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1 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
Chapitre VIII Mœurs, ton et langage de la société de Rambouillet. — Ton et langage de
VIII Mœurs, ton et langage de la société de Rambouillet. — Ton et langage de la bonne compagnie des gens peints par Corneil
ie des gens peints par Corneille, dans sa comédie de Mélite. — Ton et langage de la société dissolue a la même époque. — Distin
tint, s’étendit, passa en règle, devint exemple et autorité. Quant au langage , je ne pourrais dire que la société de Rambouille
pour cela affecté et précieux, Nous avons un monument authentique du langage habituel de la haute société dans la comédie de M
plus civilisés. Ce que nous entendons aujourd’hui par décence dans le langage était inconnu aux Grecs et aux Romains30. Cicéro
ace attestent la liberté, pourquoi ne dirais-je pas la grossièreté du langage chez les Romains. Boileau n’a-t-il pas dit : Le
ureté des mœurs n’a rien à cacher ni à déguiser ; que la franchise du langage est un des attributs de l’honnêteté des mœurs. Su
Sans doute, plus les mœurs sont dissolues, et plus il importe que le langage épargne le dégoût qu’elles inspirent. Mais il n’e
que en France l’honnêteté des mœurs puisse se passer de la décence du langage . La bienséance du langage est l’expression nature
des mœurs puisse se passer de la décence du langage. La bienséance du langage est l’expression naturelle des mœurs honnêtes. La
ngage est l’expression naturelle des mœurs honnêtes. La bienséance du langage est une loi de la morale dans toute société où le
un devoir envers elles. Dans la société des femmes, la bienséance du langage est imposée par la double sympathie qui unit l’ho
is de la morale, intimées à tous les cœurs bien nés. La bienséance du langage serait une loi du goût, quand elle ne serait pas
2 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
e). — Influence de la société polie sur les mœurs générales et sur le langage . — Mots qu’elle élimine de la langue. Nous veno
ieuses ridicules de la ville. Quels furent ses mœurs, son esprit, son langage dans la période de 1660 à 1670 ? quel empire exer
quel empire exercèrent sur elle les mœurs de la cour, l’esprit et le langage des hommes de lettres alliés de la cour ; ou quel
our ; ou quel empire exercèrent-elles sur ces mœurs, cet esprit et ce langage  ? quels furent les avantages remportés, quels fur
e de ce qui vient de ce côté. Et tandis que les mauvaises mœurs et le langage grossier constataient leur impuissance contre la
uniquement par la force de son exemple, par la séduction propre à son langage spirituel, élégant et gracieux ; peut-être aussi
eut sur Molière l’avantage de réformer les mœurs et la grossièreté du langage . Elle corrigea non seulement la capitale et Moliè
ns elle la France aurait conservé longtemps encore une grossièreté de langage que Molière protégeait comme naïveté et franchise
la cour, on peut dire qu’elles y étaient ignorée. Ce qui distingue le langage des femmes du grand monde et de la cour, du langa
qui distingue le langage des femmes du grand monde et de la cour, du langage commun, c’est moins l’usage de certains tours, de
ont employés à leur tour, et que Molière a prétendu maintenir dans le langage des honnêtes gens, sont, malgré leur autorité, ba
des honnêtes gens, sont, malgré leur autorité, bannis aujourd’hui du langage du monde poli70 : personne ne les souffrirait mai
3 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
rtageaient en différentes sociétés mixtes de galanterie décente et de langage soigné. Qu’on se figure la multitude de tours, d’
ns liés par une conversation habituelle, il faut qu’ils se forment un langage raisonnable, toute conversation est une épreuve p
le, toute conversation est une épreuve par laquelle chacun essaie son langage à l’intelligence, au goût, aux affections des aud
au travail de chacun oui succéder le travail de tous pour se faire un langage commun. Il en fut de la langue comme il en serait
is bientôt celle-ci aurait la préférence. De même, dans l’anarchie du langage , il s’introduit une multitude de locutions de mau
s fixé la langue. Une langue est fixée quand elle se prête à tous les langages , à tous les tons ; quand elle peut fournir à tout
peu près fixée ; mais les tons, les styles, les différentes formes du langage , ne l’étaient pas : ce fut l’ouvrage de la sociét
roques. De là naquit la diversité des tons, des styles, des formes de langage qui s’approprièrent à tous les usages de l’art de
ui procédaient du monarque, avaient produit celles du respect dans le langage des hautes classes, en avaient nécessité l’étude,
ement un point d’honneur et de bienséance. Les formes usitées dans le langage des inférieurs envers les supérieurs étaient autr
’adoration pour les femmes n’est plus assez exaltée, pour prêter à ce langage l’accent de vérité qu’il avait dans des temps de
le reste éprouve une détente qui se prête à tous les tons, à tous les langages . La littérature anglaise n’a jamais présenté cett
4 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
ne de respect. D’ailleurs, la galanterie n’autorise pas la licence du langage  ; l’irrégularité des mœurs n’autorise pas leur im
rité des mœurs n’autorise pas leur impudence. Dire que la chasteté du langage ne doit pas aller au-delà de celle des mœurs, que
la société de mœurs honnêtes est condamnée à entendre et à parler un langage qui respire le mépris de l’honnêteté et de la mor
spire le mépris de l’honnêteté et de la morale ; c’est avancer que le langage peut mettre à découvert des mœurs que la morale o
ue des esprits délicats et polis n’ont pas le droit d’exclure de leur langage des expressions grossières et brutales, et j’obse
orale, que moins les mœurs sont pures, et plus on les déguise sous un langage exempt de leur souillure. « Agnès, si l’on en cr
5 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
e au théâtre : ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme, avec les airs et les discours qu’il v
à la cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage  ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un
avaient mis cette taxe sur la vanité française ; et, comme on dit en langage d’économie politique, la matière imposable n’avai
nt s’enrichir sans qu’il en coûtât trop à leur conscience, et dont le langage , un peu grossier, était animé plutôt qu’embelli p
grande étendue de lumières, une plus grande politesse de mœurs et de langage , la plaçait à la tête de toutes les classes dont
que madame Jourdain, sa mère, elle a, du moins, un beaucoup meilleur langage . Il en est de même d’Henriette à l’égard de Chrys
t à madame Jourdain, elle est moins simple et moins incorrecte en son langage que Martine des Femmes savantes, dont le patois r
l feint de le mal comprendre, afin de l’appliquer plus mal encore. En langage de littérature dramatique, on appelle l’honnête h
tion comique percent, par intervalle, à travers la dignité obligée du langage  ; mais ils sont déplacés, et semblent n’être là q
ui qui a le plus de fertilité dans l’imagination, et de verve dans le langage . Il se vante, mais il ne va pas au-delà de la vér
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
incontinence générale ne pouvait souffrir patiemment cette réserve de langage et de manières qui faisait ressortir son effronte
este un monument irrécusable dans Les Dialogues concernant le nouveau langage français italianisé et autrement déguisé, princip
rs nouveautés {dans les usages) qui ont accompagné cette nouveauté de langage  : de quelques courtisanismes modernes et de quelq
Or le Piedmont donna commencement À ce vilain et poure changement (de langage ). Jeunes François qui alloient là combattre Voulo
parlans, italianiser, Il appella souvent un badinage …………… ce nouveau langage .                (Épître de Cettophile à la tête d
ères ignobles, qui prétendent à l’élégance du ton, des manières et du langage . Ceci nous éloigne toujours plus de l’application
s réservées, plus chastes que les mœurs générales, où l’on parlait un langage analogue, où l’on s’abstenait de locutions grossi
avait entendu parler d’elle, comme de l’origine de ces mœurs et de ce langage qui faisaient exception dans les mœurs et le lang
s mœurs et de ce langage qui faisaient exception dans les mœurs et le langage de la capitale. Il pouvait savoir par le prince e
ustice. Enfin, ayant déjà mis sur le théâtre plusieurs ouvrages où le langage et les actions étaient aussi libres que dans la s
eul moyen de donner à leur esprit le développement convenable, à leur langage la facilité et la mesure appropriées à leur condi
7 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVI » pp. 188-192
roi. Dans le commencement de cette période, l’esprit, les mœurs, le langage de la cour et des gens du monde de la capitale, s
le, sont plus que jamais en opposition avec les mœurs, l’esprit et le langage de la coterie dite des Précieuses. Ce n’est plus
honneur l’honnêteté, la décence des mœurs, la pureté et l’élégance du langage , et elles parviennent à en assurer le triomphe. L
8 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
le qu’ingénieuse, vrais logogriphes à la lecture, il y a une force de langage inconnue avant Corneille. C’est un style tout for
tiendrait lieu de mérite : C’est comme il faut aimer2. Voilà déjà le langage de la comédie : encore un pas, et nous aurons les
e : encore un pas, et nous aurons les caractères et les mœurs ; et ce langage , déjà si ferme, nourri de pensées plus sérieuses,
ndeur qu’on en recevait4. Situations, caractères, peintures du temps, langage de la conversation, toutes ces parties de la comé
les remplacer par des peintures de la société française. Enfin, à un langage qui n’appartient pas en propre aux personnages, q
près d’être des égaux qu’un libertin ruiné et son valet. Que dire du langage de ces comédies ? C’était peu de soutenir celui d
dont les meilleurs endroits se rapprochent du ton de la tragédie : le langage de la vie familière était tout entier à créer. Ce
toutes chaudes, et les fixer sur le papier. Le droit du poète sur ce langage ne va qu’à en ôter les fautes de français. Rien n
tion et du temps, qui sont la couleur locale de la comédie. Enfin, le langage , au lieu d’être un art, n’est plus que la nature
ve pour en avoir fait un si mauvais emploi. Chacun parle à la fois le langage le plus général et le plus propre à la personne.
it19. À l’époque où Molière conçut sa pièce, on était entêté de beau langage . Il y avait des termes nobles et des termes bourg
art des vers, le tour naïf, la facilité, le feu, l’entraînement de ce langage , qu’il semble entendre Molière lui-même, et qu’au
s sont des dieux ou des rois. (Acte II, scène IV.) Est-ce bien là le langage d’un bon bourgeois de Poitiers en 1653 ? 10. L
9 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre premier. » pp. 5-11
fin du siècle passé, comme l’origine des affectations de mœurs et de langage , et qui fut dans le grand siècle, et pour tous le
vécu à l’hôtel de Rambouillet et en avaient fait partie, ont banni du langage et des mœurs des grossièretés et des scandales qu
ait imputer à l’hôtel de Rambouillet la préciosité des manières et du langage , fait méconnaître les services qu’il a rendus aux
10 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
mier coup à cette risible et malheureuse affectation de manière et de langage qui, de l’hôtel Rambouillet, s’étendait déjà aux
la moins belle, mais plus aimable Henriette. On comprend dès lors ce langage de Clitandre : … Les femmes docteurs ne sont pas
trouve l’impudeur, tandis que la plus noble décence se montre dans le langage de la jeune fille qui sait être vraie, simple, et
-en, ma pauvre enfant . Que de raison également et d’à-propos dans le langage déjà plus relevé de Nicole, la confidente des cha
u’on m’aime, Et je veux vous aimer, monsieur, malgré vous-même. Quel langage plein de force et de raison elle sait lui tenir p
rsonnage de Dorine cette critique que tout en elle, ses manières, son langage , sa parure même, sont beaucoup trop au-dessus de
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
Voltaire, de couvrir toutes leurs sottises du même air & du même langage . Moliere n’a eu garde encore de prendre son prin
ui naît de l’extrême disproportion qu’il y a entre les manieres ou le langage d’un homme, avec les airs & les discours qu’i
12 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
touraient, un amour de la science, un soin des lettres, un purisme de langage , qui n’étaient certes qu’une qualité de plus ajou
ante. Mais quelle verve dans ce dialogue ! comme chaque mot frappe le langage affecté et les sentiments recherchés qui régnaien
limène des Fâcheux, qui s’appliquent sérieusement à discuter, en beau langage , s’il faut qu’un amant soit jaloux ou point jalou
ille fille devenue folle au bruit étourdissant des madrigaux, du beau langage , des tourbillons et de l’amour platonique304 ; un
13 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
amille, le tout par les soins de l’hypocrite, qui emploie toujours un langage mystique, et quelquefois des moyens peu délicats,
il a écrit. Les anciennes mœurs doivent être exprimées dans l’ancien langage  : gardons-nous d’altérer la couleur de ces peintu
il déposait tout à coup le masque devant Elmire, et qu’il lui tînt le langage d’un petit maître ou d’un libertin, cet aveu seul
irs des sens et les béatitudes célestes, ne doit-il pas s’exprimer en langage pieux, à peine d’être inconséquent et de s’avouer
ent les plus dévots, sont réellement les plus débauchés ; qu’ainsi le langage y est pieux et la conduite dissolue ? Encore une
saient ensemble sur la scène, ayant le même extérieur, tenant le même langage , on pourrait s’y méprendre ; mais ce n’est ni par
u ; quand il parle, on sait que c’est un misérable. Son maintien, son langage , ne peuvent tromper personne ; plus il abuse des
urs porter le déshonneur dans les familles, car ils prennent aussi le langage de la philanthropie et du sentiment ; ils ressemb
                          Hé quoi, Mathan ! D’un prêtre est-ce là le langage  ? « Quelle dureté fanatique ! s’écrie à ce sujet
e avec eux. Qui n’est involontairement frappé de cette conformité de langage avec celui de tant d’hypocrites de royalisme que
14 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
était de plus en plus frappé de la rusticité des mœurs, du ton et du langage . Le défaut ou le mauvais état des routes et leur
s voisins grossiers, qui, n’entendant rien aux grands airs et au beau langage , s’en moquaient, au lieu de les admirer. La morti
nture des mœurs et des caractères est sans aucune exagération ; où le langage naïf, simple, et, si l’on veut même, populaire de
ar l’éclat du rang et de la richesse, avait engendré cette manie d’un langage subtil, affecté et presque énigmatique, dont les
ère sont devenus, avec un peu plus d’élévation dans l’état et dans le langage , les personnages de la seconde ; et ceux-ci agiss
êmes ridicules que Cathos et Madelon, savoir, leur prétention au beau langage , leur désir de briller et d’être connues, leur bo
c ses mots estropiés et ses phrases villageoises, imite exactement le langage de Marotte, qui n’a pas appris, comme ses maîtres
efois de fausse grandeur dans ses idées et de pompe affectée dans son langage , Thomas, a fait le procès à Molière, au sujet des
classe la plus opulente, qui fît fort peu de cas du savoir et du beau langage , et qui mît bien au-dessus les commodités et les
15 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
beautés dans ce seul petit acte ! Et cependant il ne s’agit que d’un langage apprêté, que de sentiments romanesques alors à la
sentiments semblables, leurs impressions seront les mêmes ; mais leur langage sera distinct, leur manière de s’exprimer différe
ement l’éducation ne l’ayant pas poli, il a conservé quelque chose du langage grossier de ses pères. Le tact que la nature lui
aquer et poursuivre continuellement, c’est l’hypocrisie. Se parant du langage de la vertu, elle cache sous cette égide sacrée t
16 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
ôle de Gorgibus, une esquisse fidèle des opinions, des manières et du langage des petits bourgeois de ce temps-là. Ce Gorgibus
ersonnages, moitié réels, moitié imaginaires, dont le caractère et le langage sont convenus, ainsi que le nom et le costume, et
s un peu grossières et des plaisanteries un peu bouffonnes donnent au langage même de Sganarelle une couleur, pour ainsi dire,
qu’il l’était alors ; et ce qu’il y a de certain, c’est que, dans le langage décent, il n’y a plus de terme pour exprimer ce q
e la composition ce caractère de grandeur et de noblesse que, dans le langage de tous les arts, on est convenu d’appeler héroïq
17 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
ique, quelquefois même (chose surprenante chez un génie si simple) un langage artificiel, des formules convenues ? Sans doute L
et la déploraient ; La Bruyère et Fénelon regrettent le vieux et rude langage du XVIe siècle, et en même temps, par une contrad
a conservé l’inimitable empreinte des idées qui les agitaient. Que de langages divers, tour à tour énergiques ou charmans, tous
et se régularisera ; plus de variété ; tout le monde parlera le même langage , un langage convenu. La société y a gagné peut-êt
arisera ; plus de variété ; tout le monde parlera le même langage, un langage convenu. La société y a gagné peut-être, ce n’est
18 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
de sentiments, d’expressions et de manières, parlent, non pas le même langage , mais la même langue ; c’est-à-dire que le discou
et que sa plume elle-même, moins contrainte dans l’imitation de leur langage , y portât plus de cette facilité qui est un des c
e le faire, on doit dire, non pas qu’il a violé souvent les règles du langage , mais que, depuis lui, le langage a éprouvé de no
qu’il a violé souvent les règles du langage, mais que, depuis lui, le langage a éprouvé de nombreux changement II faut se souve
remarquer que Molière a plus ou moins souvent enfreint les règles du langage , si par là on ne voulait empêcher le lecteur de l
e plus fin, des traits de la gaieté la plus franche, et des grâces du langage le plus exquis. Aristophane a eu ses admirateurs
ent la vérité frappante de ses caractères et le naturel exquis de son langage . Enfin, Plaute, mort à l’âge de quarante-quatre a
onfus de toutes les conditions, de tous les sentiments et de tous les langages . Cette comédie (car tel est le nom générique donn
rachetaient pas suffisamment la pauvreté des idées et la barbarie du langage , brille un ouvrage qui a traversé les siècles, qu
sous le même nom, le même personnage, ayant la même humeur et le même langage , participait à des intrigues différentes. Le viei
du cette simplicité, cette franchise, cette naïveté de manières et de langage , qui laissent apercevoir sans peine le caractère
être attribués entièrement soit à l’instinct, soit au calcul ; et le langage qui manifeste les uns et les autres, est exempt d
mention de son style. Par le style, il faut entendre ici, non pas le langage propre à chaque personnage, suivant son âge, son
it le sien. Mais, de quelque différence qu’il marque leurs différents langages , il ne peut s’empêcher de les empreindre tous des
s plus prompts et les plus faciles. Mais si le but, si le triomphe du langage est d’exprimer pleinement les idées, et de les fa
te diction, où un vice, heureusement passé de mode, s’exprime dans un langage qui est tombé de même en désuétude, je serais arr
rs relâchées, des vices de convention, des ridicules de coterie et un langage factice. J’aurais alors fait voir comment, à la f
contenté de les exprimer en une prose fidèle, et il avait réservé le langage des vers pour les seules descriptions poétiques.O
ait pas sans utilité pour son art. Il étudiait l’humeur, l’esprit, le langage , le geste des hommes de tonte condition, qui vena
on ne prend un tel soin que pour les écrits qui sont des monuments du langage . Du 20 février 1673. À monseigneur l’illustrissi
19 (1739) Vie de Molière
, et Corneille, ne doivent être lus qu’avec précaution par rapport au langage . Il faut que ceux qui apprennent notre langue dan
plus maître de son style ; et parce que Molière ayant à critiquer le langage des beaux esprits du temps, châtia le sien davant
de ses premières pièces en vers ; on y trouve bien moins de fautes de langage . Il est vrai qu’il y a quelques grossièretés : L
e au théâtre : ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme, avec les airs et les discours qu’il v
à la cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage  ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un
t de la magie étonnante du style de Racine, qu’elle ne peut l’être du langage propre à la comédie ; ce langage peut plaire, mai
de Racine, qu’elle ne peut l’être du langage propre à la comédie ; ce langage peut plaire, mais il ne peut jamais émouvoir, et
20 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
pportant à ses premiers essais ou, dans les œuvres de son âge mûr, au langage populaire qu’il a dû mettre, pour être vrai, dans
émotion. Si l’on y regarde de près, ou verra que l’invention dans le langage n’a jamais été portée plus loin ; le mot abstrait
utre avec une aisance qu’on ne peut trop admirer. Outre le naturel du langage et de la pensée, qui ne l’abandonne jamais, il a
choisis, à quelle noblesse s’élèvent, par intervalle, la pensée et le langage de La Fontaine. Avons-nous chez nos poètes les pl
21 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
ile on parle aux habitants des campagnes, le sincère et tout-puissant langage de la raison. C’est en vivant que notre admirable
ences. Cet art tout féminin de cacher sa pensée sous la perfection du langage , Marivaux l’a possédé, à ce point qu’il pourrait
chose de si réservé, même quand elle ose le plus, elle est si bien le langage de la meilleure compagnie, même quand elle passe
s livres du petit Crébillon. Cependant vous demandez pourquoi donc ce langage à part, cette langue de Marivaux qui est si loin
ce langage à part, cette langue de Marivaux qui est si loin d’être le langage de la nature, et pourquoi donc cette comédie exce
fut plus la reine de ce théâtre abandonné, pour donner le ton du beau langage et l’air du beau maintien, cette femme élégante,
s du théâtre pour les hommes qui aimaient, d’une foi sincère, le beau langage , les nobles traditions, les vivants souvenirs. À
le qui devrait gouverner tous ceux qui veulent atteindre au véritable langage attique42: « On ne manquera pas, disait le Feuil
22 (1900) Molière pp. -283
besoin de Molière : il est juste et exact avant tout, surtout dans le langage qu’il prête aux personnages qu’il crée. Je ne cro
tous ses personnages, une fois qu’il les a vigoureusement conçus, le langage le plus juste, le plus varié, le plus simple, et,
sa phrase était périodique, enveloppée, pénible ! Eh bien, prenez le langage de l’homme de cour dans Dom Juan, et vous trouver
me il attrape leur jargon ! Il attrape de même dans Le Misanthrope le langage de la société la plus polie, comme, dans les scèn
ge de la société la plus polie, comme, dans les scènes de paysans, le langage des paysans les plus mal façonnés. Il attrape éga
encore aujourd’hui, c’en est une photographie. Ainsi, la justesse du langage est complète ; et Molière y a d’autant plus de mé
d’autant plus de mérite, c’est d’autant plus un fait de génie, que le langage que lui a donné la nature, et que son temps lui d
t-il d’un seul mot Charlotte fascinée et séduite d’avance par le beau langage de Dom Juan ? Il prend la circonstance la plus vu
Tournez et voyez ces expressions comme vous voudrez, vous y trouverez langage et idées de village, comique absolu, humilité, pa
’être, et qui a l’imagination dépravée par d’absurdes romans ? Par le langage qu’elle tient à son père : MADELON Mon Dieu ! q
t le plus achevé de tous, le plus digne d’être mis, comme facilité de langage poétique, à côté des plus jolis morceaux de Regna
re ne différassent pas trop, par leurs manières et par le ton de leur langage , des autres hommes, et vous admirerez beaucoup ce
vous chérissez, à ce médecin pour qui le malade, suivant leur affreux langage , est un sujet, un cas curieux sur lequel ils diss
, des choses qu’actuellement nous ne supportons plus. Ces crudités de langage , ces mots et ces expressions « bravant l’honnêtet
société que nous sommes frappe les yeux. Il y a maintenant dans notre langage familier plus de bienséance ; dans nos mœurs, plu
on pas toujours à la corruption du goût public ou aux vicissitudes du langage . Mais quelques transformations qu’ait subies notr
ui, mieux que l’esprit, l’ébranle et l’apprivoise ? N’accusons pas le langage léger qu’affecte l’esprit. Heureuse légèreté qu’i
ire, ne différassent point trop, par leurs manières et le ton de leur langage , des autres hommes ; et nous conviendrons que d’a
ses, rencontrerait, pour les peindre, ces éclairs et ces vivacités de langage qui sont une portion de l’esprit, elle n’aurait p
alaisément démêler, au milieu des règles qui la contraignent, sous un langage et des sentiments d’exception, la réalité de la v
société sur l’ancienne frappe les yeux : il y a maintenant dans notre langage familier plus de bienséance ; dans nos mœurs, plu
23 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
x être pendu, si j’entends ce jargon ! Le bon ton ! Qu’est-ce donc en langage vulgaire ? La Vieille Thalie. C’est ce qu’on n’a
laire Et par le naturel et par la vérité ; Laissez là ce maintien, ce langage affecté ; Laissez ce style faux dont le bon sens
24 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
rand siècle demeuré le plus populaire1. Malgré tant de changements de langage , de mœurs et d’idées, il semble destiné à vivre t
r la vérité des caractères, l’habileté de l’intrigue et l’agrément du langage  : nous voulons savoir quel esprit secret l’anime,
nt que la comédie11. » Innocent, c’est trop dire : mais est-ce là le langage d’un homme qui veut enseigner la morale ? S’il av
25 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
re médecins en crédit, dont il tournait en ridicule la doctrine et le langage . C’était déjà bien assez, si ce n’était trop, qu’
u Misanthrope, avait emprunté les formes nobles et régulières de leur langage . La fausse et odieuse interprétation donnée par R
oit de leur manière de juger ou de sentir, aucune impulsion ; et leur langage est simplement déterminé par l’action même. Quant
stence héroïque. Des bergers, ayant les inclinations, les mœurs et le langage des gens du grand monde, sont des personnages qui
26 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [54, p. 88] »
rs proportionnés à leur état, sans qu’il en coûte rien à la pureté du langage . Ôtez cela à Molière, continuait-il, je ne lui co
27 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
 : d’abord pour se défendre de la réprobation de quelques mots de son langage et de quelques erreurs de sa morale ; ensuite pou
, en 1669. Il les rétablit aussi dans l’horreur convulsive du mauvais langage , et surtout des expressions qui se rapportent à l
28 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
’opposa à la sépulture de Molière. Vous savez avec quelle violence de langage de vénérables prélats vinrent plus tard s’associe
ment et en livrant le secret de son cœur. Dans les deux cas, c’est un langage discret et raffiné; mais dans l’un c’est l’amour
nées et des périphrases choisies qu’exige la haute distinction de son langage . Évidemment la réforme du goût inaugurée par Moli
ntesté les lauriers pour des raisons bonnes ou mauvaises, ont tenu un langage analogue à celui de Molière. Ils ont ri des effor
, rencontrent deux jeunes filles dans les champs, et leur tiennent un langage qui rappelle celui de Tartuffe à Elmire : FRÈRE
tte, ce Tartuffe en jupons, comme on l’a heureusement nommée, dont le langage n’a pas moins de doucereuse saveur et de patelina
u, il lui en eût fallu davantage si Tartuffe se fût borné à parler le langage d’un amour impudique et grossièrement sensuel ; m
s de garde. Relisez la scène de sa première entrevue avec Elmire : le langage de Tartuffe y est naïf autant qu’astucieux; il re
Elle entrevoit la fin solitaire qui la menace, et, à en juger par son langage , elle y semble religieusement préparée; mais au f
les d’un caractère sombre et réservé, l’action proprement dite est le langage par excellence de la passion. D’autres, plus expa
ui, c’est toujours la passion qui dogmatise. Cette forme même, que le langage de la passion se plaît à affecter dans sa bouche,
Henriette que s’allument les flambeaux de l’hymen, ou, pour parler le langage de la comédie, que l’on va chercher le notaire; m
ifférentes. La correction du style résulte de la fidélité aux lois du langage ; la justesse de l’accord du style avec la pensée.
a même tiré parti du contraste qui existe entre l’incorrection de son langage et l’à-propos de ses expressions : c’est là, en p
ues et comptes d’apothicaire. Dans Racine, tous les héros ont le même langage , le langage idéalisé d’une société d’élite; dans
es d’apothicaire. Dans Racine, tous les héros ont le même langage, le langage idéalisé d’une société d’élite; dans Molière, l’h
terrain limité, en sorte que, de même que la science, de même que le langage , le rôle de la femme au moyen âge se trouva équiv
c cette simple noblesse, qui sied à l’épouse outragée. Elle a dans le langage je ne sais quelle teinte de bel esprit qui double
madrigal suffit à faire disparaître dans Molière la sévère dignité du langage d’Alcmène. JUPITER. Avez-vous bien le cœur de me
même qu’il est hypocrite, doit mettre un soin particulier à parler le langage de l’église et de l’Évangile. Les faux dévots cit
29 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
ment factices, par des bouffons grossiers qui parlaient à peu près le langage de D. Japhet. Le burlesque plus ou moins marqué é
aimer il n’a point eu de peine. Quel dialogue ! et quelle naïveté de langage unie à la plus grande force de raison! il n’y ava
uve, et qu’il ne cite rien à l’appui de son accusation : c’est que le langage de Philinte est effectivement celui d’un honnête
excellent Chrysale, ce personnage tout comique et de caractère et de langage , qui a toujours raison, mais qui n’a jamais une v
a viande et saler trop mon pot. Je vis de bonne soupe, et non de beau langage . Vaugelas n’apprend point à bien faire un potage.
aisant, il lui demanda pardon. » Voilà précisément les actions et le langage de Tartufe lorsqu’il défend Damis contre la colèr
ui réussir. Un honnête homme faussement accusé ne tiendrait jamais ce langage ; mais aussi Orgon n’est pas un homme qui connaiss
mais ce langage; mais aussi Orgon n’est pas un homme qui connaisse le langage de la vertu et de la probité. Celui de la raison,
homme toujours de sang-froid, et qu’il n’est pas aisé de tromper. Ce langage à comprendre est assez difficile, Madame, et vous
30 (1871) Molière
ges et des écrivains ; ils inventent leur comédie, ils inventent leur langage , et ce fut la plus juste admiration du dix-septiè
maître. S’il n’avait pas trouvé toute sa comédie, il en possédait le langage . À la fin, quand pendant trois grands mois, L’Éto
t à sa barre ce fameux hôtel de Rambouillet qui avait exercé, dans le langage et dans les mœurs de cette nation, son autorité s
ais vu, que je sache, en un même esprit, tant de variété féconde ; un langage digne de Versailles, un patois digne des halles.
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
ent mal ses soins, & blâmerent son affectation à ne parler que le langage des Grands. Il étoit réservé à un siecle aussi fu
iens, les Espagnols même ne se sont pas oubliés, & n’ont parlé le langage des romans dans la comédie, que dans les descript
plu à chaque Auteur d’employer. Nos premiers peres ont fait parler le langage le plus populaire à Dieu, aux Saints, & ont é
32 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
ntir que, dans un-genre de drame destiné à peindre la vie commune, le langage mesuré ne pouvant être une condition essentielle
rogative, celle de l’élégance des mœurs et des manières, du ton et du langage  : noblement familiers avec leurs supérieurs, ils
 : ils ne sont pas vêtus tout à fait comme leurs ancêtres, ils ont un langage et des manières un peu différentes ; mais les qua
s chercher dans leur doctrine ce qu’il y a de plus absurde, dans leur langage ce qu’il y a de plus ridicule, pour le rendre plu
certain nombre de phrases plus ou moins éloignées de la simplicité du langage ordinaire, et où l’on pourrait croire que Molière
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
n amour. Mes yeux ont fort parlé : mais qui me peut apprendre Si leur langage enfin a pu se faire entendre ? Ergaste. Ce langag
apprendre Si leur langage enfin a pu se faire entendre ? Ergaste. Ce langage , il est vrai, peut être obscur par fois, S’il n’a
34 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
des manières plus imposantes, mais elle se trahit à la naïveté de son langage , à la délicatesse de ses formes, et l’œil le moin
e et de l’élégance ; la cour où l’on s’exprimait avec cette pureté de langage était l’asile de l’esprit et des grâces ; le pays
35 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
aux intérêts de l’amour même. Bien plus, il la voulait jusque dans le langage parlé par l’amour, et il repoussait, autant par c
out où l’occasion s’en offrit485. Après avoir rappelé les amants à un langage naturel comme l’amour, il donna, mieux que tous l
licité du style et la vérité de la passion, faire parler à l’amour un langage digne de Corneille : CLITANDRE. Quelque secours
36 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
ribue, plan ridiculement construit, vers sans cadence et sans règles, langage devenu, presque inintelligible, ignorances et gro
Judith en courage, une Esther en humilité, et Rachel en honnêteté; en langage est aussi bénine que la Sibylle Tiburtine. » Apr
nce à se développer chez nous le spectacle dramatique. Sans doute, le langage littéraire est alors fort imparfait; car notre id
z, Messieurs, même en ces passages choisis, percer cette infirmité de langage , que des retouches successives n’ont pu faire dis
37 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
son homme tout entier, — imprime une marque spéciale aux idées et au langage  ; quelle que soit l’originalité de caractère que
péciale, encore plus une comédienne, qui joint au tour d’esprit et de langage particuliers à sa profession celui qu’elle doit à
Courier que « la moindre femmelette de ce temps-là vaut mieux pour le langage que les Jean-Jacques et les Diderot. » Quant au f
peines de ses amis ; il l’a prouvé en plusieurs circonstances. Or, le langage qu’il tient dans la scène d’Auteuil est celui d’u
es vœux afin que vous soyez bientôt content. » C’est l’attitude et le langage de ce solennel imbécile de baron dans On ne badin
our Mlle Molière lorsque, dans Psyché, il faisait parler à l’Amour le langage délicieusement précieux qui est dans toutes les m
38 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
ession de Boileau, avait été, vingt ans auparavant, une école de beau langage , de bonnes manières et de bonnes mœurs. D’utiles
orté sur le tréteau du comédien. Molière n’a pu faire rentrer dans le langage honnête aucun des mots grossiers que les Précieus
. Est-ce l’Olympe vertueuse ou l’Olympe débauchée qui tient un pareil langage  ? Mais voici quelque chose encore de plus caracté
le principal intérêt de celte élude sera de laisser à chacun son vrai langage . On sentira mieux où est la conviction. Rousseau,
n. » Son attitude en présence de Louis XIV ne démentit point ce noble langage . Il y avait aussi des calamités publique en 1662 
ra, ceci est un peu plus fier que le jeu du philosophe comique, et ce langage donne une autre leçon de dignité humaine à la fou
solu des rois en sera le prodige. » Quel doux, quel beau, quel noble langage , et comme le respect et l’amour du sujet s’y mêle
droits, je veux dire aucun de ces vers enfiellés où les pensées et le langage même de la piété prennent la physionomie et devie
nt des injures pieusement et qui me damnent par charité. » Certes, ce langage est d’un homme assez peu embarrassé des ennemis q
rfois d’étonnantes ressemblances entre les sentiments du martyr et le langage que la comédie fait tenir au dévot imbécile et au
du spectateur est conduite à croire que tous ceux qui parlent le même langage ont dans l’âme les mêmes pensées, complotent les
. Regardez Ariston, regardez Périandre... Très bien ; c’est juste le langage de Bourdaloue. Mais enfin ces vrais dévots, que f
cette casaque de vertu sans pouvoir parvenir à se l’ajuster, tient le langage d’Alceste, tient le langage de Philinte, tient le
pouvoir parvenir à se l’ajuster, tient le langage d’Alceste, tient le langage de Philinte, tient le langage de Cléante, mais il
r, tient le langage d’Alceste, tient le langage de Philinte, tient le langage de Cléante, mais il mène la vie de Sganarelle et
s ou moins facétieux, plongés dans l’intrigue, et peu retenus en leur langage . Alceste n’est qu’un vertueux du paganisme, de ce
filiale, la tendresse maternelle, le dévouement, la chasteté même du langage , sont choses qu’elles ignorent ; Molière semble n
il, c’était alors le ton et les idées de la cour.Non, pas encore ; ce langage allait devenir le tonde la cour, et Molière ne se
39 (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8
ir Tartuffe. Il n’a jamais cessé, même lorsqu’il a parlé le plus haut langage , de réjouir la foule qu’il convoque et qui grossi
40 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
comédie ; là du moins la versification n’a pas besoin de s’écarter du langage habituel ; ce qu’on lui demande n’est pas de donn
rgeoise par sa propre expérience, et il sut très habilement imiter le langage et les habitudes des gens du peuple. Ensuite, lor
st représenté, au lieu de personnages réels, des créatures sans autre langage que le chant, on est bien près de se figurer des
à la parole, que Rousseau blâme, comme un mélange hétérogène de deux langages trop divers, peut déplaire à l’oreille, mais on n
est une comédie historique où le mendiant et le roi parlent chacun le langage de son état. Le poète a montré comment en politiq
41 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
jouées à Paris (F). On a tort de dire que Monsr. Despreaux changea de langage après la mort de ce grand Comique ; il l’avoit lo
uveaux mots que la Comédie ; car si elle produit quelque nouveauté de langage qui soit bien reçue, une infinité de gens s’en em
nsées gaillardes, tant de réflexions Philosophiques, &c. C’est le langage perpétuel de ceux qui critiquent ce Dictionaire :
42 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
tuffe pour l’engager à renouveler sa déclaration. La franchise de son langage , la simplicité de ses manières dans la première m
oublier l’éducation de ses enfants pour traiter les questions du beau langage et suivre le cours des planètes. Qu’il soit sincè
première expression me semble mériter la préférence. Il y a dans leur langage un terme qui explique très bien leurs prétentions
43 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
lques facturas du temps qui nous sont parvenus. Certaines crudités de langage dont les précieux et précieuses avaient nettoyé l
e que gentilhommerie. Il veut avoir les manières d’un gentilhomme, le langage d’un gentilhomme, le faste d’un gentilhomme, les
z) et qu’il fait battre. Il n’y a rien contre le mariage même dans le langage d’Angélique, il y a la revendication d’indépendan
en termes excellents, à « exprimer les idées de tout le monde dans le langage de quelques-uns ». Le tort de Nisard n’est que d’
refusé le souper qu’il lui a promis, il ne tient pas du tout le même langage et il en tient un très raisonnable sur le même su
age. Mais de vous, cher compère, il en est autrement. […] Opposez ce langage qu’il tient au premier acte à celui qu’il tient a
-ce que ceci — et aucun des spectateurs n’a pu s’y tromper — sinon le langage insolemment protecteur d’un roi parlant à un gent
ucoup moins à tromper par son hypocrisie religieuse qu’à se moquer du langage et des mines, des hypocrites, acceptant du reste
n’est pas si illogique et ne change pas du recto au verso, puisque ce langage de la dévotion ; ce n’est pas la première fois qu
de ne pas parler un peu, dans toutes les circonstances de sa vie, le langage de sa profession. Or, la profession de Tartuffe,
ration de Tartuffe à Elmire on trouve dix mots sur cent qui soient du langage ecclésiastique, et j’estime que la proportion est
commence par s’en tirer assez mal et Tartuffe flaire le panneau : Ce langage à comprendre est assez difficile, Madame, et vous
c un peu plus de causticité et un peu plus de liberté de pensée et de langage . Elle est la plus sensée du monde, et comme Angél
et de l’élégance bourgeoise. Elle sera une Madame Jourdain parlant un langage correct et dont les mots d’esprit courront dans P
e, en prenant tout son courage, à supplier son père, et c’est dans un langage douloureux, pathétique, tragique et qui rappelle
tinctif ou médité d’exploiter l’admiration qu’ont les hommes pour les langages qu’ils ne comprennent pas ; de là leur latin, leu
belles du théâtre antérieur à lui, cette galanterie, c’est-à-dire ce langage conventionnel de l’amour, cette phraséologie de l
Corneille ; mais le plus souvent les amoureux de Molière tiennent un langage très simple, très naïf, très spontané et qui est
et quand elle parle non à Célimène mais à Alceste qu’elle aime, a un langage uni et franc qui ne sent aucunement le romanesque
même en mentant, lui dît des paroles douces et la leurrât au moins en langage d’amoureux. C’est d’une nuance très vraie, très s
et en menaces directes ; elle devient peuple, moins l’incorrection du langage simplement furieuse, sans aucune imprécation de t
nder, appréhende au moins la colère d’une femme offensée. » Voilà le langage naturel remplaçant dans la bouche des amoureux le
» Voilà le langage naturel remplaçant dans la bouche des amoureux le langage de la galanterie ou le langage tragique et pompeu
plaçant dans la bouche des amoureux le langage de la galanterie ou le langage tragique et pompeux. On pourrait appliquer au lan
alanterie ou le langage tragique et pompeux. On pourrait appliquer au langage de l’amour dans Molière ce qu’il a dit de certain
l’hypocrisie et la dévotion ? Vous les voulez traiter d’un semblable langage Et rendre même honneur au masque qu’au visage, Eg
t pas d’autre, « la chaleur du mien » serait peut-être un peu trop du langage soutenu pour une femme en colère. 13. Du moins d
44 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
toujours à chaque personnage Son état et ses mœurs, ses traits et son langage  ; Et, par l’illusion complétant notre erreur, Der
e nouvelle, et changer de visage, De goûts, d’opinion, d’esprit et de langage  ; Libres ou dans les fers, sans nous plaindre de
45 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
sions qui caractérisent les passions, il copiait le geste, le ton, le langage de tous les sentiments dont l’homme est susceptib
46 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
ables et de poser sur les fondrières des lanternes qui crient en leur langage  : Casse-cou ! Ils se détournent ou chopent contre
ef de la phrase, le coloris du mot, une je ne sais quelle sonorité de langage qui aille par l’oreille jusqu’au cœur, on est, en
oule. 8 mai 1882. Sur la langue de Molière I. Molière et le langage précieux J’avais, il y a bien longtemps, prom
quelques scènes de La Famille Benoiton où ces demoiselles parlent le langage des cocodettes de ce moment-là : parmi les locuti
s, M. Bourde, quand il faisait remarquer que les mots, pour parler le langage de la nouvelle école poétique, sont suggestifs. S
nt cette analyse, vous arriverez à cette conclusion que la parodie du langage affecté n’a plus pour le public qu’un intérêt sec
t, que votre théorie est juste ; que le comique emprunté aux modes du langage est très passager et n’a toute son action que sur
es expressions précieuses du temps de Molière par des affectations de langage plus modernes. — Et qui cela, on ? demandai-je. —
aux chandelles. Non seulement les plaisanteries sur les affections de langage vieillissent bien vite, mais il en est qui finiss
e Villars, frappé de voir les conversations mondaines envahies par un langage où se combinaient, dans le plus étrange amalgame,
pétitions au théâtre des Fantaisies-Parisiennes — mais aujourd’hui ce langage vulgaire et bas de parti pris, ce débraillé canai
préciosité du dix-septième siècle, ne s’exerçait pas seulement sur le langage , mais encore sur les pensées. On les voulait auss
n mari fort heureux. Je vais vous dire que je vous aime, car c’est le langage ordinaire que l’on tient aux femmes quand on dema
re de poésie. Car jusques ne prend point l’s en prose. Ajoutez que le langage est cadencé. M. Anatole de Montaiglon remarque, a
e, au courant de la plume, parce qu’elles n’ont pas besoin d’un autre langage que celui de la prose. Ainsi je prends la dernièr
teur de Fanny, la voilà exprimée par Molière, et avec quelle grâce de langage , avec quelle harmonie de vers ! Savez-vous rien d
és de leur noblesse, et dont les allures étaient si solennelles et le langage si imposant. Ces deux personnages avaient sans do
l n’y a rien qui ne mettrait mieux en garde contre l’imposteur que ce langage patelin. Il sent à plein nez son hypocrite. Comme
ait au moins être mis sur ses gardes par les allures fantasques et le langage excentrique de sa femme. Il ne se doute de rien ;
c. Car les génuflexions de Tartuffe, car son allure mystique, car son langage mielleux, nous paraissant ce qu’elles sont en eff
rait. Tout accuse Tartuffe, et la sincère indignation de Damis, et le langage embarrassé de la femme, et la contenance des troi
un homme de la cour, comme Clitandre ; enfin, s’il ne vit pas de beau langage , il vit de bonne cuisine dans un intérieur luxueu
dit d’une voix pénétrante ! Comme on y sentait, sous la discrétion du langage , un chagrin sérieux  et profond ! Mlle Baretta n’
se ressemblent de mœurs, d’allures, de caractère, de tempérament, de langage , comme il se ressemblent d’extérieur, qu’ils soie
rs vécu à la cour, il en a les manières aisées et libres ; il en a le langage poli, il en a aussi, il faut bien le dire, les mœ
ie Laurent, femme du peuple, ronde d’allures, tendre de cœur, gaie de langage , aux petits soins pour l’être souffreteux qui lui
e ressemblant de figure, ils fussent dissemblables de caractère et de langage , ils sont dissemblables, voilà la vérité vraie ;
dans le tour d’esprit de ses personnages, dans le maniérisme de leur langage , quelque chose qui rappelait les comédies de Shak
ent en tête de faire de l’esprit, trouvent naturellement les tours de langage les moins naturels, les expressions les plus cont
volent ; il est mal élevé, si l’on veut ; mais la grossièreté de son langage est moins dégoûtante que l’horrible cynisme des c
’est le même habit, le même chapeau, la même façon de saluer, le même langage . L’égalité démocratique a passé le niveau sur tou
me de livrer les poètes à la risée publique. Leurs sentiments et leur langage étaient encore plus burlesques que leur costume.
couplements de pensées inattendues ; il aura de l’imagination dans le langage , c’est la manière actuelle. Au fond tous deux exp
47 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [74, p. 108-114] »
ie, est anéanti, et Molière, dans ce temps-ci, eût tenu un tout autre langage . 261. GOURMANDER : Traiter quelqu’un de hauteur
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
;   Et ce, quoi ! si-tôt de retour ? En ces occasions, n’est guere le langage   D’un cœur bien enflammé d’amour.   J’osois me f
dis-tu ?Rien. Mercure. Que dis-tu ? Rien.Tu tiens, je crois, quelque langage  ? Sosie.  Demandez, je n’ai point soufflé. Mercur
49 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XX » pp. 215-219
s. Cette société faisait cause commune avec la cour contre le mauvais langage et les mauvaises manières, et eut peut-être la pl
50 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
une seule et même personne. Bélise est folle, avec son galimatias de langage pudibond et de sentiments épurés, comme Tartuffe
d’un homme, d’un amant, c’est l’homme et l’amant raisonnable dont le langage est chaste, et c’est la femme éthérée qui parle d
51 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
té de ces caractères, fermes entre les excès, et conservant dans leur langage et dans leur conduite l’aimable modération de la
combien elle est plus chaste que le dégoût prétentieux d’Armande ! Le langage d’Henriette est franc, parce qu’elle ne soupçonne
va trouver elle-même Trissotin ; elle essaye de lui faire entendre le langage de l’honneur et de la raison ; puis, le trouvant
’elle y a acquise, l’extrême péril que court son bonheur, et enfin le langage du temps, moins réservé dans les termes, sans que
52 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
x personnages de cette société, au lieu d’être des modèles de mauvais langage , contribuaient à corriger et à épurer les ridicul
53 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
aroles, de leur ennemi mort ou mourant ; qui usurpent je ne sais quel langage sacré et se supposent involontairement, le tonner
er et chérir Molière, c’est être antipathique à toute manière dans le langage et l’expression ; c’est ne pas s’amuser et s’atta
t, pleinement, non point du bout des lèvres, mais du fond du cœur. Ce langage franc, loyal, sonnant l’or pur, le ranime et lui
chées du théâtre italien et choisit même la prose en lieu et place du langage obligatoire des vers ; puis, avec une hardiesse d
ns cette vie de Paris : les modes excentriques, la prétention dans le langage , bref, toute cette éducation faussée qui dominait
de qu’il faisait des mœurs, des traditions, des caractères et même du langage , des patois de la province, qui permirent à Moliè
e M. Loyal est bel et bien un Normand et Molière lui fait patoiser le langage des gars de Rouen tout aussi bien qu’il fit parle
on castillane. Je m’étonne qu’avec cette connaissance approfondie des langages divers de nos provinces — patois dont la Conventi
ute sa gloire  ! Et l’auteur reprend, après Molière, restitue le vrai langage des Précieuses et nous parle de « l’agrément donn
chez eux les galants de leurs femmes ? Combien a-t-il fait changer de langages précieux, aboli de turlupinades ? Combien-a-t-il
nchise, la verve, la bonté, le rire clair, la netteté de pensée et de langage  ; il descend en droite ligne de ces écrivains san
54 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
ais vous donner pour maris ? » Nous serions portés à condamner un tel langage , si la vanité, l’affectation, la sécheresse de cœ
ciel que dans son intérêt, mais enfin il parle au nom du ciel, et son langage est celui dont les gens dévots se servent d’ordin
doute est merveilleux. J’enrage Lorsque j’entends tenir ces sortes de langage  ! Dorine ne se paye ni d’apparences, ni de mots.
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474
artir au plutôt. Carlin. Laissez votre oncle en paix. Quel diantre de langage  ? Vous devez cette nuit faire un autre voyage. Vo
56 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
le regarde à présent comme un prince accompli  ; cet Arbate, dont le langage convient si peu à son grave emploi, parle en cour
vigueur de son caractère, soit par le charme de sa personne et de son langage , dom Juan est, si j’ose m’exprimer ainsi, un mons
57 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
dans les conversations ; enfin le vice d’affectation répandu dans le langage , & même dans les pensées, s’étendoit jusques
er une image fidéle d’une des parties de la vie civile, en copiant le langage & le caractére des conversations ordinaires d
qui les caractérisent tous ; car on distingue le vray jusques dans le langage de la prévention. Dès ce moment, tout est en mouv
dont le théatre est l’image, étudioit avec soin le geste, le ton, le langage de tous les sentimens dont l’homme est susceptibl
58 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
u qui existe dans notre esprit. Car cette hypothèse est fausse, et ce langage inexact. Il est contradictoire de poser comme ter
ourtant un scrupule m’inquiète et m’arrête. Je ne suis pas sûr que le langage humain ne se trompe pas, et que toutes les œuvres
de M. Lysidas me fait une nécessité de mettre mes idées anciennes en langage nouveau, non parce qu’il écrit plus mal ou parle
e ne définit rien. Elle prend les comédies comme telles sur la foi du langage , cet interprète faillible du faillible sens commu
59 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
es personnages et l’emploi des mêmes ressorts, Molière avait épuré le langage , Dancourt lui rendit presque son ancienne licence
sentiments l’auteur a prêtés à son métromane, et dans quel magnifique langage il les lui fait exprimer ! Damis, dont l’unique a
e qui touchait à la morale, avaient, en effet, remplacé le cynisme du langage et les nuances tranchantes qui caractérisaient le
xclut point chez lui la franchise et la simplicité. C’est pourquoi le langage qu’il prête à ses acteurs a tout le naturel de l’
tes, s’il pouvait être permis de s’éloigner un peu du naturel dans le langage , c’était en faisant parler un personnage passionn
souvent on y rencontre. Pour réfuter M. Scribe, nous opposerons à son langage les paroles échappées à ce vieillard plein de bon
d’esprit abstrait, espèce de métaphysique subtile introduite dans le langage , et fort à la mode du temps d’Élisabeth, qui, de
iments doivent être moins délicats, ses passions moins contenues, son langage plus grossier; mais c’est toujours un homme entra
l aurait dessein de les maîtriser. C’est ce qui ressort clairement du langage plein de passion que Molière lui fait tenir : C’
60 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
de L’Astrée fut, selon Boileau, l’époque où l’afféterie précieuse de langage , les conversations vagues et frivoles , les lon
61 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
ime à son lever, le bain frais et le linge blanc. Il se plaît au beau langage , à la période savante, à la recherche, à l’orneme
onde, il saura tirer parti des ténèbres ! Sachez cependant parler son langage à chacun de ces esprits dont se compose l’esprit
a vie, beaucoup par curiosité, et un peu parce que le spectacle et le langage du vice lui plaisent et l’amusent, suit son seign
elle Molière jouent leur rôle ; est-il possible de parler un meilleur langage , qui sente plus, en même temps, son théâtre et la
le fiancé de mademoiselle de La Vallière : « Louise, dit-il dans son langage simple et sans art, ton père nous fiança dès ton
oues sont le tonnerre ! (La cloche sonne). Voici le glas de la nuit ; langage du temps nous ordonnant de méditer ces paroles :
t moi, je vous réponds que le roi Louis XIV n’a jamais tenu un pareil langage à une abbesse, dans son propre couvent, et qu’en
rs, à un fripon. Que voulez-vous qu’elle réponde ? Vous lui parlez un langage qu’elle n’entend pas, vous lui faites des menaces
62 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
lait froncer exprès pour effrayer le vice, Tes lèvres d’où jaillit ce langage nerveux, Qui, sans prudes détours disant ce que t
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
& devant des personnes qui pour la plupart n’entendent point leur langage , doivent être bien plus amusants avec des pieces
64 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
nçais corrompu, le patois vénitien, napolitain, génois, ferrarais, le langage pédantesque, sans compter un bègue qui ne peut, l
65 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
il a de mauvais.   La part du bien est grande. Parler à une nation le langage du bon sens, c’est, fortifier son esprit ; le par
opper en eux le sens du véritable honneur. Leur parler à tous le même langage du bon sens et leur montrer la honte des grands e
66 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
ntiphysie… au rebours enfanta Discordance ». Et tel est bien aussi le langage de Montaigne : « J’ai pris, dit-il, ce précepte a
u’on ne voit qu’à peine, celui dont les leçons n’enseignent, selon le langage chrétien, que détachement du monde, abnégation de
également chargée d’exprimer son respect pour les sentiments dont le langage de Tartufe n’est qu’une parodie sacrilège, — et n
prendre les douces libertés que l’âge me permet ». C’est toujours le langage de l’École des femmes. Ni l’expérience de la vie,
ons par la décomposer, et qu’ensuite nous la recomposions au moyen du langage , nous en avons fait l’analyse ; et c’est le style
67 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
orme, et qui ne tiennent nul compte de la recherche et des efforts du langage , vont demander à quoi bon ces passages qui ne son
, appartient à l’ancienne société française. Il en a conservé le beau langage , le bon goût, l’atticisme. Entre autres passions,
e et la plus limpide ! Voilà comment on garde à chacun ses mœurs, son langage , ses vices, et comment la variété peut pénétrer d
mps-là toutes les recherches de la métaphysique, de l’esprit, du beau langage  ; on se passionnait, de bonne foi, pour la scienc
u ironique. Pour elle, tout est nouveau dans ce drame : la majesté du langage , la profondeur de la leçon, l’ampleur du costume,
aux franges de sa robe, à sa démarche avinée, à la grossièreté de son langage , à cette plaisanterie amusante comme un coup de b
ère fois avec Térence, la comédie latine se met à parler le plus beau langage des plus grandes maisons romaines : elle touche a
grands seigneurs, plus puissants que des rois, l’urbanité et le beau langage . Jules César lui-même, aussi grand écrivain que g
par l’influence toute-puissante, sur un pareil esprit, des mœurs, du langage , de l’urbanité de ces trois hommes, l’honneur de
la langue dramatique est parvenue à un immense progrès. C’est un beau langage , clair, limpide, sonore et plein de cet accent qu
Athènes, de Rome ou de Paris. Ce sont les mêmes mœurs, c’est le même langage , et ce sont les mêmes détails. Quelle image plus
damment parler cette belle langue qu’il avait faite, et, dans ce beau langage , ou se déployaient toutes les recherches du goût,
ondante et facile gaieté, qui prend tous les tons, qui parle tous les langages , qui s’accommode aux plus élégantes délicatesses.
, se trouve la gaîté comique ; c’est la chose qui tient aux mœurs, au langage , au je ne sais quoi de la vie humaine ; c’est le
même le Misanthrope de Molière, ne parlaient pas, de leur vivant, un langage plus élevé, plus grave, plus austère, même dans s
élégantes amours, aux belles passions, aux belles manières, au savant langage  ! Ce Moncade arrive un jour, lui et son valet, co
68 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
re s’est laissé dominer par l’opinion publique : on reconnaît dans le langage , dans les sentiments de ses personnages, l’affect
admirer ? Jamais, depuis le père du Menteur, Thalie n’avait parlé un langage aussi éloquent, aussi noble ; jamais on n’avait v
duire devant le parterre la manie du bel esprit ; la franchise de son langage et la force de sa raison contrastaient singulière
est le génie avec lequel il s’identifie au caractère, aux mœurs et au langage de ses personnages ; on dirait que ces métamorpho
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
choque, & tout homme bien sage Doit faire des habits ainsi que du langage , N’y rien trop affecter, & sans empressement
a recours aux armes qui ont combattu dans ses mains l’affectation du langage & des manieres ; elles vont lui servir pour t
hypocrisie & la dévotion ? Vous les voulez traiter d’un semblable langage , Et rendre même honneur au masque qu’au visage, E
70 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
la scène, qui nous montre leurs sentiments à eux, qui nous donne leur langage à eux, en un mot, qui nous représente leur vie à
éducation sur une jeune fille. Si cette jeune fille, pour employer le langage un peu brutal d’aujourd’hui, est bien équilibrée 
71 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
es qui occupaient la même scène ne différaient notablement que par le langage . Molière, de retour à Paris, rapportait dans son
ule que la pièce nouvelle attaquait et qui git principalement dans le langage . Les Italiens avaient pu caricaturer certaines fa
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289
me siecle, un vieux conte intitulé Vilain Mire, qui signifie en vieux langage , Médecin de campagne. Le voici à-peu-près : Un r
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499
eux pour vos seuls truchements, Et ne m’expliquez point, par un autre langage , Des desirs qui chez moi passent pour un outrage.
74 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
sur qui pèse aujourd’hui le ridicule de la préciosité de mœurs et de langage  ; parlons un moment de ses premières années et de
75 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
d’honnêteté, on affecta la pruderie. Pour signaler la décence de son langage , on prit des précautions si grandes contre l’indé
76 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
l’abbaye du Val Richer. La grossièreté de la nature à la campagne, le langage des paysans à peine plus civilisé que celui de le
a noblesse ; mais les personnes bien élevées et habituées à parler le langage de la belle nature, la sentent très bien et l’obs
des poètes qu’on ne lit pas, et je me mis à blâmer en particulier le langage poli de ses héros et les rôles de confidents, ave
Schlegel ait raison, ou que ce soit Voltaire, que cet anachronisme de langage et de mœurs, que l’un blâme et que l’autre paraît
Hegel, doit avoir égard à la culture intellectuelle, aux mœurs et au langage de son temps. À l’époque de la guerre de Troie, l
77 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
à la flatterie et à l’envie, il préfère la pauvreté qui lui parle le langage de la franchise, et lui enseigne de mâles travaux
e se déconcerte. Non ; le masque ne se détache qu’à demi : témoin son langage si fidèle à la pratique des casuistes les plus dé
drai pas la cassette », il ne comprend nullement l’impudence d’un tel langage , et accepte le marché sans indignation ; car en l
Philaminte, Armande et Bélise se montrent également entichées de beau langage , travaillées du désir de briller, pleines d’admir
de poètes, diriger une académie, lui imposer des statuts, régenter le langage comme Chrysale, et proscrire les mots qui lui dép
viande, et saler trop mon pot. Je vis de bonne soupe, et non de beau langage  ; Vaugelas n’apprend point à bien faire un potage
u de la société polie. Mais si ces beaux esprits d’élite donnèrent au langage plus de délicatesse, ou de pureté, ce cercle bril
lle, va trouver un pédant nommé Josse, qui épilogue sur ses fautes de langage . « Babille. Le seigneur Fidèle sont-ils en la mai
78 (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302
aut le confronter à quelque Arménien, Qui sache le pays, qui sache le langage , Pour voir s’il n’a pas fait un fabuleux voyage.
79 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
lles de Rotrou, de Du Ryer, de Guérin de Bouscal, que la nouveauté du langage , et l’exactitude des plans. Nous passons ces faib
e au théâtre : ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme avec les airs et les discours qu’il ve
à la Cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage  ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
ne élégie. Il n’est point jusqu’à Lisette qui ne s’avise de parler un langage poétique très mal à propos : mais M. Piron n’a pa
81 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
non seulement le scénario, mais le dialogue. Une imagination vive, un langage souple et harmonieux leur rendaient facile l’impr
82 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
la pureté de sa doctrine, annule la critique littéraire au sens où le langage a toujours entendu le mot de critique, puisqu’ell
83 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
st ainsi que parle la nature. » Avouez qu’avec tout le naturel de ce langage , Oronte n’a pas absolument tort de se formaliser.
cela comme modèle au siècle de Racine et de Corneille, et voir là le langage de la passion toute pure. Quand il parle de sa fl
n abrégé de l’enfer, un monstre ! CÉLIMÈNE, habituée d’ailleurs à te langage  : Voilà certainement des douceurs que j’admire. A
84 (1884) Tartuffe pp. 2-78
tient rien. Il va lui-même chez Lamoignon et Boileau l’accompagne. Le langage du Président, il faut le dire, ne manqua pas d’él
e heure ? et cependant toute sa résistance se borne à deux vers : Ce langage à comprendre est assez difficile, Madame, et vous
illes au cloître. C’est la fin logique des pures croyances ; c’est le langage du vrai dévot : Qui suit bien ses leçons goûte u
85
ifier dans ma traduction cette gentillesse, bien qu’elle convienne au langage comique. » La même scène, dans Molière, se termi
nc le traducteur a-t-il modifié ce passage ? C’est que… sans doute le langage de Marinette est très gracieux en français ; mais
ndais, loin de trahir l’esprit de ces pièces, devaient même donner au langage de quelques-uns des personnages une saveur qui n’
les traducteurs eussent à dissimuler certaines libertés de jeu et de langage , ou à hésiter, devant quelques expressions un peu
de spontanéité dans la manière dont elle s’exprime. Il faut dans son langage une absence totale de recherche. Or, chez M. Thym
nne société déguisé en comte de Cheveux. On y trouve une imitation du langage prétentieux de Madelon et Cathos. M. Ozell, en 17
out ce qui n’avait pas la netteté, la justesse et la pleine clarté de langage , le législateur du Parnasse poursuivait le galima
tait l’honneur des lettres, l’école du goût, le conservatoire du beau langage et des grandes manières ? — Oui, cela était autre
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349
iante. Monsieur... Léandre. Monsieur...J’entends d’ici votre austere langage  : Vous allez commencer par m’opposer votre âge. J
87 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
emier juin 1663. Image fidèle d’une partie de la vie civile. Copie du langage et du caractère des conversations ordinaires des
88 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
des personnes. La langue y gagne, la société aussi. La passion du bon langage doit être une passion nationale. Le maréchal de B
89 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
aux dépens des personnes de cette société dont elle contrefaisait le langage et les manières. « On se moquait à la cour, dit
90 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
n’est pas jeté dans le moule commun. Or, quoi de plus inusité que le langage de la franchise. Rousseau pense que dans la scène
91 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
r me le reprocher. D’un autre côté cet Avocat, qui ne connaît que le langage gothique de sa famille et de ses paperasses, et q
une aventure avec le style du sérieux. Tout cela forme de différents langages que mon Censeur n’a point encore étudiés, et il a
92 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
illeuses, l’harmonie et l’éclat de la parole, la grâce et la force du langage , la véhémence de la passion, l’intérêt de l’actio
côté Marton et sa maîtresse changent également de robe, d’allure, de langage et d’amours. En trois heures, ni plus ni moins, v
93 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
ec une énergique expression : Tirez, tirez, ils ont… etc… Eh bien, le langage dont Racine use à l’égard de ces innocents animau
dessins qu’elle faisait en jouant. On disputait sur des riens avec un langage qu’on essayait de rendre le plus relevé possible 
délices, et auquel il a emprunté trop souvent la crudité de son vieux langage . Molière a copié, pour ainsi dire, la scène où Pa
as la liberté de vivre en homme d’honneur ? » Si l’auteur eût tenu ce langage il aurait été envoyé immédiatement à la forteress
d’un titre mensonger, spéculaient sur les dispositions, et, selon le langage des comédies du temps, se brouillaient avec la ju
nous n’avons pas encore parlé. Personne n’a su prêter aux paysans un langage plus vrai, et n’a mieux caractérisé cette finesse
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
iseaux,  Rossignols, fauvettes, moineaux ;  J’entends clairement leur langage  : Un habile Dervis, cabaliste & demi,  Honnêt
95 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
doit exprimer son idéal en l’alliant à des grimaces de singe et à un langage de perroquet… Il doit savoir écrire sa propre écr
96 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
ion, de tout plaisir, dans l’espérance de commander despotiquement au langage , et d’arranger les mots d’une façon bienséante !
a faiblesse ! En même temps, comme chacun de ces personnages parle le langage qu’il doit parler, comme la comédie conserve tous
ire, la médisance, la calomnie, la passion même y parlent chacune son langage . Le xviie  siècle ne nous a pas laissé un plus ex
sage essuyé. Savez-vous que l’éloquence n’a jamais parlé un plus fier langage , que la morale n’a jamais flétri le vice avec plu
dire comme il avait trouvé un style à lui, vif, ingénieux, subtil, un langage qui n’était imité de personne, naturellement il a
l’accent, l’ornement, la richesse, l’élégance et la politesse du beau langage d’autrefois. Hélas ! ces mœurs d’une race évanoui
eillesse élégante et sage, pour son parler, pour son esprit, pour son langage  ; aimez-la, parce qu’elle a beaucoup aimé ! Et vo
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
er celle de mon voisin. Pancrace. Je vous dis de quel idiôme, de quel langage  ? Sganarelle. Ah ! c’est une autre affaire. Pancr
98 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
même qu’il est seul, continue de composer son air, son maintien, son langage , comme s’il craignait que d’invisibles témoins ne
n temps une expression naïve repoussée par la délicatesse actuelle du langage . Il nous a montré des hommes qui craignaient cett
99 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
ète qui le divertisse, le seul qui l’instruise, le seul qui parle son langage  ? N’est-il pas son ami, l’ami peuple, son moralis
udes grossières du peuple à cette époque, sa brutalité sensuelle, son langage cynique, sou égoïsme impudent qui le ravalait au
100 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
ux, qu’il croit devoir parler latin, la langue sacrée des savants. Le langage vulgaire eût été sans doute indigne, sinon incapa
a viande ou saler trop mon pot ; Je vis de bonne soupe et non de beau langage (39). C’est là ce que Molière a trouvé de plus f
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