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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
rement trois especes d’unité ; unité de temps, unité de lieu, unité d’ action . De cette derniere naît ordinairement une quatrie
sophe, si souvent cité, si souvent commenté, a dit que la durée d’une action dramatique doit être renfermée dans le tour du so
nglois rient aussi de la sévérité avec laquelle nous resserrons notre action . Dans le Misanthrope anglois de M. Wicherley, le
ons répété plusieurs fois, n’est point dans les récits, mais dans les actions humaines, dont il doit porter une image sensible.
Abbé d’Aubignac peut avoir raison de vouloir resserrer la durée d’une action  ; mais il a tort de ne pas permettre que les acti
er la durée d’une action ; mais il a tort de ne pas permettre que les actions comiques se passent durant la nuit : notre théâtr
une infinité de fort bonnes pieces. D’ailleurs, en supposant que les actions de nuit manquent de vraisemblance dans la rue, la
lable qu’on y agisse après le soleil couché. Rossi ne veut pas que l’ action théâtrale dure plus de huit ou dix heures50. Sca
uit heures51. Je serois encore plus rigoureux & j’exigerois que l’ action véritable ne fût censée avoir duré que le temps n
sable d’alonger ce temps pour faire des choses tout-à-fait utiles à l’ action même. Par exemple, dans la Métromanie, les person
pectateur ne doit être occupé continuellement que de ce qui tient à l’ action , & qui lui est nécessaire, il est très indéce
t un très grand mal. Je ne dis point qu’un Auteur doive resserrer son action dans le petit espace que le théâtre nous présente
teur à voir, en choisissant son sujet, les différents endroits où son action doit se passer, & à disposer si bien son terr
ns Isabelle & Gertrude, l’Auteur avoit besoin de faire passer son action pendant la nuit, tantôt dans un jardin obscur, ta
tendue de la scene. Dans le Fat puni, il falloit nécessairement que l’ action fût en mouvement tantôt dans l’appartement de Mad
maîtres ont su s’assurer l’immortalité. De l’Unité de Fable ou d’ Action . Quelques Commentateurs ont entendu par unité
Fable ou d’Action. Quelques Commentateurs ont entendu par unité d’ action , qu’il ne falloit employer pour le sujet d’une pi
d’action, qu’il ne falloit employer pour le sujet d’une piece qu’une action unique d’un des principaux personnages. Aristote
a fille à l’amour d’un homme qui la prend sans dot, cette duplicité d’ action seroit choquante, parceque l’avarice d’un enfant
tere actuel du héros. Il en est ainsi des pieces à intrigue. Plus les actions de l’intriguant sont multipliées, plus elles font
les ne blessent pas l’unité de temps, l’unité de lieu & l’unité d’ action . C’est assez parler de ce que les Anciens entendo
ion. C’est assez parler de ce que les Anciens entendoient par unité d’ action , parlons à présent de ce que nous entendons par-l
ent de ce que nous entendons par-là nous-mêmes. Un drame où l’unité d’ action est observée, est selon nous une piece dans laque
le intrigue conduite par un seul fil principal. Les comédies à double action ont trouvé des partisans, ou du moins des personn
oici ce qu’il dit : « Pour moi, je ne condamne point tout-à-fait une action double, parceque je n’y trouve rien qui blesse la
n’y trouve rien qui blesse la vraisemblance. Il peut arriver que deux actions soient produites dans l’espace de douze ou de vin
t contre la vraisemblance que les personnages qui ont part à ces deux actions , se trouvent sans se connoître, & sans s’être
coboni n’avoit pas mis plus d’un fil, plus d’une intrigue, plus d’une action dans ses pieces, il n’auroit surement pas soutenu
ces divers intérêts qui se croisent, n’en font qu’un, que toutes ces actions n’en produisent qu’une ? Entreprendra-t-on d’en f
je crois très difficile dans l’exécution, c’est de conduire les deux actions de façon que leur mouvement soit égal, & ne s
sur-tout éviter, mais qui n’est pas facile, c’est de donner aux deux actions un égal intérêt ; car la perfection d’une fable d
er aux deux actions un égal intérêt ; car la perfection d’une fable d’ action double est de partager si bien le cœur & l’es
r & l’esprit du spectateur, qu’il soit également affecté des deux actions  ». Riccoboni recommande de ne pas donner aux de
des deux actions ». Riccoboni recommande de ne pas donner aux deux actions un égal intérêt ; il dit ensuite que la perfectio
ions un égal intérêt ; il dit ensuite que la perfection d’une fable d’ action double est de partager si bien le cœur & l’es
r & l’esprit du spectateur, qu’il soit également affecté des deux actions . Comment accorder ces deux sentiments contraires 
n en ce genre ; & cependant, malgré tout l’intérêt qui est dans l’ action de Silvio & de Dorinde, les spectateurs n’ont
onfirme. « Il est bon de remarquer que lorsqu’on parle d’une fable d’ action double, ce n’est jamais qu’une piece purement d’i
, avoir égard à deux choses : la premiere, que les intrigues des deux actions soient légeres ; & la seconde, que le caracte
mble d’abord dire que les pieces à caractere ne doivent pas avoir une action double, & les approuve ensuite, pourvu que le
double, & les approuve ensuite, pourvu que les intrigues des deux actions soient légeres, & que le caractere les embras
onclure, écoutons sa conclusion. « Je conclus donc que, si l’unité d’ action est sans contredit la plus naturelle & la plu
, il peut aussi se rencontrer des gens capables de faire des fables d’ action double, tels que Guarini & Moliere ; & qu
 ». Riccoboni 53 a raison de dire que les fables où regne l’unité d’ action sont sans contredit les plus naturelles & les
de grands génies, comme Moliere & Guarini, ont fait des fables d’ action double, on doive les imiter, & citer leurs ou
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
CHAPITRE VIII. De l’ Action , du Nœud, des Incidents. Riccoboni dit, pag. 
, des Incidents. Riccoboni dit, pag. 215, que les Anciens nomment action , dans une fable tragique ou comique, un point pre
visible. « Selon eux, ajoute-t-il, un coup de poignard fait souvent l’ action de la tragédie, & celle de la comédie ne cons
mes ; nous appellerons catastrophe ou dénouement, ce qu’ils appellent action  ; nous donnerons le nom d’action à ce qui se pass
e ou dénouement, ce qu’ils appellent action ; nous donnerons le nom d’ action à ce qui se passe dans un drame depuis l’expositi
rophe, soit en mouvement & non en récit, puisque nous l’appellons action , puisque les personnages de cette action se nomme
it, puisque nous l’appellons action, puisque les personnages de cette action se nomment acteurs & non pas orateurs, puisqu
fait, & non pas où l’on écoute ce qui s’y dit. Il faut donc que l’ action parle à l’ame plus par le secours des situations
es situations & des yeux, que par celui des oreilles. Malheur à l’ action qui n’est pas frappante par elle-même, & qui
ils ne prouvent point ainsi la vérité & sur-tout la vivacité de l’ action de ses pieces. Je défie qu’on puisse faire une cr
t attention au discours des acteurs, s’ils eussent été animés par une action chaude, & si leur situation ne leur eût pas d
Les Anciens ont encore confondu le nœud avec ce que nous appellerons action . Je suis bien loin d’être de cet avis. L’action e
que nous appellerons action. Je suis bien loin d’être de cet avis. L’ action est, comme je viens de le dire, ce qui se passe d
squ’au dénouement ; mais le nœud est ce qui lie les ressorts de cette action . Le nœud est lui-même plus ou moins serré par les
us ou moins serré par les incidents qui ralentissent ou précipitent l’ action , en rapprochant ou en éloignant la catastrophe qu
la catastrophe qui doit tour dénouer. Il faut pour que le nœud d’une action soit dans les regles dictées par le bon sens &
fille ou non. Je consens pour un instant que l’Auteur transporte son action dans un siecle tout-à-fait ignorant : Lise &
ou terminés naturellement, ils ne donnent point une marche rapide à l’ action , s’ils n’ont pas le mérite de la variété, c’est-à
e en être bien loin. Il n’en est pas ainsi des incidents qui nouent l’ action de Pourceaugnac ; ils sont tous favorables aux am
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177
CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’ action d’une fable comique. Tous les Législateurs du
t pas manqué d’assigner aux Auteurs le point où ils doivent prendre l’ action . Les uns veulent qu’un Poëte dramatique, partagea
, & la seconde en mouvement : les autres ne veulent qu’un tiers d’ action . Il en est qui, plus indulgents, n’exigent presqu
galant Dorante vole à son secours, déclare son amour : & voilà l’ action en mouvement. Elle ne peut aller que bien lenteme
mariage. Je sais bien que les spectateurs s’amusent, en attendant une action plus vive, de quelques mensonges dans lesquels Do
oublent le mouvement des grandes machines. Dans le Tartufe, lorsque l’ action commence, Marianne est déja promise à Valere ; Ta
é & notre cœur. L’Abbé d’Aubignac veut que les Auteurs prennent l’ action à son dernier point : écoutons-le parler. « Aprè
Auteur aura choisi son sujet, il faut qu’il se souvienne de prendre l’ action qu’il veut mettre sur le théâtre à son dernier po
at. Il ne suffit pas de n’avoir point l’esprit stérile pour prendre l’ action à son dernier point, & remplir cinq actes ave
être englobé dans l’avant-scene d’une piece, a mauvaise grace dans l’ action , soit qu’on veuille le réciter ou le mettre en mo
, piqués de la noble émulation de se signaler, voudroient prendre une action à son dernier moment ; au contraire, ils feront t
témérité trop loin. Examinons de sang froid toutes les pieces dont l’ action ne commence qu’après la fin ordinaire des autres,
ttend qu’un instant favorable pour tomber à ses pieds. C’est là que l’ action commence. Je défie qu’elle puisse être plus avanc
eur, agit, dès ce moment, pour lui & pour son ami : l’intrigue, l’ action , l’intérêt, tout devient double ; le spectateur v
pourroit fatiguer ou refroidir le spectateur, & à faire naître l’ action au point où la fable, commençant d’être intéressa
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
e qui arrive sur la scene d’une maniere imprévue, dans le cours d’une action , s’appelle coup de théâtre, ou surprise. Le derni
rises : surprises muettes, surprises de pensée ou d’idée, surprises d’ action , surprises de présence ou d’apparition. Il faut e
Cliton : mais elle ne surprend qu’un personnage qui ne tient pas à l’ action  ; elle-même ne change rien à la situation. Ses dé
surprend un plus grand nombre de personnages fortement intéressés à l’ action , fait sur eux différentes impressions, & boul
esse à la scene, ne peuvent éprouver aucune surprise. Surprises d’ action . Toutes les surprises sont, à proprement parl
. Toutes les surprises sont, à proprement parler, des surprises d’ action , puisque, si elles sont bonnes, elles tiennent to
d’action, puisque, si elles sont bonnes, elles tiennent toujours à l’ action , & la mettent en mouvement ; mais nous ranger
gerons seulement dans cette classe celles qui sont occasionnées par l’ action imprévue de quelque personnage. Melpomene en a be
attendoit à rien moins qu’à voir tirer l’épée contre lui ; mais cette action n’a surpris que Mascarille, puisque le public sav
z de courage pour me venger moi-même des offenses que l’on me fait. L’ action que vous avez faite n’est pas d’un gentilhomme ;
n les recevant ? Eh ! qui s’y seroit attendu ? Il est des surprises d’ action qui sont préparées ; mais elles le sont avec tant
mes affaires, un traître, dont les yeux maudits assiegent toutes mes actions , dévorent ce que je possede, & furetent de to
pte que deux especes de surprise, surprise de pensée & surprise d’ action , & donne pour exemple de la derniere la scene
l’Ecole des Maris. Voici ce qu’il dit : Exemple de la surprise d’ action . « La scene dixieme du second acte de l’Ecol
l’Ecole des Maris doit être appellée un coup de théâtre ou surprise d’ action . . . . . . . En effet, qui se seroit jamais atten
. En effet, qui se seroit jamais attendu à trouver ici au milieu de l’ action , une scene entre Valere & Isabelle, & qui
ar Riccoboni : chacun de ses vers produit une surprise de pensée ou d’ action  ; mais elle n’est amenée par aucune action surpre
ne surprise de pensée ou d’action ; mais elle n’est amenée par aucune action surprenante de la part des acteurs. Serai-je éton
ller cette espece de surprise, une surprise de situation, & non d’ action . Je trouve une grande différence entre l’une &
ec quel art il les ont ménagées, comme elles donnent du ressort, de l’ action à une intrigue, tantôt en la détruisant, tantôt e
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260
Scenes. Puisqu’on ne peut représenter sur le théâtre qu’une seule action sensible, il est raisonnable de ne pas séparer le
séparer les petites parties qui la composent, de ne point désunir les actions particulieres des personnages qui concourent à l’
désunir les actions particulieres des personnages qui concourent à l’ action principale. C’est assez que les entr’actes les dé
du spectateur seulement. Je prouverai, quand il en sera temps, que l’ action principale marche, ou du moins doit marcher, lors
sprit & les yeux du spectateur ; l’esprit, par la continuité de l’ action  ; les yeux, par la présence continue des acteurs,
tre la plus essentielle en ne les unissant pas par la continuité de l’ action . Je ne m’étendrai pas encore sur un défaut qu’ent
rs est votre bras. Souffrez, Monsieur, que je vous rende graces d’une action si généreuse. On voit que Sganarelle ne quitte p
tie du pere & l’arrivée du fourbe, par un monologue qui tient à l’ action générale, & à celle des deux scenes qu’il lie
mutuellement, sans laisser le théâtre vuide, sans laisser refroidir l’ action  ; & l’Auteur, d’incident en incident, de pers
qu’un des personnages qui l’occupent ; & loin d’en laisser dans l’ action , elles redoublent sa vivacité. J’ai fait entendre
6 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445
une piece, parceque bien des faits vrais ne peuvent pas se mettre en action , ou que, n’arrivant pas communément, ils paroîtro
cependant je ne conseillerois pas à un Poëte comique de le mettre en action  : la plupart des spectateurs ne le trouveroient p
Poëme, & un Poëme comique sur-tout, je le répete. La plus petite action représentée au théâtre, doit, non seulement être
ncore être observée dans toutes les circonstances qui composent cette action , comme sont le temps, le lieu, les personnages, l
dans l’article des Pieces intriguées par un événement arrivé avant l’ action , je traiterai de la vraisemblance dans l’avant-sc
: appliquons-nous à parler présentement de la vraisemblance pendant l’ action . De la vraisemblance pendant l’action. Je
e la vraisemblance pendant l’action. De la vraisemblance pendant l’ action . Je dis pendant l’action, parceque mon dessei
action. De la vraisemblance pendant l’action. Je dis pendant l’ action , parceque mon dessein n’est pas de parler seuleme
t pas de parler seulement des fautes de vraisemblance qui regardent l’ action , mais de toutes celles qui se font après l’exposi
de toutes celles qui se font après l’exposition, & pendant que l’ action est en mouvement. Les Ménechmes nous fournissent
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
es autres à la célébrité. Il est impossible à la peinture de rendre l’ action entiere de ce qu’elle veut représenter. Elle ne s
e la poésie dramatique ne peut pas exposer aux yeux du spectateur une action entiere dans toutes ses circonstances. On a imagi
actériser chaque partie & l’ensemble : un Auteur ingénieux met en action ce qu’il croit plus digne d’être offert aux yeux
entr’actes les redites qui seroient ennuyeuses à entendre, & les actions qui ne seroient pas agréables à voir ; par conséq
oses qui feroient beaucoup plus d’effet que tout ce qu’ils mettent en action . Je ne saurois comprendre pourquoi tous les Auteu
amp; mes lecteurs jugeront. Voici ce que dit M. de Beaumarchais : « L’ action théâtrale ne reposant jamais, j’ai pensé qu’on po
qu’on pourroit essayer de lier un acte à celui qui le tient, par une action pantomime qui soutiendroit, sans la fatiguer, l’a
ntr’acte. Je l’ai désigné entre chaque acte. » L’Auteur a raison ; l’ action doit toujours être en mouvement & lier tous l
au spectateur de se délasser, & s’il doit avoir sous les yeux une action continuelle, pourquoi ne pas lui offrir la chose
de pinceau frappants qu’auroit pu donner un personnage intéressé à l’ action , les traits informes que tracent quelques gredins
ur livrer en entier la scene aux seuls personnages qui concourent à l’ action , & pour ne nous occuper que d’eux : irons-nou
éparé, & l’entr’acte sera comme il doit être. Je le répete : si l’ action qui se passe derriere la toile est minutieuse, po
8 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
se corriger : où la vertu avait échoué, l’amour propre, mobile de nos actions , sut triompher et nous apprendre à nous vaincre.
en former un ensemble quelquefois parfait, pour le renfermer dans une action fortement conçue ! Mais le génie, resserré par la
de force et de vérité. Mais quelle difficulté de rassembler dans une action unique toutes les nuances qui n’ont pu être aperç
pal, et mette au fait de tout ce qui doit contribuer à la marche de l’ action . Le nœud est le centre où aboutissent tous les fi
es fils que dirige la main de l’auteur : il représente le moment où l’ action est le plus compliquée ; mais, à partir de ce poi
des discours qu’un homme bien élevé peut seul tenir. Des unités d’ action , de lieu et de temps. Après ce que nos grands
si grandes beautés, qu’elles sont universellement connues. Unité d’ action . Une pièce de théâtre est la représentation d’
ésentation d’un fait unique, elle ne peut montrer à la fois plusieurs actions  : car, que deviendrait alors l’intérêt ? il se di
n attention et n’éprouve bientôt que de la fatigue et de l’ennui. Par action unique, il faut entendre celle à laquelle tout se
intérêts opposés, mais il faut toujours qu’ils tendent à développer l’ action principale. Unité de lieu. Si un auteur ne
ipale. Unité de lieu. Si un auteur ne doit montrer qu’une seule action proprement dite, est-il possible qu’il transporte
ncipe certain, avéré, à l’abri de toute contestation, c’est que toute action dramatique doit reposer sur cette base, la vraise
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
CHAPITRE XXXIX. De l’ action dans les Pieces à caractere. Si, dans une piec
e, après qu’il a paru lui-même à nos yeux, nous ne voyons pas toute l’ action rouler par lui, sur lui, ou pour lui ; c’est-à-di
erdons de vue. Ce n’est pas tout ; il faut que les discours & les actions du héros le peignent précisément tel qu’on l’a an
fait un bon choix. Comme il n’est question dans ce Chapitre que de l’ action de la piece, depuis l’arrivée du premier personna
avoir fait le vol. Scene III. Valere paroît. On lui dit d’avouer son action infame. Comme il a épousé en secret Elise, il cro
& c’est son avarice seule qui, durant toute la piece, a vivifié l’ action . Plusieurs personnes soutiennent qu’il ne faut pr
action. Plusieurs personnes soutiennent qu’il ne faut presque point d’ action dans une comédie de caractere. Il vaut mieux sans
re promis par le titre, qu’on ne craigne point de trop compliquer une action  ; ce seroit craindre de mettre trop de beautés da
ans un ouvrage. Souvenons-nous sur-tout que tout en faisant filer une action par le personnage principal, il faut lui ménager
nnage principal, il faut lui ménager les moyens de dénouer cette même action avec éclat, & par un trait qui le caractérise
10 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288
e, une quinzaine. L’acte finit réellement quand le théâtre reste sans action , après que les acteurs ont pris, aux yeux du spec
ent que le théâtre reste non seulement vuide d’acteurs, mais encore d’ action , & que l’acte ne peut continuer, puisqu’il fa
raison. N’y auroit-il pas de la bêtise à ne point s’appercevoir que l’ action finit sur la scene, & que Frontin va la conti
scrits ses propres mots. « L’acteur qui quitte la scene pour quelque action importante, à laquelle il faut qu’il s’emploie ai
rs qui ferment l’acte, sortent ordinairement pour aller faire quelque action ou quelque découverte importante, l’Auteur fait g
renvoyant bien vîte pour lui rendre compte de leur conduite, de leurs actions , ou l’informer de ce qu’ils ont découvert pendant
vous afin d’y mieux rêver. Cette scene est longue ; elle n’a point d’ action  ; elle n’est ni chaude, ni piquante, parcequ’une
même mariage qui nous intrigue. Combien de surprise, de mouvement, d’ action  ! combien d’intérêt ! combien d’adresse dans une
11 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
s ; mais la perfection de cette partie est-elle aussi essentielle à l’ action comique, surtout quand c’est une pièce de caractè
omique, surtout quand c’est une pièce de caractère, qu’elle l’est à l’ action tragique ? Dans la tragédie, le dénouement a un e
plus, sans lequel toute la comédie ne laisserait pas de subsister. L’ action comique intéresse tout au plus par sa singularité
est le corps même du spectacle, la machine qui frappe ; au lieu que l’ action comique n’est qu’un canevas, une toile pour recev
12 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
x règles du théâtre espagnol. La scène est à Barcelone, l’époque de l’ action est moderne, les personnages sont des princes, et
résumer d’un monarque, et auquel les héros doivent leurs plus grandes actions , mais lui déclare que, rassuré par la passion don
autre, de la ville aux champs, et des champs à la cour. La durée de l’ action est indéterminée ; mais, à en juger par le nombre
déplacements, elle ne comprend pas moins de plusieurs mois. Quant à l’ action elle-même, elle n’est formée que d’une succession
, comme ses devanciers, qu’il dût l’affranchir de toutes à la fois. L’ action de sa pièce, pour la durée, est à peu près resser
de circonscrire ces nombreux déplacements dans un petit espace ; et l’ action , commencée dans une ville maritime de la Sicile,
Molière l’a étrangement mutilé ; le peu d’unité qu’il y avait dans l’ action , a tout à fait disparu ; le commencement, le mili
t précédé. Mais, si, dans Le Festin de Pierre, il n’y a point unité d’ action , ni, par conséquent, unité d’intérêt, on peut dir
t dans ses discours, qu’il est affreux dans ses principes et dans ses actions . Insolent et cruel avec politesse envers les femm
évenir le roi contre Le Festin de Pierre, en lui représentant que les actions et les paroles de dom Juan étaient de la plus dan
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60
fable dont les scenes n’ont aucune liaison entre elles, & dont l’ action ne consiste que dans la démarche de plusieurs per
Ces farces ou ces petites pieces n’ont & ne peuvent même avoir ni action , ni intrigue, ni dénouement, car elles finissent
our sauver les jours de son ennemi, qui, vaincu de son côté par cette action généreuse, lui accorde la main d’Orphise. Le dern
us venons d’admirer : « Puisque Moliere, disoit-on, a fait rouler son action , son intrigue, son dénouement sur l’amour, il a t
rs caracteres & les motifs qui les font agir. J’ai démontré que l’ action nous conduit d’incident en incident, & par gr
emps de celles qui ne concevoient pas la possibilité de resserrer une action parfaite dans un petit nombre de vers, & qui
’on vient de le voir, aux ressorts nécessaires pour faire mouvoir une action complette, sans même déranger l’ordre des rimes.
14 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240
guées par le hasard, aucun des personnages n’a dessein de traverser l’ action , qui semble aller d’elle-même à sa fin, mais qui
mphitrion qu’il a imité, ou plutôt qu’il a presque traduit, offre une action que les personnages n’ont aucun dessein de traver
, voyant deux Amphitrions, ne savent de quel parti se ranger. Alors l’ action est conduite à sa fin par l’éclat que doit faire
à la perfection de cette comédie la simplicité dans le principe de l’ action , parceque la ressemblance surnaturelle d’où naît
intriguées par le hasard ; le hasard n’y préside ni au principe de l’ action , ni aux incidents, ni au dénouement, & il s’e
en faut bien que les personnages n’aient aucun dessein de traverser l’ action . Les déguisements de Jupiter & de Mercure ne
r-là l’intrigue : par conséquent ce n’est point le hasard qui forme l’ action , n’en déplaise à Riccoboni. Pour que cette piece
15 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
surtout étant le modèle, D’un ami solide et fidèle. Durant la susdite action , On vit par admiration, (Quoiqu’en apparence bien
farce si peu vraisemblable que Molière a tiré l’idée et le motif de l’ action de sa comédie des Fâcheux. « On ne peut douter qu
osition de toute sa pièce ; mais il imagina un motif, une intrigue ou action , et un dénouement, et fit sa comédie en trois act
s’est engagé à rien de plus. Mais comme les hommes dans toutes leurs actions ont un but ou un motif, et que les scènes détaché
eux ne comportent pas par elles-mêmes aucunes des circonstances d’une action humaine, ou de la vie civile, il fallait lier ces
eurs. Il fallait donc encore une fois lier les scènes détachées à une action où à un motif, et c’était là la difficulté ; mais
te autre, c’est aussi sur cette passion que Molière a fait rouler son action , son intrigue, et son dénouement. Mais l’amour, d
ntrigue avec précision et en des moments différents ; il a resserré l’ action , il en a rapproché les parties, pour lui donner p
nt donné aucun modèle, c’est que tout paraît en récit, et tout est en action  : chaque récit, par la proximité avec l’incident
en être le témoin ; et par un avantage singulier que le récit a sur l’ action dans cette pièce, en apprenant le fait, on jouit
is servir à dénouer une pièce, autant que le feu et la vivacité d’une action . » M. Riccoboni dans le même ouvrage ci-dessus c
malgré ses importantes affaires ; où le duc de Saint-Aignan joignit l’ action à l’invention du dessein, où les beaux vers du pr
des Espagnols est de ne se contenter jamais de la juste mesure d’une action ou d’une situation ; Molière, qui connaissait ce
sque par elle il répare le désordre qui règne dans tout le cours de l’ action , et que par ce seul changement il la rend vraisem
a fait cependant aucun usage, parce qu’il était obligé de resserrer l’ action pour laisser de la place aux intermèdes de musiqu
fait un bien meilleur usage de cette scène en ne la mettant point en action . Il a premièrement distribué en cinq actes l’acti
mettant point en action. Il a premièrement distribué en cinq actes l’ action que l’auteur espagnol ne partage qu’en trois. Ens
tes fussent courts, et par conséquent qu’il pressât le mouvement de l’ action , il précipite sur la scène les progrès de la pass
ctes, c’est-à-dire pendant les intermèdes, il fait toujours marcher l’ action , et instruit le spectateur par des scènes particu
llait encore que l’obligation dans laquelle il était de resserrer son action ne fît aucun tort sensible, ni au mouvement natur
ui s’est passé entre le troisième et le quatrième acte, et pourquoi l’ action est suspendue dans cet intervalle. « Dans la dern
de n’apprendre que par récit ce qu’il aurait souhaité de voir dans l’ action  ; d’autant plus que ce que la princesse s’est pro
’est proposé de faire en sortant est un de ces points principaux de l’ action , que, selon les règles du théâtre, le spectateur
n n’eût fait que lui en rendre compte. Il vaut donc mieux suspendre l’ action pour un moment, que de la ralentir par une observ
extrême, Plusieurs nouveaux airs d’elle-même. Mais ce qui dans cette action , Donne plus d’admiration, Et qui paraît un peu ma
isette, qui sont les principaux acteurs et les plus intéressés dans l’ action , voyant Sganarelle, père de Lucinde, toujours env
Depuis que les modernes ont jugé, avec raison, que les dénouements en action réussissent beaucoup mieux que s’ils étaient en r
16 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
t la Vie de Molière pour dire, qui empêchent que l’on ne trouve ses actions et ses sentiments  ; que l’on eût hasardé s’écar
 ? Pourquoi aussi ne nommez-vous pas les Personnes que vous mettez en action avec lui ? » J’ai représenté Molière dans son be
à propos de faire paraître ses situations et ses sentiments, par ses actions , pour attacher d’avantage ceux qui lisent. L’aven
seur qu’il n’entend point cette partie de la Rhétorique qui regarde l’ action , de la manière dont il en parle ; et je veux bien
mets une grande différence entre l’un et l’autre. Celui-là anime son action , comme un Artisan commun fait son métier ; celui-
r Comique. La Tragédie est une représentation grave et sérieuse d’une action funeste qui s’est passée entre des personnes élev
e entre des personnes élevées au-dessus du commun. Pour réciter cette action il faut avoir la voix grave, noble, sublime ; et
e avait refusé à Molière les dispositions nécessaires pour ce genre d’ action  ; mais comme homme d’esprit et d’étude il en conn
omme doit ajouter la douce satire pour la correction des mœurs. Cette action demande une voix ordinaire, mais agréable, et un
s pour conduire sa voix et ses gestes. Molière pouvait exécuter cette action , parce qu’elle était à sa portée, et il avait l’a
ue cette aventure aurait été plate, si je n’avais mis le Courtisan en action , si je n’avais peint son caractère par ses expres
ù mon Censeur a vu établi en règle, qu’il soit défendu de mettre de l’ action , et du caractère dans un Livre ; c’est le plus sû
17 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
tanée. Ce n’est pas non plus une pièce d’intrigue ; les ressorts de l’ action ne sont ni nombreux, ni compliqués. C’est donc si
e par leur condition, figurassent, comme ceux de la comédie, dans une action qui ne fût ni marquée ni terminée par quelque cat
que ses remords finissent par devenir presque aussi scandaleux que l’ action même qui les a produits. Voilà pourtant ce que, c
notes du Cocu imaginaire, entre le dénouement du sujet et celui de l’ action . Dans L’École des maris, le dénouement du sujet e
on et de conduite qu’il a suivi à son égard ; mais le dénouement de l’ action ne vaut rien, puisque, amené par des scènes noctu
ssent dans le monde, dont la vraie comédie entreprend de retracer les actions ordinaires, aussi bien que d’en peindre les mœurs
rme au caractère d’honnêteté et de bienséance qui marquait toutes les actions et toutes les paroles de Molière. C’est traiter l
ne lui en eût fallu seulement pour imaginer le sujet d’une véritable action dramatique. Ce genre, enfin, s’il n’était justifi
t, explique comment l’idée vint de mêler et même de lier la danse à l’ action dramatique, de manière qu’elle en remplît les int
ester sans raison à Molière ce qu’il appelle l’idée et le motif de l’ action des Fâcheux ; il a justifié cette action même, e
le l’idée et le motif de l’action des Fâcheux ; il a justifié cette action même, en prouvant très bien que, dans le dessein
18 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
Contre-temps. Il n’avait pas manqué de s’apercevoir que plusieurs des actions de Lélie n’étaient point des étourderies, mais de
bourse qu’il a trouvée, en secourant un homme qu’on attaque, fait des actions de générosité plutôt que d’étourderie. Son valet
principal, le second sert à qualifier son caractère ou à spécifier l’ action dont il est le centre ; mais, dans ce cas même, u
mot, ou entend la nature et la disposition des incidents, en un mot l’ action . Sous ce rapport, les deux ouvrages diffèrent ent
urdi se sent de cette double origine. Un valet y conduit seul toute l’ action  ; les incidents sont nombreux et ne sont pas tous
19 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474
des Pieces à caractere. Si le caractere principal doit soutenir l’ action d’une piece, il est indubitable qu’il doit la dén
seulement que si le personnage à caractere doit, dans le courant de l’ action , se peindre précisément tel qu’il est annoncé, il
qu’il est annoncé, il ne doit pas se démentir en terminant cette même action . Dans la derniere scene de l’Avare, Harpagon reno
Auteurs seroient forcés malgré eux de s’ingénier pour faire naître l’ action & son dénouement du caractere de leur héros,
20 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
t victime des dédains de quelques officiers subalternes, pour la même action qui lui avait valu l’auguste approbation du maîtr
temps les deux principales choses qui servent de mobile et de but aux actions humaines, la vanité et l’intérêt. Ces avantages r
qu’il est si difficile de faire sortir naturellement d’une véritable action comique. On dirait un de ces monuments à moitié c
e sembler vicieuse, si, dans ces deux premiers actes, où la véritable action n’est pas même entamée, et où le personnage princ
règles de l’arithmétique, guidaient merveilleusement dans toutes les actions de leur vie, qui savaient s’enrichir sans qu’il e
e n’a jamais manqué (j’excepte quelques raisonneurs, personnages sans action , et bornés à des discours moraux), madame Jourdai
erveilleux, héroïque et galant, aucune des ressources de son génie. L’ action , quoique peu développée, est froide et languissan
ent dans sa tête ; il les dispose, il les unit par le lien d’une même action , et, sur ce tout, formé de parties empruntées, il
ue ou romaine, puisqu’un valet, Scapin, est la cheville ouvrière de l’ action , et que le dénouement consiste dans la reconnaiss
moins, ne se prêtait à cette espèce d’anachronisme. Voilà pourquoi l’ action des Fourberies de Scapin se passe à Naples, de mê
qui, pour le moindre salaire, sont capables de tout, même d’une bonne action  ; et voilà encore pourquoi Molière, attentif aux
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164
urs qui ouvrent la scene doivent nous apprendre quel est le lieu où l’ action se passe, nous mettre au fait des événements qui
e, il doit nécessairement savoir, dès la seconde, dans quel endroit l’ action se passera ; il en a grand besoin, ne fût-ce que
endre, dès la premiere scene, par la bouche de Madame Pernelle, que l’ action se passe chez Elmire, femme d’Orgon. Laissez, ma
s dans leurs défauts. Exposition des événements qui ont précédé l’ action . Cette exposition est une narration de ce qui
t bonne il ne suffit pas d’apprendre les événements qui ont précédé l’ action à un personnage qui les ignore, il faut encore en
rsonnage qu’on ne reverra plus. Exposition de l’état actuel, de l’ action & des moyens qui doivent servir à la marche d
& femme. C’est de tous ses secrets l’unique confident, Et de ses actions le directeur prudent : Il le choie, il l’embrasse
éros ; Il l’admire à tous coups, le cite à tous propos : Ses moindres actions lui semblent des miracles, Et tous les mots qu’il
l que vous le voyez, est exilé de son pays, pour je ne sais combien d’ actions honorables qu’il a généreusement entreprises. Sbr
22 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
sonnages, qui est le principe & le premier mobile de toutes leurs actions  ; par exemple, l’ambition dans César, la jalousie
amp; principal est suffisant pour conduire l’intrigue & remplir l’ action , il n’est pas besoin de recourir aux caracteres a
COMÉDIE, s. f. (Belles-Lettres.) c’est l’imitation des mœurs mise en action  : imitation des mœurs, en quoi elle differe de la
oi elle differe de la tragédie & du poëme héroique : imitation en action , en quoi elle differe du poëme didactique moral &
ourent à rapprocher par la vraissemblance la fiction de la réalité, l’ action de la comédie nous étant plus familiere que celle
Hecyre : si toutefois Térence a eu dessein de faire une comédie d’une action toute pathétique, & d’où il écarte jusqu’à la
mœurs. D’abord on osa mettre sur le théatre d’Athenes des satyres en action , c’est-à-dire des personnages connus & nommés
ien à cette défense ; la ressemblance des masques, des vêtemens, de l’ action , désignerent si bien les personnages, qu’on les n
se traîne après l’original pour avilir par une imitation burlesque, l’ action la plus noble & la plus touchante : genres mé
dissipateur. Il est des caracteres trop peu marqués pour fournir une action soûtenue : les habiles peintres les ont groupés a
Les comédies mixtes, où une partie se passoit en récit, une autre en action  ; ils disoient qu’elles étoient partim stataria,
de Térence. Les comédies appellées motoriae, celles où tout étoit en action , comme dans l’Amphitrion de Plaute. Les comédies
ppellées statariae, celles où il y a beaucoup de dialogue & peu d’ action , telles que l’Hecyre de Terence & l’Asinaire
-peu-près telle qu’elle étoit alors à Athènes, ayant des acteurs, une action , un noeud, un dénouement, c’est-à-dire les partie
nt pas qu’il ne soit le premier des comiques latins. Tout est plein d’ action chez lui, de mouvemens & de feu. Un génie ais
s ; mais la perfection de cette partie est-elle aussi essentielle à l’ action comique, surtout quand c’est une piece de caracte
omique, surtout quand c’est une piece de caractere, qu’elle l’est à l’ action tragique ? Dans la tragédie le dénouement a un ef
23 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
velir un frère, de venger un père assassiné, étaient tout entiers à l’ action extérieure. Or si l’on veut savoir pourquoi l’él
morale, c’est parce qu’en tombant dans le monde de la réalité et de l’ action elle s’est dispersée çà et là et comme éparpillée
solue, et rendant à tous les Dieux un honneur égal, il éprouve pour l’ action qui se passe sous ses yeux une sorte d’horreur. M
en eux-mêmes le principe divin de leurs entreprises générales. Leurs actions , partant de leur personnalité comme centre, envel
propos hors du sujet, situations extraordinaires, interruptions de l’ action dramatique, embarras compliqués de l’intrigue, to
tion du caractère paternel, comprennent que rien n’est sérieux dans l’ action qui se passe sous leurs yeux, et que d’un drame o
volonté de leurs familles. — Ce caractère classique et substantiel, l’ action comique ne le réclame pas aussi impérieusement qu
antiel, l’action comique ne le réclame pas aussi impérieusement que l’ action tragique, puisque, dans la comédie, c’est la pers
é chez Molière. Mais la comédie est autre chose qu’une psychologie en action . Elle est 1º : la lutte impuissante et vaine de l
brigands, le voilà parti pour réaliser son rêve. Son esprit a soif d’ action , et sa poitrine de liberté. Oh ! que ne peut-il f
Roméo et Juliette, la division des familles est la base générale de l’ action . De même dans Hamlet, on voit par l’apparition de
ère personnel d’Hamlet, dont la noble âme n’est pas organisée pour me action énergique et qui, plein de dégoût pour le monde e
la vie intime et aux circonstances extérieures au milieu desquelles l’ action se déroule. Par là paraissent, en opposition avec
erve la haute main. Car il n’y a que ces deux moments principaux de l’ action qui puissent, dans la division de la poésie drama
triomphe de la personnalité, appuyée fortement sur elle-même. … Toute action n’est pas déjà comique parce qu’elle est vaine et
les moyens peut être risible. C’est une contradiction par laquelle l’ action se détruit elle-même et le but s’anéantit en se r
éritable développement de la poésie dramatique. Pour que la véritable action tragique soit possible, il est nécessaire que déj
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93
en est ainsi de toutes les autres. Je crois même qu’en transportant l’ action & les spectateurs dans le péristile, on ne se
seroient pas vraisemblables dans les rues d’une ville, transportez l’ action à la campagne. On trouveroit ridicule à Paris qu’
, & les habitants des quatre parties du monde contribuent à votre action  ? faites-la passer dans un port de mer, à l’exemp
ier que la rue ne soit le champ le plus commode pour faire passer une action comique. Je viens de leur prouver qu’ils pouvoien
resse de la coquette, de l’air naturel qu’auroit sa promenade mise en action , & son sac à ouvrage descendu par le balcon.
& de l’idée que j’avois de faire une comédie sur un sujet dont l’ action devoit nécessairement se passer dans les rues d’u
25 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
tait ; l’État n’est nullement intéressé dans sa naissance ni dans ses actions . Mais à le prendre dans le sens de l’Auteur, je n
e met avec Baron ; excepté néanmoins dans l’aventure de Mignot. Cette action de Molière est belle, et je doute qu’il y ait bea
Auteur fait bien connaître par cette proposition, qu’il n’entend ni l’ action de la Chaire, ni l’action du Théâtre : car je ne
par cette proposition, qu’il n’entend ni l’action de la Chaire, ni l’ action du Théâtre : car je ne puis m’imaginer que cela s
ndre du plaisant dans la vie d’un homme sérieux. À quel dessein ? Ses actions nuement rapportées, avaient assez de quoi satisfa
; celle-ci ne m’intéresse point. On donne la vie d’un homme quand ses actions inspirent de la sainteté dans les mœurs, et de l’
26 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203
nature & de la vraisemblance, qui, devant régler & conduire l’ action d’une fable, sans perdre un instant de vue l’intr
de sa vie il n’a fait autre chose ; Et nonobstant les maux que telle action cause, Tout pauvre que je suis, je lui donnerois
dées des nations voisines ; ne pouvant enfanter que des pieces dont l’ action & le mouvement suffisent à peine pour souteni
rations amoureuses, aux bonnes comédies, qui ne sont parées que d’une action simple & naturelle. Un Roi, aussi grand par l
lantes, qui fixent l’attention du spectateur à tout autre objet que l’ action de la comédie ; aussi les Auteurs se dispensent-i
, oubliant que la diction n’est faite simplement que pour expliquer l’ action , pensent au contraire que cette derniere partie,
heur à tout Auteur dramatique, de qui la diction fait perdre de vue l’ action & ses personnages, pour nous montrer l’Auteur
27 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8
olière dut principalement aux Italiens le mouvement de son théâtre. L’ action dramatique ne paraît pas avoir été très naturelle
, le dialogue prit sur notre scène un développement préjudiciable à l’ action  ; celle-ci est vive sans doute dans la Farce prim
en et du Nouveau Testament ! En Italie, au contraire, le mouvement, l’ action règne souverainement sur le théâtre. Dans ce qui
28 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
. Un double nom porté par un des personnages, voilà tout le nœud de l’ action  : ce nom révélé par hasard à un autre personnage
l’ignorait, en voilà tout le dénouement. Quelle est, du reste, cette action  ? une suite de récits faits au même personnage, s
toute en récits, est ménagée avec tant d’art, que tout paraît être en action . » Ces récits successifs ont toute la vivacité d
ls retracent et dont la plupart n’étaient pas de nature à être mis en action sur la scène. Chaque narration reproduit l’événem
e corps jusqu’à la garde, et le tua raide. Louis XIV, témoin de cette action vigoureuse, lui en fit compliment, en lui demanda
e. Assurément ni la personne, ni la qualité même des marquis dont les actions et les discours étaient sages, ne recevait la moi
grâce, en considération de deux ou trois bons ouvrages, et d’autant d’ actions honnêtes qui recommandent également sa mémoire, é
blés, ne peut être qu’un prétexte, ou, si l’on veut, qu’un principe d’ action propre à faire naître des incidents, des épisodes
là le dénouement. Il est faible ; mais le nœud n’était pas fort, et l’ action était bien légère : les proportions sont donc obs
c’est que la plus faible des comédies de Molière sous le rapport de l’ action , L’Impromptu de Versailles, et la plus forte peut
ux, le premier modèle d’un genre de comédie, où la danse est liée à l’ action , et où les entrées de ballet prennent place parmi
e le mérite de l’exécution. Ce mérite est faible, en ce qui regarde l’ action , la conduite de la pièce, et l’on en doit être pe
29 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
dernes, mais qu’elle ressort d’un ensemble de tableaux destinés à une action immédiate sur l’ensemble du public. Il importe év
D’étendre les liens de notre conscience, Et de rectifier le mal de l’ action Avec la pureté de notre intention. De ces secrets
abstrait. C’est du jugement porté par un spectateur impartial sur les actions des hommes qui l’entourent, que Smith a fait le c
l’opinion publique que Comte remet le contrôle et l’appréciation des actions individuelles. Le moraliste et le grand philosoph
ue gêne en entendant Nicole rire de lui, et le contrôle de toutes ses actions par deux femmes de tête fait admirablement ressor
de mots. Elle s’occupe des faits et des nécessités, puis des moyens d’ action . C’est la plus positive peut-être des servantes d
itre de noblesse, que je regarde bien moins au nom qu’on signe qu’aux actions qu’on fait, et que je ferais plus d’état du fils
dévotion est humaine et traitable : Ils ne censurent point toutes nos actions … … L’apparence du mal a chez eux peu d’appui, Et
ier mot de la morale de Molière. Et c’est cette foi merveilleuse en l’ action , subsistant en dépit de toutes les misères physiq
30 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380
sons & très peu d’hospitalité ; de grands hommes faire de petites actions , de belles Dames ne rien faire qui vaille. J’ai v
épouser. Le Roi. Votre rang, Milord ! La grandeur qui s’abaisse à des actions aussi viles, perd son rang & se dépouille de
n Milord, non, le véritable grand homme est celui qui fait de grandes actions . Je crois donc que vous devez, par justice, épous
s, & écoutez-moi. Milord, vous voyez à quel degré de bassesse les actions infames réduisent les plus grands Seigneurs. Voic
cacher loin du monde, & qu’à mourir dans l’oubli. Richard. Cette action noble & généreuse répare tous tes torts : vie
feinte, & arrive de la campagne pour terminer cette aventure.   Action . Le Comte réfléchit sur la prétendue perte de Mad
Sophie.   Je ne parlerai pas de l’art avec lequel le Conte est mis en action , puisque nous nous sommes interdit tout éloge ; m
31 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
r de Dieu, qu’il faut aimer par-dessus toute chose751, est exprimé eu action par le Pauvre qui « prie le ciel tout le jour, et
nne ; et d’un bout à l’autre il ne dit pas un mot, il ne fait pas une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un m
D’étendre les liens de notre conscience, Et de rectifier le mal de l’ action Avec la pureté de notre intention784 . Il semble
r dévotion est humaine, traitable : Ils ne censurent point toutes nos actions  ; Ils trouvent trop d’orgueil dans ces correction
ions ; Et, laissant la fierté des paroles aux autres, C’est par leurs actions qu’ils reprennent les nôtres. L’apparence du mal
au contraire, la morale serait détruite, si chaque bonne ou mauvaise action entraînait immédiatement récompense ou peine ; la
r l’offense ?   (act. IV, sc. I), mais il lui en fait accomplir les actions , surtout dans les actes IV et V. Voir là-dessus F
32 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
un docteur, un capitan, un juge ; au lieu de la vraisemblance dans l’ action , tout l’esprit de l’auteur employé à y manquer. C
’alcôve, son mensonge s’explique encore : il est utile, il est dans l’ action . Mais à quoi bon l’histoire de la fêle donnée sur
ce à porter tout le développement d’une comédie et à être un centre d’ action , est plus vraie que celle du Menteur. Il y a plus
te donnait tous les bons mots à dire ; qui parlent plus que ne veut l’ action , qui se moquent d’autrui et d’eux-mêmes, qui font
ire, c’est quand ils pensent le moins être risibles. Emportés par une action , ils n’ont pas le temps de s’écouter parler ; ils
qui est censée ne rien entendre. Les monologues, quoique plus dans l’ action , y sont trop nombreux. On en compte jusqu’à huit
it un pas vers le dénouement, on est près de trouver languissante une action qui laisse si souvent le principal personnage tou
ce qui en rend la représentation un peu froide. Le théâtre veut de l’ action  ; et dans le Misanthrope, quoiqu’il ne se dise ri
thrope, sans l’être moins à la lecture. Il y a plus d’intérêt, plus d’ action , plus de passion. Au lieu du salon d’une coquette
erté de ses discours ; une fille qui montre ainsi sa pensée n’a pas d’ action à cacher ; et si j’étais à la place de Chrysale,
de son tyran et se marier honnêtement ? Une autre fois Molière met en action ce qu’il a trouvé en dialogue chez ses devanciers
rouvé en dialogue chez ses devanciers, ou en dialogue ce qui y est en action . Il réduit ce qu’ils ont trop développé, il dével
33 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273
t à lier les scenes : d’accord. Mais si le monologue ne tient pas à l’ action générale, s’il ne tient pas à l’action particulie
le monologue ne tient pas à l’action générale, s’il ne tient pas à l’ action particuliere des deux scenes qu’il sépare, &
s expose son affaire la plus pressante, ses projets, & les met en action  ; qui fournit à lui seul plus de jeu théâtral que
e l’acteur verroit35. « Troisièmement, les monologues ralentissent l’ action  ». Tout au contraire : quand ils se font à propo
34 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
t beaucoup d’art ; il s’est fait à lui-même un sujet stérile, privé d’ action , et vide d’intérêt ; son Misanthrope hait les hom
pas toujours nécessaires à la pièce, peut-être refroidissent un peu l’ action , pendant qu’elles font admirer l’auteur ; enfin,
énieuse et admirable comédie commence par le Misanthrope, qui par son action fait connaître à tout le monde que c’est lui, ava
it de Molière se fait remarquer, puisqu’en deux vers joints à quelque action qui marque du dépit, il fait voir ce que peut l’a
liberté qui lui est ordinaire. Elle est à peine finie qu’il fait une action digne de lui, en disant aux deux marquis qu’il ne
tre lui et ses rivaux : ce qui donne lieu au Misanthrope de faire une action qui est bien d’un homme de son caractère. Il sort
cernement exquis avec lequel il savait démêler les principes de leurs actions , que ce grand homme a eu la connaissance parfaite
la première espèce, aucun des personnages n’a dessein de traverser l’ action , qui semble devoir aller d’elle-même à la fin, ma
on, a bien montré quel était son discernement. L’Amphitryon offre une action que les personnages n’ont aucun dessein de traver
, voyant deux Amphitryons, ne savent de quel parti se ranger. Alors l’ action est conduite à sa fin, par l’éclat que doit faire
à la perfection de cette comédie la simplicité dans le principe de l’ action , parce que la ressemblance surnaturelle d’où naît
té. Si l’on regarde les danses, il n’y a point de pas qui ne marque l’ action que les danseurs doivent faire, et dont les geste
forcé de convenir qu’une prose élégante pouvait peindre vivement les actions des hommes dans la vie civile, et que la contrain
Pour observer ce précepte, et pour animer davantage le mouvement de l’ action , Molière s’est servi en grand maître des deux plu
eux du poète dans la conduite, dans les liaisons et dans le nœud de l’ action  : car, bien que l’action soit double, le caractèr
uite, dans les liaisons et dans le nœud de l’action : car, bien que l’ action soit double, le caractère de l’Avare a réuni et c
e caractère de l’Avare a réuni et confondu, pour ainsi dire, les deux actions . C’est dans cette partie, comme nous l’avons dit,
c’est de lui seul qu’il faut apprendre l’art de composer une fable d’ action double, d’embrasser deux actions, et de les entre
prendre l’art de composer une fable d’action double, d’embrasser deux actions , et de les entrelacer si bien qu’elles ne paraiss
Pantalon reproche à Lélio, d’une façon équivoque, l’indignité de son action , et Lélio lui répond de même sur l’amour de Flami
ne ; et d’un bout à l’autre, il ne dit pas un mot, il ne fait pas une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un m
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Du Choix du Titre. » pp. 94-102
ns ce qu’ils promettent. Titres qui annoncent une chose utile à l’ Action . La Casa con dos puertas (la Maison à deux p
st donc excellent. Titres qui fixent la saison pendant laquelle l’ action se passe. Les Vendanges. L’intrigue roule su
 ! Titres qui marquent en même temps la saison pendant laquelle l’ action se passe, & l’état ou le caractere des person
36 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
faire impunément tout ce que je voudrai. Je m’érigerai en censeur des actions d’autrui, jugerai mal de tout le monde, et n’aura
ès le commencement de la scène on peut juger de la fin. Le style et l’ action vont toujours en s’échauffant : tel est le bon go
dre la secte, c’est cette autre scène où un des personnages examine l’ action du Tartuffe sous le rapport moral ; il soutient q
l’injustice, Pourvu qu’heureusement son poème finisse ? Qu’une telle action est bien digne de toi, Et que tu connais mal le c
ans le cœur de ses sujets le culte du vrai Dieu par  l’exemple de ses actions , autant l’humeur libertine de Molière tâche d’en
aïssait pas. Cette scène rattachait mieux encore le deuxième acte à l’ action principale, et faisait vivement désirer aux spect
Tartuffe au moment où il le propose à sa fille, qu’à une époque où l’ action est déjà si avancée, et où Elmire va proposer cet
, l’hypocrisie et la bonne foi ; il presse, il anime, il enflamme son action  : du jeu des contrastes les plus opposés il fait
oup de choses de la vraie, comme la fausse et la vraie ont beaucoup d’ actions qui leur sont communes, comme les dehors de l’une
et qu’il en fait ressortir les principes consolateurs, c’est par des actions qu’il montre la différence d’une superstition ave
omme qui a des sentiments religieux, on ne représentera que de bonnes actions , et alors la religion ne sera pas compromise. Ell
es dehors, ni par les discours qu’on juge les hommes, c’est par leurs actions  ; et à peine les deux caractères seront mis en je
37 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [29, p. 54-59] »
en colère ; je vous trouve bien hardis de vous opposer à de si belles actions . Ils se retirèrent marqués de quelques coups d’ép
point ici une affaire à entreprendre mal-à-propos ; c’est la dernière action de la vie, il n’en faut pas manquer le mérite. On
38 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
Aussi quelle spontanéité, quelle véhémence dans ce style qui est tout action , mouvement et chaleur ! On pourrait lui appliquer
de littéraire Analyse sommaire du Misanthrope. Les situations. L’ action . Le dénouement « Le Misanthrope a dit M. Nisa
à la peinture d’un caractère, celui d’Alceste qui sert de centre à l’ action . Assez singulier pour surprendre, assez noble pou
ntiments. » Aussi parut-il au vulgaire que l’ensemble manquait trop d’ action et d’intérêt. C’était ne pas comprendre qu’un tel
ui en rend la représentation un peu froide ; car le théâtre veut de l’ action  ; et il ne faut pas donner trop à penser à des sp
d’un chef-d’œuvre littéraire qui, aujourd’hui même, exerce encore une action sur les esprits et les mœurs, il convient de raco
ne se serait point engagé si avant, sans savoir où il allait. Car une action si fortement liée suppose nécessairement une conc
e panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions . Combien crois-tu que j’en connaisse qui, par ce
ur dévotion est humaine, traitable Ils ne censurent point toutes nos actions  : Ils trouvent trop d’orgueil dans ces correction
ions ; Et, laissant la fierté des paroles aux autres, C’est par leurs actions qu’ils censurent les nôtres114. — Il n’avait don
re des embûches qui menacent notre sécurité, notre honneur même. L’ action  : comédie et tragédie Cette généreuse colère e
ction : comédie et tragédie Cette généreuse colère est l’âme d’une action ardente, et donne à ses péripéties je ne sais quo
elante personne qui n’apparaît que deux fois, pour engager et clore l’ action , mais avec un à-propos incomparable. Car, dans ce
D’étendre les liens de notre conscience, Et de rectifier le mal de l’ action Avec la pureté de notre intention. Voilà bien le
e même original, mais représenté d’un côté par un poète qui le met en action pour qu’il soit vu de loin, de l’autre par un mor
tons que son tort est de s’en tenir aux paroles. N’entrant pas dans l’ action , ses vertus philosophiques opposent une trop faib
armite est le principal personnage, et fait à elle seule l’unité de l’ action . On doit même convenir que la guérison d’Euclion
cette aventure ; car il tiendra l’œil plus que jamais sur toutes ses actions  ». Plus tard, lorsque Cléante lui dira froidement
aie, sa seule maîtresse ; il va revoir « sa chère cassette149 ». L’ action procède du caractère. Les figures secondaires
res secondaires Résumer le caractère de l’Avare, c’est expliquer l’ action et tous ses épisodes, sauf son dénouement sentime
in vivra toujours. II. Étude littéraire Comédie de mœurs. L’ action . Analyse du sujet. Sa logique. Le dénouement sort
Boileau plus qu’au public. Quelques mots suffiront à l’analyse d’une action aussi simple que naturelle. C’est une satire dram
La Critique de l’École des femmes. 74. Dont les menées servent à l’ action . 75. C’est le titre d’une comédie de Mme Girardi
-à-dire strictement régulière, et se développant avec logique par une action dont toutes les ressources sont empruntées à l’ét
39 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
l’autre nu. » Pour Mélicerte, il n’en a pu faire que deux actes, où l’ action est nouée à peine, et « Sa Majesté en ayant été s
chapelet pour les égrener. Ce ne sont pas des caractères comiques en action , ils ne concourent pas à un effet dramatique ; il
encore assez curieuse. Molière, qui, le plus souvent, nous montre en action et en conflit des types universels et éternels, n
es de celle-ci, à la fin, jouant une tragédie qui forme une troisième action dans la seconde ? Le moyen d’empêcher que cette t
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
lles donnent plus de rapidité, plus de ressort, plus de mouvement à l’ action . Ce sont celles qui, dénouant une scene précédent
oit encore être plus ou moins filée ; elle doit avoir plus ou moins d’ action & d’imbroglio, selon la situation des personn
Moliere fait jouer à ses amants, il file des intrigues où il y a une action & un imbroglio inconcevables. Il est dans la
je parviendrai à lier fortement toutes les parties de mes drames à l’ action principale, à rendre tous mes personnages si néce
éante. Comment, mon pere ! c’est vous qui vous portez à ces honteuses actions  ! Il est clair que Simon & la Fleche, présen
41 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
s bouffonneries de Scarron faisaient le charme de tous les esprits. L’ action simple et peu animée, les beautés fines, délicate
ues, de la haute société. Les nombreux personnages qui concourent à l’ action de la pièce, ou dont les portraits seulement sont
isible : il fallait que cette peinture fût un drame, c’est-à-dire une action capable d’exciter quelque intérêt. Un procès pour
épaules des mains de Sganarelle et de Martine. Tout consiste dans une action plaisante et même bouffonne, à laquelle les diver
, comme domestiques, n’ont rien qui les distingue individuellement. L’ action ne reçoit de leur manière de juger ou de sentir,
ir, aucune impulsion ; et leur langage est simplement déterminé par l’ action même. Quant au ridicule, il n’est pas, il ne peut
42 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533
amants devenus tout-à-coup musiciens plusieurs témoins intéressés à l’ action . Il est très plaisant de voir rire monsieur Thoma
e chose ? A-t-on plus ou moins de mérite à le traiter, à le mettre en action sur notre scene, à l’assujettir aux regles, aux b
e sur le Théâtre Italien, la lire dans un Auteur Espagnol, la voir en action dans la société, ou l’entendre narrer par quelqu’
vers que nous avons rapportés, & qui sont ceux de Boileau mis en action & en dialogue. Veut-on que j’entre dans des d
Covielle. Elle affecte une nonchalance dans son parler & dans ses actions .... Cléonte. Il est vrai ; mais elle a grace à to
on : il faut qu’elle nous transporte dans le temps & le lieu où l’ action s’est passée : il faut que nous pensions la voir
43 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre II. La commedia dell’arte » pp. 10-30
ar les couples amoureux, autour desquels s’agite nécessairement toute action comique : les Horace et les Isabelle se joigniren
ages et d’incidents, les canevas entraient dans tous les détails de l’ action  ; la trame était tissue avec soin ; à l’acteur d’
ique inutiles à la scène, parce que si Arlequin ne les faisait pas, l’ action marcherait toujours ; quoique absolument inutiles
44 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349
, parcequ’ils sont plus frappants & bien plus propres à fournir l’ action nécessaire à une Comédie que les caracteres acces
mine à peindre le soupçonneux, il n’aura que des soupçons à mettre en action  : s’il choisit je jaloux, il pourra mettre non se
met. Non sans doute : il est sage ; mais il n’est étourdi ni dans ses actions , ni dans ses propos : il peut en avoir l’air, voi
45 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
arrêter les caractères de chaque personnage. Écrire et numéroter les actions des personnages ridicules qui sont de deux genres
point de comique, ou, au moins, très peu. Le Caractère y est assez en action , mais pour le Libertinage seulement. Or, qu’est-c
la, et auxquels il apporte plus d’attention sans doute qu’aux simples actions ordinaires. Orgon Mon frère, ce discours sent le
s’est introduit auprès de lui, et chercher à lui faire voir dans ces actions les traces de l’hypocrisie. Les critiques auraien
ils donc ? Orgon      De faire Ce que le ciel voudra. Jésuitisme en action . Molière sort du raisonnement avec une rapidité a
n action. Molière sort du raisonnement avec une rapidité admirable. L’ action commence à cette dernière scène. L’action est le
c une rapidité admirable. L’action commence à cette dernière scène. L’ action est le désabusement d’Orgon. L’idée la plus natur
rois. Diversion la plus gracieuse possible, au sombre de la pièce. L’ action se repose pendant cette scène. La marche de Moliè
léante Quoi ! le foible intérêt de ce qu’on pourra croire D’une bonne action empêchera la gloire ? Ici la figure que Molière
Fy [Fleury] par manque de caractère trouvait toujours au milieu de l’ action une objection nou[velle] au raisonnement par lequ
er au point où nous le voyons. Il convierait Orgon à quelque mauvaise action , les anciens principes d’honneur s’opposant chez
de la pièce sont iº d’être un peu froide, une des causes c’est que l’ action marche lentement. 2º qu’on y rit trop peu. Une de
o. Cette scène manque donc de chaleur et de vérité dans la couleur. L’ action de Valère pouvait le mener à être pendu. Il est d
choses de plus haut. Valère aurait été peint se moquant davantage des actions de l’Avare ; dans la scène de sans dot, il a l’ai
le bouillon, la malle pleine de bougie. Le comte de B… surpris dans l’ action de tirer le bouillon avec une seringue est vraime
tance que la fille est noble. Qu’est-ce qui peut porter à une telle action  ? la vanité. Le ridicule viendra donc de la dérou
a figure de Dandin ; après deux pages, l’expression est déjà faite, l’ action a marché. Lubin C’est que je viens de parler à l
nsidérations, 31). Clitandre Me croyez-vous capable, monsieur, d’une action aussi lâche que celle-là ? Moi, aimer une jeune e
I Angélique, Claudine, George Dandin Angélique Mais enfin ce sont des actions que vous devez pardonner à mon âge, des emporteme
l’exposition. Je mets une cravate pour aller diner Commencement de l’ action . 94. Nicolas Beauzée, grammairien, de l’Académi
46 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
art poétique, où il est enseigné que la poésie est une imitation des actions , des paroles et des mœurs de nos semblables ; que
ce et la force du langage, la véhémence de la passion, l’intérêt de l’ action coupée avec art, et cette heureuse façon d’amonce
ipétie au moment où tout est perdu… où tout est sauvé. Cette dernière action de l’action, pour ainsi dire, a fait dans le théâ
ment où tout est perdu… où tout est sauvé. Cette dernière action de l’ action , pour ainsi dire, a fait dans le théâtre moderne,
me antique qui exigeait que l’on fît grâce au spectateur de certaines actions des honnêtes ou criminelles, également offensante
? » Il ajoute (hélas ! il faudrait tout citer de cette rhétorique en action ) : « J’ai remarqué une chose de ces messieurs-là,
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. Des Caracteres de tous les siecles, & de ceux du moment. » pp. 331-336
en d’oser impunément Permettre à mes desirs un plein emportement. Des actions d’autrui je ferai la critique, Médirai saintement
is sur la scene la fausse dévotion en récit, il pouvoit l’y mettre en action . Les caracteres du moment sont donc plus difficil
48 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138
i raconte au spectateur ce qui s’est passé avant le commencement de l’ action  : tel est celui du Mercator & de l’Amphitrion
Prologues qui exposent l’avant-scene. Prologues qui la mettent en action . Prologues qui instruisent les spectateurs du su
s héros : les Dramatiques Chinois ont le même défaut ; ils mettent en action , dans un prologue, l’histoire du pere & de la
t les caracteres de tous les personnages du drame, qui les mettent en action , & qui font marcher l’intrigue & l’intérê
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122
sa faute en lui procurant un meilleur sort. Il prie Hégion de voir l’ action de Tindare du bon côté, & de lui pardonner :
ces dans lesquelles ils mettoient des situations attendrissantes, des actions généreuses, des exclamations pathétiques, des rec
me !Mon fils, je ne puis du tout croire Qu’il ait voulu commettre une action si noire. Orgon. Comment ! Mad. Pernelle. Commen
: Pour montrer que son cœur sait, quand moins on y pense, D’une bonne action verser la récompense ; Que jamais le mérite avec
50 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70
radiction entre le pere & la fille donne à la Scene Françoise une action , une vie que l’Italienne n’a pas. Elle prévient e
ver les détails de l’affaire d’honneur qui l’a fait travestir. Mais l’ action des scenes que nous venons de citer est moins rap
e.) Je me sens là pourtant remuer une bile Qui veut me conseiller une action virile. Oui, le courroux me prend, c’est trop êtr
51 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
. Le dénouement, par la destruction des personnalités engagées dans l’ action , fait cesser la discorde allumée entre les puissa
res, une comédie a été et sera une pièce dramatique, représentant des actions ridicules, des discours ridicules, des personnage
n reproche à la comédie qu’on vient de voir, de manquer précisément d’ action , et de consister toute en des récits que vient fa
cieuse, Uranie répond que dans L’École des femmes les récits sont des actions , suivant la constitution du sujet. Au fond, dit-e
comment elle a fait la connaissance d’Horace, n’y a-t-il pas autant d’ action , plus même que nous n’en pourrions voir, si la ch
dans L’École des femmes tout est récit ; mais avouez que tout paraît action , ou plutôt avouez que tout est action, bien que t
t ; mais avouez que tout paraît action, ou plutôt avouez que tout est action , bien que tout semble être en récit307. Quelqu’un
es seront nombreuses, variées, justes et frappantes, plus elle aura d’ action à la longue sur l’intelligence des hommes savants
52 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
’autrui, imagina de les retracer, non par le simple récit, mais par l’ action et le discours direct, fit la première des comédi
qualifier, quant au fond, de satire personnelle et politique, mise en action . Pour la forme, c’est l’allégorie extravagante, l
es propres mœurs, qui étaient remarquables surtout par la licence des actions et des paroles. Mais la multitude, participant au
es à toutes les autres par la vérité des caractères, la vivacité de l’ action et le sel du dialogue. Les destinées de la comédi
n moins outré pour le savoir. Molière ne pouvait manquer de mettre en action ces traits d’observation générale. Mais, hors de
es autres et à s’observer soi-même, règle, pour tous, l’apparence des actions , l’espèce des paroles, la ferme des habits, la me
sont guère que des individus, des personnages plutôt nécessaires à l’ action des pièces où ils sont introduits, que destinés à
. Ses expositions sont des scènes vives et animées, qui, commençant l’ action , ou, mieux encore, la supposant commencée, metten
dans cette seule scène, tous les personnages connus et le sujet de l’ action même indiqué. Les intrigues de Molière sont simpl
n est pas étonné, tant ils sortent naturellement du cours imprimé à l’ action par le jeu des passions mises en scène. J’ai dit
une subtile combinaison du poète, qu’à un événement qui résulte de l’ action et la termine. Quelques autres ont été désapprouv
bles. Mais ici une distinction se présente. Il y a le dénouement de l’ action  ; il y a aussi le dénouement du sujet, c’est-à-di
aimables qui égaient et animent ses pompes, il imagine de lier à une action dramatique les agréments de la danse et du chant 
fois ; je dois me contenter ici de peindre l’homme et de raconter les actions de sa vie. Une des plus importantes fut son maria
grand jour. Mais, d’un autre côté, si, pour croire à la réalité d’une action coupable, on veut apercevoir quelque intérêt à l’
ur, de conduite et de régime. Molière, sérieux, grave, réglé dans ses actions et dans ses discours, blâmait dans Chapelle cette
 ; et ils y allaient, lorsque Molière leur représenta qu’une si belle action ne devait pas être ensevelie dans les ténèbres de
e montre à nu dans l’ingénuité cynique de la grossièreté. Nul genre d’ action , nulle classe d’hommes n’échappait à ses regards
et à la supériorité de son esprit. « Civil et honorable en toutes ses actions , modeste à recevoir les éloges, savant sans le vo
tion et encouragé par son accueil, le pressa vivement de renoncer à l’ action théâtrale111. Ah ! que me dites-vous là ? s’écria
xécuter les premiers rôles ? Contentez-vous de composer, et laissez l’ action théâtrale à quelqu’un de vos camarades ; cela vou
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
mun aux comiques de toutes les nations. Ils interrompent le fil d’une action pour adresser la parole au spectateur : rien ne p
situations, qu’autant qu’il se persuade voir le héros véritable d’une action réelle. L’instruire de son erreur, c’est l’exhort
54 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462
s-nous donc à juger de toutes les parties de la comédie, eu égard à l’ action , à la scene seulement, & oublions tout-à-fait
du théâtre. Argante, se croyant seul. A-t-on jamais oui parler d’une action pareille à celle-là ? Scapin, à Silvestre. Il a d
sans cela la scene resteroit muette, & jetteroit du vuide dans l’ action . Il est des occasions qui demandent encore une pl
55 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
ient pas à l’intrigue, & qu’on pourroit retrancher sans nuire à l’ action . On sent que les épisodes de cette espece sont le
s de citer, nous voyons une Comtesse & un Marquis très souvent en action . Ils paroissent plus souvent ; ils font rire plus
t, disant que dans ces épisodes il n’y avoit rien qui eût rapport aux actions , aux bienfaits, & aux mysteres de leur Divini
56 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276
algré les conseils des plus honnêtes gens de la ville, il intenta une action contre sa femme, & prétendit que son mariage
aussi barbares. Non, Monsieur, vous n’êtes pas capable d’une pareille action . Le Marquis de Lon... eut la patience d’écouter t
scene. Il en est ainsi de tous les Poëtes qui se bornent à mettre en action des romans, & sur-tout des romans françois. L
57 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
nt que nous nous efforçons de leur ressembler ; et cet éclat de leurs actions qu’ils répandent sur nous nous impose un engageme
oire est un flambeau qui éclaire aux yeux d’un chacun la honte de vos actions . Apprenez enfin qu’un gentilhomme qui vit mal est
re de noblesse ; que je regarde bien moins au nom qu’on signe, qu’aux actions qu’on fait, et que je ferois plus d’état du fils
Pierre, act. I, sc. I : « Gusman : Un homme de sa qualité feroit une action si lâche ? — Sganarelle : Hé ! oui, sa qualité !
58 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
ques, accable Valere de reproches, & lui dit de venir confesser l’ action la plus noire, l’attentat le plus horrible qui ja
pas faire violer Elise par Valere : mais pourquoi n’a-t-il pas mis en action la demande qu’Anselme fait d’Elise, lorsqu’il veu
n’a rien à vous reprocher là-dessus. Mégadore. Que pensez-vous de nos actions  ? Euclion. Innocentes & louables. Mégadore. S
faites, les principaux personnages se peignent plus souvent par leurs actions que par leurs paroles ; ou, comme leurs paroles t
paroles tiennent si bien à la scene, qu’elles sont pour ainsi dire en action , nous ne séparerons pas du même cadre ce que chac
éclater son avarice qu’Harpagon : l’avarice ne mesure pas toutes ses actions .   Harpagon, forcé de donner une collation, prie
59 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
ien prise. — Elle affecte une nonchalance dans son parler et dans ses actions ... — Il est vrai; mais elle a grâce à tout cela ;
e panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions . Combien crois-tu que j’en connaisse, qui, par ce
n’apparaît que deux fois, au commencement et à la fin : elle engage l’ action et elle la clôt; mais avec quel art incomparable 
ssible; on sent que le pied lui glisse; et l’on suit les progrès de l’ action , parfois avec une curiosité inquiète, mais sans c
e meut toute une société, qui sert à dessiner le milieu dans lequel l’ action s’engage et se déroule. Nous sommes dans le salon
t ce chef-d’œuvre a été l’objet. Que lui reproche-t-on ? De manquer d’ action , d’abord. Mais Le Misanthrope est, en un sens, la
is elle est suffisante. C’est un préjugé commun que de prendre pour l’ action le démêlement de l’intrigue, et de ne reconnaître
qui ne mènent à aucun résultat: voilà pourquoi, dans cette comédie, l’ action , déjà pauvre par elle-même, se traîne si péniblem
l’intérêt dramatique, s’expriment au dehors de deux manières, par les actions des hommes et par leurs paroles. Chez certains pe
rs paroles. Chez certains peuples d’un caractère sombre et réservé, l’ action proprement dite est le langage par excellence de
nt que l’expression d’une idée ou d’un sentiment; les autres sont des actions réelles. Lorsque, par exemple, Alceste, hors de l
à l’école de Schlegel, choqué de cette longue suite de paroles, sans action apparente, ne verrait dans cette œuvre qu’un plai
ramatique. Mais ce n’est pas tout. Elle renferme encore une véritable action , toute intérieure sans doute, mais réelle: second
’objet. Que dans les œuvres de poètes de second ordre la parole tue l’ action , cela n’a rien d’étonnant ; mais dans Molière ell
s Molière lui-même. La question morale qui naît du développement de l’ action a de tout temps préoccupé les écrivains français 
la manière dont s’unissent, dans la poésie de Molière, la pensée et l’ action . Après un pareil débat, Philaminte, de plus en pl
. Elle se montre, comme la tragédie sa sœur, strictement régulière; l’ action se développe avec aisance en se resserrant dans d
al; elle ne compte pas un seul chef-d’œuvre qui ne soit une satire en action . Molière connaît aussi le comique de la satire ve
rivilèges dont Molière ne se laissa pas dépouiller. Racine n’aborde l’ action dramatique, dans ce qu’elle a de plus fort, que p
t, que par la voie détournée du récit; Molière représente hardiment l’ action comique dans ce qu’elle a de plus saillant et au
uses et envahissantes, qui vont jusque dans le cœur même, porter leur action dissolvante et absorber le suc vital, tandis que
de son rôle. Ce n’est pas à la femme qu’appartiennent à l’ordinaire l’ action extérieure et la décision des choses de ce monde.
général qui trahit le poète, et par lequel il peut exercer aussi une action morale puissante. Cette seconde étude ne serait p
e objecte, à la vérité, que la vraie et la fausse dévotion ont tant d’ actions communes qu’on ne saurait attaquer l’une sans ble
’éloquence, de sages maximes, de bonnes paroles, plutôt que de fortes actions . Il n’y avait pas place à côté de Tartuffe pour u
60 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
elle réfléchit les mœurs avec vérité, subissant sous ce rapport leur action , combien à son tour elle peut réagir efficacement
ynisme se répandait dans les discours parce qu’il était déjà dans les actions . Les gravelures devenaient à la mode ; et Dancour
nous montrant un sage dont les discours sont si peu d’accord avec les actions , et qui, finalement, n’est pas moins esclave que
ne incomparable vigueur, avec une vérité souvent effrayante, a mis en action tous ces vices; il en a fait la satire à la fois
ne l’en estime pas moins; dont l’esprit judicieux se montre dans ses actions comme dans ses paroles, et particulièrement à la
 : Un vers heureux et d’un tour agréable Ne suffît pas ; il faut une action , De l’intérêt, du comique, une fable, Des mœurs d
ge à les y introduire, celui de faire connaître dans des peintures en action , ainsi qu’il le recommande, les hommes ridicules
ur l’exploiter à leur profit, mille intrigants imaginent de mettre en actions des entreprises de toute espèce, houillères, mine
que ces entreprises soient bonnes ou mauvaises, elle n’achète pas les actions pour les garder, mais seulement pour les revendre
leurs principes. La presse alors acquiert une importance inouïe; son action sur les masses est si grande, si prompte, si éten
ne fait rien qu’en vue de la vertu, elle est le mobile de toutes ses actions , et bien qu’il l’aime avec ardeur, avec passion,
son personnage, et n’aurait pas atteint son but, s’il n’eût donné aux actions comme aux paroles du Misanthrope, non seulement d
fait le véritable sage de la pièce. Dans ses discours comme dans ses actions , sa supériorité sur Alceste est incontestable. De
interdite, est demeurée là, les yeux baissés, humiliée et confuse, l’ action d’Alceste qui, malgré cet éclat, lui pardonne et
une opinion erronée, comme on dénature les faits les plus simples. L’ action d’Alceste, loin de faire voir ici la force de sa
s du rôle est de concilier cette chaleur, cette énergie de débit et d’ action , avec le ton et l’extérieur d’un homme de cour qu
uent avec lui-même, Tartuffe doit le retenir tout aussitôt. Par cette action , qui s’accorde au mieux avec ce qu’il vient de di
61 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410
nt jouer Pantalon avare, comédie italienne, dans laquelle on a mis en action le conte de Bocace. Pantalon ne veut point ouvri
son honneur ? Ma fille a été trop bien élevée pour être capable d’une action si lâche. La vertu est héréditaire dans notre mai
ne si belle leçon à l’humanité. Remercions Moliere de l’avoir mise en action . Dans la premiere scene du second acte, Lubin dem
62 (1802) Études sur Molière pp. -355
e pratique, plus douce, plus utile, et que nous lui verrons mettre en action dans toutes ses pièces. Cinq années suffisent à P
paraît ; bientôt nous n’ignorons plus tout ce qui s’est passé avant l’ action , nous connaissons l’humeur, le caractère et les p
l’aîné, adopté par le complaisant Micio, est absolument maître de ses actions . En jugeant les imitations, nous parlerons de l’e
nait époux comme son frère. L’exposition. — Très bonne ; elle est en action . Le style. — Facile, coulant, élégant même, lais
pièce, mais servant au moins à remplir le titre jusqu’au moment où l’ action commence. Le style. — Encore plus châtié que dan
ù les récits sont intéressants, au point d’avoir tout le mérite d’une action  ! La moralité. — Bien propre à faire frémir quic
sentait le plaisant qui résulterait de cette opposition du ton avec l’ action  ; mais Molière aurait dû pousser la précaution pl
t avec l’importance de l’objet, et par le choix des charlatans mis en action . Le dénouement de Molière et celui de Cyrano se r
que dès les premiers vers, Alceste se peint par ses discours, par ses actions , qu’il a pour interlocuteur un homme d’un caractè
jeu les ressorts principaux, mais leurs qualités, leurs ridicules. L’ action . — Moins vive que dans les autres chefs-d’œuvre d
uelle il se trouve. Les scènes. — Moins animées par la rapidité de l’ action , que par le charme d’une conversation fine, délic
eur s’intéresse très peu au sort des personnages les moins utiles à l’ action , toute faible qu’elle est. Le but moral. — Je vo
lerais que Grandval, dès son premier pas sur la scène, se trouvait en action , et son moyen le voici. Il ne traversait pas froi
e dépit entre Valère et Marianne, tient-elle bien essentiellement à l’ action  ? ne figurerait-elle pas, sans rien perdre de sa
ues : « Comme la vraie et la fausse dévotion ont je ne sais combien d’ actions qui leur sont communes, comme les dehors de l’une
ur être lus, et ne critiquez pas ceux qui sont faits pour être mis en action  ; vous ne savez pas les apprécier. Année 1668
bliront mieux l’un et l’autre la différence de leurs caractères.   L’ action . — Bien plus animée dans la pièce française, grâc
d’une pièce, autant d’âme, autant de vie, et plus de rapidité, à une action dramatique, que tous les prestiges de la versific
dre pourquoi Molière a dédaigné un personnage intéressant, et lié à l’ action depuis le commencement jusqu’à la fin, pour un au
our, afin de ne pas étouffer dans les ténèbres l’éclat de cette belle action  ; mais tout le monde ne sait pas que Molière fut
nts y sont bons ou mauvais, suivant qu’ils tiennent plus ou moins à l’ action  ; et que les comédies-ballets peuvent être parées
obtenir la fille ? Cette galanterie est nouvelle. L’exposition. — En action , mais ne nous faisant connaître que le héros de l
r un marchand d’esclaves fort intéressé. Voilà l’avant-scène, voici l’ action . Les deux vieillards reviennent ; Chremès, bien f
La fable du Phormion, comme toutes celles de Térence, a une double action , et l’intérêt est partagé par la passion de Phédr
que tout entière dans Le Pédant joué de Cyrano ; mais chez celui-ci l’ action se passe à Paris où Corbinelli raconte à Granger
épit entre les amants pourrait en être retranchée sans faire tort à l’ action . Ce n’est pas pour rien que Molière, toujours pro
tres personnages de la pièce n’ont servi qu’à donner du mouvement à l’ action , Ariste la dénoue, et de quelle manière ? Ne bala
xposition. — Au rang des meilleures ; Argan, dans un monologue mis en action par son caractère même, nous dévoile en entier sa
63 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
s Italiens multipliaient et prodiguaient souvent sans autre but que l’ action elle-même, Molière les employa avec réflexion. Il
urs italiens le tenait en haleine, l’obligeait à revenir toujours à l’ action rapide. Il fallait peu de chose pour que la foule
64 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132
n suit avec sa femme, qui le gronde, lui dit qu’il a fait une vilaine action en prenant chez Guillaume un habit qu’il ne sauro
pieces. Mais ici l’amour d’Henriette & de Valere ne rend-il pas l’ action plus animée ? N’est-il pas bien plaisant que Pate
excuser en disant qu’elles sont dans la nature, n’ont qu’à mettre en action les abominations dont nous venons de parler, &
fort mal. Ce n’est pas ainsi que je t’ai dit : fi ! on diroit, à ton action , que ce seroit un archer du Prévôt qui l’auroit d
65 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
peiné de refaire ce dernier chef-d’œuvre, Molière ne pouvait placer l’ action de l’École des Femmes dans le mariage. Autant de
rait qui porte, la saillie qui éclate et flambe, il y a le fond : une action forte, comprise largement, étudiée puissamment, c
e Schiller poussant nos cris d’indépendance, encore moins l’épopée en action de Guilhen de Castro : chez nous, ces choses-là s
ous allez entrer, dans cette intrigue qui vit toute seule, dans cette action où certes l’intérêt ne languit jamais, mais où vo
66 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261
avons vu chez eux, dès le premier acte, les héros se peindre par des actions aux yeux du spectateur : dans celui-ci, Moncade n
e aussi longue confidence à un personnage qui n’avoit aucune part à l’ action . Baron auroit dû sentir ce défaut comme nous, &am
le corriger ; mais au contraire, trouvant trop courte une scene sans action & de cent quarante-quatre vers, il l’a alongé
voit substituer quelque chose d’équivalent, & non pas refroidir l’ action par les inconstances de Chrémès, & sur-tout e
Baron se peint, dit-on, dans son Homme à bonne fortune, & met en action quelques-unes de ses propres aventures. Si cela e
67 (1900) Molière pp. -283
pas de le dire : c’est là un abus excessif de la force ; mais plus l’ action est violente, plus elle trahit dans ses pensées d
. On ne dira jamais qu’il a exposé régulièrement ce qu’on appelle une action . Prenez par exemple la pièce de Sganarelle ; rien
e compléter la vraisemblance des caractères par la vraisemblance de l’ action , que, s’il faut aller chercher son dénouement à t
e Scapin. C’est à ce dédain, à ce dédain absolu de l’intrigue et de l’ action , qu’il faut attribuer l’extrême sans-façon avec l
abstrus et les plus forcés ; le forcé du style se joint au forcé de l’ action pour jeter le spectateur dans une obscurité compl
t pourquoi telle passion ne va que jusqu’à tel point chez Paul sous l’ action de telles ou telles circonstances qui la modèrent
ment ma colère, Et produit un retour de tendresse de cœur, Qui de son action m’efface la noirceur. Chose étrange d’aimer, et
ut, qui est la source de tant de bons sentiments et de tant de belles actions , quand il se confond avec le pur amour de Dieu, d
e panneau des grimaciers, et appuient aveuglément les singes de leurs actions . Combien crois-tu que j’en connaisse, qui, par ce
faire impunément tout ce que je voudrai. Je m’érigerai en censeur des actions d’autrui, jugerai mal de tout le monde, et n’aura
t lui dire : « Est-ce qu’un homme delà qualité de Dom Juan ferait une action si lâche ? » et que Sganarelle lui répond : « Eh
insiste afin de lui faire faire ce que ce pauvre concevrait comme une action abominable : jurer, blasphémer Dieu. À cette fant
son siècle. Je voudrais aujourd’hui étudier le genre d’influence et d’ action sociale qu’il a exercé sur le développement de no
ent un rôle politique, et ce n’est pas ma pensée, quand je parle de l’ action sociale de Molière. La poésie a un domaine qui s
ssus des événements de l’une ou de l’autre, il les domine, pour avoir action d’un côté ou de l’autre, indirectement ; ce n’est
re abstraite, si elles n’influaient pas sur notre conduite et sur nos actions . Nos passions sont toujours les mêmes, tantôt exa
ière a donc eu, dans l’histoire de notre société et de nos mœurs, une action considérable ; mais je ne voudrais pas trop me re
ontrainte trop rigoureuse, on éteigne chez l’enfant qui s’éveille à l’ action , jusqu’à la notion de la volonté ? C’est un résul
i permet à l’écrivain de se faire poète en mettant des personnages en action , avait séduit Weiss dès le collège : la Sorbonne
r la beauté du visage, par l’esprit que l’on montre ou par de grandes actions , que de l’éblouir par l’éclat du rang et de la fo
’il met en scène une valeur typique » (deuxième conférence). – « De l’ action historique du génie de Molière ; de certaines tra
68 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
s alliances inégales, et concevoir dès lors le projet de le mettre en action . Je ne repousse pas cette conjecture ingénieuse e
eut placer la punition d’un personnage vicieux ou ridicule que dans l’ action des autres personnages qui l’entourent ; et ceux-
ateur, obtiendrait l’approbation publique, le poète comique le met en action . Comment le tableau dramatique, qui ne fait que r
s antiques. De l’emploi des mêmes acteurs, résulte nécessairement une action du même genre. Dans Pourceaugnac, comme dans les
lui est particulier. Il y a comédie dans la comédie. Ce n’est pas une action de bonne foi, où les incidents naissent les uns d
’époque où nous vivons, mais conservant soigneusement les moyens de l’ action , le caractère et le style des personnages, il en
69 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50
gnard en a pris encore plusieurs chez la Bruyere, qu’il a mis tant en action qu’en récit ; mais nous eussions été trop minutie
qu’il avoit adopté depuis, & marié en lui donnant tout son bien. Action . Menechme le perdu est persécuté par l’humeur jal
promesse de mariage, un portrait, ne suffisent pas pour soutenir une action , où l’Auteur a besoin d’appeller les épisodes à s
Outre le louche qu’une avant-scene forcée jette ordinairement dans l’ action , voyons comme les événements de la piece françois
aliennes. Quant au fond de la comédie, Regnard n’a fait que mettre en action une aventure arrivée dans le Languedoc. La voici.
p de facilité : cependant, transportée sur la scene, le principe de l’ action manque de vraisemblance, & blesse par conséqu
70 (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923
nt plus « frondeuse » en paroles qu’elle était guérie de la Fronde en action , de tradition toujours un peu sceptique et déplus
oût avoué pour toutes les intrigues souterraines, avec les méthodes d’ action clandestine que la Compagnie du Saint-Sacrement s
e « régner » Dieu dans le monde. Mais les moyens diffèrent. C’est à l’ action , nous l’avons vu, à l’action perpétuelle, univers
de. Mais les moyens diffèrent. C’est à l’action, nous l’avons vu, à l’ action perpétuelle, universelle, ardente, souple, ingéni
, quelque innocente qu’elle soit, mais affairée qu’elle est ; c’est l’ action , dont les obligations prétendues et les soucis né
mbatives et réformatrices de sa nature. Lui aussi, il affirmait que l’ action était « autant maligne que la science et la volup
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351
aîtres, parcequ’indépendamment de la langueur qu’elles jettent dans l’ action , en offrant deux fois la même situation, un de le
; grossier d’un valet & d’une servante, qui ne fait pas marcher l’ action , lorsqu’on vient d’être affecté par la tendresse
72 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
able : la tendance qui portait à mettre du romanesque dans toutes ses actions et à tout amplifier dans son génie pouvait-elle l
rve. » Avec les autres, il était « civil et honorable dans toutes ses actions , » dit Chappuzeau, « parfaitement honnête homme, 
l les exprime avec une vérité suprême, soit en de petites scènes où l’ action se pose un moment, mais qui ne tiennent à l’intri
son cortège. Dans la première, sans aucune nécessité d’intrigue ni d’ action , le poète fait de Sganarelle un médecin pour rire
ontient plus de profession de foi invraisemblable ; elle est toute en action et les traits portent d’autant mieux. Les trois a
e, et en son propre nom, car il se nomme ; pour cela, il interrompt l’ action par une interminable scène, où l’on est obligé de
ù il pût déployer ses qualités méconnues, se faire applaudir dans une action sérieuse, exciter un frisson de terreur dans des
maîtres du théâtre considéraient toutes les parties : poème, diction, action , comme inséparables ; leurs œuvres, réduites au l
73 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187
e ne se bornant pas à lire, à écouter, à disserter ; mais académie en action , en inspirations, en conceptions, en création ; j
re de cette loi de l’art qui établissait l’unité de lieu, de temps, d’ action  : Qu’en un lieu, qu’en un temps, un seul fait ac
74 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421
t pourra contribuer à rendre comique en récit ce qui seroit triste en action . Térence va vous le prouver. LE PHORMION. ACTE V.
t cela auroit fait surement une cacophonie beaucoup plus ennuyeuse en action qu’en récit. Aussi l’Auteur députe-t-il Mascarill
, je crois, de cet article, que les reconnoissances comiques, soit en action , soit en récit, sont les seules avouées par Thali
75 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441
e Belton est à Boston : il pourra le voir dans moins de trois jours. Action . Milford, ami de Belton, apprend son retour, vo
r la main, j’ignorois que tu pusses me les rendre. J’ai cru faire une action honnête. Permets qu’elle ne dégénere pas en simpl
us. J’en suis bien fâché. Tâchons au moins de bien placer notre bonne action . C’est un devoir que cela, c’est un devoir. (A l’
76 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322
temps son caractere, il y a si loin de la façon dont il se peint aux actions & aux propos de Tartufe, qu’ils ne sont pas f
faire l’hypocrite, pour être le plus accompli scélérat du monde ! Ces actions de vertu du moins vertueux de tous les hommes lui
je suis fâché qu’il n’ait point pu, ou qu’il n’ait pas osé mettre en action le verre d’eau que Don Diegue demande : il est su
emble donc que Moliere n’ait pas eu grand mérite à mettre le roman en action  ; maintenant que nous voyons la copie, il nous pa
77 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
ns doute, mais qui est toujours naturel et vrai. Sous le rapport de l’ action , cette comédie est mille ; elle n’est qu’une suit
re que ceux qui sont groupés autour de lui, uniquement pour mettre en action son ridicule, ou pour lui donner du relief. Est-i
sortir autre chose qu’un ouvrage languissant et froid, où le défaut d’ action entraînerait l’abus du dialogue, et où quelques p
y est moins étendue, moins générale que dans Le Misanthrope ; mais l’ action en est plus vive et plus animée. L’intérêt y est
téressés. Ce personnage de Béline, plus développé et mis davantage en action , pourrait être le personnage principal d’une pièc
e plus considérable de la pièce, non qu’il ait une grande part dans l’ action , mais parce qu’il est l’antagoniste en forme du p
périeure à celle du Malade imaginaire. Quel dialogue, quelle scène en action peindrait mieux Argan et sa manie, que ce monolog
78 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
dération qui fut toujours le fonds de son caractère et la base de ses actions . C’est dans le temps qu’il suivait le cours de ce
tre une galerie de tableaux de mœurs ; elle ne comporte qu’une faible action , pour laisser briller la richesse des détails ; c
e dont il a horreur, est marqué au coin du génie. Le merveilleux de l’ action , et les fréquents changements de lieu, font de ce
éléments qui donnent à cette pièce un charme que le merveilleux de l’ action ne peut pas même affaiblir. Remarquons, en passan
est plus avantageuse dans ceux où ils ressortent principalement de l’ action . George Dandin, Pourceaugnac, Le Bourgeois genti
r son épée jusqu’à la garde, et le tua raide. Le roi, témoin de cette action , eut la bonté de lui demander s’il n’était point
le monde, qu’il est très poli et dans ses discours et dans toutes ses actions . Mais il n’a pas seulement succédé à Molière dans
79 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
: un trait plaisant est au contraire une saillie qui ne fait rien à l’ action , qui ne tient rien de la situation des personnage
nouvelle, & rajeunit toutes les fois que la situation est mise en action sur le théâtre. Rien ne prouve mieux la distance
80 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252
emps un ou plusieurs caracteres avec une intrigue filée & mise en action par les ruses préméditées d’un autre personnage ;
re les deux personnages, risque d’affoiblir l’intérêt qu’il prend à l’ action . Si un seul personnage se charge de faire tout mo
81 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
plus belle, Traîne dans un esprit cent vertus après elle ; Aux nobles actions elle pousse les cœurs, Et tous les grands héros o
trahir et se déshonorer si elle bornait son ambition à les séduire. L’ action de la chaire a toujours été et est encore aujourd
u d’éloquence chrétien ; c’est l’acte d’un mâle courage, et l’une des actions les plus hardies qui aient heurté le roi le plus
de l’auteur en se servant de leur passion contre les jésuites. Dans l’ action il arrive un moment où le professeur de dévotion
ge. Ils exigent que le poète rassemble des caractères variés dans une action prompte qui ne s’écarte pas de la vraisemblance e
onne, et d’un bout à l’autre il ne dit pas un mol, il ne fait pas une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un m
tres ? Rien, pas même des tirades. Ils ne censurent point toutes nos actions , Us trouvent trop d’orgueil dans ces corrections 
ons ; Et, laissant la fierté des paroles aux autres, C’est par leurs actions qu’ils corrigent les nôtres. On les voit pour tou
spèce, des hommes qui, s’étant endormis sur le mobile secret de leurs actions , deviennent hypocrites quasi sans le savoir, dans
es de la vraie ; comme la fausse et la vraie ont je ne sais combien d’ actions qui leur sont communes ; comme les dehors de l’un
s vues, et que je tends à mes fins : on empoisonnera mes plus saintes actions  : on donnera à mes plus droites intentions un mau
. Seulement, c’est Orgon, c’est MmePernelle qui mettent la maxime en action , et le spectateur emporte la terreur de passer po
votion est humaine, est traitable : Ils ne censurent point toutes nos actions , Ils trouvent trop d’orgueil dans ces corrections
ions ; Et, laissant la fierté des paroles aux autres, C’est par leurs actions qu’ils reprennent les nôtres. L’apparence du mal
et s’écrie encore : Voilà mes gens ! Ils ne censurent pas toutes nos actions . Bourdaloue reprend : « — Se faire une prudence
tant que vous voudrez de dévotion « humaine et traitable, » de bonnes actions silencieuses pour corriger les actions vicieuses
aine et traitable, » de bonnes actions silencieuses pour corriger les actions vicieuses d’autrui ; criez sur tous les tons que
thropie, laquelle pousse certains hommes à se rendre les censeurs des actions des autres, à condamner les jeux de l’esprit, les
haine, l’envie, la colère, la paresse et la gourmandise même font des actions ridicules et répugnantes ; néanmoins elles sont s
cesse le séduisant et victorieux spectacle du bien, C’est par leurs actions qu’ils corrigent les nôtres ! Le Misanthrope pro
82 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [46, p. 78-80] »
[46, p. 78-80] Les situations comiques sont les moments de l’ action qui mettent plus en évidence l’adresse des fripon
83 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
êts à démêler, on fait la plus sérieuse attention à la manière dont l’ action se termine; mais, comme dans la comédie il ne s’a
dans tout ce que j’ai fait. ARNOLPHE. Suivre un galant n’est pas une action infâme ? AGNÈS. C’est un homme qui dit qu’il nie
t qu’il ne saurait voir personne en approcher? ALAIN. C’est que cette action le met en jalousie. GEORGETTE. Et d’où vient qu’i
et vous pourrez prévenir un arrêt injuste, c’est-à-dire une mauvaise action , un scandale, un mal réel. Que pourrait opposer à
l’adultère sur La scène, non pas, à la vérité, en intention, mais en action . On a toléré ce qu’il y a d’un peu licencieux dan
rachetât et couvrît ce qu’il y a d’involontairement déréglé dans ses actions  : rien n’était plus propre à sauver l’immoralité
médie. L’exposition vaut seule une pièce entière : c’est une espèce d’ action . L’ouverture de la scène vous transporte sur-le-c
, et les lui baisant, il lui demanda pardon. » Voilà précisément les actions et le langage de Tartufe lorsqu’il défend Damis c
lui a donné ni confident ni monologue ; il ne montre ses vices qu’en action . C’est qu’en effet l’hypocrite ne s’ouvre jamais
84 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
t de juger, parce qu’elle n’est pas une opinion personnelle, mais une action universelle. Si une très belle femme, et très séd
d’utilité pour la société. Et puis, en même temps, il est navré de l’ action de nos théâtres, qui, surtout dans les plus grand
pouvoir le pratiquer. La morale est belle en théorie, mais pénible en action . Il y faut une autorité et une discipline que, qu
85 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184
on Garcie, que Don Juan veut aller le défier. Don André lui dit que l’ action de Don Garcie n’étant pas d’un galant homme, il f
nte d’abord deux écueils à quiconque forme le dessein de le mettre en action  ; premiérement, l’indécence du tête-à-tête entre
CHARLOT. Mad. Agathe. Mais sais-tu bien que tu fais là une méchante action , mon pauvre Charlot ? Charlot. Bon ! queu conte !
urt n’a pas été aussi heureux toutes les fois qu’il a voulu mettre en action des faits particuliers. Plusieurs de ses petites
etour imprévu, emploie l’idée de Saint-Yon ; mais il ne la met pas en action . Merlin se contente d’y dire que son maître a fai
86 (1819) Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] pp. 1-4
olière lui-même dans ses meilleures comédies. Ni sous le rapport de l’ action , ni sous celui du dialogue, les deux farces du Ba
87 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
e en effet qu’une bonne Comédie ? C’est la représentation naïve d’une action plaisante, où le Poète, sous l’apparence d’un arr
t le Comique du fond des caractères, il mit sur la Scène la morale en action , et devint le plus aimable Précepteur de l’humani
es grâces de la Cour ; Boursault, qui força Molière de faire la seule action blâmable de sa vie, en nommant ses ennemis sur la
88 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
sette, l’autre a suborné sa fille. Il y a une grande différence d’une action à l’autre : cependant lorsque l’Avare, qui prend
que l’Avare, qui prend Valere pour son voleur, lui dit de confesser l’ action la plus infame, il est tout simple que Valere cro
89 (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243
sion, jamais homme n’a su si naturellement décrire ni représenter les actions humaines et jamais homme n’a su si bien faire son
it qui faisaient en plein Théâtre, lorsque l’on les jouait, les mêmes actions que les Comédiens faisaient pour les contrefaire.
90 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
entre la valeur des causes et leurs effets, entre les raisons de nos actions et nos actions elles-mêmes et non pas seulement,
r des causes et leurs effets, entre les raisons de nos actions et nos actions elles-mêmes et non pas seulement, comme chez les
91 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
e avec une entière certitude qu’il y ait jamais eu un seul cas où une action , extérieurement conforme au devoir, a reposé uniq
espect intérieur du devoir. Mais quand même il n’y aurait jamais eu d’ action de ce genre, il ne s’agit pas de ce qui a lieu ou
elle-même, enlève beaucoup de force au sermon : il n’y a plus unité d’ action . En voulant faire face à la fois et aux libertins
é, ne permet pas toujours de suivre par degrés le développement d’une action et d’une passion : ici il faut accorder quelque c
re don Juan odieux. En réalité, la méchanceté n’est pas tant dans les actions que dans l’âme : or Molière a eu soin de nous pei
n de nous peindre une âme scélérate sans avoir besoin d’y joindre des actions . N’est-ce donc rien après tout que la séduction d
92 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
re que ces contre-temps vinssent toujours de l’étourderie de Lélie, l’ action en serait plus nette et plus morale. Mais d’aille
93 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
comique du fond des caractères, et mettant sur la scène la morale en action , un poète français est devenu le plus aimable pré
94 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384
Sganarelle. Sans doute, elle fait bien de défendre mes droits. Cette action , Monsieur, n’est point selon les loix. J’ai raiso
rendre leurs amants intéressants, à mettre leurs scenes amoureuses en action , & qu’étudiant l’art inconcevable de Moliere,
95 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
l davantage que le Comte. Que seroit-ce, s’ils eussent souvent été en action  ? Après avoir prouvé que Destouches connoissoit l
veut voir briller de préférence, qu’il veut sur-tout voir toujours en action , ou duquel il veut du moins être entretenu quand
96 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
m forte via sacra, &c ; mais il imagina un motif, une intrigue ou action , & un dénouement. (Riccoboni, observation sur
uter les premiers rôles ? Contentez vous de composer, & laissez l’ action théatrale à quelqu’un de vos camarades. Cela vous
97 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
ra jamais comique. Molière est-il dramatique ? non. Le drame, c’est l’ action . Quelle est, en ce monde, la condition de l’acte 
reux. Mais si le bonheur est une passion, il est aussi et surtout une action . L’âme humaine est une substance et une force ; c
98 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
qualités d’esprit et de cœur inconciliables avec la bassesse de leurs actions , en sorte qu’on leur pardonne leur vice en faveur
el que vous le voyez, est exilé de son pays pour je ne sais combien d’ actions honorables qu’il a généreusement entreprises. SB
99 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58
chements que nous aurons à faire, c’est que, dans de telles pièces, l’ action est presque tout ; on compte peu sur les discours
e les exemples dont il avait le plus grand besoin ; elle enseignait l’ action à notre comédie qui penchait naturellement vers l
100 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356
 : Enfin je l’ai fait fuir, &, sous ce traitement, De beaucoup d’ actions il a reçu la peine. Mais je vois Jupiter que fort
irer après avoir applaudi. Vit-on jamais un dernier acte plus vuide d’ action , plus mal tissu, plus plein de répétitions &
t débiter son prologue par Junon, personnage tout-à-fait étranger à l’ action , qui s’amuse à déclamer contre ses rivales l’une
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