affiché, & qu’on l’eût joué sans annonce. Que seroit-il arrivé si
Philinte
eût eu son caractere comme Alceste a le sien ? Le
d’œuvre. « Oui : mais qu’un homme de génie s’en empare, qu’il donne à
Philinte
autant de sang froid, de fermeté, d’éloquence, d’
urquoi donc ne l’est-il pas ? est-ce qu’Alceste a raison ? est-ce que
Philinte
a tort ? Non ; c’est que l’un plaide bien sa caus
oint trompé lorsqu’il a voulu nous faire entendre que le caractere de
Philinte
contraste avec celui d’Alceste, & que celui d
e dans la bouche d’Alceste des raisons triomphantes & de faire de
Philinte
un sot ; de bien plaider la cause du Misanthrope,
aster, puisqu’Alceste est l’ennemi déclaré du genre humain, & que
Philinte
, loin d’être l’ami déclaré des hommes, les plaint
ns quelques-uns de leurs traits. ACTE I. Scene I. ALCESTE, PHILINTE.
Philinte
. Vous voulez un grand mal à la nature humaine ! A
re humaine ! Alceste. Oui, j’ai conçu pour elle une effroyable haine.
Philinte
. Tous les pauvres mortels, sans nulle exception,
es mouvements soudains De fuir dans un désert l’approche des humains.
Philinte
. Mon Dieu ! des mœurs du temps mettons-nous moins
bruits de vous, Verrez-vous tout cela sans vous mettre en courroux ?
Philinte
. Oui, je vois ces défauts dont votre ame murmure,
t aux yeux des Connoisseurs, puisqu’elle défigureroit le caractere de
Philinte
, du moins si je l’ai bien vu. Je me garderai de p
perdu », mais il est piqué, aiguillonné par les railleries froides de
Philinte
; à moins d’être de glace, et pourquoi un stoïcie
. Celui qui pourrait faire en ce moment une pointe spirituelle, c’est
Philinte
, et précisément il en fait, ironiquement. Alceste
l en fait, ironiquement. Alceste, lui, très en colère (surtout contre
Philinte
), dit des injures, que Rousseau approuve (« Eh !
je ne dis pas cela répétés qui ne sont au fond que des mensonges. Si
Philinte
, à son exemple, lui eût dit en cet endroit : Et q
’Alceste est irrité contre Oronte ; mais point du tout ! C’est contre
Philinte
. Philinte lui a déplu en chargeant d’amitiés, de
st irrité contre Oronte ; mais point du tout ! C’est contre Philinte.
Philinte
lui a déplu en chargeant d’amitiés, de protestati
ce que le sonnet est mauvais qu’il gronde et murmure, c’est parce que
Philinte
continue à le houspiller en se récriant d’admirat
d’admiration à chaque quatrain. C’est cela seul qui l’irrite. C’est à
Philinte
que vont ces exclamations : « Vous avezle frontde
e ta chute… Morbleu !… Eh que fais-tu donc, traître1 ? » C’est contre
Philinte
qu’Alceste ne décolère pas. Mais — seconde partie
ais enfin, lui disais-je ? », et, s’il l’est si violemment, c’est que
Philinte
le surveille, Philinte qui d’une part a défié Alc
e ? », et, s’il l’est si violemment, c’est que Philinte le surveille,
Philinte
qui d’une part a défié Alceste d’être sincère, qu
tre sincère, qui d’autre part vient d’être effrontément le contraire,
Philinte
donc, à qui, d’une part, Alceste tient à montrer
ne, Alceste a été absolument sincère, poli, malgré les excitations de
Philinte
, tant qu’il a pu l’être, véhément contre Philinte
les excitations de Philinte, tant qu’il a pu l’être, véhément contre
Philinte
seul d’abord ; contre Oronte, sous, le voile d’un
ant. Molière a marqué ce trait et tenu à le marquer. En effet, tantôt
Philinte
représente Alceste comme en pleine carrière de mi
ôt Alceste se donne lui-même comme allant entrer dans cette carrière.
Philinte
dit à Alceste : Et, puisque la franchise a pour
temps Vous tourne en ridicule auprès de bien des gens. Alceste dit à
Philinte
: Je ne me mo
dessein Est de rompre en visière à tout le genre humain. Notez que
Philinte
lui-même dit à Alceste : … Quoi ? vous iriez dir
e est faux. Rousseau ne s’est pas moins trompé sur le personnage de
Philinte
. Il s’est trompé, exactement comme sur le personn
nnage d’Alceste et pour ainsi dire symétriquement : 1° en croyant que
Philinte
est un égoïste ; 2° en croyant que Molière a voul
e. La morale du monde a d’autres maximes ; je ne l’ignore pas… » Donc
Philinte
est un égoïste féroce qui va jusqu’à la malhonnêt
pteur. Nous sommes, je crois, aussi loin de la vérité que possible.
Philinte
est un très honnête homme, un misanthrope, — car
à la rigueur acceptables, et fait s’embrasser les antagonistes, c’est
Philinte
lui-même. Philinte est le meilleur ami du monde.
ables, et fait s’embrasser les antagonistes, c’est Philinte lui-même.
Philinte
est le meilleur ami du monde. Il est très honnête
sophe autant que votre bile. Mais, rien n’étant parfait ni personne,
Philinte
a un défaut dont il ne fait pas mention dans le p
de lui-même. Il est taquin. Il pourrait ne pas l’être et je sais des
Philinte
qui ne le sont pas ; mais, il est assez naturel q
suivre sa pointe ; et c’est ainsi, parce que, dans les taquineries de
Philinte
, il y a un fond de très bons conseils donnés à Al
Il prend pour des « maximes » et « maximes de fripon » les ironies de
Philinte
et ses coups d’épingles destinés à exciter Alcest
ingles destinés à exciter Alceste et ses pinçades de pince-sans-rire.
Philinte
sait très bien que, quand il demande à Alceste :
s’agit de magistrature. » Et c’est là-dessus que Rousseau s’écrie que
Philinte
est un conseiller de crime. Il y a là un peu d’in
t volontaire, et c’est-à-dire coupable. Dans toute la scène du sonnet
Philinte
est taquin plus que jamais, taquinant Oronte par
, en louant Oronte, alors qu’Alceste vient de tâcher de faire honte à
Philinte
de son manque de franchise, et en forçant ainsi A
eu cause qu’il met toute sa diligence ensuite à la réparer. Tel est
Philinte
, point du tout un raisonneur, comme on l’a cru tr
i a quelques défauts, exactement, symétriquement, comme Alceste. « Ce
Philinte
est le sage de la pièce ! » s’écrie Rousseau. Mai
qualités et des défauts et qui sont très vrais l’un et l’autre. Mais
Philinte
est odieux à Rousseau, Philinte qui a le front de
sont très vrais l’un et l’autre. Mais Philinte est odieux à Rousseau,
Philinte
qui a le front de critiquer le misanthrope, le mi
utés de situation ; c’était de faire un tel changement à son plan que
Philinte
entrât comme acteur nécessaire dans le nœud de la
re dans le nœud de la pièce, en sorte qu’on pût mettre les actions de
Philinte
et d’Alceste dans une apparente opposition avec l
és personnelles dont il était la victime. Au contraire, le philosophe
Philinte
devait voir tous les désordres de la société avec
Comprenons bien. Il ne s’agit plus du Philinte de Molière, mais d’un
Philinte
que Rousseau rêve et du Philinte d’une comédie qu
us du Philinte de Molière, mais d’un Philinte que Rousseau rêve et du
Philinte
d’une comédie que Rousseau imagine, et par conséq
oint occuper de ce passage de Rousseau. Cependant ce portrait du vrai
Philinte
, du parfait Philinte, étant inspiré à Rousseau pa
ssage de Rousseau. Cependant ce portrait du vrai Philinte, du parfait
Philinte
, étant inspiré à Rousseau par le Philinte imparfa
u vrai Philinte, du parfait Philinte, étant inspiré à Rousseau par le
Philinte
imparfait, par le Philinte manqué de Molière, nou
Philinte, étant inspiré à Rousseau par le Philinte imparfait, par le
Philinte
manqué de Molière, nous fait mieux comprendre com
e même la vraie comédie que Molière avait en main, c’était de montrer
Philinte
insensible à tous les vices de l’humanité et extr
voilà donc ramenés à nous demander s’il est possible de voir dans le
Philinte
tel que Molière l’a tracé l’ébauche même de l’égo
ut faire remarquer que Molière, non seulement n’a pas fait du tout de
Philinte
un égoïste, ce que je crois avoir démontré, mais
r tel et pour que l’on ne s y trompât point. Rousseau nous dit : « Ce
Philinte
-là, si un malheur lui arrivait, vous verriez où s
e qu’elle était. De même Molière a parfaitement prévu qu’on prendrait
Philinte
pour un égoïste, et comme il n’était point du tou
s’y méprît pas était possible. Au Ve acte, Alceste sait très bien que
Philinte
l’aime ; il n’en peut plus douter après le dévoue
qu’il va tout à l’heure lui céder Eliante ; il sait qu’il est aimé de
Philinte
et il l’estime ; les deux amis sont à ce moment t
Alceste se trouve sous le coup d’une accusation très inquiétante, que
Philinte
, cette fois sans taquinerie, développe toute sa p
l’on sent bien que, cette fois, c’est tout à fait du fond du cœur que
Philinte
parle. Quelle est donc cette philosophie ? Non :
upporter, dans nos droits, l’injustice d’autrui. Voilà l’âme même de
Philinte
, un stoïcisme élégant et un pessimisme enjoué, le
us tout cela sans vous mettre en courroux ? Et c’est à cela même que
Philinte
répond : « Oui. » « Encore des paroles, me dira-t
je reviens, à un nouveau point de vue, sur des faits et des actes de
Philinte
que j’ai déjà signalés et que je considère mainte
ions que Molière a prises pour que l’on ne pût, décidément, pas tenir
Philinte
pour un égoïste, quelque mauvaise volonté que l’o
lonté que l’on y pût mettre. Eliante aime Alceste d’amour ; elle aime
Philinte
d’amitié, Philinte aime Eliante d’amitié amoureus
t mettre. Eliante aime Alceste d’amour ; elle aime Philinte d’amitié,
Philinte
aime Eliante d’amitié amoureuse. L’amour d’Eliant
ié amoureuse. L’amour d’Eliante pour Alceste est un vrai malheur pour
Philinte
: il le supporte d’une âme égale, forte et douce.
lique qu’à l’en éloigner. Ce qu’Arsinoé fait dans son intérêt à elle,
Philinte
le fait contre son intérêt à lui. Jusqu’au dernie
uir le monde, soit avec Célimène, soit tout seul (v, 1), l’intérêt de
Philinte
serait de le laisser aller, soit avec Célimène, s
avec Célimène, soit seul, pour qu’Eliante se trouvât en face du seul
Philinte
. Or, à ce moment encore, Philinte retient Alceste
’Eliante se trouvât en face du seul Philinte. Or, à ce moment encore,
Philinte
retient Alceste et ne songe qu’à lui persuader qu
Nous disions plus haut que c’était peut-être trop, qu’il fallait que
Philinte
aimât peu Eliante pour lui parler avec la résigna
t le public, il voulait absolument que personne ne pût se tromper sur
Philinte
et que personne ne le prît pour un intéressé. Ce
être trompé aussi complètement, plus complètement sur le caractère de
Philinte
que sur celui d’Alceste. Ses conclusions sont, co
able et sage de la pièce. Et enfin si aucun homme dans la pièce, sauf
Philinte
, n’aime Alceste, toutes les femmes l’aiment, ce q
n’y a qu’à suivre l’indication de Rousseau et à mettre en présence le
Philinte
et l’Alceste que Rousseau aurait voulu que, pour
de génie ne pût faire un nouveau misanthrope… », mais le portrait de
Philinte
d’après Rousseau : « Ce Philinte est un de ces ho
misanthrope… », mais le portrait de Philinte d’après Rousseau : « Ce
Philinte
est un de ces honnêtes gens du grand monde… » Et,
nt le Philinte de Fabre d’Eglantine, c’est combien son Alceste et son
Philinte
sont différents de ceux de Molière, et cela est b
ont devenus, ce que doivent ou ce que peuvent être devenus Alceste et
Philinte
en se développant dans le sens de leurs caractère
ivre. Je ne dois pas reprocher à Fabre d’avoir fait une caricature du
Philinte
ou de l’Alceste de Molière ; je ne puis que lui r
e l’Alceste de Molière ; je ne puis que lui reprocher d’avoir fait un
Philinte
tel que ne devait pas devenir le Philinte de Moli
uvait pas que l’Alceste de Molière devînt. Dans le Philinte de Fabre,
Philinte
est devenu un égoïste radical, aigri, du reste, d
n oncle qui depuis quelques jours est ministre, et cela lui donne sur
Philinte
une supériorité qui n’est pas du tout du goût de
oncle le ministre peut vous servir, dit Eliante. — Oui, dit mollement
Philinte
. — Jamais, s’écrie Alceste, très conforme ici à l
ous besoin d’un ministre ? J’en ai un ; du moins, mes amis en ont un.
Philinte
, à moi !. . » Philinte trouve qu’Alceste dispose
e ? J’en ai un ; du moins, mes amis en ont un. Philinte, à moi !. . »
Philinte
trouve qu’Alceste dispose un peu bien vite des am
. » Philinte trouve qu’Alceste dispose un peu bien vite des amis dont
Philinte
dispose : J’en suis fâché pour vous ; mais je vo
eur lâche indolence, La fatiguent du poids de leur froide existence.
Philinte
se dérobe encore. Mais enfin, s’écrie Alceste, la
crie Alceste, la justice commande… — La justice est peut-être, répond
Philinte
, du côté de cet homme que vous n’avez jamais vu.
ut est bien. Alceste est plus que confondu ; il est attristé. Est-ce
Philinte
qui parle ainsi ? Et, — ce qui, de la part de Fab
aison de craindre. Après Alceste, c’est Eliante qui donne l’assaut à
Philinte
, d’abord parce qu’elle a très bon cœur et ensuite
qu’Eliante intercède pour X, par tendresse d’âme pour Alceste, et que
Philinte
refuse par égoïsme d’abord et ensuite par l’effet
le pareil nous était advenu. J’en suis vraiment émue, oui, je sens…
Philinte
se rencoigne dans son obstination : « Un mot à di
e homme, sur qui est lancé le faux billet qui doit le dépouiller, est
Philinte
lui-même ; que pendant le temps que Philinte a di
doit le dépouiller, est Philinte lui-même ; que pendant le temps que
Philinte
a disputé avec Alceste et avec Eliante, le faussa
Alceste et avec Eliante, le faussaire, qui est un ancien intendant de
Philinte
, a repris la pièce des mains de l’avocat et l’a d
l’avocat et l’a donnée à un procureur ; que le procureur arrive chez
Philinte
et lui fait sommation de payer, sur quoi Philinte
ocureur arrive chez Philinte et lui fait sommation de payer, sur quoi
Philinte
s’écrie comme Orgon : « Oh ! l’abominable homme !
Tout est-il bien, Monsieur ?… Maintenant qu’il s’agit de lui,
Philinte
se démène. Il va à Versailles avec Eliante suppli
plus de tort que de bien en se mêlant de cette affaire très délicate.
Philinte
, en revenant de Versailles, s’est résolu à transi
igne au reproche effrayant D’avoir encouragé le crime en le payant !
Philinte
persiste à vouloir « arranger l’affaire ». Le pro
mmissaire, huissier et recors envahissent la maison. L’huissier somme
Philinte
de payer, faute de quoi on l’emmène en prison. Al
à Paris ; mais il paraît que vous avez perdu du temps… — Oh ! s’écrie
Philinte
. Alceste ! Est-il bien vrai ? Quel accident terr
rès un pareil coup, Je suis désespéré… Que faire ? — Rien du tout. »
Philinte
et Eliante se retrouvent l’un en face de l’autre.
ouvent l’un en face de l’autre. « Il faut se donner du mouvement, dit
Philinte
; vingt démarches à faire, vingt personnages à so
jourd’hui. « Je préfère nous aujourd’hui et Alceste demain », répond
Philinte
. Demain sera t-il temps de prévenir l’orage ? Et
vers, il succombe à cela. On me rend le billet et je l’ai. Le voilà.
Philinte
est dans l’enthousiasme. « Ah ! mon ami ! » — Ray
l’autre est trop considérable pour être vraisemblable de tout point.
Philinte
dans Molière n’est pas un égoïste, je crois l’avo
mes qui… ». Fabre en a fait un pur et simple égoïste et cynique. Mais
Philinte
n’a-t-il pas pu, en vieillissant, devenir cela ?
a précisément mis son art à ce que nous ne distinguions pas. Tant que
Philinte
refuse de s’associer à l’œuvre de générosité d’Al
n, mais de lui épargner une perte de six cent mille francs ; tant que
Philinte
se refuse à cela, non seulement il est ce que le
nir en vieillissant, mais il est, à peu près, ce me semble, ce qu’est
Philinte
dans la pièce même de Molière. Je ne vois pas le
uf quelques crudités de forme, peut reconnaître approximativement son
Philinte
dans celui que Fabre lui présente, en se disant s
nte, en se disant seulement : « il s’est un peu endurci. » Mais quand
Philinte
refuse de secourir Alceste dans une affaire, et g
conformité avec la progression dramatique, a été de présenter d’abord
Philinte
comme indifférent au malheur général, sur quoi le
uis, cette idée une fois entrée dans l’esprit du public, d’amener son
Philinte
à l’égoïsme radical, impliquant l’infidélité et l
lui-même voit gros et a pu, à peu près, en lisant Molière, voir dans
Philinte
un égoïste grossier, d’autant que Rousseau, plus
n généreux, un magnanime, mais un « Don Quichotte », comme le lui dit
Philinte
. Non seulement il est sensible aux malheurs des a
eau. Dans Molière, Alceste ne rend aucun service à personne, et c’est
Philinte
qui en rend. Dans Rousseau, Alceste « connaît les
très heureux. L’oncle d’Eliante est devenu ministre. Croyez-vous que
Philinte
en soit heureux. Point du tout. Cela, de supérieu
evienne, et j’y reviens. Donc Rousseau s’est absolument trompé et sur
Philinte
et sur Alceste, sur ce qu’avait voulu dire Molièr
le spectateur trouve Alceste ridicule, l’honnête homme sera pour lui
Philinte
, et s’il trouve ridicule Philinte, dont, par la b
cule, l’honnête homme sera pour lui Philinte, et s’il trouve ridicule
Philinte
, dont, par la bouche d’Alceste, Molière se moque
dans les farces, point dans le Misanthrope (c’est mon avis et que ni
Philinte
ni Alceste ne sont truchements de Molière, mais p
l n’y en a pas dans le Misanthrope (on sait que je ne tiens nullement
Philinte
pour un raisonneur) ; il n’y en a pas dans les Fe
ta très patiemment le comédien ; puis il lui dit, avec le flegme d’un
Philinte
: « Je ne vous reproche point d’attaquer la relig
elon le sien, vous mettant au rang des Orgon et des Argan. » Il dit à
Philinte
: « Vous êtes très honnête homme et même généreux
isanthrope, il tient la balance égale entre l’homme du public qui est
Philinte
et son homme à lui, qui est Alceste, et il fait d
e ? Ici, il y a une lutte entre la convention sociale représentée par
Philinte
et aussi par Célimène et le mouvement naturel rep
s mettent dans son jour la complaisance universelle et un peu vile de
Philinte
, l’égoïsme féroce d’Arnolphe, la sottise de M. Jo
e, et il est le personnage chéri de Molière ; il est son Alceste ; et
Philinte
, contrariant la nature, puisqu’il la déguise, est
niversel que Molière méprise et ridiculise. Or, dans le même article,
Philinte
nous est donné comme étant, dans l’esprit de Moli
’il doit être. » Molière n’avait pas dit autre chose par la bouche de
Philinte
, l’honnête homme du Misanthrope : Je prends tout
peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de
Philinte
… Dans le Misanthrope, la sincère Eliante départag
hilinte… Dans le Misanthrope, la sincère Eliante départage Alceste et
Philinte
[c’est-à-dire, comme l’indique le contexte, prend
l’indique le contexte, prend, interprète de Molière, entre Alceste et
Philinte
, un tiers parti qui montre très bien que ni Alces
te et Philinte, un tiers parti qui montre très bien que ni Alceste ni
Philinte
ne représente Molière lui-même] . Cela fait trois
Alceste ni Philinte ne représente Molière lui-même] . Cela fait trois
Philinte
: un Philinte qui est dans le sens de la nature e
linte ne représente Molière lui-même] . Cela fait trois Philinte : un
Philinte
qui est dans le sens de la nature et sympathique
linte qui est dans le sens de la nature et sympathique à Molière ; un
Philinte
qui est à contre-sens de la nature et qui est ant
est à contre-sens de la nature et qui est antipathique à Molière ; un
Philinte
qui est ce qu’il peut, mais avec qui Molière ni n
me naturel et de celui qu’on me donne comme contre nature. Alceste et
Philinte
reviennent toujours. Lequel est le plus naturel,
e possible que le : « La peste de ta chute… » s’adresse directement à
Philinte
. Philinte vient de dire : « La chute en est jolie
que le : « La peste de ta chute… » s’adresse directement à Philinte.
Philinte
vient de dire : « La chute en est jolie… » Alcest
en effet ce n’est guère Oronte qui est empoisonneur, mais bien plutôt
Philinte
, qui empoisonne Oronte par ses louanges ; « en eu
s louanges ; « en eusses-tu fait une… », malédiction plus méritée par
Philinte
que par Oronte. Il est possible. 2. Préface du
méritée par Philinte que par Oronte. Il est possible. 2. Préface du
Philinte
. 3. Inintelligible. Je n’ai pas besoin de dire
cle. Mais Rousseau élève la voix ; il accuse l’auteur d’avoir fait de
Philinte
son héros, tandis qu’il ridiculise Alceste : comb
a montré dès la première scène ? — Est-il vrai qu’il soit autre avec
Philinte
, autre avec Alceste et Célimène ? — Cette absence
arallèle qu’entre des objet qui ont quelque analogie ; si d’Alceste à
Philinte
, par exemple, la distance était incommensurable,
antrope s’expliquait avec tous les personnages, comme il le fait avec
Philinte
dans la première scène ; si sa rigueur inflexible
nt sur nos organes. Aussi, dans les scènes où il est tête à tête avec
Philinte
, le misantrope redevient-il lui-même ; on est seu
l’intention du poète est bien de le rendre tel, c’est celui de l’ami
Philinte
qu’il met en opposition avec le sien : ce Philint
est celui de l’ami Philinte qu’il met en opposition avec le sien : ce
Philinte
est le sage de la pièce…»Sans doute l’auteur a re
ridicule, et il le devait sous peine de n’en faire qu’une doublure de
Philinte
. La société a ses traditions, ses lois, ou mieux
t brusques et guindés : on en rit. Mais quand il est face à face avec
Philinte
, avec l’homme à la vertu souple, dont on ne rit j
ndu. On ne peut prétendre que Molière soit impartial entre Alceste et
Philinte
, et qu’il se borne à représenter les hommes tels
vers, leurs maximes et leurs excès opposés. Evidemment il penche pour
Philinte
, ce n’est pas Alceste, c’est Philinte qui est son
osés. Evidemment il penche pour Philinte, ce n’est pas Alceste, c’est
Philinte
qui est son sage. Il est vrai que Philinte, de mê
e n’est pas Alceste, c’est Philinte qui est son sage. Il est vrai que
Philinte
, de même que Clitandre ou Chrysale, représente le
un peu bourru à l’égard des petits vers d’Oronte ; mais que penser de
Philinte
qui, intérieurement, juge, comme Alceste, qu’ils
si bien tournés… Est-ce à raison que, dans la scène de la médisance,
Philinte
prend le parti de Célimène contre Alceste ? Il n’
es mesures. Mais Molière n’approuve-t-il pas les maximes opposées de
Philinte
? Je veux que l’on soit sage avec sobriété… Je p
ses d’Alceste contre les méchants, ou de cette indifférence morale de
Philinte
que Molière nous représente comme le plus haut de
i donc c’est une exagération de dire avec Rousseau que les maximes de
Philinte
ressemblent fort à celles des fripons, il faut y
e passer la vie ! MOLIERE. Intermede III. Scene VII. Dialogue entre
Philinte
& Climene. Philinte. Quand je plaisois à te
. Intermede III. Scene VII. Dialogue entre Philinte & Climene.
Philinte
. Quand je plaisois à tes yeux, J’étois content de
ton ardeur, J’aurois quitté la couronne Pour régner dessus ton cœur.
Philinte
. Une autre a guéri mon ame Des feux que j’avois p
ur toi. Climene. Un autre a vengé ma flamme Des foiblesses de ta foi.
Philinte
. Cloris, qu’on vante si fort, M’aime d’une ardeur
que le jour ; Et moi, je perdrois la vie Pour lui montrer mon amour.
Philinte
. Mais si d’une douce ardeur Quelque renaissante t
ans son Devin de village 271. Voici d’abord l’imitation de Molière :
Philinte
. Quand je plaisais à tes yeux ; J’étais content d
ton ardeur, J’aurais quitté la couronne Pour régner dessus ton cœur.
Philinte
. Un autre a guéri mon âme Des feux que j’avais po
ur toi. Chimène. Un autre a vengé ma flamme Des faiblesse de……………272,
Philinte
. Cloris, qu’on vante si fort, M’aime d’une ardeur
s que le jour ; Et moi je perdrais la vie Pour lui montrer mon amour.
Philinte
. Mais si d’une douce ardeur Quelque renaissante t
ici de modele ; Alceste y veut ériger sa misanthropie en vertu, &
Philinte
lui prouve qu’il se rend ridicule en la poussant
u mieux. Je remarquerai seulement que dans cette scene le portrait de
Philinte
est aussi caractérisé, & marque autant que ce
en pourrons voir d’assez plaisants effets. Ce doucereux rival, c’est
Philinte
sans doute ? Mon maître d’un regard doit le mettr
d’un regard doit le mettre en déroute. Je demande si le portrait de
Philinte
, placé à côté de celui du Comte, & presque au
près cet éloge, le Financier se décide à lui donner la préférence sur
Philinte
qui met les trois quarts d’eau dans son vin. Sce
; mais il ne sera pas long-temps question de lui. Scene V. Le timide
Philinte
vient ennuyer Isabelle. Elle feint d’avoir la mig
ne, & se retire avec Lisette, qui a la migraine aussi. Scene VI.
Philinte
devine qu’il a donné la migraine à Isabelle par s
Philinte de Molière. — Fabre d’Églantine. — J.-J. Rousseau. « Ce
Philinte
est le sage de la pièce, un de ces honnêtes gens
Fabre d’Églantine, en s’emparant, pour les dégrader, d’Alceste et de
Philinte
, que faisait-il autre chose, sinon mettre en scèn
sinon mettre en scène le Misanthrope de Jean-Jacques Rousseau et son
Philinte
, c’est-à-dire le Misanthrope déclamateur, colère,
e ; en même temps qu’il nous montrait, à notre immense étonnement, le
Philinte
égoïste, honnête homme du grand monde, fourbe jus
omme ne l’avait jamais compris Molière. Et pourtant Fabre appelait ce
Philinte
: Le Philinte de Molière. Le Philinte de Molière,
s du grand monde, et comment on juge les vers de ses amis de la cour.
Philinte
pense, tout bas, du sonnet d’Oronte ce qu’Alceste
tout bas, du sonnet d’Oronte ce qu’Alceste en pense tout haut ; mais
Philinte
n’a guère envie, pour de méchants vers, de désobl
i, poésie à part, a toutes les bonnes qualités d’un homme bien élevé.
Philinte
sait, aussi bien qu’Alceste, que tous ceux qui, d
main qui vous est tendue, de répondre à une politesse par un outrage.
Philinte
sait très bien que, dans une conversation de jeun
peut ; mais, au fait, où est le grand mal ? Et croyez-vous aussi que
Philinte
soit d’assez mauvais goût pour se brouiller avec
it vicomte qui s’amuse à cracher dans un puits pour faire des ronds ?
Philinte
ne sait pas se gendarmer à tout propos. Il n’a pa
as se gendarmer à tout propos. Il n’a pas l’esprit chagrin d’Alceste,
Philinte
ne dit pas à sa maîtresse : Vous avez des plaisi
s. Voilà pour ce qui est de l’humeur sociable, indulgente et polie de
Philinte
; mais pour la fidélité, pour la probité, pour l’
ns dans tous les siècles, soyez bien convaincus, encore une fois, que
Philinte
vaut Alceste ; si Philinte n’était pas en probité
oyez bien convaincus, encore une fois, que Philinte vaut Alceste ; si
Philinte
n’était pas en probité et en loyauté l’égal d’Alc
édie, et je n’ai pas d’autre mot pour cette œuvre toute-puissante, Le
Philinte
, qui, venant après un chef-d’œuvre de Molière, do
n même des vers de Molière ! Défigurer traîtreusement et à plaisir Le
Philinte
de la révolution qui s’avance, et à force de soph
t d’avoir été respectée par Fabre d’Églantine ! Éliante a donc épousé
Philinte
, et pendant que Philinte est devenu ce lâche égoï
ar Fabre d’Églantine ! Éliante a donc épousé Philinte, et pendant que
Philinte
est devenu ce lâche égoïste que vous allez voir,
us et de dévouement à tous les malheurs. — Plaignons son système, dit
Philinte
; son système est un mot aussi nouveau dans la co
s son système, deux mots du temps philosophique. Du temps de Molière,
Philinte
obéissait à son caractère ; au temps de Fabre, il
et austère nature ; le Philinte de Fabre raisonne jusqu’à sa bonté ;
Philinte
reçoit Alceste avec mille protestations mensongèr
on et son emphase habituelles. Il faut alors qu’Alceste ait recours à
Philinte
; il y a recours en effet, avec l’abandon des bel
ffet, avec l’abandon des belles âmes. C’est à ce moment que se montre
Philinte
dans tout son horrible égoïsme. Comment ! lui, Ph
que se montre Philinte dans tout son horrible égoïsme. Comment ! lui,
Philinte
, venir au secours d’un inconnu, d’un imbécile qui
D’ailleurs un philosophe n’a-t-il pas soutenu que tout était bien, et
Philinte
n’est-il pas un grand philosophe ? Philinte est b
u que tout était bien, et Philinte n’est-il pas un grand philosophe ?
Philinte
est bien triste à entendre parler ainsi, mais vou
et de Fabre d’Églantine. Une fois accepté, le caractère de ce nouveau
Philinte
est admirablement tracé. Pas un mot qui ne porte
sse, et pas une opinion qui ne soit l’opinion d’un intrigant. Plus ce
Philinte
est un homme vil, et plus Alceste s’emporte et se
ès vraisemblable et très inattendue, la scène change. Ô surprise ! ce
Philinte
, cet égoïste, cet homme si tranquille et si calme
me que défendait Alceste, et qu’il n’a pas voulu secourir, c’est lui,
Philinte
, comte de Valencey ! Voilà une belle scène et bie
ais cette fois encore, le noble caractère d’Alceste ne se dément pas.
Philinte
est malheureux, Alceste l’embrasse. Philinte sera
lceste ne se dément pas. Philinte est malheureux, Alceste l’embrasse.
Philinte
sera jeté en prison s’il ne donne caution ; — Alc
nte sera jeté en prison s’il ne donne caution ; — Alceste répond pour
Philinte
, en présence d’un agent et cet agent l’arrête, qu
utes les justices. Cette scène de l’huissier qui signifie l’exploit à
Philinte
est tout à fait la scène de Tartuffe, c’est l’hui
grande qu’on ne s’aperçoit pas de ces lenteurs. Vous savez le reste.
Philinte
au désespoir monte en carrosse pour aller supplie
t il est écouté ; il arrache à ce vil faussaire le billet qui ruinait
Philinte
; il sauve Philinte de sa ruine, et lui-même il s
arrache à ce vil faussaire le billet qui ruinait Philinte ; il sauve
Philinte
de sa ruine, et lui-même il se sauve de la prison
nce sa harangue ; il accable de son mépris et de ses reproches ce vil
Philinte
, l’indigne mari de cette noble Éliante, ce mauvai
le vers étincelant, pétillant et facile de Regnard ; mais le style du
Philinte
réussit par d’autres qualités. Il entraîne, il es
end un autre aspect, un autre esprit, un autre visage ; il trouve que
Philinte
est le meilleur et le plus indulgent des hommes ;
aites qu’il soit amoureux d’Éliante, il sera aussi facile à vivre que
Philinte
. Pour moi, je n’assiste jamais à une représentat
à la main, comme le jeune roi Louis XIV entrant au Parlement. Quant à
Philinte
, il était un des amis familiers de Molière, il s’
naturel, quel éclat, quel esprit ! Molière, Alceste ; La Thorillière,
Philinte
; Oronte, Du Croisy ; Célimène, Armande Béjart ;
e temps qu’il fait la leçon aux autres. De même, dans Le Misanthrope,
Philinte
dit aussi ses vérités à Alceste, mais son propre
vant de se déclarer ouvertement ? Et lorsque, au risque de faire rire
Philinte
, il préfère la vieille chanson au sonnet alambiqu
cent fois raison ? N’a-t-il pas également raison de s’indigner contre
Philinte
lui-même en le voyant accabler de caresses quelqu
sa droiture, sa délicatesse, qui l’expose au ridicule, qui fait rire
Philinte
et les marquis, qui nous fait rire nous-mêmes par
a-t-il pas réussi ? Dira-t-on de Célimène, comme Rousseau l’a dit de
Philinte
, que c’est le sage de la pièce ? Est-ce là pour M
il portait avec lui et qui lui faisait voir partout des persécuteurs.
Philinte
fut pour lui comme un ennemi personnel qui rabatt
s prétentions à la vertu et sa fastueuse misanthropie. Il traita donc
Philinte
comme il fit plus tard Grimm et Diderot ; il vit
le type d’une comédie célèbre. Tournant ainsi au noir le caractère de
Philinte
, il exagéra le côté risible du personnage d’Alces
droit écarté Où d’être homme d’honneur on ait la liberté. S’il blâme
Philinte
de ses procédés flatteurs et complaisants, c’est
nthrope, c’est le monde lui-même et surtout le grand monde. Célimène,
Philinte
, Éliante, Arsinoé, Oronte, les marquis, sont tous
rés divers et sous des formes différentes, les images du monde. C’est
Philinte
lui-même qui le dit : Et quand on est du monde,
e à recommencer, n’ayant rien à craindre tant qu’elle aura vingt ans.
Philinte
, c’est l’homme du monde enjoué, aimable, complais
plus loin la comparaison et retrouver dans Le Demi-Monde une sorte de
Philinte
: c’est l’homme du monde moderne, qui dévoile à s
r sa sauvagerie. Il voudrait le défendre de la fausse Célimène, comme
Philinte
défend Alceste de la vraie. Il accepte le monde o
inte défend Alceste de la vraie. Il accepte le monde où il vit, comme
Philinte
accepte le sien ; mais ici, ce n’est plus cet enj
d du cœur l’amour du bien. C’est une sorte de fusion entre Alceste et
Philinte
. Le dénouement des deux pièces est semblable : co
’autre sauve sa fortune. Le sage de la pièce, de Jalin, épouse, comme
Philinte
, l’Éliante de ce faux monde, la jeune Marcelle, q
erait une mauvaise affaire à prendre contre lui le parti d’Oronte, de
Philinte
; à plus forte raison de Célimène ; ceux même qui
ses héros ; non pas même dans les sages, les Cléante, les Ariste, les
Philinte
; et s’il est insensé de se représenter Alceste c
personnage comique. « Partout où il va il donne la comédie », lui dit
Philinte
; et il a beau répondre : Tant mieux ! morbleu !
sa première scène. Certes, il est dans le vrai, dans sa querelle avec
Philinte
, lorsqu’il déclare qu’il ne peut souffrir qu’on t
? Vous n’avez qu’à voir quel bel accueil il fait aux observations de
Philinte
. Et cela est naturel. Si mes défauts ne vous sont
les prendre tout doucement comme ils sont ; et le flegme aimable de
Philinte
est plus philosophe que l’éternelle bile d’Alcest
vait pas la gagner ; eût-il fait même les démarches que lui conseille
Philinte
et qui étaient d’usage, visites, sollicitations,
ncore que sa colère le démonte, comme d’habitude, et lui fasse dire à
Philinte
, quand Philinte lui conseille d’aller en appel :
ère le démonte, comme d’habitude, et lui fasse dire à Philinte, quand
Philinte
lui conseille d’aller en appel : « Non… » Quelq
ste contre le puritanisme exalté. C’est lui qui crie par la bouche de
Philinte
: … Faisons un peu grâce à la nature humaine !
mieux, lui, le contemplateur, dans la sage et indulgente sérénité de
Philinte
que dans le raide et contrariant puritanisme d’Al
alheureux Alceste, égaré par une noble folie, il place le raisonnable
Philinte
et la douce Éliante. Près de l’avide Béline, si r
Molière a placé près de lui un homme véritablement sage et vertueux,
Philinte
, ami dévoué, qui lui fait toucher du doigt ses er
aucun argument qui ne soit aussitôt, et en peu de paroles, ruiné par
Philinte
: c’est que Philinte est doué de ce jugement, de
e soit aussitôt, et en peu de paroles, ruiné par Philinte : c’est que
Philinte
est doué de ce jugement, de cette raison qui font
er que de la grossièreté. — C’est par de semblables raisonnements que
Philinte
cherche en tout à éclairer son ami, et dans l’occ
n dessein. La vérité ne se doit donc pas à un tel homme. C’est ce que
Philinte
a tout de suite compris, et sans prendre au série
comme, d’après son faux système et malgré les sages avertissements de
Philinte
, Alceste s’est fait un point d’honneur de dire en
offensé, et dont le seul tort est de défendre ses faibles vers. Mais
Philinte
, en supposant que dans le fond il ait trouvé comm
nt que dans le fond il ait trouvé comme Alceste le sonnet détestable,
Philinte
, qui dans cette circonstance a cru devoir néanmoi
ité, parce qu’elle était désobligeante et tout à fait inutile à dire,
Philinte
use-t-il de la même réserve quand sa franchise lu
p de peine. Par malheur, la vertu est une conquête plus difficile, et
Philinte
, dans l’appréciation qu’il en fait au cinquième a
les horreurs de tout ce qui se passe ? Voici cette belle réponse de
Philinte
, d’une raison si élevée, quoique en apparence si
mpre en visière à tout le genre humain. que de celui qui dirait avec
Philinte
: Je vois tous ces défauts, dont votre âme murmu
r de la sienne ; et Rousseau ne manque pas de dire que les maximes de
Philinte
ressemblent beaucoup à celles des égoïstes et des
és personnelles dont il était la victime. Au contraire, le philosophe
Philinte
devait voir tous les désordres de la société avec
pour lui ressembler. » Si on lui eût dit que c’était au personnage de
Philinte
qu’il avait servi de modèle, il est à parier qu’i
»Phrase assez vide de sens ; car comme, à l’exception d’Éliante et de
Philinte
, tous les autres personnages de la pièce sont plu
e me semble, l’ascendant de sa vertu. À la bonne heure s’il éclipsait
Philinte
; mais c’est ce qui n’est pas, et Molière, pour n
rre un endroit écarté Où d’être homme d’honneur on ait la liberté...
Philinte
ne montre-t-il pas encore pour lui tout son dévou
cœur en moi tout prêt à m’obéir ? Puis, se tournant vers Eliante et
Philinte
, Vous voyez ce que peut une indigne tendresse, E
t qu’elle était plus certaine de le rencontrer auprès du bienveillant
Philinte
. Mais, pourra-t-on dire enfin, si Alceste n’est p
. Or, voici le portrait qu’elle fait du Misanthrope. « Pourquoi, dit
Philinte
à son ami, pourquoi montrez-vous pour les gens qu
us par lui Aussitôt qu’il les voit dans la bouche d’autrui. Le sage
Philinte
, par une remarque analogue, confirme la véracité
outte ; Et ce n’est que du bruit que tout ce qu’on écoute. Eliante, à
Philinte
. Ce début n’est pas mal ; & contre le prochai
sotte personne, Et qui gâte, à mon goût, tous les repas qu’il donne.
Philinte
. On fait assez de cas de son oncle Damis : Qu’en
us, Madame ? Célimene. Qu’en dites-vous, Madame ?Il est de mes amis.
Philinte
. Je le trouve honnête homme, & d’un air assez
t par-tout se prendre Des vices où l’on voit les humains se répandre.
Philinte
. Mais pourquoi pour ces gens un intérêt si grand,
adame ; c’est tout dire, Et vous pouvez pousser contre moi la satyre.
Philinte
. Mais il est véritable aussi que votre esprit Se
oé, la paresse vaniteuse des deux marquis, l’insouciance équivoque de
Philinte
, la fatuité d’Oronte, y sont exposés sous leur vr
e leur chemin dans le monde156 ! Comme il touche, dans la personne de
Philinte
157, cette indulgence équivoque bien différente d
santé, et déshérite ses enfants pour s’assurer une garde-malade174 ;
Philinte
même, égoïste discret qui n& ménage les autre
buégation sublime ; Eliante joint toute la grâce à toute la charité ;
Philinte
tombe dans l’égoïsme indigne. Voir D. Nisard, His
, act. V, sc. IV, etc. 210. Pascal, Pensées. 211. Le Misanthrope,
Philinte
. 212. Le Festin de Pierre, don Juan ; le Misan
est pas très bon, puisqu’il ne s’ajuste exactement ni à Alceste, ni à
Philinte
, le misanthrope étant l’homme qui méprise les hom
homme qui veut les réformer et qui par conséquent les aime encore, et
Philinte
étant l’homme qui tout en les méprisant les suppo
pe ? Ici il y a une lutte entre la convention sociale représentée par
Philinte
et aussi par Célimène et le mouvement naturel rep
s mettent dans son jour la complaisance universelle et un peu vile de
Philinte
, l’égoïsme féroce d’Arnolphe, la sottise de Monsi
ste, et il est le personnage chéri de Molière, il est son Alceste, et
Philinte
, contrariant la nature, puisqu’il la déguise, est
peu vil » que Molière méprise et ridiculise. Or dans le même article,
Philinte
nous est donné comme étant, dans l’esprit de Moli
e Molière mais une partie seulement de la pensée de Molière. Texte où
Philinte
est donné comme l’honnête homme de la pièce et le
’il doit être ». Molière n’avait pas dit autre chose par la bouche de
Philinte
, l’honnête homme du « Misanthrope » : « Je prends
e » : « Je prends tout doucement les hommes comme il faut. » Texte où
Philinte
est donné comme ne représentant qu’une partie de
peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de
Philinte
… Dans le Misanthrope, la sincère Éliante départag
hilinte… Dans le Misanthrope, la sincère Éliante départage Alceste et
Philinte
… » [prend, entre Alceste et Philinte un tiers par
ère Éliante départage Alceste et Philinte… » [prend, entre Alceste et
Philinte
un tiers parti]. Cela fait trois Philinte ; un Ph
» [prend, entre Alceste et Philinte un tiers parti]. Cela fait trois
Philinte
; un Philinte qui est sympathique à Molière comme
re Alceste et Philinte un tiers parti]. Cela fait trois Philinte ; un
Philinte
qui est sympathique à Molière comme étant dans le
est sympathique à Molière comme étant dans le sens de la nature ; un
Philinte
qui est à contresens de la nature et antipathique
inte qui est à contresens de la nature et antipathique à Molière ; un
Philinte
qui est une partie seulement de la pensée de Moli
naturel et de celui qu’on me présente comme contre nature. Alceste et
Philinte
reviennent toujours : lequel est le plus naturel
r un homme trompé, berné, exploité, méchant et ridicule ! » Il dit à
Philinte
: « Vous êtes un très honnête homme et même génér
anthrope. Il y a deux misanthropes dans le Misanthrope, Alceste et
Philinte
. Ce dédoublement du même type était nécessaire si
sque, est enfant au premier acte et barbon au dernier. Car Alceste et
Philinte
sont le même personnage à deux différents âges. A
e même personnage à deux différents âges. Alceste a vingt-cinq ans et
Philinte
trente-cinq. Philinte est ce qu’il est très possi
ux différents âges. Alceste a vingt-cinq ans et Philinte trente-cinq.
Philinte
est ce qu’il est très possible qu’Alceste devienn
qu’il est très possible qu’Alceste devienne, Alceste est ce qu’a été
Philinte
dix ans plus tôt. Ils ne trouvent pas les hommes
nces faites et blessures reçues, on est passé de la colère au mépris.
Philinte
est Alceste assagi et résigné. Il a été certainem
rd’hui. « L’effroyable haine contre la nature humaine » qu’a Alceste,
Philinte
l’a eue, à preuve qu’il l’a encore. Mais c’est un
ps sans obstination. Cette misanthropie indulgente est devenue, chez
Philinte
, non seulement cette « sagesse » qu’il vient de d
cela, sa bonté naturelle a été aidée par cette sagesse de désabusé et
Philinte
est très bon. Il est remarquable que dans la « sc
encement de la méchanceté ou le reste d’une méchanceté qui a abdiqué.
Philinte
a été méchant, comme Alceste, ou, comme Alceste,
ncore ce que j’appellerai, si on me le permet, la détente du flegme :
Philinte
s’est fait un caractère de « flegme philosophe »
e taquinerie un peu discrète, et c’est précisément ce tempérament que
Philinte
s’accorde. Il taquine Alceste et il ironise Oront
ne le plus et presque uniquement ? Je répondrai : Molière donne ici à
Philinte
l’attitude qu’il a lui-même, lui Molière, que j’a
s beaucoup plus à ceux-là qu’à ceux-ci, et j’ai dit pourquoi. De même
Philinte
, qui estime et qui aime infiniment Alceste, ne ho
nne heure, qui n’a pour défaut que l’envers d’une qualité, défaut que
Philinte
sait bien qu’on corrige, puisqu’il l’a eu et s’en
inerie est un tel défaut encore que, pour l’avoir exercé sur Alceste,
Philinte
a rais Alceste — car c’est lui qui s’y met — dans
, ne réfléchissent pas qu’Alceste sera un mari assez incommode et que
Philinte
sera un mari délicieux. Mais qu’elles aiment tout
mes qui ne le sont point du tout. Passe encore pour Célimène, puisque
Philinte
dit d’elle qu’elle a « l’humeur coquette», ce qui
z notre Éliante. Éliante « n’aime pas, elle apprécie ». Elle apprécie
Philinte
qui est très honnête homme et très raisonnable ;
lle comprend très bien Acaste, Clitandre et Oronte comme des sots, et
Philinte
et Alceste comme des gens de mérite. Ayant des se
s’explique : « J’aime Alceste puisqu’il est digne d’amitié et j’aime
Philinte
puisqu’il s’en faut qu’il soit indigne d’être aim
duo d’amour, étourdissant de bon sens et de placidité, entre elle et
Philinte
qui lui ressemble : Je ne m’oppose point à toute
ber, Elle pouvait sur moi, Madame, retomber. — Vous vous divertissez,
Philinte
. — Non, Madame… Ils ne veillent pas dans le feu
les plus contraires à eux qui se pussent, il n’a pas mal réussi avec
Philinte
et avec Éliante. Angélique, du Malade imaginaire,
ès naturelle. Alceste n’est pas complexe, malgré la contradiction que
Philinte
lui reproche et qui consiste à montrer de l’intér
nom d’Alceste, et ce que le misanthrope a de charmant sous le nom de
Philinte
, il n’avait à donner un caractère complexe ni à l
-il, comme je l’ai fait remarquer ailleurs, qu’il a donné un défaut à
Philinte
, la taquinerie, défaut qu’il pourrait ne pas avoi
s précisément un personnage mais une fraction de l’humanité. Alceste,
Philinte
, Orgon, Tartuffe montrent différents côtés de leu
refuse Éliante qui ne le préfère pas nettement et incomparablement à
Philinte
. Il s’est aperçu que le caractère saillant de la
de imaginaire, le bourgeois gentilhomme, Tartuffe, Alceste, Célimène,
Philinte
, Don Juan, Arnolphe sont exactement les mêmes à l
fet de tempérament. La pièce jouée, Alceste aura-t-il du bon sens, et
Philinte
et Célimène du cœur ? Tartuffe sera-t-il moins sc
e son chef-d’œuvre, je veux dire le Misanthrope. En effet, Alceste et
Philinte
sont le même homme, et cet homme est le Molière t
rtueux jusqu’à la dernière brutalité ou jusqu’à la dernière énergie ?
Philinte
est-il indulgent jusqu’à l’héroïsme ou jusqu’à la
venir à se l’ajuster, tient le langage d’Alceste, tient le langage de
Philinte
, tient le langage de Cléante, mais il mène la vie
ce qu’un misanthrope ? Alceste est-il misanthrope ? Est-ce Alceste ou
Philinte
qu’il faut qu’on admire ? Cela reste fort embroui
actère d’Alceste, il se mirait et s’admirait pleinement dans celui de
Philinte
. « L’ami du Misanthrope est si raisonnable, que t
ans l’autre excès, sa conduite doit être admirée de tout le monde. »
Philinte
donc, dans les coulisses du théâtre, était consid
este ont jeté leurs généreuses mais folles fumées. Il est certain que
Philinte
étale quelques belles apparences. Envers Alceste,
utres qui sont très plausibles, signes d’un esprit mieux trempé. Mais
Philinte
n’est soumis à aucune épreuve, et l’on n’aperçoit
rincipalement à son humeur difficile, les imperturbables sérénités de
Philinte
sont sans vertu et reposent uniquement sur son fl
l est indifférent et heureux. Alceste a du caractère et pas d’esprit,
Philinte
a de l’esprit et pas de caractère : c’est le cas
deux ensemble ne pèsent pas un homme de bien. La sagesse si vantée de
Philinte
laisse d’ailleurs beaucoup à désirer sous différe
ourvu qu’il ne tournât pas au jansénisme, on le ferait chrétien. Mais
Philinte
est un madré tout à fait inguérissable, capable d
ôt que l’on jette partout et toujours toute vérité. Il demande trop ;
Philinte
en rabat trop : Il est bien des endroits où la p
ceste suivre son humeur bourrue aux dépens de la charité, et permet à
Philinte
de suivre son humeur conciliante au mépris de la
à Philinte de suivre son humeur conciliante au mépris de la charité.
Philinte
dit à Alceste : Le monde par vos soins ne se cha
ui parle sur le théâtre est basse et gonflée de rien ! Écoutez encore
Philinte
: … Faisons un peu grâce à la nature humaine Et
lle nous impose sont fondés sur la nature des choses. Ainsi l’honnête
Philinte
résout très mal, sur les données de la sagesse la
ffre avec ceux qui souffrent, s’offense des entreprises des méchants.
Philinte
parlerait moins odieusement et un peu plus philos
e au carnage. Chez un autre que Molière, tout ce détestable propos de
Philinte
pourrait n’être qu’un verbiage sans portée et qua
ntements qu’il donne à son instinct plein de rage. Un dernier mot de
Philinte
, pour achever de le peindre : Mon flegme, dit-il
qu’elle est fausse là comme ici. La vertu d’Alceste et la sagesse de
Philinte
avortent par la même raison, par défaut d’amour.
ait signale le vice non-seulement des deux caractères d’Alceste et de
Philinte
et de toute la pièce, mais le vice capital du gén
lceste fort à son goût, le lui dit aussi, et, refusée, s’accommode de
Philinte
, lequel est instruit de tout et n’en est pas autr
uste envers l’imperfection. A prendre le monde un peu dans le goût de
Philinte
, c’est-à-dire tel qu’il est, je crois qu’on y voi
jusqu’au bout, telle qu’il est d’abord posé. Le conciliant et prudent
Philinte
se laisse aller comme les autres à crayonner des
e lui demandera plus de le consoler, et se fait aussitôt ramasser par
Philinte
, devenu subitement imprévoyant ; la prude Arsinoé
t pas l’humanité. La raison de l’humanité est plus forte que celle de
Philinte
, le cœur d’Alceste ne vaut pas le cœur de l’human
de la pièce, dit-il, était réellement la tolérance sociale, ce serait
Philinte
et non Alceste qui en serait le héros ; ce serait
serait Philinte et non Alceste qui en serait le héros ; ce serait sur
Philinte
que l’auteur se serait efforcé de concentrer l’in
Philinte que l’auteur se serait efforcé de concentrer l’intérêt, car
Philinte
n’est-il pas l’homme tolérant par excellence ? To
contradictoires ! Or, je le demande, qui s’est jamais passionné pour
Philinte
? » Nous reviendrons sur ce point : poursuivons,
té publique indignée, se personnifiant dans un janséniste. » Quant à
Philinte
, Qui prend tout doucement les hommes comme ils s
l. Le spirituel et subtil écrivain que j’analyse ne va pas jusque-là.
Philinte
n’est pas un jésuite ; mais c’est l’homme qui a p
que telle soit bien la pensée intime de l’œuvre, c’est Alceste et non
Philinte
qui en est le héros et à qui l’intérêt s’attache,
n’en reste pas moins le plus précieux des métaux. » Molière a placé
Philinte
auprès d’Alceste pour représenter, à côté de la v
ne prêtent au comique, et cette raison explique suffisamment pourquoi
Philinte
et Cléante ne pouvaient être les héros des deux c
s des deux chefs-d’œuvre où ils figurent. Je sais bien qu’on a noirci
Philinte
en poussant jusqu’à leurs extrêmes conséquences s
celles des fripons. M. du Boulan est moins sévère ; mais il voit dans
Philinte
une sorte de caméléon politique, prêt à servir et
u indulgent pour la nature humaine et pour ses faiblesses, pensait de
Philinte
: « Le véritable Philinte de Molière n’est pas s
l’ami du misanthrope Alceste. » Voilà qui répond aux détracteurs de
Philinte
aussi bien qu’aux abstracteurs de quintessence qu
pu rapporter ces traits à Alceste, brusquant, grondant tout le monde,
Philinte
sur sa politesse empressée, Oronte sur sa manie d
dévouée du grand homme; et l’acariâtre Du Parc est le type d’Arsinoé.
Philinte
nous rappelle cet aimable Chapelle, ami trop lége
t donner par ceux qui l’entourent ; tel est en particulier le rôle de
Philinte
. Enfin, bien qu’il soit difficile de distinguer,
ype bien commun dans la société polie du XVIIe siècle, était celui de
Philinte
, homme aimable, complaisant, peu observateur, ou
r64. [Acte premier, scène première] ACTE PREMIER Scène première
Philinte
, Alceste Alceste ……… Je veux qu’on me distingue ;
e veux point parler, Tant ce raisonnement est plein d’impertinence !
Philinte
devait lui répondre en riant : mon cher ami, « Pa
fesait voir le ridicule et l’odieux de la monarchie. 6 janvier 1815.
Philinte
……… Et donnez au procès une part de vos soins. Al
ien froide. [Acte premier, scène II] Scène II Oronte, Alceste,
Philinte
Oronte S’il faut faire à la cour pour vous quelqu
éfi, je n’exagère point65. [Acte premier, scène III] Scène III
Philinte
, Alceste Alceste Vous vous moquez de moi, je ne v
aux autres tout autant ? [Acte II, scène V] Scène V Éliante,
Philinte
, Acaste, Clitandre, Alceste, Célimène, Basque Cél
ide. [Acte IV, scène première] ACTE IV Scène première Éliante,
Philinte
Éliante Pour moi, je n’en fais point de façons, e
décembre 1813. [Acte IV, scène II] Scène II Alceste, Éliante,
Philinte
Éliante Moi, vous venger ! comment ? Alceste
rieux. [Acte V, scène première] ACTE V Scène première Alceste,
Philinte
Alceste ……… Il court parmi le monde un livre abom
ur telle, gagnée, augmente le crédit. Vérité enregistrée par Dubois.
Philinte
Mais enfin… Alceste Mais enfin, vos soins sont su
de la caricature de Fleury, il contrefait les deux mots mais enfin de
Philinte
. Le public, après tant de sérieux, a soif de rire
it coin sombre avec mon noir chagrin. Fleury n’est nullement ami (de
Philinte
), c’est une faute. Philinte C’est une compagnie
[Acte V, scène VI] Scène VI Célimène, Éliante, Arsinoé, Alceste,
Philinte
Alceste Et ce n’est point à vous que je pourrai s
bas. [Acte V, scène VII] Scène VII Célimène, Éliante, Alceste,
Philinte
Célimène J’ai des autres ici méprisé le courroux
e semble, accepter les hommages d’Alceste sans déloyauté à l’égard de
Philinte
: non, elle s’expliquera nettement avec l’un comm
ressortir la duplicité de son habile cousine ; elle dira d’Alceste à
Philinte
: Pour moi, je n’en fais point de façon, et je c
re de bonne foi : Je pourrois me résoudre à recevoir ses feux475. Et
Philinte
lui répond, car la coquetterie de Clitandre et d’
banales et ses largesses indiscrètes n’étaient que l’ostentation d’un
Philinte
qui n’aima vraiment personne, puisque son cœur, c
me ses défauts, Célimène par sa coquetterie, Arsinoé par sa pruderie,
Philinte
par le contraste de son humeur trop accommodante,
être aveugle pour ne point la saisir ; car il est clair qu’Alceste et
Philinte
ne nous sont, ni l’un ni l’autre, proposés comme
s48. » Chacun reçoit donc une correction proportionnée à son travers.
Philinte
seul fait exception, sans doute parce qu’à tout p
ue, sous prétexte de donner une suite au Misanthrope, il métamorphose
Philinte
en un égoïste odieux, toujours prêt à excuser la
ion la réponse ne saurait être douteuse, et nous ne dirons point avec
Philinte
: Dans vos brusques chagrins je ne puis vous com
udrait croire, acceptons-la donc ; et, loin de railler, comme le fait
Philinte
, les démentis qu’Alceste s’inflige par « l’étrang
portet sapere, sed sapere ad sobrietatem 54, ne parlait-il pas comme
Philinte
donnant ce conseil à son ami : La parfaite raiso
ies, depuis les avances d’Oronte et d’Arsinoé, jusqu’au dévouement de
Philinte
, jusqu’au caprice de Célimène, qui se décide à lu
son cher Misanthrope, sinon par l’amour, du moins par l’amitié78.
Philinte
; l’optimiste. L’ami Philinte, lui aussi, est
l’amour, du moins par l’amitié78. Philinte ; l’optimiste. L’ami
Philinte
, lui aussi, est un modéré, mais par scepticisme p
’Églantine qui diffame ce galant homme par ses déclamations79. Car si
Philinte
le tort de prodiguer ses complaisances, il garde
ne ; ils ne sont qu’opposés. C’est le caractere du timide, du modeste
Philinte
, qui contraste bien avec celui du héros71. Aussi
inte, qui contraste bien avec celui du héros71. Aussi dans leur scene
Philinte
ressort-il davantage que le Comte. Que seroit-ce,
i excite l’indignation d’Alceste. Et pourtant Alceste adore Célimène.
Philinte
a bien raison de s’en étonner. Je m’étonne pour
pour n’avoir pas éprouvé un effet à peu près semblable. Aussi, quand
Philinte
lui remontre combien les habitudes de Célimène so
er son âme. — Si vous faites cela, vous ne ferez pas peu, lui répond
Philinte
, et en effet la tâche est difficile ; mais elle a
nferme. Elle est franche avec tout le monde, avec Célimène comme avec
Philinte
, comme avec elle-même. Elle se peint enfin dans c
es choses de l’esprit, d’être bourru comme Alceste ou indulgent comme
Philinte
30, sans s’apercevoir que, dans chaque drame, div
prudence de ne jamais exprimer ? Que pense-t-il, lui, d’Alceste et de
Philinte
, et quel est entre eux deux le modèle idéal qu’il
ls ignorent, et Molière leur donne raison. Dans Le Misanthrope, c’est
Philinte
qui prêche Alceste, et dans le Tartuffe, c’est Cl
misanthropie, en fait une profession si déclarée, que lui et son ami
Philinte
ne sont pas autre chose que deux thèses morales h
ut, elle n’a pas encore vu une chose qui saute aux yeux, c’est que ce
Philinte
, chargé de faire la réplique à Alceste, est un pe
mique d’observation, ce sont les discussions sans fin d’Alceste et de
Philinte
sur la conduite à tenir au milieu de la fausseté
se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce
Philinte
, dont les opinions sont diamétralement opposées a
sinoé, du bel esprit & des petits-maîtres de Cour, de l’indulgent
Philinte
; il y joint enfin le caractere de la coquette Cé
’écarte du modèle intérieur dont il prétend faire une règle générale.
Philinte
n’est pas davantage, dans la pensée de Molière, u
d’accorder aux défauts des hommes si l’on veut vivre avec eux, et si
Philinte
, pour plus de sûreté, pousse, comme il nous sembl
s de Célimène ? C’est lui-même, c’est Alceste; il vient accompagné de
Philinte
qu’il gronde fort pour quelques embrassades donné
que leur envoie le destin. À côté d’eux, ou plutôt entre Célimène et
Philinte
, vient se placer Eliante, excellente fille, d’un
t que de saillies. Il y a évidemment affinité de nature entre elle et
Philinte
; aussi leurs fiançailles, par lesquelles se term
exalté, rien de très profond, mais il sera égal, doux et tranquille :
Philinte
et Eliante auront lieu d’être contents l’un de l’
parole qu’elle n’a jamais prise au sérieux; elle avoue son amour pour
Philinte
, et Alceste leur fait ses adieux. Il part; mais P
n amour pour Philinte, et Alceste leur fait ses adieux. Il part; mais
Philinte
le suit: Allons, madame, allons, employez toute c
re, à cet égard, pourrait-on concevoir quelques doutes sur le rôle de
Philinte
. Son caractère est moins original que celui d’Alc
Alceste, mais qui disparaît quand on y regarde de plus près. Au fond,
Philinte
est moins le contradicteur que l’ami d’Alceste, u
rop accommodante lui enlève parfois de noblesse. Au reste, le rôle de
Philinte
est le seul qui puisse être en question un instan
s de cœur, mais qui savaient rendre la piété traitable, et, comme dit
Philinte
, faire grâce à la nature humaine. De même la litt
ensée d’enfant. Qui sait s’il n’a pas ri quelquefois avec Célimène et
Philinte
de son farouche Alceste ? Est-il sûr qu’il ait bi
u’elles sont. Quand on entend cet excellent dialogue entre Alceste et
Philinte
: PHILINTE. Contre votre partie éclatez un peu m
tention jusque dans une mauvaise pointe que se permet Alceste , quand
Philinte
dit à propos de la fin du sonnet : La chute en e
e pas l’être? Le censeur genevois n’épargne pas davantage le rôle de
Philinte
: il prétend que ses maximes ressemblent beaucoup
il ne cite rien à l’appui de son accusation : c’est que le langage de
Philinte
est effectivement celui d’un honnête homme qui ha
et de la coquette Célimène, aussi frappant que celui d’Alceste et de
Philinte
; sur les deux rôles de marquis, dont la fatuité r
l pense du sonnet, n’attend pas que la lecture en soit achevée. Comme
Philinte
, à chaque pause que fait le lecteur, se récrie d’
dans sa personne, sans lui immoler l’homme du monde, le sage et doux
Philinte
: il avait proposé ses idées pour une nouvelle co
éloigne entièrement, ce sont les discussions sans lin d’Alceste et de
Philinte
sur la conduite à tenir au milieu de la fausseté
se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce
Philinte
, dont les opinions sont diamétralement opposées a
poète lui-même ne s’en soit pas rendu un compte exact. C’est pourtant
Philinte
avec sa molle et faible indulgence, avec ses éter
mières esquisses de grands seigneurs lettrés ou courtisans, Oronte ou
Philinte
. Il y revint plus tard, pour être applaudi. Jamai
ient aveuglément les singes de leurs actions. » Avec le personnage de
Philinte
, l’homme aux transactions de conscience, à l’indu
urtant n’alla pas jusque là, et l’on voit, à ce que disent Alceste et
Philinte
, le secret triomphe que dut en ressentir Molière.
à cette époque réglée, qu’imbibe et tempère l’eau bénite embaumée des
Philinte
, c’est la pire, c’est la plus ridicule des « inca
est la pire, c’est la plus ridicule des « incartades. » Le mot est de
Philinte
lui-même. Molière, dans son jeu, ne les épargnait
. » La façon dont il était vêtu ne l’annonçait pas moins. Tandis que
Philinte
, tout aux concessions exigées par le temps et la
et homme d’humeur qui se moque ou s’indigne de tout, comme le dameret
Philinte
cède, au contraire, et applaudit à tout. Vêtu plu
l’emporté, c’est Alceste ; le sage qui le calme et le redresse, c’est
Philinte
. Il parle, celui-ci, et c’est ce qui dénonce l’or
même de ses pensées. Donnons une preuve ou deux. Que veut l’indulgent
Philinte
, à Rencontre d’Alceste, mis hors de lui par la mé
Les singes malfaisants et les loups pleins de rage. Voilà ce que dit
Philinte
; voici ce qu’avait dit Sénèque à propos de son S
é d’étendre autant, Sénèque avait fait dire encore au philosophe, son
Philinte
à lui : « Je rencontrerai des ivrognes, des débau
if » à la façon du philosophe courtisan qui le fait parler — étant le
Philinte
même de Molière ; son contraire, l’homme emporté,
rsinoé la prude ? Que pensera-t-il d’Oronte, l’homme au sonnet, et de
Philinte
, l’homme aux infatigables complaisances ? Il a pe
l’emporté, c’est Alceste ; le sage qui le calme et le redresse, c’est
Philinte
. Il parle, celui-ci, et c’est ce qui dénonce l’or
même de ses pensées. Donnons une preuve ou deux. Que veut l’indulgent
Philinte
, à l’encontre d’Alceste mis hors de lui par la mé
nges malfaisans et les loups pleins de rage. Voilà ce que dit encore
Philinte
; voici ce qu’avait dit Sénèque à propos de son s
gardé d’étendre autant, il avait l’ait dire encore au philosophe, son
Philinte
à lui : « Je rencontrerai des ivrognes, des débau
if » à la façon du philosophe courtisan qui le fait parler — étant le
Philinte
même de Molière, son contraire, l’homme emporté,
un jour de cérémonie, n’avait donc qu’à paraître, surtout venant avec
Philinte
, qui était, lui, dans la plus correcte tenue de l
prit médisant Semblent si fort donner dans les mœurs d’à-présent dit
Philinte
à Alceste, et dont Alceste dit à son tour : J’ai
nées qui venaient de s’écouler. Figurez-vous, eu effet, qu’Alceste et
Philinte
ont vécu âge de patriarches, et voyez s’ils ont c
re ! Voilà, en quelque sorte, la différence qui existe entre les deux
Philinte
. Un homme qui commence comme celui de Molière doi
ans son sein tous les vices du second. Cela arriva à la société, dont
Philinte
est la personnification. Il en est de même des no
cet homme devait, en se retirant du monde, devenir aussi égoïste que
Philinte
; mais il fallait, pour que ces personnages nous
able et dévouée que celle de ce misanthrope, et comme Alceste donne à
Philinte
des leçons d’humanité ! Il joua donc en toussant
Athènes de Shakespeare ou comme l’Alceste de Molière. Je me méfie des
Philinte
qui trouvent tout bien et tout bon, et tout super
ux que des personnages de chair et d’os ! Alceste, l’éternel songeur,
Philinte
, l’éternel satisfait, Sganarelle qui se lamente,
e Misanthrope un portrait de républicain, Alceste. Camille ajoute que
Philinte
n’est qu’un feuillant. Toujours est-il que l’âme
n quoique Collé, dans son Journal, le traite de grimacier. Il faisait
Philinte
dans Le Misanthrope, Trissotin dans Les Femmes sa
e sa façon : Servez-nous promptement votre aimable repas, lui a dit
Philinte
. Repas ! c’est une métaphore, Trissotin s’en emp
s les autres sont des caillettes du sexe mâle. 25 août 1870. III.
Philinte
et Éliante La tradition a, je ne sais pourquoi
. Philinte et Éliante La tradition a, je ne sais pourquoi, relégué
Philinte
dans l’emploi des raisonneurs. Philinte n’est poi
je ne sais pourquoi, relégué Philinte dans l’emploi des raisonneurs.
Philinte
n’est point un raisonneur ; c’est l’honnête homme
opposer à la passion enflammée d’un ami des raisonnements bien faits.
Philinte
cause, et il cause tout naturellement des sujets
t, l’homme du rôle. Il lui prête un visage sévère et une voix morose.
Philinte
est aimable et onctueux. Maubant dit les vers ave
même ; il semble triompher de l’irréfutable effet de ses syllogismes.
Philinte
enveloppe ou d’une ironie spirituelle ou d’une bi
épouse ainsi, au refus d’un autre, une femme qu’il n’aime point. Mais
Philinte
, le vrai Philinte de Molière, celui que Pressant
sollicitez, et d’éviter avec vous les périls des passions violentes.
Philinte
et Éliante font, l’un et l’autre, dans ces deux c
français, tel qu’il subsiste encore aujourd’hui. Au fond, ce que dit
Philinte
, il n’y a guère d’hommes qui ne le pensent et mêm
Fabre d’Églantine a porté sur la scène. Il y montre que cet obligeant
Philinte
est au fond le plus égoïste des hommes, et qu’Alc
souvent à un autre lendemain pour le chef-d’œuvre de Molière. Voilà
Philinte
et Éliante mariés ; ils sont parfaitement heureux
cieuse de l’ode d’Horace : Donec gratus eram tibi (Lib. III, Od. x) :
Philinte
semble être le roi, Climène, la Vallière, et Chlo
d Ariste qu’il appela Chrysalde pour cette fois, un cousin germain de
Philinte
, un oncle imperturbablement paisible de notre pro
Cléante est chrétien 787 : il y a une différence marquée entre lui et
Philinte
788. Qu’on se rappelle son indulgence, son dévoue
s mettent dans son jour la complaisance universelle et un peu vile de
Philinte
, l’égoïsme féroce d’Arnolphe, la sottise de M. Jo
it dans le Misanthrope,où la « sincère Eliante » départage Alceste et
Philinte
, et dans les Femmes savantes, où ce n’est pas le
airé. Orphise. Venusta indoles : caractere agréable & charmant.
Philinte
. Ad amorem & amicitiam propensus : ami &
ptu un méchant poète, un marquis ridicule, un homme raisonnable comme
Philinte
. Et quelle merveilleuse habileté de ce poète, qui
nnées, il taxe d’impertinence les raisons au moyen desquelles le sage
Philinte
cherche à lui prouver qu’il a tort de se fâcher d
telle que la nature l’a créée. Cependant cette imperfection, observe
Philinte
, a sa raison d’être, et il va nous en donner le m
quelles il déclare son projet de vivre désormais isolé de la société,
Philinte
, touché de compassion pour ce malheureux, dit à E
ne prête à rire en aucune façon. Oronte vient de terminer sa lecture,
Philinte
a fait son compliment. Alceste bondit et, puisqu’
ations. La chute jolie, amoureuse, admirable , que le complaisant
Philinte
admire dans le sonnet, pourrait bien avoir été dé
ne prude, un bel esprit, quelques petits maîtres de cour, l’indulgent
Philinte
; et surtout avec la coquette Célimène ; et ces d
rait donc puni : dira-t-on que la pièce est dénouée par le mariage de
Philinte
et d’Éliante ? Dénouement encore plus défectueux,
nts, tels que les Vadius ou les Trissotin 50. Si je jouais le rôle de
Philinte
, je serais l’ami, non le complaisant d’Alceste, e
51. À quoi ne doit-on pas s’attendre, depuis qu’on a fait de ce même
Philinte
un homme sans âme, sans probité, un homme à faire
voit donné, &c. Voilà ce que peut dire un cœur vraiment épris. (A
Philinte
, qui rit.) Oui, Monsieur le rieur, malgré vos bea
Ariste et Isabelle, Arnolphe entre Chrysalde et Agnès, Alceste entre
Philinte
et Célimène. Dans les petites pièces, dans les fa
l’homme qu’un ancien biographe de Molière donne pour l’original de ce
Philinte
, si complaisant, si patient et si doux, toujours
son âme il trouve détestables ! Mais il fallait bien que Chapelle fut
Philinte
, puisque Molière est Alceste. Molière, Alceste !…
. Alors venaient les réponses aux Philintes, aux Aristes... Cependant
Philinte
, Ariste étaient eux-mêmes partie de Molière, et i
ait Mlle Duparc. Elle joua elle-même ce rôle. L’ami du genre humain,
Philinte
, c’était Chapelle, qui pour être trop à tout le m
e cadet ; Caliste, Mlle Hilaire. Deux Satires, MM. Estival et Morel ;
Philinte
, berger, le sieur Blondel. Climène, Mlle de Saint
répand sur les autres personnages, & qui les éclaire. L’indulgent
Philinte
qui, sans aimer ni censurer les hommes, souffre l
ines retraites après une première résistance, comme Philaminte ? Pour
Philinte
, c’est Molière donnant à quelque ami les conseils
ses et les traits brillantés, et prenant encore en cette circonstance
Philinte
pour l’organe de l’auteur, les spectateurs s’empr
arterre ait pu être détrompé par les brusqueries que l’approbation de
Philinte
arrache à chaque strophe à Alceste. Ces exclamati
rope fût plus sensé en les laissant échapper qu’en s’emportant contre
Philinte
, parce qu’il avait répondu avec affabilité à l’ac
envers Molière, puisqu’il est constant que celui-ci avait donné à son
Philinte
plus d’un trait de son propre caractère, et préci
qui a excité l’indignation de l’intolérant Rousseau. « Les maximes de
Philinte
, dit-il, ressemblent beaucoup à celles des fripon
ni maîtriser ni combattre. Non, répond Alceste aux représentations de
Philinte
, comme Molière à celles de Chapelle, Non, l’amou
été se fait remarquer dans ses rôles de raisonneur. Ariste, Chrysale,
Philinte
, Cléante, sont philosophes sans parler sur le mêm
en faire descendre sous la forme prosaïque de Dorante, de Cléante, de
Philinte
, d’Ariste, de Clitandre, d’Henriette ou du bonhom
vec un puissant relief dans les deux héros du Misanthrope, Alceste et
Philinte
. Aucun d’eux n’a ni tout à fait tort ni tout à fa
représentation, par le public, qui donna tort ainsi à Alceste contre
Philinte
. Molière avait espéré, dit-on, que personne ne se
ècle, il en est un qu’il cite volontiers, et celui-là c’est… Molière.
Philinte
ne dit-il pas à Alceste : « Je crois voir en nou
é dans « l’honnête homme » de Molière, Clitandre, qui s’appelle aussi
Philinte
et Ariste. L’honnête homme, l’homme distingué, co
es caractères du républicain et du royaliste. Alceste est un Jacobin,
Philinte
un Feuillant achevé. » Voici une ingénieuse apolo
son œuvre sur le sol comique, et substitué Alceste au prince jaloux,
Philinte
à don Alvare. et Célimène à Done Elvire. Le rigou
physionomie absolument originale. Molière n’est pas plus Alceste que
Philinte
, quoique tous deux tiennent un peu de lui. À plus
nnage : L’École des femmes aux Femmes savantes, Don Juan au Tartuffe,
Philinte
à Alceste, Dorante à Lysidas. Le bien jaillit du
son. Cléante n’est pas de la famille d’Alceste, mais de la famille de
Philinte
. Barré a un fond de bourgeois franc et têtu qui n
se répand sur les autres personnages, et qui les éclaire. L’indulgent
Philinte
qui, sans aimer ni censurer les hommes, souffre l
lesses des autres, & que Chapelle y est representé sous le nom de
Philinte
, qui étant d’une humeur plus liante voit les defa
plus accommodant de tous les évêques, celui qu’on pourrait définir le
Philinte
de l’épiscopat, c’est de Fléchier, évêque de Nîme
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