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1 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
Il ne s’est point mêlé à la foule pour nous traduire ses impressions; homme supérieur, il est resté en dehors, et c’est à l’é
ui visent au bel esprit, les prudes et les coquettes, mais encore ces hommes à la vertu souple, ces honnêtes gens, selon le mo
r arriver à son but, il jette dans une société polie et corrompue, un homme au cœur droit et haut placé, aux allures brusques
mme au cœur droit et haut placé, aux allures brusques et franches; un homme qui fait contraste avec tout ce qui l’entoure : A
à subir le contact impur de la cour. Mais qu’importe, dira-t-on, à l’ homme supérieur, la haine ou le mépris des autres ? II
n, à l’homme supérieur, la haine ou le mépris des autres ? II est des hommes de génie qui ont besoin d’être encouragés par un
i le croyait au-dessus de ces sortes de choses, le railla de ce qu’un homme comme lui, qui savait si bien peindre le faible d
u’un homme comme lui, qui savait si bien peindre le faible des autres hommes , tombait dans celui qu’il blâmait tous les jours.
e suivirent, nous pouvons trouver le germe du misantrope ; Alceste, l’ homme supérieur qui aime Célimène la coquette. — Cette
est mal nommé le misantrope, il aime l’humanité, mais il abhorre les hommes vicieux ; il veut l’amélioration du genre humain 
auts et il a aussi des qualités secondaires. — C’est non seulement un homme de génie, mais c’est encore un homme d’esprit et
daires. — C’est non seulement un homme de génie, mais c’est encore un homme d’esprit et de goût. La critique du sonnet d’Oron
une qualité outrée de la femme ; le désir de plaire. Dans tout cœur d’ homme , grand et noble, il y a du mécontentement du prés
ceau pourrait être sans cesse’ rompu par les passions divergentes des hommes . La femme tend à amortir les chocs, à empêcher le
rait trop rapidement entrainée vers le mieux si elle ne l’arrêtait. L’ homme est l’être de l’avenir, la femme est celui du pas
ion conciliatrice entre des idées et des intérêts représentés par des hommes , la femme doit chercher à plaire à tous, mais non
ore. L’amour d’Alceste pour Célimène est facile à comprendre ; il est homme de goût, elle est femme de goût; il est homme d’e
e à comprendre ; il est homme de goût, elle est femme de goût; il est homme d’esprit, elle est femme d’esprit ; mais Alceste
ors qu’elle brise une à une toutes les illusions dont elle fascina un homme de bien. — Mais du moins elle sera punie ? — Sans
attre ainsi Molière, c’était presque le comprendre. Il appartient aux hommes de notre époque de considérer le misantrope sous
vices de la haute société, introduit, parmi ceux qui la composent, un homme probe et sincère. Mais on n’est tenté d’établir u
e concession en entraîne toujours soûle autres. Alceste au milieu des hommes , que dis-je, au milieu des grands seigneurs, a dû
ose pas impunément au contact des courtisans, il n’est pas donné à un homme de se soustraire à l’influence de son entourage ;
t-être la perfection de l’art. Le poète observateur a voulu peindre l’ homme tel qu’il est, l’homme avec ses passions, ses ins
l’art. Le poète observateur a voulu peindre l’homme tel qu’il est, l’ homme avec ses passions, ses instincts de bien et de ma
ses sentimens de calme et d’agitation, d’abattement et de courage; l’ homme , en un mot, ondoyant et divers, celui qu’a si bie
polythéisme, et en mourant, il sacrifie un coq à Esculape. Si chaque homme ne suivait qu’une impulsion, rien ne serait si fa
faite. Alceste impassible, inébranlable, serait un dieu et non pas un homme . Supérieur au reste de la société, il aperçoit un
i la protège contre toute force qui tendrait à la modifier en bien. L’ homme supérieur qui est admis parmi ceux qui la compose
qu’il fait des concessions, mais parce qu’il n’en fait pas assez. Cet homme est à l’étroit dans la société ; il porte un habi
ndés : on en rit. Mais quand il est face à face avec Philinte, avec l’ homme à la vertu souple, dont on ne rit jamais, comme i
ntrope, qui intéresse le spectateur, qui attire son estime : est-ce l’ homme du monde ? Non. — Eh bien la question est résolue
2 (1910) Rousseau contre Molière
roché à Molière d’avoir présenté comme l’honnête homme de la pièce un homme qui est un très méprisable égoïste. Alceste n’est
s un véritable misanthrope. Le véritable misanthrope : ou déteste les hommes et les fuit ; ou, parce qu’il aime profondément l
éteste les hommes et les fuit ; ou, parce qu’il aime profondément les hommes , les rudoie, les redresse durement et les poursui
utaires. Or l’Alceste de Molière n’est ni l’un ni l’autre de ces deux hommes -là. Il n’est pas le premier, et Rousseau ne songe
s de cette pièce, voilà le vrai misanthrope. » Mais Alceste est-il un homme qui, par amour précisément pour les hommes, est d
e. » Mais Alceste est-il un homme qui, par amour précisément pour les hommes , est désespéré de les voir vicieux et les poursui
érale, que Molière a conçu son caractère ; qu’Alceste « hait dans les hommes les maux qu’ils se font et les vices dont ces mau
e ce serait plus juste] ; que si Alceste déclare avoir conçu pour les hommes une haine effroyable, ce n’est que parce qu’ils s
ximes. Enfin Alceste est bien en son fond le misanthrope qui aime les hommes , le misanthrope par philanthropie ; mais cela n’e
pour la vertu, aigrie par le spectacle continuel de la méchanceté des hommes . Il n’y a donc qu’une âme grande et noble qui en
de l’occuper. En d’autres termes, il est absolument nécessaire qu’un homme qui hait les vices soit un stoïcien, et il est ab
unes que les autres. Rousseau attribue la haine qu’Alceste a pour les hommes à la vertu, la vertu à la noblesse d’âme, et de c
c’est ce que je demande, et je serais fâché d’être sage aux yeux des hommes . » Il lui fait dire : « J’aurai le plaisir de per
ersonnage complexe ? — Parce qu’il aime le vrai, parce qu’il voit les hommes complexes en effet et parce qu’il n’y a que les i
fet et parce qu’il n’y a que les idéologues qui puissent concevoir un homme absolument tout bon ou absolument tout mauvais, c
u’il vient d’écrire. Le voilà qui dit en effet : « Ce n’est pas que l’ homme ne soit toujours homme ; que la passion ne le ren
voilà qui dit en effet : « Ce n’est pas que l’homme ne soit toujours homme  ; que la passion ne le rende souvent faible, inju
icule ne sont pas assortis à son caractère] c’est substituer un autre homme au misanthrope et nous le peindre avec les traits
étourderie du valet de chambre n’est pas un vice. Le misanthrope et l’ homme emporté sont deux hommes très différents, et c’ét
hambre n’est pas un vice. Le misanthrope et l’homme emporté sont deux hommes très différents, et c’était là l’occasion de les
es les plus justes qu’ait faites Rousseau, et que le misanthrope et l’ homme emporté soient deux caractères très différents, r
ai parlé et qui prend « un secret plaisir à démêler la corruption des hommes  », même en ne prenant Alceste que comme un pur et
ent ; la preuve, c’est que la jouissance de constater la bassesse des hommes vaut pour moi une fortune. » Et le propos est d’u
assesse des hommes vaut pour moi une fortune. » Et le propos est d’un homme en colère, mais qui a été mis en colère par la co
il fait presquetoujours, la vérité complète et c’est-à-dire ceci : un homme sincère, bourru et candide ; du reste, en tant qu
u’intelligent et mêlé au monde, sachant les choses et connaissant les hommes  ; donc tantôt et même le plus souvent s’attendant
t qu’a été composé le caractère d’Alceste, et c’est ainsi que ce même homme à Oronte lui-même dira, se connaissant très bien
hute. » Et ce n’est pas du tout une pointe ; c’est propos populaire d’ homme irrité, et entre les propos injurieux et cette « 
on suffisante de s’arrêter jusqu’à ce qu’on devienne aussi faux qu’un homme de cour ? »   Je dirai tout franc que je crois qu
’amitiés, de protestations, d’offres, de serments et d’embrassades un homme qu’il connaissait à peine ; il l’a irrité en le h
eu plus longtemps que cela, Oronte a répondu que c’était là parler en homme très sage. Qu’est Oronte, à ce moment, pour Alces
ite ; mais avec la politesse qui lui est due. Est-il nécessaire qu’un homme sincère soit impoli ? Il le lui dit sous le couve
rès grand critique du reste, n’est pas d’avoir fait du misanthrope un homme colère et bilieux, mais de lui avoir donné des fu
s l’abandonnent, il doit le souffrir sans en murmurer, il connaît les hommes … Voilà paroù le désir de faire rire aux dépens du
e la fait tel pour faire rire : il l’a fait tel parce qu’il peint les hommes . Or est-il vrai que les aigris que nous rencontro
te, le sont toujours, partie par horreur des injustices générales des hommes , partie par colère contre celles dont ils sont vi
dontje suis l’objet, je suis un simple égoïste. Mais je puis être un homme assez haut placé dans le degré de l’humanité, si
suffisamment pour que les moyens ordinaires que I’on a pour capter un homme soient parfaitement impuissants sur lui. II est d
l est irrité contre, d’une façon générale, les défauts universels des hommes  ; mais il ne s’en plaint pas dès qu’il en souffre
ime « il doit en souffrir sans murmurer, dit Rousseau, il connaît les hommes  ». Il y a là une petite erreur sur l’âge d’Alcest
ne petite erreur sur l’âge d’Alceste, et Rousseau en parle comme d’un homme de quarante ans ou de cinquante qui pourrait en e
ourrait en effet, à la rigueur, être habitué aux vices et défauts des hommes , continuer de les haïr, mais n’en être plus étonn
plus étonné et ne plus murmurer quand ils le lèsent. « Il connaît les hommes . » Mais, s’il vous plaît, pour ne plus être irrit
é par l’injustice qui vous atteint, il ne suffit pas de connaître les hommes , il faut les connaître depuis très longtemps. Or
et convenable qu’Alceste en ait vingt-cinq. A cet âge, on connaît les hommes  ; mais on ne fait que commencer de les connaître.
a des candeurs que j’ai indiquées et qui sont d’un jeune homme, d’un homme qui n’a même pas les vingt-cinq ans que je lui do
avec sa maîtresse, des emportements qui seraient inexcusables chez un homme de seconde jeunesse. C’est un jeune homme, c’est
ondeur et loup garou ; dans d’autres, il n’est encore connu que comme homme du monde un peu sombre. Il commence. Molière a eu
te de cela et ne pas demander qu’Alceste, non seulement connaisse les hommes , mais y soit tellement habitué qu’aucune noirceur
ne puisse l’étonner un instant. C’est demander l’impossible même à un homme de cinquante ans, à plus forte raison à un homme
impossible même à un homme de cinquante ans, à plus forte raison à un homme tout jeune ; c’est demander l’impossible même à u
raison à un homme tout jeune ; c’est demander l’impossible même à un homme très froid de tempérament ; à plus forte raison,
même à un homme très froid de tempérament ; à plus forte raison, à un homme bouillant et impétueux. Plus on examine, plus on
« L’ami d’Alceste doit le connaître. Comment ose-t-il supposer qu’un homme , capable de renoncer, même aux bienséances par am
très honnête homme. Ce qui le prouve d’abord, c’est qu’il est le seul homme de la pièce qui aime et qui estime Alceste. Il es
’est un misanthrope très clairvoyant sur les vices et les travers des hommes et extrêmement sévère pour eux. Dans le fond de s
umaine nature ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vauto
é. Il a été probablement, comme Alceste, indigné contre les vices des hommes et tempêtant plus ou moins ouvertement contre eux
, comme vous, on ne me voit point être ; Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, J’accoutume mon âme à souffrir ce
d’effet ; mais le parterre alors n’aurait pu rire qu’aux dépens de l’ homme du monde et l’intention de l’auteur était qu’on r
intérêt ; Ce n’est plus que la ruse aujourd’hui qui l’emporte, Et les hommes devraient être faits d’autre sorte. Mais est-ce u
que nous l’entendissions comme tout le contraire d’un égoïste et d’un homme apte seulement à supporter les maux d’autrui. Rem
riez me nier deux choses : l’une qu’Alceste, dans cette pièce, est un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de
ans cette pièce, est un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien, l’autre que l’auteur lui donne un person
nchise en face d’un personnage qui n’est jusque-là donné que comme un homme du monde prodigue d’embrassades frivoles ; plus t
sonnage éminemment raisonnable et sage de la pièce. Et enfin si aucun homme dans la pièce, sauf Philinte, n’aime Alceste, tou
er 1790. Il convient d’examiner un peu cet ouvrage pour voir ce qu’un homme intelligent, suivant les indications de Rousseau
ptimiste, qui, de l’aveu même de l’auteur, devrait plutôt s’appeler l’ Homme toujours content, est un homme qui voit toujours
e l’auteur, devrait plutôt s’appeler l’Homme toujours content, est un homme qui voit toujours le bon côté de toutes choses, q
quant peut-être, l’optimiste de Collin d’Harleville est précisément l’ homme selon Rousseau, l’homme selon la lettre de Rousse
iste de Collin d’Harleville est précisément l’homme selon Rousseau, l’ homme selon la lettre de Rousseau à Voltaire sur le Dés
e Rousseau à Voltaire sur le Désastre de Lisbonne et, certainement, l’ homme selon Rousseau en général. Oui, mais en tant que
qu’il dira : Je crois fort, et toujours ce fut là ma devise, Que les hommes sont tous, oui, tous honnêtes, bons ; On dit qu’i
l’emporte sur le mépris. Eh ! ne voyez-vous pas que ce Plinville, cet homme dur, non par tempérament et avec grossièreté, ce
de le réfuter et songeant à une pièce-réplique, il se dit : mais cet homme , c’est le Philinte de Molière, c’est l’homme que
ue, il se dit : mais cet homme, c’est le Philinte de Molière, c’est l’ homme que rien n’émeut ; il faudrait le représenter sou
seau : « Je ne doute point que sur l’idée que je viens de proposer un homme de génie ne pût faire un nouveau misanthrope… »,
. Dans la solitude où il s’est retiré, il a pris parti pour un pauvre homme qui était molesté par son seigneur, si bien que,
s soins tout de suite, parce qu’il en a une autre qui est urgente. Un homme a mis entre ses mains, pour qu’il le donne à un p
erait si peu de soins à vous donner ! Un mot à votre oncle et pour un homme évidemment lésé par un fripon ! Seriez- vous égoï
commande… — La justice est peut-être, répond Philinte, du côté de cet homme que vous n’avez jamais vu. Je veux qu’elle y soit
uivant votre marotte, Dans les événements faire le Don Quichotte ? Un homme est malheureux ; aussitôt, tout en pleurs, Jetez-
ur, et du moins Je vois qu’elle est ici très claire de tous points. L’ homme imprudent, pour qui votre cœur sollicite, Dans so
é, pillé, Il se disperse ; enfin par un réflexe utile La fortune d’un homme en enrichit dix mille. Un sot a tout perdu ; mais
e état actuel, Croyez-moi, chaque jour est celui de mille autres. Tel homme était sans bien qui s’enrichit des vôtres. Vous l
reux Si vous leur ravissez jusques à l’espérance ? Vous endurcissez l’ homme à sa propre souffrance Il allait s’attendrir ; vo
s, et grâce à la nature, Aux erreurs de l’esprit la pitié survivra. L’ homme sent qu’il est homme, et, tant qu’il sentira Que
re, Aux erreurs de l’esprit la pitié survivra. L’homme sent qu’il est homme , et, tant qu’il sentira Que les malheurs d’autrui
de payer, sur quoi Philinte s’écrie comme Orgon : « Oh ! l’abominable homme  ! ».                             … Je me perds !
me perds ! Je m’égare ! Ô perfidie ! Ô siècle et pervers et barbare ! Homme vil et sans foi… Que vais-je devenir ? Rage ! Fur
iminel des deux garantisse un salaire. C’est moi, moi, Comte Alceste, homme de qualité, Qui, sans aller plus loin, réclame ce
Je vous rejette au loin parmi ces êtres froids Qui de ce beau nom d’ homme ont perdu tous les droits, Morts, bien morts dès
ns Molière n’est pas un égoïste, je crois l’avoir démontré ; c’est un homme , et voilà une grande différence, qui dit à un aut
avers la magnifique page de Jean-Jacques Rousseau : « C’est un de ces hommes qui… ». Fabre en a fait un pur et simple égoïste
« C’est pourtant vrai que le Philinte de Molière contenait ce vilain homme . » On irait jusqu’à dire que ce jeu est infinimen
pas l’Alceste tel que l’a conçu Rousseau. L’Alceste de Molière est l’ homme franc qui en veut aux hommes parce qu’ils sont me
onçu Rousseau. L’Alceste de Molière est l’homme franc qui en veut aux hommes parce qu’ils sont menteurs et l’homme droit qui e
l’homme franc qui en veut aux hommes parce qu’ils sont menteurs et l’ homme droit qui en veut aux hommes parce qu’ils sont fo
ux hommes parce qu’ils sont menteurs et l’homme droit qui en veut aux hommes parce qu’ils sont fourbes. Rien de plus. Donc c’e
es. Rien de plus. Donc c’est un très honnête homme, mais non point un homme supérieur moralement parlant. Molière a cru que l
eur moralement parlant. Molière a cru que l’on pouvait en vouloir aux hommes , s’indigner contre eux, s’irriter contre eux et a
u’à demi, se plaint d’être méconnu à moitié et trace le portrait de l’ homme moral supérieur, à savoir d’un stoïcien pessimist
le beau sens du mot ; mais il n’est pas le généreux ; il n’est pas l’ homme qui se sacrifie aux autres. Il n’y a pas un mot d
es et il ne songe jamais qu’à se perdre pour sauver autrui ; il est l’ homme du perpétuel sacrifice. Et ce qu’il reproche aux
rui ; il est l’homme du perpétuel sacrifice. Et ce qu’il reproche aux hommes , ce n’est pas leur mensonge et leur fourberie ; e
, et c’est Philinte qui en rend. Dans Rousseau, Alceste « connaît les hommes  », « aime la vertu », a « une violente haine pour
e pour le vice aigrie par le spectacle continuel de la méchanceté des hommes  », est « toujours furieux contre les vices public
idée-sentiment et sa marche, en quelque sorte, à travers l’esprit des hommes . Ne méprisez pas le misanthrope, dit Molière ; au
, ce qui vous rend inébranlable aux coups du sort et compatissant aux hommes , stoïcien et sensible ; la misanthropie est une b
les qualités de séduction, chacun lui en ajoutant une ou deux. Tel l’ homme d’humour, qui n’est d’abord qu’un homme un peu si
n ajoutant une ou deux. Tel l’homme d’humour, qui n’est d’abord qu’un homme un peu singulier et qui ensuite devient l’homme q
i n’est d’abord qu’un homme un peu singulier et qui ensuite devient l’ homme qui est spirituel avec un genre d’esprit spécial
t spirituel avec un genre d’esprit spécial et qui plus tard devient l’ homme qui est spirituel de toutes les manières et qui,
eillant, est solitudinaire, tandis qu’eux recherchent le commerce des hommes pour s’enquérir des services dont ceux-ci peuvent
: « Et, pour Dieu, mêlez-vous, Monsieur, de vos affaires », jusqu’à l’ homme qui se fait l’homme de sa cité, qui s’applique de
êlez-vous, Monsieur, de vos affaires », jusqu’à l’homme qui se fait l’ homme de sa cité, qui s’applique de tout son cœur à tou
ces particulières sont dans le plus mauvais état du monde ; jusqu’à l’ homme qui travaille avec ardeur à trente ou quarante œu
œuvres philanthropiques et dont la maison est en désarroi ; jusqu’à l’ homme enfin qui se dévoue à toutes les grandes causes s
les, après avoir complètement négligé l’éducation de ses enfants. Ces hommes , d’abord sont parfaitement vénérables, et l’on ne
ire. D’abord ce prompt détachement du moi tient de l’étourderie, de l’ homme qui a la tête à l’évent et qui n’a pas de suite d
… Ne puis-je vous aider de mes soins, de ma bourse ?… » Ah ! le brave homme  ! Et ses dangers à lui ? Ils sont bien loin, il n
ue. Et, en face du Misanthrope, il s’écrie : « On ose attaquer un tel homme  ! on ose y toucher ! on ose lui trouver des défau
amis l’abandonnent, il doit le souffrir sans murmurer. Il connaît les hommes . » Et Molière s’est trompé. Et voilà pourquoi Rou
reproché à une famille d’être ascendante ? Qui a jamais reproché à un homme de vouloir que sa famille fût ascendante et de vo
, élever mon père comme un petit monsieur. Mon père fut professeur et homme de lettres. Il me fit élever comme il l’avait été
fit élever comme il l’avait été, un peu mieux. J’ai été professeur et homme de lettres à un degré un peu supérieur à celui de
tort de faire d’une façon bouffonne une chose raisonnable. Prenez un homme , il y en a beaucoup comme cela, qui n ait pas le
ourgeois gentilhomme en disant : « Ils sont là tous à berner un brave homme qui veut s’instruire et conquérir un rang honorab
a pièce ? Il n’y a pas d’honnête homme dans la pièce ; il n’y a pas d’ homme que Molière propose au parterre comme ce qu’il fa
héâtre et à cause aussi d’un penchant naturel de l’esprit humain. Les hommes aiment très fort, d’une lecture ou d’un spectacle
engagé dans la sienne et dans sa manie de chercher toujours l’honnêle homme de la pièce. Et, d’ordinaire, il est enclin à pre
e le public, ni le cœur humain, pour croire que si le public rit d’un homme qui s’étale parce qu’on a retiré une chaise sur l
Tartuffe). Dans les pièces où il ne fait que « peindre les mœurs des hommes  » il s’en passe, par quoi l’on voit qu’il n’aime
pprouver. Je m’en étonne parce que… Qu’est ce que Jourdain ? C’est un homme qui veut s’élever d’une classe inférieure à une c
que Molière ne cherche pas autre chose ici qu’à ridiculiser un pauvre homme qui n’a pas grand’chose à se reprocher et qu’à fa
monde et de m’enterrer toute vive avec un mari. Comment ! Parce qu’un homme s’avise de nous épouser, il faut d’abord que tout
absolue immoralité. Il y a à remarquer que « l’honnête homme », que l’ homme sensé qui tire la leçon de l’histoire mise sur la
dans toute pièce, quelle qu’elle soit, ou un vertueux ou au moins un homme qui prêche la vertu. Il y a trois degrés : la piè
u devoir, ou au moins un Jean- Jacques Rousseau prêchant la vertu aux hommes et les encourageant et poussant au bien de toute
Becque. Elle révolte Rousseau et elle l’effraie. Chose étrange, que l’ homme qui n’a guère vu dans le monde réel que des scélé
a littérature n’est pas pour lui un des moyens de montrer le vrai aux hommes , elle est un moyen d’échapper au réel, de s’évade
entait un monde. Donc, quand il a affaire à un auteur contempteur des hommes , il n’est plus, lui, le contempteur des hommes qu
auteur contempteur des hommes, il n’est plus, lui, le contempteur des hommes qui logiquement devrait dire : « Comme c’est vrai
ttant à la place de l’auteur, s’écrie : « Comment ! vous inventez des hommes et vous les inventez mauvais ! Votre devoir est d
r est de les inventer merveilleux, pour qu’ils servent de modèles aux hommes réels. — Mais ce sont les hommes réels qui sont m
, pour qu’ils servent de modèles aux hommes réels. — Mais ce sont les hommes réels qui sont mon modèle et que je peins. — Non 
hommes réels qui sont mon modèle et que je peins. — Non ! ce sont les hommes que vous inventez qui doivent être les modèles de
ce sont les hommes que vous inventez qui doivent être les modèles des hommes réels. Nous ne nous entendrons jamais. — Il y a a
if à cet égard, un court passage où le Rousseau pessimiste en tant qu’ homme et le Rousseau idéaliste en tant qu’auteur et cri
L’Ilote ivre peut confirmer dans le dessein de ne point s’enivrer un homme qui déjà n’a nulle envie de boire ; il ne produir
peut avoir de très bons effets sur les âmes simples, mais irriter les hommes intelligents et cultivés, soit par ce qu’il conti
s les deux ? — On prend toujours parti, me répondra-t-on ; quand deux hommes combattent devant vous, il est impossible de ne p
êtres de la même espèce. Comme on n’aurait aucun enthousiasme pour un homme qu’on verrait donner sa vie pour n’importe qui à
drôle ou de l’énormité burlesque, sans songer qu’on ait affaire à des hommes , en dehors de toute appréciation, sans imaginer m
e la distinction entre deux arts qui n’ont rien de commun et comme un homme qui voudrait juger d’un tableau avec les oreilles
us ne pouvons pas savoir si c’a été la pensée de Molière ; et que les hommes du temps aient été persuadés que ce l’a été, cela
et tout l’esprit qui se puissent, et il ne peut y avoir dans la salle homme qui ne l’envie et femme qui n’en soit éprise. Amp
une pièce antireligieuse parce que la religion y est méprisée par un homme d’esprit et n’y est défendue que par un imbécile 
n y a vu le plus, depuis, pour l’incriminer, un portrait de « méchant homme  » où beaucoup de traits sont favorables au méchan
de « méchant homme » où beaucoup de traits sont favorables au méchant homme  : Don Juan est brave, généreux, charitable et se
ifs et pardonnables, et n’attaque jamais les vices, qu’il censure les hommes ridicules et non jamais les criminels. Or, cette
sujet, il en fait non pas le Don Juan ordinaire qui est simplement l’ homme qui veut mettre dans sa vie le plus possible de s
; mais il en fait un méchant, le méchant, « le grand seigneur méchant homme  » qui fait le mal parce que le mal est amusant, l
gneur méchant homme » qui fait le mal parce que le mal est amusant, l’ homme qui jouit moins de posséder une femme que de dése
de posséder une femme que de désespérer un mari et aussi la femme, l’ homme qui voyant deux fiancés très épris l’un de l’autr
importance. Le dernier des vices, pour Molière, étant l’hypocrisie, l’ homme à qui il l’attribue est l’homme qu’il déteste le
, pour Molière, étant l’hypocrisie, l’homme à qui il l’attribue est l’ homme qu’il déteste le plus et qu’il veut le plus profo
s une troisième — et un vice épouvantable, un crime continu contre un homme , contre une famille et contre toute la société. E
es moments de sottise, et de ceci que le passionné peut, dans le même homme , desservir l’habile et l’avide desservir l’ambiti
sa fille à se marier contre son gré, devient enfin aussi « abominable homme  » que Tartuffe lui-même ! La leçon est celle-ci :
t il use contre lui. Il aurait dit : « Quel est le plus criminel d’un homme qui couvre du manteau de la religion les pires sc
de son hôte et à épouser par force sa fille et qui le vole ; ou d’un homme qui n’a d’autre défaut que d’aimer sa religion d’
croire ceux qui lui en parlent avec ferveur ? Cependant, de ces deux hommes , Molière, je ne dis pas, je ne dis plus, rend le
ridicule. Or c’est Molière lui-même, si fin connaisseur en mœurs des hommes et qui connaît si bien l’âme du public, c’est Mol
ère d’Alceste :                                      Je méprise les hommes , Les uns parce qu’ils sont méchants et malfaisant
ant seize ans, il a déclaré obstinément qu’il avait déposé la plume d’ homme de lettres et c’est-à-dire de réformateur. Il est
ue sa « dévotion humaine et traitable » a pu être dans le goût de cet homme qui haïssait les intolérants religieux et tout au
favorable à Molière et comme le mettant assez haut dans l’estime des hommes . Le Malade imaginaire est un petit acte d’héroïsm
n est un auteur comique, il faut plaire au parterre qui est composé d’ hommes très médiocrement honnêtes. Ce reproche général s
st l’esprit de raillerie et de satire, et c’est-à-dire la cruauté des hommes civilisés. Il est parfaitement certain que le poè
ilisés. Il est parfaitement certain que le poète comique n’est pas un homme très bon, non plus que le satirique, non plus que
ait une grande bonté accompagnée d’esprit satirique, a ridiculisé les hommes après avoir pris le soin de les habiller préalabl
alablement en animaux. Esope, s’il a existé, devait être un excellent homme . Il y a donc une méchanceté latente au fond de to
qui est permis et vénéré dans un prédicateur soit scandaleux dans un homme de lettres. »   Généralisant la question, nous di
il s’adresse. Dans une œuvre pleine des intentions les meilleures un homme enclin au vice peut puiser les plus mauvaises leç
vanité, Dandin a commis ce qui est pour Molière et du reste pour tout homme sensé, un crime : il a épousé une jeune fille con
des dégradations insensibles. « Vous haïssez les sots, disait-on à un homme d’esprit du XIXe siècle, Roqueplan je crois, pour
eu discernable, on en est responsable (d’après l’opinion générale des hommes ), on en est coupable, on le fait exprès. Si l’on
u’il n’est pas autre chose. Il dit à Orgon : « Vous êtes un excellent homme , et je prendrai le soin de le faire savoir ; mais
être aussi d’un scélérat. Vous devenez idiot, vous qui avez « l’air d’ homme sage », car toute passion devenant dominatrice et
heur possible consiste à avoir de l’argent et à le garder. Beaucoup d’ hommes de votre classe sont dans ces idées. Prenez garde
les rigueurs des saisons ; qui se privent eux-mêmes de la société des hommes et passent leur vie dans la solitude ; qui souffr
de ma faute,  » Il dit à M. Jourdain : « Vous n’êtes pas un mauvais homme  ; la bonne familiarité avec laquelle vous causez
re vous, puisqu’il vous fera de la peine en mettant dans l’embarras l’ homme que vous aimez le mieux. »   Il dit même à Alcest
celles que je prise le plus, vous êtes orgueilleux. Votre mépris des hommes est mêlé de vertu très véritable et d’une certain
taine hauteur d’estime où vous êtes de vous. Vous dites haïr tous les hommes  ; c’est une erreur ; il y en a un que vous except
rtes, il devrait au moins vous avertir qu’encore est-il que vous êtes homme . De cet orgueil, il s’ensuit que vous êtes boudeu
d’après ce que nous en a peint Molière se figurerait un temps où les hommes , parfaits du reste, n’ont eu à se reprocher que q
dit. Crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes  ? Et, sans sortir de la cour, n’a-t-il pas encore
u fond, qu’est-ce que Rousseau demande à Molière ? Oh ! il est bien l’ homme de son temps. Il lui demande de faire des drames.
t : La comédie consiste à « entrer comme il faut dans le ridicule des hommes et à rendre agréablement sur le théâtre les défau
qu’aux défauts, sans aller plus loin : « Entrer dans le ridicule des hommes et rendre agréablement les défauts de tout le mon
ragédie qui est le drame histprique et qui ne peint pas les mœurs des hommes , mais plutôt leurs sentiments généraux et éternel
Il définit la comédie « l’ouvrage dramatique qui peint les mœurs des hommes dans une condition privée ». Rien de plus ; donc
t seulement à la tragédie les empereurs, les rois et les princes, les hommes publics et qui sont mêlés aux intérêts publics, p
s, ridicules ou odieuses, comiques ou tragiques, des bourgeois et des hommes du peuple ; c’est le drame. Quelques années plus
ccoutumer le public à ces procédés nouveaux. Or il ne dépend pas d’un homme qui dépend du public de faire faire à celui-ci pl
ie que les coquins sont justiciables ? La comédie peint les mœurs des hommes pour les corriger. Or qu’est-ce qu’elle fait aux
comme il est au plus haut faîte comme génie littéraire ; et, comme un homme moyen, du reste très fin et très perspicace, le b
n homme moyen, du reste très fin et très perspicace, le burlesque des hommes le frappe plus que leur turpitude et en vérité l’
son esprit est plus délicat que sa conscience. C’est le propre de ces hommes -là de regarder l’humanité et de se dire quelquefo
». Regardez-le, « voyez comme, pour multiplier ses plaisanteries, cet homme trouble tout l’ordre de la société, avec quel sca
t. Examinons-le sérieusement, toutefois, comme étant le paradoxe d’un homme très intelligent. Il est très vrai que chez Moliè
voltant. Or cette interprétation est parfaitement rationnelle pour un homme et de la part d’un homme qui est antipatriote ; e
étation est parfaitement rationnelle pour un homme et de la part d’un homme qui est antipatriote ; et je ne doute pas qu’elle
t plutôt, que ceux que nous avons déjà ; — 2° que les sentiments de l’ homme sont naturellement bons et dirigés du côté du bie
le-là. Oserais-je ajouter un soupçon qui me vient ? Je doute que tout homme à qui l’on exposera d’avance les crimes de Médée
t à moi, dût-on me traiter de méchant encore pour oser soutenir que l’ homme est né bon, je le pense et crois l’avoir prouvé :
is dans le même moment, comme nous l’allons voir : la première, que l’ homme est très bon ; la seconde, que, corrompu par la s
où il proclame l’amour du beau moral comme éternel dans le cœur de l’ homme (« l’amour du beau est un sentiment aussi naturel
uestion. Quoi qu’en disent les philosophes, cet amour est inné dans l’ homme et sert de principe à la conscience. Je puis cite
y sont préférés à l’impertinent préjugé des conditions. » Ainsi : « L’ homme est né bon ; la source de l’intérêt qui nous atta
l ne nait point d’un arrangement de scènes. Cet amour est inné dans l’ homme … » La preuve, c’est que Nanine, pleine de sentime
ignifie que Rousseau obéit à ses deux idées à la fois. II pense que l’ homme est bon et va tout droit au bien. Il pense que l’
II pense que l’homme est bon et va tout droit au bien. Il pense que l’ homme est mauvais et tout pénétré de préjugés contraire
Voltaire, qui rédigeait assez vite ces petites notices sur les grands hommes du siècle précédent, écrire : « Il a été le légis
is surtout une chose, c’est que la société humaine, l’association des hommes entre eux dans la cité, dans la famille (à quoi i
l ne la veut pas rigide ; et c’est-à-dire qu’il se place et place les hommes en un milieu entre le vice et la vertu et approuv
goût pour la grande vertu que pour les grands vices et souhaitant aux hommes des vices et des vertus tempérés, pour que vices
n peut croire ; car cela va au-devant d’un penchant assez naturel aux hommes , qui est de réduire la vertu obligatoire au minim
ttre à sa place ? Belle instruction pour la jeunesse que celle où les hommes faits ont bien de la peine à se garantir de la sé
nt bien de la peine à se garantir de la séduction du vice ! » Que les hommes faits aient grand’peine à ne pas devenir faussair
il ne sépare pas la religion du civisme, et il ne peut admettre qu’un homme sans religion, sans un minimum au moins de religi
n’ait pas peur d’offenser un peu et de choquer les yeux du commun des hommes . Toujours disciple de Plutarque, il ne tient pas
. Sans doute ces grands artistes du XVIIe siècle sont surtout de purs hommes de lettres, et l’on peut dire que si l’humanité l
 franc courtisan » comme il aurait dit, et c’est-à-dire de l’espèce d’ hommes que Rousseau, après celle des philosophes, détest
ndant chez un grand seigneur et le désir plus raisonnable de vivre en homme du peuple, dans un petit logement, et d’un petit
dans un petit logement, et d’un petit métier obscur et tranquille. L’ homme du peuple, dans Molière, apparaît rarement et il
suis dans la plus grande nécessité du monde. » — « Tu te moques ! Un homme qui prie le ciel tout le jour ne peut pas manquer
en pleine monarchie aristocratique avec Sedaine, et l’intendant, très homme du peuple, du Philosophe sans le savoir, est repr
lière est aussi étranger au sentiment religieux qu’il est possible qu’ homme le soit. Il n’a peut-être pas tout le tort. Les s
de tous les crimes : Tartuffe ; ou des idiots : Mme Pernelle ; ou des hommes raisonnables « hébétés » par l’influence des préc
il parait certain qu’il ne croit pas que la vertu soit nécessaire aux hommes . Que Molière n’aime pas la vertu déclamatoire, je
e Misanthrope tout entier. Qu’il ne croie pas la vertu nécessaire aux hommes , il me semble que c’est l’esprit de tout son théâ
ommes, il me semble que c’est l’esprit de tout son théâtre. Dès qu’un homme sort des mesures du bon sens, dans le théâtre de
vouloir ramener la vertu sur la terre ? Certainement, pour Molière, l’ homme n’est pas un être qui est fait pour se surpasser.
s un être qui est fait pour se surpasser. Aucune des manières que les hommes ont inventées de s’élever au-dessus d’eux-mêmes o
-mœurs comme elle est comprise vulgairement. Connaissez les mœurs des hommes et conformez-vous à la moyenne de ces mœurs-là ;
stimé par les gens raisonnables et droits. Prenez tout doucement les hommes comme ils sont. Et soyez comme eux en restant da
du sens commun. C’est bien simple. Oui, en effet, Molière a donné aux hommes comme idéal le bon sens et il a donné comme crité
on n’est point retenu ou empêché de s’en moquer. Observez les petits hommes du peuple dans une école primaire ou les petits b
idéal et donne le ridicule comme critérium du bon sens, il pousse les hommes à fuir la vertu, qui est une anomalie ridicule et
bre des choses comiques et qui soulèvent l’hilarité de la moyenne des hommes , il y a la vertu, qui, si réservée qu’elle soit e
iter qu’on rie de vous,  » Molière, incontestablement, a détourné les hommes de tout effort vers la vertu et de tout goût pour
goût pour elle, très convaincu, du reste, à ce qu’il semble, que les hommes n’en avaient aucun besoin ; et l’on conçoit que c
; et l’on conçoit que cela, si raisonnable aux yeux de la plupart des hommes , ait été très désagréable à Jean-Jacques Rousseau
e à faire gauchement de très bonnes choses. Et il a raison : jamais l’ homme n’est plus ridicule que quand il y a discordance
ui sa passion pour la vertu ; mais il l’est bien. Ainsi de suite. Les hommes sont ridicules particulièrement, et peut-être sur
réaliser le genre de perfection dont ils sont épris. Mais alors, les hommes étant toujours au-dessous du sublime et par consé
idicule ? — Assurément, et c’est pourquoi Molière ramène toujours les hommes à la moyenne, au juste milieu, au normal, à l’ord
dits par le personnage qui est donné évidemment par l’auteur comme l’ homme raisonnable de la pièce : Leur sexe aime à joui
Sans en avoir l’envie et sans penser le faire. Voilà la doctrine des hommes raisonnables de l’École des Maris et de l’École d
cole des Maris et de l’École des Femmes. Inversement, la doctrine des hommes donnés évidemment pour imbéciles dans l’École des
nt Dieu merci, mais enfin il arrive qu’une jeune fille s’éprenne d’un homme âgé à cause de son intelligence, de son talent, e
leurs semblables et ne cherchent que leur compagnie. J’ai peur qu’un homme de mon âge ne soit pas de son goût et que cela ne
blic parisien. Dans le Misanthrope, il tient la balance égale entre l’ homme du public qui est Philinte et son homme à lui, qu
ient la balance égale entre l’homme du public qui est Philinte et son homme à lui, qui est Alceste, et il fait des concession
as dit de lui : « Et ce monsieur de la Souche, enfin, qu’on nous fait homme d’esprit et qui paraît si sérieux en tant d’endro
d’yeux extravagants… » — Mais, me dira-t-on, ne voyez-vous pas qu’à l’ homme qu’il se suscite comme adversaire, Molière ne prê
Pardon ! Lysidas n’est ni un « marquis » ni une « Climène ». Il est l’ homme qui, dans la Critique de l’Ecole des Femmes, fait
est vétilleux, mais il est sensé, et quand il dit qu’Arnolphe est un homme sérieux et un homme d’esprit dans beaucoup d’endr
il est sensé, et quand il dit qu’Arnolphe est un homme sérieux et un homme d’esprit dans beaucoup d’endroits, c’est qu’Arnol
point, ne lui reproche aucunement d’avoir dit qu’Arnolphe est souvent homme sérieux et homme d’esprit. Point du tout. Au cont
roche aucunement d’avoir dit qu’Arnolphe est souvent homme sérieux et homme d’esprit. Point du tout. Au contraire. Il lui rep
i dit : « Vous trouvez qu’Arnolphe a des parties d’honnête homme et d’ homme d’esprit ; vous avez raison ; vous n’avez tort qu
qu’il ne peut jamais faire de sottises, ce qui est mal connaître les hommes . » Adversaires et défenseurs de l’École des Femme
ont donc d’accord à reconnaître Arnolphe partiellement honnête homme, homme sérieux et homme d’esprit. Or, où, diantre, le pu
à reconnaître Arnolphe partiellement honnête homme, homme sérieux et homme d’esprit. Or, où, diantre, le public a-t-il pu vo
e La Bruyère sur l’ignorance des femmes : « Pourquoi s’en prendre aux hommes de ce que les femmes ne sont pas savantes ? Par q
uts que nous leur reprochons. Quelle folie ! Depuis quand sont-ce les hommes qui se mêlent de l’éducation des filles ? Qui est
femme « vaut mieux comme femme » [en restant femme] « et moins comme homme . Partout où elle fait valoir ses droits, elle a l
e nous. » Par conséquent « cultiver dans les femmes les qualités de l’ homme et négliger celles qui leur sont propres est visi
simple ; la réponse est dans Molière : « La femme est le potage de l’ homme . » Voilà le principe de Rousseau, celui d’où tout
ujours, avec une très rigoureuse logique. La femme est le potage de l’ homme  ; « la femme est faite spécialement pour plaire à
potage de l’homme ; « la femme est faite spécialement pour plaire à l’ homme . Si l’homme doit lui plaire à son tour, c’est d’u
homme ; « la femme est faite spécialement pour plaire à l’homme. Si l’ homme doit lui plaire à son tour, c’est d’une nécessité
pour plaire et pour être subjuguée, elle doit se rendre agréable à l’ homme  ». Se rendre agréable à l’homme, ce doit être tou
uée, elle doit se rendre agréable à l’homme ». Se rendre agréable à l’ homme , ce doit être tout le dessein de la femme ; rendr
doit être tout le dessein de la femme ; rendre une femme agréable à l’ homme , ce doit être tout le but de l’éducation des femm
mme ne doit pas être relative à la femme. Elle doit être relative à l’ homme exclusivement. « Ainsi toute l’éducation des femm
sivement. « Ainsi toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes . » Leur plaire, leur être utile « bien se faire a
parce que l’éducation des femmes doit être tout entière relative à l’ homme , elle doit être contraire à celle de l’homme. — C
out entière relative à l’homme, elle doit être contraire à celle de l’ homme . — Comment cela ? — Oui, c’est plus difficile à e
d ; mais suivez bien. La femme doit être quelque chose qui plaise à l’ homme . Si elle n’est pas quelque chose qui plaîtà l’hom
se qui plaise à l’homme. Si elle n’est pas quelque chose qui plaîtà l’ homme , elle meurt : « nous dépendons d’elles par nos dé
nt pour elles que pour leurs enfants, sont à la merci du jugement des hommes … » Or, en état de civilisation (et c’est là l’enc
n’est pas seulement dans leur conduite ; mais dans leur réputation… L’ homme , en bien faisant, ne dépend que de lui-même et pe
elle est en effet. » Ce qu’il suit de là, mais le voici ; c’est que l’ homme pouvant et devant mépriser l’opinion publique et
t, ce me semble, relativement à tout, en sens contraire de celle de l’ homme . « Il suit de là que le système de son éducation
à celui de la nôtre ; l’opinion est le tombeau de la vertu parmi les hommes [à craindre l’opinion, l’homme perd sa vertu] et
est le tombeau de la vertu parmi les hommes [à craindre l’opinion, l’ homme perd sa vertu] et son trône parmi les femmes ».  
deux principes : toute l’éducation des femmes doit être relative à l’ homme  ; toute l’éducation des femmes doit être le contr
me ; toute l’éducation des femmes doit être le contraire de celle des hommes . Je préviens que presque toutes les déductions de
entation. Poursuivons. Or qu’est-ce qui, dans la femme, est utile à l’ homme  ? Le savoir ? Non, pour trois raisons. La premièr
raisons. La première, c’est que ce qui, dans la femme, est utile à l’ homme , c’est, sans doute, ce que la femme peut normalem
la pratique ; c’est à elles à faire l’application des principes que l’ homme a trouvés et c’est à elles de faire les observati
mme a trouvés et c’est à elles de faire les observations qui mènent l’ homme à l’établissement des principes. Toutes les réfle
ncipes. Toutes les réflexions des femmes doivent tendre à l’étude des hommes … Car, quant aux ouvrages de génie, ils passent le
» La seconde raison pourquoi le savoir des femmes n’est pas utile à l’ homme , n’est pas relatif à l’homme, c’est qu’il lui est
le savoir des femmes n’est pas utile à l’homme, n’est pas relatif à l’ homme , c’est qu’il lui est affreusement désagréable. Ic
dédaigne tous ses devoirs de femme et commence toujours par se faire homme à la manière de Mlle de l’Enclos. Au dehors, elle
e fille lettrée restera fille toute sa vie, quand il n’y aura que des hommes sensés sur la terre. Quaeris cur nolim te ducere,
me raison pourquoi le savoir des femmes non seulement est inutile aux hommes et non seulement leur est odieux, mais encore leu
ales pour lesquelles le savoir des femmes n’est nullement relatif aux hommes . Or, la femme n’ayant d’autre raison d’être que d
hommes. Or, la femme n’ayant d’autre raison d’être que de plaire à l’ homme et toute son éducation devant être relative à l’h
e de plaire à l’homme et toute son éducation devant être relative à l’ homme , il n’y a aucune raison pour que la femme soit in
: pourquoi l’éducation des femmes doit être le contraire de celle des hommes ] , sa croyance est asservie à l’autorité. Toute f
e la femme, mais sur ceci qu’elle appartient à une autre espèce que l’ homme  ; car enfin voilà un protestant, très pénétré de
enseigner. » Toute l’éducation de la femme devant être relative à l’ homme , le mieux est qu’on n’enseigne rien du tout à la
e mieux est qu’on n’enseigne rien du tout à la jeune fille pour que l’ homme , d’abord ne soit pas, ou blessé par une supériori
point « bannir du mariage tout ce qui pourrait le rendre agréable aux hommes  ». La difficulté est terrible. Femme à talents, l
ne manière de vivre très retirée. Dans de grandes villes et parmi des hommes corrompus, cette femme serait trop facile à sédui
l’accent dans leurs propos, même avant que de les sentir, et que les hommes s’amusent si tôt à les écouter, même avant qu’ils
 ; elles parlent plus tôt, plus aisément et plus agréablement que les hommes  ; on les accuse aussi de parler davantage ; cela
et les yeux ont chez elles la même activité et pour la même raison. L’ homme dit ce qu’il sait, la femme dit ce qui plaît ; l’
nte gymnastique. Quelque impression que fît cet usage sur le cœur des hommes , toujours était-il excellent pour donner au sexe
ble aux maris qu’elles le possèdent, puisque, manque de connaître les hommes , elles pourraient être séduites par eux. Le sens
es par eux. Le sens du monde, la faculté de connaître, de deviner les hommes , leur est donc absolument nécessaire : « La femme
pour suppléer à sa faiblesse ; et ces mobiles sont les passions de l’ homme . Sa mécanique à elle est plus forte que la nôtre 
us le faire vouloir ; il faut donc qu’elle étudie à fond le cœur de l’ homme , non par abstraction, l’esprit de l’homme en géné
étudie à fond le cœur de l’homme, non par abstraction, l’esprit de l’ homme en général, mais l’esprit des hommes qui l’entour
on par abstraction, l’esprit de l’homme en général, mais l’esprit des hommes qui l’entourent, l’esprit des hommes auxquels ell
me en général, mais l’esprit des hommes qui l’entourent, l’esprit des hommes auxquels elle est assujettie, soit par la loi, so
lle sur le cœur humain ; mais elle lira mieux qu’eux dans le cœur des hommes . C’est aux femmes à connaître, pour ainsi dire, l
entale, à nous à la réduire en système. La femme a plus d’esprit et l’ homme , plus de génie ; la femme observe et l’homme rais
mme a plus d’esprit et l’homme, plus de génie ; la femme observe et l’ homme raisonne ; de ce concours résultent la lumière la
uterait tous. Dans la société, les manières qu’on prend avec tous les hommes ne laissent pas de plaire à chacun : pourvu qu’on
; mais en amour une faveur qui n’est pas exclusive est une injure. Un homme sensible aimerait mieux être seul maltraité que c
sous les siens. Voulez-vous voir un personnage embarrassé ? Placez un homme entre deux femmes avec chacune desquelles il aura
uelle sotte figure il y fera. Placez en même cas une femme entre deux hommes , et sûrement l’exemple ne sera pas plus rare, vou
qui lui font voir à chaque instant ce qui se passe dans les cœurs des hommes et qui la disposent à porter à chaque mouvement s
il ? Non ; il naît avec les femmes ; elles l’ont toutes et jamais les hommes ne l’ont au même degré ; tel est un des caractère
pénétration psychologique, cette adresse à démêler les sentiments des hommes , dont Rousseau nous parlait plus haut ; mais elle
est-il ? L’éducation de la femme doit être tout entière relative à l’ homme . Les pères dans Molière marient leurs filles pour
bon naturel elle doit être ravie d’être élevée pour les plaisirs d’un homme et ses petites commodités. Vous avez bien remarqu
soit d’un autre ? Parce que Rousseau, pareil en ceci à la plupart des hommes , n’a plus sa pleine liberté d’esprit quand il par
siré que, plus capable de comprendre les sentiments et les menées des hommes , elle fût toujours et certainement de force à déj
outenir une causerie agréable, le cas échéant, avec quelques honnêtes hommes . Elle n’était pas toujours hostile aux amis de Ro
ou le don de la conversation ; elle a d’instinct la connaissance des hommes et une grande pénétration à démêler leurs sentime
arler, elle a un don de séduction naturelle qui s’exerce sur tous les hommes , qui, s’il n’est pas coquetterie, en tient lieu s
ceci va contre la thèse posée ; car si Molière était convaincu que l’ homme doit suivre son mouvement naturel, Molière, dans
vanité. Par vanité, Philaminte a voulu avoir pour gendre un brillant homme de lettres. C’est dans sa vanité qu’elle est puni
homme de lettres. C’est dans sa vanité qu’elle est punie. Ce brillant homme de lettres était un pleutre. Dans le Malade imagi
rme, à savoir le désir de passer pour gentilhomme, M. Jourdain est un homme embrassant avec passion un préjugé, et dont toute
mble beaucoup plus d’un « faraud » de barrière ou de village que d’un homme de cour ? Chose étrange — encore que I’on soit si
ui s’avouent et, au besoin, dont on se pare. Quoi de plus naturel à l’ homme que de vouloir s’élever au-dessus de ses semblabl
rtuffe et Rodin ou Bel-Ami ? Jourdain, moins sinistre, n’est-il pas l’ homme qui veut se décrasser et se faire des relations b
l de Molière, mais une partie seulement de la pensée de Molière : « L’ homme , dit Voltaire, est, comme le reste de la nature,
linte, l’honnête homme du Misanthrope : Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, etc. Ailleurs : « Il faudrait av
lest par sa franchise, sa vive et prompte pénétration des défauts des hommes et la force de caractère par laquelle il bride sa
i, d’une part, ne songe pas, comme font les religions, à distinguer l’ homme de la nature et à le mettre en lutte avec elle ;
e à tel moment. Le bon sens est le respect des opinions générales des hommes que l’on fréquente. Le bon sens est une espèce de
bon sens est une espèce de religion en ce qu’il rallie et réunit les hommes dans un consentement général à des croyances que
n général, c’est le sens qui est commun à la très grande majorité des hommes d’un temps. Par exemple, le sens commun du XVIIe
ni du reste rien de moins, car ce n’est pas là un si bas rang, qu’un homme d’intelligence impersonnelle. Il l’est parce qu’i
ligence impersonnelle. Il l’est parce qu’il faut qu’il le soit, comme homme en contact immédiat avec le public, et le dramati
ec le public, et le dramatiste est en ceci logé à même enseigne que l’ homme politique ; mais je dis : il l’est en soi, de soi
dans un langage qui est au-dessous de celui de : n’importe qui. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas, mai
sous de celui de : n’importe qui. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas, mais qui encore est un génie inte
sont insupportables ; qu’un grand seigneur libidineux est un méchant homme  ; que la franchise est une belle chose, mais qu’i
vraie gloire est de plaire trois siècles après sa mort à cinq ou six hommes supérieurs, et la gloire de Molière, c’est d’avoi
spotique. Voltaire, l’auteur de Zadig, de Candide, des Discours sur l’ homme et de trois mille petits vers délicieux, est pour
e refuser une pension du Roi ; s’il abhorre le grand seigneur méchant homme , c’est que la méchanceté, d’abord, est antisocial
sociale au premier chef ; c’est ensuite que le grand seigneur méchant homme fait détester au peuple le régime qui a les genti
e ; je vous dirai seulement que, comme d’autres, vous raisonnez sur l’ homme naturel avec les idées que vous a données, sur l’
aisonnez sur l’homme naturel avec les idées que vous a données, sur l’ homme , l’homme contemporain. Partant de là, vous prenez
sur l’homme naturel avec les idées que vous a données, sur l’homme, l’ homme contemporain. Partant de là, vous prenez pour les
mporain. Partant de là, vous prenez pour les mouvements naturels de l’ homme , pardonnez-moi de vous le dire, ses vices mêmes ;
tez naturiste, certes, mais croyez que la nature est vertueuse, que l’ homme naturel est vertueux et que c’est la vertu même q
aturel est vertueux et que c’est la vertu même qui est la nature de l’ homme . C’est ce que je passerai ma vie à vous démontrer
un d’abord, qui n’aime pas être dérangé dans ses habitudes, ensuite l’ homme de génie, qui prend ce sens commun lui-même, pour
est odieux, et celui-ci surtout lui est odieux éminemment, parce que, homme supérieur, il semblerait qu’il eût pour devoir de
il trahit son génie même et s’en montre indigne. La vérité est que l’ homme de sens commun, qui est homme de génie, a précisé
’en montre indigne. La vérité est que l’homme de sens commun, qui est homme de génie, a précisément pour génie de mettre le s
-uns, c’est à savoir, point du tout d’une classe supérieure, mais des hommes , très rares, qui, à de longs intervalles, renouve
le plus grand soin, au contraire, c’est de la conscience moyenne des hommes de son temps, satisfaite d’elle-même et dont lui-
rands ouvrages. Et c’est cela qui fait dire à Rousseau : tant que cet homme , qui, très malheureusement, est extraordinaire pa
usement, est extraordinaire par le talent, aura son influence sur les hommes , il m’est un obstacle et un obstacle redoutable.
n’est pas toujours adroite. Il y avait incompatibilité entre ces deux hommes , l’un, social par excellence, qui dit aux hommes 
ilité entre ces deux hommes, l’un, social par excellence, qui dit aux hommes  : ce qui résulte de votre commerce les uns avec l
ous donne est le vrai ; l’autre, antisocial foncièrement, qui dit aux hommes  : vous vous corrompez les uns les autres par le c
iendra de ceux-là mêmes qui se seront le plus dérobés au commerce des hommes . Oui, entre ces deux hommes-là, il y avait incomp
se seront le plus dérobés au commerce des hommes. Oui, entre ces deux hommes -là, il y avait incompatibilité radicale. Il y a u
a simplicité, la sincérité et la franchise, croient précisément que l’ homme est fait pour se dépasser et que, ne le pût-il po
« Les ressorts de notre machine sont des mystères, jusqu’ici, où les hommes ne voient goutte. »
3 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
ible mortelle. L’amour qu’on lui porte semble se terminer à elle. Les hommes de ce temps-là ne sont pas des chercheurs, des co
; puis le vent s’élève, il emporte la poussière, il éteint le feu : l’ homme reste en face d’un phare sans lumière. Son troubl
plus visible que par ses ravages ; tout est anéanti derrière elle. L’ homme se remet en marche, il cherche encore, s’égare en
eu de vouloir ; il n’a ni foi ni force, il manque le bonheur. Quand l’ homme comprendra-t-il que le bonheur n’est pas son droi
e qui ne contente pas son amour contentât sa colère et se séparât des hommes . Elle refuse, et, chose admirable ! celui qui a p
reste. Le bruit des pas qu’il entend dans l’escalier l’exaspère, tout homme est son ennemi ; l’amabilité banale de Célimène i
dmirable étincelle de splendeurs cachées. Il faut avoir vécu avec cet homme pour le connaître. Entre les courtisans de Célimè
du jour, dit-il. Avant la fin du jour est admirable. Il y a dans l’ homme un besoin profond d’être satisfait aujourd’hui. C
nous inspire la coquette est plus profonde que nous ne le croyons. L’ homme dur peut, jusqu’à un certain point, compenser cet
rdre les qualités de la femme, mais elle ne peut acquérir celles de l’ homme . La femme sans cœur est un monstre qui a perdu sa
onnu, un intérêt appréciable. Iago touche au démon, Tartuffe reste un homme . Iago est déjà en enfer, Tartuffe est encore de c
ations, la main étendue, pour maudire ou pour bénir. Partial comme un homme passionné, le poète actuel divinise ce qu’il aime
icule, bafoué par une misérable, voilà la force. L’artiste a dominé l’ homme , l’a vu, l’a jugé, et ne l’a pas vengé. Dans les
ce cl finit par elle, il aboutit à la défaite. Désirez-vous peser les hommes  ? écoutez le son que rend dans leur bouche le mot
dans votre bouche je voudrais, vous êtes un personnage de Molière. L’ homme qui, quand il veut, veut absolument, ne sera jama
, transfigurée par la force, ramenée à elle, fondue en elle. Jamais l’ homme ne sera content si vous ne lui parlez pas de sa g
la science et avec la vie, il est une pièce du grand procès et aide l’ homme à juger l’homme. Pris en lui-même, isolé des prin
ec la vie, il est une pièce du grand procès et aide l’homme à juger l’ homme . Pris en lui-même, isolé des principes qui domine
plutôt que le vice. Chez Molière, la femme est toujours le fléau de l’ homme  ; elle n’est jamais son ange, la fleur, la couron
points ; il a analysé des faiblesses isolées ; jamais il n’a mesuré l’ homme  ; il n’a soupçonné ni nos hauteurs, ni nos abîmes
œuvre. Le veut des montagnes n’a pas soufflé sur lui, l’origine de l’ homme ne l’a pas inquiété, il n’a pas connu nos titres
tombe, et nous n’avons pas vu l’arc-en-ciel. L’espérance, qu’un grand homme a nommée le caractère même et le signe distinctif
ts, nos descendants les comprendront moins encore. Aujourd’hui déjà l’ homme a conscience de ses grands désirs. Qu’appelleron
ons pas fait notre devoir, parce que l’art a été trahi, parce que les hommes qui se sont faits ses apôtres N’ont, pour servir
t égaré nos aspirations. Notre siècle a de l’idéal, il a deviné que l’ homme a quelque chose en lui de plus profond que les pa
soins, la hauteur de notre origine. Le bonheur, voilà la passion de l’ homme . Son devoir est de s’estimer trop grand pour se c
upporte, — au détail des maladies, sans étudier le malade lui-même, l’ homme . N’ayant pas pénétré dans l’intime de nos souffra
aie place, le cœur de la science et le cœur de la vie. L’art, comme l’ homme , étouffe si l’espace lui est interdit. Comme l’ho
. L’art, comme l’homme, étouffe si l’espace lui est interdit. Comme l’ homme , il s’égare si l’espace lui est ouvert sans guide
4 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
et le Misanthrope J’ai entendu, il y a déjà nombreuses  années, un homme d’infiniment d’esprit et de talent, quelque peu n
la sphère des Hamlet, des Faust et des Manfred, en font une espèce d’ homme de douleur, un être symbolique, un mythe, la vert
ière, jamais. Cela tient aussi à ce que Shakespeare étudie et peint l’ homme surtout dans la passion, qui est mouvante, inégal
Molière nous est plus immédiat que Shakespeare. Celui-ci ne montre l’ homme que dans des situations violentes, c’est-à-dire r
leçon ; tandis que Molière nous met aux prises avec l’événement et l’ homme de tous les jours, et que nous ne pouvons faire u
es. Et sans poursuivre davantage une comparaison inutile avec le seul homme toutefois qui lui puisse être comparé, — quelle i
ans Arnolphe et dans tous ses jaloux ; et dans Orgon, le meilleur des hommes , tout ce que la vénération niaise et dévote peut
il découvre, quelque vanité qu’il joue, il rit toujours ; aucun autre homme n’a possédé à ce point la puissance du rire en de
’Agnès, qu’il humilie devant cette petite fille toute la science de l’ homme qui a vécu et toute la passion, quasi paternelle,
nce de l’homme qui a vécu et toute la passion, quasi paternelle, de l’ homme qui aime, et que la petite est impitoyable, et qu
oquille. Pasté, passé , il n’en faut pas davantage pour fourvoyer un homme d’esprit. Défions-nous donc, je vous en prie, des
sais plus quel Grec qu’on faisait fils de Jupiter, n’admettant que l’ homme qu’elle savait ainsi bâti fut un demi-dieu. On sa
d’hui les étapes légendaires. Il ne pensait point alors à maudire les hommes , et encore moins les femmes sans doute. Il eut ét
goût d’aujourd’hui de la critique de ne rechercher dans l’œuvre d’un homme que des peintures de lui-même et de son intérieur
our se réfugier dans la contemplative, et de là, maître de soi et des hommes , il les peignait au vif, et surtout il riait. Et
egrettait que les dieux n’eussent pas pratiquée dans la poitrine de l’ homme afin qu’on pût savoir ce qui se passait là, — cet
ne dis pas, bien entendu, qu’il n’ait rien tiré de soi. Evidemment un homme comme Molière doit être à lui-même un champ d’étu
ces énervantes douleurs, ces sempiternels larmoiements ! En vérité l’ homme aujourd’hui se prend trop au sérieux, René, Oberm
la vieille race française, celle qui raille. Rire est le propre de l’ homme , avait dit l’ancêtre Rabelais. Et Molière est de
aire de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes et principalement des hommes de notre siècle, il
résenter en général tous les défauts des hommes et principalement des hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de f
il nous le disait tout à l’heure, c’était de peindre les défauts des hommes  ; et il les prenait où il les trouvait, chez les
volution française. Il faut voir les choses à leur plan et les grands hommes comme ils sont. Un siècle plus tôt, Molière se fu
ra avec moi que cela était assez beau et assez grand ! « Peindre les hommes  », tel était donc le but de Molière ; les peindre
cette société, pour en mettre en relief les côtés bons ou mauvais, l’ homme le moins capable d’y vivre ; ce caractère insocia
titre : l’Amoureux atrabilaire. Eh bien ! cela ne peint pas mal notre homme . Amoureux, il l’est en effet, sincèrement et prof
et que n’importe qui l’approche, il se met toujours en boule. Ce même homme qui exige du genre humain, de ce pauvre genre hum
Tant mieux ! morbleu ! tant mieux, c’est ce que je demande, Tous les hommes me sont à tel point odieux, Que je serais fâché d
l a raison quand il veut qu’on soit sincère, quand il veut qu’on soit homme d’honneur, quand il veut qu’on fasse les vers bon
onnête homme et le fat ; et qu’il demande quel avantage on a … qu’un homme vous caresse, Vous jure amitié, foi, zèle, estime
ande ; c’est-à-dire bannir toute urbanité et ne se parler plus entre hommes qu’à coup de mâchoire ? Faut-il, comme il le prét
uvages mêmes ne le supporteraient pas. — Non, décidément, puisque les hommes ne sont pas parfaits et ne peuvent le devenir, le
e fois, la leçon va trop loin. On ne dit pas à un poète, ne fût-il qu’ homme du monde, — je veux dire ne fût-il poète que par
irs qui porte encore ce nom et qu’Alceste veut simplement inviter son homme à y serrer précieusement son ouvrage. Je ne crois
ez, il manque parfaitement d’usage, et d’autre part Molière n’est pas homme à reculer devant un mot : il en a fait sonner bie
e politesse. Je tâche donc à me faire comprendre, sans blesser ni mon homme , ni la vérité. Je reprends sans aigreur, je ne tr
lible ; je puis dire que des vers sont mauvais, je n’ajoute pas qu’un homme est pendable après les avoir faits ; l’estomac de
prendre garde. Elle est coquette, parce qu’elle est femme ; vous êtes homme , défendez-vous ! Comment se défend Alceste ? Vous
recevoir personne, il est jaloux de tout l’univers ; Clitandre est un homme à ménager, Célimène a besoin de lui pour son proc
-ce un mot de drame, ce ouais , ou bien de comédie ? « Ouais ! notre homme est aux champs, il se passe quelque chose, je vai
dans ma poche une lettre qu’elle a écrite à un autre, à Oronte, à un homme qui fait des sonnets, et elle ne rougit pas de me
elle idée ! … qui vous dit que la lettre est pour lui ? Voilà notre homme abasourdi. Pas de suscription en effet. Célimène
é Oronte ? Alceste baisse le nez ; il n’ose avouer que lui, le galant homme , il a accepté ce billet de la main d’une femme, d
st passé à l’ironie. Suprême ressource des courages faiblissants ! Un homme , qui une heure après qu’il a menacé de tout exter
soumission de l’amant trompé qui avale la pilule l’amour-propre d’un homme qui voudrait bien au moins qu’on la lui dorât un
s’éloigne et ne dit mot ! — Hélas ! le voilà tout près, lui, d’être l’ homme trompé… qui reste — et Célimène n’a plus grand ch
mbats ? Il devrait rougir d’avoir cru que ce billet pût être pour un homme , c’est horrible, Célimène devrait se fâcher : Al
et elle en vient à bout sans grand peine, car véritablement le pauvre homme n’est pas de force. Et c’est pour cela, me demand
s bien, on n’aime pas convenir qu’on rit de cet honnête homme, de cet homme d’honneur ; même les sceptiques craindraient qu’o
la société impossible ! Parce qu’à force de haïr le vice, il prend l’ homme même en aversion, parce qu’il est le Misanthrope 
t le Misanthrope ! Le misanthrope, quel qu’il soit, est l’ennemi de l’ homme , c’est mon ennemi, je le combats. Certes, Alceste
a haine jusqu’à la démence, il en garde assez pour condamner tous les hommes et se tirer de leur commerce, et cela au nom de s
: et voilà de quoi Molière le raille. Molière, ne croit pas. qu’aucun homme soit assez vertueux, assez pur, assez complet pou
ge, il est pour la société ; il n’est pas pour le vice, il est pour l’ homme . On l’a dit avant moi, son dernier mot dans le Mi
lceste, tu le dis toi-même, dans tous les cœurs il est toujours de l’ homme  ! C’est-à-dire qu’il y a toujours en nous de la f
e ton désert, pour ramasser l’éventail de Célimène ! Nous sommes tous hommes , ni plus ni moins, et avec tous les défauts que n
u. Restons dans la juste nature. Et si nous avons trop à souffrir des hommes , tâchons de ne trouver là qu’une occasion, non pa
surtout de jouer Molière, et ce qui m’a enhardi à parler de ce grand homme , c’est que je ne me borne pas à le lire, mais que
y a aussi de la vraie critique dans le Misanthrope et l’Auvergnat. L’ homme chagrin voit tout en gris, se méfie de tout le ge
t-on à une femme qui manque de beauté qu’elle est laide ? Dit-on à un homme qui manque d’esprit qu’il est sot ? A moins toute
e ait souffert, je nie que ses souffrances en aient fait l’ennemi des hommes , ou des femmes. Je nie qu’il se soit peint dans u
er. Je me demande comment un même type peut ressembler si bien à deux hommes qui se ressemblaient si peu l’un l’autre. Mais je
ps n’était pas celui des pièces à thèses. On mettait sur la scène des hommes et non des théories, et les pièces n’y perdaient
rez Molière surtout pour ce qui n’y est pas ! Vous faites autour de l’ homme une légende, vous ajoutez à sa création je ne sai
assant, et c’est pour cette légende et cette auréole que vous aimez l’ homme et l’œuvre au lieu de les aimer pour eux-mêmes et
vrai Molière en en faisant aimer un faux. Ce n’est pas rapetisser un homme incomparable que de le montrer tel qu’il fut dans
à son génie, puisque vous voulez faire un misanthrope, un haïsseur d’ hommes , un ami du désert, de ce sociable et bon Molière
du désert, de ce sociable et bon Molière qui fut le plus Français des hommes , c’est-à-dire le plus humain !
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
tiques de maître Herman de Breme pourroient être à leur place dans un homme instruit & en place. Mais il est des vices, d
Mais il est des vices, des ridicules, des travers qui vont à tous les hommes . Quand on a le bonheur de rencontrer un de ces ca
dele Moliere dans son Bourgeois Gentilhomme. La folie qu’ont tous les hommes de vouloir paroître plus qu’ils ne sont, a frappé
ages. Moliere s’est gardé de prendre pour son héros un Prince ou un homme élevé à la Cour : ce n’est point que le ridicule
extrême disproportion qu’il y a entre les manieres ou le langage d’un homme , avec les airs & les discours qu’il veut affe
s airs & les discours qu’il veut affecter, auroit disparu chez un homme au-dessus de la Bourgeoisie, parcequ’après un cer
cation ne met plus de nuances entre les propos & les manieres des hommes  : d’un autre côté, ce même contraste auroit été d
mes : d’un autre côté, ce même contraste auroit été dégoûtant dans un homme au-dessous de M. Jourdain, parcequ’on peut souffr
de faire la cour ; & ils n’eussent point osé s’y battre. Chez un homme de la lie du peuple, un Maître en fait d’armes, u
te de l’argent & régale sa maîtresse. Qu’on place Dorante chez un homme de sa condition, il ne pourra plus être escroc ;
hez un homme de sa condition, il ne pourra plus être escroc ; chez un homme de rien, il ne lui persuadera pas qu’il est aimé
seulement à tous les états, mais qu’ils frappent encore également les hommes dans quelque rang qu’on place le héros de la piec
p; le troisieme un Paysan : tous les trois frapperoient également les hommes de tous les états, si les pieces étoient égalemen
6 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
en elle-même, formulent en préceptes les règles d’après lesquelles l’ homme doit se diriger dans la plupart des circonstances
raiter parfaitement dans les livres ou dans les sermons1 » Décrire l’ homme d’après nature, s’appesantir plutôt sur son mauva
comédie, dit-il, a quelque utilité, ce n’est pas tant à corriger les hommes que de montrer ce qu’il faut faire pour vivre ave
ger les hommes que de montrer ce qu’il faut faire pour vivre avec les hommes incorrigibles. Il n’arrive pas toujours que l’on
e ne lui appartient point en propre, elle est également celle de tout homme doué de bon sens, c’est-à-dire des bons sentiment
oraux sont présents dans son esprit en même temps que ses passions, l’ homme , éclairé par les premiers sur la qualité des seco
ions occupent totalement l’esprit. Dans ces diverses circonstances, l’ homme , n’étant plus éclairé à l’égard de ses inspiratio
s plus fréquemment encore et à un égal degré, a démontré Molière, les hommes en santé, sous l’influence de leurs passions natu
us l’influence de leurs passions naturelles. La raison, qui éclaire l’ homme pour la conduite qu’il doit tenir afin de se comp
s éléments créateurs de la raison en morale, du bon jugement, que des hommes d’une intelligence médiocre, d’une instruction nu
de sentiments moraux, d’instincts droits, équitables ; tandis que des hommes très intelligents et fort instruits, n’ayant que
es faits qui se déroulaient devant lui, son attitude était celle d’un homme qui observe et qui étudie. Son mérite scientifiqu
’est-à-dire l’étude des pensées énoncées et des actes accomplis par l’ homme . Quant à son but, il est d’arriver, au moyen de d
GARCIE DE NAVARRE Les passions peuvent s’emparer de l’esprit de l’ homme  ; elles peuvent l’occuper par moment d’une manièr
sur soi-même, car tous plus ou moins nous le subissons par moment, l’ homme est entièrement aveuglé par elles ; il interprète
pervers, dominés et moralement aveuglés par leurs passions. Quoique l’ homme ne sente pas tout ce que sa passion renferme d’ir
les hautes régions de la philosophie on n’a cessé de professer que l’ homme peut toujours maîtriser ses passions. Pour avoir
mplètement absorbé l’esprit, car, dès qu’elles en sont arrivées là, l’ homme ne se possède plus, il est possédé par elles. Pou
nimale, et retenir la bride aux effets du courroux? » L’attrait de l’ homme pour tout ce qui flatte et excite les passions qu
i est un chef-d’œuvre de fine observation et de science du cœur. Si l’ homme reste toujours maître de lui en présence de sa pa
us les instincts moraux antagonistes de cette passion. Dans ce cas, l’ homme n’a réellement plus la possibilité de lui résiste
e, il semble proclamer, avec les philosophes et les moralistes, que l’ homme peut toujours maîtriser ses passions, il a tellem
loin, il indique dans les vers suivants, débités par Don Alvar, que l’ homme peut être moralement aveuglé par ses passions: «
pratique faut-il tirer de l’aveuglement naturel et involontaire de l’ homme par ses passions? Molière, qui est toujours compl
cheux de Molière. Lorsque l’esprit est plein d’une idée passionnée, l’ homme est porté à croire que tout le monde doit être au
ait soupçonné quelque chose de mon argent. (Haut.) Ne serais-tu point homme à faire courir le bruit que j’ai chez moi de l’ar
irations passionnées, pour se vanter d’avoir adopté une idée que tout homme raisonnable considérerait comme extravagante, hon
e voir comme avec passion un chacun est chaussé de son opinion ! » L’ homme , vient de nous démontrer Molière, considère comme
’espèce humaine, question qui a toujours occupé les philosophes. Si l’ homme doué de sentiments moraux considère comme représe
imé en ces termes la même pensée. « D’où vient, cher Le Vayer, que l’ homme le moins sage croit toujours seul avoir la raison
, autant sous la domination des passions naturelles au caractère de l’ homme en santé que sous la domination de celles que pro
estent néanmoins intactes. L’aliéniste Leuret avait défini le fou: Un homme qui se trompe. Pour que cette appréciation fût ju
ion fût juste, il aurait fallu la compléter en disant : Le fou est un homme qui est aveuglé et trompé par ses passions ; et s
éclairer sur ses inspirations passionnées. Locke a défini le fou : Un homme qui raisonne juste en partant d’un faux principe.
l démontre que cette infortune consiste dans l’aveuglement moral de l’ homme à l’égard de ses inspirations passionnées. Enfin,
ner la clef. L’observation démontre que le plaisir et le bonheur de l’ homme résident dans la satisfaction de ses éléments ins
naître ces circonstances. En rattachant le plaisir et le bonheur de l’ homme à un objet unique pour tous, et, par respect pour
ux sentiments et aux passions qui composent le caractère naturel de l’ homme . Cette passion accidentelle dirige alors seule la
ule la pensée, l’imagination, les désirs, la volonté. Dans ces cas, l’ homme est tout autre que ce qu’il est naturellement, et
citation passionnée tombée, le caractère reprend tout son empire et l’ homme redevient lui-même. La scène IV de l’acte V de l’
e ; que les plus innocentes en fait de ruse rendraient des points aux hommes les plus roués ; qu’il n’existe en réalité aucun
ui permette de manier, ce qui n’est que justice. Contre la force de l’ homme elle emploiera la ruse, et contre l’abus de la fo
ont le spectacle déprave. La femme est un être fatalement vicieux ; l’ homme , fatalement faible, se soumet à elle en la mépris
eut-on en déduire que telle est la doctrine de Molière à l’égard de l’ homme vis-à-vis de la femme? Non, c’est seulement la do
es opinions qui prennent leur source dans les passions qui dominent l’ homme ne sont point modifiées par la discussion, et que
c, persuadé que celui-ci lui donnera raison. LE MARIAGE FORCÉ L’ homme , vient-il d’être démontré; est tellement entiché
ien pour vous. Vous êtes orfèvre, M. Josse, et votre conseil sent son homme qui a envie de se défaire de sa marchandise. Celu
dit-elle à Lycaste son amant) ne doit point vous inquiéter ; c’est un homme que je n’épouse point par amour, et sa seule rich
e Dorimène prononce ces sinistres paroles, qui glacent d’horreur tout homme moralement bien doué. Le caractère d’Angélique, d
s diront avec Chateaubriand : « Le tigre déchire sa proie et dort ; l’ homme devient homicide et veille ». Molière n’a point c
t-il, je te la donne au nom de l’humanité. » Dans la bouche d’un tel homme , cette phrase est une pure dérision, car, ennemi
fant momentanément tous les sentiments moraux, en ravissant ainsi à l’ homme le bon sens et la raison. Une des thèses psycholo
ganarelle à Don Juan) qu’il se met d’étranges folies dans la tête des hommes , et que, pour avoir bien étudié, on est moins sag
ibles qu’ils soient, lorsque toutefois ils existent dans le cœur de l’ homme , sont invoquées par ce père infortuné. En lisant
ménager un père dont j’ai besoin, et me mettre à couvert, du côté des hommes , de cent fâcheuses aventures qui pourraient m’arr
uses aventures qui pourraient m’arriver. » La nature instinctive des hommes ne change pas plus que la nature instinctive des
ngereux. Pour opérer une modification dans la nature instinctive de l’ homme , ce qui est loin d’être toujours possible, il fau
c’est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s’agit ; un homme qui vingt fois en sa vie, pour servir ses amis, a
ent que d’échiner et qui ne se font pas plus de conscience de tuer un homme que de boire un verre de vin. » Le caractère de
insensibilités morales que ce type a présentées se rencontrent chez l’ homme . Quelque hideux que soit ce monstre, il s’en trou
ntrer que lorsque des passions très accentuées dominent entièrement l’ homme , elles lui imposent des opinions arrêtées, confor
e haine tellement implacable qu’il désire voir surgir, de la part des hommes , des événements contraires à ses propres intérêts
olière, afin de démontrer que les passions n’aveuglent pas toujours l’ homme , a eu le talent de placer dans le cœur de son hér
sions qui sont inhérentes au caractère et qui ne cessent d’aveugler l’ homme sont à peu près incurables, celles qui sont accid
violents, et la puissance des bons procédés pour arriver au cœur de l’ homme ainsi que pour l’amener à se comporter comme on l
, comme une marque insigne, un fameux témoignage de la méchanceté des hommes de notre âge. Ce sont vingt mille francs qu’il m’
intérêt. Ce n’est plus que la ruse aujourd’hui qui l’emporte, et les hommes devraient être laits d’autre sorte. » Telle est
s assez peu versés dans la science du cœur humain pour affirmer que l’ homme est toujours doué de raison et de force morale su
ssions, étudiez les œuvres de Molière : vous apprendrez à connaître l’ homme tel que la nature l’a fait, et, en méditant sur l
e sages on nous nomme et que dans tous les cœurs il est toujours de l’ homme . » Ce quelque chose qui est toujours de l’homme,
il est toujours de l’homme. » Ce quelque chose qui est toujours de l’ homme , ce sont ses passions avec leurs différents effet
prit ne paralysant pas les instincts moraux, éléments de la raison, l’ homme reste éclairé par ceux-ci à l’égard des premiers,
s les sentiments moraux. Alors, dominé et aveuglé par ses passions, l’ homme , ne sentant plus leur nature perverse, ne pense,
iberté morale, à l’égard seulement de ses inspirations passionnées, l’ homme se croit néanmoins parfaitement raisonnable à cet
bon sentiment ne le lui faisant plus sentir. Sous cette domination, l’ homme se croit parfaitement libre néanmoins, parce que
la plus essentielle de la science du cœur humain, l’aveuglement de l’ homme par ses passions, même par celles qui ont pour po
fanatisme du bien, que par le chagrin que lui causent l’injustice des hommes , les vices de ses semblables. « Sans condamner l
t la personne avec laquelle il se dispute, entrera en fureur contre l’ homme charitable qui cherche à le contenir, et sera cap
la phrase suivante : « C’est une chose admirable que tous les grands hommes ont toujours du caprice (le caprice naît de quelq
épétition si bien trouvée et si comique : « Et Tartuffe ?… Le pauvre homme  ! » Qu’on me permette ici de dire quelques mots
connaître ; et vos ravissements ne prendraient point de fin. c’est un homme qui… Ah !… un homme… un homme enfin!» Voilà tou
avissements ne prendraient point de fin. c’est un homme qui… Ah !… un homme … un homme enfin!» Voilà tout. Molière a su arrê
s ne prendraient point de fin. c’est un homme qui… Ah !… un homme… un homme enfin!» Voilà tout. Molière a su arrêter là son
citée. La raison complète n’est point le lot de la pauvre humanité. L’ homme même qui possède les sentiments moraux, éléments
natise, ce qui est si bien exprimé en ces termes par Cléante : « Les hommes , la plupart, sont étrangement faits ; dans la jus
ques de toute couleur, tant d’intransigeants de toute nuance ! Si les hommes bien doués moralement sont souvent portés à outre
moins les défauts de leurs qualités, que peut donc être la raison des hommes qui ne possèdent qu’à un degré insuffisant les se
siècle où nous sommes, et près de vous ce sont des sots que tous les hommes . » Ou encore, il hausse les épaules de pitié et
uerie, et à l’occasion par l’hypocrisie. Tartuffe, ayant rencontré un homme religieux, crédule, faible d’intelligence et bon
personnes bien douées du côté des sentiments qui, supposant tous les hommes moralement conformés comme eux-mêmes, ne doutent
es même aux plus rusés : « Si Onuphre, dit-il, se trouve bien chez un homme opulent dont il est le parasite et dont il peut t
qu’à être parasite. Molière avait un autre but : il voulait montrer l’ homme capable de commettre tous les actes immoraux, se
curer les jouissances vers lesquelles le portent ses passions. Si cet homme est épris de la femme de son hôte, il n’hésitera
endre combien Molière est resté vrai dans cette circonstance, que les hommes faits comme Tartuffe ne doutent de rien, ce qui l
tation de Tartuffe ne leur sera jamais agréable, par la raison que, l’ homme étant porté à juger du particulier au général, on
passionnés irréligieux feront toujours retomber sur tout le corps des hommes religieux les fautes d’un seul de ses membres, et
entiellement égoïste de l’amour qu’on trouve la cause pour laquelle l’ homme place son déshonneur dans l’inconduite de son épo
des circonstances qui n’ont aucun rapport avec la moralité du mari. L’ homme , cherchant toujours à donner du relief aux sentim
sse. J’y fais d’admirables progrès, et j’éprouve que, pour gagner les hommes , il n’est point de meilleure voie que de se parer
té souffre un peu au métier que je fais ; mais, quand on a besoin des hommes , il faut bien s’ajuster à eux ; et puisqu’on ne s
lle est ainsi faite. C’est incontestablement aux bons sentiments de l’ homme qu’il convient de s’adresser pour arriver à son c
complète ; elle s’adresse à quiconque a pour mission de gouverner les hommes , d’imprimer une bonne direction aux esprits mal f
de durs châtiments. L’amour est parfois tellement irrésistible que l’ homme se sent incapable de lutter contre ses entraîneme
ssion. Molière a déjà exposé dans le Misanthrope cette faiblesse de l’ homme devant l’amour ; il va la retracer ici pour la se
ssion dans l’état complet de raison, chose qui ne se rencontre chez l’ homme en santé que dans l’amour, à cause de l’attrait v
us voyons la facilité avec laquelle, sous l’influence des passions, l’ homme est traversé par des états psychiques parfaitemen
emment la toute-puissance des bons procédés pour arriver au cœur de l’ homme et pour le gouverner, il n’ignore pas qu’il exist
donc à faux : « La morale de Molière aura exprimé ce que doit être un homme , un époux, un citoyen, même un chrétien ; elle n’
osée telle qu’on la désirerait. Quoi que doué de nobles sentiments, l’ homme est loin de se trouver toujours sous leur influen
idicule en certaines choses et honnête homme en d’autres.» Lorsque l’ homme est dominé par l’amour, dont le caractère, au lie
ent violent, il n’est point rare, malgré les bonnes qualités dont cet homme est doué, de le voir employer des moyens désappro
Molière affirme une fois de plus que la raison, qui guide sagement l’ homme dans ses pensées et dans ses actes, tire son prin
LES FOURBERIES DE SCAPIN Lorsqu’une passion absorbe et domine l’ homme , elle lui fait voir les objets qui la flattent et
r et son enthousiasme ne soient point partagés par l’autre. Lorsque l’ homme est plein d’un vif sentiment, il le croit si just
indulgence et avec injustice à ses adversaires. Il est impossible à l’ homme de faire ce qui répugne essentiellement à ses sen
a certains actes qu’il ne pourra jamais accomplir, mais que d’autres hommes animés d’instincts différents accompliront avec u
motif, les actes inconvenants ou criminels ne sont pas possibles à l’ homme doué des sentiments supérieurs ; et le vulgaire l
s scènes v, vi et vii de l’acte II, Molière montre l’emportement de l’ homme contre ce qui contrarie la passion qui le domine,
é, par une passion qui l’absorbe et le domine, par l’amour surtout, l’ homme même le mieux doué. LES FEMMES SAVANTES Mol
ltés instinctives jouent un grand rôle dans l’activité psychique de l’ homme , que ce sont elles qui, par les goûts et les penc
sprit humain n’est pas facultatif, et qu’il est dans la destinée de l’ homme de suivre la voie qui lui est tracée d’avance par
lie. L’imagination inspirée par cette passion lui représente tous les hommes amoureux de sa personne, et leurs actes les plus
froissement a jeté dans son esprit. Cette peinture de la folie chez l’ homme en santé n’a rien d’exagéré. Les grands travers d
à ceux de Belise, on peut se convaincre que la folie raisonnante de l’ homme en santé est, au point de vue psychologique, semb
tincts moraux. La folie a sa source dans les passions qui aveuglent l’ homme . Or, lorsque l’intelligence est dirigée par ces p
age, il devait parler comme un passionné, il devait alors, comme tout homme en colère, outrepasser la vérité dans ses récrimi
ar la raison. Dans le personnage de Chrysale, Molière nous a montré l’ homme avec son mélange de raison et de déraison, suivan
’est, ainsi que le dit Martine, d’occuper tout entière la pensée de l’ homme , et ce n’est point en général ce qu’elles rencont
sont ceux qui animent, à des degrés divers néanmoins, la plupart des hommes . Mais ce n’est pas seulement parce que les circon
association, pour employer le terme adopté. Ce qui revient à dire : l’ homme pense, imagine, raisonne, juge comme il sent. 2°
n pas sur la raison. 3° Ce sont les sentiments moraux qui éclairent l’ homme sur la nature extravagante ou perverse des mauvai
ons passionnées. Si les sentiments moraux sont absents de l’esprit, l’ homme ignore tout à fait l’extravagance ou l’immoralité
d’une manière absolue les sentiments moraux qui pourraient éclairer l’ homme à l’égard de ses inspirations passionnées. Celui-
onnante, l’imagination, les jugements, les désirs et les volontés ; l’ homme ne se possède plus, il est possédé par ses passio
7 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
une parmi les Français, ainsi qu’Homère parmi les Grecs. C’est un des hommes rares dont l’inaltérable figure reste debout au m
éciales, non une théorie variable et facile qu’on puisse insinuer aux hommes sous différentes formes plus ou moins agréables,
me pour en obtenir la représentation6. Enfin, il est impossible qu’un homme d’un grand esprit, un profond observateur de l’hu
stes cherchent d’abord à extirper. Y a-t-il grand fond à faire sur un homme qui n’est vertueux que par la crainte d’être moqu
, que les exercices de la piété souffrent des intervalles, et que les hommes aient besoin de divertissement, je soutiens qu’on
édie11. » Innocent, c’est trop dire : mais est-ce là le langage d’un homme qui veut enseigner la morale ? S’il avait eu l’in
te.   Sans doute, on peut trouver la morale partout. Un être libre, l’ homme , ne peut rien faire où elle ne soit intéressée pl
moins. Mais elle n’est ni le principe ni le but de tout ce que fait l’ homme  ; et l’on ne saurait trop insister sur la distinc
aliste qui recherche et enseigne les règles des mœurs pour rendre les hommes meilleurs. On peut dire de l’histoire, bien plus
ussi combien il est intéressant de connaître les idées morales de cet homme . Pouvait-il, sans être ému en quelque façon, étud
me ou d’une émotion personnelle ? Une telle comédie, faite par un tel homme , dépasse son but malgré elle. Elle voudrait faire
s se fixent à l’état de maximes dans toutes les âmes. Malgré lui, cet homme , qui ne voudrait que divertir, moralise ou corrom
u avoir l’influence de celles qu’il a exprimées. D’ailleurs, pour des hommes d’un tel génie, leurs œuvres, c’est eux-mêmes : i
ui-même. Cette étude n’est point facile ; car Molière était un habile homme . Sans doute, ce contemplateur 29 de l’humanité po
nt à elle : c’était, au contraire, le respect pour cette majorité des hommes , le peuple, à qui il voulait parler sa langue. Il
ont parlé de Molière à ce point de vue. Dès 1696, Perrault, dans Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant le dix-s
liv. II, chap. XLIII, Du but moral : « Molière travaille à rendre les hommes plus agréables dans la société. — Molière instrui
endre les hommes plus agréables dans la société. — Molière instruit l’ homme dans plusieurs arts, ou contribue du moins à leur
du moins à leurs progrès. — Molière fait ses efforts pour rendre les hommes plus heureux. — Molière s’applique à rendre les h
our rendre les hommes plus heureux. — Molière s’applique à rendre les hommes meilleurs. » — Laharpe, Cours de Littérature, IIe
ère, act. I, sc. VI, et act. IV, sc. X : « Molière est un sage… Grand homme , qui a reçu du ciel le don puissant de corriger l
 » 9.   « Si l’emploi de la comédie est de corriger les vices des hommes , je ne vois pas par quelle raison il y en aura de
grande vertu pour la correction… Rien ne reprend mieux la plupart des hommes que h peinture de leurs défauts… La comédie n’est
poème ingénieux, qui par des leçons agréables reprend les défauts des hommes … On doit approuver les pièces de théâtre où l’on
(Préface du Tartuffe.) "Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant..., j’avois eu la pensée que
pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot ; il est vrai qu’il fait en sorte que l’on
e une haire et qu’il se donne la discipline… S’il se trouve bien d’un homme opulent à qui il a su s’imposer, dont il est le p
plus aise de voir les défauts que les siens propres. » Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant le dix-s
édie que les vraies personnes qu’ils représentoient.  » Perrault, Les Hommes illustres, art. Molière. 27. Sainte-Beuve, Port
ous deux ensemble les leçons de Gassendi. Il faut avouer que ce grand homme a bien perdu sa peine ; il a fait là vraiment deu
8 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
s, mais que je souhaite. E. F. Le temps N’ayant vécu (à l’âge d’ homme ) à Paris que de 1658 à 1678, Molière est essentie
e d’homme) à Paris que de 1658 à 1678, Molière est essentiellement un homme de 1860, un homme du temps de la, jeunesse de Lou
que de 1658 à 1678, Molière est essentiellement un homme de 1860, un homme du temps de la, jeunesse de Louis XIV. Ce temps e
ui travaillent, qui sont très attachés au bien public et qui sont des hommes supérieurs. Elle n’a jamais désiré plus et a le p
uelque élégance discrète ; les vêtements de pierre que se mettent les hommes sont en bon drap solide, nettement coupé et où l’
ants les plus exacts et il s’est infiniment complu à lui plaire. L’ homme Molière était Parisien, né au centre de Paris
cette époque, et il était déjà (mais très peu et comme la plupart des hommes supérieurs, il n’a pas été précoce), à la rencont
qui est assurément Gotin. Il avait les mœurs libres et relâchées d’un homme de théâtre. Il avait des « goûts d’artiste », com
le de Shakespeare, a consisté à regarder, à observer et à écouter les hommes . Pour les hommes de génie c’est la meilleure et c
, a consisté à regarder, à observer et à écouter les hommes. Pour les hommes de génie c’est la meilleure et c’est presque la s
ur convienne. L’instruction livresque ne sert de rien aux sots et les hommes de génie n’en ont pas besoin ; entre ces deux cla
les autres grotesques et les sots sont les plus railleurs de tous les hommes  ; et je ne veux rien dire si ce n’est que Molière
touchât, comme Scapin prétendait être touché. Tout compte fait, comme homme , il est extrêmement sympathique, moins qu’un Corn
maintenues peut-être à l’égard de l’auteur, mais ne noircissent pas l’ homme lui-même. Première vue sur l’œuvre de Molière
cette petite pièce, évidemment improvisée, est déjà d’un maître, d’un homme qui en tant qu’instruit du théâtre est déjà tout
faut l’entendre dans le sens de médecin improvisé. Les faux soldats, hommes que l’on engageait pour un jour afin de les faire
personnage à la fois comme comique et comme digne d’affection, comme homme dont on se moque et que Ton aime, comme homme don
igne d’affection, comme homme dont on se moque et que Ton aime, comme homme dont on rit et à qui l’on sourit est proprement a
l’air d’être le premier ouvrage parisien de Molière ; elles sont d’un homme qui arrive dans un pays nouveau pour lui tant il
n qui consiste à faire prendre par les précieuses des valets pour des hommes d’esprit est un peu puérile et que celle qui cons
e fait de ce jargon, sur la parodie que fait Mascarille des mines des hommes du tel air et l’intérêt de la pièce n’est que là.
aie comédie de Molière qui faisait son avènement : les ridicules de l’ homme , mais particulièrement de la société de son temps
s la comédie est beaucoup plus difficile que la tragédie et je suis l’ homme qui échoue dans un genre inférieur parce qu’il es
ilièrement, et qu’il ait fait épouser sa jeune fille charmante par un homme très sensé, très judicieux et très libéral, mais
debout que Frosine débite à Harpagon, une jeune fille amoureuse d’un homme de soixante ans. De plus, c’était pour Molière al
est très vrai que c’est une grande chance de bonheur que d’épouser un homme raisonnable ; mais encore celui qui, à soixante a
e des femmes, il est question surtout de l’instruction des filles. Un homme a fait élever une toute petite fille pour en fair
par le fait même et par l’effet de cette façon d’instruire, que notre homme est rendu aussi sot qu’on peut l’être ici-bas. Vo
ent montré Francisque Sarcey, pour avoir quelque chance, quand on est homme d’âge, d’être aimé d’une jeune fille, il faut êtr
élevée intellectuellement, devenue une intellectuelle, peut aimer un homme d’âge intellectuel lui-même ; une jeune fille non
une façon plus générale la thèse nous paraît très juste encore à nous hommes du xxe siècle qui ne croyons pas à la bonté de l
procher sérieusement qu’une chose, c’est qu’elle soit de Molière. Les hommes de génie devraient avoir la générosité de laisser
ion et même d’une certaine incohérence. Il y a certainement plusieurs hommes dans Don Juan, ou si l’on veut et c’est le parti
on veut et c’est le parti que je prends comme favorable à Molière, un homme à différents âges de sa vie, mais ceux qui ont vé
roué français, an Don Juan ordinaire, Ivre, riche, joyeux, raillant l’ homme de pierre. Ne demandant partout qu’à trouver le v
oule parler. Car il faut que demain on dise quanti il passe : « Cet homme que voilà » c’est Robert Lovelace » Autour de ce
e que Molière a mis admirablement en lumière c’est la méchanceté de l’ homme à bonnes fortunes, qu’elle soit cause ou qu’elle
e désespoirs d’amour, restreint, ainsi, à n’être qu’un sensuel, qu’un homme qui s’amuse, il ne présentait pas plus d’intérêt
ié aussi les types, les caractères. Un « caractère » nouveau c’est un homme ou une femme qui a inventé un nouveau moyen de so
i des ridicules de profession : ridicules des médecins, ridicules des hommes , de lettres. L’idée de Diderot n’est donc point u
ajuste exactement ni à Alceste, ni à Philinte, le misanthrope étant l’ homme qui méprise les hommes, qui les déteste et qui le
Alceste, ni à Philinte, le misanthrope étant l’homme qui méprise les hommes , qui les déteste et qui les fuit, et Alceste étan
prise les hommes, qui les déteste et qui les fuit, et Alceste étant l’ homme qui veut les réformer et qui par conséquent les a
s réformer et qui par conséquent les aime encore, et Philinte étant l’ homme qui tout en les méprisant les supporte avec bonne
bleau de la société élégante du temps où Molière écrit. Marquis fats, hommes de qualité-auteurs et qui lisent leurs vers dans
mmes de qualité-auteurs et qui lisent leurs vers dans les compagnies, hommes du monde gracieux, aimables et serviables, parfai
re à la foule en sa nouveauté. Cela peut consoler de leurs échecs les hommes de génie et quelques autres. Le Médecin malgré
sion de divertir le public. Sganarelle médecin est resté le type de l’ homme qui fait exercice illégal de la médecine et qui,
on courante et dans la langue commune et y rester, Monsieur Robert, l’ homme qui veut séparer des gens qui se battent et qui e
a plus : elle en est une source. Molière en 1666 est le plus gai des hommes , du moins quand il écrit. Il ne faut pas générali
Voltaire de blâmer le mot de Frosine : « Je sais l’art de traire les hommes  », ne peut-on pas s’étonner qu’il trouve « mauvai
« Il est de faux dévots comme il est de faux braves. » — « Le pauvre homme  ! » C’est la marque de la portée d’une comédie qu
ue Molière s’abaissât pour plaire soit à la cour, soit au parterre. L’ homme qui avait écrit le Misanthrope et qui venait de j
utes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie ; un homme supérieur, quand il badine, ne peut s’empêcher de
ontre Monsieur de Pourceaugnac ; on ne cherche à rabaisser les grands hommes que quand ils veulent s’élever ». Les Amants
le ciel jusqu’aux plus petites particularités delà fortune du moindre homme . Quel rapport, quel commerce, quelle correspondan
froyable ? Et d’où cette belle science enfin peut-elle être venue aux hommes  ? Quel dieu l’a révélée ? Ou quelle expérience sa
t bien plus facile de tromper les gens que de les faire rire. » De l’ homme de mérite de la pièce, Sostrate, il dit très sage
trate, il dit très sagement en faisant le fol : « En vérité, c’est un homme qui me revient, un homme fait comme je veux que l
nt en faisant le fol : « En vérité, c’est un homme qui me revient, un homme fait comme je veux que les hommes soient faits :
é, c’est un homme qui me revient, un homme fait comme je veux que les hommes soient faits : ne prenant point des manières bruy
i est plus beau que tout ce qu’a jamais fait Homère ». Enfin c’est un homme pour qui je me sens de l’inclination ; et si j’ét
un peu le portrait de tout le monde ; quand on fait le portrait d’un homme raisonnable, c’est du romanesque. Les Amants magn
es d’un égoïsme aigu, rendent méchant, peu ou prou ; et de même que l’ homme infecté de sotte dévotion devient cruel envers sa
me infecté de sotte dévotion devient cruel envers sa fille, de même l’ homme fêlé de vanité devient méchant aussi à l’égard de
eut faire épouser à la sienne le fils du Grand Turc. La punition de l’ homme vain sera, comme il est naturel, d’être berné, ex
possible et rien n’est invraisemblable et que l’on peut persuader à l’ homme vain les choses les plus folles pourvu qu’elles f
ille, aux yeux de tous, Et dans le cœur d’un roi montrer le cœur d’un homme . Molière, dans Psyché, se montre quoique avec mo
ette galère ? » est devenu proverbe, et il y a tant de galères où les hommes s’embarquent qu’il n’est pas étonnant qu’il y ait
e folie complètement par la lecture des romans, et qui croit que tout homme qui sa vue est amoureux d’elle. La thèse c’est la
irique est de démêler dans les mœurs de son temps ce qui aux yeux des hommes de son temps parait naturel par l’habitude qu’ils
bonté, la puissance ; enfin ces traits font voir Ce que l’esprit de l’ homme a peine à concevoir. L’apostrophe à Colbert qui
artagé rarement s’y consomme, Et les emplois de feu demandent tout un homme . Un vers, que Fou a toutes les raisons du inonde
ntre Don Juan, que dans cette pièce Molière fait attaquer Dieu par un homme d’esprit et le fait défendre par un imbécile. Fau
esque exalte la religion, puisqu’il donne évidemment le beau rôle à l’ homme du peuple pieux, au pauvre qui aime mieux mourir
nable, me semble celle-ci, sans que j’exagère à rien : « Orgon est un homme sensé et juste ; mais il a été élevé par une mère
omme triomphants et imperturbables ; ils sont les plus malheureux des hommes  ; du reste il y a des Don Juan qui ne sont pas mé
idées qui s’éloignent des idées bourgeoises, que ce sont des idées d’ hommes généreux, un peu chevaleresques, ou de philosophe
rde qu’il y a cette différence entre Sancho et lui qu’en sa qualité d’ homme de génie il n’emprunte pas ses proverbes à la fou
pour se faire aimer, c’est que les jeunes filles ne pouvant aimer un homme âgé que pour ses qualités intellectuelles et que,
n aimé parce qu’il a laissé Agnès à l’état de nature, était opposé un homme de son âge qui serait aimé d’une jeune fille élev
omme qui a épousé une fille pour son argent devenir un mari trompé, l’ homme d’âge qui a épousé une jeune fille avoir le même
et disons qu’en son ensemble et en sa couleur générale Molière est l’ homme du bon sens moyen, l’homme de pensée impersonnell
le et en sa couleur générale Molière est l’homme du bon sens moyen, l’ homme de pensée impersonnelle, qui pense ce que tout le
is d’une part et à Diderot, et un peu à Mousseau de l’autre, comme un homme qui croit à la bonté infaillible de la nature, qu
leçon, une leçon antinaturiste. Car si Molière était convaincu que l’ homme doit suivre son mouvement naturel, Molière, dans
t naturel représenté par Alceste. Ce sont bien les civilisés contre l’ homme des bois. Seulement c’est le mouvement naturel qu
s bois. Seulement c’est le mouvement naturel qui est vaincu ; c’est l’ homme des bois qui a le dessous. Je ne vois pas encore
culisée. Par vanité, Philaminte a voulu avoir pour gendre un brillant homme de lettres. Ce brillant homme de lettres était un
e a voulu avoir pour gendre un brillant homme de lettres. Ce brillant homme de lettres était un pleutre. C’est dans sa vanité
« Les ressorts de notre machine sont des mystères, jusqu’ici, où les hommes ne voient goutte. » Et ensuite c’est une nécessit
savoir le désir de passer pour gentilhomme. Monsieur Jourdain est un homme qui embrasse avec passion un préjugé et dont tout
veulent la contrarier chez les autres ou vaincue en la personne d’un homme qui la suivait et lui obéissait de tout sou cœur.
uité ingénue, si ingénue, si naïve qu’elle semble beaucoup moins d’un homme de cour que d’un « joli cœur » de barrière ? Comm
qui s’avouent et au besoin dont on se pare. Quoi de plus naturel à l’ homme que de vouloir s’élever au-dessus de ses semblabl
et Monsieur Jourdain dans l’ordre comique ? Tartuffe n’est-il pas un homme qui veut s’élever au-dessus de ses semblables, qu
mi ? Jourdain, moins sinistre et point du tout gredin, n’est-il pas l’ homme qui cherche savonnette à vilain et à se faire de
rmi ceux qui la contrarient. Dans le texte que je viens d’extraire, l’ homme qui est dans le sens de la nature c’est Alceste,
comme l’honnête homme de la pièce et le porte-parole de Molière : « L’ homme , dit Voltaire, est comme le reste de la nature, c
, l’honnête homme du « Misanthrope » : « Je prends tout doucement les hommes comme il faut. » Texte où Philinte est donné comm
de la nature par sa franchise, sa rapide pénétration des défauts des hommes et la force d’âme par laquelle il bride la mensua
les idées où la pluralité, au moins, se range ou va se ranger. Il est homme d’intelligence impersonnelle, d’abord parce qu’il
lle, d’abord parce qu’il sent bien qu’il faut qu’il le soit, comme un homme en contact immédiat avec le public, et le dramati
et, à ce compte, Descartes, Pascal et Rousseau ne seraient point des hommes de génie, mais encore, que l’on puisse être un ho
aient point des hommes de génie, mais encore, que l’on puisse être un homme de génie en couvrant exactement la définition de
écisément, en tant qu’intelligence, le génie propre de Molière. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas ; ma
ence, le génie propre de Molière. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas ; mais qui encore est un génie int
rtuns sont insupportables ; qu’il y a des « grands seigneurs méchants hommes  » qui sont ; libidineux et qui désunissent les mé
u public, au moins, de quelques siècles après lui. Molière est donc l’ homme du sens commun et, à cause de cela, loin qu’il s
t donc l’homme du sens commun et, à cause de cela, loin qu’il soit l’ homme de la nature, il est l’homme du « sens social » p
et, à cause de cela, loin qu’il soit l’homme de la nature, il est l’ homme du « sens social » par excellence car s’il n’y a
lui qui a une opinion particulière », autrement dit l’hérétique est l’ homme qui pense. De même l’hérétique social est l’homme
t l’hérétique est l’homme qui pense. De même l’hérétique social est l’ homme qui a une idée qui est à lui, l’homme qui n’a pas
e même l’hérétique social est l’homme qui a une idée qui est à lui, l’ homme qui n’a pas le sens commun, et qui, à cause de ce
sens social instinctif, le sens social inconscient ou subconscient. L’ homme de sens commun suit le troupeau parce qu’il en es
sentiment sourd qu’il faut le suivre pour qu’il soit et qu’il dure. L’ homme de sens social suit le troupeau parce qu’il sait
ur celle-ci, plus générale, que ce genre d’ambition détraque un brave homme et lui fait faire toutes sortes de sottises, alor
très bien compris, un isolé, un individualiste, un sécessionniste, un homme d’opposition, d’opposition à la société mondaine,
oi si elle lui est offerte ; s’il abhorre « le grand seigneur méchant homme  », c’est avant tout parce qu’il est méchant et qu
que la méchanceté ; c’est ensuite parce que le grand seigneur méchant homme est libidineux et que lâchasse au plaisir, per fa
lvant de la société ; c’est enfin parce que le grand seigneur méchant homme fait détester an peuple et à la bourgeoisie le ré
imé de Louis XIV et détesté de Rousseau. Il est entre ces deux grands hommes , l’un lui donnant la main et l’autre lui montrant
n’a pas de sujet plus fidèle. Le grand anarchiste voit en Molière un homme qui n’aime point du tout les penseurs originaux,
d’une classe supérieure et il n’est pas aristocrate, mais de quelques hommes , dont il est, apparaissant de temps en temps dans
araissant de temps en temps dans l’histoire et révélant la vérité aux hommes . Or Rousseau sent que rien n’est plus éloigné que
Rousseau mais bien au contraire, puisque ce que Rousseau demande aux hommes de génie, à commencer par lui-même, c’est d’impos
de aux hommes de génie, à commencer par lui-même, c’est d’imposer aux hommes des vérités nouvelles et non pas de fortifier leu
e. La morale en effet n’est pas autre chose qu’un effort que font les hommes pour échapper à leur égoïsme naturel, aux inspira
ments de leur intérêt et, à peu de chose près, les idées moyennes des hommes ne sont pas autre chose que les résultats des réf
perpétuelle. Il ne faut pas être dévot : peut-être ; mais écarter les hommes du chemin qui conduit à la sainteté est d’une mor
emmes qui s’instruisent courent le risque du ridicule ? Eh bien ! Les hommes aussi ? Ni plus ni moins, et détourner par cette
resque que l’on trouve dans tout Molière, c’est à un coquin et par un homme qu’il déteste et qu’il méprise qu’il le fait acco
hose est ridicule. Par conséquent ce critérium du ridicule pousse les hommes à mettre tout leur effort à se rassembler les uns
en honneur, au moins en une grande mesure. L’Anglais est flatté qu’un homme de sa race ait sa personnalité, même un peu drôle
morale de ne se point faire moquer de soi, c’est donc recommander aux hommes de se ressembler strictement les uns aux autres,
que les autres et à vouloir entraîner les autres à sa suite. Dire aux hommes  : craignez le ridicule et pour l’éviter copiez ex
hommes : craignez le ridicule et pour l’éviter copiez exactement les hommes que vous avez autour de vous ; confondez-vous, ef
que vous devez être, de regarder autour de vous et de refléter. » Un homme doit être ce que Stendhal voulait que fût un roma
d’eux. Le spernere se sperni est une condition de l’amélioration des hommes . Tous les excentriques ne. sont pas des sages ; m
de cette tache ; Et, de quelque façon qu’on puisse avoir vécu, On est homme d’honneur quand, on n’est point cocu. À le bien p
 : Mettez-vous dans l’esprit qu’on peut du cocuage Se faire en galant homme une plus douce image, Que des coups du hasard a
oir. Entre ces deux partis il en est un honnête, Où dans l’occasion l’ homme prudent s’arrête ; Et quand on le sait prendre, o
qu’il est vrai que des grands seigneurs très vicieux et très méchants hommes ont encore de la générosité et du courage ; d’aut
qui lui joue d’un tour. Le petit peuple lui-même de ce qu’il rit d’un homme sous lequel on écarte la chaise où il allait s’as
votre manie essentielle. » Il dit à Orgon : « Vous êtes un excellent homme et je prendrai très diligemment le soin de le fai
mais ce peut être aussi d’un pur scélérat ; vous qui aviez « l’air d’ homme sage » vous devenez imbécile ; oui ; car toute pa
ucoup d’argent et peut le garder sans crainte des voleurs. Beaucoup d’ hommes de votre classe sont dans ces sentiments.Prenez g
st commode aux vieillards à qui il faut une passion parce qu’ils sont hommes . — -Il y a des gens qui sont mal logés, mal couch
les rigueurs des saisons, qui se privent eux-mêmes de la société des hommes et passent leurs jours dans la solitude ; qui sou
sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut être des hommes  : ils ont de l’argent. » — Il est ainsi. « Vous s
fléchir. » Il dit à Monsieur Jourdain : « Vous n’êtes pas un mauvais homme et je ne vous confonds pas avec un Harpagon et je
gon et je ne vous punis pas comme je le punis Vous êtes un très brave homme . Vous causez, de bonne familiarité, avec votre se
par le nez et l’on fera de vous tout ce que l’on voudra et surtout un homme prodigieusement ridicule. Moi je vous peins tel q
rier votre fille à un médecin, comme Orgon veut marier la sienne à un homme qui est bien avec Dieu, et Philaminte la sienne a
ne à un homme qui est bien avec Dieu, et Philaminte la sienne avec un homme de lettres. « Fai toujours le même procédé, parce
e, parce que c’est toujours la même chose. Prenez garde de devenir un homme trompé, berné, exploité, méchant et ridicule ! »
ce que vous êtes orgueilleux. Il y a dans votre irritation contre les hommes de la vertu véritable et une certaine hauteur d’e
d’estime où vous êtes de vous. Ne dites pas que vous haïssez tous les hommes  ; il y en a un que vous exceptez, Vous dites, ave
u’avoir un laid caractère et une vilaine humeur, comme la plupart des hommes , est encore une très forte imperfection. Il faudr
eu adoucir ces brusques chagrins si vous voulez vivre un peu avec les hommes ce qui est forcé, car il n’y a pas de désert. Si
’il y avait moins de dupes, il y aurait moins de ce qu’on appelle des hommes fins ou entendus,, et de ceux qui tirent autant d
siècle par le miroir de Molière se figurerait presque un temps où les hommes , parfaits du reste, n’avaient que quelques légers
sez… Crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes  ? Et, sans sortir de la Cour, n’a-t-il pas encore
il me semble que cela juge. Ses idées littéraires Cet excellent homme — en tant qu’homme — ou au moins très sympathique
la juge. Ses idées littéraires Cet excellent homme — en tant qu’ homme — ou au moins très sympathique ; ce penseur à idé
impersonnelles, et ce moraliste de morale d’assez bas degré, était un homme d’un génie extraordinaire, assertion que je ne cr
premier est plus qu’un Dieu, et le second, auprès de lui, moins qu’un homme , et il est plus glorieuxde se faire admirer pour
s injures aux Dieux5, que d’entrer comme il faut dans le ridicule des hommes et de rendre agréablement sur le théâtre les défa
e le vrai pour attraper le merveilleux. Mais lorsque vous peignez les hommes , il faut peindre d’après nature. On veut que ces
rait-il accepter cette définition d’Aristote que la tragédie fait les hommes meilleurs qu’ils ne sont et que la comédie les fa
pour nous empêcher d’avoir du plaisir. » — « C’est justement comme un homme qui aurait trouvé une sauce excellente et qui vou
on une pièce, mais un portrait, le portrait du grand seigneur méchant homme dans différentes circonstances, dans différents m
il ait à la gloire s’il réussit. Molière a été un des trois ou quatre hommes , dans toute l’histoire de la littérature, dans to
ni le tyran domestique, etc., et il est tout cela ; l’Arnolphe est l’ homme qui a la terreur d’être cocu parce qu’il est auto
la femme qui, d’une part, s’est aperçue que la femme est l’égale de l’ homme et qui a répandu dans le monde celte dangereuse o
andu dans le monde celte dangereuse opinion, absolument inconnue de l’ homme primitif, et qui, d’autre part, par l’instruction
t qui, d’autre part, par l’instruction, a rendu la femme l’égale de l’ homme et, à ce double ou triple titre, la civilisation
non plus (comme on le lui a dit depuis) que la seule chance qu’ait un homme d’âge d’être aimé d’une jeune fille est qu’elle s
est qu’elle soit une intellectuelle, parce qu’elle peut goûter dans l’ homme d’âge les dons de l’esprit ; il sait bien qu’il n
s prêt à tomber, sur un mot ou sur un signe du maître. Arnolphe est l’ homme primitif qui s’oppose d’instinct à toute civilisa
rce que la civilisation est hostile à la possession de la femme par l’ homme à titre de propriété, et qui chérit, ou demande,
ble, naturel ou surnaturel, qui assure la propriété de la femme par l’ homme à titre de propriété et qui contraigne la femme p
e par la force ou par la peur à se considérer comme la propriété de l’ homme . Tout cela lui vient de la volonté de puissance e
la parquer, de l’enchaîner et de la faire garder par des eunuques. L’ homme primitif dans ces conditions est vaincu de tous c
le des femmes : « Et ce Monsieur de la Souche, enfin, qu’on nous fait homme d’esprit et qui paraît si sérieux en TANT D’ENDRO
s qui ont de l’autorité ; donc bien des personnes ont trouvé Arnolphe homme d’esprit et sérieux en beaucoup d’endroits. Or, q
n beaucoup d’endroits. Or, quels sont ces endroits où il s’est montré homme d’esprit et sérieux. Je n’en sais rien ; mais j’a
n public comme personnage sympathique ; Arnolphe est immortel comme l’ homme des cavernes et ses partisans aussi sont immortel
re l’a très nettement indiqué en l’appelant le grand seigneur méchant homme . Il est l’homme qui aime le mal pour le mal, qui
ement indiqué en l’appelant le grand seigneur méchant homme. Il est l’ homme qui aime le mal pour le mal, qui aime à faire le
ine Monsieur Dimanche, contre quoi Musset a bien tort de protester. L’ homme qui a une passion maîtresse est toujours animé pa
oup à dire là-dessus. D’abord que Don Juan, le grand seigneur méchant homme qui débauche les femmes, est, on sait pourquoi et
x femmes. Or l’habitude de mentir aux femmes peut amener à mentir aux hommes et faire descendre le gentilhomme au rang d’un Ta
te est ce qu’a été Philinte dix ans plus tôt. Ils ne trouvent pas les hommes beaux ; c’est le fond commun de tous deux ; ils a
mun de tous deux. Seulement l’un est à l’âge où l’on s’étonne que les hommes ne soient pas beaux et où l’on s’en indigne ; l’a
s’y résigne et où l’on a pris le parti de vivre honnêtement avec les hommes sans les corriger ni les contredire. Ce sont les
sez bon et, comme il est très jeune, il vient de s’apercevoir que les hommes ne sont rien de tout cela. Il en est stupéfait, i
est stupéfait, indigné, surexcité. Il ne peut pas comprendre que les hommes ne soient pas scrupuleusement honnêtes, absolumen
histoire, ni Montaigne, ni du reste rien. Enfin il est effaré que les hommes ne soient point parfaits. Quand on est ainsi on f
-delà de tout. Il ne s’est jamais dit, avec La Rochefoucauld, que les hommes ne pourraient pas vivre un jour ensemble s’ils n’
nombre des fous Que du sage parti se voir seul contre tous. C’est un homme qui croit que l’on peut, en ce monde (et en Franc
aucoup d’orgueil. Par suite de son indignation continuelle contre les hommes il est irritable et susceptible et se rebiffe trè
à la moindre atteinte. Quoique très bien élevé, et les ménagements d’ homme du monde qu’il prend d’abord avec Oronte le prouv
prend toujours en main l’opinion contraire. Et penserait paraître un homme du commun, Si l’on voyait qu’il fût de l’avis de
et cérémonieux ; il ne s’échappe pas, il ne s’apprivoise pas avec les hommes  ; au contraire, il les traite honnêtement et séri
tranquille : […] Mon esprit enfin n’est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vauto
intérêt ; Ce n’est plus que la ruse aujourd’hui qui l’emporte, Et les hommes devraient être faits d’autre sorte. Certes il n’
de sa philosophie. Quand on s’est habitué à supporter les défauts des hommes , on arrive à faire cas de ces défauts comme d’une
jolies délicatesses de Molière qui est quelquefois délicat : Et les hommes devraient être. faits d’autre sorte. Mais est-ce
ste de cela d’être un peu taquin et ironique. Ajoutez à cela, chez un homme qui a pris un parti pris d’indulgence et d’approb
. Il taquine Alceste et il ironise Oronte. C’est sa petite revanche d’ homme qui a fait le ferme propos de tout approuver ou a
sagréable ou du moins le plus aigu des deux était détesté de tous les hommes et aimé de toutes les femmes et que le plus aimab
mé de toutes les femmes et que le plus aimable était aimé de tous les hommes et n’était aimé, et encore en seconde ligne, que
a mort, il a pensé à exploiter la terreur de l’enfer ? « Tant que les hommes vivront et aimeront à vivre, le médecin sera rail
aimeront à vivre, le médecin sera raillé, mais payé » ; tant que les hommes vivront et aimeront à vivre, ils croiront à l’imm
magrées de piété pour faire croire qu’il est sincère, il gouverne son homme comme un animal domestique. Son procédé consiste
pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot ; il est vrai qu’il fait en sorte que l’on
t sous la clef. S’il marche par la ville et qu’il découvre de loin un homme devant qui il est nécessaire qu’il soit dévot, le
il ne songe ni à se mettre à genoux, ni à prier. Arrive-t-il vers un homme de bien et d’autorité qui le verra et qui peut l’
nt il prie, mais il médite, il pousse des élans et des soupirs ; si l’ homme de bien se retire, celui-ci, qui le voit partir,
r presque toujours raison aux puissants. « S’il se trouve bien d’un homme opulent, à qui il a su imposer, dont il est le pa
que Tartuffe cherche à séduire Elmire, il faut, d’abord qu’il soit un homme qui dépasse la définition ordinaire de l’ecclésia
’il le parle… » Mais, si ! Je tiens pour absolument impossible à un homme de ne pas parler un peu, dans toutes les circonst
somme. Il vante quelque autre fois publiquement la générosité de cet homme , pour le piquer d’honneur et le conduire à loi fa
il s’agit surtout de les enlever à un fils, le légitime héritier. Un homme dévot n’est ni avare, ni violent, ni injuste, ni
s vrai de grande vérité humaine et presque sans exagération. C’est un homme sans aucune instruction, ce semble, comme tous le
antes, clergé et noblesse, grande finance, personne ne lit). C’est un homme sans aucune instruction, qui a été élevé par une
au xviie siècle. Monsieur Jourdain, fils de gros marchand de draps, homme riche et presque noble homme, ne sait pas la diff
ourdain, fils de gros marchand de draps, homme riche et presque noble homme , ne sait pas la différence de la prose d’avec les
obie. Orgon a toujours la pensée de ce qui l’attend outre-tombe. D’un homme qu’on lui a proposé pour gendre et qu’il a accept
ie ce qui est beaucoup, ce qui est quasi tout et avec quoi on mène un homme en laisse et ensuite il est pour lui l’homme qui
et avec quoi on mène un homme en laisse et ensuite il est pour lui l’ homme qui tient ouvertes pour lui les portes du ciel ;
âme » Orgon est littéralement suggestionné. Dès lors les « le pauvre homme  ! », l’incrédulité d’Orgon au rapport de son fils
s seulement comme j’ai dit au xvie siècle. Il remonte aux temps où l’ homme impulsif, irritable et violent ne pouvait être do
on peut à peu près faire sa biographie. Il est fils, probablement ; d’ homme riche et il a fait certainement un mariage riche 
nier, laquais et chevaux, il a fondu cocher et cuisinier dans un seul homme  ; mais il a encore cuisinier-cocher, deux laquais
qui ait intérêt à la surveiller comme il faut. Enfin il existe comme homme . Molière l’a vu dans Paris ou en province ; il es
gentilhomme, comme plusieurs personnages ridicules de Molière, est un homme qui fait gauchement nue chose louable en soi et q
ux gentilshommes. Il est le type éternel du snob et c’est-à-dire de l’ homme qui admire et imite les usages d’une classe dont
ciété où les artistes sont une classe aussi tranchée que la caste des hommes de qualité l’était autrefois. Molière a tourné le
onséquent en lutte, et dans ce cas ce sera deux caractères en un seul homme que l’on aura à peindre, ce qui donnera un résult
où le hasard les a mis et n’ont toute leur vie que celui-ci ; que tel homme né aussi bien pour la magistrature que pour la mé
bien ; il trompe sa femme. Qui est-ce qui disait donc qu’il n’est pas homme de qualité et que son père n’était pas bon gentil
és, Argan a, à l’état continu, le premier sentiment peut-être que les hommes aient éprouvé, la peur de la mort. Il est, vingt-
éprouvé, la peur de la mort. Il est, vingt-quatre heures par jour, l’ homme qui ne veut pas mourir. Toutes ses facultés tende
lle plus que la lâcheté. Et ne faire que cela est une abdication de l’ homme comme père de famille, comme citoyen et comme hom
e abdication de l’homme comme père de famille, comme citoyen et comme homme . L’égoïsme n’est estimable qu’en fonction de l’al
se crée un monde factice, et comme Bélise se croit aimée de tous les hommes , et en est éperdument fière, Argan se croit attaq
n pratique et du naturel. L’auteur. Molière a peint l’auteur, l’ homme de lettres, et voilà bien encore, si l’on veut et
"leur friandise de louanges » qui ressemble à cette démangeaison des hommes politiques prenant la popularité pour la gloire,
est Oronte, jeune auteur, lui, qui a déjà les traits principaux de l’ homme de lettres, qui flatte son auditeur et fait de lu
ce fût qui ne fût un roman dont elle était le personnage principal et homme qui ne fût amoureux d’elle. Elle est intellectuel
e bœuf jusqu’à l’Emire de La Bruyère qui prétendait mépriser tous les hommes , est le plus grand et le plus douloureux de tous
l y a à vouloir forcer sa fille qui n’entend pas le grec à épouser un homme de lettres. Par là elle retombe dans le gros des
eté. Se sentant désirable, par vanité elle recherche les hommages des hommes , en est heureuse et les provoque pour les voir ve
ades et d’en mourir. Son instinct est admirable à discerner entre les hommes d’abord l’homme non sensuel qui ne fera jamais la
ir. Son instinct est admirable à discerner entre les hommes d’abord l’ homme non sensuel qui ne fera jamais la moindre attenti
uel qui ne fera jamais la moindre attention à ses avances ; ensuite l’ homme fort qui s’en apercevra très bien, mais qui verra
et à fond le caractère de la personne qu’il a devant lui ; ensuite l’ homme sensuel et léger qui se laissera prendre aux prem
veut jamais subir quoi que ce soit de son ascendant ; tous les autres hommes , et ils sont encore très nombreux, courent de gra
de : « À quoi bon ? Et pourquoi ne demander que cela à la sottise des hommes  ? » Si la coquette par vanité et la coquette par
uetterie pour avoir un cercle autour d’elle et pour le maintenir, les hommes étant ainsi faits., qu’ils ont besoin, pour reste
igente. Comme intelligente, elle s’est aperçue qu’Alceste est le plus homme de mérite et homme de valeur de tous ceux qui l’e
ligente, elle s’est aperçue qu’Alceste est le plus homme de mérite et homme de valeur de tous ceux qui l’entourent ; comme fe
dique très bien ce qui lui plaît en lui et ce qui la pique : « Pour l’ homme aux rubans verts, il me divertit quelquefois avec
ur son « divertissement », ensuite même pour son salon, a besoin d’un homme qui, par son naturel et par un grain d’âpreté, tr
on a de mieux à faire, Que d’attacher à soi, par le titre d’époux, Un homme qui vous aime et soit aimé de vous ; Et de cette
isme, la guerre à la chair. Elle y voit un effort ; trop grand pour l’ homme et pour sa compagne, et elle très persuadée, comm
t la fille de Molière encore plus que la fille de Chrysale. Quand les hommes de cinquante ans peignent une jeune fille ils son
littérature un peu austère du xviie siècle. Il est plaisant que cet homme de mauvaises mœurs, ce rouleur, ce cabotin, qui a
re et qu’il n’est pas incompatible qu’un imbécile soit quelquefois un homme d’esprit (et la converse est vraie). Cependant Ar
’est pas très complexe pour dire le vrai. Il est presque un. Il est l’ homme qui ne veut pas être cocu et il est tellement hyp
uestion ni la considération d’être trompé comme mari, Arnolphe est un homme comme un autre. Est-ce un avare ? Non. Est-ce un
aloux que sa jalousie seule rend méfiant, dur, violent et ridicule un homme qui, sans elle, ne serait rien de tout cela. Ajou
e un homme qui, sans elle, ne serait rien de tout cela. Ajoutez que l’ homme , qui, sourdement, secrètement, inconsciemment, sa
eux on reprend ? Il n’est pas complexe pour cela, parce qu’il est l’ homme qui est irrité contre les vices des hommes quels
our cela, parce qu’il est l’homme qui est irrité contre les vices des hommes quels que soient ces vices, et si c’en est un d’ê
ême, si ce n’est aujourd’hui, du moins demain, sa réputation de saint homme austère. Mais la concupiscence l’emporte. Il est
Ce sont des fautes ; mais ce ne sont pas des contradictions puisque l’ homme n’est pas parfait et puisque la perfection de Tar
actère est une grande vérité d’observation. Nous avons tous connu des hommes qui présentaient cette particularité intéressante
ans la nature, mais il est très logique et s’explique facilement. Ces hommes prennent ici leur revanche delà. Celui qui est do
se en sortant de chez lui. Celui qui est craintif et humble parmi les hommes secoue ses humiliations là où, trouvant plus faib
crois bien qu’elle est quelquefois autre chose, qu’elle est, chez un homme qui ne peut pas gagner de l’argent ou obtenir des
toujours, ou du moins comme souvent, Molière a sans doute pensé que l’ homme n’est pas un théorème qui marche, qu’il n’est pas
grand, il faut qu’il soit considérable. Au plus bas degré il y a les hommes qui n’ont pas de caractère du tout, qui n’ont pas
e les circonstances les font. À un degré un peu plus élevé il y a les hommes qui ont une passion et qui n’en ont qu’une ; ce s
p de bataille de passions en lutte. Au degré le plus élevé il y a les hommes qui ont les passions les plus contraires et qui r
entrerait pas dans cette passion. C’est ce que j’appelle réintégrer l’ homme dans sa passion maîtresse. Ce n’est pas raffiner,
ois normal, bon fils, bon père, bon époux, pour la seconde fois même, homme qui a été « sage » et « courageux » pendant les t
direz-vous. Si je le sais ! Mais j’aurais la sensation de coudoyer un homme vivant, un homme voisin, un homme comme celui que
le sais ! Mais j’aurais la sensation de coudoyer un homme vivant, un homme voisin, un homme comme celui que je rencontre en
’aurais la sensation de coudoyer un homme vivant, un homme voisin, un homme comme celui que je rencontre en montant ou en des
éaliste. A ce goût de la réalité se rattache le goût des ensembles. L’ homme réel et non abstrait, l’homme dans la vie tient à
té se rattache le goût des ensembles. L’homme réel et non abstrait, l’ homme dans la vie tient à une foule de choses qui sont
société, dans un petit monde qui l’entoure et qui l’encadre. Il est l’ homme d’un foyer, d’un salon, d’une coterie, d’un parti
un foyer, d’un salon, d’une coterie, d’un parti. On n’a point peint l’ homme , si ce n’est à peine de profil, quand on l’a pein
int isolé. L’esprit révolutionnaire, a-t-on dit, considère toujours l’ homme comme né à trente ans et mourant célibataire. L’é
. Encore est-il que l’esprit classique a des tendances à considérer l’ homme ainsi. On peut dire (mais il y faudrait mettre be
Molière ne procède quasi jamais. On dirait qu’il ne peut pas voir un homme tout seul. Il ne le sépare pas de ses en tours, d
par ouï-dire qu’elle dit : Nos troubles l’avaient mis sur le pied d’ homme sage. Et pour servir son prince il montra du cour
ge. Et pour servir son prince il montra du courage. Toujours, donc l’ homme entouré d’une fraction d’humanité, de la fraction
a des liens naturels, nécessaires et habituels. Molière ne voit pas l’ homme autrement. Ce lui est, au point de vue de sa mani
en soi, car ce qui est vrai dans le fond même des choses, c’est que l’ homme n’étant jamais isolé, ne peut pas être vu isolé ;
lement il ne le serait pas du tout. La vérité artistique : peindre un homme en soi, c’est faire un portrait et non un tableau
cé, jaillit quelquefois. Devant la Jungfrau j’ai entendu un excellent homme , entre sa femme et sa fille, s’écrier : « Oh ! Qu
. » — « Laurent, serrer ma -haire avec ma discipline. » — « Le pauvre homme  ! »— « Sans dot ! ». Tous ces gens-là exagèrent c
es d’un individu, ce sont les parties épisodiques de cet individu. Un homme bien fait a eu un doigt tordu dans un accident, c
ra-naturel. Une partie de l’art de Molière est là. Il a vu beaucoup d’ hommes de lettres et il s’est aperçu que le caractère im
’hommes de lettres et il s’est aperçu que le caractère important de l’ homme de lettres c’est la vanité. Détail secondaire l’e
-dire l’art, instinctif ou médité d’exploiter l’admiration qu’ont les hommes pour les langages qu’ils ne comprennent pas ; de
u que les libertins sans doute sont des sensuels, sans doute sont des hommes qui veulent mettre dans chacun de leurs jours aut
puisque vous n’en parlez jamais » ; sans doute (quelquefois) sont des hommes très bons qui ne savent pas dire : non, à une per
u’il va faire qu’il court d’entreprise en entreprise, par où il est l’ homme aux mille et trois  ; et c’est sur cette vue pro
se sauve. II s’est aperçu que l’avare est avant ; tout un peureux, un homme qui a l’effroi de mourir de faim, donc une sorte
res traits.(volonté de puissance aspirant à l’emporter sur les autres hommes par la force de l’or accumulé ; volonté d’empire
it si bien que la vanité, surtout chez les Français, est le fond de l’ homme et qui a tant exploité la vanité comme matière de
vanité comme matière de ses satires, il a montré ce magnifique trio d’ hommes chez qui la peur a tué la vanité, l’amour-propre,
ple et c’est exquis : « Ah ! Que vous savez mal vous défendre pour un homme de cour et qui doit être accoutumé à ces sortes
aire de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes et en particulier des hommes de notre siècle ». I
résenter en général tous les défauts des hommes et en particulier des hommes de notre siècle ». Il faut même, dans la comédie,
iècle ». Il faut même, dans la comédie, ne pas sortir des défauts des hommes de son siècle. Quand on imite, dans la comédie, o
r ce n’est pas une comédie, ce n’est pas une peinture des défauts des hommes , c’est un conte drolatique mis sur la scène. On p
encore ce qui s’adresse à l’intelligence et à la connaissance que les hommes ont de leurs mœurs, tout ce qui dit au public : «
re. Ils mettent, le point final à un des incidents de l’histoire d’un homme qui, de par sa passion maîtresse, a connu des inc
ns la religion de sa mère. Puisse-t-il à ce moment-là rencontrer un «  homme de bien » qui soit, homme de bien et ne pas se co
Puisse-t-il à ce moment-là rencontrer un « homme de bien » qui soit, homme de bien et ne pas se coiffer d’un nouveau Tartuff
ut, je crois, qu’il le soit, me paraît définitif. Conclusion Un homme de morale assez basse et qu’il serait déplorable
nant, un psychologue peu raffiné, mais de vues promptes et justes, un homme doué de l’instinct du théâtre à un degré incroyab
igeât les mœurs » d’un peu plus haut ; mais encore l’honnête homme, l’ homme sensé serait-il bien avisé de chercher ses idées
9 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
doption éclatante que vous faites aujourd’hui, Messieurs, de ce grand homme , venge sa mémoire, et honore l’Académie. Tant qu’
tations à repousser pour embrasser la profession de Comédien ; et cet homme , qui a obtenu une place distinguée parmi les Sage
te supériorité d’intelligence, qui peut le distinguer même des grands Hommes ses contemporains. Il eut l’avantage de voir de p
bonne heure ce qu’un esprit sage ne sait jamais trop tôt, qu’un seul homme peut quelquefois avoir raison contre tous les Peu
nter les Héros avait paru plus important que celui de ridiculiser les hommes . Les Magistrats, en réservant la protection du Go
les torts passagers du citoyen, mais les ridicules plus durables de l’ homme . Des jeunes gens épris d’amour pour des courtisan
’avaient pu effacer cette honte. Ces Ouvrages, par lesquels de grands Hommes réclamaient contre la barbarie de leur siècle, n’
aurait pu se glorifier d’une seule Scène de bon comique. Mais pour un homme tel que Molière, la Comédie existait dans des ouv
onner ce terrain trop vaste, saisissons du moins le génie de ce grand Homme , et le but philosophique de son Théâtre. Je vois
ontenté de peindre les travers passagers de la société ; il a peint l’ homme de tous les temps ; et s’il n’a pas négligé les m
ique, qui n’a pas, comme de froids Moralistes, le droit d’ennuyer les hommes , et qui ne prend sa mission que dans l’art de pla
anger la nature et renverser les vrais rapports des choses ? Il est l’ homme de la vérité. S’il a peint des mœurs vicieuses, c
r condamnation, il a rempli sa tâche, il est un vrai Philosophe et un homme vertueux. Si le jeune Cléante, à qui son père don
imitateurs de Molière d’avoir mis sur le théâtre un neveu malhonnête homme , qui, secondé par un valet fripon, trompe un oncl
t-être avec plus de succès, en plaçant dans la Comédie des Fâcheux un homme d’une valeur reconnue, qui a le courage de refuse
sur l’indulgence mutuelle, une vertu parfaite est déplacée parmi les hommes , et se tourmente elle-même sans les corriger. C’e
ls, et même par les bienfaits de Molière, qui par là donnait un grand Homme à la France, n’avait encore produit qu’un seul ch
eut-être supérieur à Molière, et mourut sans être détrompé : tous ces hommes et la foule de leurs protecteurs avaient triomphé
s, craint quelquefois d’en triompher trop complètement. Et comment un homme que la considération attachée aux succès vient de
cène des vices odieux, comme ceux de Tartuffe et d’Harpagon, c’est un homme , et non pas une femme, qu’il offre à l’indignatio
onnage grossier, dévoilant des idées ou des sentiments que les autres hommes dissimulent, ne trahit-il pas d’un seul mot la fo
vérité fait passer de bouche en bouche. On sait, par exemple, que les hommes n’ont guère pour but que leur intérêt dans les co
et la fidélité, que, s’il existait un être isolé, qui ne connût ni l’ homme de la nature, ni l’homme de la société, la lectur
l existait un être isolé, qui ne connût ni l’homme de la nature, ni l’ homme de la société, la lecture réfléchie de ce Poète p
n toujours sûre, calme et sans enthousiasme, jugeant sans passion les hommes et les choses ; c’est par elle qu’il avait deviné
. Aussi déploya-t-il toujours une hauteur inflexible à l’égard de ces hommes qui, fiers de quelques avantages frivoles, veulen
l joignait l’esprit le plus observateur qui fût jamais. Il étudiait l’ homme dans toutes les situations ; il épiait surtout ce
, ni l’ascendant de son esprit sur ses passions, ne purent empêcher l’ homme qui a le plus fait rire la France, de succomber à
lheur de le connaître. Que ceux qui savent lire dans l’âme des grands Hommes conçoivent encore quelle dut être son indignation
ut être son indignation contre les préjugés dont il fut la victime. L’ homme le plus extraordinaire de son temps, comme Boilea
st qu’il réunit des avantages et des moyens presque toujours séparés. Homme de Lettres, il connut le monde et la Cour ; ornem
nné : rien n’a dédommagé la Nation, forcée enfin d’apprécier ce grand homme , en voyant sa place vacante pendant un siècle. La
e secret qu’il veut cacher. Tout devient théâtral dans les mains d’un homme de génie. Quoi de plus odieux que le Tartuffe ? d
est le prix de la victoire qu’on remporte sur eux. Que dirait-on d’un homme qui ne souhaiterait pas la fin d’une guerre ruine
10 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
n’ont pu enlever à Molière sa réputation de grand poète et de « grand homme de bien » ; car on le loue à ces deux titres. Je
tement de jamais honorer sans réserve la vertu. Je ne doute pas que l’ homme de lettres qui s’est montré si difficile envers B
détail, que Molière demeure le plus honnête et même le plus vertueux homme de son temps. Il y a déjà quelques années, j’ai v
e ne trouvais pas qu’il répondit à l’idée que l’on se doit faire d’un homme de bien. Ce fut une protestation comme celle de c
de l’art dramatique. Sur ce sujet, j’ai pu souvent laisser parler des hommes plus dignes que moi d’être écoulés. On entendra B
au même moment, élevés par les mêmes maîtres, ils ont parlé aux mêmes hommes et souvent traité les mêmes sujets. Ce sont deux
de cette étude. C’est Bourdaloue qui est le moraliste, le citoyen, l’ homme de bien. Comme Bossuet, il a combattu Molière, et
morale et au point de vue des Lettres, la comparaison entre ces deux hommes ne sera pas sans utilité. Il y a là un épisode in
s lettres sacrées et des lettres profanes ; combats de l’esprit, de l’ homme contre l’esprit de Dieu, origine et fond de toute
fort recommandé des libres penseurs. L’auteur est M. Bazin, savant et homme d’esprit, dont on a une Histoire de Louis XIII, c
de lui faire, et met publiquement sa personne en vente. J’adjure tout homme sincère de dire s’il ne sent pas au fond de son â
e à toutes sortes de personnages, hors le plus noble de tous, celui d’ homme , qu’il abandonne3. » Quoiqu’ici il raisonne just
sé, parmi tant de vivantes figures, le portrait ferme et complet d’un homme de bien. On répète sans cesse que son existence n
cette sérénité du génie qu’il eût pu voir et créer le caractère de l’ homme de bien, absent de son œuvre. Des grotesques, des
a fourmille dans tous les chemins et pose devant tous les crayons. Un homme de bien est plus rare à trouver, plus difficile à
point de leur domaine, et qu’ils ne peuvent divertir et corriger les hommes qu’à la condition de ne leur jamais présenter d’h
ent M. Bazin, ce qui nous a valu tant de chefs-d’œuvre. »O génie de l’ homme  ! Que cette médiocre altesse eût bâillé, toute la
t loué, célébré, redouté, — et tout à la fois, probablement, l’un des hommes les plus malheureux qu’il y eut au monde. Il étai
mme la sympathie, durable autant que l’égoïsme. Du moment où ces deux hommes , placés à de telles distances dans l’ordre social
bre des penseurs qui souffrirent en leur temps la persécution. Jamais homme , au contraire, et ceci est à sa louange ( ?), n’a
s ennemis qu’il chercha : des rivaux, des particuliers, des classes d’ hommes , des professions, des cabales, voire des croyance
titude de ces appréciations. Bazin n’est pas un ennemi, au contraire. Homme de lettres et jaloux de l’honneur de la professio
mandaient pas toutes seules) ; mais, ce qu’il y a de meilleur pour un homme occupé, elle ne changeait pas ses habitudes. » L
l se peignait lui-même dans cette pièce sous les traits de Cléante, l’ homme bon, juste, tolérant, le « dévot de cœur » qui co
, Et d’aucun autre soin ne nous troublons l’esprit. Ce trait peint l’ homme , et s’il en fallait d’autres, il suffirait d’écou
à dévouer son dos à toutes les bastonnades de la comédie. Quoi ! cet homme , le premier de notre temps pour l’esprit et pour
pas un instant de relâche. Mais, ajouta-t-il en réfléchissant, qu’un homme souffre avant de mourir ! Cependant, je sens bien
it dans ce que l’on peut appeler aujourd’hui sa pureté, il y avait un homme nommé Bossuet qui condamnait jusqu’à la noble pas
ème ingénieux, qui, par des leçons agréables, reprend les défauts des hommes , on ne saurait la censurer sans injustice. Et si
faire des comédies. Elle nous apprendra que nombre de ses plus grands hommes , et des premiers en dignité, ont fait gloire d’en
orrompt point tous les jours, et quelle est la chose innocente où les hommes ne puissent porter du crime ? La médecine ?… Et c
’est rendue odieuse, et souvent on en a fait un art d’empoisonner les hommes . — La philosophie ?.. Et pourtant on n’ignore pas
n’est pas mieux de travailler à rectifier et adoucir les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrement. » Très
oraliste qui se targue de travailler à « rectifier » les passions des hommes , s’était notablement détourné de ce but généreux.
s artifices de son esprit ; mais il tourne brusquement, et conclut en homme qui désormais s’embarrasse médiocrement du sentim
, que les exercices de la piété souffrent des intervalles, et que les hommes aient besoin de divertissement, je soutiens qu’on
e philosophie chrétienne : « Qui saurait connaître ce que c’est en l’ homme qu’un certain fond de joie sensuelle, et je ne sa
saint Augustin, cette malignité de la concupiscence se répand dans l’ homme tout entier. Elle court, pour ainsi parler, dans
t est déjà un commencement de chute. « Si l’on ne connaît de maux aux hommes que ceux qu’ils sentent et qu’ils confessent, on
este comme le dernier goût de la représentation. Haïr et mépriser les hommes , ce n’est pas encore aimer le bien, et c’en est m
critiques. C’est, disent-ils, à quoi l’on reconnaît le philosophe, l’ homme qui a sondé les profondeurs du cœur humain. Non !
e que l’égoïsme ou la volupté. Me voilà bien avancé de savoir que les hommes sont ou fourbes ou fous ; d’avoir vu sur la scène
véritablement honneur à ceux qui l’écoutent, qui se dresse devant les hommes pour les combattre et les vaincre et qui croirait
ldat plus encore que par l’épée. Ses prédicateurs ont le renom de ses hommes de guerre. Ils ont été plus encore les éléments d
ux. En dehors de la foi, tout divise. Il n’y a plus qu’un lieu où les hommes de notre temps se puissent sentir d’accord, et po
 ; voyons les adversaires à la cour en présence de Louis XIV. Là, les hommes , les œuvres et les juges eurent une valeur qu’ils
eurs qui n’épargnaient rien pour lui persuader qu’il était plus qu’un homme , Louis XIV a reçu, comme homme et comme roi, des
r lui persuader qu’il était plus qu’un homme, Louis XIV a reçu, comme homme et comme roi, des leçons que les tribuns modernes
l y a une éloquence de parti qui fait son principal effort d’avilir l’ homme , afin d’écraser ensuite plus facilement le pouvoi
oquence chrétienne, respectueuse et fidèle dans ses hardiesses, met l’ homme face à face avec son devoir pour le rendre plus j
de la grâce se fait dans le cœur des rois comme dans celui des autres hommes , et peut-être même plus fréquemment et avec plus
ertaines affaires du chapitre auquel il appartenait. On vit en lui un homme qui ne songeait qu’à servir Dieu et qui n’entenda
il montre les malheureux, les affamés, les mourants, ces restes de l’ homme , qui, parce qu’ils ne voient point de bonté, ne s
oids, d’ épargner la misère ;il lui rappelle qu’il y a des temps où l’ homme juste ne doit pas demander tout ce qu’il a droi
cet orgueil de la vie ; il dit à ce roi triomphant qu’il n’est qu’un homme , un homme qui mourra et qui sera jugé. Dans la li
il de la vie ; il dit à ce roi triomphant qu’il n’est qu’un homme, un homme qui mourra et qui sera jugé. Dans la littérature,
rie Bossuet, ô dieux de terre et de poussière, vous mourrez comme des hommes  ! » Et ailleurs : « Les princes devraient se fair
mmes ! » Et ailleurs : « Les princes devraient se faire les dieux des hommes en procurant leur bien de tout leur pouvoir. Mais
ne ; ce sont des idoles muettes qui ne parlent point pour le bien des hommes . La terre est désolée, les pauvres gémissent, les
ère les passions, qui calme tous les mouvements séditieux, qui rend l’ homme maître en lui-même. » Quelques jours après, il re
 Ainsi, une femme sans conscience dérègle toute une maison… Ainsi, un homme libertin et sans religion, abusant de son esprit
, et quel spectacle à ses adorateurs ! Le sermon sur l’impureté, où l’ homme livré aux sens est comparé à la brute, fut égalem
ion. Dans le temps même qu’elle semblait retentir en vain, et que les hommes les plus considérables et les plus honorés obtena
t mieux expliquer son caractère et ses erreurs. C’est là le vrai de l’ homme que l’on vit si violemment orgueilleux et si nobl
ul par Jean Racine : Mon Dieu ! quelle guerre cruelle ! Je sens deux hommes en moi ! il s’écriait : « Ah ! que je connais bi
x hommes en moi ! il s’écriait : « Ah ! que je connais bien ces deux hommes -là ! » L’homme de péché, entouré d’habiles flatte
! il s’écriait : « Ah ! que je connais bien ces deux hommes-là ! » L’ homme de péché, entouré d’habiles flatteurs, fut longte
de péché, entouré d’habiles flatteurs, fut longtemps le plus fort ; l’ homme de bien, averti et pressé par la parole apostoliq
ique, demeura pourtant victorieux. Mais les restes impérissables de l’ homme de péché vaincu, et plus encore peut-être l’ignor
enons maintenant un peu en arrière, et étudions à part l’orateur et l’ homme de bien que Bossuet lui-même, son devancier, appe
t ses mœurs, et préparer elle-même sa perte. Molière n’y a pas nui. L’ homme que nous allons étudier fut de ceux qui combattir
e des Béjart. Cette rencontre et ce contraste dans la vie de ces deux hommes ne sont pas les seuls que nous aurons à noter. Le
ance, au premier cri de la Fontaine, découvrant Molière : — C’est mon homme  ! écrivait à Maucroix le fabuliste, alors très-en
daloue fut, dès le premier jour, et resta jusqu’à la fin de sa vie, l’ homme du Paris catholique, peuple, bourgeois et grands 
sa vie, l’homme du Paris catholique, peuple, bourgeois et grands ; l’ homme de Mmede Sévigné, qui ne parle jamais de lui que
le ton de l’admiration la plus vive, et qui en parle sans, cesse ; l’ homme de Bossuet, qui venait l’entendre et qui disait :
i venait l’entendre et qui disait : C’est notre maître ! et bientôt l’ homme même de Louis XIV, qui préférait ses redites aux
eautés d’un autre et sur lequel il eut une influence considérable ; l’ homme enfin du menu peuple, qui assiégeait son confessi
à la regarder quelque temps, elle laisse deviner, comme son style, l’ homme né impétueux jusqu’à l’impatience, mais qui a su
laintes souvent très injustes… Il est vrai, on voit dans le monde des hommes qui, selon le monde, paraissent amplement récompe
t dire sûrement : Satiabor. « En effet, dès cette vie nous voyons des hommes qui, par un esprit de religion, renonçant à tout
nt heureux de ne posséder que Dieu et de ne s’attacher qu’à Dieu. Des hommes détachés du monde qui ont tout quitté pour Dieu,
nde qui ont tout quitté pour Dieu, et qui trouvent tout en Dieu ; des hommes qui, contents de Dieu… enchérissant même sur Davi
yons point d’ambitieux contents de leurs fortunes, et nous voyons des hommes , solidement humbles, contents de leur abaissement
yons point de sensuels contents de leurs plaisirs, et nous voyons des hommes , non-seulement morts, mais crucifiés pour le mond
yables, authentiquement et sensiblement vérifiées ; je veux dire, des hommes dans la vue de Dieu, et par un zèle ardent de pla
tile d’être aussi savant que vous l’êtes dans l’art de régner sur les hommes , et d’ignorer celui qui rend les hommes capables
dans l’art de régner sur les hommes, et d’ignorer celui qui rend les hommes capables de régner un jour avec Dieu. Si le bonhe
lois de conscience que ces mêmes lois sur lesquelles les derniers des hommes doivent être jugés de Dieu ; et anathème à quicon
à la plus impérieuse des passions. Il avait quarante-deux ans, et nul homme n’était aussi puissant et aussi glorieux sur la t
t et aussi glorieux sur la terre. Attaquer en face et la passion et l’ homme , pouvait certes paraître une entreprise téméraire
eignit pas le cœur du jésuite. Il se trouve toujours dans l’Église un homme qui craint les jugements de Dieu et qui veut à to
son texte d’une voix ferme : « Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme , il va par des lieux arides, cherchant du repos,
ent dans nos cœurs, est la cause la plus générale de la damnation des hommes , et que c’est lui qui tous les jours fait périr t
e peut s’empêcher de croire que cet exorde, tombant de la bouche d’un homme dont on connaissait la foi, c’est-à-dire l’intrép
t Bernard, qui me semble également solide et ingénieuse : « Quand l’ homme se laisse emporter à l’ambition, c’est un homme q
énieuse : « Quand l’homme se laisse emporter à l’ambition, c’est un homme qui pèche, mais qui pèche en ange ; pourquoi ? pa
uand il succombe à l’avarice et à la tentation de l’intérêt, c’est un homme qui pèche, mais qui pèche en homme, parce que l’a
a tentation de l’intérêt, c’est un homme qui pèche, mais qui pèche en homme , parce que l’avarice est un dérèglement delà conv
e l’avarice est un dérèglement delà convoitise qui ne convient qu’à l’ homme . Mais quand il s’abandonne aux sales désirs de  l
ières de l’esprit qui le distinguent des bêtes et qui le font agir en homme  ; il est donc réduit à l’ignominie de Nabuchodono
vent, que ceux de la satire ; et rien ne reprend mieux la plupart des hommes que la peinture de leurs défauts. C’est une grand
te occasion : Et pourtant ma conscience n’était pas à dédaigner. L’ homme apostolique vit le triomphe de sa parole et de se
le portrait général et esquissé la vie. Voyons ce qu’ils ont dit à l’ Homme , ce qu’ils ont fait contre ses vices, et comment
e met à part et au-dessus des autres écrivains et poêles, comme grand homme de bien. Là, il a montré par excellence sa profon
l a montré par excellence sa profondeur, sa connaissance du cœur de l’ homme , son courage, sa sincérité, son habileté, tous se
s l’action il arrive un moment où le professeur de dévotion outrée, l’ homme dont Orgon suit avec une entière bonne foi les ru
emblance et qui laisse au spectateur une utile leçon. Il faut que les hommes s’y montrent, que les événements s’y passent comm
t ce n’est rien encore : quand l’imposteur s’est enfin dévoilé, notre homme , changeant de style, croit aussitôt, comme le pre
ux premiers actes passèrent avec langueur ; la bouffonnerie du pauvre homme fit à peine sourire. On prit doucement la scène t
s, point d’inquiétude dans l’esprit, point d’âmes à sauver, le pauvre homme  ! rien ne l’empêchait de savourer tant de lardons
que et de peau, ce n’est pas l’imposteur, c’est le chrétien ; c’est l’ homme qui croit en Dieu et qui prie ; l’homme qui, s’ôt
, c’est le chrétien ; c’est l’homme qui croit en Dieu et qui prie ; l’ homme qui, s’ôtant donné les règles sévères de la justi
che à lui ! Comment ne serait-on pas heureux de se venger d’un pareil homme  ? Qui n’aimerait à se prouver que sa fatigante pr
des principes qu’en les transgressant il respectait encore, et comme homme et comme roi26. Lorsque l’opposition qui éloignai
l drôle, gueusant et n’ayant rien, pouvait-il obtenir contre l’habile homme de cour dont l’important emploi était de faire ri
eusement et qui me damnent par charité. » Certes, ce langage est d’un homme assez peu embarrassé des ennemis qu’il s’est voul
as une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un méchant homme , et ne fasse éclater celui du véritable homme de
caractère d’un méchant homme, et ne fasse éclater celui du véritable homme de bien que je lui oppose. » Vous nous payez ici
 ? A Tartuffe, n’a-t-il pas pris soin d’opposer Cléante, le véritable homme de bien, Elmire, la véritable femme de bien, et e
mpe lui-même. Car il existe aussi des hypocrites de cette espèce, des hommes qui, s’étant endormis sur le mobile secret de leu
la terreur. Molière fait sortir à point nommé, comme d’une trappe, un homme de police, qui ne paraîtrait pas si le scélérat a
a voix, et tout endurcie ou rassurée quelle est sur les jugements des hommes , s’inquiète enfin des jugements de Dieu. Quand Mm
n être jaloux. « Sa joie serait de se pouvoir flatter qu’il est aussi homme de bien que tous les autres, ou plutôt que tous l
que tout ce qui s’appelle ainsi n’est qu’une chimère, un nom dont les hommes se font honneur, mais qui ne subsiste que dans le
Orgon un achevé sot ; Elmire, une indolente bourgeoise, qui attend un homme de cour. Tous, au fond, niais ou nuls. Tartuffe s
préjugés de la morale, pour que le ciel ne parût point joué comme les hommes , — ou peut-être tout simplement pour relever la s
de paraître dévot, ou enfin d’une secrète admiration pour cet habile homme qui, seul contre toute une famille conjurée, parv
dont ils font tant d’éclat. « Est-ce qu’ils ne voient pas partout des hommes tels que la religion les demande, des femmes, des
gle de l’Évangile, cette lumière de notre foi par nos œuvres ; et les hommes , glorifiant Dieu en nous, seront les premiers à n
lement de force, mais de joie ? Si quelqu’un rougit de moi devant les hommes , je rougirai de lui devant mon père. Cette déclar
ouve-t-on pas que Bourdaloue lui propose des pensées plus dignes d’un homme et d’un chrétien ? On répondra que ce sont là les
illustrer la statue de l’auteur du Tartuffe, allié des Béjart : grand homme de bien ! Homme de bien n’est pas un titre qui se
tue de l’auteur du Tartuffe, allié des Béjart : grand homme de bien ! Homme de bien n’est pas un titre qui se concède à si bo
ans ce rôle de Cléante où l’on nous dit qu’il a peint en même temps l’ homme de bien et lui-même. Et encore je ne lui demande
einture : je sais qu’il n’est qu’un pauvre histrion mal apparenté, un homme que son mauvais destin oblige au vilain métier de
tiens quitte du reste : sachons seulement quelle idée il se fait d’un homme de bien ; voyons si cette idée est juste, franche
pour cela sans contestation possible, nous en ont tracé. Le véritable homme de bien, Molière l’avoue, c’est le vrai dévot, le
ont purs, ils s’estiment doux ; ils ont seulement oublié que tous les hommes , quelle que soit leur condition, doivent à Jésus-
ntredira toujours. Il est de la grandeur de Dieu d’être servi par des hommes qui fassent gloire d’être à lui, et il n’y a pas
soit qu’il publie des livres, soit qu’il écrive un journal. Tous les hommes enfin doivent la guerre à l’impiété. « Tous les e
t et inutile. Et pour remonter jusqu’à la source, l’indifférence d’un homme qui n’avait pas fait son devoir était la cause or
ssible de satisfaire à Dieu, sans s’exposer à rompre la paix avec les hommes  ? Non, non, il n’y a point de paix, ni domestique
 Mais ne doit-on pas ménager le prochain, surtout si c’est un ami, un homme distingué par sa naissance, par son rang ? Le mén
! Et qu’est-ce que cet ami, qu’est-ce que ce grand, qu’est-ce que cet homme quel qu’il soit, dès qu’il y va de la gloire de v
ère essentiel « du dévot de cœur, » qui est pourtant par excellence l’ homme de bien. Ils considèrent d’une manière toute diff
enfin qu’il se faut proposer, ils se disent réciproquement : Votre homme , à dire vrai, n’est pas de ce modèle. En effet,
la cause de la justice, ce lâche que Bourdaloue dévoue au mépris des hommes en lui annonçant d’avance sa condamnation au trib
ient enfin contre sa comédie que pour s’y être trop reconnus. Entre l’ homme de Molière et l’homme de Bourdaloue, je ne suis p
omédie que pour s’y être trop reconnus. Entre l’homme de Molière et l’ homme de Bourdaloue, je ne suis pas incertain du goût d
ges, et je lui demande : Quel est le dévot de cœur, quel est le grand homme de bien ? Cependant, avant de prononcer la senten
son personnage réel. Un juste, volontiers irrité contre les vices des hommes , mais en même temps plus volontiers clément à leu
veux dire le Misanthrope. En effet, Alceste et Philinte sont le même homme , et cet homme est le Molière transfiguré que tout
Misanthrope. En effet, Alceste et Philinte sont le même homme, et cet homme est le Molière transfiguré que toute l’Eglise des
de nous démontrer combien était incomplète en Molière la notion de l’ homme de bien, elle révélera la cause de celte insuffis
l’œuvre leur parait supérieure encore à sa beauté littéraire. C’est l’ homme , c’est l’humanité tout entière qu’ils trouvent da
Alceste, ce sont de toutes petites choses, de tout petits traits de l’ homme , de tout petits accidents de la vie frivole et in
ait prétendre que Molière y a voulu peindre l’humanité ou seulement l’ homme  ? Encore une fois il n’a peint qu’un vice, et enc
up plus qu’Oronte ou Clitandre, Alceste est l’objet de sa satire. Cet homme qui ne sait point écouter patiemment de méchants
sion bizarre et farouche de la misanthropie, laquelle pousse certains hommes à se rendre les censeurs des actions des autres,
et aussi lugubre que le voudrait leur fâcheuse humeur. Exiger que les hommes du monde ne fassent plus de révérences ou ne rend
e les jeunes veuves de vingt ans se contentent des seuls feux du seul homme qu’elles épouseront, que les juges fassent toujou
prêtre. Ce mal n’a d’autre dictame que les sacrements. La nature de l’ homme est ordonnée en vue de sa conservation et du bien
saints est pleine d’événements et de circonstances où la passion d’un homme rempli de l’amour divin suspend l’ordre de la nat
ccroître ses puissances possibles, les a promptement brisées. Alors l’ homme n’éprouve pas seulement son propre néant, il prov
coulisses du théâtre, était considéré comme le vrai sage, le parfait homme de bien, qui montre que son âme est égale à la ju
actère : c’est le cas de dire que tous deux ensemble ne pèsent pas un homme de bien. La sagesse si vantée de Philinte laisse
et ses œuvres. On va jeter les hauts cris d’une telle ignorance. Mon homme , plus modeste, s’étonnerait de rencontrer dans le
e. — Eh bien, me répondit-il avec son ingénuité de savant et de brave homme , tous ces gens-là sont des mauvais sujets plus ou
vêt l’armure sacrée, aborde intrépidement le péril et court après les hommes , non pour les larder d’épigrammes, de critiques i
ns-le d’abord sur les feintes protestations de tendresse : Lorsqu’un homme vous vient embrasser avec joie, Il faut bien le p
connaître faible ; cette compassion ne peut aller jusqu’à décharger l’ homme de ce que Dieu lui commande ou directement, ou pa
, attendu que Deus impossibilia non jubet. Nous devons la charité aux hommes , non au diable, non au mal, non à l’erreur, non à
e la pauvre humanité : … Mon esprit n’est pas plus offensé Devoir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vauto
. Oui, je vois ces défauts... Comme vices unis à l’humaine nature. L’ homme qui parle ainsi s’accuse de ne pas aimer Dieu, de
de ne pas aimer Dieu, de ne pas aimer la justice, de ne pas aimer les hommes  ; de n’aimer rien que sa vile tranquillité. Qui a
ensé, qui aime la justice s’offense de la voir méprisée, qui aime les hommes gémit de leur aveuglement sur Dieu et sur la just
osophiquement s’il disait qu’il n’est pas étonné de la méchanceté des hommes . Il nierait moins l’humanité, le libre arbitre et
araisons seraient encore très mauvaises et très sottes. Les actes des hommes n’ont aucune parité avec ceux des animaux. Les br
erminé et irresponsable ; la puce ne se propose point de tourmenter l’ homme et la vipère ne complote point de le mettre à mor
et la vipère ne complote point de le mettre à mort. Au contraire, les hommes en transgressant les commandements de Dieu, en op
malade vi aiment atteint de cette peste de la haine et du mépris de l’ homme , c’est lui, et sa plaie se fait voir partout, et
nge, haïe, pleine de mépris et de fureur, incurable même au dégoût. L’ homme de Molière est le jouet de cet amour et la femme
mmentateurs signalent comme une invention de génie cet amour d’un tel homme pour une telle femme ; c’est, disent-ils, une des
bles, j’ajouterais que toute femme est coquette de nature, comme tout homme est naturellement vain et menteur, omnis homo men
docteurs, des prédicateurs et des apologistes du péché, et que si des hommes peuvent être haïssables, ce sont ceux qui disent
inine lui dit avec un sourire : « Bien obligée ; demeurons-en là. » L’ homme a tort de crier et il ne devait pas tant se prête
la coquetterie. Or, qui sera jamais l’ami de Célimène, et quel galant homme deviendra fou jusqu’à se résoudre d’épouser une f
; la prude Arsinoé se met au rabais sans nulle pruderie ; les galants hommes de cour font à Célimène une scène de rustres ache
pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot. S’il se trouve bien accueilli d’un homme o
il n’est pas, pour un homme dévot. S’il se trouve bien accueilli d’un homme opulent à qui il a su imposer… il ne cajole point
qu’il ne détruit pas lui-mêmenos dispositionsà le respecter. » Et cet homme de bien ajoute avec une égale candeur : « Sous ig
Philaminte fait de lui pour épouser Henriette. » Vous l’ignorez, bon homme  ! En êtes vous sûr ? 27. Nous ignorons quels ges
nt les acteurs de Molière. Ceux d’aujourd’hui en font plusieurs qu’un homme si chaste et si scrupuleux aurait sans doute pein
11 (1884) Tartuffe pp. 2-78
, où il démontre que : Molière, ce démon vêtu de chair et habillé en homme , mérite le dernier supplice, et le feu même, avan
cinq actes, dont le héros est un certain M. Panulphe, gentilhomme et homme du monde, fort vilain sire du reste, et dans lequ
mais ajouta que ce n’était pas le rôle des comédiens d’apprendre aux hommes la morale chrétienne et la religion. Il l’ajourna
en fît un laïque. « J’ai déguisé ce personnage sous rajustement d’un homme du monde ; je lui ai donné un petit chapeau, de g
es sur tout l’habit. »(Second placet.) Donc il n’était pas d’abord un homme du monde. Donc il avait un grand chapeau, ses che
s’y est jamais méprise. Elle sait bien, elle, que Tartuffe n’est pas homme du monde, et le déguisement du personnage ne lui
rit d’ailleurs que ce travestissement ne suffirait pas à blanchir son homme ni ses intentions. Il fallait, pour que Tartuffe
n d’avoir voulu peindre le Père, directeur et confesseur, le dévot, l’ homme d’église, c’était seulement la contrefaçon de tou
ière, un esprit philosophe et libre, opposant aux excès qui jettent l’ homme hors de la raison l’autorité du bon sens, ami de
, est bonasse ; Tartuffe est le produit de tout cela. Il s’ajuste à l’ homme comme de cire, eût-on dit alors, et Molière a don
e. Au troisième, Molière a supprimé, après le mot de Tartuffe : … Un homme est de chair, un long couplet où le saint person
les Églises se ressemblent, prit dans les deux camps pour former sort homme . Il se trouva que chacun y vit son adversaire. Ce
bré » des sectaires d’Arnauld. Et, sans tactique préconçue, entre les hommes sombres et les hommes noirs, Molière passa. On vo
Arnauld. Et, sans tactique préconçue, entre les hommes sombres et les hommes noirs, Molière passa. On voulut même, comme pour
alors. Molière puisait en pleine pâte et ne bornait pas son étude à l’ homme , à l’individu. Et Tartuffe est légion, nous le sa
ogue de Tartuffe, du Tartuffe au moins de la troisième version. Notre homme est récemment arrivé à Paris. I) est venu par le
culotte et la soutane que portaient chez les grands, leurs hôtes, les hommes de lettres domestiqués, Cureau de la Chambre chez
a leçon faite. — Oh ! Monsieur, dit l’onctueux Laurent, un saint ! un homme , ah !… un homme enfin. Et ne vous y trompez pas :
 Oh ! Monsieur, dit l’onctueux Laurent, un saint ! un homme, ah !… un homme enfin. Et ne vous y trompez pas : il est de naiss
erre et château, fief de haubert, monsieur, mais que voulez-vous ? Un homme qui ne pense qu’au ciel, qui ne s’occupe que de s
de reprendre rien, à ses yeux il le va répandre aux pauvres. Ah ! cet homme -là n’aura jamais un sol… N’est-ce pas conscience
, comme en portent les personnages austères de son temps ; l’air d’un homme du monde qui se retire du siècle et donne dans la
pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot. Il est vrai qu’il fait en sorte que l’on c
es biens de son ami, s’il s’agit surtout de les enlever à un fils… Un homme dévot n’est ni avare, ni violent, ni injuste, ni
pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot. Il est vrai qu’il fait en sorte que l’on c
es biens de son ami, s’il s’agit surtout de les enlever à un fils… Un homme dévot n’est ni avare, ni violent, ni injuste, ni
re des gens qui se laissent prendre ; il en faut qui vivent, et votre homme , tout en dedans, ne vit pas. Tartuffe vit, lui, e
sûr indice des volontés du maître. Eh bien ! Du Croisy était un gros homme , de belle taille, de bonne mine et très plaisant.
Au reste, le texte est là : Dorine ne se lasse pas de nous peindre l’ homme , et vous savez si elle a la touche grasse : Tartu
u, Molière dirait entripaillé. Nullement sinistre, comme on voit. Bel homme  ! il en faut rabattre quelque chose : Dorine le d
t son garçon, reflet grossissant du maître. Non, Tartuffe n’est point homme du monde, encore moins abbé de cour. Je le vois g
etites doses, en se becquetant le nez de l’index et du pouce, mais en homme qui n’est point honteux, comme il fait tout, pieu
e. Tartuffe croit. Il croit si bien, qu’il enverrait sans remords des hommes à l’auto-da-fé, lui qui s’accuse d’avoir tué une
toutes les circonstances de la vie, faciles à suivre, et dispensant l’ homme de penser, ce qui est le grand but. Il y a marché
fat, et comme il arrive à qui s’en croit, méprise trop le commun des hommes , et s’expose à donner, par trop de confiance en l
e pure, ce vers exquis ; Ah ! pour être dévot je n’en suis pas moins homme  ! qui suffit, à lui seul, à donner la caractéris
la nouvelle toute fraîche. La sage Elmire se retire ; voilà les trois hommes en présence. Orgon : Ce que je viens d’entendre,
ien moins, hélas ! que ce qu’on pense… Tout le monde me prend pour un homme de bien, Mais la vérité pure est que je ne vaux r
nt, si bien qu’Orgon croit l’y revoir et s’écrie encore : « Le pauvre homme  ! » Tout ce troisième acte est incomparable ; je
tromper soi-même. Elle seule a vu clair, en effet. Certes, si jamais homme s’est vu repoussé, c’est Tartuffe. Dès avant qu’i
it de sottises pareilles. Eh bien ! telle est l’infatuation de notre homme , qu’aux premiers mots d’Elmire il est pris. Qu’El
ce, la science dont la possession le fait supérieur à tous les autres hommes  ; il l’expose, il s’en targue, il vend le secret
tion est puissante, et quand, balayé par le geste d’Orgon, le pauvre homme remonte, baissant le nez , prendre son chapeau e
n générale, comme plus loin, à la dernière scène du rôle, quand notre homme affirme avec une vertueuse conviction : … qu’il
. Et sous quelles couleurs charmantes ! II semble que le pauvre grand homme , qui n’en eut guère, ait voulu épancher dans sa p
la religion ; c’eût été s’en prendre à la conscience ; il n’était pas homme à cela. Mais la religion est de ce monde où l’abu
joué, dans Tartuffe et dans Orgon, ceux qu’elle peut comporter chez l’ homme . Molière a vu que la dévotion, même sincère, lors
ut devenir un danger pour la famille. Dans son esprit d’abord, dans l’ homme qui la représente ensuite, directeur ou confesseu
à César et à Dieu ce qui est à Dieu ; mais avant tout, il est pour l’ homme , et pour l’homme d’ici-bas, s’entend, l’homme fai
u ce qui est à Dieu ; mais avant tout, il est pour l’homme, et pour l’ homme d’ici-bas, s’entend, l’homme fait de terre. Et co
ant tout, il est pour l’homme, et pour l’homme d’ici-bas, s’entend, l’ homme fait de terre. Et comme il n’est pas bon que l’ho
bas, s’entend, l’homme fait de terre. Et comme il n’est pas bon que l’ homme soit seul, Molière est aussi pour la femme, le fo
esprit que la dévotion peut être dangereuse ; elle l’est aussi dans l’ homme qui l’incarne, même si celui-ci a les meilleures
un des mystères joyeuxde l’Église ; il a montré aussi comment le même homme , restant homme après tout, peut confondre, à son
joyeuxde l’Église ; il a montré aussi comment le même homme, restant homme après tout, peut confondre, à son insu peut-être,
iculiers ; il a signalé la soif de domination, l’orgueil immense de l’ homme qui se croit sacré. Et c’est pourquoi, dans ce pa
siècles ne se lasseront pas d’étudier, et qui feront les délices des hommes tant qu’il y aura des hommes qui penseront, s’il
d’étudier, et qui feront les délices des hommes tant qu’il y aura des hommes qui penseront, s’il n’eût pas fait Tartuffe, Moli
12 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
CHAPITRE III. L’Honnête Homme . La débauche, l’avarice, l’imposture, l’homici
soi-même et protéger les siens contre la dégradation morale ? Non : l’ homme , être perfectible, n’est honnête homme qu’en s’ap
ertume, les autres personnages, dignes d’indulgence parce qu’ils sont hommes , dignes de blâme parce qu’ils se laissent aller s
ant tableau qu’un vernis de ridicule appliqué, pour l’amoindrir, à un homme irréprochable128. Eh ! oui, Alceste est maladroi
sa façon trop franche de faire la leçon aux autres. Eh ! oui, lui, l’ homme parfait, il est sottement amoureux d’une incorrig
une incorrigible coquette.. Oui, il commet la faute de porter sur les hommes qui s’abandonnent au vice la haine qu’il devrait
celte distinction qu’Alceste ignore, du mal même que je hais, et de l’ homme , qui peut en être atteint jusque dans la plus hau
n. Alceste a raison, quand il veut     qu’on soit sincère, et qu’en homme d’honneur On ne lâche aucun mot qui ne parte du c
nez d’un auteur que ses vers sont bons à mettre au cabinet, Et qu’un homme est pendable après les avoir faits138. Il est a
pardonner une tromperie d’autant plus indigne qu’elle s’adresse à un homme comme lui141 ; mais il exprime ridiculement un am
e d’exprimer depuis la première scène jusqu’à la dernière : Tous les hommes me sont à tel point odieux Que je serois fâché d
nous sommes... ALCESTE. Non : elle est générale, et je hais tous les hommes , Les uns, parce qu’ils sont méchants et malfaisan
ésert et fuit l’approche des humains 146, oubliant que le devoir de l’ homme de bien est de rester parmi les faibles et les mé
ueil. Il se regarde comme trop au-dessus des autres pour pouvoir être homme d’honneur parmi eux152 : cet amour-propre, hélas 
’esprit ; nul n’a mieux compris combien ils élèvent et ennoblissent l’ homme . Aussi a-t-il nettement fixé où le savoir est bon
avec amour, mais sans excès, de façon qu’elle n’envahisse pas tout l’ homme et n’étouffe pas en lui, sous l’orgueil du savant
vers ne soient point votre éternel emploi : Cultivez vos amis ; soyez homme de foi. C’est peu d’être agréable et charmant dan
ttérature soit raisonnable 189. C’est ainsi qu’un bon écrivain est un homme utile, moins pour ce qu’il enseigne que pour l’ha
mais quelles sont vraies205 ! Quel rappel énergique à tout un corps d’ hommes instruits, que leurs fonctions sont fonctions de
et plus vrai. Il ne conçoit ni ne peint l’abstraction romanesque de l’ homme qui n’a rien à faire qu’à suivre l’appât du plais
ons extrêmes, la force de se modérer209. C’est la vraie grandeur de l’ homme , car la vraie pensée est celle qui reste palme et
dulgent, bienveillant, serviable214 ; qu’il ne soit pas simplement un homme honnête et bon, mais un homme instruit, aimable,
le214 ; qu’il ne soit pas simplement un homme honnête et bon, mais un homme instruit, aimable, capable de conversation, spiri
sauriez me nier deux choses, l’une qu’Alceste est dans cette pièce un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de
est dans cette pièce un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un pers
mplètement sage,   Et que dans tons les cœurs il est toujours de l’ homme .   Ce vers renferme toute la pièce. » F. Génin
dans l’École des Maris (1661) : « Sganarelle n’est qu’un fort vilain homme  ; un mot le résume : c’est l’égoïste, etc. » Hist
et se garder d’accepter la singulière explication de A. Bazin : « Cet homme , qui se moquait si bien des prescriptions et des
« les ressorts de notre machine étaient des mystères où jusque-là les hommes ne voyaient goutte, » ce qui était vrai alors ; e
ne faut se faire regarder ;   L’un et l’autre excès choque, et tout homme bien sage   Doit faire des habits ainsi que du l
13 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
issante de curiosité et d’impatience… arrive, à la tombée du jour, un homme armé d’un crochet, qui de cette feuille jetée aux
conservé le souvenir, le respect et la fidélité des jeunes années. L’ homme est changé, l’esprit est le même ; il rapporte à
s, les faux historiens, les faux railleurs, les faux braves, les faux hommes de lettres, et si parmi les choses que vous avez
les rares bonheurs qui attendaient sa royauté, de ce grand cortège d’ hommes très distingués qu’il rencontra en chemin. « Sa p
nde qui toutes en avaient le plus, et des plus différentes sortes, en hommes et en femmes de tout genre, de tout âge et a de t
u plus loin, M. le duc de Saint-Simon, complétant le dénombrement des hommes considérables du siècle de Louis XIV, ajoute que
ute que rien ne manquait à ce beau siècle : « Pas même cette espèce d’ hommes qui ne sont bons que pour le plaisir. » Il voulai
artistes en tout genre ; il aurait eu honte de les confondre avec les hommes de robe, avec les hommes d’épée, avec les hommes
il aurait eu honte de les confondre avec les hommes de robe, avec les hommes d’épée, avec les hommes d’État, et surtout avec l
s confondre avec les hommes de robe, avec les hommes d’épée, avec les hommes d’État, et surtout avec les grands seigneurs, qu’
iècle ; et comme on l’eût fâché si l’on eût ajouté : Monseigneur, ces hommes dont vous parlez si légèrement, ces peintres, ces
eureux le feuilleton qui rencontrent, en leur chemin, beaucoup de ces hommes « qui ne sont bons que pour les plaisirs de l’ima
en de bon, rien de vrai, rien de juste et de naturel ? Au sens de ces hommes sérieux, les critiques de profession blessent le
que les syllabes, prononce hardiment sur les œuvres de tant de grands hommes . Voilà, à mon sens, ce qu’on ne devrait pas souff
amaturges impuissants, les spéculateurs en ronds de jambe et les faux hommes de lettres ont beau faire et s’écrier que la crit
une façon bienséante ! À coup sûr, voilà une belle existence pour des hommes sensés ! Aussi bien, il n’y a que des êtres privé
rai champ de bataille ? Est-ce mourir si, même après dix ans, un seul homme se rappelle ce grand cri qui l’a frappé ? Non, ri
i excitent les violentes passions, l’autre se borne à représenter les hommes dans une condition privée, ainsi elle doit prendr
, ne va jamais jusqu’à vouloir regarder a dans la troisième main de l’ homme qu’il soupçonne de l’avoir volé. « Un autre défau
Pascal, armé de toutes pièces comme un rude jouteur qu’il était. Cet homme , qui prenait au sérieux toutes choses, demanda de
s conspirons ensemble ! Pascal est d’ailleurs le père légitime de cet homme qui a découvert le doute, Pierre Bayle ; toutes l
-froid railleur de Pascal, Molière s’en servit pour écraser les mêmes hommes . Chose étrange dans cette œuvre commune ! c’est l
re ; Molière, on riant, n’eût pas mieux fait que Pascal. Notez, — les hommes de génie ont de si belles chances ! — que si les
à Sa Majesté un des mots les plus plaisants de la pièce : le pauvre homme  ! Enfin pour ôter tout prétexte aux honnêtes gens
nsieur le premier Président. Molière savait, mieux que personne, quel homme était M. de Lamoignon, l’ami de Racine et de Desp
uffe, qui était d’abord un costume d’église, contre l’ajustement d’un homme du monde ; en vain il lui avait donné non plus la
beau lieu ; la majesté du palais de Versailles, c’étaient les grands hommes qui entouraient ce règne illustre, c’était Molièr
e Molière avait autant d’esprit que Pascal. L’affliction de plusieurs hommes d’honneur fut sincère et profonde. Il y a des gen
d’une confrérie religieuse ; qu’elle est destinée à corriger tous les hommes , les dévots comme les autres. S’il y a des pères
s exercices de la piété ont des intervalles, et s’il est vrai que les hommes ont besoin de divertissements, on n’en peut trouv
éface et la comédie de Molière, ont été en effet réfutées par le seul homme qui fût de force à jouter avec Molière, par un ho
tées par le seul homme qui fût de force à jouter avec Molière, par un homme auquel on pense toujours, lorsque l’on se trouve
puisque vous avez le temps, je vous demande toute votre attention. Un homme comme Bossuet, avec sa position dans l’éloquence
et dans l’église de son temps, ne pouvait pas ne pas s’inquiéter d’un homme comme Molière, d’une comédie comme Tartuffe et d’
lonté, cause le scandale qu’elle cause ! » Ainsi parle-t-il, le brave homme  ; en vérité, depuis la création des théatins, il
ndes, ces doux et invincibles penchants de l’inclination ! » Ce grand homme parle bien des choses et des personnes ! Ceci me
pathie entre les philosophes et les poètes il appelle saint Thomas un homme peu habile d’avoir pris la défense des histrions 
e Aristophane et Plaute ; contre Molière lui-même, et contre tous les hommes qui ont attenté à la couche de leur prochain, qui
inet toute l’école de Charenton, il avait combattu Fénelon ; ce grand homme était armé de toutes pièces ; s’il appelait à son
endards ; et enfin M. de Pourceaugnac ! Tout ce qu’on demandait à cet homme , on était sûr de l’obtenir sur-le-champ ; rire ou
andit l’envie, et grandit la haine, en même temps que se montrent les hommes et les vices à châtier. On passe, il est vrai, sa
est vrai, sa vie à la cour, oui, mais on est compté à peine comme un homme  ; on coudoie, en rougissant, ces grands seigneurs
t, et la conduite de sa femme, qui fit brûler tous les papiers de cet homme illustre, à ce point que c’est à peine si l’on a
l’on a conservé deux ou trois signatures de Molière. De son côté, cet homme qui s’est tant moqué du mariage, des maris et de
rêveur, à cet enchanteur taciturne, à cet amuseur morose, à ce grand homme qui faisait rire aux éclats, et dont Taine était
? Pour se hasarder à une pareille tentative, il faut s’adresser à des hommes si jeunes, si forts, si bien portants, si complèt
ire tout bas, les uns et les autres, en voyant rire tant de gens d’un homme alité : Hélas ! ils sont bien heureux de ne pas a
eau dire : Malade imaginaire ; imaginaire tant que vous voudrez : cet homme est en effet très malade. Que je meure d’un mai d
toujours est-il que ceux qui sont morts, sont morts. Voilà un pauvre homme qui est le martyr de son imagination, qui se livr
femme se moque et qu’elle vole sans pitié. À chaque pas que fait cet homme , en long ou en large de sa chambre, à chaque grai
e toutes les splendeurs de son règne ; loin de là ; je suis un pauvre homme que le froid a saisi ce matin, qui a mal dîné peu
illeurs, comme je le disais tout à l’heure, pour ceux qui savent quel homme était Molière, la représentation du Malade imagin
troisième représentation de cette pièce que Molière est mort. Pauvre homme  ! Depuis longtemps déjà il était malade, et il di
théâtre, trois tâches pour lesquelles il ne faut rien moins que sept hommes aujourd’hui, à savoir : deux poètes comiques au m
re-Français. À lui seul, Molière accomplissait le travail de ces sept hommes , et il l’a accompli, toute sa vie, pendant que, c
s, et il l’a accompli, toute sa vie, pendant que, chez nous, les sept hommes en question, en leur supposant tout le zèle et to
’est le cas ou jamais, car au milieu de tes grands éclats de rire cet homme se meurt. Heureuse foule ; pour ton demi petit éc
livrés aux bêtes, à la lente agonie de Molière, livré au parterre. L’ homme qui rit est plus féroce que le tigre qui dévore.
al, se termina cette sublime bouffonnerie. La mort eut beau tirer cet homme par sa robe de chambre d’emprunt, la victoire res
e part dans la Bible, où tout est écrit : « Malheur, en ce monde, aux hommes de génie qui feront rire ou pleurer ! » Pour celu
si vous ne saluez pas soudain ce grand miracle, aussitôt vous êtes un homme perdu, vous n’êtes plus qu’un vieux critique, un
e, appliquée aux grandes œuvres, a de grandes chances de survivre à l’ homme qui l’écrivait. Critiques, nos frères, apprenez d
songez à plaire aux lecteurs sérieux ; alors vous parlerez comme des hommes , sinon vous gazouillerez comme des oiseaux : Nam
it Louis Béjart, un peu boiteux pour avoir été blessé en séparant des hommes d’épée qui se battaient au Palais-Royal ; Mascari
’où cela peut venir, vous vous demandez si en effet vous êtes bien un homme comme tous les autres, vous êtes prêt à prendre e
es camarades ; je vois, je comprends, je sais, je sens, aussi bien qu’ homme du monde, et pourtant quelque chose est là entre
vre, et voisin de la perfection, L’Étourdi est un essai, l’essai d’un homme de génie, il est vrai ; pourtant Andromaque, avan
les n’ont plus rien à dire ! — J’avais froid tout à l’heure, se dit l’ homme assis à l’orchestre, je me sentais écrasé par ce
édie, il était le plus jeune, le plus amoureux et le plus heureux des hommes . Il menait la joyeuse vie du Bohémien, qui est un
tefois, un amoureux sans argent vaudra toujours mieux que ce diable d’ homme qui a les poches toujours pleines d’arguments irr
histoire du mariage forcé de Sganarelle. Au premier mot que dit notre homme , vous pressentez les accidents qui le menacent. «
de Sganarelle, et voilà la seule ambition légitime de sa vie ! Notre homme , enrichi, veut prendre femme, et encore veut-il q
; — mariez-vous promptement, — et invitez-moi à votre noce. Géronimo, homme sage et prévoyant, a commencé par faire son offic
à présent, Dieu merci, grâce à M. Sganarelle, qui est un fort galant homme , elle va se donner du divertissement et réparer c
pérance de me voir bientôt délivrée du barbon que je prends. C’est un homme qui mourra avant qu’il soit peu et qui n’a tout a
de Grammont. Seulement on comprend fort bien que Sganarelle, ce brave homme qui ne s’est jamais mêlé de tenir une épée, aime
e chercher quelque moyen de se parler d’autre manière. Cet Ali est un homme simple et calme dans son dévouement ; il ne prend
t de chez lui pour découvrir quels gens ce peuvent être ; alors notre homme apprend une partie de cette intrigue ; on en veut
st cent fois préférable à l’entrée du comte Almaviva chez Rosine. Cet homme qui paraît avoir du vin, comme dit Bartholo, empl
nt, ces plaisanteries de caserne, ces quolibets de café, menaient cet homme à quelque chose ! Mais non, le docteur a réponse
nvaincu, lui le persécuté de la foule, le calomnié des philosophes, l’ homme sans pain, l’amoureux tremblant de tant de belles
ce Éliante qu’il dédaigne ! « Voilà donc, s’est écrié Jean-Jacques, l’ homme que Molière appelle un misanthrope ! Et de quel d
œuvres par la main du bourreau ! Moi qui ai renoncé à la société des hommes , à leurs amitiés, à leur protection, à leurs seco
deux le cœur humain, sous un aspect bien différent. Molière a vu de l’ homme , ses ridicules plutôt que ses vices. Rousseau n’a
s plutôt que ses vices. Rousseau n’a fait la guerre qu’aux vices de l’ homme , il a laissé de côté ses ridicules, comme indigne
us utile, mais aussi la plus difficile leçon qui se puisse donner aux hommes assemblés ; son rire sortait de sa conviction et
poète comique ? et parce que Jean-Jacques Rousseau était en effet un homme de génie malheureux, malheureux par sa faute, plu
lui a donnée, avec tous les ménagements et tous les respects dont un homme comme Alceste était digne. Ne dites donc pas, cit
e et facile, qu’il faut être vraiment un misanthrope, c’est-à-dire un homme presque mal élevé, pour faire tant de bruit contr
te : Le Philinte de Molière. Le Philinte de Molière, juste ciel ! Cet homme si faible, qu’il en est lâche ! Si égoïste, qu’il
age. Seulement, il a sur Alceste cet avantage, il sait vivre avec les hommes , il sait comme on parle aux femmes du grand monde
xcellent Oronte qui, poésie à part, a toutes les bonnes qualités d’un homme bien élevé. Philinte sait, aussi bien qu’Alceste,
li de toute exécration, le digne secrétaire de Danton ! Pourtant, cet homme sans cœur et qui s’est taché de sang, la première
le même gentilhomme, brusque, mais élégant, emporté, mais bien élevé, homme du grand monde, même dans ses plus grandes colère
arrivé, Alceste n’a rien de plus pressé que de s’emporter contre les hommes et contre les lois ; c’est à peu près la même scè
ume. Va me chercher un avocat ! Cette parole jetée à son valet par un homme en fureur, à ce moment de l’histoire de France, e
rcher au hasard, comme on les cherchait tous alors, pour en faire des hommes d’État, des orateurs, des déclamateurs, des furie
bles l’un à l’autre, et si honnêtes gens ! À l’instant même, ces deux hommes , l’un roturier de l’ancienne Cour, l’autre gentil
une affaire bien plus grave pour l’un et pour l’autre, il s’agit d’un homme dont la ruine est immanquable, si l’on ne vient p
a ruine est immanquable, si l’on ne vient pas à son secours. Mais cet homme , menacé par un fripon, où le prendre, où le trouv
opinion qui ne soit l’opinion d’un intrigant. Plus ce Philinte est un homme vil, et plus Alceste s’emporte et se courrouce, e
attendue, la scène change. Ô surprise ! ce Philinte, cet égoïste, cet homme si tranquille et si calme, qui a réduit en systèm
et si calme, qui a réduit en système le nil admirari du poète, cet homme qui s’intrigue et se ménage, comme dit Boileau, l
est hors de lui-même. Qu’est-il donc arrivé ? Moins que rien : notre homme , notre quiétiste vient de découvrir que cet homme
ns que rien : notre homme, notre quiétiste vient de découvrir que cet homme ruiné, dont la ruine le faisait rire, c’est lui-m
cet homme ruiné, dont la ruine le faisait rire, c’est lui-même ! Cet homme volé, c’est lui ! cet homme que défendait Alceste
ine le faisait rire, c’est lui-même ! Cet homme volé, c’est lui ! cet homme que défendait Alceste, et qu’il n’a pas voulu sec
es ce vil Philinte, l’indigne mari de cette noble Éliante, ce mauvais homme qu’il a sauvé de sa ruine et qui, pendant toute l
nte déclamation. La tête qui a conçu cette lutte de l’égoïste et de l’ homme dévoué, n’était pas une tête vulgaire. On a répét
rempli des défauts et des qualités de son époque ; on comprend que l’ homme qui écrivait ainsi avait, à un haut degré, la con
reur les méchancetés inutiles ; à aucun prix je ne voudrais dire à un homme  : — Vous êtes un mauvais comédien, vous êtes un m
ces Frontins de hasard ! Il faut encore un certain mérite pour qu’un homme d’une certaine valeur vous fasse l’honneur de vou
ué de Versailles, ce beau gentilhomme qui est élégant malgré lui, cet homme honnête et sérieux, qui a pour ennemis tous les m
nseil général ou de la Chambre des députés. Soudain, vous voyez notre homme enflé de sa gloire, faisant le gros dos, suant sa
prenez pas un bonhomme, sans façon, commun, vulgaire et trivial ; un homme en un mot aux antipodes du rôle d’Alceste, un par
ivial ; un homme en un mot aux antipodes du rôle d’Alceste, un pareil homme ne sait pas, et comment voulez-vous qu’il le sach
femme, si jolie et si éclatante, qui l’a rendu le plus malheureux des hommes  ; c’est cette jalousie cachée dont il rougissait
qu’un grand seigneur honnête homme, mécontent et frondeur ; il y a un homme de génie qui souffre, un philosophe qui attend, u
losophe qui attend, un cœur blessé et sans espoir ; il y a surtout un homme excellent, dévoué, méconnu, plein de bon sens, mê
ans les écarts de la passion la plus légitime et la mieux sentie. Cet homme passionné est un sage qui sait très bien à quelle
omnies de quelques-uns, nous ne pourrions guère nous intéresser à cet homme injuste et cruel. Mais il s’agit d’une pauvre âme
dont personne ne veut sa part. De là vient le chagrin qui aigrit cet homme , de là vient cette mauvaise humeur qu’il nous fai
nthrope changer d’humeur et d’allure. À l’instant même, autour de cet homme heureux, tout prend un autre aspect, un autre esp
age ; il trouve que Philinte est le meilleur et le plus indulgent des hommes  ; il admire le sonnet d’Oronte ; il va visiter se
epuis longtemps, que c’est l’amour qui a perverti le caractère de cet homme  ? Faites qu’il soit amoureux d’Éliante, il sera a
 ; tout l’amour est d’un côté, de l’autre côté est toute l’estime ; l’ homme est amoureux, mais il n’est que cela ; la femme e
iblesse ; que Dieu lui pardonne à cette femme d’avoir rendu un pareil homme si malheureux ! Si M. le comte de Guiche est tour
n l’an de grâce 1666, M. de Lauzun était le favori du roi, il était l’ homme à la mode ; toutes les femmes couraient après le
poète, il est vrai, les maltraite à outrance, mais toujours comme un homme de bonne compagnie qui se venge à plaisir des fat
les peines les plus cruelles de l’amour. — D’ailleurs, il est si bon homme  ! L’heure arrive où cette belle Célimène va être
me est jeune et belle, on la peut livrer sans peur à la vengeance des hommes , et que si elle le veut, elle saura tirer bon par
l n’a pas voulu y croire. L’abbé de Richelieu, agissant en malhonnête homme qui se venge mal du mépris d’une coquette, avait
ères larmes de sa femme, qui niait que cette lettre fut adressée à un homme , Molière, à deux genoux, demandait pardon de son
ndifférente, qui se moque tout bas de tant de faiblesse. L’amour d’un homme pour une femme n’a jamais été plus loin. Ni Prope
racontant à cette grande société française cette histoire intime d’un homme de génie dont ils étaient les familiers, les cama
. Orgon a vieilli plus vite que sa femme ; la chose arrive à tous les hommes d’un esprit subalterne. Elmire a renoncé, en se m
mmes d’un esprit subalterne. Elmire a renoncé, en se mariant avec cet homme , au bel esprit, le plus grand luxe du xviie  sièc
mais de s’être élevée, comme elle l’a fait, de Molière à Marivaux. L’ homme qui a laissé après lui tant des choses qui ne peu
chemin, mille étincelles, mais sans efforts, mais sans recherche. Cet homme ingénieux, alerte, charmant a adopté, tout d’un c
inquiéter de la vie qu’il allait donner aux œuvres de son esprit. Cet homme a été sauvé, par la seule chose qui sauve les écr
teur honnête homme, amoureux de la forme et bon juge du style ; à cet homme dont la voix compte, et dont le jugement est un a
14 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
i dominent la société ; où l’activité persévérante et courageuse d’un homme eut à lutter, pendant plusieurs années, contre de
a découvre, on n’ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté
s suffire à quelques esprits. S’ils refusent de croire aux vertus des hommes , ils ajouteront foi, je l’espère, aux faits et au
de couleur cléricale n’indiquât trop clairement dans quelle classe d’ hommes il avait été prendre ses modèles, il avait, comm
omme il le dit lui-même, déguisé son personnage sous rajustement d’un homme du monde 2  ; il lui avait donné un petit chapeau
i avait annoncé et effectué le projet de démasquer toute une classe d’ hommes non moins nombreuse que puissante, dut se trouver
n eu le soin de distinguer, on doit être forcé de reconnaître que des hommes sincèrement pieux furent alarmés de sa comédie au
ù venaient ces craintes ? D’où venaient ces hostilités ? Pourquoi des hommes que Molière n’attaquait pas l’attaquèrent-ils lui
uvait manquer d’en être altérée au point de lui faire voir, dans tout homme religieux qu’un pour zèle poussait à censurer ses
’infâme hypocrite ; mais combien de fois n’est-il pas. arrivé que des hommes qui n’étaient ni suborneurs, ni spoliateurs comme
ma conviction n’admet pas. Il ne m’a pas été possible de confondre l’ homme éloquent et vertueux dont s’honorent à la fois l’
s attaqués eux-mêmes. Bourdaloue fut de bonne foi : beaucoup d’autres hommes pieux et éclairés le furent comme lui dans la gue
duite vertueuse a été employée comme moyen de capter la confiance des hommes pour en abuser. Ainsi, chez les Grecs et chez les
dans Horace cette peinture d’un faux dévot de l’ancienne Rome : « Cet homme vertueux sur qui tous les yeux sont attachés, soi
la voix en invoquant Apollon ou Janus ; puis, marmottant tout bas en homme qui craint d’être entendu : Belle Laverne, dit-il
t-il, accordez-moi la grâce de duper tous les yeux, de passer pour un homme juste, irréprochable ; enveloppez mes fraudes d’u
l’abbé de Choisy raconte dans ses Mémoires. Suivant cet abbé, un des hommes les mieux informés de l’histoire secrète du siècl
vait à sa fille : « Il a fallu aller dîner chez M. d’Autun. Le pauvre homme  ! » Quoique, d’après ces détails, on puisse présu
 : il a trouvé son sujet où il l’avait dû chercher, dans l’étude de l’ homme et dans l’observation de la société ; mais dans c
uvre jouissait sans opposition des suffrages du public, lorsqu’un des hommes les plus dignes d’en apprécier les beautés, entre
andis qu’il veut passer pour ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire pour un homme dévot. Tartuffe devait donc jouer si bien son rôl
de lui aussi bien qu’Orgon ; qu’il fût regardé jusqu’au bout comme un homme sincèrement pieux, et que la comédie finît par le
traires. Tartuffe dit : Ah ! pour être dévot, je n’en sois pas moins homme . Substituons le mot d’hypocrite à celui de dévot
use du personnage deviendra l’apologie du poète. Oui, Tartuffe est un homme  ; et c’est pour cela qu’il arrive un moment où sa
serait de ne jamais se démentir. Cette constance n’est pas donnée à l’ homme , même pour le mal ; et heureusement les méchants
un trait de vérité locale, qui sert à marquer que Tartuffe n’est pas homme à se trahir devant un tiers, et que, pour avoir s
olère de Jupiter. Plaisant moyen d’honorer le maître des dieux et des hommes , que de le représenter abusant de son pouvoir sup
es innocentes qu’une femme peut faire lorsqu’il se présente à elle un homme en tout semblable à son mari, et sur les douloure
n, qui l’apprend d’elle-même, s’abandonne aux transports furieux d’un homme outragé dans son amour et dans son honneur. Cléan
nce un poignard dans le cœur, et ne comprend rien à ce désespoir d’un homme qu’elle a si bien traité. Cléanthis, à chaque rép
epoussée par la délicatesse actuelle du langage. Il nous a montré des hommes qui craignaient cette disgrâce sans l’éprouver ;
emprunter à l’antiquité fabuleuse et exposer aux regards du public un homme à qui sa femme apprend qu’un autre homme a joui d
ser aux regards du public un homme à qui sa femme apprend qu’un autre homme a joui de ses embrassements. Pour les Grecs et po
présente. » 2. J’ai déguisé mon personnage sous l’ajustement d’un homme du monde , est une phrase fort remarquable. Quand
hrase fort remarquable. Quand il s’agit de littérature, l’opposé d’un homme du monde, c’est un homme de lettres ; et, quand i
uand il s’agit de littérature, l’opposé d’un homme du monde, c’est un homme de lettres ; et, quand il s’agit de religion, c’e
c’est un homme de lettres ; et, quand il s’agit de religion, c’est un homme d’église : il n’y a pas une troisième classe d’ho
ligion, c’est un homme d’église : il n’y a pas une troisième classe d’ hommes à placer entre ces deux-là. Le personnage de Moli
es à placer entre ces deux-là. Le personnage de Molière était donc on homme d’église, puisque, pour le déguiser, il lui prêta
d’église, puisque, pour le déguiser, il lui prêtait l’ajustement d’un homme du monde. Il est vrai qu’Orgon veut donner sa fil
la frapper, qu’elle soit hors d’atteinte. Surtout, peut-on souffrir l’ homme aux réalités, Qui, pour se foire aimer, dit cent
15 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
et qu’il en est ainsi parce qu’il est protestant et républicain. Tel homme (il nommait Vinet) parle assurément le français a
e renfermer en une formule. Chaque peuple en exprime une idée, chaque homme une lettre ; aucune voix ne J’achève. S’il faut l
gnement de l’esthétique est confié, dans l’université de Zurich, à un homme de science et d’une portée d’esprit peu commune,
 ; ils se débarrassent des sentiments qui les gêneraient. Ce sont des hommes , dit M. Rambert, mais des hommes simplifiés. « C
ents qui les gêneraient. Ce sont des hommes, dit M. Rambert, mais des hommes simplifiés. « Corneille, continue-t-il, n’est pa
étique de l’histoire. Les héros de Corneille sont tout simplement des hommes qui pensent et qui veulent ; ils ne doivent repré
. Point de moralité dans l’art en dehors de la vérité ; représenter l’ homme tel qu’il est, c’est déjà faire un pas dans les d
e que nous venons d’entendre de la bouche de M. Rambert. Pour juger l’ homme et le caractère, dans Racine, il se place à un po
cine, il se place à un point de vue différent2. Il sépare nettement l’ homme du poète, « Le talent, dit-il, est du talent, pas
que la sensibilité soit la même chose que le principe moral et qu’un homme soit d’autant plus moral qu’il est plus sensible.
que quelques-uns des plus grands parmi les poètes ont été à peine des hommes . » Tous deux, Vinet et M. Rambert, portent un ju
nit, si on ne la combat pas de bonne heure, par s’emparer à fond d’un homme , et par faciliter l’accès de son cœur à une foule
t le cœur trop sensible et trop facile à toucher pour être au fond un homme méchant et ingrat. Mais quand la critique s’en pr
eux. Ce qui nous surprend, c’est de voir que vous voulez empêcher les hommes de les honorer. Hé, Monsieur ! contentez-vous de
le troubler jusqu’au milieu de ses triomphes. Toujours il y eut deux hommes en lui. Son théâtre suffirait à nous l’apprendre.
e faire des applications directes; mais elle est bien là; Néron est l’ homme qui s’arrête et délibère un instant à la croisée
le temps où il se révoltait ainsi, il se faisait en lui, à l’insu des hommes , un travail mystérieux qui devait tout réparer. P
charme de la faiblesse dans la femme et la beauté de la force dans l’ homme , se laissent deviner sous le voile de la sainteté
de David voilà ce qui me reste. « Enfin, au-dessus de la scène et des hommes qui s’y agitent, le ciel s’ouvre et nous invite à
et fidèle aussi dans ses menaces, tient dans sa main les cœurs de ces hommes qui ne sont que les instruments de sa volonté : c
carrière; celles-là seules sont vraies et dignes d’être honorées des hommes , parce que, comme celle de Racine, elles sont un
e : « Partagez la terre entre vous, crie Jupiter du haut du ciel. Les hommes accourent. Le laboureur s’empare des fruits du so
ul ; alors le poète, contemplant de haut les mesquines agitations des hommes , leur lance la flèche de l’ironie. Dans tous les
rochement de l’une avec l’autre naît un vif et sympathique intérêt. L’ homme de cœur se montre derrière l’homme de sens. S’il
t un vif et sympathique intérêt. L’homme de cœur se montre derrière l’ homme de sens. S’il lutte contre le faux goût, c’est qu
révolution française ait commencé par une déclaration des droits de l’ homme  ; mais ne voit-on pas que c’est là un des tics du
s intellectuels et moraux de la femme que des intérêts d’honneur de l’ homme qui doit l’associer à sa destinée. C’est pour n’ê
en faire un être qui ne vaut pas pour lui-même, mais seulement pour l’ homme , son maître et seigneur. Dans Les Femmes savant
ser que la nature, en leur donnant une intelligence aussi bien qu’aux hommes , les ait appelées par cela seul à la cultiver. Il
alléguant des motifs tirés des avantages que cela peut avoir pour les hommes . Clitandre a un sentiment très fin des bienséance
libre de goûts et de fatalités, une pratique intelligente du monde. L’ homme accompli, tel que le voudrait Molière, évite avec
soin l’exagération, le ridicule dont parle Cléante quand il dit: Les hommes , la plupart, sont étrangement faite ; Dans la jus
s théologiens allemands les plus hardis sont la plupart eux-mêmes des hommes religieux. Mais, en France, la critique a la main
matique, de s’attaquer à une fausse imitation des choses saintes. Les hommes irréligieux doivent naturellement s’en réjouir. I
fasse. D’ailleurs Cléante, quoique véritablement touché, n’est pas un homme que dévore le zèle de la dévotion; c’est encore u
ents, tout ce qui détourne et amuse, et que de vive force il ramène l’ homme en présence des réalités redoutables de la mort e
il a dû, pour trouver un lieu où il eût pleinement la liberté d’être homme d’honneur, sortir non-seulement de la société, ma
ions et en le présentant de cette manière au public français comme un homme de cœur, un penseur original et un écrivain d’un
16 (1739) Vie de Molière
être imprimé à la tête du Molière in-4°. édition de Paris. On pria un homme très-connu de faire cette vie et ces courtes anal
ui ne devrait remplir que peu de pages, sont cause que l’histoire des hommes célèbres est presque toujours gâtée par des détai
lus de réputation qu’il ne rechercha pas celle d’auteur. L’Huillier, homme de fortune, prenait un soin singulier de l’éducat
auteurs, relevaient les moindres défauts de Molière avec aigreur. Les hommes jugent de nous par l’attente qu’ils en ont conçue
 ; on lui imputa des livres scandaleux ; on l’accusa d’avoir joué des hommes puissants, tandis qu’il n’avait joué que les vice
faisait de son bien un usage noble et sage : il recevait chez lui des hommes de la meilleure compagnie, les Chapelle, les Jons
s, qui allaient beaucoup plus loin que ce qu’on appelle dans d’autres hommes des charités. Il encourageait souvent par des pré
e l’autre, devaient être toujours amis. Il éleva et il forma un autre homme qui, par la supériorité de ses talents, et par le
ut ce qui se présentait à lui, et qu’il étudiait partout la nature en homme qui la voulait peindre. Molière, heureux par ses
qu’il avait si souvent joué sur le théâtre. Tant il est vrai que les hommes qui sont au-dessus des autres par les talents, s’
ignorait qu’il avait été un excellent auteur, un philosophe, un grand homme en son genre, s’attroupa en foule à la porte de s
ion de la vie humaine. La coutume humiliante pour l’humanité, que les hommes puissants avaient pour lors de tenir des fous aup
u bon comique, ne faisaient que d’y naître. Ce loisir dans lequel les hommes rendus à eux-mêmes se livrent à leur caractère et
comédie : car c’est le seul où ceux qui ont le talent de peindre les hommes aient l’occasion de les bien voir, et le seul pen
ce ne fut qu’après avoir bien vu la cour et Paris, et bien connu les hommes , que Molière les représenta avec des couleurs si
-temps. Lélie, en rendant une bourse qu’il a trouvée, en secourant un homme qu’on attaque, fait des actions de générosité plu
à ces sortes de scènes qui représentent la passion la plus chère aux hommes dans la circonstance la plus vive. La petite ode
que de dix sous au parterre. Dès la première représentation, Ménage, homme célèbre dans ce temps-là, dit au fameux Chapelain
ouve dans le Ménagiana ; et il est assez vraisemblable que Chapelain, homme alors très estimé, et cependant le plus mauvais p
des intermèdes fussent mal inventés et mal exécutés. Paul Pellisson, homme célèbre dans les lettres, composa le prologue en
er la satire de Boursault et celle de Molière. Il est honteux que les hommes de génie et de talent s’exposent par cette petite
ts. Il n’est permis de s’adresser aux personnes que quand ce sont des hommes publiquement déshonorés, comme Rolet et Wasp. Mol
icences singulières, mais encore par le bonheur qu’il eut d’avoir des hommes célèbres en tous genres, qui contribuaient en mêm
es en prose. On voit par là combien l’habitude a de puissance sur les hommes , et comme elle forme les différents goûts des nat
, et après lui. En effet, il y a peu de choses plus attachantes qu’un homme qui hait le genre humain dont il a éprouvé les no
et stérile, privé d’action, dénué d’intérêt. Son Misanthrope hait les hommes , encore plus par humeur que par raison. Il n’y a
f-d’œuvre de l’esprit, et de montrer avec quel art Molière a peint un homme qui pousse la vertu jusqu’au ridicule, rempli de
truit. Le Misanthrope était l’ouvrage d’un sage qui écrivait pour les hommes éclairés ; et il fallut que le sage se déguisât e
olière. Quelque peine qu’il y eût prise, les plus grands efforts d’un homme d’esprit ne remplacent jamais le génie. Amphit
nsacrées à Jupiter. Il n’y a que ceux qui ne savent point combien les hommes agissent peu conséquemment, qui puissent être sur
e front le sentiment des critiques, et sachant qu’il faut ménager les hommes quand ils ont tort, donna au public le temps de r
quelques expressions grossières comme : Je sais l’art de traire les hommes  ; et quelques mauvaises plaisanteries comme : J
vain que mauvais poète, la donna en anglais du vivant de Molière. Cet homme dit dans sa préface : Je crois pouvoir dire sans
esse que je me suis servi de L’Avare de Molière. On peut juger qu’un homme qui n’a pas assez d’esprit pour mieux cacher sa v
es dévots commencèrent à faire du bruit ; les faux zélés, (l’espèce d’ hommes la plus dangereuse) crièrent contre Molière, et s
recueil de ce Montfleuri, avertit que M. de Monfleuri était un grand homme . Le succès de La Femme juge et partie, et de tant
débutait par dire qu’il fallait brûler Molière. Voilà comme ce grand homme fut traité de son vivant ; l’approbation du publi
engeait assez : mais qu’il est humiliant pour une nation, et pour les hommes de génie, que le petit nombre leur rende justice,
outes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie. Un homme supérieur, quand il badine, ne peut s’empêcher de
ivit point contre Pourceaugnac : on ne cherche à rabaisser les grands hommes , que quand ils veulent s’élever. Loin d’examiner
lhomme est un des plus heureux sujets de comédie, que le ridicule des hommes ait jamais pu fournir. La vanité, attribut de l’e
blesse est précisément la même que celle d’un bourgeois qui veut être homme de qualité. Mais la folie du bourgeois est la seu
: ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme , avec les airs et les discours qu’il veut affecte
te espèce de ridicule ne se trouve point dans des princes ou dans des hommes élevés à la cour, qui couvrent toutes leurs sotti
it pu donner moins de prise à la critique, en supposant quelque autre homme que le fils du Grand Turc. Mais il cherchait par
t intendant de la musique de la reine mère, et le marquis de Sourdiac homme de goût, qui avait du génie pour les machines, av
lt ; Lulli composa les airs. Il ne manquait à cette société de grands hommes que le seul Racine, afin que tout ce qu’il y eut
e fût réuni pour servir un roi, qui méritait d’être servi par de tels hommes . Psyché n’est pas une excellente pièce, et les d
e fameux abbé Cottin, si connu par les satires de Despréaux. Ces deux hommes étaient pour leur malheur ennemis de Molière ; il
 ; chaque prince et chaque grand seigneur même avait son fou ; et les hommes n’ont quitté ce reste de barbarie, qu’à mesure qu
t un fou ridicule, tel que le Moron de La Princesse d’Élide ; mais un homme adroit, et qui ayant la liberté de tout dire, s’e
ent de moins bons ouvrages. Il y a de la cruauté à vouloir avilir des hommes nécessaires à un État bien policé, qui exercent,
17 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
à craindre pour personne. Comme chacun était là pour son argent, les hommes et les femmes, ils étaient bien aises les uns et
ttaquait-elle aux ennemis de Lesage, qui comptait au premier rang des hommes hostiles à son génie, messieurs les Comédiens fra
torche pour les autres : pour les plus sages, il n’était qu’un brave homme , fort discret, dont la baraque s’ouvrait à tous l
it qui faisait toute la force et toute la valeur de ces gamineries, l’ homme de génie qui avait rendu ces innocentes marionnet
poques et dans tous les arts. Que de fois le pantin l’a emporté sur l’ homme d’État, le polichinelle sur l’homme de guerre, et
fois le pantin l’a emporté sur l’homme d’État, le polichinelle sur l’ homme de guerre, et surtout que de fois la poupée a tri
sonnettes les plus hardies. Triste science et malheureuse ; un galant homme , arrivé à l’âge des sérieuses pensées et de la mo
touché même les planches malsaines des théâtres équivoques, un galant homme préfère un bon joueur de boules, ou un grand joue
ite reconnu l’amateur. L’amateur du Théâtre-Français était naguère un homme bien élevé, bien posé dans le monde, esprit calme
onnante. Cette place était si bien la propriété exclusive de ce digne homme , que si par hasard un curieux de la province fût
e l’amateur qui va venir ! Comprend-on, je vous prie, que la vie d’un homme sage se passe ainsi à entendre, chaque soir que D
tres clartés que le gaz qui brûle, et plus rien sous les yeux que des hommes chamarrés et des femmes attifées qui se racontent
ançais, c’est-à-dire un amateur qui l’a été et qui ne l’est plus. Cet homme , tout rempli d’urbanité et d’indulgence, appartie
ès écouté et très entouré au café Procope dont il était le tyran, cet homme a été dans son genre, un de ces formidables journ
e rire que l’esprit y rencontre ; il aimait cette façon de parler aux hommes assemblés et de leur imposer tous les sentiments
entiments poétiques ; enfin, je vous le dis tout bas, il était de ces hommes qui croient encore que le théâtre est l’école des
agédies de Voltaire, j’aurais mieux aimé pour ma part qu’il eût été l’ homme des tragédies de Corneille. — Aujourd’hui, maître
Dazincourt. Dazincourt, à tout prendre, était plutôt l’intendant et l’ homme de confiance que le valet des grands seigneurs et
andmesnil allait jusqu’au drame. On ne riait plus, on avait peur. Cet homme avare faisait pitié, cette passion faisait peine
chaud. Il donne en passant un regret à Armand ; Armand était un joli homme , bien vêtu, disant bien la comédie, et c’était to
e, une comédie, une chose en l’air. Même (on nous garantissait le bon homme mort dans les formes) il arriva que le feuilleton
ne l’empêcha pas de vivre encore une dizaine d’années comme un autre homme , après quoi il décampa pour tout de bon. Le malad
ux ! Avec beaucoup moins de peines, de soins et de dépenses, ce brave homme pourrait être un amateur de roses et de tulipes ;
plus merveilleuse, la plus difficile, la plus heureuse invention des hommes . La comédie, sous quelque forme qu’elle se présen
la comédie. Elle plaît, elle charme, elle attire, elle passionne les hommes assemblés ; eh ! mon Dieu ! ne prenez pas en piti
emps, il avait des formules si heureuses et si nettes, pour juger les hommes et les choses ; il remplaçait si bien la liberté
e favori des intelligences les plus avancées, et l’on cite encore tel homme d’État de l’Empereur qui dans les affaires les pl
de tout, et même des plus terribles événements de la vie. C’était un homme gros, court, réjoui, vêtu en paysan, rubicond. Le
Bobèche, que l’ennui s’empara de Galimafré. Bobèche se voyant le seul homme qui osât faire de l’opposition sous l’Empereur, c
afré est aujourd’hui un sage machiniste de théâtre ; il ressemble à l’ homme de Lucrèce, qui contemple d’un œil serein et du h
tout d’un coup ils se perdent dans un grand silence. Ils portent aux hommes assemblés, le rire et les larmes, l’amour et la h
’amour et la haine, la passion et la terreur, puis tout d’un coup les hommes les oublient, à peine leurs larmes sont-elles séc
s et le cinq pour cent ! Diderot. — Le Paradoxe du comédien Un homme qui doit être compté parmi les fondateurs du jour
nature humaine ; il disait qu’il était bon qu’il y eût au parterre un homme d’un génie ardent, afin que le regard de cet homm
eût au parterre un homme d’un génie ardent, afin que le regard de cet homme et son suffrage arrivant au comédien, l’encourage
rageassent à bien dire et à bien faire. Il ne faudrait pas beaucoup d’ hommes de cette trempe dans une salle de comédie ; ils y
au galop. Il disait de son propre sophisme, « que les sophismes d’un homme d’esprit ne sont jamais inutiles, et que le parad
ents, ce qui n’est pas toujours un éloge. » Dans la classe bipède des hommes , il ne tolérait l’intolérance que pour les choses
imes ». Les larmes du comédien descendent de son cerveau, celles de l’ homme sensible montent de son cœur ; le comédien pleure
C’est pourquoi il ne faut pas s’attendre à reconnaître à la ville, l’ homme que l’on a vu agir sur un théâtre. « Ah ! disait
u pauvre diable avec qui je suis en scène. — Art étrange ! où c’est l’ homme qui se possède le mieux, qui se livre aux plus fé
beaux rôles de la jeunesse appartiennent, par droit de conquête, aux hommes et aux femmes d’un âge mûr. — Baron jouait, à soi
h bien ! cette scène du Dépit amoureux fut jouée admirablement par un homme et une femme qui se disputaient, en plein théâtre
ards, les cheveux hérissés, dans toute la fantasmagorie horrible d’un homme qui a vu un fantôme, Lekain voit à ses pieds une
Tragaldabas. J’aime assez cependant cette définition de Sénèque, de l’ homme en général, et du comédien en particulier : « l’h
e Sénèque, de l’homme en général, et du comédien en particulier : « l’ homme (et le comédien) dit-il, est un animal naturellem
y gagnera si l’acteur est médiocre, elle y perdra s’il est un habile homme . Alors, en effet, le grand comédien amoureux de s
le monde, n’a rien qui lui appartienne et qui le distingue des autres hommes . Il parle toujours, et toujours bien ; c’est un a
l’Église ou le Théâtre ont fait une perte irréparable en perdant cet homme à la taille des héros et des martyrs. Il eût port
ces dames ont désapprises depuis longtemps. « J’ai beau examiner ces hommes -là, je ne vois rien qui les distingue du reste de
Véritablement, il faut avoir l’autorité d’un sage et l’éloquence d’un homme , pour parler si librement, avec tant de véhémence
rt du comédien. Vous seriez le plus malappris et le plus grossier des hommes , si vous osiez comparer l’impératrice Élisabeth à
à la postérité avec de gros bagages. C’est que pour se souvenir d’un homme un peu célèbre, qui a beaucoup produit, il faut s
t ; d’où il suit, qu’à la longue, et à force d’enregistrer des grands hommes dans sa mémoire, la mémoire se fatigue ; elle oub
malheureux producteur, c’est plus tôt fait. On n’aime pas à nommer un homme , sans pouvoir faire sa petite preuve d’érudition.
e tout à fait comme lui, s’estime trop heureuse d’épouser un si grand homme , et pour que l’épouse n’ait pas à rougir des gran
l où il a pu. Mais Paula n’a point de nouvelles de Mégani. Mégani cet homme à rebrousse-poil n’a point de nouvelles de Paula.
hrases pour séduire une petite fille qui joue la comédie. D’un pareil homme près de sa femme, Mégani s’inquiète, et tout pros
duc ; il prend l’habit de son frère. À peine en son logis voilà notre homme , qui passe de l’inquiétude à un degré de jalousie
-vous sa place sous le lustre ? il restera dans sa maison. C’était un homme rare, au théâtre, et s’effaçant autant qu’il pouv
 ; il avait un de ces bons sens féroces qui n’abandonnent jamais leur homme  ; il n’appartenait à aucune des ambitions du théâ
s excellents dans des pièces charmantes ! La foule en voulait, de cet homme , jusqu’au jour brutal où elle n’en voulut plus !
erie, on ne fera jamais de M. Odry un bouffon de Molière ! C’était un homme à part, un comédien incroyable, un être à demi cr
oyant, on oubliait le genre homo. Il avait quelque chose en deçà de l’ homme , et c’était plaisir de le voir grognant, pataugea
le voir hurlant et suant sous Je harnais de Pourceaugnac ! Le pauvre homme faisait pitié ; il avait des contorsions horrible
sé jouer le rôle du comédien. Le supplice dura trois actes. Ce pauvre homme essoufflé se sentait, dans Monsieur de Pourceaugn
re), et dans la foule, à un autre comédien célèbre du boulevard, à un homme qui ne s’attendait guère à s’entendre appeler le
ce qui fait de la vieillesse une chose respectable et respectée. Cet homme a fait rire deux générations qui ne riaient guère
e s’égorger au dedans, de se battre au dehors. Il a été un instant un homme politique, à force d’être naïf. Puis, enfin, la v
ur son rocher. Hélas ! les malheurs de sa dynastie ont tiré ce pauvre homme de son repos. La queue rouge a reparu sous la per
ins ! Un véritable vieillard poursuivi par tous ces apothicaires ! un homme tout courbé que vous mettez ainsi tête à tête ave
uvantée de se savoir arrivée là ! Il y avait, entre autres, parmi les hommes à tablier qui poursuivent ce pauvre M. de Pourcea
t plus difficile à supporter pour le capitaine Paroles, qu’aux autres hommes de bien supporter le bonheur. Je ne sais pas pour
quel souvenir de ces morts soudaines, de ces églises désertes, de ces hommes frappés par un mal invisible, se glisse, à votre
is, à le voir si heureux et si preste, vous n’eussiez dit que ce même homme avait été la proie d’un immense délire, que d’aff
où il quittait le Théâtre-Français pour n’y plus revenir, voilà notre homme qui s’en va brusquement à Rouen, et, au pied levé
première fois dans mon livre, voici qu’il meurt à son tour, ce galant homme , et puisque nous sommes à causer des choses et de
r, ce galant homme, et puisque nous sommes à causer des choses et des hommes du théâtre, il ne faut pas que nous le laissions
cteur Blanche est mort le 4 novembre 1852 ; l’on eût dit que tous les hommes de lettres de ce temps-ci s’étaient donné rendez-
n chercherait dans toute la France, on ne trouverait peut-être pas un homme qui ait donné à la poésie, aux beaux-arts, aux ar
t guère à leur guérison, il croyait au soulagement, au bien-être de l’ homme , ainsi frappé dans ce que l’homme a de plus préci
t au soulagement, au bien-être de l’homme, ainsi frappé dans ce que l’ homme a de plus précieux, sa pensée et son libre arbitr
le zèle du travail, en proie à l’ambition qui tue, ont dû à ce galant homme le rétablissement de leur intelligence ! Il était
nsemble. Dans cette diversité infinie d’accidents que le cerveau de l’ homme … et de la femme peut contenir, il s’attachait sur
gé de tous ces suicides ; il a assisté à tous ces duels ; il a vu des hommes , amoureux de leur gloire et de leur renommée à ce
i cette héliotrope ; il l’a mariée : elle le pleure aujourd’hui ! Bon homme et digne homme, et bienveillant à quiconque vivai
ope ; il l’a mariée : elle le pleure aujourd’hui ! Bon homme et digne homme , et bienveillant à quiconque vivait de la vie exc
 ! Sans nul doute, il était juste que la Poésie eût souvenance de cet homme qui lui a rendu de si nombreux et de si grands se
ats de gladiateurs, nos jeux féroces qui se terminent par la mort des hommes , bien plus que la mort des hommes, car, une fois
es qui se terminent par la mort des hommes, bien plus que la mort des hommes , car, une fois qu’ils ont paru dans cette arène f
son. On nous dit : — Accourez tous à cette fête ; voici un malheureux homme qui ne sait plus son nom, qui ne reconnaît plus s
nts, ses amis ; tous ceux qu’il aime, accourez en toute hâte, ce même homme , pour vous amuser une heure, va se rappeler, par
une certaine façon de se tenir et de porter la livrée qui sentait son homme de bonne compagnie ; en un mot, si quelqu’un avai
tte douce et enivrante fumée de la poésie dramatique s’éloigne de cet homme qui en faisait sa vie. Tout d’un coup la sombre h
il va venir, on tremble ; le frisson se répand dans la salle. Pauvre homme  ! dit-on à la fin. Ô miracle ! le voici, c’est lu
des songes, — que sais-je ? Mais expliquez-nous donc ce mystère ! Cet homme qui revient au monde pour trois heures, cet espri
a-t-il devant, ou marche-t-il derrière ? Rentré dans la coulisse, cet homme est-il encore Figaro ? ou bien redevient-il le ma
aumarchais, malices enveloppées dans toutes sortes de réticences, cet homme qui les dit si bien, les comprend-il ? Et si aucu
il a en effet assez d’intelligence pour être, pendant trois heures, l’ homme créé par Beaumarchais, vous admettrez (et il faud
ce jour-là. Cette représentation suprême du Mariage de Figaro par un homme dont la raison était absente devait être comptée
brèche par les prétentions de sa femme ; il se passionnait, en brave homme , pour les douleurs intimes de la jeune Henriette,
lié, un instant, que son génie lui imposait le devoir de corriger les hommes en riant de leurs faiblesses, et vous tombez auss
atures aussi incorrigibles que si elles étaient, tout simplement, des hommes de lettres pour tout de bon ! On se rappelle l’ad
ut de ce travail, qui est des plus faciles, il est évident, pour tout homme d’un goût exercé, que Molière a raison, mais que
r un pareil esprit, des mœurs, du langage, de l’urbanité de ces trois hommes , l’honneur de la société romaine. L’Andrienne app
cle d’Auguste, et le siècle d’Auguste eût été fier à bon droit de cet homme , qui fut adopté avec transport par les plus illus
pas de maîtresse, commence par affranchir ton esclave, et tu seras un homme de bonne compagnie, car une fois libre, cette esc
e rend maître absolu de ses emprunts et comment on copie avec grâce ; homme nécessairement médiocre et sans invention, il ne
du Regnard tout pur. — « Eh quoi ! dit-il, ce vil eunuque, — heureux homme  ! — il la verra à toute heure, il habitera sous l
se lamente, elle se désole, elle appelle à son aide les dieux et les hommes  ; elle arrache ses beaux cheveux, elle crie à s’e
ement, point d’espérance, il faut obéir, il faut servir. Regardez ces hommes hideux en si belle et souriante compagnie ! Qui d
e la comédie grecque ou latine aux personnages de la comédie moderne. Hommes et femmes ce sont les mêmes créatures souffrantes
cieux matériaux que la tourbe des traducteurs doit laisser à quelques hommes de génie, à ceux-là qui savent composer des œuvre
c’étaient là les conditions de la gloire athénienne. — Le plus grand homme de la ville de Minerve (ainsi le voulait cette in
ux calomniateurs ? Ô quelle misère et comme il faut que l’esprit d’un homme soit poussé à une puissance incroyable pour qu’Ar
quelle patience et quel respect cela suppose aussi, dans les premiers hommes de la république : rester exposé aux traits bless
ute grandeur. Vous vouliez conquérir votre place dans l’estime de ces hommes jaloux de tout ce qui sortait de l’égalité, vous
héâtre rempli des joies et des délires de la comédie satirique, notre homme , qui espérait les honneurs de l’insulte publique,
pour faire une simple pochade ; s’il s’est acharné sur quelque galant homme , digne de ses déférences et de ses respects, croy
e, digne de ses déférences et de ses respects, croyez-vous donc que l’ homme injustement attaqué va baisser la tête sous les s
ir ses amis. Les Athéniens battirent des mains à l’aspect de ce grand homme que la calomnie n’avait pas effleuré, et au retou
une religion révélée ? Non, non, le dieu de la philosophie antique, l’ homme à la voix intérieure, n’est pas sorti vaincu de l
donner au quolibet cette importance ! C’est se moquer du bon sens des hommes que d’élever, à la dignité du déicide, cette bouf
rce que l’oracle de Delphes l’avait proclamé le plus sage de tous les hommes  : voilà pourquoi il est mort ! Ne répétez donc pa
ien à voir, et sa comédie n’a que faire. Il n’est pas question de cet homme et de son œuvre dans le Phédon. — Dans son Banque
pris quel grand crime ils venaient de commettre en mettant à mort cet homme juste, quand l’exécration publique eut fait justi
ux, des nuées et des métaphores impossibles. Pêle-mêle incroyable des hommes et des choses, des dieux et des fictions ; écriva
s habits, les poésies, les chansons. Elle aimait à traîner les grands hommes dans ses fanges ; elle se plaisait également à ti
re ; elle tenait d’une main, la lanterne de Diogène pour chercher les hommes . dignes de sa rage, et de l’autre main le bâton d
es de l’humanité. « Cela vient, dit Aristote, que la comédie peint l’ homme plus laid qu’il n’est en effet. » — « Cela vient,
ec tant de peine et si peu de récompense, a été pris et enlevé par un homme de génie nommé Molière, ou Racine, ou tout simple
aimait ces chicanes, ces subtilités, ces minuties, ces allusions aux hommes et aux choses, ces passages difficiles, et autres
ilà donc tout ce qu’a vu notre auteur au fond de cette comédie : « Un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant,
ison ; sa femme elle-même n’en prend qu’à son aise. — Si vraiment cet homme se sentait bien malade, il serait d’une tout autr
ant, celui-là s’appelle, devinez ? Il s’appelle : M. Loewe ! C’est un homme de trente-huit ans déjà, mais du plus noble cœur.
partement est dans ce savant et heureux désordre qui indique un brave homme  : des oiseaux qui chantent, des fleurs qui fleuri
ances. » Tout ceci ne fait guère le compte d’Anna ; à vrai dire, cet homme de trente-huit ans, ce savant modeste, qui aime t
ous le savez, quel a été le sort de tous ces héros de la comédie, ces hommes si nettement dessinés, ces femmes si charmantes e
vain a-t-on couru après lui, nul n’a su retrouver ses traces. Le seul homme qui eût pu le reconnaître, Molière, était mort de
la comédie est morte ! Molière est mort ! » Les siècles, plus que les hommes , ne veulent pas vieillir, ils aiment bien mieux d
allé en Alger à l’époque où les barbaresques faisaient la chasse aux hommes et aux femmes sur ces côtes. Il avait été pris de
nait tout simplement de ce qu’il était tout à fait et complètement un homme heureux, riche, bien portant, gourmand, amoureux
e je sache en ce monde. Mais, Dieu merci ! Dieu n’a pas voulu que cet homme ne fût qu’un vil bouffon, avec tant de verve, d’é
l a pris sa part de toutes ces folies plus que galantes. Il n’est pas homme , lui, à tenir, comme faisait Molière, une petite
ent cela se fait qu’à vingt ans de distance l’un de l’autre, ces deux hommes , Molière et Regnard, soient si peu semblables cel
ourgeoises aux mœurs relâchées de la cour, et vous remettrez ces deux hommes à la place qui leur convient. Mais ce que command
emps, une nouveauté incroyable ; il a été à la fois un écrivain et un homme riche. — Poète, il avait un jardin à lui ; dans c
n’en dédiait à personne ! Rien qu’à écouter son dialogue, on devine l’ homme qui n’a besoin de personne et tout au plus du cen
beaucoup prouver, et surtout c’était là une raison infinie d’être un homme de bonne humeur : deux millions à soi tout seul,
s la bonne humeur, dans les délassements d’une nation. Boissy. — L’ Homme du jour. — L’Ami de la maison. — Le Mari à bonnes
, une femme assez jeune encore, mais pâle et déjà ridée, attendait un homme qui devait venir. Autour de cette femme, quelle m
après de longues heures d’attente, cette porte s’ouvrit lentement. Un homme entra. Il était d’assez belle stature, maigre et
eût pensé que toute cette pauvreté intérieure était le partage de cet homme au bel aspect. En effet, cet habit bien étoile, c
sur le tabouret accoutumé ; elle place sa tête sur les genoux de cet homme qu’elle aime et qui lui inspire une si grande pit
en ne peut les tirer de cette misère : il faut mourir ! Eh bien ! cet homme qui mourait en ce taudis, à côté de sa femme, et
les merveilles, les élégances les plus coûteuses du siècle passé. Cet homme , qui s’abandonne à la faim comme à son dernier es
membre de l’Académie française à la place de Néricault-Destouches, un homme qui avait la verve comique, le style incisif, l’é
le style incisif, l’énergie et le talent. Cette comédie de Boissy, L’ Homme du jour, écrite avec peu de soin, ou, si vous l’a
omme un tableau assez fidèle de cette belle société qui n’est plus. L’ Homme du jour est tout à fait le héros de ce beau monde
us ne connaissons plus guère aujourd’hui. Du temps de Boissy, être un homme du monde, était une affaire, c’est presque un rid
était une affaire, c’est presque un ridicule aujourd’hui. Dites à un homme , notre contemporain, qu’il est à la mode, aussitô
qu’il est à la mode, aussitôt, pour peu qu’il ait de l’esprit, votre homme se fâchera net et ferme. — Proposez, même au dand
de faire, seulement pendant vingt-quatre heures, le métier que fait l’ homme du jour toute l’année, notre dandy vous répondra
le bois de Boulogne le matin, l’Opéra le soir, et le club à minuit. L’ homme du jour d’autrefois vit pour les autres, il vit p
lles veulent aller, au bal, à la comédie, au concert, au jeu même ; l’ homme du jour d’aujourd’hui vit pour lui seul, — il va
être heureux, poli, gracieux, bien élevé, charmant, fidèle enfin, cet homme n’a besoin que d’un miroir. Voilà pourquoi ce car
dans la vie élégante, nous paraît aujourd’hui très supportable. — Cet homme , dites-vous, est maussade dans son intérieur, mai
s du siècle présent. Que diriez-vous, cependant, si au lieu de votre homme du jour, vous aviez le nôtre, brutal au dedans et
ez que le vôtre sent le musc, à la bonne heure ; mais le nôtre, notre homme à la mode, sent le fumier et le tabac. Ainsi cett
te une ride à la riante comédie de Marivaux. Lovelace est immortel, l’ homme du jour de Boissy est presque mort. Le premier es
ébris et de ces vieilleries, il fait une nouveauté. C’est ainsi qu’un homme de beaucoup d’esprit, notre contemporain, M. de V
est invité, par son ami, à un dîner sans façon, et il répond comme un homme sage qu’il est : Je crains ces dîners là ; j’ai
à bonnes fortunes, et par un hasard singulier, c’était encore dans L’ Homme du jour de Boissy, que M. Casimir Bonjour avait t
our de Boissy, que M. Casimir Bonjour avait trouvé sa comédie. Dans L’ Homme du jour, mademoiselle Mars disait en assez bons v
angement extrême, Le monde y perdra trop, vous y perdrez vous-même… L’ homme du monde est né pour ne tenir à rien. Et plus ba
erré vis-à-vis de sa femme ! Donc M. Casimir Bonjour a marié ce même homme du monde ; que Boissy, en homme de bon sens, n’a
nc M. Casimir Bonjour a marié ce même homme du monde ; que Boissy, en homme de bon sens, n’a pas osé marier. Puisqu’il le fau
dans cette comédie, qu’on pourrait fort bien intituler La Suite de l’ Homme du Jour. Cette fois, ce qui arrive à toutes les s
ros : — Ma petite comtesse ! Ce n’est pas lui qui nous montrerait cet homme , se disant à lui-même ces impertinences qu’il dit
teur n’a pas même fait grâce du duel à ce mari à bonnes fortunes. Cet homme a des duels, comme on a des poignées de main dans
r est assez grossier, et raisonnablement brutal. Au second acte notre homme revient de son duel, pour une femme, et son témoi
er à son cousin — amicalement. Vous vous doutez bien que l’auteur, en homme habile, a placé en dehors de ses personnages, deu
er, elle n’a qu’un danger à courir, c’est de mépriser un assez pauvre homme , qui doit se connaître en bons melons beaucoup mi
squ’on ne veut pas voir que toutes les peines que se donnait jadis un homme du monde pour obtenir un signe de tête ou un coup
tions devenues ridicules. Aujourd’hui, nul ne voudrait de ce métier d’ homme à bonnes fortunes ; et même, ceux qui l’osent enc
e en vers, nous cherchons en vain une dizaine de vers à citer ! L’ Homme à bonnes fortunes. — Baron Du Mari à bonnes fo
L’Homme à bonnes fortunes. — Baron Du Mari à bonnes fortunes à L’ Homme à bonnes fortunes, il y a aussi loin, que de Baro
reste le bourreau ! » Et l’indignation de La Bruyère à propos de cet Homme à bonnes fortunes, qui oubliait son bonnet de nui
théâtre d’un laquais qui siffle, d’un malade dans sa garde-robe, d’un homme ivre qui dort ou qui vomit ! Y a-t-il rien de plu
i le portrait de Baron, par Le Sage : « Premièrement, c’est un grand homme qui a été comédien. — As-tu remarqué ses cheveux
e qui donne un air antique et ridicule à sa déclamation. » Certes, l’ homme qui a occupé à ce point Molière, La Bruyère, Le S
; pour nous, à ne juger Baron que sur son rôle et sur sa comédie de L’ Homme à bonnes fortunes, nous trouvons que La Bruyère a
l’éclat naïf de leur génie, de leur style et de leur nouveauté ? Cet homme à bonnes fortunes, ce Moncade, qui est-il ? D’où
Non seulement ce Moncade est un drôle impudent, mais c’est encore un homme qui ne sait pas son métier. D’abord son métier es
mable »,dit la soubrette, en femme qui connaît toute la fragilité des hommes . Cinquante mille écus ! À quoi monsieur de Moncad
de et ses cinquante mille écus ! Ainsi, au premier acte, Moncade, cet homme qui doit avoir, pour réussir ainsi, même auprès d
e vient-elle ainsi, chez sa voisine, pour y prendre, de force, un bel homme , que Lucinde loge, nourrit, parfume, habille, etc
iquement pour se disputer l’amant qui lui coûte déjà si cher, le même homme à qui Marton offrait tout à l’heure cinquante mil
as si vous pensez comme moi, mais ces trois femmes qui paient le même homme , qui courent après lui, sans amour et sans passio
la vraisemblance. Ce sont toujours les mêmes femmes, à la curée de l’ homme à leur solde, et c’est toujours le même homme pay
femmes, à la curée de l’homme à leur solde, et c’est toujours le même homme payé qui en donne à ces femmes, à peine pour leur
andeau dans un moment de transport ! et vous appelez cet imbécile, un homme à bonnes fortunes ! Mais n’avez-vous donc pas app
ais n’avez-vous donc pas appris qu’il y avait un héros de Molière, un homme amoureux à outrance, galant, brave, passionné jus
pecter ; faut-il donc vous nommer celui-là qui est resté le type de l’ homme amoureux et de l’homme abonnes fortunes, et qui s
ous nommer celui-là qui est resté le type de l’homme amoureux et de l’ homme abonnes fortunes, et qui s’appelle Don Juan ? Et
— À quoi cet Éraste répond avec transport. — « Si je le veux ! » Bon homme en effet. Voilà une femme qui a logé Moncade sous
D’Ancourt. — Le Chevalier à la mode. — L’Âge d’or des comédiens. — L’ Homme à bonnes fortunes. — La Critique de l’Homme à bon
e d’or des comédiens. — L’Homme à bonnes fortunes. — La Critique de l’ Homme à bonnes fortunes De L’Homme à bonnes fortune
bonnes fortunes. — La Critique de l’Homme à bonnes fortunes De L’ Homme à bonnes fortunes au Chevalier à la mode, il n’y
nde comédie, à la comédie originale, à celle qui s’adresse à tous les hommes , à tous les temps, à tous les âges : mais en reva
eaux esprits, parmi les comédiens, ne croyaient pas être de si grands hommes , pour avoir appris par cœur et représenté l’espri
pas Baron à d’Ancourt. Baron est un copiste, un arrangeur égoïste, un homme qui ne pense qu’à se faire des rôles, un inventeu
d’Ancourt, c’est qu’en effet chacun d’eux a écrit une comédie dont L’ Homme à bonnes fortunes est le héros ; et ces trois hér
us allez voir tout à l’heure qu’ils se ressemblent à s’y méprendre. L’ Homme à bonnes fortunes, de Baron, et celui de Regnard,
veulent pas être reconnues, étaient masquées ! En fin de compte, cet homme est mis à la porte de la maison de Lucinde. — « A
e. L’amour du chevalier n’est pas capable d’un plus grand effort. Cet homme , autant pour le moins que monsieur Moncade, s’est
le pistoles. Madame Patin, qui n’a rien à refuser à son méchant petit homme , lui promet les mille pistoles pour le même soir 
r le théâtre italien, à propos du héros de Baron ou de d’Ancourt. — L’ homme à bonnes fortunes de Regnard est un escroc plus r
angé, notre vicomte fait à ces dames le récit de la journée d’un joli homme . Le joli homme fait d’abord sa toilette. Après la
omte fait à ces dames le récit de la journée d’un joli homme. Le joli homme fait d’abord sa toilette. Après la toilette, il d
et de Colombine… Regnard, au contraire, a pris si fort au sérieux son Homme à bonnes fortunes, qu’il a écrit une comédie tout
e intitulé : La Critique de l’École des femmes. Dans sa Critique de l’ Homme à bonnes fortunes, Regnard raconte tout d’abord l
r l’entrefaite, arrive la comtesse elle-même, elle a vu représenter l’ Homme à bonnes Fortunes, et elle s’évanouit d’indignati
Ah ! les mauvais comédiens ! »Ce marquis-là, lui aussi, revient de L’ Homme à bonnes fortunes, et à ce jeu il a perdu son man
qu’à cet empressement de la foule, et surtout des femmes, pour voir L’ Homme à bonnes fortunes, à l’excellence d’un pareil hér
ura dit : — c’étaient là les mœurs de certaines femmes et de certains hommes , on n’aura pas expliqué le moins du monde, pour q
honnêtes femmes se sont tant amusées du Chevalier à la mode, et de L’ Homme à bonnes fortunes ! La véritable, la seule explic
Juan. Don Juan ! voilà le véritable chevalier à la mode, le véritable homme à bonnes fortunes, celui à qui pas une ne résiste
aît pas Moncade, devaient haïr Don Juan : elles pressentaient que cet homme était la fin de toute galanterie et de toute pass
ait incorrigible. Ce moyen-là, c’était d’avilir autant que possible l’ homme à bonnes fortunes ; c’était d’en faire le misérab
omédie, Don Juan le donne à un pauvre qui passe ; il n’y a qu’un seul homme dont ce brillant Juan accepterait ou même volerai
dont ce brillant Juan accepterait ou même volerait la fortune, et cet homme c’est son propre père ; l’argent de sa maison, es
épenser sans rougir ! Aussi bien est-ce du côté de l’argent que notre homme à bonnes fortunes a été attaqué. Plus on le trouv
ables de ce personnage vénal, odieux, hâbleur, ridicule, intitulé : l’ Homme à bonnes fortunes, l’Homme du jour, le Chevalier
l, odieux, hâbleur, ridicule, intitulé : l’Homme à bonnes fortunes, l’ Homme du jour, le Chevalier à la mode et autres chevali
ces parodies ne prévaudraient pas contre le Don Juan original, que l’ homme à bonnes fortunes de 1690 vivrait à peine vingt a
Il paraît que la vieille Comédie-Française représentait à merveille L’ Homme à bonnes fortunes et Le Chevalier à la mode. Ces
’est l’abondance même de toutes les choses, grandes et petites, qu’un homme de lettres peut apprendre et retenir. 33. M. Hi
moites avec eux : « Nous serions tous parfaits, si nous n’étions ni hommes ni femmes », disait maître Arlequin.
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
indigents : Et que toutes ces parts soient réduites en une, D’un seul homme à l’instant elle fait la fortune, Même sans se do
ces du cœur, ou ceux de l’esprit, parceque ce sont les seuls dont les hommes soient répréhensibles, & dont ils puissent se
’est beaucoup pour elles, j’en conviens ; ce n’est pas assez pour les hommes en général. De la Fortune. Destouches a
en général. De la Fortune. Destouches a voulu prouver que l’ homme le plus vain s’humanise à l’aspect d’un coffre-fo
’un coffre-fort8. Il a dû par conséquent faire du Comte de Tufiere un homme fort gueux, & du prétendu beau-pere un homme
Comte de Tufiere un homme fort gueux, & du prétendu beau-pere un homme très opulent. Sans cela, plus de combats dans l’e
! Sa hauteur Avoit, ma foi, besoin d’un pareil précepteur ; Et si cet homme -là ne le rend pas traitable, Il faut que son orgu
comment, & guidée par son seul caprice, donne la préférence à un homme sur un autre : la piece cesse en même temps d’êtr
la plus grande aversion pour le Marquis, & qu’elle lui préfere un homme mûr. Le pere du Marquis, qui a soixante & qui
oixante & quinze ans, se persuade, à cette nouvelle, n’être qu’un homme mûr, se rappelle qu’autrefois il a été fort aimé
onnable ; il n’est plus si beau à elle de sacrifier un jeune fat à un homme sensé : si elle n’en a que douze ou treize, son c
on Marquis trente-cinq ans, puisque c’est précisément l’âge auquel un homme peut se flatter de plaire à une femme raisonnable
ja formée, comme l’est la Comtesse ; puisque c’est l’âge encore où un homme connoît assez le monde pour savoir que les femmes
amp; dans les vieillards qui craignent d’être dédaignés, que dans les hommes de trente-cinq ans : mais on en voit, & cela
rès mauvaise grace à les jouer. Et c’est précisément la timidité d’un homme qui ne doit pas en avoir, qu’il faut tourner en r
yeux, & qu’elle n’accepte le main du Marquis. Vous n’êtes pas un homme à dédaigner, lui dit-elle. Le Marquis. Vous me f
nt de la vie : comment le haïrois-je ? Non, certes : & il y a tel homme à qui je pardonnerois de m’aimer, s’il me l’avouo
onté de m’aider à me tirer d’affaire avec Hortense. La Comtesse. Quel homme  ! Celui-ci ne m’ennuiera pas du récit de mes rigu
elque chose & le lendemain rien. Valere. Et ce jeune Marquis, cet homme d’importance, Vous ne lui pouvez pas reprocher sa
de mettre à profit les caprices du sort qui donne bien souvent à des hommes des noms qui annoncent leur profession ou leur ta
des hommes des noms qui annoncent leur profession ou leur talent. Un homme en place à Versailles, a un cuisinier qui s’appel
la satyre de Boursault & celle de Moliere. Il est honteux que les hommes de génie & de talent s’exposent, par cette pe
ex, sospitator : vaillant, défenseur. Argante. Candens, splendidus : homme brillant, qui fait éclat. Arsinoé. Mens alta, su
rix : glorieux vainqueur. Cléon. Vir insignis, celebris, illustris : homme distingué, couvert de gloire. Célimene. Animus i
ndida puella : fille brillante, charmante. Clitandre. Vir inclitus : homme célebre & très considéré. Damon. Domitor, se
homme célebre & très considéré. Damon. Domitor, sensu lascivo : homme voluptueux, ardent. Damis. Subactor, eodem sensu
re, d’un facile accès. Lysimon. In quamlibet partem flecti docilis : homme foible, changeant & flexible. Lysidor. Qui d
, insanus : misanthrope, mélancolique. Oronte. Videns, intelligens : homme intelligent & éclairé. Orphise. Venusta indo
& amante. Polemon. Qui bello & armis delectatur, bellator : homme de guerre. Polydore. Qui multa largitur, magnifi
liberalis : généreux & magnifique. Pyrante. Vir ardens, igneus : homme vif, ardent, impétueux. Nous avons vu que Lisimo
homme vif, ardent, impétueux. Nous avons vu que Lisimon signifie un homme foible, changeant, flexible ; par conséquent ce n
omte de Tufiere, & lui donne ensuite sa fille. Cléon veut dire un homme qui se distingue, qui s’illustre : le héros du Di
s n’ont pas ordinairement un caractere bien prononcé, soit parcequ’un homme tient un nom de la Nature avant que son caractere
comme je l’ai dit dans cet article, de ne mettre sur la scene que des hommes & des femmes titrées. Il en est du nom des pe
es des graces minaudieres qui lui ont enlevé pour toujours le titre d’ homme de génie. Il étoit de l’Académie Françoise, &
e cœur pour se faire connoître de quelque façon que ce soit. C’est un homme qui n’a rien à perdre ; & les comédiens ne me
donna à M. de Fougerais le nom de Desfenandrès, qui signifie tueur d’ hommes  ; à M. Esprit, qui bredouilloit, celui de Bahis,
19 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
et qui l’ont suivi, tant les uns et les autres sont loin de lui. Des hommes de beaucoup d’esprit et de talent ont travaillé a
st, de tous ceux qui ont jamais écrit, celui qui a le mieux observé l’ homme , sans annoncer qu’il observait; et même il a plus
e qu’il a peint des ridicules qui passent, mais parce qu’il a peint l’ homme qui ne change point. C’est une suite de traits do
la moitié de ce que nous dit Molière. Eh! qui t’avait appris cet art, homme divin? T’es-tu servi de Térence et d’Aristophane,
pensent communément qu’il charge trop : j’ai entendu blâmer le pauvre homme ! répété si souvent. J’ai vu depuis précisément la
genre, comme dans tout autre, il n’est pas rare d’employer les grands hommes aux petites choses, et les petits hommes aux gran
s rare d’employer les grands hommes aux petites choses, et les petits hommes aux grandes; l’on envoyait Villars faire la paix
la partie de piquet sont des prodiges de l’art de raconter en vers. L’ homme qui veut mettre toute la France en ports de mer e
yable. Toute l’intrigue roule sur une supposition inadmissible, qu’un homme s’imagine être marié avec la femme qu’il aime, le
ouillerie des deux amants et du valet avec la suivante, annonçaient l’ homme qui allait ramener la comédie à son but, à l’imit
Maubert ! La jolie façon de plaisanter pour les courtisans ! Et qu’un homme montre d’esprit lorsqu’il vient vous dire , Madam
i viennent d’être si finement et si justement critiquées. Le mot de l’ homme du parterre n’était que le suffrage de la raison;
puis longtemps à divertir la populace en la servant selon son goût. L’ homme de génie était aussi chef de troupe, et les princ
et ne fait que confirmer en style de soubrette ce qu’Ariste a dit en homme sage. En effet, du moment où les femmes sont libr
t à peu près par les mêmes motifs que fait valoir l’ami d’Arnolphe, l’ homme raisonnable de la pièce, si ce n’est que dans Mol
OLPHE. Suivre un galant n’est pas une action infâme ? AGNÈS. C’est un homme qui dit qu’il nie veut pour sa femme. J’ai suivi
neur Arnolphe ; et ce qui doit paraître le plus plaisant, c’est qu’un homme qui a de l’esprit, et qui est averti de tout par
ce qui lui arrive. »Cette remarque n’est point de moi ; elle est d’un homme qui devait s’y connaître mieux que personne, de M
leurs, qui ont assez d’amour-propre pour régenter devant le public un homme qui en sait cent fois plus qu’eux, ne veuillent p
us volontiers à l’amour-propre des sots qui attaquent qu’à celui de l’ homme supérieur qui se défend : les uns ne font qu’oubl
de bon, sans croire que l’auteur ait été obligé, plus que les autres hommes , de se dépouiller de tout amour de soi-même. De q
ec pédantisme, comme aujourd’hui de les rejeter avec extravagance. Un homme de la cour avait affecté de sortir du théâtre au
de mal que personne de la pièce de Molière. Enfin, il leur opposa un homme raisonnable, qui parle très-pertinemment et fait
ult, on est fâché de trouver son nom parmi les détracteurs d’un grand homme . Il avait de l’esprit et du talent, et ce qui le
linde; mais il est curieux de voir de quelles armes se sert ce galant homme (qui fut depuis le fondateur du Mercure galant),
r faire voir qu’en tout temps les mauvais critiques ont été aussi des hommes très-méchants, et que, non contents de dénigrer l
, et le morceau sur l’hypocrisie annonçait, dans l’auteur original, l’ homme qui devait bientôt faire le Tartufe. L’Amour Méd
tible de tous les genres de charlatanisme, puisqu’elle domine sur les hommes par le premier de tous les intérêts, l’amour de l
ter à la morale une des plus grandes leçons qu’elle puisse donner aux hommes , leur démontrer cette vérité qu’avaient méconnue
ibles; rendre cette leçon comique sans compromettre le respect dû à l’ homme honnête et vertueux, c’était là sans doute le tri
e, et proclamés dans le rang qui leur est dû. Molière se conduisit en homme habile : il sentit que le Misanthrope n’avait bes
uriez me nier deux choses : l’une, qu’Alceste est dans cette pièce un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de
est dans cette pièce un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien; l’autre, que l’auteur lui donne un perso
 : oui ; mais ce ridicule porte-t-il sur ce qu’il est droit, sincère, homme de bien? Non. Il porte sur des travers réels, qui
mis une faute si grossière ? Aurait-il ignoré le respect que tous les hommes ont pour la vertu? Quand le Misanthrope est indig
eine, Je soutiendrai toujours, morbleu! qu’ils sont mauvais, Et qu’un homme est pendable après les avoir faits. On rit aux é
ais je dirai ici à Rousseau : Eh bien ! commencez-vous à croire qu’un homme droit, sincère, estimable, peut être fort ridicul
aut être sincère; mais quelle règle de morale nous oblige à dire à un homme qu’il fait mal des vers ? Est-ce là une vérité bi
é, ou ceux qui peuvent la faire excuser ? S’agissait-il d’empêcher un homme de se tromper sur sa vocation, et de se livrer à
ré, et qu’il ne fût pas permis d’abuser? Rien de tout cela : c’est un homme du monde, qui s’est amusé à ce qu’on appelle des
répondre : Non ? Eh bien ! c’est justement la question que fait tout homme qui vient vous lire ses vers ; et, pour le dire e
e vous soutiens que mes vers sont fort bons, n’était-ce pas, pour un homme de bon sens, un avertissement de ne pas aller plu
lace, répréhensible : donc la vertu n’est point compromise, puisqu’un homme honnête n’en demeure pas moins respectable, malgr
pour être utiles, et à celui qui les possède, et à tout le reste des hommes . Ce qui paraîtrait inconcevable, si l’on n’était
tte occasion, la force de la vertu l’emporte sur l’art du poète. » Un homme qui aurait été d’accord avec lui-même, et qui n’a
à l’esprit du théâtre. Molière pensait que la comédie doit peindre l’ homme ; il a cru que si jamais elle pouvait nous présent
sages on nous nomme, Et que dans tous les cœurs il est toujours de l’ homme . Quelle leçon pour l’amour-propre, qui nous est
i la sagesse est bonne à quelque chose, c’est à savoir vivre avec les hommes , et non pas dans un désert, où elle ne peut servi
loquente indignation, au sujet des calomnies d’Oronte : Lui qui d’un homme honnête à la cour tient le rang, A qui je n’ai ri
ai de pardon, Pour n’avoir pas trouvé que son sonnet fût bon : Et les hommes , morbleu , sont faits de cette sorte ! le parter
, un scandale, un mal réel. Que pourrait opposer à ce raisonnement un homme sans passion et sans humeur? Rien. Mais le Misant
us il la quitte avec indignation, et renonce à tout commerce avec les hommes , on peut encore lui dire : C’est vous qui avez to
e ne s’engage à faire en se mariant. Il n’y a pas là de quoi fuir les hommes , ni même les femmes; car apparemment elles ne son
quelque prix que ce soit? La colère n’y regarde pas de si près, et l’ homme de l’esprit le plus sévère peut manquer de goût q
le détour que prend Alceste pour le dire, sans trop blesser ce qu’un homme du monde et de la cour doit nécessairement avoir
cins capables de faire devenir presque fou d’humeur et d’impatience l’ homme le plus raisonnable, s’il était mis entre leurs m
rante; la galanterie niaise du bourgeois, et le sang-froid cruel de l’ homme de cour qui l’immole à la risée de Dorimène, tout
et toujours différente : tous ces morceaux sont du grand peintre de l’ homme , et nullement du farceur populaire. C’est là sans
ue, sans rien ôter à la vérité, il a donné un plaisir de plus, et cet homme -là, c’est Molière. S’il ne versifia point l’Avare
s domestiques que la maladie de l’esprit n’ait pas gagnée; Clitandre, homme de bonne compagnie, homme de sens et d’esprit, qu
ie de l’esprit n’ait pas gagnée; Clitandre, homme de bonne compagnie, homme de sens et d’esprit, qui doit haïr les pédants, e
scrit, Et faites le contrat ainsi que je l’ai dit. que voilà bien l’ homme faible, qui se croit fort quand il n’y a personne
ous aurais corrigés Si l’esprit humain pouvait l’être. En effet, les hommes reconnaissent leurs défauts plus souvent et plus
ntion vaut cent fois mieux que la science sans le bon sens. Le pauvre homme ne met-il pas tout le monde de son parti quand il
andre ; Bélise, par la persuasion habituelle où elle est que tous les hommes sont amoureux d’elle, persuasion poussée, il est
r une déclaration détournée, a, comme le disait tout à l’heure le bon homme Chrysale, le timbre un peu fêlé. On sait que la q
fait, donner du Cotin tout pur. Quoi qu’il en soit, ce Cotin était un homme très-savant, qui d’abord n’eut d’autre tort que d
que, à un auteur de beaucoup de talent, un plan tel que celui-ci : Un homme dans la plus profonde misère vient à bout, par un
rofonde misère vient à bout, par un extérieur de piété, de séduire un homme honnête, bon et crédule, au point que celui-ci lo
e ces traits qui ne sont qu’à Molière. On peut s’attendre à tout d’un homme qui, arrivant dans sa maison, répond à tout ce qu
r! D’abord il fallait que cette déclaration, qui, dans la bouche d’un homme tel que Tartufe, et dans les circonstances du mom
mpossible de confondre autrement, et si l’on n’avait pas affaire à un homme tel qu’Orgon, qui a besoin de pouvoir dire au cin
réable aux yeux de Dieu. Pensez-vous, parce que vous me voyez vêtu en homme de bien, que je n’aie pas été toute ma vie un lar
ien moins, bêlas ! que ce qu’on pense. Tout le monde me prend pour un homme de bien ; Mais la vérité pure est que je ne vaux
accusé ne tiendrait jamais ce langage; mais aussi Orgon n’est pas un homme qui connaisse le langage de la vertu et de la pro
pose avec la fille d’Orgon. Les premiers mots qu’on lui dit sont d’un homme toujours de sang-froid, et qu’il n’est pas aisé d
n usage honorable, que de l’employer à la punition d’un si abominable homme , et de montrer que le méchant peut quelquefois se
e temps l’indignation du spectateur. Molière est surtout l’auteur des hommes mûrs et des vieillards : leur expérience se renco
ux pour observer comme lui. Il était habituellement mélancolique, cet homme qui a écrit si gaiement. Ceux dont il saisissait
qui recommandent la sobriété, et qui ont des indigestions ; comme les hommes sensibles qui prêchent l’indifférence. Chapelle p
et lui reprochait sa jalousie : Vous n’avez donc pas aimé? lui dit l’ homme infortuné qui aimait. Il aima sa femme toute sa v
quitter la tragédie. Molière n’était point envieux : quelques grands hommes l’ont été. Ce fut son suffrage qui contribua, aut
20 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
éole de toutes les renommées, déjà il disait : L’état, c’est moi. Un homme tel que Molière devait lui appartenir : le prince
chaque mets succulent qu’ils nommaient, le roi s’écriait : Le pauvre homme  ! Molière était du voyage ; il écouta et il écriv
u bouche, avaient fini par alarmer les gens de bonne foi et jusqu’aux hommes vraiment pieux. Pour justifier le Tartuffe, il fa
ta, et il la saisit avec une grande habileté ; il n’appartient qu’aux hommes supérieurs de réunir le génie à l’esprit de condu
, dans une profession solennelle de ses vrais sentiments, n’était pas homme à reculer devant ses ennemis ; un acte de précaut
a découvre, on n’ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté
r autorité privée. C’est ainsi qu’il faut profiter des faiblesses des hommes , et qu’un sage esprit s’accommode aux vices de so
é d’une conversation particulière. Mais comment supposer que Molière, homme grave et homme de cour, se soit permis de dire au
ation particulière. Mais comment supposer que Molière, homme grave et homme de cour, se soit permis de dire au public assembl
a conviction personnelle qu’à ces cris impérieux d’une cabale que les hommes publics sont trop souvent exposés à prendre pour
lle de ses ouvrages, de cette étude approfondie qu’il avait faite des hommes et du monde ? Peut-être Louis XIV à Versailles se
mis, il en modifia, il en adoucit quelques autres ; enfin, il fit aux hommes vraiment pieux tous les sacrifices capables d’apa
s’échauffant : tel est le bon goût ; telle est la délicatesse de ces hommes qui reprochaient à Molière de prêcher l’impiété e
ur se consomme ! Laurent. Ah ! Pour être valet, on n’en est pas moins homme . Lise. Ce vers est de Tartuffe, et c’est piller
’Espagne : Mais le siècle le souffre, et, malgré ma raison, Le pauvre homme  ! Pour moi, je signe son pardon. Cette triste rh
é des critiques, consolez-vous ! Voyez de quelle manière fut traité l’ homme illustre que vous prenez pour modèle, et que, dan
able hypocrite. Si le véritable but de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant, le dessein de Molière est de
qui reproche à l’un une complaisance coupable aux yeux du ciel et des hommes , qui représente l’autre faisant vainement entendr
e crois pas faire un jugement téméraire d’avancer qu’il n’y a point d’ homme si peu éclairé des lumières de la foi, qui, sacha
ntrera à quelle impudeur, à quel emportement peuvent s’abandonner les hommes qui font métier de dévotion. À la prière de Louis
ire des versions de tous les mauvais livres étrangers ? De même qu’un homme qui se noie se prend à tout, il ne se soucie pas
bolique en mon cerveau ; je suis un démon vêtu de chair et habillé en homme , un libertin, un impie digne d’un supplice exempl
’en serais quitte à trop bon marché ; le zèle charitable de ce galant homme de bien n’a garde de demeurer là ; il ne veut poi
ans ses vers, il le répétait à la cour. Interrogé par Louis XIV sur l’ homme le plus étonnant de l’époque, il nommait Molière 
ais, il faut le dire à la gloire du grand siècle littéraire, tous les hommes supérieurs surent se connaître et s’apprécier : C
a dextérité du négociateur le plus habile. Était-il donc si abattu l’ homme extraordinaire qui, au milieu de toutes les agita
style, n’est pas toujours un modèle de décence : cependant les mêmes hommes qui traitaient Molière d’empoisonneur public, et
avait pu si bien se connaître, se défendre et se juger. Cependant les hommes qui ont étudié tous les secrets du style n’ont pa
om d’un chef-d’œuvre mérite bien autant de recherches que le nom d’un homme , et nous vivons dans un temps où il n’est peut-êt
este, en supposant qu’elle ait été créée par Molière, les plus grands hommes du siècle de Louis XIV l’ont employée après lui ;
cun de ses vêtements ; Molière le fit paraître sous l’ajustement d’un homme du monde, avec un petit chapeau, de grands cheveu
plus vigoureux et les scènes heureuses de son ouvrage. Le commun des hommes qui a toujours un peu d’envie, la médiocrité qui
la foi que mérite l’assertion de M. Signorelli. « L’hypocrite est un homme très madré, mais d’assez bon conseil, qui dirige,
autés spirituelles et célestes. Pour être abbé je rien suis pas moins homme 5 ; vous voyez que je suis jeune encore, vous ne
réable aux yeux de Dieu. Pensez-vous, parce que vous me voyez vêtu en homme de bien, que je n’aie pas été toute ma vie un lar
-il plus d’égards que Cyrano de Bergerac ? N’est-il pas heureux qu’un homme de génie ait pris dans une nouvelle médiocre, et
r ses alliances, et de ne traverser les âges qu’à la suite des grands hommes qui l’ont associé à leur souvenir. Mais Molière n
ouange : il parle comme on parlait alors ; son dialogue est celui des hommes qu’il voyait tous les jours ; il est absurde d’ex
er celui de Molière. « Le sien, dit-il, ne cajole point la femme de l’ homme opulent à qui il a su imposer ; il ne lui fait du
il est sans passion, sans désirs ; mais le Tartuffe de Molière est un homme ardent, plein de feu, de santé ; sa convoitise es
e d’être inconséquent et de s’avouer lui-même le plus vil de tous les hommes  ? Ne sait-on pas d’ailleurs que le libertinage et
nuphre ne pense point, dit-il, à profiter de toute la succession d’un homme opulent, ni à s’assurer une donation générale de
forte raison l’empire que de pieux imposteurs peuvent exercer sur des hommes qui ne tiennent pas au lieu puissant de la famill
son bienfaiteur ; il a commencé par bien choisir sa dupe : il a vu un homme riche, dévot, crédule, d’une imagination faible e
un divertissement il tire une haute leçon morale, et du portrait d’un homme il fait le tableau d’une époque. La Bruyère est l
tre de bonne foi dans leurs attaques, mais l’esprit de corps rend les hommes d’église injustes et passionnés comme tous les au
de Sévigné, parlant de ce prélat, l’appelle malicieusement le pauvre homme . Si l’on en croit même une insinuation de J.-B. R
c tout son talent, ne serait jamais venu à bout de mettre en scène un homme pieux, et de le peindre des couleurs qu’il a donn
; mais ce n’est ni par les dehors, ni par les discours qu’on juge les hommes , c’est par leurs actions ; et à peine les deux ca
le langage de la philanthropie et du sentiment ; ils ressemblent à l’ homme désintéressé et à l’homme sensible. Mais que le p
ropie et du sentiment ; ils ressemblent à l’homme désintéressé et à l’ homme sensible. Mais que le poète comique ou le moralis
la bienséance ; il excite la haine contre l’égoïste et le malhonnête homme  ; et en cela il rend un service éminent à l’human
ruine. Ainsi les reproches de Bourdaloue tombent à faux ; comment un homme d’une raison si élevée les a-t-il faits si légère
t. Signalons ici ce passage qui fait tache dans les œuvres d’un grand homme , et qui est si odieux dans la bouche d’un prélat.
e Littérature ; quelle délectation cruelle à se retracer la mort d’un homme de génie, qui expira non sur la scène, mais dans
st au contraire lui qui, en peignant les ridicules du les travers des hommes , les a forcés à rougir d’eux-mêmes ; c’est lui qu
e poète des philosophes, et ses ouvrages font les délices de tous les hommes raisonnables et de tous les hommes polis. Le Tart
rages font les délices de tous les hommes raisonnables et de tous les hommes polis. Le Tartuffe, qu’a vainement voulu foudroye
n’a guère de célébrité que par son admiration fastueuse pour ce grand homme , se soit vu contraint à porter la main sur son ch
cret d’un ami fugitif ; supposez qu’il se trouve dans cette maison un homme modéré qui blâme ces emportements et ces faux deh
ue le monde vieillit, la société se corrompt, et que l’hypocrisie des hommes sera toujours en raison de leur égoïsme et de leu
plus triste et le plus sublime, c’est l’étude la plus profonde qu’un homme ait jamais faite sur les misères de l’humanité. É
une manière incorrecte. 3. Et pour être Romain on n’en est pas moins homme . (Sertorius) 4. Scaramouche ermite, pièce jouée
ortificar la carne. 5. Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme . (Le Tartuffe, acte III, scène 3.) 6. Je citerai
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
que, pour peindre un vice, un ridicule, un travers, il faut suivre un homme qui en soit entiché, l’étudier jusques dans ses m
es, qui toutes ont différentes façons de voir. Il est reçu qu’un seul homme , quelque ridicule, quelque vicieux qu’il soit, ne
est ainsi des vices, des travers, des ridicules, de la vertu même des hommes , si l’on veut. Tout agit différemment sur nos cœu
ez-vous le train de cette maison-ci, De quel air on y vit, & quel homme est Dorante ? Babet. Je sais qu’il a du moins vin
Babet. Je sais qu’il a du moins vingt mille écus de rente ; Qu’il est homme de robe. Justine. Qu’il est homme de robe.Et, su
gt mille écus de rente ; Qu’il est homme de robe. Justine. Qu’il est homme de robe.Et, sur ce fondement, Peut-être pensez-vo
e, Et qu’à l’amour du bien il immole sa vie ? Point du tout. C’est un homme amoureux du plaisir, Ennemi du travail, toujours
exemple, & les traitant de pair. Il chasse, il court le cerf, est homme de campagne ; Aime le jeu, la table & le vin
n’a rien en un mot du métier que la robe. On voit que Dorante est un homme jetté dans le grand monde. Voyons présentement si
passion, le même vice, le même ridicule agissent plus ou moins sur un homme , selon qu’il est plus ou moins âgé. Nous avons di
a naissance, ses divers progrès, & sa fin ? Baron nous a donné l’ Homme à bonne fortune. Moncade, tel qu’il nous le fait
l’Homme à bonne fortune. Moncade, tel qu’il nous le fait voir, est un homme de trente ans. Il le prouve par l’adresse avec la
ménage ses perfidies. Je gage qu’on peindroit avec autant de succès l’ Homme à bonne fortune de dix-huit ans, de quarante &
ec les autres, & son ame recevroit toute sorte d’impressions. Un homme à bonne fortune de quarante ans, à l’aide de deux
par son indifférence, de se ménager une retraite honorable. Quant à l’ homme à bonne fortune de cinquante ans, tout le monde s
ntêtée & opiniâtre trop ordinaire aux femmes de son âge. Cléante, homme sensé, raisonnable, croit que le Ciel lit dans no
Moliere. M. de l’Empyrée est un Poëte né dominé par un vrai génie. L’ homme riche qui le parodie n’a que la manie de rimaille
22 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
sent appeler Molière, Monsieur ; c’était un Comédien, c’est-à-dire un homme d’une profession ignoble, à qui la qualité de Mon
cette faute pour leur faire plaisir ; mais je vois bien que le pauvre homme l’a fait par ignorance, puisqu’il a assez maltrai
corps du Livre, il n’y a rien qui fasse paraître Molière aussi grand Homme que l’Auteur nous le promet, indépendamment de se
que ce petit garçon fût aussi bon Comédien que Bellerose. » Ou ce bon homme radotait, ou comme habitant des piliers des Halle
onsieur, que l’histoire de la petite Épinette convienne à la Vie d’un homme grave ? Elle est entièrement épisodique, et je n’
e mettre avec les Bateleurs de la Foire ; et je m’étonne que ce grand Homme ait souffert que son ami (car je n’en veux rien r
e Molière l’ait pris tout nu, et qu’il l’ait fait habiller. En habile homme , l’Auteur devait même supprimer ces petites circo
qu’il nous avait pourtant promis d’écarter. Molière est le plus petit homme du monde quand l’Auteur le met avec Baron ; excep
yer est extravagante, et hors du vraisemblable ; et je m’étonne qu’un homme de bon sens nous la donne bien sérieusement pour
Je conviens que si la chose est vraie, Molière y fait le personnage d’ homme d’esprit. Mais qu’est-ce que Chapelle a fait à l’
beau côté ? C’est de gaieté de cœur insulter à la mémoire d’un galant homme . L’Auteur détaille assez la Comédie du Tartuffe p
ir à Molière, puisqu’il ne pouvait s’accommoder de son caractère ? Un homme de bon esprit se serait défait honnêtement du com
dés de toute façon. L’Auteur fait faire ici un personnage à Molière d’ homme désintéressé et juste ; mais il me semble qu’il p
dus, et nous méprise. Molière avait raison de penser tout cela comme homme de bon esprit et de probité ; mais il avait grand
pargner à la Troupe le chagrin que de tels sentiments partissent d’un homme qu’ils reconnaissent pour leur Maître, et qui a é
m’imaginer que cela soit sorti de la bouche de Chapelle, qui était un homme d’esprit et de goût. L’Auteur s’est imaginé qu’il
une attention extraordinaire à répandre du plaisant dans la vie d’un homme sérieux. À quel dessein ? Ses actions nuement rap
s les faire servir de divertissement au Public. Il fait beau voir cet homme grave envoyer chercher le chapeau de Rohaut son a
importe à la postérité d’avoir cette ridicule vérité dans la vie d’un homme dont elle ne cherchera jamais la bassesse ? Je ne
ait travailler, et le succès de ses Pièces dans le temps. Et même, en homme avisé, l’Auteur aurait dû nous donner une Dissert
coup de plaisir ; celle-ci ne m’intéresse point. On donne la vie d’un homme quand ses actions inspirent de la sainteté dans l
e. Molière y fait le personnage d’un présomptueux ; Baron, celui d’un homme qui ne se connaît pas ; le Courtisan, celui d’un
iller, le fromage de Parmesan relèvent beaucoup le mérite de ce grand Homme  : Oh, je ne dis tout cela, dit l’Auteur, que pour
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
s tirerons parti de tous. LE MISANTHROPE PAR AIR. Ce titre annonce un homme qui, frappé des paroles du Duc de Montausier (je
it avoir l’air de lui ressembler aussi, & affecteroit de haïr les hommes qu’il aime dans le fond, & dont il approuve i
rands caracteres sur la scene, a rétreci son sujet, en faisant de son Homme au ruban verd un personnage qui hait les hommes p
jet, en faisant de son Homme au ruban verd un personnage qui hait les hommes plus par humeur que par raison, en le resserrant
seroit intérieurement pêtri de fatuité & auroit l’extérieur d’un homme qui ne connoîtroit pas son mérite. Un tel caracte
spire à la gloire de passer pour magnifique, sans dépenser plus qu’un homme qui ne seroit ni avare ni prodigue. Il reste à sa
bord à se représenter son héros dans cet âge où l’ambition dévore les hommes  ; il lui donne une fortune très bornée & un g
ur le rejetton d’une maison titrée : enfin, son héros feint d’être un homme essentiel à la Cour, de disposer des Ministres ;
ignominieusement. Voilà, je crois, quel est l’aspect sous lequel tout homme raisonnable peut se peindre le Petit Seigneur. Au
eur ? La Branche. Pardonnez-moi, Monsieur. M. de Cornichon. Quoi ! un homme de sa condition habiller ainsi son valet ! La Bra
ur, si ce n’est dans cet état intermédiaire entre le roturier & l’ homme de qualité, qui lui permet de se faufiler dans le
lui donna hier dans votre appartement. Le Comte. Ces provisions à cet homme de Robe ? La Branche. Votre secrétaire l’expédia
rez, Monsieur ; Madame le veut bien. Vous savez, Madame, que c’est un homme de condition. . . . La Branche. Oh ! Monsieur...
ur du siecle. Si le Petit Seigneur n’érige pas son prétendu Ecuyer en homme de condition, & s’il ne feint pas de faire do
N’étoit-ce pas une ambassade, Monsieur ? Le Comte. Non, non... à cet homme -là... Diable ! Non... non : une résidence. La Bra
plus solvables ; sans cela je ne m’en serois pas chargé. Le Comte. Un homme comme moi n’a que faire d’aller courir après ces
ntilhomme, & très mal dans ses affaires. La Marquise. Comment ! l’ homme d’importance ! Le Comte, en reculant. Oh ! çà, çà
Voilà quatre scenes qui doivent certainement mettre à l’étroit tout homme qui voudra faire une piece en cinq ou en trois ac
n me dira encore que le Petit Seigneur peut se croire de bonne foi un homme d’importance, & n’être pas un frippon comme M
ai entendu disputer très souvent sur la différence qu’il y a entre un homme de Cour, & un homme de la Cour. J’ai vu prono
souvent sur la différence qu’il y a entre un homme de Cour, & un homme de la Cour. J’ai vu prononcer qu’un homme de Cour
un homme de Cour, & un homme de la Cour. J’ai vu prononcer qu’un homme de Cour est celui qui veut se donner l’air de ten
se donner l’air de tenir à la Cour ou d’y être nécessaire ; & un homme de la Cour, celui qui, par son rang, y tient réel
personnages subalternes. Oui, si la piece étoit seulement intitulée l’ Homme de Cour ; mais l’Ami de Cour ne doit être entouré
, sont fondues avant qu’il puisse tomber de fort haut. LE DÉFIANT. Un homme qui se défie de tous les autres est certainement
a réputation de sa fille est défiante ; un philosophe qui connoît les hommes est défiant ; un méchant est défiant, parcequ’il
 : j’en ai dit la raison. Depuis le sceptre jusqu’à la houlette, tout homme à vingt ans, à cinquante, à quatre-vingts, peut ê
peuvent cependant jouer un rôle essentiel entre les mains d’un habile homme . Moliere n’a traité que deux ou trois caracteres
s. Je cherchois depuis long-temps le fonds d’une piece à caractere. L’ homme sans caractere s’offre à mon imagination. Bon ! m
24 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
’avait pas encore trouvé « de femme dont il voulût être le mari, ni d’ homme dont il désirât être le père; » triste aveu d’une
rains5 ‌; et si l’on tient compte de la réputation dont jouissait cet homme de cour et que la plupart des écrivains de son si
n amateur passionné de la naïveté et du naturel. Ceci nous mène à « l’ homme qui s’est jeté dans le bel esprit et veut être au
servir d’original au rôle d’Oronte. Mais du temps de Molière, « quel homme , » dit M. Bazin, « se serait avisé de reconnaître
poëte, sans douée, comme tout grand seigneur de l’Académie française, homme d’esprit pourtant et du plus exquis savoir-vivre,
as facile de concilier le caractère que la tradition prête à ces deux hommes à bonnes fortunes avec les esquisses de-Clitandre
ns le rôle d’Éliante, on devine Mlle de Brie, l’amie dévouée du grand homme ; et l’acariâtre Du Parc est le type d’Arsinoé. Ph
ci des choses de la vie savait prendre le temps comme il vient et les hommes comme ils sont17.. » Enfin, faut-il le dire ? Sou
rité, Molière naturellement froid dans ses démonstrations, comme tout homme d’une sensibilité véritable et profonde ; Molière
els il donne une âme prise dans la profonde connaissance du cœur de l’ homme . Le poète comique puise .ses inspirations à deux
ne part, s’élevant au-dessus des scènes de la vie réelle, il étudie l’ homme dans sa partie éternelle et invariable, indépenda
e en spectacle aux vivants eux-mêmes ; peindre dans les personnages l’ homme de tous les âges et de tous les pays ; transporte
iée de la nature, « si féconde en bizarres portraits 22; »connaître l’ homme , comprendre ce qu’il y a d’un et d’immuable dans
tre dans un miroir magique l’image de la création, Molière a évoqué l’ homme du xvIIe siècle et les hommes de tous les siècles
image de la création, Molière a évoqué l’homme du xvIIe siècle et les hommes de tous les siècles, les faiblesses et les vices
ire: de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes et principalement des hommes de notre siècle», il
résenter en général tous les défauts des hommes et principalement des hommes de notre siècle», il est impossible à Molière de
oir tomber aux personnes, représenter en général tous les défauts des hommes et en particulier des hommes, de sait siècle , vo
résenter en général tous les défauts des hommes et en particulier des hommes , de sait siècle , voilà donc tout. L’art du poëte
ulte exagéré de la vertu, cette rigueur et ces airs stoïques, chez un homme de cour assez, en évidence dans le monde pour fra
ommun dans la société polie du XVIIe siècle, était celui de Philinte, homme aimable, complaisant, peu observateur, ou du moin
dire avec de grands discours, » Damon « le raisonneur, » Timante « l’ homme tout mystère, » Géralde « que la qualité entête, 
rmis d’immoler impunément les travers et les ridicules dont plus d’un homme de cour offrait le modèle. Mais, encore une fois,
Elle se continue jusqu’au Malade imaginaire, moment fatal où le grand homme meurt victime de son art .et des déceptions de la
mer, En dépit qu’on en ait, elle se fait aimer...» De bonne foi, cet homme de bien qui est allé se fourvoyer dans le salon d
amants volages qu’elle attire en perdant en même temps l’estime d’un homme de bien profondément épris ? Cette offre de le su
t jouer ces acteurs, les familiers, les camarades et les témoins d’un homme de génie, partageant en quelque sorte son inspira
e Molière, p. XXVII – « Molière, dit de Barante, savait approfondir l’ homme sans le disséquer. » (De Barante, Tableau littéra
, 1705, p. 189.) « Molière, a dit Lagrange, camarade et ami du grand homme et le pre­mier éditeur de ses œuvres complètes, M
25 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
ans la progression du règne animal ; il se trouva et se connut dans l’ homme . Le Divin est le fond de la nature humaine174… Le
sprit pénétra jusqu’au fond de sa nature spirituelle. L’âme de chaque homme devint le sanctuaire intime de la Divinité. L’ind
ambroisie et l’éternelle jeunesse, l’éternelle sérénité. Le cœur de l’ homme peut être aussi le lieu de leur bonne harmonie. D
estations partielles l’un et l’autre de l’Esprit divin qui est dans l’ homme . Si la guerre s’allume au sein de l’incorruptible
vi l’épouse d’Agamemnon, c’est qu’elle n’était pas du même sang que l’ homme qu’elle a tué. Mais elles s’acharnent à Oreste, p
e. L’obligation fondée sur un choix libre et volontaire, qui unit à l’ homme la compagne de sa vie, est d’un ordre plus élevé
plus personnelles, il ne creusa pas profondément la personnalité de l’ homme . Le conflit des idées morales cessa d’être la sub
oute la société dans un cercle d’activité généreuse. Bienfaiteurs des hommes , auxquels ils enseignaient l’agriculture, te mari
romaine était une divinité antérieure et supérieure à tous ses grands hommes . L’héroïsme de ses citoyens était de s’immoler à
prix, lorsque l’Esprit absolu se saisit lui-même et se révéla dans un homme , qui enseigna à ses frères ou plutôt leur montra
es droits de la Famille, toutes ces idées morales pour lesquelles les hommes de l’âge héroïque avaient combattu, qui combattai
n’est pas possible , que les idées vraies et les bons sentiments de l’ homme subissent finalement une défaite, et que la Socié
e embouchant la trompette et rempli de défiance à l’égard de tous ses hommes supérieurs, se montre si radicalement incapable d
ien se garder de confondre le comique avec le risible. Les vices de l’ homme ne sont pas comiques, et ils ne sont guère risibl
e nos habitudes. Tout contraste en général peut faire rire. Ce pauvre homme qui s’arrache les cheveux, crie et pleure sur la
ce qu’elle vogue à la dérive à travers l’absurde, et la sécurité de l’ homme fort, qui, se sentant bardé de fer et cuirassé co
et tranquille, ne puis-je pas appeler cette félicité intérieure de l’ homme le sourire des Dieux, c’est-à-dire des sentiments
dans l’Olympe, les sentiments pathétiques en repos dans le cœur de l’ homme , se délassent en contemplant la parodie de leur g
attues par leur échec final, cette lourde et stupide impuissance de l’ homme à s’élever au-dessus de sa propre contradiction o
s exagérer ce prix de la personne humaine, au point de supposer que l’ homme put dès lors cesser de participer à la vie généra
rêché le mariage et la soumission à l’ordre établi. Il est vrai que l’ homme moderne put être pathétique autrement qu’en sa qu
elle, voilà ce qui fit de lui un héros tragique ; mais, de même que l’ homme antique, il parut sur la scène en qualité d’époux
action tragique, puisque, dans la comédie, c’est la personnalité de l’ homme qui doit conserver la haute main. Mais il peut s’
ue, de la raison solide et de l’esprit. Ses personnages sont tous des hommes complets. La violence d’une passion déterminée, c
quefois exagéré dans Corneille et dans Racine cette connaissance de l’ homme et ce talent pour le peindre, il faut avoir l’imp
l ne peut réussir à s’affranchir tout à fait des bonnes manières d’un homme du monde ; il les retient en dépit de ses maximes
e même que la comédie, le libre développement de la personnalité de l’ homme . Toutefois, à défaut d’une contradiction essentie
pas de procureurs, ni d’avocats. Les peuples se rangeaient autour des hommes forts qui les avaient délivrés de la main de quel
« Pour se procurer l’ordinaire soutien de la vie, personne, parmi les hommes n’avait d’autre peine à prendre que celle d’étend
nts et toutes les poses de leurs corps souples et bien formés227. Les hommes n’étaient pas tous de la même taille. « La libert
sa volonté à l’étreinte de la loi, et la loi n’a jamais fait un grand homme  ; la loi réduit à la lenteur de la limace ce qui
ions ? Comment retrouver l’idéal perdu de la nature libre et du grand homme  ? Ce n’est pas par une fantaisie aristocratique q
sembleraient à des couvents de normes235. À la tête d’une poignée d’«  hommes tels que lui », c’est-à-dire de huit brigands, le
rime. Une jeunesse irréfléchie pouvait seul être séduite par un grand homme qui est un brigand, et Schiller a péché contre la
poésie, ces romans qui prétendent intéresser pathétiquement un cœur d’ homme à de jeunes niais, dont le rêve est de ressuscite
ue le héros de Cervantes est éminemment comique, Don Quichotte est un homme supérieur. Un poète médiocre en aurait fait un so
aison, cette inconséquence est le conséquent, le vrai lui-même. Car l’ homme est ainsi fait qu’il porte en son sein la contrad
le négation ; elle est une affirmation. P. 380. 180. Le cœur de l’ homme est grand et vaste. Dans la conscience d’un homme
180. Le cœur de l’homme est grand et vaste. Dans la conscience d’un homme véritable, il y a place pour plusieurs Dieux ; il
ise par l’union de la nature divine et de l’individualité humaine. Un homme parmi les hommes est Dieu, et Dieu est un homme r
de la nature divine et de l’individualité humaine. Un homme parmi les hommes est Dieu, et Dieu est un homme réel. Il résulte d
vidualité humaine. Un homme parmi les hommes est Dieu, et Dieu est un homme réel. Il résulte de là que chaque homme comme hom
mmes est Dieu, et Dieu est un homme réel. Il résulte de là que chaque homme comme homme a me valeur infinie. T. II, p. 397.
u, et Dieu est un homme réel. Il résulte de là que chaque homme comme homme a me valeur infinie. T. II, p. 397. 197. Dans
mique, nous devons exiger une condition plus profonde. Les vices de l’ homme , par exemple, n’ont rien de comique. La satire, q
ontre plutôt dans les conditions inférieures de la société, parmi les hommes simples, qui sont me fois pour toutes ce qu’ils s
dieux de l’Olympe, leur égalité d’âme inaltérable, parodiées dans des hommes que rien ne déconcerte et qui sont toujours satis
erté et de l’indépendance individuelle se soit éveillé. Il faut que l’ homme sache prendre par lui-même une libre déterminatio
e politique et morale avec les idées, les passions et les ridicules d’ hommes incapables de réaliser ces principes, dans ce tri
jure faite à nos sentiments de les exprimer par des formes variées… L’ homme dans lequel se manifeste le sentiment pathétiqu
situation si pénible, que pour la lever il faut un deus ex machina. L’ homme de justice, à la fin, est obligé de dire :       
l’avaient écouté éprouvèrent une nouvelle compassion en voyant qu’un homme d’une si saine intelligence, et qui discourait si
26 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
et Corneille, avant d’être le grand Corneille. Au moment où ce grand homme parut, trois genres d’ouvrages dramatiques défray
aient plus tard fournir la matière de la vraie comédie, le jour où un homme de génie devait la créer, en mettant le parterre
agique, qu’il appelle le grand Sénèque3. Le tour d’esprit de ce grand homme était un peu tourné vers la déclamation, et quelq
ue menteurs. L’habitude de mentir n’est qu’un travers de plus dans un homme qui en a de plus graves, un calcul malhonnête pou
. Tartufe ment pour mieux tromper l’imbécile Orgon ; c’est un méchant homme qui se sert du mensonge. Dans Corneille, le mente
s ébauches qu’il reprendra plus tard, et dont il fera des tableaux. L’ homme mûr retrouvera son bien dans les essais du jeune
re, acteur et auteur tout à la fois, devait commencer par là. Mais en homme de génie, Molière met dans ces rôles le plus de l
r là. Mais en homme de génie, Molière met dans ces rôles le plus de l’ homme qu’il peut, et c’est assez pour les faire vivre.
ité. Nous rions intérieurement, quand le personnage de la pièce est l’ homme que nous connaissons : nous rions tout haut de sa
gens-là ne sont d’aucun pays, ils sont faits de tête ; et s’ils sont hommes par quelques traits généraux, Corneille ne leur a
ne leur a pas donné la physionomie par laquelle ils auraient été les hommes d’un temps et d’un pays. Le grand tragique n’obse
nture que la tragédie ; ce sont deux arts où il est besoin d’yeux ; l’ homme se manifeste au peintre par les couleurs et par l
un qui pose. Le Gorgibus de Sganarelle, qui veut marier sa fille à un homme qu’elle n’aime pas, c’était le bourgeois du temps
outefois attaché, non par dévouement, mais parce qu’il n’y a pas deux hommes plus près d’être des égaux qu’un libertin ruiné e
ectateurs sommes devenus les héros. Au lieu de rôles, sous lesquels l’ homme perçait, voilà l’homme au naturel ; l’intérêt, c’
s les héros. Au lieu de rôles, sous lesquels l’homme perçait, voilà l’ homme au naturel ; l’intérêt, c’est le plaisir de la su
tion du Sganarelle de L’École des Maris, c’est la création du premier homme dans la comédie. Qui ne connaît pas Sganarelle ?
soi : et qui de nous n’en tient pas un peu ? Mais chez la plupart des hommes il s’y mêle des qualités qui compensent les défau
fauts, et qui souvent les cachent. Sganarelle n’est qu’un fort vilain homme . Un mot le résume : c’est l’égoïste. Tous ses déf
pour Léonor, et il l’a vue entrer chez Valère ; et comme il n’est pas homme à se contenter du bien qui lui arrive, s’il n’est
st civil, il n’est pas incapable d’un bon office. C’est d’ailleurs un homme d’esprit ; il a plus de ressources que Sganarelle
artée. Il croit ne faire la guerre qu’aux poulets : Il faudra que mon homme ait de grandes adresses, Si message ou poulet de
s, Si message ou poulet de sa part peut entrer14… Mais voici que l’ homme lui-même est entré. Il faut croire que l’esprit s
é enfin la comédie épurée de tous ces moyens d’effet, et le cœur de l’ homme , dans la seule diversité de ses mouvements, suffi
le d’événements sérieux présentés sous une forme plaisante. Plus d’un homme de goût, tout en battant des mains à L’École des
un honnête homme fâcheux, qui n’a peut-être pas tort de mépriser les hommes , mais qui a grand tort de le dire si haut. Dans c
n mariage avec une coquette, et cela lui était bien dû. Il était trop homme de bien pour que Molière ne lui épargnât pas ce m
de couverture à tous. Le faux dévot a toute la perversité des autres hommes , plus la sienne. Molière a moins songé à nous amu
ris la vie dans la Clélie de madame de Scudéry, et qui croit tous les hommes épris d’elle ; à Armande, autre dupe qui ne veut
dos de laquelle il battrait volontiers sa femme, s’il n’était si bon homme  ; sa résolution de résister à Philaminte, quand e
es sont-elles sorties d’un cœur paternel, que ces mots de l’excellent homme à la vue d’Henriette et de Clitandre se tenant pa
odieux même à Philaminte, en faisant voir en lui un pédant malhonnête homme . Quel type charmant que l’aimable Henriette ! Il
yon, qui est écrit comme L’École des Maris ; dans ces impromptus d’un homme qui, la même année, malgré ses chagrins domestiqu
pour la foule, les chefs-d’œuvre pour les lettrés sévères et pour les hommes de génie, ses égaux ; composant pour le monde et
olière, même de son temps, dans Ariste de l’École des Maris ; Ariste, homme déjà mûr, qui doit épouser, comme lui, une fille
ue voilaient la pudeur de l’honnête homme et le désintéressement de l’ homme de génie, entre sa propre situation et celle de s
lière composait ses pièces, le contemplateur observait et contenait l’ homme . Et quoique l’ardeur de ses soucis domestiques le
our le génie ; on sort d’une pièce de Molière avec de l’amitié pour l’ homme . Les autres se tiennent plus sur une cime ; Moliè
les est renfermé le vrai. Est-ce cette mesure qui a fait de Molière l’ homme de génie homme de bien par excellence ? Est-ce à
é le vrai. Est-ce cette mesure qui a fait de Molière l’homme de génie homme de bien par excellence ? Est-ce à cause de cet ad
sphère des esprits rares, celui-là a le plus de génie qui est le plus homme de bien. La seconde source de son théâtre, c’est
de ce qu’il emprunte ; il est, dans son art, ce que sont tels habiles hommes dans la vie civile, lesquels savent mieux nos pro
er. C’est cette réunion extraordinaire de talents qui fit de ce grand homme un poète hors de pair, et un acteur de premier or
e société dans notre pays. C’est dans cette langue que s’exprime tout homme qui est ému par quelque intérêt sérieux ; c’est a
térêt sérieux ; c’est ainsi que la parlent, quand ils ne sont que des hommes , même les écrivains qui la violent dans leurs liv
ent dans leurs livres. De la sorte, tout sert à la gloire de ce grand homme , jusqu’au travers d’Oronte, qui, lorsqu’il est au
ite de chapitres charmants sur l’obligation que l’on a de ménager les hommes  ? 19. Acte Ier, scèneIII. 20. Acte III, scèneIX
27 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
ëte courtisan qui mendie la faveur par de serviles adulations, mais l’ homme de lettres qui sait plaire par le noble exercice
s un état voisin de l’indigence. Riche, il avait eu le vrai luxe d’un homme de lettres : il avait placé ses fonds dans sa bib
i que je viens de citer n’est pas de ce nombre. Il pourra étonner les hommes les plus délicats. Le théâtre doit à M. Laujon de
’œil le moins clairvoyant reconnaît Érato sous le masque de Thalie. L’ homme a beau varier ses compositions, l’écrivain a beau
qui parvint à la célébrité en immolant à la risée publique les grands hommes de son temps, vivait à coup sûr chez un peuple om
tre, l’ostracisme doit être un des articles de la législation, et les hommes qui se plaisent à voir outrager Euripide, parce q
re et l’historien fidèle. Oui, Messieurs, sous le pinceau de ce grand homme , la comédie s’est tout à fait associée à l’histoi
’on n’ait plus. Que dis-je ? elle existe encore, mais ce n’est plus l’ homme pervers, c’est le sage qui se déguise. On rougit
our dissimuler ses vices. Quelle époque de corruption que celle où un homme d’honneur se croit perdu s’il laisse éclater son
s plus de vastes conceptions, plus de grands tableaux, plus de grands hommes  ; j’en atteste Marivaux, Lanoue, Dorat, et leurs
sont en mouvement pour renverser l’édifice social, à quoi pensent les hommes chargés de le soutenir ? Hélas, Messieurs, les co
sur des conjectures bien moins vraisemblables. Et cependant certains hommes osent soutenir que la carrière de la comédie est
die est éternelle ; elle ne cessera d’exister que le jour où tous les hommes seront parfaits, et rien n’annonce encore qu’elle
 ; ne peut-elle pas aujourd’hui se diriger vers le but opposé, et les hommes forcés de reprendre leur rang sont-ils moins dign
de reprendre leur rang sont-ils moins dignes de ses pinceaux, que les hommes tourmentés du désir de quitter leur place ? Et d’
rage serait encore digne de ton génie. Tu distinguas l’imposteur de l’ homme religieux ; tu saurais séparer le faux philosophe
e le courtisan, sans offenser la cour ; l’ambitieux, sans atteindre l’ homme qui se dévoue au service de sa patrie ; le flatte
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
est la véritable devise de la comédie. Faire rire & corriger les hommes , est le double but que doit se proposer un Auteur
prenant un ton sensé, un air imposant, elle parle par la bouche d’un homme raisonnable qui, en réprimandant un personnage, f
grace dans les détails, & donner des leçons excellentes, tant aux hommes qui les suivent avec trop d’empressement, qu’à ce
e doit se faire regarder. L’un & l’autre excès choque, & tout homme bien sage Doit faire des habits ainsi que du lang
les modes, quand elles n’étendent leur empire que sur l’extérieur des hommes . Alors elles ne méritent que quelques traits déco
teur n’ait pas besoin de commentaire ni de rêver pour la sentir. Tout homme qui verra jouer l’Avare, le Tartufe, même le Cocu
ctin pour chasser Satan & le prier de se loger ailleurs. Le saint homme arrive, ordonne au Diable de paroître, l’enchaîne
ent aux honnêtes gens qui les entourent. N’est-ce-pas dire à tous les hommes  : méfiez-vous de ces drôles, qui, préférant lâche
nt adopté une nouvelle façon de corriger les mœurs : ils peignent les hommes comme ils devroient être, & non tels qu’ils s
’œuvre de l’art & de Pigale, en lui disant : voilà comme tous les hommes devroient être : elle le menera aux Tuileries, el
prennent un air penché, qui affectent l’anéantissement pour faire les hommes à bonnes fortunes, & elle lui fera remarquer
les Poëtes vraiment comiques peuvent mettre en usage pour rendre les hommes meilleurs. Je ne parle pas des tournures morales
r savoir adoucir les maux attachés à l’humanité, dérider le front des hommes par des saillies heureuses, & leur prodiguer
c Démocrite. Quel champ vaste se seroit présenté à l’imagination d’un homme plus philosophe que Regnard ! Mais il semble au c
seconde pendant toute la piece ce qu’on entreprend contre lui. Le bon homme a dessein de se marier ; mais il cede sa maîtress
i, regardant la vertu comme quelque chose d’imaginaire, pensent que l’ homme peut sacrifier à son intérêt, honneur, réputation
cepteur du genre humain, & un Sage qui, non content de rendre les hommes meilleurs en épurant leurs ames, veut faire leur
çons par le moindre de ses mérites. Moliere travaille à rendre les hommes plus agréables dans la société. La société es
Fâcheux leur disent qu’ils sont autant de fléaux dans la société. Des hommes parvenus à un âge avancé, pensent se faire aimer
la politesse aisée qui regne dans la capitale. Moliere instruit l’ homme dans plusieurs arts, ou contribue du moins à leur
ils s’étoient trouvés ensemble. Rien au monde ne révolte davantage un homme qui se sent du génie. Jeunes Auteurs, vous que la
besoin plus pressant79. Moliere fait ses efforts pour rendre les hommes plus heureux. La jalousie est une passion qui
es hommes plus heureux. La jalousie est une passion qui aveugle l’ homme , qui lui fait prendre la moindre apparence de pos
-vous bien ; Et, quand vous verriez tout, ne croyez jamais rien. Des hommes honnêtes, & très sensés d’ailleurs, ont cepen
De s’affliger l’esprit de cette vision, Et d’attacher l’honneur de l’ homme le plus sage Aux choses que peut faire une femme
qu’aux Indes. Un soin trop inquiet de conserver la vie rend quelques hommes victimes des Médecins. Ceux-ci les font non seule
iétude, c’est notre impatience qui gâte tout ; & presque tous les hommes meurent de leurs remedes, & non pas de leurs
hommes meurent de leurs remedes, & non pas de leurs maladies. L’ homme cherche à s’élever au-dessus de lui-même. Il dépe
iece de George Dandin une femme mariée qui fait l’amour avec un autre homme . L’Auteur des Mémoires sur les ouvrages de Molier
allié à une famille au-dessus de la sienne : il a voulu corriger les hommes de cette folie : voilà son but. Par conséquent Ge
ire sur les comédies de Moliere. Moliere s’applique à rendre les hommes meilleurs. Tout homme frémira de se laisser v
iere. Moliere s’applique à rendre les hommes meilleurs. Tout homme frémira de se laisser vaincre par le démon de l’a
de vices, & leur déclarer la guerre dans l’espoir de corriger les hommes qui les ont, ou d’effaroucher ceux qui pourroient
ent à peine, & qui profanent par là le bien le plus précieux de l’ homme , l’amitié. Il attaque encore les lâches, qui joig
tant que la personne, Et la fausse monnoie à l’égal de la bonne ? Les hommes la plupart sont étrangement faits : Dans la juste
es Montagne, les Montesquieu, & si puérile, si pitoyable chez les hommes médiocres ? Mais, bornés seulement à le suivre lo
ce Prince qu’on nomme un héros parcequ’il fut le plus destructeur des hommes , Alexandre, dis-je, avoit le cou un peu tendu en
je serois meilleur ». Un tel aveu est d’un grand comédien, & d’un homme qui voit avec peine le goût du public se corrompr
noré par le bois que Vulcain mêloit aux lauriers d’Apollon. Un galant homme s’apperçoit qu’on lui a donné une piece de monnoi
29 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
sa pour dénoncer les vices et les travers de ses contemporains et des hommes en général, et quelle est la valeur de son enseig
de) de plus plaisante mômerie, je ne vois rien de plus ridicule qu’un homme qui se veut mêler d’en guérir un autre… Argan.
contrerons bientôt divers passages qui nous donneront à réfléchir. Un homme n’en peut guérir un autre, par la raison « que le
ue les ressorts de notre machine sont des mystères, jusqu’ici, où les hommes ne voient goutte ». N’est-il pas vrai que les méd
auvais orgueil au cœur de Philaminte, l’entraînent à malmener son bon homme de mari, achèvent de rendre folle la pauvre Bélis
our ma part, je crois bien que le public fait un contresens. Alceste, homme du monde, et qui, somme toute, parle fort bien, n
le est cynique et se croit le droit de l’être. Comment ! parce qu’un homme s’avise de nous épouser, il faut d’abord que tout
 : Oui, ma foi, là-dessus, Une sotte en sait plus que le plus habile homme  ! Il ne faut donc pas contraindre la femme, lais
me sera capable d’élever, de rendre meilleur et plus pur le cœur de l’ homme  ; que seule la compagne de celui qui lutte et qui
famille que pour lui mieux ravir son bien ; mais, en définitive, les hommes pieux qui, par conviction religieuse, poussent un
que Tartuffe, du moins aussi nuisibles ? Orgon n’était pas un méchant homme , il a besoin de tout le stoïcisme chrétien que Ta
l’épouse et des enfants, et qui, pour être dévot, n’en sera pas moins homme . Il ne pourra jamais avoir au cœur la tendresse n
ultère, avec cette consolation, il est vrai, d’être la maîtresse d’un homme d’une dévotion extrême, qui s’est chargé de son p
nir les appétits égoïstes et vulgaires. Molière prétend enseigner aux hommes à bien vivre et, parlant, à se vaincre parfois eu
llantes, il lui fallait une force morale à opposer aux faiblesses des hommes . Cette force, ce sera l’opinion, l’opinion des ho
grand poète, obéissant à son désir de peindre, de mettre en scène les hommes et les femmes livrés aux épreuves de la vie, aux
est du jugement porté par un spectateur impartial sur les actions des hommes qui l’entourent, que Smith a fait le critérium de
oder, avec l’opinion humaine qui évolue, l’appréciation des actes des hommes qui se répètent en somme à travers les siècles sa
voyant comme on vous nomme, Vous résoudre une fois à vouloir être un homme , À faire condescendre une femme à vos vœux, Et pr
icité, quel excellent réalisme ! Est-il possible de mieux montrer aux hommes , par la simple représentation d’une scène qui dut
généreux, capable de servir son prince… Mais il est devenu comme un homme hébété Depuis que de Tartuffe on le voit entêté :
chesses que faute d’en posséder et parle trop de sa naissance pour un homme uniquement occupé du ciel : Qui d’une sainte vie
end des qualités du mari qu’on lui donne… Et qui donne à sa fille un homme qu’elle hait Est responsable au ciel des fautes q
imple manie d’Argan. Telles sont les vérités que Molière enseigne aux hommes , les menaçant, s’ils se refusent à bien vivre, no
point mériter l’estime des honnêtes gens ? C’est le plus souvent aux hommes , en tant que pères et époux, que Molière prescrit
tement, bien entendu, qu’un auteur comique le peut faire) ; mais, aux hommes en général, il donne quelques sages conseils, san
tels gens ne sont-ils pas mûrs pour une religion de l’Humanité ? Les hommes doivent être modestes et bienveillants, et cette
est pas mieux de travailler à rectifier et à adoucir les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrement. » Moli
ortir de lui-même et comprendre la nécessité sociale de pardonner aux hommes leurs imperfections individuelles, en raison des
ollectivement dans le passé et dans le présent. Conclusion Les hommes sont méchants, injustes, oui… … Les hommes devrai
ent. Conclusion Les hommes sont méchants, injustes, oui… … Les hommes devraient être faits d’autre sorte. Mais est-ce u
le mieux possible, non pas pour nous-mêmes, mais pour autrui, car un homme n’a sa raison d’exister que par les autres hommes
pour autrui, car un homme n’a sa raison d’exister que par les autres hommes . Tel me semble être le dernier mot de la morale d
30 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
et les deux récents volumes s’ouvrent par de tristes souvenirs. Deux hommes , d’âge inégal, et qui à des titres divers étaient
instructive ; mais il ne convient pas à des comédiens d’instruire les hommes sur les matières de la morale chrétienne et de la
ève pas exclusivement de la foi. Ce n’était pas le croyant, c’était l’ homme du monde qui s’attribuait le droit de se défendre
et les simples », qui se laissent séduire. Or pour ces trois sortes d’ hommes , l’hypocrisie est un prétexte ou un scandale. « L
que « l’impie étant déterminé à être impie, voudrait que le reste des hommes lui ressemblât », et parce qu’il y a des dévots h
n Dieu qui veut être adoré en esprit et en vérité : et quand tous les hommes lui refuseraient les justes hommages qui lui sont
es qui lui sont dus, ils ne lui seraient pas moins dus par chacun des hommes , et chacun des hommes ne serait pas moins crimine
ls ne lui seraient pas moins dus par chacun des hommes, et chacun des hommes ne serait pas moins criminel en les lui refusant.
sincère, la sincérité n’en serait pas moins obligatoire pour tous les hommes . »On voit que la question de l’hypocrisie posée p
en général aussi bien qu’à la piété : je puis douter de la vertu des hommes comme de leur dévotion ; mais la réponse est la m
d’appeler jansénisme une « spécieuse hypocrisie », que de prendre les hommes de Port-Royal comme « des hommes qui, pour donner
use hypocrisie », que de prendre les hommes de Port-Royal comme « des hommes qui, pour donner crédit à leurs nouveautés, prena
pratique sans foi et sans piété n’est-elle pas précisément ce que les hommes appellent hypocrisie ? Ce ne sont pas les jésuite
la critique de La Bruyère va jusque-là : « S’il se trouve, dit-il, un homme opulent à qui il a su imposer et dont il est le p
rait le danger ? Pour ce qui est d’Orgon, il sait bien que « c’est un homme à mener par le nez ». On ne voit donc pas, malgré
Les sceptiques tels que Charron, Lamothe le Vayer, Gassendi, sont des hommes d’Église, croyants ou très discrets, que l’on n’e
cle, mais qu’elle y a été puissante, qu’elle a préoccupé vivement les hommes religieux. En voici quelques preuves. Que l’on li
Il trouve que c’est là « un étrange renversement dans la nature de l’ homme  », et il lui semble incroyable qu’une seule perso
les autres qui les ont vues les ont méprisées ?… Ne croyez pas que l’ homme ne soit emporté que par l’intempérance des sens.
uis par l’éclat extérieur, mais sans tendresse, sans sympathie pour l’ homme lui-même. Excepté cette générosité de sang qui le
même. Excepté cette générosité de sang qui le porte à la défense d’un homme succombant sous le nombre et qui est bien le trai
quit de conscience, que son but a été de nous peindre un athée galant homme , un peu léger de mœurs (mais y a-t-il là de quoi
lant homme, un peu léger de mœurs (mais y a-t-il là de quoi pendre un homme  ?), intrépide et fier devant le danger, même celu
er, même celui des prodiges, en un mot l’un des plus beaux types de l’ homme moderne, ayant séduit les poètes, un Byron, un Mu
us odieux. Mais, dit-on, Molière a mis l’athéisme dans la bouche de l’ homme d’esprit, et il a fait défendre la cause de Dieu
valet impudent et sot. Pourquoi n’a-t-il pas confié cette tâche à un homme éclairé et sérieux, comme le Cléante de Tartuffe 
r le raisonnement appelait le raisonnement, et don Juan n’eût pas été homme à rester court. Soit ; mais il n’en résulte pas m
n à vous à vouloir vous mêler de tourner en raillerie ce que tous les hommes révèrent ? Pensez-vous que, pour être de qualité,
nt ? Pensez-vous que, pour être de qualité, vous en soyez plus habile homme  ?… Apprenez de moi qui suis votre valet que le ci
rte de dignité qui un instant met au-dessus de lui le plus humble des hommes  ? Mais que dire de la scène où Sganarelle, voulan
ec simplicité et avec force la preuve la plus frappante pour tous les hommes de l’existence de Dieu, celle dont Kant lui-même
par amour de ce Dieu auquel tu crois, mais uniquement parce que tu es homme et que j’ai pitié de toi. On peut se demander si
justifier la punition finale. Mais il faut songer que don Juan est un homme et non pas un tigre. Un instant de pitié pour un
me nier deux choses : l’une, qu’Alceste, dans cette pièce, ne soit un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de
cette pièce, ne soit un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un pers
tée par Marmontel et par La Harpe. Ils reconnaissent qu’Alceste est l’ homme vertueux de la pièce et aussi qu’il est quelquefo
à reprendre le sceptre des salons et à gagner de nouveau le cœur des hommes , et cependant on ne surprend en elle aucun vestig
qui abaisse, et non de ce genre qui se concilie avec la dignité de l’ homme  ? Enfin, pour sortir du théâtre, n’arrive-t-il pa
ui ? Voilà la question. Après tout, qu’y a-t-il de risible à dire aux hommes la vérité ? Vous me demandez si vous avez fait un
ns lequel je suis obligé de vivre, des conventions adoptées entre les hommes , en un mot, des habitudes du monde. C’est le mond
un côté, nous commande sans doute de ne pas accabler de tendresses un homme que nous ne connaissons pas, de dire la vérité à
vérité se rendra ridicule et bientôt odieux. Il s’est fait parmi les hommes , par suite de la nécessité de vivre en paix, un e
ochefoucauld a dit que la société ne durerait pas un instant « si les hommes n’étaient pas dupes les uns des autres ». Non seu
prédicateurs attitrés le rôle de convertisseurs ; un tel rôle chez un homme du monde aurait en effet quelque chose de prétent
e. Il n’est nullement un solitaire de Port-Royal ; il est lui-même un homme du monde ; et sa vertu, toute rigoriste qu’elle e
                                             endroit écarté Où d’être homme d’honneur on ait la liberté. S’il blâme Philinte
Philinte de ses procédés flatteurs et complaisants, c’est que … tout homme d’honneur s’en doit scandaliser. Il veut qu’on s
iser. Il veut qu’on soit sincère,                          et qu’en homme honneur, On ne lâche aucun mot qui ne parte du cœ
r. C’est dans le même sens qu’il dit encore : Je veux que l’on soit homme et qu’en toute rencontre, Le fond de notre cœur d
’ayant rien à craindre tant qu’elle aura vingt ans. Philinte, c’est l’ homme du monde enjoué, aimable, complaisant, cherchant
aison et retrouver dans Le Demi-Monde une sorte de Philinte : c’est l’ homme du monde moderne, qui dévoile à son ami tous les
sien ; mais ici, ce n’est plus cet enjouement naturel et aimable d’un homme bien né, « qui prend tout doucement les hommes co
naturel et aimable d’un homme bien né, « qui prend tout doucement les hommes comme ils sont », c’est l’ironie sarcastique et f
es hommes comme ils sont », c’est l’ironie sarcastique et froide de l’ homme désenchanté qui a vu le fond de tout et qui vit a
31 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
nécessaire dans la comédie, je l’y crois un grand défaut ; & tout homme qui connoîtra l’art dramatique, sera certainement
un moyen sûr de gâter un drame & de le rendre insoutenable à tout homme de goût, ce seroit d’y multiplier les contrastes.
cene du Misanthrope est cependant un chef-d’œuvre. « Oui : mais qu’un homme de génie s’en empare, qu’il donne à Philinte auta
de sang froid, de fermeté, d’éloquence, d’honnêteté, d’amour pour les hommes , d’indulgence pour leur foiblesse, qu’un ami véri
ré du genre humain, & que Philinte, loin d’être l’ami déclaré des hommes , les plaint sans les aimer, souffre leurs défauts
ous sommes.... Alceste. Non, elle est générale & je hais tous les hommes  ; Les uns parcequ’ils sont méchants & malfais
ux, comme vous, on ne me voit pas être : Je prends tout doucement les hommes comme ils sont : J’accoutume mon ame à souffrir c
umaine nature ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vauto
e carnage, Des singes malfaisants & des loups pleins de rage. Un homme qui ne voit les hommes, qui ne les aime, que comm
malfaisants & des loups pleins de rage. Un homme qui ne voit les hommes , qui ne les aime, que comme des vautours affamés
ns de lire me confirment dans mon idée, & me font croire que tout homme de génie, loin de s’emparer de cette scene pour l
vent. Mais si le contraste fut quelquefois pour Moliere le moyen d’un homme de génie, est-ce une raison pour le prescrire aux
it dans une seule de ses pieces à caractere. Dans l’Etourdi, où est l’ homme prudent ? Dans les Femmes Savantes, où sont les f
rend son mal en patience. Dans le Malade imaginaire, trouvons-nous un homme vraiment infirme ? On ne peut en mettre sur la sc
pour faire cet achat, se trouve toujours dans des situations dont un homme prudent tireroit avantage, & qu’il tourne con
32 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
us secrètes, pénètre dans ses mystères les plus intimes, découvre à l’ homme la marche de ses passions, tantôt l’instruit, l’a
ns que l’on donne : il faut qu’elles puissent frapper profondément. L’ homme par instinct est né imitateur ; tout ce qu’il voi
ie de l’art dramatique, appelée comédie, fut consacrée à corriger les hommes , à attaquer leurs vices, leurs ridicules. La seco
ir ces expressions si vraies, si naturelles, qu’elles peignent tout l’ homme . Le succès le plus heureux couronna ses efforts.
ts. Se reconnaissant dans les portraits que la comédie lui offrait, l’ homme s’étudia et finit par se corriger : où la vertu a
omédies. La comédie de caractère, celle de mœurs. Aux regards de tout homme un peu réfléchi, le cœur humain offrira sept ou h
visager les objets, certains usages propres à un état, à une classe d’ hommes , souvent à une nation entière, qui changent, vari
icile dans son exécution, plus digne de fixer les regards de tous les hommes , je vais d’abord traiter de la comédie de caractè
n de caractères assez riches pour offrir une pareille moisson ? Qu’un homme porté à l’observation et qui ait bien étudié le t
portante par son objet, si elle n’est pas destinée à frapper tous les hommes , à être également de tous les temps, elle n’en pr
utes les entraves que l’art semble avoir créées pour le désespoir des hommes ordinaires, et qui servent souvent à augmenter la
la condition des individus. Sans doute, dans la même situation, deux hommes d’un rang différent, un prince, un valet, éprouve
rs doivent s’appliquer ; qu’ils ne mettent jamais dans la bouche d’un homme sans éducation, des discours qu’un homme bien éle
t jamais dans la bouche d’un homme sans éducation, des discours qu’un homme bien élevé peut seul tenir. Des unités d’acti
achent pas distinguer le vrai et le discerner du faux, tandis que les hommes instruits saisissent le naturel, la vérité, saven
èces à sa servante, s’il tenait à son approbation, c’est que ce grand homme lui avait reconnu ce naturel, cette justesse, qui
où il a tracé tous les portraits que sa connaissance approfondie de l’ homme , ses longues méditations lui avaient fait connaît
ables, en lui prouvant que son inflexibilité ne ferait qu’irriter les hommes et troubler la société. Le but de Molière a été d
uillité de la société, doit être indulgent pour les fautes des autres hommes . Mais plus cette leçon était importante, plus Mol
u style. Analyse du Tartuffe. De tous les vices qui dégradent l’ homme , lui font perdre l’estime de ses semblables, le r
le plan le plus vaste, il fit voir l’imbécillité, l’emportement d’un homme qui se laisse tromper par de fausses apparences d
pas ici des vertus naturelles que l’on observe chez presque tous les hommes , comme la reconnaissance, etc. Le principal but d
33 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
s belle : la méthode scolastique qui avait enfanté, au moyen âge, ces hommes … énormes, puisque le respect nous défend d’employ
gne de tous les supplices, ce qui, enfin, méritait la malédiction des hommes et du ciel, c’était de ne pas partager ce qui fai
anciens. Cette passion remplit, à cette époque, le cœur et l’âme d’un homme célèbre, Gui Patin. Tout dévoré de ce feu sacré;
Aristote d’être lui-même, en réalité, «le docteur in utroque jure, —  homme de suffisance, homme de capacité, — homme consomm
même, en réalité, «le docteur in utroque jure, — homme de suffisance, homme de capacité, — homme consommé dans toutes les sci
docteur in utroque jure, — homme de suffisance, homme de capacité, —  homme consommé dans toutes les sciences, naturelles, mo
nsommé dans toutes les sciences, naturelles, morales et politiques, —  homme savant, savantissime, per omnes modos et casus, —
politiques, — homme savant, savantissime, per omnes modos et casus, —  homme qui possède, superlative, fable, mythologie et hi
court (23). Il est vrai qu’un certain Sganarelle ose traiter ce grand homme de « bavard (24)». Mais quelle confiance peut-on
is quelle confiance peut-on avoir, je le demande, dans la raison d’un homme qui refuse, je ne dis pas de se marier, ce qui se
, en dépit d’Aristote (25). Mais ce Sganarelle est presque partout un homme de bon sens, et cette seule considération suffit,
le jugement de ce téméraire. Aristote, encore une fois, voilà bien l’ homme  ! Sur lui, le théâtre de Molière est plein de rév
it plu, en effet, à représenter notre auteur comme le seul des grands hommes du dix-septième siècle qui eût refusé de suivre l
sque avec un douloureux regret que je verrais le génie de notre grand homme engagé seul dans une voie qui nous paraît aujourd
cœur, s’insinue jusqu’au centre même de la vie, et de là transforme l’ homme tout entier, — et le possède quelquefois d’autant
xercer que Gassendi. Il était si bien fait pour attirer et charmer un homme capable de le comprendre, cet honnête abbé de Dig
et ferma les yeux en lui disant : « Vous voyez ce qu’est la vie de l’ homme . » Or, il faut l’avouer, le nouveau disciple, qu
e une certaine morale moyenne, morale que Ton peut appeler celle de l’ homme naturel bien né, et que dans sa vie il réalise bi
n’est pas mieux de travailler à rectifier et adoucir les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrement (52). »
rayantes et destinées à vous montrer deux précipices entre lesquels l’ homme doit se frayer sa route pour marcher en sûreté. O
loppe ? ou Dieu lui-même ne pouvait être conçu que sous la forme d’un homme , d’un vieillard vénérable ? — Au reste, inutile d
ier, conclut de là « que ce n’est pas merveille si autant qu’il y a d’ hommes , autant il y a d’opinions différentes, » et comme
rtout d’une question de mots ; mais sous les mots nous retrouvons les hommes . Pour Gassendi, en effet, le principe de la moral
minant à une aussi belle conviction. C’est elle qui a fait les grands hommes de tous les siècles, à partir de ceux dont l’œuvr
avent retrouver la sainte volonté de leur maître ] dans la faveur des hommes comme dans les outrages et les injustices qui tro
ices qui trop souvent répondent à leur dévouement. Mais ici, devant l’ homme , il n’y a que l’homme, et quels efforts ne faut-i
répondent à leur dévouement. Mais ici, devant l’homme, il n’y a que l’ homme , et quels efforts ne faut-il pas pour conserver t
un jour que les chaînes du grand roi le fatiguaient (61), il a vu les hommes lancer contre lui les plus atroces calomnies, ses
ù la vertu va-t-elle se nicher » — Il a répété avec Hamlet : « Non, l’ homme ne me fait pas plaisir à voir. » Bien plus : un j
à prêchée et pratiquée, de cette morale Qui prend tout doucement les hommes comme ils sont. Il a senti l’impérieux besoin de
sur l’âme il déclare qu’il « balbutiera » seulement, où il admet en l’ homme deux âmes, l’une matérielle, l’autre raisonnable,
nous disons que Molière, après avoir sondé jusqu’au fond le cœur de l’ homme , l’avait trouvé mauvais ? Molière aimait l’humani
34 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
endi pour maître de philosophie. À l’inverse de la plupart des grands hommes du XVIIe siècle, dont l’éducation philosophique e
nt, Molière put croire que le roi l’estimait, nnon seulement comme un homme nécessaire aux plaisirs de la cour, mais de la bo
ssaire aux plaisirs de la cour, mais de la bonne manière, et comme un homme de cœur demande à être estimé, pour son propre mé
i le croyait au-dessus de ces sortes de choses, le railla de ce qu’un homme comme lui, qui savait si bien peindre le faible d
u’un homme comme lui, qui savait si bien peindre le faible des autres hommes , tombait dans celui qu’il blâmait tous les jours,
is été amoureux. — « Oui, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être... — Je vois bien que vou
onc sur la connaissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’ homme par les portraits que j’en expose tous les jours
souffrances d’une âme trop aimante, qui empoisonnent l’existence de l’ homme du monde qui a le plus fait rire ses semblables.
s événements, dans les mœurs de la société et dans les caractères des hommes , trois sources de comique, d’un intérêt inégal, e
les progrès de son talent. S’il est un genre pour lequel l’étude des hommes réunis dans un vaste centre d’activité, d’émulati
artuffe. « Si l’on croit, disait Diderot, qu’il y ait beaucoup plus d’ hommes capables de faire Pourceaugnac que Le Misanthrope
docteurs, de savoir si les femmes sont plus faciles à guérir que les hommes . Je vous prie d’écouter ceci, s’il vous plaît. Le
tous les contrepoids font défaut, si la vie de société s’empare de l’ homme tout entier, son influence a pour résultat de ren
s, peu importe, qu’ils travaillaient pour quelque chose de plus qu’un homme . L’hôtel de Rambouillet n’ouvrit aux poètes que l
qui continuèrent à fleurir, sans parler de ces pensions accordées aux hommes de lettre quatre ans après Les Précieuses ridicul
que l’on suppose à Alexandre une véritable passion; il ne parle qu’en homme habitué à manier la flatterie amoureuse, et Cléop
sans doute pas moins impatiente de se sentir justifiée aux yeux d’un homme qu’elle aime ; mais elle ne sacrifiera rien, même
gé par les attaques dont il le voit l’objet, il prend l’attitude d’un homme qui se tait pour ménager un confrère, et il se fi
ts. Presque tout le monde alors les prenait au sérieux; le nombre des hommes qui les réduisaient, comme Molière, à quelques ob
tout en perdant la liberté et la vie, on a fait  des catéchismes. Des hommes de talent et de goût, animés parfois d’un noble e
révolution française ait commencé par une déclaration des droits de l’ homme ; mais ne voit-on pas que c’est là un des tics du
tout il sait tirer des leçons. Noble et touchante modestie d’un grand homme , qui, au lieu de vouloir commander à la nature, n
ue l’on n’ose pas avouer ne durent pas longtemps.     Grâce à Dieu, l’ homme est ainsi fait que ce qu’il a de bon subsiste, et
ais quel sentiment pénible lorsque Boileau nous rappelle que ce grand homme s’enveloppait dans le sac de Scapin. L’Académie f
a découvre, on n’ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté
, sous cet habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde ? On a beau savoir leurs intrigues, et l
un mauvais dessein. Et Rabelais. Il a prédit le sort qui attendait l’ homme assez imprudent pour toucher au masque de Tartuff
ter de force un gros villain évesgaut, qui ne faisait que ronfler : «  Homme de bien, frappe, féris, tue et meurtris tous rois
lus positive, plus formaliste qu’ailleurs. Elle y produisit Calvin, l’ homme qui entreprit de la discipliner, celui des réform
au cœur. Les théologiens allemands les plus hardis sont eux-mêmes des hommes religieux. Us gardent une foi et un culte. Nulle
, mais aussi d’approfondir certains vices, et de manifester ce dont l’ homme est capable dans chaque direction, soit pour le b
pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot: il est vrai qu’il fait en sorte que l’on c
ncement, et il en vient là par complaisance. S’il se trouve bien d’un homme opulent à qui il a su imposer, dont il est le par
laissera son manteau, s’il n’est aussi sûr d’elle que de lui-même Un homme dévot n’est ni avare, ni violent, ni injuste, ni
. Le caractère d’Orgon n’est pas moins plaisant. Coiffé de son pauvre homme , Orgon fait sur la scène l’entrée la plus merveil
mots : Qu’est-il besoin pour lui du soin que vous prenez ? C’est un homme , entre nous, à mener par le nez. Il est clair qu
que les justes susceptibilités du mari, il touchait à la vanité de l’ homme . Cela est d’un comique excellent et profond. Orgo
re, il fait sonner bien haut sa haine et sa discipline; puis quand un homme dont la parole a quelque autorité et qui ne se la
le comparent à Iago; mais la comparaison n’est pas juste. Iago est un homme méchant, Tartuffe est un homme vil. C’est dans la
mparaison n’est pas juste. Iago est un homme méchant, Tartuffe est un homme vil. C’est dans la solitude que le génie du mal s
e clairvoyance, cette science diabolique, qui en fait en son genre un homme supérieur. Les faciles triomphes de Tartuffe l’on
assesse jamais. Iago est assez habile pour prendre dans ses filets un homme de la force d’Othello; il n’y a qu’un Orgon qui p
ssez son fleuriste, qui a pris racine au milieu de ses tulipes: « Cet homme raisonnable, qui a une àme, qui a un culte et une
»Dans son genre ce portrait est parfait; mais ce n’est pas celui d’un homme , c’est la vive peinture d’une originalité. Le car
un exemple, Tartuffe en est un autre. Sous les dehors perfides de cet homme avili par le plus dégoûtant des vices qu’enfanten
it ressortir ce contraste. Il savait, sans doute par l’expérience des hommes , que les raffinements de la corruption tournent s
orte. Mais ce n’est pas sa voix que nous entendons, c’est une voix d’ homme , mâle et franche, sombre et chagrine. Serait-ce p
que pour ce péché véniel il ne lui retire son amitié. Alceste est un homme rare au XVIIe siècle : c’est le héros de la franc
umeur noire, en un chagrin profond, Quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font. Je ne trouve partout que lâche fl
des humains. Mais il aime Célimène plus encore qu’il ne déteste les hommes . Elle est pour lui ce qu’est la lumière pour le p
dre avec des pensées si sombres et des passions si mélancoliques. Cet homme , capable de tant haïr, est aussi capable d’aimer
ous les courtisans ridicules y sont passés en revue. C’est Timante, l’ homme tout mystère; c’est Géralde, dont les entretiens
phent les vices, Et chercher sur la terre un endroit écarté Où d’être homme d’honneur on ait la liberté. Eliante n’a pas beau
amatique, s’expriment au dehors de deux manières, par les actions des hommes et par leurs paroles. Chez certains peuples d’un
entre des idées seulement, non entre de purs esprits, mais entre des hommes , dont la manière de juger ne diffère que parce qu
ui rend la vie facile parce qu’elle consiste à ne pas trop exiger des hommes et à les prendre tels qu’ils sont. En outre, quoi
les supporte avec une noble patience : son indulgence pour les autres hommes est moralement discutable; mais son indulgence po
ême; c’est la nature dans toute sa richesse et sa variété. Il est des hommes que l’on ne connaît jamais complètement, non parc
ssimulent, mais parce qu’ils réunissent la plupart des attributs de l’ homme , en sorte que chez eux il y a toujours quelque dé
e chez eux il y a toujours quelque découverte à faire. Ce sont là les hommes supérieurs, les fortes individualités : Alceste e
s de Schlegel, si elles tombaient sur don Garcie. Mais Alceste est un homme vivant, dont on devine les traits énergiques, nob
hropie de Timon n’est que la rage de l’humiliation, la vengeance d’un homme qui est tombé : c’est Job sur son fumier, mais Jo
il n’est que libéral et magnifique. Dans son désert, où il maudit les hommes , ne regrette rien tant que les hommes. Le désert
ns son désert, où il maudit les hommes, ne regrette rien tant que les hommes . Le désert serait un paradis pour Alceste, si Cél
it avec l’abandon d’un enfant ingénu et la puissance d’affection d’un homme longtemps malheureux. Le cœur d’Alceste est un tr
contemple; comme lui il se pose la question fatale : Qu’est-ce que l’ homme  ? Seulement Hamlet donne à cette question redouta
cle de ses doutes ; il se demande ce que vaut en réalité la vertu des hommes  ; et, la trouvant partout mélangée de complaisanc
amour et rien plus rare que l’amour lui-même. Au fond, Alceste est un homme fort, mais placé dans une impasse cruelle : il n’
cruelle : il n’y aura de repos pour lui que quand il aura accepté les hommes tels qu’ils sont ou qu’il les aura corrigés : dou
re : le cœur de l’autre est trop exigeant; il n’est pas fait pour les hommes . Il est dans toutes les littératures quelques œuv
uses, poètes pédants et affectés, coquettes gracieuses et médisantes, hommes de société polis et de bon ton, presque tous les
duc de Montausier, n’est pas un type des ridicules du temps; c’est un homme à part; un héros qui est bien à Molière et qui n’
vons dit déjà, la question de savoir ce que vaut en fait la vertu des hommes , et s’ils méritent plus de louange ou de blâme, p
de l’égoïsme. Mais il en a pris sans trop de peine son parti. Si les hommes étaient meilleurs, il y aurait moins de plaisir à
olère. La froideur avec laquelle La Rochefoucauld juge et accepte les hommes serait pour Alceste le coup de grâce; elle le rév
cer la raillerie et le persifflage à s’attaquer aux choses et non aux hommes . Toutefois cette hardiesse de Molière est pour no
our lui tous les vœux du bonhomme Chrysale, type unique et admirable, homme faible, soumis à l’empire d’une femme hautaine, h
és des beaux esprits; elle veut conquérir doctement les suffrages des hommes ; elle est coquette pour l’honneur du beau sexe. L
mme à prescrire, et je sommes Pour céder le dessus en toute chose aux hommes . Voilà des solécismes, et pourtant la pensée fut
ppement complet pour quiconque ne subit qu’une sorte d’influence. Les hommes forts ont tout à gagner à se laisser atteindre pa
erre entre vous, » crie Jupiter du haut de son ciel. À cet appel, les hommes accourent sans se faire prier. Le laboureur s’emp
eul; alors le poète, contemplant de haut les mesquines agitations des hommes , leur lance la flèche de l’ironie. Dans un sens l
ompagné. Même dans les siècles les plus déshérités, il y a encore des hommes qui ne font pas seulement de la prose. Dans un au
tophane , comme les tragiques grecs, comme Shakespeare aussi, place l’ homme au milieu de la création. Elle lui sert à plusieu
rs fins. La nature étant en général plus sage et plus régulière que l’ homme , fait parfois ressortir le comique humain; d’autr
s illustrations de Grandville, où les animaux prennent la figure de l’ homme , et qui nous font deviner, semble-t-il, ce que de
ce de comique la plus riche n’est pas dans la nature; elle est dans l’ homme . Le comique n’abonde qu’où abonde la liberté, et
ressources comiques que le règne végétal, et, de tous les animaux, l’ homme est incomparablement le plus comique. Le comique
Versailles, vaste salon avec plus d’air et de soleil, il a détaché l’ homme du monde extérieur, afin de concentrer sur lui se
n le frère de Corneille et de Racine. Le XVIIe siècle devait isoler l’ homme dans la comédie et dans la tragédie. Mais l’homme
cle devait isoler l’homme dans la comédie et dans la tragédie. Mais l’ homme peut éprouver divers sentiments, il peut être dan
lâtre. C’est un jeu, mais celui des enfants, et pas du tout celui des hommes . Ce genre de comique abonde dans Aristophane. Mol
garent en dehors des voies du bon sens, des sots qui réussissent, des hommes de mérite qui sont méconnus : il souffre de tout
ué. Le monde nous apparaît alors comme l’empire de la sottise, et les hommes comme les innombrables sujets dont ce vaste empir
iers, ne considérant pas seulement les travers dont sont affligés les hommes de son siècle, les ridicules dans lesquels tombe
que aérienne, où il ne doit y avoir place ni pour les prétentions des hommes , ni pour celles des dieux. En vain des philosophe
e langage, le langage idéalisé d’une société d’élite; dans Molière, l’ homme du monde parle en homme du monde, et le paysan s’
éalisé d’une société d’élite; dans Molière, l’homme du monde parle en homme du monde, et le paysan s’exprime en patois. Ajout
le paysan s’exprime en patois. Ajoutons que Molière était souvent un homme pressé : les divertissements de la cour ne souffr
es révolutions ont mêlé au vieux sang gaulois dans les veines de tout homme né français. On n’est guère plus heureux lorsque
é précédemment; mais au fond Molière a vu juste et dit vrai. Chez les hommes la pédanterie n’est souvent qu’un défaut extérieu
e faute-là, est plus grave et la désorganisation plus complète. Que l’ homme né pour soumettre le monde aux lois de son intell
qu’il rencontre sur sa route. Mais que la femme, née pour soumettre l’ homme à la douce influence de l’amour, soit prise de ce
ustesse dans quel sens il convient de la diriger. S’il s’agissait des hommes , le principe que pose ici Molière serait fort dan
ive créer pour elle une science toute de roses, en réservant pour les hommes la science aux épines. Loin de là. Il n’y a pas d
le veut Molière, générale et propre à donner des clartés de tout. Les hommes sont enclins à généraliser. Ils ont le genre d’es
t plus difficilement, et qui la préservent des écarts dans lesquels l’ homme tombe sans cesse avec sa dialectique et ses génér
rée de nous, même au détriment des instincts les plus tenaces; chez l’ homme , la réflexion peut finir par prévaloir sur le sen
la raison. Les idées fausser peuvent ainsi pousser dans l’esprit de l’ homme des racines tenaces, nombreuses et envahissantes,
l’instruction qui lui convient est bien celle dont parle Molière. À l’ homme qui doit agir au dehors, qui doit choisir une voc
s intellectuels et moraux de la femme que des intérêts d’honneur de l’ homme , qui doit l’associer à sa destinée. Par là il rab
en faire un être qui ne vaut pas pour lui-même, mais seulement pour l’ homme , son maître et seigneur. Dans Les Femmes savantes
er que la nature, en leur donnant une intelligence, aussi bien qu’aux hommes , leur ait commandé par cela seul de la cultiver,
alléguant des motifs tirés des avantages que cela peut avoir pour les hommes . Clitandre a un sentiment très fin des bienséance
bourgeoisie et dans le bas peuple, elle resta l’humble servante de l’ homme , et fut traitée par lui comme les races inférieur
istait. Au XVIIe siècle, le vrai gentilhomme français était encore un homme galant et un galant homme. Mais ce qu’il y avait
e vrai gentilhomme français était encore un homme galant et un galant homme . Mais ce qu’il y avait eu d’idéal et de mystique
emme à prescrire et je sommes Pour céder le dessus en toute chose aux hommes . Ainsi, partout entourée d’adorateurs intéressés
ance n’a pas rendu à la femme toute justice. Au moins voyons-nous des hommes éminents faire, pour l’arracher à sa fausse posit
, se cache le levain du mépris. Ici encore la femme ne vaut que par l’ homme et pour l’homme. Là est le point décisif, la raci
vain du mépris. Ici encore la femme ne vaut que par l’homme et pour l’ homme . Là est le point décisif, la racine mère de la pl
les joies de la famille, n’est pas complète, dit-on; mais celle de l’ homme célibataire ne l’est pas beaucoup plus. On ajoute
ent leur prix, et qu’elles devraient être cultivées, n’y eût-il aucun homme au monde. Tant que ce principe élémentaire n’aura
aginera pour elle une grandeur équivoque : elle sera la servante de l’ homme , — sa servante ou sa maîtresse, — non sa compagne
es; puis, de guerre lasse, et la fortune lui ayant fait rencontrer un homme fort, elle s’est jetée entre ses bras en lui disa
s de religion et d’honneur, qui est la sauvegarde la plus assurée des hommes et des nations. Il n’y a guère qu’une sorte de ré
trop hâtifs et prévient les témérités. C’est le lest du navire dont l’ homme est le pilote aventureux. Mais quelle sera la fem
et vivant de mauvais procès : À tromper devant et derrière Était un homme diligent. La femme de Patelin est plus repoussan
e Molière n’est ni pour des enfants, ni pour des anges, mais pour des hommes . Je retrouve la même profondeur d’observation, la
ignité; et l’on court de grands risques lorsque l’on attire ainsi les hommes à la vertu par l’appât de l’intérêt. D’ailleurs u
apprend cette scène ? Rien , sinon que la sotte vanité qui porte les hommes à sortir de la condition où Dieu les a placés, es
ien réelle, l’influence du christianisme. Le christianisme a obligé l’ homme à se replier sur lui-même; il lui a appris à rega
ce. Partisan décidé des mœurs antiques, il préfère aux démocrates les hommes de Marathon, et le pauvre qui travaille au parasi
nte du monde : voilà- quelques-uns des traits qui le caractérisent. L’ homme accompli, tel que le voudrait Molière, évite avec
ridicule exagération dont parle Cléante dans les vers suivants: Les hommes , la plupart, sont étrangement faits ; Dans la jus
matique, de s’attaquer à une fausse imitation des choses saintes. Les hommes irréligieux doivent naturellement s’en réjouir. I
fasse. D’ailleurs Cléante, quoique véritablement touché, n’est pas un homme que dévore le zèle de la dévotion; c’est encore u
ents, tout ce qui détourne et amuse, et que de vive force il ramène l’ homme en présence des réalités redoutables de la mort e
t tous les compromis; il en appelle à la conscience des mensonges des hommes et des déguisements de la politesse. S’il n’est p
ites et outrent les choses; et cependant elle a pour héros suprême un homme qui les passe à son tour, qui, sincère à outrance
rité de son éloquence. Dans celui-ci, il reste quelque chose du vieil homme ; dans celui-là se prépare le travail de la repent
il a dû, pour trouver un lieu où il eût pleinement la liberté d’être homme d’honneur, sortir nnon seulement de la société, m
n un cri de détresse parti des entrailles de la société française ? L’ homme d’honneur y est à l’étroit, et, le cœur ulcéré, i
35 (1900) Molière pp. -283
tapissée de velours rouge venait assister à un tournoi oratoire. Deux hommes , anciens élèves de l’École normale, dont l’un fut
bres de l’Institut, des journalistes, des étudiants, des curieux, des hommes instruits qui prenaient à l’Athénée plus de plais
e aimable de M. Deschanel, et le savoir de M. Étienne Arago, l’un des hommes très rares qui possédaient à fond l’histoire du t
de Molière. J’abandonne volontiers J.-J. Rousseau : c’était un grand homme  ; mais il y avait en lui des parties de cuistre,
non, l’associé de Madeleine Béjart et de quelques autres, converti en homme vertueux ! Et enfin l’auteur de Dom Juan converti
— Je ne veux pas, moi, faire de représailles ici ; je veux étudier l’ homme en lui-même, tel qu’il est, et essayer de juger l
Barbouillé qui parle : Il faut avouer que je suis le plus malheureux homme du monde. J’ai une femme qui me fait enrager ; au
e ! C’est le dernier mot de cette délirante bouffonnerie. Le nom de l’ homme qui a écrit ces lignes ne se sépare plus dans auc
ation de fléaux pires encore, si toutefois il en est de pires pour un homme qu’une méchante femme telle que la conçoit et la
t dévorée par tous les mauvais chiens qui peuvent mordre le cœur de l’ homme , la colère, la luxure, la jalousie, l’amour impui
parce qu’ils n’avaient pas de quoi les payer ! Molière fut un de ces hommes -là ! Il quitte Paris en 1646, et il n’y rentre qu
mps-là il y eut à côté de cette troupe des gens tels que d’Assoucy, l’ homme le plus mal famé de son temps, au lieu de dire sa
zetier, qui faisait métier de courir après toutes les singularités, l’ homme du temps le mieux informé, à l’affût de toutes le
brise, en quelque sorte, sa coquille, et qu’on peut voir apparaître l’ homme de génie tout entier. En ce moment, il a quarante
traits de lumière sur ce qu’était alors la province. Figurez-vous cet homme de génie qui a tout quitté pour une passion d’ave
Ah ! Il y avait dans tout cela de quoi exaspérer pour toute sa vie un homme infiniment moins patient que Molière ! Prenez la
e dis pas jusqu’à l’envie (car on ne peut nommer envie la colère d’un homme de génie obscur contre les succès des sots et des
ne colère du genre envieux. Nous voyons cette maladie singulière de l’ homme de génie consignée dans un monument précieux de n
un après l’autre ; je ne crois pas à l’existence, chez la plupart des hommes de génie, d’une faculté unique et maîtresse. Moli
, Messieurs, Lorsqu’on veut étudier complètement et à fond un grand homme , soit dans l’histoire, soit dans la littérature,
postérité fait des statues ; elle fait des statues de tous les grands hommes . Je ne dis pas qu’elle a tort ; c’est en effet pa
distinctement, il faut détruire, et il faut essayer de ressusciter l’ homme en chair et en os. C’était le procédé surtout des
ne la vérité absolue, c’est celui qui essaye de mêler, d’entrelacer l’ homme réel, tel que nous le voyons sous nos yeux tous l
homme réel, tel que nous le voyons sous nos yeux tous les jours, et l’ homme idéal avec son rôle historique, dans la littératu
ue, dans la littérature et dans l’histoire, et de montrer à la fois l’ homme et le grand homme : c’est ce que j’ai essayé de f
ature et dans l’histoire, et de montrer à la fois l’homme et le grand homme  : c’est ce que j’ai essayé de faire pour Molière.
s montrer Molière complet, il faut bien faire voir, avec la statue, l’ homme vivant, le comédien ambulant, le valet de chambre
udes, puis, il faut essayer d’apprécier le rôle historique joué par l’ homme , son rôle de moraliste, de moraliste influent ; c
ait périodique, enveloppée, pénible ! Eh bien, prenez le langage de l’ homme de cour dans Dom Juan, et vous trouverez des phra
re Monsieur Purgon, par exemple, n’y sait point de finesse ; c’est un homme tout médecin, depuis la tête jusqu’aux pieds, un
sse ; c’est un homme tout médecin, depuis la tête jusqu’aux pieds, un homme qui croit à ses règles plus qu’à toutes les démon
es, à quels ravages peut se porter une passion qui s’est emparée d’un homme , on voit jusqu’à quelles extrémités elle peut all
u’on l’a sous les yeux, et parce que cela crève les yeux ! Eh bien, l’ homme de génie peignant M. Argan, M. Jourdain, M. de Po
antôt jusque-là, tantôt un peu plus loin, tantôt plus loin encore ; l’ homme de génie voit pourquoi telle passion ne va que ju
ure féminine les moralistes français, qui sont cependant, de tous les hommes de toutes les littératures, ceux qui ont le plus
t la promesse qu’il a faite d’aller dîner avec lui, et qu’il suit « l’ homme de pierre » qui l’emporte au fond des enfers. Voy
n’est pas absolument sexagénaire ; c’est dit dans la pièce. C’est un homme d’esprit, un homme intelligent, il a d’excellente
nt sexagénaire ; c’est dit dans la pièce. C’est un homme d’esprit, un homme intelligent, il a d’excellentes relations mondain
on pas en burlesque. Arnolphe, comme je viens de le dire, n’est pas l’ homme le plus intéressant du monde. Il a pris une pauvr
la noirceur. Chose étrange d’aimer, et que pour ces traîtresses Les hommes soient sujets à de telles faiblesses ! Tout le mo
nt à Clitandre le divertissement de courir le cerf avec lui. Voilà un homme , Dom Juan, et non pas ce petit M. Dimanche qui se
Molière, Maître Jacques dans L’Avare, par exemple. C’est un assez bon homme , et même un assez honnête homme, mais il a un int
ochain entretien. Troisième conférence Mesdames, Messieurs, Un homme de génie peut avoir trois procédés d’étude du mon
ais il peut aller bien au-delà de ce que lui fournit le spectacle des hommes agissant sous ses yeux ou des passions s’agitant
un don de seconde vue, et faire au moral ce que ferait au physique un homme qui verrait à travers les murs et les corps opaqu
que un homme qui verrait à travers les murs et les corps opaques ; un homme de génie, pénétrant bien au-delà de l’activité im
it femme, et dans les conditions les plus inattendues de sa part. Cet homme d’un bon sens profond, qui a écrit contre les mar
jeunesse, en qui il est prêt à tout excuser et à tout pardonner ; cet homme imagina, à quarante ans sonnés, malade (sa poitri
xcuse. Complètement dénuée d’expérience, recherchée en mariage par un homme qui était en train de devenir illustre, qu’un roi
e les expressions de L’École des femmes, poussée dans les bras de cet homme par la connivence de Madeleine Béjart, qui depuis
e femme, il y a des choses dont toute la gloire et tout le génie d’un homme ne consolent pas toujours ? Elle ne le pouvait po
nie pour tirer de là la comédie ! L’idée de la mort n’envahit pas les hommes de très bonne heure ; il y a des caractères d’hom
’envahit pas les hommes de très bonne heure ; il y a des caractères d’ hommes auxquels elle ne touche jamais, et c’est le plus
La nature, très prévoyante en cela, n’a pas voulu, ce semble, que les hommes songeassent trop à la fin fatale de leur vie. Mai
ou d’un mal imaginaire, ses effets sont absolument les mêmes sur les hommes . Un homme faible, envahi par cette idée, en est r
l imaginaire, ses effets sont absolument les mêmes sur les hommes. Un homme faible, envahi par cette idée, en est ravagé de f
me faible, envahi par cette idée, en est ravagé de fond en comble, un homme fort tâche de la repousser ; s’il ne la repousse
’une pièce qui ne sont qu’une passion et qu’une machine. Argan est un homme qui paraît dans la pièce comme un homme de beauco
qu’une machine. Argan est un homme qui paraît dans la pièce comme un homme de beaucoup d’esprit et de bon sens, en dehors de
vos yeux, vous le voyiez dans un récit écrit, si vous le voyiez, cet homme qui vit à travers les tortures de la maladie, dan
ssible de peindre mieux cette passion, qu’en choisissant pour type un homme qui porte ou croit porter la mort dans son sein,
Tartuffe est sorti d’une colère de Molière, mais si les colères d’un homme de génie peuvent être moralement aussi blâmables
s, lui explique tout l’honneur que ce sera pour elle d’être unie à un homme comme lui, et lui dresse tout son plan de conduit
aires de son génie, il a si bien adapté dans Arnolphe les paroles à l’ homme et l’homme aux principes, que pour peu qu’on eût
n génie, il a si bien adapté dans Arnolphe les paroles à l’homme et l’ homme aux principes, que pour peu qu’on eût de préventi
rd à la suite d’une colère. Supposez que Molière eût été seulement un homme de talent, d’un certain talent : il aurait fait c
devenue si étroite, si dangereuse, que Saint-Simon, le plus pieux des hommes , ne signale qu’un seul défaut dans le duc de Bour
ode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’ homme de bien est le meilleur de tous les personnages q
a découvre, on n’ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté
, sous cet habit respecté, ont la permission d’être les plus méchants hommes du monde ? On a beau savoir leurs intrigues et le
r autorité privée. C’est ainsi qu’il faut profiter des faiblesses des hommes , et qu’un sage esprit s’accommode aux vices de so
arelle, qui croyait déjà connaître en Dom Juan le plus abominable des hommes , ne peut s’empêcher de « trouver que c’est là une
il était prince du sang 40 … », définition injuste, car, s’étant fait homme de retraite et de méditation à la fin de sa vie,
ypocrisie et des hypocrites. On sent très bien qu’il n’aurait pas été homme à faire son chemin sous madame de Maintenon, et o
s même par le sage La Bruyère, on sent très bien que Dom Juan eût été homme à crier à la barbe des vieilles duègnes repenties
eut bien séduire, il veut aussi se marier ; il faut que son orgueil d’ homme et de gentilhomme révolté foule aux pieds et marq
arelle, quand le valet de Dona Elvire vient lui dire : « Est-ce qu’un homme delà qualité de Dom Juan ferait une action si lâc
s de clarté et de précision encore : « Ah ! un grand seigneur méchant homme est une terrible chose 45 . » Cet orgueil absolu
is dans la plus grande nécessité du monde. DOM JUAN Tu te moques. Un homme qui prie le ciel tout le jour ne peut pas manquer
jurer. » Ici, et dans tout le reste de la scène, il y a ce fait d’un homme qui possède tous les avantages du rang, de la for
ur l’amour du ciel, d’une Providence, je te le donne pour l’amour des hommes , parce que l’Humanité est divine. C’est en ce sen
pective et la définition d’un état de choses où tous les caractères d’ hommes seront égaux, où le caractère humain sera égaleme
t égaux, où le caractère humain sera également respecté dans tous les hommes , dans les plus infimes comme dans les plus riches
n’ai pas voulu donner pour l’amour de Dieu, je donne pour l’amour des hommes . » Mais l’autre sens y est aussi, parce que, arri
ionnaire philosophique, le mot humanité n’y est pas. Il y a l’article homme , dans lequel vous trouvez encore les expressions
es intuitions, ces visions du génie, dans ce phénomène qui fait qu’un homme qui s’appelle Molière et qui vit en 1666, ne perç
l’idée et saisir les perspectives du Tartuffe et de Dom Juan. Un seul homme l’a fait, parce qu’il était seul à les voir, et,
s reçues qui florissaient dans ce temps. Il y a toujours eu, chez les hommes , une tendance à imiter dans leur maison le gouver
s, ni sur qui pèse aucun joug trop dur. De toutes les situations de l’ homme , en effet, sa situation dans la famille est celle
illes, étant données certaines combinaisons de caractères, il y a des hommes intempérants d’autorité, qui peuvent parfaitement
et je le sais bien : les passions sont ce qui change le moins dans l’ homme . Oui, c’est vrai ; mais elles changent cependant 
ociété si les femmes étaient condamnées à l’ignorance, tandis que les hommes , par la suite et le progrès des siècles, arrivent
avoir. Il y a des vocations spéciales pour les femmes, comme pour les hommes  ; à Dieu ne plaise qu’il faille les en exclure. U
me pour les hommes ; à Dieu ne plaise qu’il faille les en exclure. Un homme ne peut pas interdire à une femme d’écrire des ro
e Staël. Mais, ces exceptions une fois établies, c’est évidemment aux hommes , à nous, qu’il appartient par nature d’être lettr
direction ne vînt à tourner au profit du mysticisme et de Fénelon. L’ homme le plus éminent de l’Église du xviie  siècle, Bos
juge, un savant, un avocat, un procureur, un notaire, devinssent des hommes qui dans la vie ordinaire ne différassent pas tro
as trop, par leurs manières et par le ton de leur langage, des autres hommes , et vous admirerez beaucoup ce qu’a fait Molière 
, George Dandin, Tartuffe même ; non pas Tartuffe l’hypocrite, mais l’ homme d’intrigue, qui se glisse dans la maison d’un hom
hypocrite, mais l’homme d’intrigue, qui se glisse dans la maison d’un homme pour y capter père, femme et fille. Je ne conseil
z pour vos fils et pour vos filles, il y a une pente naturelle chez l’ homme à vouloir toujours être le maître et dominer ce q
qu’il faut que vous fassiez perpétuellement et sans cesse attention. Hommes de quarante ans, qui avez atteint cet âge dans le
raisonnements, à vous dire avec l’Ecriture qu’il n’est pas bon que l’ homme soit seul, et à vous le dire un peu tard ; vous c
et très innocents… Mais, je vous le dis, prenez garde : dans tous les hommes de quarante ans, il y a un Arnolphe, c’est-à-dire
oraliste, tous les vices propres à chaque âge attendent et guettent l’ homme , dans les différentes saisons de la vie, comme de
us les autres. Est-ce que ce n’est pas une chose bien cruelle pour un homme qui a l’âme bien née, qui a besoin d’estimer tous
e pour un homme qui a l’âme bien née, qui a besoin d’estimer tous les hommes , qui voudrait les aimer, que le spectacle de la m
même à adoucir le regret cuisant qu’ils éprouvent de ne pas voir les hommes meilleurs. Car c’est ici le grand titre d’honneur
n savant, un juge, un procureur, un avocat, un notaire devinssent des hommes qui, dans la vie ordinaire, ne différassent point
point trop, par leurs manières et le ton de leur langage, des autres hommes  ; et nous conviendrons que d’avoir banni comme ri
’attention sur nous-mêmes, moins solide peut-être, moins agréable aux hommes parce qu’elle a moins d’aisance, — et dans la vie
xte de justice et d’humanité offensée, si, en affichant le mépris des hommes , il ne laisse point voir que ce mépris lui vient
es dirigées contre lui, et c’est aussi d’avoir laissé cet autre grand homme et cet autre honnête homme, l’émule de Molière da
, peut-être, on cherchera vainement dans les vertus de la nouvelle. L’ homme de science et le bourgeois solide, montés en créd
ins frivoles. Dès aujourd’hui, je fais le serment de devenir un grand homme , dussé-je commencer par être avocat, sycophante o
e d’un auteur grec, et rencontrant par hasard Paul-Louis, que je sais homme merveilleusement instruit de ces matières, je l’a
er ses canons par les Anglais. CÉSAR Je conviens que ce n’était pas l’ homme qu’il fallait pour suivre tes tambours à la remor
r l’ancienne liberté des Grecs et des Macédoniens et sur la dignité d’ homme … CÉSAR Je sais, Alexandre, tu les mettais en cage
agination peut porter. Comme nous sommes bien supérieurs au reste des hommes , qu’importe à quel titre ils nous adorent, génies
de la caste. ——— Il semble que les femmes soient plus bavardes et les hommes plus indiscrets. Ceux-ci parlent modérément et ne
out, ne disent rien que ce qu’il leur faut dire. ——— Il se peut qu’un homme , dans l’aveuglement et dans l’héroïsme de l’amour
guérir des femmes comme de voir qui réussit auprès d’elles. ——— Les hommes ne se consolent pas du premier amour, ni les femm
plices lequel est le plus affreux ? ——— On ne devrait jamais dire « l’ homme  », mais « les hommes » ; ni « les femmes », mais
plus affreux ? ——— On ne devrait jamais dire « l’homme », mais « les hommes  » ; ni « les femmes », mais « la femme » ; car le
es femmes », mais « la femme » ; car le monde renferme des millions d’ hommes et une seule femme. ——— Dès l’instant que la femm
veulent certains réformateurs, sera proclamée civilement l’égale de l’ homme , il n’y aura plus d’égalité ; l’homme deviendra d
oclamée civilement l’égale de l’homme, il n’y aura plus d’égalité ; l’ homme deviendra définitivement esclave. ——— Les hommes
a plus d’égalité ; l’homme deviendra définitivement esclave. ——— Les hommes sont généralement plus sensibles à la poésie et l
être aimées qui est le superflu. ——— Quelle bassesse de la part d’un homme de se résigner à être l’amant d’une femme qui par
et parce qu’elle ne jouit pleinement de l’amour qu’une seule. ——— Les hommes ont beau s’élever ou descendre ; ils restent part
se jeta du haut des tours Notre-Dame le 26 février 1848, étaient deux hommes également sages. ——— Si vous avez une fois quitté
te sérieusement qu’il existe dans une partie reculée de l’Afrique des hommes à tête de chien, et Marco Polo a rencontré en Chi
36 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
aux-arts n’avaient point encore personnifié la France dans ses grands hommes . Celle personnification est de date toute moderne
e. Noble et puissante institution ouverte à tous les bienfaiteurs des hommes quels que fussent leur langue et leur pays, et qu
s belles âmes le sera plus lard. Alors l’Élysée s’ouvrira et tous les hommes vertueux et bienfaisants, quel que soit leur pays
ue parce que le monde l’a personnifiée dans la personne de ces grands hommes . Déjà Cambrai, Dijon, Meaux, Bordeaux, Montbart,
et brillant orateur, de ce martyr de l’héroïsme évangélique, du grand homme qui fit acte de chrétien en donnant sa vie pour l
ce hameau aura connu un bienfaiteur, ou qu’il aura vu naître un grand homme . Au milieu de cet entraînement universel, qui le
tés. C’est son panthéon qu’elle élève : elle a trouvé dans ses grands hommes la garde d’honneur qui doit veiller éternellement
aites de la pensée, elle comprend encore la connaissance morale que l’ homme a de lui-même et celle de ses relations avec ses
nir autrement l’inspiration. Le poète et le philosophe sont donc deux hommes bien caractérisés, bien distincts, et ce sont ces
nc deux hommes bien caractérisés, bien distincts, et ce sont ces deux hommes que l’on retrouve dans Molière. Comment se sont-i
later le rire. L’esprit populaire et parisien vivait en lui. Ce grand homme expira le 17 février 1673, en sortant du théâtre
ès sa mon, et lorsque les persécutions ne peuvent plus s’attacher à l’ homme , elles s’attachent à sa statue. Cette statue ne d
Le peuple alors n’était pas assez instruit pour comprendre ses grands hommes . Il riait aux pièces de Molière, mais sans reconn
que celui où le premier corps littéraire de l’Europe, une assemblée d’ hommes également illustres par la vertu et par le génie,
use de la vie et des ouvrages de Molière, vint dire à la France : cet homme qu’on abreuva de mépris, cet homme dont on outrag
lière, vint dire à la France : cet homme qu’on abreuva de mépris, cet homme dont on outragea les cendres, nous appelons sur l
cadémies, et les députés, et les membres du conseil municipal, et les hommes de goût, et enfin les artistes de tous les théâtr
t, elle a compris le poète, elle a peint sou âme, elle nous a donné l’ homme tout entier. Après cette belle poésie, restait en
ère,poème Couronné par l’Académie Française. Molière…… C’est mon homme . La Fontaine. — (Lettre à M. de Maucroix.) I
’il a suivi. Mais bientôt un désir inconnu le pénètre : Tout ce que l’ homme apprend, il voudrait le connaître, Il doute de lu
Non ! son vol est tracé d’avance : Le génie est une puissance Que les hommes n’enchaînent pas !… À son ardente inquiétude Que
ie en riant ; Mais bientôt ce grand cœur dédaigne un art futile ; Aux hommes qu’il amuse il voudrait être utile ; En lui deux
st dans son cœur, le fard est sur sa joue… L’artiste se surpasse et l’ homme disparaît. Ah ! quand nous pénétrons dans ce dr
ailli pour vous, nouveau, libre, animé, De tous les sentiments dont l’ homme est consumé ; Vous avez découvert sa science prof
ct folliculaire Calomniant au prix d’un infâme salaire ; La femme, en homme libre osant se transformer, Oubliant que sa force
ouver aucun emplacement où il fût plus convenable d’élever à ce grand homme un monument que Paris, sa ville natale, s’étonne
t en face de la fontaine projetée, dans la maison Hulot, que ce grand homme a rendu le dernier soupir. Je m’associe de vœu et
jet d’une proposition au conseil municipal, avec la confiance que les hommes honorables qui y siègent, fidèles interprètes des
e à prendre dans la souscription du monument de Molière, que ce grand homme , dont les arts n’ont pas encore suffisamment hono
se pour l’empêcher de monter sur la scène, mais tout fut inutile : un homme , leur dit-il, souffre beaucoup avant de mourir. J
l’honneur de l’humanité, on voudrait les effacer des œuvres du grand homme qui eut le malheur de les écrire. Voyez Œuvres de
37 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
spectives, ainsi se trouvent situés les contemporains par rapport aux hommes de génie qu’ils voient s’élever autour d’eux, et
Molière mourut, personne en France, à l’exception d’un petit nombre d’ hommes d’élite, Boileau, La Fontaine, Louis XIV, Bussy,
e point de vue, il n’a été vraiment compris de son temps que par deux hommes . Le premier est Boileau, qui est touchant dans so
de chambre-tapissier, comme de tous les vers de Boileau consacrés à l’ homme qui honore le plus le siècle, il ressort une esti
ment sur le bien moyen et ordinaire dont se contentent la plupart des hommes , mais sur le bien parfait, s’il est possible, son
idée si haute et si pratique, qu’il est difficile d’imaginer qu’aucun homme puisse s’en faire une meilleure. II a tout sondé
u’aucun homme puisse s’en faire une meilleure. II a tout sondé dans l’ homme et tout apprécié. Ses études ont été si profondes
se d’exceptionnel et d’orgueilleux), l’honnête homme de Molière est l’ homme le plus naturel, celui qui use le. mieux de toute
c ou privé, que Molière ait oublié ou ignoré823. Son idée morale de l’ homme est complète : rien n’y manque, depuis la juste p
s, il affirma sa volonté d’être parfaitement moral et de corriger les hommes de leurs ridicules828. Après l’étude qu’on vient
rincipes et ses intentions auprès de son influence ?   La morale d’un homme comme lui n’est pas seulement celle qu’il conçoit
arler jusque dans la plaisanterie la plus risible, c’est habituer les hommes à n’oublier jamais qu’il faut être raisonnables l
r le plus naturel et le plus pur, c’est évidemment rendre service aux hommes et leur insinuer doucement le sentiment de la joi
int ici dans le détail de tout ce que Molière a dit d’excellent sur l’ homme , sur la femme, sur l’amour, sur le mariage, sur l
er présomptueusement un point difficile qui a occupé et divisé tant d’ hommes illustres. On ne recherchera ni les origines du t
autre part, Molière dit, avec beaucoup de raison834, que la masse des hommes n’est point appelée à n’avoir pour occupation uni
à ce qu’ils soient du moins innocents 835 et à ce qu’ils délassent l’ homme sans le corrompre. Je ne dis pas que dans les cam
peuple était instruit moralement d’une manière suffisante ; si chaque homme dans son cœur portait, avec la volonté. de bien f
; p. 176, note 2 ; p. 185, note 3, et 186, note 2. 805. Lettre d’un Homme d’érudition et de mérite consulté par l’auteur po
tions, l’effronterie des filles, leur façon de se jeter à la tête des hommes , tout est digne du style. J’aurais honte de multi
1694, et le P. Caffaro répondit aussitôt en désavouant la Lettre d’un Homme d’érudition, pour laquelle il n’a sans doute four
citer encore La Fontaine, qui dès 1661, dit de Molière : « C’est mon homme  ! » (Lettre à M. de Maucroix du 22 août 1661) ; B
38 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
couronner toute cette morale, ce comédien a su parler de Dieu. Lui, l’ homme du rire et du plaisir, il a su, dans quelques scè
ique ? Il faut avouer qu’il se met d’étranges folies dans la tête des hommes , et que, pour avoir bien étudié, on est bien moin
s faire ? Pouvez-vous voir toutes les inventions dont la machine de l’ homme est composée, sans admirer de quelle façon cela e
t : « Mon raisonnement est qu’il y a quelque chose d’admirable dans l’ homme , quoi que vous puissiez dire, que tous les savant
haire770 ? Ah ! si la vraie piété est la vertu surhumaine qui ravit l’ homme jusqu’à Dieu, et si une foi sincère est ce qu’il
as une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un méchant homme , et ne fasse éclater celui du véritable homme de
caractère d’un méchant homme, et ne fasse éclater celui du véritable homme de bien que je lui oppose772. Je ne doute point q
parole divine : « Prenez garde de faire vos bonnes œuvres devant les hommes pour être vus d’eux ; autrement vous n’aurez poin
es font dans les synagogues et dans les places, pour être honorés des hommes  : je vous dis en vérité qu’ils ont reçu leur réco
ir dans les synagogues et dans les coins des places pour être vus des hommes  : car je vous dis en vérité qu’ils ont reçu leur
les hypocrites à l’air triste, qui s’abîment le visage pour que, les hommes voient qu’ils jeûnent ; car je vous dis en vérité
pprimer ce curieux passage du Festin de Pierre : SGANARELLE Voilà un homme que j’aurai bien de la peine à convertir. Et dite
tation du duel «  en se promenant armé dans un champ, en attendant un homme , sauf à se défendre si l’on est attaqué… Et ainsi
x vulgaires, a pu être précisée et illuminée par le génie de quelques hommes  : c’est ce qu’a fait Platon dans sa République, q
morale naturelle, dis-je, est la morale de Molière. Contemplant les hommes avec des yeux plus pénétrants que pas un, il a mi
spectée jusque dans ses moindres prescriptions. Il a montré comment l’ homme , en ne se laissant jamais emporter aux élans des
ans le qu’en dira-t-on ni dans le ridicule798. On l’a déjà dit799 : l’ homme qui fuit le vice uniquement par crainte des moque
it immédiatement récompense ou peine ; la liberté disparaîtrait, et l’ homme , esclave d’une crainte continue, n’aurait plus d’
t même pratiquée, sans religion positive. Et c’est rendre service aux hommes que de les accoutumer, comme fait Molière, à éluc
des êtres contingents, de l’ordre de l’univers, et de la nature de l’ homme , sont traduites du Syntagma philosophicum : « Qui
aise foi que tout l’esprit n’excuse pas. 787. « Cléante nous rend l’ homme du monde comme Louis XIV le voulait dés ce temps-
iosité : il le dit dans sa Préface, où il appelle Cléante « véritable homme de bien » et « vrai dévot ; » il lui donne, non-s
rompue dès le début : « La morale traite de la félicité, enseigne aux hommes à modérer leurs passions, et..., » le Bourgeois g
haut, chap. III, p. 58. 797. Le Tartuffe, act. I, sc. V :   Les hommes , la plupart, sont étrangement faits :   Dans la
39 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
chaque fois qu’on le relit on éprouve un nouvel étonnement. C’est un homme unique ; ses pièces touchent à la tragédie, elles
ions vers elles pour rafraîchir nos impressions (12 mai 1825). … Quel homme que Molière ! quelle âme grande et pure ! — Oui,
n’ont pas su les franchir et s’élancer au-delà. Molière montrait aux hommes ce qu’ils sont pour les châtier (29 janvier 1826)
qui, étant née belle par elle-même, a joui du commerce journalier des hommes les plus remarquables de son siècle. De Ménandre
ent de lui une si haute idée, que je tiens ce grand Grec pour le seul homme qui puisse être comparé à Molière (28 mars 1827).
comédie, créa Molière et le laissa tomber sur terre en lui disant : «  Homme , va peindre, amuser, et, si tu peux, corriger tes
nourricier pour faire pousser et lever une génération, une moisson d’ hommes , une légion nouvelle de penseurs. Mais, du moins,
oète français. « Molière s’est rapproché de nous comme poète et comme homme  ; le cercle s’élargit toujours de ceux qui prenne
à Paris, dans la plénitude de l’âge mûr, qu’il se décide à peindre l’ homme sur le vif. Alors il enferme les anciens dans sa
enfin à Molière le mot admirable de Térence : « Homo sum… » — Je suis homme , et rien de ce qui est humain ne m’est étranger.
avait fort augmenté depuis la dernière année. Ce n’était plus déjà l’ homme ni trop gras, ni trop maigre , dont Mlle Poisson
son ami : « Je vois bien qu’il me faut quitter la partie ; mais qu’un homme souffre avant de mourir ! » Il était affreusement
que cette sombre agonie comparée aux lugubres funérailles de ce grand homme de bien qui s’appelait Molière ? La nuit, le 21 f
Il est passé, ce Molière,         Du théâtre à la bière,    Le pauvre homme a fait un faux bond ; Et ce tant renommé bouffon
rtes du cimetière s’ouvrirent et l’on enfouit enfin les restes de cet homme dont le génie avait été fait de bonté, de pitié,
naire de Molière et pour élever une statue « à la mémoire de ce grand homme  », donnerait le produit entier de la première rep
ère, sera consacré à faire élever une statue à la mémoire de ce grand homme . Qu’il ne doutait nullement que la partie la plus
casion de la centenaire de Molière, pour élever une statue à ce grand homme dans le foyer de la nouvelle salle de spectacle q
de cette représentation à l’érection de la statue de Molière, de cet homme unique en son genre, et le plus grand peut-être q
du bel air n’y vinrent point ; il s’agissait d’élever une statue à un homme de théâtre, à un écrivain que l’Académie français
se en scène d’un épisode de cette vie de cabotinage que mena le grand homme , au hasard des rencontres et des chemins. Quelle
llusions, abreuvée de souffrances, que celle de ces misérables grands hommes  ! En est-il un seul parmi nos contemporains qui é
ette de France se tait sur les premières pièces de Molière ; Loret, l’ homme à la mode, qui rimait l’actualité comme on la chr
ts, je le répète encore, — ces hommages officiels rendus à nos grands hommes , ces anniversaires qu’on célèbre, ces dates de na
t consolant ce culte du génie, et il n’est pas mauvais que nos grands hommes aient aussi leur calendrier. J’ai peut-être exagé
and Corneille cinquante-deux. On s’imagine les causeries de ces trois hommes illustres, les conseils donnés par le créateur de
. Voilà des qualités qui ne lui vont pas servir à grand-chose. Pauvre homme , que vas-tu faire en ce pays hanté par les suppôt
emeure immobile, le cas est grave ; il crache, allons, décidément cet homme est fou ! La question des aliénés qui nous préocc
ontre la médecine. L’impression que nous cause la vue de ce misérable homme assis dans un fauteuil entre deux fraters en robe
vres inédites de Molière, par exemple, de cette comédie inconnue de L’ Homme de cour, — son chef-d’œuvre, disait-il, — que la
sque le hasard nous remet ainsi sur la trace des images de nos grands hommes , pourquoi ne nous ferait-il pas découvrir aussi q
et qu’elle regarde encore quelquefois, lorsque l’enfant est devenu un homme . Il faut tout aimer dans ceux qu’on aime, et c’es
tégeait plus encore parce qu’il était « à lui » que parce qu’il était homme de génie24. D’ailleurs il lui préférait les bouff
avec les Italiens, parce qu’ils étaient bons acteurs et fort honnêtes hommes . » Le Tartuffe lui fut inspiré peut-être par la c
une personnalité si nettement tranchés, devaient bien vite séduire un homme né, comme Molière, avec le génie dramatique : ils
s Romains esclaves. Molière eut la gloire de faire de ces masques des hommes , de mettre du sang humain dans les veines de ces
rû. Cette jeune fille avait tous les agréments qui peuvent engager un homme et tout l’esprit nécessaire pour le fixer. Molièr
du poète. C’est qu’il l’aimait, il l’aimait de toute la passion d’un homme plus âgé pour une jeune fille séduisante, irrésis
de chair », qui lui survécut, vengea Molière, a-t-on dit ; c’était un homme volontaire, d’humeur despotique. C’est tout au pl
eût d’ailleurs frappé Molière au cœur s’il avait pu prévoir qu’un tel homme lui succéderait. Il avait peu d’amis à qui se fie
me donne tout entier malgré moi. Avec toutes les précautions, dont un homme peut être capable, je n’ai pas laissé de tomber d
ut. — Oui, mon cher M. Rohaut, je suis le plus malheureux de tous les hommes , ajouta Molière, et je n’ai que ce que je mérite.
re dans la sienne, qui serait exempte de tout soupçon pour tout autre homme moins inquiet que je ne le suis, me laisse impito
ave, plus ferme et plus doux à la fois. Molière était de cette race d’ hommes qui ne se lassent point de faire des ingrats. Arm
. Je ne sais rien de plus tragique que cette confession publique d’un homme qui vient dire à une foule : « Voici quelles tort
mme qui vient dire à une foule : « Voici quelles tortures supporte un homme de bien bafoué par une coquine, et moquez-vous-en
de légitimes espoirs déçus. Béranger, qui était loin de détester les hommes , a dit de la misanthropie : La misanthropie n’es
ela est très vrai. Il faut, nous le répétons, avoir beaucoup aimé les hommes , avoir mis en eux une foi profonde et une vaste e
résentation de Dom Juan, et la rancune des ennemis du pauvre diable d’ homme de génie était si forte et si puissante que dix-s
ique, cet odieux écrit, Élomire hypocondre, doit être classé par tout homme sensé parmi les libelles fangeux que toute gloire
tonne de l’entendre appeler (sans y croire même, tant il était bon) l’ homme un méchant animal ! Il vécut avec une meute à ses
endemain des représentations de La Femme juge et partie de « ce grand homme  » de Monsieur de Montfleury, l’hôtel de Bourgogne
, dans une brochure, qu’il fallait brûler Molière. Non pas l’œuvre, l’ homme  ; non pas le livre, l’auteur ! Ce fougueux person
publié dans la Collection Moliéresque. On y lit que Molière est « un homme ou plutôt un démon vêtu de chair et habillé en ho
Molière est « un homme ou plutôt un démon vêtu de chair et habillé en homme et le plus signalé impie et libertin qui fût jama
nonça Molière en pleine chaire ; Bossuet, plus haineux, ne parle de l’ homme qui écrivit Tartuffe qu’avec un dictionnaire d’in
lière et fort attristante, voilà Tartuffe redevenu une actualité. Cet homme de bien, qu’on croyait enterré, se reprend à dire
puissances faites de faiblesses, — la femme et l’enfant,  — guider l’ homme à sa fantaisie et faire de la famille ce que bon
le du Tartuffe est de main de maître, c’est un des chefs-d’œuvre d’un homme inimitable ; toutefois cette pièce porte un tel c
nous apparaît comme un précurseur, et c’est l’honneur éternel de cet homme d’avoir prononcé le premier ce grand mot d’humani
es injures aux dieux, que d’entrer comme il faut dans le ridicule des hommes et de rendre agréablement sur le théâtre les défa
e pantomime ou quelque chose de très bruyant. » Ainsi, pour ces deux hommes , l’Anglais du xvie  siècle et le Français du xvii
ées tout à fait sensées et tout à fait justes. Certes, il n’était pas homme à ne pas appliquer ses théories, et on devait s’a
nsolentes et plus cruelles, parce qu’elles atteignaient plus encore l’ homme que l’acteur. Dans un des pamphlets qu’il inspira
moque de lui en lui rejetant au nez le mot de Tartuffe : « le pauvre homme  ! » Cependant quelqu’un, pris de pitié, s’écrie :
uait plus à la haine et à la jalousie que d’accuser Molière d’être un homme heureux. Molière, « l’homme du monde qui travaill
jalousie que d’accuser Molière d’être un homme heureux. Molière, « l’ homme du monde qui travaillait avec le plus de difficul
Cotin. « Une querelle de l’auteur, il y a environ huit ans, avec un homme de lettres qu’on prétend être représenté par M. T
e ne doit pas se mettre en peine, s’il est aussi sage et aussi habile homme que l’on dit, et cela ne servira qu’à faire éclat
DCCXI), plaçait déjà, presque au lendemain de la mort du pauvre grand homme , au rang des poètes immortels. En effet, dans ce
s lettres font crever une vésicule particulière dans la poitrine de l’ homme lorsqu’elles ne le grandissent et ne l’épurent pa
t n’est pas le plus cruel des ennemis de Molière. Le malheureux grand homme Molière devait en rencontrer de plus atroces. En
plus ridicule spectacle Qu’on pût voir en cet habitacle : C’était un homme dé charné Comme un farceur enfariné, Assis la t
ôt ce digne personnage Faisait voir dedans son visage Les traits d’un homme généreux, Tantôt d’un niais, tantôt d’un gueux ;
de formes si burlesques. Il semblait pourtant à le voir, Qu’il était homme de pouvoir ; Car, malgré sa main bouffonne, On vo
e, mais la maladie dont meurt, presque jour par jour, ce pauvre grand homme qui ne vit que de petit-lait ! En vérité, cela es
cette persistance à aboyer contre le génie qui passe et à insulter l’ homme qui agonise. Dès la première scène de l’acte prem
d Scaramouche il va soir et matin. Là, le miroir en main, et ce grand homme en face, Il n’est contorsion, posture ni grimace,
rendre patients aujourd’hui, dans nos polémiques quotidiennes. Jamais homme a-t-il été plus bafoué et plus calomnié, calomnié
e haïssait pas, mais il souffrait. Pour de telles âmes, le mépris des hommes est d’ailleurs la plus grande des souffrances. Il
e sont des misanthropes ! » Hélas, ils n’en sont venus à regarder les hommes avec ce regard profond et triste que parce qu’ils
un marchand : « Je l’ai trouvé sur ma boutique, dans la posture d’un homme qui rêve. Il avait les yeux collés sur trois ou q
battement. Sur ce portrait, Molière a dépassé la trentaine ; c’est un homme vigoureux, ardent, levant ses grands yeux inquisi
homme vigoureux, ardent, levant ses grands yeux inquisiteurs sur les hommes et sur les choses. C’est « l’acteur » que nous a
cependant reprocher à ce portrait de nous rendre le comédien et non l’ homme  ; dans une étude spéciale et fort étudiée de M. H
s et plus, peints en 1670. Étrange promiscuité qui place ainsi un tel homme à côté d’un farceur plus ou moins illustre, le Ma
frant, c’est bien là le Molière que nous nous imaginons, étudiant les hommes sans les haïr, combattant le mal avec courage, cé
oyages. Bibliothèque de penseur et non de dramaturge. Molière était l’ homme d’un seul livre, cet homo unius libri que redouta
de son côté, s’écriait, en parlant de Térence et de Molière : « Quel homme on aurait pu faire de ces deux comiques ! » Peut-
n demeura d’accord, et se préparait à parler d’autre chose, lorsqu’un homme qui avait accoutumé de venir dans cette ruelle pa
s’il s’acquittera bien de ce qu’il m’a promis. Comme Cléante était un homme fort enjoué et qui divertissait fort les compagni
i vous ne les pouvez accompagner d’autre chose. Il est mort, ce grand homme , mais il est mort trop tôt pour lui, trop tôt pou
ous ; il vivra toujours et nous mourrons ; c’est le destin des grands hommes . » « Cette oraison funèbre, ajoute le Mercure gal
ent et l’avenir sont fils « de ce qui fut » et que c’est à nos grands hommes d’hier qu’il faut demander de forger, d’inspirer,
hommes d’hier qu’il faut demander de forger, d’inspirer, de créer les hommes de demain. Je tiens d’ailleurs à le répéter en ac
ens d’ailleurs à le répéter en achevant ces rapides études sur un des hommes que notre pays doit le plus admirer : — l’heure e
temps désormais la patrie réservera ses louanges et ses couronnes aux hommes qui se sont imposés au monde autrement que par la
de tous les pays. Il a sondé d’une main ferme la plaie éternelle de l’ homme , il a démasqué le vice avec courage, et ce ne ser
dévoré de chagrins intimes en même temps que rongé par la maladie, l’ homme dont l’humeur songeuse, contemplative, avait été
cter et qui l’applaudissait sans toujours le comprendre. Pauvre grand homme , à présent vengé de tant d’injustices, lavé de ta
cques, et Arnolphe, et Don Juan, et Diafoirus, et Bélise, et Armande, hommes , femmes, précieux et précieuses, petits marquis e
de Sainte-Beuve, éloquent et définitif hommage rendu au poète : Tout homme de plus qui sait lire chez nous est un lecteur po
he de son Dom Juan, ne dénote-t-il point le penseur, le précurseur, l’ homme des temps à venir, et ne caractérise-t-il pas ce
isait-il à ses amis, que direz-vous donc quand vous aurez entendu mon Homme de cour ? » L’œuvre ne fut pas achevée, et elle e
te tyrannie, de Molière, est épars dans le théâtre entier de ce grand homme . Au reste, et encore un coup, Molière est le repr
Comédien excellent, auteur médiocre ; Louis XIV disait de lui : « Cet homme -là ferait rire des pierres ! » Brave et excellent
lhomme et capitaine de cavalerie, mordu du démon du théâtre. Fort bel homme , bon comédien quoique Collé, dans son Journal, le
ent dans les rôles tragiques, il fut l’élève de Molière. Ce Baron « l’ homme à bonnes fortunes » est celui-là même qui allait
une société gracieuse et polie, ure colonie d’artistes, une réunion d’ hommes d’esprit et de savoir, tel est le genre d’étonnem
a Chaise. Cela est radicalement faux. 36. L’édition complète, un des hommes les plus remarquables de ce temps, au double poin
e, a confondu Cotin avec Trissotin. 41. Il faut consulter aussi les Hommes illustres de Ch. Perrault, l’auteur des Contes, e
mme de Molière. À propos de Lulli, le factum s’exprime ainsi : « Cet homme n’est pétri que d’ordure et de boue… Le hasard le
40 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
moqué de cet art, une des plus grandes erreurs qui soient parmi les hommes . La satire, il est vrai, sortait de la bouche de
ssion dont les succès se fondent sur la faiblesse et la crédulité des hommes , est bien plus gravement compromise par l’indiscr
e Argan ; quel tort lui font les raisonnements et les railleries d’un homme qui se porte bien, comme Béralde, si on les compa
t impossible qu’un si misérable motif ait déterminé les opinions d’un homme tel que Molière, ait donné la moindre direction à
souffrant, et ayant en vain demandé l’adoucissement de ses maux à des hommes qui se vantaient du pouvoir de les guérir, il éta
 ; je ne les fais pas, et je guéris. Il définissait un médecin, « Un homme que l’on paie pour conter des fariboles dans la c
uissance qui tient à l’inexpérience, à la présomptueuse impéritie des hommes , de l’impossibilité qui résulte de la nature éter
diter. Quelle confiance le public pouvait-il continuer d’avoir en des hommes qui se traitaient mutuellement de charlatans ? Ne
ignorante multitude, mais qui ne manque jamais d’exciter la risée des hommes éclairés. C’est un fait avéré, que Molière, sous
e maître Élie Beda, autrement le sieur Desfougerais, qui est un grand homme de probité, et fort digne de louanges, si l’on cr
qu’on en demande, soit qu’on en donne. Aussi longtemps qu’on verra l’ homme consulter son propre intérêt, pour répondre à ceu
ts, le fond d’égoïsme que Sganarelle montre à nu ; mais Dupuis est un homme de la haute finance du dernier siècle, et Sganare
ement ? Comment croire, enfin, que Molière ait été irrité de ce qu’un homme , dont l’opinion n’était pas sans influence sur le
résent de l’une et de l’autre à l’hôtel de Bourgogne, ces deux grands hommes en demeurèrent brouillés toute leur vie. Un de ce
voyons donc dans ses paroles que le détour plus ou moins adroit d’un homme du monde, qui ne veut pas accepter un ridicule pu
le reproche fait à Molière par Rousseau fût fondé, il faudrait que l’ homme exempt de vices fût indispensablement un censeur
tré et amer des vices d’autrui. Heureusement il n’en est pas ainsi. L’ homme parfaitement vertueux est nécessairement bon et s
ïste, car il ne s’emporte jamais plus violemment contre les vices des hommes et les abus de la société, que lorsqu’il en est p
ine qui s’irriterait moins des vices, si elle affectionnait moins les hommes . Aussi, tout en riant de ses boutades, on le resp
rompre avec elle en fuyant dans un désert ; s’imaginant que tous les hommes étaient ligués pour lui nuire, et aspirant à des
e Molière avait faits à la vertu dans sa personne, sans lui immoler l’ homme du monde, le sage et doux Philinte : il avait pro
fable du Plutus d’Aristophane, fit de ce Timon, véritable ennemi des hommes , le héros d’un de ses meilleurs dialogues : c’éta
caractère, il est du moins l’image fidèle et plaisante d’une espèce d’ hommes assez commune dans les derniers rangs de la socié
d’hommes assez commune dans les derniers rangs de la société, de ces hommes possédant un fonds naturel d’esprit et de gaieté 
our figurer, sur une plus digne scène, parmi les beaux esprits et les hommes aimables. Molière a introduit, pour la seconde fo
ète, il crut devoir flatter, dans le rival qui lui faisait ombrage, l’ homme qui savait amuser son maître et punir ses ennemis
41 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
igeste à celles de L’Astrée ; sentant l’énorme distance qui sépare un homme de robe de la veuve d’un noble d’épée, il adore,
. L’autre, M. Harpin, brusque, bourru, dur, ainsi qu’il convient à un homme de finance, n’a pas pour la naissance le même res
considérable, c’est celle qui existe entre deux laquais travestis en hommes de qualité, et deux auteurs qui déshonorent leur
l qu’on se l’était figuré d’avance. Il fallut que la voix tardive des hommes de goût s’élevât contre cette injuste froideur qu
ment Molière se justifie suffisamment d’avoir traduit sur la scène un homme vivant, dont il emprunte les vers et parodie le n
Ajoutons que, dans ce temps-là, le costume des auteurs et de tous les hommes de profession grave ne différait guère de celui d
ouvrages. On ne peut le nier, lorsque, sur le théâtre, on signale un homme , fût-ce pour le louer, soit par son nom, soit par
servée. Telle fut la fin, telles furent les obsèques littéraires d’un homme qui n’était dépourvu ni d’esprit, ni de savoir, q
ulaire ; mais qui eut le tort, bien cruellement expié, d’irriter deux hommes , dont un trait de plume, suivant l’expression de
un hymen bien assorti. La pédanterie, déjà fort impertinente chez les hommes , est vraiment intolérable chez les femmes. Elle d
es avantages qu’elle affecte, on lui refuse ceux qu’elle possède. Les hommes et les femmes, le savoir et l’ignorance, la modes
les commodités et les jouissances de la vie. L’indifférence d’un tel homme pour la philosophie et les lettres se changerait
ver son esprit, fût cause qu’il dînât mal et qu’il fût mal servi. Cet homme , s’il parlait comme Chrysale, parlerait fort bien
ir. Il semble nier positivement qu’il y eût, du temps de Molière, des hommes de l’humeur et du sentiment de Chrysale. Mais ce
ait permis aux femmes d’aspirer. « Chrysale, dit-il, est donné pour l’ homme raisonnable de la pièce. » Nous avons vu Rousseau
e Bourgeois gentilhomme, prétendre faussement que Dorante, malhonnête homme moralement parlant, est l’honnête homme de la piè
e moralement parlant, est l’honnête homme de la pièce, c’est-à-dire l’ homme qui a raison et à qui l’on s’intéresse. Le doux e
les discours, qu’il exprime l’opinion de Molière et celle de tous les hommes sensés de son siècle. Cette opinion, elle est pla
irons, en nous résumant, dans quelles erreurs étranges peut tomber un homme , d’ailleurs plein de lumières et de bonne foi, qu
les yeux. Thomas voit dans Chrysale, qui est de tous les siècles, un homme qui, depuis deux cents ans, n’était plus du siècl
nfermée toute la moralité de la pièce, professe l’opinion de tous les hommes raisonnables et celle de Molière lui-même. D’un a
à son sexe, et dont nos deux pédantes sont privées. Lorsqu’on voit un homme tel que Thomas faire de telles bévues, ou, si l’o
se sensiblement en perçant devant elle, des traits les plus acérés, l’ homme dont elle est enthousiasmée. Chrysale appelle à s
uvé à se marier, s’imagine qu’elle n’a voulu accepter la main d’aucun homme , et croit qu’ils sont tous amoureux d’elle, même
our cela son esclave, et qu’une jeune fille, recherchée par un galant homme qu’elle aime, ne doit pas être sacrifiée à un péd
omté fut conquise. Molière alors n’existait plus. La mort de ce grand homme se lie à l’histoire de cette excellente comédie :
, qui ne se lassait pas de venir admirer le dernier chef-d’œuvre d’un homme qui en avait produit tant d’autres, et qui n’en d
et à des crimes : le moins fâcheux de leurs effets est de conduire un homme à la triste manie de se croire malade, quand il n
ui qui est justiciable de la muse comique et non de la faculté, est l’ homme qu’un amour excessif de la vie, ou une crainte im
ciel, en introduisant dans sa famille un misérable qui fait le saint homme  ; celui-là, ne songeant qu’à la santé de son corp
oint de lâche asservissement et de faiblesse coupable peut arriver un homme qu’un soin pusillanime de sa santé met à la merci
trument nécessaire de Béline ; et il n’est un notaire que parce qu’un homme de cet état est le seul propre à seconder efficac
les médecins ne suffiraient pas pour constater l’opinion réelle d’un homme et particulièrement d’un poète comique sur la méd
e « la médecine est une des plus grandes erreurs qui soient parmi les hommes  ; » mais don Juan fait profession de ne croire à
it Le Malade imaginaire, n’avait aucune foi à la médecine, Béralde, l’ homme raisonnable de la pièce, comme Cléante l’est dans
 : « La médecine est une des plus grandes folies qui soient parmi les hommes  ; et, à regarder les choses en philosophe, je ne
int de plus plaisante momerie, je ne vois rien de plus ridicule qu’un homme qui veut se mêler d’en guérir un autre. »Ajoutons
ent guérir, espèce de hors-d’œuvre dans une comédie où il s’agit d’un homme qui a recours à leur art sans aucun motif, n’est
rt les brave jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour y avoir recours ; l’ homme sage s’y soumet avec confiance, parce que leurs p
e qu’elle est doublement indignée qu’on veuille l’enlever à un galant homme pour la donner à un sot, et la dépouiller de son
son sujet, si je puis parler ainsi, il le dénaturait entièrement ? Un homme sain et robuste, qui se croit malade et infirme,
dire, corps à corps avec lui, pour nous faire apercevoir de combien l’ homme de génie surpassait en hauteur et en force l’homm
evoir de combien l’homme de génie surpassait en hauteur et en force l’ homme d’esprit, qui s’ignorait assez pour se croire au
orace ; et Boileau, traducteur. Si vous voulez savoir la manière de l’ homme , Il applique à Paris ce qu’il a lu de Rome. Ce qu
, pour nous guérir de notre incrédulité, que les véritablement grands hommes avaient toujours respecté les médecins et leur sc
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
es beautés délicates, cette vigueur mâle qui caractérisent les grands hommes & qui sont le fruit d’un travail assidu ou d’
uvrages ! il y auroit dévoilé toutes les finesses de son art en grand homme , c’est-à-dire comme il les sentoit ; nous y aurio
remplir un projet formé par les plus grands maîtres. Comme le titre d’ homme avantageux est celui que je redoute davantage, &a
indiquer & faire connoître les découvertes heureuses que ce grand homme , guidé par son génie & la justesse de son goû
une mention honorable de l’ouvrage qui avoit pour devise3 : C’est un homme ... qui... ah ! un homme... un homme enfin. Il exh
e l’ouvrage qui avoit pour devise3 : C’est un homme... qui... ah ! un homme ... un homme enfin. Il exhorta l’Auteur à le rendr
qui avoit pour devise3 : C’est un homme... qui... ah ! un homme... un homme enfin. Il exhorta l’Auteur à le rendre public. Je
qui a décidé si lestement. Indépendamment du mauvais personnage qu’un homme , peu instruit des regles de la comédie, doit fair
on ignorance, je crois très agréable pour la propre satisfaction d’un homme , quel qu’il soit, de connoître toutes les finesse
iens. Je demande d’abord, qu’est-ce qu’un comédien parfait ? c’est un homme qui, riche de tous les dons de la nature & de
r ne se laisse point tromper ; cette noble, cette superbe partie de l’ homme n’entend que son propre langage. L’acteur doit en
à ce degré si rare, & qui fait les délices des gens de goût. Quel homme fut jamais doué d’un génie plus créateur que Moli
nes : on pourroit appliquer à plusieurs ce que le Misanthrope dit des hommes en général : Ils sont, sur toutes les affaires,
exposerai mes raisons avec toute l’honnêteté, tous les égards que les hommes bien nés, & particuliérement les gens de lett
utes ! Hélas ! il en est qui seront éternellement un secret entre cet homme inimitable & les Muses : le chef-d’œuvre, le
compte des élans de son génie ? non sans doute. Tels sont les grands hommes dans tous les genres. 1. Aristote, né à Stagy
ir communes : tu sais cependant que j’aime encore mieux surpasser les hommes par la science des choses sublimes, que par la pu
du dernier, & ceux qui prétendent qu’on n’appelle jamais un grand homme Monsieur. Si c’est une faute, je l’ai faite à des
43 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
dans les ouvragés de ses successeurs, autant que dans les siens. Des hommes de beaucoup d’esprit et de talent ont travaillé a
est de tous ceux qui ont jamais écrit, celui qui a le mieux observé l’ homme sans annoncer qu’il l’observait; et même il a plu
e qu’il a peint des ridicules qui passent, mais parce qu’il a peint l’ homme qui ne change point. C’est une suite de traits do
uelle variété de caractères ! qu’est-ce qu’on mettra au-dessus du bon homme Chrysale qui ne permet à Plutarque d’être chez lu
pensent communément qu’il charge trop. J’ai entendu blâmer Le pauvre homme répété si souvent; j’ai vu depuis précisément la
ère charger ni les ridicules ni les passions. Molière est fauteur des hommes mûrs et des vieillards. Leur expérience se rencon
sans doute le secret de son art. Il était triste et mélancolique, cet homme qui a écrit si gaiement. Ceux dont il considérait
qui recommandent la sobriété, et qui ont des indigestions; comme les hommes sensibles qui prêchent l’indifférence. Chapelle p
et lui reprochait sa jalousie. Vous n’avez donc pas aimé , lui dit l’ homme infortuné qui aimait. Il aima sa femme toute sa v
t absolument qu’on regarde les gens de lettres comme les premiers des hommes ou comme les derniers. On se plaint qu’on ne trav
es et à quitter le tragique. Molière n’était point envieux. De grands hommes l’ont été. Ce fut lui qui ramena la cour et la vi
se brouillait facilement. Ce moment dut être bien doux à Molière. Cet homme , qui fut un grand poëte, un grand philosophe, et
44 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
ant, philosophe profond ! Toi qui peignis si bien les faiblesses de l’ homme , Salut, Racine, et toi, qui fis revivre Rome, Cor
comédie. Molière, en effet, n’a jamais cru être né complet; ce grand homme était rarement content de ce qu’il avait fait, et
et de Molière lui-même, le chef de ces comédiens ambulants. Ce grand homme a débuté comme les héros de Scarron. La comédie d
scène des vieillards intéressés, et ne s’était étudié à corriger les hommes de son siècle du défaut de l’avarice. La comédie
on n’a exprimé avec plus de force ce sentiment, ni mieux enseigné aux hommes à se défier de ses séductions. Molière veut que l
sse, comme dit Elmire en parlant de la sienne. Il n’est pas de galant homme qui ne s’estimât heureux d’avoir pour femme Lucil
ment de la bonne comédie, ainsi que le cria du parterre un vieillard, homme de sens, dont le nom eût mérité de passer à la po
cesse sur le sien et Trivelin et Scaramouche. Mais qu’attendre de cet homme qui tire toute sa gloire des mémoires de Gilles G
s. Antoine Baudeau, qui se demandait ce qu’il fallait attendre de cet homme , a dû être fort surpris lorsque l’auteur des Préc
alicieux que manque rarement de produire la chute d’un voisin. Chaque homme , d’après le sens de Molière et celui de la nature
donc regardé, ajuste raison, comme une chose très importante pour les hommes raisonnables. La comédie de Molière apprend à le
cer au faux point de vue de Rousseau, ce qui prouve que la raison des hommes de génie n’est point infaillible, et que les plus
elui des Précieuses ridicules. Le père de Cathos et de Madelon est un homme plein de sens, qui a raison de morigéner deux sot
e vouloir forcer l’inclination de sa fille, pour lui faire épouser un homme qu’elle ne connaît pas, par cela seul qu’il vient
a valeur de son génie. Avant d’avoir atteint cet âge, tous nos grands hommes ont déjà publié leurs œuvres complètes. Comme Mol
importunité : aucun trait n’a été omis par le grand peintre, depuis l’ homme qui vous prend au collet pour vous débiter ses hé
yait au bout du récit ! Ce comique prolongé, d’où est sorti le pauvre homme du Tartufe, est un des procédés les plus ingénieu
a Vallière, où il s’assimilait heureusement l’intelligence des grands hommes de son temps. Louis XIV, qui au fond était un pri
sur la fête de Vaux, lettre dans laquelle il dit que Molière est son homme  ; mais il n’y a pas un écureuil dans les branches
teint au cœur d’un véritable amour, et se jetant aux pieds d’Agnès en homme désespéré. Il y a dans ce caractère quelques trai
yrique composé par l’auteur. Il l’aborde avec les démonstrations d’un homme désireux de l’embrasser, selon l’usage des grands
ne ; il profite largement de l’autorisation du roi. Ce n’était pas un homme à laisser échapper de si bonnes occasions. L’imp
cœur pour se faire connaître, de quelque façon que ce soit. C’est un homme qui n’a rien à perdre ; et les comédiens ne me l’
ace au cœur. La réplique de Molière est un véritable modèle pour tout homme que sa position expose, sans qu’il puisse se sous
us dédie celle-ci. Peut-être cette entreprise vous surprendra chez un homme qui n’est point de votre corps, et que quelqu’un
is en devoir d’empêcher la représentation. Don Juan, c’est Satan fait homme , mais Satan, l’ange superbe dépeint par Miltou, l
d’une jeunesse effrénée ? Le cerveau de don Juan est comme celui d’un homme qui a largement usé d’un vin capiteux, mais pas a
s de l’auteur. Vous voyez en effet le comte Alceste, le plus sage des hommes , se débattre dans les filets où l’a enlacé une co
s dites seulement : Il est bien difficile d’être parfait, puisque cet homme ne l’est pas. Rousseau, qui a vu le Misanthrope à
plus pénible que Célimène l’aime autant qu’une coquette peut aimer. L’ homme aux rubans verts lui lient plus au cœur que les a
s’écrier, comme le duc de Montausier, qu’il voudrait ressembler à cet homme  ? Il est certain qu’on se retrempe à cette source
ale, et tout infatuée d’elle-même on n’y a pas la liberté de vivre en homme d’honneur ? » Si l’auteur eût tenu ce langage il
dire la vérité aux monarques absolus, et, s’il faut plaindre ce grand homme de s’être vu forcé de poser, pour ainsi dire, sur
ât dans le monde par de sales emplois, comme Alceste’ le reproche à l’ homme de son procès. Les iniquités générales répandues
isage et de leur caractère. N’est-il pas raisonnable d’admettre qu’un homme ayant le cœur légèrement atteint par l’égoïsme, à
n quelque sorte, la différence qui existe entre les deux Philinte. Un homme qui commence comme celui de Molière doit finir co
. Molière ne nous aurait pas inspiré tant de respect pour lui, si cet homme devait, en se retirant du monde, devenir aussi ég
domaine de la satire ; elles n’ont qu’une valeur passagère, comme les hommes et les choses qui lés inspirent. Elles nuisent au
imagination, celle qui ne se propose pas d’autre but que d’égayer les hommes et de les transporter dans les régions de la fant
e. Scaramouche, entre autres, qui vient de l’entendre conseiller à un homme de mérite de ne pas aller à Paris, parce qu’il n’
timents changèrent. Ce fut au tour de Molière à être jaloux. Baron, l’ homme à bonnes fortunes par excellence, si l’on en croi
e aussi tôt que les fêtes de la cour furent terminées. Il n’était pas homme à se tromper sur leur valeur. Il n’acheva jamais
se laissa pas surprendre : elle resta fidèle à la mémoire de ce grand homme  ; elle l’a même été si obstinément depuis que les
iques inventées par le génie de Molière. Mais comme il était mêlé aux hommes et aux choses du dix-huitième siècle, il a su rev
t pas été rencontrés. Il en est de même dans la vie; nous croyons les hommes de génie et même quelquefois les simples particul
bonne chère. Rappelez-vous le portrait que Dorine trace de ce pauvre homme , lorsqu’elle raconte à Orgon ce qui s’est passé d
roi dans un placet, de déguiser le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde. Les abbés clairvoyants ne s’y trompaien
en veux rendre raison ! Quelle dignité dans cette réponse ! Voilà un homme qui, tout d’un coup, devient un personnage. Cet h
t à son beau-frère, le plus raisonnable et le meilleur conseiller des hommes , mais autant qu’elle peut, comme un propice arc-e
tombé en désuétude depuis lors. Dans nos sociétés modernes, moins un homme ressemble à un mari, plus il a de chances de réus
e prison insupportable. » Voilà ce que pense des dames de son temps l’ homme que Tacite appelle l’arbitre du goût. Pour l’honn
egarder de près, et que par une bizarrerie incroyable, la plupart des hommes donnent plus de soin à des bagatelles fugitives,
portent quelquefois sur le caprice et l’amour-propre, et empêchent un homme de compromettre, dans une union mal assortie, le
ent qu’à la fin du second acte les dames prennent leurs chapeaux, les hommes se lèvent, les portes des loges s’ouvrent, et gra
ais regretté par personne. Molière, non content d’avoir représenté un homme qu’on fait médecin malgré lui, résolut de prendre
t de prendre le contre-pied de cette donnée comique, et de montrer un homme bien portant livré à des médecins qui veulent le
médecins qui veulent le traiter en malade. M. de Pourceaugnac fut cet homme , espèce de polichinelle rattaché par Molière au f
être inscrits sur le fronton du ministère des beaux-arts. Les grands hommes , Colbert, sont mauvais courtisans, Peu faits à s’
rve sur ces airs de cour qu’il lui fallait supporter : la fatuité des hommes , nous l’avons déjà fait remarquer, et la coquette
lité. C’est une vengeance de Molière, une satire personnelle du grand homme , et, sans le charme du style, on s’apercevrait d’
tier et M. de Pourceaugnac, ces deux pièces où dans l’une on force un homme à être médecin, et dans l’autre on veut qu’un bon
utorité à cet axiome de Descartes : Si la lumière arrive un jour aux hommes , c’est de la médecine qu’elle viendra. Je ne sa
ire, à demander pardon à Dieu de sa vie passée, à s’exprimer comme un homme bien persuadé de sa mort prochaine, et qui, dans
mort, c’était la mort qui l’avait joué. Ses amis le pleurèrent comme homme et comme auteur. Le comédien Brécourt, dans une p
et Molière sont morts. Ne sent-on pas là toute l’âme poétique du bon homme  ? L’archevêque Harlay de Champvalon refusa la sép
17 février 1673. Les contemporains de Molière l’ont dépeint comme un homme porté à la mélancolie, et les esprits ordinaires
un peu penchée, nous font bien reconnaître l’observateur et l’ami des hommes . C’est bien là ce comédien qui mourut sur son thé
es souvenirs de Molière. Nous étions curieux de voir comment ce grand homme avait été apprécié par ses successeurs immédiats,
premier a fait poser devant lui l’humanité entière, et le second les hommes de son siècle, en prenant un calque fidèle et lég
omme nous sommes loin de celui de Molière ! Alceste, Cléante, Valère, hommes de tant de cœur et d’esprit ! où êtes-vous ? Elmi
valier de Villefontaine, le héros de la pièce. « C’est un caractère d’ homme tout particulier : il a, comme je vous l’ai dit,
es ces choses-là. Eraste Moi qui vous parle, moi je suis à présent l’ homme du monde le plus embarrassé. Clitandre Comment do
uise est du genre de ces femmes que les enfants de famille, les jolis hommes du temps, appelaient des Dames de la Providence.
oyant Corneille passer, lui dit un jour sans le connaître : Mon brave homme , vous avez un bas troué, voulez-vous que je vous
n Monsieur ! M. de la Protasse Savez-vous que vous parlez au premier homme du monde pour le dramatique, à un bel esprit, à u
ans son Traité des Animaux, au chapitre du mouvement vocal, dit que l’ homme parle, que le » cerf brame, que le lion rugit, qu
salle bien composée ; on le jette à la porte sans façon, ainsi qu’un homme de mauvaise compagnie. On lui inculpe quelquefois
uveaux caractères. Ménone hé ! le moyen qu’il n’en ait pas ? c’est un homme qui ne lit jamais, à ce qu’on dit. Le Chevalier O
idicules, des nigauds, des paysans, des meuniers, des meunières ; cet homme -là est né pour le moulin, il ne peut le quitter.
reux de Célide sans être fort sûr d’en être aimé. J’ai à combattre un homme riche, aimable, Damon, qu’elle estime et qui méri
ges à donner ta sœur, une demoiselle de la maison de Bracassaks, à un homme de fortune, à un prévôt de petite ville ? Quelle
ensualité, ne peint-il pas assez bien la voluptueuse insouciance d’un homme qui ne vit point dans la comédie un moyen de réfo
45 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
aminer les notes consacrées à notre plus grand auteur comique, par un homme qui n’eut jamais de comique que sa propre personn
me qui n’eut jamais de comique que sa propre personne. L’opinion d’un homme d’un esprit aussi subtil que l’était celui de Ste
et des méthodes différentes, exprime son opinion sur les travaux des hommes de génie qui les ont précédées. C’est de la sorte
= Collé. c’est un tableau du Titien13. * * * 8 mars 181614. Chaque homme de génie doit brocher pour soi une poétique ou un
de la “vue imprévue et bien claire de notre supériorité avec un autre homme ” ». J’avoue que je trouve que cette définition d
— F. m : Remarques sur le Plan du 27 germinal n. La pièce des Deux Hommes , cf. Stendhal et ses Amis, p. 110. XIII — F
et il m’a prié de vous envoyer l’ouvrage ci-joint en cadeau. Ce brave homme a eu le bon esprit de transcrire toutes les annot
ler aux gens secs la narration destinée à toucher. Comment toucher un homme de 60 ans ? » Sur le verso du faux-titre : « th
ères de commander embrassent toutes les facultés intellectuelles de l’ homme  ». (Page 281.) « Jugez d’un gouvernement par ceux
érieur depuis 1821, bras droit de M. de Villéle. L’amitié d’un grand homme est un bienfait des Dieux. Aussi fut-il non seul
i de la Notice56 : CITATION DE VAUVENARGUES : « La servitude avilit l’ homme au point de s’en faire aimer. » CITATION De bey
: « L’estime s’use comme l’amour. » B : « On se lasse de parler de l’ homme estimable, mais dans le cœur l’estime survit. »
 : « Le sot s’assoupit et fait la sieste en bonne compagnie, comme un homme que la curiosité a tiré de son élément, et qui ne
i ne peut ni respirer ni vivre dans un air subtil. » B : " Placez un homme de génie dans un salon dit de bonne compagnie, vo
" II, même page : V : « La paix rend les peuples plus heureux et les hommes plus faibles. » B : « Parmi les guerres les plus
tenacem propositi, etc .57  » II, page 108 : V : « Il n’y a point d’ homme qui ait assez d’esprit pour n’être jamais ennuyeu
» II, page 120 : V: « Qui sait souffrir peut tout oser. » B: « Tout homme qui fera le sacrifice de sa vie est maître de la
li et Mlle Mars62 Voir l’imitation anglaise de Wicherlev intitulée l’ Homme au franc procédé 63. Il va sans dire que le mot M
ne dans les salons, et souriant devant un bon feu. Le vrai haïsseur d’ hommes dans le sens grec, est dans Shakespeare, voyez Ti
e est de se révolter contre l’influence de son gouvernement. C’est un homme qui veut arrêter l’Océan avec un mur de jardin. B
e à l’influence directe et palpable des gouvernements. Alceste est un homme howbeleur [sic] qui se révolte contre le gouverne
us diriez : C’est bien pis ! Nos troubles l’avoient mis sur le pied d’ homme sage, Et, pour servir son prince, il montra du co
st nécessaire à la vraisemblance du récit de Dorine. Orgon Le pauvre homme  ! Suivant l’idée de Barke, on n’aime bien que ce
connoître ; Et vos ravissements ne prendroient point de fin. C’est un homme … qui… ah !… un homme… un homme enfin. Je vois av
vissements ne prendroient point de fin. C’est un homme… qui… ah !… un homme … un homme enfin. Je vois avec plaisir qu’il n’y
ne prendroient point de fin. C’est un homme… qui… ah !… un homme… un homme enfin. Je vois avec plaisir qu’il n’y a point de
dis que la définition suit, et qu’il faut dire comme s’il y avait Un homme enfin tel qui qui sait bien, etc. ; Orgon Et je
. Molière n’a pas pu faire conclure au spectateur cette vérité, que l’ homme religieux que Chateaubriant et tous les dévots qu
a prière, Et de l’avoir tuée avec trop de colère. Pour le spectateur homme d’esprit, il n’y a plus rien à dire sur Orgon, ap
aussi la critique précédente subsiste. Je ne rirai pas beaucoup d’un homme qui vient parler sérieusement de la mort d’une pu
blier que probablement cette scène serait bien meilleure, si Molière, homme riche comme Regnard, l’eût écrite dans ses terres
siècle où nous sommes ; Et près de vous ce sont des sots que tous les hommes . Cléante, pour réussir à désabuser Orgon, devait
ot ne prit la chèvre de cette manière. Sa belle maxime générale « Les hommes la plupart sont étrangement faits », ne semble pa
it pas éviter. À force de sublimer son Tartuffe, il se fut dit : « Un homme de beaucoup d’esprit qui ne croit à rien et qui s
de dévotion, et étant d’un esprit supérieur dans l’art de séduire les hommes , il a gardé cette erreur, ridicule inhérent à cha
. Tartuffe change ici tout à fait de ton. Il quitte l’intonation d’un homme qui répond à une objection, pour prendre le ton g
(on m’annonce la Ballu que le Vice Roi a tourné casaque et que 60,000 hommes arrivent de la Suisse pour nous couper tous). Ta
re honneur avec moi….. Changement complet de ton. Prendre celui d’un homme qui expose avec chaleur des raisons qu’il croit é
[Acte III, scène VII] Scène VII Orgon, Tartuffe Orgon Le pauvre homme  ! Allons vite en dresser un écrit : Et que puisse
ui montre la religion empêchant l’effet de la simpathie naturelle à l’ homme . Orgon Vous étiez trop tranquille, enfin, pour ê
constante foi Des charmantes bontés que vous avez pour moi. Voilà un homme d’esprit et de caractère mais qui a conservé le r
rimer ces quatre vers qui relèvent un peu Orgon, et nous rappellent l’ homme qui s’est distingué dans les guerres de la Fronde
ce qu’il rencontre. Orgon est un sot et une âme étroite. Tartuffe un homme fin, un bon comédien qui ne peut se défaire en pa
aut avouer qu’on rit peu. Voilà un défaut auquel il était facile à un homme tel que Molière de remédier, placer par exemple u
quatrième acte aurait été sensée. Il importe à Tartuffe que ce saint homme ne soit pas contre lui. Il le ménage extrêmement.
iens principes d’honneur s’opposant chez un sot, aux suggestions d’un homme de beaucoup d’esprit qui les surmonte avec le lan
ne dans L… est bonne, mais bien moins comique puisque L… n’est pas un homme éminemment dévot comme Tartuffe. Voilà deux objec
d’amener l’exposition très naturellement, de montrer Valère comme un homme voyant les choses de plus haut. Valère aurait été
ter un devoir. Pendre un haut de chausse nous semble naturel dans un homme qui, songeant toujours aux voleurs, regarde la po
onnement, pour le raisonnement qui est inintelligible pour beaucoup d’ hommes , c’est comme le charlatan cité par my Father, aut
voit à travers de la toile, mais supposons-la serrée et neuve. 2º Un homme qui est sur les épaules d’un autre sert à l’ébran
m du serviteur, je le sais à merveille. Il s’appelle Scapin, c’est un homme incomparable, et il mérite toutes les louanges qu
au contraire. [Et au-dessous.] Molière est le plus pillard des grands hommes , et cela n’y fait rien. Trouvé parfaitement vrai
e est noble. Je n’ai qu’à me figurer Mme Setiet donnant sa fille à un homme qu’elle aurait méprisé. Première situation : U
t fallu élever la condition de George Dandin. En faire par exemple un homme de finance, fermier général ayant hérité de 60.00
at de ces observations. Il est reconnu que le comique glisse sur tout homme passionné. Il est trop occupé à la recherche du b
ctement, ou avec finesse que Molière, Corneille, etc., sont de grands hommes . Mon commentaire est une collection de choses com
e, se rend justice et s’efforce de se rendre intelligible à ce pauvre homme qu’il rencontre. Si G. Dandin n’emportait pas tou
ent marquée. Monsieur de Sotenville (montrant G. Dandin) … et pour l’ homme que vous voyez, qui a l’honneur d’être mon gendre
de la politesse. Voici le texte de la loi : « La politesse marque l’ homme de naissance ; les plus grands sont les plus poli
otenville ! Jeune et belle, bonne plaisanterie faite en parlant à l’ homme même qu’on tourne en ridicule. Monsieur de Soten
votre serviteur. George Dandin Voulez-vous que je sois serviteur d’un homme qui me veut faire cocu ? Scène qui a cette excel
uestion que nous nous ferions. Que va faire G. Dandin après cela ? Un homme qui verrait aussi nettement sa position, qui se d
e question, et qui est difficile. Tu es curieux, Lubin. Peint bien l’ homme d’esprit, qui ne met point aux choses un sérieux
e est dans un de ces moments trop rares pour les mauvais poètes, où l’ homme se trahit. Clitandre Et, que c’est une étrange c
chose que l’assemblage qu’on a fait d’une personne comme vous avec un homme comme lui ! George Dandin (à part). Pauvres mari
me tuerai sur la place. George Dandin Ah ! ah ! À la bonne heure… Un homme du monde aurait eu la générosité de se rendre aux
ceptible d’un véritable ridicule, comme par exemple le caractère de l’ homme qui ne veut pas être cocu, Arnolphe de l’Ecole de
à lui. La prude évitant avec beaucoup de soin un tête-à-tête avec un homme qui, enfin, la surprend au bout du jardin, et c’e
r Scène première Armande, Henriette Armande Loin d’être aux lois d’un homme asservie, Mariez-vous, ma sœur, à la philosophie,
ltat de ces opérations. Il est reconnu que le comique glisse sur tout homme passionné. Il est trop occupé à la recherche du b
litandre est courtisan, et que la première habitude de cette classe d’ hommes est de distinguer avec beaucoup de finesse, dès l
in me chagrine, m’assomme ; Et j’enrage de voir qu’elle estime un tel homme , Qu’elle nous mette au rang des grands et beaux e
que Henriette l’eût remis sur la voie. Clitandre Que, rencontrant un homme un jour dans le Palais, Je gageai que c’étoit Tri
ai fait ? Chrysale (bas). Ma foi, je ne sais pas. On rit du sanguin homme faible. Philaminte est bilieuse. Comédie fondée s
ittérateur, mais elle a raison comme suivant ce premier penchant de l’ homme  : chercher le bonheur. Philaminte De mille doux
i, sans me flatter, j’en ai déjà fait une ; Et j’ai vu clairement des hommes dans la lune. Cela est si bête, que les personna
ande, Henriette, Trissotin, Lépine Lépine (à Trissotin). Monsieur, un homme est là qui veut parler à vous ; Il est vêtu de no
ers. Le dénoûment ne sort nullement du sujet. C’est le dénoûment de l’ homme avide. Et pour nous et pour lui est même sublime.
e ridicule, celui qui lui appartient en propre est de croire tous les hommes amoureux d’elle. La peinture de la femme impérieu
lgré lui sont des modèles. Le caractère le mieux peint est celui de l’ homme faible. Ce qu’il y a de remarquable c’est que la
de convenance. Trissotin se conduit comme feraient les deux tiers des hommes  ; il est ridicule comme ayant été obligé de jouer
ages extérieurs dans la société, le désir d’être distingué des autres hommes ), c’est ce qui est prouvé par plusieurs vers de l
quelle est la plus forte passion des femmes ? inspirer de l’amour aux hommes . Admettons dans la tête d’une femme un seul grain
e folie qui consiste dans ce raisonnement. La science est estimée des hommes , donc un moyen de les rendre amoureux est de se f
re à son amant à force de savoir pédantesque. Elle n’est pas mal, cet homme l’aimait, mais à force de l’accabler de pédanteri
ière ridicule les jugements du journaliste. Et quelques rognures de l’ homme de lettres, les femmes savantes intrigant pour do
pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot. Il est vrai qu’il fait en sorte que l’on c
e qui fait rire, sans changement, est bonne. 80. Avare de qualité et homme d’esprit qui florissait à Grenoble, vers 1770 gra
46 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
Molière, l’ homme et le comédien Autant peut-être que l’histoir
f plaisir que de ressaisir l’habitude extérieure et l’être moral d’un homme de génie. Rien n’empêche de se donner ce plaisir
nt brun, la moustache et les cheveux presque noirs. On comprend qu’un homme ainsi bâti n’ait jamais pu s’imposer au public da
art il n’est plus nécessaire que dans le sujet qui nous occupe. Si un homme offre plusieurs aspects aux différentes époques d
A l’époque où ce tableau fut peint, Molière était déjà reconnu grand homme et la gloire de l’écrivain accompagnait l’acteur
de Chantilly, nous ne sommes plus en présence du comédien, mais de l’ homme privé, simplement vêtu d’un costume d’intérieur ;
r les droits de la vérité. Les images consacrées par l’art aux grands hommes n’ont qu’un but : compléter l’impression laissée
parole. Je l’ai trouvé appuyé sur ma boutique, dans la posture d’un homme qui rêve. Il avoit les yeux collés sur trois ou q
que déjà, l’on est très friand dans le beau monde de voir de près les hommes de lettres et les corné liens. Sur ce point, l’au
vous viens de parler étoient-elles sorties, que j’ai ouï la voix d’un homme qui crioit à son cocher d’arrêter, et le maître,
me qui crioit à son cocher d’arrêter, et le maître, qui paraissoit un homme de robe », a crié à Elomire : « Il faut que vous
mentaire, toute sérieuse et guindée, qui ne cède au désir d’attirer l’ homme à la mode. Mais, une fois arrivés, il se peut bie
chiffre. J’ai déjà dit ce qu’il avait fait pour Lulli et comment « l’ homme de Florence » le paya de retour. Pendant ses cour
ur être à vous. » Il déclarait, en effet, ne s’ennuyer jamais avec un homme dont la science et le jugement étaient inépuisabl
’amitié, tâchons de pénétrer jusqu’à sa vie intime et de surprendre l’ homme lui-même avec son caractère et son humeur. De mêm
, souvent, dépassent la mesure. Par là s’expliquent les impatiences d’ hommes d’esprit, agacés à la longue d’entendre dévider l
d’eux ne serait peut-être pas fâché que Molière ait été un malhonnête homme  : « Je l’aime, dit-il, tel qu’il est et même quel
tyrannie des instincts et souvent en proie au hasard et à l’aventure. Homme , je l’aime pour sa faiblesse. » Nul, on le voit,
il joignit un très bel habit de théâtre dans l’espoir que « le pauvre homme y trouverait de la ressource pour sa profession ;
s rivaux, ses protecteurs, les grands personnages, le roi, on voit un homme très honnête, très droit, mais très souple et trè
guère en voyant, je ne dis pas un indifférent, mais un ennemi dans l’ homme qui écrivait Don Juan et Tartuffe. Ce n’est pas l
Agir autrement eût été une grosse imprudence au XVIIe siècle pour un homme très en vue, obligé de compter sur les puissances
cevait un coup de pied qui l’étendait par terre ; ce maître « étoit l’ homme du monde qui se fesoit le plus servir ; il falloi
nse, que l’Impromptu de Versailles n’est pas précisément l’œuvre d’un homme sans ressentiment, qu’il y a pris l’initiative de
L’actif de sa succession fut de 40, 000 livres ; c’était peu pour un homme qui en gagnait annuellement 30, 000. S’il prêtait
hilosophie et de force d’âme, avait perdu un fils de trente-cinq ans, homme d’une grande distinction. Le poète adressait donc
à pleurer sans contrainte, il en faut accuser le peu d’éloquence d’un homme qui ne sauroit persuader ce qu’il sait si bien fa
d’une tristesse silencieuse, assez étonnante au premier abord chez un homme dont le métier était de faire rire, et qui frappa
de tout genre, l’ambition, les chagrins intimes. Alors, l’humeur de l’ homme change, et, comme il arrive toujours, devient le
dit de l’autre : « C’est une des grandes erreurs qui soient parmi les hommes . » Dans la seconde, il est plein d’une telle ranc
s tant de siècles on demeure infatué de nous, ne désabusons point les hommes avec nos cabales extravagantes et profitons de le
is, le naturel du poète comique reprend le dessus sur la rancune de l’ homme  ; la pièce ne contient plus de profession de foi
d’un médecin attitré, et Maurice Raynaud nous apprend quelle sorte d’ homme était celui-ci. Il s’appelait Mauvilain ; frappé
s littéraires et un pamphlet, de mener à bien pareille enquête sur un homme mort depuis plus de deux siècles. Je m’y suis ris
cours. Mais c’étaient des fanatiques et des sots ; ceux de nos jours, hommes d’esprit doucement sceptiques, ne lui gardent, di
fait que confirmer cette vérité d’expérience, que, très rarement, un homme mûr conseille à un jeune homme d’embrasser la pro
s de pareils états d’esprit ne donnent point la véritable pensée d’un homme . Tout démontre, au contraire, qu’il aimait passio
z jouer Élomire, disait l’auteur de Zélinde, il faudroit dépeindre un homme qui eût dans son habillement quelque chose d’Arle
sitôt, à cause qu’il parle un peu françois, on a crié : Ah ! l’habile homme  ! » Molière fit donc pour son jeu ce qu’il faisai
oment tels fussent les sentimens de tous ses membres. Mais La Grange, homme de convenance et de discrétion, ne revient plus s
seule leur en fait peur, » tous ses membres se récrient comme un seul homme lorsque Molière exprime la prétention d’être obéi
ar on ne se cantonnait pas alors dans un seul ; on n’était même pas l’ homme d’un seul genre, et l’on passait aisément de la c
théâtre en habit de ville, et, s’adressant au roi avec le visage d’un homme surpris, il Gt des excuses en désordre sur ce qu’
art, de retrouver, derrière la statue solennelle du grand écrivain, l’ homme lui-même, avec sa trempe morale, ce mélange de bo
ns une profession et des circonstances également difficiles, ce grand homme fut, en même temps, un brave homme. GUSTAVE LARRO
ces également difficiles, ce grand homme fut, en même temps, un brave homme . GUSTAVE LARROUMET. 1. Th. Thoré,Salon de 184
édiens du Palais-Royal, quelque chose comme l’aumônier de la troupe ; homme précieux, car ils ne trouvaient pas facilement de
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
st sans doute naturel qu’une jeune fille, voulant se débarrasser d’un homme qui la pousse à bout, lui promette un rendez-vous
s sont dignes de l’intrigue, & l’on ne se trompe point. Tantôt un homme sans bras vient se dire un excellent maître d’arm
coutume, à certaines affaires qui m’occupoient tout entier, quand un homme , dont je savois à peine le nom, accourt à moi. —
si ? — Il est inutile de vous fatiguer. Je vais faire une visite à un homme que vous ne connoissez pas : il demeure fort loin
tions vis-à-vis du Temple de Vesta ; il étoit plus de dix heures. Cet homme devoit se trouver à l’audience, sans quoi il cour
devant moi. . . . . — Etes-vous toujours bien chez Mécene ? C’est un homme de sens, & d’un mérite qui n’est pas commun.
e présente Fuscus Aristius, un de mes amis, & qui connoissoit mon homme à merveille. On s’arrête. D’où venez-vous ? où al
mains, je m’en vais ici près Chez mon oncle dîner. O Dieu ! le galant homme  ! J’en suis. Et moi pour lors, comme un bœuf qu’o
il ne laissât, pour moi, de les solliciter ; Quant à lui, qu’il étoit homme d’intelligence, Qui savoit comme on perd son bien
oit silence ; Lorsque d’un air bruyant & plein d’extravagance, Un homme à grands canons est entré brusquement, En criant,
M’ôtoit au rendez-vous qui m’est ici donné. Regnier étoit un grand homme , quoi qu’en ait dit Boileau. Il s’est emparé des
lus saillants imaginés par son maître. Il est abordé comme lui par un homme dont il sait à peine le nom, qui s’opiniâtre à le
portun jusques dans une église. Horace, voulant se débarrasser de son homme , lui dit qu’il va faire une visite bien loin : Re
grande vénération pour les Sergents, & de les regarder comme des hommes d’honneur & de probité. On ne peut nier que M
’honneur & de probité. On ne peut nier que Moliere n’ait imité en homme d’esprit les deux Satyriques, puisqu’en lisant la
Desportes, fameux Poëte de ce temps-là. Regnier le pere, qui étoit un homme de plaisir, fit bâtir, en 1573, un jeu de paume d
ant son pere s’étoit qualifié dans son contrat de mariage d’honorable homme , titre qui dans ce temps-là ne se donnoit qu’aux
48 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
tent l’origine et le sens propre, ainsi que le sens métaphorique. Un homme de lettres estimable, M. Petitot, a donné, il y a
otiver ses décisions. Traitant, pour ainsi dire, d’égal à égal avec l’ homme de génie dont il s’était fait le commentateur, il
. Cependant, en 1682, c’est-à-dire neuf ans après la mort de ce grand homme , deux de ses amis, dont un avait été son camarade
on principe et par son moyen, la comédie tient à l’essence, même de l’ homme , qui est né malin et imitateur. Le premier qui, f
uand un art se fonde sur les passions et les facultés naturelles de l’ homme , son développement et sa perfection sont des fait
de celui de Molière ; mais la comédie naquit la dernière. En tout, l’ homme , avant de s’élever aux espèces et aux genres, a d
trueuse, la parodie burlesque, la bouffonnerie cynique, l’insulte aux hommes et aux dieux, l’absence de toute raison, de toute
et les courtisanes seules avaient le privilège de fréquenter avec les hommes . Chez les Grecs et chez les Romains, le droit des
feignant de revenir des guerres lointaines, parlaient des milliers d’ hommes qu’ils avaient tués ou mis en fuite, et recevaien
servation comique : aussi Plaute paraît-il avoir négligé l’étude de l’ homme et de la société, et avoir appliqué presque uniqu
ondation de l’empire jusqu’à sa destruction. Presque de nos jours, un homme d’un génie heureux qu’avait inspiré la lecture de
e anglaise. Mais, dans ce pays où la forme du gouvernement permet à l’ homme le libre développement de toutes ses facultés, et
donner plus qu’elle ne possédait elle-même. Corneille avait imité en homme de génie ; les auteurs de l’époque copièrent sans
Domestique du roi, il put observer de près la cour et ses intrigues. Homme universellement recherché, il vit arriver à lui m
it aussitôt ; et, de ce moment, toutes ses études eurent pour objet l’ homme et la société. Le but de la comédie est de corrig
Béline, femme cupide et dénaturée, est un exemple effrayant pour les hommes opulents qu’un soin excessif de leur santé met da
couleur, et ce qu’en peinture on appelle des repoussoirs. À côté d’un homme ridiculement vain, se trouve à point nommé un hom
oirs. À côté d’un homme ridiculement vain, se trouve à point nommé un homme ridiculement modeste ; à côté de celui qui voit t
qui lui prête à usure. Alceste voudrait rompre tout commerce avec les hommes , et il aime une femme qui n’est jamais entourée d
t moribond, et, la colère le lui faisant oublier, il parle et agit en homme des plus robustes. Arnolphe tient que l’ignorance
réduite, par l’effet de la distance, aux proportions ordinaires de l’ homme . On a beaucoup parlé de l’optique du théâtre ; ma
l’osais dire, une acoustique de l’esprit. Ce qu’entendent beaucoup d’ hommes rassemblés à dessein, mais sans choix, doit être
t pas venus, n’ont pas payé pour écouter et voir exactement les mêmes hommes qu’ils peuvent rencontrer chaque jour : ils veule
ctères sont formés. Il est difficile, on Fa déjà remarqué, qu’un seul homme , en un seul jour, fasse autant de traits d’avaric
justes dimensions, les formes exactes et les couleurs véritables de l’ homme . Et quel peintre de la société a mieux senti, mie
mesure du geste, et jusqu’à l’étendue de la voix, et, d’une société d’ hommes si diversement organisés, fait comme un assemblag
nts de chaque individu. Voulant peindre, non des mannequins, mais des hommes , non des masques identiques et insignifiants, nia
, les Harpagon, les Arnolphe, les Jourdain et les Argan. Chez de tels hommes , du moins les ridicules ne se montrent ni trop à
s bourgeois, dans les petites pièces comme dans les grandes, sont des hommes vivant d’un revenu plus ou moins considérable, et
ique : ce sont celles qui, disposant de la santé ou de la fortune des hommes , seront toujours accusées, quoi qu’elles fassent,
ade et ne pouvait être guéri ni même soulagé. Après les médecins, les hommes qu’il a le plus fréquemment attaqués, ce sont les
donnent une idée du sujet entier de la pièce. Au lever du rideau, un homme seul, assis devant une table, continue de compter
t me dit qu’il est d’une bonne santé et d’une complexion robuste. Cet homme , à coup sûr, est un malade imaginaire. Lui-même,
urant, m’a tout appris sans me vouloir rien apprendre. Ailleurs, deux hommes entrent en scène : l’un fuit l’autre et le repous
e d’entendre ? Quelque odieuse bassesse, apparemment ? Non ; mais, un homme qu’il connaissait peu l’ayant comblé de politesse
usage autorise au point qu’elle a cessé d’en être une, m’annoncent un homme vertueux et sincère, mais peu sociable, qui pouss
son désavoue cette apologie dont n’a pas besoin la mémoire d’un grand homme . Nous pouvons avouer que, dans ses vers surtout,
re jusqu’à nos jours. J’aurais dit comment, après la mort de ce grand homme , die ne tarda guère à dégénérer. Je l’aurais mont
suffire pour assigner à Molière la place qui lui appartient parmi les hommes de génie qui ont instruit ou charmé l’univers. En
t avantage, qu’en donnant quelques détails biographiques sur tous les hommes remarquables avec qui Molière eut des rapports, j
, avec la confiance présomptueuse et entreprenante commune à tous les hommes de son pays, vint s’y associer de lui-même, et fu
du sage de Samos, enseignée par le théologal de Digne. En écoutant l’ homme qui avait combattu, et souvent avec succès, Arist
ême. Les grands, les princes se partagèrent entre les deux camps. Des hommes de robe se firent hommes d’épée. Un prélat, porta
ces se partagèrent entre les deux camps. Des hommes de robe se firent hommes d’épée. Un prélat, portant pour bréviaire un poig
’intrigue, où tout était contraste, déplacement et confusion dans les hommes comme dans les choses, où la France présentait pl
tter ces charmants amis 34. Armand de Conti, qui aimait la comédie en homme de goût, la protégeait en prince, et devait, à la
diens ; mais, pour attribuer affirmativement de telles habitudes à un homme tel que Molière, il faudrait au moins en avoir qu
fâme pour le jeune Baron36. Il y a, dans la littérature, une espèce d’ hommes qui ont, avant tout, le respect et la superstitio
les ignorer. Ils se trompent encore en ce point ; car les véritables hommes de lettres les connaissent, quoiqu’ils ne s’en va
ages : c’est assez d’une fois ; je dois me contenter ici de peindre l’ homme et de raconter les actions de sa vie. Une des plu
qui n’intéressait que l’orgueil d’une famille. La liste de nos grands hommes est le vrai Nobiliaire de France : j’ai l’espoir
Molière, son mariage avec elle fut pour lui une source de chagrins. L’ homme qui pénétrait si avant dans le secret des faibles
s forcer à venir se trahir et s’accuser elles-mêmes sur la scène, cet homme , qu’on pouvait croire exempt des infirmités moral
lière approchait de sa personne comme un de ses domestiques, et aucun homme de son royaume ne lui faisait plus souvent goûter
té plus que tous ses vers, dont elle se souvient peu, se conduisit en homme d’esprit et en fin courtisan : il rendit hommage
it sa cour au maître en vengeant un serviteur qu’il aimait. Quant à l’ homme qui osa mépriser Molière, c’était un sot ou un fa
e vin et la liberté, ce qu’il chérissait le plus au monde65. Ces deux hommes se ressemblaient pourtant fort peu ; ils différai
it : elle avait sa difficulté. Adieu, mon cher ami, tu juges mieux qu’ homme de France. Les autres amis de Molière étaient di
moment, sa liaison avec Racine fut rompue. On doit regretter que deux hommes de génie, dont l’un avait été le bienfaiteur de l
e, avec tous ses succès dans la comédie, pouvait-il foire ombrage à l’ homme qui avait triomphé tant de fois sur la scène trag
les leçons, quels exemples ne recevaient-ils pas, pour leur art, d’un homme qui, au génie du poète comique, unissait, dans un
étail, la manière d’être dans le monde et les habitudes privées, d’un homme tel que Molière. Mais il ne nous a été transmis q
uand elle est profonde ; et elle peut devenir triste, quand c’est à l’ homme ou à la société qu’elle s’applique. Celui qui fit
’œil prompt, sûr et pénétrant, le principe secret des mouvements de l’ homme les plus indéterminés et en apparence les plus, i
génuité cynique de la grossièreté. Nul genre d’action, nulle classe d’ hommes n’échappait à ses regards ou ne lui en paraissait
humain qui sent profondément combien la probité, devoir facile pour l’ homme opulent, quand elle ne lui commande pas de trop g
de trop grands sacrifices, est une vertu pénible et méritoire dans l’ homme indigent, qui toujours lui immole ses propres bes
temps105, il usait libéralement de son bien. Recherché par beaucoup d’ hommes de naissance ou de fortune, tous les repas qu’il
t des travers de l’humanité ne lui avait fait ni haïr ni mépriser les hommes  : il croyait à leurs vertus, voyait avec indulgen
mœurs, sans avoir été entièrement irréprochables, furent celles d’un homme de bien, qu’une complexion amoureuse et une grand
ult, l’auteur du sonnet de l’Avorton, « Il voit souvent, dit-il, deux hommes qui ne sont pas plus chargés d’articles de foi qu
du moins que le créateur de tous les êtres ne fut point méconnu par l’ homme de génie, homme de bien, qui fut un de ses plus b
créateur de tous les êtres ne fut point méconnu par l’homme de génie, homme de bien, qui fut un de ses plus beaux ouvrages. L
naissance. De la question des ouvrages, on passa bientôt à celle des hommes et des époques. Nos comédiens citaient avec orgue
is. — C’est fort heureux 1 « Mais, enfin, qu’est-il donc ? — C’est un homme . — Ah ! oui, comme dansTartuffe :“C’est un homme…
il donc ? — C’est un homme. — Ah ! oui, comme dansTartuffe :“C’est un homme … qui… ah !… un homme… un homme, enfin ! ”« — Je s
homme. — Ah ! oui, comme dansTartuffe :“C’est un homme… qui… ah !… un homme … un homme, enfin ! ”« — Je sais, je sais. Mais, n
h ! oui, comme dansTartuffe :“C’est un homme… qui… ah !… un homme… un homme , enfin ! ”« — Je sais, je sais. Mais, non, messie
goûter, créa Molière, et le laissa tomber sur terre, en lui disant : Homme , va peindre, amuser et, si tu peux, corriger tes
eints ? est-ce vous seulement qu’il amuse ? Non : il a peint tous les hommes , tous font leurs délices de ses ouvrages, et tous
que était ce jour-là, à cause du marché, le rendez-vous d’une foule d’ hommes de la ville et de la campagne. Dana un coin de ce
our son art. Il étudiait l’humeur, l’esprit, le langage, le geste des hommes de tonte condition, qui venaient, pour ainsi dire
s, 1735.) » Cette dernière réflexion est bien étrange de la part d’un homme qui avait étudié les ouvrages de Molière, et s’ét
s ans. 54. Pierre Boileau Puimorin, frère puîné de Despréaux, était homme d’esprit et fort ami du plaisir. Despréaux disait
d’ajouter : « Cependant ce vieux médecin, nommé M. Lafosse, était un homme d’esprit, d’honneur, et incapable d’inventer cett
re. » 65. « Chapelle,dit Saint-Marc, éditeur de ses Œuvres,était un homme de la compagnie duquel il fallait se passer, ou s
t, qui n’en est que le résumé, l’expression abrégée. Voilà pourtant l’ homme qu’un ancien biographe de Molière donne pour l’or
, puisque Molière est Alceste. Molière, Alceste !… En effet, Molière, homme d’une raison supérieure et philosophe trop éclair
pour son argent, droit de pester contre ses juges, enfin qui hait les hommes et veut les fuir, au lieu de les supporter, de le
secourir au besoin ! Molière, qui ne pouvait certes pas croire qu’un homme sensé dut agir et parler de la sorte, connaissait
, remédier à ce démêlé qui vous donne tant de peine. En vérité, grand homme , vous avez besoin de toute votre tête, en conduis
u’il y a de plus remarquable dans ce passage, c’est le titre de grand homme donné à Molière par Chapelle, titre qu’on ne déce
homme donné à Molière par Chapelle, titre qu’on ne décerne guère aux hommes vivants qui en sont le plus dignes. 67. Molière
grand prix pour payer sa rançon, que le mieux qui puisse arriver à l’ homme , c’est de ne point naître ; et que le plus avanta
n’est point un ouvrage qui mérite qu’on en parle. Il est fait par un homme qui ne savait rien de la vie de Molière ; et il s
nt elle est remplie ont quelque chose de si bas et de si indigne d’un homme comme Molière, que, quand on n’aurait pas, d’aill
secrets, du moins pour ce qui regarde les mœurs et les caractères des hommes . » (Bolœna de Monchesnay.) 77. Voir, dans la Not
tous égards. Non seulement elle mérite plus de confiance, venant d’un homme qui avait trouvé, dans sa famille même et dans la
n cependant qui mérite d’être rapporté. Un médecin, disait-il, est un homme que l’on paie pour conter des fariboles dans la c
hel Boyron, dit Baron, né à Paris en 1653, mort en 1729 : auteur de l’ Homme à bonnes fortunes, où il semble avoir peint sa fa
ns, dire publiquement : Je ne m’ennuie jamais avec Molière ; c’est un homme qui fournit de tout : son érudition et son jugeme
49 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
Tartufe, &c. Les caracteres en général sont les inclinations des hommes considérés par rapport à leurs passions. Mais com
ne ville à une autre ville, mais même d’une société à une autre, d’un homme à un autre homme ; il en naît une troisieme espec
tre ville, mais même d’une société à une autre, d’un homme à un autre homme  ; il en naît une troisieme espece de caractere au
imes vertus sont les fins qu’elle se propose. La malice naturelle aux hommes est le principe de la comédie. Nous voyons les de
& des caracteres communs constituent la comédie. L’une peint les hommes comme ils ont été quelquefois ; l’autre, comme il
au d’histoire, la comédie est un portrait ; non le portrait d’un seul homme , comme la satyre, mais d’une espece d’hommes répa
non le portrait d’un seul homme, comme la satyre, mais d’une espece d’ hommes répandus dans la société, dont les traits les plu
e. Il est bien difficile en effet, qu’il échappe en un jour à un seul homme autant de traits d’avarice que Moliere en a rasse
u’elle tomboit sur l’objet de sa jalousie. Il est deux choses que les hommes vains ne trouvent jamais trop fortes ; la flateri
la vertu ; & que la liberté de la satyre accordée à un malhonnête homme , étoit un poignard dans les mains d’un furieux :
 ; le sage calomnié par Aristophane étoit vivant : on loue les grands hommes d’avoir été ; on ne leur pardonne pas d’être. Mai
les honnêtes gens qu’il a écrit, que pour la vile populace, pour des hommes perdus d’envie, de noirceur, & de débauche. Q
uche. Qu’on lise après cela l’éloge qu’en fait madame Dacier : Jamais homme n’a eu plus de finesse, ni un tour plus ingénieux
cueil immense de leurs pieces, n’en trouve-t-on pas une seule dont un homme de goût soûtienne la lecture. Les Italiens ont eu
nd le crime odieux ; de-là le comique de caractere : ou elle fait les hommes le joüet des évenemens ; de-là le comique de situ
dans leur principe ; le plus fort, en ce qu’il présente le miroir aux hommes , & les fait rougir de leur propre image ; le
hoses : entre l’hypocrite scélérat, & le dévot crédule, on voit l’ homme de bien qui démasque la scélératesse de l’un, &am
oît la modération du sage, qui hait le vice & qui ne hait pas les hommes . Quel fonds de philosophie ne faut-il point pour
quelle imitation des mœurs ! & quel fléau du ridicule ! mais quel homme on auroit pû faire de ces deux comiques ! La dif
’hui sur notre théatre, la révoquer en doute, c’est prétendre que les hommes soient insensibles au mépris & à la honte ; c
sclaves, & dont la vertu même a tant de peine à s’affranchir. Les hommes , dit-on, ne se reconnoissent pas à leur image : c
nd du naturel est incorrigible, du moins le dehors ne l’est pas. I es hommes ne se touchent que par la surface ; & tout se
 : ceux qui l’occupent sont les organes des premiers génies & des hommes les plus célebres de la nation, Corneille, Racine
tif. Ce qui est comique pour tel peuple, pour telle société, pour tel homme , peut ne pas l’être pour tel autre. L’effet du co
une différence avantageuse pour le premier. Ce n’est pas que le même homme ne puisse rire de sa propre image, lors même qu’i
s’observe encore plus sensiblement dans le combat des passions, où l’ homme est sans cesse en opposition avec lui-même. On se
eût trouvé les siens à Rome. Tels sont malheureusement chez tous les hommes le contraste & le mêlange de l’amour propre &
ces & une infinité d’autres, existeront par-tout où il y aura des hommes , & par-tout ils seront regardés comme des vic
es hommes, & par-tout ils seront regardés comme des vices. Chaque homme méprisera dans son semblable ceux dont il se croi
à ses imitateurs à ne pas ménager le vice, & à traiter un méchant homme sur le théatre comme il doit l’être dans la socié
bien colorés par la politesse, qu’ils entrent dans le caractere de l’ homme aimable : ce sont des poisons assaisonnés que le
utre chose. Qu’auroit-il donc fait si la mort ne l’avoit surpris, cet homme qui voyoit quelque chose au delà du misantrope ?
cela manquoit à des drames d’une élocution si parfaite. Térence étoit homme trop bon pour avoir cette partie ; car elle renfe
beaucoup de finesse, un peu de malignité. Savoir rendre ridicules les hommes , est un talent voisin de celui de les rendre odie
un mot sur son aimable caractere. Moliere étoit un des plus honnêtes hommes de France, doux, complaisant, modeste & génér
s dans lesquelles on mettoit les bras. C’étoit la partie d’un habit d’ homme qui couvroit le dos, l’estomac & les bras. Il
sujets entierement éloignés de ceux dont il est préoccupé. Ainsi, un homme entêté, par exemple, d’Aristote ne peut goûter qu
e ceux qui entreprennent ce travail, qui semble de soi peu digne d’un homme d’esprit, s’imaginent que leurs auteurs méritent
prit, s’imaginent que leurs auteurs méritent l’admiration de tous les hommes . Ils se regardent aussi comme ne faisant avec eux
stime flétrissante, qu’ils ambitionnent comme leur plus beau titre, d’ hommes singuliers. Il y a encore des gens qui se préoccu
ion plus exacte & plus sérieuse. De-là ils concluent que tous les hommes leur ressemblent, & que, si ceux qui croient
50 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
olière, M. Picard, a bien voulu se charger d’écrire la vie d’un grand homme dont il est, plus que tout autre, digne d’appréci
originales. En 1682, c’est-à-dire neuf ans après la mort de ce grand homme , deux de ses amis, Vinot et Lagrange, entrepriren
quelin eut pour camarades de classe des enfants qui furent depuis des hommes célèbres. Chapelle, Bernier, Cyrano de Bergerac,
et, quoique à peine âgé de vingt ans, il se mit à continuer, sur les hommes et la société, des études qu’il ne pouvait plus f
dération à une profession laborieuse, dont le but est d’instruire les hommes en les délassant de leurs travaux ? Tel était che
de philosophie. Ah ! Si vous voulez absolument critiquer notre grand homme , critiquez-le plutôt d’avoir un peu sacrifié au g
que. Le rôle entier de Sganarelle, qu’un fatal ascendant attache à un homme dont il a horreur, est marqué au coin du génie. L
nt de paraître sauvage, le voilà enveloppé de tout ce que la cour a d’ hommes médisants, vaniteux et frivoles ! Comme ce vigour
 Jourdain, ses bizarres prétentions, ses études tardives pour devenir homme de qualité, le gros bon sens de sa femme et de Ni
e offrirent à la vindicte publique le pédantisme personnifié ; le bon homme Chrysale adressa les remontrances les plus vives,
a situation qui contraste avec la passion : Jourdain veut s’ériger en homme de cour, et c’est un très mince roturier, le fils
thétique et de plus profond que celui du Malade imaginaire ? Ce grand homme , quand il voulait descendre des hauteurs de son g
t mille livres au directeur. Les courtisans, incapables d’apprécier l’ homme de génie, affectaient du mépris pour le comédien 
peut ouvrir sa maison à ceux qui veulent la visiter. On y trouvera un homme simple, affable, prêt à tendre la main à l’infort
et divisa les scènes. Arrivés au sommet de leur art, ces deux grands hommes ne se virent plus qu’avec froideur. Sans vouloir
tuée dans la rue de Richelieu, était montée sur un grand pied, et les hommes les plus célèbres de l’époque se plaisaient à la
eau ou de quelque autre convive. Quelles réunions ! Combien de grands hommes familièrement assemblés ! Il y avait là, dans une
anche, seul il était en proie à la rêverie. On a peine à croire que l’ homme qui poursuivit de railleries si vives la jalousie
t. C’est au milieu de tous ces outrages commis envers les restes d’un homme de bien et de génie, que sa veuve, prenant un mom
paille, que je regardai comme mon tombeau. J’y restai étendu comme un homme frappé de la foudre, et y demeurai quatre jours s
bouteille de vin, un pain de Ségovie, avec un plat d’épinards, et un homme qui portait tout cela, qui me dit, de la part de
de L’École des femmes, qu’il créa, ne put s’empêcher de dire : « Cet homme -là ferait rire des pierres. » Indépendamment des
lui vouloir du bien ; c’est un des plus beaux endroits de la vie d’un homme dont la mémoire doit lui être chère. » Un organi
t de grands préparatifs pour lui donner à souper ce jour-là. Le petit homme , qui ne savait auquel entendre pour recevoir les
ière pour le remercier. « C’est bien mon intention, répondit le petit homme  ; mais je ne crois pas qu’il soit encore levé. »
n’ira point chez vous, et que je le ferai toujours accompagner par un homme qui le ramènera dès que la pièce sera finie. »Et
it la plus haute idée de son état : il disait qu’un comédien était un homme nourri dans le giron des rois. « J’ai lu, disait-
odigue, a produit dans tous les temps une foule de héros et de grands hommes dans chaque genre ; elle semble n’avoir été avare
présence du duc d’Orléans, régent ; et l’on vit avec surprise que cet homme étonnant n’avait rien perdu des talents qui l’ava
vec un prologue. Les Enlèvements, comédie en un acte et en prose. L’ Homme à bonnes fortunes, comédie en cinq actes et en pr
73, à l’Hôtel de Bourgogne ; Beauval remplaça Hubert dans les rôles d’ hommes travestis en femmes. Beauval quitta la comédie en
de Molière ; il débuta en 1658, au théâtre du Petit-Bourbon, avec cet homme illustre, qui avait pris plaisir à le former. Ses
avait qu’une fille unique qu’il aimait beaucoup ; l’ayant mariée à un homme qui la trompa, il en mourut de chagrin, le 1er ma
 mars 1692, et fut enterré à Saint-André-des-Arcs. La Grange était un homme de bonne mine, d’une taille médiocre, avec assez
réussissait parfaitement. Jamais acteur n’a porté si loin les rôles d’ homme en femme. Celui de Bélise, dans Les Femmes savant
Dancourt, qui l’avait enlevée. La Thorillière était grand et fort bel homme  ; il avait surtout de beaux yeux, et jouait parfa
coquetterie mettait à bout toute la philosophie de Molière. Ce grand homme a peint sa femme sous le nom de Lucile dans la ne
eois gentilhomme, Angélique dans Le Malade imaginaire, Léonore dans L’ Homme à bonnes fortunes. Après la mort de son mari, Mme
ce à toute épreuve, d’une grande docilité. Beauval lui parut être cet homme rare. Paphetin, père putatif de la demoiselle Bou
prise ; sa figure avait ce caractère de beauté mâle qui convient à l’ homme  : elle prenait un air imposant et fier, tendre et
51 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
urs qui travaillèrent pour la scène comique après la mort de ce grand homme . Les raisons qu’en donne M. Riccoboni nous parais
it incapacité, soit indolence dans les auteurs qui suivirent ce grand homme , ses ouvrages occupèrent longtemps seuls le théât
ous venons de parler, il en parut qui méritèrent le nom de comédie. L’ Homme à bonne fortune, Le Chevalier à la mode, Les Fabl
, chaque prince, et chaque grand seigneur même, avait son fou, et les hommes n’ont quitté ce reste de barbarie qu’à mesure qu’
nt un fou ridicule, tel que le Moron de La Princesse d’Élide, mais un homme adroit, et qui, ayant la liberté de tout dire, s’
cadet, Favre, Vaignard, Dolivet fils, Girard, et Charpentier. Quatre hommes armés à la grecque, les sieurs Noblet, Chicanneau
ritiquesb. On reconnut dans M. Jourdain un ridicule commun à tous les hommes dans tous les états ; c’est la vanité de vouloir
. Le Bourgeois gentilhomme remplit cet objet. On voit en même temps l’ homme et le personnage, le masque et le visage, telleme
ilhomme est un des plus heureux sujets de comédie que le ridicule des hommes ait jamais pu fournir : la vanité, attribut de l’
blesse est précisément la même que celle d’un bourgeois qui veut être homme de qualité ; mais la folie du Bourgeois est la se
: ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme avec les airs et les discours qu’il veut affecter
e espèce de ridicule ne se trouve point dans des princes, ou dans des hommes élevés à la Cour, qui couvrent toutes leurs sotti
t. Importuns dansants, les sieurs Saint-André, La Pierre et Favier. L’ homme du bel air, le sieur Le Gros. Second homme du bel
ré, La Pierre et Favier. L’homme du bel air, le sieur Le Gros. Second homme du bel air, le sieur Rebel. Une femme du bel air…
rneillea, qui voulut bien s’assujettir au plan de Molière. Les grands hommes ne sauraient être jaloux. Quinault composa les pa
e. Femme désolée qui plaint le malheur de Psyché, Mlle Hilaire. Deux Hommes affligés, chantants, MM. Morel et Langeais. Homme
Mlle Hilaire. Deux Hommes affligés, chantants, MM. Morel et Langeais. Hommes affligés, dansants, MM. Dolivet, Le Chantre, Sain
s. Acteurs de la pastorale. Une Nymphe, Mlle de Brie. La Bergère en homme , Mlle Molière. La Bergère en femme, Mlle Molière.
ution qu’elle avait déjà prise de marier au plus tôt Henriette avec l’ homme du monde qu’elle estime le plus. Il serait à souh
, il changea depuis en Trissotin, équivalent à trois fois sot. Jamais homme , excepté Montmaur, n’a été tant turlupiné que le
exempt dans L’Imposteur), un frère, qui, quoique bien jeune, paraît l’ homme du monde du meilleur sens, ne le venait faire ces
fini de jolies choses qu’elle dit en son patois, pour prouver que les hommes doivent avoir la préférence sur les femmes. Voilà
omédie, et une querelle de l’auteur, il y a environ huit ans, avec un homme de lettres, qu’on prétend être représenté par M. 
ne doit pas s’en mettre en peine, s’il est aussi sage et aussi habile homme que l’on dit, et cela ne servira qu’à faire éclat
que d’abandon et d’obscuritéb… Quelle révolution dans la fortune d’un homme de lettres ! il avait été loué par des écrivains
end que M. Molière ait fait contre lui : mais on ne peut croire qu’un homme qui est souvent parmi les premières personnes de
tire. Le portrait en effet qu’on lui attribue ne convient point ·à un homme qui a fait des ouvrages qui ont eu une approbatio
i du Malade imaginaire, il joue la faiblesse la plus universelle de l’ homme , l’amour inquiet de la vie, et les soins trop mul
eut dire avec son halaba, balachou ? ajoutait M. le duc *** le pauvre homme extravague : il est épuisé, si quelque autre aute
uisé, si quelque autre auteur ne prend le théâtre, il va tomber : cet homme -là donne dans la farce italienne. Il se passa cin
ue mal, ce que le roi venait de dire à l’avantage de cette pièce. Cet homme -là est inimitable, disait le même M. le duc de **
e sur un bon sujet ? Il n’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’ homme de cour et pour le peuple.” Le roi n’avait point
vie et les ouvrages de Molière. a. M. Perrault, dans ses Éloges des hommes illustres, à l’article de Molière, parle d’un ton
ita de science frivole, et posa pour principe qu’il est ridicule à un homme d’en vouloir guérir un autre. La comédie s’est to
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
I. Du Caractere des Professions. Chaque profession a, comme chaque homme , son vice, son ridicule, son caractere enfin, plu
e crois, sans avoir la témérité de heurter de front le sentiment d’un homme célebre, je crois, dis-je, que notre scene ne doi
p loin, & nous ne sommes point à Athenes. Pouvons-nous peindre un homme qui fait un commerce de sa faveur, ou qui enrichi
, m’a heurté fort rudement en passant. Je lui ai dit : A qui en a cet homme -là avec sa rosse ? Lui, prenant le parti de son c
de le faire interroger sur faits & articles, & vous seriez un homme perdu. Le Voleur. Il n’y a rien à craindre, Monsi
us voyons tous les jours des témoins muets faire bravement rouer leur homme . Le Voleur. Diable ! Grapignant. Çà, çà, sans per
i faire fermer sa boutique à perpétuité. Le Chapelier. Il est pour un homme qui... Grapignant. Je vous dis encore un coup que
oins, selon les affaires. Voyez-vous ce gros sac-là ? c’est contre un homme de la premiere qualité, que je laisse jouir en pa
. . Ariste. . . . . . . . . . J’ai voulu voir si sous ce vêtement Un homme ne pouvoit aller droit un moment ; Si cette robe
cents louis ; jugez en ma faveur. Ariste. Non : je suis là-dessus un homme impitoyable. Lisette. L’on vous fera parler par q
indigents : Et que toutes ces parts soient réduites en une, D’un seul homme à l’instant elle fait la fortune, Même sans se do
du siecle passé. D’après cela, supposons que nous voulions mettre un homme de finance sur notre théâtre : si nous ne le prés
aussi intéressante qu’il le comporte & que je le conçois ; que l’ homme y soit forcé par les fonctions de son état, ou de
un téméraire, que M. Diderot, juste, impartial comme tous les grands hommes , dit encore dans sa Poétique, page 31 : « Que j’
autre question ». M. Diderot ne semble-t-il pas avouer par-là qu’un homme moins gai qu’un autre peut donner la préférence a
53 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
elin avoit un grand-pere qui l’aimoit éperdument ; & comme ce bon homme avoit de l’inclination pour la Comédie, il y meno
toute l’attention qu’il devoit à son métier, demanda un jour à ce bon homme , pourquoi il menoit si souvent son petit-fils au
re sa Philosophie. Ce fut au College qu’il fit connoissance avec deux hommes illustres, Chapelle & Bernier, qui avoient po
ici un trait que j’ai appris de feu Bellocq, Valet-de-Chambre du Roi, homme de beaucoup d’esprit & qui faisoit de très-jo
rait de plaisanterie de la part de Moliere, comme une chose rare à un homme aussi grave que lui dans la conversation. Le cara
conversation. Le caractere de Moliere étoit très-serieux ; c’étoit un homme qui parloit peu, mais très-à-propos & avec be
ité de s’exprimer paroissent dans tous ses Ecrits. Moliere est un des hommes ausquels la France a le plus d’obligation, pour a
r le mauvais goût, & à corriger le ridicule & les défauts des hommes dans chaque état. Les personnes qui tenoient le p
’un Conte de Bocace, &c. Les moindres choses maniées par ce grand homme paroissent charmantes & merveilleuses. Voilà
La Précieuse à tes bons mots,    A reconnu son faux merite.    L’ homme ennemi du genre humain,    Le Campagnard, qui to
re subsister une troupe de Comédiens, & attirer le Peuple & l’ homme qui ne cherche qu’à rire : les personnes d’érudit
ouve-t’on pas des Scenes & même des Actes entiers, qui charment l’ homme d’esprit ? On y reconnoît le genie admirable de l
Perrault en parla à plusieurs de ses Confreres, qui marquerent qu’un homme tel que Moliere meritoit des distinctions, &
cteres de Theophraste & des mœurs de ce siecle. Charles Perrault, Hommes Illustres en France pendant le dix-septiéme siecl
s, tome 5. n°. 1520. Ce dernier Ecrivain en qualité de Prêtre & d’ homme d’une morale très-severe, en parlant des grands t
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217
rs de même ; & mon mariage ne doit point vous inquiéter. C’est un homme que je n’épouse point par amour, & sa seule r
pérance de me voir bientôt délivrée du barbon que je prends. C’est un homme qui mourra avant qu’il soit peu, & qui n’a to
ôté par où il est entré. Allez, vous êtes un impertinent, mon ami, un homme ignare de toute bonne discipline, bannissable de
— Non Monsieur, vous ne souffrez pas... Lassé de l’opiniâtreté de cet homme , je lui dis : Maître Savate, vous êtes un imperti
voyez que la forme a le pas avant la matiere ; que je suis un habile homme , & que vous n’êtes qu’un âne vous, M. le Doct
. . . . . . . . . . . . . . . Sganarelle, à part. La peste soit de l’ homme  ! (Haut.) Hé ! Monsieur le Docteur, écoutez un pe
. . . . . . . . . . . . . . . . Pancrace. La parole a été donnée à l’ homme pour expliquer ses pensées ; & tout ainsi que
sa maison, & tire la porte pour l’empêcher de sortir. Peste de l’ homme  ! Pancrace, au-dedans de sa maison. Oui, la parol
, qu’il n’est qu’une pécore de s’emporter contre le Docteur Pancrace, homme de suffisance, de capacité ; homme consommé dans
porter contre le Docteur Pancrace, homme de suffisance, de capacité ; homme consommé dans toutes les sciences naturelles, mor
sommé dans toutes les sciences naturelles, morales & politiques ; homme savant, savantissime, per omnes modos & casus
olitiques ; homme savant, savantissime, per omnes modos & casus ; homme qui possede Fable, Mythologie, Histoire, Grammair
e respecter : « Savez-vous ce que c’est qu’un Docteur ? tout ce qu’un homme a été obligé de faire avant que d’être Docteur ?
55 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
re valoir, à ma décharge, qu’à mesure que le temps passait et que les hommes se renouvelaient — si les hommes se renouvellent,
sure que le temps passait et que les hommes se renouvelaient — si les hommes se renouvellent, — à mesure du moins que changeai
ions jamais entendue. J’ai peine à croire, je l’avoue, que les grands hommes soient si peu dans le secret de leur génie qu’on
, car je ne veux pas être autre chose, et qu’il s’applique à un grand homme qui fut un comédien aussi, et qui, sans aucun dou
s’intéresse Molière, qui lui jouera dans un an la Thébaïde, Le grand homme du moment, l’homme écouté, le dispensateur des gr
e, qui lui jouera dans un an la Thébaïde, Le grand homme du moment, l’ homme écouté, le dispensateur des grâces, c’est Chapela
nom court Il doit être par delà Rome ; J’en suis ravi, car c’est mon homme . — Molière ! dit le Périgourdin. Je le connais ;
. Cependant il persiste : cela lui donne ses entrées ; il observe les hommes , fournit ses tablettes et s’oriente sur l’humeur
, car il joue ; c’est son personnage que vous avez sous les yeux ; un homme de quarante ans passés, assez bien nourri, de bon
arrefours on ne le tympanise ! — Mon Dieu, notre ami, réplique notre homme d’un air de supériorité tout à fait réjouissant,
ait Pour la rendre idiote autant qu’il se pourrait. Et vous voyez un homme enchanté ; il à réussi ; elle est simple au delà
joie et Arnolphe dans le ravissement de son ouvrage. Patience ; notre homme va déchanter. Voici l’amoureux qui paraît. C’est
s pensez qu’il a bien autre chose à faire que de s’arrêter au nom, un homme riche, mais un fou, un ridicule… Le connaissez-vo
ue ce que c’est que la jalousie, et que la femme est, par rapport à l’ homme , comme un potage où il lui déplaît que le prochai
das opine du bonnet. Chut ! Arnolphe reparaît ; Agnès le suit ; notre homme s’est à-propos rappelé son Plutarque ; il contien
e, commence enfin, admirable de vérité humaine et de force comique. L’ homme attaque, naturellement ; il est le plus fort ; il
part que là-dessus aussi, Une sotte en sait plus que le plus habile homme  ! Ah ! pauvre sot toi-même, qui ne veux pas comp
ur, mais quoi ! elle ne peut. — Force-toi, lui dit-il. Et voilà notre homme qui fait la bête, il se jette à genoux, aussi gro
Arnolphe, qui pis est… Sous cette pluie de camouflets célestes, notre homme n’en peut plus, il ne trouve rien à dire, il s’en
homme n’en peut plus, il ne trouve rien à dire, il s’en va, comme un homme assommé, avec un « Ouf ! » qui est son dernier so
mblement dans sa voix, tout à l’heure si ferme et si chaude : c’est l’ homme cette fois qui vient à nous. Des applaudissements
nages qu’il avait joués. On sait comment se vengea ce La Feuillade, l’ homme de Tarte à la crème, qui, faisant mine d’embrasse
ais cette vengeance parut trop lénitive à Montfleury le père, ce gros homme entripaillé, qui faisait le fier, au dire de Cyra
ardiesse et de passion, était une des admirations les plus vives de l’ homme de notre temps qui s’est le plus trouvé de la fam
and railleur, quoi qu’on eu ait dit, est le contraire d’un Hamlet : l’ homme le réjouit, et la femme aussi. 11 est pour la nat
tout la prestesse éveillée, l’éclat, l’entrain et les ressources d’un homme heureux. Et pourquoi pas ? Tout réussissait alors
pes de Molière que parce que dans tous les cœurs il est toujours de l’ homme  ! Mais pourquoi, me dira-t-on, tenez-vous tant à
ns le couplet la note comique, irrésistiblement comique ; parce qu’un homme , dans l’état d’esprit où est Arnolphe, ne dira pa
dire., tout indiquer, tout accentuer, tout faire entendre, exprimer l’ homme tout entier, son éducation, ses travers, ses pass
a perruque était peut-être de travers et le costume incomplet, mais l’ homme y était ; et il n’avait qu’à parler, et l’homme v
ume incomplet, mais l’homme y était ; et il n’avait qu’à parler, et l’ homme vivait, vivait et charmait. Merveille, je le répè
et quelque esprit, dont il use comme Un sot, car cela se voit. Notre homme a donc en soi et en son système une confiance imp
et qu’on le voit à la fin battu par une innocente ; lui, le malin, l’ homme qui sait, comme on dit aujourd’hui, s’éloigner H
d’Arnolphe. Elle a été plus d’une fois surprise des gros rires de cet homme à certaines questions qu’elle lui faisait et comm
 ; ouf, non pas. C’est donc le dernier trait par lequel il achève son homme . Sans revanche possible ! Ah ! Si Arnolphe était
onnaissance des femmes, il joignait le tact et- les délicatesses d’un homme du monde, il y aurait pour lui quelque espoir de
et compare, et peut-être saurait-il lui faire goûter la science de l’ homme au fait, avec ses ressources infinies, de préfére
s. Mais pour cela, je le répète, il faudrait qu’Arnolphe fût un autre homme . ; tel que nous l’a offert Molière, il n’y a poin
ait en France, au devoir essentiel de la femme, qui est de plaire à l’ homme , le droit de choisir et d’ajuster les chiffons gr
fût devenue, si Horace, ce qui était possible, eût été un malhonnête homme  ! — Le danger, sans doute, est moins grand lorsqu
ettre en mesure de remplir cette tâche et de former véritablement des hommes  ; il faut la mettre en mesure, surtout, de la rem
, et, aussi, à cette galanterie respectueuse, la galanterie du galant homme , qui ne se perd chez nous qu’à cause justement de
justement de la séparation des sexes, cette séparation contraignant l’ homme à se gâcher l’esprit et le cœur dans la société d
56 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
ns de la critique, avec tout ce travail qui se fait autour d’un grand homme , la différence qui s’est produite entre le Molièr
re à part ; il ne ressemble ni au philosophe, ni au moraliste, ni à l’ homme politique. Un homme politique, par exemple, a des
ssemble ni au philosophe, ni au moraliste, ni à l’homme politique. Un homme politique, par exemple, a des principes qu’on lui
nd ou d’un Alfred de Musset. Enfin La Fontaine, qui a été un bien bon homme , mais qui était aussi, vous le savez, un affreux
les questions religieuses ; mais il y a bien loin de là à en faire un homme de lutte et de propagande, un encyclopédiste de l
pas là ; ce n’est pas là sa besogne d’auteur dramatique. Attendez. L’ homme qu’on désire ou qu’on redoute va venir. Ce sera V
sonnage principal de la pièce, a pris le parti de se marier. C’est un homme qui ne manque ni d’intelligence, ni d’esprit, ni
s le plus près possible de la nature, et la nature lui aura dit qu’un homme , à quarante-deux ans, ne doit guère penser au mar
t surtout à un mariage disproportionné. Il est possible aussi que les hommes autrefois vieillissaient plus vite qu’aujourd’hui
pistoles dans sa poche avec un petit air que vous devinez et comme un homme qui se dit : voilà de l’argent qui sera bien empl
z pas à Molière qu’il vous donne cette explication. Molière n’est pas homme à parlementer avec son public. Ce n’est pas lui q
n bon témoignage. À partir de ce moment, nous avons sous les yeux un homme perplexe, agité, tourmenté, à demi trompé déjà, e
andin que nous allons consulter. George Dandin, vous le savez, est un homme de petite condition, un paysan, qui avait pris, l
st jamais venue. Il est bien facile, mesdames et messieurs, lorsqu’un homme est entré pour toujours dans la postérité, lorsqu
uvrage on a conclu tout naturellement à celle de l’auteur. C’était un homme sans goût, sans tact, sans délicatesse, et, en ef
élicatesse, et, en effet, quelle délicatesse pouvait-on attendre d’un homme qui vivait dans ce milieu de théâtre où les mœurs
ts s’étaient scandalisés de quelques vers de L’École des femmes ; les hommes de lettres s’allièrent avec les dévots. Pour quoi
inesse, le fond manque ; enfin, et ce trait est le plus terrible, son homme , c’est Trissotin. On a déjà fait remarquer, je cr
-ce que c’est donc que Molière ? C’est un auteur dramatique. C’est un homme dont l’instinct, dont le génie, dont la fonction
ntentions ? Et quand nous nous mettons quelque chose à la tête, Que l’ homme le plus fin ne soit pas une bête Toutes ces garde
57 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
r par nous-mêmes. — Comment ! la parole n’a-t-elle pas été donnée à l’ homme pour expliquer ses sentiments ? Explique-moi tes
était moi ; c’est le vieux Lysidas. Mais Lysidas a dépouillé le vieil homme , et vous n’avez, mon cher Chevalier, triomphé que
u sujet de la Poétique, comme de tous les autres ouvrages de ce grand homme . Aristote n’avait pu faire, et sans doute n’avait
la fantaisie de voyager, de voir la nature, les villes, les mœurs des hommes , le monde enfin. Il n’était pas à cette époque ce
istrait un peu et me console de celle d’ici… » Ainsi voyageait notre homme de goût. Poursuivant ses observations, il passa e
nglais336. Jugez, cours de l’Europe ! Académiciens de tous les pays ! Hommes bien élevés, hommes de goût dans tous les états33
urs de l’Europe ! Académiciens de tous les pays ! Hommes bien élevés, hommes de goût dans tous les états337 ! J’ai entendu un
 : un Gilles couvert de lambeaux perce la foule des héros, des grands hommes et des beautés qui composent cette cour ; il leur
dam et Ève ? La cour délicate et polie de Charles II eut en horreur l’ homme et son poème. Les Grecs recommandaient aux poètes
ces, Milton a sacrifié au diable345. » Ici, je prends congé de notre homme de goût. Car je suppose que le Chevalier n’a pas
ans les goûter. Fénelon, à la vérité, n’était pas, comme Voltaire, un homme de cour, ni comme Saint-Lambert ou l’abbé Delille
stophane d’un roi de Perse, marchant avec une armée de quarante mille hommes , pour aller sur une montagne d’or satisfaire aux
ux objets du monde soient leurs crapaudes. Si les Hottentots sont des hommes , et s’ils trouvent leur Vénus plus belle que la V
travail des siècles. Elle ne sort pas tout d’un coup de la tête d’un homme de génie. Elle est appliquée confusément dans les
cer au centre d’un autre système d’idées, et nous identifier avec les hommes de tous les pays et de tous les siècles, au point
r le mannequin à l’antique ; mais Racine avait bien fait d’habiller l’ homme à la moderne ; et Talma, sous son costume antique
le, aimée par l’infant don Henri. « Je n’ai rien vu, dit-il, mais les hommes comme moi n’attendent pas de voir ; il suffit qu’
ce ; car alors, pourquoi Goethe fait-il exception ? Pourquoi ce grand homme a-t-il parlé de Molière en termes si magnifiques
’influence du milieu où s’est formé son génie : le critique doit être homme , et s’affranchir par un acte viril d’indépendance
ui fut, et le refaire à leur fantaisie. Ils ont l’air de considérer l’ homme dans la nature comme un empire dans un autre empi
ature comme le jeu des secrets caprices du Destin. À les en croire, l’ homme trouble l’harmonie de l’univers, plus qu’il n’en
son arbitre ; la Nature, de son côté, est sans lois ; non seulement l’ homme lui échappe, mais elle peut, en quelque façon, s’
ils censurent tout, détruisent tout pour le recommencer, jettent aux hommes le mépris, la moquerie, l’insulte, et osent faire
eulent trouver la formule d’une race, d’un siècle, d’une nation, d’un homme . Ces critiques confondent deux choses fort différ
en Prusse ou en Sax e396 ». Nous l’entendrons blâmer, mais blâmer en homme qui les comprend, les inévitables excès de la réa
« petite personne » n’était « point capable de comprendre les grands hommes  ». La nature, méchante mère, t’avait prodigué « t
, avoua-t-il, qu’à beaucoup d’égards, ce n’est certainement pas là un homme  ; mais à cause de son érudition variée et de ses
tique littéraire par ce pauvre Schlegel, ainsi que par Jean-Paul, « l’ homme de la lune401 », et par Hegel. Ce n’était pas bie
valeur, que toute la critique du Chevalier. Jean-Paul était un gros homme à la face pleine et douce, « bon diable et le plu
ement, se saluer avec grâce, s’arrêter, causer, rire. La sérénité des hommes , de l’art et du ciel se mariait à mes yeux dans u
tile ? Je suis sûr que si la critique était faite avec goût et par un homme de goût, l’artiste en profiterait, car il y a du
rents dans voire Critique du goût ! Qu’on a bien raison de dire qu’un homme vaut toujours mieux que ses théories ! Comment, d
encore une fois à nos oreilles leur abasourdissante comparaison de l’ homme avec la dent d’un engrenage. Mais, en vérité, je
ar la biographie de Plaute, et par ses rapports avec Quintilien. L’ homme Le Chevalier ne me répondit rien, non pas qu’i
Clitandre, qui s’appelle aussi Philinte et Ariste. L’honnête homme, l’ homme distingué, comme on dit en France aujourd’hui, es
it naturel. Dans un pays où la première question que l’on fait sur un homme d’État, sur un grand capitaine, c’est : Est-il ai
s dans le salon. Il est plus naturel, plus simple en dissertant sur l’ homme et sur Dieu, que Trissotin, lorsqu’il rit et plai
llement qu’il le mit tout en sang. C’était risquer beaucoup contre un homme qui avait eu l’honneur de faire rire le roi au dé
n hôtel Rambouillet applaudirent plus haut que tout le monde. Mais un homme puissant, ami des dames qui pouvaient se croire o
hée audacieux après le faux dévot sournois, le grand seigneur méchant homme après le gueux et le cuistre abject. Mais ce dram
oiselle de Montpensier dans ses Mémoires, M. de Montespan, qui est un homme fort extravagant et peu content de sa femme, se d
ne s’était trouvé chez elle que ses femmes, parce que, s’il y eût eu hommes , elle l’aurait fait jeter par les fenêtres ; qu’e
« On voyait tous les jours, en ce temps-là, au palais de Cléomire, un homme de très grande qualité, appelé Mégabate, gouverne
’achève cette légère ébauche de sa peinture, en vous assurant que cet homme est incomparable, et qu’on n’en peut parler avec
tausier un portrait moins idéal. — « M. de Montausier, dit-il, est un homme tout d’une pièce ; madame de Rambouillet dit qu’i
urtisan, quand on considère l’insultant mépris avec lequel Clitandre, homme de cour, traite les gens de lettres, ces « gredin
le parole. Je l’ai trouvé appuyé sur ma boutique dans la posture d’un homme qui rêve. Il avait les yeux collés sur trois ou q
i ce lit royal, de manger à la même table qu’un comédien, et le grand homme , qui n’avait à leur opposer que la protection du
à pleurer sans contrainte, il en faut accuser le peu d’éloquence d’un homme qui ne saurait persuader ce qu’il sait si bien fa
ins, et se brouillant pour un pot de potage, semble bien indigne d’un homme de goût. La pie margot caquet bon bec est encore
le premier qui ait dit : « Si l’on croit qu’il y ait beaucoup plus d’ hommes capables de faire Pourceaugnac que Le Misanthrope
d qu’on est toujours frappé d’étonnement lorsqu’on le relit. C’est un homme complet. Ses pièces touchent au tragique… Sincéri
 » Taine, Essais de critique et d’histoire. 392. « Pour connaître l’ homme , ce ne sont pas des remarques qu’il faut entasser
58 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
injures aux dieux, que d’entrer comme il faut dans les ridicules des hommes , et de rendre agréablement sur le théâtre les déf
e le vrai pour attraper le merveilleux. Mais lorsque vous peignez les hommes , il faut peindre d’après nature : on veut que ces
est pas mieux de travailler à rectifier et à adoucir les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrement. J’avou
, que les exercices de la piété souffrent des intervalles, et que les hommes aient besoin de divertissement, je soutiens que l
uccès d’auteur, et aussi, il faut bien l’avouer, par ses faiblesses d’ homme , il comprit enfin que la tâche unique d’amuser se
compensation, ceux qui s’acharnent à nous faire haïr et mépriser des hommes dont on ne peut pas contester le génie, et que no
nt on leur sait bon gré, Veut nous assassiner avec un fer sacré. Les hommes véritablement pieux ont une tout autre allure, et
oète était de faire voir ce qu’il convient d’accorder aux défauts des hommes si l’on veut vivre avec eux, et si Philinte, pour
vait proclamé devant Louis XIV la supériorité de Molière sur tous les hommes de génie de son siècle. Et d’abord, quand on a lu
Aussi la postérité dit-elle après La Fontaine : « Molière, c’est mon homme . » Et, en effet, Molière est l’homme de ceux qui
 Fontaine : « Molière, c’est mon homme. » Et, en effet, Molière est l’ homme de ceux qui aiment à voir clair dans les choses e
t l’homme de ceux qui aiment à voir clair dans les choses et dans les hommes , qui n’ont ni le goût de tromper ni celui d’être
lui-même, indiscret et très clairvoyant du côté du prochain. Ces deux hommes uniques ont eu l’un pour l’autre une estime profo
er la bonté, ni cette puissance de méditation solitaire qui élève cet homme simple et naïf au rang des philosophes. Il est bo
ritable, et, qu’en parlant de l’animal perfide, il ne veut pas dire l’ homme , mais le serpent. Après cela, l’homme et le moine
perfide, il ne veut pas dire l’homme, mais le serpent. Après cela, l’ homme et le moine ne s’en trouvent pas mieux. Sans dout
ffit aux gens qui nous viennent de Rome : La terre et le travail de l’ homme Font pour les assouvir des efforts superflus. N
sabuser le monde d’une admiration qui a ses racines dans le cœur de l’ homme . La Fontaine et Molière sont inséparables, ils se
t qui les aime. Elle leur sait gré à tous deux de n’avoir pas haï les hommes dont ils ont peint les travers et les faiblesses
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
d’un Sujet. Tous les sujets sont bons entre les mains d’un habile homme  : propos absurde, que j’ai souvent entendu tenir
s, parcequ’ils ont enfanté avec peine quelques vers insipides ; à des hommes du bel air, qui vont réguliérement tous les jours
ai plaint le faux espoir dont on vous repaissoit. On offense un brave homme alors que l’on l’abuse. Mais d’où diantre, après
de lui plaire. Valere rit du compliment, parcequ’il croit Ascagne un homme , & le prie de parler toujours en sa faveur à
propres vœux vous fait roidir si fort ? Si Monsieur votre pere étoit homme farouche, Passe : mais il permet que la raison le
he au feu qui vous consomme, Le mal n’est pas si grand que de tuer un homme . On sait que la chair est fragile quelquefois, Et
rends ; plusieurs autres enfin qu’il seroit trop long de rapporter. L’ homme que nous avons supposé ne manquera pas de s’écrie
ants ; mais nous ne devons pas nous décourager, graces à la folie des hommes qui paroît de temps en temps sous des formes nouv
e, voyons, s’il est possible, tout ce qui nous tombe sous la main. Un homme de génie apperçoit quelquefois des richesses comi
ieur des maisons, & les secrets soigneusement cachés au reste des hommes . Saisissons avec empressement tout ce qui se prés
par huer. Les protecteurs & le public ont raison. Consultons les hommes célebres de notre siecle. Plus ils auront de méri
sa juste valeur, il doit voir s’il peut se flatter de faire rire les hommes en les corrigeant, ou s’il est contraint de se bo
60 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
agne ; Sganarelle avec une robe de Médecin. Le maître voit de loin un homme attaqué par trois personnes ; il vole à son secou
t. Il demande qui va là. Don Juan répond en plaisantant, que c’est un homme avec une femme. Le Roi appelle ses soldats. Isabe
, vient à la tête de quelques soldats. Le Roi lui ordonne d’arrêter l’ homme & la femme qui profanent son palais. Il sort.
ur & d’être insensible aux soupirs de ses amants. Elle entend des hommes qui se débattent entre les flots de la mer, &
Son ame brûle d’amour & de chagrin d’avoir été déshonorée par un homme , elle qui se moquoit tant des amants. Elle prie t
on Juan ne se fait point prier ; & veut, dit-il ; être tué par un homme mort. Elle s’abandonne à lui, & ils sortent.
théâtre. C’est ici que l’action commence. Acte I. Isabelle presse l’ homme qu’elle tient de se faire connoître, il n’en veut
tous les arbres n’étoient qu’un arbre, ah ! quel arbre ! si tous les hommes n’étoient qu’un homme, ah ! quel homme ! si ce gr
ent qu’un arbre, ah ! quel arbre ! si tous les hommes n’étoient qu’un homme , ah ! quel homme ! si ce grand homme prenoit ce g
ah ! quel arbre ! si tous les hommes n’étoient qu’un homme, ah ! quel homme  ! si ce grand homme prenoit ce grand couteau &
tous les hommes n’étoient qu’un homme, ah ! quel homme ! si ce grand homme prenoit ce grand couteau & qu’il en donnât un
spectacle d’une statue qui marche, & la punition miraculeuse d’un homme odieux par ses crimes. Il est aussi peu surprenan
rès peu de changements à la piece de Moliere ; mais il les a faits en homme adroit, en homme qui connoît le goût du peuple, c
ments à la piece de Moliere ; mais il les a faits en homme adroit, en homme qui connoît le goût du peuple, celui du grand mon
e connoissance du cœur humain ; peut-être même annonce-t-elle le seul homme qui pouvoit faire le Tartufe. Il est encore très
es femmes sacrifient leur amour à la fortune. Dona Isabella, vêtue en homme , paroît avec le Duc Octave qui l’a secourue dans
t les paysans. Il se cache, parcequ’il voit venir Elisa avec un autre homme . C’est Don Juan vêtu en berger. Elisa lui dit les
rrivée du Duc Octave, qui paroît avec Dona Isabella toujours vêtue en homme . Si le Duc ne plaît pas à Dona Anna, celle-ci ne
her à Don Juan sa perfidie pour une beauté qui l’a suivi, déguisée en homme , & l’exhorte à rentrer dans son devoir. Don J
qui est cause que sa malheureuse victime court après lui, déguisée en homme . Le sort de Don Juan change tout-à-fait. Le suppl
intéressantes qu’Elisa, cette fourbe se faisant un jeu de tromper les hommes , & que Dona Anna devenant sensible à la feint
ommes, & que Dona Anna devenant sensible à la feinte passion d’un homme qu’elle voit pour la seconde fois, qui à la premi
sur la gorge, & qui vient de tuer son pere ? Goldoni est un grand homme  ; il mérite qu’on lui laisse le soin de se juger
61 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
lle ce que l’une des villes les plus éclairées de l’empire renferme d’ hommes distingués par la science et l’esprit. J’irais tr
gravée au fronton du temple de Delphes, ce qu’il importe le plus à l’ homme de connaître, ce n’est pas lui-même, c’est sa fem
et de marier sa fille ; et elle la mariera, car il s’est rencontré un homme assez sage pour distinguer les qualités de sens e
pour être détesté. Le moyen qu’une jeune fille épouse avec plaisir un homme qui lui fait du mariage la peinture suivante : L
ure ordinaire et commune8 ; c’est une lutte d’esprit et de ruse où l’ homme doit être vaincu. Mais Agnès n’est ni rusée, ni p
é entendue. La femme régénérée n’est plus l’esclave mais l’égale de l’ homme . La société est toujours divisée en deux moitiés,
as, je crois, acceptées par l’Observatoire : Je n’ai pas encore vu d’ hommes , comme je crois, Mais j’ai vu des clochers, tout
sent avec un désir violent de plaire ; les chemins qui conduisent les hommes à l’autorité et à la gloire leur étant fermés, el
moins que sa sagesse et sa modestie ne la fassent rechercher par des hommes d’un esprit réglé, et sensibles aux qualités soli
civilisation raffinée, l’indépendance des femmes, l’empressement des hommes autour d’elles, un commerce facile et suivi entre
e boire son vin. Les habitudes de la vie publique qui éloignaient les hommes des femmes rendaient la coquetterie impossible. E
de vicomte qui crache dans un puits pour y faire des ronds, jusqu’à l’ homme à la veste qui s’est jeté dans le bel esprit et v
rd l’esprit de contradiction, qui fait que, dans l’ordre physique, un homme grand épouse, d’ordinaire, une petite femme, et r
siècle, c’est une révélation soudaine, un coup de foudre qui frappe l’ homme ou la femme en présence de l’objet qu’ils doivent
Bible, mais que nous n’avons pas moins donnée comme une nouveauté. L’ homme seul est un être incomplet ; il sait qu’il lui ma
st trop aisé d’abuser. En effet, cette recherche de ce qui manque à l’ homme est difficile. Peut-être que la moitié dont j’aur
herche quelqu’un ? Mais revenons au Misanthrope. Il a, comme tous les hommes , un peu de fatuité, et il se flatte de corriger C
quoi tenter Alceste. Célimène a gardé ses travers parce qu’aucun des hommes qui la recherchent ne possède un mérite assez gra
anque à sa vertu, pour être véritable, la tolérance et la charité. Un homme qui se sent faible, qui sait ce que sa vertu lui
lui ; mais nous aurions grand tort de le regarder comme l’idéal de l’ homme vertueux. Rousseau a pu s’y tromper parce que sa
e faut pas d’autre remarque pour faire justice de ses déclamations. L’ homme à qui la probité d’un mendiant arrachait des larm
erai, moi, de vous croire telle. Que voit cependant Célimène dans un homme capable d’un pareil sacrifice et d’un tel attache
s l’allez savoir par le billet qu’elle a écrit à Clitandre : « Pour l’ homme aux rubans verts (c’est Alceste), il me divertit
auts sont avec les ridicules la propre matière de la comédie. Mais en homme qui connaît le monde et les femmes, il les a mise
le malheur de croire et le triste courage de dire par deux fois que l’ homme est un être pervers, pour qui la vertu n’est que
4. Aussi ne rencontre-t-on nulle part dans ses œuvres la figure d’un homme vertueux. Ses plus honnêtes gens ont quelque péch
bien éloignée d’une pensée si désolante et si fausse. Il a connu les hommes et il les a peints ; mais jamais il ne les a calo
n mari, moi, mille fois je l’ai dit, Je ne voudrais jamais prendre un homme d’esprit ; L’esprit n’est point du tout ce qu’il
in ; mais il a la science du monde, la connaissance des choses et des hommes . Un esprit distingué, comme est le sien, poli par
j’étais sûr de trouver un écho dans vos cœurs en parlant de ce grand homme . La vérité partage avec le génie le privilège de
62 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
l’attribue à Marcel, qui joignoit à la profession de Comedien celle d’ homme de lettres ; cette Vie n’est qu’un petit abregé q
t fait une depense vraiment roiale pour nous donner les portraits des hommes Illustres qui ont paru en France durant le dernie
ne fait guéres d’honneur à la Memoire de Chapelle qui étoit plutôt un homme de plaisir qu’un débauché plongé dans une vilaine
ere avoit un grand-pere qui l’aimoit éperduëment ; & comme ce bon homme avoit de la passion pour la Comedie, il y menoit
toute l’attention qu’il devoit à son métier, demanda un jour à ce bon homme pourquoi il menoit si souvent son petit-fils au s
re sa Philosophie. Ce fut au College qu’il fit connoissance avec deux Hommes illustres de nôtre temps, M. Chapelle & M. Be
que la vie qu’ils méneroient seroit bien plus agréable que celle d’un homme qui tient des Pensionnaires. Ce fait que Mr. Grim
n petit Comedien aura l’audace de mettre impunément sur le Theâtre un homme de ma sorte ? (car le Bourgeois s’imagine être be
le ; ils observent tout pour le tourner en ridicule. L’ami, qui étoit homme de bon sens, & bien informé, lui dit, Eh ! Mo
belle Comedie ; il la rendoit divertissante & utile. Cependant l’ homme de Cour, comme l’homme de Ville, qui croyoit voir
rendoit divertissante & utile. Cependant l’homme de Cour, comme l’ homme de Ville, qui croyoit voir le ridicule de son car
oissoient assez pour que l’on puisse s’en raporter au temoignage d’un homme qui doit autant sa reputation à sa sincerité qu’à
ze jours de temps, j’ai cependant de la peine à le croire ; c’étoit l’ homme du monde. Qui travailloit avec le plus de difficu
dementi dans le Livre d’un Historien qui nous peint Moliere comme un homme qui avoit de la probité & de la sagesse. Il é
savoit en être l’original s’avisa d’une vengeance aussi indigne d’un homme de sa qualité qu’elle étoit imprudente. Un jour q
un appartement où il étoit, il l’aborda, avec des demonstrations d’un homme qui vouloit lui faire caresse. Moliere s’étant in
avans, qui le recherchoient avec empressement ; on croyoit trouver un homme aussi égayé, aussi juste dans la conversation, qu
crû. Cette jeune fille avoit tous les agrémens qui peuvent engager un homme , & tout l’esprit necessaire pour le fixer. Mo
mesures pour une separation & qu’elle ne pouvoit plus soufrir un homme qui avoit toujours conservé des liaisons avec la
n. Est-ce le même Auteur, disoit on, qui a fait ces deux pieces ? Cet homme aime à parler au peuple : il n’en sortira jamais 
place, Sganarelle avec ses expressions ne laissa pas de faire rire l’ homme de Cour. La Princesse d’Elide, & le Mariage f
; je gueris. ». On m’a assuré que Moliere définissoit un Medecin : Un homme que l’on paye pour conter des fariboles dans la c
lui vouloir du bien ; c’est un des plus beaux endroits de la Vie d’un homme , dont la memoire doit lui être chere. Un Organist
t de grands preparatifs pour lui donner à souper ce jour-là. Le petit homme , qui ne savoit auquel entendre pour recevoir les
oliere pour le remercier. C’est bien mon intention, répondit le petit homme , mais je ne crois pas qu’il soit encore levé. Le
ra point chez vous, & que je le ferai toûjours accompagner par un homme qui le ramenera dès que la Piece sera finie. Et c
a soutenu plus sûrement le Theâtre Comique, que Monsieur Baron ? *Un homme de l’humeur de Moliere ne pouvoit manquer de mett
euse reflexion étoit, qu’étant parvenu à se former la reputation d’un homme de bon esprit, on eût à lui reprocher, que son mé
’il n’étoit pas habillé, quoique fort proprement, à la fantaisie d’un homme qui en faisoit l’agrement de ses spectacles. Moli
En voici un exemple, qui fait un des plus beaux traits de sa vie. Un homme , dont le nom de famille étoit Mignot, & Mondo
avec précaution pourtant, craignant de rappeller desagreablement à un homme fort riche l’idée d’un camarade fort gueux. Il es
e crois que je n’aurai plus de besoin, qu’on le lui donne ; le pauvre homme y trouvera de la ressource pour sa profession. Ce
, se persuadant qu’étant desarmé, ils ne le tueroient pas : le pauvre homme se trompa. Ces furieux, outrez de la resistance q
me donne tout entier malgré moi. Avec toutes les précautions, dont un homme peut être capable, je n’ai pas laissé de tomber d
haut. Oui, mon cher M. Rohaut, je suis le plus malheureux de tous les hommes , ajoûta Moliere, & je n’ai que ce que je meri
re dans la sienne, qui seroit exempte de tout soupçon pour tout autre homme moins inquiet que je ne le suis, me laisse impito
croioit être au dessus de ces sortes de choses, le railla de ce qu’un homme comme lui qui savoit si bien peindre le foible de
qu’un homme comme lui qui savoit si bien peindre le foible des autres hommes , tomboit dans celui qu’il blâmoit tous les jours,
amais été amoureux ? Oui, lui repondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être ; mais je ne me serois pa
cœur, & des affaires domestiques, quoique ce fût un très-honnête homme . Il aimoit tellement le plaisir, qu’il s’en étoit
t ; elle avoit sa difficulté. A Dieu, mon cher ami, tu juges mieux qu’ homme de France. Moliére étant seul avec Baron, il prit
Je ne voi point, ajoûta Moliere, de passion plus indigne d’un galant homme que celle du vin : Chapelle est mon ami, mais ce
ages on nous nomme, Et que dans tous les cœurs il est toûjours de l’ homme . Oui, je veux bien, perfide, oublier vos forfai
Seigneur pour des vers de sa façon que l’autre ne loüoit pas assez. L’ homme qui crache dans un puits pour faire des ronds, &a
n, dit Moliere à son ami ; mais je sai un sûr moyen de me concilier l’ homme dont vous me parlez ; j’irai lui lire ma Piece. A
e lui demanda une de ses heures perduës pour lui faire une lecture. L’ homme en question se trouva si fort honoré de ce compli
ulez vous en être ? Moliere trouva une nombreuse assemblée, & son homme qui présidoit. La Piece fut trouvée excellente ;
posteur, & deguisé le principal personnage sous l’ajustement d’un homme du Monde en lui donnant un petit chapeau, de gran
& que le jeu délicat ne l’affecte point. Moliere n’étoit point un homme qu’on pût oublier par l’absence. M. Bernier ne fu
ace, se mit sur les sentimens ; Moliere n’en fut pas fâché : Car plus homme de Cour que Bernier, & plus occupé de ses aff
son équité par la force de son raisonnement. Je conviens que c’est l’ homme du monde qui a le mieux rêvé, ajoûta Chapelle ; m
ves d’une dispute Philosophique, quand ils arriverent devant les Bons Hommes . Le Religieux les pria qu’on le mit à terre. Il l
igne ; & honteux d’avoir perdu le fruit de leur dispute devant un homme qui n’y entendoit rien, ils se regarderent l’un l
me loüerez quand je serai mort. Mais vous qui faites si fort l’habile homme , & qui passez, à cause de vôtre bel esprit, p
l seroit excellent, par ma foi, lui repartit le Comte ; car le pauvre homme n’extravague pas mal. Faites cela, je vous en pri
quand il ne travailloit pas. Un de ses amis, qui étoit surpris qu’un homme aussi delicat que Moliere eût si mal placé son in
is, encore falloit-il qu’il y fût indispensablement obligé. C’étoit l’ homme du monde qui se faisoit le plus servir ; il fallo
dire avec son balaba, balachou ? ajoûtoit M. le Duc de ***, le pauvre homme extravague : il est épuisé ; si quelque autre Aut
isé ; si quelque autre Auteur ne prend le Theâtre, il va tomber : Cet homme -là donne dans la Farce Italienne. Il se passa cin
falu se prendre des balachou, balaba & de la ceremonie Turque. Un homme de cette Nation étoit venu à la Cour avec une com
p; eut pour réponse qu’il n’y avoit rien-là de fort admirable pour un homme qui avoit vule Levant ; & que quand le grand
que mal ce que le Roi venoit de dire à l’avantage de cette piece. Cet homme -là est inimitable, disoit le même M. le Duc de **
i ce Gandoüin donna une belle maison, qu’il avoit à Meudon. Quand cet homme fut abîmé, dit-on, il voulut plaider pour rentrer
e sur un bon sujet ? Il n’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’ homme de Cour, & pour le peuple. Le Roi n’avoit poi
qu’il en étoit fort aise, pour n’avoir point affaire à un mal-honnête homme . M. de P... lui repliqua qu’il étoit bien hardi d
res vers qui se recitent, & Moliere avertit lui-même que ce grand homme n’avoit emploié qu’une quinzaine de jours à ce tr
ure par l’abondance du sang qu’il perdit par la bouche. Ce recit d’un homme contemporain & de la même profession que Moli
trancher d’un recit aussi serieux que celui des dernieres heures d’un homme dont il écrivoit la vie. *Le jour que l’on devoi
pas un instant de relâche. Mais, ajoûta-t-il, en reflechissant, qu’un homme souffre avant que de mourir ! cependant je sens b
oi ; Sa Majesté en fut touchée, & daigna le témoigner. C’étoit un homme de probité, & qui avoit des sentimens peu com
a Moliere s’écrioit par tout : Quoi ! l’on refusera la sepulture à un homme qui a merité des autels. C’est ainsi que Mr. Bros
nir, Et sur ses Brodequins ne put plus se tenir. En effet jamais homme n’eût plus de mauvais censeurs à mépriser que n’e
critique. Comme on ne peut pas contenter tout le monde, si un habile homme trouvoit quelque endroit qui lui deplût dans une
farce, & negligeoit ce qui étoit au dessus de sa portée. L’habile homme vouloit qu’un Auteur comme Moliere conduisît son
quelle imitation des mœurs ? & quel fleau du ridicule ? Mais quel homme on auroit pû faire de ces deux Comiques ! » Tous
modernes. a. Grimarest. a. Marcel. b. Grimarest. a. Addit. *. Hommes Illustres. *. Fevrier pag. 125. †. Grimarest.
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
ent de tout cela, en prenant dans différentes estampes, des parties d’ homme , d’animaux, de plante, ou d’arbre, qu’il découpoi
, à l’Intendant. Hé ! ventrebleu, Monsieur, que ne contentez-vous cet homme -là ? Faut-il que j’aie la tête rompue d’une bagat
Le Marquis. Oui, parbleu. Tant pis pour vous d’être si difficile, mon homme . Le Tailleur. Mais, Monsieur, qu’on me paie du mo
s devriez donc songer, mon cher, que quand on trouve en son chemin un homme de ma qualité... Dorante. Monsieur... Le Marquis.
enez-y garde, & soyez sage. Fanchon, à part. Ah ! l’indigne petit homme que Dorante ! Dorante. Vous serez content, je vou
ine de vous voir mollir ; & je suis ravi de vous trouver un brave homme  : car enfin vous avez du mérite d’ailleurs. Doran
je me connois un peu en vraie valeur ; &, pour peu que je tâte un homme , & que je lui serre le bouton, je vois bientô
ux point d’autre second. Dorante. Si... Le Marquis. Quand deux braves hommes sont surs l’un de l’autre, ils en battroient bien
en quatre, ha ha. Dorante. En vérité, vous êtes trop fanfaron pour un homme de qualité. Le Marquis. Vous prenez mal les chose
e voulons pas lui dire, avec Dorante, qu’il est trop fanfaron pour un homme de qualité, soutenons-lui hardiment que les gens
ns avec plus de décence9. Du reste il n’est point vraisemblable qu’un homme s’expose à jouer un aussi sot personnage dans la
éraires, hâterent justement la chûte de l’ouvrage. LE FAUX HONNÊTE HOMME , comédie en prose, en trois actes. Cette piece
il ne doit rien, qui veut séduire toutes les femmes. Il apprend qu’un homme de son voisinage est riche & bête, il s’empre
& l’engage à se marier sans le consentement de sa mere. Mais cet homme , si fin, si subtil, qui a de si vastes projets, s
64 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
gré, les mouches de son visage et les fanfreluches de son habit. « L’ homme n’est que d’un jour, le voilà, il n’est plus ; ce
ns que disait La Bruyère : « Il n’y a point d’année où les folies des hommes ne puissent fournir un volume de caractères. » Aj
ont dit mille choses inutiles : ils ont dit comment se battaient les hommes d’autrefois, et non pas comment ils vivaient ; il
s misérables sept mille années que nous comptons depuis qu’il y a des hommes en société, ont été dépensées pour l’histoire des
ile. Pendant que le nombre des historiens nous échappe, on sait, à un homme près, le nombre des poètes. Vous ne comptez plus
t de l’autre siècle est un nain, à cette heure, pendant que ce pauvre homme oublié, méconnu, méprisé, brille, à cent ans de d
ls se sont dévorés, pour le compte et pour l’illustration de ce grand homme  ; ils ont affronté les émeutes, les tempêtes, l’i
spère, une comédie à faire, une étrange et agréable exploitation de l’ homme par l’homme, un nouveau drame où le capital joue,
omédie à faire, une étrange et agréable exploitation de l’homme par l’ homme , un nouveau drame où le capital joue, en se moqua
ère admirait, en son temps, la grande étendue d’esprit qu’il faut aux hommes pour se passer de charges et d’emplois ; aujourd’
ins ambitieux qui acceptent les emplois et les charges. Aujourd’hui l’ homme habile et qui sait vivre, est une créature à part
deuils ; il a ses billets d’enterrement. — On a vu, de nos jours, un homme d’un grand esprit à qui la mort charitable enleva
rit à qui la mort charitable enlevait sa maîtresse, mariée à un autre homme , et qui faisait imprimer le billet que voici : « 
puisse mourir en paix. Après les riches, que dites-vous de nos grands hommes  ? Nos grands hommes, autant de marionnettes dont
x. Après les riches, que dites-vous de nos grands hommes ? Nos grands hommes , autant de marionnettes dont le fil est tenu par
leurs pieds, ils montrent une face humaine. — En effet, ils sont des hommes  ! » Pis que des hommes, ils étaient des paysans.
ent une face humaine. — En effet, ils sont des hommes ! » Pis que des hommes , ils étaient des paysans. Grâce à Dieu, grâce au
l n’existe plus sur le sol de la France, il est devenu tout à fait un homme , et sa voix compte, et sa voix donne l’empire ! Q
un tour de lit et du linge blanc. — Celui-ci est toujours le premier homme du monde pour les papillons ; celui-là rêve, la v
ux cents ans. En revanche, s’il n’y a pas d’esprits forts, il y a les hommes forts, il y a les disciples de Danton, de Robespi
portraits d’autrefois, quand bien même, dans la suite des temps, ces hommes , dont voici l’image, auraient cessé d’être célèbr
iolences, les cruautés, l’enthousiasme et les amours du moment où cet homme a vécu, combattu, aimé, haï ; du moment où cet ho
du moment où cet homme a vécu, combattu, aimé, haï ; du moment où cet homme est mort, emportant, avec soi, dans sa tombe igno
non moins qu’en sa parole, en revanche, elle avait le courage de ces hommes généreux qui s’arracheraient le cœur, plutôt que
est un des caractères du grand artiste. Que tu sois tout de suite un homme de génie, la chose est possible ; mais pour que j
mêmes ont manqué à Marivaux ; les femmes, de nos jours, ont imité les hommes du jour ; elles se sont livrées à toutes sortes d
rtout le partage des femmes, que le ciel les a faites pour parler aux hommes , non pas du haut de la chaire, de la tribune ou d
s, causer ! se sont-elles écriées, vous vous moquez ! Nous sommes des hommes , et en cette qualité, nous ne sommes étrangères à
en cette qualité, nous ne sommes étrangères à rien de ce que font les hommes  ! Et c’est ainsi que nos femmes d’esprit ont perd
 ! C’est l’histoire et c’est le conte des amoureux qui se séparent, l’ homme et la femme bien décidés à ne pas se revoir, mais
en sentie. C’en était fait des plus vifs plaisirs du théâtre pour les hommes qui aimaient, d’une foi sincère, le beau langage,
ntelligente, s’il en fut, et grande et bien taillée pour le drame ; l’ homme est digne de sa femme, il est plein de verve et d
rop tard ! » Parlant ainsi, elle était belle et elle parlait bien ! L’ homme , de son côté, tout honteux d’être si ému, s’était
be allait son train, et voilà une femme ravie : — « Ah ! disait-elle, homme heureux, qui reste absolument le maître des espri
reux, qui reste absolument le maître des esprits et des âmes ! Ah ! l’ homme heureux qui se passe de moi, qui avais tant de pe
pal dans un mélodrame de Frédéric Soulié, prosternée aux pieds « de l’ homme qui a tué Raphaël Bazas » ! Ainsi mademoiselle Ma
sant toujours quelque nouvelle plaie, Réparant les dégâts faits par l’ homme ou le ciel, Vous travaillez au blé comme l’abeill
65 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47
ntre 1610 et 1620, la société de Rambouillet reçut un accroissement d’ hommes illustres : savoir, Balzac, âgé de vingt-cinq ans
, sans doute, qu’il y exprima une opinion contestée et la défendit en homme du monde. Il trouvait un double avantage à la fré
Balzac, que la langue française lui avait de grandes obligations : «  Homme éloquent, dit-il, qui donna le premier du nombre
rmonie à la prose. » Chapelain était un mauvais poète, mais il était homme d’honneur et de probité ; il possédait une érudit
esprit pour être sa compagne. Remarquons que ces nouvelles recrues en hommes de lettres et en hommes du monde ne déprécient pa
agne. Remarquons que ces nouvelles recrues en hommes de lettres et en hommes du monde ne déprécient pas plus que les premières
ules qu’on lui attribue. Ici je dois remarquer que l’accueil fait aux hommes de lettres par la marquise de Rambouillet ajouta
pendantes. Dans la société de l’hôtel de Rambouillet, au contraire, l’ homme de lettres était dégagé de ses liens personnels ;
e de lettres était dégagé de ses liens personnels ; il n’était plus l’ homme ou l’esprit d’un autre homme ; il était devenu ma
ses liens personnels ; il n’était plus l’homme ou l’esprit d’un autre homme  ; il était devenu maître à son tour de choisir, d
66 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
e Molière pour nous la donner. On doit s’intéresser à la mémoire d’un homme qui s’est rendu si illustre dans son genre. Quell
r autant de siècles que la Scène durera. Cependant on ignore ce grand Homme  ; et les faibles crayons, qu’on nous en a donnés,
olière avait un grand-père, qui l’aimait éperdument ; et comme ce bon homme avait de la passion pour la Comédie, il y menait
toute l’attention qu’il devait à son métier, demanda un jour à ce bon homme , pourquoi il menait si souvent son petit-fils au
re sa Philosophie. Ce fut au Collège qu’il fit connaissance avec deux Hommes illustres de notre temps, Mr de Chapelle et Mr Be
et qu’ils prirent le titre de Comédiens de Monsieur. Molière qui en homme de bon sens, se défiait toujours de ses forces, e
ucun goût. ―  Eh ! ne craignez rien, lui répondit un de ses amis ; l’ homme qui veut rire se divertit de tout, le Courtisan,
n petit Comédien aura l’audace de mettre impunément sur le Théâtre un homme de ma sorte ? (Car le Bourgeois s’imagine être be
e ; ils observent tout pour le tourner en ridicule. L’ami, qui était homme de bon sens, et bien informé, lui dit : Eh ! Mon
la belle Comédie : il la rendait divertissante et utile. Cependant l’ homme de Cour, comme l’homme de Ville, qui croyait voir
la rendait divertissante et utile. Cependant l’homme de Cour, comme l’ homme de Ville, qui croyait voir le ridicule de son car
ze jours de temps, j’ai cependant de la peine à le croire ; c’était l’ homme du monde qui travaillait avec le plus de difficul
―  Ah parbleu ! ce que j’y trouve à redire, est plaisant , s’écria l’ homme de Cour ! Tarte à la crème, morbleu, Tarte à la c
vants, qui le recherchaient avec empressement : on croyait trouver un homme aussi égayé, aussi juste dans la conversation qu’
rû. Cette jeune fille avait tous les agréments qui peuvent engager un homme , et tout l’esprit nécessaire pour le fixer. Moliè
n. Est-ce le même Auteur, disait-on, qui a fait ces deux pièces : cet homme aime à parler au Peuple ; il n’en sortira jamais 
place, Sganarelle avec ses expressions, ne laissa pas de faire rire l’ homme de Cour. La Princesse d’Élide, et le Mariage forc
et je guéris. » On m’a assuré que Molière définissait un Médecin. Un homme que l’on paye pour conter des fariboles dans la c
lui vouloir du bien ; c’est un des plus beaux endroits de la Vie d’un homme , dont la mémoire doit lui être chère. Un Organist
t de grands préparatifs pour lui donner à souper ce jour-là. Le petit homme , qui ne savait auquel entendre pour recevoir les
ère pour le remercier. ―  C’est bien mon intention, répondit le petit homme , mais je ne crois pas qu’il soit encore levé. Le
n’ira point chez vous, et que je le ferai toujours accompagner par un homme qui le ramènera dès que la pièce sera finie. Et
euse réflexion était, qu’étant parvenu à se former la réputation d’un homme de bon esprit, on eût à lui reprocher, que son mé
’il n’était pas habillé, quoique fort proprement, à la fantaisie d’un homme qui en faisait l’agrément de ses spectacles ; Mol
En voici un exemple qui fait un des plus beaux traits de sa vie.   Un homme , dont le nom de famille était, Mignot, et Mondorg
avec précaution pourtant, craignant de rappeler désagréablement à un homme fort riche, l’idée d’un camarade fort gueux. ―  I
crois que je n’aurai plus de besoin ; qu’on le lui donne ; le pauvre homme y trouvera de la ressource pour sa profession. C
, se persuadant qu’étant désarmé, ils ne le tueraient pas : le pauvre homme se trompa. Ces furieux, outrés de la résistance q
me donne tout entier malgré moi. Avec toutes les précautions, dont un homme peut être capable, je n’ai pas laissé de tomber d
ui, mon cher Monsieur Rohaut, je suis le plus malheureux de tous les hommes , ajouta Molière, et je n’ai que ce que je mérite.
re dans la sienne, qui serait exempte de tout soupçon pour tout autre homme moins inquiet que je ne le suis, me laisse impito
t ; elle avait sa difficulté. À Dieu, mon cher ami, tu juges mieux qu’ homme de France. Molière étant seul avec Baron, il pr
Je ne vois point, ajouta Molière, de passion plus indigne d’un galant homme que celle du vin : Chapelle est mon ami, mais ce
, dit Molière à son ami ; mais je sais un sûr moyen de me concilier l’ homme dont vous me parlez ; j’irai lui lire ma pièce.
e lui demanda une de ses heures perdues pour lui faire une lecture. L’ homme en question se trouva si fort honoré de ce compli
voulez-vous en être ? Molière trouva une nombreuse assemblée, et son homme qui présidait. La pièce fut trouvée excellente ;
s, et que le jeu délicat ne l’affecte point. Molière n’était point un homme qu’on pût oublier par l’absence. Mr Bernier ne fu
ce, se mit sur les sentiments ; Molière n’en fut pas fâché : Car plus homme de Cour que Bernier, et plus occupé de ses affair
e est contraire à une infinité de Phénomènes de la nature, que le bon homme n’avait pas prévus. Le Minime sembla se range du
n équité par la force de son raisonnement. ―  Je conviens que c’est l’ homme du monde qui a le mieux rêvé, ajouta Chapelle ; m
ives d’une dispute Philosophique quand ils arrivèrent devant les bons Hommes . Le Religieux les pria qu’on le mît à terre. Il l
nseigne ; et honteux d’avoir perdu le fruit de leur dispute devant un homme qui n’y entendait rien, ils se regardèrent l’un l
me louerez quand je serai mort. Mais vous qui faites si fort l’habile homme , et qui passez à cause de votre bel esprit, pour
l serait excellent, par ma foi, lui repartit le Comte ; car le pauvre homme n’extravague pas mal. Faites cela, je vous en pri
quand il ne travaillait pas. Un de ses amis, qui était surpris qu’un homme aussi délicat que Molière, eût si mal placé son i
s ; encore fallait-il qu’il y fût indispensablement obligé. C’était l’ homme du monde qui se faisait le plus servir ; il falla
dire avec son halaba, balachou, ajoutait Mr le Duc de *** ; le pauvre homme extravague : Il est épuisé, si quelque autre Aute
puisé, si quelque autre Auteur ne prend le théâtre il va tomber : Cet homme -là donne dans la farce Italienne. Il se passa ci
mal ce que le Roi venait de dire à l’avantage de cette pièce. ―  Cet homme -là est inimitable, disait le même Mr le Duc de … 
ui ce Gandouin donna une belle maison qu’il avait à Meudon. Quand cet homme fut abîmé, dit-on, il voulut plaider pour rentrer
e sur un bon sujet ? Il n’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’ homme de Cour, et pour le Peuple. Le Roi n’avait point
qu’il en était fort aise, pour n’avoir point à faire à un malhonnête homme . Mr  de P…k lui répliqua qu’il était bien hardi d
pas un instant de relâche. Mais, ajouta-t-il, en réfléchissant, qu’un homme souffre avant que de mourir ! Cependant je sens b
e Roi ; Sa Majesté en fut touchée, et daigna le témoigner. C’était un homme de probité ; et qui avait des sentiments peu comm
et Elomire Hypocondre, ou les Médecins vengés. C’était, disait-on, un homme sans mœurs, sans Religion, mauvais Auteur. L’envi
encore aujourd’hui de ces Personnes toujours portées à juger mal d’un homme qu’ils ne sauraient imiter, qui soupçonnent la co
s ses ouvrages, l’attention que l’on a eue de le mettre au nombre des hommes illustres, ne doivent plus laisser lieu de douter
critique. Comme on ne peut pas contenter tout le monde, si un habile homme trouvait quelque endroit qui lui déplût dans une
la farce, et négligeait ce qui était au-dessus de sa portée. L’habile homme voulait qu’un Auteur comme Molière conduisît son
 ! quelle imitation des mœurs ! et quel fléau du ridicule ! Mais quel homme on aurait pu faire de ces deux Comiques ! » Tous
a. [NdE] Charles Perrault, auteur d’une notice sur Molière dans Les Hommes qui ont paru ensemble pendant ce siècle (1696).
67 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
notre langue, on les traduisit en flamand. En Danemark, il inspira un homme que nous a fait connaître M. Legrelle, Holberg, q
ra toujours hors de leurs atteintes : c’est le prestige de nos grands hommes , c’est le renom de Molière, et les services qu’il
sprit de mots pétille dans ce dialogue si vif et si amusant : … Cet homme assurément n’aime pas la musique… … C’est quelque
ut, se tourne ici en qualité ; c’est grâce à elle que deux millions d’ hommes traversent cette épouvantable crise avec une tran
t d’abord, avant d’avoir ouvert le volume, que ce ne sont pas là deux hommes à rapprocher l’un de l’autre, qu’ils n’ont point
qui en a manqué ce jour-là. M. Louis Veuillot commence par examiner l’ homme dans Molière, et il le trouve au point de vue de
us qu’à ces exercices de piété, qui lui étaient communs avec tous les hommes de sa robe, il ajoutait l’éclat d’une prédication
ne cellule de moine, ni dans un ménage. Pour étudier les passions des hommes , et les porter sur la scène, il est nécessaire de
clame, avec une satisfaction sans mélange, que les sermons des grands hommes qui prêchèrent à la cour finirent par l’emporter 
corriger les mœurs du grand roi, ni de sa cour, ni même du reste des hommes . Il n’avait d’autre objet que de les peindre, est
re expérience personnelle s’accroît de ces observations faites par un homme de génie et mises dans tout leur jour ; c’est là
travaillé pour d’autres vues. Il ne s’est point mêlé de corriger les hommes . Personne, hélas ! ne corrige les hommes, pas plu
t point mêlé de corriger les hommes. Personne, hélas ! ne corrige les hommes , pas plus les Molière que les La Rochefoucauld, p
re de moralisation, puisque moralisation il y a, et nous voyons qu’un homme d’autant d’esprit que M. Louis Veuillot use sans
nt de mal que je ne fais moi-même. Mais que voulez-vous ? Ce diable d’ homme , il a le mouvement, il a l’éclat, il a le coup de
e des professeurs de diction du Conservatoire : — Molière est le seul homme au théâtre, le seul entendez-vous, qui soit toujo
. N’avez-vous donc pas remarqué, vous qui êtes un philosophe, que les hommes , dans la conversation ordinaire, — écoutez-les, j
z-les, je vous en prie, vous verrez si je me trompe ! — oui, tous les hommes , les gens instruits comme les illettrés, ont l’ha
l’idée même de Molière et avec l’effet qu’il voulait en tirer sur les hommes de son temps. Nous pourrions, autant qu’il nous p
si considérable et aussi rarement jouée, de l’ancien répertoire, deux hommes sur le patron de qui les deux seuls rôles importa
rapprochant de celui que les Italiens entendent quand ils disent d’un homme qu’il est stordito. Nous-mêmes avons conservé à p
façon dont il joue son rôle de faux Arménien. Il lui donne l’air d’un homme frappé, ahuri. Si Leslie n’écoute pas mieux les e
ur méprise, et reste court à chaque demande, de lui donner l’air d’un homme qui cherche à se rattraper, qui s’en veut de ses
Molière. Il n’y a guère à cette heure que la grosse gaillardise sur l’ homme vraiment nu qui fasse éclater de rire, et encore
seigneur, ou quelque dieu, se dérobant sous les vêtements d’un pauvre homme , ou quelque paria vêtu de la robe d’un brahme. — 
ce thème. Larroumet a pour moi ce grand mérite de juger du théâtre en homme de théâtre plus qu’en professeur. Tandis que beau
croire aux gens qu’on s’est aperçu de la gêne où ils se trouvaient. L’ homme que sa mauvaise étoile a condamné à être fâcheux
ide, et vous invite à en rire avec lui. Grave ou gai, le raseur est l’ homme qui vous accable de sa personnalité, sans avoir d
i explique Alcippe. Car toutes les questions de jeu passionnaient les hommes de la cour. Molière, à vrai dire, n’a donc point
e se passe. Nous avons de beaucoup reculé l’âge où il est permis à un homme d’aimer. Aux siècles passés, un homme qui avait d
ulé l’âge où il est permis à un homme d’aimer. Aux siècles passés, un homme qui avait de trente-cinq à quarante ans, s’écriai
n’y songeait point. Il nous a montré un maniaque, un visionnaire, un homme en proie à l’idée fixe, un fou, mais un fou comme
nt en faire sa femme. Et il a vu la chose, non en philosophe, mais en homme de théâtre. Voici, d’un côté, un homme qui a pass
se, non en philosophe, mais en homme de théâtre. Voici, d’un côté, un homme qui a passé l’âge des amours, et, de l’autre, une
, et, de l’autre, une enfant de seize ans qui ne sait rien de rien. L’ homme prétend être aimé de la jeune fille, et aimé uniq
nès une éducation très complète et très raffinée. C’eût été pour lui, homme d’âge, le seul moyen de se faire aimer. Il arrive
vancées, qu’une jeune fille de seize ans se prenne de passion pour un homme de cinquante. Je ne parle pas, bien entendu, de c
jeune fille de l’âge de Katia à aimer, contre le vœu de la nature, un homme qui pourrait être son père. Ces raisons, croyez-v
écie, plus encore qu’elle ne la sent, la réelle supériorité. C’est un homme rare que ce tuteur. Il voit grandir et se dévelop
les yeux, mais dont le sens m’est présent à l’esprit. Ce pauvre grand homme y paraphrasait en beau style les lamentations et
voyez qu’Arnolphe en vient à cet excès de désespoir. Ainsi, voilà un homme qui a passé sa vie à lutter contre une éventualit
renonce à tout ce qui a été ma préoccupation depuis que j’ai l’âge d’ homme  ; je n’ai redouté qu’un malheur au monde, c’est d
 ! » Et moi, je vous interromps : « Non, ce n’est pas cela. Mais quel homme de théâtre que ce Molière ! Avec quelle franchise
re, pour cela, qu’il n’y faille pas chercher autre chose ? Les grands hommes ne sont pas toujours dans le secret de leurs œuvr
août 1886. II. Arnolphe et Agnès Il n’est point ridicule qu’un homme de quarante ans aime une jeune fille. Cela l’est
ille. Cela l’est encore moins, si, comme dans L’École des femmes, cet homme est distingué de toutes façons et mérite qu’on ré
re faire un retour mélancolique sur nous-même. Mais Molière n’est pas homme à traiter tristement un sujet, si triste qu’en so
is dans la pièce dont il s’agit. Toute disproportion est ridicule. Un homme qui veut franchir un fossé et qui tombe dedans, u
est un sot, Chose étrange d’aimer, et que pour ces traîtresses, Les hommes soient sujets à de telles faiblesses ! Tout le mo
omphe-t-il d’elles qu’en leur promettant le mariage ! Voilà un pauvre homme à bonnes fortunes, et il n’y a pas tant là de quo
rer beaucoup cette invention de Molière, qui met aux prises un simple homme du peuple, pétri de préjugés, avec un grand seign
merait chez tout autre. Don Juan est une pièce bâclée ; bâclée par un homme de génie, je le veux bien ; mais horriblement bâc
n arrière-petit-fils de don Juan. Tous deux se moquent également de l’ homme et de Dieu ; mais l’ironie hautaine du grand seig
t de Dieu ; mais l’ironie hautaine du grand seigneur se change chez l’ homme de bourse en blague cynique ; don Juan garde à tr
nque de foi, elle, avec ce naïf égoïsme des femmes, qui oublient d’un homme qu’elles n’aiment plus, même les faveurs qu’il a
e, elle ne se serait jamais passée ainsi. Deux femmes se disputant un homme , sur qui chacune d’elles croit avoir des droits,
oyance ou emportées d’un désir, ont un bandeau sur les yeux, et que l’ homme qui a su leur inspirer cette foi ou cette passion
la scène avec une évidence qui brûle les yeux. Toutes les fois qu’un homme , dans la vie réelle, sera placé entre deux femmes
stinguer la véritable affection qui se cache. Ainsi, dans Molière, un homme placé entre deux femmes qui l’aiment et les tromp
il éveille chez nous. Non, Alceste est le représentant d’une classe d’ hommes qui a vécu de tous les temps, qui durera tant que
ec ses pensées, et ses actes avec les unes et les autres ? Beaucoup d’ hommes raisonnent très juste et très ferme ; mais leur l
faute de quoi, moi, qui soit tout puissante, je vous mets au ban des hommes civilisés, je vous déclare à tout jamais et irrém
t de mon évangile est : « Faire comme tout le monde. » Alceste est un homme logique. Il raisonne toujours, et très droit, et
chie despotique, de plus dangereux trouble-fêtes que les Alceste. Les hommes qui raisonnent ferme et serré, et qui d’un bond h
li le sourire moqueur des gens du monde ou la compassion hautaine des hommes en place, peut ouvrir son Molière et se dire : « 
rsonnage à la Comédie-Française, n’est pas, en dépit de son talent, l’ homme du rôle. Il lui prête un visage sévère et une voi
fférence, qui se termine par un mariage. On ne comprend guère que cet homme aux puissantes épaules, à la voix sèche et rude,
sorte d’amour que je ne connais point, je suis assez indulgent, assez homme du monde, pour entrer dans une passion qui vous c
éflexions, je n’en serai qu’à demi fâchée, je vous jure. Vous êtes un homme considéré, bien en cour, d’une remarquable égalit
te encore aujourd’hui. Au fond, ce que dit Philinte, il n’y a guère d’ hommes qui ne le pensent et même qui ne le disent ; et c
l y montre que cet obligeant Philinte est au fond le plus égoïste des hommes , et qu’Alceste, au contraire, avec ses airs bourr
ns après, Éliante s’est convaincue que cet honnête homme, ce charmant homme , cet homme de cour, si bien vu dans le monde et q
liante s’est convaincue que cet honnête homme, ce charmant homme, cet homme de cour, si bien vu dans le monde et qui en est s
ages qu’elle n’a pas osé affronter de compagnie avec Alceste. Un vrai homme , celui-là, et non une poupée de salon ! Alceste a
poupée de salon ! Alceste a fait son chemin pendant ce temps-là ; les hommes de cette trempe ne restent pas longtemps, dans un
nsieur à qui Alceste avait affaire n’était pas un plaisantin, mais un homme d’honneur, friand de la lame, et qui, emporté par
connaisseurs. 21 août 1882. « Le Sicilien » Il n’y a pas un homme au courant de Molière qui ne sache que Le Sicilie
ritique des Débats, a écrits sur Amphitryon ; il apprécie la pièce en homme de goût : « C’est, dit-il, un ouvrage à part : c
se termine de la même façon, par des excuses solennelles que ce brave homme de paysan est obligé de faire d’abord à l’amant d
Tillet, il s’est dit : Mais Dandin n’est pas un grotesque ! C’est un homme qui souffre horriblement de la situation fausse o
On en sortait oppressé et triste à mourir. Le spectacle de ce pauvre homme réduit à faire, la chandelle à la main, amende ho
a pour vous une personnalité très distincte ? Comprenez-vous que cet homme ait un si grand train de maison, sans aucun goût
coup de théâtre du quatrième acte l’a toujours enlevée : Ah ! ah ! l’ homme de bien, vous m’en voulez donner ? À ce vers, un
théâtre ; je ne suis pas assez sot pour m’ingérer de faire leçon à un homme d’un si grand goût et d’une éducation si raffinée
vigoureuses que donne le vice ; peut-être même sent-elle pour ce gros homme , chez qui elle devine d’instinct de secrets et pu
ut entier comprît et acceptât cet entêtement bizarre d’Orgon, pour un homme dont la friponnerie était si visible qu’il n’en v
Orgon : Ah ! monsieur, vous seriez charmé de le connaître. C’est un homme qui… un homme… ah ! Et vous ne sortirez pas de l
monsieur, vous seriez charmé de le connaître. C’est un homme qui… un homme … ah ! Et vous ne sortirez pas de là. Vous ne vou
ne touchera personne. Pourquoi cela ? C’est que, pour la plupart des hommes , il n’aura point de signification. C’est que tous
on hypocrisie, et de la lui rendre odieuse et détestable. Il fait son homme si grossier, si brutal, si parfaitement cynique,
pas un imbécile, que l’auteur lui présente comme un honnête homme, un homme instruit, Qui, pour servir son prince, a montré
s ainsi que les choses se passent dans la vie ? Toutes les fois qu’un homme est chaussé d’une idée, qui semble biscornue à to
qu’ils ne s’en étonnent pas ? Est-ce qu’ils ne la reprochent pas à l’ homme qui en est atteint ? Est-ce qu’ils ont jamais rie
d’Orgon pour Tartuffe ! Après cette sortie, rien n’étonnera plus d’un homme si prodigieusement prévenu. Orgon reste seul avec
avec lui comme on fait dans le monde avec tous les gens entêtés d’un homme ou d’une idée : — Mais, voyons, sur quoi vous ête
rtuffe son audace. Le public répète avec ce maître fourbe : C’est un homme entre nous à mener par le nez, Et je l’ai mis au
nt la vertu propre est d’écarter les soupirants. Tartuffe, qui est un homme d’esprit ne s’y frotterait pas. Aussi, Molière l’
e pour un monstre. Mais non, Tartuffe, dans l’idée de Molière, est un homme du monde et qui peut plaire. Sans être un damois
t plaire. Sans être un damoiseau, Tartuffe est fait de sorte… dit l’ homme sage de la pièce. C’est cela, Tartuffe est fait d
t froide. Tartuffe a donc fait ces avances avec l’élégance leste d’un homme du monde en même temps qu’avec l’onction pénétrée
arle, Elmire entend distinctement pétiller dans les veines de ce gros homme horriblement sanguin le feu de ses désirs inassou
rtain plaisir d’amour-propre satisfait, le mot de son mari, le pauvre homme  ! C’est ce qui explique qu’elle le laisse aller j
ri, dont elle dit avec un imperceptible haussement d’épaules : « quel homme  ! » et peu capable d’en aimer un autre, mais se p
connaître, Et vos ravissements ne prendraient point de fin. C’est un homme qui… ah !… un homme… un homme… enfin… Qui suit bi
avissements ne prendraient point de fin. C’est un homme qui… ah !… un homme … un homme… enfin… Qui suit bien ses leçons goûte
s ne prendraient point de fin. C’est un homme qui… ah !… un homme… un homme … enfin… Qui suit bien ses leçons goûte une paix p
u Théâtre-Français. Quand l’acteur arrive au fameux vers : « C’est un homme qui… », il semble chercher une épithète assez for
ble ; il ne peut venir à bout d’en trouver ; il répète deux fois « un homme … un homme… » avec le ton d’une admiration passion
e peut venir à bout d’en trouver ; il répète deux fois « un homme… un homme … » avec le ton d’une admiration passionnée qui n’
puis, prenant son parti et changeant soudain de voix, comme si le mot homme résumait toutes les qualités qu’il veut faire ent
mot homme résumait toutes les qualités qu’il veut faire entendre : un homme , enfin, ajoute-t-il, c’est-à-dire : un vrai homme
faire entendre : un homme, enfin, ajoute-t-il, c’est-à-dire : un vrai homme , là, ce qu’on appelle un homme ; pas un bout d’ho
n, ajoute-t-il, c’est-à-dire : un vrai homme, là, ce qu’on appelle un homme  ; pas un bout d’homme, un avorton d’homme, mais u
à-dire : un vrai homme, là, ce qu’on appelle un homme ; pas un bout d’ homme , un avorton d’homme, mais un homme véritable, un
me, là, ce qu’on appelle un homme ; pas un bout d’homme, un avorton d’ homme , mais un homme véritable, un Homme enfin ! Et il
n appelle un homme ; pas un bout d’homme, un avorton d’homme, mais un homme véritable, un Homme enfin ! Et il reprend alors,
pas un bout d’homme, un avorton d’homme, mais un homme véritable, un Homme enfin ! Et il reprend alors, comme si un nouvel o
ssez forte pour exprimer son enthousiasme ; il va toujours : c’est un homme … un homme… un homme, enfin… Cet enfin tient la pl
pour exprimer son enthousiasme ; il va toujours : c’est un homme… un homme … un homme, enfin… Cet enfin tient la place d’un m
imer son enthousiasme ; il va toujours : c’est un homme… un homme… un homme , enfin… Cet enfin tient la place d’un mot qu’il a
ne peut s’empêcher de la finir. » Eh bien ! de même, Tartuffe est un homme tel que : « Qui suit bien ses leçons goûte une pa
e prête à un effet. L’acteur dit les trois premières fois les mots un homme , avec une voix de tête, et montant toujours par u
interrompt par un retour imprévu et dit de son ton le plus grave : un homme , enfin. Ces changements soudains sont toujours co
a fille à Tartuffe, voit dans cette manière de comprendre le mot : un homme , un arrière-sens équivoque qui excite le rire. Ma
chef de la famille a tourné le dos, de laisser sa fille causer avec l’ homme qu’elle a choisi, qu’elle aime, qu’elle épousera
d’une grasse et plantureuse gaieté. Les tours qu’on joue à ce pauvre homme nous paraissent bien grossiers et quelque peu abo
M. Jourdain. Je n’y ai point d’objections. Thiron n’est pas du tout l’ homme du rôle, qui exige beaucoup de naïveté et d’infat
quand la querelle des deux amants à leurs maîtresses est épuisée, les hommes feignent de partir et sont poursuivis par les deu
doute, mais une œuvre qu’ils avaient signée, et qui avait charmé les hommes d’esprit de leur temps. Il faut avoir pour ces gr
que veut-on de plus ? C’est Mlle Fix qui faisait Cupidon. Ah ! qu’un homme eût mieux fait l’affaire. Mlle Fix a du talent, d
mme ces passions pleines de langueur ou de feu ? Il faut la voix d’un homme pour ces mots brûlants, la main d’un homme pour c
feu ? Il faut la voix d’un homme pour ces mots brûlants, la main d’un homme pour ces caresses tendres, les yeux d’un homme po
brûlants, la main d’un homme pour ces caresses tendres, les yeux d’un homme pour ces regards noyés de désir. Mlle Fix traduit
issotin le présente à ces dames : Il sait du grec, Madame, autant qu’ homme de France. — Du grec ! il sait du grec ! Et les
s de Clitandre et d’Henriette. Il lui conte qu’elle a offert un autre homme pour gendre.                              Ce Mon
et qu’il s’est résolu à prendre le dessus, on voit, on sent en lui l’ homme que sa femme mène par le bout du nez. Mais est-ce
une dot considérable, assez forte même pour ajuster les affaires d’un homme de la cour, comme Clitandre ; enfin, s’il ne vit
la même façon que Barré. Ce n’était pas la peur étriquée d’un pauvre homme qui serre les épaules, c’était une peur magistral
n serait tenté de lever les épaules, en souriant de pitié : le pauvre homme  ! Le père Provost, sans bouger de place, mais se
jusqu’à l’explosion finale de la masse de l’orchestre. Clitandre est homme du monde et homme de cour : il commence doucement
on finale de la masse de l’orchestre. Clitandre est homme du monde et homme de cour : il commence doucement, car il peut enco
ne laisse plus la parole à Trissotin ; il parle vite et longtemps, en homme qui se laisse aller à l’emportement du discours ;
infiniment comique — idem Argan — qui est, comme le dit Bélise, ((un homme incommode à tout le monde, malpropre, dégoûtant,
Molière, c’est d’avoir placé une personne de ce tempérament près d’un homme qui se croit malade, enfoncé dans la contemplatio
e fois que la consultation le ramène. Elle le dit d’abord du ton d’un homme qui exprime une idée probable, puis d’un ton plus
, et par le geste, et par la voix, les fureurs et les désespoirs d’un homme qui a perdu au jeu. Tout cela serait bon s’il s’a
forme ironique qui est celle qu’impose la mode. Sous cette forme, un homme de génie, un Molière, ira chercher le sentiment v
nie, un Molière, ira chercher le sentiment vrai et l’en dégagera ; un homme de talent, un Regnard, s’amusera et nous amusera
vu et peint, sous le personnage à perruque du siècle de Louis XIV, l’ homme en son fond éternel. Mais avec Regnard c’est trah
t pas sérieux ; je suis marquis, d’une autre essence que le reste des hommes . De l’argent, mon Dieu ! j’en trouverai toujours.
ai bien souvent parlé, il est composé de journalistes, d’étudiants, d’ hommes qui ont fait leurs études, de femmes qui en sont
ec quelque chose de plus aisé, de plus cavalier et qui sent mieux son homme du monde. C’est un ravissement que cette langue.
horreur. Il n’y a pas à dire : le héros de Regnard est le dernier des hommes . Il se fait entretenir par les femmes et il en ti
ridicules de la province. C’est précisément dans ce contraste de deux hommes très dissemblables au fond, quand la forme se res
pourtant, voilà deux comédiens très intelligents, mis en scène par un homme qui est le théâtre en personne ; ils étudient ave
lent l’imagination et qui la réjouissent ! Je ne puis que plaindre un homme qui n’en goûte pas la grâce savoureuse et piquant
Mais si je m’en rapporte aux conversations que j’ai pu avoir avec les hommes de ce temps, c’était plutôt l’actrice qui était g
l est une remarque que Sainte-Beuve aurait ajoutée, s’il avait été un homme de théâtre ; c’est que ce tatillonnage, pour me s
avance de scène en scène, elle l’aura elle-même. « Aucun de ces deux hommes n’est à sa place ! » dit la Sylvia du Jeu de l’am
l en a usé. Il était beaucoup question autour de lui de l’égalité des hommes , il s’en est servi comme d’un moyen dramatique, s
ille marquise dans Les Fausses Confidences, lui dit brutalement qu’un homme en vaut un autre, je crains bien que ce ne soit n
plein de vues nouvelles, de détails curieux, et part de la main d’un homme qui sait ce dont il parle et ne parle que de ce q
avec une verve brillante et une gaîté très en dehors pour les rôles d’ hommes . Ce n’est pas là ce que voulait Marivaux. Nous av
nt » la pauvre Silvia, sa femme, c’était à la scène le type du galant homme . Il plaisait surtout par l’aisance et l’absence d
ous de nouveau. Il y a vraiment plaisir à causer de Marivaux avec un homme qui le connaît si bien. Je ferai tout d’abord rem
l’interprétation de ses premiers jours que vous ne retrouverez, vous, homme mûr, les grâces naïves de l’enfance. C’est cet ar
u. Eh bien ! il est venu à moi tout souriant, l’air dégagé. Voilà les hommes  ! Et puis, moi, si on me marie, j’aurai les yeux
alourdises de Pasquin : — Que le sort est bizarre ! aucun de ces deux hommes n’est à sa place ! Oh ! de quel ton de regret éto
c tristesse qu’elle ne pourra jamais se résoudre à être la femme de l’ homme qu’on ne pourra jamais se résoudre à être la femm
me de l’homme qu’on ne pourra jamais se résoudre à être la femme de l’ homme qu’on lui propose. Mais voilà que peu à peu l’amo
qu’on peut se donner le plaisir de voir la différence qu’il y a d’un homme de beaucoup d’esprit à un homme de génie, d’un Ma
de voir la différence qu’il y a d’un homme de beaucoup d’esprit à un homme de génie, d’un Marivaux à un Molière. Il est clai
isir à écouter ces fines et subtiles analyses du cœur féminin, par un homme qui a été l’un des plus ingénieux moralistes de c
l’a bien vu quand la Révolution l’a surpris et déconcerté. C’était un homme de beaucoup d’esprit, qui avait en un degré émine
effet infaillible, surtout Coquelin le disant. C’est que ce diable d’ homme (je parle de Beaumarchais) a le mouvement ; il a
n, cet écrivain de si peu de goût, il a, par cela seul qu’il était né homme de théâtre, il a le mouvement d’abord, et puis, s
e les vendre », un mot si plaisant dans sa bouche et adressé à un tel homme , elle rassemble dans une courte phrase quatre-vin
point, il n’était pas révolutionnaire, au vrai sens du mot. Il était homme de théâtre. Il prenait des mains de tout le monde
ez ce mot, qu’y trouvez-vous ? Eh ! mais, monsieur le comte, tous les hommes sont égaux : vous n’êtes pas plus adroit ni plus
ièce ainsi faite suppose beaucoup d’adresse chez l’auteur ». Grimm, l’ homme judicieux par excellence, est celui qui a le plus
i une part, et très considérable, qui doit être accordée au hasard. L’ homme supérieur commence un chef-d’œuvre ; les circonst
it jamais avisé de ma pièce. Et comme l’objection était faite par un homme qui ne s’était jamais avisé de rien, vous pensez
mon tuteur, assure le maintien des femmes en toute occasion ; mais un homme injuste parviendrait à faire une rusée de l’innoc
la phrase célèbre et toujours acclamée de 1858 à 1870, sur les petits hommes qui ont peur des petits écrits, n’a été saluée au
en faisant perdre son procès à Figaro. La conversation entre les deux hommes est donc très importante, et Figaro doit bien pre
que cette tuile tombât sur la tête d’Oreste, tandis qu’étant donné l’ homme et sa faiblesse d’esprit, il devait commettre l’a
mémoires pour que j’insiste sur ce point. Eh bien ! cette colère des hommes de notre génération contre les boursiers du secon
ouvait être la haine et la fureur d’un Français d’autrefois contre un homme qui doublait à tort et à travers la somme de ses
a poche et les dépensait avec un faste insupportable. Songez que cet homme avait sous ses ordres une armée d’employés qui l’
init par dire : « Savez-vous que j’en arrive à le plaindre, ce pauvre homme  ; il est trop aisément dupe, et nous nous moquons
épouillent avec cette impudeur. Qu’a-t-il fait, après tout, ce pauvre homme , pour mériter tant d’insultes ? Il est riche et u
marquis. Il faisait trop d’honneur aux femmes de les déshonorer ; aux hommes de les persifler ou de les voler. Il y avait entr
i infranchissable, que l’on riait à toutes les nasardes données par l’ homme de cour sur le partisan. On voit ce que la scène
au coin de son feu. Combien est-elle plus fâcheuse au théâtre, où les hommes réunis sentent bien plus vivement le besoin de s’
é, il se dissimule sous une apparence de simplicité extrême. Quelques hommes délicats le saisissent au vol et le goûtent en co
ce qui n’a pas été, je crois, recueillie en volume, montré quel brave homme et quel poète c’était que ce Piron si calomnié. I
mparables nourrices ; voyez dans les faubourgs ces puissantes faces d’ hommes , ces trognes bourgeonnées, contentes, rubicondes,
ouies ; ces plantureuses et triomphantes bedaines. Maisons, produits, hommes , le trait qui domine tout, c’est la force un peu
ns le siècle où nous sommes Foule aux pieds l’équité si précieuse aux hommes . C’est rimer avec deux chevilles, et quelles che
rnier à l’Odéon le Mahomet du maître. C’était évidemment l’œuvre d’un homme qui avait l’instinct dramatique et savait manier
n dans sa vie, et la plus noble qui ait jamais tourmenté le cœur d’un homme , la passion des vers. Il adorait la poésie comme
donna une désinvolture pleine de noblesse et de grâce. Il le joua en homme du meilleur monde, fier et gai, un peu fou, y mai
es régions sacrées et charmantes de la poésie, dans des régions où, l’ homme enivré de beaux vers, s’écrie : Muses, tenez-moi
pour apprécier la singularité de cette résolution. Il semblait que l’ homme qui avait écrit Vert-Vert à vingt-quatre ans, et
rs vives ce milieu, où il s’était plu un moment, parce qu’il était un homme d’esprit, mais qu’il avait très vite pris en aver
frère un peu niais, et qu’elle sent quelque honte à l’avouer pour un homme de sa famille, et voilà qu’aussitôt Cléon part :
l’avait écrit exprès pour elle, en amoureux, mais en amoureux qui est homme de théâtre jusqu’au bout des ongles. Je ne me rep
pouvais l’écouter sans un vif déplaisir. Ce défaut, chez un si habile homme de théâtre, dérangeait mes théories, et j’étais r
le dire après les changements. Mon Philosophe sans le savoir était un homme d’honneur, qui voit toute la cruauté d’un préjugé
ce même Philosophe est une œuvre dramatique excellente, écrite par un homme qui avait l’instinct du théâtre à un degré prodig
de la marquise, les maximes sur l’égalité que la vertu met entre les hommes  ; mais ce sont là des détails qui ne peuvent pese
éorie, qu’il a voulu mettre lui-même en pratique. Mais il n’était pas homme de théâtre ; il n’avait pas le don ; et son Père
aussi sous l’influence de cette atmosphère d’idées ambiantes dont les hommes de génie sont enveloppés comme les autres, a trav
dit M. Vanderck, couché hier le plus tranquille, le plus heureux des hommes , et me voilà !… C’est un mot délicieux. À la lect
68 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
nt l’économie des maisons d’Italie. « Nous reconnoissons toujours les hommes dans les héros des tragédies, soit que la scene s
gédie nous dépeint les grands vices & les grandes vertus. Or, les hommes de tous les pays & de tous les siecles sont p
inces. Les Espagnols jouent sur le théâtre de Madrid, la jalousie des hommes nés dans le pays de l’Estramadoure : les Anglois
iere ont cru s’enrichir en s’emparant d’un fonds négligé par ce grand Homme . Toute leur découverte n’a produit que quelques s
foyers, tant elles sont respectables44 ? M. Favart nous a vengés, en homme de génie, des injures qu’on nous dit sur le théât
mique sur-tout, doit-il être l’esclave né d’un préjugé national ? Les hommes de tous les pays, ne sont-ils pas pour lui des ho
national ? Les hommes de tous les pays, ne sont-ils pas pour lui des hommes  ? Il ne doit voir dans tout l’Univers que deux pe
es hommes ? Il ne doit voir dans tout l’Univers que deux peuples, les hommes bons & les hommes méchants ; donner les vertu
voir dans tout l’Univers que deux peuples, les hommes bons & les hommes méchants ; donner les vertus des uns pour exemple
maximes contraires ;  Et, comme moi, voyez d’un œil égal,   Tous les hommes , qui sont vos freres. J’ai détesté toujours un pr
sur la machine ronde   Rien que deux peuples différents : Savoir, les hommes bons & les hommes méchants. 40. Par Poisso
 Rien que deux peuples différents : Savoir, les hommes bons & les hommes méchants. 40. Par Poisson. 41. Par la Fontain
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
ner au spectacle sur la foi de l’honnêteté publique, j’ajoute de tout homme qui pense. Trois especes de décence doivent regne
t dû aux parents, la troisieme ordonne d’y ménager les égards que les hommes se doivent mutuellement. Parlons d’abord de la pr
ce... Maugrebleu de la masque, avec son innocence ! D’Ancourt est l’ homme qui a le mieux dialogué ses pieces. C’est dommage
quelque difficulté à prendre ce remede ; mais comme vous êtes habile homme dans votre métier, c’est à vous de l’y résoudre,
e réputation tous les maris lui amenent leurs femmes, & le pauvre homme n’est plus embarrassé que du choix. Il donne sur-
nouveau.Se peut-il qu’à votre âge Vous n’ayez pas encor les airs d’un homme sage ? Si j’en faisois autant, je passerois chez
siecle ou nous sommes Il faut fuir dans les bois, & renoncer aux hommes . En vérité M. le Chevalier donne un exemple divi
e espece de décence, qu’on pourroit appeller décence d’honnêteté. Les hommes , quels qu’ils soient, se doivent toujours des éga
ns le monde. Un seul exemple suffira pour le prouver. Le voici dans l’ Homme à bonne fortune, comédie en prose, en cinq actes,
de me jouer.... J’ai assisté plusieurs fois aux représentations de l’ Homme à bonne fortune, exprès pour voir l’effet que pro
une seconde indécence, parcequ’il n’est pas reçu dans le monde qu’un homme entende de sang froid insulter sa sœur, & qu’
général, sans songer que, digne de respect par elle-même, les grands hommes qui l’ont cultivée, la rendent encore plus respec
, dans son Turcaret, va-t-il parler de M. Gloutonneau le poëte, « cet homme agréable qui ne dit pas quatre paroles dans un re
cœur, pour se faire connoître de quelque façon que ce soit. C’est un homme qui n’a rien à perdre. La licence de l’ancienne
& qu’il lui étoit permis de se venger. Point du tout. Comme tout homme qui en attaque un autre pour lui dire des injures
oursault & celle de Moliere. Il est honteux, ajoute-t-il, que des hommes de génie & de talent s’exposent, par cette pe
Je défie qu’on puisse ramasser plus d’horreurs. Je défie encore qu’un homme honnête puisse les lire sans en sentir tout le ré
Agnès. Si j’osois risquer mon sentiment après celui d’un aussi grand homme , je la croirois imitée de Champagne le Coëffeur,
70 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
taine de mécontentement, et ils se mirent à traiter le poète comme un homme en disgrâce, c’est-à-dire à le déchirer. J’emprun
dire avec son Halaba, balachou ? ajoutait M. le duc de ***. Le pauvre homme extravague ; il est épuisé. Si quelque auteur ne
est épuisé. Si quelque auteur ne prend le théâtre, il va tomber. Cet homme -là donne dans la farce italienne. Il se passa cin
n que mal, ce que le Roi venait de dire à l’avantage de la pièce. Cet homme -là est inimitable, disait le même duc de *** ; il
ait pas exprimé le sien, ils purent être offensés d’une comédie où un homme de leur sorte, un comte ayant ses entrées chez le
il pas choqué de l’odieuse bassesse d’un tel caractère, appliqué à un homme de sa cour, de sa suite, et presque de sa familia
dessus de leur condition. De cette foule de sots, Molière fit un seul homme , qu’il appela M. Jourdain ; et, loin que, dans ce
fit un seul homme, qu’il appela M. Jourdain ; et, loin que, dans cet homme , le public vît le chapelier Gandouin, il n’y eut
: ce sont les extrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme , avec les airs et les discours qu’il veut affecte
te espèce de ridicule ne se trouve point dans les princes ou dans les hommes élevés à la cour, qui couvrent toutes leurs sotti
gistrature et des armes, la noblesse était véritablement une classe d’ hommes à part. L’orgueil et la bassesse conspirant pour
à l’état par des ancêtres, et qui était l’ouvrage du temps seul, des hommes , enrichis dans un obscur négoce, furent assez ins
celle d’autrui, et se font payer par un fou des qualifications qu’un homme sensé punirait comme d’insultantes moqueries. Tan
ui de donner les mains à une insolente mystification dirigée contre l’ homme dont il veut devenir le gendre, et, qui plus est,
enserait d’y répondre, surtout une troisième fois ; mais on doit à un homme tel que Rousseau, on doit principalement à ceux q
plaisant d’appliquer cette expression convenue d’honnête homme, à un homme qui n’est rien moins qu’honnête, en en dépouillan
re. Oui, sans doute ; mais parce que ces tours sont la punition d’un homme ridicule et répréhensible, et non pas parce qu’il
idicule et répréhensible, et non pas parce qu’ils sont l’ouvrage d’un homme élégant et vicieux. La moralité de la pièce est q
mpire des passions sur l’âme ; d’autres y ont aperçu la peinture de l’ homme profane régénéré par son admission aux mystères ;
ns l’histoire des lettres, qu’une pièce de théâtre composée par trois hommes de génie, créateurs en France, l’un de la tragédi
de cette profondeur d’observation, qui font du théâtre un miroir de l’ homme et de la société, serait-elle venue, pour ainsi d
peu démentie par l’état de choses actuel, se trouvent le plus de ces hommes d’intrigue et d’exécution, qui, pour le moindre s
71 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
De l’influence des mœurs sur la comédie. Quand vous peignez les hommes , il faut les peindre d’après nature : on veut que
préjugés dominants, c’est-à-dire la manière d’être, ou les mœurs des hommes de leur siècle. Et, comme la comédie est de sa na
s actions, et qui, finalement, n’est pas moins esclave que les autres hommes des plus sots préjugés ? Mais alors, au lieu de l
que l’un de ses faux amis engage à vivre désormais d’emprunts : Les hommes tels que moi tombent dans la misère, Mais ne dégr
ent en elle une voix qui lui dit: Sois considérée, il le faut. » Les hommes les plus dégradés par leurs passions ne sentent p
i lui fait braver la vindicte publique ? L’Harpagon de Molière est un homme dont les immenses richesses, loin de contribuer à
funeste de l’agiotage. Les richesses, tombées tout à coup aux mains d’ hommes grossiers, les avaient dépravés entièrement ; et
eux rend presque cruel, et de cet infâme Tartuffe, le plus odieux des hommes , il nous montre le véritable dévot, le sage Cléan
Somme toute, et comme ce n’est pas l’absence de défauts qui fait les hommes et les œuvres remarquables, Beaumarchais est dign
itué les plus hauts emplois, dissimulent à peine leur mépris pour les hommes et les choses de l’Empire; ils affectent, en outr
riers, les amis, les soutiens, les premiers lieutenants du plus grand homme de guerre qui fut jamais, assister à ces cérémoni
onnaître dans des peintures en action, ainsi qu’il le recommande, les hommes ridicules de son temps ; et toutes les descriptio
et peint avec beaucoup d’esprit et de finesse l’habileté de certains hommes d’État qui, sans jamais se compromettre, poussant
té de Bertrand les dissipa aussitôt. « C’est un trésor, dit-il, qu’un homme pareil, et les trésors il faut les mettre sous cl
ière lui fait aimer. Alceste, par son caractère, est porté à fuir les hommes ; il en a formé le dessein; il ne les fuit pas cep
, son futur gendre, car c’est bien le moins qu’il puisse faire pour l’ homme désintéressé qui lui prend sa fille sans dot. On
e, d’autant plus de nécessité à le faire, que de nos jours encore des hommes très haut placés dans la littérature ne craignent
insi que dans la vie réelle, se trouvent incessamment confondus; où l’ homme enfin se montre tout entier, et provoque toute no
urs dépens. « Si l’emploi de la comédie, dit-il, est de corriger les hommes , nous avons vu que le théâtre a une grande vertu
ouvent que ceux de la satire, et rien ne reprend mieux la plupart des hommes que la peinture de leurs défauts ; c’est une gran
rmés dans ce peu de paroles. Si, en effet, le ridicule est ce que les hommes redoutent surtout, plus encore que d’être reconnu
diverses ! Rousseau n’a vu, lui, dans le personnage d’Alceste, qu’un homme droit, sincère, équitable, un véritable homme de
onnage d’Alceste, qu’un homme droit, sincère, équitable, un véritable homme de bien que Molière, par les travers qu’il lui pr
it sa source dans un sentiment élevé, peut-il être considéré comme un homme vertueux ? Il est permis d’en douter. De quel pri
, en quoi la leçon de Molière est admirable. Il peint dans Alceste un homme d’honneur, de probité, et qui, sous ce rapport, a
ts malgré les défauts de son humeur et les travers de son esprit. Cet homme a des sentiments élevés, ses instincts sont génér
utes ses actions, et bien qu’il l’aime avec ardeur, avec passion, cet homme n’est cependant pas vertueux. Il ne l’est pas, no
gements que l’on garde vis-à-vis des vicieux : Oui, je hais tous les hommes  : Les uns parce qu’ils sont méchants ou malfaisan
te la pureté de ses principes : Je veux qu’on soit sincère, et qu’en homme d’honneur On ne dise aucun mot qui ne parte du cœ
l’opinion qu’on peut avoir de son honneur ou de sa sagesse. Tous les hommes me sont à tel point odieux, Que je serais fâché d
ue l’entêtement sinon de l’orgueil ?), Molière a placé près de lui un homme véritablement sage et vertueux, Philinte, ami dév
e saurait être juste. Lorsqu’Alceste s’écrie : Je veux que l’on soit homme , et qu’en toute rencontre Le fond de notre cœur d
uctive et si morale. Le tort d’Alceste est ici de dire la vérité à un homme qui certainement ne la désire pas, bien qu’il ait
e le détourner de son dessein. La vérité ne se doit donc pas à un tel homme . C’est ce que Philinte a tout de suite compris, e
sur un sujet futile, est au moment de s’aller couper la gorge avec un homme qui ne l’a nullement offensé, et dont le seul tor
bien qu’il fasse la leçon à tout le monde; ce n’est pas davantage un homme vertueux, bien qu’il croie l’être plus que person
e de son procès, il veut se retirer, comme il le dit, du commerce des hommes , et s’écrie, en imposant silence à son ami qui ch
intérêt ; Ce n’est plus que la ruse aujourd’hui qui l’emporte, Et les hommes devraient être faits d’autre sorte. Mais est-ce u
, Comme une marque insigne, un fameux témoignage De la perversité des hommes de notre âge. Ce sont vingt mille francs qu’il m’
tés du même vice ou du même travers; aussi n’est-ce pas seulement les hommes de son époque, le Misanthrope, l’Avare et le Tart
umeur noire, en un chagrin profond, Quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font. Je ne trouve partout que basse fl
umaine nature ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vauto
malfaisants et des loups pleins de rage. Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, J’accoutume mon âme à souffrir c
phent les vices, Et chercher sur la terre un endroit écarté Où d’être homme d’honneur on ait la liberté... Philinte ne montr
sages on nous nomme, Et que dans tous les cœurs il est toujours de l’ homme . Et c’est après cet aveu pénible qu’il lui propo
r que de même que le Misanthrope a pu inspirer une amitié sincère à l’ homme le plus sage de la pièce, il pouvait aussi, en ra
’Alceste, elle a reconnu que le bonheur ne pouvait se trouver avec un homme d’un pareil caractère, et qu’elle était plus cert
e son manque de jugement et ne sont, après tout, que les erreurs d’un homme honnête. Il intéresse parce que l’amour, comme le
, cette énergie de débit et d’action, avec le ton et l’extérieur d’un homme de cour qui, bien qu’il s’affranchisse et fasse u
véhémente comme celle du Misanthrope; il faisait plutôt l’effet d’un homme qu’on a mis accidentellement en colère. Il eût mi
ine, Je soutiendrai toujours, morbleu ! qu’ils sont mauvais, Et qu’un homme est pendable après les avoir faits. Puis, croyan
la passion d’Alceste, que des élans ordinaires et communs à tous les hommes amoureux ou jaloux ? Mais Molière n’était pas mis
ouvait être dupe si longtemps de cette perfide créature. En effet, un homme d’un tel caractère, aussi passionné, aussi fanati
ns moins contenues, son langage plus grossier; mais c’est toujours un homme entraîné par un violent amour, où les sens ont la
prend toujours en main l’opinion contraire, Et penserait paraître un homme du commun Si l’on voyait qu’il fût de l’avis de q
éparer l’entrée de son scélérat, afin que personne ne se méprît sur l’ homme qu’il mettait en scène. On peut donc supposer que
une sorte d’horreur, Tartuffe conservait l’attitude et l’accent d’un homme austère qui donne avec douceur un conseil bienvei
pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot; il est vrai qu’il fait en sorte que l’on c
une haine et qu’il se donne la discipline... S’il se trouve bien d’un homme opulent à qui il a su imposer, dont il est le par
en douter, quand on le revoit paraître avec un visage exténué et d’un homme qui ne se ménage point ?... Il n’oublie pas de ti
’il s’agit surtout de les enlever à un fils, le légitime héritier. Un homme dévot n’est ni avare, ni violent, ni injuste, ni
ateur que Molière ? Non, sans doute. Il y avait entre ces deux grands hommes la différence d’un écrivain qui n’est que philoso
ait si le pauvre Orgon, fanatisé comme il l’est, ... Devenu comme un homme hébété, Depuis que de Tartuffe on le voit entêté,
iblesse de son saint ami, s’il ne se fût pas encore écrié : Le pauvre homme ! Mais cette passion de Tartuffe, qui est un res
une façon; cela montre seulement sa vanité, travers commun à tous les hommes , et dont les hypocrites, pas plus que d’autres, n
ARTUFFE. Qu’est-il besoin pour lui du soin que vous prenez ? C’est un homme , entre nous, à mener par le nez, De tous nos ent
prie, un moment, Et partout là-dehors voyez exactement Est-ce là un homme à qui l’on fait aisément prendre le change, ou qu
osée comme règle absolue, cette opinion ne nous semble pas juste. Les hommes en général sont-ils tout d’une pièce ? N’est-ce p
nces. Vers la fin de sa déclaration, plus maître de lui, Tartuffe, en homme positif, va droit à son but, et ce qu’il importe
dit assez franchement : Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme  ; Et lorsqu’on vient à voir vos célestes appas,
idérerez, en regardant votre air, Que l’on n’est pas aveugle et qu’un homme est de chair. Et dans l’autre scène : Si ce n’e
comique obtenu aux dépens de la vérité. On ne saurait admettre que l’ homme qui vient d’implorer à genoux et les larmes aux y
on fils, exige que celui-ci se rétracte et fasse des excuses au saint homme . Damis s’y refuse. Lui demander pardon! dit-il :
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
est plus naturelle que celle d’Harpagon, ou moins forcée, parcequ’un homme n’a jamais trois ou quatre mains. Concluons que c
ularia de Plaute. Acte ii. Scene ii. Euclion accorde sa fille à un homme très âgé qui la lui demande en mariage, à conditi
e infortunée, croit au contraire faire son bonheur en l’unissant à un homme assez généreux pour la prendre sans dot. Mais, av
, Harpagon ne donne rien à Frosine. Cette différence seule annonce un homme supérieur. Mettre un vieillard amoureux aux prise
sse ridicule, qui le prend par l’endroit le plus foible chez tous les hommes  ; faire enfin sortir du combat l’avare vainqueur
s différents titres : elle a d’abord été intitulée l’Avare dupé, ou l’ Homme de paille, & ensuite la Dame d’intrigue, ou l
de Larivey, dont nous avons déja parlé. On amene à l’avare Severin un homme , en lui disant qu’on vient de le trouver : il cro
is, l’avoine, le foin, & sur toutes les provisions, tant pour les hommes que pour les chevaux, doit nécessairement impatie
nnêteté, croyez-moi, cela ne se fait pas sans raison. Assurément, cet homme -là aura découvert que j’ai de l’or, & voilà l
er. Euclion, à part. Bon ! bon ! fiez-vous-y ! voilà de mes gens. Cet homme -ci demande en promettant : il a la bouche avide &
que de lui. D’ailleurs, la pauvreté le rend le plus avare de tous les hommes . Euclion, à part. Les Dieux veulent que je vive e
que je posséderai mes cheres especes, je ne saurois périr. Si jamais homme a été saisi, transi de crainte, c’est moi, je vou
? O Mégadore ! pour le coup je ne vous reconnois point. Est-ce là cet homme d’honneur ? Est-ce là ce voisin qui fait professi
: il est faux que je me moque de vous ; & je serois un malhonnête homme si je le faisois. Euclion. Pourquoi donc me deman
t, vous avez une grosse fortune : moi, au contraire, je suis un petit homme pauvre, chétif, misérable, pied-poudreux, enfin u
uis un petit homme pauvre, chétif, misérable, pied-poudreux, enfin un homme de néant, & le plus gueux de tous les humains
n ; & c’est peut-être ce que vous... Mais, qu’est donc devenu mon homme  ? Il a encore disparu ; & me voilà presque au
contre ses intérêts ; & puis, l’occasion s’est-elle évanouie, mon homme alors, ayant réfléchi plus sérieusement, en vient
mer combien l’or a de force sur les cœurs ? Je ne doute point que cet homme -là n’ait su par quelque endroit, que j’ai un trés
ais je crois qu’Harpagon s’indignant aux premieres propositions qu’un homme opulent lui auroit faites d’épouser sa fille, Har
e, le bon jour. . . . Je te défie d’attendrir, du côté de l’argent, l’ homme dont il est question. Il est Turc là-dessus, mais
ntend même continuellement appeller à son secours les Dieux & les hommes  ; crier qu’on l’abîme, qu’on le perd, qu’on renve
a quelque temps que le barbier lui coupa les ongles ; que fait notre homme  ? il ramasse soigneusement toutes les rognures ;
stoit que la corde, encore eût-il fallu l’acheter ».   Ce trait d’un homme qui, obligé de se pendre, regrette la corde qu’il
oblige point par-là à chercher quelque consolation dans les bras d’un homme à qui elle s’unit secrètement ; il n’engage pas a
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
aimon. J’ai échappé, dit Nérin, le plus extrême danger que fit jamais homme vivant. Je m’en allai où loge la Dame que vous sa
tenant avec la Fontaine ; le rival est plus digne de lui. Deux grands hommes sont faits pour lutter ensemble. Le Maitre en Dr
re un maître dans cet art Qui du tien & du mien tire son origine, Homme qui hors de là faisoit le goguenard ;   Tout pass
l’esprit   De garder du loup leur ouaille ! Un berger en a cent : des hommes ne sauront   Garder la seule qu’ils auront ! Bien
ire rien, Vous pouvez librement disposer de mon bien. Horace. Je suis homme à saisir les gens par leurs paroles, Et j’ai prés
murs sont rougis : Simple à la vérité, par l’erreur sans seconde D’un homme qui la cache au commerce du monde ; Mais qui, dan
e creve ! Horace. C’est Agnès qu’on l’appelle. Ah ! je creve !Pour l’ homme , C’est, je crois, de la Sousse, ou Source qu’on l
Et ce seroit péché qu’une beauté si rare Fût laissée au pouvoir d’un homme si bizarre. Pour moi, tous mes efforts, tous mes
onde, exécuta le plus capricieux dessein que pouvoit jamais former un homme qui avoit passé toute sa vie pour un homme d’espr
e pouvoit jamais former un homme qui avoit passé toute sa vie pour un homme d’esprit. Plus sot encore que sa femme, il voulut
ai comme mon Ave, Maria ». Et puis autre révérence. Don Pedre étoit l’ homme le plus satisfait du monde de trouver dans sa fem
  Doit se mettre dans la tête,   Malgré le train d’aujourd’hui, Que l’ homme qui la prend, ne la prend que pour lui. Maxime I
 N’accommodent point Monsieur. Maxime VI.   Il faut des présents des hommes   Qu’elle se défende bien ;   Car dans le siecle
pas ; vous perdriez, vraiment. Arnolphe. Quoi ! c’est la vérité qu’un homme ... Agnès. Quoi ! c’est la vérité qu’un homme...C
! c’est la vérité qu’un homme... Agnès. Quoi ! c’est la vérité qu’un homme ...Chose sure, Il n’a presque bougé de chez nous,
ée. « Oui, dit-elle, blessé ; mais blessé tout de bon ; « Et c’est l’ homme qu’hier vous vîtes du balcon. » Hélas ! qui pour
lle charitable, « Que votre cruauté lui refuse un secours, « C’est un homme à porter en terre dans deux jours. » Mon Dieu, j
t d’un souris d’enfer, & lui sautant de joie. Il la récompensa en homme libéral, & attendit la nuit avec impatience.
dit la vieille, & il n’a pas manqué d’y venir ; mais il trouva un homme armé dans votre chambre. Laure fit un long éclat
he. Vous êtes un benêt, un impudent.Fort bien ! « Je ne suis pas un homme à vouloir rien pour rien : « Je sais, quand on me
faire les changements que nous avons remarqués ; ils jugent que tout homme à sa place auroit eu le même art. Ils se trompent
. . . . . . . . . . . . . . . . . . Léandre. Beauté, l’étonnement des hommes & des Dieux ! N’étoit-ce pas assez des armes
, au Docteur. Ah ! vous me disiez bien qu’une sotte feroit Son pauvre homme cocu, & l’en avertiroit. (A Cloris.) Je vous
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
l rendroit trop uniforme. Il est quelquefois fort agréable de voir un homme qui se livre tout entier, & nous ouvre le fon
r de son plan général. « Il est quelquefois fort agréable de voir un homme se livrer tout entier, & nous ouvrir le fond
ns de vous porter. Ah ! de tout mon cœur ! Buvez donc. Voilà un brave homme  ! Ta, ra, ta, ta, le ra. Je suis un peu rond, fra
, Dom Japhet ou Dandin, peut très bien se parler à lui-même ; mais un homme sensé ne le fait jamais. Et toutes les fois qu’on
is un homme sensé ne le fait jamais. Et toutes les fois qu’on voit un homme dans les rues ou ailleurs qui parle seul, on dit,
mieux combattre les monologues si l’on n’avoit souvent remarqué qu’un homme vivement affecté d’un bonheur ou d’un malheur qui
caractere, la situation du personnage, & le génie de l’Auteur. Un homme animé par l’esprit de la vraie comédie, les diffé
un Magistrat, d’un Général d’armée : mais dans celle d’un valet, d’un homme simple, ou d’un plaisant, ils sont excellents. Da
aire envie. Bien répondu ! Comment se porte Amphitrion ?   Madame, en homme de courage Dans les occasions où la gloire l’enga
ide assez bien la cause de cette sorte de monologues. Le Baron de.... homme simple, & rond de toutes les manieres, ayant
comment & en quels termes il parleroit à son Prince. Que fit mon homme pour acquérir une noble hardiesse & une mâle
75 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
e Grignan par les lettres de madame de Sévigné à sa fille. C’était un homme de qualité, un homme d’esprit, de belle figure, u
tres de madame de Sévigné à sa fille. C’était un homme de qualité, un homme d’esprit, de belle figure, un homme de cour, mais
. C’était un homme de qualité, un homme d’esprit, de belle figure, un homme de cour, mais non un de ces courtisans de profess
ndant nommer pour un voyage de Mari y ou Ce Fontainebleau. C’était un homme de cour ambitieux de grandes places et de grandes
rtes était mort en 1650, Sarrazin et Balzac en 1654. Il ne restait en hommes , à madame de Rambouillet, que ses plus anciens am
quelquefois ; le comte de Grignan demeurait avec sa belle-mère, mais homme du monde fort dissipé, il n’était nulle part plus
on vantât ses écrits. Voltaire aussi le déclare mauvais poète, mais homme fort savant, et, ce qui est étonnant, bon critiqu
moins plat poète (que Chapelain), et, de plus, plat prédicateur, mais homme de lettres et aimable dans la société. Il blâme B
d’elles de servitude ni de contrainte. »Ces paroles ne sont pas d’un homme méprisable. Ici l’ordre des faits amène sur la sc
, comme le maréchal d’Albret, ce qu’il y avait de meilleur à Paris en hommes et en femmes ; et c’étaient à peu près les mêmes
u moment qu’elle fut établie, elle se plut à rassembler chez elle des hommes distingués dans les lettres, du nombre desquels é
76 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. Mais, à ce compte, Molière est don
égagée lui-même : il ne l’aurait pas laissée obscure au point que des hommes comme Bossuet et J.-J. Rousseau, pour prendre les
lintes égoïstes dont le calme indifférent pourrait faire croire que l’ homme parfait de Molière est un. sceptique indulgent226
où l’intérêt, le charme, la passion sont sans cesse inspirés par des hommes indignes, chez qui l’auteur fait survivre des qua
C’est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s’agit : un homme qui, vingt fois en sa vie, pour sauver ses amis,
pas tant leur conduite, évidemment condamnable et condamnée par tout homme de sens froid, que le charme comique par lequel M
elligence cultivée et un effort de réflexion pour discerner, dans les Hommes de Molière, les principes d’honnêteté qu’il y a m
esprit qui touche au génie : cela est faux dans la réalité. Quoique l’ homme soit un insondable mélange de bien et de mal, c’e
i montré quel ensemble de vertus supérieures doit se rencontrer en un homme pour qu’il soit honnête homme. En cela, sa gloire
, Molière a entrepris de produire le type idéal, quoique humain, de l’ homme accompli, Homme d’honneur, d’esprit, de cœur et
pris de produire le type idéal, quoique humain, de l’homme accompli, Homme d’honneur, d’esprit, de cœur et de conduite 278,
iration pour celui qui, chez nous, a su produire ce modèle moral de l’ homme intelligent, chrétien et français ? 220. Art p
’est autre que lui dans une autre scène et sous un autre nom : mais l’ homme est le même (sc. VI, VII). C’est encore lui que j
77 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
es où paraissent les deux savants et surtout dans celle où Clitandre, homme de la cour, les traite avec le plus insultant mép
ur, les traite avec le plus insultant mépris. Ce mépris n’a rien de l’ homme de lettres supérieur, il est tout orgueil de cour
ment pour la marquise du Châtelet), observe fort judicieusement et en homme de l’art, que dans la pièce dont nous parlons, « 
sprit du poète ont été tournées contre la haute société et contre les hommes de lettres qui s’y étaient attachés ; que les att
Femmes savantes soit précisément l’abbé Cottin. Mais Trissotin est un homme à marier, qui veut attraper une honnête famille,
famille, et Cottin était ecclésiastique. Trissotin est un malhonnête homme , et l’abbé Cottin avait une réputation intacte ;
e-Dame. Montausier ne se laissait pas approcher familièrement par des hommes tarés. Madame de Sévigné, qui connaissait Cottin
n de mœurs et d’opinions politiques qui séparait de tous les Mancini, hommes et femmes, et de leurs affidés, tels que madame D
omme si je me tourmentais à soutenir que je ne suis pas un malhonnête homme , un homme sans pudeur, sans mœurs, sans conscienc
me tourmentais à soutenir que je ne suis pas un malhonnête homme, un homme sans pudeur, sans mœurs, sans conscience ? Mais c
78 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
les conditions ; un vice inhérent à notre nature, et dont beaucoup d’ hommes sont attaqués. Ce n’est point une supériorité que
ne source imaginaire peuvent découler des voluptés très effectives. L’ homme du Pirée n’avait-il pas, en réalité, les plus dou
nde en veut à son or, et lui-même il craindrait d’y toucher. C’est un homme qu’une circonstance fortuite et inopinée a rendu
ise et ne l’a pas prise seule dans La Belle Plaideuse, de Boisrobert, homme à bons mots, mais auteur plus médiocre encore que
avare a cessé d’être père ; il a même, pour ainsi dire, cessé d’être homme  ; car il semble s’être dépouillé de la plus natur
ne sera jamais, quoi qu’il arrive, un personnage intéressant pour les hommes rassemblés. Ils excuseront Cléante, parce qu’il e
issent subir les pères avares, et celle qui doit le plus effrayer les hommes portés au même vice. La leçon donnée par le poète
sa comédie, lorsqu’un de ses amis l’avertit qu’il y avait à Paris un homme qui pourrait bien se reconnaître dans le personna
ntours, de nuire beaucoup à un ouvrage où il se croirait insulté. Cet homme était fort assidu au théâtre : Molière l’y aborde
isir son jour. Enchanté de cette flatteuse marque de déférence, notre homme donne parole pour le lendemain, court aussitôt to
épond : « Voulez-vous savoir ce que je pense, Mégadore ? Vous êtes un homme riche et puissant ; moi, je suis le plus pauvre d
ous êtes un homme riche et puissant ; moi, je suis le plus pauvre des hommes . Si je vous donne ma fille, vous serez le bœuf, e
plus que quitte envers lui quand elle n’avait fait que l’humilier. L’ homme de qualité, en vertu de son rang, dédaignait cell
ages, et les plaçant sur un théâtre plus élevé, il eût montré quelque homme considérable de la bourgeoisie de Paris, indignem
prince, aux yeux de qui tous ses sujets étaient égaux, comme tous les hommes le sont aux yeux de Dieu, avaient cherché à se cr
sur le ton qui conviendrait. Molière a voulu simplement corriger les hommes de la sotte vanité qui les porte à chercher des a
ées comme contraires aux bonnes mœurs. Le poète veut-il préserver les hommes de l’avarice, il leur dit : Si vous êtes avares,
outes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie. Un homme supérieur, quand il badine, ne peut s’empêcher de
cette idée : « Une farce excellente, dit-il, n’est pas l’ouvrage d’un homme ordinaire. Elle suppose une gaîté originale ; les
le monde d’estropier ainsi. Si l’on croit qu’il y ait beaucoup plus d’ hommes capables de faire Pourceaugnac que Le Misanthrope
t ni vice, ni travers, ni passion ; qu’elle n’est une censure ni de l’ homme ou de la société, ni des caractères ou des mœurs.
çât pas quelques-unes de ces scènes éminemment vraies, où se montre l’ homme tel que la nature ou la société l’a fait. Il en e
pond quand il devrait questionner, et s’émerveille ensuite de voir un homme si bien informé de tout ce qu’il vient de lui app
destinées à faire rire le parterre de la capitale, des ridicules d’un homme de province, qui vient par le coche à Paris, pour
réussir dans son noble métier de roi, ne trouvait pas mauvais que les hommes de lettres fussent plus connaisseurs et plus habi
artisan, sans daigner régler ou du moins pronostiquer votre sort ? Un homme d’esprit, qui n’avait pas d’autre titre, se moqua
plus remarquable de tous fut le célèbre comte de Boulainvilliers, cet homme savant et systématique, qui ne voyait dans le pas
79 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
té, exercent de justes représailles : « En France, dit Colombine, les hommes ne font que babiller jusqu’au jour de la noce ; a
ombe d’accord. Un ivrogne : je le veux. Un débauché : j’y consens. Un homme même qui est quelquefois attaqué de vertiges : ce
ire, que n’en dirons-nous pas ? Car jusqu’à quel excès de crapule cet homme -là ne s’est-il point laissé emporter ? Mais que d
cet homme-là ne s’est-il point laissé emporter ? Mais que dis-je, un homme  ? Non, messieurs, c’est plutôt une futaille, c’es
ne boit que de l’eau : cela est de notoriété publique. CORNICHON. Un homme , qui a été toute sa vie dans les aides, ne boit q
. Des coups ? Ah ! messieurs, on ne sait que trop que c est le pauvre homme qui les a reçus. Il a porté plus de trois mois un
oute, tenez-vous que cela puisse rétablir les mauvaises affaires d’un homme  ? Ce serait un beau secret. ARLEQUIN. Il est infa
e livres d’argent comptant, et tous vos meilleurs effets divertis. Un homme qui a cette prudence une seule fois en sa vie n’e
n nommé, et que j’ai de grâces à rendre au ciel de m’avoir adressé un homme de votre probité et de votre expérience ! ARLEQUI
RSILLET. Dieu vous en veuille ouïr ! Du commencement, je croyais cet homme -là un fripon ; mais, ma foi, il faut lui remettre
les trois meilleurs amis que j’aie au monde et les trois plus riches hommes de Paris. PERSILLET. Que puis-je faire pour leur
EQUIN se tournant vers le Docteur. Ne vous ai-je pas bien dit que cet homme -là n’a que faire d’argent. (Se tournant vers Pers
onnerai quittance. (Colombine s’en va.) LE DOCTEUR. Quelle richesse d’ homme  ! PERSILLET. Ça, messieurs, que voulez-vous de mo
rtement séparé de celui du mari, en telle sorte qu’un pauvre diable d’ homme est quelquefois six semaines sans rencontrer sa f
80 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
qui ont enrichi notre scène, Molière est encore sans rival. Ce grand homme , dès ses premiers pas dans la carrière, atteignit
r, la cour et la ville, les vices et les ridicules, les choses et les hommes . Aussi ne peut-on espérer de connaître Molière, s
nnaître mon insuffisance, et la nécessité de m’environner de tous les hommes de goût qui avant moi s’étaient occupés du même t
ire ? les commentateurs vous apprennent aussitôt que c’est celui d’un homme qui déposa contre le cardinal de Retz. Ils font e
de rapport qui existe entre l’honnête bourgeois des Précieuses et un homme que le cardinal traite de filou fieffé. Voilà la
lant, qu’il devait une chandelle à saint Arnolphe. La répugnance d’un homme déjà mûr, et prêt à se marier avec une jeune fill
de Montaigne, et les Provinciales. L’histoire de la bibliothèque d’un homme de lettres n’est point une chose indifférente. C’
ous a donné Desfougerais au naturel dans les médecins… Enfin c’est un homme qui a eu le bonheur de connaître son siècle aussi
satire sur le théâtre ; et la promenant par toutes les conditions des hommes , il les a raillés les uns après les autres, et ch
e n’est pas un ouvrage qui mérite qu’on en parle ; il est fait par un homme qui ne savait rien de la vie de Molière ; et il s
-B. Rousseau se borne à accuser Grimarest d’avoir beaucoup consulté l’ homme qui devait le mieux connaître toutes les circonst
ntion, le seul éloge qu’il soit désormais permis de faire de ce grand homme  ; car, comme le dit si bien l’abbé Prévost, « Mol
e Molière pour nous la donner. On doit s’intéresser à la mémoire d’un homme qui s’est rendu si illustre dans son genre. Quell
r autant de siècles que la scène durera. Cependant on ignore ce grand homme  ; et les faibles crayons qu’on nous en a donnés s
Molière avait un grand-père qui l’aimait éperdument ; et comme ce bon homme avait de la passion pour la comédie, il y menait
toute l’attention qu’il devait à son métier, demanda un jour à ce bon homme pourquoi il menait si souvent son petit-fils au s
re sa philosophie. Ce fut au collège qu’il fit connaissance avec deux hommes illustres de notre temps, M. Chapelle28 et M. Ber
et qu’ils prirent le titre de Comédiens de Monsieur. Molière qui, en homme de bon sens, se défiait toujours de ses forces, e
un goût. » — « Eh ! ne craignez rien, lui répondit un de ses amis ; l’ homme qui veut rire se divertit de tout, le courtisan c
n petit comédien aura l’audace de mettre impunément sur le théâtre un homme de ma sorte (car le bourgeois s’imagine être beau
 ; ils observent tout pour le tourner en ridicule. » L’ami, qui était homme de bon sens, et bien informé, lui dit : « Monsieu
la belle comédie ; il la rendait divertissante et utile. Cependant l’ homme de cour, comme l’homme de ville, qui croyait voir
la rendait divertissante et utile. Cependant l’homme de cour, comme l’ homme de ville, qui croyait voir le ridicule de son car
cette pièce en quinze jours, j’ai de la peine à le croire ; c’était l’ homme du monde qui travaillait avec le plus de difficul
ion. Ah, parbleu ! ce que j’y trouve à redire est plaisant, s’écria l’ homme de cour. Tarte à la crème, morbleu ! tarte à la c
vants, qui le recherchaient avec empressement : on croyait trouver un homme aussi égayé, aussi juste dans la conversation qu’
rû. Cette jeune fille avait tous les agréments qui peuvent engager un homme , et tout l’esprit nécessaire pour le fixer. Moliè
royait être au-dessus de ces sortes de choses, le railla sur ce qu’un homme comme lui, qui savait si bien peindre le faible d
mais été amoureux. — Oui, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être ; mais je ne me serais ja
onc sur la connaissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’ homme , par les portraits que j’en expose tous les jours
n. Est-ce le même auteur, disait-on, qui a fait ces deux pièces ? Cet homme aime à parler au peuple, il n’en sortira jamais ;
ique, Sganarelle, avec ses expressions, ne laissa pas de faire rire l’ homme de cour. La Princesse d’Elide et le Mariage forc
et je guéris. » On m’a assuré que Molière, définissait un médecin, un homme que l’on paie pour conter des fariboles dans la c
lui vouloir du bien ; c’est un des plus beaux endroits de la vie d’un homme dont la mémoire doit lui être chère. Un organiste
t de grands préparatifs pour lui donner à souper ce jour-là. Le petit homme , qui ne savait auquel entendre pour recevoir les
ière pour le remercier. « C’est bien mon intention, répondit le petit homme  ; mais je ne crois pas qu’il soit encore levé. »
n’ira point chez vous, et que je le ferai toujours accompagner par un homme qui le ramènera dès que la pièce sera finie. »Et
reuse réflexion était qu’étant parvenu à se former la réputation d’un homme de bon esprit, on eût à lui reprocher que son mén
’il n’était pas habillé, quoique fort proprement, à la fantaisie d’un homme qui en faisait l’agrément de ses spectacles. Moli
En voici un exemple, qui est un des plus beaux traits de sa vie : Un homme , dont le nom de famille était Mignot, et Mondorge
avec précaution pourtant, craignant de rappeler désagréablement à un homme fort riche l’idée d’un camarade fort gueux. « Il
crois que je n’aurai plus de besoin ; qu’on le lui donne ; le pauvre homme y trouvera de la ressource pour sa profession. »
e, se persuadant qu’étant désarmé, ils ne le tueraient pas. Le pauvre homme se trompa ; ces furieux, outrés de la résistance
me donne tout entier malgré moi. Avec toutes les précautions dont un homme peut être capable, je n’ai pas laissé de tomber d
ui, mon cher monsieur Rohault, je suis le plus malheureux de tous les hommes , ajouta Molière, et je n’ai que ce que je mérite.
re dans la sienne, qui serait exempte de tout soupçon pour tout autre homme moins inquiet que je ne le suis, me laisse impito
t ; elle avait sa difficulté. Adieu, mon cher ami ; tu juges mieux qu’ homme de France. » Molière étant seul avec Baron, il p
Je ne vois point, ajouta Molière, de passion plus indigne d’un galant homme que celle du vin : Chapelle est mon ami, mais ce
, dit Molière à son ami ; mais je sais un sûr moyen de me concilier l’ homme dont vous me parlez : j’irai lui lire ma pièce. »
e lui demanda une de ses heures perdues pour lui faire une lecture. L’ homme en question se trouva si fort honoré de ce compli
voulez-vous en être ? Molière trouva une nombreuse assemblée, et son homme qui présidait. La pièce fut trouvée excellente ;
icats l’accusassent d’être un peu grimacier. Molière n’était point un homme qu’on pût oublier par l’absence. M. Bernier ne fu
e, se mit sur les sentiments ; Molière n’en fut pas fâché : car, plus homme de cour que Bernier, et plus occupé de ses affair
on équité par la force de son raisonnement. « Je conviens que c’est l’ homme du monde qui a le mieux rêvé, ajouta Chapelle ; m
seigne ; et, honteux d’avoir perdu le fruit de leur dispute devant un homme qui n’y entendait rien, ils se regardèrent l’un l
e louerez quand je serai mort. Mais vous, qui faites si fort l’habile homme , et qui passez, à cause de votre bel esprit, pour
Il serait excellent, par ma foi, lui repartit le comte, car le pauvre homme n’extravague pas mal : faites cela, je vous en pr
and il ne travaillait pas110. Un de ses amis, qui était surpris qu’un homme aussi délicat que Molière eût si mal placé son in
s ; encore fallait-il qu’il y fût indispensablement obligé. C’était l’ homme du monde qui se faisait le plus servir ; il falla
t dire avec son halaba, balachou ? ajoutait M. le duc de… ; le pauvre homme extravague ; il est épuisé : si quelque autre aut
isé : si quelque autre auteur ne prend le théâtre, il va tomber ; cet homme -là donne dans la farce italienne. » Il se passa c
mal, ce que le roi venait de dire à l’avantage de cette pièce. « Cet homme -là est inimitable, disait le même M. le duc de…,
ui ce Gandouin donna une belle maison qu’il avait à Meudon. Quand cet homme fut abîmé, dit-on, il voulut plaider pour rentrer
e sur un bon sujet ? Il n’y a pas le mot pour rire à tout cela pour l’ homme de cour et pour le peuple. » Le roi n’avait point
qu’il en était fort aise, pour n’avoir point affaire à un malhonnête homme . M. P.… lui répliqua qu’il était bien hardi de lu
pas un instant de relâche. Mais, ajouta-t-il en réfléchissant, qu’un homme souffre avant que de mourir ! Cependant je sens b
e roi ; Sa Majesté en fut touchée, et daigna le témoigner. C’était un homme de probité, et qui avait des sentiments peu commu
lomire hypocondre, ou les Médecins vengés 129. C’était, disait-on, un homme sans mœurs, sans religion, mauvais auteur. L’envi
ncore aujourd’hui, de ces personnes toujours portées à juger mal d’un homme qu’ils ne sauraient imiter, qui soupçonnent la co
s ses ouvrages, l’attention que l’on a eue de le mettre au nombre des hommes illustres, ne doivent plus laisser lieu de douter
critique. Comme on ne peut pas contenter tout le monde, si un habile homme trouvait quelque endroit qui lui déplût dans une
la farce, et négligeait ce qui était au-dessus de sa portée. L’habile homme voulait qu’un auteur comme Molière conduisît son
 ! quelle imitation des mœurs ! et quel fléau du ridicule ! Mais quel homme on aurait pu faire de ces deux comiques ! » Tous
pas comme mon lit, mais comme mon tombeau. J’y restai étendu comme un homme frappé de la foudre, et y demeurai quatre jours s
bouteille de vin, un pain de Ségovie, avec un plat d’épinards, et un homme qui portait tout cela, qui me dit, de la part de
n de M. d’Assoucy , Paris, Quenel, 1678, page 70.) On aime à voir les hommes auxquels Molière s’était associé exercer de parei
Ecole des Femmes, fit dire au roi, qui était charmé de son jeu, « Cet homme -là ferait rire des pierres. » Indépendamment des
III, page 406.) F. BOIRON, dit BARON. Molière éleva et forma un homme qui, par la supériorité de ses talents et par les
it la plus haute idée de son état : il disait qu’un comédien était un homme nourri dans le giron des rois. « J’ai lu, disait-
odigue, a produit dans tous les temps une foule de héros et de grands hommes dans chaque genre, elle semble n’avoir été avare
vait qu’une fille unique, qu’il aimait beaucoup ; l’ayant mariée à un homme qui la trompa, il en mourut de chagrin. Il fut en
de chagrin. Il fut enterré à Saint-André-des-Arcs. La Grange était un homme de bonne mine, d’une taille médiocre, avec assez
réussissait parfaitement. Jamais acteur n’a porté si loin les rôles d’ homme en femme. Celui de Bélise, dans les Femmes savant
’Ancourt, qui l’avait enlevée. La Thorillière était grand et fort bel homme  ; il avait les yeux extrêmement beaux, et jouait
ler de rien dans les affaires domestiques. Beauval lui parut être cet homme rare. Il lui jura d’observer ces deux points, et
oc, où il fut reçu dans une troupe de comédiens qui avait besoin d’un homme pour faire un personnage de Suisse, où, quoique s
uï parler du mérite de ce lieu et de la capacité de plusieurs galants hommes qui divertissaient galamment les bienheureux pass
squ’à ma fièvre quarte, que je perdis avec mon argent. Mais, comme un homme n’est jamais pauvre tant qu’il a des amis, ayant
mes. C’est le duc de La Feuillade qui est désigné ici par le titre d’ homme de cour , et qui ne pouvait soutenir une pièce
un appartement où il était, il l’aborda avec les démonstrations d’un homme qui voulait lui faire caresse. Molière s’étant in
qu’il n’avait point de service à partager avec un comédien. Bellocq, homme d’esprit, et qui faisait de jolis vers, s’approch
ordinaire de Louis XIV. « Ce médecin se nommait Lafosse : c’était un homme d’honneur, et incapable d’inventer cette histoire
Molière, valet de chambre du roi, parce qu’il jouait la comédie, cet homme célèbre s’abstenait de manger à cette table. Loui
, disait l’un d’eux, tout de bon jouer Molière ? il faut dépeindre un homme qui ait dans son habillement quelque chose d’Arle
avec Boileau à Auteuil, la conversation s’engagea sur le travers des hommes  : Molière soutint que tous les hommes sont fous,
n s’engagea sur le travers des hommes : Molière soutint que tous les hommes sont fous, et que chacun néanmoins croit être sag
e très bien écrite. Ce magistrat était lié avec Chapelain et avec les hommes les plus célèbres de son temps ; il mourut en 167
ons, dire publiquement : Je ne m’ennuie jamais avec Molière, c’est un homme qui fournit de tout, son érudition et son jugemen
devint habile mécanicien, et qu’il fit fortune dans les affaires. Cet homme se nommait Provençal : mais il changea de nom en
plus de vraisemblance de la justice que se rendaient ces deux grands hommes . « Alexandre, dit-il, fut joué d’abord par la tro
première représentation du Misanthrope, qui fut très malheureuse, un homme , qui crut faire plaisir à Racine, courut lui anno
à dévouer son dos à toutes les bastonnades de la comédie. Quoi ! cet homme , le premier de notre temps pour l’esprit et pour
ont il se moque tous les jours ! Cela montre bien le peu que sont les hommes . (Mégania et Boléana.) 122. Molière ne composa q
que les vraies personnes qu’ils représentaient . (Perrault, Éloge des hommes illustres, page 79.) * Le Théâtre Français, divis
Molière s’écriait partout : « Quoi ! l’on refusera la sépulture à un homme qui a mérité des autels ! » C’est ainsi que M. de
81 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent Dans cette suite d’études sur Moliè
dans ces pages, une profonde sécurité de toutes choses ! On y voit un homme content de la liberté conquise, oublieux de tout
maire parient à l’esprit, elle impose silence à la raison même. — Les hommes sont le premier livre que l’écrivain doive étudie
a dit d’Homère que, dans son poème, « il faisait autant de dieux des hommes qui étaient au siège de Troie15, et qu’en revanch
étaient au siège de Troie15, et qu’en revanche il faisait à peine des hommes , de tous les dieux d’un Olympe créé par lui ». — 
ui ». — Ces écrivains dont je parle, ils faisaient de nos plus grands hommes une proie ; ils faisaient de nos dieux une ironie
it en doute, et en grand travail ; elle ne savait plus où étaient ses hommes , où étaient ses dieux. Ce grand art de la parole
qu’on n’a pas qui gâte celui qu’on a. Donc, contentez-vous d’être un homme de l’esprit que vous avez, si vous êtes un des he
guée du public, qui fût fondée, non pas sur les passions du cœur de l’ homme , mais tout simplement sur le merveilleux, sur l’i
Brie ne mourra pas ; elle partagera quelque peu l’immortalité de cet homme dont elle était le courage et la consolation. Mad
Juan ose tout. Il rit tout haut et de toutes choses : de la vertu des hommes , de la pudeur des femmes, de l’honneur des maris,
ilhomme, et tout prêt à se faire tuer pour un mot dit de travers. Cet homme , sensualiste comme un Italien, amoureux comme un
re eut bien peur ! Mais une fois lancé dans une œuvre, il n’était pas homme à reculer. Surpris pour ainsi dire à l’improviste
uvanté, et son démon lâché il lui laisse la bride sur le cou. Ce même homme qui a écrit Le Misanthrope, qui vous a montré les
p froid pour lui. Ce terrible vagabondage ne s’arrête qu’à l’abîme. L’ homme en question n’a peur de rien et de personne. Il i
terre, cette belle création, lui semble un promontoire stérile : « l’ homme ne lui plaît plus, ni la femme ». Eh bien ! à pei
Louis XV et Voltaire, alors Don Juan le scélérat, ne sera plus qu’un homme à bonnes fortunes, un philosophe ; il s’appellera
tilshommes anglais les plus pervers et les plus pervertis de tous les hommes . Natures mauvaises et perfides que lord Byron lui
oscrit la comédie ! venir les chercher, jusqu’au pied de l’autel, ces hommes noirs, et les vouer à l’exécration publique ! For
poste, quand sa veuve, femme indigne d’un si illustre et si excellent homme , eut brûlé les papiers de son mari, le Théâtre-Fr
u cœur ce Sganarelle, cet honnête valet d’un maître égoïste, ce brave homme un peu faible, un peu niais, grotesque, mal élevé
nsieur, j’aime mieux mourir de faim ! » À cette réponse touchante, un homme moins endurci rentrerait en lui-même, et resterai
acte de Tartuffe. Mais quelle préface pour Tartuffe, Don Juan ! — Cet homme -là faisait les préfaces tout aussi bien que les p
i se dit à lui-même : Dieu y regardera à deux fois avant de damner un homme de ma sorte ! Sganarelle, c’est l’enfant du peupl
e damner un homme de ma sorte ! Sganarelle, c’est l’enfant du peuple, homme timoré et de bon sens, croyant et crédule, honnêt
restait précieusement et audacieusement enfoui dans les veines de cet homme , est devenu un mélange bâtard d’encens frelaté et
st pas le bon sens, ce n’est pas la prévoyance qui t’ont manqué. « L’ homme est en ce bas monde un oiseau sur la branche ; la
, M. Bulwer a tant d’esprit ! M. Bulwer a tant d’invention ! C’est un homme d’un goût si fin et si habile ce M. Bulwer ! Donc
sur ma parole, ami Plutus ! C’est l’Argent qui a créé Jupiter. Si les hommes sacrifient aux autels de Jupiter, c’est pour avoi
fes… adorateurs de l’Argent ! On se lasse de tout en ce bas monde : l’ homme se lasse du pain frais, le savant de l’étude, l’e
ns, tout aussi bien que des moralistes modernes ; mais les Grecs, ces hommes presque divins, redoutaient la déclamation et l’e
ls ne redoutaient la famine et la peste17. L’art avant tout, pour les hommes athéniens, et quand enfin les devoirs et les droi
hères libertés, ce mal venu qui a fait reculer trente-deux millions d’ hommes , le mauvais citoyen que l’exécration publique ne
ideux à voir, sale au possible ; un affreux bossu, édenté, à peine un homme …, et j’en vais tirer des monceaux d’or. Le Chœur
étai£ la conclusion de ce chœur ? On peut la deviner, tant c’était un homme de bon sens, cet Aristophane, mais enfin on ne di
oudain, plus de poètes, plus d’artisans, plus d’artistes ! Faites des hommes autant de riches, quel mortel consentira à forger
éfend le mendiant contre le riche. — Ô vil Plutus ! tu défigures les hommes , tu les accables de goutte et d’infirmités, tu le
ns le dernier tableau, les dieux se plaignent d’être négligés par les hommes , depuis que la Fortune s’est répandue çà et là co
e vrai poète de ces poésies, le collaborateur de ces grands poètes, l’ homme le plus populaire et le plus aimé de cette cour q
uel s’est rencontrée par bonheur, une adorable comédie ! Eh bien ! un homme de talent viendrait aujourd’hui qui arrangerait,
depuis ce temps, pas une année ne se passe qui ne rapporte à ce grand homme son tribut solennel de couronnes. Et quand on son
ssuet, et c’est à peine si les sacristies se souviennent que ce grand homme est né à Dijon le 27 septembre 1627 ! Eh ! mon Di
donc les faiseurs de l’Ambigu se trouvent tout à fait au niveau d’un homme qui est généralement reconnu pour un bel esprit,
est bien trouvée : Au lit ! au lit ! au lit ! J’aime autant ce brave homme qui entendit les cloches de Londres lui réciter u
e illustre et sainte, devenue un jouet dans la main de M. Bulwer. Cet homme est naturellement boursouflé ; il ne comprendra j
t boursouflé ; il ne comprendra jamais ce qui est simple et naïf. Cet homme est un hâbleur de fausse éloquence ; il ressemble
Bossuet23 d’Alexandre le Grand : « Il vit dans la bouche de tous les hommes sans que sa gloire soit effacée ou diminuée depui
sous ces voûtes rajeunies, une plus belle réunion. Surtout, parmi ces hommes et ces femmes, les ornements vivants et glorieux
ns laquelle se montrent à nu les plus honteuses passions du cœur de l’ homme  : le vice sans frein, l’ironie sans respect, le d
érieux et pensif à la verve étincelante et railleuse de Don Juan. Cet homme étonne et il afflige : il n’a pas d’excuse et il
îme son orgueil triomphe encore ! Non, pour un parterre français, cet homme -là n’est pas assez châtié. Il faut dire aussi que
nt, et comme on ne sait pas encore à quel abominable service ce brave homme est attaché, on rit franchement et de bon cœur. D
regard, tête insolente, sa raillerie est la raillerie méprisante d’un homme fatigué qui obéit, même à ses vices, plutôt par h
ême pas un jeune homme, si jamais il a été jeune ; ce n’est pas là un homme amoureux, c’est un homme ennuyé ; pour suffire à
i jamais il a été jeune ; ce n’est pas là un homme amoureux, c’est un homme ennuyé ; pour suffire à ces conquêtes nombreuses,
ffire à ces conquêtes nombreuses, sitôt faites et sitôt oubliées, cet homme n’a plus qu’une seule ruse à son service, le faux
arelle lui-même, si Don Juan répond parfois, Don Juan répond comme un homme qui ne sait pas ce qu’on lui a dit, et si même on
la forêt profonde, car en ce moment Don Juan se cache pour éviter des hommes qui le cherchent ; Sganarelle, sous la robe d’un
qui court au danger, l’épée haute, car au moins faut-il, pour que cet homme soit supportable, qu’il ne tienne ni à son argent
qu’il ne tienne ni à son argent, ni à sa vie, les deux choses que les hommes estiment le plus. De même qu’il a donné son louis
iæ orientis educunt. « Ces Grecs timides et efféminés, à la façon des hommes d’Orient ! » 22. « La retraite de madame de La
82 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
’Auteur de la Critique, m’a donné des soupçons ; mais ce n’est pas un homme assez du commun pour relever les égarements d’un
ager de son loisir, n’ait voulu faire connaître au Public qu’il était homme de discussion, et de discernement. Mais tel que s
le mérite sont de toute profession, je les honore avec respect dans l’ homme de qualité, et avec estime dans celui qui est d’u
nt leurs termes : Le Courtisan ne parle point, comme le Bourgeois ; l’ homme d’esprit, comme l’homme commun ; on ne rend point
rtisan ne parle point, comme le Bourgeois ; l’homme d’esprit, comme l’ homme commun ; on ne rend point une aventure avec le st
is le Critique n’en veut point, quand on les lui présente : Il fait l’ homme grave, quand on veut l’égayer. Molière ne l’intér
z point donné le beau de Molière ; vous me l’avez représenté comme un homme fort commun ; par de petites aventures qui ne son
ils me donnent de leur façon deux pièces égales à la Coquette, et à l’ Homme à bonnes fortunes, je leur ferai réparation ; qu’
ntiments ; qu’il méprise Baron, qu’il en veuille à sa sincérité, deux hommes illustres cependant chacun en son genre ; et qu’i
t de grands mots, pour nous faire entendre que vous y étiez un habile homme . Cette Profession, dit-il encore, a-t-elle d’autr
ière les dispositions nécessaires pour ce genre d’action ; mais comme homme d’esprit et d’étude il en connaissait les règles.
ssi sévèrement que l’a fait mon Censeur, qui tranche si fort du grand homme par la supériorité de ses expressions, que je dou
si étourdiment à l’envers : Ou l’Histoire qu’il nous fait de ce grand Homme est vraie, ou elle ne l’est pas. Si elle est vrai
olière. Pourquoi, dit-il, faire rire le Lecteur en lisant la Vie d’un Homme si grave ? Que de contradiction, dans les sentime
de de Mr Baile ; mon petit Critique voudrait bien mettre un si grand homme de son côté. Je suis un effronté de ne pas m’en r
poids à un indigne Ouvrage fait contre la réputation d’un des grands hommes de notre temps. Comment ! dira peut-être mon Cens
ons, dire publiquement, je ne m’ennuie jamais avec Molière, c’est un homme qui fournit de tout, son érudition et son jugemen
’y a pas un an que le Roi eut occasion de dire qu’il avait perdu deux hommes qu’il ne recouvrerait jamais, Molière et Lulli. C
au succès de sa Pièce, qu’à l’état violent où il était : Il refuse en homme d’esprit de prendre les bouillons de sa femme, pa
termes, et ses belles expressions il se serait fait une réputation d’ homme d’esprit mes dépens. Mais je me flatte, sans trop
83 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [17, p. 47-48] »
775, Anecdotes dramatiques, tome III, p. 347 Perrault dit, dans ses hommes illustres 160, que le père de Molière, fâché du p
que la vie qu’ils mèneraient serait bien plus agréable que celle d’un homme qui tient des pensionnaires.161 159. Voici la
ue la vie qu’ils mèneraient, serait bien plus agréable que celle d’un Homme qui tient des Pensionnaires. (Perrault, Les Homme
able que celle d’un Homme qui tient des Pensionnaires. (Perrault, Les Hommes illustres, 1698, p. 218-219). 160. Perrault, Le
rrault, Les Hommes illustres, 1698, p. 218-219). 160. Perrault, Les Hommes Illustres, 1696 – 1700. 161. C’est la première a
84 (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-
ne place publique, c’est un théâtre qui porte son nom au fronton. Cet homme inféodé dans la pierre, incarné dans la mémoire,
it presque un affront pour Molière, si Molière n’était pas plus qu’un homme , pas plus qu’un dieu, ce qui est dire moins qu’un
as plus qu’un homme, pas plus qu’un dieu, ce qui est dire moins qu’un homme peut être dans un siècle philosophique. Molière e
cepté les comédiens et quelques souscripteurs qui ne sont jamais tant hommes de lettres qu’un jour de souscription, personne n
evrait dire, de nos jours, qu’on abaisse une colonne à la gloire d’un homme , et non qu’on la lui élève. Que ne dirais-je pas
ier ? Mais que faire, demandera-t-on, pour consacrer la renommée d’un homme illustre ? Laissez au peuple, au hasard des chose
e nomment Washington, Lafayette, etc. N’est-ce pas beau de changer un homme en une ville, c’est-à-dire faire de son nom le no
comédie en un acte pour MM. les comédiens du roi. Que sera-ce pour un homme illustre, intéressé à ne pas compromettre sa répu
a inutile. Nous fera-t-on croire que la France n’a produit qu’un seul homme capable d’écrire de bonnes comédies? La comédie !
85 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
’un grand artiste; mais, par Tartuffe, il est devenu celui d’un grand homme . Il y aurait, sur le Tartuffe de Molière et sur l
et respect. Ma pensée, en écrivant ces légendes, c’est que les grands hommes forment partout la patrie ; et je m’instruis à re
ier 1622. Ses parents, nommés Poquelin, tapissiers de père en fils, l’ homme et la femme, habitaient près des Halles, au coin
ristesses du monde. Au milieu de ses malheurs, il ne pensa aux autres hommes que pour les faire rire, les consoler, les rendre
t de sa vie rendre chère à tous, en sa personne, la mémoire de tant d’ hommes qui, malgré leurs tristesses, n’ont voulu, en pre
. Comment, d’ailleurs, ne pas se sentir attiré vers ce théâtre où les hommes lui apparaissaient dans un si noble idéal par les
rité sur ses jeunes élèves, d’être en relations avec les plus savants hommes de l’Europe. On parlait de sa correspondance avec
Léon X ; et, par tradition de famille, Gassendi savait, sur tous ces hommes , des anecdotes qu’il racontait à ravir. La mémoir
acteur était gros et très large des reins ; de là ce vers : Je suis homme fort rond de toutes les manières. Au comédien Le
r à fond la province : il sentait combien il pouvait, par ces gentils hommes de campagne, donner à rire aux Parisiens. Il visi
parentes, se haussaient et se baissaient sans artifice, et par main d’ homme , pour les allumer et les moucher. La symphonie ét
entées, mais ce n’est point la vie. Tout cela, c’est l’extérieur de l’ homme ; il y a dans son âme de bien autres comédies, pen
nue. Sans cesser de plaire au peuple qu’il aimait, il sut charmer les hommes éclairés. L’art de parler à tous, de faire accept
le sentiment du vrai, qu’il fallait encore le savoir communiquer aux hommes de toutes les classes; qu’il fallait, lorsqu’on e
? j’ai cru quelquefois sentir dans cette pièce la joie expansive d’un homme qui va se marier... Il y eut grand spectacle, bal
es Bacchantes. Tout cela fait place à la comédie dont le sujet est un homme arrêté par toutes sortes de gens, sur le point d’
om court, Il doit être par de là Rome : J’en suis ravi car c’est mon homme . Te souvient-il bien qu’autrefois Nous avons conc
nt qu’il n’eut, ainsi qu’un autre, ses heures d’hésitation : il était homme  : Je sais bien que nos ans ne se rapportent guèr
écrivit le rôle d’Arnolphe. L’École des Maris avait été l’œuvre d’un homme heureux, content tout au moins. Mais, en lisant l
une extrême attention, la comédie qui se joue sur la terre entre les hommes  ; mais c’est moins dans cette étude qu’il s’instr
sages on nous nomme, Et que dans tous les cœurs il est toujours de l’ homme . Il ne faut pas croire, toutefois, malgré cette
son ancien condisciple, poète agréable, qui aimait bien Molière, mais homme de plaisirs, qui lui reprochait toujours son hume
sses, les contradictions de son âme... Pourtant c’était, de mœurs, un homme doux et simple. Quand ses amis lui faisaient de l
répondait guère. D’ailleurs, ils avaient tant d’esprit; c’étaient des hommes si raisonnables, M. Rohault surtout, le savant ph
rer sans contrainte, il n’en faut accuser que le peu d’éloquence d’un homme qui ne saurait persuader ce qu’il sait si bien fa
tre jouée à la ville. Molière y faisait Sganarelle : encore un pauvre homme tourmenté par la coquetterie de celle qu’il aime.
ires, sa poltronnerie le frappa, et il vit où était le comique en cet homme  ; il comprit dès lors tout le parti qu’il pouvait
près du roi, auprès du légat, auprès de plusieurs évêques, auprès des hommes véritablement pieux, il l’emporta sur toutes les
nt que l’auteur du Tartuffe était un démon vêtu de chair, habillé en homme , un libertin, un impie digne d’être brûlé publiqu
igne d’être brûlé publiquement. L’archevêque Harlay de Champvallon, homme de mœurs perdues, excommunia Molière, dans un man
, rien de plus simple que le fond du sujet : Orgon a été autrefois un homme d’activité et de droit sens ; mais il a vieilli u
Molière le dit fort bien : Nos troubles l’avaient mis sur le pied d’ homme sage ; Et pour servir son prince il montra du cou
r servir son prince il montra du courage. Mais il est devenu comme un homme hébété Depuis que de Tartuffe on le voit entêté.
é de la composition de sa pièce, il fut peut-être le plus heureux des hommes ; mais maintenant qu’elle était achevée, il se sen
adresse extrême Par des gestes puisés dans la passion même. Jamais homme , dit Lagrange, n’a si bien entré que lui dans ce
ait; elle avait sa difficulté. Adieu, mon cher ami, tu juges mieux qu’ homme de France. » Cette batterie, de Chapelle avec le
le voyant paraître, Molière se sauvait en criant: La peste soit de l’ homme et sa chienne de face ! Cependant ses assiduités
union Dieu ne m’a pas fait naître. « Je suis le plus malheureux des hommes , et je n’ai que ce que je mérite, disait-il un jo
re pour une société domestique... avec toutes les précautions dont un homme peut être capable, je n’ai pas laissé de tomber d
railla de ce que lui, qui savait si bien peindre le faible des autres hommes , tombait dans le ridicule d’aimer une personne qu
é amoureux. « - Je l’ai été, répondit Chapelle, comme doit l’être un homme raisonnable ; mais... - Raisonnable et amoureux
cœur (Molière avait-il déjà le pressentiment que Baron deviendrait l’ Homme à bonnes fortunes ?) Cette pièce (pastorale héro
nfer; pour les autres, une œuvre sainte, une œuvre de piété. Quelques hommes tombés dans l’incrédulité se prétendirent ramenés
t observer. [...] Tous les bons mots sont des sottises Partant d’un homme sans éclat ; Ce seraient paroles exquises Si c’ét
ports puissants ? MERCURE. Quel est ton sort ? dis-moi. SOSIE. D’être homme et de parler. MERCURE. Je veux savoir de toi...
sage et fort accommodé. Mais, hélas ! Un malheur survient à ce pauvre homme  : il s’est engagé à donner à souper. Quelle affai
ance, et Diderot a raison : « Si l’on croit qu’il y a beaucoup plus d’ hommes capables de faire Pourceaugnac que le Misanthrope
près du ministre. On y trouve ces beaux et nobles vers : Les grands hommes ,Colbert, sont mauvais courtisans, Peu faits à s’a
artagé rarement s’y consomme, Et les emplois de feu demandent tout un homme . XXVII. Au commencement de 1670, le roi vo
Qu’est-ce qu’il veut dire avec son : Ha la ba, ba la chou ? Le pauvre homme extravague, il est épuisé ; si quelque autre aute
ion ; il savait, d’ailleurs, qu’une femme peut avoir ainsi pitié d’un homme  ; il l’avait fait dire autrefois à Elvire, dans D
t pas un moment de relâche. Mais, ajouta-t-il en réfléchissant, qu’un homme souffre avant que de mourir ! » La Molière et B
t sans quelque émotion, dans un tel lieu, les noms réunis de ces deux hommes qui, de leur vivant, se sont aimés, appréciés et
86 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
, et après lui. En effet, il y a peu de choses plus attachantes qu’un homme qui hait le genre humain, dont il a éprouvé les n
stérile, privé d’action, et vide d’intérêt ; son Misanthrope hait les hommes encore plus par humeur que par raison ; il n’y a
eautés de ce chef-d’œuvre de l’esprit, et de montrer avec quel art un homme , qui pousse la vertu jusqu’au ridicule, est si re
qui les éclaire. L’indulgent Philinte qui, sans aimer ni censurer les hommes , souffre leurs défauts, uniquement par la nécessi
e Alceste qui, ne voulant point le prêter à la faiblesse de ces mêmes hommes , les hait et les censure, parce qu’ils sont vicie
oquetterie, la vanité, la jalousie, et presque tous les ridicules des hommes . Il semble que la misanthropie soit incompatible
r voulu présenter sous une face désavantageuse un caractère dont tout homme vertueux pourrait se faire honneur ; mais ce mot
pièce. » « [*]On voit assez ordinairement que le jugement d’un seul homme , et même de plusieurs ensemble, ne suffit pas pou
des oppositions, par l’effet ordinaire que l’habitude produit sur les hommes , il n’y avait rien de si naturel aux comédiens et
uteur a cherché toutes les choses qui peuvent exercer la patience des hommes  : et comme il n’y en a presque point qui n’ait qu
« Cette seconde scène réjouit et attache beaucoup, puisqu’on voit un homme de qualité faire au Misanthrope les civilités qu’
s que la chanson dit beaucoup plus, puisqu’elle fait du moins voir un homme amoureux qui abandonnerait une ville comme Paris
ue du dépit, il fait voir ce que peut l’amour sur le cœur de tous les hommes , et sur celui du Misanthrope même, sans le faire
t acte commence par le récit de l’accommodement du Misanthrope avec l’ homme du sonnet, et l’ami de ce premier en entretient l
ui a inspiré ces sentiments ; le dépit lui fait faire ce que tous les hommes feraient en sa place de quelque humeur qu’ils fus
jaloux. C’est faire voir ce que peut l’amour sur le cœur de tous les hommes , et faire connaître en même temps, par une adress
la chambre, où il voit aussitôt entrer sa maîtresse accompagnée de l’ homme avec qui il a eu démêlé pour le sonnet. Il la pre
e qui donne lieu au Misanthrope de faire une action qui est bien d’un homme de son caractère. Il sort de l’endroit, et lui fa
qui lui avaient paru remarquables, et entre autres ce caractère d’un homme de cour fainéant, qui s’amuse à cracher dans un p
à un certain public, toujours disposé à diminuer la gloire des grands hommes . Molière « [*] Jean-Baptiste Pocquelin, si
se rendait très assidu. Ainsi, il se fit remarquer à la Cour pour un homme civil et honnête, ne se prévalant point de son mé
t sur tous les grands rôles qu’il se donnait dans ses pièces ; jamais homme n’a si bien entré que lui dans ce qui fait le jeu
’il avait retiré chez lui. « Le roi, touché de la perte d’un si grand homme , et voulant lui donner, même après sa mort, une n
tes bons mots,             A reconnu son faux mérite,             L’ homme ennemi du genre humain,             Le campagnard
avec soin le geste, le ton, le langage de tous les sentiments dont l’ homme est susceptible dans toutes les conditions. « C’
ses yeux ; c’est à l’attention extrême qu’il apportait à examiner les hommes et au discernement exquis avec lequel il savait d
lequel il savait démêler les principes de leurs actions, que ce grand homme a eu la connaissance parfaite du cœur humain. « S
ttaient de quitter Paris ou ne l’appelaient pas à la Cour. Estimé des hommes les plus illustres de son siècle, il n’était pas
té ni son esprit, ni son cœur. Baron lui annonça un jour à Auteuil un homme que l’extrême misère empêchait de paraître, il s
rie, quelle imitation de mœurs, et quel fléau de ridicule ! Mais quel homme on aurait pu faire de ces deux comiques ! » Le j
oique très sévère, ne marque pas moins l’étendue du génie de ce grand homme . « Molière découvrant finement le ridicule et l’i
t comme lui dans des bouffonneries basses, connaissant aussi bien les hommes que Térence, et représentant comme lui des amours
uit ; Le Misanthrope était l’ouvrage d’un sage, qui écrivait pour les hommes éclairés, et il fallut que le sage se déguisât en
nsacrées à Jupiter. Il n’y a que ceux qui ne savent point combien les hommes agissent peu conséquemment qui puissent être surp
, dit Molière à son ami ; mais je sais un sûr moyen de me concilier l’ homme dont vous me parlez ; j’irai lui lire ma pièce. A
e lui demanda une de ses heures perdues pour lui faire une lecture. L’ homme en question se trouva si fort honoré de ce compli
voulez-vous en être ? Molière trouva une nombreuse assemblée, et son homme qui présidait. La pièce fut trouvée excellente, e
nvenir qu’une prose élégante pouvait peindre vivement les actions des hommes dans la vie civile, et que la contrainte de la ve
ue Molière a puisés dans Plaute. Mais Plaute ne peut corriger que les hommes qui ne profiteraient point des ressources que le
e front le sentiment des critiques, et sachant qu’il faut ménager les hommes quand ils ont tort, donna au public le temps de r
re quelques expressions grossières, comme je sais l’art de traire les hommes , et quelques mauvaises plaisanteries, comme je ma
ui passe les bornes de la bienséance : il se donne à Harpagon pour un homme sans naissance, et il n’entre à son service que p
ues à l’Avarea et un à son fils. Harpagon n’est pas présenté comme un homme qui ait de la naissance ou de grandes richesses.
a maîtresse. Pour y mieux réussir, il se présente à Pantalon comme un homme habile dans le commerce, et le prévient sur-le-ch
tre de L’Imposteur c, et déguisa le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde, en lui donnant un petit chapeau, de gra
as une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un méchant homme , et ne fasse éclater celui du véritable homme de
caractère d’un méchant homme, et ne fasse éclater celui du véritable homme de bien, que je lui oppose. » Molière continue s
, que les exercices de la piété souffrent des intervalles, et que les hommes aient besoin de divertissement, je soutiens qu’on
st allé à la descente du coche, étudier le caractère et l’esprit de l’ homme qu’il voulait jouer. Les intermèdes se ressentent
rivit point contre Pourceaugnac, on ne cherche à rabaisser les grands hommes que quand ils veulent s’élever. Loin d’examiner s
]Molière avait un grand-père qui l’aimait éperdument, et comme ce bon homme avait de la passion pour la comédie, il y menait
ui ôtât l’attention qu’il devait à son métier, demanda un jour au bon homme , pourquoi il menait si souvent son petit-fils au
lus de réputation, qu’il ne rechercha pas celle d’auteur ; Lhuillier, homme de fortune, prenait un soin singulier de l’éducat
e Molière s’écriait partout : “Quoi ! l’on refusera la sépulture à un homme qui mérite des autels.” » a. Nous avons cru dev
, se persuadant qu’étant désarmé, ils ne le tueraient pas ; le pauvre homme se trompa : ces furieux, outrés de la résistance
. [*]. [Note marginale] Vie de Molière, par Grimarest. a. C’était l’ homme du monde qui se faisait le plus servir ; il falla
i de Molière, quelque peine qu’il eût prise ; les grands efforts d’un homme d’esprit ne remplacent jamais le génie. » *. [N
a. Par exemple, voici une critique qui porte à faux. Harpagon est un homme riche, et qui passe pour tel, ainsi il est obligé
outes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie. Un homme supérieur, quand il badine, ne peut s’empêcher de
87 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
es, et qu’ils ne nous font pas pénétrer dans l’intimité même du grand homme objet de notre culte, dans son esprit et dans son
ssant d’une manière odieuse les souffrances physiques et morales d’un homme de génie, essayèrent de le déshonorer après sa mo
ires toujours Le meilleur est de ne rien dire. C’est le langage de l’ homme prudent et avisé, de l’honnête homme, comme on di
’en est pas moins inestimable, et il n’est pas un admirateur du grand homme , qui ne doive la plus vive reconnaissance à M. Eu
qui rédigeait, sous la dictée de La Grange, ami et compagnon du grand homme . Voici ce qu’il dit à propos de ses comédies : « 
choses. Le père Poquelin, devenu veuf, changea tout cela. C’était un homme chagrin, un peu avare, comme le remarque M. Souli
fication, est, à nos yeux, un trait de lumière pour le caractère de l’ homme et sa moralité. L’argent comptant est toujours ce
ion et s’en étonne, sans se l’expliquer. Le père Poquelin n’était pas homme à rester veuf, lors même qu’il n’eût pas eu quatr
remière femme, le 30 mai 1633, il se remariait à la fille d’honorable homme Eustache Fleurette, marchand et bourgeois de Pari
erait à voir, en elles, des compagnes en religion de la sœur du grand homme . C’est malheureusement impossible. On sait, en ef
t qui le fait retenir. Léonard Aubry accourt alors à l’aide du pauvre homme aux abois. Une caution de quarante livres par sem
Son rêve fut de l’épouser, rêve de fou, comme il n’en arrive qu’aux hommes de suprême raison. Tout s’y opposait : son âge, q
deux noms, dont le plus célèbre n’est pas celui de sa famille. Grand homme , il s’appelle Molière ; enfant et jeune homme, il
nt quelques-uns semblent avoir eu quelques relations avec notre grand homme , eurent, à Paris, dès que leur branche s’y fut im
s’y était laissé appeler, gros comme le bras, « petit-neveu du grand homme  », quoiqu’il ne fût même pas son arrière-petit-co
e donne, pour marraine, à Louis, son second fils, la femme « de noble homme Jehan Ledoux, président à Joigny », et à sa secon
quelin, son mari, se mit en mesure d’obtenir la qualité « d’honorable homme  », qualité assez enviée dans les métiers, ce dut
sa femme. Je réponds donc qu’elle fut bien fière du titre d’honorable homme , acquis par son mari ; par malheur, elle ne put e
même qu’il n’eût pas eu quatre enfants sur les bras, n’aurait pas été homme à rester veuf. Un nouveau mariage pouvant lui app
’an, il se remariait à Catherine Fleurette, dont le père, « honorable homme et bourgeois de Paris », était mort depuis peu. A
e changement, qui allait tirer de chez le tapissier notre futur grand homme et lui ouvrir une voie où son esprit se retrouver
ve, plus de douze ans après ! Il est parti vagabond, il revient grand homme  ! III - Les amours de Molière Ce n’est pas
ans tout dire cependant, que nous allons étudier en Molière ; c’est l’ homme même, en le cherchant surtout dans la passion qui
eu qu’il ignorât ; mais son cœur, aussi pur, aussi vrai que celui des hommes primitifs à qui l’idée en était venue, aurait pu
. Molière n’y fut pas trompé, mais il y fut pris, comme il arrive aux hommes les plus experts, qui, sachant où est le piège, y
es coquetteries de la femme, pour peu, surtout, qu’elle eut épousé un homme déjà sur l’âge ; enfin il avait tout pressenti, i
lègue A Molière le Cocuage. Ce fut une bien cruelle douleur pour cet homme , de souffrir dans sa trop sérieuse réalité ce qu’
pleurer sans contrainte ; il en faut accuser le peu d’éloquence d’un homme qui ne saurait persuader ce qu’il sait si bien fa
ssait aussi, comme réminiscence, dans les pièces du poète, chez qui l’ homme ne s’oubliait jamais. Si Molière mit dans le Bour
coup plus à ses devoirs. En 1672, peu de temps avant la mort du grand homme , la discorde s’était de nouveau mise entre lui et
mique, à côté de la passion qui se désespère ; enfin, c’est, pour cet homme si triste et si gai à la fois, comme un second vi
t distingué longtemps un gentilhomme du Comtat, le comte de Modène, «  homme de mérite, assurément, dit l’abbé Arnauld, s’il n
ès, c’est Molière pour Armande ; or, Arnolphe et Molière sont le même homme  : l’un et l’autre, en effet, veulent leur pupille
xplique un des cotés joyeux de son talent et nous apprend comment cet homme , que la délicatesse de sa santé réduisit pendant
vra si bien tout son cœur à l’adoration de la jeunesse d’Armande. Les hommes de cette trempe supérieure se plaisent dans les a
, remédier à ce démêlé qui vous donne tant de peine. En vérité, grand homme , vous avez besoin de toute votre tète, en conduis
te naïveté du vieux marquis de Nesle, gouverneur de La Fère. Ce brave homme disait-on, fort simple d’esprit et assez ignorant
à ces vers sur Timante le mystérieux : C’est de la tête aux pieds un homme tout mystère, Qui vous jette, en passant, un coup
aisissant, en indiscret, dans les politesses du grand seigneur pour l’ homme de loi, le mystère de sa pénurie financière, il e
e faire même trêve à tout autre entretien ; car le nouveau venu était homme à se rendre tout d’abord maître de la conversatio
de celle que méditait Molière. Celui-ci, malheureusement, n’était pas homme à s’imposer, pour longtemps et d’une manière abso
er publiquement ses nouveaux blasphèmes ? Et que peut-on espérer d’un homme , qui ne peut être ramené à son devoir ny par la c
? Il se précipite dans la forêt, au bruit des épées, pour défendre un homme que deux autres attaquent. Est-ce par charité chr
pas d’avis que l’une put fort bien avoir donné l’idée de l’autre à un homme comme Molière, dont son camarade La Grange a dit 
t, à Brossette :« Molière possédoit si bien l’art de caractériser les hommes , que quand il savoit un trait de quelqu’un, sans
e ; Et j’en avois si bien deviné tous les traits, Que, rencontrant un homme , un jour, dans le Palais, Je gageois que c’était
tte chose si ondoyante et si diverse qu’on appelle les caractères des hommes , le procédé de reconstruction auquel un grand nat
rces qu’il trouvait dans cette dernière faculté de son génie. Un seul homme ne lui suffisait pas pour ce type de toutes les p
multiple caractère, il lui fallait, pour ainsi dire, étudier autant d’ hommes que don Juan a de vices ; et cela, afin de ne lui
ce point, le mot du rôle, pour ainsi dire, dont on sait l’origine. L’ homme à qui il appartient aurait été digne de poser pou
pis est, fort maladroit. On n’a pas facilement le dernier mot avec un homme comme Molière, surtout lorsqu’on traîne après soi
mme, le marquis d’Erva56. Ainsi Molière aurait peut-être tout pris, l’ homme , son nom et son infortune. Quand il s’agissait de
qui changea tout cela. Tous savez qu’il jouait les Arlequins ; mais, homme d’esprit comme il l’était, instruit, ami des gens
encement de février 1673, quinze jours à peine avant la mort du grand homme , ils représentèrent, sur leur théâtre, un nouvel
s ne le cachent plus : Cueillons-le ! » Quand Boileau disait au grand homme , dont l’amitié compte tant dans sa gloire : Ense
este. Qu’était-ce, en effet, pour lui, que la rime ? Ce qu’est pour l’ homme sérieux l’habit dont il se couvre et dont il subi
répugne. Cette intention du père, ce vif désir de voir un de ses fils homme d’Église, trouve sa preuve dans sa persistance mê
rrain64 ; pourquoi Poquelin n’aurait-il pas de même choisi celui de l’ homme dont il avait tâché de se faire un patron, un par
, une fois de plus, Molière, à ses commencements, en relation avec un homme d’Église tout empressé de lui rendre service, et
s ont déjà l’expérience et n’ont point perdu l’activité. C’était « un homme de fort peu », selon Saint-Simon73; on ne lui con
fidèle à la cause royale : Nos troubles l’avaient mis sur le pied d’ homme sage, Et, pour servir sou prince, il montra du co
servir sou prince, il montra du courage ; Mais il est devenu comme un homme hébété, Depuis que de Tartuffe on le voit entêté.
n dévouement promené d’un parti à l’autre ! Vous aurez alors Tartuffe homme politique, et ce sera toujours l’abbé Roquette. T
que Tartuffe triomphe en se moquant de lui, et l’appelle tout bas un homme à mener par le nez. Les comédiens furent des prem
hé de l’élément fangeux où sa vie de reptile s’agite plus à l’aise. L’ homme politique lui était interdit, mais l’homme lui-mê
e s’agite plus à l’aise. L’homme politique lui était interdit, mais l’ homme lui-même restait, avec le menu de ses vices et de
e n’est pas pour lui que fut poussée la fameuse exclamation Le pauvre homme 85 ! Mais, quand Molière l’eut reprise pour Tartu
it madame de Sévigné86, aller dîner chez l’évêque d’Autun : le pauvre homme  ! » Il savait bien que c’était là le refrain de t
avi, madame du Guet lui avait répondu : « C’est de la sauce au pauvre homme 87. » Si l’abbé Roquette n’eût été porté à la ga
e la sienne propre », ne sont pas complète satisfaction pour le saint homme , et il écrit ce qu’il en pense, mais avec les rét
front reçu. L’abbé Roquette, jeté par la fenêtre de la chambre, était homme à rentrer par la porte de la chapelle, et c’est c
mme on disait encore en ce temps-là ! A ce sujet, elle écrit au saint homme de Port-Royal : « Me revoilà (sic) tombée dans l
é, qui se faisoit appeler l’abbé Pons, grand hypocrite, qui faisoit l’ homme de qualité et était fils d’un chapelier de provin
de ou Louis XIV le plus glorieux de tous les rois du monde 102. « Un homme , y est-il dit103, ou plutôt un démon, vêtu de cha
mme, y est-il dit103, ou plutôt un démon, vêtu de chair et habillé en homme , et le plus signalé impie et libertin qui fût jam
e était assemblée, Molière alloit commencer, lorsqu’on vit arriver un homme , fort échauffé, qui dit tout bas à cette personne
mal y a-t-il d’aller dans un champ, de s’y promener, en attendant un homme , et de se défendre si on vient l’y attaquer ? Et
regarder que dans son ménage. Sa femme le trompait ; le pauvre grand homme subissait toutes les amertumes du ridicule qu’il
l’année. Eh bien, que fait Racine pour répondre à ces bontés du grand homme  ? Soit, comme il le prétendit, qu’il trouvât sa t
ment les singes de leurs actions. » Avec le personnage de Philinte, l’ homme aux transactions de conscience, à l’indulgence to
rendre encore plus impossible la représentation du Tartuffe ; et cet homme , qui, sans paraître une fois dans la pièce, et sa
este, qui le dit hautement son ennemi, l’anime et le fait vivre ; cet homme , qu’un seul vers peint tout entier dans l’audace
et peu à peu déchire davantage le voile. Il est fourbe, dit-il de son homme , il est infâme et scélérat maudit. Tout le mond
olière, auraient pu être forcés de lâcher prise ; mais il n’était pas homme à quitter une partie ainsi engagée. Nous avons di
iller Tartuffe, non plus comme un échappé de séminaire, mais comme un homme du monde, comme un damoiseau, disait Dorine. Il l
avait qu’à se soumettre ; Molière le fit, ainsi qu’il convenait à un homme comme lui, c’est-à-dire sans aucune des sottes et
arce, avec laquelle il ne pouvait avoir de ces mécomptes ; car, lui,l’ homme vrai, il rentrait ainsi dans la vérité. Que serai
assage est précieux, comme on va voir, et pour la biographie du grand homme et pour l’histoire du théâtre : « J’aime, écrit-
nt rien laissé. L’officier avise un grand bahut, sur lequel le pauvre homme et sa femme sont assis : — Et ce coffre où vous s
te farce, qui flattait si bien la rancune des petites gens contre les hommes du fisc, devait rester longtemps populaire, et el
t lui eurent représenté de leur mieux le Nicomède de Corneille, notre homme vint sur le théâtre ; il « remercia Sa Majesté, e
e nouveau levé, que joua-t-on ? Une farce, le Docteur amoureux. Notre homme était Molière. Molière ne s’en tint point là, ave
pouvoir tenir contre ce nouveau venu, qui, larron complet, tuait son homme après l’avoir détroussé, elle décampa. Molière ne
que sur l’œuvre. Nous avons affaire, ici, dans le répertoire du grand homme , à une œuvre jeune, sinon de jeunesse, car Molièr
ses emprunts, moins chez lui-même que chez les autres. Il est déjà un homme , quand il l’écrit, mais son génie est encore un e
’un, disait Rivarol, le tout n’est pas de le voler : il faut tuer son homme . Ccst ce que fit Molière, s’attaquant à Lope de
res ce nom magique : Fleurant. « Admirable ! s’écria-t-il au nez de l’ homme à la seringue, qui ne flaira rien dans son exclam
ut que le sujet pris appartenait à tout le monde. Molière, qui était homme de conscience — il n’eût pas, sans cela, été homm
Molière, qui était homme de conscience — il n’eût pas, sans cela, été homme de génie — ne dissimula pas cependant ce qu’il de
uille, et Robert Guérin changé en Gros-Guillaume. Molière, chez qui l’ homme de tenue sérieuse se trouvait toujours sous le co
s feuilletons qu’on a fait ou que l’on pourra faire — le sujet est un homme , arrêté par toutes sortes de gens, sur le point d
nt de repos. Ce que dut être le mois qui suivit, pour le pauvre grand homme , pris, d’un côté, par ses préoccupations de cœur,
ils dépassent parfois les proportions du cadre humain. Il n’y a pas d’ homme aussi complexe par les ridicules ; mais ceux que
tte satire. Dans Arnolphe, la cabale reconnut quelqu’un des siens, un homme moral et pur à sa manière, et, tout d’une voix, e
ait mille outrages, pensa, comme ses pareils en sottise, que le grand homme était un orgueilleux. Il vit la fierté où ne se t
où tout ce qu’on pouvait accumuler d’infamies contre le pauvre grand homme se trouvait entassé. C’était en 1670. dans le ple
èce, au lieu d’en faire part au public et de la débiter. » Mais notre homme était d’un parti où l’on ne se soumet pas facilem
t de voir que, parce qu’il était comédien, on le traitait d’ignare, d’ homme sans méthode et sans règle, d’écrivain subalterne
rand introducteur des belles ruelles », pour pouvoir être, en cela, l’ homme de Molière. L’abbé La Mothe-Levayer était bien mi
a pour Molière la comédie, la vraie comédie humaine, où l’on trouve l’ homme même, non plus seulement avec le roman plus ou mo
lui : c’était de bonne guerre ; souterrainement, il s’en prenait à l’ homme , remontait dans sa vie, la scrutait dans ses moin
céniquement le caractère d’Alceste ? Celui d’un comique sérieux, d’un homme à continuelles bourrasques et à coups de boutoir
gris, feront que Célimène, pour se moquer d’Alceste, l’appellera « l’ homme aux rubans verts. » Rien de plus naturel que cet
ts. » Rien de plus naturel que cet habit un peu à la diable pour cet homme d’humeur qui se moque ou s’indigne de tout, comme
mieux, de culotte très large, et concluons que, puisque Clitandre, l’ homme à la mode, s’en parait, le tonnelet, dont on l’af
ponse toute prête, pour qui veut bien prendre la peine de consulter l’ homme le plus compétent dans l’affaire, Molière lui-mêm
ui va nous l’expliquer ; ce sont les épreuves et les souffrances de l’ homme , qui vont nous justifier les défaillances de l’œu
u’il aimait le mieux, la ressource la plus assurée de son théâtre ! L’ homme avait cruellement souffert, le directeur avait pâ
téraire, presque tout entier, de ce temps-là. Il n’eut pour lui qu’un homme , dont le goût, il est vrai, en valait bien un aut
mas Corneille, qui, d’ailleurs, s’acquitta de la tache en fort habile homme . Sans cela, plus de Don Juan. Ce n’est que de not
Rien ne lui échappait de la multiple comédie, au milieu de laquelle, homme de cour, homme de théâtre, homme de ménage, sa vi
happait de la multiple comédie, au milieu de laquelle, homme de cour, homme de théâtre, homme de ménage, sa vie l’avait jeté 
iple comédie, au milieu de laquelle, homme de cour, homme de théâtre, homme de ménage, sa vie l’avait jeté : il travaillait,
dis pas un piédestal, au contraire — sur laquelle il reconstruisait l’ homme tout entier, le type complet. Boileau, qui n’igno
e ses amis qui l’a écrit, possédait si bien l’art de caractériser les hommes , que lorsqu’il savait un trait de quelqu’un, sans
ète, Et j’en avais si bien deviné tous les traits, Que rencontrant un homme un jour dans le Palais, Je jurai que c’était Tris
le, de qui l’on tient l’anecdote, le vieux M. de Palavicini, « un des hommes du monde le plus riche et qui n’en était pas pers
l, sur le bord opposé de la Seine. Il n’avait qu’un signe à faire à l’ homme qui menait sa barque, et en deux ou trois coups d
t long, et on l’a raccourci encore, sans qu’aucun des dévots du grand homme l’ait regretté. La pastorale n’était pas son fait
llante, dans l’œuvre. Quelle collaboration ! Quelle société de grands hommes  ! Il n’y manquait, comme l’a dit Voltaire, que le
s vantons de n’être pas morts à la peine ? Qu’étaient-ce donc que ces hommes , qui, après avoir fait un chef-d’œuvre, où tout e
cadémie Française, voulant célébrer le centenaire de la mort du grand homme , fit appel à tous ceux qui, de près ou de loin, p
le s’était arrêtée sur l’heure qui ne devait plus finir pour le grand homme , puisque c’était le commencement de l’immortalité
, lui restèrent attachés. III - La Valise de Molière Il est un homme dont on ne se lasse point, ni chez les comédiens,
et un peu à mon profit. Il s’agissait de fêter la naissance du grand homme , pour la 246e fois. Les fleurs manquaient un peu,
herchois. LE JUGE Qu’y a-t-il pour votre service ? Vous êtes un brave homme , vous, et de toute votre bande, vous êtes celui q
 ? Il avait lu le Traité de la colère, le de Ira de Sénèque. C’est un homme infiniment spirituel de l’autre siècle, c’est Rul
de lui par la méchanceté environnante ? Prendre tout doucement les hommes comme ils sont ; et trouver déraisonnables ceux
umaine nature ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir les vaut
le fait parler — étant le Philinte même de Molière ; son contraire, l’ homme emporté, l’homme violent, le type même du de Ira,
étant le Philinte même de Molière ; son contraire, l’homme emporté, l’ homme violent, le type même du de Ira, c’est Alceste, e
ne veut pas qu’Alceste, ce chercheur de perfections, soit lui-même un homme parfait ; loin de là ! Ce redresseur de torts, ce
ent dans cette pièce où tout est de caractère. Molière n’était pas un homme à se laisser habiller par son tailleur, surtout q
it, comme par le reste. Il se gardait bien par exemple, d’en faire un homme « tout de vert vêtu. » Pour qu’Alceste pût être
rprise, ce n’est pas sur un habit vert qu’il posait les rubans de « l’ Homme aux rubans verts », mais sur « un habit gris », c
its150 ; piquant d’émulation les bons esprits qui s’occupent du grand homme , elle nous a fait écrire, par l‘un des plus fins
noye, le président Bouhier, et Chorier lui-même, pour prouver que les hommes sérieux ne haïssaient pas les gravelures, surtout
discussion puisse être possible, ces deux vers, les voici : C’est un homme … qui… ah !… un homme… un homme enfin. Qui suit bi
e possible, ces deux vers, les voici : C’est un homme… qui… ah !… un homme … un homme enfin. Qui suit bien ses leçons goûte u
, ces deux vers, les voici : C’est un homme… qui… ah !… un homme… un homme enfin. Qui suit bien ses leçons goûte une paix pr
équent, il fallait écrire ainsi et dire ainsi :                 … Un homme enfin, Qui suit bien ses leçons, etc. Un de nos
ans oublier, bien entendu, la première de toutes, celle dont le grand homme avait lui-même revu les épreuves, et ne trouvant
ainsi que Tartuffe s’appelait alors — commence par dire que c’est un homme , de sorte qu’il semble qu’il faille faire un long
réduit pourtant à dire encore une ou deux fois : mais un homm e ! un homme , et à conclure : un homme enfin   ; ce qui veut d
core une ou deux fois : mais un homm e ! un homme, et à conclure : un homme enfin   ; ce qui veut dire plusieurs choses admir
et n’ont, pour mérite, que leur bigoterie ; ce qui paraît en ce que l’ homme même, qui est infatué de celui-ci, ne sait que di
ontre en lui la première. Comme on n’est bien venu que si l’on se dit homme de bonne maison, il se proclame gentilhomme. Il
trop vite : il ne faut encore qu’admirer, il ne faut qu’applaudir cet homme , qui, par le rire, fait, en cette triste matière,
provision, aura, sans doute, endormi les honnêtes scrupules du grand homme . Quoi qu’il en soit, la convention spoliatrice ex
la pièce telle que Molière l’a écrite. En plus d’un endroit, le grand homme , devenu perfide sans le vouloir, fait décrire par
de maudits rubans qu’on ne peut supprimer, ce. sont ceux d’Alceste, l’ homme aux rubans verts, comme l’appelle Célimène. Où le
nombreuses dissemblances qui existent entre le caractère de ces deux hommes . Il y tient ; c’est pour lui un premier trait, d’
un commentaire. Aussi, celui de notre académicien, d’ailleurs habile homme et recommandable, fut-il bientôt jugé. Voici une
ontre en lui la première. Comme on n’est bien venu que si l’on se dit homme de bonne maison, il se proclame gentilhomme : Il
ile ? Que dira-t-il d’Arsinoé la prude ? Que pensera-t-il d’Oronte, l’ homme au sonnet, et de Philinte, l’homme aux infatigabl
ude ? Que pensera-t-il d’Oronte, l’homme au sonnet, et de Philinte, l’ homme aux infatigables complaisances ? Il a pensé de to
nnêteté sans frein, un emporté d’honneur, si je puis ainsi parler, un homme à continuels sursauts d’indignation, un homme à b
e puis ainsi parler, un homme à continuels sursauts d’indignation, un homme à boutades, ou, si vous aimez mieux, « à coups de
coups de boutoir », toujours comique par excès de raison, enfin, « un homme d’humeur », comme disait La Bruyère, qui lui-même
hement, à plein coup de boutoir, « quelques-uns de ses emportements d’ homme d’humeur : » son succès a été immense, parmi ce p
nores, quoiqu’ils partissent de mains bien gantées. C’était un public homme du monde, qui saluait le retour de la grande dame
tout d’excès, et je réponds, comme je l’ai déjà dit, qu’il en sera l’ homme même. On lui reproche l’emportement, je le veux b
la violence ? le Traité de la Colère, le de Ira de Sénèque. C’est un homme infiniment spirituel de l’autre siècle, c’est Rul
de lui par la méchanceté environnante ? Prendre tout doucement les hommes comme ils sont, et trouver déraisonnables ceux q
umaine nature ; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir les vauto
le fait parler — étant le Philinte même de Molière, son contraire, l’ homme emporté, l’homme violent, le type même du de Ira,
étant le Philinte même de Molière, son contraire, l’homme emporté, l’ homme violent, le type même du de Ira, c’est Alceste, e
ne veut pas qu’Alceste, ce chercheur de perfections, soit lui-même un homme parfait ; loin de là : ce redresseur de torts, ce
u’au contraire on ne les accentue pas assez ; sur certaines nuances d’ homme du monde et d’homme de cour, « d’honnête homme »,
les accentue pas assez ; sur certaines nuances d’homme du monde et d’ homme de cour, « d’honnête homme », enfin, suivant le m
ent dans cette pièce où tout est de caractère. Molière n’était pas un homme à se laisser babiller par son tailleur, surtout q
t, comme par le reste. Il se gardait bien, par exemple, d’en faire un homme « tout de vert vêtu. » Pour qu’Alceste pût être
rprise, ce n’est pas sur un habit vert qu’il posait les rubans de « l’ Homme aux rubans verts », mais sur « un habit gris », c
ez sorti du séminaire. Il n’a pas encore suffisamment l’aplomb de cet homme terrible, qui trompe tout une maison, l’accapare,
it, jouer. Du Croissy, dans le personnage de Tartuffe, s’habillait en homme de cour, ce qui ne lui déplaisait pas, car il éta
tout dressé, tout prêt, quand le dévot se souvint trop qu’il était un homme et eut le malheur, pour la première fois peut-êtr
lat de la veille, mais bien mieux le courtisan retors du lendemain, l’ homme presque arrivé des grandes affaires, qu’il y faut
oix d’Elmire devenue caressante, on voie la glace fondre, et l’habile homme repris par l’amour. Il faut, dans tout cela, une
répliquât : Dieu vous bénisse ! Ces effets-là ne sont pas dignes d’un homme de son talent, surtout dans une pièce de Molière.
t c’est le roman, car il y mit toutes les angoisses de son bon sens d’ homme mûr, affolé, comme Arnolphe, autour des jupes d’u
ien plus qu’un personnage, puisqu’il est la personne, puisqu’il est l’ homme même qui fa créé, et quel homme ! Il faudrait, en
u’il est la personne, puisqu’il est l’homme même qui fa créé, et quel homme  ! Il faudrait, en ces conditions de personnalités
me dans la Critique ; il faut donc que « le ridicule » c’est-à-dire l’ homme qui fait rire, ne disparaisse jamais sous le pers
it rire, ne disparaisse jamais sous le personnage intéressant, sous l’ homme à plaindre. Lui-même s‘‘est attiré ce qui lui arr
’en est tenu à la pièce d’anecdote et d’épisode. La jeunesse du grand homme , qui n’était encore que Poquelin — M. d’Hervilly
ult, qui n’avait eu garde d’oublier Molière dans son beau livre : Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècl
, et que la vie qu’ils mèneraient serait plus agréable que celle d’un homme qui tient des pensionnaires. » On douta longtemp
-douze livres, et deux ans plus tard, cent soixante autres. Ce pauvre homme , dont la plume à calligraphier était le métier, n
, qui jamais n’a laissé moins deviner qu’il pourrait devenir un grand homme . Bien que la pièce soit amusante, et d’un tour de
ée inconnue. Cependant le vieux médecin, nommé M. Delafosse, était un homme d’esprit, d’honneur, et incapable d’inventer cett
la salle Ventadour. Mai 1873 I. Ce qui distingue les grands hommes , des autres hommes, c’est que leur mort n’en est
. Mai 1873 I. Ce qui distingue les grands hommes, des autres hommes , c’est que leur mort n’en est pas une. Pour les a
eurs apothéoses, qu’ils faisaient rayonner, non pas sur la vie de ces hommes aux œuvres presque divines, mais autour de leur m
« Hercule mourant » et qui savait ainsi que l’immortalité d’un grand homme ne commence qu’à sa mort, se rappela, quand arriv
il prépara une cérémonie qui les renouvellerait en l’honneur du grand homme , devenu son dieu. M. le duc de Duras, premier gen
tout se termina, comme le premier soir, par une déification du grand homme , où, pour prendre le style de la brochure, « par
ère, sera consacré à faire élever une statue à la mémoire de ce grand homme … La matière mise en délibération, nous, comédiens
tte représentation serait consacré à une statue en l’honneur du grand homme  ; ce qui a augmenté la foule des curieux et excit
 ! » C’est la vraie note qu’il fallait prendre. du zèle pour le grand homme , de la gaieté pour son œuvre. Ils eurent, ces bra
Les cyprès foisonnent trop là ou je n’aurais voulu que des palmes. L’ homme qui doit toujours vivre ne se voit pas assez sous
conférence, qui, préparant le public à chacun de ces réveils du grand homme dans son œuvre, était comme le piédestal, avant l
r, les bas de soie, les jarretières. » C’est riche, car Alceste est homme de Cour, mais bizarre aussi, car c’est un fantasq
s », c’est tout dire pour qui sait l’étiquette de ce temps-là. Jamais homme de Cour ne se le permettait, que comme « déshabil
enant avec Philinte, qui était, lui, dans la plus correcte tenue de l’ homme de cour irréprochable, pour qu’on sût, dès l’entr
, qu’on allait avoir affaire au plus franc original, à un véritable «  homme d’humeur », tout prêt à se moquer du monde, comme
Molière songeait à tout cela. L’eût-il, d’ailleurs, fait appeler « l’ homme aux rubans verts », par sa coquette, très experte
e contre-sens. Cette petite dissertation sur un des costumes du grand homme nous amène tout droit au Musée de Molière, où l’o
y restera. Ce serait une bien curieuse pièce dans le Musée des Grands hommes , qui manque au Louvre et que, sans nul doute, on
Festin de Pierre. 151. Ah ! pour être dévot je n’en suis pas moins homme … …... Votre honneur avec moi ne court point de ha
88 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
is XIV, elle ne fut en général cultivée et pratiquée que par quelques hommes d’esprit et de plaisir, et elle n’a régné que dan
ristote les magistrats et les lois. Il se moque de la scholastique en homme qui la connaît. Il n’épargne pas davantage Descar
le ridicule de la vertu. Ce n’est pas la vertu, mais les travers d’un homme vertueux que Molière a joués dans le Misanthrope.
artial entre Alceste et Philinte, et qu’il se borne à représenter les hommes tels qu’ils sont avec leurs travers, leurs maxime
ntiments si noblement exprimés : Je veux qu’on soit sincère et qu’en homme de cœur On ne lâche aucun mot qui ne parte du cœu
e veux que l’on soit sage avec sobriété… Je prends tout doucement les hommes comme ils sont. J’accoutume mon âme à souffrir ce
humaine nature; Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vauto
rence morale parait d’autant plus grave qu’elle se fonde sur ce que l’ homme serait naturellement méchant, comme s’il n’avait
ecommander d’être sage avec sobriété et de s’accoutumer aux vices des hommes , n’est-ce pas mettre en pratique la morale de Gas
ces à la mode, une tolérance portée à l’excès, sous le prétexte que l’ homme est naturellement fourbe, injuste, Intéressé, com
’avoir rêvé, ne lui accordant d’autre éloge que d’avoir mieux rêvé qu’ homme au monde, quand il n’a pas pillé ses rêveries. Mo
89 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
e tue, elle brise, elle insulte, elle livre à la haine et au mépris l’ homme auquel elle s’attaque, et elle le livre tout enti
Satisfactio morbi non liberatio. » Les païens eux-mêmes, ces grands hommes , insultés naguère dans nos écoles de morale étroi
sur mon épaule : c’était le regard de ce brave Henri, qui est bien l’ homme le plus naturellement mécontent qui se soit jamai
e l’on porte au Grand-Lama. Vous faites chaque jour, à propos du même homme , les découvertes les plus étranges et les plus di
ourire, son doux regard, et qui circule lestement à travers les vieux hommes qui l’entourent. Certes, voilà ce qui ne vous ser
plus, Marivaux qui laisse tout entendre et quelque chose encore. Deux hommes si différents ! deux comédies si diverses ! Et ce
n petit coup d’épingle, à la bonne heure ; et puis si vous tuez votre homme aujourd’hui que vous restera-t-il le lendemain ?
u’on lui laisse le reste ! Voilà comment devait se défendre un pareil homme . Ainsi il parle ! Ces grands hommes, l’honneur de
mment devait se défendre un pareil homme. Ainsi il parle ! Ces grands hommes , l’honneur de l’esprit humain, reconnaissaient tr
s les devoirs de la critique ; ils étaient, avant tout, de véritables hommes de lettres, et ils prouvaient, par leur exemple,
de lettres, et ils prouvaient, par leur exemple, que cette qualité d’ homme de lettres est la plus grande et la plus honorabl
la plus grande et la plus honorable dont se puisse décorer un galant homme . « Les faux honnêtes gens sont ceux qui déguisent
tte maxime de M. de La Rochefoucauld s’applique aux vrais et aux faux hommes de lettres. Saint-Évremond, un bel esprit de cett
orrect et plus châtié : « Le philosophe consume sa vie à observer les hommes , et il use son esprit à en démêler les vices et l
haut ses projets ; il agit pour une fin plus relevée ; il demande aux hommes un plus grand et un plus rare succès que les loua
avez aussi dans L’Impromptu un méchant poète, un marquis ridicule, un homme raisonnable comme Philinte. Et quelle merveilleus
étaient jeunes et beaux alors ; ils marchaient à la suite de ce grand homme , l’honneur du théâtre. La ville et la cour avaien
lon de Célimène ? Eh ! bon Dieu ! le salon de Célimène, plus rempli d’ hommes que de femmes, de petits marquis que de grands se
’y penser. C’est l’origine de toutes les occupations tumultuaires des hommes et de tout ce a qu’on appelle divertissement ou p
90 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
oua si plaisamment que Louis XIV ne put s’empêcher de s’écrier : Cet homme -là ferait rire des pierres. Quant au rôle d’Arno
indignation se mêlèrent aux bravos et aux éclats de rire ; on vit des hommes considérables, ne pas craindre de se donner en sp
ésulterait aucune leçon ; mais il est dans la force de l’âge ; il est homme d’esprit et homme du monde : son infortune alors
leçon ; mais il est dans la force de l’âge ; il est homme d’esprit et homme du monde : son infortune alors ne provient que de
conséquent, elle fût digne, à tous égards, de l’affection d’un galant homme . J’ai promis, dans la Notice sur L’École des mari
t, est absolument le même. En effet, dans les deux ouvrages, c’est un homme qui, tenant dans sa dépendance une jeune fille do
spenser. Il y avait, ce semble, un peu de présomption de la part d’un homme du monde, quel que fût son esprit, à travailler d
ouvelles, nomme l’abbé Dubuisson, qu’il qualifie un des plus galants hommes du siècle . « Cet illustre abbé, dit-il, ayant fa
s. Les auteurs humiliés excitèrent contre lui le courroux de quelques hommes de la cour, en leur persuadant qu’il les avait jo
r rencontre un jour Molière, et l’aborde avec les démonstrations d’un homme qui veut lui faire caresse. Molière s’incline, le
tout Paris : ceux-ci en disent du bien, ceux-là en disent du mal. Un homme d’esprit et de goût entreprend de la défendre un
et qui veut en convaincre les autres ; c’est celle d’un artiste, d’un homme de génie, qui peint gaiement ses ennemis ou plutô
ain de L’École des femmes, Louis XIV ne put s’empêcher de dire : Cet homme -là ferait rire des pierres ! Il remplissait dans
ue celle de son départ. Le ministère français voulut faire enlever un homme qui, de même que Brécourt, s’était réfugié en Hol
dangereuse, et promit d’en rendre bon compte ; il était connu pour un homme de main, et l’on s’en fia à lui. Le coup manqua c
conserva qu’une fille qu’il aimait beaucoup ; et, l’ayant mariée à un homme qui la rendit malheureuse, il en mourut de chagri
ec Dancourt qui l’avait enlevée. La Thorillière était un grand et bel homme , qui jouait parfaitement les rois et les paysans.
ne l’aimait pas, on pourrait être étonné que, jusqu’à la mort de cet homme illustre, il eût compté, parmi ses camarades, pou
rice. Molière trouvait en elle tout ce qui pouvait lui convenir comme homme , comme auteur, comme directeur. Mademoiselle de B
dre à L’Impromptu de Versailles, est au-dessous de rien. Au reste, un homme un peu plus habile que de Villiers, Montfleury fi
t malignement commentés ; enfin, on outrageait en lui l’auteur ; et l’ homme même n’était pas entièrement épargné. L’ouvrage e
teur, donna une pièce en un acte et en prose, dans laquelle ce galant homme , reprochant à Molière l’usage des personnalités,
ndividu à l’espèce, veut voir la satire injuste de toute une classe d’ hommes respectables et respectés, dans la juste critique
respectables et respectés, dans la juste critique d’un petit nombre d’ hommes ridicules qui en font partie. Assurément ni la pe
nt ? Que feront les comédiens, et que dira le roi ? Voilà le nœud. Un homme vient dire à la troupe que le roi, informé de son
ur cette fin des personnages vicieux. C’est ainsi, par exemple, qu’un homme , possédé de la manie de se croire malade, et livr
91 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
ur désigner l’action que les astres avaient alors sur la destinée des hommes  ; aujourd’hui il sert assez souvent à désigner de
serait assez étrange de lui faire honneur du génie de ces deux grands hommes , parce qu’il a eu la gloire de les enterrer. Cela
Louis XIV. Il n’est pas inutile d’ajouter qu’au moment où ces grands hommes fixaient la langue par leurs écrits, des esprits
e respectée au dehors et tranquille au dedans, la plus rare réunion d’ hommes illustres qu’on ait peut-être jamais vue : Turenn
ue inaugurée par Henri IV et Richelieu ; il conserve à leur place les hommes éminens que lui léguait l’administration de Mazar
tiative personnelle qu’on se plaît à attribuer au grand roi. Tous ces hommes , qui ont entouré de tant d’éclat les premières an
d il en fit, furent moins heureux : Villeroy et Chamillard, voilà les hommes qu’il a formés, et ce n’est pas là assurément ce
époque de trente-cinq à quarante ans. Doit-on croire qu’à cet âge des hommes comme ceux-là ne fussent point en possession de l
uis XIV sut apprécier et récompenser le génie et la vertu de ce grand homme  : Bossuet fut évêque ; d’autres, qui ne le valaie
n’est plus juste, les séductions infinies du style de ces deux grands hommes , leurs écrits ne sont pas inférieurs peut-être à
les qualités viriles ne soient plus de mise. Regardez les portraits d’ hommes qui nous restent de cette époque, ils se ressembl
es grands moralistes qui l’ont précédé. Pascal et Bossuet ont peint l’ homme en général ; La Bruyère, ses contemporains. Que s
flète dans leurs écrits. Ce sont des penseurs passionnés, ce sont des hommes  ; plus tard, on aura des gens de lettres et des a
qui donnera à l’église, avec l’Oratoire, Port-Royal et la Trappe, des hommes d’une antique austérité. Bientôt, sous Louis XIV,
eur plaît toujours plus que Molière. Cette préférence se conçoit : un homme de génie peut bien s’abaisser à quelques complais
ence s’est bientôt fait sentir. L’inspiration ne se prête pas comme l’ homme lui-même, aux spéculations de librairie ; elle es
permettre d’enterrer la nuit, presque à la dérobée, le cadavre de cet homme qui avait honoré la France et l’esprit humain. Qu
92 (1802) Études sur Molière pp. -355
tachez par extrait de votre Art de la Comédie, tout ce qui concerne l’ homme immortel que le faux goût, que la satiété du beau
oublier, que dans un ouvrage entièrement consacré à la comédie et à l’ homme qui en perfectionna l’art, tout, généralement tou
t pas moins au passant : qui que tu sois, arrête ; ici vit le jour un homme de bien, un philosophe, un poète chéri de Thalie,
ide d’instruction, elle ouvre aujourd’hui la mine la plus féconde à l’ homme instruit, à l’homme que la nature destine à la sa
lle ouvre aujourd’hui la mine la plus féconde à l’homme instruit, à l’ homme que la nature destine à la saisir et à la peindre
e Molière, partir pour la province, avec une troupe qu’il organise en homme de goût : peu d’acteurs, peu d’auteurs, en entran
ave, appelée Turqueta, l’amour le trouble si fort, qu’il est comme un homme hébété. Son valet, Scapin, imagine mille moyens p
e le plus beau sang-froid, assurant que l’inadvertito voulait dire un homme non prévenu, non averti, et prétendait le prouver
ctionnaire della Crusca. Ils y auraient lu qu’inadvertito signifie un homme che non a avvertenza, un sconsiderato, en latin i
n a avvertenza, un sconsiderato, en latin imprudens, c’est-à-dire, un homme inconsidéré, qui a des inadvertances, un impruden
es plus familières, même avec leurs gens, et refusent la main de deux hommes aimables qui se sont écartés des règles prescrite
soupçon injurieux. Enfin, cette duchesse de Tyrol arrive déguisée en homme  : elle veut garder l’incognito ; Delmire partage
e, à cette lettre, l’âme de la pièce. Il est bien surprenant qu’aucun homme de goût ne se soit pas élevé contre la bande de p
au reproche, se croira peut-être bien justifié en disant, d’un ton d’ homme à bonne fortune : Mais… mais… vous ne voulez donc
nte que, marchant dans la rue Sacrée, en rêvant, selon sa coutume, un homme dont il savait à peine le nom s’est attaché à lui
ers elle une intrigante, qui l’alarme, en lui disant qu’elle a tué un homme , mais qu’il en reviendra si elle veut lui permett
tout à coup l’opposé de ce qu’il était, s’il ne devient pas un autre homme , n’attendez rien de lui. Lorsque j’arrivai à Pari
aisse finance. Peut-être manque-t-il, à celui de nos Arnolphe que les hommes de goût distinguent, un peu de cette force physiq
moin ces vers : Simple, à la vérité, par l’erreur sans seconde, D’un homme qui la cache au commerce du monde, Mais qui, dans
ien d’actrices ne l’ont jamais lue34 ! On trouve, dans l’Histoire des Hommes illustres, Vie de Molière : « La demoiselle de Br
L’École des femmes, ne se ressemblent pas du tout : le premier est un homme du monde, poli, aimable ; le second un franc, un
Enfin j’ai vu le monde, et j’en sais les finesses, Il faudra que mon homme ait de grandes adresses, Si message ou poulet de
lui de se venger, va-t-on s’écrier ; que répondre ? Relisez la pièce, hommes superficiels, et vous verrez que jamais comédie n
rsailles. Comme les entrepreneurs, les directeurs, peut-être même les hommes en place, applaudiraient à ce trait-ci ; Ah ! le
prémunit pas bien contre les démarches précipitées de la plupart des hommes en se choisissant une compagne. Lorsque la pièce
n roi, comblé de ses bienfaits, recherché par tout ce qu’il y avait d’ hommes de bien à la cour, et par les véritables savants
révu. Sa femme réunissait les agréments qui peuvent engager un galant homme , à l’esprit nécessaire pour le fixer, et à la coq
é les deux pièces, mais sans renoncer au plaisir d’y trouver le grand homme . Dom Juan, ou le Festin de Pierre. Diverse
spagnol, un Convié qui sera de Pierre, mais un festin où assistera un homme nommé Pierre ; ce qui est bien moins piquant pour
rien dit durant notre souper joua le rôle d’Elvire à merveille, et l’ homme aux bah ! qui s’avisa de faire Dom Juan, fut pito
t se cacher et faire de nouvelles fredaines dans le castel de son bon homme de père. Le roué de coterie remplace le corrupteu
ment calquée sur celle où Demiphon consulte quatre avocats, mais, les hommes tenant plus à la vie qu’au gain d’un procès, le c
e public ayant prodigué les plus vils applaudissements au sonnet de l’ homme de cour, fut piqué, dit-on, lorsqu’on lui prouva
eine, Je soutiendrai toujours, morbleu, qu’ils sont mauvais, Et qu’un homme est pendable après les avoir faits. Ce trait par
eint par ses discours, par ses actions, qu’il a pour interlocuteur un homme d’un caractère en opposition avec le sien, et qu’
s partisans, les admirateurs de Polichinel. Si je jouais le rôle de l’ Homme au sonnet, je voudrais étaler tout le ridicule d’
convenir de son savoir ; il nie, est rossé, avoue qu’il est un grand homme  ; paraît devant la princesse, risque mille singer
t, je suis un pécheur… ; pensez-vous, parce que vous me voyez vêtu en homme de bien, que je n’aie pas été toute ma vie un lar
ène iii , par ce vers : Ah ! pour être dévot, je n’en suis pas moins homme , n’a pas voulu parodier, comme le croit Bret, ce
, celui de Sertorius : Ah ! pour être Romain, je n’en suis pas moins homme . Notre auteur a pris, dans la huitième nouvelle
dévot ; chacun de ses personnages a sa dévotion : Cléante, celle d’un homme instruit, qui sait Du faux avec le vrai faire la
que les Muses peuvent s’acquitter même envers les rois ? Molière, en homme qui connaissait le cœur humain, a-t-il voulu inté
seule des qualités prescrites par l’art. Que doit désirer en effet l’ homme le mieux instruit et le plus difficile, dans le d
and elle perpétue les sottises. Et ce vers : Non, Tartuffe est votre homme , et vous en tâterez, je consens que Dorine, impa
j’ai même cru voir que le cafard disparaissait, pour faire place à l’ homme aimable, à mesure qu’il concevait l’espérance de
seulement varié avec intelligence ces quatre exclamations, le pauvre homme  ! mais les quatre interrogations qui les préparen
remporte sur son incrédulité ; pour lui dire, vous l’entendez, votre homme débute par demander des faveurs. Seconde note. E
proposer mes doutes. Orgon a joué son rôle, d’un bout à l’autre, en homme cassé par l’âge ; cependant, madame Pernelle, don
lure d’un Cassandre. Dorine dit, j’en conviens, qu’il est … Comme un homme hébété, Depuis que de Tartuffe on le voit entêté 
e cache : Tartuffe avait déjà été découvert pour ce qu’il est par un homme caché, au troisième acte ; Molière se sert ici du
démasquer Tartuffe ; car elle ne peut certainement pas espérer que l’ homme adroit, soupçonneux, à qui tous les prestiges de
pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot… Il se trouve bien d’un homme opulent à qui
pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot… Il se trouve bien d’un homme opulent à qui il a su imposer… ; il ne cajole pas
ces quatre vers : Tous les discours sont des sottises, Partant d’un homme sans éclat ; Ce seraient paroles exquises, Si c’é
que mal que vous parliez, vous fléchirez aisément les Grecs ; car, un homme riche et un homme du peuple auraient beau dire la
arliez, vous fléchirez aisément les Grecs ; car, un homme riche et un homme du peuple auraient beau dire la même chose, et s’
re, etc. ? Depuis qu’il a pris fantaisie à quelques dieux de se faire hommes , il en est peu qui, en jouant le dernier rôle, n’
nt ; le premier, sous la malignité d’un dieu qui s’amuse à lutiner un homme  ; et le second, sous l’habit d’un esclave obligé
’avait vu rire aux représentations de cet ouvrage. Plaignons le grand homme  ! Et répétons-lui avec Despréaux : « Je vous esti
rie, la demande en mariage ; l’Avare a de la peine à comprendre qu’un homme riche puisse rechercher une fille sans fortune, e
s d’entendre finesse à ces expressions : Je sais l’art de traire les hommes  ; mon dieu, vous toucherez assez , s’avisent en
bien avoir dit, comme on le prétend, à ses amis : « Un médecin est un homme payé pour écouter et dire des fariboles dans la c
doivent surtout applaudir à la noble fierté de celui-ci : Les grands hommes , Colbert, sont mauvais courtisans, Peu faits à s’
rtagé, rarement s’y consomme, Et les emplois de feu demandent tout un homme . Ces vers ne devraient-ils pas être gravés en tr
il les prononça constamment avec l’air, le ton et l’acharnement d’un homme qui s’amuse à voir battre des dogues, et qui veut
ntir à quel point la débauche et la passion du vin sont indignes d’un homme . Il saisit aussi cette occasion, pour l’exhorter
lternativement guidés par le dépit de voir livrer au mépris public un homme de cour, et par la plus lâche des complaisances p
ire avec son Halaba Balachou ? ajoutait M. le marquis de… ; le pauvre homme extravague, il est épuisé. Il se passa cinq à six
ient tant bien que mal ce que le roi venait de dire de l’ouvrage. Cet homme -là est inimitable, disait le même M. le duc de…,
ourgeois voulant trancher du grand seigneur, mais le plus stupide des hommes  ? Comment excuser encore les coups de bâton que C
le mettre aux prises avec les charlatans de tous les états, depuis l’ homme de cour jusqu’au baladin. Le dénouement. — Pas t
ée aux jeunes premiers de cinquante ans, aux nourrices de quinze, aux hommes de cour sans maintien, aux valets de bonne compag
fouet du ridicule, poursuit les travers, le vice, et force à rire les hommes qu’il fustige, sont bonnes. Voyons, d’après cela,
ndises, l’ouvre et n’est pas médiocrement surpris d’en voir sortir un homme  ; mais Rodomont l’apaise en lui disant qu’il s’es
r consoler son amante. On s’extasie beaucoup sur la réunion de tant d’ hommes célèbres, et l’on crie au miracle ; je ne vois pa
r à la gloire du même ouvrage plusieurs demi-beaux esprits ; mais les hommes de génie s’entendent, s’aiment, se recherchent, e
si que Molière, déjà honoré par le choix qu’il avait fait de ce grand homme , lui abandonna la palme sans la moindre jalousie.
andonna la palme sans la moindre jalousie. Quand reparaîtront-ils ces hommes si rares, à tant de titres ! Année 1672.
es, une extravagante nommée Hespérie, qui se croit adorée de tous les hommes , même du roi d’Éthiopie, qui doit, dit-elle, arri
it juré ? Pourquoi, dans ses disputes avec Boileau, osa-t-il mêler un homme qui l’avait toujours assez dédaigné pour ne pas s
it tontes les récompenses littéraires ; il punit l’ennemi de tous les hommes de mérite ; enfin, il détrôna le tyran de la répu
dernière coquette : Armande et Henriette ont écouté les vœux du même homme  ; mais la première prétend frissonner en songeant
es volontés, et les soutient d’un ton despotique ; le mari n’ose être homme , à la barbe des gens, que lorsque sa femme n’est
de Philaminte ; pour être ensuite tour à tour un mortel paisible, un homme de bon sens, un mari tremblant devant sa femme, e
n frère, …………………… C’est souffrir trop longtemps, Et je m’en vais être homme , à la barbe des gens ; au notaire, Allons, monsi
r excuser Molière, que le rôle de la Comtesse était alors joué par un homme travesti ; et quand cela serait vrai ! N’y avait-
ments ; il résulterait de là, ou que le rôle devrait être joué par un homme , ou que la femme qui le remplit pourrait s’y perm
aussi les honneurs de la critique ; pourquoi pas ? Perrault, dans ses Hommes illustres, blâma Molière de ne s’être pas borné à
Molière. De l’imitation. Montaigne a dit, dans son Essai sur l’ Homme  : « J’en ai vu prendre la chèvre, dès qu’on leur
être de tous les pays, de tous les temps et commun à presque tous les hommes  : il est bien moins de misanthropes et de faux dé
s les maladies en ie, ne veut plus que son neveu épouse la fille d’un homme rebelle à ses ordonnances, et déchire la donation
iles à l’humanité, où il ait travaillé avec plus de zèle à guérir les hommes d’une maladie aussi universelle que dangereuse. C
cru qu’on pût pousser trop loin la naïveté ; mais, s’il est quelques hommes de génie auxquels on puisse faire ce reproche, on
es deux protègent à la vérité une jeune personne menacée d’épouser un homme qu’elle n’aime pas ; mais Dorine lutte contre un
re recueilli quelques instants, il laissa échapper ces mots : « qu’un homme souffre avant de mourir ! » Baron et mademoisel
après s’être écriée fièrement : « quoi ! l’on refuse un tombeau à un homme à qui la Grèce eût accordé des autels84 ! » fut b
un but moral comme les fables de La Fontaine ; aussi ces deux grands hommes se devinèrent-ils, du moment qu’ils se virent87,
voisins l’un de l’autre. J’ai pressé sur mon sein les têtes88 de ces hommes de génie, je les ai baisées religieusement ; cell
on de la ceindre d’un papier sur lequel est écrit ce vers : C’est un homme … qui… ah !… un homme… un homme enfin. Tartuffe,
papier sur lequel est écrit ce vers : C’est un homme… qui… ah !… un homme … un homme enfin. Tartuffe, acte I, scène vi .
r lequel est écrit ce vers : C’est un homme… qui… ah !… un homme… un homme enfin. Tartuffe, acte I, scène vi . 1. Il
enté à la hâte, est de 1665. 42. Desfonandrès, composé de je tue et homme . 43. Bahis, composé d’aboyer, parce qu’il bredou
possession des manteaux ? 50. Dangeville représentait très bien l’ Homme au sonnet, il était cependant en possession des r
ne doit-on pas s’attendre, depuis qu’on a fait de ce même Philinte un homme sans âme, sans probité, un homme à faire horreur,
qu’on a fait de ce même Philinte un homme sans âme, sans probité, un homme à faire horreur, et qu’on gâte une pièce dans laq
ieurs, vous aurez demain le Tartuffe ». (Vie de Molière, Histoire des Hommes illustres.) 58. Les commentateurs, les historien
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410
son époux. Nouvelle LXIV, Tome 2. Il y avoit autrefois à Atezzo un homme riche, nommé Tofan, qui avoit épousé une belle je
. Il ne fut pas plutôt marié, qu’il devint le plus jaloux de tous les hommes . La belle s’en apperçut, & en eut beaucoup de
& se rendit le soir chancelant & tombant comme s’il eût été l’ homme le plus ivre qui fût jamais. Sa femme, le voyant
même, ou par quelque rapport, & devenu le plus jaloux de tous les hommes , demeura chez lui, & donna tous ses soins à b
oit un fil à la fenêtre dont un bout pendroit dans la rue à hauteur d’ homme , & l’autre demeureroit dans sa chambre pour s
colere, des infamies de cette nature doivent-elles se pardonner ? Un homme que nous avons tiré de la poussiere & de la b
quité ! Si j’en avois été crue, on vous auroit mariée, ma fille, à un homme de votre qualité, & vous n’auriez jamais été
ourroit dire d’outrageant au dernier & au plus infame de tous les hommes , & finirent enfin par lui dire qu’ils lui par
à la fois. Tout le monde s’étant retiré, Berlinguier demeura comme un homme hors du sens, ne sachant s’il avoit songé cela, o
en bal & festins, il fut question d’aller coucher la mariée ; son homme ne tarda guere. Comme il fut dans le lit avec ell
Théâtre, que Moliere avoit mis dans sa piece des traits arrivés à un homme puissant qui étoit un vrai Dandin. On ajoute que
94 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
i lui avoient parus remarquables, & entr’autres ce caractere d’un homme de Cour fainéant, qui s’amuse à cracher dans un p
à un certain Public, toujours disposé à diminuer la gloire des grands hommes . (Voyez l’Histoire du Théatre François.) XI.
rets, du moins pour ce qui regarde les mœurs & les caracteres des hommes . Il regrettoit fort qu’on eût perdu sa petite Com
liere sa Satyre, qui commence par : D’où vient, cher le Vayer que l’ homme le moins sage Croit toujours seul avoir la raison
nt mis sur le Théatre des fous dignes des Petites-Maisons. Car, qu’un homme s’imagine être Alexandre, & autres caracteres
s. XXVIII. Moliere étoit fort ami du célebre Avocat Fourcroi, homme très-rédoutable par la capacité & par l’étend
à dévouer son dos à toutes les bastonnades de la Comédie : Quoi ! Cet homme , le premier de notre temps pour l’esprit, & p
ont il se moque tous les jours ! Cela montre bien le peu que sont les hommes . XXX. Racine, après avoir donné son Alexand
de trouver bons les vers de Chapelain, je soutiendrai toujours, qu’un homme , après avoir fait la Pucelle, mérite d’être pendu
ine : Je soutiendrai toujours, morbleu, qu’ils sont mauvais, Et qu’un homme est pendable après les avoir faits. (Note Manusc
l donna à M. de Fougerais le nom de Desfonandrès qui signifie tueur d’ hommes . A M. Esprit qui bredouilloit, celui de Bahis qui
95 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
quences éloignées, presque indifférentes à tout autre qu’au véritable homme de bien ? Le plus remarquable vicieux que Molière
s de don Juan et le châtiment épouvantable de sa vie indigne ; mais l’ homme est un fils de famille du dix-septième siècle, ri
et tous les crimes de don Juan, « parce qu’un grand seigneur méchant homme est une terrible chose : il faut qu’on lui soit f
x sont quatre 70 ; mais voilà un argument qui renverse tout cela : un homme qui « aime mieux mourir de faim que de commettre
èle de la maison de Dieu, prétendront qu’il est mauvais de montrer un homme pieux en apparence, qui est un scélérat au fond80
n’y a que cette autorité qui ose permettre qu’on le joue. Montrer aux hommes la hideur du vice, c’est bien agir ; leur inspire
pour celui qui se laisse tomber si bas ? Mais c’est, peu de voir cet homme dégradé par la famélique et honteuse lésine 95, b
ère121. Enfin il a déclaré avec raison, par la bouche d’Eraste, qu’un homme qui a fait ses preuves n’a pas besoin de cela pou
i des Italiens : a Leur Festin de Pierre feroit mourir de langueur un homme assez patient, et je ne l’ai jamais vu sans souha
d’un beau prétexte pour contenter leur ambition, et pour se jouer des hommes crédules. Ces hommes, qui avoient abusé de la ver
ur contenter leur ambition, et pour se jouer des hommes crédules. Ces hommes , qui avoient abusé de la vertu même, quoiqu’elle
and don des dieux, étoient punis comme les plus scélérats de tous les hommes … Les trois juges des enfers l’avoient ainsi voulu
lent encore passer pour bons, et font, par leur fausse vertu, que les hommes n’osent plus se fier à la véritable. » (Télémaque
96 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
place sur cette cime accessible à un petit nombre où l’admiration des hommes a juché un Homère, un Dante, un Shakespeare, un G
ions, de ces interprétations de la vie qui enrichissent l’esprit de l’ homme et impriment à sa pensée, à sa conduite une direc
gens du commun et gens du monde, ignorants et lettrés, collégiens et hommes mûrs, tous, dès le rideau levé, sont pris, conqui
tre faiblesse, voilà certes ce qui fait la bouffonnerie de la vie : l’ homme y apparaît comme une marionnette aux gestes malad
aussitôt l’intéresser. Il n’est pas seulement auteur ; il est acteur, homme de théâtre ; il sait ce qui convient au spectateu
me universelle. L’anglo-saxon et le latin, le lettré et l’ignorant, l’ homme mûr et le jeune homme y trouvent également leur c
rganisation plusieurs fois millénaire de la famille ont attribuée à l’ homme  ? Aucune distinction subtile, aucune recherche co
tionnels qui l’élèvent au-dessus du commun, peuvent-ils permettre à l’ homme qui en bénéficie de soumettre à ses passions et à
                            À la gloire. De même Sans dot, Le Pauvre Homme , Tartuffe ? sont devenus une sorte de monnaie cou
et des Lettres. Ce don, qui est l’apanage suprême de la raison, deux hommes , dont les noms sont inséparables, l’ont entre tou
97 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
avons rien négligé pour que cette nouvelle édition fût digne du grand homme dont elle reproduit les ouvrages. Le texte en a é
la vie et des ouvrages de Molière La maison Furne, fondée par un homme bien regrettable à qui nous liait une longue amit
, malgré les actes découverts par M. Beffara et acceptés par tous les hommes sensés, de ne voir dans la femme de Molière que l
de M. Bazin2. » Dans ce champ des conjectures cultivé par beaucoup d’ hommes d’esprit, nous trouvons encore, et aux premiers r
de La Feuillade. Molière suit Louis XIV en Franche-Comté. Le pauvre homme  ! du Tartuffe, est dû au Roi. Boursault compose L
êlassent », naquit dans une classe peu élevée de la société un de ces hommes qui semblent envoyés pour ouvrir à leurs contempo
et victime de ses faiblesses, son unique étude fut de faire rire les hommes aux dépens des leurs, et de les en corriger ; cit
décrire ; c’est la peinture des émotions profondes dont fut agité cet homme supérieur que nous allons essayer de retracer. Pu
te choquant dans un portrait où tout contraste ; dans l’histoire d’un homme de lettres qui connut le monde et la cour, d’un o
iner son père à satisfaire cet impérieux besoin d’apprendre. Ce brave homme gémit probablement sur la destinée future du mauv
u’un d’eux fit dresser. Aveugle empire du préjugé ! Le grand poète, l’ homme de génie ne put faire absoudre le comédien. Vaine
tarda pas à devenir orageuse. On vit bientôt, selon l’expression d’un homme d’esprit, « ce mélange singulier du libertinage e
oulait se trouver au nombre des spectateurs. Il voulait aussi que cet homme distingué dans son art prît place à sa table. Il
fait cette injure, et il pensait qu’il y avait là préméditation. Cet homme joignait aux avantages extérieurs un esprit vif e
ne, aimable et jolie, qui cherche à calmer les chagrins amoureux d’un homme de trente ans, ne peut être longtemps reléguée au
er père Adam sortit du paradis terrestre… Mais, ajoute-t-il, comme un homme n’est jamais pauvre tant qu’il a des amis, ayant
t meilleures, ne doivent jamais être comptées parmi les ouvrages d’un homme de lettres ». Cependant Boileau regrettait la per
p fameuse marquise de Gange. C’est là que se contracta entre ces deux hommes célèbres une union qui concourut pour ainsi dire
acé pour y trouver un trait à reprendre, un mot à blâmer ? Quel est l’ homme qui, ayant aimé, ne serait, en voyant le manège d
de constater tout ce qu’il a fait. Il existait à Paris une réunion d’ hommes instruits, de femmes remarquables par leur rang e
Rabutin, Benserade, Desmarets, Ménage, Vaugelas, et beaucoup d’autres hommes non moins célèbres alors. La princesse mère du gr
», « le grand fin », « le fin du fin », et y être présenté par un des hommes qui y donnaient le ton. Les abbés de Bellebat et
les jeunes gens allaient s’instruire des qualités indispensables aux hommes qui voulaient fréquenter les cercles des « chères
théâtre en habit de ville, et, s’adressant au Roi avec le visage d’un homme surpris, fit des excuses sur ce qu’il se trouvait
à tiroir. La Fontaine, dans sa relation, dit de cette production d’un homme dont il appréciait déjà le génie, comme il devait
rme à présent toute la cour. ………………………… J’en suis ravi, car c’est mon homme . Te souvient-il bien qu’autrefois Nous avons conc
oètes, n’avaient pu résister aux prodigalités vraiment royales de cet homme , dont, selon l’expression de Bussy-Rabutin, on ét
it son cœur. Celle-ci, irritée de recevoir un tel compliment d’un tel homme , se troubla, se retira outrée, et alla le soir mê
dre qu’il était prudent d’user quelque temps de dissimulation avec un homme qui s’était fait d’innombrables créatures. Il con
s à Horace pour mener à bout son intrigue amoureuse. M. de Soyecourt, homme fort distrait, s’était, quoique très spirituel, r
ésisté aux lois, en faisant, dans ses Fâcheux, refuser un duel par un homme d’une valeur reconnue. « Cet exemple, dit Chamfor
nage de Molière, on doute qu’il ait vécu un seul instant heureux. Cet homme , auquel tous ses biographes ont donné mademoisell
en disant : Voilà l’histoire ; que t’en semble ? Crois-tu pas qu’un homme avisé Voit par là qu’il n’est pas aisé D’accorder
Tiens-toi neutre ; et, tout plein d’Homère, Dis-toi bien qu’en vain l’ homme espère Pouvoir venir jamais à bout De ce qu’un gr
rant qui donne des villes et des royaumes. Il ne faut pas mesurer les hommes par leurs actions, qui sont trop dépendantes de l
t, créa au commencement de 1663 des pensions pour un certain nombre d’ hommes de lettres, et Molière, aux titres duquel un succ
ui donne et les choses que le public a vues de lui. Vous connaissez l’ homme et sa naturelle paresse à soutenir la conversatio
une des galeries de Versailles, l’aborda avec les démonstrations d’un homme qui voulait l’embrasser. C’était alors une polite
faisait passer sur la table du prélat, le Roi s’écriait : Le pauvre homme  ! et chaque fois il prononçait ce mot d’un ton de
acteur boitait depuis qu’il avait été blessé en voulant séparer deux hommes mettant l’un contre l’autre l’épée à la main. Tou
re pour le venger de quelques-uns de ses courtisans. Ne voyant dans l’ homme de génie qu’un histrion, ils voulaient lui faire
ir à d’autres gens de sa maison combien leurs dédains envers ce grand homme étaient sottement ridicules. Ayant appris qu’ils
discours, il eût réfuté lui-même ces éloges donnés à la modestie des hommes de génie. Les faveurs royales dont Molière était
c’est à un de ces actes de sa générosité que l’art dramatique doit un homme qui, sans ses secours et sans ses leçons, n’eût p
Louis XIV s’était écrié, en l’y voyant pour la première fois : « Cet homme -là ferait rire des pierres ! » Huit jours après l
’en serais quitte à trop bon marché : le zèle charitable de ce galant homme de bien n’a garde de demeurer là ; il ne veut poi
a enivrer. Elle s’éprit du comte de Guiche, fils du duc de Gramont, l’ homme le plus agréable de la cour, et rebuta pendant qu
a découvre, on n’ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté
té souveraine. » Leur colère redoubla en entendant ces plaintes d’un homme assez hardi pour déplorer les persécutions dont i
nestes à l’humanité. Molière ne parlait pas de cette science comme un homme qui bien portant la ravale, et malade y recourt ;
court ; il était valétudinaire lorsqu’il disait : « Un médecin est un homme que l’on paye pour conter des fariboles dans la c
l’aient tué. » Portons nos regards sur la médecine d’alors et sur les hommes qui l’exerçaient, et nous acquerrons la preuve qu
ais était, suivant la même autorité, « charlatan s’il en fut jamais ; homme de bien, à ce qu’il dit, et qui n’a jamais changé
is XIV, auquel on n’a jamais reproché de n’avoir pas su apprécier les hommes , fut néanmoins obligé de choisir pour ses médecin
t, Et maintenant meurt Henriette Par l’ignorance de Valot. Voilà les hommes que les ennemis de Molière ont voulu défendre con
ts. Il est aussi ridicule qu’injurieux pour la mémoire de deux grands hommes de penser un seul instant que l’un eût osé propos
’est rendue odieuse, et souvent on en a fait un art d’empoisonner les hommes . » Mais, soit que le souvenir de ses précédentes
e celle d’un hérétique. « Molière, a dit Perrault dans ses Éloges des Hommes illustres, ne devait pas tourner en ridicule les
ue, disait-elle, elle n’avait que de mauvais procédés à attendre d’un homme qui prêtait aveuglément foi aux imputations calom
i le croyait au-dessus de ces sortes de choses, le railla de ce qu’un homme comme lui, qui savait si bien peindre le faible d
u’un homme comme lui, qui savait si bien peindre le faible des autres hommes , tombait dans celui qu’il blâmait tous les jours,
mais été amoureux.— “Oui, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être ; mais je ne me serais pa
onc sur la connaissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’ homme par les portraits que j’en expose tous les jours
bientôt content.” » Voilà les tourments auxquels était en proie cet homme que son génie, son âme brûlante, son amour pour l
tres ouvrages, à ses trop justes douleurs. Des biographes de ce grand homme , emportés par un aveugle intérêt pour lui, ont ét
Royal, qui, ayant sur Grimarest l’avantage d’avoir vécu avec le grand homme dont elle parle, assure qu’il était complaisant e
peut-être ici l’occasion de peindre les rapports de Molière avec les hommes qu’il jugeait dignes de son amitié. Sa société la
eaux, de Guilleragues, de Rohault, et d’un très petit nombre d’autres hommes d’esprit. Molière, La Fontaine et Racine se réun
lques années après, peuvent faire juger du bonheur qu’y goûtèrent ces hommes que leur amitié réunit de leur vivant, comme l’ad
ion, quoique indigne d’un semblable honneur, fut opposée par quelques hommes de lettres à celle de La Fontaine. On remarqua su
sait à Baron : « Je ne vois point de passion plus indigne d’un galant homme que celle du vin : Chapelle est mon ami, mais ce
son équité par la force de son raisonnement. “Je conviens que c’est l’ homme du monde qui a le mieux rêvé, ajouta Chapelle ; m
nseigne, et, honteux d’avoir perdu le fruit de leur dispute devant un homme qui n’y entendait rien, ils se regardèrent l’un l
e la Faculté ne troublèrent jamais l’union qui exista entre lui et un homme qu’il appelait en riant son médecin, et qui s’hon
is ce prétendu portrait est si hideux, il peint en traits si noirs un homme qui ne peut guère passer que pour avoir eu un car
il ne fait rien qui vaille, et le lutin s’en amuse. » Chéri par des hommes dont les talents, dont le génie firent la gloire
déclarée aux marquis ridicules ne l’avait point privé de l’estime des hommes de la cour faits pour l’apprécier ; et une circon
e ces conversations : « Je ne m’ennuie jamais avec Molière ; c’est un homme qui fournit de tout : son érudition et son jugeme
fût une personne fort extraordinaire, je parierais bien que ce grand homme ne la consultait pas sur Le Misanthrope, ni sur L
redevenir juste envers l’auteur, s’il s’était montré ingrat envers l’ homme . Le lendemain de la première représentation du Mi
ériteraient qu’on se moquât d’eux. » Racine n’avait fait que louer un homme qu’il avait injustement offensé ; Molière loua so
, parce qu’il avait répondu avec affabilité à l’accueil empressé d’un homme qu’il connaissait peu. Ce n’est donc qu’après que
ertitude sur l’avis de l’auteur, puisque le sonnet est approuvé par l’ homme modéré de la pièce. Ce panneau, dans lequel donna
copies, sont aujourd’hui ignorés ; si l’on ne connaît pas davantage l’ homme entêté de sa qualité, le grand flandrin qui crach
it évidemment dirigé par un intérêt personnel, c’est de répondre à un homme dont le goût, non moins pur que son âme, ne porta
e qui leur servait à les dissimuler, ou les eût fait accompagner d’un homme droit et sincère qui eût soulevé avec modération
n’eût pas été sans danger. Faire mettre la cour en accusation par un homme qui n’eût pas laissé le plus petit travers à repr
pouvait-il employer pour arriver à ce but, que de mettre en scène un homme plein de droiture, mais poussant à l’extrême le b
sur l’indulgence naturelle, une vertu parfaite est déplacée parmi les hommes et se tourmente elle-même sans les corriger : c’e
r l’Amour, que Boileau a de son côté fait figurer dans Le Lutrin. Cet homme , auquel sa taille gigantesque et son caractère al
cteurs qu’ont révoltés les précédentes menées des ennemis de ce grand homme  : Vous verrez bien autre chose ! Après Le Festin
des deux reines, du grand Condé, et de tout ce que la cour comptait d’ hommes franchement religieux. Louis XIV lui-même, dont l
véritable hypocrite… Si le dessein de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant, le dessein de Molière est de
e crois pas faire un jugement téméraire d’avancer qu’il n’y a point d’ homme si peu éclairé des lumières de la foi qui, ayant
ployés de leur part pour conférer les grâces nécessaires au salut. Un homme , ou plutôt un démon vêtu de chair et habillé en h
es au salut. Un homme, ou plutôt un démon vêtu de chair et habillé en homme , et le plus signalé impie et libertin qui fut jam
ments, qui sont les canaux de la grâce que Jésus-Christ a méritée aux hommes par sa mort en la croix, à la faveur desquelles e
ne se fût pas permis en public une aussi grossière attaque envers un homme dont toutes les vertus ne pouvaient être effacées
vers Fouquet malheureux, avait trop de titres à la reconnaissance des hommes de lettres et à l’estime du public pour que quelq
isy quand elle écrit : « Il a fallu dîner chez M. d’Autun ; le pauvre homme  ! » et une autre fois, à propos de l’oraison funè
a bigoterie ; Cléante, toute la modération et toute la tolérance d’un homme éclairé et sagement religieux ; Orgon est violent
une union. Il y avait dans la troupe où elle venait d’être enrôlée un homme d’une simplicité à toute épreuve, qui n’était que
inuellement blessée, c’est bien Amphitryon. Cependant parmi ces mêmes hommes qui s’étaient montrés si acharnés à crier au scan
ux par les mortels, ils devaient être plus fiers de se voir érigés en hommes à bonnes fortunes qu’en héros. Si tout Paris étai
plus ma comédie si belle, je fais conscience d’exposer davantage cet homme illustre aux reproches que méritent, à ce qu’on d
ées nous donnent lieu d’espérer que, dans un siècle où le lustre d’un homme ne réside plus guère qu’en lui-même, l’alliance a
tre Molière : « Voyez comment, pour multiplier ses plaisanteries, cet homme trouble tout l’ordre de la société ; avec quel sc
s elle est fondée », parce que, afin d’éclairer sur leurs dangers des hommes entraînés par une sotte vanité à des liaisons dis
tableau aussi dangereux pour les femmes que la moralité adressée aux hommes peut être utile ? Nous ne demanderons pas avec Ro
liquer. Au siècle de Molière, au contraire, on voyait à la vérité les hommes de cour dissiper le plus souvent l’héritage de le
33, transporté avec un prodigieux succès sur la scène anglaise par un homme de talent et de génie, Fielding, qui, s’il ne fut
entation, de remplacer ce vers par celui que dit aujourd’hui le saint homme  : Ô ciel ! pardonne-lui la douleur qu’il me donn
vertueux Fénelon n’honore pas plus que ses diatribes contre le grand homme dont nous prenons ici la défense. Dans ses Maxime
t M. Lemercier, quelle délectation cruelle à se retracer la mort d’un homme de génie qui expira non sur la scène, mais dans l
peut dire avec Diderot : « Si l’on croit qu’il y ait beaucoup plus d’ hommes capables de faire Pourceaugnac que Le Misanthrope
ute l’indépendance et toute la noblesse de son caractère. Les grands hommes , Colbert, sont mauvais courtisans, Peu faits à s’
e ; dès qu’il fut entré dans la chambre, où il faisait sombre, quatre hommes se jetèrent sur lui, lui mirent une corde autour
es pieds. Il se mit en défense, et se remua si bien contre ces quatre hommes qu’ils n’en pouvaient venir à bout. Le bruit et s
vinrent au secours et frappèrent à la porte. Cela obligea les quatre hommes de le lâcher et de s’enfuir. Le médecin alla auss
reux qu’un pauvre, et un jaloux qu’un cocu. Il me semble que ce grand homme a dit vrai là, aussi bien là qu’ailleurs. Nota qu
s flatteur pour ceux-là de pouvoir se répéter que l’intelligence de l’ homme sait dérober à la Divinité ses secrets et ses des
ter les élans généreux, pour conjurer la sévérité redoutable du grand homme qui a tenu en ses mains les destinées de la Franc
Le Tartuffe, n’y ait reconnu, en même temps qu’un génie supérieur, un homme de bien, un cœur généreux. Mériterait-il donc ces
ans quelque classe que la fortune l’ait fait naître, il n’est guère d’ homme qui ne s’associe aux ridicules de M. Jourdain, so
. Qu’est-ce qu’il veut dire avec son Ha la ba, ba la chou ? Le pauvre homme extravague, il est épuisé : si quelque autre aute
noncée qu’ils entourèrent Molière et l’accablèrent de louanges. « Cet homme -là est inimitable, disait ce même duc, naguère si
r. N’a-t-on pas vu, seize ans après, en 1686, l’abbé de Saint-Martin, homme estimable, qui enrichit la ville de Falaise de mo
e manière. La Molière répondit que les louanges que l’on donnait à un homme comme lui étaient dues à son mérite, et qu’elle n
ressentir, il suffit de dire qu’il s’est peint très fidèlement dans L’ Homme à bonnes fortunes. Le Sage, dans Gil Blas, a lais
tre la finance86, et de M. Thibaudier, type ébauché de ces magistrats hommes à bonnes fortunes et fats surannés aux dépens des
ses chants à vos beaux vers ne soit pas tout à fait juste, et que cet homme , qui sans doute est un original, ne soit pas pour
ne tient qu’à une paire d’échasses que celui-ci ne soit le plus grand homme de notre siècle, vous avez tort d’hésiter sur un
que de l’apparente stérilité de son sujet. Plus tard, l’autorité des hommes de goût fit revenir le public de ses injustes pré
arut en 1666, et Molière prit encore le parti de ne pas répondre à un homme dont il avait dédaigné la folie, dont il voulait
e un portrait ressemblant du « père de l’Énigme française93 », de cet homme qui faisait retentir, tour à tour, et la chaire d
in de faire prendre à l’acteur un masque reproduisant les traits de l’ homme qu’ils voulaient vilipender. Ces réflexions, que
iriques ». Exemple effrayant du néant des réputations de coterie, cet homme si aveuglément admiré, si pompeusement vanté, mou
style et dans les sentiments. » Mais ces touchants sacrifices que cet homme généreux ne balançait pas à faire pour ses camara
ette ville, aperçut, sur le seuil de la boutique d’un apothicaire, un homme dont la figure pharmaceutique le frappa. « Monsie
Il est plus que probable que les tartuffes et les ennemis de ce grand homme n’étaient pas étrangers à ce rassemblement. Sa ve
onnes, pour les guérir de leur incrédulité, que les véritables grands hommes avaient toujours respecté les médecins et leur sc
t, selon une tradition conservée dans la famille qui, depuis ce grand homme jusqu’à nos jours, a fourni sans interruption des
jets se présentaient à son génie, inépuisable comme les ridicules des hommes  ! Sans sortir de la cour, n’avait-il pas à peindr
nifique qui les appelait à toutes ses fêtes, de grands seigneurs et d’ hommes opulents qui achetaient chèrement la faveur d’une
perdre dans l’opinion publique, de donner en toute hâte sa main à cet homme , dont l’esprit et la réputation n’avaient rien d’
-à-dire à vingt ou vingt et un ans, par le sieur Rachel de Montalant, homme d’une quarantaine d’années, et veuf avec quatre e
vant ils avaient payé un autre tribut tardif à la mémoire de ce grand homme . En 1769 son éloge fut mis au concours et le prix
me qui, selon Rigoley de Juvigny, assurait Piron qu’il avait un frère homme d’esprit. M. Poquelin mourut en 1772, sans postér
te illustre, Lekain, avait émis l’idée d’élever une statue à ce grand homme . Elle fut accueillie avec indifférence, et l’insu
acteurs. L’envie et la médiocrité, qui, ne pouvant s’élever jusqu’aux hommes de génie, voudraient du moins les rabaisser jusqu
ement aussi tranchant que superficiel ; « comme un gourmand, a dit un homme d’esprit, qui crache au plat pour en dégoûter ses
le et de son pays ne saurait être jugé que bien difficilement par des hommes d’un autre âge, nés dans d’autres contrées, dont
né ; Il l’a seulement retourné, Et, le retournant, cet infâme Pour un homme a mis une femme. Puis Érato dit à son tour à Apo
. 35. De M. Quinault. (Note de Loret.) 36. « Mais qu’attendre d’un homme qui tire toute sa gloire des Mémoires de Guillot
r un théâtre il fut surpris par la mort même. Ô le lugubre sort d’un homme abandonné ! Molière, baptisé, perd l’effet du bap
98 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
arer fou en justice, ou le livrer aux bourreaux de Médecins, comme un homme à mettre en terre en peu de jours ? Rien assurém
ut se venger, il est en chaussons, & prêt à se battre. Oui, tout homme vaillant doit être pitoyable, Et j’ai pitié de to
, Pour souffleter ainsi, la moitié de mon bien. Mais n’est-ce pas à l’ homme une grande sottise De s’aller battre armé de sa s
uvais garçons. Mon cartel est reçu, je n’en fais point de doute : Mon homme ne vient point, peut-être il me redoute. Hélas !
es. Animons notre cœur un peu trop retenu. Çà, je pose le cas que mon homme est venu : Nous avons dégaîné, nous sommes en pré
réciter ces vers-là vîte, avec toute l’ardeur & la prestesse d’un homme qui se bat.) Bon, ce coup-là sans doute a percé s
! de grace, pardon ! Meurs sans plus discourir. Est-il naturel qu’un homme qui va se battre, & un poltron sur-tout, cher
naturelle. Pourquoi ? parcequ’elle n’a rien de forcé, & que tout homme de la condition d’Alceste auroit précisément parl
ont, je n’en doute point, tenté de marcher sur les traces de ce grand homme , & de présenter leurs idées avec des expressi
e titre de style du bon ton & de la bonne compagnie : comme si un homme qui la voit, cette bonne compagnie, n’étoit pas o
e grandeur d’ame, elle décele, & sur-tout dans un Roi. Les grands hommes le sont en tout. Le même Prince voyoit jouer le *
isons-leur dire tout simplement, & en termes propres, ce que tout homme diroit à leur place, la diction sera toujours exc
les nations, & savoir prendre à propos le ton du bourgeois, de l’ homme de Cour, du savant, de l’ignorant ; & malheur
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462
ravi l’amant qu’elle adoroit, & qu’on veut l’obliger d’épouser un homme qu’elle hait. Cette idée l’afflige au point qu’el
acinthe l’attend chez elle : il a tout à craindre dans la maison d’un homme qui se croit déshonoré par lui. Son généreux enne
à terre. Ses braves veulent le venger : le Comte indigné de voir cinq hommes contre un, fait prendre la fuite aux assassins, &
de sa sœur. Le pere de l’Ecolier veut entrer chez sa fille, trouve un homme qui s’oppose à son passage. Acte III. Scene IV.
DON FÉLIX, DON PEDRE. D. Félix entre sans lumiere. Quoi ! sans cet homme noir je n’aurois pu t’aimer ! Je ne me trompe pas
lantisée. L’aventure est pourtant suspecte & mal-aisée, Puisqu’un homme de Cour y trouve du danger, Et se munit ainsi d’u
Cour y trouve du danger, Et se munit ainsi d’un secours étranger. Un homme vient à moi l’épée toute nue. Défendons notre pos
e théâtre. Madame, ouvrez la porte, ou je la mets à bas. D. Félix. Un homme chez ma fille ! ô Dieu ! D. Pedre. Un homme chez
mets à bas. D. Félix. Un homme chez ma fille ! ô Dieu ! D. Pedre. Un homme chez ma fille ! ô Dieu !Contre son pere. Défendre
de ton frere : Ta mort satisfera, moi, ma sœur & mon pere. Etant homme de cœur tu la disputeras : Mais le Ciel est injus
de modele. 50. Brave vient du mot espagnol bravo, qui signifie un homme brave, mais qui veut dire encore un coupe-jarret.
100 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208
tous les arbres n’étaient qu’un arbre, ah ! quel arbre ! Si tous les hommes n’étaient qu’un homme, ah ! quel homme ! Si ce gr
ent qu’un arbre, ah ! quel arbre ! Si tous les hommes n’étaient qu’un homme , ah ! quel homme ! Si ce grand homme prenait ce g
ah ! quel arbre ! Si tous les hommes n’étaient qu’un homme, ah ! quel homme  ! Si ce grand homme prenait ce grand couteau, pou
tous les hommes n’étaient qu’un homme, ah ! quel homme ! Si ce grand homme prenait ce grand couteau, pour en donner un grand
“Si je ne vous donne pas la main d’un époux, je veux être tué par un homme … un homme qui soit de pierre, n’est-ce pas, Arleq
vous donne pas la main d’un époux, je veux être tué par un homme… un homme qui soit de pierre, n’est-ce pas, Arlequin ?” Don
e menace, et fait ensuite de judicieuses réflexions sur la vanité des hommes qui se font composer des épitaphes fastueuses. Ar
tant il est effrayé. Comme il ne peut parler qu’à peine, il dit que l’ homme qui a fait ainsi (Arlequin baisse la tête) est là
e tonnerre gronde, la terre s’ouvre, la flamme infernale brille, et l’ homme de pierre entraîne l’impie dans l’abîme. Arlequin
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