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1 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
st celui qui, dissipant les épaisses ténèbres qui enveloppent le cœur humain , découvre ses pensées les plus secrètes, pénètre
uir du bonheur que le sort nous avait accordé. Elle envisagea le cœur humain dans toutes les situations, le montra sous toutes
e, celle de mœurs. Aux regards de tout homme un peu réfléchi, le cœur humain offrira sept ou huit nuances bien marquées, bien
tères, qui sont les chefs-d’œuvre de notre scène. Sans doute, le cœur humain présente encore d’autres nuances, comme l’inconst
onds, ces saillies qui décèlent de nouvelles découvertes dans le cœur humain  ? Je n’ai parlé jusqu’à présent que de la seule m
pas d’être doué d’un esprit observateur, de savoir lire dans le cœur humain , d’en arracher les secrets, il faut encore savoir
nergiques, ces profondes saillies qui souvent décèlent ce que le cœur humain a de plus mystérieux, que le dernier mot d’une co
éunir ce qu’elles ont de plus intéressant ! Qui croirait que l’esprit humain ait pu s’élever jusque-là ? Il a pourtant surmont
s principaux et des situations où il les a placés. Mais comme le cœur humain a un attrait irrésistible pour tout ce qui peut t
men d’un des ouvrages les plus parfaits qu’ait jamais conçus l’esprit humain  ; à cette composition si sublime, si étincelante
deur que lui seul a connue, d’un côté il lui a découvert tout le cœur humain , lui a montré la société entière, tous les vices
traits cependant sont éternels, dureront aussi longtemps que le cœur humain  ; et ce sont eux que Molière a saisis avec une vé
2 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
’être aimé, c’est une idée aimée que l’imagination a revêtue de forme humaine , le rêve qui cherche à se réaliser. Ils embelliss
devoir ? Jetons un rapide coup d’œil sur le représentant des passions humaines il y a deux cents ans, sur Molière, sur Alceste ;
laisante. Le comique a sa source dans les contradictions de la nature humaine , dans le jeu multiforme des passions et des affai
e fâché, » dit Gros-René. Molière, c’est la voix même de la faiblesse humaine  ; il ne devait pas croire à l’héroïsme ; la faibl
’acte ? La lutte, la lutte de la liberté et de la nature. La personne humaine tend à son but à travers une route barrée ; les o
édies sont régies par la loi unique de l’art, la loi unique de la vie humaine  ; la forme diffère, l’essence est une. Que demand
du triomphe : la solidarité nous prend au cœur, et toutes les gloires humaines sont les nôtres. Molière nous refuse ces transpor
e pas devant lui. Le bon sens a des pieds, il n’a pas d’ailes ; l’âme humaine est faite pour apercevoir au-dessus de lui des ho
d homme a nommée le caractère même et le signe distinctif de l’espèce humaine sur la terre, l’espérance n’a pas dit un mot. Vou
le bonheur est une passion, il est aussi et surtout une action. L’âme humaine est une substance et une force ; cette force est
3 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
Un petit nombre de sentiments constituent le fond divin de la nature humaine . L’amour de la patrie, l’amour paternel ou matern
s que j’ai tous nommés, et qui constituent le fond divin de la nature humaine . — Les Dieux sont unis dans l’Olympe, où Hébé leu
ut être aussi le lieu de leur bonne harmonie. Dans une large poitrine humaine tous les sentiments pathétiques peuvent battre à
ragédie des hauteurs de l’impersonnalité divine dans des régions plus humaines et plus personnelles, il ne creusa pas profondéme
s’unir avec Dieu196, et l’importance infinie conquise par la personne humaine est le trait le plus profond et le plus général d
e avaient combattu, qui combattaient en eux, et dont la lutte plus qu’ humaine est l’essence du tragique, furent reléguées à l’a
, c’est-à-dire des sentiments à la fois généraux et généreux de l’âme humaine ., dans le for intérieur de la Famille et de la So
s sentiments pathétiques, remontés du théâtre sanglant de la tragédie humaine au séjour idéal de leur concorde harmonieuse ? Le
ose donc, en somme, de trois éléments : 1º L’absurdité de la personne humaine , en lutte contre le Divin ; 2º La félicité souria
dénouement du drame comique me montre le triomphe réel de la personne humaine dans sa destruction apparente, et le dénouement d
i la tragédie des Indiens est sans pathétique, sans véritable intérêt humain , parce qu’elle roule presque tout entière sur la
s comme société politique seulement, mais comme individu, la personne humaine revêtit pour la première fois une dignité au moin
i avaient déjà fait commencer. Il devint subjectif. L’analyse du cœur humain , la peinture des caractères remplacèrent sur la s
guerre des Dieux. Mais il ne faut pas exagérer ce prix de la personne humaine , au point de supposer que l’homme put dès lors ce
uelles et morales de ses héros tragiques, et n’empêche pas ce qui est humain en eux de se développer librement. Ses figures co
ar leur antagonisme divin font l’intérêt du drame : c’est la personne humaine , avec ses faiblesses et sa grandeur. Montrer le c
personne humaine, avec ses faiblesses et sa grandeur. Montrer le cœur humain , créer, en Angleterre, des caractères individuels
les de la pièce. En outre, Alceste a beau être brouillé avec le genre humain , il tombe dans les filets d’une femme, il aime, e
posé à augmenter légalement avec Célimène le nombre de ces exécrables humains , « pires que des loups, des vautours ou des singe
eux, témoins impassibles et souriants de l’escarmouche de la personne humaine contre leur majesté. Ici Molière est en défaut. L
sont tranquilles ! Ils savent combien vaine est la lutte que la folie humaine ose engager contre eux. Ils en rient dans l’Olymp
es ; il faut, au contraire, que sur la scène comique, la personnalité humaine demeure inébranlable, et qu’indifférente, dès le
emble à un parterre soigneusement ratissé, émondé, élagué ; la nature humaine est mutilée ; « les âmes, comme les corps, manque
onie se réalise par l’union de la nature divine et de l’individualité humaine . Un homme parmi les hommes est Dieu, et Dieu est
Dieux grecs, dans les fables où ils se rapprochent trop des passions humaines , offre un contraste avec la grandeur des idées re
4 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
merveilleuse la plus difficile de toutes les sciences, celle du cœur humain . Pour connaître Molière d’une manière complète, i
éments instinctifs de l’esprit, on peut en déduire la science du cœur humain . Ce sont les moralistes psychologues, parmi lesqu
eries de caractère. Quoi de plus comique que l’exposition de la folie humaine , qui se croit seule sage, et qui, malgré ses préc
de celte exposition, on peut déduire les lois qui gouvernent l’esprit humain , le théâtre s’élève à la hauteur d’une chaire de
elle de tout homme doué de bon sens, c’est-à-dire des bons sentiments humains  ; elle est la morale dans son essence, la morale
que je viens d’indiquer et non volontairement, qui constitue la folie humaine . Et celle folie affecte non seulement les infortu
et pervers. C’est ce tableau de la déraison inconsciente, de la folie humaine représentée avec tous ses caractères essentiels e
s caractères n’est réellement artistique, tous représentent la nature humaine exactement telle qu’elle est. Parfois il les a ti
tions tirées de ces faits, à découvrir les lois qui dirigent l’esprit humain dans son activité. Et que l’on ne pense pas qu’il
s en est-il beaucoup, parmi ceux qui se sont livrés à l’étude du cœur humain , qui aient, je ne dis pas dépassé, mais même atte
les hauteurs auxquelles Molière est parvenu? Ce qu’on entend par cœur humain , dans le langage usuel, étant les éléments instin
prit, c’est-à-dire les sentiments et les passions, la science du cœur humain consiste dans l’exposé des effets naturels qu’ils
de mauvaise nature. Or, comme ces éléments varient suivant les races humaines et suivant les individus d’une même race, l’unité
Il n’y a pas d’autre cause à la diversité de la morale dans l’espèce humaine , question qui a toujours occupé les philosophes.
es fous comme vous.» Dans sa quatrième satire, écrite sur les folies humaines , Boileau a exprimé en ces termes la même pensée.
Horace avec deux mots en ferait plus que vous. » La science du cœur humain est, on le voit, essentiellement pratique chez Mo
une multitude de notions fortes exactes pour aider à juger la nature humaine telle qu’elle est dans ses plus vilains côtés. Ma
e ceux qui les donnent. L’intérêt personnel domine tellement l’esprit humain que, dans les circonstances où l’action paraitrai
ont leur délicatesse, Molière, à qui rien de ce que renferme le cœur humain ne reste inconnu, nous apprend que les sentiments
ur ne saurait l’attendrir, puisqu’il est dénué de tous les sentiments humains  ; mais elle devient une circonstance qui met en r
pour cela le séducteur ? Il a flatté deux passions puissantes du cœur humain  : l’orgueil et la vanité. La promesse que Don Jua
e soit ce monstre, il s’en trouve de plus hideux encore. Si la nature humaine , hélas ! a des limites du côté du bien, il semble
e qui a pour but de modifier, s’il se peut, cet état par des procédés humains et surtout par une longue habitude d’un travail p
t mille francs j’aurai droit de pester contre l’iniquité de la nature humaine , et de nourrir pour elle une immortelle haine.
les hommes devraient être laits d’autre sorte. » Telle est la nature humaine  ; il en a toujours été, et il en sera toujours de
eu d’équité, pour vouloir se tirer de leur société ? Tous ces défauts humains nous donnent dans la vie des moyens d’exercer not
n principe, puisqu’ils sont un mal involontaire, inhérent à la nature humaine , et que ce mal peut devenir une source de bien. O
rait perdre son procès pour avoir le droit de haïr davantage le genre humain . Molière a su rendre avec beaucoup de naturel ces
phes et moralistes, qui êtes assez peu versés dans la science du cœur humain pour affirmer que l’homme est toujours doué de ra
lètement exposée, la partie la plus essentielle de la science du cœur humain , l’aveuglement de l’homme par ses passions, même
enseignement qui sera, de tous les temps, celui de la science du cœur humain . Néanmoins, les préceptes de morale ne font pas d
ées de son frère. Celle qui est basée sur l’imperfection de la nature humaine mérite d’être citée. La raison complète n’est poi
ler et s’enfuir. A l’égard de tout ce qui concerne la science du cœur humain dans ses manifestations normales et anormales, ce
actère incomparable, enfin un savant professeur de la science du cœur humain . AMPHITRYON L’amour, ai-je fait observer en
tés. » Qu’il nous soit permis d’ajouter: c’est la faute de la nature humaine , car elle est ainsi faite. C’est incontestablemen
leçons de psychologie pratique basée sur la connaissance de la nature humaine . En regard des excellents effets qui résultent de
e. En regard des excellents effets qui résultent des procédés doux et humains , il ne manque pas de montrer les mauvais résultat
fait-il pas commettre, même aux plus sages ! Dans la science du cœur humain , répéterai-je encore ici, il est bien difficile d
dans le droit chemin de la sagesse et delà raison. A côté de la folie humaine , la raison trouve dans cette œuvre une place pour
Il avait très bien vu par conséquent que tout ce qui sort de l’esprit humain n’est pas facultatif, et qu’il est dans la destin
identique. L’égoïsme, qui prédomine si souvent dans toutes les folies humaines et que Molière n’a pas manqué de mettre en sailli
ontré, comme toujours, psychologue irréprochable, décrivant la nature humaine telle qu’elle se montre d’après les lois auxquell
de la perfection avec laquelle il a découvert tous les replis du cœur humain , ont cru devoir rattacher cette perfection à ce q
sique, est dirigé par des lois naturelles, et que, si dans l’activité humaine il y a réellement une place réservée au libre arb
Les passions peuvent s’emparer d’une manière si complète de l’esprit humain qu’elles y étouffent d’une manière absolue les se
5 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
igion ». Cette morale, fondée sur la seule considération de l’utilité humaine , il osa l’enseigner, de la scène, à ce parterre d
; d’un dévot qui subordonne aux devoirs envers le ciel les sentiments humains et sympathiques, Molière n’a qu’un cri : « Vous o
s du xviiie  siècle, mais conservant un sens positif de la discipline humaine qui ne se retrouvera guère que, de nos jours, che
les médecins, au temps de Molière, ne connaissaient guère l’organisme humain  ? « Ils savent, la plupart, de fort belles humani
xcellentes choses que nous ayons ». Il croit aux progrès de la pensée humaine , s’appuyant chaque jour sur l’expérience. Ce qu’i
s… C’est la nature qui triomphe de toutes les entraves que l’égoïsme humain prétendait lui imposer, et Molière chante ce trio
mais nous verrons que la religion qu’il admire n’oblige en somme les humains qu’à bien vivre et ne s’appelle catholicisme que
e souci de la foi, la préoccupation du salut, le mépris des bassesses humaines sont exaltés avec une passion incroyable, ne pour
de ne pas la sacrifier : Allons, ferme mon cœur ; point de faiblesse humaine  ! Mortifiez vos sens avec ce mariage Et ne me rom
ence, la vie contraire à la nature. Derrière les grilles, la personne humaine cesse d’être libre, la femme voit sa beauté se fa
l’un et l’autre la nécessité permanente d’accommoder, avec l’opinion humaine qui évolue, l’appréciation des actes des hommes q
haudières bouillantes dans un problématique enfer, mais des sanctions humaines qui nous préoccupent en fait bien davantage. Est-
On ne voit point en eux ce faste insupportable, Et leur dévotion est humaine et traitable : Ils ne censurent point toutes nos
ts obtenus » ? « Faites votre devoir », dit encore Molière à tous les humains . Votre devoir de père, de mère, de tuteur, de fil
Molière souffrait de cette nécessité d’accommoder avec la médiocrité humaine cette pensée pure qui se trouve chez les meilleur
tissait Pascal. C’est cette relativité dans la conception d’une vertu humaine qui me semble donner à la morale de Molière une v
6 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
ommes, d’indulgence pour leur foiblesse, qu’un ami véritable du genre humain en doit avoir ; & tout-à-coup, sans toucher a
ns les faire contraster, puisqu’Alceste est l’ennemi déclaré du genre humain , & que Philinte, loin d’être l’ami déclaré de
I. ALCESTE, PHILINTE. Philinte. Vous voulez un grand mal à la nature humaine  ! Alceste. Oui, j’ai conçu pour elle une effroyab
e prend des mouvements soudains De fuir dans un désert l’approche des humains . Philinte. Mon Dieu ! des mœurs du temps mettons-
emps mettons-nous moins en peine, Et faisons un peu grace à la nature humaine  ; Ne l’examinons point dans la grande rigueur, Et
Oui, je vois ces défauts dont votre ame murmure, Comme vices unis à l’ humaine nature ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offen
point avec un Misanthrope. Tous deux détestent presque également les humains  : ils ne sont différents que par la maniere dont
7 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
capitales spécialement consacrées à la peinture des mœurs et du cœur humain , qui n’aient subi ce travail d’investigation, cet
fet, une bien grande puissance d’observation, un talent profondément humain , pour que les réalités vinssent de la sorte se pl
t qui souvent est le fruit funeste de l’observation attentive du cœur humain (quoi qu’en disent les consolantes doctrines de D
qui de son coup d’œil observateur avait embrassé notre pauvre nature humaine et a « pénétré le fond de tant de cœurs cachés18;
mélancolie qu’à la gaieté, et voir surtout le côté triste des choses humaines ; mais ses plaintes amères contre l’humanité, qu’i
et ses vices particuliers ; l’autre, le fond invariable -de la nature humaine . D’une part, s’élevant au-dessus des scènes de la
pays ; de l’autre, saisissant le côté mobile et fugitif de la nature humaine , il vivifie ses conceptions par les traits piquan
divers et ondoyant 23 ; »suivre et saisir, dans le labyrinthe du cœur humain , les passions, ces Protées aux mille métamorphose
vateur, ou du moins n’ouvrant les yeux que malgré lui sur les misères humaines , doué d’un flegme utile, d’un esprit facile et ac
er le bonheur de sa vie, oubliant, lui le profond connaisseur du cœur humain , que la reconnaissance ne tient pas lieu d’amour3
us pas cet esprit observateur qui a vu de près le néant des grandeurs humaines 41 ? Et cette Célimène, qui se rit de l’amour qu’
8 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
de douleur, un être symbolique, un mythe, la vertu incarnée, l’idéal humain . Tous sont d’accord en somme pour le grandir sans
par exemple, tel portrait, telle peinture de cœur, tel cri de vérité humaine  : et on les interprète en faveur de la thèse. L’i
qu’il s’agit de La Bruyère, qui nous a laissé, lui aussi, une comédie humaine intéressante encore, pour être d’un moraliste. Le
isères, allant aux causes et absolvant Armande au nom de la faiblesse humaine qu’il sent en son propre cœur et de l’éternelle f
mme comme Molière doit être à lui-même un champ d’études, un document humain très riche et très complet, comme nous disons dan
l les voit dans la bouche d’autrui. »Il veut un grand mal à la nature humaine , mais il la souhaiterait volontiers pire encore,
pris de l’effet que cela produit ; et pour apprendre à vivre au genre humain , il lui rompt eh visière, il le privé de son agré
proche, il se met toujours en boule. Ce même homme qui exige du genre humain , de ce pauvre genre humain que nous sommes, toute
en boule. Ce même homme qui exige du genre humain, de ce pauvre genre humain que nous sommes, toutes les perfections, tous les
ndrait à ce compte la vie de relation, c’est-à-dire, en somme, la vie humaine  ? — Puis, si nous nous arrogeons le droit de repr
à leur bonne sœur l’Église, afin de partager, eux, gardiens des lois humaines , l’inviolabilité que confère aux prêtres la loi d
t mille francs j’aurai droit de pester Contre l’iniquité de la nature humaine Et de nourrir pour elle une immortelle haine ! E
cause est juste, l’indignation est de bon aloi, non contre la nature humaine , mais contre Tartuffe, Grippeminaud et Brid’Oison
assez pur, assez complet pour se permettre d’anathématiser la nature humaine . Il n’est pas pour le mensonge, il est pour la so
crie par la bouche de Philinte : … Faisons un peu grâce à la nature humaine  ! Et Labiche dans son amusant vaudeville, Le Mis
avers et pour ces abus même qu’entraîne la constitution de la société humaine et sans lesquels elle ne fonctionnerait qu’en rec
vergnat. L’homme chagrin voit tout en gris, se méfie de tout le genre humain , croit que tout le monde ment, il cherche toujour
bon Molière qui fut le plus Français des hommes, c’est-à-dire le plus humain  !
9 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
les mêmes sujets. Ce sont deux moralistes, deux connaisseurs du cœur humain , deux princes, deux rois de l’éloquence. Après av
sentiment amer les avertit qu’ils ne font pas en eux-mêmes à l’espèce humaine tout l’honneur quelle peut recevoir. Ils gardent
longtemps, quelquefois toujours, la prétention d’ouvrir dans le cœur humain la noble source des larmes. Et lorsqu’enfin, vain
ières années de sa vie, pleines de succès et de cette sorte de gloire humaine où il avait aspiré, furent empoisonnées de cette
ents d’un vrai philosophe, cet ingénieux censeur de toutes les folies humaines , en a une plus extraordinaire que celle dont il s
, reconnaissaient qu’Aristote n’est pas l’unique législateur du genre humain , que Rome enfin, celte grande Rome qui rendit à l
i encore. Ce travail est le récit d’un combat dont l’enjeu est d’âmes humaines . Quoique je n’y sois point neutre, je veux néanmo
ie : combien elle sert à entretenir ces secrètes dispositions du cœur humain , soit qu’il ait déjà enfanté l’amour sensuel, soi
reconnaît le philosophe, l’homme qui a sondé les profondeurs du cœur humain . Non ! La tristesse que le poète nous communique
provient d’une autre cause. Loin d’avoir sondé jusqu’au fond le cœur humain , Molière, ayant éteint le seul flambeau qui puiss
consolation et tout refuge. Ah ! ceux qui savent voir le fond du cœur humain ne rient pas et ne désespèrent pas ! Ils ne s’arr
ne répondrait pas assez aux vœux de la secrète dépravation dont l’âme humaine est toujours plus ou moins atteinte. Il y faut le
use, voilà ce qui a fait sa fortune. Telle est la corruption du genre humain  : De Polyeucte la belle âme Aurait faiblement a
ait, elle a créé la plus haute éloquence qui puisse décorer la pensée humaine . Tous les peuples chrétiens, et en particulier la
conquête de la vérité. Car telle est encore l’excellence de la nature humaine que tout orateur doit annoncer qu’il va chercher
ment grands ont voulu qu’elle fût hardie. Rarement les considérations humaines ont prévalu sur le devoir qui ordonnait aux prédi
s. Si Louis XIV avait davantage et plus lot écouté l’Église, le genre humain prenait une autre direction. L’Église n’est pas r
thode invariable de ses discours, étudiée sur le profond de la nature humaine , il expose nettement et fortement les pensées qu’
que abondantes que nous les concevions, ne pourront rassasier le cœur humain  ? » A ce tableau, prolongé et repris sous toutes
du philosophe comique, et ce langage donne une autre leçon de dignité humaine à la foule des courtisans. L’orateur termina, sui
ions des forces du dogme chrétien aux faiblesses sans nombre de l’âme humaine . Deux événements seulement sont à noter dans le c
pour excuser et justifier sa passion, une doctrine plus commode, plus humaine , une doctrine corrompue et corruptrice. Cette doc
oins d’être un amusement puéril et indigne de la grandeur de l’esprit humain , le poème dramatique doit offrir un abrégé de la
l’esprit humain, le poème dramatique doit offrir un abrégé de la vie humaine  ; il doit se terminer toujours comme elle se term
e. Vous connaissez bien le parterre, mais vous connaissez mal le cœur humain , ou vous ne le connaissez que pour en flatter hon
je parle et le ciel voit mon cœur ! … Ne regardez point aux intérêts humains , Quand vous suivez du ciel les ordres souverains.
ne œuvre frivole et fausse dans le rang des chefs-d’œuvre de l’esprit humain . C’est le bénéfice des Provinciales, que l’ennui
devine et démasque l’hypocrite qui trompe les autres ; sondant l’âme humaine à des profondeurs dont l’auteur comique ne sait p
ucte comme à Orgon, Cléante aurait sujet de répondre : Les sentiments humains , mon frère, que voilà ! Humains ou non, la parodi
it sujet de répondre : Les sentiments humains, mon frère, que voilà ! Humains ou non, la parodie de Molière n’empêche pas qu’il
ie à l’égal de la fausse ; il s’avilira en s’interdisant, par respect humain , de montrer des sentiments de piété qui sont dans
chés, ils se dérobent, ou ils ferment les yeux ! … Leur dévotion est humaine , est traitable : Ils ne censurent point toutes no
le zèle dans autrui, mais eux-mêmes cèdent à la crainte et au respect humain . Or, selon Bourdaloue, de ces deux caractères le
rète des intérêts de Dieu. Parlez tant que vous voudrez de dévotion «  humaine et traitable, » de bonnes actions silencieuses po
st un des grands travers, un des grands et redoutables vices du genre humain . Mais, s’il s’agit d’une peinture de l’humanité,
s sa comédie une espèce d’apocalypse des destinées tragiques du genre humain . Il leur dirait que ce nom de Misanthrope, qu’ils
t son ami et sa maîtresse, ne dit lien qui justifie sa haine du genre humain , et surtout ne fait rien qui soutienne l’emphase
naître les mystères, n’a point de secret qui puisse contraindre l’âme humaine à rire des vices, c’est-à-dire des difformités et
nt parasite que l’auteur anglais accole à cet absurde ennemi du genre humain  ; et d’un autre côté, à cause de la part de lui-m
reprochent toujours de rire d’un honnête homme ; elle afflige le cœur humain comme tout spectacle d’un mal sans remède. Du moi
désordre produit par la passion qui veut se porter au-delà des forces humaines , loin d’accroître ses puissances possibles, les a
es ; les simples fidèles y sont obligés, et c’est la gloire de l’être humain . Par la prière, par l’aumône, par les bons exempl
proximo suo. Voyez comme la loi de l’Évangile est haute et féconde et humaine , et comme cette sagesse du monde qui parle sur le
rien ! Écoutez encore Philinte : … Faisons un peu grâce à la nature humaine Et voyons ses défauts avec quelque douceur… Il f
extrême corruption. Toute la grâce que nous pouvons faire à la nature humaine , c’est de la reconnaître faible ; cette compassio
oups pleins de rage. Oui, je vois ces défauts... Comme vices unis à l’ humaine nature. L’homme qui parle ainsi s’accuse de ne p
seraient libres de lui obéir. Les vices ne sont pas unis à la nature humaine . La nature humaine n’est que faible ; elle ne se
lui obéir. Les vices ne sont pas unis à la nature humaine. La nature humaine n’est que faible ; elle ne se contraint pas au ma
tement des deux côtés la même philosophie, la même fille de l’orgueil humain et de l’amour de soi, ici furieuse, là indifféren
rien produit qui puisse avoir la moindre bonne influence sur le genre humain . A cause de cela je ne sais quoi de lugubre plane
e cette pompe d’austérité qui se pique de ne tolérer aucune faiblesse humaine . Mais d’un autre côté je ne trouve pas que ce cou
que nous avons déjà cité, Molière a cependant voulu corriger l’espèce humaine , et même, si nous l’en voulons croire, il l’a fai
ucte comme à Orgon, Cléante aurait sujet de répondre : Les sentiments humains , mon frère, que voilà ! Humains ou non, la parodi
it sujet de répondre : Les sentiments humains, mon frère, que voilà ! Humains ou non, la parodie de Molière n’empêche pas qu’il
10 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
st sans pénétration257. Ses comédies, trop locales pour être vraiment humaines , ne sont que des satires empreintes d’un caractèr
gulier et plus complet que celui d’Aristophane. Il a étudié la nature humaine d’après une méthode plus arrêtée et plus philosop
ut moral268. Elles ne pénètrent pas dans les tortueux replis de l’âme humaine , et de l’âme compliquée par la société269. Elles
11 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
atique ; autant vaudrait entreprendre l’histoire universelle du genre humain . Les plus savants se sont contentés d’écrire un c
je vous prie, si ce travail eût été fait, des mille nuances de la vie humaine , seulement à partir d’Aristophane ou seulement à
mment ils vivaient ; ils se sont préoccupés des violences de l’espèce humaine , ils ont négligé d’en raconter les mœurs, les grâ
in lointain, favorable à la poésie autant qu’à la réalité, les choses humaines vous apparaissent sous un jour tout nouveau. Tell
lle est Je drame sans fin ; elle a l’Univers pour témoin, et le genre humain pour complice ; elle réunit au génie et à l’expre
ophie où se doit rencontrer, à la longue, le poème universel du genre humain  ! Cette image à faire de la ville où fut engendré
nt passés à l’état des fossiles, ces courtisans, la honte de l’espèce humaine . — Ils étaient cependant les maîtres absolus de c
culée, et, quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine . — En effet, ils sont des hommes ! » Pis que des
a voix compte, et sa voix donne l’empire ! Que si le chapitre du cœur humain est à ce point soumis au changement, à l’aventure
draient pas tuer une mouche, et qui désirent, tout haut, que le genre humain n’ait qu’une tête… Oui, Suzon soyez-en sûre, ils
’une tête… Oui, Suzon soyez-en sûre, ils couperaient la tête du genre humain  ! D’où il suit qu’il est fort nécessaire de tenir
sse et vous voilà, de prime abord, au niveau de toutes les adorations humaines , au-dessus de tous les blâmes ! Vous êtes jeune,
se façon de tout dire, profond sentiment, non seulement des ridicules humains , mais encore des misères humaines ; sa comédie av
ntiment, non seulement des ridicules humains, mais encore des misères humaines  ; sa comédie avait quelque chose de grave et d’in
ur nos plus belles soirées d’hiver. Heureusement la critique est plus humaine que le public. La critique se souvient par reconn
12 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
ef-d’œuvre inimitable, un des monuments les plus glorieux de l’esprit humain , ce n’est point ici la question : le Misanthrope
e son honnêteté, un peu imparfait parce que la perfection n’est point humaine . On sent une joie sincère à voir Eliante, par sa
ucun mot qui ne parte du cœur ; quand il déclare que L’ami du genre humain n’est pas du tout son fait, et quand il condamne
tre sage à leurs yeux. PHILINTE. Vous voulez un grand mal à la nature humaine  ? ALCESTE. Oui, j’ai conçu pour elle une effroyab
ous forge ; Tirons-nous de ce bois et de ce coupe-gorge. Puisqu’entre humains ainsi vous vivez en vrais loups, Traîtres, vous
mille francs, j’aurai droit de pester Contre l’iniquité de la nature humaine , Et de nourrir pour elle une. immortelle haine 14
une maîtresse infidèle, se sauve en un désert et fuit l’approche des humains 146, oubliant que le devoir de l’homme de bien es
13 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
re. D’autres ont fouillé plus avant dans les ondoyants replis du cœur humain ou tout au moins en ont plus minutieusement analy
Molière lient encore à ce qu’entre tous nos écrivains, si clairs, si humains qu’ils aient été, il a le don de clarifier et d’«
Dimanche et d’une façon plus générale de se placer au-dessus des lois humaines et divines qui régissent la Société ? C’est le pr
sagacité, tels sont les héros raciniens. Quelle connaissance du cœur humain , quelle expérience des passions ne faut-il pas av
r abord. Il en coûte parfois à la vérité psychologique, car la nature humaine est plus variée, plus ondoyante, plus difficile à
14 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
illustres, est une des plus éclatantes personnifications de l’esprit humain  ; et il a pour nous le mérite attrayant d’être un
uteurs dramatiques poursuivent le beau dans la représentation du cœur humain , comme les sculpteurs dans celle du corps, lis ch
Dans une mesure fixée par son goût, il outre les vertus ou les vices humains , afin d’attacher les regards par des traits saill
idées morales, que ses livres sont de grands tableaux de l’expérience humaine , qui ont par nature une influence morale. Seuleme
œurs, même artistiques et arrangées à sa fantaisie, ce sont les mœurs humaines , c’est l’humanité qu’il peint. Nous ne pouvons vo
tirer ses types ? Pouvait-il se livrer à l’étude approfondie du cœur humain sans être guidé par des principes et sans tirer d
15 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
lus sérieux de la création. Rien ne donne plus de gravité à la figure humaine qu’une grande barbe ; donc le singe est absolumen
édie doit donc nous montrer, au contraire, le triomphe de la personne humaine , conservant sa sécurité infinie au milieu même de
et engendré quelque œuvre d’art, qui s’impose à l’admiration du genre humain . Critique de l’idée du beau Lors même que l
un scrupule m’inquiète et m’arrête. Je ne suis pas sûr que le langage humain ne se trompe pas, et que toutes les œuvres qui po
les, des personnages ridicules, en un mot, le petit côté de la nature humaine  ; mais cela, je n’en suis pas aussi sûr. Voilà ma
faire paraître son imagination ou son esprit, mais à peindre le cœur humain et à être vrai, qu’en un mot son comique est un c
t elle ne se défie point de l’enthousiasme. Elle est femme, et rien d’ humain ne lui est étranger. Elle ne s’efforce pas de dev
érieure qui concilie toutes choses est trop cachée, pour que l’esprit humain ne coure pas la chance presque infaillible, en la
’admiration des hommes en général, ou d’une portion éclairée du genre humain . Fidèle à ces deux principes, Uranie n’est pas la
oétiquement, laides moralement, sont l’objet de l’admiration du genre humain , Uranie sait qu’elle doit dompter son goût ou son
? Uranie ne tardera pas à reconnaître, pour la justification du genre humain , qu’un souffle de moralité inspire ce poème qui r
que cet athée faisant honneur aux plus nobles sentiments de la nature humaine , atteste sa divine origine. Entre ces deux limite
16 (1801) Moliérana « Préface »
il mit ses leçons en pratique ; profond dans la connaissance du cœur humain , il en développa les ressorts avec une sagacité é
in, il en développa les ressorts avec une sagacité étonnante ; bon et humain , il sema ses bienfaits sans ostentation, et n’en
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
as encore le Seigneur Harpagon ? Le Seigneur Harpagon est de tous les humains l’humain le moins humain, le mortel de tous les m
le Seigneur Harpagon ? Le Seigneur Harpagon est de tous les humains l’ humain le moins humain, le mortel de tous les mortels le
agon ? Le Seigneur Harpagon est de tous les humains l’humain le moins humain , le mortel de tous les mortels le plus dur &
e prend des mouvements soudains De fuir dans un désert l’approche des humains . Au reste, si les vers alexandrins ont prévalu,
18 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
mais il abhorre les hommes vicieux ; il veut l’amélioration du genre humain  ; mais il n’y songe pas pour les siècles futurs;
n sociale de la femme est tout autre ; elle sert de lien à la société humaine dont le faisceau pourrait être sans cesse’ rompu
t les traditions de castes, de rang, de cotterie , qui parque la race humaine en mille petites catégories d’après des distincti
le de théâtre, ce serait un ouvrage de mathématicien ; mais la nature humaine n’est pas ainsi faite. Alceste impassible, inébra
19 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
Rien ne manque à sa gloire. De la nature humaine immortel interprète, Comédien, penseur, philosoph
toujours, et ton riche domaine N’est pas moins éternel que la pensée humaine . Le monde saluera l’autel monumental Où ton culte
mortel votre haine l’accable ! Mais qu’à son tribunal citant le genre humain , Toujours votre justice ait la marotte en main. L
20 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
t donné des lumières pour mieux voir les secrets ressorts des actions humaines . Doué d’une force prodigieuse de recueillement et
vec tant de relief et de vérité toutes les variétés de la physionomie humaine . Le vrai génie comique que Molière seul peut-être
réaliser dans des types individuels les traits généraux de la nature humaine , est essentiellement impersonnel : il se détache
e doute qu’une si grande perfection soit dans les forces de la nature humaine , et je ne sais pas s’il n’est pas mieux de travai
ntaine est véritablement une des plus heureuses créations de l’esprit humain . Il ne faut rien dissimuler, et par affection pou
logies qui rapprochent ces deux poètes philosophes, si français et si humains , si modernes et si antiques, pour tout dire, si v
21 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
hant, rien de plus instructif pour celui qui désire connaître le cœur humain , que cette alliance du génie comique et de la ten
aractère, ou le haut comique, dont la source est au fond même du cœur humain . Cette classification n’a rien de très philosophi
ler cette observation profonde, ou plutôt cette divination des choses humaines , qui fait le grand poète. Voyez dans L’Amour méde
prompte à s’alarmer qu’elle est plus égoïste, n’est-ce pas la nature humaine prise sur le fait ? Ailleurs ce sera telle satire
la fois fidèle à son génie dans ce qu’il a d’original, et à la nature humaine dans ce qu’elle a d’universel. Avant Molière, l’e
r, le poète nous témoigne encore, ne trahirait-il pas quelque reste d’ humaine faiblesse ? Le poète est dieu, ou, tout au moins,
ue de Molière ; mais elle n’est ni étroite ni superficielle; elle est humaine . Leçon troisième. Le Tartuffe. Messieurs,
au jeu. Le formalisme en est l’introducteur naturel dans les sociétés humaines  : qu’il le veuille ou non, il la traîne partout a
es. La France en a fait l’expérience. Certes l’hypocrisie est un vice humain , qui n’a pas de patrie spéciale; mais, comme tous
a dans le Tartuffe des scènes qui ne font pas rire ; mais les choses humaines ne se scindent pas de telle façon que le comique
l’or est un bon préservatif contre toute autre passion. Mais le cœur humain est si riche en inconséquences et en bizarreries 
nt des vices qu’enfantent la vieillesse et la corruption des sociétés humaines , se cachent l’instinct brutal et la sensualité du
ir, j’enrage; et mon dessein Est de rompre en visière à tout le genre humain . La vue d’un acte de justice, loin de rafraîchir
aurait déjà pris la résolution De fuir dans un désert l’approche des humains . Mais il aime Célimène plus encore qu’il ne déte
ur veuille donner les mains Au dessein que j’ai fait de fuir tous les humains , Et que dans mon désert où j’ai fait vœu de vivre
euvent ni l’une ni l’autre être poussées à l’extrême; mais elles sont humaines l’une et l’autre. Il est clair que l’esprit franç
nc la passion doit parler autant qu’il lui est nécessaire pour rester humaine ; elle doit agir autant qu’il le faut pour qu’elle
oints où il faut savoir associer aux exigences générales de la nature humaine les besoins particuliers de chaque peuple et de c
ne saurais en faire un plus grand éloge, qu’il est à la fois le plus humain et le plus français des poètes français. Il suffî
XVIIe siècle; mais il peut avoir, à sa manière, un intérêt général et humain . Gardons-nous donc, lorsque la poésie’ française
e mesure les malédictions de son héros : la peinture de l’ingratitude humaine et celle de la chute imprévue de Timon, du renver
pas par les mêmes causes. L’impuissance de l’un est celle de l’esprit humain jeté en présence de l’infini, fasciné par les pro
société française à cette époque ait fourni aux observateurs du cœur humain une ample moisson de faits piquants. C’est là ce
Sans doute, Molière n’en était pas venu à argumenter contre le genre humain ; on nous assure même qu’il était d’un commerce do
e l’engouement; Chrysale est le type éternel et juste de la faiblesse humaine . C’est toujours aussi cet admirable style de Moli
sage et plus régulière que l’homme, fait parfois ressortir le comique humain ; d’autres fois, elle fait l’office d’un miroir qu
les animaux, l’homme est incomparablement le plus comique. Le comique humain est le seul que Molière ait connu. Enfant du XVII
en étendue : en profondeur, parce qu’elle va plus loin dans les voies humaines , parce que Shakespeare a derrière lui vingt siècl
sée jusqu’au bout, qui est l’un des plus nobles attributs de l’esprit humain , et l’un de ceux dont l’esprit français a la gloi
lleur si l’ignorance absolue était possible; mais depuis que l’espèce humaine a touché à ce fruit funeste, à ce beau fruit qui
de ne saurait la remplacer. La mère de famille joue dans les sociétés humaines un rôle éminemment conservateur, non pas conserva
La Rochefoucauld et Molière, qui ne jettent pas un regard sur le cœur humain sans que l’on entrevoie au fond le noir abîme du
e la piété traitable, et, comme dit Philinte, faire grâce à la nature humaine . De même la littérature avait deux arènes, le thé
xtorquait à son profit la souveraineté de la conscience. Le sentiment humain manquait au christianisme du XVIIe siècle, grave
22 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
re plus de talents que M. de Molière pour pouvoir jouer tout le genre humain , pour trouver le ridicule des choses les plus sér
tes bons mots A reconnu son faux Mérite. L’Homme ennemi du Genre humain , Le Campagnard qui tout admire N’ont pas lu t
d’un trait de ses fatales mains La Parque l’eût rayé du nombre des Humains , On reconnut le prix de sa Muse éclipsée. Tou
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
le théâtre les Procureurs de nos jours. S’ils sont devenus honnêtes, humains , compatissants ; s’ils ne s’entendent plus avec d
ose si nous faisions tout le mal que nous pouvons faire. Il faut être humain en certaines occasions, & ne pas pousser à bo
harmes naissants... Je ne me rendrai pas. Je veux être au-dessus de l’ humaine foiblesse. Lisette. Vous serez donc, Monsieur, un
pouvoir pas faire même un bon Drame. Il en est des caracteres du cœur humain , comme du caractere des états ou des professions 
24 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
seulement au nom de l’art et du génie ; ils font partie de la matière humaine remuée et transformée par ce hardi créateur ; ils
ictorieux qui domine la foule enivrée. Mais toute cette étude du cœur humain , si profonde, si philosophique même, Molière ne s
ire, et qu’il est très-certain Qu’on ne peut me taxer que d’être trop humain 236. Il n’est pas besoin de donner des explicati
us277. En lui, Molière a entrepris de produire le type idéal, quoique humain , de l’homme accompli, Homme d’honneur, d’esprit,
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
n ris général ? C’est qu’il a étudié dans le monde & dans le cœur humain les causes du rire. Voyons d’après lui quelles en
vos charmants attraits. Dès que j’en vis briller la splendeur plus qu’ humaine , De mon intérieur vous fûtes souveraine ; De vos
Riez, si vous êtes sage. M. Hobbes, dans son Discours sur la nature humaine , qui est, si je ne me trompe, le meilleur de tous
26 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
comme un philosophe qui pose orgueilleusement des bornes à la science humaine ,, mais en homme de bonne foi qui pense que la sci
science humaine,, mais en homme de bonne foi qui pense que la science humaine peut résoudre au moins la question de la critique
mps et de lieux, un pathétique capable de faire battre toute poitrine humaine , sans distinction de nationalités. Don Juan, au m
27 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
inerve et de lui, ses prophètes. Je ne sais si l’histoire de l’esprit humain offre un spectacle plus curieux que celui de notr
petit vieillard froid, raisonnable et galant, qui n’avait vu l’esprit humain que dans les salons de Paris, la nature que dans
; elle ne croit pas avoir raison contre une portion éclairée du genre humain  ; elle ne croit pas avoir raison même contre un s
faut point rire ou se récrier, et dire qu’il nous importe peu, à nous humains et humains civilisés, que pour les crapauds les p
rire ou se récrier, et dire qu’il nous importe peu, à nous humains et humains civilisés, que pour les crapauds les plus beaux o
iècle d’avoir su comprendre toute la richesse de l’art et de l’esprit humain dans tous ses développements375, et louant en par
si. Mais qu’on ne se hâte pas trop de dire qu’aucune portion du genre humain ne saurait être intéressée par un pareil spectacl
 », Euripide, qui dans ses tragédies n’a montré un laisser-aller plus humain , que parce qu’il connaissait les Athéniens mieux
mes yeux, avec son histoire, quelque chose de l’histoire de l’esprit humain . J’entrais en imagination dans un musée d’antiqui
meus. Il le mouvait en effet, et il croyait avoir démontré la liberté humaine . Nous sommes libres, mais comme est libre un pris
, scène vii. La France Molière appartient à la France. Quelque humaines que soient ses comédies, elles sont françaises, e
esprit français, prompt à vulgariser toutes les richesses de l’esprit humain dont il est l’interprète ! Le même Schlegel dit e
de l’indépendance intellectuelle. Mais l’affranchissement de l’esprit humain fut très lent, et il eût été bien plus lent encor
ment ne l’aurait-il pas été ? Il apercevait le tragique de la comédie humaine  ; il avait en lui-même, dans son âme délicate et
28 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
xpression de la nature, qui montre l’empire de la vérité sur l’esprit humain . On remarqua dans le cocu imaginaire, Sganarelle,
école des femmes est une des plus excellentes productions de l’esprit humain . Les ressorts en sont cachés, & la machine en
ologie de sa piéce ; séduit peut-être par le panchant de la malignité humaine , qui croit ne pouvoir pas mieux se défendre qu’en
Si l’on en considére l’objet, c’est la critique universelle du genre humain  ; si l’on examine l’ordonnance, tout se rapporte
desse de la vertu peu sociable & peu compatissante aux foiblesses humaines , qu’il fait tomber le ridicule du défaut dont il
urs actions, que ce grand homme a dû la connoissance parfaite du cœur humain . Si on lui a reproché de s’être répété quelquefoi
our peindre & pour développer les replis les plus secrets du cœur humain . C’est enfin par elles, que Moliere a rendu en Fr
al. Moliere, qui s’égayoit, sur le théatre, aux dépens des foiblesses humaines , ne put se garantir de sa propre foiblesse. Sédui
d’un trait de ses fatales mains, La Parque l’eut rayé du nombre des humains , On reconnut le prix de sa muse éclipsée. L’a
29 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
elle est faite, et qu’elle n’est toujours, quoi qu’elle fasse, que l’ humaine et chétive nature. C’est ne pas la mépriser trop
III] Je me figure que Dieu, dans sa bonté, voulant donner au genre humain le plaisir de la comédie, créa Molière et le lais
res, la beauté inaltérée de ces maîtres du théâtre : Racine, toujours humain , Corneille, toujours altier, Molière, toujours vi
folies, les vices, les passions qui forment le lot commun de l’espèce humaine  ; mais souvent aussi il est descendu en lui-même,
des enfants, et, de cette sorte, les devoirs essentiels de la société humaine . » M. Lauser applique enfin à Molière le mot adm
ble de Térence : « Homo sum… » — Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger. Certes M. Lauser a raison de
re, ces dates de naissance que l’on fête comme des victoires du génie humain . Je sais bien qu’une ode lue tous les ans, par un
créateur de la tragédie française à celui qui allait créer la comédie humaine . On ne songe qu’avec respect à ces entretiens à l
pportait de la province une science profonde de la vie et des travers humains . Il n’avait donc plus qu’à mettre en œuvre les do
et la changer en statue. Qui n’a pas fait ainsi ? Quelle est l’œuvre humaine où quelqu’un en même temps que son auteur n’ait p
e eut la gloire de faire de ces masques des hommes, de mettre du sang humain dans les veines de ces fantoches. Il emprunta, po
point, il ne pouvait détester la misanthropie, ce travers de l’esprit humain ou plutôt de l’âme humaine, qui naît toujours de
ter la misanthropie, ce travers de l’esprit humain ou plutôt de l’âme humaine , qui naît toujours de l’exagération d’une honnête
e jour ? On eût bien étonné ses compagnons en assurant que sa Comédie humaine restera comme la plus puissante des œuvres. Nous
artisans stupides du passé. Quel contraste les idées vraies, solides, humaines , que Molière met dans la bouche de son Cléante, f
is quoi de plus profond, un sentiment plus élevé, une conception plus humaine et plus haute. Partout ailleurs il semble, en eff
bientôt réduits à vivre en Tabarins, Allons redevenir l’opprobre des humains . Pauvre sot qui ne voit pas que le rire clair de
omo unius libri que redoutait Jules César, mais ce livre était la vie humaine . Après la bibliothèque, M. Soulié nous montre le
porteraient envie. Il est mort, ce Grand Réformateur de tout le genre humain , ce Peintre des Mœurs, cet Introducteur des Plais
les, dans la vie et dans le style ; Molière est en outre profondément humain . Il est de toutes les époques et de tous les pays
i devrait s’enorgueillir d’avoir produit un tel génie, c’est le genre humain . Seulement, le malheur nous a appris à nous serre
homme des temps à venir, et ne caractérise-t-il pas ce génie purement humain  ? De pareils traits d’ailleurs, qui ouvrent de te
ions et des machines imitant parfaitement la danse et faisant la voix humaine , lesquelles serviront non-seulement de divertisse
aphes de Molière Ci-gît qui parut sur la scène Le Singe de la Vie Humaine Qui n’aura jamais son égal ; Mais voulant de la
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
les, les travers, les vices, & qui développent à nos yeux le cœur humain pour nous en faire voir la fausseté. Celles enfin
cette démarche. La Vérité lui répond qu’elle ne se présentera pas aux humains nue comme autrefois, qu’elle saura s’envelopper d
& invite la Bagatelle à profiter, ainsi que lui, des sottises des humains , & à leur bien vendre ses coquilles. Le Cheva
31 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
, face à face, les circonstances au milieu desquelles s’écoula sa vie humaine et l’apothéose que son mérite lui a valu. Les anc
as là l’homme triste et grave qui avait sondé tous les replis du cœur humain , qui avait percé de son regard tous les voiles so
scène avec toute la hardiesse du génie ce qu’il savait de la société humaine , et stygmatiser à jamais par le ridicule les misè
32 (1910) Rousseau contre Molière
hrope » en impose comme si celui qui le porte était l’ennemi du genre humain . Une pareille haine ne serait pas un défaut ; mai
té le détache de lui-même pour fixer toute son attention sur le genre humain . Cette attitude élève, agrandit ses idées, détrui
r, j’enrage, et mon dessein Est de rompre en visière à tout le genre humain . Notez que Philinte lui-même dit à Alceste : …
ienfermées, verraient voler, piller, égorger, massacrer tout le genre humain sans se plaindre, attendu que Dieu les a doués d’
Oui, je vois ces défauts dont votre âme murmure Comme vices unis à l’ humaine nature ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offen
bronze. » Le sien s’est bronzé. Il a pris son parti des imperfections humaines , non en leur pardonnant, mais en les reconnaissan
erçant, très sûr et très tranquille, bien convaincu de la dépravation humaine et également de l’inutilité de tous les efforts q
emps mettons-nous moins en peine, Et faisons un peu grâce à la nature humaine  ; Ne l’examinons point dans la grande rigueur, Et
que Molière avait en main c’était de faire Alceste sensible à toute l’ humaine misère et insensible à ses propres mésaventures,
peu d’équité Pour vouloir se tirer de leur société ? Tous ces défauts humains nous donnent dans la vie Des moyens d’exercer not
ur ? Ah ! Je n’ose plus loin pousser cette peinture. Pour le bien des humains , et grâce à la nature, Aux erreurs de l’esprit la
e saurait le dire trop haut ; ensuite, comme il n’y a pas une qualité humaine qui ne soit mêlée d’un défaut, ils font un peu so
la vertu et prodigieusement vertueux et ramenant à la vertu le genre humain par la façon et dont il la prêche et dont il la p
hise qu’Alceste ; et enfin il a dû fuir dans un désert l’approche des humains . Oui, il a joué tout le personnage d’Alceste. Or,
bitudes du théâtre et à cause aussi d’un penchant naturel de l’esprit humain . Les hommes aiment très fort, d’une lecture ou d’
trompeur est méprisé. Il ne faut pas connaître le public, ni le cœur humain , pour croire que si le public rit d’un homme qui
st pas autre chose qu’une des passions mauvaises et funestes du genre humain , qu’un des vices de l’humanité. » — Mais il y a l
rompés, être misanthrope, grand contempteur de la généralité du genre humain , et c’est dire, un peu à la manière d’Alceste :
personnage de Cléante a pu lui être très agréable, que sa « dévotion humaine et traitable » a pu être dans le goût de cet homm
e doute qu’une si grande perfection soit dans les forces de la nature humaine … » Et, suivant son raisonnement, il aurait pu dir
oule exactement comme le prédicateur ? Mais cette vérité sur le genre humain , est-il vraiment utile de la montrer et de l’étal
qu’il n’attaque pas ? L’ambition désordonnée qui se sacrifie des vies humaines par milliers, le fanatisme, l’insolence des finan
Ce qui fait des Horaces de Corneille un des chefs-d’œuvre de l’esprit humain , c’est que c’est une pièce antipatriotique ; c’es
moral qu’il est ici question — est un sentiment aussi naturel au cœur humain que l’amour de soi-même ; il ne naît point d’un a
de l’homme (« l’amour du beau est un sentiment aussi naturel au cœur humain que l’amour de soi-même… », à ce passage même, il
opre de Molière. Il a compris surtout une chose, c’est que la société humaine , l’association des hommes entre eux dans la cité,
On ne voit point en eux ce faste insupportable, Et leur dévotion est humaine , est traitable. Ils ne censurent point toutes nos
ens et il a donné comme critérium du bon sens le ridicule. La sagesse humaine consiste donc à s’arranger de manière à n’être pa
pecter, l’éducation de la femme doit être, relativement aux jugements humains et par conséquent, ce me semble, relativement à t
t plus forte que la nôtre ; tous ses leviers, vont à ébranler le cœur humain . Tout ce que son sexe ne peut pas faire par lui-m
gards, par leurs gestes… Ils philosopheront mieux qu’elle sur le cœur humain  ; mais elle lira mieux qu’eux dans le cœur des ho
là science la plus complète que puisse acquérir de lui-même l’esprit humain … » Voilà qui est bien ; mais si la jeune fille ne
pas et ne doit pas acquérir dans les livres la connaissance des cœurs humains et si, d’autre part, cette connaissance lui est i
e veux qu’on me distingue, dit Alceste et aussi : L’ami(e) du genre humain n’est pas du tout mon fait. et aussi : C’est qu
postérité l’auteur d’« Ecrasons l’infâme » et le bienfaiteur du genre humain , en tant que fondateur de l’anticléricalisme. Mol
nqué d’essayer d’être un de ces rénovateurs et régénérateurs du genre humain . Avec le plus grand soin, au contraire, c’est de
33 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
i arriva sous l’Empire. L’ambition et l’intérêt, ces éternels mobiles humains , firent bientôt tomber aux pieds du nouveau César
e prend des mouvements soudains De fuir dans un désert l’approche des humains . Certes, s’il pouvait être permis de s’éloigner
et Molière pensait que le meilleur de tous, ayant à peindre les vices humains , était de les revêtir d’une forme ridicule, afin
e ; qui explique énergiquement les motifs de sa haine contre le genre humain , et s’indigne avec éloquence des ménagements que
u’aux flatteurs on doit partout se prendre Des vices où l’on voit les humains se répandre. Et cependant il n’est pas vertueux.
Je m’étonne, pour moi, qu’étant, comme il me semble, Vous et le genre humain si fort brouillés ensemble, Malgré tout ce qui pe
peu d’équité Pour se vouloir tirer de leur société ? Tous ces défauts humains nous donnent dans la vie Cent moyens d’exercer no
on peut être vertueux. La vertu ne consiste pas à signaler les vices humains , à déclamer contre eux, à les détester, à s’en pr
mille francs j’aurai droit de pester Contre l’iniquité de la nature humaine , Et de nourrir pour elle une immortelle haine. L
fait pour la vertu quand ils ont bien déblatéré contre la perversité humaine  ! Combien de gens aussi, mal préparés, mal armés
râce, à se séquestrer du monde, À fuir dans un désert l’approche des humains . Alceste enfin ne pourrait-il être aussi consid
ir, j’enrage, et mon dessein Est de rompre en visière à tout le genre humain . que de celui qui dirait avec Philinte : Je voi
e vois tous ces défauts, dont votre âme murmure, Comme vices unis à l’ humaine nature ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offen
ur veuille donner les mains Au dessein que j’ai fait de fuir tous les humains , Et que dans mon désert où j’ai fait vœu de vivre
ar la forme de son gouvernement, jamais on ne pourra extirper du cœur humain l’orgueil, la vanité, l’envie, qui sont sans dout
fe, mais en faut-il conclure que La Bruyère connaissait mieux le cœur humain , était un plus profond observateur que Molière ?
les spectateurs à la peinture des passions, des vices et des travers humains , un des moyens employés souvent par Molière, et t
, Et que vous ferez grâce à ma témérité ; Que vous m’excuserez, sur l’ humaine faiblesse, Des violents transports d’un amour qui
34 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
religion, ni l’État, on en peut décider par les règles de la prudence humaine , aussi bien que par celles du théâtre ; et tourne
de vaisseau plein de valeur, de franchise et de mépris pour le genre humain . Il a un ami sage et sincère, dont il se défie, e
t parfaitement tous les ressorts du cœur, tous les replis de l’esprit humain , il était avantageux qu’il entreprît de traiter c
les autres verts, Que cela (chose très certaine) Passe toute croyance humaine . Après ce somptueux repas, Pour goûter de nouvea
’art de la peinture, Imitant de près la nature, S’élève au-dessus des humains , A, dit-on, bien prêté les mains, Ou plutôt son s
comportent pas par elles-mêmes aucunes des circonstances d’une action humaine , ou de la vie civile, il fallait lier ces scènes
oir avec joie, On ne plaint argent ni monnoie, Car sans distinction d’ humains , Elle reçoit de toutes mains, Elle fait toutefois
École des femmes est une les plus excellentes productions de l’esprit humain . Les ressorts en sont cachés, et la machine en pr
pologie de sa pièce, séduit peut-être par le penchant de la malignité humaine , qui croit ne pouvoir mieux se défendre qu’en att
e ne suis trompé, connaître parfaitement l’art du théâtre, et le cœur humain  ; Sganarelle ne dit rien, mais son silence parle
xtraordinaire, Qu’il reçut de la reine mère ; Ô vraiment trop heureux humain  ! D’avoir d’une si belle main, Si blanche, et mêm
e sa symphonie, Les désirait la compagnie, (Ce qui paraissait plus qu’ humain ) Sans que personne y mît la main ; Le tout par d
35 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
olière PHILOSOPHE profond, dont l’esprit courageux Sondant du cœur humain les replis tortueux Des fripons et des sots prépa
gré tes efforts, tes succès, tes lauriers, Des vices dont gémit notre humaine faiblesse Tu ne corrigeas pas l’incorrigible espè
ne Les travers de nos jours, et traînons dans l’arène Du pauvre genre humain les plus grands ennemis, Les vices, trop longtemp
36 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
œuvre, en font un document si intéressant dans l’histoire de l’esprit humain . La première question est celle dans laquelle se
déguisées sous un manteau sacré, il y avait là des intérêts purement humains qui avaient le droit de se défendre par des armes
t de la raison et par ceux qui veulent que le gouvernement des choses humaines reste au pouvoir de la foi. Heureusement le nombr
peut appeler en morale « les lois existantes », c’est-à-dire le droit humain , le droit des familles et des propriétés. De son
peindre avec vérité et profondeur tous les grands côtés de la nature humaine est un droit primordial et imprescriptible, comme
s il faut n’avoir pas mesuré le fond de la sottise et de la crédulité humaines pour ne pas croire possible qu’un esprit prévenu
des termes d’une crudité incroyable. Chez lui, ce n’était que respect humain et fausse bravade ; chez d’autres, c’étaient de v
sion et qui nous le fasse aimer ; c’est une âme glacée qui n’a rien d’ humain  ; et si peu croyants que nous soyons, si peu d’ef
en commun, l’art de raisonner sur la vie, sur les mœurs, sur le cœur humain , en un mot l’art de la vie mondaine n’a été pouss
37 (1739) Vie de Molière
ns le genre dramatique, qui exige la connaissance du monde et du cœur humain . On prétend que le prince de Conti voulut alors f
tre n’était point, comme il le doit être, la représentation de la vie humaine . La coutume humiliante pour l’humanité, que les h
, il y a peu de choses plus attachantes qu’un homme qui hait le genre humain dont il a éprouvé les noirceurs, et qui est entou
plus fins et plus appliqués. Si on osait encore chercher dans le cœur humain la raison de cette tiédeur du public aux représen
lui soutint Le Misanthrope : c’est peut-être à la honte de la nature humaine , mais c’est ainsi qu’elle est faite ; on va plus
ule des hommes ait jamais pu fournir. La vanité, attribut de l’espèce humaine , fait que les princes prennent le titre de rois,
une liberté plus dangereuse qu’utile, et qui flatte plus la malignité humaine , qu’elle n’inspire le bon goût. La meilleure sati
38 (1900) Molière pp. -283
ne et subtile ; il n’essaye pas de fouiller les replis perdus du cœur humain  : non, il suit une voie large, une grande voie. À
l’entêtement dans tous les genres et dans tout le domaine de l’esprit humain . Même sûreté, même puissance de Molière à recueil
, de tous ses vœux. Alors, on voit jusqu’où peut aller l’extravagance humaine nourrie par une passion ; on voit à quels désordr
points, que le peut être la différence des espèces. Je sors du genre humain pour que ma pensée (ou du moins la pensée de Goet
océdé d’observation pure et simple du monde extérieur et des passions humaines a donné à Molière ; je voudrais vous montrer main
choses où tous les caractères d’hommes seront égaux, où le caractère humain sera également respecté dans tous les hommes, dan
sants, où la solidarité et l’égalité de toutes les âmes dans l’espèce humaine seront vivement senties. Ce second sens a mon app
é Voltaire d’avoir inventé la scène du Pauvre : Voltaire dit l’espèce humaine , le genre humain ; il ne dit pas l’humanité. Vous
inventé la scène du Pauvre : Voltaire dit l’espèce humaine, le genre humain  ; il ne dit pas l’humanité. Vous n’avez qu’à ouvr
’article homme, dans lequel vous trouvez encore les expressions genre humain , espèce humaine, famille humaine ; vous n’y trouv
dans lequel vous trouvez encore les expressions genre humain, espèce humaine , famille humaine ; vous n’y trouvez pas le mot hu
trouvez encore les expressions genre humain, espèce humaine, famille humaine  ; vous n’y trouvez pas le mot humanité. Où Molièr
orale de Cicéron, qui a retracé et popularisé tout ce qu’il y avait d’ humain dans la philosophie grecque ; elle date enfin, in
 », c’est, en réalité, le fond des occupations féminines, le bon sens humain se mettra toujours du côté de Chrysale, quand il
étention, que si l’on se fait modeste ; société si ouverte à tous, si humaine , qui n’a d’autre code que les convenances et le r
années, vous vous mettez tout doucement à parler grec. Vous êtes plus humains , plus modestes, plus éclairés, plus instruits qu’
e ; je les fais à l’honneur des temps plus policés, plus libres, plus humains , qui sont venus. Les cent cinquante ans qui se so
issant les dégradations de notre nature, un idéal supérieur de beauté humaine et de sentiments humains, et d’avoir souffert des
e notre nature, un idéal supérieur de beauté humaine et de sentiments humains , et d’avoir souffert des petitesses ou des basses
créé cette société si polie, si appropriée à tous et en définitive si humaine , puisqu’elle a pour code la condescendance récipr
e, et telle a été chez nous l’œuvre de l’esprit. Louer ce qu’il y a d’ humain et de tolérant dans la société française, c’est f
qui par orgueil de rang eût rougi de l’accepter pour mari ! ——— L’âme humaine est doublement bornée et parce qu’elle peut aimer
ux que de conquérir, c’est d’être conquis. ——— Misère de la condition humaine  ! Il s’y rencontre des engagements où le plaisir
39 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
e plaît à frôler les divers écueils où tombe, en s’agitant, la raison humaine  ; il recherche avec rage tout ce qui brille, et t
ître une comédie qui sortît enfin de ses admirables peintures du cœur humain , qui reposât quelque peu l’attention fatiguée du
nce de son sujet. Cette fois, tous les rôles sont changés dans la vie humaine . Les femmes, jusqu’à présent souveraines maîtress
faut absolument pousser jusqu’au bout, par cet exemple, la perversité humaine . Certes Molière a dû frémir quand, une fois évoqu
’autorité de la loi de Dieu, que, par une erreur naturelle à l’esprit humain , ils croient avoir renversé à force de le désirer
fort que Don Juan ; — il est naturellement plus mécontent de l’esprit humain , et il pense comme un misanthrope. Il est loyal,
is prodigué davantage l’ironie et le sarcasme ; il pèse les grandeurs humaines dans sa main fébrile, il sème aux vents toute cet
t le Don Juan foulant d’un pied sacrilège, toutes les lois divines et humaines  ! — Et quant à la merveille, à la magie, à la sta
e qu’ils ont un génie à part, et qui les élève au-dessus du reste des humains . Extra omnem aleam ingenii positus. C’est un mo
eur, foulant d’un pied hardi et dédaigneux toutes les lois divines et humaines  ; non, certes, ce n’est plus le hardi sceptique q
on crédit, apaiser son père par un faux repentir, éloigner la justice humaine , qui ne peut manquer d’intervenir, et enfin tirer
le monde tel qu’il était ; c’est le grand seigneur au-dessus des lois humaines et divines, qui se dit à lui-même : Dieu y regard
, le bon goût, la parodie des choses divines, le mépris de l’autorité humaine , jusqu’à ce qu’enfin, de péril en péril, de folie
onteux, cet énergumène imbécile qui se figure que le bonheur du genre humain peut sortir d’une déclamation, comme sort la temp
ant l’univers d’amour et de sainteté, et revêtant de poésie la beauté humaine , etc. » Bragelone devrait bien dire à mademoisell
40 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
t connaître et peindre ainsi, c’est son universel génie, à qui rien d’ humain n’était étranger ; et ce qui donne à ses peinture
ites pour être dominées et non obéies : il veut dire ici cette nature humaine en laquelle Cicéron ajustement affirmé qu’il faut
à ses semblables. Ses amoureux sont autant d’heureux exemples du cœur humain suivant naturellement un de ses plus précieux pen
terre, et ne s’égarer jamais hors de la vie pratique et de la vérité humaine , là où Platon lui-même, emporté par son génie, s’
41 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
reçu de la nature plus de talent que Moliere pour jouer tout le genre humain , pour trouver du ridicule dans les choses les plu
bons mots,    A reconnu son faux merite.    L’homme ennemi du genre humain ,    Le Campagnard, qui tout admire,    N’ont pa
s François    Cy gît qui parut sur la Scene,    Le singe de la vie humaine ,    Qui n’aura jamais son égal ; Mais voulant
42 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
tre un jour l’école des mœurs, le tableau le plus fidèle de la nature humaine , et la meilleure histoire morale de la société ;
e génie de la réflexion, soit que l’observateur trop attentif du cœur humain , en soit puni par le malheur de le connaître. Que
qu’ils ont couverte de leurs débris ? Tel est le malheur de la nature humaine  ; gardons-nous d’en conclure qu’on ne doive point
scarpée et sans bords  ? Les découvertes nouvelles faites sur le cœur humain par La Bruyère et d’autres Moralistes, le comique
43 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
, il y a peu de choses plus attachantes qu’un homme qui hait le genre humain , dont il a éprouvé les noirceurs, et qui est ento
fut désert dès le troisième joura… Si on osait chercher dans le cœur humain la raison de cette tiédeur du public aux représen
si l’on en considère l’objet, c’est la critique universelle du genre humain  ; si l’on examine l’ordonnance, tout se rapporte
rudesse de la vertu peu sociable, et peu compatissante aux faiblesses humaines , qu’il fait tomber le ridicule du défaut dont il
il fait voir que son dessein est de rompre en visière à tout le genre humain , et l’on connaît, par ce peu de paroles, le carac
e lui avoir fait dire qu’il voulait rompre en visière à tout le genre humain , si l’on ne lui donnait lieu de le faire. Plusieu
le emportement, Le vice est l’objet de sa haine, Et nullement la race humaine , Comme elle était à ce Timon, Dont l’Histoire a g
      A reconnu son faux mérite,             L’homme ennemi du genre humain ,             Le campagnard qui tout admire,      
urs actions, que ce grand homme a eu la connaissance parfaite du cœur humain . « Si on lui a reproché de s’être répété quelquef
e pour peindre et pour développer les replis les plus secrets du cœur humain . C’est enfin par elles que Molière a rendu en Fra
al. « Molière, qui s’égayait sur le théâtre aux dépens des faiblesses humaines , ne put se garantir de sa propre faiblesse ; sédu
toi, venaient se reconnaître ; Et tu les aurais corrigés, Si l’esprit humain pouvait l’être. » Finissons par un fait que la
é lui soutint Le Misanthrope, c’est peut-être à la honte de la nature humaine , mais c’est ainsi qu’elle est faite ; on va plus
amoureux déduit ; Et de même certaine Alcmène, Ou bien sa remembrance humaine , Qui voudrait bien, sans en douter, Qu’un remembr
44 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
en présence d’une révolution qui semble avoir brisé en deux la pensée humaine . En face de la vieille philosophie, s’en dresse u
struire. A peine sorti de sa nouvelle source, le torrent de la pensée humaine , arrêté un moment par d’antiques barrières, les r
e doute qu’une si grande perfection soit dans les forces de la nature humaine , et je ne sais s’il n’est pas mieux de travailler
on ne la connaissait pas! Mais Molière a sondé jusqu’au fond le cœur humain et ses misères… Torturé par la douleur physique,
ration poussée jusqu’à l’engouement (Tableaux des progrès de l’esprit humain , Gassendi) — M. Damiron avait conclu sa longue et
45 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
n’en épouse aucune ; elle joue avec toutes les passions de la nature humaine , et reste indépendante en face d’elles ; elle vol
t doit lui offrir, sous sa forme et dans sa langue divines, des idées humaines et des sentiments humains. Disons mieux, elle s’a
forme et dans sa langue divines, des idées humaines et des sentiments humains . Disons mieux, elle s’adresse à l’homme tout enti
i que l’érudition ; ce qui intéresse tous les hommes, c’est l’élément humain , la poésie. De même la peinture des mœurs contemp
glais ou allemand, qui, n’appartenant pas au fond commun de la nature humaine , ne reste pour la postérité qu’un objet de curios
xcellence, et l’imagination n’a plus qu’un emploi subalterne. « Ô vie humaine , et toi Ménandre ! qui de vous deux a imité l’aut
ndise, surtout un certain degré d’ivresse, voilà ce qui met la nature humaine dans l’état de l’idéal comique65. Telles sont les
l n’est ? Ne suffit-il pas qu’elle le réduise à de belles proportions humaines , et pour le moins à la stature de l’anglais Ben J
46 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
siècle, — « ce qui représente un grand chemin à parcourir dans la vie humaine  », allais-je trouver un fil à me conduire, et par
ure, une instant ; une fois que la trace est laissée au fond de l’âme humaine , essayez de l’effacer, soudain la voilà ravivée,
s belles œuvres, qui sont restées l’honneur et le respect de l’esprit humain . « Je voudrais bien y être dans vingt ans, disait
mer la persécution de cet inexorable ennui qui fait le fond de la vie humaine  ». Ce qui est très vrai et magnifiquement exprimé
point des plus rares et des plus difficiles chefs-d’œuvre de l’esprit humain . La Vie et les commencements de Molière En
hache, il l’aurait pu qu’il ne l’aurait pas fait, car c’était un roi humain , et trop grand seigneur pour vouloir être un bour
en portants, si complètement inaccessibles aux tristes accidents de l’ humaine nature, que pas un d’eux, à l’aspect du malade, n
et aux siens, à cette représentation fidèle des tortures de l’espèce humaine , l’idée leur soit venue qu’après tout, les uns et
pendant quinze jours, cela se voit dans le cours de l’année, l’esprit humain , fatigué de produire tant de belles choses dont i
s du parterre, favorable à l’exécution des grandes œuvres de l’esprit humain  ? Est-ce que tu en sais le premier mot, cher pauv
 ; voilà pourquoi il vous faudra bientôt, rejetant enfin tout respect humain , convenir que la divine poésie de Racine n’est pl
n fermée, verraient voler, piller, égorger, massacrer tout le genre a humain sans se plaindre, attendu que Dieu les a doués d’
assé maître ; lui aussi, bien mieux qu’Alceste, il avait vu la nature humaine sous son côté défavorable. Que dis-je ? Quelle bo
le un misanthrope ! Et de quel droit cet Alceste a-t-il pris l’espèce humaine en horreur ? On l’aime, on l’écoute, on l’entoure
tous les deux, Molière et Rousseau, ils ont vu tous les deux le cœur humain , sous un aspect bien différent. Molière a vu de l
r devant la prude Arsinoé. Soyez tranquilles, Molière connaît le cœur humain  ; il sait que tant qu’une femme est jeune et bell
47 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
s. Un misanthrope aigri vainement en murmure ; Ce sont vices unis à l’ humaine nature : J’ai fait de vains efforts, croyant les
corriger, mais surtout faites rire ; Rien ne vaut la gaîté ; l’espèce humaine en tire Des plaisirs toujours sûrs ; bien souvent
48 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
t l’équilibre de ses facultés en soit rompu. L’harmonie de la machine humaine est détruite par la folle du logis. Ce n’est poin
uestion de la critique littéraire : 1º le moment dogmatique (l’esprit humain affirme d’abord) ; 2º le moment critique (c’est v
49 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [91, p. 135] »
e plus grand succès et soutint le Misanthrope, à la honte de l’esprit humain . C’était, dit Voltaire, l’ouvrage d’un sage qui é
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
n me perce de coups ! A l’aide ! au secours ! Pour peu que vous soyez humains , sauvez-moi la vie ! Ah ! il n’est plus temps, ba
ed-poudreux, enfin un homme de néant, & le plus gueux de tous les humains . Cela supposé : si je marie ma fille avec vous, j
as encore le Seigneur Harpagon. Le Seigneur Harpagon est, de tous les humains , l’humain le moins humain ; le mortel, de tous le
e Seigneur Harpagon. Le Seigneur Harpagon est, de tous les humains, l’ humain le moins humain ; le mortel, de tous les mortels,
gon. Le Seigneur Harpagon est, de tous les humains, l’humain le moins humain  ; le mortel, de tous les mortels, le plus dur &am
51 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [57, p. 94] »
s original et le plus utile qui ait jamais honoré et corrigé l’espèce humaine , et Boileau même le jugeait à peu près ainsi.
52 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [96, p. 140-141] »
naire 291 :   Ci gît, sans nulle pompe vaine,   Le singe de la vie humaine ,   Qui jamais n’aura son égal.   De la mort com
53 (1884) Tartuffe pp. 2-78
l’amour de Dieu. Mais ce sont là des balivernes. L’école du document humain , c’est-à-dire du fait divers, ne florissait pas a
on particulière et ce grand dupeur est sa première dupe. Profondément humain en cela, mes frères ! Qui de nous n’a ses capitul
es regards divins, cette ineffable douceur, cette splendeur plus qu’ humaine  ? Il a eu une révélation. Cet amour parfait peut
e effort. Orgon résiste : Allons ferme, mon cœur, point de faiblesse humaine  ! Et il démontre à Marianne que plus elle détest
onde est bon dans la maison d’Orgon ; le père est plein de faiblesses humaines  ; le frère, sage sans égoïsme, s’emploie pour les
veut pas. Que répond son honnête homme à la théorie ? Les sentiments humains , mon frère que voilà ! Molière plaide pour l’hum
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
erveaux, Et de ces blonds cheveux de qui la vaste enflure Des visages humains offusque la figure ? De ces petits pourpoints sou
philosophes dont on ne voit que trop de modeles dangereux, un de ces humains isolés sur la terre, qui, regardant la vertu comm
es autres, un fonds de philosophie qui annonce le Précepteur du genre humain , & un Sage qui, non content de rendre les hom
ie ordinaire. Moliere, fâché de voir la plus belle moitié de l’espece humaine déguiser ses graces naïves sous de pareils ridicu
foie du côté gauche, ils connoissent aussi peu la structure du corps humain que le Fagotier. Moliere les tourne si bien en ri
55 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
ort pour observer cette règle de son mieux. Et il conçoit de de mieux humain , puisque la perfection ne nous est pas donnée, un
e le. mieux de toutes ses facultés pour atteindre au but de la nature humaine ici-bas et ailleurs ; son guide dans cette voie,
? Molière voulait l’être, et l’était. S’il succomba à des faiblesses humaines , il sut être un mari, non-seulement loyal et bon,
56 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [50, p. 83-85] »
, d’un trait de ses fatales mains, La parque l’eut rayé du nombre des humains , On reconnut le prix de sa muse éclipsée. L’aimab
57 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
ois, en montrant un scélérat qu’aucun principe moral, aucun sentiment humain ne détourne de ses affreux penchants. Mais Tartuf
tout notre bien-être. Puis donc qu’il n’a plus en lui aucun sentiment humain , il est inévitable, il est juste qu’il c’en renco
elui-ci est un vice, qu’aucune bienséance ne combat, qu’aucun respect humain n’enchaîne, et qui se satisfait sans obstacle : o
e répréhension suffisante d’un désordre qui viole les lois divines et humaines  ; et la Muse de la comédie n’a pas caractère pour
comme les grotesques de Calot, où les principaux traits de la figure humaine sont conservés. Il n’est pas donné à tout le mond
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
té plusieurs fois, n’est point dans les récits, mais dans les actions humaines , dont il doit porter une image sensible. Or, nous
à deviner l’énigme. « Le Pastor Fido passe pour l’effort de l’esprit humain en ce genre ; & cependant, malgré tout l’inté
59 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
s la longue expérience de Bossuet et sa profonde connaissance du cœur humain lui avaient appris que la douceur, la patience et
de 1676, qui ajouta sans doute aux motifs de religion, ou de respect humain , ou d’hypocrisie, qu’avaient présentés ces prédic
60 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
de peine, et on ne s’avisait point de les aller prendre dans le cœur humain qui en fourmille. Molière est le premier parmi no
e d’un trait de ses fatales mains, La Parque l’eut rayé du nombre des humains , On reconnut le prix de sa Muse éclipsée, L’aimab
mais homme n’a su si naturellement décrire ni représenter les actions humaines , et jamais homme n’a su si bien faire son profit
xpression de la nature, qui montre l’empire de la vérité sur l’esprit humain . » [*]. [Note marginale] Vie de Molière, avec
61 (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8
ience aux allures faciles établit la moyenne de la France et le bilan humain . Son amère satire, sans cesser de sourire et de r
62 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
es traits qui pouvaient servir à former, le tableau complet de la vie humaine . Molière a résumé la sagesse et l’expérience des
l’analyse est descendue le plus profondément dans les replis du cœur humain , je ne crois pas m’être trompé. On sait que Moliè
, et persévérera bien longtemps dans ses malédictions contre le genre humain . Il est grand seigneur avant tout, le plus probe,
ns peinte, il sentira s’adoucir cette effroyable haine vouée au genre humain , et à laquelle nous ne lui avons jamais fait l’ho
n’est plus la peinture générale des vices et des défauts de l’espèce humaine , c’est le tableau des abus et des torts de la soc
ière, dans cette pièce, a creusé jusqu’au fond les faiblesses du cœur humain . Il a dévoilé, dans cet intérieur de famille, les
bien et du mal, il veut que la complète innocence de la mère du genre humain soit remplacée par une instinctive pudeur. Selon
es si franches, si fidèles, si sûres d’elles-mêmes, relèvent l’espèce humaine à nos yeux. Elles mettent en quelque sorte la réa
et l’étude ont acquises, et qui permettent d’alléger les souffrances humaines . La médecine, en s’appuyant sur l’anatomie, a fai
ans le rôle d’Argan et le tableau des plus mauvais sentiments du cœur humain dans celui de Beliue, arrêtent souvent le rire su
e qu’il paraissait dans la morale de ses pièces : honnête, judicieux, humain , franc, généreux. » Le père Rapin a fait sur le t
63 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29
rsation elle-même. Elle a embrassé en France toutes les connaissances humaines  ; elle a rangé sous ses lois les sciences et les
ation nationale, sociale ; c’est, si on peut le dire, la conversation humaine , puisque tout y entre et que tout le monde y pren
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
des caracteres si bons, si vrais, & qui tiennent si bien au cœur humain , qu’ils conviennent non seulement à tous les état
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « [Introduction] » pp. 1-4
r-propre leur déguise, ou qu’il tient cachées sous les replis du cœur humain . M. le Chancelier d’Aguesseau compare l’imitation
66 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
phe françoise. Ci gist qui parut sur la scene Le singe de la vie humaine , Qui n’aura jamais son égal ; Qui voulant de
67 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
pièce, non de la pièce antique, mais de la comédie éternelle du cœur humain qu’il lisait en lui et hors de lui, comédie immen
use contemplation de ses propres infirmités. Il sentait ses pauvretés humaines , les observait sans cesse. Ce fut peut-être là la
aussitôt une sage personne, avec un beau discours : Tons ces défauts humains nous donnent dans la vie Des moyens d’exercer not
grins (dans les types éternels de Cléante et d’Elmire), que la nature humaine est bonne. Ceux qui l’avaient trahi, qui lui avai
peut le dire de la comédie de Molière : Bon espoir y gît. La nature humaine y est encouragée, elle s’y voit par tout ce qu’el
cris, c’est que ce n’était plus seulement une étude profonde du cœur humain , mais une protestation contre les charlatans reli
bien, et savait par lui-même, qu’il n’y a pas de bornes aux enfances humaines . Géronte, quand on le met dans le sac, M. Jourdai
oé, c’était Mlle Duparc. Elle joua elle-même ce rôle. L’ami du genre humain , Philinte, c’était Chapelle, qui pour être trop à
ouva tout naturellement porté sur cette pente, dans son étude du cœur humain  ? Mais quel admirable moment il choisit pour nous
68 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
s original et le plus utile qui ait jamais honoré et corrigé l’espèce humaine , et Boileau même en jugeait à peu près ainsi ; ca
69 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
songer aux juges les plus difficiles, à Boileau, à lui-même, au genre humain  ; et, dans cette prodigieuse fécondité, sa raison
fantaisies de Shakespeare, il demeure avant tout peintre de la nature humaine dans le sens le plus large et le plus libre. En e
t sous le masque, nous ne voyons dans l’Ariste qui censure les folies humaines que le philosophe qui, tout en raillant nos misèr
’ingratitude dont il était victime par le plaisir de maudire le genre humain . Retiré dans les bois comme une bête fauve, il n’
s mérités qu’il devrait se reprocher, au lieu de les imputer au genre humain . Le Misanthrope inaugure la comédie de caract
e mœurs et de caractères, c’est-à-dire la peinture définitive du cœur humain et de la société. « La première représentation, d
t se soulageant ainsi de tous les griefs qu’il tourne contre le genre humain , pour ne pas s’en prendre directement à lui-même,
On ne voit point en eux ce faste insupportable, Et leur dévotion est humaine , traitable Ils ne censurent point toutes nos act
r pleine liberté de peindre fidèlement toutes les formes de la nature humaine , comme le savant de poursuivre toutes les vérités
pouvait le souhaiter à cette date précise. Formé à l’école du monde, humain , traitable, tolérant, ennemi né de tout ce qui es
qui tient aux mœurs d’une époque plus qu’aux entrailles de la nature humaine  ; car l’avarice est une peste qui s’attaque à tou
ttait l’obligation sociale de paraître, et le condamnait, par respect humain , à faire devant le monde une certaine figure. Il
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
art infini, d’une connoissance très profonde du théâtre & du cœur humain , pour savoir distinguer les situations qui veulen
la regle que les bons Auteurs ont puisée dans la nature, dans le cœur humain , & qu’ils se sont imposée : ils ont mieux fai
71 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297
anté, et à ménager pour les autres et pour lui-même tous les intérêts humains …, couvrant tous les intérêts du soucieux et irrép
fond une âme assez basse, et pleine de vénération pour les grandeurs humaines  ; d’ailleurs tracassier et processif. La Beaumell
72 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
deurs et obligent la foule à les applaudir par respect et par respect humain . Mais toute pièce à la fois très belle et très no
isfaction dans un rien. Et elle avale n’importe quoi. C’est le défaut humain qui a le plus d’estomac. Jean-Jacques Rousseau no
’une liberté plus dangereuse qu’utile et qui flatte plus la malignité humaine qu’elle n’inspire le bon goût. La meilleure satir
es de l’autorité ; et de plus Cléante prêche tellement une dévotion «  humaine , traitable », discrète, à petit bruit et sans bru
rêve d’éducation libérale et confiante aux bons intérêts de la nature humaine , qui rêve de belle franchise et de vertu ne craig
unit à vos concitoyens, à vos compatriotes, même, peut-être, avec les humains  ; vous feriez sécession. « L’hérétique, disait Bo
dez-vous si vous voudriez qu’il fût érigé en loi générale des actions humaines , on juge par-là de toute la morale de Kant. Or qu
n front, par un sort qui tout mène, Il serait arrivé quelque disgrâce humaine , Après mon procédé, je suis presque certain Qu’on
bientôt réduits à vivre en Tabarins, Allons redevenir l’opprobre des humains . Ainsi, quand même il ne le voudrait pas, Molièr
qui aient réussi le plus pleinement à dresser en pleine vie des types humains . Ce n’est pas qu’il en ait dressé un très grand n
deux et voulant surtout le mépriser, jouir du plaisir de voir un être humain se dégrader pour manger ; je n’en parle pas si ce
ce qu’Alceste est aujourd’hui. « L’effroyable haine contre la nature humaine  » qu’a Alceste, Philinte l’a eue, à preuve qu’il
ts et des loups pleins de rage. On voit qu’il ne ménage pas l’espèce humaine . Il donne pleinement raison à Alceste dans ses pl
emps mettons-nous moins en peine, Et faisons un peu grâce à la nature humaine  ; Ne l’examinons point dans la grande rigueur, Et
peu d’équité Pour vouloir se tirer de leur société ? Tous ces défauts humains nous donnent dans la vie Des moyens d’exercer not
sait une chose : c’est que l’on n’arrive qu’en exploitant une passion humaine , comme les médecins, comme les avocats, comme les
nd on y réfléchit on le trouve très juste, très vrai de grande vérité humaine et presque sans exagération. C’est un homme sans
’est qu’il y a une foule de gens (et c’est même la majorité des êtres humains ) qui n’ont pas de caractère personnel le moins du
tre celles où je montre Harpagon forcé par son fils et par le respect humain et par l’amour à donner à Mariane un diamant qu’a
i s’oppose à ce qu’ils sortent, c’est une réflexion rapide du respect humain  ; c’est, si vous voulez, une intervention rapide
ion. L’auteur qui fait prononcer le mot de nature supprime le respect humain , supprime l’hypocrisie, supprime la politesse et
peuvent pas retenir un public par l’expression puissante des passions humaines . Aux premières années de ce théâtre libre qui, à
ur veuille donner les mains Au dessein que j’ai fait de fuir tous les humains […] Le poids de sa grimace, où brille l’artifice,
vé-je pas devant notre demeure ? Ne t’y parlé-je pas d’un esprit tout humain  ? Ne te tiens-tu pas fort de ma poltronnerie Pour
73 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
’aperçoit peu à peu qu’il y a là quelque chose d’inhérent à la nature humaine ; et du même coup, qu’un simple changement de con
armi les jansénistes, mais parmi les jésuites aussi,    que la nature humaine est corrompue ou insuffisante ; que nos plus dang
ait à nous détacher, non pas tant de nous-mêmes que de ces sentiments humains qui font le prix de la vie ? N’est-ce pas enfin q
» de La Flèche, dans l’Avare. « Le seigneur Harpagon est, de tous les humains , l’humain le moins humain »,etc., ou relisons Geo
che, dans l’Avare. « Le seigneur Harpagon est, de tous les humains, l’ humain le moins humain »,etc., ou relisons George Dandin
e. « Le seigneur Harpagon est, de tous les humains, l’humain le moins humain  »,etc., ou relisons George Dandin. On ne saurait
74 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
à la fin en forme de résumés. Molière ayant uni à la peinture du cœur humain qui ne change point, celle des usages et des ridi
x, il n’a pas de ces traits pénétrants qui vont comme au fond du cœur humain pour y chercher, pour en faire sortir le secret c
éflexion que fait naître dans l’âme d’un sage le spectacle des folies humaines . Plaute prodigue des bouffonneries, des quolibets
événements dus au hasard ou pris hors de l’ordre accoutumé des choses humaines , et le mélange le plus confus de toutes les condi
taient représentées uniformément les différentes portions de l’espèce humaine , telles que la nature ou la société les distingue
entre eux : elle ne procède que par gradation. Les hasards de la vie humaine peuvent rapprocher instantanément deux personnes
qu’il a été joué par une coquette, sent augmenter sa haine contre les humains , et court s’enfoncer dans un désert. Arnolphe et
ngulier qui mit sur la scène l’analyse subtile des mouvements du cœur humain , et la marche imperceptible d’une passion qui s’i
hagrins. L’homme qui pénétrait si avant dans le secret des faiblesses humaines , qui savait si bien démêler et vaincre l’artifice
icatesse sous les haillons de la misère ; c’est celle d’un philosophe humain qui sent profondément combien la probité, devoir
. Je me figure, moi, que Dieu, dans sa bonté, voulant donner au genre humain le plaisir de la comédie, un des plus doux qu’il
temps qu’on accorde aujourd’hui aux afflictions mêmes que le respect humain devraitpeut-être empêcher de montrer. 123. Je cr
75 (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605
phe françoise. Ci gist qui parut sur la scène Le singe de la vie humaine , Qui n’aura jamais son égal ; Qui voulant de
76 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
la tromperie, de la gourmandise et des plus mauvais instincts du cœur humain . On nous dit : Mais n’est-ce rien la contemplatio
ement parce qu’elles sont les œuvres les plus dangereuses de l’esprit humain  ! Revenons au maître, à Molière, et pardonnez-moi
reil homme. Ainsi il parle ! Ces grands hommes, l’honneur de l’esprit humain , reconnaissaient très volontiers les devoirs de l
77 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
capricieuse ou, si l’on veut, la moins raisonnable partie de l’espèce humaine , devaient nécessairement avoir leur part dans les
u temps de Molière. Le poète philosophe connaissait trop bien le cœur humain pour ne pas savoir que le bon sens, l’esprit même
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
a place de ces traits mâles, vrais, vigoureux, qui démasquent le cœur humain , qui agrandissent l’ame, qui nous initient dans l
omans, des pieces qui ne décelent pas la moindre connoissance du cœur humain , & qui annonceroient aussi peu d’imagination
79 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
e genre triomphe, tout est perdu ; nous allons devenir l’opprobre des humains  ! — C’est un athéiste ! Il drape les dix commande
ière a si bien su faire attendre, commence enfin, admirable de vérité humaine et de force comique. L’homme attaque, naturelleme
est bien l’expression de sa pensée, large, vaillante et généreuse, et humaine jusqu’à la prodigalité. Ce grand railleur, quoi q
ain sire. Il est égoïste et cynique, il n’a que mépris pour la nature humaine , et surtout pour cette pâte féminine, qu’il s’ima
e ; — parce que toutes deux, par suite, portent atteinte à la société humaine . Mais s’il est contre elles, il n’est pas pour Ch
80 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
e, Regnard, peuvent aller très loin dans la découverte des faiblesses humaines , leur bonne humeur n’en est pas altérée : ils n’y
lus près la vanité de toutes les passions, de toutes les institutions humaines , de l’amour et du mariage, de la littérature et d
franc, et reconnaissons que, si c’est là un chef-d’œuvre de l’esprit humain , c’est un chef-d’œuvre obscur, comme beaucoup d’a
e morale, ce mélange de bon et de mauvais qui est dans toute créature humaine . Dans cette question, encore, la littérature est
ose. La conception de la vie réalisée par son existence est largement humaine , mais n’y manque-t-il pas une élévation qui n’est
81 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
é un démon vêtu de chair , digne de passer des bûchers de la justice humaine dans les brasiers de la vengeance divine. Il en p
i n’obéissait, en les dénonçant, qu’aux plus vils motifs de l’intérêt humain . Je ne balance donc point à regarder Le Tartuffe
pide ? Et pourquoi ces deux vices, éternels ennemis de toute prudence humaine , ne l’aveugleraient-ils pas lui-même, ne le préci
82 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
ée où s’élèveraient des monuments consacrés aux bienfaiteurs du genre humain . Cet Élisée, il l’embellit de tous les arbres étr
dans tout ce qu’il avait de grand, non plus un peuple, mais le genre humain . Que les hautes intelligences apparaissent à l’or
x ; car la gloire et la haine Sont un double fardeau qui pèse à l’âme humaine  ! Dans un amour profond il avait cru trouver Ce p
83 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401
e est. Il y avait du bon esprit à prendre ce parti. Mais la faiblesse humaine est grande. On veut ménager des restes de beauté.
84 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
c’est-à-dire des copies ressemblantes, quoique outrées, de la nature humaine . Ces types avaient leur vérité railleuse cachée s
85 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
rs, plusieurs même ont peint des mœurs ; mais la peinture de l’esprit humain a été l’art de Molière, c’est la carrière qu’il a
ez pas douté. Il a découvert que la comédie était un miroir de la vie humaine , où personne n’était fâché de se voir, pourvu qu’
u’aux flatteurs ou doit partout se prendre Des vices où l’on voit les humains se répandre. La semonce est forte; mais elle es
peu de complaisance pour les mauvais vers que de rompre avec le genre humain . Quand il s’écrie, dans son éloquente indignation
t mille francs j’aurai droit de pester Contre l’iniquité de la nature humaine , Et de nourrir contre elle une effroyable haine.
e grand précepteur du monde : Et tu nous aurais corrigés Si l’esprit humain pouvait l’être. En effet, les hommes reconnaisse
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Des Comédies-Ballets. » pp. 37-44
des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux humains , A venir prodiguer sa voix sur un théâtre, A réci
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385
ece. Alceste, n’ayant pas un de ces caracteres communs, dont le genre humain présente des modeles à chaque pas, dont les trait
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
’aux flatteurs on doit par-tout se prendre Des vices où l’on voit les humains se répandre. Philinte. Mais pourquoi pour ces gen
éâtres ; que Moliere a eu pour objet la critique universelle du genre humain  ; qu’on ne perd jamais de vue le Misanthrope, &am
89 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
a tâche qu’on s’est imposée. Le fondement nécessaire de toute société humaine est la famille. Les liens de respect, d’affection
ope moderne ; mais les petites tribus et les grands Etats, la société humaine sous toutes ses formes, reposent également sur le
90 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
tant de talens de la nature que lui, pour pouvoir jouer tout le genre humain , pour trouver le ridicule des choses les plus sér
se à tes bons mots A reconnu son faux mérite. L’homme ennemi du genre humain , Le campagnard qui tout admire, N’ont pas lu tes
ue d’un trait de ses fatales mains La Parque l’eut rayé du nombre des humains , On reconnut le prix de sa muse éclipsée. Toute
ie. AUTRE 55 . Cy gît sans nulle pompe vaine. Le singe de la vie humaine , Qui n’aura Jamais son égal ; De la mort comme de
91 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
e, d’un trait de ses fatales mains La Parque l’eût rayé du nombre des Humains  ; On reconnut le prix de sa Muse éclipsée. L’aima
92 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
représente ce que la comédie, ce que l’art comique a produit de plus humain , de plus vrai et de plus libre. En vous disant, m
festations de l’esprit et de la connaissance désintéressée des choses humaines . » [Annexe] À titre d’exemple des polémique
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
s dédaignées quand elles ont peint leur Misanthrope haïssant le genre humain parcequ’il en avoit éprouvé des noirceurs, &
te femme même, Peuvent servir de reste à le justifier De craindre les humains , & de s’en défier. Desronais.  Quoi ! vous pe
94 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
e les tartuffes comme des monstres qui insultent à la fois la dignité humaine et la grandeur de Dieu ; à leur vue, le chrétien
On ne voit point en eux ce faste insupportable, Et leur dévotion est humaine , traitable : Ils ne censurent point toutes nos ac
95 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
 siècles, et pour peu qu’un brin de cette vie à part dans les lettres humaines se retrouve en nos sentiers perdus, notre œuvre e
grelots des Confrères de la Passion ? Hélas ! ô vanité des grandeurs humaines  ! quand son royaume lui fut enlevé, quand il n’eu
ail ; il aurait eu honte d’être le spectateur tranquille de la nature humaine  ; il disait qu’il était bon qu’il y eût au parter
l’usage du monde, l’expérience du théâtre et la connaissance du cœur humain . Fi ! du comédien imitateur qui copie assez bien
sensibilité des êtres raisonnables. C’est un des privilèges de l’âme humaine d’obéir, d’un mot, d’un rien, d’un souffle, à la
ngage, ses vices, et comment la variété peut pénétrer dans les œuvres humaines . Mais à force d’excès dans le paradoxe, nous somm
a vu, mieux que personne, en ce temps-ci, à quoi tient l’intelligence humaine , et dans quel abîme peut tomber l’imagination liv
sommes ; nous jouons avec les plus effroyables mystères de la raison humaine  ; nous sommes sans pitié pour qui nous a fait rir
ndée sur les mouvements les plus divers et les plus imprévus de l’âme humaine . Autant le succès était facile en ces petits théâ
rveaux ; Et de ces blonds cheveux de qui la vaste enflure Des visages humains offusque la figure ; De ces petits pourpoints sou
a chose qui tient aux mœurs, au langage, au je ne sais quoi de la vie humaine  ; c’est le chic, c’est le truc, c’est le fion, c’
e, quelqu’un de ces traits vifs, acérés et très vrais, tirés de l’âme humaine , qui sont de tous les pays et de tous les siècles
Les infortunés n’ont jamais eu d’ami plus dévoué ; toutes les misères humaines trouvent en lui un consolateur. Entrez, la maison
e, le soleil, et la vie ! Même les plus rares productions de l’esprit humain , sont fondées, sur quoi, je vous prie ? sur la be
l servie. Pas un mot du cœur, pas un tendre sentiment, pas une parole humaine dans les reproches de Lucinde à son cher Moncade.
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499
ux ! que je suis à craindre ! Est-il rien sous les cieux Au genre des humains plus fatal que mes yeux ! Quand je fus mise au jo
97 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
ux vers; plusieurs même ont peint des mœurs. Mais la peinture du cœur humain a été l’art de Molière. C’est la carrière qu’il a
98 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
nence grossière, cet amour qui donne tant d’heureuses années à la vie humaine , appelée seulement à d’heureux moments par l’amou
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215
isle des Cyclopes ; ils rencontrent Polypheme qui est affamé de chair humaine , parcequ’il n’en a pas mangé depuis long-temps. I
100 (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302
LISANDRE Mais, s’il faut que Manille Me demande le nom de ce marchand humain  ? FRIPESAUCES Eh bien ! vous répondrez qu’il s’ap
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