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1 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
e la comédie, et montre que Molière n’est pas comique, il détermine l’ idée de la poésie, et fait voir que Molière n’est pas
dre par une définition a priori de la comédie On peut déterminer l’ idée de la comédie de deux manières : a posteriori, c’
n devait être absolument pure de toute donnée empirique ? Comment une idée qu’Aristophane, Ménandre, Shakespeare, Cervantes,
depuis son origine sur notre globe jusqu’à nos jours, nous avons et l’ idée de ce fragment et celle de quelque chose de plus,
ienne, etc., nous sommes en mesure de composer bien plus facilement l’ idée totale de la comédie. Toute la question est de sa
profonde méditation philosophique a pour effet, en nous entretenant d’ idées pures, d’affaiblir en nous, sans l’effacer complè
ête est donc un oiseau. Voilà une déduction a priori assez bonne de l’ idée du singe. Il est vrai que le deuxième logicien po
un animal plus grave ? Son aspect est sublime ; il éveille en nous l’ idée de l’infiniment grand : donc le singe doit éveill
l’idée de l’infiniment grand : donc le singe doit éveiller en nous l’ idée de l’infiniment petit. C’est un insecte. Mais je
médie. Je vais montrer avec quelle logique ils sont partis, l’un de l’ idée du sérieux, un autre de l’idée du sublime, pour d
lle logique ils sont partis, l’un de l’idée du sérieux, un autre de l’ idée du sublime, pour déterminer, en vertu du principe
du sublime, pour déterminer, en vertu du principe de contradiction, l’ idée du comique. Critique de la méthode de William
ns la rêverie philosophique mes notions empiriques de la comédie, une idée vague surnage encore dans mon esprit : c’est que
traire : ce qu’il fallait démontrer. Partant de là, il en détermine l’ idée , non pas avec profondeur, comme Hegel, mais super
arquable ; elle suffit pour nous faire voir que sa détermination de l’ idée du comique n’est point a priori. En effet, il s’a
t, partant, plus comique 284. Hegel fonde, comme William Schlegel, l’ idée qu’il se fait de la comédie, sur l’hypothèse d’un
corde allumée entre les puissances morales, et l’unité divine de leur idée sort triomphante d’entre les ruines. La comédie d
quatrième disciple de M. Lysidas ne déduirait-il pas ainsi a priori l’ idée de la comédie : La comédie est le contraire de l’
 : donc Molière est le plus grand poète comique287 ? Critique de l’ idée a priori du comique parfait Monsieur Lysidas n
ue chose de plus que ce que donne l’analyse des œuvres, contenant une idée qui ne soit pas dans la réalité, contenant un élé
ance vaste et la science profonde du théâtre comique nous suggère une idée telle du comique parfait, qu’elle puisse nous ser
unique et absolu pour juger et pour classer toutes les œuvres, cette idée , quelles que soient les conditions empiriques de
de nos jugements et de notre classification. Mais je dis qu’une telle idée n’est qu’une chimère, et bien loin d’accorder que
écessaire est bien odieux pour être comique. Qu’est-ce donc dans leur idée que le Tartuffe parfait ? Un Tartuffe qui ne nous
n délire et lient un thyrse à la main. — À la bonne heure ! Voilà une idée positive de la perfection. Mais est-elle a priori
u jusqu’au fond du cœur humain289. À la bonne heure encore. Voilà une idée positive, et non plus seulement négative du comiq
leil, avec celle de concevoir un soleil plus beau. Je conclus que nos idées a priori de la perfection sont purement négatives
s idées a priori de la perfection sont purement négatives, et que nos idées positives de la perfection sont purement empiriqu
nt purement empiriques. Toutefois j’ajoute qu’il ne s’agit que de nos idées à nous, pauvres critiques. Car il est raisonnable
grands poètes originaux, des images idéales de leurs comédies, et des idées obscures, mais positives et a priori du comique p
res, mais positives et a priori du comique parfait, comparables à ces idées créatrices que la métaphysique platonicienne fais
e platonicienne faisait résider dans l’intelligence divine. Quant aux idées claires des poêles critiques et des critiques poè
d’art, qui s’impose à l’admiration du genre humain. Critique de l’ idée du beau Lors même que la critique pourrait avo
que de l’idée du beau Lors même que la critique pourrait avoir une idée a priori et positive du comique parfait, elle n’a
s qui concourent à sa fin, l’union des qualités qui conviennent à son idée . Mais la beauté est essentiellement un charme sec
ns pas que nous comparons les chefs-d’œuvre de Molière à une certaine idée du beau qui existe dans notre esprit. Car cette h
ct. Il est contradictoire de poser comme terme d’une comparaison, une idée aussi indéterminée dans l’esprit du commun des ho
au n’est pas le résultat d’une opération logique293. Critique de l’ idée a posteriori du comique Il n’y a point de défi
’y a point de définition a priori de la comédie, il ne peut y avoir d’ idée a priori du comique parfait. Mais, il y a sans do
, il doit y avoir des définitions a posteriori de l’a comédie, et des idées a posteriori du comique ; parlons mieux, une défi
es idées a posteriori du comique ; parlons mieux, une définition, une idée . En effet, un certain nombre d’œuvres à la fois s
re, quand nous avons reconnu l’impossibilité de déterminer a priori l’ idée du comique, nous nous sommes consolés par la cons
la, je n’en suis pas aussi sûr. Voilà ma profession de foi. Voilà mon idée à posteriori du comique et de la comédie ; la voi
ginaire, éprouvant par une mort feinte l’affection des siens, est une idée aussi vieille que la comédie, comme Schlegel le r
ntéressant, c’est de montrer que les personnages de Caldéron sont des idées abstraites, leurs discours une rhétorique pompeus
ysidas le sent, il le sait, il en est si convaincu, qu’il détermine l’ idée du comique avec une excessive horreur de la banal
ne l’idée du comique avec une excessive horreur de la banalité. Cette idée , il la cherche tout entière dans Aristophane, don
lheureusement, ce qu’il trouve au fond de cet abîme, ce n’est point l’ idée du comique ; il fera bien de creuser encore, et a
t for qu’ils croyaient enfoui, et qui était partout. Critique de l’ idée de la poésie Il en est de même de l’idée de la
partout. Critique de l’idée de la poésie Il en est de même de l’ idée de la poésie : fausse, si elle est originale et p
n éliminés d’emblée, comme quelques-uns le veulent, il faut avoir une idée préalable de la poésie ; ce qui fait un cercle vi
une fin pratique en dehors d’elle-même ou l’exposition logique d’une idée claire, renvoyant aux Petites-Maisons les Aristop
i je regarde comme chimérique sa méthode, qui consiste à déterminer l’ idée de la comédie pour montrer que Molière n’est poin
u’elle est mauvaise, et qu’une autre est meilleure au goût, d’après l’ idée de la sauce en général. Quant à nous, qui aimons
la science nouvelle de M. Lysidas me fait une nécessité de mettre mes idées anciennes en langage nouveau, non parce qu’il écr
à l’objectif, et d’un sentiment naturellement obscur et confus, à des idées nettes, intéressantes, instructives ? Car, remarq
es de ce sophiste qui niait le mouvement. Passage du sentiment aux idées . Uranie a donc un sentiment profond des choses
fond des choses de l’art. Mais, comment le traduit-elle au dehors en idées , et d’abord, quel est le principe de ce sentiment
speare tant d’horreur avant de l’aimer ? Serait-ce qu’elle a aperçu l’ idée du comique, l’idée du tragique, confusément d’abo
ur avant de l’aimer ? Serait-ce qu’elle a aperçu l’idée du comique, l’ idée du tragique, confusément d’abord, puis avec une n
onnés si gaiement par Scapin, ce n’était pas qu’elle entrevît alors l’ idée du comique comme dans un brouillard ; car, voyez 
, voyez : quand plus tard William Schlegel est venu débrouiller cette idée dans son esprit, et lui expliquer, avec la derniè
Car, ce qui l’aveuglait sur ce grand poète, c’était, au contraire, l’ idée beaucoup trop nette de la tragédie telle quelle l
e comique ou tragique, elle ne consulte pas ce qu’il devait être et l’ idée d’après laquelle les philosophes le jugeront, mai
nt pas d’une comparaison de son esprit entre les œuvres comiques et l’ idée de la comédie, entre les belles œuvres et l’idée
œuvres comiques et l’idée de la comédie, entre les belles œuvres et l’ idée de la beauté, mais de l’effet immédiat de ces œuv
que son goût soit libre absolument, libre vis-à-vis de toute espèce d’ idées . Loin de là. Il est dépendant, au contraire, et d
e, ainsi que ceux de M. Lysidas et du Marquis, peuvent se traduire en idées  ; car, puisque c’est dans l’intelligence que ces
, dans le fait de leur expression intelligible, de leur traduction en idées , qu’un retour à leur origine. Lorsque Uranie étai
le pas détesté Shakespeare ? Ses maîtres lui avaient rempli la tête d’ idées fausses, puériles, sur les conditions de la tragé
devait faire Uranie ? Fallait-il quelle fît table rase de toutes les idées que l’éducation lui avait acquises, afin de purif
rapport direct avec les œuvres du génie, sans l’intermédiaire de ces idées  ? Pas le moins du monde. Cette prétendue pureté n
pposition chimérique. Le goût est nécessairement mêlé, subordonné aux idées , et le seuil acte d’autonomie qu’il puisse faire,
lé, non seulement de son éloquence si émue et si persuasive, mais des idées si justes qui se pressent sur ses lèvres. Les
sive, mais des idées si justes qui se pressent sur ses lèvres. Les idées — Les idées d’Uranie sont justes ! Et pourquoi
idées si justes qui se pressent sur ses lèvres. Les idées — Les idées d’Uranie sont justes ! Et pourquoi ? Vous le dite
que Galopin ira chercher pour décider la question ? Il n’y a point d’ idée du comique. Il n’y a point d’idée du beau. Il n’y
ider la question ? Il n’y a point d’idée du comique. Il n’y a point d’ idée du beau. Il n’y a point d’idée de la poésie. Mais
nt d’idée du comique. Il n’y a point d’idée du beau. Il n’y a point d’ idée de la poésie. Mais il y a des intelligences qui c
ncra pas directement des logiciens. Mais elle sait aussi que plus ses idées seront nombreuses, variées, justes et frappantes,
chose où rien ne serait admirable. Qu’un poème, par exemple, ruine l’ idée de Dieu, l’idée du devoir, l’idée de l’âme, et fo
e serait admirable. Qu’un poème, par exemple, ruine l’idée de Dieu, l’ idée du devoir, l’idée de l’âme, et fonde l’empire de
. Qu’un poème, par exemple, ruine l’idée de Dieu, l’idée du devoir, l’ idée de l’âme, et fonde l’empire de la matière, quoi d
 1 de la page 79. 284. Voyez la note 2 de la page 215. 285. C’est l’ idée qu’Alexandre Vinet se fait du tragique. Il voit j
véritable propédeutique pour fonder le goût est le développement des idées morales et la culture du sentiment moral. § lix.
2 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
Grèce ; non encore comme individu, mais comme société politique. Les idées et les sentiments, qui sont le fondement de la vi
es les volontés particulières, pour rétablir l’accord rompu entre les idées morales, et opérer ainsi la réconciliation intéri
clusive, le chœur représente la majestueuse et paisible harmonie de l’ Idée divine, dont chacun d’eux ne personnifie qu’un cô
ne creusa pas profondément la personnalité de l’homme. Le conflit des idées morales cessa d’être la substance de l’intérêt tr
des larmes d’admiration193. Ils tombèrent dans le scepticisme, et les idées , qui sont le fondement éternel de la Famille et d
intérêts généraux de la Société, les droits de la Famille, toutes ces idées morales pour lesquelles les hommes de l’âge héroï
rofond203. Symbole plus ou moins clair, plus ou moins magnifique de l’ Idée divine, l’Art n’est jamais tombé, il ne peut pas
r la scène comique au dénouement205 ; il n’est pas possible , que les idées vraies et les bons sentiments de l’homme subissen
a destruction réelle de leurs droits. J’ai vu le triomphe réel de ces idées et de ces sentiments dans l’apparente ruine de le
me de leur Père. Mais ce que la comédie détruit, ce ne sont point ces idées indestructibles, qui ne peuvent périr que pour re
die ne se glisse point au foyer d’une famille conforme à sa véritable idée , dont le chef sait maintenir sur les siens son au
t des passions mesquines, des intérêts égoïstes, des droits faux, des idées contradictoires en elles-mêmes, des volontés qui
ité, et leur majesté inviolable rit de la bataille et de son issue. L’ idée totale du comique se compose donc, en somme, de t
epticisme sur la place publique, dans les familles et au théâtre, les idées morales en dissolution et la tragédie en décadenc
isse sur le carreau, ce n’est pas eux, et ce ne sont pas non plus les idées éternelles de la morale, de la religion, de l’art
t l’individu sur lui-même, eu le séparant violemment des mœurs et des idées de son temps, fut la mort de ce bel art classique
e avait eu pour principe, en Grèce, l’incarnation d’un petit nombre d’ idées hautement générales, que le poète n’avait pas tir
à représenter l’harmonie nécessaire et la collision accidentelle des idées morales, sur lesquelles se fondent les familles e
mais les individus ne cessèrent point de se mouvoir dans un cercle d’ idées générales et de sentiments généraux. L’amour de R
orte de coquetterie. 2º Ils se développent dans leur rapport avec une idée morale, avec quelque grand et général intérêt de
tous, Falstaff, sont bien supérieurs à leur propre personnage. Leurs idées valent beaucoup mieux que leurs passions. Rien ne
son objet, — escamoté. Au lieu d’être simplement l’organe fidèle de l’ idée qu’il a conçue, l’humoriste, dans l’ivresse du po
rt218, si l’art a pour principe l’harmonie, l’intime pénétration de l’ idée et de la forme ; c’est le débordement effréné de
ant à étonner le lecteur par des rapprochements inouïs de choses et d’ idées , sans lien naturel ni rapport déchiffrable. Rompr
de l’art le détail et l’accident, pour dégager et mettre en lumière l’ idée essentielle. Par cette épuration profonde, leur t
ervenir, comme si leur présence était nécessaire ? L’intervention des idées morales sur la scène efface, avec toute la gaieté
rnes de la scène tragique, ils combattent contre le Divin, contre une idée morale, solide et puissante, où ils finissent par
é du romancier espagnol, ses prologues, ses parenthèses, l’ingénieuse idée qu’il a eue de faire critiquer son roman par les
maître demeurait fo u243. » 174. Dans le monde de la nature, l’ Idée (Begriff) passe par divers modes d’existence avan
e, l’Idée (Begriff) passe par divers modes d’existence avant d’être l’ Idée véritable (Idee)… Le système solaire est pour l’I
e avant d’être l’Idée véritable (Idee)… Le système solaire est pour l’ Idée une manière encore imparfaite de manifester son u
t de l’art. Introduction, p. 59. 176. D’après son essence même, l’ idée du beau doit se développer dans une série de déte
côté faux et exclusif, elle représente dans leur accord profond, les idées vraies que poursuivaient les personnages. Dans la
t trop des passions humaines, offre un contraste avec la grandeur des idées religieuses. Et dès lors, ce côté personnel de la
des Dieux, des vrais principes de la vie politique et morale avec les idées , les passions et les ridicules d’hommes incapable
épourvues du prestige poétique, s’absorber dans l’étroitesse de leurs idées , Shakespeare leur donne d’autant plus de verve et
d III appartient à ce genre. T. II, p. 498. 224. Pour se faire une idée nette de la forme particulière de l’ordre social,
folie consiste précisément dans cette conviction profonde et dans son idée fixe. Sans cette naïve sécurité en ce qui regarde
3 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
oquiez du monde, assez maladroitement, il est vrai, avec un mélange d’ idées graves et sensées qui plusieurs fois nous a fait
torique. On en est las. Une réaction commence, en faveur du culte des idées , contre le culte des faits. L’Académie française
ieille vérité, c’est vraiment découvrir. Et quel bien précieux qu’une idée juste et claire ! Nous savons que si Corneille es
ot n’ont point de goût ; mais le théoricien qui s’est formé certaines idées et qui juge d’après ces idées, ne porte pas non p
le théoricien qui s’est formé certaines idées et qui juge d’après ces idées , ne porte pas non plus un libre et pur jugement d
épugnances doivent céder et disparaître. Mais son épuration offre une idée moins simple, moins nette. On ne voit pas bien en
me les grands poètes, d’admirables créateurs inutiles. Ils créent des idées grandioses, comme les poètes de grandioses images
est rare que la faculté créatrice d’images et la faculté créatrice d’ idées se trouvent réunies dans le même homme, rare surt
e, le moins fou des hommes, a dit : — « Vous venez me demander quelle idée j’ai cherché à incarner dans mon Faust ! Comme si
et la critique, c’est le respect des beaux sentiments et des grandes idées qui composent le fond même de l’humanité. La com
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
urs sortes de surprises : surprises muettes, surprises de pensée ou d’ idée , surprises d’action, surprises de présence ou d’a
voient tout d’un coup combler leurs vœux. Surprise de pensée ou d’ idée . J’entends, comme tout le monde, par surprise
idée. J’entends, comme tout le monde, par surprise de pensée ou d’ idée , celle qu’une seule pensée d’un des interlocuteur
faite, quand Sganarelle la surprend, ainsi que le spectateur, par une idée tout-à-fait naturelle, il veut ouvrir la lettre,
ettre, & dit : Bon ! voyons ce qu’il a pu t’écrire. Après cette idée , si peu attendue, & qui cause tant d’embarras
pareille extravagance. Le spectateur, après avoir été alarmé par une idée qui détruit toute l’intrigue à laquelle il s’inté
resse, peut-il n’être pas bien agréablement surpris quand une seconde idée , aussi simple, aussi inattendue, répare tout le m
nui de me voir multiplier les exemples, il remarquera que la premiere idée surprend Isabelle avec le spectateur, & que l
5 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
les considérer comme un bien en communauté. Telle est, par exemple, l’ idée de la scène du Malade imaginaire, où l’on met l’a
on met l’amour de la femme à l’épreuve, en supposant la mort du mari. Idée aussi ancienne que la comédie elle-même, et que n
uvert. C’est donc là un dénouement qui n’est ni naturel ni préparé. L’ idée ingénieuse de Plaute a été de faire que ce soient
vent à un plus haut degré que dans les autres. C’est certainement une idée heureuse que celle de supposer qu’un homme, déjà
le point d’être expulsé de chez lui et jeté en prison, fait naître l’ idée d’un danger réel et bien différent de l’embarras
t dans l’exécution. Son ami Boileau lui communiquait probablement ses idées sur le rire grave et sur la plaisanterie froide,
nquent pas de mérite, sont trop longues et trop diffuses. C’était une idée originale que de peindre Ésope, cet esclave, cett
uve plus de talent comique ; mais l’absence de sentiment moral dans l’ idée même de la pièce est cause que ce talent a été pr
s les formes de l’indifférence, ait au fond un grand respect pour les idées de moralité, puisqu’une impression gaie est néces
nt dû à son propre génie (je ne crains pas de me servir de ce mot), l’ idée d’un genre alors absolument neuf. L’exécution de
pièces de lui, comme L’Ingrat, L’Homme singulier, se fondent sur des idées mal conçues, et l’on voit clairement, par cet exe
l cherche à la dissimuler avec soin. Marivaux a voulu appliquer cette idée aux inclinations tendres, et en effet, l’expressi
urs qui se bornent à une stricte imitation de la vie. Il y a même des idées à recueillir dans l’étude de ses œuvres, car sa m
lusieurs ensemble pour mettre au jour, avec une rapide fécondité, les idées que leur inspire le feu de la conversation. La pa
es efforts pour introduire sur la scène une liberté dramatique dont l’ idée est due aux étrangers, et l’on renonce chaque jou
tre eux n’a su appuyer sa doctrine de son exemple. Lors même que leur idée était juste, ils mettaient bientôt le tort de leu
e dire qu’il vaut pourtant la peine de débrouiller tout ce chaos. Les idées qu’il désire voir réalisées, ou ne méritaient pas
rs après lui, et malheureusement Lessing lui-même, ont étendu la même idée à tous les genres dramatiques. Elle n’a pourtant
théâtre espagnol, que l’auteur acquit dans le pays même, lui donna l’ idée de mettre sur la scène quelques pièces d’un genre
la un point de contact avec la police. Il en résulte que les essais d’ idées nouvelles, ou de mélanges inusités des anciens él
s en si grand nombre. » 2. Je ne sais si l’on a déjà remarqué que l’ idée principale du Mariage forcé est prise dans Rabela
sirées et que le cri de : terre ! terre ! termine la pièce. Voilà une idée et des effets qui prouvent un vrai sentiment de l
6 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
e sur le goût Et d’abord, je voudrais bien savoir quelles sont les idées dont l’éloquente expression tient les philosophes
. Mais, si elles sont si intéressantes, que ne prenait-il note de ces idées pour notre plaisir et notre instruction ? Serait-
n Uranie, et n’a rien montré de son savoir-faire. Il a répété que ses idées étaient justes, nombreuses, variées, fines, éléga
chose en réalité. En ayant soin de ne pas nous dire quelles sont les idées d’Uranie, en substituant l’éloge vague à l’exempl
honnêtes gens sur les auteurs illustres. Cette critique se compose d’ idées particulières et d’idées générales. Les idées par
teurs illustres. Cette critique se compose d’idées particulières et d’ idées générales. Les idées particulières, nous en avons
e critique se compose d’idées particulières et d’idées générales. Les idées particulières, nous en avons un spécimen fort ava
les, ce qui nous importe, ce qui nous intéresse vraiment, ce sont les idées générales. Voyons. Aristophane est un poète doué
r apprendre toutes ces belles choses, et quand on a la tête meublée d’ idées générales de cette force, on a fini ses études ;
soit par un mouvement instinctif de sympathie, soit seulement par une idée fixe de théoricien, et rempli d’un mépris trop na
sprit et toute leur politesse, ils ne pouvaient avoir une aussi juste idée de la perfection de l’art tragique que la cour de
s aveugles habitudes, pour nous placer au centre d’un autre système d’ idées , et nous identifier avec les hommes de tous les p
73. »M. Richter a trouvé une fort belle métaphore pour rendre la même idée . « Les auteurs nationaux, a-t-il dit, produisent
ique latin, peut-être aurai-je ajouté à la critique de l’écrivain une idée , et au plaisir de ceux qui le lisent quelque inst
t qu’ils imaginent, qu’ils soupçonnent, qu’ils aient une crainte, une idée . » Un jour, il rencontre, sans l’avoir cherchée,
d’une pièce totalement étrangère à ses mœurs, à ses sentiments, à ses idées , bien qu’il ne lui fût pas permis de siffler cett
ire la folle au logis391. Il reconnaît à tous les types, à toutes les idées , à toutes les natures le droit d’exister, et cont
compris, pour les respecter plus encore, ils les transforment à leur idée , les amènent à leur mesure, les soumettent aux ca
dividu est un, bien qu’il soit composé de facultés diverses, rempli d’ idées contradictoires, combattu de passions opposées, e
ne, bien que ses membres soient en lutte d’intérêts, de passions et d’ idées les uns contre les autres ; de même aussi l’human
pauvre fils de pasteur n’ayant pas le sou, point de science et peu d’ idées , pour vivre imagina d’écrire, et pour se faire li
er les hardiesses de son étonnant génie. Enfin, la séparation entre l’ idée et la forme, entre l’esprit et le corps, devenait
la continuer ; mais je ne pus. Mon esprit flottait dans le vague, des idées générales, et il m’était impossible de le fixer s
avais à écrire dans une revue sur le salon de 1865, je laisserais mes idées générales dans ma bibliothèque entre Hegel et Spi
ystématiquement assez banale, parce qu’il évite avec soin le choc des idées , et ne laisse paraître sur aucune grande question
par oublier quelques-uns des goûts de ma patrie, notre amour pour les idées générales nettes, moyennes, accessibles, pour les
our le vague et pour toute fantaisie qui n’est point réductible à une idée claire ; je me ferais allemand ; je m’échaufferai
tiplient ; l’intelligence n’a pas eu le temps de comprendre toute une idée , qu’une nouvelle idée se précipite, pressée par u
nce n’a pas eu le temps de comprendre toute une idée, qu’une nouvelle idée se précipite, pressée par une troisième qui en dé
croirait vraiment que le poète échappe à la loi de l’association des idées  ; à coup sûr, il n’a pas fait de plan. Ici, c’est
vitalité de ses divers personnages qui le préoccupe le plus ; c’est l’ idée générale incarnée dans chacun d’eux ; il est sobr
e la pauvreté de la matière extérieure du drame, n’offusquant point l’ idée , la laissa incessamment paraître. Le peuple franç
la voile avec autant de scrupule que la pudeur en a pour exprimer une idée libre. S’il pense, il ne veut pas en avoir l’air 
7 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
plus populaire1. Malgré tant de changements de langage, de mœurs et d’ idées , il semble destiné à vivre toujours jeune parmi l
vertir, et ne se proposait pas de faire un sermon sur les planches. L’ idée que le théâtre doive être une école de mœurs n’a
enseigne la morale, que l’historien écrit sous l’empire de certaines idées morales, que ses livres sont de grands tableaux d
Alors, on comprend aussi combien il est intéressant de connaître les idées morales de cet homme. Pouvait-il, sans être ému e
re. Cette recherche doit se borner à ses œuvres. S’il avait d’autres idées que celles qui y percent, c’est une question obsc
est réduit à des hypothèses, et ensuite peu intéressante, puisque ses idées cachées n’ont pu avoir l’influence de celles qu’i
elles sont sur le devoir, sur l’honneur, même sur l’ordre social, les idées de cet esprit hardi ? Après son immense influence
ffe.) Il est à remarquer qu’on ne trouve que là, dans tout Molière, l’ idée que la comédie puisse avoir un but moral. 10. Pe
omédie puisse avoir un but moral. 10. Peut-être aurait-on trouvé des idées de ce genre dans les Remarques que Molière compta
e des Femmes, sc. VII, déjà citée p. 4, note 1. On retrouve les mêmes idées dans le Discours au Roi imprimé en tête des Fâche
8 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
’est pas dans les Précieuses de l’abbé de Pure qu’il en aurait pris l’ idée , mais dans Le Cercle des Femmes, ou les Secrets d
-d’œuvre de conduite et de diction. Je veux donner, en terminant, une idée des bienséances de la scène italienne à cette épo
d’avoir dérobé sa pièce. Mais les Adelphes ont fourni tout au plus l’ idée de L’École des maris. Il y a, dans les Adelphes,
 ; et, d’après cela, il est vrai de dire que Molière doit à Térence l’ idée première, l’idée fondamentale de sa comédie, l’id
la, il est vrai de dire que Molière doit à Térence l’idée première, l’ idée fondamentale de sa comédie, l’idée à l’exécution
doit à Térence l’idée première, l’idée fondamentale de sa comédie, l’ idée à l’exécution de laquelle tout le reste ne fait q
ne, surtout en pays d’inquisition ; c’était d’ailleurs une excellente idée dramatique, que d’avoir substitué à ce personnage
e une grande leçon morale, comme dans L’Avare. Molière a profité de l’ idée de Lope de Vega, mais pour la corriger, pour la p
chées que Molière n’eût pas eu le temps de s’approprier une seule des idées de son devancier. Les deux premiers actes de L’Éc
sseur ridicule ; et si quelque chose était propre à éloigner de lui l’ idée que Molière l’eût choisi pour modèle, c’était san
e comédie-ballet. Molière, dans son Avertissement, explique comment l’ idée vint de mêler et même de lier la danse à l’action
sincère admirateur du génie de Molière, mais plaisamment dominé par l’ idée que ce grand homme a emprunté au théâtre italien
mieux fait que de contester sans raison à Molière ce qu’il appelle l’ idée et le motif de l’action des Fâcheux ; il a justi
9 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
ucun esprit assez mal fait, en France, n’a jamais eu, n’aura jamais l’ idée de mettre en doute. Premier axiome : le poète com
formez toutes. Vous avez beau remonter à l’origine des choses et des idées ou à l’A B C de la grammaire et de la rhétorique,
t, transporterait l’action dans un monde fantastique, donnerait à des idées abstraites une existence réelle, aux êtres réels
Candide, après avoir eu la tête traversée par un effroyable torrent d’ idées et d’images, dont quelques flots auraient suffi p
cher, dont il faut sans passion chercher la cause dans les mœurs, les idées et les goûts de la société qui l’a produite, dans
éfie la critique littéraire. Alexandre Vinet croit ressaisir dans les idées de la morale et même de la religion les principes
10 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
as à lui seul le mérite de doter Paris du nouvel édifice. La première idée d’une statue à élever à Molière fut émise par M.
espace et de l’enclavement, et cherchaient avant tout à exprimer leur idée nettement et avec les formes vraies qu’elle compo
ecture doit, par son aspect, exprimer nettement ce qu’elle est dans l’ idée , ce à quoi elle est destinée. La fontaine Molière
s : toujours parce qu’il n’a pas su ou n’a pas voulu se pénétrer de l’ idée qu’un monument n’est pas un bâtiment bourgeois, e
donner, toute la pose enfin pleine de laisser-aller, ne rendent pas l’ idée glorieuse qui s’attache à Molière. Pour nous, ce
alors qu’il était déjà fort malade, viennent, du reste, corroborer l’ idée qu’on se fait de la force d’esprit et de caractèr
a statue en elle-même, elle nous a paru soignée et consciencieuse ; l’ idée du statuaire acceptée, sa ligure est bien assise
11 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
différence qui s’est produite, avec les années, avec le mouvement des idées et les variations de la critique, avec tout ce tr
ple, a des principes qu’on lui connaît ; il a des opinions ; il a des idées … quelquefois. Je sais bien ce que vous allez me r
oins échapperait aux interprétations. Pas du tout. On y a cherché une idée , comme nous disons aujourd’hui ; on y a cherché u
uez ma comédie, mais je fais bon marché de ma comédie. Je tiens à une idée que j’y ai mise, à une pensée d’éducation que vou
les encyclopédistes seront venus, lorsqu’ils auront remué toutes les idées et toutes les questions, qu’on parlera d’éducatio
rennent leur parti. Molière, dans L’École des femmes, n’a pas mis des idées sur l’éducation, et si Molière avait mis des idée
s, n’a pas mis des idées sur l’éducation, et si Molière avait mis des idées sur l’éducation quelque part, c’est bien certaine
a fonction est de représenter ses semblables. Ne lui demandez pas des idées  ; les idées, il ne les voit qu’à travers les cara
st de représenter ses semblables. Ne lui demandez pas des idées ; les idées , il ne les voit qu’à travers les caractères, au m
s’agissait de savoir — insondable mystère ! — si Molière a bien eu l’ idée de mettre, et a bien mis en effet dans L’École de
es trop savantes, la famille n’existe plus. Telle est, suivant moi, l’ idée de Molière ; tels sont les principes qui l’ont gu
12 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
ouces jouissances de la propriété, bien qu’il ne fût possesseur qu’en idée des vaisseaux qu’il voyait dans le port ? Il se p
ue Molière a emprunté à Plaute le sujet de sa comédie, c’est-à-dire l’ idée du caractère d’Harpagon. C’est une opinion peu ré
Il suffit de dire ici qu’entre autres motifs de scène, il lui doit l’ idée du fameux quiproquo entre Harpagon qui redemande
ge Dandin est empruntée à deux Nouvelles de Boccace : l’une a donné l’ idée de la principale scène du second acte, et l’autre
olière a fait son dénouement. Molière, qui avait déjà employé la même idée dans sa farce de La Jalousie du Barbouillé, l’ava
enville ? Je rappellerai aussi qu’on a cru s’apercevoir le germe de l’ idée morale développée par Molière, dans un passage de
mpudence de celle-ci, et rit de la bêtise du manant puni ? » Dans ses idées de justice distributive, Rousseau voudrait-il don
peut s’empêcher de badiner avec esprit. » Diderot enchérit sur cette idée  : « Une farce excellente, dit-il, n’est pas l’ouv
jours étonnée ; il nous divertit de ses fureurs, qu’exalte toujours l’ idée du mérite qu’il possède et des égards qu’on lui d
e, et du doute à la conviction ; prévenu et en même temps flatté de l’ idée qu’on connaît lui, les siens et sa ville, il aide
ssant, qu’un monarque : il y a une sorte de danger à s’écarter de ses idées  ; il peut y en avoir une autre à les suivre. Heur
us connaisseurs et plus habiles que lui en littérature. Du reste, son idée était excellente. Il voulait des divertissements
r de chercher dans son imagination. Don Sanche d’Aragon lui fournit l’ idée principale des Amants magnifiques. Dans les deux
et amant du soin de choisir pour elle entre ses prétendants. De cette idée dramatique commune aux deux pièces, sort un dénou
s une aventure aussi romanesque. 1. « Ce n’est pas peut-être une idée fausse, dit Voltaire, de penser qu’il y a des pla
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289
s il m’est aisé de prouver que s’il doit à l’un ou à l’autre quelques idées , il a pris le plus grand nombre & les plus es
levement de la fausse malade ; mais la vengeance de la femme, & l’ idée si singuliere de faire un Médecin à grands coups
uin Médecin volant, a pu fournir à Moliere, comme nous l’avons dit, l’ idée de son Médecin malgré lui ; mais il doit certaine
ne pouvoit pas mettre sur la scene un homme rossant sa femme, dans l’ idée que ses larmes écarteroient les soupirants ; une
e la bouche à M. Roze, en lui indiquant l’endroit où il avoit puisé l’ idée de sa chanson. C’est dans la Veuve, seconde coméd
14 (1910) Rousseau contre Molière
tres pièces de Molière ; griefs généraux de Rousseau contre Molière ; idées générales de Molière et de Rousseau. Cet ordre ro
son attention sur le genre humain. Cette attitude élève, agrandit ses idées , détruit en lui des inclinations basses qui nourr
son oreille, il le relève au hasard en l’accompagnant de la première idée qu’il évoque : « Chute, chute ; casse-toi le nez
sens plus radical. Mais Rousseau était buté ; il était chaussé de son idée qui d’ailleurs et ailleurs n’est pas absolument f
pas. Il me semble qu’en traitant les caractères en question sur cette idée , chacun des deux eût été plus vrai, plus théâtral
e le préjugé que pourra prendre le public de mon personnage, contre l’ idée superficielle et trop vite conçue qu’il pourra s’
t grossiers qu’il connaît ; ils sont forcés d’écarter le lecteur de l’ idée du type traditionnel que ce personnage lui rappel
ard les compliments d’Oronte, outrés à la vérité, donnent cependant l’ idée au public qu’Alceste jouit de l’estime publique ;
ussi à faire et quels personnages il a mis sous les yeux du public. L’ idée première de « le Philinte de Molière ou la Suite
’insérer, non pas la note de Rousseau : « Je ne doute point que sur l’ idée que je viens de proposer un homme de génie ne pût
ur quoi le public s’est dit : « Bon ! c’est un égoïste », puis, cette idée une fois entrée dans l’esprit du public, d’amener
é et l’ingratitude, ce que le public, simpliste, accepte, la première idée qu’il s’est mise dans l’esprit impliquant en gros
, de l’homme qui a la tête à l’évent et qui n’a pas de suite dans les idées . C’est un plaisir de voir l’Alceste de Fabre, qua
n roi déshonorant son capitaine des gardes, c’est-à-dire, selon leurs idées , lui donnant une marque incomparablement flatteus
je n’ai point à y prendre parti. » Il est possible que c’ait été là l’ idée rapide de Jean-Jacques Rousseau. Et tout simpleme
ousseau. Le Malade imaginaire ne pouvait pas entrer dans la suite des idées de Rousseau songeant à Molière. Ajoutons seulemen
ers bourgeois, dont il est, dont il a toutes les opinions, toutes les idées , à peu près tous les préjugés (et c’est de quoi i
rgent et à le garder. Beaucoup d’hommes de votre classe sont dans ces idées . Prenez garde. Il y a des gens, dira quelqu’un, u
dit à Chrysale : « Je vous estime et je suis avec vous en toutes vos idées  ; mais vous êtes faible. C’est un défaut naturel
de cela, vos filles sont assez mal élevées ; l’une, donnant dans vos idées , se guinde à une haute spiritualité qui d’abord l
il ne les ait pas vus, il n’en ait pas vu un seul. Qui se ferait une idée du XVIIe siècle d’après ce que nous en a peint Mo
as songer même à le faire souvent. Il était auteur comique, et quelle idée se faisait-on alors et se faisait-il lui-même de
ourir de plaisir après l’avoir vue ; elle abhorre Rome, elle exècre l’ idée de patrie, elle abomine le sentiment patriotique.
tre un sans-patrie, ou tout au moins d’avoir livré au mépris public l’ idée de patrie dans les Horaces ? Il répondrait sans d
n ? Pourquoi cette contradiction ? Parce que Rousseau a toujours deux idées qui ne laissent pas de s’entrelacer, de s’entremê
est très mauvais ; d’où il s’ensuit que, tantôt cédant à la première idée , il affirme que ce serait plutôt le public qui do
donnerait des leçons de vertu aux auteurs, tantôt cédant à sa seconde idée , il assure que de montrer seulement la vérité au
e que cette incohérence ? Elle signifie que Rousseau obéit à ses deux idées à la fois. II pense que l’homme est bon et va tou
tout pénétré de préjugés contraires à la vertu ; et, armé de ces deux idées qu’il n’oublie que de concilier, il a, on est for
Rousseau sur cette piste, nous sortirions de notre sujet. VI - Les idées générales de Rousseau et de Molière Nous avons
s seulement qu’il y songe ; c’est que toutes les opinions, toutes les idées générales de Rousseau sont directement contraires
certain stade de notre évolution intellectuelle, ce sont toujours nos idées que nous cherchons dans un auteur que nous lisons
ses sont ainsi, de ce qu’il n’a pas l’air même de s’en douter. Or les idées générales de Rousseau sont celles-ci : patriotism
uffe, n’est qu’une aimable femme, à qui l’on peut bien dire que toute idée religieuse paraît étrangère, qui ne trouve, pour
ire tels, n’y a pas pensé, n’y a pas pu penser, parce que la dernière idée qui pouvait lui venir en bâtissant un honnête hom
ait pas la religion qu’il y attaquait, complètent et confirmant cette idée qu’il n’y a jamais eu un esprit plus étranger au
vie une bête avec soi, Pensez-vous le bien prendre, et que sur votre idée La sûreté d’un front puisse être bien fondée ? Un
leur, et le succès obtenu ; et il va de plus en plus dans le sens des idées générales de son temps et des préjugés de son tem
cervelle.   Voilà certes une chose étrange et qui blesse toutes les idées reçues et qui prouve, par parenthèse, que, dans l
Arnolphe, qui n’a que quarante ans, ne déplaît pas à Agnès selon les idées de Molière, parce qu’il est vieux, mais parce qu’
t de lui qu’il se moque, corrigé par le parterre, et de la singulière idée , probablement froidement accueillie, qu’il a eue,
nécessités de son métier de directeur l’ont ramené, et vivement, aux idées générales qu’il avait puisées dans la boutique pa
’il avait puisées dans la boutique paternelle et détourné de quelques idées indépendantes, originales et légèrement excentriq
ge de l’homme. » Voilà le principe de Rousseau, celui d’où toutes ses idées de détail dériveront, presque toujours, avec une
… » Or, en état de civilisation (et c’est là l’enchaînement entre les idées , enchaînement que Rousseau n’a pas marqué, ce qui
es, des axiomes dans les sciences, tout ce qui tend à généraliser les idées n’est pas du ressort des femmes ; leurs études do
elle en quelque sorte ; c’est par la succession des sentiments et des idées qu’il anime et varie la physionomie, et c’est par
l de plaire sans jamais exposer ses mœurs. » C’est conformément à ces idées que Sophie, quand elle défie Émile à la course, «
regarde si ses jupes sont assez courtes… », c’est conformément à ces idées que Rousseau, en proscrivant le théâtre, recomman
çant à ce point de vue, en ne perdant pas de vue le « principe », les idées et sentiments de Rousseau ne sont point si incohé
on pour provoquer leurs hommages, du moins pour leur inspirer quelque idée de lui en faire. Une paysanne un peu dégrossie ou
ve où il n’entre, à le bien prendre, aucune générosité ni même aucune idée générale ; mais où il entre beaucoup d’égoïsme na
ntage, et elle élève ses enfants qui ont moins de douze ans selon les idées de l’Emile (déjà), c’est-à-dire en ne leur appren
’un homme de cour ? Chose étrange — encore que I’on soit si féru de l’ idée que Molière a pour agréable l’obéissance aux mouv
olière, théoricien de la philosophie de la nature, me paraît donc une idée inexacte. Il y a ceci de remarquable, que Bruneti
n, le sens moyen, le sens expérimental, et nous voilà ramenés à cette idée peu neuve et peu ambitieuse, que Molière n’a pas
Molière n’a pas d’autre philosophie que celle du bon sens. Mais cette idée , pourquoi ne pas l’accepter, si elle est vraie ?
core, qui consiste, comme a dit Nisard excellemment, « à exprimer les idées de tout le monde dans le langage de quelques-uns.
ose, à Molière et à Auguste Comte, l’un qui exprime admirablement les idées de tout le monde dans le langage de quelques-uns,
ngage de quelques-uns, l’autre qui exprime d’étonnantes et admirables idées personnelles dans un langage qui est au-dessous d
langage qui est au-dessous de celui de : n’importe qui. Comme homme à idées , Molière est un homme qui n’en a pas, mais qui en
s qui encore est un génie intellectuel en ce sens que, comprenant les idées de sens commun mieux que personne, il les exprime
qui ont eu de l’avenir dans l’esprit et qui en l’an mille ont eu les idées , peu comprises en l’an mille, qui devaient former
« Morbleu ! Faut-il que je vous aime ! » Puis, pour ne parler que des idées , d’une part Molière, du sens commun de son temps,
ment que, comme d’autres, vous raisonnez sur l’homme naturel avec les idées que vous a données, sur l’homme, l’homme contempo
semblerait qu’il eût pour devoir de penser lui- même et de créer des idées  ; il semble aussi qu’il le pourrait et que, devan
satisfaite d’elle-même et dont lui-même est satisfait, qu’il tire ses idées directrices et la législation morale qui ressort
ommes : ce qui résulte de votre commerce les uns avec les autres et l’ idée moyenne en toutes choses que ce commerce vous don
uns avec les autres, et c’est ce commerce lui-même qui vous donne des idées fausses, et c’est l’instinct social lui-même qu’i
eproches généraux V. — Molière vu à travers ses successeurs VI. — Les idées générales de Rousseau et de Molière VII. — Un poi
15 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
ondément dans l’essence de la tragédie, sans découvrir du même coup l’ idée de la comédie, qui est son contraire. C’est dans
oètes parfaits, par Platon, par l’évidence même, je vais développer l’ idée totale de la comédie dans son opposition absolue
Elle rit de tout, et ne s’intéresse à rien ; elle touche à toutes les idées de la raison, et n’en épouse aucune ; elle joue a
italité plus haute où nous nous sentons enlever non seulement à toute idée triste, mais à toute idée sérieuse ; alors nous n
nous sentons enlever non seulement à toute idée triste, mais à toute idée sérieuse ; alors nous ne prenons rien qu’en jouan
rité universelle si manifeste pour nous, qui connaissons la véritable idée de la comédie, n’est pas encore admise en France,
rit, et doit lui offrir, sous sa forme et dans sa langue divines, des idées humaines et des sentiments humains. Disons mieux,
ité nombreuse de poètes se contente d’exprimer un type inférieur, une idée abaissée de la comédie ; une cité de poètes d’éli
die ; une cité de poètes d’élite cherche à réaliser le type absolu, l’ idée normale de la comédie, et l’un d’eux a réussi. Ne
t la nature humaine dans l’état de l’idéal comique65. Telles sont les idées générales qui doivent soutenir et éclairer notre
ué comment un trésor aussi soigneusement caché a pu être découvert. L’ idée ingénieuse de Plaute a été que les soins exagérés
pour commencer, les deux interlocuteurs, également entêtés dans leur idée , se retrouvent exactement au point d’où ils étaie
y semblent tournées en ridicule. Sa critique est fort juste, mais ses idées générales sur les rapports de la morale et de la
t, par le sacrifice de ses intérêts, s’élève à la dignité tragique, l’ idée exclusive du moi est ce qui doit en faire un pers
pas même donné l’analyse. Maintenant sa critique sur les hauteurs des idées générales, il a cru qu’il suffisait d’annoncer au
it fantastique est rare en France, et Legrand n’a dû qu’à son génie l’ idée d’un genre alors absolument neuf ; car il est pro
une autre vérité qu’à celle de l’expression. Elles veulent donner une idée et non représenter un individu. Schlegel oppose
tâchons, au contraire, de l’effacer le plus possible, en donnant aux idées du disciple plus de logique et d’unité qu’il n’y
nd nombre… Notre Hans Sachs avait mis en œuvre avec assez de gaieté l’ idée de la scène du Malade Imaginaire, où l’on met l’a
16 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
ères comédies que nous avons de lui ; Elias Schlegel lui empruntait l’ idée et jusqu’aux bons mots de ses pièces. Mais l’infl
vécu dans des milieux si différents, ils appartiennent à des ordres d’ idées si dissemblables, que tout rapprochement entre eu
ines de la vie ordinaire, que de les forcer à lever les yeux vers des idées plus hautes, vers des tableaux plus nobles, que d
ers plein, superbe, celui que Molière trouve toujours pour exprimer l’ idée mère, celui qui est comme l’épine dorsale du disc
tions qui vous choquent, car elles enfoncent chaque fois plus avant l’ idée dans l’esprit du public. N’avez-vous donc pas rem
ur l’oreille, quelle plénitude de son ! Comme l’impression que fait l’ idée s’accroît de cette puissante vibration de l’alexa
rvelle est encore plus cherché. C’est essayer l’ennui qui résulte des idées qui passent par la cervelle d’un franc marquis. J
art tous les mots sont choisis et circulent autour de cette première idée métaphorique de repas ? Aujourd’hui, quand Trisso
e signification, c’est une signification qui n’a aucun rapport avec l’ idée même de Molière et avec l’effet qu’il voulait en
de faire paraître sous ce titre Harmonie et Mélodie. Il est rempli d’ idées neuves ou qui m’ont paru telles. C’est un livre t
n outre de leur sens idéographique, ils éveillent dans l’âme soit des idées , soit des images, soit des sensations concomitant
éveille dans l’esprit des images qui sont en désaccord complet avec l’ idée que l’on se fait de la chose qu’il exprime. L’adu
ce de son geste et le brio de son jeu s’harmonisent admirablement à l’ idée que nous nous faisons de ces amusants mauvais drô
Le mot d’étourderie, dans la langue actuelle, porte à notre esprit l’ idée d’une extrême vivacité d’esprit, compliquée de be
re qui conduit l’action et donne naissance aux incidents, mais bien l’ idée d’impair commis ou à commettre qui est le pivot d
monde de ces détails insignifiants. Il l’est encore parce qu’il a ses idées à lui sur la politique, sur la religion, sur la p
r le tracé du Métropolitain et le fonctionnement des omnibus ; et ces idées sont celles de tout le monde ; et il les développ
haussé la cervelle de cette préoccupation, qui peu à peu a tourné à l’ idée fixe. Le comble du malheur et du ridicule serait
ot bien plus énergique, qui éveillait naturellement dans l’esprit des idées de gaieté railleuse. Ce mot obsède la pensée du p
l’a trouvé, car il ne songe guère à autre chose. Il est possédé de l’ idée fixe. Son compère Chrysale s’écrie en le quittant
uter pour son front de funeste aventure. Est-ce qu’ici Molière a eu l’ idée de poser le grave problème de l’éducation des fil
. Il nous a montré un maniaque, un visionnaire, un homme en proie à l’ idée fixe, un fou, mais un fou comme il y en a beaucou
e en vue d’un certain dessein. Arnolphe aime bien plus, en Agnès, son idée fixe réalisée que la femme elle-même. Mais l’amou
s objets éminemment comiques, parce qu’il y a disproportion entre les idées des personnages et ce qu’on leur voit faire, entr
temps aux objections d’un autre, n’est-ce pas confondre deux ordres d’ idées absolument inconciliables ? Est-ce que Tartuffe n
vérité plus haute, plus idéale. Il s’agit de mettre à la rampe cette idée , que les femmes, une fois infatuées d’une croyanc
e passion, les mène ensuite, comme il veut, par le bout du nez. Cette idée ressort de la scène avec une évidence qui brûle l
la même, une scène-type ? Pas précisément. Le premier point est que l’ idée , exprimée par la scène, soit générale, et trouve,
on d’en signaler quelques-unes et de les analyser. Il faut donc que l’ idée soit générale ; mais il faut aussi que les traits
n Juan, vous verrez comme vous serez reçu. La scène est admirable ; l’ idée en est générale ; mais les traits dont elle se co
irconstances intermédiaires qui le couvriraient dans la vie réelle. L’ idée seule brille, de tout son éclat, indépendante des
dix-septième siècle, ce mot de misanthrope ne rappelât pas les mêmes idées qu’il éveille chez nous. Non, Alceste est le repr
ontre les cœurs pusillanimes qui n’osent point aller au bout de leurs idées , qui n’osent pas être eux-mêmes. Alceste est l’im
étacher et de le transporter par l’imagination dans d’autres ordres d’ idées . En théologie, Alceste sera un grand hérésiarque 
ent ferme et serré, et qui d’un bond hardi sautent de la logique de l’ idée à la logique de l’action, ce sont ceux-là qui met
urde, et vont hardiment tout droit devant eux, jusqu’au bout de leurs idées . Ce sont des Alceste. Et savez-vous pourquoi on n
rsuivre jusqu’au bout et dans son dernier détail l’application de son idée . Il y a des scènes qui prêtent à la poésie et que
ne… Et, plus loin, poursuivant son analyse et le développement de son idée , M. J. du Tillet dit encore : Si j’osais, je réc
c’est un des meilleurs ouvrages de ce maître du rire contemporain. L’ idée première, comme dans toutes les comédies fondées
ie, et il n’y a pas un seul des mots qu’il prononce qui détonne sur l’ idée que nous nous sommes formée de son avarice. Sa ma
, ce délicieux chef-d’œuvre de Favart, ou même, dans un autre ordre d’ idées , Les Diamants de la couronne et Le Domino noir, j
iculièrement sensible. C’est qu’il s’harmonisait à merveille avec des idées préconçues qu’il s’était faites sur sa maîtresse
e passent dans la vie ? Toutes les fois qu’un homme est chaussé d’une idée , qui semble biscornue à tout le monde, ou s’est c
on fait dans le monde avec tous les gens entêtés d’un homme ou d’une idée  : — Mais, voyons, sur quoi vous êtes-vous ainsi c
ait, à l’avance, par deux longs actes, enfoncé dans la cervelle cette idée de l’extrême prévention d’Orgon. C’est elle qui d
ent. On le tient d’avance pour un monstre. Mais non, Tartuffe, dans l’ idée de Molière, est un homme du monde et qui peut pla
parler en secret d’une affaire… Tartuffe revient par un détour à son idée . Elle l’arrête tout net : Pour moi ce que je veu
ble, un Homme enfin ! Et il reprend alors, comme si un nouvel ordre d’ idées commençait : Qui suit bien ses leçons goûte une
rend tout familier et commode. Et si le feu avait pris ? Jamais cette idée n’était venue à personne. Le feu ne prenait pas,
ez cette scène, dont je ne puis vous donner par la description qu’une idée très inexacte, vous verrez qu’elle devrait être m
s yeux d’un homme pour ces regards noyés de désir. Mlle Fix traduit l’ idée du poète : la sensation a disparu. Tout le monde
âtre il n’y a, pour enlever le public, que ce qui est de théâtre. Une idée n’y existe qu’à la condition d’être revêtue d’une
qu’on vous embrasse. Ah ! la voilà trouvée la formule dramatique ! l’ idée , cette fois, parle aux yeux ! Vadius embrasse tou
que c’est qu’une forme dramatique. Tant qu’on n’a pas trouvé pour une idée , quelle qu’elle soit, une forme dramatique, cette
rouvé pour une idée, quelle qu’elle soit, une forme dramatique, cette idée , sachez-le bien, n’existe pas au théâtre. Elle po
gique même, n’admet, ne goûte, n’aime, n’applaudit au théâtre que les idées qui se présentent sous une forme dramatique. 15
le, la pimbêche Armande, sa sœur, et Trissotin, leur ami, se font une idée très fausse. Mais c’est un bourgeois riche et ins
te. Mais, si c’est un comédien supérieur, il essaye de prendre dans l’ idée de Molière ce qui va le mieux à son tempérament e
ertitude qu’Argan et Harpagon sont deux agités, chacun en proie à une idée fixe : le premier à une maladie qui le fait couri
estant dans le caractère des personnages. Car en voilà assez de cette idée fausse de jouer tragiquement L’Avare. C’est une m
me un sonneur, les somnifères lui sont absolument inutiles ; il a une idée fixe : la maladie, et il devient le pantin de cet
la fin de sa vie, Le Malade imaginaire, peut-être avait-il une autre idée en tête que de mettre Tabarin sur la scène… — Hui
point ses personnages. Tout le long de la pièce, Toinette aura de ces idées folles qui ne seront drôles que par le contraste.
n fantasque qui lui passe par la tête. Sitôt pris, sitôt pendu. — Une idée  !.. Monsieur mettez-vous là, dans votre chaise-lo
n : elle va faire une charge, une parade. Cela est tout à fait dans l’ idée que nous nous sommes formée d’elle. Elle y va don
tion le ramène. Elle le dit d’abord du ton d’un homme qui exprime une idée probable, puis d’un ton plus convaincu, puis d’un
théories verront aisément que ces réflexions rentrent dans un ordre d’ idées que nous avons bien souvent exposées ici. C’est q
e ce morceau, cela n’est pas possible ; non, rien ne vous donnera une idée du ravissement du public ; ce public, je vous en
. Reinach d’y retourner, sans ses arrière-pensées de méfiance, avec l’ idée de s’abandonner tout entier au libre génie du poè
’avait pour les contemporains rien d’extraordinaire : mais le fonds d’ idées et de sentiments d’où elle était sortie traînait
arroumet n’en était pas ; il commençait à développer avec chaleur son idée sur ce point particulier d’esthétique, quand la s
e à l’entr’acte suivant. Permettez-moi de revenir sur une ou deux des idées que je voulais vous soumettre. Vous estimez que M
genre de comique dont le seul nom de son emploi, Arlequin, éveille l’ idée  ; son talent était spirituel et gai, mais discret
on Dieu ! tout ce qu’il vous plaira. Nous causons ; chacun expose ses idées , fait ses remarques ; il est possible qu’au bout
d, la voilà qui, gentiment, bavarde sur le mariage, ou plutôt sur les idées qu’elle s’en est formée : — Oh ! ma chère Lisett
Son père arrive qui lui parle du futur qu’on lui destine. — Ah ! une idée , s’écrie-t-elle, si je pouvais l’examiner sans qu
isent posément : — Si j’osais, je vous proposerais, mon père, sur une idée qui me vient, de m’accorder une grâce qui me tran
arivaux n’aimait pas quelque peu le roman, est-ce qu’elle aurait eu l’ idée de ce déguisement romanesque ? Est-ce que l’actio
autre chose : C’est dommage ! C’est vraiment dommage ! Elle n’a pas l’ idée qu’elle pourra jamais aimer et épouser un valet e
n sourire de complaisante indulgence. Non, rien ne peut vous donner l’ idée de ce qu’était Delaunay dans cette scène exquise.
paroles incohérentes, d’une gaîté folle ! — Il me vient de nouvelles idées , lui dit-elle… Et il y a des actrices qui disent
ans le jeu si parfait et si conforme en apparence au type, toutes les idées et toutes les passions du dix-neuvième siècle. »
des détails sur l’émotion qu’éprouvèrent les vieux amateurs, à cette idée que les rôles, que l’éminente comédienne avait ma
rd peut, à un certain point de vue, être considérée comme sérieuse. L’ idée qu’un valet, un Bourguignon pût être amoureux — e
d’un côté ; Nicole ou Bourdaloue de l’autre, je trouverais les mêmes idées s’épanchant avec abondance, dans un style ou fami
longue, incolore. Elle n’a pas le style du théâtre. Ce n’est pas une idée qui frappe les yeux comme un coup de lumière. Éco
sur ce thème ; c’est qu’il ne s’agissait plus que de trouver à cette idée une formule dramatique, et c’est ce qu’a fait Bea
, Almaviva aurait dû donner son comptera mon. Figaro. Oui, mais que d’ idées sous ce mot, et, j’en reviens toujours là, que d’
ui, mais que d’idées sous ce mot, et, j’en reviens toujours là, que d’ idées qui étaient universellement reçues, qui avaient c
ervelle de son auteur. Beaumarchais a longtemps tâtonné autour de son idée . Ce qu’il y a de plus singulier, c’est qu’il en a
bon dont les précautions sont inutiles. Eh bien ! du moment que cette idée est rendue visible, qu’importent les moyens pris
aisir de se prouver qu’ils en ont et se renvoient la balle sans autre idée que de montrer leur adresse au public. C’est just
Aucune institution ne peut, dans nos mœurs actuelles, nous donner une idée de la haine qu’excitaient à cette époque ceux qu’
mme de cour sur le partisan. On voit ce que la scène a perdu avec nos idées d’égalité moderne. J’ai beau faire, j’ai beau rem
age, c’est la manière actuelle. Au fond tous deux exprimeront la même idée . Ça ne les empêchera ni l’un ni l’autre d’adorer
des folies qu’inspire un caprice, et même d’un certain dégingandage d’ idées , de sentiments et de conduite qu’autorisait la mo
ngue interruption, une reprise éclatante de l’œuvre, pour qu’on eût l’ idée de revenir au texte du maître. C’est ainsi que M.
s beaucoup plus tolérante que celle du temps passé ; mais ce sont les idées sur le duel qui ont beaucoup changé depuis lors,
ul instinct et peut-être aussi sous l’influence de cette atmosphère d’ idées ambiantes dont les hommes de génie sont enveloppé
17 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
s ont-ils le même sens, les mêmes expressions rendent-elles les mêmes idées des deux côtés du Jura ? — Emile Souvestre en dou
aris, à l’heure où il parle ; et cependant ses expressions, comme ses idées , ont un point de départ et un rayonnement différe
sophie. On y reçoit d’Allemagne, d’Angleterre et même d’Amérique, des idées par d’autres voies que nous. On est accoutumé, su
poésie, à ses yeux, n’était pas la parure des choses, elle en était l’ idée intime ; l’élément poétique répondait aux meilleu
et profond théâtre où, dans un demi-jour solennel, se meuvent tant d’ idées et de sentiments, d’images et de réalités, de sou
ni, ne peut se renfermer en une formule. Chaque peuple en exprime une idée , chaque homme une lettre ; aucune voix ne J’achèv
int que sur ceux qui symphathisent à la fois avec ses héros et avec l’ idée qu’ils personnifient. Les héros du poète français
Il en signale un premier dans un chapitre remarquable qui traite des Idées de Molière sur l’éducation des femmes. Après avoi
de Molière sur l’éducation des femmes. Après avoir exposé ce que ces idées ont de sain et de bienfaisant, et après avoir jus
de son futur époux. Elles roulent d’un bout à l’autre sur cette seule idée . Or accorder dans la question dont il s’agit la p
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
gues. Regnard, pour composer le prologue des Menechmes, a pris l’ idée du prologue d’Amphitrion. Que dis-je l’idée ! Che
e des Menechmes, a pris l’idée du prologue d’Amphitrion. Que dis-je l’ idée  ! Chez Regnard, Apollon & Mercure s’entretena
disant nos vérités. Quel a donc été le but de Regnard en prenant les idées de Moliere ? A-t-il espéré les mieux rendre ? A-t
à faire la fortune de quelques particuliers. Regnard affoiblit donc l’ idée de Moliere. D’ailleurs Ormin est, par le genre de
iere-neveu. Moron est un bouffon qui plaisante agréablement sur une idée folle qu’il ne fait même qu’indiquer : Crispin es
arquis. Nous voyons dans ces deux couplets les mêmes mots, les mêmes idées  ; les deux personnages y ont les mêmes prétention
ur ? & quel Auteur encore ! On peut sans contredit s’emparer de l’ idée d’un autre, quand il a travaillé dans une langue
imagination & de son génie, en transportant dans ses ouvrages les idées des grands maîtres, sans avoir l’art de déguiser
19 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
de la faire saisir sur le texte même ; d’éviter le plus possible les idées générales et d’atteindre l’ intimité même de l’au
est la première pièce de Molière qui procède un peu de l’antiquité. L’ idée première en a été donnée très évidemment à Molièr
imitation, tant pour ce qui est de l’intrigue que pour ce qui est des idées exprimées dans la pièce, de la thèse, si l’on veu
aux. Il n’y a donc rien à dire de cette pièce ni- au point de vue des idées , ni au point de vue de l’intrigue, puisqu’il n’y
ées, ni au point de vue de l’intrigue, puisqu’il n’y a ni intrigue ni idées . Cela n’empêche point du tout cette pièce d’être
ue notre homme est rendu aussi sot qu’on peut l’être ici-bas. Voilà l’ idée de l’ouvrage, voilà la thèse et voilà la moralité
mpromptu de Versailles sont de petites pièces où Molière a exposé ses idées littéraires. Nous nous en occuperons donc quand n
fession : ridicules des médecins, ridicules des hommes, de lettres. L’ idée de Diderot n’est donc point une nouveauté. On pou
s, mais à un Rabelais qui serait de bonne compagnie. Molière a pris l’ idée de son prologue dans le Dialogue de Mercure et Ap
on prologue dans le Dialogue de Mercure et Apollon de Lucien ; mais l’ idée seulement, et le dialogue de Mercure et de la Nui
t amoureux ressortissant à la fantaisie de la comédie italienne ? Mon idée là-dessus est celle-ci : Molière, avec raison peu
era gauchement. Un peu d’odieux aussi sera en lui parce que c’est une idée générale de Molière et parfaitement juste que les
pourvu qu’elles flattent sa vanité. Et il y a de la vérité dans cette idée . La vanité aspire à tout et trouve de la satisfac
le être due à la collaboration de Molière et de M. Tibaudier. Ses idées générales Molière est un bourgeois de Paris de
es générales Molière est un bourgeois de Paris de 1660. Toutes ses idées générales sont certes d’un bourgeois de Paris de
idées générales sont certes d’un bourgeois de Paris de 1660, moins l’ idée religieuse qui certainement n’était pas puissante
il n’est pas antidéiste, mais il est essentiellement indifférent à l’ idée de Dieu et à toute idée religieuse. Les ennemis d
, mais il est essentiellement indifférent à l’idée de Dieu et à toute idée religieuse. Les ennemis de Molière ont raison qua
de Don Juan ? Non pas, ce me semble ; puisque Don Juan, qui attaque l’ idée de Dieu, est un coquin, que Molière, très évidemm
t méprise. Faut-il en conclure qu’il est avec Sganarelle qui défend l’ idée de Dieu ? Non pas, ce me semble, puisque Sganarel
mme toute, à tous les deux, ce qui prouve qu’il n’est pas hostile à l’ idée de Dieu, mais qu’il lui est indifférent. Pour ce
tière religieuse commençait à se répandre à cette époque), toutes les idées générales de Molière sont celles d’un honnête bou
ère les a eues toutes et semble n’avoir eu que celles-là. Ce sont des idées de sens commue, dans la vraie signification du mo
ilà le bon sens populaire et bourgeois qui donne à Molière toutes ses idées , qui anime et entretient continuellement sa verve
t son théâtre. Pour comprendre plus précisément, prenez justement les idées contraires ; vous verrez que tout ce que Molière
ercice de leur métier. Si vous prenez un à un tous ces contraires des idées de Molière, vous apercevez que ce sont des idées
s ces contraires des idées de Molière, vous apercevez que ce sont des idées qui s’éloignent des idées bourgeoises, que ce son
de Molière, vous apercevez que ce sont des idées qui s’éloignent des idées bourgeoises, que ce sont des idées d’hommes génér
sont des idées qui s’éloignent des idées bourgeoises, que ce sont des idées d’hommes généreux, un peu chevaleresques, ou de p
qu’il a soutenu cette seconde et voilà, certainement, qui n’était pas idées de bourgeois du Marais en 1660 ni même beaucoup p
arement quelqu’un avec qui il put échanger une pensée, avait quelques idées à lui, qui dépassaient son temps, que, les apport
lement, comme aussi bien le voulait le fond de sa nature, à avoir les idées de tout le monde. Sur un autre point Molière semb
tre complet) et faisons remarquer qu’il y a, même au point de vue des idées , plusieurs Molière, comme aussi bien il serait bi
ent et ne sera pas compris. Il y a un Molière qui fait sa matière des idées les plus rebattues delà moyenne classe de son tem
ette observation, à la prendre en général et non dans son détail, une idée fort considérable sur laquelle il est probable qu
s. Il a cette intelligence impersonnelle qui consiste à n’avoir pas d’ idées , mais à avoir sûrement, avec une justesse de coup
, mais à avoir sûrement, avec une justesse de coup d’œil absolue, les idées de tout le monde, les idées où la pluralité, au m
c une justesse de coup d’œil absolue, les idées de tout le monde, les idées où la pluralité, au moins, se range ou va se rang
i consiste, comme a dit Nisard en termes excellents, à « exprimer les idées de tout le monde dans le langage de quelques-uns 
t, en tant qu’intelligence, le génie propre de Molière. Comme homme à idées , Molière est un homme qui n’en a pas ; mais qui e
qui encore est un génie intellectuel en ce sens, que, comprenant les idées de sens commun autant que personne et plus distin
op s’écouter quand on est malade. La supériorité de Molière en fait d’ idées , c’est d’avoir très sûrement démêlé celles de son
t l’homme qui pense. De même l’hérétique social est l’homme qui a une idée qui est à lui, l’homme qui n’a pas le sens commun
rel, mais non pas à la nature, sens commun et sens social, toutes les idées générales de Molière me semblent contenues dans c
dans cette formule. Sa morale D’après ce que nous avons dit des idées générales de Molière, on imagine sans doute que s
ons et aux commandements de leur intérêt et, à peu de chose près, les idées moyennes des hommes ne sont pas autre chose que l
qu’ils ont faites sur leur intérêt bien entendu. Il s’ensuit que les idées moyennes de tous les temps conduisent à une moral
hers bourgeois dont il est, dont il a tontes les opinions, toutes les idées , tous les préjugés, à bien peu près, et c’est par
it à Chrysale : « Je vous estime et je suis avec vous dans toutes vos idées , cela apparaît assez ; mais vous êtes faible. Si
ésorganisé votre famille. Cela ne vous inspirera sans doute que cette idée que vous n’auriez pas dû vous marier, et quelque
sonnet, Il avait autre chose à mettre au cabinet. Qui se ferait une idée du xviie siècle par le miroir de Molière se figu
serait la plus plate du monde. Et il me semble que cela juge. Ses idées littéraires Cet excellent homme — en tant qu’h
omme — en tant qu’homme — ou au moins très sympathique ; ce penseur à idées très impersonnelles, et ce moraliste de morale d’
ue nous pourrons faire, son génie dramatique, rendons-nous compte des idées littéraires générales qui présidaient en quelque
ant une aussi haute valeur dramatique que la tragédie, ce qui est une idée toute nouvelle. Les plaintes de Lysidas dans la C
des raisons qu’Ariste lui-même trouvera solides, exactement les mêmes idées . Comédie, en soi, à la même hauteur que la tragéd
ais qui peut y avoir -mis une autre unité (d’intérêt, d’impression, d’ idée générale) qui fera que le spectateur ne fera aucu
x qui ont le génie. L’utilité purement négative des règles, c’est une idée aussi juste qu’ingénieuse. Quand il parlait de l’
t c’est Monsieur Tartuffe. Ce directeur excite, pour l’exploiter, son idée maîtresse ou sa passion maîtresse, le souci de so
ent pas tous très bien ensemble et qui, en tout cas, donnent plutôt l’ idée d’un assemblage industrieusement fait que d’un êt
t rien, ce qui, le plus souvent, est la meilleure manière d’avoir une idée juste, et la comédie professionnelle existait ava
ère a fort bien fait de le vouloir ainsi pour écarter du spectateur l’ idée qu’elle est une coquette de profession et pour lu
ien vrai, m’a si fort possédée, Que de le démentir je n’ai point eu l’ idée . C’est assez faible. « Je n’y ai pas pensé » est
Damis je me suis bien gardée, Tant je le sais tenace et ferme en son idée , Et tant lui dire non eût été le moyen Qu’il répé
e — excepté Armande8 — toujours naturelle, et elle n’a jamais d’autre idée que de se marier et de se marier avec un jeune ho
e. Ayant des sentiments de cette sorte et qui ne sont presque que des idées , elle en parle avec une merveilleuse tranquillité
charmante. Elle a l’esprit de Molière, les sentiments de Molière, les idées de Molière, le style de Molière, quand il est le
t qui rappelle les supplications d’Iphigénie ; et si elle abandonne l’ idée du suicide, elle demande comme une grâce et comme
nt le plus. Molière, en construisant un personnage, ne part pas d’une idée , il pari d’une observation, il part de la réalité
mme qui ne veut pas être cocu et il est tellement hypnotisé par cette idée qu’elle est devenue depuis douze ans tout son car
’en est un d’être infortuné, d’être prétentieux ou d’être gonflé de l’ idée de son mérite, c’en est un aussi de faire la sati
ts de Frosine, sans le convaincre, sans doute, répondent en lui à une idée de même ordre et qu’il y a en lui un Mégadore qui
est très beau, à risques et périls, de vouloir maintenir seulement l’ idée abstraite à la place centrale et l’entourer sans
e xviiie siècle et toute la Révolution française, et autour de cette idée et exagérant cette idée et négligeant tout le res
e la Révolution française, et autour de cette idée et exagérant cette idée et négligeant tout le reste il a fait le Bourgeoi
e l’honnête homme, l’homme sensé serait-il bien avisé de chercher ses idées directrices et sa morale dans un auteur comique ?
20 (1900) Molière pp. -283
assez piquantes, les circonstances qui amenèrent Weiss à exposer ses idées sur Molière. On s’était déjà occupé de Molière à
conférence, il a, non rédigé, mais mis en forme une première fois ses idées et leurs développements, d’une main rapide, en se
on de la juger ; d’ailleurs, elle ne renverse pas la tradition et les idées généralement acceptées, elle permet seulement et
erme comme au début, le comique est tiré de la même image, de la même idée , du même mot affreux : tuer ! Bossuet, jetant l’a
e Molière conçut dans sa vie de province de charmantes et de fécondes idées , a fructifié dans son cerveau, et plus tard son i
d deviendra George Dandin. Mais si Molière prit en province de bonnes idées comiques, il faut convenir qu’il les paya leur pr
er par cette disposition d’esprit qu’à peine venu à Paris sa première idée ait été justement de tomber sur la coterie littér
t à l’hôtel de Rambouillet ? Comment expliquer encore que sa première idée ait été aussi d’exécuter une charge à fond de tra
t mieux ! encore. Ils aimaient qu’on répandît, qu’on éparpillât leurs idées , leurs types. Il y en a des exemples très extraor
que Favart se soit excusé auprès de Marmontel pour lui avoir pris son idée  ; mais en revanche, ce que nous avons, c’est une
pardon à Favart d’oser, lui indigne, traiter pour le théâtre la même idée que Favart n’a pas dédaigné d’embellir de son rar
-là qu’il faudrait choisir. Si je ne veux vous donner qu’une première idée d’Alexandre, et vous la donner fidèle, je peindra
one au milieu de fêtes splendides. Mais si je veux vous en donner une idée plus complète, ou du moins plus particulière, je
s montrais que ce second Alexandre, je vous fausserais complètement l’ idée d’Alexandre ; si je ne vous montrais que le premi
voyez ces expressions comme vous voudrez, vous y trouverez langage et idées de village, comique absolu, humilité, passion ent
, tient de petits discours comme ceux-ci à sa sœur Armande, qui a des idées métaphysiques sur le mariage, et qui ne comprend
té grande de voir inopinément, en arrivant ici, ce que j’ai eu dans l’ idée toute la nuit26… Comme elle est longue, cette h
sujet trop comique, il faut du génie pour tirer de là la comédie ! L’ idée de la mort n’envahit pas les hommes de très bonne
les hommes songeassent trop à la fin fatale de leur vie. Mais quand l’ idée de la mort s’est mise quelque part, en revanche e
’est mise quelque part, en revanche elle n’en déloge plus ; que cette idée provienne d’un mal réel ou d’un mal imaginaire, s
bsolument les mêmes sur les hommes. Un homme faible, envahi par cette idée , en est ravagé de fond en comble, un homme fort t
ue des souvenirs de force, de vertu et de bonté. Molière a subi cette idée de la mort, il l’a portée longtemps en lui, mais
Eh bien, voyez Argan dans la scène première, absorbé dans toutes ces idées dégoûtantes de sirops, de juleps, de purgations,
, ç’eût été l’état possible de Molière, s’il n’avait pas su vaincre l’ idée qui avait envahi son âme. Pour bien comprendre to
, il n’était pas facile de discerner s’il avait voulu ridiculiser les idées dont se sert Arnolphe, ou bien l’usage qu’il en f
même dans Bourdaloue, Bossuet, La Bruyère, Boileau. Molière conçut l’ idée , la première idée de se moquer d’un directeur de
oue, Bossuet, La Bruyère, Boileau. Molière conçut l’idée, la première idée de se moquer d’un directeur de conscience ; il n’
d en ce sens qu’un gentilhomme vivant mal, dans une société où il a l’ idée de se servir de ses prérogatives et des avantages
orte de Dieu-Humanité au Dieu-Providence, ce qui est fort loin de mon idée , ce sens-là on ne peut refuser de le voir dans la
ez qu’à lire tous les auteurs du temps pour y voir à quel point cette idée leur est absolument étrangère. Personne ne sonder
rivains placés dans les mêmes conditions, n’auraient pas pu trouver l’ idée et saisir les perspectives du Tartuffe et de Dom
ue le mariage est accompli, il s’en forme, comme nous l’avons vu, une idée assez triviale, bien qu’il traite avec beaucoup d
éralement, faute de se reporter aux faits qui servent de base à cette idée très simple ; c’est qu’on étudie le xviie  siècle
n la direction imprimée à une société par les grands esprits, selon l’ idée même qu’on se fait des devoirs de la famille et d
me qu’on se fait des devoirs de la famille et de la société. Non, les idées compteraient pour trop peu dans l’histoire, la ci
ra une énigme impossible, et il n’y comprendra rien du tout, avec ses idées de l’an 500 avant Jésus-Christ. Je veux vous fair
artés de tout ». Si l’on veut, messieurs, comprendre tout le prix des idées et des maximes de Molière sur la culture des femm
les aient, il faut songer qu’il y a toujours eu un courant contre ces idées , un courant fâcheux, qu’il est nécessaire de comb
autres, et plus d’une très heureuses, dans la manière de sentir : nos idées ont changé le cours de nos passions, et nos passi
t étouffée sous un concert d’éloges. Quelque chemin qu’aient fait nos idées , quelque loin qu’ait porté la voix de nos philoso
s hommes, il ne laisse point voir que ce mépris lui vient de la haute idée qu’il se forme de leurs devoirs et de la noblesse
e ont vu beaucoup de ces vicissitudes dans la manière de sentir ; nos idées ont changé le cours de nos passions, et nos passi
la recherche fatigante du détail, que nous parvenons à nous faire une idée , encore trop vague, de la vie intime d’un peuple.
osé atteindre, elle a bien pu recevoir l’empreinte du changement des idées de Corneille à Racine, de Racine à Voltaire et à
dieux ? CÉSAR Il importe beaucoup, au contraire. Quand on choque les idées de son temps, ou l’on tombe dans le ridicule, ou
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
n sur tous ceux qui ont de la sensibilité, de la vertu, & quelque idée de la foiblesse humaine. « Hélas ! me répondit-il
humaine. « Hélas ! me répondit-il en soupirant, vous avez eu la même idée que mon pere. . . . « En cet endroit, d’Orval, dé
à l’union de d’Orval & de Constance, elle ne peut supporter cette idée , elle veut quitter la maison & empêcher son p
ser Moliere ou Corneille de plagiat, pour avoir emprunté tacitement l’ idée de quelque piece, ou d’un Auteur Italien, ou du T
in n’étant pas de donner cet ouvrage au théâtre, j’y joignis quelques idées que j’avois sur la poétique, la musique, la décla
ter André. Passons aux détails. « Dois-je au Poëte étranger une seule idée qu’on puisse citer ? Pas une. « Qu’est-ce que sa
22 (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15
c’est de là que naît le comique, c’est là ce qui fait rire même de l’ idée de la mort, à chaque instant brutalement répétée 
era de la meilleure foi du ‌ monde6. » Mais, en conservant cette même idée , ne faisons que changer de robe; nous voici en Co
, on est ému. Et maintenant passons à la littérature. L’élévation des idées , la variété des conceptions devraient la protéger
, mais le ridicule de la médecine. Molière revient souvent sur cette idée , qui fait le fond de notre article : Critique de
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278
n rien à une comédie italienne. J’ai du moins toujours été dans cette idée  ; mais comme je n’ai pas voulu me fier à mes conj
vié de pierre espagnol, un couplet de chanson qui offre précisément l’ idée la plus recherchée du fameux sonnet. En voici deu
précieux & maniéré eût lu le couplet espagnol, qu’il eût trouvé l’ idée charmante, qu’il en eût voulu enrichir notre lang
24 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
tions d’un des auteurs les plus célèbres de notre siècle, peut donner idée de ce qu’étaient jadis en France les représentati
noré. » Toutefois, Messieurs, je n’y vois pas grand mal et, quand les idées reçues ont du bon, je trouve assez sage de s’y te
emps, il faut le dire (permettez-moi cette réflexion en passant), les idées reçues traversent une phase pénible. Ce n’est pas
nes était une révolte contre l’oppression féodale ; c’est une vieille idée à laquelle il faut renoncer. Le trop fameux sac d
te ce qu’ils étaient ; mais que d’autres questions sur lesquelles les idées reçues sont battues en brèche ! Pépin d’Herstall
festation naturelle et jusqu’à un certain point légitime de certaines idées particulières ; » la Saint-Barthelémy trouve son
articulières ; » la Saint-Barthelémy trouve son excuse dans ces mêmes idées . L’antiquité même la plus vénérable n’offre pas u
incial, en restant fidèles, aussi longtemps que nous le pourrons, aux idées consacrées. Ne nous pressons pas de détruire la s
lire encore dans certains collèges un livre qui peut vous donner une idée de ces moralités. C’est l’histoire d’un nommé Chr
, puis sot ignorant et sotte folle. Ces six personnages se mettent en idée de construire un nouveau monde. Sur le conseil d’
25 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
titres, ils semblent annoncer un défaut de netteté ou d’unité dans l’ idée principale d’une pièce, puisqu’il a fallu s’y pre
édie intitulée L’Amant indiscret, ou le Maître étourdi. C’est la même idée , comme le titre l’indique ; mais ce n’est pas le
isé dans le Secchi ou dans quelque autre source, n’avaient pris que l’ idée principale qu’ils avaient employée au gré de leur
Neufchâteau, mon confrère à l’Académie française, a développé la même idée dans un charmant quatrain dont il m’a permis de f
26 (1884) Tartuffe pp. 2-78
. Je me borne à chercher, dans ceux connus déjà, la justification des idées que m’a pu suggérer le texte même de Molière sur
etouches, sans altérations, nous ne l’avons pas, et il faut démêler l’ idée originale entre les lignes d’une troisième éditio
end donc mes perplexités. Cependant, tenu par métier de me former une idée nette du personnage, je me suis pris à lui comme
rompre par Orgon les fiançailles avec Valère. Molière donna à Orgon l’ idée de ce mariage ; un moliériste, M. Livet10, va jus
it son dénouement et que c’est dans cette seconde version qu’il eut l’ idée de le confier au roi lui-même. L’intervention du
les pièces volées par son patron. D’où le dénouement13. Il y a là une idée  ; et la comédie est de 1670 ; elle n’a suivi que
eant le salut avec ceux d’Angleterre. Ne se pourrait-il pas que cette idée de dénouement fût venue de Paris avec la pièce ?
e chair, un long couplet où le saint personnage s’étendait sur cette idée , avec des élans si sincères « qu’il en faisait pr
euner suivant, quatre grands coups de vin lui refont le sang et les idées . Aux applaudissements d’Orgon, qui le fait asseoi
re moi, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que le Ciel deviendrait ? » Et cette idée de céder la place, lui, Tartuffe, à ce Damis, qui
amis, qui n’est que le fils de la maison, le légitime héritier, cette idée lui semble si anormale, si monstrueuse, que quand
e, directeur ou confesseur. Quel est l’esprit de la dévotion ? Quelle idée anime le dévot ? L’idée du salut. Et comment fait
ur. Quel est l’esprit de la dévotion ? Quelle idée anime le dévot ? L’ idée du salut. Et comment fait-on son salut ? En sacri
27 (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302
tratagème macabre de Mascarille, dont l’Inavvertito ne donnait aucune idée  : Molière l’a pris à Noël du Fail. A l’acte IV, s
e pas là un des contes qu’a vus Mascarille et qui lui ont donné l’ idée du stratagème qu’il met en œuvre au quatrième act
l est vrai que Lisandre est déguisé en Turc, non en Arménien : mais l’ idée même de faire de Lélie un faux Arménien peut avoi
e sont-ce pas les deux passages du Parasite qui ont donné à Molière l’ idée de cette substitution ? A la fin de cet acte III
28 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
e sur la comédie. La cause principale en est peut-être dans la fausse idée que les auteurs se sont faite de leur art, et par
occasions de les humilier publiquement. Ainsi froissées, et dans des idées de vengeance, ces ridicules bourgeoises étalaient
mirable, on y remarque des personnages et des détails qui donnent une idée des mœurs du temps. Le rôle du marquis, quoique u
n, et que la passion du jeu anime de la même ardeur, donnent bien une idée de ce temps de désordre et de corruption. Cependa
e ton de fade galanterie qui le caractérisent, ne donnent-ils pas une idée de cette société frivole et efféminée où de charm
i que le guerrier, À tout l’or du Pérou préfère un beau laurier. Les idées sur ce point sont un peu différentes aujourd’hui;
e mouvement rapide imprimé par la philosophie moderne à la marche des idées , et les changements extraordinaires qu’elle avait
doit-il être jaloux ? Madame Dalainville, de son côté, donne bien l’ idée de ces femmes légères et frivoles à qui l’amour d
vec la liberté de la presse, une lutte d’un autre genre, la lutte des idées et des principes ; où l’égoïsme et l’avidité avai
, tous les portraits du monde, en effet, n’auraient pas pu donner une idée aussi exacte des jeunes courtisans de cette époqu
e ans passés, il a conservé les airs sautillants, le ton évaporé, les idées , les préjugés, les mœurs des nobles d’avant 1789.
nt où se discutaient ces grandes questions qui changeaient toutes «es idées sociales, on la voit avec Dorat, Marivaux et de L
ire rire et pleurer alternativement. Mais examinons si, en effet, les idées qui dirigeaient Molière, en composant ses ouvrage
astreindre à l’imitation de la forme de ses ouvrages, se pénétrer des idées et du grand but qui le dirigeaient en les composa
u’on pourrait le croire de bien comprendre un rôle et de se faire une idée exacte de son caractère. Ce qui le prouve, ce son
ousse la vertu jusqu’à l’excès, mais plutôt parce qu’il s’en fait une idée complètement fausse. Mais, pour s’aveugler si étr
bile. L’indignation de l’un nous donnerait de sa vertu la plus haute idée , la résignation de l’autre nous ferait presque do
beaucoup à celles des égoïstes et des fripons; il va même, d’après l’ idée qu’il s’était formée de ces deux personnages, jus
ssertation minutieuse et peu utile ; cependant, comme c’est d’après l’ idée fausse ou vraie que nous nous faisons d’un person
se ou véhémente; mais, comme l’imagination est frappée en raison de l’ idée qu’on s’est faite de ce personnage, il importe de
il manquait son but : je veux dire que son jeu ne donnait pas assez l’ idée d’une organisation naturellement irascible et véh
de tête, la brusquerie des gestes, il faut que tout, dis-je, donne l’ idée de cette nature implacable et généreuse à la fois
Bruyère, toujours impassible, prudent et circonspect, n’ayant qu’une idée , qu’un but qu’il poursuit avec persévérance; sach
donner à son Tartuffe des inclinations sensuelles, et cette première idée une fois trouvée, c’était, à coup sûr, la combina
ché sous la table ? Mais vraiment, à sa place, personne n’en eût eu l’ idée . À qui donc, en effet, la pensée serait-elle venu
bien vrai, m’a si fort possédée Que de le démentir je n’ai point eu l’ idée  ; Mais par là, grâce au ciel, tout a bien mieux é
tout à fait en dehors de la routine. Ainsi, pour en donner une juste idée , il ne faudrait pas, à l’exemple de beaucoup de c
e sur l’ensemble d’un rôle, et jamais, par exemple, il ne viendra à l’ idée d’aucun comédien, pas même des moins intelligents
pe, n’est plus qu’un véritable Cassandre; pour donner enfin une juste idée , par l’amertume de la parole, les éclairs du rega
29 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
de contact avec le psychologue, je me permettrai d’exprimer quelques idées à ce sujet. Il y a trois manières d’être moralist
tuelles. L’intelligence proprement dite, la faculté de poursuivre les idées , de les associer, de raisonner, et les connaissan
fins déplorables. On voit alors l’imagination créer des chimères, des idées absurdes, immorales ; et ces idées, étant basées
magination créer des chimères, des idées absurdes, immorales ; et ces idées , étant basées sur ce qui a le plus de puissance s
cer à se découvrir que s’il eût appartenu à une école quelconque, aux idées de laquelle il eût peut-être fait plier les faits
rnent pas alors à interpréter faussement les faits, à créer ainsi des idées chimériques, délirantes ; elles prêtent également
e présentent Les Fâcheux de Molière. Lorsque l’esprit est plein d’une idée passionnée, l’homme est porté à croire que tout l
e grande vivacité. Dans le Cocu imaginaire, Sganarelle, absorbé par l’ idée que Lélie le trompe, ne peut retenir son indignat
rd de ses inspirations passionnées, pour se vanter d’avoir adopté une idée que tout homme raisonnable considérerait comme ex
s à l’égard de leurs extravagances sont tellement persuadés que leurs idées représentent la raison, la vérité, ce qui est le
FORCÉ L’homme, vient-il d’être démontré; est tellement entiché des idées que lui ont suggéré les sentiments et les passion
a perversité des instincts alliée à l’absence de sentiments moraux. L’ idée première de cette comédie n’est pas, il est vrai,
e compelle intrare ; il veut forcer ses contradicteurs à partager ses idées , et il emploie, pour y parvenir, une vivacité de
ndre avec plus de vérité l’amour tel qu’il est dans l’humanité et les idées qu’il suggère, que ce qu’il l’a fait dans la scèn
st une supposition qui ne peut venir qu’à une personne qui n’a aucune idée de l’anomalie morale qui fait les criminels. Une
e interprétation de l’infidélité de la femme a passé si bien dans les idées et dans les mœurs que la loi tolère la vengeance
nsées que lui suggèrent sa vanité et son orgueil, traite de folie les idées raisonnables qui sont opposées à ces passions. Au
facultés intellectuelles proprement dites, du pouvoir d’associer les idées , de raisonner, ni des connaissances acquises par
es éléments de perfection. C’est ainsi que l’imagination engendre les idées délirantes chez les passionnés, soit malades du c
oûts et les penchants qu’elles inspirent, enfantent la plupart de nos idées et les dirigent, fixent nos désirs et nos volonté
ême que les fous raisonnants, Belise prend pour absolument vraies ses idées délirantes ; comme eux, la contradiction ne fait
onner, elle défend avec toutes les ressources de son intelligence les idées absurdes que sa passion lui a suggérées. Avec que
elles intactes, mais dirigées par des passions, ne produisent que des idées délirantes suivies et raisonnées, ainsi que Moliè
oduit de l’intelligence proprement dite, de la faculté d’associer les idées , de raisonner ; elle tire sa source du bon sens,
e le pédantisme et les femmes docteurs. » M. De Laprade suppose que l’ idée de Molière à l’égard des femmes est réellement «
de l’esprit de la faculté qu’il possède de poursuivre, d’associer les idées entre elles d’après certaines tendances naturelle
30 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « À M. Vacherot » p. 1
erot Mon cher Professeur, C’est à vous que je dois mes meilleures idées sur la critique. Entendre un philosophe parler li
t des questions de critique générale, et, ce qui est plus, beaucoup d’ idées  : je vous devais ce livre. Reprenez la vérité com
31 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
d’avoir dérobé sa pièce. Mais les Adelphes ont fourni tout au plus l’ idée de L’École des maris. Il y a dans les Adelphes de
me journée du Décaméron de Boccace a non seulement fourni à Molière l’ idée de sa comédie de L’École des maris, mais encore e
Le reste de la fable n’est qu’un tissu sans ordre, et sans liaison, d’ idées détachées et éloignées du point principal. « Moli
hées et éloignées du point principal. « Molière, sans perdre de vue l’ idée de Boccace, n’a pas tout à fait méprisé celle de
lle, et qui veut l’épouser ; on conçoit aisément la justesse de cette idée , et combien il convenait à l’économie de toute la
idée, et combien il convenait à l’économie de toute la machine que l’ idée imparfaite de Vega fût ainsi renversée. Quoique c
ai que les connaisseurs en sentiront sans peine la difficulté. Dans l’ idée de Molière les motifs du comique naissent, pour a
sujet, pour nous apprendre de quelle manière on peut s’approprier les idées d’autrui, et leur donner les grâces de la nouveau
coboni tâche, autant qu’il lui est possible, de rapprocher toutes les idées du théâtre du côté des poètes italiens ; c’est po
on, et ne dit pas un mot de Térence, à qui Molière doit la principale idée de sa comédie. Dorimon, dans celle de La Femme in
ce soin. « [*]Ceux-là se trompent, qui croient que Molière a tiré l’ idée de sa comédie des Fâcheux d’une satire d’Horace :
rder : c’est de cette farce si peu vraisemblable que Molière a tiré l’ idée et le motif de l’action de sa comédie des Fâcheux
1663. Un passage de la préface qui précède cette critique va donner l’ idée de cet ouvrage. « On ajoute à cet avis que celui
e semblant d’agréer sa tendresse. Voilà ce qui donne à la princesse l’ idée d’exécuter le projet qu’elle médite : pour cet ef
ans ce dessein, elle sort pour le chercher, mais sans communiquer son idée aux spectateurs, à qui elle donne en même temps u
e dans ces commencements, il était important de la confirmer dans son idée , afin d’assurer tout à fait sa guérison. Sganarel
c’est un mélange qui est nouveau pour nos théâtres… Il peut servir d’ idée à d’autres choses qui pourraient être méditées av
te principalement à se savoir bien servir de l’occasion, et que cette idée lui a plu, il a fait une pièce sur le même sujet,
de Molière. a. [*]Le fameux comte de Grammont a fourni à Molière l’ idée de son Mariage forcé. Ce seigneur, pendant son sé
32 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
utes les choses du monde ont du rapport avec elle dans mon cœur : mon idée en est si fort occupée que je ne sais rien, en so
pièces de Molière. Aujourd’hui nous voulons essayer de nous faire une idée des principes qui le dirigèrent. Il est des poète
uence jusque-là unique de la vie de société. Il représentait la seule idée qui pût alors donner un but élevé à l’activité pu
me que la grande épreuve littéraire est le jugement de la cour. Cette idée nous étonne aujourd’hui. Alors elle était l’indic
es conceptions arbitraires. Lessing, après s’être fait delà fable une idée particulière, en prenant pour base le peu que l’o
artistes assez habiles pour exprimer avec bonheur un sentiment ou une idée  ; mais il est beaucoup moins commun d’en trouver
s et l’opéra bouffe des Italiens ? Mais pourquoi ? N’était-ce pas une idée infiniment heureuse de mettre l’avarice aux prise
imite n’est pas difficile à indiquer. La passion silencieuse tend à l’ idée fixe et à la folie : à force de se concentrer, el
qu’il y a paroles et paroles. Les unes ne sont que l’expression d’une idée ou d’un sentiment; les autres sont des actions ré
viennent de plus en plus vifs. Il y a lutte et conflit, non entre des idées seulement, non entre de purs esprits, mais entre
e Philinte. Son caractère est moins original que celui d’Alceste; ses idées sont moins à lui; ce sont les idées de tout le mo
original que celui d’Alceste; ses idées sont moins à lui; ce sont les idées de tout le monde : non celles des fripons, comme
Misanthrope nous laisse rêveurs peut-être, mais non pas obsédés d’une idée unique et par là même fatigante; nous posons le l
, comme c’est le cas pour Buffon, mais de la vivacité avec laquelle l’ idée le saisit. Il la rend telle qu’elle s’empare de l
Peut-être les rhéteurs français ne se sont-ils pas toujours fait une idée exacte de ce qu’est la poésie du style. J’en juge
sque tous envisagent l’image comme une comparaison rapide, qui rend l’ idée plus claire en créant des points de rapprochement
ible sur les vers d’un grand nombre de poètes. L’image s’y ajoute à l’ idée  ; elle l’explique, elle lui prête sa grâce; mais
blable dans les beaux vers que je viens de citer. Ici l’image c’est l’ idée même, l’idée qui est devenue chair et os. Elle n’
es beaux vers que je viens de citer. Ici l’image c’est l’idée même, l’ idée qui est devenue chair et os. Elle n’a pas eu beso
comique une étude à part, et ils ont rencontré sur cette question des idées ingénieuses et profondes. Mais de tous les sujets
rchie démocratique, et en France, au XVIe siècle, de la confusion des idées et du désordre des événements. Mais au comique d’
lus d’élasticité et de souplesse, de les débarrasser surtout de cette idée ridicule de l’illusion théâtrale que le XVIIIe si
r là à leur véritable signification, qui n’est pas autre chose qu’une idée d’ordre et d’achèvement; si, dis-je, on tient com
exclusif, elle les rejetait en bloc et sans choix. Leçon septième. Idées de Molière sur l’éducation des femmes. Messieu
pour l’examiner à part. Nous voulons vous entretenir aujourd’hui des idées de Molière sur l’éducation des femmes. Molière a
abats, n’est certainement pas celui des héros de cette pièce dont les idées représentent le mieux celles de l’auteur, quoiqu’
ucoup moins. Le fait isolé, la réalité palpable, la touche plus que l’ idée abstraite ou la loi. Elle a d’ailleurs un fond de
peut être exclusive, mais par sentiment, non par logique. Lorsqu’une idée nous a frappés, elle fait son chemin dans notre e
sur le sens intime. La femme est peu sujette à de tels accidents. Une idée aura beau se présenter à elle entourée de preuves
euves si claires qu’elle ne voie pas le moyen de la réfuter, si cette idée blesse certains sentiments, déposés au fond de so
leur esprit, c’est n’avoir rien gagné; leur prouver la justesse d’une idée , ce n’est pas toujours la leur faire accepter, et
re prévaloir l’instinct du cœur sur les syllogismes de la raison. Les idées fausser peuvent ainsi pousser dans l’esprit de l’
l est vraiment important. Il serait facile de relever encore d’autres idées précieuses dans les comédies de Molière qui touch
de son futur époux. Elles roulent d’un bout à l’autre sur cette seule idée . Or accorder dans la question dont il s’agit la p
Gaule ne connut que la décadence de la civilisation latine; aussi les idées que cette civilisation y fit passer dans les mœur
s, firent à la femme une position de plus en plus dépendante. Enfin l’ idée chevaleresque vint lui ouvrir une carrière. Celte
dante. Enfin l’idée chevaleresque vint lui ouvrir une carrière. Celte idée noble et touchante avait de vieilles racines oubl
ement récompensée, elle ferait une œuvre funeste; elle rabaisserait l’ idée morale. Exiger pour la loi morale une sanction ex
s coins et les recoins de son cœur. En lui donnant de la sainteté une idée plus haute et plus pure, il lui a donné une intui
ns être précisément leur adversaire, et en donnant satisfaction à des idées et à des besoins semblables, Molière se sépare d’
celui d’Alceste. Molière est au XVIIe siècle le représentant de cette idée haute et puissante. Par là il fait opposition à l
33 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
ture, de la gloire nationale qui chez les anciens imprimait de nobles idées à la multitude, est presque nouvelle en France. N
moderne. Un écrivain dont les ouvrages sont une source inépuisable d’ idées neuves et patriotiques, Bernardin de Saint-Pierre
arer. C’était le caractère de son génie ; la vue du mal lui donnait l’ idée du bien. Il imagine donc un Élisée où s’élèveraie
réveille le souvenir de quelque grande douleur. On voit combien cette idée était féconde. D’abord elle rappelait les beaux-a
intelligences apparaissent à l’orient ou à l’occident, n’importe, les idées n’ont point de patrie : Télémaque et l’Esprit des
ait aux pièces de Molière, mais sans reconnaissance pour son génie. L’ idée ne lui venait pas que le pays pût devoir quelque
enre sont des symptômes certains d’intelligence : elles disent qu’une idée , ou qu’un sentiment vient de pénétrer dans la fou
es des sympathies de leurs concitoyens, accueilleront favorablement l’ idée de payer un juste tribut d’admiration à l’un des
a pu le voir dans la notice de M. Aimé Martin qui précède ce poème, l’ idée du monument appartient à un de nos acteurs comiqu
34 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
 ; car je vous dis en vérité, ils ont reçu leur récompense774. »   L’ idée haute que Molière avait de la religion, le respec
rave : quel rapport y a-t-il entre le système d’Épicure et toutes les idées morales de Molière qui font le sujet du présent l
par le sentiment, par la raison morale, par l’opinion commune, par l’ idée plus ou moins prochaine de Dieu : en un mot natur
r vif du bien 800. Cette morale naturelle est nécessairement liée à l’ idée de Dieu : elle ne va point sans religion, et quoi
la puissance divine, et elle n’est définie que parce que nous avons l’ idée du bien, inséparable de l’idée de Dieu. Il est vr
est définie que parce que nous avons l’idée du bien, inséparable de l’ idée de Dieu. Il est vrai qu’elle peut être formulée,
ce aux hommes que de les accoutumer, comme fait Molière, à élucider l’ idée du bien, à user de leur conscience, de leur bon s
35 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
ables l’une que l’autre ; mais je préfère le Misanthrope, parce que l’ idée fondamentale de ce chef-d’œuvre me paraît plus pr
iquer. L’art dramatique, comme tous les autres, est une combinaison d’ idées puisées dans la nature, reproduites par l’imitati
matière, il est impossible d’en parler sans s’exposer à répéter leurs idées . Au reste, ces règles, essentiellement fondées su
de même des enfants, trop jeunes pour être parfaitement imbus de nos idées sociales : partout ils reconnaissent la nature. A
La vérité et la nature sont un cercle autour duquel nos préjugés, nos idées nous font souvent tourner ; mais tôt ou tard nous
ha tout l’odieux de son principal caractère. Rattachant ensuite à son idée principale le plan le plus vaste, il fit voir l’i
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
: comment accorder votre antipathie pour les scenes amoureuses avec l’ idée où vous êtes qu’une fable amoureuse est absolumen
renaître, Et l’amour près de lui me donne un nouvel être. Que cette idée est jolie ! Elle plaît tant à Lucile, qu’elle la
m’inspire & dont je sens le prix. Ce couplet répete trois fois l’ idée du premier vers. Le premier vers lui-même n’est q
te-à-tête fort piquants, ou qu’il ne leur en reste qu’une bien foible idée . L’amour est toujours le même : les amants de tou
pieces en croyant les rendre touchantes. Combien de gens n’ont pas l’ idée qu’ils devroient avoir de l’intérêt théâtral !
37 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
Moliere.) VI. Le fameux Comte de Grammont a fourni à Moliere l’ idée de son Mariage forcé. Ce Seigneur pendant son séj
de la troisieme journée du Decameron de Bocace, a fourni à Moliere l’ idée de sa Comédie de l’Ecole des Maris. (Riccoboni, o
me Acte paroissent entiérement imitées de l’Amante Tradito, quoique l’ idée de celle-ci soit dans Plaute. Les Italiens, qui o
t faire sentir la finesse de son goût, & combien les plus foibles idées devenoient supérieures entre ses mains. On en peu
our avoir de différentes folies. Moliere avoit peut-être en vue cette idée , quand à la fin de sa premiere Scene de l’Ecole d
38 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
nouïe et contribuèrent au grand changement qui s’opéra alors dans les idées et dans la littérature. Le roman dont je veux par
e dans laquelle l’auteur a décrit ses propres amours dégagés de toute idée grossière, et où, « par plusieurs histoires et so
régnaient avant le combat ; il réprouve tout le système des anciennes idées , des anciens principes en morale, en littérature,
39 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
fait faire la lecture a Agnès ? ce titre alors, au lieu de donner une idée du sujet, ne ferait que rappeler une des moindres
de cette petite comédie, dans sa préface de L’École des femmes : « L’ idée de ce dialogue me vint après les deux ou trois pr
deux ou trois premières représentations de ma pièce. Je la dis, cette idée , dans une maison où je me trouvai un soir ; et d’
’un homme du monde, quel que fût son esprit, à travailler d’après une idée de Molière, pour le compte de Molière même. Il va
te principalement à se savoir bien servir de l’occasion, et que cette idée lui a plu, il a fait une pièce sur le même sujet,
use fantaisie de se reconnaître dans le Lysidas de La Critique, eut l’ idée plus malheureuse encore d’en vouloir tirer vengea
rva après la réunion de 1680. Cet emploi, dont presque personne n’a d’ idée aujourd’hui, était d’une très grande importance d
en eussent été aussi offensées que nous nous le figurons d’après nos idées actuelles. Observons, d’ailleurs, que Boursault,
diens. Une comédie dans une comédie est, pour le dire en passant, une idée originale et ingénieuse que Molière n’a point cré
t du Mariage forcé] L’éditeur de 1734 est le premier qui ait eu l’ idée de donner le livret du Mariage forcé, ballet, tel
il a mis le premier sur la scène, ait eu l’autre en vue, c’est que l’ idée n’était pas nouvelle, et que, dans un de ces cane
40 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
à Milton, voyageant quelques années plus tard en Italie, la première idée du Paradis perdu. Andreini fit imprimer sa pièce
troupe, qu’un des organisateurs des divertissements de la Cour eut l’ idée de faire danser « un ballet du roi représentant l
essania la signora Lavinia. Nous reproduisons ce dessin qui donne une idée du costume des premiers rôles féminins dans la tr
41 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
lle. Par quel contre-sens étonnant le génie de Molière a-t-il conçu l’ idée la plus élevée du mariage, ] et n’a-t-il jamais e
onçu l’idée la plus élevée du mariage, ] et n’a-t-il jamais entrevu l’ idée de la famille ? ‘ Un philosophe de nos jours a mo
insultons à la mémoire du Roi-Soleil ; nous voulons croire que toute idée de justice ou de liberté devait sécher aux feux d
la première représentation est du 15 février 1665), donna à Boileau l’ idée de sa Satire V, qui fut composée la même année, e
rtu. Ce fut un renfort pour Molière, qui dut être heureux de voir ses idées si nettement développées : il y a même un passage
  En vain, etc., (v. 59).   Il est curieux de remarquer que cette idée , qui est de Juvénal (Satire VIII, v. 138) :   I
42 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
à pareil jour, les sociétaires du Théâtre-Français ont eu l’heureuse idée de célébrer le 225e anniversaire de la naissance
, se drape dans le manteau court de Tartuffe. On ne peut se faire une idée de la fureur du parti dévot, quand il vit s’éleve
haut goût et de grande hardiesse philosophique. Enfin, le progrès des idées et le respect dû aux chefs-d’œuvre aidant, elle v
és qu’on monte fatalement et au bout desquels est l’abîme. C’est là l’ idée terrible et profonde que le grand comique philoso
eri, qui allongent un peu les entr’actes, si l’on n’avait eu la bonne idée de les remplir par quelques morceaux de Mozart. O
43 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
encore de l’invention de Moliere, & on ne peut disconvenir que l’ idée n’en soit plaisante ; & elle est d’autant mie
le respect aveugle que l’on avoit jadis pour l’antiquité, & par l’ idée où l’on étoit que nos génies ne pouvoient se mesu
e pouvoient se mesurer avec les anciens, sans se montrer inférieurs : idée presque aussi ridicule, mais bien moins impertine
soutenir, avec la derniere opiniâtreté, que Moliere devoit à Rotrou l’ idée du dialogue si plaisant entre Sosie & la lant
dans laquelle les deux Auteurs ont suivi le même plan & les mêmes idées . ROTROU. Acte II. Scene I. AMPHITRION, SOSIE.
ls, & il donnoit la préférence au vers de Rotrou qui rend la même idée  : J’étois chez nous long-temps avant que d’arriv
ons, je pense, trouver beaucoup d’art dans ce dernier couplet, dont l’ idée n’est ni chez Plaute ni chez Rotrou. J’ai toujour
44 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
Les écrivains qui recherchent dans l’histoire des langues celle des idées , ou du moins celle des prétentions de chaque époq
dissertations académiques. Des mots nets et précis, représentant des idées claires, sont la mort de toute discussion : si l’
rien à son temps, c’est assurément Fénelon : il n’y a pas une de ses idées qui ne soit une protestation contre les opinions
elon éprouvait pour le système de Louis XIV lui a souvent inspiré des idées excessives, comme l’amour de la paix à tout prix
e siècle si malheureux, est celui qui a jeté dans le monde toutes les idées fécondes sur lesquelles nous avons vécu depuis. D
ait à leurs pensées, et qu’elle a conservé l’inimitable empreinte des idées qui les agitaient. Que de langages divers, tour à
de Descartes ne rassurait point. Louis XIV devenu roi, Colbert eut l’ idée de donner des pensions à tous les auteurs qui sem
45 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
populaire, de l’art italien ; élément important, non par le fonds des idées satiriques et morales, mais par l’abondance des m
française. Ils lui apprirent surtout à donner un relief vigoureux aux idées comiques ; ces incidents variés à l’infini, ces s
e le contraire, quelque envie qu’il en eût. Molière s’empare de cette idée , il l’introduit dans L’Avare. C’est Cléante qui f
46 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
e méritait d’entrer dans aucune compagnie honorable ; et, suivant les idées du siècle, il venait peut-être de s’en rendre plu
de cette manie universelle : il n’y a qu’à descendre ou à monter, en idée , l’échelle des rangs ; et, dans ce bourgeois qui
esque toujours, donne aux enfants des expressions plus élégantes, des idées plus raffinées, et même des sentiments plus élevé
elle ne s’élève pourtant pas au-dessus de la sphère naturelle de ses idées et de ses intérêts : tandis que madame Jourdain s
d’Apulée. Ce fut probablement cette publication qui donna à Molière l’ idée de traiter ce sujet si propre, satisfaire les int
obscure, remplie de termes à la fois barbares et affectés ; mais ses idées sont plus naturelles que ses expressions ; son st
r être mis sous les yeux des profanes, puisqu’ils ne donnaient qu’une idée partielle et par là même insuffisante de la mysté
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4
De l’Imitation en général. Il est si difficile de s’approprier les idées d’autrui, de les revêtir de couleurs propres à so
ant dans son véritable point de vue, & coudre à un même sujet des idées & des scenes qui paroissent tout-à-fait oppos
48 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
s tableaux d’après nature, c’est-à-dire, où on ne s’écarte jamais des idées du commun des hommes, que de s’abandonner à des c
sonne eût droit de s’en offenser. Enfin s’il s’agissait de se faire l’ idée d’une comédie parfaite, il me semble qu’aucun des
49 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
Idées sur Molière L’éloge d’un écrivain est dans se
s ton excellente farce de Scapin, tu as pris à ce bon Cyrano la seule idée vraiment plaisante qu’il ait jamais eue ; que dan
les Femmes savantes? quelle prodigieuse création ! quelle richesse d’ idées sur un fonds qui paraissait si stérile ! quelle v
50 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
e de Montpensier. Ceux qui se sont fait de Julie de Rambouillet une idée romanesque, veulent nous persuader qu’après que l
n étendue, le royaume de Tendre, dont mademoiselle de Scudéry n’eut l’ idée et ne publia la carte que dix ans plus tard. Ils
r la finesse et la délicatesse de son esprit, on alambiqua toutes ses idées . Enfin, pour faire admirer ses grâces, on se jeta
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
t même de changer l’expression des têtes qui ne convenoient pas à son idée , en supprimant les yeux, la bouche, le nez &
ante. Avant qu’il soit peu vous saurez que je vous connois à fond. L’ idée de cette scene est dans l’Italien. Quinault l’int
Crispin Chevalier. A la vérité l’Auteur moderne, en saisissant cette idée , a changé le reste de l’intrigue, le dénouement,
arfait, que Dufresny a commis le plus grand crime en rajeunissant une idée oubliée, & noyée dans une très mauvaise piece
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
pour se redonner la vue dont il conserve nuit & jour une si chere idée  ; mais la grande contrainte où l’on tient sa berg
oilà accablé d’une mortelle douleur, il ne peut souffrir l’effroyable idée de voir tout ce qu’il aime entre les bras d’un au
employé dans plusieurs pieces italiennes. Collalto 49 en a rajeuni l’ idée dans l’un de ses canevas intitulé : Les Intrigues
de Moliere, & la copie est très inférieure à l’original. La même idée a été depuis assez heureusement renouvellée dans
depuis leurs premiers mots jusqu’aux derniers inclusivement. « Quelle idée folle, va-t-on s’écrier peut-être ! elle n’a pas
llement les uns des autres. Il est à parier que Moliere, plein de son idée , laissa couler sur son papier les quatre vers que
53 (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722
fois, que ce n’est qu’avec une certaine crainte que nous exposons nos idées , et que nous sommes tout disposé à les reconnaîtr
al (non dans le Bolœana, comme le dit M. Auger), semble appuyer notre idée d’un Pourceaugnac différent de celui que nous con
t de tous les pays. On a aussi cherché si Molière n’aurait pas pris l’ idée de Pourceaugnac dans quelque pièce composée antér
 : le Disgrazie dArlechino, pièce qui paraît avoir fourni à Molière l’ idée de quelques-uns des tours que l’on fait à Pourcea
insignifiants, ces rôles étaient masqués5 ; Lully ne pouvait avoir l’ idée de plaire et de rester en même temps inconnu. Don
e plus tard il ait affiché encore plus crûment, dans un autre ordre d’ idées , l’abbé Gotin. C’est peut-être par une tradition
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488
mais c’est particuliérement de sa derniere farce que Moliere a pris l’ idée de la seconde scene du troisieme acte de ses Four
re la ressemblance plus parfaite. Tabarin a vraisemblablement pris l’ idée de ses sacs dans la source où le Seigneur Strapar
xécuté ses ordres. Les Italiens ont tiré tout le parti possible de l’ idée de Tabarin ; & Moliere, si souvent au-dessus
nner le théâtre italien, parcourons tout ce qui peut avoir fourni des idées à Moliere pour composer la piece dont il est ques
imagine de s’en faire donner par le pere même de son jeune patron. L’ idée est fort plaisante, Moliere l’a adoptée. Pour obl
l’approfondir, l’on y pourra découvrir, entrevoir dans le lointain l’ idée singuliere de Géronte, qui veut envoyer la Justic
implement ce que Démiphon vient de dire : Moliere a senti combien une idée retournée ou répétée produit peu d’effet au théât
iece latine, mais Scapin rend la scene françoise bien meilleure par l’ idée qui lui vient de contrefaire le pere. De cette fa
les a-t-il négligées ? Qu’on me permette de finir cet article par une idée qui me vient. Ne seroit-il pas possible à un Aute
55 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
même nécessaire que chacune des générations qui se succèdent avec des idées et des méthodes différentes, exprime son opinion
Nap. (oléon) fesait que les plats comme P. (etitot) tiraient sur les idées libérales et les philosophes. » (P. 83.) « Plate
prit ; excepté lorsqu’elles sont accompagnées actuellement de quelque idée déshonorante25 ». Voilà la lumière qui sortie d’u
nale m’éclaira soudainement vers l’an 1803. Ces lignes contiennent l’ idée première des deux essais sur le Rire écrits par S
la perception par l’un des sens ou par l’esprit d’une chose ou d’une idée en dehors des habitudes ordinaires de la vie phys
IX de Duclos n’ajoute rien à la science. Il ne se doute pas même de l’ idée de Hobbes. Ce sont des raisonnements en épigramme
s : I — F. 1 Commentaire sur les Femmes savantes. C’est-à-dire, idées que eues en lisant cette Comédie, dans l’interval
ous les deux cents ans, et qui a eu une si profonde influence sur les idées et les habitudes de l’Europe. En un mot, à partir
ur, aura ainsi un peu de variété. Le lecteur sera transporté hors des idées Européennes. Le Morceau Provençal que je vous doi
1828 fut celle pendant laquelle Henri Beyle fut le plus hanté par les idées de suicide : expulsé de Milan, sans place, amoure
ela c’est un caractère éternel. Parler beaucoup, ne partir que de ses idées , ne recevoir aucune impression nouvelle, enfin de
vraisemblance du récit de Dorine. Orgon Le pauvre homme ! Suivant l’ idée de Barke, on n’aime bien que ce qui est absolumen
Dieu, c’est-à-dire au plus égoïste de tous les calculs. J’ai eu cette idée il y a deux ou trois ans. Faute d’écrire, je me d
mence à cette dernière scène. L’action est le désabusement d’Orgon. L’ idée la plus naturelle avec un sot de cette force étai
à le perdre en le faisant passer sous les yeux d’Orgon. Ceci est une idée du moment. Je note toutes celles qui viennent san
un prince (on voit bien que j’écris toutes les situations dont j’ai l’ idée , sans choisir}. En un mot le pauvre diable de mar
anteries du plus grand monde, qui auraient fait rire davantage. Cette idée est peut-être téméraire. (Voir les notes sur les
commencer une pièce vous demander quel a été le but de l’auteur. Ces idées me sont venues ce matin en voulant lire les Femme
ou 15.000 livres de rente, ne vaut-il pas mieux qu’elle acquière des idées et qu’elle devienne capable de donner des conseil
de, qui auraient fait rire davantage qu’on ne rit actuellement. Cette idée est peut-être téméraire ; d’ailleurs le ton du gr
ne vais jamais plus loin, en travaillant sans plume, que la première idée , que le premier chaînon. 87. Vie convenable, in
56 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309
perçoit dans les canevas nouveaux ou refaits à cette époque, bien des idées comiques qui, à coup sûr, avaient passé par là sc
anciens comiques ; mais enfin il a pris à notre théâtre ses premières idées . Vous savez que son Cocu imaginaire est Il Ritrat
673, le personnage de Pierrot. C’est Molière qui probablement donna l’ idée de cette résurrection en nommant Pierrot le paysa
57 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
e, jouée à Vienne, sous le même titre, et dont elle nous a conservé l’ idée . « Cette farce, dit-elle, commence par Jupiter qu
Sechi 39, intitulée : La Filia creduta Maschio 40 fournit à Molière l’ idée et le Canevas de cette Pièce, qui est la seconde
u Théâtre. 1801, Moliérana, 72, p. 106-108 Tome I, p. 282 L’ idée principale de cette Comédie [L’École des femmes]
s pour avoir différentes folies. Molière avait peut-être en vue cette idée , quand, à la fin de la première Scène de L’École
te principalement à se savoir bien servir de l’occasion, et que cette idée lui a plu, il a fait une Pièce sur le même sujet,
la dédier à ce Prince. […] Un conte48 de Bocace* a fourni à Molière l’ idée de sa Pièce ; tout le monde sait que, dans ce con
Despréaux, à ce que prétendent quelques-uns, qui fournit à Molière l’ idée de la Scène des Femmes savantes, entre Trissotin
Tome I, p. 357-359 L’auteur de Bolaeana dit, au sujet de cette idée plaisante de Bayle, « je rapportai la chose à M.
rano de Bergerac*. Mais lui-même, dans son enfance, en avait fourni l’ idée à Cyrano*. Quand on reprochait à Molière cette so
nt, dont le Comte Hamilton a écrit les Mémoires, a fourni à Molière l’ idée de son Mariage Forcé. Ce Seigneur, pendant son sé
si ce Poète eut-il recours aux ouvrages d’un autre, pour y puiser une idée  ; et c’est d’Augustin Moreto, Auteur Espagnol, qu
, d’Augustin Moreto105. C’est de cette dernière, que Molière a pris l’ idée de la Princesse d’Elide ; et plusieurs Poètes mod
cclésiastiques, dont l’air mortifié et hypocrite rendait assez bien l’ idée qu’il avait alors dans la tête, en travaillant à
ui était toujours un Spectateur attentif et observateur, prit de-là l’ idée de donner à son Imposteur le nom Tartuffe. 1801
Plusieurs personnes ont écrit que Molière devait au Théâtre Italien l’ idée de sa Comédie du Tartuffe. On cite un canevas trè
p. 324-325 Molière a puisé dans cette Comédie de Boisrobert132, l’ idée de plusieurs Scènes de l’Avare ; on reconnaît ent
lui répondit par les Réflexions sur la critique, […]. Grand rumeur d’ idées , La Motte fut l’hôte des café philosophiques et l
58 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
ze, capitan, — Amidor, personnage extravagant, — Filidan, amoureux en idée , — Phalante, riche imaginaire, — Mélisse, amoureu
l’acte II, entre Hespérie et Mélisse, a donné sans doute à Molière l’ idée de ses scènes entre Henriette, Armande et Bélise.
moins que ce ne soit le lieu commun le plus trivial et le plus usé, l’ idée que tout le monde s’étonnera de ne pas avoir eue
banal et quotidien. C’est de là qu’il faut partir pour comprendre l’ idée qu’ils se font de l’invention littéraire, très di
vation, se contente à peu de frais, et ne place pas haut son idéal. L’ idée du devoir lui semble étrangère, à moins qu’elle n
de nous enseigner à la combattre pour en triompher. On reconnaît là l’ idée fondamentale de la « philosophie » de Rabelais. S
s. Non pas déjà qu’en y regardant bien, on ne puisse y voir poindre l’ idée de Molière, et, déjà, la liberté    de sa plaisan
lmire n’est qu’une aimable femme, à qui l’on peut bien dire que toute idée religieuse paraît être étrangère, qui ne trouve,
place cette philosophie assigne-t-elle à Molière dans l’histoire des idées ? « M. Molière, dit le docte Baillet en 1686 da
ser » la pensée. Et leur influence est telle que, dans l’histoire des idées du XVIIe siècle, ayant balancé le pouvoir du jans
encore capable. Par là sa place est considérable dans l’histoire des idées et dans l’histoire de la morale. V. Langue, ve
direction de l’art dramatique ; sur les contemporains ; sur certaines idées . Le moliérisme et les moliéristes.
59 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88
’augmenter, et de s’en établir le protecteur. Le cardinal goûta cette idée . Boisrobert la présenta de sa part aux neuf amis,
es et en fait exagérer l’expression, pour ne pas reproduire les mêmes idées précisément sous les mêmes paroles. On se persuad
60 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292
us loin, ne traçant qu’un seul rôle, ne permet point de se former une idée suffisante de l’ensemble des pièces. Il faut cher
ille dans ses poches, trouve une lettre d’Aurelia, se confirme dans l’ idée qu’il arrête Valerio, et emmène Arlequin. Valerio
ce pour dîner chez elle avec quelque amant. Il se confirme dans cette idée , lorsque après avoir visité les clefs, il en trou
nt semble avoir conservé toute la licence de son rôle. On en aura une idée par les situations scabreuses du canevas de Scara
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
ils même de l’Avare. Riccoboni ignoroit d’où Moliere avoit pris cette idée  : le Lecteur va l’apprendre. L’Avare de Moliere.
e, ou le Riche vilain. Moliere a bien pu prendre dans cette comédie l’ idée d’introduire une intrigante chez son avare ; mais
éré de trouver un rival chéri dans son fils, il rejette d’abord cette idée importune : il se livre ensuite aux soupçons ; &a
& d’Harpagon. Il est clair que Moliere ne peut avoir employé les idées particulieres des différents Auteurs dont nous ve
dont nous venons de parler, sans avoir emprunté auparavant d’eux des idées plus générales, c’est-à-dire, celles qui amenoien
avez-vous de ma famille ? Euclion. Elle est honnête. Mégadore. Quelle idée avez-vous de notre bonne foi & de notre probi
te conserver, & tu me quitteras ! Ah ! quelle ingratitude ! Cette idée me désespere, me poignarde. Loin de t’aimer maint
62 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
ses. On commençait à sortir de l’ignorance. Corneille avait élevé les idées des Français. Il y avait dans les esprits une for
ire personnelle, furent dans la nécessité d’avoir du génie ; et cette idée sublime de généraliser la peinture des vices fut
aucune dans le génie de leur Théâtre. On ne voit point qu’une grande idée philosophique, une vérité morale utile à la socié
xistait dans des ouvrages d’un autre genre. Tout ce qui peut donner l’ idée d’une situation, développer un caractère, mettre
e ! Avec quelle candeur comique un personnage grossier, dévoilant des idées ou des sentiments que les autres hommes dissimule
63 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
Fâcheux, lorsque, entre un impromptu et une pièce de circonstance, l’ idée lui vint d’écrire l’Ecole des Femmes. Je ne conna
le partage, mais je n’en suis pas plus fier, et si un de mes fils a l’ idée de faire des comédies, je l’engagerai paternellem
vait pas si long que cela. L’Ecole des Femmes ne lui suggérait aucune idée sanguinaire. Singulier homme, qui voyait la coméd
rtes non! que, de nos jours, on aurait fait l’Ecole des Femmes. Cette idée morale de l’ignorance; employée comme cadenas pou
vous voulez le résumé de mon opinion en trois mots, le voici : Comme idée philosophique, je m’abstiens de juger; peut-être
64 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
n étonnerai pas. S’ils acceptent sans discussion et pour toujours les idées de leurs maîtres, qu’ils sachent bien que le publ
qui pour la foule est souvent sans réplique : Croyez-vous donc qu’une idée fausse ait pu durer si longtemps ? Et les amis de
eur en effet a bien voulu suivre avec attention l’enchaînement de mes idées et les preuves que j’ai apportées pour établir la
sparaît. S’ils ne saisissent pas ou s’ils oublient l’enchaînement des idées , ils se dédommagent en créant, en exprimant des i
er de l’imitation, car il n’y a pas de procédés connus pour jeter une idée nouvelle dans le moule du Misanthrope ou de Cinna
65 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
’avis de Boileau, et, cet avis, on sait que Louis XIV s’y rangea. Ces idées , je crois pouvoir en répondre, ne sont pas bien é
r son style, qu’il déclare admirable : « Chez lui, le vers embrasse l’ idée , s’y incorpore étroitement, la resserre et la dév
grand poète et sur la délicatesse de ses sentiments, M. Vitu émet une idée ingénieuse déjà vaguement indiquée par Taschereau
Assurément la réparation était éclatante ; mais je reprendrai ici une idée déjà exprimée plus haut : les. honnêtes femmes, c
ception, comme on cite Mlle Beauval, sa camarade de théâtre10. » Ces idées ne sont pas celles d’un moliériste à chevrons, su
dotage. Laissons de côté ce qu’offre d’étrange et d’invraisemblable l’ idée de cette veuve si empressée à détériorer par l’ac
ts d’appréciation de l’écriture des deux quittances de Montpellier. L’ idée d’exposer les pièces controversées est également
que aurait, je crois, un légitime succès. Je soumets humblement cette idée à mon illustre maître M. Léopold Delisle et à l’é
elle est la pensée génératrice du Misanthrope ? Quelle est au juste l’ idée qui se personnifie dans l’homme aux rubans verts,
gme d’Alceste de M. du Boulan, et j’appelle surtout l’attention sur l’ idée qui le termine, le projet d’établir à Paris un Mu
le Misanthrope, il juge a propos d’étudier l’état de la société, des idées et des mœurs à l’époque où cette grande œuvre fut
s le jansénisme, si seulement il eût franchement imprégné Alceste des idées de Port-Royal, croyez que l’œil éveillé de ses no
uvre acclamé par tant de générations ; car le premier devoir de toute idée dramatique est d’être claire et intelligible pour
haute compétence, et je profite de l’occasion pour lui soumettre une idée qui ferait, selon moi, son chemin dans l’esprit p
ait ainsi l’annexe du théâtre, de la vraie maison de Molière. Voilà l’ idée jetée au vent : que de plus habiles la fécondent.
 » 23. En réalité, le secret dont parle Cousin n’a point trait à l’ idée génératrice de la pièce ni au caractère du Misant
66 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
ue, dans le Tartufe, tu as mis a profit un passage de Scarron ; que l’ idée principale du sujet de L’ Ecole des Femmes est ti
les Femmes savantes ! Quelle prodigieuse création ! quelle richesse d’ idées sur un fond qui paraissait si stérile! Quelle var
r donnera d’autant plus de sagesse, qu’elles auront moins d’esprit. L’ idée de ce système absurde, qui est celui d’Arnolphe,
lui vient d’abord à l’esprit après qu’il a bien cherché, c’est cette idée dont on ne peut s’empêcher de rire par réflexion,
purent pas l’atteindre : il avait franchi de trop loin la sphère des idées vulgaires. Le Misanthrope fut abandonné, parce qu
venu à bout, par une combinaison dont personne ne lui avait fourni l’ idée , et que personne, ce me semble, n’avait encore ob
traordinaire du sujet, y mettre autant de vérité caractéristique et d’ idées morales que dans d’autres pièces, il y a semé plu
: c’est ainsi qu’on parvient à confondre tous les faits et toutes les idées . La scène où maître Jacques le cuisinier donne Je
ui établit le pouvoir absolu qu’elle a sur son mari; Armande, par des idées sur l’amour follement exaltées, et par une fierté
x pourvu qu’ils eussent un côté comique, n’eut besoin que d’une seule idée pour venir à bout du Tartufe. Il est vrai qu’elle
nception de plusieurs chefs-d’œuvre tient essentiellement à une seule idée , mais qui suppose, comme de raison, la force néce
ieux dans le cas de dire, Je prends mon bien ou je le trouve, car une idée perdue dans une assez mauvaise nouvelle que perso
ments possibles. On ne peut nier que Molière ne doive à Scarron cette idée si ingénieuse, de faire de l’aveu d’une conscienc
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
’amitié qu’il avoit avec Regnard, l’engageoit à lui faire part de ses idées . Il lui communiqua plusieurs sujets de comédies p
les n’ont rien de semblable que le fond du sujet, & deux ou trois idées de scenes qui se sont trouvées dans les mémoires
ination assez fertile pour trouver & pour mettre en œuvre quelque idée heureuse, ingénieuse, délicate, qui me plaise, ne
e du temps & du papier à mettre sous les yeux du public les mêmes idées en deux langues différentes ? Ne vaut-il pas mieu
68 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
Tour à tour naïve, tendre, morale, et guerrière, elle fait éclore les idées les plus riantes et les sentiments les plus élevé
Denys, tyran de Syracuse, s’étant adressé à Platon, afin d’avoir une idée positive du gouvernement et du peuple d’Athènes,
é pour un peuple raisonneur. Quel mouvement rapide dans la marche des idées  ! quels incroyables progrès dans la confusion des
69 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
ales surpassent les jouissances physiques, et à substituer en lui des idées de bonheur aux idées de plaisir. Mais en attendan
ouissances physiques, et à substituer en lui des idées de bonheur aux idées de plaisir. Mais en attendant que l’avenir qui s’
que le changement de mon style vous ait fait craindre un changement d’ idée . » (Cette phrase suppose une lettre intermédiaire
70 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
nais que quelques fragments ; mais ils me donnent de lui une si haute idée , que je tiens ce grand Grec pour le seul homme qu
e nom et saluaient le souvenir de ce grand Français ! Pour donner une idée de la portée de cette soirée littéraire à Vienne,
d’Argan. Mais ici reparaît le point d’honneur de tout à l’heure et l’ idée du devoir : « Il y a cinquante pauvres diables q
ous supplier de vouloir bien donner votre agrément à un projet dont l’ idée a paru noble et intéressante à plusieurs de mes c
Duras au sieur Lekain.   Le 14 février 1773.   J’approuve fort votre idée , mon cher Lekain, pour la statue de Molière, mais
e à Corneille et à Racine ? Au surplus, je ne puis qu’approuver cette idée , qui est très décente et très noble de la part de
teurs, et troubla ridiculement la représentation. Mais je pense que l’ idée de cette bouffonnerie date, au contraire, des pre
ns le faux dévot, les partisans stupides du passé. Quel contraste les idées vraies, solides, humaines, que Molière met dans l
uelle qui nous mine, c’est à Molière, c’est-à-dire à la vérité dans l’ idée , à la vigueur dans la philosophie, à la franchise
 Louis Moland, qui a publié une édition nouvelle de Molière36, a eu l’ idée de demander à Napoléon Ier lui-même ce qu’il pens
autre pièce qui fut représentée le 16 février 1665, quelques-unes des idées qu’il avait mises dans sa pièce un moment interdi
Juan est assurément celle qui convient le mieux à nos goûts et à nos idées . C’est Tartuffe dramatisé. Et ce n’est plus seule
se et dramatique, mais le philosophe a prêté, je pense, un peu de ses idées à ce personnage qu’il fait beaucoup aimer tout en
en eux des allusions et comme des citations à l’appui de nos propres idées . C’est ainsi que nous ferions volontiers un répub
ace de faire monter l’athéisme sur le théâtre. Et pourquoi ? Par pure idée de lucre. » « Son avarice ne contribue pas peu à
kespeare à ses acteurs, au troisième acte d’Hamlet. Ce sont les mêmes idées , exprimées de façons différentes. Molière déteste
nature. Molière donc était fort bon comédien et avait sur son art des idées tout à fait sensées et tout à fait justes. Certes
ur le plaisir de prendre la parole, mais pour bien faire entendre son idée  ; et il est, je pense, assez étrange, de faire ce
saient Molière à parler en public, mais l’âpre besoin d’expliquer ses idées et son but. Il tenait les harangueurs pour peu de
e n’avoir pas, comme Shakespeare, je ne sais quelle vaste ouverture d’ idées qui laisse deviner un univers, un entassement for
. C’est peut-être cette soirée triomphale qui a donné à M. Ballande l’ idée de renouveler à vingt ans de distance la même fêt
es d’Élomire : Lazarille, ai-je pas le teint blême? etc., la première idée du fameux : Demandez plutôt à Lazarille ! qu’une
71 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
s sur le théatre françois. Les Adelphes de Térence n’ont fourni que l’ idée de l’école des maris : dans les Adelphes, deux vi
; intérêt si fin, si vif, qu’il forme une piéce toute nouvelle, sur l’ idée simple de l’ancienne. Le théatre retentissoit enc
la louange du Roi ; la scéne du chasseur dont le Roi14 avoit donné l’ idée à Moliere, fut depuis ajoûtée dans la représentat
Bourgogne la contre-critique, ou le portrait du peintre ; il suivit l’ idée & le plan de la critique, mais il alla trop l
mp; que la contrainte de la versification, qui ajoûte quelquefois aux idées , par les tours heureux qu’elle donne occasion d’e
utent, par des fêtes galantes, le cœur d’une princesse. Suivant cette idée générale, Moliere réunit à la hâte dans différens
oir la force d’y remédier. L’entêtement de Philaminte, & la haute idée qu’elle a conçûë des talens & de l’esprit de
. Ce progrès ne se fait jamais mieux sentir, que par le paralléle des idées semblables, qu’un même auteur a exprimées en diff
72 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
e. Il est possible que cette manie de Sganarelle ait fourni à Collé l’ idée du principal personnage de Dupuis et Desronais. A
ler l’homme du monde, le sage et doux Philinte : il avait proposé ses idées pour une nouvelle comédie du Misanthrope, mais en
es pièces de Molière, c’est peut-être la seule où ne se trouve aucune idée de scène ni aucun trait de dialogue emprunté aux
e Bray, autrement, Le Vilain Mire (le Paysan médecin), qu’il a pris l’ idée de sa farce du Médecin par force, devenu Le Médec
eux qui ont écrit sur Molière, affirment qu’il avait puisé lui-même l’ idée de sa pièce dans l’épisode du roman de Cyrus. En
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
oir à sa femme, il le lui garde : il sort. Marton se confirme dans l’ idée où elle étoit que sa maîtresse aime Lindor. Pasq
nt fut disputé de part & d’autre, que nous nous perdions dans nos idées , quand tout à coup mon mari arriva. Heureusement
n vers, Madame. La Comtesse. Un placet en vers, Monsieur ! Forlise. L’ idée est neuve ! La Comtesse. Originale, plaisante ! D
capable d’ouvrir la veine. Forlise. Quelle rapidité ! quelle foule d’ idées  ! comment cela se présente ! Dumont. Voilà une pl
toutes ces manieres-là. . . . Bon ! je commence à entrevoir quelques idées  ; promenons-les, pour les étendre. . . . M’y voil
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
de la piece : si l’Auteur, gêné par leurs mesquineries, resserre ses idées , il ne pourra pas soutenir l’admiration du specta
le premier rôle. Il est nécessaire que mes Lecteurs aient une légere idée de cette piece. L’Arbre enchanté. Arlequin, val
75 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Des Comédies-Ballets. » pp. 37-44
ui de l’à-propos. » Ecoutons l’Editeur de Moliere : « Le Roi donna l’ idée du sujet des Amants magnifiques. Deux Princes riv
». Cela est vrai : mais voilà précisément ce qui me confirme dans mon idée . Moliere voyant par sa propre expérience, ou pers
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
idélités ait eu le dessein d’imiter les Commeres de Windsor, ou que l’ idée ne lui en soit pas venue, peu nous importe. Mais
nnées au théâtre italien par la troupe lyrique, un Conte m’a fourni l’ idée du nouveau Marié, ou les Importuns, opéra comique
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240
cret & sa vie sont dans ses mains, ce qui confirme Lisardo dans l’ idée où il étoit que la maîtresse de son ami a du goût
e, pour prévenir la mauvaise interprétation qu’on pourroit donner aux idées de Riccoboni, un peu louches à la vérité dans les
de la vie ; mais Riccoboni avoit trop de goût pour avoir une pareille idée . Il a certainement voulu dire que le Public aime,
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
ien dans une inscription. Je soupçonne même l’Auteur d’avoir pris son idée dans l’inscription de la ville de Venise, par San
simple, moins recherché que celui de Térence, lui sert à exprimer les idées du bourgeois. Entendons parler Monsieur & Mad
de marcher sur les traces de ce grand homme, & de présenter leurs idées avec des expressions naturelles, comiques, intell
uvelles, d’imiter heureusement celles des Anciens, ou de profiter des idées des nations voisines ; ne pouvant enfanter que de
79 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
es les bouches, chacun le prenant dans le sens qui s’accordait avec l’ idée qu’il avait des personnes. Entre les gens du mond
t on ne parlait pas antérieurement aux précieuses. Pour se faire une idée des ruelles et des alcôves, il faut savoir que da
istinction entre les précieuses, que ce mot cessa d’exprimer seul une idée déterminée. Il eut besoin d’un adjectif exprimé o
la renchérie, et n’est au fond qu’une hypocrite bel-esprit, Une seule idée commune aux précieuses de tout genre resta attach
is, par le mot Galantes, il entend parler d’un esprit tourné vers les idées et les sentiments romanesques et vers les ouvrage
doute de rire un moment à leurs dépens, et qu’il ne viendrait dans l’ idée de personne de rire aux siens ; et en effet, elle
80 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
ton. Il s’agirait d’un saint, que la dévotion, inspirée par une telle idée et parlant ce langage, passerait pour niaise ; ma
682. L’on aurait ainsi tous les élémens nécessaires pour se faire une idée juste de la personne de Molière. Il est probable,
’eux n’a ni tout à fait tort ni tout à fait raison, mais il est peu d’ idées de l’un et de l’autre qui ne puissent entrer, plu
s tout cela, il faut le reconnaître, la pensée maîtresse du siècle, l’ idée chrétienne tient fort peu de place. Bien plus, pr
ctuelles ; il n’y a avec elle ni lésion cérébrale ni dissociation des idées  ; elle consiste simplement dans un état d’anxiété
aux opérateurs du Pont-Neuf, l’Orviétan et Bary ; comme conséquence, idées fixes, caractère aigri, enfin hypocondrie défiant
nd poète-comédien, Shakspeare, qui, dans Hamlet, expose lui aussi ses idées sur la récitation dramatique. On a tort, car les
lui aussi ses idées sur la récitation dramatique. On a tort, car les idées de l’acteur anglais sont assez différentes. Shaks
rale qui se dégage de son œuvre n’eût-elle pas gagné à s’inspirer des idées de son siècle ? En revanche, on ne peut méconnaît
81 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
utent, par des fêtes galantes, le cœur d’une princesse. Suivant cette idée générale, Molière réunit à la hâte dans différent
sentir la finesse du goût de cet auteur, et combien les plus faibles idées devenaient supérieures entre ses mains. On en peu
avoir la force d’y remédier. L’entêtement de Philaminte, et la haute idée qu’elle a conçue des talents et de l’esprit de Tr
tous ceux que le théâtre peut fournir ; et pour embrasser cette vaste idée , et enchaîner ensemble tant de choses diverses, S
ont la dernière est du dimanche 22 janvier 1673. *. [Note marginale] Idée des spectacles anciens et nouveaux, par l’abbé de
ginale] Vadius. a. « [*]Ce fut M. Despréaux qui fournit à Molière l’ idée de la scène des Femmes savantes entre Trissotin e
blière. » (Il aurait été plus clair de dire que M. Despréaux donna l’ idée du latin macaronique du Malade imaginaire.) c.
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419
1, huit ans avant Pourceaugnac. Voici l’endroit qui a fourni quelques idées à Moliere.   La Rocque a besoin d’argent pour rég
gue, nommé Ordogno, qui passa auprès de lui, fit semblant d’avoir une idée confuse de sa personne, & commença de l’appel
83 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
dentiels qui ont pour mission de rassembler, à certaines époques, les idées éparses, et de leur donner un corps; ce qu’Homère
er sans scrupule par sa troupe provinciale. Si l’on veut se faire une idée de la grossièreté du Médecin volant, de Boursault
mutilations. Ceux qui n’ont pas lu la pièce ne peuvent s’en faire une idée . La fille crue garçon, sujet de la comédie de Mol
usie de Barbouillé, qui, du reste, en a sans doute fourni la première idée . Le second titre de cette comédie offense notre d
o quid meditans nugarum, totus in illis. Mais Molière n’a pris que l’ idée d’Horace : tous les portraits sont de lui, Molièr
liste se sont étrangement mépris. La broderie leur a caché le fond. L’ idée qui se fait jour dans toutes ces pièces est celle
ppliquer à se perfectionner en se corrigeant. Lorsqu’on part de cette idée , que nous croyons vraie, le caractère d’Alceste e
e représenter à ses contemporains les personnages de Molière avec les idées nouvelles apportées par les cent vingt années qui
nnêtes gens dont on aurait pu lui reprocher la mort. Molière conçut l’ idée de changer le mot médecin, même en une injure vér
ette façon. C’est cette pièce qui a fourni peut-être à Beaumarchais l’ idée du Barbier de Séville ? La source n’est pas de ce
struit son édifice. La marmite pleine d’or du vieil Euclion a donné l’ idée de la cassette d’Harpagon. Le nom d’Harpagon lui-
Tartufe, l’Ecole des Femmes, parce qu’elle n’est point prise dans des idées générales, et qu’elle est marquée en quelque sort
nos yeux. Elles mettent en quelque sorte la réalité d’accord avec ces idées de convenance, de grâce et d’heureuses proportion
ène plaisante de bégaiemens a peut-être fourni aussi à Beaumarchais l’ idée de son Bridoison. Deux personnages affligés du mê
en tenir, ne le lâche pas ainsi. Au mot de baigneur, il lui vient une idée bizarre. Comme il est teinturier de son état, et
84 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
s et des enfants naturels. Le Roi, voulant donner à sa belle-sœur une idée éblouissante des pompes et des plaisirs de sa cou
la comédie de Molière, n’a pas eu besoin que M. Harpin lui fournît l’ idée de M. Turcaret, il est difficile de croire que la
e s’en croient ; puristes et prudes tout ensemble ; raffinant sur les idées , les sentiments et les expressions ; dédaignant t
oblesse réelle, qu’il y avait quelquefois de fausse grandeur dans ses idées et de pompe affectée dans son langage, Thomas, a
ne, et avait apporté, au milieu de nos mœurs élégamment frivoles, les idées sévères et en même temps les manières raides et e
elé Orgon par le faussaire : à peine cet échantillon donnera-t-il une idée du reste. « Quinze médecines, trois de reste du
lière, et qui pourtant en avait beaucoup lui-même, a eu la singulière idée de refaire Le Malade imaginaire, en changeant le
suivant, on voit un docteur renommé attacher à cet événement la même idée de châtiment et de fatalité. Grimm, dans sa Corre
85 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
e. Mais qu’importe qu’on differe sur le nom, pourvû qu’on ait la même idée de la chose ? L’Avare ainsi que le Télemaque sera
n dans les dernieres comédies du même auteur, mais plus encore dans l’ idée qui nous reste de celles de Ménandre, où l’état f
lie, où chacun se fait un devoir de conformer ses sentimens & ses idées aux mœurs de la société, où les préjugés sont des
e de deux de ces pieces, par où le lecteur pourra s’en former quelque idée . S’ensuit le mystere de la passion de Notre Seign
it, quelquefois meme sublime, lorsqu’il suivoit le feu de ses propres idées . Voyez Pastorale & Ballet. (B) COMEDIEN
énités ; & que le théatre étant devenu plus épuré, on a conçû une idée moins desavantageuse des comédiens. On tient néa
la pourvu d’une certaine gaieté d’imagination qui lui fournissoit des idées folles, ces allégories bisarres qui entrent dans
gloire, sachant bien que cette gloire rejaillira sur eux-mêmes. Cette idée de grandeur n’éleve pas seulement Aristote ou Pla
86 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
e Thou. C’est la loi universelle ; s’il est très vrai de dire que les idées font le tour du monde, et qu’elles aillent, de pe
s’agit que d’attendre l’avenir. Imprudent qui s’amuse à déplacer des idées , c’est l’expression même qu’il faut déplacer, l’i
à déplacer des idées, c’est l’expression même qu’il faut déplacer, l’ idée arrive ensuite, obéissante à la parole nouvelle.
nre humain pour complice ; elle réunit au génie et à l’expression des idées créées, la paresse et la lâcheté des plagiaires ;
ncroyables, dont les salons du siècle passé ne pouvaient avoir aucune idée , pas plus que nous n’avons l’idée aujourd’hui des
cle passé ne pouvaient avoir aucune idée, pas plus que nous n’avons l’ idée aujourd’hui des salons du vieux Paris, dans lesqu
ion de cette soirée, dramatique, s’il en fut, pour arriver à un juste idée de ce que peut être une réunion d’honnêtes gens q
evoir, mais chacun d’eux voulant laisser à son complice, la meilleure idée de son esprit et de sa personne. À tout jamais on
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19
teur, ou du moins ne l’a-t-il pas mis en action ; il a renchéri sur l’ idée de faire acheter l’esclave par le beau-pere de Gé
Mascarille propose d’acheter Lélie. Nous devons à Plaute la premiere idée de cette scene. ÉPIDIQUE. acte II. Scene II. PÉ
ne laissoit presque plus rien à desirer. Qu’il eût pris de Quinault l’ idée de transporter la scene en France, qu’il eût bann
88 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
sentent eux-mêmes, elle n’est que le prétexte. L’être aimé, c’est une idée aimée que l’imagination a revêtue de forme humain
oir ignoré l’essence même du dénouement, c’est-à-dire l’invasion de l’ idée planant sur les faits, les ramenant à elle, les i
amenant à elle, les illuminant, les pacifiant, les transfigurant. Les idées , au dix-septième siècle, étaient isolées comme le
89 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
nnête et plein de bon sens, en sorte qu’il se fait de l’honnêteté une idée élevée et pratique, qu’on peut dégager de l’ensem
et pratique, qu’on peut dégager de l’ensemble de ses tableaux. Cette idée est digne qu’on la recherche et qu’on l’étudie, p
dée est digne qu’on la recherche et qu’on l’étudie, parce que c’est l’ idée d’un observateur hors ligne et d’un génie excepti
90 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
bien surpris lorsqu’il voit à l’audience le voleur de son drap ; ses idées se confondent ; il parle toujours de six aunes de
il n’est pas ce qu’on croit. Palaprat s’applaudit d’avoir donné cette idée à son camarade. « J’avoue, dit-il en parlant de l
y avoir rêvé, j’eus le bonheur d’imaginer le premier un Muet : cette idée me rit ». Palaprat n’est pas le premier qui ait i
mettre au rang de ses associés l’Auteur d’Arlequin bouffon de Cour. Idée d’Arlequin bouffon de Cour. Célio, favori du Roi
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380
réger les formalités il lui dira ce qu’il est ; mais il rejette cette idée & respecte les droits de l’hospitalité. On se
ophie ; s’il a la petite. Le Chevalier rejette bien loin une pareille idée . Le Comte le persiffle sur sa discrétion, lui rep
rier pour l’en punir. Il le renvoie en lui disant qu’il lui vient une idée excellente : il projette d’avoir Madame Gasparin,
alienne est imité de la Piece angloise. 45. Dufresny emploie la même idée dans l’Esprit de contradiction.
92 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
trouvait l’auteur ; et Molière., comme Shakspeare, lorsqu’il conçut l’ idée de mettre sur la scène un misanthrope, devait êtr
oir un fil conducteur dans ce dédale de conjectures, de .se faire une idée nette et précise de la poésie dramatique en génér
cte II, scène V. 35. « Il ne plaçait aucuns traits qu’il n’eût des idées fixes, dit Grimarest ; c’est pourquoi il ne voulu
, Vie de Molière, p. 45. 47. F. Génin, Ibid. 48. Pour se faire une idée de cette troupe accomplie que dirigeait Molière,
93 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
a défense, a eu communication de son manuscrit, aussi bien que de ses idées , et que, pour cacher cette collusion innocente qu
plus éclatante. On a beaucoup cherché où Molière pouvait avoir pris l’ idée du Tartuffe, et plusieurs sources ont été indiqué
emarque qui achève de prouver, contre l’opinion de La Bruyère, quelle idée juste Molière s’est formée du personnage d’hypocr
la facilité de donner à deux acteurs la même figure leur a suggéré l’ idée de ces intrigues dramatiques qui se fondent sur l
e lire, se trouvent déjà dans le Commentaire de la pièce. Ce sont des idées qui appartenaient également aux notes et à la Not
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
e une bête avec soi, Pensez-vous le bien prendre, & que sur votre idée La sureté d’un front puisse être bien fondée ? Un
. Enfin, l’on voit clairement que le discours de Don Pedre a fourni l’ idée de celui d’Arnolphe. Mais quelle différence malgr
qui n’est pas couronnée de la main du vice. Moliere a pris encore l’ idée d’une petite scene dans une piece italienne intit
e divinité. Le plus fâcheux pour Dorimon est que Moliere lui a pris l’ idée de son sot Docteur, & a mis à la place un Chr
emps-là. Marc Antoine le Grand, comédien du Roi, s’est servi de cette idée dans l’Aveugle clairvoyant, comédie en un acte, e
95 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
u point de vue spécial de la philosophie positive, quelles furent les idées de Molière en matière de morale, de quels procédé
urgogne ; sa vie privée contre la calomnie, venimeuse, acharnée ; ses idées contre des attaques véhémentes ; chargé de divert
ui tend à la corrompre est détestable ; on doit reconnaître que cette idée vague ne sert à l’auteur du Tartuffe que pour att
il ne se paye point de mots… La nature et l’honneur féminin Les idées de Molière sur l’honneur féminin, la liberté qu’i
e, il est un escroc ; à Don Juan, fils insolent, révolté contre toute idée de devoir individuel ou social, égoïste et méchan
96 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
religion qui lui en a fourni le principe. D’où viennent donc, et son idée de Dieu, et le principe de sa morale ? C’est ce q
poque. I. Il n’est pas besoin de connaître à fond l’histoire des idées au dix-septième siècle, pour savoir que nous somm
s choses aux grandes, et accord est plus visible encore à propos de l’ idée de Dieu. Gassendi n’admet en faveur de son existe
forme dramatique. Prenez ses pièces, en effet ; voulez-vous avoir son idée propre sur la manière dont il faut se conduire av
l but encore effacer tous les passages : 1° Où il nie l’existence des idées innées (Cinquièmes objections, p. 275); 2° Où il
97 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
re effaçât de l’esprit, et qu’il arrachât du cœur des spectateurs les idées d’un comique scandaleux, mais reçu pourtant et ap
xtraits que nous croyons capables de satisfaire ceux qui n’ont qu’une idée superficielle des poèmes dramatiques dont nous pa
nt que l’histoire d’Alcamène et de Ménalippe m’a fourni les premières idées de cet ouvrage. Il l’a traitée avec tant d’art da
nature, n’ont point été imprimées : il les avait faites sur quelques idées plaisantes, sans y avoir mis la dernière main ; e
est encore parlé de Molière et de sa comédie des Précieuses. Voici l’ idée de cette pièce. Artémise et Iscarie sont deux ami
98 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
& qui ne conduit jamais à la fortune. Loin de nous à jamais cette idée si fausse, que les heureuses dispositions tiennen
p; pour nous convaincre de la difficulté qu’il y a à s’approprier les idées des autres, à les revêtir des couleurs convenable
est bien fait, joindra le mérite de la variété à celui de donner une idée des théâtres de toutes les nations, de tous les â
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
exécuter l’indigne assassinat du Comte, pourquoi nous rendre la même idée dans un tableau plus foible ? ACTE IV. Le Lord, v
u fort énergiques, un barbouillage qui ne rend que foiblement la même idée  ? & pourquoi effacer de notre imagination tou
ive fatal. Le curieux me montre ensuite un second tableau, où la même idée est rendue, mais différemment. Abraham tient un f
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
mbre suivant. Un acte d’une piece jouée devant Moliere lui a fourni l’ idée de ses Fâcheux. Comme nous avons beaucoup parlé d
; se vantant d’un savoir aussi rare qu’éminent. Quoi qu’il en soit, l’ idée appartient à Moliere. Concluons donc, d’après l’A
s ou des sergents ne délivrent pas Eraste de son Marquis, c’est que l’ idée , bonne, excellente, plaisante même dans une satyr
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