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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
donner de l’argent. Voici celle de Dufresny. ACTE I. Scene XVI. LE MARQUIS , L’INTENDANT, LE TAILLEUR. Le Tailleur. Monsieur
hant ensemble, je viens vous importuner jusques dans cette maison. Le Marquis . Il n’y a pas de mal à cela, mon bon-homme ; j’éc
l’argent que vous demandez apparemment ? Le Tailleur. Monsieur... Le Marquis , à l’Intendant. Hé ! ventrebleu, Monsieur, que ne
des Intendants : il n’est rien tel que de s’adresser aux Maîtres. Le Marquis . Je ne vous recommande autre chose tous les jours
r, à l’Intendant. Je le savois bien, moi, que c’étoit votre faute. Le Marquis . Cela est épouvantable, que vous fassiez ainsi cr
nsi crier tout le monde. L’Intendant. Vous savez bien, Monsieur... Le Marquis . Palsambleu, je sais, je sais qu’il faut contente
t. Eh ! comment voulez-vous que je fasse ? Je n’ai point d’argent. Le Marquis . Mais je ne vous dis pas de payer : je vous dis d
illeur. Me contenter sans payer ! Ma foi, Monsieur, je l’en défie. Le Marquis . Oui, parbleu. Tant pis pour vous d’être si diffi
s la derniere campagne ; car les parties n’en sont point arrêtées. Le Marquis . Oh ! il faut de la raison par-tout. Un mémoire d
Tailleur. N’appellez-vous pas le vieux un mémoire de huit années ? Le Marquis . Non vraiment : cela est du plus moderne. Ecoutez
ns qu’on me donne quelque chose. Je prendrai tout ce qu’on voudra. Le Marquis . Ah ! voilà parler cela, vous devenez raisonnable
quand sera-ce, Monsieur ? Que je sache le temps, s’il vous plaît. Le Marquis . Ce sera... ce sera... Ah ! palsambleu, vous êtes
ux ! L’Intendant. La race des créanciers ne finira-t-elle jamais ? Le Marquis . Ce sera... ce sera en me livrant mon habit brodé
e encore cela. Quelle misere ! L’Intendant. Voilà Monsieur Oronte. Le Marquis . Adieu, mon ami : cela est fini. Je ferai votre a
cette réponse consolante le Tailleur puisse naturellement se fier au Marquis  ; je veux croire que le Marquis, ayant dessein d’
lleur puisse naturellement se fier au Marquis ; je veux croire que le Marquis , ayant dessein d’emprunter encore au Tailleur, pu
. Voilà, aux coups de bâton près, la scene de Dufresny. DORANTE, LE MARQUIS , FANCHON. Le Marquis, surprenant Dorante son riv
bâton près, la scene de Dufresny. DORANTE, LE MARQUIS, FANCHON. Le Marquis , surprenant Dorante son rival avec Fanchon, femme
pas que vous en fussiez le témoin ; mais je n’ai rien à négocier. Le Marquis . Ah ! je le crois : jeune & bien fait comme v
és de la négociation. Dorante. Qu’entendez-vous par-là, Monsieur ? Le Marquis . Ce que j’entends ? Ha ha ! Fanchon, à part. Où c
ue j’entends ? Ha ha ! Fanchon, à part. Où ceci nous menera-t-il ? Le Marquis . Mais j’entends que vous avez un de ces gros méri
mérite est médiocre, Monsieur ; croyez-moi, je sais me connoître. Le Marquis . Vous devriez donc songer, mon cher, que quand on
rouve en son chemin un homme de ma qualité... Dorante. Monsieur... Le Marquis . Il faut se détourner un peu, & qu’il y a de
de ménager. Dorante. Je sais tout ce qu’on peut savoir là-dessus. Le Marquis . Il est dangereux de me disputer le terrein, je v
veux croire. Fanchon, à part. Ouais ! Dorante est bien pacifique ! Le Marquis . Vous ne mordez point, Monsieur, vous ne mordez p
être ? Dorante. Il n’y a rien de plus clair que ce que vous dites. Le Marquis . Je suis pourtant bien aise de vous l’expliquer m
s... Dorante. Monsieur... Fanchon, à part. Quelle poule mouillée ! Le Marquis . Si jamais il vous arrive de regarder seulement l
ent la porte... Fanchon. Hé ! Monsieur le Marquis, point de bruit. Le Marquis . Par la morbleu ! Fanchon. Hé ! Monsieur... Le Ma
t de bruit. Le Marquis. Par la morbleu ! Fanchon. Hé ! Monsieur... Le Marquis . Je vous apprendrai, mon petit Monsieur, de quel
mets, Monsieur, que vous n’aurez pas lieu de vous plaindre de moi. Le Marquis . Prenez-y garde, & soyez sage. Fanchon, à par
vous prie, que j’aie l’honneur de vous dire un mot en particulier. Le Marquis . En particulier ? Volontiers. Retire-toi, Fanchon
raieroit, feroit du bruit, & l’on divulgueroit cette aventure. Le Marquis . Ah ! fort bien ! Vous êtes prudent, mon petit Mo
ée d’un simple gentilhomme comme moi vaut quelquefois bien celle d’un Marquis comme vous. Le Marquis. Oh ! parbleu, ce complime
mme comme moi vaut quelquefois bien celle d’un Marquis comme vous. Le Marquis . Oh ! parbleu, ce compliment me donne un extrême
Dorante, mettant son chapeau. Vous êtes ravi de me trouver brave ? Le Marquis . Oui, la peste m’étouffe. Dorante. Et moi, je ser
Dorante. Et moi, je serois bien fâché que vous ne le fussiez pas. Le Marquis . Ecoutez : je me connois un peu en vraie valeur ;
ontent de vous. Dorante, tirant l’épée. Et je ne le suis pas, moi. Le Marquis . Croyez-moi, je suis votre serviteur ; & si j
i quelque affaire, je ne veux point d’autre second. Dorante. Si... Le Marquis . Quand deux braves hommes sont surs l’un de l’aut
ante. En vérité, vous êtes trop fanfaron pour un homme de qualité. Le Marquis . Vous prenez mal les choses ; je suis votre ami.
Ho ho ! Dorante. Monsieur le Marquis, vous tomberez sous ma coupe. Le Marquis . Monsieur, Monsieur Dorante... Fanchon, toujours
Moliere pour les défauts de ses prédécesseurs. La fanfaronnade de son Marquis est inutile à sa piece ; & si nous ne voulons
d’épouser la veuve. Il ménage en même temps la tendresse d’une riche Marquise qui, pour lui donner la main & déshériter son
ier Acaste cajole Catho & Manon, filles de Gripaut, Procureur. Le Marquis le raille sur son attachement pour de petites Gri
derniere au bal. Elle fait cette confidence à Nanette sa cousine. Le Marquis vient lui demander, de la part de ce Prince, une
; qu’elle lui permettra tout. Elle veut faire quelque difficulté ; le Marquis feint de se retirer, elle le rappelle & prome
aler chez vous de la belle maniere. Acte III. Le Chevalier & le Marquis s’introduisent pendant la nuit chez Gripaut. Le d
qu’on a fait, se cache dans l’obscurité, entend le Chevalier dire au Marquis que si Catho échappe à sa poursuite, il ne manque
On apporte de la lumiere ; tout est découvert. Le Chevalier & le Marquis sont chassés ; Cauclet & Pindare ne veulent p
connoître pour ce qu’il est.   Dans la piece de Champmeslé le rôle du Marquis n’est rien moins qu’honnête ; Mad. la Comtesse fi
&c. 9. Nous avons vu que Regnard a mis aussi dans son Joueur un Marquis fanfaron, & qu’il l’a rendu tout-à-fait ridic
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
dite. Cidalise ajoute qu’elle soupçonne la Comtesse de lui enlever le Marquis & de vouloir se l’assurer en lui donnant sa n
ir au bal de Géronte avec un domino pareil à celui de la Comtesse. Le Marquis , trompé par le déguisement, dit à Cidalise beauco
nt, dit à Cidalise beaucoup de mal d’elle-même : elle se démasque, le Marquis feint de l’avoir reconnue & d’avoir voulu la
elle lui tendoit. La Comtesse paroît, Cidalise la met à sa place : le Marquis croyant toujours parler, à cette derniere, persif
e, & se fait connoître. D’un autre côté Géronte qui n’aime pas le Marquis , quoique celui-ci le flatte sur son opulence, qui
; qui ne consent au mariage que par foiblesse pour sa sœur, entend le Marquis disant à Cidalise : Quant au beau-pere, c’est un
se pourvoir d’un autre intendant. On donne Julie à Dorante, & le Marquis part en disant d’un ton de grandeur à Géronte : M
val. Précis de l’Ecole des Bourgeois. Moncade, homme de Cour, & Marquis très ruiné, doit cent mille livres à Madame Abrah
pas de venir à ma noce, & d’y amener le Vicomte, le Chevalier, le Marquis , & le gros Abbé. J’ai pris soin de vous assem
& ses amis viennent de signer le contrat de mariage de Damis. Le Marquis , un peu surpris, se remet, & dit : Parbleu,
r, je vous rendrai, pour m’acquitter, les billets que j’ai à vous. Le Marquis . Ah ! Madame Abraham, vous me donnez là de mauvai
t argent comptant. M. Mathieu. Non, Monsieur ; c’est assez perdre. Le Marquis . Adieu, Madame Abraham. Adieu, Mademoiselle Benja
souper chez Payen. Dans l’une & l’autre de ces pieces, les deux Marquis ont avec leur intendant une scene où il est quest
nchant à se laisser voler sont bien peints. Acte II. Scene II. LE MARQUIS , M. POT-DE-VIN. Le Marquis. Eh bien, qu’est-ce ?
nt bien peints. Acte II. Scene II. LE MARQUIS, M. POT-DE-VIN. Le Marquis . Eh bien, qu’est-ce ? qu’y a-t-il de nouveau, Mon
-vin. Monsieur le Marquis, c’est par votre ordre que je viens ici. Le Marquis . Par mon ordre ? Ah ! oui, à propos, vous avez ra
soir que je me marie. Pot-de-vin. Monsieur le Marquis, je le sais. Le Marquis . Vous le savez donc ? Et tout est-il prêt pour la
rémonie ? Mes équipages ?... Pot-de-vin. Oui, Monsieur le Marquis. Le Marquis . Mes carrosses sont-ils bien magnifiques ? Pot-de
ues ? Pot-de-vin. Oui, Monsieur le Marquis : mais le Carrossier... Le Marquis . Bien dorés ? Pot-de-vin. Oui, Monsieur le Marqui
n dorés ? Pot-de-vin. Oui, Monsieur le Marquis : mais le Doreur... Le Marquis . Bien brillants ? Pot-de-vin. Oui, Monsieur le Ma
llants ? Pot-de-vin. Oui, Monsieur le Marquis : mais le Sellier... Le Marquis . Ma livrée bien riche, bien leste, bien chamarrée
i, Monsieur le Marquis : mais le Tailleur, le Marchand de galon... Le Marquis . Le Tailleur, le Marchand de galon, le Doreur, le
iable : qui sont tous ces animaux-là ? Pot-de-vin. Ce sont ceux... Le Marquis . Je ne les connois point, & je n’ai que faire
& avec Mad. Abraham. Pot-de-vin. Mais, Monsieur le Marquis... Le Marquis . Oui, voyez avec eux. N’entendez-vous pas le fran
affaires. Pot-de-vin. Avec la permission de Monsieur le Marquis... Le Marquis . Avec ma permission ! M. Pot-de-vin, vous êtes mo
le Marquis, voici mon dernier mémoire que je vous prie d’arrêter. Le Marquis . Vous continuez de me persécuter ! Arrêter un mém
maine que vous me remettez de jour à autre. Je n’ai que deux mots. Le Marquis . Voyons donc : il faut me défaire de vous. Pot-de
Moncade, par moi Pierre Roch Pot-de-vin, Intendant de mondit Sieur le Marquis . Le Marquis. Ah ! laisse-là ce maudit préambule.
moi Pierre Roch Pot-de-vin, Intendant de mondit Sieur le Marquis. Le Marquis . Ah ! laisse-là ce maudit préambule. (Il se jett
(Il se jette dans un fauteuil.) Pot-de-vin. « Premiérement... (Le Marquis siffle, & Pot-de-vin s’arrête.) Le Marquis.
Premiérement... (Le Marquis siffle, & Pot-de-vin s’arrête.) Le Marquis . Continuez, continuez ; je vous écoute. Pot-de-vi
à veiller aux affaires de Monsieur le Marquis, cent sept livres. Le Marquis se leve & répete des pas de ballet. Pot-de-vi
hissements y compris, soixante-huit livres onze sols six deniers. Le Marquis chante. C’est trop languir pour l’inhumaine ; C’e
e Marquis, ce n’est pas trop ; en honnête homme, j’y mets du mien. Le Marquis , riant. Eh ! qui diable vous conteste rien, Monsi
étaire du Rapporteur de Monsieur le Marquis, cent livres. Item... Le Marquis , lui arrachant son mémoire. Eh ! morbleu, donnez.
ogue, elle est tout-à-fait ressemblante par le fond. Scene VII. LE MARQUIS , M. DUMONT. Le Marquis. Eh bien, Monsieur, aurai
it ressemblante par le fond. Scene VII. LE MARQUIS, M. DUMONT. Le Marquis . Eh bien, Monsieur, aurai-je de l’argent ? M. Dum
ent ? M. Dumont. Oui, Monsieur le Marquis, vous en aurez : mais... Le Marquis . Ah ! vous êtes un homme charmant, adorable ! M. 
Il faut auparavant signer ce papier : c’est une délégation sur.... Le Marquis signe sans lire. Fort bien, fort bien. M. Dumont.
quis qu’il se ruine, & que s’il ne met ordre à ses affaires... Le Marquis . Ah ! Monsieur l’honnête homme, volez-moi, pillez
Monsieur le Marquis plaisante : mais on a une conscience, &... Le Marquis . Une conscience ! Là, regardez-moi sans rire, si
ience d’un Intendant ! M. Dumont. Eh ! mais... chacun a la sienne. Le Marquis . Oh çà, Monsieur l’Intendant, mettez la main sur
able de se voir continuellement aboyé par une meute de créanciers. Le Marquis . Ne m’avez-vous pas fait arrêter leurs mémoires ?
vez-vous pas fait arrêter leurs mémoires ? M. Dumont. Il est vrai. Le Marquis . De quoi se plaignent donc ces marauds-là ? M. Du
es perdues : mais ils refusent tout net de rien fournir davantage. Le Marquis . Ils ne savent donc pas que je me sacrifie pour e
m’exécuter. M. Dumont. J’avoue que votre mariage avec Cidalise... Le Marquis . Et si j’épousois la fille de ce logis, la petite
la petite Julie... Hem ? M. Dumont. Quoi ! Monsieur le Marquis ?.. Le Marquis . Motus. La chose n’est pas encore sure, & ju
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198
t de son pere pour le ramener en Provence, où l’on veut le marier. Le Marquis lui dit qu’il est déja lié à Emilie, sans qu’elle
ns-le raconter lui-même son incroyable histoire. ACTE I. Scene I. LE MARQUIS , LA FLEUR. La Fleur. J’ai tremblé pour vos jours 
é de votre maladie. Votre santé, Monsieur, va reprendre son cours. Le Marquis . Je me porte assez bien depuis sept ou huit jours
apeurs ce matin m’a saisi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le Marquis . Dis, quel sujet t’amene ? La Fleur. Dis, quel s
ence. Votre pere, n’ayant que vous seul d’héritier, Vous rappelle. Le Marquis . Vous rappelle.Hé ! pourquoi ? La Fleur. Vous r
rquoi ?C’est pour vous marier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le Marquis . On m’attendra long-temps. Quel contretemps horri
emps. Quel contretemps horrible ! La Fleur. Cet hymen cependant... Le Marquis . Cet hymen cependant...Est l’hymen impossible. L
cours me surprend. N’êtes-vous pas garçon ? libre par conséquent ? Le Marquis . Non, je ne le suis plus, puisqu’il faut te le di
r. J’étois d’abord surpris ; je deviens effrayé. Vous êtes donc... Le Marquis . Vous êtes donc...Je suis secrètement lié. La Fl
Monsieur a fait le choix d’une compagne, Sans l’aveu de son pere ? Le Marquis . Sans l’aveu de son pere ?Oui, dans cette campag
e n’appréhendois d’être trop curieux, Je vous demanderois son nom. Le Marquis . Je vous demanderois son nom.C’est Emilie. La Fl
est Emilie. La Fleur. L’épouse du Milord ? C’est par plaisanterie. Le Marquis . Point. Je suis son mari, quoiqu’un autre ait ce
e ait ce nom. La Fleur. Est-ce une vapeur, là, qui vous offusque ? Le Marquis . Est-ce une vapeur, là, qui vous offusque ?Non.
e à l’amitié. La Fleur. Déja, par ce début, mon ame est attendrie. Le Marquis . Dans le temps que Belfort recherchoit Emilie, Je
e l’aveu de ma secrete flamme. « Vivez, s’écria-t-il, vivez, mon cher Marquis  ; Je vous cede l’objet dont vous êtes épris. L’am
me vis arraché. La Fleur. Voilà ce qu’on appelle un ami véritable. Le Marquis . Un obstacle cruel, & presque insurmontable,
sans égal. Mais il n’a pas suffi pour guérir votre mal. Le soir... Le Marquis . Le soir...Tout succéda parfaitement. La fuite..
te Dame aimable. Hem ! n’est-ce pas ainsi que le tout s’arrangea ? Le Marquis . Oui : comme tu le dis, la chose se passa. La Fle
se passa. La Fleur. Mais avec de l’esprit on compose une histoire. Le Marquis . C’est une vérité. La Fleur. C’est une vérité.Qu
une vérité. La Fleur. C’est une vérité.Que je ne saurois croire. Le Marquis . Faut-il te l’attester par le plus fort serment ?
serment ? La Fleur. Madame est du secret, Monsieur, apparemment ? Le Marquis . Ma femme n’en sait rien : je n’ose l’en instruir
a Fleur, à part. Je pense, pour le coup, qu’il est dans le délire. Le Marquis . Que la foudre, à tes yeux, m’écrase, si je mens 
t se persuader qu’Emilie ait constamment pris dans ses tête-à-tête le Marquis pour Belfort. Le Marquis a beau nous le protester
ait constamment pris dans ses tête-à-tête le Marquis pour Belfort. Le Marquis a beau nous le protester, nous trouvons que la Fl
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
lui. Sa confidente découvre qu’elle a la plus grande aversion pour le Marquis , & qu’elle lui préfere un homme mûr. Le pere
n pour le Marquis, & qu’elle lui préfere un homme mûr. Le pere du Marquis , qui a soixante & quinze ans, se persuade, à
seront moins ridicules & moins plaisantes : par conséquent si le Marquis a dix ans de plus, sa fatuité, loin d’exciter à r
nnent ses Critiques : Toute l’intrigue du Legs naît de la timidité du Marquis , qui n’ose pas déclarer son amour à la Comtesse :
t Marivaux, disent-ils, a le plus grand tort du monde de donner à son Marquis trente-cinq ans, puisque c’est précisément l’âge
attentivement la scene que je mets sous ses yeux, qu’il se figure le Marquis à quinze ou à quatre-vingts ans, il le plaindra ;
e son embarras, & il n’en rira point. Scene X. LA COMTESSE, LE MARQUIS . La Comtesse. Eh ! d’où vient donc la cérémonie
. La Comtesse. Eh ! d’où vient donc la cérémonie que vous me faites, Marquis  ? vous n’y songez pas. Le Marquis. Madame, vous a
nc la cérémonie que vous me faites, Marquis ? vous n’y songez pas. Le Marquis . Madame, vous avez bien de la bonté : c’est que j
re. La Comtesse. Effectivement, vous me paroissez rêveur, inquiet. Le Marquis . Oui, j’ai l’esprit en peine. J’ai besoin de cons
tout cela que je n’ai d’envie de vous être bonne à quelque chose. Le Marquis . O bonne ! il ne tient qu’à vous de m’être excell
e ! Ah ! je vous prie, ne me ménagez point. Vous pouvez tout sur moi, Marquis  ; je suis bien aise de vous le dire. Le Marquis.
pouvez tout sur moi, Marquis ; je suis bien aise de vous le dire. Le Marquis . Cette assurance m’est bien agréable, & je se
tez pas assez sur vos amis : car vous êtes si réservé, si retenu ! Le Marquis . Oui, j’ai beaucoup de timidité. La Comtesse. Bea
ui, j’ai beaucoup de timidité. La Comtesse. Beaucoup, il est vrai. Le Marquis . Vous savez dans quelle situation je suis avec Ho
que je dois l’épouser, ou lui donner deux cents mille francs. Ici le Marquis , en faisant l’énumération des défauts d’Hortense,
rop coquette, trop arrangée ; qu’elle veut plaire à tout le monde. La Marquise lui répond qu’il trouvera cela chez toutes les fe
a Marquise lui répond qu’il trouvera cela chez toutes les femmes. Le Marquis . Hors chez vous. Quelle différence, par exemple !
s êtes aimable ; mais d’autres le savent pour vous. La Comtesse. Moi, Marquis  ! Je songe qu’à cet égard-là les autres pensent a
gard-là les autres pensent aussi peu à moi que j’y songe moi-même. Le Marquis . Ah ! j’en connois qui ne vous disent pas tout ce
us disent pas tout ce qu’ils songent. La Comtesse. Eh ! qui sont-ils, Marquis  ? quelques amis comme vous sans doute ? Le Marqui
Eh ! qui sont-ils, Marquis ? quelques amis comme vous sans doute ? Le Marquis . Bon ! des amis ! voilà bien de quoi ! Vous n’en
us suis obligée du petit compliment que vous me faites en passant. Le Marquis . Point du tout. Je le dis exprès. La Comtesse, ri
as que j’aie encore des amis, est-ce que vous n’êtes pas le mien ? Le Marquis . Vous m’excuserez. Mais quand je serois autre cho
a Comtesse. Eh bien ! je ne laisserois pas que d’en être surprise. Le Marquis . Et encore plus fâchée. La Comtesse. En vérité, s
e veux pourtant croire que je suis aimable, puisque vous le dites. Le Marquis . Ah ! charmante ! Et je serois bien heureux si Ho
e seroit encore pis si vous aviez de l’inclination pour une autre. Le Marquis . Eh bien ! c’est que justement le pis s’y trouve.
trouve. La Comtesse, par exclamation. Oui ! vous aimez ailleurs ! Le Marquis . De toute mon ame. La Comtesse, en souriant. Je m
uis. De toute mon ame. La Comtesse, en souriant. Je m’en suis doutée, Marquis . Le Marquis. Eh ! vous êtes-vous doutée de la per
e mon ame. La Comtesse, en souriant. Je m’en suis doutée, Marquis. Le Marquis . Eh ! vous êtes-vous doutée de la personne ? La C
doutée de la personne ? La Comtesse. Non ; mais vous me la direz. Le Marquis . Vous me feriez grand plaisir de la deviner. La C
. Eh ! pourquoi m’en donneriez-vous la peine, puisque vous voilà ? Le Marquis . C’est que vous ne connoissez qu’elle : c’est la
me elle : plus je la vois, plus je l’admire. La Comtesse. Epousez-la, Marquis , épousez-la, & laissez là Hortense : il n’y a
’y a point à hésiter : vous n’avez point d’autre parti à prendre. Le Marquis est contraint, en cas qu’il n’épouse pas Hortense
’Hortense n’ait de trop bons yeux, & qu’elle n’accepte le main du Marquis . Vous n’êtes pas un homme à dédaigner, lui dit-el
n du Marquis. Vous n’êtes pas un homme à dédaigner, lui dit-elle. Le Marquis . Vous me flattez ; vous encouragez ma franchise.
vous obliger, entendez-vous ? Et que cela soit dit pour toujours. Le Marquis . Vous me ravissez d’espérance. La Comtesse. Allon
mtesse. Allons par ordre. Si Hortense alloit vous prendre au mot ? Le Marquis . J’espere que non : en tout cas, je lui paierois
de moi. La Comtesse. Hélas ! elle seroit donc bien difficile ! Mais, Marquis , est-ce qu’elle ne sait pas que vous l’aimez ? Le
ile ! Mais, Marquis, est-ce qu’elle ne sait pas que vous l’aimez ? Le Marquis . Non, vraiment : je n’ai pas osé le lui dire. La
je suis, je ne vous approuve pas : ce n’est pas se rendre justice. Le Marquis . Elle est si sensée, que j’ai peur d’elle. Vous m
t de soi ; mais avec de la modestie, on parle, on se propose. Parlez, Marquis , parlez ; tout ira bien. Le Marquis. Hélas ! si v
on parle, on se propose. Parlez, Marquis, parlez ; tout ira bien. Le Marquis . Hélas ! si vous saviez qui c’est, vous ne m’exho
plicité de caractere, tenez, que je louois tout-à-l’heure en vous. Le Marquis . En effet, quand on le dit naïvement comme on le
e grace : voilà ce que je pense. Je ne suis pas une ame sauvage... Le Marquis . Ce seroit bien dommage !... Vous avez la plus be
t bien question de ma santé. (haut.) C’est l’air de la campagne... Le Marquis . L’air de la ville vous fait de même. L’œil le pl
ais savez-vous bien que vous me dites des douceurs, sans y penser. Le Marquis . Pourquoi sans y penser ? Moi, j’y pense. La Comt
’y pense. La Comtesse. Gardez-les pour la personne que vous aimez. Le Marquis . Eh ! si c’étoit vous, il n’y auroit que faire de
ela signifie ? est-ce une déclaration d’amour que vous me faites ? Le Marquis . Oh ! point du tout. Mais quand ce seroit vous...
rien dit. La Comtesse. La belle chûte ! Vous êtes bien singulier ! Le Marquis . Et vous, de bien mauvaise humeur. Et tout-à-l’he
n reculé ! A qui en avez-vous ? je vous demande à qui vous parlez. Le Marquis . A personne, Madame, à personne. Je ne dirai plus
à part. Quel original ! (haut.) Et qui est-ce qui vous querelle ? Le Marquis . Ah ! la maniere dont vous me refusez n’est pas d
t vous me refusez n’est pas douce. La Comtesse. Allez, vous rêvez. Le Marquis . Courage ! Avec la qualité d’original dont vous v
ment d’élaguer davantage cette scene ; il ne m’a pas été possible. Le Marquis y est timide par-tout. Si en la lisant on a fait
ment la supposition dont nous sommes convenus, si l’on s’est peint le Marquis à quinze ans ou à quatre-vingt, son rôle a non se
is sur la scene. Tous les personnages doivent au moins être Comtes ou Marquis  ; & cette impertinente coutume s’est accrédit
nt un jour quelque chose & le lendemain rien. Valere. Et ce jeune Marquis , cet homme d’importance, Vous ne lui pouvez pas r
& Scapin se nommer mutuellement le Baron de Cardon d’Espagne, le Marquis de beurre fondu, le Comte de dindon rôti 14. Il s
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
aux suites d’une pareille aventure, n’avoit que l’ambition de devenir Marquise , reçut avidement ses propositions. Il exigea d’el
ne personne de considération qui ne prît sans balancer le parti de la Marquise , & qui n’allât lui offrir sa bourse & ses
rent portées jusqu’aux oreilles de M. l’Evêque de Marseille, à qui le Marquis étoit allié. Il alla voir dans son couvent cette
euse ; &, bien informé des faits, il rendit ensuite une visite au Marquis . Il le trouva plus aveuglé que jamais pour sa nou
z-moi, rendez à Madame de Lon... toute la justice qui lui est due. Le Marquis fut sourd à tout ce que l’Evêque put lui dire de
t retirée ; &, ayant été informé par elle de l’indigne procédé du Marquis son pere, il courut dans le premier mouvement à s
amp; le plus méprisable ? — J’en suis fâché, Monsieur, interrompit le Marquis  ; c’est une affaire décidée ; rien ne peut m’ébra
cruels ? Je ne suis donc pas ton fils ? — Non, répliqua fiérement le Marquis , tu ne l’es pas : c’est pour la troisieme fois qu
ne Comte en même temps, les yeux pleins de rage, s’avançoit contre le Marquis , prêt à le percer, lorsque celui-ci, voyant l’ext
, dans la malheureuse situation où je me trouve, interrompit le vieux Marquis , d’un ton de voix mal assuré, & les yeux remp
sé son épée, la tourna contre lui-même, & attendoit la réponse du Marquis , qui le releva, & l’embrassa tendrement. — Vo
s étant tous montés en carrosse, ils se transporterent aux V... où le Marquis , ayant embrassé tendrement son épouse, la pria d’
our elle l’apperçoit, révele son secret à Théodon : celui-ci parle au Marquis , qui, trop épris de Rosalie, avoue que Mélanide p
la vérité ; & pour faire cesser son incertitude, il va joindre le Marquis  : ils ont ensemble la scene suivante. Acte V. Sc
ls ont ensemble la scene suivante. Acte V. Scene II. DARVIANE, LE MARQUIS . Le Marquis, à part. Théodon ne doit pas avoir e
le la scene suivante. Acte V. Scene II. DARVIANE, LE MARQUIS. Le Marquis , à part. Théodon ne doit pas avoir eu l’imprudenc
ntendre ? Je viens chercher ma grace ; à quoi dois-je m’attendre ? Le Marquis . Dès que vous souhaitez que tout soit effacé, Je
ne haine invincible. Si vous me haïssiez, mon sort seroit affreux. Le Marquis . On ne hait pas toujours ceux qu’on rend malheure
es maux qu’en apparence, Si vous ne me voyez qu’avec indifférence. Le Marquis . (A part.) Croyez que je vous plains. Tous mes
! si vous la réglez Sur l’état où je suis, elle doit être extrême. Le Marquis . Je sais qu’il est cruel de perdre ce qu’on aime.
e me flatte, j’espere Que vous ne prenez pas le parti de mon pere. Le Marquis . Il seroit mal aisé de le justifier. Darviane. En
e pas timide. Dans cette extrémité, je vous prends pour mon guide. Le Marquis . Moi ? Darviane. Moi ?Vous-même. A qui donc puis
posez un moment que je sois votre fils, Que feriez-vous ? parlez : Le Marquis , à part. Que feriez-vous ? parlez :Sauroit-il qu
ir puisque vous le devez ; Prenez aussi ma vie, elle me désespere. Le Marquis . Malheureux !... Qu’oses-tu proposer à ton pere !
ux !... Qu’oses-tu proposer à ton pere ! Darviane. Ah ! je renais. Le Marquis . Ah ! je renais.Que vois-je ? ô Ciel ! En est-ce
En est-ce assez ! Mélanide paroît, tombe avec son fils aux pieds du Marquis , qui reconnoît ses torts, embrasse sa femme, &
ureux. En revanche est-il naturel que durant l’espace de vingt ans le Marquis & Mélanide n’aient pu se donner de leurs nouv
Dorisée, ait si bien évité la compagnie, qu’elle n’y ait jamais vu le Marquis  ? Est-il naturel que Darviane soit parvenu à son
6 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
inq actes, de Dufresny. Un Comte Normand déteste très cordialement la Marquise sa sœur. La Dame, en qualité de femme, pousse con
us sûr d’être haï long-temps. Tu me fais appétit de haïr, répond la Marquise . Elle & son frere ont un procès pour une terr
s allons voir une partie. ACTE II. Scene VI. LE COMTE, ANGÉLIQUE, LA MARQUISE . Angélique. Cette entrevue aura parfaite réussite
arfaite réussite. Ah ! ma tante, à la paix mon oncle vous invite ! La Marquise , bas. Pour te faire plaisir, je le vois de bon cœ
vont s’aimer, je pense. Le Comte, à part. Quel effort je me fais ! La Marquise , à part. Quel effort je me fais !Ah ! quelle vio
Le Comte. Eh ! bon jour, mon cher frere !Embrassez-moi, ma sœur. La Marquise . C’est avec grand plaisir... Le Comte. C’est ave
Comte. C’est avec grand plaisir...Ah ! c’est de tout mon cœur... La Marquise . Qu’entre mon frere & moi ce jour-ci renouvel
e tous points d’accord sur cette affaire. Nous le serons toujours. La Marquise . Nous le serons toujours.Assurément, mon frere :
ous épargnerai l’embarras, le souci De chercher un mari pour elle. La Marquise . De chercher un mari pour elle.Non, mon frere :
affaire. Le Comte. Je prendrai volontiers le soin de la pourvoir. La Marquise . Donnez-moi seulement par écrit un pouvoir. Le Co
onnez-le-moi, vous ; je fuis prudent & sage. . . . . . . . . . La Marquise . Je reconnois mon frere : inquiet, soupçonneux...
a tante !Ma sœur sera toujours maligne. Angélique. Eh, mon oncle ! La Marquise . Eh, mon oncle !Ce trait de mon frere est indign
e Comte. Mais faut-il sur un rien...Oui, ventrebleu, j’en jure... La Marquise . Oui, j’en fais serment... Angélique. Oui, j’en
ngélique. Oui, j’en fais serment...Mais, pourquoi cette rupture ? La Marquise . Ma niece aura celui qui plus vous déplaira. Le C
hent une autre batterie pour se nuire. En attendant, on persuade à la Marquise que sa niece est amoureuse du Chevalier que le Co
ce le même plaisir : il le goûte en effet. La seule consolation de la Marquise est de tourner en haine l’amour qu’elle ressentoi
cette comédie, je vois encore mieux que la haine du Comte & de la Marquise sert de base à la piece, & que la chicane, vi
e, vice reproché aux Normands, n’est qu’accessoire. Le Comte & la Marquise ne se détestent point parcequ’ils plaident ; ils
Scene X. LE MARQUIS, ROSBIF. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le Marquis . Monsieur, peut-on vous demander qui est-ce qui m
l’honneur d’une attention si particuliere ? Rosbif. La curiosité. Le Marquis . Mais encore, ne puis-je savoir à quoi je vous su
? Rosbif. A me dire au vrai si vous êtes le Marquis de Polinville. Le Marquis . Oui, c’est moi-même. Rosbif. Cela étant, je m’en
Cela étant, je m’en vais m’asseoir pour vous voir plus à mon aise. Le Marquis . Vous êtes sans façon, Monsieur, à ce qu’il me pa
ons, dites-nous de jolies choses. Je vous regarde, je vous écoute. Le Marquis . Comment, Jacques Rosbif, mon ami, vous raillez,
de voir la critique qu’il fait de la nation entiere. Scene VIII. La Marquise . Dont je prétends avoir raison. Oui, milord hypo
aves : je les estime. Le Milord. Quoi ! vous estimez les Anglois ? La Marquise . Assurément. Ils ont une ame magnanime, De l’honn
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
e du Joueur, que je viens de citer, nous voyons une Comtesse & un Marquis très souvent en action. Ils paroissent plus souve
inq actes, & en prose, de Dufresny : il y a une Comtesse & un Marquis si bien liés au caractere principal, qu’on ne peu
n lui disant d’aller ailleurs chercher une autre dupe. De son côté le Marquis , joueur aussi déterminé que le Chevalier, mais pl
r. LE CHEVALIER JOUEUR. ACTE III. Scene X. LE CHEVALIER, FRONTIN, LE MARQUIS . Le Chevalier. C’est Monsieur le Marquis. Hé ! de
bassettes ? cela n’est pas permis, à moins que l’on ne soit mort. Le Marquis , toussant & parlant de la poitrine par secous
n.) Frontin. Vous voilà guéri ; votre poitrine joue de son reste. Le Marquis . En arrivant, j’apprends une grande nouvelle. Le
e Chevalier. On vous a dit peut-être que je me suis retiré du jeu. Le Marquis . Non, qheu... ce n’est pas cela, qheu... c’est vo
hevalier. L’argent me touche peu : c’est un mariage d’inclination. Le Marquis . Pour la beauté ou pour l’argent, c’est toujours
ou pour l’argent, c’est toujours inclination. Le Chevalier. Et vous, Marquis , ne vous lassez-vous point de la vie de garçon ?
Et vous, Marquis, ne vous lassez-vous point de la vie de garçon ? Le Marquis . Pas encore, qheu... Je me marierai, qheu, quand
r. Pour moi, qui aime la vie réglée, je vais m’établir solidement. Le Marquis . Je ne vois point d’établissement plus solide que
u’il veut. Le Chevalier. Bonne pratique, ma foi ! bonne pratique ! Le Marquis . Il a pris la banque de la bassette pour se faire
ntin. On veut vous tenter. Monsieur le Marquis a flairé la bourse. Le Marquis . Si vous étiez d’humeur à vous enrichir... Le Che
Marquis. Si vous étiez d’humeur à vous enrichir... Le Chevalier. Non, Marquis , non. Frontin. Mon maître aime la pauvreté. Le Ma
hevalier. Non, Marquis, non. Frontin. Mon maître aime la pauvreté. Le Marquis . C’est une tonne d’or que ce gros faquin-là ; jam
En un mot comme en mille, je ne joue plus, je ne veux plus jouer. Le Marquis . Cela s’appelle n’être bon à rien, qheu... bon à
vais donc courir les spectacles. Le Chevalier. Opéra ou comédie ? Le Marquis . Non, qheu... non : un spectacle bien plus magnif
alier. La représentation en sera pathétique ; mais je vous jure... Le Marquis . C’est prudemment fait. Pour en avoir le plaisir,
rontin. Pour être spectateur tranquille, laissez-moi cette bourse. Le Marquis . Pour moi, on me permet de perdre ma centaine, &a
Frontin. C’est un spectacle où vous n’entrerez jamais sans payer. Le Marquis . Voyez cela, Chevalier. Le Chevalier. Quand je le
er. Le Chevalier. Quand je le verrois, je n’en serois point tenté. Le Marquis . Je le crois : vous êtes homme sage, vous, &
re plusieurs. Ainsi, en voyant, dans le Joueur de Regnard, le rôle du Marquis & de la Comtesse, écrions-nous : En tout cela
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
Eh ! pourquoi ? La Branche. Nous sommes ici dans l’appartement d’une Marquise , qui est à Paris pour un grand procès. Elle a une
es Bureaux ? Continuons. ACTE II. Scene II. LE COMTE, LA BRANCHE, LA MARQUISE , UN LAQUAIS. Le Comte, rêvant à part. Est-ce là t
iteur. . . . . . Je quitte tout, Madame, pour me rendre chez vous. La Marquise . Que je vous suis obligée, Monsieur ! Le Comte, à
e. Je le sais, Monsieur. Le Comte. Vous êtes aujourd’hui de noce ? La Marquise . Monsieur, je ne suis pas encore... Le Comte, rap
le pardons, Madame ; vous voulez bien que, pour être plus libre... La Marquise . Oh ! Monsieur... Le Comte. A-t-on donné ce breve
arquise. Oh ! Monsieur... Le Comte. A-t-on donné ce brevet à ce petit Marquis  ? La Branche. Oui, Monsieur, votre valet-de-chamb
n mariage. Le Comte. Vous êtes donc de noce aujourd’hui, Madame ? La Marquise . En vérité, Monsieur, je ne sais pas encore trop
os vues plus haut qu’un simple gentilhomme ? La Branche. Ah ! ah ! La Marquise . Monsieur, je ne manque pas d’ambition. Ma fille
ant qu’on me garde ici pour sa dot. Le Comte. C’est quelque chose. La Marquise . Et je lui ferai encore de plus grands avantages,
! pour cela, Madame, on peut, on peut, je crois, vous en répondre. La Marquise . Ainsi, Monsieur, vous croyez que je pourrois pré
urrois prétendre à quelque chose de mieux ? Le Comte. Oui, Madame. La Marquise . Cependant Monsieur de Vieusancour, le pere de Do
m comme cela, qui finissoit en cour65. . . . . . . . . . . . . . . La Marquise . Quand on est, Monsieur, d’une aussi grosse consi
ent tout prêt pour votre aîné, & nous n’en demeurerons pas là. La Marquise . Ah ! Monsieur ! Le Comte. Mais tout le monde se
rompt pas ainsi la tête à des gens de qualité pour ces bagatelles. La Marquise . Qu’est-ce donc, M. le Comte ? Le Comte, bas. C’e
ce gueux-là depuis six mois ; mais la patience échappe, à la fin. La Marquise . Sans doute, Monsieur. . . . . . . . . . . . . .
nt souvenir que j’ai oublié de me trouver ce matin au petit lever. La Marquise . Au petit lever ! Le Comte. Oui, Madame : je vais
Comte, haut. Va-t-en dire au Duc, (Bas.) au Banquier, bs, bs, bs. La Marquise , à part. Au Duc !... Si je pouvois lui donner ma
.. (A l’oreille.) Le Banquier, bourreau ! le Banquier, bs, bs, bs. La Marquise , à part. Quelle différence de lui à Dorante ! La
aut.) Vous irez trouver le Prince de... (A l’oreille.) bs, bs, bs. La Marquise . Le Prince !... Il faut que j’aille rompre le mar
s ses projets. Voyons en partie la derniere scene de l’Important. La Marquise , à un Banquier. . . . . . . . . . . Je veux être
Un homme comme moi n’a que faire d’aller courir après ces gens-là. La Marquise . Monsieur, allez querir de l’argent, puisque M. l
vous saurez qu’il y en a pour plus de vingt mille écus des vôtres. La Marquise . Pour plus de vingt mille écus ! Le Comte. Eh ! b
Comte, est à peine gentilhomme, & très mal dans ses affaires. La Marquise . Comment ! l’homme d’importance ! Le Comte, en re
mieux : n’avons-nous pas dans Paris bien des Comtes, des Barons, des Marquis qui ne sont pas Gentilshommes, & qui n’ont pa
les réels, qui, pour raccommoder leurs affaires, n’aspirent pas à une Marquise , & se bornent à tromper une simple roturiere 
mp; relevées de l’Auteur. Alors son héros, au lieu d’en imposer à une Marquise de province, en imposera à une Femme de la Cour e
le louer ; mais il se fût perdu s’il eût été au-delà du ridicule des Marquis . Thalie doit attaquer seulement les ennemis qu’el
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
ailleurs est remplie de très grandes beautés. ACTE IV. Scene XIII. Le Marquis a vu Lucile au couvent. Ils ont d’abord senti l’u
dant à la sœur du Baron, qui loge avec son frere. Pendant ce temps le Marquis , qui ignore ce qu’est devenue Lucile, est au dése
mille choses flatteuses. Le Baron exhorte Lucile à servir l’amour du Marquis , à se charger d’une lettre pour sa maîtresse. Luc
 ? que vont-ils projetter pour faire leur bonheur ? Ecoutons-les. LE MARQUIS , LUCILE. Le Marquis. Je puis enfin, au gré du pen
etter pour faire leur bonheur ? Ecoutons-les. LE MARQUIS, LUCILE. Le Marquis . Je puis enfin, au gré du penchant qui m’entraîne
ent suffire : Le discours est trop foible, & je n’en puis former. Marquis , me taire ainsi, n’est-ce pas m’exprimer ? Jusqu
forts pour s’exprimer ; elle ne peut parler. Mais rassurons-nous, le Marquis va l’agacer par quelque petite gentillesse, à laq
ar quelque petite gentillesse, à laquelle elle répondra de reste. Le Marquis . Oui, charmante Lucile ! il n’est point d’éloquen
uand il étoit absent ; Sa vue & son retour la tirent du néant. Le Marquis . Souffrez, dans les transports dont mon ame est p
réparons-nous à admirer un rondeau redoublé tout-à-fait charmant. Le Marquis . Ah ! c’est le véritable, & n’en ayons point
aimez ? Lucile. Vous m’aimez ?Oui, mon cœur vous aime uniquement. Le Marquis . Que votre belle bouche encore le répete ! Vous a
core le répete ! Vous avez à le dire une grace parfaite. Lucile. Oui, Marquis , je vous aime, & je n’aime que vous ! Le Marq
te. Lucile. Oui, Marquis, je vous aime, & je n’aime que vous ! Le Marquis . Et moi, je vous adore ! Lucile. Et moi, je vous
issertations, & rien n’est plus touchant dans un tête à tête. Le Marquis . Que je vais payer cher ces instants pleins de ch
tre lettre. Lucile. Moi-même, de ma peur j’ai peine à me remettre. Le Marquis . Elle est entre ses mains ! Lucile. Elle est ent
oyez point jaloux : Vous savez qu’elle n’est écrite que pour vous. Le Marquis . D’accord ; mais, pour vous plaire, il redevient
D’un amant jeune & sage, aimable & vertueux ! Vous possédez, Marquis , le mérite solide : Il n’en a que le masque &
ar son entretien Le héros du grand monde, & vous êtes le mien. Le Marquis . Cet aveu, qui me charme, en même temps m’afflige
tant d’appas. (Il lui baise la main.) Que se disent Lucile & le Marquis dans cette scene de Boissy 55 ? qu’ils s’aiment.
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
au sexe, & bien auprès du maître. Je crois qu’avec cela, mon cher Marquis , je crois Qu’on peut, par tout pays, être content
r tout pays, être content de soi. LE JOUEUR. Acte IV. Scene IX. Le Marquis , seul. Hé bien ! Marquis, tu vois, tout rit à ton
de soi. LE JOUEUR. Acte IV. Scene IX. Le Marquis, seul. Hé bien ! Marquis , tu vois, tout rit à ton mérite ; Le rang, le cœu
e content de toi par tout pays : On le seroit à moins. Allons, saute, Marquis . Quel bonheur est le tien ! Le Ciel, à ta naissan
u, tu l’as des plus exquis : Que te manque-t-il donc ? Allons, saute, Marquis . La nature, le ciel, l’amour, & la fortune, D
tu vis & tu vainquis : Que ton sort est heureux ! Allons, saute, Marquis . Nous voyons dans ces deux couplets les mêmes mo
rvir à les corriger : au lieu qu’on ne verra jamais dans le délire du Marquis sauteur, qu’une extravagance sans modele, & q
t, je m’en vengerai si je puis. LE JOUEUR. Acte III. Scene IX. LE MARQUIS , VALERE. Le Marquis. Savez-vous qui je suis ? Va
i je puis. LE JOUEUR. Acte III. Scene IX. LE MARQUIS, VALERE. Le Marquis . Savez-vous qui je suis ? Valere. Savez-vous qui
e suis ? Valere. Savez-vous qui je suis ?Je n’ai pas cet honneur. Le Marquis , à part. Courage ; allons, Marquis, montre de la
suis ?Je n’ai pas cet honneur. Le Marquis, à part. Courage ; allons, Marquis , montre de la vigueur : (Haut.) Il craint. Je s
orez, sachez que je faufile Avec Ducs, Archiducs, Princes, Seigneurs, Marquis , Et tout ce que la Cour offre de plus exquis ; Pe
z que je suis gentilhomme Manceau. Valere. On le voit à votre air. Le Marquis . On le voit à votre air.J’ai sur certaine femme
cours. Valere. Je ne crois pas, Monsieur, qu’on fût si téméraire. Le Marquis . On m’assure pourtant que vous le voulez faire. V
quis. On m’assure pourtant que vous le voulez faire. Valere. Moi ? Le Marquis . Moi ?Que, sans respecter ni rang ni qualité, Vo
pure médisance : Je sais ce qu’entre nous le sort mis de distance. Le Marquis , bas. (Haut.) Il tremble. Savez-vous, Monsieur
, Que j’ai de quoi rabattre ici votre caquet ? Valere. Je le sais. Le Marquis . Je le sais.Vous croyez, en votre humeur caustiq
En agir avec moi comme avec l’as de pique. Valere. Moi, Monsieur ? Le Marquis , bas. (Haut.) Moi, Monsieur ?Il me craint. Vou
ble à nasarde, enté sur sauvageon. Valere, enfonce son chapeau. Le Marquis , bas. (Haut.) Je crois qu’il a du cœur. Je reti
r son épée. Mais...Vous le voulez donc ? il faut vous satisfaire. Le Marquis . Bon ! bon ! je ris. Valere. Bon ! bon ! je ris.
vos airs insolents ne plaisent point du tout. Vous êtes un faquin. Le Marquis . Vous êtes un faquin.Cela vous plaît à dire. Val
s un faquin.Cela vous plaît à dire. Valere. Un fat, un malheureux. Le Marquis . Un fat, un malheureux.Monsieur, vous voulez rir
es Vice-Baillifs Sont si francs du collier que vous l’avez promis. Le Marquis . Mais faut-il nous brouiller pour un sot point de
gloire ? Valere. Oh ! le vin est tiré, Monsieur, il le faut boire. Le Marquis , criant. Ah ! ah ! je suis blessé. On ne peut di
le monde l’aime ; mais elle a quelque sujet de le croire, puisque le Marquis lui fait sa cour publiquement, & que le Joueu
11 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
t de chambre qui proclama que la France est un peuple, qui immola les marquis au rire du peuple, cent cinquante ans avant que l
-Simon, c’est Molière qui, du haut de son théâtre, disait en face aux marquis à la mode assis devant la scène : « Qu’avez-vous
te la noblesse des Pourceaugnac et des Escarbagnas ; enfin le type du marquis , produit par Molière et prodigué dans toutes ses
des meilleurs personnages du théâtre comique. Il y en a partout, des marquis . Dans les Précieuses ridicules, ce sont deux vale
t est rossé aussi, et il est impossible de ne pas songer que les faux marquis ne méritent pas seuls ce traitement. Dans ce hard
x, passent en courant devant les yeux étonnés d’une telle variété, le marquis du bel air725, le marquis musicien726, le marquis
nt les yeux étonnés d’une telle variété, le marquis du bel air725, le marquis musicien726, le marquis duelliste727, le marquis
e telle variété, le marquis du bel air725, le marquis musicien726, le marquis duelliste727, le marquis joueur728, le marquis ch
is du bel air725, le marquis musicien726, le marquis duelliste727, le marquis joueur728, le marquis chasseur729, le marquis obl
arquis musicien726, le marquis duelliste727, le marquis joueur728, le marquis chasseur729, le marquis obligeant730. Dans la Cri
arquis duelliste727, le marquis joueur728, le marquis chasseur729, le marquis obligeant730. Dans la Critique de l’École des Fem
le Misanthrope, le Mari confondu, le Bourgeois gentilhomme, c’est le marquis bel-esprit731, le marquis poète732, le marquis né
onfondu, le Bourgeois gentilhomme, c’est le marquis bel-esprit731, le marquis poète732, le marquis nécessaire733, le marquis à
gentilhomme, c’est le marquis bel-esprit731, le marquis poète732, le marquis nécessaire733, le marquis à bonnes fortunes734, l
quis bel-esprit731, le marquis poète732, le marquis nécessaire733, le marquis à bonnes fortunes734, le marquis débauché735, le
ète732, le marquis nécessaire733, le marquis à bonnes fortunes734, le marquis débauché735, le marquis escroc736. Et quand Mlle
saire733, le marquis à bonnes fortunes734, le marquis débauché735, le marquis escroc736. Et quand Mlle Molière lui dit : « Touj
le marquis escroc736. Et quand Mlle Molière lui dit : « Toujours des marquis  ! » il répond devant toute la cour : « Oui, toujo
des marquis ! » il répond devant toute la cour : « Oui, toujours des marquis . Que diable voulez-vous qu’on prenne pour un cara
e voulez-vous qu’on prenne pour un caractère agréable de théâtre ? Le marquis aujourd’hui est le plaisant de la comédie ; et co
s, de même, dans toutes nos pièces de maintenant, il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie737. » Cett
marquis ridicule qui divertisse la compagnie737. » Cette satire des marquis est faite avec verve et hardiesse, mais sans fiel
. Partout, mais particulièrement dans le Misanthrope 739, le tort des marquis , c’est d’être oisifs, c’est de n’employer qu’à de
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150
nant d’être surprise, elle dit que c’est un billet d’Isabelle pour le Marquis qu’elle aime. Accante arrive, Champagne l’instrui
aurette augmente sa rage en lui disant que sa jeune maîtresse aime le Marquis à l’excès. Il veut aller lui reprocher sa perfidi
dépit, & qu’il sort en déchirant le billet qu’il croit adressé au Marquis . Laurette profite de l’occasion pour prouver à sa
llet fût pour Accante, & de dire qu’il s’adressoit à un autre, au Marquis par exemple. Isabelle s’abandonne entiérement à e
Laurette fait une fausse confidence à Champagne. Elle lui dit que le Marquis doit être introduit pendant la nuit chez sa maîtr
st qu’elle ne ment pas. Elle a supposé le projet d’un combat entre le Marquis & Accante. Isabelle, toute piquée qu’elle est
ade, pour éviter, dit-elle, le malheur qu’elle redoute, de retenir le Marquis chez elle, tandis qu’on ira avertir les parents d
est si bien disposé par la fine Soubrette, qu’Accante voit entrer le Marquis dans l’appartement de sa maîtresse. Elle paroît m
ujours une explication. Accante la raille sur son rendez-vous avec le Marquis . Isabelle piquée lui dit que le Marquis auroit pu
e sur son rendez-vous avec le Marquis. Isabelle piquée lui dit que le Marquis auroit pu s’y rendre s’il n’eût pas déchiré le bi
fins sont quelquefois fâcheux ! Champagne. Ce poulet va sans doute au Marquis  ? Laurette. Ce poulet va sans doute au Marquis ?
ulet va sans doute au Marquis ? Laurette. Ce poulet va sans doute au Marquis  ?Tu devines. Champagne. Nous démêlons un peu les
le guérir ? N’aura-t-il pas sujet de haïr Isabelle, S’il sait que le Marquis tient sa place auprès d’elle ? Accante. C’est mon
n honneur. . .Penses-tu qu’on te croie ? Et certain billet doux qu’au Marquis elle envoie, Que tu portois toi-même, est-ce erre
portois toi-même, est-ce erreur que cela ? Laurette. J’aurois pour le Marquis un billet ! Champagne, tirant le billet du sein d
 ! Champagne, tirant le billet du sein de Laurette. J’aurois pour le Marquis un billet !Le voilà. Accante. Donne. Laurette. D
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
le premier. ACTE III. Scene VII. Céliante entreprend la conquête du Marquis pour se venger de Damon qui écoute ; & le Mar
la conquête du Marquis pour se venger de Damon qui écoute ; & le Marquis veut faire celle de Céliante pour piquer Mélite.
& le Marquis veut faire celle de Céliante pour piquer Mélite. Le Marquis . Je crains de m’exposer au pouvoir de vos charmes
Céliante. Ils sont trop peu brillants pour causer tant d’alarmes. Le Marquis . Déja depuis long-temps, je l’avoue à regret, Mon
nchant légitime Pour vous depuis long-temps m’inspire de l’estime. Le Marquis . Votre estime, Madame, est-elle le seul prix Qui
dût récompenser un cœur vraiment épris ? Céliante. Vous vous piquez, Marquis , de tant d’indifférence, Que, lorsqu’on vous esti
ifférence, Que, lorsqu’on vous estime, on fait beaucoup, je pense. Le Marquis . Mais si je me rendois à vos divins appas, Si je
. . . . . . . . . . . . . . . . . Céliante, minaudant. Eh ! de grace, Marquis , finissez ce langage : Vous feignez de m’aimer, &
z ce langage : Vous feignez de m’aimer, & n’êtes qu’un volage. Le Marquis . Je vous aime, & je veux vous aimer constamme
e sens que pour vous mon cœur parle & s’empresse. Il me dit... Le Marquis . Il me dit...Que dit-il ? Céliante, à part. Il
Céliante, à part. Il me dit... Que dit-il ?Il dit que j’ai menti. Le Marquis , à part. Par ma foi, je la tiens. Céliante, à par
ens. Céliante, à part. Par ma foi, je la tiens.Le voilà converti. Le Marquis , à part. Qu’une femme coquette est facile & c
éliante, à part. Oh ! qu’un amant novice est fade & ridicule ! Le Marquis . Vous venez de tomber dans les réflexions. Célian
les réflexions. Céliante. Je méditois à part sur vos perfections. Le Marquis . Et je me récriois en secret sur les vôtres. Damo
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
engage. Mélite. J’obéirai, pourvu que vous juriez aussi D’empêcher le Marquis de revenir ici. Ariste. Moi, l’empêcher ! Comment
Mélite. Hé bien ! pour ne vous faire aucune violence, Permettez qu’au Marquis j’en fasse confidence. Ariste. N’est-ce pas même
es marié, mais très honteux de l’être. Mélite. Prenez votre parti, le Marquis vient à vous. Céliante. Je sens, à son aspect, re
. C’en est fait ; je vois bien que mon heure est venue. L’arrivée du Marquis , & sur-tout une arrivée annoncée, peut-elle j
feroit nulle attention aux diverses attitudes qui le composent, si le Marquis ne prenoit la peine de les lui faire remarquer.
rquis ne prenoit la peine de les lui faire remarquer. Scene VII. Le Marquis , après avoir observé quelque temps. Plus je vous
15 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
quérir. Les jeunes époux s’établirent, en se mariant, dans l’hôtel du marquis de Pisani, père de la marquise, mort depuis une a
blirent, en se mariant, dans l’hôtel du marquis de Pisani, père de la marquise , mort depuis une année. Cette maison, qui s’appel
placement occupé aujourd’hui par le théâtre du Vaudeville. Lorsque la marquise s’y établit, on y fit beaucoup d’embellissements.
à s’y former une société habituelle. Il était fort naturel à la jeune marquise de s’intéresser à la reine malheureuse dont elle
ir quelles femmes entrèrent les premières dans la société de la jeune marquise  : on apprend seulement de Segrais, que les prince
oppement. Malherbe et Racan furent de la société la plus intime de la marquise , Racan devint passionnément amoureux d’elle. Il n
ima ensuite les deux premiers actes, pour ne pas donner, dit-il, à la marquise le plaisir de voir ses malheureux amours décrits
e dans l’ouvrage : Arthenice était l’anagramme de Catherine nom de la marquise . « Je voudrais, dit-il, être capable d’en faire d
ire de Molière, y trouvent une première preuve de l’affection dont la marquise devait être le modèle. Cependant, toutes les femm
ouillet ; tels furent les premiers amis, les premières sociétés de la marquise . Qui verra là la moindre preuve, même le plus lég
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
Dona Anna ressent pour lui. Don Juan ordonne à son valet de suivre le Marquis , pour voir apparemment où loge Dona Anna. Une due
oge Dona Anna. Une duegne a vu d’une fenêtre grillée Don Juan avec le Marquis  ; elle le croit son grand ami, lui jette une lett
te une lettre à travers les barreaux, & le prie de la remettre au Marquis . Don Juan jure de le faire avec exactitude, &
andonne le soin de tout. Adieu ». Catalinon annonce à Don Juan que le Marquis approche. Don Juan dit à son valet qu’une bonne f
est bientôt obligé de se taire. Don Juan se garde bien de montrer au Marquis la lettre qu’il a reçue pour lui : il lui dit sim
Anna, & qu’on lui recommande de prendre un manteau de couleur. Le Marquis embrasse à plusieurs reprises le traître qui a ré
z-vous avant lui, & d’agir avec Dona Anna comme avec Isabelle. Le Marquis sort pour changer de manteau. Don Diego fait une
rondent sans cesse, & se prépare à jouir bientôt de Dona Anna. Le Marquis , accompagné de quelques musiciens, revient sur le
ses avec Don Juan, lui dit qu’il est un imposteur, qu’il n’est pas le Marquis . Don Juan lui jure le contraire. Don Gonzalo ente
ras de la mort. Il expire, on l’emporte. La scene change derechef. Le Marquis revient avec ses musiciens : il est surpris de ne
 : il est surpris de ne pas voir Don Juan. Don Juan accourt, remet au Marquis son manteau, & fuit. Le Marquis ne sait à quo
Juan. Don Juan accourt, remet au Marquis son manteau, & fuit. Le Marquis ne sait à quoi attribuer la fuite de Don Juan. Il
on Diego, pere de Don Juan, vient, suivi de la garde, & arrête le Marquis , que son manteau fait prendre pour le meurtrier d
alo. Le Roi paroît pour ordonner qu’on fasse promptement le procès au Marquis , & qu’on lui coupe la tête. Le théâtre est ab
vient se joindre aux autres malheureuses que Don Juan a trompées. Le Marquis prouve qu’il est innocent de la mort de Gonzalo,
rir, a confessé n’avoir pas eu le temps de mettre à mal Dona Anna. Le Marquis , charmé, l’épouse. Le Duc Octave prend Isabelle c
17 (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160
ue pour les adorateurs de Molière. La scène septième, où le poète, le marquis et la prude font leurs remarques sur l’École des
t en opposition avec la coquette Célimène ; la cinquième, où tous ces marquis ,et Célimène surtout, médisent de toute la terre d
tin de Pierre, bien au-dessous de cette dernière ; la neuvième, où le marquis insulte Valère, qu’il croit un poltron : au quatr
cinquième acte, la scène quatrième, où madame La Ressource dit que le marquis est son cousin, ressemble beaucoup à celle de Me
s de cette pièce, qui a mérité sa réputation, et où je ne voudrais ni marquis ni comtesse. LE DISTRAIT. Le rôle du Distra
. LE NÉGLIGENT. La scène troisième du deuxième acte, entre le marquis et le poète sur Homère et Virgile ; la sixième du
poète sur Homère et Virgile ; la sixième du troisième acte, entre le marquis et Dorante, est la même que celle du Joueur de Re
et veut ensuite le faire dégainer. La pièce est mauvaise. Le rôle du marquis est un rôle de fat bien soutenu. LE CHEVALIER
modèle. LE FRANÇAIS À LONDRES. Jolie petite pièce ; le rôle du marquis est bien soutenu et bien fait. LES DEUX PIÈCES
18 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
nts de leur théâtre ; et les plaisants du théâtre de Molière sont les marquis et les gens de qualité : les autres n’ont joué da
ux gens du monde, C’est Toi dont les plaisanteries Ont guéri des Marquis l’esprit extravagant. C’est toi qui par tes Môm
utés. L’ignorance et l’erreur à ses naissantes pièces En habit de Marquis , en robes de Comtesses Venaient pour diffamer s
Pour prix de ses bons mots, le condamnait au feu. L’autre fougueux Marquis lui déclarant la guerre Voulait venger la Cour
es, les précieuses, dans ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en marquis , qui parlent incessamment de leur noblesse, qui o
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
nt. Moncade sort furieux de l’appartement de Julie, il est jaloux du Marquis , il bat Pasquin ; celui-ci veut parler, son maîtr
ulie, lui demande ce qui le met en fureur ; Moncade dit qu’il a vu le Marquis parler à Mariane, fille de Julie. Marton, femme
e, Qu’un masque eut avec elle un si long entretien... Ah ! c’étoit ce Marquis , je le reconnois bien. Pour servir ce rival, as-t
Comtesse aime Moncade, elle a son portrait qu’elle admire aux yeux du Marquis , quoique celui-ci soit amoureux d’elle : non cont
lui conseiller de donner un autre époux à Mariane : elle va parler du Marquis , quand Julie trop chagrine la prie de remettre l’
accepte. Julie fait appeller Mariane & Marton. Julie propose le Marquis à sa fille, qui n’ose refuser : Marton parle pour
re est mort si on ne lui pardonne. Julie consent à voir Moncade. Le Marquis avoue que la Comtesse l’a pressé de se déclarer r
e emmene Mariane. Moncade se persuade que Julie va marier Mariane au Marquis , & qu’elle le force à partir pour faire le ma
c Julie, Moncade reprend ses esprits. Damis annonce à Moncade que le Marquis a fait prolonger son congé de trois mois. L’état
ordonne qu’on le fasse entrer. Scene derniere. MONCADE, DAMIS, LE MARQUIS , JULIE, LÉONOR, PASQUIN, MARTON. Marton. Entrez,
nini. Marton & Pasquin sont deux mauvais bouffons, Damis & le Marquis deux sots inutiles à la piece. La Comtesse mérite
20 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
pour de la bassesse, et la gaieté pour de l’indécence ; dans celui du marquis , ces sots du grand monde, qui condamnent d’un mot
de la cour, en leur persuadant qu’il les avait joués dans le rôle du marquis turlupin ; et Boursault ne se montra point étrang
use exclamation, tarte à la crème ! répétée dix fois de suite par le marquis comme un argument sans réplique. Ce grand seigneu
er, c’est-à-dire, au-dessous des plus médiocres ; et La Vengeance des marquis , pièce en un acte et eu prose, par laquelle il cr
. Madame, avez-vous vu, dans ces tapisseries, Ces héros de roman ? La Marquise .                           Oui. Le Marquis.     
Ces héros de roman ? La Marquise.                           Oui. Le Marquis .                                           Belles
e Montfleury. Après la vengeance des comédiens, vint la vengeance des marquis  ; c’est sous ce titre même que de Villiers, mauva
la table des grands. De Villiers ne trouva point que La Vengeance des marquis les vengeât suffisamment, ou plutôt que Molière y
qui en font partie. Assurément ni la personne, ni la qualité même des marquis dont les actions et les discours étaient sages, n
ion du jeu des comédiens de l’hôtel de Bourgogne ; cette arrivée d’un marquis ridicule qui assomme Molière de ses questions, et
ce même de Visé, l’auteur s’excuse d’avoir intitulé, La Vengeance des marquis , une pièce qu’il eût peut-être dû nommer La Venge
nc également de la comédie de Zélinde et de celle de La Vengeance des marquis . Or, cette dernière pièce est incontestablement l
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435
pour ma fille ; je n’ai besoin que d’honneur, & je la veux faire Marquise . Mad. Jourdain. Marquise ? M. Jourdain. Oui, Marq
besoin que d’honneur, & je la veux faire Marquise. Mad. Jourdain. Marquise  ? M. Jourdain. Oui, Marquise. Mad. Jourdain. Héla
e la veux faire Marquise. Mad. Jourdain. Marquise ? M. Jourdain. Oui, Marquise . Mad. Jourdain. Hélas ! Dieu m’en garde ! M. Jour
jours dans la bassesse. Ne me répliquez pas davantage ; ma fille sera Marquise , en dépit de tout le monde ; &, si vous me me
22 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
rsations de l’hôtel de Rambouillet. — Conversations de Balzac avec la marquise . Quel était l’objet le plus ordinaire des conver
ntretien de vive voix, ou de la Conversation des Romains, à madame la marquise de Rambouillet. L’auteur annonce, au début, qui y
ation sage et réglée ? Au reste ces conversations particulières de la marquise n’étaient pas les conversations générales et habi
être de 1620 à 1630, temps où Balzac était âgé de 26 à 36 ans, et la marquise de 38 à 48. On en trouverait probablement la date
23 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
ie de Célimène, l’hypocrisie d’Arsinoé, la paresse vaniteuse des deux marquis , l’insouciance équivoque de Philinte, la fatuité
es coquettes qui étalent les conquêtes faites par leurs charmes ; les marquis qui se vantent des dons de la nature, des bontés
e du prochain, et de trouver à blâmer partout155. Comme il traite ces marquis oisifs, persuadés qu’il suffit d’un peu de fortun
et Arnolphe ; les Femmes savantes, Trissotin, Vadius, Clitandre ; les marquis , les pédants, les médecins, etc. 217. Les marqui
s, Clitandre ; les marquis, les pédants, les médecins, etc. 217. Les marquis  ; tous les Aristes, Clitandre des Femmes savantes
ement   Suivre ce que l’usage y fait de changement. 219. Tous les marquis , le Bourgeois gentilhomme, etc.
24 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [50, p. 83-85] »
ebutés. L’ignorance et l’erreur à ses naissantes pièces, En habits de marquis , en robes de comtesses, Venaient pour diffamer so
Pour prix de ses bons mots, le condamnait au feu ; L’autre, fougueux marquis , lui déclarant la guerre, Voulait venger la cour
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
omme il s’étoit posé, Si, pour mon infortune, il ne m’eût avisé. Ah ! Marquis , m’a-t-il dit, prenant près de moi place, Comment
er, Je serois, ai-je dit, bien aise d’écouter. Tu n’as point vu ceci, Marquis  ? Ah ! Dieu me damne, Je le trouve assez drôle, &
e monde est écoulé : Et sortis de ce lieu, me la donnant plus seche ; Marquis , allons au cours faire voir ma caleche : Elle est
ure. Mais si l’on vous attend, ai-je dit, c’est injure. Tu te moques, Marquis  : nous nous connoissons tous ; Et je trouve avec
res, si des créanciers ou des sergents ne délivrent pas Eraste de son Marquis , c’est que l’idée, bonne, excellente, plaisante m
26 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
ur un théâtre tout garni d’orangers. M. de Molière fit un prologue en marquis ridicule qui voulait être sur le théâtre, malgré
gardes, et eut une conversation risible avec une actrice, qui fit la marquise ridicule, placée au milieu de l’assemblée. » Ain
s le masque, comme Scapin ou Trivelin. « Il contrefaisait d’abord les marquis avec le masque de Mascarille, dit un des interloc
e masque de Mascarille, dit un des interlocuteurs de La Vengeance des Marquis 42  ; il n’osait les jouer autrement, mais à la
ces mots en ce sens que Molière, la première fois qu’il contrefit les marquis , dans Les Précieuses ridicules, eut recours au tr
41. Préface des Véritables Précieuses, 1660. 42. La Vengeance des Marquis , de Villiers, acteur de l’Hôtel de Bourgogne, dir
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
s le lendemain elle s’arrangea en secret avec le Comte de... & le Marquis de.... tous les deux beaux, charmants, faits à pe
ut-à-fait il se retira, il donna ordre à un de ses gens d’attendre le Marquis à la porte, & de ne pas le perdre de vue. Le
de son adresse, lorsque passant devant une boutique fort éclairée, le Marquis apperçoit derriere l’ombre du carrosse celle d’un
sa belle. Celle-ci, piquée qu’on eût osé la faire épier, persuade au Marquis de se venger, de la venger elle-même ; lui dit, p
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
des autres. La Fontaine a dit : Tout Prince a des Ambassadeurs, Tout Marquis veut avoir des Pages. Moliere s’est gardé de pr
un homme de rien, il ne lui persuadera pas qu’il est aimé d’une belle Marquise . Enfin Moliere a préparé par le seul état de son
29 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
sont trois personnages dont Dorante doit nous entretenir : Uranie, le Marquis et Galopin. Monsieur Lysidas. Étude nouvelle pa
ma tâche sera très différente et beaucoup plus délicate. Si notre bon Marquis l’avait entendu parler non plus de protase, d’épi
vii. La critique littéraire Que l’on se figure mon joli ami le Marquis , M. Lysidas, d’érudit qu’il était devenu métaphys
ation de L’École des femmes, juste deux siècles après la première. Le Marquis ne s’applique plus uniquement à soutenir la digni
rer tant de choses, du fait d’être émue et d’admirer. Pourquoi ce bon Marquis ne goûte-t-il pas L’École des femmes, et pourquoi
our Molière, où les farces vulgaires qui plaisent toujours si fort au Marquis , la charmaient mille fois plus que L’École des fe
erreurs du sentiment littéraire chez Uranie. Il explique pourquoi le Marquis et M. Lysidas lui-même n’aiment pas L’École des f
n comment les sentiments d’Uranie, ainsi que ceux de M. Lysidas et du Marquis , peuvent se traduire en idées ; car, puisque c’es
issait aux choses qui font rire les enfants, les gens du peuple et le Marquis . Le reste étant trop beau pour elle, elle déclara
du comique. Car on rit plus aux bouffes, si goûtés de notre excellent Marquis , qu’aux chefs-d’œuvre de Molière, et un homme d’e
30 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
mportant est qu’on soit vue. Entendez-vous sur la scène le fracas des marquis s’embrassant et remuant les chaises de paille ? E
eurs réduits à entrer par le fond, comme le veulent ces deux rangs de marquis en demi-cercle ? — C’est un mal dont on a pris so
ts et de remuements de chaises, ce brouhaha s’apaise, et derrière les marquis , là-bas, paraissent deux bourgeois, ce semble, de
t s’élève, le parterre applaudit, les loges font les renchéries ; les marquis sur le théâtre se lèvent avec un bruit proportion
nd claquement d’éventails qu’agite désespérément la pudeur violée des marquises  ; mais cela est bien plus fort deux mots plus loi
constamment en scène, faisant son personnage entre ces deux rangs de marquis dont il entend les murmures et dont les raillerie
’est lui qui fait l’annonce du prochain spectacle. Dans la presse des marquis debout et gesticulant, le voici, en effet, qui fa
ectateurs qui remplissent les couloirs ; cris de laquais, lazzis, les marquis s’interpellent : « Tarte à la crème ! » ricane l’
usion à ce haut fait, invitent clairement à quelque chose de pis. Les marquis , raillés par Molière, se montrèrent pourtant gens
donc, Molière en verve improvisa à la pièce un prologue, où il fit un marquis ridicule qui voulait prendre place sur le théâtre
ré ; — et il eut une conversation comique avec une actrice qui fit la marquise ridicule, placée au milieu de la noble assemblée.
mmes devenus meilleurs, Dieu merci, Villiers écrivit la Vengeance des Marquis , encore un méchant petit acte insupportable ; et
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56
e & Jodelet s’introduisent chez les Précieuses sous les titres de Marquis & de Vicomte, charment les héroïnes par leur
lloche. Emilie & la compagnie des Précieuses reçoivent le nouveau Marquis avec beaucoup de politesse. On vient ensuite anno
32 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
seul tableau il veut encadrer et mettre en saillie, non seulement les marquis ridicules, les grands seigneurs qui visent au bel
se créer de puissans protecteurs pour qu’il lui fût donné de lire des marquis et de stygmatiser les tartufes, il avait eu à sub
ensemble. Le groupe qui forme le tableau est nombreux : Clitandre le marquis , Arsinoé la prude, Oronte le faiseur de sonnets :
33 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
s à la fin du siècle précédent, étaient à peu près du même âge que la marquise , c’est-à-dire de 35 à 40 ans, en 1620. N’oublions
Salle, depuis duc de Montausier, à mademoiselle de Rambouillet, à la marquise sa mère, au marquis de Pisani son frère : ses let
34 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
s nobles délicatesses de leurs modèles. Au milieu du siècle, quand la marquise eut marié sa fille Julie au duc de Montausier, qu
mps, mais les personnages qui en restaient, notamment le gendre de la marquise , ce duc de Montausier, dont il emprunta plusieurs
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
le pour mes jeunes Confreres qui entrent dans le monde, &c. Le Marquis , le Comte, le Baron arrivent ensemble, & aprè
me attendrie ! Qu’a-t-il donc fait aux Dieux pour être abandonné ? Le Marquis . Ils lui font expier le crime d’être né. On lit
ur   Jusqu’au fond de l’ame sévere   Du plus inflexible censeur. Le Marquis , grand partisan de la Comédie Françoise, l’interr
36 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
ui était ouverte à tout le monde. De 1650 à 1660, nous voyons donc la marquise , âgée de 70 à 80 ans, sa seconde fille mariée au
hapelain, Cottin, Ménage entre les amis qui demeurèrent attachés à la marquise octogénaire, je ne m’inquiète guère pour sa mémoi
iers pus dans la société se tournent vers l’hôtel de Rambouillet ; la marquise , âgée, isolée par le mariage de sa fille, désolée
37 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
ns la littérature. Le roman dont je veux parler ici était L’Astrée du marquis d’Urfé. Le 2e et le 3e vol. parurent un an après
me trois fois, mais n’accoucha jamais que de productions informes. Le marquis s’éloigna et alla rêver dans une autre ville aux
38 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
jours empreinte de naturel et de précision. Voiture osait écrire à la marquise que Michel-Ange n’aurait pas désavoué les dessins
is il a emprunté à un certain Chappuzeau le déguisement d’un valet en marquis , déguisement qui s’opère pour punir une pédante e
préface du Tartufe, il s’exprime avec cette plaisante naïveté : « Les marquis , les précieuses, les cocus et les médecins, ont s
te pièce. Il s’empressa de réunir dans un même cadre et précieuses et marquises ridicules, et jaloux auteurs ; et il fit combattr
riginal du marquis de la Critique de l’Ecole des Femmes, de ce fameux marquis dont la sagacité ne trouve d’autre argument que t
omédies et les livres, comme une satire de Boileau nous l’apprend. Un marquis vient pour acheter les pièces de Molière, qu’il a
ièces de Molière, qu’il appelle un auteur burlesque; il rencontre une marquise , cette dame a un procès. On cause du théâtre ; on
aire, bien délicate à saisir, celle qui avait déjà fourni au poète le marquis ridicule de l’Ecole des Femmes. Molière voulait p
se faisait grand seigneur, et sous le nom d’Alceste, il traitait les marquis du haut en bas ; tantôt sous la forme grossière d
eur théâtre, dit-il ; et les plaisants du théâtre de Molière sont les marquis et les gens de qualités. Les autres n’ont joué da
lever leur naissance ; la France était peuplée de Georges Dandin. Les marquis , les chevaliers, plus disposés encore que les fil
n â redire. Il faut voir comme elle est furieuse contre une gueuse de marquise (c’est son expression), qui avec un vieux carross
Villefontaine lui donnera le droit de faire dévisager les gens de la marquise par le fouet de son cocher. Que dites-vous de ce
tuelle ? — Il ne fait rien, monsieur, il vit de ses rentes, répond la marquise . » Pas plus de mystère que cela ! La marquise est
e ses rentes, répond la marquise. » Pas plus de mystère que cela ! La marquise est du genre de ces femmes que les enfants de fam
de Dancourt sont taillées sur le patron de ces bourgeoises ou de ces marquises . A toutes on peut appliquer ces jolies paroles d’
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419
Pourceaugnac. Enfin j’ai vu semel & bis La perle, la fleur des Marquis , De la façon du sieur Moliere, Si plaisante &
Selon les sujets, comme il veut. Il joue autant bien qu’il se peut Ce Marquis de nouvelle fonte, Dont par hasard, à ce qu’on co
40 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
s doute l’esprit de Molière bien plus que sa figure qui prit la belle marquise . Molière était jeune encore, mais il avait surmen
a même chanson ; cette fois la Du Parc va s’appeler Iris, Climène, la Marquise . Il n’est rien de plus aimable Qu’Iris, en toute
le chagrin à toute heure Accompagne ici nos pas. Quand je vins, belle Marquise , Avec vous en ce beau lieu, À mon aimable franchi
rèse de Gorle. Jal se demande si elle était de famille noble, et si «  marquise  » est une qualité ou un nom. Dans l’acte de baptê
, comte de Lyers, et par la fille du maréchal de Neuville, au lieu de marquise , on lit Marguerite. C’est là un point d’interroga
elle tragédienne6. Voyons d’abord l’amour de Pierre Corneille pour la marquise . Mlle du Parc l’a arraché à la vie de province où
tteries, mais au lieu de faire un rôle à celle que l’on surnommait la Marquise , il lui rimait des stances comme celle-ci : Ce q
Corneille accorda encore son luth ; on a ses vers sur le départ de la Marquise  : Ce cœur que la raison ne peut plus secourir, C
Nuit aux clartés de la Lune. Il était bien sûr d’être agréable à la marquise en lui sacrifiant la Lune, c’est-à-dire Mme Béjar
le Du Parc, en présence et au milieu de ses jeunes rivaux. Substituez marquise à princesse, et vous croirez lire une page des mé
us en croit avec joie : Je fais plus, je le vois sans en être jaloux. Marquise , à votre tour, dites, m’en croyez-vous ? Le chag
arc, c’est que toutes les comédiennes firent cercle autour de lui, la Marquise fut jalouse, donc elle s’embarqua à toutes voiles
emplacé le soleil. Dans L’Impromptu de Versailles, où Molière joue un marquis ridicule ; Du Croisy, un poète ; Mlle Molière, un
Il parait que ses yeux y faisaient fortune, car il n’y avait que des marquis autour d’elle. La Grange en véritable amoureux s’
un demi-louis pour une place réservée sur la scène dans le monde des marquis , des importants et des fâcheux, mais déjà nous so
41 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
rebutés. L’Ignorance et l’Erreur à ses naissantes pièces En habit de Marquis , en robes de Comtesses Venaient pour diffamer son
, Pour prix de ses bons mots, le condamnait au feu. L’autre, fougueux Marquis lui déclarant la guerre Voulait venger la Cour im
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380
perfide, dit-il, qui a trahi Richard, frere de Cateau, pour suivre un Marquis . Elle lui jure qu’elle est innocente, que le Marq
, pour suivre un Marquis. Elle lui jure qu’elle est innocente, que le Marquis l’a fait enlever, qu’elle s’est évadée en attacha
ur : mais Lucas remarque que la mijaurée a passé six semaines chez le Marquis , & que bonnement on ne doit pas l’épouser ; a
d menaçant sur Concini, lui montre Agathe, lui reproche son crime. Le Marquis avoue qu’Agathe est vertueuse : le Roi le condamn
43 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
quatre vers, on voit une scène de conversation où se rencontrent deux marquis , l’ami du Misanthrope, et la cousine de la maître
à peine finie qu’il fait une action digne de lui, en disant aux deux marquis qu’il ne sortira point qu’ils ne soient sortis :
init. « L’ouverture du troisième se fait par une scène entre les deux marquis , qui disent des choses fort convenables à leurs c
applaudissements qu’ils reçoivent, que l’on peut toujours mettre des marquis sur la scène, tant qu’on leur fera dire quelque c
le ne doit pas choisir. Ils sont interrompus par la prude, et par les marquis qui apportent chacun une lettre qu’elle a écrite
x qu’elles voient tous les jours, et à qui elles font bonne mine. Les marquis la quittent et lui témoignent plus de mépris que
lâmées, tant qu’elles voudront passer pour prudes. Je ne dis rien des marquis , je les crois les plus incorrigibles ; et il y a
iables, à cru, N’y gagneront plus un fétu. Il daube encore si fort le marquis ridicule, Que de l’être on fera scrupule ; Et ce
ce n’est pas un petit tort, Que cela ferait à nos princes, Qui de ces marquis de provinces, Parfois se divertissent fort. Cela
e auteur,             C’est toi dont les plaisanteries, Ont guéris du marquis l’esprit extravagant,             C’est toi qui p
jusqu’à la jalousie, D’une Grecque son affranchie. D’autre part, un marquis françois Qui soupire dessous ses lois, Se servant
aient plus puissants en France que ceux que j’ai joués jusqu’ici. Les marquis , les précieuses, les cocus et les médecins ont so
embre 1669.       Enfin j’ai vu Semel et bis, La perle, la fleur des marquis , De la façon du sieur Molière, Si plaisante et si
elon les sujets, comme il veut, Il joue autant bien qu’il se peut. Ce marquis de nouvelle fonte, Dont par hasard, à ce qu’on co
44 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
ie de la société dans cette deuxième période, à la fin de laquelle la marquise avait atteint sa trente-cinquième année, et sa fi
as à la comédie tous les jours qu’on la jouait. Ce fut en 1607 que la marquise eut sa cinquième fille, Julie, devenue depuis si
45 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
échante rapsodie de l’Ecole des Femmes. Elle est soutenue d’un de ces marquis turlupins que Molière avait joués déjà dans les P
le ridicule et la déraison des détracteurs. Molière revint encore aux marquis dans l’Impromptu de Versailles, petite pièce du m
XIV et toute la cour C’est là qu’il se fait dire: «Quoi! toujours des marquis  ! » Et il répond: « Oui, toujours des marquis. Qu
re: «Quoi! toujours des marquis ! » Et il répond: « Oui, toujours des marquis . Que diable voulez-vous qu’on prenne pour un cara
le voulez-vous qu’on prenne pour un caractère agréable de théâtre? Le marquis aujourd’hui est le plaisant de la comédie; et com
n qui fait rire les auditeurs, de même maintenant il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie. » Les Pré
tre le poète comique. On vit paraître successivement la Vengeance des Marquis , par de Villiers; Zèlinde ou la Critique de la cr
oici comme il soutient cette belle accusation. « Pour ce qui est des marquis , ils se vengent assez par leur prudent silence, e
si frappant que celui d’Alceste et de Philinte; sur les deux rôles de marquis , dont la fatuité risible égaie le sérieux que le
ard mit à la mode, à compter du premier Crispin qui se trouve dans le Marquis ridicule de Scarron, ce n’était dans Molière qu’u
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
ue au moment de faire naufrage. Heureusement la voilà au port. — Ah ! Marquise , confiez-moi le récit de ces aventures. — Volonti
tes, & le voilà qui raisonne assez bien. J’en fus étonnée, dit la Marquise  ; mais plus je sentois qu’il avoit raison, plus j
e que M. le Chevalier est encore dans le cabinet. Patience, reprit la Marquise , nous n’en sommes pas encore au dénouement. Mon m
lus jeune de mes femmes. Il est vrai, disoit-il, je suis venu pour la Marquise  ; mais le hasard me sert mieux que l’amour. Quell
47 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [89, p. 133] »
cette anecdote lorsqu’il dit : Il joue autant bien qu’il se peut, Ce marquis de nouvelle fonte, Dont par hasard, à ce qu’on co
48 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
ses Poésies diverses plusieurs pièces à elle adressées sous le nom de Marquise (son vrai nom) ou d’Iris : sonnets, chansons, sta
Tout le monde a dans la mémoire les belles stances souvent citées : Marquise , si mon visage À quelques traits un peu vieux, So
illedieu, témoin oculaire, a décrit comme il suit le costume59 : « Le  marquis entra dans un équipage si plaisant que j’ai cru n
a révérence, et son chapeau si petit qu’il était aisé de juger que le marquis le portait bien plus souvent dans la main que sur
mment des talons si hauts et si délicats pouvaient porter le corps du marquis , ses rubans, ses canons et sa poudre. Jugez de l’
ués d’eux-mêmes, beaux esprits bavards et impertinents. Tous deux, le marquis et le vicomte, mêlent du reste à leur galanterie
it : « Voilà un grand original que vous n’avez pas encore copié. » Ce  marquis était un de ces chasseurs intrépides qui ont touj
leau : L’ignorance et l’erreur à ses naissantes pièces, En habits de marquis , en robes de comtesses, Venaient pour diffamer so
es traits avec une vérité qui le met sous nos yeux : c’est d’abord le marquis , qui devient décidément un type comique ; puis Ly
le mettait en usage ; on y voit, par exemple, que les courtisans, les marquis ne répondaient guère, pour la plupart, aux espéra
ien plus, ajoute-t-il, depuis que la Critique les a ainsi nommés, les  marquis affectent de s’appeler turlupins entre eux à la c
as bon jouer les princes et qu’ils ne sont pas si insensibles que les marquis turlupins. — Vous avez raison, répond un autre, e
e voulez-vous qu’on prenne pour un caractère agréable de théâtre ? Le marquis aujourd’hui est le plaisant de la comédie ; et, c
s, de même, dans toutes nos pièces de maintenant, il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie. »Et c’était
er l’effet produit par L’Impromptu. L’une s’intitule La Vengeance des marquis . La colère de l’auteur s’exhale dans les outrages
ntre Philipin prenant les habits de son maître sous prétexte que, les  marquis étant devenus les valets, les valets doivent être
ue, les marquis étant devenus les valets, les valets doivent être les marquis . Il essaye même de leur faire craindre pour leurs
de nous une jeune fille qui disait qu’on voulait lui faire épouser un  marquis , mais que, depuis qu’elle les avait vu jouer, ell
dénonciation avec des arguments plus sérieux : « Pour ce qui est des marquis , ils se vengent assez par leur prudent silence, e
mptu de Versailles, et qui devança très probablement la Vengeance des marquis , est L’Impromptu de l’hôtel de Conclé 96, de A-J.
Madame, avez-vous vu, dans ces tapisseries, Ces héros de roman ? LA MARQUISE . Oui. LE MARQUIS. Belles railleries ! ALCIDON. Il
s vu, dans ces tapisseries, Ces héros de roman ? LA MARQUISE. Oui. LE MARQUIS . Belles railleries ! ALCIDON. Il est fait tout de
 ? Ce qui est pis encore, c’est l’excitation perpétuelle adressée aux marquis , aux courtisans, de recourir aux moyens violents
in, sur un théâtre garni d’orangers. M. de Molière fit un prologue en marquis ridicule qui voulait être sur le théâtre malgré l
s gardes, et eut une conversation risible avec une actrice qui fit la marquise  ridicule, placée au milieu de l’assemblée. » On
oète, illustre auteur, C’est toi dont les plaisanteries Ont guéri des marquis l’esprit extravagant ; C’est toi qui par tes mome
âtre. Et quoique ce fou, leur ami. Les faquine en diable et demi. Ces marquis de haut apanage Lui viennent encor rendre hommage
nts de leur théâtre ; et les plaisants du théâtre de Molière sont les marquis et les gens de qualité. Les autres n’ont joué dan
butés. L’ignorance et l’erreur, à ses naissantes pièces, En habits de marquis , en robes de comtesses, Venaient pour diffamer so
u. Pour prix de ses bons mots le condamnait au feu. L’autre, fougueux marquis , lui déclarant la guerre, Voulait venger la cour
entelle ronde de soie noire, chapeau, perruque, souliers. Un habit du marquis des Fâcheux consistant en un rhin-grave de petite
ptembre de cette année153. Une discussion s’est élevée pour savoir si Marquise était un prénom ou un surnom, M. A. Baluffe préte
ou un surnom, M. A. Baluffe prétend que ce n’était qu’un surnom, que Marquise signifiait « belle des belles, reine de joie et d
le des belles, reine de joie et de beauté ». Il aurait dû ajouter que Marquise signifiait aussi « femme de gueux », ainsi qu’on
e des Proverbes joyeux de Lagniet, où on lit au bas d’une estampe : «  Marquises  est le nom des femmes de gueux154. » Ses contradi
Ses contradicteurs, qui sont le plus grand nombre, font remarquer que Marquise , Marquèse, Marquesa ou Marquesia, est un nom de b
st dénommée Marguerite-Thérèse de Gorle), elle signe et est prénommée  Marquise ou Marquise-Thérèse. Ainsi, son contrat de mariag
de Gorle. Il est facile à comprendre, d’autre part, que ce prénom de Marquise ait été quelquefois transformé en surnom par les
mment par les Corneille, à Rouen, en 1658. Pierre Corneille a fait de Marquise la marquise, et même la marquise de B.A. T., que
s Corneille, à Rouen, en 1658. Pierre Corneille a fait de Marquise la marquise , et même la marquise de B.A. T., que M. Baluffe i
’est une jeune comédienne, fort belle, nommée la Duparc, autrement la Marquise . » Plus tard, le jeune rival du grand Corneille,
trait du peintre, L’Impromptu de l’hôtel de Condé et La Vengeance des marquis . Brécourt avait épousé, le 18 décembre 1659, Est
rôle du vicomte, de L’Inconnu, ainsi que dans ceux de médecins et de marquis ridicules. » Voyez, dans les Nouvelles Pièces de
mie. Peu de temps après la mort de son mari, Hortense épousa un vieux marquis bigame comme Villedieu ; mais cette nouvelle unio
, in-4, page 311. 155. Voyez page 103. 156. Variante : Allez, belle marquise . C’est la pièce qui porte ce titre : Sur le dépar
quise. C’est la pièce qui porte ce titre : Sur le départ de madame la marquise de B. A. T., ou ailleurs : Sur le départ de madem
marquise de B. A. T., ou ailleurs : Sur le départ de mademoiselle la marquise de C. A. B. Il n’y a là, selon nous, qu’une façon
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
s actes & en prose. Un Chevalier Gascon est l’amant déclaré d’une Marquise . Dorante est sur le point de s’unir à une Comtess
amant, pour enlever le Chevalier à son amie. Dorante est furieux : la Marquise lui conseille de feindre de l’amour pour elle. La
mp; qu’on ramene dans l’instant. Mais si Marivaux avoit conservé à sa Marquise le caractere de la premiere héroïne, il eût été o
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
t ce sentiment commun avec la princesse Parthénie son amie (madame la marquise de Sablé), qui avait des frayeurs de la mort au-d
ut bientôt recherchée. Quelques écrivains du temps l’ont qualifiée de marquise  ; c’est sans raison. Elle était née dans la finan
51 (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530
nts de leur Théâtre, et les plaisants du Théâtre de Molière, sont des Marquis et des gens de qualité. Les autres n’ont joué dan
52 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
me un compliment. Il avait donc imaginé d’envoyer sa muse habillée en marquis , au petit lever de Sa Majesté. Il avait engagé sa
n, et quand Molière donne la réplique à Lagrange, qui joue un rôle de marquis  ; le gazouillement de mademoiselle Duparc et de m
dans Molière ? Vous avez aussi dans L’Impromptu un méchant poète, un marquis ridicule, un homme raisonnable comme Philinte. Et
! le salon de Célimène, plus rempli d’hommes que de femmes, de petits marquis que de grands seigneurs, de femmes sur le retour
53 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
ication sont d’une touche naturelle, mais un peu faible. On y voit un marquis ridicule, avantageux et poltron, sur lequel Regna
ît avoir modelé celui du Joueur, particulièrement dans la scène où le marquis refuse de se battre. Il y a des détails agréables
si bien traités. La comtesse est même à peu près inutile, et le faux marquis est un rôle outré, et quelquefois un peu froid :
nre. Les incidents que produit le retour du père, et le personnage du marquis ivre, et la scène entre M. Géronte et madame Arga
54 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
son ? Et cependant Célimène le persifle, au grand applaudissement des marquis , et nous ne pouvons nous-mêmes nous empêcher de l
délicatesse, qui l’expose au ridicule, qui fait rire Philinte et les marquis , qui nous fait rire nous-mêmes parce que nous nou
part du spectateur, et si d’autres personnages, comme Célimène et les marquis , croient avoir le droit de le persifler, ce n’est
out le grand monde. Célimène, Philinte, Éliante, Arsinoé, Oronte, les marquis , sont tous, à des degrés divers et sous des forme
é : Ma main de se donner n’est pas embarrassée. Enfin Oronte et les marquis achèvent ce portrait du monde : c’est, d’un côté,
e fuir, qu’un cœur haut et bien placé ne doit pas disputer aux petits marquis la faveur des belles, qu’il ne doit pas se mêler
Royal, tome III, livre III, chapitre XV. 15. Boileau, lettre à M. le marquis de Mimeure, 4 août 1706.
55 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [67, p. 103-104] »
et la lettre est de 1681. 250. Sévigné, Marie de Rabutin-Chantal, marquise de (Paris 1626- Grignan 1696) : épistolière franç
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
NDRE, ALCESTE, CÉLIMENE, BASQUE. Éliante, à Célimene. Voici les deux Marquis qui montent avec nous. Vous l’est-on venu dire ?
ra-t-il en effet pour faire décider Célimene entre lui & les deux Marquis , comme il nous l’a promis. Point du tout ; ne vou
choix ; mais il n’est nullement question, dans cette scene, des deux Marquis . Je demande bien des pardons aux fanatiques du Mi
57 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
me sous l’habit et le cordon bleu de duc et pair, on reconnaissait le marquis  ; il était railleur, malin, fat admirable, et c’e
r de ce que nous avons vu et entendu. Fleury lui-même, le dernier des marquis , depuis longtemps, était mort quand notre tour es
58 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
ur un théâtre tout garni d’orangers. M. de Molière fit un prologue en marquis ridicule qui voulait être sur le théâtre malgré l
s gardes, et eut une conversation risible avec une actrice qui fit la marquise ridicule placée au milieu de l’assemblée23. » Le
blic de gentilshommes. Regnard devait plus tard fouailler gaiement le marquis et lui faire danser sa sarabande : « Allons, saut
iement le marquis et lui faire danser sa sarabande : « Allons, saute, marquis  ! » Molière, plus vigoureux, lui arrachait son ti
urgogne. Dans un pamphlet (de Villiers, sans doute), La Vengeance des marquis , ou Réponse à l’Impromptu de Versailles (1664), n
e : « Examinez bien cette hanche, ajoute l’auteur de La Vengeance des marquis … Il récite encore quelquefois ainsi en croisant l
lui. C’est ainsi qu’on le vit s’asseoir, en plein théâtre, parmi les marquis , à une représentation du Portrait du peintre, où
re : Et quoi que ce fou, leur ami, Les faquine en diable et demi, Ces marquis de haut apanage Lui viennent encore rendre hommag
’ailleurs fort important de voir « ce bouffon » ainsi salué par « des marquis de haut apanage » et le chantre de Senlis laisse
Jeunes, les Vieux, les Sains, les Malades, les Cocus, les Jaloux, les Marquis , les Villageois, les Hypocrites, les Imposteurs,
langages précieux, aboli de turlupinades ? Combien-a-t-il redressé de marquis à gros dos ? Combien a-t-il épargné de sang à tou
et Bélise, et Armande, hommes, femmes, précieux et précieuses, petits marquis et grandes coquettes, fripons et honnêtes gens, m
3. Il faut lire, dans Les Amours de Calotin, la conversation entre le Marquis qui se plaint de Molière —l’ennemi des marquis —
conversation entre le Marquis qui se plaint de Molière —l’ennemi des marquis  — et le Baron qui se plaint de Poisson, coupable
59 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
mœurs ! dans mon heureux pays On ne sait déjà plus ce que c’est qu’un marquis  : Mais, des marquis en vain l’on a perdu la trace
reux pays On ne sait déjà plus ce que c’est qu’un marquis : Mais, des marquis en vain l’on a perdu la trace, Hélas ! des sots d
60 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
de Brie était bonne et charmante ; et quant à la du Parc, c’est cette Marquise fameuse (Marquise était son prénom, et point du t
e et charmante ; et quant à la du Parc, c’est cette Marquise fameuse ( Marquise était son prénom, et point du tout un surnom, com
ompter parmi ceux qui applaudissaient, par esprit de vengeance, douze marquis , six précieuses, vingt coquettes et trente cocus.
s défauts des hommes ; et il les prenait où il les trouvait, chez les marquis ou chez les bourgeois, dans le salon de Célimène,
grosse de compromis et de sous-entendus ! Est-ce Clitandre, le petit marquis , dont il se moque, est-ce Oronte même, qu’on bern
61 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
de leur theâtre ; & les plaisans du theâtre de Moliere, sont des marquis , & des gens de qualité. Les autres n’ont joué
62 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219
laçaient, dans ce reste de sa famille, les honneurs personnels que la marquise avait obtenus ; on ne connaissait plus qu’une glo
63 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
il ne veut Ni donner de l’encens à Madame une telle Ni de vos francs marquis essuyer la cervelle. Essuyer la cervelle ! quel
dans le dictionnaire des précieuses, qui devait être celui des francs marquis , le mot essuyer était fort à la mode et qu’on l’a
l’ennui qui résulte des idées qui passent par la cervelle d’un franc marquis . J’imagine qu’au temps de Molière tout le public
ut le public riait à cette boutade du Misanthrope : Et de nos francs marquis essuyer la cervelle. Essuyer la cervelle n’est
mettait au plein vent les ridicules du parler métaphorique des francs marquis . À présent ces deux lignes ne nous rappellent rie
’organe et le jeu. Mais je doute que Menjaud, qui jouait, dit-on, les marquis dans la perfection, eût la jeunesse et la gaminer
mps le grand élément comique de la pièce. Mascarille entre déguisé en marquis  ; les porteurs de chaise lui réclament le prix de
qui a failli casser sa pipe…   Nina (à Marthe). Casser sa pipe !… Le marquis a des mots.   Marthe. Oh ! c’est déjà vieux !… Ç
figure et dans la voix. Quand Mme Jourdain s’emporte contre un mot du marquis , qui lui a dit imprudemment : — Jeune et belle,
80. II. Dorimène Il y a deux façons d’interpréter le rôle de la marquise . Dorimène doit être, à ce qu’il me semble, une je
uloir montrer dans Le Joueur un vrai joueur. Point du tout ; c’est un marquis fort riche, bien que sans argent, mais il ne s’en
irouettera toujours au-dessus, avec une aimable insouciance. C’est ce marquis -là qui, cent ans plus tard, sera jeté à la Force
public et lui dise : Vous savez, tout ça n’est pas sérieux ; je suis marquis , d’une autre essence que le reste des hommes. De
prie, l’illusion pour les spectateurs si celui de nous qui faisait le marquis eût affecté des airs légers, pimpants, évaporés,
raîcheur un peu fardée des figures de convention prises à ce monde de marquis , de chevaliers, de comtesses, évanoui sans retour
, de sentiments subtils, de phrases raffinées où dansent en habits de marquises les bergères de Watteau, et cependant il ne falla
is présenté sous une forme plus gracieuse et plus poétique ? Non, ces marquis déguisés en valets, ces jeunes filles de grandes
analysant la jolie pièce des Sincères, cite la dernière phrase de la marquise  : « Ah ! ah ! s’écrie-t-elle en riant, nous avons
u’on lui prête. Quand le procureur Rémy s’emportant contre la vieille marquise dans Les Fausses Confidences, lui dit brutalement
goûtante que l’horrible cynisme des coquins qui l’entourent. Quand le marquis , vous savez bien, le marquis toujours ivre, pilie
me des coquins qui l’entourent. Quand le marquis, vous savez bien, le marquis toujours ivre, pilier de cabaret, grec au jeu, et
jeu, et qui vit des femmes tout comme son ami le chevalier, quand le marquis prend à partie M. Turcaret et le raille avec un s
u’il faisait le métier de traitant, ou était entêté de la qualité. Un marquis pouvait faire tout ce qui lui plaisait, il n’en é
pouvait faire tout ce qui lui plaisait, il n’en était pas moins M. le marquis . Il faisait trop d’honneur aux femmes de les désh
de les persifler ou de les voler. Il y avait entre un Turcaret et un marquis un abîme si infranchissable, que l’on riait à tou
ours des siècles, non, cela est plus fort que moi, c’est le sémillant marquis que je trouve ignoble, et je ne puis m’empêcher d
nation où il n’y aurait plus que des nobles comme le chevalier et le marquis , des femmes comme la baronne, des riches comme Tu
érence qu’il y a entre les manières de Turcaret et la désinvolture du marquis . Comment veut-on que cette différence ne soit ren
aujourd’hui la sensation de cet abîme creusé entre un Turcaret et un marquis , à moins de faire une énorme caricature ? Il y a
u commerce, dans la bouche de M. Vanderck père, les grands airs de la marquise , les maximes sur l’égalité que la vertu met entre
64 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88
aite. Rien ne m’a appris si Descartes était alors de la société de la marquise . Mais on voit dans les lettres de Mad. de Sévigné
65 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
let est tout à fait hors de ces débats : l’ombre encore vivante de la marquise octogénaire plane fort au-dessus ; et la duchesse
66 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
’à la mystification, d’abord avec la précieuse Climène ; puis avec le marquis et le poète Lysidas, celui-ci pédant et pesant, c
quette et féline avec Alceste, d’une médisance légère avec les petits marquis , d’une ironie terrible avec Arsinoé, à chaque act
comédien de l’hôtel de Bourgogne, de Villiers, lance sa Vengeance des marquis . Venant après Montfleury, il éprouve le besoin d’
vait dit du Portrait du peintre de Boursault : «  Je réponds de douze marquis , de six précieuses, de vingt coquettes et de tren
queront pas d’y battre des mains. » Le raisonneur de la Vengeance des marquis , Ariste, relève et reprend le mot : « Il a été pl
67 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
isans de leur théâtre, et les plaisans du théâtre de Moliere sont les marquis et les gens de qualité ; les autres n’ont joué da
u aux gens du monde : C’est toi dont les plaisanteries Ont guéri des marquis l’esprit extravagant. C’est toi qui, par tes mome
és. L’ignorance et l’erreur, à ses naissantes pièces,    En habits de marquis , en robes de comtesses, Venoient pour diffamer so
, Pour prix de ses bons mots le condamnoit au feu ; L’autre, fougueux marquis , lui déclarant la guerre, Vouloit venger la Cour
es, les précieuses, dans ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en marquis , qui parlent incessamment de leur noblesse, qui o
68 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
e, la dispute des trois professeurs, enfin la manière adroite dont le marquis traite sa maîtresse aux dépens du bourgeois, tout
les conditions. Depuis le noble empesé de campagne, jusqu’au pétulant marquis de cour, depuis les boutades brutales de Gorgibus
tions : L’ignorance et l’erreur à ses naissantes pièces, En habit de marquis , en robes de comtesses. Venaient pour diffamer s
, Pour prix de ses bons mots le condamnait au feu : L’autre, fougueux marquis , lui déclarant la guerre, Voulait venger la cour
e rôle du vicomte de L’inconnu, ainsi que dans ceux de médecins et de marquis ridicules. » Les rôles de femme que Hubert jouait
69 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXII » pp. 355-377
persuadait, avec raison, que la bienveillance, l’amitié même dont la marquise pénitente lui avait donné des témoignages au mome
n, laisseraient bientôt renaître les jalousies et les défiances de la marquise rentrée en faveur. Le 27 octobre, elle écrivait,
70 (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605
de leur théâtre ; & les plaisans du théâtre de Moliere, sont des marquis & des gens de qualité. Les autres n’ont joué
71 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
à Molière d’égayer plus d’une fois le public aux dépens de ces jeunes marquis éventés, dont Turlupin était le modèle, et Mascar
re pour favoriser les folles amours de M. Jourdain auprès d’une belle marquise dont il est lui-même l’amant ; et, ce qui n’est p
s seigneurs ;     Tout petit prince a des ambassadeurs ;         Tout marquis veut avoir des pages. M. Jourdain est le type de
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
lle, elle est exactement rimée sur celle de Moliere. Don Juan. Tout Marquis veut avoir des Pages. Il n’est rien si commode, V
73 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
’en était pas. Segrais raconte que le cardinal envoya Boisrobert à la marquise , pour lui demander son amitié, mais à une conditi
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
Je veux qu’aujourd’hui même il puisse plus que moi : J’en ai fait un Marquis , je veux qu’il fasse un Roi. S’il a tant de valeu
vec plus de raison Que moi qui n’en connois que la race & le nom. Marquis , prenez ma bague, & la donnez pour marque Au
75 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
le ses inséparables tablettes, dessine ou prend des notes, d’après le marquis qui peigne sa perruque en grondant une petite cha
gré la scène du sonnet et celle des portraits, malgré les deux petits marquis , malgré Basque, il est un peu froid à la représen
ous plaît… Or sus commençons… Bon ! voilà l’autre qui prend le ton de marquis  ! Vous ai-je pas dit que vous faites un rôle où l
loit attendre. » Une autre fois, à Versailles, il imagine de faire un marquis ridicule cherchant une place sur le théâtre et en
chant une place sur le théâtre et engageant une conversation avec une marquise placée dans la salle. Avant d’afficher une pièce
76 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
tenaient l’auteur de L’École des femmes contre les dédains des petits marquis . Molière, comédien, atteignit mieux que le plus p
ne de servante, Nicole. S’avise-t-il de vouloir faire de sa fille une marquise , malgré elle ? Madame Jourdain sera là pour lui d
ntir et de vous parjurer, pour un gentilhomme ! » ; à tous les petits marquis , enfin, qu’ils sont des cervelles creuses. N’est-
77 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
rebutés. L’ignorance et l’erreur à ses naissantes pièces, En habit de marquis , en robe de comtesses, Venaient pour diffamer son
u, Pour prix de ses bons mots le condamnait au feu. L’autre, fougueux marquis , lui déclarant la guerre, Voulait venger la Cour
robert ; Le Parasite de Tristan ; Damon et Pythias de Chappuzeau ; Le Marquis ridicule, ou la Comtesse faite à la hâte de Scarr
78 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
us amusant, à la vérité, qu’instructif. Aussi les médecins, & les marquis , qu’il a peints plusieurs fois dans des attitudes
reproché de s’être répété quelquefois, comme dans la scéne60 des deux marquis du misantrope, imitée en partie de celle61 de Val
L’ignorance & l’erreur, à ses naissantes piéces, En habits de marquis , en robes de comtesses, Venoient pour diffamer
Pour prix de ses bons mots, le condamnoit au feu. L’autre, fougueux marquis , lui déclarant la guerre, Vouloit venger la cou
79 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
es et des détails qui donnent une idée des mœurs du temps. Le rôle du marquis , quoique un peu forcé, est cependant l’image de c
et de la galanterie cavalière et impertinente des gens de qualité. Ce marquis -là n’est autre que l’Epine, le parent de madame l
tilhomme manceau. Mais l’amour fait descendre volontiers monsieur le marquis de sa haute sphère. Moi, j’aime, dit-il, À pour
rs. Le jeu, dit-il, Rassemble tout ; il unit à la fois Le turbulent marquis , le paisible bourgeois. La femme du banquier, dor
très remarquable. On y trouve beaucoup d’intérêt et de mouvement. Le marquis ivrogne et libertin, les femmes d’humeur galante,
e idée aussi exacte des jeunes courtisans de cette époque, des petits marquis , comme on les appelait, que les délicieux rôles d
re, et demande si ce n’est point une terre appartenant à son frère le marquis . À soixante ans passés, il a conservé les airs sa
il dans la pièce ? Aucun. Mais, dira-t-on, au dénouement, lorsque les marquis et la prude Arsinoé ont dévoilé l’odieux manège d
tions. Néanmoins, malgré de si louables efforts, comme ses allures de marquis perçaient toujours et prenaient le dessus, il n’e
80 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
té de Rambouillet tout entière se piquât de la même simplicité que la Marquise et sa famille ; mais s’il était un peu plus orné,
81 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
nd, le siècle où tu naquis, S’il eut ses grands héros, eut ses petits marquis , Ses faux savants gonflés de leurs minces mérites
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385
oit ordonné. La Comtesse. Comment se portent mes deux autres fils, le Marquis & le Commandeur ? Bobinet. Ils sont, Dieu gra
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
ous croyez malheureux, sachez qu’il n’en est rien. . . . » En vérité, Marquis , interrompit encore Lucile, vous me faites dire l
84 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337
core un mystère de l’existence du duc du Maine et de son frère, cette marquise avait à la cour un petit appartement où la maître
85 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
comme ii disait autrefois dans l’Impromptu qu’il fallait toujours-un marquis pour divertir la compagnie il semble à partir de
r divertir la compagnie il semble à partir de 1665 avoir remplacé les marquis par des docteurs. La farce de L’Amour médecin est
tères qu’un tableau de la société élégante du temps où Molière écrit. Marquis fats, hommes de qualité-auteurs et qui lisent leu
t berner ses favoris. Il est vrai qu’il laissait dauber aussi sur les marquis . Lui aussi avait de l’impartialité. Au fond il ai
nt la nature et la déguisent, ce sont : « précieuses de toute espèce, marquis ridicules, prudes sur le retour, barbons amoureux
èle à votre femme s’il ne s’agissait pas de vous pousser auprès d’une marquise et de lui faire une cour galante. Même s’efforcer
s de faire penser. Dans l’Impromptu de Versailles, Molière suppose un marquis qui se demande si Molière ne va pas être à court
e sujet et il lui fait répondre : « Plus de matière ? Eh ! Mon pauvre Marquis , nous lui en fournirons toujours assez… Crois-tu
c les mêmes embrassades et les mêmes protestations d’amitié… Va, va, Marquis , Molière aura toujours plus de sujets qu’il n’en
ombre parmi les beaux esprits de profession, et si l’on joue quelques marquis , je trouve qu’il y a bien plus-de quoi jouer les
argent ; L’on aime mieux entendre une Turlupinade Que… — Par ma foi, Marquis  » notre siècle est malade. Le Boulanger de Chalu
épond : à la Cour et au parterre. Au parterre d’abord : « Tu es donc, Marquis , de ces messieurs du bel air, qui ne veulent pas
ir ri avec lui, fût-ce de la meilleure chose du monde ? […] Apprends, Marquis , je te prie, et les autres aussi, que le bon sens
e Pompadour, disait à Louis XV quelque chose qui ne plaisait pas à la marquise et qu’elle ne voulait pas qui fût vrai : « Vous n
lards qui font les précieux. De même il nous présente directement des marquis ridicules et il nous présente le Bourgeois gentil
is ridicules et il nous présente le Bourgeois gentilhomme qui fait le marquis . La différence c’est que paysan qui singe le méde
es : « Ce sonnet a été loué chez une princesse » exactement comme le Marquis dit au Bourgeois gentilhomme : « J’ai parlé de v
est déjà la Marquise de la Pluralité des mondes de Fontenelle, cette marquise qui, par parenthèse, était la propre fille de Mme
qu’il est, se brouille avec sa très bonne femme pour courir après des marquises et il va marier sa fille avec le fils du Grand Tu
te de la bouffonnerie, avec le premier imbécile ou escroc qui se dira marquis . Une famille désorganisée par l’avarice, c’est l’
86 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
énie des Grands, les fit rire de leurs défauts, et osa substituer nos Marquis aux Esclaves des Anciens. Ces derniers ne jouaien
a presque aucun rapport avec le reste. Un Chevalier railleur dit à un Marquis , zélé partisan de Molière : Hors Molière, pour v
habuit successorem Belus Rex assyriorum ? Ninum 32, répondit le jeune Marquis . Mde. de Villarceaux, frappée de la ressemblance
nts en France, que tous ceux que Molière avait joués jusqu’alors. Les Marquis , les Précieuses, les Médecins ont souffert doucem
ôle du Vicomte de l’Inconnu, ainsi que dans ceux des Médecins, et des Marquis ridicules. Les rôles de femme, que Hubert* jouait
énie des Grands, les fit rire de leurs défauts, et osa substituer nos Marquis aux Esclaves des Anciens. Ces derniers ne jouaien
re Acteur,      C’est toi, dont les plaisanteries      Ont guéri du Marquis l’esprit extravagant :      C’est toi qui, par t
87 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
nts acheteurs, observer déjà les manières, l’habit, le langage de ces marquis et précieuses qu’il voyait arriver dans leurs cha
gens, l’exposèrent, dès qu’elle fut mariée, à la lâche assiduité des marquis désœuvrés, qui même ne prenaient pas la peine de
our faire taire les allusions. Nous avons vu à quoi cela réussit. LE MARQUIS . [...] Chevalier ! LE CHEVALIER. Quoi ! LE MARQU
cela réussit. LE MARQUIS. [...] Chevalier ! LE CHEVALIER. Quoi ! LE MARQUIS . Juge nous un peu sur une gageure que nous avons
eu sur une gageure que nous avons faite. LE CHEVALIER. Et quelle ? LE MARQUIS . Nous disputons qui est le marquis de la Critique
le rôle de don Juan, si non la critique devenue plus sérieuse de ces marquis déjà châtiés peu après son mariage (dans la Criti
ut d’abord que quelques représentations et peu suivies. Messieurs les marquis critiquaient et prétendaient que Molière était fo
88 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
Du Parc, à laquelle son grand air avait fait donner le surnom de « la Marquise  », que, dans la plupart de ses rôles, sa beauté e
21 ; mais c’était compter sans la colère des précieuses, le dépit des marquis ridicules et les intrigues de la jalousie. Elle f
rintendante. Puis, le lendemain 14, La Grange nous l’apprend, « M. le marquis de Richelieu arrêta la troupe pour jouer L’École
ueur bien par hasard, mais toujours comptable exact, ajoute : « M. le marquis de Richelieu donna à la troupe 80 pistoles d’or,
s si plein de lui-même, selon la clef, c’était le jeune Boursault. Ce marquis ridicule dont tous les raisonnements et toute la
ment de la cour et du bon goût du courtisan éclairé, en opposition au marquis ridicule et à ses critiques absurdes. Mais il par
ontrefaire quelques acteurs de l’hôtel de Bourgogne, pour se rire des marquis . « Oui, toujours des marquis. Que diable voulez-
l’hôtel de Bourgogne, pour se rire des marquis. « Oui, toujours des marquis . Que diable voulez-vous qu’on prenne pour un cara
e voulez-vous qu’on prenne pour un caractère agréable de théâtre ? Le marquis d’aujourd’hui est le plaisant de la comédie, et c
urs, de même dans toutes nos pièces de maintenant il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie. » Cela ne
r la scène de l’hôtel de Bourgogne, et De Visé, dans sa Vengeance des Marquis , dit : « Il fut à peine placé sur ce théâtre roya
Et ne dormait-on pas s’il n’en eut fait venir ? l’autre où Dorante, marquis ridicule, dit en parlant de Molière : Je soutien
Madame, avez-vous vu, dans ces tapisseries, Ces héros de romans ? LA MARQUISE . Oui. LE MARQUIS. Belles railleries ! ALCIDON. Il
vu, dans ces tapisseries, Ces héros de romans ? LA MARQUISE. Oui. LE MARQUIS . Belles railleries ! ALCIDON. Il est fait tout de
retirait comme acteur et à celle de sa femme, ce qui faisait dire au marquis des Amours de Calotin, pièce jouée au Marais, don
t garni d’orangers, M. de Molière, dit La Grange, fit un prologue en “ marquis ridicule” qui voulait être sur le théâtre malgré
gardes, et eut une conversation risible avec une actrice, qui fit la “ marquise ”, placée au milieu de l’assemblée ». C’était une
ut. » La juste guerre de représailles que Molière avait déclarée aux marquis ridicules ne l’avait point privé de l’estime des
l’excellent La Fontaine, Tout petit prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages. Ce fut à Chambord, le 14 o
s fonctions de valet de chambre. Ce silence suffit pour persuader aux marquis et aux comtes, qui n’avaient point oublié leurs a
malgré lui, dom Garcie, Arnolphe de L’École des femmes, Molière et le Marquis ridicule de L’Impromptu de Versailles, Moron et L
aires. 44. Réponse à l’Impromptu de Versailles, ou la Vengeance des Marquis (par De Visé), scène vii. 45. Épître dédicatoire
de Vincennes à Versailles que le 15. 53. Sc. iii de La Vengeance des Marquis , p. 113 et 114 des Diversités galantes, Paris, 16
89 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
illes, et où devait être joué L’Impromptu de Versailles, pièce où les marquis sont l’objet du plus sanglant outrage et du plus
90 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
qui avait fait donner à sa rivale, mademoiselle du Parc, le surnom de Marquise 31. Celle-ci pouvait plaire à l’humeur un peu gui
que d’agir autrement. Furetière, dans le Roman bourgeois, parle d’un marquis qui s’était sur ce point donné un ridicule : « Il
visé de prendre de l’humeur de certaines attaques dirigées contre les marquis , et de malmener, pour cela, Molière, jusqu’à la b
squ’à la brutalité. Ce seigneur était M. de la Feuillade. La scène du marquis de la tarte à la crème, dans la Critique de l’Éco
ent une violente indignation, non seulement dans la cabale des petits marquis , si bien moqués par la Critique de l’École des Fe
rtoire. Voici un article fort curieux de L’Inventaire : « Un habit du Marquis des Fâcheux, consistant en une rhingrave de petit
quer, en pleine Galerie du Palais, de Molière jouant la tragédie ; le marquis l’arrête tout à coup, dans l’imitation bruyante q
tre amy, nous sommes au Palais. ALCIDON. Et pour estre au Palais ? LE MARQUIS .                                          Est-ce
.                                          Que dira-t-on de moy ? LE MARQUIS . Morbleu ! n’as-tu pas peur qu’on se moque de toi
cène nous ferait, toutefois, penser qu’il eût peut-être en vue Mme la marquise de Maulny, par préférence à toute autre : « Le s
que de ses critiques. Chacun y trouva son lot, son coup de fouet : le Marquis ridicule, qui, pour faire de la critique de grand
dire que les masques furent reconnus et sans retard montrés au doigt. Marquis et Climène, qui étaient du monde, ne dirent mot,
rgogne : La Réponse de l’Impromptu de Versailles, ou La Vengeance des Marquis . Il se croyait des droits, plus que personne, à v
même, il fait dire par Brécourt, dans L’Impromptu, : « Je te promets, marquis , qu’il fait dessein d’aller sur le théâtre rire,
on attention. Dernièrement, étant à la Contre-Critique,. Je reçus là, marquis , un plaisir angélique. Comme de notre peintre on
les ont, de vous souvenir qu’alors les nobles de fausse monnaie ; les marquis sans marquisat, les barons sans baronnie, couraie
pas grand-chose. Après que nous fumes sortis, ajoute Gourville, M. le marquis de Sillery m’avoua qu’il avait peine à croire ce
gretter de n’y être pas seulement ridicule, comme au temps des petits marquis . Auprès de l’odieux rôle du comte Dorante, celui
iennent d’une découverte faite, il y a neuf ans, à Avignon, par M. le marquis Henri de la Garde, et mise en lumière par Joseph
n monde à cent lieues de celui de la Cour, aux antipodes de celui des Marquis  ! Il suffisait qu’Alceste parût chez Célimène ave
 ; il fallait supprimer tout cela. Comment faire dire, en effet, à un marquis , poudré à frimas, qu’il porte une perruque blonde
applaudi de même. Il s’est amusé du bel esprit de cour et des petits marquis ridicules, comme de gens de sa connaissance. Il y
a scène dernière du second acte, quand Alceste voyant rire les petits marquis , leur lâche une si vive riposte, la situation, te
e en aucune façon ; elle l’était avec Molière, qui. pour riposter aux marquis , reprenait leur rire sur un ton encore plus haut
, et je ne crois pas, que même du temps de Molière, il y eût un petit marquis plus admirablement impertinent que Delaunay et ri
monde, à cent lieues de celui de la cour, aux antipodes fie celui des marquis  ! Il suffisait qu’Alceste parut chez Célimène ave
série, t. LXIII, p. 71, et L’Histoire de Daniel de Cosnac, par M. le marquis de T…, Recueil A-Z, volume A, p. 183. 80. M. de
91 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
sur sa politesse empressée, Oronte sur sa manie de poète, les petits marquis sur leur fade galanterie, et Célimène elle-même s
type d’une Arsinoé12. La curiosité s’est aussi exercée sur les deux marquis de la pièce. On a cru reconnaître dans Clitandre
92
ituelles, leurs contorsions et leurs habits ridicules ? Mais pour nos Marquis modernes, ils sont sérieusement impertinents,    
gens de la province, les gens de l’entriguet, et le théâtre pour les marquis . Ceux-ci ne se plaçaient pas seulement sur les cô
rie, il n’avait pas encore obtenu le privilège de prendre le titre de marquis . Si Molière eût vécu jusque-là, il se serait peut
re eût vécu jusque-là, il se serait peut-être diverti, en trouvant un marquis dans sa famille. « L’archevêque de Paris commenç
é dans un des vestibules d’honneur du Palais-Bourbon. En outre, M. le marquis de la Ferté-Meun et M. le duc d’Ayen, héritiers d
s. Molière n’aurait-il pas trouvé l’indication de cette scène dans Le Marquis ridicule de Scarron (1656) ? Stéphanie dame portu
me, promise par son père à Dom Blaize Pol, marquis de la Victoire (le marquis ridicule). Voulant épouser Dom Blaize, et ayant r
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
e, qu’il achete & qu’il entretient à grands frais. LE RETOUR. Le Marquis , homme unique pour apprendre à un enfant de famil
un & demi pour cent d’intérêt. LE RETOUR. Clitandre, Lucile, le Marquis & Cidalise sont à table dans la maison de Gér
a main ; celui-ci les donne bonnement. Est-il naturel que, croyant le Marquis un frippon, il craigne ses violences en plein jou
94 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
ces qu’être années d’absence et de guerre intestine, la maison de la marquise était fort délaissée. Dirai-je que la mort de Voi
95 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
ans doute préférable qu’Achille ne parût pas sur la scène en habit de marquis , les cheveux frisés, poudrés, avec des talons rou
’appuyait, il eût prononcé impunément une phrase comme celle-ci : Le marquis aujourd’hui est le plaisant de la comédie ; et co
rs, de même dans toutes nos pièces de maintenant, il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie 426.« Je tre
re un homme qui avait eu l’honneur de faire rire le roi au dépens des marquis et des ducs. Louis XIV fut mécontent, fit asseoir
et des bavards qui faisaient déraisonner l’esprit. Ce que la vieille marquise aimait, ce qu’elle aurait voulu entretenir dans s
96 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
er, Thalie aux pieds légers, Melpomène en sa pourpre, et vous trouvez mademoiselle Marquise , mademoiselle Desmâtins, mademoiselle Laguerre et
ment, tel président au Parlement, tel chevalier de Saint-Louis, telle marquise occupée à profiter et à médire de Notre-Seigneur
de ce temps-ci. Arrive alors, moitié satin et moitié velours, moitié marquis et moitié soldat, Fleury lui-même. À peine au mon
je ne reconnais pas le droit de porter des socques. Comme aussi M. le marquis de Moncade ne peut pas mettre deux fois les mêmes
à peu des alarmes qu’il avait causées à tous et à chacun, aux petits marquis et aux bourgeois, aux précieuses et aux hypocrite
mots de celui-là, où ils soupaient tête à tête aux dépens des petits marquis  ; le temps n’est plus où la comédie riait, folâtr
te, chevalier d’industrie, et la marquise Dorimène, entretenue par le marquis , vous en verrez bien d’autres, je vous jure, avec
ont des joueurs, des escrocs, des filous, des chevaliers Dorante, des marquises Dorimène, et avec un moins de sans-gêne encore ;
cette époque était proche. En effet, les comtes, les chevaliers, les marquises , et même les valets et les soubrettes de Regnard
est amusé à badigeonner du fard le plus charmant, ses aimables petits marquis . Comparez seulement ce stupide Derville au beau M
ni lieu, ni parents ; ni amis, ni état dans le monde. Ce n’est pas un marquis , ce n’est pas un bourgeois, il n’est ni de la vil
onnes fortunes, et son superflu suffirait à vingt financiers, à vingt marquis . Quand il a dit toutes sortes d’impertinences et
nt nous crever dans la main, dit le baron. L’instant d’après entre un marquis  : « de la chandelle ! du feu ! une bassinoire ! A
handelle ! du feu ! une bassinoire ! Ah ! les mauvais comédiens ! »Ce marquis -là, lui aussi, revient de L’Homme à bonnes fortun
97 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
nos ancêtres, leurs travers nous appartiennent. Nous revendiquons nos marquis d’autrefois, si peu différents d’ailleurs des mar
evendiquons nos marquis d’autrefois, si peu différents d’ailleurs des marquis d’aujourd’hui, dont les parchemins sont à la cais
ine : L’ignorance et l’erreur, à ses naissantes pièces, En habits de marquis , en robes de comtesses, Venaient pour diffamer so
98 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236
i dit que si ses gens eussent été près d’elle, elle eût fait jeter le marquis par les fenêtres. Il est vraisemblable que l’époq
99 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
qu’il dit à l’occasion d’une épigramme qu’il avait faite contre M. le marquis de… C’était une espèce de fat constitué en dignit
nstitué en dignité : on sait que la fatuité est de tous les états. Le marquis offensé se trouvant chez M. de M… en présence de
point tout ce sérieux qui est répandu dans cette pièce. D’ailleurs le marquis était la copie de plusieurs originaux de conséque
s de ses amis. Un jour qu’il dînait en nombreuse compagnie avec M. le marquis de M…, dont le page, pour tout domestique, servai
ner ailleurs ; la patience lui échappa à la fin. « Eh ! je vous prie, marquis , dit-il à M. de M…, donnez-nous la monnaie de vot
convenait qu’à des gens de lecture. « Que m’importe, s’écriait M. le marquis …, de voir le ridicule d’un pédant ? est-ce un car
rôle du vicomte de l’Inconnu, ainsi que dans ceux de médecins, et de marquis ridicules. »Les rôles de femme que Hubert jouait
vérité de ce fait, en désignant mademoiselle du Parc par le surnom de marquise , en lui faisant adresser deux pièces de vers recu
mademoiselle du Parc pour Paris, commence par ce vers : Allez, belle marquise , allez en d’autres lieux. celle de Thomas, par :
ce. Pierre Corneille lui a encore adressé les délicieuses stances : Marquise , si mon visage A quelques traits un peu vieux, S
100 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
 ; il frappa impunément, et au grand plaisir de Louis, sur les petits marquis , les petits barons, les chevaliers, les élus et l
vengeances dans lesquelles il était de moitié. Il faut avouer que ces marquis , ces barons, ces Mascarilles en velours et en épé
rgeois enrichi. Dans Le Bourgeois gentilhomme, Molière nous montre un marquis escroc et une comtesse qui est une franche aventu
e d’Alcidas et de Sganarelle est des plus plaisantes. La politesse du marquis , l’étonnement mêlé de peur du bourgeois, sont du
deux amants de sa femme, M. de Guiche et M. de Lauzun. Cette fois les marquis sont voués au plus cruel ridicule ; à ce point, q
isté à la première représentation du Misanthrope, ne voulut plus être marquise . Quant à ceux qui aiment un peu de coquetterie da
— « Eh ! pourquoi pas ? On peut rencontrer un insolent, disait cette marquise . » Ô parfum ! ô tendresses ! ô folie heureuse ! ô
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