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1 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
es rétrogrades et corriger les éléments progressifs. Sentant la vraie nature , plus intellectuelle que sociale, de la révolutio
et cher à Rabelais et à Montaigne, qu’il faut vivre conformément à la nature , que la nature est bonne, que tout ce qui tend à
ais et à Montaigne, qu’il faut vivre conformément à la nature, que la nature est bonne, que tout ce qui tend à la corrompre es
t Molière, en morale, se sert du principe : « Vivre conformément à la nature  », comme d’un principe négatif, pour ruiner les p
révolutionnaires de ses opinions réformatrices. C’est au nom de la nature , du libre développement de dos bons instincts, qu
ncts, que Molière entreprit la lutte contre les vains préjugés. Notre nature est mauvaise, disait le Christianisme : c’est de
e la souffrance, de l’obéissance, qu’il faut attendre le salut. Notre nature est bonne, répond Molière : c’est de l’effort per
s humains et sympathiques, Molière n’a qu’un cri : « Vous offensez la nature . » Dans un siècle où la discipline catholique ten
e que, de nos jours, chez Comte et ses disciples, défend hardiment la nature et la raison. Molière nous apparaît d’abord comme
, nous verrons qu’il émet à son tour des opinions fort modérées. La nature et la science Je ne sais point d’exemple plus
t, qu’il les condamne tous, eux et leur art, au nom d’une mystérieuse nature , bienfaisante et souveraine. « Je ne vois point
de ? Béralde. Rien, mon frère… il ne faut que demeurer en repos. La nature , d’elle-même, quand nous la laissons faire, se ti
cement du désordre où elle est tombée. » Cette confiance vague en la nature a de quoi nous surprendre, et nous savons fort bi
éraires pour devenir le meilleur appui du Positivisme naissant. La nature et la préciosité La violence avec laquelle Mol
e les déchaîner, de même en littérature on ne doit ni s’écarter de la nature au point de jouer avec les mots comme Trissotin,
là, comme en toute autre matière, il ne se paye point de mots… La nature et l’honneur féminin Les idées de Molière sur
rins. C’est contre cette passivité que Molière proteste. Au nom de la nature , il proclame que la femme a droit au bonheur. Che
point l’âme, Horace avec deux mots en ferait plus que vous… C’est la nature qui triomphe de toutes les entraves que l’égoïsme
habile homme ! Il ne faut donc pas contraindre la femme, laisser sa nature se développer en liberté. Est-ce à dire que la fe
en scène telle qu’il l’a rencontrée. La sage Léonor prétend suivre sa nature , et ceux qui lui font obstacle tentent de la déto
urageux et énergique, mais très bon, très généreux et très aimant. Nature et catholicisme Je crois qu’il est impossible
catholicisme Je crois qu’il est impossible de nier qu’au nom de la nature et du bon sens, Molière ait attaqué la discipline
opos, Molière nous fait sentir qu’il a fallu, pour corrompre la bonne nature d’un père, le zèle de cet incomparable directeur
vie de couvent, parce qu’elle est, par essence, la vie contraire à la nature . Derrière les grilles, la personne humaine cesse
la partie positive de sa morale. Nous avons vu Molière opposer la nature , et les bons instincts naturels, aux préjugés de
se déchaîner. Or, le principe un peu vague, « vivre conformément à la nature  », dont il s’est servi, après Rabelais et Montaig
en dépit de toutes les misères physiques et morales attachées à notre nature , en dehors de tout espoir, de toute crainte d’un
2 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
Béjart dut être pour beaucoup dans le choix de cette vocation. Sur la nature de cette liaison je ne dirais rien, si les moliér
hargée des œuvres d’autrui, — sa facilité à écrire, et à rimer, et la nature de ses « ficelles ». Il a vu, il voit chaque soir
é, moins diffus, que dans ses ouvrages proprement burlesques. Mais la nature de la plaisanterie y est exagérée, triviale et fr
ous change du Scarron de la Gigantomachie, qu’une certaine verve hors nature , contorsionnée, artificielle, et procédant sans c
: on s’aperçoit peu à peu qu’il y a là quelque chose d’inhérent à la nature humaine ; et du même coup, qu’un simple changemen
sujet entièrement nouveau. Enfin les classiques savent quelle est la nature de l’art, et qu’il est fait pour tout le monde. E
illeux. Mais lorsque vous peignez des hommes, il faut peindre d’après nature . On veut que ces portraits ressemblent ; et vous
er, de fausser, d’altérer, de comprimer, ou de vouloir contraindre la nature . C’est ainsi qu’il ne s’en est point pris au lib
sont vices qui opèrent dans le sens de l’instinct, conformément à la nature ; ce sont vices qui s’avouent et au besoin dont o
s et les Purgon, voilà ses victimes. Ce sont tous ceux qui fardent la nature ; qui, pour s’en distinguer, commencent par en so
la gouverner et de la réduire. Inversement, tous ceux qui suivent la nature , la bonne nature, les Martine et les Nicole, son
de la réduire. Inversement, tous ceux qui suivent la nature, la bonne nature , les Martine et les Nicole, son Chrysale et sa Mm
La leçon n’est-elle pas assez claire ? Du côté de ceux qui suivent la nature , du côté de ceux-là sont aussi la vérité, le lion
e, et l’hypocrisie, c’est-à-dire du côté de ceux qui se défient de la nature , qui la traitent en ennemie, et dont la morale es
s ce que voudras ». C’est que « gens bien nés, bien instruits ont par nature un instinct qui toujours les pousse à faits vertu
ui toujours les pousse à faits vertueux, » Aussi bien « Physis (c’est Nature )… enfanta Beauté et Harmonie… Antiphysie… au rebo
, dit-il, ce précepte ancien que  : nous ne saurions faillir à suivre nature ; que le souverain précepte c’est  : de se confor
une attaque en règle à tous ceux qui prétendent masquer ou farder la nature . Même la succession m’en paraît instructive. Au l
l  : vous n’êtes pourtant que ridicule. Mais prétendez-vous forcer la nature , la contraindre, la discipliner ? Prenez garde  :
ent. « L’Ecole des Femmes », c’est l’amour, ou mieux encore, c’est la nature : et la leçon, assez parlante, c’est que la natur
x encore, c’est la nature : et la leçon, assez parlante, c’est que la nature toute seule sera toujours plus forte que tout ce
que, Agnès n’a rien pour elle que d’être la jeunesse, l’amour, et la nature . Même il semble qu’il y ait en elle un fonds d’in
ge. Ce qu’il a contre lui, c’est donc uniquement de vouloir forcer la nature , et il n’est sot, il n’est ridicule, il n’est odi
. Il est jeune comme elle, comme il est naïf, et comme elle il est la nature . Que veut-on de plus clair  ? et à moins de sorti
comment voudrait-on que Molière nous eût dit qu’on ne change point la nature en son fonds ; que quiconque l’essaye, il lui en
ement parmi les jansénistes, mais parmi les jésuites aussi,    que la nature humaine est corrompue ou insuffisante ; que nos p
, que la vie de ce monde nous a été donnée pour ne pas en user, et la nature pour nous être une perpétuelle occasion de combat
re. Il croit qu’en suivant nos instincts, nous obéissons au vœu de la nature ; il croit qu’on ne saurait dire s’il y a plus d’
. Et c’est pourquoi, si l’on avait besoin d’une preuve nouvelle de la nature des intentions de Molière, on la trouverait dans
rtu n’en est pas moins inattaquable, qu’est-ce à dire, sinon que, par nature , « gens libères… ont un aiguillon qui les pousse
, et pour demeurer foncièrement honnête, Elmire n’a eu qu’à suivre sa nature , et pas le moindre besoin de la corriger, de la v
nction ; et, tous dévots, tous ennemis du théâtre, tous hostiles à la nature , le fait est qu’il les confondait tous, jansénist
les servantes, Nicole, Martine, Nérine ou Dorine, vraies filles de la nature , dont le naïf bon sens s’échappe en saillies prov
ce qu’on appelle des noms d’instruction et d’éducation, inutile où la nature manque, ne peut, lit où elle existe, que la fauss
tueuse Philaminte ; et ce mot, elles ne l’ont point cherché, c’est la nature qui le leur a suggéré ; et tandis que leurs maîtr
licité, de leur ignorance, et de leur santé. Considérons également la nature des sujets, et la leçon qui s’en dégage. A cet ég
i, comme les dévots, ils se croient plus forts ou plus habiles que la nature et ils se vantent, comme eux, de la rectifier, et
omme eux, de la rectifier, et au besoin, de la perfectionner. Or « la nature , dit Béralde à Argan, la nature, d’elle-même, qua
besoin, de la perfectionner. Or « la nature, dit Béralde à Argan, la nature , d’elle-même, quand nous la laissons faire, se ti
t « lorsqu’un médecin vous parle d’aider, de secourir, de soulager la nature ,… il vous dit justement le roman de la médecine »
e ». À voir Molière s’attacher obstinément à cette philosophie de la nature , il y a quelque chose d’autant plus surprenant qu
, entre deux scènes de ménage ou entre deux hoquets, l’apologie de la nature ; s’il continue de bafouer tous ceux qui veulent
nsée de nos « libertins »  ? Ils ne croyaient pas précisément que la nature fût bonne, au sens où l’entendra plus tard l’aute
lus qu’elle fût mauvaise. Ils professaient seulement qu’elle était la nature , que ses inspirations ou ses conseils ne sauraien
Pascal, Voltaire, qui ne croit pas plus que Molière à la bonté de la nature , mais qui, comme Molière, croit à l’inutilité d’a
à la cruauté des moyens que les hommes ont imaginés pour combattre la nature , et ne réussir finalement qu’à être vaincus par e
u « libertinage », comme une conséquence lointaine, la religion de la nature . Que Molière ait prévu toutes les conséquences qu
st-elle plus libre. Ou encore, quand une langue est déjà prosaïque de nature , le vers en accuse la lourdeur, et c’est ce qui a
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « [Introduction] » pp. 1-4
ue tout l’art de l’imitateur consiste à bien saisir, à bien rendre la nature . D’après ce principe adopté par toutes les person
ernes, qu’en les plaçant entre les Auteurs qu’ils ont imités & la nature . Gardons-nous de donner à ce dernier mot un sens
L’imagination la plus déréglée ne sauroit jamais aller au-delà de la nature , témoins ces drames monstrueux qu’on expose hardi
p; qu’on a le front de vouloir excuser, en disant qu’ils sont dans la nature . Ils sont en effet, comme le monstre d’Horace, co
effet, comme le monstre d’Horace, composés de parties prises dans la nature , mais si mal placées, si mal assorties qu’elles f
mble détestable. Convenons qu’il ne sera question ici que de la belle nature , telle que l’a imité Moliere dans les parties &am
esseau compare l’imitation qui ramasse plusieurs traits épars dans la nature à une lunette d’approche. De l’imitation par rap
4 (1910) Rousseau contre Molière
e pareille haine ne serait pas un défaut ; mais une dépravation de la nature et le plus grand de tous les vices. Le vrai misan
conçu] n’est pas à la disposition du poète ; il est déterminé par la nature de sa passion dominante. Cette passion est une vi
t mauvais, ce qui n’existe pas, à très peu d’exceptions près, dans la nature . Et ceci lui fait d’autant plus d’honneur que le
vois ces défauts dont votre âme murmure Comme vices unis à l’humaine nature  ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De v
rs du temps mettons-nous moins en peine, Et faisons un peu grâce à la nature humaine ; Ne l’examinons point dans la grande rig
loin pousser cette peinture. Pour le bien des humains, et grâce à la nature , Aux erreurs de l’esprit la pitié survivra. L’hom
âme. Je doute qu’une si grande perfection soit dans les forces de la nature humaine… » Et, suivant son raisonnement, il aurai
sans savoir qu’en penser ; cela lui semble une de ces calamités de la nature , que l’on conjure, que l’on arrête si on peut, ma
comme plus malsaine par ce fait même que Rousseau considère comme de nature à l’assainir. Et enfin Molière ne fait pas le dra
la vertu plus aimable. —Il opère un grand prodige de faire ce que la nature et la raison font avant lui ! — Les méchants sont
eur, et cela parce que l’honneur, la vertu, les purs sentiments de la nature y sont préférés à l’impertinent préjugé des condi
mort. Les droits les plus sacrés, les plus touchants sentiments de la nature sont joués dans cette odieuse scène. Les tours le
ranchise, sa bonhomie, sa douceur ordinaire, sa proximité de la bonne nature  : les gens du peuple qui apparaissent dans ses ro
ertu n’en est pas moins inattaquable, qu’est-ce à dire, sinon que par nature gens libérés ont un aiguillon qui les pousse à fa
. Et c’est pourquoi, si l’on avait besoin d’une preuve nouvelle de la nature des intentions de Molière, on la trouverait dans
’est pas ici la loi de l’amour, j’en conviens, mais c’est celle de la nature , antérieure à l’amour même ». Or « si la femme es
us faisons de leurs charmes et de leurs vertus. Par la loi même de la nature , les femmes, tant pour elles que pour leurs enfan
ant, le plus allant… à juger des rapports sensibles et des lois de la nature … » La seconde raison pourquoi le savoir des femme
’il risque de les détrôner, ce qui est le renversement des lois de la nature , puisque du côté de la barbe est la toute-puissan
, qu’est-ce autre chose que transporter à la femme la primauté que la nature donne au mari ? » Voilà les trois raisons princip
it fausse, la docilité qui soumet la mère et la fille à l’ordre de la nature efface auprès de Dieu le péché de l’erreur. Hors
n, leur air craintif, leur molle résistance : voilà le langage que la nature leur donne pour vous répondre… » Tout cela, c’est
aissés dans son esprit. Tant y a que Rousseau, par tempérament et par nature générale d’esprit inconciliable et irréconciliabl
si, qui veut que toute la philosophie de Molière, soit le retour à la nature , l’obéissance à la nature, la nature toujours pri
philosophie de Molière, soit le retour à la nature, l’obéissance à la nature , la nature toujours prise pour guide ; et comment
de Molière, soit le retour à la nature, l’obéissance à la nature, la nature toujours prise pour guide ; et comment, s’il en e
Molière, Rousseau qui n’a pas d’autre philosophie que le retour à la nature , la nature prise pour maîtresse de mœurs et l’obé
ousseau qui n’a pas d’autre philosophie que le retour à la nature, la nature prise pour maîtresse de mœurs et l’obéissance aux
ur maîtresse de mœurs et l’obéissance aux conseils infaillibles de la nature  ? — Je dirai de cette théorie, avec regret, que j
rois fausse, estimant que Rousseau est essentiellement partisan de la nature , mais que Molière ne l’est point. Comment nous pr
arquer : 1° que dans Molière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature  ; 2° que, dans Molière, ceux qui veulent contrari
par la nature ; 2° que, dans Molière, ceux qui veulent contrarier la nature , de quelque façon que ce soit, sont tous bafoués 
tous ceux qui suivent le mouvement et les enseignements directs de la nature sont tous personnages sympathiques. Il n’y a, à m
s préjugés sociaux sont vaincus et comme démantelés et balayés par la nature irrésistible. « La grande leçon à la fois d’esthé
qu’il faut nous soumettre et, si nous le pouvons, nous conformer à la nature . Par là, par l’intention d’imiter fidèlement la n
conformer à la nature. Par là, par l’intention d’imiter fidèlement la nature , s’expliquent, dans le théâtre de Molière, la sub
ut que Molière veut qu’on obéisse, dans la vie, aux suggestions de la nature  ; il prouve seulement que, comme auteur, il veut
des conventions et des préjugés vaincus par la toute-puissance de la nature . » Où voit-on cela ? Car je suis réduit à le cher
e contraire. Et par quoi est-il vaincu ? Par la toute-puissance de la nature  ? Non ; par une farce jouée aux précieuses par le
vention ; c’est un vice ; et notez qu’il est si naturel, qu’il est la nature , elle-même. Or c’est lui qui, dans l’École des Fe
un autre côté, Agnès aussi est un égoïsme féroce et elle aussi est la nature elle-même. Certes ! Dites alors que dans l’École
même. Certes ! Dites alors que dans l’École des Femmes il y a, non la nature se battant contre un préjugé, mais deux forces de
a, non la nature se battant contre un préjugé, mais deux forces de la nature , très semblables l’une à l’autre, qui se battent
préjugé ou la convention qui dans Don Juan est battu en brèche par la nature et où est la victoire de la nature ? Il n’y a que
on Juan est battu en brèche par la nature et où est la victoire de la nature  ? Il n’y a que des vices, mouvements naturels, s’
issent par être vaincus par une intervention divine. De duel entre la nature et la convention, pas l’ombre. Dans le Misanthrop
aturel représenté par Alceste. Seulement, c’est le représentant de la nature qui est vaincu et c’est aux dépens de la nature,
le représentant de la nature qui est vaincu et c’est aux dépens de la nature , vaincue par la toute-puissance des conventions,
es par une intervention royale. Comme dans Don Juan, de duel entre la nature et la convention, pas l’ombre. Dans l’Avare ? Pe
ce prétendu préjugé n’est nullement ni en lutte avec une force de la nature ni vaincu par elle. Il n’est en lutte avec rien n
est le préjugé, où est la convention ? Il n’y a que des forces de la nature luttant l’une contre l’autre : passion de possess
, et c’est-à-dire non seulement sur un sentiment naturel, mais sur la nature même. Dans le Bourgeois gentilhomme ? Cette fois,
e préjugé qu’on ridiculise ; et il est très vrai qu’en cette pièce la nature , la bonne nature, représentée par Mme Jourdain et
idiculise ; et il est très vrai qu’en cette pièce la nature, la bonne nature , représentée par Mme Jourdain et par Nicole, rail
la seule pièce où la théorie : Molière, c’est le préjugé vaincu et la nature intronisée en lieu et place de la convention, est
ment, justifiée. 2° Dans Molière, tous ceux qui veulent contrarier la nature sont bafoués. « Par la confiance qu’il a dans la
contrarier la nature sont bafoués. « Par la confiance qu’il a dans la nature s’explique encore et surtout le caractère de sa s
uer, de fausser, d’altérer, de comprimer ou de vouloir contraindre la nature . » — Ici, l’on donne des exemples. Les gens qui,
l’on donne des exemples. Les gens qui, comme dit Pascal, masquent la nature et la déguisent, ce sont « précieuses de toute es
assemblés comme représentants « d’antiphysis » et comme êtres contre nature . Philaminte et Don Juan, Tartuffe et Arnolphe, Ar
phe, Arsinoé et Acaste, etc. Philaminte veut s’élever au-dessus de la nature  ? Soit. Et Don Juan ? Est-ce qu’il ne suit pas la
dessus de la nature ? Soit. Et Don Juan ? Est-ce qu’il ne suit pas la nature tout simplement ? Est-ce qu’il la masque, est-ce
olphe est-il autre chose que le personnage le plus naturel et le plus nature du monde, avec son égoïsme de primitif, de barbar
e a pour agréable l’obéissance aux mouvements les plus fougueux de la nature , — que l’on en vienne à dire qu’il n’a jamais att
nt des vices qui opèrent dans le sens de l’instinct conformément à la nature  ; ce sont vices qui s’avouent et, au besoin, dont
 ? Mais non, ambition, libertinage, débauche, sont dans le sens de la nature , et par conséquent Molière ne peut pas les avoir
qu’elle le soit. De même, ce qui prouve que Molière est toujours avec nature , même vicieuse et honteuse, ce sont les paroles d
prendre les douces libertés que l’âge me permet. » C’est le cri de la nature . Suivons donc la nature, voilà pour Molière la rè
tés que l’âge me permet. » C’est le cri de la nature. Suivons donc la nature , voilà pour Molière la règle des règles, j’entend
taques de Molière contre les médecins tenues pour une apothéose de la nature . Les médecins prétendent s’opposer à la mort ; la
les médecins. Ce serait pousser l’amour, le respect et le culte de la nature jusqu’à une superstition, un fétichisme, un fatal
reproché, en guérissant, de contrarier le vœu et l’œuvre de la sainte nature . Mais il leur reproche précisément de ne guérir p
is il leur reproche précisément de ne guérir point et même d’aider la nature à nous faire mourir. Ce n’est donc point du tout
re mourir. Ce n’est donc point du tout le respect superstitieux de la nature qui l’inspire et qui le guide et qu’il aime. — Vo
, et cela seulement, qui irrite Molière comme une insulte à la sainte nature qui veut qu’on meure. — Soit ; mais alors ce n’es
en pièces. 3° Tous les personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moqués par Molière ; « Inversement, nous dit
és par Molière ; « Inversement, nous dit-on, tous ceux qui suivent la nature , la bonne nature, les Martine et les Nicole, son
« Inversement, nous dit-on, tous ceux qui suivent la nature, la bonne nature , les Martine et les Nicole, son Chrysale et sa Mm
lle, on nous range le même personnage tantôt parmi les servants de la nature , tantôt parmi ceux qui la contrarient. Dans le te
le texte que je viens de transcrire, celui qui est dans le sens de la nature , c’est Alceste, et il est le personnage chéri de
e chéri de Molière ; il est son Alceste ; et Philinte, contrariant la nature , puisqu’il la déguise, est un complaisant vil et
ensée de Molière : « L’homme, dit Voltaire, est, comme le reste de la nature , ce qu’il doit être. » Molière n’avait pas dit au
] . Cela fait trois Philinte : un Philinte qui est dans le sens de la nature et sympathique à Molière ; un Philinte qui est à
re et sympathique à Molière ; un Philinte qui est à contre-sens de la nature et qui est antipathique à Molière ; un Philinte q
hrysale, Mme Jourdain, Alceste et Henriette suivent peut-être tous la nature , la bonne nature, mais la suivent par des chemins
dain, Alceste et Henriette suivent peut-être tous la nature, la bonne nature , mais la suivent par des chemins bien divers. Agn
la suivent par des chemins bien divers. Agnès est dans le sens de la nature par sa stupidité et sa sensualité vite éveillée ;
s’il l’écoutait. Voilà des naturistes très différents au moins et la nature enseigne des choses bien diverses. Henriette et M
verses. Henriette et Mme Jourdain sont toutes deux dans le sens de la nature . Je le veux très bien ; mais l’une est très spiri
e part, je me demande souvent lequel est le plus « dans le sens de la nature  », de celui qu’on me présente comme naturel et de
’on me présente comme naturel et de celui qu’on me donne comme contre nature . Alceste et Philinte reviennent toujours. Lequel
uit, est très naturel aussi ; Martine est évidemment une enfant de la nature  ; mais vouloir épouser une jolie fille qui a de l
a de la fortune est aussi très naturel, et Trissotin n’est pas contre nature le moins du monde ; et je tiens qu’Arnolphe et Sg
sots incontestablement, mais obéissent à un sentiment qui est dans la nature autant qu’il est possible d’y être. Remarquez que
r, descendez dans les classes que l’on répute être le plus près de la nature , vous trouverez partout la vanité, qui est une te
plus difficile que de décider si ceux-là sont plus dans le sens de la nature , que Molière attaque, ou plus dans le sens de la
le sens de la nature, que Molière attaque, ou plus dans le sens de la nature , ceux-là que Molière approuve. Dernier argument,
, nous dit-on, la preuve que ce sont les êtres les plus proches de la nature que Molière charge de faire la leçon aux imbécile
homme ou Martine encore dans les Femmes savantes, vraies filles de la nature s’il en fut, qui ne font point d’esprit comme la
t ce qu’on appelle du nom d’instruction ou d’éducation, inutile où la nature manque, ne peut, là où elle existe, que la fausse
ueuse Philaminte, et, ce mot, elles ne l’ont point cherché ; c’est la nature qui le leur a suggéré, cette nature que leurs maî
ne l’ont point cherché ; c’est la nature qui le leur a suggéré, cette nature que leurs maîtres, en essayant de la perfectionne
. » Encore que je n’entende point du tout « l’éducation inutile où la nature manque », ne sachant pas où manque la nature ; en
’éducation inutile où la nature manque », ne sachant pas où manque la nature  ; encore que je ne trouve pas qu’il faille triomp
r un grand parti. Mais, pour ce qui est de prouver que Molière met la nature primitive au-dessus de l’instruction, de l’éducat
demander si ce qu’elles prêchent, c’est ce mouvement instructif de la nature que l’on veut que Molière préconise. Or, c’est ce
le mari. La première thèse n’a rien à voir avec la philosophie de la nature  ; la seconde y ressortirait davantage ; mais ce n
la pensée de Molière et héraut, pour Molière, de l’auguste et sainte nature  ? Autre Minerve en bavolet, Nicole. Nicole est ce
s retrouverons plus loin. Molière, théoricien de la philosophie de la nature , me paraît donc une idée inexacte. Il y a ceci de
’a quelquefois : « Les libertins… ne croyaient pas précisément que la nature fût bonne au sens où l’entendra plus tard l’auteu
’est prétendre ramer contre le cours de l’eau… que les conseils de la nature ne sont pas toujours opportuns et qu’ils ne sont
t, ne songe pas, comme font les religions, à distinguer l’homme de la nature et à le mettre en lutte avec elle ; qui, d’autre
s par Molière philosophe du sens commun et non point philosophe de la nature , ce qui est bien différent. Il y a une objection.
Or, Jean-Jacques Rousseau n’a nullement, en tant que partisan de la nature , à être favorable à Molière, puisque Molière n’es
out prêt. Jean-Jacques Rousseau n’a point, en tant que partisan de la nature , à sourire à Molière, puisque Molière n’est point
lé ainsi — en meilleur style, c’est entendu : « Vous êtes l’ami de la nature et je vous en aime ; je vous dirai seulement que,
us le dire, ses vices mêmes ; et parce que vous croyez qu’ils sont la nature , vous leur êtes très favorable ; et vous êtes, so
n naturiste immoraliste. Restez naturiste, certes, mais croyez que la nature est vertueuse, que l’homme naturel est vertueux e
ue l’homme naturel est vertueux et que c’est la vertu même qui est la nature de l’homme. C’est ce que je passerai ma vie à vou
l avait aperçu dans Molière seulement des traces de philosophie de la nature . Mais c’est précisément le contraire. Ce qu’il a
d’être fuie ; mais que, peut-être, à se regarder peinte ainsi d’après nature et à prendre le dégoût de soi, elle pourrait, se
5 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
lus haut que la raison, belle jusqu’au sublime dans les âmes qui, par nature et par volonté, sont belles et élevées. C’est une
donc, l’amour est d’abord un mouvement naturel ; mais, par le mot de nature , gardons-nous de comprendre les excitations insti
ion, faites pour être dominées et non obéies : il veut dire ici cette nature humaine en laquelle Cicéron ajustement affirmé qu
t chercher la source de la conduite et du devoir, parce que c’est une nature essentiellement raisonnable 424. Oui, l’imprescri
ères à des âmes dignes d’elles. Les belles âmes sont ainsi faites par nature , et la nature qui les pousse à aimer est aussi ir
s dignes d’elles. Les belles âmes sont ainsi faites par nature, et la nature qui les pousse à aimer est aussi irrésistible que
re, et la nature qui les pousse à aimer est aussi irrésistible que la nature qui leur fait connaître le vrai et pratiquer le b
à souffrir434. Regardez Henriette et Clitandre 435 : n’est-ce pas la nature même qui porte l’une à l’autre ces deux personnes
rus, ne ressemblent-ils pas à l’âne de la fable489 ? Quel rappel à la nature et à la raison, sans qui l’amour devient tout bru
nture de l’amour mal placé et du funeste résultat des passions contre nature . Cet enseignement est tout moral. Il est donné av
nuée chaque jour au peuple par tant de romans pleins de passions hors nature , à la gloire acquise par tant d’auteurs au moyen
vice à la morale en présentant sans cesse le spectacle, conforme à la nature et à la raison, d’amours jeunes, joyeux et honnêt
V : « Eademque natura vi rationis, etc. » — Voir toutefois, sur cette nature de Cicéron, notre thèse latine : Unde hauriantur
tes ou la Comtesse d’Escarbagnas. Quant aux amours obliques ou contre nature qui remplissent nos romans et nos drames contempo
 ! 440. Le Bourgeois gentilhomme, act. III, sc. VIII-X. 441. « La nature veut toujours être nouvelle, c’est vrai ; mais el
6 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
e, comme tous les autres, est une combinaison d’idées puisées dans la nature , reproduites par l’imitation, que les convenances
, comme l’inconstance, la colère, l’impatience, etc. ; mais, par leur nature , je les crois incapables d’avoir assez d’étendue
mer dans une action fortement conçue ! Mais le génie, resserré par la nature même des choses, ne s’est pas arrêté là. L’art le
ter leurs idées. Au reste, ces règles, essentiellement fondées sur la nature , reconnues par la raison et le goût, ont produit
éprouve dans la société. Mais cette seconde espèce d’intérêt, par sa nature , doit toujours être dépendante et subordonnée au
peut-il se faire, dit-on, que les individus placés le plus près de la nature , ne sachent pas distinguer le vrai et le discerne
nservé quelque chose du langage grossier de ses pères. Le tact que la nature lui avait accordé s’est trouvé émoussé ; il n’a p
essus des mœurs, des usages des nations, ont peint, ont représenté la nature telle qu’elle est, et ont écrit pour tous les tem
es grands écrivains, ont conservé, ont même augmenté cet amour que la nature nous a donné pour tout ce qui est essentiellement
rfaitement imbus de nos idées sociales : partout ils reconnaissent la nature . Aussi, Molière recommandait-il toujours à ses ca
émus que par des mouvements extraordinaires et presque toujours hors nature . C’est pour eux qu’il faut frapper plus fort que
systèmes créés par la médiocrité et le mauvais goût. La vérité et la nature sont un cercle autour duquel nos préjugés, nos id
étés d’âge en âge, prenez toujours pour modèle de vos compositions la nature et la vérité : elles seules peuvent leur assurer
7 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
ement dans les livres ou dans les sermons1 » Décrire l’homme d’après nature , s’appesantir plutôt sur son mauvais que sur son
al, toujours accompagné du sentiment du devoir. Richement doué par la nature sous le rapport instinctif, Molière a pu formuler
artie des savants dont l’esprit est fixé sans cesse sur l’étude de la nature . Lorsque de tels penseurs sont guidés par un juge
e fausse route, tout ce que contiennent les faits, ils arrachent à la nature ses secrets les plus cachés, ses lois par lesquel
 : il reste raisonnable en présence de ses passions, il apprécie leur nature irrationnelle ou perverse, et il peut leur résist
t, l’une et l’autre sont par conséquent morales, instinctives de leur nature , et non pas intellectuelles. L’intelligence propr
n de ses caractères n’est réellement artistique, tous représentent la nature humaine exactement telle qu’elle est. Parfois il
teur, d’une justesse exceptionnelle, Molière, aux prises seul avec la nature , était dans des conditions meilleures pour la for
de s’y faire en même temps sentir pour éclairer la conscience sur la nature irrationnelle de ces passions. Dans ce cas partic
dominent, que ces éléments instinctifs soient de bonne ou de mauvaise nature . Or, comme ces éléments varient suivant les races
absolu changement devient par ses leçons l’ouvrage d’un moment. De la nature en nous il force les obstacles, et ses effets sou
trouve une multitude de notions fortes exactes pour aider à juger la nature humaine telle qu’elle est dans ses plus vilains c
uses, M. de Laprade ajoute : «  Tout cela est dans la vérité, dans la nature , et peint de main de maître ; mais c’est une natu
a vérité, dans la nature, et peint de main de maître ; mais c’est une nature laide, affligeante, dont le spectacle déprave. La
lconque ; ce ne peut être, en réalité, aucun bon sentiment puisque la nature l’en a privé; ce quelque chose est un de ses mauv
s hommes, de cent fâcheuses aventures qui pourraient m’arriver. » La nature instinctive des hommes ne change pas plus que la
rriver. » La nature instinctive des hommes ne change pas plus que la nature instinctive des animaux, et lorsque les instincts
n projets insensés et dangereux. Pour opérer une modification dans la nature instinctive de l’homme, ce qui est loin d’être to
des conceptions idéales, poétiques, qui ne se rencontrent pas dans la nature . Molière était un observateur trop judicieux et u
deux que soit ce monstre, il s’en trouve de plus hideux encore. Si la nature humaine, hélas ! a des limites du côté du bien, i
ste. Alceste est animé des meilleurs sentiments ; mais, affligé d’une nature morale trop impressionnable, les vices de la soci
tout ce qui est instinctif et besoin, à une satisfaction. De plus, la nature ayant créé impérieuse cette satisfaction, l’amour
ur vingt mille francs j’aurai droit de pester contre l’iniquité de la nature humaine, et de nourrir pour elle une immortelle h
te, et les hommes devraient être laits d’autre sorte. » Telle est la nature humaine ; il en a toujours été, et il en sera tou
. Si l’humanité est ainsi faite, il faut bien l’accepter telle que la nature l’a créée. Cependant cette imperfection, observe
rigée en principe, puisqu’ils sont un mal involontaire, inhérent à la nature humaine, et que ce mal peut devenir une source de
es œuvres de Molière : vous apprendrez à connaître l’homme tel que la nature l’a fait, et, en méditant sur les vers qui vont s
reste éclairé par ceux-ci à l’égard des premiers, et, appréciant leur nature , il peut les combattre, s’il le veut, au moyen de
rs, dominé et aveuglé par ses passions, l’homme, ne sentant plus leur nature perverse, ne pense, n’imagine, ne raisonne, ne ju
sur l’action. La folie, avons-nous vu, est morale, instinctive de sa nature , et non pas intellectuelle. C’est de chacune de n
us sensées de son frère. Celle qui est basée sur l’imperfection de la nature humaine mérite d’être citée. La raison complète n
e : « Les hommes, la plupart, sont étrangement faits ; dans la juste nature on ne les voit jamais ; la raison a pour eux des
a classe dangereuse des scélérats, c’est-à-dire des malheureux que la nature a créés paresseux à l’excès, égoïstes, animés de
s charmes d’Elmire, commet une imprudence qui est tout à fait dans la nature des passionnés, en déclarant son amour à cette da
e, qu’il n’en faudrait pas davantage pour se féliciter que, malgré la nature scabreuse du sujet, Molière s’en soit emparé. Les
re flattés. » Qu’il nous soit permis d’ajouter: c’est la faute de la nature humaine, car elle est ainsi faite. C’est incontes
onstitués au point de vue moral, et qui, par le fait de leur mauvaise nature instinctive, se raidissent contre le droit chemin
ut, pour lesquels les habitudes criminelles sont devenues une seconde nature , sont tout à fait incurables. A l’égard de ceux-c
quatre pour cent sous le régime qui consiste à prendre les mauvaises natures en biaisant, comme dit Molière, en excitant en eu
ns ses leçons de psychologie pratique basée sur la connaissance de la nature humaine. En regard des excellents effets qui résu
l’homme et pour le gouverner, il n’ignore pas qu’il existe certaines natures pusillanimes, sensibles à la crainte, qu’il faut
x pour satisfaire eux aussi leurs passions ; à moins toutefois que la nature ne les ait doués de sentiments moraux assez puiss
’homme de faire ce qui répugne essentiellement à ses sentiments, à sa nature instinctive. Devant une répugnance invincible, il
e scène, fort amusante, est éminemment psychologique. Scapin, dont la nature morale est tout autre que celle d’Octave, suppose
s sans exception plus ou moins sujets, produisent des délires de même nature qui parfois sont aussi accentués que ceux de Beli
, de même que dans l’ordre organique et dans l’ordre intellectuel, la nature crée des conformations incomplètes, vicieuses, et
s’est montré, comme toujours, psychologue irréprochable, décrivant la nature humaine telle qu’elle se montre d’après les lois
ue possible à la manifestation éhontée des mauvais instincts, dont la nature essentiellement contagieuse ne peut laisser de do
raison. 3° Ce sont les sentiments moraux qui éclairent l’homme sur la nature extravagante ou perverse des mauvais sentiments,
ve alors momentanément dans les mêmes conditions psychiques que si la nature l’avait privé de ces sentiments moraux. Les passi
les ne sont cependant point synonymes. Le mot instinctif désigne leur nature et le mot moral exprime le but de leur fonction,
8 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
die, c’est de peindre l’homme de tous les temps. Représentation de la nature humaine244, l’art comique a pour condition la sci
éral, résument en eux des catégories entières ; ils participent de la nature immuable et essentielle de l’homme, un hypocrite
l existait quelque part un être isolé, qui ne connût ni l’homme de la nature , ni l’homme de la société, la lecture de ce grand
plus régulier et plus complet que celui d’Aristophane. Il a étudié la nature humaine d’après une méthode plus arrêtée et plus
nt par le sérieux, et faire jaillir le ridicule des profondeurs de la nature humaine272 Il faut que son dénomment décèle une u
9 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
e chose sur Molière ? Nous fait-il pénétrer le moins du monde dans la nature particulière de son génie comique ? Une causerie
la première fois de son trou, eut la fantaisie de voyager, de voir la nature , les villes, les mœurs des hommes, le monde enfin
lant, qui n’avait vu l’esprit humain que dans les salons de Paris, la nature que dans le parc de Versailles, la poésie que dan
et visité les terres de l’abbaye du Val Richer. La grossièreté de la nature à la campagne, le langage des paysans à peine plu
i de leurs bêtes, me font aimer et apprécier de plus en plus la belle nature , telle qu’elle est à la cour et dans les tragédie
s personnes bien élevées et habituées à parler le langage de la belle nature , la sentent très bien et l’observent. Dans les en
flexions critiques. Mais l’Art poétique fait mes délices, et la belle nature exprimée avec tant de fidélité, de force et de gr
agilité, ton nom est femme ! Le fond du discours d’Hamlet est dans la nature , cela suffit aux Anglais336. Jugez, cours de l’Eu
ui coulent à leurs pieds. C’est là, comme on voit, la belle et simple nature . On se bat dans le ciel à coups de canon. Des dia
amateur de fleurs artificielles. Il aimait la campagne, il aimait la nature . Je suis convaincu qu’il regardait avec plaisir f
ique et ne comprenait ni les brusques fiertés, ni la vérité nue de la nature libre ; aujourd’hui, le goût est romantique et ne
en est fait, nous dégringolons dans la barbarie ; et cela est dans la nature  : après que le grand jour a paru, on ne voit plus
ppolyte ? D’être invraisemblable. Vous dites qu’il est contraire à la nature qu’on trouve à débiter d’aussi beaux vers à un pè
point nécessaire qu’une œuvre d’art ait l’apparence d’une œuvre de la nature . Je crois que l’artiste peut avoir l’ambition de
a nature. Je crois que l’artiste peut avoir l’ambition de corriger la nature et de s’élever au-dessus d’elle ; je crois en un
e, leur droit d’être, et leur ordre de beauté dans l’ample sein de la nature . Il est vrai qu’elles n’ont pas la grâce de l’ant
s391. Il reconnaît à tous les types, à toutes les idées, à toutes les natures le droit d’exister, et content d’avoir atteint la
Nous pouvons placer en tête ou à la fin de nos ouvrages un hymne à la Nature  ; mais il suffira de célébrer sa puissance et sa
. Mais, dans ce mot que de choses ! « Celui qui dans l’histoire de la nature célèbre la puissance mystérieuse des fées, et les
er ne vienne pas dans le nord : le naturaliste sourit, connaissant la nature du sol, du climat ; William Schlegel s’indigne qu
refaire à leur fantaisie. Ils ont l’air de considérer l’homme dans la nature comme un empire dans un autre empire, et l’empire
a nature comme un empire dans un autre empire, et l’empire même de la nature comme le jeu des secrets caprices du Destin. À le
oir absolu, et ses déterminations ne relèvent que de son arbitre ; la Nature , de son côté, est sans lois ; non seulement l’hom
une seule et même méthode, les règles éternelles, universelles de la nature . Il se jette au cœur des réalités qu’il veut conn
’un homme. Ces critiques confondent deux choses fort différentes : la nature et le vocabulaire d’une langue. Sans doute l’indi
e ou d’un siècle, ne suffisent pas à nous expliquer l’existence et la nature d’une œuvre, à l’histoire nous ajouterons la biog
sonne » n’était « point capable de comprendre les grands hommes ». La nature , méchante mère, t’avait prodigué « tout ce qui co
oches munies de deux bouteilles de vin rouge. Jeune, il laissait à la nature le soin de ses cheveux ; plus tard ils tombèrent
 ! Comme le vin resplendit dans les verres ! Quel air de fête dans la nature , et comme ces bonnes gens, emportés par le tourbi
stème cet artiste ne peut pas se corriger. Que voulez-vous ? c’est sa nature , et il ne se peut refondre. Il est écrit qu’en 18
e de notre nation, le talent personnel que chacun de nous tient de sa nature et de son éducation. Nous ne pouvons point nous e
r ne me répondit rien, non pas qu’il n’eût rien à répondre ; mais par nature il n’aime point la discussion. Il cherche à conna
opres à mettre en lumière et à montrer sous toutes sortes de jours la nature spéciale de ses originaux. Mais Molière est un cr
caractère deux traits dont la connaissance achève de répandre sur la nature spéciale de son génie comique tout le jour dont n
de Molière m’a profondément affligé… Pour un être comme Schlegel, une nature solide comme Molière est une vraie épine dans l’œ
g que les autres ; il se réjouit, en la voyant, de la diversité de la nature . » Taine, Essais de critique et d’histoire. 390.
. Tome I, p. 181 411. Tome III, p. 316. 412. « Il n’existe dans la nature aucune chose particulière qui n’ait au-dessus d’e
10 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
l en a dit ou à ce qu’évidemment il en a laissé percer ; de saisir la nature particulière de son génie et de la faire saisir s
core à nous hommes du xxe siècle qui ne croyons pas à la bonté de la nature , qui croyons à la vertu de l’éducation et qui, sa
our désigner un hypocrite de religion et même un hypocrite de quelque nature qu’il soit. « Tartufferie » est un mot continuell
s ; que chacune d’elles vise un certain idéal ; que, fussent-elles de nature à prêter à quelque contestation, elles ne sont pa
est habitué insensiblement, comme aussi bien le voulait le fond de sa nature , à avoir les idées de tout le monde. Sur un autre
s qu’il peut avoir, est, somme toute, le vœu de la raison comme de la nature et est encore ce qu’il y a de plus sain, de plus
r, qui rêve d’éducation libérale et confiante aux bons intérêts de la nature humaine, qui rêve de belle franchise et de vertu
vec un admirable talent, - présenté Molière comme un philosophe de la nature , se rattachant à Rabelais d’une part et à Diderot
eau de l’autre, comme un homme qui croit à la bonté infaillible de la nature , qui fait de la nature notre vrai et sûr guide et
n homme qui croit à la bonté infaillible de la nature, qui fait de la nature notre vrai et sûr guide et qui veut ramener l’hum
la nature notre vrai et sûr guide et qui veut ramener l’humanité à la nature et à obéir toujours à sa voix. On a dit que dans
x. On a dit que dans Molière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature  ; — que dans Molière ceux qui veulent contrarier
cus par la nature ; — que dans Molière ceux qui veulent contrarier la nature de quelque façon que ce soit, sont tous ridiculis
x qui suivent le mouvement naturel et les enseignements directs de la nature sont tous personnages sympathiques. Dans ces troi
t qu’il faut nous soumettre et si nous le pouvons-nous conformer à la nature . Par là, par l’intention d’imiter fidèlement la n
conformer à la nature. Par là, par l’intention d’imiter fidèlement la nature , s’expliquent, dans le théâtre de Molière, la sub
que Molière veuille qu’on obéisse, dans la vie, aux suggestions de la nature  ; il prouve seulement que, comme auteur, il veut
nous, que non pas qu’il l’est de l’abandonnement aux instincts de la nature . Mais peut-être, me dira-t-on, le mouvement natur
rages, il a donné plutôt leçon de discipline que d’abandonnement à la nature . Mais c’est peut-être un peu subtiliser et j’en r
pens des conventions et préjugés vaincus par la toute-puissance de la nature . » Je ne vois guère cela et je voudrais que l’on
e contraire. Et par quoi est-il vaincu ? Par la toute-puissance de la nature  ? Non ; par une farce jouée à des pecques par leu
pecques par leurs amants dédaignés. Il n’y a là aucune revanche de la nature . Dans l’École des maris ? La crainte d’être cocu
’est pas une convention sociale, c’est un vice naturel, c’est même la nature en soi. Or c’est l’égoïsme qui dans l’École des f
as dans l’École des femmes de préjugé du tout, mais deux forces de la nature , identiques l’une à l’autre qui se battent l’une
nt eux qui sont vaincus par une intervention divine. De duel entre la nature et la convention sociale, pas pour une obole ; et
 les préjugés et les conventions vaincus par la toute-puissance de la nature  ». Dans le Tartuffe ? Ici il n’y a aucune convent
e ? Ici il n’y a aucune convention, aucun préjugé. Il n’y a que de la nature , il n’y a que des passions naturelles, sentiment
are ce prétendu préjugé n’est nullement en lutte avec une force de la nature , puisqu’il n’est en lutte avec rien, et n’est nul
est en lutte avec rien, et n’est nullement vaincu par une force de la nature , puisqu’il n’est vaincu par rien du tout. L’auteu
différent. Il n’y a aucune lutte entre la convention sociale et « la nature  » dans George Dandin. Dans les Femmes savantes ?
jugé qu’on ridiculise. Et il est très vrai aussi qu’en cette pièce la nature , la bonne nature, représentée par Madame Jourdain
lise. Et il est très vrai aussi qu’en cette pièce la nature, la bonne nature , représentée par Madame Jourdain et par Nicole, r
ifiée la théorie qui veut que Molière ce soit le préjugé vaincu et la nature intronisée. Autre théorie : Dans Molière, tous ce
ée. Autre théorie : Dans Molière, tous ceux qui veulent contrarier la nature sont bafoués. « Par la confiance qu’il a dans la
contrarier la nature sont bafoués. « Par la confiance qu’il a dans la nature s’explique encore et surtout le caractère de sa s
uer, de fausser, d’altérer, de comprimer et de vouloir contraindre la nature . » Ici l’on apporte des exemples à l’appui de la
à l’appui de la théorie. Les gens qui, comme dit Pascal, masquent la nature et la déguisent, ce sont : « précieuses de toute
assemblés comme représentants de « l’antiphysis », comme êtres contre nature  : Philaminte et Don Juan, Tartuffe et Arnolphe, A
Arnolphe, Arsinoé et Acaste… Philaminte veut s’élever au-dessus de la nature  ? Soit. Et Don Juan ? Est-ce qu’il ne suit pas la
dessus de la nature ? Soit. Et Don Juan ? Est-ce qu’il ne suit pas la nature tout simplement ? Est-ce qu’il la masque ? Est-ce
ficile de dire si, en écrasant cet infâme, Molière a voulu montrer la nature triomphante de ceux qui veulent la contrarier che
i obéissait de tout sou cœur. Arnolphe est-il de ceux qui masquent la nature et la déguisent et n’est-il pas le personnage le
ent et n’est-il pas le personnage le plus naturel du monde et le plus nature avec son égoïsme de primitif, de sauvage, de Fué
comique la naïveté même et le cynisme ? On me répondra : « Il suit la nature pour son compte ; mais il la contrarie dans Agnès
ie dans Agnès ! » — Mais c’est le contraire ! Il ne contrarie pas la nature dans Agnès, il la laisse dans sa nature et c’est
aire ! Il ne contrarie pas la nature dans Agnès, il la laisse dans sa nature et c’est précisément la bêtise qu’il a faite et q
t. Arnolphe est tout à fait, d’un bout k l’autre de son rôle, avec la nature  ; c’est contre la raison qu’il est et c’est en qu
a même catégorie de caractères et dans celle des gens qui altèrent la nature et qui la contrarient ? Entraîné par la théorie o
t des vices qui opèrent dans le sens de l’instinct, conformément à la nature  ; ce sont vices qui s’avouent et au besoin dont o
Mais quoi ? ambition, libertinage et débauche sont dans le sens de la nature et par conséquent il ne se peut pas que Molière l
t pas possible. Ce qui prouve encore que Molière est toujours avec la nature , même vicieuse et honteuse, ce sont les paroles d
es douces libertés que l’âge me permet. » Le voilà, dit-on, cri de la nature , le voilà bien. « Suivons donc la nature, voilà p
Le voilà, dit-on, cri de la nature, le voilà bien. « Suivons donc la nature , voilà pour Molière la règle des règles, j’entend
ient que si Molière a attaqué les médecins, c’est par adoration de la nature et parce que les médecins prétendent contrarier l
ation de la nature et parce que les médecins prétendent contrarier la nature en s’opposant à la mort ; la mort est naturelle e
médecins de guérir et, ainsi, de s’opposer à la mort et contrarier la nature  ; mais il leur reproche de ne guérir point et mêm
il leur reproche de ne guérir point et même il les accuse d’aider la nature à nous faire mourir. Il n’est donc pas du tout da
ure à nous faire mourir. Il n’est donc pas du tout dans le sens de la nature en attaquant les médecins comme il les attaque et
a apparence. — Malheureux ! Mais alors vous n’avez pas le culte de la nature et le ferme propos d’obéir ponctuellement à tous
it encore : Si tous les personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moqués par Molière, « à l’inverse tous ceux
ature sont moqués par Molière, « à l’inverse tous ceux qui suivent la nature , la bonne nature, les Martine et les Nicole, son
par Molière, « à l’inverse tous ceux qui suivent la nature, la bonne nature , les Martine et les Nicole, son Chrysale et sa Ma
le, on nous range le même personnage, tantôt parmi les servants de la nature , tantôt parmi ceux qui la contrarient. Dans le te
le texte que je viens d’extraire, l’homme qui est dans le sens de la nature c’est Alceste, et il est le personnage chéri de M
age chéri de Molière, il est son Alceste, et Philinte, contrariant la nature , puisqu’il la déguise, est un complaisant « unive
parole de Molière : « L’homme, dit Voltaire, est comme le reste de la nature , ce qu’il doit être ». Molière n’avait pas dit au
Philinte qui est sympathique à Molière comme étant dans le sens de la nature  ; un Philinte qui est à contresens de la nature e
nt dans le sens de la nature ; un Philinte qui est à contresens de la nature et antipathique à Molière ; un Philinte qui est u
la pensée de Molière et qui par conséquent doit avoir un pied dans la nature et un pied dans l’antiphysis. Or, que se laissant
sale, Madame Jourdain, Alceste et Henriette suivent peut-être tous la nature , la bonne nature, mais qu’ils ont des façons bien
dain, Alceste et Henriette suivent peut-être tous la nature, la bonne nature , mais qu’ils ont des façons bien différentes de l
es façons bien différentes de la suivre. Agnès est dans le sens de la nature par sa stupidité et par sa sensualité prompte à é
par sa sensualité prompte à éclater ; Alceste est dans le sens de la nature par sa franchise, sa rapide pénétration des défau
uelle il bride la mensualité pour ne pas être humilié à lui obéir. La nature enseigne et inspire des états d’âme bien divers.
Henriette et Madame Jourdain sont toutes les deux dans le sens de la nature . Je veux bien, mais l’une est très spirituelle et
le de jalousie et l’autre brûlante de jalousie. Que de choses dans la nature  ? Tout y est, je le reconnais ; mais c’est pour c
, les autres comme antinaturels, qui est le plus « dans le sens de la nature  » de celui qu’on me présente comme naturel et de
me présente comme naturel et de celui qu’on me présente comme contre nature . Alceste et Philinte reviennent toujours : lequel
uit, est très naturel aussi. Martine est certainement un enfant de la nature  ; mais vouloir épouser une jolie fille qui a de l
ie femme mariée est aussi très naturel, et Trissotin n’est pas contre nature le moins du monde ; et ne vous semble-t-il pas- q
t des sots, à coup sûr, mais obéissent à un sentiment qui est dans la nature , de façon, aussi, très incontestable ? Notez que,
endez dans les classes que l’on répute comme étant le plus près de la nature , plus vous trouvez partout la vanité qui est une
plus difficile que de décider lesquels sont plus « dans le sens de la nature  », de ceux que Molière attaque ou de ceux qu’il f
, nous dit-on, la preuve que ce sont les êtres les plus proches de la nature que Molière charge de faire la leçon à ceux qui s
ilhommeou Martine encore dansles Femmes savantes, vraies filles de la nature s’il en fat, qui ne font point d’esprit comme la
t ce qu’on appelle du nom d’instruction ou d’éducation, inutile où la nature manque, ne peut là où elle existe que la fausser
stueuse Philaminte, et ce mot elles ne l’ont point cherché ; c’est la nature qui le leur a suggéré, cette nature que leurs maî
ne l’ont point cherché ; c’est la nature qui le leur a suggéré, cette nature que leurs maîtres, en essayant de la perfectionne
nd. Encore que je n’entende point du tout « l’éducation inutile où la nature manque », ne sachant pas, ne voyant pas où manque
ile où la nature manque », ne sachant pas, ne voyant pas où manque la nature  ; encore que je n’estime pas qu’il faille triomph
e je reviendrai. Mais pour ce qui est de démontrer que Molière met la nature brute au-dessus de la culture, je ne crois pas qu
considérer si ce qu’elles prêchent, c’est ce mouvement spontané de la nature que l’on assure que Molière approuve, exalte et i
es des servantes de Molière qui sont véritablement des « filles de la nature  » et des femmes « de bon sens naïf » ; occupons-n
eprésentant la pensée de Molière et Molière confiant aux filles de la nature la défense de leur mère ? Présenter les servantes
Présenter les servantes de Molière comme défenseurs des droits de la nature , c’est dénaturer leur caractère. Ce qu’elles repr
donc qu’il faut laisser de côté cette théorie de Molière apôtre de la nature . C’est précisément parce qu’il ne l’est point que
me du sens commun et, à cause de cela, loin qu’il soit l’homme de la nature , il est l’homme du « sens social » par excellence
mais il manque à celui qu’il a. Retour au naturel, mais non pas à la nature , sens commun et sens social, toutes les idées gén
illeux. Mais lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d’après nature . On veut que ces portraits ressemblent ; et vous
ns différents mondes et même à différents âges de sa vie. Retour à la nature , sans que l’auteur s’interdise l’imagination, com
teur s’interdise l’imagination, comme nous verrons ; mais retour à la nature comme à la base même de l’art et qu’on ne doit ja
anciens temps du monde. Il est vaincu, chose intéressante, et par la nature et par la civilisation, ou, si l’on aime mieux, p
par la nature et par la civilisation, ou, si l’on aime mieux, par la nature aidée par la civilisation. Il rencontre la nature
aime mieux, par la nature aidée par la civilisation. Il rencontre la nature féminine primitive, toute d’instinct, allant droi
mérite de toutes et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis refus
d’une façon très différente, c’est un primitif, c’est un enfant de la nature , et Ariste pourrait lui dire : Cette farouche hu
étails, ce qu’Alceste est aujourd’hui. « L’effroyable haine contre la nature humaine » qu’a Alceste, Philinte l’a eue, à preuv
rs du temps mettons-nous moins en peine, Et faisons un peu grâce à la nature humaine ; Ne l’examinons point dans la grande rig
au-dessus de la vile matière et de mépriser les Sollicitations de la nature . Elle a quelque chose d’Hypatie et quelque chose
y a de plus naturel et de plus raisonnable. Agnès est la fille de la nature comme sa voulu Arnolphe et comme il sa beaucoup t
de l’ingénuité et de l’innocence et l’insensibilité d’une force de la nature à l’égard du mal qu’elle fait à celui qu’elle n’a
isser que les appétits, que l’égoïsme parfaitement féroce de la bonne nature . Élise, de l’Avare est droite et saine, mais très
se de tourner sa clef dans la serrure. Non seulement cela est dans la nature , mais il est très logique et s’explique facilemen
la chose vue par le spectateur. Il veut qu’on dise de lui-même : « O nature et toi Molière, lequel de vous a imité l’autre ? 
tre cœur dans leurs discours se montre. Or c’est faux : les « mots de nature  », comme disent les dramatistes, ne sont presque
politesse, de la civilisation. L’auteur qui fait prononcer le mot de nature supprime le respect humain, supprime l’hypocrisie
l n’est pas tout à fait feux parce que même dans la réalité le mot de nature est quelquefois prononcé, jaillit quelquefois. De
! Quel bonheur ce serait de voir cela avec un ami ! » Voilà un mot de nature . Un artiste, aussi ingénu du reste, aurait dit :
 : « Oh ! Quel bonheur ce serait de voir cela tout seul ! » Le mot de nature échappe quelquefois ; ce qui est faux, c’est qu’i
e à dessein. Ils sont plus bêtes, ou plus égoïstes, ou plus vains que nature . Ils ne sont pas exacts. Non, ils ne sont ; pas e
mains ses tablettes et il cherche ce qui n’existe nulle part dans la nature et il le trouve ». L’art cherche ce qui n’existe
e et il le trouve ». L’art cherche ce qui n’existe nulle part dans la nature et il le trouve, non point parce qu’il le crée, m
océdez devant une imitation comme cette imitation a procédé devant la nature , vous arrives à ne plus donner que les traits les
saillant s’est imposé à vous, c’est que vous avez beaucoup regardé la nature , et donc votre exagération n’est pas une idéalisa
ement son rythme pour le conformer à la situation, à l’action et à la nature des sentiments exprimés, et c’est le but même de
cette conformité continué du rythme à la situation, à Faction et à la nature des sentiments, Molière, dans ses vers libres, y
11 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
 ; il se trouva et se connut dans l’homme. Le Divin est le fond de la nature humaine174… Le tragique est le conflit du Divin a
u d’esprit philosophique, il n’était pas capable de pénétrer la vraie nature de la comédie non plus que de la tragédie, et dan
II Un petit nombre de sentiments constituent le fond divin de la nature humaine. L’amour de la patrie, l’amour paternel o
e de l’Absolu. L’Esprit universel, après s’être adoré en Asie dans la nature et dans les formes colossales de la matière inani
ain. Mais avec le christianisme, l’esprit pénétra jusqu’au fond de sa nature spirituelle. L’âme de chaque homme devint le sanc
hétiques que j’ai tous nommés, et qui constituent le fond divin de la nature humaine. — Les Dieux sont unis dans l’Olympe, où
is le sceptre est digne aussi d’honneurs. Qui les brave, se perd : ta nature intraitable Te fit rebelle aux lois, et c’est pou
de part et d’autre ; par là le nœud conjugal relève non de l’aveugle nature , mais de la liberté intelligente de l’esprit. Apo
eindre des caractères 201. Or la tragédie sort par là de sa véritable nature , et touche aux confins du comique. J’ai traversé
dans ses créations hautement générales, qu’elle ne peut l’être par la Nature et par l’Histoire ; par celle-là, dans ses plus b
qui n’est pas imposée par la morale seulement, mais qui résulte de la nature propre du comique. L’on doit bien se garder de co
ites gens, les petits caractères et les petits esprits, parce que les natures de cet ordre étant moins capables de passions pro
e politique et social des temps héroïques, la mythologie parodiant la nature des Dieux, le scepticisme sur la place publique,
’Olympe eux-mêmes, dans ce qu’ils ont de contraire à la majesté de la nature divine. En effet, la substance identique et imper
idéal, change à son gré l’ordre normal des choses, foule aux pieds la nature , la règle et la coutume, efface, éclipse, annule
Don Quichotte, et rien n’est plus propre à jeter du jour sur la vraie nature du comique, que la comparaison de leurs œuvres av
té ressemble à un parterre soigneusement ratissé, émondé, élagué ; la nature humaine est mutilée ; « les âmes, comme les corps
tre poète dans ces conditions ? Comment retrouver l’idéal perdu de la nature libre et du grand homme ? Ce n’est pas par une fa
et sa poitrine de liberté. Oh ! que ne peut-il faire résonner dans la nature entière la trompette de la révolte ? En attendant
er que son maître demeurait fo u243. » 174. Dans le monde de la nature , l’Idée (Begriff) passe par divers modes d’existe
ion de Dieu sur la terre. Cette harmonie se réalise par l’union de la nature divine et de l’individualité humaine. Un homme pa
énales du monde réel, te monde de l’art est plus vrai que celui de la nature et de l’histoire , t. Ier, p. 8. Aristote a dit a
ou ce qu’ils font. Mais, pareillement aussi, il se manifeste dans les natures élevées, par cela même qu’elles ne sont pas liées
ses. Et dès lors, ce côté personnel de la passion, qui contredit leur nature divine, se laisse représenter comme une fausse ex
mme Aristophane met en scène la contradiction absolue de la véritable nature des Dieux, des vrais principes de la vie politiqu
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature . Regnard est après Moliere l’Auteur comique l
Le Distrait de Regnard & celui de la Bruyere comparés avec la nature . La distraction est telle par sa nature qu’el
Bruyere comparés avec la nature. La distraction est telle par sa nature qu’elle peut à la vérité s’annoncer par les trait
re & ressortir ces mêmes traits par des moyens tout-à-fait contre nature  ? Agissons de bonne foi, & prenons dans toute
qu’elle est amenée par force, & qu’elle n’est pas du tout dans la nature . ACTE IV. Scene IX. LÉANDRE écrivant, CARLIN.
distrait ». Le veut-on absolument ? j’y consens. Mais est il dans la nature que Carlin, connoissant la naissance de Clarice,
joue à se faire casser les bras par un pareil propos ? Est-il dans la nature enfin que, son maître écrivant & lui ayant dé
n premier personnage en l’entourant de caracteres tout-à-fait dans la nature  ». Rien moins que cela : ils sont si peu naturels
vicieux. Tous ces caracteres ont-ils rien de naturel ? Est-il dans la nature encore que Madame Grognac, femme grondeuse, acari
avagant qui l’a traitée avec le dernier mépris ? Enfin est-il dans la nature qu’Isabelle devienne éprise du Chevalier, qui ne
it, &c. La seule chose que je suis curieux de connoître, c’est la nature , ce sont les circonstances de la dette. J’entends
res, les moyens & l’intrigue. Les deux ouvrages comparés à la nature . S’il n’est pas naturel que des monstres infe
urel que les diables en aient pris possession. S’il n’est pas dans la nature que Theuropide puisse ajouter foi à un mensonge a
n est que plus coupable d’avoir imaginé des choses tout-à-fait contre nature . Nous nous garderons bien d’éplucher sérieusement
esse continuellement la vérité ! Les deux Pieces comparées avec la nature . L’avant-scene de la piece latine est d’abord
ités du légataire, ne sont-ils pas sur l’acte public ? Est-il dans la nature que le Chevalier ait cru réellement pouvoir venir
urs. Je ne comprends pas comment Regnard a pu s’écarter si fort de la nature en imitant une piece qui n’a que trop de ressembl
mes plaisanteries n’étoient amenées par des moyens tout-à-fait contre nature . Personne n’ignore quelle est l’intrigue du Légat
n manque de vraisemblance, & blesse par conséquent tout-à-fait la nature . Figurons-nous la chambre d’un malade : le testat
isemblances d’un Auteur qui ne se piqua jamais de se rapprocher de la nature , & qui semble ne s’être appliqué dans tous se
13 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
e dût être un jour l’école des mœurs, le tableau le plus fidèle de la nature humaine, et la meilleure histoire morale de la so
sa plus grande richesse dans la peinture des travers aimables dont la nature les a favorisées ? Celui que Molière attaqua dans
jaloux. Cette morale est-elle nuisible ? N’est-elle pas fondée sur la nature et sur la raison ? Pourquoi prêter à Molière l’od
défaut d’un âge avancé plutôt que de la jeunesse ? Peut-il changer la nature et renverser les vrais rapports des choses ? Il e
et, et, pour donner mal à propos une froide leçon, peignait à faux la nature . Si le fils est blâmable, comme il l’est en effet
haïr une femme fût un sentiment trop pénible, et dût paraître contre nature  ? S’il est ainsi, pourquoi, malgré le penchant mu
demi-Molière. Quel parti ne tire-t-il pas de ce genre pour peindre la nature avec plus d’énergie ! Cette mesure précise qui ré
renforcé les traits de ses figures, jamais il n’a peint à faux ni la nature , ni la société. Chez lui jamais de ces Marquis bu
ité, que, s’il existait un être isolé, qui ne connût ni l’homme de la nature , ni l’homme de la société, la lecture réfléchie d
nre plus faible encore, qui, substituant à l’imitation éclairée de la nature , à cette vérité toujours intéressante, seul but d
nos yeux. C’est le propre du génie de rendre digne des beaux-Arts la nature commune. Ce qu’il voit existait, mais n’existait
terre qu’ils ont couverte de leurs débris ? Tel est le malheur de la nature humaine ; gardons-nous d’en conclure qu’on ne doi
14 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
ues traits à ce type, sachons lui gré de ne pas l’avoir copié d’après nature , et d’avoir écarté scrupuleusement de son art la
olière, qui de son coup d’œil observateur avait embrassé notre pauvre nature humaine et a « pénétré le fond de tant de cœurs c
icules et ses vices particuliers ; l’autre, le fond invariable -de la nature humaine. D’une part, s’élevant au-dessus des scèn
ni d’un pays ; de l’autre, saisissant le côté mobile et fugitif de la nature humaine, il vivifie ses conceptions par les trait
ces deux éléments naît cet ensemble de vérité idéale et de vérité de nature qui constitue la perfection de l’art dramatique.
société tout entière ; embrasser d’un coup d’œil l’unité variée de la nature , « si féconde en bizarres portraits 22; »connaîtr
nts que la réalité, sans toutefois faire violence à la vérité et à la nature  ; tenir compte des préférences des contemporains,
issant, aussi vraies, aussi vivantes, aussi variées, que celles de la nature même, on est tenté de s’écrier, comme le critique
ristophane en admiration devant le génie de Ménandre : « O Molière! O nature ! qui de vous deux a imité l’autre ‌ 25  ! » C’es
dition, p.44.) « Une scène de Molière n’est pas un commentaire sur la nature , »c’est la nature même. Ibid. p. 92) 25. G. Guiz
ne scène de Molière n’est pas un commentaire sur la nature, »c’est la nature même. Ibid. p. 92) 25. G. Guizot, Ménandre, étud
15 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
re de grandeur, dirait Pascal ; mais de même que les merveilles de la nature inanimée révèlent une main tout aussi puissante q
ture inanimée révèlent une main tout aussi puissante que celles de la nature animée, de même les moindres œuvres de Molière po
nt plus prompte à s’alarmer qu’elle est plus égoïste, n’est-ce pas la nature humaine prise sur le fait ? Ailleurs ce sera tell
eu de mots, qu’affectation pure, Et ce n’est point ainsi que parle la nature . Le méchant goût du siècle en cela me fait peur ;
soit à la fois fidèle à son génie dans ce qu’il a d’original, et à la nature humaine dans ce qu’elle a d’universel. Avant Moli
t. Ils ne peuvent, ni l’un ni l’autre, assez répéter le grand mot: la nature , toujours la nature. La première, la Critique de
i l’un ni l’autre, assez répéter le grand mot: la nature, toujours la nature . La première, la Critique de l’École des femmes,
nte modestie d’un grand homme, qui, au lieu de vouloir commander à la nature , n’a d’autre souci que de s’y conformer. Sans dou
Ce bon sens-là est l’expression la plus naïve et la plus juste de la nature ; certaines finesses peuvent lui échapper; mais il
e est un hypocrite de théâtre et non pas un hypocrite observé d’après nature . « Onuphre (l’hypocrite de La Bruyère) ne dit po
mais non pas de la même manière. Le premier, exactement copié sur la nature , serait à sa place dans un roman; le second, idéa
ire remarquer qu’il a pour lui la vérité poétique. Il est rare que la nature achève ses œuvres; le plus souvent elle se conten
soin de plaire comme l’oiseau a besoin de voler, parce que c’est leur nature et leur talent. Gare à celui qui s’approchera d’e
t, et plus de jugement que de saillies. Il y a évidemment affinité de nature entre elle et Philinte ; aussi leurs fiançailles,
par là, en même temps qu’elle sort des limites de la vérité et de la nature , elle échappe au domaine de l’art. La passion qui
e ces points où il faut savoir associer aux exigences générales de la nature humaine les besoins particuliers de chaque peuple
aussi, qu’une pâle abstraction. Alceste, c’est la vie même; c’est la nature dans toute sa richesse et sa variété. Il est des
comme lui un misanthrope fameux; mais sa misanthropie est d’une autre nature que celle d’Alceste : elle est le fait des circon
e pas comme lui en conversation mystérieuse avec les puissances de la nature , et qu’il ne croie pas aux ombres qui reviennent
ne connaît pas les pâles muses du Nord. Mais, comme Hamlet, il a une nature ouverte et généreuse; comme lui il observe et con
es aura corrigés : double impossibilité en présence de laquelle cette nature énergique se cabre et se révolte. Les pensées d’H
pratique, n’a pas beaucoup spéculé sur l’essence philosophique et la nature intime du bien; mais il se plaît à prendre la ver
terait plus encore que le mal lui-même. Alceste est une de ces fières natures qui n’ont pas reçu le don de s’habituer au menson
rté qu’un long usage accordait à Aristophane et aux entraves de toute nature qui entouraient Molière, on hésitera peut-être av
ait voir toute pure. CLITANDRE. Et l’étude, dans l’autre, ajoute à la nature . Ce n’est pas là seulement une discussion pleine
ont les bons mots ne sont pas des traits d’esprit, mais des traits de nature ; toujours ce poète souverain qui, en abordant un
illeurs franchement dramatique, c’est-à-dire qu’il est varié comme la nature et découle du caractère de chaque personnage. Sou
re par les influences les plus contraires à celles auxquelles, par la nature de leur génie ou de leurs travaux, ils sont ordin
n’est pas moins vrai. C’est un bonheur pour le poète comique, que la nature même de son art risque de faire tomber dans le ge
c’est un service qu’elle a rendu pour l’avenir. Leçon sixième. La nature de l’inspiration comique et les formes de la comé
s, à mieux comprendre la poésie de Molière. Le comique existe dans la nature , ou, pour parler plus exactement, on rencontre da
dans la nature, ou, pour parler plus exactement, on rencontre dans la nature des objets capables d’éveiller l’impression comiq
devenir très comique. Aristophane n’a point dédaigné le comique de la nature . Il aimait la nature : dans Les Oiseaux il en a d
Aristophane n’a point dédaigné le comique de la nature. Il aimait la nature  : dans Les Oiseaux il en a dit les beautés avec u
l’homme au milieu de la création. Elle lui sert à plusieurs fins. La nature étant en général plus sage et plus régulière que
e la satire. Il serait piquant de comparer ce qu’est le comique de la nature dans Aristophane avec ce qu’il est dans La Fontai
l’indiquer. Mais la source de comique la plus riche n’est pas dans la nature ; elle est dans l’homme. Le comique n’abonde qu’où
aussi on voit se multiplier les chances et les sources de comique. La nature organisée et vivante nous offre plus souvent que
omique. La nature organisée et vivante nous offre plus souvent que la nature morte des tableaux comiques; le règne animal est
ant du XVIIe siècle, né au milieu d’une société qui comprenait peu la nature , qui n’en avait ni le goût ni l’habitude, qui ne
n. Certaines formes de la tragédie de Shakespeare tiennent moins à la nature des trésors poétiques mis à sa disposition par un
des règles une discrétion timide, qui a sa cause essentielle dans la nature même du talent de Racine. Mais voici des formes s
ux qui rêvent en sa faveur un empire chimérique et une liberté contre nature . Il combat les premiers en entrant dans leur poin
ignorance parfaite n’existe plus ici-bas. À défaut d’autre maître, la nature parlera. Or, comme ses premières leçons ne sont p
des instincts d’égoïsme et de satisfaction personnelle, celui dont la nature est le seul maître est assez mal partagé. D’aille
ne à des clartés de tout. D’ailleurs les hasards de sa destinée et la nature de son rôle lui font une nécessité d’une instruct
e manière à ce qu’elle soit à sa place dans toutes les situations. La nature de son rôle. Ce n’est pas à la femme qu’appartien
estion dont il s’agit la première place à des considérations de cette nature , c’est déjà condamner la femme à une infériorité
st pas un devoir qu’il leur impose. Il n’a pas l’air de penser que la nature , en leur donnant une intelligence, aussi bien qu’
autant que le leur permet leur position. Il ignore que les dons de la nature sont des dons qui obligent. Il parle de l’instruc
donner à penser. La leçon morale qui résulte de son œuvre est de même nature que celles de l’exemple ou de la vie. Le poète no
e des tableaux intéressants et instructifs; mais rarement elle est de nature à exercer une influence bienfaisante. Sous ces de
plus grand de tous les éloges : il est trop vrai. Des leçons de cette nature , je veux le croire, ne sont pas utiles et bonnes
ants: Les hommes, la plupart, sont étrangement faits ; Dans la juste nature on ne les voit jamais : La raison a pour eux des
vait déjà fait grand tapage, et d’autres pièces, qui n’étaient pas de nature à lui assurer une haute réputation de piété. C’ét
rs des coquettes du temps. Le ton de ce discours était évidemment de nature à compromettre la portée morale du rôle de Cléant
ie un devoir. Mais ce n’en est pas moins une grande figure morale. La nature , la vraie nature, droite, saine et forte, l’empor
s ce n’en est pas moins une grande figure morale. La nature, la vraie nature , droite, saine et forte, l’emporte sans cesse che
nt le droit de la société; il invoque aussi le droit plus élevé de la nature , et les met hardiment en présence. Par là il fait
uvement général, il fait barrière contre le flot du siècle. La simple nature , telle qu’elle apparaît chez Alceste, était rarem
t rendre la piété traitable, et, comme dit Philinte, faire grâce à la nature humaine. De même la littérature avait deux arènes
érieur, ce n’est pas à la religion qu’il le demande, mais à la simple nature . À cet égard, Le Festin de Pierre est une des com
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
es de choses, & que les histoires sont remplies de ces jeux de la nature . Scene XII. Toinette paroît sous ses propres hab
des prédécesseurs de Moliere ; mais on prétend qu’il l’a vue d’après nature , au palais de Luxembourg chez Mademoiselle, par C
imité de ses prédécesseurs, de ses contemporains, il l’a imité de la nature . Disons mieux, il a saisi les traits de la nature
il l’a imité de la nature. Disons mieux, il a saisi les traits de la nature épars dans les écrits des hommes, dans leur condu
oindres de leurs gestes, & n’a réellement imité qu’elle. C’est la nature qu’il imite quand ses pieces s’exposent, s’intrig
mp;c. selon le rang où le sort l’a placé. Parmi les imitateurs que la nature forme, les uns s’adonnent aux imitations utiles,
e l’immortalité, qu’à la perfection avec laquelle ils auront imité la nature . L’art enfin n’a le droit de charmer qu’autant qu
nature. L’art enfin n’a le droit de charmer qu’autant qu’il imite la nature jusqu’au point de frapper également le connoisseu
c transport, elle réalise tout ce qui peut la remuer agréablement. La nature , en formant tous les hommes pour l’imitation, n’a
ëtes tragiques qui font rire, & les comiques qui font pleurer. La nature est un modele posé au milieu d’une académie, chaq
sans contredit dans l’art de la comédie, que l’imitation exacte de la nature est plus essentielle & plus difficile que dan
17 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
ur comment elle peut résoudre son cœur aux suites de ce mot, c’est la nature , c’est la raison, c’est la morale qui répond par
d’époux et des marmots d’enfants509 : — l’homme et la femme ont par nature un penchant qui les porte à s’aimer ; et cet amou
l soit le nœud bien assorti 518 qui lie deux personnes portées par la nature à s’aimer, et décidées par la raison à accepter p
le lien honnête et doux de Molière, c’est le mariage fait par amour, nature et raison : rare alliance sans laquelle il ne peu
rare alliance sans laquelle il ne peut absolument être heureux. Si la nature y manque, c’est l’École des Maris ou l’École des
te se pourrait éviter si l’on n’épousait pas comme Sganarelle ; si la nature dans toute sa pureté présidait à cette, union ; s
le mal ; ce qu’on y appelle les belles passions, sont la honte de la nature raisonnable ; l’empire d’une fragile et fausse be
18 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
D’un côté il est certain qu’un auteur ne doit jamais s’écarter de la nature , ni la faire grimacer : d’un autre côté il n’est
on approfondir un son, qui n’est qu’un son, comme s’il renfermoit la nature des choses ? La comédie n’est point un poëme pour
les que l’oeil du spectateur les réduise sans peine à la vérité de la nature . Le Bourgeois gentilhomme paye les titres que lui
tableau est manqué dès que le spectateur s’apperçoit qu’on a outré la nature . Par la même raison, il ne suffit pas pour rendre
éviter le double écueil d’être froid ou romanesque ; c’est la simple nature qu’il faut saisir, & c’est le dernier effort
aut saisir, & c’est le dernier effort de l’art d’imiter la simple nature . Quant à l’origine du comique attendrissant, il f
celui de nos auteurs comiques, après Moliere, qui a le mieux saisi la nature  ; avec cette différence que nous croyons tous avo
nages si peu propres au comique, a répandu bien de l’obscurité sur la nature de ce spectacle. Comédie sainte Comédie sa
inconnus, l’éleva au plus haut point de gloire ; & à sa mort, la nature l’ensevelit avec lui. Article de M. le Chevalier
rs & des caracteres, en un mot un grand nombre de qualités que la nature réunit si rarement dans une même personne, qu’on
ous allons exposer dans la suite de cet article, pour satisfaire à la nature de notre ouvrage. Voyez Geste, Déclamation, Inton
ront cette ame & cette vie, qu’on ne rend jamais qu’en imitant la nature . D’ailleurs si le comique porte sur des caractere
. La farce est l’insipide exagération, ou l’imitation grossiere d’une nature indigne d’être présentée aux yeux des honnêtes ge
un trait de génie. Ces sortes de scenes sont comme des miroirs où la nature , ailleurs peinte avec le coloris de l’art, se rép
art étonnant avec lequel il a scu peindre les moeurs, & rendre la nature  : on sait comme en parle Despréaux. Contemplez d
ur maniere de mettre en oeuvre, il a peint la cour & la ville, la nature & les moeurs, les vices & les ridicules,
rité, à laquelle le sort jaloux semble les avoir condamnés. Ce que la nature leur refuse en talent, l’orgueil le leur rend en
19 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
et il y a réussi en beaucoup d’endroits. Observant continuellement la nature , et rapportant à son art toutes les attitudes et
r leur manière de mettre en œuvre, il a peint la cour et la ville, la nature et les mœurs, les vices et les ridicules, avec to
t genre. Car il est bien plus difficile de faire des tableaux d’après nature , c’est-à-dire, où on ne s’écarte jamais des idées
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
ogue en est mauvais, parcequ’il n’est pas coupé ? Voyons, étudions la nature  : c’est chez elle qu’un Auteur, & un Auteur c
pu vous voir, parfaite créature, Sans admirer en vous l’auteur de la nature , Et d’un ardent amour sentir mon cœur atteint, Au
, Heureux si vous voulez, malheureux s’il vous plaît. Est-il dans la nature que Tartufe s’interrompe lui-même pour donner le
pose silence pendant cette premiere tirade, qui est très fort dans la nature . Il en est ainsi de la seconde. Tartufe, enhardi
sse long-temps attendre une réponse positive. Il faut toujours que la Nature lui serve de guide. Dans le Distrait de Regnard,
eurs intérêts. Voilà la regle que les bons Auteurs ont puisée dans la nature , dans le cœur humain, & qu’ils se sont imposé
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
exécuter cette scene, ou en la lisant, voilà comme on aime ! voilà la nature elle-même7 ! Le précis seul de ces scenes suffit
re que le mensonge est dans les arts ce que les monstres sont dans la nature  ; ils ne sauroient se perpétuer : rien n’est plus
’y en a plus ; n’en croyez rien encore. J’aimerois autant dire que la nature s’est épuisée sur la forme des visages. Nos prédé
çoit quelquefois des richesses comiques dans les livres qui, par leur nature , paroissent devoir en fournir le moins. D’Ancourt
i sont faites pour intéresser le général, d’avec celles qui, par leur nature , ou les circonstances, ne peuvent qu’affecter les
22 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
aient perdu à la suite d’une maladie le souvenir net et complet de la nature . Ils profiteront sur-le-champ de cette heureuse c
ridicules, des personnages ridicules, en un mot, le petit côté de la nature humaine ; mais cela, je n’en suis pas aussi sûr.
la millième fois, que Molière seul a surpris le comique au sein de la nature , qu’il n’a pas cherché à dire de bons mots, à fai
anie, c’est la critique308. Problème du goût Par quel don de la nature , ou par quel fruit de l’éducation, Uranie sent-el
onvaincre ? Le sentiment Uranie n’est pas un enfant gâté de la nature , qu’une fée aurait doté à son berceau du privilèg
, mais que l’admiration est le moins trompeur des mouvements de notre nature , parce qu’il est généreux et désintéressé par exc
le goût est faussé par l’esprit de système. Pour ceux qui suivent la nature , cette intimité a la plus salutaire influence mor
ature, cette intimité a la plus salutaire influence morale. Suivre la nature , en matière de goût, c’est obéir au mouvement ins
oint de subordonner toujours, en cas de conflit, les impulsions de la nature aux préceptes positifs de la raison. Or, parmi ce
le, et que cet athée faisant honneur aux plus nobles sentiments de la nature humaine, atteste sa divine origine. Entre ces deu
origine. Entre ces deux limites tracées par la raison, Uranie suit la nature , et lorsqu’elle admire, elle sait qu’elle peut se
lle a réussi, elle n’en tire aucun avantage. Il n’existe, pas dans la nature de sensations absolument simples. Chacune d’elles
du Cid.) Par une subtilité pleine de candeur, qui était bien dans la nature de son génie, Corneille avait besoin de trouver d
i se révèle dans le sujet même et en dehors du sujet, et qui n’est ni nature ni liberté, mais qui est lié au principe de cette
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
es véritables beautés, de lui voir distinguer celles qui sont dans la nature , au travers de celles que l’esprit seul enfante,
s divers chefs-d’œuvre, pour y puiser l’art si difficile de saisir la nature , & de la peindre par un mot, par un geste, pa
juger des beautés ou des défauts d’une comédie. On a beau dire que la nature & la vérité ne se montrent jamais sans être a
n comédien parfait ? c’est un homme qui, riche de tous les dons de la nature & de toutes les acquisitions de l’art, sauroi
prit & le cœur. Le comédien, pour exceller, doit avoir reçu de la nature une taille, une figure, une voix propres aux rôle
n. Tels sont à-peu-près les présents que le comédien doit tenir de la nature . Alors c’est à l’art, c’est à l’usage à lui donne
24 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
u’un titre vague ou disproportionné avait trompé le spectateur sur la nature ou sur l’étendue du sujet. Quant aux doubles titr
dique ; mais ce n’est pas le même sujet, si, par ce mot, ou entend la nature et la disposition des incidents, en un mot l’acti
able scène de brouillerie et de raccommodement, image si fidèle d’une nature charmante, qu’il a répétée plus d’une fois lui-mê
l’amour, d’autres maîtres que son cœur qui les éprouva toutes, et la nature qui n’eut aucun secret pour lui ? J’ai dit ailleu
25 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
s littératures diverses, l’expression des développements divers de la nature humaine. Vinet avait déployé dans les siens une é
nôtre, pour courir après le naturel, a trop souvent été infidèle à la nature , et que le meilleur service à rendre à de jeunes
lus sérieuse et la plus profonde. Veut-on savoir exactement de quelle nature est cette influence ? Il est facile de l’indiquer
estion dont il s’agit la première place à des considérations de cette nature , c’est déjà condamner la femme à une infériorité
st pas un devoir qu’il leur impose. Il n’a pas l’air de penser que la nature , en leur donnant une intelligence aussi bien qu’a
l dit: Les hommes, la plupart, sont étrangement faite ; Dans la juste nature on ne les voit jamais : La raison a pour eux des
aient déjà fait grand tapage, et d’autres pièces qui n’étaient pas de nature à lui assurer une haute réputation de piété. C’ét
ie un devoir. Mais ce n’en est pas moins une grande figure morale. La nature , la vraie nature, droite, saine et forte, l’empor
s ce n’en est pas moins une grande figure morale. La nature, la vraie nature , droite, saine et forte, l’emporte sans cesse che
26 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
santhrope aigri vainement en murmure ; Ce sont vices unis à l’humaine nature  : J’ai fait de vains efforts, croyant les corrige
le faux dont le bon sens murmure, Car ce n’est pas ainsi que parle la nature . Si vous croyez encor m’avoir sous votre loi, Don
ortune, Quereller les destins et braver la fortune ; Vous, peignez la nature et l’homme tel qu’il est ; Qu’il s’amuse en voyan
ous croyons nous hausser en les rapetissant. Il est aussi dans notre nature d’estimer les choses à proportion qu’elles s’éloi
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
ordé un point essentiel, puisque, selon vous, les aparté sont dans la nature . Je demande encore ce que c’est que la comédie ?
re qu’une chose naturelle par elle-même devienne tout de suite contre nature  ? Cela n’est pas possible. Accoutumons-nous donc
nt même où il soutenoit avec plus de feu qu’ils n’étoient pas dans la nature , Boileau disoit à ses voisins : La Fontaine est u
il n’auroit point réussi. Par conséquent les aparté, quoique dans la nature par eux-mêmes, peuvent devenir plus ou moins vici
là tout seul ? Plaute, moyennant cette adresse, est rentré dans la nature dont il paroissoit s’écarter, & l’on n’a pas
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
ui, privés des dons rares & précieux qu’il faut avoir reçus de la nature pour la peindre gaiement, & pour exciter la j
ait dans les pieces larmoyantes & dans les drames ne soit dans la Nature  ». — Eh bien, que prouve cela ? — « Cela prouve q
tre est un cadre sous lequel les Auteurs ont droit de nous peindre la Nature dans toutes ses attitudes ». — Mais, en partant d
on amant & son canapé. Tout cela est on ne peut pas mieux dans la Nature . Quelle pitoyable raison ! Le Poëte tragique, le
yable raison ! Le Poëte tragique, le Poëte comique doivent peindre la Nature , il est vrai ; mais l’art du premier consiste à l
imité, mais il ne peut rien obtenir ; le vieillard est infléxible, la nature ne lui dit rien en faveur de son fils : la senten
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
nnoissance si nécessaire de nous-mêmes, qui nous développent enfin la nature , nous substituons hardiment des colifichets, des
paravant de détruire une idée très fausse qu’on a sur ce sujet. « La nature épuisée n’enfante plus, dit-on, de grands hommes 
puisée n’enfante plus, dit-on, de grands hommes ». Quelle erreur ! La nature toujours également féconde, toujours également bo
p; quitte la route qui l’auroit peut-être conduit à l’immortalité. La nature le destinoit à illustrer sa patrie : le discrédit
e lestes sur le cothurne, lourds sur le brodequin, & sortir de la nature , seront sifflés, parceque leurs rivaux feront leu
Pourquoi cela ? Ne donne-t-on pas journellement plus d’une piece ? La nature de cet ouvrage ne me permet pas d’entrer dans de
30 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
ion politique, se résigne à enregistrer docilement les édits de toute nature  ; le clergé se retranche dans son domaine spiritu
don de réaliser dans des types individuels les traits généraux de la nature humaine, est essentiellement impersonnel : il se
illeux. Mais lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d’après nature  : on veut que ces portraits ressemblent ; et vous
âme. Je doute qu’une si grande perfection soit dans les forces de la nature humaine, et je ne sais pas s’il n’est pas mieux d
t à l’envi des sujets qui le charmèrent ; et comme le conte est de sa nature peu scrupuleux, il n’eut d’autre soin que de cont
conscience de poète ? C’était l’autorité d’Horace et de Cicéron. « La nature du conte le voulait ainsi, » dira-t-il avec je ne
e familiarité avec les animaux, il s’est pris pour eux, comme pour la nature , d’un amour véritable ; il les porte dans son cœu
31 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
chose comique en soi, que de voir un vers tellement symétrique par sa nature , obligé de s’adapter de force aux tours familiers
uver que les unités de lieu et de temps sont en contradiction avec la nature de plusieurs sujets tragiques, par la raison qu’u
des travaux de ses successeurs. Les productions de Molière sont d’une nature et d’un mérite si différents, qu’on peut à peine
ours ordinaire de la vie ; les exceptions, les bizarreries hors de la nature , appartiennent de droit à l’extravagance volontai
régularité. Il cherchait à réunir deux choses inconciliables par leur nature , la dignité et la gaîté. On trouve même dans ses
s que le temps ne puisse jamais rendre inintelligibles, et peindre la nature humaine plutôt que les mœurs de tel ou tel siècle
a vie qu’elle fait mener ; aussi sa pièce est-elle un tableau d’après nature , peint avec force, quoique sans exagération. L’in
près de femmes mariées. L’emportement des sens a bornes fixées par la nature elle-même, mais quand la vanité se plaît à revêti
e forçait Quinault à lui laisser moins d’espace, et que d’ailleurs la nature de la langue et de la versification françaises ne
maniéré autant que personne ; mais il faut s’entendre sur le degré de nature et de vérité qu’on peut exiger de chaque genre. L
ionnelles de la poésie étouffent le plus souvent les mouvements de la nature  ; pour peu donc que le poète les délivre un insta
cipes de Diderot dans un traité Sur le rapport des beaux-arts avec la nature , inséré dans le 5e cahier du journal intitulé Pro
32 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
lui fait des scènes ! expression vulgaire et admirable qui trahit la nature des sentiments faux ! Celui qui fuit des scènes a
r celles de l’homme. La femme sans cœur est un monstre qui a perdu sa nature et sa forme par quelque corruption : le secret du
e est plaisante. Le comique a sa source dans les contradictions de la nature humaine, dans le jeu multiforme des passions et d
e, la condition de l’acte ? La lutte, la lutte de la liberté et de la nature . La personne humaine tend à son but à travers une
aine tend à son but à travers une route barrée ; les obstacles que la nature , dans le sens le plus large de ce mot, oppose à l
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
ent eux-mêmes bien plaisants, de vouloir se montrer plus sages que la nature , cette mere bienfaisante qui donne un goût agréab
point possédés de cette manie. Vadius leur peint ce ridicule d’après nature , & les avertit de s’en corriger. Vadius. Le
& de l’aveu de toutes les personnes de goût, une imitation de la nature . Moliere entre dans la carriere des Lettres : son
ar des ouvrages dénués des graces de la vérité, de celles de la belle nature , mais remarquables en revanche par le clinquant l
eu de mots, qu’affectation pure, Et ce n’est point ainsi que parle la nature . Le méchant goût du siecle en cela me fait peur :
davantage un homme qui se sent du génie. Jeunes Auteurs, vous que la nature a favorisés, en naissant, d’un esprit assez soupl
au, divin Moliere, viens nous faire un autre Impromptu, qui ramene la nature sur nos théâtres. Jamais nous n’en eûmes un besoi
re. Argan. Rien ! Beralde. Rien. Il ne faut que demeurer en repos. La nature d’elle-même, quand nous la laissons faire, se tir
bonne ? Les hommes la plupart sont étrangement faits : Dans la juste nature on ne les voit jamais : La raison a pour eux des
verrons, les yeux fixés sur un chaos, où rien n’est à sa place par sa nature , où rien n’est lié par ses rapports, rejetter des
34 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
il n’est point exempt d’imperfections ; Molière peint bien plutôt la nature caractéristique que la nature choisie. Ses héros
fections ; Molière peint bien plutôt la nature caractéristique que la nature choisie. Ses héros ont des tics, des ridicules ;
ulement ne serait pas comique, mais qu’il serait même faux et hors de nature . Si l’on admet qu’il a pu prendre fantaisie au mi
r un rôle de théâtre, ce serait un ouvrage de mathématicien ; mais la nature humaine n’est pas ainsi faite. Alceste impassible
35 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
. Il est probable, en effet, que Simonin a dessiné son modèle d’après nature  ; le tableau des « farceurs » est trop exact dans
e bon sens pour que ces deux qualités fussent le fond essentiel de sa nature . Cette bonté se marquait par l’exercice d’une cha
ve beaucoup de tolérance et d’indulgence pour les faiblesses de notre nature , la conviction que la vie est bonne en elle-même
a vie ; or, son existence, tant à Paris qu’en province, était-elle de nature à faire de lui un chrétien ou même un stoïcien ?
ienneté de ses services et à l’affection de son maître qu’à un don de nature pour sentir le comique ; comme tant d’autres chos
t amour résidé la beauté, tout cela lui parait un ridicule défi à la nature . Il ne perd jamais une occasion de célébrer l’amo
s remèdes tout ce qui vient des faveurs du hasard et des forces de la nature . » Il dit de l’autre : « C’est une des grandes er
e n’ont jamais voulu comprendre un certain nombre de comédiens que la nature destine à faire rire. L’auteur de la Comtesse Rom
uisque celui-là même qui en faisait profession cédait malgré lui à la nature du genre et s’efforçait inutilement de se guinder
l il persistait à se croire fait. C’est une double infirmité de notre nature , d’abord de ne pouvoir prendre notre parti de nos
envahissant, mais où il prend sa place, assez contraire parfois à la nature même de la comédie. Si Molière fut mauvais acteur
s plus complets, à la fois laborieux et inspiré, devant beaucoup à la nature , encore plus à l’art, par-dessus tout interprète
t devenir une institution d’état. On cite d’habitude, pour marquer la nature de ses rapports avec ses comédiens, une phrase du
désir de tout soumettre au rire, c’est-à-dire à la discussion. Cette nature d’esprit, non-seulement se conciliait très bien a
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
ie soit, comme toutes ses autres parties, assujettie aux regles de la nature & de la vraisemblance, qui, devant régler &am
me devez, Car, mon cher Seigneur, vous savez Qu’il n’affiert pas à ma nature .  Je suis créature,  Et pure facture  De simple s
alante. Ce lieu se peut nommer séjour des voluptés, Où l’art & la nature étalent leurs beautés. On rencontre à l’abord une
s expressions bouffonnes ? Enfin parut le grand Moliere. Guidé par la nature , le goût, le discernement, il connut qu’un poëte
ment. Voilà pourquoi il a mieux aimé se donner un style conforme à la nature , en perfectionnant ceux de Plaute & de Térenc
comiques, intelligibles aux spectateurs les moins éclairés : mais la nature a épuisé ses dons en faveur de Moliere, & s’e
37 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [90, p. 134] »
[90, p. 134] L’auteur fécond et célèbre des Singularités de la nature 284, nous a appris une allusion très heureuse au
t-il faire dans cette maudite galère ? 284. Des Singularités de la nature par Voltaire, 1768. 285. Saxe, Maurice, comte d
38 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
eurs antagonistes. « Premiérement les monologues ne sont pas dans la nature . Un extravagant comme Jodelet, Crispin, Dom Japhe
théâtre représente une forêt. Timon, une bêche à la main. Pere de la nature , Soleil ! attire à toi les humides exhalaisons de
uire le Sénat. Osez dire que le monologue de Timon n’est pas dans la nature , je vous dirai hardiment que vous ne la connoisse
nd il les fait aux échos, aux murailles, à lui-même, & à toute la nature . Dans le Babillard, comédie en un acte, en vers,
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
Il est vrai. Mais avec de gros biens, Prodigue par caprice, avare par nature ,  Elle est impérieuse & dure, Ne hait que son
hie, en sa simplicité,  Est une glace encore pure,   Qui réfléchit la nature   Dans toute sa vérité. Damis.  Mais j’ai pu me t
e-t-il un sentiment bien vrai ? Je crains. Damis. Je crains.C’est la nature même. Mon Auteur est sans art, & ne sait que
e plus tendre.  « Abjurez une triste erreur :  « Le Ciel à l’humaine nature  « Donna la beauté pour parure,  « Et l’amour pou
40 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
faits. Ces faits sont entièrement faux, comme quelques autres de même nature , que j’ai déjà eu occasion de démentir ; et j’emp
de tous les pays, de toutes les conditions ; un vice inhérent à notre nature , et dont beaucoup d’hommes sont attaqués. Ce n’es
sonnage est, si j’ose parler ainsi, avare par accident plutôt que par nature , puisque, pouvant appeler sa pièce, Avarus, de mê
moindres frais, conserver la tendresse des parents que t’a donnés la nature . » Il semble que ces vers du poète de la raison
plus éloquent des sophistes. Si, suivant Horace, ou plutôt suivant la nature , un avare ne doit point compter sur l’amour et le
bouche, ménage trop peu des bienséances d’un ordre supérieur et d’une nature presque sacrée, qu’on ne saurait assez ménager. I
e fiction morale, comme est une comédie ou un roman, parce que, de sa nature , la sottise est incorrigible ; il sera tout au pl
s les avantages naturels et acquis ; il a toutes les disgrâces que la nature et l’art peuvent rassembler sur une personne. Tou
unes de ces scènes éminemment vraies, où se montre l’homme tel que la nature ou la société l’a fait. Il en est une qui passe j
la comédie des Amants magnifiques. Les deux autorités étaient de même nature , de même valeur ; et des exemples tirés du théâtr
41 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
, il s’ouvrit une carrière nouvelle, où il n’eut d’autre guide que la nature , et qu’il semble avoir fermée, après l’avoir parc
et la fermeté du dessin, l’éclat et la vérité de la couleur, l’air de nature et de vie, enfin l’art et la main d’un grand maît
ur qu’elle se fait à elle-même ; mais elle appuie si fortement sur la nature du crime, elle en développe si complaisamment tou
ouement des Adelphes n’a nulle vraisemblance : il n’est point dans la nature qu’un vieillard qui a été soixante-dix ans chagri
nte avec génie, où renonçant à imiter les tableaux fantastiques d’une nature de convention, il prend pour uniques modèles, l’h
est surtout pour avoir excellé l’un et l’autre dans l’imitation de la nature , qu’ils ont tous deux mérité le surnom d’inimitab
Jodelet n’est plus à la mode, Et maintenant il ne faut pas Quitter la nature d’un pas. 1. Cette madame de Grignan était l
42 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
en effet, je vais vous la dire en confidence, c’est mon physique. La nature , à ce qu’on prétend, ne m’a pas gratifié d’un phy
bilité ; et du moment que le sentiment le plus sacré sort de la juste nature , Molière l’empoigne au passage, et en met à nu le
trer dans la peau de personnages parfois très différents de sa propre nature . C’est ainsi qu’il créait Alceste, comme Arnolphe
n faut. Molière a toujours cru qu’il devait ‘conformer son style à la nature de son œuvre et à l’état de ses personnages. Il n
ôt qu’il les voit dans la bouche d’autrui. »Il veut un grand mal à la nature humaine, mais il la souhaiterait volontiers pire
d’Oronte, il dit à quoi il le trouve bon . « C’est ainsi que parle la nature . » Avouez qu’avec tout le naturel de ce langage,
ur vingt mille francs j’aurai droit de pester Contre l’iniquité de la nature humaine Et de nourrir pour elle une immortelle ha
rte, la cause est juste, l’indignation est de bon aloi, non contre la nature humaine, mais contre Tartuffe, Grippeminaud et Br
rtueux, assez pur, assez complet pour se permettre d’anathématiser la nature humaine. Il n’est pas pour le mensonge, il est po
lui qui crie par la bouche de Philinte : … Faisons un peu grâce à la nature humaine ! Et Labiche dans son amusant vaudeville
fraternité possible avec une si hautaine vertu. Restons dans la juste nature . Et si nous avons trop à souffrir des hommes, tâc
43 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
caractères, on y trouve des situations ; au lieu des ridicules de la nature , des ridicules exagérés ou imaginaires ; au lieu
travers tout ce factice de l’imitation espagnole, plus d’un trait de nature  ; et la grande beauté que la comédie devait tirer
ident la fait retomber dans les mains d’Arnolphe. L’observation de la nature eût peut-être suggéré à Molière un moyen de la lu
s emportait tout le reste. Une fois averti des puissants effets de la nature bien observée, Molière n’eut plus besoin de la co
comédie. Enfin, le langage, au lieu d’être un art, n’est plus que la nature elle-même parlant par la bouche des personnages,
e vus de loin, sont çà et là empâtés. Il a craint que la vérité de la nature ne fît pas assez d’effet ; il l’a quelquefois cha
ère en a peur, il en a horreur du moins. C’est la révolte de sa noble nature contre ce vice, le plus odieux de tous, parce qu’
ète, un personnage boiteux. Molière n’emprunte que ce qui est dans la nature . Il le fait sien, en le rapprochant, par les chos
ns le poète comique, en quoi y a-t-il moins de génie à reconnaître la nature dans l’auteur qu’on lit, qu’à la surprendre sur l
les pages du poète que sur la toile du peintre ; tout ce qui rend la nature y est fait de génie. VI. Pourquoi des trois
ns perdu au théâtre ? Il y en a des raisons générales, tirées de la nature même de la tragédie. Il entre du savoir dans le p
44 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
il me semble que sa constante préoccupation a été de les ramener à la nature , de leur montrer tout ce qu’elles ont à gagner à
gnes paroles qu’elle adresse à Trissotin sur sa brusque retraite, une nature énergique et noble au fond, à qui il ne manquait
être merveilleusement douée ; les avantages qu’elle avait reçus de la nature primait même assez ceux de sa sœur Henriette, pou
tion de vouloir, par la contrainte, triompher de doux instincts de la nature , qui réagissent d’autant plus violemment qu’on le
ect. Et cette Toinette, du Malade imaginaire, quelle heureuse et fine nature  ! Que de malice et de cœur tout à la fois ! Comme
45 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
médie. Quand vous peignez les hommes, il faut les peindre d’après nature  : on veut que les portraits ressemblent, et vous
u les mœurs des hommes de leur siècle. Et, comme la comédie est de sa nature critique et satirique, on juge, quand elle y rest
alité, et beaucoup d’autres ouvrages. Il excellait aussi à peindre la nature rusée des paysans, qui, sous une apparente bonhom
répond : « Vous me flattez. » Tout cela ne nous semble guère dans la nature . Géronte peut-il ignorer quelle réprobation inspi
ant, il la prend sur ses genoux, et ses marques d’affection / sont de nature à le rendre intéressant. L’avare de Molière n’a p
ta peinture de certains travers de l’époque, très compatible avec la nature de son sujet, en rehaussait le mérite. Voyez Le M
n opposition avec son caractère. Telle était le plus ordinairement la nature des combinaisons dramatiques de Molière. Celles d
oit s’efforcer d’acquérir quand par malheur il n’est pas un don de la nature ; car sans lui le vrai but de la comédie ne saurai
avec pleine franchise, quand même cet avis serait peu flatteur et de nature à blesser la personne qui le recevrait, parce qu’
r vingt mille francs j’aurai droit de pester Contre l’iniquité de la nature humaine, Et de nourrir pour elle une immortelle h
tuant à ne montrer dans leurs écrits que les mauvais aspects de notre nature , à n’étaler aux yeux que les plaies de la société
ous ces défauts, dont votre âme murmure, Comme vices unis à l’humaine nature  ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De v
ssi bien que l’air pur et le soleil, des conditions d’existence de la nature . Peut-être trouverez-vous, mon cher Eugène, que c
frappe d’abord, c’est on extrême passion en toutes choses ; c’est sa nature véhémente, irritable, emportée. Voilà les premièr
qualités distinctives de leur talent soient bien appropriées, où leur nature enfin s’identifie parfaitement avec celle de ces
d’ailleurs ses moyens d’exécution, quelque opposée que soit sa propre nature avec celle de son rôle ; c’est, dis-je, à son art
bien ! Je puis me tromper, mais il me semble qu’une passion de cette nature doit entraîner à des concessions peu délicates, a
s plus mâles et les plus terribles, y fassent à la fois explosion; la nature du personnage et la situation où l’auteur l’a pla
écédemment défendus avec vigueur. Mais, dira-t-on, Célimène est de sa nature mordante et satirique, et la malice, dans ses jug
rusquerie des gestes, il faut que tout, dis-je, donne l’idée de cette nature implacable et généreuse à la fois, de ce caractèr
grande en chargeant son rôle, que non seulement il n’est plus dans la nature du personnage qu’il représente, mais qu’il ôte en
reposât sur l’observation profonde et vraie de la bizarrerie de notre nature . La passion amoureuse de Tartuffe est opposée à s
du quatrième acte, il insiste encore sur ce moyen, qui lui semble de nature à devoir décider Elmire, car on juge toujours les
u vous voir, parfaite créature... Sans admirer en vous l’auteur de la nature , etc. Mais enfin il lui dit assez franchement : A
46 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
le savoir de I*** L’Art poétique, chant III, v. 359-428 Que la Nature donc soit votre étude unique, Auteurs, qui préten
ages naïves ; Que chacun y soit peint des couleurs les plus vives. La Nature féconde en bizarres portraits, Dans chaque âme es
utre liées. Aux dépens du Bon sens gardez de plaisanter. Jamais de la Nature il ne faut s’écarter. Contemplez de quel air, un
47 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
Molière, vous le savez, se tient toujours le plus près possible de la nature , et la nature lui aura dit qu’un homme, à quarant
le savez, se tient toujours le plus près possible de la nature, et la nature lui aura dit qu’un homme, à quarante-deux ans, ne
nsignés tous les devoirs de la femme dans le mariage et qui serait de nature à l’en dégoûter à jamais. Et pourquoi de la part
uelque sorte à l’état brut afin qu’elle n’écoutât que la pensée de la nature qui est en même temps la pensée de la comédie : l
cules, deux personnages qui se mettent dans leur tort, l’un devant la nature , l’autre devant la société. Il a pensé qu’ils dev
des caractères qui, sans lui, resteraient disséminés et épars dans la nature . Si vous voulez à toute force trouver un enseigne
48 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
lièrement irrésistible. Elle fait agir une loi psychologique de notre nature . Il faut ajouter que si de cette loi des contrast
à son rôle lui permette de tenir dans la communauté une place que la nature et une organisation plusieurs fois millénaire de
s. Pour lui toute celte question se résume en deux points : la loi de nature et la loi morale s’unissent pour exiger une doubl
premier abord. Il en coûte parfois à la vérité psychologique, car la nature humaine est plus variée, plus ondoyante, plus dif
49 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
comme lui, planta là ses études, sa famille, et s’enrôla comédien. La nature l’y poussait sans doute, une belle passion le déc
humain la noble source des larmes. Et lorsqu’enfin, vaincus par cette nature inférieure qui les condamne au rire et à la parod
nd ni où. La mère vivait et pouvait avoir soixante ans. Elle ôtait de nature fort complaisante ; car on la voit, en 1658, marr
se, la conquête de la vérité. Car telle est encore l’excellence de la nature humaine que tout orateur doit annoncer qu’il va c
de la guerre, qu’aggravait « je ne sais quoi de déréglé dans toute la nature . » La voix de l’orateur devient le cri des malheu
t la méthode invariable de ses discours, étudiée sur le profond de la nature humaine, il expose nettement et fortement les pen
r ses enfants. Il n’est pas possible de forcer plus outrageusement la nature , et Orgon devient une sorte de monstre plus rebut
arges excessives furent acceptées comme autant de traits observés sur nature et comme la figure même de la dévotion, photograp
coup, ni avare ; on n’est pas hypocrite fatalement, par une pente de nature irrémédiable qui constituerait au vice une sorte
tion ; qui dans sa signification propre et rigoureuse surpasserait la nature , quelque secours qu’elle reçût de la grâce et qui
llité ou à une inactivité loquace qui, Dieu merci, n’est pas la vraie nature . Rousseau en a fait la remarque : « Les honnêtes
et déclare la guerre « à tous les gens de bien. » C’est le cri de la nature , la vraie moralité de la pièce, et il est aisé de
ertissement au lecteur. Il ajoute donc que les plaisanteries de celte nature fine et sérieuse doivent être prisées plus que le
er à son Misanthrope la folie furieuse du Timon de Shakespeare, ni la nature basse du révoltant parasite que l’auteur anglais
 ; c’est le prêtre. Ce mal n’a d’autre dictame que les sacrements. La nature de l’homme est ordonnée en vue de sa conservation
ù la passion d’un homme rempli de l’amour divin suspend l’ordre de la nature , produit le miracle et triomphe de toute force co
pas seulement son propre néant, il provoque la résistance des autres natures qu’il veut déranger et blesser par le surcroît où
oins elles sont sérieuses et tristes ; l’amour est très sérieux de sa nature , et pas du tout comique lorsqu’on le regarde de p
euve, et l’on n’aperçoit point qu’il ait à dompter aucune passion. La nature ne lui a donné ni l’oreille sensible au grincemen
flée de rien ! Écoutez encore Philinte : … Faisons un peu grâce à la nature humaine Et voyons ses défauts avec quelque douceu
nt à l’extrême corruption. Toute la grâce que nous pouvons faire à la nature humaine, c’est de la reconnaître faible ; cette c
échit pas, puisque les devoirs qu’elle nous impose sont fondés sur la nature des choses. Ainsi l’honnête Philinte résout très
ins de rage. Oui, je vois ces défauts... Comme vices unis à l’humaine nature . L’homme qui parle ainsi s’accuse de ne pas aime
qu’ils seraient libres de lui obéir. Les vices ne sont pas unis à la nature humaine. La nature humaine n’est que faible ; ell
bres de lui obéir. Les vices ne sont pas unis à la nature humaine. La nature humaine n’est que faible ; elle ne se contraint p
expier ne s’en tirent plus. J’ignore si Célimène est dessinée d’après nature et quels lieux en ont conservé le modèle. Dans le
exceptions raisonnables, j’ajouterais que toute femme est coquette de nature , comme tout homme est naturellement vain et mente
n et menteur, omnis homo mendax. Mais la grâce corrige et retourne la nature , de même que le péché l’enfonce dans la corruptio
erdition : la plupart demeurent sur la terre, dans le milieu, dans la nature , entre la grâce et le péché qui se les disputent
On accordera qu’il y a une distance entre le mouvement premier de la nature , qui veut plaire, et le conseil du péché, qui se
n pas que ce soit chose tout à fait innocente que vouloir plaire : la nature n’est pas innocente ! mais enfin je la comprends,
e l’amour amène l’amitié. C’est le dernier trait où l’on reconnaît la nature relativement honnête de la coquetterie. Or, qui s
er son cœur et offrir sa main. Il sortira de la raison, non pas de la nature , distinction très nécessaire à la perfection de l
50 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
le Pourceaugnac, les Fourberies de Scapin, & les autres de cette nature , il a trop donné au goût du peuple, pour les situ
la cour. Il est le seul parmi-nous qui ait découvert ces traits de la nature , qui la distinguent & qui la font connoître.
51 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
ce et celle du Tartuffe. Il faut convenir que personne n’a reçu de la Nature plus de talents que M. de Molière pour pouvoir jo
que Molière est le seul parmi nous qui ait découvert ces traits de la Nature qui la distinguent et qui la font connaître. Il a
véritablement estimables, non seulement parce qu’elles viennent de la Nature , mais encore parce qu’elles ont été cultivées et
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
ompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature . Dufresny étoit remarquable par une façon de d
g, ses prétentions, le lieu de la scene, & par conséquent avec la nature . LA MALADE SANS MALADIE, comédie en prose, en
couverte par une soubrette très peu fine ; ce qui n’est point dans la nature , puisque Lucinde est annoncée pour une personne a
acteres que Dufresny fait entrer dans sa piece, & qu’il doit à la nature seulement, ajoutent à la gloire qu’il mérite pour
53 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
as & ridicules. Au contraire celui du Comique Moderne est dans la nature , & une des meilleures Pieces de l’Auteur. C’e
Moliere, qu’il appelloit toujours le Contemplateur. Il disoit que la nature sembloit lui avoir révélé tous ses secrets, du mo
n homme s’imagine être Alexandre, & autres caracteres de pareille nature , cela ne peut arriver, que la cervelle ne soit to
as & ridicules. Au contraire celui du Comique Moderne est dans la nature & une des meilleures Pieces de l’Auteur ; C’e
54 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
malade tristement désabusé, qui n’avait plus de confiance que dans la nature , et ne trouvait plus la médecine bonne à autre ch
r conter des fariboles dans la chambre d’un malade, jusqu’à ce que la nature l’ait guéri, ou que les remèdes l’aient tué. » M
somptueuse impéritie des hommes, de l’impossibilité qui résulte de la nature éternelle des choses. Mais Molière a une excuse q
es, mais quelquefois un peu sérieuses du Misanthrope n’étaient pas de nature à frapper, à saisir, à enlever des spectateurs, q
lus. Sage, il n’exige pas de ses semblables plus de perfection que la nature humaine, en général, n’en comporte ; et, s’il en
onnages qui n’ont ni réalité ni vraisemblance, des personnages que la nature n’offre pas et que l’art doit s’abstenir de créer
55 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
mes, pour aller sur une montagne d’or satisfaire aux infirmités de la nature . Le respect de l’antiquité doit être grand ; mais
ieux montrer l’excès et la difformité, on n’a pas besoin de forcer la nature et d’abandonner le vraisemblable. Ainsi malgré l’
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
Scene I. ALCESTE, PHILINTE. Philinte. Vous voulez un grand mal à la nature humaine ! Alceste. Oui, j’ai conçu pour elle une
rs du temps mettons-nous moins en peine, Et faisons un peu grace à la nature humaine ; Ne l’examinons point dans la grande rig
vois ces défauts dont votre ame murmure, Comme vices unis à l’humaine nature  ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De v
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
les lieux & dans les instants les plus favorables pour prendre la nature sur le fait, & faire une ample moisson. Le so
ns, en imitant Moliere, le meilleur des imitateurs, l’imitateur de la nature , tâchons, dis-je, de nous former un empire sur la
ndamment de tout cela, mille circonstances ont concouru à seconder la nature pour former en lui l’homme extraordinaire, &
58 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
ourmentait et veillait sans cesse ?… Auguste suivait le conseil de la nature , qui veut que tout ce qui travaille se repose, qu
tous les esprits seraient tendus aux affaires publiques, soit par la nature de la constitution, soit par une révolution flagr
uise de Rambouillet étaient éminemment raisonnables. Je demande si la nature de ces études n’était pas noble, élevée, de celle
59 (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605
le Pourceaugnac, les Fourberies de Scapin, & les autres de cette nature , il a trop donné au gout du peuple, pour les situ
la cour. Il est le seul parmi nous qui ait découvert ces traits de la nature , qui la distinguent & qui la font connoître.
60 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
ements étrangers qui le rendent confus, d’éviter l’École, d’imiter la Nature , et même de hasarder un terme, une expression, si
e pas : croit-il de bonne foi que j’aurais hasardé des faits de cette nature , sans en être bien informé ? Il me permettra de l
cet endroit de mon Livre ? Au contraire j’y trouve, ce me semble, la nature à découvert. Mon Censeur fait ce qu’il peut pour
u’une voix sonore, et une flexibilité de corps, que nous tenons de la nature , donnent un grand avantage à l’Acteur. Mais il y
sa matière donne à son jeu tout le vrai, toute la délicatesse que la nature exige. Mais, diront quelques Lecteurs indifférent
e, et aux passions que l’on représente, ou que l’on veut inspirer. La nature avait refusé à Molière les dispositions nécessair
61 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
sa femme, M. Guillaume et Agnelet, sont des personnages pris dans la nature , et le dialogue est de la plus grande vérité. Il
oursault de ce qu’il a eu de talent, qu’il le devait tout entier à la nature . Il n’avait fait dans sa jeunesse aucune espèce d
’un philosophe que la curiosité distraite d’un voyageur. Peut-être la nature même du pays, qui était fort peu connu, et les mœ
t saisi son sujet : aussi Regnard était-il joueur. Il a peint d’après nature , et toutes les scènes où le joueur paraît sont ex
 : Dix fois à carte triple être pris le premier! Ce dialogue est la nature même : le poète, qui était joueur, n’a eu de ces
qu’où une passion renverse une tête; il va toujours aussi loin que la nature . D’ailleurs, l’amour d’Arnolphe produit des incid
62 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
êmes préceptes, est la morale naturelle, que nous trouvons dans notre nature même, c’est-à-dire dans la constitution de notre
s prochaine de Dieu : en un mot naturelle, c’est-à-dire fondée sur la nature que Dieu créateur nous a imposée formellement ; d
est morale, c’est-à-dire règle, que parce qu’elle est infuse en notre nature par la puissance divine, et elle n’est définie qu
l’existence des êtres contingents, de l’ordre de l’univers, et de la nature de l’homme, sont traduites du Syntagma philosophi
  Les hommes, la plupart, sont étrangement faits :   Dans la juste nature on ne les voit jamais.   La raison a pour eux de
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467
acheva bientôt par la sympathie de nos caracteres. Il sembloit que la nature , par ces rapports, voulût encore rapprocher deux
mes anciens maîtres, tout me crie d’étouffer pour vous la voix de la nature . Alise respire encore ; sa vie m’étoit nécessaire
64 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
ette espèce de mensonge qu’un art mal entendu voulait substituer à la nature . Les pointes commencèrent à tomber, mais lentemen
, on reproduisait, sous toutes les formes, les personnages hors de la nature , comme les seuls qui pussent faire rire; parce qu
e, et j’ai compris que, lorsqu’on peignait des originaux pris dans la nature , et non pas, comme autrefois, des êtres imaginair
l’homme qui allait ramener la comédie à son but, à l’imitation de la nature . Elles sont si parfaites, à deux ou trois vers pr
fecté, et ce qu’il y a de plus commun lui paraît monstrueux. C’est la nature prise sur le fait; et cette expression si naïve,
é ? La grande importance mise aux petites choses n’est-elle pas de sa nature très ridicule? N’est-ce pas un défaut de raison,
d’imperturbabilité stoïcienne n’est pas, je crois, très-conforme à la nature  ; mais, à coup sûr, elle l’est encore moins à l’e
ur vingt mille francs j’aurai droit de pester Contre l’iniquité de la nature humaine, Et de nourrir contre elle une effroyable
un moment après, va critiquer les jeux de mots, en fasse un de cette nature . Mais ne dit-on pas tous les jours en conversatio
pris dans un merveilleux mythologique et des transformations hors de nature , ne peut par conséquent blesser la morale, puisqu
ls, qui naît de l’identité des personnages. Enfin, ne pouvant, par la nature extraordinaire du sujet, y mettre autant de vérit
e juste indignation, elle tombe sur un fils coupable qui a offensé la nature et que la nature condamne. Mais, en vérité, le fi
on, elle tombe sur un fils coupable qui a offensé la nature et que la nature condamne. Mais, en vérité, le fils d’Harpagon n’a
65 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
OLOMBINE. Pour donner à l’univers un comédien italien, il faut que la nature fasse des efforts extraordinaires. Un bon Arlequi
’esprit pour animer son ouvrage. Mais pour des comédiens français, la nature les fait en dormant : elle les forme de la même p
a queue longue, et des perroquets d’être habillés de vert, de même la nature des femmes est de faire enrager leur mari. » Col
us avisez jamais de me venir interrompre pour des gueuseries de cette nature -là. Allez, qu’il revienne demain. ARLEQUIN se tou
66 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
lus heureuse dans la peinture de ces caractères plus rapprochés de la nature et de la vérité, et que sa plume elle-même, moins
ent dites, ce ne sont point des tableaux de la vie ordinaire et de la nature réelle ; ce sont les jeux, les caprices d’une ima
l’Étourdi, notre comédie fut toute espagnole. Des caractères hors de nature , des rencontres fortuites, des méprises produites
aux. Les Précieuses ridicules furent le premier tableau peint d’après nature , le premier qui représentât des personnages vrais
faites par leurs charmes ; les marquis qui se vantent des dons de la nature , des bontés du roi et des faveurs des dames ; et
fication publique, qu’il montrât le ridicule faible et confiant de sa nature , triomphant du vice armé de toutes ses ruses ? La
formément les différentes portions de l’espèce humaine, telles que la nature ou la société les distinguent ; ils ont mis sur l
ne sait plus que se copier lui-même, faute de prendre pour modèle la nature , dont la variété est infinie. C’est parce qu’il l
op tranchées, détruisent l’harmonie, et blessent la vraisemblance. La nature , qui n’a pas fait deux êtres absolument pareils,
dialogue. De pareils juges condamneraient une statue plus grande que nature , faute de comprendre que, vue au point élevé qu’e
d’un art doivent être homogènes : une seule, qui ne serait pas de la nature des autres, les accuserait d’imposture ; et l’eff
e, pour plaire et triompher, il doit, comme tous les imitateurs de la nature choisie, prendre dans plusieurs modèles de quoi c
précise, qui, de l’exagération de l’art, fait sortir la vérité de la nature  ? Molière, du reste, pour peindre à la fois avec
is des visages expressifs et variés ; voulant, d’ailleurs, imiter une nature morale, où le bien et le mal se trouvassent dans
ron, et elle s’emporta même un jour jusqu’à lui donner un soufflet.La nature et Molière, ces deux maîtres dont les leçons étai
oins et ceux de sa famille. Observateur exact et peintre fidèle de la nature , Molière aimait à éprouver l’effet de ses tableau
ait accepter d’assez fortes sommes d’argent aux jeunes auteurs que la nature avait mieux traités que la fortune : Racine en es
76. « Boileau ne se lassait point d’admirer Molière… Il disait que la nature semblait lui avoir révélé tous ses secrets, du mo
r conter des fariboles dans la chambre d’un malade, jusqu’à ce que la nature l’ait guéri ou que les remèdes l’aient tué. 88.
’en serais bien fâché, répondit Molière ;je lui gâterais son jeu : la nature lui a donné de meilleures leçons que les miennes
u’ils sont devenus depuis. Les douleurs les plus légitimes suivant la nature et la société, n’obtenaient point alors, pour se
67 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
urces diverses, et qui, calme et profond, réfléchit magnifiquement la nature . Le génie observateur de ce poète a saisi de tout
lesse et de la grâce ; il exige, en un mot, qu’elle soit telle que la nature l’a créée, faite pour les douceurs du foyer domes
d’un voisin. Chaque homme, d’après le sens de Molière et celui de la nature , a besoin d’une femme qui joigne sa destinée à la
harmant de jeunesse et de passion. Léger et ouvert, il dit à toute la nature qu’il est amoureux. L’allégresse du cœur s’augme
u milieu de ses enfants. On reconnaît la meilleure et la plus honnête nature du monde dans le peintre hardi des ridicules de s
ls me doivent faire la grâce de ne point toucher à des matières de la nature de celles sur lesquelles on m’a dit qu’ils m’atta
ettes ont un cœur. Quel monde que celui du Misanthrope ! Quelle belle nature , que celle d’Alceste ! Qui donc, ayant le sentime
manière dont il l’a fait. Ainsi donc, tout en admettant la magnifique nature d’Alceste, eu le tenant pour un parfait honnête h
es lignes offensantes : « Qu’est-ce que les femmes ! elles sont de la nature du milan. Leur faire du bien, c’est comme si on j
sieurs fois ces vers charmants : Je suis jaloux, Psyché, de toute la nature , Les rayons du soleil vous baisent trop souvent,
de Clitandre et d’Henriette respirent une douce poésie de l’âme : ces natures si franches, si fidèles, si sûres d’elles-mêmes,
trouver le ridicule de chaque chose, et s’attacha si exactement à la nature , qu’aucun peintre n’en a saisi le caractère avec
ester au-dessous du modèle. C’est par de larges traits empruntés à la nature que le pinceau de Molière a composé ses grands ta
ruinés. Il faut l’avouer, un changement notable s’est opéré dans la nature du parterre. Autrefois il sifflait ; actuellement
airement moi qui sert de modèle. Oh ! ce garçon-là copie bien d’après nature . Il a besoin, dans une pièce qu’il fait, d’un car
obligeance de leur apprendre qu’ils n’ont de reproche à faire qu’à la nature . On ne joue plus guère de Dancourt que le Chevali
68 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
Rien ne manque à sa gloire. De la nature humaine immortel interprète, Comédien, penseur, p
es détours disant ce que tu veux, Fort comme ta raison, vrai comme la nature , Reste du monde entier l’éternelle lecture. Assis
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447
à justement : c’est la vive peinture D’un sage désarmé, dompté par la nature . N’ai-je point eu raison de dire qu’on se flatte
qu’on se flatte toujours lorsqu’on se peint soi-même ? Un Sage que la nature a désarmé aussi honnêtement, n’a pas la sottise d
n deux mots sa peinture, C’est l’homme le plus vain qu’ait produit la nature  : Pour ses inférieurs plein d’un mépris choquant 
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
vous êtes mon pere : je vous reconnois à ces mouvements, que la seule nature sait inspirer. Je vous demande pardon de mes empo
ens il s’arrache de force, Et va sacrifier au plus affreux divorce La nature , l’hymen & l’amour gémissant. Je serai dénué
vraisemblance ; ce que les personnages y font, y disent, est dans la nature  ; le fonds est ordinairement attachant ; il y a m
71 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
lantes fantaisies de Shakespeare, il demeure avant tout peintre de la nature humaine dans le sens le plus large et le plus lib
ègle. Or il y réussit par cette incomparable naïveté qui n’est que la nature prise sur le fait, comme le laisse entendre ce mo
ent, comme on doit s’y attendre, que Molière aimait à peindre d’après nature , nous estimons cependant qu’il ne convient pas de
’un côté le caractère, c’est-à-dire l’habitude morale qui vient de la nature , et de l’autre la passion, c’est-à-dire la crise
art où la qualité les dispensait de talent, Oronte est peint d’après nature . Mlle de Scudéry ne louait-elle pas Montausier de
it avoir pleine liberté de peindre fidèlement toutes les formes de la nature humaine, comme le savant de poursuivre toutes les
, de l’autre par un moraliste qui fait un tableau de chevalet d’après nature , et veut être étudié comme à la loupe126. À premi
oint à la minutieuse patience de l’observateur, mais rivalise avec la nature par une invention qui d’emblée improvise son pers
nécessaire. Mais il jugea plutôt, et, selon nous, avec raison, que la nature de son sujet, et la façon dont il entendait le tr
Toutes les couleurs sont donc poussées au noir dans ce tableau où la nature est tellement offensée que la gaieté même a comme
teur ; car, tout ce qu’il touche, il le rend sien, et c’est encore la nature qu’il étudie dans les livres. Ce qui était bon de
social qui tient aux mœurs d’une époque plus qu’aux entrailles de la nature humaine ; car l’avarice est une peste qui s’attaq
les plus forts. Aussi, dès qu’il l’aura perdue, tous ses instincts de nature prendront-ils une irrésistible revanche. On le ve
s, aggravant l’injure de cet éloge, il l’accuse encore de « forcer la nature et d’abandonner le vraisemblable 152 ». Précisant
universel, et du portrait au type. C’est ainsi qu’il rivalise avec la nature , et met au jour des originaux supérieurs à ceux q
ue où le ridicule procède des caractères, et est toujours un trait de nature saisi sur le vif par un observateur dont le génie
upçonne de l’avoir volé. » Lettre à l’Académie. 153. L’art, c’est la nature d’abord, mais vérifiée, contrôlée, jugée par un d
mots qui expriment cette intention sont attendus comme des traits de nature . Le fameux sans dot par exemple est la conséquenc
ait quand il peint le soupirant. Le poète seul est représenté d’après nature . 167. Dans L’Impromptu de Versailles, Molière av
72 (1739) Vie de Molière
dans les beaux-arts, les ont cultivés malgré leurs parents, et que la nature a toujours été en eux plus forte que l’éducation.
té de ses talents, et par les dons singuliers qu’il avait reçus de la nature , mérite d’être connu de la postérité. C’est le co
ait sur tout ce qui se présentait à lui, et qu’il étudiait partout la nature en homme qui la voulait peindre. Molière, heureu
ouement des Adelphes n’a nulle vraisemblance ; il n’est point dans la nature , qu’un vieillard qui a été soixante ans chagrin,
uteurs étaient outrés en tout, parce qu’ils ne connaissaient point la nature . Ils peignaient au hasard des caractères chimériq
en latin. Si les médecins de notre temps ne connaissent pas mieux la nature , ils connaissent mieux le monde, et savent que le
malgré lui soutint Le Misanthrope : c’est peut-être à la honte de la nature humaine, mais c’est ainsi qu’elle est faite ; on
73 (1900) Molière pp. -283
rivain distingué, possédait deux grandes qualités, véritables dons de nature  : il savait manier la publicité et donner une dir
ment pour obtenir l’autorisation nécessaire… Ombrageux et méfiant par nature , le Gouvernement impérial ne vit pas ces conféren
un détracteur de Molière, encore moins d’un critique contredisant par nature et quinteux, mais d’un penseur sévère et sagace,
ands que chez les petits ! Ils veulent que pour eux tout soit dans la nature Obligé de s’immoler. Etc. À part cela, il a été
andeur naïves, si vous voulez voir, par ce rôle d’Alceste, combien la nature avait fait l’âme de Molière grande et cornélienne
est d’autant plus un fait de génie, que le langage que lui a donné la nature , et que son temps lui donne aussi, n’est pas enco
suit que les grandes voies, les voies en général les plus près de la nature . Eh bien, la grande qualité comme le grand défaut
médite, infiniment plus compréhensif que tout ce qu’ont écrit sur la nature féminine les moralistes français, qui sont cepend
lui une expression poétique et scientifique, a voulu signifier que la nature , en créant des sexes, a fait de la différence des
imal. Quand Goethe, préoccupé de définir la ressemblance créée par la nature entre individus d’un même sexe, a dit l’éternel f
ies qui ne sont ni les plus belles ni les meilleures. Il a pris de la nature féminine uniquement les instincts aussi rapproché
de la nature féminine uniquement les instincts aussi rapprochés de la nature brute que cela se peut dans un état de société ci
te. Laissons Angélique et Dorimène toutes deux très rapprochées de la nature instinctive ; elles ne sont qu’instinct. Il y a u
ême, elle n’est pas elle-même moins livrée à tous les instincts de la nature brute qu’Angélique et que Dorimène ; qu’elle n’es
Almaviva. Quand elles les voient, elles poussent le premier cri de la nature , un cri de surprise : ce cri, il faut qu’elles l’
mes auxquels elle ne touche jamais, et c’est le plus grand nombre. La nature , très prévoyante en cela, n’a pas voulu, ce sembl
comme il traite son père lui-même avec une contemption odieuse de la nature , lorsqu’il lui reproche de ne pas mourir assez vi
tion effrénée, il avait aussi par je ne sais quelle combinaison de la nature , l’esprit et l’humeur qui remettent tout en sa pl
s établies, c’est évidemment aux hommes, à nous, qu’il appartient par nature d’être lettrés, érudits, savants, géomètres, juri
u constamment sous les yeux, en flétrissant les dégradations de notre nature , un idéal supérieur de beauté humaine et de senti
e qu’il se forme de leurs devoirs et de la noblesse primitive de leur nature , si le besoin de dénigrer et de haïr s’y étale à
este et trop entière du moderne dans l’antique, vivant d’ailleurs par nature dans un monde de personnages et de sentiments idé
ispute. Laissons là César, grand général par accident, et rhéteur par nature . Nous lui enverrons Plaute et Térence pour qu’il
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
ous falloit donc, comme moi,   Eclairer la machine ronde,   Rendre la nature féconde,   Mener quatre chevaux quinteux,   Risqu
es plus exquis : Que te manque-t-il donc ? Allons, saute, Marquis. La nature , le ciel, l’amour, & la fortune, De tes prosp
nte fatuité des petits-maîtres de cour ; ce tableau, copié d’après la nature même, pourra servir à les corriger : au lieu qu’o
éloigné, il eût été mal-adroit sans doute de les comparer encore à la nature dans ce chapitre. Nous pouvions tout au plus, san
75 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
er, qu’il avoit dans sa poche pour cet usage. Personne n’a reçu de la nature plus de talent que Moliere pour jouer tout le gen
amp; pour l’exposer avec finesse & naïveté aux yeux du Public. La nature , les graces Comiques, la politesse du langage &am
tte Ville, qu’il connoissoit mieux qu’un autre le vrai & la belle nature , le faux & le ridicule. Voilà ce que dit Ména
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
teurs, comparés avec Térence, Blanchet10, un Auteur Italien, & la nature . Puisque Palaprat & Brueys, liés d’une étro
sibles, & qui pensent les excuser en disant qu’elles sont dans la nature , n’ont qu’à mettre en action les abominations don
lie, amie des bienséances & de l’honnêteté, a sa façon de voir la nature , & sur-tout de la peindre.   Brueys & Pa
rues sous un vêtement d’eunuque. Il y a une infinité de choses contre nature , je n’en citerai que deux. Est-il naturel que le
77 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
sans valeur contre le témoignage de la raison, qui n’a pas changé de nature depuis Molière jusqu’à nous. Les quatre comédies
té. Sa prononciation, qui n’est pas nette, se trouve d’accord avec la nature du rôle ; on dirait qu’il a de lui-même une trop
r et du fatras entassé dans leur cerveau, ils changent tout à coup de nature  ; je ne vois plus en eux des pédants ridicules, m
en créant, en exprimant des intentions qui ne s’accordent pas avec la nature du personnage. Pour les comédies de Molière, ce q
78 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
fort, d’un cœur plein de droiture, Nul préjugé d’abord n’a faussé sa nature , À l’étude en naissant n’étant point asservi, C’e
i tant de vérité dans vos œuvres respire, C’est que par votre voix la nature a parlé : Vos héros ont l’amour dont vous avez br
nommée ; Tout a changé, les lois, les usages, le goût ; Il peignit la nature et survécut à tout ! Et cependant, malgré l’unive
qui touche le mode d’exécution de ces travaux, qu’ils ne sont pas de nature à être soumis à une adjudication, et qu’il convie
il en sera traité avec des entrepreneurs connus. 1. Etudes de la Nature , I. 3, 215. 2. Département des Deux-Sèvres, à qu
79 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
tout ce qui peut arriver sans violenter beaucoup l’ordre commun de la nature doit être réputé vraisemblable, etc. « La seconde
ette comédie qui ne contenait qu’un acte, et quelques autres de cette nature , n’ont point été imprimées : il les avait faites
icules ; le titre de la pièce, le caractère du premier personnage, la nature de l’intrigue, et le genre de comique qui y règne
r Molière, qu’il appelait toujours le contemplateur. Il disait que la nature semblait lui avoir révélé tous ses secrets, du mo
ourage, Molière, voilà la bonne comédie, est la pure expression de la nature , qui montre l’empire de la vérité sur l’esprit hu
80 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
lus étudié, sont presque les plus faibles Acteurs. C’est un don de la Nature , que l’Expérience façonne sans aucunes règles, qu
de fournir ce pénible Ouvrage. Ce fait n’est absolument point dans la Nature  ; et il faut que l’Auteur ait pris les semaines p
st toute écrite, il n’y aurait qu’à la placer. Elle est assez dans la nature , mais le nom du Courtisan me la ferait trouver en
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
ites, veut prier, n’en a pas la force, prend le verre, sent frémir la nature , & boit : le poison le déchire. Il voit son f
il n’a plus besoin de rien ; il a violé les loix du ciel & de la nature . On envoie Jarvis chercher du secours : Béverley
rapidité. La raison est trop foible, & la prudence est vaine.  La nature & l’honneur,  Tout cede à sa fureur.  Déplora
82 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292
i ramènera les merveilles de l’inimitable Domenico, les charmes de la nature jouant elle-même à visage découvert sous le visag
es symétriques. On semble avoir voulu exprimer par ce bariolage cette nature de caméléon dont Riccoboni parlait tout à l’heure
« qu’il avait plusieurs connaissances particulières des secrets de la nature 52  ». Ailleurs, Arlequin, prévôt et juge, instr
83 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
n Machiavel. * * * À propos des Femmes savantes 16 : Modèles dans la nature Julie d’Angenes. Mme Dacier. Mme de Genlis. Mme 
es incidens (4 janvier 1815)24. Hobbes in is (sic) Discourse on Human nature sais (sic) : « La passion du Rire n’est autre cho
telles qu’il les aperçoit ou qu’il les sent. «  B : « Voir mieux que nature , c’est être mal organisé. L. David. » II, page 4
de Molière, personne ne s’apperçoit que ces mots ne sont pas dans la nature . Il expose on ne peut pas plus clairement. Madam
à une lecture avec Seyssins Dorine ne nous semble être ni dans la nature ni dans nos mœurs, ni dans celles de Louis XIV. E
st juste, mais à force de diezer un la on en fait si, et il change de nature . Molière voulant jouer les hypocrites, il fallait
e épanché des beautés, etc., etc. Sans admirer en vous l’Auteur de la nature Tartuffe Et je n’ai pu vous voir, parfaite créatu
pu vous voir, parfaite créature, Sans admirer en vous l’Auteur de la nature Et d’une ardente amour sentir mon cœur atteint. A
e énergique de quatre vers, appuyée de la vue d’un pistolet. Voilà la nature , mais était-elle bonne à mettre en scène. Cléant
urvu toutefois qu’il n’y eût pas trop de passion) Des scènes de cette nature feraient une peinture nationale, peu agréable peu
’honneur est une chose apprise, qui ne dérive point directement de la nature , et que Cicéron et Brutus qui n’étaient pas des G
e comprendre la chose. Cela pourait être bien autrement développé. La nature qui, ordinairement, est plus froide que l’art don
qui peint parfaitement l’orgueil du pédant. On retrouve cela dans La Nature dans les articles de M. Aman, aux moniteurs de ce
peu de tact que [je] ne doute nullement que le trait ne soit dans La Nature . (Me rappeler M. de Cassini chez Mme Michaud en 1
e passage tiré du vol. I, de Molière, p. LXXXII : « Hobbes, Ds sur la nature humaine, dit : “La passion qui excite à rire n’es
84 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
par l’autre, et qu’en conséquence, il est impossible d’approfondir la nature de la santé sans savoir ce que c’est que la malad
son, et n’en épouse aucune ; elle joue avec toutes les passions de la nature humaine, et reste indépendante en face d’elles ;
que, sans incidents, sans interruptions et mélanges bizarres de toute nature pour le distraire, sans jeux d’esprit ou mots piq
ais, anglais ou allemand, qui, n’appartenant pas au fond commun de la nature humaine, ne reste pour la postérité qu’un objet d
. J’ai bien peur qu’en changeant de place, elle n’ait aussi changé de nature , et qu’au lieu d’être la franche gaieté comique,
gourmandise, surtout un certain degré d’ivresse, voilà ce qui met la nature humaine dans l’état de l’idéal comique65. Telles
es. Lorsqu’un médecin vous parle d’aider, de secourir, de soulager la nature , de lui ôter ce qui lui nuit, et lui donner ce qu
moureux est une contradiction dans les termes ou un contre-sens de la nature . Les monstruosités morales appartiennent de droit
85 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [62, p. 100] »
r Molière, qu’il appelait toujours le contemplateur. Il disait que la nature semblait lui avoir révélé tous ses secrets, du mo
86 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
n douter, sous les yeux du plus grand peintre qui jamais ait copié la nature . Que Poquelin dut s’enrichir dans ce voyage fait
à leur opposer une jeune personne qui doit son plus grand charme à la nature  : Henriette a tant de grâce, de modestie et de dé
ses ouvrages d’un ordre moins grave ; il juge qu’il a saisi ce que la nature a de plus saillant, s’il parvient à émouvoir des
« J’ai lu, disait-il, toutes les histoires anciennes et modernes ; la nature , prodigue, a produit dans tous les temps une foul
 J’en serais bien fâché, reprit Molière, je lui gâterais son jeu ; la nature lui a donné de meilleures leçons que les miennes
en excepter Le Kain, n’offrit qu’une portion plus ou moins forte. La nature semblait s’être épuisée en le formant. Sa taille
ient l’effet infaillible de son débit puisé dans les entrailles de la nature . Sa manière de jouer les grands rôles fit une rév
87 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [7, p. 38] »
r conter des fariboles dans la chambre d’un malade, jusqu’à ce que la nature l’ait guéri, ou que les remèdes l’aient tué. 1
88 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
es sottises qu’il a condamnées, si les portraits qu’il a fait d’après nature , n’avaient été autant de miroirs dans lesquels ce
ette Comédie qui ne contenait qu’un Acte, et quelques autres de cette nature , n’ont point été imprimées : Il les avait faites
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273
ême Rend la fille le pere, & le pere elle-même. Entre eux deux la nature est propice à tel point, Que le sort les sépare &
je soutiens même qu’il est honteux d’entreprendre un procès de cette nature . Démiphon. Et vous, Criton ? Criton. Moi, je suis
ement se douter du tour qu’on lui joue, & qu’il n’est pas dans la nature qu’il signe réellement, tandis qu’il pourroit se
90 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
ourage, Moliere, voilà la bonne comédie, est la pure expression de la nature , qui montre l’empire de la vérité sur l’esprit hu
dicules. Le tître de la piéce, le caractére du premier personnage, la nature de l’intrigue, & le genre de comique qui y ré
nuë de l’école des femmes, qui indiquoit les originaux copiés d’après nature . Moliere pénétré des bontés du Roi, dont il venoi
u stile ordinaire. Il est, en effet, des tours uniques, dictés par la nature , que le moindre changement dans les mots altére &
la fécondité cultivée & enrichie par une étude continuelle de la nature , a enfanté tant de chef-d’œuvres. Semblable au pe
e la scéne comique supérieure à celle des grecs & des romains. La nature , qui lui avoit été si favorable du côté des talen
91 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
modèles. Bientôt il n’en voulut avoir d’autre que son génie même. La Nature et les ridicules de son siècle lui parurent une s
r conter des fariboles dans la chambre d’un malade, jusqu’à ce que la Nature l’ait guéri, ou que les remèdes l’aient tué ». Po
ui a fait le plus de bruit. Trissotin et Vadius y sont peints d’après Nature . Car l’abbé Cotin* était véritablement l’Auteur d
r Molière, qu’il appelait toujours le Contemplateur. Il disait que la Nature semblait lui avoir révélé tous ses secrets, du mo
J’en serais bien fâché, reprit Molière ; je lui gâterais son jeu. La Nature lui a donné de meilleures leçons que les miennes
habile à saisir le ridicule partout où il se trouvait, copia d’après Nature  ; et ce fut Boileau qui le lui fournit. Molière v
té à se refuser à l’espèce nouvelle de cette fiction intéressante. La Nature se trouvait surprise ; et dans cette illusion d’u
modèles. Bientôt il n’en voulut avoir d’autre que son génie même. La Nature et les ridicules de son siècle lui parurent une s
s de la douleur et du désespoir. Il ne se releva qu’à l’endroit où la nature et la vérité lui permettaient de le faire ; et le
enta les recherches et l’enseignement surtout vers les sciences de la nature . Contrairement à Aristote, il nia les causes prem
acteur comique du XVIIIe siècle ; Garrick l’appelle l’« enfant de la nature  ». Il joue beaucoup et crée plus de soixante rôle
92 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
t stupide, on ne pouvait pas ignorer que comme les questions de cette nature ne concernant ni la religion, ni l’État, on en pe
ouement des Adelphes n’a nulle vraisemblance ; il n’est point dans la nature qu’un vieillard qui a été soixante ans, chagrin,
temps est l’un, Et qui dans l’art de la peinture, Imitant de près la nature , S’élève au-dessus des humains, A, dit-on, bien p
onnes choses ensemble. Il y en a de si naturelles qu’il semble que la nature ait elle-même travaillé à les faire. Il y a des e
quand il ferait un siècle à les tourner. Ce sont des portraits de la nature qui peuvent passer pour originaux ; il semble qu’
on style a de la douceur, De la netteté, de la grâce, Qu’avec tant de nature il trace Les sujets, et les passions, Et débite d
anté, tant les ajustements de l’art ont bien secondé les soins que la nature a pris pour le rendre parfait … *Ce fut en ce bea
qui peut plaire au théâtre, et mériter un applaudissement général. La nature , en formant Molière, avait montré pour lui, à cet
en latin. Si les médecins de notre temps ne connaissent pas mieux la nature , ils connaissent mieux le monde, et savent que le
93 (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530
a Cour. Il est le seul parmi nous, qui ait decouvert ces traits de la nature qui la distinguent et qui la font connaître. Les
94 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
e d’un Hamlet : l’homme le réjouit, et la femme aussi. 11 est pour la nature , pour la liberté du cœur, pour la jeunesse ; en u
ort vilain sire. Il est égoïste et cynique, il n’a que mépris pour la nature humaine, et surtout pour cette pâte féminine, qu’
bourgeoise ! Et elle ne ment jamais ; non ; elle est sincère comme la nature . C’est pourquoi elle est si tranquille. Elle a eu
ière toujours miséricordieux pour les jeunes, parce qu’il est pour la nature , et que la nature comme la chanson, veut des épou
ricordieux pour les jeunes, parce qu’il est pour la nature, et que la nature comme la chanson, veut des époux assortis. Il con
or que la beauté ; parce que, par le mysticisme, Armande sacrifie la nature  ; — parce que toutes deux, par suite, portent att
être donnée par un futur mari, et non par une mère, comme le veut la nature des choses. Molière se donna-t-il à lui-même ces
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. Des Pieces d’intrigue en général. » pp. 123-124
uverain mépris qu’on affecte pour les pieces d’intrigue. Vous, que la nature a doué d’un génie souple, adroit, capable de se r
96 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [67, p. 103-104] »
e spontanéité est un effet de l’art, contiennent des évocations de la nature , rapides mais pleines de fraîcheur, et des anecdo
97 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
ché d’être sage à leurs yeux. PHILINTE. Vous voulez un grand mal à la nature humaine ? ALCESTE. Oui, j’ai conçu pour elle une
vingt mille francs, j’aurai droit de pester Contre l’iniquité de la nature humaine, Et de nourrir pour elle une. immortelle
faites par leurs charmes ; les marquis qui se vantent des dons de la nature , des bontés du roi et des faveurs des dames ; et
98 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
enseigne sans cesse aux jeunes gens à rire de ce que le devoir et la nature leur ordonnent de respecter ? Si cette détestable
ence et d’élévation produisent toujours des enfants si admirables. La nature peut faire une fois par hasard un tel prodige ; m
. Apprenez enfin qu’un gentilhomme qui vit mal est un monstre dans la nature  ; que la vertu est le premier titre de noblesse ;
99 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
qui use le. mieux de toutes ses facultés pour atteindre au but de la nature humaine ici-bas et ailleurs ; son guide dans cett
nfluence833. À ce sujet, elle suit les conséquences rigoureuses de sa nature divine ; l’esprit qui l’anime est éminemment prud
s n’offrissent jamais aux passions populaires que des œuvres de cette nature , sinon de ce mérite ; et qu’après tout il y aurai
100 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
n de Paris153, a jeté bas d’un coup de pied la barrière élevée par la nature entre la comédie et la satire. Alors, volant un h
étique159. — La poésie française réduit tout ce qui est grand dans la nature aux proportions de mets d’apparat servis sur des
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