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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
affiché, & qu’on l’eût joué sans annonce. Que seroit-il arrivé si Philinte eût eu son caractere comme Alceste a le sien ? Le
d’œuvre. « Oui : mais qu’un homme de génie s’en empare, qu’il donne à Philinte autant de sang froid, de fermeté, d’éloquence, d’
urquoi donc ne l’est-il pas ? est-ce qu’Alceste a raison ? est-ce que Philinte a tort ? Non ; c’est que l’un plaide bien sa caus
oint trompé lorsqu’il a voulu nous faire entendre que le caractere de Philinte contraste avec celui d’Alceste, & que celui d
e dans la bouche d’Alceste des raisons triomphantes & de faire de Philinte un sot ; de bien plaider la cause du Misanthrope,
aster, puisqu’Alceste est l’ennemi déclaré du genre humain, & que Philinte , loin d’être l’ami déclaré des hommes, les plaint
ns quelques-uns de leurs traits. ACTE I. Scene I. ALCESTE, PHILINTE. Philinte . Vous voulez un grand mal à la nature humaine ! A
re humaine ! Alceste. Oui, j’ai conçu pour elle une effroyable haine. Philinte . Tous les pauvres mortels, sans nulle exception,
es mouvements soudains De fuir dans un désert l’approche des humains. Philinte . Mon Dieu ! des mœurs du temps mettons-nous moins
bruits de vous, Verrez-vous tout cela sans vous mettre en courroux ? Philinte . Oui, je vois ces défauts dont votre ame murmure,
t aux yeux des Connoisseurs, puisqu’elle défigureroit le caractere de Philinte , du moins si je l’ai bien vu. Je me garderai de p
2 (1910) Rousseau contre Molière
perdu », mais il est piqué, aiguillonné par les railleries froides de Philinte  ; à moins d’être de glace, et pourquoi un stoïcie
. Celui qui pourrait faire en ce moment une pointe spirituelle, c’est Philinte , et précisément il en fait, ironiquement. Alceste
l en fait, ironiquement. Alceste, lui, très en colère (surtout contre Philinte ), dit des injures, que Rousseau approuve (« Eh !
je ne dis pas cela répétés qui ne sont au fond que des mensonges. Si Philinte , à son exemple, lui eût dit en cet endroit : Et q
’Alceste est irrité contre Oronte ; mais point du tout ! C’est contre Philinte . Philinte lui a déplu en chargeant d’amitiés, de
st irrité contre Oronte ; mais point du tout ! C’est contre Philinte. Philinte lui a déplu en chargeant d’amitiés, de protestati
ce que le sonnet est mauvais qu’il gronde et murmure, c’est parce que Philinte continue à le houspiller en se récriant d’admirat
d’admiration à chaque quatrain. C’est cela seul qui l’irrite. C’est à Philinte que vont ces exclamations : « Vous avezle frontde
e ta chute… Morbleu !… Eh que fais-tu donc, traître1 ? » C’est contre Philinte qu’Alceste ne décolère pas. Mais — seconde partie
ais enfin, lui disais-je ? », et, s’il l’est si violemment, c’est que Philinte le surveille, Philinte qui d’une part a défié Alc
e ? », et, s’il l’est si violemment, c’est que Philinte le surveille, Philinte qui d’une part a défié Alceste d’être sincère, qu
tre sincère, qui d’autre part vient d’être effrontément le contraire, Philinte donc, à qui, d’une part, Alceste tient à montrer
ne, Alceste a été absolument sincère, poli, malgré les excitations de Philinte , tant qu’il a pu l’être, véhément contre Philinte
les excitations de Philinte, tant qu’il a pu l’être, véhément contre Philinte seul d’abord ; contre Oronte, sous, le voile d’un
ant. Molière a marqué ce trait et tenu à le marquer. En effet, tantôt Philinte représente Alceste comme en pleine carrière de mi
ôt Alceste se donne lui-même comme allant entrer dans cette carrière. Philinte dit à Alceste : Et, puisque la franchise a pour
temps Vous tourne en ridicule auprès de bien des gens. Alceste dit à Philinte  :                                    Je ne me mo
dessein Est de rompre en visière à tout le genre humain. Notez que Philinte lui-même dit à Alceste : … Quoi ? vous iriez dir
e est faux.   Rousseau ne s’est pas moins trompé sur le personnage de Philinte . Il s’est trompé, exactement comme sur le personn
nnage d’Alceste et pour ainsi dire symétriquement : 1° en croyant que Philinte est un égoïste ; 2° en croyant que Molière a voul
e. La morale du monde a d’autres maximes ; je ne l’ignore pas… » Donc Philinte est un égoïste féroce qui va jusqu’à la malhonnêt
pteur.   Nous sommes, je crois, aussi loin de la vérité que possible. Philinte est un très honnête homme, un misanthrope, — car
à la rigueur acceptables, et fait s’embrasser les antagonistes, c’est Philinte lui-même. Philinte est le meilleur ami du monde.
ables, et fait s’embrasser les antagonistes, c’est Philinte lui-même. Philinte est le meilleur ami du monde. Il est très honnête
sophe autant que votre bile. Mais, rien n’étant parfait ni personne, Philinte a un défaut dont il ne fait pas mention dans le p
de lui-même. Il est taquin. Il pourrait ne pas l’être et je sais des Philinte qui ne le sont pas ; mais, il est assez naturel q
suivre sa pointe ; et c’est ainsi, parce que, dans les taquineries de Philinte , il y a un fond de très bons conseils donnés à Al
Il prend pour des « maximes » et « maximes de fripon » les ironies de Philinte et ses coups d’épingles destinés à exciter Alcest
ingles destinés à exciter Alceste et ses pinçades de pince-sans-rire. Philinte sait très bien que, quand il demande à Alceste :
s’agit de magistrature. » Et c’est là-dessus que Rousseau s’écrie que Philinte est un conseiller de crime. Il y a là un peu d’in
t volontaire, et c’est-à-dire coupable. Dans toute la scène du sonnet Philinte est taquin plus que jamais, taquinant Oronte par
, en louant Oronte, alors qu’Alceste vient de tâcher de faire honte à Philinte de son manque de franchise, et en forçant ainsi A
eu cause qu’il met toute sa diligence ensuite à la réparer.   Tel est Philinte , point du tout un raisonneur, comme on l’a cru tr
i a quelques défauts, exactement, symétriquement, comme Alceste. « Ce Philinte est le sage de la pièce ! » s’écrie Rousseau. Mai
qualités et des défauts et qui sont très vrais l’un et l’autre. Mais Philinte est odieux à Rousseau, Philinte qui a le front de
sont très vrais l’un et l’autre. Mais Philinte est odieux à Rousseau, Philinte qui a le front de critiquer le misanthrope, le mi
utés de situation ; c’était de faire un tel changement à son plan que Philinte entrât comme acteur nécessaire dans le nœud de la
re dans le nœud de la pièce, en sorte qu’on pût mettre les actions de Philinte et d’Alceste dans une apparente opposition avec l
és personnelles dont il était la victime. Au contraire, le philosophe Philinte devait voir tous les désordres de la société avec
Comprenons bien. Il ne s’agit plus du Philinte de Molière, mais d’un Philinte que Rousseau rêve et du Philinte d’une comédie qu
us du Philinte de Molière, mais d’un Philinte que Rousseau rêve et du Philinte d’une comédie que Rousseau imagine, et par conséq
oint occuper de ce passage de Rousseau. Cependant ce portrait du vrai Philinte , du parfait Philinte, étant inspiré à Rousseau pa
ssage de Rousseau. Cependant ce portrait du vrai Philinte, du parfait Philinte , étant inspiré à Rousseau par le Philinte imparfa
u vrai Philinte, du parfait Philinte, étant inspiré à Rousseau par le Philinte imparfait, par le Philinte manqué de Molière, nou
Philinte, étant inspiré à Rousseau par le Philinte imparfait, par le Philinte manqué de Molière, nous fait mieux comprendre com
e même la vraie comédie que Molière avait en main, c’était de montrer Philinte insensible à tous les vices de l’humanité et extr
voilà donc ramenés à nous demander s’il est possible de voir dans le Philinte tel que Molière l’a tracé l’ébauche même de l’égo
ut faire remarquer que Molière, non seulement n’a pas fait du tout de Philinte un égoïste, ce que je crois avoir démontré, mais
r tel et pour que l’on ne s y trompât point. Rousseau nous dit : « Ce Philinte -là, si un malheur lui arrivait, vous verriez où s
e qu’elle était. De même Molière a parfaitement prévu qu’on prendrait Philinte pour un égoïste, et comme il n’était point du tou
s’y méprît pas était possible. Au Ve acte, Alceste sait très bien que Philinte l’aime ; il n’en peut plus douter après le dévoue
qu’il va tout à l’heure lui céder Eliante ; il sait qu’il est aimé de Philinte et il l’estime ; les deux amis sont à ce moment t
Alceste se trouve sous le coup d’une accusation très inquiétante, que Philinte , cette fois sans taquinerie, développe toute sa p
l’on sent bien que, cette fois, c’est tout à fait du fond du cœur que Philinte parle. Quelle est donc cette philosophie ? Non :
upporter, dans nos droits, l’injustice d’autrui. Voilà l’âme même de Philinte , un stoïcisme élégant et un pessimisme enjoué, le
us tout cela sans vous mettre en courroux ? Et c’est à cela même que Philinte répond : « Oui. » « Encore des paroles, me dira-t
je reviens, à un nouveau point de vue, sur des faits et des actes de Philinte que j’ai déjà signalés et que je considère mainte
ions que Molière a prises pour que l’on ne pût, décidément, pas tenir Philinte pour un égoïste, quelque mauvaise volonté que l’o
lonté que l’on y pût mettre. Eliante aime Alceste d’amour ; elle aime Philinte d’amitié, Philinte aime Eliante d’amitié amoureus
t mettre. Eliante aime Alceste d’amour ; elle aime Philinte d’amitié, Philinte aime Eliante d’amitié amoureuse. L’amour d’Eliant
ié amoureuse. L’amour d’Eliante pour Alceste est un vrai malheur pour Philinte  : il le supporte d’une âme égale, forte et douce.
lique qu’à l’en éloigner. Ce qu’Arsinoé fait dans son intérêt à elle, Philinte le fait contre son intérêt à lui. Jusqu’au dernie
uir le monde, soit avec Célimène, soit tout seul (v, 1), l’intérêt de Philinte serait de le laisser aller, soit avec Célimène, s
avec Célimène, soit seul, pour qu’Eliante se trouvât en face du seul Philinte . Or, à ce moment encore, Philinte retient Alceste
’Eliante se trouvât en face du seul Philinte. Or, à ce moment encore, Philinte retient Alceste et ne songe qu’à lui persuader qu
Nous disions plus haut que c’était peut-être trop, qu’il fallait que Philinte aimât peu Eliante pour lui parler avec la résigna
t le public, il voulait absolument que personne ne pût se tromper sur Philinte et que personne ne le prît pour un intéressé. Ce
être trompé aussi complètement, plus complètement sur le caractère de Philinte que sur celui d’Alceste. Ses conclusions sont, co
able et sage de la pièce. Et enfin si aucun homme dans la pièce, sauf Philinte , n’aime Alceste, toutes les femmes l’aiment, ce q
n’y a qu’à suivre l’indication de Rousseau et à mettre en présence le Philinte et l’Alceste que Rousseau aurait voulu que, pour
de génie ne pût faire un nouveau misanthrope… », mais le portrait de Philinte d’après Rousseau : « Ce Philinte est un de ces ho
misanthrope… », mais le portrait de Philinte d’après Rousseau : « Ce Philinte est un de ces honnêtes gens du grand monde… » Et,
nt le Philinte de Fabre d’Eglantine, c’est combien son Alceste et son Philinte sont différents de ceux de Molière, et cela est b
ont devenus, ce que doivent ou ce que peuvent être devenus Alceste et Philinte en se développant dans le sens de leurs caractère
ivre. Je ne dois pas reprocher à Fabre d’avoir fait une caricature du Philinte ou de l’Alceste de Molière ; je ne puis que lui r
e l’Alceste de Molière ; je ne puis que lui reprocher d’avoir fait un Philinte tel que ne devait pas devenir le Philinte de Moli
uvait pas que l’Alceste de Molière devînt. Dans le Philinte de Fabre, Philinte est devenu un égoïste radical, aigri, du reste, d
n oncle qui depuis quelques jours est ministre, et cela lui donne sur Philinte une supériorité qui n’est pas du tout du goût de
oncle le ministre peut vous servir, dit Eliante. — Oui, dit mollement Philinte . — Jamais, s’écrie Alceste, très conforme ici à l
ous besoin d’un ministre ? J’en ai un ; du moins, mes amis en ont un. Philinte , à moi !. . » Philinte trouve qu’Alceste dispose
e ? J’en ai un ; du moins, mes amis en ont un. Philinte, à moi !. . » Philinte trouve qu’Alceste dispose un peu bien vite des am
. » Philinte trouve qu’Alceste dispose un peu bien vite des amis dont Philinte dispose : J’en suis fâché pour vous ; mais je vo
eur lâche indolence, La fatiguent du poids de leur froide existence. Philinte se dérobe encore. Mais enfin, s’écrie Alceste, la
crie Alceste, la justice commande… — La justice est peut-être, répond Philinte , du côté de cet homme que vous n’avez jamais vu.
ut est bien. Alceste est plus que confondu ; il est attristé. Est-ce Philinte qui parle ainsi ? Et, — ce qui, de la part de Fab
aison de craindre. Après Alceste, c’est Eliante qui donne l’assaut à Philinte , d’abord parce qu’elle a très bon cœur et ensuite
qu’Eliante intercède pour X, par tendresse d’âme pour Alceste, et que Philinte refuse par égoïsme d’abord et ensuite par l’effet
le pareil nous était advenu. J’en suis vraiment émue, oui, je sens… Philinte se rencoigne dans son obstination : « Un mot à di
e homme, sur qui est lancé le faux billet qui doit le dépouiller, est Philinte lui-même ; que pendant le temps que Philinte a di
doit le dépouiller, est Philinte lui-même ; que pendant le temps que Philinte a disputé avec Alceste et avec Eliante, le faussa
Alceste et avec Eliante, le faussaire, qui est un ancien intendant de Philinte , a repris la pièce des mains de l’avocat et l’a d
l’avocat et l’a donnée à un procureur ; que le procureur arrive chez Philinte et lui fait sommation de payer, sur quoi Philinte
ocureur arrive chez Philinte et lui fait sommation de payer, sur quoi Philinte s’écrie comme Orgon : « Oh ! l’abominable homme !
       Tout est-il bien, Monsieur ?… Maintenant qu’il s’agit de lui, Philinte se démène. Il va à Versailles avec Eliante suppli
plus de tort que de bien en se mêlant de cette affaire très délicate. Philinte , en revenant de Versailles, s’est résolu à transi
igne au reproche effrayant D’avoir encouragé le crime en le payant ! Philinte persiste à vouloir « arranger l’affaire ». Le pro
mmissaire, huissier et recors envahissent la maison. L’huissier somme Philinte de payer, faute de quoi on l’emmène en prison. Al
à Paris ; mais il paraît que vous avez perdu du temps… — Oh ! s’écrie Philinte . Alceste ! Est-il bien vrai ? Quel accident terr
rès un pareil coup, Je suis désespéré… Que faire ? — Rien du tout. » Philinte et Eliante se retrouvent l’un en face de l’autre.
ouvent l’un en face de l’autre. « Il faut se donner du mouvement, dit Philinte  ; vingt démarches à faire, vingt personnages à so
jourd’hui. « Je préfère nous aujourd’hui et Alceste demain », répond Philinte . Demain sera t-il temps de prévenir l’orage ? Et
vers, il succombe à cela. On me rend le billet et je l’ai. Le voilà. Philinte est dans l’enthousiasme. « Ah ! mon ami ! » — Ray
l’autre est trop considérable pour être vraisemblable de tout point. Philinte dans Molière n’est pas un égoïste, je crois l’avo
mes qui… ». Fabre en a fait un pur et simple égoïste et cynique. Mais Philinte n’a-t-il pas pu, en vieillissant, devenir cela ?
a précisément mis son art à ce que nous ne distinguions pas. Tant que Philinte refuse de s’associer à l’œuvre de générosité d’Al
n, mais de lui épargner une perte de six cent mille francs ; tant que Philinte se refuse à cela, non seulement il est ce que le
nir en vieillissant, mais il est, à peu près, ce me semble, ce qu’est Philinte dans la pièce même de Molière. Je ne vois pas le
uf quelques crudités de forme, peut reconnaître approximativement son Philinte dans celui que Fabre lui présente, en se disant s
nte, en se disant seulement : « il s’est un peu endurci. » Mais quand Philinte refuse de secourir Alceste dans une affaire, et g
conformité avec la progression dramatique, a été de présenter d’abord Philinte comme indifférent au malheur général, sur quoi le
uis, cette idée une fois entrée dans l’esprit du public, d’amener son Philinte à l’égoïsme radical, impliquant l’infidélité et l
lui-même voit gros et a pu, à peu près, en lisant Molière, voir dans Philinte un égoïste grossier, d’autant que Rousseau, plus
n généreux, un magnanime, mais un « Don Quichotte », comme le lui dit Philinte . Non seulement il est sensible aux malheurs des a
eau. Dans Molière, Alceste ne rend aucun service à personne, et c’est Philinte qui en rend. Dans Rousseau, Alceste « connaît les
très heureux. L’oncle d’Eliante est devenu ministre. Croyez-vous que Philinte en soit heureux. Point du tout. Cela, de supérieu
evienne, et j’y reviens. Donc Rousseau s’est absolument trompé et sur Philinte et sur Alceste, sur ce qu’avait voulu dire Molièr
le spectateur trouve Alceste ridicule, l’honnête homme sera pour lui Philinte , et s’il trouve ridicule Philinte, dont, par la b
cule, l’honnête homme sera pour lui Philinte, et s’il trouve ridicule Philinte , dont, par la bouche d’Alceste, Molière se moque
dans les farces, point dans le Misanthrope (c’est mon avis et que ni Philinte ni Alceste ne sont truchements de Molière, mais p
l n’y en a pas dans le Misanthrope (on sait que je ne tiens nullement Philinte pour un raisonneur) ; il n’y en a pas dans les Fe
ta très patiemment le comédien ; puis il lui dit, avec le flegme d’un Philinte  : « Je ne vous reproche point d’attaquer la relig
elon le sien, vous mettant au rang des Orgon et des Argan. » Il dit à Philinte  : « Vous êtes très honnête homme et même généreux
isanthrope, il tient la balance égale entre l’homme du public qui est Philinte et son homme à lui, qui est Alceste, et il fait d
e ? Ici, il y a une lutte entre la convention sociale représentée par Philinte et aussi par Célimène et le mouvement naturel rep
s mettent dans son jour la complaisance universelle et un peu vile de Philinte , l’égoïsme féroce d’Arnolphe, la sottise de M. Jo
e, et il est le personnage chéri de Molière ; il est son Alceste ; et Philinte , contrariant la nature, puisqu’il la déguise, est
niversel que Molière méprise et ridiculise. Or, dans le même article, Philinte nous est donné comme étant, dans l’esprit de Moli
’il doit être. » Molière n’avait pas dit autre chose par la bouche de Philinte , l’honnête homme du Misanthrope : Je prends tout
peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de Philinte … Dans le Misanthrope, la sincère Eliante départag
hilinte… Dans le Misanthrope, la sincère Eliante départage Alceste et Philinte [c’est-à-dire, comme l’indique le contexte, prend
l’indique le contexte, prend, interprète de Molière, entre Alceste et Philinte , un tiers parti qui montre très bien que ni Alces
te et Philinte, un tiers parti qui montre très bien que ni Alceste ni Philinte ne représente Molière lui-même] . Cela fait trois
Alceste ni Philinte ne représente Molière lui-même] . Cela fait trois Philinte  : un Philinte qui est dans le sens de la nature e
linte ne représente Molière lui-même] . Cela fait trois Philinte : un Philinte qui est dans le sens de la nature et sympathique
linte qui est dans le sens de la nature et sympathique à Molière ; un Philinte qui est à contre-sens de la nature et qui est ant
est à contre-sens de la nature et qui est antipathique à Molière ; un Philinte qui est ce qu’il peut, mais avec qui Molière ni n
me naturel et de celui qu’on me donne comme contre nature. Alceste et Philinte reviennent toujours. Lequel est le plus naturel,
e possible que le : « La peste de ta chute… » s’adresse directement à Philinte . Philinte vient de dire : « La chute en est jolie
que le : « La peste de ta chute… » s’adresse directement à Philinte. Philinte vient de dire : « La chute en est jolie… » Alcest
en effet ce n’est guère Oronte qui est empoisonneur, mais bien plutôt Philinte , qui empoisonne Oronte par ses louanges ; « en eu
s louanges ; « en eusses-tu fait une… », malédiction plus méritée par Philinte que par Oronte. Il est possible. 2. Préface du
méritée par Philinte que par Oronte. Il est possible. 2. Préface du Philinte . 3. Inintelligible. Je n’ai pas besoin de dire
3 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
cle. Mais Rousseau élève la voix ; il accuse l’auteur d’avoir fait de Philinte son héros, tandis qu’il ridiculise Alceste : comb
a montré dès la première scène ? — Est-il vrai qu’il soit autre avec Philinte , autre avec Alceste et Célimène ? — Cette absence
arallèle qu’entre des objet qui ont quelque analogie ; si d’Alceste à Philinte , par exemple, la distance était incommensurable,
antrope s’expliquait avec tous les personnages, comme il le fait avec Philinte dans la première scène ; si sa rigueur inflexible
nt sur nos organes. Aussi, dans les scènes où il est tête à tête avec Philinte , le misantrope redevient-il lui-même ; on est seu
l’intention du poète est bien de le rendre tel, c’est celui de l’ami Philinte qu’il met en opposition avec le sien : ce Philint
est celui de l’ami Philinte qu’il met en opposition avec le sien : ce Philinte est le sage de la pièce…»Sans doute l’auteur a re
ridicule, et il le devait sous peine de n’en faire qu’une doublure de Philinte . La société a ses traditions, ses lois, ou mieux
t brusques et guindés : on en rit. Mais quand il est face à face avec Philinte , avec l’homme à la vertu souple, dont on ne rit j
4 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
ndu. On ne peut prétendre que Molière soit impartial entre Alceste et Philinte , et qu’il se borne à représenter les hommes tels
vers, leurs maximes et leurs excès opposés. Evidemment il penche pour Philinte , ce n’est pas Alceste, c’est Philinte qui est son
osés. Evidemment il penche pour Philinte, ce n’est pas Alceste, c’est Philinte qui est son sage. Il est vrai que Philinte, de mê
e n’est pas Alceste, c’est Philinte qui est son sage. Il est vrai que Philinte , de même que Clitandre ou Chrysale, représente le
un peu bourru à l’égard des petits vers d’Oronte ; mais que penser de Philinte qui, intérieurement, juge, comme Alceste, qu’ils
si bien tournés… Est-ce à raison que, dans la scène de la médisance, Philinte prend le parti de Célimène contre Alceste ? Il n’
es mesures. Mais Molière n’approuve-t-il pas les maximes opposées de Philinte  ? Je veux que l’on soit sage avec sobriété… Je p
ses d’Alceste contre les méchants, ou de cette indifférence morale de Philinte que Molière nous représente comme le plus haut de
i donc c’est une exagération de dire avec Rousseau que les maximes de Philinte ressemblent fort à celles des fripons, il faut y
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. » pp. 420-425
e passer la vie ! MOLIERE. Intermede III. Scene VII. Dialogue entre Philinte & Climene. Philinte. Quand je plaisois à te
. Intermede III. Scene VII. Dialogue entre Philinte & Climene. Philinte . Quand je plaisois à tes yeux, J’étois content de
ton ardeur, J’aurois quitté la couronne Pour régner dessus ton cœur. Philinte . Une autre a guéri mon ame Des feux que j’avois p
ur toi. Climene. Un autre a vengé ma flamme Des foiblesses de ta foi. Philinte . Cloris, qu’on vante si fort, M’aime d’une ardeur
que le jour ; Et moi, je perdrois la vie Pour lui montrer mon amour. Philinte . Mais si d’une douce ardeur Quelque renaissante t
6 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [80, p. 121-126] »
ans son Devin de village 271. Voici d’abord l’imitation de Molière : Philinte . Quand je plaisais à tes yeux ; J’étais content d
ton ardeur, J’aurais quitté la couronne Pour régner dessus ton cœur. Philinte . Un autre a guéri mon âme Des feux que j’avais po
ur toi. Chimène. Un autre a vengé ma flamme Des faiblesse de……………272, Philinte . Cloris, qu’on vante si fort, M’aime d’une ardeur
s que le jour ; Et moi je perdrais la vie Pour lui montrer mon amour. Philinte . Mais si d’une douce ardeur Quelque renaissante t
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447
ici de modele ; Alceste y veut ériger sa misanthropie en vertu, & Philinte lui prouve qu’il se rend ridicule en la poussant
u mieux. Je remarquerai seulement que dans cette scene le portrait de Philinte est aussi caractérisé, & marque autant que ce
en pourrons voir d’assez plaisants effets. Ce doucereux rival, c’est Philinte sans doute ? Mon maître d’un regard doit le mettr
d’un regard doit le mettre en déroute. Je demande si le portrait de Philinte , placé à côté de celui du Comte, & presque au
près cet éloge, le Financier se décide à lui donner la préférence sur Philinte qui met les trois quarts d’eau dans son vin. Sce
; mais il ne sera pas long-temps question de lui. Scene V. Le timide Philinte vient ennuyer Isabelle. Elle feint d’avoir la mig
ne, & se retire avec Lisette, qui a la migraine aussi. Scene VI. Philinte devine qu’il a donné la migraine à Isabelle par s
8 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
Philinte de Molière. — Fabre d’Églantine. — J.-J. Rousseau. « Ce Philinte est le sage de la pièce, un de ces honnêtes gens
Fabre d’Églantine, en s’emparant, pour les dégrader, d’Alceste et de Philinte , que faisait-il autre chose, sinon mettre en scèn
sinon mettre en scène le Misanthrope de Jean-Jacques Rousseau et son Philinte , c’est-à-dire le Misanthrope déclamateur, colère,
e ; en même temps qu’il nous montrait, à notre immense étonnement, le Philinte égoïste, honnête homme du grand monde, fourbe jus
omme ne l’avait jamais compris Molière. Et pourtant Fabre appelait ce Philinte  : Le Philinte de Molière. Le Philinte de Molière,
s du grand monde, et comment on juge les vers de ses amis de la cour. Philinte pense, tout bas, du sonnet d’Oronte ce qu’Alceste
tout bas, du sonnet d’Oronte ce qu’Alceste en pense tout haut ; mais Philinte n’a guère envie, pour de méchants vers, de désobl
i, poésie à part, a toutes les bonnes qualités d’un homme bien élevé. Philinte sait, aussi bien qu’Alceste, que tous ceux qui, d
main qui vous est tendue, de répondre à une politesse par un outrage. Philinte sait très bien que, dans une conversation de jeun
peut ; mais, au fait, où est le grand mal ? Et croyez-vous aussi que Philinte soit d’assez mauvais goût pour se brouiller avec
it vicomte qui s’amuse à cracher dans un puits pour faire des ronds ? Philinte ne sait pas se gendarmer à tout propos. Il n’a pa
as se gendarmer à tout propos. Il n’a pas l’esprit chagrin d’Alceste, Philinte ne dit pas à sa maîtresse : Vous avez des plaisi
s. Voilà pour ce qui est de l’humeur sociable, indulgente et polie de Philinte  ; mais pour la fidélité, pour la probité, pour l’
ns dans tous les siècles, soyez bien convaincus, encore une fois, que Philinte vaut Alceste ; si Philinte n’était pas en probité
oyez bien convaincus, encore une fois, que Philinte vaut Alceste ; si Philinte n’était pas en probité et en loyauté l’égal d’Alc
édie, et je n’ai pas d’autre mot pour cette œuvre toute-puissante, Le Philinte , qui, venant après un chef-d’œuvre de Molière, do
n même des vers de Molière ! Défigurer traîtreusement et à plaisir Le Philinte de la révolution qui s’avance, et à force de soph
t d’avoir été respectée par Fabre d’Églantine ! Éliante a donc épousé Philinte , et pendant que Philinte est devenu ce lâche égoï
ar Fabre d’Églantine ! Éliante a donc épousé Philinte, et pendant que Philinte est devenu ce lâche égoïste que vous allez voir,
us et de dévouement à tous les malheurs. — Plaignons son système, dit Philinte  ; son système est un mot aussi nouveau dans la co
s son système, deux mots du temps philosophique. Du temps de Molière, Philinte obéissait à son caractère ; au temps de Fabre, il
et austère nature ; le Philinte de Fabre raisonne jusqu’à sa bonté ; Philinte reçoit Alceste avec mille protestations mensongèr
on et son emphase habituelles. Il faut alors qu’Alceste ait recours à Philinte  ; il y a recours en effet, avec l’abandon des bel
ffet, avec l’abandon des belles âmes. C’est à ce moment que se montre Philinte dans tout son horrible égoïsme. Comment ! lui, Ph
que se montre Philinte dans tout son horrible égoïsme. Comment ! lui, Philinte , venir au secours d’un inconnu, d’un imbécile qui
D’ailleurs un philosophe n’a-t-il pas soutenu que tout était bien, et Philinte n’est-il pas un grand philosophe ? Philinte est b
u que tout était bien, et Philinte n’est-il pas un grand philosophe ? Philinte est bien triste à entendre parler ainsi, mais vou
et de Fabre d’Églantine. Une fois accepté, le caractère de ce nouveau Philinte est admirablement tracé. Pas un mot qui ne porte
sse, et pas une opinion qui ne soit l’opinion d’un intrigant. Plus ce Philinte est un homme vil, et plus Alceste s’emporte et se
ès vraisemblable et très inattendue, la scène change. Ô surprise ! ce Philinte , cet égoïste, cet homme si tranquille et si calme
me que défendait Alceste, et qu’il n’a pas voulu secourir, c’est lui, Philinte , comte de Valencey ! Voilà une belle scène et bie
ais cette fois encore, le noble caractère d’Alceste ne se dément pas. Philinte est malheureux, Alceste l’embrasse. Philinte sera
lceste ne se dément pas. Philinte est malheureux, Alceste l’embrasse. Philinte sera jeté en prison s’il ne donne caution ; — Alc
nte sera jeté en prison s’il ne donne caution ; — Alceste répond pour Philinte , en présence d’un agent et cet agent l’arrête, qu
utes les justices. Cette scène de l’huissier qui signifie l’exploit à Philinte est tout à fait la scène de Tartuffe, c’est l’hui
grande qu’on ne s’aperçoit pas de ces lenteurs. Vous savez le reste. Philinte au désespoir monte en carrosse pour aller supplie
t il est écouté ; il arrache à ce vil faussaire le billet qui ruinait Philinte  ; il sauve Philinte de sa ruine, et lui-même il s
arrache à ce vil faussaire le billet qui ruinait Philinte ; il sauve Philinte de sa ruine, et lui-même il se sauve de la prison
nce sa harangue ; il accable de son mépris et de ses reproches ce vil Philinte , l’indigne mari de cette noble Éliante, ce mauvai
le vers étincelant, pétillant et facile de Regnard ; mais le style du Philinte réussit par d’autres qualités. Il entraîne, il es
end un autre aspect, un autre esprit, un autre visage ; il trouve que Philinte est le meilleur et le plus indulgent des hommes ;
aites qu’il soit amoureux d’Éliante, il sera aussi facile à vivre que Philinte . Pour moi, je n’assiste jamais à une représentat
à la main, comme le jeune roi Louis XIV entrant au Parlement. Quant à Philinte , il était un des amis familiers de Molière, il s’
naturel, quel éclat, quel esprit ! Molière, Alceste ; La Thorillière, Philinte  ; Oronte, Du Croisy ; Célimène, Armande Béjart ;
9 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
e temps qu’il fait la leçon aux autres. De même, dans Le Misanthrope, Philinte dit aussi ses vérités à Alceste, mais son propre
vant de se déclarer ouvertement ? Et lorsque, au risque de faire rire Philinte , il préfère la vieille chanson au sonnet alambiqu
cent fois raison ? N’a-t-il pas également raison de s’indigner contre Philinte lui-même en le voyant accabler de caresses quelqu
sa droiture, sa délicatesse, qui l’expose au ridicule, qui fait rire Philinte et les marquis, qui nous fait rire nous-mêmes par
a-t-il pas réussi ? Dira-t-on de Célimène, comme Rousseau l’a dit de Philinte , que c’est le sage de la pièce ? Est-ce là pour M
il portait avec lui et qui lui faisait voir partout des persécuteurs. Philinte fut pour lui comme un ennemi personnel qui rabatt
s prétentions à la vertu et sa fastueuse misanthropie. Il traita donc Philinte comme il fit plus tard Grimm et Diderot ; il vit
le type d’une comédie célèbre. Tournant ainsi au noir le caractère de Philinte , il exagéra le côté risible du personnage d’Alces
droit écarté Où d’être homme d’honneur on ait la liberté. S’il blâme Philinte de ses procédés flatteurs et complaisants, c’est
nthrope, c’est le monde lui-même et surtout le grand monde. Célimène, Philinte , Éliante, Arsinoé, Oronte, les marquis, sont tous
rés divers et sous des formes différentes, les images du monde. C’est Philinte lui-même qui le dit : Et quand on est du monde,
e à recommencer, n’ayant rien à craindre tant qu’elle aura vingt ans. Philinte , c’est l’homme du monde enjoué, aimable, complais
plus loin la comparaison et retrouver dans Le Demi-Monde une sorte de Philinte  : c’est l’homme du monde moderne, qui dévoile à s
r sa sauvagerie. Il voudrait le défendre de la fausse Célimène, comme Philinte défend Alceste de la vraie. Il accepte le monde o
inte défend Alceste de la vraie. Il accepte le monde où il vit, comme Philinte accepte le sien ; mais ici, ce n’est plus cet enj
d du cœur l’amour du bien. C’est une sorte de fusion entre Alceste et Philinte . Le dénouement des deux pièces est semblable : co
’autre sauve sa fortune. Le sage de la pièce, de Jalin, épouse, comme Philinte , l’Éliante de ce faux monde, la jeune Marcelle, q
10 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
erait une mauvaise affaire à prendre contre lui le parti d’Oronte, de Philinte  ; à plus forte raison de Célimène ; ceux même qui
ses héros ; non pas même dans les sages, les Cléante, les Ariste, les Philinte  ; et s’il est insensé de se représenter Alceste c
personnage comique. « Partout où il va il donne la comédie », lui dit Philinte  ; et il a beau répondre : Tant mieux ! morbleu !
sa première scène. Certes, il est dans le vrai, dans sa querelle avec Philinte , lorsqu’il déclare qu’il ne peut souffrir qu’on t
 ? Vous n’avez qu’à voir quel bel accueil il fait aux observations de Philinte . Et cela est naturel. Si mes défauts ne vous sont
les prendre tout doucement comme ils sont  ; et le flegme aimable de Philinte est plus philosophe que l’éternelle bile d’Alcest
vait pas la gagner ; eût-il fait même les démarches que lui conseille Philinte et qui étaient d’usage, visites, sollicitations,
ncore que sa colère le démonte, comme d’habitude, et lui fasse dire à Philinte , quand Philinte lui conseille d’aller en appel :
ère le démonte, comme d’habitude, et lui fasse dire à Philinte, quand Philinte lui conseille d’aller en appel : « Non… » Quelq
ste contre le puritanisme exalté. C’est lui qui crie par la bouche de Philinte  : … Faisons un peu grâce à la nature humaine !
mieux, lui, le contemplateur, dans la sage et indulgente sérénité de Philinte que dans le raide et contrariant puritanisme d’Al
11 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
alheureux Alceste, égaré par une noble folie, il place le raisonnable Philinte et la douce Éliante. Près de l’avide Béline, si r
Molière a placé près de lui un homme véritablement sage et vertueux, Philinte , ami dévoué, qui lui fait toucher du doigt ses er
aucun argument qui ne soit aussitôt, et en peu de paroles, ruiné par Philinte  : c’est que Philinte est doué de ce jugement, de
e soit aussitôt, et en peu de paroles, ruiné par Philinte : c’est que Philinte est doué de ce jugement, de cette raison qui font
er que de la grossièreté. — C’est par de semblables raisonnements que Philinte cherche en tout à éclairer son ami, et dans l’occ
n dessein. La vérité ne se doit donc pas à un tel homme. C’est ce que Philinte a tout de suite compris, et sans prendre au série
comme, d’après son faux système et malgré les sages avertissements de Philinte , Alceste s’est fait un point d’honneur de dire en
offensé, et dont le seul tort est de défendre ses faibles vers. Mais Philinte , en supposant que dans le fond il ait trouvé comm
nt que dans le fond il ait trouvé comme Alceste le sonnet détestable, Philinte , qui dans cette circonstance a cru devoir néanmoi
ité, parce qu’elle était désobligeante et tout à fait inutile à dire, Philinte use-t-il de la même réserve quand sa franchise lu
p de peine. Par malheur, la vertu est une conquête plus difficile, et Philinte , dans l’appréciation qu’il en fait au cinquième a
les horreurs de tout ce qui se passe ? Voici cette belle réponse de Philinte , d’une raison si élevée, quoique en apparence si
mpre en visière à tout le genre humain. que de celui qui dirait avec Philinte  : Je vois tous ces défauts, dont votre âme murmu
r de la sienne ; et Rousseau ne manque pas de dire que les maximes de Philinte ressemblent beaucoup à celles des égoïstes et des
és personnelles dont il était la victime. Au contraire, le philosophe Philinte devait voir tous les désordres de la société avec
pour lui ressembler. » Si on lui eût dit que c’était au personnage de Philinte qu’il avait servi de modèle, il est à parier qu’i
»Phrase assez vide de sens ; car comme, à l’exception d’Éliante et de Philinte , tous les autres personnages de la pièce sont plu
e me semble, l’ascendant de sa vertu. À la bonne heure s’il éclipsait Philinte  ; mais c’est ce qui n’est pas, et Molière, pour n
rre un endroit écarté Où d’être homme d’honneur on ait la liberté... Philinte ne montre-t-il pas encore pour lui tout son dévou
cœur en moi tout prêt à m’obéir ? Puis, se tournant vers Eliante et Philinte , Vous voyez ce que peut une indigne tendresse, E
t qu’elle était plus certaine de le rencontrer auprès du bienveillant Philinte . Mais, pourra-t-on dire enfin, si Alceste n’est p
. Or, voici le portrait qu’elle fait du Misanthrope. « Pourquoi, dit Philinte à son ami, pourquoi montrez-vous pour les gens qu
us par lui Aussitôt qu’il les voit dans la bouche d’autrui. Le sage Philinte , par une remarque analogue, confirme la véracité
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
outte ; Et ce n’est que du bruit que tout ce qu’on écoute. Eliante, à Philinte . Ce début n’est pas mal ; & contre le prochai
sotte personne, Et qui gâte, à mon goût, tous les repas qu’il donne. Philinte . On fait assez de cas de son oncle Damis : Qu’en
us, Madame ? Célimene. Qu’en dites-vous, Madame ?Il est de mes amis. Philinte . Je le trouve honnête homme, & d’un air assez
t par-tout se prendre Des vices où l’on voit les humains se répandre. Philinte . Mais pourquoi pour ces gens un intérêt si grand,
adame ; c’est tout dire, Et vous pouvez pousser contre moi la satyre. Philinte . Mais il est véritable aussi que votre esprit Se
13 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
oé, la paresse vaniteuse des deux marquis, l’insouciance équivoque de Philinte , la fatuité d’Oronte, y sont exposés sous leur vr
e leur chemin dans le monde156 ! Comme il touche, dans la personne de Philinte 157, cette indulgence équivoque bien différente d
santé, et déshérite ses enfants pour s’assurer une garde-malade174 ; Philinte même, égoïste discret qui n& ménage les autre
buégation sublime ; Eliante joint toute la grâce à toute la charité ; Philinte tombe dans l’égoïsme indigne. Voir D. Nisard, His
, act. V, sc. IV, etc. 210. Pascal, Pensées. 211. Le Misanthrope, Philinte . 212. Le Festin de Pierre, don Juan ; le Misan
14 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
est pas très bon, puisqu’il ne s’ajuste exactement ni à Alceste, ni à Philinte , le misanthrope étant l’homme qui méprise les hom
homme qui veut les réformer et qui par conséquent les aime encore, et Philinte étant l’homme qui tout en les méprisant les suppo
pe ? Ici il y a une lutte entre la convention sociale représentée par Philinte et aussi par Célimène et le mouvement naturel rep
s mettent dans son jour la complaisance universelle et un peu vile de Philinte , l’égoïsme féroce d’Arnolphe, la sottise de Monsi
ste, et il est le personnage chéri de Molière, il est son Alceste, et Philinte , contrariant la nature, puisqu’il la déguise, est
peu vil » que Molière méprise et ridiculise. Or dans le même article, Philinte nous est donné comme étant, dans l’esprit de Moli
e Molière mais une partie seulement de la pensée de Molière. Texte où Philinte est donné comme l’honnête homme de la pièce et le
’il doit être ». Molière n’avait pas dit autre chose par la bouche de Philinte , l’honnête homme du « Misanthrope » : « Je prends
e » : « Je prends tout doucement les hommes comme il faut. » Texte où Philinte est donné comme ne représentant qu’une partie de
peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de Philinte … Dans le Misanthrope, la sincère Éliante départag
hilinte… Dans le Misanthrope, la sincère Éliante départage Alceste et Philinte … » [prend, entre Alceste et Philinte un tiers par
ère Éliante départage Alceste et Philinte… » [prend, entre Alceste et Philinte un tiers parti]. Cela fait trois Philinte ; un Ph
 » [prend, entre Alceste et Philinte un tiers parti]. Cela fait trois Philinte  ; un Philinte qui est sympathique à Molière comme
re Alceste et Philinte un tiers parti]. Cela fait trois Philinte ; un Philinte qui est sympathique à Molière comme étant dans le
est sympathique à Molière comme étant dans le sens de la nature ; un Philinte qui est à contresens de la nature et antipathique
inte qui est à contresens de la nature et antipathique à Molière ; un Philinte qui est une partie seulement de la pensée de Moli
naturel et de celui qu’on me présente comme contre nature. Alceste et Philinte reviennent toujours : lequel est le plus naturel
r un homme trompé, berné, exploité, méchant et ridicule ! » Il dit à Philinte  : « Vous êtes un très honnête homme et même génér
anthrope. Il y a deux misanthropes dans le Misanthrope, Alceste et Philinte . Ce dédoublement du même type était nécessaire si
sque, est enfant au premier acte et barbon au dernier. Car Alceste et Philinte sont le même personnage à deux différents âges. A
e même personnage à deux différents âges. Alceste a vingt-cinq ans et Philinte trente-cinq. Philinte est ce qu’il est très possi
ux différents âges. Alceste a vingt-cinq ans et Philinte trente-cinq. Philinte est ce qu’il est très possible qu’Alceste devienn
qu’il est très possible qu’Alceste devienne, Alceste est ce qu’a été Philinte dix ans plus tôt. Ils ne trouvent pas les hommes
nces faites et blessures reçues, on est passé de la colère au mépris. Philinte est Alceste assagi et résigné. Il a été certainem
rd’hui. « L’effroyable haine contre la nature humaine » qu’a Alceste, Philinte l’a eue, à preuve qu’il l’a encore. Mais c’est un
ps sans obstination. Cette misanthropie indulgente est devenue, chez Philinte , non seulement cette « sagesse » qu’il vient de d
cela, sa bonté naturelle a été aidée par cette sagesse de désabusé et Philinte est très bon. Il est remarquable que dans la « sc
encement de la méchanceté ou le reste d’une méchanceté qui a abdiqué. Philinte a été méchant, comme Alceste, ou, comme Alceste,
ncore ce que j’appellerai, si on me le permet, la détente du flegme : Philinte s’est fait un caractère de « flegme philosophe »
e taquinerie un peu discrète, et c’est précisément ce tempérament que Philinte s’accorde. Il taquine Alceste et il ironise Oront
ne le plus et presque uniquement ? Je répondrai : Molière donne ici à Philinte l’attitude qu’il a lui-même, lui Molière, que j’a
s beaucoup plus à ceux-là qu’à ceux-ci, et j’ai dit pourquoi. De même Philinte , qui estime et qui aime infiniment Alceste, ne ho
nne heure, qui n’a pour défaut que l’envers d’une qualité, défaut que Philinte sait bien qu’on corrige, puisqu’il l’a eu et s’en
inerie est un tel défaut encore que, pour l’avoir exercé sur Alceste, Philinte a rais Alceste — car c’est lui qui s’y met — dans
, ne réfléchissent pas qu’Alceste sera un mari assez incommode et que Philinte sera un mari délicieux. Mais qu’elles aiment tout
mes qui ne le sont point du tout. Passe encore pour Célimène, puisque Philinte dit d’elle qu’elle a « l’humeur coquette», ce qui
z notre Éliante. Éliante « n’aime pas, elle apprécie ». Elle apprécie Philinte qui est très honnête homme et très raisonnable ;
lle comprend très bien Acaste, Clitandre et Oronte comme des sots, et Philinte et Alceste comme des gens de mérite. Ayant des se
s’explique : « J’aime Alceste puisqu’il est digne d’amitié et j’aime Philinte puisqu’il s’en faut qu’il soit indigne d’être aim
duo d’amour, étourdissant de bon sens et de placidité, entre elle et Philinte qui lui ressemble : Je ne m’oppose point à toute
ber, Elle pouvait sur moi, Madame, retomber. — Vous vous divertissez, Philinte . — Non, Madame… Ils ne veillent pas dans le feu
les plus contraires à eux qui se pussent, il n’a pas mal réussi avec Philinte et avec Éliante. Angélique, du Malade imaginaire,
ès naturelle. Alceste n’est pas complexe, malgré la contradiction que Philinte lui reproche et qui consiste à montrer de l’intér
nom d’Alceste, et ce que le misanthrope a de charmant sous le nom de Philinte , il n’avait à donner un caractère complexe ni à l
-il, comme je l’ai fait remarquer ailleurs, qu’il a donné un défaut à Philinte , la taquinerie, défaut qu’il pourrait ne pas avoi
s précisément un personnage mais une fraction de l’humanité. Alceste, Philinte , Orgon, Tartuffe montrent différents côtés de leu
refuse Éliante qui ne le préfère pas nettement et incomparablement à Philinte . Il s’est aperçu que le caractère saillant de la
de imaginaire, le bourgeois gentilhomme, Tartuffe, Alceste, Célimène, Philinte , Don Juan, Arnolphe sont exactement les mêmes à l
15 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
fet de tempérament. La pièce jouée, Alceste aura-t-il du bon sens, et Philinte et Célimène du cœur ? Tartuffe sera-t-il moins sc
e son chef-d’œuvre, je veux dire le Misanthrope. En effet, Alceste et Philinte sont le même homme, et cet homme est le Molière t
rtueux jusqu’à la dernière brutalité ou jusqu’à la dernière énergie ? Philinte est-il indulgent jusqu’à l’héroïsme ou jusqu’à la
venir à se l’ajuster, tient le langage d’Alceste, tient le langage de Philinte , tient le langage de Cléante, mais il mène la vie
ce qu’un misanthrope ? Alceste est-il misanthrope ? Est-ce Alceste ou Philinte qu’il faut qu’on admire ? Cela reste fort embroui
actère d’Alceste, il se mirait et s’admirait pleinement dans celui de Philinte . « L’ami du Misanthrope est si raisonnable, que t
ans l’autre excès, sa conduite doit être admirée de tout le monde. » Philinte donc, dans les coulisses du théâtre, était consid
este ont jeté leurs généreuses mais folles fumées. Il est certain que Philinte étale quelques belles apparences. Envers Alceste,
utres qui sont très plausibles, signes d’un esprit mieux trempé. Mais Philinte n’est soumis à aucune épreuve, et l’on n’aperçoit
rincipalement à son humeur difficile, les imperturbables sérénités de Philinte sont sans vertu et reposent uniquement sur son fl
l est indifférent et heureux. Alceste a du caractère et pas d’esprit, Philinte a de l’esprit et pas de caractère : c’est le cas
deux ensemble ne pèsent pas un homme de bien. La sagesse si vantée de Philinte laisse d’ailleurs beaucoup à désirer sous différe
ourvu qu’il ne tournât pas au jansénisme, on le ferait chrétien. Mais Philinte est un madré tout à fait inguérissable, capable d
ôt que l’on jette partout et toujours toute vérité. Il demande trop ; Philinte en rabat trop : Il est bien des endroits où la p
ceste suivre son humeur bourrue aux dépens de la charité, et permet à Philinte de suivre son humeur conciliante au mépris de la
à Philinte de suivre son humeur conciliante au mépris de la charité. Philinte dit à Alceste : Le monde par vos soins ne se cha
ui parle sur le théâtre est basse et gonflée de rien ! Écoutez encore Philinte  : … Faisons un peu grâce à la nature humaine Et
lle nous impose sont fondés sur la nature des choses. Ainsi l’honnête Philinte résout très mal, sur les données de la sagesse la
ffre avec ceux qui souffrent, s’offense des entreprises des méchants. Philinte parlerait moins odieusement et un peu plus philos
e au carnage. Chez un autre que Molière, tout ce détestable propos de Philinte pourrait n’être qu’un verbiage sans portée et qua
ntements qu’il donne à son instinct plein de rage. Un dernier mot de Philinte , pour achever de le peindre : Mon flegme, dit-il
qu’elle est fausse là comme ici. La vertu d’Alceste et la sagesse de Philinte avortent par la même raison, par défaut d’amour.
ait signale le vice non-seulement des deux caractères d’Alceste et de Philinte et de toute la pièce, mais le vice capital du gén
lceste fort à son goût, le lui dit aussi, et, refusée, s’accommode de Philinte , lequel est instruit de tout et n’en est pas autr
uste envers l’imperfection. A prendre le monde un peu dans le goût de Philinte , c’est-à-dire tel qu’il est, je crois qu’on y voi
jusqu’au bout, telle qu’il est d’abord posé. Le conciliant et prudent Philinte se laisse aller comme les autres à crayonner des
e lui demandera plus de le consoler, et se fait aussitôt ramasser par Philinte , devenu subitement imprévoyant ; la prude Arsinoé
t pas l’humanité. La raison de l’humanité est plus forte que celle de Philinte , le cœur d’Alceste ne vaut pas le cœur de l’human
16 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
de la pièce, dit-il, était réellement la tolérance sociale, ce serait Philinte et non Alceste qui en serait le héros ; ce serait
serait Philinte et non Alceste qui en serait le héros ; ce serait sur Philinte que l’auteur se serait efforcé de concentrer l’in
Philinte que l’auteur se serait efforcé de concentrer l’intérêt, car Philinte n’est-il pas l’homme tolérant par excellence ? To
contradictoires ! Or, je le demande, qui s’est jamais passionné pour Philinte  ? » Nous reviendrons sur ce point : poursuivons,
té publique indignée, se personnifiant dans un janséniste. » Quant à Philinte , Qui prend tout doucement les hommes comme ils s
l. Le spirituel et subtil écrivain que j’analyse ne va pas jusque-là. Philinte n’est pas un jésuite ; mais c’est l’homme qui a p
que telle soit bien la pensée intime de l’œuvre, c’est Alceste et non Philinte qui en est le héros et à qui l’intérêt s’attache,
n’en reste pas moins le plus précieux des métaux. » Molière a placé Philinte auprès d’Alceste pour représenter, à côté de la v
ne prêtent au comique, et cette raison explique suffisamment pourquoi Philinte et Cléante ne pouvaient être les héros des deux c
s des deux chefs-d’œuvre où ils figurent. Je sais bien qu’on a noirci Philinte en poussant jusqu’à leurs extrêmes conséquences s
celles des fripons. M. du Boulan est moins sévère ; mais il voit dans Philinte une sorte de caméléon politique, prêt à servir et
u indulgent pour la nature humaine et pour ses faiblesses, pensait de Philinte  : « Le véritable Philinte de Molière n’est pas s
l’ami du misanthrope Alceste. » Voilà qui répond aux détracteurs de Philinte aussi bien qu’aux abstracteurs de quintessence qu
17 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
pu rapporter ces traits à Alceste, brusquant, grondant tout le monde, Philinte sur sa politesse empressée, Oronte sur sa manie d
dévouée du grand homme; et l’acariâtre Du Parc est le type d’Arsinoé. Philinte nous rappelle cet aimable Chapelle, ami trop lége
t donner par ceux qui l’entourent ; tel est en particulier le rôle de Philinte . Enfin, bien qu’il soit difficile de distinguer,
ype bien commun dans la société polie du XVIIe siècle, était celui de Philinte , homme aimable, complaisant, peu observateur, ou
18 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
r64. [Acte premier, scène première] ACTE PREMIER Scène première Philinte , Alceste Alceste ……… Je veux qu’on me distingue ;
e veux point parler, Tant ce raisonnement est plein d’impertinence ! Philinte devait lui répondre en riant : mon cher ami, « Pa
fesait voir le ridicule et l’odieux de la monarchie. 6 janvier 1815. Philinte ……… Et donnez au procès une part de vos soins. Al
ien froide. [Acte premier, scène II] Scène II Oronte, Alceste, Philinte Oronte S’il faut faire à la cour pour vous quelqu
éfi, je n’exagère point65. [Acte premier, scène III] Scène III Philinte , Alceste Alceste Vous vous moquez de moi, je ne v
aux autres tout autant ? [Acte II, scène V] Scène V Éliante, Philinte , Acaste, Clitandre, Alceste, Célimène, Basque Cél
ide. [Acte IV, scène première] ACTE IV Scène première Éliante, Philinte Éliante Pour moi, je n’en fais point de façons, e
décembre 1813. [Acte IV, scène II] Scène II Alceste, Éliante, Philinte Éliante Moi, vous venger ! comment ? Alceste    
rieux. [Acte V, scène première] ACTE V Scène première Alceste, Philinte Alceste ……… Il court parmi le monde un livre abom
ur telle, gagnée, augmente le crédit. Vérité enregistrée par Dubois. Philinte Mais enfin… Alceste Mais enfin, vos soins sont su
de la caricature de Fleury, il contrefait les deux mots mais enfin de Philinte . Le public, après tant de sérieux, a soif de rire
it coin sombre avec mon noir chagrin. Fleury n’est nullement ami (de Philinte ), c’est une faute. Philinte C’est une compagnie
[Acte V, scène VI] Scène VI Célimène, Éliante, Arsinoé, Alceste, Philinte Alceste Et ce n’est point à vous que je pourrai s
bas. [Acte V, scène VII] Scène VII Célimène, Éliante, Alceste, Philinte Célimène J’ai des autres ici méprisé le courroux 
19 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
e semble, accepter les hommages d’Alceste sans déloyauté à l’égard de Philinte  : non, elle s’expliquera nettement avec l’un comm
ressortir la duplicité de son habile cousine ; elle dira d’Alceste à Philinte  : Pour moi, je n’en fais point de façon, et je c
re de bonne foi : Je pourrois me résoudre à recevoir ses feux475. Et Philinte lui répond, car la coquetterie de Clitandre et d’
20 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
banales et ses largesses indiscrètes n’étaient que l’ostentation d’un Philinte qui n’aima vraiment personne, puisque son cœur, c
me ses défauts, Célimène par sa coquetterie, Arsinoé par sa pruderie, Philinte par le contraste de son humeur trop accommodante,
être aveugle pour ne point la saisir ; car il est clair qu’Alceste et Philinte ne nous sont, ni l’un ni l’autre, proposés comme
s48. » Chacun reçoit donc une correction proportionnée à son travers. Philinte seul fait exception, sans doute parce qu’à tout p
ue, sous prétexte de donner une suite au Misanthrope, il métamorphose Philinte en un égoïste odieux, toujours prêt à excuser la
ion la réponse ne saurait être douteuse, et nous ne dirons point avec Philinte  : Dans vos brusques chagrins je ne puis vous com
udrait croire, acceptons-la donc ; et, loin de railler, comme le fait Philinte , les démentis qu’Alceste s’inflige par « l’étrang
portet sapere, sed sapere ad sobrietatem 54, ne parlait-il pas comme Philinte donnant ce conseil à son ami : La parfaite raiso
ies, depuis les avances d’Oronte et d’Arsinoé, jusqu’au dévouement de Philinte , jusqu’au caprice de Célimène, qui se décide à lu
son cher Misanthrope, sinon par l’amour, du moins par l’amitié78. Philinte  ; l’optimiste. L’ami Philinte, lui aussi, est
l’amour, du moins par l’amitié78. Philinte ; l’optimiste. L’ami Philinte , lui aussi, est un modéré, mais par scepticisme p
’Églantine qui diffame ce galant homme par ses déclamations79. Car si Philinte le tort de prodiguer ses complaisances, il garde
21 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416
ne ; ils ne sont qu’opposés. C’est le caractere du timide, du modeste Philinte , qui contraste bien avec celui du héros71. Aussi
inte, qui contraste bien avec celui du héros71. Aussi dans leur scene Philinte ressort-il davantage que le Comte. Que seroit-ce,
22 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
i excite l’indignation d’Alceste. Et pourtant Alceste adore Célimène. Philinte a bien raison de s’en étonner. Je m’étonne pour
pour n’avoir pas éprouvé un effet à peu près semblable. Aussi, quand Philinte lui remontre combien les habitudes de Célimène so
er son âme. — Si vous faites cela, vous ne ferez pas peu, lui répond Philinte , et en effet la tâche est difficile ; mais elle a
nferme. Elle est franche avec tout le monde, avec Célimène comme avec Philinte , comme avec elle-même. Elle se peint enfin dans c
23 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
es choses de l’esprit, d’être bourru comme Alceste ou indulgent comme Philinte 30, sans s’apercevoir que, dans chaque drame, div
prudence de ne jamais exprimer ? Que pense-t-il, lui, d’Alceste et de Philinte , et quel est entre eux deux le modèle idéal qu’il
24 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
ls ignorent, et Molière leur donne raison. Dans Le Misanthrope, c’est Philinte qui prêche Alceste, et dans le Tartuffe, c’est Cl
misanthropie, en fait une profession si déclarée, que lui et son ami Philinte ne sont pas autre chose que deux thèses morales h
ut, elle n’a pas encore vu une chose qui saute aux yeux, c’est que ce Philinte , chargé de faire la réplique à Alceste, est un pe
mique d’observation, ce sont les discussions sans fin d’Alceste et de Philinte sur la conduite à tenir au milieu de la fausseté
se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce Philinte , dont les opinions sont diamétralement opposées a
25 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385
sinoé, du bel esprit & des petits-maîtres de Cour, de l’indulgent Philinte  ; il y joint enfin le caractere de la coquette Cé
26 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
’écarte du modèle intérieur dont il prétend faire une règle générale. Philinte n’est pas davantage, dans la pensée de Molière, u
d’accorder aux défauts des hommes si l’on veut vivre avec eux, et si Philinte , pour plus de sûreté, pousse, comme il nous sembl
27 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
s de Célimène ? C’est lui-même, c’est Alceste; il vient accompagné de Philinte qu’il gronde fort pour quelques embrassades donné
que leur envoie le destin. À côté d’eux, ou plutôt entre Célimène et Philinte , vient se placer Eliante, excellente fille, d’un
t que de saillies. Il y a évidemment affinité de nature entre elle et Philinte  ; aussi leurs fiançailles, par lesquelles se term
exalté, rien de très profond, mais il sera égal, doux et tranquille : Philinte et Eliante auront lieu d’être contents l’un de l’
parole qu’elle n’a jamais prise au sérieux; elle avoue son amour pour Philinte , et Alceste leur fait ses adieux. Il part; mais P
n amour pour Philinte, et Alceste leur fait ses adieux. Il part; mais Philinte le suit: Allons, madame, allons, employez toute c
re, à cet égard, pourrait-on concevoir quelques doutes sur le rôle de Philinte . Son caractère est moins original que celui d’Alc
Alceste, mais qui disparaît quand on y regarde de plus près. Au fond, Philinte est moins le contradicteur que l’ami d’Alceste, u
rop accommodante lui enlève parfois de noblesse. Au reste, le rôle de Philinte est le seul qui puisse être en question un instan
s de cœur, mais qui savaient rendre la piété traitable, et, comme dit Philinte , faire grâce à la nature humaine. De même la litt
ensée d’enfant. Qui sait s’il n’a pas ri quelquefois avec Célimène et Philinte de son farouche Alceste ? Est-il sûr qu’il ait bi
28 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
u’elles sont. Quand on entend cet excellent dialogue entre Alceste et Philinte  : PHILINTE. Contre votre partie éclatez un peu m
tention jusque dans une mauvaise pointe que se permet Alceste , quand Philinte dit à propos de la fin du sonnet : La chute en e
e pas l’être? Le censeur genevois n’épargne pas davantage le rôle de Philinte  : il prétend que ses maximes ressemblent beaucoup
il ne cite rien à l’appui de son accusation : c’est que le langage de Philinte est effectivement celui d’un honnête homme qui ha
et de la coquette Célimène, aussi frappant que celui d’Alceste et de Philinte ; sur les deux rôles de marquis, dont la fatuité r
29 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
l pense du sonnet, n’attend pas que la lecture en soit achevée. Comme Philinte , à chaque pause que fait le lecteur, se récrie d’
dans sa personne, sans lui immoler l’homme du monde, le sage et doux Philinte  : il avait proposé ses idées pour une nouvelle co
30 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
éloigne entièrement, ce sont les discussions sans lin d’Alceste et de Philinte sur la conduite à tenir au milieu de la fausseté
se fait-il qu’Alceste choisisse pour son ami un personnage tel que ce Philinte , dont les opinions sont diamétralement opposées a
poète lui-même ne s’en soit pas rendu un compte exact. C’est pourtant Philinte avec sa molle et faible indulgence, avec ses éter
31 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
mières esquisses de grands seigneurs lettrés ou courtisans, Oronte ou Philinte . Il y revint plus tard, pour être applaudi. Jamai
ient aveuglément les singes de leurs actions. » Avec le personnage de Philinte , l’homme aux transactions de conscience, à l’indu
urtant n’alla pas jusque là, et l’on voit, à ce que disent Alceste et Philinte , le secret triomphe que dut en ressentir Molière.
à cette époque réglée, qu’imbibe et tempère l’eau bénite embaumée des Philinte , c’est la pire, c’est la plus ridicule des « inca
est la pire, c’est la plus ridicule des « incartades. » Le mot est de Philinte lui-même. Molière, dans son jeu, ne les épargnait
. » La façon dont il était vêtu ne l’annonçait pas moins. Tandis que Philinte , tout aux concessions exigées par le temps et la
et homme d’humeur qui se moque ou s’indigne de tout, comme le dameret Philinte cède, au contraire, et applaudit à tout. Vêtu plu
l’emporté, c’est Alceste ; le sage qui le calme et le redresse, c’est Philinte . Il parle, celui-ci, et c’est ce qui dénonce l’or
même de ses pensées. Donnons une preuve ou deux. Que veut l’indulgent Philinte , à Rencontre d’Alceste, mis hors de lui par la mé
Les singes malfaisants et les loups pleins de rage. Voilà ce que dit Philinte  ; voici ce qu’avait dit Sénèque à propos de son S
é d’étendre autant, Sénèque avait fait dire encore au philosophe, son Philinte à lui : « Je rencontrerai des ivrognes, des débau
if » à la façon du philosophe courtisan qui le fait parler — étant le Philinte même de Molière ; son contraire, l’homme emporté,
rsinoé la prude ? Que pensera-t-il d’Oronte, l’homme au sonnet, et de Philinte , l’homme aux infatigables complaisances ? Il a pe
l’emporté, c’est Alceste ; le sage qui le calme et le redresse, c’est Philinte . Il parle, celui-ci, et c’est ce qui dénonce l’or
même de ses pensées. Donnons une preuve ou deux. Que veut l’indulgent Philinte , à l’encontre d’Alceste mis hors de lui par la mé
nges malfaisans et les loups pleins de rage. Voilà ce que dit encore Philinte  ; voici ce qu’avait dit Sénèque à propos de son s
gardé d’étendre autant, il avait l’ait dire encore au philosophe, son Philinte à lui : « Je rencontrerai des ivrognes, des débau
if » à la façon du philosophe courtisan qui le fait parler — étant le Philinte même de Molière, son contraire, l’homme emporté,
un jour de cérémonie, n’avait donc qu’à paraître, surtout venant avec Philinte , qui était, lui, dans la plus correcte tenue de l
32 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
prit médisant Semblent si fort donner dans les mœurs d’à-présent dit Philinte à Alceste, et dont Alceste dit à son tour : J’ai
33 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
nées qui venaient de s’écouler. Figurez-vous, eu effet, qu’Alceste et Philinte ont vécu âge de patriarches, et voyez s’ils ont c
re ! Voilà, en quelque sorte, la différence qui existe entre les deux Philinte . Un homme qui commence comme celui de Molière doi
ans son sein tous les vices du second. Cela arriva à la société, dont Philinte est la personnification. Il en est de même des no
cet homme devait, en se retirant du monde, devenir aussi égoïste que Philinte  ; mais il fallait, pour que ces personnages nous
34 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
able et dévouée que celle de ce misanthrope, et comme Alceste donne à Philinte des leçons d’humanité ! Il joua donc en toussant
Athènes de Shakespeare ou comme l’Alceste de Molière. Je me méfie des Philinte qui trouvent tout bien et tout bon, et tout super
ux que des personnages de chair et d’os ! Alceste, l’éternel songeur, Philinte , l’éternel satisfait, Sganarelle qui se lamente,
e Misanthrope un portrait de républicain, Alceste. Camille ajoute que Philinte n’est qu’un feuillant. Toujours est-il que l’âme
n quoique Collé, dans son Journal, le traite de grimacier. Il faisait Philinte dans Le Misanthrope, Trissotin dans Les Femmes sa
35 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
e sa façon : Servez-nous promptement votre aimable repas, lui a dit Philinte . Repas ! c’est une métaphore, Trissotin s’en emp
s les autres sont des caillettes du sexe mâle. 25 août 1870. III. Philinte et Éliante La tradition a, je ne sais pourquoi
. Philinte et Éliante La tradition a, je ne sais pourquoi, relégué Philinte dans l’emploi des raisonneurs. Philinte n’est poi
je ne sais pourquoi, relégué Philinte dans l’emploi des raisonneurs. Philinte n’est point un raisonneur ; c’est l’honnête homme
opposer à la passion enflammée d’un ami des raisonnements bien faits. Philinte cause, et il cause tout naturellement des sujets
t, l’homme du rôle. Il lui prête un visage sévère et une voix morose. Philinte est aimable et onctueux. Maubant dit les vers ave
même ; il semble triompher de l’irréfutable effet de ses syllogismes. Philinte enveloppe ou d’une ironie spirituelle ou d’une bi
épouse ainsi, au refus d’un autre, une femme qu’il n’aime point. Mais Philinte , le vrai Philinte de Molière, celui que Pressant
sollicitez, et d’éviter avec vous les périls des passions violentes. Philinte et Éliante font, l’un et l’autre, dans ces deux c
français, tel qu’il subsiste encore aujourd’hui. Au fond, ce que dit Philinte , il n’y a guère d’hommes qui ne le pensent et mêm
Fabre d’Églantine a porté sur la scène. Il y montre que cet obligeant Philinte est au fond le plus égoïste des hommes, et qu’Alc
souvent à un autre lendemain pour le chef-d’œuvre de Molière. Voilà Philinte et Éliante mariés ; ils sont parfaitement heureux
36 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192
cieuse de l’ode d’Horace : Donec gratus eram tibi (Lib. III, Od. x) : Philinte semble être le roi, Climène, la Vallière, et Chlo
37 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
d Ariste qu’il appela Chrysalde pour cette fois, un cousin germain de Philinte , un oncle imperturbablement paisible de notre pro
38 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
Cléante est chrétien 787 : il y a une différence marquée entre lui et Philinte 788. Qu’on se rappelle son indulgence, son dévoue
39 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
s mettent dans son jour la complaisance universelle et un peu vile de Philinte , l’égoïsme féroce d’Arnolphe, la sottise de M. Jo
it dans le Misanthrope,où la « sincère Eliante » départage Alceste et Philinte , et dans les Femmes savantes, où ce n’est pas le
40 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
airé. Orphise. Venusta indoles : caractere agréable & charmant. Philinte . Ad amorem & amicitiam propensus : ami &
41 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
ptu un méchant poète, un marquis ridicule, un homme raisonnable comme Philinte . Et quelle merveilleuse habileté de ce poète, qui
42 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
nnées, il taxe d’impertinence les raisons au moyen desquelles le sage Philinte cherche à lui prouver qu’il a tort de se fâcher d
telle que la nature l’a créée. Cependant cette imperfection, observe Philinte , a sa raison d’être, et il va nous en donner le m
quelles il déclare son projet de vivre désormais isolé de la société, Philinte , touché de compassion pour ce malheureux, dit à E
43 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
ne prête à rire en aucune façon. Oronte vient de terminer sa lecture, Philinte a fait son compliment. Alceste bondit et, puisqu’
44 (1802) Études sur Molière pp. -355
ations. La chute jolie, amoureuse, admirable , que le complaisant Philinte admire dans le sonnet, pourrait bien avoir été dé
ne prude, un bel esprit, quelques petits maîtres de cour, l’indulgent Philinte  ; et surtout avec la coquette Célimène ; et ces d
rait donc puni : dira-t-on que la pièce est dénouée par le mariage de Philinte et d’Éliante ? Dénouement encore plus défectueux,
nts, tels que les Vadius ou les Trissotin 50. Si je jouais le rôle de Philinte , je serais l’ami, non le complaisant d’Alceste, e
51. À quoi ne doit-on pas s’attendre, depuis qu’on a fait de ce même Philinte un homme sans âme, sans probité, un homme à faire
45 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
voit donné, &c. Voilà ce que peut dire un cœur vraiment épris. (A Philinte , qui rit.) Oui, Monsieur le rieur, malgré vos bea
46 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
Ariste et Isabelle, Arnolphe entre Chrysalde et Agnès, Alceste entre Philinte et Célimène. Dans les petites pièces, dans les fa
l’homme qu’un ancien biographe de Molière donne pour l’original de ce Philinte , si complaisant, si patient et si doux, toujours
son âme il trouve détestables ! Mais il fallait bien que Chapelle fut Philinte , puisque Molière est Alceste. Molière, Alceste !…
47 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
. Alors venaient les réponses aux Philintes, aux Aristes... Cependant Philinte , Ariste étaient eux-mêmes partie de Molière, et i
ait Mlle Duparc. Elle joua elle-même ce rôle. L’ami du genre humain, Philinte , c’était Chapelle, qui pour être trop à tout le m
48 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
e cadet ; Caliste, Mlle Hilaire. Deux Satires, MM. Estival et Morel ; Philinte , berger, le sieur Blondel. Climène, Mlle de Saint
49 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
répand sur les autres personnages, & qui les éclaire. L’indulgent Philinte qui, sans aimer ni censurer les hommes, souffre l
50 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ines retraites après une première résistance, comme Philaminte ? Pour Philinte , c’est Molière donnant à quelque ami les conseils
51 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
ses et les traits brillantés, et prenant encore en cette circonstance Philinte pour l’organe de l’auteur, les spectateurs s’empr
arterre ait pu être détrompé par les brusqueries que l’approbation de Philinte arrache à chaque strophe à Alceste. Ces exclamati
rope fût plus sensé en les laissant échapper qu’en s’emportant contre Philinte , parce qu’il avait répondu avec affabilité à l’ac
envers Molière, puisqu’il est constant que celui-ci avait donné à son Philinte plus d’un trait de son propre caractère, et préci
qui a excité l’indignation de l’intolérant Rousseau. « Les maximes de Philinte , dit-il, ressemblent beaucoup à celles des fripon
ni maîtriser ni combattre. Non, répond Alceste aux représentations de Philinte , comme Molière à celles de Chapelle, Non, l’amou
52 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
été se fait remarquer dans ses rôles de raisonneur. Ariste, Chrysale, Philinte , Cléante, sont philosophes sans parler sur le mêm
53 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
en faire descendre sous la forme prosaïque de Dorante, de Cléante, de Philinte , d’Ariste, de Clitandre, d’Henriette ou du bonhom
54 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
vec un puissant relief dans les deux héros du Misanthrope, Alceste et Philinte . Aucun d’eux n’a ni tout à fait tort ni tout à fa
55
représentation, par le public, qui donna tort ainsi à Alceste contre Philinte . Molière avait espéré, dit-on, que personne ne se
ècle, il en est un qu’il cite volontiers, et celui-là c’est… Molière. Philinte ne dit-il pas à Alceste : « Je crois voir en nou
56 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
é dans « l’honnête homme » de Molière, Clitandre, qui s’appelle aussi Philinte et Ariste. L’honnête homme, l’homme distingué, co
57 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
es caractères du républicain et du royaliste. Alceste est un Jacobin, Philinte un Feuillant achevé. » Voici une ingénieuse apolo
son œuvre sur le sol comique, et substitué Alceste au prince jaloux, Philinte à don Alvare. et Célimène à Done Elvire. Le rigou
physionomie absolument originale. Molière n’est pas plus Alceste que Philinte , quoique tous deux tiennent un peu de lui. À plus
nnage : L’École des femmes aux Femmes savantes, Don Juan au Tartuffe, Philinte à Alceste, Dorante à Lysidas. Le bien jaillit du
58
son. Cléante n’est pas de la famille d’Alceste, mais de la famille de Philinte . Barré a un fond de bourgeois franc et têtu qui n
59 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
se répand sur les autres personnages, et qui les éclaire. L’indulgent Philinte qui, sans aimer ni censurer les hommes, souffre l
60 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
lesses des autres, & que Chapelle y est representé sous le nom de Philinte , qui étant d’une humeur plus liante voit les defa
61 (1900) Molière pp. -283
plus accommodant de tous les évêques, celui qu’on pourrait définir le Philinte de l’épiscopat, c’est de Fléchier, évêque de Nîme
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