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1 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
te de la 6e période, de 1650 à 1660. — Des précieuses. — Naissance du mot substantif Précieuse. Différentes classes de préc
ent par leur opposition avec les mœurs générales. Ce fut alors que le mot de précieuses commença à trotter dans toutes les
ablirent et furent désignées sous ce nom dans la société ; comment ce mot changea de signification, à quelle époque on dist
récieuses, et on eut besoin d’adjectifs pour déterminer le sens de ce mot . Pour savoir ces choses, j’ai eu le courage de dé
1652. Aussi de Pure dit-il dans ce même roman, publié en 1656, que le mot de précieuse « est un mot du temps, un mot à la m
dans ce même roman, publié en 1656, que le mot de précieuse « est un mot du temps, un mot à la mode, qui a cours aujourd’h
an, publié en 1656, que le mot de précieuse « est un mot du temps, un mot à la mode, qui a cours aujourd’hui, comme autrefo
te nouvelle ». Somaise vient encore à l’appui de ces dates. Il dit au mot Antiquité du Dictionnaire des précieuses, que Voi
euses, que Voiture « a donné commencement aux ruelles ». Il répète au mot Prédiction, qu’en 1647 Voiture fut le fondateur d
ec de Pure sur l’époque où les précieuses firent grand bruit et où le mot de précieuse acquit de la vogue. Retenons donc qu
s donc qu’en 1656, temps où l’hôtel de Rambouillet était dispersé, le mot de précieuse était un mot nouveau, un mot du temp
ù l’hôtel de Rambouillet était dispersé, le mot de précieuse était un mot nouveau, un mot du temps, un mot à la mode. Nous
bouillet était dispersé, le mot de précieuse était un mot nouveau, un mot du temps, un mot à la mode. Nous allons voir ce q
spersé, le mot de précieuse était un mot nouveau, un mot du temps, un mot à la mode. Nous allons voir ce qu’il devint, et,
a mode. Nous allons voir ce qu’il devint, et, en apprenant le sort du mot , nous apprendrons celui des personnes qu’il désig
déroute et les autres se calmèrent 47. Il paraît par ce fait que le mot de précieuse, usité jusqu’en 1656 comme substanti
trouva l’auteur de faire une distinction entre les précieuses, que ce mot cessa d’exprimer seul une idée déterminée. Il eut
ou femme de grand prix, opposée à femme commune ; pour les autres, le mot était synonyme de femme qui se prise beaucoup, su
e seule idée commune aux précieuses de tout genre resta attachée à ce mot , ce fut celle de femmes qui se sont tirées du pai
’autre les femmes de mœurs réglées, qu’on désignait en général par le mot de précieuses ; et celles-ci subdivisées en illus
ses ridicules. Il l’aurait intitulée simplement Les Précieuses, si ce mot n’eut désigné dans le monde que des personnes rid
que des personnes ridicules. Voici, au reste, d’autres exemples de ce mot pris, en bonne part. Segrais a dit de madame de C
. On ne peut prendre sa place sans profanation. » Somaise observe au mot Maxime, que la morale des précieuses est d’attire
ne permet pas de dire j’aime le melon, parce que c’est prostituer le mot j’aime, et qui n’autorise pas au-delà du mot j’es
que c’est prostituer le mot j’aime, et qui n’autorise pas au-delà du mot j’estime pour cet usage. Le petit Dictionnaire de
font passer avec toute la légèreté et la délicatesse imaginables. Ces mots qui naissaient du travail de la pensée et du mouv
’objet principal de leurs soins, c’est, dit-il, la recherche des bons mots et des expressions extraordinaires, pour conserve
font solennellement vœu de pureté de style, d’extirpation des mauvais mots , de guerre immortelle aux pédants et aux provinci
s précieuses voyant que chacune d’elles inventait de jour en jour des mots nouveaux et des phrases extraordinaires, vouluren
e préparèrent à décider ce qu’il fallait ajouter ou diminuer dans les mots . On décida qu’on ôterait de tous les mots les let
jouter ou diminuer dans les mots. On décida qu’on ôterait de tous les mots les lettres superflues. Je vous donne ici une par
n souverain. Au retour, on se piquait de rapporter des locutions, des mots , et surtout l’accent italiens, en preuve et en té
(de langage). Jeunes François qui alloient là combattre Vouloient aux mots italiens s’esbattre ; Puis quand quelqu’un en Fra
s’esbattre ; Puis quand quelqu’un en France retournoit Tous ces beaux mots à ses amis disoit. Ces mots servans comme de témo
qu’un en France retournoit Tous ces beaux mots à ses amis disoit. Ces mots servans comme de témoignage Qu’il avoit fait de P
onosyllabes. Elle donne force à la loi, à la foi, au roi, à cet autre mot qui est l’abrégé de toutes nos pensées, le mot mo
i, au roi, à cet autre mot qui est l’abrégé de toutes nos pensées, le mot moi ; enfin elle donne sa force à la voix. Les ve
z au reste, comme preuve de la force ajoutée par la diphtongue oi aux mots foi, roi, foi, qu’elle exige une plus forte émiss
uvaient trop pénible d’ouvrir la bouche jusqu’à pouvoir prononcer les mots de royne au lieu de reine, et de roi au lieu de r
erminaisons de l’imparfait des verbes. Elle s’arrêta devant plusieurs mots auxquels était attachée une haute considération.
cour on n’en parlait pas ; la foi fut sauvée, parce qu’elle était un mot de ralliement dans ces temps de guerre intestine.
it un mot de ralliement dans ces temps de guerre intestine. Plusieurs mots furent aussi sauvés de l’italianisme par la confu
uvés de l’italianisme par la confusion qu’ils auraient faite avec des mots d’un sens tout opposé, et par la bizarrerie de le
orale qu’elles observent comme beautés. « On voit dans Somaise, au mot Mariage, que leurs alliances sont fort spirituell
leurs alliances sont fort spirituelles et détachées de la matière. Au mot Morale, qu’elles ont pour maximes de s’interdire
lantes ou du second ordre, et les véritables précieuses. Mais, par le mot Galantes, il entend parler d’un esprit tourné ver
les pères et les maris sont comblés de richesses héréditaires ? En un mot , y aurait-il eu du bon sens à prendre deux pécore
ente, et les études des hommes de lettres, nous ont donné beaucoup de mots nouveaux et nécessaires. Mais le commerce de la c
ne était mariée depuis un an au comte de Grignan, il faut même que le mot de madame soit rétabli, pour que Ménage ait pu di
ait d’usage dans les impressions du temps de n’écrire qu’en abrégé le mot de madame ou de mademoiselle ; on écrivait Me ou
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
ence de la société polie sur les mœurs générales et sur le langage. —  Mots qu’elle élimine de la langue. Nous venons de pa
furent les sacrifices consentis de part et d’autre ? quel fut, en un mot , le résultat du conflit dont ce temps fut témoin 
e observation générale : elle l’est sur des faits positifs. Nombre de mots que Montaigne, Rabelais, Fromenteau ont employés
mots que Montaigne, Rabelais, Fromenteau ont employés couramment les mots que Molière, La fontaine et Boileau même ont empl
. Il se défendit par la nature de son ouvrage ; mais il avoua que ces mots dont on lui reprochait l’usage, étaient justement
et Boileau ont eux-mêmes rayé dans leurs ouvrages quelques-uns de ces mots , d’après la critique qu’en avaient faite les gens
Remarquons, à cette occasion, qu’avant le milieu du xviie  siècle, le mot obscénité n’était pas français. Molière le prête
mène, une obscénité qui n’est pas supportable. » Élise est étonnée du mot  : « Comment dites-vous ce mot-là ? — Obscénité, m
pas supportable. » Élise est étonnée du mot : « Comment dites-vous ce mot -là ? — Obscénité, madame. — Ah ! mon Dieu ! obscé
Obscénité, madame. — Ah ! mon Dieu ! obscénité : je ne sais ce que ce mot veut dire, mais je le trouve le plus joli du mond
mot veut dire, mais je le trouve le plus joli du monde. » Pourquoi ce mot , aujourd’hui un peu vieilli, était-il nouveau du
que l’usage de la bonne compagnie en avait récemment banni nombre de mots et de locutions auxquelles il avait fait donner u
té polie. Et pourquoi Molière était-il mécontent de l’introduction du mot qui exprimait la réprobation de certains autres m
l’introduction du mot qui exprimait la réprobation de certains autres mots  ? c’est qu’il était mécontent de les voir éliminé
e l’autorité de Molière n’avait pu la soustraire. 70. Tels sont les mots cul, tétons, pucelle, pucelage, dépuceler, engros
3 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
ou, du moins, ce que, de vous à moi, nous devons entendre ici par ce mot . Il faudrait une définition bien nette et bien pr
du nom de son mystère favori, les Frères de la Passion-Conjugale. Le mot passion étant pris ici dans le sens biblique de s
arce que, enfin, sous la provocante toilette de la forme, derrière le mot qui ose, le trait qui porte, la saillie qui éclat
Rien ne manque de ce qui fait l’œuvre dans toute la belle richesse du mot ! J’ai dit : rien n’y manque, je me suis trompé. I
le Mariage, qu’elle le révèle et qu’elle le purifie!... Je cherche un mot qui dise ma colère, mêlée d’admiration et d’affec
ouve pas assez fort. Si vous voulez le résumé de mon opinion en trois mots , le voici : Comme idée philosophique, je m’abstie
ureux et c’est amer; comme pièce enfin, comme drame, puisque c’est le mot générique, je trouve que c’est très dangereux par
e Berquin... Oui, quand un de vos critiques veut assassiner d’un seul mot n’importe quoi, il vous dit : « C’est une berquin
Théâtre-Français ni à l’Ambigu-Comique. Non. Et si j’ai prononcé, le mot danger tout à l’heure en parlant de la Thèse, c’e
rier ! Mais on n’est pas parfait. Molière, d’un autre côté, avait des mots , — qui étaient de son temps, je le sais bien — ma
vait des mots, — qui étaient de son temps, je le sais bien — mais des mots ... surtout dans l’Ecole de Femmes! Il faudra bien
Femmes! Il faudra bien pourtant que nous en arrivions à ces terribles mots ... Connaissez-vous la grosse cousine de campagne
Et il était défendu de rire. Vous savez, là-bas, on est pendu pour le mot pantalon : il faut dire ineffable; je ne sais pas
n : il faut dire ineffable; je ne sais pas ce qu’on vous fait pour le mot cuvette, mais il faut dire liberté. Le mot ivre e
ce qu’on vous fait pour le mot cuvette, mais il faut dire liberté. Le mot ivre est également indécent, surtout devant les d
ndrions, nous aussi, en France, à caresser la chose en proscrivant le mot  ? Est-ce que nous reculerions devant Molière en r
se, et dans l’Ecole des Femmes, il n’y a rien, absolument rien que le mot . La semaine dernière, on m’expliquait pourquoi un
! Eh bien ! là, mesdames ! Entre nous, moi, j’aimerais mieux quelques mots de plus, fussent-ils de Molière, et un peu moi de
car il est l’heure, mais il y a encore... Quoi donc ?... Eh bien ! ce mot , ce malheureux mot qui revient en vérité bien sou
mais il y a encore... Quoi donc ?... Eh bien ! ce mot, ce malheureux mot qui revient en vérité bien souvent dans l’Ecole d
expliqué de mon mieux pourquoi la pruderie anglaise, excommuniait le mot ivre, — sans prétendre pourtant que toutes les da
laises aient le goût en question, Dieu merci ! Eh bien ! pour l’autre mot , le mot de Molière, c’est tout pareil. Qu’il s’ag
ient le goût en question, Dieu merci ! Eh bien ! pour l’autre mot, le mot de Molière, c’est tout pareil. Qu’il s’agisse d’a
se d’anisette ou de toute autre gourmandise, on n’a pas à craindre le mot quand on ne boit pas la chose. Croyez-moi, mesdam
4 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
avons de lui ; Elias Schlegel lui empruntait l’idée et jusqu’aux bons mots de ses pièces. Mais l’influence de Molière n’est
nes mains ; l’esprit, celui qu’on aime tant de nos jours, l’esprit de mots pétille dans ce dialogue si vif et si amusant :
assées aux avant-postes, cette récréation toute littéraire ? Quelques mots ont obtenu un succès de circonstance. Sosie dit q
t M. Louis Veuillot fait si grand étalage, a très bien montré dans un mot célèbre tout ce qu’il y a de conventionnel dans c
des sermons que l’on me débite ; je n’aime pas qu’on me la fasse. Le mot est spirituel. Il revient à dire : vous êtes préd
d’autant d’esprit que M. Louis Veuillot use sans pudeur de ces grands mots , qui ne signifient rien. C’est moraliser les gens
int par-dessus la rampe. Ils n’ont pas le don, ils ne trouvent pas le mot à effet, le mot qui n’est peut-être pas le mot pr
a rampe. Ils n’ont pas le don, ils ne trouvent pas le mot à effet, le mot qui n’est peut-être pas le mot propre, mais qui p
ils ne trouvent pas le mot à effet, le mot qui n’est peut-être pas le mot propre, mais qui portera sur un grand public, qui
ement dramatique de la période, le relief de la phrase, le coloris du mot , une je ne sais quelle sonorité de langage qui ai
n dépit de toutes les constructions de phrases vicieuses, de tous les mots impropres, de toutes les métaphores incohérentes,
m’écouter jusqu’au bout : Afin que, pour nier… pour nier, c’est le mot de valeur, c’est celui qui se présente le premier
eté À faire des serments contre la vérité. Quels vers ! comme chaque mot porte et est bien à sa place : conscience, sûreté
première et pris par métaphore dans un sens imprévu ; d’alliances de mots cocasses, d’adjectifs inattendus collés sur un su
sont en effet de la conservation courante. La seconde, c’est que ces mots , tout en n’étant pas entrés dans la langue ordina
é et découvert le pot aux roses. Vous ne remarquez pas, me dit-il, ce mot tympanisées et cette locution : le timbre un peu
tion : le timbre un peu fêlé. C’était alors ce que nous appelions des mots d’argot boulevardier ; ils devaient produire dans
ionnaire des précieuses, qui devait être celui des francs marquis, le mot essuyer était fort à la mode et qu’on l’accommoda
à la mode et qu’on l’accommodait à toute sauce, comme aujourd’hui le mot piquer dans l’argot des écoliers et des étudiants
e. Attrape, Molière ! Cela t’apprendra à chercher du comique dans les mots . Une des grandes affectations des pédants et des
métaphore jusqu’en ses derniers recoins ; de la prolonger à l’aide de mots métaphoriques qui rentraient eux-mêmes dans la mé
verez, je crois, d’assez bon goût. Voyez-vous avec quel art tous les mots sont choisis et circulent autour de cette premièr
dame, ce ne sont pas là des jeux. C’est ainsi qu’un certain nombre de mots sont restés dans notre langue, introduits par le
que Molière a voulu tirer de l’emploi des locutions précieuses et des mots bizarres s’étant évanouis, Les Précieuses ridicul
oi se compose ce sel ? Voilà le problème. 21 juillet 1884. II. Le mot propre et le mot cru La reprise de Sganarelle
sel ? Voilà le problème. 21 juillet 1884. II. Le mot propre et le mot cru La reprise de Sganarelle a été un petit év
orte en sous-titre, dans le texte imprimé : ou le Cocu imaginaire. Le mot revient fort souvent dans Sganarelle, comme dans
supprimé la pièce. Quelle chose bizarre pourtant que la puissance du mot  ! Car il n’y a pas à dire, c’est le mot qui effar
pourtant que la puissance du mot ! Car il n’y a pas à dire, c’est le mot qui effarouche et non la chose. « Vous étiez là h
s mères tinrent bon encore quelques instants, mais, quand le terrible mot éclata à leurs oreilles, elles sursautèrent de fr
milieu de la pièce, et les jeunes demoiselles les suivirent. C’est le mot qui les avait mises en déroute. « Et je songeais
ès vifs, sous une forme absolument convenable, et sans un seul de ces mots que l’on qualifie de gros : qu’à telle chanson dé
s, pour un empire, dévissées de leurs fauteuils. » Tel est l’effet du mot . Pourquoi ? Je lisais, ces jours derniers, un vol
harmoniques. Eh bien ! cette théorie s’applique merveilleusement aux mots comme aux sons. Les mots ont des harmoniques, c’e
ette théorie s’applique merveilleusement aux mots comme aux sons. Les mots ont des harmoniques, c’est-à-dire qu’outre leur s
il ne reste plus que l’harmonique. Il faut bien que la langue ait des mots pour désigner les rapports et l’union des sexes.
ait des mots pour désigner les rapports et l’union des sexes. Si ces mots n’avaient qu’un son fondamental, c’est-à-dire s’i
comme on voudra, à mesure qu’elle se développait, emplissait certains mots , pris un peu au hasard par elle, d’images ou libe
es, qui finissaient par faire corps avec la signification première du mot , si bien qu’elles s’éveillaient toutes à la fois
uand il était prononcé. Choisissons pour exemples quelques-uns de ces mots qui peuvent encore s’écrire. Vous en trouverez ai
Vous en trouverez aisément d’autres. Jeanne d’Arc nous a conservé le mot charmant de pucelle. On dit encore la Pucelle d’O
Pourquoi ? C’est qu’ici l’harmonique a étouffé le son fondamental. Ce mot proscrit n’exprimait pas autre chose que le fait
peu d’images égrillardes ou même brutales qui ont pris le dessus. Le mot fille, si nous n’y prenons garde, ne tardera pas
s, un fier gars ! Le féminin ne se dit plus et c’est dommage ; car ce mot , à qui sont invinciblement liées des images répug
e vieilles pièces de vers qui sont délicieuses. Je tremble que, si le mot fille vient à être supprimé du dictionnaire de la
, quand on dit une fille sans la corriger par l’épithète de jeune, ce mot éveille tout aussitôt des images déplaisantes. Su
e tout aussitôt des images déplaisantes. Supposez que l’harmonique du mot s’accentue, il n’est pas malaisé de prévoir un te
te à sa pudeur. Vous pouvez chercher dans la langue contemporaine les mots qui sont ainsi menacés — il y en a plusieurs — ou
ée un de nos confrères, M. Bourde, quand il faisait remarquer que les mots , pour parler le langage de la nouvelle école poét
u’a soulevée au théâtre l’incident de ces dames, quittant la place au mot dont Molière, après Rabelais, stigmatise le mari
ce au mot dont Molière, après Rabelais, stigmatise le mari trompé. Ce mot a un tort grave, irrémédiable. Il éveille dans l’
faut prétend n’en voir jamais que le côté sérieux. Les harmoniques du mot sont au contraire extrêmement folichonnes et ces
inuât d’imposer au public les pièces de Molière où se rencontrent ces mots proscrits. Pourquoi ? C’est que grâce au nom de M
m de Molière, grâce à l’éducation classique que nous avons reçue, ces mots , quand ils se présentent dans Molière, nous y app
ation combat celui de la pudeur et l’annihile. Écrivez pucelaige, le mot ne produit plus du tout l’effet de secousse que l
ce que Molière a passé dieu pour donner intégralement ses pièces. Les mots dont il s’est servi sont consacrés. Il est certai
lic, il en arrivera bientôt à ne plus entendre que les harmoniques du mot . Mais, si l’on persiste à les dire tranquillement
, avec un flot de verve moins épaisse, moins exubérante ; un choix de mots plus sévère, et cette concentration d’effets qui
vé la vivacité et la grâce d’un jeune poulain échappé. Jamais le joli mot d’Alfred de Musset ne s’est mieux appliqué qu’à l
ouche pour être plaisant. Ce merveilleux organe met en saillie chaque mot de la phrase poétique, sans qu’il y paraisse song
fantaisie précipiter son débit ; on ne perd pas une syllabe. Tous les mots se détachent dans cette diction rapide et presque
a toujours dans cette soudaineté d’applaudissements que soulèvent les mots de l’auteur du Demi-Monde, quelque soupçon d’engo
particulier. Leslie n’est point un étourdi au sens où nous prenons le mot aujourd’hui. La pièce italienne, d’où celle de Mo
urs à la male heure et rompt les entreprises les mieux concertées. Le mot d’étourderie, dans la langue actuelle, porte à no
reil dans le personnage de Leslie. J’ignore si au temps de Molière le mot d’étourdi avait précisément la même signification
celui qui les commet ; d’autres de son étourderie, au sens actuel du mot . Leslie les réunit tous en lui ; tantôt il n’a pa
duquel tournent toutes les situations ; puisque, pour tout dire d’un mot , ce n’est pas une comédie, mais bien un vaudevill
30 octobre 1871. « Les Précieuses ridicules ». Le comique dans les mots et dans la pensée Je causais avec M. Gustave
u’avaient les élégants de son temps d’entremêler tous leurs propos de mots tirés du grec. Pourrait-on se douter aujourd’hui,
asser sa pipe…   Nina (à Marthe). Casser sa pipe !… Le marquis a des mots .   Marthe. Oh ! c’est déjà vieux !… Ça a de la b
les voulait aussi délicates, aussi raffinées, aussi subtiles que les mots et les tournures. Or, le comique de pensées est a
le comique de pensées est aussi solide et durable que le comique des mots est caduc et passager. Tant qu’il y aura des femm
raves ; en moins grand nombre pourtant. Le raseur gai répète les bons mots qu’il a lus dans le journal, refait sans grâce le
, et je ne l’ignore pas non plus, que laquais prend une s à la fin du mot  ; je ne peux pas vous faire tort de cette s ; il
ntaine : « Ai-je pas passé le temps d’aimer ? » Vous vous rappelez le mot si caractéristique et pour nous si surprenant de
rnolphe Le mari trompé était, dans notre vieille langue, désigné d’un mot bien plus énergique, qui éveillait naturellement
eillait naturellement dans l’esprit des idées de gaieté railleuse. Ce mot obsède la pensée du pauvre Arnolphe. Il s’en sert
es, en ayant l’air de croire qu’on le lui pourra appliquer jamais. Ce mot revient sans cesse dans la pièce. Jamais Molière
le ramener à tout bout de champ dans L’École des femmes. C’est que ce mot est comme le pivot autour duquel tourne la vie d’
quent jamais, quand ils veulent s’amuser à ses dépens, de lu jeter ce mot au travers de la conversation, de le faire éclate
ieds comme un pétard. Il sursaute, et son air effaré les réjouit. Ce mot , qui caractérise la situation d’esprit d’Arnolphe
aux susceptibilités ridicules de ses abonnés du mardi. Retrancher ce mot de la comédie sous prétexte qu’il offense les ore
es ! Mais mieux vaudrait supprimer la comédie elle-même ; car sans ce mot , qui en est la raison d’être, elle coule. C’est p
la raison d’être, elle coule. C’est pour ne pas s’exposer à subir ce mot qu’Arnolphe ne s’est pas encore marié ; Valentin
i donnant des enfants, gardera son honneur intact et le préservera du mot qu’il redoute. Il y a eu, dans son fait, beaucoup
onnages passent comme des héros de lanterne magique ; ils disent leur mot , et disparaissent : on ne les revoit plus. Ils ét
Lear. C’est que ni l’un ni l’autre ne sont un drame, au vrai sens du mot  : car on n’y agit point. La même situation s’y pr
sont si particuliers, qu’elle ne peut servir de catégorie, ou, si ce mot vous effraye, de type à toutes les situations du
e semble pas fort bien choisi ; à moins qu’au dix-septième siècle, ce mot de misanthrope ne rappelât pas les mêmes idées qu
le monde ! Vous ne voulez pas être ridicule. Ridicule, voilà le grand mot lâché ! Si le ridicule était une affaire de raiso
e l’inconséquence a été par moi érigée en principe, et que le premier mot de mon évangile est : « Faire comme tout le monde
émolisseurs du Figaro de Beaumarchais peuvent se résumer dans un seul mot  : « Ôte-toi de là que je m’y mette ! » Quand Figa
n faible est étrange pour vous ! Vous me trompez sans doute, avec des mots si doux ! Mais il n’importe ! il faut suivre ma d
a préoccupation du vers. Il n’y a pas jusque à la lettre s ajoutée au mot jusque : Je veux jusques au jour les faire ici c
loppe ingénieusement les points qu’il vient de toucher. Il ne souffle mot de ce qui est aujourd’hui le plus vif sujet de no
u-père, à genoux, le bonnet à la main, et que la comédie finit sur ce mot navrant : Quand on a comme moi épousé une méchant
t navrante autant que ridicule, cette situation, et elle aboutit à un mot cruel, qui est le dernier de la pièce : « Il ne m
nous nous rendons compte de toute sa vie, et il n’y a pas un seul des mots qu’il prononce qui détonne sur l’idée que nous no
ants de la couronne et Le Domino noir, je me serais gardé de souffler mot , chacun étant libre de ses préférences ; et je sa
avec Elmire. Je défie qui que ce soit au monde de ne pas sursauter au mot terrible : C’est à vous d’en sortir, vous qui pa
l’action avec un intérêt passionné. Mais pardon ! quand je me sers du mot mal joué, il va sans dire que je compare la Coméd
e la destinée et la légèreté des femmes, et va sans cesse répétant le mot si parfaitement inutile et si douloureux : — Pour
ersonne ne le révoque en doute. Le maître arrive, et dès les premiers mots , cette prévention éclate avec tout son odieux et
est malade ; et lui de s’écrier : « Et Tartuffe ! » Et il répétera ce mot trois ou quatre fois, tandis que sa servante lui
une certaine force. Elle est habituée à entendre tout ce qui se dit à mots couverts et à y répondre sans hausser le ton d’un
n veut en venir, mais qui sait aussi qu’elle arrêtera les choses d’un mot quand il lui plaira. Aussi, Tartuffe quand il voi
le tout bas, non sans un certain plaisir d’amour-propre satisfait, le mot de son mari, le pauvre homme ! C’est ce qui expli
on qui entre à l’abattoir pour y être égorgé. Mais n’est-ce pas là le mot de la coquette ? Elle a déjà jouté avec Tartuffe 
; et la preuve, c’est qu’après cette effroyable algarade, son premier mot est de raillerie : — Quoi ! vous sortez sitôt !…
son idée. Elle l’arrête tout net : Pour moi ce que je veux, c’est un mot d’entretien, Où tout votre cœur s’ouvre et ne me
ut votre cœur s’ouvre et ne me cache rien. Et Tartuffe repart sur ce mot  : il tâte l’étoffe moelleuse de la robe d’Elmire,
ui dit-elle) est tout à fait galante. Et Mme Plessy mettait dans ce mot , la déclaration, dont elle élargissait toutes les
un homme… » avec le ton d’une admiration passionnée qui n’a point de mots pour s’exprimer dignement ; puis, prenant son par
t ; puis, prenant son parti et changeant soudain de voix, comme si le mot homme résumait toutes les qualités qu’il veut fai
st un homme… un homme… un homme, enfin… Cet enfin tient la place d’un mot qu’il a sur le bout de la langue, mais qu’il ne r
vous n’adoptez pas cette interprétation, la phrase étant terminée au mot enfin, les vers qu’ajoute Orgon n’ont plus leur r
t qu’elle prête à un effet. L’acteur dit les trois premières fois les mots un homme, avec une voix de tête, et montant toujo
destine sa fille à Tartuffe, voit dans cette manière de comprendre le mot  : un homme, un arrière-sens équivoque qui excite
ssante. Elle est de Coquelin, et je me ferais scrupule d’y changer un mot  : Mon cher Sarcey, Tous dites beaucoup de bonnes
nvoyer à la suivante de Corneille pour que vous vous rappeliez que le mot veut dire : demoiselle ou dame de compagnie, et p
remplacé près d’eux la mère absente. J’ai eu tort de me servir de ces mots  : vieille nourrice ! Vous me pardonnerez quand je
er à une plaisanterie inconvenante, Orgon la remet fort bien, et d’un mot très rude, à sa place : Taisez-vous, c’est le mo
fort bien, et d’un mot très rude, à sa place : Taisez-vous, c’est le mot qu’il faut toujours vous dire ! Est-ce de ce ton
Il y a dans la pièce deux avocats chantants, l’un qui traîne sur les mots et répète avec emphase, en détachant chaque sylla
toute la tirade, en détachant sans avoir l’air d’y prendre garde, les mots qui se rapprochent du français et qui expliquent
’artiste ; il se figurait tous les épisodes de ce combat sur quelques mots qui éclataient çà et là à son oreille, à travers
ans la figure et dans la voix. Quand Mme Jourdain s’emporte contre un mot du marquis, qui lui a dit imprudemment : — Jeune
n se donnant à l’autre, et l’on crierait volontiers, en la voyant, le mot célèbre des Effrontés : « Serrez l’argenterie ! »
s pleines de langueur ou de feu ? Il faut la voix d’un homme pour ces mots brûlants, la main d’un homme pour ces caresses te
moureux, serrant Psyché sur son cœur, et lui frôlant l’oreille de ces mots passionnés ! L’impression serait infiniment plus
meurs, Scapin, meurs. » Or, Coquelin cadet supprime après ces trois mots les coups de bâton, ceux qui suivent dans le text
dans le texte que je vous, et alors il peut appuyer par malice sur le mot bâton, dont il traîne la première syllabe avec un
écrient, ils se pâment quand on en parle. C’est de la badauderie. (Le mot de snobisme était encore dans les limbes de l’ave
mmes du monde à se plaire au grec dont elles ne savent pas le premier mot  ; Soit composé une dissertation philosophique sur
le grec. C’est la thèse du bon sens et de la vérité, résumée dans un mot , ce qui est bien ; mais, ce qui est mieux encore,
Philaminte s’est retournée d’un air hautain, il conclut par les deux mots qui suivent : ma sœur. Barré exécute bonnement l
i va le mieux à son tempérament et à sa prestance, à sa nature, en un mot  ; c’est cela qu’il tire au premier plan. Il fond
, j’aurais bien plus de souci d’Armande, dont le front rougit au seul mot de mariage, que d’Henriette, qui désire honnêteme
andre Delaunay débutait dans Clitandre. Je me sers à dessein de ce mot débuter, qui étonnera peut-être le gros de mes le
encore tiré de celle-là tout le parti qu’il prétend, l’arrête sur ce mot  : Il me semble, Monsieur… dit Philaminte à Clit
aunay comprend-il son contresens ? Ce n’est pas sur un vers ni sur un mot qu’il se trompe : l’erreur porte sur la scène ; i
nent entre ses mains des fantoches de bouffonnerie pure, tranchons le mot , de simples guignols. Encore Cadet y porte-t-il u
i cette lettre, dont je ne crois pas devoir retrancher ni modifier un mot  : Mon cher Sarcey, Cette fois-ci, ce sera un peu
i sursaute au moindre incident, s’irrite, s’emballe, jusqu’à ce qu’un mot lui rappelle qu’il est malade et très malade. Le
et brutale peuvent se cotiser. Ils ne trouveront pas plus rosse. Les mots de ce genre abondent dans le rôle. Il y a eu des
en rire. C’est la situation, qui rend comiques et spirituels tous les mots de Toinette ; pour elle, elle n’y pensait pas, la
donne tout le sien, et elle en a beaucoup. Elle souligne les moindres mots de Molière, et leur prête des intentions délicate
me gravité : Le « poumon ». Mlle Dinah Félix croit devoir donner à ce mot , qui revient dix fois, une interprétation nouvell
ssurée. Elle change d’intonation aussi souvent qu’elle répète le même mot  ; ces intonations sont toutes très fines et fort
Elle ne cherche pas midi à quatorze heures, celle-là. Elle répète le mot comme un battement de cloche, toujours avec le mê
t, qui est plus grave, à coup sûr. Elle empêche qu’on entende un seul mot du discours de M. Diafoirus père. Je sais bien qu
de Molière toute l’intensité de douleur dont elle est capable. En un mot , elle a joué la scène comme s’il s’agissait d’un
r mon horoscope. Oh ! j’aime à vivre, moi… Je ne parle pas du fameux mot qui est resté célèbre : Que feriez-vous, monsieu
dans Araminthe, quelle ampleur de gestes et de diction ! Comme chaque mot sonne dans sa bouche qui est rompue au maniement
scènes gaies, mais d’une gaieté gênante et parfois triviale, enfin un mot à répétition justement célèbre — C’est votre léth
? Cela, j’en doute. Mais je voudrais préciser ce que j’entends par ce mot  ; car c’est par cette qualité qu’il vivra toujour
mable fantaisie. Savait-il seulement le sens que nous donnerions à ce mot  ? Il serait injuste cependant de ne pas regarder
asard comparant le faux Bourguignon et le faux Dorante. De ce premier mot à celui qui termine la pièce : « Ah ! je vois don
e en riant, nous avons pris un plaisant détour pour arriver là ! » Ce mot , ajoute l’éminent critique, pourrait servir d’épi
ns tous les écrits et dans toutes les conversations du temps. Le seul mot de révolution eût effarouché singulièrement Mariv
cœur de femme ! Et dans Les Fausses Confidences, il n’y aurait qu’un mot pour qualifier Araminte, s’il n’était pas trop ro
uelle, bienveillante, mais inquiète et travaillée. Bienveillante ! le mot est juste. Cette bienveillance se répand comme un
dire sur le style de Marivaux. Sans doute, remarque Sainte-Beuve, le mot de marivaudage s’est fixé dans la langue à titre
tion bien entendu) que les valets qui marivaudent, au mauvais sens du mot , et surtout les valets de la campagne. Mais peut-
abondance. Or, ces corrections portent le plus souvent sur de petits mots , insignifiants en apparence, mais auxquels Mariva
t fois, mais cent fois. Je sais, hélas ! l’intonation donnée à chaque mot , et je la sais si bien, qu’il m’est devenu pour m
es grandes comédiennes qui se le sont repassé en ont fait saillir des mots auxquels l’auteur n’avait point pris garde, y ont
Delaunay, qui restait jeune, naturel et gai, tout en donnant à chaque mot sa valeur, qui alliait une simplicité charmante à
Oh ! que je haïrais la comédienne qui ferait un sort à chacun de ces mots . Mais, petite malheureuse, Sylvia n’est pas Célim
rle et elle en est émue, et voilà pourquoi elle trouve ingénument des mots qui peignent ; elle les jette avec une vivacité d
sans brûler une des étapes par où sa comédie doit passer. Le premier mot par où se marque l’évolution qui va se faire dans
tout le monde de ce qu’elle éprouve ; elle s’en veut à elle-même des mots tendres qui lui échappent quand même ; Bourguigno
ler vaincu. — Enfin, j’en suis venue à bout ! s’écrie-t-elle. Mais ce mot , il faut tout le long de la scène qu’on l’attende
g de la scène qu’on l’attende et qu’on le voie venir. Ce n’est pas le mot d’une coquette émérite, d’une femme sentimentale.
s le mot d’une coquette émérite, d’une femme sentimentale. ; c’est le mot d’une jeune fille, en qui surabonde la joie de vi
re et tout à fait avenante. Elle commence ; et voilà dès les premiers mots tout le monde sous le charme. Nous sommes tout en
Il disait qu’il m’aimait d’un amour sans seconde ; Il me disait des mots les plus gentils du monde, Des choses que jamais
que appréciation sommaire sur les comédiens du temps. Il n’y a pas un mot sur ceux qui ont joué Marivaux. Mais si nous desc
bout de ruban, un coin du sourire, un accent de la voix, un geste, un mot , que sais-je ? et la ruse aussitôt sautait aux ye
e vous prie, de transporter au théâtre la tirade qui commence par ces mots  : « Que trouve un jeune homme en entrant dans le
on : La propriété, c’est le vol. Vous imaginez-vous par hasard que le mot eût obtenu le moindre succès ? Non, sans doute, i
ui, c’est Beaumarchais qui a trouvé, pour exprimer ce lieu commun, le mot qui le résume et l’aiguise et l’enflamme : De l’e
ations des buveurs, et les promesses des gens en place, et le dernier mot de nos marchands ; cela ne finit pas. Il n’y a qu
squieu et Diderot. Il y a beaucoup de vrai là-dedans. Prenez tous ces mots qui ont fait la fortune du Mariage de Figaro de s
and Marceline s’écrie : « C’est un grand abus que de les vendre », un mot si plaisant dans sa bouche et adressé à un tel ho
d Brid’oison, on ferait bien mieux de nous les donner pour rien. Quel mot , et comme il est profond ! Comment ne pas se dire
son, et ce même public battait encore des mains, d’abord parce que le mot est spirituel, parce qu’il est taillé à facettes,
ais n’innovait point, il n’était pas révolutionnaire, au vrai sens du mot . Il était homme de théâtre. Il prenait des mains
sait surtout une monnaie courante. Prenez l’un après l’autre tous les mots dont cette pièce étrange étincelle : — Ici, dit l
: — C’est qu’ils n’ont pas de valets pour les y aider. N’examinons le mot qu’au point de vue de la vérité. Il est absurde ;
ait dû donner son comptera mon. Figaro. Oui, mais que d’idées sous ce mot , et, j’en reviens toujours là, que d’idées qui ét
nt l’expression devait faire tressaillir tout un public ! Analysez ce mot , qu’y trouvez-vous ? Eh ! mais, monsieur le comte
ds, dure aux petits. Mais je n’en finirais pas à reprendre ainsi les mots dont pétille Le Mariage de Figaro. Vous les trouv
é avec un goût curieux à la reprise du Mariage de Figaro. Reprise, le mot est bien ambitieux. Le Mariage de Figaro n’a jama
lité. J’ai pu vérifier moi-même la justesse de cette observation. Les mots à l’emporte-pièce de Figaro sont tombés cette foi
et touchés ; nous jouissons d’une belle tirade bien frappée, ou d’un mot spirituellement dit, comme les Italiens d’un air
se croit si habile intrigant. Après ses variations brillantes sur le mot goddam, il n’aurait qu’à s’arrêter ; car il n’a e
e ! vous verrez avec quelque surprise qu’il est tout en tirades et en mots , et que Figaro n’est, à le bien prendre, qu’un ra
ant, mais un phraseur ; ce n’est pas un caractère, mais une machine à mots . Et ce n’est pas ce seul personnage dont l’allure
conversations étincelantes où la riposte est toujours si vive, où les mots tombent dru comme grêle, sans nous demander ce qu
’il est bien connu maintenant que les Anglais ne se servent jamais du mot goddam, mais elle est légère, mais elle est gaie,
raits à l’adresse de ses ennemis, sans oublier par-ci par-là quelques mots qui sont empruntés à la situation particulière où
dialogue, par ces qualités, qui sont toutes françaises : l’esprit des mots , et le goût des tirades brillantes. Entre nous,
if alors, qu’il tenait lieu de toute autre qualité. À nous autres, le mot de Partisan ou de Traitant ne nous rappelle plus
rappelle plus rien ; nombre de gens même ignorent le sens de ces deux mots . Il faut se reporter au temps où parut Turcaret p
les pamphlets et les déclamations du temps. Il semblait qu’en ce seul mot de partisans ou de traitants se résumassent tous
our nous, qui ne savons plus ce que c’est qu’un partisan, chez qui ce mot prononcé retombe vide et sans écho ; pour nous qu
ue le Piron de la légende, débraillé, cynique, éternuant (c’était son mot ) les vers orduriers, chassé des maisons honnêtes
vrai sujet de la comédie. Cléon n’est ni un méchant, au noir sens du mot , ni un médisant, comme La Harpe voulait qu’on le
ôt.. C’est… mais ici je demande permission à mes lecteurs d’user d’un mot qui n’est pas encore admis dans la langue de la b
, en métaphores outrées, en expressions pittoresques, en alliances de mots bizarres, en accouplements de pensées inattendues
des arrondissements de bras ; c’est à peine s’il lui a donné quelques mots à dire ; il est vrai qu’elle chante deux romances
mi-teinte de raillerie aimable, il ne faudrait qu’un geste faux ou un mot brusque pour que le personnage, qui est presque t
es. Et quelle diction ! quelle merveilleuse diction ! Il n’y a pas un mot de valeur qui ne se détache dans ce débit, si sav
tache dans ce débit, si savant tout ensemble et si naturel, et chaque mot porte. Berr a touché au parfait dans l’exquis. I
te la police en alarmes… » Un duel conseillé par un père, ces seuls mots indiquent suffisamment que, dans le texte primiti
ntre l’enclume et le marteau : ou destitués, s’ils laissent passer un mot dangereux, ou bafoués par le public, s’ils le ret
s torrents de larmes. Il y a là une énigme dont je n’ai pas encore le mot . Le fait en lui-même n’est pas contestable. À la
plus tranquille, le plus heureux des hommes, et me voilà !… C’est un mot délicieux. À la lecture, les larmes montent aux y
nque le panache. Imaginez tous les sentiments qui se résument dans ce mot si simple : Et me voilà ! développé dans une lang
5 (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12
 Il n’y a pas dans la langue provençale, ancienne ou moderne, un seul mot qui commence par ce préfix2 caractéristique S si
ain et l’ami de Molière… Tiens ! mais, ne voilà-t-il pas justement un mot de circonstance, et bel et bien orné de ce fameux
us élever. Grâce à vous, j’ai pu enfin découvrir — sans y songer — un mot « à préfix ». Un, ce n’est pas beaucoup ; mais il
ambition prussienne, bien plus exigeante quand elle ne se paye pas de mots  ! C’est fort heureux, bon Goudouli, que vous ayez
oc du temps de Molière. Scouzent ? Mais, ça m’a bien l’air d’un autre mot qui arrangerait mes affaires. On lit, même page d
si ! mais il me semble bien que, ayant « cité » comme par hasard deux mots au lieu d’un, il doit m’être permis de me reposer
, il ne se serait pas exposé à ce qu’on lui apprenne que la série des mots à « préfix S » n’occupe pas moins de plusieurs co
colonnes dans le supplément du Lexique roman de Raynouard, et que ces mots ne sont pas tous là, comme on peut s’en convaincr
lles chartes romanes qui donneraient un éloquent commentaire aux deux mots de Mistral sur mon compte. Un des miens y parlait
Ganarel s’y dit et s’y disait, comme s’y disait et s’y dit cet autre mot , dont Molière n’a pas moins fait sans aucun doute
6 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
ntre leurs sentiments à eux, qui nous donne leur langage à eux, en un mot , qui nous représente leur vie à eux, sans qu’elle
e et la plus grande innocence. Je dois ajouter tout de suite un autre mot qu’on me reprocherait de ne pas dire : Arnolphe l
érieux et retraités de meilleure heure. Vous connaissez, peut-être ce mot si surprenant de Montesquieu, qui s’écriait en se
e et que justement il allait voir, et à peine a-t-il échangé quelques mots avec lui, il lui emprunte cent pistoles. Est-ce q
sse, la grâce, la fraîcheur d’impressions, l’abondance de cœur, en un mot toutes les qualités que l’amour exige et qui entr
sogne faite, il prie la jeune fille de venir ; et quel est le premier mot qu’il lui dit, le premier compliment qu’il lui fa
vers si charmant et si cruel, de ce vers décisif : Horace avec deux mots en fait bien plus que vous. Vous avez entendu :
ts en fait bien plus que vous. Vous avez entendu : Horace avec deux mots en fait bien plus que vous. Et maintenant est-ce
i dominerait alors la comédie. Eh bien, arrêtons-nous un instant à ce mot d’éducation. C’est un mot fort à la mode depuis q
die. Eh bien, arrêtons-nous un instant à ce mot d’éducation. C’est un mot fort à la mode depuis quelque temps, une sorte de
ser que Molière, qui prenait justement la parole, n’en eût pas dit un mot  ? Il y a dans la vie d’un auteur dramatique, dans
hose ; elle y a passé tout entière ; on a relevé jusqu’à ses moindres mots , sans seulement remarquer la lettre qu’elle écrit
st la femme tout entière, ce sont ses travers, ses lacunes, disons le mot , son insuffisance que Molière nous a montrée, lor
i gouvernent à la fois leur esprit et leur maison ; qui soient, en un mot , dans une situation privilégiée, de qualité supér
minte. J’ai fini, mesdames et messieurs, et je n’ai plus que quelques mots à vous dire. Un critique parisien, bien connu pou
uel on reprochait sa manière de comprendre Molière, répondait par ces mots  : « tant pis pour lui s’il est autrement ; je le
ait suivi et prolongé le mouvement, chacun a pris position et dit son mot . On a noirci du papier, on en noircira encore pen
té sur l’éducation des filles. Encore ne faut-il pas perdre de vue ce mot école qui brille en tête de deux pièces et qui si
7 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
gue, à son enrichissement, même à son épuration par la répudiation de mots grossiers qui étaient usités. Je considère les 80
t que la leçon n’est pas sitôt donnée qu’elle profite. Sans doute des mots bizarres, des tours forcés, des locutions étrange
1687, mais qui a passé vingt années à les écrire, nous dit en peu de mots quel était l’état de la langue au milieu du siècl
il, esclave de la construction ; l’on a enrichi la langue de nouveaux mots , secoué le joug du latinisme, et réduit le style
sans raison que La Bruyère dit : L’on a enrichi la langue de nouveaux mots . Les curieux qui font des recherches sur les locu
de rencontrer parmi ces locutions prétendues précieuses, une foule de mots qui sont aujourd’hui dans la bouche de tout le mo
oule de mots qui sont aujourd’hui dans la bouche de tout le monde. Le mot d’obscénité, rebuté par Molière, est aujourd’hui
de Balzac à la marquise de Rambouillet, qu’il a le premier hasardé le mot d’urbanité, pour opposer un caractère de la civil
use, cette modeste phrase : Je sais bien ce que je veux dire, mais le mot me manque. L’usage, arbitre suprême entre l’inno
8 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
rais comme un autre ; et sans chercher si loin, J’aurais toujours des mots pour les coudre au besoin. Si je louais Philis, E
ef-d’œuvres des Cieux, de Beautés sans pareilles, Avec tous ces beaux mots souvent mis aux hasard, Je pourrais aisément, san
ttre en pièce Malherbe. Mais mon esprit tremblant sur le choix de ses mots , N’en dira jamais un, s’il ne tombe à propos : Et
ce vide. Ainsi, recommençant un ouvrage vingt fois, Si j’écris quatre mots , j’en effacerai trois. Maudit soit le premier don
sensée Dans les bornes d’un vers renferma la pensée, Et donnant à ses mots une étroite prison, Voulut avec la rime enchaîner
cte. L’un défenseur zélé des Bigots mis en jeu, Pour prix de ses bons mots , le condamnait au feu. L’autre, fougueux Marquis
iques douleurs ; Mais son emploi n’est pas d’aller dans une place, De mots sales et bas charmer la populace. Il faut que ses
t doux se relève à propos : Que ses discours partout fertiles en bons mots Soient pleins de passions finement maniées ; Et l
9 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
t gâtait les femmes : elles étaient précieuses. Inutile de définir ce mot aux spectateurs des Précieuses ridicules et des F
é définie par Huet une galanterie honnête dans le sens qu’on donne au mot galant homme 282 ; » c’était, en un mot, l’Académ
e dans le sens qu’on donne au mot galant homme 282 ; » c’était, en un mot , l’Académie française, avec les femmes de plus et
la dignité par le dédain, l’instruction par une recherche risible des mots et des idées, la distinction par un excès ruineux
a maladie régnante. Mais quelle verve dans ce dialogue ! comme chaque mot frappe le langage affecté et les sentiments reche
es folles envolées vers les régions imaginaires du bel esprit, est un mot impérissable comme le pauvre homme de Tartuffe et
aux théories sentimentales de l’éthérée Armande, qui se pâme au seul mot de mariage : Les suites de ce mot, quand je les
hérée Armande, qui se pâme au seul mot de mariage : Les suites de ce mot , quand je les envisage, Me font voir un mari, des
illard pousse les conséquences trop loin, Clitandre ajoute le dernier mot de la vérité et du bon sens : Je consens qu’une
s vouloir qu’on le sache, Sans citer les anciens, sans dire de grands mots , Et clouer de l’esprit à ses moindres propos314.
eurs qui n’en veut qu’à sa dot316 ; pour répondre à un gros pédant ce mot plein d’esprit français et de grâce féminine : E
nc retirée332... Après cela, les délicats ont reproché à Molière les mots fameux de la tarte a la crème et des enfants par
10 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
nnage, d’une tradition, d’ailleurs toute moderne encore, tranchons le mot , d’un préjugé qui s’établit. Et je vous demande l
qui le fait souffrir ; c’est un héros, c’est un saint ; tranchons le mot , un tragédien. Et voilà, dans un mot, la condamna
s, c’est un saint ; tranchons le mot, un tragédien. Et voilà, dans un mot , la condamnation de toutes ces belles théories. O
d’induction en induction, un critique qui se respecte peut tirer d’un mot adroitement détourné de son sens. Je ne lis pas u
pâté… etc. Les circonstances du pâté ! s’écriait Prévost-Paradol. Ce mot ne jette-t-il pas un jour nouveau sur cette vie d
ée, coquette par-dessus toute chose, incapable de sortir de son petit mot vaniteux pour comprendre ni l’amour, ni le génie
d’usage, et d’autre part Molière n’est pas homme à reculer devant un mot  : il en a fait sonner bien d’autres. C’est donc b
ez si Shakespeare en est plein. Au fond, et si on la dégage du jeu de mots qui l’enveloppe, la pensée finale du sonnet est t
mme Si les écus du bonhomme Sont légers ou sont de poids. Et en deux mots , Saint-Simon nous peint le juge ; « Dès qu’il ap
e Célimène ? Voilà encore un procès à plaider. J’en ai déjà touché un mot  ; mais il faut y revenir. Célimène… mon Dieu ! je
ndez-vous ! Comment se défend Alceste ? Vous le savez. Ce n’est qu’en mots fâcheux qu’éclate son ardeur. Il accuse, il injur
bannirais, moi, tous ces lâches amants ! toujours prêt à ruer, en un mot  ; vraiment si c’est ainsi qu’il est avant l’hymen
lef de la scène ? Ce ouais , ne vous met-il pas en garde ? Est-ce un mot de drame, ce ouais , ou bien de comédie ? « Ouai
onge si clair Et comment vous pourrez tourner pour une femme Tous les mots d’un billet qui montre tant de flamme. Ajustez, p
vais lire… CÉLIMÈNE Il ne me plaît pas, moi. C’est ici, c’est par ce mot que tourne la scène. Jusqu’à présent, Célimène a
radouci : Non, non, sans s’emporter… sans s’emporter ! Oh ! le beau mot dans la bouche d’Alceste ! C’est Célimène qui est
is-je, il ressemble à l’honnête homme trompé, qui s’éloigne et ne dit mot  ! — Hélas ! le voilà tout près, lui, d’être l’hom
pas la croire ; au fond, il est enchanté ; battu et content, c’est le mot  ; et la preuve qu’il ne se croit plus trahi, c’es
on faible est étrange pour vous ; Vous me trompez sans doute avec des mots si doux, Mais il n’importe, il faut suivre ma des
ment, et passionnément, il a sur l’amitié, dès la première scène, des mots délicats et profonds, — c’est enfin plus qu’un sa
pour le vice, il est pour l’homme. On l’a dit avant moi, son dernier mot dans le Misanthrope, c’est la tolérance sociale.
èle de sa causerie, et c’est sur ce résumé que je hasarderai quelques mots de réplique ; je reproduirai les accusations de m
e en relief la mauvaise humeur, que dès son entrée en scène et sur le mot typique : Moi, je veux me fâcher et ne veux rien
ménien de celui-ci, ce sont les rubans verts de celui-là, c’est en un mot l’excès nuisible à la vertu même et qui la rend i
ide et contrariant puritanisme d’Alceste. Et puis, comme on abuse des mots  ! M. de La Pommeraye dit qu’une œuvre ne vaut pré
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
is demeuré immobile. Croyez-vous que j’aie pu lui répondre le moindre mot , ou que j’aie eu quelque raison à lui alléguer, b
excellent, & vaudroit toute la piece, si on y eût changé un seul mot , & si Alcidon, moins fade admirateur, se fût
des gens, sur cette question, n’hésitent pas beaucoup : on tranche le mot aisément. Ce nom ne fait aucun scrupule à prendre
mp; substitue à des traits naturels, si essentiels pourtant, des bons mots , des pensées brillantes, qui fixent l’attention d
oit donc intituler dialogues, romans, recueil d’épigrammes ou de bons mots les comédies de nos jours ; peut-être sous ce tit
es. Sortis à peine du college, ils saisissent en l’air le jargon, les mots favoris de quelques élégants, de quelques petites
racle, votre héros, a bien employé le ton, le jargon, & jusqu’aux mots favoris de tous les états, de toutes les passions
émoin son Chasseur des Fâcheux, dans la bouche duquel il met tous les mots consacrés à la chasse. ACTE II. Scene VII. Doran
le ! Une dévotion à nulle autre pareille. Et je connois, à ces seuls mots , que Tartufe est un faux dévot. Une femme veut qu
. Chaque personnage de Moliere se peint par sa diction, chacun de ses mots décele au spectateur ce qu’il est ; mais Moliere
xprimeroient dans les mêmes termes. Il s’est bien gardé de saisir des mots que le caprice enfante & fait disparoître dan
n lieu ou d’un moment, comment peuvent-ils, sans frémir, employer des mots , des expressions qui, bien souvent, ne sont de mo
re bien vîte des expressions qui leur sont familieres, & de leurs mots favoris : celles-ci, indignées contre ces filles
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
a vérité, mais aux premieres représentations seulement. Un comique de mots perd son sel avec sa nouveauté, & finit même
ant pas la peine de méditer, d’approfondir, fait toujours rire par le mot seulement. Je pourrois le prouver par mille exemp
ée ! Eraste. Pourquoi donc de ce terme être si fort piquée ? C’est un mot du Barreau. Lisette. C’est un mot du Barreau.C’e
rme être si fort piquée ? C’est un mot du Barreau. Lisette. C’est un mot du Barreau.C’est ce qu’il vous plaira ; Mais juge
e qu’il vous plaira ; Mais juge, de ses jours, ne m’interloquera : Le mot est immodeste, & le terme me choque ; Et je n
 ; Et je ne veux jamais souffrir qu’on m’interloque. A quoi tient ce mot d’interloquée ? à quoi sert-il, que fait-il à la
r recours aux saillies, aux gentillesses, aux épigrammes, aux jeux de mots . Je ne dis point qu’on ne puisse y mettre des tra
ront.) Là, regardez-moi là durant cet entretien ; Et jusqu’au moindre mot , imprimez-le vous bien. Je vous épouse, Agnès ; &
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52
sœur. Flaminio arrive sur la scene ; le faux Fédéric lui déclare, en mots couverts, sa tendresse. Il sort & laisse son
trouver au rendez-vous ; il y va enfin. Diane le reçoit, & dit un mot tout bas à Arlequin, qui va éveiller toute la mai
voir une jeune personne mettre fin à une dispute amoureuse par quatre mots bien expressifs dans un raccommodement : Remenez
V. JODELET, PANCRACE. Jodelet. Tandis qu’ils vont dîner, un petit mot , Pancrace. Dirois-tu qu’une fille eût de l’amour
Pancrace. Donc...C’est la vérité que nous devons savoir. Jodelet. Un mot ... Pancrace. Un mot...Quoi ! voudrois-tu des ame
st la vérité que nous devons savoir. Jodelet. Un mot... Pancrace. Un mot ...Quoi ! voudrois-tu des ames radicales, Où l’opé
n’est pas aussi l’acte ni l’énergie ; C’est au corps qu’appartient le mot d’autelechie. Jodelet. Hola... Pancrace. Hola...
lez pas déployer toute votre doctrine, Faire le pédagogue, & cent mots me cracher, Comme si vous étiez en chaire pour pr
ile est nommé là comme un auteur fameux D’un terme plus choisi que le mot que vous dites, Et non comme témoin de ce qu’hier
ici de mon seul témoignage. Métaphraste. Il faut choisir pourtant les mots mis en usage Par les meilleurs Auteurs. Tu vivend
auseur ! Métaphraste. Soit du causeur !Et dit là-dessus doctement Un mot que vous serez bien aise assurément D’entendre. A
te. Tout prêt à vous ouir. Tant mieux.Que je trépasse Si je dis plus mot . Albert. Si je dis plus mot.Dieu vous en fasse l
ant mieux.Que je trépasse Si je dis plus mot. Albert. Si je dis plus mot .Dieu vous en fasse la grace ! Métaphraste. Vous n
! Hé ! laissez-moi parler un peu, je vous conjure ! Un sot qui ne dit mot ne se distingue pas D’un savant qui se tait. Albe
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
t-il raisonnable qu’Harpagon, un mortel qui a tant d’aversion pour le mot de donner, qu’il ne dit jamais je vous donne, mai
ment tout ce que dit Maître Jacques ? Non, sans doute, puisque chaque mot doit porter un coup mortel au cœur de notre avare
comique, & ne peint-elle pas mieux son caractere après les seuls mots de potages & d’entrées, qu’après une longue é
eux ! comme ce coup de pinceau est fort & expressif après le seul mot de rôt ! comme il est affoibli par le détail d’un
écit, nous en voilà pour jusqu’à demain. Laissez-le-moi finir en deux mots . (A Scapin.) Son cœur prend feu dès ce moment ; i
alogue consiste, dit-on, à faire répondre juste, vîte & en peu de mots , chaque personnage à ce qu’on lui demande. Un Aut
Géronte. Ventrebleu ! Ariste. Ventrebleu !Doucement, ou je ne dirai mot . Il faut.... Géronte. Il faut....Prétendez-vous
it tourner l’esprit. Ariste. Mais.... Géronte. Mais....Dis encore un mot , & je te déshérite. Ariste. Je m’en vais, pui
es avec bien moins d’intérêt. Le dialogue doit être précis : voilà le mot . L’art de lui donner cette qualité consiste non s
15 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
comédie ! » Sa conscience le lui disait aussi, s’il faut en croire ce mot de noble fierté : « Je n’ai plus que faire d’étud
vanité, sottise, jalousie, libertinage, irréligion, hypocrisie, en un mot son temps, et avec lui l’humanité tout entière. S
ui n’est que la nature prise sur le fait, comme le laisse entendre ce mot de Joubert : « Molière est comique de sang-froid,
 »Il fit donc un effort sur lui-même, et, au moment où il prononçable mot Juro, il se sentit attaqué d’une convulsion qu’il
rs s’ingénièrent à prêter au poète des allusions dont il faut dire un mot . Molière a-t-il représenté des originaux conte
ondance expansive d’une âme sympathique, le culte de l’honneur, en un mot , les qualités les plus rares, voilà le fond de so
 la traîtresse » qu’il eut la maladresse d’aimer, nous devons dire un mot des manèges que Montesquieu représente au vif par
colères, qu’elle jouira de ses tourments, qu’elle fera chez lui d’un mot , d’un signe, la pluie et le beau temps65 ? Tenir
ffensive, accuser au lieu de se défendre, opposer aux brusqueries des mots évasifs, le persiflage, l’indignation feinte, et
e, ces mines et ces cris « eux ombres d’indécence » que peut avoir le mot le plus innocent, « la hauteur d’estime » où elle
dit le cercle frivole où elle glisse à propos, tout en s’effaçant, le mot judicieux qui conseille les ménagements. Prompte
mons-les en disant qu’Éliante est bonne : car toutes ses qualités, ce mot les contient. Bien qu’elle ait du penchant pour A
t au moins six cents personnes. Mais les plus hardis n’en soufflèrent mot  : Bussy lui-même, en ses Mémoires, ne risque pas
I : L’un défenseur zélé des bigots mis en jeu, Pour prix de ses bons mots le condamnait au feu. Il est vrai que ce maladro
mie de ses petits-enfants, un père devenu le tyran de sa fille, en un mot la guerre civil dans un foyer mis sens dessus des
omme sage, Et, pour servir son Prince, il montra du courage. Or, ces mots allaient au cœur du Maître qui ne pardonnait pas
te, jugeons-nous incomparable le trait de génie qui l’annonce par ces mots  : Laurent, serrez ma haire avec ma discipline, E
e à un fonds de religion sensée la liberté d’un esprit éclairé. En un mot , c’est l’honnête homme tel que Louis XIV pouvait
ment désireux de léguer à la postérité un nouveau chef-d’œuvre, en un mot que son génie se décida par des raisons dramatiqu
droitement à la verve de son invention personnelle. Disons d’abord un mot des emprunts les plus voisins, par exemple de la
ances, et les repousse ; mais, l’honnête Mégadore ne soufflant pas un mot de la dot, il cesse de refuser son consentement.
r demander la main de celle qui va le rendre père. Mais, aux premiers mots de sa prière, Euclion, qui est sous le coup d’une
Le nom seul de son personnage nous en avertit d’avance. Harpagon ! ce mot expressif ne dénonce-t-il pas le grappin de ses d
ce monceau d’écus auxquels il sacrifie honneur et famille, tout en un mot jusqu’à lui-même. Il y aura là d’autant plus de p
telle onéreuse, il sacrifie sa fille à un vieillard. « Sans dot », ce mot lui tient lieu « de beauté, de jeunesse, de naiss
s Marianne. Toutes ces aventures romanesques Harpagon les écoute sans mot dire. Il consent au double mariage, pourvu qu’on
s le recel de la cassette, ni le chantage qui s’ensuit, ni surtout ce mot impie : « Et l’on s’étonne après cela que les fil
ous d’en venir à des critiques sur lesquelles il nous reste à dire un mot . L’une intéresse la forme, et s’autorise du nom d
la malédiction. La vérité est toujours morale Reste donc ce grand mot de malédiction que Rousseau fait sonner si fort,
place en des situations violentes où il le force à lâcher son dernier mot . Par là, il nous fait pénétrer au plus profond de
olles qui se pâment d’aise devant un fat. Martine elle-même, avec ses mots estropiés et ses phrases villageoises, rappelle c
à peine si son successeur à l’Académie168, l’abbé de Dangeau, dit un mot de lui dans son discours de réception, et le Dire
mique tempéré qui devait plaire à Boileau plus qu’au public. Quelques mots suffiront à l’analyse d’une action aussi simple q
ser des statuts, régenter le langage comme Chrysale, et proscrire les mots qui lui déplaisent, comme elle chasse Martine et
ère est de se croire adorée d’un chacun. Dorante a beau la cribler de mots piquants : ce ne sont pour elle que des accès de
ments le sage est préparé ; »et la conclusion de ses intrigues est ce mot cynique : Pourvu que je vous aie, il n’importe c
hez lui une incurable infirmité. C’est ce que trahissent ses moindres mots , ses plus simples gestes, et son silence même. Le
te son énergie dans l’algarade faite à Bélise, il n’ose plus souffler mot , quand, resté seul avec sa femme, il apprend d’el
al les noms avec les verbes, Qu’elle dise cent fois un bas et méchant mot , Que de brûler ma viande, et saler trop mon pot.
nt à bien faire un potage ; Et Malherbe et Balzac, si savants en bons mots  ; En cuisine peut-être auraient été des sots177.
aire, elle n’en veut pas à la science (car elle ignore même ce que ce mot veut dire) ; mais, révoltée contre le ridicule ou
é de sa bonne foi et les effarouchements d’Armande qui rougit au seul mot de mariage ! Femme d’esprit, qui sait le monde, e
dès qu’il risque un compliment trop flatteur, elle le tempère par un mot d’ironie souriante qui nous ramène au vrai180. Br
s vouloir qu’on le sache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots , Et clouer de l’esprit à ses moindres propos. De
ait, lui, assurer son rang à la comédie près de la tragédie. 25. Ce mot , il ne l’entend plus dans le sens restreint d’aut
it conduit au purisme. Voyez Balzac sollicitant Vaugelas en faveur du mot félicité. Ne voulait-on pas rejeter poitrine, par
r de la fantaisie d’une femme légère. 61. Sa devise pourrait être ce mot d’Alceste : Je veux qu’on me distingue . Le dix-
derot, est à refaire tous les cinquante ans. » Il y a du vrai dans ce mot . Le Misanthrope du dix-septième siècle nous deman
tuffe accompagne l’exempt chez Orgon. 77. Au dix-septième siècle, le mot de prude n’était pas toujours pris dans un mauvai
s gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière ne disent mot de celle-ci. La raison de cela, répondit Condé, c
conscience. Cela ne lui réussit pas mieux, et il prononce ce dernier mot  : « On me donne des coups de bâton pour dire vrai
l suppose donc une sélection, une invention créatrice. 154. Tous les mots qui expriment cette intention sont attendus comme
16 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
Langue. Il a fait faire fortune à quelques phrases, & à quelques mots , qui ont beaucoup d’agrémens ; & si quelque G
aité comme celui qui censura le Poëte Furius d’avoir inventé certains mots Latins qui abregeoient le discours, & qui n’a
e, &c 17. Au reste, il n’y a point de meilleure forge de nouveaux mots que la Comédie ; car si elle produit quelque nouv
ontester légitimement aux bons Auteurs le droit de forger de nouveaux mots , puisque sans cela les Langues seroient toujours
ld20, qu’on ressent plus le manquement qu’a nostre langue de certains mots , quand on traite des matieres de science, que qua
ace où il rend raison de la liberté qu’il s’est donnée d’inventer les mots philosophisme, philosophistes, advertance. Il est
Comique n’est pas aussi excusable que les Philosophes qui forgent des mots . Une nécessité indispensable y contraint ceux-ci.
la prose en philosophant, se plaignoient tout comme lui de manquer de mots . Quanta verborum nobis paupertas, imo egestas si
de la pauvreté des langues, l’une est qu’on n’a point trouvé certains mots , l’autre est qu’on en laisse tomber plusieurs dan
composoient que des Epigrammes, se plaignoient de ne trouver pas les mots qu’il leur eût falu24, & concluez que notre M
dû avoir son recours à l’invention. Notez enfin que la naissance d’un mot est pour l’ordinaire la mort d’un autre25. Cela e
me barbare. On y voit prevenant amas  ; autre terme barbare : car le mot prevenant n’est en usage qu’au figuré, & ne s
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
errière leur urbanité. » Ici Balzac nous apprend que de son temps ce mot d’urbanité n’était pas encore reçu en France : il
d’autres que nous avons empruntés de la même langue. Il croit que ce mot , chez les Romains, s’entendait principalement de
r de plus remarquable dans Rome. Tyron avait fait un recueil des bons mots de Cicéron ; et un ancien grammairien parle de de
les correspondances rendaient la plupart du temps sur la valeur d’un mot  ; mais elles ne m’en semblent pas plus méprisable
eurs conversations, et s’écrivirent deux lettres assez longues sur le mot car, dont plusieurs membres de l’Académie demanda
nnaire. Et bien, ces lettres judicieuses et spirituelles ont sauvé un mot nécessaire ; nécessaire, dis-je, car on l’emploie
tout moment. En tout temps, il vaut mieux, dans le monde, parler des mots que des personnes. La langue y gagne, la société
18 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
la philosophie ancienne, nous la voyons se résumer pour nous dans un mot  : l’École, et se personnifier dans un nom : Arist
iques résultats auxquels conduit cette méthode vraiment divine ! Deux mots les résument : parler beaucoup et ne rien dire. —
e et de faire voir le même maître de philosophie disant quelques gros mots , et se colletant agréablement avec un maître de d
s ce passage des Femmes savantes, on a cru voir une allusion aux deux mots célèbres : Ô Esprit, ô chair. De plus, nous avons
e mal les noms avec les verbes, Et redise cent fois un bas et méchant mot , Que de brûler ma viande ou saler trop mon pot ;
la morale, mais tout le reste ne vaut pas la peine qu’on y pense. »Le mot est dur, mais surtout il est clair. II Disc
). » « Dans l’ensemble » : que le lecteur se garde bien d’oublier le mot . Oui, le devoir avec ses ordres impérieux et ses
critiques. Au fond, il est vrai, il s’agit surtout d’une question de mots  ; mais sous les mots nous retrouvons les hommes.
il est vrai, il s’agit surtout d’une question de mots ; mais sous les mots nous retrouvons les hommes. Pour Gassendi, en eff
e espèce la gâtent et la détruisent. L’humanité, pour tout dire en un mot , il l’aime, et voilà pourquoi il combat tous ces
u’à sa mort, je parcours d’un regard cette vie de Molière, et le même mot la résume : Molière aime l’humanité. Sachons rend
dans ses livres, mais dans son cœur. Amour magnifique, chrétien en un mot … quand il n’est pas seul, quand il est pénétré, s
) — M. Damiron avait conclu sa longue et consciencieuse étude par ces mots  : « En tout Gassendi est sensualiste. » (Essai su
vec Descartes a été résumée par Descartes et par lui-même en ces deux mots célèbres : « O mens, ô caro. » Il faut oublier q
t.1, p. 469. 57. Morale de Molière, p. 219. 58. Voir plus haut le mot de Molière que nous citons. 59. Le Festin de Pi
19 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
’étude philosophique que nous entreprenons, disons cependant quelques mots de l’édition elle-même et des nouveautés qu’elle
ins qui avaient le droit de se défendre par des armes profanes. En un mot , de même que la révolution a détruit plus tard to
étaient « des loups ravissants3 ». N’est-ce pas d’ailleurs un abus de mots et un détournement artificiel de la vérité que de
du charlatan, et où l’on entendit de la bouche d’une de ces dupes ce mot digne de Molière : « Mais je suis donc un imbécil
et si brillant, une insolence de vice si élégante et si fière, en un mot , une peinture d’une telle couleur et d’une telle
ts, que l’on n’est pas autorisé à compter parmi les incrédules. En un mot , rien de plus étrange pour nous que cette peintur
« Si vous continuez à me parler de la sorte, vous me convertirez » : mot que Duclos traduisit un jour à sa manière en disa
te pas un seul trait qui relève de cette idée. Il est probable que le mot athée est ici synonyme de criminel et que les aut
), intrépide et fier devant le danger, même celui des prodiges, en un mot l’un des plus beaux types de l’homme moderne, aya
vie amène une méchante mort et que… — Don Juan. Paix ! » Ce dernier mot bref et irrité, par lequel don Juan coupe court à
dans les éditions de Hollande et donne seul son sens à la scène et au mot célèbre : « Va, je te le donne pour l’amour de l’
on Juan qui cède ; mais en cédant, il se dédommage et se venge par le mot célèbre : « Va, je te le donne pour l’amour de l’
e que tu es homme et que j’ai pitié de toi. On peut se demander si ce mot ne relève pas trop don Juan et ne lui ôte pas que
avouer son hypocrisie. Il y a encore, dans le rôle de Sganarelle, un mot qui a beaucoup blessé les spectateurs de la premi
ère a fait disparaître dans les éditions imprimées : c’est le dernier mot de la pièce. Au moment où don Juan était englouti
ngeance divine éclate d’une manière triomphante. Mais, après tout, le mot a été retranché, et nous n’avons plus le droit de
puni, c’est que le sacrilège et la méchanceté n’aient pas le dernier mot . La catastrophe physique, dont nous ne sommes qu’
cilement se tourner pour lui en cagotisme et en hypocrisie ; qu’en un mot , sur toutes ces questions, il était placé au poin
ncore souveraine, et c’est elle qui veut bien accorder sa main. En un mot , elle manie le ridicule, elle ne le subit pas. Qu
uis obligé de vivre, des conventions adoptées entre les hommes, en un mot , des habitudes du monde. C’est le monde qui trouv
convenances, la mode, le qu’en-dira-t-on, les habitudes reçues, eu un mot ce réseau de la vie mondaine, où viennent s’embar
,                          et qu’en homme honneur, On ne lâche aucun mot qui ne parte du cœur. C’est dans le même sens qu
 », et il le tourne en comédie. Mais, en définitive, qui a le dernier mot auprès de nous ? N’est-ce pas encore celui dont n
art de raisonner sur la vie, sur les mœurs, sur le cœur humain, en un mot l’art de la vie mondaine n’a été poussé si loin.
20 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
croyances, qu’ils n’en cherchent pas, qu’ils ne savent pas ce que ce mot veut dire. Au dix-neuvième siècle, chaque bruit q
emander des sièges pour tous ! Il y a, en général, dans tout rôle, un mot caractéristique qui le résume. Écoutez Agrippine 
rquoi donc ce drame est-il comique ? Comique ! Quel est le sens de ce mot  ? Alceste nous déclare qu’il ne se croit pas plai
d’un bout à l’autre, sans excepter une œuvre, une page, une ligne, un mot , est navré et navrant. La plaisanterie est volont
re entière pourrait être intitulée le Dépit amoureux), j’y entends un mot qui révèle le caractère de ce poète : « Je veux ê
z-vous peser les hommes ? écoutez le son que rend dans leur bouche le mot vouloir. Pour Molière, vouloir, c’est désirer : «
arrée ; les obstacles que la nature, dans le sens le plus large de ce mot , oppose à la liberté, voilà le sujet du drame, le
stinctif de l’espèce humaine sur la terre, l’espérance n’a pas dit un mot . Vous n’entendez pas non plus chez Molière l’expr
21 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
pressions impropres et d’exemples notoires de « cacologie », selon le mot de je ne sais plus qui. Mais les défauts de Moliè
créations du même temps et du même genre  : Colbert et Molière ». Ce mot est très juste. Non pas assurément si on l’entend
On n’a de ses prétendues études théologiques d’autre témoignage qu’un mot , un seul mot de Tallemant des Réaux, et l’on sait
prétendues études théologiques d’autre témoignage qu’un mot, un seul mot de Tallemant des Réaux, et l’on sait s’il s’en fa
ous parlerons dans la suite de Quinault. Disons donc d’abord quelques mots de Thomas Corneille. Né eu 1625, et mort en 1709,
ésulte un tout nouveau système dramatique. Entendons-nous bien sur ce mot   : on peut dire de Corneille, en donnant au mot t
dons-nous bien sur ce mot  : on peut dire de Corneille, en donnant au mot toute son étendue, qu’il a un système dramatique,
tachement du monde, abnégation de soi-même, et pur amour de Dieu. Ces mots nous mettent sur la trace de ce que Molière attaq
rouve, pour répondre à la grossière déclaration de Tartufe, aucun des mots qu’il faudrait : D’autres prendraient cela d’aut
peut, lit où elle existe, que la fausser en la contrariant ? Un seul mot d’elle, suffit pour déconcerter la science toute
Jourdain ou pour fermer la bouche à la majestueuse Philaminte ; et ce mot , elles ne l’ont point cherché, c’est la nature qu
istianiser » l’esprit du XVIIe siècle, ou, si je puis me servir de ce mot , ils travaillaient à « laïciser » la pensée. Et l
rases les plus forcées et les moins naturelles. Térence dit en quatre mots , avec la plus élégante simplicité, ce que celui-c
iècle « barbarisme » signifiait « solécisme » et tâchant de donner au mot de « galimatias » un sens qui ne fût pas trop déf
éciateur en cette matière, le Romantisme, cette grande Révolution des mots et du style, ayant détruit bien des préjugés anci
. Et puis, il a longtemps couru la province, qui conserve si bien les mots et les tournures de jadis. En troisième lieu sa m
r plus d’exactitude encore et de vie à ses dialogues, il emprunte des mots au vocabulaire de la plus familière conversation,
modèle. Or la conversation familière recèle un grand nombre de vieux mots , souvent très pittoresques, et qui, pour cette ra
lière — Molière a-t-il à ce qu’il semble, recherché parfois les vieux mots pour réagir contre l’influence des salons précisé
nfluence des salons précisément, pour effaroucher les précieuses. Les mots ou les expressions dont il paraît être le créateu
des conjonctions qui est incorrect, ni lourd, dans ces vers ; mais le mot d’ « instance » n’exprime ici que d’une manière u
ais son originalité est faite de verdeur, d’opulence, de liberté. Les mots en sont pleins, ironiques, un peu lourds ; l’allu
teur. Il n’est pas conforme à la réalité, même en prose, que tous les mots aient le même intérêt, ou, pour ainsi parler, la
ue rien n’est plus « précieux » que de vouloir faire un sort à chaque mot , on conçoit que rien n’ait répugné davantage au g
souciaient plus de la « figure», que du son ou de la « musique » des mots . Mais, sous l’influence de diverses causes, — dév
22 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
par exemple dans le tome I, p. 1, Vie de Molière, et que les derniers mots de certaines lignes sont illisibles parce que les
le monde. Le ton sentimental serait un des principaux topiques, en un mot , les gens qui mettent la mémoire à la place de l’
Misanthrope. X — F. 103 recto : Les Géorgiques. « Traduites mot à mot Brumaire an 11. » XI — F. 107 recto
thrope. X — F. 103 recto : Les Géorgiques. « Traduites mot à mot Brumaire an 11. » XI — F. 107 recto — 110
profonde influence sur les idées et les habitudes de l’Europe. En un mot , à partir de la conquête exécutée par les Romains
qu’ils ne nous doivent pas leur Amitié » B : « Que signifie donc ce mot devoir en amitié ? » II, page 31 : V : « Pour se
cherlev intitulée l’Homme au franc procédé 63. Il va sans dire que le mot Misanthrope est pris ici dans le sens qu’on lui d
rain se fera prêcher des Carêmes. La révolution a mis hors d’usage le mot confesser remplacé par avouer. Célimène Il faut
Ri franc[hement] de la caricature de Fleury, il contrefait les deux mots mais enfin de Philinte. Le public, après tant de
on fils, votre père, Art de Molière, personne ne s’apperçoit que ces mots ne sont pas dans la nature. Il expose on ne peut
orps défendant. Les badauds rient démesurément de ce vers à cause du mot son corps. Je crois qu’ils ne comprennent pas tro
ène IV] Scène IV Cléante, Damis, Dorine Dorine Il entre. Jeu. Ce mot très bien dit par Mlle de Vienne peint seul la ma
que ce qui est absolument sans rivalité avec nous, de là vient que le mot pauvre exprimant faiblesse, est un mot de tendres
avec nous, de là vient que le mot pauvre exprimant faiblesse, est un mot de tendresse. Nous aimons et nous conférons notre
notre protection. Ces deux jouissances se redoublent mutuellement. Ce mot pauvre n’irait point dans l’amitié. On attend du
ur révéré, Et le savoir chez moi n’est point tout retiré. Mais, en un mot . je sais, pour toute ma science, Du faux avec le
est enclin. Je le soupçonne encor d’être un peu libertin ; Un de ces mots dont le sens a totalement changé depuis le siècle
n (Il se met en posture de donner un soufflet à Dorine, et, à chaque mot qu’il dit à sa fille, il se tourne pour regarder
courroux. Dorine Que vous êtes fâcheux ! Il vient. Retirez-vous. Ce mot a aussi un peu changé, il est là pour importun. O
ient de même de l’abus d’un esprit fort. Tartuffe Il m’en a dit deux mots  : mais madame, à vrai dire, Ce n’est pas le bonhe
mire, Cléante, Mariane, Damis, Dorine ……… Orgon Taisez-vous. C’est le mot qu’il vous faut toujours dire. On a encore grand
t se désespérant ensuite de ne pas avoir fait ces spéculations, en un mot , se trompant sur la chose où sa passion lui fait
mplète, assure que Molière a mis l’autre. Les autres nous paraît un mot exagéré dans tous les cas. Si l’Avare était plus
Ah ! parle si tu veux, et ne te fais point, de la sorte, arracher les mots de la bouche. Art admirable de Molière, il fait
que le mien ? Hé ? Géronte Comment ? Très piquant. On doit rire à ce mot . Page 153. Exemple qui fait conclure au spectate
cher dans ma tête quelque moyen pour vous tirer d’inquiétude. Un des mots du style du siècle de Louis XIV qui vieillit le p
oi l’afoir enfie de tonner ain coup d’épée dans sti sac. » Jeu. À ce mot de coup d’épée, un mouvement du diable dans le sa
j’écris toutes les situations dont j’ai l’idée, sans choisir}. En un mot le pauvre diable de mari étant attaqué par ses pr
ecard de Collé (l’Amour d’autrefois et l’Amour actuel. Tome 2). En un mot , Molière pour des raisons à lui connues et que je
t découvrir le nœud : l’Ecole des femmes et la Mandragore. Bannir le mot excellent de mon commentaire sur Molière et en gé
ez de courage pour me venger moi-même des offenses que l’on me fait. Mot prouvant l’existence de l’honneur dans l’esprit d
s avec elle. Indécence aux yeux de la canaille qui rit toujours à ce mot  ; mais elle rit. et pour elle ce morceau est plus
seule, être plaisantée. Ridicule bien du sujet. Bélise s’attache aux mots en vraie pédante au lieu de comprendre la chose.
lle, Après trente leçons, insulté mon oreille Par l’impropriété d’un mot sauvage et bas Qu’en termes décisifs condamne Vau
mblable, on fait ressortir la faute d’une fille qui s’est servie d’un mot impropre et elle parle patois pendant toute la sc
patois pendant toute la scène. À quel propos donc ce scandale pour un mot  ? Je proposerais de remplacer cette scène par cel
ule des savans. Trissotin Bien lui prend de n’être pas de verre. Ce mot me rend fades les femmes assez bêtes. C’est peut-
moi, si chacun me ressemble, Mais j’entends là-dessous un million de mots . Philaminte trouve un vrai plaisir à cela, elle
Ses traits sont une espèce de plaisanterie. Voyez la définition de ce mot . [Acte III, scène III] Scène III Philamint
e moi, Qui ne sache A ne B, n’en déplaise à madame, Et ne soit, en un mot , docteur que pour sa femme. Jette quelque chaleu
Macbeth. 43. Évidemment Stendhal a remplacé ici par une figure le mot sots. 44. Note, Madame Clarke, (fille du capita
deux pipes : …………….* * Voyez au Chapitre Livre la définition de ces mots . 78. Page 73 - LE DISSIPATEUR ou l’honneste Fri
à Verdun 9 mai 1717 ; mort à Paris, 25 janvier 1789. 95. Ce dernier mot ne se trouve pas dans le Molière appartenant à M.
23 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
x subtils, de conversations en pointes et de dissertations en jeux de mots , excita dans Paris une sorte d’ivresse qui prouva
ienne d’avoir dans les cours ce qu’on nommait le fou du prince. En un mot , on reproduisait, sous toutes les formes, les per
pour garder ses rabats? et cette charmante Martine, qui ne dit pas un mot dans son patois qui ne soit plein de sens? Quant
, dans les Femmes savantes, un de ces traits qui confondent? c’est le mot de Vadius, qui, après avoir parlé comme un sage s
, entendez Alceste s’écrier: Ah! traîtresse, quand il ne croit pas un mot de toutes les protestations d’amour que lui fait
avez aimé, vous tomberez aux genoux de Molière, et vous répéterez ce mot de Sadi : Voilà celui qui sait comme on aime. Qui
hores et en énigmes, la galanterie ampoulée, la recherche des jeux de mots , toute cette malheureuse dépense d’esprit, pour n
nt. Tout ce qu’il avait censuré disparut bientôt, excepté les jeux de mots , sorte d’esprit trop commode pour que ceux qui n’
ttises qui viennent d’être si finement et si justement critiquées. Le mot de l’homme du parterre n’était que le suffrage de
ue feriez-vous , monsieur, du nez d’un marguillier? la méprise et le mot font rire, et l’on dit : Que cela est gai ! Il y
soutenu d’un bout à l’autre avec la même perfection. Il n’y a pas un mot qui ne soit de la plus grande ingénuité, et en mê
rimé à sa manière. Je suis fort loin de vouloir insister sur tous les mots remarquables de cette pièce : il y en a presque a
t simple ce qui lui paraît si extraordinaire, et c’est ce qui rend ce mot si comique. Arnolphe est vivement affecté, et ce
nnaître mieux que personne, de Molière, lui-même, qui s’exprime ainsi mot à mot par la bouche d’un des personnages de la Cr
e mieux que personne, de Molière, lui-même, qui s’exprime ainsi mot à mot par la bouche d’un des personnages de la Critique
éritables Précieuses ; car il est bon d’observer qu’originairement ce mot , bien loin d’avoir une acception désavantageuse,
ravers qui en résultent, ont fourni au poète observateur une foule de mots heureux, devenus proverbes, et qu’on cite d’autan
nneurs d’avis par une scène charmante, dont tout l’esprit est dans ce mot si connu : M. Josse, vous êtes orfèvre. On assure
la vérité? — Je sais qu’on peut faire de belles phrases sur ce grand mot  ; mais qu’est-ce qu’une vérité qui n’est bonne à
que doit faire le poète comique; mais c’est ici le cas de rappeler le mot d’Horace : Qui empêche de dire la vérité en riant
impossible qu’Alceste, qui, un moment après, va critiquer les jeux de mots , en fasse un de cette nature. Mais ne dit-on pas
que ce quolibet échappe à la mauvaise humeur qui se prend au dernier mot qu’elle entend, et qui veut dire une injure à que
verser d’abord avec Oronte, et de ne pas lui dire crûment, du premier mot , que son sonnet ne vaut rien ; et il ne s’aperçoi
al les noms avec les verbes, Qu’elle dise cent fois un bas et méchant mot , Que de brûler ma viande et saler trop mon pot. J
nt à bien faire un potage. Et Malherbe et Balzac, si savants en beaux mots , En cuisine peut-être auraient été des sots. Mes
: c’est ainsi qu’est fait ce que les Anglais appellent l’infatuation, mot assez peu usité parmi nous, mais nécessaire pour
i vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, Ce qui s’appelle vu. En un mot , si la scène n’avait pas été fort sérieuse sous c
rner du mariage qu’on lui propose avec la fille d’Orgon. Les premiers mots qu’on lui dit sont d’un homme toujours de sang-fr
24 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
eu autre chose à faire qu’à laisser enfin échapper de leur bouche un mot , un seul mot trop longtemps suspendu. Cette brève
se à faire qu’à laisser enfin échapper de leur bouche un mot, un seul mot trop longtemps suspendu. Cette brève analyse, qui
it pas craint de faire proférer par des comédiens quelques-uns de ces mots qui semblent ne devoir sortir que de la bouche de
erre. Sa version est d’une fidélité si servile, qu’en la retraduisant mot à mot, on ne pourrait manquer de retrouver le tex
Sa version est d’une fidélité si servile, qu’en la retraduisant mot à mot , on ne pourrait manquer de retrouver le texte ori
dra, qui signifie, Le Convié (et non Le Festin) de pierre. Ce dernier mot , au moins, ne devrait pas commencer par une majus
D’après l’explication que je viens de donner, Boileau a fait rimer un mot avec lui-même dans ces deux vers : À tous ces be
ue est au Festin de Pierre. 3. On répéta beaucoup dans le temps ce mot d’une femme à Molière, qui l’avait priée, disait-
: Votre figure baisse la tête, et moi, je la secoue. Ce prétendu bon mot passait pour un jugement. 4. On avait cherché à
25 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
perfectionner sans cesse ; ne vous payez pas, et ne nous payez pas de mots , qu’ils soient latins ou grecs ; enfin, commencez
lartés peu sublime, Même ne sache pas ce que c’est qu’une rime… En un mot , qu’elle soit d’une ignorance extrême ; Et c’est
ature on ne doit ni s’écarter de la nature au point de jouer avec les mots comme Trissotin, ni condamner toute espèce d’art
Dorante. — Ah ! Monsieur Lysidas, vous nous assommez avec vos grands mots . Ne paraissez point si savant, de grâce ; humanis
ase, le nœud que l’épitase, et le dénouement que la péripétie. En un mot  : « Soyez naturel. Monsieur Lysidas, appelez les
ération ; et là, comme en toute autre matière, il ne se paye point de mots … La nature et l’honneur féminin Les idées d
Tenez, tous vos discours ne me touchent point l’âme, Horace avec deux mots en ferait plus que vous… C’est la nature qui tri
que tout cède à leur perruque blonde Et pensent avoir dit le meilleur mot du monde Lorsqu’ils viennent, d’un ton de mauvais
tiennent la famille, Et de tout votre bien revêtir un nigaud Pour six mots de latin qu’il leur fait sonner haut. On ne saur
on maître tels qu’ils sont et sans phrases… Dorine déteste les grands mots qui dispensent d’avoir du courage. Avec quelle dé
nir ces sortes de langage ! Dorine ne se paye ni d’apparences, ni de mots . Elle s’occupe des faits et des nécessités, puis
r les siens ou cause leur malheur. Harpagon, aux yeux duquel les deux mots « sans dot » en matière de mariage tiennent lieu
on d’exister que par les autres hommes. Tel me semble être le dernier mot de la morale de Molière. Et c’est cette foi merve
26 (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15
d’avocat — qu’il a laissée de côté ? A peine trois ou quatre fois le mot est-il prononcé1, et dans le seul passage où Moli
s règles, et ce sont là choses qu’il n’est pas aisé de railler. En un mot , un avocat peut avoir des ridicules, pire encore
y a trois jours. 1. L’Etourdi, acte V, scène IV. Il n’y a qu’au mot . — Les Fourberies de Scapin, acte II, scène VIII.
ux sept cordes de la lyre. — La Comtesse d’Escarbagnas, scène XVI. Le mot avocat est pris au figuré. — Le Malade imaginaire
rmes de procédure (acte II, scène XII) ; et encore prétend-il que ces mots -là lui viennent sans qu’il les sache, ou qu’il le
27 (1884) Tartuffe pp. 2-78
rections, des adoucissements. La pensée de l’auteur se déguisait — le mot est de lui — pour s’évader jusqu’à nous. Il faudr
absolue d’a parte. Tartuffe n’en a pas un seul ; pas un vers, pas un mot qui révèle ce qu’il pense ; on dirait qu’il évite
ouement était tout différent ; que Je roi n’intervenait pas. Qu’en un mot , la comédie était beaucoup plus forte, et que Mol
ui aimait les libertés d’esprit, et qui prononça dans ce temps-là son mot fameux, si spirituel et si profond. Cependant, qu
ettait des libertés inconnues et lançait, dans la scène du Pauvre, ce mot d’humanité qui, sautant par-dessus le siècle, ne
dessous, et point d’épée ni de dentelles, mais le petit collet. En un mot il était d’église. De quoi en effet, au lendemain
’Elmire au troisième acte. Au troisième, Molière a supprimé, après le mot de Tartuffe : … Un homme est de chair, un long
sait presque pitié ». Au quatrième acte, autre suppression : après le mot sublime : Il est avec le ciel des accommodements
cette page, d’un si excellent style, presque autant d’erreurs que de mots . Ce n’est pas le Tartuffe de Molière que nous dép
ainte, il se croit dès lors irrésistible ; dans l’admirable choix des mots et des rimes : car quoi de plus drôle que ces exp
alheureux pécheur , quel trait de génie comique ! je garantis qu’à ce mot la larme vient à l’œil d’Orgon : lui aussi est un
ttise d’Orgon, c’est Tartuffe dupé : Tartuffe ridicule, maintenons le mot . Je passe rapidement sur sa scène avec Cléante. I
e doit l’épouser : Mortifiez vos sens avec ce mariage. Oh ! le beau mot  ! dirait Panurge encore ; mais le bonhomme, tout
s. Eh bien ! telle est l’infatuation de notre homme, qu’aux premiers mots d’Elmire il est pris. Qu’Elmire ajuste merveilleu
liez tantôt d’un autre style. Il n’est pas même mis en éveil par ces mots d’Elmire : Que le cœur d’une femme est mal connu
i qui s’en va y coucher. Le vrai dénouement, ce n’en est pas moins le mot d’Orgon : Dénichons de céans, et sans cérémonie.
 Henriette mariée ; — le bon sens ; le bon sens dans tous les sens du mot , le sens et la bonté, cette admirable tranquillit
28 (1900) Molière pp. -283
y, dans une conférence, avait commencé en lançant un simple mot2 ; ce mot avait soulevé des contradictions. Excité, piqué a
e abondance, un abandon sans cesse traversés de traits expressifs, de mots qui se gravent, de vives saillies… Ce mélange mêm
at8 ! Et qu’il saigne et qu’il tue ? Et qu’il tue ! C’est le dernier mot de cette délirante bouffonnerie. Le nom de l’homm
début, le comique est tiré de la même image, de la même idée, du même mot affreux : tuer ! Bossuet, jetant l’anathème à Mol
alheur à vous qui riez, car vous pleurerez », on pouvait dire que les mots de cette prédiction tombaient bien à faux, et qu’
ondir. Un jour il parle de Lauzun, et il laisse tomber de sa plume un mot presque aussi beau et aussi sublime que le roseau
? Pas le moins du monde ! Après tout, messieurs, il faut bien dire le mot , il est valet de chambre-poète du roi, il est dom
a honte d’une situation de mari que nos bons aïeux désignaient par un mot impossible à répéter ici, et où ils avaient rasse
’il était visionnaire dans le sens le plus haut et le plus général du mot  ; il avait le don de double vue, le don de suivre
t de ses projets de mariage, comment Molière exprimera-t-il d’un seul mot Charlotte fascinée et séduite d’avance par le bea
harlotte en cette circonstance. Passez au Malade imaginaire, voici un mot tout simple : M. ARGAN Monsieur Purgon m’a dit d
venu qu’on doit rire, et l’on rit, et l’on ne médite pas sur tous les mots . Chaque fois qu’on recommence la lecture de Moliè
e de ne peindre qu’à fresque et d’une grande touche. Goethe a créé un mot , une expression de génie que tout le monde connaî
à cet égard, de part et d’autre, aucune invraisemblance. Les quelques mots dits par Dom Juan à Charlotte font qu’elle se cro
e, elle n’est pas polie. La Rochefoucauld a dit, dans ses maximes, un mot bien outré, mais qui paraît juste : « Il y a de b
uste : « Il y a de bons mariages : il n’y en a pas de délicieux. » Le mot est charmant, mais, dans la littérature au moins,
st-il donc ce maître que vous craignez de renvoyer ! Je vais, en deux mots , lui donner son compte et celui de Basile. (Elle
pendant tout le temps de la pièce, de la façon la plus bestiale : Ce mot et ce regard désarment ma colère, Et produit un r
orte, et non pas ce sot Pierrot qui se laisse enlever sa fiancée sans mot dire ! Et Mathurine, et Charlotte qui se laissent
eorge Dandin, quand il vient d’être grondé : sa servante veut dire un mot  ; il lui repart, avec une promptitude féroce : « 
en prononçant le fatal juro de la cérémonie du Malade imaginaire, ce mot qui blasphémait à la fois la médecine, la maladie
les progrès du mal, qui n’ose pas faire un geste, un pas, ni dire un mot , sans calculer si ce pas, ce mot, ce geste ne ser
s faire un geste, un pas, ni dire un mot, sans calculer si ce pas, ce mot , ce geste ne seront pas une imprudence qui retran
ait ; et, cette fois, les dévots éclatèrent. Puisque j’ai prononcé ce mot de « dévots », je tiens à le définir. Il a aujour
mêle les deux sens. Pour bien élucider ma pensée, je veux définir ce mot  : j’y comprends non seulement les faux dévots et
sonne ne trouva rien de surprenant dans Tartuffe. Il n’eut pas, en un mot , ce succès presque de scandale qui ne lui a jamai
mode aux vices de son siècle38. « La cabale », Molière a prononcé le mot , qu’il n’avait pas prononcé dans Tartuffe, il n’a
étexte à exposer ses propres opinions, à lancer en son propre nom ces mots si étranges à la date où ils sont lancés : « Je c
ui rappelle la largeur et la simplicité de la touche homérique. En un mot , si ce n’est pas la pièce la plus parfaite, c’est
nne pour l’amour de l’humanité46. » On ne peut jamais affirmer qu’un mot ne se trouve que chez un auteur, dans un certain
’ont pas davantage le sens de ce que nous appelons « l’humanité ». Ce mot a deux significations possibles dans la scène du
mplement, que l’emploie toute l’école de la philosophie allemande. Ce mot peut signifier aussi la perspective et la définit
raire à tout ce qui a inspiré sa vie jusque-là, dans ce grand sens du mot humanité où l’emploient tous les grands publicist
l’humanité. Vous n’avez qu’à ouvrir le Dictionnaire philosophique, le mot humanité n’y est pas. Il y a l’article homme, dan
nre humain, espèce humaine, famille humaine ; vous n’y trouvez pas le mot humanité. Où Molière a-t-il pu prendre un pareil
y trouvez pas le mot humanité. Où Molière a-t-il pu prendre un pareil mot , avec un sens pareil à celui que lui attribuent l
le milieu et le moment », je ne pourrais pas dire où il l’a pris, ce mot . Ce n’est pas dans son milieu : personne ne le pr
voulu le mariage libre, sincère, au moment où il s’accomplit ; en un mot , il a voulu substituer ou joindre, dans la famill
le tuer, à la suite de cette affaire ; vous n’y trouverez pas un seul mot de sympathie pour la douleur de la malheureuse El
contraint et l’enchaîne dans l’intérêt de la « morale publique », un mot qu’il a, malheureusement pour lui, inventé, et do
re à M. de Beaumont. Et il y a à côté de cela, je regrette de dire un mot si vif, il y a un cuistre, un Sganarelle, une esp
amais qu’alors qu’il n’est plus temps ; toutes les passions, selon le mot d’un moraliste, tous les vices propres à chaque â
qu’actuellement nous ne supportons plus. Ces crudités de langage, ces mots et ces expressions « bravant l’honnêteté », ces t
rants de notre théâtre. Figaro, qui vient le dernier, nous a dit leur mot à tous : « Je me hâte de rire de tout, de peur d’
iciens ; ils bâtissent le monde sur une fragile unité, et toi, sur un mot , tu élèves tout un édifice de soupçons. ALCIBIADE
upçons. ALCIBIADE Je ne suis donc pas plus sage, Aspasie ; car sur un mot de ta bouche je conçois mille espérances ou mille
ille craintes, mon cœur s’agite des émotions les plus diverses ; d’un mot tu me ravis, d’un mot tu me désoles. ANAXAGORE Ad
r s’agite des émotions les plus diverses ; d’un mot tu me ravis, d’un mot tu me désoles. ANAXAGORE Admirez la désolation du
re que tu m’aimes ? ALCIBIADE Aimer ! Comme tu es froide en disant ce mot  ! ASPASIE Vous m’aimez. (Elle réfléchit un instan
ni prêtre des faux dieux, ni médecin, ni femme n’a laissé échapper un mot qui trahît le secret commun de la caste. ——— Il s
de de M. Lissaguaray « les Conférences de la rue de la Paix ». 2. Ce mot sur Molière, mot risqué et bien sévère, avait tra
ray « les Conférences de la rue de la Paix ». 2. Ce mot sur Molière, mot risqué et bien sévère, avait trait à son rôle de
29 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
impatients du joug et de la contrainte ; ainsi se révoltent, à chaque mot qui les presse, ces grands inventeurs de chefs-d’
Elle se contente à moins de frais ; elle se contente d’écraser, d’un mot , certaines hontes qui surgissent de temps à autre
l’espérance de commander despotiquement au langage, et d’arranger les mots d’une façon bienséante ! À coup sûr, voilà une be
rases les plus forcées et les moins naturelles. Térence dit en quatre mots , avec la plus élégante simplicité, ce que Molière
pleine de gaieté, de sel, de grâce et d’atticisme, une comédie, en un mot , digne de Molière, personne ne les eût lues dans
u’il était son collaborateur, et qu’il avait pris à Sa Majesté un des mots les plus plaisants de la pièce : le pauvre homme
quel homme était M. de Lamoignon, l’ami de Racine et de Despréaux. Ce mot -là est un anachronisme de cent cinquante ans, au
ettre le roi dans son drame, bien mieux qu’en lui empruntant ses bons mots  ! Par cet éloge bien mérité du jeune monarque, l’
init par se mettre à l’abri du roi et de M. le prince de Condé. En un mot , cette Préface de Tartuffe appartient à la polémi
a passion n’est pas un spectacle dangereux ; je vous reprends pour ce mot -là, mon Père. Les poésies les plus religieuses, l
pris des belles personnes, qu’on les serve comme des divinités, en un mot , qu’on leur sacrifie tout, si ce n’est peut-être
ler souvent sa vie errante ! Alors sa verve ne tarissait pas. Avec un mot il faisait une comédie. Le Donec gratus d’Horace
de s’amuser beaucoup à la représentation du Malade imaginaire. En un mot , l’histoire de M. Argan ressemble trop à notre hi
si grande valeur au poème. À chaque instant, à chaque vers, à chaque mot éclate la bonne humeur de ce merveilleux génie qu
la plus vulgaire, ou dans le vers le plus traînant, toutes sortes de mots touchants ou risibles ; soudain vous allez faire
grandes œuvres de l’esprit humain ? Est-ce que tu en sais le premier mot , cher pauvre orchestre ? Est-ce que vraiment tu e
tait imperturbable ; il voyait toutes choses d’un coup d’œil ; pas un mot qu’il ne fit valoir, pas une intention qu’il ne d
e de nous faire l’histoire du mariage forcé de Sganarelle. Au premier mot que dit notre homme, vous pressentez les accident
u, les assemblées, les visites, les cadeaux et les promenades ; en un mot , toutes les choses de plaisir. Nous n’aurons jama
s tout le bien qu’on en saurait dire. » Cette drôlesse, car c’est le mot , est encore de trop bonne maison pour mentir à ce
ant, M. Lycaste. Tout à l’heure, elle n’a pas daigné répondre un seul mot aux compliments de son grotesque fiancé, comme si
n pas de sa dignité : — « Ah ! mon gendre, soyez le bienvenu ! » À ce mot  : mon gendre, Sganarelle s’inquiète de plus belle
onné tous les ordres nécessaires pour cette fête. » Hélas ! à chaque mot que dit le beau-père, les ennuis de Sganarelle re
L’École des femmes, Les Femmes savantes, Le Malade imaginaire, en un mot toutes ces excellentes et admirables leçons qu’il
e malédictions ce traître de Sicilien, ce fâcheux, ce bourreau. À ces mots , le Sicilien donne un soufflet au valet d’Adraste
te, en disant : Qui va là ! À quoi Ali répond par un soufflet avec ce mot  : Ami ! Je donnerais, je crois, tout Le Barbier d
ue, il est dans une si fausse position qu’à peine peut-il adresser un mot à cette belle fille qu’il aime. Et pendant que ch
ai citées plus haut. Je dis admirable comédie, et je n’ai pas d’autre mot pour cette œuvre toute-puissante, Le Philinte, qu
a vieille société vont finir, pour faire place au peuple de 89, en un mot , faire le premier, et tout d’un coup, dans ce mon
auvais comédien comme Collot d’Herbois, et, pour tout dire en un seul mot rempli de toute exécration, le digne secrétaire d
malheurs. — Plaignons son système, dit Philinte ; son système est un mot aussi nouveau dans la comédie, que le mot : minis
ilinte ; son système est un mot aussi nouveau dans la comédie, que le mot  : ministère. Il est au ministère, plaignons son s
le mot : ministère. Il est au ministère, plaignons son système, deux mots du temps philosophique. Du temps de Molière, Phil
, le caractère de ce nouveau Philinte est admirablement tracé. Pas un mot qui ne porte une honte ; pas un sentiment qui ne
un bonhomme, sans façon, commun, vulgaire et trivial ; un homme en un mot aux antipodes du rôle d’Alceste, un pareil homme
e même regard, la même façon de se haïr ou de s’aimer. C’était, en un mot , tout à fait autre chose que ce que nous sommes,
si elle le veut, elle saura tirer bon parti de cette vengeance. En un mot , ce troisième acte est un chef-d’œuvre auquel je
e Brie ; Arsinoé, mademoiselle Duparc ; et pour tout dire en quelques mots , à l’œuvre de cette comédie étaient appelées les
bout de ruban, un coin du sourire, un accent de la voix, un geste, un mot , que sait-on ? et la ruse aussitôt sautait aux ye
La Chaumière indienne feraient à peine un déjeuner de soleil ! En un mot , c’est une grande habileté, pour nous autres, les
x, contre ce grand crime que le bourgeois appelle un marivaudage ! ce mot nouveau est en effet un des titres de ce charmant
30 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
, — il poursuit encore aujourd’hui, grâce à Tartufe. Disons donc deux mots , si vous le voulez bien, de toutes ces pièces mis
Qu’y met-on ? Il veut qu’elle réponde : Une tarte à la crème ! A ce mot qui fait éclater le parterre, les dames pincent l
pitié. Voilà une pièce qui commence mal. Comment prend-on Molière au mot  ? Ne voit-on pas que c’est son personnage qui par
r de l’Hôtel de Bourgogne ; il semble fort animé contre la pièce ; le mot d’obscénité est prononcé ; Une voix forte répète
nt la pudeur violée des marquises ; mais cela est bien plus fort deux mots plus loin : AGNÈS Hé ! il m’a… ARNOLPHE Quoi ? A
en courage d’apprécier celui-là. Il rentre donc, et dès ses premiers mots soulève une inimitié nouvelle. — Tout s’est passé
sprit à Agnès. Cette pierre, ce grès, vous m’entendez bien ? Avec un mot de lettre est tombée à ses pieds. Une lettre ! u
ut faire admirer ce fond d’âme, admirable en effet, que révèle chaque mot du billet ; Arnolphe n’y entend qu’une chose : c’
elle, toujours tranquille, opposant à ses invectives de Cassandre des mots tout divins : Oui, je l’aime !… — Le deviez-vou
enez, tous vos discours ne me touchent point l’âme ; Horace avec deux mots enterait plus que vous. Et c’est au milieu des r
re quelquefois et de divertir en son genre… Puis, on se quitte sur ce mot  : « Nous verrons ce que dira Chapelain ». Et en c
e trop entraîné déjà. — J’espère d’ailleurs, toucher prochainement un mot de cette histoire, dans une autre conférence sur
est pour la nature, pour la liberté du cœur, pour la jeunesse ; en un mot , il est pour Horace, il est surtout pour Agnès, e
l désire garder l’autre côté pour une autre occasion ; parce qu’en un mot le paroxysme de la passion-, qui offre toujours d
r  le rire, les entrées étourdissantes, les lazzi, les répétitions de mots , comme s’en permettait Monrose ; Monrose disait :
e pas se venger d’Agnès en la jetant dans « un cul de couvent », — le mot est de lui. Tout cela, n’est-ce pas, est assez od
u monde… elle ne le croit pas ; et elle le lui dit : Horace avec deux mots ferait cent fois plus que lui ; parce qu’Horace s
nât de la voir, toujours paisible, résoudre son cœur aux suites de ce mot , elle répondrait avec Henriette : Les suites de
suites de ce mot, elle répondrait avec Henriette : Les suites de ce mot , quand je les envisage, Me font voir un mari, des
oindre derrière Arnolphe et que nous retrouverons dans Tartufe. En un mot , il faut instruire la femme. Il le faut pour elle
31 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
agissans par les mêmes principes, sensibles aux mêmes intérêts, en un mot , les mêmes qu’ils ont paru d’abord. Servetur ad
ficile à résoudre qu’inutile à proposer, comme toutes les disputes de mots . Veut on approfondir un son, qui n’est qu’un son,
s genres de comique, parmi lesquels nous ne comptons ni le comique de mots si fort en usage dans la société, foible ressourc
igence, de la connoissance même des mœurs & des caracteres, en un mot un grand nombre de qualités que la nature réunit
e, tome I. liv. III. tit. iij. & dans le dictionn. des arrêts, au mot comédien. (A) COMIQUE Comique, genre de
’est que personne n’ose plus lui ressembler. Ménage qui a dit tant de mots , & qui en a dit si peu de bons, avoit pourtan
aises pointes, des bouffonneries, des turlupinades, de petits jeux de mots . L’oreille d’ailleurs n’étoit pas de son tems ass
int, & dit nettement qu’il y avoit de la sotise à vanter ses bons mots & la cadence de ses vers ; mais ces deux défa
tiré des Principes de littérature, les réflexions de M. Marmontel aux mots Comique & Comédie . Cependant les meilleures
cte. L’un défenseur zelé des bigots mis en jeu, Pour prix de ses bons mots le condamnoit au feu ; L’autre, fougueux marquis,
nt cet excellent poëte, que je ne puis m’empêcher d’ajouter encore un mot sur son aimable caractere. Moliere étoit un des p
SUAVE SUAVE, adj. SUAVITÉ, s. f. (Langue françoise.) ces deux mots ne se disent plus qu’en matiere de dévotion, d’od
suave merveille, Une dévotion à nulle autre pareille. Tartuffe. Ces mots dans tous mes sens, font couler à longs traits Un
à longs traits Une suavité qu’on ne goûta jamais. Le même. Mais ce mot est surtout d’usage dans les écrits de spirituali
(Langue franç.) truand, truande, truander, truandaille, sont de vieux mots qui étoient autrefois fort en usage, comme il par
nom collectif pour dire de la gueuserie, des gueux, des vauriens : ce mot se trouve dans la vieille bible des noëls. Vous
-tu bien le courage De me faire cocu à la fleur de mon âge. Mol. Ces mots pourroient donc bien venir de truillon, qui en la
ngage celtique ou bas breton, signifie guenille. Nicod prend aussi le mot de truand pour un bateleur. Borel a dit trualté p
32 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
père ? »). On y trouve aussi des coq-à-l’âne (« Sais-tu d’où vient ce mot  ? — Qu’il vienne de Villejuif ou d’Aubervilliers 
rouvera dans les Femmes savantes (« Et je t’ai déjà dit d’où vient ce mot . — Ma foi ! Qu’il vienne de Chaillot, d’Auteuil o
usement bavard et il a ses raisons pour cela ; car Un sot qui ne dit mot ne se distingue pas D’un savant qui se tait. Or
e pense pas » et qui croient penser quand ils parlent. Le torrent des mots s’élance dans le vide de leur intelligence et, ne
mari trompé et « sot » étaient synonymes (Molière a encore employé le mot dans ce sens). Cette terreur qui a gâté de fort h
es exprimées dans la pièce, de la thèse, si l’on veut se servir de ce mot . Molière, dans l’École des maris, ne soulève rien
t pour n’être point sot et vous savez le sens spécial qu’a ce dernier mot au xviie siècle. Or, qu’arrive-t-il ? Il arrive,
t à un repas (du latin conviva). Quoi qu’il en soit Molière adopta le mot sans, probablement, y réfléchir autrement. Les co
asse : « Cet homme que voilà » c’est Robert Lovelace » Autour de ce mot là le monde peut rouler ; Il est l’axe du monde
lecteur que Molière a écrit au sujet de cette petite pièce il y a un mot bien digne de considération : « … On sait bien qu
n ce sens qu’un faiseur de fagots, d’une ignorance parfaite, seul dix mots de latin qu’il a retenus ayant été domestique che
deux partis qu’il a réconciliés contre lui par son intervention ; le mot de Martine : « Et si je veux qu’il me batte, moi 
ion ; le mot de Martine : « Et si je veux qu’il me batte, moi ! », le mot de Sganarelle qui a parlé du cœur à droite et du
cela était autrefois ainsi ; mais nous avons changé tout cela » ; le mot du même Sganarelle : « Hippocrate dit que nous no
é et le molle atque facetum d’Horace, en donnant bien à chacun de ces mots tout son sens, est bien la double qualification q
es qui étaient en préparation. » Et, comme il arrive si souvent, d’un mot d’esprit est née une légende, d’une légende une t
outeille », dans le sens de « être dans le secret », vient aussi d’un mot de Sosie qui, lorsque Mercure lui raconte plat pa
singulières et si l’on peut très bien approuver Voltaire de blâmer le mot de Frosine : « Je sais l’art de traire les hommes
», ne peut-on pas s’étonner qu’il trouve « mauvaise plaisanterie » ce mot de la même Frosine : « Je marierais, si je l’avai
était trop prudent pour sacrifier ses intérêts aune saillie et que le mot n’a jamais été prononcé. Je le soupçonne d’être d
la plus proverbiale peut-être de toute ? les comédies de Molière. Le mot « Tartuffe » est devenu un nom générique pour dés
ême un hypocrite de quelque nature qu’il soit. « Tartufferie » est un mot continuellement usité. Beaucoup de mots sont deve
l soit. « Tartufferie » est un mot continuellement usité. Beaucoup de mots sont devenus proverbes : « Serrer ma haire avec m
sa sphère et de s’élever au-dessus de la classe dont on est, et en un mot la vanité. Monsieur Jourdain ne respire que genti
ne scapinade ». C’est Scapin qui est devenu « Fourbum imperator ». Le mot  : « Que diable allait-il faire dans cette galère 
re a fait d’elle un des deux philosophes de la pièce — montrât par un mot que, si elle méprise les simagrées de piété, elle
magrées de piété, elle a un fonds solide de religion populaire, et ce mot elle ne le dit nulle part. Il y a Cléante, dira-t
crète, à petit bruit et sans bruit, qu’il a toujours l’air de dire le mot de Pauline à Polyeucte : Adorez-le dans l’ombre
-là. Ce sont des idées de sens commue, dans la vraie signification du mot , de sens public et de sens moyen. C’est : il faut
à son public, un premier ralliement à l’ornière, si l’on me permet le mot . Et de l’École des femmes aux Femmes savantes il
out près d’être tragiques. Rien de plus. Et si par une impropriété de mots l’on appelait l’avarice un préjugé social, je dir
ne peut là où elle existe que la fausser en la contrariant ? Un seul mot d’elle suffit pour déconcerter la science toute n
Jourdain ou pour fermer la bouche à la majestueuse Philaminte, et ce mot elles ne l’ont point cherché ; c’est la nature qu
à n’avoir qu’une vertu traitable et une sagesse avec sobriété ; en un mot être médiocre, toujours médiocre, médiocre en tou
lisement ; c’est plus peut-être et il est terrible et il a du vrai le mot de Mme de Lambert : « Depuis qu’on a fait une hon
rième, vous verrez clairement qu’au quatrième Chrysalde ne dit pas un mot de sa pensée vraie et simplement « pousse la sati
onné un tour généreux au personnage vicieux peut s’appliquer. Par ces mots « une austérité odieuse et ridicule à la vertu »,
le. C’est-à-dire il conseille d’être raisonnable au sens bourgeois du mot , d’être mesuré, prudent, avisé et circonspect. Me
des beautés, non pas même des élégances, ce sont des /bienséances, le mot est exact II a été le législateur des bienséances
ays ? Il n’est- pas question de cela. Le dévouement à l’humanité ? Le mot est dans Don Juan, mais, que je crois, n’a pas be
es jours sans le secours d’Horace et d’Aristote. » Remarquez bien ces mots  : « Ce ne sont que quelques observations aisées,
sabre de l’heiduque, toujours levé et toujours prêt à tomber, sur un mot ou sur un signe du maître. Arnolphe est l’homme p
« Votre sonnet est à jeter au panier »,assez promptement qu’il dit le mot d’où le duel doit sortir : « Mais je me garderais
rer aux gens » et quand on rit d’un de ses propos ce n’est pas par un mot spirituel qu’il réplique, mais par un mot qui, lu
propos ce n’est pas par un mot spirituel qu’il réplique, mais par un mot qui, lui aussi, est presque une provocation : Pa
mme on en voit dans les romans, « qui ressemblent à des cartels » (le mot est de George Sand ; il est bien joli), le Don Ju
crois pas que dans la déclaration de Tartuffe à Elmire on trouve dix mots sur cent qui soient du langage ecclésiastique, et
e de la prose d’avec les vers et même ne sait pas ce que veut dire le mot prose ; Arnolphe a de la littérature, mais il en
le-ci lui fait la proposition dont s’agit : Soit : je vous prends au mot . Nous verrons votre adresse. Et comment vous pour
mment vous pourrez remplir cette promesse. C’est lui qui la prend au mot et qui la met au défi de prendre Tartuffe en faut
t convaincu, c’est que ses yeux soient dessillés, c’est qu’avec trois mots Tartuffe ne le remette pas au pas et dans son err
ni raisonnement non plus qui pût tenir et que, coupant dès le premier mot la justification qu’allait présenter Tartuffe, il
ué devant elle-même n’était qu’un fantôme de son orgueil. Son dernier mot est douloureusement triste : Ainsi donc à leurs
orce d’être vigilant observateur. La Coquette. Je me sers de ce mot pour obéir à la tradition plutôt qu’à ma pensée ;
nd on n’y médit pas quelque peu. Elle est médisante. Encore est-ce le mot  ? Elle est plutôt faiseuse de portraits. Elle est
s, Dont l’honneur est armé de griffes et de dents Et veut, au moindre mot , dévisager les gens : Me préserve le Ciel d’une t
acher d’autres et assurer sa sécurité relativement à celle-ci ; en un mot une très honnête femme de nerfs tranquilles). Qua
en son idée, Et tant lui dire non eût été le moyen Qu’il répétât les mots de tout notre entretien. Enfin elle commence par
incu ; c’est-à-dire qu’il ne l’est point, puisqu’il soupçonne que ces mots ne sont qu’un artifice honnête pour le forcer à r
n aux procédés de ce métier. Ils la dégoûtent du reste et son dernier mot sur cette affaire est celui-ci, qu’elle dit à Tar
ue j’y cherche quelque précaution[…] », elle dira : Les suites de ce mot , quand je les envisage, Me font voir un mari, des
Elle sera une Madame Jourdain parlant un langage correct et dont les mots d’esprit courront dans Paris, et c’est-à-dire qu’
e toujours, que ce soit les autres qui parlent pour elle. Son dernier mot est touchant, bien caractéristique encore de son
e est trop étonnée de la bonne fortune pour en jouir pleinement. Leur mot éternel est : « Est-il possible qu’il arrive du b
s ils sont complexes, ils ne tiennent pas dans une formule ou dans un mot , ils ne sont pas uniquement ce qu’ils sont le plu
e c’était l’imagination bouffé. Le réalisme dans le sens restreint du mot , c’est-à-dire l’observation attentive des menus f
nd de notre cœur dans leurs discours se montre. Or c’est faux : les «  mots de nature », comme disent les dramatistes, ne son
e de la politesse, de la civilisation. L’auteur qui fait prononcer le mot de nature supprime le respect humain, supprime l’
faux. Il n’est pas tout à fait feux parce que même dans la réalité le mot de nature est quelquefois prononcé, jaillit quelq
: « Oh ! Quel bonheur ce serait de voir cela avec un ami ! » Voilà un mot de nature. Un artiste, aussi ingénu du reste, aur
ait dit : « Oh ! Quel bonheur ce serait de voir cela tout seul ! » Le mot de nature échappe quelquefois ; ce qui est faux,
pas exacts, mais ils sont vrais de la vérité profonde ; car tous ces mots -là que peut-être ils n’auront jamais en la bouche
parler de leurs bonnes fortunes et il a très probablement entendu ce mot que j’ai saisi au vol moi-même : « À quoi vous se
De là son Alceste : il a fait tourner tout son misanthrope autour du mot  : « Je yeux qu’on me distingue » et ça été son pr
autour du mot : « Je yeux qu’on me distingue » et ça été son premier mot et c’est toute sa conduite quand on le voit ne- s
qui serait se confondre ‘avec le commun troupeau et c’est son dernier mot , transformé, si vous voulez, en celui-ci : « Je v
uer trop sa honte ; et, sur de tels sujets, un noble cœur, au premier mot doit prendre son parti. N’attends pas que j’écla
olière ce qu’il a dit de certaines faveurs amoureuses et dire que ses mots d’amour ou de colère amoureuse sont Semblables à
Tartuffe et ne lui tiendrait pas rigueur de ses scélératesses. En un mot , Molière lui laisse tout son caractère moins l’es
es. « De quoi que l’on vous somme » — « voulant qu’on vous seconde », mots absolument inutiles qui ne sont que pour remplir
eur révéré ; Et le savoir chez moi n’est pas tout retiré. Mais, en un mot , je sais, pour toute ma science, Du faux avec le
pas que le style ordonné, construit, « organique » et soutenu, en un mot le style, est le moyen par lequel l’auteur comiqu
ue qui désobligeait Fénelon quand il disait : « Térence dit en quatre mots et avec la plus élégante simplicité ce que Molièr
ins qu’elles ne soient bien subtiles, la différence métrique16. En un mot , Molière dans Amphitryon, comme La Fontaine dans
33 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
aire, dans son Commentaire sur Corneille, a relevé comme grossier, un mot employé par l’auteur dans une épigramme contre Sc
oie le ferrailleur Scudéry en un lieu qui rime à duel et à cartel… Ce mot , dit Voltaire, est d’une grossièreté insupportabl
it conçu les lois : mais la chose était hors des mœurs générales ; le mot décence n’existait même pas ; pour l’en tenir lie
ngage chez les Romains. Boileau n’a-t-il pas dit : Le latin dans les mots brave l’honnêteté ? et quel besoin est-il de pre
34 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
e qualité de médecin5 et de libre penseur, il n’en dit pas le moindre mot , et n’enregistre même pas les épigrammes de Sgana
entière, ou seulement raccourcie ? Enfin comment faut-il entendre ces mots un peu obscurs : « On fut blessé ? » Qui ? le par
ns des traits qui tombaient le plus directement sur cette faction (le mot aujourd’hui, par exemple, dans la fameuse tirade
eau rôle ? Je me trompe peut-être, mais il me semble que ces derniers mots , pour l’amour de l’humanité, qui n’étaient entrés
rouvons, dix-sept ans plus tard, la scène entière, moins les derniers mots , dans les exemplaires non cartonnés des Œuvres de
re ou le Fils criminel, joué en 1659, et, dont nous avons déjà dit un mot , assure, dans la préface de sa pièce, qu’il ne l’
ans le chapitre qu’il a consacré à Molière. Il n’a dit incidemment un mot de cette pièce qu’à l’occasion de nos imitations
35 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
Il jurait qu’il m’aimait d’une amour sans seconde7 ; Il me disait des mots , les plus gentils du monde, Des choses que jamais
trainte le bonheur et la sécurité de notre ménage. Rappelons-nous ces mots qu’un orateur ancien adressait aux maris de son t
des autres, et quand les choses s’arrangent au dénouement, le dernier mot qui lui échappe est encore un cri de l’égoïsme :
discourent, pareils à des cigales harmonieuses, n’ont pour elle aucun mot de reproche, admirent sa beauté et rejettent sur
er une critique déguisée de vos défauts. Je sais quel scepticisme ces mots de femme parfaite éveillent dans la plupart des h
croyait même pas qu’il y en eût de supportable : « Les femmes en un mot ne valent pas le diable. » Aussi est-il résolu à
ue tout cède à leur perruque blonde, Et pensent avoir dit le meilleur mot du monde Lorsqu’ils viennent, d’un ton de mauvais
guenille m’est chère. Il fait plus de cas d’un bon rôti que d’un bon mot , et visite plus souvent sa cuisine que sa bibliot
e moi, Qui ne sache A ne B, n’en déplaise à madame, Et ne soit, en un mot , docteur que pour sa femme. Henriette prend la v
e mariage pour ce qu’ils sont, sans tant raffiner : Les suites de ce mot , quand je les envisage, Me font voir un mari, des
ns vouloir qu’on lesache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots Et clouer de l’esprit à ses moindres propos. Du
Que répond-elle ? Il me l’a dit, ma sœur, et pour moi, je le crois Mot sublime, où s’exprime toute la confiance d’un cœu
Je le laisse à décider à de plus habiles. Je rappellerai seulement un mot de Shakespeare bien propre à faire réfléchir ceux
ges Dont l’honneur est armé de griffes et de dents Et veut au moindre mot dévisager les gens. Me préserve le ciel d’une tel
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
e, Jupiter fait la conversation avec le public, & lui adresse ces mots  : ACTE III. Scene I. Je suis Jupiter ; je prends
ciens n’y manquoient jamais. Térence termine toutes ses pieces par le mot de plaudite, applaudissez. Plaute mendie les appl
de des applaudissements avec beaucoup plus de finesse. Messieurs, un mot avant que de sortir : Je serai court, contre mon
r tout haut. Si je vous déplais, au contraire, Retirez-vous sans dire mot . N’imitez pas mon caractere. Cette maniere honnê
37 (1846) Quelques pages à ajouter aux œuvres de Molière (Revue des deux mondes) pp. 172-181
ne du pauvre, si longtemps absente du Festin de Pierre. Sauf quelques mots qui sentent leur don Juan et qui montrent à nu l’
s abuser, comme on fait chaque jour, et pour beaucoup moins, du grand mot de découverte. Il s’agit de cent cinquante vers m
et quelques autres convives dignes d’un tel cercle. Chacun y mit son mot . Il est bon de dire en passant que la maîtresse d
ièce supposée. 4. Par exemple, dans le programme de 1674, au lieu du mot chorus de l’édition de 1175, ou lit le mot facult
gramme de 1674, au lieu du mot chorus de l’édition de 1175, ou lit le mot facultas. 5. En marge : Du son pour les clystère
38 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
d’appeller ce qu’il dit un aparté. Peut-être auroit-on pu trouver un mot François aussi significatif ; mais, graces à nos
ire que peu de paroles, & écouter bien vîte, crainte de perdre un mot de ce que vraisemblablement il a grand intérêt à
nature dont il paroissoit s’écarter, & l’on n’a pas le plus petit mot à dire, si son fourbe s’excuse adroitement. Q
embarrassé d’abord, sort d’embarras en mêlant à ses discours quelques mots à l’oreille, ou quelques aparté, qu’il adresse al
ute voix des compliments à un autre, & qu’il lui dit tout bas des mots piquants. Les personnes désintéressées, qui sont
qu’elle avoit essuyés. Je ne sais si je me trompe, ces aparté, ou ces mots à l’oreille, (on les appellera comme on voudra) m
39 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
s vouloir qu’on le sache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots , Et clouer de l’esprit à ses moindres propos. Ce
chant pour une honnête union. Ah fi… dit Armande à sa sœur à ce seul mot de mariage, Ne concevez-vous point, ce que dès q
e mariage, Ne concevez-vous point, ce que dès qu’on l’entend, Un tel mot à l’esprit offre de dégoûtant, De quelle étrange
N’en frissonnez-vous point et pouvez-vous, ma sœur, Aux suites de ce mot résoudre votre cœur. Les suites de ce mot, quan
ma sœur, Aux suites de ce mot résoudre votre cœur. Les suites de ce mot , quand je les envisage, répond Henriette, Me fon
a table, et pour sauver tout ce qu’elle a de périlleux ; c’est, en un mot , une de ces femmes qu’on estime, qu’on admire mêm
s sont bien fous. Vous vous aimez tous deux plus que vous ne pensez. Mot charmant que devrait se rappeler plus d’un couple
40 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
t ceci et puis c’est cela, et toujours c’est à n’en pas finir ! En un mot , si vous voulez que votre héros, malgré tout son
qui ce philosophe écrivait : — Ôte-toi de là, bourreau ! » Disant ces mots il me serrait la main d’une façon convulsive. Je
et pendant une heure faites-vous écouter de mes lecteurs. Disant ces mots , je cédais ma plume et ma place, et vous n’auriez
accomplis, les dissertations conjugales du seigneur Arnolphe, et ces mots grossiers de la vieille langue bourgeoise que M. 
erie de votre ami Molière ! Quoi donc ! vous n’avez pas le plus petit mot d’indignation ou de pitié ! Mais, au contraire, v
iments raffinés, — de la chaise de paille à la chaise longue, du gros mot au mot à double sens, de l’ail au musc, de la bur
raffinés, — de la chaise de paille à la chaise longue, du gros mot au mot à double sens, de l’ail au musc, de la bure à la
en saura bon gré. Le public a en horreur les personnalités, les gros mots , les offenses, les injures, les violences de tout
as à rire à ceux qui vous entendent parler, et songez qu’en ne disant mot , on croira peut-être que vous êtes d’habiles gens
si elle est bonne d’après les préceptes du Cuisinier français. En un mot , le grand art de la comédie c’est de plaire, elle
41 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
a Comtesse d’Escarbagnas, une farce : c’est une fausse application du mot . Une farce est une petite pièce, où domine un com
: le procédé est tout semblable, le ton est absolument le même, et le mot de M. Harpin, montrant M. Tibaudier, Cherchez vo
eux auteurs qui déshonorent leur profession. Enfin, Martine, avec ses mots estropiés et ses phrases villageoises, imite exac
ppelé bouc dans une de ses épigrammes, il lui proposa de remplacer le mot entier par la lettre initiale. Cotin étant désign
st que l’abbé Cotin, étant dans les ordres sacrés, étant prêtre en un mot , ne pou voit être le personnage qui aspire à la m
s vouloir qu’on le sache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots , Et clouer de l’esprit à ses moindres propos. Ce
t de madame Necker ne permit pas qu’on hésitât un seul instant sut le mot de cette flatteuse énigme. Admirons, en nous résu
s sciences pour les faire entrer dans son domaine ; elle proscrit les mots qui lui déplaisent, elle exclut les personnes qui
ir rien à démêler. Chassée pour un solécisme, elle ne comprend pas un mot dieu merci, à la querelle qu’on lui fait : mais e
et, au moment où, dans la cérémonie de la réception, il prononçait le mot juro, il lui prit une convulsion qu’il tâcha vain
es de la pièce, qu’il me reste à examiner. Je vais le faire en peu de mots . Angélique et Cléante ont été doués par Molière d
re Cotin, dans La Critique désintéressée, où il n’est pas dit un seul mot contre Molière. Cette satire de Cotin, intitulée,
es d’injures, Traiter, en vos écrits, chaque vers d’attentat, Et d’un mot innocent faire un crime d’État. Vous aurez beau v
mentaires, la note sur le vers 107 de la satire III. 2. On sait son mot  : Il nous faudra brûler ce que nous avons adoré,
, Je ne suis point bon, et je suis méchant quand je veux , se trouve mot pour mot dans Le Malade imaginaire, avec cette se
suis point bon, et je suis méchant quand je veux , se trouve mot pour mot dans Le Malade imaginaire, avec cette seule diffé
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
à s’assurer trembloit mon feu jaloux. Alcmene. D’où vous vient, à ce mot , une rougeur si grande ? Ai-je fait quelque mal d
langage ? Sosie.  Demandez, je n’ai point soufflé. Mercure.  Certain mot de fils de putain  A pourtant frappé mon oreille,
ne aventure assez plaisante dont j’avois été témoin en province. A ce mot de province, les femmes me toiserent, pour examin
enoit effectivement vers son pere & sa mere, disoit en passant un mot flatteur au pauvre Sainval, qui avoit la complais
qu’ils protégeoient, pour venir lui parler au bout de la rue. « A ces mots , du bout de la rue, Clitandre crut que son ami vo
ovinces quelque sens commun. La preuve en est qu’on n’y prend pas des mots , du jargon, du persifflage pour des choses ; &
43 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
nos vœux & l’ange des combats. Bavardin. Quoi ! dans ces quatre mots  ?... Damis. Quoi ! dans ces quatre mots ?...Mons
rdin. Quoi ! dans ces quatre mots ?... Damis. Quoi ! dans ces quatre mots  ?...Monsieur, il les explique Très littéralement.
plique Très littéralement. Cette langue énergique En dit plus en deux mots que la nôtre dans dix. . . . . . . . . . . . . .
le, & de conclure le mariage. M. Jourdain. Tant de choses en deux mots  ? Covielle. Oui, la langue turque est comme cela 
e. 34. On lisoit dans une maison particuliere les Philosophes : à ce mot d’être, un des Auditeurs partit d’un grand éclat
aturées, mais vous avez assez ri. Non, parbleu, continua le rieur, ce mot d’être est trop comique, & je rirai long-temp
44 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
e à Mariane, quand elle découvre le père qu’elle n’a jamais connu, ce mot si touchant : « C’est vous que ma mère a tant ple
e ses mérites et attaquer sa conduite, jamais de sa bouche ne sort un mot de blâme ou d’aigreur : aux injures de Mme Pernel
s, Dont l’honneur est armé de griffes et de dents, Et veut au moindre mot dévisager les gens384. Il semble que, sans douce
sereine qu’il se fait de la femme, il ait toujours devant l’esprit le mot divin : « Major charitas 385. »   Surtout, qu’el
Femmes savantes, le Malade imaginaire. Remarquer particulièrement le mot à Angélique à son oncle Béralde, quand celui-ci v
sc. III-VII. 367. Id., act. V, sc. m, v, vu. Elmire ne dit pas deux mots pendant toutes les invectives de Mme Pernelle et
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
ses soins son enfant, Mais de le subroger en sa place de pere : En un mot , comme un don, imposant ce devoir, De sa fille à
n se coeffe & l’on toste à l’Angloise. (J’estropiai long-temps ce mot encor nouveau.) A son œil prévenu, sans un petit
rabe.  Il n’en sait pas une syllabe. Moi, j’en puis écorcher quelques mots au besoin. O di dou, Miss ? Kiss-mi. Finette.
in. O di dou, Miss ? Kiss-mi. Finette. O di dou, Miss ? Kiss-mi.Ce mot a de quoi plaire. Damis, voulant l’embrasser. Il
pays j’avois un coin de terre ! Il cite avec vénération Locke. Pas un mot qui ait rapport au legs de l’Orpheline. Scene II
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
ard, pour s’établir dans la bonne compagnie. Vous ne trouverez pas un mot grossier, une locution basse, une expression lice
ylus, sa nièce et son élève ; telle a été la marquise de Lambert. Des mots grossiers qu’a protégés Molière, vous n’en retrou
é, Phèdre tremblante et blême, etc., sonnet dans lequel se trouve un mot que l’on ne trouvera pas une fois dans les douze
’aurait pas dit qu’elle manquait de goût, car il a laissé échapper ce mot dans les notes qui ne paraissent pas avoir été de
es notes qui ne paraissent pas avoir été destinées à l’impression. Ce mot , La Harpe la jugé sévère contre l’auteur de tant
en personne à l’armée, et elle finit avec beaucoup de raison par ces mots  : Combien de pauvretés ! Racine et Boileau ont t
       Vient à vos pieds s’offrir Par zèle et par reconnaissance. Ce mot de reconnaissance ne peut regarder que madame de
47 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
n sentiment, une passion ; pour faire éclater un caractère du premier mot et du premier geste. Les expositions étaient géné
ARILLE. Cet homme est ennemi de la cérémonie. La scène est traduite mot à mot de l’italien ; cette brusquerie est du cara
. Cet homme est ennemi de la cérémonie. La scène est traduite mot à mot de l’italien ; cette brusquerie est du caractère
uvé et l’emploiera dans son œuvre. L’humanité n’a pas dit son dernier mot  ; sur notre sol ou dans d’autres régions, un gran
48 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
Un mot au lecteur Cet opuscule ne s’adresse qu’à un
ides, et qu’il m’a semblé utile d’examiner. Je n’ai voulu dire ici un mot de ces problèmes que pour repousser de suite un r
le procès criminel. Cet arrêt se terminait par ces cinq ou six petits mots qui auraient dû modérer sa joie : « sauf l’exécut
es fois par des gens de qualité et séparée de son mari. »Ces derniers mots nous donnent la date approximative de la note, qu
avec sa femme, sans cesser toutefois d’habiter le logis conjugal. Le mot qui semble indiquer une séparation judiciaire, es
ne séparation judiciaire, est trop fort, et il faut en dire autant du mot entretenue. Armande, commune en biens avec son ma
a mienne diffère un peu de celle-là. Rappelons l’histoire en quelques mots  : François de Lescot, président au Parlement de G
forte, assurément, et, pour faire sortir tant de choses de si peu de mots , il n’est pas mal de posséder un talent recommand
bliée dans son numéro du 7 novembre 1884, la lettre suivante : Deux mots à M. Loiseleur, à propos de Molière. M. Loiseleur
mon opinion dans l’article où il a reconnu qu’il n’avait pas pris le mot excommunier dans le sens strict, légal, canonique
permission seroit sans préjudice aux règles du rituel ». Ces derniers mots suffiraient à eux seuls pour justifier l’exactitu
l’Académie, publiée en 1740, qu’on voit apparaître un accent sur les mots terminés en ière encore est-ce d’abord un accent
abord un accent aigu ; le grave ne figure à cette époque que dans les mots qui finissent par ère, tels que, colère. N’insis
Qu’on compare la signature qui, je l’ai déjà dit, se compose du seul mot Moliere (sans accent), avec celle de la pièce rep
autionnement donné par Molière au fameux procureur Rollet, ajoute ces mots  : « On ne connaît de lui que de simples signature
re, alors qu’il dessinait les figures de ce vaste tableau. Le dernier mot du Misanthrope,c’est la tolérance sociale ; tous
ère ne sourit point à l’auteur de l’Énigme d’Alceste. « Si le dernier mot de la pièce, dit-il, était réellement la toléranc
ment, l’exposé de la donnée de M. du Boulan. Avant de nous révéler le mot de l’énigme cachée sous le Misanthrope, il juge a
ux la fuir que de demeurer dans son sein pour la corriger. Le dernier mot du jansénisme fut l’isolement ; il fit profession
s solitaires. De là aussi Alceste, selon M. du Boulan, et tel est le mot de l’énigme : « Alceste est un symbolisme : c’est
int lui offrir ses services pour négocier avec Condé : « C’est, en un mot , la résultante inévitable des oscillations d’une
ar suite d’hypocrisie. Dans la langue conventionnelle de l’époque, le mot dévotion sans qualificatif s’entendait exclusivem
t faire beaucoup de mal en irritant gratuitement les passions ; en un mot , c’est un homme raisonnable, honnête, de bonne co
. M. du Boulan en trouve dans Molière, qui ne connaissait même pas ce mot de symbolisme ; M. de la Pommeraye généralise la
der la parole à M. F. Sarcey qui a promis, après que j’aurais dit mon mot sur l’Énigme d’Alceste envisagée surtout au point
49 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
ait lui reconnaître le vaillant et romanesque comte de Modène ? En un mot , Molière fut-il, à son entrée dans la vie, le jeu
e, et cela dans le sens le plus sérieux et parfois le plus navrant du mot , Molière est comique, même par-devant notaire. La
ux belles, on souffre tout des belles… » Et Molière, dont ce dernier mot est le cri, souffrit tout d’Armande, non pas en a
on n’est point réelle ; il ne faut que le hasard d’un sourire ou d’un mot , pour amener une réconciliation. C’est ce qui arr
lière et sa femme, et sans doute plus d’une fois. Réconciliés pour un mot , pour un mot on se brouillait encore ; et le chan
emme, et sans doute plus d’une fois. Réconciliés pour un mot, pour un mot on se brouillait encore ; et le chant amœbée, rep
l butinait dans le monde, au milieu du tumulte des conversations, les mots heureux qu’il y saisissait au vol, et toutes ces
s et de son fils Thomas était tout entière en germe dans les quelques mots de Colletet et dans la sotte réponse du fils. Mol
gure de Molière, quelque sourire moqueur achevant de lui expliquer le mot de cette énigme. Le poète resta impassible et mue
rien dire, sans prendre plus de peine, je ramassais à loisir tous les mots plaisants, toutes les piquantes saillies, toutes
onviée à souper. » A cela nous ne devrions avoir rien à ajouter ; le mot de l’énigme s’y trouve dit, en effet, et fort bie
passage, et il la cloue aussitôt, sur sa vilaine petite page, par ces mots , qui — certes, il ne s’en doutait pas — sont deve
47 : « S’il ne s’était agi, dit-il, que de la suppression de quelques mots çà et là, il eut été possible de se contenter de
ter de réimprimer les feuillets, sur lesquels se seraient trouvés les mots qui pouvaient choquer ; mais il n’en était pas ai
lée par la Censure ; mais le tout, sans une seule ligne, sans un seul mot de moins ; le texte enfin tel qu’il existait dans
e ne peut plus être permis.. On fera bien encore quelques chicanes de mots  ; on prétendra, par exemple, que, dans cette phra
 : « Va, va, je te le donne pour l’amour de L’humanité » , le dernier mot n’est pas de la langue de Molière. Et pourquoi no
ne s’attache plus à la lettre, mais à l’esprit, l’on trouvera que le mot mis en doute n’a pas moins sa raison d’être ; il
n, c’est encore « pour l’amour de l’humanité. » A peine a-t-il dit le mot , que sur-le-champ Molière le lui fait mettre en a
ène ce qui suit, et, d’avance, il en est la justification. Un dernier mot au sujet de cette scène, et peut-être pour expliq
u moins, il est un trait des plus saillants, et même, en ce point, le mot du rôle, pour ainsi dire, dont on sait l’origine.
8. » Don Juan n’aurait pas dit mieux ; aussi, Molière, qui savait le mot , s’en ressouvint juste au bon moment, pour le lui
al, et, qui pis est, fort maladroit. On n’a pas facilement le dernier mot avec un homme comme Molière, surtout lorsqu’on tr
ns, qui était une espèce de manie. On était, si j’ose me servir de ce mot , enthousiasmé de la beauté de leurs ailes, et ceu
e l’époque romane, les pistori 62, dont le nom s’est perdu dans notre mot pitre, tel que Gros-Guillaume et Gautier-Garguill
ous ce point de vue de type, ou plutôt de caractère, pour employer le mot du temps, l’abbé Hoquette était encore on ne peut
. C’est à lui que fut dit, au sujet de ce faste peu chrétien, certain mot , bien des fois rajeuni pour d’autres prélats, mai
voyait-il une allusion partout où se rencontraient les deux traîtres mots . Il rompit, assure-t-on, avec le financier du Gue
Ne serait-ce pas de ce côté, par exemple, qu’il faudrait chercher le mot de l’énigme que Lenet nous a posée ? Une autre in
ons d’autrui94, se garait prudemment d’une redoutable concurrence. Le mot lui fut dit, sans ambages et assez plaisamment, p
pas le plus important de l’affaire ; il eut soin de glisser quelques mots de souvenir sur l’approbation que Louis XIV lui a
e. Une fois parvenu aux fins de son ambition, lorsqu’il eut, c’est le mot de Saint-Simon, « attrapé l’évêché d’Autun », il
ole vague ouvrait à de nouveaux délais ; il lui sembla que le dernier mot était dit sur sa pièce, et n’y songea plus. D’un
r allusion, sa petite mention moqueuse sur le théâtre. Une phrase, un mot , suffisaient, et rarement le public les laissait
plus nombreux encore et plus souvent renouvelés. Aussitôt que quelque mot ridicule, quelque néologisme précieux se mettait
payait grassement Pontalais le farceur, une autrefois, pour quelques mots trop hardis, il le faisait mettre en prison, lui
ni tragédies à l’antique, pour ce vert-galant, pour ce diseur de bons mots et de bons contes : ce qu’il demandait, c’était q
r un poète de la Saintonge, nommé J. Quintil, et dont voici en peu de mots l’analyse. Il n’y a dans la pièce que trois scène
se prétentieuse ; le farceur, dont, à quelque temps de là, le moindre mot eût fait une effroyable dissonance avec le phébus
volant, dans leur Histoire de l’ancien Théâtre italien, ils ne dirent mot de la farce de Molière et ne semblèrent même pas
acteur et suivant le caprice de leurs lazzi et de leurs cascate, deux mots qui, par parenthèse, nous sont restés ; du dernie
parenthèse, nous sont restés ; du dernier, nos farceurs on fait leur mot « cascade », qui a le même sens, et dont les étym
ire, et en jouissaient naïvement, avec aussi peu de pruderie pour les mots que pour les choses. » À ce propos, comme exemple
erais, plus du poing que de la main, et plus de la voix sonore que du mot alertement lancé. Je vous réponds qu’il ne brutal
fait faire, un seul trait qui ne portât coup, en ce temps-là, un seul mot , un seul nom, qui n’eût son effet certain. Quand,
it le rôle, en joignant l’action à la parole, c’était différent. A ce mot Je suffoque, il dénouait le cordon qui retenait s
te de tout ce qui pouvait sentir la rivalité basse, et marquée, en un mot , au coin d’une haute et impartiale justice. Pour
utre : « Le siècle, dit Climène, s’encanaille terriblement. » Or, le mot encanailler, sur lequel Élise se récrie aussitôt,
montrés au doigt. Marquis et Climène, qui étaient du monde, ne dirent mot , ou firent bonne contenance, en tâchant de se moq
is, ajoute-t-il, Monfleury n’est pas écouté à la Cour. » Ces derniers mots expliquent tout ce qui suivit. La faveur de Moliè
prototype des feuilletons d’aujourd’hui. Plaisant ! tel est le grand mot , le vrai mot. Alceste est un « plaisant. » L’excè
s feuilletons d’aujourd’hui. Plaisant ! tel est le grand mot, le vrai mot . Alceste est un « plaisant. » L’excès de raison,
hilinte, c’est la pire, c’est la plus ridicule des « incartades. » Le mot est de Philinte lui-même. Molière, dans son jeu,
un siècle plus tard, trouvait encore des gens qui s’en étonnaient. Le mot le plus profond et le plus vrai sur cette surpris
mme le plus compétent dans l’affaire, Molière lui-même. Il a écrit le mot , n’est-ce pas ? D’après son manuscrit, le mot a é
lui-même. Il a écrit le mot, n’est-ce pas ? D’après son manuscrit, le mot a été imprimé ; il a revu les épreuves de l’impre
e devions-nous pas comprendre, sans commentaire, que l’orthographe du mot devait être ainsi, pour affirmer mieux ce qu’il e
s on savait déjà fort bien à la Comédie Française, de quelle façon le mot Tartuffe doit figurer sur une affiche, j’ajoutera
se, et se permet ainsi une sortie, dont Molière non seulement n’a dit mot , mais qu’il condamnerait certainement. Il en résu
», c’est encore de là qu’elle reprend la scène avec Marianne, par ces mots  : Avez-vous donc perdu, dites-moi, la parole ?
nnant la réplique à ce porte-foudre ; laissez-le se garder le dernier mot contre cet impudent, à qui la pleine liberté de s
s « bonnes rencontres », — c’est ce que nous appelons aujourd’hui des mots . — Il en eut une des plus amusantes à l’une des r
é, quand Jodelet entra en scène, pour commencer la farce. Son premier mot fut pour ce beau tapage : « Si toutes les fois, d
, qui vont nous justifier les défaillances de l’œuvre, nous donner le mot de ce qui, très remarquable chez tout autre, n’es
es celles qu’il nous a laissées se firent à la fois, scène par scène, mot par mot, sans qu’il oubliât rien : il n’en est pa
s qu’il nous a laissées se firent à la fois, scène par scène, mot par mot , sans qu’il oubliât rien : il n’en est pas une se
té merveilleuse de deviner un type, d’après un seul détail, un simple mot , et de faire, de ce mot, de ce détail, une fois s
er un type, d’après un seul détail, un simple mot, et de faire, de ce mot , de ce détail, une fois saisi, une base — je ne d
je n’en ai pas. Qu’on m’en trouve, et je répare. » Molière le prit au mot , mais discrètement, sans paraître. Il lui fit off
ques bassins d’oranges de la Chine. » Or, pour bien comprendre, à ces mots , la colère de l’avare, qui fait, malgré lui, les
rgeois Gentilhomme (1670) Je risquerai, s’il vous plaît, quelques mots , au sujet de l’esprit de tradition, qui, dans cet
osa s’aventurer chez le roi, qui daigna le voir et lui dire quelques mots . C’étaient des éloges pour sa pièce, qui lui rame
sujet à cette maladie de production littéraire, dont il a été dit un mot tout à l’heure, communiqua à ses trois amis « le
sente la hâte ni la fatigue : point d’obscurité, point de redites de mots , point de répétitions d’idées. Une seule fois, Co
vous pouvez ordonner sa punition. — Qu’on la pende ! dit-il. » Sur ce mot , le duc d’Antin, qui raconte l’anecdote dans ses
lques traits ne sont plus visibles. On se demande : Que veut dire tel mot  ? Comment tel vers se prononce-t-il ? Quel ton fa
l prendre ici ? Quelle inflexion faut-il donner là ? Pour le sens des mots , c’est au savant à parler ; tandis que le ton et
er, c’est-à-dire que l’on arrête tout net le sens du premier vers, au mot enfin, comme s’il y avait à la suite un de ces po
e un usage de deux siècles, il soutint fort et ferme que les derniers mots du premier vers, au lieu de couper court, command
le coup d’œil éprouvé de Paul Lacroix la découvrit le premier ; en un mot , il vous est acquis, comme à moi, n’est-ce pas, q
il ainsi avec Bressant ? Point du tout. Le nouveau Tartuffe a pris au mot cette phrase d’Orgon : « Il est bien gentilhomme 
quiconque s’occupe de notre théâtre en son plus beau temps. X - Un mot d’histoire sur le Malade imaginaire Le diman
toralement, comme le stoïcien podagre : « O souffrance, tu n’es qu’un mot  ! » Au lieu d’une sentence, il a le rire aux lèvr
prévenu, une autre pièce toute d’allusions, dont il faut qu’en peu de mots je vous fasse l’histoire, afin qu’elle ne vous éc
dans ce portrait, ou plutôt dans cette admirable caricature ! Chaque mot est un coup de crayon, il semble qu’on voie march
nant chaque parole comme une massue, réduit en miettes, rien que d’un mot ou d’un regard, l’opinion ennemie. Quelle pédante
il ainsi avec Bressant ? Point du tout. Le nouveau Tartuffe a pris au mot cette phrase d’Orgon : « Il est bien gentilhomme 
ans l’Aïeule de M. Dennery, à l’Ambigu. On n’y trouve plus le moindre mot pour rire. Quant à la béquille traditionnelle sur
comprendre. Elle n’a que naïvetés exquises- ; il n’a, lui, que grands mots et sentences, Il ne parle pas, il cite, et en lui
yez qu’il est fier d’avoir si bien parlé ! Ce qu’il vient de dire est mot pour mot dans le Sertorius de Corneille, qui se j
est fier d’avoir si bien parlé ! Ce qu’il vient de dire est mot pour mot dans le Sertorius de Corneille, qui se jouait alo
ce qui me reste à dire à propos de ce type inépuisable : sur certains mots , qu’on n’y comprend point, parce qu’on veut les f
e du monde et d’homme de cour, « d’honnête homme », enfin, suivant le mot du temps, qu’il est indispensable d’y observer. C
’en est que l’amusement : à ces petits effets de sens suspendus et de mots mal soulignés, qui ne sont bons que pour les médi
i de sa scène d’entrée avec Dorine, quand il détache si violemment le mot … sein du milieu du vers : … Couvrez ce… sein… qu
nelle comédie ne soit plus qu’une recherche éternelle. A propos de ce mot « éternelle », je me permettrais de dire à l’aute
Molière ne dirent du pédagogue converti pour le théâtre, que quelques mots hésitants, ou même ne parlèrent pas du tout de lu
i du « gagiste » Robert. A la suite, pour une scène, une réplique, un mot , ou même seulement comme simples comparses, défil
au drame de M. Plichon, la Mort de Molière. Nous ne dirons quelques mots que des spectacles de jour, où Molière se célébra
ce grand reliquaire. Depuis Cailhava et Jouy, qui en dirent quelques mots , les premiers, l’un dans ses Études sur Molière,
Voir la Cour et la Ville, p. 31. Sandras de Courtilz savait quelques mots de la vérité, mais, comme toujours, il l’a altéré
s avoir eu connaissance. 138. On a bien disserté sur l’étymologie du mot Tartuffe. Celle qu’a donnée l’abbé de Louguerue e
s Allemands, chez qui il signifie Le diable. » Longuerana, p. 155. Le mot est Teufel, ou der Teufel avec son article. Il se
e brochure publiée à petit nombre chez Techener : De L’orthographe du mot Tartuffe, par le docteur Desbarraux-Bernard. 150
50 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
lo Barbieri, dit Beltrame, qui était à la fois comédien et auteur. Le mot d’étourdi est à peu près l’équivalent d’inavverti
omme le titre l’indique ; mais ce n’est pas le même sujet, si, par ce mot , ou entend la nature et la disposition des incide
ar ce mot, ou entend la nature et la disposition des incidents, en un mot l’action. Sous ce rapport, les deux ouvrages diff
eptibles, se borneraient presque toujours à de simples changements de mots . Notice historique et littéraire sur Le Dépit
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499
au. Celui-ci va mourir ; lui rendrai-je la vie ? Je le puis d’un seul mot  ; la pitié m’y convie. Filidan. Bel azur, beau co
inte. Ils ne sauroient me voir sinon en m’adorant, Ni me dire un seul mot sinon en soupirant. Ils baissent aussi-tôt leur a
ont su révérer si fort jusqu’à ce jour, Qu’ils ne m’ont jamais dit un mot de leur amour. Mais, pour m’offrir leur cœur &
. Bélise. C’est pour me faire voir un respect plus soumis. Ariste. De mots piquants, par-tout, Dorante vous outrage. Bélise.
52 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
pour garder ses rabats? et cette charmante Martine qui ne dit pas un mot dans son patois qui ne soit plein de sens et de r
us dans les Femmes savantes un de ces traits qui confondent? C’est le mot de Vadius qui, après avoir parlé comme Caton sur
, entendez Alceste s’écrier, Ah! traîtresse! quand il ne croit pas un mot de toutes les protestations d’amour que lui fait
avez aimé, vous tomberez aux genoux de Molière, et vous répéterez ce- mot de Sadi : Voilà celui qui sait comme on aime. Q
53 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
és formées des débris de la sienne. — Naissance dans le même temps du mot de précieuses. — Éloges de la société de Rambouil
’idée et ne publia la carte que dix ans plus tard. Ils en font, en un mot , une mijaurée excessivement ridicule. Faire de Ju
des sociétés d’un autre ordre, et où s’introduisit dans la langue un mot nouveau, dont la naissance atteste celle de la ch
teste celle de la chose ou de l’espèce de personnes qu’il désigne, le mot précieuse. Ce fut entre 1645 et 1648 que se form
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
, Qui voudroit m’engendrer d’un grand complimenteur Qui ne dit pas un mot sans dire une fadeur. Mais aussi, si tu veux que
n, se levant brusquement. Ou sinon, marché nul.Je vais le prendre au mot . Pasquin. Vous en mordrez vos doigts, ou je ne su
ne ! Le Comte. Mais si... Lisimon. Mais si...Toute contrainte, en un mot , m’importune. L’heure du dîner presse ; allons, v
ses soupirs ? Parcequ’il est vieux, qu’Agnès est jeune ; & que le mot d’amour, toujours ridicule dans la bouche d’un vi
quand Arnolphe la débite à Agnès, & qui, sans en changer un seul mot , deviendroit attendrissante entre deux jeunes ama
ce. La Comtesse. Allons par ordre. Si Hortense alloit vous prendre au mot  ? Le Marquis. J’espere que non : en tout cas, je
parlez. Le Marquis. A personne, Madame, à personne. Je ne dirai plus mot  : êtes-vous contente ? Si vous vous mettez en col
i, pour peindre l’avarice d’un de ses personnages, le nomme Harpagon, mot composé d’après celui de rapax. Pour peindre la p
osa puella : fille qui entraîne par ses attraits trompeurs. Clarice. Mot latin. Clara, splendida puella : fille brillante,
55 (1802) Études sur Molière pp. -355
[Épigraphe] On commenta les mots , je commenterai l’art. [Avant-propos] Depu
amoureuses, dans la maison de Trufaldin ; ses reproches sont presque mot à mot dans L’Angelica, pièce de Fabritio de Fonar
euses, dans la maison de Trufaldin ; ses reproches sont presque mot à mot dans L’Angelica, pièce de Fabritio de Fonaris, di
nous avons jugé la plus essentielle, il nous reste à dire, en peu de mots , ce que nous pensons sur la pièce ; et voilà déso
nde ; mais une vivacité qui parte de l’imaginative, pour me servir du mot consacré dans la pièce. Ce rôle est au nombre de
andais compte de cette folie, il me soutenait que la signification du mot inadvertito justifiait, exigeait même cette masca
é Pancrace ne laisse pas à son interlocuteur le temps de dire un seul mot  ; mais Pancrace est un intendant : chez Molière M
du Marais, sous le titre de L’Académie des femmes. Jugeons, en peu de mots , les deux ouvrages. L’héroïne de Chappuzeau n’aff
ussi de rendre au téméraire une ceinture sur laquelle sont écrits ces mots  : Je vous aime et n’ose vous le dire… Tout le
de la commission, qu’il débite à Isabelle, sans se tromper d’un seul mot , les douze vers que lui a dit Valère ; il a la mé
i ; je lis tout cela dans un grimoire, dont je vais détacher quelques mots magiques. Dans ce rôle, Baron se donnait cinquant
brûle un moment de se satisfaire par quelques coups de poing. Mais un mot , un regard, lui rendent toute sa faiblesse ; plus
rompent, s’égarent, s’ils pensent tenir de lui la bonne tradition. Un mot , rien qu’un mot en passant, à Chrisalde. Le Raiso
nt, s’ils pensent tenir de lui la bonne tradition. Un mot, rien qu’un mot en passant, à Chrisalde. Le Raisonneur de L’École
d’esprit, que dans La Critique de l’Ecole des femmes ; un comique de mots , toujours propre à la chose37. Le but. — Celui d
s illustres de son siècle, M. Trissotin, puisqu’il faut le nommer. Un mot sur le protecteur de la pièce. Nous venons de voi
espoir lui dictent les chansons les plus tendres ; pas un son, pas un mot dont la mélodie, dont la délicatesse ne portent l
ntations, elle se retrancha, comme tant d’autres, derrière ces grands mots  : je n’ai rien à me reprocher, et ne daigna rien
rands au point de nous faire trouver leurs vices moins hideux ! en un mot , la grâce doit continuellement envelopper de ses
é dans la pièce. Molière l’appelle Fillerin : ce nom, composé de deux mots grecs, et qui signifie ami de la mort, se rapport
nonyme du second, a rendu celui-ci inutile. Molière a-t-il imaginé le mot Tartuffe ? ou quelques cagots italiens lui en ont
pit ; mais trouvez-vous bien qu’elle affecte d’appuyer sur le dernier mot , comme si elle parlait à une veuve prête à convol
cteur qui nous occupe, et qui, soit dit en passant, travaille trop le mot . Premièrement, louez-le, dans votre journal, d’av
monde, étaient sur l’affiche, en très gros caractères, ainsi que ces mots  : spectacle demandé, les billets gratis, les entr
x cafard, et les autres prétendent qu’il faut le jouer… ; risquons le mot … en satire. L’acteur dont je veux parler me sembl
enrage et n’ose démentir son valet. Jugeons les deux scènes en peu de mots  : dans l’italienne, Magnifico est un prodigue ; d
u, George Dandin, tu l’as voulu. Angélique, chaque situation, chaque mot ne vous prouvent-ils pas que, pour la punition du
rait-on ? Faute d’entendre l’italien, ou de s’être fait expliquer ces mots , piglia losu , qui veulent dire, prenez-le vite,
t le jeune Baron fut chargé de parler en sa faveur ; dès les premiers mots de sa harangue, Molière l’interrompit en lui disa
isait désirer dans le monde, la malheureuse facilité de dire des bons mots , et de leur sacrifier ses meilleurs amis. Passons
olière ne lui a donné tant de déplaisir ; le roi ne lui en dit pas un mot à son souper ; tous les courtisans la mettaient e
mme est plaisant. » En jugeant cette dernière pièce, nous jugerons le mot de Voltaire. Lisez la pièce de Molière. Des i
me sous les yeux de Molière, et nous lui dirions, les quatre perfides mots , c’est moi qui paie , une fois prononcés, Dorant
ents d’une voix aigre et chevrotante, il martèlera chaque syllabe des mots amour, tendresse, âme, sensibilité, de ces mots q
ra chaque syllabe des mots amour, tendresse, âme, sensibilité, de ces mots qui doivent voltiger avec tant de grâce sur la bo
and Rousseau au satirique ; il est digne de le combattre : Encore un mot à ces esprits sévères, Qui du beau style orateurs
er, à la futile gloire d’avoir recueilli, avec beaucoup de peine, des mots scientifiques et quelques notions superficielles
est épris d’elle, au moment où il croit la détromper si bien par ces mots , je veux être pendu si je vous aime  ? Rien de p
peut être encore bien sûr de nuire à son rôle, s’il y ajoute un seul mot  ; et cependant, nous entendons tous les jours des
z la pièce de Molière. Sentiment sur la pièce. Le titre. — Le mot d’Escarbagnas, joint à celui de comtesse, annonce
e aussi universelle que dangereuse. Chaque acte, chaque scène, chaque mot de sa pièce nous l’ont prouvé. Le d énouement.
t plus d’une fois d’elle, et de quelques autres acteurs, sans dire un mot à Beauval. La femme de ce dernier murmura des avi
lui donnait, tandis qu’on laissait répéter son mari sans lui dire un mot  : je serais bien fâché de lui rien dire, reprit n
llé, j’ai décomposé mon rôle. Le professeur. Peste ! voilà de grands mots . L’élève. Oui, travaillé, décomposé ; nous avons
uis, après s’être recueilli quelques instants, il laissa échapper ces mots  : « qu’un homme souffre avant de mourir ! » Bar
e L’École des maris est naturel et bien amené » ; ce sont ses propres mots dans ses observations sur les comédies de Molière
maris.) 33. Question à tous les Arnolphe présents et à venir, sur le mot tarte à la crème : si après avoir dit, acte I, sc
gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière, ne disent mot de celle de Scaramouche ? ; à quoi le prince répo
eram das datam pulchrè locas. Molière a su trouver, dans ce peu de mots , toutes les grâces de son prologue. 62. Dans l
tait [220] en défaut, ils avaient la plus grande peine à remplacer le mot du texte ; et cela parce que, pour l’un, il le fa
rtuffe ! 77. C’est dans les Œuvres même de Cotin que Molière a pris, mot à mot, et le sonnet et l’épigramme que débite Tri
 ! 77. C’est dans les Œuvres même de Cotin que Molière a pris, mot à mot , et le sonnet et l’épigramme que débite Trissotin
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215
a dénouent : Boursault, l’ennemi juré de Moliere, en est le pere. LES MOTS A LA MODE, Comédie en un acte, en vers. M. Josse
un tatez-y ; Et les habiles gens en étymologie Trouvent que ces deux mots ont beaucoup d’énergie. Nannette. Une longue corn
oms à vos ajustements. . . . . . . . . . Mad. Brice. Franchement, ces mots -là sont un peu saugrenus. J’ai sué de frayeur de
son laisse-tout-faire, Et de sa culebute avec un mousquetaire. En un mot , ce jargon n’est point édifiant. . . . . . . . .
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447
e.... . . . . . . . . . . On ne voudra plus être malade ! voilà des mots très heureux & qui valent, à mon sentiment, l
, s’il n’arrête les complots de Tartufe. Il veut absolument dire deux mots à l’oreille de ce fat : Dorine le retient, l’exho
que Est d’être toujours grave avec un domestique : S’il lui disoit un mot il croiroit s’abaisser. Et qu’un valet lui parle,
’un valet lui parle, il se fera chasser. Enfin, pour ébaucher en deux mots sa peinture, C’est l’homme le plus vain qu’ait pr
suprême ; Dédaignant tout le monde, & s’admirant lui-même : En un mot , des mortels le plus impérieux, Et le plus suffis
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
e & si passionnée, que le berger n’y peut résister ; & chaque mot , chaque regard, est un trait plein de flamme dont
m’amene ? Rausaura.   Dites-le-moi, je le saurai. Arlequin. Un petit mot d’écrit que, pour charmer sa peine, Mon maître at
e doit. Fernand, à Crispin. Il le doit.Votre frere à son tour ne dit mot  ? Qu’il parle. Crispin. Qu’il parle.Entendez-vou
s son Etourdi jusqu’au Malade imaginaire, & depuis leurs premiers mots jusqu’aux derniers inclusivement. « Quelle idée f
e ; à quelque Bourgeois, je vis de bonne soupe, & non pas de bons mots 53 ; à quelque Dame de château, apportez des boug
s bougies dans mes flambeaux d’argent 54, &c. Enfin, tranchons le mot , tous les ouvrages de Moliere ne sont qu’une imit
que nous parvenons à prononcer des sons de convention, à répéter des mots françois, espagnols, chinois, russes, &c. d’a
a société des choses naturelles, pour ne recueillir que deux ou trois mots à la mode, & quelques tournures de phrase don
59 (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722
ans le Pourceaugnac ordinaire ; elle se termine donc par ces derniers mots de l’avocat : La Polygamie est un cas, Est un ca
en un petit nombre de scènes ; peut-être était—il réduit aux premiers mots de Sbrigani et à quelques phrases relatives au ma
es médecins), XIVe (entrée de ballet), XVIe (les matassins), sauf les mots de Pourceaugnac: « Allez au diable ! » seraient r
uant à la sérénade, il semble qu’elle fut supprimée avec les premiers mots d’Eraste, qui devenaient alors inutiles. Les entr
nombre et à l’époque du carnaval, ce que justifieraient les derniers mots d’Eraste (acte III, scène X). Ces mots semblent a
ue justifieraient les derniers mots d’Eraste (acte III, scène X). Ces mots semblent ajoutés ; l’époque de la représentation
a Cour, mais qui eût semblé mal justifiée à la Comédie, sans quelques mots de préparation. Mais quelques mots ajoutés postér
tifiée à la Comédie, sans quelques mots de préparation. Mais quelques mots ajoutés postérieurement sont sans importance, et
60 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
des représentations : c’est un remplissage de dialogues semés de bons mots , de traits satiriques, qui séduisent le spectateu
s convenables à la correction des mœurs, et aucuns caractères : en un mot , rien de ce qui caractérise la vraie comédie, l’u
te.Ah ! si d’amour tu ressentais l’atteinte, Tu plaindrais moins ces mots qui te coûtent si cher, Et qu’avec tant de peine
h ! parle, si tu veux, et ne te fais point, de la sorte, arracher les mots de la bouche. SILVESTRE. Qu’ai-je à parler davant
ce récit, nous en voilà jusqu’à demain. Laissez-moi le finir en deux mots , etc. Cette comparaison des deux scènes de la co
Vadius, le Public a été persuadé que c’était Ménagea ; Richelet1, au mot reprocher, ne l’a [pas] dissimulé. (Voici le pass
Cotin était mort au mois de janvier 1682. Il ne joignit à cela aucun mot d’éloge, et vous savez que ce n’est pas sa coutum
avez coutume de ne parler qu’à des culs. (Pardon, Monseigneur, si ce mot m’échappe, je ne le dis que pour le mieux faire c
Molière ne lui a donné tant de déplaisir. Le roi ne lui en dit pas un mot à son souper : tous les Courtisans la mettaient e
ue Molière emprunta pour ses Fourberies de Scapin, et non le dialogue mot à mot, ainsi que ce passage semble le faire enten
ière emprunta pour ses Fourberies de Scapin, et non le dialogue mot à mot , ainsi que ce passage semble le faire entendre.
a travaillé aussi sérieusement que sur un bon sujet ? Il n’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’homme de cour et pou
61 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
mensonge, de l’égoïsme, des mauvaises passions, de 1 immoralité en un mot  ; la comédie ferait mieux de ne rien peindre de p
ges bizarres de toute nature pour le distraire, sans jeux d’esprit ou mots piquants pour réveiller à toute minute, sans inve
ant la peine qu’il se donne, ce que dit Despréaux :              Tel mot pour avoir réjoui le lecteur A coûté bien souvent
rait assurément fort injuste de juger Plaute, Térence, Molière, en un mot l’école de Ménandre, en prenant pour mesure et po
me, parce que respiration et la force ne s’y rencontrent, ni dans les mots , ni dans les choses, et qu’à la mesure près c’est
la comédie d’intrigue de sortir de l’ordre naturel des choses, en un mot d’être invraisemblable53. C’est la perpétuelle et
que de la comédie mêlée de sérieux, de la comédie mi-tragique, en un mot de la comédie nouvelle. Celle-ci ne peut guère se
pédantes, parce qu’elles savent « citer les auteurs et dire de grands mots , » prétendent être, « par leurs lois, les juges d
our une nation spirituelle qui ne connaît pas la véritable valeur des mots , parce que le ciel lui a envié l’esprit philosoph
’est défendu comme d’un crime contre la comédie d’avoir commis un bon mot . « Pour ce qui est des enfants par l’oreille, dit
xion à Arnolphe, et l’auteur n’a pas mis cela pour être de soi un bon mot , mais seulement pour une chose qui caractérise l’
beaucoup d’esprit, ils affectent de faire fi dans la comédie des bons mots comme tels ; ils méprisent le comique arbitraire 
pprendre à respecter le savoir, et à ne point faire de petits jeux de mots contre le raisonnement, qui, bien loin de « banni
douze vers, je n’ai pas trouvé, tout compte fait, plus de neuf ou dix mots pour rire. Je sais qu’un caractère peint par lui-
s d’amuser, mais qu’il veut combattre ou défendre des opinions, en un mot que son intention est d’instruire. — Douzième le
62 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
es de moins grands poètes. C’est à L’Amour médecin que nous devons le mot fameux : « Vous êtes orfèvre, M. Josse. » C’est a
re, M. Josse. » C’est au Médecin malgré lui que nous devons cet autre mot non moins connu : « Et voilà justement ce qui fai
it vanité, Sort du bon caractère et de la vérité; Ce n’est que jeu de mots , qu’affectation pure, Et ce n’est point ainsi que
rreur du trouble où elle le voit. La première n’a pas peur de ce beau mot d’épouse ; l’autre fait Un détour pour l’éviter :
craindrait de paraître plus longtemps coupable si elle disait un seul mot inutile; l’autre n’est sans doute pas moins impat
de Hamlet. Ils ne peuvent, ni l’un ni l’autre, assez répéter le grand mot : la nature, toujours la nature. La première, la C
qui n’aiment point à prêcher dans le désert; et, pour tout dire en un mot , le poète-dieu n’est pas fâché de trouver sur la
aux ne touche, d’aultant qu’aimes la vie. »N’est-ce pas exactement le mot du grand Condé : « Je voudrais bien savoir, disai
s gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière ne disent mot de celle de Scaramouche.— La raison de cela, répo
ans cette interminable galerie, et Alix, la maîtresse d’Eugène, a des mots presque dignes de Tartuffe : Il faut prendre pat
nt ses dépouilles. Paris vaut bien une messe, avait dit Henri IV : ce mot -là est tout français ; il indique à merveille le
l s’en fait un type aussi, ce que les Allemands appellent un Begriff, mot difficile à traduire, qui trahit le fort et le fa
ement amené sur son chapitre par l’adresse d’Elmire, l’a jugé en deux mots  : Qu’est-il besoin pour lui du soin que vous pre
jà. C’est sans doute, madame, une douceur extrême Que d’entendre ces mots d’une bouche qu’on aime; Leur miel, dans tous mes
mort. Ici tout est achevé, et pourtant rien n’est conclu. Le dernier mot du poète est un mot de doute et d’espérance. C’es
achevé, et pourtant rien n’est conclu. Le dernier mot du poète est un mot de doute et d’espérance. C’est vers l’avenir qu’i
s qui le prennent encore pour guide, il n’en a pas compris le premier mot . Ce n’est pas à un poisson qu’il faut demander co
tout le monde; elle vit dans cette douce illusion, convaincue que les mots piquants dont la poursuit Dorante sont les emport
termes synonymes. CLITANDRE. Si vous le voulez prendre aux usages du mot , L’alliance est plus forte entre pédant et sot. T
matique, parce que Clitandre, emporté par sa franchise, ne dit pas un mot qui n’achève de le ruiner dans l’esprit de Philam
eur de Molière. Il est toujours cet observateur profond dont les bons mots ne sont pas des traits d’esprit, mais des traits
rysale, par exemple, mériterait une étude attentive. Il ne dit pas un mot qui ne le trahisse. Qu’il est bon, lorsque, n’osa
e se dénature et s’altère comme dans ceux-ci : Sans la langue, en un mot , l’auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il
ésie pleine de grâce pudique et de fraîche vigueur, voilà soudain des mots d’un gros sel : c’est la culbute du bouffon de ci
de la femme. On pourrait faire dans cette pièce une ample moisson de mots heureux et décisifs, de jugements marqués au coin
e doit être Clitandre, l’amant d’Henriette. Or Clitandre indique d’un mot le genre d’instruction qui convient à la femme :
e toute l’élévation morale que l’on serait en droit d’en attendre. Le mot sur lequel nous avons insisté, il y a un moment,
ns les détails ni dans l’ensemble, pas une scène, pas un type, pas un mot , ne nous laisse entrevoir autre chose qu’un mélan
ge ? La question n’est pas de celles auxquelles on peut répondre d’un mot . À n’en juger que par les tableaux que le poète f
dans des situations violentes, où force lui est de lâcher son dernier mot . Les reproches que l’on adresse à Molière renferm
dans les meilleures compagnies. Aujourd’hui nous attachons à ces deux mots un sens plus moral et plus bourgeois. Au XVIIe si
rié, par exemple, en voyant Molière faire prononcer par un acteur des mots consacrés par la vénération des siècles: O ciel 
à dépasser les intentions de l’auteur, à étendre la portée de chaque mot , et à faire retomber sur le modèle ce qui ne doit
ux succès de la religion. Une œuvre pareille fait scandale, et ici le mot de Macette est vrai: le scandale est pire que l’o
ectifs. Toutefois, de temps à autre, malgré leur réserve prudente, un mot les trahit : on s’aperçoit qu’ils ont reçu une éd
avant d’avoir quitté le monde, il laisse tomber de sa bouche impie un mot qui jette sur Le Misanthrope et sur toute l’œuvre
. Va, va, je te le donne pour l’amour de l’humanité. Que signifie ce mot l’humanité ? Évidemment il n’est pas ici un simpl
deux interprétations sont possibles ; ce serait diminuer la portée du mot que de choisir. Il faut les accepter l’une et l’a
rtée du mot que de choisir. Il faut les accepter l’une et l’autre. Ce mot humanité est aussi un de ceux dont la significati
ilinte de son farouche Alceste ? Est-il sûr qu’il ait bien compris le mot de don Juan ? On l’eût fort embarrassé si on lui
n ses prophéties ? La foule l’entoure et l’anime; elle rit à ses bons mots ; elle applaudit à sa gaieté; elle se fait un plai
63 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
tèrent tout naturellement le docteur, le pédant ridicule, dont chaque mot est une délicieuse ânerie ; les modèles n’étaient
urs avec des lazzi, expression technique qui désignait moins des bons mots , comme nous l’employons en France, que les fantai
pantomime. Voulant donner la définition de ce qu’on entendait par ce mot , qui, étymologiquement, veut dire liens (lazzi, p
ets voulus, et se propose un but. Mais elle est évidemment le dernier mot de l’art dramatique. La distinction de l’auteur e
64
s, estampes, bustes, etc. ; là, des fioles, des seringues, etc. En un mot , le décor et le costume rendaient plus le siècle
’est pas un homme ? » « Je ne dis pas cela »,répond Diogène avec le mot d’Alceste. Mais le cynique a lu Boileau et ne rec
Tome I, numéro 11, 1er février 1880 Charles-Louis Livet : Deux mots à propos de Tartuffe Le Moliériste : revue
ue, et un mauvais fauteuil en basane noire, dit de Molière (ces trois mots sont raturés et remplacés par ceux-ci : qui a app
ns et qui font retomber le théâtre dans la turpitude … » C’était le mot des ennemis de Tartuffe, je pourrais dire des enn
es me paraissent dures comme du haut allemand. » C’est évidemment le mot « heures » ou « office de la Vierge » qui a effra
qui se dégage de la tournure des phrases hollandaises, du mélange de mots pompeux et d’expressions triviales, des allures u
n’aurait pas dû, à propos de Valère (acte II, scène ii), donner à ces mots leur sens moderne et faire soupçonner l’amant de
chez M. Thym, elle fait quelquefois des phrases, elle se sert même de mots étrangers qu’on n’attendrait pas de sa bouche. Pu
uivante » au rang de simple femme de chambre, et d’avoir rendu par un mot injurieux le doux nom de « ma mie » qu’Orgon lui
image hollandaise du même genre. Il y a, par exemple, un joli jeu de mots pour rendre ces vers de Dorine : Et je lui montr
lus consciencieuse. Il y a là, chez Molière, une façon de grouper les mots qui relève fortement le goût de cette bagatelle,
t les formules ordinaires de l’orateur de la troupe. Il nous reste un mot à dire au sujet du fragment d’affiche des Comédie
Tome II, numéro 17, 1er août 1880 Charles-Louis Livet : Deux mots à propos du Tartuffe Le Moliériste : revue
onner sa fille. Est-il vrai ? dites-moi. TARTUFFE. Il m’en a dit deux mots  ; mais, Madame, à vrai dire, Ce n’est pas le bonh
je pus pour les piquer par le titre de la Comédie, qui porte ce seul mot de PRÉTIEUSE, et ne descendis point au détail de
froid et à faux, dont Molière était visiblement agacé (passez-moi ce mot moderne, qui me semble le terme juste), le grand
scur de la pédanterie. » « Elle a du sens commun ! » Voilà le grand mot  ! C’est toujours là qu’il faut en revenir avec ce
ubin. Si je ne me trompe, Molière parle encore de lui-même, bien qu’à mots couverts, dans La Critique de l’École des femmes,
rais quelque cabinet de la foire Saint-Laurent ? » Çà et là quelques mots sont jetés sur Paris, bien brefs, bien discrets,
de la Gazette de Hollande, nouvellistes à tous crins, qui, avec deux mots , gagnent des batailles et décident du sort des em
olière ; mais cette Gazette de Hollande, ce cabinet, ce ministère (le mot y est), donnent à cette figure, si finement esqui
e attribution. D’abord, celle qui est imprimée en noir débute par ces mots  : « Comme les divertissements enjoués sont de sai
isante comédie du Jodelet Maître de Monsieur Scarron ». L’omission du mot feu devant le nom de Scarron ne paraît-elle pas s
lant de la mort du duc d’Orléans, Gaston de France, revient encore au mot en vogue par ces vers significatifs : « Hélas, P
ent plus que le galimatias »,écrivait-il à son ami ; prenons garde au mot « galimatias », et retenons encore cette autre im
tait de quoi ébranler Racine. Le duc de Saint-Aignan dit peut-être un mot , Mlle Duparc un autre, et ce fut ainsi que La Thé
apiers qu’étaient dispersés, sans ordre, les notes, les copies, en un mot les documents souvent discutables désignés sous l
inchwife (Agnès) qui en écrit une autre pour son amant. Disons, en un mot , que l’auteur anglais a déshonoré la création de
de Robinet, bien que le sens unique dans lequel on puisse prendre les mots « digne du cabinet » figurant dans cette lettre,
ers du Misanthrope, l’opposition de sens est complète, qu’on donne au mot cabinet une signification restreinte ou étendue.
sth, qui a envoyé une très belle couronne de lierre naturel, avec ces mots frappés en or sur les rubans aux couleurs nationa
nous sommes décidé à reproduire, sans la modifier, l’orthographe des mots . Il est des négligences, dans l’écriture, que le
65 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
ent d’y faire tous les adoucissements, toutes les suppressions, en un mot tous les changements qui pourraient, sinon désarm
une espèce de culte, de prodiguer contre son illustre adversaire les mots de fanatisme, d’intolérance et d’hypocrisie ; mai
uilleragues. Ce ne sont là que de simples conjectures ; mais quelques mots de madame de Sévigné les fortifient beaucoup, en
signor nunzio, tartufoli. Il y avait dans sa manière de prononcer ce mot de tartufoli quelque chose de pénitent et de sens
Ah ! pour être dévot, je n’en sois pas moins homme. Substituons le mot d’hypocrite à celui de dévot ; et cette excuse du
. Toujours en présence de sa dupe ou de ses ennemis, il ne dit pas un mot qui doive détromper l’un ou donner aux autres que
it, convient de tout, et s’envole dans les cieux6. 1. Le prétendu mot de Molière pourrait bien avoir sa source dans une
uffrir cette ressemblance du vice avec la vertu », on a substitué aux mots ne put souffrir , ceux-ci, eut de la peine à so
portuner d’inutiles propos, J’en vais rimer aussi la critique en deux mots . Dès le commencement, une vieille bigote, Querell
66 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
ation, développer un caractère, mettre un ridicule en évidence, en un mot toutes les ressources de la plaisanterie, lui par
mettant davantage, faisant servir chaque incident, quelquefois chaque mot , à nouer ou à dénouer, produisant avec un seul mo
dans le dessein d’abolir la coutume barbare d’égorger son ami pour un mot équivoque ; et tandis que l’État multipliait les
timents que les autres hommes dissimulent, ne trahit-il pas d’un seul mot la foule de ses complices ! Naïveté d’un effet to
un seul. Aussi est-ce le Comique Bourgeois qui produit le plus de ces mots que leur vérité fait passer de bouche en bouche.
e de lui acheter une garniture de diamants pour hâter sa guérison, le mot qu’il s’attire, vous êtes orfèvre, M. Josse , ne
rise, qui révèle le secret du caractère, et qu’on pourrait appeler le mot du cœur. La manière dont il excusait les torts de
67 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [78, p. 118-119] »
om de Tartuffe, qui a fait un synonyme de plus dans notre langue, aux mots hypocrite, faux dévot, etc. « Et ton nom paraîtr
e d’autres traits, il conçut alors le nom de son imposteur d’après le mot de tartuffoli, qui avait fait une si vive impress
68 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
touchants de Rosalie, & sur l’effet produit dans son cœur par les mots qui lui ont découvert la tendresse de Rosalie. C
ent qu’elle arrive elle voit la lettre qu’il écrivoit, elle y lit ces mots  : « Je vous aime & je fuis... hélas ! beaucou
e vous hais. Clairville furieux réfléchit sur la dureté des derniers mots de Rosalie : il consulte d’Orval sur le parti qu’
nages fictifs, des discours tenus & des discours supposés ; en un mot toute la poétique, où la vérité est mise sans ces
e, dit un mensonge. « Que celui qui dit qu’il y a dans les détails un mot important qu’on ait transporté de l’Ami vrai dans
69 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
Montespan : ainsi il faut que le roi me l’ordonne. Voilà mon dernier mot . J’ai écrit à peu près la même chose à madame de
me chargerais pas sans scrupule de ceux de madame de Montespan. » Ces mots signifient, je veux bien me charger des enfants d
çon, que de ceux de madame de Montespan et du roi qui était marié. Le mot de scrupule est donc employé à contresens dans la
rêt irait fort au-delà de l’estime et de la bienveillance. Le dernier mot de madame Scarron fut rapporté au roi. On ne sait
ice par des bouderies, par des querelles, par des minauderies ; en un mot , à pratiquer le manège d’une coquetterie subalter
70 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
ns de termes impropres et de tours embarrassés, moins de fautes en un mot contre l’usage et la règle, que dans les rôles où
de parler est vicieuse, sans prendre soin de le prouver par quelques mots d’explication. Son grand talent et sa grande reno
s vers mutilés, cités par des grammairiens qui, n’y cherchant que des mots , s’embarrassaient peu que le sens fût complet. C
ophe, grand orateur, grand citoyen, mais assez méchant diseur de bons mots , admire beaucoup ceux de Plaute. Horace, un des p
aisaient l’amour, les bourgeois vaquaient à leurs occupations ; en un mot , tout était rentré dans l’ordre avec ces différen
spérer de les détruire, sauf à les voir remplacés par d’autres. En un mot , le poète comique est moins un prédicateur de ver
dain, qui enseigne à modérer ses passions, entre en fureur au moindre mot qui blesse son orgueil ; et le Pyrrhonien Marphur
continuel d’esprit et de gaieté. On est dans un cercle de gens à bons mots qui veulent à 1a fois rire et faire rire les autr
s. Us n’aiguisent pas des traits d’esprit ; ils laissent échapper des mots de caractère. Us n’entendent pas malice à ce qu’i
mérite peut se mesurer à celle du succès. Les traits malins, les bons mots éblouissent d’abord ; mais leur charme, qui naît
btiennent plus qu’un froid sourire de réminiscence. Au contraire, les mots naïfs, les mots arrachés par la situation au cara
u’un froid sourire de réminiscence. Au contraire, les mots naïfs, les mots arrachés par la situation au caractère ou à la pa
s franc ne peut manquer de les accueillir. Molière a une foule de ces mots . Quelques-uns sont redits plusieurs fois de suite
coup parlé de l’optique du théâtre ; mais, du principe exprimé par ce mot , on n’a peut-être pas tiré tout ce qu’il renferme
prompte jusqu’à la plus tardive : des situations trop ménagées et des mots trop fins n’arriveraient pas plus à l’esprit du p
nnemis les plus personnels. Quant aux hypocrites, je n’en dirai qu’un mot . S’il eut souvent à souffrir de leurs manœuvres,
rases les plus forcées et les moins naturelles. Térence dit en quatre mots , avec la plus élégante simplicité, ce que celui-c
iqué ou plutôt rappelé par un seul membre de phrase, même par un seul mot , tel fait littéraire, telle anecdote personnelle,
rire, il ne prouvait nullement qu’il eût pour lui de l’affection. Ce mot s’adressait à un bouffon, et non pas à un ami. L’
ence une demi-douzaine de personnes qui attendaient de lui force bons mots et impromptus, et croyaient qu’il ne devait deman
et, dans le divertissement de la pièce, au moment où il prononçait le mot Juro, il lui prit une convulsion qu’il essaya vai
nse au choix de l’autre. Enfin, Molière lui-même s’est servi du même mot dans le même sens : Et c’est aussi pourquoi ma b
aisante colère : Voltaire, disant, dansses notes sur Corneille, qu’un mot ou une phrase n’est pas en bon français, ne lui p
s faussetés dont il a rempli son histoire. 38. On cite de Molière un mot facétieux, qui se rapporte à ce temps où il parco
Racine a donnée, en 1747, des Lettres de son père, À la place de ces mots , il l’accuse d’avoir épousé la fille et d’avoir v
ut ce qui le choquait. Il aimait à railler ; il était fertile en bons mots , et n’était retenu par aucune considération de pr
de Voir la représentation. 78. C’est ainsi que L. Racine rapporte ce mot . D’autres le citent de cette manière : Nos beaux-
uis huit jours ; j’irai tantôt (décembre 1663). » 80. On connaît le mot du grand Condé au sujet de la tragédie de Zénobie
bouffon odieux À table nous fait rire et divertit nos yeux ; Ses bons mots ont besoin de farine etde plâtre. Prenez-le tête
dant une des répétitions :Vous nous tourmentez tous, et vous ne dites mot à mon mari. J’en serais bien fâché, répondit Moli
-là ? 98. Il est peu de grands écrivains dont on ait retenu moins de mots sentencieux ou plaisants. En voici deux seulement
èces de Molière, qui estimait beaucoup son talent, comme le prouve ce mot de l’Impromptu de Versailles(t. III, p. 274 de ce
71 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
jours obligés d’en revenir à la vieille Farce, à la Farce « garnie de mots de gueule », aux jeux des pois pilés, qui continu
equin, les Pedrolino, les Pantalon, étaient d’excellentes charges (ce mot est la traduction du mot italien caricature, pass
Pantalon, étaient d’excellentes charges (ce mot est la traduction du mot italien caricature, passé depuis lors dans notre
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
aride que ses bonnes graces & ses caresses ; & donner est un mot pour qui il a tant d’aversion, qu’il ne dit jamai
monde ; & l’on pourroit crever, qu’il n’en branleroit pas. En un mot , il aime l’argent plus que réputation, qu’honneur
médies doivent être versifiées ; c’est que les madrigaux, les jeux de mots , les pointes, les épigrammes dont ils veulent rem
lison. Alison.Quoi ? Angélique. Alison. Quoi ?Prestement, Ecoute un mot secrètement : Regarde un peu ce garnement ; Vois
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
& les enivre de ses faveurs ? une Prude qui, contente d’avoir le mot de décence & de vertu continuellement à la bo
mp; de gentillesse, que de force & de vigueur. Voilà, dans peu de mots , l’histoire de la décadence de la comédie, &
que nous verrons dans ce volume, quand nous aurons dit en passant un mot des genres auxquels il est bon de ne pas se livre
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
Cédez-moi sur ce point, Ou . . . . Dorimene. Ou . . . .Qu’importe le mot , quand la chose n’est point ? Angélique. Il est f
 ! je vous jure, s’écria-t-elle, que je n’écrirai jamais ces derniers mots . — Il le faut cependant, repliqua Dorval. — Je vo
t cependant se laisser vaincre en partie, c’est-à-dire que, de quatre mots , Lucile consentit à en écrire trois. Dorval dispu
75 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
lusieurs vies de Molière, on a répété dans tous les recueils d’ana un mot de ce grand poète qui paraît dénué de toute vrais
iales, il entendait trop ses intérêts pour hasarder un méchant jeu de mots qui eut été justement blâmé, et qui était aussi i
e, et de duper tout Paris avec de mauvaises pièces. « Voilà en peu de mots ce que l’on peut dire de plus obligeant et de plu
éformer ou supprimer ses ouvrages. » Qui ne reconnaît à ces derniers mots la noirceur des tartufes de dévotion ? L’écrivain
tions pour les érudits, qui, en général, s’occupent beaucoup plus des mots que des choses. Quand il s’agit d’un tel ouvrage,
ut, conçut, suivant cette version, le nom de son imposteur d’après le mot de tartufoli. Cette fable n’est pas heureusement
imaginée ; on croit avec beaucoup plus de raison que c’est à un vieux mot français que Molière doit le nom de son hypocrite
omper, et c’est de truffer qu’on a fait, suivant quelques érudits, le mot de truffe, qui convenait très bien, disent-ils, à
ettre sur L’Imposteur qui analyse avec le plus grand soin, et presque mot à mot, la scène entre les deux beaux-frères, n’y
sur L’Imposteur qui analyse avec le plus grand soin, et presque mot à mot , la scène entre les deux beaux-frères, n’y fait a
qu’il lit, rien de ce qu’il entend ; il inscrit sur ses tablettes les mots qui échappent à l’amour-propre, et jusqu’aux sail
n génie. Armés de la férule scolastique, ils ont cherché querelle aux mots , et n’ont pas même épargné les points et les virg
st-il vrai, dites-moi ? il se hâte de répondre : Il m’en a dit deux mots  ; mais, madame, à vrai dire, Ce n’est pas le bonh
duisait-elle moins d’effet. Dans ces jours de fièvre et de délire, le mot de roi était proscrit jusque sur la scène, et le
76 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
et il ne corrige l’étrange étroitesse de cet éloge que par ces quatre mots  : « On sait assez ses autres mérites814. » Il es
ion dont on est d’autant plus incapable qu’on est mieux charmé. En un mot , il faut juger, et le triomphe du comédien est de
te humble et continue, les obscurs devoirs de la vie, le peuple en un mot , a besoin de divertissement. Vouloir que les dive
lus de vingt épitaphes ou épigrammes qui ne roulent que sur ce jeu de mots , qu’on trouve pour la première fois dans le Mercu
Le Médecin volant, le Portrait du Peintre, la Satire des Satires, les Mots à la mode, de Boursault, les Scènes de la Fille s
ar La Bruyère que dans sa cinquième édition, en 1690. Bayle a pris le mot barbarisme à La Bruyère, et Fénelon à Bayle. 814
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
l’interrompant continuellement, sans lui donner le temps de dire deux mots de suite. ACTE III. Albert, en faisant élever, s
e divine, cette scene inimitable, qui mériteroit d’être rapportée ici mot à mot, si nous ne la réservions pour la comparer,
ne, cette scene inimitable, qui mériteroit d’être rapportée ici mot à mot , si nous ne la réservions pour la comparer, quand
teurs la jouent ; vous jugez bien qu’ils la trouvent divine, c’est le mot , & digne de paroître sur le Théâtre François.
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
nt de faire entendre. Parle, dit le Sultan, & ne me cache rien :   Mot pour mot je veux tout apprendre. Hé bien, dit le
re entendre. Parle, dit le Sultan, & ne me cache rien :  Mot pour mot je veux tout apprendre. Hé bien, dit le Visir, vo
quoi le vieux matois donna telle tournure,  Que le maître n’en sonna mot . Êtes-vous curieux de pareille aventure ? A la
. . . . . . . .   Mille tendres sornettes Que l’on a soin d’orner de mots à double sens ;  Parler éloquemment cornettes,  E
79 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
it indiquée au moins par les nécessités du sujet dont il parle. En un mot , ceci est une Histoire du Théâtre, en ce sens que
i, par exemple, quatre longs chapitres à propos de Don Juan et pas un mot de L’Avocat Patelin ? Pourquoi cette histoire (il
, pas un comédien habile et pas une comédienne intelligente ? — En un mot , disent-ils, est-ce que avant Molière il n’y avai
ic les aimait comme de gros réjouis qui ne sont pas difficiles sur le mot pour rire, à ce point que l’Hôtel de Bourgogne s’
 ; il n’y a plus de clercs, il y a des dandys en gants jaunes), en un mot dans tous les endroits où l’on causait, tout haut
s rien voir, tout écouté sans rien entendre ; il n’avait eu ni un bon mot , ni une raillerie, il avait trouvé que messieurs
s, de couplets, de pots-pourris, de calembours, d’épigrammes, de bons mots . Malheur à qui se trouvera sous cette averse piqu
qui tiennent à un poignard sans lame, à une coupe sans poison… En un mot , pendant trente ans, chaque soir, jusqu’à ce qu’e
le même quand il applaudissait, jetant hardiment et tout haut, le bon mot qui allait frapper au cœur le poète comique dans
s bouteilles brisées le bruit des gaietés envolées, le vestige, en un mot , de l’œuvre des maîtres, et je ne sais quel parfu
médiens, et l’arrière-boutique du Café des Comédiens, l’hôpital. — Le mot est dur, il est vrai. Le comédien est resté l’êtr
raisonnables. C’est un des privilèges de l’âme humaine d’obéir, d’un mot , d’un rien, d’un souffle, à la vivacité de l’imag
l’Angleterre, voici Mégani, qui accable de ses quolibets, de ses bons mots , de sa mauvaise humeur, monseigneur le duc de Par
Mégani parte tout seul. Rage ! damnation ! perfidie ! malheur ! En un mot toutes les exclamations furibondes. Que je voudra
ène une prise que j’ai faite en me promenant dans les champs. » À ces mots , le prisonnier, voyant à qui il s’est rendu, enfo
e Beaumarchais. Il avait l’esprit, la grâce, et le sourire, et le bon mot . Il était fin, léger, hardi, railleur ; figurez-v
le monde. La tristesse s’était emparée de cette âme en peine ; en un mot , Monrose avait déchiré même sa livrée ! On disait
vés ; il cachait le nom de ceux qui étaient, morts ! Il savait que ce mot -là : Un fou ! est plus cruel à dire et plus ineff
là : Un fou ! est plus cruel à dire et plus ineffaçable que cet autre mot  : Un bandit ! il passait, sans le saluer, à côté
avec art, il appuyait avec joie sur tout ce qui lui paraissait un bon mot  ; il était railleur, non pas insolent ; hardi, no
de porter la livrée qui sentait son homme de bonne compagnie ; en un mot , si quelqu’un avait besoin de toute sa raison et
rit et de la bonne humeur. Pourtant il y a dans ce rôle de Figaro des mots qui nous faisaient frémir, ces trois, par exemple
it endormi qui se réveille pour réciter une certaine quantité de bons mots , disparus de son crâne il y a trois ans, et qui v
pour être applaudie de ce facile public qui se contente de rien : un mot , un signe, un regard, un bon mouvement, un geste,
ur parler aux grandes dames, aux sénateurs, aux chevaliers ! À chaque mot de cet excellent génie, vous reconnaissez l’ami d
e mœurs et d’idées a-t-on pu afficher, sur les murailles de Paris, ce mot mal sonnant et pis que romain : l’Eunuque ? On n’
e sont beaucoup moins tranchées, le rire en est moins violent, le bon mot moins épicé, les mœurs restent les mêmes, mais av
d’une langue bien faite ; le peuple y retrouvait avec joie ses vieux mots , précieusement enchâssés dans les formes nouvelle
destinée à Thaïs. — « Plus belle que Thaïs », dit Parménon ; et, sans mot dire, la pauvre enfant pénètre dans cette maison
passé sous silence. Quoi ! pas une injure, pas une accusation, pas un mot qui me rappelle aux souvenirs et aux railleries d
si attaqué Cléon reste sans armes et sans force ; il entend, à chaque mot du dialogue, s’élever l’immense éclat de rire qui
des roses qui tombent de ses lèvres bien inspirées, roda eirein , un mot de sa poésie que lui eût envié Anacréon lui-même.
es plus rares poètes, tout à coup le voilà qui se met à fabriquer des mots et des phrases de son invention qu’il vous impose
hilosophie et du sophisme ; que j’entende retentir douloureusement ce mot terrible de la justice : J’ai perdu ! je n’ai plu
couvrir de mon manteau ! Après cette belle déclamation (je prends le mot en bonne part), la gaîté reparaît avec le bonhomm
s, que l’aspect des vices importune et fatigue. Excepté deux ou trois mots cruels de la soubrette, il y a dans tout ce dialo
aire à eux deux, vingt chefs-d’œuvre, où celui-ci empruntait les bons mots de celui-là, où ils soupaient tête à tête aux dép
gat ridendo mores  ; de cette mauvaise épigraphe il n’a laissé que le mot du milieu : — en riant ; tout le reste est comme
is en rapport avec son épouse. Mis en rapport est encore un singulier mot , dont vous ne trouveriez le synonyme que dans le
de faire de la comédie au hasard, avec des mœurs frelatées, des bons mots équivoques, des appétits passés de modes, des pas
tre d’Araminte, Araminte aura l’agrafe de Cidalise. Quant à écrire un mot de remerciement à ces dames, Monsieur ne daigne.
mon épée ! mes gants ! mon chapeau ! » Et il sort, sans dire un petit mot pour Lucinde et ses cinquante mille écus ! Ainsi,
bonnes grâces, tant d’esprit et de politesse, n’a encore dit que ces mots -là : « Non ! non ! Ma perruque ! mon épée ! mon c
resse de maison qui paie bien ses gens, et qui est mal servie. Pas un mot du cœur, pas un tendre sentiment, pas une parole
quel Lucinde était traitée sans pitié et sans tendresse. — Au premier mot d’excuse que dit Moncade, Lucinde est persuadée c
ied leste et l’oreille alerte, à la poursuite des scandales, des bons mots , des folies, des mines amoureuses, des guerres du
expérience des choses du théâtre, celui-là ses anecdotes et ses bons mots , et celles-là leur beauté, leur jeunesse, leurs s
’elle ait quinze ou vingt années davantage », dit le chevalier. En un mot , comme le dit très bien Pasquin — le chevalier n’
e vit délivré, en un tour d’horloge, de ses quatre passions. 36. Un mot d’arlequin me revient toujours en mémoire, à prop
80 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
ouvent dans un ouvrage que je viens de publier, et qui est le dernier mot de la science. Tu en manges, Marphurius ? — Oui,
e saurait, sans se diffamer, nommer un veau, une truie, un cochon. Le mot de génisse est fort beau, vache ne se peut souffr
e dans la mêlée à un âne ravageant un champ de blé. Il prétend que le mot âne était très noble en grec331. Mais rien ne le
t le premier qui eut du goût332 Avec quel art n’a-t-il pas ennobli le mot chien 333 ! Deux ou trois poètes en France tradui
Boileau ; il ne se préoccupait pas pour Homère de la nécessité que ce mot fût très noble en grec. Il préférait les coquelic
e corriger la nature et de s’élever au-dessus d’elle ; je crois en un mot , qu’il lui est permis de parler une langue idéale
de goût de Shakespeare, dédaignera de blâmer les plus mauvais jeux de mots d’Hamlet, et oubliera de nous faire frémir d’horr
cure et périlleuse question du laid. Il est dangereux de prononcer ce mot  ; il est fort grave de croire à la chose. Car, s’
en sont pas moins réels. Elle n’a pas les soudaines inspirations, les mots sublimes, les éclairs de la puissance impétueuse.
une fois. 3° Comprendre Comprenons, cela suffit. Mais, dans ce mot que de choses ! « Celui qui dans l’histoire de la
és, parviennent à en exprimer l’inexprimable variété, bien loin qu’un mot puisse y suffire. La simplicité est une idole tro
céron pour la régularité de la pensée et du style 404 ». Il fut en un mot le plus humoriste des humoristes. En 1804, il écr
t y serait, et qu’elle s’évanouissait quand elle entendait un méchant mot . Un autre parlant à elle hésita longtemps sur le
ndait un méchant mot. Un autre parlant à elle hésita longtemps sur le mot avoine. De par tous les diables ! dit-il, on ne s
   Vains et peu sages médecins ; Vous ne pouvez guérir par vos grands mots latins          La douleur qui me désespère. Ces
que, tome I, p. 59. 400. Entretiens de Goethe et d’Eckermann. 401. Mot de Goethe. 402. Mot de Schiller. 403. Attestati
400. Entretiens de Goethe et d’Eckermann. 401. Mot de Goethe. 402. Mot de Schiller. 403. Attestation du diplôme de doct
81 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
ntêtement de l’esprit de secte et de système, la manie de se payer de mots et d’imposer aux autres et à soi-même par un absu
à ceux qui le consultent sur le leur, on se rappellera, on citera le mot  : Vous êtes orfèvre, monsieur Josse  : c’est dir
bile d’Alceste, et en jeu le caractère des autres personnages, en un mot , pour animer toutes les parties de cette grande c
de la situation, de la passion et de l’intérêt ; c’est un ridicule de mots , un ridicule exagéré et presque imaginaire, tel q
on but. Jamais pièce, surtout, n’a fourni un plus grand nombre de ces mots naïfs et piquants qui, devenus proverbes, sont de
les en quolibets et en reparties grivoises ; fiers de quelques grands mots mal appris et plus mal employés qui les font admi
es savantes, où il faut, de toute nécessité, que Martine estropie les mots , pour exciter le courroux pédantesque de ses doct
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
d’après les autres, fera certainement dire : « La piece de Plaute est mot à mot celle de Moliere. Ce dernier n’a pas grand
s les autres, fera certainement dire : « La piece de Plaute est mot à mot celle de Moliere. Ce dernier n’a pas grand mérite
on. Amphitrion. Ecoute, observe ici l’ordre que je desire, Et réponds mot pour mot à ce que je vais dire : Quel est premiér
trion. Ecoute, observe ici l’ordre que je desire, Et réponds mot pour mot à ce que je vais dire : Quel est premiérement ce
nfusion. Rappelle tous tes sens, rentre bien dans ton ame, Et réponds mot pour mot à chaque question. Sosie.  Mais, de peur
Rappelle tous tes sens, rentre bien dans ton ame, Et réponds mot pour mot à chaque question. Sosie.  Mais, de peur d’incong
p; d’Apollon dans Lucien ; il n’y a pas une plaisanterie, pas un seul mot que Moliere doive à cet Auteur Grec. » Il faut ê
83 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
ous expliquer l’heureuse fortune qu’a faite, depuis cinquante ans, le mot influence. Il n’est pas nouveau, mais il a pris d
à désigner des influences qui ne sont pas beaucoup plus réelles. Les mots de ce genre, vagues et d’une portée douteuse, son
égal : ressource inestimable pour les dissertations académiques. Des mots nets et précis, représentant des idées claires, s
serait et on agirait davantage. C’est pour prévenir ce malheur que le mot influence et quelques autres de même espèce sembl
mme, dans l’ordre moral, la bonté jointe à l’énergie. Il semble en un mot que chez Racine et Fénelon les qualités viriles a
singulière et une couleur d’un éclat inattendu. Qu’on se l’appelle le mot si souvent cité de Mmede Sévigné sur la conversio
s la solitude, ce qu’il finit par trouver au coin d’un bois, c’est le mot qui l’avait fui. Sa vraie supériorité est dans la
84 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354
soutenir. » Dans la seconde, à madame de Saint-Géran, se lisent ces mots  : « Tout ce que je souhaiterais serrait de voir à
t qu’elle m’avait brouillée avec le roi. » Brouillée avec le roi ! ce mot suppose qu’elle avait été en bonne intelligence a
en voilà 200 000 que j’ai à votre service. » Je prie de remarquer ce mot à votre service : il veut dire : pour vous aider
e dernière circonstance accrédite l’assertion de La Beaumelle, sur le mot il et l’occasion du nouveau bienfait du roi. Voic
85 (1910) Rousseau contre Molière
du roi Henri pour un modèle de goût. Il ne sert à rien de dire que ce mot échappe dans un moment de dépit ; car le dépit ne
jures, que Rousseau approuve (« Eh ! quoi, vil complaisant… », ou des mots violents, les premiers venus. Le mot « chute » vi
uoi, vil complaisant… », ou des mots violents, les premiers venus. Le mot « chute » vient d’être prononcé, il est dans son
ue au public ; les deux parties de la thèse me paraissent fausses. Un mot encore sur ce point. De toutes les injustices don
’est pas seulement égoïste, il est malhonnête et — ce qui explique le mot « maximes de fripons », il est capable de conseil
oi et me dirait que ceci n’est que discours et me citerait le premier mot de la réponse d’Alceste : « Je sais que vous parl
on. « Bon, dit Alceste, ce serait si peu de soins à vous donner ! Un mot à votre oncle et pour un homme évidemment lésé pa
mue, oui, je sens… Philinte se rencoigne dans son obstination : « Un mot à dire… C’est toujours trop parler, quand ce mot
n obstination : « Un mot à dire… C’est toujours trop parler, quand ce mot ne nous est pas utile… Un coquin, il est dangereu
mme de qualité, Qui, sans aller plus loin, réclame ce traité. » A ces mots , soutenus de ce que le courage Peut donner d’éner
te homme moral supérieur, stoïcien et pessimiste dans le beau sens du mot  ; mais il n’est pas le généreux ; il n’est pas l’
ux ; il n’est pas l’homme qui se sacrifie aux autres. Il n’y a pas un mot de cela dans Rousseau. Dans Fabre d’Eglantine, il
n en fait, ne pas craindre de passer la mesure. Vous vous rappelez le mot de Labiche, mot digne de Molière. Il y a un quinq
s craindre de passer la mesure. Vous vous rappelez le mot de Labiche, mot digne de Molière. Il y a un quinquagénaire qui va
— Lui ? Il a été très heureux. — Eh bien ! Alors ? » II n’y a pas de mot plus fort et il est parfaitement naturel. Le Phil
’au bout avec une très grande sûreté. Mais si je devais dire quelques mots des caractères du Philinte de Fabre pris en eux-m
ceste ne sont truchements de Molière, mais personnages objectifs ; un mot , un seul mot d’Eliante rappelle un peu l’emploi d
truchements de Molière, mais personnages objectifs ; un mot, un seul mot d’Eliante rappelle un peu l’emploi d’honnête homm
mme Molière insiste sur cela et comme il fait répéter à Angélique les mots de non-consentement et ses synonymes ! C’est qu’i
ent dont la délicatesse de son cœur est offensée », le néronien en un mot qui dit exactement comme Néron : Je me fais de l
ution, un ouvrage de défense dont Molière s’est couvert, tranchons le mot , ou, sans le trancher, disons que Molière, en écr
très graves, il faut, quelque part, s’expliquer et donner son dernier mot et son avis « en clair « par la bouche de quelqu’
eu ici, un peu Ces mines et ces cris aux ombres d’indécence Que d’un mot ambigu peut avoir l’innocence. Certainement Moli
l m’en reste encore un. Conservez-le pour elle. « Pour elle » est un mot pour le tribunal ; mais la pensée d’Horace et la
être pas un franc scélérat. »   Ici, il y a du vrai. Voltaire a eu un mot très judicieux, très précis, dans son jugement en
. Qu’est-ce que cela ? ce sont les bienséances dans le sens étendu du mot  ; ce sont les grandes bienséances ; ce sont les d
ses successeurs Très brièvement, mais pour être complet, disons un mot de ce que Rousseau a pensé des successeurs de Mol
social, que les dictionnaires français ne savent même pas le sens du mot « citoyen ». Dans ses ouvrages politiques, que je
de la cité et la cité consubstantielle du citoyen. Le civisme, en un mot , est un des sentiments les plus profonds de Rouss
d’ombre de civisme, de républicanisme, dans le sens le plus étendu du mot , qu’il n’y en a de patriotisme dans toute l’œuvre
e louis « par amour de l’humanité », mais encore peut-on dire que son mot soit là pour mettre en relief l’héroïsme du pauvr
mémoire, ne rapporte que la première partie de la scène et le dernier mot de la seconde, supprimant la tentation ; mais ne
ouve, pour répondre à la grossière déclaration de Tartuffe, aucun des mots qu’il faudrait [si elle avait des sentiments reli
qui s’y intronise en exploitant une faiblesse du chef de famille ; un mot de bonne grosse religion bourgeoise ou campagnard
visiblement la religion de Cléante ; il aurait fallu que par un seul mot de la part de chacun ils nous eussent été connus
ur le sage de la pièce 4: Et que prétendez-vous qu’une sotte, en un mot … (puisse faire de bon en ménage) Une femme stup
met-on ? » Je veux qu’elle réponde : « Une tarte à la crème ; » En un mot , qu’elle soit d’une ignorance extrême ; Et c’est
e mal les noms avec les verbes, Et redise cent fois un bas ou méchant mot Que de brûler ma viande, ou saler trop mon pot. J
t à bien faire un potage ; Et Malherbe et Balzac, si savants en beaux mots , En cuisine peut-être auraient été des sots. — M
que tout cède à leur perruque blonde Et pensent avoir dit le meilleur mot du monde Lorsqu’ils viennent, d’un ton de mauvais
t comiques soit quasi tragiques. Rien de plus. Que si, par un abus de mots , vous prétendez que l’avarice est un préjugé, je
e peut, là où elle existe, que la fausser en la contrariant ? Un seul mot d’elles suffit pour déconcerter la science toute
Jourdain ou pour fermer la bouche à la majestueuse Philaminte, et, ce mot , elles ne l’ont point cherché ; c’est la nature q
le est tellement la définition même du sens commun, qu’entre les deux mots il y a tautologie. Et Molière lui-même n’est rien
orius, Nicomède, Pulchérie, et il est populaire par « qu’il mourût », mot qu’il trouvait lui-même trop féroce, puisqu’il l’
aître idiot ; mais ce qui veut dire seulement que, sans comprendre un mot du fond des tragédies de Racine, le public s’est
rnolphe lui-même s’en aperçoit et dit : « Mais cette raillerie, en un mot , m’importune », — tandis qu’au premier acte Chrys
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260
c moi ce qu’un Auteur qui a traité de l’Art de la Comédie, dit sur le mot caractere. « Les anciens employoient un seul &am
teur n’a point employé ce terme dans l’ouvrage même ; il se sert d’un mot qui semble mieux répondre à celui de mœurs en fra
87 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
poétique, d’être plein de réserve et de délicatesse dans l’emploi des mots  : In verbis etiam tenuis cautusque serendis ! U
deux mains si fines ; ce tablier et ces dentelles ; vous aurez, en un mot , un monument qui aura quelque bon sens, ce qui es
le voudrez, un bon gentilhomme, et tout prêt à se faire tuer pour un mot dit de travers. Cet homme, sensualiste comme un I
aintenant il va vous montrer un libertin, dans la double acception du mot , abusant sans pitié et sans respect de toutes les
s du reste des humains. Extra omnem aleam ingenii positus. C’est un mot de Pline l’ancien. Aussi le Don Juan de Molière f
mprendra, grâce à Thomas Corneille, qu’il n’y avait pas le plus petit mot pour rire dans ce trop sérieux Don Juan, et qu’en
iam vero laudam et spolia ampla refertis Tu que puer que tuus. En un mot , rien n’était plus étrange et plus inattendu dans
trechoquent, à chaque scène, pour arriver à la plaisanterie et au bon mot … nous admirons, comme au premier jour, cette verv
ux à entendre tout ce passage, et l’on se demande ce que veut dire ce mot  : Progrès ! quand après tant et tant données, tan
, sa gaieté est grossière ; il remplace l’esprit par le bruit, le bon mot par le grognement ; il grogne pour le parterre, C
isanterie normande-saxonne, pour témoigner à chaque passage, à chaque mot , de son origine étrangère. Croyez-moi, mes chers
es patois, et tous les baragouins, et toutes les pointes, et tous les mots à double sens sont parfaitement admis dans ces fo
moitié de son règne. Au premier abord, et quand on se souvient de ce mot  : politesse, et de cet autre mot : urbanité, qui
abord, et quand on se souvient de ce mot : politesse, et de cet autre mot  : urbanité, qui ont été le fond de cette langue f
e Dauphin ! Courage, bons buveurs, nous avons un Dauphin ! Quand le mot mascarade n’était pas assez fort, on appelait cel
se était prête, et si, par bonheur, la première scène commence par un mot qui est devenu proverbe : « Vous êtes orfèvre, mo
s folies, et qu’à toutes ces adjonctions il n’y eut pas le plus petit mot pour rire. À propos de ces machines manquées, il
arler ainsi, il ajoute : « C’est l’amour qui m’a d’abord enseigné les mots dorés sous l’effigie desquels les cœurs honnêtes
est un pauvre hère qui donne la réplique à Lauzun, et qui n’a pas un mot à répondre à personne. — Grammont : « Sa Majesté
homme de haute naissance, d’éclat et de scepticisme (scepticisme ! le mot n’était pas inventé, heureusement pour le xviie  
francs l’action !” Mettez-m’y ! Grande Compagnie de Caoutchouc ! (des mots durs pour attraper les badauds) pour faire des po
t-ce un de ses défauts les plus charmants de ne pas savoir le premier mot de sa plus difficile entreprise ; elle ignore sur
88 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
usements dramatiques aussi vite que le roi l’aurait voulu, tout en un mot devenait pour lui un sujet de comédie. Les critiq
eut qu’il ait raison. Selon la Harpe. Molière et la comédie sont deux mots synonymes, il est le premier de tous les philosop
u style, que l’auteur réussit à dissimuler le défaut d’intérêt. En un mot , ces pièces sont trop didactiques, on y remarque
s d’amuser, mais qu’il veut combattre ou défendre des opinions, en un mot que son intention est d’instruire. La réputation
ntièrement dû à son propre génie (je ne crains pas de me servir de ce mot ), l’idée d’un genre alors absolument neuf. L’exéc
onnue en France, que l’on a même inventé, pour désigner son style, un mot à part, le marivaudage. Il faut avouer toutefois
inventé des intrigues. Le nœud de ses pièces est, le plus souvent, un mot à demi prononcé qui reste suspendu sur les lèvres
he simplicité de l’original, que les passages mêmes qui sont traduits mot à mot, perdent en quelque sorte leur véritable se
plicité de l’original, que les passages mêmes qui sont traduits mot à mot , perdent en quelque sorte leur véritable sens. La
des courtisans à l’égard des autres et à l’égard d’eux-mêmes ; en un mot , il a découvert avec une grande finesse tout le j
89 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
nous donnons aujourd’hui au public. Nous en dirons de suite quelques mots en ce qui concerne les quatre pièces spécialement
ntifs à la révision des épreuves, se soient amusés à changer quelques mots dans les pièces de Molière. Passons au Malade ima
son intéressante avec les pièces qui en sont sorties, et justifier le mot de Boileau : « Il y a toujours quelque chose de s
e faite ; il ne s’agit plus que de la copier, en y changeant quelques mots , et cette belle découverte passe de commentaire e
un commentateur se hâte de vous apprendre que Molière s’est servi du mot gent, gente, pour gentil, gentille, explication q
l, gentille, explication qui ne donne aucune idée du sens de ce vieux mot , dont La Bruyère regrettait la perte, et qui expr
on ne saurait, sans changer le sens de ces deux phrases, remplacer le mot gent par les mots gentil, gentille. Voilà, me di
ns changer le sens de ces deux phrases, remplacer le mot gent par les mots gentil, gentille. Voilà, me dira-t-on, de bien l
er ce premier vers, finit par avouer qu’il ne comprend pas le sens du mot si. Que n’ouvrait-il le Trésor de langue français
çaise ancienne et moderne, par Nicot ! il y aurait vu qu’autrefois le mot si remplaçait au besoin les mots oui, aussi, pour
icot ! il y aurait vu qu’autrefois le mot si remplaçait au besoin les mots oui, aussi, pourtant ; et, dit encore Nicot, il
une langue plus énergique que la nôtre, puisque nous n’avons point de mot qui puisse renforcer un commandement impératif co
uger Molière : nos plus grands philosophes s’y sont trompés. Ses bons mots amusent la foule, corrigent la société ; mais qua
Bouchet, et des Baliverneries d’Eutrapel, joyeux recueils de ces bons mots et de ces bons contes qui faisaient rire nos père
les premières inspirations du génie, retrouver la page, la ligne, le mot , qui les ont éveillées, et sentir tout à coup com
Molière sont presque toujours sans critique et sans justesse ; en un mot , il ne sait point apprécier le génie de l’auteur
père, et pour sa jeunesse tout le dévouement d’un ami21 ! Un dernier mot décide tout : ces Mémoires tant critiqués renferm
re une place que le talent même de Voltaire n’a pu lui enlever. En un mot , l’ouvrage restera, parce qu’il est d’un contempo
aut-il que ces farceurs d’italiens nous enlèvent tout Paris ? » En un mot , la troupe était un peu dérangée, et chacun des a
ière. — J’approuve fort ses raisons, dit N., et il n’y a pas le petit mot à dire. — Morbleu, j’enrage, dit L. ; Molière a t
vais des jambes alors ; mais à présent je ne puis plus marcher. En un mot comme en cent, ajouta ce valet, vous m’avez habit
sacrifier ses amis, comme faisait Chapelle, à l’envie de dire un bon mot , qui avait souvent de mauvaises suites. Je ne pui
ui se scandalisent si fort de la comédie de Molière, ne disent pas un mot de celle de Scaramouche. — C’est, répondit le pri
tes isolé de tout, et vous pouvez penser quinze jours durant à un bon mot , sans que personne vous trouble, et aller après,
vous n’auriez point tant d’attention à votre bel esprit et à vos bons mots , qui ne laissent pas de vous faire bien des ennem
e ; rien n’y était dans la nature : c’était plutôt un recueil de bons mots que des scènes suivies. Cet ouvrage de M. Chapell
vait résister au plaisir de dire sa pensée, et de faire valoir un bon mot aux dépens de ses amis. Un jour qu’il dînait en n
Molière ne lui a donné tant de déplaisir.Le roi ne lui en dit pas un mot à son souper ; et tous les courtisans la mettaien
a travaillé aussi sérieusement que sur un bon sujet ? Il n’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’homme de cour et pou
z brusquement, ajouta : « Vous nous tourmentez tous, et vous ne dites mot à mon mari ! — J’en serais bien fâché, reprit Mol
48. C’est-à-dire quelque employé ou quelque comédien de la troupe. Ce mot domestique avait alors un sens beaucoup plus ét
ne pouvait soutenir une pièce où l’on avait mis tarte à la crème. Ce mot était devenu proverbe. Les autres personnages dés
t bons comédiens. Il est surprenant que Grimarest n’en ait pas dit un mot dans un livre dont le fils paraît avoir fourni le
court. Laforest ne prit point le change, et, après avoir ouï quelques mots , elle soutint que son maître n’avait point fait c
art d’heure dans une scène d’épouvante où il ne proférait pas un seul mot … » Cet exemple suffît pour appuyer ce que dit Mez
pas, poursuivit le roi, mais vous vous y connaissez mieux que moi. Ce mot , qui passa aussitôt de bouche en bouche, mit le c
ant à celui de Benserade, un peu outrés, à la vérité, par les jeux de mots  ; et les vers furent vus de toute la cour, et la
90 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
tte couleur. M. Guillaume. Oui, oui, avec mon teinturier. Ce dernier mot , si simple, si naïf, a mérité de faire proverbe,
e Se je dy huy autre parolle A vous ne à autre personne, Pour quelque mot que l’on me sonne, Fors bée que vous m’avez appri
it, de ta paye. Le Bergier. Monseigneur, si je ne vous paye, A vostre mot ne me croyez Jamais. . . . . . . . . . . . . Pate
oquin, moquat, Se tu ne payes largement. Le Bergier. Dieux ! A vostre mot , vraiement, Monseigneur, n’en faictes nul doupte.
on Avocat de ne répondre que par bée & de ne le payer qu’avec son mot , c’est-à-dire, en disant bée. Les détails des deu
simple, du naturel & du comique, nés de la situation & non du mot . C’est par la même raison que son imitation triom
91 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
ux marques que je lui donne ; et d’un bout à l’autre il ne dit pas un mot , il ne fait pas une action qui ne peigne aux spec
ffert qu’on ait jouées tant de fois en public sans en dire le moindre mot . Celles-là n’attaquent que la piété et la religio
l’opinion commune, par l’idée plus ou moins prochaine de Dieu : en un mot naturelle, c’est-à-dire fondée sur la nature que
la tranquillité de cœur que porte en soi le seul honnête homme. En un mot , la morale de Molière est fondée sur la notion cl
755. Le Festin de Pierre, act. IV, sc. IX. 756. « À propos de ce mot humanité, qui n’était point d‘un usage populaire
n faut : pas trop n’en faut, comme dit la chanson. » Cela n’est qu’un mot , d’un goût discutable, et qui ne prouve rien. Mai
92 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
obligé d’encenser quelquefois l’idole qu’il voulait renverser. En un mot , il imitait la sagesse de certains Législateurs,
ouvantables, et des grimaces de désespéré, en répétant sans cesse ces mots  : « O Racine, Racine » ! après le Sermon, le bel
tous ceux que Béjard remplissait à Paris. On substitue aujourd’hui au mot de boiteux, toute autre injure qui vient dans la
tion de cette Pièce[Le Bourgeois gentilhomme], le Roi n’en dit pas un mot  ; et tous les courtisans en parlèrent avec le der
des Femmes. La Tarte à la crème n’y fut pas oubliée ; et quoique, ce mot étant devenu proverbe, la raillerie que Molière e
ritidés, que Molière trouva si froide qu’il n’en conserva pas un seul mot , et donna de son chef cette belle Scène que nous
ius, le Public a été persuadé que c’était Ménage*. Et Richelet62, aux mots s’adresser et reprocher, ne l’a pas dissimulé. Mé
lie Ah ! Si l’amour tu ressentais l’atteinte, Tu plaindrais moins ces mots qui te coûtent si cher, Et qu’avec tant de peine
on rôle, augmentèrent son mal ; et l’on s’aperçut qu’en prononçant le mot juro, dans le Divertissement du troisième Acte, i
brusquement, ajouta : « Vous nous tourmentez tous ; et vous ne dites mot à mon mari ? J’en serais bien fâché, reprit Moliè
isanthrope, lui avait dit : « Vous verrez bien autre chose ». Ce seul mot nous fait regretter que Molière n’ait pas fourni
attre, assassine prudemment son homme. » L’impression de ces derniers mots en lettre italique, pourrait faire penser qu’ils
fidélité de la part de l’Auteur des Questions sur l’Encyclopédie ; le mot d’assassinat, si révoltant, n’est point prononcé 
s XIV s’écriait : Le pauvre homme ; et chaque fois il assaisonnait ce mot d’un ton de voix différent, qui le rendait extrêm
Tartuffe, qui a fait un synonyme de plus dans notre langue, avec les mots d’Hypocrite et de Faux-Dévot. Voici ce que la Tra
ruffes à acheter. Un de ces Dévots, qui savait un peu l’Italien, à ce mot de Truffes, sembla, pour les considérer, sortir t
obligé d’encenser quelquefois l’idole qu’il voulait renverser. En un mot , il imitait la sagesse de certains Législateurs,
te,      A redressé les faux Dévots ;      La Précieuse, à tes bons mots ,      A reconnu son faux mérite ;      L’homme
ue. 82. Toinette ( Malade imaginaire) : servante. 83. GRATIS : Ce mot est purement Latin, et signifie, Par grâce, sans
93 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
Le cri de l’infortune est à peine écouté ; L’homme d’esprit sourit au mot d’humanité ; Le mérite caché languit dans la misè
La censure, il est vrai, de son poids nous écrase6, Commente chaque mot , mesure chaque phrase ; Ce vers, nous dira-t-on,
ars. Mais un frondeur chagrin et que tout inquiète M’interroge en ces mots  : « Trop prévoyant prophète, Sur qui fondez-vous
r de cette excessive docilité aux ordres de quelques défenseurs de ce mot sacré, quand on voit, peu de jours après, au même
94 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
ngé dans une vilaine crapule, tel que le depeint Mr. Grimarest. En un mot cet ouvrage na pas été épargné ; mais l’Auteur s’
s Femmes. La Tarte à la crême n’y étoit pas oubliée & quoique ce, mot étant devenu Proverbe, la raillerie que Moliere e
ait faire un Duc & Pair. » Il y a bien des fautes dans ce peu de mots . Ce fut Mr. Colbert & non point Mr. de Montau
Faut-il que ces Farceurs d’Italiens nous enlevent tout Paris ? En un mot , la Troupe étoit un peu dérangée, & chacun de
torien de la Moliere dit les choses plus hardiment & tranchant le mot , il assure que la Raison la faisoit regarder à so
re. J’approuve fort ses raisons, dit N... & il n’y a pas le petit mot à dire. Morbleu j’enrage, dit L... Moliere a toûj
vois des jambes alors ; mais à present je ne puis plus marcher. En un mot , comme en cent, ajoûta ce Valet, vous m’avez acco
sacrifier ses amis, comme faisoit Chapelle, à l’envie de dire un bon mot , qui avoit souvent de mauvaises suites. Je ne pui
mains pour savoir s’il ne l’a pas volé. Elle est presque traduite de mot à mot de l’Aulularia, où Euclion après avoir foui
pour savoir s’il ne l’a pas volé. Elle est presque traduite de mot à mot de l’Aulularia, où Euclion après avoir fouillé St
quoique le Roi l’eût accordée. Quelques-uns ont attribué à Moliere un mot bien malin dans cette occasion, on veut que les A
rdre de Mr. le premier President qui nous defend de le jouer. Ce même mot fut tourné d’une maniere un peu differente par un
isolé de tout ; & vous pouvez penser quinze jours durant à un bon mot , sans que personne vous trouble, & aller aprè
n’auriez point tant d’attention à vôtre bel esprit, & à vos bons mots , qui ne laissent pas de vous faire bien des ennem
e ; rien n’y étoit dans la nature : c’étoit plutôt un recueil de bons mots sans place, que des Scénes suivies. Cet ouvrage d
t resister au plaisir de dire sa pensée, & de faire valoir un bon mot aux dépens de ses amis. Un jour qu’il dînoit en n
Moliere ne lui a donné tant de déplaisir. Le Roi ne lui en dit pas un mot à son souper : & tous les Courtisans la metto
a bonne mine, & l’air majestueux de Sa Majesté, sans dire un seul mot de la richesse des pierreries. Quelque Courtisan
a travaillé aussi serieusement que sur un bon sujet ? Il n’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’homme de Cour, &
me qu’en plusieurs endroits de ses Oeuvres il repete fort souvent ces mots , j’ai dit dans mon Eglogue, intitulée Christine,
blant à celui de Bensserade, un peu outré à la verité par les jeux de mots & ces vers furent vus de toute la Cour &
pour la Poësie Latine. Il composa quatre vers qui commencent par ces mots . Plaudebat, Moleri, &c. C’est-à-dire, L
L’un defenseur zélé des bigots mis en jeu, Pour prix de ses bons mots le condamnoit au feu. L’autre fougueux Marquis,
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
emes, ainsi du reste. Si la gradation est nécessaire jusques dans les mots , si un poëte adroit ne met jamais allons après vo
Et comme c’est ce qui vous intéresse le plus.... Il est vrai que ces mots .... Lisette. Il est vrai que ces mots....Ils dis
plus.... Il est vrai que ces mots.... Lisette. Il est vrai que ces mots ....Ils disent tout au monde. Oh ! ce n’est pas su
96 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
et leurs pensées, et n’ayant d’esprit que le leur ; il fallait, en un mot , plus observer qu’imaginer, plus trouver qu’inven
nt si fort d’être. La combinaison de ces incidents, l’intrigue, en un mot , est tout entière dans la tête de quelque valet,
qui souvent les cachent. Sganarelle n’est qu’un fort vilain homme. Un mot le résume : c’est l’égoïste. Tous ses défauts son
, donne sa main à baiser à Isabelle : Oui : tiens, baise ma main12… mot sublime, qui n’a d’égal que cet autre à Valère, a
n’y a plus d’acteurs favoris auxquels le poète donnait tous les bons mots à dire ; qui parlent plus que ne veut l’action, q
ute comédie. — Le Misanthrope. — Tartufe. — Les Femmes savantes. Ce mot de haute comédie n’appartient pas seulement à la
ue ; il est populaire. Molière, en créant la chose, a donné l’idée du mot . Après L’École des Maris, après L’École des Femme
aroles plus charmantes sont-elles sorties d’un cœur paternel, que ces mots de l’excellent homme à la vue d’Henriette et de C
la place de Chrysale, j’aurais bien plus de souci d’Armande, à qui le mot de mariage fait monter le rouge à la figure, que
t compatible avec la dignité de l’art. Boileau l’a caractérisé par un mot profond : il l’appelait le Contemplateur. Quand M
97 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
art, c’était purement et simplement citer une autorité à l’appui ; le mot preuve n’avait pas d’autre sens dans la langue qu
s ridicules, des discours ridicules, des personnages ridicules, en un mot , le petit côté de la nature humaine ; mais cela,
le comique au sein de la nature, qu’il n’a pas cherché à dire de bons mots , à faire paraître son imagination ou son esprit,
ou son esprit, mais à peindre le cœur humain et à être vrai, qu’en un mot son comique est un comique moral. Les caractères
tote ; qu’ils nomment la poésie une création, d’après l’étymologie du mot , ou une imitation belle, d’après un caractère inc
out semble être en récit307. Quelqu’un relève dans la pièce plusieurs mots où toute la salle a ri, quoiqu’il n’y ait rien de
u pour mieux dire, rien de plus bas. Uranie répond qu’à la vérité ces mots ne sont pas du tout plaisants en eux-mêmes, mais
; elle a réfléchi. Elle s’est ainsi formé un sens esthétique (mais ce mot n’est pas de sa langue), un instinct du bon et du
ême, et il lui ferait avouer tout haut qu’elle ne sait pas le premier mot de ce qu’elle dit. Voyez : elle loue Molière pour
Uranie aime mieux se taire, et ses lèvres dédaigneuses retiennent le mot qui sauverait son orthodoxie. 2º Elle n’a point d
98 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »
, la tête la première. J’approuve ses raisons, dit N… il n’y a pas le mot à dire. Morbleu ! j’enrage, dit L… ; Molière a to
rimarest. Nous pouvons également la retrouver dans le Recueil de bons mots de l’abbé de Choisy selon Pierre Bonvallet. Ensui
99 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [76, p. 115-117] »
Penaut, frère de Despréaux, ayant essayé de tourner en épigramme un mot assez malin qu’il avait dit à Pradon264, n’avait
 ? Pour éviter sans doute la consonance de la rime de satire avec le mot lire qui termine cet hémistiche ; mais Molière so
100 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
qu’il était, Molière n’a jamais visé aux saillies d’esprit, aux bons mots qui font briller les pièces de théâtre de certain
enez, tous vos discours ne me touchent point l’âme ; Horace avec deux mots en ferait plus que vous. » La science du cœur hu
version qui pressent le peuple de toute part. Songez davantage, en un mot , aux instincts moraux. L’absence de crainte et ce
rfection les caractères de la criminalité, sans pourtant prononcer ce mot . Dans les deux cas, sans avoir exprimé le mot, il
s pourtant prononcer ce mot. Dans les deux cas, sans avoir exprimé le mot , il a exactement dépeint la chose. Dans le Misant
laissent à la sagacité de leurs auditeurs le soin de le découvrir. Le mot Misanthrope, par lequel Molière intitule sa pièce
rtuffe ?… Le pauvre homme ! » Qu’on me permette ici de dire quelques mots sur la répétition envisagée, non comme figure de
ion pour exprimer l’enthousiasme dont l’avare se sent pris devant les mots : Sans dot ! prononcés par Valère. Enfin, il s’en
elief aux sentiments et aux passions qui le dominent, couvre, avec le mot magique de : son honneur, l’égoïsme de son amour
un oracle ! Heureux qui peut avoir un domestique de la sorte ! » Les mots  : sans dot, qui flattent l’avarice d’Harpagon, ab
chemin de la raison, c’est-à-dire de la morale, aux criminels, en un mot . Aussi, que récolte-t-on avec ce système ? L’incu
ral et même momentanément par la rigueur et par les punitions ; en un mot , pour me servir d’une expression proverbiale, il
’ont su révérer si fort jusqu’à ce jour qu’ils ne m’ont jamais dit un mot de leur amour. Mais, pour m’offrir leur cœur et v
. Belise. C’est pour me faire voir un respect plus soumis. Ariste. De mots piquants partout Dorante vous outrage. Belise. Ce
quel art Molière a employé la répétition dans cette circonstance ! Ce mot chimère, qui revient sans cesse dans la bouche de
imère, qui revient sans cesse dans la bouche de Belise, prouve que ce mot , qui l’a vivement froissée, occupe totalement son
e moi, qui ne sache A ne B, n’en déplaise à Madame, et ne soit, en un mot , docteur que pour sa femme. » Cette opinion, que
instincts de l’âme, par leur culture spéciale, par l’éducation, en un mot  ; tant qu’ils n’auront pas à cœur de combattre én
nt aux sentiments moraux, elles ne sont cependant point synonymes. Le mot instinctif désigne leur nature et le mot moral ex
ependant point synonymes. Le mot instinctif désigne leur nature et le mot moral exprime le but de leur fonction, qui est de
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