/ 203
1 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
t en marche, il cherche encore, s’égare encore, et la passion use ses forces vives jusqu’à ce qu’elle l’ait entraîné avec elle
iblesse ; vous descendez la pente. Le chercher là où il est, voilà la force  ; mais il faut se redresser. Don Juan désire au l
t se redresser. Don Juan désire au lieu de vouloir ; il n’a ni foi ni force , il manque le bonheur. Quand l’homme comprendra-t
, ne peut se soutenir. Le jour où vous voudrez rompre, concentrez vos forces , ne parlez pas, agissez. Mais Alceste a éclaté ;
lle est capable. Ainsi l’un méprise ce qu’il aime, l’autre n’a pas la force d’aimer ce qu’elle estime malgré elle. Tous deux
. Molière, comme Tacite, réserve pour l’exhibition amère des faits la force que les auteurs vulgaires dépensent en déclamatio
ffe ne s’adresse pas une fois la parole à lui-même. Il ne veut pas À force d’attentats perdre tous ses remords. Il ne s’écr
fer, Tartuffe est encore de ce monde où l’on n’est guère méchant qu’à force d’être faible. Molière est modéré parce qu’il est
; mais se montrer petit, ridicule, bafoué par une misérable, voilà la force . L’artiste a dominé l’homme, l’a vu, l’a jugé, et
élément dramatique, c’est la faiblesse combattue, transfigurée par la force , ramenée à elle, fondue en elle. Jamais l’homme n
ur. Quand la lutte apparaît dans Molière, ce n’est pas la lutte de la force et de la faiblesse, c’est la lutte de deux faible
t aussi et surtout une action. L’âme humaine est une substance et une force  ; cette force est active, et les passions en sont
tout une action. L’âme humaine est une substance et une force ; cette force est active, et les passions en sont les défaillan
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29
qu’eux même ont inventé. (haut.) Traîtres, qui n’avez pu me vaincre à force ouverte, Votre propre artifice avance votre perte
les cede bien vîte ; mais il enferme Samson à triple tour : celui-ci force les portes, & les met sur ses épaules avec so
héros ne peut rassurer son amante qu’en lui confiant le secret de sa force  : elle consiste dans ses cheveux. Dalila profite
e les cheveux. Arlequin les greffe sur sa tête, & croit avoir une force extraordinaire. Pour l’éprouver, il brise des cha
on privé de la lumiere. Il prie le Seigneur de lui rendre sa premiere force , afin qu’il puisse employer ses derniers moments
s à délivrer les Hébreux de l’esclavage. Samson. Rends leur premiere force à mes bras désarmés : Que ma mort soit utile aux
e doivent pas le glacer ; & les pensées recherchées, les tours de force ne doivent point l’affoiblir. Les justes admirat
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. Des Comédies Allégoriques. » pp. 75-90
e, Lorsque j’ai des voisins qui font un bruit de diable ? Beline. Vos forces sont encor grandes. La Hollande. Vos forces sont
de diable ? Beline. Vos forces sont encor grandes. La Hollande. Vos forces sont encor grandes.Je le sais bien ; Mais ces for
a Hollande. Vos forces sont encor grandes.Je le sais bien ; Mais ces forces pourtant ne me servent de rien. Beline. En ces so
ces pourtant ne me servent de rien. Beline. En ces sortes de maux les forces sont utiles. La Hollande. Elles agissent peu, les
débiles ; Et je puis bien, hélas ! dire avecque douleur Que j’ai des forces , mais que je manque de cœur. Beline. Vous sautiez
4 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
e avait élevé les idées des Français. Il y avait dans les esprits une force nationale, effet ordinaire des guerres civiles, e
s avoir raison contre tous les Peuples et contre tous les Siècles. La force de cette éducation philosophique influa sur sa vi
igieux succès des Précieuses, en apprenant à Molière le secret de ses forces , lui montra l’usage qu’il en devait faire. Il con
antage en associant un tyran et une victime ; mais la vérité, mais la force de la leçon que le Poète veut donner aux pères av
s faux Dévots dans Le Festin de Pierre. Enfin il rassembla toutes ses forces , et donna le Tartuffe. C’est là qu’il montre l’hy
théâtrale, Molière la passe alors volontairement, et la sacrifie à la force de ses tableaux. Mais quelle heureuse licence ! A
conserve par un trait de génie. Enfin son pinceau a si bien réuni la force et la fidélité, que, s’il existait un être isolé,
e entraîné vers l’amour, décèle à la fois bien de la tendresse, de la force d’esprit, et une grande habitude de réflexion. Ma
5 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
le droit de tracer le portrait actuel de cette puissance et de cette force , au-delà de toutes les limites connues. Ainsi fit
croit pas tout à fait à leur mensonge ; on en croit la moitié, et, à force d’insister, à force de déranger, tous les ans, vo
me, quand tout sourit autour de vous, quand vous nagez, de toutes les forces de votre passion, dans le courant joyeux des bell
her en cette arène ouverte à la jeunesse, à l’espace, au soleil, à la force , à l’espérance, à la beauté ? On te salue, on te
te déesse de la jeunesse ; elle est votre consolation, elle est votre force , et si parfois quelque découragement pénètre au f
lle a bien combattu, elle a bien travaillé, et enfin elle a cédé à la force , à la fatigue incessante de ce travail de tous le
ils ne seront plus, demain, que des victimes. Pauvre société perdue à force d’esprit, d’élégance, de scepticisme ! Elle vaut
x beaux yeux de Valérie, afin que bientôt le voile tombant rendit une force inattendue à ce regard, perçant comme l’esprit, e
qui a tué Raphaël Bazas » ! Ainsi mademoiselle Mars était une de nos forces , ainsi elle qui était un texte inépuisable à tout
grâce inespérée. — Elle a fait, mademoiselle Mars, de la critique une force bienveillante ; elle a appris à la critique le dé
pe soudain de son plomb ? « La persuasion, disait Xénophon, a plus de force que la violence. » Il pouvait ajouter qu’une cert
! ô linceul ! Elle avait appelé à son aide tout ce qui lui restait de force , de grâce, de charme, de beauté ! Jamais son espr
n mourir, elle tenait à être pleurée, elle s’attachait, de toutes ses forces , à ce sillon lumineux que laissait après elle cet
correctes limites ; au contraire, on s’abandonnait volontiers à cette force sincère, à cette passion naturelle, à cet entraîn
ns furent vaincus) appelaient à leur aide, chacune de son côté, cette force irrésistible… Soudain tout ce mouvement s’arrête,
6 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
traits, rien de déplaisant ni de vulgaire, une expression générale de force , de génie et de bonté. C’est dans le dernier quar
t alors Molière et un labeur toujours plus écrasant avaient ruiné ses forces et altéré profondément ses traits. Mais, quelle q
e nez, allégé les lèvres, abaissé les épaules ; tout en conservant la force accentuée des traits, il les a poussés de parti-p
ssant effet. Les argumens solides, topiques, il les présente avec une force qui les rend irrésistibles ; les points faibles,
amis, La Mothe Le Vayer, qui faisait profession de philosophie et de force d’âme, avait perdu un fils de trente-cinq ans, ho
dont-tous, sauf un, atteignaient des enfans ou des personnes dans la force de l’âge, furent certainement pour quelque chose
ribuer à leurs remèdes tout ce qui vient des faveurs du hasard et des forces de la nature. » Il dit de l’autre : « C’est une d
un jeune homme qui voulait se faire comédien, il l’en détournait avec force  : « Notre profession, disait-il, est la dernière
es choses dans une habitude si générale : la confiance en ses propres forces , la défiance de celles d’autrui, cette amertume c
théâtre d’une nation, au moment où, par l’entier développement de ses forces vives et l’équilibre de toutes ses qualités, elle
douter peut-être de ce qu’il préparait, mais avec une énergie et une force de volonté admirable, donna rapidement à sa troup
ie et une force de volonté admirable, donna rapidement à sa troupe la force nécessaire pour vivre, durer, s’imposer à la tute
l’avenant. Aux récriminations, il répond par des coups de boutoir, il force les résistances par des mots piquans : « Taisez-v
, son principal élément de succès. Le jour même de sa mort, à bout de forces , ce sentiment le décidait encore à monter sur le
t avait-il pour le livre une répugnance marquée : on sait avec quelle force il l’exprime en tête des Précieuses ridicules et
ers de ma pièce, et je ne saurais voir maltraiter mes enfans de cette force -là sans souffrir comme un damné. » Il ne faudrait
7 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [72, p. 106-108] »
loyât pour qu’il n’en fit rien. Sancho tirait le licou256 de toute sa force  ; l’âne n’obéissait point ; il voulait absolument
son maître renversé sur le derrière de cet animal, tant il mettait de force à tirer son licou pour le retenir. Enfin destitué
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177
p; l’intérêt de sentiment ; le premier acquiert même beaucoup plus de force quand l’autre l’accompagne. Au reste, si le spect
ien que mal, son ouvrage, je dis, cet homme a tort de présumer de ses forces , & j’exhorte les Auteurs à ne pas l’imiter en
deux extrémités ; c’est à eux de choisir un juste milieu, qui ne les force pas à précipiter leurs incidents, ou à les alonge
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385
aracteres qu’il introduit dans cette piece ont-ils à-peu-près la même force , la même valeur ; ce qui devoit être nécessaireme
gaste en l’arrêtant, aucun d’eux ne devoit écraser les autres par une force trop supérieure. Si l’un d’eux eût suffi pour dér
nt marquer eux-mêmes trop de foiblesse, parcequ’ils ont la portion de force & de comique qui leur est nécessaire pour bri
10 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
tur Argos ! « Oui, en effet, elle se souvient, ainsi vaincue par une force irrésistible, de ses jours tout-puissants de trio
es de bonnes paroles, de tendres regards, de billets doux ; là est sa force , et elle a besoin d’être forte pour se défendre.
ire ; il ne le faisait pas toujours. Notez bien que ce n’était pas la force qui manquait à Menjaud, c’était la patience. Il a
ête plaisir qui soit au monde, serait exposée à des lâchetés de cette force  ? Mais quelle lâcheté ? la voici : « Une coutume
11 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
ir un vers tellement symétrique par sa nature, obligé de s’adapter de force aux tours familiers de la conversation. Le scrupu
t pompeux, tantôt grotesques, et même quelquefois de simples tours de force . Il savait tirer parti de tout. Le blâme que ses
l’acteur, produit un grand effet, et nous pouvons juger par là de la force comique du poète grec. L’Amphitryon de Molière n’
urberies de Scapin. C’est le Phormion du Térence, adapté de gré ou de force aux mœurs modernes, et auquel on a ajouté une rec
ièces, L’École des femmes, me parait aussi la meilleure. La gaité, la force comique et la rapidité de la marche s’y trouvent
rrait-on passer par-dessus ces imperfections de l’art en faveur de la force de la satire. Mais, à cet égard même, la peinture
mener ; aussi sa pièce est-elle un tableau d’après nature, peint avec force , quoique sans exagération. L’intrigue et les acce
roviennent de la musique ; de la monotonie du récitatif, des tours de force des chanteurs et de la difficulté d’accorder la l
de mettre sur la scène quelques pièces d’un genre redevenu nouveau à force d’avoir été négligé, celui des pièces d’intrigue.
andu sur l’ensemble de leur jeu ; de là vient que dans leurs tours de force ils passent souvent à côté du vrai. Talma est un
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105
la reconnoît pas pour sa sœur, la préfere à Dona Ignès. Il réunit ses forces à celles de Don Garcie pour chasser l’usurpateur
elque autre rival qui m’étoit inconnu ? O Ciel ! donne à mon cœur des forces suffisantes Pour pouvoir supporter des douleurs s
Que l’amour veut par-tout naître sans dépendance11, Que jamais par la force on n’entra dans un cœur, Et que toute ame est lib
ur tirer tout le vin qu’il a dans son corps. Le Prince veut entrer de force  ; Thérese lui ferme la porte au nez. Bélise veut
d’aller se remettre au lit. La jalousie du Prince prend de nouvelles forces  ; il reste anéanti, & fait avec Delmire la be
rétextes sans offenser la vérité : au contraire, je veux augmenter la force de tes soupçons & de tes emportements, te fou
est dans les deux ouvrages, la situation y est à-peu-près de la même force . Je crois cependant que la scene italienne est be
13 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
n naturel, une gaieté souvent admirables, et par des traits pleins de force et de vérité. Si la comédie de caractère et celle
s plus grandes connaissances de l’art dramatique. Quel talent, quelle force comique Molière n’a-t-il pas déployé dans les Pré
teur réunis doivent alors être vivifiés par des situations pleines de force et de vérité. Mais quelle difficulté de rassemble
té l’intérêt jusqu’au dernier degré de pathétique ; mais aussi quelle force comique, quelle gaieté brillent à côté ! On pourr
e, pressé par un sentiment secret, il ait voulu rassembler toutes ses forces , toute sa vigueur pour créer, pour enfanter le ch
14 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
ce souveraine lui en avait communiqué ce qui donne la confiance et la force  ; son talent lui fournissait le reste. A vrai dir
arable, son âme devenait plus triste, la maladie minait davantage ses forces  ; il voyait venir la gloire et s’en aller la vie.
amis le pressaient de quitter du moins le théâtre et de réserver ses forces pour le travail de cabinet ; mais il se faisait u
oète comédien qui, en jouant son Malade imaginaire ou son Médecin par force , reçut la dernière atteinte de la maladie dont il
’est le cœur de la question ; Bossuet s’y jette avec sa lumière et sa force terrible : « Apparemment, dit-il, le théologien
loyauté entière, donner, autant que je le pourrai, à chacun toute sa force  ; et en même temps il me semble que le principal
eler l’air du monde. A coup sûr, humainement, il n’y a pas égalité de forces et l’on sait de quel côté sont les entraves. Mais
 Sire, vous savez les besoins de vos peuples, le fardeau excédant les forces … Il se remue pour Votre Majesté quelque chose d’i
le jour de Notre-Dame, qui transporta tout le monde ; il était d’une force à faire trembler les courtisans, et jamais prédic
hypocrites. Mais ces hypocrites, on l’avouera, quels que fussent leur force et leur crime, n’étaient guère en faveur. La repr
désordre avait triomphé, personne ne l’ignorait. Le roi, parvenu à la force de l’âge et de la volonté, semblait désormais tot
rte morale, et qui demeureront l’une des plus belles applications des forces du dogme chrétien aux faiblesses sans nombre de l
cadavre comme sur un piédestal éternel. Examinons-le donc dans cette force et dans cette beauté ; nous saisirons ensuite d’u
déclare le parti pris de diffamer la piété. Car si l’on veut à toute force justifier l’audacieuse hypocrisie des placets au
oins sans doute pouvait-on l’entendre, sans reconnaître la beauté, la force et la justesse de cette expression. Il tonne ; il
lère. Jamais Bourdaloue n’a tonné avec plus de persistance et plus de force que contre l’hypocrisie, qui était à ses yeux pre
ant soi-même, on n’y croit, pas pouvoir résister, on désespère de ses forces , on se défie même de celles de la grâce, on quitt
as moins témoignage contre son péché, et de ne vouloir pas céder à la force de ce témoignage, bien loin de l’excuser, c’est c
une si digne cause ne devrait-elle pas vous remplir non-seulement de force , mais de joie ? Si quelqu’un rougit de moi devant
tion où nous sommes tous d’avoir du zèle, ne se trouvent pas assez de force pour le montrer. Ils approuvent le zèle dans autr
ire d’être à lui, et il n’y a pas de prudence qui puisse affaiblir la force de ce devoir. C’est là le premier principe sur qu
-je, cette obligation plus étroite qu’ils ont d’attaquer avec plus de force les scandales du siècle, et de leur couper court.
ls ont hautement combattues ? Agissez avec respect, mais agissez avec force . Honorez la dignité, honorez la personne, mais co
jusque dans son corps. Pour observer l’ordre qui lui est assigné, ses forces suffisent. Il en trouve même de surnaturelles pou
suspend l’ordre de la nature, produit le miracle et triomphe de toute force contraire. Mais nous voici trop loin des parodies
es, le désordre produit par la passion qui veut se porter au-delà des forces humaines, loin d’accroître ses puissances possibl
le met dans le cas de se mépriser lui-même. Molière a senti toute la force de cet oracle que lui a cité Bossuet : Malheur à
haine chrétienne, toujours pleine de charité. Le chrétien essaye ses forces , se trouve trop faible et se retire par prudence 
vec quelque douceur… Il faut, parmi le monde, une vertu traitable. A force de sagesse on peut être blâmable ; La parfaite ra
et le quiétisme du flegmatique est un autre excès plus condamnable. A force de ne pas se mettre en peine des mœurs du temps,
e l’usage, requis par ce devoir impérieux, n’est pas au-dessus de nos forces . Que nous demande la vertu ? L’exécution des préc
ttera pas la première pierre sur cette misère qui demande pourtant la force , sans la désirer autant qu’il faudrait ; celui qu
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
bien vaste pour faire des déclamations pompeuses. Voyons avec quelle force , & en même temps avec quelle simplicité, Pale
Que l’amour veut par-tout naître sans dépendance, Que jamais, par la force , on n’entra dans un cœur, Et que toute ame est li
du Tartufe a bien autant d’esprit ; elle s’exprime avec bien plus de force & d’énergie ; elle dit naturellement de belle
ais il ne pensoit pas ainsi lorsqu’il composoit. Peu d’Auteurs ont la force de lutter contre le goût du siecle ; & voilà
’est à mes lecteurs à peser cette pensée, à juger combien de goût, de force d’esprit, de philosophie, de grandeur d’ame, elle
16 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
tre perfectible, n’est honnête homme qu’en s’appliquant de toutes ses forces à régler en soi les passions excessives, à se ren
es ridicules ; et moi-même’, simple et faible spectateur, l’auteur me force par un coup de génie à faire nettement celte dist
e et du révérencieux Bobinet 192 ? Ne réclamait-il pas, avec toute la force du fou rire rabelaisien, mais avec plus d’autorit
e, dans son amour, qu’il garde, jusque dans ces émotions extrêmes, la force de se modérer209. C’est la vraie grandeur de l’ho
freux récit de la mort de son maître Gassendi en 1656 : « Sentant ses forces anéanties par neuf saignées successives, et se tr
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52
minio. Béatrix ne veut pas y consentir. Flaminio veut l’entraîner par force chez lui. Diane, ou le faux Fédéric, paroît avec
ieux Savants n’ont pu nous exprimer D’où vient cet ascendant qui nous force d’aimer. Les uns disent que c’est un vif éclair d
ancrace. Les autres...Eclairés d’une moindre lumiere, Enveloppent sa force au sein de la matiere, Et nomment un instinct ce
Qui nous frappe d’abord avec aveuglement, Et qui prenant du temps des forces suffisantes, En forme dans les sens des images pr
oses en ont sans avoir sentiment, Et qui sur les objets agissent avec force . D’un arbre mort le fruit, ou la feuille, ou l’éc
lles à son tour : l’autre répond qu’il n’est pas curieux. Arlequin le force , à grands coups de bâton, d’apprendre que son maî
18 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
lus subtile qu’ingénieuse, vrais logogriphes à la lecture, il y a une force de langage inconnue avant Corneille. C’est un sty
Je le sers aussitôt d’un conte imaginaire Qui l’étonne lui-même et le force à se taire6. Conte d’autant plus hors de propos,
rce, de ce matamore de L’Illusion, qui met le Grand Turc en fuite, et force le soleil de s’arrêter. Malgré les inconséquences
égère création de l’Étourdi, par exemple, bien qu’elle ne soit pas de force à porter tout le développement d’une comédie et à
ie ; mais pour la comédie, qui doit être l’image de la société, ni la force du génie, ni les plus profondes études ne supplée
qu’on ne lui enlève sa maîtresse, à la maîtresse qu’on ne la marie de force  ; on demandait la représentation d’un vice à la f
t entier du côté des dupes de Tartufe ; mais, comme pour ajouter à la force du préservatif, ce ridicule est à la fois si hont
decin malgré lui ; la grande pièce avec la petite pièce. Il met de la force comique jusque dans des comédies-ballets ; de la
nd son bien, comme disait Molière, quand ce qu’il invente est de même force , ou plus fort que ce qu’il emprunte. Il n’y a pas
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
& qui fasse un si grand effet sur l’un d’eux, qu’il n’ait pas la force de prononcer une parole. Je la trouve dans l’Ecol
le marier : il prie Arnolphe de parler en sa faveur, afin qu’on ne le force pas à faire un hymen qui lui déplaît, & qu’on
oi votre discours étoit-il donc fondé ? Arnolphe anéanti n’a pas la force de répondre, & sort en soupirant. Arnolphe.
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
s, si les deux personnages contrastants étoient dessinés avec la même force , ils rendroient le sujet du drame équivoque ». V
ut rien opposer. Si les deux personnages contrastants sont de la même force , le titre de la piece doit annoncer leurs deux ca
avec quelque douceur. Il faut parmi le monde une vertu traitable ; A force de sagesse on peut être blâmable : La parfaite ra
21 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
le dérèglement général. Cet exemple reçut encore un accroissement de force par le concert des éloges que donnèrent au roi qu
uvres de ces quatre poètes, nous pouvons nous figurer quelle était la force de leur alliance par leur position dans le monde,
22 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
, dans cette position nouvelle, de travailler, selon la mesure de ses forces , à faire comprendre l’Allemagne par la France et
e lui donner une impulsion salutaire. Corneille est héroïque, mais sa force est trop souvent en dehors de la vérité; il éveil
de calme relatif, après quoi la lutte se révéla dans Phèdre avec une force et une évidence inattendues- Puis, Racine se tut;
e qui fait le charme de la faiblesse dans la femme et la beauté de la force dans l’homme, se laissent deviner sous le voile d
essemble à la conversion de Racine. Racine trouva dans la religion la force qui lui permit de se surpasser et de tenir au del
us les divertissements, tout ce qui détourne et amuse, et que de vive force il ramène l’homme en présence des réalités redout
23 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
rofondément à travers l’enveloppe qui recouvre le cœur humain, fut la force de Molière. Son œuvre, dont l’unité est si frappa
enny l’ouvrière, — cette gaîté robuste et en quelque sorte fatale qui force le grand Corneille à écrire le Menteur, une fois
sans pitié ni pudeur, comme on fourrage en pays ennemi; c’est de vive force qu’elle s’empare de la vérité : elle a raison. Ma
je veux qu’on s’agite, qu’on signe des pétitions, s’il le faut, qu’on force nos auteurs à changer de thèse au moins une fois
z en vain l’ombre de ce qu’on appelle une péripétie. C’est le tour de force du génie, grandissant une anecdote aimable à la t
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398
se son tombeau. Ses malheurs l’ont affoibli au point qu’il n’a pas la force d’y descendre ; il prie Evandra, sa fidelle maîtr
retirer. Scene VII. M. de Pourceaugnac gagne le frippon d’Exempt à force d’argent : le coquin de Sbrigani fait promettre à
ir la Justice après le ravisseur. Scene derniere. Eraste ramene de force Julie, qu’il prétend avoir retirée des mains de M
25 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
qu’elle s’efface, sauf à se montrer dans toute sa valeur et toute sa force , quand il le faut. Y a-t-il rien de plus sensé, d
is raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner. Quel tour de force dans l’art de tout dire et de le bien dire, cette
e veux vous aimer, monsieur, malgré vous-même. Quel langage plein de force et de raison elle sait lui tenir pour le détourne
énergie en la plaisantant sur ce projet de mariage qu’elle n’a pas la force de repousser nettement : Monsieur Tartuffe, oh !
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. De l’Art de prévenir les Critiques. » pp. 309-313
Si ce consentement porte en soi quelque offense, Tant pis pour qui me force à cette violence : La faute assurément n’en doit
cette adresse persuasive qui captive le sentiment du public, & le force , pour ainsi dire, à ne juger qu’au gré de l’Auteu
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
eux : la raison ne vieillit pas : ses loix ne perdent jamais de leur force  : il est du dernier ridicule de vouloir faire pas
la contrainte rigoureuse Où l’esprit semble resserré, Il reçoit cette force heureuse Qui l’éleve au plus haut degré : Telle d
leve au plus haut degré : Telle dans des canaux pressée, Avec plus de force élancée, L’onde s’éleve dans les airs : Et la reg
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70
joux d’Eléonora. Célio croit voir en elle Eléonora, & l’emmene de force . Arlequin est dans la plus grande colere. Eléonor
sa femme le portrait d’un jeune homme, que cette femme le reprenne de force . Si le portrait l’intéresse, elle feint le contra
joler sa femme & n’en témoigner rien, Se pratique aujourd’hui par force gens de bien. N’allons donc pas chercher à faire
29 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
soit principaux soit accessoires, sans donner à aucun d’eux assez de force pour le faire dominer sur les autres ; tels sont
rprise. De cette disposition à saisir le ridicule, la comédie tire sa force & ses moyens. Il eût été sans doute plus avan
s sont multipliés par des circonstances ménagées avec art. Quant à la force de chaque trait, la vraissemblance a des bornes.
l’appelloit un demi-Ménandre, & lui reprochoit de n’avoir pas la force comique ; expression que les commentateurs ont in
n effet à la plus heureuse sagacité dans le choix des caracteres, une force d’imagination que le grand Corneille admiroit lui
es mœurs de son siecle, un discernement juste & prompt, & une force d’imagination qui réunisse sous un seul point de
e ne peut être ni soûtenu par la grandeur des objets, ni animé par la force des situations, & qu’il doit être à la fois f
plus ou moins en raison de sa bonté essentielle. S’il est peint avec force & vérité, il aura toûjours, comme les portrai
eptible de délicatesse & d’honnêteté ; il donne même une nouvelle force au comique bourgeois & au comique noble, lors
30 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
nt ; elle le prenait sans discussion, sans dispute, uniquement par la force de son exemple, par la séduction propre à son lan
igence, dont il voulait être l’allié, en attendant qu’il se sentit la force d’en devenir l’ami. Et qui pourrait affirmer que
31 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
que à la fois plus régulière et plus suivie. Il est bon d’essayer ses forces , à condition que l’essai ne durera pas trop longt
adore, ils relèvent ce qu’il a brisé ; quand ils devraient donner la force et le courage aux artisans de la belle gloire, il
as contre Le Cid. — Il n’y a pas de tyrannie et pas de tyran qui nous force à trouver belle une chose informe ! En vain les e
en quelque langue étrangère qui lui donnait une grâce inattendue, une force inespérée. Est-ce mourir cela ? Est-ce donc mouri
ui viennent à la suite. Admirez Molière, avant tout, et de toutes vos forces , et M. Scribe acceptera volontiers votre critique
êcher de croire avec M. Despréaux que Molière, qui peint avec tant de force et de beauté les mœurs de son pays, tombe trop ba
Molière. Or, il ne fallait rien moins que des chefs-d’œuvre de cette force pour battre en brèche une croyance de dix-sept ce
ie de Molière, ont été en effet réfutées par le seul homme qui fût de force à jouter avec Molière, par un homme auquel on pen
s bien : que l’amour ne vit pas sans cette impulsion de la beauté qui force à aimer et qui rend aimable et plaisante la révol
ation du Vatican de l’église de Meaux. Le père Caffaro n’était pas de force à répliquer au nom de Molière, à un grand évêque
et cet ivrogne de Chapelle, qui s’est accroché à tant de célébrités à force d’esprit, d’ivrognerie, et de libertinage dans ce
oète-comédien qui, en jouant son Malade imaginaire ou son Médecin par force , reçut la dernière atteinte de la maladie dont il
reilles amoureuses à t’écouter ? Remarquez en passant comment Molière force les turlupins et les précieuses, qui s’étaient si
’homme qui écrivait ainsi avait, à un haut degré, la conscience de sa force et de son importance : or, ce sont là des qualité
Vous êtes un mauvais comédien, vous êtes un mauvais poète, si à toute force il n’y a pas, à côté de cette cruauté salutaire,
la satire ! Chemin faisant, vous assistez à toutes sortes de tours de force . La chanson du bon Henri : Si le roi m’avait donn
bien le même Lauzun tel que chacun le devait voir plus tard, quand à force d’insolence il fut chassé de la cour. « Blondin,
lui dire — Bonjour ! En ce moment, sa misanthropie est à son comble à force d’indécision, d’étonnement et de douleur. Célimèn
Tartuffe, ne fasse un enfant adultérin… Elmire seule est l’espoir, la force , le fossé, le rempart de cette bourgeoisie. Elle
s sévères aux mœurs relâchées. C’est même un des plus grands tours de force de l’inimitable comédienne, non pas d’être descen
32 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
magistrats municipaux, voyant « qu’elle faisait souvent des coups de force et de grandes œuvres qui les surprenaient, se tou
Il était sans doute légitime et moralement beau de poursuivre à toute force , comme le faisaient les confrères, ces duels qui,
ers judiciaires) pour remédier aux détours par lesquels on éludait la force des déclarations du Roi » contre le duel. Si ces
t été mieux renseigné, comme faire se peut, sur ses dessous et sur sa force , que Guy Patin et le P. Rapin, que Colbert et Maz
régations jésuitiques avec la Compagnie du Saint-Sacrement était leur force de multiplication. Nées au fond des collèges, dit
e Nord et le Midi, » ce fut « une grande fraternité qui, doublant les forces morales de la Compagnie, rayonnait de Paris à Goa
urs une couleur janséniste. J’incline donc à croire que, de gré ou de force , la Compagnie du Saint-Sacrement, même après 1653
33 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
ité que je trouvai à la changer; je me servis pour cela de toutes les forces de mon esprit; j’appelai à mon secours tout ce qu
dizaine d’années à vivre et à travailler; mais il était dans toute la force de son génie, et ces dix années furent fécondes e
osité littéraire; mais le vrai poète est semblable à Antée; il n’a de force qu’autant qu’il est appuyé. Aux yeux de quelques
rût plus sur la scène. C’était vouloir qu’il renonçât à ce qui fit sa force . La supériorité de Molière tint en partie à ce qu
de ce que dit maître éditüe, lorsque Panurge voulut faire chanter de force un gros villain évesgaut, qui ne faisait que ronf
ire digne de lui; il n’y rencontra d’autre résistance sérieuse que la force d’inertie d’un pouvoir qui a duré. Voltaire fit a
ourtant n’en a pas moins sa beauté propre. Puis, si l’on veut à toute force avoir des types pour tout, on peut prendre le Tar
is. Iago est assez habile pour prendre dans ses filets un homme de la force d’Othello; il n’y a qu’un Orgon qui puisse tomber
e idée ; mais il est beaucoup moins commun d’en trouver qui soient de force à donner la vie a des créations plus complexes et
goût du monde et des plaisirs de la vanité lui laisse de temps et de force pour les affections solides; mais lui, Alceste, i
leur feront éviter mille écarts : elles serviront de correctif à leur force . Ce principe, de tout temps méconnu par la foule,
Dans ce cas, on pourrait les détacher de la pensée, qui garderait sa force et sa valeur propres. Une expérience pareille est
’y a que les vers prosaïques qui se prêtent à une expérience de cette force . Régnier s’était déjà élevé contre cette théorie,
n’est possible qu’autant que notre esprit n’est pas tendu, et que les forces n’en sont pas concentrées sur un point donné. Pou
s. Mais ce mélange grossier, fruit de la conquête, c’est-à-dire de la force brutale, devait disparaître ou aboutir à une fusi
uccès n’est pas douteux : c’est la vieille lutte de la ruse contre la force . La nécessité ne tarde pas à développer en elle c
ct de ces devoirs de soumission, sur lesquels il insiste avec tant de force . Du côté de la barbe est la toute-puissance, Bie
uprès d’elle pour se rafraîchir, pour faire une nouvelle provision de force et de courage. Il vient dérider son front ou repo
ien de bien élevé. Les désordres de la conquête, le long empire de la force brutale pendant la période des invasions, firent
e les institutions politiques; ce sont les mœurs, les traditions, les forces vivantes, mille influences actives, cachées et pr
olière ne cesse pas de nous dire. Que ceux dont les yeux n’ont pas la force de soutenir ce spectacle, les détournent. Le théâ
qu’au bout; il se plaît à le placer dans des situations violentes, où force lui est de lâcher son dernier mot. Les reproches
essemble à la conversion de Racine. Racine trouva dans la religion la force nouvelle qui lui permit de se surpasser et de ten
us les divertissements, tout ce qui détourne et amuse, et que de vive force il ramène l’homme en présence des réalités redout
nonce des oracles qu’il n’entend qu’à demi: il est l’instrument d’une force supérieure. Molière, à coup sûr, n’a pas eu la pr
34 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
tés merveilleuses, l’harmonie et l’éclat de la parole, la grâce et la force du langage, la véhémence de la passion, l’intérêt
ite et de rhétorique mesquine, ils recommandaient, et de toutes leurs forces , que l’on ne menât les jeunes gens au théâtre que
par un charme irrésistible à ce point que la comédie est devenue une force . Elle donne un choc à l’esprit, et de ce choc dan
r ma symphonie du dimanche ; j’ai besoin, au contraire, de toutes mes forces et de tout mon courage ma partition m’apparaît co
es, et plus j’ai peur. D’ailleurs, cette petite fille est sans cœur à force d’être ignorante. Elle devrait quelque pitié à l’
35 (1871) Molière
quel courage il attaquait des caractères inconnus avant lui ! De quel force il insultait des corporations tout entières ! Il
t qu’Armande quand elle voulait plaire. Il est vrai qu’aujourd’hui, à force d’adorations (c’est le mot pour Molière), on ne s
apelle, qui s’est attaché à-tant de célébrités, ses contemporaines, à force d’ivrognerie et de bel esprit, qui n’aidât Molièr
t ses admirateurs et ses amis. Cependant, il trouvait encore assez de force pour écrire, en se jouant, Le Médecin malgré lui,
oète-comédien qui, en jouant son Malade imaginaire ou son Médecin par force , reçut la dernière atteinte de la maladie dont il
36 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
un effort du plus grand génie, qui triomphe du sentiment moral par la force comique, au point de rendre d’honnêtes époux ridi
flammer641, Quelle rigueur impitoyable Contre des traits si doux nous force à nous armer ? Et pourquoi, sans être blâmable, —
ète comédien, qui, en jouant son Malade imaginaire ou son Médecin par force , reçut la dernière atteinte de la maladie dont il
Voir plus haut, p. 178. 655.   A. Barbier, Melpomène :   Quelle force ont les arts pour démolir les mœurs. 656. Les
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
e deux personnages également contrastants, sont exactement de la même force entre les mains d’un habile homme ; qu’étant de l
la même force entre les mains d’un habile homme ; qu’étant de la même force , ils exigent un double titre, ou rendent le sujet
, nous pouvons ajuster cette affaire. Je ne vois qu’un moyen qui nous force à nous taire : Combien pour cette terre avez vous
38 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
ière seul est classique. Son coloris est déplaisant pour moi. mais la force du comique et le bon sens me ramènent à lui19. »
e 302.) « L’Italie a su dominer l’Europe parla seule astuce, tour de force que n’a encore exécuté, tenté aucune autre nation
e, par exemple, ni l’Espagne, ni l’Angleterre. « Elle a dominé par la force sous les Romains, par l’astuce (avec les papes),
t arrogance dans les faibles, est élévation dans les forts ; comme la force des malades est frénésie, et celle des sains est
mot devoir en amitié ? » II, page 31 : V : « Pour se soustraire à la force , on a été obligé de se soumettre à la justice. »
été obligé de se soumettre à la justice. » B : « La justice c’est la force , suivant la majorité. " II, page 43 : V : « La v
e désabusement d’Orgon. L’idée la plus naturelle avec un sot de cette force était de conquérir l’Italie, en portant la guerre
s vous emportez ! La mine d’Orgon prouve d’une manière invincible la force et la bonne foi de sa dévotion. Orgon (Il se me
idicule 75 ? Oui. 1º Le véritable Avare, en le montrant pusillanime à force d’avarice, n’osant rien hasarder, manquant les pl
n lui découvre la grande difficulté. Page 134. Un caractère plein de force et d’esprit. Pages 136-7. Peinture vraie du comm
in très riche, n’a dans ce moment que 150 louis de disponibles, on le force à donner toute cette somme, c’est-à-dire non pas
pas exister dans l’eau et d’être détrompés, mais ces deux ridicules à force d’être communs ne font plus rire. Philaminte peut
rais sur le champ d’une maison où je trouverais des bécasses de cette force . Bélise Voilà qui se décline, ma rente, de ma re
rois bien avoir vos sentiments Supérieurement écrit, emporté avec la force du Titien. Les pédans ont si peu de tact que [je]
nie souvenir m’empêche de considérer les circonstances avec assez de force , et d’inventer par conséquent. Je ne vais jamais
tures soient très fortes, sans toutefois être odieuses ; défaut de la force , tomber dans l’odieux ou l’extravagant. 89. Dans
39 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
une situation comique. Non, encore une fois, Molière, emporté par la force de son génie, s’est proposé de faire la satire de
t en mauvaise humeur » disait de lui Boileau. « Mon gendre est fou à force d’être sage », ajoutait Mme de Rambouillet . Mais
e. Que l’amour veut partout naître sans dépendance. Que jamais par la force on n’entra dans un cœur, Et que toute âme est lib
bout sans grand peine, car véritablement le pauvre homme n’est pas de force . Et c’est pour cela, me demanderont les moraliste
uffe son extrême ; et il ne combat Tartuffe avec tant de raison et de force , que parce qu’il a montré dans Alceste que, quand
la transformation remonte à Fleury, qui, n’ayant pas physiquement la force de jouer le rôle comme son prédécesseur, aima mie
Quel est, je vous prie, le devoir d’honneur, l’obligation morale qui force à trouver un sonnet mauvais ? La religion, la fam
40 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
langue qu’il parlait au dix-septième siècle277. Telle était alors la force du principe d’autorité, que moi-même je me croyai
en que mes vieilles objections me semblent n’avoir rien perdu de leur force , j’aurais honte de les reproduire telles quelles,
accepter les oracles de William Schlegel et sa définition du comique, force nous serait bien de convenir que Le Roi de Cocagn
comme on démontre le carré de l’hypoténuse. Uranie n’est pas de cette force . Il lui est absolument impossible de prouver que
r les yeux et sentir. Sentir, sentir vivement, profondément, voilà sa force . Mais, voici sa faiblesse. Il y a par le monde de
sur l’Europe un avantage, vous goûtez Aristophane ; vous le goûtez à force d’intelligence et de science ; car j’ose dire que
votre esprit sans être sensible à tant de vérité, de délicatesse, de force , d’élévation et de profondeur. Seulement vous n’ê
41 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
. Ce n’est point à ces Messieurs-là à défigurer notre Langue de cette force -là ; c’est à eux à suivre ce qui est établi. C’es
ée. Faites-y attention, Monsieur, vous en trouverez beaucoup de cette force -là. Il me paraît que ce Livre n’a point d’autre o
lui fait souhaiter de venir à Paris, parce qu’il se sentait assez de forces pour y soutenir un Théâtre Comique : et lorsqu’il
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
appe. La raillerie échauffoit mes adversaires ; ils ramassoient leurs forces & pensoient me laisser sans réplique, en me d
rompe : le masque ne servira qu’à dérober aux yeux des spectateurs la force de la passion qui le domine, à diminuer son expre
43 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
ai-je pas lieu de me plaindre de vous ? Revoyez cent traits de cette force , et si vous avez aimé, vous tomberez aux genoux d
nomie qu’on n’attrape point. On le retrouve jusques dans ses moindres forces , qui ont toujours un fond de vérité et de morale.
44 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
ète n’aurait eu assez de courage pour l’entreprendre, un roi assez de force pour la permettre ; c’était peut-être même la seu
nnaît. Ce scandaleux libelle fut bientôt suivi d’une lettre pleine de force et de modération ; l’auteur en est resté inconnu.
inconnu. Le début est remarquable ; on en appréciera de nos jours la force et la justesse. « Je ne doute point que vous n’a
éalogie du Tartuffe. Bret, triste auteur comique, qui n’était pas de force à commenter Molière, prétend que, le poète se tro
se mettait bien propre, et l’hypocrite triumvirat mangeait de grande force , et buvait volumineusement à la santé de ses dupe
lus facilement des collatéraux que des enfants ; mais le vrai tour de force de Tartuffe est de faire déshériter le fils même
artuffe n’a pas d’ailleurs, comme le pâle hypocrite de La Bruyère, la force de maîtriser ses passions ; elles sont ardentes,
ion, plus il y aura de fanatisme : aussi travaille-t-on de toutes ses forces à l’ignorance publique. Que deviendraient les cha
45 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
’ai-je pas lieu de me plaindre de vous? Revoyez cent traits de cette force , et, si vous avez aimé, vous tomberez aux genoux
ans être taxé d’étourderie. On voit trop que l’auteur voulait à toute force amener des contretemps : aussi a-t-il joint ce ti
nfant qui ne sait rien le confond et lui ferme la bouche par la seule force du simple bon sens. Quand elle veut s’en aller av
. Quel dialogue ! et quelle naïveté de langage unie à la plus grande force de raison! il n’y avait, avant Molière, aucun exe
s uns ne font qu’oublier leur faiblesse ; l’autre fait souvenir de sa force . Mais la postérité, qui n’est jalouse de personne
celle de Rousseau, qui ajoute tout de suite : « En cette occasion, la force de la vertu l’emporte sur l’art du poète. » Un ho
doxe à soutenir, aurait dit : Rien ne fait mieux voir à la fois et la force de la vertu, et celle du talent de Molière, puis
lesse, que ne se corrige jamais, parce qu’elle n’est que le manque de force , et qu’elle n’en est pas un abus. Mais si Chrysal
sentiellement à une seule idée, mais qui suppose, comme de raison, la force nécessaire pour l’exécuter. Jamais Molière n’en a
la jeunesse bouillante de son fils. Comme l’imposteur vient à bout, à force d’adresse, d’infirmer le témoignage de Damis, et
46 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
rait peut-être encore dans cet affreux chaos, d’où il l’a tiré par la force de l’imagination, aidée d’une profonde lecture, e
ranquillement l’Ecclésiastique, Molière parla à son tour avec tant de force en faveur du Théâtre, qu’il séduisit l’esprit de
Troupe résolut de venir à Paris. Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir un Théâtre comique ; et qu’il ava
nsieur. Molière qui en homme de bon sens, se défiait toujours de ses forces , eut peur alors que ses ouvrages n’eussent pas du
employât pour qu’il n’en fit rien. Sancho tirait le licou de toute sa force  ; l’Âne n’obéissait point ; il voulait absolument
son maître renversé sur le derrière de cet animal, tant il mettait de force à tirer son licou, pour le retenir. Enfin destitu
de l’Épigramme, ou du moins il s’en doutait, menaçait d’une terrible force le pauvre Auteur, sans le nommer : son emportemen
eurs originaux de conséquence, qui décriaient l’ouvrage de toute leur force . ―  Je n’ai pourtant pu faire mieux, et sûrement
bien les ouvrages de Molière ; on les trouverait tous pillés de cette force -là. Et même quand il ne sait où prendre, il se ré
s de ma pièce ; et je ne saurais voir maltraiter mes enfants de cette force -là, sans souffrir comme un damné . Quelque succès
e que ce vice, si opposé à ses sentiments, fût attaqué avec autant de force que Molière le combattait. Tout le monde lui fit
haut de la tête pour convertir son Juge, il ébranla son équité par la force de son raisonnement. ―  Je conviens que c’est l’h
47 (1900) Molière pp. -283
tait à ce moment-là, dans le dialogue comique, une révélation de même force et de même sublimité que l’avait été dans le dial
curité, treize ans pendant lesquels Paris applaudissait de toutes ses forces des choses médiocres et plates comme le Don Japhe
plus. » Je ne crains pas de le dire : c’est là un abus excessif de la force  ; mais plus l’action est violente, plus elle trah
ure, je vous faisais voir, dans Molière, le type de M. Purgon, qui, à force d’être bien peint, devient général ; eh bien, voi
z donc d’être sévère, à cause de cela, pour les femmes de Molière ; à force d’être voisines de l’instinct, la délicatesse leu
cet excès de misère, ne rien craindre et ne rien espérer donnent une force et un ressort qu’on ne verrait pas à un degré moi
i n’en a pas même le pressentiment ; elle s’incline d’abord devant la force , elle se courbe devant la force, elle reconnaît e
nt ; elle s’incline d’abord devant la force, elle se courbe devant la force , elle reconnaît et consacre le droit de la force.
se courbe devant la force, elle reconnaît et consacre le droit de la force . Les exemples me viendraient en foule, si je le v
ette peinture de l’amour absolument ridicule en lui-même, mais qui, à force d’être vrai, sincère, devient à certains moments
ais Tartuffe a beaucoup nui en un sens à sa réputation littéraire ; à force d’admirer Tartuffe, on n’a plus regardé tout ce q
e vie qui va finir, et à ne laisser derrière soi que des souvenirs de force , de vertu et de bonté. Molière a subi cette idée
aincre l’idée qui avait envahi son âme. Pour bien comprendre toute la force de cette conception, au lieu d’appeler la pièce L
de les amuser et de les surveiller. Voilà pourquoi il fallait à toute force qu’Arnolphe expliquât et commentât Les Maximes du
r très doucement, très modérément, sans s’en douter ; il veut à toute force qu’elle entre au couvent, afin que son bien lui r
malgré eux, que la loi a prévu vingt moyens de les défendre contre la force  ; mais n’arrive-t-il jamais que par un système de
de mode au théâtre, ont cependant gardé pour le lecteur attentif leur force et leur profondeur ! Quelle fécondité inépuisable
bent, frappés de langueur, pour avoir usé de la jeunesse avec trop de force et de liberté. La comédie seule, dans ce dépériss
’immolation journalière de notre vanité, dont nous connaissons mal la force et les ruses, quand ce n’est pas l’esprit qui nou
et le caractère de César, Weiss le représente de très haut comme une force pensante, supérieurement et froidement impartiale
48 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
’inquiétèrent pour tout de bon, et ils eurent cette fois recours à la force brutale. Mort définitive aux marionnettes ! tel f
elui-là, mais il était rendu trop tard. L’esprit qui faisait toute la force et toute la valeur de ces gamineries, l’homme de
s dans ses poches, il riait aux éclats ; il se démenait de toutes ses forces , il était alerte, il était bruyant, il était heur
malade, infirme, délaissé, abandonné, privé de sa beauté qui était sa force , ne vienne encore se traîner sur les bancs du Caf
ême. Il faut l’aimer quand on veut écrire, et l’honorer de toutes ses forces , cet énergique et immense Diderot. Pour quiconque
délicatesse des nerfs, aux plus imperceptibles sensations ! Voilà la force ingénue, irrésistible, qui incline le spectateur
en toutes les professions qu’il eût choisies une grande autorité, une force , une conviction. C’est, au reste, un grand plaisi
anité dont personne n’est exempt ; d’où il suit, qu’à la longue, et à force d’enregistrer des grands hommes dans sa mémoire,
et comment la variété peut pénétrer dans les œuvres humaines. Mais à force d’excès dans le paradoxe, nous sommes loin de ces
qui se figure que son mari joue la comédie, l’applaudit de toutes ses forces , et je crois bien que le malheureux jaloux en dev
enir, même dans ces pages que nous arrachons à l’oubli, de toutes nos forces , et sur lesquelles l’oubli retombera, de tout son
ns, de se battre au dehors. Il a été un instant un homme politique, à force d’être naïf. Puis, enfin, la vieillesse lui est v
ne, et dans quel abîme peut tomber l’imagination livrée à ses propres forces  ! Que de poètes, que d’écrivains, et combien de p
iques ; il a condamné des écoles à la diète ; il a mis la camisole de force à des chefs de secte ; il savait le côté faible e
u ; il écrasait ces esprits impuissants qui veulent produire, à toute forces , on ne sait quelles œuvres malades. Mais autant i
à entendre ce sanglot caché, qu’il allait enfin échapper à ce tour de force inexplicable, affreux. Vous dites qu’il y a des p
on rit aux éclats ! Il a fait un héros comique, de Tartuffe ! Il nous force à rire du Misanthrope ! Ah ! c’est là une de ces
nriette ; elle a pitié de l’un et de l’autre, et elle devient, par la force même des bonnes et loyales natures, le courage de
nts ne peuvent guère approuver ces imitations si pénibles que, par la force même des mœurs publiques, il faut qu’elles s’arrê
s génies, les plus dédaigneuses et les plus hautes vertus. Par quelle force (de nos jours cet accident n’est arrivé qu’à Frér
re corps à corps avec les plus puissants par l’intelligence ou par la force . Quelle lutte avec Cléon, par exemple ! Ce Cléon
n, le fils du corroyeur. Ainsi attaqué Cléon reste sans armes et sans force  ; il entend, à chaque mot du dialogue, s’élever l
aux hommes et aux choses, ces passages difficiles, et autres tours de force auxquels nous ne savons plus rien comprendre, tan
es passions de chaque jour, cette femme dont il était la gloire et la force , Célimène s’imagina qu’elle n’avait jamais été da
ez la Notre-Dame de Paris vermoulue et que M. Victor Hugo a relevée à force d’éloquence et de génie !… Allez saluer avec resp
y met pas, elle s’y met d’elle-même, et, une fois là, il n’y a pas de force qui l’en puisse arracher. — De cette femme, voici
le indiscrétion ! Mais qu’attendre de gens sans éducation ? Voyez la force des habitudes vicieuses ! voilà maintenant la maî
cette Araminte vient-elle ainsi, chez sa voisine, pour y prendre, de force , un bel homme, que Lucinde loge, nourrit, parfume
49 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
n troisième, ce qui diminue beaucoup le mérite de ce changement et la force du motif qui a porté les éditeurs à le faire. Enf
l, de cette raison populaire que nous verrons développée avec plus de force , mais non avec plus de vérité, dans l’admirable r
s, de la véritable comédie de mœurs, avait encore deux fois cédé à la force de l’exemple ; dans Le Cocu imaginaire, en appliq
faite lui-même ? ou comment n’en avait-il pas senti d’abord toute la force  ? C’est pour cette fête, donnée, sous de si trist
50 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
ril 1663, Le Fagoteux ; et enfin, le 9 septembre 1664, Le Médecin par force . Le Fagotier et Le Fagoteux désignent évidemment
et Le Fagoteux désignent évidemment la même pièce ; et Le Médecin par force , qui est probablement un autre titre donné au Fag
tirer la conséquence, que Le Fagotier, Le Fagoteux, et Le Médecin par force , sont les trois titres d’une même farce que Moliè
e (le Paysan médecin), qu’il a pris l’idée de sa farce du Médecin par force , devenu Le Médecin malgré lui. De toutes les peti
51 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
la tenir à l’écart, au moment où sa troupe avait besoin de toutes ses forces pour soutenir de redoutables rivalités et conquér
succès lui tenait au cœur autant que le sien propre. L’ampleur et la force manquaient à Armande ; elle ne put donc tenir dan
complète ; certains de leurs jeux de scène, par leur justesse ou leur force , leur finesse ou leur pathétique, valent les tira
sée, spirituelle et maniant l’ironie avec un sérieux qui en double la force . Sa verve mordante s’exerce aux dépens de tous le
le temps devait rendre banales, mais qui retenaient encore toute leur force . Qu’il y ait beaucoup d’elle-même dans le rôle, o
ité que je trouvai à la changer. Je me servis pour cela de toutes les forces de mon esprit ; j’appelai à mon secours tout ce q
e résignation ; il met dans son regret de ses jeunes années autant de force et de noblesse que le chevalier romain Laberius e
52 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [22, p. 50-51] »
s de ma pièce ; et je ne saurais voir maltraiter mes enfants de cette force -là, sans souffrir comme un damné. 167 166. Ch
53 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
oque où Philelphe le Florentin et Timothée entamaient, à propos de la force d’une syllabe grecque, une querelle acharnée, dan
de premier ordre ; ils durent leur réputation autant à leurs tours de force ou d’adresse qu’à la vivacité de leurs reparties.
54 (1781) Molière (Anecdotes littéraires, historiques et critiques) [graphies originales] « MOLIERE. » pp. 41-42
jamais mieux connu les ridicules, & ne les a peints avec tant de force & de vérité. Les Auteurs qu’il surpassoit, le
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349
la nature : si les deux caracteres ne sont pas à-peu-près de la même force , ils ne peuvent pas se contrarier, & le spect
arlé des caracteres qu’on compose dans la fausse idée de doubler leur force , il seroit à propos, je crois, de dire quelque ch
56 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
la verve, mais il est rude et grossier. Térence, plus poli, manque de force comique. Il y a de belles choses dans Shakespeare
lles choses, et quand on a la tête meublée d’idées générales de cette force , on a fini ses études ; on a du jugement, du goût
it mes délices, et la belle nature exprimée avec tant de fidélité, de force et de grâce, me distrait un peu et me console de
dicis, Uranie est tenue de s’élever à la hauteur de ce point de vue à force d’intelligence et de sympathie ; mais quelle épou
degré de mystère et de vénérable obscurité. Voilà ce que j’aurais la force de faire, et j’invite les Allemands qui lisent Mo
un homme tout d’une pièce ; madame de Rambouillet dit qu’il est fou à force d’être sage. Jamais il n’y en eut un qui eût plus
, et les décrit toutes ; il juge que l’imagination passionnée est une force aussi légitime et aussi belle que la faculté méta
e l’homme, ce ne sont pas des remarques qu’il faut entasser, mais une force qu’il faut démêler ; ce ne sont pas des flots épa
êler ; ce ne sont pas des flots épars qu’on doit recueillir, mais une force qu’on doit atteindre. » Id., ibid., préface. 393
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250
de Don Juan : ses domestiques mettent le couvert. Don Juan arrive. Il force Catalinon à se mettre à table. On frappe ; un dom
ceau de courage ? Dans la premiere scene du troisieme acte, Don Juan force un pauvre pélerin à lui donner ses habits, &
ner le sujet. Philippin essaie de la consoler en lui disant qu’elle a force compagnes : La consolation de tous les misérable
dans son tombeau : Don Juan promet, s’amuse en attendant à prendre de force une jeune mariée ; ensuite il va voir l’Ombre, qu
58 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
olin, qui prend une tète devenu pour une tête d’homme, est de la même force qu’Arlequin qui mange des chandelles et des botte
épandus dans tous ses sujets; en sorte qu’il a toujours trouvé par la force de son génie ce que Regnard n’a trouvé qu’une foi
s’en faut de beaucoup que Démocrite et le Distrait soient de la même force que les ouvrages dont je viens de parler, qui son
empêché l’auteur de le rendre propre à la comédie; peut-être à toute force était-il possible d’en venir à bout; mais ce qui
59 (1802) Études sur Molière pp. -355
ore ses affaires, prend la fuite ; Scapin le ramène malgré lui, et le force d’apprendre son bonheur. Lisez la pièce de Moli
agrins Nous viennent étourdir de leurs contes badins, Et vertueux par force , espèrent, par envie, Ôter aux jeunes gens les pl
el de Rambouillet, du Marais, et leurs adorateurs ; il fait mieux, il force ses modèles à se reconnaître, même à se corriger,
nne honnête, intéressante, que la crainte d’être à jamais malheureuse force à une démarche qu’elle se reproche ? Je fais, po
nuances, sans que trop d’exagération, ou dans la faiblesse ou dans la force , blesse la vérité ! Veut-on, dès le premier acte,
i de nos Arnolphe que les hommes de goût distinguent, un peu de cette force physique, de cette large poitrine qui nuisaient à
’en avoir fait un exemple : on crie haro sur un misérable que la faim force à vous enlever votre bourse, et par une délicates
qu’il se donna de déguiser leurs noms ne fit que prêter de nouvelles forces à la malignité, puisqu’il leur en donna qui, tiré
s doute, qu’un comédien les saisisse et les rende toutes avec la même force , avec la même délicatesse ; mais au moins devrait
rant tous leurs soupers. Un jour que ce dernier, si redoutable par la force de ses poumons, voulut provoquer celui qu’ils n’a
ienfaiteur. Molière, philosophe profond, a surtout donné une nouvelle force à la moralité de sa pièce, en nous faisant voir c
rs de ma pièce, et je ne saurais voir maltraiter mes enfants de cette force -là, sans souffrir comme un damné. » Ah ! Molière,
devons louer Molière de ne s’être vengé qu’en soutenant de toutes ses forces Les Plaideurs, dont le succès était contesté. La
n ne redoute pas, comme Harpagon, d’être volé par ses enfants ; il ne force pas son fils à puiser dans la bourse des usuriers
à la belle Angelica, les bagues de Magnifico, les lui présente, et la force de les garder, en disant que Magnifico lui en fai
a lui ramenant au moment, dit-il, où le Limousin allait l’enlever, et force encore, par là, le bon Oronte à le supplier d’épo
à voir battre des dogues, et qui veut les exciter en leur criant avec force , pille, pille  ; personne ne s’aperçut de ce tra
t, les Juifs en achetèrent l’édition entière, et obtinrent du pape, à force d’argent, un ordre qui en défendait la représenta
’auteur, armé du fouet du ridicule, poursuit les travers, le vice, et force à rire les hommes qu’il fustige, sont bonnes. Voy
tend avec le parasite Phormion, qui le fait appeler en justice, et le force d’épouser sa maîtresse, comme étant son plus proc
émasque si bien la chicane, est un intrigant moraliste de la première force  ; il devient un valet plus plaisant que profond d
eauté, elle qui donne la vie aux autres. Admirons en même temps et la force des exagérations et la finesse des concetti. Q
arfaits dans votre genre ; trouvez encore quelques camarades de votre force , et je ferai représenter, par cette troupe d’élit
60 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
de son père à la science profonde des textes, a disparu dans toute la force de la jeunesse ; l’autre, M. Eugène Despois, si c
s sont dites, quand elles sont exprimées avec autant de clarté, et de force qu’elles le sont dans le discours de Cléante ? Po
tique, quelque heureuse qu’elle soit en elle-même, enlève beaucoup de force au sermon : il n’y a plus unité d’action. En voul
e scène admirable. Sganarelle exprime d’abord avec simplicité et avec force la preuve la plus frappante pour tous les hommes
à là-haut ?… » Jusqu’ici, tout va bien, et Sganarelle, soutenu par la force de la vérité et du bon sens, trouve le juste et l
… ce poumon et tous ces ingrédients qui ?… » Puis voulant prouver la force de la volonté, il tourne sur lui-même ; c’est alo
e de représenter le bon sens, et la morale ressort toute seule par la force de la fable et la vérité des caractères. Dans L’É
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. Des Pieces d’intrigue en général. » pp. 123-124
e dédale dans lequel Thalie éprouve la patience, la vivacité & la force de tête de ses nourrissons. C’est dans ses détour
62 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [17, p. 47-48] »
Charge telle qu’il la souhaiterait ; pourvu qu’elle n’exerçât pas ses forces . Ni les prières, ni les remontrances de ses Amis
63 (1910) Rousseau contre Molière
nt et concentrent l’amour-propre, et de ce concours naît une certaine force de courage, une fierté de caractère qui ne laisse
façon dont il se reprend est à mon avis si confuse qu’elle dénonce la force de l’objection que Rousseau s’est faite à lui-mêm
homme du monde qui se fait peine de tromper celui qui le consulte. La force du caractère voulait qu’il lui dît brusquement :
vec quelque douceur. Il faut, parmi le monde, une vertu traitable ; A force de sagesse on peut être blâmable ; La parfaite ra
end pour cela. De prime abord et d’emblée, et l’on sait quelle est la force au théâtre des premières impressions, il donne Al
ur en faire une vertu, plusieurs vertus, toutes les vertus ! C’est la force attractive, pour ainsi parler, du type qui a une
, enfants, mère et femme… » ; devient enfin méchant, maudit son fils, force sa fille à se marier contre son gré, devient enfi
t un eprécaution, est un paratonnerre ! Mais, naïf, ou emporté par la force de la vérité, Molière le dit lui-même ! « Si l’on
ratesses, qui cherche à séduire la femme de son hôte et à épouser par force sa fille et qui le vole ; ou d’un homme qui n’a d
monter notre âme. Je doute qu’une si grande perfection soit dans les forces de la nature humaine… » Et, suivant son raisonnem
’est ce que Rousseau exprime par « la lampe mouchée » muni de quelque force nouvelle pour le bien, non, et c’est ce que Rouss
té fait en son nom, on trouve le moyen d’arracher son consentement de force , et tout se termine au gré des acteurs et des spe
ents capables d’en imposer à la multitude. Ne sachant plus nourrir la force du comique et des caractères, on a renforcé l’int
e qui n’est pas un peu mêlée d’héroïsme, et l’héroïsme, si rien ne le force à être provoquant et provocateur, tranche un peu,
in, d’un voleur, d’un fourbe, d’un libertin effréné ; ils sont là des forces déchaînées qui peuvent l’atteindre, lui ou les si
Qui est-ce qui empêche les mères de les élever comme il leur plaît ?… Force-t -on vos filles à perdre leur temps en niaiseries ?
i la disposent à porter à chaque mouvement secret qu’elle aperçoit la force qu’il faut pour le surprendre ou l’accélérer ? Or
iments et les menées des hommes, elle fût toujours et certainement de force à déjouer leurs trames possibles. Thérèse n’avait
Femmes il y a, non la nature se battant contre un préjugé, mais deux forces de la nature, très semblables l’une à l’autre, qu
ans l’Avare, ce prétendu préjugé n’est nullement ni en lutte avec une force de la nature ni vaincu par elle. Il n’est en lutt
e Dandin ? Où est le préjugé, où est la convention ? Il n’y a que des forces de la nature luttant l’une contre l’autre : passi
ez- vous, pour ajouter cette pièce à votre thèse, habiller une de ces forces naturelles en préjugé ? Laquelle sera-ce ? La pas
ranchise, sa vive et prompte pénétration des défauts des hommes et la force de caractère par laquelle il bride sa sensualité,
rbiales et qui ne nous font rire, qui ne sont comiques ou drôles qu’à force d’être vraies. Ne semble-t-il pas qu’elles sont l
ore que Philaminte ait la bouche fermée, on en conviendra, non par la force invincible des apophtegmes de Martine, mais par l
64 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
ara et laissa loin derrière lui son modèle. Il fit un chef-d’œuvre de force et de gaieté comiques ; il fit beaucoup rire aux
arphurius ne sort de son scepticisme obstiné, que quand la douleur te force à confesser la certitude des coups de bâton qu’il
S’il eut souvent à souffrir de leurs manœuvres, il ramassa toutes ses forces pour leur porter un seul coup, mais un coup dont
est le sujet comique de la pièce. Aucune situation n’y est amenée de force ou avec cette adresse qui se trahit elle-même en
xprimer pleinement les idées, et de les faire passer, avec toute leur force ou toute leur délicatesse, de l’esprit qui les co
finit par pleurer avec La Chaussée. De la Métromanie, chef-d’œuvre de force comique, où malheureusement le travers principal
ujours assez de matière, quand le gouvernement voudra sentir assez sa force pour ne pas les craindre. J’aurais peint avec pla
nt et sans nécessité les limites d’un sujet déjà bien étendu pour mes forces . Ce sujet était Molière et son génie : je m’estim
temporaine n’est qu’un de ces arguments négatifs qui ne peuvent avoir force de preuve, et ne sont tout au plus regardés que c
subit ? Chapelle, que l’argumentation courrouce, se met à employer la force . Godemer fait résistance. Le maître et le valet s
par son silence une demi-douzaine de personnes qui attendaient de lui force bons mots et impromptus, et croyaient qu’il ne de
ucoup de passages où l’aisance et la pureté du style se joignent à la force et à l’élévation des pensées. 2. Page 1057 et s
le premier de ses ouvrages où son talent se soit montré dans toute sa force . Alors, Molière avait fait jouer ses vingt premiè
nglet Dufresnoy, commentateur et biographe de Marot, voulant, à toute force , d’après je ne sais quels méchants écrits et quel
c l’avocat Fourcroy, dont les poumons étaient d’une capacité et d’une force peu communes. Exténué des efforts qu’il avait fai
65 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
ort malade, viennent, du reste, corroborer l’idée qu’on se fait de la force d’esprit et de caractère dévolue à Molière. On ch
caractère dévolue à Molière. On cherche en vain l’expression de cette force dans la statue de M. Seurre. Et d’ailleurs, quand
66 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
pour mieux voir les secrets ressorts des actions humaines. Doué d’une force prodigieuse de recueillement et de méditation, au
monter notre âme. Je doute qu’une si grande perfection soit dans les forces de la nature humaine, et je ne sais pas s’il n’es
onner la haute comédie. Le génie de Molière s’y produit dans toute sa force , avec une aisance, une pureté, une touche plus sû
67 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
ire des souverains et non le moins exigeant, Molière suffit à tout, à force d’énergie, lutta jusqu’au bout, quoique malade et
pauvre fleur étiolée dans l’ombre s’épanouit soudain. Elle devine sa force , elle voit qu’Arnolphe la désire et qu’elle est d
Pour remplacer Dieu et les chaudières bouillantes, il lui fallait une force morale à opposer aux faiblesses des hommes. Cette
i fallait une force morale à opposer aux faiblesses des hommes. Cette force , ce sera l’opinion, l’opinion des honnêtes gens,
68 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. De ce que nous entendons par caractere. » pp. 259-260
uances qui les différencient, & les peindre avec plus ou moins de force sur nos théâtres. Si les modernes méritent des lo
69 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
devient par ses leçons l’ouvrage d’un moment. De la nature en nous il force les obstacles, et ses effets soudains ont de l’ai
naturelle lui permette de manier, ce qui n’est que justice. Contre la force de l’homme elle emploiera la ruse, et contre l’ab
re la force de l’homme elle emploiera la ruse, et contre l’abus de la force elle emploiera l’abus de la ruse pour se soustrai
la subjuguer par une feinte soumission, n’ayant pu y parvenir par la force , peut-on en déduire que telle est la doctrine de
» Il faut être Molière pour trouver des traits de caractère de cette force . Cependant les larmes d’Elvire, ses supplications
ur humain pour affirmer que l’homme est toujours doué de raison et de force morale suffisantes pour qu’il soit capable de com
ergie morale. Mais parfois aussi ses passions l’attirent avec tant de force qu’il faut, pour leur résister, une énergie qu’il
puissante que l’action, parce que la contrainte qui est imposée à la force expansive de la passion irrite vivement le passio
sentiments et les passions en effet ne se motivent pas toujours ; une force intérieure et organique les soulève parfois sans
quand ces bons sentiments font défaut, ce qui est le cas d’Harpagon, force est bien, faute de mieux, de le prendre par l’int
résister à la contagion, et pour les diriger sagement par leur seule force morale naturelle, sans culture préalable par une
70 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
gnès s’est trouvée sans résistance, sans un appui intérieur, sans une force morale et intellectuelle pour se défendre de la p
té élevée. Est-ce que l’éducation lui a donné un appui intérieur, une force morale et intellectuelle ? Voici tout simplement
esteraient disséminés et épars dans la nature. Si vous voulez à toute force trouver un enseignement chez Molière, alors que c
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
fasse initier ? Qu’il sache, quand il perd, d’une ame non commune, A force de savoir, rappeller la fortune ? Qu’il apprenne
ne à placer dans un acte, convenoient du moins avec courage que leurs forces ne s’étendent pas plus loin, s’ils ne nous donnoi
72 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
tificiels et faciles de mots et d’attitudes, voilà certes par quoi sa force comique est particulièrement irrésistible. Elle f
btus. Oui ne connaît ces mots si brefs dans lesquels se condense avec force la violence d’une passion et dont le retour, à la
73 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
, il est vrai, d’en faire l’application ; mais ses essais manquent de force  ; l’ensemble de la pièce lui échappe, et il se no
suit . Ainsi, dans le vers de Molière, cette expression ajoutait à la force de je le veux : c’était un commandement sans répl
rait peut-être encore dans cet affreux chaos, d’où il l’a tiré par la force de l’imagination, aidée d’une profonde lecture et
ranquillement l’ecclésiastique, Molière parla à son tour avec tant de force en faveur du théâtre, qu’il séduisit l’esprit de
troupe résolut de venir à Paris. Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir un théâtre comique, et qu’il avai
sieur. Molière qui, en homme de bon sens, se défiait toujours de ses forces , eut peur alors que ses ouvrages n’eussent pas du
té que je trouvai à la changer ; je me servis pour cela de toutes les forces de mon esprit ; j’appelai à mon secours tout ce q
ère employât pour qu’il n’en fît rien. Il tirait le licou de toute sa force  ; l’âne n’obéissait point, et voulait absolument
son maître renversé sur le derrière de cet animal, tant il mettait de force à tirer son licou pour le retenir. Enfin, destitu
le. On continue de boire, et insensiblement on changea de discours. A force de raisonner sur les choses qui font ordinairemen
de l’épigramme, ou du moins il s’en doutait, menaçait d’une terrible force le pauvre auteur, sans le nommer : son emportemen
eurs originaux de conséquence, qui décriaient l’ouvrage de toute leur force . « Je n’ai pu pourtant faire mieux, et sûrement j
bien les ouvrages de Molière, on les trouverait tous pillés de cette force -là ; et même quand il ne sait où prendre, il se r
s de ma pièce ; et je ne saurais voir maltraiter mes enfants de cette force -là, sans souffrir comme un damné. » Quelque succ
e que ce vice, si opposé à ses sentiments, fût attaqué avec autant de force que Molière le combattait. Tout le monde lui fit
haut de la tête pour convertir son juge, il ébranla son équité par la force de son raisonnement. « Je conviens que c’est l’ho
l’honneur et à la qualité de poète : depuis, ne pouvant résister à la force de ses destins, je l’ai vu avec une autre troupe,
l’antiquité, que non-seulement, en fait d’imagination, de variété, de force comique, de bonne plaisanterie, mais encore en fa
74 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
La diphtongue oi rend sonores, ennoblit les monosyllabes. Elle donne force à la loi, à la foi, au roi, à cet autre mot qui e
est l’abrégé de toutes nos pensées, le mot moi ; enfin elle donne sa force à la voix. Les vers les plus nobles, les plus dou
e et le charme des vers cités. Remarquez au reste, comme preuve de la force ajoutée par la diphtongue oi aux mots foi, roi, f
la réputation à ses ouvrages, d’assurer approbation à ses railleries, force à ses sévérités. » Les auteurs soudoyés étaient
75 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
à ce qu’ils disent tous, ou presque tous. Ils se débattent contre une force dont ils ne se rendent pas compte ; ils se refuse
utions de la fortune insolente qui donnent le mouvement, la vie et la force au journal anglais. — Chez nous, tout simplement,
ûté, toute la décrépitude de ce mendiant. — Et pourtant, telle est la force de la vertu, que ce mendiant, tout à l’heure, dan
on ; austère et vigilant comme Démosthène19, et comme lui populaire à force d’austérité et de vertu20 ; car à peine a-t-il év
reté ! Maîtresse habile et ménagère, elle est la fortune, elle est la force , elle est la gloire ; d’elle seule vient le charm
es hommes, tu les accables de goutte et d’infirmités, tu leur ôtes la force et l’élégance ; moi, la Pauvreté, je les laisse j
médiocre étoffe, qui n’y étaient admis, visiblement, que pour être la force et la parure du ballet par la grâce de leur figur
l’auteur. Avouez que vous avez rencontré, rarement, un poète de cette force  ! Ah ! l’aimable idiot ! quelle langue, et quel s
! et quelles idées ! — Nous possédons à Charenton des poètes de cette force  ; ils écriraient et ils penseraient plus sagement
ntinuelles actions de grâces, et la marque du doigt de Dieu, c’est la force et l’humilité qui accompagne toutes ses pensées,
76 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
onnaisseurs : le plus grand nombre des spectateurs ne sentit point la force du sujet, ni l’art du poète dans la peinture du c
e pas assez pour attacher : en récompense tous les caractères ont une force , une vérité et une finesse que jamais auteur comi
tait celui de la bonne comédie, sentit aussi qu’elle ne plairait qu’à force d’être entendue, il se raidit contre les difficul
ent ingénieux ; Ils sont les plus charmants du monde, Leur tour, leur force , est sans seconde, Et serait fin qui ferait mieux
; séduit par un penchant qu’il n’eut ni la sagesse de prévenir, ni la force de vaincre, il envisagea la société d’une femme a
contredit, Tout ce que ci-dessus j’ai dit. Dans son Médecin fait par force , Qui pour rire chacun amorce : Et tels médecins,
us plaît, Si le temps vous permet de voir la comédie ? Le Médecin par force étant beau comme il est,             Il faut qu’i
nvie ; On fut ravi des belles voix2, Qui chantaient ses divines voix. Force masques, non pas célestes, Mais, à ce qu’on écrit
troupe résolut de venir à Paris. Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir un théâtre comique, et qu’il avai
e que ce vice, si opposé à ses sentiments, fût attaqué avec autant de force que Molière le combattait. Tout le monde lui fit
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332
oncer à sa passion & à donner la main à Clairville. Rosalie a la force de présenter d’Orval à Constance en qualité d’épo
ts de ressemblance qu’il n’avoit pas dans son origine. Extrait de la Force de l’Amitié, canevas italien, en trois actes. Pa
78 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
e les refoule pour un temps et, en les refoulant, elle leur donne une force de retour qui se manifeste plus tard. Cela est he
pour attacher », mais qu’ « en récompense tous ces caractères ont une force , une vérité et une finesse que jamais aucun auteu
beau pour être véritable. Toutes ces belles raisons de sympathie, de force magnétique et de vertu occulte sont si subtiles e
l’on m’en donnât des exemples et l’on ne m’en donne point, ce qui me force à en chercher. Molière, c’est le préjugé vaincu.
qu’il n’y a pas dans l’École des femmes de préjugé du tout, mais deux forces de la nature, identiques l’une à l’autre qui se b
ue dans l’Avare ce prétendu préjugé n’est nullement en lutte avec une force de la nature, puisqu’il n’est en lutte avec rien,
puisqu’il n’est en lutte avec rien, et n’est nullement vaincu par une force de la nature, puisqu’il n’est vaincu par rien du
e Dandin ? Où est le préjugé, où est la convention ? Il n’y a que des forces naturelles luttant l’une contre l’autre comme qua
par sa franchise, sa rapide pénétration des défauts des hommes et la force d’âme par laquelle il bride la mensualité pour ne
biales et qui ne nous font rire, qui ne sont comiques ou drôles, qu’à force d’être vraies. Ne semble-t-il pas qu’elles sont l
einte ; et encore que Philaminte ait la bouche fermée, non pas par la force invincible des apophtegmes de Martine, mais par l
e, et encore, dans sa plus belle pièce, il a recommandé de toutes ses forces de ne pas la pousser trop loin. Voilà tout ce qu’
me par l’homme à titre de propriété et qui contraigne la femme par la force ou par la peur à se considérer comme la propriété
nsible et méchant, est un type de l’humanité que Molière a saisi avec force et scruté avec profondeur. Le Misanthrope.
vec quelque douceur. Il faut, parmi le monde, une vertu traitable ; A force de sagesse, on peut être blâmable ; La parfaite r
de réfléchir et ensuite cela veut dire qu’elles aiment la vertu et la force et un peu la violence, et qu’un sourd instinct le
celle ambition est louable en soi et c’est une des choses qui font la force des sociétés ; seulement son ambition n’est que d
auteur est son caractère, et que le rôle que l’on se donne n’a pas la force de vaincre le caractère qu’on a, ni même de le co
une mode tellement en ses premiers commencements qu’il a prophétisé à force d’être vigilant observateur. La Coquette. J
scène de coquetterie, que le manège d’Elmire ne sera pas de première force , qu’il prend ses précautions, qu’il prévient, qu’
le cynisme de l’ingénuité et de l’innocence et l’insensibilité d’une force de la nature à l’égard du mal qu’elle fait à celu
père, je l’avoue, a sur nous tant d’empire, Que je n’ai jamais eu la force de rien dire. Elle ne songe, comme tous les timi
promet et l’enfer dont il menace pour conquérir l’argent qui est une force . Voilà son fond. Seulement il n’est pas parfait,
our la vie entre les images et c’est la plus répétée qui reste par la force de ses accumulations successives. Et si vous exag
lonté de puissance aspirant à l’emporter sur les autres hommes par la force de l’or accumulé ; volonté d’empire sur soi-même
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
e point le tableau, j’aime encore moins la façon dont Destouches nous force à faire attention à ces détails minutieux. Outre
80 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
nt été lancés par Coquelin, de cette voix vibrante qui ajoute tant de force à tout ce qu’il dit. Ce ne sera pas un des souven
pètent à peu près dans les mêmes termes, ils n’y ajoutent rien que la force même de la répétition qui a par elle-même une pui
ssi aux lois de l’optique du théâtre, avait terminé par des vers sans force et sans couleur une tirade pleine d’emportement a
n théâtre comme une maison de commerce, est-ce qu’il perdrait tant de forces et de temps, est-ce qu’il emploierait ses meilleu
c comme le feraient cinquante-cinq aujourd’hui. Il est encore dans la force de l’âge ; mais ces bagatelles charmantes de l’am
fants. Ce n’est pas un célibataire de conviction. Il ne l’est que par force ou plutôt par peur. S’il y avait un moyen de se g
prétend être aimé de la jeune fille, et aimé uniquement. Ce sont deux forces en présence, qui vont entrer en lutte l’une contr
peur, il recule ; il faut que ce soit elle, en quelque sorte, qui le force dans ses derniers retranchements ; qui lui demand
voir, grâce à des malices cousues de fil blanc, triompher de ces deux forces . 23 août 1886. II. Arnolphe et Agnès Il n
e. Que l’amour veut partout naître sans dépendance, Que jamais par la force on entra dans un cœur, Et que toute âme est libre
ouement. On admire dans ses autres pièces le bon sens, le naturel, la force comique : ici, c’est le goût et la délicatesse qu
badinages. À ce jeu, Elmire a dû naturellement devenir d’une certaine force . Elle est habituée à entendre tout ce qui se dit
’en ai roulé bien d’autres ! lui aussi il y passera ! il n’est pas de force  ! » Mme Arnould-Plessy, jette la phrase avec un t
ante. On assure que nous allons la voir se dérouler tout du long avec force nouveaux costumes et mélodies du temps. J’aurais
’une après l’autre : il frappe à coups réguliers, avec une invincible force de raisonnement, au même endroit de votre âme, qu
s’ignore. Elle tendait les bras comme attirée vers son amant par une force irrésistible, elle lui ouvrait son cœur et ne s’e
personnage d’Argan, pittoresque et pictural, plein de mouvement et de force . (Vous parlez de tréteaux, mon cher Sarcey, n’oub
en est, en quelque sorte, le commentaire vivant. Elle l’écoute ; elle force les autres à l’écouter et à le comprendre. Quand
ouciance. C’est ce marquis-là qui, cent ans plus tard, sera jeté à la Force et ira à l’échafaud poudré et souriant, débitant
a conduite, à nous, nous paraîtrait malhonnête. Mais il sauve tout, à force d’esprit et de grâce. L’autre est tout l’opposé ;
oût de parler morale. Quand Molière met en scène des coquins de cette force , Dorante et Dorimène du Bourgeois gentilhomme, Ta
r ce qui est mort, plus mort que Géronte, et, si nous voulons à toute force d’une pièce de Regnard au répertoire, prenons Le
cet art consiste à prendre soit une situation, soit un caractère, une force morale quelle qu’elle soit ; à en étudier le jeu
ez-vous, vous qui avez vécu dans les petites villes, rappelez-vous la force des préventions qui existent, encore aujourd’hui,
daines. Maisons, produits, hommes, le trait qui domine tout, c’est la force un peu épaisse, l’exubérance, la redondance ; de
ur l’â ; car les spondées plaisent aux oreilles dijonnaises. » Cette force , cette redondance que Weiss donne comme le trait
r d’un poète. C’est qu’il était poète avant tout, poète dans toute la force du terme, avec toute l’honnêteté de vie, toute la
Les Fils ingrats, notamment, étincellent de vers superbes. Mais cette force d’éloquence, cette ampleur de développements, cet
les passages de la fermeté à la tendresse seront marqués avec plus de force et les situations deviendront plus théâtrales. « 
st pas que le public n’ait bien ou si bien décidé. J’avais diminué la force , le nerf, la vigueur de mon athlète, et je lui la
81 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
Charge telle qu’il la souhaiterait ; pourvu qu’elle n’excédât pas ses forces . Ni les prières, ni les remontrances de ses Amis
82 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
je poursuis, Est-ce un équivalent à l’angoisse où je suis ? Il n’est force , courage, ardeur qui n’y succombe. Car enfin c’en
nt son cours, Abrege au moins d’un an le nombre de mes jours. Que de force & de vérité dans ce monologue ! Le spectateur
83 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
e charge telle qu’il la souhaiteroit pourvû qu’elle n’excedât pas ses forces  : que ni les prieres, ni les remontrances de ses
employât pour qu’il n’en fît rien. Sancho tiroit le licou de toute sa force , l’âne n’obeissoit point ; il vouloit absolument
son Maître renversé sur le derriere de cet animal, tant il mettoit de force à tirer son licou pour le retenir. Enfin destitué
On continuë de boire, & insensiblement on changea de discours. A force de raisonner sur les choses qui sont ordinairemen
de l’Epigramme, ou du moins il s’en doutoit, menaçoit d’une terrible force le pauvre Auteur, sans le nommer : son emportemen
eurs originaux de consequence, qui décrioient l’ouvrage de toute leur force . Je n’ai pourtant pû faire mieux, & sûrement
bien les Ouvrages de Moliere, on les trouveroit tous pillez de cette force -là. Et même quand il ne sait où prendre, il se re
de ma Piece, & je ne saurois voir maltraiter mes enfans de cette force là, sans souffrir comme un damné. Quelque succès
se que ce vice, si opposé à ses sentimens, fût attaqué avec autant de force que Moliere le combattoit. Tout le monde lui fit
haut de la tête pour convertir son Juge, il ébranla son équité par la force de son raisonnement. Je conviens que c’est l’homm
84 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
e sa minorité, et qui devaient, après sa mort, reprendre de nouvelles forces sous une minorité nouvelle. Nombre de faits, scan
épété la scène de Chambord : ceux qui avaient déclamé avec le plus de force contre l’indignité du nouveau choix, furent les p
dain ; et, dans cet état d’hostilité ouverte, il peut croire qu’où la force ne saurait être mise en usage, il doit être permi
85 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
anon. Va-t-il rester de ce côté et s’y perdre, car il n’y est que par force et sans la moindre vocation ? Ne le craignez pas.
pe par bas, Dans le fond îles prés, et n’a pas Encor la vigueur et la force De pénétrer la tendre écorce Du saule qui lui ten
t les faire vivre ainsi, qu’il s’en fiât à son seul génie, aux seules forces de son esprit isolé. Il fallait qu’il vît le mond
st toujours affairé. Tout ce qu’il vous débite en grimaces abonde ; A force de façon, il assomme le monde ; Sans cesse, il a,
hoisi quelques scènes du Mariage forcé, on annonça M. de Grignan ; et force fut bien alors d’interrompre la lecture et de fai
en 1626, et n’avait, par conséquent, que trente-huit ans, l’âge de la force , surtout pour les gens d’intrigue, parce qu’ils o
leva vivement. Les pincettes se trouvèrent sous sa main ; il en donna force coups à Sarrasin, qui, pour comble, fut disgracié
ainsi pour le Tartuffe, les protections lui étaient indispensables ; force était donc de les lui gagner à tout prix. Celle d
auxquelles il était en butte, et surtout pour lui donner un peu de la force dont il aurait besoin au milieu des épreuves nouv
e son Misanthrope, commencé dès 1664128, et qu’il lui fallait à toute force achever, sous peine de rester longtemps sans pièc
ire, et en perdent le mérite, parce qu’il ne savent pas en montrer la force . Dans le Don Juan, il s’était élevé déjà contre l
il mit au service de ces impérieux plaisirs le peu qui lui restait de force , et cela avec d’autant plus d’ardeur, qu’il propo
blancs qui y sont restés, il trouva cette tentative au-dessus de ses forces épuisées, et la pièce fut donnée en prose. Là enc
lus boire que du lait pendant le reste de sa vie, avait rendu quelque force à son corps, brûlé de fatigues ; mais une bonne n
avec quelques teintes castillanes. Alors, il avait déjà pris assez de force , pour être lui-même, dans l’imitation des ouvrage
. On faisait alors beaucoup de faux écus d’or ou d argent, on donnait force soufflets sur la face du Roi, dans les gentilhomm
temps. Les types, notamment celui d’Arnolphe, y sont même d’une telle force d’observations condensées, que, sans sortir jamai
ajoute-t-il, l’artifice et le crédit du sieur Molière eurent tant de force , que, par une sentence du juge de police, il perd
dont elle était la source amère, que, malade et n’ayant qu’à peine la force de se traîner sur la scène et de faire rire les a
n’y eut pas le loisir de cette maturité, qui fut ailleurs une de ses forces  ; parce qu’il n’y eut pas, comme dans Tartuffe et
faire belle figure dans un spectacle, et surtout pour faire recette. Force lui fut donc de se décider à la grande épreuve, e
rop vite, et dans une allure trop libre, n’eut donc réellement, ni la force qui naît de la maturité, ni la cohésion qui vient
, ni la force qui naît de la maturité, ni la cohésion qui vient de la force . Tous les éléments étaient pourtant dans sa main,
pe complet. Boileau, qui n’ignora rien de son génie, a parlé de cette force de divination, qui lui était particulière, et que
« Là où les vieillards sont sans honte, a dit Plutarque, il est bien force que les jeunes soient effrontés. » Molière, dans
ce dont il devait mourir, il se sentait à bout, non d’esprit, mais de forces , il prit dans ses notes de province cette esquiss
n’a jamais rien écrit de plus parfait. Aux endroits qui veulent de la force , il donne avec une vigueur de main, digne de ses
ans son plus prochain feuilleton de théâtre, il plaida pour elle avec force arguments, qui faillirent, ma foi ! me convaincre
ubanné, dont s’enharnachaient les seigneurs du temps du Misanthrope ? Force était encore une fois d’effacer tous les vers qui
nt plus posés ; faute de l’enveloppe, le fond perdra une partie de sa force et de sa vérité. Ariste, habillé à peu près comme
Ce commentateur est Auger. Il ne faut pas beau coup de notes de cette force pour perdre un commentaire. Aussi, celui de notre
se trahir. Il faut qu’il trompe placidement, avec la conviction de sa force et la certitude qu’on ne se doute pas qu’il tromp
charge telle qu’il la souhaiterait, pourvu qu’elle n’excédât pas ses forces . Ni les prières, ni les remontrances, ni ces prom
ommage du moins, et lui donne surtout absolument raison, par la seule force qui fasse loi chez nous : la foule ; par le seul
86 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
Auteur qui veut traiter un caractere permanent, peut même essayer ses forces & la bonté de son sujet dans une esquisse, av
87 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467
Mon courage m’abandonne, je tremble, je veux fuir, & retombe sans force aux pieds de cette furie. On me fait voir alors u
88 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
concussions. Il retient prisonnière à Compiègne la reine-mère, et la force peu après à chercher un asile en terre, étrangère
89 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVII » pp. 298-304
pins brusquement. Bossuet a repris la parole et a parlé avec tant de force , a fait venir si à propos la gloire et la religio
90 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421
ur venoit en instruire le spectateur. Un Auteur qui ne se sent pas la force de semer du comique dans une reconnoissance, ou q
tenu mon haleine, j’ai prêté l’oreille, & j’ai écouté de toute ma force pour attrapper ce qu’ils disoient. Antiphon. Fort
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124
de son aversion, & cependant vous voulez vous en faire aimer par force  ! Quand elle ne vous auroit pas fait connoître le
 : Il se trompe extrêmement de croire qu’une autorité établie par la force est plus solide & plus durable que celle qui
92 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
à l’homme qui veut l’épouser malgré elle, qu’elle ne se sent point la force de supporter les charges et les périls du mariage
contre la prétention qu’on a eue longtemps de la faire vertueuse par force , et de la tenir ignorante par principe. La piquan
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
se persuade que Julie va marier Mariane au Marquis, & qu’elle le force à partir pour faire le mariage plus tranquillemen
de. Madame... Damis. Madame...Le destin, malgré votre courroux, Vous force à consentir à des liens si doux ; Et l’intérêt d’
e fût pas abusé sur leur compte, & leur eût donné la vie & la force qu’exige l’optique du théâtre. Il eût encore fall
94 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
une toute nouvelle, et, comme les conquérants qui établissent de vive force leur domination, les novateurs sont d’abord oblig
’au haut du palais ; de sorte qu’étant frôlée par l’air qui sort avec force , elle lui cède, et revient toujours au même endro
quelques dévots), je doute qu’une si grande perfection soit dans les forces de la nature humaine, et je ne sais s’il n’est pa
95 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
e ces comédiens du Petit-Bourbon ne jouent rien qui vaille, malgré la force de leur brigue. Après ce discours, M. Picorin co
service que la méthode de faire des vers (cosi cosi). Le sieur de la Force , dit Gilles le Niais a, voyant que je ne savais o
que vous seules ; et pour vous le persuader, apprenez que je suis La  Force , dit Gilles le Niais, en mon nom de théâtre ; que
96 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401
ns les grands appartements. Elle fut plusieurs jours à n’avoir pas la force de s’habiller. » Cette bouderie réussit mieux que
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200
ige le Prince à faire des déclarations amoureuses à la Princesse, qui force sur-tout la Princesse à les écouter, à répondre f
trois actes, en vers. L’Auteur, comédie en trois actes, en prose. La Force de l’exemple, comédie en cinq actes, en prose. Le
98 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273
« Vous verrez un homme du tiers état, riche de deux enfants & de force quarts d’écus. Le fils restoit à pourvoir : il s’
amp; non pas cause éloignée. . . . . . . . . . . . . . . Corbineli. A force de représenter une fable, la prenez-vous pour une
99 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
euse vérité morale, qu’une chaîne indissoluble lie tous les vices, et force presque nécessairement à rouler jusqu’en bas celu
pe de vice élégant et spirituel, qui cependant intéresse et s’élève à force d’orgueil et d’énergie, comme le Satan de Milton.
100 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
se inexorable, empêcha de renaître, J’en vois d’autres qui, pleins de force et de santé, Menacent l’avenir de leur longévité.
/ 203