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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
CHAPITRE VI. Baron , imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Tér
ron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. Baron est particuliérement imitateur, traducteur, ou co
mme il trouve moyen d’en tirer une morale saine. Disons hardiment que Baron semble s’être étudié à faire tout le contraire, p
V, le Prince jaloux de Moliere au Principe geloso italien : voyons si Baron aura tiré grand parti de ses modeles. (La scene
tous les fous ne sont pas aux Petites-Maisons. Jusqu’ici la piece de Baron ne ressemble pas beaucoup à celles de Moliere &am
n pas la nuit sans équipage ? Empressons-nous de donner des éloges à Baron , il n’en méritera pas souvent dans cette piece, &
avons comparé les deux Auteurs ; qu’on mette maintenant à côté d’eux Baron , il paroîtra certainement bien petit. On conçoit
égratignures dont il régale son amante ; elles sont de l’invention de Baron , & ses prédécesseurs ne les lui envieront pas
mieres pieces ne s’amusent pas à de pareilles minuties. La façon dont Baron alonge cet acte, en envoyant chercher Marton par
ne, & Mariane par Marton, est encore due à la rare imagination de Baron , à moins qu’il n’ait puisé cette idée dans une sc
deux sieges, il lui dit de prendre garde au proverbe26. Je ne sais si Baron a connu la scene italienne ; mais elle est plaisa
s que dans ce moment les deux Auteurs étoient sublimes. Opposons-leur Baron , & convenons qu’il faut être bien maudit du g
e bien maudit du goût pour défigurer si platement deux bons modeles. Baron , non content d’affoiblir la plus belle situation
fin de quoi se rassurer. L’ANDRIENNE, en cinq actes, en prose. Baron avoue, au commencement de la préface qui précede
main à l’œuvre, & je ne crois pas avoir lieu de m’en repentir ». Baron ajoute plus bas : « Je ne faisois uniquement cett
ens éclairés démêleront sans peine ce qui m’a contraint à le faire ». Baron dit d’abord qu’il a traduit Térence ; il annonce
plus scélérat des esclaves. L’ANDRIENNE FRANÇOISE, Acte I, Scene I. Baron a traduit cette scene mot à mot. Nous avons remar
longue confidence à un personnage qui n’avoit aucune part à l’action. Baron auroit dû sentir ce défaut comme nous, & le c
age. L’ANDRIENNE FRANÇOISE. Tout-à-fait égale, avec la différence que Baron emploie six vers pour en rendre trois. L’ANDRIENN
e. Cette scene est encore beaucoup plus longue que celle de Térence : Baron fait cinquante-trois vers pour en traduire trente
e, sans quoi Dave lui conseilleroit de se jetter aux pieds de Simon. Baron n’ose pas annoncer la grossesse de l’Andrienne :
: elle l’attend pour savoir ce qui l’afflige. L’ANDRIENNE FRANÇOISE. Baron a fait deux petites scenes de la latine. Dans la
rien. L’ANDRIENNE FRANÇOISE. ACTE II. Scene I. Tout le changement que Baron a fait dans cette scene, est de la séparer en deu
ene, comme il le lui avoit promis, l’accepte. L’ANDRIENNE FRANÇOISE. Baron retranche quelques plaisanteries de Byrrhia, &
aller chercher l’auteur ailleurs. L’ANDRIENNE FRANÇOISE. La scene de Baron est encore plus animée que celle de Térence : Dav
arquer que Térence finit l’acte sans préparer le troisieme, & que Baron corrige ce défaut. Scene VIII. Simon, seul. Re
dans la piece latine ; Simon n’y tousse point ; & nous louerions Baron d’avoir animé sa scene par ce changement, si aprè
t de tout réparer. Cette derniere scene est plus vive que la latine : Baron y fait venir Carin, qui dans l’original commence
hétique, bien plus intéressant, bien plus chaud chez Térence que chez Baron . Ce dernier ne pouvoit mettre décemment sur la sc
tre pour la voir. L’ANDRIENNE FRANÇOISE. Acte IV. Les changements que Baron a faits dans cet acte sont adroits ; au lieu d’al
deux scenes avec des personnes qui devoient bien moins l’intéresser. Baron n’a pas senti ce défaut, puisqu’il ne l’a pas cor
re qu’ils passoient sous nos yeux. Nous nous contenterons de dire que Baron n’est exempt de blâme, ni comme traducteur, puisq
i intéressante, il ne l’ait pas amenée sur la scene au dénouement.   Baron se peint, dit-on, dans son Homme à bonne fortune,
en action quelques-unes de ses propres aventures. Si cela est, voilà Baron imitateur dans un genre à-peu-près égal à Destouc
très utile à la correction des mœurs. Mais il eût fallu pour cela que Baron , en transportant sur la scene ses aventures, ne s
& la force qu’exige l’optique du théâtre. Il eût encore fallu que Baron , trop indulgent pour son vice favori, ne se fût p
mp; qu’il l’eût traité comme il le méritoit.   Avant que d’abandonner Baron & Térence, tirons de ces deux Auteurs tout le
es étoient de M. d’Alegre, & l’on donna l’Andrienne à un Jésuite. Baron , peu sensible à ces bruits injurieux, dit froidem
ai donc la même chose aujourd’hui ». N’imitons en cela ni Térence ni Baron . Un Auteur consacre ses veilles à sa propre gloir
, peuvent la soupçonner d’être enfantée par un lâche intérêt. 25. Baron place la scene à Paris. 26. Entre deux selles le
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
de deviner que le Chevalier est amoureux de Zaïde, & conseille au Baron de faire ce mariage bien vîte, s’il veut conserve
d que la chose étoit nécessaire pour conserver l’héritage du pere. Le Baron prie le Capitaine d’accorder Zaïde à son fils : c
son fils : celui-ci ne veut pas la donner à un muet. On vient dire au Baron qu’un homme le demande dans la cour ; c’est Simon
ne dans laquelle Frontin vient sous la robe d’un Médecin persuader au Baron qu’il doit marier le Chevalier avec Zaïde, est en
talien ; il suffit de la lire pour en être certain. Scene XIII. LE BARON , LE CHEVALIER, FRONTIN. Frontin, en Médecin. Fro
inus non est hîc, iu las y plegui, ego m’en retourno, io me ne vo. Le Baron . Monsieur, Monsieur, ne vous en allez point. Voil
omme dont Frontin vous a parlé. Frontin. Iste est mutus, aqueste ? Le Baron . Oui, Monsieur. Frontin. Non, non, non, non est m
 ? Le Baron. Oui, Monsieur. Frontin. Non, non, non, non est mutus. Le Baron . Dites-vous, Monsieur, qu’il n’est pas muet ? Fro
il n’est pas muet ? Frontin. Est Frontinus, est unus fourbissimus. Le Baron . Il a bien raison. Frontin. Certenamente non est
Certenamente non est mutus ; ma veritablamente non potest parlare. Le Baron . Il a d’abord connu son mal. Frontin. Bota crispo
& vos, tu, vos, vostra merce. Vo, Seignori, est-il son padre ? Le Baron , à part. Oh ! le grand homme ! Il a connu que je
tibi. Ho ho, mouchachou, friponello, campis, vos sete inamoratus ! Le Baron . Le voilà au fait. Frontin. Odio, la vostra fring
ostra fringairo, vostra mestressa, vostra inamorata non cognoscir. Le Baron . Il est vrai. Frontin. Ma suoi parentes sont nobi
vrai. Frontin. Ma suoi parentes sont nobiles, potentes, opulentes. Le Baron . A la bonne heure. Frontin. Et la cognoscebunt un
Le Baron. A la bonne heure. Frontin. Et la cognoscebunt un giorno. Le Baron . Soit. Mais qu’ordonnez-vous, Monsieur, pour tire
ntin, présentant les deux mains. Io lo diro tibi, ego vi lo dirai. Le Baron , à part. Il veut être payé : c’est un vrai Médeci
li prendre, prenere, & vitamente fatte-li pigliar, e presto... Le Baron . Et quoi, Monsieur ? Frontin. Aquelo droleto per
 ? Frontin. Aquelo droleto per mouille quella ragazza, per moglie. Le Baron . Que je lui fasse épouser cette fille ? Frontin.
sse épouser cette fille ? Frontin. Ouei metis hodie, hoggi, hoggi. Le Baron . Aujourd’hui ? Frontin. E presto : si lasciate in
ujourd’hui ? Frontin. E presto : si lasciate inveterare lo malo... Le Baron . Hé bien, si on laisse invétérer le mal ?... Fron
térer le mal ?... Frontin. Causatum per amorem & per magiam... Le Baron . Causé par amour & par magie ?... Frontin. No
Frontin. Non sera pas houro, non erit tempus, non sara piu tempo. Le Baron . Il ne sera plus temps. Frontin. Ille, lui, sara
ron. Il ne sera plus temps. Frontin. Ille, lui, sara semper mutus. Le Baron . Il sera toujours muet. Frontin. Ed in fine vo si
Il sera toujours muet. Frontin. Ed in fine vo signoria paralitica. Le Baron . Et moi je deviendrai paralytique ? Frontin. Per
ndrai paralytique ? Frontin. Per contagionem & per sympathiam. Le Baron . Ah ! Dieux ! Frontin. Ni sabi pas d’autre remedi
 ! Frontin. Ni sabi pas d’autre remedi : alterum remedium non est. Le Baron . Il n’y a point d’autre remede ? (Le Chevalier so
espagnol ni languedocien. On peut encore reconnoître dans le rôle du Baron la bêtise de Pantalon, & dans son affectation
choses contre nature, je n’en citerai que deux. Est-il naturel que le Baron , bête comme un dindon, sache l’espagnol, le latin
3 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
olière. Pendant que cette nouvelle Troupe se faisait valoir, le petit Baron était en pension à Villejuif ; et un Oncle et une
s’intéressant à l’établissement de cette veuve, jugeait que le petit Baron pouvait y contribuer, étant fils d’une des meille
fils d’une des meilleures Comédiennes qui aient jamais été. Le petit Baron parut sur le Théâtre de la Raisin avec tant d’app
qu’elle ne se l’était promis ; mais ceux qui avaient entendu le petit Baron , en parlèrent si avantageusement, que le second j
de mille écus. Molière, qui était incommodé, n’avait pu voir le petit Baron les deux premiers jours ; mais tout le monde lui
il parlait. Et ces Comédiens avaient tant de déférence pour lui, que Baron n’osa lui dire qu’il était retenu ; et la Du-Parc
t de parole. Ils regardaient tous ce bon accueil, comme la fortune de Baron  ; qui ne fut pas plutôt arrivé chez Molière, que
ain matin. Molière interrogeait et observait continuellement le jeune Baron pendant le souper, et il le fit coucher chez lui,
in matin le Tailleur exact apporta sur les neuf à dix heures au petit Baron un équipage tout complet. Il fut tout étonné, et
casion si favorable d’assurer sa Troupe, en y faisant entrer le petit Baron . Molière lui demanda ce que sincèrement il souhai
plus alors ? ―  D’être avec vous le reste de mes jours, lui répondit Baron , pour vous marquer ma vive reconnaissance de tout
plus d’espérance, pria Molière de lui accorder du moins que le petit Baron jouât encore trois jours dans sa Troupe. ―  Non s
mait les bonnes mœurs, n’eut pas moins d’attention à former celles de Baron , que s’il eût été son propre fils : il cultiva av
Qui, depuis sa mort, a soutenu plus sûrement le Théâtre comique, que Monsieur Baron  ? Le roi se plaisait tellement aux divertissement
d’aucuns moments agréables avec elles. Le bien que Molière faisait à Baron déplaisait à sa femme : sans se mettre en peine d
en forma une meilleure, dans laquelle était Mademoiselle de Beauval : Baron jugea à propos de s’y mettre. Cependant il était
Dijon une lettre très touchante ; et comme s’il avait été assuré que Baron adhérerait à sa prière, et répondrait au bien qu’
lus promptement auprès de lui. Molière avait souffert de l’absence de Baron  ; l’éducation de ce jeune homme l’amusait dans se
pas mieux conduit, et plus paisible. Ainsi il regardait le retour de Baron comme un amusement familier, avec lequel il pourr
leur présence importune les moments les plus agréables de notre vie. Baron ne fut pas moins vif que Molière sur les sentimen
ste après avoir bien attendu. Il fut agréablement surpris d’y trouver Baron , qui ne put mettre en œuvre un beau compliment qu
a joie de revoir son bienfaiteur lui ôta la parole. Molière demanda à Baron s’il avait de l’argent. Il lui répondit qu’il n’e
retourner sur ses pas pour chercher son argent. Molière fut ravi que Baron revînt touché, et reconnaissant. Il l’envoya à la
s besoins pressants d’une famille qui était dans une misère affreuse. Baron , à qui ce Mondorge s’adressa, s’en aperçut aiséme
re Comédien faisait le spectacle du monde le plus pitoyable. Il dit à Baron , qu’il savait être un assuré protecteur auprès de
guedoc ; et qu’il ne doutait pas qu’il ne lui fît quelque charité, si Baron voulait bien s’intéresser pour lui. Baron monta d
lui fît quelque charité, si Baron voulait bien s’intéresser pour lui. Baron monta dans l’appartement de Molière ; et lui rend
mauvais état. Que croyez-vous, ajouta-t-il, que je doive lui donner ? Baron se défendit de fixer le plaisir que Molière voula
ait sur le secours dont il avait besoin, dévorait dans la cuisine, où Baron lui avait fait donner à manger. ―  Non, répondit
ndit Molière, je veux que vous déterminiez ce que je dois lui donner. Baron ne pouvant s’en défendre, statua sur quatre pisto
  Eh bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Molière à Baron , puisque vous le jugez à propos : mais en voilà v
ient prêts à se révolter contre leur Chef. Ils n’avaient point encore Baron pour rappeler le public ; et l’on ne parlait pas
int entrée à la Comédie, sans payer. Quelque temps après le retour de Baron on joua une pièce intitulée Dom-Quixote. (Je n’ai
’obéissait point ; il voulait absolument paraître. Molière appelait : Baron , la Forest, à moi ! ce maudit Âne veut entrer. La
trop Molière pour le contraindre ; mais ils lui demandèrent du moins Baron . ―  Messieurs, leur répondit Molière, je vous voi
ut d’une voix. Ces Ivrognes se lèvent, et vont gaiement à la rivière. Baron courut avertir du monde, et éveiller Molière, qui
défend, et le Cocher ne pouvait les séparer. Heureusement Molière et Baron , qui étaient à leur fenêtre, aperçurent les Comba
s Domestiques de Chapelle l’assommaient : ils accourent au plus vite. Baron , comme le plus ingambe arriva le premier, et fit
her ami, tu juges mieux qu’homme de France. Molière étant seul avec Baron , il prit occasion de lui dire que le mérite de Ch
ment après avec toute la terre. Ce discours ne tendait qu’à donner à Baron du dégoût pour la débauche ; car il ne laissait p
pas qu’il eût universellement l’éloquence du corps en partage, comme Baron . Au contraire dans les commencements, même dans l
in qu’ils soient hors d’état de former un parti. ―  Apparemment, dit Baron , que cette conversation ennuyait fort, ces gens-l
ue je ne prenne sérieusement votre imprudence. ―  Comment ! répliqua Baron , qui s’était donné toute liberté de parler devant
re sur le Mogol, il offrit ses soins à Molière. ―  Oh ! Monsieur, dit Baron , Mr de Molière est en de bonnes mains. Depuis que
ne lui conseille pas de vous confier la sienne. Bernier vit bien que Baron était un enfant gâté ; il mit la conversation sur
e. Molière qui en parlait avec plaisir, en commença l’histoire ; mais Baron rebuté de l’entendre, alla chercher à s’amuser ai
un l’autre sans se rien dire. Molière revenu de son abattement, dit à Baron , qui était de la compagnie ; mais d’un âge à négl
Croisy, qui devait représenter ce personnage dans la pièce. Il envoya Baron chez Mr Rohaut pour le prier de lui prêter ce cha
ure qu’il n’avait pas son pareil. Mais Molière fut refusé ; parce que Baron n’eut pas la prudence de cacher au Philosophe l’u
it le mauvais compliment du Courtisan prévenu : Il envoyait seulement Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de m
ner aux Comédiens de l’Hôtel de Bourgogne ; ce qui indigna Molière et Baron contre lui. Mr de P… ayant dit à celui-ci à Fonta
sa Troupe n’eût pas B… parce que cette pièce lui aurait fait honneur, Baron lui répondit qu’il en était fort aise, pour n’avo
P…k lui répliqua qu’il était bien hardi de lui parler mal de son ami. Baron animé ne fit pas de façon de soutenir sa thèse qu
r séparés, et s’être fait rendre conte du sujet de la querelle, dit à Baron qu’il avait grand tort de dire du mal de R… à Mr 
à Mr P… qui quoique très mal satisfait de la remontrance de Molière à Baron , prit le parti de ne rien répondre, et de se reti
qui l’engagea de faire appeler sa femme, à qui il dit, en présence de Baron . —  Tant que ma vie a été mêlée également de doul
t que de mourir ! Cependant je sens bien que je finis. La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de Mr de Moli
la Pièce fut finie il prit sa robe de chambre, et fut dans la loge de Baron , et il lui demanda ce que l’on disait de sa Pièce
. —  Cela est vrai, lui répondit Molière, j’ai un froid qui me tue. Baron après lui avoir touché les mains, qu’il trouva gl
dans la rue de Richelieu, où il logeait. Quand il fut dans sa chambre Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Mol
oir craché il demanda de la lumière ; voici, dit-il, du changement . Baron ayant vu le sang qu’il venait de rendre, s’écria
sortait par sa bouche en abondance l’étouffa. Ainsi quand sa femme et Baron remontèrent ils le trouvèrent mort. J’ai cru que
e son père, que de ses bonnes qualités. Aussitôt que Molière fut mort Baron fut à Saint Germain en informer le Roi ; Sa Majes
4 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
ent toujours leurs enfants aux répétitions. Voyez-le donnant au jeune Baron des leçons de son art, et lui révélant peut-être
trement rendait assez claires. Lorsqu’il fut sorti, Molière demanda à Baron combien il croyait qu’il lui fallait donner. Qua
art aîné, fondateur de l’Illustre Théâtre. Béjart cadet. Brécourt. Baron . Beauval. De Brie. Duparc, dit Gros-René. Du
é : Recueil des titres, qualités, blasons et armoiries des prélats et barons des états de Languedoc, tenus en 1654, par le sie
le jouit jusqu’à sa mort, arrivée le 2 avril 1713. F. Boiron, dit Baron . « Molière, dit Grimarest, était continuellem
et le plaisir qu’il avait de faire du bien à ceux qui le méritaient. Baron a toujours été un de ces sujets heureux qui touch
olière. Pendant que cette nouvelle troupe se faisait valoir, le petit Baron était en pension à Villejuif ; et un oncle et une
s’intéressant à l’établissement de cette veuve, jugeait que le petit Baron pouvait y contribuer, étant fils d’une des meille
fils d’une des meilleures comédiennes qui aient jamais été. Le petit Baron parut sur le théâtre de la Raisin avec tant d’app
qu’elle ne se l’était promis ; mais ceux qui avaient entendu le petit Baron en parlèrent si avantageusement, que le second jo
de mille écus. Molière, qui était incommodé, n’avait pu voir le petit Baron les deux premiers jours ; mais tout le monde lui
il parlait : et ces comédiens avaient tant de déférence pour lui, que Baron n’osa lui dire qu’il était retenu ; et la Duparc
ât de parole. Ils regardaient tous ce bon accueil comme la fortune de Baron , qui ne fut pas plus tôt arrivé chez Molière, que
ain matin. Molière interrogeait et observait continuellement le jeune Baron pendant le souper, et il le fit coucher chez lui,
matin, le tailleur exact apporta sur les neuf à dix heures, au petit Baron , un équipage tout complet. Il fut tout étonné, et
casion si favorable d’assurer sa troupe, en y faisant entrer le petit Baron . Molière lui demanda ce que sincèrement il souhai
le plus alors. « D’être avec vous le reste de mes jours, lui répondit Baron , pour vous marquer ma vive reconnaissance de tout
plus d’espérance, pria Molière de lui accorder du moins que le petit Baron jouât encore trois jours dans sa troupe. « Non se
mait les bonnes mœurs, n’eut pas moins d’attention à former celles de Baron que s’il eût été son propre fils : il cultiva ave
tre. Qui, depuis sa mort, a tenu plus sûrement le théâtre comique que M. Baron  ? Baron débuta en 1670 par le rôle de Domitien da
epuis sa mort, a tenu plus sûrement le théâtre comique que M. Baron ? Baron débuta en 1670 par le rôle de Domitien dans Tite
assa dans la troupe de l’Hôtel de Bourgogne, où il remplaça Floridor. Baron avait la plus haute idée de son état : il disait
comédiens ; je ne trouve que Roscius et moi. »Cette haute opinion que Baron avait de son mérite fut sur le point de lui faire
, parce que l’ordonnance portait : « Payez au nommé Michel Boiron dit Baron . » Comblé de gloire et des bienfaits de Louis XI
Comédie française. Mais il y a tout lieu de croire que la retraite de Baron ne fut pas une disgrâce, puisque, outre la pensio
à son emploi, ou qui semblaient ne devoir plus convenir à son âge7. Baron mit tant de soin à cacher son âge pendant sa vie,
ie, qu’on ignore aujourd’hui l’âge qu’il avait au moment de sa mort8. Baron ne fut pas seulement un grand comédien ; il est a
ssa trois enfants : savoir, la demoiselle Charlotte Le Noir, femme de Baron , la demoiselle Thérèse Le Noir, femme de Dancourt
ficile à vivre avec ses camarades, aussi bien que dans son intérieur. Baron l’a fait paraître dans son prologue de sa comédie
a majesté disait aux dames qui étaient présentes : Mesdames, voici la Baron  ; et elles prenaient la fuite. Le père de Baron m
6. À l’exception de La Thorillière, aucun des anciens camarades de Baron ne faisait alors partie de la société dans laquel
aron ne faisait alors partie de la société dans laquelle il rentrait ( Baron avait alors soixante-douze ou soixante-treize ans
vagante, eurent quelque peine à s’accoutumer à la noble simplicité de Baron , qui ne déclamait jamais, parlait la tragédie, et
donna sa tragédie des Machabées, il confia le rôle du jeune Misaël à Baron  ; et le costumier du théâtre, imaginant sans dout
blement originale, aussi fit-on l’épigramme suivante :      Le vieux Baron , pour l’honneur d’Israël, Fait le rôle enfantin d
apporte à l’extrait baptistaire produit après sa mort par sa famille, Baron naquit à Paris au mois d’octobre en 1653 : en se
5 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
es partisans comme ses censeurs. On l’a blâmé d’avoir écrit la Vie de Baron en même temps que celle de Moliere ; de n’avoir p
cteurs dans le naturel ; & avant lui pour le comique, & avant Baron qu’il forma dans le serieux, comme je le dirai da
mp; le plaisir qu’il avoit de faire du bien à ceux qui le meritoient. Mr. Baron a toûjours été de ces sujets heureux qui touchent
oliere. Pendant que cette nouvelle Troupe se faisoit valoir, le petit Baron étoit en pension à Villejuif ; & un Oncle &am
s’interessant à l’établissement de cette veuve, jugeoit que le petit Baron pouvoit y contribuer, étant fils d’une des meille
nt fils d’une des meilleures Comediennes qui ait jamais été. Le petit Baron parut sur le Theâtre de la Raisin avec tant d’app
qu’elle ne se l’étoit promis ; mais ceux qui avoient entendu le petit Baron , en parlerent si avantageusement, que le second j
de mille écus. Moliere, qui étoit incommodé, n’avoit pû voir le petit Baron les deux premiers jours ; mais tout le monde lui
il parloit. Et ces Comediens avoient tant de deference pour lui, que Baron n’osa lui dire qu’il étoit retenu, & la Du-Pa
t de parole. Ils regardoient tous ce bon accueil, comme la fortune de Baron  ; qui ne fut pas plûtôt arrivé chez Moliere, que
matin. Moliere interrogeoit & observoit continuellement le jeune Baron pendant le souper, & il le fit coucher chez l
in matin le Tailleur exact apporta sur les neuf à dix heures au petit Baron un équipage tout complet. Il fut tout étonné, &am
casion si favorable d’assurer sa Troupe, en y faisant entrer le petit Baron . Moliere lui demanda ce que sincerement il souhai
le plus alors : D’être avec vous le reste de mes jours, lui répondit Baron , pour vous marquer ma vive reconnoissance de tout
plus d’esperance, pria Moliere de lui accorder du moins que le petit Baron joüât encore trois jours dans sa Troupe. Non seul
moit les bonnes mœurs, n’eut pas moins d’attention à former celles de Baron , que s’il eût été son propre fils : il cultiva av
. Qui, depuis sa mort a soutenu plus sûrement le Theâtre Comique, que Monsieur Baron  ? *Un homme de l’humeur de Moliere ne pouvoit ma
r d’aucuns momens agreables avec elles. Le bien que Moliere faisoit à Baron déplaisoit à sa femme : sans se mettre en peine d
suite. Il s’en forma une meilleure, dans laquelle étoit la Beauval : Baron jugea à propos de s’y mettre. Cependant il étoit
jon une Lettre très-touchante ; & comme s’il avoit été assuré que Baron adhereroit à sa priere, & répondroit au bien
lus promptement auprès de lui. Moliere avoit souffert de l’absence de Baron  ; l’éducation de ce jeune homme l’amusoit dans se
s mieux conduit, & plus paisible. Ainsi il regardoit le retour de Baron comme un amusement familier, avec lequel il pourr
r leur presence importune les momens les plus agreables de nôtre vie. Baron ne fut pas moins vif que Moliere sur les sentimen
ste après avoir bien attendu. Il fut agreablement surpris d’y trouver Baron , qui ne put mettre en œuvre un beau compliment qu
a joye de revoir son bienfaiteur lui ôta la parole. Moliere demanda à Baron s’il avoit de l’argent. Il lui répondit qu’il n’e
retourner sur ses pas pour chercher son argent. Moliere fut ravi que Baron revînt touché, & reconnoissant. Il l’envoya à
s besoins pressans d’une famille, qui étoit dans une misere affreuse. Baron , à qui ce Mondorge s’adressa, s’en apperçut aisém
re Comedien faisoit le spectacle du monde le plus pitoyable. Il dit à Baron , qu’il savoit être un assuré protecteur auprès de
edoc, & qu’il ne doutoit pas qu’il ne lui fît quelque charité, si Baron vouloit bien s’interesser pour lui. Baron monta d
lui fît quelque charité, si Baron vouloit bien s’interesser pour lui. Baron monta dans l’appartement de Moliere ; & lui r
mauvais état. Que croyez vous, ajoûta-t’il, que je lui doive donner ? Baron se défendit de fixer le plaisir que Moliere voulo
oit sur le secours dont il avoit besoin, devoroit dans la cuisine, où Baron lui avoit fait donner à manger. Non, répondit Mol
ndit Moliere, je veux que vous déterminiez ce que je dois lui donner. Baron ne pouvant s’en défendre, statua sur quatre pisto
. Eh bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Moliere à Baron , puisque vous le jugez à propos : mais en voilà v
ient prêts à se revolter contre leur Chef. Ils n’avoient point encore Baron pour rappeller le public ; & l’on ne parloit
oint entrée à la Comedie sans payer. Quelque temps après le retour de Baron , on joüa une piece intitulée, Dom-Quixote. (Je n’
’obeissoit point ; il vouloit absolument paroître. Moliere appelloit, Baron , la Forêt, à moi ; ce maudit âne veut entrer. La
trop Moliere pour le contraindre ; mais ils lui demanderent du moins Baron . Messieurs, leur répondit Moliere, je vous vois e
d’une voix. Ces yvrognes se levent, & vont gayement à la riviere. Baron courut avertir du monde, & éveiller Moliere,
d, & le Cocher ne pouvoit les separer. Heureusement Moliere & Baron , qui étoient à leur fenêtre, apperçurent les Comb
s Domestiques de Chapelle l’assommoient : ils accourent au plus vîte. Baron , comme le plus ingambe, arriva le premier, &
cher ami, tu juges mieux qu’homme de France. Moliére étant seul avec Baron , il prit occasion de lui dire que le merite de Ch
oment après avec toute la terre. Ce discours ne tendoit qu’à donner à Baron du dégoût pour la débauche ; car il ne laissoit p
pas qu’il eût universellement l’éloquence du corps en partage, comme Baron . Au contraire dans les commencemens, même dans la
t, afin qu’ils soient hors d’état de former un parti. Aparemment, dit Baron , que cette conversation ennuyoit fort, ces gens-l
ut que je ne prenne serieusement vôtre imprudence. Comment ! repliqua Baron , qui s’étoit donné toute liberté de parler devant
dire sur le Mogol, il offrit ses soins à Moliere. Oh ! Monsieur, dit Baron , M. de Moliere est en de bonnes mains. Depuis que
ne lui conseille pas de vous confier la sienne. Bernier vit bien que Baron étoit un enfant gâté ; il mit la conversation sur
. Moliere, qui en parloit avec plaisir, en commença l’histoire ; mais Baron rebuté de l’entendre, alla chercher à s’amuser ai
n l’autre sans se rien dire. Moliere revenu de son abbattement, dit à Baron , qui étoit de la compagnie, mais d’un âge à négli
Croisy, qui devoit representer ce personnage dans la Piece. Il envoya Baron chez M. Rohaut, pour le prier de lui prêter ce ch
re, qu’il n’avoit pas son pareil. Mais Moliere fut refusé ; parce que Baron n’eut pas la prudence de cacher au Philosophe l’u
it le mauvais compliment du Courtisan prévenu : Il envoyoit seulement Baron à la découverte, qui lui rapportoit toujours de m
aux Comediens de l’Hôtel de Bourgogne ; ce qui indigna Moliere & Baron contre lui. M. de P... ayant dit à celui-ci à Fon
Troupe n’eût pas B... parce que cette piece lui auroit fait honneur ; Baron lui répondit qu’il en étoit fort aise, pour n’avo
... lui repliqua qu’il étoit bien hardi de lui parler mal de son ami. Baron animé ne fit pas de façon de soûtenir sa these, q
parez, & s’être fait rendre compte du sujet de la querelle, dit à Baron qu’il avoit grand tort de dire du mal de R... à M
de P.. qui, quoique très-mal satisfait de la remontrance de Moliere à Baron , prit le parti de ne rien répondre, & de se r
rimarest est entré dans un détail dont il y a bien de l’apparence que M. Baron lui avoit fourni les memoires, je dois ajouter ic
ui l’engagea de faire appeller sa femme, à qui il dit, en presence de Baron  : Tant que ma vie a été mêlée également de douleu
que de mourir ! cependant je sens bien que je finis. La Moliere & Baron furent vivement touchez du discours de M. de Moli
Piece fut finie il prit sa robe de chambre, & fut dans la loge de Baron , & il lui demanda ce que l’on disoit de sa Pi
a loge de Baron, & il lui demanda ce que l’on disoit de sa Piece. M. Baron lui répondit que ses Ouvrages avoient toûjours un
antôt. Cela est vrai, lui répondit Moliere, j’ai un froid qui me tuë. Baron après lui avoir touché les mains, qu’il trouva gl
u’à la ruë de Richelieu, où il logeoit. Quand il fut dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Mol
avoir craché il demanda de la lumiere, voici, dit-il, du changement. Baron ayant vû le sang qu’il venoit de rendre, s’écria
toit par sa bouche en abondance l’étouffa. Ainsi quand sa femme & Baron remonterent ils le trouverent mort. J’ai crû que
son pere, que de ses bonnes qualitez. Aussi tôt que Moliere fut mort, Baron fut à Saint Germain en informer le Roi ; Sa Majes
6 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
st négligé en quelques endroits ; et je jurerais que ce quelqu’un est Baron  : car ce Livre est autant sa Vie que celle de Mol
ardiment : Qui depuis Molière a mieux soutenu le Théâtre-Comique que Baron  ? C’est là insulter fortement Dancour pour le nom
es Auteurs pour la bonté des Pièces. Après cela je ne puis douter que Baron n’ait donné la matière de cet Ouvrage, et que l’A
Comique complet. Les bons Auteurs Modernes ne se réduisent donc pas à Baron  ; et j’en appelle au succès de ses deux dernières
l’Auteur ; mais aux dépens de son honneur, il a voulu faire plaisir à Baron . Ne serait-il point pour quelque chose dans ses O
et je n’y vois pas le mot pour rire. L’Auteur aurait pu faire entrer Baron plus noblement sur la Scène, que de le mettre ave
ce fatras de petites circonstances qui regardent les commencements de Baron , m’ennuie à la mort. Je m’embarrasse fort peu qu’
. Molière est le plus petit homme du monde quand l’Auteur le met avec Baron  ; excepté néanmoins dans l’aventure de Mignot. Ce
n ménager si bien une pareille. Mais je trouve toujours en mon chemin Baron , comme un indigne pupille, et Molière comme un fa
ix. La conversation de Molière avec Bernier me paraît fort plate ; et Baron , qui est le cheval de bataille de l’Auteur, m’y s
r n’aurait eu moyen de faire donner par Molière une belle éducation à Baron , sans Chapelle. C’est son lieu commun pour lui fa
gouverner, et de se conduire dans les grands emplois. La querelle de Baron avec ce Courtisan inconnu, à l’occasion d’une Piè
paraît impertinente. Molière y fait le personnage d’un présomptueux ; Baron , celui d’un homme qui ne se connaît pas ; le Cour
7 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
On sait que ce laborieux commentateur avait recueilli de la bouche de Baron et de celle de Boileau tous les documents nécessa
s matériaux de ces Mémoires ont été fournis à Grimarest par le fameux Baron , élève de Molière : Brossette et J.-B. Rousseau e
te et J.-B. Rousseau en conviennent eux-mêmes. Seulement ils accusent Baron de « s’être laissé emporter par son imagination e
ucoup de vérités. Il faudrait une fatalité bien inconcevable pour que Baron eût toujours menti en parlant de son bienfaiteur,
ui de Grimarest ; mais enfin l’auteur a vu Molière, il a été l’ami de Baron , et ces circonstances donnent à son livre une pla
ses acteurs dans le naturel ; et avant lui, pour le comique, et avant M. Baron , qu’il forma dans le sérieux, comme je le dirai d
et le plaisir qu’il avait de faire du bien à ceux qui le méritaient. Baron a toujours été un de ces sujets heureux qui touch
olière. Pendant que cette nouvelle troupe se faisait valoir, le petit Baron était en pension à Villejuif ; et un oncle et une
s’intéressant à l’établissement de cette veuve, jugeait que le petit Baron pouvait y contribuer, étant fils d’une des meille
fils d’une des meilleures comédiennes qui aient jamais été. Le petit Baron parut sur le théâtre de la Raisin avec tant d’app
qu’elle ne se l’était promis ; mais ceux qui avaient entendu le petit Baron en parlèrent si avantageusement, que le second jo
de mille écus. Molière, qui était incommodé, n’avait pu voir le petit Baron les deux premiers jours ; mais tout le monde lui
il parlait, et ses comédiens avaient tant de déférence pour lui, que Baron n’osa lui dire qu’il était retenu, et la du Parc
ât de parole. Ils regardaient tous ce bon accueil comme la fortune de Baron , qui ne fut pas plutôt arrivé chez Molière, que c
ain matin. Molière interrogeait et observait continuellement le jeune Baron pendant le souper, et il le fit coucher chez lui,
atin, le tailleur, exact, apporta sur les neuf à dix heures, au petit Baron , un équipage tout complet. Il fut tout étonné, et
casion si favorable d’assurer sa troupe, en y faisant entrer le petit Baron . Molière lui demanda ce que sincèrement il souhai
le plus alors. « D’être avec vous le reste de mes jours, lui répondit Baron , pour vous marquer ma vive reconnaissance de tout
plus d’espérance, pria Molière de lui accorder du moins que le petit Baron jouât encore trois jours dans sa troupe. « Non-se
mait les bonnes mœurs, n’eut pas moins d’attention à former celles de Baron que s’il eût été son propre fils : il cultiva ave
tre. Qui, depuis sa mort, a tenu plus sûrement le théâtre comique que M. Baron  ? Le roi se plaisait tellement aux divertissement
d’aucuns moments agréables avec elles. Le bien que Molière faisait à Baron déplaisait à sa femme : sans se mettre en peine d
forma une meilleure, dans laquelle était mademoiselle de Beauval80 : Baron jugea à propos de s’y mettre. Cependant il était
Dijon une lettre très touchante ; et comme s’il avait été assuré que Baron adhérerait à sa prière, et répondrait au bien qu’
lus promptement auprès de lui. Molière avait souffert de l’absence de Baron  ; l’éducation de ce jeune homme l’amusait dans se
t pas mieux conduit et plus paisible. Ainsi il regardait le retour de Baron comme un amusement familier avec lequel il pourra
leur présence importune les moments les plus agréables de notre vie. Baron ne fut pas moins vif que Molière sur les sentimen
ste après avoir bien attendu. Il fut agréablement surpris d’y trouver Baron , qui ne put mettre en œuvre un beau compliment qu
a joie de revoir son bienfaiteur lui ôta la parole. Molière demanda à Baron s’il avait de l’argent. Il lui répondit qu’il n’e
retourner sur ses pas pour chercher son argent. Molière fut ravi que Baron revînt touché et reconnaissant. Il l’envoya à la
s besoins pressants d’une famille qui était dans une misère affreuse. Baron , à qui ce Mondorge s’adressa, s’en aperçut aiséme
re comédien faisait le spectacle du monde le plus pitoyable. Il dit à Baron , qu’il savait être un assuré protecteur auprès de
nguedoc, et qu’il ne doutait pas qu’il ne lui fît quelque charité, si Baron voulait bien s’intéresser pour lui. Baron monta d
lui fît quelque charité, si Baron voulait bien s’intéresser pour lui. Baron monta dans l’appartement de Molière, et lui rendi
vais état. Que croyez-vous, ajouta-t-il, que je doive lui donner ? » Baron se défendit de fixer le plaisir que Molière voula
ait sur le secours dont il avait besoin, dévorait dans la cuisine, où Baron lui avait fait donner à manger. « Non, répondit M
it Molière, je veux que vous déterminiez ce que je dois lui donner. » Baron , ne pouvant s’en défendre, statua sur quatre pist
« Hé bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Molière à Baron , puisque vous le jugez à propos ; mais en voilà v
ient prêts à se révolter contre leur chef. Ils n’avaient point encore Baron pour rappeler le public, et l’on ne parlait pas d
oint entrée à la comédie sans payer. Quelque temps après le retour de Baron (en 1670), on joua une pièce intitulée Don Quixot
n’obéissait point, et voulait absolument paraître. Molière appelait, Baron , Laforest, à moi ; ce maudit âne veut entrer ! La
trop Molière pour le contraindre ; mais ils lui demandèrent du moins Baron . « Messieurs, leur répondit Molière, je vous vois
ut d’une voix. Ces ivrognes se lèvent, et vont gaiement à la rivière. Baron courut avertir du monde et éveiller Molière, qui
défend, et le cocher ne pouvait les séparer. Heureusement Molière et Baron , qui étaient à leur fenêtre, aperçurent les comba
s domestiques de Chapelle l’assommaient : ils accourent au plus vite. Baron , comme le plus ingambe, arriva le premier, et fit
r ami ; tu juges mieux qu’homme de France. » Molière étant seul avec Baron , il prit occasion de lui dire que le mérite de Ch
ent après avec toute la terre. » Ce discours ne tendait qu’à donner à Baron du dégoût pour la débauche ; car Molière ne laiss
Ce n’est pas qu’il eût universellement l’éloquence en partage, comme Baron . Au contraire, dans les commencements, même dans
n qu’ils soient hors d’état de se former un parti. — Apparemment, dit Baron , que cette conversation ennuyait fort, ces gens-l
faut que je prenne sérieusement votre imprudence. — Comment !répliqua Baron , qui s’était donné toute liberté de parler devant
ire sur le Mogol, il offrit ses soins à Molière. « Oh ! monsieur, dit Baron , M. de Molière est en de bonnes mains ; depuis qu
e lui conseille pas de vous confier la sienne. » Bernier vit bien que Baron était un enfant gâté ; il mit la conversation sur
. Molière, qui en parlait avec plaisir, en commença l’histoire ; mais Baron , ennuyé de l’entendre, alla chercher à s’amuser a
n l’autre sans se rien dire. Molière, revenu de son abattement, dit à Baron , qui était de la compagnie, mais d’un âge à négli
Croisy, qui devait représenter ce personnage dans la pièce. Il envoya Baron chez M. Rohault pour le prier de lui prêter ce ch
re, qu’il n’avait pas son pareil : mais Molière fut refusé, parce que Baron n’eut pas la prudence de cacher au philosophe l’u
it le mauvais compliment du courtisan prévenu ; il envoyait seulement Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de m
nner aux comédiens de l’hôtel de Bourgogne, ce qui indigna Molière et Baron contre lui. M. de P….‌ 118 ayant dit à celui-ci,
e n’eût pas Alexandre, parce que cette pièce lui aurait fait honneur, Baron lui répondit qu’il en était fort aise, pour n’avo
P.… lui répliqua qu’il était bien hardi de lui parler mal de son ami. Baron , animé, ne fit pas de façon de soutenir sa thèse,
r séparés et s’être fait rendre compte du sujet de la querelle, dit à Baron qu’il avait grand tort de dire du mal de Racine à
e P…., qui, quoique très mal satisfait de la remontrance de Molière à Baron , prit le parti de ne rien répondre, et de se reti
qui l’engagea de faire appeler sa femme, à qui il dit, en présence de Baron  : « Tant que ma vie a été mêlée également de doul
que de mourir ! Cependant je sens bien que je finis. » La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M. de Moli
la pièce fut finie, il prit sa robe de chambre et fut dans la loge de Baron , et lui demanda ce que l’on disait de sa pièce. M
dans la loge de Baron, et lui demanda ce que l’on disait de sa pièce. M. Baron lui répondit que ses ouvrages avaient toujours un
. — Cela est vrai, lui répondit Molière ; j’ai un froid qui me tue. » Baron , après lui avoir touché les mains, qu’il trouva g
dans la rue de Richelieu où il logeait. Quand il fut dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Mol
craché, il demanda de la lumière : « Voici, dit-il, du changement. » Baron , ayant vu le sang qu’il venait de rendre, s’écria
ortait par sa bouche en abondance l’étouffa. Ainsi, quand sa femme et Baron remonteront, ils le trouvèrent mort. J’ai cru que
son père, que de ses bonnes qualités. Aussitôt que Molière fut mort, Baron fut à Saint-Germain en informer le roi ; Sa Majes
BÉJART Aîné, fondateur de l’illustre théâtre. BÉJART Cadet. BRÉCOURT. BARON . BEAUVAL. DE BRIE. DU PARC, dit Gros-René. DU CRO
 : Recueil des titres, qualités, blasons et armoiries, des prélats et barons des Etats de Languedoc, tenus en 1654, par le sie
1000 livres. (Frères Parfait. Voyez aussi la lettre de Dallainval sur Baron , où se trouve pour la première fois l’anecdote de
ée le 2 avril 1713. (Parfait, tome VIII, page 406.) F. BOIRON, dit BARON . Molière éleva et forma un homme qui, par la s
la nature, mérite d’être connu de la postérité : c’était le comédien Baron , qui a été unique dans la tragédie et la comédie…
ns Psyché. L’année même de la mort de Molière il joua le Misanthrope. Baron avait la plus haute idée de son état : il disait
édiens ; je ne trouve que Roscius et moi134 ».Cette haute opinion que Baron avait de son mérite fut sur le point de lui faire
’ordonnance portait : « Payez au nommé Michel Boiron dit Baron135. » Baron mit tant de soin à cacher son âge pendant sa vie,
nt on a fait le rapprochement, lui font donner quatre-vingt-deux ans. Baron ayant peu joué du vivant de Molière, et une parti
ie de ce grand acteur peuvent consulter : 1° La Lettre à mylord… sur Baron , par Dallainval ; 2° Les Amusements littéraires d
sseau, tome III ; 4° Les Caractères de La Bruyère, où il est parlé de Baron sous le nom de Roscius ; 5° Le Roman de Gil Blas
ssa trois enfants, savoir : la demoiselle Charlotte Le Noir, femme de Baron  ; la demoiselle Thérèse Le Noir, femme d’Ancourt 
icile à vivre avec ses camarades, aussi bien que dans son domestique. Baron l’a fait paraître dans son prologue de sa comédie
. Rousseau, tom. III, pag. 155. 21. Les preuves de la coopération de Baron aux Mémoires de Grimarest sont nombreuses ; en vo
gt : « Quand Molière était dans sa maison d’Auteuil, avec Chapelle et Baron , il était impossible de deviner ce qui se passait
es trois en ait rendu compte. Or, tout le monde sait que Grimarest et Baron ont été en liaison particulière pendant plusieurs
3. 62. Ceci est un trait lancé contre Beaubourg, qui avait remplacé Baron , et dont le jeu était outré. Ce passage est une n
une nouvelle preuve que Grimarest a travaillé d’après les Mémoires de Baron , alors retiré du théâtre, mais qui y remonta en 1
a Majesté disait aux dames qui étaient présentes : Mesdames, voici la Baron  ; et elles prenaient la fuite. Le père de Baron m
ucement la mort, qui l’emporta le lendemain. » (Lettres à mylord… sur Baron , par d’Allainval.) 74. La pension était de 7,000
. Il ne peut être question de Psyché, comme le croit un commentateur. Baron était âgé de treize ans à l’époque du soufflet, e
nous parlerons dans la suite, et une absence de plusieurs années, que Baron remplit le rôle de l’Amour. Il était alors âgé de
et Bérénice de Corneille, jouée le 28 novembre 1670, et dans laquelle Baron fit sa rentrée, ramenèrent la foule au théâtre de
s cette scène burlesque dont Grimarest semble vouloir faire honneur à Baron . On n’y reconnaît ni Molière ni Bernier, et ce n’
la première représentation de l’École des Femmes. 134. Lettres sur Baron , par Dallainval. 135. Mélanges de Cizeron-Rival
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462
Eugénie, le laisse dans une chambre voisine de celle où il entre. Le Baron arrive, veut aller chez sa fille ; le jeune homme
arrête : ils mettent l’épée à la main : on apporte des flambeaux ; le Baron reconnoît son fils dans son adversaire : Sir Char
e dernier étonnement qu’il a mis l’épée à la main contre son pere. Le Baron l’instruit de l’affront fait à sa famille par le
er lui a fait donner de la part d’Eugénie. Acte IV. Scene XIV. LE BARON , SIR CHARLES. Le Baron. Le projet de ma sœur m’i
la part d’Eugénie. Acte IV. Scene XIV. LE BARON, SIR CHARLES. Le Baron . Le projet de ma sœur m’inquiete. Clarandon seroi
roit-il ici ? Sir Charles tire son épée, &, marchant fiérement au Baron , lui met la pointe sur le cœur. Qui que vous soye
lui met la pointe sur le cœur. Qui que vous soyez, n’avancez pas. Le Baron , portant la main à la garde de son épée. Quel est
(Des valets entrent précipitamment avec des flambeaux allumés.) Le Baron . Mon fils ! Sir Charles. O Ciel ! mon pere ! Le B
x allumés.) Le Baron. Mon fils ! Sir Charles. O Ciel ! mon pere ! Le Baron . Par quel bonheur es-tu chez moi à cette heure ?
nc cet appartement ? (montrant celui où il a vu entrer le Comte.) Le Baron . C’est celui de ta sœur. Sir Charles. Ah ! grands
h ! grands Dieux ! quelle indignité ! Scene XVI. MADAME MURER, LE BARON , SIR CHARLES, LES GENS ARMÉS. Mad. Murer. Sir Ch
rêtez. . . . . . . . . . . . . . . . Le premier qui fait un pas... Le Baron . Laissez faire, mon fils. Sir Charles, au Comte.
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
ec elle, sous le nom de la Rapiere, & la laissa enceinte ; que le Baron indigné le reconnoîtra & le poursuivra en jus
On engage la vieille à se servir du pouvoir qu’elle a sur l’esprit du Baron pour obtenir sa grace. Le but des inventeurs de c
e forcer la vieille à permettre le mariage de sa niece pour calmer le Baron , qui feindra d’être jaloux, & ne voudra s’app
, & ne voudra s’appaiser qu’à ces conditions. Par malheur le faux Baron paroît avant qu’on l’ait instruit ; il est prêt à
E IV. Scene VII. LA TANTE, LA MONTAGNE, LISETTE, PHILIPIN. La Tante. Baron , quand vous aimez, avez-vous le cœur tendre ? La
pant. Pour avoir....C’est le moins qui lui pût être dû. Affronter un Baron  ! La Tante. Affronter un Baron !Sans doute il es
ins qui lui pût être dû. Affronter un Baron ! La Tante. Affronter un Baron  !Sans doute il est coupable. La Montagne. Aussi j
ne VIII. Le Chevalier a intérêt de ménager deux femmes qu’il dupe. La Baronne le trouve chez Madame Patin, & en est choquée
, elle craint que je ne prenne des mesures contraires aux siennes. La Baronne . Oui, Madame, voilà par quel motif... Mad. Patin.
oilà par quel motif... Mad. Patin. Je vous demande pardon, Madame. La Baronne . Vous vous moquez, Madame. Mais dites-moi seuleme
10 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
s devant cette noblesse, dit une comédienne dans le Roman Comique, le baron nous faisait manger à sa table; ses gens nous ser
ire l’éducation de sa femme, l’éducation de sa troupe, l’éducation de Baron . Aurait-il fait l’éducation du prince de Conti ?
, dans cette troupe, un petit miracle de treize à quatorze ans, nommé Baron . La ville entière le courut voir, et la Raisin, e
de mille écus. Molière, un peu malade, n’était pas allé voir le petit Baron dans les deux premiers jours; mais on lui en dit
il souhaitait le plus : « - De rester avec vous toute la vie, répond Baron . - Eh bien ! lui dit Molière, c’est une chose fa
lui une âme pure et sereine : la petite Béjart d’abord, puis le petit Baron . Le grand comique fut, par excellence, un génie é
n génie éducateur, et de la foule et des individus. Outre sa femme et Baron , ne forma-t-il pas un à un tous les acteurs de sa
le peuple ? Aussi le peuple ne l’a-t-il jamais oublié. Molière éleva Baron comme s’il eût été son propre fils ; l’éducation
ière, sachant bien qu’il y trouverait quelque secours. Il s’adressa à Baron  ; lui dit sa misère, qu’il était père de famille,
ille, et qu’il avait joué autrefois, en Languedoc avec M. de Molière. Baron , tout ému, lui fait servir à manger, puis il mont
st un fort honnête homme. Que croyez-vous que je lui doive donner ? » Baron s’excusait. « Non, dit Molière, je veux que vous
, je veux que vous déterminiez vous-même ce que je lui dois donner. » Baron dit qu’il croyait quatre pistoles suffisantes. « 
on lait devant eux et alla se coucher, en ayant soin de faire retirer Baron  ; mais les convives le réclamèrent si fort qu’il
laudit, on trépigne, on se lève, on court, voilà nos gens dans l’eau. Baron , éperdu, monte éveiller Molière qui descend à la
endu de son siège, ne pouvait venir à bout de les séparer. Molière et Baron qui, de leur fenêtre, avaient entrevu la bataille
t entrevu la bataille, accoururent, croyant qu’on assommait Chapelle. Baron , comme le plus ingambe, arriva le premier et fit
rances, trouvait encore chaque jour quelques heures pour s’occuper de Baron . Celui-ci, qui en était à sa quinzième année, gra
ur cette fête, de faire une comédie ; il se mit aussitôt à Mélicerte. Baron devait y jouer le rôle du petit Myrtil, et lui-mê
s se disputaient son cœur (Molière avait-il déjà le pressentiment que Baron deviendrait l’Homme à bonnes fortunes ?) Cette p
ns l’intervalle, voici ce qui arriva : La Molière, qui n’aimait point Baron , eut une difficulté avec lui, et elle s’emporta j
i-ci tâcha de l’apaiser, mais rien n’en fut capable. Seulement, comme Baron devait jouer le rôle de Myrtil, il déclara à Moli
t et représenta à la suite la Pastorale comique... Navré du départ de Baron , il voulut jouer lui-même cet effréné rôle de Lyc
cela lui faisait mal. La représentation du Ballet des Muses terminée, Baron « persista, dit Grimarest, à ne point rentrer che
ière fut tout ce temps incommodé : l’excès du travail et le départ de Baron en avaient été cause. Celui-ci, qui s’était remis
Sa Majesté, et lui mandait de prendre la poste pour arriver plus tôt. Baron fut enchanté et partit sur-le-champ. Il était si
changé le jeune homme, qu’il ne le reconnut pas et le laissa passer. Baron avait préparé tout du long du chemin un beau disc
ion plus que jamais ; il redoubla de zèle à l’instruire dans son art. Baron était si sémillant de jeunesse, il avait tant de
XXII. Molière avait une autre joie encore que celle du retour de Baron : il allait jouer Tartuffe. Le 5 août 1667, le ro
vons un reflet de sa vie entière. Avec Psyché, nous voyons reparaître Baron sur la scène. Dans tout l’éclat et la fraîcheur d
présentait Zéphyre. La Molière était à ravir dans le rôle de Psyché ; Baron , dans celui de l’Amour, enlevait tous les cœurs.
ans la pièce qu’ils jouaient alors ensemble, qui disait la première à Baron qu’elle l’aimait ; elle étendit son rôle à la réa
syché à l’Amour, dont les rôles devaient être remplis par sa femme et Baron , il en charge Corneille, et voilà que le vieux po
te, qui dut certainement enflammer les deux acteurs, surtout le jeune Baron , qui s’y entendait dire avec tant de grâce : Ne
vous le dis ! Que d’étranges fatalités ! Toutefois, cette passion de Baron et de la Molière dura peu. Molière, dans ce nouve
qui l’engagea à faire appeler sa femme, à qui il dit, en présence de Baron  : « Tant que ma vie a été mêlée également de doul
chissant, qu’un homme souffre avant que de mourir ! » La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M. de Moli
la pièce fut finie, il prit sa robe de chambre et fut dans la loge de Baron , et lui demanda ce que l’on disait de sa pièce. M
dans la loge de Baron, et lui demanda ce que l’on disait de sa pièce. M. Baron lui répondit que ses ouvrages avaient toujours un
- Cela est vrai, lui répondit Molière, j’ai un froid qui me tue. » Baron , après lui avoir touché les mains qu’il trouva gl
l dans la rue Richelieu, où il logeait. Quand il fut dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon dont la Moli
craché, il demanda de la lumière : « Voici, dit-il, du changement. » Baron , ayant vu le sang qu’il venait de rendre, s’écria
ortait par la bouche en abondance l’étouffa. Ainsi, quand sa femme et Baron remontèrent, ils le trouvèrent mort. » XXXIII
11 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
n penchant à faire du bien dans tout ce qui se passe entre la Raisin, Baron , Mondorge, et Lui. Sa fermeté paraît dans le temp
ché, comme il le prétend dans un autre endroit. « Mais, ajoute-t-il, Baron est son ami ; seulement il a part à son Ouvrage :
es qu’il me donne en d’autres endroits ? Et bien soit, je suis ami de Baron  : J’ai cela de commun avec beaucoup d’honnêtes ge
, et de personnes de considération. Je passe encore à mon Censeur que Baron m’ait donné des mémoires. Mais à qui aurais-je pu
. Mon Critique a-t-il des preuves convaincantes de la mauvaise foi de Baron , pour douter de ce qu’il peut m’avoir dit sur Mol
er de ce qu’il peut m’avoir dit sur Molière ? Mais je lui déclare que Baron n’a pas plus de part à mon travail que plusieurs
que depuis Molière, personne n’a mieux soutenu le Théâtre Comique que Baron . Si c’est là faire insulte à ces Messieurs qu’ils
m’aurait fait passer sur bien des défauts. Ainsi lorsque j’ai dit que Baron était celui des Auteurs qui avait le mieux souten
sa profession, par sa conduite, et par ses sentiments ; qu’il méprise Baron , qu’il en veuille à sa sincérité, deux hommes ill
e Poète l’entreprenne ? L’Auteur de la Critique charge si souvent sur Baron , que je ne fais point de doute qu’il ne lui en ve
sant. N’en est-ce pas assez pour me justifier ? Le détail qui regarde Baron ennuie mon Censeur, ce sont des choses communes :
uie mon Censeur, ce sont des choses communes : Molière est petit avec Baron . Je conviens qu’à la première lecture faite sans
ont que la réveiller. Je puis à mon tour reprocher à mon Critique que Baron lui tient trop au cœur : Comment ! il en parle pl
pas une que j’aie mise sans dessein ; quand il entre dans la loge de Baron , il paraît qu’il a plus d’attention au succès de
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218
léon, on lui persuade que ce sont des savants qui disputent : mais le Baron vient le détromper. Le Baron. Allez, vous radote
ont des savants qui disputent : mais le Baron vient le détromper. Le Baron . Allez, vous radotez, s’il faut que je le dise. E
mon neveu chez lui rassemble des savants Qui disputent entre eux. Le Baron . Qui disputent entre eux.Des savants ! La cervel
donnez belle, Avec vos savants ! Géronte. Avec vos savants !Mais. Le Baron , à Géronte. Avec vos savants ! Mais.Suivez-moi ;
squ’où va sa folie. Géronte, bas à Cléon. Il me fait grand’pitié ! Le Baron , en riant. Il me fait grand’pitié !Parbleu, vous
l est dans son délire : Souvent dans ses accès il se pâme de rire. Le Baron , riant à gorge déployée. Des savants ! Le bon tou
onte, à Cléon. Des savants !Sur mon ame, il me fait rire aussi. Oui, Baron , des savants. (Il rit de tout son cœur.) Le Bar
rire aussi. Oui, Baron, des savants. (Il rit de tout son cœur.) Le Baron , riant de plus en plus. Oui, Baron, des savants.
. (Il rit de tout son cœur.) Le Baron, riant de plus en plus. Oui, Baron , des savants.La scene est excellente. . . . . . .
précédée. Ce n’étoit pas la peine de les imiter : la feinte folie du Baron n’est pas du tout préparée. Extrait du Timon ou
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
ut d’un coup Forlis, pere de Lucile, forme le dessein de la marier au Baron , & la confie en attendant à la sœur du Baron,
sein de la marier au Baron, & la confie en attendant à la sœur du Baron , qui loge avec son frere. Pendant ce temps le Mar
ur : elle l’assure qu’oui : ils se disent mille choses flatteuses. Le Baron exhorte Lucile à servir l’amour du Marquis, à se
r sa maîtresse. Lucile écrit en réponse un billet fort tendre, que le Baron surprend ; mais comme il est encore sans dessus,
dre, que le Baron surprend ; mais comme il est encore sans dessus, le Baron croit qu’il lui est destiné. Enfin les amants se
onheur est troublé par de justes alarmes ; Et je suis près de voir le Baron possesseur Du bien que sa poursuite enleve à mon
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
aissé derriere. . . . . . . Au reste, a-t-on besoin de caractere ? Le Baron ou l’Homme du jour est-il plus décidé que moi ? L
freres qui entrent dans le monde, &c. Le Marquis, le Comte, le Baron arrivent ensemble, & après avoir embrassé le
t de lire ; mais il prend sa revanche sur la Comédie Italienne que le Baron chérit.  L’an que chez toi Sigismond paroîtra11,
t dans ses doigts Arlequin soufflera   Pour réchauffer la comédie. Le Baron . Ce pauvre Sigismond, j’en ai l’ame attendrie ! Q
même, mais qui ne les vaut pas :  Ci gît, sans avoir rendu l’ame, Le Baron enterré vis-à-vis de sa femme. 9. Mlle. Lemaur
15 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
’on rapporte, sur cette même scène française, un grand comédien nommé Baron , que Molière avait élevé lui-même. Le parterre s’
ue Molière avait élevé lui-même. Le parterre s’était mis à adopter ce Baron comme le dernier confident des pensées du maître,
n de sa vie il l’entoura d’attentions et de respects. Lui, cependant, Baron , fidèle à ses rôles, et sachant très bien qu’en f
lière avait écrit tout exprès, il y avait soixante ans, pour ce jeune Baron . Or, le parterre de ce temps-là, sage et plein de
uelques étourdis du parterre se mirent à rire un peu trop haut. Alors Baron s’avançant tout au bord du théâtre, et regardant
16 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
aisse la malheureuse Eugénie enceinte, & part pour Londres, où le Baron le suit bientôt avec sa fille & sa sœur, pour
il écrive à Eugénie ou à sa famille ; il fait sa visite aux Dames. Le Baron le félicite sur un riche mariage qu’il va faire,
que dit toute la ville. Le Lord nie, rassure Eugénie, & part. Le Baron rentre dans son appartement. Eugénie & Madame
essamment. Il annonce ensuite qu’il a vu au parc Sir Charles, fils du Baron , lequel s’est battu avec son Colonel, qui le pour
ariage n’est que simulé. On découvre toutes les perfidies du Lord. Le Baron sort au désespoir. Eugénie est anéantie. Madame M
s avoir allumé les bougies qui sont sur la table. Un instant après le Baron sort de chez sa fille d’un air pénétré, tenant d’
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435
t une jolie chose que nous allassions marier notre fille avec quelque Baron , qui, quand il lui en prendroit fantaisie, lui ch
pese trop, ni non plus donner à parler aux gens, en m’habillant à la Baronne ou à la Gouverneuse. Vraiment, vraiment, ils ne m
m’en empêcherai bien. Pour vous, mon ami, faites-vous Gouverneur, ou Baron , ou Président, si vous voulez, & habillez-vou
it le mauvais compliment du courtisan prévenu : il envoyoit seulement Baron à la découverte, qui lui rapportoit toujours de m
18 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [45, p. 77-78] »
tes dramatiques, tome III, p. 348 Molière avait un cœur excellent. Baron * lui annonça un jour à Auteuil, un homme que l’ex
homme. Que jugez-vous qu’il faille lui donner ? Quatre pistoles, dit Baron *, après avoir hésité quelque temps. Eh bien ! rép
19 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
nent, par droit de conquête, aux hommes et aux femmes d’un âge mûr. —  Baron jouait, à soixante ans, le comte d’Essex, Xipharè
eur a l’esprit libéral, et il veut bien vous prévenir que c’est là un baron de fraîche date, le fils d’un marchand enrichi ;
e fils d’un marchand enrichi ; ainsi ne vous gênez guère plus avec ce baron -là que s’il s’appelait Cléante, comme l’amant d’A
aron-là que s’il s’appelait Cléante, comme l’amant d’Angélique. Notre baron , en sa qualité de baron, a fait des dettes, il a
ait Cléante, comme l’amant d’Angélique. Notre baron, en sa qualité de baron , a fait des dettes, il a peu étudié le droit, il
une fille à qui il avait juré un amour éternel. Sous aucun rapport ce baron ne vaut notre roturier Cléante. Cléante est un ho
des yeux, ni du cœur ; de bonne foi, cela vaut bien autant que d’être baron , voire un des premiers barons chrétiens ou non ch
ne foi, cela vaut bien autant que d’être baron, voire un des premiers barons chrétiens ou non chrétiens. Malheureusement, comm
e ! ce qui est un grand point ; mais quand elle vient à savoir que le baron aimait autrefois une jeune fille, et que cette je
amais la femme du docteur Loewe ; elle n’a pas voulu épouser ce petit baron qui avait une autre fiancée et qui voulait se mar
ntichambre, chapeau bas ; et comme il les traite ! Il a fait attendre M. Baron  ! Il se moque des comédiennes, quand elles sont v
x heures, pendant que sa femme, mademoiselle Molière, se promène avec Baron sous les charmilles de son jardin. Quant aux peti
chère, El traite-moi plutôt en personne étrangère. Dans le monde, le baron salue à peine Forlis ; son abord l’embarrasse, il
jour, mademoiselle Mars disait en assez bons vers : Je vous connais, baron … L’Hymen en vous, va faire un changement extrême,
s passants liront : Ci gît dans son hôtel, sans avoir rendu l’âme Le baron enterré vis-à-vis de sa femme ! Donc M. Casimir
n vain une dizaine de vers à citer ! L’Homme à bonnes fortunes. —  Baron Du Mari à bonnes fortunes à L’Homme à bonnes f
onnes fortunes à L’Homme à bonnes fortunes, il y a aussi loin, que de Baron à M. Casimir Bonjour ! Ce Baron fut aimé de Moliè
s fortunes, il y a aussi loin, que de Baron à M. Casimir Bonjour ! Ce Baron fut aimé de Molière ; La Bruyère le méprisait ; i
nne. Ce sont là trois fortunes bien diverses. Molière avait recueilli Baron à l’âge de douze ans ; il lui avait servi de père
ne fut que le très véridique historien ? Le mépris de La Bruyère pour Baron perce en plusieurs passages de cette vaste et viv
rel ? » Voilà de l’indignation ! Quant à la haine que porte Le Sage à Baron , on la retrouve en plusieurs endroits du Diable b
gaîté, un coup d’épingle, comparé au fer chaud. Voici le portrait de Baron , par Le Sage : « Premièrement, c’est un grand ho
La Bruyère et Le Sage que nous ne comprenons Molière. Molière a aimé Baron comme un intelligent comédien, qui était beau, bi
auteur dramatique sans retenue et sans style ; pour nous, à ne juger Baron que sur son rôle et sur sa comédie de L’Homme à b
vec les trois à quatre filles de joie, mises en scène par le comédien Baron . Ceux qui ont dit que Baron s’était mis en scène
s de joie, mises en scène par le comédien Baron. Ceux qui ont dit que Baron s’était mis en scène lui-même, ont dit vrai, et i
 ! d’Ancourt à lui seul a improvisé quatre-vingts pièces de théâtre ; Baron , le frivole Baron, élevé disait-il, sur les genou
seul a improvisé quatre-vingts pièces de théâtre ; Baron, le frivole Baron , élevé disait-il, sur les genoux des princesses e
, a laissé trois volumes de pièces de théâtre ; mais ne comparons pas Baron à d’Ancourt. Baron est un copiste, un arrangeur é
lumes de pièces de théâtre ; mais ne comparons pas Baron à d’Ancourt. Baron est un copiste, un arrangeur égoïste, un homme qu
bien vêtu, bien vrai, bien naturel, bien railleur. Tout au rebours de Baron , qui se faisait des rôles à lui-même, d’Ancourt n
s anciennes, le meilleur disciple de ce Père Larue, qui s’adressait à Baron , non pas à d’Ancourt, pour être le parrain de ses
nous réunissons ces trois noms-là dans la même dissertation, Regnard, Baron , d’Ancourt, c’est qu’en effet chacun d’eux a écri
qu’ils se ressemblent à s’y méprendre. L’Homme à bonnes fortunes, de Baron , et celui de Regnard, et Le Chevalier à la mode,
té que M. le chevalier de Moncade, et il nous paraît encore plus vil. Baron s’est ménagé lui-même dans sa propre comédie. Il
ame Patin, marchande notre chevalier ; mais, d’autre part, la vieille baronne en est déjà venue à donner des arrhes ; madame Pa
onner des arrhes ; madame Patin a quarante mille livres de rentes, la baronne en aura soixante mille si elle gagne son procès,
in — le chevalier n’aime que son profit. En fait de profit, madame la baronne envoie, ce matin même, à M. le chevalier, non pas
hâle bien porté !), un cocher et un gros barbet ; d’où il suit que la baronne n’y va pas de main morte ; en revanche, elle tien
che, se propose de l’enlever, pour peu qu’elle soit plus riche que la baronne . À fortune égale, il donnera la préférence à la p
ini par arrêter en lui-même qu’il n’épouserait ni madame Patin, ni la baronne , mais en même temps il a résolu d’enlever, à chac
i promet les mille pistoles pour le même soir ; ainsi fait la vieille baronne . Voilà notre chevalier bien content ; malheureuse
médie de Regnard écrite pour le théâtre italien, à propos du héros de Baron ou de d’Ancourt. — L’homme à bonnes fortunes de R
n dit autant. — Ces deux femmes vont nous crever dans la main, dit le baron . L’instant d’après entre un marquis : « de la cha
emande d’où vient donc un pareil succès, et comment il se fait que ni Baron , ni Regnard, ni d’Ancourt, n’ont pu satisfaire l’
 ; celui de Regnard est de 1690 ; il venait quatre ans après celui de Baron  ! Mais quoi ! il était écrit que toutes ces parod
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302
e d’elle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Scene XV. ARISTE, LA BARONNE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ariste, à la
ARISTE, LA BARONNE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ariste, à la Baronne . Oh ! je n’y puis tenir, Madame : dussiez-vous Vo
n bonne intelligence, Et ne fais jamais rien contre la conscience. La Baronne . Quoi ! vous n’êtes donc pas Procureur ? Ariste.
r ? Ariste. Quoi ! vous n’êtes donc pas Procureur ?Non, vraiment. La Baronne , avec fureur. Il falloit donc le dire. . . . . .
21 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
commençât la représentation à quatre heures précises. Sa femme & Baron le pressérent de prendre du repos, & de ne po
us célébre. On sçait que le bruit des heureuses dispositions du jeune Baron , alors âgé d’environ onze ans, avoit déterminé Mo
faire passer cet enfant, de la troupe de la Raisin,70 dans la sienne. Baron , élevé & instruit par Moliere, qui lui tint l
s distinctions si flateuses n’avoient gâté ni son esprit ni son cœur. Baron lui annonça un jour à Auteuil un homme, que l’ext
homme ; que jugez-vous qu’il faille lui donner ? Quatre pistoles, dit Baron , après avoir hésité quelque tems. Hé bien, reprit
fe ; comme, dans la suite, profitant de la taille & des graces de Baron encore jeune, il lui destina le rôle de l’Amour d
ois représentations : Moliere, informé du succès qu’avoit eu le jeune Baron les deux premiers jours, résolut, quoique malade,
ntation, & obtint le lendemain un ordre du Roi, pour faire entrer Baron dans sa troupe. Voyez Grimarest, pages 95 & 1
ntrer Baron dans sa troupe. Voyez Grimarest, pages 95 & 101. 71. Baron étoit fils d’un comédien & d’une comédienne d
22 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
lia un « Recueil des titres, qualités, blasons et armes des seigneurs barons des états généraux de Languedoc, tenus par S.A.R.
de Beziers, Uzès et de Saint-Pons, en rochet et camail, Messieurs les  Barons de Castries, de Villeneuve et de Lanta, les sieur
, armes et blasons de messeigneurs les prélats et de messeigneurs les barons qui composent cette assemblée, et a été arrêté qu
 relatif à ce pauvre comédien nommé Mondorge, à qui il fit donner par Baron vingt-quatre pistoles et un habit de théâtre qui
rconstance les deux premiers actes de Mélicerte. C’est pour le jeune Baron que Molière composa l’idylle de Mélicerte. Michel
e Baron que Molière composa l’idylle de Mélicerte. Michel Boyron, dit Baron , était fils d’André Boyron, comédien du roi, et d
pe où il était. Il prit dès lors le plus grand soin de l’éducation de Baron et fonda sur lui de grandes espérances. Baron ava
soin de l’éducation de Baron et fonda sur lui de grandes espérances. Baron avait treize ans quand Molière lui donna le rôle
iselle Molière, raconte Grimarest, s’emporta un jour jusqu’à donner à Baron un soufflet sur un sujet assez léger. Le jeune ho
’adoucir le jeune acteur irrité. Tout ce qu’il put obtenir, c’est que Baron jouerait son personnage de Myrtil. Après la repré
troupe constituât. Quelques jours après, l’élève de Molière, le jeune Baron , qui avait quitté Paris depuis les représentation
eauval et Mlle Beauval, sa femme, sortant de la troupe de campagne où Baron avait été enrôlé. Il leur donna une part et demie
s’y aller noyer. Ils auraient mis ce projet à exécution, si le jeune Baron n’avait averti Molière, qui fut obligé de descend
de Saint-François étaient totalement illettrés. Molière, Chapelle et Baron s’en revenaient donc d’Auteuil à Paris par eau, s
que de l’aventure dérida le front de Molière : « Vous voyez, dit-il à Baron , ce que fait le silence lorsqu’il est observé ave
sit au collet. Le cocher s’efforce en vain de les séparer. Molière et Baron , qui voyaient tout d’une fenêtre, accourent. Chap
es mauvais compliments des courtisans prévenus. Il envoyait seulement Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de m
ations consécutives. C’était, en ce temps-là, un grand succès. Ce fut Baron qui joua le rôle de l’Amour, tant à la cour qu’à
avons dit qu’il était rentré dans la troupe peu après Pâques de 1670. Baron avait alors de dix-sept à dix-huit ans. Il était
eur côté avec plus d’attention et même avec quelque sorte de plaisir. Baron n’est pas cruel ; il se fut à peine aperçu du cha
tre aussi bon comédien auprès des dames qu’il l’était sur le théâtre. Baron , à qui cette manière de reproche ne déplaisait pa
 qu’à l’ordinaire, fit appeler sa femme, à qui il dit, en présence de Baron  : « Tant que ma vie a été mêlée également de doul
de de mourir ! Cependant, je sens bien que je finis. » La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M. de Moli
la pièce fut finie, il prit sa robe de chambre et fut dans la loge de Baron , et lui demanda ce que l’on disait de sa pièce. B
dans la loge de Baron, et lui demanda ce que l’on disait de sa pièce. Baron lui répondit que ses ouvrages avaient toujours un
. « Cela est vrai, lui répondit Molière : j’ai un froid qui me tue. » Baron , après lui avoir touché les mains qu’il trouva gl
l dans la rue Richelieu, où il logeait. Quand il fut dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Mol
craché, il demanda de la lumière : « Voici, dit-il, du changement. »  Baron , ayant vu le sang qu’il venait de rendre, s’écria
ortait par sa bouche en abondance l’étouffa. Ainsi, quand sa femme et Baron remontèrent, ils le trouvèrent mort. » C’est une
rmande Béjart, Brécourt, La Thorillière ; Hubert, en 1664 ; En 1670 : Baron , Beauval et sa femme ; Marie Ragueneau de l’Estan
parlé du Recueil des titres, qualités, blasons et armes des seigneurs barons des États de Languedoc, tenus en 1654, ouvrage de
lière quitta le Palais-Royal après la mort de Molière : il entra avec Baron à l’hôtel de Bourgogne à Pâques de 1673. La Grang
rand comédien, et son petit-fils un bon acteur. Ses filles épousèrent Baron et Dancourt. Toute cette famille remplit un grand
que Hubert et sa femme, Catherine Morant, se firent en juin 1659. BARON « Molière éleva et forma un homme, dit Voltai
la nature, mérite d’être connu de la postérité : c’était le comédien Baron , qui a été unique dans la tragédie et la comédie…
se transformer en la personne qu’on représente. » Michel Boyron, dit Baron , naquit à Paris le 8 octobre 1653. Michel était f
dien du roi, et d’Anne de Crenet. Jeanne Auzoult, ou la Boyron, ou la Baron , ou enfin la Baronne, car on lui donnait ces diff
nne de Crenet. Jeanne Auzoult, ou la Boyron, ou la Baron, ou enfin la Baronne , car on lui donnait ces différents noms (nous avo
ine mère, Sa Majesté disait à toutes ses dames : « Mesdames, voilà la Baron  », et elles prenaient la fuite. Veuve en 1655 ell
use historique (9 septembre) : Cette actrice de grand renom, Dont la Baronne était le nom, Cette merveille du théâtre Dont Par
it le titre de Comédiens de M. le Dauphin, et eut beaucoup de succès. Baron était pendant ce temps en pension à Villejuif. Se
. On connaît l’anecdote de Mignot ou Mondorge, présenté à Molière par Baron . Ce pauvre comédien avait été, paraît-il, camarad
isère ; il résolut de recourir à cet ancien camarade et pria le jeune Baron de lui servir d’intermédiaire. Celui-ci se prêta
uvais état. Que croyez-vous, ajouta-t-il, que je doive lui donner ? » Baron se défendit de fixer le plaisir que Molière voula
ait sur le secours dont il avait besoin, dévorait dans la cuisine, où Baron lui avait fait donner à manger. « Non, répondit M
it Molière, je veux que vous déterminiez ce que je dois lui donner. » Baron , ne pouvant s’en défendre, statua sur quatre pist
« Hé bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Molière à Baron , puisque vous le jugez à propos ; mais en voilà v
rge, qui ne s’était pas attendu à tant de libéralité. Molière chargea Baron , âgé de treize ans, du personnage de Myrtil dans
la représentation du Ballet des Muses, dont Mélicerte faisait partie, Baron , indigné de l’affront qu’il avait reçu, quitta Pa
de prendre la poste pour se rendre plus promptement auprès de lui. » Baron partit aussitôt qu’il eut reçu la lettre ; et Mol
te, après avoir bien attendu. Il fut agréablement surpris d’y trouver  Baron , qui ne put mettre en œuvre un beau compliment qu
oie de revoir son bienfaiteur lui ôta la parole. « Molière demanda à Baron s’il avait de l’argent. Il lui répondit qu’il n’e
retourner sur ses pas pour chercher son argent. Molière fut ravi que Baron  revînt touché et reconnaissant. Il n’oublia rien
recommencé après Pâques, M. de Molière manda de la campagne le sieur Baron qui se rendit à Paris après avoir reçu une lettre
rompre son engagement), et eut une part. » Le premier rôle que joua Baron à son retour fut celui de Domitien dans la Béréni
jeune comédien, mais qui n’a pour garant qu’un libelle sans autorité. Baron avait à peine vingt ans lorsqu’il joua Alceste da
moins d’un mois avant la mort de son maître. La véritable carrière de  Baron , toutefois, ne commence qu’après la mort de Moliè
gea jusqu’en 1729 ; il est vrai, avec une interruption de trente ans. Baron ne fut pas seulement acteur ; il composa un certa
ut signé par Racine. BEAUVAL Après avoir mentionné le retour de Baron dans les termes que nous avons transcrits, La Gra
670), M. de Molière manda de la même troupe de campagne (d’où sortait Baron ) M. et Mlle de Beauval pour une part et demie. »
les ordres du roi, on recommença le vendredi 24 par le Misanthrope. » Baron remplissait, à vingt ans, le rôle d’Alceste. Le M
e Pâques, quatre des principaux acteurs de la troupe, La Thorillière, Baron , Beauval et Mlle Beauval, s’engagèrent dans celle
a prétendu. Dans la « lettre de l’abbé d’Allainval (mort en 1753) sur Baron et la demoiselle Lecouvreur », l’auteur dit deux
. 122. Grimarest dit pareillement : « Aussitôt que Molière fut mort, Baron fut à Saint-Germain en informer le roi ; Sa Majes
ablie. »   175. Ces noms sont les suivants : Sieurs : Champmeslé, Baron , Poisson, La Grange, Beauval, Dauvilliers, La Thu
lliers, Verneuil, Hauteroche, Du Croisy. Mesdemoiselles : Champmeslé, Baron (Charlotte de La Thorillère), Beauval, Molière, L
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
assant, ait du moins grand soin de les dénouer d’une façon naturelle. Baron 23, dans l’Homme à bonne fortune, met Moncade dan
s effets. 23. On ne croit pas que le théâtre publié sous le nom de Baron , soit de lui ; mais il étoit excellent comédien.
24 (1871) Molière
ut d’abord de son poète pour se moquer des petits marquis, des petits barons , des chevaliers et de MM. de l’Œil-de-Bœuf. On eû
ère, attendons jusqu’à demain ! — L’ingratitude et la malhonnêteté de Baron , le comédien, que Molière avait élevé, tiennent l
uvé, par grand bonheur, un billet de douze cents livres, consenti par Baron , au fameux fripon Rollet, et contresigné Molière
, épuisé, mort de faim, et mal vêtu : — Que ferais-tu ? dit Molière à Baron . — Je lui donnerais dix écus, reprit Baron. — Ce
ferais-tu ? dit Molière à Baron. — Je lui donnerais dix écus, reprit Baron . — Ce n’est pas trop de cent écus, répondit Moliè
25 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
tait si grand, que Molière n’osait se montrer : il envoyait seulement Baron * à la découverte, qui lui rapportait toujours de
Quichotte, Comédie, jouée par la Troupe de Molière après le retour de Baron , qui avait quitté cette Troupe, pour se mettre da
’on commençât la représentation à quatre heures précises. Sa femme et Baron * le pressèrent de prendre du repos, et de ne pas
nez-la mieux » 1801, Moliérana, 32, p. 61-62 Tome I, p. 561 Baron * prétendait que la force et le jeu de la déclamat
d’Oronte89 : Si le Roi m’avait donné Paris sa grand’Ville, etc.90 Baron * prenant ces tons de douleur et de sentiment qu’i
lainte Italienne. Voyez Pirame de la Serre. Tome II, p. 109-110 Baron , fils du fameux Baron*, Comédien, l’était lui-mêm
z Pirame de la Serre. Tome II, p. 109-110 Baron, fils du fameux Baron *, Comédien, l’était lui-même, et assez médiocre.
ce s’en plaignit. Mademoiselle Desmares avoua sa passion extrême pour Baron  ; et elle rompit, pour ce dernier, avec son Altes
s cru si fort, Puissent dans quatre jours se promettre ma mort ?127 Baron * devait faire le rôle de Domitian128 dans cette T
lui dit qu’il ne les entendait pas non plus ; mais attendez, dit-il à Baron *, M. Corneille doit venir souper avec nous aujour
lui direz qu’il vous les explique. Dès que Corneille arriva, le jeune Baron * alla lui sauter au cou, comme il faisait ordinai
s sa propre famille. Tome III, p. 348 1705, Grimarest, p. 85-67 Baron * annonça un jour à Molière, un homme que l’extrêm
-homme. Que jugez-vous qu’il faille lui donner ? Quatre Pistoles, dit Baron *, après avoir hésité quelques temps. Hé ! Bien, r
26 (1802) Études sur Molière pp. -355
ette singulière commission ? n’ajouterait-elle pas à son comique ? «  Baron représentait, dit-on, le rôle de Sganarelle, avec
nière à marquer la bizarrerie, et non l’extravagance. » Je doute que Baron ait représenté le rôle de Sganarelle, celui d’Ari
lui convenait mieux ; et d’après cette dernière supposition, puisque Baron était bon comédien, je devine non seulement comme
grimoire, dont je vais détacher quelques mots magiques. Dans ce rôle, Baron se donnait cinquante-huit ans à peu près ; il ava
h ! que cela doit plaire, De voir un goguenard presque sexagénaire ? Baron avait un ajustement recherché pour son âge, puisq
’il faille qu’en moi sans cesse je vous voie blâmer l’ajustement […] Baron prenait un ton doux, affable, caressant, puisque
je lis : Éh ! qu’il est doucereux ! c’est tout sucre et tout miel. Baron dans ce rôle, portait aussi sans doute une perruq
alents, n’aurait pu que rendre cette union plus durable, plus utile. Baron , âgé pour lors de neuf à dix ans, était dans la t
tte femme ; elle tombe à ses genoux, en le suppliant de permettre que Baron joue encore trois jours avec ses petits camarades
rois jours, répond Molière, mais huit. Dès ce moment, Molière regarda Baron comme son enfant, il l’avait sans cesse avec lui,
our un savant ; Molière, mettant à profit sa méprise, dit gravement à Baron  : « Voyez, petit garçon, ce que fait le silence,
elle voyait avec peine ses bontés pour un enfant de treize ans, pour Baron  : elle s’oublia même jusqu’au point de le frapper
e ans, pour Baron : elle s’oublia même jusqu’au point de le frapper. Baron ne savait pas encore qu’on se venge du soufflet d
ques ; Le Bourgeois gentilhomme. C’est avec peine que nous avons vu Baron abandonner Molière à ses chagrins domestiques ; c
souffraient de leur éloignement ; mais leurs cœurs se sont entendus. Baron , reconnaît ses torts, il ne cesse de répéter qu’i
our la route, il va l’attendre à la porte Saint-Victor ; de son côté, Baron monte en voiture, part, court, vole, oublie sa bo
onnaître, croit s’être trompé de jour, retourne tristement chez lui : Baron l’y attendait ; et voilà le maître et l’écolier d
de l’autre. Depuis ce moment, Molière, occupé sans relâche à faire de Baron un grand acteur, ne néglige aucune occasion de lu
u, il imagina d’aller à Auteuil lui demander des secours, et le jeune Baron fut chargé de parler en sa faveur ; dès les premi
action ; mais tout le monde ne sait pas que Molière fut réveillé par Baron , et que son mentor l’en récompensa en lui faisant
e tint pendant ce temps caché dans sa chambre ; il envoyait seulement Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de m
rès sur le théâtre du Palais-Royal, où elle eut beaucoup de reprises. Baron et mademoiselle Desmarets, tous deux jeunes, beau
naire ; il fut affecté de son état, et dit à sa femme, en présence de Baron  : « J’ai supporté la vie tant qu’elle fut mêlée p
aissa échapper ces mots : « qu’un homme souffre avant de mourir ! » Baron et mademoiselle Molière fondaient en larmes ; ils
er par un ris forcé ; tout le monde s’en aperçut. Après le spectacle, Baron courut dans la loge de son ami : j’ai un froid qu
dans la loge de son ami : j’ai un froid qui me tue, lui dit Molière. Baron s’empare de ses mains, essaie de les réchauffer d
hercher sa femme ; mais l’heure fatale sonne, et pendant l’absence de Baron , le malade, suffoqué par le sang qu’il rendait en
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
ste & de Lucinde, est dans ce cas ; je l’ai déja citée ailleurs. Baron a évité, dans son Homme à bonne fortune, le défau
qu’il desiroit savoir, la trouvera détestable. Il s’en faut bien que Baron ait eu toujours la même adresse. Dans la même pie
28 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [60, p. 98] »
tait incommodé lorsqu’on représenta le Malade imaginaire. Sa femme et Baron * le pressèrent de prendre du repos, et de ne poin
29 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [12, p. 43-44] »
haînement était si grand, que Molière n’osait se montrer. Il envoyait Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de m
30 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
stoire du clavecin de l’organiste Raisin ; Molière se charge du jeune Baron qui l’accompagnait. Sa générosité envers le coméd
et de La Pastorale comique. Mademoiselle Molière donne un soufflet à Baron , qui, de dépit, abandonne la troupe. Le Sicilien,
art cadet. Constitution de la première pension de retraite. Retour de Baron . Engagement de Beauval et de sa femme. Louis XIV
comédie - ballet à la salle du Palais-Royal. Son succès. Intrigue de Baron et de mademoiselle Molière. Bonnes fortunes de ce
ux que la nature lui avait prodigués. Nous voulons parler du comédien Baron , qui depuis s’est justement acquis au théâtre une
ique du 7 juin suivant. C’est parmi ces enfants que Molière distingua Baron , et Raisin étant venu presque aussitôt à mourir,
Non content de lui donner lui-même les leçons de cet art dans lequel Baron excella depuis, il chercha encore à former son je
joindre sa troupe, venait implorer sa bienfaisance. Molière demanda à Baron ce qu’il fallait lui donner : « Quatre pistoles.
Molière. Il déplorait au contraire les excès de son ami, et disait à Baron  : « Je ne vois point de passion plus indigne d’un
’un l’autre sans se rien dire. Molière, revenu de sa confusion, dit à Baron , qui était de la compagnie, mais d’un âge à négli
Cizeron-Rival, qui l’a consignée dans ses Récréations littéraires. «  Baron , ce célèbre acteur, devait faire le rôle de Domit
us, dit qu’il ne les entendait pas non plus, “Mais attendez, dit-il à Baron , M. Corneille doit venir souper avec nous aujourd
ui direz qu’il vous les explique.” Dès que Corneille arriva, le jeune Baron alla lui sauter au cou comme il faisait ordinaire
principales beautés de la cour, qui y remplirent des rôles dansants. Baron , alors âgé de treize ans, fut chargé du personnag
r à sa haine contre son jeune protégé jusqu’à lui donner un soufflet. Baron voulait quitter la troupe aussitôt ; mais on parv
lui fit de revenir. Molière obligé de s’interposer entre sa femme et Baron  ! Mademoiselle Molière frappant ce jeune acteur,
onde fois à Saint-Germain, au mois de janvier 1667. Mais l’absence de Baron , et la justice que Molière avait faite de Mélicer
es, continue le Registre, M. de Molière manda de la campagne le sieur Baron , qui se rendit à Paris après avoir reçu une lettr
nstitution de la première pension servie par la Comédie, le retour de Baron et les débuts de Beauval et de sa femme. C’est à
ns sa chambre, dont il n’osait sortir, et envoyant, de temps à autre, Baron chercher des nouvelles qui n’avaient jamais rien
ue, pour rendre la copie plus ressemblante au modèle, il avait envoyé Baron prier ce philosophe de lui prêter son chapeau, qu
ce ; l’âne n’obéissait point et voulait paraître. Molière appelait : “ Baron  ! La Forêt ! à moi ; ce maudit âne veut entrer !
avec son mari, dit l’auteur de La Fameuse Comédienne, elle avait haï Baron comme un petit étourdi qui les mettait fort souve
naissance à leur amour. La Molière représentait Psyché à charmer, et Baron , dont le personnage était l’Amour, y enlevait les
ur côté avec plus d’attention, et même avec quelque sorte de plaisir. Baron n’est pas cruel ; il se fut à peine aperçu du cha
e aussi bon comédien auprès des dames qu’il l’était sur le théâtre. «  Baron , à qui cette manière de reproches ne déplaisait p
e. Il serait consolant de pouvoir penser que ce furent les remords de Baron qui l’en détournèrent. Mais la coquetterie de mad
velles vinrent faire oublier celle-ci à mademoiselle Molière. Quant à Baron , pour tranquilliser le lecteur sur la douleur qu’
ient quelquefois de cette passion plus par vanité que par bienséance. Baron , qui s’en apercevait, s’en vengeait avec impudenc
res s’ils me voyaient dans les bras d’un histrion ?… » on sait ce que Baron répliquait. Mais laissons les causes des chagrins
i que l’on promet et Tartuffe et Molière90. Il n’est comte danois, ni baron allemand, Qui n’ait à ses repas un couple aussi c
ui remplissait le rôle d’Argan, se sentit plus malade que de coutume. Baron et tous ceux qui l’entouraient le sollicitèrent e
a la tâche difficile de remplacer Molière dans le rôle d’Argan, comme Baron venait de le remplacer dans celui d’Alceste. Nous
s, vit-on les représentations suspendues par suite de l’émigration de Baron , de La Thorillière, de Beauval et de sa femme, en
llainval et Beaumarchais. » On peut encore ajouter à ces noms ceux de Baron , Le Grand, Fagan, Collé, Saint-Foix et Fabre d’Ég
aître un Recueil des titres, qualités, blasons et armes des seigneurs barons des États généraux de la province de Languedoc, t
sous le titre de Recueil des qualités et armes, avec leur blason, des barons de Tour qui entrent aux États généraux de la prov
31 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
sans le savoir, ne semble pas copié sur le premier venu de nos hauts barons de la finance ? « Quelle superbe collection de ba
re, sentant que le mal était décidément le plus fort, dit au comédien Baron , son ami : « Je vois bien qu’il me faut quitter l
avant de mourir ! » Il était affreusement pâle, et Armande Béjart et Baron voulurent l’engager à ne point jouer ce soir-là s
le secoua terriblement ; puis, frissonnant, il monta dans la loge de Baron  : « J’ai un froid qui me tue », dit-il. Baron lui
l monta dans la loge de Baron : « J’ai un froid qui me tue », dit-il. Baron lui prit les mains ; elles étaient glacées. Le co
chez lui, raconte Grimarest, Molière consentit à prendre un bouillon. Baron lui rapporta un de ceux que Mlle Molière tenait t
résentée à l’église, dirigée par la rue Montmartre vers le cimetière. Baron , La Thorillière, La Grange, Beauval, Chapelle, su
re rival, en enlevant Mlle Du Parc, l’excellente actrice, à Molière ; Baron , qu’il aima comme un fils ; Corneille vieux, dont
quer avec beaucoup de justesse qu’il doit y avoir là exagération, car Baron , le premier des grands acteurs tragiques français
ulisse, monté sur un âne qu’il avait peine à maîtriser, s’écriait : «  Baron , La Forêt, à moi ; ce maudit âne veut entrer ! »
ée. Clotaire, ami d’Anselme, et épris d’Isabelle, nous représenterait Baron , ce petit Baron que Molière avait adopté et qu’il
i d’Anselme, et épris d’Isabelle, nous représenterait Baron, ce petit Baron que Molière avait adopté et qu’il aimait comme un
e, Mme Pernelle, Mme Jourdain, d’autres encore. Vécut jusqu’en 1700. Baron (Michel Bayron, dit). — On l’a appelé le comédien
! » Excellent dans les rôles tragiques, il fut l’élève de Molière. Ce Baron « l’homme à bonnes fortunes » est celui-là même q
ourberies de Scapin et Ariste dans Les Femmes savantes. Le beau petit baron , comme on disait, avait aussi représenté l’Amour
tre le Marquis qui se plaint de Molière —l’ennemi des marquis — et le Baron qui se plaint de Poisson, coupable d’avoir écrit
32 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [72, p. 106-108] »
n’obéissait point ; il voulait absolument paraître. Molière appelait, Baron * ; Laforest, à moi ; ce maudit l’âne veut entrer.
33 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [90, p. 134] »
des textes, soutenue pendant quelques années (1720-1729) par le vieux Baron , élève de Molière. Le respect qu’elle inspire aux
34 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
cela, toute réflexion faite, ne vaut rien. Il est dans la Coquette de Baron , comédie en prose, en cinq actes. ACTE V. Scene V
nture qui plaide assez bien la cause de cette sorte de monologues. Le Baron de.... homme simple, & rond de toutes les man
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
ene de l’acte suivant, voyons ce qu’il y dit. ACTE III. Scene I. LA BARONNE , FRONTIN, LISETTE. La Baronne. Hé bien ! Frontin
e qu’il y dit. ACTE III. Scene I. LA BARONNE, FRONTIN, LISETTE. La Baronne . Hé bien ! Frontin, as-tu commandé le soupé ? fer
36 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
droiture de cœur inviolable, » répète Grimarest, sur le témoignage de Baron . Enfin, si nous sortons du monde des lettres, des
ne délicatesse qui en doublait le prix. On sait par Grimarest, auquel Baron , témoin du fait, l’avait conté, de quelle manière
e tout : « Que croyez-vous que je lui doive donner ? » demandait-il à Baron , qui présentait la requête du malheureux. Baron o
er ? » demandait-il à Baron, qui présentait la requête du malheureux. Baron opinant pour quatre pistoles : « Je vais les lui
présent d’un bon accueil qu’il fit à Mondorge. » Puisqu’il s’agit de Baron , l’on sait avec quel soin il dirigea l’éducation
âtre : « Comment voulez-vous que je fasse ? disait-il à sa femme et à Baron  ; il y a cinquante pauvres ouvriers qui n’ont que
37 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »
tout d’une voix. Ces ivrognes se lèvent et vont gaîment à la rivière. Baron courut avertir du monde et éveiller Molière, qui
38 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
es de Démosthénes, l’excella dans les grands rôles comiques, il forma Baron dans le genre même qu’il abandonnait, et il ne le
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56
t, reconnu valet d’Hortense, est chassé comme il le mérite ; & le Baron , après une remontrance à sa femme sur sa conduite
40 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
et Grimarest, qui écrivit la vie de Molière presque sous la dictée de Baron , son élève, le rapporte comme un fait positif et
rracher à ce double danger, Molière eut recours à l’autorité du roi : Baron lui fut accordé par lettres de cachet. Ce fut une
t. Madame Molière devint jalouse des bontés de son mari pour le jeune Baron , et elle s’emporta même un jour jusqu’à lui donne
maîtres dont les leçons étaient dans un si parfait accord, firent de Baron le premier comédien de son siècle. Molière ne se
omme, dans son piteux accoutrement, il n’osait se présenter lui-même, Baron se chargea de sa supplique. Il est vrai, dit Moli
-vous que je doive lui donner ? Quatre pistoles, répondit en hésitant Baron . Je vais lui donner quatre pistoles pour moi, rép
ce, car il y réussissait fort. Boileau, voulant vanter un discours de Baron , dit : «  Il est dans le goût des compliments de
rtie des infamies que contient la première, surtout en ce qui regarde Baron . On a fait à La Fontaine l’injure de lui attribue
Les convives étaient, dit-on, Jonsac, Nantouillet, Despréaux, Lulli, Baron , et quelques autres. 72. On lit, dans les Tuscul
rage de Grimarest attestent qu’il fut écrit presque sous la dictée de Baron . Rousseau leur avait répondu d’avance. Engageant
oignages tout-à-fait irrécusables, il ajoutait :« Celui de notre cher Baron peut être fort bon à certains égards ; mais vous
lleures leçons que les miennes pour ce rôle. 96. Michel Boyron, dit Baron , né à Paris en 1653, mort en 1729 : auteur de l’H
41 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
s, a pu faire un récit fidèle de l’aventure, d’après le témoignage de Baron , acteur dans la pièce, et confident des angoisses
ait le mauvais compliment du courtisan prévenu. Il envoyait seulement Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de m
ations attestèrent le succès, et où deux acteurs jeunes et charmants, Baron fils et mademoiselle Desmares, trouvèrent doux, à
42 (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331
Section Première. Quinault, Brueys et Palaprat, Baron , Campistron, Boursault. Le premier qui, profi
es que l’on néglige de reprendre pour en jouer qui ne les valent pas. Baron , ou plutôt, à ce que l’on croit, le père La Rue s
pièce fort médiocre ne demandait aucune connaissance des anciens, et Baron pouvait être l’original de Moncade, fat assez com
43 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338
’en avaient pas le droit. Le roi voulut être le juge de ce différend. Baron se présenta pour défendre la prétention des coméd
Arlequin vint pour soutenir celle des Italiens. Après le plaidoyer de Baron , Arlequin dit au roi : « Sire, comment parlerai-j
44 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
in Chevalier. Mais ceux qui le suivirent le surpassèrent de beaucoup. Baron , Dancourt, Palaprat, Dufresny, Regnard, etc., obt
Duchesne. Acteurs de la tragi-comédie de Psyché. L’Amour, le sieur Baron . Psyché, Mlle Molière. Deux sœurs de Psyché, Mlle
Molière. La Bergère en femme, Mlle Molière. Un Berger amant, le sieur Baron . Premier Pâtre, le sieur Molière. Second Pâtre, l
it le mauvais compliment du courtisan prévenu : il envoyait seulement Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de m
45 (1739) Vie de Molière
de la nature, mérite d’être connu de la postérité. C’est le comédien Baron , qui a été unique dans la tragédie et dans la com
s la comédie. Molière en prit soin comme de son propre fils. Un jour, Baron vint lui annoncer qu’un comédien de campagne, que
que c’était un nommé Mondorge, qui avait été son camarade, demanda à Baron combien il croyait qu’il fallait lui donner ? Cel
re fut désert dès le troisième jour. Depuis, lorsque le fameux acteur Baron étant remonté sur le théâtre, après trente ans d’
46 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
de deux cents personnes qui sont infatuées de mes pièces. ISCARIE au baron . Eh ! quoi, monsieur, souffrez-vous, sans l’assom
u’un coquin vous joue de la sorte ? Car enfin c’est vous qui avez… LE BARON . Dites, dites plutôt, qu’il n’y a que vous seules
la suivante. ISCARIE. Un farceur chez moi ! Ah, si vous ne fuyez… LE BARON . Nous craignons peu vos menaces, et nous sommes t
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
e. Vous verrez qu’ils ont part sans doute au mal que l’on m’a fait. Baron , dans l’Homme à bonne fortune, fait dire à Pasqui
48 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
content. » C’est l’attitude et le langage de ce solennel imbécile de baron dans On ne badine pas avec l’amour, lorsqu’il rép
1671, elle se serait éprise d’une passion violente pour le très jeune Baron , qui faisait l’Amour, et ils auraient continué le
hors du théâtre. Cette liaison n’est guère admissible ; non parce que Baron était tenu envers Molière par les devoirs d’une r
font chanter la romance aux Chérubins. De plus, il semble prouvé que Baron , traité par Molière avec la plus grande bonté, eu
49 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
là que débutèrent deux des plus parfaits acteurs du théâtre français, Baron et Raisin le cadet ; le premier si admirable dans
au gré de tous, D’un air si charmant et si doux Que la feue aimable Baronne , Actrice si belle et si bonne, Et qui plaisait ta
nt que l’on leur donnea. Ce fut dans cette même troupe que le fameux Baron , mort en 1719, débuta. Nous en parlerons à son ar
qu’elle ne se l’était promis ; mais ceux qui avaient entendu le petit Baron en parlèrent si avantageusement que le second jou
à peine éclos, Des plus vieux méritent le los. Surtout le fils de la Baronne , Actrice si belle, et si bonne, Dont la Parque a
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
e, en nous peignant sa naissance, ses divers progrès, & sa fin ? Baron nous a donné l’Homme à bonne fortune. Moncade, te
51 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
la nature, a mérité d’être connu de la postérité, c’était le comédien Baron * qui a été l’unique dans la tragédie et la comédi
52 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
rtant des vers charmants qu’il mit dans la bouche de Myrtil. Le jeune Baron fit le succès de cette pastorale, et causa même d
, les sentiments changèrent. Ce fut au tour de Molière à être jaloux. Baron , l’homme à bonnes fortunes par excellence, si l’o
qu’on lui adressait. Cette scène est piquante ; elle a lieu entre un baron , un chevalier et deux aimables dames, dans une lo
e de nigaud, de fat, d’imbécile ; je veux lui donner ta connaissance, baron , cela lui fera plaisir, sur ma parole : il a pein
it lire, il le connaît, il pille là-dedans comme tous les diables. LE BARON Qu’il fasse donc voir quelque chose de nouveau, e
joueur, c’est vous qui avez fait le quatrain qui court contre lui. Le baron Moi ! point du tout. Le chevalier Oh ! si fait,
53 (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151
ssi le public ne fut point, trompé sur la prétendue Armande-Grésinde. Baron , élève et ami de Molière, dans les Mémoires qu’il
54 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
mpée de P. Corneille et celui d’Achille dans l’ Iphigénie de Racine ; Baron lui succéda. Il fut rendu un arrêt du Conseil d’
es, en vers, 1674231. Cette pièce fut jouée d’abord232 par les sieurs Baron , Poisson, Hauteroche, Raisin, Beauval, la Thorill
elle-ci au Palais-Royal en juin 1662. 99. Au mois d’août. 100. Lui, Baron et le couple Beauval. 101. Le bibliophile Jacob
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
de que de ponter, qheu... contre une certaine dupe qui taille chez la Baronne  : c’est un gros bœuf, qheu... qheu... riche &
56 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
Campagne que l’on puisse jamais voir, puisque c’est le portrait d’un baron campagnard. Ô Dieux ! s’écria-t-il en continuant,
57 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
ecommencé « après Pâques, M. de Molière manda de la campagne le sieur Baron , qui se rendit à Paris après avoir reçu une lettr
conte cette scène datée de 1664 : « Quelque temps après le retour de Baron , on joua une pièce intitulée Don Quixote. « On av
ce ; l’âne n’obéissait point et voulait paraître. Molière appelait : “ Baron  ! Laforest ! à moi ! Ce maudit âne veut entrer en
mbre 1665 ». « Si la petite aventure de l’âne eut lieu en présence de Baron , ce dut être antérieurement à l’affaire du souffl
nt, pendant que La Thorillière, père de la comédienne, discutait avec Baron . Il faut dire que la belle Thérèse, comme toutes
58 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
mmençât la représentation à quatre heures précises ; mais sa femme et Baron le pressèrent de prendre du repos et de ne point
lus célèbre. On sait que le bruit des heureuses dispositions du jeune Baron , âgé alors d’environ onze ans, avait déterminé Mo
distinctions si flatteuses n’avaient gâté ni son esprit, ni son cœur. Baron lui annonça un jour à Auteuil un homme que l’extr
homme, que jugez-vous qu’il faille lui donner ? Quatre pistoles, dit Baron , après avoir hésité quelque temps. Hé bien, répli
artuffe, comme dans la suite, profitant de la taille et des grâces de Baron , encore jeune, il lui destina le rôle de l’Amour
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
tte sous un nom supposé, cependant elle menace son amant d’avertir le Baron de sa dissipation. Cléon demande le secret ; on l
60 (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376
. 7. Ohimè il cuore ! (le Cœur me fait mal). 8. Il Barone tedesco (le Baron allemand). 9. I Quattro Arlecchini (les Quatre Ar
61
e comédien, faisait le spectacle du monde le plus pitoyable. Il dit à Baron … que l’urgente nécessité où il était, lui avait f
guedoc ; et qu’il ne doutait pas qu’il ne lui fit quelque charité, si Baron voulait bien s’intéresser pour lui. — Il est vrai
t un fort honnête homme… Que croyez-vous que je doive lui donner ?… » Baron statua sur quatre pistoles… — Eh ! bien, je vais
s. le Mein. [1879-11] Ferdinand GROSS. P. S. — Je reçois de M. le baron de Perfall, surintendant du théâtre de la Cour R.
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341
ici dans l’Homme à bonne fortune, comédie en prose, en cinq actes, de Baron . ACTE III. Scene IX. ERASTE, MONCADE. Eraste vi
63 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
nspiré celle où le fermier-général vient tout briser chez sa déloyale baronne  : le procédé est tout semblable, le ton est absol
que l’on promet et Tartuffe et Molière (*). Il n’est comte danois, ni baron allemand, Qui n’ait à ses repas un couple si char
64 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
dit le fourbe Frontin, nanti des quarante mille francs extorqués à la baronne , voilà le règne de M. Turcaret fini, le mien va c
iselle Estelle , il n’hésite pas à voir en elle une femme titrée, une baronne , et quand, plus tard, la rencontrant dans un foye
erge en termes délicats, À tromper sa douleur par un frugal repas. La baronne consent, car c’est une baronne, Et la Tamise enfi
per sa douleur par un frugal repas. La baronne consent, car c’est une baronne , Et la Tamise enfin soupe avec la Garonne. Ces v
65 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
s’il feroit mieux : n’avons-nous pas dans Paris bien des Comtes, des Barons , des Marquis qui ne sont pas Gentilshommes, &
66 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
les hommes et les choses ; c’est par elle qu’il avait deviné Racine, Baron , apprécié La Fontaine, et connu sa propre place.
67 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
ent, et au grand plaisir de Louis, sur les petits marquis, les petits barons , les chevaliers, les élus et les femmes d’élus, s
ns lesquelles il était de moitié. Il faut avouer que ces marquis, ces barons , ces Mascarilles en velours et en épée, toute cet
t par jour), et il s’était mis au régime échauffant de Chapelle et de Baron . Dans toutes ces fatigues de la tête, de l’âme et
n du bon Henri : Si le roi m’avait donné, réhabilitée à ce point, que Baron faisait pleurer d’aise tous ceux qui l’entendaien
68 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
re expira presque sous les yeux du public, madame Molière et le jeune Baron firent tous leurs efforts, en voyant son état de
69 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174
rimarest, auteur d’une Vie de Molière, rédigée sur les témoignages de Baron , et publiée en 1705, l’affirme. Il n’a été alors
70 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
s mots passionnés ! L’impression serait infiniment plus vive. C’était Baron qui jouait le rôle autrefois, et en le jouant il
isément dupe, et nous nous moquons trop de lui. » C’est, je crois, la baronne qui parle ainsi. Cette baronne-là exprime le sent
ons trop de lui. » C’est, je crois, la baronne qui parle ainsi. Cette baronne -là exprime le sentiment du public. Oui, ou finit
que des nobles comme le chevalier et le marquis, des femmes comme la baronne , des riches comme Turcaret, où Frontin et Lisette
e, où la naïveté est toujours plus drôle. Un exemple entre vingt : la baronne a besoin d’une femme de chambre, et Frontin veut
maison, et voici comme il la recommande. — Pourquoi, lui demanda la baronne , est-elle sortie de chez ses maîtres ? — C’est, r
pour se faire rire ; qu’il dit justement tout ce qui peut dégoûter la baronne de la fille qu’il lui propose ; qu’elle ne devrai
e que dans les scènes de fureur, quand il casse les porcelaines de la baronne . Il me rappelle, en cet endroit, les colères de G
71 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
30. Lettre de madame de Staël publiée pour la première fois par M. le baron de Gérando, Mémoires de l’Académie impériale de M
72 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
Entre autres, le comte et la comtesse de. L’Impromptu de campagne, le baron et la baronne de La Fausse Agnès, sont incontesta
73
es plus élégants et des plus aristocratiques ; on remarquait S. E. le baron d’Hoffmann, qui devrait être notre ministre des B
la tradition — c’était un siège d’honneur, réservé le plus souvent à Baron , l’élève et l’ami de Molière. On ne le porte sur
enne ; mais le directeur général des Théâtres impériaux-royaux, M. le baron de Dingelstedt, celui-là même qui célébra Molière
74 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
s que la critique de Molière ne soit juste. Jusqu’au temps du célèbre Baron , les plus grands acteurs de l’hôtel de Bourgogne,
75 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
fasse place à d’autres ! — « Ingrat public ! que j’ai formé » disait Baron  ! Mais cependant à quelles autres, mademoiselle
76 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
u possédait une copie du Médecin volant. Peut-être lui venait-elle de Baron , qu’il avait beaucoup connu, et qui avait été ass
ien tiré, Qu’avant qu’il soit huit jours, certes, j’y répondray. » LE BARON . Mais l’on m’a dit à moy, qu’il fît à quelques da
’alors les nobles de fausse monnaie ; les marquis sans marquisat, les barons sans baronnie, couraient la ville et la cour, aut
s de houlette ou de panetière ; c’est Mélicerte, où Molière fit, pour Baron , encore enfant, le rôle du berger Myrtil. On a ra
ent de cette bande et qui se marient en entrant chez lui ; il reprend Baron , qui l’avait quitté pour se fourvoyer par là, et
simplement cette robe à pointe qui lui va si bien dans le rôle de la baronne , de Mademoiselle de la Seiglière, est une Arsinoé
ur ainsi dire, été témoin. M. Barrière l’a racontée d’après ce que ce baron en avait écrit dans ses papiers. Voir la Cour et
77 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
iés dévouées à M. le Baron. Mes hommages très respectueux à Madame la baronne Salomon de Rothschild’. Croyez-moi toujours, cher
une jeune et belle personne qui a l’honneur d’être la fille de M. le baron de Sotenville ! Jeune et belle, bonne plaisante
78 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
e théâtre fut bientôt désert34 ; et, depuis, lorsque le fameux acteur Baron , après trente ans d’absence, joua Le Misanthrope,
32. Il faut lire le récit de Grimarest, qui dut tenir ces détails de Baron , présent à la scène. Nous analysons cette pièce.
79 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
it par le licou, le baudet allait toujours. — Holà ! s’écria Molière, Baron , Laforest, à moi, ce maudit âne veut entrer ! Et
80 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
i font honneur. Rappelons seulement les soins qu’il prodigua au jeune Baron , qui devait, par légèreté, le payer d’une étrange
81 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
 ? H n’a rien du tout qui dégrade et, au contraire,-que Monsieur le ; Baron condescende à ce que vous soyez son rivai, en cel
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