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1 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
près nature, s’appesantir plutôt sur son mauvais que sur son bon côté moral  ; exposer les effets des passions, ces principes
variablement : Castigat ridende mores. Bien que le théâtre doive être moral autant que possible, il ne faut pas oublier qu’il
ans les livres de morale ? Non. Cette source réside dans les facultés morales ou instinctives les plus élevées2, facultés qui d
ns, le bon jugement, et dont la plus noble est sans contredit le sens moral , sentiment du bien et du mal, toujours accompagné
celle qui traite plus spécialement des manifestations instinctives ou morales , c’est-à-dire des sentiments et des passions. Cet
taines conditions sont absolument nécessaires. Lorsque les sentiments moraux sont présents dans son esprit en même temps que s
miner librement. Mais il n’en est plus de même lorsque les sentiments moraux lui font plus ou moins défaut, soit parce qu’un v
spirations passionnées par la raison, c’est-à-dire par les sentiments moraux , ne peut plus apprécier les bizarreries, les immo
de la vérité. Il est donc aveuglé à leur égard. C’est cet aveuglement moral par les passions, causé par l’effet naturel que j
enir afin de se comporter sagement, tirant son origine des sentiments moraux  ; et la folie, qui est la déraison inconsciente,
dominent et aveuglent l’esprit, l’une et l’autre sont par conséquent morales , instinctives de leur nature, et non pas intellec
up de raison s’ils sont doués de bon sens, c’est-à-dire de sentiments moraux , d’instincts droits, équitables ; tandis que des
étudier les effets de la possession de l’esprit et de son aveuglement moral par les passions, tels que Molière les a exposés
aucun élément instinctif de la raison, du bon sens, à aucun sentiment moral , de s’y faire en même temps sentir pour éclairer
assion s’étant apaisée et n’absorbant plus son esprit, les sentiments moraux peuvent y réapparaître et l’éclairer. C’est alors
soustraire à leur joug, il faut qu’il entende la voix des sentiments moraux qui éclairent la conscience à l’égard de ces pass
blement dans les mêmes fautes. Ce ne sont pas seulement les préceptes moraux sentis par la conscience en état de raison qui di
complètement son esprit et paralyse, par ce fait, tous les instincts moraux antagonistes de cette passion. Dans ce cas, l’hom
donne une réponse qui fait comprendre combien est complet l’esclavage moral dans lequel il se trouve: «… Don Alvar, laissez-
qui a toujours occupé les philosophes. Si l’homme doué de sentiments moraux considère comme représentant le vrai, le juste, l
combinés qui prouvent que si, par ses points de départ, ses facultés morales sont fort compromises, ses facultés intellectuell
e qu’elles envahissent si complètement son esprit, qu’aucun sentiment moral ne peut intervenir pour l’éclairer sur ses inspir
t de plus il démontre que cette infortune consiste dans l’aveuglement moral de l’homme à l’égard de ses inspirations passionn
e perverse, et Molière l’a caractérisée avec justesse au point de vue moral , lorsqu’il fait dire à Léonor en parlant d’Isabel
ir, spectacle qui loin d’être dépravant est au contraire salutaire et moral . LA CRITIQUE DE L’ÉCOLE DES FEMMES Cette pi
stes, des jugements sains, tire sa source de chacun de nos sentiments moraux  ; or, comme ces sentiments sont indépendants les
on partielle, nous sommes raisonnables dans les cas où les sentiments moraux que nous possédons nous inspirent et nous guident
ères mal conformés originellement qui appartiennent aux monstruosités morales dont Molière va bientôt nous entretenir d’une faç
tuée par la perversité des instincts alliée à l’absence de sentiments moraux . L’idée première de cette comédie n’est pas, il e
ous les bons sentiments, passant sa vie en bête brute au point de vue moral , bien qu’il soit très intelligent. Il le caractér
ibilité de ce personnage, le manque absolu chez lui de tout sentiment moral , il expose sa perversité, c’est-à-dire les instin
ns le mal lui-même. Le mal devient alors pour ces monstres de l’ordre moral un besoin du cœur, de même que le bien à accompli
en tirer profit que pour le mal lui-même ! De même que les sentiments moraux ont leur délicatesse, Molière, à qui rien de ce q
emparent de l’esprit en y étouffant momentanément tous les sentiments moraux , en ravissant ainsi à l’homme le bon sens et la r
cipe qui attribue la raison morale aux bons instincts, aux sentiments moraux , au bon sens, et non aux facultés intellectuelles
t le peuple de toute part. Songez davantage, en un mot, aux instincts moraux . L’absence de crainte et cette disposition d’espr
ce qui m’attire. » S’il en est ainsi, c’est parce qu’aucun sentiment moral , et pas même le sentiment de l’intérêt bien enten
érations les plus élevées, les plus capables d’exciter les sentiments moraux , quelque faibles qu’ils soient, lorsque toutefois
ont le nom est universellement connu. Aux exhortations religieuses et morales qui lui étaient adressées par l’aumônier de la pr
ts, ils accomplissent leur projet monstrueux parce qu’aucun sentiment moral ne les en détourne, parce que le désir de posséde
ividu possède à quelque degré les germes des premiers. Les sentiments moraux ne s’improvisent point dans la conscience, et un
qué de faire ressortir leur incorrigibilité par absence de sentiments moraux , et par conséquent de remords après les actes per
en n’a échappé à Molière de ce qui touche de près ou de loin à l’état moral des criminels. Il signale chez ce valet fripon un
isir et le bonheur, ne gît dans un objet unique et même dans un objet moral  ; il démontre que chacun place son honneur à sout
pareil à Don Juan. Quiconque s’est livré à l’étude des monstruosités morales , loin de partager cette opinion, est convaincu au
ve de la réalité. Toutes les perversités et toutes les insensibilités morales que ce type a présentées se rencontrent chez l’ho
ne s’est pas étendu sur le côté pratique de la science des infirmités morales , qu’il a si bien exposées ; il n’a fait que récla
lumière qu’on pourra traiter avec efficacité ces monstres de l’ordre moral . LE MISANTHROPE Ce chef-d’œuvre, qui est pl
des passions dont l’origine a son point de départ dans les sentiments moraux les plus nobles et les plus élevés. L’exagération
cette passion offre autant de variétés que ce qu’il y a de sentiments moraux qui peuvent être exagérés et pervertis, afin d’of
le Misanthrope le fanatisme du bien. Cette passion qui domine tout le moral d’Alceste l’oblige d’être vivement choqué par ce
cherche à éclairer, et que par ce moyen, au lieu d’améliorer son état moral , on l’aggrave. arsinoé. « A quoi qu’en reprenant
r les vers qui vont suivre, vous apprendrez à compatir aux infirmités morales auxquelles nul n’échappe, et dont cependant on n’
tinctifs irrationnels de notre esprit ne paralysant pas les instincts moraux , éléments de la raison, l’homme reste éclairé par
t si complètement son esprit qu’elles y étouffent tous les sentiments moraux . Alors, dominé et aveuglé par ses passions, l’hom
passions, même par celles qui ont pour point de départ les sentiments moraux . Il importait d’autant plus de signaler cet ensei
e ce chef-d’œuvre ? Évidemment c’est ailleurs que dans l’enseignement moral que réside le mérite de la pièce. » Et, à ses yeu
i s’appelle : le Misanthrope, c’est le devoir de compatir aux misères morales de l’humanité, de ne pas blesser les passionnées
our rompre le dessein que son cœur se propose. » Tel est le précepte moral qui, tiré de cette comédie célèbre, peut servir à
le lot de la pauvre humanité. L’homme même qui possède les sentiments moraux , éléments constitutifs de la raison, ne sait pas
des hommes qui ne possèdent qu’à un degré insuffisant les sentiments moraux , et que sera surtout la raison de ceux qui ne pos
ent, pas même en germe, les plus importantes de ces facultés, le sens moral principalement? Orgon, n’ayant rien à répliquer a
ne répondent à rien et qui prouvent la persistance de son aveuglement moral  : « Oui, vous êtes sans doute un Docteur qu’on r
dévorés du désir des jouissances, et surtout dénués de tout sentiment moral capable de combattre leurs mauvais instincts. Mai
crisie. Tout ce qui caractérise le pervers dépourvu de tout sentiment moral se trouve admirablement dessiné par Molière dans
ut faire la violation des droits de la famille ou de tout autre motif moral , c’est une supposition qui ne peut venir qu’à une
l’employer. Cette comédie ne peut servir qu’à éclairer les personnes morales à cet égard, et à les empêcher de devenir les vic
e malheureuse lie de l’humanité qui est dénuée de tous les sentiments moraux ? Et à côté de cela, ne cesse-t-il pas de faire pa
xquise de forme et de pensée que ce prétendu honneur n’est ni vrai ni moral , puisqu’il est en opposition avec la raison. N’y
ement à appliquer à des êtres anormalement constitués au point de vue moral , et qui, par le fait de leur mauvaise nature inst
oint irrésistibles et quand, éclairés à leur égard par les sentiments moraux , nous sentons que nous devons résister à ces impu
les à la crainte, qu’il faut maîtriser par l’énergie, par l’ascendant moral et même momentanément par la rigueur et par les p
ions ; à moins toutefois que la nature ne les ait doués de sentiments moraux assez puissants pour les rendre capables de résis
e dans ses pensées et dans ses actes, tire son principe des instincts moraux , des facultés morales, de la science qu’ils donne
dans ses actes, tire son principe des instincts moraux, des facultés morales , de la science qu’ils donnent d’inspiration, et n
les actes pervers, mais encore il faut absolument que les sentiments moraux qui inspirent la réprobation pour ces actes soien
d’une vérité parfaite, elle signale admirablement les impossibilités morales . Dans les scènes v, vi et vii de l’acte II, Moliè
s, de raisonner ; elle tire sa source du bon sens, des bons instincts moraux . La folie a sa source dans les passions qui aveug
t. Voilà ce que contiennent implicitement ces deux vers. Dans l’ordre moral , de même que dans l’ordre organique et dans l’ord
ganiques, elle ne s’est jamais occupée sérieusement des monstruosités morales , parce qu’elle ne les a point admises encore comm
s du cœur, et elle les a décrits et classés sous le nom de sentiments moraux , de facultés morales. C’est beaucoup sans doute ;
es a décrits et classés sous le nom de sentiments moraux, de facultés morales . C’est beaucoup sans doute ; mais elle n’a pas to
vie, vient prêter son concours pour démontrer également que le monde moral , aussi bien que le monde physique, est dirigé par
ant qu’ils ne viseront pas à développer dans le peuple les sentiments moraux , les nobles instincts de l’âme, par leur culture
s du vin et de l’alcool, ces poisons par excellence du physique et du moral , les plus grands ennemis du bien-être de la class
nstitution, en excitant dans le cœur des enfants les nobles instincts moraux qui inspirent le bien, le juste, le respect qu’il
tière de conduite, la raison est inspirée par chacune de nos facultés morales , par chacun de nos bons sentiments. Ceux-ci ôtant
r l’intelligence, et non pas sur la raison. 3° Ce sont les sentiments moraux qui éclairent l’homme sur la nature extravagante
s mauvais sentiments, des inspirations passionnées. Si les sentiments moraux sont absents de l’esprit, l’homme ignore tout à f
prit humain qu’elles y étouffent d’une manière absolue les sentiments moraux qui pourraient éclairer l’homme à l’égard de ses
onditions psychiques que si la nature l’avait privé de ces sentiments moraux . Les passions dirigent alors complètement la facu
867. 2. Rien que ces deux qualifications conviennent aux sentiments moraux , elles ne sont cependant point synonymes. Le mot
dant point synonymes. Le mot instinctif désigne leur nature et le mot moral exprime le but de leur fonction, qui est de dirig
2 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
prouve est un étonnement profond que Molière ait été, au point de vue moral , si peu compris ou si incomplètement apprécié par
g du génie pour conserver toute l’impartialité du sens et du jugement moral . Il faut se demander d’abord quels étaient les se
ement moral. Il faut se demander d’abord quels étaient les sentiments moraux de Molière, ce qu’il pensait lui-même du vice, de
ique de l’École des Femmes, il affirma sa volonté d’être parfaitement moral et de corriger les hommes de leurs ridicules828.
à excuser, à aimer une si joyeuse et séduisante immoralité.   Le vice moral du théâtre de Molière ne consiste pas du tout dan
ment soit séduit et forcé. D’où il résulte qu’un théâtre parfaitement moral serait celui qui ne passionnerait jamais que pour
re à ses fidèles une profession évidemment dangereuse au point de vue moral . Si elle n’avait pas des prescriptions semblables
de sa nature divine ; l’esprit qui l’anime est éminemment prudent et moral  ; et il n’est pas sans intérêt d’observer que, pa
Vouloir que les divertissements soient essentiellement instructifs et moraux est une utopie : c’est leur ôter le caractère mêm
pense à tout ce qu’une scène habile, sans prétention à l’enseignement moral , mais du moins sans immoralité, peut offrir d’uti
é à peine déguisée, et par l’étalage en grand de nudités physiques et morales , que la police ne laisserait pas un instant dans
On se dit que ses grandes comédies sont décidément un divertissement moral  ; qu’il serait à souhaiter que nos spectacles n’o
on littéraire ; mais on ne s’occupe pas assez de son perfectionnement moral . On s’imagine trop facilement qu’il suffit de sav
er vivement un académicien pour ce qu’on appelait sa théorie des deux morales  : c’était une mauvaise.querelle. Sans doute, la m
3 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
qui plaise. On peut même dire en général que l’ensemble en doit être moral , ainsi que vraisemblable, à cause de la mystérieu
ulent voir dans les œuvres dramatiques vraiment belles des intentions morales , prêtent presque toujours aux auteurs une pensée
encore son ombre aux enfers14. Qui prétendra jamais découvrir un but moral à l’Amphitryon ou au Malade imaginaire, à moins q
gne la morale, que l’historien écrit sous l’empire de certaines idées morales , que ses livres sont de grands tableaux de l’expé
e sans y songer, certains ouvrages, sans avoir été écrits dans un but moral , ont plus que d’autres une influence sur les mœur
atique plus que lui n’est digne d’attirer l’attention au point de vue moral .   Molière déclare lui-même sur le théâtre quel e
, on comprend aussi combien il est intéressant de connaître les idées morales de cet homme. Pouvait-il, sans être ému en quelqu
corrompt par son divertissement.   Recherchons donc quels principes moraux régnaient chez lui, quel enseignement ressort de
ent les modernes, proposer aux spectateurs, dans l’espèce de problème moral qu’il agitait devant eux, une solution si seconda
» — De Cailhava, De l’Art de la Comédie, liv. II, chap. XLIII, Du but moral  : « Molière travaille à rendre les hommes plus ag
que là, dans tout Molière, l’idée que la comédie puisse avoir un but moral . 10. Peut-être aurait-on trouvé des idées de ce
4 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
a chair, mais dans la contradiction de deux bons principes, également moraux , légitimes et sacrés, manifestations partielles l
volontés particulières, pour rétablir l’accord rompu entre les idées morales , et opérer ainsi la réconciliation intérieure du
ses entrailles. Apollon oppose à ce rapport purement naturel le droit moral de l’époux, et ici la gravité du génie d’Eschyle
une sorte d’horreur. Mais, sensible à l’héroïsme et à tout ce qui est moral et vrai, il professe pour chaque personnage pris
usa pas profondément la personnalité de l’homme. Le conflit des idées morales cessa d’être la substance de l’intérêt tragique,
ts généraux de la Société, les droits de la Famille, toutes ces idées morales pour lesquelles les hommes de l’âge héroïque avai
nant en lui-même sa fin, il a, dans son indépendance, son propre sens moral , son propre sens religieux, grave, élevé, profond
Sophocle et de la tragédie me montrait le duel à mort de deux vérités morales , sacrées en elles-mêmes, mais partielles, exclusi
jà une ruine. Mais ici je touche au point le plus délicat du problème moral de la comédie, et à l’essence même de cet art. Ce
mique est quelque chose de plus rare, de plus exquis, surtout de plus moral . Il ne réside pas dans l’objet piteux et déconfit
sme sur la place publique, dans les familles et au théâtre, les idées morales en dissolution et la tragédie en décadence, tel e
tés différentes et même contradictoires, qui sont autant de personnes morales , et comme l’antiquité païenne ne conçoit pas enco
istique subtile, leurs maximes souples et molles, et les fluctuations morales de leur âme partagée. Ce qui fait la singulière v
t par le ridicule, le théâtre ne commença qu’en apparence à être plus moral , et il devint en réalité moins poétique et moins
résenter l’harmonie nécessaire et la collision accidentelle des idées morales , sur lesquelles se fondent les familles et les ci
es et les cités, et la comédie classique212, sans montrer ces vérités morales , mais en couvrant de ridicule les erreurs passagè
oit que leur liberté déréglée ne s’attaque à aucune vérité de l’ordre moral , soit qu’elle ose faire la guerre aux choses divi
bition dans Macbeth, n’absorbe jamais les facultés intellectuelles et morales de ses héros tragiques, et n’empêche pas ce qui e
ur la scène française, comme ailleurs, ce ne sont plus les puissances morales de la Société et de la Famille, la tendresse conj
ière brutalité, cette scène-là est une des plus profondes et des plus morales de la pièce. En outre, Alceste a beau être brouil
r, comme si leur présence était nécessaire ? L’intervention des idées morales sur la scène efface, avec toute la gaieté du dram
e comique et contre la poésie, le théâtre de Molière est généralement moral . Mais ce poète avait donné le dangereux exemple d
u’elle ne peut souffrir que le conflit et le désaccord des puissances morales , harmoniques dans leur essence, se continue victo
tre. T. V, p. 166. 207. Ce n’est pas sur ce qu’il y a de vraiment moral dans la vie du peuple athénien, sur là traie phil
5 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
onde, si philosophique même, Molière ne s’y est pas livré dans un but moral , pas plus que Raphaël n’a étudié les muscles et l
ette pour devenir un chirurgien ; il n’a pas fait ses drames les plus moraux pour instruire, pas plus que Michel-Ange n’a tail
y puise quand même ; et cette belle médaille de Molière philosophe et moral a un revers frappé d’immoralité.   Il faut protes
irrésistiblement. On se contente de juger que Molière a un grand sens moral , une grande influence morale, mais encore une foi
une fois n’est point moraliste.   Qui ne condamnera, au point de vue moral , toute la longue comédie de l’Etourdi 232, où, d’
s est-ce assez de l’ironie quand il s’agit de crimes pareils ? Est-il moral de faire reposer toute une intrigue touchante sur
traste peut ajouter à l’intérêt, à l’émotion ; mais c’est un mensonge moral . Dans l’Avare, il y a une invraisemblance qui est
is employé la puissance de son génie à flétrir la fleur de notre sens moral par l’entraînement du rire, il faut, sans lui par
e notre admiration pour celui qui, chez nous, a su produire ce modèle moral de l’homme intelligent, chrétien et français ?
6 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
ersonnages de la tragédie sont nobles ; ils nous montrent le principe moral vainqueur du principe animal : donc les personnag
omédie doivent nous montrer le principe animal victorieux du principe moral  ; ils doivent êtres ivres, poltrons, vains, débau
idéal tragique, dit-il, consiste dans l’opposition de deux puissances morales , harmoniques dans leur essence, mais devenues enn
s dans l’action, fait cesser la discorde allumée entre les puissances morales , et l’unité divine de leur idée sort triomphante
traire du tragique ; 2º le tragique est le conflit de deux puissances morales . La métaphysique hégélienne de la tragédie est ma
e cœur humain et à être vrai, qu’en un mot son comique est un comique moral . Les caractères spéciaux de chaque grand poète et
, ennuyeux, et non seulement cela, mais qu’ils offensent trop le sens moral pour ne pas choquer le goût. Elle n’a ni parti pr
n cœur et d’un esprit purs le texte de la Parole divine. Caractère moral de la critique D’où vient celle grâce morale r
sent par oublier ce qui est pur. Rien de pareil chez Uranie. Son sens moral est resté aussi fin, aussi délicat, aussi suscept
ompter son goût ou son dégoût, parce qu’il est impossible que le sens moral et poétique de l’humanité s’abuse au point d’admi
mme à ce qu’il croit être la vérité, quoi de plus beau ? quoi de plus moral  ? Uranie ne tardera pas à reconnaître, pour la ju
de la présence du beau. Or, l’admiration a par elle-même un bon effet moral . Elle nous ravit à nous-mêmes, à notre égoïsme, à
uer avec ce Dieu inconnu qui échappe à la pensée, et que le sentiment moral peut seul atteindre316. Uranie conserve avec soin
ndre316. Uranie conserve avec soin et exerce continuellement son sens moral , comme l’organe le plus précieux de la critique31
des richesses les plus contraires, par les boutades philosophiques et morales d’un bouffon ou d’un mauvais sujet raillant les m
e l’intelligence est indispensable, la science nécessaire, et le sens moral plus qu’utile. Au banquet offert à tous par les g
able propédeutique pour fonder le goût est le développement des idées morales et la culture du sentiment moral. § lix. 318. P
oût est le développement des idées morales et la culture du sentiment moral . § lix. 318. Plotin. 319. Stendhal, Racine et
7 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
n encore entrevue. Il ne projette sur les problèmes philosophiques et moraux dont la solution nous tourmente, aucune rayonnant
rmation que son lumineux bon sens impose à certains thèmes sociaux et moraux qu’il emprunte à d’autres. Prenons comme exemple
rêt spécial, presque local. Que devient-il avec Molière ? un problème moral , voire même social, contemporain, certes, mais en
t qu’à moitié fondé et certains traits individuels, non pas seulement moraux , mais physiques, distinguent plusieurs de ses per
proportion ; c’est le sentiment inné de ce qui convient dans l’ordre moral comme dans l’ordre intellectuel, dans le domaine
8 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
n tact exquis, une noblesse d’âme peu commune, une union rare du sens moral et du sens littéraire et une indépendance d’espri
ne s abaisse pas. » III. La Bruyère a dit : Corneille est plus moral et Racine plus naturel. Vinet relève quelque part
naturel, dit-il, il est plus vrai, et s’il est plus vrai, il est plus moral . Point de moralité dans l’art en dehors de la vér
mais je nierai que la sensibilité soit la même chose que le principe moral et qu’un homme soit d’autant plus moral qu’il est
la même chose que le principe moral et qu’un homme soit d’autant plus moral qu’il est plus sensible. Etre sensible à tout n’e
ence malheureuse. Il se préoccupe moins des intérêts intellectuels et moraux de la femme que des intérêts d’honneur de l’homme
siens que ceux de son pays et de son siècle. Réduite à l’abaissement moral dans l’antiquité, relevée par le christianisme, e
s compagnies. Aujourd’hui nous attachons à ces deux mots un sens plus moral et plus bourgeois. Alors l’honnête homme devait a
9 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
e poète ait une assez grande intelligence de son art et assez de tact moral pour empêcher que ma conscience ne vienne élever
Quand ce but concentre tellement toutes nos forces intellectuelles et morales , qu’en dehors de lui nous n’avons ni sentiment, n
de la vie réelle, elles le sont aussi par le but pratique, positif et moral qu’elles se proposent, et quand je lis les préfac
rtout à l’esprit pratique De mes héros sentencieux, Le bourgeois plus moral , plus sage, Apprend à mener sa maison ; Car il re
ar l’intérêt vif et puissant qu’elle inspire, soit par les sentiments moraux et pathétiques qu’elle éveille, soit enfin par le
mphatiquement la haute comédie ne sont pas autre chose que des drames moraux , et nous leur trouverions au besoin des précédent
ès leurs propres ridicules. Mais il y a aussi de certaines faiblesses morales vues avec complaisance, caressées avec affection
la tragédie consiste dans l’asservissement de l’être sensuel à l’être moral , l’idéal de la comédie doit nécessairement nous m
it nécessairement nous montrer l’inverse ; l’asservissement de l’être moral à l’être matériel63. Le principe animal doit y do
ion dans les termes ou un contre-sens de la nature. Les monstruosités morales appartiennent de droit à l’extravagance volontair
uffe est une satire, entremêlée de sermons et terminée comme un drame moral , à laquelle l’auteur a eu soin d’ajouter un perso
, que lui et son ami Philinte ne sont pas autre chose que deux thèses morales habillées en hommes, argumentant sur la scène l’u
s sentences dans Le Misanthrope. Mais ce n’est pas avec des sentences morales qu’il est possible d’égayer une comédie ; ce n’es
fausses. Le secret du poète comique pour empêcher que nos sentiments moraux ne soient blessés, ce n’est pas de tenter entre s
10 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
quel rapport y a-t-il entre le système d’Épicure et toutes les idées morales de Molière qui font le sujet du présent livre793 
ingué, mais une règle des mœurs fixe et universelle il n’y a que deux morales  : l’une est celle de la religion, qui impose, au
bservation de nous-mêmes ; dont la pratique est commandée par le sens moral et la conscience, et dont l’éternelle valeur, en
que tous les athées soient foudroyés. Ce genre de dénouement n’est ni moral , ni vrai, ni vraisemblable : il est simplement pr
onheur des bons et le châtiment des méchants : il répond à notre sens moral , mais il ne peut aucunement être accepté. comme u
. I, exercit. v, n° 12, la réfutation de ces singulières propositions morales d’Aristote (Eth. ad Nie., lib. I, cap. III, et li
11 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
était étranger ; et ce qui donne à ses peintures d’amour un caractère moral . c’est son bon sens, qui resta toujours debout ma
ivants, ressort doucement la figure de l’amour vrai, naturel, partant moral .   Comme les plantes et les animaux en leur prin
port avec la réalité, prennent un caractère particulièrement utile et moral . Oui, la source de l’amour est belle, pure, subli
uneste résultat des passions contre nature. Cet enseignement est tout moral . Il est donné avec fermeté, mais aussi avec mesur
qu’avant. La supériorité de Molière est aussi grande au point de vue moral qu’au point de vue de l’art :   Tout ce qu’il a
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
ng, le nom des principaux personnages. De là résultent le comique, le moral , l’intérêt même, & plusieurs autres qualités
u’on traite le même sujet, la plus grande portion du comique & du moral de la piece sera enlevée : les détails même ne po
iger ; par conséquent Regnard, toujours plaisant, mais presque jamais moral , ne devoit pas jouer la distraction, ou du moins
air à compagnon un pauvre gentilhomme ; plus de scenes comiques & morales entre eux deux. Il est aisé de s’en convaincre en
lement les écoliers qui voudroient risquer leur quartier, & n’est moral que pour eux. Je vais plus loin : tout le monde s
nnages, & qu’ils ont cru par-là ajouter beaucoup au comique ou au moral de leur ouvrage. Voyons donc l’effet que peuvent
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
qu’un sujet de comédie fût tout à la fois intéressant, comique & moral  ; cependant il seroit ridicule de rejetter celui
pressement tout ce qui se présentera dans nos sociétés sous un aspect moral & comique ; mais gardons-nous bien d’imaginer
nous devrions parler, à la suite de ce Chapitre, du but comique & moral  ; mais nous réserverons cette matiere pour le vol
14 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
es plaisirs attachés à des communications purement intellectuelles et morales . 16. Quand une nation se repose après une révo
sans danger dans l’ennemi vaincu ; ni ses doctrines, ni ses habitudes morales , ni ses plaisirs intellectuels. Chacun voit dans
15 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
Chercher dans Amphitryon des allusions personnelles, un enseignement moral , me parait un pur enfantillage ; autant vaudrait
ntremetteur : il ne peut se dégager pour longtemps de ses souffrances morales . Sa vie personnelle intervient malgré lui, souven
16 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
hapitre XIX Année 1664 (suite de la septième période). — Caractère moral du quatrumvirat de Molière, La Fontaine, Racine e
e vaincre, ou je cesse d’écrire. Mais il était moraliste, et surtout moral , quand il disait au roi dans sa première épître :
17 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
» Pour sentir quels durent être à la fois l’effet comique et l’effet moral de la pièce, il faut se reporter au règne de Loui
elques raisonneurs, personnages sans action, et bornés à des discours moraux ), madame Jourdain, toute sensée qu’elle est, a po
contraire de ce qui est certain ; et, de l’autre, à confondre le but moral que se propose le poète, avec les moyens qu’il em
sagacité de plusieurs de ceux qui ont essayé de découvrir les vérités morales ou physiques cachées sous le voile des fables. La
emption ; enfin, un savant danois de nos jours y a découvert un mythe moral , faisant partie de ces mystères (sacra) auxquels
18 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
à donner. Si Molière montre presque toujours les femmes sous un jour moral , ce n’est pas seulement par intention et par conv
ue en partie pourquoi le théâtre féminin de Molière, est généralement moral , peut amoindrir un peu son mérite au point de vue
int de vue littéraire la môme remarque qu’on fait ici au point de vue moral  : il dit que Dorine est moins un personnage réel
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
CHAPITRE XLIII. Du But Moral . Philosophie de Regnard comparée à celle de Molie
tira tout de suite, & sans mettre son esprit à la torture, le but moral de ces ouvrages. Bien s’en faut que les moralités
etit mot à dire, & reste coi. Devineroit-on présentement quel but moral s’est proposé l’Auteur ? Jamais : j’ose bien en d
usage pour rendre les hommes meilleurs. Je ne parle pas des tournures morales de nos Auteurs larmoyants, ces Jérémies modernes
cipes dangereux, nous trouverions dans deux ou trois des détails très moraux , & dans toutes les autres, un fonds de philos
structives des théâtres connus ; mais elles sont peut-être les seules morales que l’Auteur ait faites. Il faut le montrer de to
20 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
ù le monde s’imagine que la morale n’a rien à voir, parce que le sens moral du monde est émoussé par la double habitude du pl
Malade imaginaire où il mourut200, il y a quelque chose d’utile et de moral . La cruelle, horrible exactitude de la satire con
evoir : sous ce rapport, Molière a le mérite et l’honneur d’être plus moral et plus vrai. Il ne conçoit ni ne peint l’abstrac
21 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
eraine du talent, Molière avait passé par un long noviciat d’épreuves morales et d’observations. L’étude de son propre cœur tro
le demande à vous-même. » Il n’y a pas d’autre solution à ce problème moral que cette réponse du bon sens et de la religion i
ts de sa muse. La Fontaine n’a pas songé tout d’abord à être un poète moral . C’est le goût des plaisirs qui l’attira auprès d
22 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
isième : aussi fécond en ressorts, aussi vif dans l’expression, aussi moral qu’aucun des trois. Peut-être que la comédie n’es
23 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
ction de la comédie, c’est-à-dire de la raison libre, tous les délits moraux menaçant les intérêts et les droits de la société
érieurement conforme au devoir, a reposé uniquement sur des principes moraux et sur le respect intérieur du devoir. Mais quand
itôt que la foi diminue et est ébranlée, ou quand on a des faiblesses morales , combien de pratiquants seraient réduits à deveni
uchoir de Dorine, il me semble qu’elle ne suffit plus pour les traits moraux , s’ils étaient véritablement en contradiction ave
t nous ne sommes qu’à moitié dupes, n’est que le symbole du châtiment moral que notre conscience réclame. Si la teneur ne va
nous montre les choses telles qu’elles sont, et n’est en cela ni plus moral ni plus immoral que la nature elle-même dont il e
24 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
un bien vif plaisir que de ressaisir l’habitude extérieure et l’être moral d’un homme de génie. Rien n’empêche de se donner
e de beauté, un lieu-commun déjà vieux le comble de toutes les vertus morales . Celui-ci a plus de raisons d’être et s’appuie su
et gloire. Si l’on demande aux faits positifs des preuves de cet état moral , on n’a que l’embarras du choix : son goût pour L
rder. Une dernière cause, toute physique, vint s’ajouter à ces causes morales  : il était malade, d’une maladie particulièrement
nt en première ligne, puis l’excès de sensibilité, les préoccupations morales , les fatigues d’une existence trop occupée. Toute
s ne purent manquer de lui signaler, outre ses maux physiques, le mal moral dont il souffrait. Prit-il leur avis au sérieux,
25 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
il a mérité d’être regardé comme l’inventeur du comique de caractère moral . Molière n’invente rien qu’il ne perfectionne, c’
26 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
c’est celui d’un homme supérieur. Quoique l’ouvrage n’ait pas de but moral , et ne prétende pas même offrir une peinture de m
ts, ni égards, il a tout concilié, l’effet comique et les convenances morales . Il a usé aussi du plus heureux ménagement, lorsq
bsolument le même, quoique avec des moyens différents, et dont le but moral , sans être tout à fait pareil, a du moins beaucou
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
le monde que cette piece est entiérement imitée d’Heureusement, Conte moral de M. de Marmontel ; on se trompe. Il y a dans le
de la comédie. LE SCRUPULE, ou l’Amour mécontent de lui-même, Conte moral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lind
nt qu’on trouvera les plus grandes ressemblances. HEUREUSEMENT, Conte moral . Non, Madame, disoit l’Abbé de Châteauneuf à la
28 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
riages formés par la politique, au lieu de l’être par les convenances morales . L’exemple du roi produisait donc un désordre pir
29 (1910) Rousseau contre Molière
mi, se plaint d’être méconnu à moitié et trace le portrait de l’homme moral supérieur, à savoir d’un stoïcien pessimiste, sto
plus. Rousseau s’arrête là. L’Alceste de Rousseau est l’honnête homme moral supérieur, stoïcien et pessimiste dans le beau se
ent, possède, avec de l’esprit, à peu près toutes les hautes qualités morales et unit en lui Socrate et Marc-Aurèle. On compren
cune, il n’est ni moralisant ni démoralisant ; il est au point de vue moral neutre et inoffensif, et dans une étude sur Moliè
il vise : or il vise les grands seigneurs méchants et dénués de sens moral de la cour de Louis XIV, les Vardes, les Guiche,
assion. Dans sa haine, il a accumulé sur Tartuffe toutes les laideurs morales possibles, dans la limite où à la rigueur elles p
aisemblable, Molière l’a chargé, farci, bourré de toutes les horreurs morales possibles. On ne peut pas l’accuser de l’avoir re
s des sentiments que nous n’aurions pas et nous faire juger des êtres moraux autrement que nous n’en jugeons en nous-mêmes. Qu
, mais seulement pour s’en prévaloir. L’amour du beau — c’est du beau moral qu’il est ici question — est un sentiment aussi n
e. Cela est si vrai qu’au passage même où il proclame l’amour du beau moral comme éternel dans le cœur de l’homme (« l’amour
e passage même, il ajoute une note qui est celle-ci : « C’est du beau moral qu’il est ici question. Quoi qu’en disent les phi
qui est honnête est en nous et non dans les pièces ; l’amour du beau moral est un sentiment aussi naturel que l’amour de soi
une pièce morale réussit, ce ne peut être que parce que le public est moral , et il était inutile de le moraliser ; si une piè
c s’est moralisé à une pièce de Molière, concluez que le public était moral et ne concluez rien ni pour ni contre Molière. Si
se moquent des défauts physiques (anomalies matérielles), des défauts moraux inoffensifs (anomalies morales) et enfin des vert
es (anomalies matérielles), des défauts moraux inoffensifs (anomalies morales ) et enfin des vertus dépassant la moyenne (anomal
nomalies morales) et enfin des vertus dépassant la moyenne (anomalies morales ). Ils se moquent du garçon trop propre, du garçon
mère, du garçon qui a des sentiments religieux. Ce sont des anomalies morales , et des anomalies morales inoffensives. Elles son
sentiments religieux. Ce sont des anomalies morales, et des anomalies morales inoffensives. Elles sont matière de ridicule et d
30 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
in, M. Noël, a raconté, dans un petit livre charmant, les souffrances morales du pauvre grand homme. Selon lui, les moqueries m
lager dans ses souffrances physiques et le consoler dans ses douleurs morales . Ne vous semble-t-il pas, Messieurs, vous demande
31 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
e, et non par crainte d’un châtiment, est un des plus beaux préceptes moraux qui se puissent proclamer. Et à côté s’en place u
printemps roulera dans la mer sa prison vaincue ? C’est un spectacle moral , de montrer celte imprescriptible liberté de l’âm
32 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
ssent leur langue et leur pays, et qui faisait de la France le centre moral de l’univers. Le but de Bernardin de Saint-Pierre
econnaissance du monde et nous proclamons son éloge. Les conséquences morales de ce noble élan furent immenses. L’intelligence
e erreur, combattre chaque vice ; Il oserait railler sous leur masque moral L’intrigant philanthrope et le faux libéral ; L’a
33 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
Il y a sans doute une influence utile dans le spectacle de ce suicide moral . Cette leçon n’est pas la seule : on voit encore,
ous les vices, prouvent que Molière observait l’humanité avec un sens moral . Dans ces peintures, son influence sur les specta
34 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
és de l’hôtel de Rambouillet. Les souvenirs politiques, les habitudes morales , les relations sociales étaient tout opposées ent
le mérite de Racine et à lui préférer Pradon, tenaient à un principe moral d’une nature fort supérieure aux préceptes du goû
35 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
n travers d’esprit habituel, et qui sont au point d’être dans l’ordre moral ce que les corps contrefaits sont dans l’ordre ph
ison. Le pauvre Alain ne doit pas être bien fort sur les définitions morales  ; cependant la jalousie ne lui est pas inconnue,
ait pas mené loin. Il attaque une comédie regardée comme une des plus morales dont la scène puisse se vanter, bien sûr que, s’i
s pour les autres ! Cela ne vaut-il pas mieux (même dans les rapports moraux , et en mettant de côté l’effet dramatique) que de
inaire du sujet, y mettre autant de vérité caractéristique et d’idées morales que dans d’autres pièces, il y a semé plus que pa
, sont d’un comique divertissant, dont il faut assaisonner le comique moral . Le sujet des Femmes savantes paraissait bien peu
36 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
en, penseur, philosophe, poète, Qui, planant de si haut sur l’univers moral , Gai comme Rabelais, profond comme Pascal, Des mœ
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
ccès par M. de la Dismerie dans un de ses Contes philosophiques & moraux . LE QUIPROQUO, ou TOUS FURENT CONTENTS. . . . .
38 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337
les exemples des personnes en qui s’étaient conservées les traditions morales de l’hôtel de Rambouillet. Ce ne fut pas seulemen
39 (1900) Molière pp. -283
ment que les seuls écrivains qui aient élevé quelques objections soit morales , soit littéraires contre Molière, c’est Bossuet,
e blâme Contre les gens qui n’en ont pas. Ou bien encore des maximes morales très touchantes, qui ne les sauvent pas du tout,
itant dans son âme, il peut voir d’un don de seconde vue, et faire au moral ce que ferait au physique un homme qui verrait à
es fait charmants. Mais si Molière procède ainsi pour des souffrances morales que d’ordinaire on n’aime guère à avouer en publi
engendrent dans les âmes des faiblesses, des travers, des infirmités morales qui peuvent être du domaine de la comédie. Mais,
us ses biens par donation ou testament ; il avait beau avoir le droit moral , équivalent à une contrainte réelle, de mettre sa
a affaire à un écrivain comme Molière, quand on a traité de son rôle moral historique, il ne faut pas oublier ce qui est en
je suis amené à reconnaître que Molière, en somme, est souverainement moral , je n’abandonne pas pour cela les réserves que j’
amère qu’il suppose ne s’achètent qu’au prix de bien des souffrances morales  ; c’est vrai de Molière, et de tous les autres. E
t l’expérience amère qu’il suppose qu’au prix de bien des souffrances morales  ! ……………………………………………………………………… …………………………………………………
toutefois lui faire tort, de juger de la délicatesse de son sentiment moral par les mœurs qu’elle supporte au théâtre. Il ser
d’intendant. 7. La Rochefoucauld, Réflexions ou sentences et Maximes morales . 8. Le Malade imaginaire, scène finale. 9. Le
40 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
rodige ; mais ici le prodige passe à l’état de loi. C’est un mensonge moral , de prétendre que des fils puissent être pleins d
père709. Même chez les adorateurs de Vénus et de Bacchus, l’instinct moral conservait le sentiment de ces choses sacrées. On
41 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
n’entre pas dans mon sujet d’examiner si le fond de cette comédie est moral . Quelques-uns le croient, parce qu’elle apprend a
42 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
ut à l’autre un effort du plus grand génie, qui triomphe du sentiment moral par la force comique, au point de rendre d’honnêt
ques dans la bouche d’un valet méprisable, pour ramener à un jugement moral le spectateur démoralisé de main de maître par tr
43 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
italien ; élément important, non par le fonds des idées satiriques et morales , mais par l’abondance des moyens d’expression ; é
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
ramassé ces différents traits, qui sont en même temps comiques & moraux , qui peuvent lui fournir cinq grands actes, s’emp
ropre à mettre sur la scene. Il peut fournir autant de comique que de moral  : il a le mérite d’être à la portée de tous les r
45 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
 » des quêtes du jeudi « s’épuisait. »Puis et surtout au point de vue moral . Assurément, une petite élite avait toujours mené
t le charme affole les Madelons comme les Elvires, mais dont le passé moral n’avait rien à envier à celui de Don Juan. Perdu
et le Midi, » ce fut « une grande fraternité qui, doublant les forces morales de la Compagnie, rayonnait de Paris à Goa, » et d
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
inct, et de préparer cet amour du cœur, ce doux accord des sympathies morales si fécond en délices inconnues à l’incontinence g
47 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
re, fictif ou réel, sans rencontrer quelque problème philosophique et moral . Sans doute si le poète crée ses personnages en v
s pour savoir si elle est, oui ou non, de bon aloi. Ce genre d’études morales était devenu particulièrement à la mode après les
le cœur en soient atteints, sans que tous les rouages de l’organisme moral en soient profondément bouleversés. Par le fait m
elle a à servir le repas physique, qui restaure le corps, et le repas moral , qui restaure l’esprit. Pour cette double tâche e
ence malheureuse. Il se préoccupe moins des intérêts intellectuels et moraux de la femme que des intérêts d’honneur de l’homme
 : alors, à l’abaissement créé par le préjugé, s’ajouta l’abaissement moral , fruit de la corruption. La Gaule ne connut que l
n’en resterait pas moins vrai que la femme est un être intelligent et moral dont les plus précieuses facultés ne sont point c
ois la conscience et le bon sens, et ne perdrait pas moins en intérêt moral qu’en intérêt littéraire. Le berger Agnelet, ce t
al, profondément instructif. À ce point de vue, l’essentiel pour être moral c’est d’être vrai. Quand les leçons que nous donn
t tirer de son théâtre. Encore une fois, si, en ce point, Molière est moral , c’est qu’il est vrai. Il n’atténue pas le vice d
s compagnies. Aujourd’hui nous attachons à ces deux mots un sens plus moral et plus bourgeois. Au XVIIe siècle, l’honnête hom
48 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
comédie, et de ne faire faire sur le théâtre que des leçons de vertus morales , comme on veut nous le persuader, nous n’aurions
49 (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-
aissons maintenant cette question plastique qui a bien aussi son côté moral , pour dire deux mots encore sur le peu d’opportun
50 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
les orgies de lord Byron l’enivrent tout à fait : Walter Scott, trop moral , l’ennuie. Et puis, il a sa théorie du génie. On
51 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
s’allie ni le plus naturellement et le plus étroitement aux qualités morales , au perfectionnement de la raison, au sentiment d
52 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
le jugement de Rousseau, exprimer mon opinion personnelle sur le but moral de ce drame. On peut résumer ainsi les accusation
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
n de perdre sa fierté. Les pieces de cette espece sont beaucoup plus morales , plus philosophiques, & peuvent être plus lon
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
ce, de capacité ; homme consommé dans toutes les sciences naturelles, morales & politiques ; homme savant, savantissime, pe
55 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
ents ; on devinerait, par elles, toutes les révolutions politiques et morales des deux siècles, et c’est dans la comédie que se
56 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
r âme, aidait le roi à concevoir le véritable amour où les puissances morales surpassent les jouissances physiques, et à substi
57 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
e, comme le but qu’elle se propose. C’est-à-dire, qu’ainsi que l’être moral s’exprime par l’être physique, que la physionomie
58 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
rme et bienveillante du père sont choses essentielles au point de vue moral . Le père doit être maître chez lui, bannir du log
e en l’action, subsistant en dépit de toutes les misères physiques et morales attachées à notre nature, en dehors de tout espoi
59 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
e de capacité, — homme consommé dans toutes les sciences, naturelles, morales et politiques, — homme savant, savantissime, per
a seule arme, pour combattre ce sensualisme déguisé, était le sérieux moral . Il lui manquait. Il ne devait l’atteindre que ra
60 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
oique : imitation en action, en quoi elle differe du poëme didactique moral & du simple dialogue. Elle differe particulie
ent plus qu’ils ne pensent, est un tableau aussi frappant & aussi moral qu’il y en ait au théatre. Georges Dandin, où son
Térence. Aussi fécond en ressorts, aussi vif dans l’expression, aussi moral qu’aucun des trois. Le poëte grec songeoit princi
61 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
ge des mœurs de son temps pour les immoler en des peintures fortes et morales à la risée des spectateurs; il n’avait pas une am
e dont il conviendra, c’est d’être économe, prudent et sage. Était-il moral , d’ailleurs, de montrer sur la scène un avare heu
elle donne aux auteurs une plus grande latitude pour atteindre le but moral qu’ils doivent toujours se proposer. C’est déjà b
moins gratuitement : c’était dans l’espoir de mieux atteindre le but moral qu’il se proposait. On lui a fait un juste reproc
riptions et de médailles, on devinerait les révolutions politiques et morales d’un pays à l’aide seulement de comédies, fidèle
e qualité qu’il faudrait sacrifier, le plus essentiel étant d’être au moral le personnage qu’on représente. Fleury offrait da
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
ices changeroit leur nature, ou les rendroit plus comiques & plus moraux  : mais j’aime mieux aller au fait dont il est que
63 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
à satisfaire, il soumet les sympathies physiques à tant de sympathies morales et intellectuelles, il présente tant de points de
64 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
n attitude soumirent aussitôt les sympathies physiques aux sympathies morales . La pompe, l’appareil dans lequel le jeune roi se
65 (1802) Études sur Molière pp. -355
n courtisan ; et Molière, par ce changement seul, est infiniment plus moral . L’héroïne française écrit à dom Garcie qu’il obt
ce de Molière. Des imitations. Dans la pièce de Térence le but moral est manqué, puisque le jeune homme élevé avec dou
nnages les moins utiles à l’action, toute faible qu’elle est. Le but moral . — Je vois bien celui que s’est proposé l’auteur,
agotier, sentit peu à peu tout le mérite du premier, et le philosophe moral lui parut enfin digne d’occuper la scène, sans le
et madame Pernelle, tous les ridicules d’une vieille dévote. Le but moral . — Molière l’a porté au plus haut degré, en faisa
rnes de la pièce, le plus piquant, le plus essentiel, surtout le plus moral , puisque, mis en opposition avec l’héroïne, il co
tout opposé à la seconde femme d’Argan, n’est pas plus comique, plus moral  ? D’ailleurs, la belle-mère de Térence n’a rien à
par ce clystère, enfin, que Cléante est délivré de son rival. Le but moral . — Point de pièce où Molière se soit montré plus
comédies de Molière, et pas une comédie de Molière, qui n’ait un but moral comme les fables de La Fontaine ; aussi ces deux
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
ressé les prieres les plus touchantes au Ciel, Leuson débite ces vers moraux  : Tel qu’un torrent fougueux, le vice nous entra
67 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
aximes, qui, réunies et mises en ordre, constituent un véritable code moral du mariage : je demande de quel auteur dramatique
68 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
ttes ne me feront jamais répondre un seul mot à propos.   CONCLUSIONS MORALES .   « Première conclusion :                      
69 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377
e n’a plus les mêmes empressements, et cela fait faire des réflexions morales et chrétiennes à ma petite amie (probablement mad
70 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
’ordinaire, une petite femme, et réciproquement, et qui, dans l’ordre moral , a donné lieu à cet adage, que l’harmonie naît de
re et complices des conseils que lui donne Lucile ? C’est que le sens moral s’est affaibli, et nous applaudissons à des doctr
71 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
é tous les vices à la fois, en montrant un scélérat qu’aucun principe moral , aucun sentiment humain ne détourne de ses affreu
qui a engendré Marivaux. Sans doute, aucune procréation, dans l’ordre moral , comme dans l’ordre physique, n’a droit de surpre
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124
est imité de la piece latine ; mais Térence manque totalement le but moral de sa piece, puisque le jeune homme qu’on éleve a
73 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
universel prouve plus de talent comique ; mais l’absence de sentiment moral dans l’idée même de la pièce est cause que ce tal
la poésie et des beaux-arts, lorsqu’il leur attribue un but purement moral . Sans être profond dans la théorie, on peut être
74 (1884) Tartuffe pp. 2-78
lui, crut s’en tirer en s’écriant : « C’est ma sœur ! » Tout un état moral particulier se révèle dans un tel cri. C’est cet
t un état moral particulier se révèle dans un tel cri. C’est cet état moral que Molière livre à nos risées. La Lettre sur l’l
75 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
es contre le gouvernement revêtit au siècle de Louis XIV un caractère moral et religieux. La cour écoutant les jésuites, la v
rellement observateur, et les maux physiques, surtout les souffrances morales qu’il endura jusqu’à sa mort, l’avaient rendu pro
Théophraste : « Que si quelques-uns se refroidissent pour cet ouvrage moral par les choses qu’ils y voient, qui sont du temps
76 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
eux Clitandre et Chrysale. Leur parallèle est fertile en observations morales et dramatiques. Ils ont un intérêt, un but commun
it employer, pour leur traitement, un mélange de remèdes physiques et moraux . La comédie ne peut essayer de faire rire à leurs
77 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
, admises depuis dans les chefs-d’œuvre de Molière, ramenées à un but moral , et surtout embellies du style d’Horace et de Boi
78 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
frapper à faux, vous qui tenez en main la lance d’or. » Dans l’ordre moral , depuis que j’existe, j’ai toujours vu abattre, j
79 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
un amour qu’elle ne partage pas ne sera jamais pour une femme un rôle moral , un rôle d’accord avec la dignité d’épouse et de
80 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
douceur y est unie à la force : elle plaît alors comme, dans l’ordre moral , la bonté jointe à l’énergie. Il semble en un mot
81 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
rtuffe à une époque où, certes, je n’exigeais pas qu’un spectacle fût moral . Mais préservé, grâces à Dieu, de la sotte passio
oir bien discuté, tous finissent par conclure que jamais un spectacle moral n’attirera ce qu’il faut de spectateurs pour sout
t des mœurs10 ? ‌  » Non certes ; mais encore une fois, un spectacle moral ne ferait point d’argent. Voltaire le proclame av
it quelque chose pour assembler, même en peinture, ces deux grandeurs morales qui le séduisaient et en former le tout qu’aperce
endant, pour revenir au Misanthrope, Donneau de Vizé glorifie l’effet moral de l’œuvre, et en même temps il nous révèle que s
82 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
e l’intrigue, le caractère des personnages, l’effet comique et le but moral des diverses situations, les jeux et les coups de
trois passions qu’il pousse presque à l’extrême ; mais qui, grave et moral dans les habitudes ordinaires de la vie, porte, d
s sur la scène, cet homme, qu’on pouvait croire exempt des infirmités morales de son espèce, en avait pourtant sa part ; et le
raissait indigne. Tout, enfin, était pour lui fertile en observations morales , et de tout il tirait des résultats philosophique
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105
r un gant à la manchette. M. Marmontel l’a fait dans un de ses Contes moraux , & a tiré grand parti de ce changement heureu
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218
qu’on le devine dès le commencement de la piece ; il est encore moins moral . Veut-on absolument que Léandre soit coupable par
85 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
à tour des scènes touchantes et des scènes comiques, toutes également morales et instructives. On sait que le repentir de Rodop
86 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
de descendre aux basses impostures de l’hypocrisie. Mais les preuves morales pourraient ne pas suffire à quelques esprits. S’i
87 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
s, des miracles et des légendes en dialogues, rythmés, des allégories morales , des proses liturgiques entremêlées de patois et,
88 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
pendant on ne peut s’empêcher d’y découvrir en même temps un but très moral  ; c’est de faire sentir combien il est dangereux
89 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
pas davantage. Les pleurs sont amenés souvent par le même effet, soit moral , soit physique, qui provoque en d’autres circonst
éloigner l’ennemi. Quoiqu’il en soit, une ville mal saine et qui a le moral pollué par les prêtres, ne conviendra pas pour ca
le aux yeux de tous, et d’une manière très aisée à comprendre, un mal moral (selon lui) qui consiste à ce qu’une femme soit s
90 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
es écoutaient une lecture, ou entendaient discourir sur quelque sujet moral ou littéraire. Une occupation manuelle est pour l
91 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
r et de sentiments. » Car l’honneur lui est indifférent, et tout sens moral est anéanti dans cette âme vénale dont la bassess
crayon : car ils contribuent à l’harmonie du tableau, et à son effet moral , les uns par contraste, comme le seigneur Anselme
roit de jouir d’elle-même, et de s’ouvrira ces clartés dont tout être moral a besoin pour accomplir sa destinée ? « Une femme
92 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
le de l’expérience. On a dit de La Fontaine et de Molière qu’ils sont moraux comme inexpérience. C’est absolument véritable. M
rendre les coquins sympathiques, il remplit le véritable office, même moral , de la comédie, La comédie ne peint pas les coqui
n ne donnant guère que celui-ci, n’est pas immoral, mais il n’est pas moral le moins du monde, il ne l’est pas autant, vraime
mais enfin je dirai qu’une nation qui aurait pris Molière pour guide moral et qui suivrait bien ses leçons ne serait pas mép
traordinaire par la vérité et l’imagination par le goût des peintures morales . II a été un réaliste sans s’astreindre au pur et
extraordinaire par le vrai et l’imagination par le goût des peintures morales , il l’a été par le seul fait de son existence, pa
93 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
qu’à la faire passer plus promptement en sa possession. Quant au but moral des deux comédies, s’il n’y a point de conformité
94 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
théâtre français, jusqu’à la fin du siècle passé. Le genre comique et moral , dont Molière était l’inventeur, et qu’il avait p
95 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
de vérité, qu’elles aient conservé, malgré leurs précepteurs, un sens moral qui rend leurs tromperies innocentes par la pudeu
96 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
Don Juan, Thomas Corneille devient tout d’un coup grave, sentencieux, moral , et il s’écrie, dans son épouvante, par la bouche
ait réservé au théâtre de l’Ambigu-Comique d’être plus sévère et plus moral que le xviie  siècle et le siècle suivant, et de
97 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
tères et s’occupe du perfectionnement des mœurs, d’après le sentiment moral déposé au fond de nos consciences par une invisib
té le progrès. N’était-il pas lui-même un exemple frappant du pouvoir moral de la capacité, lui qui, fils d’un tapissier, viv
98 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
st pas encore arrivé. Si le bombardement n’a d’effet utile que sur le moral de l’assiégé, et si l’on ne recourt à ce moyen ba
ables données sous une forme amusante. À ce point de vue, Molière est moral et très moral. Mais si l’on veut, comme M. de Lap
sous une forme amusante. À ce point de vue, Molière est moral et très moral . Mais si l’on veut, comme M. de Lapommeraye, sout
des chicanes de cœur qu’ils se font ; c’est une guerre d’escarmouches morales  ; les cœurs au fond étant à peu près d’accord dès
tout le monde l’or en fusion des vérités philosophiques, sociales et morales , et il le frappait-à une effigie qui en faisait u
èmes ; et sauf quelques endroits qui sont tout de satire, ses épîtres morales ne sont guère, quoi qu’en ait dit notre ami Émile
99 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
comédie, et de ne faire faire sur le théâtre que des leçons de vertus morales , comme on veut nous le persuader, on n’auroit peu
100 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
disait le dramaturge Mercier, que de méditer plus profondément le but moral qui donne un nouveau mérite à l’ouvrage même du g
e ses mensonges me prouva que toutes les comédies ont besoin d’un but moral . Enfin, sans Le Menteur, j’aurais sans doute fait
e sorte de secte qui tendait à exagérer de plus en plus ces doctrines morales et littéraires. Dans le principe, la coterie aris
t, lorsqu’on a prétendu qu’il n’y avait dans L’École des maris ni but  moral ni leçon. « L’École des maris, dit un critique, n
sans cesser d’être plaisante, et elle offre une de ces grandes leçons morales comme on n’en peut recevoir que de la vie elle-mê
fet, l’un succède presque infailliblement à l’autre. On a nié l’effet moral de la pièce en faisant observer que, si Tartuffe
n a vu au courant de cette biographie si Molière a réuni les qualités morales qui doivent accompagner le génie comique pour qu’
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