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1 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
parfois quelque peu indiscrète et souvent entachée d’exagération. Le Misanthrope , cette puissante création qui marque une date glo
t la pièce; sa colère se changea en reconnaissance; il trouva dans le Misanthrope « le caractère du plus parfaitement honnête homme
ient voulu découvrir en lui l’original d’Alceste6. Seize ans avant Le Misanthrope , Montausier apparaît dans le roman de Mlle de Scu
uis XIV lui-même que Molière a pris Montausier pour l’original de son misanthrope . « En considérant, — nous citons M. Rœderer, — l
ismes, pour nous prouver que Molière n’avait eu d’autre but, dans son Misanthrope , que de « rendre la vertu ridicule. » Et voilà c
des aspects plus attachants, nous montre les types des personnages du Misanthrope dans l’entourage même du poète. Ici Alceste devie
s tristes ombres de lui-même, » — n’est pas sans ressemblance avec le Misanthrope . Mais cette ressemblance, n’allez pas l’exagérer.
, comme Shakspeare, lorsqu’il conçut l’idée de mettre sur la scène un misanthrope , devait être plus porté à la mélancolie qu’à la g
voilà donc tout. L’art du poëte comique. Appliquons cette théorie au Misanthrope . V En partant de ce principe, que Molière n
es types, Alceste, comme ; l’a très-bien dit M. Geruzes, n’est pas un misanthrope „ mais le misanthrope, c’est-à-dire la misanthrop
me ; l’a très-bien dit M. Geruzes, n’est pas un misanthrope „ mais le misanthrope , c’est-à-dire la misanthropie exprimée par un per
té. VI Apprécions maintenant la personnalité de Molière dans le Misanthrope . Quoi de plus naturel au poëte que de mêler aux c
onfidents des premiers tourments de son cœur. De L’École des maris au Misanthrope , quel pas douloureux ! Que d’illusions détruites 
ci des allusions personnelles, l’histoire de son cœur. On l’a dit, Le Misanthrope , c’est le testament de Molière. « Molière, dit F.
pancher noblement la douleur qui navrait son âme : de là vient que le Misanthrope , sans action, est si intéressant; c’est le cœur d
’était plus l’illusion, c’était la réalité. « Lorsque vous verrez Le Misanthrope , songez à Molière, à son infortune profonde ; per
s Molière jusqu’à nos jours. Dans un ouvrage récent, Montausier ou un misanthrope à la cour de Louis XIV, M. Amédée Roux affirme qu
Amédée Roux affirme que Molière a peint Montausier au naturel dans Le Misanthrope . 10. Bazin, Notes historiques sur la vie: de Mol
convertie, et dont al date ne doit pas être bien éloignée de celle du Misanthrope . « Elle (Mme de Longueville) ne médisait jamais d
p. 348. 13. Voir Philarète Chasles, Œuvres de Molière, Notice sur le Misanthrope . 14. Misanthrope, acte II, sc. I. 15. Ibid.,
hilarète Chasles, Œuvres de Molière, Notice sur le Misanthrope. 14. Misanthrope , acte II, sc. I. 15. Ibid., acte II, sc. III.
 ; et sur de Lauzun, t. XIII, p. 66 et suiv., passim. — A l’époque du Misanthrope de Guiche avait 28 ans et était au plus beau mome
entaire d’Aimé-Martin, qui a poussé un peu loin les allusions dans Le Misanthrope . 18. Boileau, Art poétique, chant III. 19. Aug
ère, par Bitaubé, p. 346. — Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartufe, par de Saint-Prosper, Paris, 1812.
aschereau, ouvrage cité. 32. Ibid. 33. « Il est de mes amis. » (Le Misanthrope , acte II, scène V.) 34. Le Misanthrope, acte II
« Il est de mes amis. » (Le Misanthrope, acte II, scène V.) 34. Le Misanthrope , acte II, scène V. 35. « Il ne plaçait aucuns
dées fixes, dit Grimarest ; c’est pourquoi il ne voulut point ôter du Misanthrope ce grand flandrin qui crachait dans un puits pour
me, p. 39 ; Mémoires de Grimarest, 31 F. Génin, Vie de Molière. 39. Misanthrope , acte I, sc. II, etc. 40. Ibid., acte V, sc. I.
Misanthrope, acte I, sc. II, etc. 40. Ibid., acte V, sc. I. 41. Misanthrope , acte III, sc. III. 42. Ibid., acte IV, sc. III
ie. —-Grimarest, p. 202. — Tascheneau, ouvrage cité, livre III. « Le Misanthrope garde encore aujourd’hui toute la fraîcheur, tout
avons acquis par nous-même la certitude que, si une représentation du Misanthrope n’est pas une de celles où « tout Paris court en
2 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
ne. Avertissement du commentateur [Lettre écrite sur la comédie du Misanthrope ] De Visé est l’auteur de la lettre suivante.
lettre suivante. Elle fut imprimée en tête de la première édition du Misanthrope , 1667, et les éditeurs de 1682 l’ont conservée. C
pas jugé la lettre de de Visé indigne de précéder son chef-d’œuvre du Misanthrope , il ne m’appartient pas d’être plus difficile. D’
olière. Comment croire que de Visé eût composé une longue apologie du Misanthrope , sans s’assurer qu’elle serait agréable à Molière
acité qui lui fait honneur. Notice historique et littéraire sur Le Misanthrope Depuis le chef-d’œuvre de L’École des femmes
nit à une hauteur qu’il ne devait plus pouvoir surpasser : il créa Le Misanthrope . Le Misanthrope fut représenté le 4 juin 1666. D
qu’il ne devait plus pouvoir surpasser : il créa Le Misanthrope. Le Misanthrope fut représenté le 4 juin 1666. Depuis plus d’un s
our par jour avec une exactitude qui ne fait grâce d’aucun détail. Le Misanthrope fut joué dans les mois de juin et de juillet, c’e
ui était considérée comme bonne et satisfaisante recette. Loin que Le Misanthrope ait été soutenu par Le Médecin malgré lui, cette
s. Ainsi croule de tout côté la petite fable bâtie sur la destinée du Misanthrope à sa naissance. Je suis sûr d’avoir prouvé qu’ell
pas d’y croire et de la répéter. Une chose reste vraie, c’est que Le Misanthrope n’eut pas d’abord tout le succès qu’il méritait,
e, les beautés fines, délicates, mais quelquefois un peu sérieuses du Misanthrope n’étaient pas de nature à frapper, à saisir, à en
e se forme que par degrés ; elle n’avait pas été préparée à goûter Le Misanthrope . De Visé, témoin de la première représentation, a
De quelque manière que se soit opéré ce changement, il écrivit sur Le Misanthrope une lettre toute admirative, que Molière ne dédai
eur dont je n’ai pas voulu qu’elle fût privée dans cette édition. Le Misanthrope valut à Molière un témoignage d’équité beaucoup p
re, vint dire à Racine, le lendemain de la première représentation du Misanthrope , que la pièce était tombée, et que rien n’était p
la bourgeoisie de son temps, y porta, pour la première fois, dans Le Misanthrope , les mœurs plus élégantes, mais moins dramatiques
ts par la malignité contemporaine au bas des portraits placés dans Le Misanthrope comme en une vaste galerie, quelques-uns nous ont
la voir la pièce, et dit, au retour : Je voudrais bien ressembler au misanthrope de Molière. Rendons plus de justice à Montausier
ux Philinte : il avait proposé ses idées pour une nouvelle comédie du Misanthrope , mais en avertissant qu’il serait impossible qu’e
peut-être, si l’auteur, n’empruntant pas les noms des personnages du Misanthrope , avait emprunté les formes nobles et régulières d
on donnée par Rousseau au dessein qu’avait eu Molière en composant Le Misanthrope , fit rechercher depuis, quel avait été véritablem
dans une fable différemment ourdie, trois des plus grandes scènes du Misanthrope n’auraient pu trouver place, je veux dire la scèn
entre Célimène et Arsinoé ; en d’autres termes, nous n’aurions pas Le Misanthrope . Ce chef-d’œuvre a un caractère d’originalité et
ur dans La Prude, est une des meilleures comédies de leur théâtre. Le misanthrope , tel que l’a peint Molière, est entièrement dans
ez nous-mêmes, un auteur du dernier siècle, de Lisle, a transporté le misanthrope d’Athènes sur la scène italienne, scène subaltern
eut vingt-six représentations de suite : c’était cinq de plus que Le Misanthrope , qui l’avait précédé. Il n’est pas vrai, comme je
je l’ai démontré ailleurs1, que Le Médecin malgré lui ait soutenu Le Misanthrope  ; on pourrait dire, au contraire, qu’il l’a en qu
e Guérin fils ? 1. Voir la Notice historique et littéraire sur Le Misanthrope .
3 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
eue au plus haut degré, et l’a exprimée avec un suprême génie dans le Misanthrope 126. Que ce drame sans action et sans dénouement
plus glorieux de l’esprit humain, ce n’est point ici la question : le Misanthrope est une composition essentiellement morale127. L
dans une âme aussi élevée et aussi peu accessible au mal que celle du Misanthrope . Cette distinction, je le répète, il suffit d’un
dons de la nature, des bontés du roi et des faveurs des dames ; et ce misanthrope lui-même dont il faut estimer la vertu, mais dont
rd, Histoire de la littérature française, liv. III, chap. IX, § 4, le Misanthrope . 128. Fénelon, Lettre à l’Académie française, V
rnement ;   Ils attachent leur haine an péché seulement. 130. Le Misanthrope , act. II, sc. V, VII. 131. Id., act. IV, sc. II
de Molière, 2e partie ; F. Génin, Vie de Molière, chap. IV. 135. Le Misanthrope , act. I, sc. I 136. Id., act. I, sc. I. 137.
137. Id., act. I, sc. I. 138. Id., act. I, sc. II, VII. 139. Le Misanthrope , act. I, sc. I ; act. II, sc. I. 140. Id., act.
142. Id., act. IV, sc. III.• 143. Id., act. IV, sc. I. 144. Le Misanthrope , act. I, sc. I. 145. Id., act. V, sc. I. 146.
sc. I. 145. Id., act. V, sc. I. 146. Id, act. I, sc. I. 147. Le Misanthrope , act. I, sc. I. 148. Sénèque, Epist., LIX, 14 :
erme toute la pièce. » F. Génin, Vie de Molière, chap. IV. 151. Le Misanthrope , act. IV, sc. 1. 152. Id., act. V, sc. VIII 15
. Auger, Discours préliminaire aux Œuvres de Molière, 1819. 155. Le Misanthrope , act. II, sc. V. 156. Les Précieuses ridicules,
eux, la Critique de l’École des Femmes, l’Impromptu de Versailles, le Misanthrope , le Bourgeois gentilhomme. 157. Le Misanthrope
u de Versailles, le Misanthrope, le Bourgeois gentilhomme. 157. Le Misanthrope , act. I, sc. I. 158. Le Tartuffe. Voir plus loi
ière par Fabre d’Eglactine est de montrer à l’œuvre les caractères du Misanthrope . Alceste, malgré ses boutades, pousse le dévoueme
ux, act. I, sc. I ; la Critique de l’École des Femmes, sc. VI, VII le Misanthrope , act. III, sc. I. 177. Les Fâcheux, acte IV, sc.
. VII, Lysidas; l’Impromptu de Versailles , sc. I, III, du Croisy; le Misanthrope , act. I, sc. II, Oronte; la Comtesse d’Escarbagna
. Id., ch. IV, v. 26. 185. Id., ch. IV, v. 121. — Remarquez que le Misanthrope est de 1666, les Femmes savantes sont de 1672, et
ue littéraire. On doit mettre au-dessus de toutes les autres celle du Misanthrope (act. I, sc. II) : le sonnet d’Oronte séduit le l
sc. IV, VI ; les Fourberies de Scapin, act. II, sc. V, etc. 209. Le Misanthrope , act. IV, sc. II ; act. V, sc. I, VIII ; le Tartu
mmes savantes, act. V, sc. IV, etc. 210. Pascal, Pensées. 211. Le Misanthrope , Philinte. 212. Le Festin de Pierre, don Juan 
Le Misanthrope, Philinte. 212. Le Festin de Pierre, don Juan ; le Misanthrope , Alceste. 213. L’École des Maris, Ariste ; l’É
4 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
deux grands génies eut à combattre d’abord les préjugés du public. Le Misanthrope de Molière, qui fera toujours l’admiration des pe
e Deshoulières, sans exclure ceux qui sont plus modernes. 1666. Le Misanthrope Comédie en cinq actes, en vers, de M. Molière,
garde cet ouvrage comme le chef-d’œuvre du haut comique ; le sujet du Misanthrope a réussi chez toutes les nations, longtemps avant
fait un contraste avec son inflexibilité ; cette façon de traiter le Misanthrope est la plus commune, la plus naturelle, et la plu
à lui-même un sujet stérile, privé d’action, et vide d’intérêt ; son Misanthrope hait les hommes encore plus par humeur que par ra
r en scènes ces conversations du monde, et y mêler des portraits ; Le Misanthrope en est plein, c’est une peinture continuelle ; ma
ur humain la raison de cette tiédeur du public aux représentations du Misanthrope , peut-être les retrouverait-on dans l’intrigue de
oir rien de piquant. En effet, le spectateur ne souhaite point que le Misanthrope épouse la coquette Célimène, et ne s’inquiète pas
il se détachera d’elle. Enfin, on prendrait la liberté de dire que Le Misanthrope est une satire plus sage et plus fine que celles
tes ; et que Le Tartuffe, par exemple, réunit les beautés du style du Misanthrope , avec un intérêt plus marqué. On sait que les enn
meux par sa vertu sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans Le Misanthrope  ; le duc de Montausier alla voir la pièce et dit
voir la pièce et dit en sortant qu’il aurait bien voulu ressembler au Misanthrope de Molière. » « [*]Le caractère du Misanthrope
voulu ressembler au Misanthrope de Molière. » « [*]Le caractère du Misanthrope sera toujours regardé chez les nations polies com
e du genre humain ; si l’on examine l’ordonnance, tout se rapporte au Misanthrope  ; on ne le perd jamais de vue, il est le centre d
Il semble que la misanthropie soit incompatible avec l’amour. Mais un misanthrope amoureux d’une coquette fournit à l’auteur des re
r le bon goût. Le mot du duc de Montausier, je voudrais ressembler au Misanthrope de Molière, a pu donner lieu au reproche que l’on
uccès médiocre, et que le parterre, par le froid accueil qu’il fit au Misanthrope , et à quelques autres pièces du même auteur, conf
tre les difficultés, et les surmonta. Ce qui arriva, à l’égard de son Misanthrope , est une preuve trop authentique de ce que je vie
annoncer, pour n’en pas rapporter ici l’histoire en peu de mots. « Le Misanthrope étant tombé, Molière le retira : il le remit au t
d succès qu’on le donna trois mois de suite, mais toujours précédé du Misanthrope . La farce fit écouter la comédie : on commença de
goûter ; le nombre des spectateurs augmenta ; on vint exprès pour Le Misanthrope , et les applaudissements qu’il reçut dans la suit
t devoir signaler son zèle pour Molière en publiant une Lettre sur le Misanthrope , où il en rendait compte acte par acte. Comme cet
nages, et fait voir qu’ils sont parfaitement contrastés avec celui du Misanthrope  : ensuite il entre dans le détail de cette comédi
ar scène. « [*]Cette ingénieuse et admirable comédie commence par le Misanthrope , qui par son action fait connaître à tout le mond
t des procès, il a pu justement faire dire tout ce qu’il a voulu à un misanthrope qui doit, plus qu’un autre, faire voir sa mauvais
ouit et attache beaucoup, puisqu’on voit un homme de qualité faire au Misanthrope les civilités qu’il vient de blâmer, et qu’il fau
onne lui lit un sonnet et veut l’obliger d’en dire son sentiment ; le Misanthrope fait d’abord voir un peu de prudence, et tâche de
t cette scène ; car ils crièrent que le sonnet était bon avant que le Misanthrope en fît la critique, et demeurèrent ensuite tout c
uyés s’il ne les avait fort attachés et divertis. « Après avoir vu le Misanthrope déchaîné contre ceux qui font également des prote
a peine aux personnes de son caractère… « Si l’on souhaite de voir le Misanthrope amoureux, on doit être satisfait dans cette scène
urer d’accord que cette pensée ne se peut payer, et qu’il n’y a qu’un misanthrope qui puisse dire des choses semblables. Enfin tout
se dire des choses semblables. Enfin toute la compagnie arrive, et le Misanthrope conçoit tant de dépit qu’il veut s’en aller. C’es
r ce que peut l’amour sur le cœur de tous les hommes, et sur celui du Misanthrope même, sans le faire sortir de son caractère. Sa m
it une scène de conversation où se rencontrent deux marquis, l’ami du Misanthrope , et la cousine de la maîtresse de ce dernier. La
ie que Molière donne libéralement à ceux qui s’en voudront servir. Le Misanthrope soutient bien son caractère pendant cette convers
chant leurs vies, se séparent, et la coquette laisse la prude avec le Misanthrope , qu’elle voit entrer chez elle. Comme la prude a
aire ses affaires, elle tâche par toutes sortes de voies d’attirer le Misanthrope , qu’elle aime : elle le loue, elle parle contre l
uatrième acte. « Cet acte commence par le récit de l’accommodement du Misanthrope avec l’homme du sonnet, et l’ami de ce premier en
ait beaux ; mais ce que l’on y doit remarquer est que le caractère du Misanthrope est soutenu avec la même vigueur qu’il fait paraî
lque temps des sentiments de leurs cœurs, et sont interrompues par le Misanthrope même, qui paraît furieux et jaloux : et l’auditeu
e que les amants font tous les jours en de semblables rencontres ; le Misanthrope paraît d’abord aussi emporté que jaloux ; il semb
de s’être justifiée, non pas un amant soumis et languissant, mais un misanthrope , et l’obliger non seulement à la prier de se just
bien su connaître les finesses. Dans le reste de l’acte, le valet du Misanthrope vient chercher son maître, pour l’avertir qu’on l
voit beaucoup dans cette scène puisque le valet exerce la patience du Misanthrope , et que ce qu’il dit ferait moins d’effet s’il ét
Aussi apprend-t-on à l’ouverture du cinquième qu’il est perdu, et le Misanthrope agit selon que j’ai dit au premier. Son chagrin,
, et de faire un choix entre lui et ses rivaux : ce qui donne lieu au Misanthrope de faire une action qui est bien d’un homme de so
r montrer qu’elle le soutient, que le refus qu’elle fait d’épouser le Misanthrope et d’aller vivre dans son désert. Il ne tient qu’
demandant pas qu’elle en fasse une si grande. Pour ce qui regarde le Misanthrope , on peut dire qu’il soutient son caractère jusqu’
édie qui ne puisse être utile, et dont l’on doive profiter ; l’ami du Misanthrope est si raisonnable que tout le monde devrait l’im
utre excès, sa conduite doit être approuvée de tout le monde. Pour le Misanthrope il doit inspirer à tous ses semblables le désir d
ccord. » Le froid accueil du public aux premières représentations du Misanthrope est moins surprenant que le silence des ennemis d
e, Est une pièce de Molière ; Toute la Cour en dit du bien, Après son Misanthrope , il ne faut plus voir rien. C’est un chef-d’œuvre
ir désormais tant d’esprit. Robinet ne donne pas moins de louange au Misanthrope , Lettre en vers du 12 juin 1666.       Le Misant
de louange au Misanthrope, Lettre en vers du 12 juin 1666.       Le Misanthrope enfin se joue, Je le vis dimanche* et j’avoue, Qu
lles, Le plaisant, et le sérieux, Y sont assaisonnés des mieux, Et ce Misanthrope est si sage, En frondant les mœurs de notre âge,
u’il avait vu représenter en Italie (à Naples) une pièce intitulée Le Misanthrope  : et que l’on devrait traiter ce sujet ; il le lu
surpris de voir dans l’affiche de la troupe de Molière la comédie du Misanthrope annoncée et promise, et trois semaines, ou tout a
in d’un grand maître, et celles qu’on estime les meilleures, comme Le Misanthrope , Le Tartuffe, Les Femmes savantes, etc., sont des
sur le théâtre. Il est peu vraisemblable qu’il l’ait consultée sur Le Misanthrope et sur Les Femmes savantes. « Ces deux pièces, do
ose, avec un prologue, représentée à Versailles et à Paris, 1665. Le Misanthrope , comédie en cinq actes, en vers, 1666. Le Médeci
-Royal, le 6 août « [*]Molière, ayant suspendu son chef-d’œuvre du Misanthrope , le rendit quelque temps après au public, accompa
ue le mérite de la première avait été reconnu. Sans cette adresse, Le Misanthrope devenait la victime de l’injustice, ou de l’ignor
voit encore avec plaisir. » « [*] Le Médecin malgré lui soutint Le Misanthrope , c’est peut-être à la honte de la nature humaine,
faite ; on va plus à la comédie pour rire que pour être instruit ; Le Misanthrope était l’ouvrage d’un sage, qui écrivait pour les
12 de 1739, où ces intermèdes sont joints à la pièce. a. « [*]Le Misanthrope est à mon sens le caractère le plus singulier qui
reux dans le choix de ses caractères, il avait travaillé sur celui du Misanthrope , il le donna au public, mais il sentit dès la pre
s son cabinet qu’il travailla au Médecin malgré lui, pour soutenir Le Misanthrope  ; dont la seconde représentation fut encore plus
roupe avait représentée (en province). La troisième représentation du Misanthrope fut encore moins heureuse que les précédentes. »
Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. a. « [*]Quoique Le Misanthrope soit peut-être la meilleure comédie que nous ayon
fussent dans le bon goût, ou s’il avait tort de penser que c’était Le Misanthrope qui était écrit dans le bon goût. Mais après un c
en philosophe moral était la meilleure, et laissant parler contre Le Misanthrope les poètes jaloux, toujours aussi peu croyables s
u de jours. On sait les louanges que M. le duc de Montausier donna au Misanthrope après la première représentation. Despréaux, aprè
’auteur de L’Art poétique, et depuis longtemps les Français citent Le Misanthrope comme l’honneur de leur scène comique. C’est la p
r le génie de Molière, par M. Riccoboni, p. 165 et suivantes. a. Le Misanthrope fut joué pour la première fois le 4 juin 1666, et
ais il faut observer que M. Riccoboni compte un mois de suspension du Misanthrope , jusqu’au jour que Le Médecin malgré lui fut repr
ré lui fut représenté. a. La lettre de M. de Visé, sur la comédie du Misanthrope , est précédée d’un Avis du libraire au lecteur, d
e d’un Avis du libraire au lecteur, dont voici le commencement : « Le Misanthrope , dès sa première représentation, ayant reçu du th
ette comédie, etc. » [*]. [Note marginale] Lettre sur la comédie du Misanthrope . a. La Muse Dauphine est une gazette en vers, d
mpte de Molière. C’est à cette occasion qu’il fait dire à Alceste (Le Misanthrope , acte V, scène première) : Un traître, dont on s
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278
CHAPITRE XIII. Le Misanthrope , comédie en vers en cinq actes, comparée, pour de
lement, avec quelques vers de Lucrece & un couplet espagnol. Le Misanthrope fut représenté sur le théâtre du Palais Royal, le
ettre est conçue en ces termes : Lettre de M. de Tralage au sujet du Misanthrope . « Le sieur Angelo, Docteur de l’ancienne Troup
u’il avoit vu représenter en Italie, à Naples, une piece intitulée le Misanthrope , & que l’on devroit traiter ce sujet. Il le l
surpris de voir dans l’affiche de la Troupe de Moliere la comédie du Misanthrope annoncée & promise ; & trois semaines, ou
ans tous les canevas, & je n’ai rien trouvé qui ressemble à notre Misanthrope . J’ai questionné nos acteurs italiens, aucun n’a
gelo, & tout m’a confirmé dans mon opinion. J’ai remarqué dans le Misanthrope quelques vers de détail pris dans Lucrece ; je le
6 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
pit, des deux Écoles, de la Princesse d’Elide, de l’Amour médecin, du Misanthrope , du Médecin malgré lui, de Mélicerte, de l’Amour
On peut reconnaître Molière dans Ariste de l’École des Maris. Dans le Misanthrope , les grandes scènes des actes 111 et V peuvent co
’importance à ces considérations, car la fameuse scène de jalousie du Misanthrope (act. II, sc. III), avait été écrite et jouée, pr
savantes, act. I, sc. II). Alceste s’use à vouloir aimer Célimène (le Misanthrope , act. I, sc. I ; act. IV, sc. III), etc.  429.
Dépit amoureux, act. IV, sc. III ; le Tartuffe, act. II, sc. IV ; le Misanthrope , act. IV, sc. III -, le Bourgeois gentilhomme, ac
aris, etc. 458. Les deux Écoles, Psyché. 459. Les deux Écoles, le Misanthrope . 460. Les Femmes savantes. 461. Il est inuti
die, chap. V. Voir plus loin, p. 145, note 1, et chap. XII. 465. Le Misanthrope , act. IV et V. — Voir plus haut, chap. VI, page 1
ope, act. IV et V. — Voir plus haut, chap. VI, page 112. 466.   Le Misanthrope , act. III, sc. IV-VII. — Il y avait alors de la c
carbagnas sc. II, XV-XXII. 469. Boileau, Satire X, v. 158. 470. Le Misanthrope , act. III, sc. VII ; act.V, sc. IV. 471.   Id.
sert aller m’ensevelir ! 472. Boileau, Satire X, v. 169. 473. Le Misanthrope , act. III, sc. V. 474.   Boileau, Satire X, v.
              Fléchier, Dialogue second sur le Quiétisme. 475. Le Misanthrope , act. IV, sc. I. 476. Id., act. III, sc. I. 47
es savantes, act. I, sc. II, IV. 480. Id., act. V, sc. I. 481. Le Misanthrope , act. II, sc. I. 482. Le Misanthrope, act. I, s
Id., act. V, sc. I. 481. Le Misanthrope, act. II, sc. I. 482. Le Misanthrope , act. I, sc. II. 483. Andromaque, act. I, sc. I
cieuses ridicules, sc. V, X ; XII ; Les Fâcheux, act. II, sc. IV ; le Misanthrope , act. I, sc. II : le Bourgeois gentilhomme, act.
sc. I, II ; act. IV, sc. IX ; l’Amour médecin, act. III, sc. VI ; le Misanthrope , act. II, sc. I ; act. IV, sc. I, III, VII ; Méli
antes, act. IV, sc. VIII. 488. Les deux Écoles, le Mariage forcé, le Misanthrope , l’Avare, le Bourgeois gentilhomme, la Comtesse d
7 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
Molière et le Misanthrope J’ai entendu, il y a déjà nombreuses  années,
s symptômes de la folie chez le comédien, — c’est de vouloir jouer le Misanthrope . » La sentence me parut notable et je me la suis
aire, en m’en tenant simplement à l’espèce, c’est-à-dire à ce rôle du Misanthrope , je déclare que j’ai vainement cherché dans Moliè
li pris, de voir Alceste autrement qu’il n’est et de chercher dans le Misanthrope tout autre chose que ce que Molière a voulu y met
is, c’était plutôt le duc de Montausier qu’on voulait trouver dans le Misanthrope . Et lui-même, paraît-il, aurait été jusqu’à remer
’Alceste un personnage tragique, c’est-à-dire qu’on biffe le titre du Misanthrope , qui est une comédie, s’il vous plaît, non pas mê
selon toute vraisemblance, à ce moment particulier de la première du Misanthrope , c’est-à-dire le 4 juin 1666, Molière devait être
. C’est elle qu’on veut qu’il ait maudite en public, au dénouement du Misanthrope , mettant dans la bouche de son héros le cri de se
irituellement mon ami, M. Henri Lavoix, dans sa jolie brochure sur le Misanthrope  : Ils n’en mouraient pas tous, mais tous étaient
sens de lui attribuer, dans aucun de ses ouvrages et pas plus dans le Misanthrope que dans tout autre, l’intention de nous tirer de
oint diablesse ne s’est pas mis en scène sous les traits du rudânier Misanthrope . Alceste est-il donc le portrait, plus ou moins r
lceste, et l’auteur, qui est un ferme partisan du préjugé qui fait du Misanthrope un personnage tragique, a dépensé beaucoup d’érud
stible, je ne vois dans Polyeucte que celle de Pauline, comme dans le Misanthrope que celle de Célimène. Non, dans cette façon d’en
Pour faire la satire de la société, quel meilleur choix que celui du Misanthrope et quel coup de génie de lui avoir adjoint la méd
vre ; ce caractère insociable, c’est Alceste. J’ai vu quelque part au Misanthrope ce sous-titre : l’Amoureux atrabilaire. Eh bien !
st donc bel et bien une trivialité voulue qu’il met dans la bouche du Misanthrope et elle lui va tout autant que ses morbleu et ses
e haïr le vice, il prend l’homme même en aversion, parce qu’il est le Misanthrope  ! Le misanthrope, quel qu’il soit, est l’ennemi d
l prend l’homme même en aversion, parce qu’il est le Misanthrope ! Le misanthrope , quel qu’il soit, est l’ennemi de l’homme, c’est
e, il est pour l’homme. On l’a dit avant moi, son dernier mot dans le Misanthrope , c’est la tolérance sociale. Au nom du bon sens,
âce à la nature humaine ! Et Labiche dans son amusant vaudeville, Le Misanthrope et l’Auvergnat, n’a fait que développer à outranc
de théâtre, car enfin il s’agit ici de théâtre, n’est-ce pas ? et le Misanthrope n’est pas un traité de Misanthropie, mais une com
ort injuste philippique qu’il dirigea contre Molière à propos même du Misanthrope . Si Jean-Jacques est si amer, c’est que préciséme
t que lui-même était une espèce d’Alceste, d’ennemi de la société, de misanthrope atrabilaire, et il sentait très bien que si on ri
uelquefois un peu long : « Il y a aussi de la vraie critique dans le Misanthrope et l’Auvergnat. L’homme chagrin voit tout en gris
mariais, crois-tu que je serais… ? — Oh ! ça ! tout de suite. » Et le misanthrope est heureux, et il s’écrie : « Enfin ! en voilà u
ose ! » « Non, cela ne fait pas du bien ; non, cela ne repose pas. Le misanthrope , à qui on ne dissimule plus la vérité, est le pre
’ennemi des hommes, ou des femmes. Je nie qu’il se soit peint dans un misanthrope . M. de La Pommeraye a établi fort brillamment qu’
uelque chose de soi dans son œuvre : eh bien ! si Molière est dans le Misanthrope , je le vois mieux, lui, le contemplateur, dans la
, des pensées si contraires à son génie, puisque vous voulez faire un misanthrope , un haïsseur d’hommes, un ami du désert, de ce so
8 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
eux vers d’un poète moderne aient été inspirés par le dernier acte du Misanthrope  : … Oh ! la triste chose et l’étrange malheur, L
leurs filets tombe un homme de cœur389 ! Là encore est la morale du Misanthrope , aussi forte et aussi délicate que celle qui ress
s, act. III. 339. Le Malade imaginaire, act. II, sc. VII. 340. Le Misanthrope . 341. Le Tartuffe. 342. La Critique de l’Éc
3. La Critique de l’École des Femmes, sc. III. 344. Voir surtout le Misanthrope et les Femmes savantes. 345. Le Tartuffe, act.
e forcé, Dorimène. 354. Les Femmes savantes, Philaminte. 355. Le Misanthrope , Célimène. Voir plus loin, p. 112. 356. Amphytr
. 379. Les Femmes savantes, act. V, sc. III. 380. Eliante dans le Misanthrope , Elmire dans le Tartuffe, Henriette dans les Femm
dans le Tartuffe, Henriette dans les Femmes savantes, etc. 381. Le Misanthrope , act. II, sc. V; act. III, sc. V, VI. — Le Tartuf
85. Paul., I Cor., v. 13. 386. Voir plus loin, chap. VII. 387. Le Misanthrope , act. III, sc. V.  388. Voiries diverses vies de
s loin, chap. VII, p. 122. 389. A. de Musset, Don Paez, I. 390. Le Misanthrope , act. II, sc. V. 391. Id., act. III, sc. I. 39
IV, sc. III ; act. V, sc. II. 393. Id., act. V, sc. IV, V. 394. Le Misanthrope , act. V, sc. VII. 395. Id., act. III, sc. V.
rd, Histoire de la Littérature française, liv. III, chap. IX, § 4, le Misanthrope  ; et sur la coquetterie, plus loin, chap. VII, p.
9 (1910) Rousseau contre Molière
cupe exclusivement que de Rousseau ennemi de Molière. I - Sur le «  Misanthrope  » Rousseau a reproché au Misanthrope de Molièr
i de Molière. I - Sur le « Misanthrope » Rousseau a reproché au Misanthrope de Molière de n’être pas un veritable misanthrope
sseau a reproché au Misanthrope de Molière de n’être pas un veritable misanthrope  ; d’avoir des colères puériles, sur de petits suj
des colères puériles, sur de petits sujets, ce qui ne convient pas au misanthrope  ; d’avoir des colères personnelles et égoïstes à
à propos de choses qui le lèsent lui-même, ce qui ne convient pas au misanthrope  ; d’avoir été atténué par l’auteur de telle sorte
de telle sorte qu’il fait des concessions et a des ménagements qu’un misanthrope n’aurait pas ; d’être, cependant, un fort honnête
me qui est un très méprisable égoïste. Alceste n’est pas un véritable misanthrope . Le véritable misanthrope : ou déteste les hommes
ble égoïste. Alceste n’est pas un véritable misanthrope. Le véritable misanthrope  : ou déteste les hommes et les fuit ; ou, parce q
ne songe qu’à en féliciter Molière : « Il ne faut pas que ce nom de «  misanthrope  » en impose comme si celui qui le porte était l’e
dépravation de la nature et le plus grand de tous les vices. Le vrai misanthrope est un monstre. S’il pouvait exister, il ne ferai
n songe. Si vous vous rappelez le héros de cette pièce, voilà le vrai misanthrope . » Mais Alceste est-il un homme qui, par amour pr
ès grand nombre de ses maximes. Enfin Alceste est bien en son fond le misanthrope qui aime les hommes, le misanthrope par philanthr
n Alceste est bien en son fond le misanthrope qui aime les hommes, le misanthrope par philanthropie ; mais cela n’est pas assez mar
ous présenter, non pas autre chose, et rien que cela. Le caractère du Misanthrope [ainsi conçu] n’est pas à la disposition du poète
sont pas assortis à son caractère] c’est substituer un autre homme au misanthrope et nous le peindre avec les traits qui ne sont pa
ur faire rire le parterre : « Voilà donc de quel côté le caractère du misanthrope doit porter ses défauts [mal écrit, veut dire san
oid, parce que l’étourderie du valet de chambre n’est pas un vice. Le misanthrope et l’homme emporté sont deux hommes très différen
i une des remarques les plus justes qu’ait faites Rousseau, et que le misanthrope et l’homme emporté soient deux caractères très di
coûter ; Mais, pour vingt mille francs, j’aurai droit de pester… Un misanthrope n’a que faire d’acheter si cher le droit de peste
te casser le nez, « pointe d’autant plus déplacée dans la bouche du misanthrope qu’il vient d’en critiquer de plus supportables [
et user de détours pour dire son avis à Oronte. Ce n’est point là le misanthrope  ; c’est un honnête homme du monde qui se fait pei
e au feu », mais cela aurait ôté le comique qui naît de l’embarras du misanthrope et de ses je ne dis pas cela répétés qui ne sont
qu’avait-il à répliquer ? En vérité, ce n’est pas la peine de rester misanthrope pour ne l’être qu’à demi ; car si l’on se permet
est engagé et oùAlceste n’a pas le détachement que doit avoir le vrai misanthrope , le misanthrope par philanthropie. « Le tort de M
Alceste n’a pas le détachement que doit avoir le vrai misanthrope, le misanthrope par philanthropie. « Le tort de Molière, dit-il,
e, dit-il, en très grand critique du reste, n’est pas d’avoir fait du misanthrope un homme colère et bilieux, mais de lui avoir don
aurait toute prête une très bonne réponse : « Alors ne mettez pas le misanthrope sur le théâtre ; choisissez des sujets qui soient
s sont victimes ? Il n’y a pas d’autres aigris, il n’y a pas d’autres misanthropes . Et pourquoi ne seraient-ils pas ainsi ? Pourquoi
s noble encore, plus détaché, planant plus haut, je ne suis pas assez misanthrope moi-même pour prétendre qu’il fût tout à fait fau
d elle l’atteint ; or la double thèse de Rousseau est toujours que le misanthrope de Molière n’est pas vrai et que Molière use de m
hommes, il faut les connaître depuis très longtemps. Or quel âge a le Misanthrope  ? Célimène a vingt ans ; il est naturel et conven
l pas vu que, comme Néron est un « monstre naissant ». Alceste est un misanthrope qui vient de naître ? Il a des candeurs que j’ai
les chez un homme de seconde jeunesse. C’est un jeune homme, c’est un misanthrope naissant. Molière a marqué ce trait et tenu à le
eulement qu’Alceste n’est pas établi encore dans son « caractère » de misanthrope et qu’il est un misanthrope qui commence. Dans ce
s établi encore dans son « caractère » de misanthrope et qu’il est un misanthrope qui commence. Dans certaines maisons, il est déjà
ra ses devoirs par intérêt ? Solliciter un juge ! Il ne faut pas être misanthrope  ; il suffit d’être honnête homme pour n’en rien f
oin de la vérité que possible. Philinte est un très honnête homme, un misanthrope , — car il y a deux misanthropes dans la pièce, — 
Philinte est un très honnête homme, un misanthrope, — car il y a deux misanthropes dans la pièce, — un désabusé et un taquin. C’est
as eux-mêmes.   C’est donc un très honnête homme. Seulement, c’est un misanthrope et c’est là sans doute la première cause de sa li
là sans doute la première cause de sa liaison avec Alceste. C’est un misanthrope très clairvoyant sur les vices et les travers des
s malfaisants, et des loups pleins de rage. C’est très proprement un misanthrope et je ne vois point comme Rousseau qu’il trouve q
e rien n’aille mieux et qu’il soit content de tout le monde. C’est un misanthrope , mais c’est un misanthrope désabusé. Il a été pro
il soit content de tout le monde. C’est un misanthrope, mais c’est un misanthrope désabusé. Il a été probablement, comme Alceste, i
forts qu’on ferait pour la guérir. En cela beaucoup plus radicalement misanthrope qu’Alceste, et, si Alceste est le misanthrope nai
ucoup plus radicalement misanthrope qu’Alceste, et, si Alceste est le misanthrope naissant, le misanthrope désabusé est le misanthr
isanthrope qu’Alceste, et, si Alceste est le misanthrope naissant, le misanthrope désabusé est le misanthrope achevé. Mon Dieu, de
i Alceste est le misanthrope naissant, le misanthrope désabusé est le misanthrope achevé. Mon Dieu, des mœurs du temps mettons-nou
nte qui ne le sont pas ; mais, il est assez naturel qu’il le soit. Le misanthrope désabusé est calme et flegmatique. Le calme et le
ilinte est odieux à Rousseau, Philinte qui a le front de critiquer le misanthrope , le misanthrope faussé, le misanthrope adultéré,
x à Rousseau, Philinte qui a le front de critiquer le misanthrope, le misanthrope faussé, le misanthrope adultéré, le misanthrope «
qui a le front de critiquer le misanthrope, le misanthrope faussé, le misanthrope adultéré, le misanthrope « dégradé », mais enfin
er le misanthrope, le misanthrope faussé, le misanthrope adultéré, le misanthrope « dégradé », mais enfin le misanthrope. Il le voi
é, le misanthrope adultéré, le misanthrope « dégradé », mais enfin le misanthrope . Il le voit, dans la pièce qu’il rêve, non seulem
ité parfaite avec leurs caractères. Je veux dire qu’il fallait que le misanthrope fût toujours furieux contre les vices publics et
mme du monde et l’intention de l’auteur était qu’on rît aux dépens du misanthrope . »   Comprenons bien. Il ne s’agit plus du Phili
, mes bons amis de cœur » ; mais en général on ne peut nier que si le misanthrope était plus misanthrope, il ne fût beaucoup moins
 » ; mais en général on ne peut nier que si le misanthrope était plus misanthrope , il ne fût beaucoup moins plaisant, parce que sa
endre plus ridicule. Une autre raison l’y oblige encore, c’est que le misanthrope de théâtre, ayant à parler de ce qu’il voit, doit
tère : orgueil, susceptibilité ; des défauts tenant à sa situation de misanthrope parmi des mondains : irritabilité, emportement, o
t ; il est le plus honnête homme de la pièce. » Ajoutez à ceci que le Misanthrope est de 1666 et que déjà, — j’avoue que, s’il étai
pas se tromper sur la question de savoir avec qui est Molière dans le Misanthrope . En tous cas, ce n’est pas à Rousseau qui, lui,
e sommaire, je dirais presque sur le scénario que Rousseau a tracé du Misanthrope tel qu’il aurait dû être fait, Fabre d’Eglantine
du public. L’idée première de « le Philinte de Molière ou la Suite du Misanthrope  » ne vient pas de la fameuse note de Rousseau. El
ée que je viens de proposer un homme de génie ne pût faire un nouveau misanthrope … », mais le portrait de Philinte d’après Rousseau
ntitulée le Philinte de Molière, il l’a intitulée aussi la Suite du «  Misanthrope  ». Ce qu’il peut prétendre avoir voulu montrer, c
, en quelque sorte, à travers l’esprit des hommes. Ne méprisez pas le misanthrope , dit Molière ; au fond de sa misanthropie, il y a
aine du faux et la haine de la complaisance aux méchants. Estimez le misanthrope , dit Rousseau ; on n’est misanthrope que par amou
isance aux méchants. Estimez le misanthrope, dit Rousseau ; on n’est misanthrope que par amour de la vertu, ce qui vous rend inébr
oïcien et sensible ; la misanthropie est une belle chose. Admirez le misanthrope , dit Fabre ; on n’est misanthrope que par amour d
ie est une belle chose. Admirez le misanthrope, dit Fabre ; on n’est misanthrope que par amour de la vertu, et quand on aime la ve
Molière et comme Molière peint l’avare — et cela indique que dans le Misanthrope Molière n’est pas dans la manière ordinale et a v
ciaux. Ils sont essentiellement, par parenthèse, le contraire même du misanthrope , qui souffre toujours un peu du contact de ses se
r Philinte et sur Alceste, sur ce qu’avait voulu dire Molière dans le Misanthrope . Mais encore pourquoi Rousseau s’y est-il mépris
ale, que Molière n’aime pas les honnêtes gens, et s’il insiste sur le Misanthrope , c’est parce que dans cette pièce, « après avoir
e le moins, le ridicule de la vertu, et c’est ce qu’il a fait dans le Misanthrope  ». Et si Rousseau insiste sur le Misanthrope, c’e
ce qu’il a fait dans le Misanthrope ». Et si Rousseau insiste sur le Misanthrope , c’est aussi parce que cette pièce étant, somme t
pas, par où on pourra juger de la moralité des autres : « Puisque le Misanthrope est, sans contredit, de toutes les comédies de Mo
e… » Voilà la raison générale pour quoi Rousseau s’est acharné sur le Misanthrope , et, s’y acharnant avec le parti pris que I’on vo
Mais il aune autre raison, particulière et personnelle : c’est que le Misanthrope , s’il est contre Alceste, est une attaque directe
e son temps, il se moquerait de lui. » Rousseau sent très bien que le Misanthrope est une satire de Jean-Jacques Rousseau, et que l
e tort en pensant ainsi. Entendons-nous. Alceste n’est pas du tout le misanthrope que Rousseau croit être. Rousseau croit être le m
u tout le misanthrope que Rousseau croit être. Rousseau croit être le misanthrope droit, franc, sincère, intransigeant, ennemi indo
la façon et dont il la prêche et dont il la pratique. Et, en face du Misanthrope , il s’écrie : « On ose attaquer un tel homme ! on
fois que Molière donne un travers à Alceste, Rousseau proteste : « Le misanthrope n’a aucun travers ; si vous lui en prêtez, c’est
à ceux à qui la vertu est odieuse. » Non, Alceste n’est nullement le misanthrope que Rousseau croyait être, et c’est précisément p
re à lui, ou plutôt qu’on les démêle si adroitement dans son cœur. Le Misanthrope est le miroir qu’on lui tend, où il voudrait se v
il voudrait se voir en beau, où il se voit en laid et qu’il brise. Le Misanthrope est le portrait où il est très flatté, où il ne s
ve pas assez flatté, où il se reconnaît pourtant et qu’il déchire. Le Misanthrope est la conscience, très indulgente, de Rousseau,
crit la Lettre à d’Alembert, il vient de jouer Alceste pendant un an. Misanthrope , il a été mêlé au monde et souvent forcé de se pl
trompé. Et voilà pourquoi Rousseau s’est abominablement trompé sur le Misanthrope , car on ne se trompe jamais plus que quand on le
eau, avant d’entrer dans sa très brillante et très erronée analyse du Misanthrope , a fait allusion de la façon la plus claire à tro
gon qui est ridicule, c’est Cléante qui est l’honnête homme ; dans le Misanthrope , où c’est moins net, si le spectateur trouve Alce
mbre) dans le Malade imaginaire, point dans les farces, point dans le Misanthrope (c’est mon avis et que ni Philinte ni Alceste ne
se impression du théâtre, en général, de Molière, il songe surtout au Misanthrope et puis au Bourgeois gentilhomme, à George Dandin
, le monde n’étant guère composé que de trompeurs et de trompés, être misanthrope , grand contempteur de la généralité du genre huma
mble ; car c’est à peu près sa position habituelle à lui-même. Il est misanthrope , il est contempteur de l’humanité ; à la vérité,
gentilhomme : il n’y en a pas dans Don Juan ; il n’y en a pas dans le Misanthrope (on sait que je ne tiens nullement Philinte pour
le Bourgeois gentilhomme et même (Eliante un peu développée) dans le Misanthrope , pour bien expliquer ce que veut véritablement Mo
de là. Quels sont ses grands échecs ? Tout simplement Don Juan, le Misanthrope et les Femmes savantes ; seul Tartuffe, à cause d
pas la vertu déclamatoire, je n’insisterai point là-dessus ; c’est le Misanthrope tout entier. Qu’il ne croie pas la vertu nécessai
; et l’on voit tout le chemin parcouru. J’aurais tendance à placer au Misanthrope , en 1666, la ligne de partage, nécessairement trè
le Molière dressé et plié peu à peu par son public parisien. Dans le Misanthrope , il tient la balance égale entre l’homme du publi
sseau, il en fait peu. Dans le Tartuffe, écrit, il est vrai, avant le Misanthrope , mais remanié jusqu’en 1667, il est en plein cont
euve les bonnes tirades de Don Garcie de Navarre transportées dans le Misanthrope , se sera dit : Ils approuvent le programme d’Arno
ivine. De duel entre la nature et la convention, pas l’ombre. Dans le Misanthrope  ? Ici, il y a une lutte entre la convention socia
ait pas dit autre chose par la bouche de Philinte, l’honnête homme du Misanthrope  : Je prends tout doucement les hommes comme ils
ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope , d’Alceste ou de Philinte… Dans le Misanthrope, l
re solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de Philinte… Dans le Misanthrope , la sincère Eliante départage Alceste et Philinte
é à Thomas Corneille, et cela n’est guère arrivé à Molière qu’avec le Misanthrope , peut-être avec l’ École des Maris. Il n’était pa
me. Molière, l’auteur d’Amphitryon, un peu de Psyché, de Don Juan, du Misanthrope , est pour la postérité le frondeur des marquis, l
expliquant sa haine contre les médecins ; s’il n’aime pas beaucoup le misanthrope , c’est qu’Alceste est, comme Rousseau l’a bien co
’aimât peu. Novembre 1910. Table des chapitres I. — Sur le «  Misanthrope  » II. — Autres pièces blâmées III. — Silence sign
10 (1739) Vie de Molière
aideurs de M. Racine furent si mal reçus ; voilà pourquoi l’Avare, le Misanthrope , les Femmes savantes, l’École des Femmes n’eurent
as pour des autorités. Au reste, l’Étourdi eut plus de succès, que le Misanthrope , l’Avare, et les Femmes savantes n’en eurent depu
Marcassus, ami de l’auteur. Cette scène a été imprimée depuis. Le Misanthrope , Comédie en vers et en cinq actes, représentée
egarde cet ouvrage comme le chef-d’œuvre du haut comique. Le sujet du Misanthrope a réussi chez toutes les nations longtemps avant
e fait un contraste avec son inflexibilité. Cette façon de traiter le Misanthrope est la plus commune, la plus naturelle, et la plu
ait à lui-même un sujet stérile, privé d’action, dénué d’intérêt. Son Misanthrope hait les hommes, encore plus par humeur que par r
er en scènes ces conversations du monde, et y mêler des portraits. Le Misanthrope en est plein ; c’est une peinture continuelle, ma
ron étant remonté sur le théâtre, après trente ans d’absence, joua le Misanthrope , la pièce n’attira pas un grand concours ; ce qui
s admirée que suivie. Ce peu d’empressement qu’on a d’un côté pour Le Misanthrope , et de l’autre la juste admiration qu’on a pour l
ur humain la raison de cette tiédeur du public aux représentations du Misanthrope , peut-être les trouverait-on dans l’intrigue de l
oir rien de piquant. En effet, le spectateur ne souhaite point que le Misanthrope épouse la coquette Célimène, et ne s’inquiète pas
il se détachera d’elle. Enfin on prendrait la liberté de dire, que Le Misanthrope est une satire plus sage et plus fine que celles
tes ; et que le Tartuffe, par exemple, réunit les beautés du style du Misanthrope , avec un intérêt plus marqué. On sait que les enn
meux par sa vertu sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans Le Misanthrope . Le duc de Montausier alla voir la pièce, et dit
ir la pièce, et dit en sortant, qu’il aurait bien voulu ressembler au Misanthrope de Molière. Le Médecin malgré lui, Comédie
is-Royal, le 9 août 1666. Molière ayant suspendu son chef-d’œuvre du Misanthrope , le rendit quelque temps après au public, accompa
faire goûter les beautés sérieuses. Le Médecin malgré lui soutint Le Misanthrope  : c’est peut-être à la honte de la nature humaine
faite ; on va plus à la comédie pour rire, que pour être instruit. Le Misanthrope était l’ouvrage d’un sage qui écrivait pour les h
mais que dans la vie commune qu’on prend les personnages comiques. Le Misanthrope est admirable, Le Bourgeois gentilhomme est plais
sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope . On pourrait répondre à ce grand critique que M
ries de Scapin et Le Mariage forcé valussent L’Avare, Le Tartuffe, Le Misanthrope , Les Femmes savantes, ou fussent même du même gen
die, qui est mise par les connaisseurs dans le rang du Tartuffe et du Misanthrope , attaquait un ridicule qui ne semblait propre à r
’intrigue, qui en effet a quelque chose de plus plaisant que celle du Misanthrope , soutint la pièce longtemps. Plus on la vit, et p
de Molière ; ils avaient voulu persuader au duc de Montausier que Le Misanthrope était fait contre lui ; quelque temps après ils a
11 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
es Femmes est tirée aussi d’une Nouvelle du même auteur; que, dans le Misanthrope , tu as traduit une douzaine de vers de Lucrèce; m
distingue n’est qu’à toi. N’est-ce pas toi qui as inventé ce sublime Misanthrope , le Tartufe, les Femmes savantes, et même l’Avare
urtant une méprise semblable qui contribua beaucoup à faire tomber le Misanthrope . Il est dangereux en tout genre d’être trop au-de
rouver de nos jours un censeur rigoureux qui reproche amèrement à ton Misanthrope de faire rire? Il ne voit pas que le prodige de t
rire? Il ne voit pas que le prodige de ton art est d’avoir montré le Misanthrope de manière qu’il n’y a personne, excepté le mécha
des amants dans le Dépit amoureux, premier élan de son génie; dans le Misanthrope , entendez Alceste s’écrier: Ah! traîtresse, quand
dans un genre faux, apprit depuis à ses détracteurs, quand il fit le Misanthrope , le Tartufe et les Femmes savantes, que les coméd
ui suffit pour attirer la foule à tous les théâtres. Il n’y eut qu’un Misanthrope et qu’un Tartufe; mais il y eut, dans l’espace de
tre Molière, il fallait aussi être chef de troupe. Section III. Le Misanthrope . Autant Molière avait été jusque-là au-dessus
essus de tous ses rivaux, autant il fut au-dessus de lui-même dans le Misanthrope . Emprunter à la morale une des plus grandes leçon
dre : il avait franchi de trop loin la sphère des idées vulgaires. Le Misanthrope fut abandonné, parce qu’on ne l’entendit pas. On
s de la précipitation de nos jugements. Ce n’est pas que l’exemple du Misanthrope et d’Athalie puisse se renouveler aisément; ce so
leur est dû. Molière se conduisit en homme habile : il sentit que le Misanthrope n’avait besoin que d’être entendu ; et, puisque c
r, et, à la faveur de Sganarelle, on eut la complaisance d’écouter le Misanthrope , dont le succès alla toujours en croissant, à mes
je distingue la majeure, et je nie la conséquence. L’auteur donne au Misanthrope un personnage ridicule : oui ; mais ce ridicule p
-il ignoré le respect que tous les hommes ont pour la vertu? Quand le Misanthrope est indigné de tous les traits de médisance que C
ctateurs en cet endroit applaudissent très-sérieusement au courage du Misanthrope . Si son humeur ne portait jamais que sur de parei
ion nous ramène à la fameuse scène du sonnet : jugeons la conduite du Misanthrope sur les préceptes du bon sens. A qui était-il res
us morales dont la scène puisse se vanter, bien sûr que, s’il abat le Misanthrope , ce chef-d’œuvre entraînera tout le reste dans sa
velle assurément que celle-ci : « Molière a mal saisi le caractère du Misanthrope . Pense-t-on que ce soit par erreur? non sans dout
ractère. » Et quel est celui que Rousseau voudrait qu’on ait donné au Misanthrope ? Le voici : « Il fallait que le Misanthrope fût t
udrait qu’on ait donné au Misanthrope? Le voici : « Il fallait que le Misanthrope fût toujours furieux contre les vices publics, et
travers dans l’esprit; enfin, pour me servir des expressions mêmes du Misanthrope . Que c’est à tort que sages on nous nomme, Et q
? Ce n’est donc pas seulement pour faire rire que Molière a peint son Misanthrope tel qu’il est; c’est pour nous instruire. Ainsi,
à ce raisonnement un homme sans passion et sans humeur? Rien. Mais le Misanthrope dira : Ce sont vingt mille francs qu’il m’en pou
2 et Molière l’a dite à ceux qui savent l’entendre. Enfin, lorsque le Misanthrope propose à Célimène de l’épouser à condition qu’el
dulgence et de douceur. Voilà ce que la réflexion pouvait suggérer au Misanthrope ; mais il fallait qu’il soutînt son caractère, et
la fin du sonnet : La chute en est jolie, amoureuse, admirable. Le Misanthrope dit, en grondant entre ses dents: La peste de ta
elle est aujourd’hui bien exposée. Rousseau fait une autre chicane au Misanthrope  ; il lui reproche de tergiverser d’abord avec Oro
marquis, dont la fatuité risible égaie le sérieux que le caractère du Misanthrope et sa passion pour Célimène répandent de temps en
trois premiers actes sont d’un très-bon comique : sans doute celui du Misanthrope et du Tartufe est beaucoup plus profond; mais il
e l’avis du monarque. Si j’ai cru devoir réfuter Rousseau au sujet du Misanthrope , je crois devoir convenir qu’il a raison sur Geor
que faisait l’ouvrage et le succès qu’il devait avoir. L’histoire du Misanthrope se renouvela par un autre chef-d’œuvre, et ce fut
loin. Il ne fallait rien moins que le Tartufe pour l’emporter sur le Misanthrope ; et pour les faire tous les deux, il fallait être
12 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221
apitre XXI Année 1666 (suite de la septième période). — Comédie du Misanthrope . — Motif de cet ouvrage. En 1666, Molière donna
ie du Misanthrope. — Motif de cet ouvrage. En 1666, Molière donna Le Misanthrope . On s’accorde à voir dans le personnage d’Alceste
din par éminence, et qui était le grand ami de madame de Scudéry. Le Misanthrope est sans doute un caractère élevé. Le duc de Mont
r les femmes qui aspiraient à le devenir. Toutefois, la conception du Misanthrope peut avoir eu un autre principe : ne serait-ce pa
13 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
o la seule idée vraiment plaisante qu’il ait jamais eue ; que dans le Misanthrope tu as imité une douzaine de vers de Lucrèce; que
s premiers ouvrages ; mais n’est-ce pas toi qui as inventé ce sublimé Misanthrope , le Tartuffe, les Femmes savantes, et même l’Avar
teur comique. Ce fut pourtant une méprise semblable qui fit tomber le Misanthrope . Il est dangereux en tout genre d’être trop au-de
rouver de nos jours un censeur rigoureux qui reproche amèrement à ton Misanthrope de faire rire? Il ne voit pas que le prodige de t
rire? Il ne voit pas que le prodige de ton art est d’avoir montré le Misanthrope de manière qu’il n’y a personne, excepté le mécha
des amants dans le Dépit amoureux, premier élan de son génie. Dans le Misanthrope , entendez Alceste s’écrier, Ah! traîtresse! quand
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
spectateur. Je cherche dans ma tête, & je m’arrête à une scene du Misanthrope . A une scene du Misanthrope ! vont s’écrier les p
ma tête, & je m’arrête à une scene du Misanthrope. A une scene du Misanthrope  ! vont s’écrier les personnes qui, ne jugeant que
ont s’écrier les personnes qui, ne jugeant que sur parole, croient le Misanthrope sans défaut, & le mettent au-dessus de toutes
sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnois plus l’Auteur du Misanthrope . C’est pourtant sur une scene du Misanthrope que
onnois plus l’Auteur du Misanthrope. C’est pourtant sur une scene du Misanthrope que j’ose porter un jugement qui aura peut-être l
cene, des deux Marquis. Je demande bien des pardons aux fanatiques du Misanthrope , si j’ai pris la liberté de toucher à l’objet de
critique universelle du genre humain ; qu’on ne perd jamais de vue le Misanthrope , & qu’il est le centre d’où partent les rayon
squer de grandes fautes. On raconte que Boileau 30 admira beaucoup le Misanthrope à la premiere lecture que Moliere lui en fit, &am
là pour prouver que toutes les pieces devroient être faites comme le Misanthrope  ; & que si Moliere avoit vécu davantage, il n
travaillé que dans ce genre. Quelle absurdité ! Je la passerois si le Misanthrope étoit la derniere bonne piece de notre Auteur ; m
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
à l’autre, on attribue sa foiblesse à l’Auteur. « Je suppose que le Misanthrope n’eût point été affiché, & qu’on l’eût joué s
ersonnage principal, lequel des deux on jouoit, du Philanthrope ou du Misanthrope  ? Et comment évite-t-on cet inconvénient ? On sac
l, comme dans l’exemple que je viens de citer. « La premiere scene du Misanthrope est cependant un chef-d’œuvre. « Oui : mais qu’un
e croit pas dans la premiere scene voir autant le Philanthrope que le Misanthrope , ce n’est ni au titre ni à l’annonce que l’Auteur
antes & de faire de Philinte un sot ; de bien plaider la cause du Misanthrope , de mal plaider celle du prétendu Philanthrope ;
mp; des loups pleins de rage, ne contraste certainement point avec un Misanthrope . Tous deux détestent presque également les humain
16 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
eur contredise ? À la commune voix veut-on qu’il se réduise ?     Le Misanthrope , acte II, scène v. Le comique est le contraire
ctère. — L’Avare de Plaute et L’Avare de Molière. — Le Tartuffe. — Le Misanthrope . — V. Éloge de William Schlegel. — Le Roi de Coca
ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe On ne reconnaît plus fauteur du Misanthrope . Ma foi, tant mieux, si on ne le reconnaît pas49
et là, dans deux ou trois scènes du Tartuffe 68, dans une ou deux du Misanthrope 69, des éclairs de génie comique, pendant que ses
r le nec plus ultra de la comédie. Ce sont L’Avare, le Tartuffe et Le Misanthrope . N’oublions pas que la comédie latine n’est qu’u
honneur de ce qu’ils ignorent, et Molière leur donne raison. Dans Le Misanthrope , c’est Philinte qui prêche Alceste, et dans le Ta
Le public français, plus naïf que la critique, reçut froidement Le Misanthrope . Pour faire doucement son éducation, Molière lui
au moins de ces bêtises. C’est qu’on n’est pas à la représentation du Misanthrope pour s’amuser : Ah ! ne plaisantez pas ; il n’es
omme autrefois le Juste et l’injuste dans Les Nuées d’Aristophane. Le Misanthrope serait-il donc un exemple de comique avoué ? Mais
ue tous les spectateurs contractent leurs traits par sympathie. Si Le Misanthrope ne rentre ni dans le comique avoué, ni dans le co
limène est démasquée, ne suffisent pas à constituer une intrigue), Le Misanthrope n’est point une comédie du tout. Il n’y a pas de
de ce que je puis faire102 ! Il y a de fort belles sentences dans Le Misanthrope . Mais ce n’est pas avec des sentences morales qu’
r les planches, il ne cesse de répéter sur tous les tons : je suis un misanthrope , conformément au précepte de Boileau, qui, pour p
ort commode sans doute, mais tout à fait impossible ; car, comment un misanthrope aurait-il choisi pour son ami un homme dont les o
t difficile à fixer. Rousseau a déjà relevé cette ambiguïté morale du Misanthrope , qui fait que les choses les plus dignes de respe
e Legrand et du Roi de Cocagne. Opposons à L’Avare, au Tartuffe et au Misanthrope une vraie comédie. Le second des critiques allema
cru devoir professer pour cette farce non moins de mépris que pour Le Misanthrope  ? Ce n’était vraiment pas la peine de porter si h
ième leçon. 69. À l’exception de quelques scènes plus animées, Le Misanthrope n’est qu’une suite de thèses soutenues dans toute
aits malins. 96. Acte I, scène vi. 97. Acte V, scène i. 98. Le Misanthrope , comme on sait, fut d’abord reçu froidement par l
représentations auquel un ouvrage atteignait difficilement alors, Le Misanthrope seul, sans petite pièce qui l’accompagnât et malg
17 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
, le jour du crime, elle avait donc joué son rôle de Célimène dans Le Misanthrope . C’est le rôle de la grande comédie qu’elle aime
toute cette fougue, mademoiselle Mars s’est, surpassée elle-même. Du Misanthrope , elle a passé, sans trop d’efforts, à la comédie
tempêtes, et voilà par quelles couronnes nous la récompensons ! » Au Misanthrope , un bonheur assez rare est arrivé ; Le Misanthrop
compensons ! » Au Misanthrope, un bonheur assez rare est arrivé ; Le Misanthrope devait avoir une suite (ici n’est pas le miracle 
te, on a la suite de Manon Lescaut). Le miracle c’est que la suite du Misanthrope est une œuvre illustre et grande, et c’est pourqu
acile au lecteur de comparer entre elles ces deux grandes œuvres : Le Misanthrope de Molière et Le Philinte de Fabre d’Églantine.
18 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
nt aussi des observations de Voltaire sur chaque pièce de l’auteur du Misanthrope  ; mais ces observations, composées précipitamment
écédera les Œuvres de Molière. Je publie aussi l’analyse raisonnée du Misanthrope et du Tartuffe qui sont à la tête du commentaire
t plus digne de son approbation. Dans le commentaire que j’ai fait du Misanthrope , je combats l’opinion paradoxale que Rousseau a é
les. A la fin de l’examen du Tartuffe, je compare cette pièce avec le Misanthrope . Quelques personnes seront peut-être étonnées en
es seront peut-être étonnées en lisant les analyses du Tartuffe et du Misanthrope , de la préférence que je donne d’abord au Misanth
Tartuffe et du Misanthrope, de la préférence que je donne d’abord au Misanthrope , et des éloges que je prodigue ensuite au Tartuff
si parfaites, aussi admirables l’une que l’autre ; mais je préfère le Misanthrope , parce que l’idée fondamentale de ce chef-d’œuvre
les peuvent leur assurer un rang durable et distingué. Analyse du Misanthrope . Me voilà parvenu à l’examen d’un des ouvrages
19 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
lui : L’Amour médecin. Le cinquième 3. Le Sieur de Pourceaugnac : Le Misanthrope  : Le Bourgeois gentilhomme, qui est une comédie-b
ac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’Auteur du Misanthrope . M. Pradon qui s’est imaginé que par cette lég
u’il n’a pas prétendu faire dans Scapin une satire fine comme dans Le Misanthrope . Scapin, selon lui, est une plaisanterie, qui ne
ou Les Médecins. À dire le vrai, ces pièces sont fort inférieures au Misanthrope , à L’École des femmes, au Tartuffe, et à ces gran
M. Pradon ne sont pas les seuls qui aient parlé dans leurs écrits du Misanthrope de Molière comme de son chef-d’œuvre. Le P. Rapin
20 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
atible avec la nature de son sujet, en rehaussait le mérite. Voyez Le Misanthrope , car c’est toujours Molière qui doit servir de mo
oppement des caractères et des passions. La combinaison dramatique du Misanthrope , par exemple, est des plus fortes, à notre avis;
il n’eût pas manqué de composer des pièces dans le goût du sonnet du Misanthrope , dont la lecture, à la première représentation de
vices les plus odieux, tels que l’hypocrisie et l’ingratitude. Si Le Misanthrope et Le Tartuffe n’existaient pas, et que l’on vînt
euses difficultés de l’art. Janvier 1848. Études sur les rôles du Misanthrope et du Tartuffe. Lettre sur le Misanthrope1.
ur ce rôle. Comment ne serait on pas exposé à se tromper sur celui du Misanthrope , lorsque de grands écrivains, des critiques juste
s. La Harpe surtout, en relevant les erreurs de Rousseau, restitua au Misanthrope son véritable caractère ; il démontra parfaitemen
té.     Cela dit, j’entre en matière : Tous ceux qui ont écrit sur le Misanthrope , sans en excepter La Harpe, me semblent avoir fai
as atteint son but, s’il n’eût donné aux actions comme aux paroles du Misanthrope , non seulement de la franchise et de la noblesse,
le l’avoir réservé pour le dernier afin de le confondre. En effet, le Misanthrope n’y peut rien répliquer, lui qui d’ordinaire trou
es généraux. Sans doute un personnage absolument semblable à celui du Misanthrope , poussant aussi loin qu’il le fait les défauts de
me travers; aussi n’est-ce pas seulement les hommes de son époque, le Misanthrope , l’Avare et le Tartuffe du dix-septième siècle, q
e s’en cacher, on semble au contraire s’en faire gloire, et le nom de misanthrope est si peu offensant, qu’au lieu de le renier, on
s, jusqu’à refaire le plan de Molière : « Il fallait, dit-il, que le Misanthrope fût toujours furieux contre les vices publics, et
ier, à qui l’on disait que Molière l’avait eu en vue en composant son Misanthrope , répondit « que rien ne pouvait le flatter davant
le caractère d’Alceste, mais bien pour faire voir que de même que le Misanthrope a pu inspirer une amitié sincère à l’homme le plu
pour lui, et pourquoi l’auteur l’a-t-il rendu aussi intéressant ? Le Misanthrope intéresse parce que, d’abord, en dépit de ses exc
lait, pour que la leçon de l’auteur fût efficace, que le caractère du Misanthrope exerçât au théâtre cette sorte de séduction qu’il
diquer comment, devrait être compris et exécuté cet admirable rôle du Misanthrope , l’un, assurément, des plus difficiles du théâtre
assurément, des plus difficiles du théâtre. Deuxième lettre sur le Misanthrope . D’après ce qui vient d’être dit, vous ne tro
e dit, vous ne trouverez pas étrange que peu d’acteurs aient donné au Misanthrope sa véritable physionomie. Partageant l’erreur de
il vaudrait mieux y renoncer tout à fait. Si donc l’acteur chargé du Misanthrope ne pouvait, sans lui faire perdre quelque chose d
ut, si l’on peut s’exprimer ainsi, jamais il ne fut extérieurement le Misanthrope . Ce n’est pas qu’il manquât de noblesse, tant s’e
Retour imprévu, etc., etc. Par malheur on n’en pouvait dire autant du Misanthrope , et cependant jamais dans aucun rôle peut-être il
ssible l’air imposant du personnage, je remarquai que dans ce rôle du Misanthrope , Fleury prenait grand soin de se tenir à distance
s les nuances dont il se compose. C’est ce que faisait Fleury dans le Misanthrope  ; il indiquait très intelligemment ce rôle diffic
eût trop souvent dictées. Dans un de ses nombreux feuilletons sur le Misanthrope , Geoffroy dit en parlant de Fleury : « Cet acteu
’une organisation naturellement irascible et véhémente comme celle du Misanthrope ; il faisait plutôt l’effet d’un homme qu’on a mis
eurs se méprendre sur la fameuse scène du quatrième acte, celle où le Misanthrope , armé de la fatale lettre, vient s’en expliquer a
mmuns à tous les hommes amoureux ou jaloux ? Mais Molière n’était pas misanthrope , et sa position vis-à-vis de sa femme lui interdi
gère et coquette, n’était pas, il s’en fallait bien, une Célimène; le Misanthrope seul pouvait être dupe si longtemps de cette perf
ot. Il ne faut donc pas, encore une fois, s’exagérer l’intérêt que le Misanthrope inspire dans cette scène. On souffre sans doute d
doit nécessairement se montrer de meilleure composition encore que le Misanthrope . Après avoir, comme Alceste, prodigué à sa maître
ire aller ! Si une semblable exclamation ne sort pas de la bouche du Misanthrope après avoir dit à Célimène : Efforcez-vous ici d
les gens vous êtes admirable. Or, voici le portrait qu’elle fait du Misanthrope . « Pourquoi, dit Philinte à son ami, pourquoi mon
us prémunir contre certains préjugés trop bien établis sur le rôle du Misanthrope , je n’aurais pas encore à regretter de l’avoir en
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
oétique, a indiqués aux Auteurs Comiques. Ces six caracteres sont, le Misanthrope par air, le Fat modeste, le Faux Magnifique, le P
aleur & les placer comme il faut, nous tirerons parti de tous. LE MISANTHROPE PAR AIR. Ce titre annonce un homme qui, frappé de
appé des paroles du Duc de Montausier (je voudrois bien ressembler au Misanthrope de Moliere), voudroit avoir l’air de lui ressembl
ou mal traité par un autre Auteur. On va s’écrier qu’en ce cas-là le Misanthrope par air ne peut être que mauvais, parceque le Mis
e cas-là le Misanthrope par air ne peut être que mauvais, parceque le Misanthrope de Moliere passe pour le chef-d’œuvre de tous les
e & sa maîtresse. Il a laissé par-là à l’Auteur qui traiteroit le Misanthrope par air, les grandes beautés que le caractere pré
ue les autres nations n’ont pas dédaignées quand elles ont peint leur Misanthrope haïssant le genre humain parcequ’il en avoit épro
que je suis obligé de faire remarquer à ceux qui voudroient mettre le Misanthrope par air sur la scene. Les petites simagrées &
la qu’à décomposer quelques-unes de ses comédies. 61. Timon, ou le Misanthrope Anglois. 62. Il paroît, dit-on, dans les société
22 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
pinion, je choisis quatre comédies de Molière, l’École des femmes, le Misanthrope , Tartuffe et les Femmes savantes. Le premier de c
ive à le prouver, si je démontre que dans l’École des femmes, dans le Misanthrope , dans Tartuffe, dans les Femmes savantes, plus d’
ne que si l’auteur pouvait assister maintenant à la représentation du Misanthrope , il aurait grand’peine à reconnaître son ouvrage
soulève des objections bien autrement graves que la représentation du Misanthrope . Dans ce dernier ouvrage, en effet, c’est à Célim
s’évanouit. J’en ai dit assez pour prouver que l’École des femmes, le Misanthrope Tartuffe et les Femmes savantes ne sont ni compri
servations que j’ai présentées en parlant de l’École des femmes et du Misanthrope , de Tartuffe et des Femmes savantes. Je crois bie
te, l’estime où ils tiennent leurs facultés. Ils traitent l’auteur du Misanthrope sur le pied de l’égalité, et lorsqu’ils ne trouve
e plus ardent, pourraient facilement prendre le change sur le sens du Misanthrope ou de l’École des femmes. La liberté absolue dont
pas de procédés connus pour jeter une idée nouvelle dans le moule du Misanthrope ou de Cinna. Si c’est là le danger qu’on redoute,
23 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
. Il ne nous en reste que quelques vers habilement intercalés dans Le Misanthrope , et qui nous montrent, à son premier éveil, le ta
ns plus tard, après d’autres chefs-d’œuvre, Le Festin de Pierre et Le Misanthrope , ses frères puînés. Molière avait passé quarante
rtissements de la cour, demain pour un public qui avait besoin que Le Misanthrope fût égayé du Médecin malgré lui, un autre jour mé
ercher Molière que dans ses pièces les plus réfléchies. Sans doute Le Misanthrope et Le Médecin malgré lui sont des œuvres qu’il se
il y ait beaucoup plus d’hommes capables de faire Pourceaugnac que Le Misanthrope , on se trompe. » Parcourez les pièces de Molière
vint plus tard ; il n’eût pas encore pu écrire cette fameuse page du Misanthrope : Ce style figuré, dont on fait vanité, Sort du
plus dramatiques. Don Garcie est un amant jaloux, première ébauche du Misanthrope . Vingt fois il a offensé done Elvire de ses soupç
nérales, nous étudierons quelques-unes de ses pièces, le Tartuffe, Le Misanthrope , Les Femmes savantes. Commençons par la première.
couronne l’œuvre, il achève ce type immortel. Leçon quatrième. Le Misanthrope . Messieurs, Lorsque nous nous sommes occupés
notre attention sur le héros principal. En procédant de même avec Le Misanthrope , nous manquerions le caractère de la pièce. Tartu
paraître pour que tous les autres personnages soient effacés. Dans Le Misanthrope il y a groupe : trois figures se dessinent au pre
-nous perdu notre temps en parcourant ainsi les scènes principales du Misanthrope ? J’aime à croire que non. Il me semble que cette
’objet. Que lui reproche-t-on ? De manquer d’action, d’abord. Mais Le Misanthrope est, en un sens, la plus dramatique des œuvres de
fois plus dramatiques que les rencontres du hasard. Molière, dans Le Misanthrope , a suivi leur exemple. La situation est une; les
el, dans les pièces les plus vantées de Molière, mais surtout dans Le Misanthrope , de ces dissertations dialoguées qui ne mènent à
n’est plus saillant que dans les pages singulières qu’il consacre au Misanthrope . Il ne faut pas s’étonner s’il a jugé défavorable
ra bientôt un lieu-commun des deux côtés du Rhin. En ce qui touche au Misanthrope , il est facile de faire voir l’erreur de ce savan
us pouvons revenir ici, parce qu’elle n’est pas sans rapports avec Le Misanthrope , soit pour le fond, soit pour la forme. La Critiq
lle la sert et la vivifie. Il est vrai que, dès la première scène, Le Misanthrope fait songer à une question morale, qui reparaît u
’Alceste, un ami véritable, sur qui retombent les dures incartades du misanthrope , qui les supporte avec une noble patience : son i
’est-ce pas ce qui fit plus tard l’originalité de Rousseau, comme lui misanthrope , comme lui raisonneur et passionné ? Tartuffe est
littératures modernes. Timon d’Athènes, par exemple, est comme lui un misanthrope fameux; mais sa misanthropie est d’une autre natu
teur où elles atteignent, elles commandent un horizon sans bornes. Le Misanthrope en est une. Nulle, parmi les pièces de Molière, n
ntent la richesse et l’intérêt de cette grande peinture de mœurs : Le Misanthrope est presque, à lui seul, un livre des Caractères.
qui n’est qu’à lui. D’autres contrastes encore nous frappent dans Le Misanthrope . Comme tous les vrais chefs-d’œuvre, il étonne pa
la vie s’est révélée à nous sous des aspects nouveaux. À cet égard Le Misanthrope est supérieur au Tartuffe. La sombre figure de Ta
presque l’intérêt poétique et littéraire : rien de semblable dans Le Misanthrope . La liberté d’impressions que l’art ne doit jamai
porte atteinte si souvent, y est pleinement respectée. La lecture du Misanthrope nous laisse rêveurs peut-être, mais non pas obséd
lus bienfaisantes de toutes les jouissances artistiques. Au reste, Le Misanthrope , de même que le Tartuffe, est né d’autre chose qu
de La Rochefoucauld. La publication de ces Maximes et d’apparition du Misanthrope , séparées par une dixaine d’années, trahissent de
che à la conception des caractères, Molière avait lui-même préparé Le Misanthrope dans quelques rôles de La Critique de l’École des
chement redouble d’intérêt si l’on se rappelle que Molière écrivit Le Misanthrope dans le temps où il souffrait le plus de ses pein
bruyants éclats de rire ! Quelle fut sa secrète pensée en écrivant Le Misanthrope ? Espérait-il vaguement ramener à lui l’infidèle 
sûr, c’est qu’il a répandu son âme dans cette œuvre unique, et que Le Misanthrope est un de ces chants dont parle Musset, un de ces
une de ses œuvres les plus remarquables. Toutefois le Tartuffe et Le Misanthrope , soit par leur portée philosophique, soit par une
e Molière n’a cependant rien qui doive surprendre : le Tartuffe et Le Misanthrope sont des œuvres à part, qui ont reculé les limite
ousse plus l’audace, comme elle l’avait essayé dans le Tartuffe et Le Misanthrope , jusqu’à toucher hardiment aux problèmes les plus
n siècle, et chacune de ses satires porte coup sur un point donné. Le Misanthrope lui-même, quoique si riche en aperçus et en peint
unir tout le théâtre de Molière, considérer à la fois le Tartuffe, Le Misanthrope , l’Amphytrion, Le Festin de Pierre, Le Malade ima
autres pièces, sont travaillées dans le même style. Le Tartuffe et Le Misanthrope , malgré ce qu’ils ont de hardi dans la pensée, so
hose de ce bel art dont Racine traçait des modèles si exacts. Dans Le Misanthrope , par exemple, tout est habilement enchaîné et pré
t, lorsqu’on retrouve ces formes classiques dans une comédie comme Le Misanthrope , il est difficile qu’il ne vienne pas des doutes
bles. Si l’Avare n’est pas mis sur le même rang que le Tartuffe ou Le Misanthrope , cela peut tenir à l’originalité moins saillante
casion d’un travail intérieur énergique et salutaire ? Qui sait si Le Misanthrope serait tout ce qu’il est sans ces longues années
à la prolongation de la lutte que nous devons Alceste. En tout cas Le Misanthrope complète le Tartuffe. Ces deux grandes œuvres ne
ont pu ne pas le comprendre; mais, aux yeux de la postérité, c’est Le Misanthrope qui donne à Molière l’autorité morale dont il a b
d’inspiration, qui est devenue son meilleur titre de gloire. Dans Le Misanthrope , Molière n’invoque plus seulement le droit de la
hef-d’œuvre improvisé ne vaut, dans l’ensemble, ni le Tartuffe, ni Le Misanthrope , mais il renferme des scènes sans égales et des t
le monde, il laisse tomber de sa bouche impie un mot qui jette sur Le Misanthrope et sur toute l’œuvre de Molière une vive lumière.
ndre que le jour de la justice ? Qu’est-ce enfin que le dénouement du Misanthrope , sinon un aveu d’impuissance, sinon un cri de dét
24 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
des Maris. — L’École des Femmes. — § IV. 3° De la haute comédie. — Le Misanthrope . — Tartufe. — Les Femmes savantes. — Des autres p
rendus difficiles pour Molière. IV. De la haute comédie. — Le Misanthrope . — Tartufe. — Les Femmes savantes. Ce mot de ha
re ans après L’École des Femmes, Molière avait écrit le Tartufe et le Misanthrope . Le Misanthrope. L’Europe, a dit Voltaire,
e des Femmes, Molière avait écrit le Tartufe et le Misanthrope. Le Misanthrope . L’Europe, a dit Voltaire, regarde le Misanthr
santhrope. Le Misanthrope. L’Europe, a dit Voltaire, regarde le Misanthrope comme le chef-d’œuvre du haut comique. Et pourtan
de comédie. La comédie veut une fable ; je cherche une fable dans le Misanthrope  ; je n’y vois que des incidents de la vie commune
ins commentateurs, qui ne souffrent pas de comédie sans intrigue. Le Misanthrope échappe à l’analyse ; on ne peut pas plus l’expli
à un malheur certain. L’effet de l’élévation des conditions, dans le Misanthrope , c’est que les personnages voient les choses de p
n que Sganarelle, mais il s’en fait plus accroire. Les personnages du Misanthrope ne doivent guère se tromper dans ce qui ne les to
es moralistes les plus désintéressés. C’est sans doute ce qui rend le Misanthrope si attachant à la lecture ; mais c’est peut-être
eprésentation un peu froide. Le théâtre veut de l’action ; et dans le Misanthrope , quoiqu’il ne se dise rien de trop, on n’agit qu’
Tartufe. Aussi le Tartufe est-il plus goûté au théâtre que le Misanthrope , sans l’être moins à la lecture. Il y a plus d’in
lui notre conscience et notre vanité. Les Femmes savantes. Le Misanthrope , le Tartufe acquittaient Molière envers Boileau e
les Femmes savantes. C’était un retour vers comédie modérée, dont le Misanthrope est le modèle incomparable. Le tissu en est aussi
e sa direction, pouvait faire, avec le Tartufe, le Sicilien ; avec le Misanthrope , le Médecin malgré lui ; la grande pièce avec la
25 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
’est ainsi qu’en jugeoit le Législateur de notre Parnasse. Quoique le Misanthrope soit peut-être la meilleure Comédie que nous ayon
dans la suite. On sait les louanges que le Duc de Montausier donna au Misanthrope après la premiere représentation. Despréaux après
ur de l’Art Poétique ; & depuis long-temps les François citent le Misanthrope comme l’honneur de leur Scene Comique. C’est la P
’il avoit vu représenter en Italie, (à Naples) une Piece intitulée le Misanthrope  : & que l’on devroit traiter ce sujet ; il le
surpris de voir dans l’affiche de la troupe de Moliere, la Comédie du Misanthrope , annoncée & promise, & trois semaines apr
Moliere s’étoit copié lui même en quelques endroits de sa Comédie du Misanthrope , sur tout dans la Scene où Oronte fait des protes
26 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
ux Arnolphes, il oppose des Aristes d’une modération exagérée225, aux Misanthropes , des Philintes égoïstes dont le calme indifférent
sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnois plus l’auteur du Misanthrope 229. Si vraiment, on reconnaît l’auteur comique2
upe et de faire rire à tout prix : c’est en 1669, quand il a donné le Misanthrope , le Tartuffe, l’Avare, après Amphitryon, que l’im
onclure ? Et que dire en sortant d’un spectacle qui a commencé par le Misanthrope , et qui se termine par les Fourberies de Scapin ?
étique, ch. III, v. 398). 230.   « On reconnaît encor l’auteur du Misanthrope . »   M. Roux, Réflexions sur le Misanthrope, da
nnaît encor l’auteur du Misanthrope. »   M. Roux, Réflexions sur le Misanthrope , dans les Actes de l’Académie de Bordeaux, 3e fas
27 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
pouvait mieux commencer. Bientôt sa pensée s’agrandit, il s’éleva au Misanthrope  ; il osa lutter avec la vertu elle-même, et la re
l artiste qui se puisse comparer à l’auteur des Femmes savantes et du Misanthrope ) et cet ivrogne de Chapelle, qui s’est accroché à
tier. Maintenant placez-vous au parterre, et figurez-vous l’auteur du Misanthrope , frappé à mort, qui vient, tout exprès, sur ce th
l se défend, il a peur d’entendre parler longuement de Tartuffe et du Misanthrope , d’Athalie ou de Rodogune, il faut cependant qu’i
Philinte de Molière. La dissertation de Jean-Jacques Rousseau sur Le Misanthrope , est cruelle, violente, injuste ; on dirait le Ti
ue d’une ignoble servante, à quel point la rage le devait prendre, ce misanthrope , obligé de vivre du travail de ses mains, comparé
hrope, obligé de vivre du travail de ses mains, comparé à cet heureux Misanthrope de Molière, estimé de tous, noble et beau, si bra
 Voilà donc, s’est écrié Jean-Jacques, l’homme que Molière appelle un misanthrope  ! Et de quel droit cet Alceste a-t-il pris l’espè
moi qui ai même abdiqué leurs vêtements, moi le véritable et le seul misanthrope , je n’élèverais pas la voix pour reprendre mon ti
ue tint Jean-Jacques Rousseau avec lui-même, quand il eut à parler du Misanthrope de Molière ! Pauvre Jean-Jacques ! Certes, si que
e grâce dans cette admirable brusquerie d’Alceste ? Vous dites que le Misanthrope est ridicule, et vous vous écriez : « Voilà donc
la vie à ce point complaisante et facile, qu’il faut être vraiment un misanthrope , c’est-à-dire un homme presque mal élevé, pour fa
et de Philinte, que faisait-il autre chose, sinon mettre en scène le Misanthrope de Jean-Jacques Rousseau et son Philinte, c’est-à
Misanthrope de Jean-Jacques Rousseau et son Philinte, c’est-à-dire le Misanthrope déclamateur, colère, furibond, emporté, impitoyab
e Misanthrope déclamateur, colère, furibond, emporté, impitoyable, le Misanthrope comme le comprenait Rousseau quand il descendait
en loyauté l’égal d’Alceste, la comédie de Molière serait manquée, Le Misanthrope ne serait pas le chef-d’œuvre de Molière. Ne diso
te la pièce, comme si la chose était possible ! Ce n’est plus déjà le Misanthrope de Molière. Ce n’est plus le même gentilhomme, br
re les lois ; c’est à peu près la même scène que la première scène du Misanthrope , avec cette différence, cependant, qu’Alceste, da
ur l’heure Un avocat ! et la belle Éliante qui sait à quel point le Misanthrope déteste les procès5, doit penser qu’Alceste est d
de l’Académie contre un philosophe tel que Fabre d’Églantine. Le Misanthrope . — Les Débutants. — M. Devéria. — La Ville et la
véria. — La Ville et la Cour. — Alceste. — Molière. — Chapelle Le Misanthrope est le grand cheval de bataille des débutants et
Cette société à part dont Molière a fait surtout le portrait dans Le Misanthrope , est morte pour ne plus revenir ; elle a été égor
ns d’élégance, de politesse, et m’apprendre à jouer convenablement Le Misanthrope  ? » Or ce comédien-là serait dans son droit. Touj
omme il eût rougi d’une mauvaise action. Dans cette grande comédie du Misanthrope , Molière est tout entier. On disait, de son temps
cette noble misère. S’il ne s’agissait, en effet, que d’un malheureux misanthrope , à la façon du Timon de Shakespeare, haïssant ses
’amour d’Alceste, sous leur côté ridicule, soudain vous verriez notre misanthrope changer d’humeur et d’allure. À l’instant même, a
que Philinte. Pour moi, je n’assiste jamais à une représentation du Misanthrope sans me figurer que j’entends Molière lui-même no
e Molière. On eût dit, à voir Chapelle, à l’entendre, que l’auteur du Misanthrope n’avait pas de meilleur ami. Seul, Molière ne s’y
maîtresse qu’il avait aimée. Pauvre Molière ! Toute cette comédie du Misanthrope est sa vie. Ce sont ses mœurs, ses amours, ses am
s’allait marier, après avoir assisté à la première représentation du Misanthrope , ne voulut plus être marquise. Quant à ceux qui a
d’Alceste a précédé tous les amours sérieux des héros de Racine ; Le Misanthrope est plus vieux d’un an qu’Andromaque, et je ne sa
ressemble plus à notre Alceste, que Pyrrhus. Vous savez le reste : ce Misanthrope , qui n’a défendu que son amour, est accablé de to
la comédie était trouvée. Je vous laisse à penser si cette comédie du Misanthrope devait être bien jouée, avec quelle verve, quel n
ns le rôle de Célimène, aussi parlez-moi de mademoiselle Mars dans Le Misanthrope  ! C’est là qu’elle est à l’aise, c’est là vraimen
, c’est là vraiment qu’elle vit et qu’elle règne. Cette fois, dans Le Misanthrope , vous la voyez, non seulement dégagée des entrave
28 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
ntes et les plus importantes de ses œuvres : Tartuffe, Don Juan et Le Misanthrope . Dans notre désir de rendre hommage à cette noble
sacrées, dans ces deux derniers volumes, à Tartuffe, à Don Juan et au Misanthrope . L’historique du Tartuffe est une monographie d’u
diverses pièces qui ont pu servir de modèle. Enfin, dans la notice du Misanthrope on trouvera non seulement une étude historique, m
omédie en même temps qu’il fait la leçon aux autres. De même, dans Le Misanthrope , Philinte dit aussi ses vérités à Alceste, mais s
e peut donc pas nier, ce semble, que, si Alceste est plaisant dans Le Misanthrope , c’est bien parce qu’il est vertueux et non pas s
on Juan, on en a horreur tout en l’admirant ; et, pour nous borner au Misanthrope , on ne rit pas de Célimène ; c’est toujours elle
ue dans le fond du caractère lui-même, et c’est ce qui a lieu dans Le Misanthrope . On dit qu’Alceste est risible, cela est vrai, ma
pas lui. Nous touchons ici à ce qui nous paraît être le vrai sujet du Misanthrope , à savoir le conflit de la vertu et du monde. Mol
es-nous qui aura raison des deux. Or c’est là précisément le sujet du Misanthrope . C’est un héros de Corneille au sein d’une sociét
ondamné par la loi religieuse et par la loi de l’État. Lui-même, tout misanthrope qu’il est, passe sa vie dans le monde, fait la co
? N’appliquons donc pas ici les maximes ordinaires de la comédie : Le Misanthrope , moins tragique que Tartuffe, n’en est pas moins
nc dire, avec l’auteur de la notice, M. Paul Mesnard, que le sujet du Misanthrope , c’est le monde lui-même et surtout le grand mond
te, une situation analogue à celle qu’a voulu peindre Molière dans Le Misanthrope . Nous ne pensons pas être coupable de profanation
ul blessé au cœur, et avec bien plus de droit que celui-ci de devenir misanthrope . Ainsi la pièce moderne explique et éclaircit la
le et frivole de faire rire de la vertu ? Verra-t-on dans l’auteur du Misanthrope un épicurien spirituel qui se joue de tout, qui v
s choses, sans s’en émouvoir la bile ? Non, ce n’est pas la morale du Misanthrope , elle est tout autre ; je dirai même toute contra
is qui avait besoin d’une épreuve pour se dégager. Voilà la morale du Misanthrope  ; c’est une morale que ne désavouerait pas Épictè
29 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
où nos critiques ne seraient pas poètes, c’est-à-dire créateurs. Le Misanthrope aussi nous paraît imparfait, non à la représentat
est vrai ; elle habite le inonde intelligible. Mais qu’est-ce que le Misanthrope idéal dans l’esprit des contemplateurs en extase 
idéal dans l’esprit des contemplateurs en extase ? Tout simplement le Misanthrope réel, moins le cent-douzième vers de la cinquième
serait bien de convenir que Le Roi de Cocagne est plus parfait que Le Misanthrope . Mais Le Roi de Cocagne n’en resterait pas moins
pe. Mais Le Roi de Cocagne n’en resterait pas moins une platitude, Le Misanthrope une merveille, et William Schlegel un profane, po
e fantôme de leur formule abstraite les poursuit durant la lecture du Misanthrope . Que s’ils sont assez sûrs de leur définition pou
comédies. Un philosophe m’affirme que le Tartuffe est une satire, Le Misanthrope une tragédie, et Molière tout ce que je voudrai,
tait enfant, n’aimait-elle pas Molière ou l’aimait-elle si mal que Le Misanthrope lui paraissait moins beau que Les Fourberies de S
ssence du comique, les farces de Molière valent beaucoup mieux que Le Misanthrope , elle a trouvé Schlegel ridicule, Scapin toujours
origine. Lorsque Uranie était enfant, comment aurait-elle apprécié Le Misanthrope  ? Grâce à Dieu, elle n’y pouvait rien comprendre.
matie de l’intelligence. — Uranie a aimé Shakespeare, elle a goûté Le Misanthrope , non en devenant plus sauvage, mais en perfection
caractères au jeu divertissant de l’intrigue. Et pour deux pièces, Le Misanthrope et Les Plaideurs, son admiration est si banale, q
œurs indifférents. Ceux qui ne voient pas le génie de Molière dans Le Misanthrope , ne le découvrent point dans les analyses de la c
sputer ? Si Uranie prétend que l’auteur du Tartuffe, de L’Avare et du Misanthrope est un grand comique, un grand poète, et si Willi
30 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
nt ». Et M. Brunetière a cité à l’appui de cette opinion tels vers du Misanthrope qui frisent en effet le jargon : Le poids de sa
borne à une seule observation. M. Scherer, examinant la conception du Misanthrope , où il voit des vices profonds, juge le caractère
rtitude absolue, sans conteste possible, être attribuée à l’auteur du Misanthrope . La découverte qui vient d’être faite à Montpelli
i frappe indifféremment tous les prétendus autographes de l’auteur du Misanthrope , aussi bien ceux de Paris que le premier de ceux
trois maîtresses œuvres, l’honneur éternel de l’esprit français : le Misanthrope , Tartuffe et les Femmes savantes.   Au sujet de
on de créer un Musée-Molière. Quelle est la pensée génératrice du Misanthrope  ? Quelle est au juste l’idée qui se personnifie d
que celui du poète lui-même. Ce n’est pas non plus un type, celui du Misanthrope , car, prise en elle-même, la misanthropie ne saur
rs qu’il dessinait les figures de ce vaste tableau. Le dernier mot du Misanthrope ,c’est la tolérance sociale ; tous les caractères
M. du Boulan. Avant de nous révéler le mot de l’énigme cachée sous le Misanthrope , il juge a propos d’étudier l’état de la société,
re à peine. Qu’allègue-t-il pour prouver les tendances jansénistes du Misanthrope  ? Ce fait unique qu’Alceste parle, en divers endr
t les transactions mondaines, la marque propre de la misanthropie. Un misanthrope n’est pas nécessairement janséniste ; mais, dans
janséniste ; mais, dans tout vrai janséniste, il se trouve un peu du misanthrope . Il n’y eut pas, c’est Sainte-Beuve qui nous l’af
ément, car un très faible intervalle de temps sépare la conception du Misanthrope de celle du Tartuffe. Voilà l’étrange conséquence
es Fâcheux, où Molière a peint plutôt des ridicules que des vices, le Misanthrope est la seule de ses pièces où il ait mis en scène
’éprouve le besoin de le redire) ce soit plutôt le janséniste qui est misanthrope que le misanthrope qui est janséniste. Mais, loin
de le redire) ce soit plutôt le janséniste qui est misanthrope que le misanthrope qui est janséniste. Mais, loin de glorifier cet e
du Boulan, quand il refuse d’admettre que la donnée philosophique du Misanthrope soit une grande leçon de tolérance sociale. Il va
omment il avait conçu le système de la société, c’est Molière dans le Misanthrope . C’est là que, montrant les abus qu’elle entraîne
que, car il avait vu des caméléons de toutes les couleurs, un despote misanthrope qui faisait profession de mépriser les hommes, à
u fond d’un désert ? C’est de Napoléon Ier que j’entends parler. Pour misanthrope , il l’était assurément, car il écrivait à son frè
 : « Le véritable Philinte de Molière n’est pas sans doute, comme le misanthrope Alceste, un Don Quichotte de vertu et de philanth
était aussi peu digne d’être l’époux de celle qu’il aime que l’ami du misanthrope Alceste. » Voilà qui répond aux détracteurs de P
n n’a point trait à l’idée génératrice de la pièce ni au caractère du Misanthrope  : l’énigme porte uniquement sur la question de sa
emblablement il n’y a point ici de secret, excepté celui du génie. Le Misanthrope n’est la copie d’aucun original. » (Voir Madame d
ire. M. Paul Mesnard a déjà fait cette remarque dans sa notice sur le Misanthrope , au t. V, p. 380 de cette magnifique édition de M
31 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [33, p. 62] »
ères, et sa vertu sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans le Misanthrope . Le duc de Montausier* alla voir la pièce, et dit
a voir la pièce, et dit en sortant, qu’il voudrait bien ressembler au Misanthrope de Molière. 196. Figure à la huitième place da
32 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
up plus digne de regrets. Il n’en reste que quelques vers piquants du Misanthrope , sur l’illusion qui fait voir tout en beau aux am
et Philaminte les mondes tombants. J’appliquerai la même remarque au Misanthrope qu’aux Femmes savantes. Je serai cependant moins
rtu, mais les travers d’un homme vertueux que Molière a joués dans le Misanthrope . Il ne nous fait rire que de ce qui est digne de
s d’une occasion, contre certains travers et certains emportements du Misanthrope . Mais Molière ne lui donne-t-il jamais raison que
e la liberté ; La grasse est dans son port pleine de majesté; etc. Misanthrope , acte II, scène V. Voici ce que dit Grimarest d
33 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [41, p. 71-72] »
tome I, p. 560 Boileau racontait que Molière, après lui avoir lu le Misanthrope , lui avait dit : Vous verrez bien autre chose. Qu
ort ne l’avait surpris, cet homme qui voyait quelque chose au-delà du Misanthrope  ? Ce problème qui confondait Boileau, devrait êtr
34 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [95, p. 139-140] »
[95, p. 139-140] Voici comme Piron* s’exprime sur le Misanthrope  : « Un chasseur qui se trouve en automne, au lev
ue dût l’être l’esprit de Molière, quand, après avoir fait le plan du Misanthrope , il entra dans ce champ vaste où tous les ridicul
35 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
Mariage forcé, le Tartuffe, le Festin de Pierre, l’Amour médecin, le Misanthrope , le Médecin malgré lui, Mélicerte, le Sicilien, A
les Fourberies de Scapin, etc, ne peuvent entrer en parallèle avec le Misanthrope , le Tartuffe, les Femmes Savantes, etc ; mais plu
ème scène de l’Acte second, et la Scène huitième du quatrième Acte du Misanthrope  ; et quelques vers de l’Acte second, qui sont dan
sac ridicule, où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’Auteur du Misanthrope .73 En effet, les gens de goût se récrièrent con
en 1753, au Collège de Louis le Grand, une Comédie intitulée aussi le Misanthrope  : mais différente à tous égards de celle de Moliè
Tome I, p. 559 Les comédiens avaient jugé peu favorablement du Misanthrope à la lecture, et ne l’avaient reçu que par consid
nd succès, qu’on le donna trois mois de suite, mais toujours suivi du Misanthrope . La farce fit écouter la Comédie. Tome I, p. 5
r, qui peut avoir contribué à la disgrâce de la meilleure Comédie [Le Misanthrope ] qui ait jamais été faite. À la première représen
vertu austère et sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans le Misanthrope . Le duc de Montausier* alla voir la Pièce, et dit
ir la Pièce, et dit en sortant, qu’il aurait bien voulu ressembler au Misanthrope de Molière. 1801, Moliérana, 33, p. 62 Tom
est à l’occasion du plus outré de ces libelles, qu’il fait dire à son Misanthrope  : Et, non contents encore du tort que l’on me fa
I, p. 560-561 Boileau racontait que Molière, après lui avoir lu le Misanthrope , lui avait dit : « Vous verrez bien autre chose »
ya ensuite fort à propos dans la dernière Scène du Second Acte de son Misanthrope . 1801, Moliérana, 34, p. 62-63 Tome I, p.
iérana, 34, p. 62-63 Tome I, p. 561 Lorsque Molière donna son Misanthrope , il était brouillé avec Racine. Un Flatteur crut
épreuve d’un effet si surprenant, sur les paroles de cette chanson du Misanthrope , dont Molière oppose le naturel au précieux du So
Molière, qu’il avait vu représenter à Naples une Pièce intitulée : Le Misanthrope . Il lui en rapporta le sujet, et même quelques en
surpris de voir dans l’affiche de la Troupe de Molière, la Comédie du Misanthrope annoncée et promise ; et trois semaines, ou tout
de l’Abbé Roquette. Tome II, p. 205 Molière, après avoir lu le Misanthrope à Boileau, lui dit : « Vous verrez bien autre cho
s besoin de me transporter à Paris, pour goûter toutes les beautés du Misanthrope  ». Tome II, p. 443 Louis XIV demanda à Raci
Mariage forcé, le Tartuffe, le Festin de Pierre, l’Amour médecin, le Misanthrope , le Médecin malgré lui, Mélicerte, le Sicilien, A
les Fourberies de Scapin, etc, ne peuvent entrer en parallèle avec le Misanthrope , le Tartuffe, les Femmes Savantes, etc ; mais plu
plusieurs pièces, tragédies (Justin, Catilina, Basilide), comédie (Le Misanthrope ), ballets, pour les collèges nombre de discours e
788, 4 vol. (DLF XVIIIe, p. 534). 89. Acte I, scène 2. Oronte ( Le Misanthrope ) : amant de Célimène. 90. Acte I, scène 2, v.
36 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
eux, & mal conduit. Et pensez-vous d’ailleurs, ajoûta-t-il, qu’un Misanthrope comme moi, capricieux si vous voulez, soit propre
brillant de l’invention. C’est pour cela qu’il choisit pour sujet le Misantrope qui ne fut representé qu’au mois de Juin 1666. Il
uanges qu’il venoit de recevoir. Il se contenta de lire le 1. acte du Misantrope auquel il travailloit en ce temps-là : disant qu’
e à plusieurs égards, car 1. il prouve que l’Auteur travailloit à son Misantrope en 1664. & comme le public semble être conven
pour se vanger de cette exclusion l’un le depeignit sous la figure du Misantrope , & l’autre le designa par ces deux vers « E
s’accordent assez avec la peinture qu’il a faite de soi-même dans le Misanthrope , où il a mis en œuvre la même pensée, ces paroles
reux dans le choix de ses caracteres, il avoit travaillé sur celui du Misanthrope  ; il le donna au Public : Mais il sentit dès la p
s son cabinet qu’il travailla au Medecin malgré lui, pour soutenir le Misanthrope , dont la seconde representation fut encore plus f
encemens ; il n’avoit qu’à transcrire. La troisiéme representation du Misanthrope fut encore moins heureuse que les precedentes. On
ssuré que Moliere avoit songe à se peindre en formant le caractere du Misanthrope , vertueux, mais peu aimé à cause de son manque de
ne humeur plus liante voit les defauts d’un chacun sans s’irriter. Le Misanthrope prêt de pardonner à Celimene toutes les coquetter
Mercure galand composa alors une Lettre dans laquelle il examinoit le Misanthrope & en faisoit voir les beautez. Il est honteux
in de cet Auteur pour les appercevoir. Il est pourtant certain que le Misanthrope ne plut point aux premieres representations, &
*Mr. de ** crut se faire un merite auprès de Moliere de défendre le Misanthrope  : il fit une longue Lettre qu’il donna à Ribou, p
ût point avisé de défendre sa Piece. À la quatriéme representation du Misanthrope il donna son Fagotier, qui fit bien rire le Bourg
qui fit bien rire le Bourgeois de la ruë saint Denis. On en trouva le Misanthrope beaucoup meilleur, & insensiblement on le pri
on le prit pour une des meilleures Pieces qui ait jamais paru. Et le Misanthrope & le Medecin malgré lui joints ensemble ramen
tice, hazarda d’en tirer une glorieuse vengeance, en faisant joüer le Misanthrope seul. Il eut un succès très-favorable : de sorte
e de Moliere pour le perdre. C’est à cette occasion qu’il mit dans le Misanthrope les vers suivans. Et non content encor du tort
mp;c. On voit par cette remarque, que le Tartuffe fut joüé avant le Misanthrope , & avant le Medecin malgré lui : Et qu’ainsi
les mois de Mars & de Juin de l’année 1666. Moliere avoit lû son Misanthrope à toute la Cour, avant que de le faire represente
qu’il n’eût des vûës fixes. C’est pourquoi il ne voulut point ôter du Misanthrope , ce grand Flandrin qui crachoit dans un puits pou
rappeller ici qu’ils avoient été auparavant surpris par le Sonnet du Misanthrope . A la premiere lecture ils en furent saisis, ils
mations. Et peu s’en fallut qu’ils ne trouvassent fort mauvais que le Misanthrope fît voir que ce Sonnet étoit detestable. En effet
Sac ridicule où Scapin s’Envelope, Je ne reconnois plus l’Auteur du Misanthrope . On a reproché au Satyrique à son tour d’avoir
Ouvrages de Moliere n’étoient pas également dignes de lui. Il louë le Misanthrope comme un chef-d’œuvre, mais méprise les Fourberie
sac ridicule où Scapin s’envelope, Je ne reconnois plus l’Auteur du Misantrope , &c. M. de la Bruyere en a jugé ainsi : « I
tous ses Ouvrages fussent aussi justes, & aussi travaillez que le Misanthrope & le Tartufe. Mais ils ne font pas assez de r
37 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
l cherche. Est-il bien sûr qu’il cherche quelqu’un ? Mais revenons au Misanthrope . Il a, comme tous les hommes, un peu de fatuité,
eproché à Molière d’avoir rendu la vertu ridicule dans la personne du Misanthrope , et beaucoup d’esprits timorés que cette critique
e ; elle minaude et refuse de s’expliquer. Sans doute, l’affection du Misanthrope est un peu rude ; il ne sait point pousser le dou
penchant pour vous36. Esprit droit et sensé qui a compris le cœur du Misanthrope et pour cette raison fait de lui un cas particuli
, Éducation des filles, chap. X. 22. La bruyère, Des Femmes. 23. Misanthrope , II, 5. 24. Ibid., III, 3. 25. Misanthrope, I
re, Des Femmes. 23. Misanthrope, II, 5. 24. Ibid., III, 3. 25. Misanthrope , I, 1. 26. Misanthrope, I, 1. 27. Benefacere e
santhrope, II, 5. 24. Ibid., III, 3. 25. Misanthrope, I, 1. 26. Misanthrope , I, 1. 27. Benefacere etiam inimicis, miti manu
ope, I, 1. 27. Benefacere etiam inimicis, miti manu (Sénèque). 28. Misanthrope , IV, 3. 29. Misanthrope, V, 7. 30. Lettre de m
etiam inimicis, miti manu (Sénèque). 28. Misanthrope, IV, 3. 29. Misanthrope , V, 7. 30. Lettre de madame de Staël publiée pou
mocrite. — Épître à M. du Vaux. 35. École des Maris, III, 9. 36. Misanthrope , I, 1. 37. Misanthrope, V, 3. 38. Tartuffe, I
Vaux. 35. École des Maris, III, 9. 36. Misanthrope, I, 1. 37. Misanthrope , V, 3. 38. Tartuffe, IV, 3.
38 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [85, p. 129-130] »
[85, p. 129-130] Molière peint dans son Misanthrope , acte 2, scène 4, sous le nom de Timante279, un m
Gilles modernes, nous allons citer le portrait qu’en fait l’auteur du Misanthrope  : C’est de la tête aux pieds, un homme tout myst
39 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
simple, afin de ne laisser paraître que les caractères, comme dans Le  Misanthrope  ; avec quelle adresse il prend son Comique dans l
le tableau, forme par un contraste piquant les groupes inimitables du Misanthrope et des Femmes savantes ; avec quelle différence i
omment il avait conçu le système de la société, c’est Molière dans Le  Misanthrope . C’est là que montrant les abus qu’elle entraîne
ge n’en est pas moins le plus précieux des métaux. Molière, après Le  Misanthrope , d’abord mal apprécié, mais bientôt mis à sa plac
un seul chef-d’œuvre. Ce fut dans ce moment qu’on attaqua l’Auteur du Misanthrope . Il avait déjà éprouvé une disgrâce au Théâtre. C
ages d’un ridicule outré, lui donnait des ressources dont l’Auteur du Misanthrope avait dû se priver. Ramené dans la sphère où les
ses personnages corrigés par la leçon qu’ils ont reçue. Il envoie le Misanthrope dans un désert, le Tartuffe au cachot : ses Jalou
40 (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160
, et épouse Lucinde, sont des scènes charmantes et à consulter. LE MISANTHROPE . Ce chef-d’œuvre du monde mérite d’être appris
ces marquis,et Célimène surtout, médisent de toute la terre devant le misanthrope , sont superbes. La scène cinquième du troisième a
de : voilà les plus jolies scènes de ce petit ouvrage, qui soutint le Misanthrope . MÉLICERTE, PASTORALE. Molière ne l’a pas a
it impossible autrement. Cette pièce vaut peut-être Le Tartuffe et Le Misanthrope . La scène troisième du premier acte entre l’avare
nt leurs vérités, ressemble à la scène de Célimène et Arsinoé dans le Misanthrope . ATTENDEZ-MOI SOUS L’ORME. Cette jolie peti
41 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [83, p. 127-128] »
Boileau venait de recevoir. Il se contenta de lire le premier acte du Misanthrope , auquel il travaillait en ce temps-là, disant : q
s qu’il venait de recevoir. Il se contenta de lire le premier acte du Misanthrope , auquel il travaillait en ce temps-là, disant qu’
42 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
mains sur les médecins. Peu d’intrigue, et action peu soutenue. Le Misanthrope , comédie en cinq actes et en vers, représentée à
sac ridicule où Scapin s’enveloppe, je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope . Quoique le comique qui caractérise cette pièce,
à la règle de l’unité de lieu, eut le plus grand succès et soutint Le Misanthrope , à la honte de l’esprit humain. C’était, dit Volt
l y ait beaucoup plus d’hommes capables de faire Pourceaugnac, que le Misanthrope , on se trompe. » Pourceaugnac fut fait à l’occasi
43 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
clave. » On se rappelle de quel air et de quel ton, au second acte du Misanthrope notamment, Célimène réprime les révoltes d’Alcest
s par une profession qui la mettait si en vue. A la grande comédie du Misanthrope (4 juin 1666) succède, deux mois après, la simple
-il dans Psyché un triomphe égal à celui qu’elle avait obtenu dans le Misanthrope , mais dans un rôle tout sympathique cette fois et
la coquetterie de sa femme que souffrait l’auteur de Sganarelle et du Misanthrope  ? Il est difficile de trancher la question. A par
que le présent est en train de faire à George Dandin. En arrivant au Misanthrope , la question se précise. On veut qu’Alceste soit
ariage de Molière. En revanche, que de tirades brûlantes sont dans le Misanthrope qui ne sont pas dans Don Garcie ! Il y a surtout,
r quelques beaux vers qu’il regrettait et il leur donna place dans le Misanthrope . En quoi la portée de celui-ci en est-elle diminu
Toutefois, de ce qu’il y a beaucoup de Molière et de sa femme dans le Misanthrope , on ne saurait conclure autre chose sinon qu’Arma
sous toutes ses formes, presque tragique comme dans Don Garcie et le Misanthrope , burlesque comme dans Sganarelle et George Dandin
rier 1666, sa guérison et sa rentrée au théâtre. Si l’on admet que le Misanthrope reflète quelque chose de l’état d’esprit du poète
de celles qui inspirent et portent ; soutenue donc par le souvenir du Misanthrope , l’imagination échauffée par les plaintes brûlant
rie qui aurait rempli auprès de Molière ce rôle d’abnégation. Dans le Misanthrope , elle avait représenté Éliante, et, de même qu’Él
art de l’inspiration, et, peut-être, sans elle, n’aurions-nous pas le Misanthrope . GUSTAVE LARROUMET.
44 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [31, p. 59-61] »
75, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 559 Tout le monde sait que le Misanthrope fut d’abord mal reçu, et qu’il ne se soutint au t
taire de Visé sur ce sonnet, dans sa “Lettre écrite sur la comédie du Misanthrope ”, p. 638 et suiv. De fait, le poème lu par Oronte
45 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
rsque l’auteur des Précieuses ridicules s’est transfiguré en celui du Misanthrope , si tant est qu’il ait compris le Misanthrope plu
transfiguré en celui du Misanthrope, si tant est qu’il ait compris le Misanthrope plus que les Précieuses. Nous avons vu le Médecin
ière la retira de son répertoire; plus tard, il en transporta dans le Misanthrope quelques mouvements et quelques beaux vers. Il en
suprême, ce doute des grands esprits, et plus tard il fit tenir à son Misanthrope les discours les plus sensés là-dessus. Molière,
r. Nous trouverons, plus tard, Molière identifié avec les douleurs du Misanthrope . La pitié vous prend en vérité, à voir ce malheur
nément son honneur. Dans cette noble fierté, ou reconnaît l’auteur du Misanthrope . Voici ces lignes frappées au coin de la dignité
et. Nous voici arrivés à l’un des grands chefs-d’œuvre de Molière, au Misanthrope , représenté le 4 juin 1666. IL ne s’agit plus ici
it peindre enfin largement les travers de la haute société, il fit le Misanthrope , sa plus belle création. Cette pièce résume toute
d’être parfait, puisque cet homme ne l’est pas. Rousseau, qui a vu le Misanthrope à travers de sa misanthropie personnelle, l’a for
ra sentencieuse ; le théâtre secondera l’indépendance des esprits. Le Misanthrope étant, posé dans la société de Molière, Alceste n
que les autres, si les coquettes ont un cœur. Quel monde que celui du Misanthrope  ! Quelle belle nature, que celle d’Alceste ! Qui
e commettrait pas une basse action en sortant d’une représentation du Misanthrope … Rousseau était donc bien malvenu à l’attaquer ;
r des sentiments personnels, et que, poussant à l’excès la qualité de misanthrope , il devient un être insociable. On ne se dissimul
fficile d’atteindre après lui. De tous les écrivains qui ont parlé du Misanthrope , Marmontel est peut être celui qui l’a compris le
ien, qui était voué aux balourdises d’Arlequin, a fait jouer aussi au Misanthrope  ; Arlequin s’affublait quelquefois des titres les
! à Paris !… Arlequin a-t-il tort ? Molière joua lui-même le rôle du Misanthrope , et Mlle Molière celui de la coquette Célimène. L
ssu avec les fibres de son cœur. Le Médecin malgré lui qui succéda au Misanthrope , et obtînt même quelques représentations de plus
és au second chef-d’œuvre de Molière, au Tartufe, qui partage avec le Misanthrope l’honneur du premier rang dans celte magnifique g
s truffes sont dans le mot. On sait toutes les peines que l’auteur du Misanthrope eut à faire jouer son nouveau chef-d’œuvre ; chac
e sac ridicule où Scapin s’enveloppe. Je ne reconnais pas l’auteur du Misanthrope . Il a eu deux fois tort et pour le fond et pour
nt à la foule. S’il ne se rapproche guère dans ce travail du genre du Misanthrope , c’est qu’on ne représente pas un satyre comme un
que veut dire ensuite cette phrase : Je ne reconnais pas l’auteur du Misanthrope dans le sac où Scapin … Pour que l’image de Boi
fallait qu’elle s’appliquât à Molière seul, et que ce fût l’auteur du Misanthrope qui s’enfermât dans le sac. L’admirable bon sens
époque il n’en est éclos davantage), elle ne touche pas autant que le Misanthrope , le Tartufe, l’Ecole des Femmes, parce qu’elle n’
46 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
a point d’oreille un peu délicate qui s’y trompe : le bouffon est un misanthrope , c’est-à-dire un envieux ; son rire a l’éclat str
ent l’École des femmes, le Festin de Pierre, le Tartuffe, l’Avare, le Misanthrope , les Femmes savantes. Il fut loué, célébré, redou
’histoire de la littérature française. Molière faisait représenter le Misanthrope , Tartuffe et Amphitryon ; Racine donnait Andromaq
e cœur, et nous verrons quelle caricature Molière en a tracée dans le Misanthrope . VII. Les Dévots de cœur Molière et Bourda
que l’on regarde généralement comme son chef-d’œuvre, je veux dire le Misanthrope . En effet, Alceste et Philinte sont le même homme
t vaguement et douloureusement l’impuissance de son génie. L’étude du Misanthrope achèvera de nous démontrer combien était incomplè
ause de celte insuffisance et nous servira de conclusion. VIII. Le Misanthrope Les commentateurs du Misanthrope sont très nom
ervira de conclusion. VIII. Le Misanthrope Les commentateurs du Misanthrope sont très nombreux. En général, ils ne quittent g
ammé qui creuse sur lui-même. Enchérissant toujours, ils ont érigé le Misanthrope , qui est d’ailleurs un très beau morceau de litté
ulu faire ; au bout, du compte, nul n’en est certain. Qu’est-ce qu’un misanthrope  ? Alceste est-il misanthrope ? Est-ce Alceste ou
e, nul n’en est certain. Qu’est-ce qu’un misanthrope ? Alceste est-il misanthrope  ? Est-ce Alceste ou Philinte qu’il faut qu’on adm
des destinées tragiques du genre humain. Il leur dirait que ce nom de Misanthrope , qu’ils tournent au sérieux et à l’héroïque, est
ui-même. Nous en possédons la preuve très certaine et très connue. Le Misanthrope , comédie froide, n’eut d’abord qu’un succès froid
disposé à perdre une cause pour la seule beauté du fait ! L’auteur du Misanthrope reçut à son théâtre je ne sais quelle comédie du
ussi comique pour le moins ! Dès le lendemain de la représentation du Misanthrope , Donneau de Vizé fît paraître une longue lettre c
intentions méconnues. Or, suivant le critique amadoué, la comédie du Misanthrope amoureux est « d’autant plus admirable que le hér
fonds tragique que les commentateurs se piquent de découvrir dans le Misanthrope . A moins qu’ils ne prétendent connaître les inten
eurs accru cette difficulté, déjà invincible, en évitant de rendre le Misanthrope tout à fait ridicule et en lui donnant même un ca
ps contraint et enclin. L’art ne lui permettait point de donner à son Misanthrope la folie furieuse du Timon de Shakespeare, ni la
l idéal de la comédie absolument renversé. Cependant, pour revenir au Misanthrope , Donneau de Vizé glorifie l’effet moral de l’œuvr
se mirait et s’admirait pleinement dans celui de Philinte. « L’ami du Misanthrope est si raisonnable, que tout le monde devrait l’i
is pernicieuse en plusieurs endroits. J’ai voulu raisonner un jour du Misanthrope avec un théologien fort instruit et d’un jugement
sainte, ni seulement l’Évangile et le Catéchisme. Il lut avec soin le Misanthrope , parce qu’il n’est point du nombre de ceux qui ju
s ad omnia utilis est. Voilà ceux que le monde appelle volontiers des misanthropes , et il ne leur épargne pas la haine ni l’outrage.
portement d’Alceste a très mal posées. Mais où ce sage de salon, plus misanthrope au fond que son ami, me paraît livrer son secret
son œuvre tout entière, où circule un souffle de désolation. Le vrai misanthrope , le malade vi aiment atteint de cette peste de la
plaie se fait voir partout, et partout il travaille à la communiquer. Misanthrope irrité ou misanthrope dédaigneux, il ne cesse de
tout, et partout il travaille à la communiquer. Misanthrope irrité ou misanthrope dédaigneux, il ne cesse de mépriser ou de haïr, e
ime : Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là. La comédie du Misanthrope nous montre trois femmes : aucune ne déroge aux t
ur une telle femme ; c’est, disent-ils, une des maîtresses beautés du Misanthrope . Je n’y contredis point. Une chose pourtant attié
ère a oublié deux choses de grande conséquence : la première, que son Misanthrope n’est pas un vieux comédien, professeur émérite d
x comédien, professeur émérite de mœurs galantes ; la seconde, que ce misanthrope , tel qu’il l’a dépeint, n’a pas mérité d’être et
on très nécessaire à la perfection de l’œuvre comique. Pour amener le misanthrope à cet excès, il suffit que la coquette le veuille
onner des portraits satiriques ; la douce Éliante se pique lorsque le Misanthrope lui annonce qu’il ne lui demandera plus de le con
édie qui ne puisse être utile et dont l’on ne doive profiter… Pour le Misanthrope , il doit inspirer à tous ses semblables le désir
e du bien, C’est par leurs actions qu’ils corrigent les nôtres ! Le Misanthrope produit si manifestement les effets annoncés, il
n de la même lignée. 2. Deux de ces farces, attribuées à l’auteur du Misanthrope , ont été retrouvées, et prennent place maintenant
47 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
vera dans d’autres œuvres de lui, dans les plus hautes, comme dans le Misanthrope , au cinquième acte, brutalité qui tient aux mœurs
dire qu’en dehors des morceaux de Don Garcie mis dans la bouche on du Misanthrope ou de Jupiter ou de Tartuffe, il y a des couplets
ère ; car il a tracé à nouveau sa silhouette en quelques vers dans le Misanthrope  : Dans le brillant commerce il se mêle sans cess
sonnes sont rares. Encore est-il que c’est une profonde vérité. Le Misanthrope . Voltaire a dit de Britannicus que c’est la pi
que c’est la pièce des connaisseurs. On en pourrait ; dire autant du Misanthrope étant question de Molière, C’est le chef-d’œuvre
bon, puisqu’il ne s’ajuste exactement ni à Alceste, ni à Philinte, le misanthrope étant l’homme qui méprise les hommes, qui les dét
si je ne dirai pas et je lui laisse dire que Molière, en concevant le Misanthrope , « s’est fait à lui-même un sujet stérile privé d
des portraits commence au moment où Molière écrit cette comédie). Le Misanthrope , dit encore Voltaire, « est une peinture continue
t peut-être un peu trop dire, mais il n’est qu’absolument vrai que le Misanthrope est moins encore une comédie de caractères qu’un
sez qu’une pareille pièce n’ait eu aucun succès dans sa nouveauté. Le Misanthrope est une de ces pièces qui doivent être imposées à
énie et quelques autres. Le Médecin malgré lui Pour soutenir le Misanthrope qui ne faisait pas d’argent, comme nous disons, M
crivit le Médecin malgré lui qui en fit beaucoup, et l’on écoutait le Misanthrope pour retenir sa place à écouter le Médecin malgré
dans la conversation courante. Tartuffe Tartuffe passe, avec le Misanthrope , pour le chef-d’œuvre de Molière. Cette pièce, do
r plaire soit à la cour, soit au parterre. L’homme qui avait écrit le Misanthrope et qui venait de jouer le Tartuffe ne pouvait écr
cite jamais que duc, prince ou princesse. » Et l’on voit que dans le Misanthrope , comme il lui est arrivé si souvent, Molière a an
ne à dire et l’on se rend mai heureux par une trop rude franchise (Le Misanthrope ) ; il faut se méfier des gens qui parlent toujour
il y a un Molière qui voudrait échapper à son métier et qui écrit Le Misanthrope , trop averti et trop fin pour ne pas savoir que L
rit Le Misanthrope, trop averti et trop fin pour ne pas savoir que Le Misanthrope ne fera pas d’argent et ne sera pas compris. Il y
bien, ce sont eux précisément qui sont vainqueurs et vengés. Dans le Misanthrope  ? Ici il y a une lutte entre la convention social
t pas dit autre chose par la bouche de Philinte, l’honnête homme du «  Misanthrope  » : « Je prends tout doucement les hommes comme i
ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope , d’Alceste ou de Philinte… Dans le Misanthrope, l
re solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de Philinte… Dans le Misanthrope , la sincère Éliante départage Alceste et Philinte
ère arrivé à Molière qu’avec, peut-être, l’École des maris et avec le Misanthrope . Cela n’empêche point que l’on ait du génie, le g
r à l’effort général de la communauté ; s’il n’aime que modérément le misanthrope , c’est qu’Alceste est, comme Rousseau l’a très bi
n le verra, peut-être même on le verra trop. Mais vous êtes désabusé, misanthrope doux et sceptique, et vous avez décidé une fois p
re : l’École des maris, les Fâcheux, l’École des femmes, Don Juan, le Misanthrope , Tartuffe, dans les salons ; songez qu’il attire
plus grande faveur du Roi (les Fâcheux, l’Impromptu de Versailles, le Misanthrope ). Songez qu’il joue Corneille, Corneille, un peu
e de l’acte III ; toute la pièce n’est qu’un portrait dramatique. Le Misanthrope est presque le triomphe de la pièce sans sujet :
, je crois, l’on n’en trouvera que neuf : l’Arnolphe, le Don Juan, le Misanthrope , le Tartuffe, l’Avare, le Bourgeois gentilhomme,
anité que Molière a saisi avec force et scruté avec profondeur. Le Misanthrope . Il y a deux misanthropes dans le Misanthrope,
ec force et scruté avec profondeur. Le Misanthrope. Il y a deux misanthropes dans le Misanthrope, Alceste et Philinte. Ce dédo
ec profondeur. Le Misanthrope. Il y a deux misanthropes dans le Misanthrope , Alceste et Philinte. Ce dédoublement du même typ
hommes sans les corriger ni les contredire. Ce sont les deux faces du misanthrope ou plutôt ce sont les deux âges du misanthrope. C
sont les deux faces du misanthrope ou plutôt ce sont les deux âges du misanthrope . Commençons par son premier âge. Alceste est très
ile de Rousseau, solitairement et par un mentor qui lui-même était un misanthrope . Comme le Sganarelle de l’École des maris 6, quoi
té, irritabilité, c’est ainsi que Molière a entendu Alceste, c’est un misanthrope qui en est à la période de fougue. C’est un misan
ste, c’est un misanthrope qui en est à la période de fougue. C’est un misanthrope qui en est aux réflexes et qui n’en est pas à la
exion. C’est pour cela qu’il étonne La Bruyère qui se dit : « Mais le misanthrope n’est pas du tout comme cela »et qui écrit : « Ti
mme qui est en visite chez une autre femme. » En d’autres termes, le misanthrope est distant. Excellemment vu et le portrait est t
à en prendre son parti, à ne jamais s’en fâcher, et il est devenu le misanthrope intérieur tandis qu’Alceste est encore le misanth
l est devenu le misanthrope intérieur tandis qu’Alceste est encore le misanthrope déployé. Pourquoi ? Parce qu’il s’est demandé à q
toutes les peines du monde à le tirer. Tels sont les deux aspects du misanthrope que Molière nous a présentés. Avec une vérité ass
qui les ont et de s’en moquer cruellement dès qu’ils sont sortis. Le misanthrope n’est pas du tout complexe. Il pourrait l’être, m
tel en le dédoublant. Le présentant en deux personnages, et ce que le misanthrope a de désagréable, quoique respectable, sous le no
désagréable, quoique respectable, sous le nom d’Alceste, et ce que le misanthrope a de charmant sous le nom de Philinte, il n’avait
qué qu’il y a deux avares dans la Marmite de Plaute comme il y a deux misanthropes dans le Misanthrope. Il y a l’avare fou et il y a
ares dans la Marmite de Plaute comme il y a deux misanthropes dans le Misanthrope . Il y a l’avare fou et il y a l’avare raisonnable
tes, un père, son frère, sa sœur, sa femme, ses deux filles ; dans le Misanthrope , point de faon lié, mais un salon,, une ‘maison o
our du caractère du principal personnage le monde où il est situé. Le misanthrope ne pourra être misanthrope que de la façon dont i
al personnage le monde où il est situé. Le misanthrope ne pourra être misanthrope que de la façon dont il peut l’être dans un salon
s que je ne le serais sans lui, hors de lui et loin de lui. Mettez le misanthrope dans un milieu peuple au lieu de le mettre dans u
le mettre dans un salon de haute élégance, il serait beaucoup, moins misanthrope qu’il ne l’est et très probablement il ne le sera
e famille mais d’un salon, d’une compagnie, cela apparaît en 1666 (le Misanthrope ), et un personnage central dont le vice désorgani
ide qu’un orgueilleux. De là son Alceste : il a fait tourner tout son misanthrope autour du mot : « Je yeux qu’on me distingue » et
choses vont continuer ; il n’y a pas de dénouement. Le dénouement du Misanthrope est très juste ; mais cela tient à ce qu’il n’y a
ès juste ; mais cela tient à ce qu’il n’y a pas de dénouement dans le Misanthrope . Alceste va se retirer à la campagne où il trouve
r-Chrysale et un sur-Cléante. » 1. Don Garcie de Navarre II, V ; Misanthrope IV, III, 17 vers (un peu arrangés) ; Don Garcie d
e IV, III, 17 vers (un peu arrangés) ; Don Garcie de Navarre IV, VI ; Misanthrope IV, III, 28 vers (un peu arrangés) ; Don Garcie d
48 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
e lignes dans cette pièce où Boileau ne reconnaissait pas l’auteur du Misanthrope . C’est donc l’édition de 1682, non cartonnée et
lement sentir dans les jeux de Sganarelle et dans les inspirations du Misanthrope  ; c’est là qu’on retrouve le siècle tout entier,
de les commenter que d’étudier les secrets d’un art dont l’auteur du Misanthrope avait mesuré toute l’étendue. Cette liste ne lai
tesse ; en un mot, il ne sait point apprécier le génie de l’auteur du Misanthrope . Voilà ce qui a frappé Boileau ; voilà ce qui a d
sérieux et mal conduit. Et pensez-vous d’ailleurs, ajouta-t-il, qu’un misanthrope comme moi, capricieux si vous voulez, soit propre
reux dans le choix de ses caractères, il avait travaillé sur celui du Misanthrope , il le donna au public ; mais il sentit, dès la p
s son cabinet qu’il travailla au Médecin malgré lui, pour soutenir le Misanthrope , dont la seconde représentation fut encore plus f
ncements ; il n’avait qu’à transcrire. La troisième représentation du Misanthrope fut encore moins heureuse que les précédentes. On
. M. de Visé crut se faire un mérite auprès de Molière de défendre le Misanthrope  ; il fit une longue lettre qu’il donna à Ribou po
ût point avisé de défendre sa pièce. A la quatrième représentation du Misanthrope il donna son Fagotier, qui fit bien rire le bourg
qui fit bien rire le bourgeois de la rue Saint-Denis. On en trouva le Misanthrope beaucoup meilleur, et insensiblement on le prit p
prit pour une des meilleures pièces qui eussent jamais paru96. Et le Misanthrope et le Médecin malgré, joints ensemble, ramenèrent
stice, hasarda d’en tirer une glorieuse vengeance en faisant jouer le Misanthrope seul. Il eut un succès très favorable ; de sorte
e de Molière pour le perdre. C’est à cette occasion qu’il mit dans le Misanthrope les vers suivants : Et, non content encore du to
e rang. On voit par cette remarque que le Tartuffe fut joué avant le Misanthrope 98 et avant le Médecin malgré, et qu’ainsi la dat
dès les mois de mars et de juin de l’année 1666. Molière avait lu son Misanthrope à toute la cour, avant que de le faire représente
qu’il n’eût des vues fixes.C’est pourquoi il ne voulut point ôter du Misanthrope , « Ce grand flandrin qui crachait dans un puits p
s rappeler ici qu’ils avaient été auparavant surpris par le sonnet du Misanthrope . A la première lecture ils en furent saisis ; ils
mations, et peu s’en fallut qu’ils ne trouvassent fort mauvais que le Misanthrope fît voir que ce sonnet était détestable. En effet
sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope , etc.130. M. de La Bruyère en a jugé ainsi. « Il
de l’Amour dans Psyché. L’année même de la mort de Molière il joua le Misanthrope . Baron avait la plus haute idée de son état : il
ettre ici141. Mademoiselle du Parc a joué d’original Arsinoé dans le Misanthrope . Un fait assez curieux et qui n’a point été rema
l’École des Femmes, des Femmes savantes, du Tartuffe, de l’Avare, du Misanthrope , etc. » Ce passage est précieux, mais que de regr
our par jour avec une exactitude qui ne fait grâce d’aucun détail. Le Misanthrope fut joué dans les mois de juin et de juillet, c’e
ui était considérée comme bonne et satisfaisante recette. Loin que le Misanthrope ait été soutenu par le Médecin malgré lui, cette
s. Ainsi croule de tout côté la petite fable bâtie sur la destinée du Misanthrope à sa naissance. (A.) — Un passage des Mémoires de
angeau appuie les observations précédentes sur le succès qu’obtint le Misanthrope , puisqu’on y lit que « Cette pièce fit grand brui
mprimée qu’en 1682, et on ne la trouve pas dans la seconde édition du Misanthrope publiée chez Claude Barbin, un peu plus d’un an a
ant, année 1672.) 96. Boileau disait que Molière, après avoir lu le Misanthrope , lui avait dit : Vous verrez bien autre chose. Il
insi Grimarest se trompe lorsqu’il dit que le Tartuffe parut avant le Misanthrope et le Médecin malgré lui, qui furent représentés
meux par sa vertu sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans le Misanthrope . Le duc de Montausier alla voir la pièce, et dit
nsistait pour l’irriter, il ajouta : « Je voudrais bien ressembler au misanthrope  ! c’est un honnête homme ! » (Vie du duc de Monta
t-à-dire plus de vingt-quatre ans après la première représentation du Misanthrope . Nous prouverons dans la suite que Molière s’est
peint lui-même dans le personnage d’Alceste (Voyez le commentaire du Misanthrope .) 100. Molière ne se rendait pas toujours aux
qu’on se moquât d’eux… Le lendemain de la première représentation du Misanthrope , qui fut très malheureuse, un homme, qui crut fai
eintes du même pinceau que les impatiences où on expose un philosophe misanthrope  ; que ce poème n’a pas été inventé seulement pour
qu’un seul morceau de cet ouvrage dans la scène v du deuxième acte du Misanthrope . Brossette raconte qu’en 1664, Boileau, étant che
s qu’il venait de recevoir. Il se contenta de lire le premier acte du Misanthrope , auquel il travaillait en ce temps-là, disant qu’
r ses ouvrages comme lui. » Ce fait prouve que Molière travaillait au Misanthrope en 1664. 132. Les Mémoires de d’Assoucy le font
49 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
de l’École des femmes 18, Le Festin de Pierre ou Don Juan (1665), Le Misanthrope (4 juin 1666), Le Médecin malgré lui, le Tartuffe
s la postérité a bien vengé Molière de ces indignes outrages. Le Misanthrope (1666) I. Faits historiques De la Misan
devrait se reprocher, au lieu de les imputer au genre humain. Le Misanthrope inaugure la comédie de caractères (1666) Tels
furent les devanciers de Molière, qui ne leur doit rien, puisque son Misanthrope est un grand esprit et un grand cœur, dont on res
, lorsque le fameux acteur Baron, après trente ans d’absence, joua Le Misanthrope , il n’attira pas grand concours, ce qui confirma
’autres, subi la fatalité de ses souvenirs40, n’oublions point que Le Misanthrope est peut-être de toutes ses comédies celle où il
jeu des caractères. II. Étude littéraire Analyse sommaire du Misanthrope . Les situations. L’action. Le dénouement « Le
aire du Misanthrope. Les situations. L’action. Le dénouement « Le Misanthrope a dit M. Nisard, échappe à l’analyse… Nous sommes
par Fabre d’Églantine49 lorsque, sous prétexte de donner une suite au Misanthrope , il métamorphose Philinte en un égoïste odieux, t
d’humeur à s’ensevelir dans un désert, pour s’y vouer au bonheur d’un misanthrope , avouons qu’elle a des agréments capables de l’en
mbre76, tous ces symptômes ne prouvent-ils pas que Molière composa Le Misanthrope au moment où Le Tartuffe était interdit, et que,
serais pas même étonné que, plus tard, elle réussît à guérir son cher Misanthrope , sinon par l’amour, du moins par l’amitié78. P
dans Les Fâcheux, et le principal rôle dans La Critique, est dans Le Misanthrope plus élégant et plus contenu. Acaste, à la fine t
étude, citons ce jugement de M. Nisard : « Quoique les personnages du Misanthrope ne disent rien qui ne soit dans leur situation, i
garde, et des moralistes les plus désintéressés. Voilà ce qui rend Le Misanthrope si attachant à la lecture ; mais c’est peut-être
et ce sous peine d’excommunication. » Lettre sur l’Imposteur ; Le Misanthrope , Amphitryon, George Dandin et L’Avare Il y ava
d’un abattement qui ne paralysait point son génie109 ; car, après Le Misanthrope , l’Amphitryon joué devant la Cour, le 16 janvier 
u tableau n’en est pas moins digne de figurer entre le Tartuffe et Le Misanthrope , comme un modèle moins intéressant que l’un, mais
la statue qui marche ne cessait de faire merveille ? Au lendemain du Misanthrope paraissait Le Médecin malgré lui ; et le surlende
oir la pièce, et dit en sortant qu’il aurait bien voulu ressembler au misanthrope . » (Voltaire). 40. Molière n’est pas de ceux do
ontiers, lui aussi : « Ô mes amis, il n’y a plus d’amis. » 51. Le misanthrope que peint La Bruyère (ch. De l’homme, Timon) est
’est qu’un amant malheureux. Jean-Jacques Rousseau nous semble devenu misanthrope par rancune de déclassé, par timidité, par orguei
m’ôte l’usage de la réflexion. » 53. Dans un conte de Marmontel, Le Misanthrope corrigé, Alceste a été converti à l’amour des hom
e isolée de Timon. Être en vue, c’est le bénéfice du rôle. 62. « Le Misanthrope , disait Diderot, est à refaire tous les cinquante
st à refaire tous les cinquante ans. » Il y a du vrai dans ce mot. Le Misanthrope du dix-septième siècle nous demande de nous corri
il pas déjà produit, en 1665, Don Juan et L’Amour Médecin, en 1666 Le Misanthrope , Le Médecin malgré lui, Mélicerte et La Pastorale
50 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
s, ou devenues très rares. Malgré cela, doux et sociable envers tous, misanthrope avec lui seulement, bon, généreux, infatigable, p
r ses autres pièces ; et des passages entiers s’en retrouvent dans le Misanthrope , dans Tartuffe, dans les Femmes Savantes ; mais i
vous parler tête-à-tête ! C’est vers ce temps que Molière commença le Misanthrope , ce fut sa consolation pendant trois années; c’es
n, plaisant de la princesse. XII. Malgré ces interruptions, le Misanthrope se continuait toujours ; mais cela ne suffisait p
pie protégé par Sa Majesté. Molière en était alors au dernier acte du Misanthrope , il y mit ces vers : Il court parmi le monde un
l ne les eût satisfaits. Il mit donc de côté, pour quelques jours, le Misanthrope , qui s’achevait lentement, Tartuffe, qui s’avança
re achevait d’écrire le Tartuffe, et préparait les représentations du Misanthrope . Personne, plus que lui, cependant, n’aimait la v
arres, sans apparence de liaison entre elles. Tartuffe était fini, le Misanthrope était fini... Les Femmes Savantes étaient loin en
u donner coup sur coup des chefs-d’œuvre, pour suivre de front, et le Misanthrope , et Tartuffe, et le Festin de Pierre; cependant s
iographe. XVIII. L’année 1665 s’était ainsi écoulée sans que le Misanthrope eût encore paru ; mais dans les premiers jours de
mourut. Il voulut, pendant le deuil, s’abstenir de nouveautés, et le Misanthrope fut remis au mois de juin. Peut-être aussi fut-il
ette passion, car [... ] la raison n’est pas ce qui règle l’amour. ( Misanthrope .) Non ce n’est point un choix [...] Mais ces cha
connaître ma faiblesse, sans en pouvoir triompher ? » XIX. Le Misanthrope , sorti de tout ce qui précède, joué, à partir du
urant cet intervalle, le Médecin malgré lui. Cela fait, il reprit le Misanthrope , mais il ne le joua plus seul, il le faisait suiv
se, qui, chaque soir, venait égayer les esprits rendus sérieux par le Misanthrope , les applaudissements éclatèrent, et l’on ne pouv
es de foire, et sans que rien s’y ressemble. En quoi, par exemple, le Misanthrope ressemble-t-il à Tartuffe, l’École des Maris à Am
rsonnages au plus terrible ou au plus heureux moment de leur vie : le misanthrope , par exemple, au jour où, contre toute justice, i
u’il y a beaucoup plus d’hommes capables de faire Pourceaugnac que le Misanthrope , on se trompe. » XVI. À mesure qu’il vivai
é, il le mettait dans ses œuvres. C’est ainsi qu’il intercala dans le Misanthrope quelques vers qui lui étaient restés de la traduc
51 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
t appeler les comédies qui ont suivi L’Avare, Les Femmes savantes, Le Misanthrope et L’École des femmes, le relief des soupers de d
u nom de ce que vous avez de plus cher, au nom de Tartuffe, au nom du Misanthrope , au nom du Festin de Pierre, au nom des vingt-deu
germe, un chef-d’œuvre de Molière, et son chef-d’œuvre, peut-être, Le Misanthrope . — Molière, qui déjà rêvait à sa comédie, avait e
emoiselle Molière, vive, agaçante, coquette, est déjà Célimène, et le Misanthrope , ne le reconnaissez-vous pas dans Molière ? Vous
erveilleuse habileté de ce poète, qui allait frapper ce grand coup du Misanthrope , d’essayer en même temps et ses comédiens et son
ne plaisanterie nouvelle, un personnage nouveau. Déjà il préparait Le Misanthrope , il rêvait de Tartuffe et don Juan se préparait à
acement au monument que la Ville de Paris devait élever à l’auteur du Misanthrope  ! La lettre et le projet de M. Régnier trouvèrent
52 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
ne : il en a même extrait plusieurs vers pour les transporter dans Le Misanthrope . Après avoir parcouru le Dauphiné et la Normandie
sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope . Ces farces, outre un excellent comique, offrent
nt on peut à tous moments faire l’application. Quels éloges donner au Misanthrope  ? Est-ce le style, les caractères ou la dispositi
mpêcher de rire lorsque la coquette et la prude sont en présence ? Ce misanthrope , qui déteste les formes trompeuses de la société,
ous ses ouvrages présentent des contrastes de quelque espèce. Dans Le Misanthrope et L’Avare, le caractère se trouve aux prises ave
erre, Voulait venger la cour immolée au parterre. C’est ainsi que Le Misanthrope fut reçu avec une froideur qui ressemblait à de l
aie, sur l’esprit de sa servante Laforêt, non la puissance comique du Misanthrope , mais l’impression que doivent produire ses ouvra
oit Racine. Ce poète encore bien jeune se présenta devant l’auteur du Misanthrope , une tragédie à la main ; l’ouvrage n’était pas s
de l’Amour dans Psyché. L’année même de la mort de Molière il joua Le Misanthrope . Après la mort de Molière, il passa dans la troup
’italien. Elle joua d’original la Princesse d’Élide, Célimène dans Le Misanthrope , Elmire dans le Tartuffe, Psyché, Lucile dans Le
oulu mettre ici. Mademoiselle Duparc joua d’original Arsinoé dans Le Misanthrope , Dorine dans Le Mariage forcé, dans La Princesse
53 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
mp; de la vie civile. Les plus excellentes pieces de Moliere, sont le Misanthrope , le Tartuffe, les Femmes sçavantes, l’Avare, &
étoit renforcé de la moitié par celui qu’il avoit de contrefaire. Son Misanthrope , est à mon sens, le caractere le plus achevé &
54 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
érieux, et mal conduit. Et pensez-vous d’ailleurs, ajouta-t-il, qu’un Misanthrope comme moi, capricieux si vous voulez, soit propre
reux dans le choix de ses caractères, il avait travaillé sur celui du Misanthrope  ; il le donna au Public : Mais il sentit dès la p
s son cabinet qu’il travailla au Médecin malgré lui, pour soutenir le Misanthrope , dont la seconde représentation fut encore plus f
ncements ; il n’avait qu’à transcrire. La troisième représentation du Misanthrope fut encore moins heureuse que les précédentes. On
e. Mr de **f crut se faire un mérite auprès de Molière de défendre le Misanthrope  : il fit une longue lettre qu’il donna à Ribou po
ût point avisé de défendre sa pièce. À la quatrième représentation du Misanthrope il donna son fagotier, qui fit bien rire le Bourg
, qui fit bien rire le Bourgeois de la rue St. Denis. On en trouva le Misanthrope beaucoup meilleur, et insensiblement on le prit p
le prit pour une des meilleures pièces qui eussent jamais paru. Et le Misanthrope et le Médecin malgré lui joints ensemble ramenère
tice, hasarda d’en tirer une glorieuse vengeance, en faisant jouer le Misanthrope seul. Il eut un succès très favorable ; de sorte
e de Molière pour le perdre. C’est à cette occasion qu’il mit dans le Misanthrope les vers suivants.   Et non content encore du to
: Etc… On voit par cette remarque, que le Tartuffe fut joué avant le Misanthrope , et avant le Médecin malgré lui : Et qu’ainsi la
dès les mois de Mars et de Juin de l’année 1666. Molière avait lu son Misanthrope à toute la Cour, avant que de le faire représente
qu’il n’eût des vues fixes. C’est pourquoi il ne voulut point ôter du Misanthrope , ce grand Flandrin qui crachait dans un puits po
s rappeler ici qu’ils avaient été auparavant surpris par le Sonnet du Misanthrope  : À la première lecture ils en furent saisis ; il
mations. Et peu s’en fallut qu’ils ne trouvassent fort mauvais que le Misanthrope fît voir que ce sonnet était détestable. En effet
sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope , etc. Mr de la Bruyère en a jugé ainsi. « Il n’a
Chapelle et de son Valet : 164 — de la personne qui fit la Défense du Misanthrope  : 184 — d’un Savant sur l’Amphitryon : 190 — d’un
90 Mr Ménage : 35, 48, 179 Mr Mignard : 146 Mignot Comédien : 120 Le Misanthrope  : 181 et suiv. Mr de Modène : 20 Le Grand Mogol :
55 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
& mal conduit : & pensez-vous d’ailleurs, ajouta-t’il, qu’un Misantrope comme moi, capricieux si vous voulez, soit propre
e l’Italie. En effet où trouve-t’on des Pieces comparables à celle du Misantrope , des Femmes sçavantes, du Tartuffe, de l’Avare, d
ac ridicule, où Scapin s’envelope, Je ne reconnois plus l’Auteur du Misantrope . Mais qui peut ignorer les raisons que Moliere
n, ou le Festin de Pierre, Comédie en Prose, cinq Actes, 1665. XV. Le Misantrope , Comédie en Vers, cinq Actes, 1666. XVI. Melicert
56 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
’École des Femmes, l’Impromptu de Versailles, le Festin de Pierre, le Misanthrope , le Mari confondu, le Bourgeois gentilhomme, c’es
ce et une fortune distinguées. Partout, mais particulièrement dans le Misanthrope 739, le tort des marquis, c’est d’être oisifs, c’
nie. 731. La Critique de F École des Femmes, sc. IV-VII. 732. Le Misanthrope , act. I, sc. II, Oronte. 733. L’lmpromptu de V
. II, Oronte. 733. L’lmpromptu de Versailles, sc. IV-IX. 734. Le Misanthrope , act. III, sc. I, Clitandre, Acaste. 735. Le F
mpêcheroit des choses ! » 741. L’Amour peintre, sc. XXI. 742. Le Misanthrope , act. I, sc. I. 743. Le Médecin malgré lui, act
57 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
ote de l’admiration que porte une partie de l’Allemagne à l’auteur du Misanthrope , et de la façon dont le comprennent les admirateu
sans égards pour lui-même. Oui, certes, on peut dire qu’il a écrit Le Misanthrope avec toutes ses larmes et tout son sang. Molière
donnera du pain ? » Quelle âme admirable et dévouée que celle de ce misanthrope , et comme Alceste donne à Philinte des leçons d’h
Française ne voulut point la laisser passer sans rendre à l’auteur du Misanthrope l’hommage qui lui est dû. Elle fêta Molière comme
re avait vraiment bien besoin de modèle ! Il n’avait, pour peindre le Misanthrope , qu’à étudier sa propre misanthropie. Mais si jam
isanthropie donnée par Béranger a été juste, assurément c’est pour ce misanthrope -là : « La misanthropie, disait le chansonnier, n’
te folie de carnaval on retrouve le coup de pouce de celui qui fit Le Misanthrope . A-t-on inventé rien de plus tragiquement comique
puis être un fort mauvais secrétaire ! Et quel service peut rendre un misanthrope et un capricieux comme moi ? D’ailleurs je n’ai p
l’idéal même de ce qu’on a raillé sous le nom de grand art : c’est Le Misanthrope , Tartuffe et Dom Juan, ou le Festin de Pierre 32.
ofonde, une précision, une clarté, une harmonie aussi étonnantes. Le Misanthrope est l’œuvre où Molière a sans doute mis le plus d
cœur. L’amour dont il brûlait pour l’indigne Béjart, c’est l’amour du misanthrope pour Célimène. « Je suis décidé à vivre avec elle
qui, comme Kotzebue, blâment la misanthropie, nous rendraient souvent misanthropes , tandis que ceux qui, comme cette grande âme bles
d’aile, toute cette mélancolie. En revanche, si la femme n’est point misanthrope , elle crée des misanthropes, et les Célimène font
olie. En revanche, si la femme n’est point misanthrope, elle crée des misanthropes , et les Célimène font les Alceste comme les Arman
rt font les Molière. Tartuffe est moins intéressant peut-être que Le Misanthrope pour l’étude de la personnalité même de Molière,
relle dans Dom Juan. Sganarelle dans L’Amour médecin. Alceste dans Le Misanthrope . Sganarelle dans Le Médecin malgré lui. Lycarsis
que tous ses ouvrages fussent aussi justes et aussi travaillés que Le Misanthrope et le Tartuffe ; mais ils ne font pas assez de ré
ères illusions disparues ; le monde dit en les voyant : « Ce sont des misanthropes  ! » Hélas, ils n’en sont venus à regarder les hom
t. C’est bien ainsi qu’on pouvait imaginer l’auteur de Dom Juan et du Misanthrope . On peut cependant reprocher à ce portrait de nou
cieuses, les Fâcheux, les Avocats, les Ignorants, les Procureurs, les Misanthropes , les Médecins, les Apothicaires, les Chirurgiens,
oisse Saint-Eustache le corps de celui qui avait écrit Tartuffe et Le Misanthrope . Quelle fin attristante et quelles piteuses funér
smoulins, n’a pas craint d’écrire un jour que Molière a peint dans Le Misanthrope un portrait de républicain, Alceste. Camille ajou
dans son Journal, le traite de grimacier. Il faisait Philinte dans Le Misanthrope , Trissotin dans Les Femmes savantes, Jupiter dans
e jouer Andromaque. Elle créa Elvire dans Dom Juan et Arsinoé dans Le Misanthrope , etc., etc. La Grange (Marie Ragueneau, demoisel
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
p; ses vers sur le ton du sujet qu’il traite. Les vers du Tartufe, du Misanthrope , des Femmes Savantes, sont bien différents de ceu
vous Auteurs comiques qui pourrez en composer d’approchants à ceux du Misanthrope , des Femmes Savantes & du Tartufe. Je cite le
amp; du Tartufe. Je cite les premiers qui me tombent sous la main. LE MISANTHROPE . ACTE I. Scene I. Alceste. Non, elle est général
59 (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605
mp; de la vie civile. Les plus excellentes piéces de Moliere sont, le Misantrope , le Tartuffe, les Femmes savantes, l’Avare, &
étoit renforcé de la moitié par celui qu’il avoit de contrefaire. Son Misanthrope , est à mon sens, le caractere le plus achevé &
60 (1871) Molière
on Juan appartiennent à Molière, autant que Les Femmes savantes et Le Misanthrope . Arlequin disait un jour : « Si tous les couteaux
exemple, depuis qu’il y avait des poètes comiques, n’avait imaginé le Misanthrope , un héros de vertu, tourmenté et complété par Cél
Des Précieuses ridicules, il finit par faire les Femmes savantes. Le Misanthrope et Les Femmes savantes, voilà les deux grandes œu
libertinage, un mot qui voulait dire, en ce temps-là, incrédulité. Le Misanthrope , Tartuffe et Les Femmes savantes, Le Bourgeois ge
divertissements d’un jour, que Molière était railleur du Tartuffe, du Misanthrope , et des Femmes savantes. Il voulait danser dans u
ante élégie, toute mouillée de ses larmes, l’auteur du Tartuffe et du Misanthrope était, porté, le soir, au cimetière de Saint-Jose
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
p; ceux qui ne sont que du moment. Il y aura toujours des avares, des misanthropes , des jaloux, des fâcheux ; mais les précieuses on
érable pour constater le mérite de l’Ecole des Femmes, de l’Avare, du Misanthrope  : ces trois chefs-d’œuvre n’ont pas réussi dans l
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398
les lieux, & sur-tout en mêlant le grotesque au terrible. Dans le Misanthrope de Shakespeare, Thimon, après avoir régalé ses am
en encore toutes les aventures romanesques ; faites que les scenes du Misanthrope tiennent l’une à l’autre, & soient enchaînées
ere deviendra tout-à-coup plus intéressant du double. Le parallele du Misanthrope avec Pourceaugnac fera lever les épaules à plus d
63 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
à s’excuser de ce qu’il allait oser dire de l’auteur de Tartufe et du Misanthrope .. Utile sans doute en ce temps-là, puisque Fénelo
enre et d’une autre manière, ne sont pas moins grands que l’auteur du Misanthrope . Mais ce qui est plus et pis que tout le reste, c
ban, que de pénétrer le sens et de mesurer la portée de Tartufe ou du Misanthrope ; ils se soucient beaucoup moins de relire Don Ju
range, il ne faut pas aller trop loin. On cite souvent telle scène du Misanthrope , entre Alceste et Célimène ; mais on semble trop
ou le Malade Imaginaire, ceux du drame, comme dans Tartufe ou dans Le Misanthrope ; tous les procédés seront bons aussi, tellement
comédies en lesquelles Molière mettait toutes ses complaisances  : le Misanthrope , Tartufe et les autres. Car cette cour pour laque
, elle est superficielle et banale, comme dans l’École des Femmes, le Misanthrope , le Bourgeois gentilhomme : ce sont des leçons pr
e, comme il faisait Arnolphe dans l’Ecole des Femmes, Alceste dans le Misanthrope , et Harpagon dans l’Avare ? Et, en effet, autant
er de la pièce sans qu’il y parût. Ainsi du moins a-t-il fait dans le Misanthrope ,où la « sincère Eliante » départage Alceste et Ph
égals peu chers Dès qu’on voit qu’on nous mêle avec tout l’univers. ( Misanthrope , I, 1.) Le premier de ces deux on c’est nous et
ole des Femmes) ; où il tend (Tartufe, Don Juan) ; à quoi il aboutit ( Misanthrope , Femmes Savantes). Le style et la versification.
64 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
sée de Montauban, et qui représente qui l’on voudra, sauf l’auteur du Misanthrope . Il n’est pas de galerie privée un peu notable, o
ans son existence que la comédie écrite ; on ne veut voir l’auteur du Misanthrope que sous de nobles traits. Je me suis constamment
la ville étaient ravis de l’entendre. » De fait, celui qui, dans le Misanthrope , définit l’amitié avec une conviction si sérieuse
ndait à un complaisant qui croyait lui être agréable en dépréciant le Misanthrope  : « Il est impossible que Molière ait fait une ma
aussi bienveillant pour Molière. On aime à trouver ainsi l’auteur du Misanthrope dans ce cortège de nobles esprits qui font à dist
comique, se présentent avec un puissant relief dans les deux héros du Misanthrope , Alceste et Philinte. Aucun d’eux n’a ni tout à f
rition, les critiques n’ont cessé de disputer à leur sujet. Ainsi, ce Misanthrope , qu’on n’admirera jamais trop, mais qu’on ne comp
affiche de théâtre est « un repoussoir. » A ce caractère incertain du Misanthrope , nous pouvons attribuer, entre autres causes, le
ouche et le bras levé. Conjecture d’autant plus vraisemblable, que le Misanthrope est, en plusieurs endroits, une reprise de Don Ga
s un genre à demi tragique. Est-ce à dire que l’on puisse imaginer le Misanthrope d’après une conception différente ? Nous sommes t
65 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
s ballets le temps qu’il eût pu consacrer à donner des successeurs au Misanthrope et au Tartufe, tout cela est vrai. Que de plus le
ppe surtout chez Molière, c’est la facilité avec laquelle l’auteur du Misanthrope trouve la rime. Ce qu’il va chercher dans la soli
mystérieuse existe entre un sac d’écus et l’inspiration qui fait les Misanthrope et les Athalie ; mais peut-être ces chiffres ne s
écrivain de son temps, le poète le surprit en lui nommant l’auteur du Misanthrope . Je ne le croyais pas, répondit Louis XIV. Molièr
chambre qu’ils voulussent bien manger à la même table que l’auteur du Misanthrope et le traiter comme leur égal. Rien de mieux sans
66 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
s au berceau voir mourir tes enfants. Paris demeura froid aux vers du Misanthrope . En vain, pour te venger, l’arbitre de l’Europe,
fat et le pédant Elle aime à décocher le sarcasme mordant, Attache un misanthrope au char d’une coquette. Des mains d’un riche avar
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385
our qu’il puisse les rendre subalternes, & devenir principal. Le Misanthrope est, dans le sérieux, ce que la Comtesse d’Escarb
-à-fait avec plusieurs autres. Quel parti prend l’Auteur ? Il fait du Misanthrope le principal mobile de son ouvrage ; il y joint e
68 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
tte comédie qu’un pur jeu d’esprit. Quand il s’agit de Tartuffe ou du Misanthrope , de l’École des femmes ou des Femmes savantes, il
rait pour nous une énigme impénétrable, si nous ne consultions que le Misanthrope et les Femmes savantes. Tout en rangeant Molière
69 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
ent dans les pièces les plus vantées de Molière, mais surtout dans Le Misanthrope , de ces dissertations dialoguées qui ne mènent à
ri, se fondent principalement sur L’École des femmes, le Tartuffe, Le Misanthrope et Les Femmes savantes, pièces qui, à tous égards
neur, il y a des carrières plus profitables que celle d’écrivain. Le Misanthrope , comme on sait, fut d’abord reçu froidement par l
litude « à la vie du monde. Rousseau a déjà relevé cette ambiguïté du Misanthrope , qui fait que les choses même les plus dignes de
el que Destouches, qui a sans cesse devant les yeux le Tartuffe ou Le Misanthrope comme l’idéal de la perfection, n’a qu’un pas de
ent. Il suffit que dans sa préface un auteur comique rende hommage au Misanthrope comme à son modèle, pour que je sache d’avance où
e gaîté comique. Le Méchant est une de ces pièces affligeantes, qu’un misanthrope atrabilaire pourrait voir avec plaisir comme une
70 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
parent les héroïnes ne sont-elles pas des larmes tombées des yeux du Misanthrope avant la lettre ? Molière avait pu s’embarquer fo
t toute la symphonie du Miserere du cœur après les amères douleurs du misanthrope , qui est aussi le Miserere du cœur de Molière. Je
mais parce qu’elle l’aimait. Il n’avait pas encore fait le Cid, ni le Misanthrope , comme ses deux rivaux, mais il avait une grande
Misanthrope. C’est qu’il jouait si bien ce rôle au naturel ! Un autre Misanthrope , Saint-Simon parle en toute désinvolture du grand
rir sous le bâton » l’auteur du chef-d’œuvre des chefs-d’œuvre. « Le Misanthrope , dit Saint-Simon, dans ses notes sur le journal d
lière de le faire mourir sous le bâton. — Enfin le Roi voulut voir Le Misanthrope , et les frayeurs de Molière redoublèrent étrangem
eurs de Molière redoublèrent étrangement. M. de Montausier, charmé du Misanthrope , se sentit si obligé qu’on l’en eût cru l’objet,
chercher Molière et lui dit que s’il avait pensé à lui en faisant Le Misanthrope qui était le caractère le plus parfaitement honnê
araît qu’il y eut beaucoup d’originaux pour cet admirable portrait du Misanthrope , mais qui donc a mieux posé que Molière devant Mo
de plus singulier, c’est qu’on n’a pas accusé Molière d’avoir pris le Misanthrope à Érasme. Il est pourtant peint en pied, de face,
sel n’a, selon moi, pour ressource que de suivre l’exemple du célèbre Misanthrope , et d’aller jouir dans quelque solitude profonde
ue solitude profonde de sa tant belle sagesse. » N’est-ce pas que ce Misanthrope c’est celui de Molière ? Si Érasme ne fût mort de
e légendaire. « Cette Louise Le Febvre est-elle celle que l’auteur du Misanthrope montre à Boileau en lui disant qu’il lui lisait q
ans son excellentissime petit livre sur La Première Représentation du Misanthrope  ? « Il faut sans cesse renouveler l’affiche. Mol
heures, ce comédien, occupé jour et nuit au théâtre, écrit-il donc Le Misanthrope  ? « À peine a-t-il le temps de quitter la souquen
71 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
il moralise pour le siècle, il donne des leçons, il tient école. Le Misanthrope , Le Tartuffe, Le Bourgeois gentilhomme et Les Fem
ridicule. Ici encore la réponse est facile. L’imputation porte sur Le Misanthrope et l’accusateur est J.-J. Rousseau ; mais si le r
sance, une pureté, une touche plus sûre peut-être encore que celle du Misanthrope , et, si on osait le dire, du Tartuffe même. Sans
tous les hommes de génie de son siècle. Et d’abord, quand on a lu Le Misanthrope , Tartuffe et Les Femmes savantes, on a peine à co
72 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
re dont M. Riccoboni attribue l’invention aux François : tels sont le Misantrope , le Joüeur, le Glorieux, &c. Il faut de plus
cier d’autres caracteres subalternes : c’est ainsi qu’au caractere du Misantrope , qui fait le caractere dominant de sa fable, Moli
res, qui ne servent tous qu’à mettre plus en évidence le caractere du Misantrope . Le poëte peut encore joindre ensemble plusieurs
tion les mœurs corrompues de la société, & la probité farouche du Misantrope  : entre ces deux excès paroît la modération du sa
les situations les mettent en jeu. Quoi de plus sérieux en soi que le Misantrope  ? Moliere le rend amoureux d’une coquete ; il est
s plus délicats ? Boileau a eu tort, s’il n’a pas reconnu l’auteur du Misantrope dans l’éloquence de Scapin avec le pere de son ma
& l’activité de Plaute. Dans ses comedies de caractere, comme le Misantrope , le Tartuffe, les Femmes savantes, c’est un philo
Et sur ses brodequins ne put plus se tenir. Epître vij. En effet le Misanthrope , le Tartuffe, les Femmes savantes, l’Avare, les P
73 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
ui, de Pourceaugnac 363, etc., étaient un peu indignes de l’auteur du Misanthrope . Pour l’excuser, on disait : Molière travaillait
de Véga, de Caldéron, de Tirso de Molina et de Cervantes pour le seul Misanthrope . Enhardi par son exemple, je lui dis un soir (à q
t s’appelait Guillaume Tell, Hamlet, Faust, Iphigénie en Aulide ou Le Misanthrope . Mais on peut, on doit exiger du critique qu’il s
dans le pays du style et de l’esprit français. Ouvrez le Tartuffe, Le Misanthrope , L’École des femmes, ou même quelqu’une de ces fa
sens et son âme, telle est aussi l’harmonie d’une pièce telle que Le Misanthrope ou Les Femmes savantes, qu’aucune scène n’y saura
toute L’École des femmes ; une douzaine de conversations composent Le Misanthrope  ; ces pièces sont faites de rien ; elles se trouv
et ses ennemis l’auraient certainement assommé avant qu’il eût osé Le Misanthrope . Se figure-t-on la haine que ce rieur accumulait
as le secret449. » En 1666, Molière créa le personnage d’Alceste. Le Misanthrope est une œuvre infiniment hardie ; car, si Alceste
et cette satire était donnée non pas à la cour, mais à la ville ; Le Misanthrope fut représenté à Paris. La foule dorée de Versail
t dans son cabinet, cherchant pour son noir chagrin le coin sombre du misanthrope , il tâchait de s’échapper à lui-même par le trava
il y ait beaucoup plus d’hommes capables de faire Pourceaugnac que Le Misanthrope , on se trompe. » De la poésie dramatique. 364. V
74 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
e la rue du Vieux-Colombier. — 1666. Mort de la Reine mère. Succès du Misanthrope  ; De Visé en devient l’apologiste ; examen de cet
aveuglement de l’amour, passage qu’il a adroitement introduit dans Le Misanthrope . La réputation des élèves et du maître donna à un
ar un travail sérieux et mal conduit. Et pensez-vous d’ailleurs qu’un misanthrope comme moi, capricieux, si vous voulez, soit propr
e sincérité poussée si loin, qu’on le prit pour l’original du rôle du Misanthrope  ; M. de Montausier, plus séduit par la physionomi
s qu’il venait de recevoir. Il se contenta de lire le premier acte du Misanthrope , auquel il travaillait dès ce temps-là, disant qu
s fort ridicules du mystérieux Timante dans la scène des portraits du Misanthrope . Ce que Bret ignorait probablement encore, et ce
ire, je parierais bien que ce grand homme ne la consultait pas sur Le Misanthrope , ni sur Le Tartuffe, ni sur la belle scène d’Alcm
ingrat envers l’homme. Le lendemain de la première représentation du Misanthrope , représentation qui fut assez froide, un spectate
aire représenter, le 4 juin, le plus correct de ses chefs-d’œuvre, Le Misanthrope . Tous les éditeurs de Molière, tous les auteurs s
s, si l’on en excepte toutefois les tragédies de Thomas Corneille, Le Misanthrope , seul, sans petite pièce qui l’accompagnât et mal
alogue, plus faite pour plaire à la multitude que les traits mâles du Misanthrope , il obtint encore plus de succès que lui ; mais l
représentation de sa Mère Coquette, devint le plus chaud partisan du Misanthrope . Il composa sur ce chef-d’œuvre une lettre apolog
de son ouvrage, et que le libraire se permit d’imprimer à la tête du Misanthrope , sans le consentement de son auteur, un éloge emp
une critique raisonnée, et rien ne pouvait prouver au parterre que le Misanthrope fût plus sensé en les laissant échapper qu’en s’e
’eut pas moins d’influence que les meilleures satires de Boileau. Le Misanthrope est une véritable galerie des travers et des ridi
uscrit du Journal de Dangeau, rapporte à ce sujet : « Molière fit Le Misanthrope  ; cette pièce fit grand bruit et eut un grand suc
et ces personnes furent fort mal reçues. Enfin le Roi voulut voir Le Misanthrope  ; et les frayeurs de Molière redoublèrent étrange
son gouverneur. Le dénouement fut rare ; M. de Montausier, charmé du Misanthrope , se sentit si obligé qu’on l’en eût cru l’objet,
loua, le remercia, et lui dit qu’“il avait pensé à lui en faisant Le Misanthrope , qui était le caractère du plus parfaitement honn
u. » Nul doute que Fénelon ne lui ait adressé ce reproche au sujet du Misanthrope  ; ce n’est que le rôle d’Alceste mal saisi qui a
omment il avait conçu le système de la société, c’est Molière dans Le Misanthrope . C’est là que, montrant les abus qu’elle entraîne
qu’il faisait de la prose. » « Molière, dit Grimarest, avait lu son Misanthrope à toute la cour avant que de le faire représenter
u’il n’eût des idées fixes. C’est pourquoi il ne voulut point ôter du Misanthrope ce grand flandrin qui crachait dans un puits pour
our elle des sentiments qu’elle ne méritait pas. La représentation du Misanthrope rouvrit nécessairement toutes les plaies de son c
l’âme Molière ne devait-il pas prononcer ces vers ! Le dénouement du Misanthrope prouve qu’Alceste se berçait d’un faux espoir : l
chose ! » disait Molière à Boileau, qui le félicitait à l’occasion du Misanthrope . Il voulait parler du Tartuffe. En abordant le ré
rel, à cette vivacité et à cette énergie qui distinguent la poésie du Misanthrope et des Femmes savantes, et principalement celle d
et légitime de ses œuvres. Il avait précédemment publié, en 1667, Le Misanthrope et Le Médecin malgré lui, en 1668, Le Mariage for
il y ait beaucoup plus d’hommes capables de faire Pourceaugnac que Le Misanthrope , on se trompe. » Mais on s’exposerait à une bien
rter ; car il n’est personne, nous l’espérons, qui, après avoir lu Le Misanthrope et Le Tartuffe, n’y ait reconnu, en même temps qu
’infamie sous les traits de la religion ; qu’il se soit érigé dans Le Misanthrope en censeur de l’humeur morose et de l’esprit inso
jouât souvent, était restée au répertoire. L’auteur du Tartuffe et du Misanthrope y remplissait le rôle de Sancho. Un jour qu’on la
écieuses ridicules, « s’étant trouvés à la première représentation du Misanthrope , dit l’abbé D’Olivet, poussèrent la haine contre
te Cotin avait eu envers lui les plus grands torts ; mais l’auteur du Misanthrope devait laisser aux comiques grecs le soin de fair
ttres. L’Académie française offrait à ce prix une place à l’auteur du Misanthrope et du Tartuffe. Boileau fut chargé de cette négoc
pendant sept jours, et ils ne le rouvrirent que le 24 février par Le Misanthrope . Les représentations du Malade imaginaire reprire
son éloge fut mis au concours et le prix fut décerné à un littérateur misanthrope qui s’essaya dans plusieurs genres, mais qui, par
vra toujours. En 1792, le champ du repos où les restes de l’auteur du Misanthrope avaient été déposés, Saint-Joseph, devint le sièg
caractères et même le dialogue de la plupart de ses chefs-d’œuvre. Le Misanthrope , à les en croire, est un vol manifeste fait à leu
tions, que nous devons chercher à le venger. Du vivant de l’auteur du Misanthrope et du Tartuffe, Boileau ne parla guère que deux f
e sac ridicule où Scapin s’enveloppe Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope . » Il nous serait doux de penser avec certains c
montré « l’ami du peuple en ses doctes peintures ». Serait-ce dans Le Misanthrope , dans Le Tartuffe, dans L’Avare ou dans Les Femme
t le plus bel éloge en disant qu’il n’y reconnaissait pas l’auteur du Misanthrope . Eût-il donc pu, notre immortel comique, se glori
75 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
qui est arrivé à Molière et à ses ouvrages. Prenons, par exemple, Le Misanthrope . Qu’est-ce que c’est que Le Misanthrope ? C’est u
ges. Prenons, par exemple, Le Misanthrope. Qu’est-ce que c’est que Le Misanthrope  ? C’est un tableau tout simplement, une peinture
aussi ridicule que possible. Eh bien, cette manière de comprendre Le Misanthrope , qui a été bien certainement la première et qui e
pas un conseil pratique ; il sait très bien qu’il ne corrigera pas Le Misanthrope , ni Le Bourgeois gentilhomme, ni Le Malade imagin
76 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
n pourra traiter avec efficacité ces monstres de l’ordre moral. LE MISANTHROPE Ce chef-d’œuvre, qui est plutôt une leçon de p
Cette lucidité prouve avec quelle exactitude Molière a décrit dans le Misanthrope le fanatisme du bien. Cette passion qui domine to
qu’il suggère, que ce qu’il l’a fait dans la scène ni de l’acte IV du Misanthrope : Alceste, s’adressant à Célimène. « Ah ! rien n’
et ne lui est pas imposée par autrui. L’enseignement que renferme le Misanthrope peut maintenant s’apercevoir. On y rencontre, com
tiques n’ont pu se mettre d’accord pour deviner son opinion, comme le Misanthrope , par exemple, objet de tant d’interprétations, de
également ici. Molière a-t-il eu l’intention réelle d’exposer dans le Misanthrope les effets du fanatisme ? Je ne saurais le dire.
sans avoir exprimé le mot, il a exactement dépeint la chose. Dans le Misanthrope , il est évident cependant que Molière a voulu sig
sent à la sagacité de leurs auditeurs le soin de le découvrir. Le mot Misanthrope , par lequel Molière intitule sa pièce, n’indique
èce, n’indique même pas le but qu’il s’est proposé, car Alceste n’est misanthrope morose, injuste, inconvenant, [p.81] que par suit
justice des hommes, les vices de ses semblables. « Sans condamner le Misanthrope avec Rousseau, dit M. de Laprade, nous demanderon
t de cette haute leçon de psychologie des passions qui s’appelle : le Misanthrope , c’est le devoir de compatir aux misères morales
humain. AMPHITRYON L’amour, ai-je fait observer en étudiant le Misanthrope , est une passion essentiellement égoïste. Nous al
traire à la puissance de cette passion. Molière a déjà exposé dans le Misanthrope cette faiblesse de l’homme devant l’amour ; il va
ent en partie, soit les passions d’Arnolphe de l’École des femmes, du Misanthrope , du fou Sganarelle de l’École des maris, soit les
77 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
que Poisson les représente ; qu’il ait mieux soutenu le caractère du Misanthrope , que Beaubourg et Dancour le font valoir ; plus d
ir maltraité si mal à propos. Je suis assez content de l’Histoire du Misanthrope  : mais je n’approuve nullement que l’Auteur nomme
ulût nous, cacher sa médisance ; tout le monde sait que la défense du Misanthrope est de l’Auteur, qui nous apprend si galamment to
78 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [79, p. 121] »
l y ait beaucoup plus d’hommes capables de faire Pourceaugnac, que le Misanthrope , on se trompe. »
79 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
avoir partagé son talent entre Térence et Tabarin, entre Scapin et le Misanthrope , Molière n’a rien laissé percer de Sganarelle ni
rien laissé percer de Sganarelle ni de Scapin dans Le Tartuffe et Le Misanthrope , ni des beautés sérieuses de ces deux chefs-d’œuv
80 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [91, p. 135] »
à la règle de l’unité de lieu, eut le plus grand succès et soutint le Misanthrope , à la honte de l’esprit humain. C’était, dit Volt
81 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [32, p. 61-62] »
75, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 560 Lorsque Molière donna son Misanthrope , il était brouillé avec Racine. Un flatteur crut
82
nombreux l’année prochaine. Le soir, la Comédie-Française a donné Le Misanthrope (MM. Delaunay, Coquelin cadet, Garraud, Baillet,
Alceste. Mais le cynique a lu Boileau et ne reconnaît pas l’auteur du Misanthrope « dans le sac ridicule où Scapin l’enveloppe ». L
ressonnois ; Mlles Caron, Marie Chéron et Verney), le premier acte du Misanthrope (M. Pujol jouant Alceste pour la première fois),
e d’usage. Le Troisième Théâtre français a joué Le Dépit amoureux, Le Misanthrope , et l’à-propos en vers de l’an dernier : Molière
avait ingénieusement intercalé des fragments attribués à l’auteur du Misanthrope  : il collaborait avec lui. On ferait un gros volu
à réciter des scènes de L’École des femmes, des Femmes savantes ou du Misanthrope , et vont même jusqu’à essayer d’en jouer entre eu
à son retour ses amis vont l’interroger sur les inflexions de voix du Misanthrope , sur les jeux de scène de Tartuffe, ou sur l’accu
déjà dans M. Bouwmeester un successeur digne de lui. Puis ce sont Le Misanthrope , Tartuffe, Les Femmes savantes qu’on a essayé de
s commentateurs de Molière ont émis des doutes à l’égard du sonnet du Misanthrope , lequel, disaient-ils, pourrait bien n’être pas d
. Il est certain que la tradition du théâtre voulait que le sonnet du Misanthrope fût l’œuvre de quelque poète du temps, Cotin ou a
ateur de la comédie larmoyante ; mais le passage relatif au sonnet du Misanthrope n’en est pas moins fort curieux. C’est Clio, la m
e a pris le sonnet qu’il a fait accueillir si dédaigneusement par son Misanthrope ou par le duc de Montausier, dont Alceste était l
ais M. Shadwell se garde bien de parler des emprunts qu’il a faits au Misanthrope et au Mariage forcé, et que nous citerons plus lo
uvenir. [1880-11] Jules GUILLEMOT. Émile Picot : Sur un vers du Misanthrope Le Moliériste : revue mensuelle, tome II, n
L. de la Cour de la PIJARDIÈRE. Charles Marie : Le vers 376 du Misanthrope Le Moliériste : revue mensuelle, tome II, n
Pour confirmer ce que MM. Despois et Mesnard ont dit du vers 376 du Misanthrope , M. Émile Picot reproduit, dans le dernier numéro
soit celui de l’éloge, et de l’éloge à outrance. Or, dans les vers du Misanthrope , l’opposition de sens est complète, qu’on donne a
83 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [73, p. 108] »
u’il n’eût des vues fixes. C’est pourquoi il ne voulut jamais ôter du Misanthrope  : ce grand flandrin qui crachait dans une pinte p
84 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [49, p. 81-82] »
l’âme des dévots ? »226 C’est à cette occasion qu’il plaça dans le Misanthrope les vers suivants : Et non content encore du tor
85 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
ous publions les notes se trouvent dans les volumes suivants : IV. Le Misanthrope (1666), pp. 49/126. V. Le Tartuffe (1664), pp. 5/
ne se laisse pas rebuter par l’ignoble, préfère le Roi de Cocagne au Misantrope . Les justes sujets de plainte d’Alceste sont le f
mbre 1820 jusqu’au f. 90 recto. IX — F. 91 recto — 102 recto : Misanthrope . X — F. 103 recto : Les Géorgiques. « Tr
Brumaire an 11. » XI — F. 107 recto — 110 recto : Notes sur le Misanthrope 31 Xbre 1813. XII — F. m : Remarques sur l
ienne et sincère amitié. Henri Cordier. 3, Place Vintimille. I.Le Misanthrope Notes sur Le Misanthrope 59 La reconnais
Cordier. 3, Place Vintimille. I.Le Misanthrope Notes sur Le Misanthrope 59 La reconnaissance du comique étant en part
lev intitulée l’Homme au franc procédé 63. Il va sans dire que le mot Misanthrope est pris ici dans le sens qu’on lui donne dans le
eur grande. Beauté par profondeur. Pour la moitié des spectateurs, le Misanthrope n’est qu’un poème didactique sérieux bien lu. Les
tons des actrices, les beaux habits des acteurs, les deux queues ? du Misanthrope , le plaisir de lui reconnaître un ruban vert dans
Abus du stile figuré. J’ai remarqué il y a trois ou quatre ans sur le Misanthrope que le langage familier admettait de nos jours bi
is se composait de : Le Misantrcpe, la Suite d’un Bal masqué. Dans le Misanthrope , Damas, Desprez, Michelot, Vanhove, Faure, Dumild
la date du 19 décembre 1813, p. 3 : « Toutes les représentations du Misantrope sont des fêtes pour la Comédie. quand les princip
vait (Journal, p. 159) : « Fleury n’a décidément plus de voix dans le Misanthrope  ; mais, en revanche, Mars est parfaite dans les F
anche, Mars est parfaite dans les Fausses Confidences. » 66. « Le Misanthrope est dans la comédie ce qu’Athalie est dans la tra
86 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [94, p. 138-139] »
139] L’abbé Dubos287 admire dans la scène 7 du troisième acte288 du Misanthrope , la saillie de ce même personnage, qui rendant un
87 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [1, p. 33] »
médien de la troupe de Molière, fait ainsi le portrait de l’auteur du Misanthrope et du Tartuffe. « Il n’était (Molière) ni trop gr
88 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [34, p. 62-63 ] »
se mit à rire de cette saillie, et l’employa ensuite fort à propos. ( Misanthrope , acte 2, scène dernière.) Hors qu’un commandemen
89 (1801) Moliérana « Préface »
it un abrégé si court qu’il est impossible de reconnaître l’auteur du Misanthrope . C’est pour remplir ces lacunes que nous avons co
90 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
t qu’il jouait encore le 4 novembre 1663, moins de trois ans avant le Misanthrope . Enfin, faudra-t-il souffrir toujours qu’on attac
souffrir toujours qu’on attache au chapeau de l’immortel inventeur du Misanthrope , de Tartuffe et des Femmes savantes, cette devise
aussi dans des dissertations étendues, telles que les lettres sur le Misanthrope et sur Tartuffe, n’a jamais rien prétendu de pare
parlait Boileau, après avoir écouté Molière dans certaines parties du Misanthrope , c’est que, pour ces œuvres supérieures aux autre
el est sur ses lèvres, et tout s’adoucit en y passant. Ainsi, dans le Misanthrope même, où il est tout entier avec toutes ses peine
aurait dû éclater en sanglots, car il souffrait alors, à ce moment du Misanthrope , tout ce qu’un cœur aimant peut souffrir. Époux,
était moins le chef que le père et l’ami, voilà Molière, à l’heure du Misanthrope . Il faudrait, à d’autres, de bien moindres douleu
l’avait délaissée et ne voir que le cœur au désespoir. Aussi, dans le Misanthrope , est-ce pour elle que fut le beau rôle. Célimène,
en amant, et certain dévot, dépositaire infidèle. Quand on jouait le Misanthrope , à la cour, il n’était personne qui ne nommât tou
ible disposition d’esprit, qu’il écrivit la plus grande partie de son Misanthrope , commencé dès 1664128, et qu’il lui fallait à tou
cience, à l’indulgence toujours prête, il reprend cette thèse dans le Misanthrope , et il sait l’étendre, au profit des sentiments v
dans le monde, tout ce qu’ils peuvent faire. » A la scène première du Misanthrope , je le retrouve avec les mêmes traits : Au trave
Altesse,       N’est rien qu’un faux bruit134. Vu cinquième acte du Misanthrope , dans cette première scène, trop peu remarquée, m
manda Molière et sa Troupe, le 26 novembre 1666, et leur fit jouer le Misanthrope , encore dans sa nouveauté136. Le succès fut grand
sentait nécessaire pour son esprit et pour celui du public. Après le Misanthrope , il donna le Médecin malgré lui, non pas, comme o
re son Don Juan il n’avait répondu que par quelques allusions dans le Misanthrope . Aux satires publiques de Boursault et des comédi
ou moins aventureux de sa vie, mais avec ses passions et son cœur. Le Misanthrope , Tartuffe et Don Juan continuèrent, et peut-être
r sa peine dans le silence, jusqu’à ce qu’une autre œuvre, qui fut le Misanthrope , pût en faire arriver jusqu’au monde la plainte d
grand intérêt de comédie, mais un réel intérêt d’histoire. VI - Le Misanthrope (1666) Il est inouï qu’après tout ce qu’on a
s pièces, la façon de jouer, de mettre en scène et même d’habiller le Misanthrope , puisse faire encore question. Rien de plus vrai,
a notation dont nous venons de parler, son texte même survit. Pour le Misanthrope (Molière écrit toujours Misantrope), c’est l’édit
r, son texte même survit. Pour le Misanthrope (Molière écrit toujours Misantrope ), c’est l’édition originale de 1666, année de la
eprésentation, le journaliste Donneau de Visé, dans une Lettre sur le Misanthrope , qui est le prototype des feuilletons d’aujourd’h
ossette dans une de ses notes inédites , nous a récité cet endroit du Misanthrope , où il dit : Par le sangbleu, messieurs, je ne
core Donneau de Visé, le Critique du lendemain, dans sa lettre sur le Misanthrope , commence par le Misanthrope, qui, par son action
ique du lendemain, dans sa lettre sur le Misanthrope, commence par le Misanthrope , qui, par son action, fait connaître à tout le in
 : « Item. Une autre boite où sont les habits de la représentation du Misanthrope , consistant en haut de chausses et juste-au-corps
. Depuis le Médecin malgré lui, joué en août 1666, deux mois après le Misanthrope , il n’avait pu donner qu’un pauvre petit acte en
ne de ses forces ; parce qu’il n’y eut pas, comme dans Tartuffe et le Misanthrope , le temps d’être parfait. Le temps, cette monnaie
reux de Tartuffe ; à l’ardente et pleine franchise des alexandrins du Misanthrope . Boileau, Du Lorens, le petit journaliste de la
uait Alceste : il avait soin, nous le prouverons, de singulariser son misanthrope , par l’habit, comme par le reste. Il se gardait b
le et tout enrubanné, dont s’enharnachaient les seigneurs du temps du Misanthrope  ? Force était encore une fois d’effacer tous les
quelque chose qui ne l’était guère moins : on en fit une épaulette au misanthrope  ! Si bien que le sévère Alceste, cet ennemi de to
ourtant l’exactitude est de rigueur, pour le moins autant que dans le Misanthrope . Le contraste de l’habit tout mondain que porte c
dage de fausse raison.   19 août 1869.    Lorsque je vis annoncer le Misanthrope sur l’affiche du Théâtre-Français, pour le specta
public tout peuple, qui se connaît en franchise et en brusquerie, le Misanthrope est redevenu ce que Molière l’a fait, et ce qu’il
publié il y a quelques années, il nous a encore récité cet endroit du Misanthrope de Molière, où il dit (quand on rit de sa fermeté
l dommage qu’il ne nous reste que ce débris du jeu de Molière dans le Misanthrope  ! Si, pour le reste de la pièce, il pouvait ainsi
La représentation a donc été excellente. Le peuple-roi s’est amusé du Misanthrope et l’a compris tout aussi Lien que Louis XIV, l’a
au.   9 août 1869.    Il est toujours bon de parler de Molière et du Misan­thrope , mais encore faut-il que l’à-propos s y trouve et
ortes de petites critiques, mais on est vaincu, et l’on dit, comme le misanthrope  : « Sa grâce est la plus forte ! » Cette grâce,
uait Alceste : il avait soin, nous le prouverons, de singulariser son misanthrope par l’habit, comme par le reste. Il se gardait bi
e presque tous ceux que Molière fit pour lui-même, notamment celui du Misanthrope , un premier rôle. Molière, dont c’est le roman, c
ar dessus tout, la Marinette du Dépit amoureux ! La représentation du Misanthrope est de celles qui, dans toute la série, présentèr
dit que Madame fit cette observation à Molière lors d’une lecture du Misanthrope . Je pense plutôt que ce dut être à cette représen
boliques, et d’après certain passage de la Muse Dauphine, à propos du Misanthrope , p. 35, qu’on l’avait ainsi compris dès l’origine
91 (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530
était renforcé de la moitié par celui qu’il avait de contrefaire. Son Misanthrope est à mon sens le caractere le plus achevé et le
92 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
y regarder à deux fois. Il faut plutôt l’en remercier. Qui sait si le Misanthrope serait tout ce qu’il est sans ces longues années
ngues années de quarantaine que dut subir le Tartufe ? En tous cas le Misanthrope complète le Tartufe. Ces deux grandes œuvres ne s
ont pu ne pas le comprendre; mais, aux yeux de la postérité, c’est Le Misanthrope qui donne à Molière l’autorité dont il a besoin.
Misanthrope qui donne à Molière l’autorité dont il a besoin. Dans Le Misanthrope Molière renverse de sa propre main l’idole qu’il
93 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [36, p. 64-67] »
uant à celui-ci que c’était lui que Molière avait voulu jouer dans le Misanthrope . Aussi l’abbé Cotin, décrié par Boileau comme pré
94 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
e, qui peut méconnaître le siècle où il a vécu ? Le temps où parut Le Misanthrope était, à coup sûr, celui de la politesse et de l’
ue la vertu peut avoir ses excès ? mais tu démasquerais ces prétendus misanthropes qui refusent les emplois qu’on ne leur accorde pa
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
que Regnard a pris de Moliere, & nous finirons par une tirade du Misanthrope , qu’il a transplantée dans le Joueur. Heureux, si
tes de son maître, il n’y eût point imprimé la main de l’écolier ! LE MISANTHROPE . Acte III. Scene I. Acaste. Parbleu, je ne vois
s pour un moment que le Joueur ait été représenté trente ans après le Misanthrope , & jugeons des deux héros par leur ton ; nous
96
 — « un lecteur de plus pour Molière », si l’auteur du Tartuffe et du Misanthrope est aujourd’hui le plus justement populaire de no
le eût été sérieuse. » De ce passage rapprochez les vers suivants du Misanthrope (acte II, scène v) : « L’on a tort, ici, de nour
e m’ait pu donner, Le premier à les voir, comme à les condamner. Le Misanthrope est de 1666 ; Le Grand Cyrus parut en 1650 ; Moli
me à la fois violent et équitable, a dû lui donner l’idée de faire Le Misanthrope . Il n’avait qu’à y ajouter sa propre passion… et
able ; mais les relations entre l’auteur du Cid et le futur auteur du Misanthrope commencèrent certainement dès cette époque. [1879
rôle de Tartuffe, comme l’Odéon a remonté la pièce — de préférence au Misanthrope où à L’École des maris, — en spéculant un peu sur
porte, et portera toujours une garniture de rubans verts. Le rôle du Misanthrope étant l’incarnation même de Molière, son rôle de
s verts d’Alceste, ainsi immortalisés, vivront aussi longtemps que Le Misanthrope et Molière. [1879-07] Alfred COPIN. Tome I
espeare a fait Shylock, Molière a fait Harpagon ; si le premier a son misanthrope , le second a aussi le sien. Prenons d’abord l’ava
kespeare donne la main à celui de Molière. Il en est de même des deux misanthropes , bien que Timon d’Athènes et Alceste différent pa
L’École des femmes, des Femmes savantes, du Tartuffe, de L’Avare, du Misanthrope , etc.51 » Les souvenirs de Palaprat sont curieux
97 (1802) Études sur Molière pp. -355
istinguée parmi les meilleures petites pièces. Année 1666. Le Misanthrope  ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastoral
le comique. Nous devons cette année quatre nouveautés à Molière, Le Misanthrope , Le Médecin malgré lui, Mélicerte et La Pastorale
gérées. Occupons-nous d’abord de la pièce qui ne mourra jamais. Le Misanthrope . Molière, apprends-nous par quel art inconcev
, qui, pour faire oublier ses torts envers toi, imprima à la suite du Misanthrope , une apologie très étendue de ce chef- d’œuvre ;
rance seulement ? Il n’est pas de nation qui n’ait sur son théâtre un Misanthrope peint à plus grands traits que le nôtre. Les car
-elle longtemps Jodelet, maître et valet, et Dom Japhet d’Arménie, au Misanthrope  ; mais que penser de Racine 48, quand nous lisons
é du Bos : « Despréaux, après avoir vu la troisième représentation du Misanthrope , soutint à Racine, qui n’était pas fâché du dange
qu’on juge par là du plaisir qu’on aurait si, dans le second acte du Misanthrope , les personnages qui composent le cercle de Célim
lière, voyant déserter son théâtre dès la troisième représentation du Misanthrope , sentit que le public, accoutumé à courir au spec
broche à la hâte Le Médecin malgré lui ; le donne avec la reprise du Misanthrope , que les comédiens découragés voulaient abandonne
ière voulait parler du Tartuffe lorsqu’il dit à ses amis enchantés du Misanthrope  : « Vous verrez bien autre chose ! » C’est termin
res aux bons drames, elles sont excellentes dans leur genre, comme Le Misanthrope dans le sien ; et nous, en applaudissant à la jus
de toutes les richesses dramatiques. L’auteur de Nanine a dit : « Le Misanthrope est admirable, Le Bourgeois gentilhomme est plais
sac ridicule où Scapin s’enveloppe, Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope . Opposons le grand Rousseau au satirique ; il es
r, Qui dans le sac où Scapin s’enveloppe, Ne trouve plus l’auteur du Misanthrope . Non, il ne put l’y trouver, j’en conviens ; Mais
itiques du temps, et qui, en sortant de la première représentation du Misanthrope , s’empressa de publier que Molière y jouait monsi
médies que Molière devait avoir projetée, quand, après une lecture du Misanthrope , il dit à ses amis enchantés : « Vous verrez bien
dont nous nous occupons peut, ainsi que L’Imposteur, lutter contre Le Misanthrope . Tartuffe l’emporte sur Les Femmes savantes, par
les temps et commun à presque tous les hommes : il est bien moins de misanthropes et de faux dévots, d’avares même, qu’il n’est de
ffit. 22. Le lecteur retrouvera quelques vers de cette pièce dans le Misanthrope . 23. Pas un vers qui soit inutile, celui-ci par
int-Aignan plaisantait un jour M. de Montausier, sur le personnage du Misanthrope , celui-ci lui répondit : « mon cher duc, le ridic
98 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
eul rapport de la diction, un certain nombre de vers de la comédie du Misanthrope . En donnant cet échantillon d’un travail qu’il ne
direct, fit la première des comédies. Il y a loin de là sans doute au Misanthrope ou à Tartuffe mais, quand un art se fonde sur les
dons de la nature, des bontés du roi et des faveurs des dames ; et ce misanthrope lui-même dont il faut estimer la vertu, mais dont
ui l’inspire, une trop grande différence de caractère, comme entré le misanthrope Alceste et la coquette Célimène, ou bien une trop
te, celle de M. Jourdain. L’École des Maris, l’École des Femmes et le Misanthrope sont composes à peu près suivant le même système.
n de les peindre, et où elles figurent exclusivement : ce fut dans le Misanthrope . Ces personnes ne sont pas toutes parées d’un tit
ous lui dûmes un chef-d’œuvre ; mais le poète ne la renouvela pas. Le Misanthrope abonde en beautés nobles, élégantes, fines et dél
eut rendre victimes de sa convoitise ou de sa cupidité. L’intrigue du Misanthrope n’est ni vive, ni forte, ni attachante : ce ne so
’elle produise les originaux de l’École des Femmes et de Tartuffe, du Misanthrope et des Femmes savantes, du Bourgeois gentilhomme
la lire, et fit entendre à la place le premier acte de la comédie du Misanthrope , à laquelle il travaillait en ce moment, et où, p
roquement au sujet de leurs ouvrages.On vint annoncer à Racine que le Misanthrope était tombé. Rien n’est si froid, ajoutait-on ; v
it-il se croire, en qualité de poète comique, le rival de l’auteur du Misanthrope , de Tartuffe, de l’Avare et des Femmes savantes ?
l’École des Femmes, des Femmes savantes, du Tartuffe, de l’Avare, du Misanthrope , etc. Les Pasquins et les Martines ont en leur vo
e Versailles ;Moron et Lyciscas, de la Princesse d’Élide ;Alceste, du Misanthrope  ;don Pèdre, du Sicilien ;Orgon, de Tartuffe ;Geor
99 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
autres pays de l’Europe : en Angleterre, où dès le xviie  siècle, son Misanthrope est grossièrement imité et devient un loup de mer
Regnard ne la franchissent point : Molière va au-delà. En écoutant Le Misanthrope , Tartuffe, Le Malade imaginaire même, le public c
100 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
e sentier Tu voulus nous montrer Molière tout entier ; Quand, dans le Misanthrope , on vit ton éloquence En corrigeant Alceste, essa
ti l’ordre des chefs d’œuvres de Molière, en plaçant l’Avare avant le Misanthrope et le Tartuffe qui l’ont précédé. 3. On croira
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