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1 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
eux hommes, d’âge inégal, et qui à des titres divers étaient chers au monde lettré, ont été enlevés par la mort pendant qu’il
xclusivement de la foi. Ce n’était pas le croyant, c’était l’homme du monde qui s’attribuait le droit de se défendre contre l
eule appartenait le privilège de défendre la vraie religion ; mais le monde répondait que, toute question de piété mise à par
us est assez rare ; autrement aucun progrès ne s’accomplirait dans le monde . Si on avait pu prévoir que Tartuffe était une ét
iesse : « Je veux, dit-il, qu’il n’y ait point de vraie piété dans le monde , ou qu’il n’y ait qu’une piété douteuse. Faut-il
sur ce point, il est difficile qu’il y ait accord entre la morale du monde et celle de l’Église. Théoriquement, on blâmera l
e cette peinture hardie de l’athéisme dans un temps et au milieu d’un monde où il semble qu’il n’y eût pas d’athées. Et cepen
ls en effet… Ce sont gens qui ont ouï dire que les belles manières du monde consistent à faire l’emporté : c’est ce qu’ils ap
autorité royale fût bientôt intervenue, mais qui se répandait dans le monde , parmi la jeunesse, chez les femmes, qui alimenta
valet à qui il fait dire pour la défendre toutes les impertinences du monde  ? Et il prétend justifier à la fin sa comédie si
t en relief la folie du maître, ici une folie généreuse qui peuple le monde de chimères, là une folie licencieuse qui insulte
vez vos raisons ; mais il y a de certains petits impertinents dans le monde qui sont libertins sans savoir pourquoi, qui font
choses mieux que tous les livres, et je ne comprends fort bien que ce monde que nous voyons n’est pas un champignon qui soit
éante une tirade apologétique qui lui a fourni les plus beaux vers du monde , mais dont il se serait dispensé s’il n’y avait p
nt d’autres ridicules, disait-il, il lui restait à jouer celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu. » Il
Enfin, pour sortir du théâtre, n’arrive-t-il pas chaque jour dans le monde et dans le commerce de l’amitié que l’on prête à
es conventions adoptées entre les hommes, en un mot, des habitudes du monde . C’est le monde qui trouve Alceste ridicule et qu
doptées entre les hommes, en un mot, des habitudes du monde. C’est le monde qui trouve Alceste ridicule et qui le tourne en r
cule et qui le tourne en ridicule. Au fond il ne l’est pas : c’est le monde qui a tort, ce n’est pas lui. Nous touchons ici à
e le vrai sujet du Misanthrope, à savoir le conflit de la vertu et du monde . Molière, en observateur profond, a été frappé de
vraie vertu, la vertu rigoureuse et étroite, mise en conflit avec le monde , devient ridicule ou du moins prête à rire. Qui a
cule ou du moins prête à rire. Qui a tort dans ce conflit ? Est-ce le monde  ? est-ce la vertu ? Molière ne se charge pas de v
é de vivre en paix, un ensemble de compromis qu’on appelle le code du monde , et c’est de ce code que La Rochefoucauld a dit q
ment traité de donquichottisme. Dans ce conflit, ce ne sera jamais le monde qui aura tort, car l’arme du ridicule est son arm
urages et toutes les vertus. Ce qui rend ce conflit de la vertu et du monde plus piquant, plus plaisant, plus contradictoire,
hair plus de sacrifices qu’elles n’en peuvent supporter, se mêlant au monde pour prêcher le mépris du monde, on comprendrait
n’en peuvent supporter, se mêlant au monde pour prêcher le mépris du monde , on comprendrait encore que le monde regimbât, ou
monde pour prêcher le mépris du monde, on comprendrait encore que le monde regimbât, ou du moins qu’il renvoyât aux prédicat
urs attitrés le rôle de convertisseurs ; un tel rôle chez un homme du monde aurait en effet quelque chose de prétentieux et l
st nullement un solitaire de Port-Royal ; il est lui-même un homme du monde  ; et sa vertu, toute rigoriste qu’elle est, est l
de l’État. Lui-même, tout misanthrope qu’il est, passe sa vie dans le monde , fait la cour à une femme du monde, va même jusqu
pe qu’il est, passe sa vie dans le monde, fait la cour à une femme du monde , va même jusqu’à lui offrir sa main, après qu’il
, la vertu de l’honneur. C’est cette vertu elle-même, la seule que le monde reconnaisse, c’est celle-là qui lui devient à cha
ste ne sont que les excès de l’honneur, rien de plus, et cependant le monde ne peut le supporter. Pour lui, « l’honneur n’est
t tristement par le malheur du héros, puni pour avoir trop demandé au monde et lui avoir présenté dans toute sa pureté la ver
de la notice, M. Paul Mesnard, que le sujet du Misanthrope, c’est le monde lui-même et surtout le grand monde. Célimène, Phi
le sujet du Misanthrope, c’est le monde lui-même et surtout le grand monde . Célimène, Philinte, Éliante, Arsinoé, Oronte, le
us, à des degrés divers et sous des formes différentes, les images du monde . C’est Philinte lui-même qui le dit : Et quand o
es du monde. C’est Philinte lui-même qui le dit : Et quand on est du monde , il faut bien que l’on rende... Célimène, c’est
d on est du monde, il faut bien que l’on rende... Célimène, c’est le monde lui-même dans ce qu’il a de plus exquis et de plu
en à craindre tant qu’elle aura vingt ans. Philinte, c’est l’homme du monde enjoué, aimable, complaisant, cherchant à faire p
auver sa bonne humeur et son repos. Arsinoé, c’est encore la femme du monde , qui a été jeune et qui ne l’est plus, qui n’est
trouver. Enfin Éliante est encore une autre expression de la femme du monde , non pas la plus brillante, mais la plus douce ;
pas embarrassée. Enfin Oronte et les marquis achèvent ce portrait du monde  : c’est, d’un côté, la jeunesse superficielle, fr
tre théâtre une comédie qui ait précisément pour objet la peinture du monde , c’est ce qui ne doit point étonner, car on peut
e notre littérature tout entière est une littérature mondaine, née du monde et pour le monde. On a dit que nos écrivains du x
re tout entière est une littérature mondaine, née du monde et pour le monde . On a dit que nos écrivains du xviie  siècle sont
et la perfection de la vie mondaine. C’est en effet en France que le monde est arrivé à sa perfection, et c’est la cour qui
érités profanes mêlées aux vérités sacrées, des œuvres faites pour le monde et inspirées par le monde. Dans cette littérature
vérités sacrées, des œuvres faites pour le monde et inspirées par le monde . Dans cette littérature, il n’est point surprenan
e le chef-d’œuvre du théâtre comique ait eu pour objet la peinture du monde mis en regard de la générosité, la loyauté et de
e même caractère, au moins dans la comédie. On ne peint plus le grand monde , mais on en peint la contrefaçon et ce que l’on a
icatesse, sa rudesse, son austérité : comme Alceste, il tombe dans un monde frivole, plus que frivole ; comme Alceste, il aim
retrouver dans Le Demi-Monde une sorte de Philinte : c’est l’homme du monde moderne, qui dévoile à son ami tous les mystères
se Célimène, comme Philinte défend Alceste de la vraie. Il accepte le monde où il vit, comme Philinte accepte le sien ; mais
e de la pièce, de Jalin, épouse, comme Philinte, l’Éliante de ce faux monde , la jeune Marcelle, qui a conservé des sentiments
part et d’autre, c’est bien la vertu et l’honneur aux prises avec le monde , vrai ou faux, peu importe. Ce conflit peut être
oici : c’est que la vertu et l’honneur doivent se tenir à distance du monde sans le fuir, qu’un cœur haut et bien placé ne do
s salons ; que si les obligations sociales vous forcent à cultiver le monde , vous devez supporter ses travers sinon avec comp
le pas de vous ; que si la sagesse fière et délicate veut se jouer au monde , elle y perd toujours quelque chose de sa dignité
orte d’égoïsme que de ne vouloir jouir que de soi. Il sera rappelé au monde par le devoir ; il y rapportera non pas moins de
2 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
                 Le Festin de Pierre, acte V, scène ii. Création du monde . — I. William Schlegel. — Méthode pour définir la
ancho Panza. — Sommet de la perfection comique. Avant la création du monde , Dieu, principe éternel des choses, s’ignorait lu
les des passions, à peine touchées par l’art antique, font dans notre monde chrétien l’intérêt fondamental de la plupart des
ble Vérité, de la Substance morale, c’est parce qu’en tombant dans le monde de la réalité et de l’action elle s’est dispersée
taient dans leur sein195. Il fallait qu’elle marchât à la conquête du monde , et devant son char militaire ils prosternaient l
et le plus général du changement survenu alors dans la conscience du monde , puis dans l’art dramatique, cette représentation
éâtre comme dans la vie. Mais elles ne disparurent pas entièrement du monde , qui ne pourrait s’en séparer sans périr, ni de l
mais semblable aussi à une fleur fugitive éclose dans la vallée de ce monde , épanouie le matin, et brisée à midi par l’orage.
e l’Absolu, mais détachées et précipitées de son sein sur la scène du monde , et, depuis cette chute, fatalement destinées à l
t leur masque impudent et leur mensongère apparence ; ce n’est pas le monde idéal, c’est le monde renversé, c’est le Divin dé
et leur mensongère apparence ; ce n’est pas le monde idéal, c’est le monde renversé, c’est le Divin déjà détruit par lui-mêm
idées morales en dissolution et la tragédie en décadence, tel est le monde comique où d’abord nous sommes introduits par Ari
u théâtre d’Aristophane, c’est qu’il laisse, avec un goût parfait, ce monde de l’immoralité, du mensonge et de la sottise se
lui-même, sans lui opposer ostensiblement la sagesse et les vertus du monde idéal. Ce second terme du rapport ne doit jamais
s si fraîches sont déjà un symptôme de la décadence et de la ruine du monde ancien, puisqu’elles ne sont pas autre chose en d
e sont complu, de même que ses historiens, à retracer l’opposition du monde présent avec l’antique ou idéale vertu. Le dégoût
ours, par cette espèce de sacrifice offert à leur divinité cachée. Au monde , à l’art classique succédèrent le monde et l’art
rt à leur divinité cachée. Au monde, à l’art classique succédèrent le monde et l’art romantiques, le jour où la cité antique
-être plus étonnantes encore. Lorsque, dans la variété infinie de son monde théâtral, il descend jusqu’aux limites extrêmes d
épendants, et leur âme affranchie promène sur leur personne et sur le monde un regard philosophique. Falstaff, « cet effronté
ent sermon sur le danger des mauvaises compagnies ; il déclare que le monde est corrompu, qu’il n’y a plus sur la terre ni te
es allures et des mœurs contraires à l’antique plasticité. Dans notre monde moderne et sur la scène française, comme ailleurs
réussir à s’affranchir tout à fait des bonnes manières d’un homme du monde  ; il les retient en dépit de ses maximes, et la s
i, le mariage fut profané sur la scène, ce qu’il y a de plus saint au monde put être sérieusement joué, et la victoire impie
’uniformité est partout, dans la coupe des habits, dans les usages du monde et dans la forme des gouvernements. La démocratie
Le temps où vivent Gœtz et Franz de Sickingen est cet âge héroïque du monde chrétien qui s’appelle la féodalité. Gœtz et Sick
qui est, il s’abstrait le plus possible de la réalité. Il se fait un monde à part dans le monde. Il rêve, il rime, et son im
it le plus possible de la réalité. Il se fait un monde à part dans le monde . Il rêve, il rime, et son imagination habite la l
rce qu’il en a tiré une comédie. Don Quichotte est ridicule ; dans un monde légalement ordonné, il veut créer l’ordre par la
, est-ce un temps mal employé que celui que l’on consacre à courir le monde , non point pour en chercher les douceurs, mais bi
titue l’essence même de toutes choses. La contradiction est la loi du monde physique et du monde moral241.   …… Jusqu’ici, as
de toutes choses. La contradiction est la loi du monde physique et du monde moral241.   …… Jusqu’ici, assis aux pieds du divi
je ne sais pas jusqu’à quel point la contradiction, qui est la loi du monde , doit être aussi la loi des écrits du philosophe
pouvoir jurer que son maître demeurait fo u243. » 174. Dans le monde de la nature, l’Idée (Begriff) passe par divers m
as organisée pour me action énergique et qui, plein de dégoût pour le monde et la vie, chancelant dans ses résolutions et ses
. L’art dégage la vérité des formes illusoires et mensongères de ce monde imparfait et grossier pour la revêtir d’une forme
rment plus de réalité et de vérité que les existences phénoménales du monde réel, te monde de l’art est plus vrai que celui d
éalité et de vérité que les existences phénoménales du monde réel, te monde de l’art est plus vrai que celui de la nature et
ique. La satire, qui retrace avec d’énergiques couleurs le tableau du monde réel dans son opposition avec la vertu, nous en d
sprit élevé, une âme pénétrée du sentiment de la vertu, à la vue d’un monde qui, loin de réaliser son idéal, ne lui offre que
veaux chevaliers qui doivent se faire jour en combattant à travers ce monde matériel et positif… Ils se proposent de changer
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168
vérité de ce que j’avance ; & je demande : Y a-t-il dans le grand monde de jeunes Demoiselles qui trompent leurs tuteurs,
s comme il faut, elle pourroit amuser davantage les personnes du beau monde , si ce que je viens d’en mettre sous les yeux du
es choses qui blessent la décence, ou les conventions de ce même beau monde si chatouilleux sur les bienséances. Premiérement
ur, &c. Il n’est pas décent, je pense, qu’une Demoiselle du beau monde manque ainsi aux égards dus à sa tante, & qu’
cabinet. Voyons-les. Angélique. Voyons-les.Il en a des plus jolis du monde . La Tante. Quelle stupide ! Encor ? . . . . . . .
ns, m’en parle fort souvent : Je le croirois, selon que j’aime peu le monde . Léandre. Pensez-vous qu’au Couvent cette ligne r
urra m’objecter, peut-être, que du temps de Thomas Corneille, le beau monde étant moins difficile sur les bienséances, l’Aute
ndor qu’on accable de railleries. Je demande présentement si parmi le monde comme il faut, & dans la bonne compagnie, il
ne femme exacte sur les bienséances qu’exigent son rang & le beau monde  ; Dorimene auroit aussi bien fait de ne pas l’ima
que la politesse françoise, que le ton, l’éducation, les manieres du monde qu’on appelle comme il faut, sont incompatibles a
nce aux intrigants à livrée. Ce n’est pas, je le répete, que le grand monde n’ait ses intrigues : ses héros, sans parler de c
entement. 34. Personnes du bon ton, gens comme il faut, ou du beau monde & du bel air, mots de convention.
4 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
croyait qu’elles étaient bonnes lorsqu’il y pouvait entraîner bien du monde . — Mais comme je suis depuis peu de retour de la
t abus que l’on voit tous les jours augmenter de plus en plus dans le monde . Les applaudissements se donnent présentement par
ceux que l’on lui montre en particulier ; aussi dit-on de lui dans le monde que l’on ne saurait connaître s’il dit la vérité
ccupation et qu’il eût assez de bien pour vivre honorablement dans le monde . Il fit quelque temps la Comédie à la Campagne et
aient (car l’on n’y jouait que de vieilles Pièces), que parce que, le monde ayant pris l’habitude d’y aller, ceux qui aimaien
endant cela, notre Auteur fit réflexion sur ce qui se passait dans le monde , et surtout parmi les gens de qualité, pour en re
fît voir leurs défauts en public, qu’ils étaient les plus dociles du monde et qu’ils auraient été bons du temps où l’on fais
nt je vous entretiens, des mémoires de tout ce qui se passait dans le monde et des portraits de leurs propres défauts et de c
i. L’on ne doit point après cela s’étonner pourquoi l’on voit tant de monde à ses Pièces : tous ceux qui lui donnent des mémo
Tableaux des choses que l’on voit le plus fréquemment arriver dans le monde , ce qui a fait qu’elle n’a pas été moins suivie q
gnificatifs pour vous les bien faire con cevoir. Il n’y a personne au monde qui les pût si bien exprimer, à moins qu’il n’eût
parle beaucoup, les divers discours que l’on en tient y font venir du monde , et ceux qui vont rarement à la Comédie ne peuven
5 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
Forcer la cassette d’Orgon et fasciner Elmire, la belle affaire ! Le monde est plein d’artistes qui font cela tous les jours
e contre l’esprit de Dieu, origine et fond de toutes les choses de ce monde . I. Vie de Molière Il existe un petit livre
ois, probablement, l’un des hommes les plus malheureux qu’il y eut au monde . Il était glorieux, et il faisait rire ! Tour obt
uteurs à toutes les époques. Cette race est naturellement servile. Le monde , après avoir vu tant de puissances, en connaît-il
tôt hélas ! de sa première charité. L’ensorcellement des futilités du monde obscurcit le bien qui se trouvait en ce jeune hom
Il eut horreur de tant d’années dérobées à Dieu pour les sacrifier au monde et à ses plaisirs ; il pleura les applaudissement
en situation de se moquer. Il lui plaît d’oublier parfaitement que le monde a marché. Ces philosophes « qui faisaient profess
a comédie s’est corrompue. « Mais, ajoute-t-il, qu’est-ce que dans le monde on ne corrompt point tous les jours, et quelle es
sans doute, ajoute-t-il gravement, seraient un grand désordre dans le monde  ! Mais puisqu’on ne tient pas cette rigueur à tan
age ou qui feignent plus volontiers d’admirer sa sagesse. En 1694, le monde supportait encore l’expression nue de la vérité.
peut espérer de la morale du théâtre qui n’attaque que le ridicule du monde , en lui laissant cependant toute sa corruption. L
ne vie où il n’y avait point de ces lacets. Tout en est plein dans le monde  : il fut pris selon son souhait ; et c’est alors
es de Mlle Molière ou de Mlle Béjart ? Je conclus que je suis dans le monde entouré de fous, de niais, d’égoïstes, de scéléra
re le proclame avec ce ricanement de singe sous lequel le bon sens du monde a chancelé. « Bien en prit, dit-il, au grand Corn
rocité. Confiée à des orateurs inhabiles et timides, elle a rempli le monde  ; in omnem terram exivit sonus eorum. Pour ne par
journal et tout ce souffle redoutable que l’on peut appeler l’air du monde . A coup sûr, humainement, il n’y a pas égalité de
. Il était doué d’une physionomie spirituelle, d’un air revenant ; le monde le recherchait, et sans se livrer au monde, il ne
le, d’un air revenant ; le monde le recherchait, et sans se livrer au monde , il ne le fuyait pas ; il avait dans le commerce
t tout ordinairement tourne sa puissance contre lui-même, et quand le monde nous accorde tout, il n’est que trop malaisé de s
divers états de l’âme pécheresse. Entraînée d’abord par le charme du monde , cette âme languit, s’assoupit, meurt à la grâce,
eur esprit échauffé et leur babil prétendu évangélique, ils mènent le monde où ils veulent, si grand est l’amour qu’on a pour
ailleurs, aura plus ou moins d’efficacité. Le roi est là ; là est ce monde hautain et agité de la cour ; là sont les oreille
pressions, surtout si vous en jugez par opposition aux récompenses du monde  ; c’est-à-dire, par les trois essentielles différ
es différences que je vous prie de remarquer entre les récompenses du monde et cette récompense des élus de Dieu : la récompe
élus de Dieu est une récompense sûre ; au lieu que les récompenses du monde sont douteuses et incertaines : ce sera le premie
de Dieu est une récompense abondante ; au lieu que les récompenses du monde sont vides et défectueuses : ce sera le second po
élus de est une récompense éternelle ; au lieu que les récompenses du monde sont caduques et périssables : ce sera le dernier
ents de l’ingratitude, aux brutalités du caprice, qui règnent dans le monde , et plus qu’ailleurs à la cour. Il applique cette
essous de vos prétentions. Pourquoi ? Parce qu’en travaillant pour le monde , vous avez semé dans une terre ingrate, dont vous
ire, vous servirait de prétexte pour autoriser vos chagrins contre le monde , et vos plaintes souvent très injustes… Il est vr
, et vos plaintes souvent très injustes… Il est vrai, on voit dans le monde des hommes qui, selon le monde, paraissent amplem
injustes… Il est vrai, on voit dans le monde des hommes qui, selon le monde , paraissent amplement récompensés : on en voit do
ls regorgent de biens et d’honneurs, je le veux ; et il semble que le monde se soit épuisé pour les élever à une prospérité c
ables. Et moi, je réponds : Mais pourquoi, malgré les faveurs dont le monde les comblait, étaient-ils encore insatiables, sin
une vérité reconnue, constante, éternelle, que jamais les faveurs du monde , quelque abondantes que nous les concevions, ne p
sséder que Dieu et de ne s’attacher qu’à Dieu. Des hommes détachés du monde qui ont tout quitté pour Dieu, et qui trouvent to
en met devant les yeux… Nous ne voyons point de mondains contents du monde , et nous voyons des serviteurs de Dieu contents d
t nous voyons des hommes, non-seulement morts, mais crucifiés pour le monde , contents de leurs austérités et de leurs croix.
, parce qu’au milieu de tout cela ils possèdent Dieu ; pendant que le monde , avec toutes ses prospérités et toutes ses fausse
ien de fois, rempli de vous, ai-je méprisé tout le reste et compté le monde pour rien ? Vous bannissiez de mon cœur les vains
 ? Si, en vertu de la profession que j’ai faite, quand j’ai quitté le monde pour vous suivre, je me tiens déjà si riche de vo
taché à ces vertus royales et éclatantes qui font les héros et que le monde canonise, Votre Majesté, contente d’elle-même, n
ur vous. Il n’en fallait pas tant pour faire un roi accompli selon le monde  : mais Votre Majesté est trop éclairée pour croir
éclairée pour croire que ce qui fait la perfection d’un roi selon le monde , suffise pour faire le bonheur et la solide félic
ours à Dieu le sacrifice des autels : trop heureux si, pendant que le monde applaudit à Votre Majesté, éloigné que je suis du
endant que le monde applaudit à Votre Majesté, éloigné que je suis du monde , je pouvais attirer sur elle une de ces grâces qu
; et si vous étiez toutes aussi chrétiennes que vous devez l’être, le monde , par une bienheureuse nécessité, deviendrait chré
même, ne sont plus de nulle conséquence. La coutume et le bel air du monde les autorisent, tandis que le démon d’impureté ne
igné de Paris), sera le lieu de mon repos. Là, oubliant les choses du monde , je repasserai devant Dieu toutes les années de m
dans le commerce du public, le Tartuffe était devenu un événement du monde . C’était le temps des premières fêtes, des premiè
ans. Il l’appelle « une femme d’esprit qui avait conservé beaucoup de monde , malgré ses longs séjours en province, et d’autan
s les jours aux insultes de ces messieurs ; quel tort me font dans le monde de telles calomnies s’il faut qu’elles soient tol
s qu’il fallait vaincre ; et le spectateur, jeté de fantaisie dans un monde qu’il ne connaît plus, ne prend à ce qu’il voit q
enir ses suffrages. Jugez-vous là-dessus, vous qui prétendez juger le monde  ! » Ces critiques s’appliquent au Tartuffe. Il n
-haut , il a quelque chose à méditer pour amuser le plus grand roi du monde . D’ailleurs, que lui veut-on ? A Tartuffe, n’a-t-
à quoi chacun pourra le reconnaître ; non content de le punir dès ce monde , en lui ôtant, s’il est possible, le moyen de séd
çût de la grâce et qui par conséquent ne se trouve nulle part dans le monde . » Voilà un sentiment dont la candeur de Molière
ion sur la scène, s’est sans doute souvenu des stances de Polyeucte : Monde , pour moi tu n’es plus rien ; Je porte en un cœur
ent qui ne servait qu’à couvrir ses infamie ‌ s Tous les biens de ce monde ont pour moi peu d’appas De leur éclat trompeur j
Qu’il ne trouve des gens qui, l’ayant en partage, En fassent dans le monde un criminel usage, Et ne s’en servent pas, ainsi
uisable sujet de honte qui finit par les vaincre, et qui crée dans le monde une espèce de Tartuffes à rebours et d’hypocrites
icieux dans les chrétiens faibles : crainte servile de passer dans le monde pour hypocrites et pour faux dévots ; dégoût de l
d’approuver ce qu’intérieurement on condamne ; de se déclarer pour le monde , et d’en suivre les voies corrompues, lorsqu’on e
ente. Car, comme a remarqué saint Chrysostome, n’y ayant rien dans le monde de plus méprisable, ni de plus méprisé que l’hypo
pt toute la perfection et tout le mérite. « Mais si la persécution du monde se joint à cela : je veux dire, si ce dégoût de l
de soupçonner. Cependant c’est en vain. Ce qui reste de piété dans le monde ne porte pas moins témoignage contre son péché, e
ssent intimider. Comment feront-ils pour échapper à ces railleries du monde qui veulent les faire rougir d’être chrétiens ? —
montent au rang d’élite de ces « dévots de cœur » contre lesquels le monde n’a point d’armes ou n’en a que d’impuissantes !
s, renonçons à nous-mêmes, marchons simplement et de bonne foi, et le monde , tout injuste qu’il est, nous fera justice. Tenon
uter ces jugements, de montrer par votre vie que, quoi qu’en pense le monde , Dieu ne manque pas encore de vrais serviteurs. A
nt à peu près tout ce que l’on peut donner d’accrocs à tout ce que le monde connaît de devoirs ; j’oublie encore ses rapports
éros Qui soit plus à priser que les parfaits dévots ; Aucune chose au monde et plus noble et plus belle. Voilà une déclarati
iété ; c’est-à-dire une prudence dont Dieu se tient déshonoré, que le monde même n’approuve pas, dont les faibles se scandali
diction pour ces esprits d’accommodement, qui, sans jamais choquer le monde , croient avoir le secret de contenter Dieu. Que r
œur une impression à laquelle je ne puis résister. Quoi qu’en dise le monde , il faut que je m’explique et que je parle ; et s
permis à ceux-ci… Ah ! Seigneur, ôtez-nous cette damnable sagesse du monde , et remplissez-nous de votre zèle. Que ce zèle no
sée l’attitude qu’il doit prendre et le rôle qu’il doit jouer dans le monde . Après avoir, chacun de son côté, montré L’exemp
on, les pratiquas mêmes de la civilité, et les réduit enfin à fuir le monde lorsqu’ils désespèrent de le rendre aussi âpre et
ugubre que le voudrait leur fâcheuse humeur. Exiger que les hommes du monde ne fassent plus de révérences ou ne rendent plus
gnorance. Mon homme, plus modeste, s’étonnerait de rencontrer dans le monde des gens qui parlent couramment de littérature, d
cœur. Il fuit avec emphase, mais pour ne point combattre. Sa haine du monde n’est point la haine chrétienne, toujours pleine
parole de saint Paul : Pietas ad omnia utilis est. Voilà ceux que le monde appelle volontiers des misanthropes, et il ne leu
eur conciliante au mépris de la charité. Philinte dit à Alceste : Le monde par vos soins ne se changera pas. Nous ne sommes
vos soins ne se changera pas. Nous ne sommes pas tenus de changer le monde , mais nous devons faire ce qui dépend de nous pou
l’Évangile est haute et féconde et humaine, et comme cette sagesse du monde qui parle sur le théâtre est basse et gonflée de
umaine Et voyons ses défauts avec quelque douceur… Il faut, parmi le monde , une vertu traitable. A force de sagesse on peut
des femmes. Il les aimait, dit-on. Oui ; à preuve ce vers : Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là. Aux yeux de Mo
mme puisse avoir de telles vertus. D’ailleurs, il les aime : Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là. La comédie du
inée d’après nature et quels lieux en ont conservé le modèle. Dans le monde , dans la société polie et chrétienne, dans une co
me, je cherche à n’être que juste envers l’imperfection. A prendre le monde un peu dans le goût de Philinte, c’est-à-dire tel
, moins l’enragé caquetage, moins l’impudence et l’impudeur, femme du monde enfin et non femme de tout le monde, à cette Céli
même passager, l’ennuie, et elle refuse au premier mot. Une femme du monde , honnête au fond de sa frivolité, et touchée de c
mique sont décidément inébranlables dans la résolution d’améliorer le monde et de n’y vouloir d’autres moyens que les leurs !
rivains célèbres nés à Paris. Après lui, on cite Regnard, qui vint au monde sous les piliers des Halles ; Voltaire, place du
dicule, sont cependant ceux de la Foi qui nous dit : N’aimez point le monde ,… Malheur au inonde à cause de ses scandales. 3
ion sur la scène, s’est sans doute souvenu des stances de Polyeucte : Monde , pour moi tu n’es plus rien ; Je porte en un cœur
ur sans scandale et du plaisir sans peur. 30. Tous les biens de ce monde ont pour moi peu d’appas De leur éclat trompeur j
Qu’il ne trouve des gens qui, l’ayant en partage, En fassent dans le monde un criminel usage, Et ne s’en servent pas, ainsi
6 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
manger et boire, ils n’engraissent jamais ; Les autres courent le monde , cherchant ce qu’ils appellent de l’expérience, c
quand nous nous serons ainsi formé un idéal, nous chercherons par le monde la femme qui le réalise : nous la trouverons assu
e ce que fait sa bru ? Elle lui reproche son ajustement, son amour du monde , l’éducation qu’elle donne à ses enfants, ses pro
’une amour sans seconde7 ; Il me disait des mots, les plus gentils du monde , Des choses que jamais rien ne peut égaler, Et do
e plaisanterie fine, elle donnait les ridicules les plus dangereux du monde . Ils appelaient cela passer par les armes. Je dou
qui s’est jeté dans le bel esprit et veut être auteur malgré tout le monde . Avec quelle malignité elle dévisage ses amis mêm
e à Célimène : …Oui, oui, franche grimace24 ! Dans l’âme elle est du monde  ; et ses soins tentent tout Pour accrocher quelqu
ais quelle réplique elle reçoit ! Avec quel sang-froid et quel art du monde Célimène improvise une histoire pareille où, sans
limène est coquette, Alceste est la franchise même ; Célimène aime le monde , Alceste le hait ; Célimène se complaît dans tous
que la moitié dont j’aurais besoin pour me parfaire n’est plus en ce monde depuis longtemps ; peut-être n’y est-elle pas enc
bourru ; mais il est cent moments où je le trouve le plus fâcheux du monde . » Enfin, les perfidies de Célimène sont découve
de l’épouser. Il n’y met qu’une condition, c’est qu’elle quittera le monde avec lui. Elle refuse, non par un scrupule de dél
e plus imbécile, Rien de plus infidèle ; et malgré tout cela, Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là32. Nous associe
dicules la propre matière de la comédie. Mais en homme qui connaît le monde et les femmes, il les a mises aussi quelquefois d
e dans la comédie, qui, pour être, comme il le voulait, le tableau du monde , doit reproduire le bien comme le mal. Ses pièces
, croient préparer à leur fille un mariage meilleur en la montrant au monde dans une parure au-dessus de leur condition. Le m
la montrant au monde dans une parure au-dessus de leur condition. Le monde les accueille avec bienveillance, car il n’est pa
e et de leur rang ; mais celles-là mêmes rapportent de la pratique du monde des souvenirs qui les rendent malheureuses et des
cède à leur perruque blonde, Et pensent avoir dit le meilleur mot du monde Lorsqu’ils viennent, d’un ton de mauvais goguenar
e soupçonne point de mal dans une action qu’elle voit faire à tant de monde  ; celui d’Armande est plein d’images impures, par
eilles à se barbouiller de grec et de latin ; mais il a la science du monde , la connaissance des choses et des hommes. Un esp
es ; il est bon qu’elles sachent s’en tirer ; la fermeté vis-à-vis du monde leur est aussi nécessaire que la douceur à la mai
lle lui répond poliment, lui fait honneur, la reconduit. Elle voit du monde  ; mais, quoi qu’en dise Mme Pernelle, les méchant
e préserve le ciel d’une telle sagesse !38 La plus honnête femme du monde peut se trouver exposée aux entreprises d’un malo
ses saillies qui n’auront pas pour sujet la chronique scandaleuse du monde , mais qui partiront de son enjouement naturel et
7 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
on avec madame de La Fayette, Le comte de Brancas réunissait aussi du monde aimable chez lui, malgré cette infirmité de distr
s âgée au moins de 60 à  ans, d’une santé très délicate, ne voyait du monde que chez elle, et c’est sans doute pour cette rai
parler sur toute chose Elles ont su les affaires de tous les états du monde , toutes les intrigues des particuliers, soit de g
de lettres, on n’en entendait pas parler. » Vers 1665, parut dans le monde une femme d’un autre genre, moins brillante, mais
es ;         Jusque-là qu’en votre entretien La bagatelle à part : le monde n’en croit rien.         Laissons le monde et la
n La bagatelle à part : le monde n’en croit rien.         Laissons le monde et la croyance.         La bagatelle, la science,
tels, Et des héros, des demi-dieux encore, Même des dieux : ce que le monde adore Vient quelquefois parfumer ses autels. Les
irritabile. La maison de madame de Coulanges était ouverte à moins de monde que celle de madame de Richelieu, mais elle recev
uatorze ans, amie de madame Scarron, elle réunit chez elle l’élite du monde poli, durant l’intervalle de 1660 à 1770. Madame
8 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
niverselle ; s’il est très vrai de dire que les idées font le tour du monde , et qu’elles aillent, de peuple en peuple et de s
ortes. Ceci dit, et le portrait à peine achevé, et tout d’un coup, ce monde éclatant, ce monde éternel, s’en va et disparaît
le portrait à peine achevé, et tout d’un coup, ce monde éclatant, ce monde éternel, s’en va et disparaît dans l’abîme ! Où s
e l’espèce humaine. — Ils étaient cependant les maîtres absolus de ce monde en proie à leur caprices ; il en étaient les arbi
u le contrecoup du premier coup de canon qui se soit tiré dans ce bas monde , il a lu le premier livre sorti des presses naiss
La Bruyère, il passe ou plutôt il revient à la cour. La cour était un monde à part, où il était nécessaire absolument, si l’o
la faveur, dégouttant l’orgueil, l’arrogance, la présomption ». De ce monde à part la comédie était à faire, et si Molière l’
dans nos campagnes dévastées, le paysan esclave et serf, a disparu du monde français38. « On voit certains animaux farouches
de lit et du linge blanc. — Celui-ci est toujours le premier homme du monde pour les papillons ; celui-là rêve, la veille, pa
ne, de sa grandeur, les passions environnantes… à peine si demain, le monde saura le nom de cette Muse ! Hélas ! la langue el
permis de profiter du bénéfice que toutes les femmes apportent, en ce monde , et dont elles usent largement, d’ôter de leur vi
les-mêmes !) comment faire la preuve de tous ces calculs. Ainsi va le monde . Le monde n’a jamais que trente-six ans. C’est la
!) comment faire la preuve de tous ces calculs. Ainsi va le monde. Le monde n’a jamais que trente-six ans. C’est la limite fa
uccès et de l’avenir ! L’âge mûr est le creuset de tes mérites, et le monde , étonné de tes cheveux blancs, va savoir enfin ce
lle Mars. Je ne crois pas, en effet, que même une femme du plus grand monde , et même parmi les femmes du monde qui aient eu l
, que même une femme du plus grand monde, et même parmi les femmes du monde qui aient eu le plus d’esprit, il y en ait une se
’une société à part ; c’est que Marivaux a été le Molière de ce petit monde de soie et d’or qui s’agitait, à l’ombre de l’éve
éventail de la maîtresse royale ; société éphémère mais élégante ; un monde à part mais plein d’esprit, de loyauté et de cour
veillance inépuisable, et la profonde conviction parmi, ces rois d’un monde croulant, que leur empire leur échappe, et qu’ils
ne, sur les débris des petits salons. Alors vraiment arriva la fin du monde , et nul depuis ce temps, n’a osé reprendre cette
dans la poudre du 10 août ! D’ailleurs, je le répète, il n’y avait au monde , pour aimer, pour copier Marivaux, que des femmes
cette femme élégante, et quand une révolution nouvelle eut envahi ce monde à grand peine rétabli sur sa base fragile, il arr
Même au théâtre, non seulement au Théâtre-Français, mais dans tout ce monde dramatique le plus léger, le plus envieux, le plu
modes nouvelles, et inventé ce rose à part que les dames du meilleur monde appelaient, par excellence, le rose de mademoisel
au moment du siècle passé, à Versailles, au beau milieu du plus grand monde . Son père, le comédien Monvel, était un vrai comé
ve, quel parallèle on pourrait faire entre ces deux femmes, venues au monde ensemble, et sous deux astres si contraires ! Cel
… le silence, l’abandon, la résignation, la prière et les respects du monde épouvanté en présence de tant de clémence, de rés
laissant après eux que de faibles traces de ce talent qui agitait le monde  ! Un jour que Cicéron lui-même interrogeait Rosci
e pension de douze cents livres sur la tête de chaque enfant, venu au monde le même jour que la princesse royale, et cette pe
9 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
M. de Molière est un des plus dangereux ennemis que le siècle ou le monde ait suscité à l’Église de Jésus-Christ J’entends
iècle ou le monde ait suscité à l’Église de Jésus-Christ J’entends ce monde que J.-C. appelle son adversaire. : et il est d’a
qui porte le titre du Festin de Pierre ; mais elle ne paraît plus au monde , du moins n’a-t-elle pas été mise dans le Recueil
ement à connaître le génie des grands, et de ce qu’on appelle le beau monde , au lieu que les autres se sont souvent bornés à
s les défauts de la vie civile, et de ce qu’on appelle le train de ce monde , et c’est sans doute tout ce qu’a voulu louer en
tre chose que des manières extérieures d’agir et de converser dans le Monde . Il faut être bon jusqu’à l’excès pour s’imaginer
sur son théâtre, remarqua plus facilement ce qui avait tant imposé au monde , c’est-à-dire, ce caractère aisé et naturel, mais
et que leur principale beauté consistait dans l’action. J’entends ce monde que J.-C. appelle son adversaire. 1. Ren. Rapin.
10 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
portantes tombaient à un moment où elles devaient faire sensation. Le monde , que les dévots du Saint-Sacrement avaient la gén
consigner dans son histoire, vers cette date de 1660 : « L’esprit du monde ne pouvait souffrir la Compagnie. » Mais il y av
uverain malmènerait les « austères » et les « hypocrites. » — Dans le monde , qui devenait assez fier et bruyant, des « beaux
-là se servent du nom de Dieu pour faire leurs affaires et tromper le monde . La religion est un grand manteau qui met bien de
mémoire, la part de ces mécontentemens, dont j’ai parlé plus haut, du monde bourgeois et courtisan. Les quelque dix années qu
nt dus tard, — ils se produisent; on les « trouve » partout « dans le monde ; » ils y promènent avec impertinence « leurs fine
et l’un d’eux, Lyonne, pousse assez loin le scepticisme de l’homme du monde renforcé de celui du diplomate pour que ses conte
sument probablement beaucoup de petits faits que nous ignorons : « le monde était déchaîné contre les dévots. » Chez les gen
toutes sortes, et l’athéisme, entêté et avoué, d’un scélérat du grand monde . La bigoterie peut masquer l’incrédulité tout aut
ement un regain de zèle se produisit « pour le service de Dieu que le monde tâchait d’éteindre, » — lorsque, dans ce duel ard
ages ne nous donne le droit d’insinuer qu’ils méritassent le moins du monde l’injure d’une comparaison avec l’imposteur bafou
fond des collèges, dit Crétineau-Joly, « elles se propagèrent dans le monde avec la célérité que l’ordre des Jésuites imprima
ens » pieux, mais comme une véritable société de « personnes ôtées du monde  ; » — néanmoins, quand des exceptions furent fait
avillon, est flétri par le même Père Rapin, comme un de ces hommes du monde qui allaient dans Paris prônant les Provinciales.
, réformer, renouveler cette Eglise, et faire « régner » Dieu dans le monde . Mais les moyens diffèrent. C’est à l’action, nou
fit. » Entre Marthe et Marie, ils n’hésitent pas. « Les charges et le monde engagent les hommes dans des occasions dont, à la
ence et la volupté. » Nul ne croyait plus que lui « à la malignité du monde  » et « à la nécessité de s’en écarter ; » c’est e
on intégrité… S’il y a quelqu’un qui pût demeurer innocemment dans le monde , c’était lui, sûrement. Et pourtant, M. de Saint-
i a laissé par testament son cœur, à condition qu’il se retirerait du monde . >» Et c’était encore Saint-Cyran qui, par un
tien, et par la substitution d’une haine raisonnée de la nature et du monde à toutes ces charités empressées, gestes vains, s
us-Christ dans la bouche d’un apôtre : Si quelqu’un a des biens de ce monde et qu’il voie son frère en nécessité et lui ferme
11 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
lies particulières, mais la folie est universelle. Le mépris calme du monde est l’âme de son sérieux génie. Il abaisse ce qui
riste installe sa propre personne sur le trône130, parce que le petit monde intérieur, plus vaste que le vaste monde extérieu
trône130, parce que le petit monde intérieur, plus vaste que le vaste monde extérieur, ouvre à l’imagination un champ infini 
e l’univers. — Il déborde de sensibilité131 : lorsque, planant sur le monde , il se balance dans sa légère nuée poétique, ses
lite et Démocrite, et faire le Solon eu démence, pour pouvoir dire au monde la vérité qui rebute, quand elle est servie seule
image éternelle de l’homme, comme Shakespeare. Tantôt elle reflète le monde réel dans sa nudité prosaïque. Tantôt elle reflèt
eflète le monde réel dans sa nudité prosaïque. Tantôt elle reflète le monde artificiel dans sa mensongère élégance. Elle est
e son poignard de Melpomène, et sur la glace la plus dure qui soit au monde , je veux dire la vie raffinée des salons168. — La
12 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
es les situations que d’être l’esclave de leur fantaisie. Le reste du monde nous regarde comme des gens perdus et nous mépris
is elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde , les plus touchants qu’on puisse voir. — Elle a l
nspire des désirs ; elle est la plus attrayante, la plus amoureuse du monde . — Pour sa taille, elle n’est pas grande. — Non ;
es délicatesses n’ont jamais aimé véritablement. Toutes les choses du monde ont du rapport avec elle dans mon cœur : mon idée
es d’une âme trop aimante, qui empoisonnent l’existence de l’homme du monde qui a le plus fait rire ses semblables. Il semble
es badauds autant et plus qu’ailleurs. Dans la confusion que ce grand monde apporte, 11 y vient de tous lieux des gens de tou
moins égales, d’éblouissante gaîté, qui font aurore à l’autre pôle du monde dramatique. » Déjà l’on aperçoit quelques traces
te et funeste. Molière, heureusement, n’est pas tombé au sortir de ce monde entre les mains de ses ennemis. Leçon deuxième
ïr parler, que ces règles de l’art soient les plus grands mystères du monde ; et cependant ce ne sont que quelques observation
rétendu à l’honneur de régenter. Aussi le peuple le plus spirituel du monde , le peuple français, est-il celui qui a donné, da
armes aux siennes; mais le jour où le même auteur, transporté dans un monde inconnu , entendit les oracles de La Bouche d’Omb
habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde  ? On a beau savoir leurs intrigues, et les connaî
ête, un soupir mortifié, et deux roulements d’yeux, rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent faire. » Voilà une satire
Homme de bien, frappe, féris, tue et meurtris tous rois et princes du monde , en trahison, par venin on aultrement quand tu vo
de la reine de ces lieux. Il ne peut demeurer ici qu’une femme que le monde encense, une de ces femmes d’esprit dont la vive
e la franchise, jeté, par un jeu cruel de la destinée, au milieu d’un monde où tout n’est que feinte et duperie. À la vue de
ner. Célimène répond à sa tendresse, en lui offrant ce que le goût du monde et des plaisirs de la vanité lui laisse de temps
est d’autant plus énergique qu’elle a été sans cesse refoulée par ce monde que Célimène adore. La misanthropie qui le tourme
ent en dépits et où l’impuissance se tourne en méchanceté. Tel est le monde qu’attire le salon de Célimène. C’est un tableau
l peut m’être permis de vous aimer encore. CÉLIMÈNE. Moi, renoncer au monde avant que de vieillir ! Mais ce brusque départ d
enchanteur de la poésie, parce qu’il invite à la rêverie, et ouvre un monde à la pensée. À l’ordinaire une pièce de théâtre s
oulé devant nous les rapides péripéties, se prolonge sans fin dans le monde des rêves. Avons-nous perdu notre temps en parcou
t avec les plus grandes : une goutte d’eau peut servir de miroir à un monde . Par le seul fait que cette ingénieuse conversati
ux et d’une grande justesse. Retirées en elles-mêmes, les âmes que le monde a froissées prennent leur revanche sur la société
emps malheureux. Le cœur d’Alceste est un trésor encore vierge que le monde n’a pas entamé. Alceste a aussi quelques rapports
hefoucauld, et qui ignorait jusqu’au nom d’Ossian ; il a vécu dans le monde plus que dans la solitude; il est d’ailleurs de r
été trompeuse ; celle de la passion véritable éclatant au milieu d’un monde où elle ne saurait se satisfaire, parce que rien
entendu une satire, nous n’avons pas reçu une leçon; nous avons vu un monde , la vie s’est révélée à nous sous des aspects nou
grande nouvelle. Nous l’avons, en dormant, madame, échappé belle. Un monde près de nous a passé tout de long, Est chu tout a
oétiques caprices; il ne nous ouvre pas à deux battants les portes du monde aérien des songes drolatiques et fantastiques. Vo
t, voulant qu’on vous seconde, Quelque petit savant qui veut venir au monde . Il ne faut pas dire trop de mal de cette critiq
ublié tout ce qui était de la terre. — Que faire ? reprit Jupiter, le monde est donné. Fruits de l’automne, de la chasse, du
nant à reproduire avec une rare prestesse de talent les merveilles du monde aérien, où son sujet nous transporte. Dans Les Gr
es, vaste salon avec plus d’air et de soleil, il a détaché l’homme du monde extérieur, afin de concentrer sur lui seul toute
. Dans cette heureuse disposition, nous jouons avec la vie et avec le monde ; nous en faisons ce que les jeunes filles font de
qu’elle a d’incomplet, de fortuit, de contradictoire et de manqué. Le monde nous apparaît alors comme l’empire de la sottise,
lesquels tombe l’un ou l’autre de ses voisins, embrasse du regard le monde entier. Alors il envisage l’univers comme une vas
, le langage idéalisé d’une société d’élite; dans Molière, l’homme du monde parle en homme du monde, et le paysan s’exprime e
une société d’élite; dans Molière, l’homme du monde parle en homme du monde , et le paysan s’exprime en patois. Ajoutons que M
s quelques-unes des meilleures richesses dont aujourd’hui se vante le monde ; l’autre qui était grossière encore et à l’état r
on aîné, déjà presque un vieillard, est convaincu que l’expérience du monde est chose nécessaire; aussi ne prive-t-il pas Léo
orance l’esprit de leurs filles, les lançaient à l’improviste dans le monde ; nombreuses les Agnès, qui sortaient du couvent p
ont la nature est le seul maître est assez mal partagé. D’ailleurs le monde est ainsi fait de nos jours que la position d’une
pratiqué mille sentiers, et il n’y a qu’une certaine connaissance du monde qui puisse préserver des embûches que le monde lu
rtaine connaissance du monde qui puisse préserver des embûches que le monde lui-mème a multipliées sous nos pas. Molière suit
et la désorganisation plus complète. Que l’homme né pour soumettre le monde aux lois de son intelligence se laisse aller à l’
ent à l’ordinaire l’action extérieure et la décision des choses de ce monde . Elle ne marche pas à la tête des armées; elle ne
prix, et qu’elles devraient être cultivées, n’y eût-il aucun homme au monde . Tant que ce principe élémentaire n’aura pas péné
re de famille. Quand elle manque ou quand elle est dénaturée, rien au monde ne saurait la remplacer. La mère de famille joue
et d’accuser Molière d’avoir joué la paternité. Non, Molière joue le monde tel qu’il est; or dans le monde il n’est pas rare
ué la paternité. Non, Molière joue le monde tel qu’il est; or dans le monde il n’est pas rare que des enfants indignes soient
andin ! Georges Dandin! vous avez fait une sottise, la plus grande du monde . » On dit aussi que ce spectacle est immoral. On
rprendre le méchant au passage, ne l’attend parfois que dans un autre monde . Si la comédie nous représentait le vice toujours
ar l’appât de l’intérêt. D’ailleurs une œuvre d’art n’embrasse pas le monde entier : on ne saurait tout dire à la fois. Elle
Elle prend un moment dans la vie, une scène dans la grande comédie du monde , et le poète laisse au lecteur le soin de les rat
i nous dépassons les limites de l’œuvre du poète, si nous éludions le monde en demeurant fidèles à l’esprit des leçons que Ge
veux le croire, ne sont pas utiles et bonnes à tous. L’expérience du monde , trop rapidement acquise, peut non seulement fair
ureux équilibre de goûts et de facultés, une pratique intelligente du monde  : voilà- quelques-uns des traits qui le caractéri
nesse de tact pour ne jamais trop appuyer; c’est le sage formé par le monde , le véritable honnête homme, tel qu’on l’entendai
re ne s’en est point tenu à ce type unique. Il a vu par delà. Dans le monde poétique où il a vécu par la pensée, il est des h
et d’en réserver davantage pour les Tartuffes qui abondaient dans le monde et dans l’église. Ce point nous paraît si importa
es avantages; Mais, voyant de ses yeux tous les brillants baisser, Au monde qui la quitte elle veut renoncer, Et du voile pom
VIIe siècle. On la voulait renouvelée par un double baptême, celui du monde et celui de l’église. À vrai dire, ces deux baptê
c’est Bossuet qui porte dans la chaire quelque vague réminiscence du monde et qui émaille d’un compliment l’austérité de son
x sur un point capital. Il ne songe guère à une conciliation entre le monde et l’Église, et si parfois le monde ne lui suffit
guère à une conciliation entre le monde et l’Église, et si parfois le monde ne lui suffit pas, si, à un moment donné, il épro
de Mozart. Il y a dans celui-ci de la et de la poésie. Il s’empare du monde comme d’un jardin créé pour ses plaisirs : il est
e de la noblesse de son origine une brillante bravoure. L’un défie le monde , la mort et le ciel, et boit à longs trails dans
leux avantages de ce vêtement d’emprunt. Mais avant d’avoir quitté le monde , il laisse tomber de sa bouche impie un mot qui j
L’homme d’honneur y est à l’étroit, et, le cœur ulcéré, il quitte un monde où il n’y a plus de place pour la solide et franc
13 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
ois ; le comte de Grignan demeurait avec sa belle-mère, mais homme du monde fort dissipé, il n’était nulle part plus rarement
ables souvenirs, c’est madame de Sévigné. Elle fit son entrée dans le monde dans cette même année 1654, où l’abbé d’Aubignac
hercher des plaisirs ou des avantages personnels : en entrant dans le monde , elle sembla vouloir s’y placer sous un vénérable
oppe, sa conduite, à mesure qu’elle avance entre les écueils du grand monde  ; répandant l’admiration, faisant naître l’amour
Il faut que je vous dise, madame, que je ne pense pas qu’il y ait au monde une personne si généralement estimée que vous… On
à la bonne compagnie, quand l’hôtel de Rambouillet se ferma au grand monde , furent l’hôtel d’Albret et l’hôtel de Richelieu,
ns en 1661, époque où madame de Longue ville commença à se retirer du monde , fréquemment attaqué de la goutte, réunissait che
14 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
me352. Epouse, que son mari et ses enfants deviennent sa vie ; que le monde , les plaisirs de toute sorte353, les vanités de l
ssion folle, elle s’est enfermée dans sa famille, et, sans quitter le monde , elle a su renoncer aux triomphes mondains. Quoiq
un honnête homme qu’on désespère. Ici Molière est plus sévère que le monde  : est-ce pour avoir été trompé lui-même, et par u
e chez la femme, comme la sottise ou l’imposture chez l’homme. Que le monde pardonne ce terme énergique, mais une femme sans
digne394 ; et l’on demeure perdue à l’amour qu’on n’a point connu, au monde qui met autant de froideur dans ses dédains qu’il
nfrérie de celles « qui pensent être les plus vertueuses personnes du monde pourvu qu’elles sauvent les apparences ; qui croi
mme. Comme elle prévoyait bien que celte pièce attirerait beaucoup de monde , Mlle Molière avait à cœur de s’y faire remarquer
es, sc. I – Comparez le Tartuffe, act. IV, sc. V :   Le scandale du monde est ce qui fait l’offense,   Et ce n’est pas péc
15 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
foyer domestique, et non pas pour aller mêler sa voix aux disputes du monde , et briller dans les bureaux d’esprit; qu’elle re
ureuse de l’avoir pour époux. Agnès, dans son ignorance des choses du monde , est pleine de naïveté : mais pour sotte, elle ne
s’offenser de plaisanteries naturelles sur les choses de la vie ; le monde , après tout, n’est ni un cloître ni un couvent. M
e ses enfants. On reconnaît la meilleure et la plus honnête nature du monde dans le peintre hardi des ridicules de son époque
bernerait sur un théâtre, il serait assez heureux pour faire rire le monde . Ce lui serait trop d’honneur que d’être joué dev
pas à toutes ces choses, et je serai ravi que cela puisse réjouir le monde  ; mais en leur abandonnant tout cela, ils me doiv
t des spectacles : Ces lieux ont été de tout temps Le centre du beau monde et des honnêtes gens ;     La scène a des appas q
eur compagnie au temps de Louis XIV. Le livre qu’ils étudient, est le monde  ; ils tâtent le pouls de la société aussi fréquem
outes ces pièces est celle-ci : Montrer que les plus honnêtes gens du monde ne sont pas exempts de faiblesses et de défauts,
lient plus au cœur que les autres, si les coquettes ont un cœur. Quel monde que celui du Misanthrope ! Quelle belle nature, q
tin cette société de courtisans, de flatteurs, de juges corrompus, ce monde brillant, mais faux, qui le gêne et l’indigne à c
les gens à devenir vertueux, et empêcher qu’on ne se poussât dans le monde par de sales emplois, comme Alceste’ le reproche
piré tant de respect pour lui, si cet homme devait, en se retirant du monde , devenir aussi égoïste que Philinte ; mais il fal
cement légère et coquette, et qui refuse de quitter les adorations du monde , pour suivre Alceste dans la solitude, ou si vous
uellement à cause de ce malade un peu brusquement envoyé dans l’autre monde , tous les honnêtes gens dont on aurait pu lui rep
Urfé, mais le peintre fidèle des mœurs n’était pas à son aise dans ce monde romanesque; il trouva pourtant des vers charmants
en lui, comme tous les noms bien inspirés, qui doivent dater dans le monde , une sorte d’étymologie impressionnant en sa fave
un placet, de déguiser le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde . Les abbés clairvoyants ne s’y trompaient pas ; i
le, jusqu’au dénouement, l’un des plus adroits et des plus heureux du monde . Le seul reproche qu’on puisse faire à ce dénouem
specter sans simagrées de vertus, sans fermer l’oreille aux propos du monde , parce qu’il peut s’y glisser des choses d’amour.
e existence entière. La comédie est donc dans son droit, ainsi que le monde , en se moquant des disgrâces des époux, et les pl
Laissez-nous donc rire du malheur des Georges Dandin du théâtre et du monde . Cela sert la morale, au lieu de la blesser, et n
mbre pour mieux entendre un air, est le personnage le plus amusant du monde  ; de quelle empreinte profonde le génie de Molièr
aindre ; c’est la loi de l’intelligence qui est faite pour dominer ce monde , et dont Molière, plus que personne, a hâté le pr
destinée. Argante répond : « Ah ! voici une raison la plus belle du monde . On n’a plus qu’à commettre tous les crimes imagi
stion de savoir si le sentiment populaire était resté, parmi le grand monde , vivace au fond du cœur de Molière, et cela ne pa
tandre se soit d’abord adressé à sa sœur Armande, car elle connaît le monde  ; elle sait que les cœurs faits l’un pour l’autre
XIV. On en cite deux traits qui nous paraissent les plus naturels du monde  ; mais qui, dans ce temps de royauté divine et de
ficulté pour payer leurs dettes, et faire une certaine figure dans le monde ,- c’est-à-dire pour jouer au lansquenet et s’habi
de s’être joués de la crédulité et de la sottise publique. Tel est le monde de Dancourt ; comme nous sommes loin de celui de
oses-là. Eraste Moi qui vous parle, moi je suis à présent l’homme du monde le plus embarrassé. Clitandre Comment donc ? que
ces jolies paroles d’Angélique dans la Folle enchère : Les femmes du monde raisonnent-elles ? Il n’y a que de l’étoile et du
justice. Dans le ricochet des fourberies qui suit le mouvement de ce monde -là, ils attrapent toujours de bonnes aubaines ; i
is je crains les suites. Sbrigani Bon ! les suites ! je connais mon monde  ; va, ne te mets pas en peine. Entre nous, Lisett
ur ! M. de la Protasse Savez-vous que vous parlez au premier homme du monde pour le dramatique, à un bel esprit, à un auteur
. de la Protase J’ai ce malheur-là : je fais les meilleures pièces du monde , elles charment tous ceux à qui je les lis; mais
miroir où la société se reproduisait sous toutes ses faces. Il est un monde qu’il a peint de main de maître, et dont nous n’a
pour les bagatelles qu’il fait, dit-il, il n’a besoin que du livre du monde  : il y sait lire, il le connaît, il pille là-deda
16 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
eau. « Ah ! seigneur Sganarelle, tout est renversé aujourd’hui, et le monde est tombé dans une corruption générale. Une licen
sme était devenu pour elles une sorte de mode, et, dans son Voyage du monde de Descartes, le P. Daniel tourne cette mode en r
ut, ma guenille m’est chère. Si Philaminte est un peu perdue dans le monde de l’esprit, Chrysale n’est-il pas un peu trop ab
mune des romans anti-cartésiens du P. Daniel et de Huet, du Voyage du monde de Descartes, et des nouveaux Mémoires pour servi
x la matière subtile; Armande aime les tourbillons, et Philaminte les mondes tombants. J’appliquerai la même remarque au Misan
autres ridicules, Molière a voulu jouer dans cette pièce celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu. Ce n’
vé, ne lui accordant d’autre éloge que d’avoir mieux rêvé qu’homme au monde , quand il n’a pas pillé ses rêveries. Molière s’i
17 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
mmencer par des excuses. Si quelque chose peut sembler inutile, en ce monde où tant de choses et de gens sont inutiles, c’est
evelure flottante, car ce n’est que dans dix ans qu’il désespérera le monde en prenant la perruque. C’est là que l’admirent l
nolphe, qu’il lance d’un air épanoui, comme la chose la plus belle du monde , grand éclat de rire autour de nous, grande inqui
Il le fait donc, à la façon classique, avec un exorde insinuant. — Le monde est une étrange chose, Agnès ! On prétend qu’un j
t Agnès, qui l’a docilement écouté, dans les meilleures intentions du monde , exprime l’avis du public quand elle dit : Tenez
r les cotes. On continua, certes, à la fronder ; mais il vint tant de monde Que jamais sujet important Pour le voir n’en att
’eut jamais de seconde. CLITIE Il est vrai que ce le contente bien du monde  ; C’est un le fait exprès pour les gens délicats.
n femmes en France est toujours brûlante ; et tant que nous serons du monde , — grâce à elles, — elles occuperont et dérangero
rossièrement la note, qu’elle a beau l’écouter de la meilleure foi du monde … elle ne le croit pas ; et elle le lui dit : Hora
ce qu’on me fait faire contre vous, que j’aurai toutes les peines du monde à me passer de vous, et que je serais bien aise d
r enfin, comme je suis sans malice, vous auriez le plus grand tort du monde si vous me trompiez ; et je pense que j’en mourra
sais aussi du mien : et l’on a assuré qu’il faisait son bruit dans le monde à la façon d’une trompette. Celui de Delaunay, c’
lphe avec un ouf, qui finit la comédie. — Que pensez-vous que dira le monde après ma mort ? demandait un jour Napoléon à un d
a mort ? demandait un jour Napoléon à un de ses familiers. — Sire, le monde dira ceci, dira cela, et là-dessus une oraison fu
bre dans les formes. — Vous vous trompez, interrompit l’Empereur : le monde n’en dira pas si long ; il dira : ouf ! — Le ouf
ce des femmes, il joignait le tact et- les délicatesses d’un homme du monde , il y aurait pour lui quelque espoir de retour. I
par l’oreille. Elle sait quels dangers réels encourt une fille en ce monde  ; et, le sachant, elle s’en peut défendre : ce qu
a maternité qu’on s’engage ; et que, selon qu’elle a ou non l’aveu du monde , elle sanctifie ou déshonore. La leçon vaudrait b
n : c’est-à-dire qu’aux livres il faut ajouter cette grande école, le monde  : Et l’école du monde, en l’air dont il faut viv
livres il faut ajouter cette grande école, le monde : Et l’école du monde , en l’air dont il faut vivre, Instruit mieux à mo
ns que ne fait aucun livre. Les livres pour apprendre à penser : le, monde pour apprendre à vivre. C’est l’éducation anglais
18 (1900) Molière pp. -283
i ont vu la capitale. Mais faites attention qu’il se fabrique dans le monde bien des bouquets où l’on associe avec fracas la
é qui parle : Il faut avouer que je suis le plus malheureux homme du monde . J’ai une femme qui me fait enrager ; au lieu de
ur le moment, c’était Paris, où il aspirait, c’étaient ces favoris du monde parisien qu’il a qualifiés durement, violemment (
s sacrilèges qu’il s’est permis la veille, en enfant perdu, contre un monde dont il n’était pas et dont il voulait être. Comm
us croyez qu’il est plus heureux et plus tranquille ? Pas le moins du monde  ! Après tout, messieurs, il faut bien dire le mot
son temps, et qui recevait sa profondeur même d’une vue désespérée du monde , son avilissante servitude d’amuseur officiel, sa
quoi. DOM JUAN Ah ! que dites-vous là ? Elles sont les plus belles du monde  ; souffrez que je les baise, je vous prie. CHARLO
mal de tout ce qu’il pourra vous faire ; c’est de la meilleure foi du monde qu’il vous expédiera, et il ne fera, en vous tuan
IQUE J’ai songé cette nuit que j’étais dans le plus grand embarras du monde , et qu’une personne, faite tout comme monsieur, s
, comme je viens de le dire, n’est pas l’homme le plus intéressant du monde . Il a pris une pauvre fille qui lui a été confiée
plus imbécile, Rien de plus infidèle ; et, malgré tout cela, Dans le monde , on fait tout pour ces animaux-là29 ! Une passio
lier qu’il ne doit jamais faire un pas plus vite que’ l’autre dans le monde de privilégiés qui pèse sur lui. Quelquefois il s
is, comme il est très destitué d’énergie, comme il est au milieu d’un monde où chacun l’attaque, n’osant se défendre par lui-
qui faisons ce raisonnement deux cents ans après. Molière a peint le monde tel qu’il le voyait, sans se soucier d’y prendre
est pas un éléphant. Voilà tout ! Eh bien, ce genre de conception du monde et de la société, Molière l’a eu et l’a rendu, pa
, Messieurs, Un homme de génie peut avoir trois procédés d’étude du monde , d’observation et de reproduction ; il peut n’en
 ; c’est le cas de Molière. Il peut d’abord observer et reproduire le monde extérieur en le résumant ; il peut ensuite regard
s son âme elle-même, et mêler ses propres passions à l’observation du monde extérieur, et transformer ce qu’il en observe en
vons étudié ce que le premier procédé d’observation pure et simple du monde extérieur et des passions humaines a donné à Moli
uivi ont pu admirer la profonde vérité, mais que vraiment personne au monde ne pouvait comprendre dans toute leur portée au m
ralde la même réponse qu’Orgon fait à Cléante : « Toute la science du monde est renfermée dans votre tête, et vous voulez en
Oui, vous êtes sans doute un docteur qu’on révère ; Tout le savoir du monde est chez vous retiré… Vous êtes le seul sage et l
habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde  ? On a beau savoir leurs intrigues et les connaît
tête, un soupir mortifié, et deux roulements d’yeux rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent faire. C’est sous cet abri
et, à qui il fait dire, pour la soutenir, toutes les impertinences du monde  ? Et il prétend justifier à la fin sa comédie si
ement que toutes les autres pièces de Molière sont autant de coins du monde profondément observés ; mais que Dom Juan est à l
onde profondément observés ; mais que Dom Juan est à lui seul tout un monde  ; Dom Juan contient une conception complète, vrai
et la fusion risquée de ce qu’il a de plus gai et de plus funèbre. Le monde dans lequel Molière jette son Dom Juan, et qu’il
ent, il y a des athées à Paris ; il est facile de les compter dans le monde connu d’alors ; ils vivent à part, et ce sont moi
LE PAUVRE Hélas ! Monsieur, je suis dans la plus grande nécessité du monde . DOM JUAN Tu te moques. Un homme qui prie le cie
s. Il y a là une révolte amère, une conception amère des rapports du monde et de la Providence ; c’est la même qui est dans
à moins que ce ne soit par la bonne direction de conscience, dans le monde réel. Je vous ai prouvé par des exemples que La F
e son génie, les mœurs de la société qu’il a peinte, sa conception du monde et de son siècle. Je voudrais aujourd’hui étudier
façon que les grands esprits qui ont été le plus l’expression de leur monde , qui l’ont le plus devancé et l’ont le plus pouss
l’esprit et l’humeur qui remettent tout en sa place et envisagent le monde avec ses proportions véritables ; la raison posit
cessive, ou pour protéger la femme et les enfants, toutes les lois du monde ne sauraient empêcher qu’à l’état d’exception se
C’est que c’étaient des faits de la vie journalière, et que, dans le monde réel, pour les jeunes gens et pour les jeunes fil
ille de quelque fonctionnaire illustre qui a été élevée dans un autre monde et qui a reçu d’autres habitudes que vous ; vous
es hommes, qui voudrait les aimer, que le spectacle de la mêlée de ce monde envisagé précisément par le côté le plus triste,
bonne ennemie, la sottise, qu’il poursuit, depuis le commencement du monde , d’une colère si divertissante, et je dirais pres
utels ! Si vous voulez, messieurs, vous convaincre que l’esprit en ce monde a été plus souvent victime que bourreau, vous n’a
tière du moderne dans l’antique, vivant d’ailleurs par nature dans un monde de personnages et de sentiments idéaux, astreinte
ne. Au contraire, la comédie choisit immédiatement ses sujets dans le monde dont les passions s’agitent sous ses yeux. Ayant
nête figure ; et, à mesure que leur considération s’accroîtra dans ce monde fictif, nous verrons s’y introduire plus de reten
M. Jourdain, une de nos vieilles connaissances, s’est poussé dans le monde , et il veut qu’on s’en aperçoive, peu soucieux to
nt causé, suivant l’expression de Bossuet, « les grands mouvements du monde  ». Le dialogue, cette forme qui permet à l’écriva
ASIE Ô Anaxagore, tu ressembles aux Pythagoriciens ; ils bâtissent le monde sur une fragile unité, et toi, sur un mot, tu élè
ut, et que, content de son tonneau, il ne prétendait pas gouverner le monde de concert avec moi. Mais pour ces philosophes sa
r, comme Salomon de Caus, jeté dans un hôpital de fous ; embrasser le monde par la pensée du fond d’un cachot d’où l’on ne so
, mais « les hommes » ; ni « les femmes », mais « la femme » ; car le monde renferme des millions d’hommes et une seule femme
jour où elle quitte la vie et celui où elle cesse de plaire. ——— Le monde est quelquefois conduit par le génie et le plus s
plus souvent par la sottise ou la médiocrité. La raison en est que le monde appartient à ceux qui s’estiment ; et après le gé
introduire dans ses mœurs. Des secousses, dont la violence ébranle le monde jusqu’en ses fondements, n’arrivent à produire ch
ce qu’ils ne fourbissent plus de casseroles, et ils s’intitulent « le monde  » pour se distinguer des étameurs en exercice. ——
19 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
r, l’auteur ce jour-là choisi, de le situer dans son temps et dans le monde particulier où il a vécu ; de reconnaître son tem
nne avec laquelle il était parti quatorze ans plus tôt pour courir le monde . Cette jeune fille était plus jeune que lui de vi
— Fort bien… — Oui, j’aime mieux, n’en déplaise à la gloire, Vivre au monde deux jours, que mille ans dans l’histoire. On pe
Cet homme que voilà » c’est Robert Lovelace » Autour de ce mot là le monde peut rouler ; Il est l’axe du monde et lui perme
velace » Autour de ce mot là le monde peut rouler ; Il est l’axe du monde et lui permet d’aller. Oui, tous ces traits par
ela lui arrive il est la raison habillée du style le plus charmant du monde . Aussi je ne dirai pas et je lui laisse dire que
ère est le premier qui ait su tourner en scènes les conversations du monde et y mêler des portraits (comme dans les convers
s du monde et y mêler des portraits (comme dans les conversations du monde à cette époque et la mode des portraits commence
alité-auteurs et qui lisent leurs vers dans les compagnies, hommes du monde gracieux, aimables et serviables, parfaitement sc
s et serviables, parfaitement sceptiques au fond et contempteurs d’un monde dont, du reste, ils ne pourraient pas se passer ;
ue gêne à écouter George Dandin, comme il y en a toujours une dans le monde quand quelqu’un raconte, évidemment dans le desse
ucunement comprendre ce que d’autres conçoivent le plus facilement du monde . Il n’est rien de plus agréable, Madame, que tout
e peine à en comprendre la possibilité, cela leur est le plus aisé du monde à concevoir. Mais pour moi, je vous avoue que mon
a écrit où il a voulu être le serviteur fidèle et exact de ce que le monde présentait à son regard ; et par conséquent je su
ur Purgon prendra tant de soin de vous, qu’il vous enverra en l’autre monde . Voilà le fond du Malade imaginaire : la peur de
’hypnotisation du tombeau, ce qui est le mouvement le plus naturel du monde , et c’est ce mouvement naturel qui est attaqué, q
ture et la déguisent et n’est-il pas le personnage le plus naturel du monde et le plus nature avec son égoïsme de primitif, d
aussi très naturel, et Trissotin n’est pas contre nature le moins du monde  ; et ne vous semble-t-il pas- qu’Arnolphe et Sgan
de la culture, je ne crois pas que cette page le démontre le moins du monde . Ce qu’il faudrait examiner, c’est non pas ce que
r Molière comme sur son ennemi personnel, sans se tromper le moins du monde à cet égard. Gœthe disait : « Guillaume Schlegel
du tout, de sorte qu’on dirait — certes il n’y pense pas le moins du monde — que Molière veuille indiquer que la prudence et
u’en cela vous mettiez le souverain bonheur, Et ne conceviez point au monde d’autre honneur. Etre avare, brutal, fourbe, méch
t de soi doit être indifférent ; Et qu’enfin tout le mai, quoi que le monde glose, N’est que dans la façon de recevoir la cho
es : Vous pensez vous moquer ; mais, à ne vous rien feindre, Dans le monde je vois cent choses plus à craindre Et dont je me
Doit craindre qu’en revanche on rie aussi de lui. J’entends parler le monde  ; et des gens se délassent A venir débiter les ch
complaisances de ceux qui, par de sales emplois, se poussent dans le monde , l’envie, l’intrigue tortueuse et criminelle, l’é
a-t-il pas, par exemple, ceux qui se font les plus grandes amitiés du monde et qui, le dos tourné, font galanterie de se déch
Molière comme charmant et comme le personnage le plus sympathique du monde . Amphitryon est l’apothéose même de Don Juan et c
ui prétend et assure qu’il fait au bourgeois le plus grand honneur du monde . Un courtisan doit lui dire : « Vous leur faites,
ami chaud et de-qualité qui pourra vous être de quelque utilité en ce monde . Comptez encore que s’il vous naît un fils, ce qu
arence de raison, en ce qu’il fait préférer l’usage et les maximes du monde à une exacte probité ; en ce qu’il fait consister
que celui-ci, n’est pas immoral, mais il n’est pas moral le moins du monde , il ne l’est pas autant, vraiment, qu’on peut dem
me d’assez bon sens et d’assez bon goût, mais serait la plus plate du monde . Et il me semble que cela juge. Ses idées litt
l’avènement de la Comédie. L’existence d’une comédie qui attirait du monde et d’une façon continue pliait déjà les esprits à
ïr parler, que ces règles de L’art soient les plus grands mystères du monde  ; et cependantce ne sont que quelques observation
seraient fâchés d’avoir ri avec lui, fût-ce de la meilleure chose du monde  ? […] Apprends, Marquis, je te prie, et les autre
seuil, que,du simple bons sens naturel et du commerce de tout le beau monde , on s’y fait une manière d’esprit qui, sans compa
eigneur méchant homme dans différentes circonstances, dans différents mondes et même à différents âges de sa vie. Retour à la
aperçue que la femme est l’égale de l’homme et qui a répandu dans le monde celte dangereuse opinion, absolument inconnue de
e personne dans un ménage. Arnolphe remonte aux plus anciens temps du monde . Il est vaincu, chose intéressante, et par la nat
i-même au premier acte est d’un tout jeune homme ardent, lancé par le monde comme un élément, et presque sympathique. Il n’es
n se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne
e ta terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes , pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.
ue les hommes ne soient point parfaits. Quand on est ainsi on fuit le monde et l’on se retire dans une solitude. C’est bien à
e. C’est bien à quoi assurément il songe ; mais il est retenu dans le monde par l’amour qu’il a pour une mondaine, et il est
t sans cesse en contact avec les vices et surtout avec les défauts du monde , ce qui redouble -sa misanthropie et l’exaspère.
jour ensemble s’ils n’étaient pas dupes les uns des autres, et que le monde n’est qu’un composé déminés et que, sous peine de
voir seul contre tous. C’est un homme qui croit que l’on peut, en ce monde (et en France !), vivre de sa propre vie et selon
ndre atteinte. Quoique très bien élevé, et les ménagements d’homme du monde qu’il prend d’abord avec Oronte le prouvent bien,
t une folie à nulle autre seconde, De vouloir se mêler de corriger le monde . Et si ce n’est pas le corriger que de se fâcher
gueur, Et voyons ses défauts- avec quelque douceur. Il faut, parmi le monde , une vertu traitable ; A force de sagesse, on peu
méchante affaire dont il est désolé et dont il a toutes les peines du monde à le tirer. Tels sont les deux aspects du misanth
ue absolument supérieure. Il n’a pas été élevé, que je crois, dans un monde religieux, et il n’a pris que le jargon religieux
de nouveau ne s’étant introduit par la lecture ou par le commerce du monde dans sa famille depuis son grand-père. Non à prop
ère économe, veuf, remarié, très peu ou point du tout répandu dans le monde , fréquentant l’église et de plus en plus, à mesur
s’expliquent,, mais ne sont rien de moins que les plus naturelles du monde . Tartuffe d’abord flatte sa manie ce qui est beau
er les Quatre-Temps et les Vigiles pour faire jeûner plus souvent son monde  ; il chasse ses valets un peu avant le premier jo
é des êtres humains) qui n’ont pas de caractère personnel le moins du monde (ou à peine) et que les gens qui n’ont pas de car
lui, une sorte de Bélise, un être qui vit de chimères, qui se crée un monde factice, et comme Bélise se croit aimée de tous l
issotin et Vadius dans les Femmes savantes, à savoir L’auteur dans le monde bourgeois. L’auteur dans le monde bourgeois vient
savantes, à savoir L’auteur dans le monde bourgeois. L’auteur dans le monde bourgeois vient d’abord se faire admirer. II veut
tout, il s’indigne qu’elle ne soit pas le centre de tout pour tout le monde , et il est très loin de l’opinion de Malherbe qui
rs ; on sait à point nommé qu’un tel a composé la plus jolie pièce du monde sur un tel sujet, qu’une telle a fait des paroles
our ». Cathos et Magdelon sont les snobinettes, comme nous disons, du monde intellectuel, ce sont des ambigus de « spirituell
out comme je vous vois. Elle est déjà la Marquise de la Pluralité des mondes de Fontenelle, cette marquise qui, par parenthèse
est spirituelle, en effet, et terriblement et tout à fait en femme du monde , c’est-à-dire en ayant de l’esprit et en faisant
mpagne, voilà qui est un peu trop, et Célimène ne saurait renoncer au monde avant que de vieillir. Pour une mondaine le monde
saurait renoncer au monde avant que de vieillir. Pour une mondaine le monde est avant tout, et celui qu’elle aime, même vérit
t précisément la raison pourquoi Alceste l’aime lui-même, et femme du monde , elle aime ce sauvage d’Alceste comme ce sauvage
e ce sauvage d’Alceste comme ce sauvage d’Alceste aime cette femme du monde qui est Célimène. Même en disant du mal de lui el
bourru ; mais il est cent moments où je le trouve le plus fâcheux du monde . » Et ceci même est tout à fait d’une mondaine. L
mprendre que c’est dans ce salon qu’il veut qu’elle quitte et dans ce monde auquel il veut qu’elle renonce qu’il peut plaire
réponde avec raison : « Vous n’aviez pas l’air troublée le moins du monde  ». Ce qu’il fallait dire, c’est : De démentir Da
son ingratitude est ici trop visible. C’est la plus honnête femme du monde . Elle est élégante, gracieuse, un peu nonchalante
e Monsieur Diafoirus, de Thomas Diafoirus et de tous les Diafoirus du monde . Elle ne discute pas avec son père, ou à peine, m
u plus de liberté de pensée et de langage. Elle est la plus sensée du monde , et comme Angélique dit : « Chacun a son but en
t, voulant qu’on vous seconde, Quelque petit savant qui veut venir au monde . Mais elle déteste surtout, pour les mêmes raiso
i ont une passion et qui n’en ont qu’une ; ce sont des maniaques ; le monde en est peuplé ; Molière en a fait ses petits pers
ile, Et vous vous plairez fort à les entretenir. D’abord chez le beau monde on vous fera venir ; Vous irez visiter, pour votr
t dans une famille, dans un quartier, dans une société, dans un petit monde qui l’entoure et qui l’encadre. Il est l’homme d’
oir un homme tout seul. Il ne le sépare pas de ses en tours, du petit monde où il vit. Toutes les grandes pièces de Molière s
e sera celle que trace autour du caractère du principal personnage le monde où il est situé. Le misanthrope ne pourra être mi
-dire quoi ? C’est-à-dire un minimum de ses entours, une réduction du monde où il vit. Donc même au seul point de vue artisti
le programme. Pour le remplir il vous faut peindre le vicieux dans le monde qu’il habite et particulièrement dans sa famille.
conduite quand on le voit ne- se vouloir plier à aucun des usages du monde ce qui serait se confondre ‘avec le commun troupe
réfère », quand il refuse Célimène parce qu’elle ne le préfère pas au monde entier et aussi quand il refuse Éliante qui ne le
Célimène, et elle le sait bien, puisqu’elle ne veut pas « renoncer au monde  », ne sera délaissée que quelque temps et verra s
ures de ce genre et que ces dénouements n’ont pas étonner le moins du monde le public de 1660. Remarquez que, du reste, ces a
capable de démasquer Trissotin de la façon du reste la plus facile du monde . Dans toutes les pièces à pirates il aurait suffi
avoir, thèse qui, au moins pour Molière, n’est pas juste le moins du monde . En résumé, j’ai dit, il y a trente ans : « Moliè
20 (1910) Rousseau contre Molière
qu’il fait, non pas autre chose, et la scène est la plus naturelle du monde . II suffit de s’apercevoir du moment où elle arri
cère, bourru et candide ; du reste, en tant qu’intelligent et mêlé au monde , sachant les choses et connaissant les hommes ; d
Oronte. Ce n’est point là le misanthrope ; c’est un honnête homme du monde qui se fait peine de tromper celui qui le consult
ns les limites de cette formule : le sincère poli, le bourru qui a du monde . Et, chose étrange, Rousseau croit inventé par Mo
loup garou ; dans d’autres, il n’est encore connu que comme homme du monde un peu sombre. Il commence. Molière a eu parfaite
Philinte de Molière par Rousseau : « Un de ces honnêtes gens du grand monde dont les maximes ressemblent beaucoup à celles de
ction. Cela est clair, net ; il n’y a rien à y répondre. La morale du monde a d’autres maximes ; je ne l’ignore pas… » Donc P
ntagonistes, c’est Philinte lui-même. Philinte est le meilleur ami du monde . Il est très honnête homme d’autre manière encore
calme. Il est calme, en effet, et même flegmatique. Il promène sur le monde un regard très perçant, très sûr et très tranquil
igueur, Et voyons ses défauts avec quelque douceur. Il faut, parmi le monde , une vertu traitable ; A force de sagesse on peut
t une folie à nulle autre seconde Que vouloir se mêler de corriger le monde . J’observe, comme vous, cent choses tous les jour
; mais le parterre alors n’aurait pu rire qu’aux dépens de l’homme du monde et l’intention de l’auteur était qu’on rît aux dé
réponse d’Alceste : « Je sais que vous parlez, Monsieur, le mieux du monde . » Sans doute ; mais je parle des précautions que
ceste, pour un autre motif que l’infidélité de Célimène, veut fuir le monde , soit avec Célimène, soit tout seul (v, 1), l’int
hrope de théâtre, ayant à parler de ce qu’il voit, doit vivre dans le monde et par conséquent tempérer sa droiture et ses man
gards de mensonge et de fausseté qui composent la politesse et que le monde exige de quiconque y veut être supporté. S’il s’y
face d’un personnage qui n’est jusque-là donné que comme un homme du monde prodigue d’embrassades frivoles ; plus tard les c
d’après Rousseau : « Ce Philinte est un de ces honnêtes gens du grand monde … » Et, à ce Philinte-là, il a opposé un Alceste q
………… Voilà sur quels motifs je règle ma conduite. Je pense et vois le monde et dis, de vous à moi Qu’il faut, pour vivre heur
ésormais Eliante qui aura le crédit et qui sera quelque chose dans le monde  ; elle était la femme de Monsieur, il devient le
t d’une vérité frappante. C’est un Don Quichotte. Il y en a de par le monde . Il y en a peut-être moins qu’il ne faudrait ; ma
et dont les finances particulières sont dans le plus mauvais état du monde  ; jusqu’à l’homme qui travaille avec ardeur à tre
oir joué tant d’autres ridicules, il lui restait à jouer celui que le monde pardonne le moins, le ridicule de la vertu, et c’
l vient de jouer Alceste pendant un an. Misanthrope, il a été mêlé au monde et souvent forcé de se plier à ces « convenances
car pour moi je vous déclare que mon dessein n’est pas de renoncer au monde et de m’enterrer toute vive avec un mari. Comment
t elle l’effraie. Chose étrange, que l’homme qui n’a guère vu dans le monde réel que des scélérats, et qui a assez dit qu’il
était optimiste quand il imaginait une réalité, quand il inventait un monde . Donc, quand il a affaire à un auteur contempteur
sont victimes des méchants, ce qui, pour n’être que trop vrai dans le monde , n’en vaut pas mieux à mettre au théâtre avec un
ésenté sous les couleurs qui doivent le rendre le plus sympathique du monde au public. Molière lui a donné toutes les grâces,
ensées maintenant que de quitter entièrement tous les attachements du monde , de me dépouiller de toutes sortes de vanités… Lo
rgon qui, sauf son faible pour Tartuffe, est le plus honnête homme du monde , et même un très bon citoyen, Il le tourne en rid
oquins faiseurs de dupes, ce n’est plus être un corrupteur, c’est, le monde n’étant guère composé que de trompeurs et de trom
leçon de la comédie, à la prendre de ce biais, serait celle-ci : « Le monde est un sauve-qui-peut. Il se partage presque en t
t le système de Molière. Peut-il y avoir rien de plus démoralisant au monde  ? Il est bien certain que c’est le système de Mol
servation exacte de la réalité : sots victimes des méchants, c’est le monde lui-même. — Sans doute, répond immédiatement Rous
ute, répond immédiatement Rousseau ; « ce n’est que trop vrai dans le monde  » mais d’abord ce n’est pas à dire ; « ce n’est p
mes des méchants, sans qu’on puisse, avec la plus mauvaise volonté du monde , croire surprendre chez lui plus de mépris pour l
e ne vous émouvoir de rien. Grand bien vous fasse ; mais, comme en ce monde il faut bien prendre intérêt à quelque chose et s
it même à Alceste : « Prenez garde ! Avec les plus belles qualités du monde et celles que je prise le plus, vous êtes orgueil
a-t-il pas, par exemple, ceux qui se font les plus grandes amitiés du monde et qui, le dos tourné, font galanterie de se déch
ublic qui se trouvera être gangrené. L’œuvre la plus moralisatrice du monde pourra être interprétée juste à contresens de tou
r un public corrompu et très corrompu, et, à ce compte, les pièces du monde les plus édifiantes seront profondément immorales
rence de raison ; en ce qu’il fait préférer l’usage et les maximes du monde à une exacte probité ; en ce qu’il fait consister
ment la bienséance. Molière « fait préférer l’usage et les maximes du monde à l’exacte probité », il recommande une vertu tra
ise ? » — « Hélas, Monsieur, je suis dans la plus grande nécessité du monde . » — « Tu te moques ! Un homme qui prie le ciel t
tés du défunt qui sont les plus convenables et les plus touchantes du monde  ; de paroles qui puissent faire supposer qu’elle
pas du tout et la comédie se termine pour lui le plus heureusement du monde . Avez-vous attaché à la scène de M. Robert la ré
obert la réflexion de votre jugement ? C’est le plus honnête homme du monde que M. Robert, c’est un vertueux, c’est un génére
, la vertu est donc, non pas, peut-être, la chose la plus ridicule du monde , mais une chose qui ne laisse pas d’être ridicule
st une folie à nulle autre seconde De vouloir se mêler de corriger le monde  ; et qui, à la fois, a un mépris profond pour ce
temps Fort propres à former l’esprit des jeunes gens ; Et l’école du monde , en l’air dont il faut vivre, Instruit mieux, à m
pour elles trop profonde, Et céans beaucoup plus qu’en aucun lieu du monde  : Les secrets les plus hauts s’y laissent concevo
t cède à leur perruque blonde Et pensent avoir dit le meilleur mot du monde Lorsqu’ils viennent, d’un ton de mauvais goguenar
naître les hommes, elles pourraient être séduites par eux. Le sens du monde , la faculté de connaître, de deviner les hommes,
naissance lui est indispensable, reste qu’il faut la conduire dans le monde de très bonne heure, et alors que devient Sophie,
Il tient, à ce moment-ci, que la jeune fille doit être menée dans le monde  : 1° pour connaître l’humanité, puisqu’il faut qu
umanité, puisqu’il faut qu’elle la connaisse ; 2° pour se dégoûter du monde  : « Le monde est le livre des femmes. Quand elles
qu’il faut qu’elle la connaisse ; 2° pour se dégoûter du monde : « Le monde est le livre des femmes. Quand elles y lisent mal
gle. Cependant la véritable mère de famille, loin d’être une femme du monde , n’est guère moins recluse dans sa maison que la
France, les filles vivent dans des couvents et les femmes courent le monde . Chez les anciens, c’était tout le contraire ; le
de la vanité ?… Quand je veux qu’une mère introduise sa fille dans le monde , c’est en supposant qu’elle le lui fera voir tel
ompagnies, Les divertissements, les bals, les comédies… Et l’école du monde , en l’air dont il faut vivre, Instruit mieux, à m
e m’en suis pas, grâce au ciel, repenti. Rousseau s’est avisé que le monde existe ; que, quoi qu’on puisse faire, Sophie y v
faut exercer la psychologie mondaine de la jeune fille par l’usage du monde , après et avec de salutaires avertissements. Il c
s, il ajoute : « Le même tour d’esprit qui fait exceller une femme du monde dans l’art de tenir maison fait exceller une coqu
ut à fait un ours et qui voudrait, de temps en temps, avoir un peu de monde autour de soi ; et voilà tout. Remarquez du reste
a écrit où l’auteur se fait le serviteur exact et fidèle de ce que le monde présente à ses yeux ; et que, par conséquent, je
on et de Diafoirus et de Thomas Diafoirus et de tous les Diafoirus du monde par peur de la mort, comme Orgon est entre les ma
M. Purgon prendra tant de soins de vous qu’il vous enverra en l’autre monde . » Voilà le fond même du Malade imaginaire : la p
il autre chose que le personnage le plus naturel et le plus nature du monde , avec son égoïsme de primitif, de barbare, de sau
aussi très naturel, et Trissotin n’est pas contre nature le moins du monde  ; et je tiens qu’Arnolphe et Sganarelle qui ne ve
t qu’il est tenu pour un des plus grands esprits qui aient éclairé le monde . Ainsi de suite, et c’est par les parties les plu
21 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
la science, et Descartes dont la méthode a sauvé une seconde fois le monde  ; enfin toutes les gloires utiles, toutes les inf
s Lois appartiennent à la France par la langue ; ils appartiennent au monde par le bien qu’ils ont fait au monde, et Dieu a v
la langue ; ils appartiennent au monde par le bien qu’ils ont fait au monde , et Dieu a voulu que les fruits de la vertu et du
e comprend enfin qu’elle n’est montée au rang des premiers peuples du monde que parce que le monde l’a personnifiée dans la p
e n’est montée au rang des premiers peuples du monde que parce que le monde l’a personnifiée dans la personne de ces grands h
ple ait gardé la mémoire. Les autres appartiennent essentiellement au monde instruit et poli ; lui, appartient à tout le mond
t on outragea les cendres, nous appelons sur lui la reconnaissance du monde et nous proclamons son éloge. Les conséquences mo
l’antiquité Il apprend à goûter la sévère beauté ; Il parle, dans ce monde où l’étude l’exile, La langue de Platon et celle
bien-aimée Où l’âme se retire et repose calmée, Où l’orgueil, que le monde irritait de ses coups, Cède au baume enivrant d’u
uvert sa science profonde Non dans les livres morts, mais au livre du monde . La gloire est à ce prix : hélas ! pour l’obten
out gonflé de sa creuse faconde ; L’utopiste en travail de refaire le monde  ; Le souple ambitieux au pouvoir toujours prêt, N
de vœu et d’intention à un pareil projet, et, autant que personne au monde , je me réjouirais de voir la ville de Paris rendr
22 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
e, l’admiration sont réservées pour une seule personne. Dans le grand monde , tant de gens ont le désir de parler, tant de par
es y étaient ignorée. Ce qui distingue le langage des femmes du grand monde et de la cour, du langage commun, c’est moins l’u
es gens, sont, malgré leur autorité, bannis aujourd’hui du langage du monde poli70 : personne ne les souffrirait maintenant,
je ne sais ce que ce mot veut dire, mais je le trouve le plus joli du monde . » Pourquoi ce mot, aujourd’hui un peu vieilli, é
23 (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8
ns abstraites, et il donne la forme théâtrale à cette intelligence du monde qui est en lui. Nul ne la surpassé ici. Son vers
les seigneurs et les bourgeois, les amants et les amoureuses. Tout ce monde sort du tumulte bigarré de comédie italienne et d
vient ainsi aux plus hautes conceptions de son œuvre, il lance par le monde le douloureux Arnolphe, l’austère Alceste, le rév
24 (1884) Tartuffe pp. 2-78
Roullé, curé de Saint-Barthélemy, en son libelle : Le roi glorieux au monde , où il démontre que : Molière, ce démon vêtu de
es, dont le héros est un certain M. Panulphe, gentilhomme et homme du monde , fort vilain sire du reste, et dans lequel la cab
laïque. « J’ai déguisé ce personnage sous rajustement d’un homme du monde  ; je lui ai donné un petit chapeau, de grands che
ut l’habit. »(Second placet.) Donc il n’était pas d’abord un homme du monde . Donc il avait un grand chapeau, ses cheveux à lu
jamais méprise. Elle sait bien, elle, que Tartuffe n’est pas homme du monde , et le déguisement du personnage ne lui en impose
st jésuite par sa doctrine, janséniste par ses emportements contre le monde , les femmes, la toilette, piège du diable. Comme
et, à qui il fait dire, pour la soutenir, toutes les impertinences du monde  ». Le reproche n’est pas sans quelque fondement.
t fâcheux ; mais un fils petit-maître, vif, éventé, qui donne dans le monde et la dépense ; on en viendra à bout ; la fille e
ement misérable, où brille un si parfait détachement des choses de ce monde . L’office achevé, Tartuffe, en grande promptitude
n portent les personnages austères de son temps ; l’air d’un homme du monde qui se retire du siècle et donne dans la dévotion
çon, reflet grossissant du maître. Non, Tartuffe n’est point homme du monde , encore moins abbé de cour. Je le vois gras, rasé
mmodement. Cela est de l’hypocrisie, direz-vous. Mais pas le moins du monde . Le voulez-vous, comme Gautier, athée en rabat no
rait volontiers jusque à les enfermer ensemble, pour faire enrager le monde . Et il couronne le tout par la donation de ses bi
conscience ; il n’était pas homme à cela. Mais la religion est de ce monde où l’abus gâte les meilleures choses. Et Molière
’homme qui l’incarne, même si celui-ci a les meilleures intentions du monde . Certes, il y a un côté ridicule dans le dévot pr
son chef-d’œuvre, et la représentation de sa plus haute action sur le monde . L’Allemagne, je suppose, déposera Faust, l’Angle
25 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
es choses mieux que tous les livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons n’est pas un champignon qui soit
s soins, dit don Juan, puisqu’il est dans la plus grande nécessité du monde , et que, le plus souvent, il n’a pas un morceau d
e votre intérêt… Je vous ai aimé avec une tendresse extrême ; rien au monde ne m’a été aussi cher que vous ; j’ai oublié mon
malheurs. Pour moi, je ne tiens plus à vous par aucun attachement du monde  ; je suis revenue, grâces au ciel, de toutes mes
ravit l’homme jusqu’à Dieu, et si une foi sincère est ce qu’il y a au monde de plus respectable, quel service n’est-ce pas re
endre pour celui-là. Mais encore faut-il croire quelque chose dans le monde  : qu’est-ce donc que vous croyez, etc.777 ? Les
os Qui soient plus à priser que les parfaits dévots, Aucune chose au monde et plus noble et plus belle Que la sainte ferveur
valet à qui il fait dire pour la soutenir toutes les impertinences du monde  ? Et il prétend justifier à la fin sa comédie si
que tout l’esprit n’excuse pas. 787. « Cléante nous rend l’homme du monde comme Louis XIV le voulait dés ce temps-là ; il a
26 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
quelques reflets de la réalité, quelques traits empruntés çà et là au monde qui l’environne. Aussi est-il peu d’œuvres capita
crètes complaisances. Malgré cela l’apparence, qui est la reine de ce monde , a maintenu et maintiendra M. de Montausier en po
qui s’est jeté dans le bel esprit et veut être auteur malgré tout le monde . » Le duc de Saint-Aignan plaisantait un jour le
e penseurs et de poètes qui créent dans le domaine de la fantaisie un monde réel, qui font des types vivants avec les personn
t ces airs stoïques, chez un homme de cour assez, en évidence dans le monde pour frapper les yeux de la foule, composaient un
des types qui ne se perdent pas, aussi anciens, aussi durables que le monde . Les dernières surtout pouvaient-elles faire défa
t de cruelles atteintes. La galanterie d’Armande fit du bruit dans le monde et Molière dut en venir à une rupture. On a souve
t d’acheter le pardon de ses fautes au prix d’une retraite, loin d’un monde qui la perd, n’est-ce pas l’image de ces pardons
était au contraire faire sa cour auprès d’elle que de parler de tt le monde avec équité et sans passion, et d’estimer en eux
27 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
e. La renommée des Poquelin, pour leurs tapisseries, attirait du beau monde au Pavillon des cinges, des Messieurs de la cour,
ie ; mais il ne voulut point ajouter ses tristesses aux tristesses du monde . Au milieu de ses malheurs, il ne pensa aux autre
qui, malgré leurs tristesses, n’ont voulu, en prenant la parole en ce monde , que faire entendre une voix consolante ! Outre l
is, ô l’heureux temps où nous nous moquions de la comédie que joue le monde entier, où nous philosophions ensemble, où nous a
a recherche de la vérité ! » Mais Gassendi ne voulut pas troubler le monde avant l’heure, et il écrivit en latin. Ému d’enth
t d’accompagner Louis XIII à Narbonne. Dans ce voyage, au milieu d’un monde de courtisans, il avait l’honneur d’aider, quelqu
ux. Cependant il vivait avec la Létoile dans le plus grand respect du monde . Destin avait de l’esprit et faisait voir qu’il a
mploi si avantageux; il leur répondit que chacun avait son rôle en ce monde , que le sien était d’amuser le peuple, de diverti
velles ; il donne les Précieuses. Son premier coup d’œil dans ce beau monde avait été pour les femmes. Occupé d’élever sa pet
reproduite des sociétés du temps ; or, la conversation, dans le beau monde où l’on avait pour règle de parler autrement que
ions avec Julie d’Angennes). Catherine de Rambouillet, la reine de ce monde , ne fut-elle pas louangée en chaire, par Fléchier
e ce serait assez d’un de ces noms pour décrier le plus beau roman du monde  ? CATHOS. Il est vrai, mon oncle, qu’une oreille
ragments de Ménandre; je n’ai plus qu’à étudier la nature. Ce fut le monde intérieur surtout, ce fut son propre cœur qu’il é
on roi, Louis le Grand, avec la plus belle et plus aimée princesse du monde , Henriette d’Angleterre, tenir sur les fonds bapt
réalité peu à peu s’éloignant, vacillant, amis, ennemis, lui-même, le monde entier, lui apparaissaient sous formes mystérieus
et de son génie. Il avait attaqué le faux dans les sociétés du grand monde , il l’avait attaqué dans l’éducation des femmes;
u dernier acte du Misanthrope, il y mit ces vers : Il court parmi le monde un livre abominable, Et de qui la lecture est mêm
on n’était plus un salon, une antichambre, l’angle d’une rue, mais le monde entier : le bord de la mer, un palais, une forêt,
es choses mieux que tous les livres, et je comprends fort bien que ce monde que nous voyons n’est pas un champignon qui soit
u roi lui-même un développement formidable ; l’hypocrisie enlaçait le monde de ses inextricables réseaux. Tant que Molière fu
re le courut voir, et la Raisin, en une seule fois, tant il y vint de monde , fit plus de mille écus. Molière, un peu malade,
s sur le mépris de la vie. « - Tu as raison,s’écrient les autres, ce monde -ci est indigne de philosophes comme nous. - Eh
eu !s’écria Chapelle, voilà un jugement qui vous fera honneur dans le monde . Tenez, Molière, vous n’avez jamais donné une mar
e défendre. « Elle se prend,disait-il, d’un air le plus charmant du monde aux choses qu’elle fait, et l’on voit briller mil
é de sa femme, dont il aurait acheté la tendresse pour toute chose au monde . » Quelle était donc cette femme tant aimée ? Sa
c le goût le plus délicat, et disposait sa toilette comme personne au monde à l’air de son visage. Quoique satirique à l’excè
es délicatesses n’ont jamais aimé véritablement. Toutes les choses du monde ont du rapport avec elle dans mon cœur : mon idée
ncer à l’hypocrisie. Sainte piété, que vous allez apporter de bien au monde  ! » Mais voici bien plus : au dernier acte, l’ex
28 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
fleury ri a rien laissé, quand Molière nous léguait tous les types du monde moderne, monde qui est bien quelquefois le monde
n laissé, quand Molière nous léguait tous les types du monde moderne, monde qui est bien quelquefois le monde ancien. Par exe
it tous les types du monde moderne, monde qui est bien quelquefois le monde ancien. Par exemple, pour ne parler que des femme
Une seconde bonne fortune ne fut pas moins miraculeuse : une femme du monde qui ne veut pas être nommée, mais qui est bien co
que parmi ces gens-là, bien dignes de représenter réellement dans le monde les personnages des princes qu’ils représentent t
as on n’a garde de s’offenser des jolis scandales qu’elles mettent au monde  ; on leur accorde le droit d’avoir un amant, deux
ble A joint à vos beautés un esprit adorable, Qui ne pouvait loger au monde dignement, Que dans un si beau corps ou dans le f
unement vos beautés égaler, Et n’en verra jamais, quoiqu’il tourne le monde , Et que souvent soi-même il se mire dans l’onde.
fauts que de grandes beautés. La Nature amoureuse, en vous mettant au monde , S’efforça de vous faire ici-bas sans seconde, Et
le flamme, ici-bas sans seconde, Devait briller encore après celle du monde , À la fin s’est éteinte, et contre votre foi, Vou
indique une mère bien facile à vivre, puisque Madeleine ne mettait au monde que des enfants naturels ? Quand Molière conduisi
ui restait Catherine de Brie. Mais il ne croyait plus aux joies de ce monde , un beau livre déchiré, peut-être déjà trop lu, q
d ou à Boileau, mais Molière, tout en faisant ses pièces pour tout le monde , ne pouvait pas se contenter de l’opinion de sa s
s juges pour réconforter un auteur, ceci dit sans vouloir le moins du monde renvoyer La Forest à la cuisine. Je crois bien, p
he ! Que je vous baise mille fois ! Quand Molière ne fut plus de ce monde , Mlle de Brie fut sacrifiée malgré son talent, pa
, avec la désinvolture de la grâce. C’était la meilleure créature du monde . Molière la prenait, l’abandonnait, la reprenait 
Comment cela se pourrait-il faire, car il n’y a point de personne au monde qui soit moins façonnière que moi ? Molière. Cel
ane, sans distinction de romaine ni de citronnée ; mais tout va en ce monde de mieux en mieux, et, de quelque côté qu’on se t
’en moins d’un an il acquit la réputation du plus méchant comédien du monde , de sorte que les comédiens ne sachant à quoi l’e
Molière ; il l’eût félicité hautement d’avoir magnifiquement remis au monde son idée, d’avoir enchâssé dans des perles de la
tes offrir un demi-louis pour une place réservée sur la scène dans le monde des marquis, des importants et des fâcheux, mais
ous les ans à deux ou trois chefs-d’œuvre ; familier des grands de ce monde qui lui prennent souvent le meilleur de son temps
emain le premier jour du printemps et qu’elle le verrait dans l’autre monde . Voilà une vraie femme. Aussi Molière trouvait-i
C’est une vérité certaine. Mlle Beauval était la meilleure femme du monde , mais une vraie diablesse pour défendre ses droit
ice ? » Et s’animant : « Que pourrait-on me reprocher ? J’ai mis au monde vingt-quatre ou vingt-huit enfants, je ne sais pl
le Beauval, retirée du théâtre officiel, joua encore çà et là dans le monde  ; par exemple, elle fut la metteuse en scène du t
sse aux jésuites, qui étaient sans contredit les meilleurs maîtres du monde . Comme « ils se levaient à quatre heures du matin
tuffe. Il y a encore Mlle Barrillionet. Est-ce parce qu’elle a mis au monde un des Amours du ballet de Psyché, que M. Frédéri
iosité publique morne par-delà la tombe ! Cette fin, un deuil pour le monde entier, n’est qu’un événement à sensation qui fer
près son début, c’est-à-dire le 15 novembre 1670, Mlle Beauval mit au monde une fille, que, le même jour, à Saint-Germain-l’A
29 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
our, qui a pour esclaves la vapeur et le fil électrique, d’un bout du monde à l’autre, le journal français ne fera pas une gr
uère, pendant que le journal français va droit son chemin et tient le monde attentif, grâce à l’art d’écrire, qui est aussi r
inquiète assez peu, et dont la province ne s’inquiète pas le moins du monde . « Chaque siècle, dit Fontenelle, a pour ainsi di
e vous avez, si vous êtes un des heureux et des privilégiés de ce bas monde , et sachez vous en servir habilement, honnêtement
cette dissertation entre le pauvre et le riche, aussi vieille que le monde , et qui ne finira qu’avec lui : Car en ceste vie
à cette révolution. On peut dire qu’il n’y a pour les comédiens de ce monde , qu’une seule et même façon de retenir dans leur
es désirs impuissants ! Va-t’en ! va-t’en ! pauvre diable mal venu au monde , horrible avorton dont je ne sais que faire. — Va
n, Don Juan, frère cadet de Tartuffe. C’est bien assez d’avoir mis au monde Tartuffe ton frère, l’an passé ! » Sans nul doute
Mais cependant le poète se met à l’œuvre. Il lâche son démon dans le monde épouvanté, et son démon lâché il lui laisse la br
sirs ». Remarquez cependant, une fois que son héros est lâché dans ce monde trop étroit pour ses vastes désirs, comment s’y p
son drame, aussi bien que Molière, a recours à un mort qui revient au monde , et qui raconte aux vivants ce qu’il a vu chez le
méprise la mort, mais il la redoute. Il ne craint que la mort dans ce monde ouvert à ses caprices. Ce n’est pas lui, certes,
nze fois, en tout un hiver. C’est qu’en effet, lorsqu’il jeta dans le monde ce nouveau héros, Don Juan, rien n’était prêt pou
Bossuet. Tartuffe ! Écraser l’hypocrite ! prendre sa revanche sur ce monde catholique qui a proscrit la comédie ! venir les
éplorable. Il a brisé, sans que son esprit en fût troublé le moins du monde , cette grande prose du Don Juan, et de ces nobles
 Dimanche lui-même, dont le poète a tiré le parti le plus plaisant du monde , est un avertissement. M. Dimanche, qui dans cett
te et chacun de nous peut en sonder la profondeur. Don Juan, c’est le monde tel qu’il était ; c’est le grand seigneur au-dess
an ! Malheur à vous et malheur à nous qui avions besoin de la paix du monde et de la paix de nos consciences ! Malheur à nous
ce n’est pas la prévoyance qui t’ont manqué. « L’homme est en ce bas monde un oiseau sur la branche ; la branche est attaché
nos pontifes… adorateurs de l’Argent ! On se lasse de tout en ce bas monde  : l’homme se lasse du pain frais, le savant de l’
la voilà qui chante son hymne de triomphe ! « Ôtez la pauvreté de ce monde , laissez le monde à Plutus… soudain, plus de poèt
te son hymne de triomphe ! « Ôtez la pauvreté de ce monde, laissez le monde à Plutus… soudain, plus de poètes, plus d’artisan
lées aussi ridiculement qu’on le pouvait être, et il n’y a grimace au monde que nous ne fissions. » Je le crois bien, quand o
’une ardeur sans seconde, Pour donner du plaisir au plus grand roi du monde . Ce n’est donc pas une comédie que vous avez sou
. Et quand on songe que lui seul, Molière, parmi tous les artistes du monde français, se trouve entouré de ces souvenirs perp
de son amant est desséché pour elle ; alors enfin, elle dit adieu au monde  ; elle part… mais cette fois Louis n’ira plus la
sitation de madame de La Vallière avant de quitter, à tout jamais, ce monde où elle brillait de toutes les grandeurs de la be
comme le désespoir sublime de ce Romain, qui sentait qu’il perdait un monde … Se savoir à lui ! quel orgueil, quelle gloire, m
comme ferait une femme de la halle. « Hélas ! hélas ! que je hais ce monde  ! L’amour est mort, excepté dans mon cœur, et cet
et dans une circonstance si solennelle, ne touchent pas, le moins du monde , la sœur Louise de la Miséricorde. Le roi s’en va
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
ent, Rentrer comme aujourd’hui toujours heureusement. On dit dans le monde que cette piece est entiérement imitée d’Heureuse
Bélise, qui ne pouvoit plus retenir les siennes, lui dit de l’air du monde le plus affligé : Vous me quittez bien gaiement,
e lui dis même, autant qu’il m’en souvient, les plus belles choses du monde sur l’honneur, le devoir, la fidélité conjugale :
on mari ? Sais-tu bien que cela est ridicule, & qu’on dit dans le monde qu’il faut nous ensevelir ensemble, ou m’exiler d
e personne. Ne me connoissez-vous pas ? Je suis la meilleure femme du monde . — Quel air ingénu ! On l’en croiroit. Ainsi, par
le va venir. — Hé non ! elle est avec son mari ; ils sont le mieux du monde ensemble ; je crois même, Dieu me pardonne, avoir
nnoître.... Le Gascon. Point dé réconnoissance. J’ai appris dé par lé monde qué vous aviez bésoin d’un Secrétaire. Forlise. I
ilà qui est charmant, délicieux, divin ! C’est le plus joli placet du monde  : qu’en dites-vous, Monsieur Dorilas ?... Dorilas
ur, rend de grands services à un jeune Seigneur, & le met dans le monde au moyen des bonnes connoissances qu’il lui donne
31 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
devenu ce conquérant sous la pourpre dont la voix faisait trembler le monde romain ? Il allait, entouré de terreur, de poésie
ette créature adorée, un pli du visage, un cheveu qui blanchit, et le monde hésite à la reconnaître ! Cette taille svelte a-t
st bonne à prendre, partout où elle se montre. Nul ne reconnaît en ce monde l’aristocratie de l’éclat de rire. Le public rit
Théâtre-Français était naguère un homme bien élevé, bien posé dans le monde , esprit calme, âme candide, ambition modeste. Tou
de son temps. Ésope et l’empereur Auguste ! l’esclave et le maître du monde  ! le loustic et le maître de la république ! Comp
velours, moitié marquis et moitié soldat, Fleury lui-même. À peine au monde , Fleury jouait la comédie. Il poussait, à un degr
. Il faut mourir à temps, si l’on veut faire un dernier bruit dans le monde des vivants. Tel s’est passé d’une louange mérité
ur, et qui trouvait que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, pourvu que du haut d’un tréteau solide
raves gens, que rien n’abat, que rien ne décourage. Ils sont venus au monde apportant, pour tout capital, beaucoup d’esprit,
ite, il y a un asile, il y a un hôpital pour tous les invalides de ce monde  ; pour les invalides de l’art dramatique, il n’y
si vous aimez mieux, un enfant trouvé de Molière. Elle était venue au monde dans la propre maison de M. Orgon ; Damis a été s
us, du printemps, du soleil et des fleurs pour tous les enfants de ce monde  ! À quinze ans, l’enfant était une jolie fille à
il obtiendra plus tard, de l’étude et d’un travail assidu, l’usage du monde , l’expérience du théâtre et la connaissance du cœ
, Michel-Ange à Talma, Raphaël à Bouffé. Le comédien est le maître du monde  ! Et la comédienne ? — Rien n’est comparable à la
cent fois que les plus beaux théâtres de l’univers, et ainsi isolé du monde réel, il monte à son gré ces chefs-d’œuvre qu’il
, quand vient l’automne, à l’anniversaire de l’art dramatique dans le monde , Duparay se demande à lui-même Le Cocu imaginaire
e histoire ! la vieillesse des comédiens qui ne savent pas quitter le monde , au moment où le monde les quitte. Imprudents ! I
sse des comédiens qui ne savent pas quitter le monde, au moment où le monde les quitte. Imprudents ! Ils se figurent que pour
tantôt deux siècles et demi que ce digne Paroles a été créé et mis au monde , il doit avoir cruellement monté en grade ; quand
progrès proclamés chaque jour, maître Paroles est devenu le maître du monde  : il vit, il règne, on l’écoute ; personne n’est
et des plus aimables passions que la muse comique ait jetées dans le monde . La tristesse s’était emparée de cette âme en pei
mes du théâtre, il ne faut pas que nous le laissions partir de ce bas monde , et sans lui rendre les honneurs mérités. Le doct
on composerait la plus belle académie et la plus brillante Comédie du monde avec les intelligences d’élite qu’il a secourues
on genou ; rien ne l’étonne, ou plutôt il se revoit avec joie dans ce monde idéal qui est pour lui le véritable univers. Rien
s-je ? Mais expliquez-nous donc ce mystère ! Cet homme qui revient au monde pour trois heures, cet esprit endormi qui se réve
plus complètement, en plus agréable domicile ? — Est-il une fable au monde , à la fois plus agréable et plus plaisante, où le
ez envoyé des bas de soie si étroits que j’ai eu toutes les peines du monde à les mettre, et il y a deux mailles de rompues.
un garçon qui, pour monter une rheingrave, est le plus grand génie de monde , et un autre qui, pour assembler un pourpoint, es
e que c’est donc, mon mari, que cet équipage-là ? Vous moquez-vous du monde de vous être fait enharnacher de la sorte, et ave
die, soyez-en sûrs, nous sommes les maîtres de tous les peuples de ce monde  ; nous avons pris à nos devanciers tout ce qu’on
messes « je vais changer d’un trait de plume la face du théâtre et du monde  ! » ces miracles, ces merveilles, ces magnifiques
parle Horace en nous montrant le sage, inflexible sous les ruines du monde  ; c’est la démagogie qui l’a tué ; c’est le lâche
je répondrai que noire auteur est de ceux qui ont tous les droits du monde , et à qui l’on permet bien des choses, parce qu’i
en fallut qu’elle ne s’appelât S. M. l’impératrice des Français et du monde  ! L’Autriche l’emporta dans cette lutte qui devai
ans que Molière était mort, et avec Molière la comédie. Tout ce beau monde du xviie  siècle, dont il était l’esprit, le bon
use enfant qui n’a pas d’autre maître que l’amour, vient de mettre au monde son troisième fils, et elle ne demande plus si le
armes ont fini par dominer ; c’est l’histoire de toute comédies en ce monde , quand on la pousse un peu trop loin. Avec de la
r les veilles ou par les baisers. Telle est la comédie, et tel est le monde , son image ! Ces vives passions ont changé et se
alier de Grammont ; ainsi de retour de longs voyages jusqu’au bout du monde que signalait un beau distique latin dont le poèt
en plein pillage ; et tout cela, en riant, de la plus simple façon du monde , tout naturellement et comme si vous disiez — bon
bonjour ! Point de scrupules, point d’hésitations. En effet, dans ce monde voué à toutes les filouteries, qu’y a-t-il ? Il y
un bouffon, ce qui est la plus misérable condition que je sache en ce monde . Mais, Dieu merci ! Dieu n’a pas voulu que cet ho
s marquises Dorimène, et avec un moins de sans-gêne encore ; c’est le monde que Regnard préfère et qu’il adopte, c’est le mon
encore ; c’est le monde que Regnard préfère et qu’il adopte, c’est le monde dans lequel il a vécu ; il n’en connaît pas d’aut
opreté, le goût, les ornements… Tout sert au luxe, aux plaisirs de ce monde … Oh : le bon temps que ce siècle de fer ! Le bon
, et vous leur en voulez d’avoir été des ravageurs, ces déshérités du monde féodal ? Mais revenons à la comédie de M. de Bois
é qui n’est plus. L’Homme du jour est tout à fait le héros de ce beau monde des heureux et des oisifs que nous ne connaissons
naissons plus guère aujourd’hui. Du temps de Boissy, être un homme du monde , était une affaire, c’est presque un ridicule auj
son intérieur, mais cependant vous avouez qu’il est charmant dans le monde  ! Vous vous plaignez de ses brutalités au dedans,
la bonne chère, El traite-moi plutôt en personne étrangère. Dans le monde , le baron salue à peine Forlis ; son abord l’emba
s connais, baron… L’Hymen en vous, va faire un changement extrême, Le monde y perdra trop, vous y perdrez vous-même… L’homme
extrême, Le monde y perdra trop, vous y perdrez vous-même… L’homme du monde est né pour ne tenir à rien. Et plus bas, la com
à-vis de sa femme ! Donc M. Casimir Bonjour a marié ce même homme du monde  ; que Boissy, en homme de bon sens, n’a pas osé m
. Quoi qu’il en soit, cette honnête jeune femme est la plus simple du monde , quand elle entre ainsi à l’improviste chez son m
veut pas voir que toutes les peines que se donnait jadis un homme du monde pour obtenir un signe de tête ou un coup d’éventa
in âge, qui n’a ni feu ni lieu, ni parents ; ni amis, ni état dans le monde . Ce n’est pas un marquis, ce n’est pas un bourgeo
Célimène, cette ravissante coquette, la seule femme sans état dans le monde que Molière se soit permise, on ne saurait le sou
, hardi, qui vivait dans Paris comme un Bohémien, qu’il était venu au monde pour attirer à soi la comédie et pour la faire de
les comédies des autres, sans façon, et souvent le plus simplement du monde et sans crier : au miracle ! Un comédien était re
ines femmes et de certains hommes, on n’aura pas expliqué le moins du monde , pour quelles raisons les plus honnêtes femmes se
ciété choisie, Et, ce qui me paraît surprenant et nouveau       Grand monde et bonne compagnie ! Puis, quand son ami Éraste
32 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
ce, l’idée lui vint d’écrire l’Ecole des Femmes. Je ne connais pas au monde de titre plus attrayant et je vois d’ici mademois
  Vous allez croire que je suis l’ennemi de la Thèse. Pas le moins du monde  ! Je suis tout au plus l’ami de ce qu’elle perséc
prit dans le petit doigt de sa niaiserie que toutes les déniaisées du monde dans leur esprit. Voilà le quadrille de l’Ecole d
à penser qu’il n’est pas bon de conter ses petites affaires atout le monde , et quand vous verrez le seigneur Arnolphe lâcher
ôme où M. et madame Dandin, faufilés je ne sais comment dans le grand monde , s’entre-massacrent lamentablement depuis le 1er
y trouver des horreurs. Voilà des petites choses qui connaissent leur monde  ! A bas le sucre ! Vive la rémoulade! On sait que
evant et qu’il était boiteux. Cela laisse des doutes. Je crois que le monde va tout seul, beaucoup. Il n’est plus jeune. Il a
lus mauvaise note, la plus détestable que puissent avoir vis-à-vis du monde , une femme, et même un homme, dans les pays à div
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
r la vanité de prouver ou de faire croire qu’ils vivent dans le grand monde , craindroient de passer pour des roturiers s’ils
ce. On se lasse de la mauvaise compagnie sur le théâtre comme dans le monde , & l’on dit des Auteurs qui font de pareilles
eurs affaires domestiques pour songer à celles de tous les Princes du monde  : des sots qui n’approuvent jamais ce que font le
contre les Ministres, & qu’il n’y a pas dans toutes les Cours du monde deux sujets qui soient assez extravagants pour vo
différence des avantages qu’il en retirera. Il puisera dans le grand monde un goût fin, beaucoup de délicatesse, une façon a
34 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
ré de toute l’élégance maternelle ; il revient, après vingt ans, d’un monde inconnu, il revient tout chargé de rides, tout co
ès distingués qu’il rencontra en chemin. « Sa première entrée dans le monde fut heureuse en esprits distingués. » Il ajoute,
profita infiniment d’avoir vécu toute sa vie avec les personnes du a monde qui toutes en avaient le plus, et des plus différ
runtant d’autrui, et se formant et se raffinant avec les personnes du monde qui ont le plus de goût, de science et d’esprit,
génie ; on leur a dressé de leur vivant, des arcs de triomphe, et le monde entier leur a donné des sérénades. Bientôt, une h
ndre ses petits en rugissant ! Tu as régné sur une humble parcelle du monde intelligent, tu as régné, contrairement à ces tyr
grâce exquise et d’une suprême insolence, qui ameutait contre ce beau monde royal, d’où son âge l’exilait, toutes les prévoya
a fois une courtisane et un espion à ses ordres ; ainsi posée dans ce monde si correct, et en butte à toutes les déclamations
était d’abord un costume d’église, contre l’ajustement d’un homme du monde  ; en vain il lui avait donné non plus la soutane,
et j’ai encore un chagrin mortel ; et je voudrais pour toute chose au monde , ou que la lettre n’eût jamais été imprimée, ou q
rimes du poète », qu’à l’aide de ses airs « se sont insinuées dans le monde les passions les plus décevantes en les rendant e
e l’application. Désormais, son théâtre errant ne lui suffit plus. Le monde qu’il parcourt n’a plus assez d’originaux, qui so
emi petit écu tu vas voir expirer, devant toi, le plus grand poète du monde  ! Jamais les empereurs romains, dans toute leur f
crit quelque part dans la Bible, où tout est écrit : « Malheur, en ce monde , aux hommes de génie qui feront rire ou pleurer !
duire tant de belles choses dont il est prodigue, ait voulu sevrer le monde attentif de ses productions les plus faciles ; to
t : J’ai plus d’esprit, plus d’invention, plus d’à-propos que tout ce monde -là ; j’ai la voix plus nette, le regard plus fin,
des ; je vois, je comprends, je sais, je sens, aussi bien qu’homme du monde , et pourtant quelque chose est là entre moi et le
le un bon conseil, foi d’ami ! déclare Sganarelle le plus ridicule du monde , « si, ayant été libre jusqu’à cette heure, vous
rai de la ville, et me diront de petites folies les plus agréables du monde  ! » Savez-vous rien de plus charmant que ces peti
avez point aussi, or vous savez qu’avec cela on passe mal le temps au monde . J’ai embrassé cette occasion de me mettre à mon
Ce Philinte est le sage de la pièce, un de ces honnêtes gens du grand monde , dont les maximes ressemblent beaucoup à celles d
ible analyse, à cet oubli continuel de ces innocentes formules que le monde appelle la politesse, et qui rendent la vie à ce
notre immense étonnement, le Philinte égoïste, honnête homme du grand monde , fourbe jusqu’au crime, indulgent jusqu’à la perv
ait vivre avec les hommes, il sait comme on parle aux femmes du grand monde , et comment on juge les vers de ses amis de la co
evé. Philinte sait, aussi bien qu’Alceste, que tous ceux qui, dans le monde , vous disent : mon ami ! ne sont pas toujours vos
peuple de 89, en un mot, faire le premier, et tout d’un coup, dans ce monde nouveau qui va s’ouvrir, sur les débris de l’anci
up, dans ce monde nouveau qui va s’ouvrir, sur les débris de l’ancien monde , la comédie de mœurs, la comédie déclamatoire, fu
omme, brusque, mais élégant, emporté, mais bien élevé, homme du grand monde , même dans ses plus grandes colères ; c’est un fu
qu’à son génie ; il n’avait plus d’autres modèles que lui-même et le monde  ; il nous montrait tout vivants ces mêmes personn
verve et d’esprit, élégants représentants de la plus belle société du monde , passions contenues, amours voilés, coquetterie s
ntenues, amours voilés, coquetterie savante et calme, de tout ce beau monde évanoui comme se sont évanouies toutes les grande
es, je parie pour l’esprit ! Si vous admettez que tout écrivain en ce monde , pourvu qu’il parle sa langue et qu’il obéisse à
bles qui n’ont rien à se dire ; toutes ces exceptions brillantes d’un monde qui ne peut plus revenir, sont déjà loin de nous,
35 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
chait à l’hôtel de Rambouillet. Cette société et la cour étaient deux mondes différents, où les personnes même qui les fréquen
es-mêmes, dès qu’elles passaient de l’une à l’autre. Le cloître et le monde ne sont pas plus distincts. En entrant à l’hôtel
che et affectation. Mais il eut le bon esprit, dès son entrée dans le monde , d’être simple et naturel avec les personnes qu’i
36 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
Molière Études générales Influence de Molière sur le monde civilisé. (Écrit pendant le siège de Paris)
prodigieuse influence que Molière a exercée sur tous les théâtres du monde civilisé, durant tout le dernier siècle. Vous tro
aversent cette épouvantable crise avec une tranquillité qui étonne le monde et arrache même au Times un cri d’admiration. Gar
re, cela est évident. Il se contente d’être un honnête homme selon le monde , et, si M. Louis Veuillot y tient, je ferai cette
, si M. Louis Veuillot y tient, je ferai cette restriction : selon le monde particulier où il vécut. Il déchira de bonne heur
ouis Veuillot que je viens de citer tout à l’heure. Pour connaître le monde et le peindre, il faut l’avoir vu, et pour le voi
qui peut-être, sans cette aide, ne les eussent pas remarqués dans le monde réel. Notre expérience personnelle s’accroît de c
nce, comme le chimiste, comme le physicien, comme tous les savants du monde , qui travaillent dans l’unique but de découvrir l
société moderne est devenu une affaire très sérieuse, ou du moins le monde comme il faut prétend n’en voir jamais que le côt
qu’a obtenu dans toute l’Europe la jolie comédie de M. Pailleron, Le Monde où l’on s’ennuie. Elle tournait en raillerie des
vers, en ne lui ouvrant dans l’esprit aucun jour sur les choses de ce monde , il l’aurait plus tard toute à lui. Elle ne songe
e poser le grave problème de l’éducation des filles ? Pas le moins du monde . Il n’y songeait point. Il nous a montré un mania
ée fixe, un fou, mais un fou comme il y en a beaucoup de tels dans le monde , un fou lucide et raisonnant, qui accommode à ses
tion depuis que j’ai l’âge d’homme ; je n’ai redouté qu’un malheur au monde , c’est d’être… trompé. J’ai dit que j’en crèverai
iolents transports, et ce contraste est la chose la plus plaisante du monde . C’est au moment même où il va se livrer pieds et
plus imbécile, Rien de plus infidèle : et, malgré tout cela, Dans le monde , on fait tout pour ces animaux-là. Voilà les fem
lus heureux que moi. Je crois aimer le théâtre autant que personne au monde  ; j’ai vu soixante et quatre-vingts fois certaine
e, je le veux bien ; mais horriblement bâclée. Une légende courait le monde des théâtres et attirait la foule ; Molière, qui
classe d’hommes qui a vécu de tous les temps, qui durera tant que le monde sera monde, et qui restera éternellement l’honneu
ommes qui a vécu de tous les temps, qui durera tant que le monde sera monde , et qui restera éternellement l’honneur de la nat
re moins à l’action. Tant qu’on reste dans son for intérieur, dans Je monde pur de la spéculation, rien de plus simple que d’
d la femme de son voisin ; et l’on a pour soi l’assentiment tacite du monde , qui vous accablera d’ailleurs, si le voisin se m
e ces natures droites et fortes qui, n’accordant rien aux préjugés du monde , vont hardiment leur chemin, sans se soucier du q
au ciel, et trouvera que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes . Alceste est le premier et le plus radical des ré
n raisonneur ; c’est l’honnête homme du dix-septième siècle, qui a du monde et sait sa cour. Ce que ces sortes de personnes f
mour que je ne connais point, je suis assez indulgent, assez homme du monde , pour entrer dans une passion qui vous causera un
nnête homme, ce charmant homme, cet homme de cour, si bien vu dans le monde et qui en est si bien considéré, n’est qu’un cœur
ure. Faites d’Argan un vrai malade et de Bélise la meilleure femme du monde , de Cléante un fripon et d’Angélique une coquette
t fallu les justifier au moins, en donnant à Harpagon un état dans le monde , un rang à soutenir, en mettant son avarice aux p
tude de caractère, un drame de situation. Je défie qui que ce soit au monde (sauf Weiss, bien entendu, mais les gens d’un goû
, après la scène de Tartuffe avec Elmire. Je défie qui que ce soit au monde de ne pas sursauter au mot terrible : C’est à vo
t à peine si vous en avez un ou deux, fort insignifiants pour tout le monde , mais qui pour vous, grâce au tour particulier de
incroyable de certains maris, que l’on soupçonne bien à tort dans le monde de complaisance ou de sottise. Eh non ! ce ne son
si topique ! Un de ses amis, très amoureux d’une maîtresse, femme du monde et veuve, est obligé de faire un long voyage, et 
de l’entêtement le plus incroyable qui se soit jamais produit dans le monde . Il est inouï, bizarre, invraisemblable ; toute l
losophe, qui sait raisonner, s’y prend avec lui comme on fait dans le monde avec tous les gens entêtés d’un homme ou d’une id
, qui n’est qu’une bonne bourgeoise, après tout ; elle reçoit tout ce monde et le voisinage en jase un peu. Pour elle, elle a
de l’esprit, aime les beaux ajustements et fait figure parmi tout ce monde . Je n’invente rien : relisez la première scène du
monstre. Mais non, Tartuffe, dans l’idée de Molière, est un homme du monde et qui peut plaire. Sans être un damoiseau, Tart
blable, impossible. Point du tout ; elle se répète sans cesse dans le monde . Il est bien peu de gens à qui il ne soit arrivé
Tartuffe a donc fait ces avances avec l’élégance leste d’un homme du monde en même temps qu’avec l’onction pénétrée d’un dév
sœurs ? » leur dit-elle. Et elle leur dit cela de la meilleure foi du monde , en riant presque ; c’est une enfant véritable et
il eût : Soit écrit une belle tirade sur l’incompétence des femmes du monde à se plaire au grec dont elles ne savent pas le p
d’un faux bel esprit, très insinuant, très retors, qui doit avoir du monde puisqu’il veut arriver par les femmes. C’est Vadi
grande nouvelle ; Nous l’avons en dormant, Madame, échappé belle. Du monde près de nous a passé tout du long, etc., etc. Je
el par les travers mêmes de ses parents. Elle a le ton de la femme du monde , avec une candeur qui témoigne qu’elle en a trouv
l’explosion finale de la masse de l’orchestre. Clitandre est homme du monde et homme de cour : il commence doucement, car il
ce jeu de scène dont l’effet est sûr. Il faut des sièges pour tout le monde  ; il y a dans la maison une petite fille de sept
oirus dit avec admiration de son fils, qu’on eut toutes les peines du monde à lui apprendre à lire, et qu’à l’âge de neuf ans
le chevalier répond :                              Le plus divin du monde , Vous sentiez la déesse une lieue à la ronde. Vo
urs études, de femmes qui en sont frottées ; quelle joie pour tout ce monde d’entendre ces vers merveilleux ! Regnard abonde
ent. Depuis près de vingt ans, à la fleur de son âge, Il a de l’autre monde entrepris le voyage Et n’est point revenu. On de
e chose de plus aisé, de plus cavalier et qui sent mieux son homme du monde . C’est un ravissement que cette langue. Les Méne
ême taille et qui rendissent l’erreur vraisemblable ? Pas le moins du monde . La ressemblance physique, c’était une vérité mat
né le rôle de l’autre Ménechme à Bressant s’il avait encore été de ce monde , ou, à son défaut, à Delaunay. — Mais ils ne se r
s d’une fraîcheur un peu fardée des figures de convention prises à ce monde de marquis, de chevaliers, de comtesses, évanoui
in vaporeux et rose de la fantaisie poétique. Ils devaient habiter ce monde imaginaire et féerique tout peuplé de costumes ga
l ne fallait pas qu’en les voyant la pensée fût emportée trop loin du monde réel où ils étaient censés vivre et dont ils expr
elle qu’il a rencontrée sans y prendre garde. Il a jeté ainsi dans le monde une foule de personnages qui ne sont pas, à vrai
; je ne les regrette pas, et je suis sûr que, si Marivaux revenait au monde , il demanderait à ses interprètes encore plus de
charme de l’auteur ! Marivaux était précieux le plus naturellement du monde  ; ses interprètes ne devraient jamais l’oublier.
es expressions de visage sont vraies, et cependant on se sent dans un monde tout autre que le monde réel. J’ai été bien aise
sont vraies, et cependant on se sent dans un monde tout autre que le monde réel. J’ai été bien aise d’apprendre que le rôle
othèse fort invraisemblable — mais enfin, supposez une jeune fille du monde qui aurait ces dons inestimables de la grâce et d
vivre. Ce serait délicieux, croyez-vous ! — Eh bien ! pas le moins du monde . Ça n’irait pas avec l’allure et le ton des autre
le fera bien de l’épouser. La pauvre enfant ! elle ne connaît rien du monde  ; mais elle a tout de même ses petites observatio
t d’un amour sans seconde ; Il me disait des mots les plus gentils du monde , Des choses que jamais rien ne peut égaler, Et do
tincelant d’esprit : « Que trouve un jeune homme, en entrant dans le monde  ? Des gens qui veulent le protéger, prétendre l’h
on le trouve charmant, et c’est, comme on dit, le meilleur enfant du monde . » Et tandis que je relisais cette page, je me d
ommence par ces mots : « Que trouve un jeune homme en entrant dans le monde  ? » Elle paraîtra longue, incolore. Elle n’a pas
enir. Une femme des plus spirituelles, du meilleur ton et du meilleur monde , et dont le goût faisait loi, Mme du Deffant, écr
st dans mon malheur ; et ailleurs : Je suis loin d’avoir cet usage du monde qui, à ce que prétend mon tuteur, assure le maint
ontre l’état social, puisque, en dépit de tout, elle amuse encore son monde et se voit, d’un bout à l’autre, avec intérêt. La
sur son banc désolé en s’écriant : J’ai perdu ! Mais pas le moins du monde  ; il devrait dire : J’ai gagné ! car on lui a acc
pond : — Le hasard a mieux fait que nous tous, ma petite. Ainsi va le monde  ; on travaille, on arrange d’un côté, et la fortu
on arrange d’un côté, et la fortune accomplit de l’autre. Ainsi va le monde , soit ! mais le théâtre ! Le hasard peut-il, doit
é est de goût absolument français. Tant qu’il y aura des Parisiens au monde , les visages s’illumineront quand Figaro dira d’u
et aussitôt s’éveillait dans l’âme de chacun des spectateurs tout un monde d’images de douleur, de haine et de colère. Aussi
le d’autres : cela fait un ricochet de fourberies le plus plaisant du monde . Pas si plaisant que le veut bien dire Lesage — h
le cœur soit touché, et qu’il prenne parti… Tous les raisonnements du monde ne prévaudront point contre cette nécessité qui s
ensible au théâtre, quand elle n’existe plus depuis longtemps dans le monde . Est-ce qu’entre un financier de nos jours et un
t les oreilles contre la Comédie-Française. Trouvez-moi un théâtre au monde où l’on se donne avec allégresse tout ce mal, pou
ubstances de haut goût, la plus succulente charcuterie qu’il y ait au monde . Examinez, après tout cela, la population elle-mê
lture pleine de noblesse et de grâce. Il le joua en homme du meilleur monde , fier et gai, un peu fou, y mais généreux, mais g
ils boivent avec délices et qu’ils préfèrent à toutes les boissons du monde . Gresset, Parny, Favart et autres, c’est de l’eau
37 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde , et s’il faut qu’on l’accuse d’avoir songé à tout
limène, ou sous la hutte du fagotier, ne se doutant pas le moins du ; monde qu’il remplit une mission sociale et qu’il écrivi
rsonne. Toute la cour y passera : car c’est surtout la cour, le grand monde , dirait-on aujourd’hui, que Molière a joué dans c
n’a aucune mesure, par conséquent aucune justice. Il veut réformer le monde , comme il veut corriger Célimène, en lui jetant e
sourcils et ses éclats de voix ne le rendent pas terrible le moins du monde  ; nous savons très bien qu’avec tout cela, Célimè
a leçon va trop loin. On ne dit pas à un poète, ne fût-il qu’homme du monde , — je veux dire ne fût-il poète que par accident,
t, digne qu’on le confonde, Par de sales emplois s’est poussé dans le monde . Et que par eux son sort de splendeur revêtu Fait
faire à ces Messieurs et soulagé de penser que si Alceste revenait au monde , il gagnerait infailliblement son procès. Mais es
i Célimène lui eut donné des droits, il lui fait des scènes devant le monde , il s’attaque à ses hôtes : Sortez quand vous vo
sa tête, tout son sourire. Elle joue : elle n’a pas peur le moins du monde , et c’est elle qui mène la scène, et non lui. C’e
ne vous aime pas ; vous ne voulez plus m’aimer ; cela va le mieux du monde  : partez donc. — Il reste pourtant ; le voici qui
ât de méconnaître ce qu’il y a de plus noble et de plus douloureux au monde  ; et sa défaite en amour le rend cher à ceux qui
tourner, je ne dis pas au mensonge, mais à la tolérance. En somme, le monde n’est qu’une grande société de tolérance mutuelle
38 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
idas. Dans La Critique de l’École des femmes, Dorante est un homme du monde , et Lysidas un poète pédant. Au nom du sentiment
nifications plutôt que deux personnes. Dorante a lu Kant ; d’homme du monde aimable et galant qu’il était autrefois, il est d
ne le pourrait pas, lors même qu’il commencerait par reconstruire le monde sur un plan entièrement neuf. Lorsqu’un métaphysi
ersonnalité du poète s’y révèle ; l’enthousiasme l’élève au-dessus du monde réel ; son style est métaphorique. Les caractères
t être ! s’écrient tous les critiques ; la perfection n’est pas de ce monde  ! Il est vrai ; elle habite le inonde intelligibl
unettes dans sa soupe. Je crois aussi que du commencement à la fin du monde , des bords de l’Atlantique et du Grand Océan à ce
ne autre cause. M. Lysidas sait qu’on l’observe. Il est connu dans le monde philosophique et littéraire pour être le profond
 ; je la trouve fort belle ; n’est-elle pas en effet la plus belle du monde  ? Elle découvre en un clin d’œil une foule d’aper
rder vraiment comme aussi nécessaire qu’une des lois qui régissent le monde . Aujourd’hui elle admire, elle aime les objets de
taire qui brille au haut du firmament, sans communiquer sa lumière au monde  ; et puis, elle s’affermit singulièrement dans so
œuvres du génie, sans l’intermédiaire de ces idées ? Pas le moins du monde . Cette prétendue pureté naturelle du goût n’est q
profondément, voilà sa force. Mais, voici sa faiblesse. Il y a par le monde des gens d’esprit et de savoir qui ne sentent pas
si, la conversation passant des vins d’Europe aux fleuves du nouveau monde , les buveurs échauffés agitaient en tumulte la qu
39 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
vrai et si varié que Molière a tracé de la comédie qui se joue en ce monde , les femmes, qui forment la plus belle et, dit-on
ur lui fait défaut ; l’égoïsme de la coquetterie et les adulations du monde l’ont marmorisée. Un instant, on peut croire à un
Mais comme, pour qu’il lui pardonnât, il faudrait qu’elle quittât ce monde dont les vanités l’enivrent, Célimène recule et t
ion. On voit tout d’abord qu’Elmire est ce qu’on appelle une femme du monde , vouée aux occupations stériles qu’il inspire. El
vacarme Qui ne cesse de m’assommer. Molière connaissait trop bien le monde pour n’avoir pas observé quel rôle important joue
plus imbécile, Rien de plus infidèle ; et malgré tout cela, Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là !
40 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
elle, il n’y a plus rien à faire. Mais quand tout vous rit, et que le monde est bien infatué de vos richesses, il faut prendr
monsieur, que je vous présente les trois meilleurs amis que j’aie au monde et les trois plus riches hommes de Paris. PERSILL
prospérité et de joie ! PERSILLET. Je ne ferais cela pour personne du monde  ; mais puisque vous le souhaitez et que monsieur
lades. COLOMBINE. Quoi, seigneur, là haut les médecins tuent aussi le monde  ? Monsieur, c’est tout comme ici. ISABELLE. Et da
intemps, qui amène le départ des officiers, jette le désarroi dans le monde des promeneuses, et les force à se rabattre sur l
r aux Carrières, à l’Épée-Royale ou au Port-à-l’Anglais. Il y a grand monde sur la berge. « On dirait, remarque Colombine, q
41 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
e Mancini, la même qui depuis fut la connétable Colonna, et courut le monde en chercheuse d’aventures, avec sa sœur la duches
été l’époque de sa composition, elle ne peut s’appliquer le moins du monde à l’hôtel de Rambouillet. La satire de d’Aubignac
intitulée simplement Les Précieuses, si ce mot n’eut désigné dans le monde que des personnes ridicules. Voici, au reste, d’a
n’est point farouche, et jamais personne n’a mieux accordé Dieu et le monde que vous ne faites. » Le 26 juillet 1671, madame
nue dévote : de ce moment, il y eut des dévotes à la cour. « Dans le monde , dit Mademoiselle, et les affectent de paraître f
s affectent de paraître fort retirées, quoiqu’elles cherchent fort le monde , ne bougeant de toutes les maisons de qualité où
re à tout ce qu’on dit.… Ce sont les plus insupportables personnes du monde . » Mademoiselle de Montpensier fait une descript
ne la connaissait pas, elle ne faisait plus autorité ni bruit dans le monde , quand Molière est venu à Paris ; mais il avait e
urgeoises, provinciales, presque canailles, qui ont si peu d’usage du monde qu’elles traitent, en hommes de distinction, des
r d’une taille de travail est le seul moyen d’enseigner les usages du monde où les jeunes personnes sont destinées à vivre, l
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435
que ma fille se jette du haut d’une tour en bas, ou qu’elle courre le monde , comme faisoit l’Infante Urraca, tu aurois raison
à déguiser ce que le Ciel nous a fait naître, à se parer aux yeux du monde d’un titre dérobé, à se vouloir donner pour ce qu
x ans de service, & je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable ; mais, avec tout cela, je
eurs enfants, qu’ils paient maintenant peut-être bien cher en l’autre monde  ; & l’on ne devient guere si riche à être hon
43 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
relire avec profit, M. E. Burat de Gurgy, a publié, en 1838, dans Le Monde dramatique (4e année, t. VI, p. 353), un curieux
etrouvé dans ce même recueil, déjà cité, de curiosités théâtrales, Le Monde dramatique, une intéressante étude de M. Em. de G
bit noir, devant un buste de plâtre stéariné ne change pas la face du monde et n’ajoute rien à la renommée du mort ; mais il
que parmi ces gens-là, bien dignes de représenter réellement dans le monde les personnages des Princes qu’ils représentent t
contre celui de dupeur. Pourceaugnac, berné et ridiculisé, domine ce monde de coquins de toute la hauteur de son honnêteté.
s prévues. C’est un roulement incessant de railleries et d’esprit. Le monde bariolé de la comédie italienne court à travers c
toucherait les feuillets qu’avec respect et dont tout ce qui pense au monde étudierait avec fièvre les lignes a demi illisibl
is elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde , les plus touchants qu’on puisse voir. COVIELLE.
nspire des désirs ; elle est la plus attrayante, la plus amoureuse du monde . COVIELLE. Pour sa taille, elle n’est pas grande.
. COVIELLE. … Mais enfin, elle est capricieuse autant que personne au monde . CLÉANTE. Oui, elle est capricieuse, j’en demeure
té de sa femme dont il aurait acheté la tendresse pour toute chose au monde . » Je te pouponnerai, je te bichonnerai, s’écrie,
re : Molière plaît assez, c’est un bouffon plaisant, Qui divertit le monde en le contrefaisant ; Ses grimaces souvent cause
t curé de Saint-Barthélemy. Son pamphlet, intitulé Le Roi glorieux au monde , qu’Aimé Martin avait vu et que M. Paul Lacroix d
nte, à l’heure qu’il est, c’est, ni plus ni moins, le gouvernement du monde et la direction des affaires publiques. Il préten
ncer à l’hypocrisie. Sainte piété, que vous allez apporter de bien au monde  ! » Tous les esprits de la terre ne sont malheur
nent aussitôt la personnification des deux sentiments qui divisent le monde , et la comédie, cette fois, nous présente, dans l
il ne se soucie pas qu’on fronde ses pièces, pourvu qu’il y vienne du monde . » Hélas ! ces injures ne seraient rien, et enco
que d’accuser Molière d’être un homme heureux. Molière, « l’homme du monde qui travaillait avec le plus de difficulté », nou
nt la publication de Tartuffe, qui faisait déjà grand bruit de par le monde , un certain Ch. Jaulnay, doyen et chantre de l’ég
de pseudonyme public de Molière. On l’appelait aussi, dans un certain monde , Belphégor, au dire de M. P. Lacroix, qui ajoute
cœurs blessés qui portent le deuil de chères illusions disparues ; le monde dit en les voyant : « Ce sont des misanthropes ! 
page d’histoire. On s’imagine, en la voyant, Molière portant déjà son monde dans sa tête et songeant enfin à l’animer. Et c’e
envoyé l’illustre Molière dont le nom fait tant de bruit par tout le Monde  ! MOLIÈRE. Vous voyez, cher Momus, je viens voir
vertir les Mortels. MOLIÈRE. Non, Momus, je ne puis plus retourner au monde . MOMUS. J’en suis fâché, car les dieux ne m’estim
rvera ses louanges et ses couronnes aux hommes qui se sont imposés au monde autrement que par la violence et la désolation ;
’injustices, lavé de tant d’accusations, définitivement assis dans ce monde indiscutable de l’éternelle gloire ! Il revit dan
s et médecins, philosophes de hasard et savants de pacotille, bref un monde entier, tout un monde de types, de caractères, pa
phes de hasard et savants de pacotille, bref un monde entier, tout un monde de types, de caractères, palpite, pour ainsi dire
tères, palpite, pour ainsi dire, depuis deux siècles et vit à côté du monde réel. Or ce monde, c’est Molière qui l’a créé. Ce
ur ainsi dire, depuis deux siècles et vit à côté du monde réel. Or ce monde , c’est Molière qui l’a créé. Ces personnages sont
tives, ne sont pas rares dans son œuvre, et pour n’en citer qu’un, le monde moderne, épris d’égalité, ne doit-il pas regarder
lyrique, — le romantisme qui nous ouvrit, il faut le reconnaître, des mondes nouveaux, nous y retint malheureusement prisonnie
re Boileau pour le pâtissier Mignot, l’empoisonneur le plus habile du monde , au dire de Despréaux, l’abbé se laissa aller à t
44 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
rt, je crois bien que le public fait un contresens. Alceste, homme du monde , et qui, somme toute, parle fort bien, n’est-il p
t cède à leur perruque blonde Et pensent avoir dit le meilleur mot du monde Lorsqu’ils viennent, d’un ton de mauvais goguenar
e connaît mieux les raisons qui jettent la plupart des femmes hors du monde  : chagrin d’amour, dépit, persécutions d’une marâ
temps et à la discipline catholique, mais je ne crois pas le moins du monde , avec M. Brunetière, qu’il se soit heurté surtout
d’impression sur les auditeurs que les plus savants raisonnements du monde  : Argan. Je ne mettrai pas ma fille dans un co
âne avec toute son érudition ; Marphurius, qui feint de douter si le monde extérieur existe ou non, a besoin de quelques cou
: Le mal n’est jamais que dans l’éclat qu’on en fait. Le scandale du monde est ce qui fait l’offense, Et ce n’est pas pécher
e, bourru, aimant et sincère, las des préjugés.et des mesquineries du monde auquel Molière donna son âme, un jour qu’il souff
ère le lui reproche. Il savait bien que la pure vertu n’est pas de ce monde , le poète qui, dans la préface du Tartuffe, écriv
45 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [9, p. 41] »
George Dandin, un des ses amis lui fit entendre qu’il y avait dans le monde un Dandin qui pourrait se reconnaître dans la piè
lle, non seulement de le décrier, mais encore de le desservir dans le monde . Vous avez raison, dit Molière à son ami ; mais j
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
nne une excellente leçon à tous les tuteurs & à tous les maris du monde , & qu’elle ne nuise en même temps à toutes le
mon pere, vous n’êtes point d’âge à radoter... Que diroit-on dans le monde si en ma présence je vous laissois faire une acti
tions à Moliere. Des bégueules, fieres d’avoir vu ou cru voir le beau monde de Paris, se donnent gauchement un air d’importan
an, pour prouver que c’étoit le ton de poésie à la mode parmi le beau monde . SONNET. L’espoir, il est vrai, nous soulage, E
, dans toutes les sociétés où ils s’étoient trouvés ensemble. Rien au monde ne révolte davantage un homme qui se sent du géni
dre chose, ne soit capable de donner un soufflet au meilleur droit du monde . Un Sergent baillera de faux exploits, sur quoi v
pas ce qu’il a vu ; & quand, par les plus grandes précautions du monde , vous aurez paré tout cela, vous serez ébahi que
vous le pouvez, sauvez-vous de cet enfer-là. C’est être damné dès ce monde que d’avoir à plaider ; & la seule pensée d’u
héros Qui soit plus à priser que les parfaits dévots, Aucune chose au monde & plus noble & plus belle Que la sainte f
u du foyer, & devant cent personnes : « Je voudrois, pour tout au monde , qu’on n’eût pas enlevé au public le droit de sif
47 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
publication du ier   volume d’un roman nouveau fit événement dans le monde , et concourut puissamment à déterminer le changem
u. Ce fut en Piémont qu’il composa L’Astrée. Il était célèbre dans le monde galant par sa beauté, ses grâces, son esprit et s
pérance et du désir. Il sembla, comme on voit, que d’Urfé fût venu au monde pour reproduire les délices de l’amour platonique
48 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
uer, l’agriculture, dont il est fort pardonnable à une femme du grand monde de n’être pas charmée. Madame de Staël a dit, dan
e usage. Les citoyens romains apportaient de grands avantages dans le monde  ; devaient beaucoup à leurs mères et ci leur nai
tes, pas un de leurs mouvements qui fût indigne de la souveraineté du monde  ; ils riaient même, ils se jouaient avec une sort
car on l’emploie à tout moment. En tout temps, il vaut mieux, dans le monde , parler des mots que des personnes. La langue y g
49 (1871) Molière
ellent de la comédie au beau milieu des halles, qui représentaient un monde à part dans les passions de la grande ville. On a
rante. Trente ans plus tard, sous ce thème pilier des halles, vint au monde un des plus heureux et des plus beaux esprits don
main. La tradition veut aussi que Molière et sa troupe, en courant le monde , aient traversé Vienne, et l’auteur de Lucrèce, F
ui se fait chaque ! jour ; et pour moi, j’aurais toutes les hontes du monde s’il fallait qu’on vînt à me demander si j’aurais
a Rochefoucault (François VI, l’auteur des Maximes). Un jour, tout ce monde heureux, charmant, épanoui, qui ne savait pas com
a rencontré Alceste et Célimène ? On en dissertera jusqu’à la fin du monde . Avec quel courage il attaquait des caractères in
des plus vaillants capitaines et des plus belles personnes de ce bas monde , vous, dont les jours de médecine étaient réglés
mi petit écu, tu vas voir expirer, devant toi, le plus grand poète du monde . Jamais les empereurs romains, dans toute leur fé
50 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
armes aux siennes. Mais le jour où le mène autour, transporté dans un monde inconnu, entendit les oracles de la Bouche d’ombr
ile, le poète nous enlève avec lui jusqu’aux dernières profondeurs du monde idéal, où règne l’harmonie éternelle. Vous voulez
norer. Hé, Monsieur ! contentez-vous de donner des rangs dans l’autre monde  ; ne réglez point les récompenses de celui-ci, vo
perdue lui ont expliqué le cœur de Joad. Ce qu’il avait aimé dans le monde  : les larmes d’une sensibilité touchante et promp
ublié tout ce qui était de la terre. — Que faire ? reprit Jupiter, le monde est et donné. Fruits de l’automne, de la chasse,
reux équilibre de goûts et de fatalités, une pratique intelligente du monde . L’homme accompli, tel que le voudrait Molière, é
e et de tact pour ne jamais trop appuyer ; c’est le sage formé par le monde , le véritable honnête homme, tel qu’on, l’entenda
e mériterait pas la gloire qui lui est acquise. Mais il est, dans son monde poétique, des héros, de plus haute taille que ceu
51 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
t ton riche domaine N’est pas moins éternel que la pensée humaine. Le monde saluera l’autel monumental Où ton culte renaît da
ce que tu veux, Fort comme ta raison, vrai comme la nature, Reste du monde entier l’éternelle lecture. Assis sur tes laurier
nt le genre humain, Toujours votre justice ait la marotte en main. Le monde , vieil enfant que notre fouet corrige, Demande un
52 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
légère, fuit bien loin devant un tel rire. Elle voltige au-dessus du monde réel, et glisse, sans jamais s’y abattre, sur nos
amais s’y abattre, sur nos misères et nos passions. C’est l’hôte d’un monde ancien et fantastique, qui de loin en loin vient
indépendante en face d’elles ; elle voltige d’objet en objet dans le monde réel et dans tous les mondes imaginaires, sans se
s ; elle voltige d’objet en objet dans le monde réel et dans tous les mondes imaginaires, sans se poser plus d’un instant sur
pe en elle naturellement par une nécessité d’harmonie. C’est un petit monde en soi, où tout est régi par une constitution par
sa fille : « Oui, l’argent est plus précieux que toutes les choses du monde , et vous devez rendre grâces au ciel de l’honnête
comédie ; ce n’est pas avec de longs plaidoyers sur la corruption du monde que l’on peut animer un drame et le rendre vivant
hauteurs des idées générales, il a cru qu’il suffisait d’annoncer au monde la parenté de Legrand avec Aristophane, ou plutôt
demeurez, et vous, Ripaille, aussi. Cet empire envié par le reste du monde , Ce pouvoir qui s’étend une lieue à la ronde, N’e
nous intéresser à aucun des personnages de sa comédie, et que dans le monde purement idéal où ils sont placés, nous savons qu
s le sujet, dans cette ressemblance qu’on désire qu’elle ait, avec le monde tel qu’il est, avec un événement véritable. — Sep
édecins et aux procureurs, dans ses dissertations sur le ton du grand monde , et en général partout où l’on voit qu’il ne se c
r la conduite à tenir au milieu de la fausseté et de la corruption du monde . — Douzième leçon. 85. Acte III, scène ii. 86.
quelette et de l’arrangement de la fable, sans s’inquiéterle moins du monde de ce qu’un auteur peut nous offrir de grâce, de
53 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
siècles, de rares noms dominent dans la durée et le cosmopolitisme du monde  : Molière, de même que Shakespeare et Gœthe, a su
dans les mœurs et dans les termes d’à présent qui étonnerait bien le monde . Le ton sentimental serait un des principaux topi
o my account With all my imperfections on my head. " Rien de mieux au monde  » Hamlet. Hold, hold. my heart : And you, my si
donc M. Dacier qui fera sa nomination, s’il y a lieu, et personne au monde ne peut avoir plus d’accès et d’influence auprès
; Il m’écoute, et dans tout il en use, ma foi, Le plus honnêtement du monde avecque moi. Omis. Oronte Sonnet. C’est un son
ACTE V Scène première Alceste, Philinte Alceste ……… Il court parmi le monde un livre abominable, Et de qui la lecture est mêm
i, vous êtes, sans doute, un docteur qu’on révère ; Tout le savoir du monde est chez vous retiré ; Vous êtes le seul sage et
la plupart sont étrangement faits », ne semble pas la plus propre du monde à ménager l’amour-propre de la petite tête à laqu
ros Qui soient plus à priser que les parfaits dévots, Aucune chose au monde et plus noble, et plus belle, Que la sainte ferve
l’esprit du spectateur pense au ridicule de dire à une femme du grand monde Ses attraits réfléchis brillent dans vos pareill
Qu’il ne trouve des gens qui. l’ayant en partage, En fassent dans le monde un criminel usage, Et ne s’en servant pas, ainsi
citer en exemple les comédiens qui, quand ils sont bons, sont dans le monde ce qu’ils sont sur la scène, et qui, quand ils so
voir son genre de vie, et une partie des rapports d’Harpagon avec le monde . Je ne sais pourquoi Molière, dont le caractère m
, et leurs clercs. Jeu, en criant. Scapin … C’est être damné dès ce monde que d’avoir à plaider ; et la seule pensée d’un p
tout l’extérieur grossier de Louis XVI, jurant avec son état dans le monde . Molière ne nous montre pas la vanité désappointé
on rit à cette plaisanterie : Quelque petit savant qui veut venir au monde . Il me semble que Collé, le fond de la Scène don
pu placer (dans cette Scène) cinq ou six plaisanteries du plus grand monde , qui auraient fait rire davantage. Cette idée est
rand malheur, car il y a des Meinau (Misantropie et Repentir) dans le monde . Pourquoi donc rit-on ? Ne serait-ce pas parce qu
ur… la politesse prouve une éducation soignée et qu’on a vécu dans un monde choisi. » (Duclos, Procès-verbal des mœurs frança
s de jeune personne qui n’a encore rien vu et ne fait que d’entrer au monde . Stile au lieu de dans le, différences du stile
sur la place. George Dandin Ah ! ah ! À la bonne heure… Un homme du monde aurait eu la générosité de se rendre aux prières
u’on rit à cette plaisanterie Quelque petit savant qui veut venir au monde . Il me semble que Collé, le fond de la scène don
onnée, eût pu y mettre cinq ou six plaisanteries du ton du plus grand monde , qui auraient fait rire davantage qu’on ne rit ac
ment. Cette idée est peut-être téméraire ; d’ailleurs le ton du grand monde s’est, je crois, extrêmement perfectionné de l’an
nt point désappointées dans l’effet qu’elles croient produire dans le monde , au moyen des prétendues connaissances qu’elles o
l de la pièce. Que ces femmes croient tenir un rang distingué dans le monde , et qu’il y ait de l’ambition dans leur cœur (l’a
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
à déguiser ce que le ciel nous a fait naître, à se parer aux yeux du monde d’un titre dérobé, à se vouloir donner pour ce qu
x ans de service, & je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable : mais, avec tout cela, je
es avantages. Mais, voyant de ses yeux tous les brillants baisser, Au monde , qui la quitte, elle veut renoncer, Et, du voile
badauds, les gens qui admirent tout, s’écrient : l’Auteur connoît le monde . Les connoisseurs disent en riant : Ah ! le petit
it disparoître dans un jour. Si les Auteurs ont le plus grand tort du monde de mettre, dans leurs pieces, des choses qui ne t
e une petite intrigue que pour avoir le droit de ramasser beaucoup de monde & de faire débiter sur les planches une dicti
55 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
y a des vices de bonne compagnie qui passent, aux yeux indulgents du monde , pour de légers défauts ou même pour des qualités
e content de soi, quand il touchait si admirablement les points où le monde s’imagine que la morale n’a rien à voir, parce qu
e s’imagine que la morale n’a rien à voir, parce que le sens moral du monde est émoussé par la double habitude du plaisir, qu
Ce commerce honteux de semblants d’amitié, ces protestations que le monde prodigue au premier faquin, en prostituant cette
ur même des plus sages.   L’amour propre tient assez de place dans le monde pour qu’un prétendu moraliste ait voulu qu’il soi
, et même à science207 ! Le devoir ! il n’y a pas de position dans le monde ni de circonstance dans la vie, où l’honnête homm
56 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
e, et d’éplucher les fragments de Ménandre ; je n’ai qu’à regarder le monde . » C’est ce qu’il entreprit sans désemparer. Car
rainement cette magie créatrice qui sait communiquer la vie à tout un monde de personnages dont la physionomie est si distinc
ïr parler, que ces règles de l’art soient les plus grands mystères du monde  ; et cependant, ce ne sont que quelques observati
, malgré sa vertu farouche, se trouve engagé parmi les ridicules d’un monde frivole qui exaspère ses colères, et provoque leu
du passé lui paraîtront hors de service. Elle voudra faire un nouveau monde à son usage, et sa poursuite toute spéculative d’
n moins pénitence que regret du passé : en ayant l’air de renoncer au monde , elle se venge de l’oubli qui l’irrite. Ce zèle s
, disons seulement qu’après avoir, elle aussi, fait des dupes dans le monde des soupirants, elle cherche maintenant à tromper
on a pu dire que le livre des Caractères répondit à la curiosité d’un monde amoureux de lui-même et friand de fines indiscrét
un pamphlet écrit le 13 août 1664, sous ce titre : Le Roi glorieux au monde , ou Louis XIV le plus glorieux de tous les rois d
glorieux au monde, ou Louis XIV le plus glorieux de tous les rois du monde . L’auteur de ce factum, maître Pierre Roullé, doc
habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde  ? Quelques baissements de tête, un soupir mortifi
tête, un soupir mortifié, et deux roulements d’yeux rajustent dans le monde tout ce qu’ils peuvent faire… Je ferai le vengeur
une si grande déférence pour des gens qui devraient être l’horreur du monde . » Il menaçait même de briser sa plume107. La bon
Homme de bien, frappe, féris, tue et meurtris tous rois et princes du monde , en trahison, par venin ou autrement, quand tu vo
des Molinistes et des Jansénistes, comme s’il n’était qu’un homme du monde curieux de s’instruire, Molière a cru devoir prêt
uis XIV pouvait le souhaiter à cette date précise. Formé à l’école du monde , humain, traitable, tolérant, ennemi né de tout c
de paraître, et le condamnait, par respect humain, à faire devant le monde une certaine figure. Il s’est donc trouvé, malgré
e sel et la chandelle ». S’il donne un repas, il voudrait régaler son monde , sans bourse délier. Quant à ses enfants, il ne s
x qu’un vulgaire pince-maille aussi rebutant sur la scène que dans le monde . Il faut qu’Harpagon devienne amoureux et riva
et au jour des originaux supérieurs à ceux que nous coudoyons dans le monde  : car ils résument les traits essentiels de l’esp
ndu : car il ne trépassa que dix ans après. Mais il dut se retirer du monde où il ne pouvait plus figurer sans exciter la moq
mande qui rougit au seul mot de mariage ! Femme d’esprit, qui sait le monde , elle a pourtant le charme de la candeur ; mais c
 4. 69. La Bruyère, Portrait de Lise. 70. M. Guizot (Revue des Deux Mondes , février 1873) nous montre Mme Récamier, charmant
e jusqu’à une grandeur étonnante, ce qu’il trouvait le plus galant du monde . » 85. Sous François Ier, elle apparut pour la
un grand collet, une épée et des dentelles, un ajustement d’homme du monde . 105. On crut y voir une parodie sacrilège, et d
re avec une logique lumineuse un article de M. Janet, {Revue des Deux Mondes ) : « L’Église, dit-il, ne saurait encourager à la
, scène 1, v. 1194). 121. Goethe disait : « Elle est unique dans le monde , c’est ce qui existe de plus grand, et de meilleu
s entre les deux pédants. Trissotin est le bel esprit répandu dans le monde . Sa vanité sournoise et jalouse ne loue qu’à char
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
il eût jamais vus, versoit des larmes qu’il trouva les plus belles du monde . Hélas ! dit-il en lui-même, est-on capable d’out
s moi n’avoit pas tout pouvoir. Mais je l’honore plus que personne du monde . Fernand, à Philipin. Tu vois bien. Philipin. Tu
deur & toute la tendresse qu’on peut imaginer : je n’aime rien au monde qu’elle, & je n’ai qu’elle dans l’esprit : el
is elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde , les plus touchants qu’on puisse voir. Covielle.
nspire des desirs : elle est la plus attrayante, la plus amoureuse du monde . Covielle. Pour sa taille, elle n’est pas grande.
s ? Covielle. Mais enfin, elle est capricieuse autant que personne du monde . Cléonte. Oui, elle est capricieuse, j’en demeure
situation plaisante dans le cours de la vie humaine, dans le train du monde , & voient tout du côté noir ou larmoyant : c’
58 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
autres, tels que Fénelon et Rousseau, estiment que la pièce blesse la monde , en ce qu’elle semble autoriser toutes les ruses
partie des spectateurs, et excita de la rumeur dans l’autre. Dans le monde , on en par la diversement suivant les habitudes d
ivoque et sur une équivoque fort claire, elle serait la plus plate du monde , au lieu d’être une des plus comiques. Disons-le
59 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
s en veulent à l’éclat que cette jeune femme peut leur donner dans le monde , et non pas à son amour. Ni les uns ni les autres
cteur, autant que l’a fait ce bel Alceste, créé tout exprès et mis au monde par Molière, quand Molière voulut dire à tous et
es exigences de la vie de chaque jour ? Que vient-il chercher dans ce monde de courtisans, de flatteurs, de beaux esprits, de
de belles heures du plus calme et du plus honnête plaisir qui soit au monde , serait exposée à des lâchetés de cette force ? M
60 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354
a reine à les recevoir, et on ne voulait pas qu’ils parussent dans le monde avant cette espèce d’adoption d’un genre nouveau.
e temps que nous avons eu dans la route, c’est-à-dire le plus beau du monde , le prince est assez gai. Il a bon appétit et dor
lez savoir, madame, ce qui m’a attiré un si beau présent. La chose du monde la plus simple. On croit que je le dois à madame
n un cœur fait comme le vôtre. Je serais la plus heureuse personne du monde dans un pays où, pour peu qu’on ait de grandeur o
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262
urer les personnes qui n’approfondissent rien. Trouvent-elles dans le monde quelque original subalterne qui les frappe en pas
nes si clairvoyantes, entraînées continuellement par le tourbillon du monde , ont-elles examiné si les prétendus caracteres qu
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
outume je ne hausse ni ne baisse, chacun a ses petits talents dans ce monde  : vous aimez le cotillon ; moi, j’aime la bouteil
. . . . . . . . Osez-vous bien après cela vous présenter aux yeux du monde  ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ne roug
sont fâchées de voir quelqu’un y manquer sur le théâtre comme dans le monde . Un seul exemple suffira pour le prouver. Le voic
qui devient une seconde indécence, parcequ’il n’est pas reçu dans le monde qu’un homme entende de sang froid insulter sa sœu
berneroit sur le théâtre, il seroit assez heureux pour faire rire le monde . Ce lui seroit trop d’honneur que d’être joué dev
usion. Ah ! la barbare nation ! Boniface. Mais ils n’empalent plus le monde . Cléandre. Leur rage est pourtant sans seconde. L
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
aux quinteux,   Risquer de tomber avec eux   Et de faire un bûcher du monde  ;   Dans ce métier pénible & dangereux,   Vou
Madame la Nuit,  Un peu doucement, je vous prie ;  Vous avez dans le monde un bruit  De n’être pas si renchérie. On vous fai
sans vanité, que je n’en manque pas ; Et l’on m’a vu pousser, dans le monde , une affaire D’une assez vigoureuse & gaillar
te fille Claudine, comment se porte-t-elle ? M. Dimanche. Le mieux du monde . Don Juan. La jolie petite fille que c’est ! Je l
is d’être persuadé que je suis tout à vous, & qu’il n’y a rien au monde que je ne fisse pour votre service. LE JOUEUR. A
us deux, par piété profonde, Fait vœu de pauvreté : nous renonçons au monde . M. Galonier. Que votre cœur pour moi se laisse u
64 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
rouve à quel point il les estimait, et que réellement il ne voyait au monde « chose plus noble et plus belle que la sainte fe
rreur opposée, mais un type de sociabilité et de savoir-vivre dans le monde , où les rapports ne sont faciles que par de perpé
nce d’un enfant le dessein d’échapper aux entraves que la tyrannie du monde aurait mises à son indépendance. Le privilège de
, la vertu, la jeunesse ; La mort ravit tout sans pudeur : Un jour le monde entier accroîtra sa richesse ; plus de sensibili
ur secrète, Lieux que j’aimai toujours, ne pourrai-je jamais, Loin du monde et du bruit, goûter l’ombre et le frais ? Oh ! Qu
é à quelques-uns, il n’a été donné à personne de pouvoir désabuser le monde d’une admiration qui a ses racines dans le cœur d
65 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
morale, de montrer que la passion qui tient le plus de place dans le monde , et dont les excès sont le plus funestes, est ple
et son repentir471, il laisse deviner la vie qu’elle mènera dans v le monde  : Peut-être avant deux ans,...... Eprise d’un ca
is elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde , les plus touchants qu’on puisse voir. Elle a la
ant, inspire des désirs, est la plus amoureuse, la plus attrayante du monde . Sa taille n’est pas grande, mais elle est aisée
luire la vérité !   Là, dans l’être divin tonte déifiée,   Vide du monde entier, et désappropriée,   Une âme s’enveloppe
act.V, sc. IV. 471.   Id., act. V, sc. VII :   Moi, renoncer au monde avant que de vieillir,   Et dans votre désert al
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
& la brune & la blonde, Et des maris aussi les plus bénins du monde  : C’est un plaisir de Prince ; &, des tours q
ité, par l’erreur sans seconde D’un homme qui la cache au commerce du monde  ; Mais qui, dans l’ignorance où l’on veut l’asser
dre, par un raffinement de prudence qui étoit la plus grande folie du monde , exécuta le plus capricieux dessein que pouvoit j
Et puis autre révérence. Don Pedre étoit l’homme le plus satisfait du monde de trouver dans sa femme encore plus de simplicit
es du matin. Le plus prudent & le plus avisé de tous les maris du monde , ou du moins se croyant tel, se leva, s’habilla,
ARNOLPHE, AGNÈS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Arnolphe. Le monde , chere Agnès, est une étrange chose. Voyez la méd
est, fis-je, sans seconde. Mes yeux ont-ils du mal pour en donner au monde  ? « Oui, fit-elle, vos yeux, pour causer le trép
os péché que d’y manquer. Le madré Cordouois eut toutes les peines du monde à la désabuser & à lui persuader qu’elle étoi
67 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
le cœur et l’esprit : Molière parut, et la comédie devint l’école du monde . « Quoique Le Menteur 1 soit très agréable, dit
qu’ils avaient eu d’avoir l’honneur de divertir le plus grand roi du monde , leur avait fait oublier que Sa Majesté avait à s
cupation, et qu’il eût assez de bien pour vivre honorablement dans le monde . « Il fit quelque temps la comédie à la campagne,
naient (car l’on n’y jouait que de vieilles pièces), que parce que le monde ayant pris habitude d’y aller, ceux qui aimaient
Pendant cela notre auteur fit réflexion sur ce qui se passait dans le monde , et surtout parmi les gens de qualité, pour en re
fît voir leurs défauts en public ; qu’ils étaient les plus dociles du monde , et qu’ils auraient été bons du temps où l’on fai
nt je vous entretiens, des mémoires de tout ce qui se passait dans le monde et des portraits de leurs propres défauts, et de
, cosi ; Mais gens où courtoisie abonde, Et qui savent fort bien leur monde . 1. [Note marginale] Comédie de P. Corneille
68 (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15
dre chose, ne soit capable de donner un soufflet au meilleur droit du monde . Un sergent baillera de faux exploits sur quoi vo
ira pas ce qu’il a vu ; et quand, par les plus grandes précautions du monde , vous aurez paré tout cela, vous serez ébahi que
s passés. - Souvenez-vous de la dame que vous avez envoyée en l’autre monde il y a trois jours. 1. L’Etourdi, acte V, sc
69 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
ié, un air libre et naturel qui rend cette place la plus désirable du monde . » Telle était la jalousie de madame de Montespa
revue des femmes de la société polie, des hommes de cour et hommes du monde , des hommes de lettres et des hommes d’église qui
e nomme pas madame de Motteville, âgée de 60 ans : elle voyait peu de monde . Elle finit sa vie à la Visitation de Chaillot.
forcera-t-on d’appeler tout ce spectacle office divin144 ? » Dans le monde voué à la corruption, on verra pulluler les direc
ante-cinq ans, dont la résistance affligeait le roi le plus galant du monde , et plus jeune qu’elle de trois ans. Jr regrette
fois une taille parfaite, les plus beaux bras et le plus beau cou du monde … La vive rougeur de madame de Maintenon rendait e
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
au fils d’un de ses amis, jeune homme qui a tout le brillant du grand monde , c’est-à-dire beaucoup de fatuité & de présom
ment que le partage des jeunes gens, qui, peu instruits des usages du monde , craignent de déplaire à une femme en lui disant
’avouer. Par conséquent Marivaux, disent-ils, a le plus grand tort du monde de donner à son Marquis trente-cinq ans, puisque
la Comtesse ; puisque c’est l’âge encore où un homme connoît assez le monde pour savoir que les femmes ne s’offensent jamais
mp; de mépriser l’amour ! La Comtesse. Moi ! mépriser ce qu’il y a au monde de plus naturel ! cela ne seroit pas raisonnable.
te maladie de vouloir faire croire qu’ils ne vivent que dans le grand monde . Quel travers ! quelle petitesse d’esprit ! Qu’un
berneroit sur le théâtre, il seroit assez heureux pour faire rire le monde . Ce lui seroit trop d’honneur que d’être joué dan
71 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
vers 1641 ou 1642, sa mère officielle, née en 1590, l’aurait mise au monde à cinquante-trois ans. L’objection semblait spéci
couvrir entre Agnès, petite fille innocente, ignorante, sans usage du monde , et la brillante Armande Béjart, ornée de tous le
st risquer beaucoup ; ce théâtre est peu chanceux, et il faut bien du monde , pour faire une belle recette, à cinq sols par pe
mande resterait la fille de Madeleine, elle serait aussi pour tout le monde la fille de Molière. Que faire ? Lui donner une a
uer encore beaucoup : ce théâtre est peu chanceux, et il faut bien du monde pour faire une belle recette, à « cinq sols » par
is du cœur, on n’en trouve pas dans ses œuvres. Il sent qu’il doit au monde , puis que sa mission est de l’instruire, la confi
is elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde , les plus touchants qu’on puisse voir. — Elle a
ant, inspire des désirs, est la plus attrayante, la plus amoureuse du monde . — Pour la taille, elle n’est pas grande ? — 
ropos ? — Mais, enfin, elle est capricieuse, autant que personne du monde . — Oui, elle est capricieuse, j’en demeure d’ac
e sa femme. Elle avait gardé le premier, où elle recevait beaucoup de monde , avec grand fracas de rires et de gaieté, tandis
s délicatesses, n’ont jamais aimé véritablement. Toutes les choses du monde ont du rapport avec elle dans mon cœur : mon idée
proie, ses plus abondantes moissons. L’esprit qu’il butinait dans le monde , au milieu du tumulte des conversations, les mots
génie, aux seules forces de son esprit isolé. Il fallait qu’il vît le monde et qu’il fît de ses travers une étude assidue. Or
aux qu’il mit en scène, après les avoir soigneusement étudiés dans le monde , et par les fréquentes saillies écoutées dans les
u’il vous débite en grimaces abonde ; A force de façon, il assomme le monde  ; Sans cesse, il a, tout bas, pour rompre l’entre
ès nature, la scène de don Juan et de M. Dimanche. Mais c’est dans le monde , où il le rencontrait plus souvent encore, que Mo
ets. Or, comme nous l’avons vu, ce rôle lui plaisait toujours dans le monde , et il applaudissait volontiers à qui voulait bie
s pas, lui répondit le grand poète, que ma place est toujours dans le monde , non parmi les causeurs, mais parmi ceux qui écou
n, comme je dirai moi-même plus simplement. La maison où je vins au monde était l’une des plus anciennes de Paris : les sav
lors je la mis à profit et j’en fis ma devise. Je voulus être dans le monde ce que le vieux singe était au pied de son pommie
c un succès énorme ; puis, de là, elle partait pour faire son tour du monde dans le bagage des troupes comiques que l’Italie
elles paroles, qui n’étaient que l’écho de ce qui s’était dit dans le monde dévot, dès le soir de la première représentation,
nus plaisirs du public. Un bon hasard, inspiré par Molière, le mit au monde un beau jour : ce fut Pierrot. Voici dans quelle
r, les génies sans pair, comme on les appelait autrefois, viennent au monde avec la prédestination de ce qu’ils doivent accom
morose et moins fâcheux, mais, après son expérience des coquettes du monde et du théâtre, tout aussi désireux de rencontrer
encontrer une Agnès innocente et même de se la créer au besoin, si le monde ne pouvait la lui donner. Or, il aurait bien fall
’homme dont il avait tâché de se faire un patron, un parrain, dans le monde de la science ? Il y avait là, d’ailleurs, comme
e, en effet, avait surtout, dans sa clientèle, des âmes du plus grand monde . Il était, dit Saint-Simon, « lié avec toutes les
it fort à le croire. J.-B. Rousseau, qui savait tant de choses sur ce monde -là, écrivit,un jour,à Brossette, qui lui demandai
ctum, publié sans date, sous le titre étrange de : Le Roy glorieux au monde ou Louis XIV le plus glorieux de tous les rois du
y glorieux au monde ou Louis XIV le plus glorieux de tous les rois du monde 102. « Un homme, y est-il dit103, ou plutôt un d
ement, celui qui est resté. J.-B. Rousseau, qui, par les souvenirs du monde qu’il fréquentait, avait été à même de connaître
ttention, non pas de tout le public, mais de cette partie éclairée du monde , qu’il lui importait de se garder favorable. Ne p
ques fureurs de cet énergumène ; se mit à rire le plus plaisamment du monde de se voir transformé par l’intolérant docteur « 
die118. Ce nouveau pamphlet n’eut quelque retentissement, que dans le monde dont il flattait les rancunes. Il n’alla pas jusq
. Il la trouve et il la montre dans les faux semblants des amitiés du monde , dans ces faciles concessions, faux-fuyants des c
tète, un soupir mortifié et deux roulements d’yeux rajustent, dans le monde , tout ce qu’ils peuvent faire. » A la scène premi
éprenne pas ; il continue, en le traitant de pied-plat poussé dans le monde par de sales emplois ; or, vous savez d’où l’abbé
tuffe, non plus comme un échappé de séminaire, mais comme un homme du monde , comme un damoiseau, disait Dorine. Il lui donna,
ses œuvres plus sérieuses ne purent parvenir à effacer. Pour tout le monde , en son temps, Molière fut donc, encore une fois,
ndent plus vivante à la scène la réalité des ridicules saisis dans le monde , que Molière sut se maintenir, avec une verve de
lourd, qui avait envahi le théâtre avec les tragi-comédies et le beau monde avec les Précieuses. Eux partis, plus de contrepo
ns Molière. Celui qui aurait surtout fait tache aux abords de ce beau monde , si impatient de se dégager de la franchise des a
qu’elles n’y pouvaient pas suffire dans une population, dont le beau monde était tout à la vogue italienne, il tourna son es
déjà mêlée d’ombres, où, pauvre comédien de campagne, il lança par le monde cet alerte Etourdi, et l’heure triste, désenchant
i et pour son amour beaucoup trop dérangé, les plus grands fâcheux du monde  ! Sa vie, quand on l’étudie bien, se trouve ainsi
abord, une personne de qualité, dont l’esprit est assez connu dans le monde , et qui me fait l’honneur de m’aimer, trouva le p
nous nous arrêtons, et cela d’autant mieux que, sans nous éloigner du monde où le rencontrait Molière, sans même sortir de sa
cinq ou six personnes bien spirituelles, bonnes, et qui sont du beau monde , c’est ma véritable joie. Je crains fort de m’en
ne autre œuvre, qui fut le Misanthrope, pût en faire arriver jusqu’au monde la plainte discrètement amère, l’esprit, du moins
s et sans retard montrés au doigt. Marquis et Climène, qui étaient du monde , ne dirent mot, ou firent bonne contenance, en tâ
nos noms ; il lui aurait été trop glorieux de succomber, aux yeux du monde , sous les efforts de tout le Parnasse ; et pour r
crire, au dos de ces cartes, avec son crayon, tout ce qu’à travers le monde il pouvait surprendre au vol, en écoutant ou rega
ntinuelles bourrasques et à coups de boutoir sans frein, mais bien du monde toutefois, parfait honnête homme, comme on disait
s admirablement voilés, et confits dans le venin le mieux distillé du monde , la plus amère satire qu’il fût possible de faire
un fils, d’un très grand cœur.               Tout cela va le mieux du monde  :               Mais enfin coupons aux discours,
ce que l’on disait chez les ennemis de Molière, c’est-à-dire dans le monde littéraire, presque tout entier, de ce temps-là.
ble, c’est un gentilhomme… qui est noble » ; et dans cet autre : « Le monde aujourd’hui n’est plein que de ces larrons de nob
l’on tient l’anecdote, le vieux M. de Palavicini, « un des hommes du monde le plus riche et qui n’en était pas persuadé. »—
thume est bien d’un lieutenant-criminel. Harpagon, que Molière mit au monde , trois ans après, lorsque l’actualité de cette av
res, qui s’y multiplient ; contre ces richesses avares, qui volent au monde tout l’or qu’elles enfouissent, et font que le tr
elle s’empara, et qui se donna ainsi, sur toutes les littératures du monde , un véritable droit de conquête. X - Georges
était le commencement de l’immortalité, cette montre s’égarait par le monde . Qui l’a retrouvée ? Coquelin. Où ? Je ne sais. A
e lui la valise, arrivent sur ces entrefaites. Cormier, qui manque de monde , les engage, et Molière survenant, il l’engage au
omme nuance d’histoire. L’habit gris, sous Louis XIV, c’était tout un monde à cent lieues de celui de la Cour, aux antipodes
ens inclusivement. C’est ce que Bressant a fait pour être agréable au monde du théâtre de Bade ; par malheur, le contresens n
es meâ culpâ du repentir : « Le bruit, dit-il, que faisaient dans le monde les opéras,… éveillèrent mes craintes et excitère
ma faute ; en voici la punition, punition anticipée, qui, dès l’autre monde , en a effacé la plus grande partie. Je dormais
s l’estime où l’on le voit ? Vous êtes-vous rendue, avec tout le beau monde , Au mérite éclatant de sa perruque blonde ? Sont-
ler près du boyard, sans prendre la peine de lui dire son nom, que le monde entier devait connaître ; le charmer, par sa conv
ens inclusivement. C’est ce que Dressant a fait pour être agréable au monde du théâtre de Bade ; par malheur, le contre-sens
oiqu’ils partissent de mains bien gantées. C’était un public homme du monde , qui saluait le retour de la grande dame du théât
raire on ne les accentue pas assez ; sur certaines nuances d’homme du monde et d’homme de cour, « d’honnête homme », enfin, s
omme nuance d’histoire. L’habit gris, sous Louis XIV, c’était tout un monde , à cent lieues de celui de la cour, aux antipodes
ue pour nos lecteurs seuls, aurait, dans sa préface, été pour tout le monde . Le rôle du cuistre Pinel et celui du jeune Poque
ins chargée, d’ombres, puisque, dès-lors, ils n’appartiennent plus au monde que par leur pensée, qui l’éclaire. L’immortalité
original, à un véritable « homme d’humeur », tout prêt à se moquer du monde , comme il se raille de ses modes. Soyez sûr qu’en
p. 420. 136. Bazin, Les dernières années de Molière (Revue des Deux Mondes , 15 janvier 1848, p. 205). 137. Il dit que Madam
t, Et le mal n’est jamais que dans l’éclat qu’on fait. Le scandale du monde est ce qui fait l’offense, Et ce n’est pas pécher
72 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329
urrices : on se mit au large. Madame Scarron se retira tout à fait du monde , se déroba à tous les regards, s’établit dans cet
e peur des questions infinies que cela attire. Le rendez-vous du beau monde est le soir chez la maréchale d’Estrées88. » C’e
eils soupçons ? Elle est le fruit de réflexions sérieuses. Je fuis le monde , parce que je l’ai trop aimé, parce que je l’aime
73 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »
ognes se lèvent et vont gaîment à la rivière. Baron courut avertir du monde et éveiller Molière, qui fut effrayé de cet extra
as de l’esprit ; vois si nous avons tort : fatigués des peines de ce monde -ci, nous avons résolu de passer en l’autre : la r
74 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
doute, autant qu’un autre abonde ! Les abus finiront quand finira le monde  ; Et sur ce grand théâtre on verra, de tout temps
que vos traits soient changés à ce point ? La Vieille Thalie. En ce monde , Monsieur, que venez-vous donc faire ? Par votre
uvrages tels que Médiocre et Rampant, le Collatéral, l’Entrée dans le monde , Duhautcours, les Ricochets, les Marionnettes, la
75 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
bouche ; Dieu n’a que faire dans ces amours qui ne sortent pas de ce monde . Trompés, moqués, à qui s’en prennent-ils dans le
ffe reste un homme. Iago est déjà en enfer, Tartuffe est encore de ce monde où l’on n’est guère méchant qu’à force d’être fai
est-il dramatique ? non. Le drame, c’est l’action. Quelle est, en ce monde , la condition de l’acte ? La lutte, la lutte de l
e nécessité suprême de l’art qui apparaît avec lui au commencement du monde , qui ne disparaîtrait que s’il disparaissait, cet
76 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
a ajouté Desfougerais, etc. : ainsi on se moque de ceux qui tuent le monde impunément. » Serait-il vrai que Molière, imitant
essemblances prouvaient une seule chose, c’est qu’il existait dans le monde des gens ridicules de la même manière et au même
onc dans ses paroles que le détour plus ou moins adroit d’un homme du monde , qui ne veut pas accepter un ridicule public, et
donne sans façon le titre de sage, et ne voit, dans tout le reste du monde , qu’objets de mépris et de colère. Il est égoïste
avait faits à la vertu dans sa personne, sans lui immoler l’homme du monde , le sage et doux Philinte : il avait proposé ses
rs, ayant les inclinations, les mœurs et le langage des gens du grand monde , sont des personnages qui n’ont ni réalité ni vra
77 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
e dit lui-même, déguisé son personnage sous rajustement d’un homme du monde 2  ; il lui avait donné un petit chapeau, de gran
ine qu’on leur porte, la religion, à qui elle fait plus de tort qu’au monde , devrait aussi la détester davantage. Mais d’abor
mplet de ses infâmes fourberies. Sans doute, au théâtre comme dans le monde , tout caractère vicieux veut se cacher, et l’hypo
 » 2. J’ai déguisé mon personnage sous l’ajustement d’un homme du monde , est une phrase fort remarquable. Quand il s’agi
t remarquable. Quand il s’agit de littérature, l’opposé d’un homme du monde , c’est un homme de lettres ; et, quand il s’agit
puisque, pour le déguiser, il lui prêtait l’ajustement d’un homme du monde . Il est vrai qu’Orgon veut donner sa fille en mar
, Et, pour en bien parler, c’est un bouffon plaisant, Qui divertît le monde , en le contrefaisant ; Ses grimaces souvent cause
78 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
, fault un enfant nouveau-né. » On peut imaginer ce qu’il fallait de monde pour jouer tant de rôles et représenter tant d’ac
tôt à Philippes; dans Antoine et Cléopâtre on fait presque le tour du monde  ; dans le Conte d’hiver Perdita naît, grandit et
scène de la Tentation au Désert, Satan montre à Jésus les royaumes du monde  :    Premier, vois en sommation La terre de prom
romission, Qui est terre où tout bien abonde. Voici tout le milieu du monde  ; Deçà est là terre d’Europe, Delà la terre de Et
tie se produit, et on y .sent déjà le souffle de la Réforme. Le vieux monde , fatigué d’une longue route, s’est endormi dans u
olle. Ces six personnages se mettent en idée de construire un nouveau monde . Sur le conseil d’Abus, ils conviennent, après av
vient à propos de Sotte folle ; on se bat et tout s’écroule. Le vieux monde se réveille là-dessus. Il y a là certainement, Me
79 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
divertissements de tous genres, et de faire rire le plus grand roi du monde , pour le reposer de la politique ou de la guerre.
remier de tous les philosophes moralistes, ses pièces sont l’école du monde , Chamfort l’appelle le plus aimable instituteur d
r la conduite à tenir au milieu de la fausseté et de la corruption du monde . Ces discussions, quoique sérieuses, ne peuvent j
urent, il a parfaitement raison de préférer la solitude « à la vie du monde . Rousseau a déjà relevé cette ambiguïté du Misant
édecins et aux procureurs, dans ses dissertations sur le ton du grand monde , et en général partout où l’on voit qu’il ne se c
ard était une espèce d’aventurier, qui, après avoir beaucoup couru le monde , se fit poète dramatique ; il écrivait tour à tou
x des spectateurs qui par leur rang n’avaient pas accès dans le grand monde , étaient flattés de se trouver au théâtre en rela
s à la mode, ils cherchaient à attraper quelques nuances de ce ton du monde si désirable et si privilégié. La société émousse
elle, et le troisième et dernier sur le vaisseau, à la vue du nouveau monde . Le poète a voulu montrer comment celui qui conço
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
eux du spectateur. Tel personnage qu’on trouve très singulier dans le monde ne paroîtroit que très ordinaire dans l’optique d
er que la robe. On voit que Dorante est un homme jetté dans le grand monde . Voyons présentement si sa jalousie s’en ressent.
er en détail nos foiblesses ne pourroit manquer d’attirer beaucoup de monde au spectacle, parcequ’il suffiroit d’avoir vu une
81 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
succès. Le jargon des mauvais romans, qui était devenu celui du beau monde  ; le galimatias sentimental, le phébus des conver
ses soins, et qu’il voulait épouser. De tels ouvrages sont l’école du monde , et leur utilité se perpétue avec eux ; mais, si
. La leçon est importante : elle pourrait fournir un beau chapitre de monde ; mais aurait-il l’effet de la scène de Molière ?
fait aimer? dit ce qu’il y a de mieux à dire. Toute la philosophie du monde ne trouverait rien de meilleur, et ne pourrait qu
voulaient rire qu’à leurs dépens; qu’ils étaient les plus dociles du monde , et voulaient qu’on fit voir leurs défauts en pub
uvais vers et la mauvaise prose sont le plus petit mal qu’il y ait au monde . Qu’importe à la morale d’Alceste que le sonnet d
’il ne fût pas permis d’abuser? Rien de tout cela : c’est un homme du monde , qui s’est amusé à ce qu’on appelle des vers de s
as que le ridicule aille jusqu’à elle. Ou il n’y a plus de logique au monde , ou il faut admettre cette conséquence, dont tous
r que prend Alceste pour le dire, sans trop blesser ce qu’un homme du monde et de la cour doit nécessairement avoir de polite
moins ceux qui sont en livrée, ne mènent plus aucune intrigue dans le monde . Regnard, qui avait de la gaieté, et qui en mit b
elle leçon plus humiliante pour lui, et plus instructive pour tout le monde , que le moment où il se rencontre, faisant le mét
veut exiger qu’il y renonce, sa résistance n’est-elle pas la chose du monde la plus naturelle et la plus excusable? La malédi
le, il obéit. Voltaire a bien raison de dire à ce grand précepteur du monde  : Et tu nous aurais corrigés Si l’esprit humain
hargé. Il est sûr qu’une femme à qui l’on dit le plus sérieusement du monde , je veux être pendu si je vous aime, et qui prend
82 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
rt bon ; je le trouve fort bon ; n’est-il pas en effet le meilleur du monde  ? Il faut que j’essaye de le décrire ce que ma la
rend-il quelque chose sur Molière ? Nous fait-il pénétrer le moins du monde dans la nature particulière de son génie comique 
es trouve fort belles ; ne sont-elles pas en effet les plus belles du monde  ? mais il n’a point prouvé qu’elle fût autre chos
e de voyager, de voir la nature, les villes, les mœurs des hommes, le monde enfin. Il n’était pas à cette époque ce jeune ent
et humains civilisés, que pour les crapauds les plus beaux objets du monde soient leurs crapaudes. Si les Hottentots sont de
i, Romain ! la guerre te fait roi. Rome sait, pour tout art, faire au monde la loi, Adoucir aux vaincus la hauteur de son ver
des langes et dans des maillots. Il doit voyager et faire son tour du monde , non pas en rêve, comme un poète, ni même dans sa
olus isolent ce qui n’est pas isolé, fixent ce qui est mobile dans un monde où tout se touche et s’enchaîne, se limite et se
dre la théorie hegelienne de la comédie, de remonter à la création du monde . Le philosophe L’autre jour, j’avais l’espr
r, l’amoindrissement de la noblesse ; la passion des dames et du beau monde pour les conversations spirituelles et solides, l
ur la cour, plus que sur Célimène, et qu’est-ce que la cour, sinon le monde du roi arrangé pour lui et par lui ? Ces mauvais
t jamais pardonné à un fils qui « pouvait vivre honorablement dans le monde  », d’avoir quitté son nom et sa profession de tap
tage que la coquette. Au premier, Armande Béjart recevait beaucoup de monde , fastueusement, avec un grand fracas de rire et d
istoire de l’Humanité, livre XIII, chap. vii. Scherer, Revue des deux mondes , article du 15 février 1861. 395. Spinoza, Scher
83 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
rnèrent sur un jeune prince qui paraissait avec éclat sur la scène du monde  ; mais les mœurs ne changent pas aussi promptemen
citer encore tant de rumeur dans la république des lettres et dans le monde religieux et politique. La foule était grande, le
vrages, de cette étude approfondie qu’il avait faite des hommes et du monde  ? Peut-être Louis XIV à Versailles se serait cru
 ; Et, pour en bien parler, c’est un bouffon plaisant Qui divertit le monde en le contrefaisant. Ses grimaces souvent causent
Et c’est sous le règne du plus grand et du plus religieux monarque du monde  ! Cependant que ce généreux prince occupe tous se
s vêtements ; Molière le fit paraître sous l’ajustement d’un homme du monde , avec un petit chapeau, de grands cheveux, un gra
t « qu’il sied mal à ces sortes de gens de se vanter des avantages du monde . » Molière a donc transporté ce passage, et il l’
le compose de tous les traits isolés qui s’y rattachent, soit dans le monde , soit dans les livres : il interroge Théophraste,
que la comparaison ne fut un peu précieuse, qu’il butine au milieu du monde comme l’abeille au milieu des fleurs. Il peut har
des armes les plus perfides de cette secte redoutable qui a rempli le monde de ses intrigues, et dont l’ambition inquiète et
ront toujours plus vives et plus frappantes, parce qu’à mesure que le monde vieillit, la société se corrompt, et que l’hypocr
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. On prétend dans le monde qu’on ne peut rendre les traits d’un caractere bi
rigueur, Et voyons ses défauts avec quelque douceur. Il faut parmi le monde une vertu traitable ; A force de sagesse on peut
st une folie à nulle autre seconde De vouloir se mêler de corriger le monde . J’observe comme vous cent choses tous les jours
85 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
mais encore ces hommes à la vertu souple, ces honnêtes gens, selon le monde , dont ils ne blessent pas un préjugé ? — Pour arr
es délicatesses n’ont jamais aimé véritablement. Toutes les choses du monde ont du rapport avec elle dans mon cœur : mon idée
ui intéresse le spectateur, qui attire son estime : est-ce l’homme du monde  ? Non. — Eh bien la question est résolue : en ren
86 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
urer quelle était la force de leur alliance par leur position dans le monde , par la puissance de leurs talents divers, par le
itions du roi ; La Fontaine, le plus répandu parmi les dames du grand monde , donnaient à leurs jeunes amis, l’un l’exemple de
87 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
etite fille qui débute au Théâtre-Français. Elle est la plus jolie du monde , elle est naïve, elle est bien née et bien élevée
uïr parler que les règles de l’art soient les plus grands mystères du monde , et cependant ce ne sont que quelques observation
s illustres n’occupèrent un théâtre. — Eux-mêmes ils étaient, dans ce monde à part, une passion nouvelle, quelque chose d’inc
tué comme il était entre Paris et Versailles, sur les limites de deux mondes qui venaient à elle ; elle n’appartenait qu’à dem
e deux mondes qui venaient à elle ; elle n’appartenait qu’à demi à ce monde -ci, elle n’appartenait qu’à moitié à ce monde-là.
artenait qu’à demi à ce monde-ci, elle n’appartenait qu’à moitié à ce monde -là. Elle était ainsi la femme déclassée, et l’on
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
r ! Le sujet le séduit d’autant plus aisément qu’il a un air de grand monde & de noblesse qui éblouit tous les jeunes gen
urier & l’homme de qualité, qui lui permet de se faufiler dans le monde  ? S’il est moins qu’un petit Gentilhomme, il n’en
adent qu’ils en ont beaucoup. Cela leur donne un grand relief dans le monde  ; & Monsieur votre neveu a embrassé cette pro
des brevets & des lettres de cachet, l’Auteur ne connoîtra pas le monde . Passons à la maniere dont l’Important tâche d’am
en est singulier. Le faux Magnifique a rassemblé chez lui beaucoup de monde . Tout annonce une fête préparée à grands frais. O
89 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
se, nuisit au succès de l’Avare. Molière, en homme qui connaissait le monde , donna le temps au Public de revenir, et ne rejou
ari était Amant aimé de Ninon de l’Enclos*, avait un jour beaucoup de monde chez elle. on demanda à voir son fils. Il parut a
qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand Roi du monde , leur avait fait oublier que Sa Majesté avait à s
i d’éplucher les fragments de Ménandre*. Je n’ai plus qu’à étudier le monde . » 1801, Moliérana, 64, p. 100-101 Tome I,
e la Comédie, lequel a gardé l’Anonyme, et a fait imprimer L’École du monde , sous le titre de Dialogues en vers. Duchesne a i
ux. Et sur ce que Chapelle* tirait vanité du bruit qui courut dans le monde qu’il travaillait avec Molière, ce fameux Auteur
ivrognes du Marais ; on prenait son attache pour débiter dans le beau monde des vers prétendus anacréontiques, où régnaient,
r cette Pièce, un de ses amis lui fit entendre, qu’il y avait dans le monde un Dandin, qui pourrait se reconnaître dans la Pi
lle, non seulement de la décrier, mais encore de le desservir dans le monde . Vous avez raison, dit Molière à son ami ; mais j
Et, non contents encore du tort que l’on me fait, Il court, parmi le monde , un livre abominable, Et de qui la lecture est mê
 ; il lui disait que Chapelain* était en grande considération dans le monde  ; qu’il était particulièrement aimé de M. Colbert
l’on déguisât le principal personnage sous l’ajustement d’un homme du monde , en lui donnant un petit chapeau, de grands cheve
it dans les Foyers devant cent personnes : « Je voudrais pour tout au monde , qu’on n’eût pas enlevé au public le droit de sif
superstitions de la magie ». La Lena (carnaval de 1528) fait vivre le monde authentique des faubourgs de Ferrare, où les vale
. Boccace (1349-1253) Le Décaméron. 49. Voisenon (1739) L’École du Monde  : comédie en 1 acte et en vers libre. 50. 1674,
nçaise où il entre en 1634. Il intervient dans toutes les affaires du monde des lettres, et, en particulier, dans la querelle
90 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
’en sépara, afin, disait la reine Christine, de ne le voir ni dans ce monde -ci, ni dans l’autre. Dans le même temps encore fu
èces. Voltaire avait son P. Adam, qui n’était pas le premier homme du monde . Montesquieu avait son abbé de Guasco. Que dans c
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
it tomber une piece,   Un rien fait qu’elle réussit. L’ABC du grand monde , ou l’art de soutenir la conversation à peu de fr
utres. Livre très utile pour mes jeunes Confreres qui entrent dans le monde , &c. Le Marquis, le Comte, le Baron arrive
ice de l’Opéra qu’il entretient ; ce qui fait dire au Chevalier : Du monde perverti tel est le caractere : L’intérêt & l
92 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
oyez pas que ce fussent des applaudissements prémédités ; que tout ce monde se fut entendu pour cacher son ignorance et son e
blent dire que c’est par là que Molière enfant eut quelque vue sur le monde de la littérature et de la poésie ; ils le peigne
ccupation et qu’il eût assez de bien pour vivre honorablement dans le monde . » Il suffisait donc à ces adversaires, pour exp
nsieur Fresart, le plus froit en l’art d’obliger qu’homme qui soit au monde , me fit partir avec trop de précipitation pour m’
que parmi ces gens-là, bien dignes de représenter réellement dans le monde  les personnages des princes qu’ils représentent t
les provinces. Sa réputation d’honnête homme, c’est-à-dire d’homme du monde , d’homme de bonne compagnie, s’établit également
anlieue, courtiser la comtesse d’Escarbagnas, qui avait l’air du beau monde , ne trouvait jamais rien de bien, et était toute-
ces de son armure. Il avait acquis d’abord une expérience pratique du monde aussi complète que possible, et désormais aucun t
qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand roi du monde leur avait fait oublier que Sa Majesté avait à so
fît voir leurs défauts en public, qu’ils étaient les plus dociles du monde , et qu’ils auraient été bons du temps où l’on fai
i d’éplucher les fragments de Ménandre ; je n’ai plus qu’à étudier le  monde . »La préface des Précieuses ridicules laisse perc
n entrée rue Saint-Honoré. Elle passait pour le plus grand théâtre du monde , le « mieux entendu et le plus commode qu’il y ai
harles Nodier, qu’une édition du plus parfait de tous les théâtres du monde fût mise au jour sous ce titre singulier : Œuvres
t vu beaucoup moins ; ils en rencontraient même plus rarement dans le monde et dans la vie réelle. La création était donc à l
ie : ce miracle, que la nature opère pour plaire au plus grand roi du monde , vient à propos tirer de peine le directeur aux a
L’on ne doit point, après cela, s’étonner pourquoi l’on voit tant de monde à ses pièces ; tous ceux qui lui donnent des mémo
en perdre des humiliations, même les plus légères, auxquelles dans ce monde hautain sa condition l’exposait sans cesse, et il
, Enfin tous ces bijoux74 « Il était, ajoute Grimarest, l’homme du monde qui se faisait le plus servir. »Quoique ce biogra
l était généreux, libéral, dépensait grandement, recevait beaucoup de monde , prêtait à ses amis, et répandait de nombreux bie
rmande n’était guère propre à la préparer aux vertus domestiques ; ce monde du théâtre où elle était lancée de si bonne heure
temps Fort propres à former l’esprit des jeunes gens ; Et l’école du monde en l’air dont il faut vivre Instruit mieux, à mon
olite, eût pu présenter comme sien un enfant qu’elle n’eût pas mis au  monde . On a vu dans le contrat de mariage que Marie Her
is elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde , les plus touchants qu’on puisse voir. — Elle a l
ant, inspire des désirs, est la plus attrayante, la plus amoureuse du monde . — Pour sa taille, elle n’est pas grande. — Non ;
t propos ? — Mais, enfin, elle est capricieuse autant que personne du monde . — Oui, elle est capricieuse, j’en demeure d’acco
plus imbécile, Rien de plus infidèle : et, malgré tout cela, Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là ! puis, s’adres
: Pièce qu’en plusieurs lieux on fronde, Mais où pourtant va tant de monde Que jamais sujet important, Pour le voir n’en att
stote, gente alors insupportable ; il les fait battre par un homme du monde  avec les arguments du bon sens et de la droite ra
e rideau, remarque M. Bazin, faite en un tel lieu et devant un pareil monde , peut sembler passablement hasardée. » Il ne born
bernerait sur un théâtre, il serait assez heureux pour faire rire le monde . Ce lui serait trop d’honneur que d’être joué dev
ls y sont obligés pour maintenir l’éclat de la plus brillante cour du monde et pour faire honneur à leur souverain. Je vous a
té à la fois plus indépendant et plus vigoureux. Cette comédie est un  monde qui se meut librement sous l’impulsion de l’idée 
le Tartuffe, après Don Juan, le sol s’entrouvre et engloutit l’ancien monde . L’humanité reste, toutefois. Dans la fameuse scè
let à qui il fait dire, pour la soutenir, toutes les impertinences du monde  ? Et il prétend justifier à la fin sa comédie si
premier, dirigé contre Le Tartuffe, est intitulé : Le Roi glorieux au monde . Dans cette amplification où le panégyrique du r
du cinquième acte du Misanthrope, lorsqu’il dit : Il court parmi le monde un livre abominable, Un livre à mériter la derniè
y fut présenté à Louis XIV, et lui remit son livre du Roi glorieux au monde . C’est afin de parer ce coup que Molière adressa
t à la porte des théâtres qu’éclatait l’humeur querelleuse de tout ce  monde peu soumis à la police ; ces gens bariolés, empan
ble délicatesse n’ont jamais aimé véritablement. Toutes les choses du monde ont du rapport avec elle dans mon cœur : mon idée
ant de joyeux éclats de rire ? De cette gaieté qu’il répandait sur le monde , Molière ne gardait rien pour lui-même. Il avait 
it alors ce mot, qui comprenait l’ensemble des qualités de l’homme du monde . Il est en relations avec tous ses illustres cont
couple d’amants le mieux d’accord et le plus passionné qu’il y eut au monde employait l’occasion à verser des pleurs et à pou
r, plus encore que sur Célimène. Mais qu’est-ce que la cour, sinon le monde du roi, arrangé pour lui et par lui ? Ces mauvais
donnée non plus à la cour elle-même, mais à la ville. Versailles, ce monde à part, paré et doré, est frondé comme le monde b
ville. Versailles, ce monde à part, paré et doré, est frondé comme le monde bourgeois d’Arnolphe et de Sganarelle, non plus s
âpre des fabliaux. À quelque temps de là, le 5 août, la reine mit au monde un second fils de France, qui fut nommé duc d’Anj
sentait naturellement, et qu’il serait toujours le meilleur acteur du  monde si l’on disposait les choses de la même manière. 
offrait de tant de rivales. » Il eût été bien difficile que dans le monde des coulisses d’où le libelle de La Fameuse coméd
ville, ces hobereaux hargneux, ces arrogants fonctionnaires, tout ce monde si dur au talent qui n’a pas fait ses preuves ; a
é se mêlait au mensonge, avait presque totalement absorbé l’autre. Ce monde fictif, c’était le lieu où son âme habitait. Comm
avait qu’à prescrire la reconnaissance, et que tout ce qu’il avait au monde était en son pouvoir ; la Tourelle fit fort l’opu
re en eut une joie inexprimable, espérant par là faire croire dans le monde que tous les bruits qui avaient couru d’elle avai
emeure le contemporain des générations qui se succèdent. Il a créé un monde de types immortels : Tartuffe, Agnès, Harpagon, A
fection morale n’existe guère dans ses créations non plus que dans le monde . Pour avoir la sagesse et la vérité complète, on
négligé aucun des éléments de comédie que lui offraient la vie et le monde . Il a cherché partout des modèles. Ni classes ni
rt et d’autre le mieux que l’on peut, comme il faut se consoler en ce monde de tous les événements fâcheux. Mais cela n’arriv
Molière et La Grange, qui la chantent, n’ont pas cependant la voix du monde la plus belle. Je doute même qu’ils entendent fin
quelquefois des scènes muettes qui sont d’un grand goût pour tout le monde . — J’ai porté cent fois cette réflexion plus loin
Comment cela se pourrait-il faire? Car il n’y a point de personne au monde qui soit moins façonnière que moi. MOLIÈRE Cela e
issait ce défaut que Mlle Duparc proteste ici qu’il n’y a personne au monde  qui soit moins façonnière qu’elle. Rien n’est plu
s le nom de Dom Jerome, et prédicateur distingué, avait porté dans le monde ce nom de Geoffrin, qui était peut-être celui de
aussi, de loin, des pièces nouvelles de divers auteurs, pour tenir le monde en haleine et faire valoir le mérite de la troupe
ne prison. Il en sortit après un an de captivité, et voulut donner au monde les vers qu’il avait composés ; mais « il ne trou
en moins d’un an, il acquit la réputation du plus méchant comédien du monde  ; de sorte que les comédiens, ne sachant à quoi l
Desjardins s’enfuit à seize ans de la maison paternelle et courut le monde avec un de ses cousius, qui était aussi bien qu’e
re heureusement ensemble ; et les deux plus raisonnables personnes du monde ont souvent peine à composer une union dont ils s
93 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
un plus grand nombre de ses pièces où, avec toute la bonne volonté du monde , on ne peut trouver d’autre intention que l’inten
es une influence sur les mœurs, et peuvent insinuer lentement dans le monde , d’une manière presque invisible, mais irrésistib
pectateur : voilà ce divertissement qu’il appelle le plus innocent du monde . Mais non : le divertissement de Molière contient
s saillants de l’humanité, ceux qui occupent le plus de place dans le monde et dans la personne de chacun ; en sorte que le t
94 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
t nulle : toute la comédie n’est qu’une scène où deux valets du grand monde , sous les habits de leurs maîtres, viennent flatt
se depuis les pieds- jusqu’à la tête, et la plus grande façonnière du monde  ; il semble que tout son corps soit démonté, et q
emple à côté de la critique, et exprimer ce que doit être la femme du monde dans une société polie. Dès le début de sa pièce,
temps, Fort propres à former l’esprit des jeunes gens ; Et l’école du monde , en l’air dont il faut vivre, Instruit mieux, à m
95 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
ière est le premier qui ait su tourner en scènes ces conversations du monde , et y mêler des portraits ; Le Misanthrope en est
emme qui veut passer pour prude, et qui dans l’âme n’est pas moins du monde que la coquette ; elle donne à cette dernière des
enter avec des traits délicats ce qui se passe tous les jours dans le monde . Je ne crois pas que les beautés de cette scène s
p mal assortis ; et la coquette peut se corriger en demeurant dans le monde , sans choisir un désert pour faire pénitence. Son
voir en finissant qu’il le conservera toute sa vie en se retirant du monde . « On peut assurer que cette pièce est une perpét
eut ne la pas trouver bonne, sans faire voir que l’on n’est pas de ce monde , et que l’on ignore la manière de vivre de la Cou
s que les vers n’en soient ingénieux ; Ils sont les plus charmants du monde , Leur tour, leur force, est sans seconde, Et sera
,             Il faut qu’il vous en prenne envie.             Rien au monde n’est si plaisant,             Ni si propre à vou
parterre il y avait encore sur des bancs une plus grande quantité de monde . Cette salle était percée par deux grandes arcade
ge Dandin, mais un de ses amis lui fit entendre qu’il y avait dans le monde un Dandin, qui pourrait se reconnaître dans sa pi
lle, non seulement de la décrier, mais encore de le desservir dans le monde . Vous avez raison, dit Molière à son ami ; mais j
Imposteur c, et déguisa le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde , en lui donnant un petit chapeau, de grands cheve
ons, quand on fait réflexion aux circonstances où Molière la joua. Le monde ne connaissait guère alors le genre de comique no
dans le bon goût. Mais après un certain nombre de représentations, le monde comprit que la manière de traiter la comédie en p
ollège deux enfants, qui eurent depuis beaucoup de réputation dans le monde , c’était Chapelle et Bernier, celui-ci connu par
Note marginale] Vie de Molière, par Grimarest. a. C’était l’homme du monde qui se faisait le plus servir ; il fallait l’habi
t ; Et non content encor du tort que l’on me fait, Il court, parmi le monde , un livre abominable, Et de qui la lecture est mê
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
point aussi ; & vous savez que sans cela on passe mal le temps au monde , & qu’à quelque prix que ce soit il faut tâch
qui vous met si fort en colere ? Pancrace. Un sujet le plus juste du monde . Sganarelle. Et quoi encore ? Pancrace. Un ignora
ce. Ah ! Seigneur Sganarelle, tout est renversé aujourd’hui, & le monde est tombé dans une corruption générale ! Une lice
97 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
in tous les éléments dont se composait la société sous les maîtres du monde . Mais passons aux temps modernes, et hâtons-nous
s ; tu pourrais presque faire un Tartuffe pour toutes les vertus ! Le monde où nous vivons ne t’offrirait plus le modèle de t
iés, qui se retirent à deux lieues de Paris, pour éviter la ville, le monde et la cour. Sans doute on t’opposerait de nouveau
98 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
sion admirable. Dieu fit dire à madame Fouquet tout ce qui se peut au monde imaginer de mieux, et sur l’instante prière de s’
que j’aurai, je songerai à m’établir en pleine tranquillité. Dans le monde , tous les retours sont pour Dieu ; dans le couven
tours sont pour Dieu ; dans le couvent, tous les retours sont pour le monde . Voilà ma grande raison ; celle de l’âge vient en
99 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
u, elle lui avait donné occasion suffisamment de faire valoir dans le monde les dispositions extraordinaires qu’il avait pour
de temps, j’ai cependant de la peine à le croire ; c’était l’homme du monde qui travaillait avec le plus de difficulté ; et i
rodige de mécanique, et d’obéissance dans une épinette, lui attira du monde les premières fois suffisamment pour que tout le
’en aperçut aisément ; car ce pauvre Comédien faisait le spectacle du monde le plus pitoyable. Il dit à Baron, qu’il savait ê
nes se lèvent, et vont gaiement à la rivière. Baron courut avertir du monde , et éveiller Molière, qui fut effrayé de cet extr
tu as de l’esprit, vois si nous avons tort. Fatigués des peines de ce monde -ci, nous avons fait dessein de passer en l’autre
eu, s’écria Chapelle, voilà un jugement qui vous fera honneur dans le monde . Tenez, Molière, vous n’avez jamais donné une mar
  Et non content encore du tort que l’on me fait, Il court parmi le monde un livre abominable, Et de qui la lecture est mêm
ge Dandin. Mais un de ses amis lui fit entendre qu’il y avait dans le monde un Dandin, qui pourrait se reconnaître dans sa pi
par la force de son raisonnement. ―  Je conviens que c’est l’homme du monde qui a le mieux rêvé, ajouta Chapelle ; mais morbl
ais eu dessein de travailler sur ce caractère : j’attaquerais trop de monde . Mais si j’avais à le faire, je vous avoue, Monsi
re briller vos vertus sur le Théâtre ? Elles paraissent assez dans le monde , personne ne vous ignore. ―  Cela est vrai, répo
s les situations, que d’être l’esclave de leur fantaisie. Le reste du monde nous regarde comme des gens perdus, et nous mépri
é de sa femme, dont il aurait acheté la tendresse pour toute chose au monde . Mais ayant été malheureux de ce côté-là, il avai
e fallait-il qu’il y fût indispensablement obligé. C’était l’homme du monde qui se faisait le plus servir ; il fallait l’habi
100 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
u, elle lui avoit donné occasion suffisamment de faire valoir dans le monde les dispositions extraordinaires qu’il avoit pour
fut, démolie pour le grand & magnifique portail du Louvre que le monde admire. Ce fut pour Moliere† une nouvelle occasio
de temps, j’ai cependant de la peine à le croire ; c’étoit l’homme du monde . Qui travailloit avec le plus de difficulté ; &am
té il y avoit encore le plus habile Moucheur de Chandelles qui fût au monde & que cela pouvoit bien contribuer au succès
ge de méchanique, & d’obéissance dans une Epinette, lui attira du monde les premieres fois suffisamment pour que tout le
en apperçut aisément ; car ce pauvre Comedien faisoit le spectacle du monde le plus pitoyable. Il dit à Baron, qu’il savoit ê
se levent, & vont gayement à la riviere. Baron courut avertir du monde , & éveiller Moliere, qui fut effrayé de cet e
tu as de l’esprit, voi si nous avons tort. Fatiguez des peines de ce monde -ci, nous avons fait dessein de passer en l’autre
eu, s’écria Chapelle, voilà un jugement qui vous fera honneur dans le monde . Tenez, Moliere, vous n’avez jamais donné une mar
Et non content encor du tort que l’on me fait, Il court parmi le monde un livre abominable, Et de qui la lecture est m
ge Dandin. Mais un de ses amis lui fit entendre qu’il y avoit dans le monde un Dandin, qui pourroit se reconnoître dans sa pi
& deguisé le principal personnage sous l’ajustement d’un homme du Monde en lui donnant un petit chapeau, de grands cheveu
té par la force de son raisonnement. Je conviens que c’est l’homme du monde qui a le mieux rêvé, ajoûta Chapelle ; mais morbl
ais eu dessein de travailler sur ce caractere : j’attaquerois trop de monde . Mais si j’avois à le faire, je vous avouë, Monsi
re briller vos vertus sur le Theâtre ? Elles paroissent assez dans le monde , personne ne vous ignore. Cela est vrai, répondit
s les situations, que d’être l’esclave de leur fantaisie. Le reste du monde nous regarde comme des gens perdus, & nous me
é de sa femme, dont il auroit acheté la tendresse pour toute chose au monde . Mais ayant été malheureux de ce côté-là, il avoi
e falloit-il qu’il y fût indispensablement obligé. C’étoit l’homme du monde qui se faisoit le plus servir ; il falloit l’habi
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