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1 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
ier dans l’histoire critique des lettres le sentiment perfectionné du goût et les principes de la tradition avec les recherc
, la force au renard, ni la grâce au paysan du Danube. La question du goût est la plus délicate des trois questions particul
ères qui composent la question générale de la critique littéraire. Le goût a ceci d’original, qu’il est subordonné à l’intel
le notion précise de l’intelligence. La brute, l’idiot n’ont point de goût  ; mais le théoricien qui s’est formé certaines id
d’après ces idées, ne porte pas non plus un libre et pur jugement de goût . La véritable personne de goût, c’est cet homme p
s non plus un libre et pur jugement de goût. La véritable personne de goût , c’est cet homme poli ou mieux encore cette femme
igence sans savoir comment, de même qu’elle respire sans y penser. Le goût n’existe donc ni dans une indépendance sauvage, n
’en a point conscience. D’après cela, il est clair que les progrès du goût sont directement en proportion de ceux de l’intel
ux de l’intelligence, et que, plus l’intelligence s’agrandit, plus le goût se perfectionne. Mais voici le point obscur. Que
e point obscur. Que faut-il entendre par ce mot : perfectionnement du goût  ? sans doute, que le goût s’élargit et qu’en même
l entendre par ce mot : perfectionnement du goût ? sans doute, que le goût s’élargit et qu’en même temps il s’épure. L’élarg
le goût s’élargit et qu’en même temps il s’épure. L’élargissement du goût est facile à comprendre ; à mesure que nos préjug
la largeur. N’importe ; il faut admettre qu’en se perfectionnant, le goût ne s’élargit pas seulement, mais aussi qu’il s’ép
mais aussi qu’il s’épure. Il est impossible de préconiser, au nom du goût , une sorte de tolérance universelle et d’admirati
leurs contraires. Quand Goethe déclare que « Klopstock n’avait aucun goût , aucune disposition pour voir, saisir le monde se
e en matière de philosophie. On fera toujours de la critique avec ses goûts personnels ; c’est la plus ancienne manière et la
2 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
Réponse de Lysidas au Chevalier. Chapitre premier. — Critique du goût Quel dénouement pourrait-on trouver à ceci ?
r fondé la critique littéraire sur quelque chose en la fondant sur le goût , avant d’exposer mes nouveaux principes, j’ai à s
thode comme chimérique. Insignifiance de la critique fondée sur le goût Et d’abord, je voudrais bien savoir quelles so
Uranie » révéler par un exemple effectif la merveilleuse vertu de ce goût qui suffit à la critique. Ce petit morceau est ag
resté économe d’exemples. Il a protesté que la critique fondée sur le goût n’était pas simplement une variation habile sur c
ignotum pro magnifico habetur. Si nous voulons savoir ce que vaut ce goût qu’il vante sans nous le faire connaître, nous n’
générales de cette force, on a fini ses études ; on a du jugement, du goût  ; on est absolument incapable d’émettre une propo
ssière sur l’aile des grands poètes, les petits maîtres de l’école du goût ressemblent à des enfants ou à des dames s’amusan
. N’a-t-il pas eu le front d’attribuer au principe de sa critique, au goût , un esprit de sympathique largeur et d’intelligen
le à son principe, c’est ce que je nie absolument. Qui ne sait que le goût , par l’étroitesse native de ses vues et par son i
? Je m’abstiendrai de la déclamation d’usage sur la contradiction des goûts nationaux. Elle est devenue trop banale. Parmi le
ur échapper à la terrible loi du relatif, que cette contradiction des goûts nationaux proclame avec une évidence accablante.
sa voisine. N’en parlons pas, et causons un peu des misères de notre goût français. En l’année 17.., le goût français, semb
ausons un peu des misères de notre goût français. En l’année 17.., le goût français, semblable au rat de la fable, sortant p
, de son peu de penchant à la volupté et de son prénom de Nicolas. Le goût français était alors un petit vieillard froid, ra
. Il faut la capitale d’un grand royaume pour y établir la demeure du goût  ; encore n’est-il le partage que d’un petit nombr
n peu et me console de celle d’ici… » Ainsi voyageait notre homme de goût . Poursuivant ses observations, il passa en Anglet
urope ! Académiciens de tous les pays ! Hommes bien élevés, hommes de goût dans tous les états337 ! J’ai entendu un soldat d
uence la plus noble et la plus sage, et plus d’un grand seigneur a le goût fait comme celui du peuple340. Et puis, il y a un
on a sacrifié au diable345. » Ici, je prends congé de notre homme de goût . Car je suppose que le Chevalier n’a pas envie de
ée et si longue que parce que c’était une lutte de frères ennemis. Le goût des anciens et le goût des modernes était le même
ce que c’était une lutte de frères ennemis. Le goût des anciens et le goût des modernes était le même au fond. Les uns et le
s Dante. Les Français du dix-neuvième siècle se vantent de leur grand goût . Ils n’ont pas tout à fait tort. Sans parler des
itié. Il faut que l’artiste soit incorrect, immoral et fou. Jadis, le goût était classique et ne comprenait ni les brusques
usques fiertés, ni la vérité nue de la nature libre ; aujourd’hui, le goût est romantique et ne comprend ni la proportion, n
le, indéterminé et transitoire C’est une faculté pourtant. J’ai un goût , le Chevalier a un goût, et quand nous nous renco
itoire C’est une faculté pourtant. J’ai un goût, le Chevalier a un goût , et quand nous nous rencontrons dans un salon, no
qui ont un système, mais comme des personnes bien élevées qui ont du goût . Nous nous épanchons sur la beauté d’un vers, sur
neuvième siècle, en France, le plus grand maître de la critique et du goût admirerait les froides plaisanteries des musicien
oir justifié par des raisons inverses toutes les prétendues fautes de goût de Shakespeare, dédaignera de blâmer les plus mau
Uranie se défie sagement des premiers mouvements d’antipathie de son goût dans les choses nouvelles pour elle de l’art et d
river jusque-là ! Pour moi, je crois qu’il faut être tolérant pour le goût des Hottentots ; mais je ne crois pas qu’il soit
urs une vaine prétention que celle d’établir le despotisme en fait de goût , et aucune nation ne pourra jamais imposer à tout
ubler le plaisir de ses lecteurs, si je puis expliquer cette faute de goût si choquante du comique latin, peut-être aurai-je
une critique utile ? Je suis sûr que si la critique était faite avec goût et par un homme de goût, l’artiste en profiterait
suis sûr que si la critique était faite avec goût et par un homme de goût , l’artiste en profiterait, car il y a du bon dans
oire Réponse à mon Étude, et déjà transparents dans voire Critique du goût  ! Qu’on a bien raison de dire qu’un homme vaut to
pour mon propre plaisir, je commencerais par oublier quelques-uns des goûts de ma patrie, notre amour pour les idées générale
’a pas la maladresse d’étaler une poétique hors de propos421. Il a du goût , il a du tact. Voilà l’honnête homme, œuvre de la
tout entière n’était pas une littérature de moralistes ! comme si le goût de la petite monnaie philosophique n’était pas un
l’affectation succédant à l’esprit et la pédanterie à la science ; le goût des questions et l’ardeur des querelles religieus
comédies sans portée, il se serait peut-être livré avec succès à son goût naturel pour la tragédie ou pour la philosophie ;
rent de faire pénétrer dans tous les rangs de la société française le goût des choses de l’esprit431. Quand la troupe de Mol
ère devant le grand public. Elles sont très sévèrement blâmées par le goût éclairé et ferme de nos théoriciens littéraires43
tâchait de s’échapper à lui-même par le travail, la lecture, par son goût pour la philosophie et pour les arts, ou par la c
e brouillant pour un pot de potage, semble bien indigne d’un homme de goût . La pie margot caquet bon bec est encore pire. Vo
ans la langue française. 327. Dictionnaire philosophique ; article Goût . 328. « Si Boileau avait vécu alors (à l’époque
l n’y a point de singe en Afrique, point de babouin qui n’ait plus de goût que Shakespeare… Rymer a eu bien raison de dire q
de l’allusion. 464. Édouard Fournier, Le Roman de Molière. Pour les goûts d’artiste de Molière, voir Eud. Soulié, Recherche
3 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
e de démontrer qu’elle est mauvaise, et qu’une autre est meilleure au goût , d’après l’idée de la sauce en général. Quant à n
Lysidas. Étude nouvelle par Dorante (suite et fin). Chapitre II. — Le goût Laissons-nous aller de bonne foi aux choses q
cela, mais qu’ils offensent trop le sens moral pour ne pas choquer le goût . Elle n’a ni parti pris, ni engouement, ni préven
ritable tact littéraire. Uranie, c’est la critique308. Problème du goût Par quel don de la nature, ou par quel fruit d
rtient à l’humanité. Elle se souvient du temps où elle n’avait pas de goût pour Molière, où les farces vulgaires qui plaisen
fruit, une défiance sage des premiers mouvements d’antipathie de son goût , dans les choses nouvelles pour elle de l’art et
à cet idéal encore obscur pour elle, et les premières erreurs de son goût ont-elles été l’effet de cette aperception confus
rop ce plaisir-là pour remettre jamais sous le joug la liberté de son goût . En lisant un drame comique ou tragique, elle ne
fet immédiat de ces œuvres sur sa sensibilité310 : il s’ensuit que le goût d’Uranie est libre vis-à-vis des dogmes littérair
els M. Lysidas voudrait l’assujettir. Mais il ne s’ensuit pas que son goût soit libre absolument, libre vis-à-vis de toute e
s. Le fait de cette dépendance est la solution de tout le problème du goût . Il explique les variations, les défaillances et
ence de son âge et l’énergie de conviction naturelle aux jugements de goût , que le reste était ennuyeux et laid. Plus tard,
ue l’éducation lui avait acquises, afin de purifier, d’affranchir son goût , de le rendre à l’état de nature, et de pouvoir l
es idées ? Pas le moins du monde. Cette prétendue pureté naturelle du goût n’est qu’une supposition chimérique. Le goût est
ndue pureté naturelle du goût n’est qu’une supposition chimérique. Le goût est nécessairement mêlé, subordonné aux idées, et
erfectionnant sa culture ; et, dès lors, loin d’être jalouse pour son goût d’une indépendance qui n’existe pas et qui n’est
deste. Elle doute, elle se demande si elle a suffisamment cultivé son goût par l’étude et la comparaison des beautés de l’es
t le défaut de cette dépendance logique, qui rend nécessaire pour son goût la souveraineté douce et libérale de l’intelligen
iques 315. C’est d’après ces exemplaires éternels qu’Uranie forme son goût . Si elle n’en sent pas d’abord la beauté, elle le
arguments d’Uranie, elle doit disputer avec ces sages, parce que son goût pour Molière, sans avoir de fondement logique, es
ssez oublier ce que vous avez écrit dans vos livres, qu’en matière de goût physique, il ne faut point disputer. Et si, la co
oses n’est indifférent ou funeste moralement qu’aux critiques dont le goût est faussé par l’esprit de système. Pour ceux qui
a la plus salutaire influence morale. Suivre la nature, en matière de goût , c’est obéir au mouvement instinctif par lequel e
de l’admiration du genre humain, Uranie sait qu’elle doit dompter son goût ou son dégoût, parce qu’il est impossible que le
ce d’intelligence et de science ; car j’ose dire que ce n’est plus un goût naturel, et si l’on représentait aujourd’hui ses
onc, si cela vous plaît davantage, la critique qui a pour principe le goût . 309. Un jugement de goût exige de chacun la m
tage, la critique qui a pour principe le goût. 309. Un jugement de goût exige de chacun la même satisfaction sans se fond
vantent, il pourra commencer à douter s’il a suffisamment cultivé son goût pour la connaissance d’un nombre suffisant d’obje
t difficile de l’apprécier. 314. Par cela même que le jugement de goût ne peut être déterminé par des concepts et des pr
de goût ne peut être déterminé par des concepts et des préceptes, le goût est précisément de toutes les facultés et de tous
. Critique du Jugement, § xxxii. 316. C’est l’intelligible que le goût a en vue. Dans cette faculté le jugement se voit
’on appelle humaniora. Mais la véritable propédeutique pour fonder le goût est le développement des idées morales et la cult
4 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
eption à l’Académie française, en 1684. La Fontaine, entraîné par son goût pour le plaisir, suivait le torrent ; et cependan
ent à un principe moral d’une nature fort supérieure aux préceptes du goût en littérature. Il n’aurait pas dit qu’elle manqu
eptes du goût en littérature. Il n’aurait pas dit qu’elle manquait de goût , car il a laissé échapper ce mot dans les notes q
de tant de lettres charmantes, et à ce sujet il a mis en avant que le goût qui juge est différent de celui qui crée, distinc
Harpe est un exemple lui-même, car il a beaucoup et bien jugé, et son goût stérile n’a rien produit ; mais il ne faut pas co
stérile n’a rien produit ; mais il ne faut pas conclure de ce que le goût qui juge ne prouve pas celui créé, que le goût qu
conclure de ce que le goût qui juge ne prouve pas celui créé, que le goût qui crée ne comprend pas celui qui juge, car le g
lui créé, que le goût qui crée ne comprend pas celui qui juge, car le goût qui juge bien de ce qui doit entrer dans ses comp
 ; de sorte qu’il est absurde de dire que madame de Sévigné, douée du goût qui crée, pouvait bien être privée du goût qui ju
adame de Sévigné, douée du goût qui crée, pouvait bien être privée du goût qui juge. Madame de Sévigné, capable d’écrire et
elque chose de leur talent, beaucoup de la sagesse de leur esprit, un goût aussi pur en littérature, seulement plus délicat
rale. Leurs intérêts et ceux de madame de Sévigné étaient liés, leurs goûts étaient communs. Pourquoi auraient-ils été en gue
5 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
ablement variés et bien suivis Il fut fort en estime même des gens du goût le plus exquis17 ». On peut ajouter aujourd’hui q
cette société. Il est fort présumable que le Ier volume, qui était du goût de tout Paris et du goût de Henri IV lui-même, to
t présumable que le Ier volume, qui était du goût de tout Paris et du goût de Henri IV lui-même, tout éloigné qu’était ce pr
duire à l’impuissance de nuire. Du fait seul que telle chose était du goût de l’adversaire qui a succombé, elle doit être ré
maîtres nouveaux dont les productions étouffent ce qui peut rester de goût et de sens dans la nation. C’est là ce que nous a
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76
radoxe qui me paraît blesser tout ensemble la vérité, la morale et le goût . C’est que où la vertu règne, la bienséance est i
à tous les cœurs bien nés. La bienséance du langage serait une loi du goût , quand elle ne serait pas une règle de morale, et
où la corruption des mœurs est portée au dernier excès. La pureté du goût est une qualité de l’esprit ; c’est un tact qui p
du bon goût et des bonnes mœurs est plus ordinaire que l’existence du goût sans mœurs, ou des mœurs sans goût. Nous reviendr
plus ordinaire que l’existence du goût sans mœurs, ou des mœurs sans goût . Nous reviendrons sur ce sujet dans la quatrième
7 (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790
jugement de Monsr. Menagei. Je ne sai si les Italiens trouvent à leur goût les Comédies de Moliere traduites en leur langue
c’étoit le ridicule ou de quelques faits particuliers, ou de quelque goût passager & commun en ce tems-là, mais qui nou
nd poids ; car enfin l’on ne peut pas accuser ce Siecle de manquer de goût pour les endroits relevez des Poëtes Latins. Mont
qui disparoîtroient dans les Versions, & à l’égard des Païs où le goût n’est pas semblable à celui de France ; mais il e
s qui passeroient dans toutes sortes de Traductions, & de quelque goût que les Lecteurs fussent, pourvu qu’ils entendiss
e gens, il n’est point juste d’exiger qu’elles soient bâties selon le goût de Monsr. Despreaux. Voici ses paroles : Etudiez
, que vous ayez presque quitté vos anciennes Pieces, elles étoient du goût de toutes les personnes de bon sens, on y trouvoi
aussi bien que le Sénat32. Il faut donc qu’elle soit proportionnée au goût du public, c’est-à-dire, qu’elle soit capable d’a
e Lecteurs, & que par cela même qu’il ne seroit fait que selon le goût des plus grands puristes33 il sortiroit de sa sph
e ce qui peut plaire à ceux qui se piquent d’un air grave, & d’un goût exquis, & qui voudroient qu’on leur expliquât
es plus rigides observateurs des loix de la perfection par rapport au goût du petit nombre, ou de l’élite des Beaux-Esprits.
8 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
igne du génie, l’entraînement dans une voie déterminée. Toutefois, le goût dramatique s’était développé en lui avant d’insti
la passion. Lié dès lors et comme enlacé à la vie de théâtre par ses goûts d’acteur, par ses succès d’auteur, et aussi, il f
jours de fausses applications ? Comment supprimer les gens qui ont le goût de l’injure et de l’injustice ? La piété, qui con
es écrivains, et la restriction apportée à l’éloge par cet arbitre du goût , qui cependant avait proclamé devant Louis XIV la
ment à voir clair dans les choses et dans les hommes, qui n’ont ni le goût de tromper ni celui d’être trompés, qui ne craign
t à l’aventure, mais avec un soin curieux, une attention soutenue, un goût délicat et plein de scrupules, ces fables immorte
a Fontaine n’a pas songé tout d’abord à être un poète moral. C’est le goût des plaisirs qui l’attira auprès de Fouquet et qu
foi des zéphyrs. L’âme de La Fontaine s’est émue ; il n’avait que le goût des vers, et le voilà poète ! Malheureusement le
e la négligence les finesses d’un art consommé et les délicatesses du goût le plus pur. Certes, le bon La Fontaine a bien so
9 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
n’aura la finesse, La grâce de Dorat, et sa délicatesse ; Surtout ce goût exquis, cette fleur de bon ton… Molière. Je veu
Qu’ils sont loin de Dorat ! Quelle horreur ! Quel scandale ! Et quel goût détestable ! C’est à n’y pas tenir, tant c’est ép
e tout à votre aise. N’en accusez que vous, si vos admirateurs Ont le goût dépravé ; vos goûts forment les leurs : Ils sont
. N’en accusez que vous, si vos admirateurs Ont le goût dépravé ; vos goûts forment les leurs : Ils sont habitués aux manière
le Thalie. Brisons là, s’il vous plaît, il est temps d’en finir ; Nos goûts sont différents ; je ne saurais qu’y faire. Moli
10 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
ne allusion complaisante à lui-même, à sa vie, à son caractère, à ses goûts , soit en déployant avec coquetterie les grâces de
faut sans passion chercher la cause dans les mœurs, les idées et les goûts de la société qui l’a produite, dans l’esprit du
teur sur les questions de critique générale, et lui inspirer, avec le goût de leur examen, le désir de les résoudre par lui-
par son indépendance vis-à-vis de tout système, par la finesse de son goût et de sa psychologie, M. Sainte-Beuve était tout
ncomparable, la plus grande largeur historique et la sensibilité d’un goût aussi délicat, aussi vif que celui de Goethe. Vol
11 (1739) Vie de Molière
ec de petits sommaires de ses pièces (1739) Vie de Molière. Le goût de bien des lecteurs pour les choses frivoles, et
homme sentit bientôt une aversion invincible pour sa profession. Son goût pour l’étude se développa ; il pressa son grand-p
après, la passion du cardinal de Richelieu pour les spectacles mit le goût de la comédie à la mode ; et il y avait plus de s
ole des Femmes n’eurent d’abord aucun succès. Louis XIV, qui avait un goût naturel et l’esprit très juste, sans l’avoir cult
etites intrigues assez indépendantes les unes des autres ; c’était le goût du théâtre italien et espagnol, qui s’était intro
ue ses défauts. Les romans de Mlle Scudéri avaient achevé de gâter le goût  : il régnait dans la plupart des conversations un
t vu sur notre théâtre. Les Visionnaires de Desmarets étaient dans ce goût , et avaient eu un succès si prodigieux, que tous
x esprits du temps de Desmarets l’appelaient l’inimitable comédie. Le goût du public s’est tellement perfectionné depuis, qu
venger, il fit jouer à l’hôtel de Bourgogne une petite pièce dans le goût de la Critique de l’École des femmes, intitulée :
ude a de puissance sur les hommes, et comme elle forme les différents goûts des nations. Il y a des pays où l’on n’a pas l’id
entée trois mois de suite, et durera autant qu’il y aura en France du goût et des hypocrites. Aujourd’hui bien des gens rega
ns ses vraies comédies, où il surpasse Térence : que s’il a déféré au goût du peuple, c’est dans ses farces, dont le seul ti
nt de la musique de la reine mère, et le marquis de Sourdiac homme de goût , qui avait du génie pour les machines, avaient ob
r au roi et à la cour pour l’hiver de 1670, un divertissement dans ce goût , et y ajouter des danses. Molière fut chargé du s
a province ; ridicules dont on s’est beaucoup corrigé à mesure que le goût de la société, et la politesse aisée qui règne en
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
aire la grimace & aux connoisseurs aussi. Le fanatisme exclut, le goût choisit, a dit un grand homme quelque part. Ceux
cercle que la raison lui a prescrit. En second lieu, puisque c’est au goût à choisir, n’est-il pas absurde, ridicule qu’on d
oudrois, de le varier à l’infini, & de façon à contenter tous les goûts . Tu y pratiquerois des allées couvertes pour les
carriere des Arts que d’admettre de nouveaux genres ; c’est gâter le goût  ; c’est corrompre le jugement des hommes, qui se
13 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
nt qu’il se fit recevoir Avocat au retour de ce voyage : cependant le goût qu’il avoit pour la Comédie ne faisoit qu’augment
, ne songeant qu’à plaire à son Prince & aux personnes du premier goût , & qu’à faire subsister sa Troupe. Il avoit u
ours qu’on ne cherchât à plaire qu’aux personnes d’érudition & du goût le plus délicat : cependant de tous les Poëtes mo
p; des Maîtres de l’Art ; la seconde, pour des personnes nées avec un goût naturel pour les bonnes choses, & qui ont la
en même tems que les personnes d’un genie superieur & du meilleur goût trouveront toûjours quelques beautez, jusques dan
ait, comme il l’a témoigné à plusieurs personnes. Pour donner plus de goût à sa Traduction, Moliere avoit rendu en Prose tou
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
coboni, étant Italien, a dû nécessairement, malgré la justesse de son goût , donner trop souvent la préférence au théâtre de
uses que ce grand homme, guidé par son génie & la justesse de son goût , a faites dans l’art du théâtre. Cet objet étant
& dans cette juste mesure qui échappent à toutes les finesses du goût & de la réflexion. Tels sont à-peu-près les p
une piece, puisque le malheur veut qu’ils soient les arbitres nés du goût . Quelques-uns, passe ; mais tous... hélas ! Mon
t le poëte à ce degré si rare, & qui fait les délices des gens de goût . Quel homme fut jamais doué d’un génie plus créat
ateur que Moliere ? Il sut le soumettre à des regles établies par son goût & sa raison ; elles ont arrêté les écarts de
15 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99
posés, celle des mœurs dominantes ou des mauvaises mœurs, et celle du goût qui s’épurait malgré la corruption des mœurs, le
rs, et celle du goût qui s’épurait malgré la corruption des mœurs, le goût et l’incontinence publique marchant ensemble sous
goût et l’incontinence publique marchant ensemble sous la bannière du goût . Pour que cette double réaction soit bien compris
ions médiocres un titre qui les relevait. Les savants y trouvaient ce goût exquis et délicat qui fait le prix de la science
16 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55
me de Motteville annoncent dans la reine toute l’inconsidération d’un goût très vif, et sortent des bornes de cette galante
rræ quos ferunt solutæ. « Pour vous dire le vrai, je n’ai point grand goût pour cet auteur25. » Le changement qui s’opéra d
nt grand goût pour cet auteur25. » Le changement qui s’opéra dans le goût de Voiture me paraît remarquable comme témoignage
17 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
eant aussi, corrigeant, rebutant au moins les plus grosses erreurs de goût , et réprimant les écarts et les bizarreries. Quel
réprimant les écarts et les bizarreries. Quelque mauvais que soit le goût de gens liés par une conversation habituelle, il
e épreuve par laquelle chacun essaie son langage à l’intelligence, au goût , aux affections des auditeurs ; là, ce n’est pas
ne, de Bossuet, les genres étaient démêlés dans notre littérature. Le goût avait déjà distribué aux arts, aux sciences, à la
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
ut plus de ces pieces à l’antique » ? Voilà une preuve qu’un homme de goût n’admettra point. C’est le caprice & l’amour
sente. « Mais pourquoi ne nous donne-t-on plus de nouveautés dans le goût des pieces que vous prônez si fort » ? Parcequ’il
nciens ont beau leur dire : « Messieurs, non contents de corrompre le goût , vous vous perdez vous-mêmes. Les pieces que vous
re fondre en larmes, s’il n’eût connu parfaitement les limites que le goût & la raison ont posées entre la comédie &
ssons présentement aux genres reconnus pour bons par les personnes de goût , de tous les siecles & de toutes les nations.
leure. Maintenant, illustres Spectateurs, si cette piece est de votre goût , & si nous avons eu le bonheur de ne point vo
19 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
iers, qui n’est point un défaut en soi, n’auroit cependant pas été du goût du siecle de Moliere : mais l’affectation des mod
e espece d’exagération demande une grande justesse de raison & de goût . Le théatre a son optique, & le tableau est m
oncevable, c’est qu’un comique grossier, rampant, & obscene, sans goût , sans mœurs, sans vraissemblance, ait trouvé des
ûtient seul une intrigue dépourvûe d’art, de sens, d’esprit, & de goût . Tel est le comique Italien, aussi chargé d’incid
ense de leurs pieces, n’en trouve-t-on pas une seule dont un homme de goût soûtienne la lecture. Les Italiens ont eux-mêmes
été, foible ressource des esprits sans talent, sans étude, & sans goût  ; ni ce comique obscene, qui n’est plus souffert
arquis, peuvent être du comique grossier, comme tout ce qui blesse le goût & les mœurs. Le comique bas au contraire est
de Plaute, de Térence, de Moliere, & autres célebres comiques, le goût du siecle de chaque peuple, & celui de chaque
; mais l’auteur lui-même les ayant tous, il s’est livré sans peine au goût du public pour qui il écrivoit. Il étoit satyriqu
atyrique par méchanceté, ordurier par corruption de moeurs, impie par goût  ; par-dessus tout cela pourvu d’une certaine gaie
ond. Voilà donc deux causes du caractere des pieces d’Aristophane, le goût du peuple & celui de l’auteur. Le grec né mo
ient des farces mêlées de grossieretés, se vit obligé de sacrifier au goût regnant. Il falloit plaire, & le nombre des c
ableau de la vie bourgeoise ; tableau où les objets sont choisis avec goût , disposés avec art, peints avec grace & avec
est dans une danse sacrée, toujours craignant la censure des gens de goût . La crainte d’aller trop loin le retient en-decà
20 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
quelque tems après, il s’amusa avec quelqu’autres Bourgeois, selon le goût de ce tems-là, et le sien particulier, à représen
sont pas tant des qualités vicieuses ou criminelles que quelque faux goût , quelque sot entêtement, quelques affectations ri
soucioit peu d’Aristote et des autres maîtres, pourvû qu’il suivît le goût de ses spectateurs qu’il reconnoissoit pour ses u
qui devient, par ses obscénitez et par ses boufonneries, l’esclave du goût de la canaille, ou tout au plus des petits-maître
ar ce nom certaines qualitez qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût ou qu’un sot entêtement. L’auteur du Journal litt
nis dans aucune. Moliere a changé, parla supériorité de son génie, le goût de ses contemporains pour l’obscénité, et les a f
t goûtées, et il en produisit ensuite de nouvelles, dans le véritable goût de la comédie, que nos auteurs avoient négligé, c
urberies de Scapin, et les autres de cette nature, il a trop donné au goût du peuple pour les situations et les pointes bouf
entilhomme96 et officier dans les troupes du Roy97. On prétend que le goût qu’il avoit pour la comédie le détermina à demand
que le théâtre lui put fournir de divertissemens propres à flater le goût de la Cour. Le personnage de Sostrate est un cara
es peuvent être regardées comme l’histoire des mœurs, des modes et du goût de son siècle ; avantage qui distinguera toujours
nna sur le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne une petite comedie dans le goût de celle-ci, intitulée le Portrait du peintre, ou
ensuite, en concurrence221; sur quoy on fait dire au feu Roy, dont le goût étoit si sûr en toutes choses, que, pour remplir
21 (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-
s comparable à lui-même. Sans doute bien des choses qui blessaient le goût de La Bruyère ne sont pas aperçues par nos yeux.
is d’une passion sincère, elle doit s’appliquer à élever le niveau du goût public, et, pour atteindre ce but, le chemin le p
malgré quelques images dont le choix n’est pas toujours réglé par un goût sévère, il y a profit à l’étudier. Venceslas et T
22 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125
son esprit, n’est pas moins un hommage à la pureté de principes et de goût de la marquise de Rambouillet, que ne l’ont été l
elieu : « Monsieur et madame de Richelieu avaient l’un et l’autre du goût pour les gens d’esprit. Ils rassemblaient, dit-el
ngués dans les lettres, du nombre desquels était La Fontaine, que son goût portait vers toutes les femmes agréables, et qui
ur amitié de quarante ans n’avait jamais eu le moindre nuage, que son goût pour madame de La Fayette avait toujours été vif
23 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
nt à l’hôtel de Bourgogne, ayant déjà commencé à développer en lui le goût naturel qu’il avoit pour les spectacles, il conçu
qui le destinoit à être parmi nous le restaurateur de la comédie. Le goût pour les spectacles étoit presque général en Fran
ue c’est un valet qui met la scéne en mouvement, & partie dans le goût espagnol, par la multiplicité des incidens qui na
écembre 1658. sont arrangés avec plus d’art, quoique toujours dans le goût espagnol. Trop de complication dans le nœud, &
, un de ces revers que le bon goût éprouve quelquefois de la part des goûts de mode. Il l’attribuë au retour de Scaramouche e
en œuvre ce qu’il avoit emprunté de Plaute, & la justesse de son goût dans les changemens, & dans les additions qu’
ue le théatre48 lui pût fournir de divertissemens propres à flater le goût de la cour. Le personnage de Sostrate est un cara
s répandus dans la province, d’où ils ont été bannis, à mesure que le goût & la politesse s’y sont introduits. Les rôles
euvent être regardées comme l’histoire des mœurs, des modes, & du goût de son siécle ; avantage qui distinguera toujours
it alors établi sur le théatre françois, & crut devoir ménager le goût du public, accoutumé à voir réunis dans un même s
chargés plaisent toujours au plus grand nombre, & où les gens de goût , sans en approuver le genre, remarquoient des tra
24 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
connaître, aimer et rechercher les convenances ; celui qui épura son goût jusqu’au point de lui rendre familières les subli
que fit-il autre chose que de former une nation : les délicatesses du goût sont les premiers éléments de la vertu. Mais ce n
et les députés, et les membres du conseil municipal, et les hommes de goût , et enfin les artistes de tous les théâtres. Parm
caractère ; La volonté d’un seul était l’unique loi ; Tout, jusqu’au goût public, suivait le goût du roi. C’est ce maître
d’un seul était l’unique loi ; Tout, jusqu’au goût public, suivait le goût du roi. C’est ce maître absolu que pour auxilia
tre le genre faux qui domine partout Du monarque d’abord il excite le goût . Puis, lorsque, secondé par une troupe habile Il
efforts accroît sa renommée ; Tout a changé, les lois, les usages, le goût  ; Il peignit la nature et survécut à tout ! Et ce
ir le bon sens, l’audace et l’ironie ; Ce style inimitable et ce vrai goût du beau, Cette ferme raison qui, radieux flambeau
25 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
trop le comment ni le pourquoi, il revint de cette décision, et, ses goûts naturels l’emportant, il se mit à la tête d’une t
me, inextinguible. C’est ce que n’ont pas senti beaucoup d’esprits de goût , Voltaire, Vauvenargues et autres, dans l’appréci
e souvient encore de quelques lambeaux de rudiment, finit par prendre goût à son métier de médecin. Son esprit inventif y tr
remarqué qu’il y a une différence sensible, pour le développement du goût et des lettres, entre la protection d’un roi et c
es Précieuses ridicules donnèrent donc le signal de la guerre au faux goût du temps; mais on n’en comprit pas immédiatement
it un juge facile et prévenu, car, sans parler de tant d’auteurs d’un goût douteux qui continuèrent à fleurir, sans parler d
e et de l’abbé Cotin, combien n’y a-t-il pas encore de traces de faux goût dans les premières œuvres de Racine ! Il n’est pa
ctation pure, Et ce n’est point ainsi que parle la nature. Le méchant goût du siècle en cela me fait peur ; Nos pères, tout
it du genre précieux. Est-ce à dire que par cette lente révolution du goût , dont l’honneur revient en grande partie à Molièr
nd exemple achèvera de faire comprendre la portée de la révolution du goût qui s’opéra au XVIIe siècle. Dans Don Garcie de N
u’exige la haute distinction de son langage. Évidemment la réforme du goût inaugurée par Molière ne fut qu’une demi-révoluti
r sur le sentiment, qui est commun à tous. Le triomphe de l’art et du goût est que chacun soit à la fois fidèle à son génie
cer son sentier à part. Telle est la vraie portée de cette réforme du goût , que commencèrent Les Précieuses ridicules. La lu
Les Précieuses ridicules. La lutte engagée par Molière contre le faux goût eut un résultat pour nous bien précieux. La hardi
tes. Moquons-nous donc de cette chicane, où ils veulent assujettir le goût public, et ne consultons dans une comédie que l’e
ue, le plus d’exemples de pédanterie. On a voulu, non pas inspirer le goût , mais l’inculquer; on a réduit l’art en préceptes
rté et la vie, on a fait  des catéchismes. Des hommes de talent et de goût , animés parfois d’un noble enthousiasme, s’y sont
si Molière entend régler son style sur sa pensée, et sa pensée sur le goût public. De nos jours on a fait précisément l’inve
le ne prouverait pas contre sa théorie. Plaire en faisant appel à des goûts équivoques, c’est ne plaire qu’à demi. De sûrs in
l’erreur sont obligées de se renouveler. Le luxe a ses modes, le faux goût a les siennes, l’orgueil et le vice ont aussi les
t vingt-trois ans, son règne commençait; Mazarin venait de mourir; le goût du jeune roi pour la magnificence et les plaisirs
’abandonner. Célimène répond à sa tendresse, en lui offrant ce que le goût du monde et des plaisirs de la vanité lui laisse
Mais si les attaques dirigées dans Les Femmes savantes contre le faux goût du temps nous rappellent Aristophane, l’heureuse
e élégante, se dépouilla comme d’un vieux reste du cru gaulois, de ce goût pour les caricatures hyperboliques, qui fut chass
. Si elle évite l’écueil de la pédanterie, si elle est dirigée par un goût sûr, elle peut être utile, surtout aux jeunes gen
grâces, nous le prouve à chaque page. De là une sorte de vernis d’un goût douteux, une teinte équivoque, qui se répand sur
soit irréprochable; je n’affirmerai pas qu’il n’ait jamais songé aux goûts éternels d’un certain public; loin de là. Mais le
régularité et d’ordre, où les contrastes trop heurtés répugnaient au goût public, à côté de Corneille, qui s’inspire de ce
la haute société française, à côté de Racine, qui répond si bien aux goûts d’élégance, de politesse exquise et de parfait bo
lieu d’une société qui comprenait peu la nature, qui n’en avait ni le goût ni l’habitude, qui ne l’aimait qu’arrangée à son
oète travaille, mais aussi de son genre de culture à lui-même, de son goût et du tour de son imagination. Par la forme chaqu
milieu d’une société aristocratique et raffinée, on s’y porta avec un goût plus sûr, un sens plus rassis, et l’on réussit, a
t le vain babil l’ennuie et l’étourdit. Isabelle, contrariée dans ses goûts , prend en haine Sganarelle, et engage contre lui
reçu de la Providence tout ce qui lui est nécessaire : d’une part, le goût des choses domestiques et de ces soins d’intérieu
térieures. Il s’agissait de servir le public promptement et selon ses goûts . Mais, à côté de ces pièces, il en est d’autres q
de la mesure, une saine culture de l’esprit, un heureux équilibre de goûts et de facultés, une pratique intelligente du mond
26 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
ire une autre vérité. Vinet ne permettait pas de le confondre avec le goût théâtral. Ce goût naît du besoin de voir la vie o
té. Vinet ne permettait pas de le confondre avec le goût théâtral. Ce goût naît du besoin de voir la vie où elle n’est pas.
a littérature française et de leur en inspirer l’intelligence avec le goût . Mais indépendamment de cette tâche, M. Rambert s
t pas faite du cristal le plus pur, de peur qu’il ne s’y mêle quelque goût étranger. Cette émotion est la plus haute de tout
de cœur se montre derrière l’homme de sens. S’il lutte contre le faux goût , c’est qu’il aime le simple et le vrai. Il accept
ir du plaisir. » « On a voulu, dit M. Rambert6, non pas inspirer le goût , mais l’inculquer ; on a réduit l’art en précepte
de la mesure, une saine culture de l’esprit, un heureux équilibre de goûts et de fatalités, une pratique intelligente du mon
27 (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873
c’étoit le ridicule ou de quelques faits particuliers, ou de quelque goût passager & commun en ce tems-là, mais qui nou
nd poids ; car enfin l’on ne peut pas accuser ce siecle de manquer de goût pour les endroits relevez des Poëtes Latins. Mont
qui disparoîtroient dans les versions, & à l’égard des païs où le goût n’est pas semblable à celui de France ; mais il e
s qui passeroient dans toutes sortes de traductions, & de quelque goût que les lecteurs fussent, pourveu qu’ils entendis
28 (1732) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1732) [graphies originales] « article » pp. 45-46
nna avant & depuis ce tems-là, plusieurs pieces dans le veritable goût de la comedie, que nos auteurs avoient negligé, c
eries de Scapin, & les autres de cette nature, il a trop donné au goût du peuple, pour les situations & les pointes
29 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
qui le destinait à être Paris parmi le Restaurateur de la Comédie. Le goût pour les Spectacles était presque général en Fran
service du Roi en 1665 ; et ce fut alors, que l’on vit règne le vrai goût de la Comédie sur le Théâtre Français.   Les Pièc
remières notions de l’Art qu’il devait perfectionner : il leur dût ce goût sûr, qui éclaira son génie, et lui fit surpasser
t vivre : il était même souvent obligé d’amuser la Cour, qui, avec un goût délicat, aime encore plus à rire qu’à admirer. Il
us haut rang. La Poète Comique s’avisa donc de faire des vers dans le goût de ceux de Benserade*, à la louange du Roi qui re
est une peinture naïve des ridicules de la Province. Bien des gens de goût se récrièrent contre elle ; mais le peuple pour q
de ce Chapelle*, qu’il avait certainement beaucoup de feu, et bien du goût , tant pour écrire que pour juger ; mais qu’à son
ne reconnais plus l’Auteur du Misanthrope.73 En effet, les gens de goût se récrièrent contre cette Comédie ; mais le Peup
ec ces espèces de Farces, qu’il était obligé de faire pour déférer au goût de la plus grande partie des Spectateurs, et sout
nard, le mit en son jour sur la Scène, et en fit un divertissement au goût du peuple, qui se réjouit fort à cette pièce. 1
supérieurement dans le comique noble, chantait avec des grâces et un goût qui lui ont attiré, dans son temps, autant d’ador
qui le destinait à être Paris parmi le Restaurateur de la Comédie. Le goût pour les Spectacles était presque général en Fran
service du Roi en 1665 ; et ce fut alors, que l’on vit régner le vrai goût de la Comédie sur le Théâtre Français.   Les Pièc
remières notions de l’Art qu’il devait perfectionner : il leur dut ce goût sûr, qui éclaira son génie, et lui fit surpasser
t vivre : il était même souvent obligé d’amuser la Cour, qui, avec un goût délicat, aime encore plus à rire qu’à admirer. Il
ition pour les Anciens dans son traité des Causes de la corruption du goût (1714). (Le Petit Robert des noms propres 2007).
ayant vivement attaqué dans son Traité des causes de la corruption du goût , il lui répondit par les Réflexions sur la critiq
aturge. Fils du notaire du duc d’Orléans, il montra de bonne heure un goût très vif pour la poésie et le théâtre : à dix-hui
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
ns bouffonnes ? Enfin parut le grand Moliere. Guidé par la nature, le goût , le discernement, il connut qu’un poëte dramatiqu
i lorsqu’il composoit. Peu d’Auteurs ont la force de lutter contre le goût du siecle ; & voilà le mal. Ils savent qu’on
nt cette maladie s’est introduite parmi nous. Je suis persuadé que le goût d’expression qui regne aujourd’hui, vient moins d
dernes. C’est à mes lecteurs à peser cette pensée, à juger combien de goût , de force d’esprit, de philosophie, de grandeur d
je doute que, si dès-à-présent elles ne plaisent pas aux personnes de goût , elles puissent dans la suite avoir un succès plu
31 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
sont maintenant devenus tout à fait surannés. Les Français ont peu de goût pour cette exagération volontaire, pour cette car
’à l’esprit. Ce n’est pas assurément que je veuille blâmer en cela le goût français, ni disputer de la prééminence des genre
rer entièrement. Tout ce qui dans cette pièce manque de finesse et de goût vient de l’auteur français, et contraste avec l’e
ical lui valut de grands succès. Mazarin avait introduit en France le goût de l’opéra italien. Louis XIV se piqua de lutter
qui frappe l’imagination £ On loue fort Quinault d’avoir sacrifié au goût de son pays le mélange de la gaîté et du sérieux 
gle pour une littérature étrangère a cessé depuis longtemps, et où le goût national s’est prononcé décidément contre la trag
ais une des pièces de ce genre, Beverley, sous le titre du Joueur. Le goût pour les sentiments romanesques, qui a dominé pen
r que le public français,* lorsque par hasard il oublie les règles de goût que L’Art poétique de Boileau lui a inculquées co
t réussi, c’en était fait peut-être des saintes unités, et de ce lion goût qui veut que l’on sépare à jamais la peinture des
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
& coquette sur-tout, Qu’Eraste, que je sers, trouvoit fort à son goût  : Je crois, comme toujours il fut aimé des dames,
nts, de leur jambe, la finesse de leur taille, la délicatesse de leur goût & de leur esprit, leur talent singulier pour
ques. Je le disois en raillant. Valere. Et moi, je ne prends point de goût à votre raillerie. (Il lui donne des coups de bât
on ! je ris. Valere. Bon ! bon ! je ris.Vos ris ne sont point de mon goût , Et vos airs insolents ne plaisent point du tout.
ente journellement, & qu’on représentera toujours, à moins que le goût ne retombe tout-à-fait dans la barbarie ; Regnard
33 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
les interprète en faveur de la thèse. L’interprétation est encore un goût à la mode. Il est admirable de voir ce que, d’ind
té insérées dans l’édition de 1866, les critiques littéraires, mis en goût  ; en recherchèrent d’autres dont ils passent orne
Molière a voulu nous faire rire sur Arnolphe et sur Alceste. C’est le goût d’aujourd’hui de la critique de ne rechercher dan
e Guirlande de madrigaux célèbres ; il en composait aussi, et du même goût . Il eut l’outrecuidance de consoler Corneille de
ue de ses vers ? Quel génie a trouvé grâce devant ce qu’on appelle le goût  ? Et cependant le génie reste, et le goût change,
devant ce qu’on appelle le goût ? Et cependant le génie reste, et le goût change, et nous n’en raisonnons pas comme Voltair
en raisonnait déjà plus comme Boileau. Le sonnet d’Oronte est dans un goût précieux qui fut fort à la mode pendant plus d’un
e considéré comme critique littéraire. Point de mesure, donc point de goût . En condamnant le style figuré, il détruit toute
meraye la revendique comme un chef-d’œuvre de saine littérature et de goût délicat. Mon honorable critique s’étonne ensuite
34 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ou par dédain, des moyens d’effet les plus à la mode, et d’élever le goût du public, avant de lui offrir les vrais modèles.
ncore Que, bien qu’une beauté mérite qu’on l’adore, Pour en perdre le goût , on n’a qu’à l’épouser. Un bien qui nous est dû s
son temps ; et il attaque les nouvelles, par dépit d’être seul de son goût . Il ne lui manque même pas la cruauté de l’égoïsm
. Il a voulu la former tout exprès pour lui ; il ne lui souffre aucun goût auquel il aurait à sacrifier les siens ; il lui a
t ; il l’a quelquefois chargée pour la faire applaudir. Les gens d’un goût délicat voulaient qu’il n’eût plus besoin ni d’un
ements sérieux présentés sous une forme plaisante. Plus d’un homme de goût , tout en battant des mains à L’École des Maris, d
rtaine inquiétude de caractère ; comme lui s’étudiant à contenter les goûts innocents de celle qu’il aime, à gagner son cœur
arce que l’imagination n’y est pas assez réglée. Molière met tous les goûts d’accord ; et ni ceux qui se plaisent à la tendre
on archaïsme, et pour la rudesse naïve de quelques tours. Les gens de goût y reconnaissent la langue la plus près de la pens
35 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
nes à la Cour, et ailleurs, qui auraient fait plaisir à un Lecteur de goût . Pourquoi l’Auteur ne nous les a-t-il pas données
ermettra que je ne sois point de son sentiment. Nous avons eu pour le goût du temps des Pièces excellentes avant Molière. Bo
que l’Expérience façonne sans aucunes règles, que de s’accommoder au goût du Public. Ou Molière avait bien peu de raison de
oit sorti de la bouche de Chapelle, qui était un homme d’esprit et de goût . L’Auteur s’est imaginé qu’il n’était bon qu’à di
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102
u temps des soties, des mysteres, mais telle qu’on la traita quand le goût , commençant à s’affranchir des liens de la grossi
ue lui, ne voudront pas se borner à un petit acte. Les pieces dans ce goût ne doivent être que des miniatures. Les meilleurs
psodies auxquelles l’enfance de l’art a donné naissance, & que le goût avoit fait oublier. Le genre larmoyant est sur-to
37 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
homme sentit bientôt une aversion invincible pour sa profession. Son goût pour l’étude se développa, il pressa son grand pè
re de partisans, et presque autant d’ennemis. Louis XIV, qui avait un goût naturel et l’esprit très-juste, sans l’avoir cult
rs répandus dans la province, d’où ils ont été bannis à mesure que le goût et la politesse s’y sont introduits. Pastorale c
38 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
eulement un homme de génie, mais c’est encore un homme d’esprit et de goût . La critique du sonnet d’Oronte vaut bien les mei
our d’Alceste pour Célimène est facile à comprendre ; il est homme de goût , elle est femme de goût; il est homme d’esprit, e
ène est facile à comprendre ; il est homme de goût, elle est femme de goût ; il est homme d’esprit, elle est femme d’esprit ;
39 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
en même temps que les unes et les autres obéissent aux mêmes lois du goût , de l’esprit et du bon sens. Plus vous étudierez
Le Malade imaginaire est complètement un imbécile, sans une ombre de goût et d’esprit, en dehors de sa maladie ; le Bourgeo
et de grâce les vers incisifs de Molière, avec beaucoup de tact et de goût la prose élégante de Marivaux ! L’Impromptu d
arc et de mademoiselle Molière est aussi une plaisanterie du meilleur goût  ; tant que Molière reste dans la comédie il est e
s, dit-il, mettre un ridicule où il n’y en a point, c’est se gâter le goût , c’est corrompre son jugement et celui des autres
es. Ainsi moquons-nous de cette chicane, où ils veulent assujettir le goût du public ; ne consultons dans une comédie que l’
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516
n annonce. Mais, grands Dieux ! quelle différence pour quiconque a du goût  ! J’analyserai bientôt le dernier. J’ai toujours
n sentiment, parcequ’il est très agréable de penser comme un homme de goût . Clitandre, amoureux de Lucinde qui feint d’être
rocédé réunit sur lui tous les suffrages. Voilà comme chez Moliere le goût , la finesse, la vraisemblance, les égards, la dél
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
a tragédie ; voilà le premier précepte établi par les anciens, par le goût & la raison, suivi par les bons Auteurs de to
ontrer plus sages que la nature, cette mere bienfaisante qui donne un goût agréable aux aliments les plus nécessaires. Heure
out le monde répete : Non, les femmes, Docteur, ne sont point de mon goût . Je consens qu’une femme ait des clartés de tout 
. Madame la Comtesse d’Escarbagnas en purge la province, y établit le goût de la bonne société, & la politesse aisée qui
oésie a été de tout temps, & de l’aveu de toutes les personnes de goût , une imitation de la nature. Moliere entre dans l
ctation pure, Et ce n’est point ainsi que parle la nature. Le méchant goût du siecle en cela me fait peur : Nos peres, tout
aveu est d’un grand comédien, & d’un homme qui voit avec peine le goût du public se corrompre tous les jours. 80. Le
42 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
santhrope de Molière, qui fera toujours l’admiration des personnes de goût , ne fut approuvé que des vrais connaisseurs : le
ue sorte excusables. Les comédiens, obligés par leur état à suivre le goût du public, comparaient les pièces de Molière avec
ent à l’Hôtel de Bourgogne ayant déjà commencé à développer en lui le goût naturel qu’il avait pour les spectacles, il conçu
, qui le destinait à être parmi nous restaurateur de la comédie. « Le goût pour les spectacles était presque général en Fran
es peuvent être regardées comme l’histoire des mœurs, des modes et du goût de son siècle ; avantage qui distinguera toujours
était alors établi sur le théâtre français, et crut devoir ménager le goût du public, accoutumé à voir réunis dans un même s
res chargés plaisent toujours au plus grand nombre, et où les gens de goût , sans en approuver le genre, remarquaient des tra
et honoré de sa protection. Molière s’avisa donc de faire des vers du goût de ceux de Benserade à la louange du roi, qui rep
loquent jésuite les taxe toutes. » M. de Voltaire, dans Le Temple du goût , s’exprime de la façon suivante, en parlant de Mo
mis en œuvre ce qu’il avait emprunté de Plaute, et la justesse de son goût dans les changements et dans les additions qu’il
est obligé de conserver quelques-unes des parties défectueuses que le goût régnant soutient encore, et que le public par con
l fait rire ; Il parle en prose, et non en vers ; Mais nonobstant les goûts divers, Cette pièce est si théâtrale, Qu’en douce
Avare Que ceux, de l’esprit plus bizarre, Ont rencontré fort à leur goût Du commencement jusqu’au bout. 1669. Tartuffe
il en est venu avec un peu de temps à l’admirer. « Les personnes d’un goût exquis, celles dont nous avons dit qu’elles avaie
u Misanthrope. a. La Muse Dauphine est une gazette en vers, dans le goût de celles de Loret et de Robinet ; elle est aussi
entée trois mois de suite, et durera autant qu’il y aura en France du goût et des hypocrites. Aujourd’hui bien des gens rega
rd, le mit en son jour sur le théâtre, et en fit un divertissement au goût du peuple, qui se réjouit fort à cette pièce. »
43 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
maligne haine, outre qu’elle y foisonne, Y dure beaucoup plus que le goût d’un amant. C’est en passant qu’on aime ; on hait
Je pourrois censurer les usages de Londre,   Comme vous attaquez nos goûts  : Mais je ris simplement & de vous & de n
nt qu’à prendre pour eux ce qu’il adresse à Milord.  Esclave né d’un goût national,  Vous êtes toujours partial. N’admettez
44 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
vait choisi par la passion de l’amour, qui en général est toujours du goût des spectateurs. Pendant que ce nouveau genre tra
après, le genre comique n’était qu’amusant et gai ; et c’est dans ce goût qu’on vit paraître L’Amant indiscret, ou le Maîtr
isque c’est un valet qui met la scène en mouvement, et partie dans le goût espagnol, par la multiplicité des incidents qui n
gés avec plus d’art (que ceux de L’Étourdi), quoique toujours dans le goût espagnol. Trop de complication dans le nœud, et t
onnaître qu’on aimait la satire et la bagatelle. Il connut par là les goûts du siècle ; il vit qu’il était malade, et que les
ie, à titre de bel esprit, et leur présente M. Picorin, poète dans le goût précieux. Les précieuses demandent à Picorin des
45 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
tissemens, les bals, les comédies ; » on lui permet de satisfaire ses goûts d’élégance, de « dépenser en habits, linge et nœu
sse que sa physionomie et ses manières la rendaient « très aimable au goût de bien des gens, » que, surtout, elle était « fo
ment » la parure, et Mlle Poisson ajoute qu’elle « se mettoit dans un goût extraordinaire et d’une manière presque toujours
la mode, mais elle la corrigeait quelquefois avec une telle sûreté de goût qu’elle la faisait et l’imposait. La toilette des
portait « une voix extrêmement jolie, » elle « chantoit avec un grand goût le français et l’italien, elle dansoit à ravir. »
ais, là même, relevant le luxe très grand de ses costumes par le même goût d’originalité hardie qui lui allait si bien à la
e rapprochait davantage des moyens d’Armande. Elmire a, du reste, les goûts de luxe et d’élégance d’Armande elle-même ; ce « 
mande tenait le rôle comme au théâtre. A défaut d’autres preuves, son goût de la parure et ses recherches de fantaisie origi
vide de plaisirs et de vie bruyante, Armande aurait voulu imposer ses goûts à son mari ; revenu de bien des choses, souffrant
46 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
ltaire n’a pas dédaigné de consacrer plusieurs pages, étaient dans ce goût moitié guerrier et moitié galant qui rappelle les
lusieurs causes : quelques-uns étaient commandés par la différence de goût qui existe entre les deux nations ; d’autres sont
a Princesse d’Élide un travail qui a obtenu l’approbation des gens de goût . Il a versifié ce que Molière n’avait eu le temps
ôter froidement la vie, plutôt que de contrarier le plus léger de ses goûts , en leur donnant la plus juste des satisfactions 
47 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
u sérieux, la chose même dont il se moquait si gaiement en public. Le goût a changé avec les mœurs ou plutôt avec les biensé
malheureusement ce fut un triomphe qu’il leur procura. L’étude et le goût de la langue espagnole s’étant introduits en Fran
tions monstrueuses : les chefs-d’œuvre qui seuls pouvaient former son goût n’existaient pas encore. Corneille, au déclin de
. La comédie héroïque est l’inverse de la tragédie bourgeoise : notre goût les repousse toutes deux ; ce sont moins deux gen
ne veut lui inspirer une juste aversion pour soi, et en même temps un goût plus vif des choses même qu’on lui interdit ? Il
48
rimée, ni du Soldat poltron, autre parade du même auteur, et du même goût , ni du Courtisan parfait de Gilbert, imprimée, si
Louis XIV surtout qui a de l’honnête homme en toute chose et qui a le goût de l’honnête homme, a le courage de son goût. Qua
toute chose et qui a le goût de l’honnête homme, a le courage de son goût . Quand l’opinion de son siècle a l’air de faire f
r la scène d’Amsterdam. Et encore est-ce plutôt par tradition que par goût qu’on continue à maintenir cette représentation a
de l’histoire des mœurs, mais elle ne se prête plus à être jouée. Le goût du public a trop changé. Le théâtre national de H
c qu’à nous féliciter de voir ce point de vue partagé par un homme du goût et du jugement littéraire de M. Alberdingk Thym.
, chez Molière, une façon de grouper les mots qui relève fortement le goût de cette bagatelle, et que nous aurions voulu ret
qui eût été si digne, à tant de titres, et par sa richesse, et par le goût si sûr du savant qui l’avait formée, de devenir u
ntaine, où le Baron Denon réunissait tant d’étonnantes curiosités, le goût de la collection des Objets d’Art était une scien
Denon était né collectionneur ! Denon avait en lui, pour réussir, ce goût inné, ce flair artistique en toutes choses qu’app
brille ; Je veux surtout que la pointe y fourmille… — Soit ! dans ce goût , aurez sonnet exquis : Je sais un fat, et, qui pl
ie ; À nos gourmets j’en veux faire un présent ; Sachons au vrai quel goût règne à présent : En plein théâtre il faudra qu’o
des maris trompés et des femmes assez dévergondées. C’était alors le goût du public, mais depuis ce temps, on est devenu ou
ière. Le traducteur y a aussi ajouté plusieurs grossièretés, ayant le goût du terroir de ce temps. Trois traductions littéra
a fait représenter, en 1735, une comédie The Man of Taste (L’Homme de goût ), qui est, en partie, une imitation des Précieuse
habillent de la même manière et ont les mêmes amusements et les mêmes goûts  ; quand on ruine les gens mariés, quand on pille
à cette insulte faite à la saine raison et au bon sens ? » L’Homme de goût fut représenté au théâtre royal de Drury Lane, ta
, s’adresse au public en disant que le traducteur, pour satisfaire le goût à la mode, a importé sa pièce d’un climat plus mé
ction de cartes et plans, M. de Tralage avait formé, sans beaucoup de goût ni de critique, des recueils de pièces plus ou mo
jours avec moi. Mes chers confrères, les plus raffinés en matière de goût , Loiseleur, Moland, Claretie, etc., n’ont pas com
tte antique Comédie-Française était l’honneur des lettres, l’école du goût , le conservatoire du beau langage et des grandes
49 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
s de renommée par leur amour des plaisirs, par leurs débauches, leurs goûts aventureux, leur turbulence, leurs vers anacréont
scartes à Gassendi. Ainsi Armande dit à Henriette : Songez à prendre goût des plus nobles plaisirs, Et, traitant de mépris
ait, comme il l’a témoigné à plusieurs personnes. Pour donner plus de goût à sa traduction, Molière avait rendu en prose tou
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240
irme Lisardo dans l’idée où il étoit que la maîtresse de son ami a du goût pour lui. Marcella se cache. Scene XX. Dom Féli
rte de malheurs, & en s’écriant amen, amen. Pour peu qu’on ait de goût , on admirera la richesse de cet acte ; mais l’on
réside à tous les événements de la vie ; mais Riccoboni avoit trop de goût pour avoir une pareille idée. Il a certainement v
51 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
e la grandeur de leur esprit. Et comme, loin de combattre les mauvais goûts du siècle et de s’opposer à ses appétits déréglés
s crainte de hasarder sa gloire. Cependant il est constant qu’il a le goût fin et délicat, qu’il connaît bien les défauts de
aître que l’on aimait la satire et la bagatelle. Il connut par là les goûts du Siècle, il vit bien qu’il était malade et que
52 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
vous ont été facilement pardonnées ; et parmi les hardiesses de votre goût , si vous en rencontrez quelques-unes qui aient ét
ormant et se raffinant avec les personnes du monde qui ont le plus de goût , de science et d’esprit, on n’écrirait pas une pl
s de profession blessent le poète, ils impatientent le lecteur ; leur goût consiste absolument à n’avoir pas le goût de tout
atientent le lecteur ; leur goût consiste absolument à n’avoir pas le goût de tout le monde ; ils imposent leur volonté à la
le critique, en ce temps-là, c’était le roi. Il était le juge même du goût public, sauf à voir, lui aussi, son arrêt cassé p
sont contentés de cette façon de vivre au jour le jour, au hasard, du goût et de l’esprit public. — « Voyez-vous, monsieur,
, mais qu’est-ce que vingt ans pour savoir ce que deviendra l’art, le goût , la passion, le plaisir, le charme, l’esprit de c
u’en fit Molière se fit chez Ninon de Lenclos, cet honnête homme d’un goût exquis, d’une beauté fine, d’une philosophie plei
rme, et déjà charmant ! Ainsi faisait le jeune homme entraîné par son goût , par son esprit, par le hasard, par cette troupe
et en épée, toute cette petite cour qui lui était livrée avec tant de goût et de grâce, par le roi lui-même, et dont il fit
heveux à la suite d’une fièvre cérébrale, qui a encore à la bouche le goût d’affreuses drogues pour lesquelles le pharmacien
er personne, quand vous en parlez, et d’obéir tout simplement à votre goût particulier, à votre impression personnelle. En c
une cause si féconde et si vraie de bonne et limpide gaieté. Le petit goût précieux, la démarche pédante, le comme il faut,
e Mariage forcé une farce ; c’est, bel et bien, une comédie pleine de goût autant que de gaieté, et dans laquelle on retrouv
moiselle Rosine. Jamais peut-être Molière n’a représenté avec plus de goût les innocentes coquetteries d’une jeune et belle
charmant ! comme tout cela aurait besoin d’être joué avec beaucoup de goût , de retenue, de modestie, et de politesse. Savez-
té, tout d’un coup, et sans perdre son temps en vaines recherches, le goût de son siècle ; après quoi il a marché, droit son
a Russie où elles avaient tout à fait oublié l’accent, le génie et le goût de la comédie de Molière, des actrices intelligen
vous aime ; il faut qu’il croie en votre esprit, qu’il se fie à votre goût et qu’il honore votre bon sens. Or, ces choses-ci
53 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
u’il commença à travailler elle était dépourvue d’ordre, de mœurs, de goût , de caractères ; tout y était vicieux. Et nous se
e Narbonne à la suite de Louis XIII. La Cour ne lui fit pas perdre le goût qu’il avait pris dès sa jeunesse pour la Comédie 
octeurs Rivaux, et le Maître d’École, qui étaient entièrement dans le goût Italien. Le Roi parut satisfait du compliment de
ur donne ; mais je sais bien qu’en leur place je n’y trouverais aucun goût . ―  Eh ! ne craignez rien, lui répondit un de se
comiques, il serait bientôt épuisé. Mais il n’en connut que mieux le goût du temps : il s’y accommoda entièrement dans l’Éc
e jeu des Comédiens était pitoyable pour les personnes qui avaient le goût délicat ; et nous nous apercevons malheureusement
dessein de travailler sur de plus grands caractères, et de suivre le goût de Térence un peu plus qu’il n’avait fait : il se
de plaisir, comme un spectacle bien rendu en notre langue, et à notre goût . Après que Molière eut repris avec succès son Ava
s et triviales ; car vous avez beau faire, vous ne sauriez quitter le goût de la farce. ―  Si je travaillais pour l’honneur
i après la première lecture le rendit à Chapelle ; il n’y avait aucun goût de théâtre ; rien n’y était dans la nature ; c’ét
d, le mit en son jour sur le Théâtre ; et en fit un divertissement au goût du Peuple, qui se réjouit fort à cette pièce, laq
même année. Tout le monde sait combien les bons Juges, et les gens du goût délicat se récrièrent contre ces deux pièces. Mai
et honoré de sa protection. Molière s’avisa donc de faire des vers du goût de ceux de Benserade, à la louange du Roi, qui re
ait, comme il l’a témoigné à plusieurs personnes. Pour donner plus de goût à sa traduction, Molière avait rendu en Prose tou
54 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
sincèrement les lettres, les arts, les artistes, et il manifestait ce goût avec une liberté d’esprit et une indépendance d’a
stincts, tempérée par le sentiment de l’honneur, le sens pratique, le goût de la grosse plaisanterie gauloise, la haine du c
s des preuves de cet état moral, on n’a que l’embarras du choix : son goût pour Lucrèce qu’il traduit, sa longue amitié avec
isine aussi complète que possible. Plusieurs détails décèlent même le goût du bibelot, comme nous dirions aujourd’hui ; ains
ge familier de belles choses, Molière n’était pas exempt d’un certain goût d’ostentation. Au moment de sa mort, il était ser
ès honnête homme, mais qui avait ses nerfs, et faciles, à exciter. Le goût de l’ordre n’empêchait pas un certain laisser-all
ux propos rapportés par Grimarest, il y aurait eu désaccord entre les goûts de Molière et la carrière qu’il suivait : « Ne me
grand public, suivant l’exemple, y vint par imitation et y resta par goût . Chaque profession, la plus humble comme la plus
dans un siècle imprégné de foi et d’esprit hiérarchique, épicurien de goûts et de conduite, Molière était, à la fois, en reta
55 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
té des admirateurs de L’École des femmes, le jugement, l’esprit et le goût du côté de ses détracteurs ; et, comme de raison,
en disent du bien, ceux-là en disent du mal. Un homme d’esprit et de goût entreprend de la défendre un peu méthodiquement c
peau servile des imitateurs donna en cette occasion une preuve de son goût  ; parce que Béjart boitait, tous les comédiens de
en italien. Sa voix était charmante ; elle chantait avec beaucoup de goût , et n’en mettait pas moins dans sa parure, où seu
ble, il reçut une bonne éducation, et n’en profita guère. Il avait du goût pour l’épée ; ses parents voulurent le mettre dan
us d’une fois il exigea de Mignard, son ami, qu’il fît violence à son goût , en le peignant, dans quelque rôle tragique, sous
armi les scènes de la pièce. À la demande du roi, il composa, dans ce goût , la comédie du Mariage forcé, qui fut représentée
56 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205
ci que si la décence est une loi de la morale, c’est aussi une loi du goût . Bien que les bonnes mœurs soient la plus sûre ga
e à tous les degrés des liaisons et des intimités qu’elle procure, Le goût veut donc, comme la morale, que moins les mœurs s
57 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
suis servi au commencement de cet article, ne sera pas sans doute du goût de mon Censeur ; mais lui-même qui se tient si fo
re connaissance de la langue, s’imaginent que ce qui n’est pas à leur goût et à leur portée, n’est pas bon : et que toutes s
Public ne m’impose point aussi pour juger d’une Pièce de Théâtre. Son goût dégénère tous les jours : accoutumé depuis quelqu
tait pas aisé à gagner dans un temps, où il y avait des Auteurs et un goût pour lesquels il était prévenu. Il savait que ce
t plus le même, quand il parle du Courtisan extravagant, il manque de goût , « Cela, dit-il, n’est pas bon dans un Livre ; c’
58 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
s belles provinces, réunis tous deux par la conformité d’humeur et de goût , et qui mirent en commun leur travail et leur tal
lors près de quarante ans, et la vie qu’il avait menée jusque-là, son goût pour le plaisir, le jeu et les voyages, semblaien
omédies, aurait pu l’être par ses seuls voyages : c’était chez lui un goût dominant qui ne fut pas toujours heureux, mais qu
ment l’humeur indépendante et libre d’un homme absolument livre à ses goûts , et qui semblait ne changer de lieu que pour se d
ur, il faut placer le Légataire : il y a même des gens d’esprit et de goût qui préfèrent cette dernière pièce à toutes celle
59 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
médecin, le Malade imaginaire, contiennent à ce sujet des traits d’un goût peu délicat : c’était l’esprit de l’époque. Ce ba
s suivants : Bois-Robert nous enseigne en sa belle plaideuse, Que le goût est solide et la vue est trompeuse, Et qu’un gran
ance ne peut exister sans la convenance des âges, des caractères, des goûts . Il faut la jeunesse à la jeunesse, la beauté à l
e, et veulent qu’on s’y accommode du mieux possible, en respectant le goût des autres. Ariste sait se plier même à la mode,
fond était un prince médiocre, eut du moins un éclair d’esprit et de goût dans sa jeunesse amoureuse ; il perdit tout avec
ait-on pas s’il n’en eût fait venir ? Tout le reste est dans le même goût . N’admirez-vous pas cette finesse d’esprit ? Que
l quittait son récit pour les bien contrefaire. Ceci est de meilleur goût . Montfleury fils ne crut pas avoir assez fait : i
t il se permettait certaines arlequinades qui ne devaient pas être du goût de tous les spectateurs. Pour consoler la fille d
, qu’il appelé Sganarelle, nom qui lui était favori, un valet dans le goût de celui de Cliton du Menteur ; et Thomas Corneil
pense des dames de son temps l’homme que Tacite appelle l’arbitre du goût . Pour l’honneur des dames romaines, il faut ajout
ière, qui possédait un tact si sûr, ne craignît pas de lutter avec le goût d’un public ami des vers. On prétend que l’Avare
 ; cette société choisie trouva les aventures du Limousin fort de son goût , malgré la procession des seringues. La susceptib
comédies, et la preuve que Molière destinait cette pièce aux gens de goût , c’est qu’il a imité beaucoup de passages du Phor
urcaret en 1709. Près du public, je tâche à trouver grâce, C’est son goût qui forme le mien; Comme il lui plaît, j’ajoute,
e du vin de Suresne. Il se peut que ce vin fût alors très agréable au goût , mais nous pouvons affirmer qu’il a singulièremen
60 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
u, le champion de la raison, qu’on trouve sur la brèche partout où le goût du temps essaie d’en franchir les remparts, s’est
langage parlé par l’amour, et il repoussait, autant par cœur que par goût , le style faux que l’on croyait alors le style ob
s recherchés et exagérés. Ce n’était pas seulement, on le répète, son goût , c’était son cœur sincère qui s’indignait avec Al
, Le je ne sçay quoy ; et non pas le sec paragraphe de l’Essai sur le Goût , de Montesquieu : Du je ne sais quoi. 422. Phè
61 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
un soir, un si grand nombre de personnes instruites, et qui aient un goût si vif de nos vieilles œuvres. C’était plaisir de
-être dupe d’une surprise. C’était ici la sécurité joyeuse de gens de goût qui baignent leur esprit dans une œuvre éprouvée 
sorte, on a essayé plusieurs fois de les rajeunir, en les mettant au goût du jour, en remplaçant les expressions précieuses
réductibles à toute analyse. C’est le génie d’où elle émane, c’est le goût qui la comprend et qui la sent. Je ne puis que pl
es Débats, a écrits sur Amphitryon ; il apprécie la pièce en homme de goût  : « C’est, dit-il, un ouvrage à part : c’est cel
tres pièces le bon sens, le naturel, la force comique : ici, c’est le goût et la délicatesse qui brillent. Molière dans Amph
ut l’attraper et s’y tenir qu’après de longues études, soutenues d’un goût exquis ; et tout cela ne servirait pas encore de
prenez-vous que cet homme ait un si grand train de maison, sans aucun goût de recevoir ? À quoi lui servent des chevaux, pui
ui que ce soit au monde (sauf Weiss, bien entendu, mais les gens d’un goût particulièrement délicat sont terribles) de ne pa
pas assez sot pour m’ingérer de faire leçon à un homme d’un si grand goût et d’une éducation si raffinée. Non, c’est une qu
emercier, et de tout mon cœur, M. Perrin du mal qu’il s’est donné, du goût exquis avec lequel il a opéré cette restitution,
nauderies rances, cet aimable éclat des vingt ans à jamais perdus. Le goût de l’intrigue a survécu pourtant : on se lève le
ix a du talent, de la bonne volonté : elle avait étudié son rôle avec goût . Mais comment voulez-vous qu’une femme, à moins d
en venant écouter cette œuvre superbe, qu’il n’a pas encore perdu le goût des belles choses. 25 août 1862. « Les Fourbe
le ; d’une voix qui ait des accents de tendresse pénétrante ; que son goût le porte à répandre sur les rôles qu’il joue ce c
Delaunay pourrait répondre, et fort justement, qu’il a, lui-même, un goût très vif de théâtre, et que son sentiment vaut le
Un des vieux habitués de la Comédie-Française, abonné d’infiniment de goût , passant au foyer des artistes, se trouve nez à n
ons le mot, de simples guignols. Encore Cadet y porte-t-il un certain goût d’art et une mesure relative. Mais si son exemple
ue M. Perrin cède trop aisément en cette affaire aux préventions d’un goût personnel. J’espère que le succès des Ménechmes l
ons comiques. Tous ces jeunes gens ont quelque peine à rompre avec le goût contemporain qui les pousse à la recherche de la
l n’est pas mort, il n’en vaut guère mieux — voilà ce qui vous ôte le goût de parler morale. Quand Molière met en scène des
de passer. Molière, je le répète, n’aurait pas commis cette faute de goût . Le seul passage analogue qu’on puisse citer est
nt tout bas et n’osent pas avouer. Démontrez à ceux qui partagent mon goût qu’ils ont tort ; je suis sûr qu’ils ne demandent
ent se fit peu à peu. On sait qu’il y eut dans le public un retour du goût vers les peintres du dix-huitième siècle : Wattea
William. Ces concetti si brillants, ces ingéniosités si fines que le goût n’a pas le courage de les blâmer, ont une source
nne, On ne badine pas avec l’amour, Il ne faut jurer de rien, prit le goût de ces analyses délicates et subtiles de passions
cates et subtiles de passions raffinées, sur lesquelles voltigeait un goût de poésie romanesque. Musset était un si grand éc
inction forcée du pseudo-marquis. Naïvement, il se croit un modèle de goût et de bon genre ; il le dit à son maître. Traité
açons dont on l’a comprise depuis, son interprétation personnelle, le goût et les tendances du jour : tous ces éléments doiv
vaux avec cette netteté étincelante, cette grâce mesurée et juste, ce goût toujours sûr de lui-même et cette verve railleuse
comparable en l’interprétant selon la tradition acceptée, ou selon un goût personnel : « Mlle Judith, ajoute Théophile Gauti
l’air d’avancer. Oui, ce méchant écrivain, cet écrivain de si peu de goût , il a, par cela seul qu’il était né homme de théâ
s plus spirituelles, du meilleur ton et du meilleur monde, et dont le goût faisait loi, Mme du Deffant, écrivait, le lundi 2
grettaient beaucoup de ne pas l’entendre, ils peuvent se consoler. Le goût est ici entièrement perdu. Ce Beaumarchais, dont
dans Le Barbier de Séville. » Voilà pourtant comme, avec beaucoup de goût et d’esprit, on se trompe sur les œuvres d’art, q
l est excellent musicien, Febvre, et joue du piano avec infiniment de goût . Il a demandé que l’on plaçât sur la scène, au fo
28 mars 1887. « Le Mariage de Figaro » J’ai assisté avec un goût curieux à la reprise du Mariage de Figaro. Repris
gaieté ni l’esprit toujours alerte de leur patron. Ils ont gardé son goût d’égalité et sa rage de tout mettre en discussion
. C’est chez lui qu’ils ont pris ce merveilleux art d’intrigue, et ce goût des petits moyens : un billet remis par erreur, u
. Un procédé fâcheux si on ne le juge que d’après les règles du grand goût . Il est clair que chercher l’esprit pour l’esprit
audissent avec transport. Nous sommes de même pour l’esprit. C’est un goût national. Nous l’aimons pour lui-même en dehors d
« Jouons serré, se dit-il à lui-même, en forme de conseil. » Mais le goût de l’esprit l’emporte. Il se découvre sans cesse,
a été poussée à son dernier degré de mérite. Et cette qualité est de goût absolument français. Tant qu’il y aura des Parisi
r ces qualités, qui sont toutes françaises : l’esprit des mots, et le goût des tirades brillantes. Entre nous, vous savez,
iteux, l’âpre moutarde, le pain d’épices chargé de substances de haut goût , la plus succulente charcuterie qu’il y ait au mo
, dont les chastes attraits ont raison si vite et de la fatuité et du goût de paradoxe qui constituent la blague parisienne.
sont bien spirituels et bien amusants. Jules Lemaître y trouve, à ce goût de Weiss, toutes sortes de raisons, les unes tiré
62 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
ts, en particularités et en observations, tout ce qui peut exercer le goût , satisfaire la curiosité, instruire l’ignorance,
ont plats et grossiers, en comparaison des autres qui, sans être d’un goût de plaisanterie bien fin, sont du moins d’un ton
oncevoir qu’il se soit trouvé quelqu’un d’assez peu de jugement et de goût pour le faire. Je le répète, l’édition posthume d
licence des actions et des paroles. Mais la multitude, participant au goût des anciens habitants du sol, préféra les dialect
et variées, qu’il permet qu’on satisfasse aux dépens de la raison, du goût , de la décence même. De là, nulle distinction des
elle est du moins un genre de plaisir approprié à son génie et à son goût . Lopez de Véga et Caldéron sont les deux princes
antastiques. Sous Charles II, prince imbu usages, des opinions et des goûts de la France, les deux genres furent séparés, et
e génie ; les auteurs de l’époque copièrent sans discernement et sans goût . Du Menteur à l’Étourdi, notre comédie fut toute
on de son vice dans le vice opposé de ses enfants. De même encore, le goût excessif d’une femme pour la science peut porter
e d’un dénouement est un des raffinements, une des exigences de notre goût moderne. Les anciens Romains voulaient qu’un glad
’opéra comique doit sa naissance. Plusieurs fois, pour satisfaire aux goûts ou même aux ordres d’un prince qui aimait à porte
charmants amis 34. Armand de Conti, qui aimait la comédie en homme de goût , la protégeait en prince, et devait, à la fin de
s moins nobles, tels que l’empire de certaines liaisons, et un peu de goût pour cette existence errante et agitée, mêlée de
plus naturelle, une bouffonnerie moins basse et un style de meilleur goût  ; mais faire mieux que Scarron, était-ce faire as
te que Molière, un jour, ayant lu à cette servante, pour éprouver son goût , quelques scènes d’une pièce qu’il disait être de
vait pas à sa place. En tout, ses habitudes se sentaient d’un certain goût pour la magnificence, l’apparat et la représentat
un louis d’or à ce mendiant qui vint le lui rendre. Il avait aussi du goût pour le commandement, et sa gravité habituelle l’
Boileau, voulant vanter un discours de Baron, dit : «  Il est dans le goût des compliments de Molière, c’est-à-dire que la s
de Boileau pour lire son Énéide travestie, dont il riait en dépit du goût et de Virgile ; et Boileau lui-même se déridait l
63 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
t pas, ils délèguent. On ne peut même point les accuser de manquer de goût , puisqu’ils prennent celui de ces dames. Peut-êtr
nsure! À qui la faute ? Nous vous avons tout confié, mesdames : notre goût comme, notre honneur. C’est vous qui gouvernez so
ls de Molière, et un peu moi de chose. Pardonnez la perversité de mon goût . À ce propos justement, il se produit un fait ass
re, — sans prétendre pourtant que toutes les dames anglaises aient le goût en question, Dieu merci ! Eh bien ! pour l’autre
64 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
leurs rôles ne s’accorde pas avec l’intention de hauteur et blesse le goût et la raison. Pour établir la légitimité de mon o
par le ton, par le geste, par le regard. Un tel conseil n’est pas du goût des comédiens. Quand ils n’ajoutent pas aux vers
ent sans hésiter la nouvelle Célimène. On ne sait pas à quel point le goût public est dépravé par les œuvres uniquement dest
dre. L’ancien répertoire, mieux compris et mieux rendu, relèverait le goût des spectateurs, et lorsque le public se serait f
65 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
n insuffisance, et la nécessité de m’environner de tous les hommes de goût qui avant moi s’étaient occupés du même travail.
joindre trois volumes de remarques à quinze feuillets de texte, si un goût exercé n’a présidé à ce travail, on en recueiller
re complets. Les remarques de Voltaire et de La Harpe sont pleines de goût , mais peu nombreuses. Celles de Bret manquent sou
e de Racine, et par celui de Boileau lui-même17 ? Grimarest manque de goût  ; ses jugements sur les pièces de Molière sont pr
’il commença à travailler, elle était dépourvue d’ordre, de mœurs, de goût , de caractères ; tout y était vicieux. Et nous se
Narbonne à la suite de Louis XIII34. La cour ne lui fit pas perdre le goût qu’il avait pris dès sa jeunesse pour la comédie 
octeurs rivaux, et le Maître d’école, qui étaient entièrement dans le goût italien. Le roi parut satisfait du compliment de
ur donne ; mais je sais bien qu’en leur place je n’y trouverais aucun goût . » — « Eh ! ne craignez rien, lui répondit un de
comiques, il serait bientôt épuisé : mais il n’en connut que mieux le goût du temps ; il s’y accommoda entièrement dans l’Ec
e jeu des comédiens était pitoyable pour les personnes qui avaient le goût délicat ; et nous nous apercevons malheureusement
dessein de travailler sur de plus grands caractères, et de suivre le goût de Térence un peu plus qu’il n’avait fait : il se
s et triviales ; car vous avez beau faire, vous ne sauriez quitter le goût de la farce. — Si je travaillais pour l’honneur,
, après la première lecture, le rendit à Chapelle. Il n’y avait aucun goût de théâtre ; rien n’y était dans la nature : c’ét
rd, le mit en son jour sur le théâtre, et en fit un divertissement au goût du peuple, qui se réjouit fort à cette pièce, laq
même année. Tout le monde sait combien les bons juges et les gens du goût délicat se récrièrent contre ces deux pièces ; ma
et honoré de sa protection. Molière s’avisa donc de faire des vers du goût de ceux de Benserade, à la louange du roi, qui re
ait, comme il l’a témoigné à plusieurs personnes. Pour donner plus de goût à sa traduction, Molière avait rendu en prose tou
c’est de tous nos auteurs comiques celui qui a le mieux su ménager le goût du public, par la beauté du dialogue, par un fond
rillière, quoique gentilhomme et capitaine de cavalerie, se sentit un goût si décidé pour jouer la comédie, qu’il se détermi
frères Parfait, avait la voix extrêmement jolie ; elle chantait avec goût le français et l’italien, et personne n’a mieux s
u de temps après être entrée dans la troupe de Paphetin, elle prit du goût pour Beauval, qui n’était alors que gagiste, et d
thier Garguille, Turlupin, et Gros-Guillaume. Une tendre amitié et le goût de la comédie les ayant réunis, ils élevèrent leu
reçu avocat. Il suivit alors le barreau ; ou plutôt, entraîné par son goût pour le théâtre, il devint un des plus assidus sp
s, page 182, tome III des Œuvres) « Un jour Molière, pour éprouver le goût de cette servante, lui lut quelques scènes d’une
66 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412
de madame de Montespan était au plus haut degré d’exaltation, prit du goût pour la comtesse de Ludres, qui était attachée au
nt devant les yeux ». Madame de Caylus dit qu’elle avait pour elle le goût et l’habitude du roi ; c’est-à-dire sa familiarit
67 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
t principal, doivent être de peindre les passions, les ridicules, les goûts , les préjugés dominants, c’est-à-dire la manière
ode ; et Dancourt, comme bien des auteurs, servit le public selon son goût . Il reproduisit, sans doute, les mœurs de son tem
à comme je vis, quand parfois dans la ville Je veux bien déroger. Le goût du jeu, qui ne se rencontrait guère jadis que che
a remplir ici son devoir de père, chapitrer vertement son fils sur le goût déshonnête auquel il se livre, et lui montrer enf
l’atteinte la plus sensible, en répandant parmi toutes les classes le goût funeste de l’agiotage. Les richesses, tombées tou
endre dans ce qu’on appelle les mœurs ces ridicules, ces travers, ces goûts fugitifs que la circonstance fait naître et qui s
nge ! On voit presque aussitôt se propager dans toutes les classes le goût funeste de l’agiotage, qui bientôt dégénère en pa
de comédie. M. Scribe n’en jugea pas ainsi, et ; pour se conformer au goût du jour, il compliqua son intrigue de l’amour rom
Serait-ce l’effet du hasard, ou ne serait-ce pas plutôt celui de vos goûts et de vos penchants que les auteurs ont su devine
rtion de M. Scribe ? Et quand elle serait vraie d’ailleurs ; quand le goût du public le porterait, en effet, à préférer le r
our le bel esprit, il n’eût pas manqué de composer des pièces dans le goût du sonnet du Misanthrope, dont la lecture, à la p
qu’il faut en chercher la cause. Elle est plutôt, selon nous, dans le goût des faciles succès, trop commun par malheur à ceu
cence. Cela pouvait faire rire, mais c’était à coup sûr aux dépens du goût , et, ce qui est pire encore, aux dépens de la vér
, riches des dépouilles de leurs victimes, pour satisfaire un certain goût du luxe ou leur amour des plaisirs, se livrer inc
saisir et les bien rendre, c’est la finesse, le tact, la mesure et le goût ; qualités précieuses, qui seules ne font pas le g
68 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
blesser, et ce mélange singulier du libertinage et de la révolte, du goût de tous les plaisirs et du déchaînement de toutes
lus absolu, et que dans de graves circonstances les affections ou les goûts du monarque doivent céder à sa politique, parce q
r de s’en défendre que pour ne pas compromettre la délicatesse de son goût  ; et, si dans le fait il avait peu de penchant po
dévots ? Qui nous dit que sa politique n’eût pas imposé silence à ses goûts , à sa raison même ? Une comédie, quelque admirabl
t de publics hommages, on le proclama le vengeur de la religion et du goût , et un autre poète de la même cabale lui adressa
haute puissance littéraire de son temps. Le poète de la raison et du goût , Despréaux, était l’admirateur du génie de Molièr
rée de la moralité de la pièce, la raison supérieure, le tact sûr, le goût exquis dont cette production est empreinte, tout,
s ralentir le mouvement. C’est donc plutôt une correction indiquée au goût de l’auteur qu’une concession faite à la suscepti
69 (1802) Études sur Molière pp. -355
Art de la Comédie, tout ce qui concerne l’homme immortel que le faux goût , que la satiété du beau poursuivent jusque sur la
et ce qu’il aperçoit, ou ce qu’il devine, loin de lui faire perdre le goût de la comédie, sert à le ranimer journellement. I
, partir pour la province, avec une troupe qu’il organise en homme de goût  : peu d’acteurs, peu d’auteurs, en entrant dans l
qu’il a de faire rire, et j’applaudis à cette question, si remplie de goût , que lui fit Préville après la pièce : Qui de no
ans les idées, il éloigna du beau naturel ; enfin, c’en était fait du goût et du véritable esprit : le galimatias allait pou
un coup de mousquet : et voilà comme on empoisonne la tradition et le goût . Nos comédiens blessent certainement l’un et l’au
e lettre, l’âme de la pièce. Il est bien surprenant qu’aucun homme de goût ne se soit pas élevé contre la bande de papier qu
de nouveaux applaudissements. Ferme, appuyez, messieurs les gens de goût . Vous voulez donc contraindre Isabelle à se cach
nce. Peut-être manque-t-il, à celui de nos Arnolphe que les hommes de goût distinguent, un peu de cette force physique, de c
, il émousse en même temps les traits dirigés contre lui et contre le goût . Remerciement au roi. Le roi, voulant don
us ne preniez pas un ton démoniaque. Peut-être servirait-on l’art, le goût et les jeunes comédiens, en faisant représenter d
es beautés rendront toujours Le Festin de Pierre agréable aux gens de goût , même quand on le représenterait tel qu’il est so
la grosse joie qu’à faire sourire l’esprit, et que, sans brusquer son goût , il fallait insensiblement le familiariser avec c
artement qu’après une certitude si nécessaire à son repos ? Au nom du goût , tonnez aussi contre la manie qu’ont tous les Tar
ge que l’élite des comédiens, ceux qu’on regarde comme les apôtres du goût , peuvent, dans leurs missions fréquentes, égarer
Molière, et les vers de Scarron faisaient l’admiration de Paris64. Le goût mit peu à peu L’Avare à sa véritable place, malgr
ivaliser le père et le fils ; surtout si Molière, sacrifiant moins au goût de son siècle, n’eût pas introduit dans sa pièce
her de lui faire sentir qu’en transmettant la dernière, il outrage le goût , le bon sens, je lui dis poliment. Cher parterre
t c’est moi qui paie. La multitude rit à la vérité, mais les gens de goût haussent les épaules. Le comédien qui se permet u
ur, la probité de sa victime ? Non ; mais il dénonça l’apôtre du faux goût , il pulvérisa le pédant, le froid prosateur, l’in
lle ; et ce procédé réunit sur lui tous les suffrages. Voilà comme le goût , la finesse, la vraisemblance, l’économie dramati
et cependant, nous entendons tous les jours des Clitandre blesser le goût et les oreilles en allongeant chaque hémistiche d
aucune pièce ne pourrait nous prouver, mieux que celle-ci, combien le goût et le bon sens doivent être en garde contre les t
jette-t-on pas Les bigots à la voirie, Ils sont dans le même cas. Le goût , la justesse, la naïveté, vont parler par la bouc
usé d’en imprimer un second. 2. Alexandre Lenoir, artiste rempli de goût et de zèle, à qui nous devons la réunion précieus
re « qu’à certaines qualités qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût et qu’un sot entêtement ». Nous répondrons à ce g
70 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
sont pas tant des qualités vicieuses ou criminelles que quelque faut goût , quelque sot entêtement, quelques affectations ri
souciait peu d’Aristote et des autres maîtres, pourvu qu’il suivît le goût de ses spectateurs qu’il reconnaissait pour ses u
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
dramatiques, l’autre, toujours ferme dans le bon genre, empêchera le goût de se corrompre, ou nous ramenera au vrai beau. U
hez Nicolet. Sachez l’amuser, il vous donnera la préférence, & le goût triomphera sans peine de la futilité la plus désh
ment. Qu’on cesse d’y représenter ces drames étonnants qui blasent le goût , & produisent sur le public l’effet des lique
72 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
en toutes choses, régnait, au sujet de la femme, je ne sais quel faux goût , qui fut cause que ni le sublime Corneille ni mêm
tres dans une marquise de Rambouillet, trônant par la souveraineté du goût , de la beauté et de la conversation, au milieu d’
tout le siècle, et dura presque autant que lui.   Le bon sens et le goût de Molière furent choqués de voir tant de femmes
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
i en conte : elle demande à sa maîtresse si elle n’est pas alarmée du goût qu’elle ressent pour Lindor, & de l’indiffére
haite ne pas arriver aussi mal-à-propos, si sa femme a jamais quelque goût frippon. Madame Lisban, connoissant le danger qu’
riquet. Vous en êtes pour l’italienne, je le vois : c’est là le grand goût  : aussi, qu’est-ce que cette musique françoise ?
z-vous cela, Monsieur Frontin ? Je suis fort aise qu’il soit de votre goût . Frontin. Frontin entre valet de chambre de Mons
74 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
oin des faveurs, qui, seul avant Fénelon eut au temps de Louis XIV le goût de la solitude et le talent, de peindre la nature
me on veut bien convenir qu’il ne doit son génie qu’à lui-même, à ses goûts et à ses auteurs favoris, les vieux écrivains du
vous trouvez, parmi ses contemporains, des poètes qui ont souvent un goût équivoque, mais où l’on sent encore une véritable
l’ait toujours bien mesurée. Ce qui fait peu d’honneur au moins à son goût , c’est que, tandis qu’il donnait sept mille livre
75 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
hommes en les délassant de leurs travaux ? Tel était chez Molière le goût de la comédie, qu’à la tête d’une troupe ambulant
du Mariage forcé. On a quelquefois accusé Molière d’avoir sacrifié au goût de son siècle en composant ce que les gens sévère
uer notre grand homme, critiquez-le plutôt d’avoir un peu sacrifié au goût de l’époque dans deux ouvrages, La Princesse d’Él
elques auteurs pleins d’affectation et d’emphase devaient blesser son goût , irriter sa verve : il composa Les Femmes savante
re, était gentilhomme et capitaine de cavalerie, mais il se sentit un goût si décidé pour jouer la comédie, qu’il se détermi
comédienne ; elle avait une voix charmante, chantait avec beaucoup de goût le français et l’italien. Elle joua d’original la
u de temps après être entrée dans la troupe de Paphetin, elle prit du goût pour Beauval, qui n’était alors que gagiste de la
76 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [16, p. 46-47] »
es endroits ne réussissaient point. Un jour Molière, pour éprouver le goût de cette servante, lui lut quelques scènes d’une
77 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « epigraph »
a fausse et stérile hardiesse, et toute une étude d’imagination et le goût à faire pour l’avenir, sur les monuments du passé
78 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « À M. Vacherot » p. 1
orsque je préparais mes examens de licence. Vous m’avez communiqué le goût des questions de critique générale, et, ce qui es
79 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [39, p. 69] »
ition pour les Anciens dans son traité des Causes de la corruption du goût (1714). (Le Petit Robert des noms propres 2007).
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287
illir les divers sentiments des hommes lettrés & des personnes de goût de toutes les nations : mais de quel droit nous a
ite de l’artiste. Quand même un homme auroit l’esprit assez juste, le goût assez épuré pour ne se laisser corrompre ni par l
81 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [55, p. 89] »
Saint-Lambert. Ses œuvres, tragédies, comédies, poèmes, sont dans le goût du temps ; les sujets sont empruntés à l’exotisme
82 (1910) Rousseau contre Molière
it propose un instant après la chanson du roi Henri pour un modèle de goût . Il ne sert à rien de dire que ce mot échappe dan
tige un poète ridicule qui l’assomme et il fait son procès au méchant goût du siècle. Je reconnais que dans les scènes avec
cela lui donne sur Philinte une supériorité qui n’est pas du tout du goût de celui-ci. Survient Alceste. Dans la solitude o
vre il faut qu’on puisse tirer une leçon, leçon de bon sens, leçon de goût , etc. ; mais je dis une leçon morale, une leçon d
t les Scapin on s’amuse par la partie fantaisiste de l’esprit, par le goût de l’imprévu drôle ou de l’énormité burlesque, sa
agréable, que sa « dévotion humaine et traitable » a pu être dans le goût de cet homme qui haïssait les intolérants religie
l’aile de la mort. Rousseau a pu sentir tout cela et ne point être en goût d’attaquer Molière relativement à cette pièce.  
t pour ceux qui n’aiment pas beaucoup à l’entendre et qui n’ont aucun goût pour en écrire. Le fond de la comédie est l’espri
us voulez faire épouser à une de vos filles un prétendant selon votre goût et non selon le sien, vous mettant au rang des Or
égislateur des bonnes mœurs. De quoi a-t-il donc été législateur ? Du goût  ? Un peu. Guerre aux précieux, guerre aux subtils
e vice et la vertu et approuve ceux qui y sont, n’ayant guère plus de goût pour la grande vertu que pour les grands vices et
ont introduit ces grossières équivoques, non moins proscrites par le goût que par l’honnêteté, qui firent longtemps l’amuse
de Rousseau sont celles-ci : patriotisme, civisme, esprit religieux, goût de la vertu. Rousseau est toujours resté élève de
lement, a détourné les hommes de tout effort vers la vertu et de tout goût pour elle, très convaincu, du reste, à ce qu’il s
e leur compagnie. J’ai peur qu’un homme de mon âge ne soit pas de son goût et que cela ne vienne à produire chez moi certain
uffe, soit qu’il berne Orgon. Ensuite, de plus en plus, il flatte les goûts de la classe moyenne : son mépris pour la lésine,
rd de la supériorité et ensuite de l’instruire lui-même : « Elle a du goût sans étude ; des talents sans art, du jugement sa
ur de son mari mais son disciple ; loin de vouloir l’assujettir à ses goûts , elle prendra les siens. Elle vaudra mieux pour l
e, la couture, la broderie la dentelle, la tapisserie si elle en a le goût , ce qui, du reste, est douteux. Ajoutons ces tale
e élémentaire. Sophie « aura la voix flexible et juste, chantera avec goût , à la rigueur saura s’accompagner, mais sans conn
ser que sa mère ; elle aime la musique pour elle-même ; mais c’est un goût plutôt qu’un talent ; elle ne sait point déchiffr
qui plaît ; l’un pour parler a besoin de connaissances ; l’autre, de goût  ; l’un doit avoir pour objet principal les choses
ercices agréables, modérés, salutaires et pour aiguiser et former son goût par le désir continuel de plaire sans jamais expo
lui avaient rendus Mme d’Epinay et Mme d’Houdetot, et à quel point le goût , incompréhensible par ailleurs de Rousseau pour e
eur que I’on réussit auprès d’elle. Elle est certainement de meilleur goût que le public contemporain des auteurs. On réussi
loigné de la pensée de Molière, qui, s’il avait pensé ainsi, avec son goût pour les pièces à thèse, n’aurait pas manqué d’es
83 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
un autre du même genre dans un opéra de Quinault. C’était un reste du goût dépravé qui avait régné depuis la renaissance des
bicrac, du même auteur, et qui, d’un bout à l’autre, est dans le même goût  : Ah ! petite dodue ! Pour un peu d’embonpoint v
un dialogue plus naturel et plus raisonnable, et un style de meilleur goût . Ce mérite et la gaieté du rôle de Mascarille ont
tumés depuis longtemps à divertir la populace en la servant selon son goût . L’homme de génie était aussi chef de troupe, et
leçon. La pupille d’Ariste, qu’il a eu soin de ne point gêner sur les goûts innocents de son âge, tient une conduite irréproc
à vous parler franchement entre nous, Il est plus pour cela selon mon goût que vous. Chez vous le mariage est fâcheux et pén
blic, il trouva le moyen de l’y faire revenir en le servant selon son goût . Il donna la farce du Fagotier, et, à la faveur d
n particulier, n’est utile qu’au talent; en public, elle est utile au goût : hors ces deux cas, à quoi sert-elle? Je veux enc
pas de si près, et l’homme de l’esprit le plus sévère peut manquer de goût quand il se fâche. Cette excuse est si naturelle,
84 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
nos tragédies et de nos comédies ; la tragédie anglaise ne captive le goût des spectateurs de cette nation que lorsqu’elle e
moyen d’un sujet composé aux dépens des bonnes mœurs : avec un pareil goût on peut s’imaginer que les tragédies de Corneille
rsqu’elle sera employée par un auteur français. Quelques personnes de goût nous ont conseillé de joindre, à la fin de ce vol
ère, détaille avec une grande connaissance du théâtre, et beaucoup de goût , les beautés de la comédie de L’École des maris ;
Visionnaires. » Cette dernière phrase n’est-elle pas d’un homme d’un goût bien sûr ? 1661. Les Fâcheux Comédie-ballet
pu avoir les mêmes grâces. Au reste, de quelque opinion et de quelque goût que tu sois, tu y trouveras quelqu’un de ton part
nt de faire, lui demande du temps d’y penser, et la pièce finit. « Le goût , la finesse du sentiment naturel et de la vraisem
cte, par exemple, le poète espagnol amène une fête, ou un jeu dans le goût de sa nation, et dont voici les principales règle
Aubray). Voici un passage de cette brochure qui pourra faire juger du goût et du talent de cet écrivain. « II est vrai qu’il
85 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [23, p. 51] »
re très personnelle de faire la synthèse entre l’apport italien et le goût français en musique. Il a surtout composé pour l’
86 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
e Narbonne à la suite de Louis XIII. La Cour ne lui fit pas perdre le goût qu’il avoit pris dès sa jeunesse pour la Comedie 
s Comedies, l’invention en parut nouvelle. Ces Pieces étoient dans le goût Italien, & Moliere en avoit deux entre autres
comiques, il seroit bien-tôt épuisé. Mais il n’en connut que mieux le goût du temps : il s’y accommoda entierement dans l’Ec
e jeu des Comediens étoit pitoyable pour les personnes qui avoient le goût delicat. La difference de jeu avoit fait naître d
ssein de travailler sur de plus grands caracteres, & de suivre le goût de Terence un peu plus qu’il n’avoit fait : il se
plaisir, comme un spectacle bien rendu en nôtre langue, & à nôtre goût . *Mr. Bayle en travaillant ensuite à son Diction
amp; triviales ; car vous avez beau faire, vous ne sauriez quitter le goût de la farce. Si je travaillois pour l’honneur, ré
i après la premiere lecture le rendit à Chapelle ; il n’y avoit aucun goût de Theâtre ; rien n’y étoit dans la nature : c’ét
le mit en son jour sur le Theâtre ; & en fit un divertissement au goût du Peuple, qui se réjouït fort à cette Piece, laq
p; honoré de sa protection. Moliere s’avisa donc de faire des vers du goût de ceux de Benserade, à la loüange du Roi, qui re
ait, comme il l’a témoigné à plusieurs personnes. Pour donner plus de goût à sa traduction, Moliere avoit rendu en Prose tou
de ces sortes de compositions que le gros des Spectateurs avoit pris goût pour l’Auteur, & plus de gens vont à la Comed
, c’est de tous nos Auteurs Comiques celui qui a mieux sçu menager le goût du Parterre, par la beauté du Dialogue, par un fo
87 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
ire une surface unie a donné aux Français pour les termes généraux un goût contraire au vrai style comique. De même que les
Le satirique ordinaire attache quelques bévues ou quelques fautes de goût sur son pilori, pour leur jeter, au lieu d’œufs p
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
mp; leurs acteurs. Nos premiers poëtes François étoient aussi dans ce goût -là, & les modernes ne l’ont pas tout-à-fait p
ans lequel il a souvent des vues qui seroient tout-à-fait opposées au goût de notre siecle. Riccoboni mourut à Paris le 10 D
89 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
a décence ; chantre de l’Amour, il n’effaroucha point les Grâces. Ses goûts s’annoncèrent dès son enfance ; il parlait à pein
aisir, qui fut aussi, plus souvent qu’on ne pense, l’académie du bon, goût . C’est aux banquets de ces législateurs chantants
90 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354
r on en a toujours plus que de bonheur… J’ai beau renoncer à tous mes goûts , à tous mes sentiments, on m’accuse de choses hor
our séduire le roi ; tandis qu’elle renonçait pour la paix à tous ses goûts , à tous ses sentiments. C’est dans le même temps
91 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
ntenon ne promettait pas au roi le genre de plaisirs dont il avait le goût si vif et l’habitude si forte. Elle ne prétendait
es les femmes. Un monarque d’Orient n’est pas plus changeant dans ses goûts  ; il jette le mouchoir à droite, à gauche, suivan
92 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
, c’est Bossuet qui a raison614 ; et non-seulement la morale, mais le goût est avec Bossuet. II est inutile de discuter ces
: Le temps l’efface ; L’âge de glace Vient à sa place Qui nous ôte le goût de ces doux passe-temps650. La Fontaine peut êtr
aisait croire qu’ils ne sortiraient pas d’un cercle restreint, par le goût de la société où il vivait, par l’exemple, par so
93 (1819) Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] pp. 1-4
s en un, deux ou trois actes. Molière ne fît donc que se conformer au goût du public et à l’usage établi, en composant ces e
94 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
ue le théâtre lui put fournir de divertissements propres à flatter le goût de la Coura. Le personnage de Sostrate est un car
Scapin, loin de faire tort à Molière, doit faire sentir la finesse du goût de cet auteur, et combien les plus faibles idées
s répandus dans la province, d’où ils ont été bannis, à mesure que le goût et la politesse s’y sont introduits. Les rôles de
lique, et qu’il ne se peut jamais relever de cette funeste chute : le goût de la vieille Cour n’est pas un rempart bien ferm
ns ses vraies comédies, où il surpasse Térence ; que s’il a déféré au goût du peuple, c’est dans ses farces, dont le seul ti
95 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
llanimité du roi. Sa vocation, son noviciat Depuis longtemps le goût du théâtre s’était éveillé dans sa vive imaginati
lui fallait éclaircir l’horizon littéraire, et en finir avec le petit goût des dégoûtés, avec les mesquins scrupules mis à l
ons Elmire, la femme d’Orgon, qui, elle aussi, mène grand train, a le goût de la toilette, se pare comme une princesse, et s
raison droite ; elle ne trompera que l’hypocrite. Chez Angélique, le goût du luxe, du plaisir et des douceurs tire plus à c
t tout jalouse de sa liberté), nous ne lui refuserons pas du moins le goût , le naturel, le sens du vrai, la pleine possessio
si certaines finesses de littérature exquise conviennent au loisir du goût et au sang-froid de la réflexion, le public d’un
n’aurait point ce cortège dispendieux, s’il n’avait consulté que ses goûts . Mais la notoriété de la fortune léguée par ses p
ons donc tentés de récuser sa compétence, lorsqu’il apprécie avec son goût personnel cette langue si drue, si spontanée, si
pression médicale, se répercuter. C’est ainsi que, tout en gardant le goût des fades madrigaux, les femmes à la mode, ou qui
s une femme instruite, sensée, doucement sérieuse, qui entre dans les goûts , dans les études d’un mari, d’un frère ou d’un pè
taques de ses détracteurs, et y donne, avec d’excellents préceptes de goût , un modèle de polémique littéraire. 19. Dès 1664
689, n’a pas eu le sens équitable. C’est qu’au dix-septième siècle le goût de la pureté avait conduit au purisme. Voyez Balz
de directeurs laïques. 78. Chez Éliante, la marque du temps est le goût de la dissertation de métaphysique galante : témo
96 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
antôt en français, tantôt en l’adaptant plus ou moins heureusement au goût local. Ici, on lui emprunte les sujets qu’il a im
n : la parité d’âge et de milieu social d’une part ; la communauté de goûts et d’humeur de l’autre. Ce n’est pas là, à vrai d
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « [Introduction] » pp. 1-4
dre la nature. D’après ce principe adopté par toutes les personnes de goût , & suivi plus scrupuleusement par Moliere à c
98 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
é par le desir de contredire Boileau, ait mieux vu que cet arbitre du goût , combien les farces même de Molière sont estimabl
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
eras l’aîné. Mercure. Non, un frere incommode, & n’est pas de mon goût ,  Et je veux être fils unique. Sosie.  O cœur bar
t naturellement. Les gens bien élevés de la province ont-ils moins de goût , de jugement ? Eh ! il ne faut que le sens commun
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316
pas qu’il ne soit misérable. Et, si vous l’avez vu, vous serez de mon goût . Trissotin. Je sais que là-dessus je n’en suis po
s ces discours, & voyons ma ballade. Trissotin. La ballade, à mon goût , est une chose fade : Ce n’en est plus la mode ;
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