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1 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
et Lysidas un poète pédant. Au nom du sentiment libre et spontané du comique et du beau, Dorante combat et réfute la méthode d
, il détermine l’idéal de la comédie, et montre que Molière n’est pas comique , il détermine l’idée de la poésie, et fait voir q
de deux manières : a posteriori, c’est-à-dire d’après les œuvres des comiques , ou a priori, c’est-à-dire d’après les considérat
elle, le théâtre d’Aristophane, par exemple, ou l’ensemble du théâtre comique depuis son origine sur notre globe jusqu’à nos jo
du singe, ils se rappelleront confusément que le singe est un animal comique , dont l’aspect donne envie de rire ; mais tous le
2, je ne vois pas pourquoi il hésiterait à faire du singe l’antithèse comique de ce divin chanteur, lui donnant un cri analogue
me, pour déterminer, en vertu du principe de contradiction, l’idée du comique . Critique de la méthode de William Schlegel, d
 ; elle suffit pour nous faire voir que sa détermination de l’idée du comique n’est point a priori. En effet, il s’arrête dans
pattes. Or, c’est d’après le théâtre d’Aristophane qu’il a défini le comique , et d’a priori point d’affaire. Il a manqué non d
nde. Il ne devait pas dire : Je préfère Aristophane à tous les poètes comiques , parce que la comédie à tel ou tel caractère que
ou tel caractère, parce que je préféré Aristophane à tous les poètes comiques . Jean-Paul raisonne différemment. La comédie, dit
hakespeare en est la preuve. Elle est le contraire de l’épopée, et le comique est l’ennemi juré du sublime. Or, le sublime est
nemi juré du sublime. Or, le sublime est l’infiniment grand ; donc le comique est l’infiniment petit. Ce qui signifie deux chos
e comique est l’infiniment petit. Ce qui signifie deux choses : 1º le comique est le destructeur universel ; devant lui il n’y
telle ou de telle cité, mais de l’univers ; — 2º quant à la forme, le comique a l’horreur des expressions générales, parce qu’e
bdivisé. Cette expression : cela ne vaut pas grand-chose, n’est point comique  ; cela ne vaut pas un liard, l’est davantage ; c
ité de mémoire à la mesure de douze bottes d’olives  : voilà le style comique . — Fort bien. Mais, Monsieur Josse, croyez-vous q
ssaire de dire : La particularisation à l’infini étant le principe du comique , les plus grands comiques sont Rabelais, Swift, S
cularisation à l’infini étant le principe du comique, les plus grands comiques sont Rabelais, Swift, Sterne et moi, Jean-Paul Ri
moi, Jean-Paul Richter ? Pourquoi ne dites-vous pas : Les plus grands comiques étant moi Jean-Paul-Frédéric Richter, Sterne, Swi
Swift et Rabelais, la particularisation à l’infini est le principe du comique  ? Votre définition de la comédie ne pourra qu’y g
i, elle deviendra moins générale, plus individuelle et, partant, plus comique 284. Hegel fonde, comme William Schlegel, l’idée
, sur l’hypothèse d’une contradiction absolue entre le tragique et le comique . Mais sa théorie est bien autrement belle et prof
se sur deux assertions qui ne sont ni évidentes ni démontrées : 1º le comique est le contraire du tragique ; 2º le tragique est
, puisque Thersite est une caricature, l’épisode du Cyclope une scène comique , et la mésaventure de Mars et de Vénus un objet c
st le plus grand poète comique287 ? Critique de l’idée a priori du comique parfait Monsieur Lysidas n’a pas encore formé
a priori ? Si la connaissance vaste et la science profonde du théâtre comique nous suggère une idée telle du comique parfait, q
la science profonde du théâtre comique nous suggère une idée telle du comique parfait, qu’elle puisse nous servir de criterium
mère, et bien loin d’accorder que nous puissions avoir la notion d’un comique plus parfait que celui de Molière, de Shakespeare
et que le personnage qui le rend nécessaire est bien odieux pour être comique . Qu’est-ce donc dans leur idée que le Tartuffe pa
inés288 disent : Molière, ce moraliste, n’est pas assez gai pour être comique  ; la raison et la satire des mœurs prédominent tr
ent trop sur l’imagination dans son théâtre ; on n’est poète et poète comique , que lorsque la Muse est en délire et lient un th
ie dans vos doctes traités, le modèle éternel et universel des poètes comiques à travers les peuples et les âges, c’est mon théâ
en chœur : Aristophane, ce rieur, n’est pas assez moraliste pour être comique  ; l’imagination, dans son théâtre, prévaut trop s
rop sur la satire des mœurs et sûr la raison. On n’est poète et poète comique , que lorsque la Muse se fait psychologue, et port
re encore. Voilà une idée positive, et non plus seulement négative du comique parfait. Mais que les théoriciens français ne s’a
leurs comédies, et des idées obscures, mais positives et a priori du comique parfait, comparables à ces idées créatrices que l
même que la critique pourrait avoir une idée a priori et positive du comique parfait, elle n’aurait pas encore trouvé sa pierr
fallait accepter les oracles de William Schlegel et sa définition du comique , force nous serait bien de convenir que Le Roi de
la folie, ni la bêtise, ni le mélange exquis de tous les éléments du comique . Mais, s’il lui manque ce charme secret dont l’œ
nous empêcher d’aimer davantage, d’admirer davantage une pièce moins comique , moins folle et moins bête, mais plus belle. La p
tat d’une opération logique293. Critique de l’idée a posteriori du comique Il n’y a point de définition a priori de la co
inition a priori de la comédie, il ne peut y avoir d’idée a priori du comique parfait. Mais, il y a sans doute, il doit y avoir
définitions a posteriori de l’a comédie, et des idées a posteriori du comique  ; parlons mieux, une définition, une idée. En eff
ope une tragédie, et Molière tout ce que je voudrai, excepté un poète comique . On s’écrie : Mais cela est absurde ! Je n’en sai
ait que j’eusse, comme l’une et comme l’autre, une notion a priori du comique et de la comédie. Mais cette notion est impossibl
d nous avons reconnu l’impossibilité de déterminer a priori l’idée du comique , nous nous sommes consolés par la considération d
ce commune, ce caractère général qui constitue le fond de toute œuvre comique , ne vaut pas le quart de la peine que se donnent,
aussi sûr. Voilà ma profession de foi. Voilà mon idée à posteriori du comique et de la comédie ; la voilà toute, et je trouvera
luant par sa définition tout le théâtre d’Aristophane ; un autre : le comique exprime l’empire de l’instinct physique sur l’exi
’intrigue est plus essentielle que les caractères ; Jean-Paul, que le comique est… bien des choses, et entre autres la multipli
nd pas, mais, comme l’un d’entre eux l’a dit299, parce qu’au moins le comique s y trouve — à leur insu et en dépit d’eux-mêmes.
uis Tieck, un assez grand nombre de traits, d’expressions, de gestes, comiques pour toutes les époques et pour toutes les nation
epsiade, son père, compte en gémissant ses dépenses300, serait encore comique sur une scène française ; ou que ce valet espagno
ne ne développe pas d’intrigues, ne peint pas de caractères ; que son comique est une gaieté sans frein et une fantaisie sans b
hétorique pompeuse parée de toutes les splendeurs de la poésie, et le comique de ces pièces froides et brillantes un ingénieux
répéter, fût-ce pour la millième fois, que Molière seul a surpris le comique au sein de la nature, qu’il n’a pas cherché à dir
sprit, mais à peindre le cœur humain et à être vrai, qu’en un mot son comique est un comique moral. Les caractères spéciaux de
eindre le cœur humain et à être vrai, qu’en un mot son comique est un comique moral. Les caractères spéciaux de chaque grand po
e sent, il le sait, il en est si convaincu, qu’il détermine l’idée du comique avec une excessive horreur de la banalité. Cette
ement, ce qu’il trouve au fond de cet abîme, ce n’est point l’idée du comique  ; il fera bien de creuser encore, et ailleurs ; m
déterminer l’idée de la comédie pour montrer que Molière n’est point comique , à déterminer celle de la poésie pour faire voir
e, ce n’est pas de préférer à Molière Aristophane ou tout autre poète comique  ; c’est d’avoir la prétention de fonder sa préfér
service à cause de sa simplicité ; il rit, non parce que ce coup est comique , et qu’Arnolphe ne l’a pas volé, mais parce que c
te à Agnès, dans un transport d’amour et de rage, cette question d’un comique si sublime : Pourquoi ne m’aimer pas, madame l’i
oie rire. N’a-t-il pas écrit dans un docte traité d’Esthétique que le comique est ce qui fait rire, et que Molière n’est point
tique que le comique est ce qui fait rire, et que Molière n’est point comique , parce qu’il ne fait guère rire ? N’a-t-il pas au
il examinera, bien à froid, si le personnage principal, Arnolphe, est comique subjectivement, c’est-à-dire pour lui-même, ou s’
ira que cette loi essentielle du genre est violée ; qu’Arnolphe n’est comique qu’objectivement et pour autrui, qu’il se prend l
son but une âpreté de volonté tout à fait incompatible avec la gaieté comique , et que, par suite, quand finalement il échoue, l
vre librement, largement, sans réserve, son esprit aux impressions du comique , son âme à celles de la beauté… La toile tombe ;
ubtil peut-on saisir entre l’impression profonde qui lui fait trouver comique ou belle L’École des femmes, et les remarques ple
iquante variété ne semble point impliquée dans la sensation simple du comique ou du beau, et l’on ne conçoit pas par quelle mys
ce préférée, Géronte roué de coups à travers un sac lui semblait plus comique que Géronte maudissant le Turc et sa galère ? Pou
ant d’horreur avant de l’aimer ? Serait-ce qu’elle a aperçu l’idée du comique , l’idée du tragique, confusément d’abord, puis av
gaiement par Scapin, ce n’était pas qu’elle entrevît alors l’idée du comique comme dans un brouillard ; car, voyez : quand plu
évidence et la dernière clarté, comment, la gaieté étant l’essence du comique , les farces de Molière valent beaucoup mieux que
mettre jamais sous le joug la liberté de son goût. En lisant un drame comique ou tragique, elle ne consulte pas ce qu’il devait
ils ne procèdent pas d’une comparaison de son esprit entre les œuvres comiques et l’idée de la comédie, entre les belles œuvres
es théories littéraires, ni des prétendues notions innées du beau, du comique , du parfait, et c’est précisément le défaut de ce
istophane pour sa gaieté. La réalité des portraits l’enchante dans le comique français ; dans le poète grec et dans Shakespeare
 ? elle hésite, et déclare que toutes les deux sont également belles, comiques , admirables, chacune dans son genre. Chacune dans
s devenus ! Y a-t-il plusieurs manières différentes, opposées, d’être comique , et une pièce de théâtre est-elle une comédie ava
telles que celle-ci : Aristophane et Molière sont deux grands poêles comiques . Et quand on pense qu’il y aurait moyen d’effacer
n. Il consiste à dire : Le beau est un sous des formes multiples ; le comique est un sous des aspects divers ; la poésie est un
º Elle ne prouve rien. M. Lysidas, lui, démontre que Molière n’est ni comique ni poète, comme on démontre le carré de l’hypotén
Il lui est absolument impossible de prouver que Molière soit un poète comique . Il est vrai qu’elle s’y résigne, en considérant
d que l’auteur du Tartuffe, de L’Avare et du Misanthrope est un grand comique , un grand poète, et si William Schlegel ou Jean-P
opin ira chercher pour décider la question ? Il n’y a point d’idée du comique . Il n’y a point d’idée du beau. Il n’y a point d’
is il y a des intelligences qui comprennent diversement la poésie, le comique , le beau : la dispute est donc nécessaire, et la
hent. Êtes-vous ému d’admiration, elle est belle. Riez-vous, elle est comique … Que la Prudence me soit en aide ! Je crois que j
ogmatiser un peu sur la beauté. Non ! le rire n’est point le signe du comique . Car on rit plus aux bouffes, si goûtés de notre
n’a pas montré son esprit, en concluant de là que Molière n’est guère comique . Contentons-nous de dire, au risque de paraître e
tentons-nous de dire, au risque de paraître extrêmement naïfs, que le comique est ce qui nous émeut comiquement, et livrons-nou
abuse et que l’Europe s’abuse avec elle, en appelant Molière un poète comique et un grand poète comique ? Vous avez sur l’Europ
use avec elle, en appelant Molière un poète comique et un grand poète comique  ? Vous avez sur l’Europe un avantage, vous goûtez
s goûtez les comédies de Shakespeare ; vous comprenez qu’on peut être comique autrement que Molière, par les caprices de l’inve
ant les misères de l’humanité. Mais pourquoi ne comprenez-vous pas le comique du Shakespeare et de l’Aristophane français aussi
299. C’est là probablement le sens de cette phrase de Jean-Paul : Le comique n’est jamais entré qu’avec peine dans tes définit
2 (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160
. L’ÉTOURDI. Modèle de ruses, de contre-ruses, d’intrigue, de comique . Imitez Mascarille, si vous voulez faire un de ce
de la part de l’un, d’impatience de la part de l’autre, qui est très comique . Polidore et Albert, craignant de s’annoncer tous
eautés de la pièce. L’ÉCOLE DES MARIS. Chef-d’œuvre de conduite comique , de morale et de diction ; tout en est à étudier.
les beautés de cet ouvrage. L’ÉCOLE DES FEMMES. Chef-d’œuvre de comique . Les trois premiers actes me semblent infiniment
n morale ; la sixième entre Horace et Arnolphe, modèle de récit et de comique . La scène sixième du deuxième acte, entre Arnolph
manière dont Agnès lui a fait parvenir sa lettre, sont des modèles de comique . La scène huit du quatrième acte,  d’Arnolphe et
nt leurs remarques sur l’École des femmes, est pleine de vérité et de comique . L’IMPROMPTU DE VERSAILLES. Ce n’est point
Géronimo, où le premier demande conseil pour se marier, est pleine de comique et de raison. La scène sixième du bavard Pancrace
lcidas veut que Sganarelle se batte ou se marie, est un modèle de bon comique . Voilà tout ce qu’il y a à remarquer dans cette p
ERRE. Cette pièce, dont le titre n’a pas de sens, étincelle de bon comique . Quoique Thomas Corneille l’ait mise en vers, et
n Juan trompe à la fois les deux paysannes, sont des chefs-d’œuvre de comique . Le troisième acte est tout espagnol. La scène tr
entre M. Dimanche et don Juan, est un modèle de vérité et d’excellent comique . La scène deuxième du cinquième acte, où don Juan
grin, le lui apprend, Sganarelle ne l’écoutant plus, est un modèle de comique . La scène troisième du deuxième acte, dans laquel
la deuxième, où Oronte lui vient lire un sonnet, sont d’un excellent comique et d’une vérité sublime. La première scène du deu
: la scène onzième du portrait est charmante, et la suivante est d’un comique admirable : don Pèdre est un jaloux parfait ; Adr
aloux parfait ; Adraste un amant très aimable, et Hali un fourbe très comique . LE TARTUFFE. Tout est sublime dans ce chef
vrage que l’Europe admire avec raison. AMPHITRYON. Une des plus comiques pièces de Molière. Le premier monologue de Sosie,
que d’Amphitryon : voilà les scènes à étudier dans ce chef-d’œuvre de comique . L’AVARE. Encore un chef-d’œuvre. Le dénoue
dier dans cette pièce. GEORGE DANDIN. Pièce très morale et très comique . La scène deuxième du premier acte, où Lubin fait
tes, où M. Bobinet amène son jeune élève : voilà ce qu’il y a de plus comique dans cette pièce. LE MALADE IMAGINAIRE. Exc
le médecin, et devine toutes ses maladies : voilà les traits les plus comiques de cette pièce, qui fut la dernière de l’inimitab
phie. Dam cette pièce, comme dans toutes eelles de Regnard, il y a un comique de mots que personne n’a atteint comme lui ; la s
éanthis se plaisent, sans se reconnaître pour mari et femme, est très comique , mais nullement vraisemblable ; la scène septième
this se reconnaissent et s’abhorrent, est très plaisante et d’un vrai comique . LE RETOUR IMPRÉVU. Plein de comique. La sc
rès plaisante et d’un vrai comique. LE RETOUR IMPRÉVU. Plein de comique . La scène quatrième, où Merlin prêche son maître,
nd se parlent, en se croyant tous les deux fous, sont.des scènes d’un comique admirable. LES FOLIES AMOUREUSES. La scène
. Coquelet, qui est la même que dans le Retour imprévu, sont les plus comiques de la pièce. LE LÉGATAIRE. La scène deuxièm
t accroire à Géronte que c’est lui qui a fait le testament, sont d’un comique admirable, mais par trop contre les mœurs. LA
our qu’il veut lui jouer, et lui demande son avis par écrit, est très comique . DUFRESNY. LE NÉGLIGENT. La scène tro
pièce. DANCOURT. LE CHEVALIER À LA MODE. Pièce morale et comique  : le caractère de madame Patin est le mieux soute
le mieux soutenu et le mieux peint. LA MAISON DE CAMPAGNE. Très comique et bien mauvaise pièce. LES BOURGEOISES À LA M
mauvaise pièce. LES BOURGEOISES À LA MODE. Bonne comédie, très comique et morale. LES VENDANGES DE SURÈNE. L’imbéc
ES VENDANGES DE SURÈNE. L’imbécile Vivien est ce qu’il y a de plus comique . LES VACANCES. Le rôle de M. Grimaudin est
lus comique. LES VACANCES. Le rôle de M. Grimaudin est vraiment comique . LE MARI RETROUVÉ. La meilleure des farces
IS COUSINES. La scène où la meunière demande conseil au bailli est comique . LE GALANT JARDINIER. Le rôle de Lucas est
DINIER. Le rôle de Lucas est celui d’un paysan bien fripon et bien comique  : les autres pièces de Dancourt me semblent à pei
lisibles. PIRON. L’ÉCOLE DES PÈRES. Pièce morale et point comique . La scène où Pasquin imite ses maîtres en reniant
. Pièce faible ; mais le rôle et le caractère de l’amant sont très comiques . LA MÉTROMANIE. Chef-d’œuvre ; tout en est
e : tout doit être étudié dans cet ouvrage. LA ROSE. Joli opéra comique . LE FAUX PRODIGUE. Opéra comique très plais
age. LA ROSE. Joli opéra comique. LE FAUX PRODIGUE. Opéra comique très plaisant, et digne de la comédie. BOISSI
ussi de la main de Florian, est ainsi conçu : Idées sur nos meilleurs comiques . 2. Il y a de l’ambiguïté dans cette phrase, ou
3 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110
Chapitre II. — De la poésie comique . Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de l
la comédie, c’est l’humour 124. Première contredanse L’auteur comique vulgaire, pygmée grimpé sur des échasses, attaque
t est égal et tout n’est rien. Il protège les sots contre le bourreau comique qui leur enfonce aux applaudissements des sages,
me homme de traiter la comédie et la tragédie , et que le vrai poète comique est en même temps poète tragique 133. Chassé-
comique est en même temps poète tragique 133. Chassé-croisé Le comique n’est donc pas le contraire du tragique, comme on
Shakespeare, ne roule pas seulement çà et là quelques paillettes d’or comique , mais tous ses flots sont phosphorescents. Le feu
onne définition paraît : toutes les autres ne sont déjà plus135. — Le comique est le contraire du sublime136. Or le sublime est
ntraire du sublime136. Or le sublime est l’infiniment grand ; donc le comique est l’infiniment petit137. Il annuité ce qui est,
ui sur les pieds, qui sur la tête, au milieu du brouhaha général.) Le comique est le contraire du sublime. — Dansons ici, auteu
Le sublime ambitionne les termes généraux qui ont de la noblesse : le comique doit donc rechercher les expressions individuelle
eux cent seize. Mais Fischart, l’un des petits-fils de Rabelais, plus comique une fois que son grand-père, a cité jusqu’à cinq
les étoiles du ciel et que les sables de la mer. Pantagruel, dit le comique , transporta au pays conquesté 9 876 543 210 homme
ome, et comme une ombre qui ne dure qu’un instant sans retour 146. Le comique taille sa plume et raconte : Micromégas tira une
. — Le sublime chante que l’homme est le roi de la création ; mais le comique le montre tremblant de peur entre les bras d’un g
te, tôle nue et à distance, des vers épiques à la table des rois ; le comique est le petit chien impertinent qui saule sur la t
ec le reste dans une olla-putrida 149. Cotillon Les plus grands comiques ont été pasteurs ou curés. Rabelais, Swift, Stern
n pourrait citer150. Les peuples les plus sérieux sont aussi les plus comiques  ; l’Anglais d’abord, puis l’Espagnol151. — Nous m
comiques ; l’Anglais d’abord, puis l’Espagnol151. — Nous manquons de comique , parce que nous manquons de sérieux et que nous a
la satire en comédie157. — À la base de quelques-unes de leurs œuvres comiques les Français ont mis le sérieux du vice, et dans
les plateaux De toutes les nations lettrées la France est la moins comique et la moins poétique159. — La poésie française ré
aux Français pour les termes généraux un goût contraire au vrai style comique . De même que les expressions générales, ils aimen
i-même : ce qui est, vous le savez, Monsieur, un des éléments du vrai comique . Mais dans ses pièces dites régulières, je ne voi
avait du génie, témoin L’Impromptu de Versailles. Ce qui manque à son comique , voyez-vous, Monsieur, c’est l’humour. Car, pour
’humour. Car, pour s’élever jusqu’à cet humour dont je vous parle, le comique … comprenez bien ce raisonnement, je vous prie, le
s parle, le comique… comprenez bien ce raisonnement, je vous prie, le comique venant à passer de la région objective où l’ombre
tive où tout vacille et danse aux romantiques clartés de la lune ; le comique , dis-je, doit, pour s’élever jusqu’à l’humour, pr
3. Voilà justement ce qui fait que Molière est un assez méchant poète comique . 120. Une des gentillesses du genre humoristiq
estre, ni un fouet, et ses coups tombent au hasard. § 32. 130. Le comique romantique est le roi de la subjectivité. § 32.
§ 26. 137. § 26. 138. Métaphore empruntée à une autre définition du comique (§ 30), suivant laquelle le comique est la jouis
runtée à une autre définition du comique (§ 30), suivant laquelle le comique est la jouissance ou plutôt l’imagination et la p
ques et fleuries, et qui s’y balance çà et là en dansant . 139. Le comique individualise jusqu’aux plus petites choses, et m
yant beaucoup. § 35. 144. Pantagruel, l. III, c. ier . 145. Le comique nous attache étroitement à ce qui est déterminé p
me dans les individus. L’état ecclésiastique a fourni les plus grands comiques . § 29. Le père de Jean-Paul était pasteur. 151.
cellence (la France) est en même temps celle qui, pour l’humour et le comique poétique, est la moins comparable à la sérieuse A
4 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
ut-on qu’il se réduise ?     Le Misanthrope, acte II, scène v. Le comique est le contraire du tragique. — I. Théorie de la
’extasient mal à propos à tous les endroits tragiques de leurs poètes comiques , et apprécient peu la pure comédie. Il a simpleme
Socrate a pu dire qu’« un vrai poète tragique est en même temps poète comique , » et, si cette proposition reste contestable, pu
e en est simplifiée. Le genre dramatique comprenant le tragique et le comique , le tragique doit être tout ce que n’est pas le c
ragique et le comique, le tragique doit être tout ce que n’est pas le comique , et le comique doit être tout ce que le tragique
omique, le tragique doit être tout ce que n’est pas le comique, et le comique doit être tout ce que le tragique n’est pas, à pe
enfance ? Ne vous y trompez pas, la plupart des inventions soi-disant comiques appartiennent au fond à la tragédie ; car leur ri
ssemble sans être elle. Nous dirons ensuite ce qu’elle est. La gaieté comique n’a rien de commun avec le rire amer et moqueur,
mais certes il n’y mettait pas de gaieté ; il n’y a donc point là de comique . Et quand Swift faisant sa proposition modeste po
aurait à manger les petits Irlandais, l’ironie qu’il étale est si peu comique qu’elle est plus tragique que la tragédie, et son
nir Swift et Pascal pour montrer que l’ironie est dépourvue de gaieté comique . L’ironie la plus légère, la plus fine, fût-ce ce
e une épigramme ; si elle ne tue pas, elle blesse toujours. La gaieté comique , au contraire, est inoffensive et douce ; le jeu
et qui, non plus que l’ironie, ne doit être confondue avec la gaieté comique . Dans Le Légataire de Regnard, un pauvre vieillar
re les mains avides de ses héritiers11 ! Je ne demande point au poète comique une morale positive ; je ne lui demande même pas
à l’indignation ou à la pitié, c’en est fait de toute franche gaieté comique  ; il ne me fait rire qu’à contrecœur ; je suis mé
ère que cette gaieté fausse et triste, qui est aussi éloignée du vrai comique que l’ironie. Enfin, et c’est ici le point capita
ie. Enfin, et c’est ici le point capital, il ne faut pas confondre le comique avec le ridicule. Le ridicule n’est qu’un motif d
comique avec le ridicule. Le ridicule n’est qu’un motif de la gaieté comique , le motif le plus ancien et le plus nouveau, la s
s dans La Métromanie de Piron l’exemple d’un ridicule qui n’est point comique . Je ne prétends pas que cette pièce manque absolu
eté. Il y en a dans deux ou trois situations fort plaisantes, mais le comique n’égaie que les parties accessoires de l’œuvre ;
nous offre l’exemple opposé. Ici point de ridicule, mais seulement du comique . Car la folie du roi, tant qu’il a au doigt l’ann
le proprement des ridicules. Et néanmoins cette petite pièce est d’un comique achevé ; la gaieté s’y élève jusqu’à une sorte de
’en rapporte trop légèrement à la France. Il y a des cas où la gaieté comique serait tout à fait déplacée, et où le ridicule do
terais donc sans gaieté une matière ridicule. Pour ouvrir la porte au comique , il faudrait que je cessasse de prendre au sérieu
ne voudrais égayer personne à ce prix. Nous avons distingué la gaieté comique de tout ce qui a la même apparence. Il ne nous re
adictions même, voilà son empire : illa se jactet in aula . Le poète comique doit éviter par-dessus tout de fixer sur un seul
tenir sans cesse en haleine, la gaieté tombe, le sérieux reste et le comique s’évanouit. II Aristophane est le premier d
re de l’art véritable et de la poésie ? La comédie nouvelle est moins comique et moins poétique que l’ancienne19 : cette réserv
de leur tragique solennité, et pour les remplir de vie et de liberté comiques . Ce grand secret, c’est une immense faculté de ri
Il y a de la gaieté dans les caractères de Plaute, de Térence et des comiques français ; il y a de l’invention dans les situati
s en les égayant hors de propos ; il n’admet les saillies de la verve comique , que dans la mesure où elles concourent à l’effet
Mais l’art merveilleux d’Aristophane est précisément d’avoir créé le comique de rien, ou plutôt de la plus rebelle des matière
comparaison les poétiques merveilles d’Aristophane et le vieil idéal comique disparu ; il faut juger les poètes de la comédie
vilisation. La nouvelle comédie n’est pas, comme l’ancienne, purement comique et poétique ; c’est un mélange de gaieté et de sé
n’ait aussi changé de nature, et qu’au lieu d’être la franche gaieté comique , elle ne soit plus que le ridicule. À tout le moi
éférer je ne sais quelle bile mélancolique, et de considérer l’auteur comique non comme le favori des Grâces, mais comme un mor
r un mariage36 ? Que l’on se rassure. Je ne conseillerai pas au poète comique de se conduire en écolier révolté, et de briser l
is enfin, le pouvoir d’observer avec exactitude est devenu la faculté comique par excellence, et l’imagination n’a plus qu’un e
ue les premiers. Pourquoi ? parce que les scènes invraisemblables, le comique arbitraire, les cérémonies burlesques, les Turcs,
uvent y dominer tour à tour. Au genre purement poétique appartient le comique arbitraire45, j’entends par là les inventions gai
s, doit-il être complètement méprisé ? Non. La prose peut encore être comique  ; il n’y a que le sérieux qui détruise l’essence
olière. Que si enfin, animé par une veine heureuse de folie, le poète comique se joue de ses propres inventions, les exagérant
trigue doit y dominer56. Quant aux caractères, deux espèces de gaieté comique peuvent s’y développer : le comique d’observation
aractères, deux espèces de gaieté comique peuvent s’y développer : le comique d’observation qui n’égaye que le spectateur, le c
velopper : le comique d’observation qui n’égaye que le spectateur, le comique avoué qui rend gai et joyeux le personnage lui-mê
icatesse convenables, et si ses personnages, trop grossiers dans leur comique , n’accentuent pas eux-mêmes à l’excès leurs propr
u’il est un joyeux compagnon), il nous présente ce que j’ai appelé le comique avoué 60. Tel est Falstaff. « Que voulez-vous, di
chez moi que dans un autre, par conséquent plus de fragilité62. » Le comique avoue étant deux fois plus gai que le comique d’o
us de fragilité62. » Le comique avoue étant deux fois plus gai que le comique d’observation, puisqu’il égayé et spectateurs et
vation, puisqu’il égayé et spectateurs et personnages, est doublement comique  ; cela est clair. Et qu’on ne dise point qu’il es
vent soutenir et éclairer notre critique. Je ne vous parlerai pas des comiques latins. Plaute et Térence n’ont d’autre importanc
rmi les poètes de la comédie nouvelle et même de toute la littérature comique . Ce favori de la fortune, vous l’avez nommé : c’e
purer, et s’ils continuent à appeler Molière le plus grand des poètes comiques , messieurs, sachons être indulgents pour une nati
Tartuffe 68, dans une ou deux du Misanthrope 69, des éclairs de génie comique , pendant que ses farces, tout excellentes qu’elle
y a-t-il, par exemple, de plus contraire à la gaieté, c’est-à-dire au comique , que ses attaques contre les médecins70 ? Écoutez
inspirait un intérêt trop sérieux pour être compatible avec la gaieté comique . Dans cette scène, et dans d’autres qu’une critiq
et les ballets du Bourgeois gentilhomme, Molière s’est élevé jusqu’au comique exagéré et arbitraire de la bouffonnerie. Le comi
t élevé jusqu’au comique exagéré et arbitraire de la bouffonnerie. Le comique avoué lui-même ne lui a pas été inaccessible. Un
une chose qui caractérise l’homme75. » En ce cas, Molière est parfois comique sans le savoir et sans le vouloir. Car je pourrai
n père77 ce sont là, n’en déplaise à Molière, de vraies plaisanteries comiques , et nullement des traits de caractère. Les França
faire fi dans la comédie des bons mots comme tels ; ils méprisent le comique arbitraire ; pour le comique avoué, je ne crois p
bons mots comme tels ; ils méprisent le comique arbitraire ; pour le comique avoué, je ne crois pas qu’ils sachent même ce que
’éloge des ballets et des intermèdes, ces interruptions si éminemment comiques dans la suite naturelle des actes et des scènes,
r en concluant ce premier point : l’une, c’est que beaucoup de poètes comiques en avaient fait autant avant lui ; l’autre, c’est
die de caractère, Molière a été plus indépendant et moins heureux. Le comique d’observation exige une rare finesse. Il consiste
re à son fils, pris tout à coup « d’un éblouissement ». Cela est d’un comique franc et en même temps très fin. Mais la franchis
st d’un comique franc et en même temps très fin. Mais la franchise du comique de Molière est le plus souvent dure et outrée. V
elà marmite. Ce qui produit une sérié de quiproquos du plus excellent comique . Or, le voleur était l’esclave du jeune homme, et
chevaux pour les revendre à bénéfice. Harpagon entre dans une colère comique contre Cléante qui lui prend son diamant pour le
bien trébuchantes » qu’il aurait ajoutées à son trésor. Le répertoire comique serait bientôt épuisé, s’il n’y avait qu’un seul
anale, pesamment conduite, occupe trop de place. Les scènes d’un vrai comique , telles que celle où Valère et maître Jacques se
cteur, est d’un grand effet, et nous pouvons juger par là de la force comique du poète grec89. Le Tartuffe est une belle satire
te d’un ton courroucé, et s’il nous arrive de nous dérider à la scène comique de Dubois, ou à la plaisante description du « gra
ue je suis100. Parlons sérieusement. Y a-t-il quelque chose de moins comique que cette comédie ? Je ne dis pas cela seulement
pour rire. Je sais qu’un caractère peint par lui-même peut aussi être comique  ; mais encore faut-il que la peinture soit involo
taire et que le caractère soit ridicule. Rappelons-nous les règles du comique d’observation : le ridicule qu’on n’avoue pas, ma
Les Nuées d’Aristophane. Le Misanthrope serait-il donc un exemple de comique avoué ? Mais le comique avoué égaye à la fois les
. Le Misanthrope serait-il donc un exemple de comique avoué ? Mais le comique avoué égaye à la fois les spectateurs et le perso
nt leurs traits par sympathie. Si Le Misanthrope ne rentre ni dans le comique avoué, ni dans le comique d’observation, ce n’est
hie. Si Le Misanthrope ne rentre ni dans le comique avoué, ni dans le comique d’observation, ce n’est pas une comédie de caract
ble ! elle captive comme une tragédie, et elle n’a pas même le mérite comique de manquer d’intérêt101. Nous aimons Alceste, nou
morale et de la comédie sont entièrement fausses. Le secret du poète comique pour empêcher que nos sentiments moraux ne soient
bien n’être pas de la fête, mais qui la surveille de loin ; le poète comique ne l’invite pas à prendre place à table ; mais qu
faire un personnage de comédie, et, en effet, tous les rôles vraiment comiques représentent des égoïstes achevés. Dès que l’aute
ton de la comédie104. Quels sont donc, en définitive, les personnages comiques de Molière ? Ce sont surtout ses fourbes, pourvu
s’en douter, possède le vainqueur de ce vainqueur de tous les poètes comiques . Messieurs, le moment est venu de parler de Legra
lument neuf ; car il est probable qu’il ne connaissait pas le théâtre comique des Grecs108. Dès la seconde scène le théâtre cha
’ordre d’élargir Philandre, et entre autres extravagances du meilleur comique , il s’écrie : Gardes ! Un Garde.              
théâtre117, sera tombée, on verra de quel danger est menacé l’auteur comique dont les ouvrages n’ont pas de base poétique, et
si dans leur genre un système régulier ; mais, afin que l’inspiration comique ne se refroidisse pas, il faut que ce but soit to
Sixième leçon. 29. Nous n’en sommes encore qu’à chercher un genre comique national, sans l’avoir véritablement trouvé.— Sep
ième leçon. 31. La gaieté sans but, véritable inspiration du génie comique . — Douzième leçon. 32. La comédie est d’autan
liblement le sérieux . — Septième leçon. 34. Les nouveaux auteurs comiques , privés du libre exercice de la plaisanterie, che
es propres limites. — Deuxième leçon. 40. La fiction de l’auteur comique ne peut plus être l’œuvre sans modèle de son imag
ote 2. 43. Le critique Aristophane. 44. Vers 990 à 1005. 45. Le comique arbitraire, ou celui des rôles de fantaisie, prod
berté de tout dire, qu’avaient à un si haut degré les premiers poètes comiques . — Septième leçon. 47. Si le sérieux gagne du
64. Textuel. 65. Textuel. 66. Septième leçon 67. C’est dans le comique burlesque que Molière a le mieux réussi ; son tal
nt le savant Tiraboschi : Molière, dit-il, a tellement tiré parti des comiques italiens, que si on lui reprenait tout ce qu’il e
véritablement inventées, il ne laisse pas de s’approprier des formes comiques imaginées chez les étrangers, etc. — Douzième le
te V, scène iii. 84. Ce qui s’éloigne entièrement de la finesse du comique d’observation, ce sont les discussions sans fin d
. 99. Acte IV, scène iii. 100. Acte II, scène vii. 101. L’auteur comique doit éviter soigneusement tout ce qui pourrait in
e xi. 116. Textuel. 117. Textuel. 118. Textuel. 119. Le malheur comique doit être tout au plus une humiliation méritée. C
5 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
gique ; l’avarice, la vanité, la jalousie, la passion du jeu, dans le comique . L’on peut encore distinguer les caracteres simpl
C’est une question de savoir si l’on peut & si l’on doit, dans le comique , charger les caracteres pour les rendre plus ridi
Aut famam sequere, aut sibi convenientia finge, dit Horace. Dans le comique il est maître de sa fable, & doit y disposer
ages : le roi de Thebes, & Jupiter lui-même, sont des personnages comiques dans l’Amphytrion ; & Spartacus, de la même c
ragédie ; c’est ainsi que Moliere a fait de l’Imposteur un personnage comique dans Tartufe, & Shakespear un personnage trag
Si l’on considere le nombre de traits qui caractérisent un personnage comique , on peut dire que la comédie est une imitation ex
squ’il admit Aristophane dans son banquet, si toutefois l’Aristophane comique est l’Aristophane du banquet ; ce qu’on peut au m
e leur pardonne pas d’être. Mais ce qui est inconcevable, c’est qu’un comique grossier, rampant, & obscene, sans goût, sans
elloit un demi-Ménandre, & lui reprochoit de n’avoir pas la force comique  ; expression que les commentateurs ont interprété
fùt exposée aux traits insultans de leurs poëtes. Ainsi les premier, comiques Latins hasarderent la satyre personnelle, mais ja
ire refuser à Lopès de Vega une des premieres places parmi les poëtes comiques modernes. Il joint en effet à la plus heureuse sa
ntrigue dépourvûe d’art, de sens, d’esprit, & de goût. Tel est le comique Italien, aussi chargé d’incidens, mais moins bien
que Italien, aussi chargé d’incidens, mais moins bien intrigué que le comique Espagnol. Ce qui caractérise encore plus le comiq
n intrigué que le comique Espagnol. Ce qui caractérise encore plus le comique Italien, est ce mêlange de mœurs nationales, que
enne la lecture. Les Italiens ont eux-mêmes reconnu la supériorité du comique François ; & tandis que leurs histrions se so
nant de la société est de n’être pas sociable. Telle est la source du comique Anglois, d’ailleurs plus simple, plus naturel, pl
s égards, & que des vices palliés par les bienséances. Tel est le comique François, dont le théatre Anglois s’est enrichi a
s’est enrichi autant que l’opposition des mœurs a pû le permettre. Le comique François se divise, suivant les mœurs qu’il peint
tre. Le comique François se divise, suivant les mœurs qu’il peint, en comique bas, comique bourgeois, & haut comique. Voyez
ue François se divise, suivant les mœurs qu’il peint, en comique bas, comique bourgeois, & haut comique. Voyez Comique. M
les mœurs qu’il peint, en comique bas, comique bourgeois, & haut comique . Voyez Comique. Mais une division plus essentie
l peint, en comique bas, comique bourgeois, & haut comique. Voyez Comique . Mais une division plus essentielle se tire de
le rend méprisable, comme la tragédie rend le crime odieux ; de-là le comique de caractere : ou elle fait les hommes le joüet d
caractere : ou elle fait les hommes le joüet des évenemens ; de-là le comique de situation : ou elle présente les vertus commun
s des périls ou des malheurs qui les rendent intéressantes ; de-là le comique attendrissant. De ces trois genres, le premier es
eau qu’il avoit tracé sur une toile. Si l’on nous demande pourquoi le comique de situation nous excite à rire, même sans le con
le comique de situation nous excite à rire, même sans le concours du comique de caractere, nous demanderons à notre tour d’où
ebis aucupium est & abusus. Voyez Rire. Il n’en est pas ainsi du comique attendrissant ; peut-être même est-il plus utile
rnier effort de l’art d’imiter la simple nature. Quant à l’origine du comique attendrissant, il faut n’avoir jamais lû les anci
eu à l’effronterie & à l’ignorance. Tels sont les trois genres de comique , parmi lesquels nous ne comptons ni le comique de
nt les trois genres de comique, parmi lesquels nous ne comptons ni le comique de mots si fort en usage dans la société, foible
essource des esprits sans talent, sans étude, & sans goût ; ni ce comique obscene, qui n’est plus souffert sur notre théatr
r. Mais un genre supérieur à tous les autres, est celui qui réunit le comique de situation & le comique de caractere, c’est
ous les autres, est celui qui réunit le comique de situation & le comique de caractere, c’est-à-dire dans lequel les person
oins heureux dans l’oeconomie de l’intrigue, est celui de nos auteurs comiques , après Moliere, qui a le mieux saisi la nature ;
el fléau du ridicule ! mais quel homme on auroit pû faire de ces deux comiques  ! La difficulté de saisir comme eux les ridicule
rtoient les togae-praetextae. Les comédies appellées rhintonicae, ou comique larmoyant, qui s’appelloit encore hilaro tragedia
eurs, des chevaliers. La dignité de ces personnages si peu propres au comique , a répandu bien de l’obscurité sur la nature de c
ere & d’intrigue. Alors parut Moliere, le plus parfait des poëtes comiques , & qui a remporté le prix de son art malgré s
orté le prix de son art malgré ses jaloux & ses contemporains. Le comique né d’une dévotion ignorante, passa dans une bouff
rices qui montent sur le théatre, & joüent des rôles tant dans le comique que dans le tragique, dans les spectacles où l’on
it. iij. & dans le dictionn. des arrêts, au mot comédien. (A) COMIQUE Comique, genre de la comédie Comique, pr
; dans le dictionn. des arrêts, au mot comédien. (A) COMIQUE Comique , genre de la comédie Comique, pris pour le ge
u mot comédien. (A) COMIQUE Comique, genre de la comédie Comique , pris pour le genre de la comédie, est un terme r
e, pris pour le genre de la comédie, est un terme relatif. Ce qui est comique pour tel peuple, pour telle société, pour tel hom
ociété, pour tel homme, peut ne pas l’être pour tel autre. L’effet du comique résulte de la comparaison qu’on fait, même sans s
ur propre y trouve son compte. Voyez Raison, Sentiment, Identité. Le comique n’étant qu’une relation, il doit perdre à être tr
e vie, qu’on ne rend jamais qu’en imitant la nature. D’ailleurs si le comique porte sur des caracteres généraux & sur quelq
aisir malin à les voir humilier ; ce qui assûre à jamais le succès du comique qui attaque les mœurs générales. Il n’en est pas
du comique qui attaque les mœurs générales. Il n’en est pas ainsi du comique local & momentané. Il est borné pour les lieu
présentation des précieuses ridicules : courage Moliere, voilà le bon comique . Observons, à-propos de cette piece, qu’il y a qu
dénouement ; tant mieux pour l’auteur & pour l’ouvrage. Le genre comique François, le seul dont nous traiterons ici, comme
ci, comme étant le plus parfait de tous (voy. Comedie ), se divise en comique noble, comique bourgeois, & bas comique. Comm
le plus parfait de tous (voy. Comedie ), se divise en comique noble, comique bourgeois, & bas comique. Comme on n’a fait q
. Comedie ), se divise en comique noble, comique bourgeois, & bas comique . Comme on n’a fait qu’indiquer cette division dan
ue les Arts tirent leurs regles, & les auteurs leur fécondité. Le comique noble peint les mœurs des grands, & celles-ci
e ? Ce problême qui confondoit Boileau, devroit être pour les auteurs comiques un objet continuel d’émulation & de recherche
de, sans laquelle on ne sauroit faire un pas dans la carriere du haut comique , ce genre présente un obstacle qui lui est propre
i que le Misantrope ? Moliere le rend amoureux d’une coquete ; il est comique . Le Tartufe est un chef-d’œuvre plus surprenant e
surprenant encore dans l’art des contrastes : dans cette intrigue si comique , aucun des principaux personnages ne le seroit, p
s prétentions déplacées & les faux airs font l’objet principal du comique bourgeois. Les progrès de la politesse & du l
urgeois. Les progrès de la politesse & du luxe l’ont rapproché du comique noble, mais ne les ont point confondus. La vanité
ourceaugnac entre les deux medecins, qui décelent le grand maître. Le comique bas, ainsi nommé parce qu’il imite les mœurs du b
finesse & ses graces ; & il ne faut pas le confondre avec le comique grossier : celui-ci consiste dans la maniere ; ce
amours d’une bourgeoise & l’ivresse d’un marquis, peuvent être du comique grossier, comme tout ce qui blesse le goût &
omique grossier, comme tout ce qui blesse le goût & les mœurs. Le comique bas au contraire est susceptible de délicatesse &
e délicatesse & d’honnêteté ; il donne même une nouvelle force au comique bourgeois & au comique noble, lorsqu’il contr
teté ; il donne même une nouvelle force au comique bourgeois & au comique noble, lorsqu’il contraste avec eux. Moliere en f
ns la scene des deux amans. Moliere, à la vérité, mêle quelquefois le comique grossier avec le bas comique. Dans la scene que n
oliere, à la vérité, mêle quelquefois le comique grossier avec le bas comique . Dans la scene que nous avons citée, voilà ton de
que nous avons citée, voilà ton demi-cent d’épingles de Paris, est du comique bas. Je voudrois bien aussi te rendre ton potage,
t du comique bas. Je voudrois bien aussi te rendre ton potage, est du comique grossier. La paille rompue, est un trait de génie
s Moliere ? Il a tiré des contrastes encore plus forts du mêlange des comiques . C’est ainsi que dans le Festin-de-Pierre, il nou
e & peut donner de l’humeur, quand elle dure. POÈTE Poete comique Poete comique, (Art dramat.) la tragédie imit
r de l’humeur, quand elle dure. POÈTE Poete comique Poete comique , (Art dramat.) la tragédie imite le beau, le gran
ite le ridicule. De-là vient la distinction de poëtes tragiques & comiques . Comme dans tous les tems la maniere de traiter l
de Ménandre, de Plaute, de Térence, de Moliere, & autres célebres comiques , le goût du siecle de chaque peuple, & celui
de ses compatriotes. Les Romains avoient fait des tentatives pour le comique , avant que de connoître les Grecs. Ils avoient de
 ; mais ces deux défauts n’empêchent pas qu’il ne soit le premier des comiques latins. Tout est plein d’action chez lui, de mouv
imens. Par-dessus tout cela, il a cette tournure d’esprit qui fait le comique , qui jette un certain vernis de ridicule sur les
limites. Délicat, poli, gracieux, que n’a-t-il la qualité qui fait le comique  : Utinam scriptis adjuncta foret vis comica ! C’é
les vices & les ridicules, avec toutes les graces de Térence, le comique d’Aristophane, le feu & l’activité de Plaute.
e petit peuple. Térence si louable par son élocution, n’est nullement comique  ; & d’ailleurs il n’a point peint les moeurs
s la perfection de cette partie est-elle aussi essentielle à l’action comique , surtout quand c’est une piece de caractere, qu’e
l en soit, on convient généralement que Moliere est le meilleur poëte comique de toutes les nations du monde. Le lecteur pourra
es Principes de littérature, les réflexions de M. Marmontel aux mots Comique & Comédie . Cependant les meilleures pieces d
6 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
Chapitre III. — Du drame comique . Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pi
— VIII. Grandes divisions de la comédie moderne. — IX. Falstaff. — Le comique humoristique et Jean-Paul. — X. Molière. — XI. Do
oor et aux héros de romans. — Sancho Panza. — Sommet de la perfection comique . Avant la création du monde, Dieu, principe éter
est le conflit du Divin aux prises avec lui-même dans l’Humanité. Le comique est le contraire du tragique. I Le comique e
e dans l’Humanité. Le comique est le contraire du tragique. I Le comique est le contraire du tragique. — M. de Schlegel av
rer publiquement à Aristophane un misérable farceur nommé Legrand. Le comique est le contraire du tragique. Pour connaître le c
é Legrand. Le comique est le contraire du tragique. Pour connaître le comique , j’approfondirai donc l’essence du tragique. Mais
t leur propre courage et la vertu divine qui agit en eux. IV Le comique est le contraire du tragique. Avec Euripide, cett
tragédie sort par là de sa véritable nature, et touche aux confins du comique . J’ai traversé d’un pas lent et religieux le tem
ière, que certainement elle ne la contredit pas, et que si des poètes comiques l’ont contredite, ce sont de mauvais comiques et
s, et que si des poètes comiques l’ont contredite, ce sont de mauvais comiques et de mauvais poètes. Aussi, bien que la comédie
latante victoire couronne le drame tragique, soit vaincu sur la scène comique au dénouement205 ; il n’est pas possible , que le
tique et sa hiérarchie sociale, n’est pas un terrain propre à faction comique , un État démocratique au contraire, avec ses bour
son ouvre pour ainsi dire toutes ses portes et toutes ses fenêtres au comique , qui, de gaieté de cœur, peut venir y prendre ses
s font n’est rien. Ce sentiment intime et transparent que les figures comiques doivent avoir de la profonde insignifiance de leu
osée par la morale seulement, mais qui résulte de la nature propre du comique . L’on doit bien se garder de confondre le comique
la nature propre du comique. L’on doit bien se garder de confondre le comique avec le risible. Les vices de l’homme ne sont pas
onfondre le comique avec le risible. Les vices de l’homme ne sont pas comiques , et ils ne sont guère risibles non plus. L’absurd
us. L’absurdité en elle-même peut être risible, mais elle n’est point comique . Et d’ailleurs de quoi ne rit-on pas ? Les plaisa
e rire universel de gaieté moqueuse et d’antipathique dédain. Mais le comique est quelque chose de plus rare, de plus exquis, s
eugle et bornée ; il a clairement conscience de tout ce qu’il est. Le comique , c’est à la fois l’extravagance de la volonté san
xtravagance, la sérénité dans la sottise, telle est l’essence du haut comique . Produite par l’équilibre des passions conciliées
jesté inviolable rit de la bataille et de son issue. L’idée totale du comique se compose donc, en somme, de trois éléments : 1º
La synthèse de l’absurdité et de la félicité dans l’âme du personnage comique . Qu’arriverait-il, en effet, si les deux premiers
e sourire soit dans la conscience des spectateurs, soit dans un chœur comique  ? En dépit de la présence du chœur, la comédie ma
ême ; car s’il n’est risible que pour les spectateurs, il n’est point comique , et le drame imparfait se traîne dans un prosaïsm
ste indépendant, voulant rester debout. Ainsi, le dénouement du drame comique me montre le triomphe réel de la personne humaine
morales en dissolution et la tragédie en décadence, tel est le monde comique où d’abord nous sommes introduits par Aristophane
eul il a parfaitement réalisé l’idéal de la comédie. Ses personnages, comiques non pas pour autrui seulement, mais surtout pour
ations morales de leur âme partagée. Ce qui fait la singulière valeur comique et poétique du théâtre d’Aristophane, c’est qu’il
port ne doit jamais être que sous-entendu. Dès qu’il paraît la poésie comique s’évanouit, et sur la scène d’où elle s’est envol
ce à être plus moral, et il devint en réalité moins poétique et moins comique . La gaieté des spectateurs ne fut plus l’écho de
té des spectateurs ne fut plus l’écho de celle de la scène. La scène, comique sans le savoir, resta grave dans l’inconscience d
de leurs familles. — Ce caractère classique et substantiel, l’action comique ne le réclame pas aussi impérieusement que l’acti
ne, on peut la partager en deux grandes divisions. 1º Les personnages comiques se développent simplement en soi et pour soi. Ce
ose faire la guerre aux choses divines, ils doivent, pour se montrer comiques , rire de leur propre extravagance. Car le simple
e et dernière division. Cherchant des exemples de ces deux espèces de comique , je trouve dans Shakespeare, et particulièrement
pas ce qui est humain en eux de se développer librement. Ses figures comiques sont peut-être plus étonnantes encore. Lorsque, d
» En nous faisant pénétrer jusqu’au fond de la personne de ses héros comiques ou tragiques, Shakespeare ne nous laisse rien voi
ens. Une bonhomie fine, un abandon mesuré, dans les rapports du poète comique avec son public, ne sont pas choses mauvaises. Ma
des idées morales sur la scène efface, avec toute la gaieté du drame comique , toute sa poésie, et je me souviens d’avoir enten
viduelle et du sourire indifférent des Dieux dans l’âme du personnage comique . C’est le point capital. Il faut convenir qu’ici
Tartuffe. Mais justement Molière a perdu là une belle occasion d’être comique . Il pouvait, en donnant à son drôle une imaginati
gence, sa bonne façon et ses grandes manières, il est mille fois plus comique que son confrère en hypocrisie. C’est la figure l
je suis assassiné ! je suis mort ! je suis enterré ! » il n’est point comique . Harpagon enferme son âme trop exclusivement dans
Agnès, au dernier acte de L’École des femmes ; mais il est aussi peu comique , et en outre, la pièce se termine pour lui tragiq
matique, et je cherche où serait cette différence, si les personnages comiques devaient se prendre eux-mêmes au sérieux. Comme l
e ses entreprises insensées ; il faut, au contraire, que sur la scène comique , la personnalité humaine demeure inébranlable, et
dans leur échec, son inaltérable sourire. Malgré ses fautes contre le comique et contre la poésie, le théâtre de Molière est gé
le et du lien conjugal, sans l’innocente et débonnaire gaieté du vrai comique . Après lui, le mariage fut profané sur la scène,
sais si jamais poète a trouvé un plus beau sujet de drame ou d’épopée comique que Miguel de Cervantes. Schiller dans ses Brigan
tte, et rien n’est plus propre à jeter du jour sur la vraie nature du comique , que la comparaison de leurs œuvres avec celle de
mps, et c’est surtout par là que le héros de Cervantes est éminemment comique , Don Quichotte est un homme supérieur. Un poète m
disciple, je n’ose, je ne puis en faire autant. Harpagon n’est point comique , parce qu’il est sérieusement avare ; Arnolphe n’
nt comique, parce qu’il est sérieusement avare ; Arnolphe n’est point comique , parce qu’il est sérieusement jaloux ; Alceste n’
nt comique, parce qu’il est sérieusement jaloux ; Alceste n’est point comique , parce qu’il est sérieusement misanthrope ; don Q
e qu’il est sérieusement misanthrope ; don Quichotte n’est donc point comique , puisqu’il est sérieusement chevalier errant. Es
louer dans Cervantes ? À Dieu ne plaise ! De même que Molière, il est comique parfois. 1º Puisque l’auteur comique ne doit pas
se ! De même que Molière, il est comique parfois. 1º Puisque l’auteur comique ne doit pas complètement disparaître derrière ses
r son maître, avant que Sancho l’eût trouvé. 2º Puisque le personnage comique doit avoir conscience de sa propre sottise, je pu
j’aurais planté là mon seigneur242. » 3º Puisqu’enfin le personnage comique doit être plein d’esprit dans sa sottise, je puis
alité, appuyée fortement sur elle-même. … Toute action n’est pas déjà comique parce qu’elle est vaine et fausse. Sous ce rappor
fausse. Sous ce rapport, le risible est souvent confondu avec le vrai comique . Tout contraste entre le fond et la forme, le but
détruit elle-même et le but s’anéantit en se réalisant. Mais, pour le comique , nous devons exiger une condition plus profonde.
ition plus profonde. Les vices de l’homme, par exemple, n’ont rien de comique . La satire, qui retrace avec d’énergiques couleur
xtravagance, l’ineptie le prise en soi, ne peuvent pas davantage être comiques , quoiqu’elles fassent quelquefois rire. … Le rire
il existe un rire de moquerie, de dédain, etc. Ce qui caractérise le comique , au contraire, c’est la satisfaction infinie, la
s finies, assurée et heureuse en elle-même, reste le principe du haut comique . La subjectivité comique alors s’érige en maîtres
euse en elle-même, reste le principe du haut comique. La subjectivité comique alors s’érige en maîtresse sur ce qui apparaît da
ntraire de son but. … On doit bien distinguer si les personnages sont comiques pour eux-mêmes ou seulement pour les spectateurs.
les spectateurs. Le premier cas seul doit être regardé comme le vrai comique . À ce point de vue, un personnage n’est comique q
regardé comme le vrai comique. À ce point de vue, un personnage n’est comique qu’autant qu’il ne prend pas lui-même au sérieux
à réduit à rien ce qu’il paraît vouloir réaliser dans son œuvre. … Le comique , par conséquent, se rencontre plutôt dans les con
ophie, la vraie foi aux Dieux, l’art solide, qu’Aristophane se montre comique , mais sur les excès de la démocratie, qui ont fai
en même temps pour les personnages eux-mêmes ; en un mot, les figures comiques le sont seulement pour les spectateurs, ou aussi
les spectateurs, ou aussi à leurs propres yeux, Aristophane, le vrai comique , avait fait de ce dernier caractère seulement la
moderne, celle-ci domine si généralement, qu’une foule de productions comiques tombent ainsi dans la simple plaisanterie prosaïq
e de s’affranchir de ces limites, n’ont rien, à proprement parler, de comique . L’avarice, aussi bien quant à ce qui est son but
eureux, une pareille représentation manque de ce qui est l’essence du comique . Il en est de même partout où il n’y a, d’un côté
7 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
héâtre et la Société ont une liaison intime et nécessaire. Les Poètes comiques ont toujours peint, même involontairement, quelqu
urait semblé impossible avant que Molière l’eût exécuté. Jamais Poète comique ne rencontra des circonstances si heureuses. On c
taient avec une franchise et une bonne foi très commode pour le Poète comique . La société n’était point encore une arène où l’o
actère de ce Poète. Satire cynique, censure ingénieuse, parodie, vrai comique , superstition, blasphème, saillie brillante, bouf
n Magistrat, flétri un délateur, calomnié un Sage. Une certaine verve comique , et quelquefois une rapidité entraînante, voilà s
ort ces farces monstrueuses, assemblage bizarre de Scènes quelquefois comiques , jamais vraisemblables, dont l’Auteur abandonnait
à la plaisanterie, n’aurait pu se glorifier d’une seule Scène de bon comique . Mais pour un homme tel que Molière, la Comédie e
aiment théâtrale ; et dans ce sens le Sage de la Grèce était le Poète comique des honnêtes gens, Aristophane n’était que le bou
nt qu’est-ce qu’un pauvre ? n’est-il pas en effet un excellent Poète comique  ? La Comédie, au moins celle d’intrigue, existait
combinaisons les plus profondes, fait marcher de front d’une manière comique le développement de son sujet et celui de ses car
vrages ; avec quelle hardiesse il élève dans les premières Scènes son Comique au plus haut degré, et présente au spectateur un
actères, comme dans Le Misanthrope ; avec quelle adresse il prend son Comique dans les rôles accessoires, ne pouvant le faire n
anthrope et des Femmes savantes ; avec quelle différence il traite le Comique noble et le Comique bourgeois, et le parti qu’il
es savantes ; avec quelle différence il traite le Comique noble et le Comique bourgeois, et le parti qu’il tire de leur mélange
résultats intéressants sur ce grand Art, ouvrir toutes les sources du comique , et de l’ensemble de ses Ouvrages se former une P
uvre mêmes n’ont pu faire oublier, changer la forme de la Comédie. Le Comique ancien naissait d’un tissu d’événements romanesqu
ssions. Molière à son exemple renversa l’ancien système, et tirant le Comique du fond des caractères, il mit sur la Scène la mo
r. La vie retirée des femmes privait le Théâtre d’une autre source de Comique . Partout elles sont le ressort de la Comédie. Son
e. Sont-elles enfermées ? il faut parvenir jusqu’à elles, et voilà le Comique d’intrigue. Sont-elles libres ? leur caractère de
es ? leur caractère devenu plus actif développe le nôtre, et voilà le Comique de caractère. Du commerce des deux sexes naît cet
tirés, en se proposant ce but si utile, le seul convenable à un Poète comique , qui n’a pas, comme de froids Moralistes, le droi
d’un ridicule : tels sont dans tous les temps les devoirs d’un Poète comique . Et ne peut-il pas quelquefois s’élever à des vue
à l’autorité, quel usage elle peut faire du génie ? Si jamais Auteur comique a fait voir comment il avait conçu le système de
contre le monstre, et l’indignation qu’il excite n’étouffe jamais le comique . Quelle circonspection ! quelle justesse dans la
au coin du génie, suffiraient pour la gloire d’un autre. Ce genre de Comique où l’on admet des intrigues de valets, des person
e de ses tableaux. Mais quelle heureuse licence ! Avec quelle candeur comique un personnage grossier, dévoilant des idées ou de
r tous ses ridicules avant que de convenir d’un seul. Aussi est-ce le Comique Bourgeois qui produit le plus de ces mots que leu
à la mélancolie : destinée qui lui fut commune avec plusieurs Poètes comiques  ; soit que la mélancolie accompagne naturellement
, on l’a vu exécuté. Mais ni Regnard, toujours bon plaisant, toujours comique par son style, souvent par la situation dans ses
osophe dans les détails, très peu dans l’ensemble, faisant sortir son comique ou du mélange de plusieurs caractères inférieurs,
au-dessus de deux genres, qui depuis ont occupé la Scène. L’un est le Comique attendrissant, trop admiré, trop décrié, genre in
consulte sur le danger de cet engagement. On conçoit dès lors tout le comique d’un Pyrrhonisme qui s’exerce sur la fidélité d’u
s faites sur le cœur humain par La Bruyère et d’autres Moralistes, le comique original d’un Peuple voisin qui fut inconnu à Mol
onnu à Molière, ne donneraient-ils pas de nouvelles leçons à un Poète comique  ? D’ailleurs est-il certain que nos mœurs, dont l
champ de la Comédie. Le terme est expiré, la Nation demande un Poète comique  ; qu’il paraisse, le trône est vacant. a. Léo
8 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
nt que les Allemands nous prouvent que Molière n’est pas un bon poète comique , nous n’avons pas cessé d’entendre les Français c
ançais chanter sa gloire : Gloire à Molière, le plus grand des poètes comiques  ! La première règle de la comédie, c’est de peind
omme de tous les temps. Représentation de la nature humaine244, l’art comique a pour condition la science des traits éternellem
se succèdent246. Telle est la première règle, et Molière est le poète comique qui a porté le regard le plus pénétrant et le plu
ation des mœurs sociales dans le cercle de la vie privée249, le drame comique a pour condition l’observation250. Ses personnage
e et du commerce de ses semblables253. La troisième règle de l’auteur comique , c’est de ne pas se peindre lui-même. Son génie e
et se substitue partout, et rend impossible la diversité255. Le poète comique , au contraire, est le miroir du monde, et son moi
empreintes d’un caractère d’actualité transitoire258. Il met la muse comique au service de ses passions politiques et de ses h
e, et laisse voir le philosophe caché derrière le poète273. Tirant le comique du fond des caractères, et mettant sur la scène l
is Socrate274. Gloire à lui ! gloire à Molière, le premier des poêles comiques  ! 244. Voltaire. Jouffroy, Leçons d’esthétique.
9 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
aru peu favorables à l’expression du pathétique, c’est déjà une chose comique en soi, que de voir un vers tellement symétrique
ensemble, lorsqu’on parle du genre de talent particulier à cet auteur comique , et des progrès dont l’art lui est redevable. Né
dans Plaute et dans Térence le sel attique, le vrai ton des sentences comiques et l’art de peindre finement les caractères. Tout
té inépuisable dans les farces, avec ou sans intermèdes, où domine le comique exagéré et même le comique arbitraire de la bouff
ces, avec ou sans intermèdes, où domine le comique exagéré et même le comique arbitraire de la bouffonnerie : il répand à profu
si faciles à inventer, on en a tant usé et abusé, que tous les poètes comiques peuvent les considérer comme un bien en communaut
véritablement inventées, il ne laisse pas de s’approprier des formes comiques imaginées chez les étrangers, et en particulier c
lontaire, pour cette caricature de soi-même, que nous avons nommée le comique avoué, et pour cette bouffonnerie des rôles de co
cette bouffonnerie des rôles de convention, que nous avons appelée le comique arbitraire, parce que l’un et l’autre de ces effe
ue l’on fait de la gaîté fantastique, peut-il tourner à l’avantage du comique fondé sur l’observation, dans lequel les auteurs
ien à deviner au spectateur, et pourtant il n’y a de finesse dans le ‘ comique fondé sur l’observation, que lorsque les sentimen
des traits qui leur échappent involontairement. À ce dernier genre de comique , le plus fin et le plus spirituel de tous, appart
it souvent perdre de vue le caractère principal. Les scènes d’un vrai comique qu’offre cette pièce sont accessoires, et ne ress
d’un certain rang, sans faire les dépenses qu’il exige. Le répertoire comique serait bien vite épuisé, s’il n’y avait en effet
eur, produit un grand effet, et nous pouvons juger par là de la force comique du poète grec. L’Amphitryon de Molière n’est qu’u
L’École des femmes, me parait aussi la meilleure. La gaité, la force comique et la rapidité de la marche s’y trouvent à un plu
e concentrée du vieillard, tout concourt à former une suite de scènes comiques du genre à la fois le plus fin et le plus amusant
d’un danger réel et bien différent de l’embarras ridicule où le poète comique aurait eu le droit de le plonger, pour le punir d
ive et prise sous un point de vue trop borné. On n’exige pas du poète comique qu’il présenté toujours, à côté d’un travers de l
is en droit d’affirmer, contre l’opinion dominante, que c’est dans le comique burlesque que Molière a le mieux réussi, et que s
einture des mœurs. C’est un danger qui menace nécessairement l’auteur comique dont les ouvrages ne reposent pas de quelque mani
maine plutôt que les mœurs de tel ou tel siècle. Il y a peu de poètes comiques contemporains de Molière à citer à côté de lui. C
ur, imité de Lope de Vega, et qui, à mon avis, ne prouve aucun talent comique . Un poète habitué à monter sur des échasses, n’a
eries tiennent à cette gaîté sans but, véritable inspiration du génie comique . On peut juger de là que Racine serait devenu un
pièce allemande, fort goûtée, dont le cadre et les incidents les plus comiques sont absolument les mêmes. Celui des deux auteurs
arut Regnard, à qui l’on accorde d’ordinaire le second rang parmi les comiques français. Regnard était une espèce d’aventurier,
même titre. L’exécution du Légataire universel prouve plus de talent comique  ; mais l’absence de sentiment moral dans l’idée m
s fruit. La Harpe donne Le Légataire pour le chef-d’œuvre de la gaîté comique . À dire vrai, c’est une triste gaîté. Quel sujet
avons déjà montré ailleurs à quel point il est important que l’auteur comique , sous les formes de l’indifférence, ait au fond u
n Le Grand était contemporain de Regnard c’est un des premiers poètes comiques qui ait composé avec esprit de petites pièces ver
d’un pays de Cocagne). Le Grand ne connaissait certes pas le théâtre comique des Grecs ; il a donc entièrement dû à son propre
aractère. Le dix-huitième siècle a produit en France plusieurs poètes comiques du second et du troisième rang, mais aucun génie
ne sorte de raideur cérémonieuse. Chez les autres nations, les sujets comiques sont presque tous puisés dans la vie bourgeoise,
enir en garde contre les observations des autres. Mais alors cesse le comique franc et jovial de la classe bourgeoise ; on lui
ité. Ce qui fait le sujet des pièces que l’on nomme en France de haut comique , ce n’est pas la vie mais c’est la société, cette
le d’un ton blasé la foule de ses trop faciles conquêtes. Les auteurs comiques n’ont point inventé ce caractère ; ils n’ont fait
lle mène à la corruption la plus révoltante. Dira-t-on que les poètes comiques , en faisant du mariage le sujet constant des plai
éduisant pour jamais devenir utile. Et d’ailleurs s’il s’agit du vrai comique , le relâchement des mœurs de la haute société n’a
contre lesquels ils échouent. Il suffit que dans sa préface un auteur comique rende hommage au Misanthrope comme à son modèle,
nt elle s’exerce sur des objets trop minutieux. Nous avons dit que le comique fondé sur l’observation était à son plus haut poi
urtant quelque chose de particulier. En fait de chefs-d’œuvre du haut comique , on cite encore deux ouvrages isolés de deux poèt
: ménagement délicat, qui n’est pas trop favorable à la franche gaîté comique . Le Méchant est une de ces pièces affligeantes, q
semble évident que ce qui fait chez les Français la base de l’esprit comique , c’est la bonhomie franche et joviale, de même qu
a donné, dans Nanine et dans L’Enfant prodigue, un mélange de scènes comiques et de situations attendrissantes, dont la partie
iana, Lib. III, § xxv). « Molière, dit-il, a tellement tiré parti des comiques italiens, que si on lui reprenait tout ce qu’il e
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
CHAPITRE XXVIII. Du Comique , du Plaisant, des Causes du rire. Il faut fair
, des Causes du rire. Il faut faire une grande différence entre le comique & le plaisant. Un trait comique prend sa sour
re une grande différence entre le comique & le plaisant. Un trait comique prend sa source dans la chose même, naît de la si
t rire, à la vérité, mais aux premieres représentations seulement. Un comique de mots perd son sel avec sa nouveauté, & fin
ance qu’il y a entre Moliere & Regnard, que la différence de leur comique . Regnard, né plaisant, & ne se donnant pas la
ntion. Riccoboni, qui a dit de très bonnes choses dans son article du comique , indique des exemples fort bien choisis, dont je
s de son beau-pere, donnent à sa pensée, toute simple qu’elle est, un comique très piquant. Un Auteur, en faisant son plan, doi
ur, en faisant son plan, doit le dresser de façon que ses situations, comiques par elles-mêmes, le dispensent de suer sang &
isse y mettre des traits fins & malins ; mais il faut que tout le comique qui résulte de leur finesse & de leur maligni
mique qui résulte de leur finesse & de leur malignité, soit dû au comique de la situation, & que séparé d’elle il n’ait
e de la situation, rien de fin, rien de malin, & sur-tout rien de comique . Lisons ce qui l’amene, nous changerons d’avis.
t Moliere a prépare toute la finesse, toute la malignité, tout le sel comique de ce trait. Que M. & Mad. de Sotenville exal
l est tout naturel, je crois, que dans le chapitre où nous parlons du comique & du plaisant, nous disions quelque chose du
rises, sont autant de ressources inépuisables dans les mains d’un bon Comique pour exciter le rire. Comme il y a trop de choses
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421
CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. Les Auteurs comiques de tous les siecles, de toutes les nations, ont t
lasses ; savoir, les reconnoissances larmoyantes, les reconnoissances comiques , & les reconnoissances en récit. Reconnois
ces en récit. Reconnoissances larmoyantes. Autrefois un Auteur comique n’osoit qu’en tremblant risquer une situation lar
n’osoit qu’en tremblant risquer une situation larmoyante sur la scene comique  ; à présent, les larmes en font tout l’ornement.
mari, & faire acheter un Marquisat à son fils, est d’un excellent comique , ainsi que plusieurs autres. Puisque cela est ain
article, les droits de Thalie ; je n’examinerai pas si ce mêlange de comique & de tragique est bon ou mauvais, & s’il
valent des applaudissements momentanés, les reconnoissances vraiment comiques , s’ils peuvent parvenir à en faire, leur assurero
facile qui vous séduit. Voulez-vous marcher sur les traces du premier comique larmoyant ? introduisez, comme il a fait dans sa
& qui ne ressemble pas si fort au chagrin ». Reconnoissances comiques . Il est si difficile de rendre une reconnoiss
s comiques. Il est si difficile de rendre une reconnoissance bien comique , que je ne puis citer pour exemple le pere de la
Qu’on ne dise point, parceque Moliere n’a pu faire de reconnoissances comiques , que l’on doit y renoncer, & qu’il vaut encor
ore mieux les rendre attendrissantes qu’insipides. Une reconnoissance comique est sans doute très difficile ; mais Regnard en a
pour faire plus mal que lui. Regnard a fait une bonne reconnoissance comique  ; un autre Auteur, né avec un génie réellement co
reconnoissance comique ; un autre Auteur, né avec un génie réellement comique , en fera peut-être une meilleure. D’Ancourt en a
uire le spectateur. Un Auteur qui ne se sent pas la force de semer du comique dans une reconnoissance, ou qui ne le peut pas, v
s personnages intéressés à l’écouter, tout pourra contribuer à rendre comique en récit ce qui seroit triste en action. Térence
. On peut conclure, je crois, de cet article, que les reconnoissances comiques , soit en action, soit en récit, sont les seules a
t celles de la premiere espece ; qu’elle trouve celles qui ne sont ni comiques ni larmoyantes, tout-à-fait insipides ; & qu’
12 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
e mit à lui réciter avec beaucoup d’art plusieurs morceaux sérieux et comiques . Notre auteur, charmé d’abord de l’aisance pleine
t pas à chercher bien loin pour trouver des situations périlleuses et comiques . Mais tout cela n’eût rien été, si sa femme avait
elui qui désire connaître le cœur humain, que cette alliance du génie comique et de la tendresse du cœur, que ces souffrances d
Le Misanthrope, et qui nous montrent, à son premier éveil, le talent comique du jeune poète. Molière les a mis dans la bouche
auteur. La plupart des rhéteurs français distinguent trois sortes de comique  : le comique d’intrigue, qui est tout entier dans
lupart des rhéteurs français distinguent trois sortes de comique : le comique d’intrigue, qui est tout entier dans les événemen
t entier dans les événements et résulte des rencontres du hasard ; le comique de mœurs, qui nait de la peinture des travers et
ue de mœurs, qui nait de la peinture des travers et des ridicules; le comique de caractère, ou le haut comique, dont la source
ure des travers et des ridicules; le comique de caractère, ou le haut comique , dont la source est au fond même du cœur humain.
lanc à plusieurs objections. Elle est incomplète; plus d’une sorte de comique n’y rentre pas. Pour n’en citer qu’un exemple, la
e espèce de rire que l’on appelle le fou rire, sans tomber ni dans le comique d’intrigue, ni dans celui de mœurs, ni dans celui
urs de la société et dans les caractères des hommes, trois sources de comique , d’un intérêt inégal, et que l’analyse réussit, à
de Molière. Molière a puisé à ces trois sources, en commençant par le comique d’intrigue, et en passant par la peinture des mœu
nce. Mais la comédie est malaisément provinciale. Il y eut des poètes comiques à Athènes, à Rome, à Paris; il n’y en eut point à
’est là que la sottise et la vanité, ces deux inépuisables sources de comique , déploient leurs plus piquants effets. Les maladr
oilà la vraie comédie. » Des Précieuses au Tartuffe, c’est-à-dire du comique de mœurs finement observé et franchement rendu au
ire du comique de mœurs finement observé et franchement rendu au haut comique , la distance était moins grande que de L’Étourdi
le fécondité de l’invention, à l’abondance des traits et des saillies comiques . À cet égard, il alla toujours grandissant. Bien
i haut; mais il ne lui fut plus possible de se surpasser. Comme poète comique et de verve, il eut le rare bonheur, non seulemen
l’interrompt brusquement. À ce moment-là il avait atteint au lyrisme comique . Un critique que nous aimons à citer, parce que d
, jusqu’à sa mort, dit-il, fut en progrès continuel dans la poésie du comique  Il faut admirer ce surcroît toujours montant et
Il faut admirer ce surcroît toujours montant et bouillonnant de verve comique , très folle, très riche, très inépuisable, que je
t. Que dirai-je ? c’est la distance qu’il y a entre la prose du Roman comique et tel chœur d’Aristophane, ou certaines échappée
c. » Toutefois, ce n’était encore là qu’un essai timide: la fantaisie comique devait se déployer bien plus à l’aise et bien plu
s la toile tombe aussi : Molière meurt au sortir d’une représentation comique , entre les bras de deux religieuses qu’il avait c
t fort bien exister dans la poésie dramatique un genre à part, moitié comique , moitié sérieux, qui n’est ni la tragédie, ni la
e ; mais les choses humaines ne se scindent pas de telle façon que le comique ne touche jamais- au sérieux. Aristophane a des p
bien que Molière. Ce que l’on peut exiger d’une comédie, c’est que le comique existe dans la donnée essentielle, dans la créati
elle, dans la création qui fait centre. Une pièce où il n’y aurait de comique que les accessoires ne serait pas une comédie. Ma
ais ce n’est point le cas du Tartuffe. Tartuffe est bien une création comique  : nous désirons essayer de le prouver. Il y aurai
n pourrait contester, pour toutes sortes de motifs, la valeur du type comique qu’on essaie de lui opposer; on pourrait établir
que chose ; pour aujourd’hui bornons-nous à dire en quoi Tartuffe est comique . Mais auparavant indiquons encore une autre criti
eint d’une double critique : d’une part on lui reproche de n’être pas comique , d’autre part de n’être pas naturel. Nous ne diro
déalisé, disons-nous: la comédie idéalise en effet, mais dans le sens comique ; elle accentue le trait comique; elle développe l
idéalise en effet, mais dans le sens comique; elle accentue le trait comique ; elle développe les germes cachés dans la réalité
n Molière a semé autour de Tartuffe les situations et les personnages comiques . Il y a de quoi rire dans la famille d’Orgon. Dor
ntraste avec le jargon mielleux de Tartuffe et multiplient les effets comiques . Le caractère d’Orgon n’est pas moins plaisant. C
uvre homme, Orgon fait sur la scène l’entrée la plus merveilleusement comique que l’on connaisse au théâtre. Molière a tiré de
ptibilités du mari, il touchait à la vanité de l’homme. Cela est d’un comique excellent et profond. Orgon est encore plus amusa
ue lorsqu’elle éclate dans son indignation. Mais de tous les ressorts comiques propres à faire diversion ceux que Molière a trou
mille a si longtemps joué avec lui. Cette scène aussi est du meilleur comique , d’autant meilleur qu’elle est aussi naturelle qu
eur qu’elle est aussi naturelle qu’inattendue. Mais tous ces éléments comiques , quoique semés avec art et profusion autour du pe
rsion. Molière l’a senti et il a trouvé le secret de déposer le germe comique dans le cœur de Tartuffe lui-mème. Il l’a fait de
ervations de La Bruyère et à celles de Schlegel. Ce qui rend Tartuffe comique , c’est qu’arrivé au moment où il se croit sûr de
t que des voies souterraines, comme celle d’Onuphre, n’aurait rien de comique ; mais l’hypocrisie qui s’affiche, qui frise la fo
lui-même dans un accès de sensualité, n’est-ce pas d’un haut intérêt comique ? Molière, en écrivant cette scène, a peut-être re
revient jusqu’à ce que son sort s’accomplisse. C’est chose à la fois comique et touchante qu’un amour si tendre avec des pensé
d’imitateurs, et elle a été généralement blâmée. Aujourd’hui un poète comique serait très mal venu à suivre l’exemple de Molièr
profusion dans son Gargantua et dans son Pantagruel, plus d’un poète comique avait essayé de les transporter sur la scène. Dan
ne l’oblige à abdiquer un instant en faveur de la folle du logis, les comiques français cherchent à nous procurer des jouissance
ns ce genre et ce sont ceux-là même que Molière recherche, les sujets comiques fournis par les travers et les ridicules de socié
re; toujours ce poète souverain qui, en abordant un type par son côté comique , réussit à le pénétrer tout entier, et qui, comme
s délicate que l’hermine de la fable, devait trouver à celle du poète comique des façons un peu cavalières. Boileau, si amoureu
ropos de ses expressions : c’est là, en partie, ce qui fait l’intérêt comique de ce rôle. Quand on se fait entendre, on parle
res les plus raffinés on ne dédaigne pas plus qu’ailleurs ce genre de comique . Aristophane, dont l’âme, au dire de Platon, étai
ont même infiniment moins hardies que celles de la plupart des poètes comiques , ses devanciers. Sans aucun doute, la décence rel
littérature, il n’est pas moins vrai. C’est un bonheur pour le poète comique , que la nature même de son art risque de faire to
mmune, Par le chemin du ciel courir à leur fortune. Parmi les poètes comiques de la France, il n’en est pas qui aient eu comme
e a rendu pour l’avenir. Leçon sixième. La nature de l’inspiration comique et les formes de la comédie dans le théâtre de Mo
le théâtre de Molière. Messieurs, La poésie sérieuse et la poésie comique jouent une sorte de duo, qui se perpétue de siècl
et partout, à côté de l’enthousiasme, l’ironie; à côté du sérieux, le comique , et la raillerie vengeresse auprès de l’apothéose
Mais, dans ce duo sans fin que jouent la poésie héroïque et la poésie comique , les voix ne sont pas toujours égales. Tantôt c’e
soutient le mieux sa partie, tantôt c’est l’autre. Parfois la poésie comique ne sert que comme un accompagnement, parfois elle
nos leçons prochaines. Les Allemands, qui ont rarement réussi dans le comique , en ont essayé la théorie avec plus de succès que
ils ont traité de la science du beau, ils ont en général consacré au comique une étude à part, et ils ont rencontré sur cette
re n’est pas très difficile à saisir. Mais il n’en est pas de même du comique . L’impression n’en est pas pénible comme celle du
id ; mais elle n’a rien de la sérénité que produit la vue du beau. Le comique peut être gai, et pourtant il n’enfante pas la jo
es. Toutefois, sans rien vouloir faire qui ressemble à une théorie du comique , je tiens à présenter quelques observations très
s serviront, je le crois, à mieux comprendre la poésie de Molière. Le comique existe dans la nature, ou, pour parler plus exact
rencontre dans la nature des objets capables d’éveiller l’impression comique . La forme d’un nuage ou d’un rocher peut être com
er l’impression comique. La forme d’un nuage ou d’un rocher peut être comique . Les cris des animaux, le chant des oiseaux, selo
rises, à des duos, à des chœurs singulièrement contrastés et vivement comiques . Supposez le rossignol caché dans un vieux saule
eur refrain nasillard, et vous aurez un effet qui pourra devenir très comique . Aristophane n’a point dédaigné le comique de la
et qui pourra devenir très comique. Aristophane n’a point dédaigné le comique de la nature. Il aimait la nature : dans Les Oise
n, où son sujet nous transporte. Dans Les Grenouilles, la grâce et le comique s’unissent dans des scènes aussi folles que délic
al plus sage et plus régulière que l’homme, fait parfois ressortir le comique humain; d’autres fois, elle fait l’office d’un mi
orme vivante de la satire. Il serait piquant de comparer ce qu’est le comique de la nature dans Aristophane avec ce qu’il est d
en dehors de notre sujet. Je me borne à l’indiquer. Mais la source de comique la plus riche n’est pas dans la nature; elle est
que la plus riche n’est pas dans la nature; elle est dans l’homme. Le comique n’abonde qu’où abonde la liberté, et avec elle le
r, à mesure aussi on voit se multiplier les chances et les sources de comique . La nature organisée et vivante nous offre plus s
e et vivante nous offre plus souvent que la nature morte des tableaux comiques ; le règne animal est plus riche en ressources com
e des tableaux comiques; le règne animal est plus riche en ressources comiques que le règne végétal, et, de tous les animaux, l’
égétal, et, de tous les animaux, l’homme est incomparablement le plus comique . Le comique humain est le seul que Molière ait co
de tous les animaux, l’homme est incomparablement le plus comique. Le comique humain est le seul que Molière ait connu. Enfant
uêpes, ni de grenouilles; il ne l’a entouré que de ses semblables. Le comique , dans les œuvres de Molière, ne jaillit que du ch
et d’esprit, qui toutes l’amènent à aborder les choses par leur côté comique . La gaîté est un des sentiments qui animent le pl
ments possibles; nous les travestissons au gré de notre fantaisie. Le comique de la gaîté est un comique libre et folâtre. C’es
ravestissons au gré de notre fantaisie. Le comique de la gaîté est un comique libre et folâtre. C’est un jeu, mais celui des en
mais celui des enfants, et pas du tout celui des hommes. Ce genre de comique abonde dans Aristophane. Molière aussi l’a connu.
qu’il avança en âge, eut toujours plus l’espèce de verve qu’exige le comique de la gaîté. Toutefois l’on ne peut pas dire que
et méprisantes peuvent nous rendre habiles à saisir et à exploiter le comique . La passion n’aveugle pas toujours; elle éclaire
agnent; tant pis pour ceux qui y perdent. S’il résulte une impression comique de ce genre de peintures, ce qui n’est pas rare,
ures, ce qui n’est pas rare, elle a une sorte d’âpre saveur. C’est le comique tel qu’il apparaît dans la satire. Ce comique-là
d’âpre saveur. C’est le comique tel qu’il apparaît dans la satire. Ce comique -là abonde dans Aristophane autant que le comique
t dans la satire. Ce comique-là abonde dans Aristophane autant que le comique de la gaîté. Là est la beauté propre et le singul
stophane : il est à la fois le plus gai et le plus mordant des poètes comiques . Dans chacune de ses pièces, le jeu, un jeu d’enf
re voir ce qu’il y a de juste et ce qu’il y a de faux dans la théorie comique que Schlegel s’est faite d’après Aristophane. Sch
ef-d’œuvre qui ne soit une satire en action. Molière connaît aussi le comique de la satire vengeresse et méprisante, comme le p
mes comme les innombrables sujets dont ce vaste empire est peuplé. Le comique qui naît de cette disposition de l’esprit n’est p
a pas les libres allures; il n’a pas non plus l’âcreté pénétrante du comique de la satire : il a ordinairement quelque chose d
y avoir de la tristesse dans l’impression qu’il produit. Ce genre de comique peut atteindre à de hautes et vastes proportions,
nt, auquel cas les oiseaux les invitent à un joyeux banquet. C’est un comique assez semblable, où l’observation philosophique e
de Socrate et d’Euripide, de Cléon et de Jupiter. La prédominance du comique d’observation dans les œuvres de Molière crée de
rmes savantes étaient» celles qui cadraient le mieux avec le genre de comique dans lequel Molière a excellé. Les burlesques et
cle, de la confusion des idées et du désordre des événements. Mais au comique d’observation appartient à l’ordinaire un rire pl
inciales, celui de Molière, dans la plupart de ses grandes œuvres. Le comique d’observation ne mène pas à la parodie, mais bien
par la voie détournée du récit; Molière représente hardiment l’action comique dans ce qu’elle a de plus saillant et au besoin d
poète exagère. Sans doute il faut faire la part de cette idéalisation comique dont nous avons parlé précédemment; mais au fond
type, pas un mot, ne nous laisse entrevoir autre chose qu’un mélange comique , mais nauséabond, de plate sottise et de basse mé
son droit; que les autres personnages servant à dessiner la situation comique et fâcheuse où se trouve Georges Dandin , valant
Les comédies de Molière ne sont pas le lait des faibles. Aucun poète comique n’a été plus loin dans la peinture du vice. Quand
u latins. Aristophane, vous le savez, est le plus indécent des poètes comiques . Rien n’est assez scabreux pour l’effrayer. Il es
ble de l’œuvre du poète et dans l’autorité de son nom. Bossuet, poète comique en même temps que père de l’église, s’il est poss
lutôt l’en remercier. Qui sait si l’opposition que rencontra le poète comique , si les objections qui lui furent faites, si les
p sous le poids de sa corruption. Etrange destinée que celle du poète comique  ! Qu’il se nomme Aristophane ou Molière, il est l
bre mélancolie. Hélas ! quand le rôle de prophète est dévolu au poète comique , c’est qu’il est déjà trop tard, et que la chute
13 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
é, et dont Molière a employé quelques traits dans d’autres pièces. Le comique de caractère, cette carrière ouverte par Corneill
re ouverte par Corneille dans le Menteur, appellait Molière ; mais le comique d’intrigue s’était emparé de la scène, il ne fall
in d’un maître sait répandre sur ce fonds ingrat, des caractères d’un comique fort, des situations piquantes, des scènes exquis
ues égards, une farce, mais une farce morale et philosophique ; si le comique était un peu chargé, il était fort, il était vrai
s’attirent, et par là il a mérité d’être regardé comme l’inventeur du comique de caractère moral. Molière n’invente rien qu’il
plus rien nommer et qui est non seulement le chef-d’œuvre du théâtre comique , mais un grand bienfait envers l’humanité. Il est
x et d’efforts dignes de Démosthénes, l’excella dans les grands rôles comiques , il forma Baron dans le genre même qu’il abandonn
14 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
persuadé avec raison que sa figure, dont le jeu était singulièrement comique , valait mieux, pour exciter le rire, que l’immobi
dans Le Cercle des Femmes, ou les Secrets du lit nuptial, entretiens comiques , que l’auteur, Samuel Chappuzeau, avait publiés e
èce dont Molière trou-voit le sujet dans les mœurs de son temps et le comique dans son génie ? S’il doit à Chappuzeau son intri
mme tous ses devanciers et ses contemporains, la route tracée par les comiques italiens et espagnols ; dans celui-ci, il s’ouvri
is plaisants ; le génie de Molière y a trouvé une suite de situations comiques qu’il a développées dans un dialogue plein de ver
le costume, et qui, d’ordinaire, sont plus bouffons que véritablement comiques . Les personnages de ce genre, empruntés à l’Itali
t subi. Il faut que ce singulier genre d’infortune soit une source de comique bien abondante ; car Molière y puisa bien souvent
, on peut douter que cet éternel sujet des plaisanteries de nos vieux comiques fût aussi bien reçu aujourd’hui sur la scène, qu’
li le principal rôle dans ses deux derniers ouvrages, et que la verve comique de son jeu y avait été fort goûtée, ils affectère
fier que le titre de la pièce de Molière. Le mélange d’héroïque et de comique , fidèlement exprimé par ce titre, n’est, dans l’o
endôme : ou bien il faut qu’il fasse rire ; alors c’est un personnage comique , c’est Arnolphe ou George Dandin. Dom Garcie n’es
e les vices du temps, est un personnage de comédie dans une situation comique . Est-il une meilleure preuve que Molière, ayant c
s les Adelphes ; celle de L’École des maris est fine, intéressante et comique . Une des femmes de la pièce de Térence, qui devra
fond de l’intrigue ; et, ce qui vaut bien autant, il est extrêmement comique . Le style de Térence est pur, sentencieux, mais u
e qui ne lui doit ni respects, ni égards, il a tout concilié, l’effet comique et les convenances morales. Il a usé aussi du plu
jouer une comédie intitulée, La Femme industrieuse, dans laquelle le comique décent de la pièce espagnole était travesti avec
e comme développant avec art l’intrigue la plus ingénieuse et la plus comique . Le troisième acte ne me semble pas mériter autan
e ». Suivant Marmontel, il est « le plus parfait modèle du dénouement comique  ». Il est ingénieux et piquant sans doute ; mais
j’oserai dire aussi qu’il est invraisemblable ; qu’il appartient à ce comique de convention, à ce comique forcé et chargé, qui
t invraisemblable ; qu’il appartient à ce comique de convention, à ce comique forcé et chargé, qui caractérise la farce plutôt
t que L’École des maris, il passerait encore pour un excellent auteur comique . » Notice historique et littéraire sur Les Fâ
15 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
et qui ne pouvait convenir au genre sérieux, mais qui rendait son jeu comique plus plaisant. Molière se fit dans Paris un très
re on ne s’est point étendu sur les pièces de théâtre de cet illustre comique , on y suppléera par le tableau suivant, où l’on v
et peu de vraisemblance dans le dénouement ; mais une source de vrai comique , et des traits également ingénieux et plaisants.
année. Espèce de vengeance exercée par Molière contre Boursault* : du comique . La Princesse d’Élide , comédie-ballet (le prem
ents, et par la simplicité de l’expression. Fragment d’une pastorale comique , représentée dans la même ville et la même année,
entée sur le même théâtre, le 9 novembre de la même année. Pièce d’un comique plus propre à divertir qu’à instruire, quoiqu’il
même théâtre, le 15 novembre de la même année. Ton peu noble, mais du comique .132   Les Amants magnifiques , comédie-ballet,
cule commun à tous les hommes, dans tous les états. De la gaîté et du comique . Les Fourberies de Scapin , comédie en trois ac
’enveloppe, je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope. Quoique le comique qui caractérise cette pièce, soit d’un ordre infé
à mesure que le goût et la politesse s’y sont introduits. Pastorale comique . Le Malade Imaginaire , comédie-ballet, en troi
vec un prologue, représentée sur le même théâtre, le 10 février 1673. Comique d’un ordre inférieur ; mais peinture vraie de la
16 (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -
s considérable. L’influence du théâtre espagnol sur notre grand poète comique n’est pas comparable à celle exercée par le théât
’Italie. Il n’a pas surtout la même parenté d’esprit avec les auteurs comiques d’au-delà des Pyrénées qu’avec ceux d’au-delà des
du moins, très rapproché, sans m’étendre à l’ensemble de la tradition comique de l’Italie. Désireux de donner tous les renseign
ement circonscrit. Il ne s’agit point d’embrasser l’histoire de l’art comique italien dans toute son étendue, mais d’en saisir
mi les villageois il y en avait un, nommé Puccio d’Aniello, à la face comique , au nez long, au teint hâlé, assez facétieux d’ai
da aussi l’ancien nom, mais adouci, et s’appela Polecenella. D’autres comiques suivirent l’exemple, et bientôt le masque de Pole
t en France ; il ne s’est point fait place, non plus, sur notre scène comique . C’est encore Molière qui, dans un intermède du M
ate que l’attention s’est portée en France sur cette sorte d’invasion comique que je vais décrire à mon tour. Parmi les moderne
17 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
s pour s’en former un talent particulier. Il a pris d’Aristophane* le comique , de Plaute* le feu et l’activité, et de Térence*
irable par son élocution, sa douceur, sa délicatesse, n’est nullement comique  ; et d’ailleurs il n’a point les mœurs des Romain
de se faire l’idée d’une comédie parfaite, il me semble qu’aucun des comiques anciens ne fournirait autant de traits que Molièr
s la perfection de cette partie est-elle aussi essentielle à l’action comique , surtout quand c’est une pièce de caractère, qu’e
sans lequel toute la comédie ne laisserait pas de subsister. L’action comique intéresse tout au plus par sa singularité ; le tr
corps même du spectacle, la machine qui frappe ; au lieu que l’action comique n’est qu’un canevas, une toile pour recevoir des
18 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
amais produit entre eux de jalousie, nous ont laissé deux pièces d’un comique naturel et gai. Je ne parlerais du Muet, dont le
ix aunes de drap, sont un fond bien mince, et qui est proprement d’un comique populaire : le juge Bartolin, qui prend une tète
al caractère, celui d’un mari jaloux qui ne veut pas le paraître, est comique , et a fourni à La Chaussée le Durval du Préjugé à
vait lui fournir un plus grand nombre d’originaux faits pour un cadre comique . Tous cependant ne sont pas également heureux : o
sé, et la pièce offre tour à tour des scènes touchantes et des scènes comiques , toutes également morales et instructives. On sai
un des endroits du cœur humain les plus sensibles. Il a retrouvé son comique du Mercure galant dans le personnage du financier
matique , se retrouvent dans les amusements de la jeunesse d’un poète comique , et ne valent pas une scène de ses moindres pièce
ont donné une place éminente après Molière, et il a su être un grand comique sans lui ressembler. Ce n’est ni la raison supéri
s Femmes savantes : ses situations sont moins fortes, mais elles sont comiques ; et ce qui le caractérise surtout, c’est une gaie
enser, mais il fait toujours rire. La seule pièce où l’on remarque ce comique de caractère, ces résultats d’observation qui lui
utes celles de Regnard : c’est peut-être le chef-d’œuvre de la gaieté comique , j’entends de celle qui se borne à faire rire. El
s se marier. Les Ménechmes sont, après le Légataire, le fond le plus comique que l’auteur ait manié. Le sujet est de Plante :
pisodiques du Gascon et du tailleur sont dignes du reste pour l’effet comique , et ces sortes de méprises, nées de la ressemblan
rompa quand il crut que Démocrite amoureux pouvait être un personnage comique  : il y en a peu au théâtre d’aussi froids d’un bo
t de Strabon. La situation et le dialogue sont, dans leur genre, d’un comique parfait. Mais s’il y a des ouvrages qu’une seule
esticulation et les lazzi font chez les Italiens plus de la moitié du comique , comme ils font la plus grande partie de leur con
rgante, où chacun d’eux croit que l’autre a perdu l’esprit, sont d’un comique naturel sans être bas, et achèvent de confirmer c
aussi n’a-t-il qu’un acte. Ses rôles, dont la conception est la plus comique , sont la femme contrariante dans la pièce que je
sser des procès comme des chapons est une bonne fortune dans le style comique . Le Dédit est la seule pièce où Dufrény ait été i
he bien loin après Dufrény, et pourtant doit avoir son rang parmi les comiques du troisième ordre, ce qui est encore quelque cho
19 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
moins d’un crime qui m’accable. Il est tout entier dans ces paroles comiques et déchirantes ; il sent qu’elle ment, celte femm
e de l’amour, n’aimera jamais, jamais ! Pourquoi donc ce drame est-il comique  ? Comique ! Quel est le sens de ce mot ? Alceste
ur, n’aimera jamais, jamais ! Pourquoi donc ce drame est-il comique ? Comique  ! Quel est le sens de ce mot ? Alceste nous décla
’il ne se croit pas plaisant : il a parfaitement raison ; mais il est comique . Quelle est donc la différence essentielle entre
is il est comique. Quelle est donc la différence essentielle entre le comique et le plaisant ? Le rire peut être intérieur au s
n venir du dehors comme un accident. Dans le premier cas, l’œuvre est comique  ; dans le second cas, elle est plaisante. Le comi
cas, l’œuvre est comique ; dans le second cas, elle est plaisante. Le comique a sa source dans les contradictions de la nature
gaieté personnelle de l’auteur ; aussi est-elle franchement gaie. Le comique est essentiellement triste, puisqu’il a pour fond
iellement triste, puisqu’il a pour fonds noire misère, et plus il est comique , plus il est triste. Molière, d’un bout à l’autre
ne, un mot, est navré et navrant. La plaisanterie est volontaire ; le comique est forcé, il résulte de la vie. Dans la plaisant
anterie, c’est l’auteur qui rit, qui se moque, qui fait rire. Dans le comique , c’est la chose qui se moque d’elle-même. L’auteu
Molière. L’homme qui, quand il veut, veut absolument, ne sera jamais comique . Molière est-il dramatique ? non. Le drame, c’est
20 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
particuliers, tant pour les rôles sérieux, que pour les rôles de bas comique . On le perd ici de vûë pendant quelques années ;
ors que des piéces chargées d’intrigue ; l’art d’exposer sur la scéne comique des caractéres & des mœurs, étoit réservé à M
endant on y reconnoît dans le jeu des personnages, une source de vray comique  ; peres, amans, maîtresses, valets, tous ignorent
uë des intrigues compliquées, pour nous conduire dans une carriére de comique ignorée jusqu’à lui. Une critique fine & déli
ére du premier personnage, la nature de l’intrigue, & le genre de comique qui y régne, semblent annoncer qu’elle est moins
; mais Moliere ne s’écarte jamais de l’objet que doit avoir un auteur comique , quelque genre qu’il mette sur la scéne. Il sçut,
mposer au public, il a crû pouvoir tirer de leur ridicule un fonds de comique plus amusant, à la vérité, qu’instructif. Aussi l
les rapports délicats que l’on a depuis admirés dans cette piéce ; le comique noble qui y régne ne fut point senti ; enfin, mal
oineau que Mirtil donnoit à sa maîtresse. Le fragment d’une pastorale comique Fragment d’une pastorale comique, représentée à
tresse. Le fragment d’une pastorale comique Fragment d’une pastorale comique , représentée à saint Germain eu Laye, au mois de
avoit voulu introduire une autre nouveauté dans le stile de la scéne comique . C’étoit alors une singularité, un défaut même po
de la même année. embellie aussi de chants & de danses, est d’un comique plus propre à divertir qu’à instruire. Le ridicul
as eu de graces dans un rang trop bas : pour faire effet sur la scéne comique , il falloit que, dans le choix du personnage, il
aute & dans Térence, font l’ame de la piéce, ne produisent pas un comique aussi élégant que celui dont Moliere a le premier
donné l’exemple à son siécle, on ne peut s’empêcher d’applaudir à ce comique d’un ordre inférieur. Dans Psiché, Psiché, tragéd
ler d’étranger ; & on lui sçut gré d’avoir présenté sous une face comique , ce qui n’en paroissoit pas susceptible. Des noti
de monsieur Harpin, sont le germe de trois caractéres que les auteurs comiques ont depuis si souvent traités & développés su
amp; développés sur le théatre. Cette comédie, suivie d’une pastorale comique , Pastorale comique. dont il ne nous est resté que
le théatre. Cette comédie, suivie d’une pastorale comique, Pastorale comique . dont il ne nous est resté que les noms des perso
Détriché, connu sous le nom de Guérin. La56 femme d’un des meilleurs comiques que nous ayons eu, nous a donné ce portrait de Mo
mouvemens qu’il leur donnoit lui rendoient la phisionomie extrêmement comique . A l’égard de son caractére, il étoit doux, compl
ve au même but, mais par diverses routes, plus ingénieuses & plus comiques l’une que l’autre. Quelle étenduë & quelles r
iécle ; avantage qui distinguera toujours Moliere de tous les auteurs comiques . Comme ses ouvrages ne sont pas tous du même genr
humain. C’est enfin par elles, que Moliere a rendu en France la scéne comique supérieure à celle des grecs & des romains. L
anarelle, d’Hali, &c ; il excelloit encore dans les rôles de haut comique , tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon, d’Harpagon. C
 janvier 1718, dans la 92 année de son âge. Fragment d’une pastorale comique , représentée à saint Germain eu Laye, au mois de
le théatre du palais royal, le 8 juillet de la même année. Pastorale comique . Le malade imaginaire, comédie-ballet, en trois
21 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
français est enfin parvenu, soit dans le genre tragique, soit dans le comique . Après la mort de Molière, la salle du Palais-Roy
rices du Marais et du Palais-Royal. À l’égard des pièces tragiques et comiques dont nous rendons compte dans ce volume, chacune
arurent au théâtre français, jusqu’à la fin du siècle passé. Le genre comique et moral, dont Molière était l’inventeur, et qu’i
ection, fut peu suivi par les auteurs qui travaillèrent pour la scène comique après la mort de ce grand homme. Les raisons qu’e
médies qui suivirent immédiatement celles de Molière étaient purement comiques  ; telles furent les comédies de Montfleury, de Co
a vraie comédie, l’utile mêlé à l’agréable. Dans la suite ce genre de comique prit encore une nouvelle face. Le fonds des pièce
composèrent. Il faut cependant ajouter que parmi le nombre des pièces comiques dont nous venons de parler, il en parut qui mérit
genre tragique éprouva un changement encore plus marqué que le genre comique . En général, les tragédies n’eurent plus, au-dess
as été sensible dans un rang trop bas ; pour faire effet sur la scène comique , il fallait que sur le choix du personnage, il y
e homme de qualité ; mais la folie du Bourgeois est la seule qui soit comique , et qui puisse faire rire au théâtre : ce sont le
i ce n’est jamais que dans la vie commune qu’on prend les personnages comiques . Le Misanthrope est admirable, le Bourgeois genti
Plaute et dans Térence, font l’âme de la pièce, ne produisent pas un comique aussi élégant que celui dont Molière a le premier
donné l’exemple à son siècle, on ne peut s’empêcher d’applaudir à ce comique d’un ordre inférieur. » « [*]Molière n’avait pa
de la comédie. Second intermède. Cérémonie magique de La Pastorale comique , représentée dans la troisième entrée du Ballet d
chantante, suivie de douze Égyptiens dansants, tirée de La Pastorale comique , représentée dans la troisième entrée du Ballet d
ier et de M. Harpin sont le germe de trois caractères que les auteurs comiques ont depuis si souvent traités et développés sur l
s et développés sur le théâtre. Cette comédie, suivie d’une Pastorale comique dont il ne nous est resté que les noms des person
n mêler d’étranger ; et on lui sut gré d’avoir présenté sous une face comique ce qui n’en paraissait pas susceptible. « Des not
y a tantôt quatre ans, de faire représenter au Palais-Royal une pièce comique de sa façon, qui fût tout à fait achevée. On y es
ente de faire entrevoir celles qui peuvent blesser la pudeur. Dans le comique même, on veut que les obscénités soient enveloppé
t du peuple, c’est dans ses farces, dont le seul titre annonce du bas comique , et que ce bas comique était nécessaire pour son
ses farces, dont le seul titre annonce du bas comique, et que ce bas comique était nécessaire pour son théâtre. Molière ne pen
Il attaqua (Molière) encore les mauvais médecins par deux pièces fort comiques , dont l’une est Le Médecin malgré lui, et l’autre
poètes grecs et latins qu’il a égalés, et peut-être surpassés dans le comique , aucun auteur n’a eu tant de talent ni de réputat
c tous ces défauts-là, il sera toujours le premier de tous les poètes comiques . » [*]. [Note marginale] Lettres de Boursault,
22 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
u, n’aura jamais l’idée de mettre en doute. Premier axiome : le poète comique doit disparaître derrière ses personnages. Deuxiè
de ce double instrument de critique, nous ouvrons le premier théâtre comique venu, le théâtre d’Alfred de Musset, je suppose,
e d’Alfred de Musset, je suppose, et nous raisonnons ainsi : un poète comique peut paraître derrière ses personnages de deux ma
red de Musset est un grand poète lyrique ; il n’est pas un bon auteur comique . Nous refermons son théâtre, fort contents de not
s la plus belle femme du monde. Vous dites, par exemple, que le poète comique doit disparaître derrière ses personnages, et qu’
verselles et des règles absolues sur le caractère nécessaire du génie comique , et sur l’essence éternelle de la comédie. Vous f
ions-nous à toutes les impressions du beau et du laid, du sublime, du comique , du tragique, etc. sur notre esprit cl sur notre
ue jusqu’à la Conclusion ce n’est plus moi qui parle, et qu’un auteur comique n’est point responsable des sottises que débitent
23 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
le, entraîné par l’exemple, ne manqua pas de mettre dans son Illusion comique un capitan Matamore, qui débute par ces vers qu’i
ans ton excellente farce de Scapin, tu as pris à Cyrano le seul trait comique qui se trouve chez lui; que, dans le Tartufe, tu
Ces sortes de méprises sont ordinairement des triomphes pour l’auteur comique  : ce fut pourtant une méprise semblable qui contr
Si Molière, après avoir connu la bonne comédie, revint encore au bas comique dans son Sganarelle, qui ne se joue plus; si l’on
as moins instructive : la conduite n’en est pas si régulière, mais le comique en est plus fort. L’auteur a indiqué lui-même le
e. Les défauts dont je viens de parler disparaissent au milieu du bon comique et de la vraie gaieté dont cette pièce est rempli
rt bien avec le bâillement. Enfin, il y a le rire né de cet excellent comique qui montre le ridicule de nos faiblesses et de no
e pour et le contre est développé avec une supériorité de style et de comique dont Scarron ne pouvait pas approcher. Il y a pou
squ’on n’est pas à portée de les comprendre. C’est une des sources du comique de la pièce, que cette ignorance ingénue d’Agnès,
nde force de raison! il n’y avait, avant Molière, aucun exemple de ce comique -là. Celui qui dit : Pourquoi ne pas m’aimer? c’es
e ce qui lui paraît si extraordinaire, et c’est ce qui rend ce mot si comique . Arnolphe est vivement affecté, et ce qu’il y a d
s), analysés ainsi, occasionneraient les mêmes exclamations! Quant au comique de situation, « la beauté du sujet de l’École des
ses courtisans, excitèrent bien un autre déchaînement contre le poète comique . On vit paraître successivement la Vengeance des
moins de succès à Paris sur le théâtre d’Arlequin. Toutes les troupes comiques (il y en avait alors quatre à Paris) voulurent av
t, et c’est le seul que l’on joue encore. La scène de M. Dimanche est comique , et le morceau sur l’hypocrisie annonçait, dans l
te de la mort, c’est un objet qui ne devait point échapper à un poète comique . D’ailleurs le pédantisme, qui, chez les médecins
elle elles deviennent inutiles, ou même nuisibles; rendre cette leçon comique sans compromettre le respect dû à l’homme honnête
donc le ridicule ne porte que sur ce qui est du ressort de la censure comique , sur ce qui est outré, déplace, répréhensible : d
rire le parterre. Je réponds : Oui, c’est ce que doit faire le poète comique ; mais c’est ici le cas de rappeler le mot d’Horac
me où il croit en faire le sacrifice. Rien n’est plus naturel et plus comique que cette espèce d’illusion qu’il se fait, et Rou
, le Malade imaginaire, M. de Pourceaugnac, sont dans ce genre de bas comique qui a donné lieu au reproche que le sévère Despré
peuple, il se fait reconnaître aux honnêtes gens par des scènes où le comique de mœurs et de caractères perce au milieu de la g
étermine à un sacrifice d’argent, cette leçon n’est-elle pas d’un bon comique ? et n’est-il pas à souhaiter qu’on ne se borne pa
es amusent toujours. Mais les trois premiers actes sont d’un très-bon comique  : sans doute celui du Misanthrope et du Tartufe e
uent de lui. Mais Molière a su tirer encore des autres personnages un comique inépuisable : l’humeur brusque et chagrine de mad
remarqué, il y a longtemps, que les méprises sont une des sources de comique les plus fécondes; et comme il n’y a point de mép
qu’elles sont honnêtes femmes. il porte bien plus loin que Plaute le comique de détails, qui naît de l’identité des personnage
vare est une de ses pièces où il y a le plus d’intentions et d’effets comiques . Le principal caractère est bien plus fort que da
prendre pour de l’argent comptant, et bien d’autres encore, sont d’un comique divertissant, dont il faut assaisonner le comique
s encore, sont d’un comique divertissant, dont il faut assaisonner le comique moral. Le sujet des Femmes savantes paraissait bi
enfin, et par-dessus tout, cet excellent Chrysale, ce personnage tout comique et de caractère et de langage, qui a toujours rai
anque de force, et qu’elle n’en est pas un abus. Mais si Chrysale est comique quand il a tort, il ne l’est pas moins quand il a
ussée, il est vrai, jusqu’à un excès qui passe les bornes du ridicule comique , et qui ressemble à la démence complète. Ce rôle
ne m’arrête qu’aux difficultés du sujet. Que l’on propose à un poète comique , à un auteur de beaucoup de talent, un plan tel q
vait attaquer les vices les plus odieux pourvu qu’ils eussent un côté comique , n’eut besoin que d’une seule idée pour venir à b
utre. Ce n’est pas tout : je renforcerai mes pinceaux pour couvrir de comique les scènes où je montrerai mon Tartufe ; je rendr
Jamais Molière n’en a déployé autant que dans le Tartufe; jamais son comique ne fut plus profond dans les vues, plus vif dans
enir, sous tous les autres, beaucoup trop gaie. Mais quel surcroît de comique  ! et comme l’auteur enchérit sur ce qu’il semble
ez pas croire, et l’on ne vous croit pas. Cette progression d’effets comiques , si imprévue et pourtant si naturelle, est le plu
24 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [46, p. 78-80] »
[46, p. 78-80] Les situations comiques sont les moments de l’action qui mettent plus en
Personne n’y a excellé comme Molière ; mais où le génie de ce célèbre comique domine au plus haut point, c’est dans les moyens
n’est ni moins naturel, ni moins ingénieux, et il est d’un plus fin comique . Mais le prodige de l’art, pour se tirer d’une si
amais ait été.220 Ce serait là les derniers degrés de perfection du comique , si, dans la même pièce et après cette situation,
25 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
rents rôles. Cette indication fidèle complète l’histoire de la troupe comique dirigée par Molière. Enfin quelques annotations i
ngs, et que la profession la plus sérieuse prête le plus aux tableaux comiques . Il y avait dans la province une actrice qui s’ét
mière pièce en vers ; elle étincelle de vives saillies et de boutades comiques  ; le rôle de Mascarille est écrit avec une verve
tre avec le prétendu galant de sa femme, brille d’une foule de traits comiques . Les Fâcheux peuvent être considérés comme le pr
au seigneur Arnolphe ! Comme celui-ci rend lui-même sa situation plus comique par ses impitoyables railleries contre les époux
œurs où brillent des éclairs de génie. Il est peu de dénouements plus comiques que celui du Mariage forcé. On a quelquefois accu
connais plus l’auteur du Misanthrope. Ces farces, outre un excellent comique , offrent de perpétuelles leçons de morale et de p
M. Dimanche peut être présentée comme un chef-d’œuvre de vérité et de comique . Le rôle entier de Sganarelle, qu’un fatal ascend
s intérêts se heurter d’une manière plus dramatique. Quels reflets de comique se renvoient mutuellement Alceste et Célimène ! Q
dans lesquels Sbrigani fait tomber l’avocat de Limoges. Rien de plus comique que l’exclamation : Que diable allait-il faire d
de ces oppositions dont Molière savait si habilement tirer des effets comiques  ; tous ses ouvrages présentent des contrastes de
e porte bien, ne manque jamais d’exciter le rire ; il n’est pas moins comique dans ses rapports avec les médecins et les apothi
ne se répète, et la scène est toujours nouvelle. Sans doute d’autres comiques ont cherché aussi à donner à leurs acteurs la phy
ilà qui essaie, sur l’esprit de sa servante Laforêt, non la puissance comique du Misanthrope, mais l’impression que doivent pro
ouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique . » Il oubliait ses chagrins en s’occupant avec ar
s la province, et revint avec lui à Paris en 1658. Son emploi dans le comique était les pères et les seconds valets, et dans le
85. Brécourt a été un très grand comédien dans le tragique et dans le comique . Après avoir joué Antiochus dans la tragédie de B
soin de rendre sa troupe meilleure. Il avait de bons acteurs pour le comique  ; mais il lui en manquait pour le sérieux, qui ré
si grand maître. Qui, depuis sa mort, a tenu plus sûrement le théâtre comique que M. Baron ? Baron débuta en 1670 par le rôle d
n précédente6. Il joua successivement les premiers rôles tragiques et comiques , et plusieurs autres, ou qui n’avaient jamais app
avec justice pour très bon acteur, soit pour le sérieux, soit pour le comique , et il n’y a point de rôle qu’il n’exécute très b
un air de jeunesse ; elle jouait dans le grand tragique, et le noble comique . Parmi les rôles de ce dernier genre, on cite cel
dienne. Mademoiselle Beauval continua de jouer avec succès les grands comiques et les reines-mères dans le tragique. Après la mo
re de Monseigneur d’étudier les rôles de mademoiselle Beauval dans le comique , pour doubler cette actrice. Mademoiselle Desmare
celui des troisièmes rôles dans le tragique, et des ridicules dans le comique . Elle se retira en 1672. On raconte que mademoise
la province, et parut avec succès dans les seconds rôles tragiques et comiques . Elle joignit au talent de la déclamation et du j
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
s’enchaînent naturellement, comme elles se prêtent l’une à l’autre du comique , comme elles s’animent mutuellement. Passons à qu
nes suffit pour en faire connoître la beauté, la force, la variété du comique . Ajoutons qu’il y a encore dans cette piece dix s
Il seroit bon qu’un sujet de comédie fût tout à la fois intéressant, comique & moral ; cependant il seroit ridicule de rej
e sous la main. Un homme de génie apperçoit quelquefois des richesses comiques dans les livres qui, par leur nature, paroissent
out ce qui se présentera dans nos sociétés sous un aspect moral & comique  ; mais gardons-nous bien d’imaginer que toute ave
quelqu’un de la compagnie ; les autres s’écrient : Ah ! que cela est comique  ! Mais, mais, voilà qui est du dernier plaisant !
s pouvez tirer des situations plus frappantes ; pesez bien la portion comique & morale que vous pouvez puiser dans chacun d
mble donc que nous devrions parler, à la suite de ce Chapitre, du but comique & moral ; mais nous réserverons cette matiere
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398
yens tout-à-fait extravagants, ou tout-à-fait étrangers à Thalie. Nos comiques modernes rient de la folie de nos voisins, ce n’e
la comédie, que l’amour tout-à-fait tragique mêlé par les Anglois au comique le plus bas. Il annonce un esprit bien plus foibl
e toute l’assemblée en larmes : il n’a eu garde. Fanatiques outrés du comique larmoyant, osez l’en blâmer. Justes appréciateurs
ler l’art & les ressorts dont Moliere s’est servi pour ramener au comique les situations qui devenoient trop déchirantes. L
situations qui devenoient trop déchirantes. Le grand art d’un Auteur Comique seroit de se rendre intéressant sans aucun des mo
, en dépit du goût, du bon sens & de Thalie. Le véritable intérêt comique se déguise sous assez de formes : tantôt il affec
ache sans relâche jusqu’au dénouement. Qu’on envisage ainsi l’intérêt comique , qu’on ne le confonde pas avec l’intérêt tragique
que Moliere est le plus intéressant, ou le plus attachant des Auteurs comiques , mais qu’il auroit pu l’être davantage. Je viens,
28 (1739) Vie de Molière
t, qui ne pouvait convenir au genre sérieux, mais qui rendait son jeu comique plus plaisant. La femme d’un des meilleurs comédi
ouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique . À l’égard de son caractère, il était doux, compl
en France, puisque la société et la galanterie, seules sources du bon comique , ne faisaient que d’y naître. Ce loisir dans lequ
le cinquième acte employé à débrouiller ce roman, n’a paru ni vif ni comique . On a admiré dans Le Dépit amoureux la scène de l
t de Lucile. Le succès est toujours assuré, soit en tragique, soit en comique , à ces sortes de scènes qui représentent la passi
e en un acte, où il entre un peu de caractère, et dont l’intrigue est comique par elle-même. On voit que Molière perfectionna s
t fait que ce seul ouvrage, il eût pu passer pour un excellent auteur comique . On a dit que l’École des maris était une copie d
s les Adelphes ; celle de l’École des maris est fine, intéressante et comique . Une des femmes de la pièce de Térence, qui devra
fond de l’intrigue ; et, ce qui vaut bien autant, il est extrêmement comique . Le style de Térence est pur, sentencieux, mais u
cinq jours de temps : cependant cette petite pièce est d’un meilleur comique que Le Mariage forcé. Elle fut accompagnée d’un p
juin 1666. L’Europe regarde cet ouvrage comme le chef-d’œuvre du haut comique . Le sujet du Misanthrope a réussi chez toutes les
t la plus commune, la plus naturelle, et la plus susceptible du genre comique . Celle dont Molière l’a traité est bien plus déli
caractères ont une force, une vérité et une finesse que jamais auteur comique n’a connues comme lui. Molière est le premier qu
tu viens avec tes pieds, et non avec tes habits. Ce n’est pas là le comique de notre théâtre. Autant Molière paraît surpasser
es à l’avantage du dernier, n’empêchent pas qu’on ne doive estimer ce comique latin, qui n’ayant pas la pureté de Térence, avai
re homme de qualité. Mais la folie du bourgeois est la seule qui soit comique , et qui puisse faire rire au théâtre : ce sont le
i ce n’est jamais que dans la vie commune qu’on prend les personnages comiques . Le Misanthrope est admirable, Le Bourgeois genti
t du peuple, c’est dans ses farces, dont le seul titre annonce du bas comique  ; et que ce bas comique était nécessaire pour sou
ses farces, dont le seul titre annonce du bas comique ; et que ce bas comique était nécessaire pour soutenir sa troupe. Molièr
s on la vit, et plus on admira comment Molière avait pu jeter tant de comique sur un sujet qui paraissait fournir plus de pédan
c tous ces défauts-là, il sera toujours le premier de tous les poètes comiques . Depuis lui, le théâtre français s’est soutenu, e
29 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
n d’être commentés, sont incontestablement ceux des satiriques et des comiques . Ces deux classes d’écrivains, ayant principaleme
aractères particuliers. Molière s’est approprié tout ce qui, dans les comiques anciens et modernes, étrangers et nationaux, lui
t, la contexture de l’intrigue, le caractère des personnages, l’effet comique et le but moral des diverses situations, les jeux
époser en faveur de la fidélité du peintre. Cette partie des tableaux comiques , qu’on appelle en général costume, étant la plus
oposé comme un modèle de style ? Molière n’est pas seulement un grand comique , il est encore un grand écrivain. L’énergie, la h
autes de langue, pour ajouter à la vérité de l’imitation et à l’effet comique des ridicules de situation ou de caractère. Alces
fragments où le moraliste et l’écrivain se montrent plus que le poète comique , les comédies de Térence, d’après lesquelles, sel
Plaute et Térence furent des imitateurs, des traducteurs de quelques comiques grecs de la troisième époque. Les ouvrages de ces
sortir. Ces catastrophes domestiques fournissaient habituellement aux comiques grecs leurs nœuds, leurs péripéties et leurs déno
ldat fanfaron, toujours glorieux et toujours battu. Quant au genre de comique , c’est-à-dire au ton de plaisanterie, libre ou dé
t les durs travaux de l’indigence sont peu favorables à l’observation comique  : aussi Plaute paraît-il avoir négligé l’étude de
avoir appliqué presque uniquement son génie naturel à l’imitation des comiques grecs. Ses maximes sont vulgaires ; il a peu, dis
dies et les drames historiques de Shakespeare admettent le mélange du comique et même du bouffon. Quant à ses comédies propreme
et des bouffonneries indécentes, voilà tous les éléments du prétendu comique mis en œuvre par Rotrou, Boisrobert, d’Ouville, T
udes, suivent leur cours naturel ; enfin, la société, modèle du poète comique , pose devant lui ; il peut la bien étudier, la pe
ns tous les autres : de là une multitude de prétentions, de rivalités comiques . Les circonstances particulières de la vie de Mol
pour les peindre. Depuis la renaissance des lettres, tous nos poètes comiques , et Molière, comme eux, à son entrée dans la carr
imitée par la seconde, semblent soustraire les vices à la juridiction comique  ; car on ne les corrige guère, et ils sont peu ri
détruire, sauf à les voir remplacés par d’autres. En un mot, le poète comique est moins un prédicateur de vertus qu’un précepte
llait que Molière regardât la jalousie comme un moyen essentiellement comique , puisqu’il n’a pas craint de la montrer jusqu’à t
derrière lui son modèle. Il fit un chef-d’œuvre de force et de gaieté comiques  ; il fit beaucoup rire aux dépens d’Harpagon : ma
et sans défense, aux assauts de la vive et ingénieuse fourberie. Le comique de situation, dont la comédie de caractère et la
qu’elle pourrait s’étendre, renfermerait son théâtre tout entier. Du comique de situation dans les pièces de caractère, jailli
e de situation dans les pièces de caractère, jaillit naturellement le comique de dialogue. La situation est une sorte de tortur
e sort pas de la situation, peut être plaisant, mais ne peut pas être comique . Pour rendre cette distinction plus sensible, com
ne croyais pas être Si plaisant que je suis. Entre le plaisant et le comique , la différence du mérite peut se mesurer à celle
échis ont fait un reproche à Molière de ce qu’il a souvent exagéré le comique de situation et le comique de dialogue. De pareil
à Molière de ce qu’il a souvent exagéré le comique de situation et le comique de dialogue. De pareils juges condamneraient une
marbre ou sur la toile, le beau idéal des formes physiques, l’auteur comique individualise sur la scène le beau idéal des diff
entre les imitations même, suivant leur genre et leur destination. Le comique , du proverbe n’est pas celui de la comédie : l’un
licates, qui lui sont particulières. Mais qui oserait affirmer que le comique en est aussi vif, aussi saillant, aussi énergique
es professions qui sont inévitablement en butte aux traits de la Muse comique  : ce sont celles qui, disposant de la santé ou de
montrer sous toutes ses faces le vice ou le ridicule qui est le sujet comique de la pièce. Aucune situation n’y est amenée de f
ion d’un scélérat tel que Tartuffe excède la compétence de la justice comique  ; les seules peines qu’elle puisse infliger, le r
tion ; il y a aussi le dénouement du sujet, c’est-à-dire de la partie comique et morale de l’ouvrage. Si quelquefois Molière es
ée à l’ensemble de ses productions. Sous le premier rapport, le poète comique doit se garder d’avoir un style à lui, qu’il prêt
mblait assimiler à sa propre substance tout ce qui s’offrait à lui de comique dans les livres comme dans le monde, Molière fut
médie d’intrigue, la comédie de caractère et la comédie de mœurs ; le comique noble, le comique bourgeois et le comique populai
la comédie de caractère et la comédie de mœurs ; le comique noble, le comique bourgeois et le comique populaire, tous les genre
et la comédie de mœurs ; le comique noble, le comique bourgeois et le comique populaire, tous les genres dans lesquels l’art se
et est inventée ; et c’est peut-être à ce genre abandonné que l’opéra comique doit sa naissance. Plusieurs fois, pour satisfair
par pleurer avec La Chaussée. De la Métromanie, chef-d’œuvre de force comique , où malheureusement le travers principal est trop
, semblent unir leurs voix pour le proclamer Fauteur unique, le poète comique par excellence17. Vie de Molière Avertiss
lorieuse illustration elle recevrait un jour de son génie comme poète comique . Les troubles de la Fronde vinrent interrompre ce
ction, ou du moins d’obscurité, ne dut pas être perdu pour ses études comiques . Il avait vu les dernières cruautés d’un ministre
cu imaginaire y représenté le 28 mai 1660 ; c’est bien plutôt dans le comique faux et outré de Scarron46 On dirait qu’importune
ivante, de la Place royale, pouvait-il se croire, en qualité de poète comique , le rival de l’auteur du Misanthrope, de Tartuffe
jeune auteur, à qui il avait ouvert et ensuite abandonné la carrière comique , après y avoir marqué lui-même ses pas par un che
recevaient-ils pas, pour leur art, d’un homme qui, au génie du poète comique , unissait, dans un degré presque égal, le talent
uvements qu’il leur donnait, lui rendaient la physionomie extrêmement comique . » Il faut ajouter à ces détails, qu’une espèce d
necdote que je tiens de Michot, cet acteur si naturel, si franchement comique , qui est mort, il y a peu de temps, retiré du thé
succès. Ses autres ouvrages sont un Voyage de la Luneet une Histoire comique des États et Empires du Soleil. 27. Suivant Bayl
 ; et Boileau lui-même se déridait le front à la lecture de son Roman comique . 47. Jean Desmarets de Saint-Sorlin, de Paris, n
e l’Hôtel de Bourgogne et du Marais. Ils nous entretenaient des vieux comiques , de Turlupin, Gauthier-Garguille, Gorgibus, Crive
nc dans ces soupers que j’appris une espèce de suite chronologique de comiques , jusqu’aux Sganarelles, qui out été le personnage
st pas jeté dans les grands rôles à manteau, et dans le noble et haut comique de l’École des Femmes, des Femmes savantes, du Ta
t, mais trop abrégé sans doute, qu’il a fait de la Vie de notre grand comique  ; et Voltaire ignorait alors(en 1730) ce que Desp
acante, à condition qu’il ne jouerait plus que dans les rôles de haut comique . Les uns prétendent qu’il se refusa à cet arrange
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
, plus ou moins prononcé. Un Auteur fameux a laissé entrevoir que les Comiques pourroient tirer un parti considérable des profes
favoris ; mais toutes ces nuances ne peuvent fournir qu’en passant au comique d’une scene, tout au plus. Il faut donc aller au
f, & peindre le vice des professions : mais si la Muse de l’Opéra Comique rougit quelquefois de n’avoir pas laissé sur les
ut d’un coup une bonne partie de nos sujets, & peut-être les plus comiques . Si nous nous avisons de mettre sur le théâtre le
e. Tel finit ses jours dans les fers de la Justice, & que la Muse comique seroit forcée de respecter. Il est encore un autr
e monde : supposons que ceux de chaque profession puissent fournir le comique nécessaire pour une comédie : ce grand fonds, ce
s compter toutes celles qui ont déja été livrées aux coups de la Muse comique . « Pourquoi cela, me dira-t-on ? il n’y a qu’à tr
n de présenter les vices changeroit leur nature, ou les rendroit plus comiques & plus moraux : mais j’aime mieux aller au fa
lui ressemblera par sa conduite, pour peu qu’il donne prise à la Muse comique . Ceux qui, comme je l’ai dit plus haut, sont des
31 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
e Saint-Cyr, comédie en 1 acte, de M. Verconsin. — Odéon : l’Illusion comique . Les classiques ont un malheur : c’est que leu
jour de fête, l’Odéon reprend les trois premiers actes de l’Illusion comique , et la Comédie-Française le troisième acte de Psy
ge forcé, la Princesse d’Élide, l’Amour médecin, Mélicerte, Pastorale comique , le Sicilien, George Dandin, M. de Pourceaugnac,
deste place, elle ne montre même pas son nom. Mélicerte, la Pastorale comique , le Sicilien ne sont que de petites pièces inséré
tation, elle n’est qu’un accessoire de la fête, ou du moins son texte comique n’y est pas le principal. Songez que le roi lui-m
a jamais jouée à la ville, cette Mélicerte, non plus que la Pastorale comique qui la remplace bientôt dans la troisième entrée
attachés en chapelet pour les égrener. Ce ne sont pas des caractères comiques en action, ils ne concourent pas à un effet drama
ent ce tout est repris, avec une glaciale indifférence. De l’Illusion comique je ne parle que pour mémoire : on a joué les troi
ant aux grandes personnes comme aux écoliers l’hallucination du drame comique ou tragique2. Ah ! Corneille, Racine et Molière s
32 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. « Ah ! grace pour le comique larmoyant, vont s’écrier ses partisans, puisqu’il
dans la Nature. Quelle pitoyable raison ! Le Poëte tragique, le Poëte comique doivent peindre la Nature, il est vrai ; mais l’a
intenant, ont avant vous allié, dans des productions monstrueuses, le comique le plus bas au tragique le plus dégoûtant. Cessez
iens vos confreres. Ils ont négligé le genre de Marivaux pour l’Opéra comique  : quand ils ont voulu le reprendre ils y ont été
scélérats de Londres viendront expirer sur la scene françoise. Jeunes comiques , je vous le répete, & je ne cesserai de vous
ts Critiques, & le génie le plus étonnant de notre siecle : « Le comique , ennemi des soupirs & des pleurs, N’admet poi
larmoyante. En effet, cette comédie larmoyante, absolument privée de comique , n’est, au fond, qu’un monstre né de l’impuissanc
sant ou tragique ». Le jugement que ces trois Auteurs portent sur le comique larmoyant, ne doit pas être suspect, puisque les
oilà comme il faut les traiter, comme il faut les mêler à des nuances comiques pour les faire ressortir, & ne pas leur donne
us fort que les autres. 27. On raconte qu’Armand, ce fameux acteur comique , enlevé à la Scene Françoise depuis quelques anné
33 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
t ses amis 2, examiner les notes consacrées à notre plus grand auteur comique , par un homme qui n’eut jamais de comique que sa
s à notre plus grand auteur comique, par un homme qui n’eut jamais de comique que sa propre personne. L’opinion d’un homme d’un
-même, soit à Molière, soit à l’infortuné commentateur de notre poète comique , Claude-Bernard Petitot. Si l’édition du Molière
4 January 1815, mad by Love ; je…) * * * 24 août 1816, minuit 1 4. Du comique de Shakespeare11 La gaîté folle et charmante de
entaire, peut-être eût-il fait quelque bonne comédie déplus. Un poète comique est un Collé greffé sur un Machiavel. * * * À pr
nture de la Cour de Louis XIV. Ils ont de l’agrément, ils ont même du comique , et il n’y manque que de l’intérêt pour ôter la l
est classique. Son coloris est déplaisant pour moi. mais la force du comique et le bon sens me ramènent à lui19. » Mais il fa
ons des personnages ridicules qui sont de deux genres : Iº Situation comique . 5º Situation prouvant le caractère. Les meilleu
. 5º Situation prouvant le caractère. Les meilleures sont celles qui comiques pour un des interlocuteurs peignent en même teins
mettent l’interlocuteur du personnage intéressant, dans une situation comique  ; …… En comédie, on ne peut pas dessiner avec un
laise !) : lorsque j’assiste à la représentation de pièces des petits comiques , je ris beaucoup plus parce que je m’abandonne à
eure pièce de Molière, ainsi qu’ils le prétendent ; il n’y a point de comique , ou, au moins, très peu. Le Caractère y est assez
pour le Libertinage seulement. Or, qu’est-ce que ce Libertin offre de comique  ? Il n’est trompé dans ses plaisirs que par la mo
Misanthrope Notes sur Le Misanthrope 59 La reconnaissance du comique étant en partie une affaire de mémoire. (Note de
teux français montrent, jouent le mépris, dès qu’ils craignent que le comique qui leur est présenté ne soit trop grossier. S’il
us n’avez qu’à mourir pour sortir d’embarras. Ce vers a perdu de son comique depuis que la mode du suicide a fait des progrès,
Jeu. Mlle de Vienne a grande raison de grossir sa voix d’une manière comique en disant ce vers. [Acte III, scène III] S
terrible épreuve que celle de cent cinquante ans passés sur une pièce comique . On voit ce que cette masse d’années peut faire m
vant un des matadors de son parti et lui donnant à déjeuner ? Mélange comique de la sensualité et du langage mortifié de la pén
ion et par les maximes de la religion, formait une scène du plus haut comique . Pour faire rire, de tems en tems, Tartuffe serai
on, une question, etc. Cette scène dans L… est bonne, mais bien moins comique puisque L… n’est pas un homme éminemment dévot co
nt, mais comme on ne le montre point se trompant, dans sa passion, le comique glisse sur lui, et les positions comiques où Moli
rompant, dans sa passion, le comique glisse sur lui, et les positions comiques où Molière le montre ne s’élèvent pas au-dessus d
ridicule de l’Avare : Cette manière aurait aidé le parterre à rire du comique de ces scènes, Valère aurait fait des plaisanteri
ar la pièce. Valère a l’air trop intendant : il y avait une source de comique gracieux, en montrant Valère faisant des balourdi
ris dans l’action de tirer le bouillon avec une seringue est vraiment comique parce que la vanité est en souffrance. Au lieu du
omte, vous mettez M. Gérard, un plat apothicaire de la Grande Rue, le comique diminue beaucoup : où l’on voit que Molière a man
ù l’on voit que Molière a manqué le principal moyen de rendre l’Avare comique , c’est de le montrer obligé à un certain faste. O
esprit des spectateurs, sert de lien et d’exposition à ses situations comiques et à ses plaisanteries la voici85. Ah ! qu’une f
de nous la montrer tout à fait vaincue a évité beaucoup de positions comiques . Les trois désavantages énoncés ci-dessus, donnen
Cette vanité, battue dans tous les sens, donne une foule de positions comiques . George Dandin, dans les chasses, dans les dîners
commençant par le repentir, il se prive de cette excellente faveur de comique  : Combat de la vanité et du chagrin d’être cocu.
rive ainsi d’une foule de situations comiques87. La Reconnaissance du comique . Je ne dois pas entièrement me fier au sentiment
ppeler ensuite le résultat de ces observations. Il est reconnu que le comique glisse sur tout homme passionné. Il est trop occu
udiant Molière. Donc je puis laisser passer sans rire des choses très comiques qui ont d’ailleurs cet autre inconvénient que je
. Mais les voici l’un et l’autre fort à propos. Fin de la Ire phrase comique (terme de musique). Avant de sortir de Paris j’ai
 ! Comment ! ma femme n’est pas femme ? Je ne comprends pas le grand comique que l’on trouve à ce trait. George Dandin Oui, v
gnaler des premiers à l’arrière-ban de Nancy. Cela était du bien bon comique pour les courtisans de Louis XIV. Outre l’avantag
sticité, toute espérance à Dandin, se prive d’une foule de situations comiques et diminue le comique de celle qu’il présentera p
e à Dandin, se prive d’une foule de situations comiques et diminue le comique de celle qu’il présentera par la suite, en nous ô
est comme un beau final de Cimarosa, tout se réunit pour redoubler le comique . [Acte III, scène XIV] Scène XIV Monsieur
tible d’être foudroyée par la plaisanterie. Pour la Reconnaissance du comique . Je ne dois pas entièrement me fier au sentiment
e, en composant, le résultat de ces opérations. Il est reconnu que le comique glisse sur tout homme passionné. Il est trop occu
diant Molière. Donc, je puis laisser passer sans rire des choses très comiques qui ont d’ailleurs cet autre inconvénient que je
t il faut faire la liste des scènes divisées : iº En probantes. 2º En comiques où l’on rit, et à côté, le nom du personnage duqu
ui ne me fait pas rire, pourquoi ? M. Crozet. Ce qui nuit beaucoup au comique , c’est que c’est trop long, cette longueur donne
je pense à Gênes et au départ, me semble, en gros, pouvoir être bien comique . Ce qui contribue beaucoup à rendre ennuyeuses le
ouée le mercredi 9 et le mardi 22 février 1814 92. Ce passage sur le Comique est déjà donné pages 84-85. Comparer les variante
34 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
re XVII. Conclusion Nous venons de reconnaître toute une tradition comique qui précède immédiatement Molière et qui lui arri
sur l’autre. Si l’on a bien dans la mémoire l’ensemble des œuvres du comique français, on discerne sans peine l’élément import
ise. Ils lui apprirent surtout à donner un relief vigoureux aux idées comiques  ; ces incidents variés à l’infini, ces situations
ais la formule est la même. Et ce sont, pour ainsi dire, des formules comiques que Molière emprunte aux Italiens, sauf à centupl
eux-mêmes, pour ainsi dire, en les dépouillant. Toute cette tradition comique , qui semblait ne rien produire que d’éphémère, ne
les conditions d’une longue durée, qui sait pourtant si les éléments comiques qu’elles renferment sont destinés à périr à jamai
35 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
ublic. C’est en quoy consiste l’avantage qu’on luy donne sur tous les comiques modernes, sur ceux de l’ancienne Rome, et sur ceu
pour la lecture de ses ouvrages. Pour surpasser‌ 13 les autres poëtes comiques , comme il a fait, il a pris une route différente.
ignement. Si d’un noble enjouement il tomboit quelquefois dans un bas comique , c’est qu’il avoit beaucoup plus d’ignorans que d
rnal littéraire de La Haye 38 regarde Moliere comme le meilleur poète comique qu’on puisse trouver parmi les anciens aussi bien
des choses que quelques-uns de ceux qui lui ont succédé dans le genre comique , ont imité d’assez près dans un petit nombre de p
n excellent poète58. Blandimare 59 et Gandolin sont deux personnages comiques de l’ancien théâtre. Ce dernier étoit une espèce
ds rôles avant Floridor. Scaron fait dire à la Rancune dans son Roman comique , en parlant des acteurs en réputation de son temp
acteur universel. Il excelloit également dans le tragique et dans le comique . C’est un de ceux qui a le plus fait valoir les p
toit dans les intermèdes du Malade imaginaire. De Villiers114, poète comique , et très-bon comédien de la troupe de l’Hôtel de
ebuté, Monsieur, de ce que je vous ai déjà écrit notre illustre poète Comique , et sur lequel vous me pressez encore, je vais sa
mouvemens qu’il leur donnoit lui rendoient la physionomie extrêmement comique . A l’égard de son caractère, il étoit doux, compl
iècle ; avantage qui distinguera toujours Moliere de tous les auteurs comiques .      « La nature, qui lui avoit été si favorabl
Sganarelle, d’Hali, etc., il excelloit encore dans les rôles de haut comique tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon, d’Harpagon. C’
aliote, morte avant 1673164, mere de la Dlle Chanvalon, bonne actrice comique du Théâtre-François, retirée depuis 18 ans165. N.
théâtre du Marais, où elle jouoit tous les premiers rôles sérieux et comiques . Elle avoit joué la comédie à la cour d’Hanovre19
u Règlement fait le 12 avril 1679‌ 196. A. J. De Montfleury197, poète comique , fils du comédien du même nom. On compte, parmi s
’elle avoit d’ailleurs. Elle joüoit aussi parfaitement les amoureuses comiques . C’est-à-dire alternativement jusqu’à la mort de
ritannicus de Racine223. Noël le Breton, sieur d’Hauteroche224, poète comique . C’étoit le plus ancien comedien de la troupe de
Arbate dans Mithridate, Narcisse dans Britannicus, et plusieurs rôles comiques dans la plus grande originalité, tels que le baro
ilhomme de Bourges246 y a bonne part. De Villiers247, acteur et poète comique , gentilhomme d’extraction, mort à une terre qu’il
pension en 1674. C’étoit un petit homme qui jouoit les seconds rôles comiques , et les jouoit très-bien ; il avoit la voix clair
e. C’étoit un excellent acteur pour les rôles de roy et pour le grand comique , surtout pour les rôles de Moliere. Il ne voulut
el fléau du ridicule ! mais quel homme on auroit pu faire de ces deux comiques  ! » 38. Tome IX, p. 190. — Ce recueil (1713-1737
36 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445
l’essence d’une comédie sur-tout ; & sans elle, je défie un Poëte comique de faire dire ou d’amener quelque chose de raison
scenes très plaisantes ; cependant je ne conseillerois pas à un Poëte comique de le mettre en action : la plupart des spectateu
ce qu’il a projetté ; cependant il seroit ridicule de bâtir une piece comique sur une pareille méprise. Que les Auteurs, trop i
sonnablement fonder, soutenir & terminer un Poëme, & un Poëme comique sur-tout, je le répete. La plus petite action rep
ferai ; mais il me suffira de dire que toutes les parties d’un Drame comique doivent être, comme le Drame même, marquées au co
ien de tout cela ne peut avoir un air de vraisemblance, & tout le comique qui en résulte, est forcé. Présentement, que je c
rend Léonore pour Isabelle. J’ose même penser que, de cette façon, le comique ne perdra rien de sa vivacité, puisque Sganarelle
37 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
s de Lélie n’étaient point des étourderies, mais de simples incidents comiques , propres à mettre en jeu l’imagination et activit
l les a embellis par une exécution plus vive, plus ingénieuse et plus comique . Il n’a pas pris, dans la pièce italienne, une se
olière fort au-dessus de son modèle et de ses contemporains, c’est le comique franc de plusieurs situations, c’est cette fécond
e leur imagination. Molière prétendit seulement à être l’imitateur du comique italien, et toutefois il embellit sa copie de que
sans qu’il l’ait aperçu. Le style de L’Étourdi est animé d’une verve comique que ne comportait pas Le Dépit amoureux ; mais la
’était écoulé un grand nombre d’années, pendant lesquelles notre Muse comique s’était vouée exclusivement à l’imitation de deux
38 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
z du jaloux, afin de lui rendre là sermon pour sermon, cette scène si comique se trouve tout entière dans l’ébauche dont nous p
s traits d’un goût peu délicat : c’était l’esprit de l’époque. Ce bas comique qu’on rencontre dans le Médecin volant est emprun
onné Molière dans la suite, du reste, l’intrigue est pleine d’un vrai comique . Dira-t-on que cette pièce offre un tableau de mœ
inault est tombée dans le plus profond oubli. Une des scènes les plus comiques de l’Etourdi, est tirée d’un conte de Douville, q
médie-Française s’est privée, de gaîté de cœur, d’une foule de scènes comiques , comme celle où Polidore et Albert, ayant des rai
eût mérité de passer à la postérité. Le dialogue est vif et franc, le comique incisif et redoublé : Molière est désormais maîtr
sa gloire, dans les Femmes savantes, il a tracé, grâce aux contrastes comiques , les véritables devoirs de la femme ; il la veut
s malheurs qui arrivent aux époux mal avisés, il était dans son droit comique  ; il a suivi les lois de son art; il a servi le s
sant à ses amours. Le croirait-on ? Molière, se voyant accuser de bas comique , en vint presqu’à vouloir prendre pour modèles le
’Ecole des Maris, dit Voltaire, il passerait encore pour un excellent comique . » Et Voltaire a raison. L’Ecole des Maris, dont
r, et travaillant à sa perte, sera pour le poète une grande source de comique à l’avenir. Isabelle, il faut l’avouer, est un pe
Il faut regretter aussi que l’auteur des chefs-d’œuvre de notre scène comique n’ait pas eu le temps de mieux arranger un sujet
retien détourné… Que ne le disais-tu plus vite, malheureux ! La force comique de Molière se fait pleinement jour dans cette piè
r de son auditeur, dont l’impatience se croyait au bout du récit ! Ce comique prolongé, d’où est sorti le pauvre homme du Tartu
ents, malgré la cause insuffisante qui les fait naître, n’ont rien de comique  ; il ne tarda pas à comprendre le côté ridicule d
e les choses par leur nom et qu’il s’est servi de quelques équivoques comiques , bien autrement grossières chez ses prédécesseurs
il n’épargne pas de malicieuses remontrances qui trahissent son génie comique ; cependant il est là comme un père au milieu de s
philosophie pyrrhonienne est maltraitée par Molière d’une façon très comique . L’ancien disciple de Gassendi en remontre aux pé
e, apprise et représentée en cinq jours, elle n’en est pas moins d’un comique admirable. Molière, usant encore de la liberté d’
a son temps ; il était indispensable alors d’attacher une indignation comique aux paroles d’un rigide censeur. Alceste sans tra
tie de la faculté, cette réponse médecin vous-même, est un des traits comiques les plus incisifs qui soient au théâtre. Un docte
au roi, composa les deux premiers actes de Mélicerte et la pastorale comique . Il faut avouer que cette fois Molière fut abando
eur. Molière se hâta de mettre dans l’ombre Mélicerte et la pastorale comique aussi tôt que les fêtes de la cour furent terminé
vons expliqué plus haut ; Beaumarchais s’est approprié les situations comiques inventées par le génie de Molière. Mais comme il
foli, signor Nunzio, tartufoli. Il n’en fallut pas davantage au poète comique  ! Cette figure morose, si subitement déridée, cet
u qui se croient trompés dans leur foi conjugale. Est-il rien de plus comique que la position de cet Amphytrion, auquel sa femm
sé chez Molière. C’est la plus complète des imitations de notre grand comique , qui ne se gênait pas plus avec les morts qu’avec
galante, obligé de tolérer ce qu’il ne peut empêcher. Tous les poètes comiques depuis Aristophane jusqu’à Molière, tous les sati
ccace, qu’il a réunies assez nonchalamment. Son intrigue est toujours comique , mais elle ne s’enchaîne pas avec une rigueur abs
lière, de voir commencer un troisième acte, qui, plein de gaîté et de comique , n’est jamais regretté par personne. Molière, non
médecin malgré lui, résolut de prendre le contre-pied de cette donnée comique , et de montrer un homme bien portant livré à des
égale aux autres chefs-d’œuvre de Molière. On ne trouve nulle part un comique plus abondant. M. Jourdain, entouré de ses divers
eux Chrysalde dont le bon sens est entaché d’une terreur conjugale si comique , ne manquent jamais de produire sur nous une douc
femme, nous rappelle un trait de la vieillesse de Lauzun, trait fort comique , rapporté par le duc de Saint-Simon ; « Un jour
ourt, dans une pièce intitulée l’Ombre de Molière, ou il met le poète comique aux prises avec tous les personnages dont il s’es
e la supériorité de Molière sur ses devanciers : « Les anciens poètes comiques n’ont que des valets pour plaisants de leur théât
les esprits ordinaires s’étonnent de cette disposition chez un poète comique . Lorsqu’on recueille en soi l’humanité, ainsi que
ent, le jeu en vogue. Dancourt qui se tenait à l’affut des événements comiques du jour, a peint dans une de ses pièces intitulée
e vérité qui ont fait de sa pièce un chef-d’œuvre de notre répertoire comique . Turcaret et le Chevalier à la mode sont les deux
ait. Il n’en continua pas moins à animer la scène de ces heureuses et comiques créations de paysans madrés ; enfin il dut fermer
son de Campagne, renferment des traits charmants; toutes ont un sujet comique vivement développé. Nous avons remarqué dans les
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
ie pouvoient entrer dans la maison, nous n’aurions plus de situations comiques , ni de piece ; & d’après cette réflexion, nou
; Moliere ne pouvoit pas faire autrement. Oh çà, je dis moi, en style comique , qu’il pouvoit faire autrement ; & la Sémiram
ence & la vraisemblance étoient conservées, sans rien diminuer du comique , puisque le plaisant ne consiste pas à voir refus
la rue ne soit le champ le plus commode pour faire passer une action comique . Je viens de leur prouver qu’ils pouvoient introd
mon histoire, afin de voir, disoit-on, si elle prêtoit réellement au comique , & je le fis à-peu-près en ces termes : « Un
licitois intérieurement ; je croyois que leurs ris partoient du fonds comique de l’aventure, de la situation des quatre amants,
e scene avec les tombeaux. J’en ai déja vu deux sur nos deux Théâtres comiques . Je veux croire qu’il y a grand plaisir à pousser
la toile, en se levant, présente un coup d’œil agréable : les Auteurs comiques ont une ambition toute opposée.
40 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
le. « [*]L’Europe regarde cet ouvrage comme le chef-d’œuvre du haut comique  ; le sujet du Misanthrope a réussi chez toutes le
t la plus commune, la plus naturelle, et la plus susceptible du genre comique  ; celle dont Molière l’a traité est bien plus dél
caractères ont une force, une vérité et une finesse que jamais auteur comique n’a connu avant lui. « Molière est le premier qui
les rapports délicats que l’on a depuis admirés dans cette pièce ; le comique noble qui y règne ne fut point senti ; enfin, mal
. Cependant, parmi les divers talents qui sont nécessaires à un poète comique , c’est peut-être celui dont il a le plus de besoi
s particuliers, tant pour les rôles sérieux que pour les rôles du bas comique *. « On le perd ici de vue pendant quelques années
Étriché, connu sous le nom de Guérin. «  La femmea d’un des meilleurs comiques que nous ayons eu nous a donné ce portrait de Mol
ouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique  ; à l’égard de son caractère, il était doux, comp
rrive au même but, mais par diverses routes, plus ingénieuses et plus comiques l’une que l’autre. Quelle étendue et quelles ress
iècle ; avantage qui distinguera toujours Molière de tous les auteurs comiques . « Comme ses ouvrages ne sont pas tous du même ge
humain. C’est enfin par elles que Molière a rendu en France la scène comique supérieure à celle des Grecs et des Romains. « La
arelle, d’Hali, etc., mais il excellait encore dans les rôles de haut comique , tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon et d’Harpagon 
el fléau de ridicule ! Mais quel homme on aurait pu faire de ces deux comiques  ! » Le jugement du père Porée2 sur Molière, quoi
ses ouvrages presque tous ce qu’il y a de bon et de mauvais dans les comiques grecs et romains. Aussi divertissant qu’Aristopha
ésuite eût fait deux choses : la première, qu’en censurant nos poètes comiques , il eût insinué, qu’ils ont pourtant ménagé beauc
beaucoup mieux la chasteté que ceux qui les ont précédés, et que les comiques des autres peuples. La seconde, que nous avons un
sa profession. Molière n’aurait plus joué que dans les rôles de haut comique , mais sa mort précipitée le priva d’une place bie
in-en-Laye, dans Le Ballet des Muses, 1666. Fragment d’une pastorale comique , représentée à Saint-Germain-en-Laye, dans Le Bal
Thalie, à qui la comédie est consacrée, a pour son partage une pièce comique , représentée par les Comédiens du roi (la troupe
le plus justement se comparer aux anciens. » Acteurs de la Pastorale comique Iris, jeune bergère,      Mlle de Brie. Lycas,
ondel. Un pâtre,                   M. Châteauneuf.   Cette Pastorale comique , espèce d’impromptu, mêlée de scènes récitées et
ière dit dans l’avertissement qui précède le fragment de la Pastorale comique * : « Cette pastorale héroïque (Mélicerte) qui fo
, dansé par Sa Majesté le 2 décembre 1666, fut suivie d’une pastorale comique  », etc. Cependant, comme on vient de le voir dans
oisième entrée du Ballet des Muses, il n’y est parlé que la pastorale comique , et nullement de la pastorale héroïque. Ce dernie
u l’Amour peintre suivit de près les représentations (de la Pastorale comique , et la pastorale héroïque de Mélicerte), c’est un
avecque la Nuit, Jusqu’à la fin de ce déduit, L’aimable enjouement du comique , Et les beautés de l’héroïque, Les intrigues, les
u, tu viens avec tes pieds et non avec des habits. Ce n’est pas là le comique de notre théâtre ; autant Molière paraît surpasse
ment. Il prétendait que le prologue de Plaute vaut mieux que celui du comique français. Il ne pouvait souffrir les tendresses d
es à l’avantage du dernier, n’empêchent pas qu’on ne doive estimer ce comique latin, qui, n’ayant pas la pureté de Térence, ava
e ne fait rien à sa correction, et ne fournit pour l’ordinaire que du comique , mais sans instruction. Molière, après avoir exéc
ux qui ne l’entendent pas ; tout y est si ingénieusement amené que le comique s’y présente naturellement à chaque instant, et s
s naturelle, que le Docteur qui n’est que dévot. Il a aussi écarté du comique de la liste l’outré que l’auteur italien y avait
e Monsieur de Pourceaugnac, embellie de chants et de danses, est d’un comique plus propre à divertir qu’à instruireb. Le ridicu
s où Molière la joua. Le monde ne connaissait guère alors le genre de comique noble qui commet ensemble des caractères vrais, m
es visages naturels. Ainsi le public, accoutumé depuis longtemps à un comique grossier ou gigantesque, qui l’entretenait d’aven
emps les Français citent Le Misanthrope comme l’honneur de leur scène comique . C’est la pièce française que nos voisins ont ado
ouer lui-même dans une espèce de petite farce, intitulée : Le Divorce comique . C’est la troupe du Palais-Royal qui veut quitter
Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir un théâtre comique , et qu’il avait assez façonné ses comédiens pour
41 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XV. La commedia dell’arte au temps de Molière et après lui (à partir de 1668) » pp. 293-309
t dans les canevas nouveaux ou refaits à cette époque, bien des idées comiques qui, à coup sûr, avaient passé par là scène franç
nu ce qu’il a été. Je sais qu’il connaissait parfaitement les anciens comiques  ; mais enfin il a pris à notre théâtre ses premiè
gie avec l’œuvre de Molière témoigne, pour lui, d’un emprunt de notre comique , et il ne se pose jamais l’hypothèse contraire. I
nt, il est constant que les Italiens prirent à Molière ses inventions comiques sans plus de scrupules qu’il n’en avait mis à pui
roi, Dominique, qui dansait fort bien, imita d’une façon extrêmement comique la danse de Beauchamp. Le roi parut prendre tant
ramouche qui eut lieu en 1691. Loret disait de cet acteur : C’est un comique sans pareil ; Comme le ciel n’a qu’un soleil, La
42 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
ies de Molière. Bret a bien publié une édition des œuvres de ce grand comique , avec des notes grammaticales et quelques recherc
tinuel du personnage avec sa position, elle fit naître ces situations comiques , jaillir ces expressions si vraies, si naturelles
urs ont soutenu que notre cœur était une mine inépuisable où le génie comique trouverait toujours à faire de nouvelles découver
grandes connaissances de l’art dramatique. Quel talent, quelle force comique Molière n’a-t-il pas déployé dans les Précieuses
ntérêt jusqu’au dernier degré de pathétique ; mais aussi quelle force comique , quelle gaieté brillent à côté ! On pourrait donc
épravation de nos mœurs, il a fait naître des situations pleines d’un comique en même temps, noble et naturel. A la suite est l
mes dont elle est capable. Mais comment démêler en même temps le côté comique qu’elle peut offrir ? Le génie médita, les écueil
ux rigorisme, avec l’habileté la plus rare, il en saisit tout le côté comique , et, par ce moyen, cacha tout l’odieux de son pri
e que l’éloquence a de plus sublime, l’intérêt de plus pathétique, le comique de plus vrai et de plus naturel, et inspire enfin
43 (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944
ine de pages blanches. Mais la Comédie est la Comédie : le répertoire comique , sans doute, y est entretenu dans la perfection ;
Quant à ce délicieux, spirituel, original Marivaux, — le seul de nos comiques , on l’a remarqué avec justesse, qui ne doive rien
Théâtre-Français, la charge de tragique est légère. Tournons vers le comique . Sans doute, au quartier Latin, on aime à rire av
une pièce traduite de Kotzebue, Les Deux Frères. — Voilà quel gros de comiques sépare les grands classiques, à jamais admirables
ntée, m’a fait venir : Monsieur, m’a-t-il déclaré, vous n’avez pas le comique de l’Odéon ! »Cette parole avait sonné à de joyeu
à de joyeuses oreilles comme un bon augure. Y aurait-il, en effet, un comique de l’Odéon, qui ne serait pas le comique ? Trop d
e. Y aurait-il, en effet, un comique de l’Odéon, qui ne serait pas le comique  ? Trop de faveur accordé aux Wafflard et Fulgence
n’aura pas « désaffecté » l’Odéon pour le destiner expressément à ce comique et à ce tragique spéciaux, nous déplorerons que l
our parler naturellement le français, et cela n’a pas mauvaise façon. Comique ou tragique, une des œuvres que nous regrettons s
44 (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605
MOLIERE (Jean-Baptiste Pocquelin) célébre poëte comique , qui s’est acquis une réputation qui ne mourra ja
e la comédie plus haut parmi nous que Moliere ; car les autres poëtes comiques n’ont que les valets pour plaisans de leur théâtr
; & M. Riccoboni a fait des observations sur le génie de ce poëte comique . On doit à M. Joly l’édition des œuvres de Molier
, & de mémoires instructifs sur la vie & les ouvrages du même comique . On a mis dans le dernier volume l’Ombre de Molie
45 (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530
MOLIÈRE (Jean-Baptiste Poquelin) Poète Comique , était de Paris, et ses Pièces de Théâtre lui ont
qui a fait les Réflexions sur la Poétique, a dit de ce célebre Poète Comique . « Mais personne, dit-il, n’a aussi porté le ridi
e la Comédie plus haut parmi nous, que Molière. Car les autres Poètes Comiques n’ont que les valets pour plaisants de leur Théât
46 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
ion prompte et féconde, quelle tête riche en aperçus et en intentions comiques , que celle d’où pouvait sortir, en si peu de temp
tôt que d’éclairer, d’être plaisant plutôt que d’être juste : la muse comique , dispensée de l’impartialité, est autorisée à ne
Molière lui-même avait accoutumés à des intrigues plus vives et à un comique plus populaire. L’opinion en tout ne se forme que
Molière, qui n’avait encore mis au théâtre que les mœurs franches et comiques de la bourgeoisie de son temps, y porta, pour la
te ma pensée ? En rapprochant les traits dont se compose le caractère comique d’Alceste, je cesse d’être étonné que Rousseau ai
l’autre. Une telle conception est évidemment le chef-d’œuvre du génie comique . Ce n’était pas assez toutefois d’un tableau comp
e trouve aucune idée de scène ni aucun trait de dialogue emprunté aux comiques anciens ou modernes ; c’est la seule aussi que n’
Notice historique et littéraire sur Mélicerte et sur La Pastorale comique La reine, mère de Louis XIV, était morte au
Muse ni de lui-même. Au lieu d’une comédie, il composa une Pastorale comique , mêlée de chants et de danses. Le livre du ballet
é les vallons du Forez. Le naturel de l’auteur, c’est-à-dire le génie comique perce et se montre par intervalle à travers ce mé
nt pas entamé sans répugnance. Le Ballet des Muses, dont La Pastorale comique et Mélicerte formaient deux entrées, la troisième
47 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
même distance d’où nous autres nous voyons Homère. Notre grand poète comique Molière a été, l’un des premiers, livré à la curi
ns sa puissante initiative par la littérature espagnole ; Molière, le comique , s’inspira davantage de l’art de l’Italie. Molièr
r le théâtre. Dans ce qui est aux yeux, des Italiens le véritable art comique , dans la Comédie de l’art, la parole est absolume
comédie italienne a apporté à Molière et par lui à notre littérature comique . C’est le but que nous nous proposons dans cette
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
s, étudions la nature : c’est chez elle qu’un Auteur, & un Auteur comique sur-tout, doit puiser toutes ses regles. Je suppo
Maître Jacques pour l’empêcher de parler, & l’on a écarté le bon comique , inséparable de la vraisemblance, pour substituer
une ville entiere ! Cette exclamation d’Harpagon n’est-elle pas plus comique , & ne peint-elle pas mieux son caractere aprè
pour vivre, & non pas vivre pour manger : tout cela cesse d’être comique , si Maître Jacques y a donné lieu, & si l’on
a préférence à la derniere, & avoueront qu’elle est beaucoup plus comique . C’est assez parler du dialogue coupé. Passons pr
; en peu de mots, chaque personnage à ce qu’on lui demande. Un Auteur comique a besoin d’un art infini, d’une connoissance très
établissent son caractere brusque ; & ses monosyllabes deviennent comiques . Tout au contraire, quand, dans le Philosophe mar
49 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
lle. Il est inutile de passer en revue tous les exploits parfaitement comiques , quoique pendables, de ce héros qui veut Qu’au b
is sur le théâtre ces conduites criminelles, fardées sous l’excellent comique de sa verve intarissable, et rendues excusables e
evant le roi la désopilante farce de M. de Pourceaugnac, chef-d’œuvre comique où, par malheur, les deux personnages intéressant
ent que tous ses prédécesseurs260, avec un entrain si victorieusement comique qu’il est impossible à l’âme la plus ferme de rés
condamnable et condamnée par tout homme de sens froid, que le charme comique par lequel Molière sait atténuer ce sens chez le
ité : c’est que l’auteur atteint, dans tous les genres, au sublime du comique , et qu’il est un comédien parfait. Et s’il faut l
offrir toujours de l’intérêt, trop souvent bouffon pour être toujours comique . C’est un de ces caractères de convention, une de
50 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
e période brillant où M. Racine le porta peu de temps après, le genre comique n’était qu’amusant et gai ; et c’est dans ce goût
eut encore le cœur à guérir. Les poètes qui l’avaient précédé dans le comique (du moins la plupart) s’étaient permis des licenc
de l’esprit, et qu’il arrachât du cœur des spectateurs les idées d’un comique scandaleux, mais reçu pourtant et applaudi. « Une
u justice aux Espagnols, de qui j’ai emprunté presque tous les sujets comiques que j’ai traités avant celui-ci, je n’en dois pas
pendant on y reconnaît dans le jeu des personnages une source du vrai comique  ; pères, amants, maîtresses, valets, tous ignoren
ue des intrigues compliquées, pour nous conduire dans une carrière de comique ignorée jusqu’à lui. Une critique fine et délicat
uvais ou bon, Ce n’est qu’un sujet chimérique, Mais si bouffon, et si comique , Que jamais les pièces Du Ryer, Qui fut si digne
à la campagne, et quoiqu’il jouât fort mal le sérieux, et que dans le comique il ne fût qu’une copie de Trivelin et de Scaramou
actère du premier personnage, la nature de l’intrigue, et le genre de comique qui y règne, semble annoncer qu’elle est moins fa
imaginaire, qui eut beaucoup de succès ; cependant les petits auteurs comiques de ce temps-là, alarmés de la réputation que Moli
, nous n’avons point vu d’auteur qui ait plus excellé dans les pièces comiques que le fameux M. Molière. Son Étourdi, son Dépit
ntendis point leurs paroles, Mais tant Espagnols, qu’Espagnoles, Tant comiques , que sérieux, Firent chacun tout de leur mieux, E
51 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
leurs recherches, sont incapables de concevoir les procédés du génie comique . Cent mille bourgeois, peut-être, étaient atteint
de son choix : « La folie du Bourgeois, dit-il, est la seule qui soit comique , et qui puisse faire rire au théâtre : ce sont le
il veut se parer. » Pour sentir quels durent être à la fois l’effet comique et l’effet moral de la pièce, il faut se reporter
aient, puisque les cours de justice étaient à leur poursuite. La Muse comique ne pouvait donc lancer ses traits que contre les
est si difficile de faire sortir naturellement d’une véritable action comique . On dirait un de ces monuments à moitié construit
humaine. Il est peut-être plus nécessaire encore qu’aucun personnage comique ne soit entièrement exempt de vice ou de ridicule
lière eut le temps d’exécuter lui-même, quelques traits d’observation comique percent, par intervalle, à travers la dignité obl
comme La Princesse d’Élide, Les Amants magnifiques et Psyché ; tantôt comiques ou même bouffonnes, comme L’Amour médecin et Le M
aturellement à sa propre substance tout ce qui se présentait à lui de comique , soit dans les livres, soit dans le monde, avait
figure, c’est une expression littérale, puisqu’en effet il a pris au comique latin presque tout le sujet de sa pièce, de même
squ’il a transporté sur le théâtre illustré par tant de chefs-d’œuvre comiques sortis de ses mains, une bouffonnerie grossière q
52 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
endu plus attachante, plus intéressante. Moliere a sur-tout ajouté au comique en donnant aux amants devenus tout-à-coup musicie
si fort contre la vraisemblance : elles sont d’ailleurs rendues très comiques par l’embarras de Crispin & les ruses qu’il e
parcequ’il est impossible qu’aucune des sources dans lesquelles notre Comique a puisé n’ait échappé à nos recherches ; secondem
eux manteau de sa malheureuse victime. Desire-t-on que je suive notre Comique jusqu’aux confins de l’imitation, s’il m’est perm
sions d’un démoniaque ; les poëtes tragiques qui font rire, & les comiques qui font pleurer. La nature est un modele posé au
p; connoissoit bien le théâtre de cette nation, source inépuisable de comique  ; il avoit la fureur d’occuper la scene : avec to
éâtrales les personnes qui ne sont pas réellement avouées par la Muse comique  ? Je ne citerai point ceux de nos Auteurs qui lai
re effet sur le théâtre ; qu’il n’étoit pas doué de ce génie vraiment comique , sans lequel un Auteur ne peut imiter ni créer, p
isant passer sous nos yeux les différentes imitations des plus fameux Comiques depuis Moliere jusqu’à nous. Par ce moyen le Lect
is, à mesure qu’ils ont plus ou moins imité Moliere, le premier Poëte comique de tous les âges & de toutes les nations. 4
53 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
ons pas, cependant, trop bon marché de ces commencements de notre art comique . La forme était rudimentaire, il est vrai, mais l
ppartements du Louvre. Henri IV, qui aimait à se divertir des parades comiques qui commençaient à faire la réputation de l’acteu
il en eut causa sa mort. C’est là du moins ce que rapporte la légende comique . S’ils étaient moins savants et moins raffinés qu
disait Montaigne, et, dans leurs batelages, perçait parfois un génie comique qui promettait de dépasser la commedia dell’arte
54 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
et le poète jugea le roi. Louis ouvrit l’entrée de sa cour à l’auteur comique , comme s’il eût voulu lui fournir ses modèles, et
e contraste de toutes les habitudes, eussent été interdits au peintre comique qui y aurait trouvé des sujets si nombreux de tab
ses méditations, le plus enflammé sa verve. Le philosophe et l’auteur comique , l’honnête homme et le poète, voilà ce qu’on trou
Mais ce n’était pas seulement dans la protection du roi que le poète comique avait cherché des garanties ; il avait dans le pu
avait peu de penchant pour un genre indigne de ses hautes conceptions comiques et de la pureté de son école, il n’était pas fâch
e la sévérité des mœurs de cette indigne cabale qui accusait le poète comique d’insulter à la religion, il n’est peut-être pas
lices et semble les trouver encore trop doux ; il parle de cet auteur comique que Théodose avait condamné aux bêtes féroces. En
effet les passages qu’on vient de lire des expressions mêmes du poète comique  : « Votre majesté a beau dire, et monsieur le lég
e, votre Festin de Pierre ne serait pas si criminel. » Mais le poète comique fut encore mieux vengé par Louis XIV ; c’est au m
l’auteur la manière largeet franche et la touche vigoureuse du poète comique . Il est plus naturel de croire que cette défense
ropos de s’occuper de la généalogie du Tartuffe. Bret, triste auteur comique , qui n’était pas de force à commenter Molière, pr
u pour but de faire ressortir davantage celle qui suit, et qui est si comique par l’incrédulité de madame Pernelle. Il serait p
accordait d’abord assez volontiers à Molière le talent et l’invention comique , pour le mieux damner comme impie ; plus tard, ne
auteur. Les uns lui reprochaient d’avoir mis à contribution les vieux comiques italiens, ceux-là recherchaient péniblement dans
e pensée très juste ; il a parfaitement défini les droits de l’auteur comique  : s’il a conçu un sujet, s’il veut tracer un cara
ption vigoureuse de son ouvrage ; où a-t-il puisé cette exposition si comique et si originale, ces scènes tour à tour si gaies
rendre notre langue, et ce n’est ni dans Molière, ni dans les auteurs comiques , qu’on en étudie les premiers principes. Ce qu’on
la même différence qu’entre l’auteur des caractères et le grand poète comique . L’un dessine purement un portrait ; la ressembla
blent à l’homme désintéressé et à l’homme sensible. Mais que le poète comique ou le moraliste mette en opposition leurs discour
55 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
par un contraste curieux avec le portrait de Mignard, c’est l’acteur comique , le « farceur, » que nous avons devant nous. En c
sture contournée, il rit largement, il grimace. C’est encore l’acteur comique , mais dans un rôle plus relevé, Arnolphe de l’Éco
eureux de saisir les occasions trop rares de plaisir relevé. Le Roman comique ne nous donne que la caricature de ces bons bourg
sonnage secondaire était jadis l’interprète de leur philosophie ; les comiques modernes ont les raisonneurs, dont tous ont usé,
cette morale, exagérées pour les besoins de l’antithèse et de l’effet comique , se présentent avec un puissant relief dans les d
s et à l’affection de son maître qu’à un don de nature pour sentir le comique  ; comme tant d’autres choses, Molière l’employait
re représentation est du 6 août 1666. Cette fois, le naturel du poète comique reprend le dessus sur la rancune de l’homme ; la
édecins d’alors dussent nécessairement attirer l’attention d’un poète comique , c’est ce qu’a pleinement établi Maurice Raynaud,
lance des pommes cuites à Bordeaux. Il se résigne alors à essayer du comique , et on l’y trouve excellent ; selon Chalussay, la
seulement après tous ces échecs qu’il se serait résigné à revenir au comique , et les deux pièces qu’il rapportait de province,
bout de conversation entre Filippopoli et sa directrice : « Tu es un comique , lui dit celle-ci, tu es même plus comique que tu
sa directrice : « Tu es un comique, lui dit celle-ci, tu es même plus comique que tu ne le crois, mon garçon ; je ne sais pas p
e obscur, comme beaucoup d’autres chefs-d’œuvre ; que, pour une pièce comique , il excite un rire assez court et, pour une pièce
comédie. Si Molière fut mauvais acteur tragique, il excellait dans le comique , et tous les genres de comique, le plus élevé com
acteur tragique, il excellait dans le comique, et tous les genres de comique , le plus élevé comme le plus bas. Sous ce rapport
’autant plus sûrs. De l’ensemble il résulte que Molière fut un acteur comique des plus complets, à la fois laborieux et inspiré
t de rendre son visage bouffi. » Mais il ne dédaignait pas jusqu’à ce comique de pantomime et de cirque, qui consiste tout enti
le cri public. Il avait recueilli, en effet, tout ce que la tradition comique devait aux Français et aux Italiens et il la joig
n’y manque-t-il pas une élévation qui n’est pas interdite aux poètes comiques , puisqu’elle se trouve chez d’autres que lui ? Et
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
acteres que M. de Marmontel, dans sa Poétique, a indiqués aux Auteurs Comiques . Ces six caracteres sont, le Misanthrope par air,
re le fond du caractere & le masque, pourroit me faire espérer du comique  ; mais j’aurois à glaner sur les pas de Moliere,
rarement la magnificence en action63 : mais la matiere est-elle bien comique , bien morale ? Les Auteurs doivent peser toutes c
nvisagé son Petit Seigneur, & s’il a cru faire présent aux jeunes comiques d’un caractere propre à fournir une petite ou une
quer mon sentiment. Un jeune homme qui consacre ses veilles à la Muse Comique , lit la Poétique de M. de Marmontel, dévore les p
content d’avoir ramassé ces différents traits, qui sont en même temps comiques & moraux, qui peuvent lui fournir cinq grands
original très propre à mettre sur la scene. Il peut fournir autant de comique que de moral : il a le mérite d’être à la portée
mp; se moque de son rival, lorsqu’il apprend son sort. On voit que le comique de la piece est plus amené par l’adresse de l’ama
j’exhorte les Auteurs à connoître toutes les pieces de nos différents comiques avant que de traiter un sujet, c’est que j’ai épr
57 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
corriger les hommes, est le double but que doit se proposer un Auteur comique . Par conséquent, s’il a le bonheur de trouver un
x ; mais qu’il se garde bien de rejetter celui qui prête seulement au comique . D’Ancourt, Regnard & plusieurs autres ont pr
’une fois s’il eût vécu de nos jours ? Les comédies qui réunissent le comique à une saine morale sont excellentes ; celles qui
comique à une saine morale sont excellentes ; celles qui ne sont que comiques peuvent être très bonnes ; celles dont la morale
ux premieres. Une fois que nous aurons trouvé un sujet susceptible de comique & de morale, ne perdons jamais ce double but
s parlé, dans plusieurs des chapitres du premier volume, de la partie comique  ; nous y avons développé jusqu’aux causes du rire
conséquence, elles ne doivent pas occuper bien sérieusement un Poëte comique . Je dirai davantage : il est dangereux de peindre
pour les punir, permet au Diable de les persécuter. Cette piece, son comique & sa moralité sentent furieusement le terroir
aussi la faute d’Isabelle n’est-elle pas énorme. Il faut qu’un Poëte comique soit juste en tout, & qu’il satisfasse les cœ
sse fosse. Voilà à-peu-près les divers moyens que les Poëtes vraiment comiques peuvent mettre en usage pour rendre les hommes me
ux aliments les plus nécessaires. Heureux & mille fois heureux le Comique doué d’un génie assez vaste pour voir tous ses su
périorité sur tous ses prédécesseurs & successeurs pour la partie comique est assez prouvée dans différents Chapitres de ce
différence étonnante qu’il peut y avoir de la philosophie d’un Poëte comique à la philosophie d’un autre. Je ne prendrai point
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419
onnerons point l’extrait. Je parus pour la premiere fois sur la scene comique à peu près dans le temps où M. Barthe l’enrichiss
un Conte m’a fourni l’idée du nouveau Marié, ou les Importuns, opéra comique d’un acte. La Buona Figliuola, ou la Bonne Enfant
piece lyrique en trois actes, est imitée de la Buona Figliuola, opéra comique de Goldoni, lequel opéra comique Goldoni a imité
imitée de la Buona Figliuola, opéra comique de Goldoni, lequel opéra comique Goldoni a imité lui-même d’une de ses Comédies, l
59 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
tant d’autres plus habiles, de faire l’éloge et la critique du génie comique de Molière. Je ne veux pas montrer le rival d’Ari
e Descartes. Or, nous trouvons tout cela dans Molière, sous une forme comique qui elle-même peut-être a été inspirée par cette
idicule dans le personnage de Pancrace du Mariage forcé. Quoi de plus comique que la fureur péripatéticienne de Pancrace contre
ulation du sang et autres opinions de même farine. » Voilà les traits comiques lancés contre le péripatétisme scolastique, voyon
Descartes. Dans les Femmes savantes, Molière reproduit sous une forme comique l’ironie de Gassendi contre le spiritualisme de D
XI v, de là l’origine et l’explication d’un certain nombre de traits comiques répandus dans quelques-unes de ses pièces, de là
60 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
e de balourd lui étoit si bien approprié. « Il y a d’autres genres de comique  : il y a des plaisanteries qui causent une autre
u’on ne se figure point qu’une méprise, une équivoque, &c. soient comiques par elles-mêmes, & qu’il suffise d’en introdu
ir comme une méprise peut rendre une piece ou une scene plus ou moins comique , selon le génie de l’Auteur. Prouvons maintenant
on le génie de l’Auteur. Prouvons maintenant que, pour rendre ce même comique bon & digne de satisfaire le spectateur éclai
l’Auteur pour éluder l’éclaircissement, tout est perdu, & le vrai comique disparoît. Au reste, je ne m’étendrai point sur l
avec sa femme, & l’expose ensuite dans une isle déserte. L’Ariane comique se sauve par miracle, revient dans sa ville habil
61 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
re. Qu’est-ce que Molière en effet ? Qu’a-t-il voulu être ? Un auteur comique , rien de plus. En quoi il a admirablement réussi
t pas le rabaisser que de lui donner le nom qui lui convienne. Auteur comique il est, et cela lui suffit ; et n’étant que cela,
seul homme toutefois qui lui puisse être comparé, — quelle invention comique  ! quelle diversité dans la haute comédie ! quelle
erné qu’il est par son fils, nous le présente-t-on dans une situation comique . Non, encore une fois, Molière, emporté par la fo
la suite de Madeleine Béjart, il menait à travers la France ce roman comique dont on relève aujourd’hui les étapes légendaires
ouïe, au plus intarissable, au plus verveux, au plus fort des auteurs comiques  : cela ne nous arrête pas, et ce que nous voulons
ndre la société, disons même la bonne société : et son génie d’auteur comique l’a tout naturellement porté à jeter dans cette s
ps de Molière un Ridicule, ce qu’on appelle aujourd’hui un personnage comique . « Partout où il va il donne la comédie », lui di
us rions. Et pour en revenir à mon commencement, il est un personnage comique , ainsi que le jouait Molé, qui était dans la trad
erse là dans ses exagérations accoutumées et rende même l’indignation comique , — n’importe, la cause est juste, l’indignation e
foi et qui dans son emportement égoïste couronne de la façon la plus comique , cette scène qui d’ailleurs, je crois l’avoir ass
iqué avant toute chose à en faire ressortir les côtés extravagants et comiques et je ne me serais senti pour cela la conscience
ui ressortent du chef-d’œuvre de Molière ; elles sont dignes du grand comique , dignes du génie sociable et bon de notre race, e
ste comme on le jouait de son temps, c’est-à-dire comme un personnage comique  ; et partant de là, il accuse Molière d’avoir rid
rt et la patrie. C’est vous qui bouleversez l’art en prêtant au grand comique du XVIIe siècle des procédés littéraires et des
62 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
nte aux plus éminents poètes des autres nations. Molière est l’auteur comique par excellence : la comédie reste personnifiée et
pièces, il a exercé dans toute son étendue cette fonction de l’auteur comique , la plus militante de la littérature ; il a comba
estaient pour la tragédie contribua à faire délaisser à demi le genre comique et celui qui en était le principal représentant.
de Rambouillet, « l’imagination avait trop de part ». L’observation comique , telle qu’elle s’exerce dans Molière, était trop
à l’égard de Molière. Une autre manifestation en l’honneur du poète comique fut faite par l’Académie française. Dès 1769, l’é
t, est en possession de divertir l’aristocratie anglaise. Les auteurs comiques de la Grande-Bretagne essaient d’imiter les pièce
sorte d’agonie littéraire, ne songea qu’assez tard à raviver sa veine comique par l’étude de Molière. Moratin, le fils du poète
1812 et 1814 la nation que nos armes n’avaient pu soumettre. Le génie comique de Molière avait triomphé bien plus tôt dans le N
Bourgeois gentilhomme. La Pologne, la Russie, s’ouvraient de même au comique français. Les traducteurs se multipliaient en Pol
is pour le jeu de ces pièces immortelles. » Les travaux sur l’auteur comique se multiplièrent. En 1802, Cailhava publiait ses
ni aux Femmes savantes : « Molière, disait-il, n’a réussi que dans le comique burlesque ; son talent, de même que son inclinati
einture des mœurs. C’est un danger qui menace nécessairement l’auteur comique , dont les ouvrages ne reposent pas de quelque man
plus en plus prononcé. Il y eut comme une adoption de ce grand génie comique par la nation. Aujourd’hui, les études sur Molièr
Schweitzer, H. Fritsche, W. Knœrich, R. Mahrenholtz, ont sur le poète comique une érudition spéciale approfondie, et, pour les
ter Scott. Le célèbre romancier proclame Molière le prince des poètes comiques , et, en dépit du préjugé national, si puissant da
cités parmi les pièces qui ont produit le plus d’effet. Quelle force comique ne faut-il pas qu’il y ait dans ces œuvres pour q
ns français le leur apportent chez eux, il ne paraît pas que le poète comique soit, de leur part, l’objet de recherches compara
que nous citions tout à l’heure : il constate que les œuvres du poète comique jouissent aux États-Unis d’une notoriété générale
comme Molière s’est maintenu rigoureusement dans les limites du genre comique , il était trop difficile aux novateurs de l’enrôl
son public au courant de ce qui se produit ou se prépare sur l’auteur comique . La biographie de Molière, qui était presque tout
1642, nous ne découvrons aucune manifestation sérieuse de la vocation comique qui allait éclater chez Jean-Baptiste Poquelin. N
olière. On a fréquemment confondu ce dernier personnage avec le grand comique dont il fut contemporain. Lorsque Scarron dit, da
courci, ce n’est point, nous n’avons pas besoin de le dire, du poète comique qu’il s’agit, mais du musicien. À l’époque où nou
fixe le moment où commence réellement la carrière théâtrale du grand comique . Cependant il ressort de l’acte lui-même que ces
du 1er août, a suivi d’un grand mois son enrôlement dans la compagnie comique . Nous croyons, d’ailleurs, quel expression de maî
eprésentation du Menteur ? Mieux instruits des commencements du poète comique , nous savons maintenant que c’est l’acteur qui s’
ue c’est l’acteur qui s’éveilla en lui le premier et non pas l’acteur comique , mais l’acteur tragique. Les grands rôles de trag
 Trompeur puni » (Scudéry lui-même) ? Scarron allait écrire son Roman comique , comme l’espagnol Rojas avait écrit son Viage ent
ne rencontre possible entre Scarron à la veille de composer son Roman comique et la troupe de l’Illustre Théâtre voyageant dans
te qu’on s’était faite de rattacher plus ou moins légèrement le roman comique de Molière à celui de Scarron. Séduit par ce rapp
’on est en droit de retenir du burlesque tableau de l’auteur du Roman comique c’est quelque idée générale du milieu étrange où
ilhomme d’une maison assez connue dans la province, dit dans le Roman comique Léandre à Destin ; j’espère un jour d’avoir pour
veillon) avaient déjà fait partie, à Lyon, en 1643, d’une même troupe comique  qui comptait aussi parmi ses membres le poète Nic
t un poids respectable. Il résulte de ces mêmes actes que ces troupes  comiques , quand leurs services étaient réclamés soit pour 
la Lettre improvisée, celle-ci plus piquante et plus digne de la muse  comique . Elle a été contée bien souvent. Nous l’avons nou
sons changeantes que ne pouvait manquer de nouer la liberté de la vie comique . Il prit pour confidente de ses chagrins Mlle Deb
était rude, il était aussi merveilleusement propre à former l’auteur comique . Molière y avait en effet forgé et trempé une à u
iale qui surprend par son étendue. Il pratiqua assidûment les auteurs comiques de l’antiquité. Il éplucha, suivant un mot qu’on
uite des tableaux. Ainsi, Molière se servira plus tard de ces canevas comiques de sa jeunesse, et on les retrouvera presque tous
ns de zèle, d’étude et de volonté, qu’il n’en mit à préparer l’auteur comique  ; ces deux parties de son art paraissent avoir to
iques de l’acteur ; mais il n’en fait pas un ressort de son invention comique . De même, il a soin, autant que possible, de plac
isir la triple carrière que son activité avait embrassée. Quel auteur comique  s’est soumis à un plus terrible noviciat ? Plaute
nuement. CHAPITRE V. RETOUR À PARIS PREMIÈRE ÉPOQUE DE LA CARRIÈRE COMIQUE DE MOLIÈRE DES PRÉCIEUSES RIDICULES À L’ÉCOLE DES
du Misanthrope est devenu, presque malgré lui, le premier des poètes comiques . Molière donne enfin L’Étourdi comme par un coup
la Muse historique : De notre roi le frère unique Alla voir un sujet comique À l’hôtel du Petit-Bourbon, Mercredi, que l’on tr
La Précieuse ou le Mystère de la ruelle. Une petite pièce ou canevas  comique du même abbé sur le même sujet fut joué en italie
auvais ou bon. Ce n’est qu’un sujet chimérique, Mais si bouffon et si comique , Que jamais les pièces du Ryer, Qui fut si digne
rmis qu’il parlait mieux du nez Que lesdits deux enfarinez. Il fut un comique agréable, Et, pour parler selon la fable, Par ava
née et à risquer d’être arrêté au premier pas, comme le fut à Rome le comique Nævius. Il savait qu’il avait besoin, pour la lut
oppositions violentes, il a toujours soin de retourner à la fantaisie comique  ; il sépare entre elles les œuvres d’une haute po
les nombreux legs plus ou moins plaisants faits par l’auteur du Roman  comique , qui donne, par exemple, à sa femme Françoise d’A
pas ce comédien qui fait les délices de tout Paris, ce nouvel auteur comique dont la gloire éclipsera la sienne, et il lègue
de nuances ; il aura seulement fondé cette fois son œuvre sur le sol  comique , et substitué Alceste au prince jaloux, Philinte
devait exercer une influence considérable sur les destinées du poète comique . CHAPITRE VI. DEUXIÈME ÉPOQUE DU THÉÂTRE DE MO
fut à ce moment que se manifesta, de la part du prince pour le poète  comique , quelque chose de plus qu’une protection dédaigne
re éclatante. Pour cela, il n’eut qu’à revenir à la veine franchement comique . Il composa L’École des maris ; il reprit son per
quartier. Cette place était loin d’être sans avantages pour l’auteur comique  ; elle l’introduisait dans la chambre royale ; el
tte époque, sous un tel régime politique, la cour était pour l’auteur comique le terrain sur lequel il devait avoir pied : c’ét
ertain, c’est qu’aucune personne de ce nom ne fit partie de la troupe comique depuis le retour et l’établissement de celle-ci à
UE DU THÉÂTRE DE MOLIÈRE L’ÉCOLE DES FEMMES ET SES SUITES L’auteur comique ne s’accorda pas une longue trêve : pendant cet é
e nous touche presque de compassion, tant elle est réelle : la vérité comique atteint ici les limites suprêmes qu’elle ne doit
s nos yeux : c’est d’abord le marquis, qui devient décidément un type comique  ; puis Lysidas, le détracteur oblique, l’auteur p
mme il suit la comparaison dont on se servait pour rabaisser l’auteur comique  : « Pour faire parler des héros, il faut avoir l’
des pensions accordées aux littérateurs, à titre d’« excellent poète comique  » ; il l’invita en outre à exercer de nouvelles r
tionner encore : Le Panégyrique de l’École des femmes ou Conversation comique  sur les œuvres de M. de Molière, en un acte, en p
, dont je ne prends que Le Menteur pour l’opposer à tout le misérable comique de Zoïle (Molière) ; tels sont Les Visionnaires,
des femmes, usent d’un moyen souvent employé pour battre les auteurs comiques  : c’est d’attribuer au poète lui-même les sentime
binet avait entendu prendre le mot panégyrique au sérieux. La Guerre comique ou la Défense de l’École des femmes, par le sieur
et comédie. Huit entrées de ballet étaient intercalées dans l’action comique  : le roi lui-même parut dans l’une d’elles sous l
nage. C’était, avons-nous dit, comme un pacte réciproque que l’auteur comique tenait de son côté, mais sans négliger de mettre
 ; les jansénistes, d’autre part, prétendant que l’objet de la satire comique , c’étaient les capitulations de conscience, les d
toutes deux sont anonymes, tant l’opposition soulevée contre l’auteur comique était redoutable. Le curé de Saint-Barthélemy fut
ie. Mais il ne laissa pas entamer la faveur dont il couvrait l’auteur comique , et, comme la tempête grossissait toujours, il ju
e qui ne saurait persuader ce qu’il sait si bien faire. » Le vaillant comique connaissait donc aussi cette volupté des larmes d
ur le mérite comparé du pathéthique et du plaisant, du tragique et du comique , vous verrez que Gélaste est un bon vivant, n’aya
gnard plusieurs des portraits qui ont perpétué les traits de l’auteur comique . Les relations de Molière avec le musicien Lulli
en pleine lumière et la vérité et la légitimité de la satire du grand comique . Bien souvent même les tableaux réels que nous of
suivant, la troupe du roi joua Le Misanthrope, qui est dans le genre  comique ce qu’Athalie est dans la tragédie. On voit combi
sprit, pour que la création la plus pure et la plus parfaite de l’art comique soit sortie de sa plume au moment où sa vie était
sentations du Ballet des Muses, il substitua à Mélicerte la Pastorale comique . Ici le théâtre de Molière change encore de face
osé à de pareilles aventures et prit sur lui les personnages les plus comiques . » Boileau trouvait que son ami compromettait sa
aucune concession. Molière persista à exercer la profession d’acteur comique dans toute son étendue. Il ne récusa jamais aucun
’un des plus vigoureux épisodes de la guerre que poursuivait l’auteur comique  contre les fléaux de la famille. Après la comédie
de la scène, paraissait sur le théâtre du Palais-Royal. Sous la forme comique , cette pièce déroule un drame redoutable : elle m
t sans doute que Geneviève Jennequin faisait partie de quelque troupe comique parcourant les provinces, comme il y en avait alo
s dix-huit volumes mentionnés en bloc, il n’y a rien là pour l’auteur comique . Le théâtre est tout à fait absent de la biblioth
it et capable. Ils se regardèrent d’abord avec étonnement. Bientôt le comique de l’aventure dérida le front de Molière : « Vous
t Sainte-Beuve, ce surcroît toujours montant et bouillonnant de verve comique très folle, très riche, très inépuisable, que je
. Que dirais-je ? c’est la distance qu’il y a entre la prose du Roman comique et tel chœur d’Aristophane ou certaines échappées
t y avoir entre Molière et Cyrano un échange d’idées et même d’essais comiques . Molière aurait esquissé alors les deux scènes en
c’est qu’il considérait comme son bien cette source abondante d’idées comiques où il a si largement puisé, et qu’il n’admettait
ne se rendait pas bien compte de cette possession entière de l’auteur comique par la comédie, et de cette résolution obstinée d
rna sa lettre du 25 février 1673 : Dans cet obscur tombeau repose Ce comique chrétien, ce grand peintre de mœurs. De qui les â
cour, qui t’a toujours honoré de ses applaudissements sur ton théâtre comique , touchée aujourd’hui de ta mort, honore ta mémoir
uoiqu’il excellât dans l’un et dans l’autre. C’est lui qui a remis le comique dans son premier éclat ; et depuis Térence, perso
médie apologétique L’Ombre de Molière, et les anciens rivaux du poète comique , les acteurs de l’hôtel de Bourgogne, se firent h
la comédie plus loin parmi nous que Molière : car les anciens poètes comiques n’ont que des valets pour les plaisants de leur t
était âgé de cinquante et un ans, un mois et deux jours. Sa carrière comique , depuis Les Précieuses ridicules jusqu’au Malade
e au dernier terme l’extravagante gaieté du sujet. Molière a forcé le comique à la manière d’Aristophane. Nos auteurs froids et
ue fondement si Molière eût mêlé dans ses chefs-d’œuvre le bouffon au comique noble ; mais par quelle sorte de contagion Les Fo
ouve sans alliage, et enlever ainsi à Molière la palme qu’aucun poète comique  n’osera lui disputer ? » Boileau, en cet endroit
me de ses œuvres. Molière n’a dédaigné aucune des traditions de l’art  comique  ; il a renouvelé et rajeuni celles qui commençaie
ritablement dompté et l’a assoupli à toutes les exigences du dialogue comique . Le peu d’efforts qu’il lui en coûtait pour cela
Molière a réuni les qualités morales qui doivent accompagner le génie comique pour qu’il accomplisse sa destinée ; s’il eut la
te, lorsqu’il y avait surplus. Corneille, au dénouement de L’Illusion comique , nous montre les comédiens qui, la toile baissée,
à Lyon en 1655. Joseph Béjart n’assista qu’aux débuts de la carrière comique de ce glorieux compagnon d’aventures à qui il doi
on d’une des meilleures actrices de son temps, dans le tragique et le comique  : elle jouait avec un égal succès Dorine, du Tart
de Monsieur, il joua avec succès, disent les frères Parfait, dans le comique les pères et les seconds valets, et dans le tragi
de Molière. Elle prit une grande part à toutes les créations du poète comique  ; ainsi elle fut l’Isabelle de L’École des Maris,
’il eût pressenti qu’avec eux commençait une nouvelle époque de l’art comique , bien autrement glorieuse que celle qu’il représe
avec justice pour très bon acteur, soit pour le sérieux, soit pour le  comique , et il n’y a point de rôle qu’il n’exécute très b
alais-Royal pour l’hôtel de Bourgogne. C’était un bon acteur, dans le comique et dans le tragique. Il obtint également beaucoup
acte en prose, fut longtemps imprimée à la suite des œuvres du grand comique . On a cessé de faire à cette pièce de circonstanc
elles furent, après la mort de Molière, les destinées de cette troupe comique qu’il avait si laborieusement formée, dont il ava
ne en furent amoureux. 42. Acte I, scène 2. 43. La troupe du Roman comique dévoilée, p. 72. 44. Archives des Missions scie
utes parts. 81. Il faudrait lire : en 1643. 82. La Troupe du Roman comique dévoilée, par H. Chardon, p. 13. 83. Nous ne cit
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124
une homme sage & prudent.   La surprise de Déméa amene des scenes comiques que Moliere n’a pas négligées. Le reste de la pie
la chose, ainsi que la parente & le précepteur, étoit bien moins comique que le vieillard Espagnol, puisqu’il croit être s
double intérêt d’amant & de mari. Moliere, en saisissant tout le comique que l’idée de l’Auteur Espagnol pouvoit lui fourn
nt embrasser les amants en présence de la dupe. Cette situation, très comique par elle-même, n’étoit pas à négliger. Le moyen d
homme le plus heureux du monde. Que de choses dans cette scene ! quel comique  ! quelle fécondité ! Il faut encore remarquer que
sort, quand nous aurons jetté les yeux sur quelques détails que notre comique a pris chez Térence. ACTE I. Scene II. Ariste. M
x. J’ai rapporté ceux-ci pour faire connoître l’art avec lequel notre comique a su les rendre propres à nos mœurs & à son s
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
si bien que le Bourru bienfaisant combien il est utile pour un Auteur comique d’être à l’affût des traits qui échappent aux div
ue nous venons de lire, & nous nous rappellerons aisément que nos Comiques n’ont mérité des éloges que lorsqu’ils ont mis da
r un almanach qu’à figurer dans une comédie ; qu’ils ont tiré tout le comique de la situation ; qu’ils ont rendu leur morale am
u style, des plans, des dénouements, de la morale, des caracteres, du comique même, ne marche, de l’aveu de tout le monde, immé
aire, & s’opposent trop bien présentement aux progrès d’un Auteur comique . Nous en trouverons des preuves dans les causes d
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
l’âge, le rang, le nom des principaux personnages. De là résultent le comique , le moral, l’intérêt même, & plusieurs autres
l’intérêt même, & plusieurs autres qualités d’un drame. Quelques Comiques n’ont pas daigné réfléchir sur cette vérité. Moli
vassaux, & qu’on traite le même sujet, la plus grande portion du comique & du moral de la piece sera enlevée : les dét
moins intéressant. Nous verrons dans un autre chapitre que les poëtes comiques doivent peindre seulement les vices du cœur, ou c
de traiter de pair à compagnon un pauvre gentilhomme ; plus de scenes comiques & morales entre eux deux. Il est aisé de s’en
e le Joueur de Regnard. Je demande d’abord ce qu’on entend par morale comique . C’est, me dira-t-on, la critique d’un travers ou
r fortune à rendre une piece plus ou moins morale, intéressante & comique . Un seul exemple suffira pour le prouver ; &
de moins à celui-ci, il cesse d’être ridicule, par conséquent d’être comique  ; dix ans de plus à l’héroïne, loin d’être intére
de leurs personnages, & qu’ils ont cru par-là ajouter beaucoup au comique ou au moral de leur ouvrage. Voyons donc l’effet
plus permis, & l’on fait bien. Moliere est le seul de nos Poëtes comiques qui ait poussé là-dessus la licence au dernier po
66 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
fanta les secondes. Molière, en introduisant le bon goût sur la scène comique , n’avait pu en bannir entièrement le mauvais ; il
épondirent-ils ; mais vous la donnez à une Troupe qui n’entend que le Comique  ; faites-la jouer à l’Hôtel de Bourgogne ; vous v
son agresseur fût protégé par un Seigneur de plus haut rang. La Poète Comique s’avisa donc de faire des vers dans le goût de ce
encore les autres. Voici comment Chapuzeau38 a mis en œuvre ce trait comique  : Crispin (C’est le Riche Vilain). Çà, montre m
tait fort aimée de Molière. Elle jouait dans le Tragique, et le noble Comique . Parmi les rôles de ce dernier genre, on cite cel
sur le Théâtre des fous des Petites-Maisons. Mais le dessein du Poète Comique était de prendre plusieurs fous de société qui to
igea deux vers de la première Scène des Femmes savantes, que le Poète Comique avait faits ainsi : Quand sur une personne on pr
ons tendres et tristes, venant à porter sur des paroles gaies et même comiques , n’en excitent pas moins dans l’âme ces émotions
p. 7-8 Brécourt* a été un bon Comédien dans le Tragique et dans le comique . Après avoir joué Antiochus 91 dans la Tragédie d
is de Tragédie bourgeoise. Ce fut une espèce bâtarde, qui, n’étant ni comique , ni tragique, manifestait l’impuissance de faire
que les Comédiens appellent l’emploi des grands Amoureux, tragique et comique . Il était froid ; cependant il eut une fois, en s
ant la Comédie du Sicilien, pour la mettre à la place de la Pastorale Comique et de Mélicerte. Le succès de la nouvelle Pièce v
airs avantageux qu’avait pris Benserade* avec lui depuis la Pastorale Comique . Voyez les Amants Magnifiques. Voyez la Pastorale
a Pastorale Comique. Voyez les Amants Magnifiques. Voyez la Pastorale Comique . Tome II, p. 169-170 C’est dans la troisièm
Chapelle* la connaissance de la fameuse Ninon de l’Enclos*. Ce grand Comique lui ayant lu sa Comédie du Tartuffe, Ninon admira
ccès. Tome II, p. 475 On raconte qu’Armand144, ce fameux Acteur comique , enlevé à la Scène Françoise depuis quelques anné
rin Détriché : elle était très-aimable, jouait supérieurement dans le comique noble, chantait avec des grâces et un goût qui lu
fanta les secondes. Molière, en introduisant le bon goût sur la scène comique , n’avait pu en bannir entièrement le mauvais ; il
nt des Frères Chapeaux.154 La Dame Poisson, femme d’un des meilleurs Comiques que nous ayons eus, fille de Ducroisy*, Comédien
uvements qu’il leur donnait, lui rendaient la physionomie extrêmement comique . À l’égard de son caractère, il était doux compla
1604), c’est surtout par ses imitations et transpositions du théâtre comique italien qu’il a joué un rôle non négligeable dans
emmes) : paysan et servant d’Arnolphe. 96. Molière, 1666, Pastorale Comique  : comédie en 1 acte et en vers, troisième entrée
a cour d’Espagne. Auteur estimé de pièces religieuses et d’intermèdes comiques , il brille surtout par ses comédies profanes, au
rit une quinzaine de tragi-comédies, de nombreux livrets d’intermèdes comiques ou d’opéras et plus de cents comédies. (DET p. 73
seudonyme de Pierre Louis Dubus (Parsi 1721 – Beauvais 1799) : acteur comique français. Fils d’un tapissier, Préville s’enfuit
vant de débuter à la Comédie-Française en 1753. C’est le grand acteur comique du XVIIIe siècle ; Garrick l’appelle l’« enfant d
eurs de l’École royale de déclamation, et le maître de la plupart des comiques des générations suivantes. Honnête homme, bon épo
67 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
uis Molière. La Société ne demande pas une revue complète des auteurs comiques , encore moins une nomenclature de toutes les prod
elle provoque, c’est un examen littéraire et philosophique des œuvres comiques qui ont paru sur notre théâtre avec le plus de su
son propre sentiment sur le genre de talent et la mission des poêles comiques . On y voit que leur premier mérite, aussi bien qu
qui les rendent tout à fait distinctes. Première période. Trois comiques éminents, Dancourt, Brueis et Regnard succèdent à
d’ailleurs si brillant et si poétique. Ne demandez pas à notre second comique , non plus qu’à Dancourt, de se constituer le juge
oins d’y trouver toujours un inépuisable fonds de saillies, de traits comiques , de réparties inattendues, et le mérite si rare d
ne l’égarait pas, a rendu un égal hommage à nos deux premiers poètes comiques , en disant: « Qui ne se plaît point à Regnard n’
, sans doute, que d’humilier le vice et que de rendre son humiliation comique , comme le fait Le Sage ; mais ce n’est pas assez
sant de Francaleu, admirablement soutenus jusqu’à la fin, l’excellent comique des détails, l’originalité des situations , et su
que l’on a si justement admiré dans ce bel ouvrage : la franchise du comique , les oppositions habilement ménagées, les caractè
un tour agréable Ne suffît pas ; il faut une action, De l’intérêt, du comique , une fable, Des mœurs du temps un rapport véritab
même la consulter, ce que l’on appelait autrefois une demoiselle. Le comique de situation se fait surtout remarquer dans les o
nvient le mieux au genre imbroglio qu’il a traité. Le plus souvent ce comique est fort original, comme dans la scène du Barbier
onc dans l’accumulation de syllabes de même consonnance que réside le comique de cette phrase; c’est là une triste recherche. F
arquables, Beaumarchais est digne d’être mis au rang de nos meilleurs comiques . De tous les écrivains de ce genre, il est le seu
e de ces revirements subits, véritable bonne fortune pour les auteurs comiques , leur fut interdite. Avec le pouvoir impérial s’é
éshéritée de tous talents, nous trouvons après Picard un autre auteur comique des plus recommandables, c’est Étienne. Sa comédi
Les Deux Gendres, suffisent pour le placer au rang de nos bons poètes comiques . Sixième période. Sous la Restauration, les
ans cesse excité. Casimir Delavigne, en traçant le tableau d’un sénat comique , composé d’acteurs ayant tous des droits égaux et
de passion; il abonde, en outre, en traits heureux, fins, piquants et comiques . Oserons-nous le dire cependant ? ce style si bri
le genre de versification qui convient à la comédie. En fait de style comique , c’est encore à Molière qu’il faut recourir pour
ie qui ne laisserait rien à délirer si l’on y trouvait un peu plus de comique , et si ta peinture de certains travers de l’époqu
. Scribe que nous trouvons accomplissant le mieux la mission du poëte comique . Ses ouvrages, depuis 1830, sont pour la plupart
la pièce, laisse beaucoup à désirer sous le rapport du développement comique et de la vérité, l’on doit en revanche admirer sa
t de peindre à grands traits les caractères et les passions, la force comique et celle du style ne sont pas ses qualités domina
n’a pas suivi à la lettre l’espèce de programme à l’usage des auteurs comiques , qu’il prend soin de tracer. L’extraordinaire et
nt, mais on ne veut point être ridicule. » Tous les devoirs du poëte comique , sa mission la plus belle, la plus noble, la plus
ne voudrait croire qu’ils pussent être susceptibles de développements comiques , et que, dans de tels sujets, il fût possible de
ès de son programme, un examen littéraire et philosophique des œuvres comiques qui ont paru sur notre théâtre, avec le plus de s
une diction trop pompeuse toute la verve, toute l’âpreté souvent très comiques  ; comme s’ils se fussent fait scrupule d’exciter
exigent également ; c’est même le seul moyen d’arriver au grand effet comique de cette scène, effet que Fleury savait si bien p
rôles, des raisonneurs l’ont représenté tour à tour; et les premiers comiques , c’est-à-dire les acteurs jouant ce que l’on appe
’il aurait à voir Orgon exécuter son projet. C’est là encore un effet comique obtenu aux dépens de la vérité. On ne saurait adm
68 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
imer la liberté des entretiens familiers, que le système métrique des comiques grecs et latins, système large et presque irrégul
sujet d’Amphitryon, préférait beaucoup L’Avare de Molière à celui du comique latin, et il n’avait pas attendu que le public re
e avantage qu’elle donne à l’ouvrage moderne sur l’ouvrage ancien, le comique français n’en a pas moins de grandes obligations
ncien, le comique français n’en a pas moins de grandes obligations au comique latin. Il suffit de dire ici qu’entre autres moti
nts. La plus belle scène de l’ouvrage peut-être, celle du moins où le comique a le plus de force et de profondeur, la scène où
de la mort de leurs parents ou même la hâtant de leurs vœux. Un poète comique de nos jours craindrait de faire entendre ces reg
ractère et de la situation, qui est le véritable ressort de l’intérêt comique . Quel lustre ne donnent pas à l’avarice d’Harpago
d’attitudes plaisantes, et donne à sa figure un jeu de physionomie si comique . C’est par un même trait de génie, et pour produi
sont quelques paroles dures et hautaines, comparées aux deux rôles si comiques de monsieur et de madame de Sotenville ? Je rappe
de la comédie, en ce qui regarde la leçon morale. La mission du poète comique consiste à combattre les vices et les ridicules,
des crimes qui n’appartiennent pas à la justice ordinaire du théâtre comique  : les personnages mis en scène, quoi qu’ils fisse
a bouche du prédicateur, obtiendrait l’approbation publique, le poète comique le met en action. Comment le tableau dramatique,
ification n’est qu’une farce, c’est-à-dire une chose plaisante et non comique , une chose qui fait rire comme risible et non com
69 (1900) Molière pp. -283
ta dans les journaux sur ce qui s’y était dit au sujet du grand poète comique . M. Sarcey, dans une conférence, avait commencé e
es plus violentes tabarinades. Et, vous venez de le voir, cet élément comique , cher à Molière, au début et à la fin de son théâ
que la conçoit et la peint Molière ; et, au terme comme au début, le comique est tiré de la même image, de la même idée, du mê
, cette tirade de Gros-René sur les femmes, vrai tourbillon de fureur comique , qui, si elle eût éclaté pour la première fois su
ntre Marinette et Gros-René, c’était à ce moment-là, dans le dialogue comique , une révélation de même force et de même sublimit
endra George Dandin. Mais si Molière prit en province de bonnes idées comiques , il faut convenir qu’il les paya leur prix : nous
ce rire se donne pleine carrière ; il n’épargne rien ; Molière, poète comique , n’a respecté ni les autres ni lui-même, ni rien
ui de l’expression d’une passion, que Molière tire et fait jaillir ce comique violent et puissant, qui nous arrache à nous-même
: « Je l’aurais bien trouvée ! » Et cependant, parmi tous les auteurs comiques , pas un ne l’a trouvée ! Cette circonstance est s
sans qu’elle cesse d’être triviale et brutale, et surtout pleinement comique . Quand Dom Juan, le seigneur brillant, couvert d’
ons comme vous voudrez, vous y trouverez langage et idées de village, comique absolu, humilité, passion entraînante, grâce touc
it les comédies de Molière pour la première fois, on trouve tout cela comique , bouffon, burlesque ; on rit, on ne raisonne pas.
’en puis plus ; je me meurs, je suis mort, je suis enterré28. Ici le comique reparaît. Il y a un exemple beaucoup plus frappan
faut donc le jouer ni en barbon ni en burlesque ; on peut le jouer en comique , mais non pas en burlesque. Arnolphe, comme je vi
avilir davantage. Voici les quatre vers qui terminent ce morceau ; le comique et le tragique y sont tellement enchevêtrés, que
it toujours en drame le rôle d’Arnolphe, qu’on avait toujours joué en comique . Peut-être outrait-il ce côté du rôle ; mais, ce
ès sain en général, traite Le Malade imaginaire ? Il le traite de bas comique et de caricature ; mais, si je le regarde de près
e la maladie et de la mort ; ce n’est pas par cela même un sujet trop comique , il faut du génie pour tirer de là la comédie ! L
de, et que la fin réelle de la comédie doive être la mort d’Argan, le comique du rôle d’Argan, le comique de tout ce qu’il va d
la comédie doive être la mort d’Argan, le comique du rôle d’Argan, le comique de tout ce qu’il va dire et sentir, ne s’évanouir
’est pas disposé à s’égayer avec un cercueil en perspective ; mais le comique , pour être moins agissant, n’en subsistera pas mo
ns agissant, n’en subsistera pas moins en essence et en puissance. Ce comique , vous le sentiriez, si, au lieu d’une représentat
pas seulement l’odieux de cet état d’esprit, vous en sentez aussi le comique . Argan ne fait pas autre chose que Louis XI, et L
ps, quelle lacune dans le théâtre de Molière, dans cette vaste épopée comique , si cette comédie y manquait, puisque de toutes n
ne se combinait pas d’une manière aisément acceptable avec l’élément comique . Le Festin de pierre ne trouva faveur qu’en 1677,
que, de tous nos grands moralistes, aussi bien que de tous nos grands comiques , c’est Molière dont l’influence, en ce sens, a ét
éfléchie et si profonde que soit notre admiration pour le grand poète comique du xviie  siècle, il nous est difficile, en le ju
ainsi qu’il arrive à peindre au sombre et au tragique, lui, le grand comique  ! Ici, messieurs, je suis dans une théorie absolu
sieurs, je suis dans une théorie absolue ; je remarque que nos grands comiques — chose assez singulière — n’ont écrit qu’à quara
e pour écrire la comédie ; il faut avoir beaucoup souffert ; le génie comique et l’expérience amère qu’il suppose ne s’achètent
griffe du génie pour nous les jeter en pâture. Ils ont vu, ces grands comiques , ils ont suivi, ils ont admiré avec une surprise
mauvaises et des sentiments mesquins, plus ils en tirent d’incidents comiques , soyez persuadés que plus ils en ressentent d’hor
t de dégoût. On dirait vraiment, quand on sonde bien une grande œuvre comique , Tartuffe ou Turcaret, que l’esprit qu’ils sèment
Car c’est ici le grand titre d’honneur de quelques-uns de nos grands comiques , et de Molière plus que tout autre, d’avoir eu co
t de devenir tout esprit, quand ils arrivent à ce paroxysme de délire comique qui a produit les types les plus bouffons et les
outes nos gloires. On ne nous a point disputé le premier rang dans le comique . Si quelque détracteur obstiné de la France osait
e nos philosophes et de nos publicistes du xviie siècle, nos auteurs comiques sont parvenus plus loin ; j’ai lu, je ne sais où,
sont les produits les plus légers et les plus futiles de notre scène comique qui forment une bonne moitié de la littérature th
ment et nous-mêmes et notre littérature, où l’imagination et l’esprit comique se sont répandus à peu près partout, dans le roma
que bourreau, vous n’aurez qu’à étudier de près la vie de nos grands comiques , et à sonder les plaies secrètes que nous révèlen
ont la destinée fut en apparence plus heureuse, n’ont acheté le génie comique et l’expérience amère qu’il suppose qu’au prix de
s de l’égoïsme et de l’orgueil, ne vieillissent point ; et nos grands comiques sont pleins de ces deux sentiments. C’est par là
nous ne saisirons mieux au vif cette transformation que sur la scène comique . Quand nous étudions l’histoire, l’éclat des évén
fantaisie, même arbitraire, n’ait aucune part à la création des types comiques . Il est conforme à l’humeur de la comédie de gros
tte matière pourront d’autant plus aisément se varier que nos auteurs comiques ont enfermé dans un petit nombre de types semblab
70 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
ce nouveau travail. Il est difficile de juger Molière. Son esprit est comique , il est vrai, mais sa morale est sérieuse et son
but que d’allonger, par des exagérations absurdes, une situation très comique . Harpagon veut donner à dîner ; il consulte maîtr
st le retranchement de quelques lignes d’un dialogue très vif et très comique entre Argan et Scapin, à la fin de la scène VI du
dition publiée de 1824 à 1826. Quel que soit le nombre des auteurs comiques qui ont enrichi notre scène, Molière est encore s
ur aujourd’hui, offrait au public de Molière une image aussi vive que comique de l’avidité de Lélie pour les morceaux touchés p
vait à l’intelligence de la pièce en faisait ressortir les intentions comiques . Nos pères riaient lorsque Arnolphe s’écrie : La
on, ouvrage vraiment remarquable, qui parut trente ans avant le Roman comique , et qui a le double mérite d’avoir fourni plus d’
ouvrages n’ont pas servi à établir ; car, s’il est un modèle de style comique , il n’est pas toujours une autorité dans la langu
est rendu si illustre dans son genre. Quelles obligations notre scène comique ne lui a-t-elle pas ? Lorsqu’il commença à travai
ns assez souvent aujourd’hui que, sans ce génie supérieur, le théâtre comique serait peut-être encore dans cet affreux chaos, d
Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir un théâtre comique , et qu’il avait assez façonné ses comédiens pour
er des heureuses dispositions qu’elle lui connaissait pour le théâtre comique , peut-être ne se serait-il pas hasardé de livrer
! voilà la bonne comédie  ; ce qui fait bien connaître que le théâtre comique était alors bien négligé, et que l’on était fatig
imaginaire, qui eut beaucoup de succès. Cependant les petits auteurs comiques de ce temps-là, alarmés de la réputation que Moli
t qu’il tomberait de lui-même, et que, comme presque tous les auteurs comiques , il serait bientôt épuisé : mais il n’en connut q
ériorité sur tous ceux de son temps qui travaillaient pour le théâtre comique . La diversité de caractères dont cette pièce est
pliquait à mettre ses acteurs dans le naturel ; et avant lui, pour le comique , et avant M. Baron, qu’il forma dans le sérieux,
soin de rendre sa troupe meilleure. Il avait de bons acteurs pour le comique  ; mais il lui en manquait pour le sérieux, qui ré
si grand maître. Qui, depuis sa mort, a tenu plus sûrement le théâtre comique que M. Baron ? Le roi se plaisait tellement aux d
sé à de pareilles aventures, et prît sur lui les personnages les plus comiques . Il est vrai qu’il s’en est lassé plus d’une fois
tent105. Il est vrai que Molière n’était bon que pour représenter le comique  ; il ne pouvait entrer dans le sérieux, et plusie
laissa pas achever. Depuis ce temps-là, dit-on, il ne s’attacha qu’au comique , où il avait toujours du succès, quoique les gens
ement de la différence avec celui de Molière107. Voici une scène très comique qui se passa entre Molière et un de ces courtisan
t était véritable. Il déclama quelques scènes détachées, sérieuses et comiques , devant Molière, qui fut surpris de l’art avec le
cour, qui t’a toujours honoré de ses applaudissements sur ton théâtre comique , touchée aujourd’hui de ta mort, honore ta mémoir
les gens de lettres sentirent tout d’un coup la perte que le théâtre comique avait faite par la mort de Molière. Mais ses enne
el fléau du ridicule ! Mais quel homme on aurait pu faire de ces deux comiques  ! » Tous les savants ont porté à peu près le même
s avons pu recueillir sur la vie du fameux Molière : il a été pour le comique ce que Corneille a été pour le tragique. Mais Cor
signaler dans quelques-unes de ses pièces, c’est de tous nos auteurs comiques celui qui a le mieux su ménager le goût du public
s inépuisable d’ingénieuses plaisanteries, et par des situations très comiques . Accablé des détails où l’engageait la direction
Il fut camarade de Molière en province et à Paris. Son emploi dans le comique était les pères et les seconds valets, et dans le
85. Brécourt a été un très grand comédien dans le tragique et dans le comique . Après avoir joué Antiochus dans la tragédie de B
avec justice pour très bon acteur, soit pour le sérieux, soit pour le comique , et il n’y a point de rôle qu’il n’exécute très b
r sur la scène par ses grâces naturelles et ses talents pour le noble comique , jusqu’au 14 octobre 1694, qu’elle obtint, à Font
c un air de jeunesse ; elle jouait dans le grand tragique et le noble comique . Parmi les rôles de ce dernier genre, on cite cel
ademoiselle Beauval continua de jouer avec applaudissement les grands comiques et les reines-mères dans le tragique. Après la mo
re de Monseigneur d’étudier les rôles de mademoiselle Beauval dans le comique , pour doubler cette actrice. Mademoiselle Desmare
celui des troisièmes rôles dans le tragique, et les ridicules dans le comique . Elle se retira en 1672. Chapuseau, livre III de
ns les seconds rôles tragiques, et dans les seconds rôles d’amoureuse comique . Elle joignit au talent de la déclamation et du j
leurs pièces, et qu’il leur ordonnait de s’associer ces trois acteurs comiques . Cet ordre fut exécuté, et c’est à l’hôtel de Bou
s n’empêchèrent pas de remarquer ses défauts. Scarron, dans son Roman comique , fait dire à La Rancune que ce comédien était tro
gentilhomme. Il n’a jamais rempli que les seconds rôles tragiques et comiques . Molière, dans l’Impromptu de Versailles, contref
e l’hôtel de Bourgogne et du Marais. Ils nous entretenaient des vieux comiques , de Turlupin, Gauthier-Garguille, Gorgibus, Crive
st dans ces soupers que j’appris une espèce de suite chronologique de comiques , jusqu’aux Sganarelles, qui ont été le personnage
st pas jeté dans les grands rôles à manteau, et dans le noble et haut comique de l’École des Femmes, des Femmes savantes, du Ta
ouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique . A l’égard de son caractère, il était doux, compl
lents nécessaires à un comédien. Il a été si excellent acteur pour le comique , quoique très médiocre pour le sérieux, qu’il n’a
a trouvé la seule voie qui puisse conduire à la perfection du théâtre comique , et n’a laissé à ses successeurs que le choix de
quité, que non-seulement, en fait d’imagination, de variété, de force comique , de bonne plaisanterie, mais encore en fait de co
e théâtrale, ce poète l’a emporté sur tout ce que nous connaissons de comiques anciens et modernes, et je n’aurais eu aucune pei
t soulever l’indignation. Cette passion n’est point propre au théâtre comique . On n’y vient point pour s’attrister : et qu’y a-
71 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
emier si admirable dans les premiers rôles tragiques, et ceux du haut comique , et le second, si supérieur dans tous les emplois
eux du haut comique, et le second, si supérieur dans tous les emplois comiques et à manteau. Ce qui concerne la tragédie d’Alexa
qu’à Fontainebleau, Cette troupe ayant la pratique, Du sérieux et du comique , Pour reines, et roi contenter. L’allât encore re
t fait que ce seul ouvrage, il eût pu passer pour un excellent auteur comique . On a dit que L’École des maris était une copie d
les Adelphes et celle de L’École des maris est fine, intéressante et comique . Une des femmes de la pièce de Térence, qui devra
u fond de l’intrigue, et, ce qui vaut bien autant, il est extrêmement comique . Le style de Térence est pur, sentencieux, mais u
tiront sans peine la difficulté. Dans l’idée de Molière les motifs du comique naissent, pour ainsi dire, à chaque instant, et l
algré les louanges qu’il donne à Molière, il veut que ce grand auteur comique ait puisé le fond de L’École des maris chez les a
Qu’avec les mêmes beaux apprêts Et par commandement exprès, La troupe comique excellente, Qui cette pièce représente, Est allée
t voir avec attention, Cette représentation, Qui peut dans son genre comique , Charmer le plus mélancolique, Surtout par les si
le est intitulée : Panégyrique de l’École des femmes, ou Conversation comique sur les œuvres de M. de Molière, in-12, Paris, Ch
relevées. Cette critique fut suivie d’une autre intitulée : La Guerre comique , ou Défense de l’École des femmes du sieur de Mol
si mis sur le bureau, Quelque chose de fort nouveau, Savoir une pièce comique , Qui s’intitule La Critique ; Sans doute que très
; mais Molière ne s’écarte jamais de l’objet que doit avoir un auteur comique , quelque genre qu’il mette sur la scène. Il sut,
ux contentements Courses de bague magnifiques, Carrousels, spectacles comiques , Mille feux brillants dans les airs, Tant de fest
à la satisfaction ; et par là cette surprise devient intéressante et comique tout à la fois. » « [*]La fable et le dénouemen
ui donna lieu de retrancher la scène du faux médecin, qui, par le bas comique dont elle est remplie, déshonore l’original. Pour
Muse historique du 10 novembre* 1664.       De Monsieur la Troupe comique , Qui sait aussi mettre en pratique, Cet art moral
ce noble enfant1… Pour quoi de zélé je me pique, Sur ma foi sa troupe comique , (Qui ne sont pourtant que ragots) Avec leurs sur
imposer au public, il a cru pouvoir tirer de leur ridicule un fond de comique plus amusant, à la vérité, qu’instructif. » « [
et moins de fiel : la première manière, en se rapprochant du mauvais comique reçu avant lui, servait moins au but qu’il s’étai
bien imaginé que celui-ci. C’est par cette raison que tant de poètes comiques , depuis Molière, ont cherché à l’imiter dans ces
72 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
iquement. Il attaqua encore les mauvais Médecins par deux Pièces fort Comiques , dont l’un est le Médecin malgré lui, et l’autre
Poètes Grecs et Latins qu’il a égalés et peut-être surpassés dans le Comique , aucun autre n’a eu tant de talent ni de réputati
lents nécessaires à un Comédien. Il a été si excellent Acteur pour le Comique , quoique très médiocre pour le sérieux, qu’il n’a
73 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
pas seulement un chef-d’œuvre, le chef-d’œuvre peut-être de la scène comique  : ce fut aussi un événement mémorable qui agita e
t où sa passion s’échappe et le trahit. Le théâtre, tant tragique que comique , a une règle générale fondée sur la vérité des ch
es anciens sans superstition, Bayle proclama hautement le triomphe du comique français sur le comique latin. « Molière, dit- il
tion, Bayle proclama hautement le triomphe du comique français sur le comique latin. « Molière, dit- il, a pris beaucoup de cho
iré du double Sosie un aussi grand parti que du double Amphitryon. Le comique du sujet est fondé sur les méprises innocentes qu
ndra doublement divertissante. Mais ce n’est pas assez d’augmenter le comique  ; il faut encore le varier. Le désir de posséder
ncipal, d’Amphitryon. Molière est, sans contredit, de tous nos poètes comiques celui qui a le plus souvent et le plus gaiement t
ence ce glorieux affront, et, pour me servir des expressions mêmes du comique , n’avale qu’avec un extrême dégoût cette pilule q
ter Amphitryon, il la lui ferme par ces paroles pleines de sens et de comique , qui méritent de devenir la règle éternelle des b
mphitryon et Les Ménechmes, deux sujets traités primitivement par les comiques grecs à qui Plaute les a empruntés. Dans le premi
74 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
sse, et qui est véritablement pour Julie, son amante. Ainsi, la pièce comique servait d’introduction, de cadre à la pièce pasto
vant la règle ordinaire, et que les deux parties inégales de la pièce comique , dont l’une précède et l’autre suit la représenta
, Psyché, George Dandin, Le Bourgeois gentilhomme, et cette Pastorale comique qu’il avait composée pour le Ballet des Muses. Ce
et la comtesse d’Escarbagnas était certainement un type de caractère comique , qu’il avait depuis longtemps en réserve dans l’e
usse application du mot. Une farce est une petite pièce, où domine un comique bouffon et outré, comme Pourceaugnac ou Les Fourb
spèce de prologue dialogué ; mais Molière y a su mettre plus de génie comique qu’on n’en trouve dans beaucoup de grandes pièces
ours parlant latin, même quand ils parlent français, que nos premiers comiques ont empruntés au vieux théâtre italien, que Moliè
le petit chien, le singe ou le perroquet. Mais deux personnages d’un comique plus fort, plus saillant, ce sont messieurs Tibau
de son art et de sa gloire, qu’il attendît, pour étaler des portraits comiques sur la scène, que les originaux ne pussent plus ê
Il fallait toutes les ressources du génie le plus fécond, pour rendre comique et même attachant, ce tableau d’un intérieur bour
rlant, bien mieux qu’un personnage raisonnable ; il est un personnage comique , passionné, opposant un ridicule à un ridicule, u
it douloureux au compte qu’il faut rendre d’un chef-d’œuvre de gaieté comique . Le vendredi 17, jour de la quatrième représentat
. Le malade vraiment imaginaire, celui qui est justiciable de la muse comique et non de la faculté, est l’homme qu’un amour exc
constater l’opinion réelle d’un homme et particulièrement d’un poète comique sur la médecine. Les docteurs si ridicules de l’A
ié. Voilà pourquoi le sujet de La Malade sans maladie n’est nullement comique . Le travers qu’il attaque est trop commun pour êt
75 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
moi, ont fait apparemment toutes les recherches nécessaires au poëte comique . Ils savent sous combien de faces différentes ils
Ménandre, Aristophane, Plaute, Térence, Calderon, Lopez de Vega, les Comiques Anglois, les Italiens, les Danois & Moliere o
édie larmoyante, comédie bourgeoise, comédie sérieuse, haut & bas comique , &c. indépendamment, dis-je, du rôle insipide
is sujets. Nous traiterons ainsi toutes les diverses parties du drame comique jusqu’au dénouement inclusivement ; & nous ap
ns nos raisonnements par des exemples pris chez les meilleurs Auteurs comiques . Dans le second volume, nous parlerons des différ
de personnages & de circonstances convenables ? comment l’Auteur comique & le grand Philosophe savoient se ménager de
76 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
ttaqué se défendit en personne, et, qui pis est, se défendît en poète comique , c’est-à-dire fit de ses critiques une comédie, e
l’heure le Périgourdin lui dit que cet acteur est Brécourt ; c’est un comique excellent qui s’est mêlé des armes et se pique d’
ire attendre, commence enfin, admirable de vérité humaine et de force comique . L’homme attaque, naturellement ; il est le plus
ais le prendre pour ce que disait le Grand-Livre : un excellent poète comique . Il se sentit encouragé et lança, le 1er juin, sa
r la douleur qui l’étouffe. — Dans une autre pièce encore, la Guerre, comique , on donne une autre raison du caractère tragique
ue chez le roi cela n’était pas toléré ; — et il eut une conversation comique avec une actrice qui fit la marquise ridicule, pl
e admirer davantage. — D’après eux, le comble du génie, pour un poète comique , c’est de faire pleurer ; pour un auteur tragique
côté de cheveux ? Et il avait raison. Ce vers est un trait, de génie comique . Je vous défie de le prendre sur le ton noble. Vo
voulez rester d’accord : parce que vous jetez dans le couplet la note comique , irrésistiblement comique ; parce qu’un homme, da
arce que vous jetez dans le couplet la note comique, irrésistiblement comique  ; parce qu’un homme, dans l’état d’esprit où est
té de Molière, la face ridicule, et ainsi vous serez forcé de dire au comique  : …A mon amour, rien, ne peut s’égaler. : Quelle
isait et vous : aviez Arnolphe tout entier sous les yeux, et Arnolphe comique , étourdissamment comique. Cela n’étonnera pas ceu
olphe tout entier sous les yeux, et Arnolphe comique, étourdissamment comique . Cela n’étonnera pas ceux, qui savent quel diseur
re, Molière qui, même de l’effrayant Tartufe a su faire un personnage comique , Molière, donc, a dissimulé habilement tout cet o
où se voit une fois de plus le dessein de Molière de tirer le rôle au comique , car oh ! peut être du style noble ; ouf, non pas
ue ses tortures intimes n’altérèrent jamais ni son incomparable verve comique , ni la souveraine impartialité de son génie.
77 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
vements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie excessivement comique . À l’égard de son caractère, il était droit, comp
théâtre antérieur à Molière. La pièce est claire du reste et souvent comique  ; Elle a de la verve et une allure vive et alerte
laisant. Ce genre d’humour qui présente un personnage à la fois comme comique et comme digne d’affection, comme homme dont on s
lle, momentanément corrigé, quand il dit à la fin (avec l’exagération comique , bien entendu) : De cet exemple-ci ressouvenez-v
ai, la pièce est d’un grand bon sens et d’une profonde moralité et le comique en est très puissant. C’est du reste une pièce tr
, tiré du fond de l’intrigue et, ce qui vaut bien autant, extrêmement comique , est le meilleur des pièces de Molière. Les Fâ
esse. On a cette impression que de chacun de ces caractères un auteur comique du xviie siècle aurait voulu faire et aurait fai
erot a recommandé si instamment et si justement à mon avis aux poêles comiques  : traiter du ridicule des professions et non plus
ères ont une force, une vérité et une finesse que jamais aucun auteur comique n’a connues comme lui ». Voltaire remarque tout a
— Dans le chapitre des chapeaux. » Etc. Cette pièce est un fleuve de comique  ; il y a plus : elle en est une source. Molière e
Mélicerte, ce qui, tout compte fait, est pardonnable. La Pastorale Comique Il n’y a rien à remarquer sur ces six pages de
comme celle dite « de la cassette » au cinquième acte, sont les plus comiques que l’on ait jamais vues sur aucun théâtre. La pi
mais tout compte lait plus gêné que servi, par la nécessité qu’il fût comique en même temps qu’odieux et il y a peut-être un lé
si souvent, Molière a annoncé une pièce qu’il projetait de faire. Le comique sortira tout naturellement du contraste entre sa
d’une verve gigantesque que Molière ait trouvées dans son imagination comique . Quelques morceaux de cette pièce sont empruntés
rette que ce soit cette pièce que Boileau ait citée comme type du bas comique où il n’aurait pas voulu que Molière se permît de
temps la réalité burlesque égale l’imagination burlesque des auteurs comiques et quelquefois la dépasse. Le talent de L’auteur
des auteurs comiques et quelquefois la dépasse. Le talent de L’auteur comique ou satirique est de démêler dans les mœurs de son
te pour qu’il soit très ridicule. Le temps travaille pour les auteurs comiques en décuplant le comique qu’ils ont mis d’abord da
idicule. Le temps travaille pour les auteurs comiques en décuplant le comique qu’ils ont mis d’abord dans leurs portraits ou ta
re toutes ses idées, qui anime et entretient continuellement sa verve comique et qui domine tout son théâtre. Pour comprendre p
a dans l’Avare que la peinture d’on vice et de ses conséquences soit comiques soit tout près d’être tragiques. Rien de plus. Et
s’adresser aux somnambules ou aux devineresses et serait juste aussi comique  ? Et les somnambules et devineresses ne sont pas
songe même pas à se dissimuler et qui a pour essentiel élément de son comique la naïveté même et le cynisme ? On me répondra :
que Tartuffe dans l’ordre tragique et Monsieur Jourdain dans l’ordre comique  ? Tartuffe n’est-il pas un homme qui veut s’éleve
échappe ensaillies proverbiales et qui ne nous font rire, qui ne sont comiques ou drôles, qu’à force d’être vraies. Ne semble-t-
i parlent ; ses vicieux sont des gens qui agissent. » — « Examinez le comique de cet auteur : les vices de caractère en sont l’
our mettre en lumière les défauts de ses sots, de telle sorte que son comique a pour instrument les coquins, mais pour sujet v
horribles vices et les profondes scélératesses, lesquels ne sont pas comiques  ; qu’en conviant Molière- à flétrir les criminali
t ces défauts et qui ne peint les coquins que comme « instrument » du comique dirigé contre les honnêtes gens et pour que ceux-
et donc les défauts des honnêtes gens sont bien « le sujet » du poème comique . Tout cela dit, et l’on voit que je ne m’y suis p
utant, vraiment, qu’on peut demander raisonnablement même à un auteur comique de l’être. « Aimer Molière, dit Sainte-Beuve, c’
siste, de tenir compte du vrai plus que la tragédie. Or, qu’un auteur comique capable d’attirer la foule existât seulement, c’é
 Il y a au Parnasse mille places vides entre le divin Corneille et le comique Élomire, et on ne peut les comparer en rien, puis
it et toute la beauté sont dans les poèmes sérieux, et que les pièces comiques sont des niaiseries qui ne méritent aucune louang
e proprement dit, ou romancier, ou dramatiste tragique, ou dramatiste comique , c’est son premier office, le but essentiel de so
ieux en TANT D’ENDROITS, ne descend-il pas dans quelque chose de trop comique lorsque… » Voilà ce qu’on avait dit, assurément 
lles et n’a jamais la cruauté de les refuser, et ce type, dessiné, au comique , par quelques auteurs, mériterait : d’être traité
est un homme qui fait gauchement nue chose louable en soi et qui est comique par la façon dont il la fait. Comme Orgon qui est
des petits bourgeois sans culture est la source la plus abondante du comique gras. Le Bourgeois gentilhomme est une variété de
elons l’intellectuelle. L’intellectuelle, c’est le personnage féminin comique que Molière a, poursuivi sous les différentes for
e commencement du xviie siècle l’imagination régnait dans le théâtre comique tout comme ailleurs. Ailleurs c’était l’imaginati
mme ailleurs. Ailleurs c’était l’imagination lyrique, dans le théâtre comique c’était l’imagination bouffé. Le réalisme dans le
on attentive des menus faits, ne se montrait pas plus dans le théâtre comique que dans tout le reste de la littérature, c’est à
de possible avec la vie entraîne un certain mélange du tragique et du comique puisque ce mélange existe dans la vie réelle. Le
lle ne peut pas n’être qu’un divertissement ; elle est obligée d’être comique et tragique si elle est sincère ; si elle jette l
e ; et c’est qu’il va de l’un à l’autre. Alceste dira des choses très comiques et qui feront rire de lui et il est très capable
’est à vous d’en sortir, vous qui parlez en maître […] Ce mélange du comique et du tragique qui faisait de la comédie une chos
orains, les uns prenant les passages tragiques comme des outrances du comique et comme ce qui devait faire le plus rire, les au
s fureurs d’Arnolphe : « Ne descend-il pas dans quelque chose de trop comique et de trop outré lorsqu’il explique à Agnès la vi
en propos et l’autre est une pimbêche assez méchante. Molière est le comique social par excellence ; il est l’inventeur même,
rtuffe sont des restes de l’ancienne manière et se sentent du théâtre comique et même du théâtre tragique de Corneille ; mais l
ne grande différence encore entre le théâtre de Molière et le théâtre comique antérieur à loi, c’est l’imitation des anciens. L
ont régalé leur temps et qui ne sont pas les perles de notre théâtre comique . En littérature comique, l’imitation de l’antiqui
t qui ne sont pas les perles de notre théâtre comique. En littérature comique , l’imitation de l’antiquité est un contresens. Le
édie n’est pas le lieu du style organique » ; qu’un auteur dramatique comique doit écrire mai puisqu’il fait parler des bourgeo
émontrer par des exemples. Pour ce qui est de la théorie qu’un auteur comique doit écrire mal parce qu’il fait parler des bourg
ue » et soutenu, en un mot le style, est le moyen par lequel l’auteur comique et tout particulièrement Molière avertit que le p
t quand Brunetière en vient à dire que, quoique le devoir d’un auteur comique soit de mal écrire, cependant Molière a le style
n’est là que pour revenir à la thèse initiale qui est que les auteurs comiques n’ont pas de style et ne doivent pas en avoir, th
uances et très agréables dans la Princesse d’Élide, dans la Pastorale comique , dans l’Amour peintre. Remarquez cette particular
r peintre. Remarquez cette particularité très notable de la Pastorale comique , l’ennéasyllabe, si rare au XVIIe siècle, encore
; voilà, selon moi, Molière. On ne peut pas rêver un plus grand poète comique  ; on peut rêver un poète comique, qui restant aus
e peut pas rêver un plus grand poète comique ; on peut rêver un poète comique , qui restant aussi comique « corrigeât les mœurs 
and poète comique ; on peut rêver un poète comique, qui restant aussi comique « corrigeât les mœurs » d’un peu plus haut ; mais
n avisé de chercher ses idées directrices et sa morale dans un auteur comique  ? Tout ce qu’il doit exiger du poète comique c’es
sa morale dans un auteur comique ? Tout ce qu’il doit exiger du poète comique c’est de n’être pas corrupteur et j’ai cru montre
it pour trouver Molière tel. L’honnête homme ne cherche dans un poète comique que des caractères, des peintures de mœurs et des
J’admettrais même qu’il dît, avec un peu d’ironie peut-être, au poète comique  : « Ne me donnez que la morale de l’expérience. E
78 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
illir de nos lèvres à tous. Dans son œuvre, comme dans la réalité, le comique est le plus souvent l’effet de deux contrastes au
ras et frais, tremblant devant les menaces d’un Purgon. Alceste n’est comique que parce qu’il est jeune, sans véritable expérie
els et faciles de mots et d’attitudes, voilà certes par quoi sa force comique est particulièrement irrésistible. Elle fait agir
ajouter que si de cette loi des contrastes, il a tiré tous les effets comiques qu’elle comporte, il en a exprimé aussi un élémen
nse avec force la violence d’une passion et dont le retour, à la fois comique et dramatique, en apprend plus sur un caractère q
79 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
hises du génie sous la royauté absolue. Chose remarquable, le théâtre comique fut presque libre dans un temps où on ne parlait
e vérité toutes les variétés de la physionomie humaine. Le vrai génie comique que Molière seul peut-être a possédé dans la perf
rincipal nœud de la question, à Tartuffe. Ce chef-d’œuvre de la scène comique est-il un attentat contre la piété ou un acte loy
n caractère tel que le sien il faut tôt ou tard quitter la partie. Le comique n’est que la forme du génie de Molière ; le bon s
s filles en mariage. Il montre sans animosité, mais avec une verve de comique plus vive et plus étincelante que nulle part aill
ue fondement si Molière eût mêlé dans ses chefs-d’œuvre le bouffon au comique noble ; mais ne l’ayant point fait, on ne voit pa
rouve sans alliage et enlever ainsi à Molière la palme qu’aucun poète comique n’osera lui disputer. Aussi la postérité dit-elle
80 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
nfin n’interrompt le plaisir délicieux du spectateur, et que le génie comique de l’auteur enlève d’un bout à l’autre le rire et
’éviter, une faute qui doit la désespérer593 ? Et peut-on résister au comique victorieux de la scène où Amphitryon, mis à la po
ort du plus grand génie, qui triomphe du sentiment moral par la force comique , au point de rendre d’honnêtes époux ridicules, e
place628 ? Au Myrtil de Mélicerte succède le Philène de la Pastorale comique 629 qui dit à ses brebis : Paissez, chères brebi
partition de Lulli : Molière avait brûlé son manuscrit. La Pastorale comique ainsi que Mélicerte tenaient place dans la grande
des Muses, donnée à Saint-Germain en décembre 1666. 630. Pastorale comique , sc. III. 631. Pastorale comique, sixième entré
en décembre 1666. 630. Pastorale comique, sc. III. 631. Pastorale comique , sixième entrée de ballet. 632. 1668. 633. Rel
81 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
peu de pièces où brille davantage le mérite de la véritable invention comique , et qu’il n’en a peut-être pas une seule dont l’e
de l’en tirer, s’est plu à l’y entretenir. Les conditions de la fable comique exigeaient ce changement. Il fallait qu’Agnès, éc
contestation. Le Panégyrique de l’École des femmes, ou Conversation comique sur les œuvres de M. de Molière, tel est le titre
par condescendance pour leurs maîtresses, ennemies déclarées du poète comique et de ses ouvrages. Il n’y a pas moyen de se mépr
e méprendre à l’intention d’un sieur de la Croix, auteur de La Guerre comique , ou la Défense de l’École des femmes. Cet ouvrage
e comédies. Comme acteur, il fut surpassé par son fils ; comme auteur comique , il fut l’égal de Dorimond et de Chevalier, c’est
es de la satire, substituées aux innocentes généralités de la censure comique . Molière fut blessé ; il se plaignit avec indigna
i qu’à cette époque les bienséances n’avaient pas interdit aux poètes comiques , aussi rigoureusement qu’elles l’ont fait depuis,
iginale et ingénieuse que Molière n’a point créée, puisque L’Illusion comique , de Corneille, existait, mais qu’il a exécutée pl
n’est pas indigne de Molière ; il est vif, précis, et il a la couleur comique . Notice historique et littéraire sur Le Mariag
tuer le langage du doute à celui de l’affirmation : cette revanche si comique n’appartient pas à Rabelais, et Molière ici, comm
e bouffonnerie plus ou moins agréable, mais un chef-d’œuvre de vérité comique , c’est la première scène de la pièce, celle où Sg
82 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
n Angleterre que furent accueillies d’abord les œuvres de notre grand comique . Dès 1670, elles étaient en possession de diverti
Pilona, faisait les délices de la société italienne. Le premier poète comique de l’Italie, Goldoni, est un disciple de Molière.
par les extraits qu’a donnés le jeune professeur, est un bon écrivain comique de premier ordre. À la cour de Stockholm, son suc
ans pour se rapprocher, disait-il lui-même, de la perfection du génie comique . Il ne parlait qu’en se moquant des impertinents
ier. Il l’appelle, à plusieurs reprises, le prince de tous les poètes comiques , et s’efforce, dans un parallèle qui se poursuit
plus honnêtes et des moins dangereux. Voilà la juste mesure. L’auteur comique est un peintre de mœurs qui, au lieu d’étaler des
vre une bonne part de ma semaine. N’avez-vous pas remarqué combien le comique qui ne résulte que de certaines façons de parler,
s sentent le vieux, le moisi, et on n’est plus disposé à en rire ; le comique en a disparu. Tous pouvez faire la même remarque
, les employant pour se moquer du jargon de ces pédantes, un effet de comique irrésistible. Quand il s’écrie : Et je lui crois
forcée et vicieuse. Attrape, Molière ! Cela t’apprendra à chercher du comique dans les mots. Une des grandes affectations des p
métaphore un peu trop exacte et un peu trop prolongée, voilà tout. Le comique de la chose a absolument disparu. Mais, au temps
on se présentera à la suite : Comment se fait-il que, tous les effets comiques que Molière a voulu tirer de l’emploi des locutio
cène, qui est regardée par tous les amateurs comme un chef-d’œuvre de comique gras et superbe. Il n’y avait pas tant de peine à
jeune, élégant et vif ; qui sache dire et qui aime Molière ; avec un comique ardent, plein de verve et de malice, qui ait de l
s louent toujours le temps passé. Monrose arrivait, dit-on, à l’effet comique par l’exubérance du geste, par un mouvement prodi
qu’elle existe. 30 octobre 1871. « Les Précieuses ridicules ». Le comique dans les mots et dans la pensée Je causais av
lle entre en scène. Pourquoi cela ? C’est que Molière a puisé ici son comique à cette source éternelle du rire qui est le contr
avec leurs prétentions est et restera tout le temps le grand élément comique de la pièce. Mascarille entre déguisé en marquis 
ces manants le menacent du bâton, il compose et file doux ; voilà du comique . Écoutons ensemble si vous voulez : Voyez-vous co
qui est fait par un valet affectant le bel esprit sera donc toujours comique . L’air y ajoute encore ; cet air qui a été imagin
yse par le menu de la toilette de Mascarille, mais ce n’est pas là du comique tiré de l’argot. Enfin, l’assaut de hâblerie mili
la furieuse plaie, les coups de bâton de la fin, sont autant d’effets comiques qui ne doivent rien au jargon précieux. Poussez p
ait encore, me disait Larroumet, que votre théorie est juste ; que le comique emprunté aux modes du langage est très passager e
ur Les Précieuses ridicules elles-mêmes, où pourtant ne manque pas un comique d’une autre sorte, on a essayé plusieurs fois de
aussi raffinées, aussi subtiles que les mots et les tournures. Or, le comique de pensées est aussi solide et durable que le com
urnures. Or, le comique de pensées est aussi solide et durable que le comique des mots est caduc et passager. Tant qu’il y aura
e l’acteur ? En est-il qui soient d’une sonorité plus franche et plus comique que ce début de narration : Nous déjeunions en
s sombre que le Tartuffe, L’Avare, Le Misanthrope ? Il y a répandu le comique à pleines mains, et il ne l’a point mis seulement
t qui cherche à séduire une femme mariée, voilà des objets éminemment comiques , parce qu’il y a disproportion entre les idées de
les moyens les plus propres à s’en faire haïr ; et c’est là qu’est le comique  : ses quarante-deux ans, son grand cœur et son ho
le veut l’éternel bon sens ; car tout ce qui est disproportionné est comique , et vous êtes bossu, mon bon. Ne dissimulez point
t des physionomies si plaisantes que le personnage avec lui tourne au comique . C’est une autre manière, qui n’est pas moins bon
elle l’amitié de Molière et de La Fontaine, et le cas que notre grand comique faisait du bonhomme. Ses premiers contes ont été
t. On admire dans ses autres pièces le bon sens, le naturel, la force comique  : ici, c’est le goût et la délicatesse qui brille
. du Tillet. Il commence par reconnaître que Dandin est un personnage comique . Mais, ajoute-t-il, d’où vient son ridicule ? De
a apporté qu’humiliation et gourmades ; c’est, si l’on peut dire, un comique intérieur plutôt qu’extérieur. Donc, plus Dandin
u si difficile à détailler ! Ce défaut est bien rare chez notre grand comique . On peut dire tout ce qu’on voudra de sa langue,
uré de tous ces accessoires que pour en tirer des effets de contraste comique . Il eût fallu les justifier au moins, en donnant
: elle est morose et chagrine. Retranchez-en quelques scènes, dont le comique est irrésistible, et qui sont parmi les plus fort
ore nous blaser sur tous les jeux de scène, si simples, si variés, si comiques  ! Ah ! mon cher Weiss, j’aurais voulu que le hasa
plus grave : un homme, enfin. Ces changements soudains sont toujours comiques  ; sans compter que le public, sachant qu’Orgon de
teurs-jurés comme un symptôme d’aliénation mentale. La scène est très comique , mais de ce comique profond et triste, qui pousse
symptôme d’aliénation mentale. La scène est très comique, mais de ce comique profond et triste, qui pousse à la réflexion plus
rité : que d’autres dans Pourceaugnac où l’auteur, sans rencontrer ce comique profond qui fait penser, abonde en saillies plais
; elle a contribué pour sa part à l’effacement très réel de la partie comique dans l’œuvre du maître. Je vais maintenant touche
le mot bâton, dont il traîne la première syllabe avec une intonation comique . J’avoue que cette façon de dire n’est nullement
intenses dans lesquels l’acteur doit chercher à donner le maximum de comique , sans quitter la sincérité et en restant dans le
les petits bancs. — Ceci, pour dire à quel point Molière poussait le comique de L’Avare. — Les acteurs sont dans la vérité d’H
ôle a été faussé et le public trompé. Harpagon est un rôle infiniment comique — idem Argan — qui est, comme le dit Bélise, ((un
s que Molière aimait Tabarin et qu’il devait y avoir souvent dans son comique un ressouvenir du Pont-Neuf.) J’essaye d’être cel
arcey, ne nous entendrons-nous jamais ! Je mourrai dans l’impénitence comique finale, et vous dans le respect excessif d’une tr
jusqu’à ce qu’un mot lui rappelle qu’il est malade et très malade. Le comique de la pièce, un comique très profond, est tout en
rappelle qu’il est malade et très malade. Le comique de la pièce, un comique très profond, est tout entier dans le contraste i
ctère, par quel artifice ils leur garderaient toute leur intensité de comique . Vous, mon cher Cadet, vous êtes préoccupé d’autr
sant qu’on ne peut s’empêcher d’en rire. C’est la situation, qui rend comiques et spirituels tous les mots de Toinette ; pour el
qui ne peut pas quereller tout son saoul… C’est la situation qui est comique , c’est Molière qui a de l’esprit, mais point ses
ucune charge ; elle se tient au texte même et en fait jaillir tout le comique qu’il renferme. Vous vous rappelez la fameuse scè
ouve plaisant d’y guinder l’imbécile qu’elle veut rendre ridicule. Le comique est peut-être un peu outré ; mais il reste dans l
Le public rit beaucoup, et jamais les Toinette ne se font faute de ce comique , qui est si facile. J’avoue qu’il ne m’avait jama
r le visage de Mlle Augustine Brohan, un ravissement qui est des plus comiques  ; et quand il ajoute : « Il est ferme dans la dis
ion générale que le spectateur en doit importer est une impression de comique . C’est Molière qui l’a voulu ainsi, et il a tourn
qui se fait passer pour mort. Je vois d’avance le dénouement qui sera comique , et j’aime mieux ne pas perdre trop de temps à m’
aurait creusé et fouillé les abîmes de la passion et, qu’à travers le comique qu’il en eût infailliblement tiré, on aurait pu d
tant, cet instant suffit pour nous gâter le plaisir de ces inventions comiques . Tous ces jeunes gens ont quelque peine à rompre
er, et grand jeune premier de comédie moderne ; le rôle est un second comique , et un second comique du temps passé. 15 décembr
mier de comédie moderne ; le rôle est un second comique, et un second comique du temps passé. 15 décembre 1884. II Vous
et d’avoir éteint, comme de parti pris, tous les effets de contraste comique que le poète leur avait préparés. C’était en effe
assez plaisants, mais ces quiproquos ne mèneront pas fort loin, et le comique qu’ils comportent ne tardera pas à être épuisé. O
le comique qu’ils comportent ne tardera pas à être épuisé. Où est le comique dans la pièce, telle que l’a comprise Regnard ? L
Où est le comique dans la pièce, telle que l’a comprise Regnard ? Le comique de la situation, c’est que les deux frères étant
nd, quand la forme se ressemble, qu’est et que doit être la source du comique dans la pièce de Regnard. Il y a donc pour les ac
s’il se peut, cette ressemblance de forme qui est un des éléments du comique  ; la seconde, c’est de marquer cette dissemblance
à faire saillir ; c’est de ce contraste qu’il tire tous ses effets de comique  ; c’est donc ce contraste que les acteurs doivent
e avec tout son cortège d’infirmités et d’ordures, ne sont des sujets comiques  ; Regnard a beau appuyer lourdement sur les plais
. Ils altérèrent celui-là, changèrent ceux-ci, les tournèrent au gros comique , et finalement créèrent une tradition nouvelle, q
Vicentini, a laissé une grande réputation. Il n’avait pas le genre de comique dont le seul nom de son emploi, Arlequin, éveille
ste, qu’on n’eût pas été trop étonné. Est-ce là l’esprit du rôle ? Le comique de Pasquin me semble consister dans le contraste
en marquer l’influence sur les événements. Il est clair que le poète comique doit, par abstraction, écarter tous les accidents
Comédie-Française. Beaumarchais n’en restera pas moins un des poètes comiques les plus remarquables de la France : il a ouvert
83 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
oliéristes, en considérant, d’abord, sa Biographie, — puis le théâtre comique de 1650 à 1658 — en troisième lieu l’Art de Moliè
as à l’histoire critique de la vie de Molière, en soumettant le grand comique aux dépendances de la « race » du « milieu », du
e ingénieuse hypothèse qui, sous prétexte que Scarron, dans son Roman Comique , a dépeint une troupe de campagne, veut que cette
elle de Molière, et que Molière ait passé par Le Mans. Comme le Roman comique ne laisse pas d’être amusant, l’hypothèse a fait
vés de 1 000 à 1 200 livres, à chacun cinq sols. » II. Le Théâtre comique de 1650 à 1658. Dans une étude un peu complète
aginations très compliquées d’alors elles parurent trop simples, d’un comique trop tempéré, et, en somme, peu amusant. Toujours
l’on n’en a pas tiré tout ce qu’il contenait de puissance tragique ou comique . En d’autres termes encore, ils se croient sur le
arquer, mais elle est profonde. Considérons le Matamore de l’Illusion Comique , ou Dorante, dans Le Menteur. Ces deux personnage
olphe pour Agnès, car si Arnolphe aimait une femme d’âge mûr, tout le comique disparaîtrait-, — à la colère d’Alceste s’exerçan
nce personnelle qui, à lui seul, suffirait à le distinguer des poètes comiques de son temps. Où sont arrivées les aventures qui
mais à la Silvia de Marivaux. Qu’on dise, si l’on veut, que le genre comique , par sa définition même, ne comporte pas de délic
r qu’effectivement il est… Tartufe ; qu’il sue l’hypocrisie ; que, si comique qu’il soit, il inspire la peur, plus de dégoût pe
happe en saillies proverbiales, et qui ne nous font rire, qui ne sont comiques ou « drôles », qu’à force d’être « vraies ». Ne s
l mangea deux perdrix Avec une moitié de gigot en hachis, l’intention comique n’était pas marquée fortement, et le trait de car
, s’il avait mieux écrit ; que son style serait moins essentiellement comique s’il avait plus de tenue et d’unité, s’il n’était
t le seul de nos grands écrivains qui ait « vu du pays ». Le théâtre comique de 1650 à 1658 : Scarron, Th. Corneille, Quinault
84 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
es ouvrages du même poète, représente ce que la comédie, ce que l’art comique a produit de plus humain, de plus vrai et de plus
ui sont vrais de tous les temps. Si j’ajoute que Molière est un poète comique , le poète comique par excellence, il est évident
ous les temps. Si j’ajoute que Molière est un poète comique, le poète comique par excellence, il est évident qu’il aura rendu l
liment qu’il lui fait ? Il l’accueille avec ce vers si délicieusement comique  : La besogne à la main, c’est un bon témoignage.
ie de caractères en France ; on ne l’a trouvé ni bien profond ni bien comique  ; et il ne faisait rire, ajoutait-on, que grâce a
orsqu’on a dit de lui qu’il est le premier et peut-être le seul poète comique , on lui a rendu un hommage suffisant, celui qu’il
ut pas tomber dans l’excès contraire et se figurer qu’étant un auteur comique , il a simplement voulu faire rire. Son siècle, à
85 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
ésentation du 24 octobre, la faveur du roi et de la cour. Où le poète comique avait-il cueilli cette première moisson ? Il faut
se justifie la Lucile de Molière40 ; mais dans la pièce italienne, le comique de la situation est poussé beaucoup plus loin et
ommedia dell’arte intitulé Il Medico volante. Un des ennemis du poète comique , Saumaise, allait bientôt lui reprocher cette imi
isation. Depuis longtemps, les acteurs français, du moins les acteurs comiques , s’efforçaient de suivre, sur ce terrain difficil
ue ne provienne de la source ordinaire des quiproquos et des méprises comiques , c’est-à-dire de la commedia dell’arte. En revanc
nguer aussi une certaine similitude du geste, de l’attitude et du jeu comique . Est-ce dans Le Médecin volant qu’on nous le mont
juin 1661 : elle marque une nouvelle époque dans la carrière du grand comique , celle où il est en pleine possession de son géni
86 (1802) Études sur Molière pp. -355
? « Oui, mais épars, mais confondus avec ce que vous avez dit sur les comiques de toutes les nations ; et c’est du Ménandre, du
nne nécessaire à chaque possesseur d’un exemplaire de notre excellent comique  ; et si vous épargnez des recherches au lecteur p
t formé des comédiens et des spectateurs dignes d’elle, le plus grand comique enfin de tous les âges et de toutes les nations,
anecdote n’est pas sans vraisemblance, et nous en félicitons la scène comique  ; une infidélité heureuse aurait pu enlever de te
a pu remarquer que tous les contre-temps devant leur naissance, leur comique , leur rapidité, à l’étourderie de Lélie, son cara
une exposition, un nœud, un dénouement. Les actes. — Tous riches en comique de situation, et terminés de manière à faire dési
dait le prouver par l’intrigue même de la pièce, puisqu’elle tire son comique et sa vivacité du soin qu’a pris l’auteur de n’av
d’un ton de fausset : À qui la bourse  ; et cet à qui la bourse, si comique par la situation, n’avait certainement pas besoin
oût, que lui fit Préville après la pièce : Qui de nous deux était le comique  ? Jeunes acteurs, qui ne savez pas encore raison
à son cheval les secrets de son maître ; la française est du meilleur comique . Dans Gli Sdegni Amorosi, canevas italien, Diane
ne serait pas celui de l’abbé de Pure, ce serait plutôt un entretien comique en six entrées, dialogué, l’an 1656, par Chappuze
ient de battre des mains, scène xii , lorsque Mascarille, infidèle au comique pour le bouffon18, s’est vanté d’avoir reçu à la
elle ne sert à rien, et le déguisement du premier amène une situation comique , puisque Célio l’enlève, en le prenant pour Eleon
intérêt bien plus vif que le moine, ne peut qu’ajouter infiniment au comique de la situation. La ceinture de Boccace pouvait s
syllabe de cette singulière commission ? n’ajouterait-elle pas à son comique  ? « Baron représentait, dit-on, le rôle de Sgana
que je n’avais pas voulu la jouer. Il y a grande apparence que notre comique a pris l’idée de sa pièce, de sa première scène s
alogues, intitulée Panégyrique de l’École des femmes, ou Conversation comique sur les Œuvres de M. de Molière. Enfin, P. de la
Œuvres de M. de Molière. Enfin, P. de la Croix fit paraître La Guerre comique , ou la Défense de l’École des femmes. Voyons le p
’Arnolphe, la Matrone et ses discours31 ; il lui doit la morale et le comique amenés naturellement par le motif qui a déterminé
a tout fait au contraire pour éviter un pareil malheur, est bien plus comique . Il a même fallu tout l’art de Molière pour qu’el
nalités que dans celle de Devisé ; une ironie moins froide, mais sans comique , est l’âme de tout l’ouvrage ; un bel esprit y pr
étincelants d’esprit, que dans La Critique de l’Ecole des femmes ; un comique de mots, toujours propre à la chose37. Le but. —
tir à l’union des amants ; ils lui proposent de représenter une pièce comique , il y consent, et signe leur contrat de mariage,
pièce et ses imitations. Molière doit à la pièce italienne l’idée comique de faire tâter le pouls d’un père pour connaître
ats, mais, les hommes tenant plus à la vie qu’au gain d’un procès, le comique et la moralité de la scène française croissent av
Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique . Nous devons cette année quatre nouveautés à Mo
ère, Le Misanthrope, Le Médecin malgré lui, Mélicerte et La Pastorale comique  ; mais quelle différence ! Thalie a dicté l’une à
pris son masque le plus grotesque ; quant aux deux dernières, la Muse comique semble n’y être pour rien, aussi n’ont-elles vu l
rsinoé aura dit vrai ; le courroux des deux petits maîtres sera moins comique  ; enfin, Alceste ne pourra, sans se dégrader, oub
che gaieté, la satire des charlatans en fourrure, et que son genre de comique excuse presque un dénouement trop précipité. Voil
marète et de Sésostris. Lisez la pièce de Molière. La Pastorale comique . Répétons encore une fois, et pour la dernièr
de succès qu’avaient eu dans son ballet la Mélicerte et La Pastorale comique de Molière ; celui-ci, piqué, fit des vers à la l
e genre gracieux, Le Sicilien, ou l’Amour peintre, et le chef-d’œuvre comique de tous les lieux, de tous les temps, Le Tartuffe
e Mercure, qui sont de l’invention de Molière, et servent à varier le comique , puisqu’Amphitryon et Sosie y sont traités tout d
ne se doutent pas que, dès ce moment, Harpagon n’est plus ni avare ni comique , en s’écriant : Ah ! traître, tu manges tout mon
plier d’épouser sa fille. Ajoutons à tout cela une infinité de traits comiques amenés naturellement par des situations adroiteme
situde, ne viennent au secours de sa balourdise, et ne lui prêtent du comique en la variant. Pour le rôle de Sbrigani, superbe
e lutte au contraire d’adresse avec Geta, et amène un dénouement très comique . La lutte entre Molière et Térence était trop int
elques autres imitations de moins grande importance. La confession si comique de Scapin est imitée de Pantalon père de famille,
nous connaissons. De la tradition. Molière, plus qu’aucun autre comique , est le peintre de la nature ; il est par conséqu
, a voulu qu’il fût concentré ; et c’était le seul moyen de le rendre comique sans indécence. Jugez présentement s’il réunit ce
que Molière ait connu cette aventure ; il aurait senti qu’elle était comique , sans indécence, et il s’en faut, de beaucoup que
— Peu compliquée, mais suffisamment pour amener nombre de personnages comiques qui animent la marche. Les portraits. — D’une vé
ul trait contre les gens de finance. On dit que Molière et les autres comiques du temps eurent là-dessus des ordres de Colbert.
t un caractère tout opposé à la seconde femme d’Argan, n’est pas plus comique , plus moral ? D’ailleurs, la belle-mère de Térenc
n cœur, de pauvre mari, qu’elle prodigue à son vieil époux, sont plus comiques  ; enfin, si Béline était vieille, aurait-elle aut
storiques. Nous touchons au moment le plus funeste pour le théâtre comique  : Le Malade imaginaire est la dernière production
d’attendrissement ; je me suis prosterné devant celle du premier des comiques , et j’ai sollicité, j’ai obtenu la permission de
87 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
agréablement mêlé à l’intrigue les traits et les situations les plus comiques , pour rester dans le domaine de la comédie, et ra
toutes les conséquences que traîne avec soi cette passion sordide. Si comique que soit cette excellente comédie, n’est-ce pas u
e. Euclion, avec sa marmite pleine d’or, est sans doute un avare fort comique  ; mais il n’est pas amoureux en même temps, pour
arde sur la rivière, et… la referme tout doucement.116 » Cette satire comique du suicide est achevée dans l’adieu larmoyant de
dans Mèlicerte, act. II, sc. IV ; Philène et Lycas dans la Pastorale comique , sc. XIII ; la plainte de Chloris sur la mort des
excellentes scènes, il faut joindre les scènes III-X de la Pastorale comique , dont il ne nous reste que quelques paroles chant
88 (1884) Tartuffe pp. 2-78
s mes études sur Alceste et sur Arnolphe m’ont pris pour M. Josse, un comique , n’est-ce pas, Monsieur Coquelin ? Toujours ! Hé 
’a pas fait de drame, ni dans Tartuffe. Et Tartuffe est le personnage comique de la pièce, le ridicule, la dupe. Oui, il est du
condisciple en Gassendi, un vert et original penseur, dont l’Histoire comique renferme des pages surprenantes de hardiesse. On
eurs, car ce prêtre, qui avait deux raisons pour excommunier le grand comique , étant archevêque et académicien, ce chrétien qui
on. Son rôle, ajoute l’imaginatif critique, n’est pas du tout un rôle comique  ; Userait aisément terrible et il l’est un moment
ies, marchant à pas calculés et toujours couvert de son voile, jamais comique , ne se trahissant jamais, aisément terrible, par
ies, marchant à pas calculés et toujours couvert de son voile, jamais comique , ne se trahissant jamais, aisément terrible, par
je crois que c’est ainsi qu’il faut le voir, — offre de perspectives comiques . Mais ce n’est pas tout ; c’est par cette sincéri
ur sans scandale et du plaisir sans peur… Dans tout cela l’intention comique est évidente ; elle éclate dans le contraste entr
malheureux pécheur… » Ce malheureux pécheur , quel trait de génie comique  ! je garantis qu’à ce mot la larme vient à l’œil
remiers actes. Le faux dénouement, toutefois, garde encore une allure comique . Tartuffe est joué pour la seconde fois, et par u
trop mis. Tout ce qui sort de la juste nature est du domaine du poète comique  ; est-ce la faute de Molière si les excessifs ont
89 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
mp; entre dans des détails bas & ridicules. Au contraire celui du Comique Moderne est dans la nature, & une des meilleu
sa profession. Moliere n’auroit plus joué que dans les rôles du haut comique , mais sa mort précipitée le priva d’une place bie
ces deux vers de la premiere Scene des Femmes Savantes, que le Poëte Comique avoit faits ainsi : Quand sur une personne on pr
ue la cervelle ne soit tout-à-fait altérée : mais le dessein du Poëte Comique étoit de dépeindre plusieurs fous de société, qui
mp; entre dans des détails bas & ridicules. Au contraire celui du Comique Moderne est dans la nature & une des meilleur
90 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
de trêve sépara la cinquième guerre civile de la sixième. La caravane comique tomba par malheur dans un parti, de huguenots. L’
que je m’aide du mien ! » Les États furent congédiés le 1er mars. Les comiques italiens, dont la présence au milieu de si graves
irent. Il n’y a plus aucune place, en effet, pour les divertissements comiques pendant ces dernières années du règne de Henri II
pays. Il appela ou il accueillit la plus excellente troupe d’artistes comiques que l’Italie possédât alors. C’était encore la tr
planter un chou ? » Et là-dessus de lui faire un cours d’horticulture comique , en lui nommant tous les outils du métier et en l
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222
épouser, ou à parvenir à lui parler ou à lui remettre une lettre. Nos comiques ont, me dira-t-on, varié les déguisements. Oui pa
eur. Gardons-nous donc de bâtir une fable, à l’instar de nos premiers comiques , sur un déguisement dénué de toute vraisemblance,
r de l’humeur pour ne pas avouer que la fable de cette piece est plus comique , plus naturelle, plus vraisemblable que celle de
92 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
rie du président Rose. Représentation de Mélicerte et de La Pastorale comique . Mademoiselle Molière donne un soufflet à Baron,
postérité. Prétendue convention entre Molière et l’Académie. Auteurs comiques qui, comme lui, ne firent pas partie de cette com
ard ; mais on a aujourd’hui la certitude que nos deux premiers poètes comiques n’eurent point un berceau commun : des recherches
sentations de l’hôtel de Bourgogne, auxquelles Bellerose dans le haut comique , Gaultier-Garguille, Gros-Guillaume et Turlupin d
ans doute l’afféterie du premier, signalée par Scarron dans son Roman comique , et l’ignoble gaieté des derniers, qui est devenu
lée de Tallemant des Réaux qui tendrait à persuader que notre premier comique , destiné par ses parents à l’état ecclésiastique,
excitèrent, Hugues Guéru, Legrand et Robert Guérin, à prendre dans le comique noble les surnoms de Fléchelles, Belleville et La
e mit à lui réciter avec beaucoup d’art plusieurs morceaux sérieux et comiques . Notre auteur, charmé d’abord de l’aisance pleine
théâtre que pour me voir.” » Nous ne rejoignons ensuite la caravane comique et son chef qu’au commencement de 1653, à Lyon, o
le ridicule. Il n’y a que sa troupe qui joue ses pièces ; elles sont comiques . » Molière, on le voit, auteur, justement applau
et quatrièmes rôles. Nous le verrons aimé du public. Du Parc était un comique fort gai, qui avait pris le surnom de « Gros-René
contemporains et n’a été contesté par aucun. Elle remplissait dans le comique une foule de rôles, mais elle tenait l’emploi, fo
en 1706. Elle jouait avec le plus grand succès dans le tragique et le comique noble. Quant à mademoiselle Hervé, sœur de Madele
pièce d’ouverture fut L’Étourdi. Depuis l’année 1642, où notre scène comique resplendit du succès le plus légitime, sinon le p
ller à sa gloire, fit représenter dans la province, où cette caravane comique se trouvait alors, deux comédies en cinq actes et
re aborder la représentation de la vie humaine, unique source du vrai comique , alors ignorée et depuis si souvent méconnue. Du
s fait autre chose : De notre roi le frère unique Alla voir un sujet comique En l’hôtel du Petit-Bourbon, Mercredi, que l’on t
ias et du style forcé. » Emporté par son admiration soudaine pour un comique si franc, un vieillard, auquel cet ouvrage révéla
théâtres. Elle ne s’était encore vu confier aucune œuvre nouvelle, ni comique ni tragique. Pour la comédie, elle pouvait varier
auvais ou bon. Ce n’est qu’un sujet chimérique, Mais si bouffon et si comique , Que jamais les pièces Du Ryer Qui fut si digne
offrir toujours de l’intérêt, trop souvent bouffon pour être toujours comique  ; c’est un de ces caractères de convention, une d
le silence. Si plus d’un trait des Fâcheux fait reconnaître le poète comique , il est une scène qui décèle le poète philosophe.
Molière y était porté, on l’y traitait néanmoins d’« excellent poète comique  ». Avec cela, ses admirateurs devaient se console
les, mais vrais, en fournissant à Molière le moyen de rendre animé et comique un dialogue qui n’eût été autrement qu’une froide
prononçait ce mot d’un ton de voix plus accentué qui le rendait plus comique . « Molière était du voyage, a dit M. Étienne : il
e demi-louis. Le Panégyrique de l’École des femmes, ou Conversation comique sur les Œuvres de M. de Molière, par Robinet, et
on comique sur les Œuvres de M. de Molière, par Robinet, et La Guerre comique , ou la Défense de l’École des femmes, par de La C
re. Ce Roi, qui savait si bien confondre les ennemis de notre premier comique , n’avait pas moins à faire pour le venger de quel
terminer à revenir sur leur défense. On a généralement attribué à une comique aventure du chevalier de Gramont l’avantage d’avo
ort en cette occasion) que ce soit là le seul mérite de notre premier comique que son ami veuille bien remarquer. Nous pèserons
c un égal talent dans les deux genres. Il avait créé d’une manière si comique le rôle d’Alain de L’École des femmes, que Louis 
re L’École des femmes, avec le duc de Vitry et Molière, notre premier comique « devait y lire une traduction de Lucrèce en vers
 XIV cependant, dont le nom se rencontre toujours là où notre premier comique a besoin d’un juste protecteur ; Louis XIV, qui f
ancune contre l’auteur qui flétrit l’hypocrisie, regardent comme plus comique que fondée la guerre qu’il déclara aux docteurs d
détruire. On est toutefois forcé de reconnaître que, si notre premier comique ne dessilla pas les yeux des malades, il ne fut p
sens commun ». À qui espérait-il donc faire croire que notre premier comique se plût à entretenir d’aussi longues liaisons ave
à la troupe du Palais-Royal. Il venait quelquefois voir notre premier comique et souper avec lui ; c’est ce que prouve l’anecdo
’épuisent jamais. » La douleur que lui causa la mort de notre premier comique le porta à une boutade de franchise un peu bourru
s l’avons montré, fait dès son adolescence l’objet des soins de notre comique , qui guida ses premiers pas dans la carrière litt
ité et une vertu trop rigoureuse. « Si jamais, a dit Chamfort, auteur comique a fait voir comment il avait conçu le système de
héâtre. » Ce refus, où brille la noble indépendance de notre premier comique , prouve que, s’il règne dans quelques-unes de ses
iers actes de Mélicerte, que Molière n’acheva jamais, et la Pastorale comique , dont il brûla depuis le manuscrit, formèrent le
isparaître de ce divertissement. On représenta seulement la Pastorale comique et Le Sicilien. Ces divertissements consécutifs d
re gaieté dont le rôle du nouveau Sosie est empreint, les boutades si comiques de Cléanthis, en prouvant dans leur auteur une en
ui accordant par un adroit calcul assez de talent pour la farce et le comique de second ordre, voulaient lui interdire la haute
s tours forcés qui le déparent appartiennent au temps où vivait notre comique . Né au commencement de 1622, c’est-à-dire près de
mmense distance de la sienne. Personne n’a su comme lui y répandre ce comique , ce sel et cette vigueur qui font le charme de se
surpasse pas. La Harpe, tout en rendant justice au dialogue vraiment comique de cet ouvrage, dit dans son Cours de littérature
ère n’eût certes pas désavoués. Mais, du vivant même de notre premier comique , un autre auteur anglais, Shadwell, avait donné u
dre de vue à leur auteur le fruit trop longtemps proscrit de sa verve comique . Il n’avait pas interrompu un seul instant ses re
nac. Cette pièce fut représentée devant Louis XIV, et la gaieté et le comique de ses situations captivèrent tous les suffrages.
et l’espère d’hommage qu’ils rendaient à la mémoire de notre premier comique auraient mérité un succès plus brillant et plus p
pouvait reconnaître encore et Molière et son génie à quelques traits comiques , à une ou deux scènes ingénieusement filées et au
t, comme on l’a vu, composé pour cette fête Mélicerte et la Pastorale comique . Le peu de succès de cette dernière production av
était vrai le dernier vers du quatrain qu’il avait consacré au poète comique dans le Ballet des Muses : Le célèbre Molière es
osé à de pareilles aventures et prit sur lui les personnages les plus comiques . » Il fut encore chargé de composer une pièce à
source féconde de vertus comme de ridicules. Cependant notre premier comique , se contentant d’esquisser plus d’un de ces trave
aucun soupçon de partialité de notre part en faveur de notre premier comique , nous nous attacherons à ne retracer les faits qu
s plus grands torts ; mais l’auteur du Misanthrope devait laisser aux comiques grecs le soin de faire prendre à l’acteur un masq
onneur à un apothicaire de comédie95. » Il ne négligeait nullement le comique pouvant résulter du nom donné à un personnage. Mo
te de plus de persécution100. Si l’on peut craindre que notre premier comique n’obtint pas un tombeau, on ne fut pas exposé à a
anarelle, etc., etc., mais il excellait encore dans les rôles du haut comique , tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon, d’Harpagon. C
et arrangement, promis de ne plus paraître que dans des rôles de haut comique . Nous ignorons si cette convention a réellement e
ueur : « Regnard ne fut point de l’Académie. C’est surtout aux poètes comiques que l’entrée du temple semble avoir été interdite
aient du moins les rabaisser jusqu’à elles, ont prétendu que ce grand comique n’avait rien créé, et que ses pièces, souvent tra
plus que rigoureux. Nous nous bornerons à faire observer qu’un poète comique qui peint la plupart du temps les habitudes de so
urs d’un censeur récusable, qu’il nous faut maintenant défendre notre comique . C’est de la sévérité, tranchons le mot, c’est de
ergie entraînante et le génie profond et observateur de notre premier comique . La correction du style était à ses yeux la premi
ci, et dans plus d’un autre endroit, donner une préférence marquée au comique latin. Dire que Molière « a, sans honte, à Térenc
nnaissait pas l’auteur du Misanthrope. Eût-il donc pu, notre immortel comique , se glorifier de cette variété féconde, des resso
odes : on ne s’en corrige pas, on en change ; quant au vice, le poète comique peut le stigmatiser, mais non le détruire. Il rés
l trait contre les gens de finance. On dit que Molière et les auteurs comiques du temps eurent là-dessus les ordres de Colbert. 
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
aturels. D’un autre côté, ceux qui ignorent l’art de rendre une piece comique par sa contexture, s’évertuent à prouver que les
qui peut m’en savoir gré. Faites des vers alexandrins, vous Auteurs comiques qui pourrez en composer d’approchants à ceux du M
e, je crois, de dire que cette piece Est précieuse seulement Par son comique extravagant17. 17. Paul Scarron, né à Paris l
par la Reine & M. Fouquet. Ses comédies sont plus burlesques que comiques . Il mourut l’an 1660, en se promettant de faire u
94 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [14, p. 44-45] »
).153 (I) On n’aura pas la satisfaction aujourd’hui d’adresser à nos comiques le même éloge. Depuis le fameux drame de Pinto154
us qu’une suite de scènes décousues, sans intérêt, et sans situations comiques . Le citoyen Bouilly, dans son Abbé de l’Epée 155
95 (1910) Rousseau contre Molière
Votre sonnet ne vaut rien, jetez-le au feu », mais cela aurait ôté le comique qui naît de l’embarras du misanthrope et de ses j
ait une grande allure et contienne une vue générale très juste : les comiques sont entraînés à prendre leurs plus grands person
ope sur le théâtre ; choisissez des sujets qui soient susceptibles de comique et non des sujets qui n’en sont susceptibles qu’à
oi, nous verrons que c’est de là que Molière tire le plus souvent son comique . George Dandin est une pièce tout à fait odieuse
s dispositions assez fortes à être démoralisés. C’est à quoi l’auteur comique doit songer avec une grande sollicitude et un gra
olière souvent n’en met guère. Pourvu qu’il produise un violent effet comique , il est satisfait. Il heurte les vices les uns co
ien ! cela fait beaucoup. A un certain degré d’outrance grotesque, le comique perd son venin, comme à un certain degré d’hyperb
’un tableau avec les oreilles. A un certain degré de bouffonnerie, le comique n’a pas la même source qu’il avait auparavant ; i
« honnête homme personnellement », parce que, quand on est un auteur comique , il faut plaire au parterre qui est composé d’hom
on de les enseigner. » En quoi précisément ? En ceci : « Examinez le comique de cet auteur : partout vous trouverez que les vi
ruauté des hommes civilisés. Il est parfaitement certain que le poète comique n’est pas un homme très bon, non plus que le sati
lent homme. Il y a donc une méchanceté latente au fond de tout auteur comique . Mais supprimer la comédie — et ce n’est à rien d
es sots que d’animosité pour les fripons. Le satirique, lui, le poète comique , lui, est toujours suspect. Comme il est indéniab
ompte fait, le métier de Tartuffe est bon. » Mais est-ce que l’auteur comique est vraiment responsable de cela ? Son air d’appr
et il ne pouvait pas songer même à le faire souvent. Il était auteur comique , et quelle idée se faisait-on alors et se faisait
temps n’est pas venu encore où Casimir Delavigne fera dire à un poète comique  : Si le genre sévère a pour vous des appas, Lise
publics, peindra les mœurs, toutes les mœurs, ridicules ou odieuses, comiques ou tragiques, des bourgeois et des hommes du peup
médie, la comédie devant faire rire et les grands vicieux n’étant pas comiques , mais haïssables ; il n’a pas voulu assombrir la
rdres du public, et le public de son temps était habitué à la comédie comique , et non à la comédie sérieuse, et non surtout à l
it de le montrer renversé ainsi ? Sans doute, s’il dit vrai. Le poète comique n’a pas autre chose à faire qu’à peindre vrai, qu
précédent, écrire : « Il a été le législateur… », car un grand poète comique , ainsi qu’un satirique, est toujours législateur
lus épurées ; mais aussi qu’arrive-t-il ? Qu’elles n’ont plus de vrai comique et ne produisent aucun effet. Elles instruisent b
indre les méchants dans toute leur horreur sans renoncer pour cela au comique , etc. Rousseau aurait dû prévoir cela, le démêler
bles d’en imposer à la multitude. Ne sachant plus nourrir la force du comique et des caractères, on a renforcé l’intérêt de l’a
ales de Rousseau sont directement contraires à celles du grand auteur comique . Or, quoique nous fassions, surtout à partir d’u
e de le voir et de le peindre. On me dira que ce n’est pas à un poète comique et du temps de la monarchie aristocratique de mon
t. C’est vrai au fond, et c’est précisément ce qui excuse les poètes comiques de ne pas s’attaquer aux vicieux et de ne point s
e grand vice n’est pas ridicule du tout ; il n’est pas justiciable du comique  ; la vertu est un peu ridicule et prête un peu le
du comique ; la vertu est un peu ridicule et prête un peu le flanc au comique . Pourquoi ? Mais c’est bien naturel. Ce qui déver
anc au comique. Pourquoi ? Mais c’est bien naturel. Ce qui déverse le comique , ce qui jette le ridicule sur les gens, sur telle
anomalies morales inoffensives. Elles sont matière de ridicule et de comique . Donc le vice, aux yeux du vulgaire, est très rar
et de comique. Donc le vice, aux yeux du vulgaire, est très rarement comique , il est mêlé de comique plutôt que comique en soi
vice, aux yeux du vulgaire, est très rarement comique, il est mêlé de comique plutôt que comique en soi. La vertu a toujours qu
ulgaire, est très rarement comique, il est mêlé de comique plutôt que comique en soi. La vertu a toujours quelque chose de comi
mique plutôt que comique en soi. La vertu a toujours quelque chose de comique et le « bon sens » est partagé — inégalement du r
qu’ils nous inspirent. Molière, comme du reste la plupart des poètes comiques , nous laisse voir qu’au nombre des choses comique
plupart des poètes comiques, nous laisse voir qu’au nombre des choses comiques et qui soulèvent l’hilarité de la moyenne des hom
ladresse des gestes qu’il fait pour s’y hausser. Répétons que tout le comique de Don Quichotte est là dedans. De même, dans Mol
le comique de Don Quichotte est là dedans. De même, dans Molière, le comique jaillit le plus souvent de cette même contrariété
ieux en tant d’endroits, ne descend-il pas dans quelque chose de trop comique et de trop outré au cinquième acte, lorsqu’il exp
ort amoureux du cinquième acte qu’on accuse d’être trop outré et trop comique , je voudrais bien savoir si ce n’est pas faire la
ombre. Dans l’Avare ? Peinture d’un vice et de ses conséquences soit comiques soit quasi tragiques. Rien de plus. Que si, par u
ne songe même pas à se dissimuler et qui a pour essentiel élément de comique la naïveté même et le cynisme ? Quel rapport entr
t-ce donc que Tartuffe dans l’ordre tragique et Jourdain dans l’ordre comique  ? Tartuffe n’est-il pas l’ambitieux qui capte les
chappe en saillies proverbiales et qui ne nous font rire, qui ne sont comiques ou drôles qu’à force d’être vraies. Ne semble-t-i
st pour cela qu’il est proverbial plus qu’aucun auteur français, même comique  ; et Brunetière voyait très juste en signalant ch
’en avoir. Il avait le génie d’observation et le génie de l’invention comique et le génie de l’habileté comique le plus extraor
ervation et le génie de l’invention comique et le génie de l’habileté comique le plus extraordinaire, littéralement, qui ait ja
intellectuel et sans plus parler de son observation, de son invention comique et de son habileté comique, a eu à un très haut d
arler de son observation, de son invention comique et de son habileté comique , a eu à un très haut degré. Pour bien comprendre
quement ses précautions du côté de la postérité, d’abord par ce génie comique qui est si fort que Rousseau lui-même à chaque in
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
u’ils se montrent de long-temps. Leurs ennemis se sont ligués avec le comique larmoyant, le drame & plusieurs autres tyrans
ez nos Auteurs, vous verrez que les ennemis de l’ancien genre, du bon comique , se déchaînent contre lui, parcequ’ils se sentent
bien aisé de combattre. Tout le monde a reconnu dans les bons Auteurs comiques trois especes de pieces, pieces à intrigue, piece
97 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
est resté et restera comme l’un des meilleurs personnages du théâtre comique . Il y en a partout, des marquis. Dans les Précieu
VI, p. 110. 706. « On trouve dans les fragments de Ménandre et des comiques de son école beaucoup de sentences qui expriment
voir pour son fils : Un bon père, dit Ménandre (Sentences des anciens comiques grecs, édit. Guillaume Morel, Paris, 1553, p. 19)
ns le caractère de Ménèdème, sans que ces qualités nuisent en rien au comique , ni le comique à la dignité du père. 708.   Au
de Ménèdème, sans que ces qualités nuisent en rien au comique, ni le comique à la dignité du père. 708.   Aulularia : Megad
it composé un costume sur la dernière mode de la cour, qui était d’un comique admirable, en sorte que l’entrée produisait un ef
98 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
artuffe ne conservera pas seulement sa réputation de très grand poète comique , il gardera encore la palme de la vertu. Il y a m
eure critique du Tartuffe. Sa vie, si différente de celle de l’auteur comique , parle plus haut encore que son sermon. Présentem
ins de mots. Il signale la vraie cause du déshonneur de la profession comique , dans cette libérale famille du Christ qui ne mép
le rêve et le devine. Dira-t-on qu’un tel personnage ne serait point comique  ? Alors il faut reléguer bien loin du premier ran
nt comique ? Alors il faut reléguer bien loin du premier rang la muse comique et ceux qu’elle inspire, puisque le véritable hon
eux. Quant à la grossièreté, elle est à peu près inséparable du génie comique . Sganarelle, dont on connaît le second titre, su
t une plaie au fond de l’âme. Le double talent d’écrivain et d’auteur comique ne satisfaisait point son ambition. Il aspirait a
du ! Combien de détours pour arriver, après quelques éclairs de verve comique , à choir honteusement dans une œuvre héroïque et
fit donner une pension de mille livres à l’auteur, « excellent poêle comique  ». — Molière s’était fait, parmi les comédiens et
ouer le Tartuffe, dont il eut la primeur. Mais, de son côté, l’auteur comique ne marchandait point sur ses charges. Nous ne dis
ne s’accoutuma point. A mesure que sa verve multipliait les créations comiques et qu’il acquérait, comme auteur et comme acteur,
enait point ce souci, qu’il n’entendait nullement le donner à la muse comique , et que même il se serait trouvé plus hypocrite q
rquoi le Théâtre-Français a pris l’usage de donner toujours une pièce comique ou bouffonne après la tragédie : « On vient de jo
rois partis forment à peu près tout le monde ; la chaire de la morale comique est donc bien gardée. N’essayons point de l’abatt
? » On l’avouera, ceci est un peu plus fier que le jeu du philosophe comique , et ce langage donne une autre leçon de dignité h
’était pas exigeant envers lui-même et pratiquait largement la morale comique . Il tenait bien plus à bafouer ses adversaires dé
son personnage ! Quel nouveau Tartuffe, singulièrement et cruellement comique , si on le présentait dans sa maison pleine d’adul
a fausse dévotion est un crime qu’il faut absolument livrer à la muse comique . « Je sais bien, dit-il, que ces messieurs tâchen
pe les autres ; sondant l’âme humaine à des profondeurs dont l’auteur comique ne sait pas même le chemin, il avertit l’hypocrit
ire. » On voit qu’ici l’orateur sacré a saisi corps à corps le poêle comique . Au surplus, il ne veut pas qu’on en puisse doute
faux impies ; espèce assez peu rare, et qui pourrait exciter la verve comique , si l’esprit chrétien daignait se livrer à de par
sance. En même temps, il est aisé de comprendre pourquoi le moraliste comique a su dès l’origine et verra toujours s’élever con
s à connaître  ; mais l’orateur sacré les montre, tandis que le poète comique se borne à les alléguer. L’un a voulu compléter s
prendre le divertissement du théâtre, où Molière lui montrera le côté comique de ses malheurs, en attendant qu’un hospice s’ouv
de et au désert, c’est métier de dévot et non pas de sage et d’acteur comique . — Quoi ! dirait Molière, tout de bon, vous croye
i devint l’ami de la maison. Contrepartie de la scène d’Oronte, aussi comique pour le moins ! Dès le lendemain de la représenta
eries fades et basses, comme l’on a accoutumé de voir dans les pièces comiques . » On n’avait pas assez ri, le père de Sganarell
es porte-voix, voilà le caractère d’Alceste fixé ; c’est un caractère comique . Cependant fait-il « rire dans l’âme ? » Non, à m
sein rencontre un obstacle insurmontable ; la passion vraie n’est pas comique . La passion est une maladie, un désordre de l’âme
oute force contraire. Mais nous voici trop loin des parodies du poète comique . Dans les choses ordinaires et personnelles, le d
Quel moyen de peindre plaisamment tout cela et d’en tirer des effets comiques  ? Il faut s’arrêter partout et manquer de respect
e de l’âme ! Mais le rire de l’âme n’est point bourgeois, n’est point comique , ne fait point d’argent. Le rire de l’âme n’éclat
il n’y a plus de vraie passion. A cette corde qu’il invente, le poète comique se pend et elle le précipite dans la farce pour n
es et tristes ; l’amour est très sérieux de sa nature, et pas du tout comique lorsqu’on le regarde de près. De Tartuffe l’hypoc
ue signalée de ce fonds, malheureux et mauvais de notre premier poêle comique , c’est la peinture générale qu’il fait des femmes
Si le cas se présente, il est du ressort d’Esculape et non de la Muse comique . A une coquette ou plutôt à une mondaine telle qu
de la nature, distinction très nécessaire à la perfection de l’œuvre comique . Pour amener le misanthrope à cet excès, il suffi
tant qu’elles voudront passer pour prudes. » Ces messieurs du tripot comique sont décidément inébranlables dans la résolution
99 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
eut-être sans avoir eu dessein de donner des applaudissements à notre Comique  : n’importe, les éloges ne sont pas moins pour lu
re un peu trop basse, & lui enleve en même temps toute la vigueur comique , même la morale, qui naît des prétentions ridicul
s les faiseurs de projets. Une Satyre d’Horace a fourni à notre Poëte comique la scene d’exposition de ses Fâcheux. Comme Regni
mité en homme d’esprit les deux Satyriques, puisqu’en lisant la scene comique nous y reconnoissons les mœurs du siecle pour leq
u’avec les mêmes beaux apprêts, Et par commandement exprès, La troupe comique excellente, Qui cette piece représente, Est allée
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
bien de leur faire débiter toutes les mauvaises plaisanteries que le Comique Romain a mises dans leur bouche. Je n’en citerai
osée ; & c’est de cette variété que naît la plus grande partie du comique . Acte II. Scene I. Cette scene & celle de Pl
oliere n’a pas tiré parti de ces deux traits, qui sont d’un excellent comique , puisque le plaisant sort du fond de la scene &am
us rapporte, dans un très long monologue, ce qu’il va faire, & le comique qui en résultera. Notre Poëte, plus adroit, nous
ire avant que de nous le promettre, & passe rapidement aux scenes comiques par la situation. Amphitrion revient, au désespoi
re ; elle est très longue dans Plaute, & ne dit pas davantage. Le comique y est noyé ou répété. Scene V. Le fond de cette
génie seul ce qui écarte la monotonie de son sujet & en varie le comique . On assure encore que Moliere a copié plusieurs t
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