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1 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309
668, commence une nouvelle époque dans l’histoire de l’ancien théâtre italien . D’abord quelques changements eurent lieu dans le
point de départ d’une nouvelle période dans l’histoire de la comédie italienne à Paris, c’est que ces acteurs commencent alors à
gal des Dames (Il Regallo delle Damme, ne voilà-t-il pas un singulier italien  ?), où Dominique-Arlequin chantait plusieurs chan
atouville, conseiller au parlement de Rouen. De ce moment, le théâtre italien prend aux yeux de l’histoire un intérêt d’une aut
principalement ; ou plutôt la thèse se retourne pour ainsi dire : les Italiens nous imitèrent à leur tour. La comédie de l’art r
ndis que Molière était contraint de retirer son œuvre du théâtre, les Italiens continuaient de jouer impunément leur parade qui
e confusion : quand il devint difficile de démêler dans le répertoire italien ce qui avait précédé Molière ou ce qui l’avait su
ttribué à Cotolendi, contient le passage suivant : « Si les comédiens italiens n’eussent jamais paru en France, peut-être que Mo
emières idées. Vous savez que son Cocu imaginaire est Il Ritratto des Italiens  ; Scaramouche interrompu dans ses amours a produi
avait été la source commune et de la comédie française et du canevas italien . Il est vraisemblable, avons-nous dit, qu’un cane
canevas italien. Il est vraisemblable, avons-nous dit, qu’un canevas italien , intitulé Il Ritratto (le Portrait), très différe
ns quelle mesure, le canevas primitif ne nous étant pas connu, et les Italiens ayant, à coup sûr, profité de ce qu’il y avait à
donnent de ce scénario les auteurs de l’Histoire de l’ancien théâtre italien , pour se convaincre que les traits de ressemblanc
t insignifiants, qu’en outre ils ne tiennent nullement, dans la farce italienne , au fond du sujet et y semblent au contraire intr
’Hôtel de Bourgogne pendant la minorité de Louis XV. Toute production italienne où Cailhava aperçoit quelque analogie avec l’œuvr
us d’un an après la première représentation du Malade imaginaire, les Italiens en donnèrent une grossière copie sous le titre de
t en y ajoutant la bastonnade qui était traditionnelle sur le théâtre italien « et inséparable de l’action ». On pourrait soupç
l’action ». On pourrait soupçonner que nous avons cette amplification italienne dans la version imprimée à Rouen et à Amsterdam,
elève, en effet, de nombreux italianismes et même des vers entiers en italien  : Che si non era morta, c’était grande merveille
ère du mois de mars de cette année. Il faudrait donc supposer que les Italiens eussent joué cet intermède bien avant leur pièce
oque. Quoi qu’il en soit de ce dernier point, il est constant que les Italiens prirent à Molière ses inventions comiques sans pl
ans la salle du Palais-Royal. Les comédiens français et les comédiens italiens s’établirent rue des Fossés-de-Nesle (depuis rue
ompagnie resta seule en possession du théâtre de la rue Mazarine. Les Italiens , à qui les Français payèrent une indemnité de 800
errot le paysan du Festin de Pierre. Il paraît que ce nom rappela aux Italiens leur ancien type, si important sur le théâtre des
ez nous sa popularité, de sorte qu’il en est demeuré plus Français qu’ Italien . 20. — Pierrot.   Voici quelle était, en 1682,
— Pierrot.   Voici quelle était, en 1682, la composition de la troupe italienne , d’après « l’état de la dépense pour les comédies
y avait, à cette dernière date, un peu plus d’une année que la troupe italienne avait perdu le fameux Dominique. Domenico Biancol
été goûtée de toute la cour. Dans un divertissement que les comédiens italiens joignirent à une de leurs pièces représentée deva
rs très beaux. La mort de Dominique porta un coup terrible au théâtre italien . Il s’en releva pourtant. Il résista aussi à un a
rut en 1673, reproduit d’après la planche 18 de l’Histoire du Théâtre italien de Riccoboni. Pierrot est tout blanc, depuis la t
2 (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722
Bourgeois gentilhomme. La 2e entrée : Le Barbacole (un maître d’école italien , nommé Barbacola, avec quatre enfants écoliers) e
s... est tirée du concert donné dans le Sicilien. La 5e entrée : Les Italiens et les Egyptiens, est tirée du Bourgeois gentilho
ce de date n’a qu’une importance secondaire.) Pourceaugnac, bourgeois italien , vient demander justice sur ce que deux femmes ve
fatorio! Amor, crudel amor ! Che t’o fattio ! (bis) Deux opérateurs italiens et six matassins viennent pour réjouir » Pourceau
ment de Chambord comme faite avec chœur chanté. Il y a dans le texte italien de ce divertissement de nombreuses fautes d’ortho
avocats et des apothicaires — Pourceaugnac s’exprime tout le temps en Italien  ; — il chante un air sentimental.—Les répliques,
s dans la partition, ils ont l’allure de ceux de Molière. Les phrases italiennes elles-mêmes ressemblent à celles (trop fréquentes
t logiquement et gaiement par Pourceaugnac dans l’intermède en langue italienne . La musique des avocats doit être le reste d’un d
ène, chanter et danser deux avocats? Or, si, là, Pourceaugnac parlait italien , c’est qu’auparavant il avait baragouiné dans cet
yant parlé français tout le temps, aille prendre subitement la langue italienne  ; cela passe pour un petit rôle épisodique comme
Théâtre-Français ordinaire, car lg mélange des paroles françaises et italiennes se rencontrait parfois chez Molière dans les pièc
is chez Molière dans les pièces écrites pour la cour, en souvenir des Italiens appelés sous le dernier règne. Une anecdote bien
cdote, mais des détails, et prétend que Lully, avec son « baragouin » italien , n’était pas en état de jouer Pourceaugnac. — Non
ndique la partition, non un gentilhomme Limousin, mais un gentilhomme Italien , un Bouffon, un Cassandre. En tous cas, on reconn
cène III. Ce n’est pas la première fois que Molière emploie le valet italien , mais c’est la seule fois qu’il emploie, à Paris,
ais c’est la seule fois qu’il emploie, à Paris, un valet ayant un nom italien . Pourceaugnac est la seule pièce de Molière qui,
seule pièce de Molière qui, ne se passant pas en Italie, ait un valet italien , avec un nom italien. Aucun valet n’est Italien d
e qui, ne se passant pas en Italie, ait un valet italien, avec un nom italien . Aucun valet n’est Italien dans les pièces qui ne
Italie, ait un valet italien, avec un nom italien. Aucun valet n’est Italien dans les pièces qui ne se passent pas en Italie;
compatriote, et cela justifierait encore le Pursognacco, gentilhomme italien dans le canevas original. Il n’y aurait rien d’ex
t rien d’excessif à admettre que Pourceaugnac fut d’abord un seigneur italien , et la nationalité de Sbrigani (bien que l’italia
s-uns des tours que l’on fait à Pourceaugnac. Le héros de cette farce italienne est Italien ; ne pourrait-il pas se faire encore,
s que l’on fait à Pourceaugnac. Le héros de cette farce italienne est Italien  ; ne pourrait-il pas se faire encore, si cette so
y trouve un argument en faveur d’un premier Pourceaugnac, gentilhomme italien  ? On peut remarquer qu’évidemment, si l’on admet
lement que pour une seule fois que Pourceaugnac fut joué avec un rôle italien et un ordre différent ; ce ne fut là qu’un fait e
u’on retrouve dans d’autres arguments analogues. 3° Quant aux paroles italiennes , qu’on le remarque bien, la consultation, la répo
uite la pièce, car si Lully pouvait jouer un mélange de français et d’ italien , il ne pouvait en effet, comme le dit fort bien M
t la comédie l’accessoire. Quant au rôle de Pourceaugnac, gentilhomme italien , le mélange de sa langue avec le français mal bar
s jours, la grande plaisanterie est de parler français dans une pièce italienne . — A Chambord, la grande plaisanterie était de pa
pièce italienne. — A Chambord, la grande plaisanterie était de parler italien dans une pièce française. Le talent bouffe de Lul
e Lully pouvait se développer à loisir, et quand il prenait la langue italienne avec suite, ou quand les autres la chantaient, l’
à Chambord, après que le divertissement de Pourceaugnac avec le rôle italien , joué par Lully, eut été offert en primeur au roi
éré par Lully en 1675 ; — que, tout au plus, il y avait eu un canevas italien rejeté par Molière, admettons-le. Mais alors Lull
uffit pas. La logique des divertissements, l’enchaînement des paroles italiennes et de la musique, accusent un remaniement ou mont
 : 11 existe un Divertissement de Chambord ayant, en plus des paroles italiennes conservées dans le Pourceaugnac ordinaire, d’autr
taliennes conservées dans le Pourceaugnac ordinaire, d’autres paroles italiennes qui leur font suite, — les arguments qui justifie
ère la permission de jouer au Petit-Bourbon, alternativement avec les Italiens . Or, cette farce du Maître d’école, aujourd’hui d
l’intermède de Barbacola, dont voici la rédaction : Un maître d’école italien , nommé Barbacola, avec quatre enfants écoliers.
n’y eût aucune phrase française et que tout l’intermède fût en langue italienne . Ludovic Celler. 1. Voici certaines dates q
3 (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -
Préface 1, 2. — Aspect ordinaire de la vie italienne au seizième siècle, d’après les vignettes du temp
au seizième siècle, d’après les vignettes du temps.   La littérature italienne n’est pas sans doute la seule littérature moderne
s après son décès, deux cent quarante volumes de comédies françaises, italiennes et espagnoles. Les pièces espagnoles, autant qu’o
as figurer dans ce chiffre pour une quantité égale à celle des pièces italiennes  ; mais il est certain qu’il y avait là un certain
alternait avec les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, tout comme les Italiens avec Molière au Palais-Royal. Il fut à même de ju
and poète comique n’est pas comparable à celle exercée par le théâtre italien . Les principales créations de l’Espagne qu’il s’e
ales lui ont apporté. L’étude des rapports de Molière avec le théâtre italien était donc la première qu’il y eût à faire. Comme
r les relations très nombreuses qui existent entre l’ancienne comédie italienne et le théâtre de Molière. J’étais obligé, toutefo
trouvera nulle part qu’il y ait double emploi. L’étude de la comédie italienne antérieurement à Molière est un sujet infiniment
rconscrit. Il ne s’agit point d’embrasser l’histoire de l’art comique italien dans toute son étendue, mais d’en saisir et d’en
omplet, si on le considérait comme ayant pour objet direct le théâtre italien dans son ensemble ou dans tel développement qui l
âtres de marionnettes ; il n’apparaît point ou guère dans les troupes italiennes qui vinrent en France ; il ne s’est point fait pl
remière moitié du dix-huitième siècle, l’Histoire de l’ancien théâtre italien , publiée par les frères Parfait en 1753, celle de
nd, publiés en 1862 ; un article de M. Jules Guillemot sur le Théâtre italien de Gherardi, dans la Revue contemporaine du 15 ma
4 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
la suite duquel elle eut permission de jouer alternativement avec les Italiens sur le théâtre du Petit-Bourbon. Cette troupe de
était devenu un maître à son tour, en était le directeur. Il paya aux Italiens quinze cents livres pour sa contribution aux dépe
ions, et l’on pourrait presque dire des traductions libres du théâtre italien . L’Étourdi, on le sait déjà, c’était L’Inavertit
scène française. Qu’était-ce encore que Le Dépit amoureux ? une pièce italienne , L’Interesse de Nicolo Secchi. Toute la partie ro
pit amoureux est imitée de L’Interesse, et dans cette partie la pièce italienne l’emporte souvent sur la pièce française au moins
avec laquelle se justifie la Lucile de Molière40 ; mais dans la pièce italienne , le comique de la situation est poussé beaucoup p
oursault s’empara du même sujet en disant simplement : « Le sujet est italien  : il a été traduit dans notre langue, représenté
fforçaient de suivre, sur ce terrain difficile pour eux, les artistes italiens . Il n’est pas douteux que les célèbres bouffons d
formé dans la troupe de Molière, Duparc-Gros-René, de tenir tête aux Italiens sur leur propre terrain. Au mois de mai 1659, nou
naturel, était demeurée fidèle à ces libres divertissements dont les Italiens avaient, à Paris, le privilège presque exclusif.
ai, n’ont été recueillis que très tard, lui attribuât des scènes tout italiennes , par exemple, l’anecdote de la Lettre improvisée,
exte à la pantomime, pour n’avoir pas été exploitées par les artistes italiens . Voyez, parmi les canevas de Dominique, Li due Ar
oi qu’il en soit, si Molière adopta momentanément le masque des zanni italiens , il y renonça vite ; il allait rompre bientôt ces
re bientôt ces liens trop étroits. Au mois de juillet 1659, la troupe italienne s’en retourna en son pays, laissant Molière maîtr
entation43. Voyons ce que Molière fit représenter après le départ des Italiens  : il importe d’insister sur ces débuts qui nous m
e Molière prenant en quelque sorte son essor. Peu après le départ des Italiens , le 18 novembre, les Français représentèrent au P
rançais représentèrent au Petit-Bourbon Les Précieuses ridicules. Les Italiens avaient, paraît-il, effleuré ce sujet : « Molière
et : « Molière, dit l’auteur des Nouvelles nouvelles, eut recours aux Italiens ses bons amis, et accommoda au théâtre français l
lgré cette affirmation, il nous paraît fort peu vraisemblable que les Italiens eussent pu faire la satire du ridicule que la piè
èce nouvelle attaquait et qui git principalement dans le langage. Les Italiens avaient pu caricaturer certaines façons minaudièr
e ordinairement comme ayant fourni la trame de cette pièce un canevas italien , intitulé : Il Ritratto ovvero Arlecchino cornuto
porte pour inscription, écrite en lettres d’or : Farceurs Français et Italiens , depuis soixante ans. Peint en 1671. On y voit Do
oyal. Dom Garcie de Navarre est presque une traduction littérale de l’ italien . La pièce italienne intitulée Le Gelosie fortunat
e Navarre est presque une traduction littérale de l’italien. La pièce italienne intitulée Le Gelosie fortunate del prencipe Rodri
nom du principal personnage, car toute sa comédie est dans la comédie italienne . Il est difficile, si l’on n’a pas l’œuvre de Cic
re compte de la transformation que Molière lui a fait subir. La pièce italienne , qui est en prose, est pleine des bizarreries les
blesse et à la dignité même du genre mixte où il s’essayait. La pièce italienne est passionnée : les sentiments des personnages y
s succèdent d’amoureuses litanies où se déroule tout ce que la langue italienne possède d’expressions de tendresse : — O mio ben
porter sa joie… ! Combien il y a plus de mollesse et de grâce dans l’ italien  ! — La gelosia è figlia d’amore. O geloso, à non
e son génie : désormais il fera encore plus d’un emprunt à la comédie italienne , il lui empruntera une situation, une scène, quel
i vont dès lors se succéder, tous les éléments qui sont de provenance italienne  ; ce n’est que dans une édition des œuvres du poè
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
te, en prose, comparée pour le fond & les détails avec un canevas italien intitulé il Falso Bravo, le Faux Brave, ou bien i
ave, ou bien il Punto d’honore, le Point d’honneur ; avec deux scenes italiennes , & une aventure arrivée au Comte de Gramont.
i dit que plusieurs lazzis de cette comédie sont pris dans le théâtre italien  : comment a-t-il pu ignorer que le fond même du s
apporté en France par ses Confreres ? Riccoboni, Auteur & Acteur Italien , ne connoissoit donc pas tout le théâtre de sa na
le aime mieux épouser Dorimene que risquer sa vie. Précis du Canevas Italien . Arlequin est un original qui fait le brave à to
nt pas moins plaisants. En tout cas, si notre Auteur cede en cela aux Italiens , nous allons le voir prendre sa revanche dans une
sa revanche dans une scene qui est visiblement imitée de deux scenes italiennes . C’est lorsque Sganarelle veut consulter le Docte
tie de scene est imitée d’une autre scene épisodique, que les acteurs Italiens joignent, tant bien que mal, à plusieurs canevas.
arelle. Ah ! c’est une autre affaire. Pancrace. Voulez-vous me parler italien  ? Sganarelle. Non. Pancrace. Espagnol ? Sganarell
e bout de scene est encore une des selles à tous chevaux des Farceurs Italiens . Ils le lardent par-tout, & à propos de botte
i ; mais il faut m’écouter. Même lazzi, même bavardage dans la scene italienne  ; avec la différence que lorsqu’Arlequin se dégui
finit point. On ne peut pas dire que tout soit exactement copié de l’ italien , puisque la scene italienne n’est pas écrite, &am
as dire que tout soit exactement copié de l’italien, puisque la scene italienne n’est pas écrite, & que chaque Docteur la rem
histoire du Comte de Gramont peut avoir rappellé à Moliere l’intrigue italienne , & lui avoir fait naître l’idée de la transpo
r titre général, les Plaisirs de l’Isle enchantée. 23. Les Comédiens Italiens si souvent introduits en France, & si souvent
xtraits pour la commodité des Dames, qui voulurent toutes apprendre l’ italien . La recette fut encore très considérable. Lorsque
itudes des choses humaines. Le premier registre de la nouvelle Troupe Italienne commence ainsi : Au nom de Dieu, de la Vierge Mar
4. Quand nous ne saurions pas que la scene de Moliere est imitée de l’ italien , il nous l’auroit découvert lui-même par une sing
ans sa maison, &c. Les Docteurs ne sont admis que dans les pieces italiennes . Moliere en composant sa scene avoit l’idée rempl
6 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
« Molière, dit Palaprat, vivait dans une étroite familiarité avec les Italiens , parce qu’ils étaient bons acteurs et fort honnêt
que lui a transmis la double veine, littéraire et populaire, de l’art italien  ; élément important, non par le fonds des idées s
re, des Fourberies de Scapin, viennent plus directement de la comédie italienne que de la comédie antique : celle-ci les avait lé
eux : Valère, Lélie, Horace, Léandre, ne perdirent que la terminaison italienne de leurs noms ; il en fut de même des amoureuses,
qu’il faut découvrir et signaler le service le plus important que les Italiens rendirent au chef de l’école française. Ils lui a
eux de théâtre, ces pantomimes expressives, jusqu’à ces lazzi que les Italiens multipliaient et prodiguaient souvent sans autre
sont, pour ainsi dire, des formules comiques que Molière emprunte aux Italiens , sauf à centupler la valeur de ce qu’il emprunte
mme est ennemi de la cérémonie. La scène est traduite mot à mot de l’ italien  ; cette brusquerie est du caractère et du rôle de
s’accroît prodigieusement ! Molière recourait tout naturellement aux Italiens , à ces artistes turbulents, lorsqu’il avait besoi
, comme nous l’avons dit en commençant cette étude, ce que le théâtre italien enseignait, communiquait à Molière. C’est aux end
ahison d’Angélique, nous sommes en plein sur le terrain de la comédie italienne  ; ces jeux nocturnes, ces échanges, ces méprises
eries de Scapin, cette composition d’une vivacité si entraînante, est italienne dans la plupart de ses détails. La fameuse scène
s compromettre la prospérité de son théâtre. Le voisinage des acteurs italiens le tenait en haleine, l’obligeait à revenir toujo
homme qui ramena le public. Les innombrables créations que le théâtre italien avait accumulées depuis près de deux siècles, les
7 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France La comédie italienne, pendant son pr
I. Les derniers temps de la comédie italienne en France La comédie italienne , pendant son premier séjour à l’Hôtel de Bourgogn
éclat. La comédie française s’en montra plus d’une fois jalouse : les Italiens jouaient des pièces françaises ; les comédiens fr
tion des comédiens français, et Arlequin vint pour soutenir celle des Italiens . Après le plaidoyer de Baron, Arlequin dit au roi
uoique obtenue par subtilité, eut son effet, et depuis, les comédiens italiens jouè- rent presque exclusivement des pièces franç
çaises. La comédie des Chinois, de Dufresny et Regnard, jouée par les Italiens le 13 décembre 1692, contient plus d’un trait qui
e de ses interprètes. COLOMBINE. Pour donner à l’univers un comédien italien , il faut que la nature fasse des efforts extraord
ets, qui ne disent que ce qu’on leur apprend par cœur : au lieu qu’un Italien tire tout de son propre fonds, n’emprunte l’espri
des merles que le parterre prend soin de siffler tous les jours. Les Italiens parodiaient parfois les Français. Ainsi, dans La
oïncide à peu près avec l’époque de la mort de Molière, où la comédie italienne , qui ne s’en allait plus, comme autrefois, respir
purement extérieures de la commedia dell’arte. En réalité, le théâtre italien de l’Hôtel de Bourgogne est une scène française,
sont de vraies Parisiennes. L’esprit gaulois a remplacé la fantaisie italienne . Prenez le recueil d’Évariste Gherardi, qui nous
il d’Évariste Gherardi, qui nous a conservé les pièces jouées par les Italiens à l’Hôtel de Bourgogne : vous y reconnaîtrez immé
ce et leur belle humeur. La satire dont use et abuse alors le théâtre italien est toute actuelle et souvent toute locale. Ce so
illardet et Arlequin qui remplit celui de Cornichon, mais les masques italiens n’ont, en réalité, rien à voir dans cette parodie
ême Nolant de Fatouville, qui fut le principal fournisseur du théâtre italien de 1682 à 1687, la fantaisie est aussi ramenée à
pour ses plaisirs. TOUS, ensemble. C’est tout comme ici. Le théâtre italien de l’Hôtel de Bourgogne montre un goût tout parti
ette fête était comme la descente de la Courtille de ce temps-là. Les Italiens ont l’initiative dans le tableau de La Foire Sain
er le succès. On voit si nous avions raison de dire que les comédiens italiens avaient fini par s’acclimater, par se naturaliser
-mêmes. Nous en avons donc fini, à proprement parler, avec la comédie italienne en France. Bornons-nous à constater comment le th
l est probable que la verve toujours licencieuse et audacieuse de nos Italiens francisés paraissait de moins en moins tolérable,
s et les tristesses de la fin de ce siècle et de ce règne62. La scène italienne se releva à Paris, en 1716, sous le Régent ; elle
8 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292
. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) Les Italiens revinrent à Paris en 1662, et cette fois s’y étab
part aux frais d’établissement de la salle du Palais-Royal. La troupe italienne comprenait la plupart des artistes qui avaient qu
e nombre indispensable, dit Angelo Costantini, pour jouer une comédie italienne . Le roi leur fit une pension annuelle de 15 000 l
 : « À Dominique Locatelli et Dominique Biancolelli, musiciens (sic) italiens , tant pour eux que pour les autres comédiens, pou
« À Tiberio Fiurelli dit Scaramouche, chef de la troupe des Comédiens italiens , tant pour lui que pour sa compagnie, pour leur e
e des mêmes comptes : « À Tiberio Fiurelli dit Scaramouche, comédien italien , pour ses gages, tant de lui que de sa femme, pen
rnier juin 1664… 200 liv. » Ce n’est pas tout. Lorsque les comédiens italiens allaient représenter à Versailles, à Saint-Germai
n lit, par exemple, dans les comptes de 1688 : « À Cinthio, comédien italien , tant pour lui que pour ses compagnons, pour cinq
-ci : « Item, pour voiturer lesdits comédiens… 200 liv. » La troupe italienne était traitée, sous ce rapport, comme les troupes
ble de 49 404 livres, 18 sous. C’était Molière qui écrasait alors les Italiens du luxe de sa mise en scène et du faste de ses sp
es spectacles. On aura remarqué encore que les comédiens de la troupe italienne touchent tour à tour la pension de la troupe. On
des deux zanni acquirent une importance exceptionnelle sur le théâtre italien de Paris, grâce au talent supérieur du Trivelin L
a porté si loin l’excellence du naïf du caractère d’Arlequin, que les Italiens appellent goffagine, que quiconque l’a vu jouer t
ouis XIV avait assisté incognito, au retour de la chasse, à une pièce italienne que l’on avait donnée à Versailles ; le roi dit,
ntes et des saillies convenables à l’Arlequin. Les auteurs du théâtre italien , qui commencèrent à écrire pour M. Dominique, le
ulette et cette analyse se trouve dans l’Histoire de l’ancien théâtre italien , publiée par les frères Parfait, en 175351. Des c
aisément, si l’on réfléchit que, devant un auditoire qui n’était pas italien , cette partie de la représentation était de beauc
« et autres singeries agréables, comme dit Gherardi, qui sont du jeu italien  ». Malgré toute leur verve, les Italiens étaient
dit Gherardi, qui sont du jeu italien ». Malgré toute leur verve, les Italiens étaient bien loin maintenant de ceux qu’ils avaie
personnage d’Arlequin, d’après la planche 2 de l’Histoire du Théâtre italien de Riccoboni. 51. Voyez l’Appendice, nº 7. 52.
9 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
elieu et du roi Louis XIII, sous le ministère de Mazarin, les troupes italiennes affluèrent à Paris. Ces troupes étaient à cette é
amouche fut mandé à Paris toutes les fois qu’on y appelait une troupe italienne  ; et Louis XIV rappelait volontiers à Fiurelli le
aborita (« l’Heureuse tromperie ou l’Amante abhorrée », un titre à l’ italienne , s’il en fut jamais). Elle dédia sa commedia bell
Finta Pazza est un de ceux qui ont été le plus exploités sur la scène italienne  : il y a sous ce titre un canevas très mouvementé
ement », paraissent avoir eu la plus grande part33. À l’époque où les Italiens offraient au public ces attrayants spectacles, un
ns la carrière du théâtre, Molière avait prêté une vive attention aux Italiens , ses trop heureux concurrents. Si nous en croyons
t affront, Qu’il a la rage au cœur et les cornes au front. La troupe italienne ne fit pas cette fois un long séjour à Paris ; el
tes du cardinal-ministre. Mais dès que son autorité fut rétablie, les Italiens ne se firent pas attendre. Loret, dans La Muse hi
de mieux, pour égayer les fêtes du Louvre, que d’imiter les bouffons italiens . Ceux-ci voyaient alors à la tête de la musique r
nnées qui précédèrent immédiatement le retour de Molière à Paris, les Italiens eurent une grande vogue ; ils étaient les héros c
Pantalon Turi sont les héros : Baloardo, comédien, Lequel encor qu’ Italien N’est qu’un auteur mélancolique, L’autre jour, en
n à sa carrière théâtrale. Les caractères et les scènes de la comédie italienne étaient alors cités, rappelés communément dans la
éans, si l’on en croit Retz, a recours aux mêmes souvenirs du théâtre italien pour caractériser la ridicule attitude du duc d’O
t de vous ressouvenir de ce que vous avez vu quelquefois à la comédie italienne . La comparaison est peu respectueuse, et je ne pr
udit. 30. Nous reproduisons la planche 11 de l’Histoire du Théâtre italien représentant Scaramouche-Fiurelli. Son costume es
a Finta Pazza) ouvrage du célèbre Giulio Strozzi, très illustre poète italien , qui se doit représenter par la grande troupe roy
en, qui se doit représenter par la grande troupe royale des comédiens italiens entretenus par Sa Majesté dans le Petit-Bourbon,
10 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
ance Nous avons expliqué comment et dans quelles circonstances les Italiens réussirent à représenter des pièces dont le dialo
ur. « On ne peut disconvenir, disait Riccoboni, le Lélio de la troupe italienne du Régent au dix-huitième siècle, on ne peut disc
arts ; ils devaient être surtout fort mal disposés pour les bouffons italiens qui s’en allaient divertir MM. les députés de la
u mois de février suivant. « En ce mois, dit l’Estoile, les comédiens italiens commencèrent à jouer leurs comédies dans la salle
aide du mien ! » Les États furent congédiés le 1er mars. Les comiques italiens , dont la présence au milieu de si graves circonst
illante carrière. « Le dimanche 19 mai, dit l’Estoile, les comédiens italiens commencèrent leurs comédies à l’Hôtel de Bourbon.
rlement pour qu’il fit respecter leur privilège. La cour défendit aux Italiens de continuer leurs représentations. Les Gelosi pr
tenues du roi. La cour refusa de recevoir ces lettres et défendit aux Italiens de se prévaloir jamais de lettres pareilles sous
s l’excursion des premiers Gelosi en France, les troupes de comédiens italiens prirent tour à tour le chemin de Paris. En 1584 e
t de tous les instruments de musique. Il parlait cinq langues outre l’ italien  : le français, l’espagnol, l’esclavon, le grec et
fameux bouffon Burattino, qui donna son nom à toutes les marionnettes italiennes , qu’on appelle encore des burattini. Burattino fa
odement qui par la suite devint presque habituel, les Français et les Italiens jouèrent alternativement sur le théâtre de la rue
nt renouvelé leur répertoire, étaient plus en état de lutter avec les Italiens et aussi de profiter de leurs leçons. 5. Nous d
Arlequin Simone de Bologne, d’après l’auteur de l’Histoire du Théâtre italien . Ce portrait est fidèle, ainsi qu’il résulte des
e dont voici l’origine. Du temps de Henri IV, une troupe de comédiens italiens (les Gelosi) vint à Paris. L’Arlequin de cette tr
11 (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376
sans doute, ainsi que nous l’avons dit, la première troupe d’artistes italiens qui visitèrent la France. À Lyon, d’abord, où il
nce. À Lyon, d’abord, où il y avait une nombreuse et opulente colonie italienne , les comédiens d’Italie étaient accourus d’ancien
edia dell’arte, pour qu’on ne doute pas que l’apparition des artistes italiens parmi nous dût suivre de près le mariage de cette
sse et devenir, dès lors, de plus en plus fréquente. Mais les troupes italiennes n’ont laissé que peu de traces sur notre sol jusq
en parut une édition avec une traduction française en regard du texte italien , à Paris, chez Matthieu Guillemot, en 1609. En vo
Dominique analys2s par Gueulette dans l’Histoire de l’ancien théâtre italien , et appartenant à la période antérieure à 1668 :
daction de cette pièce en vers français dans le Supplément du Théâtre italien , tome II, Bruxelles, 1697. 13. Le Baron de Fœnest
u la Magie sans magie, en décembre 1678. Le Combat à cheval, comédie italienne , représentée à Fontainebleau le 18 mai 1680. Eul
ntainebleau, il y avait comédie plusieurs fois la semaine, et que les Italiens à cette époque alternaient à peu près régulièreme
 1697. C’est là ce qui constitue le répertoire authentique du Théâtre italien en France, jusqu’à la fin du dix-septième siècle.
is Riccoboni, dans la liste qu’il a placée en tête du Nouveau Théâtre italien , comme étant « très anciennes ». Cette désignatio
it de rappeler les aventures qu’il courut après la clôture du Théâtre italien . Costantini partit alors pour l’Allemagne où il r
it à Paris ; il est ainsi raconté dans l’Histoire de l’ancien Théâtre italien  : « Mezzetin avait dédié une pièce à M. le duc d
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70
es, comparée pour le fond, les détails & le style, avec une piece italienne intitulée, Il Ritratto, le Portrait, ou Arlichino
urbon, le 28 Mars 1660. Elle est imitée presque en entier d’une piece italienne très ancienne, dont nous ferons l’extrait quand n
ce telle qu’elle est jouée en Italie, telle que les anciens Comédiens Italiens la représentoient à Paris quand Moliere jugea à p
e & la fille donne à la Scene Françoise une action, une vie que l’ Italienne n’a pas. Elle prévient en faveur de l’héroïne, &a
and Sganarelle emporte Célie.   Moliere fait deux scenes d’une seule Italienne . Il est au-dessus de l’Auteur Italien lorsqu’il p
fait deux scenes d’une seule Italienne. Il est au-dessus de l’Auteur Italien lorsqu’il prépare la jalousie de la femme, en fai
Sganarelle court après elle.   La Scene Françoise est meilleure que l’ Italienne , en ce que la femme, en sentant le portrait, donn
tive par-là sa jalousie : mais elle finit, je pense, moins bien que l’ Italienne . Il n’est pas naturel, lorsqu’un mari surprend à
n des scenes que nous venons de citer est moins rapide que celle de l’ Italien . Le valet de Lélie & le parent n’y contribuen
çois a très bien fait de ne prendre que la quintessence de la comédie italienne  ; mais je pense aussi que dans ce qu’il en a imit
l est quelquefois moins chaud, moins rapide, moins naturel même que l’ Italien . Patience ! ses modeles n’auront pas toujours le
13 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
est faite de son art. Il n’est guère moins redevable à la littérature italienne . Deux littératures modernes, qui, à une certaine
nspira davantage de l’art de l’Italie. Molière dut principalement aux Italiens le mouvement de son théâtre. L’action dramatique
on règne souverainement sur le théâtre. Dans ce qui est aux yeux, des Italiens le véritable art comique, dans la Comédie de l’ar
t qu’ils pouvaient donner. Jeune, il alla voir sans doute les troupes italiennes qui se succédaient à Paris, aussi souvent que les
st de retour à Paris en 1659, Molière partage encore avec les acteurs italiens la salle du Petit-Bourbon ; ils jouent alternativ
s de janvier 1662. Jusqu’à la mort de Molière et au-delà, Français et Italiens se firent concurrence, s’imitèrent, s’empruntèren
r aussi exactement que possible quel est le contingent que la comédie italienne a apporté à Molière et par lui à notre littératur
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289
ails, avec Arlichino Medico volante, Arlequin Médecin volant, canevas italien  ; le Médecin volant, de Boursault ; une histoire
omédie parut sur le théâtre du Palais Royal le 6 Août 1666. Une piece italienne , jouée à l’in-promptu par les Comédiens Italiens
oût 1666. Une piece italienne, jouée à l’in-promptu par les Comédiens Italiens sous le titre d’Arlichino Medico volante, Arlequi
que Moliere doit entiérement la piece dont il est question au canevas italien ou au Médecin volant de Boursault, qui n’en est q
est plus à craindre qu’on ne peut croire. Extrait du Médecin volant Italien . Arlequin porte une lettre de la part d’Eularia
voir présentement que Boursault a copié jusqu’aux défauts du canevas italien . Extrait du Médecin volant, de Boursault, comédi
decin, tantôt en valet. Il saute par une fenêtre, comme dans la piece italienne , pour jouer ces deux personnages. Pendant ce temp
lants ou voleurs. Il est aisé de voir que Moliere a pris de l’Auteur Italien la feinte maladie de l’héroïne, le déguisement de
15 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
français contemporain était bien éloigné d’égaler sous ce rapport les Italiens . On peut même douter que la comédie ait jamais eu
ux leur compte dans ces grossières parades que dans les intrigues des Italiens . Sans doute les Arlequin, les Pedrolino, les Pant
talon, étaient d’excellentes charges (ce mot est la traduction du mot italien caricature, passé depuis lors dans notre langue),
ue la tradition burlesque régnait presque souverainement sur la scène italienne , et que les types, inventés une fois pour toutes,
iant aux éclats. Rien de pareil, soyez-en sûrs, ne se voyait chez les Italiens . La tendance qu’avait Gros-Guillaume à singer les
luences les plus diverses et semblait osciller dans le vide. L’autre, italien , était arrivé au plus haut point de culture, et j
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105
vers, comparée pour le fond & les détails avec une tragi-comédie italienne intitulée il Principe geloso, le Prince jaloux, p
Le même sujet a été traité en Espagne & en Italie. C’est la piece italienne que nous opposerons à celle de Moliere. Extrait
e a séduit Moliere, & lui a donné l’envie de transporter le sujet italien sur son théâtre. Scene V. DELMIRE, RODRIGUE.
ucoup. Ramassons maintenant les traits les plus frappants de la piece italienne & de celle de Moliere : pesons leur juste val
ailleurs ! Examen des deux pieces. Dans l’avant-scene de la comédie italienne , Don Rodrigue enleve Delmire du sein de ses Etats
nduire dans son palais. Le trait est fort. Il peut ne pas choquer des Italiens , parceque le voisinage de leurs Princes & le
tre vivant, & pour lequel on veut détrôner Mauregat. L’exposition italienne est simple ; la françoise est un roman qui ne fin
on n’est excusable que dans un bouffon tel qu’Arlequin. Dans la piece italienne , la confidente de la Princesse a mal au doigt ; e
ince. A merveille, Moliere ! Comme après avoir lu ta piece, la lettre italienne doit nous paroître gauchement amenée ! comme la f
amante ! Voilà ce qu’on peut appeller une imitation adroite. L’Auteur Italien fait trouver par Arlequin, dans l’appartement de
on y est à-peu-près de la même force. Je crois cependant que la scene italienne est beaucoup plus vigoureuse, & qu’elle paroî
ise, quoiqu’infiniment plus longue. Je trouve d’ailleurs que le héros Italien , en tremblant au moment de pousser sa maîtresse à
er. Ce seroit une scene à remettre sur notre théâtre. Enfin, la piece italienne me paroît au-dessus de la françoise. Moliere, me
uisqu’il emploie dans plusieurs endroits les termes mêmes de l’Auteur Italien  ; cependant je ne risquerai point ma décision, pa
ol de façon à rendre sa piece aussi propre à son théâtre que l’Auteur Italien l’a rendu propre au sien. Disons mieux ; Moliere
Principe geloso est si rare, qu’il n’est connu d’aucun de nos acteurs italiens . Il seroit aisé de leur en faire un canevas excel
17 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
; c’est, comme on l’a pu voir dans les notes, l’imitation d’une pièce italienne , intitulée L’Inavvertito et imprimée en 1629, de
nt, homme sujet à des inadvertances. Au titre d’Inavvertito, l’auteur italien a cru devoir joindre celui de Scappino disturbato
vive, plus ingénieuse et plus comique. Il n’a pas pris, dans la pièce italienne , une seule phrase, une seule expression remarquab
e théâtre sur celui de toutes les autres nations. Emprunté au théâtre italien , qui lui-même puisait en partie ses sujets dans l
même que L’Étourdi, Le Dépit amoureux est un emprunt fait au théâtre italien . L’ouvrage original, intitulé L’Interesse, est de
magination. Molière prétendit seulement à être l’imitateur du comique italien , et toutefois il embellit sa copie de quelques tr
t dans quelque obscur scenario ? Molière avait-il besoin d’un canevas italien pour savoir que les brouilleries et les raccommod
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278
onnes prétendent que Moliere doit aussi le sujet de cette comédie aux Italiens  ; &, pour appuyer leur sentiment, elles citen
jet du Misanthrope. « Le sieur Angelo, Docteur de l’ancienne Troupe Italienne , m’a dit (c’est M. de Tralage qui parle) que Moli
mp; conduite comme elle est, ne peut ressembler en rien à une comédie italienne . J’ai du moins toujours été dans cette idée ; mai
u me fier à mes conjectures, j’ai cherché dans une infinité de livres italiens , même dans tous les canevas, & je n’ai rien t
trouvé qui ressemble à notre Misanthrope. J’ai questionné nos acteurs italiens , aucun n’a connu la piece dont parloit Angelo, &a
19 (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12
mais « M. Moland », un Français, qui, le premier, a présumé l’origine italienne de Sganarelle ; tout cela me justifie surabondamm
seul mot qui commence par ce préfix2 caractéristique S si fréquent en italien (sconcertare, sforzato, sgalante, sgomento, etc.)
’observation des mœurs locales, bien plus d’essence languedocienne qu’ italienne . Mais c’est là une question que nous débattrons e
Sganarelle est un nom originaire du Languedoc. — Il est de provenance italienne , ce nom, aussi vrai que « le prefix S » n’a jamai
a, calfura, « chauffer », pour en majorer le sens, comme l’en, l’s en italien  ? 4. Ai-je besoin d’apprendre qu’ici encore les
Mascarilla est le diminutif de l’espagnol mascara “masque” ; la forme italienne serait mascharina ou mascheretta. »Maintenant l’i
 ; la forme italienne serait mascharina ou mascheretta. »Maintenant l’ italien ne va plus. C’est le tour de l’espagnol ! A quand
20 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157
encore Louis XIII et Richelieu, la France ne fut pas privée de troupe italienne . Beltrame (Nicolo Barbieri), s’étant séparé des F
e l’art ; il céda, à son tour, à la tendance qui emportait le théâtre italien vers les complications extravagantes et les spect
profession que ressentaient particulièrement en France les comédiens italiens . Il publia dans ce but « La Supplica, discours fa
enaient les maîtres. Le génie français dépassait de beaucoup le génie italien  ; et celui-ci, réduit à un rôle inférieur, ne fou
Voyez ci-contre Scapin, d’après la planche 8 de l’Histoire du Théâtre italien  : « Nous avons, dit Riccoboni, une estampe de cet
essinée et gravée à Paris par Le Bel, qui était un fameux dessinateur italien de ce temps. » Le costume traditionnel du premier
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191
s l’avoir deviné. On aura vu jouer à Carlin deux rôles dans une piece Italienne , intitulée gli due Gemelli, les deux Jumeaux, on
roit à sa gloire, ou à sa chûte. Nous allons opposer les deux Jumeaux Italiens aux deux Jumeaux François ; prouver que l’Auteur
eux Jumeaux Italiens aux deux Jumeaux François ; prouver que l’Auteur Italien , en composant sa piece, a pris soin de tramer l’i
ra facile de faire remarquer que ce qui est une beauté sur le théâtre Italien , seroit un défaut sur le nôtre. LES DEUX JUMEAUX,
ur les deux Rivaux causerent seules la chûte de l’ouvrage. Le Théâtre Italien a quantité de pieces intriguées par une ressembla
les faire ressembler assez pour favoriser l’illusion. Mais quand les Italiens ne mettent pas la ressemblance sur le compte de l
ter à la fiction. Je vais donner en peu de mots l’extrait d’une piece Italienne qui est dans ce dernier cas, & qui paroît avo
uée. Le soir même de sa premiere représentation, on devoit donner aux Italiens un canevas intitulé, le Mystificateur mystifié. C
22 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
niers événements, après la retraite de la reine mère à Blois, que les Italiens s’en retournèrent en Italie. Ils revinrent en 162
ues bien étranges, même à côté des masques fantastiques de la comédie italienne . « Après une suite d’aventures compliquées et rom
l’idée de faire danser « un ballet du roi représentant les comédiens italiens  » pour lequel Bordier fît des vers 23 ? Les types
s que l’on cite, Colas, maître Philippes, n’ont point une physionomie italienne , et sans doute ces personnages n’avaient apparten
èrent sur les combinaisons plus ou moins ingénieuses du génie comique italien . Les anciens masques satiriques devinrent des per
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19
fond & les détails, avec l’Inavertito, le maître Étourdi, canevas italien  ; l’Amant indiscret, comédie de Quinault ; l’Epid
cembre de l’année 1658. Elle est imitée presque en entier d’une piece Italienne en prose, composée par Nicolo Barbieri, imprimée
p; fort peu de plaisant. Je trouve ensuite fort comique que l’Etourdi Italien , après avoir continuellement gâté ses affaires pa
ui. Mais, en revanche, Moliere s’est montré bien supérieur à l’Auteur Italien dans une infinité de choses. Il lui a premiéremen
eilleusement peint dans Moliere ; mais il l’est bien mieux que dans l’ Italien . Gélio est un homme maussade, imbécille, qui fait
casionne. Louons Moliere de n’avoir pas mis sur la scene le caractere Italien  ; mais gardons-nous de lui en attribuer toute la
qui Lidame a la plus grande vénération.   Si quelquefois l’intrigant Italien est plus adroit que Mascarille, en revanche celui
pproprier les étourderies & les fourberies qui sont chez l’Auteur Italien & chez Quinault ; il en a puisé par-tout, com
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52
Piece Italienne ; gli Sdegni amorosi, ou les Dépits amoureux, Canevas Italien  ; le Déniaisé, Comédie de Gillet de la Tessoniere
bon, au mois de Décembre 1658. Plusieurs comédies, tant françoises qu’ italiennes , ont fourni à Moliere le fond & les scenes de
épouse Eraste. La creduta Maschio, ou la Fille crue Garçon, Canevas Italien en trois actes. Par des arrangements de famille
Lucindo : ces deux personnages, qui sont très inutiles dans la piece italienne , n’auroient pas mieux figuré dans la françoise, &
cenes de dépit entre Eraste & Lucile sont prises dans une comédie italienne dont voici l’extrait. Gli Sdegni amorosi, ou les
lla.   Moliere, en rejettant tout le fatras qu’amenent dans la piece italienne , & les amours de Pantalon, & le déguiseme
ont traitées, on croira sans peine que Moliere l’emporte sur l’Auteur Italien . Je puis procurer au Lecteur le plaisir de s’en a
e n’existe qu’en canevas ? Cela est vrai. Mais comme les bons Acteurs Italiens ont soin d’écrire les scenes essentielles de leur
nçoise. Les amants y sont dans la même situation que ceux de la piece italienne . ACTE IV. Scene III. LUCILE, ERASTE, MARINETTE,
l’exemple de Diane, invite son amant à la remener chez elle. L’amante Italienne a soin de nous dire ce qu’elle y fera ; l’amante
pour le tuer. Cette scene est dans Arlequin muet par crainte, canevas italien . Célio arrive secrètement à Venise pour avoir une
e Magnifico sont en Italie les rôles de Pantalon. 7. Dans un Canevas Italien en cinq actes, intitulé Rebut pour rebut, & j
25 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
Chapitre II. La commedia dell’arte La comédie italienne est double, elle se divise en deux genres distinc
tte forme de l’art s’est uniquement produite en Italie, c’est que les Italiens ont porté plus loin que tout autre peuple le tale
avaient le génie de la comédie, ils en feraient des masques comme les Italiens . En Italie, de petites villes, comme Bergame ou B
extrêmement variés que la suite des temps introduisit sur le théâtre italien peuvent presque tous se rattacher à ces quatre ty
octeur est reproduit d’après la gravure nº 5 de l’Histoire du Théâtre italien de Riccoboni. Le costume est celui des docteurs d
e nous reproduisons d’après la gravure nº 10 de l’Histoire du Théâtre italien , est le capitan espagnol qui fleurit dans la prem
26 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118
Chapitre VI. La commedia sostenuta Les acteurs Italiens accoutumés à jouer la comédie improvisée ne laiss
es productions que nous a léguées l’époque la plus féconde du théâtre italien . D’autre part, les comédies écrites et dialoguées
sous ce titre : « Boniface et le Pédant, comédie en prose imitée de l’ italien de Bruno Nolano. À Paris, chez Pierre Menard, 163
à l’origine des deux œuvres, porté les masques divers des deux zanni italiens , ce qui explique comment il se ressemble si peu à
a réalité grossière et de l’idéal chimérique, existait sur le théâtre italien bien avant Cervantès. Pendant que le Capitan va
emetteuse, la Ruffiana. Il faut remarquer qu’elle est dans la comédie italienne ce qu’elle était déjà dans nos fabliaux, c’est-à-
27 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
dée, pour y représenter la comédie alternativement avec les comédiens italiens . Cette troupe, dont M. de Molière était le chef,
ens jouaient. Ensuite il voulut faire une pièce en cinq actes, et les Italiens ne lui plaisant pas seulement dans leur jeu, mais
une satire, ni assez capable pour en venir à bout, il eut recours aux Italiens ses bons amis, et accommoda les Précieuses au thé
lement il a copié les Précieuses de M. l’abbé de Pure, jouées par les Italiens , mais encore qu’il a imité, par une singerie dont
seul capable, Le Médecin volant, et plusieurs autres pièces des mêmes Italiens , qu’il n’imite pas seulement en ce qu’ils ont jou
’avoir de l’esprit, que j’en fais aussi bien que lui, sans l’aide des Italiens  : et qu’enfin si la veuve de Guillot-Gorju, mon m
e royale lui prêta son théâtre, comme elle avait fait, avant eux, aux Italiens (en 1653), qui occupèrent depuis le Petit-Bourbon
squ’ils étaient mandés par le roi. Enfin il fut donné à des comédiens italiens , dont la troupe débuta à Paris le 9 août 16533. C
la Troupe de Monsieur, et de jouer alternativement avec les comédiens italiens . Molière prit les mardis, les vendredis, et les d
liens. Molière prit les mardis, les vendredis, et les dimanches ; les Italiens jouaient les autres jours. La salle du Petit-Bour
vers la fin d’octobre 1660, le roi accorda à Molière et aux comédiens italiens la salle que le cardinal de Richelieu avait fait
par Grimarest. a. Ce sujet du Cocu imaginaire est pris d’un canevas italien , joué à l’impromptu, et qui a pour titre : Il rit
ccoboni, p. 148. Cette pièce a été représentée par la nouvelle troupe italienne , le 10 novembre 1716. Elle est en prose et en tro
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
arle ainsi : De la Poésie Dramatique. « Charles Goldoni a écrit en italien une comédie ou plutôt une farce en trois actes, q
our avoir emprunté tacitement l’idée de quelque piece, ou d’un Auteur Italien , ou du Théâtre Espagnol. « Quoi qu’il en soit, de
ion ? « Mais comparons un peu plus rigoureusement l’Ami vrai du Poëte italien avec le Fils naturel. « Quelles sont les parties
examen là-dessus. Riccoboni fit jouer, le 8 Février 1717, un canevas italien qui ressemble encore beaucoup au Fils naturel. Je
amp; je le copierai tel que je l’ai trouvé dans l’Histoire du Théâtre Italien , pour qu’on ne puisse pas m’accuser de le flatter
avoit pas dans son origine. Extrait de la Force de l’Amitié, canevas italien , en trois actes. Pantalon, établi à Milan, est o
est imitée. 35. M. Diderot parle. 36. La piece est intitulée en italien , Il vero Amico.
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
moureux & du Festin de Pierre de Moliere, du Festin de Pierre des Italiens , du Combidado di Piedra des Espagnols. Laissons l
roie. Il est aisé de voir que Dorimon a mieux réussi que Moliere, les Italiens & les Espagnols, mais dans le titre seulement
quelque succès. Je crois très à propos de faire remarquer ici que les Italiens , & Moliere après eux, ont mal traduit le titr
tuler la piece, le Prince Jaloux, à l’exemple des Espagnols & des Italiens , parceque c’est le rang & non le grand nom de
ches ; gli Perdigi (les perdrix), par Colalto, Pantalon de la Comédie Italienne  ; l’Asinaire de Plaute ; tous ces titres peuvent
30 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208
de pierre) L’œuvre la plus importante que joua la nouvelle troupe italienne pendant son séjour en France, fut la fameuse comé
di pietra (le Convié de pierre), qu’elle représenta en 1657. La pièce italienne avait été traduite ou plutôt imitée du drame espa
intervalle et n’avaient pas été certainement sans modifier le canevas italien . Si l’on en voulait tirer des conclusions tendant
clusions tendant à revendiquer, soit pour les Français, soit pour les Italiens , la priorité de certains détails, ces conclusions
e légende. Il nous suffit de montrer où elle en arriva sur le théâtre italien , par une conséquence toute naturelle du jeu comiq
it le premier à la scène. Il n’échappera à personne que l’arlequinade italienne , telle ou à peu près telle que nous venons de la
31 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
elle apprenne à pécher. » Tome I, p. 72 Avant Molière, un Poète Italien , Ludovico Dolce 7, avait imité l’Amphitrion de Pl
ais après des recherches très exactes, il a été démontré que la Pièce Italienne est postérieure aux ouvrages de Molière. Avec une
t que M. Riccoboni qui a cherché des ressemblances entre les Comédies Italiennes et celles de Molière, n’ait pas fait mention d’un
. 213 ; tome III p. 368 Cette petite Comédie est tirée d’une Pièce Italienne , intitulée Il Cornuto per opinione25. Elle fut re
chercher ; en ai-je une douzaine ? Tome I, p. 255 Une Comédie Italienne du Sechi 39, intitulée : La Filia creduta Maschio
al, tirait le Dialogue de son propre fond, à la manière des Comédiens Italiens  ; mais si l’on en juge par deux Pièces du même ge
as inutile de savoir. Ce sujet fut apporté en France par les Comédies Italiens , qui l’avaient eux-même imité des Espagnols. Tirs
66, Comédien, la traita pour le Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne*. Les Italiens la représentèrent aussi à leur manière. Molière l
it assez que ces Farces n’étaient que des Improvisades à la façon des Italiens qui ne pouvaient divertir que par le jeu du théât
mme forcés. Tome I, p. 561 Angelo, Docteur de l’ancienne Troupe Italienne , disait à Molière, qu’il avait vu représenter à N
servaient, pouvaient enfanter de plus merveilleux et de plus varié. L’ Italien Vigarani98, un des plus ingénieux Décorateurs et
ère Scène du second. Cette Comédie, ainsi que Psyché, fut traduite en Italien par Riccoboni, qui les fit jouer dans son pays av
nt de Quinault*. Lully* composa les airs et les paroles de la Plainte Italienne . Voyez Pirame de la Serre. Tome II, p. 109-110
cellence des Truffes à acheter. Un de ces Dévots, qui savait un peu l’ Italien , à ce mot de Truffes, sembla, pour les considérer
p. 204 Plusieurs personnes ont écrit que Molière devait au Théâtre Italien l’idée de sa Comédie du Tartuffe. On cite un cane
Poète a beaucoup profité. Mais c’est tout le contraire : ce sont les Italiens , et en particulier le Poète Gigli112, qui ont tir
lé Doctor Bacchetone 113. Le Tartuffe était bien antérieur aux Farces Italiennes , dont on prétend que Molière a fait usage : c’est
) : auteur polygraphe, un grammairien et un théoricien de la peinture italienne . 8. Coquille : Il Merito → Il Marito. Dolce, L
s en 1731, ne paraît plus sur scène, mais il écrit sur le théâtre, en italien et en français. (DLF XVIII p. 1119) 14. Arioste
Ariosto dit l’ (Reggio Emilia 1474 – Ferrare 1533) : poète dramatique italien . Il fait à Ferrare des études juridiques et human
nuto per opinione (Le portrait ou Arlequin cocu imaginaire) : canevas italien en prose et en trois actes. Comédie qui n’a pas é
e : comédie en 3 actes et en vers, avec un divertissement, au théâtre italien . 37. Chappuzeau, 1663, La Dame d’intrigue ou le
es comédiens. » (DLF XVII p. 272). 39. Secchi, Niccolò : Dramaturge italien du XVIe siècle. 40. Secchi, 1581, L’interesse (
c’est surtout par ses imitations et transpositions du théâtre comique italien qu’il a joué un rôle non négligeable dans la litt
rlos (Reggio nell’Emilia 1623 – Paris 1713) : architecte et ingénieur italien , fils aîné de Vigarani Gaspare, restera et verra
ani (Reggio nell’Emilia 1588 – Modène 1663) : architecte et ingénieur italien . En 1659, Mazarin appelle à Paris Gaspare, le pré
re, le Dédain par le dédain (El Desdén con el desdén, 1652, [canegvas italien en 5 actes]), a été imité, adapté ou traduit par
107. Goldoni, Carlo (Venise 1707 – Paris 1793) : auteur dramatique italien , dont le nom est attaché pour le public à quelque
u cou. (Furetière, 1690). 112. Gigli, Girolamo : célèbre dramaturge italien de la première moitié du XVIIIe siècle. Il a nota
tait en Espagne avec une troupe d’acteurs et de chanteurs français et italiens , lorsque, prenant un bain après son repas, il se
32 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
de l’abbé de Pure, jouées quelque temps auparavant par les comédiens italiens , quoiqu’il y eût presque autant de différence ent
ses devanciers et ses contemporains, la route tracée par les comiques italiens et espagnols ; dans celui-ci, il s’ouvrit une car
Riccoboni, Molière a pris le sujet du Cocu imaginaire dans un canevas italien , joué à l’impromptu et intitulé Il Ritratto ou Ar
imaginaire ; Molière l’a traité. Ce sujet avait fourni à la vivacité italienne quelques saillies bouffonnes et quelques lazzis p
tte nation ; mais ce poète est inconnu. C’est l’imitation d’un auteur italien , Giacinto Andrea Cicognini, qui a servi d’origina
n. Je veux donner, en terminant, une idée des bienséances de la scène italienne à cette époque. À la fin du second acte, il est n
que l’action même qui les a produits. Voilà pourtant ce que, chez les Italiens qui nous avaient précédés de plusieurs siècles da
a troupe, Monsieur, frère du Roi2. Molière avait emprunté à la scène italienne les sujets de L’Étourdi, du Dépit amoureux, et de
ter, pour développer son sujet, appartient à Boccace. Dans le conteur italien , une femme, devenue amoureuse d’un jeune homme qu
laisamment dominé par l’idée que ce grand homme a emprunté au théâtre italien la plupart des créations dont il a enrichi le nôt
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
p; Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet10, un Auteur Italien , & la nature. Puisque Palaprat & Brueys
elles choses à dire. Pour peu qu’on soit familiarisé avec le théâtre italien , on reconnoît aisément Arlequin dans l’impatience
s rient, nigaud ? Ils rient comme les autres hommes... Dans la piece italienne Célio exerce tout de même Arlequin à faire le mue
doit marier le Chevalier avec Zaïde, est encore prise dans le Théâtre Italien  ; il suffit de la lire pour en être certain. Sce
male. Servitor a vo Seignoria. Cette scene est dans plusieurs farces italiennes , avec la différence qu’Arlequin s’y contente de m
u’Arlequin s’y contente de mêler de mauvais latin à plusieurs jargons italiens , & qu’il ne parle ni espagnol ni languedocien
son affectation à traduire ce que dit Frontin la maniere des Acteurs Italiens pour se rendre intelligibles à ceux des spectateu
amp; retrouvée en fait tous les frais, l’intrigue est tout-à-fait à l’ italienne . C’est ainsi que Moliere imitoit, quand encore no
rel que le Baron, bête comme un dindon, sache l’espagnol, le latin, l’ italien , le languedocien, & que le sachant il s’appli
34 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
d’Espagne, qu’on ne voit mourir de pieces sur les nôtres. Les Auteurs Italiens , singes nés des Auteurs Espagnols, n’ont pas osé,
qu’avec les pieces les plus ingénieusement intriguées. Nos Comédiens Italiens l’éprouvent encore tous les jours. On baille à le
carte moins du genre héroïque. Extrait du Prince de Salerne, Canevas Italien avec spectacle & divertissement, par Véroneze
r doit savoir que tous les canevas composés à Paris par les Comédiens Italiens , depuis leur établissement en France, sont rempli
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
d’une partie de l’intrigue des Vingt-six Infortunes d’Arlequin, piece italienne , & d’une scene des Bacchides de Plaute. J’ai
p; d’une scene des Bacchides de Plaute. J’ai fait jouer par la troupe Italienne le Cabriolet volant, ou Arlequin Mahomet, Drame p
p; dans nos Tragédies modernes. Quant à mes pieces données au théâtre italien par la troupe lyrique, un Conte m’a fourni l’idée
7. Elle est intitulée les deux Portraits. 48. Arlequin de la Comédie italienne , unique par le naturel de ses graces & de son
36
rôle que le large divan du milieu, dans la représentation de la Zaïra italienne . Et vous croyiez, ô bonnes gens ! Que Cléante se
ome I, numéro 8, 1er novembre 1879 Auguste Vitu : Molière et les Italiens  : à propos du tableau des Farceurs appartenant à
tistes de la Comédie-Française, représente les « Farceurs français et italiens depuis 60 ans et plus, peints en 1670 ». M. René
à la gauche du tableau, montrant du doigt les fantoches de la comédie italienne . » Ce tableau, dont il existe quelques répétition
ajouter que l’intimité dans laquelle Molière vécut avec les comédiens italiens rend toute naturelle sa présence parmi eux dans l
-Royal, Molière se trouva lié d’intérêts habituels avec les Comédiens italiens , pour lesquels il professait d’ailleurs l’admirat
s très connus, peu connus ou inédits. Les relations de Molière et des italiens commencèrent dès son établissement au théâtre du
u Petit-Bourbon (novembre 1658), où jouait depuis longtemps la troupe italienne , Molière et ses camarades lui donnèrent 1500 livr
s, jeudis et samedis28. Entre le 7 et le 11 juillet 1659, « la troupe italienne  », dit La Grange, « s’en retourna en Italie. Triv
en retourna en Italie. Trivelin et Aurélia restèrent29 ». Lorsque les Italiens revinrent à Paris, en janvier 166230, ils trouvèr
i avait coûtées le Petit-Bourbon ; c’était le principal. Cette troupe italienne , qui avait pour chef Tiberio Fiorilli dit Scaramo
ia Adani ; Valerio, de son vrai nom Giacinto Bendinelli, gentilhomme italien , mourut le 16 mai 1668 ; Eularia jouait les amou
se composait anciennement de scènes improvisées où chacun des acteurs italiens parlait l’idiome local qui convenait aux origines
es qui suivirent la mort du cardinal Mazarin, les représentations des italiens devinrent tout à fait bigarrées. Les premières pi
ns des italiens devinrent tout à fait bigarrées. Les premières pièces italiennes ne furent jamais imprimées ; les comédiens italie
remières pièces italiennes ne furent jamais imprimées ; les comédiens italiens n’apprenaient rien par cœur, et « il leur suffisa
ès rudimentaires, vinrent de petites comédies mêlées de français et d’ italien , dans lesquelles le Docteur et Arlequin renoncère
l’esprit assimilateur de Molière, qui ne goûtait pas moins, chez les Italiens , la vivacité naturelle de leurs saillies que l’ag
riginal français, n’a jamais perdu une représentation de cet original italien  » 42. C’est à bon droit qu’on a pu graver ce dist
es noms caractéristiques de la soubrette et des amoureux de la troupe italienne . Les acteurs de la Comédie-Italienne demeuraient,
ur locataires, en 1662, Annibal Barbieri, le pourvoyeur des comédiens italiens , le capitan François Mansac et Giuseppe Giaratone
« Je soupai tous les samedis en très bonne compagnie chez un peintre italien nommé Vario, tant que dura l’hiver de cette année
usin, camarade et compère de tous les excellents acteurs de la troupe italienne de ce temps-là : elle jouait au Palais-Royal et a
s encore plus grand auteur, vivait d’une étroite familiarité avec les italiens , parce qu’ils étaient bons acteurs et fort honnêt
s virtuosi (je puis me servir de cette expression dans la maison d’un Italien ), et ces virtuosi étaient les gens de Paris les p
ableau des soupers où Molière retrempait son génie au feu de la verve italienne , la pensée ne se reporte-t-elle pas soudain vers
duit les femmes de monseigneur le Dauphin, les comédiens espagnols et italiens à Fontainebleau et les espagnols et leur train en
chisseur de monseigneur le Dauphin et ceux des comédiens espagnols et italiens à Fontainebleau. IIII c LXII l. t. X sols. » Comp
menus plaisirs pour 1664. Archives nationales, KK. 213. — La Comédie italienne avait été appelée à Compiègne en 1656. On y mena
nales, O 1 2815. 39. « À Tiberio Fiorilly dit Scaramouche, comédien italien de Sa Majesté, pour ses gages tant de luy que de
ant une année finie le dernier juin 1664. » Comptes de 1664. 40. Th. italien de Gherardi. Avertissement, t. Ier de l’éd. d’Ams
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441
LE MARCHAND DE SMYRNE. Scene X. KALED, DORNAL, ANDRÉ, L’ESPAGNOL, L’ ITALIEN , HASSAN. Hassan, à Kaled. Eh bien ? voisin, comm
es Gentilhomme ? Je ne pourrai jamais me défaire de toi. Hassan, à l’ Italien . Et toi, qui es tu avec ta jaquette noire ? Ton p
à l’Italien. Et toi, qui es tu avec ta jaquette noire ? Ton pays ? L’ Italien . Je suis de Padoue. Hassan. Padoue ! Je ne connoi
ssan. Padoue ! Je ne connois point ce pays-là. . . . . Ton métier ? L’ Italien . Homme de Loi. Hassan. Fort bien. Mais quelle est
Loi. Hassan. Fort bien. Mais quelle est ta fonction particuliere ? L’ Italien . De me mêler des affaires d’autrui pour de l’arge
ice-là à ceux qui ont tort, à ceux qui ont raison, indifféremment ? L’ Italien . Sans doute, la justice est pour tout le monde. H
stice est pour tout le monde. Hassan. Et on souffre cela à Padoue ? L’ Italien . Assurément. Hassan, riant. Le drôle de pays que
38 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419
s en prose, comparée, pour le fond & les détails, avec un canevas italien intitulé Le Disgrazie d’Arlichino, les Disgraces
’on joue au Gentilhomme de Limoges. Je n’ai pu me procurer la comédie italienne , parcequ’elle est fort rare, on en verra la raiso
rfaitement, qui l’ont même représentée. Ils m’ont assuré que le héros Italien étoit, comme le héros François, persécuté par un
on régale Pourceaugnac, & ce qui les amene, ne sont point dans l’ italien  : Moliere les a pris dans une farce42 en un acte,
39 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
ain de M. de Tralage. Le Sieur Angelo, (Docteur de l’ancienne Troupe Italienne ) m’a dit, (c’est ce M. de Tralage qui parle) que
a suivi le Poëte latin ; que le premier Acte est imité d’une Comédie Italienne à l’inpromptu, intitulée l’Amante Tradito, &
premiere Scene du second Acte est tirée du Dottor Bachettone, Canevas Italien  ; que la Scene 5me. du même Acte est toute copiée
du troisieme Acte est toute entiere dans la Cameriera Nobile, Comédie Italienne aussi jouée à l’inpromptu : que toute la Scene 7m
de l’Amante Tradito, quoique l’idée de celle-ci soit dans Plaute. Les Italiens , qui ont enchéri sur ce modele, ont fourni à Moli
VIII. Toutes les Pieces du Théatre de Moliere ont été traduites en Italien sous le titre suivant : Le Opere di G. B. P. di M
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. » pp. 290-293
llet d’un acte, en prose, comparée en partie avec le Cabinet, canevas italien . Cette piece fut représentée à St. Germain-en-La
que le téméraire a disparu. Arlequin se retire. Le voile de la piece italienne & celui de la françoise sont tous les deux le
Dames puissent fournir au comique autant de richesses que les mantes Italiennes ou Espagnoles.
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
comédie espagnole ; Ritrosia per ritrosia, Rebut pour rebut, comédie italienne  ; les Amours à la chasse, comédie de Coypel ; l’H
, je vous prie, & m’épargnez un peu la confusion où je suis. Les Italiens & leurs partisans prétendent que Moliere a pr
nt que Moliere a pris l’idée de sa Princesse d’Elide dans une comédie italienne , intitulée Ritrosia per Ritrosia, qui est imitée
imitée del Desden con desden ; mais une légere esquisse de l’ouvrage italien prouvera que notre Poëte a puisé dans la source m
M. de Marivaux, appellé par quelques personnes le Moliere du théâtre italien , a donné aussi une imitation de la Princesse d’El
ès bien que Moliere, en composant la scene, se soit rappellé les vers italiens  ; mais l’imitation n’est certainement pas assez m
nnée 1718, parceque le 10 Juillet de cette année on joua à la Comédie Italienne une piece dudit sieur Coypel, intitulée les Amour
42 (1802) Études sur Molière pp. -355
encore Pocquelin suivre exactement les représentations des comédiens italiens , qui, de temps en temps, se montraient à Paris, e
titre de, la troupe de Monsieur, et de jouer alternativement avec les Italiens , sur le théâtre du Petit-Bourbon ; il occupait le
L’Étourdi est entièrement calquée sur celle de L’Inadvertito, comédie italienne , composée par Nicolo Barbieri, dit Beltrame, et i
de lire la pièce française, on sera bien aise de voir un précis de l’ italienne , ne fût-ce que pour avoir le plaisir de prendre n
e. Mais avec un peu de réflexion, l’on verra que le héros de la pièce italienne , en passant en France, a pris cette grâce, cette
rtout par la vivacité de son amour. Mais soyons justes, le dénouement italien n’est-il pas meilleur ? Je trouve très piquant qu
t est à peu près de mon sentiment ; il traduit même la dernière scène italienne , qu’il donne comme un modèle de naïveté ; mais je
e son argent n’est certainement pas d’une bête. Notre dernière troupe italienne représentait assez souvent la pièce de Nicolo Bar
fficile sur le choix de ses sujets, doit encore celui-ci à un canevas italien , intitulé La Creduta Maschio, ou, La Fille crue G
. Des imitations. Molière a, comme on le voit, pris du canevas italien jusqu’à ses défauts : même invraisemblance dans c
erie : enfin, même embarras dans la pièce française que dans la pièce italienne , et cela parce qu’elles pèchent toutes les deux c
e son indiscrétion est prise dans Arlequin muet par crainte. La scène italienne est bouffonne, puisqu’Arlequin confie même à son
a française est du meilleur comique. Dans Gli Sdegni Amorosi, canevas italien , Diane et Flaminio s’accusent mutuellement d’infi
eautés ; celle des amants français est sublime. Dans un autre canevas italien , intitulé Rebut pour Rebut, Flaminia se fait appo
tait imitée des Précieuses de l’abbé de Pure, jouée par les comédiens italiens , quelque temps avant celle de notre auteur ; je p
ur parole. Sganarelle, ou le Cocu imaginaire, est tiré d’une comédie italienne en cinq actes, intitulée : Il Ritratto, Le Portra
. Dans mon Art de la Comédie, j’ai fait connaître en entier l’ouvrage italien , parce que mon ambition était d’y commenter, pour
s particulièrement de Molière, contentons-nous d’extraire de la pièce italienne le seul acte qu’il ait jugé digne d’être imité.
ne le seul acte qu’il ait jugé digne d’être imité. Précis de l’acte italien . Magnifico veut marier Eleonora, sa fille, a
èce de Molière 20. Des imitations. Bret a imprimé que la pièce italienne n’avait servi à l’ouvrage de Molière que « comme
pas « borné à se servir de quelques parties de l’échafaudage du maçon italien . » Les deux édifices ont le même plan, le même fo
a femme de Sganarelle ramasse le portrait, est encore meilleure que l’ italienne , parce que la femme, en flairant la miniature qui
ait jusque dans les moindres détails de son jeu. Les Espagnols et les Italiens avoient déjà traité le sujet du Prince jaloux. La
les Italiens avoient déjà traité le sujet du Prince jaloux. La pièce italienne mérite de préférence que nous la mettions en comp
se. Lisez la pièce de Molière. Des imitations. Dans la pièce italienne , don Rodrigue enlève Delmire à sa famille ; dans
soit naturel ; rien, au contraire, dans la manière d’amener la lettre italienne , qui ne soit forcé, et qui ne blesse toutes les c
e est-il moins vraisemblable, moins intéressant que celui de la pièce italienne . Sentiment sur la pièce. Le genre. — De ca
a première scène surtout, dans une satire d’Horace ; et qu’un canevas italien , intitulé Gli interompimenti di Pantalone, lui a
pas ; et voilà ce qui distingue l’imitateur du plagiaire. L’intrigue italienne est ridicule. Si une femme veut réellement échapp
epuis quelques mois un concours prodigieux de spectateurs à la troupe italienne  ; les actrices, surtout, poursuivaient Molière de
r dans la pièce. Le genre. — Nouveau pour les Français, non pour les Italiens  ; ils appelaient déjà ragionamenti les drames qui
s coups de bâton doivent paraître moins plaisants que dans le canevas italien , très sec, très insipide d’ailleurs. La scène de
Sganarelle est en partie imitée d’une autre scène, que les comédiens italiens font entrer dans tous leurs canevas. En donner le
comédie de Tirso de Molina enrichissaient depuis longtemps le théâtre italien , celui du Marais, et ruinaient la troupe de Moliè
t-on ? disons plus vrai, Thomas n’était pas l’auteur du Tartuffe. Les Italiens prétendent que Molière a fait son Festin de Pierr
uverons dans l’ouvrage, des choses qui paraissent imitées d’une pièce italienne intitulée, Il Medico volante, le Médecin volant,
Sentiment sur la pièce et ses imitations. Molière doit à la pièce italienne l’idée comique de faire tâter le pouls d’un père
choses au Medico Volante, dont nous avons déjà parlé. Dans la comédie italienne , Arlequin, sous l’habit de docteur, introduit son
parti de tout cela, n’aurait-il pas mieux fait de laisser à l’auteur italien quelques questions un peu trop grossières pour de
ens bien souvent employés ; il suffit d’ouvrir le théâtre espagnol ou italien pour s’en convaincre. Mais sachons gré à l’auteur
e 5 août 1667. Quoi qu’en ait dit Riccoboni, Molière ne doit rien aux Italiens  ; je l’ai prouvé dans mon Art de la Comédie : tou
ppas, Un cœur se laisse prendre et ne raisonne pas. Dans la nouvelle italienne , un saint abbé, qui se trouve avec Feronde dans l
inutile. Molière a-t-il imaginé le mot Tartuffe ? ou quelques cagots italiens lui en ont-ils fait naître l’idée, « en voyant de
aute, quelques instants, pour nous occuper de ce que Molière doit aux Italiens , à Boisrobert, etc. Il Dottore Bachetonne, Le Do
à Boisrobert, etc. Il Dottore Bachetonne, Le Docteur Bigot, canevas italien , nous fait voir Pantalon empruntant de l’argent a
e, la ceinture de Vulcain. Dans Arlequin dévaliseur de maisons, pièce italienne , Scapin persuade à Pantalon que la jeune beauté d
e démentir son valet. Jugeons les deux scènes en peu de mots : dans l’ italienne , Magnifico est un prodigue ; dans la française, H
e, fait à son tour reculer Arlequin, et finit par le rosser. La scène italienne ne sert qu’à amener des lazzis ; la française, au
prétendu coup de couteau, surtout si, comme je l’ai vu sur le théâtre italien , la pierre tombait dans un bassin plein d’eau, re
eaugnac à prendre des lavements ; le croirait-on ? Faute d’entendre l’ italien , ou de s’être fait expliquer ces mots, piglia lo
si comique de Scapin est imitée de Pantalon père de famille, canevas italien . Un fils de Pantalon vole un étui d’or sur la toi
s beautés sans nombre recueillies chez Térence, chez Cyrano, chez les Italiens  : et des basses plaisanteries empruntées de Tabar
jugerons pas sa musique ; il n’en sera pas de même de deux dialogues italiens de sa composition, placés dans le premier intermè
Dans Le Médecin volant de Boursault, imité du Medico volante, canevas italien , Crispin se déguise en médecin, pour servir les a
e imaginaire ; elle fut donnée avec beaucoup de succès sur le théâtre italien  : on y reçoit, non un médecin, mais un comédien,
43 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
l’empreinte. Sans être sorti de France, il avait étudié à la comédie italienne les lazzis improvisés des bouffons, le théâtre es
des intermèdes où il introduisait jusqu’à de la musique espagnole et italienne , avec des paroles dans la langue originale, des b
inées chez les étrangers, et en particulier celles de la bouffonnerie italienne . Il voulait introduire et ramener sur la scène un
masques, mais du même genre et portant les mêmes noms que les masques italiens  ; jamais ces rôles n’ont pu se naturaliser en Fra
un des lieux communs de la comédie à masques et de l’opéra buffa des Italiens  ; à dire le vrai, c’est là que ce rôle est à sa p
dramatique ; il écrivait tour à tour les scènes françaises du théâtre italien , qui florissait encore sous la direction de Ghera
e grands succès. Mazarin avait introduit en France le goût de l’opéra italien . Louis XIV se piqua de lutter avec les étrangers,
’autre des drames sérieux. Je ne connais pas assez les anciens opéras italiens pour prononcer si Quinault les a imités, mais je
férable çà celle que Métastase a suivie longtemps après lui. Le poète italien sait se prêter admirablement aux intentions d’une
et bien peu compliquée ; c’est ce qui fait que dans l’opéra buffa des Italiens , l’action est entièrement négligée, et quelle n’o
à fait disparates, doit déchirer des oreilles habituées à la musique italienne  ; mais si l’on passe par-dessus cet inconvénient,
t comique, c’est la bonhomie franche et joviale, de même que chez les Italiens c’est la bouffonnerie, et chez les Anglais le hum
. III, § xxv). « Molière, dit-il, a tellement tiré parti des comiques italiens , que si on lui reprenait tout ce qu’il en a empru
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
pourroit s’exécuter à peine dans plusieurs années. Les Espagnols, les Italiens se sont moqués très souvent de cette regle ; on v
ts, dans un opéra comique intitulé les Spectacles malades. LA COMÉDIE ITALIENNE . Air : Quand le péril est agréable. On vient d
se refusa aux empressements du public. Il a arrangé, pour le Théâtre Italien , vingt-six canevas. Indépendamment de ses ouvrage
ages dramatiques, nous avons de lui une histoire raisonnée du Théâtre Italien , depuis la décadence de la Comédie Latine jusqu’à
epuis la décadence de la Comédie Latine jusqu’à son siecle ; un poëme italien sur la déclamation ; des observations sur la comé
45 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
à n’en pas douter, la traduction du drame espagnol jouée sur la scène italienne de Paris11, où, grâce à la figure de don Pierre e
itié de son rôle, et il a bien fait. Dans Tirso et dans le traducteur italien , le mort soupe deux fois avec son meurtrier, la p
livré au feu de l’enfer. Dans le Convié de pierre, que les comédiens italiens jouaient à Paris, vers 1657, la dernière scène de
le parricide. 11. Je crois, sans pouvoir l’affirmer, que le Don Juan italien qui fut joué à Paris vers 1657 était Il Convitato
de Bourgogne, qui fit jouer en 1659 la première imitation de la pièce italienne . On a eu tort d’inférer du titre de Festin de Pie
beau titre de Festin de Pierre et du succès qu’obtenait sur la scène italienne la figure de don Pierre et de son cheval. Ce suje
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
édie ballet, en trois actes, en prose, comparée avec plusieurs scenes italiennes  ; le Médecin volant de Boursault ; le Paysan qui
Le stratagême dont Cléante se sert est employé dans plusieurs pieces italiennes . Collalto 49 en a rajeuni l’idée dans l’un de ses
e des mains de Rausaura.   Cette scene est excellente pour le Théâtre Italien , & celle de Moliere est excellente pour le Th
a faire pour un malade mort la veille. Voyons présentement les scenes italiennes sur lesquelles Moliere a calqué les siennes ; ou,
que la réception burlesque du Malade imaginaire est aussi imitée des Italiens  : je n’ai trouvé rien d’approchant dans aucune de
assée, lui en fit part. Eh bien ! voir jouer une scene sur le Théâtre Italien , la lire dans un Auteur Espagnol, la voir en acti
rs choisir entre les pieces qui depuis ont fait la fortune du Théâtre Italien & du François : il donne la préférence à l’Ec
s les âges & de toutes les nations. 49. Pantalon de la comédie italienne . 50. On raconte que le Roi Jean, pere de Henri I
47 (1739) Vie de Molière
nt, et à préparer quelques pièces. Il avait fait un recueil de scènes italiennes , dont il faisait de petites comédies pour les pro
s. Ces premiers essais très-informes tenaient plus du mauvais théâtre italien où il les avait pris, que de son génie, qui n’ava
xèrent, et partagèrent le théâtre du Petit-Bourbon avec les comédiens Italiens , qui en étaient en possession depuis quelques ann
e jouait sur le théâtre les mardis, les jeudis et les samedis, et les Italiens , les autres jours. La troupe de l’hôtel de Bourgo
’hui aucun théâtre supportable ; c’est une barbarie gothique, que les Italiens nous reprochent avec raison. Les bonnes pièces so
assez indépendantes les unes des autres ; c’était le goût du théâtre italien et espagnol, qui s’était introduit à Paris. Les c
de l’année 1661, et toute l’année 1662, pour certaines farces moitié italiennes , moitié françaises, qui furent alors accréditées
ses, qui furent alors accréditées par le retour d’un fameux pantomime italien , connu sous le nom de Scaramouche. Les mêmes spec
en cinq actes. Il y a dans celle-ci quelques scènes tirées du théâtre italien . On y remarque plus de bouffonnerie, que d’art et
Italie, sous le titre de Convitato di Pietra. La troupe des comédiens italiens le joua à Paris, et on l’appela Le Festin de Pier
a satire de la seule hypocrisie, on permit qu’on jouât sur le théâtre italien Scaramouche ermite, pièce très froide si elle n’e
ar la carne. On sait sur cela le mot du grand Condé : Les comédiens Italiens n’ont offensé que DIEU, mais les Français ont off
48 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
ient pas à Moliere, & qu’il profita beaucoup des Comédies que les Italiens avoient jouées à Paris (F). On a tort de dire que
sez, si l’on rapporte au jugement de Monsr. Menagei. Je ne sai si les Italiens trouvent à leur goût les Comédies de Moliere trad
es-uns prétendent – – – – qu’il profita beaucoup des Comédies que les Italiens avoient jouées à Paris.] La preuve que je vais do
seulement à prouver qu’il y a des gens qui assûrent que les Comédies Italiennes représentées à Paris servirent d’original à Molie
ieres idées : Vous sçavez que son Cocu Imaginaire est il Ritratto des Italiens  ; Scaramouche interrompu dans ses amours a produi
connoistre le monde tel qu’il est. Cependant ces excellens originaux Italiens ne nous produisent plus rien27 ». (G) Mr. Despr
ue tems la sale du petit Bourbon, en s’accommodant avec les Comédiens Italiens que l’on y avoit déjà établis. Ensuite le Théatre
49 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
que et littéraire sur Le Festin de Pierre La troupe de comédiens italiens qui jouait alternativement avec celle de Molière
les admirer. Deux troupes françaises, jalouses du succès de la troupe italienne , voulurent en avoir leur part. De Villiers, coméd
s éditions de Hollande, que Nicolas Castelli, auteur d’une traduction italienne des œuvres de Molière, publiée, pour la première
en belle, et de les abandonner l’une après l’autre pour toujours. Les Italiens , dont la poétique dramatique, calquée sur celle d
é le sujet avant Molière, de Villiers et Dorimond, ont imité la pièce italienne , ou se sont imités l’un l’autre. Les deux pièces
âchement un vieillard qu’il pouvait se borner à désarmer. Le don Juan italien , copié par de Villiers et Dorimond, n’est pas d’u
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
piedra, le Trompeur de Seville & le Convié de pierre ; une piece italienne imitée de la précédente, & quelques autres de
simon, de Goldoni, de Thomas Corneille, de l’Abbé Chiari. La troupe italienne avoit donné il Convitato di pietra, le Convié de
es. Il est aussi peu surprenant que les mêmes choses aient charmé les Italiens , aussi romanesques, aussi superstitieux, aussi am
ans l’avant-scene, une infinité de choses que les Espagnols & les Italiens mettent hardiment sous les yeux du spectateur, qu
ite. Ils n’avoient, pour corriger cette faute, qu’à imiter un canevas italien très ancien. Voici la scene à-peu-près. Le théâtr
. Goldoni a fait foudroyer Don Juan, à l’exemple de Moliere. Le Poëte italien n’a-t-il trouvé dans le Poëte françois que ce tra
s le nom de quelques-unes de vos parentes ». 28. Dans chaque Troupe Italienne il y a ordinairement un acteur qui se mêle de fai
Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on t’a présenté ce sujet. Les Comédiens Italiens l’ont apporté en France, & il a fait tant de
51 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
62, quand Molière et sa troupe étaient installés au Palais-Royal, les Italiens étant revenus à Paris, alternèrent de nouveau ave
t impossible de ne pas confondre les deux troupes ; et les pièces des Italiens étaient aussi plates et aussi grossières que cell
i plates et aussi grossières que celles de Boursault, voir le Théâtre italien , ou le Recueil de toutes les scènes françaises qu
eil de toutes les scènes françaises qui ont été jouées sur le Théâtre italien , Genève, 1695. De plus les Italiens, comme Boursa
qui ont été jouées sur le Théâtre italien, Genève, 1695. De plus les Italiens , comme Boursault, pillaient les pièces de Molière
lt, les Scènes de la Fille savante, de la Cause des Femmes, etc., des Italiens , ne sont que de détestables et graveleux pastiche
52 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
Palais-Royal furent partagés et souvent diminués même par les farces italiennes de Scaramouche ; elles attiroient la foule qui ri
t, qu’il parloit assez bien françois, qu’il traduisoit passablement l’ italien , qu’il ne copioit point mal ses auteurs ; mais on
Terence, aussi bien que de celle des auteurs dramatiques espagnols et italiens , comme nous le disons en parlant de ses pièces. C
auteurs avoient négligé, corrompus par l’exemple des Espagnols et des Italiens , qui donnent beaucoup plus aux intrigues surprena
se de Scaramouche dans le temps qu’il représentoit sur le théâtre des Italiens , à l’Hôtel de Bourgogne69. Montfleury 70, comédie
t faire. Le sujet de cette piece est pris dans l’Inavvertito, comédie italienne en prose, composée par Nicolo Barbieri, dit Beltr
et de Lucile. Moliere imita le sujet de cette comedie de deux pièces italiennes , l’une intitulée l’lnteresse, de Nicolo Secchi, e
jeu de théâtre fort agréable, et dont le sujet est pris d’un canevas italien joué à l’impromptu, lequel a pour titre : Il Ritr
des Fâcheux est que Moliere en a tiré le sujet d’une ancienne comedie italienne intitulée : Le Case svaliggiate, ou Gli interromp
lone. C’est la même comedie que nous avons vû jouer par les comédiens italiens de l’Hôtel de Bourgogne d’aujourd’hui, sous le ti
, représentée en février 1665214, sur le theatre du Palais-Royal. Les Italiens , qui avoient tiré ce sujet des Espagnols, le fire
1. 248. Ou le Fils criminel, tragi-comédie en 5 actes tra­duite de l’ italien en français; Paris, Ch. de Sercy, 1660, in-12. 2
53
e de Scaramouche. Le théâtre de Scaramouche ! Le théâtre des bouffons italiens au Petit-Bourbon ! — Je dis bien : on va voir tou
Palais-Royal. — Voici qui ouvre une perspective inattendue. La troupe italienne était-elle donc autorisée à jouer de véritables p
i sous-louât le Palais-Royal à son tour, il n’eût jamais souffert aux Italiens d’introduire dans leurs représentations, le lende
u de dialogue français çà et là pour éclairer et diversifier la pièce italienne . Ce n’est pas là cependant qu’aurait été la diffi
ue ; avant qu’il mît son projet à exécution, Scaramouche et la troupe italienne avaient repris le chemin de l’Italie. Soit ; mais
e chemin de l’Italie. Soit ; mais c’est en juillet 1659 que la troupe italienne fermait son théâtre, et voilà pourquoi je disais
e, et voilà pourquoi je disais tout à l’heure le Théâtre des bouffons italiens au Petit-Bourbon. À cette époque, il s’en fallait
n’était pas pour rester toujours absent : en janvier 1662, la troupe italienne faisait sa rentrée au Palais-Royal et s’y établis
Il ne s’était pas mis hors d’état de reparaître, fût-ce les jours des Italiens , sur une scène qui leur était commune avec les Co
0 Charles-Louis Livet : Molière et les scrupules d’un traducteur italien Le Moliériste : revue mensuelle, tome II, nº
. C’est ainsi que Le Malade imaginaire, par exemple, a été traduit en italien par Elisabetta Caminer Turra, Les Fourberies de S
: « … nous étions tout à l’heure sur toi. » Notre théâtre (le théâtre Italien ) ne permettrait pas l’emploi d’une pareille expre
it d’elle un « ange adorable » 6 : « Les scrupules de notre théâtre ( italien ) sont très grands. Les Espagnols peuvent mettre e
lestrigon. » Au second acte, scène v, Marinette, dans la traduction italienne , dit à Lucile : … « Quelque autre, sous l’espoir
 ! Allez, allez, je ne sais qui vous êtes ; hors d’ici ! ». Soit, en italien  : « Una qualche altra, colla speranza del matrim
ais Compagnoni sait trop ce qu’il doit aux pieux scrupules du théâtre italien de son époque, pour rendre une semblable expressi
licences nécessaires pour l’impression du Théâtre français traduit en italien , reconnu pur de toute attaque contre la Foi catho
le précieux que la poésie française empruntait alors aux sonnettistes italiens . Il est certain que la tradition du théâtre voula
sons le passage suivant : « Mais c’est en juillet 1659 que la troupe italienne fermait son théâtre, et voilà pourquoi je disais
e, et voilà pourquoi je disais tout à l’heure le théâtre des bouffons italiens au Petit-Bourbon. À cette date, il s’en fallait e
e du fondement de la façade. Mais ce ne fut pas celle de l’architecte italien qui fut exécutée ; car, quelques jours plus tard,
positions, lorsqu’une de ses amies vint la chercher pour la mener aux Italiens voir la comédie. Ici, je laisse la parole à Aurél
ien, afin de donner des terres à un Arlequin français ou à un eunuque italien pour une grimace ou pour une chanson, est-ce que
t la foule dans un autre théâtre, et que Farinelli, le fameux soprano italien , faisait courir tout le monde au théâtre de Linco
Fields. De là vient l’allusion à un Arlequin français et à un eunuque italien . Cependant M. Cibber, dans le prologue de la comé
en mesure de l’affirmer. Ce baragouin comique, mâtiné de français, d’ italien , d’espagnol, de turc et d’arabe, s’y parle journe
ronds de jambes, et les spectateurs applaudir, avec une frénésie tout italienne , les ballerines de leur choix. Le spectateur ital
frénésie tout italienne, les ballerines de leur choix. Le spectateur italien représente, par excellence, l’homme qui croit que
acconciatore di teste di donne. Une question se pose à ce sujet : Les Italiens ont-ils copié notre farce du dix-septième siècle,
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488
trou ; le Phormion de Térence ; le Pédant joué de Cyrano ; des Scenes italiennes  ; une Scene du théâtre danois ; deux Farces de Ta
té de Térence, comparons-lui Cyrano qui lui a fourni deux scenes, les Italiens qu’il a mis à contribution, & Tabarin qu’il a
Ni pour tic, ni pour tac, Tu ne me rattraperas pas dans ton sac. Les Italiens ont encore mis un sac sur la scene dans plusieurs
e Scapin, & seroit bien fâchée qu’on eût exécuté ses ordres. Les Italiens ont tiré tout le parti possible de l’idée de Taba
le ton d’un Suisse, & enfin de plusieurs personnes ensemble. Les Italiens ont quantité de scenes dans lesquelles Arlequin,
r l’accent de plusieurs nations ; mais elle est moins naturelle que l’ italienne . Au reste, ces deux scenes sont plus ou moins pla
résente, la mettent bien au-dessus de la scene de Moliere, & de l’ italienne . Scapin joue devant un homme enfermé dans un sac,
lusion aux oreilles & aux yeux. Avant que d’abandonner le théâtre italien , parcourons tout ce qui peut avoir fourni des idé
tour. . . . . . . . . . Cette scene-est encore dans plusieurs pieces italiennes  ; on l’a placée dans Pantalon Pere de famille.  
oint apperçu.   La scene de Moliere est beaucoup plus plaisante que l’ italienne , sur-tout vers la fin, parce-qu’on y jouit en mêm
55 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
de temps en temps je contemple les gravures d’après de grands maîtres italiens . Car de petits êtres comme nous ne sont pas capab
le de temps à autre les gravures exécutées d’après les grands maîtres italiens , car nous autres, petits, sommes incapables de co
s faire se mouvoir dans une action nouvelle ! De même pour la comédie italienne qu’il avait eu occasion d’étudier sur le vif à Pa
ichi ainsi la scène française et de l’avoir dégagée des réminiscences italiennes du même coup ? « Ses imitations de poètes étrange
ibliothèque, il jette par-dessus bord les figures clichées du théâtre italien et choisit même la prose en lieu et place du lang
le nº 343. Au coin de cette même rue de Richelieu et du boulevard des Italiens avait aussi demeuré Regnard, et Marivaux habitait
rbon fut accordée aux comédiens pour y jouer alternativement avec les Italiens . Et la troupe de Molière prit dès lors le nom de
t incessant de railleries et d’esprit. Le monde bariolé de la comédie italienne court à travers ces scènes comme des mimes méridi
u’il était homme de génie24. D’ailleurs il lui préférait les bouffons italiens , ou du moins il les payait davantage. Ces acteurs
s bouffons italiens, ou du moins il les payait davantage. Ces acteurs italiens n’allaient-ils pas être appelés par les envieux l
yer notre opinion, de comparer L’Étourdi, par exemple, à la fantaisie italienne d’où Molière a tiré ce pimpant chef-d’œuvre. Cepe
raient certainement encore le droit de réclamer leur dette. Quant aux Italiens , ce sont ses créanciers naturels. Tels de ses per
aliens, ce sont ses créanciers naturels. Tels de ses personnages sont Italiens de pied en cap. Il avait beaucoup lu les auteurs
les auteurs de ce pays, il fréquentait, avons-nous dit, les bouffons italiens si fort applaudis alors à Paris. « Molière, écrit
Molière, écrit Palaprat, vivait dans une étroite familiarité avec les Italiens , parce qu’ils étaient bons acteurs et fort honnêt
uan entre Charlotte et Mathurine est indiquée à demi dans le scénario italien . Mais, encore un coup, que Molière dépasse ceux q
he, se compose de souvenirs. » Ce que Molière a emprunté surtout aux Italiens , c’est l’action dramatique, l’art d’embrouiller a
ir ses personnages au lieu de les laisser trop longuement parler. Ces Italiens qu’il étudiait, les Scaramouche et les Trivelin,
à tous les travestissements et à toutes les escalades. Ces fantoches italiens , si originaux, d’un caractère et d’une personnali
ait sourire tristement devant les pasquinades autorisées des bouffons italiens . Il s’était d’ailleurs vengé d’avance en faisant
t français, ajoute l’auteur des Observations, il traduit assez bien l’ italien et ne copie pas mal les auteurs. Comme acteur, Mo
que Molière a copié les Précieuses de M. l’abbé de Pure , jouées aux Italiens , qu’il a acheté de la veuve les Mémoires de Guill
n deux traits : « Il lit tous les livres satiriques, il pille dans l’ italien , il pille dans l’espagnol, et il n’y a point de b
nscription court le long de la peinture et dit : Farceurs français et italiens depuis soixante ans et plus, peints en 1670. Étra
etite mais choisie, où, chose étrange, Plaute, Rabelais, les bouffons italiens ne figurent pas, mais où l’on rencontre la Bible,
ns ses œuvres qui n’ont point vieilli, depuis cet éclat de gaieté à l’ italienne , fusée d’esprit jetée au vent sicilien qui s’appe
su faire. Mais imiter, mais vêtir à l’allemande, à l’espagnole ou à l’ italienne la pensée française, c’était une autre espèce d’a
t Tabarin, assassiné par un gentilhomme. 25. Molière et la Comédie italienne . 26. Vie de Moliere, dans l’édition de ses Œuvr
56 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
ressemblance, sont un fonds si inépuisable, que nous avons au théâtre italien trois pièces sur le même sujet, qui toutes trois
il réussit. Les Folies amoureuses sont dans le genre de ces canevas italiens où il y a toujours un docteur dupé par des moyens
anses. Regnard avait essayé son talent pendant dix ans sur le théâtre italien  ; il fit environ une douzaine de pièces, moitié i
ur le théâtre italien ; il fit environ une douzaine de pièces, moitié italiennes , moitié françaises, tantôt seul, tantôt en sociét
t remarquer que les Français, nation en général plus pensante que les Italiens et les Grecs, sont les seuls qui aient établi la
se de philosophie morale. La gesticulation et les lazzi font chez les Italiens plus de la moitié du comique, comme ils font la p
uelques pièces de Hauteroche : son Esprit follet est un mauvais drame italien , écrit en style de Scarron, et fait pour la multi
57 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79
ormer par là une idée de la science des décors et des machines où les Italiens étaient parvenus grâce à Baldassare Peruzzi et à
les jeunes filles s’expliquent sur tout cela avec une simplicité tout italienne , et nous rappellent ces dames romaines dont parle
rce française : « Je puis dire avec vérité que la plus chaste comédie italienne est cent fois plus dépravée de paroles et d’actio
le contraste existant entre la liberté presque illimitée de la scène italienne et les mœurs souvent correctes des actrices de ce
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
ier 1704 ; elle eut quatorze représentations. Sa tournure tout-à-fait italienne fait soupçonner aux connoisseurs qu’elle est tiré
alienne fait soupçonner aux connoisseurs qu’elle est tirée du Théâtre Italien . « Il suffiroit, disent MM. Parfait, pour transpo
firoit, disent MM. Parfait, pour transporter cette piece sur la scene italienne , de changer les noms des acteurs, & les carac
peu grossieres. Le dénouement ressemble totalement à ceux des farces italiennes que l’on jouoit autrefois sur le théâtre de l’Hôt
La finta Pazza, la feinte Folle, jouée à Paris par l’ancienne Troupe Italienne , pourroit avoir fourni le sujet & les lazzis
chapper à son tuteur Albert, & paroître en vieille, en musicienne Italienne , en Officier. Il seroit injuste, puisque nous n’a
ficier. Il seroit injuste, puisque nous n’avons pu trouver le canevas italien , de lui donner toutes les bonnes plaisanteries &a
; de la niece, pour les faire haïr de Géronte, sont dans mille pieces italiennes . Quant au fond de la comédie, Regnard n’a fait qu
un philosophe très dangereux. 4. Nous avons dans le nouveau Théâtre Italien une piece en vers, intitulée Les deux Arlequins,
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273
p; les détails, avec il Medico volante, le Médecin volant, du Théâtre Italien  ; le Médecin volant, de Boursault ; le Pédant jou
elque chose ; mais nous allons reconnoître dans l’Amour Médecin, de l’ italien , du Boursault, du Cyrano, du Térence ; le tout él
able contrat de mariage en croyant plaisanter. Dans le Médecin volant italien , Arlequin se déguise en Médecin pour servir les a
être malade. Dans le Médecin volant de Boursault, piece calquée sur l’ italienne , un valet a recours au même déguisement pour favo
ne comprend pas s’il a dessein de suivre la bouffonnerie de l’Auteur Italien , ou bien si son Crispin prétend connoître la mala
60 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
eurs avoient negligé, corrompus par l’exemple des Espagnols & des Italiens , qui donnent beaucoup plus aux intrigues surprena
voit beaucoup profité de l’imitation de Plaute, de Terence, & des Italiens . Plusieurs poëtes s’exercerent sur le genre de mo
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322
e prodigo, Arlequin marchand prodigue ; Don Gili, Don Gilles, canevas italiens  ; avec les Hypocrites, Nouvelle de Scarron ; &
es canevas qu’il cite, Il Dottore bachettone ; ce qui, selon quelques Italiens , signifie le Docteur bigot ; &, selon quelque
’Europe entiere, qui sait le Tartufe par cœur, ce que Moliere doit au Docteur Italien  ; & l’Europe entiere me répondra certainement
emble y prospérer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dans la piece italienne , Arlequin ne s’est déterminé à prendre Célio à so
de ses bontés jusqu’au point de le bannir de sa propre maison. Dans l’ Italien , Arlequin donne aussi tout son bien à Célio, qui
semble à l’original, on est obligé de convenir que c’est en beau. Les Italiens ont une piece dont le héros est le véritable Tart
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435
nouement des Disgraces d’Arlequin, le Disgrazie d’Arlecchino, comédie italienne . Cette piece parut à Chambor, le mardi 14 Octobr
e de Pourceaugnac, que je dirois ici la raison pour laquelle la piece italienne intitulée, le Disgrazie d’Arlecchino, étoit fort
ne prend le théâtre, il va tomber : cet homme-là donne dans la farce italienne . Il se passa cinq ou six jours avant que l’on rep
63 (1846) Quelques pages à ajouter aux œuvres de Molière (Revue des deux mondes) pp. 172-181
e fois, mais non pas en France. En 1697, un certain Nic. de Castelli, italien réfugié en Allemagne et secrétaire de l’électeur
en Allemagne et secrétaire de l’électeur de Brandebourg, traduisit en italien et fit imprimer séparément à Leipsick toutes les
la scène du pauvre, absolument conforme au texte le plus complet. Cet Italien était, comme on voit, un homme emunctae naris, et
64 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
l est tiré ou imité de quelque autre, dont l’original est espagnol ou italien  ; voilà tout ce que le lecteur peut exiger de nou
ossible, de rapprocher toutes les idées du théâtre du côté des poètes italiens  ; c’est pourquoi, malgré les louanges qu’il donne
uelques-uns de ses sujets dans les pièces que la troupe des comédiens italiens représentaient sur le théâtre du Palais-Royal, aj
aliens représentaient sur le théâtre du Palais-Royal, ajoute : « Les Italiens avaient peut-être représenté cinquante fois telle
ire d’Horace : Molière avait vu jouer à l’impromptu par les comédiens italiens , qui de son temps étaient à Paris, une ancienne c
iens italiens, qui de son temps étaient à Paris, une ancienne comédie italienne intitulée : Le case svaliggiate, ou Gli interompi
iate, ou Gli interompimenti di Pantalone, et à laquelle les comédiens italiens d’aujourd’hui ont donné simplement le titre d’Arl
viter celui des Fâcheux, dont Molière s’était emparé. Dans la comédie italienne , Pantalon est amoureux d’une jeune fille, dont il
ie des Fâcheux. « On ne peut douter qu’en voyant représenter la pièce italienne , Molière ne se soit rappelé la satire d’Horace*,
Le Mariage forcé, une scène et des lazzis tirés de plusieurs comédies italiennes , jouées à l’impromptu. » M. Riccoboni aurait dû m
s à l’impromptu. » M. Riccoboni aurait dû marquer la scène imitée des Italiens . 1664. La Princesse d’Élidea Comédie-balle
fameux par toute la terre, Et qui réussissait si bien, Sur le théâtre italien , Va commencer l’autre semaine, À paraître sur not
fort que l’esprit de vertige qui avait attiré le public en foule aux Italiens , à l’Hôtel de Bourgogne*, soit que l’on y fût ble
a été mal rendu en français par l’expression du Festin de Pierre. Les Italiens , qui l’avaient empruntée des Espagnols, la firent
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
comparée, pour le fond & les détails, avec un acte d’une comédie italienne intitulée le Case svaliggiate, ou gli Interompime
ncore à la traverse, & font manquer l’entrevue. Précis de l’acte italien . Pantalon est amoureux d’une jeune fille qu’il p
& lui faire manquer l’heure du rendez-vous.   Ce bout d’intrigue italienne est absurde. Il est sans doute naturel qu’une jeu
e, avec tout le sel qu’il peut y avoir dans l’acte entier de la piece italienne . Je n’entreprendrai pas de louer Moliere sur l’in
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
de maisons ; la Fille-de-chambre de qualité ; Pantalon avare, canevas italiens  ; avec la belle Plaideuse, comédie de l’Abbé de B
arté du comique de la liste, l’outré & l’extravagant que l’Auteur Italien y avoit mis. Pour moi, je trouve que la barbe d’A
ne faut pas être fort clair-voyant, pour voir que Moliere a pris de l’ Italien les amours de Valere & de Mariane, le déguise
ensuite fille du Docteur. On la marie à Célio.   Voilà encore un fond italien qui a fourni plusieurs scenes à Moliere, mais tou
xprime la sienne, en s’écriant : Allons revoir ma chere cassette. Les Italiens ont une comédie très ancienne, que Moliere n’a vr
Lecteurs se donnera peut-être la peine de fouiller dans les originaux italiens  ; je dois l’avertir de ne pas être surpris s’il y
nt pas le nom que je leur donne. Tout le monde sait que les Comédiens Italiens changent sur leurs canevas le nom de leurs acteur
67 (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605
eurs avoient négligé, corrompus par l’exemple des Espagnols & des Italiens , qui donnent beaucoup plus aux intrigues surprena
voit beaucoup profité de l’imitation de Plaute, de Térence, & des Italiens . Plusieurs poëtes s’exercerent sur le genre de mo
68 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
oici ce que c’est : « Le sieur Angelo, (docteur de l’ancienne troupe italienne ) m’a dit (c’est ce M. de Tralage qui parle) que M
re de Troupe de Monsieur, de jouer alternativement avec les comédiens italiens sur le théâtre du Petit-Bourbon. « Au mois d’octo
roupe de Molière et par celle de l’Hôtel de Bourgogne : les comédiens italiens et espagnols furent aussi appelés à cette fête, l
La finesse du dialogue, et la peinture vive de l’amour dans un amant italien , et dans un amant français, sont le principal mér
spacieux chapitre. Mais vraiment des comédiens, Tant les français qu’ italiens , Ont depuis témoigné leur zèle, D’une façon si no
examen de cette comédie, où il rapporte différents endroits de pièces italiennes , dont Molière s’est servi pour composer la sienne
a suivi le poète latin ; que le premier acte est imité d’une comédie italienne à l’impromptu, intitulée L’Amante tradito, et jou
première scène du second acte est tirée du Dottor Bachettone, canevas italien , et que par conséquent ce qui précède, et ce qui
du troisième acte est toute entière dans La Cameriera nobile, comédie italienne aussi jouée à l’impromptu ; que toute la scène se
de L’Amante tradito, quoique l’idée de celle-ci soit dans Plaute. Les Italiens , qui ont enchéri sur ce modèle, ont fourni à Moli
l’admiration des connaisseurs. Cependant, comme les scènes du théâtre italien , jouées à l’impromptu, dont je viens de parler, n
ître et de sentir avec quel art Molière en a fait usage. » Scènes italiennes . Scènes de Molière. Lélio et Arlequin, vale
acte, et l’amour de Valère et d’Élise, ont été tirés de cette comédie italienne .                   Il Dottor Bachettone, o
dévot. Il a aussi écarté du comique de la liste l’outré que l’auteur italien y avait ajoutée.               Arlequin, dév
est dans Plaute, mais elle n’y est, pour ainsi dire, que croquée. Les Italiens y ont ajouté ; et Molière en a fait usage dans la
cène de la Cassette, mais en ajoutant de la finesse aux plaisanteries italiennes . On peut ajouter encore que le caractère de Maîtr
al, tirait le dialogue de son propre fond, à la manière des comédiens italiens  ; mais si l’on en juge par deux pièces du même ge
a satire de la seule hypocrisie, on permit qu’on jouât sur le théâtre italien Scaramouche ermite, pièce très froide, si elle n’
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467
côté de l’Histoire de Sainte Genevieve de Brabant, & d’une piece italienne , &c. Rien de plus singulier que les burles
t :  Qu’on ne vous voye jamais. La même situation est dans une farce italienne intitulée l’Oracle accompli. On charge Arlequin d
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
ns qui ont fait des prologues d’après les Grecs & les Latins, les Italiens , & les François sur-tout, sont ceux qui ont l
m’instruisent à fond du sujet, de l’intrigue & du dénouement. Les Italiens sont ceux qui, en cela, ont le mieux imité Plaute
qui, en cela, ont le mieux imité Plaute. Je prends la premiere piece italienne qui se trouve sous ma main. L’Auteur, après plusi
mps balancé pour décider si je rapporterois ou non les textes latins, italiens , espagnols, anglois, &c. En les faisant tout
71 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
ogne, où se donnaient tragédies et comédies ; au Théâtre de la troupe italienne , où Scaramouche, qu’il devait tant imiter plus ta
était en 1646, il eut grand peine à tenir bon contre des marionnettes italiennes qui lui faisaient concurrence. Sa vie rappela sou
oglio lui avait été presque en entier fourni par de vieilles comédies italiennes , mais dont l’état de son cœur et les péripéties d
urs indigènes ; Onofrio Giliberti, de Solofra, la traduisait en prose italienne et la faisait jouer avec un succès énorme ; puis,
ni. Elle y réussit, comme partout ; et, de même que les imitations en italien n’avaient pas tardé à se faire jour auprès du dra
entôt des imitations françaises surgir et graviter autour de la pièce italienne . La première venue est la comédie que Dorimond fi
ères de ses camarades, jaloux du succès qu’obtenait, sur la scène des Italiens , « la figure de D. Pierre et de son cheval », et
n’était pas, cependant, autre chose qu’un contresens. Les traducteurs italiens avaient bien su s’en garder, car ils avaient très
aict le Festin de Pierre, et c’est à celle que jouoient les Comédiens Italiens que j’ay regardé, et qui estoit alors fort fameus
ato di pietra, appelait le Festin de Pierre la pièce que jouaient les Italiens . Avec de pareilles autorités, l’erreur ne pouvait
nt traité en français le Festin de Pierre, devait beaucoup à la pièce italienne Convitato di pietra ; mais lui seul sut payer ave
sut payer avec usure la dette qu’il avait ainsi contractée envers les Italiens  ; il leur rendit plus qu’il ne leur avait pris :
à préciser l’origine encore mal éclaircie du dernier-né de la Comédie italienne , mérite quelques explications ; je me hâte donc d
e vous les donner. Jusqu’au milieu du dix-septième siècle, la Comédie italienne n’avait eu qu’un personnage niais : Arlequin. C’é
, on vit paraître ce singulier personnage, « né français sur la scène italienne . » Ce qui avait tenté Molière, quand il fit Don
fit Don Juan, c’était, je viens de le dire, le succès de la pièce des Italiens  ; celui qu’obtint sa comédie vint les tenter à le
ersonnages de la pièce de Molière, qui étaient passés, accommodés à l’ italienne , dans cet étrange salmigondis scénique, se trouva
ourgeoisie. Pierrot, à partir de ce moment, ne quitta plus la Comédie italienne . En dépit de sa nouveauté, en dépit de son nom fr
Chaillot avaient mise en couplets, pour la faire passer de la Comédie italienne sur les tréteaux de la Foire Saint-Laurent. Le co
ormi des dernières scènes de Georges Dandin. En se faisant personnage italien , Pierrot dut changer cet habit ; mais il en garda
et Mezzetin sa fraise60. Enfin, et ceci n’appartient pas à la Comédie italienne , mais à la tradition des anciens badins français6
du temps, sur la partie supérieure du panneau : FARCEURS FRANÇAIS ET ITALIENS DEPUIS SOIXANTE ANS. PEINT EN 1670. Tous les maît
renne pas sur le personnage, son nom est écrit à ses pieds. Voici les Italiens d’abord : Briguella, Scaramouche, le Docteur, Pan
nt et pétrissaient avec tant d’art les débris des vieilles inventions italiennes et du vieil esprit français, les reliefs exquis d
e perpétuer en France. Elles devinrent surtout à la mode, lorsque les Italiens nous eurent mis au régime commode de leurs bouffo
tes de la nouvelle école classique ; il ne fallait, ni pastorales à l’ italienne , ni tragédies à l’antique, pour ce vert-galant, p
ir pour quelques-uns de ces impromptus créés au jour le jour, que les Italiens avaient mis chez nous à la mode et dont s’accommo
nous l’avons dit, qu’une imitation de celles que donnaient alors les Italiens  ; mais quand Molière l’avait jouée, on ne voulait
jouée, on ne voulait plus la voir représenter par personne. La Troupe italienne s’en aperçut bientôt, non seulement pour cette pi
e) parfois t’aller esbattre, Au temps passé. Toujours y sont farceurs Italiens , bons et beaux gaudisseurs ; Toujours y sont le f
t à ses acteurs, qui les remplissaient sur le champ, à la manière des Italiens , chacun suivant son talent. Mais il est certain,
nt à parler du Médecin volant, dans leur Histoire de l’ancien Théâtre italien , ils ne dirent mot de la farce de Molière et ne s
s en soupçonner l’existence ; qui plus est, croyant nouvelle la pièce italienne que Molière avait lui-même imitée pour cette para
é lui, dont elle est un des points de départ, avait été imité par les Italiens . Par la plus singulière interversion de rôles, il
irable Français que vous connaissez, que vous aimez, est forcé d’être Italien . Pourquoi forcé ? C’est ce que je vais vous dire
qu’il en fût l’esclave. Quoi qu’il pût vouloir, il fallait qu’il fût Italien , à cette époque où il était de mode et de bon ton
, à cette époque où il était de mode et de bon ton d’aimer les œuvres italiennes et espagnoles ; où la fantaisie était aux œuvres
École des Maris, où il le fit disparaître, tout en l’imitant ; pour l’ Italien , qu’il mita contribution dans 1’Etourdi, il ne fi
on succès n’en souffrit pas. Où il se trouvait alors, on voulait de l’ Italien  ; il en donnait, on fut content : moins il y ajou
us les raconter ici, et il y trouva la vogue des choses et des œuvres italiennes , dont sa première œuvre dut subir l’influence. Ly
e et sa richesse rendaient presque étrangère, et qui était ainsi plus italienne que française. Il s’en aperçut bien vite, et bien
suffire dans une population, dont le beau monde était tout à la vogue italienne , il tourna son esprit au vent du succès, car il f
ogne, se faire ainsi corsaire, sous pavillon français, à la barbe des Italiens  ; il aurait pu, en effaçant la piste, braconner i
int du tout. II prenait une pièce à l’Italie, il lui laissa la marque italienne . Son succès à Lyon ne s’en trouva que mieux, je l
fut que trop, vous en jugerez bientôt, car sa comédie n’est que trop italienne . Elle se perd en des complications qui ne sont pa
profondément, chez les historiens, les comiques et les conteurs, les Italiens de cette époque, me les définissait, un jour, de
mpossible de n’y pas reconnaître tous les types de la vieille comédie italienne , et, par conséquent, ceux de L’Etourdi. « Ils ne
a peu de pareils reproches à lui faire. » Fort doux à l’apparence, l’ Italien d’aujourd’hui, qui, en cela, ne diffère pas de se
e plus que bruyant. C’est ce qui a fait dire à Stendhal : « La gaieté italienne est une fureur. » Les farces avec assaisonnement
st pas comptable des coups qu’il reçoit. Ils lui viennent de la farce italienne . Ce n’est qu’un emprunt qu’il endosse. Bien avant
ais : il bastone, di bastonare. Je vous disais tout à l’heure que l’ Italien , du temps des Médicis, c’est-à-dire celui de l’ép
crucifier pour nous ! » Après un pareil cri, ne vous étonnez pas si l’ Italien Mascarille jure tout à l’heure par Jupiter ! La f
aute, qui ont passé dans l’active et souveraine domesticité de la vie italienne , où tout se mêle et se confond encore si aisément
, sans les embaumer, sur les épaules de l’Etourdi. Tout en se faisant Italien , de façon à ce qu’il fût impossible de s y mépren
e qu’on me prête ; je suis dupe. Redevenons nous-même, cessons d’être Italien , dédaignons d’être Espagnol, soyons Français ». I
ans changer de tradition. Il était avec Mascarille, en pleine comédie italienne . Le nom même, fait de maschera, masque, lui venai
uveau type, il ne chercha pas, non plus, ailleurs. C’est au Zanni des Italiens , qu’il l’emprunta tout nommé, avec une simple var
nt vrai. Ils viennent d’Italie, ne l’oubliez pas : jouez-les donc à l’ italienne . Pour le Mascarille de l’Etourdi, plus que pour a
. Si Molière auteur avait mis dans sa pièce le meilleur de l’intrigue italienne , soyez sûr qu’en la jouant, Molière comédien mett
n mettait aussi dans son jeu le plus vif et le plus leste de l’esprit italien . Il n’y allait pas en mata-dore, je le jurerais,
t les paroles qui s’y chantent en musique, à la réserve de la plainte italienne (elle est, dit-on, de Lully). M. Molière adressé
onnerie, même polyglotte, avec les masques et les lazzis des tréteaux italiens , lui semble pouvoir être de mise. De cette façon,
e soupirer un duo par Cléante et par Angélique, et une longue ariette italienne par Polichinelle, sous le balcon de sa dragonne.
72 (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262
lement il a copié les Précieuses de M. l’Abbé de Pure, jouées par les Italiens  ; mais encore qu’il a imité par une singerie, don
l capable, le Médecin volant, & plusieurs autres Pieces des mêmes Italiens qu’il n’imite pas seulement en ce qu’ils ont joué
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien , d’un Romancier François, &c. Les Auteurs
que pour transplanter sur notre théâtre une piece latine, espagnole, italienne , angloise, &c. il faut non seulement changer
tie sur ce fonds. L’Ecole des Meres est encore calquée sur un canevas italien intitulé, Il Padre di Famiglia, le Pere de Famill
74 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
r les emprunts qu’il a faits, soit aux pièces latines, soit aux types italiens , mais en indiquant ces emprunts de façon à montre
os et commet une foule d’inadvertances. Ce sujet est tiré d’une pièce italienne intitulée l’Inavertito, de Nicolo Barbieri, qui,
un veut de l’autre. Cette pièce est encore un emprunt fait au théâtre italien  ; on cite deux comédies, la Creduta Maschio, la f
t amour national, et qu’ils ont voulu en ôter tout ce qui venait de l’ italien . Avec le Dépit amoureux commence la galerie de ce
sur le théâtre du Petit-Bourbon, et de jouer alternativement avec les Italiens . Elle reçut, de plus, le nom de troupe de Monsieu
de l’imitation. Plaute et Térence, le théâtre espagnol et le théâtre italien avaient défrayé son génie naissant. En se voyant
lement il a copié les Précieuses de M. l’abbé de Pure, jouées par les Italiens , mais encore qu’il a imité, par une singerie dont
seul capable, le Médecin volant et plusieurs autres pièces des mêmes Italiens , qu’il n’imite pas seulement en ce qu’ils ont jou
à la hauteur de la bonne comédie, redescendre aux farces des canevas italiens . Il imita une pièce intitulée Arlequin Cornuto pe
Isabelle provoque celles de Valère. Molière, en empruntant à un conte italien les ressorts ingénieux de sa comédie, car il a su
rages pour composer cette comédie. Il a mis à contribution un conteur italien du XVI siècle, Strapparole, ainsi que La Fontaine
âtres de l’époque s’empressèrent de traiter en même temps. La comédie italienne avait suivi d’assez près la comédie espagnole ; o
e sa musique; Byron l’a rajeuni dans un poème immortel. Dans la pièce italienne , le valet de don Juan se nommait Arlequin, selon
-d’œuvre qui lui appartient ainsi qu’aux mœurs françaises. Le théâtre italien , qui était voué aux balourdises d’Arlequin, a fai
uetteries de style, le Sicilien possède toute la grâce des imbroglios italiens et espagnols, dans lesquels la musique joue un au
75 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
, tiroit le dialogue de son propre fonds,7 à la maniére des comédiens italiens  ; mais, si on en juge par deux piéces du même gen
roupe9 de Monsieur, & de jouer alternativement avec les comédiens italiens sur le théatre10 du petit Bourbon. L’étourdi L’
sentée à Paris sur le théatre du palais royal le 15 février 1665. Les italiens qui l’avoient emprunté des23 espagnols, le firent
de morale & de bouffonneries. Ce sujet fit tant de bruit chez les italiens , dit Rosimond,24 que toutes les troupes en voulur
fort que l’esprit de vertige qui avoit attiré le public en foule aux italiens & à l’hôtel de Bourgogne, soit que l’on y fût
finesse du dialogue, & la peinture vive de l’amour dans un amant italien & dans un amant françois, font le principal m
int Germain l’Auxérrois, le Roi accorda à Moliere & aux comédiens italiens la sale que le cardinal de Richelieu avoit fait b
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
précédent, Chapitre V, le Prince jaloux de Moliere au Principe geloso italien  : voyons si Baron aura tiré grand parti de ses mo
ination de Baron, à moins qu’il n’ait puisé cette idée dans une scene italienne très ancienne ; elle est rajeunie dans le Prince
de prendre garde au proverbe26. Je ne sais si Baron a connu la scene italienne  ; mais elle est plaisante, & les siennes sont
arti que Moliere a tiré de cette situation ; nous avons admiré dans l’ italien la scene originale : nous sommes convenus que dan
passion, je dois l’avertir qu’il trouvera dans Pantalon jaloux, piece italienne , une scene plaisante. Rosaura, femme de Pantalon,
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
ns de les éviter. Louis Riccoboni, Auteur & Acteur de la Comédie Italienne , a fait à la vérité des observations excellentes
t est-il consacré à la parodie ; ajoutons à cela que Riccoboni, étant Italien , a dû nécessairement, malgré la justesse de son g
, Plaute, Térence, Calderon, Lopez de Vega, les Comiques Anglois, les Italiens , les Danois & Moliere ont saisi les causes du
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
ous des nuances : il a pris des nuances chez le Poëte Latin, chez les Italiens , chez ses contemporains ; il les a fondues ; il e
s, en disant, questo è per mortificar la carne. Dans le Don Gilli des Italiens , le Pédant qui fait des réprimandes à son éleve p
79 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
Voysin, M. Nicole, etc. Mais encore le P. Dominique Othonelli jésuite italien , Frederic Cerutus, Franc. Marie del Monacho, et l
r qu’il parlait assez bien français ; qu’il traduisait passablement l’ italien  ; qu’il ne copiait point mal ses auteurs : mais o
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134
ufs, & Toxile garde Lemniselene sans qu’il lui en coûte rien. Les Italiens ont nombre de pieces dans ce goût. On voit très s
nchanteur a été fameux sur le théâtre de la Foire & sur celui des Italiens  ; mais Merlin, intriguant & valet, n’a commen
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
re, un jugement nouveau appréciera son juste mérite. Si nos Comédiens Italiens n’eussent pas eu une petite troupe françoise du t
s bonnes nouveautés se succéderoient sans intervalle. 58. Le théâtre italien , tel qu’il est monté présentement, ne peut faire
resque parfaitement, & qui jouoit des rôles françois à la comédie italienne . Ils ont souvent fait les plaisirs de la Cour en
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
ue. Criquet. En quelle musique voulez-vous que je le chante ? Musique italienne , françoise, angloise, allemande, suisse, turque,
Comus.  Chantez celle qu’il vous plaira. Criquet. Vous en êtes pour l’ italienne , je le vois : c’est là le grand goût : aussi, qu’
Comus.  Non, non, il n’est pas nécessaire. Criquet chante en musique italienne . Monseigneur, humblement supplie, &c. jusqu’à
santant : Je te connois, beau masque. Vous allez donc quelquefois aux Italiens  ; vous avez vu l’Epouse jalouse. Il en convint de
83 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
s dansants, les sieurs Beauchamp et Chicanneau. Troisième entrée. Une Italienne chantante, Mlle Hilaire. Un Italien chantant, le
icanneau. Troisième entrée. Une Italienne chantante, Mlle Hilaire. Un Italien chantant, le sieur Gaye. Scaramouches dansants, l
tilhomme. Sixième acte de la comédie. Sixième intermède. Entrée d’ Italiens , tirée du Ballet des Nations, représenté à la sui
ne prend le théâtre, il va tomber : cet homme-là donne dans la farce italienne . Il se passa cinq ou six jours avant que l’on rep
se chantent en musique, sont de Quinault, à la réserve de la plainte Italienne (qui est de Lully, auteur de la musique de la tra
ont de Quinault. Lully composa les airs (et les paroles de la plainte italienne ). Psyché n’est pas une excellente pièce, et les d
84 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
dépourvûe d’art, de sens, d’esprit, & de goût. Tel est le comique Italien , aussi chargé d’incidens, mais moins bien intrigu
ué que le comique Espagnol. Ce qui caractérise encore plus le comique Italien , est ce mêlange de mœurs nationales, que la commu
mêlange bisarre ne pouvoit manquer de réussir dans sa nouveauté. Les Italiens en firent une regle essentielle de leur théatre,
ve-t-on pas une seule dont un homme de goût soûtienne la lecture. Les Italiens ont eux-mêmes reconnu la supériorité du comique F
stitué à leurs farces les meilleures comédies de Moliere traduites en Italien . A l’exemple de Florence, Rome & Naples admir
infecta le royaume de farceurs ; il fit venir de Venise les comédiens Italiens surnommés li Gelosi, lesquels au rapport de M. de
, qui sont ou sédentaires comme les comédiens François, les comédiens Italiens établis à Paris, & plusieurs autres troupes q
85 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
rdée pour y représenter la Comédie alternativement avec les Comédiens Italiens . Cette Troupe dont Monsieur de Molière était le C
du 21 Octobre. Cette réunion des deux troupes qui a mis les Comédiens Italiens en possession du Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne,
86 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ie  siècle avait vu naître, de la double imitation des anciens et des Italiens modernes, un essai de comédie, où des traits de m
elle du théâtre espagnol, fait tomber de mode l’imitation de la farce italienne , et produit la tragi-comédie, où se distinguent,
iens ; la tragi-comédie, imitée des Espagnols ; la farce, imitée de l’ italien . Quelques pièces pourtant s’intitulent Comédies.
un mélange grossier de traditions grecques et latines, espagnoles et italiennes  ; et, pour la part de la France, de gros sel gaul
es, qui vise au trait, et que gâtait un reste de pointes imitées de l’ italien , il fallait substituer la conversation de gens ex
ces, c’est l’intérêt de la surprise. Il y a une énigme à deviner. Les Italiens , que Molière imitait, excellent à embrouiller l’i
87 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
ntreprirent de faire revivre la comédie latine. Imitant Plaute et les Italiens , ses copistes, ils égalèrent leur licence plus qu
gi-comédie, imitée des Espagnols, et la fade pastorale, empruntée aux Italiens , exercèrent, concurremment avec la tragédie, la p
a Fronde, parodie de la Ligue, espèce de tragi-comédie, dont l’astuce italienne , la rancune espagnole et la légèreté française co
, de la jeune fille et de la matrone, du parasite et du fanfaron. Les Italiens ont plus fait encore ; ils ne se sont pas content
èces bouffonnes, qui étaient jouées à l’improvisade, comme les farces italiennes , dont elles n’étaient souvent qu’une imitation. O
que s’il blâmait Cicéron et Virgile de n’avoir pas écrit en aussi bon italien que Boccace et l’Arioste, quoiqu’ils fussent Ital
rit en aussi bon italien que Boccace et l’Arioste, quoiqu’ils fussent Italiens eux-mêmes. « Tous les siècles, ajoute-t-il, ont l
ecCommentaires, l’avertissait« d’être bien en garde contre ce que les Italiens , toujours grands admirateurs d’eux-mêmes, nous ra
ui est une source excellente, avec ceux qu’il a pu tirer des comédies italiennes , où, à la réserve de deux ou trois, il n’a rien t
trouvé sûrement qui méritât d’être embelli. L’obligation qu’il a aux Italiens , et qui est véritablement fort grande, c’est d’av
leur, je défie qu’on m’en trouve un seul dont il ait l’obligation aux Italiens . » 15. MM. Collin d’Harleville et Andrieux. 16
roupe de Molière jouait les mardis, les jeudis et les samedis, et les Italiens les autres jours. 45. Œuvres de Segrais, tome I
enteur, avec un succès qui se soutint fort longtemps. 48. La troupe italienne partagea aussi cette salle avec la troupe de Moli
ouche, n’en vivait pas moins en bonne intelligence avec les comédiens italiens . Le fait est attesté par Palaprat, qui eut le bon
plus grand auteur, dit-il, vivait d’une étroite familiarité avec les Italiens , parce qu’ils étaient bons acteurs et fort honnêt
départ des comédiens français, la salle fut occupée par les comédiens italiens jusqu’en 1697, époque où leur théâtre fut fermé p
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
de pieces que M. Goldoni a composées en Italie, ou pour notre troupe italienne . Deux volumes ne nous suffiroient pas : chaque pa
é comme un Z. » La derniere fois qu’on donna le Festin de Pierre aux Italiens , Madame Baccelli, Actrice sublime lorsqu’elle est
89 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
r ne prend le théâtre, il va tomber. Cet homme-là donne dans la farce italienne . Il se passa cinq pu six jours, avant que l’on re
at, appartenait à la compagnie, fut indigné de la témérité du farceur italien , et la lui reprocha avec une dureté qu’il employa
ndigne encore, en montant comme farceur sur un théâtre. L’artificieux Italien avait pressenti que cette dernière circonstance,
être chantées, et Lulli, qui les mit en musique, fournit les paroles italiennes du premier intermède. La tragédie-ballet de Psych
90 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [23, p. 51] »
orgé une manière très personnelle de faire la synthèse entre l’apport italien et le goût français en musique. Il a surtout comp
91 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
de ces génies supérieurs qu’on ne discute pas. Il régénéra la comédie italienne par Goldoni, son disciple. C’est Goldoni qui le p
r Goldoni. « N’est-il pas étrange, disait le critique Geoffroy, qu’un Italien ait rendu le premier cet hommage dramatique à not
e temps en temps je contemple des gravures d’après les grands maîtres italiens . Car de petits êtres comme nous ne sont pas capab
obscure et errante. Il commence par une comédie d’intrigue à la mode italienne . Une comédie de ce genre avait alors une sorte d’
fiait les habitués de Gély. Il leur jouait de ces scènes de lazzi à l’ italienne  qu’il a si bien connues et qui ont tant fourni à
écrivit, et lui fournit les traits d’une peinture charmante, dont les  Italiens ni même les anciens n’auraient pu lui offrir de m
nergie avec le modèle ancien. À quel point il fouilla dans le théâtre  italien et le théâtre espagnol, c’est ce qu’il est facile
i tous les livres satiriques, prendre dans l’espagnol, prendre dans l’ italien , et lire tous les vieux bouquins. Il faut avouer
mise au XVIIe siècle, c’est-à-dire un peu transformée par l’influence italienne , qui lui avait donné plus de mouvement et de pétu
t en même temps la permission de jouer alternativement avec la troupe  italienne du sieur Torelli sur le théâtre du Petit-Bourbon.
de janvier 1659. Molière s’arrangea immédiatement avec les comédiens italiens , à qui il donna quinze cents livres pour jouer le
nt et de prononcer un discours. Molière, alternant avec les comédiens italiens sur le même théâtre, dut contracter avec eux des
é et du Croisy. Au mois de juillet de cette même année, les comédiens italiens , qui partageaient avec la troupe de Monsieur la s
e pièce ou canevas comique du même abbé sur le même sujet fut joué en  italien , dès 1656, au Petit-Bourbon. La royauté des préci
nces difficiles où il était placé. La nouvelle pièce, dont un canevas italien fournit la trame assez grossière, était toute pén
pas à le revoir. » Sainte-Beuve ajoute : « Né probablement du théâtre italien , employé de bonne heure par Molière dans la farce
anecdote qui a bien l’air d’une scène de théâtre, d’une pantalonnade italienne , et qui mérite fort peu de crédit, on s’explique
fort bonne éducation ; elle chantait également bien le français et l’ italien  ; et elle devint sous la direction de Molière une
t de treize. Il est à propos de signaler aussi le retour de la troupe italienne , qui eut lieu au mois de janvier de cette année 1
italienne, qui eut lieu au mois de janvier de cette année 166293; les Italiens obtinrent d’alterner de nouveau avec la troupe de
quées et registrées. Il gardait sa femme d’aussi près comme un jaloux italien , et si n’était pas encore bien assuré, tant était
 y el Convidado depiedra), était déjà vulgarisée en France. La troupe italienne avait joué une imitation de cette comédie, en 165
ella qual ti vedo, e non per altro rispetto , comme dit le traducteur italien  Castelli. (Je te donne ce louis d’or pour l’amour
r cinq quidams qui veulent entrer au théâtre. C’était jour de comédie italienne  ; mais les comédiens français se joignirent aux I
de comédie italienne ; mais les comédiens français se joignirent aux Italiens pour demander la punition des perturbateurs. Ces
r ne prend le théâtre, il va tomber. Cet homme-là donne dans la farce italienne . » « Il se passa cinq ou six jours avant que l’on
té de son génie. La scène de la galère devait exister dans la comédie italienne . On ne l’a pas signalée jusqu’ici dans la comédie
rsaires barbaresques jouent un rôle plus considérable dans les pièces italiennes , où ils procurent toutes les péripéties dont on a
on a besoin. L’intervention des Turcs a dû se produire sur le théâtre  italien , et j’oserai presque dire sur le théâtre italien
duire sur le théâtre italien, et j’oserai presque dire sur le théâtre italien de Paris. Là, quelque Pantalon a dû trouver l’exc
t. Traité de Physique. Un vol. in-4, à Auteuil. Comédies françaises, italiennes et espagnoles. Deux cent quarante vol., à Paris.
huit vol. in-4°, à Paris. Calepin. Dictionnaire des langues latine, italienne , etc. Deux vol. in-fol., à Paris. Claude Paradin
., à Paris. Antiquités romaines. Un vol. in-fol., à Paris. Un livre italien . in-fol., à Paris. Nul doute que bien des livres
que Molière avait deux cent quarante volumes de comédies françaises, italiennes et espagnoles ; mais, hélas ! l’huissier-priseur
rablement et avec la plus grande finesse un rôle écrit tout entier en italien . Mais la curiosité s’est plus attachée aux aventu
ette année que nous le voyons figurer, avec Jodelet et quatre acteurs italiens , dans une pièce jouée à l’improvisade devant la c
lets et danses. D’ailleurs quelques comédiens, Deux François, quatre Italiens , Sur un sujet qu’ils concertèrent, Tous six ensem
s acteurs français qui s’exercèrent le plus heureusement a suivre les Italiens sur le terrain de la farce improvisée. On voit qu
une nombreuse suite, Dont étaient les comédiens, Tant les François qu’ italiens  ; Les adorateurs de ses charmes. Qui ne la suivai
se joindre, en 1679, la célèbre Champmeslé et son mari. Les comédiens italiens jouèrent sur le même théâtre les jours extraordin
ion de la faveur publique. » La troupe paya 800 livres aux comédiens italiens , qui allèrent s’établir à l’hôtel de Bourgogne, e
près de cent ans la Comédie française eut sa résidence. Les comédiens italiens , qui étaient demeurés en possession de l’hôtel de
Molière, son séjour à Montpellier, 1887. 36. Molière et la Comédie italienne , Paris, Didier et Cie, 1867, p. 250. 37. Feuille
Le jour des Morts au son des cloches. Le dimanche appartenait aux Italiens . 54. Pendant la première partie du règne de Lou
urte. À ces troupes de comédiens français, il faut ajouter une troupe italienne et une troupe espagnole. On voit combien le goût
92 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
Molina, intitulée : El Combidado de Piedra, venait d’être traduite en italien , et jouée à Paris avec beaucoup de succès. Presqu
n son genre. Il parle passablement français ; il traduit assez bien l’ italien , et ne copie pas mal les auteurs, car il ne se pi
es uns lui reprochaient d’avoir mis à contribution les vieux comiques italiens , ceux-là recherchaient péniblement dans Boccace,
aussi grand critique aurait dû prendre la peine de comparer l’ouvrage italien et la comédie française avant de hasarder un pare
t. Il se serait convaincu que le fameux Bernagasse, joué à la comédie italienne en 1667, a été imité du Tartuffe, et n’a paru qu’
on a reproché à Molière d’en avoir pris l’idée dans une autre comédie italienne intitulée Il Dottor Bacchetone. L’auteur étranger
rançais pour y trouver le rapport même le plus éloigné avec l’ouvrage italien . Si Molière a fait quelques emprunts, c’est à Boc
93 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
s et à l’arrangement de leur fortune, sachant le latin, l’espagnol, l’ italien et la littérature, ses premiers pus dans la socié
nt encore mademoiselle de Chantai, à Ménage, son maître de latin et d’ italien , qui était devenu amoureux d’elle, et dont elle n
94 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
syriaque, en grec, en latin, en roman, en français, en allemand et en italien . De ce recueil de contes, assez semblable aux Mil
e La Jalousie du Barbouillé, l’avait prise sans doute dans le conteur italien  ; mais il aurait pu la prendre également dans un
osé la musique des divertissements, et même, dit-on, fait les paroles italiennes de la fin du premier acte, chanta le rôle d’un de
vre du ballet sous le nom de il signor Chiacchierone, qui signifie en italien , grand babillard, grand hâbleur, grand diseur de
sse dans tontes ses circonstances. D’abord, Lulli, avec son baragouin italien , n’était pas en état de jouer le rôle de Pourceau
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
a. Le Chevalier s’est introduit auprès de sa maîtresse en qualité de maître Italien  ; son oncle le fait reconnoître sans le vouloir :
geance particuliere. Comment le célebre Goldoni, la gloire du théâtre Italien , a-t-il pu avilir un Auteur, comme il l’a fait da
c’est ici le comble de l’avilissement. Traduisons un bout de la scene Italienne . Brighella, à part. Voyons ce qu’il sait faire.
96 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
me siècle ! Molière avait recueilli à Paris un grand nombre de scènes italiennes , et, dans ses courses, quand il venait à manquer
e d’une pièce jouée à l’impromptu par deux acteurs français et quatre italiens , à Vincennes, devant le roi et toute la cour, où
après le partage qu’ils avaient fait de la semaine avec les comédiens italiens . Sa part fut continuée à mademoiselle Duparc jusq
t une voix charmante, chantait avec beaucoup de goût le français et l’ italien . Elle joua d’original la Princesse d’Élide, Célim
une nombreuse suite, Dont étaient les comédiens, Tant les français qu’ italiens , Les adorateurs de ses charmes, Qui ne la suivaie
lets et danses. D’ailleurs quelques comédiens, Deux français, quatre italiens  ; Sur un sujet qu’ils concertèrent, Tous six ense
97 (1819) Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] pp. 1-4
Il pense que ces farces se jouaient à l’improvisade, comme celles des Italiens , et que quelque comédien de campagne en a rempli
98 (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8
s et les amoureuses. Tout ce monde sort du tumulte bigarré de comédie italienne et de foire du Pont-Neuf où s’ébat sa fantaisie.
99 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
mptueux que la troupe s’était donné. Peut-être la vogue des comédiens italiens , qui commencèrent de jouer en cette même année 16
n, comme on sait, que Molière subit pour la première fois l’influence italienne . C’est à Lyon qu’il trouve, encore vivant, le sou
uantité de fois comme parrain sur des actes de baptême. Les comédiens italiens semblent avoir allié sans difficulté les pratique
eurs. Mais la décision est inutile  : tous deux ont imité un original italien . Il convient d’ajouter que la pièce de Quinault e
tous ses sujets, que les autres laissaient ou faisaient espagnols et italiens . Par là il rapproche la comédie de la vie commune
iesses. Si le Dépit Amoureux et l’Etourdi ne sont que des canevas à l’ italienne , sur lesquels Molière s’est contenté de faire cou
débuts de Molière : l’Étourdi : qualités qu’il importe de la comédie italienne ; les Précieuses : comédie satirique ; l’Écoles d
100 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
Notti (les Nuits facétieuses), de Jean-François Strapparole, conteur italien du seizième siècle, et une des nouvelles tragi-co
après le partage qu’ils avaient fait de la semaine avec les comédiens italiens . Sa part fut continuée à mademoiselle du Parc, ju
blement, et avec la plus grande finesse, un rôle écrit tout entier en italien . Sa voix était charmante ; elle chantait avec bea
c’est que l’idée n’était pas nouvelle, et que, dans un de ces canevas italiens où il ne dédaignait pas de puiser, on avait déjà
reste, Molière n’a dû, soit au chevalier de Grammont, soit au théâtre italien , que le dénouement de sa pièce : la pièce elle-mê
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