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1 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
propos de dire avec quelque précision quel était en 1660 l’état de la langue et de la littérature française. Il résulte, je cr
, de ce qui précède, qu’on peut regarder la révolution opérée dans la langue comme l’ouvrage de deux sociétés distinctes qui s
ubitable pour moi qu’elles ont puissamment concouru aux progrès de la langue , à son enrichissement, même à son épuration par l
par l’émulation de plaire ! Quelle académie a pu jamais faire pour la langue ce que fit cette ardeur générale de conversation 
r le travail de tous pour se faire un langage commun. Il en fut de la langue comme il en serait de la monnaie, si tout le mond
re avec convenance, sera bientôt mis au rebut. Voilà l’histoire de la langue dans les académies des précieuses. Je passe au se
de bon goût. Balzac, Pascal et Corneille avaient à peu près fixé la langue . Une langue est fixée quand elle se prête à tous
. Balzac, Pascal et Corneille avaient à peu près fixé la langue. Une langue est fixée quand elle se prête à tous les langages
nt, que toute obscurité du discours est une faute qualifiée confie la langue . La langue, ai-je dit, était à peu près fixée ; m
te obscurité du discours est une faute qualifiée confie la langue. La langue , ai-je dit, était à peu près fixée ; mais les ton
par leur appropriement aux choses, aux temps, aux personnes. Alors la langue suffisait à tout. Oui, avant 1661, avant les beau
ait de fréquents accès d’anarchie. Revenons à l’état historique de la langue et des lettres à la fin de la 6e période du xviie
années à les écrire, nous dit en peu de mots quel était l’état de la langue au milieu du siècle, à l’époque des Provinciales
l. « L’on est, dit-il, esclave de la construction ; l’on a enrichi la langue de nouveaux mots, secoué le joug du latinisme, et
7. » Ce n’est pas sans raison que La Bruyère dit : L’on a enrichi la langue de nouveaux mots. Les curieux qui font des recher
2 (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12
saurons pourquoi mon étymologie est… muette. « Il n’y a pas dans la langue provençale, ancienne ou moderne, un seul mot qui
Je le soupçonne fort, révérence parler, de ne connaître pas d’autre «  langue provençale, ancienne ou moderne, » que celle de M
eur) est enregistré tout vif par Mistral dans cet état civil de notre langue qui s’intitule le Dictionnaire provençal français
o, son propre auteur, à la rescousse, pour insinuer que les leçons de langue provençale risquent de s’égarer en route en venan
gitime susceptibilité quand vous voulez que j’aille m’instruire de ma langue à une école prussienne, et, tout aussi bien, cert
ment sensibles, quand il veut m’apprendre, à propos de Molière, cette langue que nos ancêtres parlaient peut-être à Molière lu
 ? IV Eh ! bien non, je n’y entends rien ! Il faut ignorer « la langue provençale, ancienne ou moderne », comme je l’ign
3 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
au milieu de la plus dégoûtante dissolution ; réforma et enrichit la langue , prépara l’essor d’une nouvelle littérature, élev
incu d’un côté, étant vainqueur de l’autre, un effet, s’il a purgé la langue et les mœurs des affectations hypocrites et ridic
langage, fait méconnaître les services qu’il a rendus aux mœurs, à la langue même et à la littérature, et lui dérobe une gloir
à Racine, à Boileau et aux écrivains de leur temps, l’épuration de la langue et sa beauté. La vérité est que madame de Sévigné
errons la part immense que les femmes ont eue à cette formation de la langue . C’est un des objets de cet ouvrage. Pour faire a
4 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
, après le serment de Strasbourg, est le premier monument connu de la langue française. Cette œuvre, cet unique et insigne déb
théâtrales, sont du moins un des monuments les plus précieux de notre langue à la fin du Xe siècle. Un fait nouveau se produit
nouveau se produit au XIe siècle : c’est une première immixtion de la langue vulgaire dans les récitatifs dialogués de l’Églis
la poésie lyrique, marque, dans le nord, l’avènement littéraire de la langue parlée. Cette langue, qui va bientôt produire Vil
rque, dans le nord, l’avènement littéraire de la langue parlée. Cette langue , qui va bientôt produire Villehardouin et Joinvil
e de ces dialogues latins; ils ont été édités par M.de Montmerqué. En langue vulgaire, nous avons un fragment d’un poème « lud
urd’hui d’une auréole d’admiration et de respect; il faut même que sa langue , du moins celle du XIIe siècle, soit déclarée « b
, du moins celle du XIIe siècle, soit déclarée « bien supérieure à la langue du XVIIe. » Nous avions cru que le mouvement des
dramatiques. Ce qui a manqué surtout aux œuvres de ce temps, c’est la langue , car, en fait de bizarreries scéniques, elles ne
e qui a fait défaut, disons-nous, à notre théâtre naissant, c’est une langue précise, correcte, énergique et colorée, à la foi
re triviale. Le XVe siècle fut peut-être l’âge le plus critique de la langue française. La littérature féodale, celle des trou
du drapier, au milieu la place publique avec le tribunal du juge. La langue est nette, claire, ferme, de bon aloi : elle a la
temps de Louis XI et dans toute notre vieille littérature, a eu cette langue et ce génie, c’est Villon, ce poète populaire, « 
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
te pas d’abord, & l’impatiente ensuite en lui demandant en quelle langue il veut lui parler, & en ne lui donnant pas l
relle. Je veux vous parler de quelque chose. Pancrace. Eh ! de quelle langue voulez-vous vous servir avec moi ? Sganarelle. De
uelle langue voulez-vous vous servir avec moi ? Sganarelle. De quelle langue  ! Pancrace. Oui. Sganarelle. Parbleu, de la langu
narelle. De quelle langue ! Pancrace. Oui. Sganarelle. Parbleu, de la langue que j’ai dans la bouche. Je crois que je n’irai p
sez donc de l’autre côté ; car cette oreille-ci est destinée pour les langues scientifiques & étrangeres, & l’autre est
ensuite par le bout du nez, & le fait passer du côté destiné à la langue qu’il veut lui parler. Pancrace. Que voulez-vous
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
r les mœurs générales et sur le langage. — Mots qu’elle élimine de la langue . Nous venons de passer en revue une nombreuse s
mps de Molière ? C’est qu’il venait de se faire un changement dans la langue , c’est que l’usage de la bonne compagnie en avait
autres mots ? c’est qu’il était mécontent de les voir éliminés de la langue . La bonne compagnie avait donc exercé sur la lang
ir éliminés de la langue. La bonne compagnie avait donc exercé sur la langue une autorité à laquelle l’autorité de Molière n’a
7 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
aliens trouvent à leur goût les Comédies de Moliere traduites en leur langue par un homme de leur Nation transplanté en Allema
en souvent d’une maniere très-heureuse, & qui a été utile à notre Langue . Il a fait faire fortune à quelques phrases, &
ns Auteurs le droit de forger de nouveaux mots, puisque sans cela les Langues seroient toujours pauvres, stériles, languissante
tieres ne font point sentir à ceux qui les traitent la pauvreté d’une Langue , autant que la sentent les Ecrivains des matieres
ouer, dit Mr. Arnauld20, qu’on ressent plus le manquement qu’a nostre langue de certains mots, quand on traite des matieres de
passant la double source que Seneque nous indique de la pauvreté des langues , l’une est qu’on n’a point trouvé certains mots,
ncipalement en France, & ainsi l’on ne peut pas espérer que notre Langue cesse jamais d’être disetteuse. (E) Il lui écha
me je n’entends pas des expressions, ou des paroles tirées des autres Langues , & inconnues à la Françoise ; j’entens un arr
Vous les trouverez au II Tome des Observations de Mr. Menage sur la Langue Françoise, pag. 15. i. Là-même, pag. 12. k.
8 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
pour dire toute la vérité, je dois avouer que le fabuliste parle une langue plus châtiée que Sosie. Les négligences qu’un œil
a manqué pour son œuvre comme il l’eût souhaité. Si Alcmène parle une langue moins pure qu’Elmire, si Cléanthis ne rend pas sa
vation. Quant à Rotrou, chacun sait qu’il a plus d’une fois parlé une langue aussi belle, aussi précise que celle de Corneille
’attention pour ceux qui aiment à suivre les transformations de notre langue . Le style de Rotrou est de la bonne époque, et, m
9 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
n’avance nullement ses affaires ; c’est une sorte de perversité de sa langue , dont son cœur est innocent. Quand, au premier ac
ter les fautes de français. Rien n’est plus écrit de génie dans notre langue que cette conversation des Sganarelle et des Gorg
s savantes. Ce mot de haute comédie n’appartient pas seulement à la langue de la critique ; il est populaire. Molière, en cr
s d’une des plus belles ambitions du temps, le perfectionnement de la langue . Beaucoup de femmes y avaient gâté leur naturel.
up de femmes y avaient gâté leur naturel. Au lieu de perfectionner la langue à leur insu, comme fait la charmante Henriette, e
t sans nombre. Quelques-uns sont directs ; il n’y a de Molière que la langue  ; mais ce sont les plus rares. Le plus grand nomb
le hasard d’un acteur supérieur qui de loin en loin les rajeunit. La langue qu’ils parlent, dans les changements que subit la
rajeunit. La langue qu’ils parlent, dans les changements que subit la langue générale, devient savante. Elle n’arrive dans la
ujourd’hui, dont les parchemins sont à la caisse du sceau. Quant à la langue de la comédie, qu’est-ce autre chose, dans sa plu
die, qu’est-ce autre chose, dans sa plus grande perfection, que notre langue de tous les jours, quand nous nous piquons de par
cène ; et la scène, l’envie de le relire. Les changements même que la langue a reçus ou subis dans les ouvrages d’esprit ont p
vrages d’esprit ont profité à Molière. On fait des vocabulaires de sa langue  ; on institue des prix pour le meilleur éloge de
rudesse naïve de quelques tours. Les gens de goût y reconnaissent la langue la plus près de la pensée, et l’expression la plu
lus parfaite de l’esprit de société dans notre pays. C’est dans cette langue que s’exprime tout homme qui est ému par quelque
10 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
accoutumerons , comme à d’autres que nous avons empruntés de la même langue . Il croit que ce mot, chez les Romains, s’entenda
de rendre l’âme… C’était le caractère de l’esprit de Rome, citait la langue naturelle de la majesté. » L’auteur finit par de
, il vaut mieux, dans le monde, parler des mots que des personnes. La langue y gagne, la société aussi. La passion du bon lang
té, ne laissaient jamais passer dans leur société une faute contre la langue , ni une locution douteuse, sans les relever. 26
11 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
sa fille : « L’honnêteté et la préciosité de mon long veuvage… » La langue , le bon sens et madame de Sévigné s’accordent trè
dans lequel elle ne trouve que de la barbarie. Les questions sur la langue sont innombrables ; elles viennent à tout propos.
renferment les plus ridicules, une partie des autres a passé dans la langue et ne la dépare point. Somaise dit dans sa préfac
Reprend, repren. Sçavoir, savoir. Les changements opérés dans la langue française durant la période des précieuses ne son
règne de Henri III nous montre aussi une révolution produite dans la langue par la conversation ; et quelle conversation ; ce
elle n’avait pas rebuté les Francs venus de la Germanie : les autres langues de l’Europe ne l’admettaient pas. La diphtongue o
oix. Les vers les plus nobles, les plus doux, les plus sublimes de la langue , se terminent par des monosyllabes formés de cett
solennité. Henri Étienne avait grande raison de dire qu’on enlevait à langue ses robustes et viriles accents pour lui en don
nri Estienne ne prétend pas que tous les changements survenus dans la langue sous les derniers Valois aient eu pour unique cau
12 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
ieu l’Art de Molière, — puis la philosophie de Molière, — et enfin sa Langue , sa versification et son style1 Si je ne consult
es de théâtre. En outre, il a composé un traité d’Observations sur la langue française, destiné à compléter Vaugelas ; un Dict
r — les « libertins » exceptés — a protesté. Précieuses en épurant la langue , fondateurs d’ordres religieux, jansénistes, tous
s seul ; et enfin, parce que l’intrigue en est plus divertissante, la langue plus franche et la philosophie plus optimiste, je
able dans l’histoire des idées et dans l’histoire de la morale. V. Langue , versification et style de Molière. Qu’il exis
s » qu’on reproche il Molière sont-elles la « correction » même de la langue de son temps. Gardons-nous donc de prendre à son
aites, abordons directement la question en étudiant successivement la langue , la versification et le style de Molière. I. Sa l
cessivement la langue, la versification et le style de Molière. I. Sa langue porte un caractère très marqué d’archaïsme. Elle
plicité » de Térence. Et nous convenons qu’on n’a jamais, dans aucune langue , écrit plus élégamment que Térence, ni plus simpl
e à Molière. « Avoir des régals peu chers » n’est pas d’une meilleure langue que le fameux « Et nous berce un temps notre ennu
jamais été synonyme d’un « cœur bien placé ». Tous les défauts de la langue de Molière semblent réunis dans ces quatre vers.
trouverez, je crois, d’assez bon goût. Ainsi les caractères de cette langue sont bien les caractères du genre d’esprit et de
en songeant à La Fontaine, et qu’enfin elle n’ait pas l’agilité de la langue de Regnard. Mais son originalité est faite de ver
rien que d’assez vulgaire, trouvent leur expression accomplie dans sa langue de tous les jours, au vocabulaire, au timbre, à l
celle de Fénelon, du moins est-elle plus libre. Ou encore, quand une langue est déjà prosaïque de nature, le vers en accuse l
13 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
s en littérature Les écrivains qui recherchent dans l’histoire des langues celle des idées, ou du moins celle des prétention
t pas inutile d’ajouter qu’au moment où ces grands hommes fixaient la langue par leurs écrits, des esprits moins illustres, qu
marquer une différence et dans l’inspiration des écrivains et dans la langue dont ils se servent. Je ne sais s’il faut attribu
l’inspiration est devenue moins originale et moins puissante, que la langue , plus délicate et plus souple, a perdu ce caractè
littérature d’alors, y reconnaît-on l’influence du gouvernement ? La langue a suivi, comme toujours, les destinées du génie l
comédies en vers. Ainsi, quelques années après la mort de Molière, sa langue n’est déjà plus comprise, même par La Bruyère et
pour lui que le commentaire éloquent des événemens contemporains. La langue est encore imparfaite, nous dit-on : il semble po
14 (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722
ait fait logiquement et gaiement par Pourceaugnac dans l’intermède en langue italienne. La musique des avocats doit être le re
c parlait italien, c’est qu’auparavant il avait baragouiné dans cette langue ; on ne peut guère admettre que Pourceaugnac, ayan
gnac, ayant parlé français tout le temps, aille prendre subitement la langue italienne ; cela passe pour un petit rôle épisodi
Quant au rôle de Pourceaugnac, gentilhomme italien, le mélange de sa langue avec le français mal baragouiné (mélange excusé e
ouffe de Lully pouvait se développer à loisir, et quand il prenait la langue italienne avec suite, ou quand les autres la chan
re) il n’y eût aucune phrase française et que tout l’intermède fût en langue italienne. Ludovic Celler. 1. Voici certain
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
nt Bouhier, M. de la Fare, & mille anonymes, en ont enrichi notre langue . Elle est dans une infinité de Mercures. On peut
eautés d’une ode latine à ceux de mes Lecteurs qui n’entendent pas la langue d’Horace. Traduction d’Horace. Plus heureux qu
16 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88
le moins docte, mais le mieux logé d’entre eux, pour discourir sur la langue et sur la littérature. Boisrobert, qui veillait a
engagea à apprendre l’espagnol et à étudier le théâtre écrit en cette langue . C’est du reste un tic commun à beaucoup d’écriva
17 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
 ; il a vaincu par ses solitaires, autant que par ses capitaines ; la langue universelle il l’a trouvée, plus habile en ceci q
r entendre ! Elle est restée un des charmes de l’Europe moderne cette langue éloquente et forte, qui suffit à tout dire, à tou
s en haillons, et nos furies en falbalas qui parlent, sans frémir, la langue horrible du Père Duchêne et de Danton ! Hélas ! m
… à peine si demain, le monde saura le nom de cette Muse ! Hélas ! la langue elle-même, ce rebelle instrument, indocile aux pl
indocile aux plus habiles… elle passe, elle s’efface, elle meurt. La langue que je parle est déjà loin de moi ! La retrait
cette effronterie naïve, les plus secrets sentiments de leur cœur. La langue qu’il parle est si retenue en ses plus vifs empor
illon. Cependant vous demandez pourquoi donc ce langage à part, cette langue de Marivaux qui est si loin d’être le langage de
e Molière lui-même ?… La réponse est facile ; c’est qu’en effet cette langue à part a été la langue d’une société à part ; c’e
a réponse est facile ; c’est qu’en effet cette langue à part a été la langue d’une société à part ; c’est que Marivaux a été l
ce qui est mort. Est-ce vivre, en effet, que de passer à l’état d’une langue morte, d’un chef-d’œuvre oublié, d’une curiosité
18 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
réveille point le Lecteur. J’avoue qu’un long et fréquent usage de la langue me fait quelquefois sortir du chemin battu ; mais
occasions, où ce que je hasarde relève le sentiment que j’exprime. La langue Française est aujourd’hui de tous les Pays, de to
, de politesse, de galanterie, d’affaires même, s’entretient en notre langue . Les Princes se font un plaisir de parler françai
de différentes Cours ont leur correspondance en français ; c’est une langue universelle. Et il est à notre honte que les Étra
donnance, à tous ceux qui ne sont point de l’Académie, de cultiver la langue , de débarrasser le style de ces ornements étrange
ujours contre ces Juges, qui n’ayant qu’une légère connaissance de la langue , s’imaginent que ce qui n’est pas à leur goût et
19 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
nt de zèle et de labeurs pour apprendre à l’écrire, à la parler cette langue française, mon ambition, mon orgueil, ma fortune
un pli mauvais à cette pourpre étalée avec art, un barbarisme à cette langue inspirée, un geste, un rire, un accent, un défaut
etée aux ronces du chemin, a vécu en allemand, en anglais, en quelque langue étrangère qui lui donnait une grâce inattendue, u
nition du véritable chrétien qui est un des plus beaux morceaux de la langue , —  voilà de vos pareils , etc., ajoutez, comme j
me lettre, à une demoiselle de Metz, où il dit : — Appartient-il à la langue qui n’aime pas elle-même, de parler d’amour ? Son
e, le lecteur de Montaigne, de Froissart et d’Amyot, Molière venge la langue française des perfections de l’hôtel de Rambouill
ittérature a son genre de critique ; pour chaque époque il existe une langue que cette époque comprend à merveille ; plus le c
n jeune poète, sûr de plaire, et qui pourtant avait tout à créer : la langue , les mœurs, l’esprit, l’art et les convenances de
vers abondant, ingénieux, facile, net et vif, leste et bien fait. La langue nouvelle s’y montre dans tout son éclat, l’esprit
r les usages et par les mœurs. Ce n’était, des deux parts, ni la même langue , ni les mêmes façons d’agir, ni la même manière d
peuvent pas mourir : Marianne, l’un des plus aimables romans de notre langue , et des comédies telles que Les Fausses Confidenc
Si vous admettez que tout écrivain en ce monde, pourvu qu’il parle sa langue et qu’il obéisse à ce code inviolable, la grammai
able, la grammaire, a le droit de créer son propre style, de faire la langue qu’il écrit ou qu’il parle, où trouverez-vous un
t écrit à la façon des maîtres, qui s’empare victorieusement de cette langue rebelle, et qui la fait sienne, à force de câline
qui la fait sienne, à force de câlineries et de violences, car cette langue française est une rebelle qu’il faut dompter ; el
ient l’esprit en éveil, elle l’occupe, elle lui plaît, elle parle une langue à la fois claire et savante, et dont la recherche
i d’urbanité et d’élégance. Même, il faut dire qu’à l’Étranger, où la langue écrite est en plus grand honneur que la langue pa
qu’à l’Étranger, où la langue écrite est en plus grand honneur que la langue parlée, on a conservé — c’est vrai — mieux que ch
tomes. C’est à l’écrivain qui écrit, chaque jour, qu’il convient (la langue étant saine et sauve) de ménager son sujet. La be
20 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
ture est moins célèbre, et semble circonscrite au pays où se parle la langue qu’elle emploie. Nous voyons Molière naturalisé d
nt pas à la curiosité des classes moyennes, qui ne savaient pas notre langue , on les traduisit en flamand. En Danemark, il ins
ière est joué non pas seulement sur le théâtre français, mais dans la langue nationale. Mais il paraît que, depuis quelques an
’exagération d’une ou de plusieurs qualités. Vous pouvez penser de la langue de Beaumarchais tout ce que vous voudrez, vous n’
inet, se figurer qu’il a écrit pour la foule. 8 mai 1882. Sur la langue de Molière I. Molière et le langage précieux
dans le théâtre de notre époque : Duvert et Lauzanne ont inventé une langue très bizarre qui se composait de termes détournés
lés sur un substantif pour qui ils n’avaient jamais été faits ; cette langue a eu d’abord un succès incroyable ; aujourd’hui,
ntées par Duvert et Lauzanne, les unes ont passé grâce à eux, dans la langue ordinaire ; elles ne produisent donc plus la sens
e. La seconde, c’est que ces mots, tout en n’étant pas entrés dans la langue ordinaire plus qu’ils n’y étaient auparavant, n’o
mi les locutions qu’elles emploient, les unes ont été admises dans la langue des honnêtes gens et ne font plus scandale ; les
l nous reste de cette mode quelques expressions qui ont passé dans la langue  ; ainsi on dit très bien : essuyer un refus, essu
is essuyer la cervelle. Essuyer la cervelle n’est pas passé dans la langue courante, mais il ne nous choque plus, c’est tout
jeux. C’est ainsi qu’un certain nombre de mots sont restés dans notre langue , introduits par le trictrac, qui lui-même est tom
al, si bien qu’il ne reste plus que l’harmonique. Il faut bien que la langue ait des mots pour désigner les rapports et l’unio
On dit encore la Pucelle d’Orléans. Le substantif a disparu de notre langue . Pourquoi ? C’est qu’ici l’harmonique a étouffé l
scrit n’exprimait pas autre chose que le fait qui est traduit dans la langue courante par celui de virginité. Mais il s’est em
l en sera de lui comme d’un autre, dont le masculin est resté dans la langue de la bonne compagnie : Un beau gars, un fier gar
l’époque de l’insulte faite à sa pudeur. Vous pouvez chercher dans la langue contemporaine les mots qui sont ainsi menacés — i
os vieux fabliaux, combiné avec des bouts de farce italienne. Mais la langue  ! Comme elle est large, savoureuse et poétique !
pt les entreprises les mieux concertées. Le mot d’étourderie, dans la langue actuelle, porte à notre esprit l’idée d’une extrê
oût 1884. « Les Fâcheux » Les fâcheux ont un autre nom dans la langue contemporaine. Ils s’appellent les raseurs. Remar
te heure : seigneur Arnolphe Le mari trompé était, dans notre vieille langue , désigné d’un mot bien plus énergique, qui éveill
du vers, on s’explique mieux quelques inversions qui sont, dans notre langue , réservées à la seule poésie :                Ma
t de plus délicat, de plus raffiné, et il ne l’a pas écrit dans cette langue . Et si vous saviez comme Mounet-Sully nous a dit
are chez notre grand comique. On peut dire tout ce qu’on voudra de sa langue , Fénelon l’a accusé de barbarisme ; elle est souv
on franc parler, ne se gêne point pour dauber sur son compte, avec la langue bien affilée des soubrettes. La femme est une bon
e, enfin… Cet enfin tient la place d’un mot qu’il a sur le bout de la langue , mais qu’il ne rencontre point ; il désespère de
ts ; mais, comme me le disait un de vos camarades du comité, dans une langue d’une familiarité pittoresque, « elles les a mouc
épithètes de Mme de Sévigné. Mais il n’y a pas à dire : on avalait sa langue . Jamais on ne s’est ennuyé à plus de frais. Que v
s, amoureux, pourquoi diable avez-vous donc la goutte au pied et à la langue  ? J’enrage quand je vois ainsi tous les mouvement
, s’éveiller en sursaut à l’admiration. La tirade est écrite de cette langue sobre, énergique, pleine de grâce à la fois et de
et de véhémence, la plus belle qu’on ait jamais parlée au théâtre, la langue de Molière. Il a tous les tons, ce Molière ; il p
le récit d’un songe qui, par sa légèreté d’allure, par sa vivacité de langue , a enchanté tout le public : Je me suis figuré,
et qui sent mieux son homme du monde. C’est un ravissement que cette langue . Les Ménechmes ont été joués avec beaucoup d’ent
oute, remarque Sainte-Beuve, le mot de marivaudage s’est fixé dans la langue à titre de défaut. Qui dit marivaudage dit plus o
exact que l’on ne croit. Ce ne sont pas les illettrés qui parlent la langue la plus simple. Au contraire, les gens les moins
a que mon mari est charmant. Si tu crois que ça m’amuse ! Ainsi va sa langue , à bride abattue, comme la plume de Mme de Sévign
lheureuse, Sylvia n’est pas Célimène, Sylvia n’est pas La Bruyère. Sa langue est un battant de cloche toujours en branle, et e
. Elle est inondée de tendresse, elle triomphe ! et aussitôt comme sa langue retrouve son caquet ! Comme cette aimable jeune e
e don. Il est difficile d’écrire plus mal que ce Beaumarchais. Quelle langue prétentieuse et souvent entortillée ! — Fi donc !
débiter le morceau fameux où il explique que goddam est le fond de la langue anglaise, sans que tout le parterre éclatât de ri
serrée, tout cela manquant d’aisance et de jour ; nous avalions notre langue . Mais au troisième… Oh ! j’ai gardé un souvenir t
ique et savait manier une situation théâtrale. Mais quelle déplorable langue  ! Des vers sans allure, d’une nauséabonde pauvret
nt la forte et âpre moutarde du Dijonnais. Je ne sais rien dans notre langue qui rappelle de plus près, par le jet ample et so
ion à mes lecteurs d’user d’un mot qui n’est pas encore admis dans la langue de la bonne compagnie, mais à qui je ne sais aucu
ses de l’amour… etc. Toute cette tirade est charmante, encore que la langue en soit molle et fluide. Vous nous l’avez déblayé
se résument dans ce mot si simple : Et me voilà ! développé dans une langue sonore et superbe… Vous m’interrompez là-dessus :
s : « C’est un négociant, un brave négociant. Il ne saurait parler la langue que vous dites. » — À la bonne heure ! mais pourq
21 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
VII, et qui n’a rien perdu de sa naïveté quand on l’a rajeuni dans la langue du siècle de Louis XIV. C’est un monument curieux
ançaises, et les traductions que l’on fit de cette pièce en plusieurs langues , prouvent qu’elle eut de tout temps un très-grand
i manquait, et s’appliqua sérieusement à s’instruire au moins dans la langue française. Il y réussit assez pour devenir un hom
ans la bouche d’un soldat ivre la critique des irrégularités de notre langue , et de faire de cette critique de grammaire un di
lie dans sa première jeunesse, et la facilité qu’il avait à parler la langue du pays, lui avaient fait goûter la pantomime des
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
& plus je l’examine... Crispin. Quoi ! vous n’entendez pas cette langue divine ? Bavardin. Non, vraiment. Crispin. Non,
s quatre mots ?...Monsieur, il les explique Très littéralement. Cette langue énergique En dit plus en deux mots que la nôtre d
mariage. M. Jourdain. Tant de choses en deux mots ? Covielle. Oui, la langue turque est comme cela ; elle dit beaucoup en peu
23 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
es Grecs et des Romains, et des inscriptions toutes modernes dans une langue morte depuis deux mille ans. « Quoi, disait-il, d
ion ouverte à tous les bienfaiteurs des hommes quels que fussent leur langue et leur pays, et qui faisait de la France le cent
rie : Télémaque et l’Esprit des Lois appartiennent à la France par la langue  ; ils appartiennent au monde par le bien qu’ils o
ter la sévère beauté ; Il parle, dans ce monde où l’étude l’exile, La langue de Platon et celle de Virgile ; Il interroge et s
cience ; Dans sa prose ou ses vers un mauvais Écrivain Substitue à la langue un jargon fade et vain ; Et la Femme, suivant de
24 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
mmencèrent des sociétés d’un autre ordre, et où s’introduisit dans la langue un mot nouveau, dont la naissance atteste celle d
ubstantif n’avait point encore été inventé, et n’existait pas dans la langue même la plus familière. Avant d’aller plus loin
25 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [54, p. 88] »
oyez pas, disait-il, que Plaute*, ni ses confrères, aient estropié la langue en faisant parler des villageois ; ils leur font
26 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [78, p. 118-119] »
t puisé le nom de Tartuffe, qui a fait un synonyme de plus dans notre langue , aux mots hypocrite, faux dévot, etc. « Et ton n
27 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [52, p. 86] »
e Clermont (1666). Ce bel esprit, un des plus fins connaisseurs de la langue française, passait pour l’héritier et l’émule de
28 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
I. On sait à Paris qu’une partie de la Suisse parle la langue française ; mais les mots ont-ils le même sens, l
s en ce pays, disait-il, plus je me persuade qu’il ne parle pas notre langue , et qu’il en est ainsi parce qu’il est protestant
rd et Vinet. Monnard, qui joignait à une connaissance raisonnée de sa langue maternelle une connaissance approfondie des langu
ce raisonnée de sa langue maternelle une connaissance approfondie des langues anciennes et de celles des principaux peuples de
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
ous deux que de bonne bourgeoisie ? M. Jourdain. Voilà pas le coup de langue  ? Mad. Jourdain. Et votre pere, n’étoit-il pas ma
je viens de dire dans ce chapitre, qu’un poëte comique doit parler la langue de toutes les nations, & savoir prendre à pro
Dieux mêmes, à la risée du peuple. Sa Muse est une Bacchante dont la langue distille le fiel. « Ses drames, dit Plutarque, so
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. Des Comédies Allégoriques. » pp. 75-90
eurs, je chancelois : Cependant j’ai dansé plus que je ne voulois. Ma langue s’épaissit. Le François. Ma langue s’épaissit.Vo
dansé plus que je ne voulois. Ma langue s’épaissit. Le François. Ma langue s’épaissit.Voilà l’esquinancie. L’Anglois. L’art
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432
e !  Des Anglois Eraste fait cas : Mais, pour lui, m’a-t-on dit, leur langue est de l’arabe.  Il n’en sait pas une syllabe. Mo
de Milord Cobbam, écrite en anglois. Comme Eraste n’entend pas cette langue , il la donne à lire au prétendu maître, qui l’ent
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
parceque, pour certaines raisons, j’ai juré de ne point écouter cette langue . Crispin. J’ai aussi fait un semblable serment po
si... Bremenfeld. Ne souffle pas : demeure en repos, & retiens ta langue . (Il s’assied encore, efface ce qu’il avoit écrit
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260
aracteres de Théophraste : en effet, bien que ce traité porte dans la langue originale le titre de caracteres, l’Auteur n’a po
34 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
usqu’à de la musique espagnole et italienne, avec des paroles dans la langue originale, des ballets, tantôt pompeux, tantôt gr
rivain du siècle de Louis XIV, et qui ne manque pas de réputation. La langue française a bien fait de s’interdire le ton burle
ngue française a bien fait de s’interdire le ton burlesque : d’autres langues peuvent le supporter, mais en français, pour peu
nault à lui laisser moins d’espace, et que d’ailleurs la nature de la langue et de la versification françaises ne se prête pas
f, des tours de force des chanteurs et de la difficulté d’accorder la langue française avec la composition musicale, pour peu
35 (1739) Vie de Molière
faible et négligé, et que surtout il y a beaucoup de fautes contre la langue . Non seulement il se trouve dans les ouvrages de
caution par rapport au langage. Il faut que ceux qui apprennent notre langue dans les écrits des auteurs célèbres, y discernen
intrigue et toute de caractère. Il y a très peu de défauts contre la langue , parce que lorsqu’on écrit en prose, on est bien
t la république de Venise. Cette comédie a été traduite en plusieurs langues , et jouée sur plus d’un théâtre d’Italie et d’Ang
près, le plus fort et le plus élégant sermon que nous ayons en notre langue  ; et c’est peut-être ce qui révolta davantage ceu
36 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
t tout ce qui n’était pas son art, s’élevait, pour employer un peu sa langue , au-dessus de sa partie sensitive pour se réfugie
t la seule de lui dont tous les personnages soient des courtisans. La langue même, soit dit en passant, s’en est un peu ressen
de celle de Tartuffe ; elle a subi cette espèce de raréfaction que la langue subit dans les hautes sphères ; on y sent de la r
ersonnages. Il n’a pas fait parler à ses seigneurs la riche et simple langue bourgeoise d’Arnolphe ou d’Orgon. Il change de le
autres, la veille d’Andromaque et de Racine, je crois, dis-je, que la langue française pouvait être considérée comme assez eh
37 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
e autorité à l’appui ; le mot preuve n’avait pas d’autre sens dans la langue qu’il parlait au dix-septième siècle277. Telle é
das. Il mérite bien qu’on lui fasse l’honneur de le critiquer dans sa langue , et ce qui me rend un peu moins incapable de le f
allemand, auteur d’un ouvrage célèbre, qui n’est que la traduction en langue savante des principes de critique chers à Molière
lle s’est ainsi formé un sens esthétique (mais ce mot n’est pas de sa langue ), un instinct du bon et du mauvais, du beau et du
e reste sourd à toutes ces raisons, je fais l’essai de ce mets sur ma langue et sur mon palais, et c’est d’après cela (et non
38 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
’un sentiment, d’un vice, d’une passion ; il n’a pas perpétué dans la langue des noms de personnages qui aient servi à définir
39 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
ère des personnages, mais contraires au bon usage et aux règles de la langue . » Quoi ! Molière a été incorrect à dessein ! Il
ans aucun de ses autres rôles, eût placé volontairement des fautes de langue , pour ajouter à la vérité de l’imitation et à l’e
ssions et de manières, parlent, non pas le même langage, mais la même langue  ; c’est-à-dire que le discours, élégant et noble
, et surtout en prenant pour point de comparaison l’état actuel de la langue , on pense généralement que Molière l’a fort peu r
s ouvrages si élégants et si purs qui ont fixé l’idiome poétique3. La langue de Molière n’était donc pas celle de Racine et de
s doute ; mais il est immense, si l’on considère qu’à cette époque la langue et la littérature des Romains marchaient de la ba
rsé les siècles, qui a donné des expressions et des proverbes à notre langue , et qui, rajeuni par des mains habiles, excite en
nfreint volontairement les lois du bon usage et même les règles de la langue . La raison désavoue cette apologie dont n’a pas b
s qu’on ne le croit communément, faute de bien connaître l’état de la langue à l’époque où il écrivait. Nous pouvons avouer au
, dans la société, était sur le terrain même de ses études : quand sa langue était muette, son œil n’en était que plus occupé,
ésulter une fortgrande dans leur manière d’écrire, à une époque où la langue se formait et marchait rapidement vers sa perfect
er grammaticalement Corneille, n’avait pas pris la peine d’étudier la langue des auteurs contemporains, et qu’ainsi il lui arr
fussent Italiens eux-mêmes. « Tous les siècles, ajoute-t-il, ont leur langue vivante, et toutes sont également bonnes. » Il y
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
Oui, j’en suis sure.Ho ça ! combien lui donnez-vous Pour enchaîner sa langue & calmer son courroux ? Cléon. Tout ce qu’ell
ndée, & la donne avec cent louis qu’il y ajoute pour enchaîner la langue de Finette. Ainsi Julie, loin d’entraîner Cléon d
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
à vous. Céliante. Je sens, à son aspect, redoubler mon courroux : Ma langue se révolte, & n’est plus retenue. Ariste. C’e
42 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
t le meilleur du monde ? Il faut que j’essaye de le décrire ce que ma langue et mon palais éprouvent. Là-dessus, Marphurius en
tent très bien et l’observent. Dans les endroits les plus sublimes la langue française peut nommer, sans s’avilir, une chèvre,
essus d’elle ; je crois en un mot, qu’il lui est permis de parler une langue idéale. Je vous conseille de laisser aux étourdis
n temps, de sentir avec un autre cœur que le sien, d’écrire une autre langue que cette langue polie et abstraite qu’il avait r
r avec un autre cœur que le sien, d’écrire une autre langue que cette langue polie et abstraite qu’il avait reçue des mains de
dent deux choses fort différentes : la nature et le vocabulaire d’une langue . Sans doute l’individu est un, bien qu’il soit co
nce des beautés et des défauts de la poésie et de l’éloquence dans la langue française. 327. Dictionnaire philosophique ; a
43 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267
ge peint l’homme de toutes les nations, on le traduit dans toutes les langues  ; il franchit ainsi les bornes du royaume & p
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278
qu’il eût trouvé l’idée charmante, qu’il en eût voulu enrichir notre langue  ; & que Moliere, toujours guidé par son bon g
45 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
n, qu’il hasarde aussi effrontément que s’il était le Directeur de la Langue  : tout terme, toute expression l’accommode pour s
Système du Cœur. Ce n’est point à ces Messieurs-là à défigurer notre Langue de cette force-là ; c’est à eux à suivre ce qui e
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
s question de décider ici si nous avons de vrais synonymes dans notre langue  : mais je soutiendrai qu’un suffisant, un imperti
; Les effets parleront. Pasquin. Les effets parleront.Disposez de ma langue  : Je la gouvernerai tout comme il vous plaira. Le
47 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
us d’une grammaire, et de tous les travaux bornés à perfectionner une langue . Celui qui entreprendrait cet ouvrage y rassemble
conjugales du seigneur Arnolphe, et ces mots grossiers de la vieille langue bourgeoise que M. Paul de Kock ose seul imprimer
ire aux pédants (meâ culpâ), armés de citations dans l’une et l’autre langue ( utriusque linguæ , disait Horace) : « Ne parai
48 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
l serait difficile de rencontrer, dans ce va-et-vient universel de la langue pratique, officielle, intelligente, une faute aux
litesse, et de cet autre mot : urbanité, qui ont été le fond de cette langue française, « dont les moindres syllabes nous sont
ré, rarement, un poète de cette force ! Ah ! l’aimable idiot ! quelle langue , et quel style ! et quelles idées ! — Nous posséd
nt au même, avec tant de bonheur, que l’on dirait de temps à autre la langue même des Provinciales, cette langue correcte, inc
e l’on dirait de temps à autre la langue même des Provinciales, cette langue correcte, incisive, railleuse, qui parle comme pa
is de la ville et celui du village, le patois des provinces, la vraie langue des franches natures, la langue qu’il nous faut p
ge, le patois des provinces, la vraie langue des franches natures, la langue qu’il nous faut protéger contre Despréaux, ce déd
yait pas quelque peu cette lugubre méditation. Savez-vous, dans notre langue , un plus beau passage que la plainte de ce vieill
ui ne soit d’un sens exquis, et contenu dans les justes limites d’une langue obéissant aux lois les plus strictes de la gramma
49 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
Charles Loiseau, François Pinçon, Lucien Soëlfe et toutes les bonnes langues du barreau de Paris s’étaient rangés du côté du P
s condamnées au silence, sont descendus ces écriteaux comme autant de langues de feu. Cette révolution obstinée, éloquente et c
u Mariage de Figaro, où il est dit que — Goddem ! c’est le fond de la langue anglaise ? Maître Paroles, avant que Figaro eût t
roles, avant que Figaro eût trouvé que : Goddem ! était le fond de la langue anglaise, avait trouvé que : Ô mon Dieu, Monsieur
glaise, avait trouvé que : Ô mon Dieu, Monsieur ! était le fond de la langue française. « C’est une réponse qui convient à to
ine de Plaute, ce vieux latin qui représenterait, au besoin, toute la langue vulgaire de l’ancienne Rome. Après Le Misanthrope
en parlant à son auditoire aviné et sans frein ( potus et exlex ) la langue courante des lieux suspects, des tavernes, des ca
t l’autre, ils obéissent à leur époque, à leur public, au génie de la langue qu’ils parlent si bien, chacun de son côté. Moliè
l’héroïne du quatrième livre. À cette comédie de Térence, commence la langue véritable de l’amour. En ce moment la courtisane
reilles des Grecs. Si l’art dramatique a fait un pas avec Térence, la langue dramatique est parvenue à un immense progrès. C’e
clair, limpide, sonore et plein de cet accent qui est la saveur d’une langue bien faite ; le peuple y retrouvait avec joie ses
x mots, précieusement enchâssés dans les formes nouvelles de la belle langue des maisons patriciennes. Dans cette comédie de L
la hardiesse que donnait le génie, la nouveauté, l’état nouveau d’une langue très osée parce qu’elle est à moitié faite, c’est
llait, pour lui plaire, admirablement, abondamment parler cette belle langue qu’il avait faite, et, dans ce beau langage, ou s
s plus grands instants de verve et de licence, il se mit à parler une langue assez française, pour rappeler la grande époque.
ux et goguenard, sur lequel a déteint Rabelais, et qui sait à fond la langue de Mathurin Regnier, devina qu’il ne s’était pas
être dans Œdipe, en portant la queue du grand prêtre, et en tirant la langue au public. Aussi, peu s’en est fallu que Regnard,
peintre a placé toutes sortes de charges admirables qui te tirent la langue , qui te montrent le derrière, qui te font toutes
de grand seigneur. Au demeurant, esprit cultivé, très versé dans les langues anciennes, le meilleur disciple de ce Père Larue,
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258
& l’Aulularia sont bien loin de ce que nous les voyons dans notre langue . J’en conviens : mais je ne conviendrai pas que l
51 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
par une chaîne ininterrompue, des plus anciennes productions de notre langue  ; elles arrivèrent jusqu’à lui en droite ligne pa
52
emière jeunesse. Elle y a senti l’écrivain en pleine possession de sa langue la plus parfaite, et, à l’honneur de Racine, elle
à l’heure sur toi. Voici à ce sujet la note du traducteur : « Toute langue a ses idiotismes particuliers et certaines formes
très convenables, mais qui, transportées littéralement dans une autre langue , présentent un sens tout différent. C’est le cas
’on sait que leur nombre est considérable dans ce pays où l’étude des langues étrangères, notamment du français, est admise à t
que des littérateurs. On l’étudie avec intérêt au point de vue de la langue , de la littérature et de l’histoire des mœurs, ma
ansplanter sur le sol hollandais, bien que les personnages parlent la langue de notre pays ; les caractères et les situations
exandrin et éviter la monotonie que ce mètre a plus aisément dans une langue germanique qu’en français. Il n’avait, du reste,
de Molière et du Bourgeois gentilhomme, de le désigner sous le nom de langue Sabir. C’est une langue, en effet, qu’il faut sou
is gentilhomme, de le désigner sous le nom de langue Sabir. C’est une langue , en effet, qu’il faut souvent connaître, et qui a
Ariste et à Sganarelle, mais prétend que « quiconque connaît les deux langues , donnera facilement, et avec justice, la préféren
’article « mettre au cabinet » de l’intéressant Lexique comparé de la langue de Molière, par M. F. Génin. (Paris, Firmin Didot
53 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
udit en se corrigeant. » « [*]Il y a très peu de défauts contre la langue (dans cette pièce) parce que lorsqu’on écrit en p
aible et négligé, et que surtout, il y a beaucoup de fautes contre la langue . Non seulement il se trouve dans les ouvrages de
e du public, peut-être à cause du peu de personnes qui entendaient la langue espagnole ; quoi qu’il en soit, ces comédiens res
54 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
la traduction du mot italien caricature, passé depuis lors dans notre langue ), c’est-à-dire des copies ressemblantes, quoique
55 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
expressions qu’il a voulu maintenir, et que l’usage a écartées de la langue . 29. Histoire amoureuse des Gaules. 30. Sans
56 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
rétendue comédie, si longue et si fausse quand le vivant esprit de la langue française n’y est plus ? J’ai vu pour la première
e leur sang, surgira quelque bel esprit qui traduira Tartuffe dans la langue qu’ils auront formée, afin d’armer contre leurs s
haute littérature qui brille dans le Tartuffe ; mais le nerf de cette langue , cette clarté, celte verve, il n’y a pas mille Fr
ie. A écouler les commentateurs, encore aujourd’hui, il semble que la langue allait périr, si les Précieuses n’avaient pas été
d’orgueil. » Ces plaisanteries de gens du monde qui jouaient avec la langue étaient assez innocentes, et l’on applaudit prése
près, le plus fort et le plus élégant sermon que nous ayons en notre langue  ; et c’est peut-être ce qui révolta davantage ceu
au venu déjà si expert, qui distribuait une doctrine si sûre dans une langue si forte et si correcte, et qui avait l’art singu
mieux faire que de livrer Mmede Soissons, comme Mmede Navailles, à la langue de Dorine, « maîtresse fille, » dit maître Martin
exactement de la même façon. Pour tromper, l’imposteur doit parler la langue des gens de bien, et tel a ôté le succès de sa fo
de son iniquité. » Voilà le voile arraché. L’incrédule, ou comme la langue disait alors avec une logique profonde, le libert
pte des tyrannies de la rime ; mais Molière est maître de la rime, sa langue dit ce qu’il pense, et il est responsable des con
ent importuné ; enfin une coquette achevée, mais surtout une méchante langue incomparable, la fameuse et retentissante Célimèn
de lire ce sermon, tout ébauché qu’il est, pour se convaincre que la langue ne courait nullement le péril où quelques admirat
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
res femmes, qui allez murmurant dans les boutiques, vous avez plus de langue que d’argent. Souvenez-vous que l’honneur est une
58 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
ge pédantesque, sans compter un bègue qui ne peut, lui, parler aucune langue . Mais le comble de la bizarrerie est La Centaura,
59 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
ureusement apprécié par un poète moderne :   Quel maître en fait de langue , et quel auteur charmant !   Comme ses vers sont
rd, Histoire de la Littérature française.   F. Génin, Lexique de la Langue de Molière, précédé d’une Vie.   Bazin, Notes h
60 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
avant. Tome I, p. 128 Cette Comédie a été traduite en plusieurs Langues , et jouée sur plus d’un Théâtre d’Italie et d’Ang
e titre de El Comvidado de Piedra 65, ce qui a été mal rendu en notre langue par le Festin de Pierre : ces paroles signifiant
entre eux : ils se sauvent tous pour se dérober à la volubilité de sa langue  ; et le Barbouillé, plus impatienté que les autre
it pris le nom de Tartuffe, qui a fait un synonyme de plus dans notre langue , avec les mots d’Hypocrite et de Faux-Dévot. Voic
olière. Tome II, p. 318 L’Auteur Anglais, qui a traduit dans sa langue L’Avare de Molière, fait ordonner par son Avare,
’auteur d’un Dictionnaire français (1680), témoignage précieux sur la langue du XVIIe siècle, notamment sur la langue familièr
, témoignage précieux sur la langue du XVIIe siècle, notamment sur la langue familière, et d’une Versification française (1671
61 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
onna, mieux que tous les autres auteurs du siècle, l’exemple de cette langue douce et touchante qui va droit au cœur parce qu’
atif sent et comprend ce qu’il dit ;   Mais la chair n’entend pas la langue de l’esprit.   Ah I que ne pouvez-vous vous élev
62 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
e leurs apologistes, une bacchante, pour ne rien dire de pis, dont la langue est détrempée de fiel. Térence qui suivit Plaute
ant Aversa, dans la Campanie : c’étoit un tissu de plaisanteries ; la langue en étoit Oscique ; elle étoit divisée en actes ;
tôt encor de cet autre côté. SUAVE SUAVE, adj. SUAVITÉ, s. f. ( Langue françoise.) ces deux mots ne se disent plus qu’en
nt la vue sans la frapper trop vivement. TRUAND TRUAND, s. m. ( Langue franç.) truand, truande, truander, truandaille, s
63 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
en jouant ce rôle ; il resta paralytique d’une partie du corps, et sa langue se trouva embarrassée. Il se retira66 dans une ma
s tragiques. Une voix sourde, des inflexions dures, une volubilité de langue qui précipitoit trop sa déclamation, le rendoient
espagnole, qu’on trouve dans les œuvres de Scarron traduite en notre langue , et intitulée la Précaution inutile 200. Elle rou
xion XXVI, pages 218­219. 16. Dans les Observations de Ménage sur la langue françoise, chap. IV. 17. Nouvelles de la Répub
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
ation bien embarrassante lorsqu’en faisant signe qu’on lui a coupé la langue , on le croit tourmenté par le mal de dents, &
rendre intelligibles à ceux des spectateurs qui n’entendent pas leur langue .   Il y a, sans contredit, du mérite dans le Muet
65 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
arle. Il ressuscite la vérité morte ; il nous rend par la magie d’une langue éternellement neuve, la vie même de nos pères, si
Nos grands tragiques eux-mêmes, Corneille en tête, parlaient déjà des langues étrangères ou mortes. En France, parmi les œuvres
66 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
ant simplement : « Le sujet est italien : il a été traduit dans notre langue , représenté de tous côtés. » La Jalousie du Barbo
brutales succèdent d’amoureuses litanies où se déroule tout ce que la langue italienne possède d’expressions de tendresse : —
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
s achevé, parceque dans le temps qu’il en polissoit une partie, notre langue venant à changer, l’obligeoit à refaire toutes le
68 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
op la peine de parler du reste. On lui a reproché de trop négliger sa langue , et on a eu raison. Il aurait sûrement corrigé se
69 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
’ordinaire les favoris. Voltaire a dit avec justice de Balzac, que la langue française lui avait de grandes obligations : « Ho
70 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329
n isolée, avec des gens et un carrosse, il se trouva quelque mauvaise langue qui répandit, à petit bruit, ou que madame Scarro
71 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
et là dans ses œuvres nous est un gage qu’il parlait couramment cette langue assez répandue au surplus presque au lendemain de
ébat, le bonnet sur l’oreille, le cœur sur la main, le mot vif sur la langue , le libre génie français. C’est un Français, en e
, le roi des coquins. Quel plaisir parfait on éprouve à écouter cette langue impérissable et jeune ! Et cela date de deux sièc
les Scaramouche et les Trivelin, avaient le geste délié autant que la langue . Il s’inspira de leur pantomime et dota la scène
us admirables peut-être du théâtre universel. Nulle part, dans aucune langue , on ne trouverait en effet tant de puissance unie
dans l’idée, à la vigueur dans la philosophie, à la franchise dans la langue qu’il faut revenir, et revenir en hâte. On y revi
et à ses comédiens ; dites-le en le laissant légèrement courir sur la langue  ; mais, si vous le déclamez à plein gosier, comme
de longs efforts pour se débarrasser d’une certaine volubilité de la langue qui affectait son débit lorsqu’il avait abordé le
ncore un coup, ce n’était pas le goût des discours et le prurit de la langue qui poussaient Molière à parler en public, mais l
72 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
rtin dans l’esprit de tous les prédicateurs, et d’entendre toutes les langues que le saint Esprit anime condamner publiquement
issot a dit avec raison que Le Tartuffe n’avait de modèle dans aucune langue et dans aucun théâtre : on citera quelques anecdo
t tout au plus être utiles à un étranger qui voudrait apprendre notre langue , et ce n’est ni dans Molière, ni dans les auteurs
cieuses d’une société qui n’était pas la sienne, et la pruderie d’une langue raffinée qu’on use à force de la polir. Cette all
73 (1900) Molière pp. -283
onnaît, de l’irréprochable, de l’impeccable écrivain, dont on sait la langue constamment exemplaire et définitive, la verve se
e à celle qui existe aujourd’hui, il y a dix chefs-d’œuvre dans notre langue que nous n’aurions pas. Je laisse de côté Scarron
aux personnages qu’il crée. Je ne crois pas en effet que, dans notre langue au moins, aucun écrivain dramatique ait su se pli
dit : le jargon de Molière, ont eu raison ; il est d’une époque où la langue n’était pas encore complètement formée ; et, comm
les deux lettres à M. de Malesherbes ; c’est presque le sommet de la langue poétique ; le grand tribun, il l’a été dans la le
ors d’entraves la vie de société ; d’abord en rappelant au naturel la langue des salons, en délivrant la conversation du clinq
situdes du langage. Mais quelques transformations qu’ait subies notre langue , en quelques états divers qu’elle se soit trouvée
t ils ont de saveur et de vivacité plaisante, tant ils sont ce qu’une langue à l’état d’ébauche et un degré de culture inférie
AGORE Pour Périclès ; la chose est claire. ASPASIE Oh ! les méchantes langues que ces sophistes ! Non, seigneur métaphysicien,
screts. Ceux-ci parlent modérément et ne maîtrisent pas toujours leur langue  ; celles-là, qui parlent sans cesse, et de tout,
74 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
la Poétiq. Refl. xxvi. 2. Gill. Ménage dans ses Observations sur la langue franc. seconde partie chapitre 4. pag. 15. de l’é
75 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
&c. d’après les personnes qui nous entourent ; à parler enfin une langue qui doit nous être de la plus grande utilité le r
carron avoit certainement de l’esprit, de la gaieté ; il possédoit la langue espagnole, & connoissoit bien le théâtre de c
76 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
ouvrages de Molière. » Après avoir terminé notre Dictionnaire de la langue de Racine, nous avons hardiment abordé le Diction
a langue de Racine, nous avons hardiment abordé le Dictionnaire de la langue de Molière. Ce travail est difficile, il sera lon
ne saurait résoudre si l’on ne s’est livré à une étude spéciale de la langue de Molière, des mœurs du temps, et des traditions
u’il ne comprend pas le sens du mot si. Que n’ouvrait-il le Trésor de langue française ancienne et moderne, par Nicot ! il y a
veux : c’était un commandement sans réplique. L’auteur avait parlé sa langue , et une langue plus énergique que la nôtre, puisq
un commandement sans réplique. L’auteur avait parlé sa langue, et une langue plus énergique que la nôtre, puisque nous n’avons
. Quant aux notes grammaticales, tout ce qui tient à l’histoire de la langue a trouvé place dans notre commentaire ; tout ce q
n modèle de style comique, il n’est pas toujours une autorité dans la langue . Il me reste à parler des Mémoires sur la vie de
. Ses pièces, représentées sur tant de théâtres, traduites en tant de langues , le feront admirer autant de siècles que la scène
vit avec beaucoup de plaisir, comme un spectacle bien rendu en notre langue , et à notre goût102. Après que Molière eut repri
qu’il monta sur le théâtre, il reconnut qu’il avait une volubilité de langue dont il n’était pas le maître, et qui rendait son
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435
ous deux que de bonne bourgeoisie ? M. Jourdain. Voilà pas le coup de langue  ? Mad. Jourdain. Et votre pere n’étoit-il pas mar
78 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
nges, rendu célèbre notamment par le fameux pitre Tabarin. Il tire la langue au public sous son masque. Nous n’oserions décide
79 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
des halles. Il leur prête le projet d’une académie qui fera dans la langue des remuements ; une fondatrice ose dire : Par n
80 (1884) Tartuffe pp. 2-78
ersuader lui-même. Eloquent, du reste ; ce jargon dévot est une belle langue , et si Tartuffe la parle à Elmire, c’est qu’il se
lui promet le silence. Il n’est point de ces galants de cour, dont la langue indiscrète Déshonore l’autel où leur cœur sacrif
tion comique est évidente ; elle éclate dans le contraste entre cette langue angélique et le gaillard au teint de rubis qui la
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
ses membres. Il n’avoit de mouvement libre que celui des yeux, de la langue & des mains, lorsqu’il épousa Mademoiselle d’
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
Il veut battre Mascarille, qui prend vîte la fuite en voyant que  Sa langue , en cet endroit, A fait un pas de clerc, dont ell
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
visa d’un tour  Qui sut colorer son audace. Sire, je sais, dit-il, la langue des oiseaux,  Rossignols, fauvettes, moineaux ;  
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150
ste aucun levain sur le cœur. Il a eu quatre ou cinq cents mots de la langue pour son partage, qu’il blute, qu’il sasse &
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
excellentes comédies. Plaute & Térence qui n’avoient rien dans la langue latine qui pût leur servir de guide, imiterent tr
86 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
gue liste de productions monstrueuses dans lesquelles le bon goût, la langue et les mœurs furent également outragés. À Dieu ne
87 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
. Le sujet lui parait si sérieux, qu’il croit devoir parler latin, la langue sacrée des savants. Le langage vulgaire eût été s
e choses ; l’on saura… « que l’R se prononce en portant le bout de la langue jusqu’au haut du palais ; de sorte qu’étant frôlé
88 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
d’être agréable. Ainsi l’ouvrage de Molière fit un changement dans la langue comme dans les mœurs, et ce qui était une louange
nne bourgeoisie ? M. Jourdain dit naïvement : Ne voilà pas le coup de langue  ? Il faut être M. Jourdain pour se plaindre d’un
up de langue ? Il faut être M. Jourdain pour se plaindre d’un coup de langue quand on lui rappelle qu’il est le fils de son pè
acteur et directeur de comédie. On lui a reproché de trop négliger la langue , et on a eu raison. Il aurait sûrement épuré sa d
89 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
sme je n’entens pas des expressions, ou des paroles tirées des autres langues , & inconnues à la Françoise ; j’entens un arr
90 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
e Molière, Cordemoy recherche quel est le changement du gosier, de la langue , des dents et des lèvres dans toutes les articula
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
de pédantisme, qui jure assez risiblement avec le caractere de notre langue & de notre nation. Tout le monde se déchaîne
92 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
puante charogne ! laisse-moi entrer seulement : si je ne te coupe la langue , si je ne t’arrache les yeux.... tu verras. Mégad
rible serment ! si je ne fais pas arracher & déraciner ta maudite langue , je te commande, je t’ordonne expressément de me
93 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
leurs ne le fait point languir ; il a toute l’aimable intempérance de langue des jeunes gens, qui met toute la terre dans leur
ls sont écrits, ces récits et ces monologues ! La bonne et savoureuse langue , grasse et fondante, toute bourgeoise et toute po
cette saine richesse et ce cossu qu’y admirait Sainte Beuve. Et cette langue est bien l’expression de sa pensée, large, vailla
94 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
t, s’adresse à l’esprit, et doit lui offrir, sous sa forme et dans sa langue divines, des idées humaines et des sentiments hum
passer de l’autre côté, « car cette oreille-ci est destinée pour les langues scientifiques et étrangères, et l’autre est pour
legel savait le français. Il a écrit en prose et même en vers dans la langue de Molière. Il a fait beaucoup d’épigrammes. Voic
95
sont plus ou moins dans leur commerce habituel et qui comprennent la langue de la maison. Fagot ne signifiait pas seulement a
nait aux origines de son personnage ou à sa propre fantaisie. Mais la langue française revendiqua bientôt ses droits, et, dès
nº 8, 1er novembre 1879, p. 243-250. J’ai l’audace d’écrire dans une langue que j’aime sans la posséder. Mais on me pardonner
; il a étudié les œuvres concernant Molière dans une demi-douzaine de langues  ; il a « jeté des bibliothèques par les fenêtres 
’avoir voulu jouer ces misérables ? Il fut lui-même joué en plusieurs langues et puni, selon son mérite, d’avoir fait sottement
96 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
entr’eux ; ils se sauvent tous pour se dérober à la volubilité de sa langue , & le Barbouillé plus impatienté que les autr
97 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
tés à tout le monde, ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant, et seraient bien fâchées d’avoir souf
98 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
éloge. Il jouait de tous les instruments de musique. Il parlait cinq langues outre l’italien : le français, l’espagnol, l’escl
99 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
lus grande partie des Pieces de Moliere ont été traduites en diverses Langues  ; en Italien, par Nicolo Castelli, imprimées à Le
100 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
e plaisait pas du tout à Voltaire qui y trouvait des fautes contre la langue . Pour Voltaire est faute contre la langue tout ce
ouvait des fautes contre la langue. Pour Voltaire est faute contre la langue tout ce qui s’éloigne de la langue du xviiie siè
Pour Voltaire est faute contre la langue tout ce qui s’éloigne de la langue du xviiie siècle. À ce compte — et c’est ce qu’i
. Je reconnais du reste que, même en se plaçant au point de vue de la langue du temps de Molière, il y a des fautes dans l’Éto
aussi que cette remarque de Victor Hugo que dans l’Étourdi il y a une langue vive, colorée, heureusement métaphorique, qui tie
contorsions. « Quelle vivacité, disait Hugo, quelle souplesse ! La langue de Rabelais n’est pas plus vivante ! » Il aurait
et auquel on veut assez que Molière n’a attaché aucune importance. La langue est un peu crue et verte, mais elle est drue et v
peut-être, et on a vu passer dans la conversation courante et dans la langue commune et y rester, Monsieur Robert, l’homme qui
que Molière se soit arrangé de manière que quelques expressions de la langue de l’amour divin se glissassent dans le discours
un peintre si illustre. […] Si votre pinceau flatte autant que votre langue , Vous allez me faire un portrait Qui ne me ressem
cite et l’entraîne, un écrivain qui écrit trop vite, mais qui sait sa langue à fond et en tire des effets excellents et qui a
chaleur du mien… » Mais Molière a senti que, quoique Elmire parle en langue correcte parce qu’elle n’en sait pas d’autre, « l
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