/ 199
1 (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722
es où elles ont été prises : L’introduction, avec chœurs, contenant l’ air  : Je reviens à mon tour Dans cette illustre cour
ls chantants, trois Espagnols et trois Espagnoles dansants), avec les airs  : Se que me’muero, de amor... et celui de : Du
Philène, Tircis, troupe de bergers, de bergères et de paysans) avec l’ air  : Si du triste récit de mon inquiétude... et ce
, Idas, Lycas), avec le morceau : Répands, charmante nuit... et les airs des musiciens, vient de la sérénade de Pourceaugn
s castagnettes, et de quatre Egyptiens jouant des gnaccares) avec les airs suivants : D’un pauvre cœur soulagez le martyre.
es — Pourceaugnac s’exprime tout le temps en Italien ; — il chante un air sentimental.—Les répliques, dans la consultation
ous noterons un fait, c’est qu’après la consultation des avocats et l’ air de Pourceaugnac à l’amour, un signe, habituel à l
le remarque bien, la consultation, la réponse des avocats, le trio, l’ air seul, le morceau des médecins, la poursuite des a
après la scène XII, l’exposé de Pourceaugnac, la scène des avocats, l’ air de Pourceaugnac et l’intermède des opérateurs et
la copie manuscrite) ; 2° Sérénade, qui contient une ritournelle. — L’ air de Philis. — Le rondeau d’Idas. — L’air de Lycas.
contient une ritournelle. — L’air de Philis. — Le rondeau d’Idas. — L’ air de Lycas. — Un duo et un trio. — Quatre airs de v
— Le rondeau d’Idas. — L’air de Lycas. — Un duo et un trio. — Quatre airs de violons. — Un air chanté par un musicien. — Un
— L’air de Lycas. — Un duo et un trio. — Quatre airs de violons. — Un air chanté par un musicien. — Un trio et couplets pou
nnes. — Une danse pour deux mariés; 3° Après la sérénade viennent les airs de danse pour les maîtres à danser. — Les pages.
liés ; 4° Intermède des avocats et des apothicaires. — Il contient l’ air de Pourceaugnac. — Duo et trio avec les avocats e
ntient l’air de Pourceaugnac. — Duo et trio avec les avocats et leurs airs . — Le morceau de Pourceaugnac à l’amour. — Le duo
r des matassins et la poursuite. 5° L’Entrée des Masques comprenait : Air pour les Egyptiens. — Chant d’une Egyptienne, ave
chœur général. La copie manuscrite du Conservatoire indique aussi un air intitulé les Trompettes, dont j’ignore la place,
y avait seul remanié Pourceaugnac en 1675, il eût simplement écrit un air pour relier les deux intermèdes dont il renversai
écoliers dansent ensemble, puis on reprend les deux derniers vers, l’ air de danse et le maître et les écoliers s’en vont t
2 (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -
les affiches, en grosses lettres. Tricot Ce n’est pas étonnant. ( Air : de la Sentinelle.) Avec raison ils fêtent l’heu
et qui était attaqué du spleen… du moins… la famille… il l’espérait ( Air  : Du Partage de la Richesse.) Triste et chagrin d
on tombeau. Tricot Monsieur, c’est fort incertain. L’Anglais ( Air  : Muses des bois.) Convenez-en, vous êtes économe
ine un peu de terre : Garrick repose à côté de nos rois. Tricot ( Air  : Vaudeville de la Partie carrée.) Il est trop vr
roupés autour de lui, et s’apprêtent à le couronner.) Chœur général. ( Air  : Pour Saint-Cyr, ah ! quelle gloire.) Célébrons
Molière, et place une couronne de laurier sur sa tête) (Vaudeville.) ( Air  : La bonne aventure, ô gué.) Tricot Shakespea
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412
ais pour ma sureté, lorsque je l’envisage, Je voudrois lui trouver un air un peu plus sage. Mad. Lisban. Cela le gâteroit ;
larmes. Bélise, qui ne pouvoit plus retenir les siennes, lui dit de l’ air du monde le plus affligé : Vous me quittez bien g
us tranquille sur l’évasion du Chevalier. Madame, dit l’Abbé avec son air réfléchi : je gage que M. le Chevalier est encore
nous n’en sommes pas encore au dénouement. Mon mari m’aborda avec cet air content de soi qu’il portoit toujours sur son vis
moi, pour lui cacher mon embarras, je courus vîte l’embrasser avec un air de surprise & de joie. Hé bien ! petite folle
me connoissez-vous pas ? Je suis la meilleure femme du monde. — Quel air ingénu ! On l’en croiroit. Ainsi, par exemple, Pa
juste ! Ta maîtresse est assez bien ; mais a-t-elle cette taille, cet air leste, cette fraîcheur, cette gentillesse ? Par e
eur dé petits vers Et de bourgeoises comédies ; Compositeur dé pétits airs , Dé parade & dé parodies ; Rieur & bouffo
Si vous ne le prenez pas, M. le Marquis, je le prends, moi..... Votre air , mon cher Monsieur ; ne nous faites pas languir.
. Jé suis faiseur, &c. La Comtesse. Bravo ! de mieux en mieux ! l’ air surpasse les paroles ! on n’y tient pas !... C’es
ortons. (Il sort.) Le Gascon. Ce n’est pas tout encore, c’est qué l’ air est dansant, & qué j’en ai fait une danse de
qu’à ces mots, Ledit Ector Criquet. Comus.  Je suis enchanté de votre air ,  Et j’en ferai rire l’Hiver. Criquet. J’abuse de
tout ce qu’il faut. Dumont. De même qu’un taureau bondissant dans les airs . . . Forlise. Courage, Forlise ! Dumont. Courage
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377
ués aux Auteurs Comiques. Ces six caracteres sont, le Misanthrope par air , le Fat modeste, le Faux Magnifique, le Petit Sei
placer comme il faut, nous tirerons parti de tous. LE MISANTHROPE PAR AIR . Ce titre annonce un homme qui, frappé des parole
ar un autre Auteur. On va s’écrier qu’en ce cas-là le Misanthrope par air ne peut être que mauvais, parceque le Misanthrope
esse. Il a laissé par-là à l’Auteur qui traiteroit le Misanthrope par air , les grandes beautés que le caractere présente d’
gé de faire remarquer à ceux qui voudroient mettre le Misanthrope par air sur la scene. Les petites simagrées & les aff
Petit Seigneur ! Le sujet le séduit d’autant plus aisément qu’il a un air de grand monde & de noblesse qui éblouit tous
rangeres, qui fait nommer tous les Colonels. Pour soutenir les grands airs qu’il prend & qui ne vont pas avec sa fortune
mp; l’écuyer ? Quel parti prendra le Petit Seigneur pour se donner un air de considération, & pour éblouir la famille a
J’ai vu prononcer qu’un homme de Cour est celui qui veut se donner l’ air de tenir à la Cour ou d’y être nécessaire ; &
traits plaisants.   C’est sous ces dehors séduisants,  C’est sous un air ouvert en apparence,   Qu’il cache cette défiance
rais. On s’apprête à y faire honneur : un laquais vient annoncer d’un air troublé, que le feu est à la maison : les convive
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLII. De l’art d’épuiser un Sujet, un Caractere. » pp. 493-503
Scene III. George Dandin. Hé bien, George Dandin, vous voyez de quel air votre femme vous traite ! Voilà ce que c’est que
BABET. Justine. Connoissez-vous le train de cette maison-ci, De quel air on y vit, & quel homme est Dorante ? Babet. J
dans la magnificence, Cherchant les courtisans & les gens du bel air , Imitant leur exemple, & les traitant de pair
érobe, d’une parure très soignée à laquelle il s’efforce de donner un air négligé, d’un étalage outré de grands sentiments,
ge outré de grands sentiments, d’une délicatesse affectée, & d’un air fort discret, brille ordinairement chez les femme
sa fortune, & qui lui vanteroient en même temps les sentiments, l’ air réservé & la sagesse de leurs filles. Je ne m
6 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393
lque chose, et ce qu’elle dirait pour elle. L’autre, d’un ton et d’un air tout aimable, et peut-être piquée de ce style : T
Montespan. Mais quel était le rôle de celle-ci ? Elle se donnait des airs de reine à Bourbon. Madame de Sévigné nous étale
tat, et la confiance qu’elle avait en sa bonté, et mit à tout cela un air qui ne peut venir que de Dieu. Ses paroles m’ont
ntespan s’y trouve aussi le même jour. J’aurais voulu donner un autre air à ce retour, puisque c’est une pure amitié. » Le
les petites lettres. Le P. de La Chaise est un honnête homme ; mais l’ air de la cour gâte la vertu la plus pure, et adoucit
7 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
erçois ? Molière. Oui, je ne sais comment je vous ai reconnue, À cet air triste et froid. Bon Dieu ! Qu’est devenue Cette
e croyais pas, Qu’on aurait pu changer votre heureux caractère. À cet air précieux, à cette mine austère, Qui vous reconna
pruntés ; Vous êtes belle encore ; à quoi bon l’étalage De ces grands airs qu’affecte une prude sauvage ? Il est toujours bi
olière. Oui, je ne flatte point, vous connaissez Molière ; Mais votre air triste et sombre, autrefois si riant… La Vieille
8 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [35, p. 64] »
beaucoup d’intérêt à leur dispute ; tantôt il les encourageait par un air d’applaudissement, tantôt il les enflammait par u
rageait par un air d’applaudissement, tantôt il les enflammait par un air de doute et d’objection. Arrivé devant Chaillot,
9 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
 ; les belles galeries dorées de cent dix sols ; les seigneurs du bel air donnent un demi-louis pour être sur le théâtre. C
s découvre la scène, assez étroite et encombrée de spectateurs du bel air , assis à droite et à gauche, dans des postures qu
n homme de quarante ans passés, assez bien nourri, de bonne mine et l’ air fort satisfait de soi ; il y a dans sa toilette q
satisfait de soi ; il y a dans sa toilette quelque prétention au bel air  ; c’est un certain Arnolphe, qui a du bien, et qu
n ne le tympanise ! — Mon Dieu, notre ami, réplique notre homme d’un air de supériorité tout à fait réjouissant, n’ayez cr
» ; et M. de la Feuillade, sur le théâtre, lève les bras au ciel d’un air de pitié. Voilà une pièce qui commence mal. Comme
se faisaient par l’oreille ! A ce trait d’Arnolphe, qu’il lance d’un air épanoui, comme la chose la plus belle du monde, g
l’entrée en scène de ce joli jeune homme. Il est bien fait, avec son air éventé, ses grands cheveux blonds, ses belles den
énie ! — -Molière est un farceur ! — Un doucereux intervient, et d’un air impartial : — Il faut tomber d’accord, dit-il, qu
pelain ». Et en chemin nous heurtons le jeune Despréaux, qui, déjà, l’ air satisfait, s’en va monologuant les vers que cinq
té… Mais un peintre commun trouve une peine extrême A sortir dans ses airs de l’amour de soi-même : De redites sans nombre i
e faire appeler M. de la Souche il lui a donné des prétentions au bel air , et quelque esprit, dont il use comme Un sot, car
s de lui, quand, au début de la pièce, on l’a vu avec toutes sortes d’ airs de supériorité, d’ironies et de rires gras ; décl
a droiture de sa jeunesse que de l’ignorance où on la tient, avec cet air engageant et ce je ne sais quoi de tendre, que lu
aut ajouter cette grande école, le monde : Et l’école du monde, en l’ air dont il faut vivre, Instruit mieux à mon sens que
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
r-tout ne pas en faire une trop grande quantité ; ou bien on a tout l’ air d’avoir travaillé ses scenes principales avant qu
es humides exhalaisons des lieux les plus marécageux, infectes-en les airs , & fais les tomber sur Athenes. Purge le mond
ever avec quelqu’un du dedans les rend moins monotones, leur donne un air de vraisemblance, les raccourcit en quelque façon
pere vient de faire une laide grimace... Un moment... Je renais ! son air se radoucit ; Il veut le relever, il l’embrasse,
11 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74
avec sa parodie ; la Muse les congédie brusquement en leur disant : Air  : Réveillez-vous. Dardanus & sa parodie En na
ensuite, & dit que son papa l’estime fort. La Muse lui répond : Air  : Lon la.  Cet Auteur, chez Apollon,  Va toujours
que moi ? La Muse. Cela répond mieux au titre des Dehors trompeurs. Air . Ce bel ouvrage d’esprit  Bien écrit, Où les plu
 D’Arlequin, Où toutes les couleurs brillent. Dites à votre Héros, Air  : Branle de Metz. Que plus d’un Censeur habile Lu
12 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
a langue ordinaire plus qu’ils n’y étaient auparavant, n’ont plus cet air de nouveauté qui avait plu chez eux à leur appari
fant de coquins ordinaires. Ils ont quelque chose dans la tournure, l’ air et la vois qui tient du matamore ou du capitan. I
, comme il faut, du jeu si fin, si varié, de Delaunay. Il a parfois l’ air d’un sot ; c’est que Molière a voulu qu’il le fût
t que la façon dont il joue son rôle de faux Arménien. Il lui donne l’ air d’un homme frappé, ahuri. Si Leslie n’écoute pas
méprise sur méprise, et reste court à chaque demande, de lui donner l’ air d’un homme qui cherche à se rattraper, qui s’en v
it chemin ; non, il dit toutes ses sottises bonnement, et répète d’un air bêtement convaincu les phrases que lui souffle Ma
ce qu’il veut paraître. Deux valets se sont travestis en gens du bel air  ; le contraste de leur vulgarité naturelle avec l
it par un valet affectant le bel esprit sera donc toujours comique. L’ air y ajoute encore ; cet air qui a été imaginé par R
le bel esprit sera donc toujours comique. L’air y ajoute encore ; cet air qui a été imaginé par Régnier et repris par Coque
r et repris par Coquelin dériderait un mort. — Comment, lui dis-je, l’ air que chante Coquelin n’est pas de tradition ? Ce n
je, l’air que chante Coquelin n’est pas de tradition ? Ce n’est pas l’ air de Molière ! — Non, me répondit-il ; il est proba
à l’Opéra-Comique où l’on représentait une pièce de Monsigny. Un des airs de la partition lui sembla devoir s’accommoder ai
le succès fut tel, qu’il rapporta la chanson ainsi notée à Paris ; l’ air a depuis ce temps fait tradition. Très plaisante
et passager. Tant qu’il y aura des femmes qui par affectation de bel air essayeront de se guinder vers un idéal de galante
le faire éclater sous ses pieds comme un pétard. Il sursaute, et son air effaré les réjouit. Ce mot, qui caractérise la s
fait, beaucoup de calcul ; on n’y découvre pas ombre de passion : Un air doux et posé parmi d’autres enfants M’inspire de
r. Ce que ces sortes de personnes fuyaient par-dessus tout, c’était l’ air pédant, et il n’y a rien qui le soit plus que d’o
ond le plus égoïste des hommes, et qu’Alceste, au contraire, avec ses airs bourrus, est toujours prêt à se dévouer pour les
de lire un sonnet médiocre. Il écoutait d’un visage assombri et d’un air pincé les boutades d’Alceste ; mais c’était toujo
uccès, en le détaillant. Mais, Laroche l’expédie, à la grosse, de son air maussade et de sa voix monotone. Il semble avoir
vous ont séduit, c’est la manière dont l’action a été faite, c’est l’ air de franchise, c’est le regard d’honnêteté, c’est
et selon le mode usité en pareille circonstance. Car on a toujours l’ air de croire cette scène de séduction inouïe, invrai
y prendre garde, une main sur le dos d’un fauteuil, observant de quel air l’avance est reçue et tout prêt à la retirer si l
ligne. Supposons qu’on vous dise à ce moment d’un ton rêche, avec un air de pudeur courroucée : Que fait là votre main ? O
vers qu’ajoute Orgon n’ont plus leur raison d’être. Ils sont là en l’ air , pour ainsi dire, et frappent à vide. Je sais bie
étaient une fleur de courtoisie, s’esclaffaient à la voir sauter en l’ air . Les derniers rustres, aujourd’hui, ne se diverti
e bêtise ! Quels éclats de rire Féraudy a excités quand il a dit d’un air persuadé : « Voilà trois de mes enfants dont il m
u’on a pu, à défaut d’indications précises, les restituer d’après les airs qui y furent adaptés ; voilà tout l’extérieur du
Samary, sérieux comme âne qu’on étrille. Mais sapristi ! ayez donc l’ air de vous amuser, si vous voulez que je m’amuse. Mo
pièce est, en quelque sorte, imprégnée d’amour, et l’on y respire un air tout chargé de volupté. Le dernier acte est un pe
— Et qu’avez-vous répondu ? — Rien… C’est ce rien, que Barré dit d’un air à la fois contrit et fin, qui fait partir la sall
sale, Une pauvre servante au moins m’était restée, Qui de ce mauvais air n’était point infectée : Et voilà qu’on la chasse
s mets : Je vous le dis ; mais, comme Philaminte s’est retournée d’un air hautain, il conclut par les deux mots qui suivent
e dis, et, au mouvement qu’elle fait, il se retourne prestement, d’un air piteux : ma sœur. On serait tenté de lever les ép
, dit-elle. Ce moi, elle devrait le lâcher en se couvrant les yeux, l’ air confus et timide d’une fillette, qui avoue un ama
ins de cœur ! lui dit-il, pleins de cœur ! Je ne veux pas me donner l’ air de taquiner Cadet, dont j’estime plus que personn
Eh ! comment s’en défierait-elle ? Toinette est une si bonne fille, l’ air si avenant, le cœur sur la main ; est-ce qu’on pe
ême de son caractère. Mme Augustine Brohan dit cette même phrase d’un air d’étonnement jovial et avec une certaine rondeur
maître dans Trente ans. Il faut que dans votre contenance, dans votre air , dans votre voix, il y ait quelque chose qui aver
; Et les zéphyrs badins, volant de toutes parts, Faisaient au gré des airs flotter des étendards. Et comme Araminthe, à ce
ce, dites-moi, parlant sincèrement, Sous l’habit de Vénus, avais-je l’ air charmant ? Le port noble et divin ? le chevalier
ut changer de costume, Prendre d’un héritier l’habit et la figure, L’ air entre triste et gai. Le deuil vous sied-il bien ?
………………… Devant qu’il soit deux ans, Je veux que l’on me voie avec des airs fendants, Dans un char magnifique, allant à la ca
s spectateurs si celui de nous qui faisait le marquis eût affecté des airs légers, pimpants, évaporés, s’il eût été de bonne
st vraiment gravement malade ; sa paralysie, sa colique, sa toux, son air d’ombre, tout cela n’est pas de la fantaisie, et
re elle toutes les critiques qui devaient, j’imagine, voltiger dans l’ air à cette époque-là. « Chez lui l’esprit et le mau
mais à la foule des instruits, et des honnêtes femmes, par un certain air merveilleux qu’il possède de donner une forme vis
e en eux, malgré les diversités plus apparentes que réelles, un grand air de ressemblance. Il a dit de lui-même que son sys
ement ; non le mouvement endiablé d’un Beaumarchais, qui a toujours l’ air de courir, même alors qu’il piétine sous lui, mai
ent jouer au besoin le rôle sans trop d’invraisemblance ; ils ont des airs de petits-maîtres et des façons de porter l’habit
res et naïves qu’elle avait tout à l’heure avec son amant. « Dans ces airs étudiés avec tant de soin, la dame en adoptait qu
etites façons qu’on aurait pu noter, et apprendre comme on apprend un air de musique. « Que fit notre galant ? « Il s’en ti
près un grand temps : « Je n’aime pas qu’on me manque, disait-il d’un air capable. » M. Larroumet a l’air de croire que Pas
je l’ai parfaitement vu. Eh bien ! il est venu à moi tout souriant, l’ air dégagé. Voilà les hommes ! Et puis, moi, si on me
cour ; car il serait ton égal. — Oh ! il n’osera pas. On a un certain air  !… La vérité est qu’elle n’a point pensé à cette
de confitures. Son frère l’agace, et elle lui répond d’un joli petit air dépité qui est d’une gaîté délicieuse. Avez-vous
n’ose pas seulement ouvrir une fenêtre. Voyez, je vous prie, de quel air on m’habille ! Suis-je vêtue comme un autre ? Reg
t, d’autres rentrent dans l’ombre ; l’admiration se déplace comme les airs que le rythme, ralenti ou pressé, rend mélancoliq
le le laisser-aller de son indolente et aimable nature. Elle avait un air si bon enfant ! On sentait si bien qu’elle n’étai
paraît que c’est la tradition de Mlle Mars, et elle va très bien à l’ air de Mme Plessy, à la physionomie qu’elle imprime a
usique à la main ; à droite, Rosine chantant. Beaumarchais a écrit un air combiné de sorte que, vers le milieu, la mesure s
l’interruption de la musique éveille Bartholo, qui se redresse, et l’ air reprend avec plus de vivacité. Le jeu de scène es
bond, Mme Barretta reprend sa place aux côtés de Bartholo et achève l’ air avec précipitation. Le jeu de scène est charmant.
aliens aiment la mélodie pour elle-même ; ils ne s’informent pas si l’ air qu’on leur chante est en harmonie avec la situati
en harmonie avec la situation ou le caractère du personnage. Que cet air soit agréable, qu’il charme l’oreille, qu’il chat
ien frappée, ou d’un mot spirituellement dit, comme les Italiens d’un air de bravoure. Jamais je n’ai entendu Figaro débite
on cherche en lui autre chose qu’un premier ténor de l’esprit ! lia l’ air de s’agiter sans cesse ; il parle toujours de tro
Parisiens au monde, les visages s’illumineront quand Figaro dira d’un air capable : « Je sais, goddam ! » La tirade n’est p
un amoureux ; mais amoureux, comme Don Quichotte, d’une Dulcinée en l’ air , non du Toboso, mais de Quimper-Corentin, uniquem
e de témoigner un peu de satisfaction, qui s’en iront, en disant d’un air ennuyé : « Ce n’est que cela ? je croyais que c’é
mes frivoles ou des jeunes gens heureusement nés, mais séduits par un air de fatuité avantageuse, et tâchent par suite d’im
, l’éloge du commerce, dans la bouche de M. Vanderck père, les grands airs de la marquise, les maximes sur l’égalité que la
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
s canaux pressée, Avec plus de force élancée, L’onde s’éleve dans les airs  : Et la regle, qui semble austere, N’est qu’un ar
péra comique intitulé les Spectacles malades. LA COMÉDIE ITALIENNE. Air  : Quand le péril est agréable. On vient de me ti
es de sang ; Mais, cherchant du soulagement,  Je me suis affoiblie. Air  : Mathurin, mon compere. Je vivrai donc, ma cher
votre mal, Je crois que vous serez obligée D’aller prendre à la fin l’ air natal. Riccoboni se rendit à la Cour du Duc de
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327
gers ». Je le sais bien ; mais il auroit dû garder la science & l’ air de dignité qu’il avoit puisés dans ses négociatio
ton mari ; cela a l’air trop commun. Madelaine. Est-ce donc du grand air de mendier son pain ? Chaque femme n’a-t-elle pas
ge ou l’exercer. Les Echevins font effectivement leur députation d’un air fort grave. Le Potier en est la dupe, se rengorge
ouveau Bourg-mestre, se moquent tout bas de son embarras & de son air gauche. La femme d’un Serrurier qui étoit bonne a
15 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
urnèrent bientôt à mal. Les femmes s’imaginèrent que pour être du bel air , comme on disait alors284, il fallait à tout prix
ramenée dans Angoulême plus achevée qu’elle n’étoit ; l’approche de l’ air de la cour a donné à son ridicule de nouveaux agr
propres à former l’esprit des jeunes gens ; Et l’école du monde, en l’ air dont il faut vivre, Instruit mieux, à mon gré, qu
jettera de plein cœur dans les bras du premier qui s’offrira avec un air séduisant et une apparence d’honneur329.   Pour l
promptu de Versailles (1663) ; sc. III. 292. Id., sc. I. 293. « L’ air précieux n’a pas seulement infecté Paris, il s’es
16 (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260
a censure, et fou dans les plaisirs. L’Âge vieil plus mûr, inspire un air plus sage, Se pousse auprès des Grands, s’intrigu
isanter. Jamais de la Nature il ne faut s’écarter. Contemplez de quel air , un Père dans Térence Vient d’un Fils amoureux go
ns Térence Vient d’un Fils amoureux gourmander l’imprudence ; De quel air cet Amant écoute ses leçons, Et court chez sa Maî
17 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
a Comtesse, à part. Il est bien question de ma santé. (haut.) C’est l’ air de la campagne... Le Marquis. L’air de la ville v
tion de ma santé. (haut.) C’est l’air de la campagne... Le Marquis. L’ air de la ville vous fait de même. L’œil le plus vif,
’importance, Vous ne lui pouvez pas reprocher sa naissance : Il a les airs de Cour, parle haut, chante, rit ; Il est bien fa
é peu-à-peu la manie des Auteurs ; qu’il n’est affecté que des grands airs  ; que son oreille est agréablement chatouillée pa
, l’appelle Madame Grognac. Quelle différence de la maussaderie, de l’ air gauche & forcé de ce nom, avec les graces &am
bien l’enthousiasme d’un poëte qui croit toujours planer au haut des airs  ! Quelques Auteurs, sentant la difficulté qu’il y
dindon rôti 14. Il seroit bon que, pour faire prendre à la comédie un air plus vraisemblable, on ne donnât à tous les acteu
18 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
anger, nous ne pouvons parvenir à nous défaire tout-à-fait d’un petit air de pédantisme, qui jure assez risiblement avec le
rgante, se croyant seul. Prétendront-ils m’amuser par des contes en l’ air  ? Scapin, à part. Peut-être. Argante, se croyant
es gens, qui soupiroient après la pomme de discorde. Il s’avance d’un air fort galant, & lui dit à haute voix, avec l’a
Il s’avance d’un air fort galant, & lui dit à haute voix, avec l’ air le plus poli en apparence. En vérité, Mademoisell
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. Des Pieces intriguées par les Maîtres. » pp. 151-168
— Infiniment davantage ! Je le sais très bien ; mais les gens du bel air voudroient qu’un comique les plaçât sur la scene,
aujourd’hui un pareil intrigant dans une piece, & les gens du bel air vont lapider l’Auteur. Ils veulent cependant occu
eurs, sans se faire siffler. De sorte que des trois intrigants du bel air , que Thomas Corneille emploie, Angélique agit en
rsonnes du bon ton, gens comme il faut, ou du beau monde & du bel air , mots de convention.
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Caracteres propres à tous les rangs. » pp. 328-330
Grands, dit M. de Voltaire, de couvrir toutes leurs sottises du même air & du même langage. Moliere n’a eu garde enco
rtion qu’il y a entre les manieres ou le langage d’un homme, avec les airs & les discours qu’il veut affecter, auroit di
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
posés par l’extérieur, puisqu’ils cachoient leur avarice sous un faux air de magnificence, qui, contrastant toujours avec l
voue que ce raisonnement prononcé avec vivacité, appuyé sur-tout d’un air leste & décidé, est éblouissant, & qu’il
peinte par un grand maître, & qui, sous prétexte de lui donner un air de nouveauté, lui mettroit un caraco, du rouge, &
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
. A ce mot de province, les femmes me toiserent, pour examiner, à mon air , si je l’avois quittée depuis long-temps ; on me
litandre crut que son ami vouloit le plaisanter ; il lui demanda d’un air surpris d’où il savoit l’aventure. D’où je la sai
pris d’où il savoit l’aventure. D’où je la sais ? répondit Damon d’un air encore plus surpris ; ne veux-tu pas que je sache
de la situation des quatre amants, de l’adresse de la coquette, de l’ air naturel qu’auroit sa promenade mise en action, &a
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
l vient l’accabler de reproches. Cléon, du côté par où il entre d’un air furieux. Veut se montrer par-là sensible à vos b
it jamais se défaire de vous. Damon, à part. Elle est dans ses grands airs , il me faut filer doux. (Il s’assied dans un coin
n’est pas fort nécessaire. Céliante. Premiérement, Monsieur, sous un air très sincere, Vous êtes faux, malin, rusé comme u
cela ! Lisimon. Madame, il vous sied mal de prendre ce ton-là ; Et l’ air dont vous venez de parler à mon frere, Me fait ma
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425
ui enchaînent le Dieu ? pourquoi sentons-nous toute la finesse de son air boudeur ? pourquoi applaudissons-nous à la malign
ra d’après des situations foibles, manqueront de vigueur, en ayant un air forcé, comparons à ceux qu’il connoît déja, celui
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56
nt les héroïnes par leur abord familier, une parure outrée, de grands airs , un jargon affecté. Lorsque les deux bégueules se
e, deux époux aimables, parcequ’ils n’ont pas donné à leur passion un air de roman, & qu’ils ont débuté de but en blanc
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445
la reconnoître ? Non sans doute ; rien de tout cela ne peut avoir un air de vraisemblance, & tout le comique qui en ré
ment, qui, en ne dérangeant rien à la situation, donne au mensonge un air plus vraisemblable ; nous verrons l’effet qui en
moment le mensonge avec ces légers changements, il aura, je crois, un air de simplicité, d’honnêteté & de vraisemblance
27 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479
uis fâché.... M. Géronte. Dix fois, malheureux ! Picard, à part, d’un air fâché. Il est bien dur quelquefois.... M. Géronte
re ? (Il le menace & le fait reculer.) Picard, en reculant d’un air très fâché. Monsieur, renvoyez-moi.... M. Géronte
rd. Je suis blessé, Monsieur ; vous m’avez estropié. M. Géronte, d’un air pénétré, & à part. J’en suis fâché. (A Picard
28 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38
ont enfanté avec peine quelques vers insipides ; à des hommes du bel air , qui vont réguliérement tous les jours à la Coméd
du billet qu’on lui montre, il fait un grand éclat de rire, sort d’un air triomphant, & jette par là dans le plus grand
s sa Poétique, six sujets de comédie : le Défiant, le Misanthrope par air , le Fat modeste, le petit Seigneur, le faux Magni
29 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441
l n’étoit pas mal fait de sa personne ; il avoit le visage vermeil, l’ air robuste & vigoureux, & sa chevelure longu
eu sauvages de l’Américaine toute nue ; celle-ci n’admira pas moins l’ air , la taille & le teint d’un Européen habillé d
plaint du Marchand : le Médecin qu’il lui a vendu vient d’ordonner l’ air natal à son esclave favorite. Il est encore fâché
fatigue, & que n’appercevant personne, il s’asseyoit à terre d’un air triste & languissant. Il l’observa dans cette
30 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
xtrêmes disproportions des manières et du langage d’un homme avec les airs et les discours qu’il veut affecter qui font un r
s hommes élevés à la Cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre t
dansants, les sieurs Saint-André, La Pierre et Favier. L’homme du bel air , le sieur Le Gros. Second homme du bel air, le si
et Favier. L’homme du bel air, le sieur Le Gros. Second homme du bel air , le sieur Rebel. Une femme du bel air……… Seconde
ur Le Gros. Second homme du bel air, le sieur Rebel. Une femme du bel air ……… Seconde femme du bel air……… Un Gascon, le sieu
bel air, le sieur Rebel. Une femme du bel air……… Seconde femme du bel air ……… Un Gascon, le sieur Gaye. Second Gascon, le si
outes les paroles qui se chantent sont de Quinault. Lully composa les airs (et les paroles de la plainte italienne). Psyché
urrait bien être inventé par cet auteur, pour donner à son ouvrage un air de singularité sur les autres faits connus. [*]
31 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
crins et non de cheveux, avec un nez charnu, une bouche maussade, un air d’hébétement, des yeux étonnés ? Et quelle lourde
pas les graveurs, s’il y a des fautes de dessin. Pour n’altérer ni l’ air de tête, ni l’attitude, ni ce je ne sais quoi qui
s-René presse le festin ! Mais lui, les pieds dans la rosée, Humant l’ air vif, gai du soleil, Dans sa tête fertilisée Glane
ns dessein de vous plaire, Le soleil ne voit rien dessus ni dessous l’ air Qui puisse aucunement vos beautés égaler, Et n’en
édienne, un pamphlet qui calomnie à chaque page, mais qui a aussi ses airs de vérité, on parle ainsi de la rencontre de Moli
vait payé son droit de seigneur, mais qui gardait toujours ses grands airs d’impeccable ! Elle avait bien voulu laisser cuei
u Croisy se consola gaiement par ce mot : « La de Brie a toujours l’ air d’avoir vingt ans, mais c’est moi qui les tiens. 
ci les lettres14. « Armande Béjart avait la taille médiocre, mais un air engageant, quoique avec de très petits yeux, une
n’était pas belle ; mais elle se mettait si bien et avait un si grand air de noblesse et d’autorité, qu’elle plaisait toujo
e dans les Agnès, on ne lui trouva pas, elle qui avait vingt ans, les airs de naïveté et de jeunesse que la maîtresse de Mol
ec une grâce charmante ; il fourrait sa pâte de viande hachée avec un air sacerdotal. » Il avait le titre de pâtissier du c
troupe. » De l’Étang ! On voit que le pâtissier lui-même prenait un air de bonne maison. Pourquoi ceux qui jouent les pri
n. Pourquoi ceux qui jouent les princes ne se donneraient-ils pas des airs et des noms de gentilhomme ! Marie Ragueneau avai
ra de quitter le théâtre puisqu’il ne peut quitter pour une heure son air grave et sévère. Qu’il tombe au milieu d’une conv
s : Les acteurs commençaient, chacun prêtait silence ; Lorsque, d’un air bruyant et plein d’extravagance, Un homme à grand
Dieu ! nos Français, si souvent redressés. Ne prendront-ils jamais un air de gens sensés ? Ai-je dit, et faut-il sur nos dé
32 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
esprit français pétulante écolière, L’œil ardent, le pied leste, et l’ air toujours dispos, Amuse les passants de ses joyeux
nsieur Jourdain la race qui fourmille N’a-t-elle pas toujours le même air de famille ? Les fils à leurs aïeux ne ressemblen
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385
, de ses bonnes fortunes, de sa caleche ; celui qui le consulte sur l’ air & les pas d’un ballet qu’il vient de composer
qui est son grenier. Elle marie des manieres campagnardes à son faux air de grandeur ; elle veut faire payer un verre que
34 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
urs toilettes un luxe scandaleux, et se donnaient en outre les grands airs des femmes de qualité. Celles-ci en étaient d’aut
ur les hommes et les choses de l’Empire; ils affectent, en outre, des airs de triomphe tout à fait blessants; et c’est avec
e qui fut jamais, assister à ces cérémonies, où, la tête baissée et l’ air contrit, ils tiennent un cierge d’une main et de
e on appelle du nom de calicots, et tous ceux dont la tournure et les airs fanfarons paraissent suspects reçoivent le même s
aurait pu se passer de ces deux personnages, mais outre que par leurs airs évaporés et leur ton suffisant ils jettent de la
des beaux esprits qu’elle y invite. Je ne sais pas, dit-il, De quel air on écoute Vos auteurs nébuleux auxquels je n’ente
nant à son frère le marquis. À soixante ans passés, il a conservé les airs sautillants, le ton évaporé, les idées, les préju
iété, comme les vents, la grêle et le tonnerre sont, aussi bien que l’ air pur et le soleil, des conditions d’existence de l
était pleine de distinction, mais cette distinction n’avait rien de l’ air grave et austère qui convient au personnage d’Alc
dissimuler l’exiguïté de sa taille et se donner autant que possible l’ air imposant du personnage, je remarquai que dans ce
tonné vers Acaste et Clitandre qui rient aux éclats, et leur dit d’un air et d’un ton menaçants : Par la sambleu ! Messieu
cracher dans un puits pour faire des ronds,» ses portraits ont un tel air de vérité, que la ressemblance n’en parait pas do
it connaissance de Tartuffe : Chaque jour à l’église il venait, d’un air doux,’ Tout vis-à-vis de moi se mettre à deux gen
urellement s’accorder avec son débit doux et réservé. Évitez donc les airs sournois et l’attitude cafarde qu’on lui donne gé
l’avouer toujours un peu de honte. On s’en défend d’abord ; mais de l’ air qu’on s’y prend On fait connaître assez que notre
ports d’un amour qui vous blesse, Et considérerez, en regardant votre air , Que l’on n’est pas aveugle et qu’un homme est de
comédien, pas même des moins intelligents, de jouer Tartuffe avec les airs dégagés d’un petit-maître. Les traits distinctifs
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
s beaux endroits qui méritent des ah. Je suis assez adroit ; j’ai bon air , bonne mine, Les dents belles sur-tout, & la
ous voyez que je suis gentilhomme Manceau. Valere. On le voit à votre air . Le Marquis. On le voit à votre air.J’ai sur cer
ceau. Valere. On le voit à votre air. Le Marquis. On le voit à votre air .J’ai sur certaine femme Jetté, sans y songer, que
Valere. Bon ! bon ! je ris.Vos ris ne sont point de mon goût, Et vos airs insolents ne plaisent point du tout. Vous êtes un
36 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
, & Secretaire du cabinet du Roi, fit des paroles latines sur cet air  ; d’abord, pour se divertir, & ensuite pour f
tes en François d’une Epigramme Latine imitée de l’Anthologie, dont l’ air en question semble fait exprès. Voici les paroles
es de service à Alceste ; & ou Alceste répond à chaque fois, d’un air froid & embarrassé : Monsieur..... (Non impri
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
a comédie sait s’y varier à l’infini. Tantôt prenant un ton sensé, un air imposant, elle parle par la bouche d’un homme rai
ne suffisent pas pour attacher un haut-de-chausse ? Ce portrait a un air d’antiquité ; mais le Comédien le plus machine pe
lle lui montrera du doigt quelques-uns de ces faquins qui prennent un air penché, qui affectent l’anéantissement pour faire
r faire les hommes à bonnes fortunes, & elle lui fera remarquer l’ air de pitié avec lequel tout le monde les regarde. U
avoir vu ou cru voir le beau monde de Paris, se donnent gauchement un air d’importance dans leur petite ville & dans le
ici, pour le justifier un peu, que Cotin l’avoit poussé à bout par l’ air d’insolence & de supériorité avec lequel il l
38 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
x citadelles à Paris pour contenir le peuple, et qui, avec ses grands airs d’austérité, rivalise avec sa femme, pour servir
cet ignoble signalement ne va pas à la taille de Célimène, malgré ses airs d’indépendance un peu compromettants. Et si Moliè
ère lui, invente, engendre ses personnages, qui ont bien çà et là des airs de ressemblance avec tels ou tels, mais qui, au t
ies de Montausier, ce culte exagéré de la vertu, cette rigueur et ces airs stoïques, chez un homme de cour assez, en évidenc
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. » pp. 144-179
le doigt aux dames l’eau sacrée,   C’est d’amourettes les prier. Si l’ air du suppliant à quelque dame agrée,   Celle-là, sa
’on veut l’asservir, Fait briller des attraits capables de ravir : Un air tout engageant, je ne sais quoi de tendre, Dont i
deux ou trois tours de chambre ; ce qu’elle fit par hasard de si bon air , sa beauté naturelle & son air de Pallas y co
e qu’elle fit par hasard de si bon air, sa beauté naturelle & son air de Pallas y contribuant beaucoup, que le trop fin
ment, dans ce pays on fait de rudes loix ! Dans le nôtre on agit d’un air bien plus courtois. Ah ! si vous le saviez ! . .
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
opres à continuer de le peindre. Le Glorieux entre sur la scene, d’un air fier, la tête haute ; c’est très bien : écoutons-
; la tête levée : ses six laquais se rangent au fond du théâtre, d’un air respectueux : Pasquin est un peu avancé.) Le Comt
utile ; elle ne peut en obtenir le moindre petit secours. Il prend un air sévere toutes les fois qu’elle lui en fait la pro
41 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143
ter : Les acteurs commençoient, chacun prêtoit silence ; Lorsque d’un air bruyant & plein d’extravagance, Un homme à gr
amp; plus d’un Duc & Pair En fait à mon faiseur faire une du même air . Moi de lui rendre grace, &, pour mieux m’en
our lequel elle fut faite ; & qu’aucun vernis d’ancienneté, aucun air étranger ne fait soupçonner son origine à ceux qu
42 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
sait donc point à un modèle ; et, si ses créations ont par endroits l’ air de rappeler tel ou tel, jamais elles ne furent de
xe, du plaisir et des douceurs tire plus à conséquence. Elle y met un air de bravade inquiétante ; irritée d’une mésallianc
comte, l’homme aux sonnets », la perruque blonde de Clitandre, et ses airs « de doucereux » en seront donc pour leurs frais.
s mots évasifs, le persiflage, l’indignation feinte, et se donner des airs de victime, voilà son secret. Quant aux arguments
s valent leur costume : quand ils vont à la comédie, ils prennent des airs de connaisseurs, crient à tort et à travers, caus
ts héréditaires par une création définitive où se fixent, à jamais, l’ air de famille et le type originel. Pendant plusieurs
ons morciaux et de bons vins. Plus d’un papelard libidineux sous ses airs d’austérité joue aussi son rôle dans les fabliaux
uminée, savoure si dévotement les meilleurs morceaux ! N’a-t-il pas l’ air de se moquer des gens, lorsqu’il s’accuse d’avoir
routine ou préjugé, beaucoup de prétendus connaisseurs et gens du bel air se refusèrent à goûter une pièce qui leur semblai
se rencontre également une aventurière, nommée Guillemette, qui a des airs de parenté avec Frosine139. Il est vrai que ce ty
, sa liaison se compose de vanité : il ne vise qu’à se donner ainsi l’ air d’un gentilhomme. Or, chez Harpagon, le sentiment
, et, quand ce père irrité lui donne sa malédiction, de répondre d’un air goguenard qu’il n’a que faire de ses dons ? Si la
vers, on pouvait craindre un peu de monotonie ; mais, en conservant l’ air de famille, Molière a su varier les nuances et di
le coup d’État qui a réintégré Martine dans ses fonctions, et de quel air victorieux il répond aux défiances de sa fille qu
te, Henriette est enfin accordée à Clitandre, Chrysale s’écriera d’un air triomphant : Je le savais bien, moi, que vous l’
uette de Quinault, I, 3, 1664, nous lisons : Estimez-vous beaucoup l’ air dont vous affectez D’estropier les gens par vos c
43 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
est un ouvrage des. plus spirituels, et une satire des plus fines des airs des courtisans. Ce fut vers ce tems-là qu’il se m
ièces de P. Corneille du temps du cardinal de Richelieu72. Il avoit l’ air noble et les maniérés polies et agréables. Sa rép
etite, le port noble, la jambe belle ; il marchoit gravement, avoit l’ air très sérieux, le nez gros, la bouche grande, les
de son établissement en 1673. Elle avoit la taille mediocre, mais un air engageant, quoiqu’avec de très petits yeux, une b
cault, parce qu’il ressembloit à Bellerose, qui avoit, disoit-elle, l’ air fort fade. Louise Jacob, épouse de Joseph du Land
a été la gloire dans son temps ; il avoit beaucoup de noblesse dans l’ air et dans les manières ; il étoit fort aimé de tout
’étoit pas belle ; mais elle se mettoit si bien, et avoit un si grand air de noblesse et d’autorité, qu’elle plaisoit toujo
44 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
onçoit soudain, non pas pour elle, mais pour son habit négligé et son air languissant 55 ; jusqu’à ce qu’enfin il soit foud
u mendiant contre qui sa corruption échoue ! Il a bien pu parler en l’ air , comme tant d’autres, de l’enfer, à son valet ; s
Tartuffe 73 : nulle part un moraliste n’a mieux montré cette sorte d’ air funeste que le vice répand autour de soi et fait
45 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
us sa cause au théâtre et de l’admirer bruyamment. On l’approuve d’un air accablé ; on maudit avec lui cette société gangre
s, et tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’ air , et des fantômes proprement, qu’il habille à sa f
ilinte, lorsqu’il déclare qu’il ne peut souffrir qu’on traite du môme air l’honnête homme et le fat ; et qu’il demande quel
c’est dans un autre style, quoiqu’il en die ; et ce n’est pas sur cet air là qu’il exprime à Célimène … l’excès prodigieux
ous croire ? Eh bien ! Voyons, voyons un peu par quel biais, de quel air Vous voulez soutenir un mensonge si clair Et comm
qu’il apostrophait si terriblement tout à l’heure, d’avoir au moins l’ air de se défendre, de feindre au moins de l’aimer, e
46 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250
ne. Sa beauté était journalière par ses indispositions. Elle avait un air distrait et rêveur, qui faisait croire qu’elle mé
e se faisaient pas comme celles des autres. La crainte de respirer un air trop froid ou trop chaud, l’appréhension que le v
47 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
, des thermes, Et douze fontaines couler, S’élevant de dix pieds en l’ air . Mais il ne faut pas que je die, Le reste de la c
d’artifice, Élevé sur maint édifice, Et qui sur l’onde, et dans les airs , Donna mille plaisirs divers ; Sans mentir toutes
s. Enfin pour abréger matière, Cette pièce assez singulière, Et d’un air assez jovial, Se fait voir au Palais-Royal ; Non
iques, Carrousels, spectacles comiques, Mille feux brillants dans les airs , Tant de festins, tant de concerts, Et dans des m
sage*, Qui joue icelui personnage, Le représente au gré de tous, D’un air si charmant et si doux Que la feue aimable Baron
r toucher d’aucun, Joue avecque justesse extrême, Plusieurs nouveaux airs d’elle-même. Mais ce qui dans cette action, Donne
hinale, Qui d’elle-même en tons bien clairs Exprimait toutes sortes d’ airs , Et tels que de sa symphonie, Les désirait la com
rtis qu’une plume, Artisane de maint volume, L’a défendu, mais du bel air , En un style énergique et clair, Et tout à fait,
gréable naïade* qui parut dedans s’avança au bord du théâtre, et d’un air héroïque prononça les vers que M. Pellisson avait
48 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [8, p. 39-40] »
française, et secrétaire du cabinet, fit des paroles latines sur cet air , d’abord pour se divertir, et ensuite pour faire
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. Des Comédies Allégoriques. » pp. 75-90
. Badzin. C’est cela. Ce mal la prit avec violence. Marille. C’est un air empesté qui vient, dit-on, de France. . . . . . .
u la cueillir sur le rosier. Elle va le chercher. Rosette lui crie : Air  : Ton humeur est, Catherine. Et du jour, à cette
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
res François qu’on voit sur les théâtres de Londres & d’Italie. L’ air léger, leste, élégant des originaux y est remplac
oît. Rosbif, d’un ton phlegmatique. Allons, courage ; donnez-vous des airs , ayez des façons, dites-nous de jolies choses. Je
51 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70
relle, qui le reconnoît pour l’original de la miniature, lui dit d’un air fâché qu’il l’a surpris à sa femme. Lélie pense q
ons que s’ils ne se ressemblent pas parfaitement, ils ont du moins un air de famille très frappant. ACTE II. Scene XI. Sga
52 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208
hange et représente une rue. « Couvert d’un manteau noir, tenant en l’ air une longue épée espagnole, au bout de laquelle br
Arlequin se couche à terre sur le dos, tient sa flamberge pointe en l’ air , de manière que son adversaire la rencontre toujo
53 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
u la rieuse et l’accorte, adieu à toi la joie française libre comme l’ air , et si doucement avinée, adieu à toi la comédie e
ait transplanté sur le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne. Il manquait d’ air , de liberté, d’espace ; il manquait de mémoire. Ê
tes de réflexions ; chaque couplet se chantait en chœur, sur tous les airs indiqués par le programme. Jamais l’illusion d’un
t il anime son œuvre sublime. Mais aller s’enfermer dans un lieu sans air , sans soleil, souvent fétide, et n’avoir plus d’a
i quand il parut plié en deux, le corps penché, de droite à gauche, l’ air satirique et goguenard, chacun de s’écrier en pâl
rt de M. Armand, et — il en fit un drame, une comédie, une chose en l’ air . Même (on nous garantissait le bon homme mort dan
août, le mois juin, le mois de juillet, mais le soleil est si beau, l’ air est si doux, que l’on ne se hâte guère, alors tan
déclame des vers du haut d’un théâtre, ou qui bat un entrechat dans l’ air à peine agité, d’où il suit qu’on ne peut pas tro
l’abordâmes civilement, il nous salua de même, et nous demanda, d’un air riant, si nous voulions être de la partie… « Je f
se que par eux-mêmes. On eût dit, à le voir entrer sur son théâtre, l’ air étonné, que c’était, la première fois qu’il y mon
renverse pas, il calomnie ; même dans son triomphe il a conservé ses airs de matamore et de poltron ; même placé à cette ha
uis la popularité qui ne pouvait manquer à sa bonne mine, à son grand air , à sa leste façon de jeter à pleines mains l’arge
lorence, afin de revoir l’ingrat qu’elle aime, et de respirer le même air  ? La belle comtesse inconnue arriva dans la ville
larde de Marton. Plus de sourire, plus de gaieté, plus de propos en l’ air , plus de déclamation goguenarde, plus rien ! Il s
s forfanteries quand il a laissé, à demi morte, la jeune esclave, son air triomphant lorsqu’il raconte qu’on l’a pris pour
, Dorus, me dit une des esclaves, prends cet éventail et rafraîchis l’ air  ! » Et enfin le désespoir de cette enfant, ses vê
e, que de donner une physionomie égrillarde aux valets de Térence, un air militaire et menaçant à ses matamores ? Le beau m
, il est juché dans une gloire qui le rapproche du ciel. Il invoque l’ air et les nuées, ses grands dieux ! Aussitôt paraiss
omédie de Regnard est remplie de fripons) se met à vous regarder d’un air si narquois et si bienveillant, que vous êtes ten
a grande consolation de nos enfants. La gaîté, dans le poème, c’est l’ air , l’espace, le soleil, et la vie ! Même les plus r
and il est chez sa maîtresse, il regarde tendrement ce portrait sur l’ air connu : — Portrait charmant ! portrait de mon ami
s honnête des maris. Il fait bien la cour à toutes sortes d’Iris en l’ air , mais il sème la fumée, et c’est la cendre qu’il
la fatalité je suis une victime !… Quel désordre effrayant dans son air , dans ses yeux !… Mais véritablement cette tête
ne prononciation trop affectée, avec une voix tremblante qui donne un air antique et ridicule à sa déclamation. » Certes,
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Du choix des Caracteres. » pp. 261-262
verai vingt caracteres pour un ». Voilà comme parlent les gens du bel air  : mais ces personnes si clairvoyantes, entraînées
55 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
temps où l’on en prend assez631. Sur le même ton, sinon sur le même air , les bergères de la Fêle de Versailles 632 chante
e X, v. 131 :   Par toi-même bientôt conduite à l’opéra,   De quel air penses-tu que ta sainte verra   D’un spectacle e
est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation : « Les airs de Lulli, tant répétés dans le monde, ne servent
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
n’y pensera plus au bout de deux ou trois jours. Il avoit pourtant l’ air triste, ajoute Simon. Alors Dave saisit cette occ
Plaît-il ? Rêves-tu ?Très souvent dans les rues Je fais châteaux en l’ air , je bâtis dans les nues ; Et rêver de la forte, e
voudroit se noyer, encore craindroit-il qu’un démon ne le retînt en l’ air pour conserver sa vie. Pamphile est furieux cont
ene quelques beaux traits, y conserve des défauts, & sur-tout son air étranger. Cependant la traduction & l’imitati
57 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
té : C’est une prairie émaillée de fleurs, où l’on aime à respirer un air pur . . . . La muse d’Aristophane ressemble à une
acile à démasquer que l’hypocrisie de la dévotion ? le misantrope par air est-il moins ridicule que le misantrope par princ
on qui font le dénouement, exagerent sans doute le mépris attaché aux airs & au ton précieux ; mais Moliere, pour arrête
pent que par leurs mêlanges. Les prétentions déplacées & les faux airs font l’objet principal du comique bourgeois. Les
dre la nature : on sait comme en parle Despréaux. Contemplez de quel air un pere dans Térence, Vient d’un fils amoureux go
s Térence, Vient d’un fils amoureux gourmander l’imprudence ; De quel air cet amant écoute ses leçons, Et court chez sa mai
58 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
si fort cet Ecclésiastique, prit la liberté de le lui demander avec l’ air de l’intérêt. « Eh ! quoi, Monsieur, lui dit l’Ab
hommes, tandis qu’il était le plus amoureux. Ce langage qui avait un air d’intelligence, étonna fort Mlle Molière*, qui ne
ille, d’où sortit une Naïade qui s’avança au bord du Théâtre, et d’un air héroïque, prononça les vers que M. Pélisson* avai
ie. M. Roze, de l’Académie Françoise, fit des paroles Latines sur cet air , d’abord pour se divertir, ensuite pour faire une
tes les paroles qui se chantent sont de Quinault*. Lully* composa les airs et les paroles de la Plainte Italienne. Voyez Pir
t de Mélicerte. Le succès de la nouvelle Pièce vengea notre Poète des airs avantageux qu’avait pris Benserade* avec lui depu
e se trouvant chez le Nonce du Pape avec deux Ecclésiastiques, dont l’ air mortifié et hypocrite rendait assez bien l’idée q
ardait ; et choisissant saintement les plus belles, il s’écriait d’un air riant : Tartufoli, Signor runtio, Tartufoli. Moli
ère y gît. Leurs trois talents ne formaient qu’un esprit, Dont le bel Air réjouissait la France Ils sont partis ; et j’ai p
en revanche, dès la fin du siècle, par la parodie. On considère que l’ air sur lequel elle était chantée est celui qu’on con
59 (1739) Vie de Molière
exploit, un compliment timbré. L’autre2 écrivant à une maîtresse en l’ air , lui dit : Votre nom est écrit en grosses lettre
après une musique noble et savante, on entend avec plaisir ces petits airs qui ont par eux-mêmes peu de mérite, mais que tou
trêmes disproportions des manières et du langage d’un homme, avec les airs et les discours qu’il veut affecter, qui font un
s hommes élevés à la cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre t
utes les paroles qui se chantent sont de Quinault ; Lulli composa les airs . Il ne manquait à cette société de grands hommes
60 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164
r lui l’amitié que je montre. Chaque jour, à l’Eglise il venoit, d’un air doux, Tout vis-à-vis de moi, se mettre à deux gen
Pour sa figure, je ne veux point vous en parler : vous verrez de quel air la nature l’a dessiné, & si l’ajustement qui
nger de cette impertinence. Je connois ce qui nous a fait mépriser. L’ air précieux n’a pas seulement infecté Paris ; il s’e
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
, fort bien : vive Simon ! Et un homme d’épée, là, un cavalier du bel air  ? (Simon copie mal un homme d’épée.) Fort mal, fo
rences de crieuses de vieux chapeaux. Regarde-moi bien ; remarque ces airs , ce penchement de tête, ce tour de corps. Allons,
n ; les divers matériaux dont la piece est composée n’ont pas perdu l’ air de leur pays natal en passant par les mains des A
62 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
beaucoup de vraisemblance. Secondement, elle doit être filée avec un air si naturel, que le public ne s’apperçoive point d
ste. Il la fait remarquer au Maréchal, & lui dit ensuite, avec un air de vérité, que notre héroïne étant un jour à tabl
63 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60
ent. Eraste veut, en attendant Orphise, composer quelques vers sur un air qu’elle aime ; il est interrompu par deux femmes
. Laisse-moi méditer. J’ai dessein de lui faire Quelques vers, sur un air où je la vois se plaire. . . . . . . . . . . (Deu
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447
ne contracte point, grace à leur badinage, D’un savant orgueilleux l’ air farouche & sauvage. J’ai mille courtisans ran
lettre à Pasquin, qui copie son maître, & reçoit le laquais d’un air impertinent : celui-ci sort en se moquant de lui.
65 (1802) Études sur Molière pp. -355
 ; mais ne serait-il pas plus naturel que Sganarelle eût, du moins, l’ air de chercher, l’air de faire travailler sa mémoire
l pas plus naturel que Sganarelle eût, du moins, l’air de chercher, l’ air de faire travailler sa mémoire, et la crainte scr
heux, nous reconnaissons les mœurs du temps qui la vit naître ; aucun air étranger ne laisse soupçonner son antique origine
’on veut l’asservir, Fait briller des attraits capables de ravir ; Un air tout engageant, je ne sais quoi de tendre, Dont i
ies, les insipides calembours. À vous, beaux esprits, qui conservez l’ air pédant et sentencieux jusque dans vos petites cot
e de lauriers qu’un jambon de Mayence, Les mains sur les côtés, d’un air peu négligé, La tête sur le dos, comme un mulet c
ajouter : Alcidas, en parlant d’un ton doucereux , ne prendra pas un air insultant ; Alcidas, en parlant d’un ton doucere
printemps, de cour, de ville, de campagne, de deuil, tous ont pris l’ air  : Montrez-nous des talents, et non pas des habit
s les bienséances au désir de produire de l’effet : il eut toujours l’ air , le ton, la fausse fierté d’un petit maître subal
u’il espère. Les deux vers espagnols et les suivants n’ont-ils pas un air de famille ? Belle Philis, on désespère Alors qu
ton moitié plaisant, moitié dédaigneux : Ce monsieur Loyal porte un air bien déloyal. Premièrement, Molière n’a pas voul
muser à saisir la main de Tartuffe, à la tenir quelques instants en l’ air , et à la reporter gravement sur le genou de l’aud
prologue : Mercure sur un nuage, la nuit dans un char traîné dans l’ air par deux chevaux. Nous savons cependant, à n’en
n que la Nuit et Mercure ne soient pas effrayés en s’élevant dans les airs . Nous voilà maintenant décorateurs, Sosie nous di
qui veulent dire, prenez-le vite, il les prononça constamment avec l’ air , le ton et l’acharnement d’un homme qui s’amuse à
cérémonie turque ! Il avait en même temps la dignité, le sérieux et l’ air d’ironie nécessaires pour représenter un grand pe
parler. Qu’en pense le lecteur ? Cette pièce n’aurait-elle pas plus l’ air d’avoir été faite en province, que les Précieuses
carbagnas, un monsieur Harpin, receveur des tailles, qui se donne les airs d’entretenir une femme de qualité dont il est mép
un divertissement qui, sans être nécessaire à la pièce, a du moins l’ air d’y tenir, prolonge le plaisir qu’elle nous a pro
Toinette, maintenant ; je vois là-bas une mine friponne, un nez en l’ air qui promettent. Une élève. Et qui tiendront ce
66 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
ue celui des danseurs du Pont-Neuf; que la comédie se jouait en plein air et en plein jour, que le bouffon de la troupe se
s conclu, d’une voix, Qu’il allait ramener en France Le bon goût et l’ air de Térence ? Plaute n’est plus qu’un plat bouffon
bord ce que vous voulez dire, Et se mettant doucement à sourire, D’un air qui sur les cœurs fait un charmant effet, Il pass
t que tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’ air et des fantômes proprement qu’il habille à sa fan
rêmement jolie, pleine de douceur, naïve et vraie en toute chose. Un air tout engageant, je ne sais quoi de tendre Dont il
int de cœur qui se puisse défendre. « Elle se prend,disait-il, d’un air le plus charmant du monde aux choses qu’elle fait
le plus délicat, et disposait sa toilette comme personne au monde à l’ air de son visage. Quoique satirique à l’excès, sa co
le, il l’avait aimée lorsque personne encore ne songeait à elle ! Un air doux et posé [...] M’inspira de l’amour pour elle
n côté, était allé l’attendre à la porte Saint Victor ; mais le grand air , la fatigue et surtout quelques mois à cet âge av
67 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
uffe vient d’être enfin représenté, et l’auteur triomphant a plutôt l’ air de s’amuser de ses adversaires vaincus. Il persif
uvrais un fond d’esprit et de lumière ; Je vous trouvais bien fait, l’ air grand et l’âme fière ; Votre coeur, votre adresse
man, le journal et tout ce souffle redoutable que l’on peut appeler l’ air du monde. A coup sûr, humainement, il n’y a pas é
que c’était là le complément des vertus d’un monarque ; il vantait l’ air du roi, Cet air qui sur les cœurs fait un effet
e complément des vertus d’un monarque ; il vantait l’air du roi, Cet air qui sur les cœurs fait un effet charmant. Il lui
t pour ses défauts. Il gardait à l’église plus que partout ailleurs l’ air de majesté qui lui était naturel, et il s’en fais
on le sentait ami. Il était doué d’une physionomie spirituelle, d’un air revenant ; le monde le recherchait, et sans se li
tonner. Sa physionomie est douce et grave, humble, mais avec un grand air d’autorité : à la regarder quelque temps, elle la
a vertu même, ne sont plus de nulle conséquence. La coutume et le bel air du monde les autorisent, tandis que le démon d’im
omédie fait tenir au dévot imbécile et au faux dévot. Malgré tous ses airs dégagés, Molière sent que le terrain se dérobe so
laguer, sans rien dire, les traits les plus marquants ; puis, avec un air de componction fort ajusté à sa bêtise : « On ser
e sont ceux que Bossuet, après Tertullien, qualifie de chrétiens en l’ air , fidèles si l’on veut, Plerosque in ventum et, si
inuellement rire dans l’âme. » Rire dans l’âme ! Ce mot n’a guère l’ air d’être du cru de Donneau. Mais que Donneau l’ait
madré tout à fait inguérissable, capable de corrompre les autres. Son air de sagesse, ses dires empreints d’une modération
ctive, et tous dans la boutique ou à peu près. Il existe entre eux un air de quartier, un air de famille. On cite encore, p
la boutique ou à peu près. Il existe entre eux un air de quartier, un air de famille. On cite encore, parmi les Parisiens,
68 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
tiré par l’aspect & le frais de ces lieux, Je viens y respirer un air délicieux. Albert, qui tremble à l’approche de
tresse, répond brusquement : Albert. Vous vous trompez, Monsieur ; l’ air qu’ici l’on respire, Est tout à fait mal-sain. Je
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99
ues croit le faux Intendant très poltron, se donne en conséquence des airs de bravoure, recule à son tour lorsqu’on lui parl
tte prude, qui se laisse mener par sa femme, en affectant toujours un air d’autorité & en ordonnant sans cesse, est aus
70 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52
e sa sœur. Valere se croyant bien traité de l’objet de ses vœux, a un air triomphant qui alarme Eraste, amant aimé de Lucil
; Ayant des attributs du Maître du tonnerre, Elle n’est pas de feu, d’ air , d’eau, ni moins de terre, Ni le tempérament des
apprête à parler. Enfin... Pancrace. Enfin...Les minéraux produits d’ air & de flamme Ont un tempérament, mais ce n’est
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322
ables soins très loin, quand son Eleve arrive. Don Gilles reprend son air cagot & son ton pédant, dit à son Eleve qu’il
ez quelque rival heureux. Il lui cherche dispute sur un prétexte en l’ air . La Maison des Pimentels vaut bien celle des Stu
Thalie pour remanier avec grace des choses déja dites, leur donner un air de nouveauté, sur-tout pour découvrir des richess
72 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
Sa peine avec usure achetera sa gloire : Le noir séjour des morts, l’ air , la terre, le ciel, Vomiront contre lui tout ce q
ais, de peur d’incongruité,  Dites-moi, de grace, à l’avance, De quel air il vous plaît que ceci soit traité. Parlerai-je,
tratagême : Des pieds jusqu’à la tête il est comme moi fait ; Beau, l’ air noble, bien pris, les manieres charmantes,  Enfin
73 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. Des Caracteres généraux. » pp. 263-267
servi. Une pauvre servante au moins m’étoit restée, Qui de ce mauvais air n’étoit point infectée ; Et voilà qu’on la chasse
74 (1696) Molière (Les Hommes illustres) « JEAN-BAPTISTE POQUELIN. DE MOLIERE. » pp. 79-80
nce que les jeunes gens en profitèrent, du moins s’aperçut-on que les airs outrés de Cavalier qu’ils se donnaient diminuèren
75 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
s le Bourgeois gentilhomme : « Elle avoit la taille médiocre, mais un air engageant, quoique avec de très petits yeux, une
’un meilleur juge en ce genre : « Personne n’a mieux su se mettre à l’ air de son visage par l’arrangement de sa coiffure, e
plus perçans. La douceur de sa voix a voulu se faire paraître dans un air tout charmant qu’elle a daigné chanter, et les so
oit qu’un amant fût soumis comme un esclave. » On se rappelle de quel air et de quel ton, au second acte du Misanthrope not
de dessein particulier, elle rit de ma faiblesse. » Il y a bien là un air d’arrangement, une insistance maladroite sur la p
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24
opos de différer pour deux raisons ; premiérement, pour n’avoir pas l’ air de vouloir lutter avec le Discours couronné. Je c
secret de faire tout concourir au même but, sans que rien ait trop l’ air d’y prétendre, & sans nuire à l’illusion. Ils
77 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
nt sur la table. Un instant après le Baron sort de chez sa fille d’un air pénétré, tenant d’une main un bougeoir allumé, &a
aroient de l’ame du spectateur. Dans les intermedes de nos peres, les airs les plus flatteurs, les danses les plus voluptueu
78 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353
Marquis, quoique celui-ci le flatte sur son opulence, qui déteste ses airs de Cour, qui craint de le voir bientôt mépriser s
e lorgne cette derniere, ou plutôt ses biens considérables, étale ses airs de grandeur auprès de la mere & de la fille,
79 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292
, comme de juste, donne la préférence au macaroni. Valerio entre d’un air respectueux ; Arlequin le traite de voleur en rec
es soins charitables, quand son élève arrive. Scaramouche reprend son air contrit et son ton pédant, et dit à son élève qu’
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. Pieces intriguées par une chose inanimée. » pp. 199-203
re d’Arlequin. Pantalon survient ; il demande à sa fille aînée, d’un air courroucé, le portrait qu’Argentine lui a remis :
81 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
’était affublé, lui en fit des compliments. Le rusé Florentin prit un air contristé, et dit : Sire, vous me comblez de bon
trêmes disproportions des manières et du langage d’un homme, avec les airs et les discours qu’il veut affecter, qui font un
s hommes élevés à la cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre t
82 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
ne de lauriers qu’un jambon de Mayence; Les mains sur les côtés, d’un air peu négligé, La tête sur le dos comme un mulet ch
cela fait presque excuser ses roueries et ses impiétés; il y joint un air de folie suprême. Cette magnifique désinvolture,
e papelard, on apporta des truffes, et que l’un d’eux s’écria avec un air admirable de goinfrerie dévote : Tartufoli, signo
valoir leur art, et mettant sa robe de chambre pour mieux entendre un air , est le personnage le plus amusant du monde ; de
ent trop les caresses du vent Dès qu’il les flattent, j’en murmure, L’ air même que vous respirez Avec trop de plaisir passe
t le pendant des Précieuses ridicules. Ce sont les prétentions du bel air après les prétentions du bel esprit. La comtesse
rfois d’où il était sorti. Il avait besoin d’exercer sa verve sur ces airs de cour qu’il lui fallait supporter : la fatuité
insi de cette vieille société. La contagion des mœurs répandit dans l’ air des émanations si malfaisantes, qu’il fallut la f
? si j’en sais rien que la peste m’étouffe ! Sottise de jeune homme ; air ridicule de bonne fortune ; pure impertinence ; e
83 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. M. DORAT. » pp. 463-467
ui ou la bêtise qui caractérise les autres, il leur reste toujours un air de ressemblance. Que conclure de là ? Le voici. C
84 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
amp; c’est tant pis pour vous. Quoi ! se peut-il, Monsieur, qu’avec l’ air d’homme sage, Et cette large barbe au milieu du v
quelque temps persuader par Tindare ; mais Aristophonte, aidé de cet air d’assurance que donne la vérité, triomphe enfin.
85 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
s, et tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’ air , et des fantômes proprement, qu’il habille à sa f
notre conscience entre notre propre personne et ces personnages en l’ air produits devant nos yeux. Parmi ces types créés p
86 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
auteurs jaloux et pédants qui cachent leur malin vouloir sous un faux air d’impartialité, et qui dénigrent, pour la plus gr
c rapidité, au moment de l’inspiration, des poses, des attitudes, des airs de tête, qu’il doit transporter au besoin dans se
it grande, bien faite, extrêmement jolie ; elle conserva longtemps un air de jeunesse, et c’était de plus une excellente ac
ne de laurier qu’un jambon de Mayence ; Les mains sur les côtés, d’un air peu négligé ; La tête sur le dos, comme un mulet
87 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
ent parvenus jusqu’à nous. Plusieurs des sujets de Molière ont tout l’ air d’être empruntés d’ailleurs, et je suis convaincu
passe du compositeur de musique, et qu’il se contente de choisir des airs connus et déjà devenus populaires. Sous le rappor
. Il peut souvent y avoir un trait d’esprit jusque dans le choix d’un air , ou dans une allusion à ses anciennes paroles. Au
précipitation si désordonnée, que la moitié de ses coups portent en l’ air . il confond tellement ce qui est vrai et ce qui e
88 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
e rencontre souvent dans les boutiques où fréquentent les gens du bel air , et il ne les quitte pas de l’œil, tandis qu’ils
de sa troupe chez les grands seigneurs, il observe les manières, les airs , les laçons de dire de la noble assemblée ; avant
ecevait bien : s’il acceptait volontiers à dîner chez les gens du bel air pour les observer à loisir, « il rendait tous les
ous les traits essentiels qui y sont tournés en ridicule, le nez en l’ air , les yeux égarés, l’épaule en avant, « la tête su
un endroit à la mode, où il est nécessaire d’aller si l’on est du bel air . C’est encore de Visé qui nous renseigne sur ce p
89 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401
. On ne joua pas en public. Enfin, la joie était revenue, et tous les airs de jalousie avaient disparu. Comme tout change d’
90 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177
d Pere la Chaussée. Il a fait à ce sujet l’épigramme suivante : sur l’ air de Joconde. Connoissez-vous sur l’Hélicon  L’une
91 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222
e doute bien qu’il donne la préférence aux macarons. Celio entre d’un air respectueux ; Arlequin le traite de voleur en rec
92 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127
que de la Farce grossière, dont « trois ou quatre diables volant en l’ air , vous infectant d’un bruit de foudre », comme dis
93
     D’un ton plein de gravité.   L’autre, avec un visage morne et un air décontenancé, affecte une nonchalance d’esprit fo
e                                                                D’un air Pyrrhonien,                                      
l n’est pas très certain que Dorine fût de la partie. Elle a plutôt l’ air d’avoir guetté à l’antichambre le départ de Mme P
moderne, n’en est pas moins juste pour cela, le Tartuffe était dans l’ air . On en trouve le germe, l’œuf pour ainsi dire, da
f de patrouille en temps calme. Armand continue à porter sa tête d’un air satisfait et à siffler tout doux par ci par là en
en retirant le coin de sa bouche. Mlle Bérengère a toujours son petit air boudeur qui devient un peu plus ennuyé, Thiron es
la tête inclinée sur l’épaule, suppliant, mais déjà menaçant, et, à l’ air dont il se ramasse, on comprend qu’il va s’élance
nt bonnes, tu fais tort à leur douce musique en me la jouant avec cet air aigre. LA NOURRICE Je suis épuisée : laisse-moi r
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
dans une piece à part. D’ailleurs, n’est-ce pas enlever à la fable l’ air de vraisemblance qui seul m’intéressoit ? Ce n’es
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Des différents Genres en général. » pp. 1-8
à se jettent dans les bras de ces femmes faciles, chez qui les grands airs , le jargon, le persifflage tiennent lieu de mérit
96 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36
Arlequin paroît, donne un coup de baguette : une colombe descend des airs , emporte le verre & la soucoupe. Enfin, Octav
97 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Des Comédies-Ballets. » pp. 37-44
yons qui, très jolies sans le secours de l’art, prennent cependant un air plus frippon en couronnant leur tête de quelques
98 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Pieces intriguées par plusieurs Personnages. » pp. 169-175
dit-on, grand plaisir à me faire, Et je m’en suis senti, car certain air gaillard, Que j’ai d’elle hérité, me rend tout ég
99 (1739) Vie de Moliere (Réflexions sur les ouvrages de litérature) [graphies originales] « Chapitre » pp. 252-262
issa un fils Docteur de la Faculté de Médecine de Paris, qui avoit un air bouru, & un génie bisarre & inquiet. Car
100 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108
roi n’était pas simple spectateur et qu’il embellissait par son grand air , sa bonne grâce, et sa galanterie ! Carrousels, c
/ 199