/ 187
1 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
Céliante qui, dans tout son rôle, ne combat pas d’un mot la manie du héros , n’est tout au plus qu’en opposition avec lui. Qu
ponne, les deux personnages principaux ? Ceux que le titre annonce. L’ héroïne emploie l’argent que le héros lui donne, à faire
cipaux ? Ceux que le titre annonce. L’héroïne emploie l’argent que le héros lui donne, à faire emplette sous main des terres
ble des oppositions, & s’il s’en est servi pour faire briller ses héros . Hélas ! nous serons forcés d’avouer le contraire
es pieces. Dans le Dissipateur ou l’Honnête Fripponne, par exemple, l’ héroïne fait-elle briller le héros avec lequel elle est e
r ou l’Honnête Fripponne, par exemple, l’héroïne fait-elle briller le héros avec lequel elle est en opposition ? Non, certain
se retire sans dire un mot. Elle a enfin mis, tant bien que mal, son héros dans une situation qui contrarie son caractere, p
attention des spectateurs, & passe aux yeux de la plupart pour le héros de la piece. Je vais encore citer Destouches. Les
préférence au Philosophe, elle que l’Auteur entoure, au préjudice du héros , d’une infinité de personnages uniquement occupés
nes que Destouches ménage à sa capricieuse, & dont il l’établit l’ héroïne , sont autant de larcins qu’il fait au Philosophe.
Plus ces scenes sont brillantes, plus elles font oublier le véritable héros , lui pour qui le spectateur vient sur la foi du t
. Dans les pieces à caractere, le titre doit annoncer le caractere du héros  ; l’exposition doit l’ébaucher ; toutes les scene
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
sont tels par leur nature, que Destouches ne pouvoit choisir pour son héros qu’un des premiers Seigneurs de la Cour, & Lo
de ces caracteres, il faut placer le personnage qu’on prend pour son héros , dans un rang qui le mette à la portée de tous le
rquis veut avoir des Pages. Moliere s’est gardé de prendre pour son héros un Prince ou un homme élevé à la Cour : ce n’est
d’une belle Marquise. Enfin Moliere a préparé par le seul état de son héros , toutes les richesses comiques amenées par le bon
frappent encore également les hommes dans quelque rang qu’on place le héros de la piece. La jalousie est au rang des passions
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
ctere, il est nécessaire que depuis l’exposition jusqu’à l’arrivée du héros , tout le peigne, tout nous parle de lui ; par une
vrage qui immortalisera son Auteur, on est enchanté lorsqu’on voit le héros emprunter jusqu’à son nom de la manie qui le domi
Comme tout cela est beau ! comme tout cela tient bien au caractere du héros & répond bien au titre de la piece ! On est d
ou en lisant ces deux scenes, je perds de vue les Poëtes qui sont les héros de la piece, & je vois seulement le Poëte qui
re, la différence qu’il y a d’une comédie qui laisse perdre de vue le héros ou le sujet promis, avec celles qui, dans chaque
prouver plus d’une vérité. Si toutes les personnes qui ont devancé le héros sur la scene doivent nous entretenir de lui ; si,
é de ses domestiques qui n’osent pas respirer devant lui ? A peine le héros paroît-il, nous le perdons de vue. Ce n’est pas t
ue. Ce n’est pas tout ; il faut que les discours & les actions du héros le peignent précisément tel qu’on l’a annoncé, ou
r modele une piece dans laquelle toutes les scenes nous rappellent le héros , & dans laquelle en même temps le héros ne so
scenes nous rappellent le héros, & dans laquelle en même temps le héros ne sorte jamais du caractere annoncé. Je choisis
garder, malgré le désespoir d’Harpagon. Scene XIII. On vient dire au héros qu’un étranger veut lui parler ; il répond qu’il
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447
qu’il doit être, & avec toutes les précautions nécessaires. Si le héros ouvre seul la scene, il faut qu’il expose lui-mêm
e-ci sans gâter l’ouvrage ? Toutes les expositions dans lesquelles le héros fait son portrait de dessein prémédité, sont mauv
ui prouve qu’il se rend ridicule en la poussant à l’excès. Lorsque le héros ne paroît pas le premier, toutes les scenes qui p
s entretenir de lui ; ce qui n’est pas fort aisé, sur-tout lorsque le héros ne paroît qu’au troisieme acte, comme dans le Tar
ller ; il paroît. Du moment où la toile se leve, jusqu’à l’arrivée du héros , il est question de lui dans toutes les scenes, s
Voilà qui va bien : j’aurois seulement desiré de voir le portrait du héros avant celui d’Isabelle. Scene III. Excellente sc
obligée d’appeller au secours. L’un & l’autre ne songent point au héros de la piece. Scene VII. Valere, fils de Lisimon,
orieux ; mais depuis le commencement de la piece jusqu’à l’arrivée du héros , nous avons neuf scenes longues & conséquente
personnage que le titre nous promet. Il est encore nécessaire que le héros , en paroissant, se caractérise tout de suite par
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
ce un caractere composé, & promet en même temps une piece dont le héros seroit intérieurement pêtri de fatuité & auro
, qui ne pourroit pas toujours montrer au spectateur le masque de son héros , qui seroit obligé de lui en peindre l’intérieur
vons discuté si l’on pourroit faire un nouvel Avare, en donnant à son héros un extérieur de magnificence ; mais un peu de réf
masse des matériaux exquis ; il commence d’abord à se représenter son héros dans cet âge où l’ambition dévore les hommes ; il
é de vouloir passer pour le rejetton d’une maison titrée : enfin, son héros feint d’être un homme essentiel à la Cour, de dis
le connoît pas, il va le voir, & s’apperçoit avec chagrin que le héros de cette piece est exactement son Petit Seigneur.
piece de Brueys. L’on me dira qu’un Auteur moderne pourra peindre son héros avec plus de noblesse. Je ne vois pas s’il feroit
s prêtons-nous aux idées nobles & relevées de l’Auteur. Alors son héros , au lieu d’en imposer à une Marquise de province,
ce, & n’être pas un frippon comme M. de Clincant. En ce cas-là le héros ressemblera au Glorieux par la haute idée qu’il a
rer avec eux, soit dans les traits principaux qu’on veut donner à son héros , soit dans les ressorts qu’on a dessein d’employe
q Défiants, qui tous furent refusés, & le méritoient, parceque le héros qui, à la vérité, se méfioit de plusieurs personn
que le feu est à la maison : les convives prennent la fuite, & le héros jouit à peu de frais de sa réputation. 63. Nous
ffre à mon imagination. Bon ! me dis-je : je vais faire prendre à mon héros les diverses façons de penser de toutes les perso
6 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
. Don Quichotte comparé à Gœtz de Berlichingen, à Charles Moor et aux héros de romans. — Sancho Panza. — Sommet de la perfect
ne sais quel accent lyrique178, au lieu que dans le théâtre grec les héros dramatiques, pleins d’une passion solide et génér
uce voix de l’amour couvre celle de l’honneur personnel. Dans ce fier héros , la loi sévère du devoir, du sang à verser pour l
, ils sont pleins de vie, mais d’une vie en quelque sorte idéale. Les héros d’Eschyle et de Sophocle débordant du Dieu qui le
aravant extérieure, qui divisait les Dieux, devint intérieure, et les héros perdirent leur belle solidité plastique. Ils se m
oppement de l’art dramatique, autant que la vertu grecque l’αρετή des héros y avait été favorable. Les héros possédaient en e
ant que la vertu grecque l’αρετή des héros y avait été favorable. Les héros possédaient en eux-mêmes le principe divin de leu
poux ou des parents199. L’importance nationale qu’avaient les anciens héros , a également cédé la place à l’importance toute p
e voit que la morale n’est qu’à moitié contente ? Il faut donc que le héros de cette lutte impossible combatte avec insoucian
ons. Il est impitoyable surtout pour Euripide, pour les larmes de ses héros , plus attendrissants que pathétiques, pour leur c
mbition, l’amour, la grandeur personnelle, voilà ce qui fit de lui un héros tragique ; mais, de même que l’homme antique, il
m’intéresse plus encore que son entreprise, bien que l’ambition de ce héros poursuive un grand but : cependant il faut que ce
e de Molière représente assez bien le second. Enfin don Quichotte, ce héros si riche de son propre fonds, et si follement rév
beth, n’absorbe jamais les facultés intellectuelles et morales de ses héros tragiques, et n’empêche pas ce qui est humain en
tes images et des sentences d’or216. Stephano, Trinkale, Pistol et le héros entre tous, Falstaff, sont bien supérieurs à leur
nce ! » En nous faisant pénétrer jusqu’au fond de la personne de ses héros comiques ou tragiques, Shakespeare ne nous laisse
aux nourrissant la paresse publique par leur activité mercenaire. Les héros domptaient eux-mêmes le cheval qu’ils voulaient m
monde chrétien qui s’appelle la féodalité. Gœtz et Sickingen sont des héros comme Hercule ou Thésée. Ils ont la prétention de
ve est de ressusciter la chevalerie dans notre société moderne237. Le héros de roman regarde comme un malheur qu’il y ait une
e qu’à le défaire. Mais en même temps, et c’est surtout par là que le héros de Cervantes est éminemment comique, Don Quichott
. 206. 194. Le droit et l’ordre, la loi et la moralité émanent des héros , et sont là comme une œuvre individuelle qui leur
ène ii. 230. Les monarques de nos jours ne forment plus, comme les héros des âges mythologiques, la tête vivante d’une soc
7 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
la réponse, deux fois répétée, de Polyeucte : Je suis chrétien . Les héros de Corneille opposent à la destinée une volonté i
ressemblent parfois à une interprétation poétique de l’histoire. Les héros de Corneille sont tout simplement des hommes qui
pleinement atteint que sur ceux qui symphathisent à la fois avec ses héros et avec l’idée qu’ils personnifient. Les héros du
ent à la fois avec ses héros et avec l’idée qu’ils personnifient. Les héros du poète français ne personnifient rien du tout,
u’exprimer d’une manière plus complète les sentiments qui agitent les héros . C’est alors pourtant, alors qu’il ne moralise pl
tion du Romain, dont nous avons signalé le vice, Racine multiplie les héroïnes qui souffrent et ne savent que résoudre. Tous ces
i s’y agitent, le ciel s’ouvre et nous invite à chercher plus haut le héros véritable de cette poésie nouvelle. Dieu, ce même
t. Ainsi le modèle que nous propose Molière est loin de ressembler au héros inflexible de Corneille. Il a plus de rapports av
ible de Corneille. Il a plus de rapports avec le parfait cavalier des héroïnes de Racine. Il ne passe les bornes en aucun point;
ons avec le beau sexe qu’il aime à déployer toute sa distinction. Les héros de Molière sont, en général, de bonne maison ; ma
gloire qui lui est acquise. Mais il est, dans son monde poétique, des héros , de plus haute taille que ceux dont on célébrait
e de fortes actions. Il n’y avait pas place à côté de Tartufe pour un héros de sa taille. Cléante fait connaître, par ses dis
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474
re, en remarquant que dans le Distrait de Regnard, une distraction du héros auroit dû amener la catastrophe, & non un men
us avons dit, dans le Chapitre de l’exposition des caracteres, que le héros de la piece devoit toujours débuter par un trait
arié. Léandre. Tu m’en fais souvenir ; je l’avois oublié. Lorsque le héros est corrigé à la fin de la piece, il doit, en qui
pour faire naître l’action & son dénouement du caractere de leur héros , s’ils ne l’entouroient pas d’une infinité d’autr
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419
er l’habit ou l’allure de son Limousin, puisque tout ce qui arrive au héros de la piece est imité de deux autres comédies, &a
ent parfaitement, qui l’ont même représentée. Ils m’ont assuré que le héros Italien étoit, comme le héros François, persécuté
me représentée. Ils m’ont assuré que le héros Italien étoit, comme le héros François, persécuté par un fourbe qui mettoit à s
t bien fait de nous dire au commencement de la piece, que l’esprit du héros étoit des plus épais. 42. La Désolation des fi
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
as laissé sur les boulevarts & aux foires les trois quarts de ses héros , faut-il envoyer Thalie choisir les siens dans le
chand aux galeres. L’Auteur voudra, sans contredit, nous montrer son héros s’entendant avec les deux parties adverses, &
contagion. Avec cette intention louable nous ne donnerons pas à notre héros une grande perruque, un air bas ; nous ne le fero
faire un nouveau Financier sans rentrer dans la piece de le Sage. Le héros , au lieu d’être né laquais, sera, si l’on veut, t
utes les situations brillantes dans lesquelles on pourroit mettre son héros , sont épuisées. Le devoir de sa charge l’obligero
Docteur, lui remet sa cause : le Docteur la plaide & la gagne. Le héros aura-t-il à balancer entre l’équité & l’amour
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
on titre est mieux choisi que celui de ses concurrents. Dom Juan, le héros de la piece, est un scélérat, pour qui la religio
es amis, les meres. Le dernier ne l’est pas, puisque dans la piece le héros finit par céder sa femme : n’est-ce pas une bonne
e Delisle ; la Jeune Indienne, de Chanfort. Dans la premiere piece, l’ héroïne est remarquable par le nombre d’amants qu’elle am
iage. Tant de naïveté ne peut se rencontrer que dans le climat où les héros ont pris naissance : le titre qui l’annonce est d
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
rs ont changé depuis Moliere. Quelle différence mettra-t-il entre son héroïne & Philaminte, Armande & Belise 46 ? Elle
sse : cependant tout le monde sera frappé de sa ressemblance avec les héroïnes de Moliere. Ne nous bornons pas à un seul exemple
oderne ne fera point pousser des soupirs, de grands élancements à son héros  : il ne lui fera pas baiser humblement la terre à
ront dans le cas d’en avoir besoin. 53. Dans l’une de ces pieces le héros cherche à se loger dans une chambre placée vis-à-
13 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
pour qui ne les analyse pas avec réflexion et sagacité, tels sont les héros raciniens. Quelle connaissance du cœur humain, qu
ession des nuances qui l’estomperaient, le caractère principal de son héros , mais elle choisit, elle invente des détails susc
eproduisent. Et en effet, si nous croyons inexact d’affirmer que tout héros de Molière est la transposition scénique d’un per
re qui nous paraît contribuer pour une large part à la popularité des héros de Molière : c’est l’art qu’ils ont de manifester
avons retenu du pur et divin chef-d’œuvre, c’est la belle réponse du héros  : Où le conduisez-vous ?                        
14 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
ossible. Ces messieurs avaient même trouvé, dans un théâtre voisin le héros de la comédie qu’ils désiraient pour leur théâtre
sin le héros de la comédie qu’ils désiraient pour leur théâtre, et ce héros était une statue de pierre, ou de Pierre ! La sta
par renier son Dieu. Je suis bien étonné que Molière, pendant que son héros était en train d’impiétés de tout genre, ne lui a
n passé ! » Sans nul doute, ainsi aurait pu dire Molière à ce nouveau héros qui le narguait. Sans nul doute, il aurait pu le
les affaires et les plaisirs ». Remarquez cependant, une fois que son héros est lâché dans ce monde trop étroit pour ses vast
rdente de ce fatal Don Juan. C’est que, pour suivre jusqu’à la fin ce héros vagabond, Molière a pris tout simplement la plus
l’action et le drame, et pour faire reposer l’intérêt, non pas sur le héros principal, mais sur quelque subalterne tout bours
e tout-puissant dont s’est servi Molière pour tirer parti d’un pareil héros , plus difficile à remuer que Tartuffe en personne
mpertinente. — Voilà la question ! De cette différence entre les deux héros l’explication est bien simple : l’un est un honnê
s qu’un souffle emporte ! — aussitôt s’en va tout le courage de notre héros  ; il chancelle, il hésite, il aurait peur si Sgan
un hiver. C’est qu’en effet, lorsqu’il jeta dans le monde ce nouveau héros , Don Juan, rien n’était prêt pour le recevoir. Mo
voie, impuissante à reproduire même ses rêves, n’auraient pas d’autre héros que Don Juan. Don Juan ! il est le dieu d’un sièc
endu dans ce siècle, qu’un drame pareil accompli à l’aide d’un pareil héros . On comprend donc très facilement que Thomas Corn
s tant de questions importantes. On accueillait avec enthousiasme ces héros grandis de vingt coudées. On saluait avec amour,
on ? Pas une scène de ce drame n’explique mieux le caractère de notre héros  ; enfin, savez-vous une façon plus nette et plus
quête de ces crimes, de ce vice et de ce libertinage, il a chargé son héros de tant d’injustices, qu’à défaut de la loi qui s
péril en péril, de folies en paradoxes, de cruautés en trahisons, le héros merveilleux de cette fantaisie abominable et char
Dieu ! Quelle est la récompense suprême de Jupiter, sur la terre des héros  ? — une couronne d’or ? — Non ! non ! une branche
st la voix puissante qui sait chanter, d’une façon si lamentable, les héros de ce siècle, apportés à Notre-Dame de Paris, sou
es gens, ses rivaux légitimes, chargés de représenter à ses côtés les héros du poème et les dieux de l’Olympe : Lycée, Yolas,
ns sa vie ! À peine mort, il devint le sujet de louanges sans fin… le héros de mille apothéoses ! — On a même imprimé, dans s
fois entré chez sa belle, Louis XIV fait du sentiment à la façon d’un héros du Gymnase. En grimpant, le roi a mis le palais e
rammont un bel esprit à la Voltaire dont Hamilton a fait son charmant héros . Hélas ! vous allez voir comment M. Bulwer les a
notre armure, l’antichambre notre champ de bataille, et le plus grand héros est le plus grand coquin ! » Entre alors le roi 
respect, le doute sans examen, l’athéisme sans motif ; un drame où le héros , qui insulte Dieu, ne sait pas même rendre à son
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
n pour celles de son mari. On fait revenir Cidalise en démasquant son héros à ses yeux : on change Philaminte en lui faisant
s Philosophes ainsi que dans le Méchant de M. Gresset, on démasque le héros en montrant des horreurs écrites de sa propre mai
sséder le cœur de son épouse, pourvu qu’il jouisse de sa fortune ? Le héros des Femmes Savantes & celui des Philosophes s
 : oubliez vos querelles. On a vu, dans les Fourberies de Scapin, le héros exhorter Octave à soutenir avec fermeté l’abord d
le Rival par ressemblance, & l’Homme dangereux : ajoutons que le héros de cette derniere piece ressemble beaucoup au Méc
16 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
eint bien plutôt la nature caractéristique que la nature choisie. Ses héros ont des tics, des ridicules ; il crée un beau vis
es siècles futurs; il la veut immédiate. Alceste n’est pas comme les héros de Corneille, un composé d’une ou deux qualités é
sseau élève la voix ; il accuse l’auteur d’avoir fait de Philinte son héros , tandis qu’il ridiculise Alceste : combattre ains
du 18e siècle, fut-il plus exempt d’inconséquences et d’écarts que le héros de Molière ; et dans les salons de Mesdames d’Hou
17 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
le. En contrastes fécond, le siècle où tu naquis, S’il eut ses grands héros , eut ses petits marquis, Ses faux savants gonflés
Déchaîna deux démons, la Béjart et l’envie. De l’hôtel Rambouillet le héros favori, Cotin, le grand Cotin, Boursault et Montf
protectrice, De ses dignes élus sanctifiant les droits, Couronne les héros , les poètes, les rois. L’or semble une faveur lor
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
rit inconcevable. Au premier acte, un mariage se fait ; au second, le héros de la piece naît ; au troisieme, il est grand gar
serrons notre action. Dans le Misanthrope anglois de M. Wicherley, le héros paroît, s’embarque, fait une campagne, revient, &
e Moliere, qui, dans moins de vingt-quatre heures, nous fait voir son héros refuser le nécessaire à ses enfants, conseiller à
lance ; aucun ne jure avec l’âge, l’état & le caractere actuel du héros . Il en est ainsi des pieces à intrigue. Plus les
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
atagême. Ajoutons qu’un Auteur adroit a grand soin de ne donner à ses héroïnes une conduite hasardée, que lorsque la contrainte
it pas d’engager les jeunes personnes à marcher sur les traces de son héroïne . ACTE II. Scene I. Isabelle. Je fais, pour une f
e nous l’avons dit dans le Chapitre de la fortune des personnages, le héros avoit une fortune à risquer : ajoutons s’il avoit
olent à la fortune sur les ailes rapides du messager des Dieux. Notre héros néglige tout cela pour dire en passant un quolibe
gnard se soit étudié à choisir un fonds excellent, & à mettre son héros dans des situations qui promettent les moralités
supplice à leur imagination seule. Dans la derniere de ces pieces, le héros trouve entre les mains de sa femme le portrait d’
avec le vrai faire la différence ; Et, comme je ne vois nul genre de héros Qui soit plus à priser que les parfaits dévots, A
nts. 74. Le poëte tragique fut désespéré de perdre le cœur de son héroïne favorite. L’infidélité de l’actrice donna lieu à
rsonnages qui les débitent. 77. Alexandre, ce Prince qu’on nomme un héros parcequ’il fut le plus destructeur des hommes, Al
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
le vendredi 27 Novembre 1699. On ne sauroit définir le caractere de l’ héroïne  ; c’est une espece de Malade imaginaire, ou plutô
la fureur qu’avoit l’Auteur de copier par-tout le Tartufe. Ariste, le héros de cette comédie, lui ressemble beaucoup : c’est
eme & mauvaise copie du Tartufe dans son Faux Sincere, puisque le héros n’affecte beaucoup de franchise que pour enlever
enlever un dépôt, & que l’Auteur, en peignant le caractere de son héros , nous dit : Hypocrite en franchise est à-peu-prè
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
’il prend pour l’éviter. Le comique naît encore de la simplicité de l’ héroïne , qui blesse mortellement son jaloux sans penser f
i Lecteur, Vous ne croiriez jamais, sans avoir quelque honte,   Que l’ héroïne de ce conte   Fût propre femme du Docteur ? Elle
eau fait un pédant impérieux. Moliere fait mettre comme Scarron son héros dans un fauteuil, & lui donne un ton de pédan
uteuil, & lui donne un ton de pédant. Il place aussi devant lui l’ héroïne , qui, se tenant debout, le regarde entre deux yeu
’en alla à la Messe & à ses affaires. Moliere fait dire par son héros à la belle Agnès que les femmes mariées ont des d
 : il lui doit la morale amenée naturellement par les malheurs que le héros éprouve en préférant une sotte à une femme d’espr
aut sur-tout remarquer que Straparole, la Fontaine, Scarron, ont pour héroïnes des femmes mariées, dont plusieurs personnes ne s
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56
Précieuses sous les titres de Marquis & de Vicomte, charment les héroïnes par leur abord familier, une parure outrée, de gr
leur vengeance, sont bien plus propres à punir l’orgueil déplacé des héroïnes , que le pensionnaire du pédant. Enfin, il est bie
23 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
qui, n’étant pas suffisamment préparées et ménagées, fourniraient aux héroïnes une occasion légitime d’interrompre et de se récr
amoureuse, et Cléophile pourrait répondre en se bornant à taquiner le héros macédonien sur ses propos d’amour galants et bien
mal rendu cette situation remarquable. Voici comment il fait parler l’ héroïne , qui dans sa pièce s’appelle Delmire. DELMIRE. S
ressions que dans l’auteur italien, et pourtant quelle différence ! L’ héroïne italienne va droit au but et appelle les choses p
s par leur nom ; elle reproche à son jaloux la passion qui aveugle; l’ héroïne française parle de l’erreur du trouble où elle le
ns le roman de la Rose, le personnage de Faux-Semblant fait songer au héros de Molière. « Tu sembles être un saint hermite.
’a pas moins de doucereuse saveur et de patelinage dévot que celui du héros de Molière : C’est pourquoi déguisant les bouill
ffe lui-mème. Il l’a fait de deux manières : d’abord en donnant à son héros , outre l’astuce du faux dévot, l’effronterie du p
 ! Molière ne craint pas d’accuser les contrastes dans le cœur de ses héros et de multiplier, parfois en les opposant, les mo
mmes occupés du Tartuffe, nous avons concentré notre attention sur le héros principal. En procédant de même avec Le Misanthro
tire son amitié. Alceste est un homme rare au XVIIe siècle : c’est le héros de la franchise, jeté, par un jeu cruel de la des
s de la poésie; mais si le problème naît de lui-même du caractère des héros , le poète rie sort ni de son droit ni de son rôle
impression finale en prolongeant outre mesure les malédictions de son héros  : la peinture de l’ingratitude humaine et celle d
, n’est pas un type des ridicules du temps; c’est un homme à part; un héros qui est bien à Molière et qui n’est qu’à lui. D’a
lables. Mais quelle différence entre le duc de La Rochefoucauld et le héros de Molière ! Le duc de La Rochefoucauld a reconnu
it justement ce malheureux sonnet de Cotin pour le faire lire par son héros devant les femmes savantes et le livrer à la risé
s que Molière est très attentif et très habile à donner à ceux de ses héros qui sont de même race un caractère de famille, qu
imaginaire, Molière expose hardiment tout ce qui fait la joie de son héros (je dis la joie, car Argant est un de ces malades
haise longue, drogues et comptes d’apothicaire. Dans Racine, tous les héros ont le même langage, le langage idéalisé d’une so
lière ne connaît pas ces peintures de profil si chères à Racine : ses héros posent de face, et, si restreint que soit l’espac
e pédante ne sache plus aimer. C’est dans Les Femmes savantes que les héros de Molière parlent de la manière la plus explicit
tarque que pour y mettre ses rabats, n’est certainement pas celui des héros de cette pièce dont les idées représentent le mie
er trop avant. Ainsi le modèle que nous propose Molière n’est pas le héros inflexible de Corneille; il a plus de rapports av
ible de Corneille; il a plus de rapports avec le parfait cavalier des héroïnes de Racine. Il ne passe les bornes en aucun point;
ons avec le beau sexe qu’il aime à déployer toute sa distinction. Les héros de Molière sont en général de bonne maison ; mais
r delà. Dans le monde poétique où il a vécu par la pensée, il est des héros de haute taille, qui dominent de toute la tète ce
ble, quoique Molière ait dû le retrancher; il découle du caractère du héros ; c’est encore un de ces traits hardis et francs c
terprétations. Le poète a beau prendre ses précautions et flanquer le héros d’un Cléante ; Cléante ne saurait être à côté de
de fortes actions. Il n’y avait pas place à côté de Tartuffe pour un héros de sa taille. Cléante fait connaître par ses disc
i passent les limites et outrent les choses; et cependant elle a pour héros suprême un homme qui les passe à son tour, qui, s
ttérature avait deux arènes, le théâtre et la chaire; elle avait deux héros  : le poète séducteur; dont l’amour était le thème
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
de George Dandin, & dans la même scene que je viens de citer, le héros dit à M. de Sotenville : Oh bien ! votre fille n
ce trait. Que M. & Mad. de Sotenville exaltent moins la vertu des héroïnes de leur famille, le trait n’est plus rien ; preuv
les prononce. Ils nous font rire dans un temps où la scélératesse du héros jetteroit indubitablement du noir dans notre ame.
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
rs, de Campistron. Il faut d’abord que le Lecteur connoisse à fond le héros de la piece. Voici son portrait. ACTE I. Scene I.
u moins âgé. Nous avons dit ailleurs qu’un Auteur devoit donner à son héros l’âge où sa passion, son vice, son ridicule ont o
eux, ou qui veulent feindre de donner dans la réforme. On rendroit le héros plaisant en lui faisant faire des efforts pour ra
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
billet : Sganarelle s’engage à rendre le tout à l’amant. Voilà notre héroïne bien satisfaite, quand Sganarelle la surprend, ai
Melpomene en a beaucoup plus que sa sœur, graces au poignard que ses héros & ses héroïnes portent toujours à leur côté p
beaucoup plus que sa sœur, graces au poignard que ses héros & ses héroïnes portent toujours à leur côté par provision : mais
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102
us avons remarquée dans Mylas est ici la même à quelque chose près. L’ héroïne n’y est point nue, un Satyre n’est pas prêt à la
a, rura, duces. « J’ai chanté les bergers, les laboureurs & les héros . Mantoue me donna la vie, Brindes la mort, Naples
eur, feront bien mieux connoître le cœur, l’esprit, les sentiments du héros . Quelqu’un le louant un jour sur la netteté de se
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349
qu’un soupçonneux peut n’être pas jaloux. Imitons Moliere : tous les héros de ses pieces à caractere ont des caracteres prin
steur, son Avare, ses Femmes savantes, son Prince jaloux même ; aucun héros de ces différentes comédies n’est caractérisé par
ont forcé de donner le même ton à-peu-près à toutes les scenes de son héros , au lieu que s’il eût tout uniment fait le Jaloux
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
se, puisqu’elle ne peut jamais rouler sur le principal personnage. Le Héros enchaîné par le decorum de la divinité est sur la
casaquin  D’Arlequin, Où toutes les couleurs brillent. Dites à votre Héros , Air : Branle de Metz. Que plus d’un Censeur hab
ennuyeuses par conséquent, puisque la Divinité qui est censée être l’ héroïne de la piece, & qui pourroit dire les choses l
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
amp; la toute-puissance. Elle reconnoît l’objet de son amour dans le héros qui lui sauve la vie. Samson ne peut à son tour ê
a prison de son pere ; il demande les clefs : Arlequin les refuse. Le héros lui secoue si fort le bras, qu’il les cede bien v
n même temps la tour. On alarme Dalila sur la fidélité de Samson. Le héros ne peut rassurer son amante qu’en lui confiant le
e vertu je la sens enflammée : Et d’un tyran, en moi, l’amour fait un héros . Mais la fureur reprend bientôt la place de ces
31 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
ion irréligieuse. Il avait seulement voulu présenter l’impiété de son héros sous la forme la plus odieuse, comme une tentativ
et pour ne pas craindre de mettre le blasphème dans la bouche de son héros . Un dévot ne l’eût pas fait ; mais un dévot n’eût
. En veut-on la preuve ? C’est que Boileau tenait à honneur d’être le héros de la scène du sonnet et d’en avoir fourni lui-mê
sert contre tous, mais nul ne peut la retourner contre lui. Mettez un héros de Corneille en face d’une jolie femme, d’une rei
n des deux. Or c’est là précisément le sujet du Misanthrope. C’est un héros de Corneille au sein d’une société frivole, un hé
thrope. C’est un héros de Corneille au sein d’une société frivole, un héros rongeant son frein, vaincu, raillé, humilié par u
n’en est pas moins triste, car il finit tristement par le malheur du héros , puni pour avoir trop demandé au monde et lui avo
être coupable de profanation en faisant ressortir cette analogie. Le héros de la pièce moderne est lui-même une sorte d’Alce
romettante qui met aux prises les deux amants ; de part et d’autre, l’ héroïne se joue du héros : d’un côté, en n’avouant rien ;
aux prises les deux amants ; de part et d’autre, l’héroïne se joue du héros  : d’un côté, en n’avouant rien ; de l’autre, en a
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
r en marquer les grandes beautés & les défauts. Le caractere de l’ héroïne est beau : les motifs & les moyens principaux
si Marivaux avoit conservé à sa Marquise le caractere de la premiere héroïne , il eût été obligé de faire de la dépense en sent
s elle : Aux nobles actions elle pousse les cœurs, Et tous les grands héros ont senti ses ardeurs. Devant mes yeux, Seigneur,
époux, en repoussant les vœux de tous les Monarques & de tous les Héros de l’Afrique & de la Libye ? N’avez-vous pas
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
commodement est, quant au fond, fort semblable à la latine : les deux héros ne se ressemblent pourtant guere. Le Galant latin
eulement tout entier dans une scene, mais il a encore su ennoblir son héros , le faire parler & agir en Général d’armée. C
s amis de la fortune qu’il va faire : chez Moliere, Amphitrion est un héros qui, remplacé par un Dieu dans le cœur de sa femm
ur contenter ses desirs ? Mercure. Non pas cela, mais pour achever le héros qu’il a commencé. Le Soleil. Qu’il l’acheve, à la
mes languiront dans les ténebres : & tout cela pour bâtir ce beau héros  ! Mercure. Tais-toi, qu’il ne t’en fasse repentir
34 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
urceaugnac ; ils sont tous favorables aux amants, & contraires au héros . Tout autre que Moliere auroit rendu les mystific
serve au dénouement, puisque tous tendent à faire prendre la fuite au héros qu’on veut chasser. De toutes les qualités que do
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
belle est amoureuse du beau Liandre. On veut profiter de l’absence du héros pour déterminer l’héroïne à épouser le Docteur. Q
eau Liandre. On veut profiter de l’absence du héros pour déterminer l’ héroïne à épouser le Docteur. Que fait-elle ? L’amour lui
au Maréchal, & lui dit ensuite, avec un air de vérité, que notre héroïne étant un jour à table, en déshabillé, devant une
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60
n vers dans le genre des Fables d’Esope, avec cette différence que le héros de la premiere donne ses audiences à la Ville, &a
& qu’il sert à la rendre plus piquante. Dans le Mercure galant le héros ou son valet s’amusent aux dépens des divers pers
forcé, a vainement essayé de prévenir la critique, en faisant dire au héros  : Sous quel astre, bon Dieu ! faut-il que je soi
37 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
rables et ténébreuses qui protégiez de votre ombre salutaire, tant de héros mal bâtis, tant de jeunesses de cinquante ans, su
Zamore, Arsace ; il était, par excellence et par grand privilège, le héros des tragédies de Voltaire, j’aurais mieux aimé po
gédie de son poète bien-aimé. — Pour jamais ils se sont évanouis, ses héros fameux, Tancrède, Gengis-Kan, Zamore, Vendôme ; q
esques et ennuyeuses machines du grand Opéra ! L’un et l’autre de ces héros de la grosse gaieté et de la farce populaire, ils
fois elle a disposé dans la chambre obscure de son cerveau rétréci, l’ héroïne qu’elle doit représenter, elle reste jusqu’à la f
eût que cinq pieds deux pouces. Il avait, de son vivant la taille des héros d’Homère, vingt coudées ! Et l’étrange chose auss
este râtelier tombe aux pieds de ce prince malheureux, et voilà notre héros qui se baisse et qui ramasse, en disant je ne sai
e ont fait une perte irréparable en perdant cet homme à la taille des héros et des martyrs. Il eût porté en toutes les profes
e, elle pleurait, elle riait, elle était heureuse ! Elle admirait les héros et les belles dames, les beaux vers et les grande
mps ; on ne prenait pas ces dames de si haut, on n’en faisait pas les héroïnes des plus grandes histoires de fidélité et de pass
bier qui n’en revient pas de voir un comédien si pauvre : — « Pour un héros de théâtre, lui dit-il, vous avez l’air bien indi
n petit comédien de campagne, d’élever sa pensée jusqu’à ces fameuses héroïnes . » Voilà certes de la gaîté, de l’esprit, de l’ab
s ! Et que de peines Shakespeare s’est données pour faire accepter ce héros qu’on appelle chez nous, car nous ne savons rien
e grands motifs pour que nous portions un vif intérêt à cette aimable héroïne d’un drame véritable. Supposez en effet, que Moli
rcé, Molière a fait une comédie où l’on rit aux éclats ! Il a fait un héros comique, de Tartuffe ! Il nous force à rire du Mi
i bien d’amour, soyez-en sûrs, elle ne sera pas inutile à la Didon, l’ héroïne du quatrième livre. À cette comédie de Térence, c
athénienne : il a les vœux des soldats, il est l’élu des citoyens, le héros du peuple ; c’est un géant à la voix de stentor,
peuples qui ont été les fiers Saxons de Witikind ? La destinée des héros de Molière. — Harpagon. — Cathos et Madelon. — L’
Dites-moi, en effet, si vous le savez, quel a été le sort de tous ces héros de la comédie, ces hommes si nettement dessinés,
rriez savoir, à ne pas vous tromper, ce qu’ils sont devenus, tous ces héros galants ou naïfs, amoureux ou ricaneurs. M. Harpa
curiosité publique était singulièrement favorisée par la vie même du héros de son adoption. Regnard avait été en effet tout
ites-en autant que Regnard, même sans piano, et vous passerez pour un héros de l’amour. Regnard était allé en Alger à l’époqu
venue des pays du Nord : Trente ans ou la Vie d’un joueur… C’était le héros de Regnard, pris au sérieux. Cette fois on vous m
ette belle société qui n’est plus. L’Homme du jour est tout à fait le héros de ce beau monde des heureux et des oisifs que no
râce et d’atticisme ; ce n’est pas M. de Boissy qui ferait dire à son héros  : — Ma petite comtesse ! Ce n’est pas lui qui nou
à bonnes fortunes ! Mais n’avez-vous donc pas appris qu’il y avait un héros de Molière, un homme amoureux à outrance, galant,
hacun d’eux a écrit une comédie dont L’Homme à bonnes fortunes est le héros  ; et ces trois héros, vous allez voir tout à l’he
ne comédie dont L’Homme à bonnes fortunes est le héros ; et ces trois héros , vous allez voir tout à l’heure qu’ils se ressemb
re comédie. Il n’a pas poussé très loin les petites indignités de son héros , et en même temps il s’est donné toutes sortes d’
re une comédie de Regnard écrite pour le théâtre italien, à propos du héros de Baron ou de d’Ancourt. — L’homme à bonnes fort
mmes, pour voir L’Homme à bonnes fortunes, à l’excellence d’un pareil héros qui occupe, coup sur coup, trois poètes comiques
 ; elles comprenaient confusément que Don Juan et Don Quichotte, deux héros du même pays, venaient mettre un terme, celui-ci
nt-ils, sinon la parodie de Don Juan ? Don Juan est gentilhomme ; nos héros sont à peine chevaliers. Don Juan est brave ; les
38 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
harmante, avec un plus grand nombre d’événements, d’enseignements, de héros , de personnages ! « Hélas ! disait un poète en se
t jugé dans cent ans, nul ne peut savoir de quelle comédie il sera le héros , de quel drame il sera la victime ! Il n’y a même
e ce monde en proie à leur caprices ; il en étaient les arbitres, les héros , les demi-dieux, les gardes-du-corps ; ils toucha
marionnettes dont le fil est tenu par des mains déliées et cachées ; héros , tant qu’ils obéissent aux passions populaires, m
gères, un rien les crée, un rien les tue ; — aujourd’hui a disparu le héros de la veille, et le lendemain (décoration nouvell
es salons du vieux Paris, dans lesquels les moralistes ont trouvé les héros de leurs comédies : Alceste, Orgon, Tartuffe et C
son cœur à deux mains, et elle aussi elle aurait pu dire comme cette héroïne de Corneille : — Tout beau, mon cœur ! Ce jour du
son épée et disparaît dans le lointain ! Donc elle fit si bien, cette héroïne des derniers jours de la comédie expirante, et el
39 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
vue tous les exploits parfaitement comiques, quoique pendables, de ce héros qui veut Qu’au bas de son portrait on mette en l
logie digne des cours d’assises : NÉRINE Voilà un illustre. C’est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s’agit 
naire, que Molière donne les Fourberies de Scapin, et qu’il exalte un héros de la même volée que Mascarille et Sbrigani, roi
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164
c, Sbrigani rapporte à Julie & à Eraste tout ce qu’il sait de son héros . ACTE I. Scene IV. Sbrigani. Monsieur, votre hom
il lui dit, Dieu vous aide. Enfin il en est fou ; c’est son tout, son héros  ; Il l’admire à tous coups, le cite à tous propos
la premiere scene en faisant celui de tous les autres personnages. Le héros des Fourberies de Scapin, qui ne doit briller que
faires ne pouvoient être mises en de meilleures mains, & c’est le héros de notre siecle pour les exploits dont il s’agit 
41 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
ommé pour empêcher la conclusion d’une des mille et une amourettes du héros , vraie peccadille assurément dans une vie aussi a
e point capital, sort d’un tout autre mode de création que celles des héros ordinaires de nos comédies classiques. Don Juan n
n plus très bien observé la gradation des crimes. Il fait débuter son héros par le parricide. 11. Je crois, sans pouvoir l’a
42 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
joue son différent rôle. Regardez donc favorablement, ô très ridicule héros , ce combat scolastique, et, par vos effroyables g
lière à Paris, les Italiens eurent une grande vogue ; ils étaient les héros comiques du moment ; on leur faisait jouer des sc
’anecdote suivante dont le docteur Lolli et le Pantalon Turi sont les héros  : Baloardo, comédien, Lequel encor qu’Italien N
43 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499
ctes, & en vers, comparée, pour l’un des caracteres, avec une des héroïnes des Visionnaires de Desmarets. Cette piece fut r
ans des situations bien plus piquantes, en substituant à la sœur de l’ héroïne l’homme même qu’elle croit épris de ses charmes,
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. M. DE SAINT-FOIX. » pp. 288-296
i présentement l’histoire telle qu’elle est dans Gayot de Pitaval. Le héros lui-même la raconte. Je m’étois attaché tout à l
ies, & il les prie en vain de lui laisser un bras libre, comme le héros de l’histoire : il les menace comme lui de s’endo
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124
e la Fontaine s’est servi de cette derniere ruse dans le Florentin. L’ héroïne raconte qu’elle a fait semblant de tomber, &
croit voir en elle l’honneur le plus rigide, & c’est d’après les héroïnes de Bocace, de la Fontaine, de Dorimon, de Lopès d
 ! quel comique ! quelle fécondité ! Il faut encore remarquer que les héroïnes de Bocace, de la Fontaine, de Lopès de Vega, de D
46 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
à l’amour, qui peut tout faire présumer d’un monarque, et auquel les héros doivent leurs plus grandes actions, mais lui décl
dénoncé au roi et à l’église comme un athée, un scélérat pire que son héros , et digne plus que lui de tous les châtiments de
ent capricieux de l’intrigue, l’humeur changeante et vagabonde de son héros , qui se pique d’aller de belle en belle, et de le
47 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
ord Molière lui-même. Dans notre admiration pour le poète et pour son héros , en effet, nous avons été jusqu’à identifier la c
udit avec lui cette société gangrenée qui le fait souffrir ; c’est un héros , c’est un saint ; tranchons le mot, un tragédien.
n public, au dénouement du Misanthrope, mettant dans la bouche de son héros le cri de ses douleurs et la condamnation de son
st pas peint en pied ; il ne s’est pas incarné dans tel ou tel de ses héros  ; non pas même dans les sages, les Cléante, les A
nons-en, une immodestie qui n’est pas trop dans le caractère de notre héros . M. de Montausier le rappelait par sa rudesse :
’efforcerai, moi, de vous croire telle ! Oh ! que nous voilà loin du héros qu’on rêve en Alceste ! A quoi ne descend-il pas
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
le pas de l’Ecole des Femmes & de l’Ecole des Maris, parceque les héros de ces pieces n’ont pas de caracteres décidés ; i
élératesse & l’imposture ; mais ce même contraste qu’on oppose au héros , est partagé entre plusieurs personnages ; aussi
49 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
e n’y penser pas… J’aurais fait voir à ses pieds, des mortels, Et des héros , des demi-dieux encore, Même des dieux : ce que l
monde adore Vient quelquefois parfumer ses autels. Les mortels, les héros , les demi-dieux, les dieux dont parle La Fontaine
50 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [93, p. 136-138] »
eint, avec trop d’énergie peut-être, la scélératesse raisonnée de son héros , éleva les clameurs des hypocrites et des faux dé
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
oueur n’est pas intéressante, & je soutiens que c’est parceque le héros n’est pas riche, & que, toujours mesquin dans
d’être ridicule, par conséquent d’être comique ; dix ans de plus à l’ héroïne , loin d’être intéressante, elle n’est plus qu’une
, c’est-à-dire beaucoup de fatuité & de présomption. Le cœur de l’ héroïne résiste à cet attrait séducteur, qui éblouit tant
fille. Cléon veut dire un homme qui se distingue, qui s’illustre : le héros du Dissipateur s’illustre, se distingue par sa dé
52 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
’imiter ; et ces traits doivent plus toucher dans Molière que dans un Héros . « Mais c’est cela même dont je me plains, dit m
travaillé son Ouvrage avec autant de soin que si c’était la Vie d’un Héros . » Je ne l’ai donc pas broché, comme il le préten
e, qui était Connaisseur, qu’à tout ce que le Censeur nous dit de son Héros  ; et pour lui faire voir que je n’y entends point
e mon Censeur, comme vous parlez de Molière, il semble que ce soit un Héros  ! Que ce Critique lise, je vais lui fermer la bou
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184
giats & sa mal-adresse : n’a-t-il pas l’effronterie de donner à l’ héroïne de sa piece le caractere du Tartufe ? Idée de l
lente. L’intrigue est une mauvaise copie de celle de Pourceaugnac. Le héros , sot comme le Limousin de Moliere, vient épouser
nce en donnant à ses amants un but légitime, & une suivante à son héroïne  ; mais les coups de bâton lui ont paru trop plais
die ; il finit même par devenir intéressant, quand, moins cruel que l’ héroïne de la seconde histoire, il se montre dès qu’il sa
é que Pourceaugnac à se taire, & qu’il n’est pas stupide comme le héros de Limoges. Scene X. L’EPINE, CHARLOT. L’Epin
54 (1802) Études sur Molière pp. -355
tiennent à Beltrame. Mais avec un peu de réflexion, l’on verra que le héros de la pièce italienne, en passant en France, a pr
L’Académie des femmes. Jugeons, en peu de mots, les deux ouvrages. L’ héroïne de Chappuzeau n’affecte que le ridicule de s’entr
lière, il intitule sa pièce Les Précieuses ridicules ; il suppose ses héroïnes arrivées à Paris depuis peu, et, en feignant de p
De la tradition. On a vu que Molière, voulant punir sévèrement ses héroïnes , fait dépouiller en leur présence les valets dont
an ; et Molière, par ce changement seul, est infiniment plus moral. L’ héroïne française écrit à dom Garcie qu’il obtiendra sa m
n tuteur, se permet les démarches les plus hasardées. Dans Boccace, l’ héroïne est mariée, Molière nous épargne cette indécence.
r le malheur qu’il redoute. Félicitons Molière d’avoir substitué, à l’ héroïne hébétée et rebutante de Scarron, une jeune person
comme quatre, s’il n’est entripaillé comme il faut, et voulez que les héros ne parlent qu’avec emphase. À vous, surtout, comé
rons à te louer bien davantage, lorsque tu auras réduit au silence le Héros des ruelles, le dispensateur des petites réputati
et voilà ce qu’il fallait pour faire ressortir celle qu’il a pour son héros . Cléante m’a paru pousser bien loin l’envie de f
eur plus hardi que nous ose se dire : « je mets devant les palais des héros tragiques, un péristyle où ils peuvent décemment
soleo. C’est donc à Antonius Codrus que Molière doit le nom de son héros . Quittons Plaute, quelques instants, pour nous oc
son mari, le battent. Dans une seconde nouvelle du même auteur, Le Héros , marchand fort riche, a fait la folie d’épouser u
s mêmes raisons que Tofan pour laisser sa femme à la porte : les deux héroïnes ont recours au même stratagème, pour faire retomb
; à quoi sert le premier ? À rien. L’exposition. — Bonne, puisque le héros nous apprend, dans un court monologue, et ses cha
premier acte sont bons, parce qu’ils nous peignent l’extravagance du héros . Il est encore tout simple que dans l’intermède d
le. L’exposition. — En action, mais ne nous faisant connaître que le héros de la pièce. Les personnages. — Pas un seul qui
lieux ; excellente surtout, par l’adresse qu’a Molière de placer son héros dans une classe qui, grâce à sa fortune, peut le
— Le mot d’Escarbagnas, joint à celui de comtesse, annonce assez une héroïne ridicule ? Le genre. — Farce de caractère, disen
s essentiel, surtout le plus moral, puisque, mis en opposition avec l’ héroïne , il couvre de ridicule cette femme si fière de se
lui a valu la palme académique, a pu connaître si mal son maître, son héros , et publier l’anecdote dont il est question ? Si
À la première représentation elle était intitulée L’Imposteur, et le héros s’appelait Panulphe. 55. Il fut un temps où l’o
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
s maisons d’Italie. « Nous reconnoissons toujours les hommes dans les héros des tragédies, soit que la scene soit à Rome ou à
accuse les Limousins de manger excessivement de pain. Sbrigani dit au Héros de Limoges, acte I, scene V : « Je vous ai vu ce
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
r se moquer de lui : il en est enchanté, & reconnoît sa folie. Le héros de la piece Danoise est un très petit Monsieur :
nos loix & celles de l’honnêteté, ne dit pas tout cruement à ses héros , vous êtes des frippons. Alors il surpasseroit Ar
57 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
rait-il dire), ni feu le drame moderne, toujours escortés de quelques héros mystérieux sans explication et sans nom, et tout
s-vous avec dédain et pitié, en rejetant le manteau sur le cadavre du héros  ; au contraire l’énigme transparente de Molière,
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262
eillerois à nos Auteurs de prendre bien vîte un de ces Messieurs pour héros  : mais comme leur caractere est accessoire &
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
bien plus dangereux qu’elles passent jusqu’à son cœur. Moliere, mon héros éternel, lui qui a purgé la scene des horreurs qu
r un autre ajustement. 47. Dans la nouveauté des Femmes Savantes, le héros portoit le nom de Tricotin. On trouva qu’il resse
ort sans leur rendre les traits piquants dont elles l’ont accablé. Le héros des personnages mistifiés croyoit sans doute que
60 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
& de Cicognini. Nous avons vu chez eux, dès le premier acte, les héros se peindre par des actions aux yeux du spectateur
de deux enfants ou de deux domestiques, elles dégradent Moncade. Les héros des deux premieres pieces ne s’amusent pas à de p
moment où elle a plus lieu de croire qu’il ne se corrigera jamais. Le héros enfin, insupportable à tout le monde, est un brut
, & d’avoir laissé deviner au spectateur le genre de maladie de l’ héroïne . Peut-être, entraîné par l’exemple, seroit-il moi
61 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
le chef de ces comédiens ambulants. Ce grand homme a débuté comme les héros de Scarron. La comédie de l’Etourdi, dans laquell
ser de bas comique, en vint presqu’à vouloir prendre pour modèles les héros de l’Urfé et de mademoiselle de Scudéry, qu’il av
ulut peindre tous les tourments de cette sombre passion. Il composa l’ héroïne de Don Garcie de Navarre, qui fut jouée le 4 févr
enue; le trait suivant nous a paru digue de PetitJean. Bernadille, le héros de la pièce, causant avec Gusman, son serviteur,
e la Princesse d’Elide est l’aïeule de celles de Marivaux. Toutes ses héroïnes , dont le cœur insensible se prend en un jour, et
, représenté le 4 juin 1666. IL ne s’agit plus ici de bourgeois ni de héros , mais d’une classe intermédiaire, bien délicate à
l’a fort mal jugé. Rousseau prétend que Molière a dégradé, avili son héros , et l’a rendu ridicule. Cela est faux ; Alceste n
rtufe était trouvé, peut-être est-ce pour cela que Molière a fait son héros si tendre, non-seulement à la tentation du côté d
ortrait qu’un des personnages trace du chevalier de Villefontaine, le héros de la pièce. « C’est un caractère d’homme tout pa
uitter. Coquettes, galantes, dépensières, glorieuses, telles sont les héroïnes de Dancourt. « Où allez-vous donc, dit Lisette à
onner le bras à une femme à la mode : elle aurait ôté déshonorée. Les héros qui revenaient de l’armée faisaient la conquête d
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
& laide pour Vénus, ou l’une des Graces ; un tel comédien pour un héros en tendresse, en délicatesse, en bravoure ; &
guéri de sa blessure, il va à la comédie ; il voit dans le foyer mon héroïne entourée d’un essaim de jeunes gens, qui soupiroi
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191
ne comédie intitulée le Rival par ressemblance, ou les Méprises. « Le héros est un provincial, tout prêt à reprendre le chemi
x ressorts de la machine entiere, & servent à duper un tuteur, le héros de la piece. C’est encore au lecteur, & non à
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240
l’Espagnol, dans laquelle le hasard seul fait mouvoir la machine. Le héros y est poursuivi, comme Arlequin, par un destin co
pieds du Trône ; son maître prend le papier, commence à le lire : le héros croit ses malheurs finis ; point du tout : le has
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
emier volume de cet ouvrage, Chapitre XXIII, des Reconnoissances. Les héros de la Chaussée, mariés comme chez Regnard, se son
vec tous les défauts de son modele, puisque, comme dans l’original, l’ héroïne déguisée en femme y suit son amant, vit familiére
66 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
sa cour brillante : un Gilles couvert de lambeaux perce la foule des héros , des grands hommes et des beautés qui composent c
lit pas, et je me mis à blâmer en particulier le langage poli de ses héros et les rôles de confidents, avec une énergie de c
quoi jamais personne n’en a-t-il entendu parler ? Est-ce parce que le héros de cette tragédie tue son excellente femme, par u
serait peut-être compris, apprécié. Dans une pièce de Caldéron385, le héros , don Gutierre, tue sa noble femme, par un motif q
otif qui ne paraîtra pas beaucoup meilleur aux étrangers que celui du héros d’Alarcos. Il a conçu des soupçons non point sur
hidias et de Platon ; Corneille sous Richelieu et Mazarin, à côté des héros et des fanfarons de la Fronde ; Racine, à la cour
ait passablement flatté qu’en 1651 mademoiselle de Scudéry traçait du héros sous le nom de Mégabate : « On voyait tous les jo
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
e, avoir plus de tendresse ; Enfin il en est fou. C’est son tout, son héros  : Il l’admire à tous coups, le cite à tous propos
68 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
’imaginer que M. le Prince de Conti ait voulu faire son Secrétaire du Héros de notre Auteur. Mais si la chose est vraie, les
travaillé son Ouvrage avec autant de soin que si c’était la Vie d’un Héros , à quelques endroits près, qui sont un peu néglig
69 (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -
la mère. La France, en ses jours les plus beaux, A fait naître mille héros , Et n’a vu naître que Molière. L’Anglais Godd
70 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
e heureuse façon d’amonceler, sur un point donné, tous les mérites du héros de la comédie ou du drame, à condition que tous c
se et du printemps. Comessantes, disaient les Romains en parlant des héros du premier roman comique. Des gourmands, des oisi
toujours c’est à n’en pas finir ! En un mot, si vous voulez que votre héros , malgré tout son génie, soit quelque peu supporta
71 (1871) Molière
iés ; on les cherche en province, on ne les trouve guère plus que les héros du Roman comique ; M. Destin et mademoiselle la C
qu’il y avait des poètes comiques, n’avait imaginé le Misanthrope, un héros de vertu, tourmenté et complété par Célimène. Est
de sa maîtresse, et s’en fut chercher sur les bords du Rhin une autre héroïne de Bossuet, Henriette d’Angleterre, les brèves am
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258
e comédie, il est indubitable que les Auteurs après avoir nommé leurs héros , représentoient leurs vices, ce qu’ils ne pouvoie
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
survivre, comme nous venons de le dire, les Précieuses de Moliere aux héroïnes de la piece. Mais hélas ! tout Auteur n’est pas u
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467
s si le lecteur sera de mon avis. Avant-scene racontée par l’une des héroïnes . ACTE I. Scene VI. . . . . . . . . . . . . . .
75 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
, sœur du grand Condé et du prince de Conti, la même qui fut depuis l’ héroïne de la Fronde sous le nom de duchesse de Longuevil
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441
ls eussent inventé un nouveau langage, à la faveur duquel notre jeune héros dit à sa maîtresse, qu’il s’estimeroit bien heure
sible, qu’il suivoit de rudes traverses. M. de Chamfort donne à ses héros plusieurs compagnons d’esclavage, & fait la c
77 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
olphe. Dans ce rôle, Molière s’est éloigné de Scarron. Laure (c’est l’ héroïne de la nouvelle tragi-comique), Laure est une véri
ors qu’il fait César. Madame, avez-vous vu, dans ces tapisseries, Ces héros de roman ? La Marquise.                         
primée que quatre ans après, en 1668. Le fameux comte de Grammont, le héros des mémoires. dont Hamilton, son beau-frère, est
s’accordent assez bien8 ; et, quelque différence qu’il y ait entre le héros de l’une et celui de l’autre, on peut reconnaître
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488
t, riche paysan, Giliole sa femme, un bourgeois nommé Rossi, sont les héros de l’aventure. La scene se passe à Sainte-Euphémi
est question. Je suis fâché qu’il lui doive la confession générale du héros . ACTE II. Scene V. Léandre voit que son pere est
bien, Monsieur, ne voilà pas un joli Ganimede ? Et c’est pourtant le héros de mon histoire ! Cet honnête homme régente une c
ssession de faire tourner la tête à la jeunesse, & devenoient les héroïnes de toutes les aventures amoureuses. Alors la piec
79 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
aller au cœur la route la plus sûre : Peignez donc, j’y consens, les héros amoureux; Mais ne m’en formez pas des bergers dou
mblaient protéger contre toute atteinte, ce dernier roi d’Athènes, ce héros dévoué à son pays « pro patria non timidus mori, 
gue guerre contre les Anglais; une simple fille du peuple avait été l’ héroïne de la délivrance ; le peuple lui-même, jadis serf
80 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
Mazarin, des comtesse d’Olonne, des maréchale de la Ferté, et autres héroïnes célébrées par Bussy-Rabutin dans ses Amours des G
81 (1884) Tartuffe pp. 2-78
lais-Royal joue en public l’lmposteur, comédie en cinq actes, dont le héros est un certain M. Panulphe, gentilhomme et homme
comme une correction, en même temps que Je changement d’habit de son héros ). Cela justifierait Orgon du reproche qu’on lui a
it ; et, pour surcroit de précaution, il changea encore le nom de son héros  : Tartuffe devint Panulphe. Je ne dirai pas que l
e choses admirables, mais d’altérations évidentes à la physionomie du héros , qui y devient on ne sait quel traître de mélodra
82 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
, se sont placées sur des lignes abandonnées. 17. Discours sur les héros de roman. 18. Lettres à mademoiselle de Scudéry.
83 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
ntes de certains biographes, il en a voulu débarbouiller la statue du héros et nous dire exactement sur la vie de Molière tou
théâtre ; toujours attelé à cette Béjart et à ses frères, faisant le héros , faisant le bouffon, composant quelques farces2,
faut chercher longtemps, et chercher dans de plus nobles sentiers, ce héros indulgent pour les autres, sévère envers lui-même
s elle ; Aux nobles actions elle pousse les cœurs, Et tous les grands héros ont senti ses ardeurs... Devant mes yeux, Seigneu
s, s’il était attaché à ces vertus royales et éclatantes qui font les héros et que le monde canonise, Votre Majesté, content
uissant et le plus redouté qu’ait eu la France. On fait de Molière un héros parce qu’il a, nous avons déjà vu et nous verrons
e que l’on joue sur le théâtre ; une femme adroite à le tromper est l’ héroïne que l’on y produit ; des spectacles où l’impudenc
vices du temps, il nous semble que le jésuite Bourdaloue est un autre héros que le comédien Molière. Et si l’on objecte que B
c’est le vrai dévot, le « dévot de cœur » : Je ne vois nul genre de héros Qui soit plus à priser que les parfaits dévots ;
comédie du Misanthrope amoureux est « d’autant plus admirable que le héros en est le plaisant, sans en être trop ridicule ;
En un sens, la combinaison est belle et vraie : il est naturel qu’un héros de fausse vertu comme Alceste soit absurdement am
is de l’année 1865, toutes les âmes sensibles de France ont adoré une héroïne de roman nommée Sybille, que je ne trouve en rien
cable, l’égoïsme d’Alceste la délivre. Faux amoureux, autant que faux héros , Alceste veut imposer à Célimène la solitude que
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
& à ses diverses situations, qu’autant qu’il se persuade voir le héros véritable d’une action réelle. L’instruire de son
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385
ont tous un caractere aussi marqué, ou peu s’en faut, que celui de l’ héroïne . Le Comte a la manie des gens d’esprit : il meurt
86 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144
ésente à Sa Majesté, puis entre la partie basse et monstrueuse de ses héros et l’œuvre qu’il dépose aux pieds de la reine. »
87 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
de son sujet. Un de ses interlocuteurs dit à l’autre, en parlant des héroïnes qui vont y figurer : « A-t-on jamais vu, dites-mo
lle de Scudéry ne l’avait pas empêché de parodier ses écrits dans ses héros de roman. Le cas qu’il faisait de Chapelain ne l’
dre, suivant l’exemple de Cyrus et de Mandane, d’Aronce et de Clélie, héros des deux premiers romans que mademoiselle de Scud
88 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
la simplicité l’enchante, adresse cette apostrophe aux précieuses : Héroïnes du temps, mesdames les savantes, Pousseuses de te
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
té représenté trente ans après le Misanthrope, & jugeons des deux héros par leur ton ; nous croirons le cadet bien plus v
es nouvelles pour éprouver Trissotin. Philaminte, indignée contre son héros , couronne les vœux de son rival. REGNARD. Le Dist
90 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
l’insupportable ? Toute la fin de son art, c’est qu’on soit comme son héros , épris des belles personnes, qu’on les serve comm
nt Shakespeare en parlant des Anglais « qui se sont élevés contre nos héros de comédie, galants à propos et hors de propos, e
l a entrevu dans ses rêves, et cherchant la comédie errante, comme ce héros , son contemporain, qui cherchait la chevalerie ;
s nos romans, même au théâtre. La tragédie, avant de se permettre des héros français, a attendu jusqu’à Voltaire. Molière ne
é, renouvelé, — admirable ! En fait de farce, il nous a donné plus de héros que tout le théâtre espagnol, si fécond, n’en tro
 ; il est vif, il est leste, il prend son parti avec la bravoure d’un héros  ; écrasé, vaincu, anéanti, conspué, sans argent,
deste qui essuyait ses grosses larmes ; Acaste et Clitandre, ces deux héros de l’Œil-de-Bœuf, vous représentent M. le duc de
maîtresse. Cet amour d’Alceste a précédé tous les amours sérieux des héros de Racine ; Le Misanthrope est plus vieux d’un an
…… Et parmi ces illustres, n’oublions pas les deux avocats, les deux héros qui auront bientôt pour clients le roi et la rein
91 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
s maris, il n’ait rien mis de lui-même et de sa fiancée dans deux des héros de sa pièce : cet Ariste qui lui ressemble comme
chez laquelle on a vu, non sans raison, le premier modèle de quelques héroïnes de Marivaux. Mais nous savons par Molière lui-mêm
ns y sont grandioses et nobles, presque naturels avec cela. Quant à l’ héroïne , bien éloignée assurément de son modèle antique,
ent pour Molière. Le poète dut éprouver les mêmes souffrances que son héros , avec ce surcroît d’irritation et d’inquiétude qu
92 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
n Juan contre l’hypocrisie. Lui qui, remarque M. Faguet, « ménage son héros en tant qu’athée ne lui pardonne pas en tant que
envier à celui de Don Juan. Perdu de dettes et de débauches comme le héros de Molière, libertin accompli et d’esprit et de m
s la chronique de Tallemant des Réaux, ont tout de suite rapproché du héros de Molière35. Je veux parler de ce Charpy de Sain
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
rs, les femmes, les enfants, loin de produire le moindre effet sur le héros & le public, auroient été du dernier pitoyabl
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289
de voir que Moliere a pris de l’Auteur Italien la feinte maladie de l’ héroïne , le déguisement de l’amoureux, les impertinences
95 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329
e qu’il a fait cette campagne. Il doit y avoir du plaisir à servir un héros et un bienfaiteur. Marquez-moi le nom de ceux qui
96 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
enfans, d’orner leurs maisons avec les statues des gladiateurs et des héros , de même on pourrait conseiller aux matrones de n
l’effet comique, se présentent avec un puissant relief dans les deux héros du Misanthrope, Alceste et Philinte. Aucun d’eux
trat d’association avec ses premiers camarades, il se réservait « les héros , » c’est-à-dire les grands rôles tragiques ; peut
ns Élomire hypocondre, la description de la manière dont il jouait le héros de Sganarelle et Mascarille de l’Étourdi. Il s’y
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134
ons un exemple frappant dans les Fourberies de Scapin, de Moliere. Le héros de la piece a le front de laisser son maître à se
98 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
lutus d’Aristophane, fit de ce Timon, véritable ennemi des hommes, le héros d’un de ses meilleurs dialogues : c’était déjà, p
la scène de véritables villageois ; car le rustre opulent qui est le héros du Truculentus, n’est pas d’une condition si bass
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322
xtraire, on a tranché la difficulté, en donnant les deux épithetes au héros . Il Dottore pedante scrupuloso, le Docteur péda
igé de convenir que c’est en beau. Les Italiens ont une piece dont le héros est le véritable Tartufe d’Italie. Il est à propo
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
tinée a la mode, Comédie en un acte & en prose. Forlise, le héros de la piece, est un de ces prétendus protecteurs
s ; les réflexions sont la rocambole des romans. Lucinde, à part. Son héroïne ne ressemble guere au portrait qu’il en fait. Fro
/ 187