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1 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
sentera d’abord l’analyse raisonnée de la pièce. Ensuite l’examen des caractères , du plan et du style. À la fin se trouvera le jug
Je ne parlerai donc ici que de deux genres de comédies. La comédie de caractère , celle de mœurs. Aux regards de tout homme un peu
nceté, la passion du jeu1 ; toutes ont fourni le sujet de comédies de caractères , qui sont les chefs-d’œuvre de notre scène. Sans
assez d’étendue et de profondeur pour être le sujet d’une comédie de caractère . Beaucoup de littérateurs ont soutenu que notre c
uniquement parler des mœurs ; mais s’ils les ont confondues avec les caractères proprement dits, ils ont commis une grande erreur
t commis une grande erreur. C’est ce que je vais démontrer. J’appelle caractères , une nuance fortement prononcée qui, abstraction
t laisser aucune trace de leur existence passagère. La différence des caractères et des mœurs est donc bien réelle. Comme plus imp
regards de tous les hommes, je vais d’abord traiter de la comédie de caractère . Je prouverai qu’il n’en existe qu’un petit nombr
ir toutes les conditions imposées à ce genre de comédie. Comédie de caractère . Un caractère ne plaît, n’intéresse sur la scè
ditions imposées à ce genre de comédie. Comédie de caractère. Un caractère ne plaît, n’intéresse sur la scène, qu’autant qu’
qu’à un seul but, de le montrer tout entier. Combien trouvera-t-on de caractères assez riches pour offrir une pareille moisson ? Q
théâtre, essaie maintenant de transporter sur la scène une comédie de caractère . Comment pourra-t-il espérer raisonnablement d’in
au moins trois actes, absolument nécessaires pour le développement du caractère qu’il aura choisi2 ? Quel sujet sera assez fécond
humain ? Je n’ai parlé jusqu’à présent que de la seule méditation du caractère  ; mais quand il faudra créer un plan, combiner la
teront alors ! Comment pourra-t-il animer la scène, intéresser, si le caractère qu’il a choisi se présente tout entier aux yeux d
ns les suivants. Depuis Molière, combien comptons-nous de comédies de caractère , proprement dites, qui renferment toutes les cond
abre d’Églantine ? Aussi, depuis Molière qui a peint presque tous les caractères , ceux qui ont voulu s’élever jusqu’à sa hauteur,
nt été forcés de partager dans leurs pièces l’attention sur plusieurs caractères à la fois ; ils ont réussi à faire de bonnes comé
réussi à faire de bonnes comédies de mœurs, mais non des comédies de caractère . Je vais maintenant passer à la comédie de mœurs.
’ont traitée, elle s’est presque élevée à la hauteur de la comédie de caractère . Quel esprit pénétrant pour saisir les nuances, l
its ; ils ont racheté les développements si précieux de la comédie de caractère , et ont instruit et amusé en même temps leurs spe
les, et par des traits pleins de force et de vérité. Si la comédie de caractère et celle de mœurs sont bien distinctes, tous les
t l’invention de la comédie. Elle se compose de trois parties. Les caractères , le plan et le style. Des Caractères3. Il
it donc commencer par montrer les traits principaux et distinctifs du caractère qu’il a mis en scène, en bien établir la réalité.
x, que le dernier mot d’une comédie soit le plus pénétrant. Aussi, un caractère doit-il toujours être le même jusqu’à la fin : en
t encore que tous les personnages accessoires servent à développer le caractère principal auquel tout doit se rapporter. Dans tou
s comédies, Molière a toujours opposé avec la plus grande habileté au caractère qu’il veut faire connaître, un autre caractère ab
lus grande habileté au caractère qu’il veut faire connaître, un autre caractère absolument différent. Par ce moyen, il a produit
il doit contenir l’exposition, le nœud et le dénouement. Lorsque les caractères d’une pièce sont parfaitement dessinés, il reste
laire, fasse connaître au spectateur les traits les plus prononcés du caractère principal, et mette au fait de tout ce qui doit c
e pour sa consommation. Mais l’impossibilité de bien traiter certains caractères dans un espace si court, a fait étendre l’unité d
ports, ne peut jamais obtenir un succès durable. Dans les comédies de caractère et de mœurs, l’intérêt principal doit résulter de
en avons plusieurs exemples dans Molière, tendre à faire connaître le caractère principal, par les nouveaux contrastes qu’il crée
répandue sur toutes les classes de la société. Le peuple a perdu son caractère primitif, il n’a plus ce naturel si précieux qui
comique en même temps, noble et naturel. A la suite est l’examen des caractères , du plan et du style. Analyse du Tartuffe.
côté comique, et, par ce moyen, cacha tout l’odieux de son principal caractère . Rattachant ensuite à son idée principale le plan
vices du principal personnage. 2. Je passe ici sous silence quelques caractères d’un genre mixte qui ont fourni la matière d’une
un acte, comme l’Impertinent, le Bavard, l’Indiscret. 3. Ici le mot caractère s’applique indifféremment aux comédies de mœurs o
e mot caractère s’applique indifféremment aux comédies de mœurs ou de caractère proprement dites 4. Louis XIV.
2 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
e. — 1° La comédie d’intrigue. — L’Étourdi. — § III. 2° La comédie de caractère et de mœurs. — L’École des Maris. — L’École des F
i de comédie, où des traits de mœurs véritables et des indications de caractères se rencontrent parmi des scènes de nuit, des trav
ait un Champenois, Pierre de Larivey. La comédie des Esprits offre un caractère d’avare, tracé avec beaucoup de conduite, et dont
Pour ne parler que de ces premières ébauches de comédies, au lieu de caractères , on y trouve des situations ; au lieu des ridicul
lie, sont les héros de ce roman. On ne songeait pas à leur donner des caractères  ; l’intérêt, dans ces sortes de pièces, ne consis
êt, dans ces sortes de pièces, ne consiste pas dans la contrariété du caractère et de la passion, mais dans les complications qui
’appartenaient aux situations et n’en dépendaient par le lien d’aucun caractère marqué. Rien n’y est vraisemblable ; et plus le s
ilà déjà le langage de la comédie : encore un pas, et nous aurons les caractères et les mœurs ; et ce langage, déjà si ferme, nour
i grande par l’impression de grandeur qu’on en recevait4. Situations, caractères , peintures du temps, langage de la conversation,
on de la vraie comédie. Le principal personnage, le menteur, n’est un caractère qu’en comparaison des types imaginaires de la com
vous gentilhomme ?… Scène d’autant plus belle qu’elle est l’effet du caractère , et que le menteur y est puni de ses mensonges. A
eculer ; et si peu qu’il avançât, il allait atteindre à la comédie de caractère . Pour le style des beaux endroits, il y est si ex
é l’honneur. Les personnages du Menteur sont plutôt des rôles que des caractères  ; il fallait en faire des caractères. Les situati
ur sont plutôt des rôles que des caractères ; il fallait en faire des caractères . Les situations sont le plus souvent des inventio
rait des mœurs du temps. Les personnages de ces pièces sont moins des caractères que des rôles composés pour des acteurs. C’était
re. On rit du rôle, et on reconnaît la vigoureuse et naïve ébauche de caractère qui est dessous. De même, au lieu d’événements na
ue le Menteur, et dans le même genre, sont plus près de la comédie de caractère . Cette légère création de l’Étourdi, par exemple,
ux, un vice, et que la peine soit en proportion de la faute, voilà un caractère , voilà la vie. Les mœurs, dans cette partie du th
éflexion, le travail solitaire du génie, peuvent révéler au poète les caractères et les mœurs de la tragédie ; mais pour la comédi
ns la matière de toute comédie durable10. III. 2° La comédie de caractère et de mœurs. — L’École des Maris. — L’École des F
École des Femmes. Le second pas de ce géant le mène à la comédie de caractère . C’est un art nouveau : c’est nous qui de spectat
rs intonations diverses, on reconnaissait sa voix. Dans la comédie de caractère , le poète disparait ; ces gens-là ne lui appartie
ie a trouvé sa morale. Chacun porte la peine ou reçoit le prix de son caractère  ; mais la peine n’est pas tragique, ni la récompe
ituait, à des situations produites par une intrigue artificielle, des caractères produisant des situations. La vérité de la vie re
d’où vient que nous le trouvons si vrai ? En dirions-nous autant d’un caractère d’exception, d’un personnage anecdotique ? Non. N
éfauts de Sganarelle que tout juste assez pour goûter la vérité de ce caractère , et ils ont assez de bonnes qualités pour avoir l
ans invraisemblance tous les personnages chez Valère. C’est encore le caractère de Sganarelle qui lui en fournit le moyen. Il est
dans ce chef-d’œuvre, les situations sont les effets invincibles des caractères . Mais j’en dis trop peu. Non-seulement les caract
invincibles des caractères. Mais j’en dis trop peu. Non-seulement les caractères produisent les situations, ils produisent d’autre
ent les caractères produisent les situations, ils produisent d’autres caractères . Sganarelle est le vrai père d’Isabelle ; de même
Femmes, comme dans l’École des Maris, chaque situation est l’effet du caractère . Arnolphe professe un mépris systématique pour le
ime dans son amant. Ce grand progrès des situations suscitées par les caractères emportait tout le reste. Une fois averti des puis
re elle-même parlant par la bouche des personnages, selon le sexe, le caractère , la passion, la condition. Il n’y a plus d’acteur
esprit du poète, et admirer celui qui les souille. Dans la comédie de caractère , si les gens ont de l’esprit, c’est sans qu’ils s
de la comédie d’intrigue dans ces deux chefs-d’œuvre de la comédie de caractère . Le dénouement de L’École des Femmes est sans lie
caractère. Le dénouement de L’École des Femmes est sans lien avec les caractères . C’est un expédient annoncé par Horace, qui nous
ris, après L’École des Femmes, que restait-il à faire à la comédie de caractère et de mœurs pour devenir la haute comédie ? On po
s plus rares que la fable. Y a-t-il même des situations ? Ce sont les caractères eux-mêmes qui se développent. Alceste a un procès
auvais. La scène du sonnet, si fameuse, est doublement l’effet de son caractère , par la façon dont il y est jeté, et par la façon
propre à la personne. Leurs pensées sont en même temps des traits de caractère individuel, et des vérités générales. Quoiqu’ils
puis, à mesure que Philaminte élève la voix, sa fermeté tombant, son caractère retirant peu à peu ce que son bon sens a avancé,
l toucha à presque toutes les situations et il eut un peu de tous les caractères  ; et sa science, qui le mit en possession de tout
ans ; comme lui tendre et indulgent, avec une certaine inquiétude de caractère  ; comme lui s’étudiant à contenter les goûts inno
ue sage ; et Micion, dont la faiblesse n’est que l’effet du manque de caractère , se change en Ariste, dont l’indulgence n’est que
oète hors de pair, et un acteur de premier ordre. Après avoir créé le caractère , il créait le rôle. Il avait expérimenté le parte
3 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
ascal, Swift et Voltaire. — Regnard et le Sage. — Piron et Legrand. —  Caractère général du tragique. — II. Aristophane et la poés
. — Plaute et Térence. — IV. Molière. — Ses farces. — Ses comédies de caractère . — L’Avare de Plaute et L’Avare de Molière. — Le
a au doigt l’anneau magique, n’a rien qui ressemble à ces travers du caractère ou de l’esprit que l’on appelle proprement des ri
é vers un but, et ce qui élève le sérieux jusqu’au tragique, c’est le caractère infini du but proposé à notre activité. La tragéd
t le fond de la tragédie, donne aussi à la forme du drame tragique un caractère spécial. Cette forme est simple, une, grande, sév
en sages maximes et en sentences dorées, je ne lui contesterai pas ce caractère hautement philosophique. Si l’on soutient enfin q
e. Si l’on soutient enfin qu’elle est plus fine dans la peinture d’un caractère , plus habile dans la conduite d’une intrigue, et
et sans invention ? Je ne dis pas cela. Il y a de la gaieté dans les caractères de Plaute, de Térence et des comiques français ;
it dans tous ses actes la tutelle et le contrôle de la raison. Or, le caractère propre de la raison, c’est de vouloir se rendre c
angé de place. Elle n’est plus dans l’âme du poète, elle est dans les caractères et dans les situations qu’il représente30. J’ai b
traits de son esprit et des fantaisies de son imagination un fond de caractères et de situations insignifiant à dessein33. Je sai
Bourgeois gentilhomme est prosaïque ; prosaïque au même titre que les Caractères de la Bruyère, ou que Le Siècle de Louis XIV de V
tous les jours ? Il est vrai que l’art, répandant sa lumière sur des caractères et des situations de choix, leur communique un éc
ble tout mélange de sérieux, se borne à présenter le côté risible des caractères et des situations, son œuvre n’est pas encore poé
comédie. Elle ne distingue que les pièces d’intrigue et les pièces à caractères . Les Français placent celles-ci infiniment au-des
e Destouches en constatant à leur honneur que ce sont des comédies de caractère , et ils rabaissent leur siècle, si fécond en merv
ormer l’esprit et le cœur au spectacle ; et, en effet, une comédie de caractère est une chose éminemment instructive. On y trouve
ions point du reste que l’intrigue n’est pas plus essentielle que les caractères à la vraie comédie. Je ne parle ici que de la com
nouvelle. Celle-ci ne peut guère se passer ni d’intrigue, ni même de caractères  ; mais l’intrigue doit y dominer56. Quant aux car
, ni même de caractères ; mais l’intrigue doit y dominer56. Quant aux caractères , deux espèces de gaieté comique peuvent s’y dével
connaisse et les cache, l’art du poète consiste à laisser percer son caractère , comme à la dérobée, par des traits extrêmement l
rs copies ou leurs imitations, l’un, omettre beaucoup de scènes et de caractères , l’autre, fondre en une seule deux pièces du gran
re… dans la farce67. Il est au-dessous de lui-même dans la comédie de caractère . Mais, comme il est extrêmement inégal, on trouve
Molière, de vraies plaisanteries comiques, et nullement des traits de caractère . Les Français, en somme, admirent trop Molière et
lui ; l’autre, c’est qu’il leur a tout emprunté78. Dans la comédie de caractère , Molière a été plus indépendant et moins heureux.
dot81. » Il y a plusieurs traits assez délicats dans la peinture du caractère de Chrysale ; lorsqu’après avoir fait le brave co
ent bien écrire85. Si Molière est souvent lourd dans la peinture des caractères , il est presque toujours gauche dans la conduite
usent, ils le louent presque d’avoir négligé l’intrigue au profit des caractères , à peu près comme si on approuvait un peintre de
e répertoire comique serait bientôt épuisé, s’il n’y avait qu’un seul caractère pour chaque passion. Harpagon n’est pastel ou tel
titre de comédie qu’il a donné à son œuvre. Dans toutes ses pièces à caractères , Molière a cru devoir mettre en regard de chaque
, tout compte fait, plus de neuf ou dix mots pour rire. Je sais qu’un caractère peint par lui-même peut aussi être comique ; mais
que ; mais encore faut-il que la peinture soit involontaire et que le caractère soit ridicule. Rappelons-nous les règles du comiq
avoué, ni dans le comique d’observation, ce n’est pas une comédie de caractère , et si cette pièce n’a pas d’intrigue (de légers
as. Je sais bien que ces belles tirades sont là pour nous dérouler le caractère d’Alceste. Dès son entrée sur les planches, il ne
reste ou bien Agamemnon. Mais les hommes ne parlent pas tant de leur caractère , ils le montrent ; et puis, comme la critique ne
deur de l’art, avec cette légèreté superficielle qui est un défaut du caractère et de l’esprit109. Au moment où les étrangers se
ème leçon. 48. Si le poète se borne à présente le côté risible des caractères et des situations, en évitant le plus qu’il peut
nçais ont mis à la mode d’accorder à ce qu’ils appellent une pièce de caractère , une grande supériorité sur la comédie d’intrigue
 IV, scène iii. 103. Le but de l’auteur a été de peindre à fond un caractère  ; mais les hommes ne parles guères de leur caract
eindre à fond un caractère ; mais les hommes ne parles guères de leur caractère , et ils ne le font connaître que par les relation
4 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
qui écoute et le critique qui annote, en suivant le développement des caractères , aient pris ces caractères pour de véritables sig
ui annote, en suivant le développement des caractères, aient pris ces caractères pour de véritables signalements et traduit les no
, qui prêtent à Molière un rôle inconciliable avec la noblesse de son caractère , et arrivons au dénouement Montausier vit la pièc
lère se changea en reconnaissance; il trouva dans le Misanthrope « le caractère du plus parfaitement honnête homme qui pût être ;
ndrait quelques paroles dites à demi voix, pour désigner à Molière ce caractère , qui, bien que respecté au fond du cœur, avait qu
Préparer le triomphe du vice, tel serait donc le sens mystérieux du caractère d’Alceste. Oh ! Si Jean-Jacques avait pu deviner
sa fatuité résolue13. Avouons qu’il n’est pas facile de concilier le caractère que la tradition prête à ces deux hommes à bonnes
avers et les ridicules , abstraction faite des personnes ; tracer des caractères et non des portraits ; inventer et non copier ou
copier ou contrefaire; n’emprunter à l’observation que des traits de caractère et d’effet, en les rendant plus vifs et plus sail
yère 26. « Je rends au public ce qu’il m’a prêté, » dit l’auteur des Caractères ... « Il peut regarder avec loisir ce portrait que
omiques ont toujours peint, même involontairement, quelques traits du caractère de leur nation 28. » Mais qu’on se garde bien de
s hommes de notre siècle», il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde29. »
table et complète de l’art. On peut en dire autant de tous les autres caractères de ce drame. Sans doute, le duc de Montausier a p
ir quelques traits- particuliers: qui sont venus s’identifier dans le caractère du personnage: de Molière. Les brusqueries de Mon
emprunté quelques traits à ses contemporains, pour achever ses autres caractères et leur donner un cachet plus frappant d’actualit
s grande, plus vaste, pour rendre son œuvre durable, et lui donner un caractère d’universalité. VI Apprécions maintenant la
p. 53. — On pourrait multiplier à l’infini ces rapprochements dont le caractère d’Alceste a été l’objet depuis Molière jusqu’à no
, 1857, p. 143. Aimé-Martin cite avec complaisance tous les traits du caractère de Saint-Aignan qui se rapportent à celui d’Oront
5 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
sentit point la force du sujet, ni l’art du poète dans la peinture du caractère singulier, qui donne le titre à la pièce. La fine
a d’intrigue dans la pièce que ce qu’il en faut pour faire sortir les caractères , mais peut-être pas assez pour attacher : en réco
ères, mais peut-être pas assez pour attacher : en récompense tous les caractères ont une force, une vérité et une finesse que jama
l aurait bien voulu ressembler au Misanthrope de Molière. » « [*]Le caractère du Misanthrope sera toujours regardé chez les nat
ait que réunir avec vraisemblance quelques personnages qui, par leurs caractères opposés, ou comparés à celui d’Alceste, pussent m
’auteur des ressources nouvelles pour développer plus parfaitement ce caractère . Ce sont là de ces traits où l’art seul ne peut r
it à l’auteur d’avoir voulu présenter sous une face désavantageuse un caractère dont tout homme vertueux pourrait se faire honneu
les trouvaient, ces pièces de Molière, d’un genre si nouveau, et d’un caractère si singulier, qu’il leur était presque impossible
même d’ouvrir la bouche ; ce qui fait juger qu’il soutiendra bien son caractère , puisqu’il commence si bien de le faire remarquer
re à tout le genre humain, et l’on connaît, par ce peu de paroles, le caractère qu’il doit soutenir pendant toute la pièce. Mais
l vient de blâmer, et qu’il faut nécessairement, ou qu’il démente son caractère , ou qu’il lui rompe en visière, mais il est encor
ux, puisque l’amour doit bien donner de la peine aux personnes de son caractère … « Si l’on souhaite de voir le Misanthrope amoure
araît avec sa maîtresse, mais avec la hauteur ordinaire à ceux de son caractère . Il n’est point soumis, il n’est point languissan
hommes, et sur celui du Misanthrope même, sans le faire sortir de son caractère . Sa maîtresse lui dit deux fois de demeurer, il t
en revenant aussitôt, que l’amour pendant ce temps combat contre son caractère , et demeure vainqueur… Après tant de choses si di
n fait voir que l’auteur n’est pas épuisé, puisqu’on y parle de vingt caractères , de gens qui sont admirablement bien dépeints, en
ent à ceux qui s’en voudront servir. Le Misanthrope soutient bien son caractère pendant cette conversation, et leur parle avec la
e soient sortis : et il le ferait sans doute, puisque les gens de son caractère ne se démentent jamais, s’il n’était obligé de su
ntre les deux marquis, qui disent des choses fort convenables à leurs caractères , et qui font voir, par les applaudissements qu’il
scène entre deux femmes que l’on trouve d’autant plus belle que leurs caractères sont tout à fait opposés, et se font ainsi paraît
rer chez elle. Comme la prude a de l’esprit, et qu’elle n’a choisi ce caractère que pour mieux faire ses affaires, elle tâche par
sont tout à fait beaux ; mais ce que l’on y doit remarquer est que le caractère du Misanthrope est soutenu avec la même vigueur q
ieu au Misanthrope de faire une action qui est bien d’un homme de son caractère . Il sort de l’endroit, et lui fait la même prière
un peu mortifiée dans cette scène ; ce n’est pas qu’elle démente son caractère  : mais la surprise qu’elle a de se voir abandonné
ouvé le moyen de la punir, et de lui faire en même temps soutenir son caractère . Il ne faut point d’autres preuves, pour montrer
. Pour ce qui regarde le Misanthrope, on peut dire qu’il soutient son caractère jusqu’au bout. Nous en voyons souvent qui ont bie
ts particuliers qui lui avaient paru remarquables, et entre autres ce caractère d’un homme de cour fainéant, qui s’amuse à crache
t lui rendaient la physionomie extrêmement comique ; à l’égard de son caractère , il était doux, complaisant et généreux ; il aima
Grecs. Mais les deux poètes latins, plus uniformes dans le choix des caractères et dans la manière de les peindre, n’ont représen
êtant au peu de délicatesse de la multitude dans ses pièces, dont les caractères chargés plaisent toujours au plus grand nombre, e
e pureté, quelle exactitude, quelle politesse, quelle élégance, quels caractères  ! Il n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon,
étriller sans s’émouvoir. Molière a merveilleusement bien peint leur caractère dans la première scène de son Médecin malgré lui.
èrent une petite comédie, où sont introduits des poètes de différents caractères . » 1667. Le Sicilien, ou l’Amour peintre C
e que l’on voit arriver tous les jours, elle porte aussi davantage le caractère de la vraisemblance. « Nous n’avons, parmi les ou
e, c’est-à-dire qu’il y représente avec des couleurs si naturelles le caractère des personnes qu’il introduit, qu’il ne se peut r
er. Les naïvetés grossières des valets qui trompent George Dandin, le caractère chargé d’un gentilhomme de campagne et de sa femm
ur rendre cette vérité sensible ; mais on voudrait en vain excuser le caractère d’Angélique, qui, sans combattre son penchant pou
rrivées à cette personne. Ce secret de faire passer sur le théâtre un caractère à son original a été trouvé si bon que plusieurs
n’y paraît point du tout. « Tout le reste de la pièce est de Molière, caractères , intrigue, plaisanteries ; il n’en a imité que qu
s, et qui, quoique inférieur à Molière, a été, pour la variété de ses caractères et de ses intrigues, ce que Rome a eu de meilleur
omestiques chez Harpagon sont autant de ressorts pour faire jouer son caractère , que Molière en a fait un usage admirable, qu’il
on ne doit pas du moins en faire une école du vice ; et qu’un pareil caractère pourrait diminuer, dans un fils qui verrait la re
tention, dans la seconde scène du premier acte, à donner à Cléante le caractère d’un fils très respectueux, et qui sent parfaitem
il supporte tout le désavantage, et son âge enfin, le font sortir du caractère de soumission et de respect qu’il avait si bien a
ent de la pièce. Molière ne s’est point arrêté aux petits égards d’un caractère subalterne ; il ne s’est attaché qu’au caractère
x petits égards d’un caractère subalterne ; il ne s’est attaché qu’au caractère principal. Le vice qu’il s’est proposé de combatt
inspirer, il a joint l’usure à l’avarice, comme une dépendance de ce caractère . Si le poète ne doit pas s’en rapporter aux seule
, et n’a rien oublié pour corriger la faute qu’il avait faite dans le caractère de Cléante. Il lui fait dire à son père dans la d
édie. Ceux qui connaissent le théâtre trouveront dans la peinture des caractères cette vérité qui est si nécessaire à la scène ; i
et dans le nœud de l’action : car, bien que l’action soit double, le caractère de l’Avare a réuni et confondu, pour ainsi dire,
urs, parce qu’il est tiré du fond de la chose même, ou du ridicule du caractère . » Précédemment à cette critique de L’Avare, M. 
avec cette différence, qu’elle est bien plus propre à faire valoir le caractère principal, puisque Harpagon est avare, et que Pan
a finesse aux plaisanteries italiennes. On peut ajouter encore que le caractère de Maître Jacques, et ce qu’il fait, ont tant de
ar les copies deviennent entre ses mains des originaux, et perdent ce caractère d’imitation servile qu’il est si difficile aux au
charme tous les vrais dévots, Comme il fait enrager les faux. Et les caractères , au reste, (C’est une chose manifeste) Sont tous
s, les hypocrites confondus, et le poète justifié ; on trouva dans le caractère et dans les discours du vertueux Cléante des arme
as un mot, il ne fait pas une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un méchant homme, et ne fasse éclater celui du
es qu’il avait à prendre, est allé à la descente du coche, étudier le caractère et l’esprit de l’homme qu’il voulait jouer. Les i
sont joints à la pièce. a. « [*]Le Misanthrope est à mon sens le caractère le plus singulier qui ait jamais paru au théâtre.
ssait point languir le public ; toujours heureux dans le choix de ses caractères , il avait travaillé sur celui du Misanthrope, il
aissait guère alors le genre de comique noble qui commet ensemble des caractères vrais, mais différents, de manière qu’il en résul
e sans payer n’était point une prérogative que des personnes de leurs caractères dussent si fort ambitionner, jusqu’à répandre du
nt moins bien dans la chaire que Molière au théâtre… Presque tous les caractères de cette pièce sont originaux ; il n’y en a aucun
6 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
a trois manières d’être moraliste. La première consiste à peindre les caractères , c’est-à-dire les sentiments et les passions qui
ès tant d’autres, combien Molière a excellé dans l’art de peindre les caractères . D’autres moralistes vont plus loin : ils décrive
. D’autres moralistes vont plus loin : ils décrivent les mœurs et les caractères de telle sorte qu’en montrant certains effets éma
qui inspirent et dirigent ses pensées, qui créent la diversité de ses caractères et de ses opinions, qui font surgir ses désirs et
e dans la représentation des vices, des ridicules, des bizarreries de caractère . Quoi de plus comique que l’exposition de la foli
u’un délassement et qu’une utilité dans les œuvres de Molière. Si les caractères des personnages sont essentiellement vrais, si le
ébrale a fait surgir en eux des passions insolites, étrangères à leur caractère  ; mais plus fréquemment encore et à un égal degré
déraison inconsciente, de la folie humaine représentée avec tous ses caractères essentiels et accessoires, ainsi que sous ses for
damentale de la poésie, n’est pas ce qui domine en lui ; aucun de ses caractères n’est réellement artistique, tous représentent la
rehaussé la valeur en se les appropriant. Mais c’est surtout dans les caractères qu’il avait sous les yeux qu’il a trouvé ses pers
éments instinctifs, bizarres, extravagants, qui composent son affreux caractère , sans tenir compte du bonheur de sa pupille. Sa c
adés que leurs idées représentent la raison, la vérité, ce qui est le caractère psychologique de la folie, qu’ils sont étonnés de
s ? » En effet, autant sous la domination des passions naturelles au caractère de l’homme en santé que sous la domination de cel
toute leur intégrité, pendant le cours de chacune de ses pièces, les caractères bizarres, extravagants, immoraux, qu’il a dépeint
stitue instantanément aux sentiments et aux passions qui composent le caractère naturel de l’homme. Cette passion accidentelle di
l est naturellement, et, comme on le dit vulgairement, il sort de son caractère . Par les vers suivants, Molière expose en observa
rber momentanément l’esprit et dominer les instincts qui composent le caractère naturel de l’individu. Une fois l’excitation pass
re naturel de l’individu. Une fois l’excitation passionnée tombée, le caractère reprend tout son empire et l’homme redevient lui-
niverselle.» Dorimène, du Mariage forcé, présente une variété de ces caractères mal conformés originellement qui appartiennent au
es paroles, qui glacent d’horreur tout homme moralement bien doué. Le caractère d’Angélique, dans George Dandin, appartient égale
un être insupportable avec lequel il lui est impossible de vivre. Ce caractère est malheureusement d’une vérité accomplie: c’est
quables qu’il importe de faire ressortir ici. La première esquisse du caractère de Don Juan est exposée par Sganarelle, son valet
a conscience ne le détourne de l’accomplir. La seconde esquisse de ce caractère est tracée par Don Juan lui-même. Et c’est encore
e venir en ce lieu-ci avec son équipage de campagne ! » Ce trait de caractère qui paraît une futilité est cependant admirableme
oque d’elle et qu’il tourne en ridicule ses croyances religieuses. Le caractère de Don Juan étant donné, toutes les paroles qu’il
s qu’il prononce dans cette scène sont on ne peut mieux adaptées à ce caractère . La plupart des phrases qui sortent de la plume d
iez mieux pour parler. » Ces paroles sont tellement bien adaptées au caractère du monstre qui les prononce, qu’elles ont été rep
leures, je pense ! » Il faut être Molière pour trouver des traits de caractère de cette force. Cependant les larmes d’Elvire, se
criminels. Il signale chez ce valet fripon une particularité de leur caractère  : je veux parler de l’honneur qu’ils s’attribuent
naître en lu les sentiments et les passions qui prédominent dans son caractère . Cette maxime psychologique se trouve également e
us de conscience de tuer un homme que de boire un verre de vin. » Le caractère de Don Juan est tellement hideux qu’il a paru imp
xposition que Molière a donnée de la criminalité, avec ses principaux caractères , on reste convaincu qu’il a dû longuement réfléch
ces et taxer de folie la saine raison qui les combat, n’est-ce pas le caractère psychologique de la folie elle-même ? La première
ntre encore, dans Alceste, que si les passions qui sont inhérentes au caractère et qui ne cessent d’aveugler l’homme sont à peu p
re en la seconde. Les passions qui les produisent étant inhérentes au caractère (les personnes qui les manifestent, et étant asse
e belle-mère.» Molière donne toujours aux passions qu’il expose leur caractère réel. On ne saurait peindre avec plus de vérité l
us voir tenir tout des mains de mon amour. » Voilà bien le véritable caractère égoïste de l’amour avec ses transports intéressés
r. Molière nous donnera dans Amphitryon une nouvelle démonstration du caractère essentiellement égoïste de l’amour. Ce n’est poin
elques autres de ses œuvres il a donné avec une grande perfection les caractères de la criminalité, sans pourtant prononcer ce mot
n ridicule que celui-ci éprouve pour Tartuffe, passion qui a tous les caractères du fanatisme, démontre que cet envahissement peut
oit jamais ; la raison a pour eux des bornes trop petites, en chaque caractère ils passent ses limites, et la plus noble chose i
s littérateurs dont s’honore la France, un moraliste et un peintre de caractère incomparable, enfin un savant professeur de la sc
égoïste. Nous allons rencontrer ici une démonstration nouvelle de ce caractère de l’amour. Plutôt que de savoir sa femme victime
dans une situation semblable ne penserait pas de même ? C’est dans le caractère essentiellement égoïste de l’amour qu’on trouve l
de voir étant générale, puisque l’amour a toujours et partout le même caractère égoïste, cette fausse interprétation de l’infidél
Si Molière a souvent choisi des pères de famille pour représenter les caractères vicieux et insensés, c’est parce qu’il avait à cœ
de montrer dans toute leur gravité les malheurs qui résultent de ces caractères , afin d’impressionner davantage ses auditeurs et
à tous les vices s’est présentée, il a bien su en profiter. Quel beau caractère n’a-t-il pas dépeint chez Don Louis, père de Don
homme en d’autres.» Lorsque l’homme est dominé par l’amour, dont le caractère , au lieu d’être noble, est toujours égoïste et so
ison trouve dans cette œuvre une place pour se montrer avec ses vrais caractères . Et ce n’est pas par les personnages les plus int
e que lui inspire sa manière de sentir. Dans le but de compléter les caractères psychologiques de la folie, Molière va les accent
ade est que les passions qui aveuglent le premier appartiennent à son caractère naturel et sont dues à l’activité normale de son
assions qui dominent et aveuglent le second n’appartiennent pas à son caractère , elles sont suggérées par une activité cérébrale
logique, semblable à celle du malade ; que les passions naturelles au caractère produisent, lorsqu’elles aveuglent l’esprit, les
eau ; on peut se convaincre enfin que Molière a parfaitement saisi le caractère psychologique de la folie et qu’il l’a admirablem
us ce rapport. Non seulement il a décrit ces monstruosités avec leurs caractères spéciaux : la perversité alliée à l’insensibilité
cependant, abstraction faite de cette exagération, une vérité sur le caractère de la femme. Les mérites intellectuels entrent bi
u’il les a si bien représentés. Molière, dirigé par l’observation des caractères , avait la merveilleuse propriété de s’identifier
s et les passions. Bien plus, il a réussi autant dans la peinture des caractères féminins que dans celle des caractères masculins.
si autant dans la peinture des caractères féminins que dans celle des caractères masculins. On reste frappé d’admiration devant la
n devant la grâce naïve et l’ingénuité d’Agnès, devant les séduisants caractères de ses jeunes amoureuses, dont pas une ne ressemb
7 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
, le vrai ton des sentences comiques et l’art de peindre finement les caractères . Tout ce qu’il recueillait était immédiatement em
ues italiens ; jamais ces rôles n’ont pu se naturaliser en France. Le caractère français, qui se plie à toutes les variations de
s nations ont produit de piquant et d’original en fait de comédies de caractère . L’amour-propre national et le peu de connaissanc
épassé la mesure : il accuse et justifie dans de longs plaidoyers les caractères qu’il représente, et souvent même ces caractères
longs plaidoyers les caractères qu’il représente, et souvent même ces caractères sont à peine autre chose que des opinions personn
mour est banale, pesamment conduite, et fait souvent perdre de vue le caractère principal. Les scènes d’un vrai comique qu’offre
e comique serait bien vite épuisé, s’il n’y avait en effet qu’un seul caractère pour chaque passion. La principale différence qu’
ns je ne suis pas avare. La haute comédie doit chercher à peindre des caractères , étranges sans doute, mais qui peuvent pourtant s
pas même vraisemblable. Le but de l’auteur a été de peindre à fond un caractère  ; mais les hommes ne parlent guère de leur caract
eindre à fond un caractère ; mais les hommes ne parlent guère de leur caractère , et ils ne le font connaître que par les relation
égard n’était pas entièrement impartial, car il avait dans son propre caractère et dans sa conduite à l’égard des hommes une ress
cette pièce sont à la fois des saillies spirituelles et des traits de caractères  ; d’autres plaisanteries tiennent à cette gaîté s
ne sont pas uniquement ceux que j’ai reprochés ailleurs aux pièces de caractère trop méthodiquement esquissées. Il y a un vice fo
l dans le sujet. La distraction ne forme pas, à proprement parler, un caractère . L’habitude de vivre par la pensée dans une autre
tte légèreté superficielle qui est un défaut de l’esprit ainsi que du caractère . Le dix-huitième siècle a produit en France plusi
privilégié. La société émousse tout ce qu’il y a d’anguleux dans les caractères , la poursuite des ridicules est son unique occupa
, auquel la société seule a donné naissance, et qui porte toujours le caractère de vide que doit nécessairement avoir une existen
ée au côté sont des conditions essentielles, et toute la peinture des caractères se borne à la fatuité pour les hommes et à la coq
le règne de Louis XV. Ce fut à cette époque que l’on vit paraître le caractère de l’homme à bonnes fortunes, du favori des femme
s trop faciles conquêtes. Les auteurs comiques n’ont point inventé ce caractère  ; ils n’ont fait que le saisir avec toute l’exact
tours pour la faire passer à la dérobée. Marivaux n’a pas dépeint des caractères , et il n’a pas inventé des intrigues. Le nœud de
me, il donne à son héros, à côté d’une aimable folie, de l’esprit, un caractère noble et un bon cœur : ménagement délicat, qui n’
et son désir de faire du mal sans autre but que le mal même ? Un tel caractère serait à peine supportable, s’il était le moteur
dans Molière que j’irais le chercher. Une peinture fine et juste des caractères s’allie avec succès dans cette pièce à une intrig
ère fait jusqu’ici. L’essentiel n’est pas, selon lui, la peinture des caractères et des situations, mais celle des différentes cla
rigue. Il chercha moins à relever ses productions par la peinture des caractères , que par des saillies piquantes, et surtout par d
reproches. Dans l’une et l’autre de ces comédies, on ne voit que des caractères français sous un costume espagnol mal observé5, N
épendamment les uns des autres ; ils ne saisissent pas le centre d’un caractère , comme un foyer lumineux dont tous les détails ne
8 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
exprimé aussi un élément tragique. Les heurts incessants entre notre caractère , nos passions, notre âge, notre condition ; l’inc
a le don de clarifier et d’« humaniser » les sujets qu’il traite, les caractères qu’il étudie, les leçons qu’il donne. Comme les a
s passions ne faut-il pas avoir pour comprendre et goûter vraiment le caractère d’une Bérénice, d’une Hermione, d’une Agrippine ?
mplexes, accessibles à tous les publics. Les traits saillants de leur caractère sont à la fois peu nombreux et mis en valeur avec
n l’accentuant par la suppression des nuances qui l’estomperaient, le caractère principal de son héros, mais elle choisit, elle i
mais été égalé de trouver et d’exprimer les traits significatifs d’un caractère , Molière en impose au spectateur la représentatio
intensité de vie qui anime ces figures extérieurement abstraites. Les caractères tendent à l’universel : les altitudes, les gestes
de l’éternel jaloux, mais ce qui donne à sa manie, à son égoïsme, un caractère touchant, sinon poignant, ce sont les accents dou
’objet : il n’y a pas lieu de les étudier ici. Notons-en seulement un caractère qui nous paraît contribuer pour une large part à
nt le retour, à la fois comique et dramatique, en apprend plus sur un caractère que ne le ferait une longue analyse ? Le public n
s origines multiples, fondant en un tout harmonieux dans la nôtre les caractères des autres races, ont développé chez nous à un de
9 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
omiques ont toujours peint, même involontairement, quelques traits du caractère de leur Nation. Des maximes utiles répandues dans
manières anciennes contrastaient avec les lumières nouvelles ; et le caractère national, formé par des siècles de barbarie, cess
vit avec étonnement les traits les plus opposés se confondre dans le caractère de ce Poète. Satire cynique, censure ingénieuse,
s intrigues roulaient sur le point d’honneur et sur la jalousie, vrai caractère de la Nation. Le titre de plusieurs Ouvrages anno
a Nation. Le titre de plusieurs Ouvrages annonçait même des Pièces de caractère . Mais ce titre donnait de fausses espérances, et
genre. Tout ce qui peut donner l’idée d’une situation, développer un caractère , mettre un ridicule en évidence, en un mot toutes
t d’une manière comique le développement de son sujet et celui de ses caractères mis dans tout leur jour par leur mélange et par l
uelquefois d’une intrigue simple, afin de ne laisser paraître que les caractères , comme dans Le Misanthrope ; avec quelle adresse
n exemple renversa l’ancien système, et tirant le Comique du fond des caractères , il mit sur la Scène la morale en action, et devi
squ’à elles, et voilà le Comique d’intrigue. Sont-elles libres ? leur caractère devenu plus actif développe le nôtre, et voilà le
aractère devenu plus actif développe le nôtre, et voilà le Comique de caractère . Du commerce des deux sexes naît cette foule de s
un hypocrite, ne croira plus aux honnêtes gens : il croit abjurer son caractère , et l’Auteur le lui conserve par un trait de géni
ontaire qui échappe à l’âme dans sa surprise, qui révèle le secret du caractère , et qu’on pourrait appeler le mot du cœur. La man
ans l’ensemble, faisant sortir son comique ou du mélange de plusieurs caractères inférieurs, ou du jeu de deux passions contrariée
sur lesquelles le microscope théâtral dédaigne de s’arrêter ; et les caractères , semblables à ces monnaies dont le trop grand usa
, et vous ne l’avez vu que dans ce moment. Molière est ce Peintre. Le caractère est-il faible, ou veut-il se cacher ? Renforcez l
10 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
décider la question entre Molière et Shakespeare10. Pour peindre un caractère d’une manière qui plaise pendant plusieurs siècle
1021. Art de faire des comédies Avant de faire un plan, arrêter les caractères de chaque personnage. Écrire et numéroter les act
ont de deux genres : Iº Situation comique. 5º Situation prouvant le caractère . Les meilleures sont celles qui comiques pour un
r un des interlocuteurs peignent en même teins d’une manière forte le caractère de l’autre interlocuteur : Les situations des per
ns des personnages intéressans ne sont que d’une sorte, peignant leur caractère . Les meilleures sont celles qui mettent l’interlo
t dans le Roman, Dans le Roman, en traitant ce sujet, je décrirais le caractère de Saint-Bernard, par exemple, en dix lignes, mai
nous montre en nous (Mis le 18 nov. 1815 dans sd). 2 Pour peindre un caractère d’une manière qui plaise pendant plusieurs siècle
le prétendent ; il n’y a point de comique, ou, au moins, très peu. Le Caractère y est assez en action, mais pour le Libertinage s
t pas ruiné c’est Piombino. Quant à l’argent, tous les autres ont mon caractère  : ils n’y pensent jamais que quand il en manque.
i, je ne vous quitte pas. Quel ouvrage sublime, quelle expression du caractère  ! dit avec un air affecté, le sot qui est derrièr
me Pernelle Et c’est tout justement la cour du roi Pétaud. Excellent caractère de vieille, bilieuse et active. Toutes les vieill
des avantages que Molière n’avait pas. Il n’avait pas par exemple mon caractère de Williams, mais aussi celui de Mme Pernelle est
e, il y a deux ou trois millions de Mme Pernelle. Outre cela c’est un caractère éternel. Parler beaucoup, ne partir que de ses id
es avec peu d’esprit, mais soutenues avec opiniâtreté, sera encore le caractère de vieille dans deux mille ans. Madame Pernelle
n ami. Ce sont là les meilleures, elles sont raisonnables. Ici un des caractères se peint, fait conclure sa définition et outre ce
n à dire sur Orgon, après cette tirade. Molière fait conclure tout un caractère de trente vers. Mais aussi la critique précédente
lant de Faupertuis au duc d’Orléans depuis régent. Cléante En chaque caractère ils passent ses limites, Et la plus noble chose,
sublimant prendre garde à ne pas supprimer l’imperfection qui fait le caractère . C’est comme si Cervantes à force de donner de l’
ans ou le tout est-il belle hypocrisie toute pure ? me rapeler le bon caractère de frère Thimotée de la Mandragore, qui croit au
omme ; cela peint bien Damis, mais la scène eut eu plus d’effet si le caractère eut permis de lui faire dire à Tartuffe, deux ou
, après une justification jésuitique. Il est fâcheux que la vérité du caractère d’Orgon n’ait pas permis de faire durer plus long
roirait pas réelles. Mais ce Damis a peu d’esprit, sans sortir de son caractère de jeune emporté de vingt-deux ans, il fallait fa
enre de celle de Pacé. Il commence trop à perdre de vue cet excellent caractère original. La faute en est à la campagne de Russie
rmantes bontés que vous avez pour moi. Voilà un homme d’esprit et de caractère mais qui a conservé le ridicule de ses termes de
de bêtise alors où ils ne puissent tomber. Fy [Fleury] par manque de caractère trouvait toujours au milieu de l’action une objec
fourbe renommé, Dont sous un autre nom il étoit informé. Il y a des caractères de Tartuffe dans Gil Blas dont la scène est placé
s maximes. Je trouve à cette pièce un peu du défaut de Télémaque, les caractères n’y sont pas marqués par assez de traits. Tartuff
ans le Dissipateur, je crois77.) Quant à l’Avare de Molière, c’est un caractère bien peint, mais comme on ne le montre point se t
eur. L’action de Valère pouvait le mener à être pendu. Il est dans le caractère de l’Avare de mettre sa fille dans un couvent, av
du comique de ces scènes, Valère aurait fait des plaisanteries sur le caractère , et aurait ainsi paru plus brillant et plus noble
pports d’Harpagon avec le monde. Je ne sais pourquoi Molière, dont le caractère mélancholique sentit si bien l’amour et la jalous
ant d’attendre qu’on lui découvre la grande difficulté. Page 134. Un caractère plein de force et d’esprit. Pages 136-7. Peintur
de philosophe toute crues sans se donner la peine de les accorder au caractère , se garde bien d’en user ainsi, dans un endroit o
IV Octave, Scapin, Silvestre Scapin Page 142. Contraste amusant du caractère ferme de Scapin mûri par l’usage, et de sa facili
echerche du bonheur de sa passion. Manière d’employer des rognures de caractère . Mais après cette scène traitez si vous pouvez le
chose à quoi il faut s’attacher fortement. Dans les pièces à un seul caractère , tout le plaisir sort d’une seule source (Arnolph
e, ou je vais te passer cette épée au travers du corps. Contraste du caractère résolu de Léandre et de la niaiserie d’Octave. S
e croire que le vin s’étoit échappé. Il est impossible de peindre un caractère d’une manière plus piquante. Deux mérites ici : C
maux, serait peut-être ce qu’ils auraient de plus rigoureux. Pour ces caractères la philosophie de Scapin est bonne. Scapin La co
usante sur un point fort utile et en même temps parfaitement dans les caractères . Argante À combien est-ce qu’il fait monter le m
er cette comédie vient de l’effet d’une suite de nuances. Il n’y a ni caractères ni événemens qui soutiennent l’auteur. Si ces nua
andin doit être allemand. C’est chez cette nation que j’ai trouvé les caractères (collection des manières habituelles de chercher
offrir le comble de l’absurdité morale avec la plus grande vérité des caractères . C’est les battus payant l’amende. Monsieur de S
e d’aimer certains maris qu’il y a ? Angélique, femme d’esprit et de caractère . Un plat moderne n’eût pas manqué de faire faire
que celle qui fait dix paires de bas et quatre fauteuils par an ? Le caractère de Femme savante ne me paraît donc pas susceptibl
ît donc pas susceptible d’un véritable ridicule, comme par exemple le caractère de l’homme qui ne veut pas être cocu, Arnolphe de
l’Ecole des femmes. 2º Exécution. Molière aura recours aux excès de caractères . Les meilleures choses sont susceptibles d’abus.
comme singulières, ce qui inspire l’intérêt de la curiosité comme le caractère du juif Shylock, dans le Juif de Venise, qui veut
de ridicule. Mme de Staël peut désirer d’être regardée comme un grand caractère . Je suppose que ce fut le but d’une autre suédois
jugement littéraire ? c’est un ridicule bien petit. Qu’est-ce que le caractère d’Armande ? son premier mobile est-il le désir de
it sanguin de cinquante-cinq ans. Cette scène est probante, prouve le caractère , mais ne fait nullement rire. Avant de traiter un
vous chasse, Coquine, et votre crime est indigne de grâce. Prouve le caractère . Martine Qu’est-ce donc que j’ai fait ? Chrysale
condamne Vaugelas. Une des grandes scènes de l’ouvrage, beau trait de caractère , mais qui ne me fait pas rire, pourquoi ? M. Croz
nnée. Ils sont pleins de je et moi, mon, etc., cela développé dans le caractère de Ichmicher. Sa vivacité en speaking of the reve
générales Ce qu’il y a de moins bon dans cette pièce, ce sont les caractères des trois femmes savantes. Encore à proprement pa
es deux tiers des vers que dit Armande. Il n’y a de grandes scènes du caractère annoncé que celle de la Sutane, et celle du renvo
Séville et le premier acte du Médecin malgré lui sont des modèles. Le caractère le mieux peint est celui de l’homme faible. Ce qu
xtrêmement petit. Je n’ai trouvé autant de concision dans aucun autre caractère de comédie. Clitandre et Henriette sont froids. L
naturellement, un très jeune poète provincial, très enthousiaste. Ce caractère n’est pas rare à Paris. Piron arrivant de Dijon o
rois, méprise toute la canaille ; moi enfin, qui lirais bien dans mon caractère , verrais que toute ma politique est attacata ». (
il porte une haire et qu’il se donne la discipline » (La Bruyère, les Caractères , Paris, Didot. 1853, in-8, « De la Mode », p. 443
11 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
spectateurs de Molière, qu une comédie nous charme par la vérité des caractères , l’habileté de l’intrigue et l’agrément du langag
itent devant nous. Sans doute, le sujet de, la pièce est heureux, les caractères sont d’un comique irrésistible, le dialogue est d
s c’est aussi ce qui rend ses œuvres peu instructives, et leur ôte le caractère d’exemples, qu’elles devraient avoir pour enseign
bservatrice, de leur sens droit, de leur popularité, enfin à cause du caractère universel et supérieur de leur génie. Dans cette
’appliquent qu’à des êtres imaginaires ; mais ni leurs mœurs ni leurs caractères ne sont purement imaginaires. La vigueur avec laq
ses éminentes facultés pouvaient-elles s’appliquer à la peinture d’un caractère , à l’intrigue d’une passion, à la composition d’u
contentait de mettre les mœurs en tableaux, de dessiner nettement un caractère , de faire ressortir les travers d’un personnage p
out nous frapper dans Molière, c’est le bon sens : le bon sens est le caractère saillant de son génie. Cette qualité appartient p
’il a d’être découvert et de paroître ce qu’il est. » La Bruyère, Les Caractères , De la Mode. 19.   Ce manque de vérité et mêm
Ce manque de vérité et même quelquefois de vraisemblance, qui est un caractère des œuvres artistiques, a été reproché à Molière
e sont pas placés au point de vue de l’art : « Il a outré souvent les caractères . Il a voulu par cette liberté plaire au parterre,
nde naïveté, avec des images si vives des mœurs de son siècle, et des caractères si bien marqués, que les représentations sembloie
12 (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15
olière n’a pas joué les avocats C’est surtout dans la peinture des caractères que Molière a excellé ; l’intrigue tient peu de p
ermède bouffon, mais rien assurément qui ressemblé à la peinture d’un caractère . Et pourtant, à cette époque, la profession d’avo
rofession d’avocat. Molière, nous l’avons dit, cherchait à tracer des caractères , et se souciait peu de peindre des individus ; il
il savait qu’un type isolé peut amuser, intéresser même, mais que le caractère seul .s’élève par sa généralité à la hauteur d’un
tenté de démontrer, c’est que la profession d’avocat n’imprime aucun caractère particulier à ceux qui l’exercent, et laisse à ch
e-t-il la profession ? Qu’y a-t-il là qui vienne d’elle ? Sont-ce des caractères communs à tout le barreau ? Non, l’on n’en saurai
ouvons nous empêcher de faire remarquer que lui qui traçait aussi des caractères , loin de critiquer la profession d’avocat, n’en a
13 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
conditions, de même que dans les plus hautes, ont par leur naturel un  caractère d’arrogance : Iratusque Chremes tumido delitigat
t patri ? Effertur. Imus, etc. Rien ne joue mieux, sans outrer aucun caractère . La suite est passionnée :                      
ains pas de dire qu’il a enfoncé plus avant que Térence dans certains caractères . Il a embrassé une plus grande variété de sujets.
parasites bas et flatteurs, des esclaves imposteurs et scélérats. Ces caractères  méritaient sans doute d’être traités suivant les
pour exprimer toutes les passions. D’ailleurs il a outré souvent les caractères . Il a voulu par cette liberté plaire au Parterre,
14 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
onde particulier où il a vécu ; de reconnaître son tempérament et son caractère surtout à ce qu’il en a dit ou à ce qu’évidemment
lui rendaient la physionomie excessivement comique. À l’égard de son caractère , il était droit, complaisant, généreux. » Il étai
du burlesque ou du caricatural que l’on sait qu’il a bien connu. Les caractères , tous poussés à la charge, comme il allait de soi
e d’une parfaite justesse. On a cette impression que de chacun de ces caractères un auteur comique du xviie siècle aurait voulu f
ergerac et Corneille, est une excellente comédie, tant comme pièce de caractère que comme pièce d’intrigue et il est très possibl
yens et les occasions de souffrir et a multiplié aussi les types, les caractères . Un « caractère » nouveau c’est un homme ou une f
ions de souffrir et a multiplié aussi les types, les caractères. Un «  caractère  » nouveau c’est un homme ou une femme qui a inven
avec cette obstination légère et allègre qui est un des traits de son caractère . Ce qu’il a poursuivi chez les médecins, comme ch
ues : traiter du ridicule des professions et non plus du ridicule des caractères . Molière a peint surtout des ridicules de caractè
du ridicule des caractères. Molière a peint surtout des ridicules de caractères , mais (comme Racine dans les Plaideurs) il a pein
a d’intrigue dans la pièce que ce qu’il en faut pour faire sortir les caractères , mais peut-être pas assez pour attacher », mais q
eut-être pas assez pour attacher », mais qu’ « en récompense tous ces caractères ont une force, une vérité et une finesse que jama
qu’absolument vrai que le Misanthrope est moins encore une comédie de caractères qu’un tableau de la société élégante du temps où
personnage principal. Ce genre de comédie est à la fois la comédie de caractère et la comédie sociale. Quant au personnage princi
dépit amoureux inutile à l’action et même où Mariane montre un peu un caractère qui n’est pas le sien et où, encore, la puérilité
uent, dans le théâtre de Molière, la subordination des situations aux caractères , la simplicité de ses intrigues, l’insuffisance d
grands ouvrages Corneille a, lui aussi, subordonné les situations aux caractères , et l’on ne croit pas généralement qu’il soit pro
r la confiance qu’il a dans la nature s’explique encore et surtout le caractère de sa satire, si, comme on le sait, il ne l’a jam
arrière ? Comment ; peuvent-ils être rangés dans la même catégorie de caractères et dans celle des gens qui altèrent la nature et
olière comme défenseurs des droits de la nature, c’est dénaturer leur caractère . Ce qu’elles représentent, c’est le bon sens, le
qui agissent. » — « Examinez le comique de cet auteur : les vices de caractère en sont l’instrument et les défauts naturels en s
utre part en faisant faire de lui par Éliante un éloge lyrique où son caractère est traité « de noble et d’héroïque » et où il n’
êtes boudeur, contrariant, difficile et irascible » Vous avez un beau caractère et une humeur désagréable, ce qui est très fréque
e qui est très fréquent et qui, quoique valant mieux qu’avoir un laid caractère et une vilaine humeur, comme la plupart des homme
une comédie qui n’est qu’une satire, c’est Don Juan, et elle est d’un caractère tout particulier, et elle n’est guère qu’un admir
le des hommes ? Et, sans sortir de la Cour, n’a-t-il pas encore vingt caractères de gens où il n’a point touché ? N’a-t-il pas, pa
la pièce sans sujet : querelle- de deux amants qui n’ont pas le même caractère  ; les jeunes gens qui se marient à là lin sont de
comédie d’imagination brillante et fantasque, avec quelques traits de caractère . Molière l’imite une fois, mais d’ordinaire il n’
t une vue extrêmement juste, à mon avis, pour des avertissements d’un caractère tout négatif. Cela est naturel. Comment pourrait-
t, lui qui ne songe qu’à les montrer tels qu’ils sont et qui fait des caractères complexes, mêlés de bon et de mauvais, et qui tro
ire a compris cette scène ce qui est instructif même pour entendre le caractère de Don Juan. Voltaire rapporte la scène du pauvre
le donne pour l’amour de l’humanité. » « Cette scène, convenable au caractère impie de Don Juan, mais dont les esprits faibles
s fait attention en le lisant. Qu’est-ce à dire ? C’est-à-dire que le caractère satanique de Don Juan a complètement échappé à Vo
as de vouloir obliger les autres à vivre comme lui et à avoir le même caractère que lui. Le fond de son âme est certainement la v
ai, si on me le permet, la détente du flegme : Philinte s’est fait un caractère de « flegme philosophe » qui ne s’étonne jamais d
caractère de « flegme philosophe » qui ne s’étonne jamais de rien. Ce caractère — comme tous les caractères voulus et concertés —
sophe » qui ne s’étonne jamais de rien. Ce caractère — comme tous les caractères voulus et concertés — ne peut pas se soutenir per
s se laissant entraîner à sa complexion, et ceci c’est la question du caractère complexe dont nous nous occuperons plus loin. Pou
allait présenter Tartuffe, il le jetât simplement à la porte. Tout ce caractère se tient très bien, avec des éléments différents
s une simple abstraction puisqu’on se rend compte, après tout, de son caractère particulier et puisqu’on peut à peu près faire sa
mandait aux dramatistes, pour renouveler le théâtre, de remplacer les caractères par les professions et l’étude des caractères par
éâtre, de remplacer les caractères par les professions et l’étude des caractères par l’étude des professions. Ne peignez plus l’av
il faudra bien que son militaire, son médecin ou son magistrat ait un caractère personnel, et que dès lors de deux choses l’une :
un caractère personnel, et que dès lors de deux choses l’une : ou le caractère professionnel sera d’accord avec le caractère per
ux choses l’une : ou le caractère professionnel sera d’accord avec le caractère personnel et dans ce cas en peignant le caractère
ra d’accord avec le caractère personnel et dans ce cas en peignant le caractère professionnel c’est le caractère personnel que l’
sonnel et dans ce cas en peignant le caractère professionnel c’est le caractère personnel que l’on peindra tout comme autrefois ;
le caractère personnel que l’on peindra tout comme autrefois ; ou le caractère personnel et le caractère professionnel seront en
e l’on peindra tout comme autrefois ; ou le caractère personnel et le caractère professionnel seront en divergence et par conséqu
en divergence et par conséquent en lutte, et dans ce cas ce sera deux caractères en un seul homme que l’on aura à peindre, ce qui
premier cas prévu dans l’objection où l’objection soit juste : si le caractère professionnel et le caractère, personnel sont d’a
ction où l’objection soit juste : si le caractère professionnel et le caractère , personnel sont d’accord, en peignant le caractèr
rofessionnel et le caractère, personnel sont d’accord, en peignant le caractère professionnel vous ne peignez que le caractère pe
accord, en peignant le caractère professionnel vous ne peignez que le caractère personnel ; oui, mais le second cas prévu dans l’
e comédie qui peut être excellente, puisque cette lutte même entre le caractère personnel et le caractère professionnel peut être
cellente, puisque cette lutte même entre le caractère personnel et le caractère professionnel peut être merveilleusement dramatiq
e gens (et c’est même la majorité des êtres humains) qui n’ont pas de caractère personnel le moins du monde (ou à peine) et que l
onnel le moins du monde (ou à peine) et que les gens qui n’ont pas de caractère prennent le caractère de la profession où le hasa
e (ou à peine) et que les gens qui n’ont pas de caractère prennent le caractère de la profession où le hasard les a mis et n’ont
taire par hasard ou magistrat par accident et aura jusqu’à sa mort le caractère de juge ou le caractère de l’officier ; qu’il y a
strat par accident et aura jusqu’à sa mort le caractère de juge ou le caractère de l’officier ; qu’il y a donc parfaitement des c
juge ou le caractère de l’officier ; qu’il y a donc parfaitement des caractères de profession (si forts même qu’ils effacent et u
s caractères de profession (si forts même qu’ils effacent et usent le caractère personnel s’il y en avait un peu et s’il n’y en a
Mais il y a bien dans le Bourgeois gentilhomme ; avec une comédie de caractère où est raillée la vanité d’un bourgeois bête, une
conséquent, si nos définitions de plus haut sont exactes, n’a pas de caractère à lui et n’a que le caractère de sa profession. C
s de plus haut sont exactes, n’a pas de caractère à lui et n’a que le caractère de sa profession. C’est Monsieur Caritidès, des F
indique qu’être coureur de dot est son rôle et qu’être auteur est son caractère , et que le rôle que l’on se donne n’a pas la forc
tère, et que le rôle que l’on se donne n’a pas la force de vaincre le caractère qu’on a, ni même de le combattre quand le caractè
rce de vaincre le caractère qu’on a, ni même de le combattre quand le caractère est en jeu et en mouvement sans une excitation un
fort qui s’en apercevra très bien, mais qui verra ainsi et à fond le caractère de la personne qu’il a devant lui ; ensuite l’hom
lle. Son dernier mot est touchant, bien caractéristique encore de son caractère . Elle n’a rien dit, selon son habitude, depuis de
es-uns de ces types ne sont pas des types, en ce sens qu’ils sont des caractères complexes, et c’est nous qui en avons fait des ty
en avons fait des types en éliminant les parties secondaires de leur caractère et en ne considérant que leur faculté maîtresse ;
ypnotisé par cette idée qu’elle est devenue depuis douze ans tout son caractère . Cependant il est capable de générosité ou plutôt
ailleurs il ne le soit pas, c’est précisément ce qui marque mieux son caractère et qu’il est tellement jaloux que sa jalousie seu
j’y reviens, ils ne le font pas très complexe, et Arnolphe est un des caractères les plus uns du théâtre de Molière. Don Juan est
le plus à la vie que de n’avoir pas tous les jours absolument le même caractère , et ce n’est pas contradictoire, car dans tous le
nthrope a de charmant sous le nom de Philinte, il n’avait à donner un caractère complexe ni à l’un ni à l’autre. Encore est-il, c
sonnage de Tartuffe. Tartuffe ; est avant tout un ambitieux. C’est le caractère ecclésiastique. Il veut avoir de l’argent pour av
impérieux, dur, cassant et extrêmement colérique. Il y a bien là deux caractères . Cette duplexité de caractère est une grande véri
êmement colérique. Il y a bien là deux caractères. Cette duplexité de caractère est une grande vérité d’observation. Nous avons t
u, au milieu de ses employés, même avec ses égaux, à son cercle, a un caractère entier, rude, dominateur et incommode. On vient à
it considérable. Au plus bas degré il y a les hommes qui n’ont pas de caractère du tout, qui n’ont pas de personne et qui sont ce
une commodité et une excuse. Une commodité ; car, lorsqu’on prend un caractère au point de vue abstrait, le caractère est tracé,
dité ; car, lorsqu’on prend un caractère au point de vue abstrait, le caractère est tracé, défini, délimité par le rôle ; il ne d
éfaut pour le faire tomber dans la mésaventure qu’on lui prépare : le caractère et le rôle se confondent et l’un doit couvrir l’a
oit couvrir l’autre exactement et strictement. Mais quand on prend un caractère de cette façon large qui est celle de Molière ave
ne dans toute œuvre d’art La limite ce sera celle que trace autour du caractère du principal personnage le monde où il est situé.
Alceste, Philinte, Orgon, Tartuffe montrent différents côtés de leur caractère . « C’est, répond l’auteur et l’on sent qu’il le r
dans la vérité. Exagérer le trait essentiel pour faire prédominer le caractère essentiel, c’est le procédé naturel, qu’il s’agis
istant à être plus vrai que le réel en cherchant dans le réel même le caractère saillant que le réel indique fragmentairement et
e pas d’indication à donner ; le péril est aussi de se tromper sur le caractère saillant, sur le caractère important. Vous voyez
 ; le péril est aussi de se tromper sur le caractère saillant, sur le caractère important. Vous voyez un lion et ce qui vous frap
caractère important. Vous voyez un lion et ce qui vous frappe, comme caractère important, c’est la mâchoire ; vous ne vous tromp
lent des descentes de lit. Il ne faut donc pas se tromper sur le vrai caractère important. Mais encore quel est le moyen de ne pa
important. Mais encore quel est le moyen de ne pas se tromper sur le caractère important ? C’est sans doute d’avoir l’œil bien f
ions successives. Et si vous exagérez après cette étude, c’est que le caractère saillant s’est imposé à vous, et si le caractère
étude, c’est que le caractère saillant s’est imposé à vous, et si le caractère saillant s’est imposé à vous, c’est que vous avez
st là. Il a vu beaucoup d’hommes de lettres et il s’est aperçu que le caractère important de l’homme de lettres c’est la vanité.
s le personnage. Il a vu beaucoup de médecins, il s’est aperçu que le caractère saillant du médecin, c’est le charlatanisme, c’es
ueux ; tous les autres détails sont secondaires ; ramener toujours le caractère du médecin au parlage scientifique et à la verbos
e plus fréquemment est le fond, que ce qui le plus fréquemment est le caractère saillant, c’est le satanisme - plus ou moins pron
pas nettement et incomparablement à Philinte. Il s’est aperçu que le caractère saillant de la classe intermédiaire était de ne v
c français, l’auteur était forcé de laisser tomber tous les traits de caractère romain, de couleur romaine ; que restait-il ? L’a
L’abstraction avarice. Il pouvait sans doute remplacer les traits de caractère romain par des traits de caractère français. C’es
sans doute remplacer les traits de caractère romain par des traits de caractère français. C’est ce qu’il a fait. Mais encore d’av
a été vrai et amusant et il a été logique dans la composition de ses caractères et dans leur devenir à travers une situation, mai
r, l’amour, et il est logique qu’amoureux d’une mondaine et ayant son caractère , il devienne ridicule malheureux et finalement dé
as de notre sottise, défaut ou vice. Il dénoue l’intrigue, du côté du caractère il ne dénoue rien ; il dénoue l’implication des f
emblables. Rien de plus. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère du personnage principal, ni du reste d’aucun pers
étaient au commencement. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère d’aucun personnage. S’il semble le changer, prene
Plaute13, Strobile dit : « Spectateurs, l’avare Euclion a changé son caractère  ; naturam avarus Euclio mutavit », et il semble e
e la pièce sans en être plus convaincu, j’estime que ce n’est pas son caractère qui est accidentel mais le dénouement qui l’est,
lion de Plaute change d’attitude et à cause de cela semble changer de caractère . Non seulement, il est désabusé de Tartuffe comme
faut pas le croire parce que Molière lui laisse fout le reste de son caractère . Il lui laisse son irritabilité et plus forte que
rigueur de ses scélératesses. En un mot, Molière lui laisse tout son caractère moins l’esprit de direction, d’où l’on peut concl
aractère moins l’esprit de direction, d’où l’on peut conclure que son caractère tout entier, y compris l’esprit de dévotion qui e
nts de Molière ont pu changer l’attitude, mais n’ont jamais changé le caractère de ses personnages. Dès lors ils peuvent être acc
parler des bourgeois dont la conversation a précisément pour premier caractère de n’avoir pas de style ; que du reste Molière éc
ment, est présent presque toujours, intervient plus ou moins selon le caractère du dialogue, mais ne s’abstient jamais ; ce qui m
qui ne conviendrait ni à la dignité que garde toujours Jupiter ni au caractère de son amour qui ne laisse pas d’être un peu supe
Molière tel. L’honnête homme ne cherche dans un poète comique que des caractères , des peintures de mœurs et des scènes de comédie
15 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
e une différence profonde. Dans la première les sentiments avaient un caractère de généralité simple, pur, élevé ; ils sont deven
e compose, ils s’élèvent à cette haute généralité, à cette absence de caractère , qui est le sommet de la beauté plastique191. Pen
ni de la scène tragique, qui ne pourrait les rejeter sans perdre son caractère distinctif. Ainsi, dans la tragédie d’Hamlet, les
ète moderne : faire vivre des êtres individuels et réels, peindre des caractères 201. Or la tragédie sort par là de sa véritable n
renferme en elle-même, voyant dans ce père insulté la destruction du caractère paternel, comprennent que rien n’est sérieux dans
La comédie choisit ses personnages parmi les petites gens, les petits caractères et les petits esprits, parce que les natures de c
encer. Il devint subjectif. L’analyse du cœur humain, la peinture des caractères remplacèrent sur la scène l’antique guerre des Di
érir dans leur résistance active à la volonté de leurs familles. — Ce caractère classique et substantiel, l’action comique ne le
ses et sa grandeur. Montrer le cœur humain, créer, en Angleterre, des caractères individuels, en France, des types généraux, est d
de Clitandre, d’Henriette ou du bonhomme Chrysale, pour opposer leur caractère divin à l’impiété, au vice, à la vanité folle, au
avait donné le dangereux exemple de plaisanteries dirigées contre le caractère sacré de l’autorité paternelle et du lien conjuga
compli ; c’est un esprit sensé, c’est un cœur généreux, c’est un beau caractère . Tous ceux qui l’entendent sont étonnés de la sag
u’elle a moins de goût. Il est vrai que la plus haute beauté est sans caractère  ; mais elle l’est dans le même sens que nous diso
ellénique, dans ses plus hautes créations, s’est élevé à l’absence de caractère . » 192. Expression de Hegel, t. V, p. 178. 193
abandonne la grandeur et la simplicité plastiques qui distinguent les caractères antiques, pour passer au pathétique sentimental.
s été perdu de vue . T. V, p. 99. 198. La collision réside dans le caractère personnel d’Hamlet, dont la noble âme n’est pas o
e théâtre antique, la multiplicité des personnages et la richesse des caractères , les incidents extraordinaires et compliqués, le
nages consomment leur ruine par l’exclusif de leur volonté et de leur caractère d’ailleurs solide, ou bien ils doivent se résigne
rsqu’il embrasse un pareil intérêt, il laisse seulement voir dans son caractère que, quant à la chose en elle-même, il y tient pe
ente avec la corruption du temps. Or, le nœud de ce drame présente un caractère prosaïque. Un esprit élevé, une âme pénétrée du s
propres yeux, Aristophane, le vrai comique, avait fait de ce dernier caractère seulement la base de ses représentations. Cependa
      Et que ne peut tromper tout l’art des imposteurs. De même, des caractères parfaitement soutenus, comme L’Avare de Molière,
e genre se révèle surtout par la finesse et l’habileté à dessiner les caractères , ou à développer une intrigue bien imaginée. T.
ée. T. V, p. 216, 217 et 159. 223. Shakespeare sait élever ses caractères par un humour profond, au-dessus du but grossier,
levée d’une manière tout à fait heureuse par les plus beaux traits de caractère . T. II, p 497. 240. Don Quichotte, IIe partie,
16 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
eunesse ; l’autre, M. Eugène Despois, si connu par la noblesse de son caractère et la finesse de son esprit, n’a pas survécu long
t… Mais si cette raison est suffisante pour les traits extérieurs du caractère , par exemple encore pour le mouchoir de Dorine, i
s traits moraux, s’ils étaient véritablement en contradiction avec le caractère du personnage, car on pourrait toujours justifier
que théâtrale toutes les exagérations et même les contresens dans les caractères comiques. Or la critique de La Bruyère va jusque-
On ne voit donc pas, malgré La Bruyère, ce qu’il y a de contraire au caractère de Tartuffe dans les différents traits qu’il lui
théâtre, d’une liberté de penser si singulière ; il nous présente un caractère si nouveau et si brillant, une insolence de vice
es à porter tous leurs efforts sur l’analyse savante des mœurs et des caractères . Quoi qu’il en soit, et tout en reconnaissant le
e pour la tromper est un raffinement d’esprit fort qui rentre dans le caractère général de don Juan. Enfin la vocation même d’Elv
réalité sur don Juan : c’est un des traits qui servent à dessiner son caractère d’impie et d’athée. La vraie question se déplace
se déplace et se réduit à celle-ci : Molière devait-il mettre un tel caractère sur la scène, et était-ce approuver ce caractère
ait-il mettre un tel caractère sur la scène, et était-ce approuver ce caractère que de le peindre ? Nous retrouvons ici le problè
t encore l’hypocrisie qui vient s’ajouter par la suite à tout ce beau caractère  ; ajoutez à cela le plaisir bas et brutal de fair
morale ressort toute seule par la force de la fable et la vérité des caractères . Dans L’École des femmes, personne n’est chargé d
isanthrope, Philinte dit aussi ses vérités à Alceste, mais son propre caractère à son tour n’est pas moins blâmable que celui qu’
on Juan et ne lui ôte pas quelque chose de l’odieux que l’ensemble du caractère doit inspirer pour justifier la punition finale.
de braver encore Dieu dans la charité même n’ont rien de contraire au caractère général du personnage. Le libertin n’est pas avar
’est pas juste12 et qu’il est né simplement du besoin de conserver le caractère comique de la pièce, qui dans la catastrophe tour
ournerait à la tragédie ; mais ce n’est pas moins un démenti donné au caractère de Sganarelle, qui ne peut être en ce moment qu’é
d’un sentiment généreux ; le cœur est absolument vide. Voilà donc un caractère qui ne provoque pas un instant le rire. Peut-on c
femme ? Et si, comme on le dit, il a emprunté pour la peinture de ce caractère quelques traits à sa propre femme, ne sent-on pas
d’Églantine le type d’une comédie célèbre. Tournant ainsi au noir le caractère de Philinte, il exagéra le côté risible du person
rconstances et dans les conditions du dehors plus que dans le fond du caractère lui-même, et c’est ce qui a lieu dans Le Misanthr
a vie mondaine, où viennent s’embarrasser, s’user, s’effacer tous les caractères , se glacer à la longue toutes les chaleurs de l’â
erait quelques représailles. Mais la vertu d’Alceste n’a nullement ce caractère  ; et lorsque récemment, sous prétexte de dévoiler
s, la comédie. La tragédie elle-même, au moins dans Racine, a le même caractère  : elle est plus remarquable par la psychologie qu
en changé depuis Molière, et cependant il a toujours conservé le même caractère , au moins dans la comédie. On ne peint plus le gr
s louables et les plus chrétiennes, lui donnant selon leur caprice un caractère de piété la plus austère, ce semble et la plus ex
17 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
ques depuis la mort de Molière, époques auxquelles ils ont imprimé un caractère particulier et une physionomie qui les rendent to
eurs ouvrages, ce qui les préoccupe avant tout, c’est la peinture des caractères , des ridicules et des travers du temps. Les premi
t tout à fait du genre de ses autres compositions. Outre le principal caractère , développé et soutenu jusqu’à la fin avec un art
e le rendre intéressant et de lui faire démentir en quelque sorte son caractère par la noble conduite qu’il tient à la fin de la
tels que moi tombent dans la misère, Mais ne dégradent pas leur noble caractère . Et, pour le tirer de l’abîme où sa dissipation
lus remarquable, « que Molière, dit-il, semblait avoir épuisé dans le caractère d’Harpagon tous les traits saillants qui peuvent
louable, sans doute, de chercher à présenter sous un autre aspect des caractères déjà mis au théâtre, et d’enrichir ainsi la scène
ve. La Métromanie n’offre aucune peinture de mœurs, mais le principal caractère , et celui très plaisant de Francaleu, admirableme
tagent pas tout à fait ses scrupules à l’égard de la rémunération. Le caractère du méchant, plus que celui du métromane, prêtait
e : la franchise du comique, les oppositions habilement ménagées, les caractères bien tracés, la peinture des mœurs, le Style libr
la parole déliée, et les autres personnages participent trop de leur caractère . On peut encore reprocher à Picard le laisser-all
ages sans couleur, où l’on chercherait en vain la peinture de quelque caractère et des mœurs de l’époque. Mais il faut prendre la
t le montre remplissant une fonction qui semble peu d’accord avec son caractère . Est-il supposable, en effet, qu’un ambitieux, un
il suit que l’on peut tout leur sacrifier, même jusqu’à la vérité des caractères . Cette manière, que les imitateurs de M. Scribe o
plus essentiel, c’est-à-dire pour la peinture et le développement des caractères et des passions. La combinaison dramatique du Mis
’en est guère de moins compliqué; elle est toute dans l’opposition du caractère d’Alceste avec sa passion amoureuse, et dans le c
le choix de la personne que Molière lui fait aimer. Alceste, par son caractère , est porté à fuir les hommes; il en a formé le de
l’auteur une telle combinaison pour le développement de son principal caractère  ; combien les vices élégants de cette haute socié
ines nécessités impérieuses qui l’obligent d’agir contrairement à son caractère . On le voit contraint, par exemple, de donner à s
core la passion amoureuse de ce misérable mise en opposition avec son caractère . Telle était le plus ordinairement la nature des
mots heureux y abondent et sont toujours d’accord avec l’esprit et le caractère des personnages. Nous avons dû signaler les défau
es. Si la profondeur, la vérité, l’art de peindre à grands traits les caractères et les passions, la force comique et celle du sty
écondité, qui n’est pas toujours, mais qui le plus souvent est un des caractères du génie. Telle a été depuis Molière l’influence
e sera, sans contredit en faveur de la fine peinture des mœurs et des caractères que souvent on y rencontre. Pour réfuter M. Scrib
oire de bien comprendre un rôle et de se faire une idée exacte de son caractère . Ce qui le prouve, ce sont les modifications, les
levant les erreurs de Rousseau, restitua au Misanthrope son véritable caractère  ; il démontra parfaitement en quoi ce personnage
eux triomphe du jugement et de la raison sur les mauvais penchants du caractère . Or, Alceste a-t-il cette excessive bonté dont je
ire et faire commettre de dangereuses méprises, que la peinture de ce caractère est si instructive et si morale. Le tort d’Alcest
en soient un peu forcées, Molière, lorsqu’il avait à peindre quelque caractère , ne se contentait pas, comme beaucoup de ses conf
e préjugés qui nous gouvernent nous prévient en faveur des gens de ce caractère  ; c’est que nous aurions certainement meilleure o
placé pour rendre excusable ou pour justifier par son approbation le caractère d’Alceste, mais bien pour faire voir que de même
econnu que le bonheur ne pouvait se trouver avec un homme d’un pareil caractère , et qu’elle était plus certaine de le rencontrer
rce qu’il fallait, pour que la leçon de l’auteur fût efficace, que le caractère du Misanthrope exerçât au théâtre cette sorte de
rien de ce qui peut nous éclairer, même faiblement, sur son véritable caractère ne devrait être indifférent à nos yeux. Il arriv
ètement les bien rendre, non seulement la physionomie et le véritable caractère , mais encore toutes les nuances dont il se compos
e si longtemps de cette perfide créature. En effet, un homme d’un tel caractère , aussi passionné, aussi fanatique, aussi extrême
voici. J’ai dit qu’une sorte d’orgueil me paraissait être la base du caractère d’Alceste et la source de ses travers : le portra
donne l’idée de cette nature implacable et généreuse à la fois, de ce caractère plein de violence et de faiblesse, de cet honnête
l’avoir entrepris. Lettre sur le rôle de Tartuffe. De tous les caractères qu’on a montrés au théâtre, le plus difficile à b
artuffe agir dès les premiers actes, et dévoiler peu à peu son odieux caractère . Que l’on juge combien la scène où, jetant le mas
il ressent pour Elmire n’aurait pas, comme il l’a réellement, tout le caractère d’une ardente passion; et dès lors il est à présu
se. L’amour, à les en croire, n’a que peu de prise sur les gens de ce caractère . La soif des richesses, la convoitise des biens d
personnages y restant toujours dans son rôle, agit et parle selon son caractère et conformément au but qu’il poursuit. La créduli
e dans cette scène, comme dans toute la pièce, est resté fidèle à son caractère . Que si l’on objecte encore, d’après La Bruyère,
été de mettre en opposition chez le même individu ses passions et son caractère . Ailleurs nous développerons plus au long cette r
e de notre nature. La passion amoureuse de Tartuffe est opposée à son caractère , et c’est cette passion qui le perd, cela est évi
s à rendre est sa passion amoureuse, parce que cette passion ayant un caractère particulier, elle exige de l’acteur des moyens d’
dans sa douleur, plus il se montrera hypocrite, plus il rehaussera le caractère d’Orgon en donnant une sorte d’excuse au fanatism
de voir administrer à Damis cette correction, il connaît trop bien le caractère têtu de son ami pour ne pas savoir que la résista
c Orgon. Mais pour donner à cette ardeur comme à cette hypocrisie les caractères qui leur sont propres ; pour ne pas exprimer l’un
18 (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160
n qu’elle s’intéresse, est plaisante. DON GARCIE DE NAVARRE. Le caractère de don Garcie, ou du jaloux, est le seul digne d’
tout en est à étudier. La première scène du premier acte, où les deux caractères , principaux s’exposent : la cinquième du premier
sition en est charmante. La deuxième scène, où don Juan développe son caractère , est un modèle ; la première scène du deuxième ac
examiné. La première scène du premier acte, où Alceste développe son caractère avec son ami, qui en a un totalement opposé ; la
es d’un ouvrage dans lequel il n’y a pas un vers qui n’ait rapport au caractère principal. LE MÉDECIN MALGRÉ LUI. Jolie far
en grondant toute sa famille, expose si plaisamment et la pièce et le caractère de chacun ; la cinquième, où Orgon s’informe de l
ne du premier acte, où Armande et Henriette exposent leurs différents caractères  ; la deuxième, où Clitandre avoue à Armande qu’il
ANCOURT. LE CHEVALIER À LA MODE. Pièce morale et comique : le caractère de madame Patin est le mieux soutenu et le mieux
laisante. L’AMANT MYSTÉRIEUX. Pièce faible ; mais le rôle et le caractère de l’amant sont très comiques. LA MÉTROMANIE.
19 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
turelle, et communiquer ainsi à certaines parties de cette science un caractère nouveau de certitude rationnelle, que l’empirisme
un animal comique, dont l’aspect donne envie de rire ; mais tous les caractères de la bête seront entièrement sortis de leur mémo
tophane à tous les poètes comiques, parce que la comédie à tel ou tel caractère que je trouve seulement dans son théâtre. Il deva
son théâtre. Il devait dire : Je déclare que la comédie à tel ou tel caractère , parce que je préféré Aristophane à tous les poèt
thétique considérée comme science a priori. Or, quels sont les grands caractères de l’ode ? la personnalité du poète s’y révèle ;
sme l’élève au-dessus du monde réel ; son style est métaphorique. Les caractères de la comédie sont donc : 1º l’impersonnalité (je
res, toutes ces œuvres aient une essence commune, et, pour dégager ce caractère général qui doit constituer le fond de chacune d’
que nous désespérons d’élever. Car, voici : cette essence commune, ce caractère général qui constitue le fond de toute œuvre comi
ongeant pas ou ne voulant pas considérer qu’on chercherait en vain un caractère dans la plupart des pièces espagnoles, et que les
fidèles. Schlegel déclare que l’intrigue est plus essentielle que les caractères  ; Jean-Paul, que le comique est… bien des choses,
pprendre qu’Aristophane ne développe pas d’intrigues, ne peint pas de caractères  ; que son comique est une gaieté sans frein et un
in et à être vrai, qu’en un mot son comique est un comique moral. Les caractères spéciaux de chaque grand poète et de chaque grand
ssante, vivante, réelle dans les études de la critique303 ; quant aux caractères généraux qui peuvent être communs à tous les théâ
tion, d’après l’étymologie du mot, ou une imitation belle, d’après un caractère incontestable de toute œuvre d’art304 : ils ne se
n du style de Molière, la vérité toujours si délicate ou si forte des caractères qu’il peint, la verve dramatique de tous ses pers
les a pas donnés, comme des traits d’esprit, mais comme des traits de caractère . Du reste, elle ne professe pas pour L’École des
uche, sur la valeur dramatique des récits d’Horace et d’Agnès, sur le caractère propre de l’art et du génie de Molière, et sur la
l’auteur d’Alceste d’avoir sacrifié l’intrigue à l’étude profonde des caractères  : elle excuse Caldéron d’avoir sacrifié les carac
e profonde des caractères : elle excuse Caldéron d’avoir sacrifié les caractères au jeu divertissant de l’intrigue. Et pour deux p
sonder d’un cœur et d’un esprit purs le texte de la Parole divine. Caractère moral de la critique D’où vient celle grâce mo
rès bien son succès par les règles : « Je ne suis point étonné que ce caractère ait eu un succès si heureux du temps d’Euripide,
20 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69
, et en partie le développement d’une conversation sur la grandeur du caractère romain ; Balzac y peint, d’après Polybe et Tite-L
t jamais été dite. C’est une certaine lumière de gloire et un certain caractère de grandeur que la vertu héroïque imprimée sur le
détruit, abandonnée de ses propres vœux et de sa propre espérance. Ce caractère rend inviolable à des ennemis irrités, lie les ma
iolable à des ennemis irrités, lie les mains à des traîtres. C’est ce caractère qui crie : Qui es-tu, malheureux, qui oses mettre
lheureux, qui oses mettre la main sur Caïus Marins ? L’autorité de ce caractère survit à celle du pouvoir, elle se conserve dans
n retour vers madame de Rambouillet, pour remarquer qu’elle est de ce caractère , qu’elle descend du même principe, fille de leur
ernières que prononça la république avant de rendre l’âme… C’était le caractère de l’esprit de Rome, citait la langue naturelle d
21 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
térature, s’exprime ainsi sur Molière : « Molière tâcha de réunir les caractères de Térence* et de Plaute*, et il y a réussi en be
tes les grâces de Térence* et le feu de Plaute*. Dans ses comédies de caractères , comme le Misanthrope, le Tartuffe, les Femmes sa
ussi essentielle à l’action comique, surtout quand c’est une pièce de caractère , qu’elle l’est à l’action tragique ? Dans la trag
même principe, 1746, de très nombreux ouvrages dont beaucoup sont de caractère scolaire. On peut y voir comment on entendait les
22 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
tes du Festin de Pierre ; elle choqua plus encore dans une comédie de caractère de la même étendue. On ne voulut pas sentir que,
aison contre l’habitude ? En fait de grandes comédies, de comédies de caractère , on n’avait encore vu jouer, on n’avait encore ap
re a emprunté à Plaute le sujet de sa comédie, c’est-à-dire l’idée du caractère d’Harpagon. C’est une opinion peu réfléchie. Le p
ssagère, d’égarement momentané qui peut n’avoir pas sa racine dans le caractère , qui peut disparaître avec l’espèce de talisman q
e ignorer, et peut-être eût-il dû nous en instruire. Mais, d’après le caractère donné, puisque Harpagon a un équipage et des vale
qui pâtit au sein de la richesse, offrira ce conflit, cette lutte du caractère et de la situation, qui est le véritable ressort
site pas, la cassette est préférée. Voilà ce qui s’appelle traiter un caractère en grand maître, le montrer sous toutes ses faces
sont à remarquer dans la comédie de George Dandin, l’intrigue et les caractères . L’intrigue est d’une extrême simplicité. Lubin,
ant tort, parut avoir raison. La partie essentielle de l’ouvrage, les caractères et les mœurs appartiennent à Molière ; il les ava
viole les lois divines et humaines ; et la Muse de la comédie n’a pas caractère pour prêcher en matière aussi grave sur le ton qu
’ouvrage d’un homme ordinaire. Elle suppose une gaîté originale ; les caractères en sont comme les grotesques de Calot, où les pri
on ; qu’elle n’est une censure ni de l’homme ou de la société, ni des caractères ou des mœurs. Le sujet de la pièce, Pourceaugnac,
ls n’en sont pas un peu avilis. L’intrigue de Pourceaugnac a un autre caractère qui lui est particulier. Il y a comédie dans la c
ge des petits vers de Benserade) : « La manière dont il confondait le caractère des personnages qui dansaient, avec le caractère
ont il confondait le caractère des personnages qui dansaient, avec le caractère des personnages qu’ils représentaient, était une
nés, il mit les entretiens fadement polis et spirituels ; aux mots de caractère et de situation, il substitua les phrases fines e
nous vivons, mais conservant soigneusement les moyens de l’action, le caractère et le style des personnages, il en a fait plusieu
n ne doit pas, au moins, en faire une école du vice ; et qu’un pareil caractère pourrait diminuer, dans un fils qui verrait la re
23 (1739) Vie de Molière
it lui rendaient la physionomie extrêmement comique. À l’égard de son caractère , il était doux, complaisant, généreux ; il aimait
d’un habit magnifique. Ce sont de petits faits, mais ils peignent le caractère . Un autre trait mérite plus d’être rapporté. Il v
Ce loisir dans lequel les hommes rendus à eux-mêmes se livrent à leur caractère et à leur ridicule, est le seul temps propre pour
st plus inexcusable dans une pièce d’intrigue que dans une comédie de caractère . On est obligé de dire (et c’est principalement a
arvenu à ne se point entendre. La pièce est sans intrigue et toute de caractère . Il y a très peu de défauts contre la langue, par
cour hors de Paris. C’est une pièce en un acte, où il entre un peu de caractère , et dont l’intrigue est comique par elle-même. On
ris affermit pour jamais la réputation de Molière. C’est une pièce de caractère et d’intrigue. Quand il n’aurait fait que ce seul
diction de Térence, et le passe de bien loin dans l’intrigue, dans le caractère , dans le dénouement, dans la plaisanterie. Les
eur d’une vie de Molière, que le roi lui eût alors fourni lui-même le caractère du chasseur. Molière n’avait point encore auprès
qu’ils ne connaissaient point la nature. Ils peignaient au hasard des caractères chimériques. Le faux, le bas, le gigantesque, dom
ait qu’un sujet ainsi traité ne dût fournir qu’un acte. Mais c’est le caractère du vrai génie, de répandre sa fécondité sur un su
e te le donne pour l’amour de l’humanité. Cette scène, convenable au caractère impie de Don Juan, mais dont les esprits faibles
d’intrigue dans la pièce, que ce qu’il en faut pour faire sortir les caractères , mais peut-être pas assez pour attacher ; en réco
res, mais peut-être pas assez pour attacher ; en récompense, tous ces caractères ont une force, une vérité et une finesse que jama
e n’y paraît point du tout. Tout le reste de la pièce est de Molière, caractères , intrigues, plaisanteries ; il n’a imité que quel
ts, et qui, quoiqu’inférieur à Molière, a été, pour la variété de ses caractères et de ses intrigues, ce que Rome a eu de meilleur
est de faux dévots, ainsi que de faux braves, etc. Presque tous les caractères de cette pièce sont originaux : il n’y en a aucun
-Royal, le 8 juillet de la même année. C’est une farce, mais toute de caractères , qui est une peinture naïve, peut-être en quelque
omédie. La naïveté, peut-être poussée trop loin, en fait le principal caractère . Ses farces ont le défaut d’être quelquefois un p
24 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
Molière a employé quelques traits dans d’autres pièces. Le comique de caractère , cette carrière ouverte par Corneille dans le Men
mais déjà la main d’un maître sait répandre sur ce fonds ingrat, des caractères d’un comique fort, des situations piquantes, des
et par là il a mérité d’être regardé comme l’inventeur du comique de caractère moral. Molière n’invente rien qu’il ne perfection
isonné la vie. Sur quelques particularités concernant l’éducation, le caractère , les talents, etc. de Molière, voyez les articles
25 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
oir été que la fête de la commune et des arts, n’en a pas moins eu un caractère de grandeur ; et, comme tout ce qui porte ce cach
e physique, que la physionomie de l’homme réfléchit son esprit et son caractère , l’œuvre d’architecture doit, par son aspect, exp
i l’entoure et ce qui sert d’habitation, c’est justement lui ôter son caractère de dignité et de vérité relative. D’ailleurs si,
donner à Molière l’attitude de la méditation et peut-être exprimer le caractère mélancolique que lui valut une vie maladive et ch
du reste, corroborer l’idée qu’on se fait de la force d’esprit et de caractère dévolue à Molière. On cherche en vain l’expressio
légère et rieuse, de la hardiesse même, nous ne saurions admettre le caractère licencieux et banal que M. Pradier s’est plu à le
piée sur la tête de l’Ariane antique, est par cela même d’un meilleur caractère que celle de sa compagne, qui manque d’esprit et
26 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
esse d’idées sur un fond qui paraissait si stérile! Quelle variété de caractères ! Qu’est-ce qu’on mettra au-dessus du bonhomme Chr
e naturel qui distingue le plus les grands écrivains, parce qu’un des caractères du génie est de produire sans effort; c’est le na
e Misanthrope, le Tartufe et les Femmes savantes, que les comédies de caractère et de mœurs étaient le vrai genre sérieux; mais i
il y a ici, ce qui alors n’était pas plus connu, de la morale et des caractères . Le contraste des deux tuteurs, dont l’un traite
mique et de la vraie gaieté dont cette pièce est remplie. Situations, caractères , incidents, dialogue, tout concourt à ce grand ob
s approcher. Il y a pourtant clans ce dernier un trait d’humeur et de caractère que Molière a jugé assez bon pour se l’approprier
en même temps de l’effet le plus saillant : tout est à la fois et de caractère et de situation, et cette réunion est le comble d
ui, toujours des marquis. Que diable voulez-vous qu’on prenne pour un caractère agréable de théâtre? Le marquis aujourd’hui est l
lence; et il n’y a que Célimène, que la légèreté de son âge et de son caractère , et les avantages que lui donnent sur Alceste son
les maréchaux de France le mandent à leur tribunal. C’est ici que le caractère se montre, et que le sage commence à extravaguer.
une bien nouvelle assurément que celle-ci : « Molière a mal saisi le caractère du Misanthrope. Pense-t-on que ce soit par erreur
aux dépens du personnage l’a forcé de le dégrader contre la vérité du caractère . » Et quel est celui que Rousseau voudrait qu’on
trompe, malgré les assurances qu’elle lui a données de son amour. Ce caractère est fort beau ; mais c’est la sagesse parfaite, e
nature humaine, Et de nourrir contre elle une effroyable haine. Son caractère est conservé : il est parti d’un principe vrai; m
urquoi vous êtes-vous attaché à une coquette dont vous connaissiez le caractère ? Ensuite, pourquoi poussez-vous la faiblesse jusq
on pouvait suggérer au Misanthrope; mais il fallait qu’il soutînt son caractère , et le parti extrême qu’il prend à la fin de la p
te que, malgré ce qu’il croit devoir aux formes, il s’abandonne à son caractère dans le temps même où il croit en faire le sacrif
eux rôles de marquis, dont la fatuité risible égaie le sérieux que le caractère du Misanthrope et sa passion pour Célimène répand
nnaître aux honnêtes gens par des scènes où le comique de mœurs et de caractères perce au milieu de la gaieté bouffonne ? C’est ce
ainsi la situation principale en la variant. Il donne à Cléanthis un caractère particulier, celui de ces épouses qui s’imaginent
ces où il y a le plus d’intentions et d’effets comiques. Le principal caractère est bien plus fort que dans Plaute, et il n’y a n
dessus tout, cet excellent Chrysale, ce personnage tout comique et de caractère et de langage, qui a toujours raison, mais qui n’
nier trait de ce rôle est celui qui peint le mieux cette faiblesse de caractère , de tous les défauts le plus commun, et peut-être
d’ailleurs beaucoup plus sensé que sa femme, mais qui perd, faute de caractère , tout l’avantage que lui donnerait sa raison ! Sa
pour Tartufe, les simagrées de dévotion et de zèle du faux dévot, le caractère tranquille et réservé d’Elmire, la fougue impétue
dans une seconde. Mais le poète a eu soin d’accommoder à ses fins le caractère et la conduite d’Elmire: non seulement il lui att
r un homme de bien ; Mais la vérité pure est que je ne vaux rien. Ce caractère de Tartufe est d’une profondeur effrayante. Il ne
oire avec son génie. Il observait beaucoup : il y était porté par son caractère , et c’est sans doute le premier secret de son art
use carrière n’eût pas été bornée à cinquante-cinq ans. Il était d’un caractère doux et de mœurs pures : on raconte de lui des tr
27 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
it gagné la France entière. Tous les masques se détachaient, tous les caractères entraient en jeu, toutes les conditions étalaient
es de loi, valets et maîtres, le moraliste représente au vif tous les caractères , tous les ridicules, tous les vices, pédants, fâc
oi, ce désintéressement qui nous dérobent l’auteur sous la vérité des caractères , voilà le principal secret de sa poétique, comme
es imputer au genre humain. Le Misanthrope inaugure la comédie de caractères (1666) Tels furent les devanciers de Molière,
e jusqu’aux défauts, et dont les faiblesses ne déparent point un beau caractère . Représenté pour la première fois à Paris, sur le
issée qu’une manie passagère, elle inaugura la comédie de mœurs et de caractères , c’est-à-dire la peinture définitive du cœur huma
nt impartial des intentions manifestées par la conduite et le jeu des caractères . II. Étude littéraire Analyse sommaire d
aires que la fable. Y a-t-il même des situations ? Je ne vois que des caractères qui se développent. Alceste a un procès ; cela ar
auvais. La scène du sonnet, si fameuse, est doublement l’effet de son caractère , par la façon dont il y est jeté, et par la façon
la pensée maîtresse qui les enchaîne, je veux dire à la peinture d’un caractère , celui d’Alceste qui sert de centre à l’action. A
s allons résumer les traits des physionomies qu’il nous offre. Les caractères . Alceste ; l’homme ; l’amant de Célimène, la cris
eux éléments que plusieurs ont eu le tort de confondre : d’un côté le caractère , c’est-à-dire l’habitude morale qui vient de la n
honneur, en un mot, les qualités les plus rares, voilà le fond de son caractère . Ajoutez-y autant de clairvoyance que de candeur
on pénétrante nous garantit que Célimène sait fort bien discerner les caractères  ; aussi n’est-elle point dupe des sots et des fat
e avec un de ses prétendants. Comme elle mesure alors ses paroles aux caractères  ! Quel à-propos ! Quelle adresse à profiter du mo
es qui s’amusèrent à ces jeux piquants, on a pu dire que le livre des Caractères répondit à la curiosité d’un monde amoureux de lu
esse tous les âges aux vérités générales que recouvrent ces traits de caractère individuel ; et, pour conclure cette étude, citon
essairement une conception générale du sujet, le dessin définitif des caractères , et la prévision très nette d’un dénouement appel
Les ancêtres de Tartuffe Dans la littérature d’un peuple dont le caractère éminent fut toujours la franchise, le Tartuffe n’
re que non ne pèche nullement. Le théâtre avait déjà tiré parti d’un caractère où le ridicule s’associe à l’odieux. Au seizième
t comique non pas seulement par sa muette présence, mais bien par son caractère  ; car, pour que l’épreuve lui paraisse décisive,
serait-il faux de dire qu’en ce tête-à-tête, où il se croit seul, son caractère se déconcerte. Non ; le masque ne se détache qu’à
s nature, et veut être étudié comme à la loupe126. À première vue, le caractère tracé par La Bruyère semble un démenti infligé à
e récrier : une retouche nous gâterait ce début qui détermine tout un caractère . J’en dirai autant du geste qui va suivre, du mou
a distance qui existe entre la comédie de situations et la comédie de caractères . Dans L’Aululaire, ce n’est pas le vice d’Euclion
puiser l’inspiration147. II. Étude littéraire La comédie de caractères . Leçon universelle Dérouler les conséquences d
ravages sur toute une famille : telle est l’intention de Molière. Le caractère d’Harpagon, voilà le grand ressort qui met l’intr
semblants de pauvreté, nous suivrons le développement progressif d’un caractère susceptible de nuances variées comme la situation
l ouvre des oreilles ravies ? Quoiqu’il se complaise à sa chimère, le caractère ne se déconcerte pas. Autant il est faible pour l
resse ; il va revoir « sa chère cassette149 ». L’action procède du caractère . Les figures secondaires Résumer le caractère
L’action procède du caractère. Les figures secondaires Résumer le caractère de l’Avare, c’est expliquer l’action et tous ses
ou fortuit ; et à ces incidents ingrats qui émoussent les angles d’un caractère il a substitué une combinaison de circonstances c
re qu’en général les vieillards de Molière sont comiques non par leur caractère de pères ou de maris, mais par les passions qui d
mœurs. L’action. Analyse du sujet. Sa logique. Le dénouement sort des caractères La comédie à laquelle il méritait de donner so
 ; car il ne répugne point à la vraisemblance, et laisse à chacun son caractère . En capitulant, Philaminte cède aux circonstances
cture aussi correcte que régulière les égale tous les deux169. Les caractères . La coterie. Philaminte. L’ambition de dominer
és plaisantes qui sont dans toutes les mémoires, passons en revue les caractères dont le conflit partage une famille en deux camps
urs aux bureaux de l’état civil178. Martine C’est ainsi que les caractères s’engendrent par des réactions réciproques. Phila
le pour l’esprit, elle menace de se tourner en un vice qui atteint le caractère et le cœur, puisqu’elle devient, comme on le voit
plaires parfaits de cette comédie pratique où le ridicule procède des caractères , et est toujours un trait de nature saisi sur le
dre autre chose que soi. » 41. Ajoutons toutefois qu’il idéalisa le caractère d’Armande ; car elle ressemblait plus à Dorimène
eville. Il y a dans cette pièce un personnage, nommé Plainville, d’un caractère vraiment heureux, et dont l’humeur accommodante n
à une dernière infamie. 126. Nous renvoyons le lecteur au livre des Caractères , chapitre de la Mode. La Bruyère fait de la taill
voit jamais. La raison a pour eux des bornes trop petites ; De chaque caractère ils passent les limites ; Et la plus noble chose
, dit M. Benoist, avaient pu entrevoir ce que doit être la comédie de caractères , les Romains n’y pensaient pas. Cette conception
voulait Arnolphe. 178. Il y a de l’égoïsme sous cette faiblesse de caractère . Il sacrifie sa fille à son repos. Pourtant, quan
28 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
’humain n’était étranger ; et ce qui donne à ses peintures d’amour un caractère moral. c’est son bon sens, qui resta toujours deb
qui venez, au milieu des farces les plus risibles ou des peintures de caractère les plus hardies, apporter la grâce riante de vos
’avoir montré sur la scène, dans des situations souvent délicates, le caractère chaste et spiritualiste de l’amour, quand tant d’
et ses peintures, par leur juste rapport avec la réalité, prennent un caractère particulièrement utile et moral. Oui, la source d
inconnu, une résolution inébranlable458. Il apprendra aux plus rudes caractères des délicatesses infinies, des douceurs angélique
et une justesse qui donnent à l’ensemble de ces peintures d’amour un caractère général de moralité, et qui placent le théâtre de
isté avec une persistance due à la fois au défaut de son siècle et au caractère de son âme : c’est la coquetterie. La coquetterie
essité que l’amour soit naturel, conforme à l’âge, à la condition, au caractère , aux âmes de ceux qui s’y livrent. Quel triste et
it que « l’amour qui naît subitement est le plus long à guérir » (Les Caractères , Du Cœur) ; mais je crois qu’il dépeint plutôt le
les amoureux de Molière. 462. Voir plus loin, p. 137. 463. C’est le caractère de ce théâtre, où on ne voit ni fille tombée, ni
29 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
arterre avait raison, voilà la bonne comédie , celle qui retrace des caractères et des mœurs véritables, qui fronde des vices et
ne. De ces deux titres, en effet, l’un indique la fable et l’autre le caractère principal de la pièce française. Nous n’avons auc
Un ouvrage dramatique qui a réussi, lorsqu’il est marqué d’un certain caractère d’originalité, éveille l’instinct des imitateurs
compté parmi les chefs-d’œuvre de Molière Ce n’est point une pièce de caractère  ; la jalousie de Sganarelle n’est qu’accidentelle
’est un de ces personnages, moitié réels, moitié imaginaires, dont le caractère et le langage sont convenus, ainsi que le nom et
mouvements de la jalousie, donnent à l’ensemble de la composition ce caractère de grandeur et de noblesse que, dans le langage d
qui n’aient pris dans cette pièce quelque situation, quelque trait de caractère ou de dialogue : c’était une espèce de mine d’où
devait combiner de manière à former l’ensemble d’une bonne comédie de caractère , de mœurs et d’intrigue. Il mit à contribution Té
diction de Térence, et le passe de bien loin dans l’intrigue, dans le caractère , dans le dénouement, dans la plaisanterie. On ne
nt révoqué en doute cette partie de l’anecdote, comme peu conforme au caractère d’honnêteté et de bienséance qui marquait toutes
de s’élever avec succès jusqu’au développement d’une intrigue ou d’un caractère , brilla dans des scènes détachées, d’une inventio
30 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
néral. Un Commentaire sur Molière ne pouvait manquer d’avoir quelques caractères particuliers. Molière s’est approprié tout ce qui
e de chaque pièce, le choix du sujet, la contexture de l’intrigue, le caractère des personnages, l’effet comique et le but moral
on génie, le porte à employer souvent des tournures très conformes au caractère des personnages, mais contraires au bon usage et
de l’imitation et à l’effet comique des ridicules de situation ou de caractère . Alceste et Gorgibus, Célimène et Madame Jourdain
génie se jouât avec une liberté plus heureuse dans la peinture de ces caractères plus rapprochés de la nature et de la vérité, et
ation de leur langage, y portât plus de cette facilité qui est un des caractères et peut-être une des causes de la pureté du style
eux saisi, mieux exprimé que son devancier le jeu des passions et des caractères . Plaute a cette gaieté de tempérament qui est exc
la gaieté de Térence, il vante infiniment la vérité frappante de ses caractères et le naturel exquis de son langage. Enfin, Plaut
ut faire présent à son pays de la comédie véritable, de la comédie de caractère et de mœurs, image de la vie commune et contempor
ug d’une uniformité de convention, les singularités personnelles, les caractères originaux abondent. La comédie se plut à les pein
prose de La Rivey, supérieures à toutes les autres par la vérité des caractères , la vivacité de l’action et le sel du dialogue. L
ussir. C’était un grand pas de fait vers la peinture des mœurs et des caractères  : il fut donné à ce même génie d’achever l’ouvrag
est plus une habitude, effet de l’éducation, qu’un vice, résultat du caractère  ; plutôt un ressort dramatique qu’un objet de cen
goût. Du Menteur à l’Étourdi, notre comédie fut toute espagnole. Des caractères hors de nature, des rencontres fortuites, des mép
contraire, les conditions sont inégales et les rangs distincts ; les caractères agissent selon leur propre impulsion ; les mœurs,
i qui la ressent à celle qui l’inspire, une trop grande différence de caractère , comme entré le misanthrope Alceste et la coquett
ent, en toute occasion, les âges, les sexes et les états divers, sans caractère propre et sans physionomie particulière. Sous des
distinguent tous les êtres créés. C’est une heureuse combinaison des caractères généraux et des caractères particuliers ; c’est l
créés. C’est une heureuse combinaison des caractères généraux et des caractères particuliers ; c’est l’utile moralité des uns joi
de la vie humaine peuvent rapprocher instantanément deux personnes du caractère le plus opposé ; mais de ces rencontres fortuites
et ingénieuse fourberie. Le comique de situation, dont la comédie de caractère et la comédie d’intrigue sont également susceptib
accident imprévu qui cause une agréable surprise. Dans la comédie de caractère , il résulte du contraste, du conflit des vices, d
t son théâtre tout entier. Du comique de situation dans les pièces de caractère , jaillit naturellement le comique de dialogue. La
aiguisent pas des traits d’esprit ; ils laissent échapper des mots de caractère . Us n’entendent pas malice à ce qu’ils disent ; c
. Au contraire, les mots naïfs, les mots arrachés par la situation au caractère ou à la passion d’un personnage, conserveront tou
i, sans doute, il a souvent renforcé et multiplié les traits dont ses caractères sont formés. Il est difficile, on Fa déjà remarqu
veté de manières et de langage, qui laissent apercevoir sans peine le caractère et l’humeur, les idées et les sentiments de chaqu
. Mais, je le répète, ces nobles de différente espèce et de différent caractère , ne sont guère que des individus, des personnages
successeurs, le personnage vicieux ou ridicule changer tout à coup de caractère , et se convertir subitement. La leçon qu’il reçoi
e à chaque personnage, suivant son âge, son sexe, sa condition et son caractère donné, mais la diction même de l’auteur, appliqué
st peut-être plus grande encore. La comédie d’intrigue, la comédie de caractère et la comédie de mœurs ; le comique noble, le com
réunit leurs divers mérites, la vivacité de l’intrigue, la vérité des caractères et l’exactitude des mœurs. Ce n’est pas tout. Le
s montrée, spirituelle et plaisante avec Regnard, mais sans vérité de caractères ni de mœurs ; ingénieuse et originale avec Dufres
omédie, image trop fidèle de la société, ne reproduisait plus que des caractères effacés, des mœurs relâchées, des vices de conven
lus dévoué que ne semblait le comporter l’insouciante légèreté de son caractère , et il dut à cette liaison l’inestimable avantage
s premiers courtisans, il ne manqua sûrement pas d’étudier le jeu des caractères , des intérêts et des passions qui s’agitaient sou
favorable. Le prince, de plus en plus charmé de son esprit et de son caractère , lui offrit, dit-on, la place de secrétaire de se
re, dans son poème de la Gloire du Val-de-Grâce, vanta le génie et le caractère de Mignard. C’était, comme on l’a dit ingénieusem
s deux hommes se ressemblaient pourtant fort peu ; ils différaient de caractère , d’humeur, de conduite et de régime. Molière, sér
de Grimarest73 mais elle n’a rien d’invraisemblable, et la vérité des caractères y est bien observée, puisque Chapelle y agit comm
e, d’avoir à placer Lulli au rang des amis de Molière, Lulli, dont le caractère vil et les mœurs infâmes étaient l’objet du mépri
tion où elle figure presque en entier. Nous le voyons dessiner chaque caractère , indiquer les traits propres à chaque ridicule, d
leur convient à tous deux ; mais leur taciturnité n’avait ni le même caractère , ni le même principe. La Fontaine, rêveur, préocc
semble, et, tâchant de faire réussir l’applicationde vos rôles à leur caractère , remédier à ce démêlé qui vous donne tant de pein
évélé tous ses secrets, du moins pour ce qui regarde les mœurs et les caractères des hommes. » (Bolœna de Monchesnay.) 77. Voir,
pour son habillement, plutôt les intérêts de son amour-propre, que le caractère et la situation de son personnage. On raconte que
Molière, parler peu dans le monde, n’était pas seulement un effet du caractère et du tour d’esprit ; c’était aussi une chose de
31 (1802) Études sur Molière pp. -355
les plus voisins de la simple nature, un arbre, une pierre, quelques caractères gravés sur le roc, décèlent au voyageur le bercea
moyens pour enlever la belle à Arlequin, marchand d’esclaves, mais le caractère de Fulvio les rend tous inutiles ; à la fin de la
n prenant la fuite au moment de signer son contrat. C’est un trait de caractère si précieux, que je ne comprends pas comment Moli
naissance, leur comique, leur rapidité, à l’étourderie de Lélie, son caractère seul a le droit de donner un titre à l’ouvrage qu
es étourderies de son maître ; mais l’étourdi Lélie, entraîné par son caractère , détruit si bien ce que fait Mascarille, qu’une s
comédie, véritablement dans le genre mixte, puisque l’intrigant et le caractère principal concourent également à faire mouvoir le
it ; mais elles tendent toutes au même but, toutes font ressortir les caractères du Fourbe et de l’Étourdi. Quelle différence avec
tout ce qui s’est passé avant l’action, nous connaissons l’humeur, le caractère et les projets de tous les personnages. Les cara
s l’humeur, le caractère et les projets de tous les personnages. Les caractères . — Nous avons jugé le principal en parlant des im
ésentations, tout ce qu’il avait voulu mettre dans les vers, dans les caractères , dans l’ensemble de son ouvrage. Ces comédiens, n
ièce de Molière. Sentiment sur la pièce. Le genre. — Plutôt de caractère que d’intrigue. Le titre. — Remarquons-en toute
de la pièce italienne. Sentiment sur la pièce. Le genre. — De caractère , et si fortement prononcé, que depuis Molière on
défauts, la pièce, généralement bien écrite22, présentant toujours un caractère soutenu et gradué avec art, ne méritait pas sa ch
Adelphes de Térence ont fourni à notre auteur deux de ses principaux caractères . C’est dans une nouvelle de Boccace et dans plusi
s parlerons de l’effet qu’aurait dû produire l’opposition de ces deux caractères . Extrait de Boccace. Nouvelle XXIII. Une
ntrigue ; quoi qu’en disent les personnes séduites par le piquant des caractères , ils embellissent l’ouvrage, mais n’en font pas m
d’ici la couleur de sa perruque, l’âge qu’il se donnait, la mine, le caractère qu’il prenait ; j’entends même jusqu’au son de sa
. Le style. — Encore plus châtié que dans les dernières pièces. Les caractères . — Tous variés, et tous les personnages bien fâch
les devoirs de la femme mariée méritaient les honneurs du titre. Les caractères . — Tous en opposition et se faisant ressortir mut
très applaudi dans les Pères grimes, il trouvait commode de donner ce caractère à tous les rôles à manteau de Molière. Après Bonn
au lecteur à répondre et à dire : j’ai remarqué dans cet ouvrage des caractères fortement dessinés, et des scènes animées, non se
e juger ici en même temps la pièce et les imitations. Le genre. — De caractère  ; et peut-être il n’en est pas au théâtre de plus
om Juan. Le titre. — Ceux de la comédie espagnole annoncent, l’un le caractère du principal personnage, l’autre ce qui doit se p
e nommé Pierre ; ce qui est bien moins piquant pour la curiosité. Le caractère . — Infiniment plus beau, plus varié dans son genr
nfin, la pièce, rapetissée à la taille de l’acteur, n’a plus un grand caractère . L’Amour médecin. Dans le mois d’août de
malignité, puisqu’il leur en donna qui, tirés du grec, marquaient le caractère , les défauts, les ridicules de chacune de ses vic
ne pièce si ridicule ». Sentiment sur la pièce. Le genre. — De caractère . Le titre. — Simple, précis, fixant l’esprit du
s discours, par ses actions, qu’il a pour interlocuteur un homme d’un caractère en opposition avec le sien, et qu’avant la fin du
e. — Coupé lorsqu’il le faut, non interrompu quand la situation ou le caractère des interlocuteurs l’exige, mais toujours rapide
x, il a le sien, ou plutôt celui de chacun de ses personnages, de son caractère et de la situation dans laquelle il se trouve. L
icate, pleine de sel et d’épigrammes mordantes, mais sans âcreté. Le caractère principal. — Molière a le mérite d’avoir choisi p
ncipal. — Molière a le mérite d’avoir choisi pour son premier rôle un caractère de tous les temps et de tous les pays, mais n’en
théâtre un Misanthrope peint à plus grands traits que le nôtre. Les caractères accessoires. — Molière n’ayant pas donné à son Al
lgent Philinte ; et surtout avec la coquette Célimène ; et ces divers caractères lui donnent occasion de développer le sien. Le d
occasion de développer le sien. Le dénouement. — Celui d’une pièce à caractère pour être bon, doit, comme celui d’une pièce d’in
tesse ; mais au moins devrait-il s’attacher à l’essentiel, au fond du caractère qu’il représente. Si je jouais le rôle d’Alceste,
stiche, laissez-moi je vous prie , ainsi préparé, annonçait déjà son caractère . Continuons ; si je jouais ce rôle, et que, sédui
trop convaincu51. Si je jouais le rôle de Dubois, je sentirais que le caractère de mon maître n’a pas dû m’accoutumer aux pasquin
e rapidité elle nous fait passer tous les personnages en revue ! Les caractères . — L’auteur ne se borne pas à peindre un faux dév
ieux instruit et le plus difficile, dans le dénouement d’une pièce de caractère  ? Que le personnage principal amène la catastroph
onnage principal amène la catastrophe par un trait bien marqué de son caractère  ; qu’elle change en bien tout le mal que l’on red
, ou des portes de l’autre monde, étaient sur l’affiche, en très gros caractères , ainsi que ces mots : spectacle demandé, les bill
ait qu’à couvrir ses infamies ; et lui donnant, selon son caprice, un caractère de piété la plus austère, mais, dans le fond, la
spoir des auteurs qui voudront écrire la comédie en vers libres. Les caractères . — L’amant latin est un grivois à qui Alcmène est
uement qu’ils établiront mieux l’un et l’autre la différence de leurs caractères .   L’action. — Bien plus animée dans la pièce fr
sor, et il se condamne à ne boire que de l’eau. Quel trait profond de caractère  ! Harpagon veut se pendre, si on ne lui rend pas
titre. — Précis et bien propre à piquer la curiosité. Le genre. — De caractère  ; mais de tous les temps, de tous les lieux, de t
est encore supérieur à Plaute, par la manière dont il a renforcé son caractère principal et les situations qu’il amène. Qu’a-t-i
r encore que Molière n’ait pris, dans la seconde nouvelle, les divers caractères de ses personnages ; la sotte vanité de George Da
nsignée dans chaque rôle principal, en marquant bien distinctement le caractère de chacun des personnages. Monsieur de Sotenville
par sa coupe, par la manière dont il est tracé, n’ayant jamais qu’un caractère , celui d’un intrigant profond ; il est mal joué,
rusqueries, son obstination à refuser un gendre au-dessus d’elle, son caractère enfin. La cérémonie turque est prise en entier de
dait la représentation. Sentiment sur la pièce. Le genre. — De caractère , le titre l’annonce. Les divertissements. — Ceux
ue le héros de la pièce. Les personnages. — Pas un seul qui n’ait un caractère particulier ; pas un seul qui ne fasse ressortir
je veux être pendu si je vous aime  ? Rien de plus simple, d’après le caractère de Bélise, surtout ayant déjà dit à Clitandre, lo
le moyen dont l’auteur s’est servi. D’abord, aucun personnage dont le caractère ne soit en opposition avec celui des autres ; et
n distingue ceux où les principaux personnages, loin de démentir leur caractère , ajoutent à leur portrait quelque trait nouveau ;
e son personnage ; pour se montrer d’abord bien en opposition avec le caractère de Philaminte ; pour être ensuite tour à tour un
boutique, et Molière s’emparait de cette place. Un observateur de ce caractère ne pouvait qu’y faire une ample moisson ; les div
comtesse, annonce assez une héroïne ridicule ? Le genre. — Farce de caractère , disent quelques commentateurs ; nous serons plus
d’Escarbagnas, des Bobinet, des Tibaudier, des Harpin : pas un de ces caractères qui ne soit l’image de la nature même ; et c’est
mentateurs conjecturent de là que Montaigne a pu fournir à Molière le caractère du Malade imaginaire. C’est voir les choses de lo
douce, honnête, raisonnable, et je demande si Molière, en donnant un caractère tout opposé à la seconde femme d’Argan, n’est pas
à la faire ressortir ? Sentiment sur la pièce. Le genre. — De caractère  ; celui-ci a le mérite d’être de tous les pays, d
rang des meilleures ; Argan, dans un monologue mis en action par son caractère même, nous dévoile en entier sa faiblesse, nous f
iser le projet : je m’associe le lecteur, et nous inscrivons, en gros caractères , sur la porte de notre Académie : On ne montre pa
Oui ; et j’espère qu’on me saura gré, à mon âge, de me consacrer aux caractères . Le professeur. Qu’entendez-vous par les caractè
me consacrer aux caractères. Le professeur. Qu’entendez-vous par les caractères  ? Car les comédiens ont quelquefois un jargon qu’
trop comment expliquer hors des coulisses. L’élève. Nous appelons les caractères , à la Comédie-Française, ce qu’on nomme les duègn
32 (1900) Molière pp. -283
ué au jeu par ces contradictions, M. Sarcey qui d’ailleurs était d’un caractère , d’un esprit, et d’une sûreté de savoir à ne pas
’improvisation orale comporte et qu’elle excuse ; mais aussi, avec un caractère particulier de naturel, une facilité entraînante,
st, et essayer de juger l’écrivain. Tâchons d’abord de vous donner un caractère général de sa vie et de son théâtre, Ouvrez Moliè
que les désordres de sa vie n’avaient pu entamer, la violence de son caractère , un fonds d’humeur misanthropique ont fait de lui
d don de Molière ; l’observation le domine, elle déborde ; c’est d’un caractère ou d’une passion violemment saisis, personnifiés
i importe en effet, puisqu’il a l’art de faire une pièce avec un seul caractère qu’il suit jusqu’où la logique le conduit ? Avant
out. Molière a tellement peu besoin de compléter la vraisemblance des caractères par la vraisemblance de l’action, que, s’il faut
de semblable dans la manière dont Molière finit ses pièces ; quand le caractère est bien développé, qu’on l’a jugé, qu’il est com
ntretien, nous aurons quelques observations à faire sur le dessin des caractères dans Molière, car c’est aux caractères surtout qu
ions à faire sur le dessin des caractères dans Molière, car c’est aux caractères surtout qu’il s’est attaché. Deuxième conféren
homme : c’est ce que j’ai essayé de faire pour Molière. J’ai tracé le caractère général de sa vie, de sa conduite, de ses mœurs,
itales, pour les considérer en elles-mêmes, et non plus d’après leurs caractères généraux ; ce sera la troisième partie de ces étu
et matériel presque toujours emprunté, le dénouement forcé ; mais les caractères sont d’une vérité que le temps n’a pas encore alt
ans le choix des expressions destinées à exprimer une condition ou un caractère . Voyez le Sganarelle de Dom Juan dans ses discuss
leur sexe, les femmes de son théâtre : au reste, si la conception du caractère féminin, telle qu’elle est dans Molière, est tout
bien, la grande qualité comme le grand défaut de Molière traçant des caractères de femmes, c’est qu’il a pris, non pas autant qu’
t plus besoin de chercher où Molière puise cette conception triste du caractère féminin que respirent toutes ses œuvres, concepti
ère. Mais cette raison toute générale ne suffit pas pour expliquer le caractère d’acharnement qu’il porta dans cette lutte depuis
on ne s’est jamais avisé de regarder de trop près à ses mœurs, à son caractère  : Tartuffe, sur ce point, l’a fait sacré. Mais Ta
de de près, l’Argan a l’ampleur, la justesse et la vérité de tous les caractères qui tournent autour d’une passion dominatrice, et
de la mort n’envahit pas les hommes de très bonne heure ; il y a des caractères d’hommes auxquels elle ne touche jamais, et c’est
t certain ; je vais dire pourquoi. Son procédé n’est pas de bâtir des caractères de pièces et de morceaux. Quand son imagination a
ois frappée, qu’elle a médité, elle conçoit et jette dans le moule le caractère d’un seul coup, elle l’y jette complet avec tous
e demande pardon de ces termes, je ne les applique qu’à ces sortes de caractères , — c’est une invention qui les dispense, ils le c
olphe expliquât et commentât Les Maximes du mariage pour qu’il fût un caractère vrai, et Molière n’a sans doute pas eu d’autre in
i, et Molière n’a sans doute pas eu d’autre intention que de faire un caractère vrai. Mais, par malheur, il a si bien trouvé le t
me Molière l’avait entendue, dans le sens d’un trait bon à ajouter au caractère d’Arnolphe, et non pas dans le sens d’une attaque
omédie contre les dévots, ce qu’a fait contre eux La Bruyère dans ses Caractères , qui ne vont pas au-delà de ce que La Bruyère pou
avait pas prononcé dans Tartuffe, il n’avait fait que s’attaquer à un caractère isolé ; et, là, il dit à la dévotion intrigante e
om Juan ? En quoi cette pièce était-elle de la même portée et du même caractère que Tartuffe ? Quelle est la part de passion pers
is Tenorio, le Pauvre soutient la cause du ciel de la noblesse de son caractère propre, de l’énergie absolue de sa résistance con
pas plus que le Faust. C’est une épopée mise en dialogue, où tous les caractères , même les plus épisodiques, sont accusés à grands
avec Dona Elvire, comme il viole dans son propre père la sainteté du caractère paternel. Il veut traiter le mariage avec mépris,
aussi la perspective et la définition d’un état de choses où tous les caractères d’hommes seront égaux, où le caractère humain ser
un état de choses où tous les caractères d’hommes seront égaux, où le caractère humain sera également respecté dans tous les homm
ant fait, il avait du génie ; c’était une conception du génie, car le caractère le plus évident du génie, ce n’est pas toujours d
s, Messieurs, Nous avons, dans nos précédents entretiens, étudié le caractère général de Molière, les procédés de son génie, le
ois et les coutumes sont le plus facilement modifiées par le choc des caractères , et où les mœurs individuelles réagissent avec le
Voilà un droit qui au premier abord semble très propre à assouplir le caractère des femmes et à les maintenir dans le bon chemin.
ants, que, dans les familles, étant données certaines combinaisons de caractères , il y a des hommes intempérants d’autorité, qui p
a sœur Clarisse. Ce sont deux personnages très honnêtes, très doux de caractère tous les deux, mais le chevalier arrive à dire de
spect, car il est très pieux, La Bruyère, dans le chapitre iii de ses Caractères , « Des femmes ». Vous pouvez voir aussi ce qu’en
s passions, et nos passions transformées ont à leur tour réagi sur le caractère de nos relations sociales et les habitudes de not
é sous son impertinence ; l’amertume est pour ceux qui ont vu de tels caractères dans leur nudité, et qui en ont subi l’affreuse v
combien d’espèces de comédies différentes depuis la grande comédie de caractère inaugurée par Le Menteur de Corneille, jusqu’aux
le fallait, n’a eu, autant que lui, de mesure dans l’expression d’un caractère et d’élévation dans les sentiments et les pensées
de nos plus beaux jours. Est-ce, messieurs, à la frivolité de notre caractère qu’il faut attribuer ce long succès et cette perp
, de son orgueil, a popularisé tant de révélations fâcheuses pour son caractère et son gouvernement, il garde un titre de gloire
…………………… La comédie, toujours également vivante, change sans cesse de caractère  ; nos traditions scéniques se transforment, et le
assions transformées ont à leur tour réagi, pour les modifier, sur le caractère de nos relations sociales et sur les habitudes de
et on peut observer que notre littérature, suivant la pente de notre caractère , se fait solennelle jusque dans le banal. Ne croy
que Shakespeare et Montesquieu ont cherché à rabaisser le génie et le caractère de César, Weiss le représente de très haut comme
De la prédominance, chez Molière, de l’étude morale et dramatique des caractères sur l’invention scénique, la technique théâtrale 
 » (première conférence). – « De la puissance de Molière à donner aux caractères qu’il met en scène une valeur typique » (deuxième
33 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXI » pp. 220-221
le grand ami de madame de Scudéry. Le Misanthrope est sans doute un caractère élevé. Le duc de Montausier ne se tenait pas pour
ndrait quelques paroles dites à demi-voix, pour désigner à Molière ce caractère qui, bien que respecté au fond du cœur, avait que
enseur énergique, sous les couleurs les plus nobles, et d’opposer son caractère même aux prétentions de bel esprit sans esprit, e
34 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
raison sereine et l’honnêteté virile qu’il respire, laisse voir quel caractère , quelle plénitude de consentement Molière eût sou
trop amples la grâce des formes. Armande réagit avec succès contre ce caractère peu esthétique. Le Mercure galant de 1673 disait 
n, elle n’est jamais semblable à elle-même ; elle change à volonté le caractère de sa voix ; « elle prend autant de divers tons q
es deux rôles de début ; la femme y est aussi, ce me semble, avec son caractère  : bon sens net, mais un peu étroit ; humeur raill
t ses pieds amoureux sur l’émail du tendre gazon traçoient d’aimables caractères qui m’enlevoiont hors de moi-même et m’attachoien
araissant devant la cour avec l’Elmire du Tartuffe, Armande aborde un caractère autrement sérieux que les rôles d’aimable fantais
e eut soin d’y mêler un peu de coquetterie, qui, loin d’en altérer le caractère , le rendait encore plus vrai, et aussi le rapproc
y aurait eu son partenaire habituel, La Grange, et aussi parce que le caractère de cette fille exaspérée lui conviendrait mieux q
après six ans, les conséquences fatales de la différence d’âge et de caractère ont dû se produire pour les deux époux. Avide de
ade heureuse, une scène bien venue, sont peu de chose au théâtre ; un caractère vrai, une action qui donne l’illusion de la vie,
rtifie, au contraire, l’impression que, tout en souffrant beaucoup du caractère de sa femme, il ne crut jamais à une indignité de
fait, n’eussent-ils pas pris soin de nous éclairer sur ce côté de son caractère , nous le devinerions aisément, car la jalousie so
d’une haute fantaisie : ni La Fontaine, malgré sa médiocre dignité de caractère , ni Racine, bien qu’il ait eu des torts envers Mo
e spéciale aux idées et au langage ; quelle que soit l’originalité de caractère que la nature ait donnée à un comédien, il sent e
leur troupe, elle connaît par le menu l’histoire de leur théâtre. Le caractère et la manière d’être qu’elle prête aux deux époux
fait un peu sourire, mais où se trouvent beaucoup de beaux vers et un caractère original, le vieux sénateur Martian, c’est-à-dire
moignages que l’on vient de parcourir se dégage sur la conduite et le caractère d’Armande une opinion assez nette pour qu’il ne s
vanité qu’ils procurent que l’amour lui-même. Si ce n’est point là un caractère très sympathique, encore vaut-il mieux que l’Arma
35 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
nce, et la confiance ne peut exister sans la convenance des âges, des caractères , des goûts. Il faut la jeunesse à la jeunesse, la
ent jusqu’à la fin, mais les scènes sont variées par la diversité des caractères , et jamais on n’a su mieux retracer les ennuis de
ur, et se jetant aux pieds d’Agnès en homme désespéré. Il y a dans ce caractère quelques traits de profonde tendresse qui font ou
e à une réponse plus sérieuse. On en était venu jusqu’à toucher à son caractère . L’esprit s’efface alors pour faire place au cœur
corrigeant. Lorsqu’on part de cette idée, que nous croyons vraie, le caractère d’Alceste est le plus beau qu’ait conçu Molière.
ire le plus, pour conserver la noblesse de son âme, la dignité de son caractère  ? effort d’autant plus pénible que Célimène l’aim
et voyez s’ils ont conservé quelques traits de leur visage et de leur caractère . N’est-il pas raisonnable d’admettre qu’un homme
umanité, si nous pouvons nous exprimer ainsi, celle qui reproduit les caractères et s’occupe du perfectionnement des mœurs, d’aprè
affaires de tous les succès qu’il peut prendre. Ne voilà-t-il pas le caractère ambitieux de Figaro qui commence à percer ? Adras
ut simplement pillé Molière. Au Sicilien qui lui fournissait tous les caractères de sa pièce, il a joint une scène du second acte
aux choses du dix-huitième siècle, il a su revêtir ses personnages du caractère de son époque hostile aux puissants, et par ce cô
santhrope l’honneur du premier rang dans celte magnifique galerie des caractères laissés par l’auteur à l’admiration des siècles.
ttribuer à l’antique destin cet accord qui existe à nos yeux entre le caractère et le nom et de dire : c’était écrit ! En amour s
écouté, quand il fera son récit. On n’a jamais poussé le naturel des caractères plus loin que dans cette pièce achevée; tous les
il osé encore parler de la vengeance du ciel. Deux des plus délicieux caractères de femmes que Molière ait dépeints se trouvent da
nde à voir la troisième main de son valet, est un trait d’Euclion. Ce caractère a été merveilleusement développé par l’auteur lat
e Plaute a le tort de se corriger à la fin et de faillir à l’unité de caractère  ; on dirait que le poète, pour faire un complimen
nseiller un pliant, tandis qu’on donne une chaise au vicomte. Mais un caractère qui ne se rencontre pas dans les autres comédies
malgré des travers d’esprit, et son père malgré certaine faiblesse de caractère qu’elle condamne. Henriette, forcée d’être présen
s’attacha si exactement à la nature, qu’aucun peintre n’en a saisi le caractère avec plus de vérité. Molière mort, les éloges ne
la pièce du Chevalier à la mode, la meilleure de Dancourt, intrigue, caractères , style, tout y est parfait ; mais quelles mœurs !
trace du chevalier de Villefontaine, le héros de la pièce. « C’est un caractère d’homme tout particulier : il a, comme je vous l’
tresses sont comme autant de femmes qui lui font un gros revenu. » Le caractère est joli, assurément ? Celui de MmePatin, la dupe
ts, d’oisifs et de fripons se faisait bien venir. Cette manie prit un caractère si violent, que la police fut obligée de s’en mêl
dans le rôle de Dorante du Bourgeois Gentilhomme, avait déjà pris le caractère du Chevalier à la Mode, et qu’il avait laissé ent
plus importantes après celle du Chevalier, continue de développer ces caractères peu scrupuleux. Dans cette pièce, on voit deux fe
ndant la première saison. Nous ne tracerons pas, d’après Dancourt, le caractère du financier; Lesage, contemporain de notre auteu
t un revenu sur la niaiserie publique. Dans la Loterie, il a saisi ce caractère avec beaucoup de vigueur. Sbrigani est le type de
us importe d’étudier, nous continuerons de présenter une esquisse des caractères retracés par Dancourt, au lieu de nous livrer à c
même à coups de poings, les principes nouveaux de la littérature. Le caractère de femme d’intrigue, sans être passé de mode, n’a
pie bien d’après nature. Il a besoin, dans une pièce qu’il fait, d’un caractère de nigaud, de fat, d’imbécile ; je veux lui donne
la lui fera plaisir, sur ma parole : il a peine à trouver de nouveaux caractères . Ménone hé ! le moyen qu’il n’en ait pas ? c’est
en donnant quelque mobilité à la physionomie, ne démentiraient pas le caractère de Dancourt. Ce front à surface plane ne semble-t
36 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
ne dis pas du génie, mais de la disposition d’esprit de Molière: son caractère de bourgeois libertin et indépendant. Au sortir d
plus heureux, dans un ménage plus calme, il eût enfoncé dans certains caractères aussi avant qu’il l’a fait ? Combien de Térence à
r c’était un autre genre qu’il avait abordé. Est-ce là une comédie de caractères ? Je ne le crois pas, et d’autant moins que je vo
du titre lui-même de la pièce. Mais on peut discuter ici si c’est un caractère que d’être menteur, et si Corneille a voulu en tr
aractère que d’être menteur, et si Corneille a voulu en tracer un. Un caractère en littérature, c’est, comme en histoire naturell
. Un caractère en littérature, c’est, comme en histoire naturelle, un caractère essentiel, une disposition fondamentale d’où tout
t selon les variations de laquelle elles se modifient. Ainsi c’est un caractère que d’être avare ou hypocrite, parce que ces pass
rincipal ? En dépit de son titre, le Menteur n’est pas une comédie de caractères . Il est une autre pièce à laquelle je donnerais p
e époque se distinguent, je veux dire se ressemblent toutes par trois caractères . Elles ne sont pas nationales ; presque toutes vi
ni une comédie d’intrigue, ni une comédie de mœurs, ni une comédie de caractères . Et c’était bien en effet ce qu’il restait à crée
humaine ; et du même coup, qu’un simple changement de condition ou de caractère selon les temps ou selon les lieux peut rendre le
assant le fait particulier et le temps présent  : c’est la comédie de caractères . En troisième lieu, Molière va chercher le rire a
premier point du « système » est la subordination des situations aux caractères . Il ne cherche pas un sujet singulier, d’abord, q
par exemple de Victor Hugo dans Ruy Blas. Molière cherche d’abord des caractères , et en second lieu des événements propres à les m
pas naturaliste, encore, par le fait même qu’il fait des comédies de caractères   : or, dans la réalité, peu de gens ont un caract
des comédies de caractères  : or, dans la réalité, peu de gens ont un caractère , et tous en ont un commencement. Il existe peu de
angue, la versification et le style de Molière. I. Sa langue porte un caractère très marqué d’archaïsme. Elle ressemble beaucoup
partout, Et vous le trouverez, je crois, d’assez bon goût. Ainsi les caractères de cette langue sont bien les caractères du genre
d’assez bon goût. Ainsi les caractères de cette langue sont bien les caractères du genre d’esprit et de la façon de vivre, de sen
is, l’intention comique n’était pas marquée fortement, et le trait de caractère accusé, tout le monde sait bien que ce seraient à
st point calculé ni destiné pour les yeux, mais pour l’oreille. Et le caractère le plus général du style classique, de 1636 à 169
37 (1910) Rousseau contre Molière
t que c’est bien ainsi, d’une façon générale, que Molière a conçu son caractère  ; qu’Alceste « hait dans les hommes les maux qu’i
u’il devait nous présenter, non pas autre chose, et rien que cela. Le caractère du Misanthrope [ainsi conçu] n’est pas à la dispo
, et de ce concours naît une certaine force de courage, une fierté de caractère qui ne laisse prise au fond de son âme qu’à des s
commencement, et il semble que pour lui c’est le premier trait de son caractère  : « Je veux qu’on me distingue. » Il lui fait dir
pas bons à produire ces effets et qu’ils doivent être assortis à son caractère pour le mettre en jeu. » Quels moyens ? De quels
Alceste ridicule quelquefois. Ces moyens doivent être assortis à son caractère . Eh bien, ne le sont-ils pas ? Molière rend Alces
quoi [si les moyens de le rendre ridicule ne sont pas assortis à son caractère ] c’est substituer un autre homme au misanthrope e
tes d’Alceste que ce qui ressortit à l’âpreté, à l’escarpement de son caractère , à son stoïcisme, et toutes les autres lui semble
uniquement pour faire rire le parterre : « Voilà donc de quel côté le caractère du misanthrope doit porter ses défauts [mal écrit
 : les défauts d’Alceste ne doivent être que ceux qui dérivent de son caractère tel que je le conçois : austérité intransigeante]
dire mille impertinences très bien placées. » Mais en dehors de son «  caractère âpre et dur », tous les traits par où il se montr
exemple, il a des colères qui sont puériles et dont précisément son «  caractère âpre et dur » devrait « l’éloigner ». Dans la scè
faites Rousseau, et que le misanthrope et l’homme emporté soient deux caractères très différents, rien n’est plus vrai ; mais enco
t le propre du candide de toujours retomber dans l’ingénuité. Tout le caractère aurait pu être conçu ainsi et aurait été certaine
de sa sincérité. Molière n’a pas procédé ainsi, d’abord parce que le caractère aurait eu quelque chose de monotone, ensuite parc
ue le spectateur n’aime rien tant que de voir ces brusques retours du caractère inné à travers le caractère acquis. C’est ainsi q
tant que de voir ces brusques retours du caractère inné à travers le caractère acquis. C’est ainsi qu’a été conçu et qu’a été co
e caractère acquis. C’est ainsi qu’a été conçu et qu’a été composé le caractère d’Alceste, et c’est ainsi que ce même homme à Oro
urelle des contradictions. C’est une puérilité encore et contraire au caractère d’Alceste que la pointe attribuée à Alceste dans
dépens d’Alceste » et pour « avilir la vertu », a adouci, atténué le caractère d’Alceste, de manière à le mettre dans une positi
rit de lui. « Tandis que dans toutes les autres pièces de Molière les caractères sont chargés pour faire plus d’effet, dans celle-
monde qui se fait peine de tromper celui qui le consulte. La force du caractère voulait qu’il lui dît brusquement : « Votre sonne
es fureurs puériles sur des sujets qui ne devaient pas l’émouvoir… Ce caractère âpre et dur qui lui donne tant de fiel et d’aigre
aux dépens du personnage l’a forcé de le dégrader contre la vérité du caractère . » Encore que cette page de critique ait une gran
Or est-il vrai que les aigris que nous rencontrons, de noble et haut caractère du reste, le sont toujours, partie par horreur de
it guidé par son génie infaillible pour ce qui est de la peinture des caractères  ; mais quasi jamais Alceste n’est furieux uniquem
le commencement, Molière le montre très soigneusement avec ce double caractère . Alceste tonne contre les mœurs du temps et il s’
s jette, Et mon valet de chambre est mis dans la Gazette. Tel est le caractère d’Alceste. Il est avant tout ami de la vertu et e
Il y a à dire seulement qu’Alceste n’est pas établi encore dans son «  caractère  » de misanthrope et qu’il est un misanthrope qui
le prendre à ce moment, parce que le moment le plus intéressant d’un caractère est celui où le caractère se dessine, se forme, a
arce que le moment le plus intéressant d’un caractère est celui où le caractère se dessine, se forme, a encore de la souplesse, a
s on examine, plus on trouve singulier que Rousseau ait estimé que le caractère d’Alceste est faux.   Rousseau ne s’est pas moins
ce qu’il rêve, non seulement avec des maximes de fripon, mais avec un caractère et la conduite d’un pleutre : « Au risque de fair
ition avec leurs principes et dans une conformité parfaite avec leurs caractères . Je veux dire qu’il fallait que le misanthrope fû
quoiqu’elle ne nous appartienne pas. Il me semble qu’en traitant les caractères en question sur cette idée, chacun des deux eût é
emble donc s’être trompé aussi complètement, plus complètement sur le caractère de Philinte que sur celui d’Alceste. Ses conclusi
re Molière inexcusable. » Tout ce que Molière a ajouté à l’essence du caractère d’Alceste, à savoir à la misanthropie, il ne l’a
donc pas par ménagement pour lui que l’auteur adoucit quelquefois son caractère  ; c’est au contraire pour le rendre plus ridicule
e lui donne des défauts, et de deux sortes : des défauts tenant à son caractère  : orgueil, susceptibilité ; des défauts tenant à
e devenus Alceste et Philinte en se développant dans le sens de leurs caractères . Il faut bien faire attention à cela ; il faut qu
ière ou s’il y a procès de tendances fait à Molière, en eux-mêmes les caractères du Philinte de Fabre et de l’Alceste de Fabre son
sont heureux d’y échapper par l’officiosité à l’égard d’autrui. Leur caractère , à le prendre dans tout son registre et à en obse
s ; mais il l’a dit et il ne se pouvait pas qu’il ne le dît point. Le caractère de l’Alceste de Fabre est tout à fait vrai et il
avec une très grande sûreté. Mais si je devais dire quelques mots des caractères du Philinte de Fabre pris en eux-mêmes pour rendr
ce qui en arrivera. » Et tout cela a un peu étonné, comme étranger au caractère de Don Juan tel que Molière l’a tracé, comme sura
ce qu’il ne peut point se résoudre à n’être pas ; aussi pour faire le caractère complexe, ce qu’il aime, parce qu’il aime la ress
lhomme », qu’il dit être, est soin puéril et indigne, et lui donne un caractère de burlesque qu’il serait important qu’il n’eût p
ohabiter ensemble ; et en effet en tenant compte de la complexité des caractères , et de ceci « qu’on n’est pas toujours ce qu’on e
ieux, il ne serait pas difficile de montrer que, tout compte fait, le caractère de Tartuffe n’est point incohérent et se tient tr
ez le comique de cet auteur : partout vous trouverez que les vices de caractère en sont l’instru ment et les défauts naturels le
ceux qui les ont ; tandis que les vices des vicieux sont des vices de caractère (méchanceté, perfidie) qui dépendent de la volont
sans hésitation ni scrupule la peinture des vices, c’est que, par son caractère et par la secte à laquelle il appartient, par l’E
C’est la différence entre les « défauts naturels » et les « vices de caractère  » dont nous parlait Rousseau. Aune certaine limit
e diflérence devient insensible. On est responsable de ses « vices de caractère  » et non de « ses défauts naturels », veut dire R
eau. Peut-être ; mais quand le défaut naturel se rapproche du vice de caractère de manière à en être peu discernable, on en est r
uit que vous êtes boudeur, contrariant, d’humeur fâcheuse, irascible. Caractère sans défaut, humeur désagréable. Il faudrait adou
tienne ou philosophique. Sans cela, votre humeur faisant tort à votre caractère , que dira-t-on de vous ? « Oh ! ciel, que de vert
le des hommes ? Et, sans sortir de la cour, n’a-t-il pas encore vingt caractères de gens où il n’a pas touché ? N’a-t-il pas, par
ureuses Que doit donner le vice aux âmes vertueuses. Il est moyen de caractère et de conscience, comme il est au plus haut faîte
er à la multitude. Ne sachant plus nourrir la force du comique et des caractères , on a renforcé l’intérêt de l’amour. On a fait la
réflexions de Voltaire sur cette scène : « Cette scène, convenable au caractère de Don Juan, mais dont les esprits faibles pouvai
ion de la pièce, du moins, ce qui est plus important, l’exposition du caractère de Tartuffe. Or, il y a dans le rôle de Dorine en
voyance populaire très sûre à démêler le fond sous les dehors dans le caractère des gens, aussi un sentiment très juste de bonne
t toutes et jamais les hommes ne l’ont au même degré ; tel est un des caractères distinctifs du sexe. La présence d’esprit, la pén
uent, dans le théâtre de Molière, la subordination des situations aux caractères , la simplicité de ses intrigues, l’insuffisance d
i aussi, dans ses plus grands ouvrages, subordonné les situations aux caractères , et l’on ne songe sans doute point à dire que sa
r la confiance qu’il a dans la nature s’explique encore et surtout le caractère de sa satire, si, comme on le sait, il ne l’a jam
sa vive et prompte pénétration des défauts des hommes et la force de caractère par laquelle il bride sa sensualité, par quoi il
s raisonneuses de Molière, et, de plus, il a, je crois, dénaturé leur caractère . C’est ce dernier point que nous retrouverons plu
38 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
out simplement, une peinture de la société du xviie  siècle, avec des caractères qui sont vrais de tous les temps. Si j’ajoute que
t encore un tableau, une peinture des mœurs du xviie  siècle avec des caractères éternellement vrais. C’est le temps seulement, ce
s petits moyens ni les procédés vulgaires ; il jette sur la scène des caractères , et ce sont ces caractères qui s’expliqueront eux
édés vulgaires ; il jette sur la scène des caractères, et ce sont ces caractères qui s’expliqueront eux-mêmes devant vous. Comment
oyenne des ouvrages courants. Ensuite on s’est attaqué à Arnolphe, un caractère complet, qui commence la comédie de caractères en
attaqué à Arnolphe, un caractère complet, qui commence la comédie de caractères en France ; on ne l’a trouvé ni bien profond ni b
e qu’un tableau, une peinture de la société du xviie  siècle avec des caractères éternellement vrais. Le spectacle que Molière nou
i demandez pas des idées ; les idées, il ne les voit qu’à travers les caractères , au moment où elles deviennent excessives et où i
la vie littéraire. Sa besogne est de fixer dans le monde de l’art des caractères qui, sans lui, resteraient disséminés et épars da
39 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
l’on pouvait être comédien et honnête homme. Il fit preuve d’un beau caractère , capable de faiblesses, sans doute, non de petite
lie très jeune encore par sa sœur aînée, Madeleine Béjart, femme d’un caractère altier, pour laquelle Molière avait soupiré quelq
y répandre toute son âme. Mais nous avons fort anticipé. L’attrait du caractère de Molière nous a fait oublier l’écrivain. Reveno
, qui nait de la peinture des travers et des ridicules; le comique de caractère , ou le haut comique, dont la source est au fond m
dans le comique d’intrigue, ni dans celui de mœurs, ni dans celui de caractère . En second lieu, elle distingue des choses qui so
qui sont naturellement unies : les événements dépendent en partie des caractères et prennent la teinte des mœurs; les mœurs à leur
ns le hasard des événements, dans les mœurs de la société et dans les caractères des hommes, trois sources de comique, d’un intérê
passant par la peinture des mœurs pour atteindre bientôt à celle des caractères . Il débuta par quelques farces ou bouffonneries d
e plus dépourvues d’intérêt sérieux, nous surprenons quelque trait de caractère , seulement indiqué parfois, mais qui suffit à rév
. Ce fut là ce qui donna aux travaux des écrivains du XVIIe siècle un caractère sérieux, et les sauva de l’empire des frivoles co
e du Misanthrope : Ce style figuré, dont on fait vanité, Sort du bon caractère et de la vérité; Ce n’est que jeu de mots, qu’aff
pris dans son ensemble. Ne cherchons aujourd’hui qu’à bien saisir le caractère de Tartuffe. Nous avons parlé, dans notre dernier
xamen pourra se faire en même temps. La Bruyère a traité à nouveau le caractère de l’hypocrite et l’a fait dans l’intention évide
le jargon mielleux de Tartuffe et multiplient les effets comiques. Le caractère d’Orgon n’est pas moins plaisant. Coiffé de son p
ets admirables: ce n’est pas seulement par sa présence, c’est par son caractère qu’il égaie la scène périlleuse où Tartuffe est m
, outre l’astuce du faux dévot, l’effronterie du parvenu. Ce trait de caractère est de toute importance, quoiqu’il ait passé inap
oint rare que les personnages de La Bruyère aient un tic plutôt qu’un caractère , et qu’ils personnifient seulement un penchant ou
st pas celui d’un homme, c’est la vive peinture d’une originalité. Le caractère d’Onuphre n’est pas aussi simple; mais combien il
ncipal. En procédant de même avec Le Misanthrope, nous manquerions le caractère de la pièce. Tartuffe n’a qu’à paraître pour que
garder l’arrangement plein de grâce et de coquetterie pour deviner le caractère et tirer l’horoscope de la reine de ces lieux. Il
Célimène et Philinte, vient se placer Eliante, excellente fille, d’un caractère indulgent, qui s’efface avec modestie, qui a plus
s actions des hommes et par leurs paroles. Chez certains peuples d’un caractère sombre et réservé, l’action proprement dite est l
à l’idée fixe et à la folie : à force de se concentrer, elle prend un caractère animal, et par là, en même temps qu’elle sort des
jetée en l’air, au milieu d’un entretien capricieux, peut dessiner un caractère . Peu importe le sujet de l’entretien : il n’est p
n, intitulée La Critique de l’École des femmes, dessine et accuse des caractères , elle devient autre chose qu’un plaidoyer; elle p
essairement à la haute poésie dramatique. Impossible d’approfondir un caractère , fictif ou réel, sans rencontrer quelque problème
donne les voies de la poésie; mais si le problème naît de lui-même du caractère des héros, le poète rie sort ni de son droit ni d
d, pourrait-on concevoir quelques doutes sur le rôle de Philinte. Son caractère est moins original que celui d’Alceste; ses idées
sion se plaît à affecter dans sa bouche, n’est qu’un nouveau trait de caractère d’un effet heureux et d’une grande justesse. Reti
que celle d’Alceste : elle est le fait des circonstances plus que du caractère . Timon est un de ces grands seigneurs qui le sont
vue de Timon, du renversement soudain de cette haute fortune. Mais le caractère de Timon ne vaut pas celui d’Alceste : il a moins
nture de mœurs : Le Misanthrope est presque, à lui seul, un livre des Caractères . Et pourtant c’est l’œuvre où Molière a mis le pl
et de se résigner à la bassesse. En ce qui touche à la conception des caractères , Molière avait lui-même préparé Le Misanthrope da
parti savant, moins par son titre de mère que par l’ascendant de son caractère . Bélise, sa belle-sœur, est une vieille fille un
et très habile à donner à ceux de ses héros qui sont de même race un caractère de famille, qui est le fond sur lequel se dessine
ace un caractère de famille, qui est le fond sur lequel se dessine le caractère individuel. Armande, sœur de Henriette, est une f
et qui, comme l’a dit un commentateur, n’ajoute pas les ridicules au caractère mais les en fait découler. Quelques-uns des types
ramatique, c’est-à-dire qu’il est varié comme la nature et découle du caractère de chaque personnage. Sous ce rapport, Molière es
pamphlets. Il fut avec génie le Paul Louis Courrier d’Athènes. Or le caractère du pamphlet se retrouve jusque dans les détails d
se répand sur l’ensemble de sa poésie. Les personnages qui, par leur caractère ou leur situation, devraient se respecter, lui se
tions particulières du beau, incomplètes et souvent manquées, dont le caractère n’est pas très difficile à saisir. Mais il n’en e
t que le comique de la gaîté. Là est la beauté propre et le singulier caractère de la poésie d’Aristophane : il est à la fois le
ge, il est rare que ce travers acquière un certain empire sans que le caractère et le cœur en soient atteints, sans que tous les
it par elles que l’on parvenait. Leur crédit y avait gagné; mais leur caractère y avait perdu. On épiait sur leurs lèvres et dans
en tendre aux renards. Reste le juge, personnage nul, qui n’a pas de caractère , mais seulement une fonction. Ce n’est donc pas u
aire souffrir les âmes neuves et ingénues; elle peut nuire encore aux caractères trop faciles et aux esprits trop faibles. Aussi s
a poésie d’Aristophane témoigne d’une réelle élévation de génie et de caractère  ; elle brille par instants d’une rare beauté mora
oit jamais : La raison a pour eux des bornes trop petites ; En chaque caractère ils passent ses limites, Et la plus noble chose,
er de l’ensemble, quoique Molière ait dû le retrancher; il découle du caractère du héros; c’est encore un de ces traits hardis et
our un héros de sa taille. Cléante fait connaître par ses discours le caractère de la vraie piété, plus qu’il ne la fait aimer pa
40 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
rôle, Molière seul, pouvait lui prêter quelques traits de son propre caractère . Dans sa vie de comédien et de valet de chambre d
me. On peut résumer ainsi les accusations de l’auteur d’Emile : 1° Le caractère du misantrope n’est pas assez soutenu ; 2° Moliè
t-il vrai que le misantrope ne soutienne pas, dans toute la pièce, le caractère qu’il a montré dès la première scène ? — Est-il v
le misantrope redevient-il lui-même ; on est seul avec un ami, et son caractère qui, devant Oronte et Célimène avait quelque peu
Molière : il est accusé de faire rire aux dépens du misantrope : « Ce caractère si vertueux, dit Rousseau, est présenté comme rid
41 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
ir que Quinault avait plus d’un talent : elle est bien conduite : les caractères et la versification sont d’une touche naturelle,
où Patelin, à force de patelinage (car son nom est devenu celui d’un caractère ) vient à bout, d’attraper une pièce de drap, sans
de Patelin ; mais les deux premiers sont bien faits, et il y a ici un caractère parfaitement dessiné, soutenu d’un bout à l’autre
fet son meilleur ouvrage; l’intrigue en est bien conçue, le principal caractère , celui d’un mari jaloux qui ne veut pas le paraît
à feindre une coquetterie qui n’est ni dans ses principes ni dans son caractère , et uniquement pour déterminer son époux à marier
avec sa sagesse, l’autre avec sa figure. Mais, à cet amour près, son caractère est aussi noble que son esprit est censé, et la p
e comédie parut enfin renaître avec tout son éclat, dans une pièce de caractère et en cinq actes. Le Joueur annonça, non pas tout
il fait toujours rire. La seule pièce où l’on remarque ce comique de caractère , ces résultats d’observation qui lui manquent ord
te, qui était joueur, n’a eu de ces mots-là que dans la peinture d’un caractère qui est le sien ; et Molière, qui en est rempli,
mieux, puisque du moins il amuse; mais la distraction n’est point un caractère , une habitude morale : c’est un défaut de l’espri
42 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
enons d’entendre de la bouche de M. Rambert. Pour juger l’homme et le caractère , dans Racine, il se place à un point de vue diffé
t, pas autre chose; et il n’y a pas toujours plus de rapport entre le caractère et le talent qu’entre la justesse de l’esprit et
 » Tous deux, Vinet et M. Rambert, portent un jugement sévère sur le caractère de Racine. Ils discernent en lui, dès ses premier
ment de tirer les conséquences de son récit. Vinet part de l’étude du caractère de Racine pour signaler le contraste qui souvent
tère de Racine pour signaler le contraste qui souvent existe entre le caractère et le talent. M. Rambert part du même point pour
quant parfois d’une manière bien plus précise. Après telle œuvre d’un caractère presque intime et qui laissait voir dans son âme,
ine. » « Indépendamment de cette sève nouvelle dans la création des caractères , continue t-il, la poésie déborde, toujours sans
C’était par elles que l’on parvenait. Leur crédit y avait gagné; leur caractère y avait perdu. On épiait sur leurs lèvres et dans
oit jamais : La raison a pour eux des bornes trop petites ; En chaque caractère ils passent les limites, Et la plus noble chose,
r un héros de sa taille. Cléante fait connaître, par ses discours, le caractère de la vraie piété plus qu’il ne la fait aimer par
43 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
uffonne, une puissance créatrice incomparables ; mais il n’a point de caractères , et si son coloris est plein d’éclat, son burin e
pour être vraiment humaines, ne sont que des satires empreintes d’un caractère d’actualité transitoire258. Il met la muse comiqu
philosophe caché derrière le poète273. Tirant le comique du fond des caractères , et mettant sur la scène la morale en action, un
44 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
utorisée à ne montrer jamais que le côté ridicule des opinions ou des caractères . Il faut ajouter à cette considération, que, du t
rai-je toute ma pensée ? En rapprochant les traits dont se compose le caractère comique d’Alceste, je cesse d’être étonné que Rou
fit preuve, pour cette fois, du talent de dessiner vigoureusement des caractères , et de combiner savamment une intrigue ; et, dans
e qui suffit pour mettre en mouvement la bile d’Alceste, et en jeu le caractère des autres personnages, en un mot, pour animer to
utres termes, nous n’aurions pas Le Misanthrope. Ce chef-d’œuvre a un caractère d’originalité et de vérité universelle, qu’attest
ou moins de véritable comédie ; on y aperçoit de légères esquisses de caractères , de ridicules et de mœurs réelles. Ici, nulle int
as être, d’après ce que je viens de dire, produit par le contraste du caractère et de la situation, de la passion et de l’intérêt
la farce du Fagotier, ne se soit proposé de peindre aucun ridicule de caractère et de profession, on ne peut s’empêcher de reconn
ntre le copiste et ses modèles. Si Sganarelle n’est pas proprement un caractère , il est du moins l’image fidèle et plaisante d’un
45 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
ença à travailler elle était dépourvue d’ordre, de mœurs, de goût, de caractères  ; tout y était vicieux. Et nous sentons assez sou
fecter le Public ; et ce principe lui a toujours réussi dans tous les caractères qu’il a voulu peindre. Le 28 Mars 1660, Molière d
enait pas compte de cette Pièce, comme des Précieuses ridicules ; les caractères de celle-là ne les touchaient pas aussi vivement
son temps qui travaillaient pour le Théâtre comique. La diversité de caractères dont cette Pièce est remplie, et la nature que l’
de Cour, comme l’homme de Ville, qui croyait voir le ridicule de son caractère sur le Théâtre de Molière, attaquait l’Auteur de
ns laquelle Molière se donne carrière contre les Courtisans, dont les caractères lui déplaisaient ; contre les Comédiens de l’Hôte
ses Ouvrages, et il forma le dessein de travailler sur de plus grands caractères , et de suivre le goût de Térence un peu plus qu’i
ie sans payer n’était point une prérogative que des personnes de leur caractère , dussent si fort ambitionner, jusqu’à répandre du
faire telle Scène qu’il jugerait à propos. Quand on fait réflexion au caractère d’esprit de Molière, à la gravité de sa conduite
par cet Ouvrage une dernière main à sa réputation. Il avait manié le caractère de l’hypocrisie avec des traits si vifs et si dél
guir le Public sans nouveauté ; toujours heureux dans le choix de ses caractères , il avait travaillé sur celui du Misanthrope ; il
uefois que ces avis étaient intéressés : Molière ne traitait point de caractères , il ne plaçait aucun trait, qu’il n’eût des vues
quoi on applaudit à des Plagiaires. Ç’a toujours été, ajoutait-il, le caractère de Molière : J’ai fait mes études avec lui ; et u
rrivées à cette personne. Ce secret de faire passer sur le théâtre un caractère à son original, a été trouvé si bon, que plusieur
l’on fit attention à la délicatesse avec laquelle il entrait dans un caractère , et il exprimait un sentiment, on convenait qu’il
aussi agréable que la sienne ; il le voulait en tout assujettir à son caractère  ; et que sans s’embarrasser de rien il fût toujou
voudrais bien vous voir à l’ouvrage. Je travaille présentement sur un caractère , où j’ai besoin de telles scènes, faites-les, vou
lui répondit Molière, je n’ai jamais eu dessein de travailler sur ce caractère  : j’attaquerais trop de monde. Mais si j’avais à
artit Molière, qu’aviez-vous à craindre ? Vous eût-on reconnu dans un caractère si opposé au vôtre ? —  Tubleu, répondit le Comte
’écriait Mr le Marquis …, de voir le ridicule d’un Pédant : Est-ce un caractère à m’occuper ? Que Molière en prenne à la Cour, s’
a recherche que j’en ai faite ; Au contraire l’âge, le travail, et le caractère de ces Messieurs étaient si différents que je ne
ndait partout la mauvaise foi de R… et qu’il faisait voir son indigne caractère à tout le monde ; mais qu’il se donnait bien de g
re conduisît son sujet, et remplît noblement en suivant la nature, le caractère qu’il avait choisi à l’exemple de Térence. On le
reté ! quelle exactitude ! quelle politesse ! quelle élégance ! quels caractères  ! Il n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon,
incipales actions de sa vie ; et qui m’ont aidé à faire connaître son caractère , et les différentes situations où il s’est trouvé
— Son penchant pour le sexe : 250, 252 — Sa mort : 284 et suiv. — Son caractère  : 293, 294 — Son enterrement : 295 et suiv. — Ses
46 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
t, quand même il n’eût pas été vraiment religieux, l’élévation de son caractère et de son rang l’aurait empêché de descendre aux
rvait qu’à couvrir ses infamies ; lui donnant, selon leur caprice, un caractère de piété la plus austère, ce semble, et la plus e
t plus intéressant, une intrigue plus animée, un plus grand nombre de caractères prononcés et agissants, quelque chose de plus vif
’avait pas encore aperçus. Je parle de La Bruyère. Dans son livre des Caractères , il oppose au Tartuffe de Molière, un autre hypoc
e véritable hypocrite, et ce qu’il ne fait pas. La partie négative du caractère est proprement la critique de la comédie. Il aura
infâmes fourberies. Sans doute, au théâtre comme dans le monde, tout caractère vicieux veut se cacher, et l’hypocrite le veut pl
eux partis rentrent l’un dans l’autre, et n’en forment qu’un seul. Le caractère tracé finement par le moraliste serait un personn
ocrite, et en même temps quel art il a employé dans la peinture de ce caractère . Un fourbe se défie autant des autres que ceux-ci
ment que chacun d’eux doit avoir avec sa femme, ne peut avoir le même caractère . Alcmène a reçu de Jupiter de vives marques de te
n usurpe sur lui les plus précieuses marques, contribue à relever son caractère , et à empêcher que, dans une situation toute risi
47 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
la postérité a placé dans le grand siècle au premier rang des grands caractères . Il conclut que le ferme prédicateur de l’Évangil
le talent du comédien ? L’art de se contrefaire, de revêtir un autre caractère que le sien, de paraître différent de ce qu’on es
s le joug d’une pareille profession et dans un temps où elle avait un caractère particulier d’abaissement, ne nous a pas laissé,
ité. C’est avec cette sérénité du génie qu’il eût pu voir et créer le caractère de l’homme de bien, absent de son œuvre. Des grot
ois restreinte ! grandiose, où il est plus facile d’en saisir le vrai caractère et d’en apprécier la portée ; voyons les adversai
tés maternelles, menaces d’amie. Elle était libre parce que c’est son caractère et son droit, et parce qu’on la savait fidèle. En
ne saurait plus équitablement juger Louis XIV, et mieux expliquer son caractère et ses erreurs. C’est là le vrai de l’homme que l
Gaston, femme d’esprit et de goût à travers les extravagances de son caractère et de sa destinée. Elle l’apprécia et lui en donn
c’est à vous, ô mon Dieu ! et à votre grâce, de former des rois de ce caractère , de saints rois ; et ma consolation est que celui
vite à le connaître personnellement, et accorda autant d’estime à son caractère et à sa vertu que d’admiration à son génie. Il n’
iration de la foule, et non-seulement son génie, mais plus encore son caractère . Sans le Tartuffe, on n’aurait pas songé à forger
re les autres hauts faits de sa morale et nous en démêlerons mieux le caractère uniforme. Allons d’abord aux sources de l’inspira
duchesse de Navailles, dit qu’une étrange avarice déparait un si beau caractère . Ici, l’avarice même rehausse cette femme courage
t la raison exigent davantage. Ils exigent que le poète rassemble des caractères variés dans une action prompte qui ne s’écarte pa
n par des aventures fortuites, mais par le jeu naturel et logique des caractères et des passions, et qu’enfin le dénouement donne
n’est la splendeur du vrai que parce qu’il en est l’évidence. Si les caractères sont faux ou violemment outrés, si les événements
critiques s’appliquent au Tartuffe. Il n’y a dans la pièce qu’un seul caractère , auquel tous les autres sont sacrifiés, et ce seu
’un seul caractère, auquel tous les autres sont sacrifiés, et ce seul caractère est faux. Tartuffe n’est pas un hypocrite, c’est
l’auteur se soit voulu prendre, encore faut-il avouer, en étudiant le caractère d’Orgon, que l’auteur s’est étrangement et grossi
s gens de bien ; J’en aurai désormais une haine effroyable ! Aimable caractère , et propre à relever la vraie dévotion dans l’est
certainement prévu la persévérante fortune. Les invraisemblances, les caractères faux, les longues tirades toutes pleines d’iniqui
as un mol, il ne fait pas une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un méchant homme, et ne fasse éclater celui du
’on lui fait voir ? Conçoit-il le moindre scrupule d’avoir dessiné ce caractère d’Orgon, plus infamant pour la piété que celui mê
du ciel et le bien du prochain. ; lui donnant selon leur caprice un caractère de piété la plus austère ce semble, et la plus ex
ont la dévotion ardente, charitable, humble, désintéressée a tous les caractères de la sainteté évangélique ? Est-ce que ces vrais
sprit et la faiblesse du cœur, d’où naissent parmi les chrétiens deux caractères également contraires à l’esprit du christianisme.
à la crainte et au respect humain. Or, selon Bourdaloue, de ces deux caractères le premier est une prudence trompeuse, le second
festement, Molière et Bourdaloue ne sont plus du tout d’accord sur le caractère essentiel « du dévot de cœur, » qui est pourtant
est faux dans les principes et dans la combinaison. Les deux faces du caractère sont outrées et indéfinies. Alceste est-il vertue
ntions de Molière mieux que ses familiers et ses porte-voix, voilà le caractère d’Alceste fixé ; c’est un caractère comique. Cepe
liers et ses porte-voix, voilà le caractère d’Alceste fixé ; c’est un caractère comique. Cependant fait-il « rire dans l’âme ? »
rendre le Misanthrope tout à fait ridicule et en lui donnant même un caractère élevé, ce qui l’oblige à le faire plaindre et à l
ut cela, mais tout cela fait une complication qui fausse également le caractère et l’effet scénique. La pièce n’est pas assez gai
. Alceste, dit Donneau de Vizé, « fait connaître qu’il conservera son caractère toute sa vie ».Ainsi Molière, condamnant cette fo
même temps il nous révèle que si Molière n’était pas mal satisfait du caractère d’Alceste, il se mirait et s’admirait pleinement
Il n’est point pacifique, il est indifférent et heureux. Alceste a du caractère et pas d’esprit, Philinte a de l’esprit et pas de
este a du caractère et pas d’esprit, Philinte a de l’esprit et pas de caractère  : c’est le cas de dire que tous deux ensemble ne
théologien et ce dernier trait signale le vice non-seulement des deux caractères d’Alceste et de Philinte et de toute la pièce, ma
’un autre côté je ne trouve pas que ce coup de génie soit un trait de caractère . Alceste est orgueilleux, non point bas et corrom
is, et elle-même se laisse engager. Cependant l’aventure se noue, les caractères et les cœurs se déclarent. L’un est blessé, l’aut
poussé à bout, veut en finir et propose le mariage, il reste dans son caractère . Célimène hésite, c’est sortir du sien. Je parle
t Célimène accepte, son égoïsme est vaincu. Mais par un revirement de caractère non moins inexplicable, l’égoïsme d’Alceste la dé
e. Et ainsi finit, au moyen d’une double et soudaine contradiction de caractères , logiquement néanmoins, cette merveilleuse comédi
contraire partout, aucune pensée ne peut soutenir l’examen. Quant aux caractères , ils manquent absolument de noblesse, et les prin
ine et sa plus belle folie, le trait le plus estimable de son fâcheux caractère et le seul qui le rende intéressant. Ceux qui rec
48 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
ombre de femmes douées de qualités et de défauts divers. Étudions ces caractères , et quand nous nous serons ainsi formé un idéal,
dans Molière. Nous accommoderons-nous de Mme Pernelle, esprit étroit, caractère acariâtre, qui ne peut rien souffrir de ce que fa
. Tels sont les traits principaux que nous allons reconnaître dans le caractère de Célimène. Célimène est jeune, elle a vingt ans
ttachement d’Alceste pour Célimène. Toutefois, quel abîme entre leurs caractères  ! Célimène est coquette, Alceste est la franchise
ar cette espèce de fatalité que l’on a toujours regardée comme un des caractères de l’amour. Aux yeux des anciens, l’amour est un
spérance qu’il exprime ici nous révèle un des traits originaux de son caractère . On a souvent reproché à Molière d’avoir rendu la
e des consolations qu’on éprouve en le lisant, c’est la beauté de ces caractères , fermes entre les excès, et conservant dans leur
particulier. Elle estime ce qu’il y a de noble et d’héroïque dans ce caractère , et ne cache point le penchant qui la porte vers
e bon Chrysale et Philaminte. Ainsi s’est formée la perfection de son caractère . Je me la représente volontiers comme une fille d
ance d’un cœur honnête et dévoué. Le dévouement est en effet l’un des caractères du véritable amour ; et quelle femme est plus dév
sexe et à son âge. Mais rappelez-vous la franchise habituelle de son caractère , l’espèce de solitude que les dédains de sa sœur
ais, dans leur révolte même, le père ou la mère gardent pour elles un caractère sacré ; elles lâchent d’éluder ou de fléchir leur
49 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
se d’idées sur un fonds qui paraissait si stérile ! quelle variété de caractères  ! qu’est-ce qu’on mettra au-dessus du bon homme C
e naturel qui distingue le plus les grands écrivains, parce qu’un des caractères du génie est de produire sans effort; c’est le na
oire avec son génie. Il observait beaucoup ; il y était porté par son caractère , et c’est sans doute le secret de son art. Il éta
s et Mélanide, il aurait crié : Courage, la Chaussée. Il était d’un caractère doux et de mœurs pures. On raconte de lui des tra
50 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
ition française. La tournure, pour ainsi dire, de son observation, le caractère de sa raillerie sont absolument propres à notre r
insi, à l’antiquité, il doit non seulement des sujets de pièce et des caractères qu’il a heureusement appropriés à notre scène, ma
école à traduire pour la perspective de la scène telle disposition de caractère , tel retour de sentiment, telle préoccupation d’e
51 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82
1630. — Composition de la société de Rambouillet. — Montausier : son caractère . Le temps était venu où Richelieu, réunissant à
e vive sympathie de vertu. Montausier est sans contredit le plus beau caractère qui ait jamais étonné une cour corrompue. Son nom
ge comme le plus honorable qu’il pût obtenir ; Molière a emprunté son caractère plusieurs des beaux traits de son Misanthrope. Le
52 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
s personnes s’étaient classées ; les sympathies d’esprit, de cœur, de caractère , même de conditions sociales, s’étaient rencontré
er que les talents distincts ou qui savent se concentrer, ont plus de caractère , de vigueur et d’essor. Je n’ai pas la présomptio
la fin de la 6e période du xviie  siècle. La Bruyère qui a publié ses Caractères en 1687, mais qui a passé vingt années à les écri
uillet, qu’il a le premier hasardé le mot d’urbanité, pour opposer un caractère de la civilisation romaine à l’atticisme qui cara
53 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
ua plus facilement ce qui avoit tant imposé au monde, c’est-à-dire ce caractère aisé et naturel, mais un peu trop populaire, trop
oit plaisir à décharger sa mauvaise humeur contre les personnes de ce caractère , qui de leur côté ne l’épargnoient pas dans l’occ
aux visages que l’on veut voir de loin, « Moliere outroit souvent les caractères qu’il mettoit sur le theatre, parce qu’on les y r
es pensées, le tour naturel de son style, et surtout la beauté de ses caractères , qui tendent tous à rendre le vice ridicule et mé
ont excellé dans la même profession parmi eux, en nous aprenant leurs caractères , leurs mœurs et les diférentes parties dans lesqu
s comédiens de la Troupe Royale en 1674. Il excelloit encore pour les caractères de Gascons et de Capitans : on dit de lui, que c’
premiere pour arriver à ses fins ; mais, l’étourdi détruisant par son caractère tout ce que fait le valet, et ce valet se piquant
ussir, ils composent tous deux une intrigue, dont on peut dire que le caractère de l’Etourdi est le premier mobile. On reprocha à
et est tiré de l’espagnol145. L’École des Maris. Dans cette pièce de caractère et d’intrigue, Moliere avouoit lui-même avoir pri
hinus ny à Ctésiphon. Pour Sganarelle, il conserve jusqu’à la fin son caractère d’homme sauvage et bizarre, ce qui n’est point da
ces en trois actes. Les Fâcheux. Le roi Louis XIV donna à Moliere le caractère du chasseur impertinent qu’on voit dans cette piè
it lui rendoient la physionomie extrêmement comique. A l’égard de son caractère , il étoit doux, complaisant, généreux. Il aimoit
Grecs. Mais les deux poètes latins, plus uniformes dans le choix des caractères et dans la maniéré de les peindre, n’ont représen
6. Mémoires de Trévoux, avril 1717, p. 531. 37. De La Bruyère, les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. La citation n’est pas
54 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
à doter son âme de cette modération qui fut toujours le fonds de son caractère et la base de ses actions. C’est dans le temps qu
de la connaître dans son voyage en Languedoc : plusieurs rapports de caractère leur inspirèrent le désir de se rapprocher. La tr
n de Pierre est écrit avec une verve et une originalité rares. Que ce caractère de don Juan est profond ! Comme il est peint le v
pplication. Quels éloges donner au Misanthrope ? Est-ce le style, les caractères ou la disposition des scènes qu’il faut le plus a
cour a d’hommes médisants, vaniteux et frivoles ! Comme ce vigoureux caractère se dessine admirablement dans ce groupe de petits
es domestiques ; cette lésinerie, jusque dans la magnificence, met le caractère dans tout son jour. Et que dire du moment où Cléa
t cependant certain que si la poésie convient mieux aux sujets où les caractères se développent surtout par le discours, la prose
des contrastes de quelque espèce. Dans Le Misanthrope et L’Avare, le caractère se trouve aux prises avec la passion : Alceste et
surtout admirer en lui, c’est le génie avec lequel il s’identifie au caractère , aux mœurs et au langage de ses personnages ; on
rés par lui en proie à la malignité du parterre ; ils ont chacun leur caractère  : ce sont des sots de la même famille, à quelques
nt l’emploi était de moucher les chandelles. Ce choix convenait à son caractère altier et dominant ; il lui fallait un mari d’une
la clôture de Pâques de l’année 1704. Mademoiselle Beauval était d’un caractère assez difficile à vivre avec ses camarades, aussi
er 1727. Mademoiselle La Grange n’était goûtée du public que dans Les Caractères  ; elle ne jouait point la tragédie : quoique très
rmant. Sa taille était avantageuse et bien prise ; sa figure avait ce caractère de beauté mâle qui convient à l’homme : elle pren
55 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
ur. Ces scènes ne sont point d’origine espagnole : elles ont un autre caractère que celles du don Juan original, parce qu’au lieu
as un mot, il ne fait pas une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un méchant homme, et ne fasse éclater celui du
ambitieux peuvent faire des choses saintes ; porté d’ailleurs par le caractère universel et touche-à-tout de son génie ; forcé e
e. II est donc compréhensible que Dieu créateur, qui a permis que les caractères de la loi naturelle pussent être à demi effacés d
ierre, act. II, sc. I-V ; act. IV, sc. III, IV. 769. La Bruyère, les Caractères , de la Mode. 770. Bourdaloue, Sermon pour le se
uffe (le Festin de Pierre, act. V, sc. I-III), parce que tout le même caractère se retrouve étendu et approfondi dans Tartuffe.
jamais.   La raison a pour eux des bornes trop petites,   En chaque caractère ils passent ses limites,   Et la plus noble chos
56 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
les jeux de l’ancienne chevalerie. Molière, obligé de se conformer au caractère général de la fête dans le choix de son sujet, n’
titué un dialogue précis, simple et naturel ; des invraisemblances de caractère ou de situation ont disparu ; enfin, un dénouemen
e suscite soit un préjugé, soit un malentendu, soit une bizarrerie de caractère , arrive à la conclusion désirée de part et d’autr
Juan expose les avantages et les privilèges de l’hypocrisie, porte un caractère bien visible de ressentiment personnel et d’appli
onséquent, unité d’intérêt, on peut dire que du moins il y a unité de caractère . C’est à ce mérite, si brillant dans l’ouvrage, q
uguer ou de séduire tout ce qui l’entoure, soit par la vigueur de son caractère , soit par le charme de sa personne et de son lang
57 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278
ri le détachât de ce prince. Il était fils d’un protestant d’un grand caractère , qui lui fit jurer, sur les cadavres suspendus au
ons et les premiers sentiments de morale se rangent et s’impriment en caractères ineffaçables75. D’Aubigné était d’ancienne nobles
des opinions générales, disposition qui formait un des traits de son caractère , soit par cette ambition d’estime, d’affection, d
endre devint en elle une passion qui a formé le trait saillant de son caractère . Nous verrons en plusieurs occasions qu’elle décl
 ; que madame de Sévigné se sert de cette expression pour peindre son caractère . Elle était en effet une glorieuse ; il est sûr q
58 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
de choses à ménager, pour n’en pas rendre la lecture désagréable. Les Caractères , les Conditions, les Matières ont leurs termes :
bien entendre au propre ou au figuré ; de manière que je conserve les caractères , et que j’évite le languissant, le bas, et le sup
que j’ai rapportés, et qui font connaître Molière dans son véritable caractère . Si mon Censeur ne s’en est pas aperçu, ce n’est
naire, mais agréable, et un ton moins élevé, parce que la passion, le caractère , le sentiment qu’on exprime appartiennent à des p
cation, donc la chose est vraie ; la conséquence n’est pas juste. Ces caractères généraux peuvent s’appliquer à tant de sujets, qu
te, si je n’avais mis le Courtisan en action, si je n’avais peint son caractère par ses expressions, que je n’aurais pu employer
a vu établi en règle, qu’il soit défendu de mettre de l’action, et du caractère dans un Livre ; c’est le plus sûr moyen de plaire
pas assez rudes pour avoir recours à l’insulte ; et je ne suis pas de caractère à m’en servir, quand je me croirais bien battu. T
59 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
n négligea la perfection des plans et de l’intrigue ; on dédaigna les caractères , on abandonna la noble simplicité de sa diction ;
mais nuls portraits convenables à la correction des mœurs, et aucuns caractères  : en un mot, rien de ce qui caractérise la vraie
opres à flatter le goût de la Coura. Le personnage de Sostrate est un caractère d’amant qu’il n’avait pas encore exposé sur la sc
maîtres d’arts et de sciences, jettent encore un nouveau jour sur le caractère de M. Jourdain ; il reçoit de tout ce qui l’envir
e la Comtesse, de M. Tibaudier et de M. Harpin sont le germe de trois caractères que les auteurs comiques ont depuis si souvent tr
mmaticale, composent, quoiqu’avec des nuances différentes, le fond du caractère de Philaminte, d’Armande et de Bélise. La seule H
persuader que tout le monde est amoureux d’elle. Je ne parle point du caractère d’un père qui veut faire croire à un chacun qu’il
rnière production de Molière. On retrouva, dans le rôle de Béline, un caractère malheureusement trop ordinaire dans la vie civile
ils disaient contre cette pièce. » On prétend que Molière a peint le caractère du Bourgeois gentilhomme d’après une personne qui
’écriait M. le marquis …, de voir le ridicule d’un pédant ? Est-ce un caractère à m’occuper ? Que Molière en prenne à la Cour, s’
omédie. La naïveté, peut-être poussée trop loin, en fait le principal caractère . Ses farces ont le défaut d’être quelquefois un p
60 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
s XIII. La différence de ces commencements dut contribuer à celle des caractères qui ont distingué le père et le fils. En 1648, la
é, la vanité, la turbulence, enfin l’inconstance naturelle à certains caractères et à certaines situations, y avaient part aussi.
 ; il passa plusieurs fois de l’un à l’autre. L’inconstance était son caractère . L’esprit de révolte était héréditaire dans la ma
61 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
e. » 16. — Scaramuccia.   Tiberio Fiurelli, qui s’incarna dans ce caractère , était déjà venu en France en 1639 et en 1640 ; i
is de lui cet art si difficile et si nécessaire aux personnes de leur caractère , de remuer les passions, et de les savoir bien pe
« En Italie, dit Riccoboni, ce personnage n’avait jamais fait d’autre caractère que celui du capitan ; mais en France il fut tell
compagnons Ottavio, aventure qui mit fin à sa carrière théâtrale. Les caractères et les scènes de la comédie italienne étaient alo
rappelés communément dans la conversation, comme on a fait depuis des caractères et des scènes de Molière. Le cardinal de Retz, pa
62 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
ère. — Appréciation de ses principales comédies. — La Fontaine. — Son caractère . — Ce qu’il a fait de la fable. — Ses rapports av
u loin, il est clair qu’Alceste montre trop de rudesse, et qu’avec un caractère tel que le sien il faut tôt ou tard quitter la pa
ge fidèle de ses travers et de ses vices. La bonté est le fond de son caractère , comme le bon sens est la règle de son esprit ; i
rt, de sorte qu’il reproduit le charme d’une double tradition avec le caractère de la spontanéité. N’allons pas croire La Fontain
les tableaux, au drame par le jeu des personnages et la peinture des caractères , à la poésie gnomique par les préceptes. Ce n’est
l’esprit, qui se cache avec le secret désir d’être surpris, tient au caractère de l’auteur, et il ne l’emploie guère que lorsqu’
63 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
e cet oubli, Bernardin de Saint-pierre songe à le réparer. C’était le caractère de son génie ; la vue du mal lui donnait l’idée d
ssant dans les rôles qu’il leur confie quelques traits de leur propre caractère . Mais le peuple, le vrai peuple, où l’a-t-il obse
it divin, les princes de la terre Avaient aux yeux du peuple un sacré caractère  ; La volonté d’un seul était l’unique loi ; Tout,
t à Fénelon. Mais il ne dépend pas de moi, monsieur, de changer ni le caractère ni la destination d’un monument dont le conseil m
énie couronnant le nom de Molière, termine ce petit monument, dont le caractère se rapproche de l’époque de Louis XIV. Les façade
statues accessoires, destinées à représenter la Comédie sous ses deux caractères , sérieux et gai, soient remplacées par deux autre
longtemps supposé que le duc de Montausier avait inspiré à Molière le caractère du Misanthrope, mais une étude plus approfondie d
grand poète dramatique a prouvé qu’il s’était peint lui-même dans ce caractère . Les notes si précieuses de M. Aimé Martin (dans
64 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
tout le luxe désirable de mise en scène. Les singulières affinités de caractère qui ont toujours relié par de mystérieuses attach
fermeté d’âme qu’à une certaine insouciance, qui est le fond de leur caractère . Le raisonnement du publiciste de la Gazette de C
voirs habituels, et cela sans trop d’efforts, suivant la pente de son caractère insoucieux. Il est vrai qu’à tel moment, si elle
en amusent pas qui s’en vont chercher, dans L’Étourdi, une comédie de caractère . L’Étourdi ! c’est là un mauvais titre et qui tr
èce de Molière, c’est que son étourdi n’est pas la mise en œuvre d’un caractère dont le fond serait l’étourderie. Si vous arrivez
façons dont se produisent les contre-temps ; puisque ce n’est pas le caractère qui conduit l’action et donne naissance aux incid
tre les idées des personnages et ce qu’on leur voit faire, entre leur caractère connu et la situation où ils se trouvent. Arnolph
naît à fond ? Molière, avec cette variété merveilleuse qui est un des caractères de son génie, nous a montré ce personnage sous to
on vous répondra. Le 20 avril 1868. « Le Misanthrope » I. Le caractère d’Alceste J’ai été bien surpris à lire, lundi
ous attachez pas aux petits faits par où se marque dans la comédie le caractère d’Alceste. Qu’importe la mesquinerie ou la grande
Qu’importe la mesquinerie ou la grandeur des événements ! Étudiez le caractère en lui-même. Il n’y en a pas, dans aucun théâtre,
un Alceste, comme on dit : un Tartuffe ? Ce n’est pas du tout que le caractère de l’un soit moins bien tracé que celui de l’autr
es soient, ont toujours un petit faible pour les âmes ardentes et ces caractères d’une excentricité vigoureuse qui promettent un b
dente les emporte vers les grandes tentations, et la décision de leur caractère les y fait réussir. Ce sont des lions superbes et
eul être capable. » La thèse est très ingénieuse et elle a un grand caractère de vraisemblance. Il est certain qu’à lire la pro
et d’un vilain effet. 29 octobre 1883. « George Dandin » I. Caractère de l’ouvrage Au temps de Molière, dans cette
ersonnage, et qui règlent celui de la doctrine. Harpagon est moins un caractère bien étudié et suivi en ses développements, qu’un
le savait-il pas lui-même. Cette incertitude est pénible. Elle ôte au caractère toute sa netteté ; il semble qu’Harpagon ne soit
e Tartuffe est, en même temps qu’une comédie de mœurs et une étude de caractère , un drame de situation. Je défie qui que ce soit
pour que la pièce eût lieu, c’est que Molière l’a revêtue d’un autre caractère que celui qui lui est donné par la plupart des co
e. 20 février 1888. « Le Bourgeois gentilhomme » I. Les deux caractères de la pièce La Comédie-Française a, comme on
t dans Chrysale un brave bourgeois, plein de bon sens, mais faible de caractère , qui se laisse dominer par sa femme. C’est ce der
le de caractère, qui se laisse dominer par sa femme. C’est ce dernier caractère qu’il s’applique surtout à mettre en dehors. Ou p
out ce qu’on veut. Il y a, sans doute, quelques traits primordiaux de caractère , qu’il faut faire saillir ou tout au moins indiqu
trante ; que son goût le porte à répandre sur les rôles qu’il joue ce caractère de bonté qui lui est personnel. Qu’arrivera-t-il 
e maximum de comique, sans quitter la sincérité et en restant dans le caractère des personnages. Car en voilà assez de cette idée
le pantin de cette maladie. Le Malade imaginaire est une comédie de caractère admirable, touchant à la farce, et il est nécessa
ns avait-il le bon esprit de ne pas croire qu’il mettait une étude de caractère dans la façon d’aller aux cabinets. Comment Cade
daient avec inquiétude comment ils mettraient en pâleur ces traits de caractère , par quel artifice ils leur garderaient toute leu
songe le parler franc et la bonne humeur qui sont le fond même de son caractère . Mme Augustine Brohan dit cette même phrase d’un
cinq actes et écrit en vers. Il n’y a là d’étude ni dépassions, ni de caractère , ni de milieu social. Mais vous avisez-vous jamai
 ; mais supposez que tous deux se ressemblent de mœurs, d’allures, de caractère , de tempérament, de langage, comme il se ressembl
ments du comique ; la seconde, c’est de marquer cette dissemblance de caractères qui en est l’autre élément. En d’autres termes, c
es situations et il les rend plus piquantes par le contraste des deux caractères . C’est ce contraste que le poète cherche à faire
rité morale, et, dans l’espèce, cette vérité résulte du contraste des caractères . Voilà bien des raisonnements pour établir un poi
ou plutôt que, se ressemblant de figure, ils fussent dissemblables de caractère et de langage, ils sont dissemblables, voilà la v
ait une action étoffée, une fantaisie brillante dans les détails, des caractères bien définis, un style savoureux, une versificati
pitoyable, à côté duquel celui de L’Étourdi est un chef-d’œuvre. Les caractères  ? Mais en est-il un seul qui ait une physionomie
en une seule deux pièces de Ménandre ou de Philémon. Il n’est pas un caractère de la comédie qui ne puisse être ainsi décomposé
ce que Le Joueur affecte des allures de grande comédie, de comédie de caractères , et qu’il y a disproportion entre le sujet propos
isait tout haut, avec cette raideur pédantesque de style qui était le caractère de son talent, ce que beaucoup d’honnêtes gens et
douceur et de gaîté à vivre dans cette famille ? Et Sylvia, quel joli caractère de jeune fille, ouverte, primesautière, le cœur s
-Beuve a remarqué que les valets et les soubrettes de Marivaux ont un caractère à part entre les personnages de cette classe au t
blique. De 1782 à 1794, l’interprétation avait certainement perdu son caractère primitif. Les héritiers des Italiens en prenaient
u’avec admiration. Or, quelles étaient les qualités de Silvia ? « Son caractère , dit un contemporain, Sticotti, son caractère éta
lités de Silvia ? « Son caractère, dit un contemporain, Sticotti, son caractère était la naïveté et les grâces, tout son art. » «
tout. Pasquin est un naïf ; Coquelin, après Régnier, avait marqué ce caractère de traits inoubliables. Il n’y avait pas de raiso
ais point, mais relève-toi. » Comme la scène qui suit marque bien le caractère de Sylvia, tel que j’ai essayé de le peindre ! Po
s diverses d’une seule et même pensée. À travers l’œuvre ancienne, le caractère de l’époque moderne où on la représente se fait j
ssez mince détail ; mais c’est par ces nuances fines que se marque un caractère . Mme Madeleine Brohan répandait sur tout le rôle
de ceux qui veulent l’écarter, lui nuire ou le tromper. S’il est d’un caractère assez élevé pour vouloir n’être protégé que par s
gouverner par ses principes, se conseiller par ses lumières, par son caractère et d’après sa position qu’il connaît mieux que pe
coutez Beaumarchais : le comte Almaviva cause avec Figaro : — Avec du caractère , et de l’esprit, dit le grand seigneur à son vale
t pétille Le Mariage de Figaro. Vous les trouverez tous marqués de ce caractère qui leur est commun ; ils formulent, en style de
prit pour l’esprit, que lui sacrifier la vérité des situations ou des caractères , c’est une faute où ne tombent jamais les Molière
as si l’air qu’on leur chante est en harmonie avec la situation ou le caractère du personnage. Que cet air soit agréable, qu’il c
rt dramatique, cet art consiste à prendre soit une situation, soit un caractère , une force morale quelle qu’elle soit ; à en étud
e Figaro n’est point un intrigant, mais un phraseur ; ce n’est pas un caractère , mais une machine à mots. Et ce n’est pas ce seul
Elles sont en contradiction avec les scènes qui ont précédé, avec le caractère de celui qui les tient ; nous ne nous en soucions
vers, ne s’occupant ni des situations où il se trouve, ni même de son caractère propre. Figaro, c’est le révolutionnaire quand mê
inancier imbécile ; on veut autre chose au théâtre : de l’action, des caractères , une progression continue de faits ou de sentimen
blique, qui n’avaient ni sa large bonhomie, ni la fierté raide de son caractère  ! Il ne demanda jamais rien à personne, en un siè
vincial et peut-être moins dramatique. Car le théâtre ne veut que des caractères tranchés. C’est ce qui fait que jamais, à ma conn
uderies de son sexe ; c’est ce mélange extraordinaire qui donne à son caractère beaucoup d’éclat et d’intérêt. Ce rôle est diffic
hautaine et sérieuse ; un aimable enjouement, qui est le fond même du caractère , surnageant toujours. De la gaminerie, il en faut
légances discrètes. La convertir en parade, ce serait en dénaturer le caractère  : la grâce fragile qui en est le premier charme y
nvincible du théâtre. Vous me présentez un honnête homme d’un certain caractère , que vous m’avez soigneusement décrit ; vous me l
montrez aux prises avec une situation arrangée exprès pour mettre ce caractère en jeu ; vous n’avez pas le droit de vous dérober
les plus sages m’ont forcé de changer la situation et d’affaiblir mon caractère principal ; j’avoue que le titre de philosophe pa
sque le lieu de la scène n’est plus le même pour eux, je crois que le caractère de mon philosophe, tel qu’il était, aura plus de
65 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
de l’aumônier du prince, l’abbé de Voisin, nous permet d’apprécier le caractère  : le prince « conféroit souvent » avec le comédie
trer jusqu’à sa vie intime et de surprendre l’homme lui-même avec son caractère et son humeur. De même que sa personne physique e
nspirait au bonhomme Andrieux L’accord d’un beau latent et d’un beau caractère . J’avoue, pour ma part, conserver quelque chose
nthèse de leurs traits divers, représenteraient assez bien son propre caractère . Il n’est pas tout l’un ou tout l’autre, il n’ava
er sur les puissances. Comme Gassendi, comme plusieurs autres du même caractère , il tenait à finir convenablement. Mais n’allons
mpeux galimatias. » Ce n’est plus là le langage de la comédie, où les caractères doivent se peindre d’une façon inconsciente, mais
ance l’influence profonde que le mal dont il souffrait exerça sur son caractère . Que les médecins d’alors dussent nécessairement
rs du Pont-Neuf, l’Orviétan et Bary ; comme conséquence, idées fixes, caractère aigri, enfin hypocondrie défiante. Je viens, pour
la même cause la direction donnée à plusieurs de ses pièces, dont le caractère n’est pas très net, puisque, depuis le jour de le
aris, ce titre sur une affiche de théâtre est « un repoussoir. » A ce caractère incertain du Misanthrope, nous pouvons attribuer,
ion ; mais j’essaie de l’expliquer en m’éclairant d’une notion sur le caractère et les tendances de son auteur, reconnaissant que
De même, çà et là, dans les conseils qu’il donne à ses acteurs sur le caractère de leur rôle, il semble faire la satire de leurs
n son métier lui tenait à cœur et marquer de la sorte un trait de son caractère . L’intérêt de cette recherche est surtout littéra
66 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
tre que d’être contenue et dirigée par un mari ayant lui-même plus de caractère . Quand on entend le bonhomme Chrysale dire à Aris
vues de Molière dans l’opposition qu’il s’est plu à faire de ces deux caractères de femme, c’est l’impression que laissent les scè
geois gentilhomme, Angélique dans Le Malade imaginaire sont autant de caractères charmants de jeunes filles, au milieu desquels il
ion de ses rêves les plus chers, il nous en a tracé d’autres ayant un caractère plus marqué, qu’il semble avoir eu encore grand p
toutes les grâces et ménageant si délicatement le côté odieux de son caractère , comme aussi à ces paroles si touchantes qu’il lu
67 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157
us ce directeur, qui était un acteur excellent. On ne peut dire si le caractère de Beltrame existait avant lui ; mais, en tout ca
nni, c’est-à-dire de valets intrigants26. 15. — Scapin.   Quant au caractère de Beltrame, tel il se dessine dans celle pièce,
t pas résister aux caresses de sa chère moitié. Nous insistons sur le caractère de ce personnage, parce qu’on en fait généralemen
68 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
nça à travailler, elle était dépourvue d’ordre, de mœurs, de goût, de caractères  ; tout y était vicieux. Et nous sentons assez sou
fecter le public ; et ce principe lui a toujours réussi dans tous les caractères qu’il a voulu peindre. Le 28 mars 1660, Molière d
enait pas compte de cette pièce, comme des Précieuses ridicules ; les caractères de celle-là ne les touchaient pas aussi vivement
son temps qui travaillaient pour le théâtre comique. La diversité de caractères dont cette pièce est remplie, et la nature que l’
de cour, comme l’homme de ville, qui croyait voir le ridicule de son caractère sur le théâtre de Molière, attaquait l’auteur de
ans laquelle Molière se donne carrière contre les courtisans dont les caractères lui déplaisaient, contre les comédiens de l’hôtel
ses ouvrages, et il forma le dessein de travailler sur de plus grands caractères , et de suivre le goût de Térence un peu plus qu’i
ie sans payer n’était point une prérogative que des personnes de leur caractère dussent si fort ambitionner, jusqu’à répandre du
faire telle scène qu’il jugerait à propos. Quand on fait réflexion au caractère d’esprit de Molière, à la gravité de sa conduite
par cet ouvrage une dernière main à sa réputation. Il avait marqué le caractère de l’hypocrisie de traits si vifs et si délicats,
guir le public sans nouveauté ; toujours heureux dans le choix de ses caractères , il avait travaillé sur celui du Misanthrope, il
quefois que ces avis étaient intéressés. Molière ne traitait point de caractères , il ne plaçait aucun trait qu’il n’eût des vues f
i on applaudit à des plagiaires101. C’a toujours été, ajoutait-il, le caractère de Molière ; j’ai fait mes études avec lui, et un
rrivées à cette personne. Ce secret de faire passer sur le théâtre un caractère à son original, a été trouvé si bon, que plusieur
l’on fit attention à la délicatesse avec laquelle il entrait dans un caractère et il exprimait un sentiment, on convenait qu’il
aussi agréable que la sienne ; il le voulait en tout assujettir à son caractère , et que sans s’embarrasser de rien il fût toujour
oudrais bien vous voir à l’ouvrage : je travaille présentement sur un caractère où j’ai besoin de telles scènes ; faites-les, vou
lui répondit Molière ; je n’ai jamais eu dessein de travailler sur ce caractère , j’attaquerais trop de monde ; mais si j’avais à
artit Molière, qu’aviez-vous à craindre ? vous eût-on reconnu dans un caractère si opposé au vôtre ? — Tubleu ! répondit le comte
s’écriait M. le marquis…, de voir le ridicule d’un pédant ? est-ce un caractère à m’occuper ? Que Molière en prenne à la cour, s’
recherche que j’en ai faite ; au contraire, l’âge, le travail, et le caractère de ces messieurs, étaient si différents, que je n
partout la mauvaise foi de Racine, et qu’il faisait voir son indigne caractère à tout le monde, mais qu’il se donnait bien de ga
e conduisît son sujet, et remplît noblement, en suivant la nature, le caractère qu’il avait choisi, à l’exemple de Térence. On le
reté ! quelle exactitude ! quelle politesse ! quelle élégance ! quels caractères  ! Il n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon,
rincipales actions de sa vie, et qui m’ont aidé à faire connaître son caractère , et les différentes situations où il s’est trouvé
pages 48 et 49 ; 3° Les Lettres de J.-B. Rousseau, tome III ; 4° Les Caractères de La Bruyère, où il est parlé de Baron sous le n
loi était de moucher les chandelles. Ce choix était déterminé par son caractère altier et dominant ; il lui fallait non-seulement
eut vingt-quatre enfants.) Au reste, mademoiselle Beauval était d’un caractère assez difficile à vivre avec ses camarades, aussi
lt que l’invocation à Vénus. 31. Cyrano de Bergerac, né en 1620. Son caractère était bouillant ; sa bravoure le rendit célèbre :
aître de pension : on sait avec quel soin il appropriait ses rôles au caractère de ses acteurs. 39. A cette époque, c’est-à-dire
que de la vie de Molière, sur son voyage, et sur la générosité de son caractère . Dassoucy était une espèce de troubadour, bon mus
rte cette anecdote avec des circonstances qui dénaturent également le caractère de M. de Montausier et celui de Molière. Il mérit
it lui rendaient la physionomie extrêmement comique. A l’égard de son caractère , il était doux, complaisant, généreux. Il aimait
admirablement les habits des acteurs, en leur donnant leur véritable caractère  ; et il a eu encore le don de leur distribuer si
connaître le judicieux discernement de l’auteur dans le choix de ses caractères , et avec quelle habileté il a su distinguer ceux
scélérat, d’un impie ? que peut-on trouver de risible dans de pareils caractères , qui ne sont propres qu’à révolter le cœur et l’e
é le plus risible, fait disparaître, en quelque sorte, la noirceur du caractère  ; et ce que le cinquième acte peut avoir de trop
69 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
e. Comment le Roi ne fut-il pas choqué de l’odieuse bassesse d’un tel caractère , appliqué à un homme de sa cour, de sa suite, et
ffacés par son propre aveu, pourraient-ils jamais obscurcir son noble caractère et son glorieux règne ? Louis XIV, accoutumé par
Molière, qui n’en a guère imaginé que d’excellentes : c’est celle du caractère de M. Jourdain ; et elle se fait tout naturelleme
sont déplacés, et semblent n’être là que pour attester combien peu le caractère du sujet convient à celui du poète. Les intermède
rois classes. La première renferme ces grands tableaux de mœurs et de caractères qu’il composait d’après la seule impulsion de son
ait-elle venue, pour ainsi dire, séparer deux admirables peintures de caractères et de mœurs, si Molière, en la composant, n’avait
bjet de commerce. La comédie des Fourberies de Scapin a donc les deux caractères principaux d’une comédie grecque ou romaine, puis
70 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
e de faute, en accolant deux titres, dont l’un indiquât les effets du caractère , et l’autre les combinaisons de l’intrigue. Ce so
étant le nom du personnage principal, le second sert à qualifier son caractère ou à spécifier l’action dont il est le centre ; m
faut attribuer ; c’est Molière qui, en créant la véritable comédie de caractère et de mœurs, et, en la portant à sa perfection, a
71 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
at selon la chaleur du sang ; tandis que Molière s’attache surtout au caractère , qui ne change point. Par cela même, et par d’aut
à nous faire pleurer dans Alceste ! Pourquoi donc ? Il n’y a point de caractère tragique dans Molière. Il a aimé à jouer des trag
il y a aussi, convenons-en, une immodestie qui n’est pas trop dans le caractère de notre héros. M. de Montausier le rappelait par
es hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde, et s’il
ive, Alceste n’est la copie d’aucun personnage historique ; il est un caractère , un type. On pourrait maintenant rechercher de qu
ef les côtés bons ou mauvais, l’homme le moins capable d’y vivre ; ce caractère insociable, c’est Alceste. J’ai vu quelque part a
t, la plus haute vertu qui soit : mais c’est bien le plus intraitable caractère  ! D’une mauvaise humeur constante. Emporté pour u
n quand il commence, et tort quand il finit. Pourquoi ? c’est que son caractère le porte invinciblement à embrunir tout, à exagér
e figuré, il détruit toute poésie. Cela s’ensuit admirablement de son caractère , ennemi de toute fiction : mais pour être logique
quelin est celle de tous les acteurs qui ont publié des études sur le caractère d’Alceste ; les littérateurs sont unanimes, au co
72 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17
soit en faisant une allusion complaisante à lui-même, à sa vie, à son caractère , à ses goûts, soit en déployant avec coquetterie
si juste des propositions universelles et des règles absolues sur le caractère nécessaire du génie comique, et sur l’essence éte
ècle qui l’a inspirée, dans le génie de la nation qui lui a donné son caractère général, dans le tempérament, les habitudes et la
73 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
n est presque tout ; on compte peu sur les discours pour dessiner les caractères , pour traduire les mouvements de l’âme. On racont
labes sonores. Parfois ces noms semblent indiquer aussi une nuance du caractère  : parmi les nombreux capitans que Callot a dessin
on connaît, au moins pour la balourdise éveillée et malicieuse de son caractère . Il a déjà perdu de sa naïveté primitive9. Compli
pas connu. Une actrice, nommée Antonella Bajardi, jouait des rôles de caractère sous le nom de Vittoria. Les vieilles étaient jou
74 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
telles personnes pourraient y assister sans danger, l’Église, par son caractère de catholicité, c’est-à-dire d’universalité, a de
s simplement une question de discipline, qui par là même n’a point un caractère absolu, puisque l’Église a souvent modifié sa dis
ntiellement instructifs et moraux est une utopie : c’est leur ôter le caractère même de divertissements. Mais il y a un suprême i
grandes cités, par la surexcitation de l’intelligence et des sens, un caractère funeste, aussi bien que le jeu, aussi bien que le
âneries et Dettes de cœur, À un Questionneur. 813. La Bruyère, les Caractères , des Ouvrages de l’esprit, XXXVIII. Remarquez que
75 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
taient point encore la véritable comédie. Ils manquaient de mœurs, de caractères , et de préceptes. Il fallait un génie du premier
té de la comédie était inconnue ; on ne songeait point aux mœurs, aux caractères  ; on allait chercher bien loin les sujets de rire
des scènes peu liées entre elles, des expressions peu correctes ; le caractère de Lélie n’est pas même trop vraisemblablea, et l
st pas le Molière des Précieuses ridicules ; le titre de la pièce, le caractère du premier personnage, la nature de l’intrigue, e
enaient pas compte de cette pièce comme des Précieuses ridicules. Les caractères de celle-là ne les touchaient pas aussi vivement
évélé tous ses secrets, du moins pour ce qui regarde les mœurs et les caractères des hommes. Il regrettait fort qu’on eût perdu la
de Gros-René, etc. Mais nous ignorons le nom de l’acteur qui prit ce caractère , et le temps qu’il parut au théâtre. b. Cette pi
76 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
t qui lutte avec la comédie régulière, qui crée plus que celle-ci des caractères durables, qui laisse dans l’imagination des peupl
uvait se faire un fonds plus ou moins riche de traits conformes à son caractère . « Les comédiens, disait Niccolo Barbieri, étudie
Comédiens de Callot. Il nous paraît bien représenter le type dans son caractère général : il a dans son vêtement l’ampleur que Pi
77 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
ette et Deshoulières. — L’indignation de La Bruyère sur les clefs des Caractères . Au commencement de 1672 on ignorait encore dans
bien dégoûter les commentateurs de nos poètes. Un poète qui peint des caractères fait comme le peintre de paysage : il emprunte de
si des poètes et des moralistes même. Dans la clef qu’on a donnée des Caractères de La Bruyère, sur cent noms propres, il s’en tro
78 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
ande naïveté avec des Images si vives des mœurs de son siècle, et des Caractères si bien marqués, que les Représentations semblaie
u admirablement les habits des Acteurs en leur donnant leur véritable caractère , et il a eu encore le don de leur distribuer si b
79 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
courses ; et la comtesse d’Escarbagnas était certainement un type de caractère comique, qu’il avait depuis longtemps en réserve
s cette catégorie une petite comédie, où la peinture des mœurs et des caractères est sans aucune exagération ; où le langage naïf,
oilà pourquoi les comédiens, qui la représentent, en outrent tous les caractères  : à la place de cette ressemblance exacte, dont o
du dialogue, et où quelques portraits satiriques tiendraient lieu de caractères . La prévention avait fasciné les yeux à ce point,
able comme celle des Trissotins. Un auteur du dernier siècle, dont le caractère avait autant d’élévation véritable et la conduite
ent tout naturellement de la différence des états, des esprits et des caractères . Chrysale est un honnête bourgeois, riche d’un pa
à faire éclater le génie de Molière dans la composition et le jeu des caractères . Trois femmes sont affectées exactement du même r
serait intitulée La Belle-Mère ; mais il est douteux qu’un si odieux caractère réussît au théâtre, si on l’y présentait de face
anger à l’état actuel de la société, ou, pour mieux dire, privé de ce caractère de vérité générale qui convient à la comédie de m
deux premières différemment qualifiées, mais ayant toutes, trois des caractères et des intérêts semblables. Comment Dufresny ne s
80 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
Pourceaugnac, que Poisson les représente ; qu’il ait mieux soutenu le caractère du Misanthrope, que Beaubourg et Dancour le font
t-il donc plaisir à Molière, puisqu’il ne pouvait s’accommoder de son caractère  ? Un homme de bon esprit se serait défait honnête
osophe dans le Bourgeois Gentilhomme ; cela est plat, et d’un mauvais caractère . Oh, mais, me dirait l’Auteur, cela est vrai. Eh
de Molière, et nous aurions été ravis de connaître les modèles de ses caractères , les motifs qui l’ont fait travailler, et le succ
81 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292
dit son successeur Gherardi, a porté si loin l’excellence du naïf du caractère d’Arlequin, que les Italiens appellent goffagine,
eur comédien que Dominique. » Dominique modifia très sensiblement le caractère d’Arlequin. « De tout temps, dit Louis Riccoboni,
rmèrent dans son opinion, et nous voyons la forme qu’ils donnèrent au caractère d’Arlequin, qui est bien différente de l’ancienne
re d’Arlequin, qui est bien différente de l’ancienne… Depuis lors, le caractère d’Arlequin est devenu l’effort de l’art et de l’e
82 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
ressorts cachés de cette pièce, produisent un mouvement brillant. Les caractères sont inimitables, et le jeu des personnages subal
3. Image fidèle d’une partie de la vie civile. Copie du langage et du caractère des conversations ordinaires des personnes du mon
ion, le 5 février 1669. L’hypocrisie y est parfaitement dévoilée, les caractères en sont aussi variés que vrais, le dialogue égale
83 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475
ifférence entre les deux locutions, et ne se plaise à en discerner le caractère d’après les circonstances. Le roi, en 1672, essay
la reine, dont sa négligence faisait le malheur. Une particularité du caractère de Louis XIV était son respect pour la bienséance
nence effrontée, la galanterie licencieuse de l’autre ; elle eut pour caractère la décence des mœurs et l’élégance des esprits ;
-être donnée sans elle, et elle ne l’eût pas donnée sans lui. 143. Caractères , chap. xiii, de la mode. 144. Caractères, chap.
s donnée sans lui. 143. Caractères, chap. xiii, de la mode. 144. Caractères , chap. xiv.
84
…………………………………………………………… LE POÈTE. Qu’y manque-t-il donc ? ORONTE. Des caractères , Monsieur, des caractères nouveaux, et des portra
POÈTE. Qu’y manque-t-il donc ? ORONTE. Des caractères, Monsieur, des caractères nouveaux, et des portraits. LE POÈTE. Ah ! ah ! N
es nouveaux, et des portraits. LE POÈTE. Ah ! ah ! Nous y voilà ! des caractères , des portraits ; votre discours me fait soupçonne
out le monde. Au lieu qu’il faut suer à présent sur les diminutifs de caractères , dont le comique est imperceptible au goût d’à pr
es au gros sel, au poivre et au vinaigre. ORONTE. Je conviens que les caractères et les plaisanteries sont aussi usées que le goût
ir du Public ? ORONTE. Un habile Auteur tirerait encore du sel de ces caractères , tout insipides qu’ils vous paraissent, et l’on p
grand tort, à mon avis, non pas seulement parce qu’ils lui ôtent son caractère d’exposition ingénue, mais parce qu’ils lui ôtent
t son caractère d’exposition ingénue, mais parce qu’ils lui ôtent son caractère d’exposition. Leur scène morcelée manque de large
pas douteux pour moi que Molière a donné à Alceste certains traits du caractère de Mr de Montausier. Pour s’en convaincre, il suf
Tartuffe, on leur ôte leur attitude naturelle, leur tempérament, leur caractère , et leur émotion du moment. J’oubliais Flipote ;
action de l’acte ; il décline son nom à Me Bruel notaire, il signe en caractères larges et vigoureux, après quoi il entoure sa sig
le grand livre de l’humanité, comment veut-on qu’ayant à peindre des caractères identiques dans leurs grandes lignes, dans leurs
nge ou M. Lange ; né en 1622, mort en 1702 ; il avait créé à Paris le caractère du docteur Graziano Baloardo. Sa femme s’appelait
e plus grand parmi les auteurs allemands, mais qui fut en revanche le caractère le plus pur. Dans ce signe nous vaincrons ! Franc
tant de renseignements précieux sur la vie privée de Molière, sur son caractère , sur ses commencements dramatiques. On en est enc
vraisemblance, car, de toutes les pièces dont ce comédien a outré les caractères , ce qui lui est souvent arrivé, et qu’on ne voit
r acteur que bon auteur, il eut grand soin d’accorder ses sujets, ses caractères et ses personnages à son geste et à son visage, q
85 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
hysionomie de la société variée à l’infini ; ce jeu forcé de tous les caractères , ce déplacement de toutes les positions, ce contr
é justement blâmé, et qui était aussi indigne de son génie que de son caractère . C’était bien assez d’avoir affaire à tous les ge
titre ; cependant tout ce qui se rapporte à la plus belle comédie de caractère et de mœurs qui existe au théâtre a une certaine
tait tour à tour six ou sept qu’il montrait comme réunissant tous les caractères d’une vertu solide. C’est alors que la bile de la
oits de l’auteur comique : s’il a conçu un sujet, s’il veut tracer un caractère , il le compose de tous les traits isolés qui s’y
urs. Il peut hardiment refaire les ouvrages ou essayer de nouveau les caractères tracés par une main inhabile. Si quelques traits
ur à tour si gaies et si pathétiques, cette opposition si savante des caractères  ? Où a-t-il pris ces traits si heureux du dialogu
te entre Onuphre et Tartuffe la même différence qu’entre l’auteur des caractères et le grand poète comique. L’un dessine purement
sinuation de J.-B. Rousseau, Molière aurait dû à l’évêque plus que le caractère de son personnage, et l’aventure du Tartuffe se s
qu’on juge les hommes, c’est par leurs actions ; et à peine les deux caractères seront mis en jeu qu’on dira : Voilà le vrai dévo
86 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
œuvres de M. Laujon. Son talent flexible et varié en saisit tous les caractères , en fait ressortir toutes les nuances. C’est à ce
ne intrigue qui constitue l’auteur comique, c’est l’art de saisir les caractères , d’observer les mœurs, et d’en présenter un table
a ses mœurs, chaque siècle a sa comédie. Les abus, les préjugés, les caractères même changent de formes avec des institutions nou
87 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
figure, dans la position de madame de Maintenon, une femme d’un autre caractère  : elle mettra en jeu tout ce que l’art de la gala
n’être pas déplacée dans un homme de sa profession et surtout de son caractère  ; mais la longue expérience de Bossuet et sa prof
titude de sa conduite, par ses utiles instructions, et surtout par ce caractère de vertu et de sagesse qui ne l’abandonnait jamai
88 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
la conception du Misanthrope, où il voit des vices profonds, juge le caractère d’Alceste inconséquent, ambigu, insaisissable, in
inconséquent, ambigu, insaisissable, inintelligible. Eh bien ! si ce caractère est une énigme, ce que, pour mon humble part, je
’est pas mal, pour voir clair dans ces ténèbres, d’étudier d’abord le caractère même de Molière et la situation morale où il se t
conjugales de Molière. Autant pour le moins que sa naissance, le caractère et les mœurs de la jeune femme à laquelle Molière
leurs que ceux d’Eudore Soulié. Il s’agit ici d’un fait qui touche au caractère de Molière et au degré d’estime qu’il mérite : on
S’ils laissent au service rendu par Molière à son vieux père tout son caractère délicat et désintéressé, il est impossible pourta
ble, et que les foudres du clergé dirigées contre eux n’avaient qu’un caractère purement moral. L’opinion générale, ajoutait-il,
ques-uns de nos paléographes les plus compétents sur l’origine et les caractères de cette pièce. Il est important qu’elle soit déf
paraison, en même temps que de l’étude rai-sonnée de l’origine et des caractères de ces quatre pièces. Si leur réunion présentait
r, comme on a pu le voir dans l’étude qui ouvre cet opuscule, juge le caractère d’Alceste inconséquent, ambigu, insaisissable, in
. Le dernier mot du Misanthrope,c’est la tolérance sociale ; tous les caractères qui tendent à la démonstration sont bons pour l’a
la piété. Ainsi, par une vile palinodie, contre laquelle proteste le caractère qu’on lui connaît, Molière se serait fait le comp
il se rattache à la nouvelle doctrine, c’est justement ce côté de son caractère que l’auteur comique livre au rire et teinte d’un
ir tous les partis. Eh bien ! voulez-vous savoir ce que pensait de ce caractère un homme qui se connaissait en versatilité politi
t parle Cousin n’a point trait à l’idée génératrice de la pièce ni au caractère du Misanthrope : l’énigme porte uniquement sur la
89 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
ompris la signification, est, à nos yeux, un trait de lumière pour le caractère de l’homme et sa moralité. L’argent comptant est
par la nouvelle épouse était-elle d’importance ? C’est probable ; le caractère de maître Poquelin, qui sans cela ne se fut pas r
ouvelle épouse, était-elle d’importance ? C’est plus que probable. Le caractère de Jean Poquelin, qui, sans cela, ne se fût pas r
la belle-mère, la Béline, dont nous parlions. On ne sait rien de son caractère , mais la façon amère dont Molière a peint la seco
, de la Béjard et d’Armande leur fille. Ce n’est pas seulement par le caractère , qu’Armande est l’Agnès de cette pièce, c’est aus
emble, et, tâchant de faire réussir l’application de vos rôles à leur caractère , remédier à ce démêlé qui vous donne tant de pein
vations. Ses premières pièces sont remplies du contraste de ces trois caractères féminins qu’il fut si bien à même d’étudier, en p
on moins conforme à son humeur, tandis que mademoiselle de Brie, d’un caractère différent, est chargée du rôle de Climène, dont l
’une lecture attentive de ses comédies, d’un examen approfondi de ses caractères , pour être convaincu que Molière crayonnait ses t
e Sévigné ; et de là, on serait porté à croire que plus d’un trait du caractère de don Juan fut dérobe à celui du grand seigneur.
dmirables dans ses comédies. » III. M. Dimanche Comme tous les caractères qui vivent si bien et sont si complets dans les c
i vivent si bien et sont si complets dans les comédies de Molière, le caractère de don Juan avait été le résultat d’une foule d’o
trait de quelqu’un, sans le connoître, il était assuré de composer un caractère tout suivi et naturel de la même personne, et de
dire et faire plusieurs choses conformes à ce trait original et à son caractère . » Ces quelques lignes, extraites du fragment de
appliquer, à cette chose si ondoyante et si diverse qu’on appelle les caractères des hommes, le procédé de reconstruction auquel u
able, que je lui reconnaissais déjà tout à l’heure, de faire pour les caractères ce que font les peintres et les sculpteurs pour l
mpue. Pour qu’il vit pleinement sous chacune de ses faces ce multiple caractère , il lui fallait, pour ainsi dire, étudier autant
ore, c’est de voir prêter, à un personnage qui, par l’ensemble de son caractère , est odieux, quelques-uns de ses propres actes, d
uves-tu tes comédies ? Ces observations, où vas-tu les chercher ? Ces caractères , qui sont si vrais, qui revivent si bien sous ta
elle que son génie la comprenait, et qui, faisant bon marché, dans un caractère , de tout ce qui pouvait être détail de société, p
s. A ne les considérer que sous ce point de vue de type, ou plutôt de caractère , pour employer le mot du temps, l’abbé Hoquette é
Bruyère a dit tout à l’heure, on a pu pressentir un dernier trait du caractère de l’abbé Roquette, trait capital, et sur lequel
s, non plus ; de là ces dix milliers de consciences, que l’auteur des Caractères nous montrait tout à l’heure dans sa clientèle. «
nter sur le théâtre, à la dérision de toute 1 Église, et au mépris du caractère le plus sacré et de la fonction ta plus divine, e
u sujet du personnage de Tartuffe le représentaient comme revêtu « du caractère le plus sacré » et chargé « de la fonction la plu
e et à peu près concluante. Non seulement Tartuffe y apparaît avec le caractère indiqué tout à l’heure, mais il y est dit, comme
milieu des clameurs soulevées à l’entour, il dut, en transformant le caractère , clef de voûte de l’œuvre, la changer aussi dans
formations de la pièce, qu’il nous reste a vous raconter. X. Le caractère de Molière était de ceux que la lutte n’effraie j
anière, en même temps qu’il le maintient dans la vraisemblance de son caractère , il se donne à lui-même une arme redoutable pour
à faire au Tartuffe les corrections qui pourraient trop en altérer le caractère  : là, aussi, il avait son original. Une fois rent
tout ce qui pourrait conserver, à ce hideux coquin, quelque chose du caractère ecclésiastique. Bien qu’il aimât à compléter ses
qu’on doit aux vrais dévots, j’en ai distingué le plus que j’ai pu le caractère que j’avais à toucher. Je n’ai point laissé d’équ
crainte de nouvelles cabales de sa part, puis par convenance pour le caractère dont il était revêtu et que l’attaque, bien qu’at
i se donnait le plaisir de lui faire mettre en farce les ridicules de caractère , d’allure ou de langage des seigneurs, qui se tro
pas créé dans ce chef-d’œuvre ? Tout y est comédie sérieuse et gaie ; caractère d’une vérité terrible et comique, en même temps.
res méchantes que comme de méchantes œuvres, et lui, qui était, « par caractère , doux et complaisant », comme l’a dit la bonne vi
ment sonner Le los que je lui dois donner. Elle était tout à fait du caractère que Molière devait rechercher dans ses amis : d’h
ntageusement que vous le pourriez avec justice. » N’est-ce pas là le caractère réservé, discret, que Molière, dans sa Critique,
e de toutes, celle qui pose le rôle. Quel est d’abord scéniquement le caractère d’Alceste ? Celui d’un comique sérieux, d’un homm
même d’ouvrir la bouche, ce qui fait juger qu’il soutiendra bien son caractère , puisqu’il commence si bien de le faire remarquer
he : « Laissez-moi, je vous prie », ainsi préparé, annonçait déjà son caractère . » La façon dont il était vêtu ne l’annonçait pa
fut bien autrement sévère pour l’Avare. De la prose dans une pièce de caractère  ! de la prose dans une comédie prise aux anciens,
a comédie de L’Avare, malgré son importance, garda toujours un peu le caractère de farce et ne passa jamais pour absolument série
trait de quelqu’un, sans le connaître, il était assuré de composer un caractère tout suivi et naturel de la même personne, et de
dire et faire plusieurs choses conformes à ce trait original et à son caractère . » En cela, le Clitandre des Femmes savantes est
en avoir le profit. Le tapissier Poquelin, son père, était un peu du caractère d’Harpagon, à ce qu’il semble, du moins, d’après
ne veut pas relever, n’était-ce pas encore un trait excellent pour le caractère d’Harpagon ? Molière n’en voulut pas. La pièce ét
roidie encore, y trouva, comme en héritage, pour le complément de son caractère , quelques traits du plus vif relief, et auxquels
e l’âme, parce que c’est une dépense, fait justement l’originalité du caractère et la variété de son comique. Dans la pièce de Pl
ces les plus bourgeoises, comme le Malade imaginaire, il se prend aux caractères . Ici, je le répète, c’est aux mœurs elles-mêmes,
se répandaient jusque dans leurs écrits et en formaient le principal caractère . Ils penchaient tous deux vers le lyrique, avec c
ns Sénèque L’emportement est un des points les plus en saillie du caractère d’Alceste : au moment où la pièce se passe, la no
aissé, sur cela, aucun doute. La preuve des nuances et des reliefs de caractère , qu’il a voulu nettement donner à son Alceste, se
stume même, qui n’est pas indifférent dans cette pièce où tout est de caractère . Molière n’était pas un homme à se laisser habill
e là pour préparer les nombreuses dissemblances qui existent entre le caractère de ces deux hommes. Il y tient ; c’est pour lui u
l’une s’amoindrit et se détruit presque par l’absence de l’autre. Le caractère ne parlera bien à l’esprit, que si le costume a b
ne lecture ne m’a jamais fait éprouver d’aussi douces émotions. Quels caractères  ! quelle étude du cœur humain ! quelle franche ga
Comprendra-t-il toute la haute franchise et l’indomptable dignité du caractère d’Alceste ? Entrera-t-il dans l’intelligence enti
ce parfaite d’une personne qui est chez elle et bien d’aplomb sur son caractère . Aucune ressource ne lui manque, aucune finesse n
, une simple question de thermomètre. Que Lafontaine se calme dans ce caractère dont le trop de chaleur est le défaut ; qu’il ne
ment, je le veux bien, quoique l’un des points les plus en saillie du caractère d’Alceste, au moment où la pièce se passe ; quoiq
aissé, sur cela, aucun doute. La preuve des nuances et des reliefs de caractère qu’il a voulu nettement donner à son Alceste se t
stume même, qui n’est pas indifférent dans cette pièce où tout est de caractère . Molière n’était pas un homme à se laisser babill
90 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
ns puissante, que la langue, plus délicate et plus souple, a perdu ce caractère de mâle vigueur qu’elle possédait chez Pascal et
on pouvait être un bien dans la société ; mais au théâtre il faut des caractères plus tranchés, des physionomies plus accentuées.
n nerveuse, tour à tour passionnée et défaillante, que Racine doit ce caractère de son talent pendant sa jeunesse ? Je ne sais. Q
ssible d’oublier : La Bruyère et Boileau. La Bruyère, qui écrivit ses Caractères vers la fin de la première moitié du règne (1687)
Ie siècle, quelle succession ininterrompue de grands écrivains ? Leur caractère est aussi original que leur intelligence et se re
91 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
ent pas l’habitude de regarder autour d’eux, de peindre sur le vif un caractère particulier, de saisir l’actualité au passage, d’
de notre théâtre, si elle n’avait touché à la politique. Mais par son caractère aristophanesque et par les suites qu’elle aurait
92 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
ant Fouquet. Sa disgrâce ; fêtes de Vaux. Le Roi indique à Molière le caractère du chasseur ; M. de Soyecourt ; naïvetés de ce se
is. Ils s’installent rue Mazarine. Appréciation du génie de Molière : caractères qu’il avait encore à tracer. Rôles qu’il s’était
e celle de ses registres, d’autre étude que celle de son commerce. Le caractère naturellement ardent du jeune Poquelin ne pouvait
ne et Diderot, qui tous deux se trompèrent assez étrangement sur leur caractère et la disposition de leur esprit pour entrer dans
hysionomie de la société variée à l’infini ; ce jeu forcé de tous les caractères  ; ce déplacement de toutes les positions ; ce con
ne sorte de communauté d’intérêts avait dû faire naître entre eux, le caractère aimant et facile de notre auteur et l’âme peu cru
de temps à l’amour des lettres, une femme d’une haute naissance, d’un caractère aimable, d’un esprit cultivé, Catherine de Vivonn
êt, trop souvent bouffon pour être toujours comique ; c’est un de ces caractères de convention, une de ces caricatures de fantaisi
adame, belle-sœur du Roi. La douceur de ses mœurs, la modestie de son caractère , la rendaient pour ainsi dire inaperçue au milieu
e touchante bienveillance et une amitié protectrice acquit bientôt le caractère de l’amour. Rien toutefois ne contribua plus à no
e 29 mai, qu’il était tombé malade, et comme, avant de reconnaître le caractère de l’indisposition, on avait conçu des inquiétude
L’École des femmes en faisait l’entretien. C’était là le langage, le caractère des conversations d’alors ; et l’introduction dan
ui, toujours des marquis. Que diable voulez-vous qu’on prenne pour un caractère agréable de théâtre ? Le marquis d’aujourd’hui es
cette troupe et celle du Palais-Royal avait pris depuis longtemps un caractère d’hostilité latente. Déjà Molière, qui n’avait pa
t autant, non seulement à ceux qui avaient été à même d’apprécier son caractère , mais encore à ceux qui, ne le connaissant pas, n
, il nous est devenu impossible de constater le degré de vérité de ce caractère  ; car, s’il est encore des fous à la cour, ce n’e
ie sans payer n’était point une prérogative que des personnes de leur caractère dussent si fort ambitionner, jusqu’à répandre du
i ce biographe se fût borné à dire que ses chagrins avaient rendu son caractère un peu irritable, et surtout s’il n’eût pas ajout
rémousser, ils n’effaceront pas le Bonhomme. » C’était le nom que son caractère facile et son esprit sans apprêt avaient fait don
raits si noirs un homme qui ne peut guère passer que pour avoir eu un caractère sans dignité, qu’on est porté à croire que Montch
dit qu’“il avait pensé à lui en faisant Le Misanthrope, qui était le caractère du plus parfaitement honnête homme qui pût être,
e faire jouer à Molière un rôle inconciliable avec la noblesse de son caractère , il fournit du moins la preuve certaine que le pa
que celui-ci avait donné à son Philinte plus d’un trait de son propre caractère , et précisément cette tolérance qui en était l’or
seule d’étourderies qu’elle ne commettait plus faute de complices. Ce caractère , comme presque tous ceux qu’a tracés Molière, est
igurer dans Le Lutrin. Cet homme, auquel sa taille gigantesque et son caractère altier avaient donné un certain empire dans son q
onter sur le théâtre, à la dérision de toute l’Église et au mépris du caractère le plus sacré et de la fonction la plus divine, e
’avec la plus mauvaise foi imaginable on ne pût reconnaître en lui un caractère sacré. Ce fut le 5 août que L’Imposteur, ainsi ch
serait plus opposé qu’une telle exclamation, qu’une telle pensée, au caractère de Molière, qui ne connut de faiblesses qu’en amo
l y a des étymologies beaucoup moins raisonnables que celle-là. » Le caractère de Tartuffe est certainement le plus profondément
é le jugement, essaya, dans son chapitre « De la mode », de tracer un caractère de faux dévot qui fut la contrepartie et la criti
ouement ; Elmire, vertueuse sans pruderie, sage sans ostentation ; le caractère de Damis est impétueux et irréfléchi ; celui de V
ts, s’engagea dans une troupe qui se trouvait à Lyon. Elle était d’un caractère altier et dominant, et la crainte de trouver un m
vers qui démontrent toute l’indépendance et toute la noblesse de son caractère . Les grands hommes, Colbert, sont mauvais courti
rand nombre de détails ingénieux. Elle se fait remarquer aussi par un caractère de plaisant de cour qui diffère de celui de La Pr
sur cette pièce : « Une grande princesse dut se reconnaître dans le caractère d’Ériphile, qui préfère à des rois dont elle est
e cette intrigue. Il n’y eut que Mademoiselle qui dut souffrir. » Le caractère bien connu de Molière serait une réfutation suffi
faire telle scène qu’il jugerait à propos. Quand on fait réflexion au caractère d’esprit de Molière, à la gravitég de sa conversa
ns L’Homme à bonnes fortunes. Le Sage, dans Gil Blas, a laissé de son caractère un portrait peu flatteur ; mais, pour faire conna
se d’Escarbagnas. Au milieu des scènes plaisantes où se dessinent les caractères de M. Harpin, receveur des tailles, premier acte
t pas seulement inimitable dans la manière dont il soutenait tous les caractères de ses comédies, mais qu’il leur donnait encore u
re qui s’étaient empressés de déposer la leur, donna à cet hommage le caractère qu’il devait avoir, le caractère national. Le 15 
oser la leur, donna à cet hommage le caractère qu’il devait avoir, le caractère national. Le 15 janvier 1844, jour anniversaire d
leur théâtre l’honneur d’avoir fourni à Molière l’idée, le plan, les caractères et même le dialogue de la plupart de ses chefs-d’
en faveur de l’exposant… » 41. M. de Ratabon était évidemment d’un caractère très entier. On en jugera par les mesures qu’il f
crit duquel il l’a trouvée consignée. Ce manuscrit, c’est une Clé des Caractères de La Bruyère conservée à la Bibliothèque de l’Ar
La Bruyère conservée à la Bibliothèque de l’Arsenal. Si une Clef des Caractères a pu, a dû même, pour être complète, être faite q
antérieure à cette première publication. Or, la première édition des Caractères a paru en 1688, et c’est trente ans auparavant, l
e en France, où aucun de ses compatriotes n’avait encore paru avec ce caractère , on chercha après son entrée à Paris, qui eut lie
93 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214
Chapitre XIX Année 1664 (suite de la septième période). —  Caractère moral du quatrumvirat de Molière, La Fontaine, Ra
urs talents, même par l’éminence de leurs vertus, l’élévation de leur caractère , et la grandeur de leurs desseins. Les courtisans
94 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
ui, toujours des marquis. Que diable voulez-vous qu’on prenne pour un caractère agréable de théâtre ? Le marquis aujourd’hui est
On sait tout ce qu’il y a de touchant et de vraiment paternel dans le caractère de Ménèdème, sans que ces qualités nuisent en rie
ieillards que Molière raille gaiement, ne sont pas ridicules par leur caractère de père, de mari et de vieillard, mais par les vi
eillard, mais par les vices et les passions qui déshonorent en eux ce caractère môme… Cen’est point la vieillesse que Molière rid
95 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
en composa en effet qui étaient tirés du Grec, et qui désignaient le caractère de chacun de ces Messieurs. Il donna à M. de Four
e de l’Acteur. Tome I, p. 155 On prétend que Molière a peint le caractère du Bourgeois-Gentilhomme, d’après une personne qu
esse était rempli par Hubert*, Acteur si excellent pour ces sortes de caractères de femmes, que les rôles de Mde. Pernelle27, de M
vélé tous ses secrets, du moins pour ce qui regarde les mœurs, et les caractères des hommes. Il regrettait fort qu’on eût perdu la
e sans payer, n’était point une prérogative que des personnes de leur caractère dussent ambitionner, jusqu’à répandre du sang pou
étriller sans s’émouvoir. Molière a merveilleusement bien peint leur caractère dans la première Scène de son Médecin malgré lui.
ts particuliers, qui lui avaient paru remarquables ; entre autres, le caractère d’un homme de Cour fainéant, qui s’amuse à crache
s Molière, qui ait fait de bonnes Comédies en vers. La seule Pièce de caractère qu’on ait eu depuis lui, a été le Glorieux de Des
Molière, la plus grande partie du sujet de sa Pièce, et notamment le caractère de la Belle-mère, et tout le dénouement. Tome 
t qu’à couvrir ses infamies ; et lui donnant selon leurs caprices, un caractère de piété le plus austère ; mais, dans le fond, le
t le plus lâche » Tome II, p. 207-208 La Bruyère, en traçant le caractère du Faux Dévot dans son Chapitre De la Mode, a eu
t, lui rendaient la physionomie extrêmement comique. À l’égard de son caractère , il était doux complaisant, et généreux. Il aimai
sont des imitations de Molière, dans le petit monnayage des études de caractère (L’Ingrat, l’Irrésolu, le Médisant), avec un gran
etit Robert des noms propres 2007). 119. Onuphre (La Bruyère, 1688, Caractères ) : représente le type du faux dévot, « De la mode
96 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
pas moins à Strapparole et à Scarron, que la fable et les principaux caractères , en un mot que la partie dramatique et la partie
ue, et qu’il n’en a peut-être pas une seule dont l’exécution porte un caractère si marqué d’originalité. La constitution de cette
intérieur. Sa femme, Marie Ragueneau, actrice assez estimée dans les caractères , était fort laide et cependant fort coquette. Des
jouait sous son nom de théâtre, et qu’il faut lire pour connaître le caractère du genre adopté par du Parc ; caractère soutenu,
l faut lire pour connaître le caractère du genre adopté par du Parc ; caractère soutenu, mais moins développé dans Le Cocu imagin
on gendre. Mademoiselle Béjart avait un talent très remarquable et un caractère très difficile. Elle tourmenta Molière avant son
ura jusqu’à son mariage, et recommença peu de temps après, lorsque le caractère de sa femme lui eut causé des chagrins dont la co
97 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
les endroits du Cid imités de Guillén de Castro par la différence du caractère , et les chiffres qui marquent les renvois pour tr
pitaine, laquelle est bien la plus plaisante créature, et le meilleur caractère qui soit au théâtre. » Nous demandons maintenant
ris affermit pour jamais la réputation de Molière. C’est une pièce de caractère et d’intrigue ; quand il n’aurait fait que ce seu
diction de Térence, et le passe de bien loin dans l’intrigue, dans le caractère , et dans le dénouement, et dans la plaisanterie. 
urs auparavant, en avaient vu, mais sous une autre forme, le fond, le caractère , les lazzis, et quelquefois même des scènes entiè
ntiel était de soutenir l’attention du spectateur, par la variété des caractères , par la vérité des portraits, et par l’élégance c
é ses précautions, D’une jeune innocente, et d’un jeune éventé ; le caractère inimitable d’Agnès ; le jeu des personnages subal
idèle d’une des parties de sa vie civile, en copiant le langage et le caractère des conversations ordinaires des personnes du mon
t le fonds soit plus excellent que celui de La Princesse d’Élide : le caractère est beau et noble : les motifs sont naturels et p
rs déjà m’ont avoué, Qu’il est fin à son ordinaire, Et d’un singulier caractère  ; Les actrices et les acteurs, Pour mieux charmer
it qu’un sujet ainsi traité ne dût fournir qu’un acte : mais c’est le caractère du vrai génie de répandre sa fécondité sur un suj
98 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
on vieil ami234 ? Ce qui ajoute à l’immoralité du spectacle, c’est le caractère méprisable donné aux vieillards235, qui fait excu
e de sa verve intarissable, et rendues excusables en apparence par le caractère de ceux contre qui elles sont dirigées. Le Sganar
rêt, trop souvent bouffon pour être toujours comique. C’est un de ces caractères de convention, une de ces caricatures de fantaisi
99 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
, un état de l’âme, un sentiment, une passion ; pour faire éclater un caractère du premier mot et du premier geste. Les expositio
a scène est traduite mot à mot de l’italien ; cette brusquerie est du caractère et du rôle de Beltrame. Dans la comédie de Molièr
100 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
École des femmes ; il ne veut pas endosser la responsabilité d’un tel caractère . Une telle crédulité effarouche son bon sens, Il
liger à entendre de ses oreilles l’aveu d’une passion coupable. Si le caractère d’Elmire n’était pas dessiné aussi nettement, le
savantes sont la meilleure comédie de Molière. Non-seulement tous les caractères se recommandent par une incontestable vérité, mai
fonctions délicates dont il est chargé l’obligent à tenir compte des caractères . Sans cette précaution, il n’arriverait pas à gou
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