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1 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
qui l’ont fait grand, il fait quelque chose de plus que d’honorer le génie  ; il consacre sa propre gloire. Cette consécratio
ardin de Saint-pierre songe à le réparer. C’était le caractère de son génie  ; la vue du mal lui donnait l’idée du bien. Il im
ar tel est le sort de l’humanité qu’il n’y a pas un monument élevé au génie et à la vertu qui ne réveille le souvenir de quel
plaçait dans la mémoire de tout un peuple, les images vivantes de ces génies aimés de Dieu qui nous ont versé l’amour et la lu
s ont fait au monde, et Dieu a voulu que les fruits de la vertu et du génie fussent le patrimoine de l’humanité. Aujourd’hui
ne. Le Havre attend le bronze de Bernardin de Saint-Pierre, confié au génie inspiré de David. Marseille n’oubliera pas Belzun
uste de René Caillié, ce jeune paysan qui, sans autre lumière que son génie , sans autre appui que son héroïque volonté, après
fût ingrat, ce n’est pas que le Ciel lui eût refusé sa part de beaux génies . Un peuple de statues sorties tout à coup des mur
yeux des législateurs, élevé à la toute puissance par lu grâce de son génie et de sa gaîté ? Voilà ce que les mortels n’ont é
ment ; elle est la lumière divine qui tombe du ciel sur les œuvres du génie , car je ne saurais définir autrement l’inspiratio
es. Il riait aux pièces de Molière, mais sans reconnaissance pour son génie . L’idée ne lui venait pas que le pays pût devoir
pe, une assemblée d’hommes également illustres par la vertu et par le génie , après une étude consciencieuse de la vie et des
taient devenus comme la seconde couronne du poète. Les interprètes du génie sont presque aussi rares que le génie même, et ic
ne du poète. Les interprètes du génie sont presque aussi rares que le génie même, et ici l’interprète se montra toujours dign
ié et puissant les illusions, les souffrances, les talents de ce rare génie  ; la passion cruelle qui fit le tourment de sa vi
nature, À l’étude en naissant n’étant point asservi, C’est son propre génie , enfant, qu’il a suivi. Mais bientôt un désir inc
e Pourra-t-il arrêter ses pas ? Non ! son vol est tracé d’avance : Le génie est une puissance Que les hommes n’enchaînent pas
bouffon la gaîté familière D’abord a défrayé la verve de Molière. Son génie incertain, aux farces se pliant, Se forme sous le
l ose de son art aborder les hauteurs. Sûr du concours du roi que son génie amuse, Il choisit hardiment la Vérité pour muse.
âmes ; Mais que d’inimitiés, que de haineuses trames, Contre ce grand génie alors on voit s’ourdir ! Ceux qui devant le roi,
! c’est elle toujours ! Elle ! telle qu’il l’a rêvée !.. Par ce grand génie élevée, Elle excelle aussi dans son art ; Pour fo
gloire en naissant prit l’essor ; Là, chaque âge est venu, de ce rare génie , Applaudir le bon sens, l’audace et l’ironie ; Ce
ainte colère Flagelle comme moi les abus qu’on tolère, Vous-mêmes, du génie encouragez l’effort : En s’appuyant sur lui le po
umière ; Sentinelle avancée ! il voit les temps venir, Et toujours au génie appartient l’avenir ! » MADAME LOUISE COLET. Par
n monument que nous serions si glorieux de voir enfin élever au grand génie qui, depuis près de deux siècles, attend cette ju
nt l’idée de payer un juste tribut d’admiration à l’un des plus beaux génies de la France, et peut-être à la plus grande des i
es de leur entablement. Un fronton circulaire au centre duquel est un génie couronnant le nom de Molière, termine ce petit mo
2 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
 ; l’honneur véritable séparé de tous les honneurs de convention ; le génie dans l’avilissement, et l’infamie associée à la g
le lui-même. On n’avait point à la vérité senti encore l’influence du génie de Descartes, et jusque-là sa Patrie n’avait eu q
nt à l’attrait de son talent. Son éducation ne fut pas indigne de son génie . Ce siècle mémorable réunissait alors sous un Maî
privait de la satire personnelle, furent dans la nécessité d’avoir du génie  ; et cette idée sublime de généraliser la peintur
observons que la différence de leurs talents n’en met aucune dans le génie de leur Théâtre. On ne voit point qu’une grande i
bellies du style d’Horace et de Boileau, montrent avec quel succès le génie peut devenir imitateur. Le Théâtre Espagnol lui o
ie. Forcés d’abandonner ce terrain trop vaste, saisissons du moins le génie de ce grand Homme, et le but philosophique de son
Tragique naissait d’une fatalité aveugle. Corneille, par un effort de génie , avait pris l’intérêt dans les passions. Molière
ire de leurs talents ; et à l’autorité, quel usage elle peut faire du génie  ? Si jamais Auteur comique a fait voir comment il
Ouvrages d’un ordre inférieur, mais qui, toujours marqués au coin du génie , suffiraient pour la gloire d’un autre. Ce genre
it abjurer son caractère, et l’Auteur le lui conserve par un trait de génie . Enfin son pinceau a si bien réuni la force et la
es vertus te rendent plus cher à ceux qui t’admirent ; mais c’est ton génie qui intéresse l’humanité, et c’est lui surtout qu
ui intéresse l’humanité, et c’est lui surtout que j’ai dû peindre. Ce génie si élevé était accompagné d’une raison toujours s
ces hommes qui, fiers de quelques avantages frivoles, veulent que le génie ne le soit pas des siens, exigent qu’il renonce p
Poètes comiques ; soit que la mélancolie accompagne naturellement le génie de la réflexion, soit que l’observateur trop atte
on Art. Mais Racine a été remplacé, Molière ne le fut pas, et même, à génie égal, ne pouvait guère l’être. C’est qu’il réunit
dien. Depuis sa mort, tout ce que peut faire l’esprit venant après le génie , on l’a vu exécuté. Mais ni Regnard, toujours bon
oyant sa place vacante pendant un siècle. La trempe vigoureuse de son génie le mit sans effort au-dessus de deux genres, qui
Théâtres publics. Qui pourra vaincre tant d’obstacles multipliés ? Le génie . On a répété que si Molière donnait ses Ouvrages
herait le voile qui dérobe ces nuances à nos yeux. C’est le propre du génie de rendre digne des beaux-Arts la nature commune.
qu’il veut cacher. Tout devient théâtral dans les mains d’un homme de génie . Quoi de plus odieux que le Tartuffe ? de plus ar
3 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
a de plus inexplicable peut-être, le mystérieux développement de leur génie . J’imagine que Corneille et Molière riraient bien
s, quoique souvent contradictoires, ont déterminé la direction de son génie . Il saurait qu’il n’y a pas un de ses personnages
ler de l’influence qu’il a eue sur leur bien-être (chose distincte du génie , quoi qu’en pensent certaines gens), sur ce point
e faut pas exagérer : il serait assez étrange de lui faire honneur du génie de ces deux grands hommes, parce qu’il a eu la gl
t âge des hommes comme ceux-là ne fussent point en possession de leur génie  ? et les doit-on considérer comme des jeunes gens
de la vérité historique, quelquefois même (chose surprenante chez un génie si simple) un langage artificiel, des formules co
ules convenues ? Sans doute Louis XIV sut apprécier et récompenser le génie et la vertu de ce grand homme : Bossuet fut évêqu
iverselle et la Connaissance de Dieu et de soi-même, croit-on que son génie fût demeuré inactif et n’eût pas trouvé d’aussi é
après tout, cette protection si vantée : Louis XIV n’a pas étouffé le génie de Molière ! C’est très bien, sans doute ; mais p
ie de Molière ! C’est très bien, sans doute ; mais prétendre faire du génie de Molière un des fruits du pouvoir absolu, un ar
, de peindre la nature, comme on veut bien convenir qu’il ne doit son génie qu’à lui-même, à ses goûts et à ses auteurs favor
jansénistes, enfin à la lecture assidue de la Bible, qui enhardit le génie de Racine et donna cette fois à son style une tre
ble, pendant la seconde moitié de son règne que devaient paraître ces génies éclos sous son aile. Nés de son temps, formés sou
sseau ! En outre, si l’on doit croire, comme nous le pensons, que les génies supérieurs ne relèvent que d’eux-mêmes, qu’ils se
du gouvernement ? La langue a suivi, comme toujours, les destinées du génie littéraire. Ce n’est plus le parler mâle et franc
bien prompte décadence, et, Ovide une fois exilé, silence absolu. Le génie littéraire n’a-t-il pas suivi les mêmes phases so
s, où les pensions et les encouragemens allaient, dit-on, éveiller le génie  : le règne de Louis XIV. Voyons donc si, même à c
ions ont le don que bien des gens leur supposent, celui d’éveiller le génie , au moins celles de Louis XIV n’ont pas eu ce mér
toujours plus que Molière. Cette préférence se conçoit : un homme de génie peut bien s’abaisser à quelques complaisances ; m
s ne l’ont pas toujours été pour le mal. On ne donne pas des ailes au génie  ; mais on peut les lui couper. On peut faire pis
urtant pas bien certain que le roi ait apprécié comme il le devait le génie de Molière, et quand il demandait à Boileau quel
4 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
La Fontaine Influence de Louis XIV sur son siècle. — Molière. — Le génie dramatique. — Moralité du théâtre de Molière. — A
nous rencontrons d’abord Molière, qui obtint toutes les franchises du génie sous la royauté absolue. Chose remarquable, le th
réhensive reçut fidèlement l’empreinte de l’humanité, et son puissant génie exprima ce que contenait son âme. C’est ainsi qu’
f et de vérité toutes les variétés de la physionomie humaine. Le vrai génie comique que Molière seul peut-être a possédé dans
ent le détacher du théâtre. Ainsi Molière était marqué de ce signe du génie , l’entraînement dans une voie déterminée. Toutefo
us faire haïr et mépriser des hommes dont on ne peut pas contester le génie , et que nous avions l’habitude d’admirer en toute
cte loyal de bon sens, de courage, de prudence sociale, accompli avec génie  ? Tous les moralistes reconnaissent qu’il n’y a p
bjection ne porte-t-elle pas sur tous les types généraux créés par le génie des poètes, dont on peut faire tous les jours de
faut tôt ou tard quitter la partie. Le comique n’est que la forme du génie de Molière ; le bon sens en est la substance : c’
sont une des meilleures leçons qu’ait pu donner la haute comédie. Le génie de Molière s’y produit dans toute sa force, avec
le théâtre de Molière, ni de relever toutes les chicanes faites à son génie  ; bien d’autres l’ont déjà fait, et notamment M. 
amé devant Louis XIV la supériorité de Molière sur tous les hommes de génie de son siècle. Et d’abord, quand on a lu Le Misan
s donc de La Fontaine, et faisons-le d’autant plus volontiers que son génie , ne disons pas sa gloire, vient d’être mis en dou
son bien-être, aux caprices de son humeur, aux libres allures de son génie . Sur ce pied, on lui passait toutes ses fantaisie
la sécheresse. Le contrecoup de cette chute soudaine éveilla aussi le génie poétique de La Fontaine, qui n’avait été jusqu’al
n’avait que le goût des vers, et le voilà poète ! Malheureusement le génie poétique de La Fontaine, éveillé par la douleur e
evenue Une ample comédie à cent actes divers. Le parallèle entre le génie de ces deux grands poètes était donc inévitable.
ité. Ce qui prouve victorieusement la parenté et la puissance de leur génie , c’est le don qu’ils possèdent au même degré de t
5 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
A la suite, est la vie de Molière, et le jugement que je porte sur le génie de cet écrivain, qui a contribué si puissamment à
ue j’ai fait des deux créations les plus sublimes d’un des plus beaux génies qui aient jamais honoré la France. Discours su
t important par ses résultats, plus il présente de difficultés que le génie seul peut surmonter. Il ne suffit pas d’instruire
ourront seuls faire rétrograder. Cette division une fois reconnue, le génie prit bientôt l’essor le plus sublime, et la scène
ls sont les écueils qui l’entourent et que les longues méditations du génie peuvent seules franchir. Je n’entrerai dans aucun
airs, être animé de ce feu divin qui a embrasé tout entiers ces beaux génies , dont le nom seul inspire l’admiration. Il faut e
térateurs ont soutenu que notre cœur était une mine inépuisable où le génie comique trouverait toujours à faire de nouvelles
tira-t-il pas de la disette de l’auteur ? S’il a quelque étincelle du génie qui a inspiré Molière, le premier acte de sa pièc
parfait, pour le renfermer dans une action fortement conçue ! Mais le génie , resserré par la nature même des choses, ne s’est
ltés capables de décourager celui qui ne possède pas véritablement le génie dramatique. Il s’agit de créer le plan, écueil où
es hommes ordinaires, et qui servent souvent à augmenter la gloire du génie . Dans toutes les bonnes pièces, il faut que l’exp
ns le bizarre et le monstrueux, souvent même il prend pour un élan du génie ce qui n’est que la saillie de son mauvais goût.
in ; à cette composition si sublime, si étincelante de beautés, où le génie de Molière s’est pénétré d’un feu divin, s’est él
ergie de son talent, combattre et triompher avec cette gloire que son génie seul pouvait lui promettre. Si, habile à saisir t
omment démêler en même temps le côté comique qu’elle peut offrir ? Le génie médita, les écueils disparurent, un nouveau chef-
abîme de maux ! Honneur au talent dramatique de Molière ! gloire à ce génie immortel qui, d’un seul effort renversant tous le
6 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
x te réservait cette ligue ennemie ? Tu mourus couronné des palmes du génie  : Quel Panthéon pour toi, dans ce siècle vanté, D
hange jamais. Nous cherchons ton secret, ô sublime Molière ! Mais ton génie ouvrit et ferma la carrière. Peintre habile des m
semble se créer sous ta plume hardie, Et l’imitation est chez toi du génie . De l’avare Euclion Plaute esquissant les traits
onne !… ah ! crains la calomnie, Et rassemble du moins les efforts du génie  ! Des méchants contre toi les rangs se sont serré
serrés... Le Tartuffe a paru nous voilà rassurés ! C’en est fait ! au génie appartient la victoire ; Jamais de plus d’éclat n
u collège, Accouche d’un poème, et s’excuse, en disant Que l’homme de génie est poète en naissant ; On voit de bonne foi leur
la voix des fils de l’harmonie, Rendre enfin le courage et l’essor au génie . Protégeons les essais de nos jeunes auteurs ; De
e les pleurs n’arrosèrent jamais. Donnez ! donnez aussi des palmes au génie  ! Et vous verrez bientôt le sol de ma patrie Se c
la scène un nouvel avenir, Si de l’autorité la sage tolérance Rend au génie , un jour, sa fière indépendance. Que du moins en
ées il y a quelques mois ; les outrages prodigués aux deux plus beaux génies du dix-huitième siècle, à ces immortels apôtres d
urde que des agents de la Police jugent sans appel les productions du génie . Que tous les ouvrages reçus au Théâtre soient so
7 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
nt la verve d’un Lope de Vega, et tout ce qui échappe de vérités à un génie heureux, malgré son public et malgré lui-même. Il
s tard fournir la matière de la vraie comédie, le jour où un homme de génie devait la créer, en mettant le parterre sur la sc
e faisait alors en France, c’était le meilleur dans le mauvais. Si le génie dramatique s’y montre à peine, le grand écrivain
la comédie, c’est déjà de l’invention que de se priver, par pudeur de génie ou par dédain, des moyens d’effet les plus à la m
C’est encore le théâtre espagnol qui avertit Corneille de son propre génie . Une tragédie espagnole avait suscité le Cid ; un
e avait suscité le Cid ; une comédie espagnole suscita le Menteur. Le génie de Corneille avait quelque chose d’espagnol. Les
des beaux endroits, il y est si excellent, qu’il fallait un poète de génie pour le soutenir. Corneille est donc le père de l
r et auteur tout à la fois, devait commencer par là. Mais en homme de génie , Molière met dans ces rôles le plus de l’homme qu
re le gros rire. Mais le gros rire est-il si à dédaigner ? Heureux le génie à qui il a été donné de l’exciter ! heureux le sp
n’observait guère. L’histoire, la réflexion, le travail solitaire du génie , peuvent révéler au poète les caractères et les m
pour la comédie, qui doit être l’image de la société, ni la force du génie , ni les plus profondes études ne suppléent l’obse
parlait dans la rue Saint-Honoré, sa rue natale. C’est là le style de génie , il n’y en a pas d’autre. Pour écrire de génie da
. C’est là le style de génie, il n’y en a pas d’autre. Pour écrire de génie dans la comédie, il faut savoir écouter ses origi
e ne va qu’à en ôter les fautes de français. Rien n’est plus écrit de génie dans notre langue que cette conversation des Sgan
ens de Malherbe reconnaissait le vrai français. Il y a un écrivain de génie dans L’Étourdi, le Dépit amoureux, les Précieuses
il faut que les plus modestes se sentent de leur origine. Enfants du génie , ils doivent comme lui voir clairement dans leurs
ouffonneries, qui sont toujours la charge de quelque vérité profonde. Génie incomparable, il a fait la part de tout le monde
ule, les chefs-d’œuvre pour les lettrés sévères et pour les hommes de génie , ses égaux ; composant pour le monde et l’avenir,
our le monde et l’avenir, pour la France et le présent ; le plus beau génie de notre théâtre, par la fécondité et par cette p
au génie de notre théâtre, par la fécondité et par cette plénitude de génie propre à lui seul, qui fut sans commencement et s
ent la pudeur de l’honnête homme et le désintéressement de l’homme de génie , entre sa propre situation et celle de ses person
présentation du Cid ou d’Athalie avec une profonde admiration pour le génie  ; on sort d’une pièce de Molière avec de l’amitié
enfermé le vrai. Est-ce cette mesure qui a fait de Molière l’homme de génie homme de bien par excellence ? Est-ce à cause de
ire dire que, dans la sphère des esprits rares, celui-là a le plus de génie qui est le plus homme de bien. La seconde source
e ou y ajoute, de l’éternel modèle. Si l’observation est la marque du génie dans le poète comique, en quoi y a-t-il moins de
t la marque du génie dans le poète comique, en quoi y a-t-il moins de génie à reconnaître la nature dans l’auteur qu’on lit,
ue sur la toile du peintre ; tout ce qui rend la nature y est fait de génie . VI. Pourquoi des trois grands poètes drama
8 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
sont rares. Dans l’art de juger l’homme et de le définir D’avance ton génie a vaincu l’avenir. Mais je songe à quel prix tu c
me de la haine et de la calomnie, Peut-être as-tu douté de ton propre génie . Rassure-toi ! Le temps dont tu subis l’essai, Le
emple D’un fraternel respect donner l’auguste exemple ; Si devant ton génie elle ferma le seuil Qui conduit au repos du bienh
de son apothéose. Ô d’un vaste chef-d’œuvre aspect harmonieux ! Là ce Génie ailé semble, du haut des cieux, Déposant sur ta t
e la Grèce et l’antique Ausonie, La France honore, excite, enfante le génie  ! Eh ! qui ne sentirait à ton grand souvenir Ferm
ent d’une belle âme. Travaillez, dût l’envie insulter vos travaux. Le génie est en proie à de lâches rivaux ; Tant qu’il resp
ffroi ; L’autre comment les Arts, pour glorieux salaire, Décernent au génie un culte populaire, Et, fiers de partager l’encen
9 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
on bien compris même de nos jours ce qu’il t’a fallu de courage et de génie pour concevoir le plan de cet ouvrage et l’exécut
yez les scènes des amants dans le Dépit amoureux, premier élan de son génie . Dans le Misanthrope, entendez Alceste s’écrier,
distingue le plus les grands écrivains, parce qu’un des caractères du génie est de produire sans effort; c’est le naturel qui
’est le naturel qui a mis la Fontaine, qui n’inventa rien, à côté des génies inventeurs; enfin c’est le naturel qui fait que l
périence se rencontre avec ses observations, et leur mémoire avec son génie . Il observait beaucoup ; il y était porté par son
profession de Molière, parce qu’il n’y a point de profession que son génie ne puisse ennoblir, que cette opinion tient à des
eraient devenues plus fortes, et que cet auteur aurait encore plus de génie que lui.
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
s, leur caractere mou & efféminé se communiqua aux productions du génie . Les Arts prirent dès-lors plus d’élégance &
p; à Paris. C’est l’esprit qui a toujours porté les premiers coups au génie . Il profite fort peu de la leçon que Romagnesi &a
lui ont donnée jadis par la bouche du Sang-froid. Le Sang-froid, au Génie . Avec qui vivez-vous ! puis-je voir le Génie Ne h
roid. Le Sang-froid, au Génie. Avec qui vivez-vous ! puis-je voir le Génie Ne hanter que l’Esprit pour toute compagnie ! D’u
Chaussée. L’Esprit & Clinquant son confident conspirent contre le Génie & le Bon-sens. Ils veulent mettre l’Eloquence
faut que l’Esprit & Clinquant aient conspiré de nouveau contre le Génie & le Bon-sens, puisque ces derniers n’osent p
11 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
apprécié par des juges illustres à divers titres : l’autorité de leur génie et de leur nom est impuissante à faire accepter l
ainsi se trouvent situés les contemporains par rapport aux hommes de génie qu’ils voient s’élever autour d’eux, et dont ils
sent à regarder les lumières terrestres. Ce sont là de ces erreurs du génie , qu’on se sent trop petit pour condamner, bien qu
réfléchis : ils paraissent tous les deux convaincus par l’évidence du génie , sans qu’il y ait cabale, intérêt ni autorité qui
, on voudrait tâcher de se dérober à la passion du beau et au joug du génie pour conserver toute l’impartialité du sens et du
n ou le mal, suivant que cette femme sera bonne ou mauvaise. Pour des génies comme Molière, le rôle qu’ils jouent dans la vie
répète que des pensées si hautes et si justes, exprimées avec tant de génie , même quand elles n’ont la prétention que de dive
t rarement approuvé d’une manière formelle ; mais il consiste dans le génie même qui inspire tout. Ce génie, c’est le rire :
e formelle ; mais il consiste dans le génie même qui inspire tout. Ce génie , c’est le rire : il subjugue ; on s’y laisse alle
souvent pour récréation des représentations dramatiques empruntées au génie antique et païen autant qu’au génie moderne et ch
tations dramatiques empruntées au génie antique et païen autant qu’au génie moderne et chrétien. Il est donc évident que ce n
ation et d’intérêt plus vif encore que toute l’émotion causée par son génie . On se dit que ses grandes comédies sont décidéme
12 (1900) Molière pp. -283
a soutenues forment un ensemble de vues sur Molière, une étude de son génie et de son théâtre assez particulière, assez nouve
on ne risque pas, ce nous semble, de surfaire en l’honorant du nom de génie . Quant à la forme de ce nouvel écrit, elle est au
t les Dialogues des Morts, ce sont deux œuvres étonnantes, pleines de génie . Il n’y a pas de vue nouvelle trouvée depuis, pas
s, au lieu de dire sa troupe, je devrais peut-être dire sa bande. Son génie , ce génie qui nous paraît à distance si merveille
de dire sa troupe, je devrais peut-être dire sa bande. Son génie, ce génie qui nous paraît à distance si merveilleux de faci
nous paraît à distance si merveilleux de facilité et de fécondité, ce génie s’est débrouillé lentement, péniblement, si vous
de la renommée ; mais il n’est pas encore en pleine possession de son génie  ; il ne produit encore que des essais, assez rema
quelque sorte, sa coquille, et qu’on peut voir apparaître l’homme de génie tout entier. En ce moment, il a quarante et un an
on ne surpasserait jamais en fait de comédie forte. Au reste, pour le génie de Molière, ce long séjour en province n’a pas ét
lumière sur ce qu’était alors la province. Figurez-vous cet homme de génie qui a tout quitté pour une passion d’aventure, et
elle a causé avec des gens illustres, de grande renommée et de grand génie , les seuls dignes d’elle, Benserade, Scarron, La 
jusqu’à l’envie (car on ne peut nommer envie la colère d’un homme de génie obscur contre les succès des sots et des imbécile
du genre envieux. Nous voyons cette maladie singulière de l’homme de génie consignée dans un monument précieux de notre litt
ssy-Rabutin, dans son manoir de Bourgogne, où il se rêvait général de génie , comme Molière à Pézenas se rêvait grand poète ;
’autre ; je ne crois pas à l’existence, chez la plupart des hommes de génie , d’une faculté unique et maîtresse. Molière eut a
avant toutes choses, se donner, pour ses grandes qualités et pour son génie , une admiration légitime et sympathique. Il faut
en va conquérir l’Asie ; je le peindrai généreux, magnanime, plein de génie , civilisateur, et mourant à Babylone au milieu de
, sa statue ; elle est impassible, elle est très belle, et respire le génie . Mais si je veux vous montrer Molière complet, il
a fait ce premier travail préalable, il faut étudier les procédés du génie  ; c’est ce que nous ferons aujourd’hui ; il faut
t Molière y a d’autant plus de mérite, c’est d’autant plus un fait de génie , que le langage que lui a donné la nature, et que
sous les yeux, et parce que cela crève les yeux ! Eh bien, l’homme de génie peignant M. Argan, M. Jourdain, M. de Pourceaugna
unifie, mais il ne se borne pas à cela ; il en suit l’enchaînement de génie . La passion est un être concret, qui, suivant les
que-là, tantôt un peu plus loin, tantôt plus loin encore ; l’homme de génie voit pourquoi telle passion ne va que jusqu’à tel
esque et d’une grande touche. Goethe a créé un mot, une expression de génie que tout le monde connaît : l’éternel féminin. Ce
ncts suivons les mouvements ; Habitez, par l’essor d’un grand et beau génie , Les hautes régions de la philosophie, Tandis que
t le courage. Et voyez un trait où éclate la profonde impartialité du génie  : Dom Juan, ce sont les mauvaises passions, les v
tretien. Troisième conférence Mesdames, Messieurs, Un homme de génie peut avoir trois procédés d’étude du monde, d’obs
mme qui verrait à travers les murs et les corps opaques ; un homme de génie , pénétrant bien au-delà de l’activité immédiate d
ole des femmes, dans Le Malade imaginaire et toutes les inventions de génie qui ont précédé et qui ont amené Tartuffe et Dom
théâtre, ou plutôt, et c’est ici une des merveilles d’impartialité du génie , il ne lui a fourni lui-même que trop de raisons
ur une jeune femme, il y a des choses dont toute la gloire et tout le génie d’un homme ne consolent pas toujours ? Elle ne le
tourment de sa vie. Mais aussi ce fut un singulier stimulant pour son génie  ; dès que son mariage est conclu, il n’est plus b
nne la première œuvre où il déploie vraiment une grande partie de son génie , L’École des femmes, l’œuvre où il brise tout à f
vance dans la vie, plus la bravade devient forte, plus le défi est de génie . L’Amour médecin est bien autre chose déjà que ce
a mort ; ce n’est pas par cela même un sujet trop comique, il faut du génie pour tirer de là la comédie ! L’idée de la mort n
vent être du domaine de la comédie. Mais, messieurs, quelle preuve de génie , d’avoir tiré de la mort même une comédie ! Et, e
est sorti d’une colère de Molière, mais si les colères d’un homme de génie peuvent être moralement aussi blâmables que celle
uvé le titre de son livre, et, suivant les procédés ordinaires de son génie , il a si bien adapté dans Arnolphe les paroles à
contre les philosophes ; supposez qu’il eût eu plus que du talent, du génie , mais un génie de portée ordinaire : eh bien, il
osophes ; supposez qu’il eût eu plus que du talent, du génie, mais un génie de portée ordinaire : eh bien, il eût fait en com
de ce que La Bruyère pouvait avoir sous les yeux. Molière a montré un génie avancé et qui voit loin ; il a fait Tartuffe, il
nir compte de cela. Au reste, il y a beaucoup à dire sur Dom Juan. Le génie du poète a mis une particulière empreinte sur cet
ère. Comme Le Malade imaginaire, c’est un mode caractéristique de son génie particulier, c’est l’alliance et la fusion risqué
ial, particulièrement dans la noblesse. Molière, par la divination du génie , l’a vue telle ; et il l’a conçue comme le pendan
? Où il l’a pris ? Si je voulais chercher l’explication des œuvres de génie , comme l’ont fait les Allemands, dans « la race,
a jamais les profondeurs de l’âme dans ces intuitions, ces visions du génie , dans ce phénomène qui fait qu’un homme qui s’app
mporains de 1666. Si on s’en tenait à cette explication des œuvres de génie , la race, le milieu et le moment, je ne vois pas
ait, parce qu’il était seul à les voir, et, l’ayant fait, il avait du génie  ; c’était une conception du génie, car le caractè
voir, et, l’ayant fait, il avait du génie ; c’était une conception du génie , car le caractère le plus évident du génie, ce n’
c’était une conception du génie, car le caractère le plus évident du génie , ce n’est pas toujours d’exprimer le moment et le
tretiens, étudié le caractère général de Molière, les procédés de son génie , les mœurs de la société qu’il a peinte, sa conce
ont été, la colère surtout, un des stimulants les plus actifs de son génie . La colère, le mépris, l’orgueil misanthropique
La colère, le mépris, l’orgueil misanthropique ont chez un très grand génie d’autres effets que chez les sots ou les gens d’e
la vie pour écrire la comédie ; il faut avoir beaucoup souffert ; le génie comique et l’expérience amère qu’il suppose ne s’
er à leur tour, avant de les prendre, de les saisir dans la griffe du génie pour nous les jeter en pâture. Ils ont vu, ces gr
né de la France osait encore, à l’exemple de Schlegel, méconnaître le génie de Molière, l’admiration universelle des peuples
uccessifs, leur éclat et leur décadence, qui a tenu à l’épuisement du génie et non pas toujours à la corruption du goût publi
des ridicules ; quelle souplesse dans notre malice, quelle variété de génie appliquée à combien d’espèces de comédies différe
tations et de placets le droit d’être représenté, le droit d’avoir du génie au grand jour, et ne trouvant pour toute récompen
uis XIV est de toute part si violemment contestée, aujourd’hui que le génie de Saint-Simon, fléau tardif, mais implacable, de
ère, dont la destinée fut en apparence plus heureuse, n’ont acheté le génie comique et l’expérience amère qu’il suppose qu’au
sseur, il étudiait, avec la curiosité du savant et de l’historien, le génie particulier de ceux qui ont causé, suivant l’expr
rme imitée de Fénelon et de Montesquieu, Weiss met en scène de grands génies , qu’il a pris à sa manière et selon son goût, non
rieurs au reste des hommes, qu’importe à quel titre ils nous adorent, génies , rois ou dieux ? CÉSAR Il importe beaucoup, au c
nal ; alors que Shakespeare et Montesquieu ont cherché à rabaisser le génie et le caractère de César, Weiss le représente de
sse d’être curieuse. ——— Timaule, né pauvre, a vingt-trois ans et du génie , mais point d’autre titre que celui de sous-lieut
t qu’un papillon. ——— Rêver la lumière et être aveugle ; se sentir un génie vivifiant et se voir, comme Salomon de Caus, jeté
où elle cesse de plaire. ——— Le monde est quelquefois conduit par le génie et le plus souvent par la sottise ou la médiocrit
on en est que le monde appartient à ceux qui s’estiment ; et après le génie qui a conscience de soi, il n’y a que les médiocr
tient lieu, ils n’arrivent presque jamais à rien. ——— César avait du génie et Octave était à peine médiocre ; ils l’emportèr
valeur typique » (deuxième conférence). – « De l’action historique du génie de Molière ; de certaines transformations heureus
13 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
ns universelles et des règles absolues sur le caractère nécessaire du génie comique, et sur l’essence éternelle de la comédie
victime prédestinée de cet insatiable besoin d’aimer qu’on appelle le génie , et semblable au pélican qui donne à ses petits s
ue vous inventiez, nous ne serons pas longtemps à trouver un homme de génie et plusieurs chefs-d’œuvre pour la démentir. Mais
é qui l’a produite, dans l’esprit du siècle qui l’a inspirée, dans le génie de la nation qui lui a donné son caractère généra
n même peuple à une grande faculté générale qui sera, par exemple, le génie oratoire pour Rome, enfin les divers génies des p
qui sera, par exemple, le génie oratoire pour Rome, enfin les divers génies des peuples issus d’une souche commune à l’unité
ait : Walter Scott, trop moral, l’ennuie. Et puis, il a sa théorie du génie . On sait que, d’après cette théorie, le véritable
14 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
, dégrossis, et qu’il n’y a plus qu’à les mettre en place, l’homme de génie vient à l’heure favorable, il leur imprime le mou
des siècles, quand tout ce qui a précédé et préparé les créations du génie a disparu dans l’oubli, les œuvres éminentes, les
rance, avec acharnement. On a reconnu les sources où s’alimentait son génie  ; on a expliqué de quels théâtres antérieurs proc
térêt de plus en plus vif qui s’attache à tout ce qui a pu servir son génie , c’est le désir de montrer comment l’imagination
. Elles exercèrent chacune une influence spéciale sur les deux grands génies qui fondèrent chez nous l’un et l’autre genre dra
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
des recherches & des irrésolutions qui mettent des entraves à son génie & qui l’égarent souvent, il trouvoit, comme l
lui de Moliere, & que c’étoit le seul moyen de louer dignement le génie le plus étonnant. Ils rirent tous de ma simplicit
connoître les découvertes heureuses que ce grand homme, guidé par son génie & la justesse de son goût, a faites dans l’ar
ssi surpris qu’embarrassés d’avoir à prononcer sur les productions du génie , on voit aisément combien il est utile pour eux &
e si fausse, que les heureuses dispositions tiennent lieu d’étude. Le génie même ne peut en dispenser. Lui seul fera toujours
ui fait les délices des gens de goût. Quel homme fut jamais doué d’un génie plus créateur que Moliere ? Il sut le soumettre à
ble & les Muses : le chef-d’œuvre, le monument existent ; mais le génie qui y présida & qui l’anime encore, ne se man
a distance, le caractere, le rapport des figures animées déja par son génie  ; & que son imagination, subjuguée d’avance p
yant la terre. Eût-il pu lui-même nous rendre compte des élans de son génie  ? non sans doute. Tels sont les grands hommes dan
16 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
t avant eux Riccoboni, dans ses Observations sur la Comédie et sur te génie de ont amassé des matériaux utiles, indiqué des s
étrangers et nationaux, lui a paru digne d’être mis en œuvre par son génie . Ses successeurs, à leur tour, n’ayant pu, en que
s circonstances où il les plaçait ; cette intention, qui tenait à son génie , le porte à employer souvent des tournures très c
rôles où sa diction prend l’essor le plus élevé1. Il semblait que son génie se jouât avec une liberté plus heureuse dans la p
s décisions. Traitant, pour ainsi dire, d’égal à égal avec l’homme de génie dont il s’était fait le commentateur, il échappai
is même pût être considéré, en quelque sorte, comme l’histoire de son génie . Tout l’ouvrage est précédé d’un Discours prélimi
aissé ; enfin, j’examine l’influence réciproque de la société sur son génie , et de ses ouvrages sur les mœurs. Ce Discours, s
te de Molière, ce respect que cent-cinquante ans de culte rendu à son génie ont imprimé dans nos esprits, ils firent tous les
’elle convient à un peuple vraiment policé, telle qu’elle convient au génie même ; car les bornes que lui prescrivent les bie
ssez, l’ont méprisé comme un vil bouffon, pour qui ni la vertu, ni le génie n’étaient sacrés, et à qui de temps en temps il é
pour ce qu’ils ont pris tant de peine à étudier, l’ont vanté comme un génie supérieur, un excellent citoyen, un sage même qui
gement de César, nous ne pouvons nous faire qu’à demi une idée de son génie , et les éloges que lui ont décernés ceux des anci
sier ou délicat, outré ou naturel, il différait sans doute suivant le génie différent des poètes. Il est présumable que Démop
de l’homme et de la société, et avoir appliqué presque uniquement son génie naturel à l’imitation des comiques grecs. Ses max
qualités de son âme et de son esprit, il s’éleva promptement par son génie au niveau des premiers citoyens de Rome : c’est u
l’empire jusqu’à sa destruction. Presque de nos jours, un homme d’un génie heureux qu’avait inspiré la lecture de Molière, G
spagnole ; mais elle est du moins un genre de plaisir approprié à son génie et à son goût. Lopez de Véga et Caldéron sont les
les Italiens, ses copistes, ils égalèrent leur licence plus que leur génie  ; mais du moins, dans des intrigues empruntées à
armi nous un genre de poème en apparence si conforme à l’humeur et au génie de la nation ! La monstrueuse tragi-comédie, imit
vers la peinture des mœurs et des caractères : il fut donné à ce même génie d’achever l’ouvrage qu’il avait commencé. Le Ment
lus qu’elle ne possédait elle-même. Corneille avait imité en homme de génie  ; les auteurs de l’époque copièrent sans discerne
fortifient, qu’elles agrandissent et fécondent : mais ces temps où le génie fermente et se développe intérieurement, ne sont
de la satire et celle de la comédie. Les circonstances où apparut le génie naissant de Molière étaient d’autant plus propres
it, où sont analysées toutes les qualités et toutes les opérations du génie de Molière, serait incomplet s’il n’y était fait
son bien, en effet, qu’une bonne scène de comédie. Avait-il manqué de génie pour l’inventer lui-même ? Non, assurément. En en
C’est à peu près ainsi que Molière, réunissant à tous les trésors du génie toutes les richesses de l’étude, est devenu, pour
t je ne sais si le peu de succès qu’obtint, dans ce genre si faux, ce génie si naturel, ne doit pas entrer pour quelque chose
qué par Molière, et dont l’exécution semble être une émanation de son génie , j’aurais parcouru ces temps de décadence progres
sujet déjà bien étendu pour mes forces. Ce sujet était Molière et son génie  : je m’estimerai trop heureux si l’image que j’en
ur assigner à Molière la place qui lui appartient parmi les hommes de génie qui ont instruit ou charmé l’univers. En tous les
ns influence sur sa destinée. Qui pourrait dire ce que fût devenu son génie , si, entièrement renfermé dans les travaux d’une
me politique auquel Poquelin assista. Bien jeune encore, mais doué du génie de l’observation, et chargé d’un service domestiq
t prévoir quelle glorieuse illustration elle recevrait un jour de son génie comme poète comique. Les troubles de la Fronde vi
venaient étourdiment s’offrir aux regards de Molière et provoquer son génie observateur. On ignore à quelle époque précise i
ète, nécessiteuse et presque humiliante de comédien de campagne ? Son génie , sans doute, qui le retenait invinciblement dans
e ; et Molière, dans son poème de la Gloire du Val-de-Grâce, vanta le génie et le caractère de Mignard. C’était, comme on l’a
, dont ce double succès enflait le courage et sans doute éclairait le génie , s’écria : « Je n’ai plus que faire d’étudier Pla
ière, dont la raison et la probité ne sont pas plus contestées que le génie , se soit prêté et même ait pris part à un crime d
, qui semble toucher, jusque dans son honneur même, un des plus beaux génies dont se glorifie notre patrie. Quels que fussent
es sérieuses, était un désavantagé que ne pouvaient racheter tout son génie et toute sa gloire auprès d’une jeune et jolie co
onduisit en homme d’esprit et en fin courtisan : il rendit hommage au génie , et il fit sa cour au maître en vengeant un servi
jets qui n’était qu’un grand poète ! La Fontaine avait deviné tout le génie de Molière, lorsque, à son début, de faibles essa
liaison avec Racine fut rompue. On doit regretter que deux hommes de génie , dont l’un avait été le bienfaiteur de l’autre, n
els exemples ne recevaient-ils pas, pour leur art, d’un homme qui, au génie du poète comique, unissait, dans un degré presque
omédien La Grange107. L’âme de Molière semblait être au niveau de son génie  : il n’y en eut pas une plus droite, une plus éle
que le créateur de tous les êtres ne fut point méconnu par l’homme de génie , homme de bien, qui fut un de ses plus beaux ouvr
s rapides. Mais était-il en son pouvoir de ralentir l’activité de son génie , de tempérer son ardeur pour la gloire, et de cal
 Messieurs, disait-il à peu près, M. Corneille est sans doute un beau génie  ; mais considérez qu’il était né d’un avocat-géné
s, tous font leurs délices de ses ouvrages, et tous sont fiers de son génie . Les petites divisions de royaumes et de siècles
ge, et ne le niant que pour le mieux reconnaître, venait de rendre au génie de Molière et à la gloire de la France l’hommage
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
ue ce Prince fit les établissements les plus favorables aux hommes de génie , & que Colbert s’attachoit à récompenser les
’Eleve, parvenu au point de laisser entrevoir la moindre étincelle de génie , est envoyé à grands frais dans l’ancienne patrie
le nations, c’est-à-dire, le plaisir du public, les talents & le génie . Ce que j’avance paroît-il un paradoxe ? il est a
e » ? Une troupe qui jouit d’un privilege exclusif, peut enchaîner le génie , lui arracher ses ailes, & lui dire : « Il n’
s : vous avez beau faire voir combien il est absurde qu’un ouvrage de génie , sur lequel les gens de l’art peuvent à peine pro
tromanie, tous ces ouvrages immortels, tous ces monuments éternels du génie françois, quoique joués par différentes troupes,
us ou moins illustre à mesure qu’il produit plus ou moins d’hommes de génie , d’hommes immortels, pourquoi ne pas admettre le
ge, grand Dieu ! si ce siecle n’eût eu qu’une seule troupe ! L’un des génies que nous venons de nommer l’auroit occupée ; les
18 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
’un pur éclat quand les hauteurs moindres sont déjà dans l’ombre. Son génie , avec celui de quelques Grecs illustres, est une
orale de l’observation pénétrante qui est la source vive où puise son génie . Mais une influence incontestable, un prétexte pl
qu’il n’y a eu de femmes comme la Vénus de Milo. C’est en cela que le génie est créateur, quand il compose pour plaire quelqu
popularité, enfin à cause du caractère universel et supérieur de leur génie . Dans cette juste mesure, nulle œuvre artistique
air produits devant nos yeux. Parmi ces types créés par le caprice du génie , les uns sont attrayants et nous séduisent par le
t s’établit silencieusement dans l’esprit par la force dominatrice du génie . Le théâtre de Molière est comme une tribune, du
nce de celles qu’il a exprimées. D’ailleurs, pour des hommes d’un tel génie , leurs œuvres, c’est eux-mêmes : ils ne sont poin
ère, c’est le bon sens : le bon sens est le caractère saillant de son génie . Cette qualité appartient proprement à l’esprit f
19 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
l’étudie, parce que c’est l’idée d’un observateur hors ligne et d’un génie exceptionnel ; il est utile de la bien connaître
ent pour instruire ; ils s’y trouvent seulement au nom de l’art et du génie  ; ils font partie de la matière humaine remuée et
verve n’est pas moindre, et il ne traite pas le bouffon avec moins de génie que l’agréable et le fin 231. Au point de vue de
ffaire est le plaisir257 ! C’est en 1671, dans toute la force de son génie , quand il ne manque plus à ses chefs-d’œuvre que
pères, des fils, des amantes qui subissent la toute-puissance de son génie diabolique263.   On peut mettre en avant l’excuse
ndres, compatissants, désintéressés ; ils ont un esprit qui touche au génie  : cela est faux dans la réalité. Quoique l’homme
us devons condamner, d’avoir maintes fois employé la puissance de son génie à flétrir la fleur de notre sens moral par l’entr
20 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
laisait à orner le trône des lauriers de la victoire et des palmes du génie  ; un grand talent flattait son orgueil, tous les
il avait vu l’esprit de coterie succédant à l’esprit de faction ; le génie de la Fronde passait de l’hôtel de Longueville à
lettres, c’est un service rendu à l’humanité. Il fallait plus que du génie pour accomplir cette grande entreprise ; il falla
ande habileté ; il n’appartient qu’aux hommes supérieurs de réunir le génie à l’esprit de conduite. Molière, destiné aux affa
e mots qui eut été justement blâmé, et qui était aussi indigne de son génie que de son caractère. C’était bien assez d’avoir
ier ce qu’il devait à l’art et ce qu’il devait au roi ; il plaçait le génie sous l’égide du pouvoir, et, par un accord qui se
elle que, s’il était l’ennemi de la fraude, il était le protecteur du génie  ; en battant des mains, le public le remercie d’a
félicitations où l’on remarque ce passage : Molière plaît assez, son génie est folâtre ; Il a quelque talent pour le jeu du
titude d’ouvrages, ou plutôt de libelles en vile prose contre le beau génie qui répandait un si vif éclat sur son siècle, et
urs, car il ne se pique pas d’avoir le don de l’invention, ni le beau génie de la poésie ; ce qui fait rire en sa bouche fait
s. Le poète de la raison et du goût, Despréaux, était l’admirateur du génie de Molière ; il le proclamait dans ses vers, il l
s XIV l’ont employée après lui ; elle est devenue française de par le génie . Qui ne connaît ce début d’une fable de La Fontai
des richesses mal employées que le public a confisquées au profit du génie . Les étrangers, justement jaloux d’un chef-d’œuvr
d’égards que Cyrano de Bergerac ? N’est-il pas heureux qu’un homme de génie ait pris dans une nouvelle médiocre, et destinée
ique de son style, de l’hommage qu’ils étaient forcés de rendre à son génie . Armés de la férule scolastique, ils ont cherché
dicule indélébile si, du haut de son petit tribunal, il fait subir au génie une censure pointilleuse. C’est surtout comme pei
Le chef-d’œuvre du Tartuffe est un service rendu à l’humanité par le génie . Comment se fait-il que La Bruyère, ce peintre si
ables et les développements de passions les plus sublimes auxquels le génie se soit jamais élevé. La Bruyère n’a pas remarqué
ture ; quelle délectation cruelle à se retracer la mort d’un homme de génie , qui expira non sur la scène, mais dans les bras
n tonnerre ; il plane majestueusement dans les plus hautes régions du génie , et il traversera les siècles en les éclairant. À
21 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
sur Molière n’ont d’autre prétention que de faire aimer davantage le génie le plus français que nous possédions ; quant à es
aux spectateurs de notre défaite, nous leur faisons encore envie. Le génie de la France, tel qu’il apparaît à travers l’hist
s, pour nos théâtres littéraires et subventionnés, de rendre à un tel génie un hommage suprême et de célébrer publiquement sa
e ingratitude officielle et comme un hommage rendu à cet impérissable génie français, fait de clarté et de vigueur, hardi, jo
e et Cervantes. « Vouloir chercher à amoindrir la signification et le génie de Molière, parce qu’il aura mélangé des minéraux
tiquité plus d’un de ses procédés dramatiques ; mais une fois que son génie a pu déployer ses ailes, sûr de vaincre, il s’est
ontrariétés, allant de province en province… Le premier effort de son génie se manifesta d’une façon encore bien modeste dans
ère s’ouvrirent et l’on enfouit enfin les restes de cet homme dont le génie avait été fait de bonté, de pitié, d’ironie et de
résignations et de cette ténacité ? Comment purent-ils conserver leur génie dans leur malheur ? Nous abandonnerions volontier
célèbre, ces dates de naissance que l’on fête comme des victoires du génie humain. Je sais bien qu’une ode lue tous les ans,
ajoute rien à la renommée du mort ; mais il est consolant ce culte du génie , et il n’est pas mauvais que nos grands hommes ai
asse emporte à jamais les paroles qui tombent parfois de la bouche du génie . Ce sont ces séjours en province, l’étude qu’il f
a hâte et se donnait simplement la tâche d’amuser son public. Mais le génie n’abdique jamais, et jusqu’en cette folie de carn
t rien, cet Étourdi, un caprice, une fantaisie, un balbutiement de ce génie qui créera un jour Alceste et Tartuffe. Mais c’es
ur l’oreille, le cœur sur la main, le mot vif sur la langue, le libre génie français. C’est un Français, en effet, et mieux q
, à la physionomie littéraire de Molière, mais on aime à connaître le génie jusque dans ses balbutiements. Ces reliquiæ et ce
Molière ? Sans doute, Molière leur avait fort emprunté, mais comme le génie emprunte, en transformant, en sublimant, en faisa
’art il n’est point de génération spontanée. « La meilleure partie du génie , disait Goethe, se compose de souvenirs. » Ce qu
nchés, devaient bien vite séduire un homme né, comme Molière, avec le génie dramatique : ils sont le mouvement et la vie même
l nous offre non seulement les exemplaires les plus admirables de son génie , mais les plus admirables peut-être du théâtre un
on de Dom Juan, et la rancune des ennemis du pauvre diable d’homme de génie était si forte et si puissante que dix-sept ans p
en vérité, je ne connais pas de juges plus injustes pour les gens de génie que les contemporains. On ferait un recueil amère
t ces violents et ces méchants qui conspirèrent contre le comédien de génie . D’autres aussi s’en mêlèrent. Bourdaloue dénonça
lité ou aux lisières à perpétuité. À nous, Molière ! À nous, ce vieux génie narquois et vengeur de la vieille France ! À nous
s humaine et plus haute. Partout ailleurs il semble, en effet, que le génie de Molière soit retenu à terre, enchaîné par cert
était écrit que Don Juan serait le grand fascinateur. Il a séduit le génie lui-même. De Tirso de Molina à Musset, en passant
admirable scène que celle-ci et qu’elle éclaire d’un jour puissant le génie de Molière ! C’est véritablement là qu’il nous ap
est une gloire pour le grand roi d’avoir su du moins protéger ce fier génie , lui qui exilait Vauban, et on peut dire, en parl
e surtout dans Shakespeare ou dans Eschyle en particulier, et dans le génie en général, la monstruosité ? Les monstruosités d
ruosité ? Les monstruosités de Shakespeare tiennent à son temps ; son génie tient à lui-même et à son respect de la nature. M
ans ce qu’il a de bas et de niais, oubliant ainsi que le talent et le génie sont faits pour guider la foule et non pour la su
n vérité, cela est épouvantable, cette persistance à aboyer contre le génie qui passe et à insulter l’homme qui agonise. Dès
ouffrances. Mais s’ils se résignent à se taire, ou s’ils n’ont pas le génie pour peindre leur douleur, ils glissent à travers
ois, — du bruit qu’avait fait, en mourant, le comédien et l’auteur de génie , que quelques envieux avaient osé déclarer inféri
s’agite, va, vient et palpite la grande ville toute pleine encore du génie , de la pensée et du rire de ce Mort. VIII. Con
prétention que de témoigner d’une admiration personnelle pour un tel génie . Je sais trop ce que valent les études, définitiv
par le seul rayonnement de leur esprit et la seule contrainte de leur génie . Parmi ceux-là, nul, à coup sûr, n’est plus grand
parler, une nation qui devrait s’enorgueillir d’avoir produit un tel génie , c’est le genre humain. Seulement, le malheur nou
nde, c’est Molière qui l’a créé. Ces personnages sont les fils de son génie . Il les a animés de sa flamme, de son verbe, de s
ieille humeur française ! Aussi la France aime-t-elle profondément ce génie né de ses entrailles, et sera-t-elle éternellemen
plus borné que celui de cet infini Shakespeare. Mais si le véritable génie consiste dans la pondération absolue, dans le bon
précurseur, l’homme des temps à venir, et ne caractérise-t-il pas ce génie purement humain ? De pareils traits d’ailleurs, q
eu, une nation perdrait, en moins de cent ans, son originalité et son génie . Le pauvre Alfred de Musset l’avait bien senti, l
ien senti, lui qui réagit si bravement, en enfant terrible, au nom du génie français, contre les exagérations exotiques. Reve
22 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
à mes yeux le plus grand, le plus extraordinaire, le plus complet des génies dramatiques passés, présents et futurs. S’il est
n comique. Non, encore une fois, Molière, emporté par la force de son génie , s’est proposé de faire la satire de son temps et
de sortir de son petit mot vaniteux pour comprendre ni l’amour, ni le génie de son mari ; — ne voyant en lui seulement que le
rop à travers ses dernières années, malade, irritable et… trompé. Son génie s’était formé pendant les premières, alors qu’à l
ce, où la commune gaieté corrigeait les déboires, que se développa le génie de Molière, et qu’il conçut le plus grand nombre
rand que cela ! Quand il avait la plume à la main, il obéissait à son génie et non à ses passions. Il oubliait tout ce qui n’
société, quel meilleur choix que celui du Misanthrope et quel coup de génie de lui avoir adjoint la médisante ! Qui pourra se
l a voulu y peindre la société, disons même la bonne société : et son génie d’auteur comique l’a tout naturellement porté à j
é à Hugo, ce grand harmoniste, la dureté prétendue de ses vers ? Quel génie a trouvé grâce devant ce qu’on appelle le goût ?
énie a trouvé grâce devant ce qu’on appelle le goût ? Et cependant le génie reste, et le goût change, et nous n’en raisonnons
ssant, flaire à plein nez la confrérie. Et par un nouveau coup de son génie * Molière a donné pour adversaire à son Alceste, q
’abus gothiques et de traditions romaines, parfaitement étrangères au génie de la nation ; ayant par conséquent toute nouveau
ef-d’œuvre de Molière ; elles sont dignes du grand comique, dignes du génie sociable et bon de notre race, et il les donne à
hui remplissent leurs ouvrages et rien ne me paraît plus contraire au génie de nos pères, et j’oserai ajouter, au génie de no
paraît plus contraire au génie de nos pères, et j’oserai ajouter, au génie de notre pays. Après m’avoir reproché de ne pas v
, à celui qui la représente le mieux, des pensées si contraires à son génie , puisque vous voulez faire un misanthrope, un haï
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
ntine lui demande des nouvelles d’Arlequin, il dit qu’il est noyé. Un Génie , monté sur un cheval marin, vient au secours des
bas en le poursuivant ; mais il lui a donné de bons coups de pied. Le Génie lui apparoît, lui donne un pouvoir magique, afin
à l’armée, veut abattre un arbre pour faire sa provision de bois : un Génie subalterne, enchanté dans ce même arbre, lui adre
friand de macarons, y court : un géant paroît, & l’épouvante. Le Génie qu’il a délivré lui donne, pour le consoler, une
24 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
on avec les recherches érudites dites et l’intelligence historique du génie divers des peuples » ; et, bien que les concurren
st national ; plus il pénètre dans son art, plus il a pénétré dans le génie de son siècle et de sa race ; la hauteur de l’arb
eux ou trois de ces ouvrages ont la plus haute valeur comme œuvres du génie , mais que pas un seul n’a la moindre valeur scien
e philosophique est comme l’artiste. Or, pour créer, il faut avoir du génie . Deux ou trois esthéticiens sont de grands artist
fait de la critique une science, tout le monde peut sans art et sans génie , faire avec du travail un bon livre, intéressant
25 (1739) Vie de Molière
btinrent pour lui la survivance de leur charge chez le roi ; mais son génie l’appelait ailleurs. On a remarqué que presque to
à se charger de l’instruire. Gassendi ayant démêlé de bonne heure le génie de Poquelin, l’associa aux études de Chapelle et
sentée sur l’Illustre Théâtre. Ce fut alors que Poquelin, sentant son génie , se résolut de s’y livrer tout entier, d’être à l
ient plus du mauvais théâtre italien où il les avait pris, que de son génie , qui n’avait pas eu encore l’occasion de se dével
qui n’avait pas eu encore l’occasion de se développer tout entier. Le génie s’étend et se resserre par tout ce qui nous envir
ttres que Molière et Racine aient été brouillés depuis ; de si grands génies , dont l’un avait été le bienfaiteur de l’autre, d
nsi traité ne dût fournir qu’un acte. Mais c’est le caractère du vrai génie , de répandre sa fécondité sur un sujet stérile, e
re de Boursault et celle de Molière. Il est honteux que les hommes de génie et de talent s’exposent par cette petite guerre à
libre est toujours sévère. Le genre sérieux et galant n’était pas le génie de Molière ; et cette espèce de poëme n’ayant ni
, les plus grands efforts d’un homme d’esprit ne remplacent jamais le génie . Amphitryon, Comédie en vers et en trois ac
sez : mais qu’il est humiliant pour une nation, et pour les hommes de génie , que le petit nombre leur rende justice, tandis q
es gens de bon goût reprochèrent à l’auteur d’avilir trop souvent son génie à des ouvrages frivoles qui ne méritaient pas d’e
la reine mère, et le marquis de Sourdiac homme de goût, qui avait du génie pour les machines, avaient obtenu, en 1669 le pri
de la pièce ; il voulut bien s’assujettir au plan d’un autre ; et ce génie mâle, que l’âge rendait sec et sévère, s’amollit
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
« Voulez-vous qu’une piece de musique soit sans expression & sans génie , jettez-y du contraste, & vous n’aurez qu’une
isanthrope est cependant un chef-d’œuvre. « Oui : mais qu’un homme de génie s’en empare, qu’il donne à Philinte autant de san
e me confirment dans mon idée, & me font croire que tout homme de génie , loin de s’emparer de cette scene pour la retouch
eaucoup d’autres, qu’elle a été faite d’après quelques productions de génie , où l’on aura remarqué un grand effet de contrast
s si le contraste fut quelquefois pour Moliere le moyen d’un homme de génie , est-ce une raison pour le prescrire aux autres P
27 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
rien enfin n’interrompt le plaisir délicieux du spectateur, et que le génie comique de l’auteur enlève d’un bout à l’autre le
n un mot, cette pièce est d’un bout à l’autre un effort du plus grand génie , qui triomphe du sentiment moral par la force com
es précieuses, Molière le peintre d’Henriette, a usé son temps et son génie à collaborer avec Quinault pour chanter ...ces l
insi employé son art à corrompre, d’avoir véritablement prostitué son génie .   De Molière aujourd’hui, c’est le meilleur qui
es. Mais quand on veut étudier sous toutes ses faces la variété de ce génie , on ne doit lui ôter ni son talent ni son immoral
r651. Les mêmes excuses ne sont pas acceptables pour Molière : un tel génie n’a pas le droit d’ignorer à ce point son influen
ce qui la corrompt. S’il y a une puissance dégradante, c’est celle du génie qui se consacre à persuader aux hommes que leur n
arracher le roi aux scandales de l’adultère ! Molière devait être le génie du mal aux yeux de Bossuet. Voir la même cause d’
28 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
it de représenter les intérêts de la chair. Plus tard, paraît-il, son génie élevé, hardi, lumineux, fut frappé de ce qu’il y
i du prix des affections naturelles. Seule l’irrésistible vocation du génie l’emporta. Le chagrin qu’éprouva sa famille en fu
pour celui qui désire connaître le cœur humain, que cette alliance du génie comique et de la tendresse du cœur, que ces souff
bles. Il semble que Molière ait été irrésistiblement entraîné par son génie vers un genre qui n’était pas celui que son cœur
opterons un instant : on peut s’en servir pour marquer les progrès du génie de Molière. Molière a puisé à ces trois sources,
aie patrie de Molière en y revenant il rentrait chez lui. Bientôt son génie s’y sentit au large ; il osa s’abandonner et vole
ées à vivre et à travailler; mais il était dans toute la force de son génie , et ces dix années furent fécondes et bien rempli
chœur d’Aristophane, ou certaines échappées sans fin de Rabelais. Le génie de l’ironique et mordante gaîté a son lyrique aus
rire. Le contraste que nous avons déjà remarqué entre la gaîté de son génie et la tristesse de son cœur allait croissant. La
que Louis XIV personnifia et qui fit son prestige : en lui vivait le génie d’une nation. Aussi les représentants les plus di
t à l’expression des sentiments naturels une tournure conforme à leur génie et à leurs mœurs. Ils les envisagent à leur point
iomphe de l’art et du goût est que chacun soit à la fois fidèle à son génie dans ce qu’il a d’original, et à la nature humain
es droits de l’homme; mais ne voit-on pas que c’est là un des tics du génie français, et qu’il n’a fait en cela que ce qu’il
orale, ou que M. Victor Hugo risque de s’abuser en employant son beau génie à célébrer les ébats d’un crapaud dans la boue, c
ans la poésie française. Tartuffe porte à sa plus haute expression le génie d’une race nombreuse, d’une longue série d’aïeux.
ce prépondérante aux formes, triste héritage de la civilisation et du génie des Latins. La race latine, admirablement douée p
itionnelles; Paris, c’est-à-dire l’unité politique. Cette tendance du génie français se trahit jusque dans les révolutions, q
un semblable dans la société française. En donnant à chaque race son génie , la Providence semble avoir imposé à chacune la m
Begriff, mot difficile à traduire, qui trahit le fort et le faible du génie germain; puis il constate que Molière ne s’y est
a nature, serait à sa place dans un roman; le second, idéalisé par le génie , est une création poétique. Idéalisé, disons-nous
se mêle de tout, son impertinent caquet ne tarit jamais, elle est le génie protecteur des jeunes gens qui s’aiment et que sé
mme méchant, Tartuffe est un homme vil. C’est dans la solitude que le génie du mal s’est emparé du cœur de Iago ; c’est dans
ie du mal s’est emparé du cœur de Iago ; c’est dans la société que le génie de la bassesse s’est emparé de celui de Tartuffe.
aisissantes, et l’on admire la fécondité créatrice d’un poète dont le génie a ainsi transformé la réalité en une suite de fée
formé la réalité en une suite de féeries toujours nouvelles. Le vieux génie gaulois avait une inclination naturelle pour ces
correction, et qui, il faut l’avouer à sa gloire, n’a pas méconnu le génie de Molière, a pourtant jugé son style avec quelqu
une grâce naturelle et une libre aisance. En fait de style, ce que le génie rencontre par hasard vaut presque toujours mieux
est encore plus citoyen. Ses comédies sont des pamphlets. Il fut avec génie le Paul Louis Courrier d’Athènes. Or le caractère
uences les plus contraires à celles auxquelles, par la nature de leur génie ou de leurs travaux, ils sont ordinairement soumi
e ce poète dont les vers sont payés par de bons bénéfices, et dont le génie en travail Méditant un sonnet, médite un évêché 
qui ne savent Que proser de la rime et rimer de la prose. Mais le génie de Malherbe a prévalu sur celui du vieux Régnier.
clin à chercher la révélation la plus pure et la plus heureuse de son génie , Schiller a indiqué le lot qui appartient au poèt
e sa poésie. Au moins ses chefs-d’œuvre les plus admirés, ceux où son génie s’est déployé de la manière la plus complète, son
de Molière, le grand contemplateur. Toutefois, et par là se trahit le génie de la France, il y est employé dans une dispositi
n par une plus longue expérience, qu’aux habitudes et aux procédés du génie anglais. Donc on ne peut ni dire d’une manière ab
nçais, et par conséquent de légitime et d’actuel au même titre que le génie de la France. En second lieu, il n’est pas exact
nière relativement conforme aux traditions originales de leur antique génie . Mais en France, pays central, il n’y eut pas abs
ie. Mais en France, pays central, il n’y eut pas absorption. Les deux génies rivaux y demeurèrent en présence avec plus d’opin
ce ou aux lettres, on aurait grand tort de leur en faire un crime. Le génie et le talent ont toujours un privilège d’exceptio
ait pour première société son mari et ses enfants. En elle réside le génie de la famille. Les enfants s’abritent sous son ai
est plus repoussante encore. Au moins le mari est-il habile. Il a le génie de l’invention ; mais sa femme n’est qu’une coqui
t pourtant la poésie d’Aristophane témoigne d’une réelle élévation de génie et de caractère ; elle brille par instants d’une
es traces d’une élévation semblable, où l’on ne retrouve que le vieux génie gaulois, si complaisant pour la ruse qui triomphe
on seulement pour amuser la foule, mais aussi pour donner essor à son génie et exprimer sa pensée poétique. Or celles-là ont,
oète observe toujours. Plus tard, rompant le silence du repentir, son génie fortifié conçut ce type immortel du grand prêtre
e. Mais il y a entre Molière et Racine deux différences capitales. Le génie du poète tragique ne prit tout son essor que sur
étienne du temps. Le christianisme, en effet, malgré les vertus et le génie de quelques prélats illustres, se présentait sous
a première page ou sur la dernière, la marque d’une violence faite au génie de l’humanité par un dogmatisme étroit et oppress
29 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
ous ces beaux mots souvent mis aux hasard, Je pourrais aisément, sans génie , et sans art, Et transposant cent fois et le Nom
mille fois celui, dont la manie Veut aux règles de l’Art asservir son génie  ! Un Sot en écrivant fait tout avec plaisir : Il
ant tous les cœurs gagner tous les suffrages. Si tôt que d’Apollon un génie inspiré Trouve loin du vulgaire un chemin ignoré,
Le Mérite en repos s’endort dans la paresse : Mais par les Envieux un génie excité Au comble de son art est mille fois monté
30 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
ement excitée est l’hommage le plus éclatant qui puisse être rendu au génie du poëte. « Ne fallait-il pas, en effet, une bien
pe, que de « rendre la vertu ridicule. » Et voilà comme on avilit le génie  ! Mais M. Cousin a su lever ces scrupules et nous
e ; Molière, doué de cette mélancolie qui accompagne naturellement le génie de la réflexion et qui souvent est le fruit funes
s qui changent comme les modes24. » En admirant les créations de ce génie puissant, aussi vraies, aussi vivantes, aussi var
té de s’écrier, comme le critique Aristophane en admiration devant le génie de Ménandre : « O Molière! O nature! qui de vous
ait faire descendre les grandes œuvres à des proportions indignes dit génie , et rabaisser l’art du poëte comique au triste ni
rope. Quoi de plus naturel au poëte que de mêler aux créations de son génie des allusions prises à la réalité tantôt triste,
es acteurs, les familiers, les camarades et les témoins d’un homme de génie , partageant en quelque sorte son inspiration, et
31 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
rs chefs-d’œuvre, mais encore par les plus simples bagatelles de leur génie , à cette imposante société française qui, pour vo
vrait pas souffrir. » Lui-même, Voltaire, qui était le bon sens et le génie en personne, il eût voulu que le roi envoyât Frér
tion les suivait ; la foule heureuse de les entendre obéissait à leur génie  ; on leur a dressé de leur vivant, des arcs de tr
que pour contrebalancer quelque peu notre admiration profonde pour le génie et le talent de Molière) : — « En pensant bien,
ntreprise était étrange, inouïe, incroyable, et qu’il fallait bien du génie et bien du courage pour la tenter. Pourtant, malg
re, on riant, n’eût pas mieux fait que Pascal. Notez, — les hommes de génie ont de si belles chances ! — que si les Lettres p
à un excommunié, ce comédien s’appelât-il Molière ? Bossuet, dans son génie , avait trop de tact et d’habileté, pour s’exposer
à ce rude docteur. À Dieu ne plaise que Bossuet ait reculé devant le génie et le courage de l’auteur de Tartuffe ; il avait
die était à naître encore. Ô la belle chose, avoir vingt ans, être un génie , et marcher d’un pas résolu à cet art deviné, pre
cherche de l’inconnu. Shakespeare, qui est un peu l’enfant du hasard, génie inculte et puissant, quitte son village natal pou
e grecque ; ainsi a fait le roi du théâtre anglais ; ainsi ces grands génies se sont expliqué, à eux-mêmes, par l’exercice dir
, autant qu’il respectait le roi ; malgré et peut-être à cause de son génie , il ne s’est pas affranchi d’un seul des devoirs
s la Bible, où tout est écrit : « Malheur, en ce monde, aux hommes de génie qui feront rire ou pleurer ! » Pour celui qui a l
Il sentait que la foule allait obéir aux moindres inspirations de son génie  ; il se disait qu’il serait le favori du roi qui
à chaque vers, à chaque mot éclate la bonne humeur de ce merveilleux génie qui déjà pressentait ses admirables destinées. Il
a poule aux œufs d’or ; et maintenant, abandonné à lui-même, privé du génie de Mascarille, que va-t-il devenir ? Il est perdu
oisin de la perfection, L’Étourdi est un essai, l’essai d’un homme de génie , il est vrai ; pourtant Andromaque, avant L’Étour
de l’univers civilisé, quand il se comparait à Alceste, lui, l’ardent génie et le sophiste convaincu, lui le persécuté de la
un fut jamais dans une position défavorable à juger convenablement le génie de Molière, ce fut Jean-Jacques Rousseau lui-même
, ce fut Jean-Jacques Rousseau lui-même. En effet, jamais deux grands génies ne furent séparés l’un de l’autre par plus d’anti
mique ? et parce que Jean-Jacques Rousseau était en effet un homme de génie malheureux, malheureux par sa faute, plus que par
mènes de Vienne en Dauphiné7 et de Saint-Pétersbourg, tous les grands génies en herbe du Conservatoire, ont un mois, chaque an
 — toutes ces bonnes petites gens tragiques ou comiques à leur propre génie . À Dieu ne plaise que je chagrine ces gloires nai
nd seigneur honnête homme, mécontent et frondeur ; il y a un homme de génie qui souffre, un philosophe qui attend, un cœur bl
laute et Térence, ses premiers maîtres ; il n’obéissait plus qu’à son génie  ; il n’avait plus d’autres modèles que lui-même e
tu de Versailles. Quelle touche ingénieuse et en même temps quel rare génie  ! Avec quelle dignité il gourmande les défauts de
à cette grande société française cette histoire intime d’un homme de génie dont ils étaient les familiers, les camarades et
le cette âme et cet esprit-là ! Elle était tour à tour, au gré de son génie , au gré de notre cœur, Célimène, Henriette, Elmir
me où cet imbécile, M. Orgon, allait être perdu par sa dévotion. Quel génie  ! et que ce Tartuffe paraît bien plus hideux à cô
chez Sylvia ; de celui qui s’appelle Molière et qui est le plus grand génie du inonde, à celui qui s’appelle Marivaux, et don
Mademoiselle Mars l’avait très bien compris, ce périlleux passage du génie à l’esprit, des mœurs sévères aux mœurs relâchées
ancien ou moderne ; il comprenait que chaque époque a sa finesse, son génie et sa noblesse qui lui sont propres. Et comme si
revenir de la Russie où elles avaient tout à fait oublié l’accent, le génie et le goût de la comédie de Molière, des actrices
erre et Le Doyen de Killerine, il prendrait Le Doyen de Killerine. Le génie à sa place est une grande chose ; en revanche, l’
32 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
n a immortalisé les ridicules et les vices. C’est lui qui, ouvrant au génie la plus vaste et la plus brillante carrière, a fa
oides antithèses du bel esprit remplacent les rapides inspirations du génie . La manie de l’analyse succède à l’esprit d’obser
aîtrais encore ! Quel vaste champ ! quelle abondante moisson pour ton génie  ! Ton œil perçant saurait bien découvrir la fauss
ritiques sans bonne foi ; mais ton courage serait encore digne de ton génie . Tu distinguas l’imposteur de l’homme religieux ;
gré tant d’efforts, tes travaux étaient méconnus ; si, malgré tant de génie , tes chefs-d’œuvre étaient proscrits, tu te réfug
33 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
un grand homme dont il est, plus que tout autre, digne d’apprécier le génie . Un autre littérateur, qui ne connaît point de ri
xte de Molière ce respect que cent cinquante ans de culte rendu à son génie ont imprimé dans nos esprits, ils firent tous les
u roi. Là naquit, dans l’année 16202, Jean-Baptiste Poquelin, dont le génie devait un jour donner à la France la palme de la
études, et qui, sans nul doute, favorisèrent le développement de son génie  ; car c’est peu que de naître avec des dispositio
n peu orageuse aux douceurs d’une espèce de bénéfice. Qui sait si son génie ne se fut pas éteint dans le repos ? Il est proba
cette comédie, véritable peinture de mœurs où brillent des éclairs de génie . Il est peu de dénouements plus comiques que celu
ascendant attache à un homme dont il a horreur, est marqué au coin du génie . Le merveilleux de l’action, et les fréquents cha
se aussi intéressée que belle-mère injuste. Cette pièce prouve que le génie de Molière était encore dans toute sa vigueur, et
ble jamais à lui-même. Ce qu’il faut surtout admirer en lui, c’est le génie avec lequel il s’identifie au caractère, aux mœur
aire ? Ce grand homme, quand il voulait descendre des hauteurs de son génie et se jouer dans les régions du persiflage, se mo
ivres au directeur. Les courtisans, incapables d’apprécier l’homme de génie , affectaient du mépris pour le comédien ; le mona
noms contemporains. On aime à pénétrer dans la vie intérieure de ces génies privilégiés que la postérité environne de ses hom
sceptible d’être joué ; mais Molière pressentit toute la portée de ce génie naissant : il donna au jeune écrivain une forte s
e tous ces outrages commis envers les restes d’un homme de bien et de génie , que sa veuve, prenant un moment des sentiments d
mourut le 29 décembre 1709. C’était un fort honnête homme, d’un petit génie , mais bon mari, bon père, et vivant avec ses cama
34 (1871) Molière
Il appartient à la race éclatante et féconde, à la famille des grands génies  : Aristophane, Ménandre, Térence et Plaute, Cerva
décesseur de l’hôtel de Bourgogne. Parmi ces emprunts que ce naissant génie agrandissait à sa taille, on signale, il est vrai
à la suite de la comédie. Ô la belle chose ! avoir vingt ans, être un génie , et marcher d’un pas résolu à cet art pressenti,
est révélé le maître et le dieu du théâtre anglais ; ainsi ces grands génies , par l’exercice assidu des moindres détails, pour
a destinée. Il se hâtait de vivre, et le roi se bâtait d’utiliser son génie au profit de ses plaisirs. L’École des maris fut
ande. À entendre les critiques et les historiens, elle fut le mauvais génie et le malheur du grand poète ; elle excita sa jal
ne des grandes pages de cette illustre biographie. Il a fallu plus de génie et de volonté pour arriver à la représentation de
the où tout manque, on ne pouvait plus débattre ou nier la majesté du génie . Allons, place à Tartuffe en dépit de l’anathème,
. 15 janvier 1622 — 17 février 1673 !… Qui dira jamais le travail, le génie et les douleurs contenus dans cet étroit espace.
35 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
pteurs ; mais, qu’on l’aime, qu’on le haïsse, on s’incline devant son génie et la voix publique le place sur cette cime acces
é pour la première fois à son peuple une vigoureuse conscience de son génie , de ses aspirations, de son idéal. Sa psychologie
on œuvre — en apparence — qui le doive porter au rang où il siège. Le génie d’un Shakespeare étonne, écrase même, parce qu’on
faire de Pascal pour la France ce que Goethe est pour l’Allemagne, le génie représentatif de la race. Si grand soit-il, Pasca
s et un de ceux qui ont le plus fidèlement représenté à l’étranger le génie moyen de la France. Un Corneille incarne ce qu’il
36 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
trou-voit le sujet dans les mœurs de son temps et le comique dans son génie  ? S’il doit à Chappuzeau son intrigue qui n’est r
lienne quelques saillies bouffonnes et quelques lazzis plaisants ; le génie de Molière y a trouvé une suite de situations com
e de tragi-comédies qui parurent sur la scène française, avant que le génie de Corneille eût séparé les deux genres qu’elles
u’il semblait avoir abandonné, et en s’essayant, contre le gré de son génie , dans le faux genre de la tragi-comédie. Il rentr
de Molière, celle où, cessant de copier avec talent, il invente avec génie , où renonçant à imiter les tableaux fantastiques
avec tout le loisir qui avait manqué à Molière, ils n’avaient rien du génie par lequel il y a suppléé, leurs froides imitatio
ccoboni relativement aux Fâcheux. Cet écrivain, sincère admirateur du génie de Molière, mais plaisamment dominé par l’idée qu
des premiers à sentir et à reconnaître le talent de Molière. Ces deux génies étaient de même trempe : c’est pour avoir été tou
37 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
me supérieur, la haine ou le mépris des autres ? II est des hommes de génie qui ont besoin d’être encouragés par un cercle bi
iocrité orgueilleuse se suffît bien plus largement à elle-même que le génie modeste. —Ce n’est pas seulement dans ces affecti
l a aussi des qualités secondaires. — C’est non seulement un homme de génie , mais c’est encore un homme d’esprit et de goût.
t; il est homme d’esprit, elle est femme d’esprit ; mais Alceste a du génie  : de là, l’inégalité et le malheur. Célimène devi
38 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
jet de leurs recherches, sont incapables de concevoir les procédés du génie comique. Cent mille bourgeois, peut-être, étaient
et où le célèbre Vigarani avait déployé toutes les ressources de son génie pour la mécanique, ne servit qu’aux représentatio
ire des lettres, qu’une pièce de théâtre composée par trois hommes de génie , créateurs en France, l’un de la tragédie, l’autr
e sujet merveilleux, héroïque et galant, aucune des ressources de son génie . L’action, quoique peu développée, est froide et
leurs, que le déclin de ses années eût dû le priver entièrement. « Ce génie mâle, dit Voltaire, que l’âge rendait sec et sévè
rs et de caractères qu’il composait d’après la seule impulsion de son génie , tels que Le Misanthrope, Tartuffe, L’Avare et Le
la composant, n’avait cédé à d’autres suggestions qu’à celles de son génie , n’avait obéi à d’autres intérêts qu’à ceux de sa
ns Térence ; d’ailleurs, serait-ce assez d’une seule intrigue pour le génie de Scapin, et ne lui en faut-il pas deux, pour le
39 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
’attache donc à discerner le beau dans les manifestations diverses du génie de l’humanité, persuadé que le beau qui l’est en
talent. M. Rambert part du même point pour y chercher les secrets du génie du poète. Il n’oppose la conduite au talent que p
ivit Andromaque et Les Plaideurs, c’est-à-dire les deux pièces où son génie se déploya avec le plus d’abandon et se montra le
ort. Il n’a eu besoin ni de galeries de saphirs et de diamants, ni de génies qui règlent les mouvements des astres, ni de tria
ns la retraite. Mais où chercher la cause de ce rajeunissement de son génie  ? On n’en saurait douter, dans l’histoire intime
fin, la tristesse de son cœur allait croissant avec la gaieté de son génie  ; le contraste entre le rire et les pleurs devint
s droits de l’homme ; mais ne voit-on pas que c’est là un des tics du génie français et qu’il n’a fait en ce cas que ce qu’il
lière, dit M. Rambert8, toutefois avec deux différences capitales- Le génie du poète; tragique ne prit tout son essor que ver
40 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
de valeur, comme témoignage de sa poétique admiration pour les beaux génies , l’honneur éternel de son pays. De tout temps,
ses, et qui, calme et profond, réfléchit magnifiquement la nature. Le génie observateur de ce poète a saisi de toutes parts,
re, ni de nous livrer à des redites pompeuses sur l’excellence de son génie  ; sa biographie se fera d’elle-même, en se mêlant
ctions de Molière, qui, sous leur trivialité, cachent le germe de son génie . La première pièce que nous trouvons inscrite au
secrétaire. Molière refusa; il comprenait dès alors la valeur de son génie ; il était fait pour commander, et non pour obéir.
érence, le théâtre espagnol et le théâtre italien avaient défrayé son génie naissant. En se voyant placé sur une scène plus v
x point de vue de Rousseau, ce qui prouve que la raison des hommes de génie n’est point infaillible, et que les plus grands p
qui le rendait parfaitement susceptible d’apprécier la valeur de son génie . Avant d’avoir atteint cet âge, tous nos grands h
. Ce nom de Vaux rappelle la fidélité au malheur en même temps que le génie . Les vers de La Fontaine ainsi que les écrits de
eils, il n’épargne pas de malicieuses remontrances qui trahissent son génie comique; cependant il est là comme un père au mil
rsonnage épanche sa bile sur les misères qui le froissent. Le coup de génie était de rendre Alceste amoureux d’une coquette ;
s au même degré, et ces qualités s’accordent merveilleusement avec le génie de notre nation. C’est ce mélange de grâce et de
comique. Il faut avouer que cette fois Molière fut abandonné par son génie . Il voulut puiser encore à la source de Cyrus et
Beaumarchais s’est approprié les situations comiques inventées par le génie de Molière. Mais comme il était mêlé aux hommes e
rencontrés. Il en est de même dans la vie; nous croyons les hommes de génie et même quelquefois les simples particuliers qui
eligion pour maintenir son autorité sur son amant, prévalut contre le génie et l’autorité de Molière. On ne se lassera jamais
ont versées, Les charmantes beautés de tes nobles pensées ? Mais son génie a éclaté, surtout lorsqu’il s’est agi de recomman
personnage le plus amusant du monde ; de quelle empreinte profonde le génie de Molière a su caractériser cette Nicole, dont l
même exprimé sa pensée avec sa netteté habituelle ; on dirait que le génie des vers a voulu le punir de son injustice, en lu
la critique de la Comtesse d’Escarbagnas. A part ces défauts que le génie de Molière n’a pas besoin qu’on cherche à dissimu
r les passions de la jeunesse est un de ces mouvements du cœur que le génie seul ne trouverait pas. « C’est un grand imperti
la vie, et sa dernière pièce fut l’œuvre la plus philosophique de son génie . Ce n’est pas que nous blâmions certes l’attachem
dans la familiarité de la cour étaient pauvres et fort mal vêtus 5 le génie même de Corneille ne sauva pas de la misère l’aut
41 (1819) Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] pp. 1-4
x deux ouvrages. On aura du plaisir à examiner ces premiers essais du génie de Molière, et à les comparer, dans les mêmes suj
et pour quelle destination il les a composées. D’ailleurs, l’homme de génie , à son entrée dans la carrière, ne donne pas touj
42 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
d’intrigues, il y a une souplesse, une flexibilité, une fécondité de génie dont peu d’anciens lui ont donné l’exemple. » « I
de quelque fougue d’imagination, enfin d’une sorte de libertinage de génie qui a secoué le joug... » « Il semble que Molière
43 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
ce sage, il loue hautement la sagacité extraordinaire de son perçant génie  ; s’il n’est pas du même avis que cet ancien, il
meilleur. Un os, un fragment d’os suffit, dit-on, à la science et au génie pour reconstruire l’animal entier. Si, devant un
à nous, pauvres critiques. Car il est raisonnable de supposer dans le génie des grands poètes originaux, des images idéales d
es récits d’Horace et d’Agnès, sur le caractère propre de l’art et du génie de Molière, et sur la haute portée de ce qu’on ap
consumé le cœur, et qui impassible et féroce devant les merveilles du génie de l’homme, au lieu de sentir comme une personne
des ouvriers, sur un témoignage intérieur, sur l’amour. Elle croit au génie de Molière, parce que ses comédies la touchent ;
tragique, qu’Uranie a passé du mépris de Shakespeare au culte de son génie divin. Car, ce qui l’aveuglait sur ce grand poète
t de pouvoir le mettre désormais en rapport direct avec les œuvres du génie , sans l’intermédiaire de ces idées ? Pas le moins
esprits rebelles et aux cœurs indifférents. Ceux qui ne voient pas le génie de Molière dans Le Misanthrope, ne le découvrent
une subtilité pleine de candeur, qui était bien dans la nature de son génie , Corneille avait besoin de trouver dans les ancie
44 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
des Grecs de son temps. C’est à peine si, par le regard divinateur du génie , il pouvait entrevoir une bien faible partie du d
fait-il pénétrer le moins du monde dans la nature particulière de son génie comique ? Une causerie aussi superficiellement in
plus loin, en Espagne, par exemple, où il découvre quelques traits de génie dans le théâtre de Caldéron, trouve que personne
fameuse scène du pauvre qui leur imprime une sorte de respect pour le génie de son auteur ; cette statue qui marche et qui pa
des siècles. Elle ne sort pas tout d’un coup de la tête d’un homme de génie . Elle est appliquée confusément dans les œuvres a
fant, plus ou moins soumis à l’influence du milieu où s’est formé son génie  : le critique doit être homme, et s’affranchir pa
nte sa sève, sa grâce et son éclata la terre où sont ses racines ; le génie emprunte tout ce qu’il est au temps et au lieu de
x-huitième siècle, et de voir dans le Faust de Goethe l’expression du génie métaphysique et profond de l’Allemagne ; croit-on
la rendre moins indigne de représenter les hardiesses de son étonnant génie . Enfin, la séparation entre l’idée et la forme, e
e. La prison où nous sommes libres, c’est l’esprit de notre temps, le génie de notre nation, le talent personnel que chacun d
idéaliser dans nos œuvres l’esprit de notre siècle, faire honneur au génie de notre nation413, développer, perfectionner not
er. Des critiques sont heureux de nous dire que le vice, la vertu, le génie , le talent sont de simples produits comme le vitr
ète anglais, et cette économie de Molière ? de la différence de leurs génies , qui répond à celle de l’esprit des deux nations.
rsonnages purement poétiques et fantastiques. Il oublie encore ici le génie de la France. Eh quoi ! Marie Stuart, élevée en F
dont la connaissance achève de répandre sur la nature spéciale de son génie comique tout le jour dont notre intelligence a be
45 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
eait à peu près ainsi ; car Louis XIV lui ayant demandé quel était le génie qu’il devait regarder comme ayant le plus illustr
lhomme, l’autre dans le Tartuffe, vous connaîtrez dejà l’immensité du génie de Molière. La bonne comédie naît enfin avec les
46 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
e règle de l’auteur comique, c’est de ne pas se peindre lui-même. Son génie est impersonnel254. Il a pour antagoniste-né le g
e lui-même. Son génie est impersonnel254. Il a pour antagoniste-né le génie lyrique, qui sans cesse se chante, se raconte et
47 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
autre route qu’eux. Il s’est appliqué particulièrement à connaître le génie des grands, et de ce qu’on appelle le beau monde,
ez sérieusement savant5. Mlle Le Fèvre trouve qu’il avait beaucoup du génie et des manières de Plaute et d’Aristophane. M. De
tre trop légèrement, qu’il n’avait point le don de l’invention, ni le génie de la belle poésie11, quoique ses amis même convi
48 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
souveraine de ces demeures fondées par Molière, en l’an d’esprit, de génie et de grandeur : l’an de grâce 1666 ! Au moment o
mis de Lesage, qui comptait au premier rang des hommes hostiles à son génie , messieurs les Comédiens français. Aussi s’en est
isait toute la force et toute la valeur de ces gamineries, l’homme de génie qui avait rendu ces innocentes marionnettes si re
t qui voudrait y atteindre honnêtement ; ainsi, croyez-moi, esprit ou génie , ou courage, ou talent, n’usez pas votre tête et
ine ; il disait qu’il était bon qu’il y eût au parterre un homme d’un génie ardent, afin que le regard de cet homme et son su
artage Molé, Préville, Lekain, mademoiselle Clairon, toutes sortes de génies disparus, et qu’on a remplacés tant bien que mal 
ntourez votre nom d’une foule de créations, l’abondance même de votre génie , sera plus tard, un obstacle à votre gloire. On n
s dans le paradoxe, nous sommes loin de ces admirables révélations du génie  ! Nous avons tout forcé, tout renforcé ; nous avo
se à écrire des comédies ! Dans ces jours de repos où travaillait son génie , il pouvait dire, qu’il avait bien gagné sa journ
anche, qui était la victime de l’étude ou des passions, la victime du génie et du travail ; celui-là était le bienvenu qui su
l’ait perdue. Savez-vous à quelle heure commence, dans ce système, le génie de Beethoven ? À l’instant même où Beethoven est
adre d’or, par le double respect qui est dû à la main d’un ouvrier de génie , et au souvenir des ancêtres vénérés. De toutes l
table. Supposez en effet, que Molière ait oublié, un instant, que son génie lui imposait le devoir de corriger les hommes en
chez moi un garçon qui, pour monter une rheingrave, est le plus grand génie de monde, et un autre qui, pour assembler un pour
génie de monde, et un autre qui, pour assembler un pourpoint, est le génie de notre temps.   M. Jourdain. « La perruque et
ort. L’un et l’autre, ils obéissent à leur époque, à leur public, au génie de la langue qu’ils parlent si bien, chacun de so
ination qui a changé en tréteaux ces nuages de pourpre et d’or, ou du génie incroyable qui a donné la forme à ces nuages, la
sées de Diderot et de La Chaussée : enfin ce vieux bonhomme d’un vrai génie n’a pas dédaigné la vraie comédie, la comédie où
dames, aux sénateurs, aux chevaliers ! À chaque mot de cet excellent génie , vous reconnaissez l’ami de Furius, de Lælius, de
it de cet homme, qui fut adopté avec transport par les plus illustres génies  : Cicéron, Tite-Live, Horace, tous enfin, étonnés
rmais se méfier des traducteurs ; le traducteur est un maladroit sans génie qui ne sait pas comment on se rend maître absolu
qu’elles s’arrêtent, à l’instant même où se sont arrêtés les premiers génies qui ont exploité la comédie des anciens. Vouloir
oin que les maîtres, gens hardis de toute la hardiesse que donnait le génie , la nouveauté, l’état nouveau d’une langue très o
riaux que la tourbe des traducteurs doit laisser à quelques hommes de génie , à ceux-là qui savent composer des œuvres vraimen
m urbis , dit Cicéron, les plus grands caractères, les plus illustres génies , les plus dédaigneuses et les plus hautes vertus.
compte, la consécration dernière de tout ce qui était la vertu et le génie dans la république d’Athènes. Mais qu’y faire ? À
e, tué par la comédie d’Aristophane. Socrate tué par Aristophane ! ce génie presque divin succombant sous le quolibet banal d
enveloppée dans cette réaction d’un peuple entier qui pleure tant de génie et tant de vertu ? « Tes furies vieillissent », s
le truc, c’est le fion, c’est l’accent, c’est le clin d’œil, c’est le génie de la province, la coupe de l’habit, la forme du
e peine et si peu de récompense, a été pris et enlevé par un homme de génie nommé Molière, ou Racine, ou tout simplement Plau
ir et se faner comme les fleurs de l’automne. Seulement les œuvres du génie ne sauraient mourir. Elles ont à réclamer un prin
es. Il se servait à outrance de cette férule que lui avait donnée son génie , et plus d’une fois il fit pousser des cris de do
s vermoulue et que M. Victor Hugo a relevée à force d’éloquence et de génie  !… Allez saluer avec respect ce Pilier des Halles
a Camaraderie et des Premières amours ! — Voyez donc que d’esprit, de génie , et de gaîté contenues en cet étroit espace, moin
toutes les choses et à toutes les œuvres de la vie. Il est le père du génie français. Aussi, quand une fois il a pris son dom
ersonne, que déjà dans ce xviiie  siècle, dont l’effronterie égale le génie , le cynisme des esprits a passé dans les habitude
versé, tout brisé, tout bouleversé sur leur passage, ces mendiants de génie , et vous leur en voulez d’avoir été des ravageurs
e Adèle, c’est là un nom bien simple et bien choisi, pour un si grand génie  ; au train dont y allait le poète comique, Adèle
d’œuvre de Molière brillaient, chaque soir, dans l’éclat naïf de leur génie , de leur style et de leur nouveauté ? Cet homme à
des autres, c’est qu’eux-mêmes, pour peu qu’ils se sentissent quelque génie , ils se mettaient à écrire des comédies. Et ces c
née à d’Ancourt, après Molière, s’il ne se fût pas rencontré un autre génie , né sous le pilier des halles de Paris, et nommé
. Les hôtes même en entrant au château, Semblent du maître épouser le génie .          Toujours société choisie, Et, ce qui me
49 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
é, et d’apprécier à la mesure de la morale toutes les fantaisies d’un génie si puissant pour le bien ou pour le mal. On voudr
ière ; mais il n’est pas la famille. Par quel contre-sens étonnant le génie de Molière a-t-il conçu l’idée la plus élevée du
le respect des cheveux blancs665 ! Criminel l’auteur qui consacre son génie à leur en enseigner le mépris !   Parmi les pères
, et aussi par celle de Molière.   C’est une singulière aberration du génie , que de méconnaître ce qu’il y a de touchant, de
ain du fils de ce fils du peuple. Molière, avec une grande liberté de génie attaqua la société d’alors dans ce qu’elle avait
50 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
fardée, vive et enjouée sans afféterie, et où le bon sens devient du génie . En vérité d’ailleurs, et quoi qu’on en ait dit,
rsheim en Brunswick. Elle voulut chanter, dans la mesure de son petit génie , comme elle le dit elle-même, « juxta mei faculta
iseuse. Je ne prétends donc point chercher ce qu’aurait produit notre génie dramatique si, au lieu de raviver la cendre d’Aga
La langue est nette, claire, ferme, de bon aloi : elle a la marque du génie . Un seul homme, au temps de Louis XI et dans tout
s XI et dans toute notre vieille littérature, a eu cette langue et ce génie , c’est Villon, ce poète populaire, « né de Paris
de même qu’entre les plus vieux Mystères et le Cid, il n’y a rien. Le génie de notre nation se trouve comme accablé, pendant
ou, ne fût-ce que pour y glaner quelques germes des situations que le génie de notre grand comique a su s’approprier en les t
51 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
gédies de Racine. Le mérite supérieur des ouvrages de ces deux grands génies eut à combattre d’abord les préjugés du public. L
e ces traits où l’art seul ne peut rien, si l’on n’est inspiré par le génie et guidé par le bon goût. Le mot du duc de Montau
en comparaison des autres, c’est qu’il était obligé d’assujettir son génie à des sujets qu’on lui prescrivait, et de travail
, p. 48) que Molière travaillait difficilement, et l’on y admirera ce génie vaste dont la fécondité, cultivée et enrichie par
du moins, dans la comparaison de ces scènes, remarquer le progrès du génie et des talents de Molière ; ce progrès ne se fait
e2 sur Molière, quoique très sévère, ne marque pas moins l’étendue du génie de ce grand homme. « Molière découvrant finement
d’arriver. M. Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie et le génie de Molière, parle avec éloge du sujet d’Amphitryo
nt plaisants les incidents. Cette petite comédie*, Du cru de son rare génie , Et je dis tout disant cela, Était aussi, par-ci,
nise. » M. Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie et sur le génie de Molière, propose une critique de la comédie de
u vice ; il a donc sacrifié les mœurs à l’esprit, et son devoir à son génie . Examinons cependant la nature de cette faute, et
nstruction. Molière, après avoir exécuté ce que l’enthousiasme de son génie lui demandait, est revenu sur ses pas, et n’a rie
olière, persuadé que qui avait fait L’Avare devait être le plus grand génie de son siècle ; par cette étude, je fus bientôt c
ue celle de Frosine et d’Harpagon ; mais Molière fait servir, avec un génie et un art admirables, ce même motif à relever l’a
ont il reçoit mille douceurs, Donne à présent sur son théâtre, Où son génie on idolâtre, Un Avare qui divertit, Non pas certe
es gens de bon goût reprochèrent à l’auteur d’avilir trop souvent son génie à des ouvrages frivoles qui ne méritaient pas d’e
est dans ce sujet follet ; De comédie et de ballet, Digne de son rare génie , Qu’il tourne certes et qu’il manie, Comme il lu
tion. » [*]. [Note marginale] Observations sur la comédie et sur le génie de Molière, par M. Riccoboni, p. 165 et suivantes
point où, que dans la comédie, Pour qui je me sentais un merveilleux génie , Je formai le dessein de faire en ce métier, Ce q
rise ; les grands efforts d’un homme d’esprit ne remplacent jamais le génie . » *. [Note marginale] Fils du comédien qui mou
52 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
rie. » M. Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie et sur le génie de Molière, détaille avec une grande connaissance
ent en bel arroi, Avec notre cher et grand roi, Que ce fameux et beau génie , De sagesse presque infinie, Monsieur Fouquet, su
pareil sujet, je veux dire, le parti qu’a pris Molière, guidé par son génie  : il a traité l’intrigue avec précision et en des
uvaient l’arrêter, il en est uniquement redevable à la finesse de son génie , à la justesse de son discernement, et à la parfa
rsonne au monde qui les pût si bien exprimer, à moins qu’il n’eût son génie , quand il ferait un siècle à les tourner. Ce sont
e n’a plus. M. Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie, et le génie de Molière, pages 130 et 131, met le dénouement d
llons employer ses termes. « [*]Il ne suffit pas toujours d’avoir un génie supérieur pour juger sûrement de ce qui peut plai
sujets désirent également. Cette première démarche est une preuve du génie de Molière, puisque par elle il répare le désordr
ne fable défectueuse peut être rendue plus ou moins bonne, suivant le génie de celui qui entreprend d’en faire usage. » Lors
à Molière. [*]. [Note marginale] Observations sur la comédie, et le génie de Molière, livre II, p. 104-111. *. [Note margi
si traité ne dût fournir qu’un acte : mais c’est le caractère du vrai génie de répandre sa fécondité sur un sujet stérile, et
re JOURNÉE. [*]. [Note marginale] Observations sur la comédie, et le génie de Molière, p. 74 et suivantes. [*]. [Note margi
es que Moreto lui offrait ; il avait de lui-même assez d’esprit et de génie pour y suppléer, et pour les mettre dans un plus
ements sur ses ouvrages. [*]. Observations sur la comédie et sur le génie de Molière, p. 119 et 120. [*]. [Note marginale]
53 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
e l’avoue, que les grands hommes soient si peu dans le secret de leur génie qu’on le prétend de nos jours ; et il me semble q
ileries. La cour autour de lui se pâme. Le temps n’est plus des âpres génies . Descartes est à l’index ; voilà quatre mois que
mer de rire dans telle pièce de Scarron… mais aussi, ce Scarron, quel génie  !… Vraiment, ce Molière est à Paris ! — Depuis qu
des : — La pièce fera fureur ! — C’est un scandale ! — Molière est un génie  ! — -Molière est un farceur ! — Un doucereux inte
s il figure sur la liste, beaucoup plus bas que Desmarets, ce fertile génie , et le sieur Chapelain, le plus grand poète franç
que chagrin de voir sa muse altière éclipsée par la muse gaillarde du génie nouveau venu. Le Portrait du Peintre eut du succè
qu’en protégeant Molière, Louis XIV, à qui échappait l’ampleur de son génie , avait en vue surtout l’infatigable inventeur d’i
ne de la divinité, c’est la création : l’invention, voilà le signe du génie . Il n’y a de Molière dans les types de Molière qu
er parti pour le faire admirer davantage. — D’après eux, le comble du génie , pour un poète comique, c’est de faire pleurer ;
he un côté de cheveux ? Et il avait raison. Ce vers est un trait, de génie comique. Je vous défie de le prendre sur le ton n
son incomparable verve comique, ni la souveraine impartialité de son génie . 1. M. Ed. Thierry. — Discours prononcé sur l
54 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
re du romanesque dans toutes ses actions et à tout amplifier dans son génie pouvait-elle l’épargner lui-même ? En ceci comme
que de ressaisir l’habitude extérieure et l’être moral d’un homme de génie . Rien n’empêche de se donner ce plaisir avec Moli
en de déplaisant ni de vulgaire, une expression générale de force, de génie et de bonté. C’est dans le dernier quart du XVIII
emblance à tous les portraits connus. Celle d’un ancien commandant du génie , H.-A. Soleirol, mérite sous ce rapport une menti
Non pas, bien entendu, d’une laideur déplaisante : des traits que le génie éclaire peuvent être irréguliers, la flamme intér
a flamme intérieure leur donne une beauté d’ordre supérieur. Mais, le génie mis à part, tout, dans ce corps et ce visage, éta
plus ; il se sentait envahi par le désenchantement. L’exercice de son génie achevait de le porter à la tristesse. Il y a deux
pour son métier d’amuseur public et rêvé quelque autre emploi de son génie . Mais de pareils états d’esprit ne donnent point
tes pensées, qu’il s’y donnait corps et âme. Avant d’être écrivain de génie , il était, il voulait être comédien excellent. Il
s et aux Italiens et il la joignait aux créations personnelles de son génie . Dans sa jeunesse, il avait vu jouer le trio de l
ien où il le trouvait, et l’on s’explique, pour les deux côtés de son génie , la comédie écrite et la comédie jouée, que la ja
55 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
actes et en vers, qui, malgré leur inexpérience, annonçaient déjà son génie . Ce furent L’Étourdi et Le Dépit amoureux, applau
cteur amoureux. Ce fut le modeste prélude de l’époque héroïque où son génie , dégagé de la farce, entrait en pleine possession
ité tout entière. Si la fécondité de l’invention est un des signes du génie dramatique, nul n’a donc possédé plus souverainem
on cœur valut son imagination ; et, si le comique est la forme de son génie , le bon sens, la raison la plus pure en est le fo
e, Mais dont la promptitude, et les brusques fiertés Veulent un grand génie à toucher ses beautés. De l’autre26 qu’on connaît
commode : La paresse de l’huile, allant avec lenteur, Du plus tardif génie attend la pesanteur… …………………………………………………………… Mais
t un esprit où se rencontre unie La pleine connaissance avec le grand génie , Secouru d’une main propre à le seconder, Et maît
x que plaisant, nous le retrouvons encore, idéalisé cette fois par le génie , dans l’œuvre puissante, mais inégale ou déréglée
nesse et la beauté ! Il y faut de la diplomatie. Or c’est ici que son génie se montre. « Voulez-vous, dit Rousseau, voir un p
s originales créations de Molière, et le développement naturel de son génie . La vérité est que Le Tartuffe fut non seulement
avec une souveraine indépendance. Il n’y a pas de terrain interdit au génie . C’est de sa conscience seule qu’il relève. Après
si, après cette longue attente, jugeons-nous incomparable le trait de génie qui l’annonce par ces mots : Laurent, serrez ma
hysionomies secondaires, ne fût-ce que pour admirer la souplesse d’un génie dont la grâce et la délicatesse égalent l’énergie
x de léguer à la postérité un nouveau chef-d’œuvre, en un mot que son génie se décida par des raisons dramatiques et désintér
croire le Ménagiana, et surtout les Observations de Riccoboni sur le génie de Molière, la liste de ses créanciers étrangers
r se délivrer de ses transes, il donne tout à coup cet or qui fut son génie malfaisant146. Donc, s’il faut admirer chez Plaut
ne voyons pas des emprunts habilement déguisés dans l’émulation d’un génie qui, même en imitant, reste créateur ; car, tout
initive. Ce serait donc méconnaître les droits ou même les devoirs du génie que de prétendre l’asservir aux étroites contrain
nt, Molière ne devait presque rien à ses devanciers161, et jamais son génie n’avait été plus fertile en ressources. Mais il e
e faveur et les privilèges d’exception que comportent le talent et le génie (car il ne faut jamais interdire une ambition jus
ais le centre des devoirs et des affections pour celle qui en sera le génie tutélaire, il est bon que la lumière y pénètre, a
ujours un trait de nature saisi sur le vif par un observateur dont le génie est du bon sens184. 1. La maison reconstrui
56 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
tinrent pour lui la survivance de leur charge chez le roi ; mais son génie l’appelait ailleurs. Pocquelin avait un grand pèr
t chargé de leur éducation. Ce dernier ayant démêlé de bonne heure le génie de Pocquelin, l’associa aux études de Chapelle* e
e. Ce fragment suffit pour faire admirer la fécondité et l’étendue du génie de Molière, qui savait se plier à tant de manière
57 (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -
olière est encor debout : Qu’importe enfin où se trouve sa tombe, Son génie est partout.(Bis.) Et je ne dois pas vous cacher
front de Molière Plaçons de modestes fleurs. Agnès Ô Molière ! ô génie étonnant et sublime ! Toi que nous admirons, sans
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467
’après un fonds connu. L’Auteur minutieux en est indigné ; l’homme de génie en rit. Promenez-vous sur les boulevards, vous y
uteur, on peut leur trouver quelque rapport avec les chefs-d’œuvre du génie ou de la sottise. Il en est des ouvrages comme de
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398
st pas avec moins de raison. Leurs écarts sont du moins les écarts du génie , que l’art n’a jamais maîtrisé. Les Anglois sur-t
ns cette occasion qu’il a donné la preuve la plus convaincante de son génie . Lorsque je traiterai des différents genres de la
ne pique que la curiosité, mais de mille façons diverses, suivant le génie de l’Auteur, & l’adresse avec laquelle il sai
60 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
es revers presque également humiliants. Si l’on veut admettre que son génie s’y est aiguisé, il y pet dit une qualité plus pr
les qu’il pouvait acquérir, la sérénité. C’est avec cette sérénité du génie qu’il eût pu voir et créer le caractère de l’homm
tranquillement M. Bazin, ce qui nous a valu tant de chefs-d’œuvre. »O génie de l’homme ! Que cette médiocre altesse eût bâill
précieux. Quant à la grossièreté, elle est à peu près inséparable du génie comique. Sganarelle, dont on connaît le second t
evenu sur un terrain où il semblait ne pouvoir faire un faux pas, son génie marcha libre, fécond, audacieux, n’ayant autour d
dans les œuvres de celui-ci la trace de cette impulsion donnée à son génie par un pouvoir qui l’excite et l’autorise. Jusqu’
iques et qu’il acquérait, comme auteur et comme acteur, le renom d’un génie incomparable, son âme devenait plus triste, la ma
oir jamais douté qu’il n’eût fait le plus irréprochable emploi de son génie . Il alla plus loin, il prétendit que la comédie n
tu chatouilles mon âme8… Quelle poésie ! Il faut rendre justice au génie de Molière : il s’est ici refusé au métier qu’on
on qui ne paraîtrait plus tolérable aujourd’hui, même à ceux à qui le génie de Bossuet impose davantage ou qui feignent plus
irer tout ce qui devait naturellement irriter l’orgueil malade de son génie , ce fut là tout le calcul ou plutôt tout l’instin
ervir des ressources que n’ont pas ailleurs dédaignées les plus beaux génies . Elle bannit le mensonge, les vains ornements, le
lus fort et que ce seul rempart peut assurer longtemps l’autorité. Le génie révolutionnaire ne s’y trompe pas, il compte les
ges se laissa vaincre ; il abandonna à Dieu tout ce qu’il espérait du génie déjà remarquable de son fils, en qui l’on voyait,
, de philosophie et de théologie morale. Partout on lui reconnut « un génie facile et élevé, un esprit vif et pénétrant, une
autant d’estime à son caractère et à sa vertu que d’admiration à son génie . Il n’y a point, dans tout le siècle, d’autre exe
, on dit presque le vainqueur, de l’hypocrisie ; c’est par là que son génie est surtout signalé à l’admiration de la foule, e
est surtout signalé à l’admiration de la foule, et non-seulement son génie , mais plus encore son caractère. Sans le Tartuffe
», n’a pas voulu ce résultat, qu’il n’y a là qu’une maladresse de son génie , et que ce sont uniquement les malignes interprét
udacieux, persévérant, effronté. Il n’y a point d’éloquence, point de génie , point de raison qui puissent convaincre l’hypocr
re des miracles, des Vandales qui se targuent de peu d’estime pour le génie païen, des exagérés qui soutiennent en face au si
tout qu’apercevait vaguement et douloureusement l’impuissance de son génie . L’étude du Misanthrope achèvera de nous démontre
nd de sa folie. Molière ajouterait sans doute qu’il n’était ni de son génie , ni de son tempérament, ni enfin de sa profession
malgré le dessein de Molière. La faute en est à son art plus qu’à son génie . Cet art dont il se flattait de connaître les mys
e avait aspiré au commencement, comme tous ceux qui sentent en eux le génie dramatique. Étant observateurs des passions et se
’Alceste et de Philinte et de toute la pièce, mais le vice capital du génie de Molière. Son âme était sans amour, et c’est po
qu’il ait trouvés. Les commentateurs signalent comme une invention de génie cet amour d’un tel homme pour une telle femme ; c
iblesse humaine. Mais d’un autre côté je ne trouve pas que ce coup de génie soit un trait de caractère. Alceste est orgueille
61 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
donnait des échasses à l’héroïsme et des ailes aux passions, Molière, génie humain, amoureux de la vérité, faisait parler ses
à lui-même dans les jours troublés, — ce compagnon sévère c’était son génie . Les amours de Molière semblent n’avoir eu pour t
ui qui ne retrouvait que la jeunesse du cœur, l’éternelle jeunesse du génie , lui qui ne présentait plus à cette gourmande d’i
rayonnante, c’est qu’elle mit la passion au cœur de quatre hommes de génie s’il en fut, Molière, Corneille, Racine et La Fon
ut là une gloire sans pareille, dirait Célimène. Ces quatre hommes de génie ne mirent pas l’épée à la main pour se la dispute
toute une élégie en larmes que ce désespoir tempéré par la dignité du génie , par la fierté du nom. Combien d’amères souffranc
l féminin le passionnait à toute heure, comme l’éternelle création du génie . S’il a voulu la Du Parc, il l’a eue. Et comment
avant l’heure. Elle a réveillé en lui la jeunesse, elle a frappé son génie d’un rayon magique de renouveau. Oui, Corneille,
n rayon magique de renouveau. Oui, Corneille, revenu des grandeurs du génie , voulait finir sa vie à Rouen, quoique jeune enco
ire et le sentiment de la passion, l’influence de Mlle Du Parc sur le génie de Corneille. « Il n’éprouva point pour elle un g
car il avait donné du cachet même à ceux qui n’avaient pas le moindre génie dramatique. Marie Ragueneau représentait les femm
tant plus d’un trait de caractère pris çà et là. Rivarol a dit : « Le génie égorge ceux qu’il pille. » Ainsi a fait Molière.
les comédies qui depuis trois siècles sont l’orgueil du théâtre et du génie français : Racine est presque un Grec, Corneille
ce qui est plus compliqué que de conduire une armée au feu ; poète de génie , ce qui l’oblige tous les ans à deux ou trois che
nt la pièce, tête haute, allures décidées, fortes en gueule, comme le génie familier de la raison. Regnard avait dit dans le
une légende immortelle. C’était le temps des légendes. Tout homme de génie avait la sienne. On était surtout célèbre par que
es mains, quand un trait de caractère, un trait d’esprit, un trait de génie frappait son oreille. Elle s’écriait comme le spe
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
’Amarillis & de Mirtillo. Mais je suis persuadé que le plus grand génie auroit, dans un cas semblable, autant de difficul
s convenables ; mais il a tort quand il ajoute que parceque de grands génies , comme Moliere & Guarini, ont fait des fables
ien sur la déclamation ; des observations sur la comédie & sur le génie de Moliere, ouvrage dont il est souvent question
63 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
rs des exceptions pour soi-même. La gloire qu’il voyait prochaine, le génie dont il avait conscience, ne sauraient-ils compen
e type de femme le plus original et le plus complet qui soit sorti du génie de Molière ; c’est aussi le plus difficile du rép
aîtresses forment un groupe d’élite, admiré, envié : telle actrice de génie , comme Rachel, y échoua misérablement, et une vra
ge. Angélique du Malade imaginaire fut le dernier rôle qu’elle dut au génie de son mari. Plus ingénue qu’Henriette, mais poin
ourg. Il y avait quelque chose d’espagnol dans son âme comme dans son génie , et lorsqu’il rencontrait un type de grâce charma
s elle dut souffrir autant que lui. C’était, il est vrai, un homme de génie  ; avec un jugement plus large, elle aurait rempli
quel vinrent se chauffer les pauvres du quartier. Symbole touchant du génie de Molière ; la veuve ne voulait qu’honorer la mé
semble sortir de la tombe même du poète, n’est-ce pas l’image de son génie , cet autre foyer de raison, de poésie et de gaîté
es qui suivirent sa mort, Molière n’était pas encore regardé comme le génie prodigieux que nous voyons en lui. Sauf pour quel
64 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
varre, que le genre noble, sérieux et galant ne convenait point à son génie , et probablement il ne se fût pas décidé de lui-m
ence de goût qui existe entre les deux nations ; d’autres sont dus au génie particulier de l’imitateur ; d’autres, enfin, doi
lus beaux, du moins un des plus étonnants ouvrages qu’ait enfantés le génie de Molière. La pièce de Tirso de Molina joint, au
plus largement dessiné que dom Juan. Molière n’a trouvé que dans son génie le type de cette figure extraordinaire. Le Burlad
65 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
’avait, pour ainsi dire, rien fait pour son art ni pour sa gloire. Le génie de Molière, paraissant tout à coup s’élever au-de
u par l’autre. Une telle conception est évidemment le chef-d’œuvre du génie comique. Ce n’était pas assez toutefois d’un tabl
speare a converti le dialogue de Lucien en un drame historique où son génie énergique et bizarre a prodigué les beautés et le
it que Molière, dont cette fois le zèle avait été mal secondé par son génie , s’empressa d’anéantir un ouvrage fait à la hâte,
peuplé les vallons du Forez. Le naturel de l’auteur, c’est-à-dire le génie comique perce et se montre par intervalle à trave
66 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
comme disait Montaigne, et, dans leurs batelages, perçait parfois un génie comique qui promettait de dépasser la commedia de
iècle au moins pour qu’on en vienne à être assez maître de son propre génie pour le garder tout entier, même en présence des
67 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37
efforts combinés. Elles décident qu’elles font époque, que le feu du génie s’allume enfin en France, et qu’elles en ont recu
s charlatans triomphent, et ils se sentent persuadés de leur puissant génie , en descendant de cette chaire professorale où il
68 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
l confie ses chagrins à Chapelle ; ses peines d’amour développent son génie . Il renoue ses liaisons avec mademoiselle De Brie
t Chapelle. Anecdotes. Épigramme contre Chapelain. Son opinion sur le génie de La Fontaine. Discussion au sujet du Joconde de
s comédiens du Marais. Ils s’installent rue Mazarine. Appréciation du génie de Molière : caractères qu’il avait encore à trac
egel et de Boileau réfutées. Réponse de ce dernier à Louis XIV sur le génie de Molière. Influence de Molière sur son siècle.
odiguait à la profession de comédien, il l’embrassa, entraîné par son génie  ; doué d’une sensibilité ardente, il sentit encor
s à une semblable vie. De telles occupations répugnèrent bientôt à un génie qui ne s’ignorait pas entièrement ; aussi ne tard
e. On a aussi généralement attribué cette espèce de révélation de son génie à la fréquentation des théâtres. Le grand-père ma
son bien où il le trouvait : en effet, de tels larcins sont permis au génie qui recrée, pour ainsi dire, ce qu’il emprunte. L
x fit dresser. Aveugle empire du préjugé ! Le grand poète, l’homme de génie ne put faire absoudre le comédien. Vaine sottise 
sa famille à son égard. Mais l’amour de son art, l’inspiration de son génie l’avaient guidé dans sa première démarche ; son h
s pour établir sa troupe à Paris. » À quoi tiennent les destinées du génie  ! La tragédie n’était pas le genre dans lequel ex
et de cette société qui posèrent devant lui, loin de ce milieu où son génie s’inspira et grandit. La permission de s’établir
lation, dit de cette production d’un homme dont il appréciait déjà le génie , comme il devait plus tard apprécier les qualités
faire de leurs talents, et à l’autorité quel usage elle peut faire du génie  ? » Que de regrets excite l’Avertissement placé
édie. Peut-être nous eût-il révélé le secret de son art, cet immortel génie qui depuis deux siècles est resté sans rival, com
t trop dépendantes de leur fortune, mais par leurs sentiments et leur génie  », Colbert n’avait pas fait plus pour le jeune p
re qu’avec une pointe ; mais il les trompa fort par son silence. » Le génie et le besoin d’observer expliquent ce silence hab
e calomnie. En 1676, trois ans après la mort de cet écrivain, dont le génie immortel offusquait toujours leur basse envie, da
e venger de quelques-uns de ses courtisans. Ne voyant dans l’homme de génie qu’un histrion, ils voulaient lui faire essuyer l
nstante protection de son prince le fit triompher des entraves que le génie rencontre ordinairement dans un ouvrage de comman
il eût réfuté lui-même ces éloges donnés à la modestie des hommes de génie . Les faveurs royales dont Molière était comblé, l
tu va-t-elle se nicher ! » Le trait peint son cœur, l’exclamation son génie . Nous ne nous sommes pas proposé de suivre dans t
nt.” » Voilà les tourments auxquels était en proie cet homme que son génie , son âme brûlante, son amour pour l’humanité et s
les sentiments sont de convention ; mais sans amour il n’est point de génie  ; sans ces transports de son âme, le dépit d’Éras
rvé. Cette anecdote, qui prouve combien Molière rendait justice à son génie , nous servira à réfuter plus facilement encore l’
t par une image originale et vraie l’engourdissement trop fréquent du génie de l’auteur vieilli de Cinna. « Il a un lutin, di
e lutin s’en amuse. » Chéri par des hommes dont les talents, dont le génie firent la gloire de leur siècle et sont l’admirat
téraire… Baba et La Forêt appartiennent autant à la postérité que les génies illustres qu’elles avaient l’honneur de servir ».
auteurs ; car il ne se pique pas d’avoir le don de l’invention, ni le génie de la poésie, et ses amis avouent librement que s
une fanatique hypocrisie avait proférées contre lui, Molière, dont le génie avait à tâche de prouver son mépris pour de si ba
genevois ! C’est parce que nous apprécions tout son talent, tout son génie , c’est parce que ses arrêts exercent sur le publi
prodigieux succès sur la scène anglaise par un homme de talent et de génie , Fielding, qui, s’il ne fut pas heureux dans les
rcier, quelle délectation cruelle à se retracer la mort d’un homme de génie qui expira non sur la scène, mais dans les bras d
r lui que pour sa famille, Laquelle en Pourceaugnacs fourmille. Quel génie que celui auquel une aventure aussi simple a pu f
ors, et dans laquelle on pouvait reconnaître encore et Molière et son génie à quelques traits comiques, à une ou deux scènes
u Le Misanthrope et Le Tartuffe, n’y ait reconnu, en même temps qu’un génie supérieur, un homme de bien, un cœur généreux. Mé
-à-dire depuis plus de trois ans, il n’avait exercé son talent et son génie que sur des ouvrages réclamés pour les plaisirs d
n doute, avait à son insu fourni plus d’un trait, pour le peindre, au génie observateur de son maître. Dirigée par Molière et
cette remarque, qui, par la finesse de son esprit et l’étendue de son génie , était, plus que personne, à même d’user de cette
fois à un genre de compositions qui n’était pas toujours digne de son génie  : « Si je travaillais pour l’honneur, disait-il,
Westminster : et Garrick n’était cependant que l’interprète habile du génie . Ce qu’on ignorait et ce que nous avons lieu de p
sent encore enrichi notre scène ! Que de sujets se présentaient à son génie , inépuisable comme les ridicules des hommes ! San
evoir ce petit nombre d’acteurs habilement dirigés par un comédien de génie se multiplier pour suffire à la fois aux plaisirs
protocole usé de ces sortes de panégyriques, et apprécia dignement le génie de Molière dans un morceau rempli d’aperçus ingén
’envie et la médiocrité, qui, ne pouvant s’élever jusqu’aux hommes de génie , voudraient du moins les rabaisser jusqu’à elles,
pas toujours impartiales, et qu’il put bien songer, en rabaissant le génie de Racine et de Molière, à venger son pays de l’o
re satirique n’appréciait pas entièrement l’énergie entraînante et le génie profond et observateur de notre premier comique.
nde, des ressources inépuisables qu’il possédait, si la nature de son génie l’eût forcé à se servir du même pinceau, des même
69 (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262
de la Faculté de Médecine de Paris, qui avoit un air bouru, & un génie bisarre & inquiet. Car quoique fils d’un Chir
si mauvaise Piece, & des injures atroces contre un des plus beaux génies de la France. Voici comme débute ce Bavius : « De
70 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
, Molière l’a eue au plus haut degré, et l’a exprimée avec un suprême génie dans le Misanthrope 126. Que ce drame sans action
-même’, simple et faible spectateur, l’auteur me force par un coup de génie à faire nettement celte distinction qu’Alceste ig
olière pour cette œuvre mal entendue par ses contemporains134. Un tel génie devait être content de soi, quand il touchait si
ar les plus risibles exemples182, la folie de ceux Qui prennent pour génie un amour de rimer183. Boileau n’a fait qu’exprim
71 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
lant qu’il soit, donne le droit aux critiques français de l’ériger en génie sans égal, et si cinq ou six pièces de Molière au
toujours présent à l’esprit du spectateur, il est là comme un mauvais génie qui tourmente l’avare jusqu’à le rendre fou, et c
aisanteries tiennent à cette gaîté sans but, véritable inspiration du génie comique. On peut juger de là que Racine serait de
le théâtre comique des Grecs ; il a donc entièrement dû à son propre génie (je ne crains pas de me servir de ce mot), l’idée
plusieurs poètes comiques du second et du troisième rang, mais aucun génie supérieur qui ait véritablement reculé les bornes
die. Ces deux pièces de Molière ne sont pas des fanaux pour guider le génie de ses successeurs, mais des écueils contre lesqu
rs de force ils passent souvent à côté du vrai. Talma est un homme de génie unique, et il est presque le seul qui fasse excep
72 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157
la mort du cardinal-ministre. Les écoliers devenaient les maîtres. Le génie français dépassait de beaucoup le génie italien ;
rs devenaient les maîtres. Le génie français dépassait de beaucoup le génie italien ; et celui-ci, réduit à un rôle inférieur
73 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
la commedia dell’arte surtout facilitèrent sa tâche et aidèrent à son génie . Les dominant par la forte éducation qu’il avait,
que tout ce qui se fait dans l’intervalle nous y achemine. L’homme de génie , représentant d’une époque privilégiée, est le se
74 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
e premier jet usés à la scène; il serait donc bien forcé d’égarer son génie dans nos chemins de traverse et de battre nos bui
nt énorme, un trésor qui n’est pas dépensé pour le bien. Quel heureux génie que ce Molière! Il vivait en un siècle où l’on n’
toute mon âme, la tragédie est morte. De temps en temps, le baiser du génie vient toucher à la lèvre ce cadavre divin. Il bou
l’ombre de ce qu’on appelle une péripétie. C’est le tour de force du génie , grandissant une anecdote aimable à la taille d’u
75 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
e ces contrastes audacieux, tant est immense et douce la puissance du génie . Que dire de celui qui a fait le Tartuffe, et mis
’or et celle de la chair ? Louer assez ce chef-d’œuvre d’audace et de génie est impossible ; le défendre contre ceux qui l’at
; porté d’ailleurs par le caractère universel et touche-à-tout de son génie  ; forcé enfin par les agressions déloyales de riv
obscurcie aux yeux vulgaires, a pu être précisée et illuminée par le génie de quelques hommes : c’est ce qu’a fait Platon da
76 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
Molière a prouvé une fois de plus que pour une fille de seize ans le génie ne remplace pas la jeunesse. Je ne crois pas que
Or cet ouvrage, que je considère comme l’expression la plus haute du génie comique de Molière, n’a pas échappé aux caprices
nds ouvrages, je pourrais le dire de bien d’autres conçus par le même génie . En parlant de l’Avare et de Don Juan, du Bourgeo
ir besoin de commentaires. Il y a dans les conceptions de cet heureux génie tant de simplicité, tant de clarté, que tout homm
77 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
qu’elles ont fait, on les doit admirer pour leur habileté, pour leur génie et leur fureur. On a dit d’Homère que, dans son p
ient toutes choses, du haut de cette tribune éclatante, élevée à leur génie . À les entendre, et Dieu sait si elle était atten
emoiselle de Brie, elle a été bonne, fidèle et dévouée à cet illustre génie , dont elle comprenait toute la portée. Aussi le n
emières venues, son éternelle proposition de mariage. Il faut bien du génie , savez-vous ? dans des œuvres si compliquées, pou
les chefs-d’œuvre de Molière. Cette comédie, ainsi faite avec tout le génie de l’auteur, n’eut aucun succès et ne devait en a
de grâce 1852. Ce n’est pas de ceux-là qu’on peut dire qu’ils ont un génie à part, et qui les élève au-dessus du reste des h
même vous comprendrez, par un très petit exemple, ce que c’est que le génie . Après avoir affaibli, tant qu’il a pu l’affaibli
, ni aux tragédies ni aux romans, ni aux poèmes, ni à l’esprit, ni au génie de M. Bulwer. Les Fêtes de Versailles. — Lulli
dieu des musiciens, que de la rencontrer dans sa passion ou dans son génie . Il a été toute sa vie le maître de son art ; il
toutes les grandeurs de la noblesse, de la fortune, de l’amour et du génie . Ce qu’on appelait les mascarades du Palais-Cardi
q jours… » Ainsi, le roi ne se gênait avec personne, pas même avec le génie  ! Il commandait un divertissement à Molière comme
t le sourire, elle était la grâce et la récompense. Elle a été le bon génie , elle a été le sincère amour de ce roi gâté par t
ce, notes : elle est dédiée à Macready. « pour sa science et pour son génie , qui peuvent enseigner aux artistes, quelle que s
cle, afin que rien ne manquât à sa beauté, comme rien ne manque à son génie  ; il eût respecté à la fois Louis XIV et mademois
78 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
use ou le prétexte de cet arrêt d’expropriation rendu contre un grand génie au profit d’un talent de second ou de troisième o
es écrits contemporains, des renseignements exacts sur cette lutte du génie contre les mauvaises passions, lutte qui commença
lée en voyant avec quelle sûreté de coup d’œil et quelle souplesse de génie Molière comprit et pratiqua tout d’abord les cond
79 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
jeune ingénue, qui n’y met pas même de méchanceté. C’est un trait du génie de Molière et la leçon même de la comédie. Qu’un
nts de ce ridicule, qui prouvent une fois de plus la fécondité de son génie et la finesse de son observation. C’est d’abord B
texte comme madame de Sévigné ; mais on voudrait que les écrivains de génie eussent une place sur leur étagère à côté des par
es a mises aussi quelquefois dans un beau jour. C’est un trait de son génie de savoir garder la mesure, et l’une des consolat
e et la dignité de la femme ; car, selon le même Fénelon « il faut un génie bien plus élevé et plus étendu pour s’instruire d
ans vos cœurs en parlant de ce grand homme. La vérité partage avec le génie le privilège de ne vieillir jamais : aussi sa glo
80 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
aste et Lucile, il s’élève jusqu’à ce degré où le talent s’appelle du génie . Pour que deux amants intéressent au théâtre, il
a plus redoutable des concurrences, de celle qui lui donne son propre génie pour adversaire. Molière a eu, pour Le Dépit amou
81 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
n’avait pas besoin de tant raisonner. C’est le sens comique, c’est le génie théâtral qui lui a inspiré Tartuffe. C’est comme
er la famille aux prétendus intérêts de Dieu, et Molière a saisi avec génie et exprimé dans des vers admirables ce trait prof
igation classique, n’eussent écouté comme Shakespeare que leur propre génie , et se fussent abandonnés à toute la liberté de l
on. Mais peut-être est-ce là un regret injuste et vain ; peut-être le génie français ne pouvait-il arriver à toute sa perfect
use et imposante dans ce célèbre tableau : « Qu’ont-ils vu, ces rares génies , qu’ont-ils vu plus que les autres ? Pensent-ils
s un dévot n’eût pas fait de comédie ; et il suffit d’avoir le feu du génie dramatique pour ne reculer devant rien de ce qui
ocrisie et l’impiété pour objet de ses peintures, ou plutôt c’est son génie qui les a rendues dramatiques, car, sans lui, ce
rages, mais, encore une fois, de cette hardiesse qui est le propre du génie dramatique. Quant à aller plus loin et à conclure
82 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
des poêles de la comédie nouvelle, puisqu’il a réalisé avec autant de génie que le plus excellent d’entre eux un plus bel idé
condé par les circonstances, et s’il a réussi, il le doit moins à son génie qu’à sa fortune41. L’ancienne comédie faisait des
idéale que les portraits les plus fidèlement exécutés42. Et quel rare génie poétique, c’est-à-dire créateur, faut-il donc pou
es du Tartuffe 68, dans une ou deux du Misanthrope 69, des éclairs de génie comique, pendant que ses farces, tout excellentes
ujours présent à l’esprit du spectateur ; il est là, comme un mauvais génie , qui tourmente l’avare jusqu’à le rendre fou. Dan
. L’esprit fantastique est rare en France, et Legrand n’a dû qu’à son génie l’idée d’un genre alors absolument neuf ; car il
— Septième leçon. 31. La gaieté sans but, véritable inspiration du génie comique. — Douzième leçon. 32. La comédie est
’imagination l’imitation prosaïque de la vie réelle, ce n’est plus le génie et le sentiment des arts qui décident seuls du su
83 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
PRÉFACE La France possède dans Molière un génie spécial et unique qu’elle doit considérer comme s
hamp-fort, dont le discours marque dans la suite des appréciations du génie de Molière. Gaillard, La Harpe, Bailly eurent les
stinée à la péninsule. Molière y fut aussitôt accepté comme un de ces génies supérieurs qu’on ne discute pas. Il régénéra la c
nt en 1812 et 1814 la nation que nos armes n’avaient pu soumettre. Le génie comique de Molière avait triomphé bien plus tôt d
ondément le but moral qui donne un nouveau mérite à l’ouvrage même du génie , et qui, loin de rien dérober à la marche libre d
ent de plus en plus prononcé. Il y eut comme une adoption de ce grand génie comique par la nation. Aujourd’hui, les études su
ment établi entre Molière et Shakespeare de piquants parallèles où le génie de l’un n’est point sacrifié au génie de l’autre.
re de piquants parallèles où le génie de l’un n’est point sacrifié au génie de l’autre. En Pologne, en Russie, la faveur de M
e toujours vrai », ne le fait pas figurer dans la première lignée des génies . Il lui reproche d’avoir été trop docile aux cons
éralité des citoyens, et par dessus tout lorsqu’il s’agit d’un de ces génies qui sont la gloire, non d’une localité, non d’une
n. Non, C’est Paris prisonnier, meurtri, blessé, stoïque, Qui fête le génie au bruit de leur canon… En 1873, lorsque vint le
ent : « Le succès de ses études fut tel qu’on pouvait l’attendre d’un génie aussi heureux que le sien. S’il fut fort bon huma
ns, était dans toute sa gloire, et, comme dit Voltaire, il élevait le génie de la nation. La génération qui se formait compta
ste Poquelin fit, en l’année 1643, le pas décisif dans la voie où son génie le poussait. Voici comment cette résolution du j
e la destinée des hommes supérieurs tienne à de pareils accidents. Le génie trouve tôt ou tard occasion de se faire jour ; le
elle et du Médecin malgré lui eût été entraîné d’abord si loin de son génie véritable, si l’on ne savait combien c’est là une
ait avec la ténacité et l’ardeur que lui donnait la conscience de son génie . C’était la fin de son exil, le terme de son appr
urces les plus variées, et « le plus créateur et le plus inventif des génies , remarque Sainte-Beuve, est celui peut-être qui a
ssa par de non moins rudes épreuves. De tels exemples montrent que le génie n’a rien de commun avec les privilèges que s’attr
s de l’autre, le contraindront impérieusement à céder à son véritable  génie . Mais combien d’épreuves il aura fallu pour le dé
idicules qui n’étaient conformes ni à la nature de notre esprit ni au  génie de notre langue. Vers le moment où nous sommes (1
tion profonde en se voyant enfin en position de donner carrière à son génie  et de disputer à tant d’indignes rivaux la gloire
était préoccupé de voir trop restreindre son rôle et spécialiser son génie . Il ne s’avisait pas encore que le moyen de s’éta
a patience et la docilité qu’il porta dans la longue éducation de son génie . « Jamais homme, disait de Vizé, ne s’est si bien
re que Molière, seraient des coups de maître. « II y a un écrivain de génie , dit M. Nisard, dans L’Étourdi, Le Dépit amoureux
s de notre scène ; mais il lui était donné d’être le plus grand. »Son génie , stimulé par son dernier revers, allait prendre u
ux qui les premiers ont apprécié Molière, c’est La Fontaine. Ces deux génies , les plus originaux de leur époque, se sont devin
er des outrages qui ne devaient pas s’adresser à l’un des plus grands génies de son siècle, dit un matin à Molière, à l’heure
pas de ce qui aurait dû faire son véritable orgueil, c’est-à-dire du génie  de son mari, et du rôle secourable qu’il lui appa
oublient ce qu’on leur a dit pourtant avec tant de justesse : que le génie lyrique et élégiaque, qui se chante, se plaint, s
se plaint, se raconte, se décrit sans cesse, est l’antagoniste-né du génie dramatique, et qu’en prêtant à Molière ce besoin
emporains. On reconnaît là, mieux même que dans les chefs-d’œuvre, le génie  spécial de la comédie et du théâtre. Mais l’agres
satire est cruelle et outrée, et qu’il est honteux que les hommes de génie se laissent aller à de tels emportements. Il y a
révolte contre la loi canonique par le fait de sa vocation et de son génie , il était amené à combattre un parti dont le trio
ulant comme de source… Jamais aussi tant de talents inutiles, tant de génie sans usage et une si continuelle et si vive imagi
e de Molière s’y est déployée avec une hardiesse extraordinaire ; son génie n’a jamais été à la fois plus indépendant et plus
toire ? Le Tartuffe et Don Juan sont les deux plus grands efforts du génie observateur. En effet, le regard perçant de Moliè
 le plus grand honneur du critique d’avoir senti la supériorité de ce génie , quoique ce génie n’entrât pas tout entier dans l
neur du critique d’avoir senti la supériorité de ce génie, quoique ce génie n’entrât pas tout entier dans les doctrines litté
sprit ! Quelle variété d’invention ! Quelle fécondité de ressources ! Génie inépuisable, il fait la part de tout le monde et
’un maladroitement, burlesquement, l’autre avec la supériorité de son génie . La scène de la galère devait exister dans la com
liquer. Molière tenait sa troupe sous son autorité par l’ascendant du génie et par l’énergie du caractère ; et encore l’on ap
Nous pourrions bien attendre toujours. Quels que soient les vigoureux génies que l’avenir enfante, cette personnification orig
butin de l’expérience des siècles : « Y a-t-il, après tout, moins de génie , remarque M. Nisard, à reconnaître la nature dans
ans tous la même netteté et la même fermeté d’expression ; enfants du génie , les personnages, même les plus modestes, voient
. Molière possédait naturellement, par la vigueur et la clarté de son génie , un pouvoir absolu sur notre langue rebelle. Depu
ie si Molière a réuni les qualités morales qui doivent accompagner le  génie comique pour qu’il accomplisse sa destinée ; s’il
nnaître. On a longtemps célébré sa vertu, qui égalait, disait-on, son génie . C’est la thèse de Chamfort et de Lemercier. J.-J
ire, que les mauvaises passions furent les véritables ressorts de son génie . Il y a de l’exagération dans le jugement des uns
faut bien le reconnaître, se compose d’un juste enthousiasme pour le génie de l’homme et d’un dénigrement excessif pour la f
vait si laborieusement formée, dont il avait fait l’instrument de son génie , et qu’il avait conduite à la célébrité et à la f
84 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
qu’il devait perfectionner : il leur dût ce goût sûr, qui éclaira son génie , et lui fit surpasser tous les modèles. Bientôt i
passer tous les modèles. Bientôt il n’en voulut avoir d’autre que son génie même. La Nature et les ridicules de son siècle lu
e prit une nouvelle forme, et s’anoblit entre ces mains. Il étudia le génie des Grands, les fit rire de leurs défauts, et osa
etc ; mais plus d’un trait, dans ces première productions, décèle le génie qui enfanta les secondes. Molière, en introduisan
oire du Théâtre Français Molière préféra de suivre l’impulsion de son génie . 1801, Moliérana, 2, p. 34-35 Tome I, p. 3
sept jours, tout ce que la magnificence et le bon goût du Prince, le génie et les talents de ceux qui le servaient, pouvaien
e de la Pièce : il voulut bien s’assujettir au plan d’un autre, et ce génie mâle, que l’âge rendait sec et sévère, s’amollit
onnaissance des Comédiens, et de leur piété filiale envers l’homme de génie , le Fondateur, et le plus parfait modèle de la bo
qu’il devait perfectionner : il leur dut ce goût sûr, qui éclaira son génie , et lui fit surpasser tous les modèles. Bientôt i
passer tous les modèles. Bientôt il n’en voulut avoir d’autre que son génie même. La Nature et les ridicules de son siècle lu
e prit une nouvelle forme, et s’anoblit entre ces mains. Il étudia le génie des Grands, les fit rire de leurs défauts, et osa
etc ; mais plus d’un trait, dans ces premières productions, décèle le génie qui enfanta les secondes. Molière, en introduisan
85 (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-
e Théâtre-Français. Aurais-je en moi le talent de style, l’esprit, le génie , la grâce, l’imagination, la verve de toute notre
ers autrement observateurs que Molière, je sais des vaudevillistes de génie autrement adroits que Molière à combiner un plan 
86 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
l’humanité. Or, au milieu de tant de perfection intellectuelle et de génie en toutes choses, régnait, au sujet de la femme,
èdre trouvèrent ces accents poignants et simples qui sont des cris de génie . Autrement, dans les romans comme au théâtre, la
t elle s’affublait, ce serait déjà un titre de gloire. Mais son vaste génie ne s’est pas borné à faire justice d’un ridicule
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
ui, par des infidélités redoublées, sembla s’étudier à prouver que le génie n’est pas le mérite le plus estimé des femmes, ou
oreilles, ou des doigts ; ceux-là au genre d’imitation qui demande du génie . De ce dernier nombre sont les sculpteurs, les mu
carriere du théâtre. Il se rend justice, il ne se trouve pas assez de génie pour combiner un sujet : il en prend un chez les
ce qui doit faire effet sur le théâtre ; qu’il n’étoit pas doué de ce génie vraiment comique, sans lequel un Auteur ne peut i
88 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
choisir. Il n’y a pas à balancer ; nous devons prononcer en faveur du génie . Molière, pour composer L’École des femmes, n’a e
détourné de son entreprise : il les a bravées avec toute l’audace du génie , et le succès a couronné cette audace. Le personn
s dont l’éclat les désespérait, Boileau, non moins ardent à venger le génie des outrages de la médiocrité, qu’à punir la médi
ut en convaincre les autres ; c’est celle d’un artiste, d’un homme de génie , qui peint gaiement ses ennemis ou plutôt ceux de
e forcé Le Mariage forcé n’est point une production spontanée du génie de Molière ; c’est ce qu’on est convenu d’appeler
on, qui est particulière à sa secte, est l’original de Marphurius. Le génie de Molière n’a donc à revendiquer, dans Le Mariag
89 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
nces qu’on y observe encore aujourd’hui, prennent leur source dans le génie des peuples & dans la forme des gouvernemens 
ser les ridicules : ceux qui l’occupent sont les organes des premiers génies & des hommes les plus célebres de la nation,
on potage, est du comique grossier. La paille rompue, est un trait de génie . Ces sortes de scenes sont comme des miroirs où l
ce poëte portoit la licence de l’imagination, & le libertinage du génie . Il y raille le gouvernement, mord les riches, be
tins. Tout est plein d’action chez lui, de mouvemens & de feu. Un génie aisé, riche, naturel, lui fournit tout ce dont il
é de ses ouvrages, & d’en chanter tout le mérite. Né avec un beau génie , guidé par ses observations, par l’étude des anci
s d’intrigues il y a une souplesse, une flexibilité, une fécondité de génie , dont peu d’anciens lui ont donné l’exemple. Il a
90 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
dans l’ombre la troisième face sous laquelle s’est présenté son vaste génie . Le moraliste ayant des points de contact avec le
théâtre de Molière. Il est vrai néanmoins que les visées de ce grand génie ne se sont point élevées si haut. En composant se
vraies et les plus repoussantes, il est resté, de même que les grands génies en morale, constamment indulgent pour celui qui a
ables de la faire progresser faute d’originalité intellectuelle et de génie  ; il fait partie des savants dont l’esprit est fi
rmi les poètes, à cause de son admirable versification, cependant son génie est plus scientifique que poétique. L’imagination
ent les faire ressortir les lois qui président à leur activité. Si le génie poétique eût prédominé en lui, au lieu de décrire
vérité, ce qui est arrivé aux vrais poètes. Guidé sans cesse par son génie scientifique, son imagination lui a servi seuleme
latteur. Et l’on peut apprécier ici la différence qui existe entre le génie scientifique de Molière et le génie poétique de R
la différence qui existe entre le génie scientifique de Molière et le génie poétique de Racine. Tandis que le premier proclam
noble et si pathétique, on éprouve le besoin de s’incliner devant le génie de Molière, aussi apte à rendre le plus beau côté
de la mépriser, la critique du comédien qui, par la puissance de son génie , a su devenir un des plus grands littérateurs don
vieillard. Molière n’est point un esprit systématique, exclusif. Son génie , qui a embrassé toute la psychologie des sentimen
ligne de compte dans ce qui inspire de l’amour aux femmes. Les grands génies , en quelque genre que ce soit, sont bien loin d’a
91 (1910) Rousseau contre Molière
e y ait fait diligemment attention ; ou plutôt il était guidé par son génie infaillible pour ce qui est de la peinture des ca
Je ne doute point que sur l’idée que je viens de proposer un homme de génie ne pût faire un nouveau misanthrope… », mais le p
mme, du reste, c’est celle où il a montré, je ne dirai pas le plus de génie , mais certainement le plus de talent. Je mets de
de caractère et de conscience, comme il est au plus haut faîte comme génie littéraire ; et, comme un homme moyen, du reste t
de l’examen de Molière à celui de ces successeurs qui, n’ayant ni son génie ni sa probité, n’en ont que mieux suivi ses vues
titude, bien naturelle, de ce bohème romanesque devant cet épicier de génie . VII - Un point où ils sont d’accord Il y a
emmes doivent tendre à l’étude des hommes… Car, quant aux ouvrages de génie , ils passent leur portée ; elles n’ont pas aussi
à la réduire en système. La femme a plus d’esprit et l’homme, plus de génie  ; la femme observe et l’homme raisonne ; de ce co
s de son public de bourgeois parisiens. —Mais, cependant, il avait du génie  ! — Certes ; mais vous n’ignorez pas qu’il y a pl
vous n’ignorez pas qu’il y a plusieurs façons d’en avoir. Il avait le génie d’observation et le génie de l’invention comique
a plusieurs façons d’en avoir. Il avait le génie d’observation et le génie de l’invention comique et le génie de l’habileté
avait le génie d’observation et le génie de l’invention comique et le génie de l’habileté comique le plus extraordinaire, lit
e, littéralement, qui ait jamais paru sur la terre ; il avait même du génie d’intelligence, du génie intellectuel ; mais ici,
jamais paru sur la terre ; il avait même du génie d’intelligence, du génie intellectuel ; mais ici, prenez garde ; il y a un
elligence, du génie intellectuel ; mais ici, prenez garde ; il y a un génie d’intelligence qui consiste à penser d’une façon
’intelligence qui consiste à penser d’une façon originale ; il y a un génie d’intelligence, honorable encore, qui consiste, c
t le monde dans le langage de quelques-uns. » C’est précisément là le génie que Molière, dans l’ordre proprement intellectuel
, a eu à un très haut degré. Pour bien comprendre ces deux différents génies d’intelligence, songez, je suppose, à Molière et
à idées, Molière est un homme qui n’en a pas, mais qui encore est un génie intellectuel en ce sens que, comprenant les idées
agnifiquement ses précautions du côté de la postérité, d’abord par ce génie comique qui est si fort que Rousseau lui-même à c
commun et trivial. C’est par les parties les moins délicates de leur génie que les grands écrivains ont prise d’abord sur la
d, qui n’aime pas être dérangé dans ses habitudes, ensuite l’homme de génie , qui prend ce sens commun lui-même, pour en faire
pourrait et que, devant le faire et ne le faisant pas, il trahit son génie même et s’en montre indigne. La vérité est que l’
e indigne. La vérité est que l’homme de sens commun, qui est homme de génie , a précisément pour génie de mettre le sens commu
ue l’homme de sens commun, qui est homme de génie, a précisément pour génie de mettre le sens commun en chefs- d’œuvre ; mais
ées, sur ses lâchetés restant décentes, c’est tout Molière, moins son génie d’artiste ; — persuader à la société qu’elle est
, car elle a commencé par être bonne ; c’est tout Rousseau, moins son génie d’artiste. Et il est juste de dire qu’il a, lui a
92 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
ection. Le succès de ses études fut tel qu’on pouvait l’attendre d’un génie aussi heureux que le sien. S’il fut fort bon Huma
en comparaison des autres, c’est qu’il était obligé d’assujettir son génie à des sujets qu’on lui prescrivait, et de travail
93 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [46, p. 78-80] »
e qu’on veut jouer. Personne n’y a excellé comme Molière ; mais où le génie de ce célèbre comique domine au plus haut point,
94 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [47, p. 80] »
e occasions différentes. Il ne les cherchait pas : la vivacité de son génie les lui fournissait sur le champ, et ils avaient
95 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [83, p. 127-128] »
[83, p. 127-128278] Les grands génies , comme les grands talents, sont toujours modestes
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
sort contribue quelquefois autant au grand mérite d’une piece que le génie de l’Auteur. Les Femmes savantes seroient moins p
homme assez favorisé des cieux pour naître aujourd’hui avec autant de génie que Pocquelin, ne pourroit se flatter de monter a
97 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
on bien compris même de nos jours ce qu’il t’a fallu de courage et de génie pour concevoir le plan de cet ouvrage, et l’exécu
yez les scènes des amants dans le Dépit amoureux, premier élan de son génie ; dans le Misanthrope, entendez Alceste s’écrier:
distingue le plus les grands écrivains, parce qu’un des caractères du génie est de produire sans effort; c’est le naturel qui
’est le naturel qui a mis La Fontaine, qui n’inventa rien, à côté des génies inventeurs, enfin c’est le naturel qui fait que l
avec Cavalier, et Taillard combattre Eugène et Marlborough. Ainsi, le génie est forcé de sacrifier sa gloire pour obtenir la
temps à divertir la populace en la servant selon son goût. L’homme de génie était aussi chef de troupe, et les principes de l
On s’aperçut de toutes les ressources que Molière avait tirées de son génie pour enrichir l’indigence de son sujet. Si, d’un
de l’imbécile crédulité d’Orgon, la situation la plus énergique où le génie de la comédie ait placé trois personnages à la fo
périence se rencontre avec ses observations, et leur mémoire avec son génie . Il observait beaucoup : il y était porté par son
98 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. Des Pieces d’intrigue en général. » pp. 123-124
n affecte pour les pieces d’intrigue. Vous, que la nature a doué d’un génie souple, adroit, capable de se replier en cent faç
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
it appellé le travail & l’esprit à son secours, pour combattre le génie de son rival. Les Romains cependant reconnurent m
châtié, plus élégant. Il n’est pas question de faire voir ici que le génie doit l’emporter sur l’esprit de détail. Malheur à
e, & s’est montrée avare pour ses successeurs, qui n’ayant pas un génie capable d’imaginer des fables nouvelles, d’imiter
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
au tribunal des Dames, qu’elles font sur-tout le sort des ouvrages de génie , & qu’il importe beaucoup à la république des
, s’il est possible, tout ce qui nous tombe sous la main. Un homme de génie apperçoit quelquefois des richesses comiques dans
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