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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. Les Arts , dans leur origine, ont dû nécessairement être, p
Etat, ils n’ont essuyé de funestes révolutions qu’avec l’Etat même. L’ art seul de la comédie, le plus beau sans contredit,
mauvais accueil à vos monstres dramatiques ? Tout paroît aisé dans l’ art de la comédie pour quelqu’un qui n’en a pas la mo
par ses favoris. Malheureusement pour lui & pour les progrès de l’ art , il ne trouve nulle part ce secours. Aristote 1
excellentes sur la comédie ; mais on m’avouera que les préceptes d’un art aussi compliqué que celui de la comédie, peuvent
aire de ses ouvrages ! il y auroit dévoilé toutes les finesses de son art en grand homme, c’est-à-dire comme il les sentoit
les fautes qu’il avoit faites avant de connoître la profondeur de son art , & celles qui n’étoient qu’une suite de cette
e, guidé par son génie & la justesse de son goût, a faites dans l’ art du théâtre. Cet objet étant rempli dans plusieurs
s, & non à l’orgueil de faire voir que je connois les regles d’un art dans lequel je m’exerce. Y a-t-il la moindre gloi
s savent sous combien de faces différentes ils doivent envisager leur art  ; avec quelle variété infinie Ménandre, Aristopha
Femmes Savantes, & tous ses divers chefs-d’œuvre, pour y puiser l’ art si difficile de saisir la nature, & de la pei
n qu’on est plus ou moins instruit. Il faut connoître la théorie d’un art , n’en pas ignorer les regles, pour savoir appréci
on d’un homme, quel qu’il soit, de connoître toutes les finesses d’un art que nous faisons contribuer à notre amusement, pu
e de tous les dons de la nature & de toutes les acquisitions de l’ art , sauroit subjuguer en même temps les yeux, les or
les présents que le comédien doit tenir de la nature. Alors c’est à l’ art , c’est à l’usage à lui donner la hardiesse conven
ment un comédien qui ait obtenu tous les dons naturels, & à qui l’ art ait découvert tous les secrets dont nous venons d
foule de ces acteurs qui réduisent à un état purement méchanique, un art qui peut être sublime, & qui le rabaissent au
& sans autre science que celle de lire, ils pourront apprendre l’ art de juger une piece, puisque le malheur veut qu’il
enser. Lui seul fera toujours un Auteur défectueux ; mais, aidé par l’ art , il enfantera des prodiges : leur concert mutuel
nations. Le troisieme & le quatrieme volume seront consacrés à l’ art de l’imitation. On y verra comment on peut imiter
é de 63 ans. Il a écrit sur la Physique, la Logique, la Morale, sur l’ Art Oratoire & sur l’Art Poétique. 2. J’ai dit
ur la Physique, la Logique, la Morale, sur l’Art Oratoire & sur l’ Art Poétique. 2. J’ai dit Dufreny tout court, &
e ce qui m’a paru plus propre à notre théâtre, peut-être avec moins d’ art qu’ils ne le feroient ; mais je pourrois les gagn
2 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
oi Rome n’eut point de théâtre. — V. Influence du christianisme sur l’ art dramatique. — Parenté de la tragédie moderne avec
’approfondirai donc l’essence du tragique. Mais, comme l’essence d’un art ne se révèle pleinement que dans l’ensemble de so
stoire générale de la tragédie forme, avec la théorie sommaire de cet art , l’introduction nécessaire et naturelle d’une étu
l’honneur, les plus personnelles des passions, à peine touchées par l’ art antique, font dans notre monde chrétien l’intérêt
rie puisse être rendue sensible, le chef-d’œuvre le plus parfait de l’ art tragique, c’est l’Antigone de Sophocle182. Étéocl
a vertu romaine, virtus romana, était contraire au développement de l’ art dramatique, autant que la vertu grecque l’αρετή d
du changement survenu alors dans la conscience du monde, puis dans l’ art dramatique, cette représentation idéale que l’Hum
dans le sanctuaire de la Déesse. VI Car c’est un sanctuaire. L’ Art n’est pas plus un hochet amusant qu’un instrument
ole plus ou moins clair, plus ou moins magnifique de l’Idée divine, l’ Art n’est jamais tombé, il ne peut pas tomber en cont
ique, de la Vérité morale, que la tragédie ; mais, puisqu’elle est un art et un art important, je puis affirmer a priori qu
a Vérité morale, que la tragédie ; mais, puisqu’elle est un art et un art important, je puis affirmer a priori qu’elle la r
e leurs desseins et de leurs actes est une condition essentielle de l’ art qui n’est pas imposée par la morale seulement, ma
sence du chœur, la comédie manquerait de deux choses essentielles à l’ art  : de poésie et de moralité. Elle manquerait de po
théorie. VII L’Orient n’a rien produit du premier ordre dans l’ art dramatique. Si la tragédie des Indiens est sans p
ous sommes introduits par Aristophane. Ce grand poète occupe dans son art le même rang que Sophocle dans le sien. Seul il a
pas non plus les idées éternelles de la morale, de la religion, de l’ art et de la politique ; c’est le mensonge du Divin.
tte prosaïque dissolution de la beauté, de ce dualisme intérieur de l’ art , qu’on appelle proprement la satire. C’est à Rome
violemment des mœurs et des idées de son temps, fut la mort de ce bel art classique, dont la beauté parfaite avait eu pour
ette espèce de sacrifice offert à leur divinité cachée. Au monde, à l’ art classique succédèrent le monde et l’art romantiqu
ivinité cachée. Au monde, à l’art classique succédèrent le monde et l’ art romantiques, le jour où la cité antique disparut,
que l’État avait jamais revêtue aux yeux d’un Romain ou d’un Grec. L’ art dramatique accomplit alors la révolution que les
echoque et se détruit. L’humour, c’est la mort même de l’art218, si l’ art a pour principe l’harmonie, l’intime pénétration
ale et plus philosophique, qui supprime dans les représentations de l’ art le détail et l’accident, pour dégager et mettre e
chefs-d’œuvre classiques221, surtout si les conditions nouvelles d’un art romantique en dépit de lui-même n’avaient pas imp
rire, et elle se sert de l’écriture pour le tromper. Le Bon Sens et l’ Art véritable sont également satisfaits de la mésaven
e lui, son théâtre sur ce terrain élevé et solide, qui est celui de l’ art classique. La comédie est 2º : l’indifférence ab
la personne humaine contre leur majesté. Ici Molière est en défaut. L’ Art , la Morale, l’Ordre social, la Religion, la Raiso
s exister une différence réelle entre ces deux grandes divisions de l’ art dramatique, et je cherche où serait cette différe
princes conduisaient la charrue. Les princesses possédaient à fond l’ art de traire les vaches, et allaient faire boire les
habituellement des princes sur la scène, c’est par une nécessité de l’ art , c’est afin d’avoir des figures indépendantes ; e
qui est un brigand, et Schiller a péché contre la morale et contre l’ art , en voulant faire un drame fort tragique de cette
et sa totalité . Introduction, p. 19. 177. Les grands motifs de l’ art dramatique sont les principes éternels de la reli
État, l’Église, la gloire, l’amitié, etc., et particulièrement dans l’ art romantique, l’honneur et l’amour . T. I, p. 203.
onneur et l’amour . T. I, p. 203. 178. Le genre lyrique est pour l’ art romantique le type fondamental. L’accent lyrique
réelle et vraie. T. V, p. 153. 182. Parmi les chefs-d’œuvre de l’ art dramatique ancien et moderne (et ils ne sont pas
ici le lieu de citer une belle phrase de Schelling (Discours sur les arts du dessin). « Winckelmann, dit-il, compare la bea
. C’est dans ce sens et non dans un autre que nous pouvons dire que l’ art hellénique, dans ses plus hautes créations, s’est
ts. T. V, p. 170. 202. Expressions de Hegel, t. V, p. 221. 203. L’ art est appelé à manifester la vérité sous la forme d
cette représentation et cette manifestation. T. I, p. 51. 204. L’ art dégage la vérité des formes illusoires et mensong
oin d’être de simples apparences purement illusoires, les formes de l’ art renferment plus de réalité et de vérité que les e
e vérité que les existences phénoménales du monde réel, te monde de l’ art est plus vrai que celui de la nature et de l’hist
Substantiel en soi, ni l’élément personnel subjectif En effet, comme art véritable, la comédie doit aussi se soumettre à l
p. 192 et suiv. 206. Nous pouvons négliger ces commencements de l’ art dramatique que nous rencontrons en Orient. Le mod
peuple athénien, sur là traie philosophie, la vraie foi aux Dieux, l’ art solide, qu’Aristophane se montre comique, mais su
ité en contraster avec ce que devraient être l’État, la religion et l’ art . T. V, p. 161. 208. L’anthropomorphisme des D
finesse et l’accable des traits de sa mordante ironie. La forme de l’ art qui entreprend de représenter cette lutte est la
eils à ses concitoyens, rembarre ses adversaires et ses rivaux dans l’ art  ; quelquefois même il livre publiquement su propr
. 124. 218. Il y a pour Hegel deux principes destructeurs tours de l’ art  : l’humour, et l’imitation servile de la réalité.
. Voltaire dit : Je pleure, et Shakespeare pleure ; mais le rôle de l’ art est précisément de dire et de paraître, et non pa
s sentiments avec un grand appareil déclamatoire, et déploient tout l’ art de la rhétorique. Aussi ce genre de discours se r
nt jour dans les cœurs,                 Et que ne peut tromper tout l’ art des imposteurs. De même, des caractères parfaite
ulière de l’ordre social, qui est accessible aux représentations de l’ art , on n’a qu’à jeter un coup d’œil sur celle qui lu
ion politique, nous ne trouvons pas l’indépendance individuelle que l’ art exige pour ses personnages. T. I, p. 161. 225.
ation commune de couvrir le corps ; mais le vêtement que représente l’ art antique est une surface sans forme déterminée. Il
Les Brigands, acte Ier, scène ii. 232. Schelling, Discours sur les arts du dessin. 233. Cours d’esthétique. T. I, p. 16
3 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
puissante création qui marque une date glorieuse dans l’histoire de l’ art dramatique, ce tableau si riche et si varié, où l
’avoir copié d’après nature, et d’avoir écarté scrupuleusement de son art la licence de la satire. D’autres ont cru reconna
humain (quoi qu’en disent les consolantes doctrines de Droz, dans son Art d’être heureux) ; Molière, qui de son coup d’œil
général, et de la manière dont Molière a compris son art. IV L’ art du poète n’est pas de voir et de copier : « .Être
vérité idéale et de vérité de nature qui constitue la perfection de l’ art dramatique. Donner la vie en spectacle aux vivant
des contemporains, tout en restant fidèle aux préceptes éternels de l’ art  ; en un mot, observer et créer, voilà le rôle du
s grandes œuvres à des proportions indignes dit génie, et rabaisser l’ art du poëte comique au triste niveau de la satire pe
niveau de la satire personnelle. Mais qu’est-il besoin de discuter l’ art de Molière et de justifier ses procédés par le té
orité la plus imposante, et ne nous a-t-il pas légué le secret de son art dans cette; admirable poétique de L’Impromptu de
mes et en particulier des hommes, de sait siècle , voilà donc tout. L’ art du poëte comique. Appliquons cette théorie au Mis
quelques personnages secondaires : Cléonte, qui trouve toujours « L’ art de ne vous rien dire avec de grands discours, »
pu trouver les ressemblances les plus frappantes, les exigences de l’ art ne s’y opposant pas. Sans aucun doute, les contem
s’il ne les a pas copiés, chose incompatible avec les conditions de l’ art , il est probable qu’il n’a pas dédaigné de leur e
ui importe à la vérité, et ce qui est compatible avec la dignité de l’ art 36  » Comme on l’a très bien remarqué, L’École d
alade imaginaire, moment fatal où le grand homme meurt victime de son art .et des déceptions de la vie. On reconnaissait Mo
rie, plus odieuse que la coquetterie, que, subissant le charme de son art séducteur, on est bien près de pardonner et de s’
a poussé un peu loin les allusions dans Le Misanthrope. 18. Boileau, Art poétique, chant III. 19. Auguste Barbier, L’Omb
p. 333 et suiv. 21. Taine, La Fontaine et ses fables. 22. Boileau, Art poétique, chant III. 23. Montaigne, Essais. 24.
l’École des femmes, qui renferme également de si précieuses leçons d’ art  : « N’allons point nous appliquer à nous-mêmes le
. Nisard, Hist. de la littérature française, etc. ; Janin, Hist. de L’ art dramatique ; Hippolyte Lucas, Histoire philosophi
4 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
t jamais honoré la France. Discours sur la comédie. S’il est un art digne d’attirer notre admiration, de plaire à not
fortes et lui fait verser les larmes les plus délicieuses : tel est l’ art dramatique. Mais plus il est important par ses ré
rivé du don de la pensée, du moins de la faculté de la communiquer. L’ art dramatique, comme tous les autres, est une combin
imitation bouffonne, exciter le rire. Suivant les progrès du temps, l’ art dramatique s’agrandit bientôt. D’un côté, il atta
genres, il en traça la ligne de démarcation. La première partie de l’ art dramatique, appelée comédie, fut consacrée à corr
a pitié et la terreur. Voilà le premier pas important qu’a dû faire l’ art , et que l’esprit de nouveauté et la barbarie, qui
n colosse ne fait souvent qu’un squelette informe. Quand on parle des arts , il faut prendre un vol audacieux, planer dans le
om seul inspire l’admiration. Il faut enfin dominer les hauteurs de l’ art dont on traite, et en embrasser toute l’étendue.
s les mêmes situations. Et le style, cette partie si essentielle de l’ art d’écrire, le style qui est le garant du succès d’
ie, resserré par la nature même des choses, ne s’est pas arrêté là. L’ art le pressait ; il en a reculé les bornes, il en a
distinctes, tous les deux exigent les plus grandes connaissances de l’ art dramatique. Quel talent, quelle force comique Mol
rofonds, qu’il ne laisse pas échapper la nuance la plus légère. Que d’ art pour bien graduer la peinture qu’il offre aux jeu
èces, dans plusieurs aussi il a triomphé de toutes les entraves que l’ art semble avoir créées pour le désespoir des hommes
d’une pièce. Toutes les fois qu’une invraisemblance est déguisée avec art , qu’elle produit des beautés du premier ordre, on
Mais si le peuple a perdu cet amour du naturel, fondement de tous les arts , il n’en est pas de même des enfants, trop jeunes
enfanter le chef-d’œuvre de tous les temps, et marquer le terme où l’ art doit s’arrêter à jamais. S’élançant dans une nouv
ie immortel qui, d’un seul effort renversant tous les obstacles que l’ art semblait avoir accumulés, donne une des leçons le
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499
instruites, qu’il suffit d’indiquer en passant ce qui fit fleurir les arts dans ces jours heureux où ils enfanterent des mer
vant des gens à talent. Nous avons vu sous deux Papes consécutifs les arts en vigueur, parceque ces deux Souverains desiroie
voriserent. Le regne de Louis XIV fut un temps de prospérité pour les Arts & les Lettres, parceque ce Prince fit les éta
hommes ne sortir de la foule commune, ne s’élever au sublime de leur art que par les bontés du meilleur des Princes. La po
de génie, est envoyé à grands frais dans l’ancienne patrie des beaux arts , peut s’y enrichir des plus belles connoissances,
ciles, ont chez nous des Ecoles gratuites & des récompenses ; les arts de pur agrément y sont même accueillis avec la pl
onnés d’y voir les Lettres dédaignées : soyons surpris sur-tout que l’ art dramatique54, le plus beau sans contredit, le plu
s gestes. Sois notre esclave. Si tu te glisses dans le sanctuaire des arts , que ce soit sous nos auspices ; ou, loin de nous
mbien il est absurde qu’un ouvrage de génie, sur lequel les gens de l’ art peuvent à peine prononcer après l’avoir examiné à
t de suite la connoissance nécessaire pour juger les productions de l’ art le plus compliqué & le plus étonnant56 : vous
alité & l’intérêt s’établir des privileges dans le sanctuaire des arts  : dites-vous à vous-même qu’au théâtre les vrais
fait le Cercle, comédie d’un acte & en prose. 54. J’entends par art dramatique l’art du Poëte tragique ou comique, &a
comédie d’un acte & en prose. 54. J’entends par art dramatique l’ art du Poëte tragique ou comique, & non celui du
mérite. 55. Un privilege exclusif n’est pas moins préjudiciable à l’ art du Comédien qu’a celui du Poëte. Supposons une tr
y courant : Je vais au grenier à sel. 59. Admettons deux troupes, l’ art du Comédien y gagnera autant que celui du Poëte.
6 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
t et les grâces souvent trop libres de leur dialogue. La comédie de l’ art , all’ improviso, paraît avoir toujours existé en
s. Aux quinzième et seizième siècles, la comédie improvisée devint un art très savant qui lutte avec la comédie régulière,
e vulgarise et se popularise dans toute l’Europe. Si cette forme de l’ art s’est uniquement produite en Italie, c’est que le
un pays du monde ; les princes et les cardinaux témoignaient pour cet art une admiration sans scrupules. Les saints même lu
la nation. On comprend donc au milieu de l’épanouissement de tous les arts que faisait fleurir la Renaissance, les progrès d
de l’imbroglio. Tels furent les principaux rôles dont la Comédie de l’ art se composa d’abord. Ces rôles sont fixés d’avance
oment et celle que montrait le public. Les acteurs de la Comédie de l’ art n’avaient pas seulement, pour vaincre les difficu
dell’arte se retrouve partout sous sa forme première ; comme tous les arts , elle a sa période instinctive. Dès qu’un pitre s
e dès qu’on essaye de moduler les sons de la voix. Elle ne devient un art que lorsqu’elle prend conscience d’elle-même, qu’
s, et se propose un but. Mais elle est évidemment le dernier mot de l’ art dramatique. La distinction de l’auteur et du décl
7 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
ècle de Louis, Gloire, gloire Molière, à tes divins écrits ! Dans cet art difficile où tu n’eus point de maître, Tu régnas
ta vie ; Cet esprit éclairé, ce brillant potentat Qui de l’éclat des arts a reçu tant d’éclat 1; Qui soutint si longtemps l
cles de gloire. Ah ! s’il est des méchants qu’on ne peut châtier, Ton art , jadis si beau, n’est plus qu’un vil métier ! Que
gloire, Un moment descendu de son char de victoire, Retrouve dans les arts , doux enfants de la paix, Des lauriers que les pl
bientôt le sol de ma patrie Se couvrir de nouveau de nourrissons des arts , Le disputant de gloire aux fiers enfants de Mars
s Picard, en voulant nous distraire, Dans la cause du rire a trouvé l’ art de plaire ! Habile comme vous, d’un pinceau vigou
sa belle épître à Voltaire : Cet heureux potentat Qui de l’éclat des arts empruntait son éclat. Je déclare que je n’ai poi
premières années de son règne, ait emprunté son éclat de l’éclat des arts , et je me suis décidé à laisser mes deux vers tel
refuser à l’évidence ; nier nos progrès dans les sciences et dans les arts  ; exhumer les crimes de la Révolution, en repouss
soit pas élevé une seule voix en faveur de l’indépendance légale de l’ art dramatique ; de cet art vraiment national, qui a
voix en faveur de l’indépendance légale de l’art dramatique ; de cet art vraiment national, qui a tant d’influence sur l’o
e du Gouvernement sur les encouragements nécessaires aux progrès de l’ Art dramatique. Pourquoi voyons-nous la plupart de no
8 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
ots souvent mis aux hasard, Je pourrais aisément, sans génie, et sans art , Et transposant cent fois et le Nom et le Verbe,
es mois sans peine enfanter un Volume : Tes écrits, il est vrai, sans art et languissants, Semblent être formés en dépit du
ers ? Malheureux mille fois celui, dont la manie Veut aux règles de l’ Art asservir son génie ! Un Sot en écrivant fait tout
i donc qui vois les maux où ma Muse s’abîme, De grâce, enseigne-moi l’ art de trouver la Rime : Ou, puisqu’enfin tes soins y
puisqu’enfin tes soins y seraient superflus, Molière, enseigne-moi l’ Art de ne rimer plus. ÉPÎTRE VIIÀ MONSIEURRACINE
ns la paresse : Mais par les Envieux un génie excité Au comble de son art est mille fois monté Plus on veut l’affaiblir, pl
vers ni cadence ni son, Il s’en aille admirer le savoir de I*** L’ Art poétique, chant III, v. 359-428 Que la Nature
tile. C’est par là que Molière illustrant ses écrits Peut-être de son Art eût remporté le prix ; Si moins ami du peuple en
9 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
médie ; un lien secret réunit à Molière, au maître absolu de ce grand art , toutes les comédies qui ont été faites après lui
juvenes patre digni , et plus vous trouverez qu’ils obéissent au même art poétique, où il est enseigné que la poésie est un
s la juste expression des caractères que les poètes font paraître cet art de l’imitation qui est un art si charmant, lorsqu
ctères que les poètes font paraître cet art de l’imitation qui est un art si charmant, lorsqu’il est fidèle et complet ; mê
angage, la véhémence de la passion, l’intérêt de l’action coupée avec art , et cette heureuse façon d’amonceler, sur un poin
ons, aux penchants de la multitude, et qui savent que, surtout dans l’ art de la comédie, il arrive souvent que celui-là ne
pour ces mauvais résultats (en bonne comédie et en bonne morale) de l’ art dramatique, l’intervention directe de la comédien
es âmes impatientes, des imaginations avides de tout savoir. C’est un art exquis, savez-vous, cet art qui soulève tant de m
ginations avides de tout savoir. C’est un art exquis, savez-vous, cet art qui soulève tant de méfiances, et depuis tant de 
et art qui soulève tant de méfiances, et depuis tant de siècles ; cet art également odieux aux philosophes païens et aux sa
pour ceux qui mettent la poésie avant toutes choses, et qui placent l’ art suprême, au suprême honneur ! — Il faut donc, se
’art suprême, au suprême honneur ! — Il faut donc, se dit-on, que cet art dramatique ait en lui-même une puissance énorme,
et sages leçons que la jeune fille a reçues de ce grand maître dans l’ art de la comédie, j’aurais terminé mon histoire par
ésenter — que les chefs-d’œuvre purifiaient toutes choses ; — que cet art de la comédie était un si grand art, qu’on ne pou
fiaient toutes choses ; — que cet art de la comédie était un si grand art , qu’on ne pouvait lui faire de trop rares sacrifi
sez tous les jours ! Il semble à vous ouïr parler que les règles de l’ art soient les plus grands mystères du monde, et cepe
de ces raffinements mystérieux, comparant ces critiques, huches sur l’ art poétique, à ces gourmets qui trouvant une sauce e
onne d’après les préceptes du Cuisinier français. En un mot, le grand art de la comédie c’est de plaire, elle peut se souci
e entendu. » Qui voudrait avoir le secret de la critique appliqué à l’ art du théâtre, se pourrait contenter d’étudier et de
10 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
is, rassemblant la France dans Versailles, Régnait, maître absolu des arts et des batailles. Son trône à l’univers commandai
avares Les types sont communs, mais leurs peintres sont rares. Dans l’ art de juger l’homme et de le définir D’avance ton gé
n douloureux regard Sur tes chefs-d’œuvre ; exemple et désespoir de l’ art , Victime de la haine et de la calomnie, Peut-être
’Église ; Paris qui te damnait, Paris t’immortalise. Si tu voyais les Arts , courtisans de Louis, Du faste de son règne escla
s lauriers, du geste et du regard Tu fécondes au loin le domaine de l’ art , Et tu vois à tes pieds deux Muses que rassemble
ers l’admire. Si des défauts puissants que je frappais au cœur, Votre art désespérait de se rendre vainqueur, Pour voir par
loi, La Comédie au vice inspire un juste effroi ; L’autre comment les Arts , pour glorieux salaire, Décernent au génie un cul
11 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
urs même ont peint des mœurs. Mais la peinture du cœur humain a été l’ art de Molière. C’est la carrière qu’il a ouverte et
açon la moitié de ce que nous dit Molière. Eh! qui t’avait appris cet art , divin Molière? avais-tu lu quelque poétique? les
le sonnet d’Oronte mauvais. Ce sonnet d’ailleurs est fait avec tant d’ art , il ressemble si fort à ce qu’on appelle de l’esp
à ton Misanthrope de faire rire? Il ne voit pas que le prodige de ton art est d’avoir montré le Misanthrope de manière qu’i
e du Tartuffe ? Quoi! dans le moment où tu t’élevais au-dessus de ton art et de toi-même, au lieu de trouver des récompense
-même, n’en aurait pas fait autant. Qu’est-ce qui égale Racine dans l’ art de peindre l’amour? c’est Molière. Voyez les scèn
oilà celui qui sait comme on aime. Qu’est-ce qui égale Racine dans l’ art des vers? Qu’est-ce qui a un aussi grand nombre d
. Nos mœurs sont plus raffinées, et la satire est exercée avec tant d’ art dans la société qu’elle paraîtrait froide sur la
12 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
ançais. — Drame sentimental. — Beaumarchais. — Mélodrame. — État de l’ art de la déclamation en France. Si, comme j’ai
nre de talent particulier à cet auteur comique, et des progrès dont l’ art lui est redevable. Né et élevé dans une classe in
dans Térence le sel attique, le vrai ton des sentences comiques et l’ art de peindre finement les caractères. Tout ce qu’il
s brillant, il appelait même à son secours des moyens étrangers à son art , des allégories imitées des prologues d’opéras, d
t en général la morale que l’on peut attendre de la comédie ; c’est l’ art de la vie, l’application de la science des mœurs 
dire le vrai, c’est là que ce rôle est à sa place. Molière a manqué d’ art dans la manière dont il a traité l’incident princ
la tragédie, au développement d’autres beautés plus essentielles a l’ art dramatique. Nos remarques critiques ne porteront
au sujet. Encore pourrait-on passer par-dessus ces imperfections de l’ art en faveur de la force de la satire. Mais, à cet é
t la légèreté, aimable qui n’a rien de contraire à la profondeur de l’ art , avec cette légèreté superficielle qui est un déf
is aucun génie supérieur qui ait véritablement reculé les bornes de l’ art  ; aussi a-t-on irrévocablement décidé que Molière
s dans les pièces de Marivaux, cette naïveté est préparée avec trop d’ art  ; elle recherche trop l’approbation, et prend tro
e chemin par lequel on y arrivera. Il y aurait un vrai sentiment de l’ art dans un tel genre, s’il ne devenait pas superfici
dont les prétentions sont plus modestes, répond bien mieux à ce que l’ art a droit d’en attendre. Et d’abord le musicien y e
été étouffée par le raffinement des mœurs. Quant à l’état actuel de l’ art du théâtre en France, tout se borne, à quelques e
e démarcation des genres, et sur l’ensemble des règles prescrites à l’ art dramatique. Les réclamations que la Motte, et apr
de ces critiques est Diderot ; Lessing le nomme le meilleur juge de l’ art chez les Français, mais je ne saurais me ranger à
une intelligence parfaite des conditions, des moyens et du style d’un art  ? C’est en cela que les vues et les tentatives de
arbier de Séville est conçu sans beaucoup de soin, il y a bien plus d’ art et d’invention dans Le Mariage de Figaro, mais la
ns par lesquels Beaumarchais a réussi, sont quelquefois étrangers à l’ art dramatique. Que Ducis, pour faire connaître Shake
me, plein de talent, s’efforce de renverser toutes les barrières de l’ art  ; il est animé d’un zèle si passionné que rien ne
blic français,* lorsque par hasard il oublie les règles de goût que L’ Art poétique de Boileau lui a inculquées comme des de
c’est plutôt un respect superstitieux qu’une véritable vénération. L’ art de la déclamation a été cultivé depuis longtemps
le qui ne se ralentit jamais. Une autre circonstance favorable à leur art , c’est que des pièces classiques qu’on ne se lass
é aux acteurs, peut-être est-ce eux que l’on doit accuser de ce que l’ art de la déclamation se pare d’un éclat superficiel,
èce. Voilà une idée et des effets qui prouvent un vrai sentiment de l’ art , mais l’exécution laisse encore beaucoup à désire
13 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
Romains sont rentrés dans nos musées : ils serviront aux progrès de l’ art , après avoir servi aux progrès de la pensée. A le
n’avait songé à Molière, lorsqu’un artiste dramatique amoureux de son art , comme sont tous les artistes supérieurs, M. Regn
porte, Il faut la vie errante et forte, La passion, le mouvement ! L’ art qui l’attire dans ses voies Lui montre de faciles
masque et s’essaie en riant ; Mais bientôt ce grand cœur dédaigne un art futile ; Aux hommes qu’il amuse il voudrait être
ile ; En lui deux sentiments profonds ont éclaté. L’amour vrai de son art et de l’humanité ! Il fera parmi nous monter l’ar
’amour vrai de son art et de l’humanité ! Il fera parmi nous monter l’ art dramatique, Plus haut que ne l’ont vu Home et la
œil d’aigle, Ce n’est plus un vain jeu de baladin, d’acteur, C’est l’ art du moraliste et du législateur. En sévères leçons
et son style, Audacieux et franc, comme les novateurs, Il ose de son art aborder les hauteurs. Sûr du concours du roi que
l’a rêvée !.. Par ce grand génie élevée, Elle excelle aussi dans son art  ; Pour former son intelligence, D’une mère il eut
ardonne A l’amour il ne sait qu’obéir ! Il souffre, mais toujours son art se développe : Inspiré par ses maux, il fait le M
s par vos cœurs observés, En types immortels vous les avez gravés ; L’ art ne fut pas pour vous cette stérile étude Qui peup
us cette stérile étude Qui peuple d’un rhéteur la froide solitude ; L’ art , vous l’avez trouvé, lorsque pauvres, errants, Vo
oujours vraies, Qui passaient sous vos yeux ou tragiques ou gaies ; L’ art a jailli pour vous, nouveau, libre, animé, De tou
rtelles Semblent, après ce temps, plus jeunes et plus belles ; Dans l’ art qu’il a créé toujours original, Chez aucun peuple
ieux flambeau, Dans les replis du cœur projette sa lumière, Enfin cet art divin qu’atteignit seul Molière. Quand la foule
apporteraient leurs offrandes individuelles. Tous ceux qui aiment les arts et qui révèrent la mémoire de Molière accueillera
statues accessoires, conformément à l’avis de la commission des beaux arts , faisant monter ce surcroît à 18,880 f.  Ce qui p
l’exécution d’une statue, sera imputée sur le fond affecté aux beaux arts , ci 5,000. 2° Une lettre de M. Vedel, vice présid
la souscription du monument de Molière, que ce grand homme, dont les arts n’ont pas encore suffisamment honoré la mémoire,
14 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [76, p. 115-117] »
il fallait s’en tenir à la première expression, et que la raison et l’ art même demandaient et autorisaient souvent le sacri
’oublia pas cette décision de Molière, et en fit un précepte dans son art poétique, chant 4e. Quelquefois dans sa course u
. Quelquefois dans sa course un esprit vigoureux Trop resserré par l’ art , sort des règles prescrites, Et de l’art même app
igoureux Trop resserré par l’art, sort des règles prescrites, Et de l’ art même apprend à franchir les limites. 263. Nou
ut sacrifier toute régularité à la justesse de l’expression : c’est l’ art même qui doit nous apprendre à nous affranchir de
15 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
aussi heureusement rencontré que lui. » Cette peinture naïve et sans art porte en elle-même la meilleure des garanties : e
r Lulli et lui-même d’une espèce d’injure que le Florentin avait eu l’ art de rendre commune à tous deux. La comédie du Bour
ssièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’ art dont il veut se parer. » Pour sentir quels duren
ent un maître de danse et un compositeur de musique : celui-ci, qu’un art plus noble devrait rendre plus sensible à l’amour
la vanité d’un artiste est toujours proportionnée à la futilité de l’ art qu’il exerce. Là, un maître d’escrime étale à nos
ne soit absolument vertueux ; et ce devait être la première loi d’un art qui a pour objet de peindre la nature humaine. Il
s ancienne, car on la trouve empreinte dans de nombreux monuments des arts de la Grèce, qui appartiennent à l’âge reculé de
tielle et par là même insuffisante de la mystérieuse allégorie3. Les arts , qui n’ont point à s’occuper du sens emblématique
é qui enflamma Cupidon d’amour, et Vénus de jalousie5. Le premier des arts , la poésie, ne pouvait négliger la fable de Psych
devait pas tarder à s’en emparer. La pièce de Molière parut. Tous les arts qui concourent à l’embellissement des représentat
deux mariages étaient absolument nécessaires. Boileau a dit, dans son Art poétique : Étudiez la cour et connaissez la vill
e : C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple, en
e la même pièce que Boileau n’attaque pas. Ce vers, Peut-être de son art eût remporté le prix, semble prêter à deux sens,
tous ses rivaux, il peut signifier que Molière eût atteint, dans son art , le comble de la perfection. Ce dernier sens est
e m’empêchera pas de souscrire à la sentence portée par l’auteur de l’ Art poétique. Oui, sans doute, dans Les Fourberies de
16 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
nie achetée. Tragédies et comédies sont régies par la loi unique de l’ art , la loi unique de la vie humaine ; la forme diffè
humaine ; la forme diffère, l’essence est une. Que demandons-nous à l’ art  ? une délivrance. Il nous élève au-dessus de notr
re les contradictions qui nous agitent, cette glorieuse vocation de l’ art , Molière la méconnue pleinement. Au lieu d’un sou
l était d’airain. L’intervention divine, cette nécessité suprême de l’ art qui apparaît avec lui au commencement du monde, q
ieure, de la végétation une et ardente. Nous savons aujourd’hui que l’ art est le glorieux langage de l’humanité créatrice.
élimène, n’avait rien à faire non plus entre l’auteur et son œuvre. L’ art et l’amour s’étaient détachés de l’infini ; l’uni
sentiment ? Parce que nous n’avons pas fait notre devoir, parce que l’ art a été trahi, parce que les hommes qui se sont fai
eur querelle, aussi profond en réalité qu’il est vain en apparence. L’ art ne s’est pas placé assez haut pour embrasser l’ho
t vue à sa vraie place, le cœur de la science et le cœur de la vie. L’ art , comme l’homme, étouffe si l’espace lui est inter
17 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
le docteur Aristote. Que demandons-nous à ceux qui se consacrent à l’ art difficile de flatter le palais ? De ne point viol
prétendre à lui imposer à l’avance des lois ; quant à la marche de l’ art à travers les âges, elle était tout à fait hors d
histoire, Herder, Goethe, le grand cosmopolite de la critique et de l’ art , et ce troisième disciple324 dont le Chevalier m’
tiers et sans réserve, s’il n’avait pas enveloppé la philosophie de l’ art dans la toile d’araignée de sa métaphysique. J’ai
valier, pouvons-nous supporter l’ennui d’une critique qui n’est que l’ art d’envelopper des riens dans les séductions du bie
u moins à l’imagination forte, exaltant la folie dans les œuvres de l’ art , soit par un mouvement instinctif de sympathie, s
route, muni des instruments de première nécessité, d’une loupe, de l’ Art poétique français et d’un flacon d’essences. Il t
qu’il écrivit en France. « … Lu aujourd’hui le troisième chant de l’ Art poétique, la troisième et la neuvième des Réflexi
bon goût s’épure. Racine fut le premier qui eut du goût332 Avec quel art n’a-t-il pas ennobli le mot chien 333 ! Deux ou t
loin la défense de l’antiquité dans ses Réflexions critiques. Mais l’ Art poétique fait mes délices, et la belle nature exp
préaux, législateur du bon goût dans l’Europe entière, a dit dans son Art poétique, chant troisième :               Qu’en u
se, ils ne pouvaient avoir une aussi juste idée de la perfection de l’ art tragique que la cour de Louis XIV351 » ; sur Aris
nts d’antipathie de son goût dans les choses nouvelles pour elle de l’ art et de la poésie ; elle ne croit pas avoir raison
ainsi son Cours de littérature dramatique : « Il n’y a point dans les arts de véritable juge sans la flexibilité qui nous me
t le dix-neuvième siècle d’avoir su comprendre toute la richesse de l’ art et de l’esprit humain dans tous ses développement
du peuple romain, sur cette profession d’impuissance brutale pour les arts , affichée par Virgile dans les vers les plus iron
n conviens. Toi, Romain ! la guerre te fait roi. Rome sait, pour tout art , faire au monde la loi, Adoucir aux vaincus la ha
aiment grec ou vraiment espagnol, quand il est moderne et allemand. L’ art est national ; il n’est point cosmopolite. Que do
e des femmes, moins indifférent ou moins hostile aux productions de l’ art étranger que le public routinier d’un théâtre, pl
avait ouvert à la mienne de vastes horizons. L’histoire entière de l’ art repassait successivement dans mon souvenir, comme
uer avec grâce, s’arrêter, causer, rire. La sérénité des hommes, de l’ art et du ciel se mariait à mes yeux dans un ensemble
apageuse, notre poésie imbécile, et croyez avec moi à la liberté de l’ art et à la liberté de la critique. Quand le Chevalie
n’y ait pas d’excellentes choses et des choses très pratiques dans l’ Art poétique de Boileau, dans la Grammaire de Noël et
que Molière fit ses premières armes. La conversation en France est un art véritable, et cet art né au dix-septième siècle a
emières armes. La conversation en France est un art véritable, et cet art né au dix-septième siècle avec la formation de la
brillé quelque temps de cette belle simplicité par laquelle tous les arts commencent, en était déjà à sa période d’affectat
ristote. L’ignorance de l’anatomie faisait de la science de guérir un art purement empirique et conjectural. Les médecins,
le travail, la lecture, par son goût pour la philosophie et pour les arts , ou par la conversation de ses amis464. C’est là
aire, Du théâtre anglais. 341. Dictionnaire philosophique ; article Art dramatique. 342. Lettre de Voltaire à La Harpe,
Dictionnaire philosophique ; article Épopée. 347. Ibid. ; article Art dramatique. 348. Lettres chinoises, indiennes e
381. Énéide, livre VI. 382. Dictionnaire philosophique ; article Art dramatique. 383. Cours de littérature dramatiqu
rme en lui, ce n’est pas seulement cette perfection des procédés de l’ art , mais surtout cet aimable naturel, cette haute va
18 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
e manquait aux fastes de l’Académie. Cette foule d’Étrangers, que nos Arts attirent parmi nous, en voyant dans ce Sanctuaire
rer trop longtemps dans l’enfance. La Tragédie l’avait devancée, et l’ art de représenter les Héros avait paru plus importan
ettres provinciales. Parvenu à connaître toutes les ressources de son art , Molière conçut quel pouvait en être le chef-d’œu
re naître du rôle principal, c’est l’artifice du Tartuffe ; avec quel art un seul personnage, presque détaché de la Scène,
errait chaque Pièce présenter des résultats intéressants sur ce grand Art , ouvrir toutes les sources du comique, et de l’en
le droit d’ennuyer les hommes, et qui ne prend sa mission que dans l’ art de plaire ? Il n’immola point tout à la vertu, do
u milieu de ces vaines intrigues, Molière, s’élevant au comble de son art , et au-dessus de lui-même, songeait à immoler les
e formerait peut-être un cours de morale à l’usage de la société. Cet art qui manque aux satires de Boileau, de tracer une
devait lui rendre ! S’il eût pu prévoir qu’un jour dans ce Temple des Arts … Mais non, il meurt, et tandis que Paris est inon
Racine celui qui marcha le plus rapidement vers la perfection de son Art . Mais Racine a été remplacé, Molière ne le fut pa
nque souvent de vraisemblance, et est peut-être sorti des bornes de l’ Art en voulant les reculer. L’autre est ce genre plus
l cas les intéressés, et n’écoutait pas la laideur déclamant contre l’ art de peindre. Certains vices ont formé les mêmes pr
19 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
ri ?   Le célèbre précepte d’Horace, utile dulci, est une utopie. Les arts ont pour but de plaire : être utile, instruire, m
qui n’est vertueux que par la crainte d’être moqué ? La théorie de l’ art pour l’art est vraie chez les grands artistes. On
vertueux que par la crainte d’être moqué ? La théorie de l’art pour l’ art est vraie chez les grands artistes. On va à la co
furentd’une grande utilité pour bien des gens. » — De Cailhava, De l’ Art de la Comédie, liv. II, chap. XLIII, Du but moral
agréables dans la société. — Molière instruit l’homme dans plusieurs arts , ou contribue du moins à leurs progrès. — Molière
ière par les critiques qui ne se sont pas placés au point de vue de l’ art  : « Il a outré souvent les caractères. Il a voulu
  C’est par là que Molière illustrant ses écrits Peut-être de son art eût remporté le prix,   Si, moins ami du peuple,
ctes peintures,   Il n’eut point fait souvent grimacer ses figures. Art poétique, III, 393.                              
ent Molière ; et Boileau lui reproche d’avoir été trop ami du peuple ( Art poét., III, v. 395) ; mais Boileau était de l’ari
20 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
est inexacte. Déjà, dans Le Festin de Pierre, il s’était moqué de cet art , une des plus grandes erreurs qui soient parmi l
i L’Amour médecin n’est pas le premier coup que Molière ait porté à l’ art de guérir et à ceux qui l’exercent, c’est inconte
dissensions imprudentes, découvrent au peuple la forfanterie de leur art  ? Molière a tant de fois et si vivement attaqué l
du pouvoir de les guérir, il était naturel qu’il fît peu de cas d’un art , dont les promesses sont si trompeuses, les moyen
si funestes. Peu semblable aux gens qui raillent en pleine santé cet art dont ils implorent le secours au premier frisson
a sans doute eu le tort de condamner, d’une manière trop absolue, un art dont l’utilité, en beaucoup de cas, ne saurait êt
Desfougerais, du mésentère. Leur avidité mal déguisée transformait un art en métier, une science en trafic, et les faisait
ridicules de la société n’avait, pour ainsi dire, rien fait pour son art ni pour sa gloire. Le génie de Molière, paraissan
les mérites, où toutes les bienséances et toutes les conventions de l’ art peuvent être sacrifiées au dessein de faire rire.
vaste, où venaient se placer naturellement les merveilles de tous les arts . Les neuf Muses apportaient leur tribut au monarq
ni vraisemblance, des personnages que la nature n’offre pas et que l’ art doit s’abstenir de créer. Ce ne sont point les be
ux qui durait encore : ce roman servait toujours de modèle à tous les arts qui voulaient tracer des images champêtres. Lorsq
21 (1716) Projet d’un traité sur la comédie pp. 110-119
aractère d’arrogance : Iratusque Chremes tumido delitigat ore.Horat. Art . Poet. vers. 94. J’avoue que les traits plaisa
médie italienne : Dans ce sac ridicule, où Scapin s’enveloppe,Despr. Art . Poetiq.Chant III. Je ne reconnais plus l’auteu
Chant III. Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope. Horat. Art . Poet. vers. 94. Ibid. vers. 270 et seq. Terent.
a VI. Terent. Eunuch. Act. 2. Scena 4. Ibid. Act. 1. Scena 2. Despr. Art . Poetiq.Chant III.
22 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370
st parfait, dit-elle, plus il est national ; plus il pénètre dans son art , plus il a pénétré dans le génie de son siècle et
comme un I. Ce qu’il s’agit de savoir, c’est si les Philosophies de l’ Art , les Traités complets d’Esthétique, les livres qu
que. Ce paradoxe demande quelque explication. Sans définir les mots d’ art et de science (ce dont il faut se garder, si l’on
soi-même et se faire entendre), on peut dire qu’entre la science et l’ art il y a cette différence que, dans l’une les gens
orique ayant fait de la critique une science, tout le monde peut sans art et sans génie, faire avec du travail un bon livre
ce sentiment, fait la seule bonne action de sa vie. Ce qui sauvera l’ art et la critique, c’est le respect des beaux sentim
23 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
ur ad imum Qualis ab incepto processerit, & sibi constet. Horace, Art poët. Voyez Moeurs . Princip. pour la lect. des
ue, ce naturel dans le dialogue, cette vérité dans les sentimens, cet art de cacher l’art même dans l’enchaînement des situ
ans le dialogue, cette vérité dans les sentimens, cet art de cacher l’ art même dans l’enchaînement des situations, d’où rés
voir des contours, des reliefs & des lointains. Le prestige de l’ art , c’est de le faire disparoître au point que non s
age que donne l’imagination qui n’est captivée ni par les regles de l’ art ni par celles des mœurs, sur le talent assujetti
ctitude & la facilité : Plaute toûjours varié, n’a pas toûjours l’ art de plaire ; Térence trop semblable à lui-même, a
rapprochent l’nomme du singe, soûtient seul une intrigue dépourvûe d’ art , de sens, d’esprit, & de goût. Tel est le com
p; tandis que leurs histrions se soûtiennent dans le centre des beaux arts , Florence les a proscrits dans son théatre, &
a simple nature qu’il faut saisir, & c’est le dernier effort de l’ art d’imiter la simple nature. Quant à l’origine du c
biles peintres les ont groupés avec des caracteres dominans ; c’est l’ art de Moliere : ou ils ont fait contraster plusieurs
e en sa simplicité Joüa les Saints, la Vierge, & Dieu par piété. Art poétiq. La fin du regne de Charles V. ayant vû
plus parfait des poëtes comiques, & qui a remporté le prix de son art malgré ses jaloux & ses contemporains. Le com
e. Observons, à-propos de cette piece, qu’il y a quelquefois un grand art à charger les portraits. La méprise des deux prov
celui-ci. C’est d’une connoissance profonde de leurs objets, que les Arts tirent leurs regles, & les auteurs leur fécon
comique. Le Tartufe est un chef-d’œuvre plus surprenant encore dans l’ art des contrastes : dans cette intrigue si comique,
comme des miroirs où la nature, ailleurs peinte avec le coloris de l’ art , se répete dans toute sa simplicité. Le secret de
eur, quand elle dure. POÈTE Poete comique Poete comique, ( Art dramat.) la tragédie imite le beau, le grand ; la
rgeoise ; tableau où les objets sont choisis avec goût, disposés avec art , peints avec grace & avec élégance. Décent pa
nsées, soit dans le choix de l’expression. On doit sur-tout admirer l’ art étonnant avec lequel il a scu peindre les moeurs,
iere y gît. Leurs trois talens ne formoient qu’un esprit Dont son bel art enrichissoit la France. Ils sont partis, & j’
24 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
s évidente, évidente jusqu’à la banalité, c’est sa vis comica. Mais l’ art de faire rire n’est pas simple, et s’il en a conn
santhropie a pour cause un amour mal placé et la perte d’un procès. L’ art d’exprimer la disproportion et l’antinomie entre
ois parvenu. C’est que, par l’effet d’un grossissement habile, par un art qui n’a jamais été égalé de trouver et d’exprimer
ntradictoire, ils expriment le général qui est simple et un. Mais cet art de bâtir des personnages d’une vérité autre que l
t fugitive et changeante, tandis qu’ils demeurent eux permanents, cet art aboutirait aisément à créer des types en quelque
er pour une large part à la popularité des héros de Molière : c’est l’ art qu’ils ont de manifester leurs sentiments et leur
ans l’ordre intellectuel, dans le domaine social comme dans celui des Arts et des Lettres. Ce don, qui est l’apanage suprême
25 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
ases que nous pouvons échafauder tout un système de « perpétuité de l’ art dramatique en France? » A tout prendre, j’aimera
tout ce qui s’est publié autrefois ou récemment sur les origines de l’ art dramatique en France, à commencer par l’ouvrage n
blic ; mais on est pardonnable de n’y pas voir même un commencement d’ art dramatique. Du VIe au Xe siècle, nous rencontrons
ais seulement récité ; c’est encore de la liturgie, ce n’est pas de l’ art théâtral, bien qu’une certaine tendance vers cet
e n’est pas de l’art théâtral, bien qu’une certaine tendance vers cet art s’y fasse déjà sentir. L’époque de la composition
de ne pas sacrifier Racine ou Molière à Shakespeare et de préférer l’ art poétique de Boileau à la dramaturgie de Lessing.
qu’étaient ces anciennes représentations théâtrales. Si le véritable art dramatique y fait presque complètement défaut, du
dant on peut remarquer une certaine attention, disons même un certain art , pour faire converger les événements autour du te
à ce profond sentiment populaire que furent dus les chefs-d’œuvre des arts . Les scènes de la Passion, la Sainte Famille, le
s ducs Valois de Bourgogne (1363-14-77), toutes deux protectrices des arts , en secondent l’essor. Par-là, et surtout grâce à
teur était ainsi plus complète, et je verrais-là plutôt l’effort d’un art naissant qu’une absence d’art. Quant à l’imperfec
éluge? Cela serait embarrassant, même aujourd’hui que l’on a poussé l’ art du décor à ses dernières limites. Notre auteur de
des Garnier, des Hardy; et si nous devons chercher quelques germes d’ art dramatique avant Corneille et Molière, c’est là q
26 (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -
otre reconnaissance » S’illustrant dans tous les travaux, De tous les arts , la patrie est la mère. La France, en ses jours l
é, J’aime mieux Molière, ô gué, J’aime mieux Molière. M. Dujour L’ art de joindre à l’enjouement La raison sévère ; L’ar
e. M. Dujour L’art de joindre à l’enjouement La raison sévère ; L’ art de poursuivre gaiement La sottise altière ; L’art
a raison sévère ; L’art de poursuivre gaiement La sottise altière ; L’ art de peindre tour à tour Le bourgeois, l’homme de c
27 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
comédie et la tragédie, et que le vrai pacte tragique, qui l’est avec art , est en même temps poète comique5. » Le Banquet s
roposition reste contestable, puisque après tout la connaissance et l’ art , savoir et pouvoir, sont deux choses très différe
ui-même, pourvu que le poète ait une assez grande intelligence de son art et assez de tact moral pour empêcher que ma consc
principes de la critique française ? L’essai informe et grossier d’un art que Ménandre et son école ont élevé à la perfecti
ces considérations prosaïques sont-elles ce qui donne la mesure de l’ art véritable et de la poésie ? La comédie nouvelle e
e de la raison, je n’entends parler que de cette raison étrangère à l’ art , qui prétend substituer les pesantes allures de l
logie, ni le roman dramatique d’une intrigue nouée et dénouée avec un art savant. C’est une fantaisie poétique qui passe de
veux parler des personnages publics et des passions poétiques. Mais l’ art merveilleux d’Aristophane est précisément d’avoir
ule des comédies, pendant que le poète, qui comprend l’essence de son art , lutte contre le courant qui l’y entraîne. Commen
mmes et les choses que nous voyons tous les jours ? Il est vrai que l’ art , répandant sa lumière sur des caractères et des s
il n’y a plus de comédie, mais un drame instructif ou touchant, et l’ art en péril est à deux doigts de la tragédie bourgeo
, et s’il avait voulu que tous les personnages se ressemblassent, son art nous l’eût fait encore accepter. N’oublions point
e connaisse pas ses travers, soit qu’il les connaisse et les cache, l’ art du poète consiste à laisser percer son caractère,
lement maladroits et ils ont si peu le sentiment des convenances de l’ art , qu’ils osent, dans leurs copies ou leurs imitati
s tableaux, du soin de composer et de grouper toutes les figures avec art , afin de pouvoir concentrer son étude sur la ress
ssoires et ne procèdent pas nécessairement du sujet. Il n’y a point d’ art dans la manière dont le vol de la cassette est am
c et notre reconnaissance pour le grand poète qui, par un coup de son art , vient de nous délivrer de la terreur et delà pit
sentiments moraux ne soient blessés, ce n’est pas de tenter entre son art et la morale une conciliation impossible, c’est d
vraiment digne de l’intrépidité de sa logique, est mon maître dans l’ art de critiquer. Plein de confiance dans la raison e
nt la légèreté aimable qui n’a rien de contraire à la profondeur de l’ art , avec cette légèreté superficielle qui est un déf
rosaïque de la vie réelle, ce n’est plus le génie et le sentiment des arts qui décident seuls du succès ; mais les circonsta
28 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
spécialement pour instruire ; ils s’y trouvent seulement au nom de l’ art et du génie ; ils font partie de la matière humai
ie. Leur but, à tous, c’est l’art. Pour le peintre et le sculpteur, l’ art est une belle tête sur la toile, qui nous fasse p
vec moins de génie que l’agréable et le fin 231. Au point de vue de l’ art , on ne doit pas plus blâmer les farces de Molière
e modèle moral de l’homme intelligent, chrétien et français ? 220. Art poétique, ch. IV, v. 87. 221. Voir plus haut, ch
. 227. Id., chap. II, p. 29. 228. Voir plus loin, chap. VI. 229. Art poétique, ch. III, v. 399. Voir plus haut, chap.
e, qu’il n’admettait pas la possibilité de son alliance avec Térence ( Art poétique, ch. III, v. 398). 230.   « On recon
Actes de l’Académie de Bordeaux, 3e fascicule, 1866. 231. Boileau, Art poétique, ch. III, v. 397. 232. 1653. 233. Lél
29 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
sa solennité au concours des représentants de la municipalité et des arts de la capitale, et à. l’enthousiasme populaire ;
Au reste, la fête, pour n’avoir été que la fête de la commune et des arts , n’en a pas moins eu un caractère de grandeur ; e
t orner la capitale de la France eu même temps qu’ils encouragent les arts . Si l’exécution ne répond pas toujours, ou plutôt
othéose que son mérite lui a valu. Les anciens, nos maîtres en fait d’ art et d’apothéoses, l’entendaient ainsi. Leurs monum
mpartiale et sérieuse, qui cherche à s’appuyer sur les principes de l’ art  ? C’est ce que nous nous permettrons de recherche
e perruque et à des dentelles. Le style n’a jamais été la partie de l’ art dans laquelle brille M. Pradier ; il en a encore
30 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
les, des formes de langage qui s’approprièrent à tous les usages de l’ art de parler et de l’art d’écrire. Les grands écriva
gage qui s’approprièrent à tous les usages de l’art de parler et de l’ art d’écrire. Les grands écrivains eurent alors leur
ient démêlés dans notre littérature. Le goût avait déjà distribué aux arts , aux sciences, à la chaire, au barreau, à l’histo
devenue à peu près impossible ; elle ne peut plus être une règle de l’ art d’écrire, au moins une régie aussi sévère qu’avan
moins pour notre théâtre, la conséquence nécessaire de cette loi de l’ art qui établissait l’unité de lieu, de temps, d’acti
31 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
On ne connoissoit guéres alors que des piéces chargées d’intrigue ; l’ art d’exposer sur la scéne comique des caractéres &am
du petit Bourbon, au mois de décembre 1658. sont arrangés avec plus d’ art , quoique toujours dans le goût espagnol. Trop de
scéne produit un incident nouveau, & ces incidens développés avec art , aménent insensiblement un des plus beaux dénouem
ne doit jamais exposer sur la scéne. Mais, si l’on ne considére que l’ art qui régne dans cette piéce, on sera forcé de conv
sse avec laquelle il développe quelques sentimens du cœur, & de l’ art qu’il employe pour peindre l’amour propre & l
elopper plus parfaitement ce caractére. Ce sont là de ces traits où l’ art seul ne peut rien, si l’on n’est inspiré par le g
’y fit pas même attention. On se contenta d’admirer également & l’ art avec lequel Moliere avoit mis en œuvre ce qu’il a
éconde de Covielle, & la burlesque vanité des différens maîtres d’ arts & de sciences, jettent encore un nouveau jour
succès de la piéce, mais qui ne dura pas. On sentit bientôt avec quel art l’auteur avoit sçû tirer cinq actes entiers d’un
ions aussi confuses que superficielles sur les sciences, des termes d’ art jettés sans choix, une affectation mal placée de
liere ne s’y borne pas à les plaisanter, il attaque le fond52 de leur art , par le rôle de Béralde, comme, dans celui du mal
s mouvemens & les attitudes qui les caractérisent, rapporte à son art toutes ses observations ; Moliere, pour nous donn
elles ressources dans l’esprit ne faut-il pas avoir, pour varier avec art les mêmes fonds, & pour les reproduire sous d
qui, ainsi que l’école des femmes & Tartuffe, la lui assûrent. L’ art caché sous des graces simples & naïves, n’y e
ar l’intelligence des expressions, & par toutes les finesses de l’ art , il séduisoit les spectateurs, au point qu’ils ne
. Mauvillain étoit ami de Moliere, & lui fournissoit les termes d’ art dont il avoit besoin. Son fils, qui vit encore au
32 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
faisons pas, cependant, trop bon marché de ces commencements de notre art comique. La forme était rudimentaire, il est vrai
disait Bruscambille, faisaient le dénouement. Comme on le voit, deux arts bien différents étaient en présence sur les planc
s recherches et les efforts des imaginations qui s’épuisent. Ces deux arts , qui se rencontraient dans une période si opposée
conserver son originalité qu’en dehors de toutes les conditions d’un art élevé et d’une littérature proprement dite. Il fa
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
re avec la poésie : elles sont sœurs & se ressemblent beaucoup. L’ art du peintre & l’art du poëte, du poëte dramati
es sont sœurs & se ressemblent beaucoup. L’art du peintre & l’ art du poëte, du poëte dramatique sur-tout, sont à-pe
us loin le parallele de la peinture & de la poésie. « Ainsi que l’ art du peintre, disent-ils, consiste à finir si bien
isible, que je puisse voir celle qui ne l’est pas. La perfection de l’ art dramatique exige au contraire qu’un Auteur ne me
ne réussiront-ils pas ? c’est ce que le spectateur ignore, graces à l’ art de l’Auteur : c’est cette incertitude qui intéres
, sans être heureuse, mérite des éloges, quand l’amour seul des beaux arts l’a produite, & non la sotte présomption. Je
ngénieux Auteur d’Eugénie, connoissent toutes les difficultés de leur art , & n’ignorent pas que les auteurs les plus pa
34 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4
nt de ce grand homme. Qu’il nous serve donc en tout de maître dans un art qui l’immortalise. Tâchons de lui ravir tous ses
que notre guide fera, & pour nous instruire en même-temps dans l’ art de l’imitation, art si difficile, que lui seul l’
a, & pour nous instruire en même-temps dans l’art de l’imitation, art si difficile, que lui seul l’a connu supérieureme
35 (1802) Études sur Molière pp. -355
nt. Les Commentaires que vous désirez ne se trouvent-ils pas dans mon Art de la Comédie ? « Oui, mais épars, mais confondus
ous invite à vous occuper uniquement. « Détachez par extrait de votre Art de la Comédie, tout ce qui concerne l’homme immor
ène dont il fit la gloire ; joignez à de nouvelles observations sur l’ Art du poète dramatique, des remarques sur l’Art du c
elles observations sur l’Art du poète dramatique, des remarques sur l’ Art du comédien ; décomposez celui-là pour prouver à
s de Thalie, je vous garantis qu’ils voudront juger à leur tour votre Art de la Comédie, et que vous n’aurez peut-être pas
entièrement consacré à la comédie et à l’homme qui en perfectionna l’ art , tout, généralement tout, jusqu’à sa vie, devrait
distingua. Dans la capitale du monde, chez le peuple le plus ami des arts , un étranger, naguère, courait le risque d’errer
comment Molière ne l’a pas saisi ; cet excès de prudence, ménagé avec art , eût plaisamment mis fin aux étourderies de Lélie
er à la postérité la plus reculée la manière dont les merveilles de l’ art furent rendues d’après les avis et sous les yeux
dition, nous la devons aux comédiens qui aiment, qui connaissent leur art , ou à ceux qui le ravalent au talent du singe et
un temps où les plus petits spectacles rivalisent avec le théâtre des Arts pour la vérité et la richesse des costumes ; comm
ou Arlechino cornuto per opinione, Arlequin cocu imaginaire. Dans mon Art de la Comédie, j’ai fait connaître en entier l’ou
édie, par la vérité avec laquelle il exprimait un sentiment, et par l’ art qu’il mettait jusque dans les moindres détails de
ien écrite22, présentant toujours un caractère soutenu et gradué avec art , ne méritait pas sa chute, mais la gloire de Moli
ù son élève allait ordinairement ; le prince en devient amoureux, a l’ art de s’introduire chez la dame, pousse l’aventure t
iter un pareil malheur, est bien plus comique. Il a même fallu tout l’ art de Molière pour qu’elle ne devînt pas intéressant
écesseur ; entraîné dans la carrière du théâtre par l’amour seul de l’ art , aimant Molière avec passion, connaissant les sou
fectation sur le dernier vers… ; qui croiriez manquer aux règles de l’ art , si, au lieu de parler humainement à votre capita
rdes, vous ne preniez pas un ton démoniaque. Peut-être servirait-on l’ art , le goût et les jeunes comédiens, en faisant repr
igné qu’à l’occasion de L’École des femmes, dont ce monarque, ami des arts , sentait toutes les beautés, on se fût permis, co
n remarque dans cet ouvrage, dit Voltaire, plus de bouffonnerie que d’ art  ; et d’après son jugement, toujours peu sûr quand
mourra jamais. Le Misanthrope. Molière, apprends-nous par quel art inconcevable tu sus forcer tes rivaux à te prodig
mpardonnable ? peut-il entrer dans la tête d’un acteur versé dans son art , que la situation d’Alceste lui permette de plais
iccoboni, Molière ne doit rien aux Italiens ; je l’ai prouvé dans mon Art de la Comédie : tout est à lui dans son chef-d’œu
as ! j’ai beau chercher dans son ouvrage la moindre connaissance de l’ art dramatique, je suis forcé de lui avouer que je ne
que, grâce à son intelligence, quelques minutes de réflexion sur son art lui prouveront que les soubrettes de Marivaux et
marquer à son mari que Tartuffe, en même temps impie et libertin, a l’ art de lever les scrupules, de faire des accommodemen
oit donc permis, pour mon instruction, et peut-être pour le bien de l’ art , d’en appeler au petit nombre : c’est à lui que j
entre deux yeux, ferait une des gaucheries les plus contraires à son art , parce que, dans le monde, ce n’est point l’usage
je crois, que l’actrice doit avoir recours à toutes les finesses de l’ art , pour reprocher, d’un côté à son époux, l’embarra
ment par leurs femmes. Le dénouement. — Le latin, amené et fait sans art  ; le français, rempli de finesse et d’économie dr
sine, non contentes d’entendre finesse à ces expressions : Je sais l’ art de traire les hommes  ; mon dieu, vous toucherez
isite ont leur talent à part, Qui se donne à la cour, se dérobe à son art  ; Un esprit partagé, rarement s’y consomme, Et le
me presque toutes celles de Molière, vit d’imitations enchâssées avec art  ; je vais indiquer leur source. Extraits des Di
spect, reconnaissance aux souverains, quand ils veulent s’occuper des arts  ; ils ont si rarement de pareilles fantaisies ! M
né à don Sanche par la reine de Castille. Molière possédait si bien l’ art de s’approprier tout ce qu’il trouvait digne de l
à mon talent ; vous êtes trop modeste, lui dis-je, il faut beaucoup d’ art pour graduer vos éclats de rire jusqu’au moment o
u’il soit, sa persévérance à servir le public, à ne pas abandonner un art qui, sans doute, fit ses délices et sa gloire ; j
and leurs protecteurs voudront-ils se dissimuler qu’on ne sert pas un art en permettant que sa gloire soit journellement sa
 : C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix ; Si, moins ami du peuple, e
it pas alors fait Armide, il ne s’était pas encore familiarisé avec l’ art de traiter les passions, et celui de donner à ses
tourné. Le bel esprit se compromet toujours quand il veut parler d’un art qu’il n’a pas approfondi. Convenons, en terminant
s nous remarquerons, dans la fable des Femmes savantes, encore plus d’ art que dans celle du Tartuffe, puisque, à la rigueur
ans tous les détails que je me suis permis à ce sujet, en composant L’ Art de la Comédie ; mais je puis en extraire ce qui s
on pour trouver cinq actes dans un sujet aride ; combien il a fallu d’ art pour nourrir ces cinq actes, d’une fable toujours
est point présente : et c’est de toutes ces oppositions ménagées avec art , c’est de cette source féconde, que Molière a tir
dénouements à citer, on distingue encore ceux où l’auteur ménage avec art au spectateur une surprise satisfaisante. L’humeu
s caractères, sur la porte de notre Académie : On ne montre pas ici l’ art du comédien ; on l’indique : on n’y supplée pas l
communiquèrent jadis à Bellecour, qui ne buvait presque pas de vin, l’ art de s’enivrer avec grâce. Mais je vous juge, et vo
suite de quelques interrogations, de quelques réponses analogues à l’ art de jouer la comédie, le président pose un bonnet
rriger un vice de prononciation et une volubilité trop contraires à l’ art du comédien, avaient rendu sa poitrine très délic
ul Molière y gît ; Il les faisait revivre en son esprit, Par leur bel art réjouissant la France ; Ils sont partis, et j’ai
bourg, conduit chez moi par M. Royez, libraire à Paris, m’avertit que Art …, de folliculaire mémoire, lui avait fait cette h
10. L’Institut national y tient ses séances publiques. 11. Voyez L’ Art de la Comédie, troisième volume. 12. Préville, d
e vit varier, animer le récit dont nous venons de parler, avec tout l’ art dont il était capable, un amateur s’écria, avec l
alère, Isabelle, et rendre le spectateur moins sévère. 24. Voyez L’ Art de la Comédie, volume premier, page 309. 25. À
r dans mon ouvrage. Une pareille discussion ne peut qu’être utile à l’ art dramatique, à cet art auquel l’auteur et l’acteur
e pareille discussion ne peut qu’être utile à l’art dramatique, à cet art auquel l’auteur et l’acteur doivent sacrifier des
ison, mais Molière. M. le Texier, auteur d’un excellent ouvrage sur L’ Art de bien lire, et toujours certain d’attirer chez
36 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
Notices où, d’une comédie à l’autre, les progrès de Molière dans son art sont attentivement observés, non seulement fût l’
onsidérations plus générales que dans les notes et les Notices, sur l’ art de la comédie, j’en retrace rapidement les progrè
senter8. Des confrères qui m’honorent de leur amitié9 maîtres dans un art que je n’ai point cultivé, mais que j’aime et sur
y a loin de là sans doute au Misanthrope ou à Tartuffe mais, quand un art se fonde sur les passions et les facultés naturel
injures aux passants. Ce chariot fut, dit-on, le berceau commun de l’ art de Racine et de celui de Molière ; mais la comédi
ilité et l’intérêt propre des magistrats tournèrent à l’avantage de l’ art , qu’ils poussèrent vers sa perfection, ne croyant
ace pour nous les monuments perdus. La comédie, comme tous les autres arts , fut empruntée à la Grèce par les maîtres du mond
s’en disputer les lambeaux, la comédie disparut avec tous les autres arts . La nouvelle Italie, héritière privilégiée des tr
gaieté bouffonne et la vive gesticulation des mimes antiques, dont l’ art ne s’était jamais perdu, et avait été cultivé san
ée fière et indépendante, qui ne se laisse pas plus subjuguer par les arts que par les armes des autres nations, ne reçut so
mœurs, de leurs opinions et de leurs sentiments. Chez les Anglais, l’ art dramatique, à son origine, offrit la même confusi
uante aux productions de Congreve et de Wicherley. Malheureusement, l’ art et la morale ont à leur reprocher l’inobservation
re reçût une forme régulière, ou du moins prît une assiette solide, l’ art dramatique avait eu des commencements grossiers,
rigine espagnole ; l’intrigue y domine toutes les autres parties de l’ art , et elle est formée d’incidents tous fondés sur d
tion qu’ils lui rendirent pendant tout son règne ; les lettres et les arts , respirant du tumulte des discordes civiles, s’ap
e. Sganarelle, George Dandin et Amphitryon sont trois maris jaloux. L’ art du poète a su nous amuser des terreurs imaginaire
ver à des fins mondaines et coupables. De cette manière d’envisager l’ art de la comédie sous le rapport de l’utilité morale
lui de Bergame. Cette éternelle répétition des mêmes types annonce un art routinier qui ne sait plus que se copier lui-même
e à la piquante originalité des autres. Un principe commun à tous les arts , c’est que les choses se font valoir les unes les
re le plus opposé ; mais de ces rencontres fortuites et passagères, l’ art ne doit pas foire un moyen constant et uniforme.
’a peut-être pas tiré tout ce qu’il renferme. Toutes les parties d’un art doivent être homogènes : une seule, qui ne serait
xister entre les originaux que fournit la société et les copies que l’ art en présente, existe entre les imitations même, su
observé que Molière, cette mesure précise, qui, de l’exagération de l’ art , fait sortir la vérité de la nature ? Molière, du
La cour, il est vrai, se distinguait déjà, du temps de Molière, par l’ art de cacher ses vices et ses ridicules sous des deh
e de notre espèce, et qui est le plus favorable aux oppositions que l’ art demande, Molière alla chercher ses personnages da
nciens, qui ont excellé dans les expositions tragiques, ont mis peu d’ art dans celles des comédies. Quelquefois, un acteur,
voir. Molière, plus qu’aucun autre poète dramatique, a excellé dans l’ art des préparations. Ses incidents, ses coups de thé
ue bourgeois et le comique populaire, tous les genres dans lesquels l’ art se divise, toutes les formes qu’il peut affecter,
. Dans une autre circonstance, voulant amuser la cour et employer les arts aimables qui égaient et animent ses pompes, il im
utions et l’esprit public, l’honneur et la morale, les lettres et les arts , la comédie, image trop fidèle de la société, ne
u’il fut le roi d’un grand siècle, et qu’il s’en montra digne par son art de discerner et d’employer le mérite, de l’honore
tait. Quelles leçons, quels exemples ne recevaient-ils pas, pour leur art , d’un homme qui, au génie du poète comique, uniss
es, dit : « Jamais comédie ne fut si bien représentée, ni avec tant d’ art  : chaque acteur sait combien il y doit faire de p
u sur la prééminence de l’un ou de l’autre pays, sous le rapport de l’ art dramatique. Il s’agit d’abord de la tragédie. On
reprit-il. Hesnault passe pour avoir enseigné à madame Déshoulières l’ art de la poésie. 26. Savinien Cvrano de Bergerac, n
justesse de l’expression à la régularité scrupuleuse du vers. C’est l’ art même qui doit nous apprendre à nous affranchir de
it de cette judicieuse observation. On la retrouve dans ces vers de l’ Art poétique : Quelquefois dans sa course un esprit
Quelquefois dans sa course un esprit vigoureux, Trop resserré par l’ art , sort des bornes prescrites, Et de l’art même app
goureux, Trop resserré par l’art, sort des bornes prescrites, Et de l’ art même apprend à franchir leurs limites. 55. Cet
ère y gît. Leurs trois talents ne formoient qu’un esprit, Dont le bel art réjouissoit la France. Ils sont partis, et j’ai p
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
s changements. Moliere & nos bons comiques ont là-dessus poussé l’ art jusqu’à un point inconcevable. Dans l’Ecole des M
urprises d’action qui sont préparées ; mais elles le sont avec tant d’ art , qu’on ne sauroit les deviner, & qu’elles fon
mp; Isabelle par Sganarelle même ? Voilà cependant en quoi consiste l’ art du poëte, & voilà ce que l’on peut appeller u
à ce que l’on peut appeller une véritable surprise 65 ». Oui, tout l’ art de Moliere paroît dans la scene indiquée par Ricc
les que nos bons Auteurs nous ont mis sous les yeux. Voyons avec quel art il les ont ménagées, comme elles donnent du resso
38 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
scène produit un incident nouveau, et ces incidents, développés avec art , amènent insensiblement un des plus beaux dénouem
fectionnée et l’a jointe à l’original, avec tant de finesse et tant d’ art que l’on peut tirer de la pièce de L’École des ma
lui engager sa foi. On connaîtra par là avec quel esprit et avec quel art Molière fait usage, pour ainsi dire, d’une ombre
ommé Monsieur Le Brun, Qui des rares du temps est l’un, Et qui dans l’ art de la peinture, Imitant de près la nature, S’élèv
e de son discernement, et à la parfaite intelligence qu’il avait de l’ art dramatique : qualités qui se trouvent si rarement
ne doit jamais exposer sur la scène ; mais si l’on ne considère que l’ art qui règne dans cette pièce, on sera forcé de conv
te pièce. « Jamais comédie ne fut si bien représentée, ni avec tant d’ art , chaque acteur sait combien il y doit faire de pa
pièce finit. C’est là, si je ne suis trompé, connaître parfaitement l’ art du théâtre, et le cœur humain ; Sganarelle ne dit
âteau qu’on peut nommer un palais enchanté, tant les ajustements de l’ art ont bien secondé les soins que la nature a pris p
Non pas certes cosi cosi, Mais dans une admirable place, Avec tant d’ art et tant de grâce, Tant de pompe et tant de beauté
t si justement pensés, si agréablement tournés et récités avec tant d’ art  ; et ceux que M. Benserade fit pour les chevalier
s véritables sentiments du prince. Quiconque ignore les mystères de l’ art , en jugera de la sorte. « Mais les personnes inte
élicatesse du cœur, et toutes les bienséances y sont marquées avec un art que l’on ne peut trop admirer ; ainsi, malgré les
ités avec toutes les nuances et toute la vraisemblance possible, et l’ art y est fin et caché tout ensemble. Mais comme on t
sion, ni à ses progrès. Il me paraît à propos d’examiner ici si c’est art ou défaut dans Molière de n’avoir pas informé le
our ceux qui entendent l’espagnol, ils connaîtront aisément avec quel art il a rendu sublimes dans ces deux scènes les beau
De Monsieur la Troupe comique, Qui sait aussi mettre en pratique, Cet art moralement plaisant, Qui nous charme en nous inst
mars 1662.       Cet homme qui met en pratique, Quand il lui plaît l’ art de musique, Ce Raisin, habile Troyen, Qui l’an pa
eux la nature, ils connaissent mieux le monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’art de plaire : Molière peut a
aissent mieux le monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’ art de plaire : Molière peut avoir contribué à leur ô
tel procédé, mis sur le théâtre, devient seul une critique amère. « L’ art avec lequel Molière fait sentir la différence des
ce qui semble uniforme. On peut dire, en passant, que c’est le grand art des tragédies de Racine. » *. [Note marginale]
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398
oins de raison. Leurs écarts sont du moins les écarts du génie, que l’ art n’a jamais maîtrisé. Les Anglois sur-tout font de
rmoyante, & c’est là qu’il sera, je crois, à propos de dévoiler l’ art & les ressorts dont Moliere s’est servi pour
r au comique les situations qui devenoient trop déchirantes. Le grand art d’un Auteur Comique seroit de se rendre intéressa
Faites bien séparément toutes les parties d’un ouvrage, liez-les avec art , l’ensemble sera nécessairement parfait. Le moyen
aisse avec Oronte qui paroît. Surement tout homme qui aura remarqué l’ art avec lequel l’entrevue d’Oronte & de Pourceau
40 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
lière, il faut savoir où en était, vers le milieu du xviie  siècle, l’ art de la comédie, ce que Corneille avait fait pour c
ie  siècle, l’art de la comédie, ce que Corneille avait fait pour cet art , ce qu’il laissait à faire après lui. La fin du x
il n’eût jamais fait que des comédies d’intrigue. Après le Menteur, l’ art ne pouvait plus reculer ; et si peu qu’il avançât
édie est bien plus près de la peinture que la tragédie ; ce sont deux arts où il est besoin d’yeux ; l’homme se manifeste au
par la forme, au poète comique par les mœurs. Il faut, pour les deux arts , quelqu’un qui pose. Le Gorgibus de Sganarelle, q
Le second pas de ce géant le mène à la comédie de caractère. C’est un art nouveau : c’est nous qui de spectateurs sommes de
la couleur locale de la comédie. Enfin, le langage, au lieu d’être un art , n’est plus que la nature elle-même parlant par l
s on les reconnaît ; et Tartufe n’est pas seulement un chef-d’œuvre d’ art , c’est, particulièrement dans notre pays, une gar
i anima de la même vie les premiers croquis où il s’essayait dans son art , et les immortels tableaux où il en a réalisé tou
cela est sorti du cœur de Molière ; et tel est, sous ce convenu de l’ art des vers, le tour naïf, la facilité, le feu, l’en
mieux que le préteur le prix de ce qu’il emprunte ; il est, dans son art , ce que sont tels habiles hommes dans la vie civi
s ou romains, n’est pas encore vidé ; et c’est un grand tort, pour un art , d’avoir des procès avec la science. En outre, la
a contestent, ou ne la comprennent pas. Voilà bien des choses entre l’ art et le public ; or le propre du dramatique est de
du parterre ; mais s’il fut sifflé, il fit tourner à l’avantage de l’ art les épreuves de la personne. Aussi, tandis que Co
41 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
u les justifie à la lumière de sa propre raison ; mais il écrit sur l’ art sans s’inquiéter de ce que le Grec a pu dire. Si
à la peinture, à la sculpture, à l’architecture, que sais-je ? ou à l’ art des jardins. Que sort-il de cette opposition ? Ce
amatique des récits d’Horace et d’Agnès, sur le caractère propre de l’ art et du génie de Molière, et sur la haute portée de
oté à son berceau du privilège unique d’être infaillible en matière d’ art , de sentir la beauté partout où elle serait, et d
ts d’antipathie de son goût, dans les choses nouvelles pour elle de l’ art et de la poésie. Mais son instinct du beau et du
sé par excellence. Elle fonde donc sa foi à la beauté des œuvres, à l’ art des ouvriers, sur un témoignage intérieur, sur l’
Il est un petit nombre d’œuvres qui, dans l’histoire universelle de l’ art , ont obtenu des hommes un long et général assenti
t bientôt convaincu et en paix. Mais sur Molière, sur les choses de l’ art , comment clore la dispute, et comment ne pas disp
personne d’Uranie ? On dit que la société habituelle des choses de l’ art n’est pas bienfaisante pour l’homme, et qu’à forc
es attraits que peuvent avoir pour ses sens certaines séductions de l’ art qui sont à leur adresse, ni des émotions dont son
e de Platon, Socrate examine cette question : Si la rhétorique est un art ou une science. Au grand scandale de Gorgias et d
sion du même genre que la cuisine. La critique littéraire n’est ni un art , ni une science ; c’est une routine, mais une rou
mes. 277. Boileau s’étonne que l’on ose combattre les règles de son Art poétique, après qu’il a déclaré que c’était une t
e à l’Académie. 295. Madame de Staël, dans l’Allemagne. 296. Dans l’ Art Poétique. 297. Poétique, § 26. 298. Esthétiq
42 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157
idemment tout glorieux d’avoir joué ce rôle guerrier. La comédie de l’ art recouvra une partie de ses droits sous ce directe
es compositions il fut moins fidèle aux traditions de la comédie de l’ art  ; il céda, à son tour, à la tendance qui emportai
us traçons. Pendant cette période du gouvernement de Richelieu, notre art comique suivait une marche ascendante continue. A
mpe fort, Mettez, pour me jouer, vos flûtes mieux d’accord. 25. L’ Art de la Comédie, tome II, page 6. 26. Voyez ci-con
43 (1739) Vie de Molière
t nouveau, laquelle, quoique toute en récits, est ménagée avec tant d’ art , que tout paraît être en action. Elle fut très-su
e qui semble uniforme. On peut dire en passant, que c’est là le grand art des tragédies de l’admirable Racine. La Critiq
tirées du théâtre italien. On y remarque plus de bouffonnerie, que d’ art et d’agrément. Elle fut accompagnée au Louvre d’u
eux la nature, ils connaissent mieux le monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’art de plaire. Molière peut av
aissent mieux le monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’ art de plaire. Molière peut avoir contribué à leur ôt
l les beautés de ce chef-d’œuvre de l’esprit, et de montrer avec quel art Molière a peint un homme qui pousse la vertu jusq
ut ce qu’ils ont fait, pendant les entractes. Il n’y avait pas plus d’ art dans les tragédies. Cela seul fait peut-être voir
L’Avare de Molière quelques expressions grossières comme : Je sais l’ art de traire les hommes ; et quelques mauvaises pla
ssièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’ art dont il veut se parer. C’est ce naturel grossier
n pour une vraie comédie, Despréaux aurait eu raison de dire dans son Art poétique : C’est par là que Molière, illustrant
 : C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du peuple en s
e plus, comment Despréaux peut-il dire que « Molière peut-être de son art eût remporté le prix » ? Qui aura donc ce prix, s
intrigues assez attachantes, ni des dénouements assez heureux, tant l’ art dramatique est difficile. FIN DE LA VIE DE MOLIÈR
44 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
urtant quelle plaidoirie en faveur des comédiens ! Ils disaient que l’ art était perdu, que c’en était fait du goût public ;
n. Ces comédiens primitifs, les véritables enfants sans souci et sans art , vivaient encore, en dépit de leurs bien-aimés et
bout de champ, qui cédait la place, mais non pas sans coup férir, à l’ art arrangé, peigné et tiré à quatre épingles. On y m
te et trop peu leste, cette bonne comédie qui tenait à l’enfance de l’ art , enfance adorée, art de la comédie qui n’est jama
cette bonne comédie qui tenait à l’enfance de l’art, enfance adorée, art de la comédie qui n’est jamais plus parfait que l
, ont eu recours                                                 à l’ art ingénieux De peindre la parole et de parler aux y
ous le retrouverez, à coup sûr, à toutes les époques et dans tous les arts . Que de fois le pantin l’a emporté sur l’homme d’
l’on avait du temps à perdre, aurait sa place dans une histoire de l’ art dramatique ; on y verrait, et de plein droit, Les
istes que le public écoute même avant qu’ils aient parlé. Aimait-il l’ art pour l’art ? Voilà une phrase qui n’était pas con
e public écoute même avant qu’ils aient parlé. Aimait-il l’art pour l’ art  ? Voilà une phrase qui n’était pas construite de
e son temps, et dont il se serait bien moqué lui-même ; il aimait cet art de la comédie pour les larmes que le cœur y verse
amateur est né à la fin du siècle passé. Quand il avait quinze ans, l’ art dramatique était en grand honneur dans notre bon
pour vous et tant pis pour elle ; l’autre, au contraire, c’étaient l’ art et le calcul en personne. Avec mademoiselle Dumes
ademoiselle Dumesnil voulait mettre dans son jeu un peu de règle et d’ art  ? Que ça devait être fatigant lorsque mademoisell
un riboteur plus goguenard dans les Larissolle ; et comme il savait l’ art de se travestir ! — Larochelle était un admirable
ame et ses douleurs, la comédie et son rire. Ô toute-puissance de cet art fameux que ni la misère, ni l’abandon, ni la viei
errante et de la médiocrité vagabonde, ces honorables mendiants de l’ art dramatique arrivent dans toutes sortes d’attirail
quelquefois éloquentes, à cette malice sans fiel, à cette grâce sans art  ; facile et fugitive conversation d’un bouffon qu
hôpital pour tous les invalides de ce monde ; pour les invalides de l’ art dramatique, il n’y a que le Café des Comédiens, c
t grandir. Hélas ! de notre temps, nous appartenions corps et âme à l’ art dramatique, c’était là toute notre vie. Molière,
nous apportait son pain et son esprit. Nous étions les vagabonds de l’ art dramatique, et nous remplissions à merveille notr
esprit et son âme à tout hasard, Diderot, s’est beaucoup occupé de l’ art du théâtre et de l’art des comédiens. Il aimait l
ut hasard, Diderot, s’est beaucoup occupé de l’art du théâtre et de l’ art des comédiens. Il aimait le théâtre, ou tout au m
r ; ce n’est pas une nonchalante ; elle a en elle-même le secret d’un art qui est au-delà même du grand art. En deçà — au-d
héros d’Homère, vingt coudées ! Et l’étrange chose aussi que dans cet art du théâtre, un comédien dépende absolument du com
je veux être au niveau du pauvre diable avec qui je suis en scène. —  Art étrange ! où c’est l’homme qui se possède le mieu
animés de l’ardeur dramatique, il prendrait en haine et en dégoût cet art misérable, exposé à de pareils mensonges. On repr
éroïque, le plus rare, le plus excellent, le plus méconnu de tous les arts , c’est l’art du comédien. Vous seriez le plus mal
us rare, le plus excellent, le plus méconnu de tous les arts, c’est l’ art du comédien. Vous seriez le plus malappris et le
hesses, et de dithyrambes ! Hélas ! ces pauvres malheureux, tout leur art s’en va aussitôt qu’ils sont morts ; ils ne laiss
s que votre mariage va détruire, pour vous, toute l’illusion de votre art  ? Eh quoi ! vous êtes destinés à jouer, pendant v
ds, j’en ai grand-peur ! Menjaud était un de ces rares comédiens sans art , sans prétention, d’une naïveté incroyable, qui n
ouvait rien sur lui, aussi bien que sa froideur ; pour avoir pris son art au sérieux, ce vénérable comédien en avait détrui
Mariage forcé. — Enfin, quand vient l’automne, à l’anniversaire de l’ art dramatique dans le monde, Duparay se demande à lu
rchais, de Marivaux surtout. Il aimait l’esprit, il le cherchait avec art , il appuyait avec joie sur tout ce qui lui parais
’est à s’y perdre — en même temps c’est à ne plus rien comprendre à l’ art du comédien. En effet, voilà un art que vous dite
est à ne plus rien comprendre à l’art du comédien. En effet, voilà un art que vous dites rempli de difficultés et de périls
là un art que vous dites rempli de difficultés et de périls, voilà un art qui demande, plus que tout autre, l’attention, l’
r. ( Plautinos Laudavere sales nimium patienter. ) Peut-être de son art eût remporté le prix, dit Boileau en parlant de
up à la mauvaise humeur d’Horace, et, Dieu merci, le peut-être ! de l’ Art poétique français s’est trouvé démenti, tout auss
français s’est trouvé démenti, tout aussi bien que le peut-être de l’ Art poétique latin. Mettons des bornes même à la déli
comédie italienne, Livius Andronicus. — Il a deviné, il a pressenti l’ art nouveau qui allait ajouter le rire et le ridicule
diate Menander (mon demi Ménandre !). Mais cependant avec quel grand art Térence emploie, arrange et combine ses divers em
aux oreilles romaines, presque autant qu’aux oreilles des Grecs. Si l’ art dramatique a fait un pas avec Térence, la langue
uvre enfant pénètre dans cette maison qui sera sa perte. — Voilà de l’ art grec, voilà qui tient à la chasteté antique ! Ent
dues, des caprices qui tiennent du délire. Elle ne rappelle en rien l’ art des Grecs, cet art contenu dans les justes bornes
qui tiennent du délire. Elle ne rappelle en rien l’art des Grecs, cet art contenu dans les justes bornes, dans les strictes
ivres ; Aristote lui-même, qui s’est occupé des moindres détails de l’ art de rhétorique, ne s’explique pas sur la comédie,
rique, ne s’explique pas sur la comédie, par la raison, dit-il, que l’ art n’enseigne pas à faire rire. À côté de la tragédi
resté maître de la place, l’Injuste enseigne au jeune homme le grand art de satisfaire un créancier sans le payer. Voilà S
le sait pas, elle le sent, elle le comprend, elle le devine, c’est l’ art du sixième sens ; or la comédie est justement l’a
e devine, c’est l’art du sixième sens ; or la comédie est justement l’ art du sixième sens par excellence. Grand danger de t
puis qu’Aristophane a fait la joie de ce peuple, sans rivaux dans les arts du goût et de l’esprit, cet esprit s’est entouré
l’esprit français qui manque à la comédie grecque… elle manque de cet art aimable de ce goût exquis, et de cette fleur déli
Despréaux ? Quoi ! Despréaux ?… Il avait attaqué Despréaux ? Quoi ! l’ Art poétique ! — Oui, l’Art poétique ! — Quoi ! les S
éaux ?… Il avait attaqué Despréaux ? Quoi ! l’Art poétique ! — Oui, l’ Art poétique ! — Quoi ! les Satires ? Oui, les Satire
n cet âge… J’aime le luxe et même la mollesse, Tous les plaisirs, les arts de toute espèce, La propreté, le goût, les orneme
ait baisser les yeux, aux moins timides. Hélas ! c’en était fait de l’ art de Molière. Le Misanthrope, Tartuffe, Les Femmes
sseurs de pathétique et de sourire ; on jouait la comédie sans trop d’ art , mais avec autant de grâce et de naturel que fair
ls excès ? N’est-ce pas une chose singulière, que tout d’un coup, cet art que l’on croyait dompté, et forcé de marcher dans
45 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
grand nombre des spectateurs ne sentit point la force du sujet, ni l’ art du poète dans la peinture du caractère singulier,
ité est bien plus délicate et, fournissant moins, exigeait beaucoup d’ art  ; il s’est fait à lui-même un sujet stérile, priv
l les beautés de ce chef-d’œuvre de l’esprit, et de montrer avec quel art un homme, qui pousse la vertu jusqu’au ridicule,
elopper plus parfaitement ce caractère. Ce sont là de ces traits où l’ art seul ne peut rien, si l’on n’est inspiré par le g
s’appelle manier des scènes : voilà ce qui s’appelle travailler avec art , et représenter avec des traits délicats ce qui s
e ;             Il leur fallait un comédien, Qui mit à les polir, son art et son étude ; Mais Molière à ta gloire il ne man
re y gît ; Leurs trois talents ne formaient qu’un esprit, Dont le bel art réjouissait la France ; Ils sont partis, et j’ai
les mouvements et les attitudes qui les caractérisent, rapporte à son art toutes ses observations. « Molière, pour nous don
uelles ressources dans l’esprit ne faut-il pas avoir pour varier avec art les mêmes fonds, et pour les reproduire sous d’au
qui, ainsi que L’École des femmes et Le Tartuffe la lui assurent ; l’ art , caché sous des grâces simples et naïves, n’y emp
, par l’intelligence des expressions, et par toutes les finesses de l’ art , il séduisait les spectateurs au point qu’ils ne
e mauvais voisins à des vers admirables. Voisins que les maîtres de l’ art appellent des frères chapeaux1. » Voici le jugem
e monarque, et du soin que Sa Majesté prend de faire fleurir tous les arts dans l’étendue de son empire, quittent le Parnass
ut ce qu’ils ont fait pendant les entractes ; il n’y avait pas plus d’ art dans les tragédies, cela seul fait peut-être voir
n n’y fit pas même attention. On se contenta d’admirer également et l’ art avec lequel Molière avait mis en œuvre ce qu’il a
fet ; parce que le spectateur, indépendamment de ses réflexions sur l’ art du poète, est bien plus flatté d’imputer les obst
s L’Avare de Molière quelques expressions grossières, comme je sais l’ art de traire les hommes, et quelques mauvaises plais
r, n’a pas ordinairement deux laquais et un intendant. Un maître de l’ art me répondra peut-être que cinq domestiques chez H
pardonner une faute aussi légère. Je conviendrai avec ce maître de l’ art que sa réponse est raisonnable ; mais s’il est de
cette faute, et voyons si on peut en tirer quelque instruction pour l’ art dramatique. Molière a si bien senti la faute qu’o
cette vérité qui est si nécessaire à la scène ; ils y découvriront l’ art ingénieux du poète dans la conduite, dans les lia
e seul est le grand maître ; c’est de lui seul qu’il faut apprendre l’ art de composer une fable d’action double, d’embrasse
re par là le lecteur plus en état de connaître et de sentir avec quel art Molière en a fait usage. » Scènes italiennes.
Frosine et d’Harpagon ; mais Molière fait servir, avec un génie et un art admirables, ce même motif à relever l’avarice d’H
rphoses, si je puis m’exprimer ainsi, sont surprenantes, et avec quel art le poète français a adapté à son sujet tout ce qu
e Molière, par son pinceau, En a fait le parlant tableau, Avec tant d’ art , tant de justesse, Et bref tant de délicatesse, Q
s que demandait la délicatesse de la matière ; et que j’ai mis tout l’ art et tous les soins qu’il m’a été possible, pour bi
lus éclatants. Le public justifia bien la prédiction de l’auteur de L’ Art poétique, et depuis longtemps les Français citent
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVII » pp. 193-197
te. Le roi fait concourir à leur éclat et à leur charme, la magie des arts de l’imagination, la puissance des talents. Moliè
fication annuelle de mille francs entre les hommes illustres dans les arts . En 1664, nous le verrons tenir sur les fonts de
ec la gloire littéraire de la France, et avec celle des branches de l’ art que chacun d’eux a le plus particulièrement culti
47 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
a pure érudition. Il introduit discrètement et finement la question d’ art dans l’étude des faits, et sans manquer jamais au
e qui, dans un admirable sermon sur l’hypocrisie, a développé avec un art profond et une émouvante dialectique cette grave
périeur qui dépassait toutes ces considérations ; c’est le droit de l’ art , qui est souverain dans sa sphère comme la religi
tible, comme le droit pour le savant de poursuivre toute vérité. Si l’ art ne récusait pas cette autorité extérieure de la r
que. Quant au fond des choses, il ne relevait que de lui-même ; car l’ art aussi possède une autorité de droit divin. Nous n
en cela, de terrain interdit, que tout appartient à la comédie et à l’ art , et que la question n’est que dans l’exécution. I
ue pour ne reculer devant rien de ce qui se prête au mouvement et à l’ art du théâtre. Mais c’est là ce que j’appellerai la
ction, et c’est la cour qui en a été le principal agent. Nulle part l’ art de vivre en société, l’art de causer, l’art de pl
en a été le principal agent. Nulle part l’art de vivre en société, l’ art de causer, l’art de plaire, l’art de peindre, l’a
cipal agent. Nulle part l’art de vivre en société, l’art de causer, l’ art de plaire, l’art de peindre, l’art d’analyser, l’
e part l’art de vivre en société, l’art de causer, l’art de plaire, l’ art de peindre, l’art d’analyser, l’art de penser en
vre en société, l’art de causer, l’art de plaire, l’art de peindre, l’ art d’analyser, l’art de penser en commun, l’art de r
art de causer, l’art de plaire, l’art de peindre, l’art d’analyser, l’ art de penser en commun, l’art de raisonner sur la vi
ire, l’art de peindre, l’art d’analyser, l’art de penser en commun, l’ art de raisonner sur la vie, sur les mœurs, sur le cœ
raisonner sur la vie, sur les mœurs, sur le cœur humain, en un mot l’ art de la vie mondaine n’a été poussé si loin. Aussi
hologie que par l’invention dramatique ; plus par la science et par l’ art que par l’imagination et la poésie. Corneille, Pa
48 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
l’esprit ! Vanité du style, et tout est vanité, surtout dans ce grand art du journal qui est un art éphémère, un art passag
, et tout est vanité, surtout dans ce grand art du journal qui est un art éphémère, un art passager, le bruit d’une heure,
ité, surtout dans ce grand art du journal qui est un art éphémère, un art passager, le bruit d’une heure, et la puissance d
le à cet acier qui brille, un pli mauvais à cette pourpre étalée avec art , un barbarisme à cette langue inspirée, un geste,
té. Exemple à suivre, afin que chacun suive sa voie et ne demande à l’ art qu’il exerce, que la chose même que son art peut
sa voie et ne demande à l’art qu’il exerce, que la chose même que son art peut rapporter. Malherbe et Racan ont laissé un n
ux de laisser une stance, un quatrain, un distique. C’est la loi de l’ art d’écrire. Il faut s’attendre à tout, et même à l’
il faut passer nécessairement avant d’arriver au théâtre moderne, à l’ art d’aujourd’hui, aux efforts de la veille, aux espé
volution, mais qu’est-ce que vingt ans pour savoir ce que deviendra l’ art , le goût, la passion, le plaisir, le charme, l’es
areil drame, à une époque où l’on n’avait encore abusé de rien dans l’ art poétique. Remarquez en outre combien l’habile et
ré d’une habileté et d’une convenance parfaites. Il eut même le grand art de persuader au roi qu’il était son collaborateur
le froid, dans l’ennuyeux, dans l’insupportable ? Toute la fin de son art , c’est qu’on soit comme son héros, épris des bell
i ! En résumé, on n’a rien écrit de plus juste et de plus sensé sur l’ art de la comédie, que cette réponse de Bossuet à la
ique, la comédie eût bien fait de renoncer à sa prétention, d’être un art parfaitement moral, ce qui est bien la plus singu
ent moral, ce qui est bien la plus singulière des tartuferies dans un art qui a produit Tartuffe. Tout aussi bien que Moliè
sté grand comme l’avait annoncé Fénelon ; il est resté grand dans cet art dramatique dont il est le maître tout-puissant :
ui s’en va, traîné dans le tombereau de Thespis à la poursuite de cet art qu’il a entrevu dans ses rêves, et cherchant la c
ose, avoir vingt ans, être un génie, et marcher d’un pas résolu à cet art deviné, pressenti, informe, et déjà charmant ! Ai
rcice direct, et pour ainsi dire par l’argument ad hominem ! ce grand art d’arracher le rire ou les larmes, ce grand art d’
ad hominem ! ce grand art d’arracher le rire ou les larmes, ce grand art d’intéresser et d’émouvoir tant de gens, venus de
ts camarades, qu’il se sent du feu à la tête et du courage au cœur. L’ art du comédien, cette poésie du second ordre, avait
s XIV fut l’ami de Molière ; il lui parlait souvent des choses de son art  ; il lui permit de faire son lit, trois fois par
t qui pourtant avait tout à créer : la langue, les mœurs, l’esprit, l’ art et les convenances de la comédie. Écoutez avec so
e pour en avoir les joies, non le profit : il est passé maître dans l’ art de tromper, mais il agit comme un grand artiste ;
udieuse, intelligente, active, très versée en tous les secrets de son art  ; le théâtre était sa patrie, il avait été son be
rouver ce grand magicien dont tout le monde parle tant et qui, par un art admirable, fait voir tout ce que l’on souhaite, q
pare toutes les voies. « Moi je reste ici où, par la puissance de mon art , je vais d’un seul coup de baguette endormir la v
si elle venait un seul instant à oublier sa moquerie ingénieuse, son art de voir toutes choses, même l’amour d’Alceste, so
d’abord par le parterre comme un de ces ouvrages sans défaut, dont l’ Art poétique devait parler plus tard, et l’instant d’
ce qu’ils ignorent absolument les rares et difficiles conditions de l’ art et du talent ; ils sont naturellement et très nat
u nom de la nature. Va donc pour la nature, et cependant respectons l’ art , il a ses droits et ne peut rien gâter. Quand don
e que le journal n’est pas tout à fait innocent de cet oubli du grand art de la conversation parisienne. — Alors il faudrai
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
idées & nous en enrichir. Nous verrons, quand nous parlerons de l’ Art de l’Imitation, que Moliere, pour composer la plu
de personnages, Celui d’homme de bien a de grands avantages. C’est un art grimacier, dont les détours flatteurs Cachent, so
mblance celui du dessein, du coloris, & des autres parties de son art , & qu’il ne captive par-là le suffrage des co
50 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
littérature espagnole ; Molière, le comique, s’inspira davantage de l’ art de l’Italie. Molière dut principalement aux Itali
t sur le théâtre. Dans ce qui est aux yeux, des Italiens le véritable art comique, dans la Comédie de l’art, la parole est
aux yeux, des Italiens le véritable art comique, dans la Comédie de l’ art , la parole est absolument subordonnée et compte à
51 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
econnaissance. Il leur fallut un Comédien Qui mît à les polir son art et son étude. Mais, Molière, à ta gloire il ne
de ses pièces ; qu’il ne s’est pas contenté de posséder simplement l’ art de la bouffonnerie, comme la plupart des autres c
plaisant et trop bouffon. Ce comédien, dit-il,7. Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du Peuple en
7. N. B. Despréaux Satire seconde, pag. 17. 8. Le même auteur dans l’ Art poétiq. chant. 3. pag. 209. 9. Pradon, Nouvelles
52 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
t peut-être dans la fausse idée que les auteurs se sont faite de leur art , et par suite de laquelle ils ont quitté la bonne
e le principal caractère, développé et soutenu jusqu’à la fin avec un art admirable, on y remarque des personnages et des d
ne courante ? Ne vaut-il pas bien mieux qu’un jeune cavalier Dans mon art au plus tôt se fasse initier ? Qu’il sache, quand
plus vraies que son style, et néanmoins elles séduisent par le grand art avec lequel il sait les mettre en œuvre. On pourr
e l’Empire, si méprisée de nos critiques actuels, sous le rapport des arts , et que l’on croirait, aux sarcasmes dont ils la
eux-mêmes, a voulu montrer combien pouvaient être dangereuses pour l’ art ces rivalités, ces haines, ces jalousies lorsqu’e
ties dramatiques sont sans doute ménagées et traitées avec beaucoup d’ art ; elles émeuvent, elles font répandre d’abondantes
nt il a tant besoin pour lui-même. Dans L’Avare, c’est encore ce même art profond : c’est Harpagon mis aux prises avec cert
ribe, qui ne possèdent pas comme le maître, au même degré du moins, l’ art de les dissimuler, ni les qualités brillantes qui
coup sûr, de nos auteurs dramatiques. Si la profondeur, la vérité, l’ art de peindre à grands traits les caractères et les
rappés, s’ensuit-il que les auteurs, ayant un juste sentiment de leur art et de la mission qu’ils sont appelés à remplir, d
ans l’insouciance de beaucoup d’auteurs pour les vrais principes de l’ art , insouciance par suite de laquelle ils marchent à
urait pas plus d’avantage à se renfermer dans les justes limites d’un art que de vouloir les trop étendre. Esprit libre et
c’est là, en effet, ce qu’il faut surtout se proposer; c’est le grand art que l’on doit s’efforcer d’acquérir quand par mal
Molière doit être la constante étude des jeunes auteurs. Il a porté l’ art de la comédie à son apogée, deux siècles de succè
la poésie d’Oronte, sans la juger rigoureusement au point de vue de l’ art , il l’apprécie pour ce qu’elle vaut, et s’empress
èle; comme s’il eût pu ignorer, lui Molière, qu’un des préceptes de l’ art prescrit de n’exposer sur la scène que des vices
tre indifférent à nos yeux. Il arrive aux acteurs bien épris de leur art , en étudiant un rôle, de s’en pénétrer si forteme
le cette haute société dans laquelle il a l’habitude le vivre. Mais l’ art du comédien est hérissé d’écueils; il ne suffit p
ts. Mais, où le comédien supérieur se reconnaît aisément, c’est à son art , quelque insuffisants que soient d’ailleurs ses m
e soit sa propre nature avec celle de son rôle ; c’est, dis-je, à son art , qui le met à même d’en indiquer toujours avec in
s observations et ces conseils sont très judicieux, et prouvent que l’ art du comédien n’était pas étranger à Geoffroy. Cepe
out cela, quoi que je puisse faire, Je confesse mon faible : elle a l’ art de me plaire; J’ai beau voir ses défauts, et j’ai
de Tartuffe que l’avantage d’une voix travaillée et rendue, à force d’ art , souple et flatteuse, se fait surtout sentir. Il
sait trop d’ailleurs, d’après l’habileté de sa conduite et son grand art à ne jamais donner prise sur soi, comment ferait
tudier avec trop d’attention, pour les mieux admirer, les moyens et l’ art sublime à. l’aide desquels il a résolu cette espè
. Je puis vous dissiper ces craintes ridicules, Madame ; et je sais l’ art de lever les scrupules. Le ciel défend, de vrai,
ilité, la modestie, la résignation du chrétien, soient jouées avec un art infini; il faut que son accent soit doux, pénétra
Cette lettre et celles qui la suivent font partie d’un ouvrage sur l’ art du comédien. Elles sont adressées à un jeune élèv
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60
antité des actes que nous donnerons des éloges à Moliere, c’est sur l’ art qu’il a mis dans sa piece, art inconnu jusqu’à lu
rons des éloges à Moliere, c’est sur l’art qu’il a mis dans sa piece, art inconnu jusqu’à lui dans toutes les pieces à scen
e, art inconnu jusqu’à lui dans toutes les pieces à scenes détachées, art que Boursault ignoroit totalement, comme nous le
’ame par force. On voit ensuite deux bavardes qui prétendent avoir l’ art de se taire, & qui, pour le prouver, babillen
uveauté les pieces de Boursault, malgré toute notre admiration pour l’ art que Moliere a mis dans les Fâcheux, je ne conseil
54 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
’éclat et la vérité de la couleur, l’air de nature et de vie, enfin l’ art et la main d’un grand maître. Notice historiqu
ncore. Corneille, au déclin de sa glorieuse barrière, crut étendre l’ art du théâtre, en le reportant au point où il l’avai
e ne sera contestée par aucun de ceux qui connaissent l’histoire de l’ art dramatique. Voltaire pensait de même au sujet de
caractère de grandeur et de noblesse que, dans le langage de tous les arts , on est convenu d’appeler héroïque. Je suis rédu
us avaient précédés de plusieurs siècles dans la carrière de tous les arts , était devenu l’art du théâtre à une époque où Co
e plusieurs siècles dans la carrière de tous les arts, était devenu l’ art du théâtre à une époque où Corneille avait mis au
res expositions qui soient au théâtre, l’autre comme développant avec art l’intrigue la plus ingénieuse et la plus comique.
iroir n’est pas de celles qui étendent ou enrichissent le domaine des arts . Loin d’en tirer vanité, Molière s’en excuse : s’
55 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
, a dit : « Jamais comédie ne fut si bien représentée, ni avec tant d’ art  : chaque acteur sait combien il y doit faire de p
ar les comédiens qu’il avait formés, devait offrir la perfection de l’ art théâtral. L’École des femmes eut un de ces succè
e nouveau, laquelle, quoique toute en récits, est ménagée avec tant d’ art , que tout paraît être en action. » Ces récits su
homme de génie, qui peint gaiement ses ennemis ou plutôt ceux de son art , et qui pense que le meilleur argument en faveur
ui ait paru sur le théâtre. Comme tout ce que Molière a créé dans son art , elle a produit des imitations qui sont restées f
ici. Alcidon. Il est vrai qu’il (Molière) récite avecque beaucoup d’ art , Témoin dedans Pompée, alors qu’il fait César. Ma
une espèce d’anachronisme assez fréquent dans l’histoire critique des arts , que nous transportons à l’auteur des Cadenas, et
suyer un nouvel échec. Molière avait besoin de tout le secours de son art pour se tirer d’un pas si difficile : son art ne
tout le secours de son art pour se tirer d’un pas si difficile : son art ne lui fut pas infidèle. Le sujet véritable de L
s récits de musique et des entrées de ballet ; et les conditions de l’ art dramatique furent en plus d’un endroit sacrifiées
au hasard. « On y remarque, dit Voltaire, plus de bouffonnerie que d’ art et d’agrément. » Le jugement est rigoureux. La bo
té publique a-t-elle gagné à cette réserve ? Cela est fort douteux. L’ art de la comédie y a-t-il perdu ? Les faits ne répon
56 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
les spectateurs, lassés d’attendre un génie capable d’imaginer avec l’ art de Molière des fables nouvelles, et d’imiter auss
intéressant, mais la finesse du dialogue y suppléait : enchâssée avec art , une scène succédait à l’autre, et ces scènes off
féconde de Covielle, et la burlesque vanité des différents maîtres d’ arts et de sciences, jettent encore un nouveau jour su
ssièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’ art dont il veut se parer. C’est ce naturel grossier
eurs Gillet, Oudot, Henry, Hilaire, Descouteaux, et Piesche le cadet. Arts travestis en Bergers galants, dansants, MM. Beauc
succès de la pièce, mais qui ne dura pas. On sentit bientôt avec quel art l’auteur avait su tirer cinq actes entiers d’un s
ions aussi confuses que superficielles sur les sciences, des termes d’ art jetés sans choix, une affectation mal placée de p
n pour une vraie comédie, Despréaux aurait eu raison de dire dans son Art poétique : C’est par là que Molière illustrant s
e : C’est par là que Molière illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si moins ami du peuple, en
e plus, comment Despréaux peut-il dire que Molière : Peut-être de son art eût remporté le prix ? Qui aura donc ce prix, si
her un peu sur la cendre chaude, mais qu’à la faveur des défilés de l’ art oratoire, il se serait échappé d’un pas si délica
ris. Mauvillain était ami de Molière, et lui fournissait les termes d’ art dont il avait besoin. Son fils, qui vit encore (e
57 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
ésultat. On n’a jamais fait, que je sache, une histoire complète de l’ art dramatique ; autant vaudrait entreprendre l’histo
es plus savants se sont contentés d’écrire un chapitre ou deux de cet art changeant et varié à l’infini, après quoi ils se
if de La Bretonne et Mercier du Tableau de Paris ! Des maîtres dans l’ art d’écrire, nous passons aux badigeonneurs du carre
; elle est en deçà de toute imagination, elle est au-delà de tous les arts , au-dessus de tous les royaumes, au niveau de tou
s, que de boire de l’eau forte. Les maladroits ! Ils avaient oublié l’ art des gradations ! Un jour que ces messieurs étaien
jourd’hui, comme au temps de La Bruyère, avec cinq ou six termes de l’ art on se donne pour connaisseur en musique, en table
ses, un pied sur la tribune, un pied sur le Parnasse, échevelées avec art , mêlant la déclamation à l’enthousiasme, le hoque
bien cruelle, et qui doit affliger tous les sincères amis de ce grand art de la comédie, qui a été si longtemps en si grand
h qu’importe, barbares, si mon talent est jeune, et si rien, dans mon art , ne se fait attendre : la voix, le geste, le sens
ins vaste et plus lointaine, alors nous saurons si, en effet, c’est l’ art qui vous pousse et vous guide au-delà de cet hori
esprit, il y en ait une seule qui pour les grâces, les élégances et l’ art intime du beau dire, ait pu lutter avec l’auteur
t pu lutter avec l’auteur de Marianne et des Fausses Confidences. Cet art tout féminin de cacher sa pensée sous la perfecti
e, agréable, piquante, vaut cent fois mieux, dans ces dissertations d’ art et de goût, que toutes les formules algébriques.
e Talma romain, le priant de lui dire, en deux mots, le secret de son art , et par quelle magie il arrivait à produire ces g
58 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [57, p. 94] »
95 Boileau a beaucoup loué Molière, et vivant et mort ; mais dans l’ Art Poétique, où il paraît plus particulièrement le j
lus particulièrement le juger, il dit que Molière : Peut-être de son art eut remporté le prix, Si moins ami du peuple, en
59 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
des plaisirs qu’il lui fallait, et de cette espèce de mensonge qu’un art mal entendu voulait substituer à la nature. Les p
ême ont peint des mœurs ; mais la peinture de l’esprit humain a été l’ art de Molière, c’est la carrière qu’il a ouverte et
açon la moitié de ce que nous dit Molière. Eh! qui t’avait appris cet art , homme divin? T’es-tu servi de Térence et d’Arist
e sonnet d’Oronte mauvais : ce sonnet d’ailleurs est fait avec tant d’ art , il ressemble si fort à ce qu’on appelle de l’esp
à ton Misanthrope de faire rire? Il ne voit pas que le prodige de ton art est d’avoir montré le Misanthrope de manière qu’i
ie du Tartufe ? Quoi! dans le moment où tu t’élevais au-dessus de ton art et de toi-même, au lieu de trouver des récompense
ace à l’impudence révolutionnaire. Qu’est-ce qui égale Racine dans l’ art de peindre l’amour? C’est Molière (dans la propor
ts. La partie de chasse et la partie de piquet sont des prodiges de l’ art de raconter en vers. L’homme qui veut mettre tout
t plus sûre! et si la vérité est par elle-même triste et sévère, quel art charmant que celui qui la rend si agréable! Le ri
que l’autre produit l’instruction. Un grand artiste qui parle de son art répand toujours plus ou moins de lumière ; aussi
de suite : « En cette occasion, la force de la vertu l’emporte sur l’ art du poète. » Un homme qui aurait été d’accord avec
rages où en effet elles sont blessées, et qui ne sont que l’abus de l’ art , cette marche ne l’aurait pas mené loin. Il attaq
he, délibèrent gravement en sa présence, et dans tous les termes de l’ art , sur les moyens de le guérir de sa prétendue foli
franche de Nicole; la querelle des maîtres sur la prééminence de leur art  ; les préceptes de modération débités par le phil
: c’est le pas le plus hardi et le plus étonnant qu’ait jamais fait l’ art de la comédie. Cette pièce en est le nec plus ult
ner, était-il plus aisé de l’exécuter ? Ce n’était pas trop de tout l’ art de Molière pour faire passer une situation si dél
ent de Molière lui avait appris à agrandir la sphère de la comédie, l’ art pouvait lui apprendre aussi à franchir les limite
omédie, l’art pouvait lui apprendre aussi à franchir les limites de l’ art ; et si dans ce dénouement il a le plaisir de sat
porté par son caractère, et c’est sans doute le premier secret de son art ; mais il faudrait avoir ses yeux pour observer co
60 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118
traits de ressemblance entre la comédie régulière et la comédie de l’ art se multiplièrent. De part et d’autre, les mêmes r
s pied dans la comédie régulière avant de passer dans la comédie de l’ art , c’est le Parasite. Il est chez l’Arioste, tel à
r. La Ruffiana ne semble pas avoir brillé autant dans la comédie de l’ art que dans la comédie soutenue. Elle n’a point de m
ue la comédie soutenue ajoute aux types ordinaires de la comédie de l’ art telle qu’on la jouait dans les premières années d
61 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
aphie, — puis le théâtre comique de 1650 à 1658 — en troisième lieu l’ Art de Molière, — puis la philosophie de Molière, — e
langue française, destiné à compléter Vaugelas ; un Dictionnaire des Arts   ; un Dictionnaire de Géographie, sans parler d’u
t c’était bien en effet ce qu’il restait à créer à Molière. III. L’ Art de Molière. D’une manière générale, c’est la p
ement nouveau. Enfin les classiques savent quelle est la nature de l’ art , et qu’il est fait pour tout le monde. Ennemis-né
re de l’art, et qu’il est fait pour tout le monde. Ennemis-nés de 1’«  art pour l’art », ils réagissent contre la Pléiade, c
, et qu’il est fait pour tout le monde. Ennemis-nés de 1’« art pour l’ art  », ils réagissent contre la Pléiade, comme le Rom
, comme le Romantisme réagira contre eux  : ils sont convaincus que l’ art doit être constamment mêlé à la vie. Ne leur dem
oir ou de rendre la vie. Si nous prenons ce point de vue pour juger l’ art de Molière, — ayant présentes à l’esprit, d’une p
t toute son étendue, qu’il a un système dramatique, des règles de son art qu’il applique délibérément, bref toute une rhéto
ré, des germes d’Harpagon, de Tartufe ou d’Alceste. De même, dans les arts plastiques, ce n’est pas un homme unique qui a se
. Que veut-on de plus clair  ? et à moins de sortir des bornes de son art , à moins de prêcher sur la scène, comment voudrai
e ce poète franchissait les limites, qu’il étendait les droits de son art jusque sur des objets qui devaient lui demeurer é
ieux encore  : il profita des divisions de ses adversaires ; il eut l’ art de persuader aux jésuites que son Tartufe était u
r lui-même l’inutilité de leurs prescriptions et de la vanité de leur art , n’a-t-il fait que soulager sur eux ses rancunes
a cour : ses ennemis et ses amis ; son ménage ; Molière et le Roi. L’ Art de Molière : l’invention ; le système dramatique
. Le style et la versification. L’Influence : sur la direction de l’ art dramatique ; sur les contemporains ; sur certaine
62 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
dans L’Angelica, de Fabritio di Fornaris. Il lui restait en propre l’ art avec lequel il avait su fondre ces éléments diver
lus d’une, sans doute, avait son point de départ dans la comédie de l’ art  : ainsi, ce Docteur amoureux, dont Boileau regret
il ressemble, sous ce rapport, aux derniers venus de la comédie de l’ art , à Beltrame, à Trufaldin. D’où venait ce type de
ute où il marche rapidement. Après avoir eu recours à la comédie de l’ art , au, moins pour la trame du Cocu imaginaire, Moli
45 . Molière a refroidi ces élans : son œuvre révèle sans doute un art plus sérieux. Mais l’œuvre originale est peut-êtr
e détail. Mais il convenait de reconnaître la part considérable que l’ art antérieur de l’Italie occupe dans les commencemen
ccupe dans les commencements de sa carrière, pour montrer combien cet art avait contribué à son éducation dramatique. Nous
63 (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320
& il ne tarda gueres à témoigner la passion qu’il avoit pour cet Art & pour la déclamation. C’étoit assez la coûtu
noissance :    Il leur fallut un Comedien, Qui mît à les polir son art & son étude. Mais, Moliere, à ta gloire il
as & indigne de lui ; c’est ce qu’on voit au Chant troisiéme de l’ Art Poëtique, Vers 391. & les suivans. Etudiez
C’est par-là que Moliere illustrant ses Ecrits, Peut-être de son Art eût remporté le Prix ; Si moins ami du Peuple e
eve, page 433. a. Remarques sur le Vers 394. du troisiéme Chant de l’ Art Poëtique. a. Les trois premiers Actes de la Comé
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
édie, je l’y crois un grand défaut ; & tout homme qui connoîtra l’ art dramatique, sera certainement de cet avis. Voyons
ue, en peinture, en architecture, pour juger d’après moi si ces trois arts admettent ou rejettent les contrastes, & j’en
à la logique de la plupart de ceux qui ont osé donner des bornes à un art dans lequel ils ne se sont jamais exercés. C’est
ncipal. Je m’étendrai davantage là-dessus quand il sera question de l’ art d’épuiser un sujet. « Enfin, s’écrie M. Diderot,
65 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
e content de la liberté conquise, oublieux de tout ce qui n’est pas l’ art qu’il exerce, entièrement dégagé de toute espèce
, et vous serez bien près d’être ensuite un bon juge. « Il y a dans l’ art un point de perfection comme de beauté et de matu
uyère, aux meilleurs passages. Il a donné des règles excellentes de l’ art d’écrire. Nous avions le temps d’étudier les maît
ne savait plus où étaient ses hommes, où étaient ses dieux. Ce grand art de la parole improvisée est devenu, pour nos vois
al français va droit son chemin et tient le monde attentif, grâce à l’ art d’écrire, qui est aussi répandu à Paris que la mu
. C’est même une des premières recommandations que fait Horace en son Art poétique, d’être plein de réserve et de délicates
ens et de comédiennes à qui il enseigne les premiers éléments de leur art , qu’ils ignorent ; il est à lui-même son propre b
e en plein théâtre, et pour tout dire, atteindre enfin au comble de l’ art qui ne peut ni s’expliquer ni s’apprendre : « Quo
de cette impertinence et de cet incroyable oubli de tout ce qui est l’ art sérieux, on se demandait à quoi donc pouvait serv
tout abonde de ce qui est le vice, l’ironie, la grâce, l’éloquence, l’ art , la passion, le plaisir, la fête, le bon goût, la
on et l’emphase plus qu’ils ne redoutaient la famine et la peste17. L’ art avant tout, pour les hommes athéniens, et quand e
r les hommes athéniens, et quand enfin les devoirs et les droits de l’ art étaient sauvés, venait la leçon qui n’était que p
sa passion ou dans son génie. Il a été toute sa vie le maître de son art  ; il a été le seul et sans partage ; il a tenu à
e qu’on demande. Le reste ne vaut pas la peine qu’on s’en inquiète. D’ art et de goût, de vérité et même de décence, il en e
vent enseigner aux artistes, quelle que soit leur profession, que : l’ art et la poésie de la nature expriment le vrai au tr
prédire l’actualité. — Trouver parmi tous les fleuves brillants de l’ art , la source obscure de la nature, le cœur silencie
le de La Vallière : « Louise, dit-il dans son langage simple et sans art , ton père nous fiança dès ton enfance ; Je t’ai v
e mille autres ornements. Pour la parer, la nature s’épuise, tous les arts suent, toute l’industrie se consume. » À quoi bo
lui faites des menaces qu’elle ne saurait comprendre ! Dans tous les arts , mais surtout dans l’art dramatique, les sentimen
’elle ne saurait comprendre ! Dans tous les arts, mais surtout dans l’ art dramatique, les sentiments et les passions se tie
qu’il nous faut protéger contre Despréaux, ce dédaigneux qui posait l’ Art poétique comme la borne qui ne veut pas qu’on ail
ficile entreprise ; elle ignore surtout le plus difficile de tous les arts , l’art par excellence de s’arrêter à temps, de co
ntreprise ; elle ignore surtout le plus difficile de tous les arts, l’ art par excellence de s’arrêter à temps, de commander
êter à temps, de commander à la rime cette esclave révoltée, le grand art de placer sous l’harmonie sonore d’un vers bien f
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
e de toi ». Dufresny a dit : « Ce n’est pas étendre la carriere des Arts que d’admettre de nouveaux genres ; c’est gâter l
actere mou & efféminé se communiqua aux productions du génie. Les Arts prirent dès-lors plus d’élégance & de gentill
ités différemment, & qui l’ont été par les meilleurs maîtres de l’ art chez toutes les nations. C’est ce que nous verron
67 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Des Comédies-Ballets. » pp. 37-44
nesse avec laquelle il développe quelques sentiments du cœur, & l’ art qu’il emploie pour peindre l’amour-propre & l
faut bien se garder de surprendre avant qu’une Marton savante dans l’ art de Latour 4 ait arrangé l’iris 5 de leur teint. N
5 de leur teint. Nous en voyons qui, très jolies sans le secours de l’ art , prennent cependant un air plus frippon en couron
68 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385
es de Moliere, de les analyser, de les méditer ; nous y apprendrons l’ art si difficile de mettre en œuvre tous les caracter
agnas est dans le bouffon. Cette comédie peut encore nous enseigner l’ art de faire entrer plusieurs caracteres dans une mêm
que Moliere a sur ses prédécesseurs & sur ses successeurs dans l’ art de faire briller plusieurs caracteres par le seco
69 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
nts et neuf gravés. Ce serait encore beaucoup : mais deux critiques d’ art plus éclairés et moins enthousiastes, MM. Henri L
pour sauvegarder les droits de la vérité. Les images consacrées par l’ art aux grands hommes n’ont qu’un but : compléter l’i
lière de la postérité. » II A ces renseignements fournis par l’ art , la littérature en ajoute qui nous font connaître
qu’un écrivain médiocre, mais il aimait sincèrement les lettres, les arts , les artistes, et il manifestait ce goût avec une
témoignage de Baron. Enfin, si nous sortons du monde des lettres, des arts et de la science, où il est naturel que Molière a
de tous les temps, qu’ils le veuillent ou non, ne pratiquent pas leur art comme chose purement objective ; tous y mettent p
ix, Ces miroirs, ces tableaux, cette tapisserie, Qui, seule, épuise l’ art de la Savonnerie. Les papiers de Molière, publié
au contraire, d’intentions excellentes ; mais sa plume est lourde, l’ art des nuances lui manque ; il peut dire vrai pour l
t la tristesse de ces contradictions. Comme ils visent au but de leur art , qui est le rire, ils ne nous montrent qu’une par
e au peuple, par nos débats et nos querelles, la forfanterie de notre art  ? Puisque le ciel nous fait la grâce que depuis t
rvalle de ces deux maladies, il a composé une nouvelle pièce contre l’ art menteur et ses adeptes, le Médecin malgré lui, do
liée en 1669, il semble faire amende honorable : « La médecine est un art profitable, dit-il, et chacun la révère comme une
un homme. Tout démontre, au contraire, qu’il aimait passionnément son art , qu’il y rapportait toutes pensées, qu’il s’y don
is laborieux et inspiré, devant beaucoup à la nature, encore plus à l’ art , par-dessus tout interprète admirable de ses prop
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
sauroit que très difficilement y ménager une intrigue : si à force d’ art il y réussit, cette intrigue doit, de toute néces
s inséparables de leur nature, & plus ou moins frappants, selon l’ art de l’Auteur. Nous les rangerons dans trois classe
té. Celles enfin qui font en même temps la satyre des mœurs & des arts , de l’esprit & du cœur. Je vais mettre trois
e piece,   Un rien fait qu’elle réussit. L’ABC du grand monde, ou l’ art de soutenir la conversation à peu de frais. Secon
71 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190
ces et moitié chantantes ; elles mêlaient les jeux de la comédie de l’ art aux pièces lyriques, aux opéras dont la mode prév
s plus illustres comédiens de son temps qui avaient appris de lui cet art si difficile et si nécessaire aux personnes de le
ramouche des leçons de pantomime, et lui aurait dû ses progrès dans l’ art du comédien : ………… Par exemple, Élomire Veut se
comédien : ………… Par exemple, Élomire Veut se rendre parfait dans l’ art de faire rire ; Que fait-il, le matois, dans ce h
et la douleur.   « Troisième conclusion :                      Tout l’ art de raisonner n’est qu’une invention,             
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
que, le Poëte comique doivent peindre la Nature, il est vrai ; mais l’ art du premier consiste à la saisir dans ses instants
premier consiste à la saisir dans ses instants de mauvaise humeur : l’ art du second, dans ses instants de gaieté, & jam
laute de n’être pas né dans un siecle aussi savant que le nôtre sur l’ art dramatique. Continuons. Philocrate part. Hégion
leurs, N’admet point dans ses vers de tragiques douleurs. » Boileau, Art poét. « C’est la foiblesse, l’impuissance, la
Il n’est pas possible de dévoiler au lecteur toute la finesse de cet art inconcevable que le pere de la comédie employoit
73 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
ant que lui a transmis la double veine, littéraire et populaire, de l’ art italien ; élément important, non par le fonds des
s étaient généralement très vives, très brusques dans la comédie de l’ art  ; Molière lui déroba ce secret. M. Rathery a comp
res et à leurs progrès. Il en est de même, en quelque sorte, dans les arts . On n’a le droit de s’enrichir des dépouilles d’a
74 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
Je ne crois pas que la précocité soit un bonheur. Certains côtés de l’ art où l’imagination domine, appartiennent, il est vr
selle est une spéculation médiocre. Il faut la dame. Le théâtre est l’ art de contenter la dame. Au temps de Molière, on spé
idérable valeur littéraire. Elle est pour moi le côté vivant de notre art , le côté hardi et réfléchi, délicat et violent; l
tion forte, comprise largement, étudiée puissamment, conduite selon l’ art approfondi du théâtre, selon la science exacte de
31 décembre. Je sais bien qu’autrefois (mais il y a si longtemps !) l’ art dramatique était un sacerdoce. La scène primitive
abondamment à cette source qui bouillonne aux plus hauts sommets de l’ art antique ; mais il manque quelque chose à cela pou
75 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
e l’Évangile fut plus courtisan que l’auteur d’Amphitryon ! Tel est l’ art de ces sages. Ils consentent à se priver de glori
re et le Tartuffe m’ont conduit à envisager la moralité générale de l’ art dramatique. Sur ce sujet, j’ai pu souvent laisser
réfuter quelques sophismes médiocres, mais travaillés avec beaucoup d’ art par Molière lui-même. Dans mon premier travail, j
s que nous avilir nous-mêmes. Qu’est-ce que le talent du comédien ? L’ art de se contrefaire, de revêtir un autre caractère
es ? Nous dirons maintenant aux honnêtes gens : Quelle beauté dans un art où l’on ne peut exceller sans honte4 ? » Il ne f
ns esprits, ne le savent point comprendre ; et, enfin, c’est ce que l’ art de Molière n’a point réalisé. Était-ce faute de m
er pour le théâtre. Il voulut que sa tombe rendît témoignage contre l’ art dans lequel il s’était illustré. Voici ce que Tro
s veilles au théâtre, et s’est donné le soin de réduire en précepte l’ art de faire des comédies. Elle nous apprendra que no
public celles qu’ils avaient composées ; que la Grèce a fait pour cet art éclater son estime par les prix glorieux et par l
héâtres dont elle a voulu l’honorer ; et que dans Rome enfin, ce même art a reçu aussi des honneurs extraordinaires : je ne
eu des temps où elle s’est rendue odieuse, et souvent on en a fait un art d’empoisonner les hommes. — La philosophie ?.. Et
sentations. »Si Molière ne tient compte d’aucune objection contre son art , ce n’est pas faute de les avoir toutes entendues
e quantité de chefs-d’œuvre, peut-être incomparables, dans lesquels l’ art de convaincre se montre et se déploie avec une ma
nt jésuites et qui furent de bons religieux. Par les emplois, par les arts , par l’Église, la bourgeoisie prenait le pas de t
trine si sûre dans une langue si forte et si correcte, et qui avait l’ art singulier d’enflammer la raison comme d’autres av
serait, Sire, bien inutile d’être aussi savant que vous l’êtes dans l’ art de régner sur les hommes, et d’ignorer celui qui
Je puis vous dissiper ces craintes ridicules, O prince ! et je sais l’ art de lever les scrupules. Ayant su faire agréer to
s fout entière dans l’agrément du style et dans la durée du succès. L’ art et la raison exigent davantage. Ils exigent que l
La morale le veut ainsi, car elle ne peut se séparer de la vérité ; l’ art le veut également, car le beau, ce seul but de l’
de la vérité ; l’art le veut également, car le beau, ce seul but de l’ art , n’est la splendeur du vrai que parce qu’il en es
a pas moins sans doute, il le goûtera même avec plus d’ivresse, car l’ art volontairement inférieur qui s’applique à le trom
t qui font des affaires en savent quelque chose. Néanmoins un certain art est encore nécessaire, et Tartuffe ne l’a point.
te ou mal conçue ? Nous l’avons dit, Molière était plus maître de son art , il connaissait mieux le parterre. Il a su ce qu’
e mystère. Grâce à la complicité de toute la littérature et de tout l’ art qui se brassent pour eux par l’effort combiné du
s que demandait la délicatesse de la matière ; et que j’ai mis tout l’ art et tous les soins qu’il m’a été possible, pour bi
n but, l’orateur expose le plan qu’il va remplir, et il y déploie cet art admirable où personne ne l’a égalé. On y voit par
urdaloue protestent et se retirent du parterre qui canonise Scapin. L’ art , sans doute moins blessé dans le chef-d’œuvre de
re de vivre ? Ah ! ce qu’ils font ? Premièrement, ils ne gênent pas l’ art dramatique et ils veulent bien que M. de Molière
et qui croit que ce mauvais esprit, que celte plume obscène, que cet art impudique, tendent aux âmes chrétiennes des piège
nt un fou dont le poète a justement voulu rire, et le triomphe de son art est d’avoir réussi à le moquer sans pourtant le r
ion de tristesse, malgré le dessein de Molière. La faute en est à son art plus qu’à son génie. Cet art dont il se flattait
essein de Molière. La faute en est à son art plus qu’à son génie. Cet art dont il se flattait de connaître les mystères, n’
e laisser malheureux. Il y était en même temps contraint et enclin. L’ art ne lui permettait point de donner à son Misanthro
, il l’a manqué. Il devait le manquer et connaître l’impuissance de l’ art par lequel il prétendait donner la vraie vie à de
76 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
es livres, sont peu de chose pour l’écrivain, pour le poète : c’est l’ art de la composition qui de ces traits fait un ouvra
e et Angélique soient intéressants : Molière, qui possédait si bien l’ art de rendre ses amoureux aimables, n’a répandu sur
ges naturels et acquis ; il a toutes les disgrâces que la nature et l’ art peuvent rassembler sur une personne. Tout simplem
du relief à leur bévue, et atteste d’autant mieux l’insuffisance d’un art qui semble ne laisser à ceux qui le pratiquent av
tier, fortune, faveur et célébrité. Il excellait, à la vérité, dans l’ art de faire des allusions délicatement hardies aux i
a même faute, en plaçant un astrologue dans Les Amants magnifiques. L’ art chimérique, qui prétend lire nos destinées dans l
mi les puissants de la terre, que les promesses ou les menaces de cet art ont trouvé des esprits disposés à y croire. Comme
né en 1619 et mort en 1695. Il fut historiographe des bâtiments, des arts et manufactures, secrétaire de l’Académie d’archi
et modernes. Il eut deux fils, dont l’un hérita de son amour pour les arts , et de la plupart de ses emplois ; et dont l’autr
77 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
1673. Boileau a beaucoup loué Molière, et vivant et mort, mais dans L’ Art Poétique, où il paraît plus particulièrement le j
lus particulièrement le juger, il dit que Molière : Peut-être de son art eût remporté le prix Si, etc. Un contemporain po
78 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
l’homme de tous les temps. Représentation de la nature humaine244, l’ art comique a pour condition la science des traits ét
le : quel poète a su s’effacer derrière ses personnages avec autant d’ art et de modestie que l’auteur du Tartuffe, d’Harpag
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Des Pieces intriguées par un Valet. » pp. 125-134
théâtre de l’antiquité, & les réflexions les plus profondes sur l’ art comique. Reprenons ses leçons l’une après l’autre
r sur notre théâtre par des personnages distingués. Les ressorts de l’ art seroient révoltants dans leurs mains ; ils font r
ombrages, de prétentions, & n’affectent de poser les limites d’un art dont ils n’ont pas les premieres idées ? Ces peti
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
l’imagination, & peu de talent. On me dira peut-être que le grand art d’un Auteur est de savoir plaire, & que, puis
lorsqu’il a mis des scenes amoureuses dans ses pieces, il a trouvé l’ art de les animer. Voyons rapidement les moyens auxqu
 : Vous seul savez aimer, & vous faire chérir. De tout Paris, son art veut faire la conquête : A regner sur mon cœur vo
ants, à mettre leurs scenes amoureuses en action, & qu’étudiant l’ art inconcevable de Moliere, ils apprennent à tout vi
81 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
mp; assurée, elle ne lui donnera pas pour modele un chef-d’œuvre de l’ art & de Pigale, en lui disant : voilà comme tous
rend en partie de plaisir avec un Marquis ivre, qui l’instruit dans l’ art de dépenser son bien ; & avec Lucile sa maîtr
leurs chimeres, tâche de les rendre plus savants dans une infinité d’ arts en dévoilant à leurs yeux l’ignorance & le ma
i regne dans la capitale. Moliere instruit l’homme dans plusieurs arts , ou contribue du moins à leurs progrès. La Mé
e entre dans la carriere des Lettres : son génie lui fait concevoir l’ art du Poëte comme nous venons de le définir. Il voit
sera possible ; &, pour y mieux réussir, apprenons de lui-même l’ art de l’Imitation, cet art si rare, auquel il doit l
pour y mieux réussir, apprenons de lui-même l’art de l’Imitation, cet art si rare, auquel il doit les trois quarts de sa gl
s. Il faut le montrer de tous ses côtés. 76. Quand j’ai avancé que l’ art de semer des moralités dans les détails avoit ses
82 (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209
d’arabesques, estampillé de croches et de doubles-croches, fleure : l’ art par toutes ses pages. « Notre côté à nous n’est p
pliquant à la partie musicale du Sicilien les ressources variées de l’ art moderne, vont heureusement nous distraire, car ce
83 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
cation. Pour séduire Molière, il se mit à lui réciter avec beaucoup d’ art plusieurs morceaux sérieux et comiques. Notre aut
ies. Jusque-là il n’avait fait qu’étendre pas à pas le domaine de son art  ; enfin il le possédait et il pouvait s’y mouvoir
elles que les négligences, les formes dispensent des sentiments, et l’ art de plaire supplée à l’art d’aimer. La haute socié
les formes dispensent des sentiments, et l’art de plaire supplée à l’ art d’aimer. La haute société française du commenceme
à prévaloir sur le sentiment, qui est commun à tous. Le triomphe de l’ art et du goût est que chacun soit à la fois fidèle à
ez tous les jours. Il semble, à vous ouïr parler, que ces règles de l’ art soient les plus grands mystères du monde; et cepe
On a voulu, non pas inspirer le goût, mais l’inculquer; on a réduit l’ art en préceptes, et pour lui, comme pour la religion
l’esprit et du bon sens, a nui à la justesse des observations de son Art poétique, en leur donnant cet air d’autorité, qui
ut sacrifier toute régularité à la justesse de l’expression ; c’est l’ art même qui doit nous apprendre à nous affranchir de
i dans la pensée même. Mais tandis que d’un côté Molière affranchit l’ art , de l’autre il l’asservit. Pour lui, la grande rè
u le soustraire à la juridiction de la foule, et, sous prétexte que l’ art est sacré, lui assurer une liberté Chimérique. Qu
une liberté Chimérique. Que n’a-t-on pas dit sur l’émancipation de l’ art  ! Si quelque lecteur arriéré s’avise de faire d’h
de mérite, sans doute, mais qui n’entendaient rien à l’esthétique. L’ art n’a plus à compter avec le vulgaire; il n’est plu
re. Le poète qui s’affranchit de toute espèce de tutelle assujettit l’ art aux caprices de son imagination, et il n’est que
rs, des acheteurs, des lecteurs et des adorateurs. Il a beau dire : l’ art est sacré; il a peur que personne n’y touche. La
ucune en dignité et en élévation. Ah ! quelle heureuse fortune pour l’ art que le joug du bon sens, non du bon sens de celui
Juan, la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée; et, qu
ue la rhétorique française, a eu de même pour résultat d’assujettir l’ art à des moules uniformes et à des conceptions arbit
nt et à la fin : elle engage l’action et elle la clôt; mais avec quel art incomparable ! On ne sait si elle fait une plus p
le qu’inattendue. Mais tous ces éléments comiques, quoique semés avec art et profusion autour du personnage principal, ne s
rien de semblable dans Le Misanthrope. La liberté d’impressions que l’ art ne doit jamais nous ravir et à laquelle la poésie
ai. C’est un bonheur pour le poète comique, que la nature même de son art risque de faire tomber dans le genre grossier, de
ous avons déjà reconnu dans Les Femmes savantes un grand exemple d’un art régulier, élégant et de bon goût, assez semblable
ans la pensée, sont d’une exécution qui n’est pas moins savante, d’un art tout aussi ennemi des lacunes, des soubresauts, d
enonce aux caprices de sa propre imagination. De là la nécessité d’un art suivi, juste, soutenu, sans écarts, sans boutades
ers lui-même, et d’introduire dans la comédie quelque chose de ce bel art dont Racine traçait des modèles si exacts. Dans L
que les formes resserrées de la tragédie française appartiennent à un art dépassé. Il faudrait, avant de les condamner ains
oins en poésie, à associer, en les renouvelant à l’image du siècle, l’ art de Sophocle avec des pensées qui venaient d’aille
sans doute, aurait quelque chose à perdre à se plier aux formes de l’ art français; mais l’autre n’aurait rien à gagner à s
, on hésitera, on se refusera à les considérer comme appartenant à un art tout à fait dépassé. Nous l’avons dit déjà, après
, bien à tort, le prince des sophistes, le plus grand maître dans cet art , qui, en ébranlant toute croyance, ébranlait par
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
CHAPITRE XLII. De l’ art d’épuiser un Sujet, un Caractere. Bien des gen
nomie Exerce incessamment toute sa prud’hommie ; Qu’il excelle dans l’ art de vivre à peu de frais ; Qu’avec le jour naissan
parts. Que vous êtes heureux, vous, en qui la nature Agit sans aucun art & regne toute pure ! Qui, bravant le public &
85 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
ns Molière disserter lui-même sur les difficultés et la moralité de l’ art où il a excellé. Lorsque les maîtres ont parlé, i
édie ; ils la proscrivent absolument. Ceux qui réclament, au nom de l’ art et de l’humanité, contre un pareil sacrifice ne p
: C’est par là que Molière, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût emporté le prix, Si, moins ami du peuple en
simple et naïf au rang des philosophes. Il est bon aussi de démêler l’ art qui se dérobe sous le naturel et l’abandon de ses
ssent pas risquent de prendre pour de la négligence les finesses d’un art consommé et les délicatesses du goût le plus pur.
86 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
.. Molière était obligé d’en demeurer aux termes de la comédie, et l’ art même lui défendait de mettre sur la scène autre c
us la poussée du siècle, mettait, dans la glorieuse péroraison de son Art poétique, le Benserade des ruelles à côté du Corn
olière est aussi grande au point de vue moral qu’au point de vue de l’ art  :   Tout ce qu’il a touché se convertit en or.
e l’art :   Tout ce qu’il a touché se convertit en or.   Boileau, Art poétique, ch. III, v. 298. 444. Les Fâcheux, a
isanthrope, act. I, sc. II. 483. Andromaque, act. I, sc. IV. 484. Art poétique, ch. IV, v. 195-200. - Voir plus haut, c
87 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
ité ; et le moraliste ne peut lui pardonner d’avoir ainsi employé son art à corrompre, d’avoir véritablement prostitué son
omber au premier assaut de la passion. Quoi que puisse dire l’ami des arts et de la poésie, l’ami de la vertu ne peut approu
le bon, le sublime, quand la part du mal était si grande653 ? Si les arts ont un pouvoir funeste, c’est de rendre séduisant
rouver les Contes de La Fontaine obscurs (Tircis et Amarante). 617. Art poétique, ch. II, v. 176. 618. F. Génin (Vie de
t, p. 178. 655.   A. Barbier, Melpomène :   Quelle force ont les arts pour démolir les mœurs. 656. Les Lois, liv. I
88 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
été fondée par le roi même, pour remédier aux abus introduits dans l’ art par les désordres et la confusion des dernières g
et la confusion des dernières guerres ; abus capables de porter ledit art à une ruine irréparable. Dieu merci ! grâce à Lou
c’est Mlle de Brie, qu’on pourrait appeler belle et bonne ; avec quel art elle s’est rajeunie pour ce rôle,ou plutôt comme
e ne pas vouloir qu’Agnès apprît à écrire ; voilà à quoi lui sert cet art funeste ! Et n’y tenant plus, las de réprimer sa
lus gros livres sur la société polie de ce temps, — comme aussi sur l’ art du théâtre ; car Molière y a mis son esthétique,
e saurait les exécuter : c’était là qu’il voyait la perfection de son art , la science exquise du véritable comédien françai
les peut remplacer, tandis que rien ne la remplace ; il trouvait d’un art grossier, par exemple, ces recettes faciles pour
. On sait s’il l’était, lui. Il faut dire qu’il sacrifiait tout à son art , même le goût des autres. Il n’entendait rien en
d’un verre d’eau et d’un encrier, n’ayant que son filet de voix et l’ art d’en jouer pour créer une illusion complète et vo
io ; il faudra qu’il soupire jusqu’au dernier soupir ! mais avec quel art il la module, cette chanson que Musset ne lui a p
mour, ce grand maître, saura bien enseigner à sa charmante écolière l’ art de le reconquérir et de le garder. Concluons. La
89 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
ctrices ; enfin à de jolies femmes qui, occupées pour la plupart de l’ art de la toilette, n’ont jamais réfléchi sur aucun a
a raison : Madame une telle, par exemple, est un sujet ingrat, que l’ art de trois Marthons des mieux stylées ne sauroit em
s qu’un amas de vapeurs. On a dit encore que le mensonge est dans les arts ce que les monstres sont dans la nature ; ils ne
90 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516
ophe, ce que nous nommons dénouement. Les Auteurs qui ont traité de l’ art de la comédie, ont presque tous fait de grands ra
ce qui doit arriver, & son imagination se laissant tromper par l’ art du poëte, sa satisfaction est plus ou moins grand
art des personnages. Les surprises de la premiere espece demandent un art infini. Il faut mettre le public dans la confiden
91 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
n systeme of comedy qui me fut dit par Myselft [sic] en août 181021. Art de faire des comédies Avant de faire un plan, ar
insérés l’un dans Racine et Shakespeare, l’autre dans les Mélanges d’ art et de littérature. Ce dernier essai commence ains
publication ; le f. 6 est blanc ; le f. 7 reprend avec « Il y a des arts  » à la p. 133 et va jusqu’à la fin de la p. 134
érieure à celle de Paris ? Ce pays-ci est perdu. Ils en sont pour les arts , le sens commun et l’art de jouir de la vie, au p
Ce pays-ci est perdu. Ils en sont pour les arts, le sens commun et l’ art de jouir de la vie, au point où les Arts du dessi
les arts, le sens commun et l’art de jouir de la vie, au point où les Arts du dessin en étaient sous Constantin en 300, on r
si la véritable réponse. Sur le degré de fausseté nécessaire à chaque art , voyez la note sur les Balets de Vigano à 1000 an
rs. ………. Célimène C’est un parleur étrange, et qui trouve toujours L’ art de ne vous rien dire avec de grands discours : Da
Célimène, Alceste Alceste Ah ! que ce cœur est double, et sait bien l’ art de feindre ! App. Célimène      Il ne me plaît
votre grand’mère ; Et j’ai prédit cent fois à mon fils, votre père, Art de Molière, personne ne s’apperçoit que ces mots
ine (entrant doucement, et se tenant derrière Orgon, sans être vue). Art excellent de Molière. Il rend piquant tout ce qui
propos les termes de dévotion, et étant d’un esprit supérieur dans l’ art de séduire les hommes, il a gardé cette erreur, r
x, et ne te fais point, de la sorte, arracher les mots de la bouche. Art admirable de Molière, il fait avaler ce morceau d
laisir, laissez-vous aller. Mais si vous voulez vous instruire dans l’ art de Mocenigo, il faut avant de commencer une pièce
ces époques, il y eut aucun salon aussi agréable, d’aussi bon ton (l’ art de se donner du plaisir avec la langue, sans..… e
vais à votre père, Madame… Invraisemblance peut-être nécessaire à l’ art dramatique, mais d’autant plus grande ici que Cli
rement développé. La nature qui, ordinairement, est plus froide que l’ art donne une leçon à Molière. Beauzée en rentrant de
quelle hauteur l’écrivain s’est élancé. Se rappeler toujours dans les arts que si Cimabue fût né de nos jours, sans doute il
mes savantes intrigant pour donner une place à l’Institut. Il y a des arts qui pour avoir un langage ont besoin d’admettre u
92 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. De l’Art de prévenir les Critiques. » pp. 309-313
CHAPITRE XVII. De l’ Art de prévenir les Critiques. On n’est jamais plu
Art de prévenir les Critiques. On n’est jamais plus convaincu de l’ art & de la profondeur d’un Comique, que lorsqu’o
93 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
souvent d’amener de très grandes beautés. Je répliquerai à cela que l’ art de la comédie n’est pas pour rien regardé comme l
s’éleve dans les airs : Et la regle, qui semble austere, N’est qu’un art plus certain de plaire, Inséparable des beaux ver
me dose d’amour à tous leurs personnages, & qu’ils n’ont pas eu l’ art de subordonner la tendresse de l’un à celle de l’
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
jouerent des Grecs devant les Romains. Ceux qui transplantent quelque art que ce soit d’un pays étranger dans leur patrie,
mp; ils font la méprise d’imiter chez eux les mêmes originaux que cet art est en habitude d’imiter dans les lieux où ils l’
Part du cœur, y retourne, ou fait filer la haine A longs traits, avec art , comme l’amour enfin, Chez les femmes sur-tout, o
95 (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)
ne fleur qui se plaît sous le ciel de la France : elle y réussit sans art , sans culture, et c’est un des ornements de notre
et de développer une intrigue qui constitue l’auteur comique, c’est l’ art de saisir les caractères, d’observer les mœurs, e
pécieux que solide ; on pourra l’attribuer à mon enthousiasme pour un art auquel je dois l’honneur de siéger parmi vous ; m
96 (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151
es Œuvres de Molière. Paris, 1716, t. I. Dissertation, p. 20. 10. L’ Art de vérifier les dates. Paris, 1818, t. 6, page 25
berti. 13. Histoire des révolutions de Naples, t. 2, p. 69. 14. L’ Art de vérifier les dates. Paris, 1819, t. 18, p. 288
lutions de Naples, tome 2, page 245. 17. Id., t. 3, p. 260. 18. L’ Art de vérifier les dates, t. 18, p. 290. Hist. des r
97 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
urrait croire d’abord, en effet, qu’il les condamne tous, eux et leur art , au nom d’une mystérieuse nature, bienfaisante et
e. « La médecine », écrivait-il dans la préface du Tartuffe, « est un art profitable, et chacun le révère comme une des plu
t vous mêler un peu de ce qu’on fait chez vous. » Le naturel et l’ art d’écrire En littérature aussi, Molière sembler
t de jouer avec les mots comme Trissotin, ni condamner toute espèce d’ art comme Alceste ; et l’œuvre personnelle de Molière
a démonstration de ce que je viens d’avancer. S’agit-il des lois de l’ art dramatique, Dorante niera d’abord qu’il existe d’
Je puis vous dissiper ces craintes ridicules, Madame ; et je sais l’ art de lever les scrupules. Le ciel défend, de vrai,
98 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
s’en souvenir ? Et Molière connaissait-il si peu les intérêts de son art et de sa gloire, qu’il attendît, pour étaler des
jugés de son siècle, ou d’avoir violé une des premières règles de son art , en introduisant dans une peinture contemporaine
plus impérieux. Bien entendus, bien dirigés, ils produisent tous les arts utiles, et engendrent même quelques-unes de nos v
es traits qui viennent d’être rappelas semblent avoir pour but, non l’ art de la médecine en lui-même, mais le charlatanisme
Molière lui-même, dans la préface du Tartuffe : « La médecine est un art profitable, et chacun la révère comme une des plu
d’œuvre dans une comédie où il s’agit d’un homme qui a recours à leur art sans aucun motif, n’est autre chose que la profes
ment demandé à la médecine les moyens de concilier la pratique de son art avec la conservation de sa santé. Renoncer à cet
pratique de son art avec la conservation de sa santé. Renoncer à cet art , c’était sacrifier à la fois ses intérêts et ses
n du reste de l’ouvrage. L’escrime qui, du temps de Molière, était un art fort pratiqué, avait fourni au discours familier
99 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
e reconnoissance. Il leur fallut un comédien. Qui mît à les polir son art et son étude ; Mais, Moliere, à ta gloire il ne m
de ses pièces ; qu’il ne s’est pas contenté de posséder simplement l’ art de la bouffonnerie, comme la plupart des autres c
res des autres. C’est peut-être ce qui a fait dire à Boileau dans son Art poétique 34 : Etudiez la Cour et connoisse\ la V
le. C’est par là que Moliere, illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût remporté le prix, Si, moins ami du peuple en
iere y gît. Leurs trois talens ne formoient qu’un esprit, Dont le bel art divertissoit la France. Ils sont partis, et fai p
ier acteur qui ait eu ce qu’on appelle des entrailles, c’est-à-dire l’ art de s’émou voir, pour toucher ensuite les autres,
finesse avec laquelle il dévelope quelques sentimens du cœur, et de l’ art qu’il employe pour peindre l’amour propre et la v
s, par l’intelligence des expressions et par toutes les finesses de l’ art , il séduisoit les spectateurs au point qu’ils ne
se des premiers siècles » (omis). 22. Boileau, Satire II. 23. Voir Art poétique, ch. III. 24. Réflexion XXVI, p. 219.
100 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441
e les faire agir et de faire sortir leurs traits de la situation où l’ art sait les placer ; mais, supérieur à Molière par l
la sagacité, la moralité de ses observations, il est son émule dans l’ art d’écrire et de décrire, et son talent de peindre
écieuse, Reste de ces esprits jadis si renommés, Que d’un coup de son art Molière a diffamés… C’est chez elle toujours que
es de l’hôtel de Rambouillet que Molière a diffamées d’un coup de son art , puisqu’enfin toutes les personnes qui avaient eu
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