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1 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
Avant-propos Ces pages nouvelles sur Molière n’ont d’autre prétention que de faire aimer davan
érudits de ce temps et les documents fournis par les contemporains de Molière . Ce travail, entrepris pour une satisfaction tout
ritable profit. On gagne toujours en effet quelque chose à fréquenter Molière , et peut-être même n’aurons-nous pas fait une œuv
ement à quelques-uns et dédaignent le grand public, celui pour lequel Molière lui-même écrivait et celui qui, encore aujourd’hu
e écrivait et celui qui, encore aujourd’hui, applaudit à la gloire de Molière . J. C. Préface [I] Aimer Molière, — j’
applaudit à la gloire de Molière. J. C. Préface [I] Aimer Molière , — j’entends l’aimer sincèrement et de tout cœur,
’esprit. C’est ne pas aimer d’abord tout ce qui est incompatible avec Molière , tout ce qui lui était contraire en son temps, ce
traire en son temps, ce qui lui eût été insupportable du nôtre. Aimer Molière , c’est être guéri à jamais, je ne parle pas de la
Gens éloquents et sublimes, vous l’êtes beaucoup trop pour moi. Aimer Molière , c’est être également à l’abri et à mille lieues
olles qui, en présence du mal, ne savent ni s’indigner ni haïr. Aimer Molière , c’est être assuré de ne pas aller donner dans l’
e chaque fois avec lui par une hilarité bienfaisante. Aimer et chérir Molière , c’est être antipathique à toute manière dans le
u marivaudage en aucun genre, au style miroitant et artificiel. Aimer Molière , c’est n’être disposé à aimer ni le faux bel espr
de l’esprit chez les autres comme pour soi. Sainte-Beuve. [II] Molière est si grand, que chaque fois qu’on le relit on é
sonne en cela n’ose l’imiter… Tous les ans, je lis quelques pièces de Molière , de même que de temps en temps je contemple les g
elles pour rafraîchir nos impressions (12 mai 1825). … Quel homme que Molière  ! quelle âme grande et pure ! — Oui, c’est là le
s mœurs du leur ; ils n’ont pas su les franchir et s’élancer au-delà. Molière montrait aux hommes ce qu’ils sont pour les châti
u’ils sont pour les châtier (29 janvier 1826). … Je connais et j’aime Molière depuis ma jeunesse et pendant toute ma vie j’ai a
e je tiens ce grand Grec pour le seul homme qui puisse être comparé à Molière (28 mars 1827). Goethe. [III] Je me figure
bonté, voulant donner au genre humain le plaisir de la comédie, créa Molière et le laissa tomber sur terre en lui disant : « H
à personne, il appartient à l’univers1. Kemble. I. La Semaine de Molière Tous les ans, lorsqu’arrive cette date du 15 j
ans, lorsqu’arrive cette date du 15 janvier, anniversaire du jour où Molière naquit, le premier et le second Théâtre-Français
comique, les comédiens viennent saluer son image. C’est la Semaine de Molière , et l’immortel semble vivant durant de tels jours
urs. — Cette fois, et dans l’année que nous traversons, la Semaine de Molière était plus funèbre, mais elle eut dû être plus so
plus solennelle. 1873 est le deux centième anniversaire de la mort de Molière . La France littéraire eût dû, ce semble, saluer r
res du théâtre : Racine, toujours humain, Corneille, toujours altier, Molière , toujours vivant. C’est par ce côté-là que, loin
otons ce symptôme excellent : le public accourt dès qu’on lui annonce Molière . Après tant de jours sombres, il veut rire, mais
vrier 1873, à dix heures du soir, il y avait juste deux cents ans que Molière était mort, âgé de cinquante et un ans, un mois e
 février sans la fixer, sans la marquer par une sorte d’apothéose, et Molière doit attendre les fêtes qu’organise M. Ballande e
, il y a quelques années, à Schiller. Je me trompe. L’anniversaire de Molière a été célébré en province, par quelques poètes et
dis que les théâtres français oubliaient de célébrer le centenaire de Molière , des étrangers, — des Allemands pour ainsi dire, 
joué, le 17 février 1873, sur le Burg-Theater de Vienne, L’Avare, de Molière , avec un luxe de mise en scène et une solennité r
rdeur qui l’honore. Elle célébrait, en lui donnant ce nom, la fête de Molière , que nous ne chômions plus. Un artiste éminent, M
is, L’Avare une fois représenté, le rideau s’est levé sur le buste de Molière entouré de tous les artistes, revêtus des costume
eux faire que de reproduire ici l’étude spéciale qu’avait consacrée à Molière , en manière de préface à cette solennité, un des
’hui. M. Lauser, dans le feuilleton excellent qu’il écrivit alors sur Molière , nous donne tout à fait, à nous autres Français,
e « depuis deux siècles l’affection et l’admiration des Français pour Molière n’ont pas diminué ; sa statue se trouve rue Riche
encore assis au milieu de ses chers Parisiens… Et le visage pensif de Molière est connu de tous ». « Il n’est pas d’apprenti,
qui ne sache par cœur des vers ou des phrases extraites des œuvres de Molière et passées en proverbes. Chaque spectateur tient
verbes. Chaque spectateur tient essentiellement à ce que les rôles de Molière soient interprétés conformément à la tradition de
inal ou même l’atténuation de quelques termes qui, même à l’époque de Molière , étaient considérés comme trop crus. Il ne se pas
Il ne se passe pas d’année sans qu’une nouvelle édition des œuvres de Molière ne voie le jour ; des savants sont occupés sans c
ne ferons pas défaut dans le cortège qui s’achemine vers le buste de Molière pour ceindre son front toujours jeune de nouveaux
er les Allemands, plus que tous les autres peuples, à ne marchander à Molière ni leur respect, ni leur admiration. S’il convien
les Allemands, eux, ont contracté une dette toute particulière envers Molière . « À l’époque de la lutte intellectuelle que la l
e la littérature de cette période ont été condamnés sans jugement, et Molière n’a pas été exclu de ce verdict. Beaucoup d’entre
s réfléchir l’injuste arrêt de Schlegel, qui considérait le talent de Molière tout au plus suffisant pour la farce. Ceux-là ne
rement compétent que Schlegel : Goethe. Celui-ci écrit à Eckermann : “ Molière est tellement grand, que chaque fois qu’on le rel
uction, avec introduction explicative pour chaque pièce des œuvres de Molière , par le comte Baudessin, les essais si remarquabl
eiller en Allemagne la sympathie pour le plus grand poète français. «  Molière s’est rapproché de nous comme poète et comme homm
i sentent son grand et noble cœur battre dans chacun de ses ouvrages. Molière ne nous appartiendra peut-être jamais tout à fait
antes. « Vouloir chercher à amoindrir la signification et le génie de Molière , parce qu’il aura mélangé des minéraux étrangers
n d’étudier sur le vif à Paris même. Mais qui donc voudra reprocher à Molière d’avoir enrichi ainsi la scène française et de l’
poètes étrangers et ses essais malheureux dans la tragédie ont occupé Molière jusqu’à sa quarantième année. Jusqu’alors, il dou
on faussée qui dominait alors. ……………………………………………………………………………… « Et ce Molière , qui n’avait en vue, comme nous l’avons fait rema
alade imaginaire et du Médecin malgré lui ? La création de l’œuvre de Molière embrasse tout, depuis la simple farce jusqu’à la
qu’il a écrit Le Misanthrope avec toutes ses larmes et tout son sang. Molière avait adopté ce sage principe : Le plus grand pré
u ménage et non pour briller en public. Et c’est avec ce bon sens que Molière s’est attaché à montrer quels sont les devoirs de
voirs essentiels de la société humaine. » M. Lauser applique enfin à Molière le mot admirable de Térence : « Homo sum… » — Je
est humain ne m’est étranger. Certes M. Lauser a raison de réclamer Molière pour l’humanité tout entière ; mais n’oublions pa
e répète, à des poètes et à des acteurs étrangers le soin de célébrer Molière . Pendant ce temps, nous recherchions, dans nos no
es détails sur cette mort qu’on oubliait ici et qu’on saluait là-bas. Molière était né au coin de la rue des Vieilles-Étuves et
, Jean-Baptiste Poquelin, porte sur son enseigne ce nom populaire : À Molière . Quant à la maison où le grand poète est mort, je
elieu vers l’année 1763. Rien n’est plus tragique que cette agonie de Molière telle que la raconte Grimarest. Elle était cepend
t cependant absolument prévue. La toux, qui depuis longtemps secouait Molière , avait fort augmenté depuis la dernière année. Ce
e, que Boileau, effrayé de cette consomption lente, voulut déterminer Molière à abandonner le théâtre : « Votre santé y dépéri
ous épuise ; croyez-moi, il faut y renoncer ! « — Hélas, lui répondit Molière , c’est le point d’honneur qui m’arrête ! « — Et q
losophe tel que vous ! » Boileau n’entendait pas ce que voulait dire Molière . Esclave de cette nécessité du métier qui attache
re à sa palette, l’écrivain à sa plume, le marin à son banc de quart, Molière se sentait lié par le devoir à ses planches poudr
e protectrice de Voltaire fut une des dernières parties de plaisir de Molière , la dernière sans doute. Il allait mourir bientôt
ù devait avoir lieu la quatrième représentation du Malade imaginaire, Molière , sentant que le mal était décidément le plus fort
cinquante pauvres diables qui n’ont que leur journée pour vivre, dit Molière  ; si je ne joue pas, qui leur donnera du pain ? »
Baron lui prit les mains ; elles étaient glacées. Le comédien donna à Molière son manchon, appela ses porteurs, sa chaise, et,
e des Bons-Enfants à la rue de Richelieu, du Palais-Royal au logis de Molière , il demeura aux côtés de son maître et de son ami
és de son maître et de son ami. Une fois chez lui, raconte Grimarest, Molière consentit à prendre un bouillon. Baron lui rappor
re consentit à prendre un bouillon. Baron lui rapporta un de ceux que Mlle Molière tenait toujours prêts pour elle-même, « car elle
, « car elle avait un soin extrême de sa personne ». « Eh ! non, dit Molière , les bouillons de ma femme sont de vraies eaux-fo
tres. Son valet et Martine couraient à Saint-Eustache, la paroisse de Molière , et demandaient un confesseur ; deux curés refusa
s’appelaient, l’un, Lenfant, l’autre, Lechat. Enfin le beau-frère de Molière , Jean Aubry, décida un troisième prêtre, nommé Pa
à venir. Lorsque l’abbé Paysant arriva rue de Richelieu, il y trouva Molière mort entre les bras d’un gentilhomme, M. Couthon.
Mais qu’est-ce que cette mort comparée au scandale des funérailles de Molière , à ce refus de sépulture ordonné par M. Merlin, c
rée aux lugubres funérailles de ce grand homme de bien qui s’appelait Molière  ? La nuit, le 21 février, malgré la foule qui hur
e Béjart jeta par la fenêtre mille livres pour l’apaiser, la bière de Molière portée à bras, fut enlevée de la maison mortuaire
vieux sur les portes fermées du cimetière :         Il est passé, ce Molière ,         Du théâtre à la bière,    Le pauvre homm
que (4e année, t. VI, p. 353), un curieux article sur cette Maison de Molière où venait de se passer le drame rapporté par Grim
sier, dans laquelle on descend par quelques marches. L’appartement de Molière était à l’entresol, et celui d’Armande Béjart au-
arallèlement au foyer sont les deux autres croisées, entre lesquelles Molière avait suspendu son portrait dans le costume d’Aug
, le coin jadis réservé à l’armoire sculptée sous la clef de laquelle Molière enfermait ses livres et ses manuscrits, vendus, d
lle de ses fenêtres qui livra passage à la dernière bouffée d’air que Molière respira, est écrit, en manière d’enseigne, le mot
de. » Depuis trente-cinq ans, l’intérieur de l’appartement où mourut Molière n’a pas dû beaucoup changer. On a appliqué dans l
vons dit tout à l’heure que des recherches plus nouvelles veulent que Molière ait habité non le nº 34 de la rue Richelieu, mais
mes assez oublieux décidément, et il a fallu bien des années pour que Molière ait, dans un angle et comme dans un coin de notre
uccès ! Combien de fois essaya-t-on d’organiser une souscription pour Molière  ! En 1818, une commission, dont faisaient partie
ffitte, etc., voulut élever, par souscription publique, un monument à Molière . Peine perdue ! Aucun (je dis aucun) souscripteur
médiens, et à leur tête M. Régnier, s’y missent corps et âme pour que Molière eût son monument8. Le jeudi 10 mai 1838, le Théât
is gentilhomme avec la Cérémonie, au bénéfice de la souscription pour Molière . La recette nette s’éleva à 17 242 francs 65 cent
nette s’éleva à 17 242 francs 65 centimes. Cent ans après la mort de Molière , en 1773, la Comédie-Française avait déjà donné u
e M. Em. de Géricourt sur une représentation du premier centenaire de Molière , représentation qui n’a pas eu son pendant cette
proposition de Lekain que les comédiens du roi, les enfants chéris de Molière , comme il les appelait, décidèrent que la Comédie
, décidèrent que la Comédie-Française, pour célébrer la centenaire de Molière et pour élever une statue « à la mémoire de ce gr
bération des comédiens du roi, prise à l’occasion de la centenaire de Molière . Ce jour, le sieur Lekain, l’un de nos camarades
poser à l’Assemblée ce qu’il avait imaginé pour honorer la mémoire de Molière , et consacrer sa centenaire par un monument qui p
e jouée mercredi prochain, 17 courant, pour célébrer la centenaire de Molière , sera consacré à faire élever une statue à la mém
de la représentation qui sera donnée à l’occasion de la centenaire de Molière , pour élever une statue à ce grand homme dans le
héris élèvent un monument à la gloire de leur père ; c’est le nom que Molière nous avait donnés, et c’est le seul peut-être qui
73.   J’approuve fort votre idée, mon cher Lekain, pour la statue de Molière , mais je ne suis embarrassé que des moyens. Croye
mon cher Lekain. Donc, plus d’obstacles. On pouvait librement fêter Molière . Aussi, le lundi 15 février 1773, Lekain s’avança
bénéfice entier de cette représentation à l’érection de la statue de Molière , de cet homme unique en son genre, et le plus gra
trois mille six cents livres seulement. Mais, quoi ! le centenaire de Molière était du moins fêté, et d’ailleurs les comédiens
Musée de la Comédie-Française. L’honneur était sauf, et la Maison de Molière avait mieux mérité de lui en 1773 qu’en 1873.
re avait mieux mérité de lui en 1773 qu’en 1873. II. Les débuts de Molière Nous avons dit comment les comédiens de Molièr
II. Les débuts de Molière Nous avons dit comment les comédiens de Molière ont perdu cette occasion de célébrer solennelleme
e célébrer solennellement le deux centième anniversaire de la mort de Molière , comment ils ont laissé s’écouler, sans la fêter,
lière, comment ils ont laissé s’écouler, sans la fêter, la Semaine de Molière . Il est juste de reconnaître qu’ils n’ont pas tou
lorsqu’arriva la date du 15 janvier, anniversaire de la naissance de Molière , la Comédie-Française ne voulut point la laisser
rendre à l’auteur du Misanthrope l’hommage qui lui est dû. Elle fêta Molière comme d’habitude, au bruit des bombes que lançaie
ccasion du deux cent quarante-sixième anniversaire de la naissance de Molière , la Comédie-Française avait donné un à-propos en
la Comédie-Française avait donné un à-propos en un acte, La Valise de Molière de M. Édouard Fournier, d’un intérêt tout particu
squ’il promettait aux amateurs, aux moliérophiles, comme on a dit, du Molière inédit. Ce petit acte contenait, en effet, douze
ntenait, en effet, douze fragments inédits ou peu connus, attribués à Molière avec une certaine vraisemblance. La brochure, que
octeurs rivaux, etc., que l’auteur de l’à-propos supposait perdus par Molière avec sa valise ; M. Fournier n’avait fait, en som
c sa valise ; M. Fournier n’avait fait, en somme, pour ces miettes de Molière , que ce qu’avait fait, en 1682, Champmeslé pour d
6, M. Alphonse Pagès avait, à peu près de même, rimé un acte en vers, Molière à Pézenas, destiné à servir de prologue à la farc
logue à la farce du Médecin volant que l’Odéon représentait alors. Ce Molière à Pézenas était la mise en scène d’un épisode de
’épingle ; ils y recevaient sans déserter des coups de poignard. Pour Molière , elles furent longues, ces années de luttes, d’es
avoir tout étudié, tout appris : la théologie, la médecine, le droit ( Molière s’était fait, dit Grimarest, recevoir avocat), un
re Théâtre, aux fossés de la porte de Nesle. On s’imagine que dès que Molière dut paraître, dès qu’il donna au public ses premi
lui demande l’aumône de la renommée : « Bonhomme, vous repasserez ! » Molière repassa, mais plus tard, je l’ai dit, près de qui
les représentations à Bordeaux, en pleine guerre civile, la troupe de Molière chassée par les arquebusades des partisans, les s
oire, ni la fortune. La foule s’est à la longue habituée à considérer Molière choyé des grands, accueilli à la cour et dînant à
nsonges de la tradition et que l’histoire anéantit. Cette jeunesse de Molière est singulièrement attristée. Quels efforts pour
ler de lui ; la Gazette de France se tait sur les premières pièces de Molière  ; Loret, l’homme à la mode, qui rimait l’actualit
te renommée courante et de ce qu’on nommerait aujourd’hui la réclame, Molière , d’ailleurs, ne s’inquiétait guère, et ce n’était
Alceste. J’aime beaucoup les commentateurs s’acharnant à soutenir que Molière s’inspira, pour cette grande figure d’Alceste, de
cette grande figure d’Alceste, des rudes vertus de M. de Montausier ! Molière avait vraiment bien besoin de modèle ! Il n’avait
disait le chansonnier, n’est qu’un amour rentré. » Toute la haine de Molière venait, en effet, de son trop-plein d’amour qu’il
er. J’ai peut-être exagéré tout à l’heure en comparant l’existence de Molière en province à celle des bateleurs héroïques du Ro
province à celle des bateleurs héroïques du Roman comique de Scarron. Molière , ami du prince de Conti, pour lequel il dansait e
t presque honorée partout où elle passait. M. B. Fillon nous a montré Molière dans le Poitou10. M. Brouchoud nous l’a fait voir
ns le Languedoc. C’est là que nous rencontrons la troupe ambulante de Molière voyageant à cheval à travers les routes. On donna
teurs un cheval pour trois, aux actrices un cheval pour deux. Quant à Molière , en sa qualité de directeur, il avait un cheval p
eval pour lui seul. Comment M. Raymond le sait-il ? La vérité est que Molière et sa troupe voyageaient comme ils pouvaient, tan
tion les charrettes nécessaires pour transporter le petit théâtre de Molière et sa troupe 13. Cette note fort curieuse montre
jusqu’en ces années d’art à la belle étoile, celui qui allait devenir Molière . Nous avons, du reste, sur la façon de vivre du g
témoignage intéressant, c’est celui de Dassoucy, qui rencontra alors Molière , navigua avec lui sur le Rhône, et le suivit just
tures comment il vécut, bien nourri, gros et gras, avec les Béjart et Molière  :                  Qu’en cette douce compagnie  
te, plus tard, mais ici l’aveu est bon à retenir, et nous montre déjà Molière tel que nous le retrouverons à Paris, compatissan
compter avec l’errant recueilli en chemin. M. Eug. Noël, qui a étudié Molière à Rouen, comme M. Péricault a étudié Molière à Ly
 Eug. Noël, qui a étudié Molière à Rouen, comme M. Péricault a étudié Molière à Lyon, nous donne une autre preuve de la généros
tudié Molière à Lyon, nous donne une autre preuve de la générosité de Molière . Le comédien abandonna au profit de l’Hôtel-Dieu
entation au bénéfice de ce même Hôtel-Dieu. A Lyon, dit M. Péricault, Molière avait fait de même. Ce qui est intéressant à rete
e. Ce qui est intéressant à retenir, c’est que la salle de théâtre où Molière jouait, durant son séjour à Rouen, se trouvait à
ctères et même du langage, des patois de la province, qui permirent à Molière de mettre au théâtre des types si divers de provi
paysannes de Pourceaugnac. Ce M. Loyal est bel et bien un Normand et Molière lui fait patoiser le langage des gars de Rouen to
landre, ceux du Poitou ou du Limousin, étaient d’ailleurs familiers à Molière  : on ne parodie guère que ce qu’on a étudié. Le l
de nos provinces — patois dont la Convention devait abolir l’usage — Molière n’ait pas donné et les acteurs d’aujourd’hui ne s
gnac cet accent limousin, si spécial et si amusant. On a prétendu que Molière avait écrit cette farce, Monsieur de Pourceaugnac
erie date, au contraire, des premières années de la vie littéraire de Molière , et de ces journées de pérégrinations artistiques
es. Un tradition locale, que j’ai recueillie à Limoges même, veut que Molière ait été sifflé par le public limousin et s’en soi
15. Les Limousins auraient, au surplus, bien tort de garder rancune à Molière de cette raillerie, car, s’il se moque du Cimetiè
illeurs, — ceci soit dit en passant, — la tristesse, la mélancolie de Molière ne se montre si cruellement que dans Monsieur de
se moquent d’eux après réflexion et les méprisent avant toute chose. Molière , certes, n’avait point voulu faire ressortir cett
tte scène, la satire la plus terrible à coup sûr qu’ait jamais lancée Molière contre la médecine. L’impression que nous cause l
et ce n’est pas seulement pour se venger d’un gentilhomme limosin que Molière , comme on l’a dit, a composé cette noire parodie.
ocondre, — dont nous reparlerons plus tard, — prétend qu’à cette date Molière , étudiant, émancipé, ayant quitté là Cujas et lui
mi, il est vrai. Dassoucy se contentait, on l’a vu, de l’ordinaire de Molière et de ses compagnons. Toujours est-il que, si Lim
re et de ses compagnons. Toujours est-il que, si Limoges fut sévère à Molière , la Normandie lui fut accueillante et amie. Le su
re à Molière, la Normandie lui fut accueillante et amie. Le succès de Molière à Rouen fut tel que l’écho en parvint jusqu’à Par
près le comédien dont on parlait tant. Ce fut le 24 octobre 1658 que Molière et ses camarades eurent l’honneur de paraître dev
eux, dressé dans la salle des Gardes du Louvre un théâtre sur lequel Molière monta le premier. Tout d’abord, la troupe joua Ni
’abord, la troupe joua Nicomède, de Corneille ; le succès fut modéré. Molière , sentant bien que la représentation semblait au r
rent charmantes. Ce vif succès décida l’établissement de la troupe de Molière à Paris16. La salle du Petit-Bourbon fut accordée
diens pour y jouer alternativement avec les Italiens. Et la troupe de Molière prit dès lors le nom de la Troupe de Monsieur. Le
-Bourbon, si l’on en croit encore un des ennemis les plus acharnés de Molière , l’auteur d’Élomire hypocondre. Dans cette pièce,
ièce, Le Boulanger de Chalussay fait raconter à Élomire (anagramme de Molière ) les tribulations premières de l’ouverture du thé
e. Le charme était rompu et le mauvais sort écarté. Acteur et auteur, Molière succès avait séduit et pour toujours conquis le p
mi-dieu des drôles, un des types de rouerie les mieux exécutés par ce Molière qui aimait la ruse comme Balzac aimait la force,
roirait voir, en comparant telle comédie célèbre à cette fantaisie de Molière , un dessin d’un journal de mode à côté d’un croqu
la treille, en face de la mer bleue, de Sorrente ou de Caprée. C’est Molière à Naples et s’amusant avec Pulcinella, tout en so
s’amusant avec Pulcinella, tout en songeant à George Dandin. III. Molière intime Ce n’était pas, lorsque Molière vint in
nt à George Dandin. III. Molière intime Ce n’était pas, lorsque Molière vint interpréter Nicomède devant le roi, la premi
’étaient, nous l’avons vu, avisés de jouer la comédie entre compères. Molière , mordu par l’amour du théâtre, avait, dit-on, tro
e disait qu’après tout le métier de comédien avait ses charmes. Bref, Molière et ses amis les amateurs de théâtre s’établirent
e, au faubourg Saint-Germain. « Ce fut alors, dit un biographe17, que Molière prit le nom qu’il a toujours porté depuis, mais l
roman qui avait alors quelque réputation et dont l’auteur se nommait Molière , eut quelque part à ce choix. » Bret, dans son é
eut quelque part à ce choix. » Bret, dans son édition des Œuvres de Molière (Paris, 1773), fait suivre la Vie de Molière par
on édition des Œuvres de Molière (Paris, 1773), fait suivre la Vie de Molière par Voltaire, qu’il réimprime, d’un supplément où
e ou qu’il fût tout bonnement de race parisienne, toujours est-il que Molière seul nous inquiète, nous intéresse, et que le nom
t aujourd’hui, grâce aux recherches de M. Eud. Soulié, les parents de Molière jusque dans les vêtements dont ils se vêtaient, o
parisiens, enrichis par leur constant labeur et leur vieille probité. Molière , lui, allait et venait, courait la ville, écoutai
vait18. La vie de province, cette dure vie laborieuse, avait fait que Molière , arrivant à Paris, possédait désormais plus de su
he des comédies que la postérité a recueillies, mais avant L’Étourdi, Molière n’avait-il pas écrit Le Docteur amoureux, Les Tro
e Jacob a cru trouver la première forme des Fourberies de Scapin 19 ? Molière écrivit même alors des ballets et M. P. Lacroix a
ellier, 1655). Quelques vers de cette pièce sembleraient indiquer que Molière a placé là des fragments de sa traduction de Lucr
on œuvre. Il y figura assurément et l’on y trouve indiqué : Le sieur Molière , représentant une harengère. Voici même les vers
M. P. Lacroix qui pense que ces vers signifient que la pièce était de Molière . Mais j’enregistre ce passage d’une particularité
te après deux siècles) les fragments dispersés des œuvres inédites de Molière , par exemple, de cette comédie inconnue de L’Homm
ver. On recherche à la fois, et à cette heure, toutes les reliques de Molière pour en composer un musée spécial qu’il sera curi
mmissaire de police érudit, grand admirateur, admirateur passionné de Molière , demanda un jour, par lettre rendue publique, si
que, si on ne pouvait le mettre sur la trace des manuscrits perdus de Molière . Après le décès de Molière, disait-il, sa veuve r
ttre sur la trace des manuscrits perdus de Molière. Après le décès de Molière , disait-il, sa veuve remit au comédien La Grange
avait déposé tous ses papiers (et, par conséquent, les manuscrits de Molière , s’il en possédait) dans un château situé en Norm
stion au public, bien des années se sont passées et les manuscrits de Molière n’ont pas été découverts. Peut-être la célébratio
Montauban, dans un coin du musée, un portrait authentique, dit-on, de Molière , de Molière jeune et courant la France à la tête
ans un coin du musée, un portrait authentique, dit-on, de Molière, de Molière jeune et courant la France à la tête de l’Illustr
tauban, s’était arrêté devant ce portrait et avait deviné que c’était Molière . Et puisque le hasard nous remet ainsi sur la tra
parlions tout à l’heure, cette traduction de Lucrèce, entreprise par Molière , qui traduisait Lucrèce comme Victor Hugo a tradu
x, et celle du Maître d’école, et celle des Trois Docteurs rivaux que Molière jeune improvisait en route sur les grands chemins
souhaiter de retrouver aujourd’hui. Ne devinerait-on pas une sorte de Molière en fleur, si je puis dire, dans ces farces ignoré
e heure n’ajouterait rien à la gloire, à la physionomie littéraire de Molière , mais on aime à connaître le génie jusque dans se
quoi les recherches des érudits, les patientes études des amoureux de Molière ne pourront, même si elles aboutissent seulement
s, en augmentant la renommée du grand comique français. Nous avons vu Molière arriver à Paris et s’y fixer. Il avait trente-six
ravant, le prince de Conti avait voulu le prendre pour secrétaire, et Molière , avide surtout d’indépendance, n’avait pas hésité
j’ai amenés de si loin ? » On trouve déjà là la réponse admirable de Molière mourant. Marcel raconte que Molière demanda au pr
e déjà là la réponse admirable de Molière mourant. Marcel raconte que Molière demanda au prince de Conti cette place de secréta
ienne, se remit à rimer et à chanter. Ce théâtre du Petit-Bourbon, où Molière s’était établi, ne devait pas durer longtemps. En
es et fait parodier Le Cid de son rival Corneille. Le 4 février 1661, Molière donnait là sans succès son Dom Garcie de Navarre
loyal artiste qui a écrit, jour par jour, la chronique du théâtre de Molière , — nous saurons au juste comment fonctionnait ce
Grange porte, sur son premier feuillet, cette mention : « Le sieur de Molière et sa troupe arrivèrent à Paris au mois d’octobre
quivalent, la liste de ces visites ou représentations de la troupe de Molière chez le roi, les princes, les particuliers, chez
1665, la troupe alla à Saint-Germain-en-Laye, le roi dit au sieur de Molière qu’il voulait que la troupe dorénavant lui appart
placée au milieu de l’assemblée23. » Le roi, on le voit, aimait fort Molière , mais il est bon d’ajouter qu’il aimait plus en l
ouer Tartuffe, mais ne lui en accordons pas trop le mérite. Pour lui, Molière était sa chose et il le protégeait plus encore pa
s pas être appelés par les envieux les maîtres et les inspirateurs de Molière  ? Sans doute, Molière leur avait fort emprunté, m
les envieux les maîtres et les inspirateurs de Molière ? Sans doute, Molière leur avait fort emprunté, mais comme le génie emp
on, de comparer L’Étourdi, par exemple, à la fantaisie italienne d’où Molière a tiré ce pimpant chef-d’œuvre. Cependant rendons
ur, et ce qu’il y avait d’exotique dans le talent du grand comique25. Molière emprunta beaucoup. Il doit moins que Corneille, s
ns-nous dit, les bouffons italiens si fort applaudis alors à Paris. «  Molière , écrit Palaprat, vivait dans une étroite familiar
t indiquée à demi dans le scénario italien. Mais, encore un coup, que Molière dépasse ceux qu’il imite ! Comme Tartuffe est au-
quelle hauteur s’élève le Don Juan français ! On peut dire encore que Molière emprunte ses sujets comme le sculpteur achète de
re partie du génie, disait Goethe, se compose de souvenirs. » Ce que Molière a emprunté surtout aux Italiens, c’est l’action d
si nettement tranchés, devaient bien vite séduire un homme né, comme Molière , avec le génie dramatique : ils sont le mouvement
ries de Cassandrino ont plus d’une fois consolé les Romains esclaves. Molière eut la gloire de faire de ces masques des hommes,
i peuvent engager un homme et tout l’esprit nécessaire pour le fixer. Molière avait passé des amusements que l’on se fait avec
on n’adhérait pas à ses sentiments : elle aimait mieux être l’amie de Molière que sa belle-mère ; ainsi il aurait tout gâté de
sa mère, se détermina un matin de s’aller jeter dans l’appartement de Molière fortement résolue de n’en point sortir qu’il ne l
errible ; la mère donna des marques de fureur, de désespoir, comme si Molière avait épousé sa rivale, ou comme si sa fille fût
e plus grand bonheur qui pût arriver à sa fille, était d’avoir épousé Molière , qui perdit par ce mariage tout l’agrément que so
fâme calomnie qui arriva jusqu’aux oreilles du roi et qui voulait que Molière eût épousé sa propre fille ? Durant les deux anné
deux années qui précédèrent la naissance d’Armande, il est prouvé que Molière et la Béjart n’ont absolument pu s’être rencontré
t pas moins, on le sait, le malheur à jamais irréparable de la vie de Molière . La coquetterie, l’infatuation d’Armande devaient
é son époux. « Moi, dit MmeSand dans la préface de son drame intitulé Molière , je crois que Molière eût méprisé et oublié une f
t MmeSand dans la préface de son drame intitulé Molière, je crois que Molière eût méprisé et oublié une femme dissolue ; je cro
en était bien assez pour le tuer. » Certes, mais comment soutenir que Molière ne souffrit que de cette humeur ? Nous verrons bi
te ce douloureux sujet des souffrances et des malheurs domestiques de Molière . Une tradition veut que Molière ait rencontré, du
rances et des malheurs domestiques de Molière. Une tradition veut que Molière ait rencontré, durant ses voyages, à Avignon, le
t se proposait d’aller dessiner les ruines d’Orange et de Saint-Remi. Molière , qui devait plus tard chanter Mignard dans son Po
e voulut-elle pas que cet honnête homme épousât cette honnête femme ? Mlle Molière , celle qui devait demeurer plus célèbre encore so
s contemporains, et lorsque, dans les fêtes que Fouquet donna à Vaux, Molière la fit paraître en naïade, — ce qui était au moin
. Loret, dans sa Gazette, nous a laissé un croquis assez rapide de la Molière (1663) : Pour vous peindre, belle Molière, Il fa
croquis assez rapide de la Molière (1663) : Pour vous peindre, belle Molière , Il faudrait qu’un dieu jeune et beau Guidât les
rille en ce jeu doux et fin, C’est un esprit… c’est vous enfin. Mais Molière lui-même, dans Le Bourgeois gentilhomme, décrit a
e est capricieuse, j’en demeure d’accord, mais tout sied aux belles… Molière n’était cependant pas toujours aussi aveugle en r
isant : Oubliez-vous donc que vous représentez une honnête femme ! La Molière devait se remarier. Elle épousa Guérin d’Estriché
’elle aime davantage. « Ce mari de chair », qui lui survécut, vengea Molière , a-t-on dit ; c’était un homme volontaire, d’hume
a grande Mademoiselle. Cette vengeance posthume eût d’ailleurs frappé Molière au cœur s’il avait pu prévoir qu’un tel homme lui
it. Il avait peu d’amis à qui se fier de son vivant : Chapelle, à qui Molière se plaignait, était trop dissipé pour l’écouter ;
it, était trop dissipé pour l’écouter ; une seule confidence suffit à Molière de ce côté ; Rohaut et Mignard, plus graves, devi
cher M. Rohaut, je suis le plus malheureux de tous les hommes, ajouta Molière , et je n’ai que ce que je mérite. Je n’ai pas pen
ables et les miennes, m’ôtent cette satisfaction. — M. Rohaut étala à Molière toutes les maximes d’une saine philosophie, pour
u’il avait tort de s’abandonner à ses déplaisirs. — Eh ! lui répondit Molière , je ne saurais être philosophe avec une femme aus
. » Le passage que j’ai souligné donnerait raison à George Sand, et Molière n’aurait jamais soupçonné (ou plutôt jamais révél
soupçonné (ou plutôt jamais révélé) la trahison absolue de sa femme. Molière , marié, mais isolé et abandonné, n’avait pour se
de Brie était d’ailleurs « un vrai squelette ». On s’étonnait de voir Molière aller chez elle quelquefois. Il répondit alors un
commoder aux imperfections d’une autre30. » Je ne sais trop ce que la Molière pensait de ces rapports de son mari avec sa maigr
it peut-être avec Guiche ou Lauzun. Armande Béjart, qui laissa mourir Molière entre les mains de M. Couthon, gentilhomme, n’app
se pussent réchauffer au feu d’un bûcher qu’on alluma sur la tombe de Molière . Il en résulta que la pierre calcinée se fendit e
ce à Armande et à cette sorte de bienfaisance posthume, la mémoire de Molière . Une chose curieuse, si elle est exacte, c’est qu
oire La Martinière, Armande Béjart serait la cause du déchaînement de Molière contre les médecins. L’anecdote vaut la peine d’ê
, dont la femme, qui était extrêmement avare, dit plusieurs fois à la Molière qu’elle voulait augmenter le loyer de la portion
rte que son appartement fut loué à la Du Parc, et on donna congé à la Molière , c’en fut assez pour former de la dissension entr
coûtait rien pour voir le spectacle. Elle n’y fut pas plus tôt que la Molière envoya deux gardes pour la faire sortir de l’amph
a de la rumeur : les maris prirent parti trop vivement ; de sorte que Molière , qui était très facile à entraîner par les person
la note exacte du caractère vaniteux et insolent de cette femme à qui Molière , hélas ! trouvait de l’esprit. Il se moquait d’Ar
deux sortes de gens : ceux qui aiment et ceux qui se laissent aimer. Molière était plus aimant qu’aimé. Aussi fut-il méconnu e
et bon bourgeois et de commerçant honnête. Un jour, Rohaut, l’ami de Molière , entra, tout naturellement, dans la boutique de P
e qu’il recevait ainsi des mains de Rohaut était un don anonyme de ce Molière , son fils, — que le vieillard avait banni. Nous s
ière, son fils, — que le vieillard avait banni. Nous savons aussi que Molière prêta 12 000 livres à Lulli, manquant d’argent po
iolon de Mademoiselle. Bref, pour résumer cette physionomie morale de Molière , je doute qu’on rencontre un être meilleur, plus
ntre un être meilleur, plus grave, plus ferme et plus doux à la fois. Molière était de cette race d’hommes qui ne se lassent po
e au théâtre rival, en enlevant Mlle Du Parc, l’excellente actrice, à Molière  ; Baron, qu’il aima comme un fils ; Corneille vie
lais-Royal, le 13 janvier 1673, pendant une représentation de Psyché. Molière , quoique mourant, fort malade, déploya en cette c
’histoire comme un des plus nobles et des plus sympathiques. Il a, ce Molière , toute l’honnêteté bourgeoise, toute la probité,
lée de douleur. IV. Les grandes comédies Il est trois œuvres où Molière me semble avoir atteint non seulement l’idéal qu’
clarté, une harmonie aussi étonnantes. Le Misanthrope est l’œuvre où Molière a sans doute mis le plus de lui-même. On a cherch
ns les traits de M. de Montausier le portrait d’Alceste. Ce portrait, Molière le portait dans son propre cœur. L’amour dont il
ec elle comme si elle n’existait pas, disait, en parlant de sa femme, Molière à Chapelle, son ami, mais si vous saviez ce que j
lorsqu’on écoute la plainte mâle d’Alceste, et la pitié que réclamait Molière , on l’éprouve pour l’honnête homme qu’une coquett
u y voir, elle est l’œuvre de l’auteur dramatique, non du philosophe. Molière , comme Cervantes, bafouait son héros tout en l’ad
nt misanthropes, tandis que ceux qui, comme cette grande âme blessée, Molière , se complaisent dans son amertume, nous réconcili
s, et les Célimène font les Alceste comme les Armande Béjart font les Molière . Tartuffe est moins intéressant peut-être que Le
peut-être que Le Misanthrope pour l’étude de la personnalité même de Molière , mais il est beaucoup plus complet comme drame. Q
œuvre et quelle hardiesse ! S’imagine-t-on le courage qu’il fallut à Molière pour achever une telle comédie en présence des en
iqûres d’épingle comparées aux coups de couteau empoisonnés que reçut Molière  ? Il avait achevé les trois premiers actes de sa
et la cour fait de même. Mais, dès ce moment, le bruit se répand que Molière , cet audacieux et misérable Molière, ne se propos
ce moment, le bruit se répand que Molière, cet audacieux et misérable Molière , ne se propose rien moins dans son nouvel ouvrage
x mois après la représentation des trois premiers actes à Versailles, Molière fit représenter Tartuffe au Raincy, devant le gra
nde : le programme des censeurs fut le même toujours. Le mélancolique Molière devait sourire tristement devant les pasquinades
ore pour ces paroles de Dom Juan ! Les dévots, ne pouvant reprocher à Molière d’avoir flétri l’hypocrisie, se rattrapèrent sur
L’humanité ! qu’était-ce en 1665 que cette intruse et cette pécore ? Molière dut supprimer la scène du pauvre à la seconde rep
on dirait aujourd’hui, faisait recettes, si bien que les camarades de Molière voulurent que l’auteur eût toute sa vie deux part
casse définitivement ces arrêts et prononce le verdict suprême. Pour Molière , les contemporains furent étrangement sévères. Je
ms injustes, violents, amers, irritants, dirigés contre ce malheureux Molière  ! Et qu’on s’étonne de l’entendre appeler (sans y
rencontre ces vers qui donnent le ton de la critique alors adressée à Molière  : Molière plaît assez, c’est un bouffon plaisant
es vers qui donnent le ton de la critique alors adressée à Molière : Molière plaît assez, c’est un bouffon plaisant, Qui diver
gne que cela, vraiment, est déjà quelque chose. Mais, malgré l’envie, Molière faisait penser aussi ; il enseignait et châtiait.
s, un prêtre déclarait alors, dans une brochure, qu’il fallait brûler Molière . Non pas l’œuvre, l’homme ; non pas le livre, l’a
it en 1822, a été publié dans la Collection Moliéresque. On y lit que Molière est « un homme ou plutôt un démon vêtu de chair e
e comédien de génie. D’autres aussi s’en mêlèrent. Bourdaloue dénonça Molière en pleine chaire ; Bossuet, plus haineux, ne parl
écrivit Tartuffe qu’avec un dictionnaire d’invectives. Les pièces de Molière sont des impiétés, des infamies, des grossièretés
lles « infectent. » L’aigle de Meaux déchire de son bec le cadavre de Molière lui-même ; l’oiseau de proie sacré dépèce horribl
érité en face et de toucher à certaines plaies et à certains masques. Molière , il faut lui rendre cette justice, y touchait d’u
vitriol pour en asperger le visage de ses frères, tout en se signant. Molière a raison, je vous jure, et le zèle de ces gens es
mblons condamnés à l’immobilité ou aux lisières à perpétuité. À nous, Molière  ! À nous, ce vieux génie narquois et vengeur de l
des du passé. Quel contraste les idées vraies, solides, humaines, que Molière met dans la bouche de son Cléante, forment avec l
ou mieux, pour secouer l’anémie intellectuelle qui nous mine, c’est à Molière , c’est-à-dire à la vérité dans l’idée, à la vigue
e lire le Tartuffe, écrivait Saint-Évremond, c’est le chef-d’œuvre de Molière . Je ne sais pas comment on a pu en empêcher si lo
igué ; il a posé le livre, et, après le juste tribut d’éloges donné à Molière , il a terminé d’une manière à laquelle nous ne no
de ne pas écouter cette fois, empêchaient Tartuffe de voir la scène, Molière tâchait d’exprimer, avons-nous dit, dans une autr
 Dom Juan, une des œuvres les plus curieuses et les plus imprévues de Molière . Je m’étonne qu’aux heures de lutte entre les rom
classiques, ceux-ci n’aient pas invoqué plus souvent le témoignage de Molière pour prouver que le romantisme (puisque le mot ét
Dom Juan ! C’est là que se rencontrent les meilleures inspirations de Molière , les plus charmantes sans aucun doute et à la foi
ce vivante, et pour ainsi dire contemporaine. De toutes les pièces de Molière , Dom Juan est assurément celle qui convient le mi
et plus haute. Partout ailleurs il semble, en effet, que le génie de Molière soit retenu à terre, enchaîné par certaines préoc
r Don Quichotte. Dans Dom Juan, au contraire, les liens sont brisés ; Molière a donné comme un coup d’aile et regarde en face l
séduit le génie lui-même. De Tirso de Molina à Musset, en passant par Molière et Mozart, il a arrêté, fixé l’attention de tous
udier. Mais le plus complet de ces don Juan est, à mon avis, celui de Molière . C’est qu’il n’est pas seulement Dom Juan le cour
en effet que ce type légendaire ait tourné dans la main de l’ouvrier. Molière , auteur dramatique, se proposait simplement d’écr
beaucoup aimer tout en le faisant beaucoup haïr. Je suis persuadé que Molière avait une certaine affection pour son héros ; nou
une certaine affection pour son héros ; nous le saurions au juste, si Molière avait commenté son œuvre, si nous avions des lett
scène que celle-ci et qu’elle éclaire d’un jour puissant le génie de Molière  ! C’est véritablement là qu’il nous apparaît comm
y a pourtant aussi une grande part de vérité. À de certains moments, Molière sent passer à côté de lui, — comme ces parfums de
sérablement une misérable vie. C’est à lui, c’est à propos de lui que Molière fera dire : « Et qu’avez-vous fait pour être gent
rquis et lui faire danser sa sarabande : « Allons, saute, marquis ! » Molière , plus vigoureux, lui arrachait son titre et le so
, lui arrachait son titre et le souffletait de son blason. Aussi bien Molière devait-il payer cher de telles audaces. La comédi
à la fois Tartuffe et Le Festin de Pierre, demandant à peu près pour Molière ce que demandait aussi le curé P. Roulès, c’est-à
dans la religion ». Cependant, ce M. de Rochemont consent à trouver à Molière quelque chose de galant  : « Il faut tomber d’a
t assez bien l’italien et ne copie pas mal les auteurs. Comme acteur, Molière a bien de l’adresse ou du bonheur de débiter avec
étaire hausse le ton et ne craint pas d’écrire : « Il faut avouer que Molière est lui-même un Tartuffe achevé. » « La naïveté
oup feraient sourire, s’il n’y avait pas eu alors un réel danger pour Molière dans ces perfides accusations. N’oublions pas que
fait des vers impies et avait péri sur le bûcher, en place de Grève. Molière ne dut qu’à la protection de Louis XIV de résiste
France : — Il lui sera beaucoup pardonné, parce qu’il a beaucoup aimé Molière . V. Molière comédien C’est une question cur
ui sera beaucoup pardonné, parce qu’il a beaucoup aimé Molière. V. Molière comédien C’est une question curieuse et intére
e question curieuse et intéressante à résoudre que celle de savoir si Molière fut un bon comédien. La question est à peine fait
s les contemporains, voire les ennemis, s’accordent à reconnaître que Molière fut un comédien excellent. On le trouvait cependa
eurs tragiques français, j’entends le premier en date, était élève de Molière . Sans doute, le jeu de Molière, qui devait avant
nds le premier en date, était élève de Molière. Sans doute, le jeu de Molière , qui devait avant tout s’attacher au naturel (nou
aux gestes pompeux des Montdori et des Beauchâteau. « Mais, comme dit Molière dans sa Critique de l’École des femmes, il est bi
que Shakespeare, l’acteur-auteur, devait avoir les mêmes qualités que Molière , en tant que comédien. On n’a point, il est vrai,
pour Shakespeare, les documents et les données que l’on possède pour Molière  ; mais il est évident qu’en tenant compte de l’ét
r un tel personnage. Toujours est-il que, pour Shakespeare comme pour Molière , l’idéal rêvé était le naturel. Il est fort intér
pour preuve à ce que j’avance, de comparer justement les conseils que Molière donne aux comédiens dans L’Impromptu de Versaille
e d’Hamlet. Ce sont les mêmes idées, exprimées de façons différentes. Molière déteste le ton outré, les postures exagérées, les
raille les comédiens de son temps, qui se carraient et beuglaient . Molière se moque de ce roi bien entripaillé qui fait ro
son temps ; son génie tient à lui-même et à son respect de la nature. Molière donc était fort bon comédien et avait sur son art
édien Marcel a donné à La Martinière maintes traditions sur le jeu de Molière , et c’est lui qui nous apprend, par exemple, que
ur le jeu de Molière, et c’est lui qui nous apprend, par exemple, que Molière « entrait dans tous les détails de l’action », c’
C’est toujours le même reproche, celui qu’on a adressé au théâtre de Molière lui-même, Molière bon pour la farce , comme dit
même reproche, celui qu’on a adressé au théâtre de Molière lui-même, Molière bon pour la farce , comme dit Schlegel. À quoi Mo
ère lui-même, Molière bon pour la farce , comme dit Schlegel. À quoi Molière eût pu répondre, comme il le faisait aux Schlegel
arle à une foule de peuple et à peu de gens d’esprit ! Les ennemis de Molière lui donnaient ainsi des conseils sur la façon don
ser ; Ces rôles d’amoureux ont l’action trop tendre. Il s’ensuit que Molière n’était excellent que dans les rôles de laquais,
eurs rôles. Voici d’ailleurs la liste des personnages représentés par Molière dans ses comédies38 : Le Barbouillé dans La Jalou
des maris. Éraste dans Les Fâcheux. Arnolphe dans L’École des femmes. Molière dans L’Impromptu de Versailles. Sganarelle dans L
es savantes. Argan dans Le Malade imaginaire. Au dire de ses ennemis, Molière ne valait ni Gros-Guillaume, ni Gautier-Garguille
n autre ! Je ne sais si le reproche est bien grave pour le mérite de Molière . Il prouve simplement qu’il lui fallait être prof
te où, dans certaine pièce, Don Quichotte, de je ne sais quel auteur, Molière , jouant Sanche et, dans la coulisse, monté sur un
êt, à moi ; ce maudit âne veut entrer ! » Je m’imaginerais d’ailleurs Molière jouant avec plus de talent le maigre chevalier de
que le gros Sancho, rieur et satisfait. Une chose à noter, c’est que Molière était excellent pour contrefaire et, comme on dir
dont la spécialité consiste à parodier agréablement leurs camarades. Molière , précisément, était de ceux-là. Il se plaisait à
rquis, ou Réponse à l’Impromptu de Versailles (1664), nous voyons que Molière — l’auteur l’appelle Alcipe — prend la défense de
uelques lignes le portrait ou le portrait-charge, pour mieux dire, de Molière acteur. « Il souffle et il écume bien ; il a tro
ursoufler. C’est ainsi qu’il joue lorsqu’il contrefait les autres. » Molière avait une façon personnelle de marcher en dressan
en toux ; nous l’avons vu dans L’Avare. M. Soleirol, dans son livre, Molière et sa Troupe, nous a donné deux gravures représen
livre, Molière et sa Troupe, nous a donné deux gravures représentant Molière en costume de théâtre : dans le premier de ces po
costume de théâtre : dans le premier de ces portraits (daté de 1658), Molière , couronne en tête, la barbe entière, est représen
est représenté dans le rôle de Vulcain ; dans l’autre, daté de 1668, Molière , les cheveux longs, la petite moustache aux lèvre
apital, absolument comme le livre si complet de M. Soleirol lui-même. Molière ne se contentait point d’imiter les acteurs, ses
nserade, qu’il parodia tout vif de la sorte, en savait quelque chose. Molière d’ailleurs ne lui donnait qu’un prêté pour un ren
u’un prêté pour un rendu. Au dire de l’auteur de la Vie de Benserade, Molière ayant composé une sorte de romance où se trouvaie
                  L’image de vos chaussons ! Le trait fut sensible à Molière qui s’en vengea gaiement en faisant du Benserade.
’en vengea gaiement en faisant du Benserade. Ces minces vengeances de Molière sont peu de chose à côté des satires empoisonnées
itôt : Qu’importe ! il meurt bien d’autres fous ! Ainsi, on offre à Molière le choix entre le bûcher et le cabanon. Molière s
 ! Ainsi, on offre à Molière le choix entre le bûcher et le cabanon. Molière souffrait, mais haussait les épaules et continuai
n’en est point certain, — La Critique du Tartuffe, disait tout net : Molière à son bonheur doit tout son avantage ! Il ne man
tage ! Il ne manquait plus à la haine et à la jalousie que d’accuser Molière d’être un homme heureux. Molière, « l’homme du mo
haine et à la jalousie que d’accuser Molière d’être un homme heureux. Molière , « l’homme du monde qui travaillait avec le plus
e ; et il est, je pense, assez étrange, de faire cette découverte que Molière fut le premier conférencier. Oui, c’étaient de vé
encier. Oui, c’étaient de véritables conférences que ces causeries où Molière commentait et défendait ses propres pièces. On l’
C’est ainsi que le Mercure galant de 1672 (t. I, p. 207) nous montre Molière venant, deux jours avant la représentation des Fe
rissotin, dit le Mercure, a donné lieu à ce qui s’en est publié. Mais Molière s’est suffisamment justifié de cela par une haran
cela ne servira qu’à faire éclater davantage son mérite40 ». Ainsi, Molière conférencier égalait Molière comédien. Encore un
clater davantage son mérite40 ». Ainsi, Molière conférencier égalait Molière comédien. Encore un coup, ce n’était pas le goût
ait pas le goût des discours et le prurit de la langue qui poussaient Molière à parler en public, mais l’âpre besoin d’explique
Despréaux, dont la voix était faible et aiguë : « Ah ! bon Dieu, dit Molière , en montrant Fourcroi, qu’est-ce que la raison av
ison avec un filet de voix contre une gueule comme celle-là ? » Mais Molière savait aussi de quel prix est la voix qui enseign
première place, et faire balancer entre eux le jugement du parterre. Molière n’a encore eu personne qu’on puisse lui comparer.
er. (Ceci était écrit en 1745 et reste vrai en 1873.) On a reproché à Molière qu’il donnait des farces pour des comédies ; et c
ont à la comédie pour rire qu’il n’y en a pour admirer. » Certes. Et Molière , directeur et comédien, sacrifiant parfois à ce q
on pour la suivre en esclaves bien rentés et bien repus. Tel fut chez Molière le comédien, celui qu’on bafoua avec tant de hain
et Radamante, les juges infernaux, devant qui tous les personnages de Molière , entre autres un Limosin, viennent se plaindre et
ement de six cents ans aux Enfers, et que les juges demandent où loge Molière  : — « À l’auberge des Poëtes, est-il répondu, ave
aute ! » La postérité n’a pas mieux dit. VI. Les calomniateurs de Molière Ces pages ne sont point — ai-je besoin de le d
oint — ai-je besoin de le dire à présent ? — une biographie suivie de Molière , mais une suite d’études assez curieuses, croyons
-nous, et faites d’après des documents certains. On a souvent dit que Molière avait été cruellement, brutalement attaqué, mais
des traits empoisonnés qu’elles contiennent allait frapper le pauvre Molière en plein cœur. Que la haine et l’envie peuvent fo
ancetés ! Tant de fiel entre-t-il dans l’âme d’un dévot ? s’écriait Molière . Il aurait pu ajouter : d’un dévot et d’un lettré
aulnay, de B. de Somaize, de Roulès, de Le Boulanger de Chalussay, si Molière n’avait pas emporté ces haineux et médiocres pers
s les moins odieux, et pourtant les plus amers, qu’on ait publiés sur Molière , c’est Le Mariage sans mariage du comédien Marcel
té sur le théâtre du Marais en 1671. Ce Marcel, d’abord fort lié avec Molière , se réconcilia avec lui depuis la représentation
sant » ; or il est indiqué dans le livre de La Fameuse comédienne que Molière était parfois affligé de ce malheur. L’Isabelle d
e, et épris d’Isabelle, nous représenterait Baron, ce petit Baron que Molière avait adopté et qu’il aimait comme un fils : Quo
propre père… On reconnaît, çà et là, plus d’un trait du caractère de Molière . Par exemple, Isabelle se plaint que son mari ne
est point d’honnête. Et Marcel fait redire à son Anselme ce vers de Molière tout entier et très exactement cité : La femme e
me est, sans mentir, un fâcheux animal. Les infortunes conjugales de Molière forment d’ailleurs le fond ordinaire des pièces d
sa comédie des Véritables Précieuses (Jean Ribou, 1660), se moque de Molière , qu’il ridiculise sous le pseudonyme de Mascarill
moque de Molière, qu’il ridiculise sous le pseudonyme de Mascarille. Molière le força même à supprimer certain passage de La M
e privilège est daté du 25 juillet 1660. L’auteur, faisant allusion à Molière , écrit qu’il « cache sous une fausse vertu tout c
in qu’il est singe en tout ce qu’il fait. » C’est là qu’on trouve que Molière a copié les Précieuses de M. l’abbé de Pure , jo
ju, et qu’il en a tiré toute sa gloire  ! Et l’auteur reprend, après Molière , restitue le vrai langage des Précieuses et nous
ariage) ». Mais là n’est pas le but de sa pièce ; ce but est de salir Molière . Ce fier et hautain poète, son rival nous le mont
e de vertu ». Ainsi, la Béjart elle-même n’était pas épargnée. Pauvre Molière  ! Mais ce n’est point tout. Voici un pamphlet enc
nse de l’École des femmes, par le sieur de la Croix (Paris, 1664), et Molière , sous le nom d’Alcidor, y est ainsi peint, en deu
re de Straparolle. » Ce reproche de pillerie, on l’adresse souvent à Molière . Un autre de ces pamphlets dit que, si un tailleu
uin, il empruntait pour se vêtir. Quelle attitude, cependant, gardait Molière devant toutes ces attaques ? Il faisait contre ma
urs de Calotin (1663), la trace de cette anecdote qui nous représente Molière allant bravement assister, devant la foule assemb
t que « le petit chat y était mort ». Chevalier nous apprend même que Molière eut le bon esprit de trouver la plaisanterie char
prit de trouver la plaisanterie charmante. Quelqu’un lui demanda : «  Molière , qu’en dis-tu ? — Admirable, morbleu, du dernier
e Chevalier, qui n’est point, comme il dit, de ces fous qui haïssent Molière , nous donne le secret de l’acharnement de certai
École des femmes. Pure affaire de boutique, pour parler vulgairement. Molière aux yeux de ses rivaux avait trop de succès. Ce
t. Molière aux yeux de ses rivaux avait trop de succès. Ce diable de Molière entraîne tout chez lui43. Puis Chevalier revient
ère entraîne tout chez lui43. Puis Chevalier revient à l’attitude de Molière au théâtre : « Mais l’on m’a dit à moi qu’il fit
sans importance, et Boursault n’est pas le plus cruel des ennemis de Molière . Le malheureux grand homme Molière devait en renc
t pas le plus cruel des ennemis de Molière. Le malheureux grand homme Molière devait en rencontrer de plus atroces. En 1668, un
un assez piètre moraliste, ce Jaulnay, qui devait plus tard, lorsque Molière mourut, éditer le plus odieux quatrain et la plus
Élomire, cet anagramme était devenu une sorte de pseudonyme public de Molière . On l’appelait aussi, dans un certain monde, Belp
le de Belphégor, la fameuse Mme Honesta était devenue le prototype de Mlle Molière . Ce qu’il y a de certain, c’est que Jaulnay se di
ivertit beaucoup du « Mariage de Belphégor ». Plus tard, à la mort de Molière , il ajoutera des vers plus violents encore à une
e chantre est l’auteur enragé de ces quatre vers hideux, rimés contre Molière en forme d’épitaphe : Il se servit de la coquill
ur à son amant, comme une preuve de son amour, jamais autrement. » Ô Molière , ô grand ennemi de cette casuistique et de cette
rits en songeant qu’ils nous rendent assez naïvement l’aspect même de Molière , pâle, la tête penchée et vêtu de ses habits rayé
ès de lui tout ce qui concernait le Molière de l’Illustre Théâtre, le Molière jeune et vagabond des premières années. Ce fut de
e ces deux années se place le procès en diffamation que le malheureux Molière intenta à l’auteur46, qui s’en venge dans sa deux
ion en disant : « Ce serait peu que vous vissiez le portrait du sieur Molière dans cette pièce, si vous n’appreniez en même tem
dition était ornée d’une estampe gravée par L. Weyen, et représentant Molière prenant des leçons de Scaramouche. Cette estampe,
de Scaramouche. Cette estampe, supprimée après le procès intenté par Molière devant la grand’ chambre du Parlement de Paris, m
rient. Au-dessous, ces mots, qui sont, après tout, un hommage rendu à Molière  : Qualis erit ? tanto docente magistro. Dans s
? tanto docente magistro. Dans sa préface, Le Boulanger prétend que Molière avait dit, en particulier et en public, qu’il s’a
rait sera achevé. Mais quel portrait ! Une charge à la manière noire. Molière , selon lui, était né dans la friperie, dans la ju
ient avec un acharnement de bête de proie sur la maladie qui rongeait Molière , sur cette toux dont il se moquait lui-même (dans
olent orgueil de cet esprit altier », de ce maître maroufle qui a nom Molière , mais la maladie dont meurt, presque jour par jou
48 ! Quelle lâcheté dans l’attaque et quelle méchanceté préméditée ! Molière mourant n’est pas respecté, si je puis dire, dans
! Molière mourant n’est pas respecté, si je puis dire, dans son râle. Molière malheureux le sera-t-il dans son foyer ? Écoutez 
ndant le lion furieux. Ailleurs, l’auteur d’Élomire hypocondre fait à Molière un grief de sa principale gloire ; il lui reproch
me on le pourrait croire, de Corneille, — ce Florimont dit que depuis Molière  : Ces vers pompeux et forts, ces grands raisonne
pprobre des humains. Pauvre sot qui ne voit pas que le rire clair de Molière chasse, comme un rayon les hiboux, toutes les pom
aussi, l’auteur d’Élomire hypocondre se mêle d’être dévot et de vouer Molière au bûcher. Il le menace même charitablement de l’
là, ce me semble, assez d’injures et assez de fange. Ce qu’a supporté Molière peut nous rendre patients aujourd’hui, dans nos p
lus grande des souffrances. Il est des êtres privilégiés, et ce grand Molière était de ce nombre, qui ne peuvent se résigner à
ur faut à présent, c’est le silence et l’ombre. Que s’ils s’appellent Molière cependant, ils font passer dans l’âme immortelle
tre, sans gloire, sans rayons, sans fracas, sont-ils plus heureux que Molière . VII. Les portraits de Molière Ce ne sont p
s fracas, sont-ils plus heureux que Molière. VII. Les portraits de Molière Ce ne sont pas seulement des portraits peints
is dans une note du chapitre premier, c’est le portrait qu’a tracé de Molière l’auteur de Zélinde, ou la Véritable Critique de
, et ne croit-on pas apercevoir La Fontaine ? Or, voici ce que dit de Molière dans cette comédie de Zélinde un personnage, Argi
d’oublier ces yeux collés, ce regard qui va jusqu’au fond des âmes ? Molière n’est-il point là peint de pied en cap ? Le célèb
nous rend pas mieux que ces quelques lignes la physionomie pensive de Molière . Le buste de Houdon (j’en ai vu chez M. Paul Lacr
vu chez M. Paul Lacroix un original vraiment fort beau), ce buste où Molière tourne de côté son regard mélancolique et sourit
que ce fragment d’une comédie oubliée. Mais de tous les portraits de Molière , peut-être préféré-je celui que peignit Mignard e
de vie, et qu’on n’oublie pas dès qu’on l’a vue. Ce n’est plus là le Molière attristé, consumé et ravagé que nous connaissions
é et ravagé que nous connaissions par le portrait du Louvre, c’est un Molière plus jeune, non pas souriant, mais moins amer, pl
existence qu’il contemplera bientôt avec abattement. Sur ce portrait, Molière a dépassé la trentaine ; c’est un homme vigoureux
ommes et sur les choses. C’est « l’acteur » que nous a peint Mignard. Molière , dans le costume de César de La Mort de Pompée, e
ostume romain dans son intégrité, et c’est chose curieuse à noter que Molière , qui, auteur dramatique, introduisit la réalité d
. Son costume est, en effet, à peu de chose près, exact, authentique. Molière avait rêvé ce que Talma accomplit plus tard. Ce p
vé ce que Talma accomplit plus tard. Ce portrait date de l’arrivée de Molière à Paris. Il ne joua guère en effet de tragédie qu
ncore c’est là comme une page d’histoire. On s’imagine, en la voyant, Molière portant déjà son monde dans sa tête et songeant e
tude spéciale et fort étudiée de M. Henri Lavoix sur les Portraits de Molière 50, le critique passe en revue ceux des portraits
raits de Molière 50, le critique passe en revue ceux des portraits de Molière qui peignent plus nettement sa physionomie person
ui peignent plus nettement sa physionomie personnelle. Le portrait de Molière debout, dans son costume de L’École des femmes, n
plus ou moins illustre, le Matamore ou Tabarin ! Un autre portrait de Molière , plus intéressant parce qu’il est plus intime, es
littéraire, il est, psychologiquement, d’une utilité évidente. C’est Molière chez lui qu’il nous représente, Molière assis, la
d’une utilité évidente. C’est Molière chez lui qu’il nous représente, Molière assis, la plume d’une main, un livre de l’autre,
outonnée aux manches et ourlée d’une manchette en dentelle, enveloppe Molière assis dans une chaise de cuir à dos carré. La vas
iffure du temps de Louis XIV couvre le front pensif et ridé du poète. Molière a, dès longtemps, sur cette peinture, dépassé la
èvres honnêtes que surmonte en les estompant une petite moustache. Ce Molière calme, grave, laborieux, souffrant, c’est bien là
ache. Ce Molière calme, grave, laborieux, souffrant, c’est bien là le Molière que nous nous imaginons, étudiant les hommes sans
ulié, dans son livre absolument étonnant et définitif, Recherches sur Molière , a publié l’inventaire de la maison de Molière. O
initif, Recherches sur Molière, a publié l’inventaire de la maison de Molière . On a inventorié, en effet, après la mort du poèt
t ce que l’auteur d’Élomire hypocondre reprochait avec tant d’envie à Molière  : Ces meubles précieux, sous de si beaux lambris
. L’horloge qui orne le fond du tableau a peut-être marqué l’heure où Molière acheva quelqu’un de ses chefs-d’œuvre. Le véritab
Eudore Soulié a réunis, et qui nous font connaître la bibliothèque de Molière , cette bibliothèque petite mais choisie, où, chos
istoire et des voyages. Bibliothèque de penseur et non de dramaturge. Molière était l’homme d’un seul livre, cet homo unius lib
e, le coffre-fort, la table basse, le paravent. Placez le portrait de Molière dans un tel milieu, et vous aurez Molière vivant,
vent. Placez le portrait de Molière dans un tel milieu, et vous aurez Molière vivant, redivivus. M. P. Lacroix attribue à Le Br
l’Hôtel de ville et brûlée aujourd’hui, qui représente Le Triomphe de Molière . Molière est couché et vêtu à la romaine, couronn
e ville et brûlée aujourd’hui, qui représente Le Triomphe de Molière. Molière est couché et vêtu à la romaine, couronne au fron
cette peinture, reproduite aujourd’hui par la gravure. Un portrait de Molière , fort curieux, est aussi celui qui figure en tête
avons déjà parlé des portraits contenus dans le livre de M. Soleirol, Molière et sa Troupe (1858) ; il faut signaler aussi tout
acher, Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Molière (2e édit., 1859. Lyon, Scheuring). Ces documents
es épitaphes louangeuses ou malignes auxquelles donna lieu la mort de Molière . La Fontaine en composa une demeurée célèbre : S
nce… La Bruyère, de son côté, s’écriait, en parlant de Térence et de Molière  : « Quel homme on aurait pu faire de ces deux com
y, rimèrent des épitaphes glorieuses. Le P. Bouhours, jésuite, appela Molière l’ ornement du théâtre , le salua comme un incom
èbre que Cléante (c’était sans doute de Visé) composa en l’honneur de Molière . C’est là qu’on peut juger de la tournure d’espri
e galant de 1673. Voici d’abord comment le Mercure annonce la mort de Molière  : « … Toute la compagnie en demeura d’accord, et
me qui avait accoutumé de venir dans cette ruelle parla de la mort de Molière dont on s’était déjà entretenu quelques jours aup
gnie. » Viennent ensuite les pièces de vers composées sur la mort de Molière . Celle de La Fontaine s’y trouve, puis d’autres e
t pour trait                        Imiter la nature,                 Molière doit passer pour tel ; Michel-Ange, Lebrun et tou
utilité du savoir De ceux qui font la médecine Et qui n’ont pu sauver Molière . « Ces vers, ajoute le Mercure galant, donnèrent
ui la défendit avec le plus de chaleur tint ce discours en parlant de Molière  : S’il avait eu le temps d’être malade, il ne ser
ous allons reproduire : « Cléante m’étant venu voir le lendemain que Molière mourut, nous témoignâmes le regret que nous avion
rai d’accord, et lui dis que j’avais fait faire une Chaise, parce que Molière devait venir jouer Le Malade Imaginaire chez moi,
me est morte, je la pleure ; si elle vivait, nous nous querellerions. Molière est mort, plusieurs le pleurent, et, s’il vivait,
haleine, c’est ce qui nous fait vivre. » Cléante s’occupe alors de Molière auteur, puis de Molière acteur, et ici encore nou
ous fait vivre. » Cléante s’occupe alors de Molière auteur, puis de Molière acteur, et ici encore nous trouvons des traits in
nt aux deux coins de la chaise où est placé Cléante ». C’est Momus et Molière , et le dialogue suivant s’établit entre eux. MOM
« Que nous sommes obligés à la Mort, de nous avoir envoyé l’illustre Molière dont le nom fait tant de bruit par tout le Monde 
larer inférieur à Scaramouche, son maître. L’heure se fit attendre où Molière devait être loué, non pas seulement sur ce ton hy
tout entière. « Je cherche dans Paris les statues de Corneille et de Molière , s’écriait Saint-Foix54. Où sont-elles ? Où sont
En 1778, l’Académie française avait fait placer chez elle le buste de Molière et Saurin avait écrit ce vers : Rien ne manque à
s d’une section du quartier Montmartre firent déterrer le cercueil de Molière . La pierre tumulaire qu’Armande Béjart avait fait
ndre Lenoir, au Musée des Petits-Augustins, et on éleva un mausolée à Molière , au cimetière du Père-Lachaise, côte à côte avec
Lachaise, côte à côte avec La Fontaine. Plus tard on plaça l’image de Molière , rue de Richelieu, près de la maison où il rendit
n’est pas très certain cependant que ce soient bien les dépouilles de Molière qu’on ait transportées au Père-Lachaise et il est
choire conservée au Musée de Cluny sous cette étiquette « mâchoire de Molière  » provient d’un autre crâne que le sien55. Sans d
rovient d’un autre crâne que le sien55. Sans doute, les dépouilles de Molière sont enfouies dans le vaste ossuaire des catacomb
rt. VIII. Conclusion « Prétendre à dire du nouveau à propos de Molière serait chose dangereuse, écrit M. Paul Albert dan
e de leur génie. Parmi ceux-là, nul, à coup sûr, n’est plus grand que Molière . Il est, il faut le redire à la fin de ce livre,
et le Parisien donne la main au Champenois devant la postérité. Mais Molière (et c’est là sa grandeur suprême) est non seuleme
dans les actions et dans les paroles, dans la vie et dans le style ; Molière est en outre profondément humain. Il est de toute
ue nous ne songeons plus maintenant (et nous faisons bien) à donner à Molière d’autre nom que ce nom seul de Français, d’autant
thèse entre ces deux dates : 17 février 1673 — 17 février 1873 ! Pour Molière , la postérité tout entière tient dans ces deux si
e personnelle, tout cela est compris entre ces deux chiffres. Lorsque Molière mourut, le cadavre du mort ne put, nous l’avons v
ne put, nous l’avons vu, pénétrer dans l’église où l’on avait apporté Molière enfant. À peine laissa-t-on enfouir dans un coin
use, contemplative, avait été calomniée par des adversaires indignes, Molière « l’hypocondre », est enfin entré de plain-pied d
, depuis deux siècles et vit à côté du monde réel. Or ce monde, c’est Molière qui l’a créé. Ces personnages sont les fils de so
ète : Tout homme de plus qui sait lire chez nous est un lecteur pour Molière . Sans doute on pourra reprocher à Molière de n’
nous est un lecteur pour Molière. Sans doute on pourra reprocher à Molière de n’avoir pas, comme Shakespeare, je ne sais que
ance, dans le rien de trop, qui est en somme le but suprême de l’art, Molière , comme Cervantes, est l’égal de Shakespeare. Les
t, Molière, comme Cervantes, est l’égal de Shakespeare. Les femmes de Molière n’ont pas le charme en quelque sorte surnaturel,
u rêve, mais de la vie de l’humanité. Et ce mot seul, l’humanité, que Molière mit dans la bouche de son Dom Juan, ne dénote-t-i
ux Cordelier, Camille Desmoulins, n’a pas craint d’écrire un jour que Molière a peint dans Le Misanthrope un portrait de républ
ue Philinte n’est qu’un feuillant. Toujours est-il que l’âme haute de Molière était aussi lasse que le bilieux et superbe Saint
ement perdue, mais l’esprit indépendant, ennemi de toute tyrannie, de Molière , est épars dans le théâtre entier de ce grand hom
ans le théâtre entier de ce grand homme. Au reste, et encore un coup, Molière est le représentant le plus élevé de l’esprit fra
urce non tarie, c’est la source claire, limpide, savoureuse, où puisa Molière , c’est l’impérissable esprit français, qui avait
ie le « soldat de Dieu », disait Shakespeare, et nous ajouterons avec Molière « le soldat de l’humanité ». Appendice I.
olière « le soldat de l’humanité ». Appendice I. La troupe de Molière Après avoir parlé de Molière, il est juste de
 ». Appendice I. La troupe de Molière Après avoir parlé de Molière , il est juste de parler un peu de ses collaborate
n, Soleirol, Hillemacher, fournissent sur les acteurs de la troupe de Molière des détails intéressants et bons à retenir. M. Ch
retenir. M. Ch. Louandre, dans l’édition qu’il a donnée des œuvres de Molière (Bibliothèque-Charpentier), a consacré une longue
her qu’il faut demander des renseignements en un tel sujet56. Lorsque Molière parcourait la province, sa troupe, qu’il est bien
tragédie d’Andromède (de Corneille), liste écrite de la main même de Molière et qui avait appartenu à Pont de Vesle. Cette lis
prend que Du Parc, de Brie, l’Éguisé, Béjart, de Vaucelles, Dufresne, Molière , Chasteauneuf et l’Estang, puis Mlles Béjart, de
et Vaucelles, faisaient, vers 1650, partie de la troupe ambulante de Molière . Mais, pour nous en tenir à ce qu’on pourrait app
ais, pour nous en tenir à ce qu’on pourrait appeler la troupe fixe de Molière , la troupe du Palais-Royal, nous allons donner ra
eph), l’aîné (1645-1659), le frère aîné des sœurs Béjart. — Joua avec Molière et Du Parc au Jeu de Paume de la Croix-Blanche, s
u roi. On le trouve à Lyon, à Narbonne, à Toulouse, avec la troupe de Molière . Du Parc (René Berthelot), dit Gros-René (1645-1
ferait rire des pierres ! » Brave et excellent, il écrivit L’Ombre de Molière , imprimée à la suite des œuvres du maître. Il jou
Amiens, mort en 1692. — Intelligent acteur qui devait, avec un ami de Molière , Vinot, donner au public la première édition des
de Molière, Vinot, donner au public la première édition des Œuvres de Molière (Paris, Thierry, 1682). — Représenta nombre de pe
ierry, 1682). — Représenta nombre de personnages dans les comédies de Molière , entre autres Valère dans L’École des maris, Don
ron le goûtait fort ; il ne joua qu’un seul rôle dans les comédies de Molière , le rôle du vicomte de Jodelet dans Les Précieuse
t, quitta la troupe du Marais pour entrer, en 1659, dans la troupe de Molière . Joua Gorgibus dans Les Précieuses ridicules et C
Pitel, sieur de), son frère cadet, marqua assez peu dans la troupe de Molière , joua plus tard les Crispins. La Thorillière (Fr
r dans Amphitryon, etc. Hubert (André), acteur du Marais, engagé par Molière , joua les travestis, Mme de Sotenville, Mme Perne
tel que moi ! » Excellent dans les rôles tragiques, il fut l’élève de Molière . Ce Baron « l’homme à bonnes fortunes » est celui
orillière (Pierre Le Noir, le fils) ne figura guère dans la troupe de Molière que pour jouer un petit Amour dans Psyché. Lulli
-on de trouver le compositeur Lulli parmi les acteurs de la troupe de Molière  ? Non seulement Lulli dansa souvent dans les ball
? Non seulement Lulli dansa souvent dans les ballets ou cérémonies de Molière , mais, pour amuser le roi et désarmer sa défaveur
i représenta un Maure dansant dans Les Plaisirs de l’Île enchantée de Molière . Béjart (Marie-Madeleine), l’aînée des trois fil
oseph Béjart. — Parisienne, née en 1618 et morte en 1672, un an avant Molière . Jouait Marinette dans Le Dépit amoureux, Georget
; remariée à Aubry, auteur de Démétrius. Née en 1624, elle survécut à Molière (morte en 1675). Elle ne se distingua que raremen
Brie (Catherine Le Clerc du Rozet, demoiselle), une des maîtresses de Molière . Elle avait épousé Edme Villequin. Actrice d’un t
petite culotte , ce qui était alors une nouveauté. Racine l’enleva à Molière pour lui faire jouer Andromaque. Elle créa Elvire
s Grâces dans Psyché, mais n’entra dans la troupe qu’après la mort de Molière . Molière (Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béja
ans Psyché, mais n’entra dans la troupe qu’après la mort de Molière. Molière (Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart, demois
mais un air engageant », dit Mlle Poisson, en parlant d’elle. Lorsque Molière fut mort, abreuvé de chagrins, la Molière épousa,
en parlant d’elle. Lorsque Molière fut mort, abreuvé de chagrins, la Molière épousa, quatre ans après, le 31 mai 1677, un cert
nfant qu’elle eut de ce Guérin mourut comme ceux qu’elle avait eus de Molière . La fille de Molière, Madeleine-Esprit, qui survé
ce Guérin mourut comme ceux qu’elle avait eus de Molière. La fille de Molière , Madeleine-Esprit, qui survécut cependant à sa mè
cure de France (1673, 1722 et 1740) sont curieuses pour l’histoire de Molière . Beaubourg (Louise Pitel de Beauval, demoiselle)
tit Barillonet ; Bonneau ; Boulonnais ; Finet et Martine, servante de Molière . Toutes ces personnes jouèrent quelque rôlet çà e
la cour et de la noblesse qui ont figuré dans les divertissements de Molière , et tout d’abord le Roi qui dansa en Égyptien dan
connaît, par ce qu’on a dit plus haut, la composition de la troupe de Molière . II. Louis XIV et les marionnettes (document i
otre règne.   Signé Louis. (Archives Nationales.) III. Mariage de Molière « Du lundy vingtiesme (février 1662), Jean-Ba
- Germain-l’Auxerrois, Archives de la ville58.) IV. Funérailles de Molière Pour Monsieur Boyvin, prestre, docteur en thé
belle la copie         Qu’elle en fit un original. ___      Ci-gît Molière  : c’est dommage,      Il faisait bien son personn
ur fallut un comédien Qui mit à les polir son art et son étude. Mais, Molière , à ta gloire il ne manquerait rien Si parmi les d
bien Tu leur avais repris de leur ingratitude60. VI. Le Jubilé de Molière Le Jubilé artistique célébré en mai 1873, en l
Molière Le Jubilé artistique célébré en mai 1873, en l’honneur de Molière , n’aura pas été la première fête de ce genre. Out
ie et y parut dans le rôle de Sextus. VII. Un nouvel autographe de Molière « Circonstance assez bizarre, l’on connaît à
zarre, l’on connaît à peine deux lignes authentiques de l’écriture de Molière . » M. L. Moland écrivait ceci il y a quelques ann
r à Montpellier, le plus long et le plus important des autographes de Molière . En transportant les archives départementales de
s leur nouveau local, l’archiviste a mis la main sur une demi-page de Molière écrite et signée par lui le 24 février 1656. Le d
s archives des trésoriers des États provinciaux. « Cet autographe de Molière est écrit sur une feuille de papier de 21 centimè
e quitte faict à Pezenas ce vingt-quatriesme jour de feburier 1656. «  Molière /                   « Quittance de six mille liur
milieu du siècle suivant. » C’est sans doute au prince de Conti que Molière fut redevable de cette somme de 6 000 livres. Une
nement paraître dans un volume consacré à de nouvelles recherches sur Molière , et que la Société des Bibliophiles languedociens
ellier en juillet 1872, annonce sous ce titre : Additions à la vie de Molière , d’après des documents inédits, précédées d’une l
’il a faites depuis la publication de son livre des Pérégrinations de Molière en Languedoc, 1858. (Voyez le Rapport sur la Déco
nguedoc, 1858. (Voyez le Rapport sur la Découverte d’un autographe de Molière , présenté à M. le préfet de l’Hérault par M. de l
st autre que notre confrère, M. Louis Lacour, éditeur des comédies de Molière et de maintes œuvres classiques. Et cette dernièr
n naturelle au présent volume. Maintenant à l’œuvre, tous les amis de Molière , pour trouver et déterrer encore du nouveau !
anglais vaut bien celle d’un critique allemand ou français. 2. Voyez Molière in Deutschland, von Paul Lindau. (Wien, Arnold Hi
maison qui porte aujourd’hui le nº 40. 4. Ce portrait, le voici : «  Molière n’était ni trop gras, ni trop maigre, il avait la
ne reconnaît le contemplateur ? 5. Voyez plus loin les Épitaphes de Molière . 6. Nous acceptons cette tradition. Aujourd’hui,
e pas plutôt celui que possède la Comédie-Française et qui représente Molière dans son costume de La Mort de Pompée ? 8. Voyez
ise, au préfet de la Seine, relative à la construction de la fontaine Molière (Moniteur universel du 25 mars 1838). 9. Cette
blée fut imprimée : L’Assemblée, comédie en vers, avec l’apothéose de Molière , ballet héroïque, aussi en vers, par l’abbé de Sc
e de M. Paul Lacroix, avec cette autre désignation : Le Centenaire de Molière , comédie en vers et prose, en un acte, par Artaud
cte, par Artaud ; suivie d’un divertissement relatif à l’apothéose de Molière , représenté par les comédiens français le 18 févr
t arrangée pour le théâtre de Bordeaux sous ce titre : L’Apothéose de Molière , ou l’Assemblée des acteurs de la Comédie de Bord
ore parmi les pièces de circonstance, inspirées par l’anniversaire de Molière , une comédie de M. Samson : La Fête de Molière (O
par l’anniversaire de Molière, une comédie de M. Samson : La Fête de Molière (Odéon, 15 janvier 1823). 10. Recherches sur l
Molière (Odéon, 15 janvier 1823). 10. Recherches sur le séjour de Molière dans l’ouest de la France, en 1648, par Benjamin
. Noël (Rouen, Schneider, 1872, in-18). Voyez aussi, sur le séjour de Molière en Normandie, la brochure de M. le professeur Bou
our de Molière en Normandie, la brochure de M. le professeur Bouquet, Molière et sa troupe à Rouen. 13. Le Fauteuil de Moliè
ofesseur Bouquet, Molière et sa troupe à Rouen. 13. Le Fauteuil de Molière à Pézenas (Magasin pittoresque, t. IV, p. 247). C
place du Marché-aux-Grains, à Pézenas, où, comme on sait, se rendait Molière tous les samedis, jours de marché. 14. Cette sal
habitaient rue de la Pie, c’est-à-dire à quatre minutes du théâtre où Molière allait jouer Nicomède (voy. Rouen, promenades et
et qui composent le résumé de la tradition limousine, relativement à Molière et à Monsieur de Pourceaugnac. Limoges au xviie
onnera peut-être que, m’autorisant de La Fontaine, je ne dise rien de Molière  ; mais la satire de Molière trahit les ressentime
risant de La Fontaine, je ne dise rien de Molière ; mais la satire de Molière trahit les ressentiments d’un amour-propre offens
mousin, année 1861. — Théâtre, par H. Ducourtieux : —  L’accueil que Molière reçut de nos pères, plus tard les excentricités d
aire. En note. — L’opinion que nous partageons sur l’accueil fait à Molière est celle-ci : « Au xviie  siècle, les acteurs in
des allusions qui n’en faisaient pas partie, esprit fin et railleur, Molière s’abandonna probablement en scène à quelque répar
province, revue littéraire, année 1862, ier  numéro, Chronique : — Molière , on l’a répété bien des fois, fut sifflé à Limoge
igine.) 16. Louis XIV devait plus tard se consoler de la mort de ce Molière qu’en 1658 il accueillait si bien, en accordant u
arest, et se servit des souvenirs d’un vieux comédien de la troupe de Molière , nommé Marcel. L’édition que j’ai consultée est c
terdam, chez Herman Uytwerf, 1735). Cette édition contient L’Ombre de Molière , de Brécourt. – La tradition relative au grand-pè
Turc ! — Il avait peut-être emprunté le trait aux premiers essais de Molière . D’ailleurs, il gâte bien vite ce que l’exclamati
a suite du curieux et savant travail de M. Lacroix sur la Jeunesse de Molière (Bruxelles, avec préface de F. Delbasse). 21. L
21. Les représentations ne devinrent quotidiennes qu’après la mort de Molière . Je trouve ce renseignement chez Vinot et La Gran
ntation des opéra en musique. Ce changement obligea les compagnons de Molière à chercher un autre lieu, et ils s’établirent ave
le très savant et amusant ouvrage de M. Édouard Fournier, Le Roman de Molière , le chapitre consacré à Molière, d’après le regis
e de M. Édouard Fournier, Le Roman de Molière, le chapitre consacré à Molière , d’après le registre de La Grange. 24. M. Étien
cdote qui ne se rencontre que là, mais qui n’a rien d’improbable : «  Molière , fameux comédien, ayant fait et représenté une pi
comte, piqué au vif de cette injure, fit dessein de faire assassiner Molière , et étant au petit coucher du roi où on parlait d
dien, il dit au roi : “Sire, Votre Majesté se pourrait-elle passer de Molière  ?” Le roi qui savait le mal que le comte voulait
t : “La Feuillade, je vous entends bien ; je vous demande la grâce de Molière .” Ce mot désarma la colère du comte. » Il eût ét
Molière.” Ce mot désarma la colère du comte. » Il eût été triste que Molière mourût comme était mort Tabarin, assassiné par un
mourût comme était mort Tabarin, assassiné par un gentilhomme. 25. Molière et la Comédie italienne. 26. Vie de Moliere, da
fara a prouvé, par la publication de l’acte authentique du mariage de Molière , qu’Armande était la sœur et non la fille de Made
Louis, né le 19 janvier 1664, mourut le 10 novembre de la même année. Molière eut encore un fils, Pierre-Baptiste-Armand, né le
, avec une préface et des notes, M. Jules Bonnassies. 29. Œuvres de Molière , édition d’Amsterdam, 1735. Vie de l’auteur, p. 5
ortrait, gravé par Fréd. Hillemacher, dans sa Galerie de la troupe de Molière , confirme la vérité de ce quatrain. 31. Voyez M
mais qui donne le ton des dispositions de quelques personnages contre Molière . 34. Molière répondit par un placet au roi contr
le ton des dispositions de quelques personnages contre Molière. 34. Molière répondit par un placet au roi contre ce curé et «
l de M. Despois pour avoir, en beaucoup de points, le dernier mot sur Molière . 37. Voyez les Observations sur le Festin de Pie
numérotés). 38. Voyez le livre de M. F. Hillemacher sur La Troupe de Molière . 39. « Il aimait à parler en public, il n’en pe
tre fort aimable pour cette comédie des Femmes savantes, qui a valu à Molière le reproche d’avoir attaqué les femmes intelligen
e Mercure, l’on ne vit tant de belles pièces de théâtre, et le fameux Molière ne nous a pas trompés. Il y a, au troisième acte,
ntre M. Trissotin et un autre qui divertit beaucoup. » Les pièces de Molière n’obtenaient guère d’ordinaire leur succès qu’à l
ès le premier jour. En dépit du Mercure galant et de la conférence de Molière , on ne peut nier que l’abbé Cotin ne soit l’origi
faisant des grimaces pour servir de compère au bateleur Despréaux ». Molière , quoi qu’il en ait dit avant la représentation, s
e… Le madrigal sur un carrosse amarante est aussi de Cotin et non de Molière . — La postérité, malgré la déclaration de l’auteu
Amours de Calotin, la conversation entre le Marquis qui se plaint de Molière —l’ennemi des marquis — et le Baron qui se plaint
elles, l’excellent ouvrage de M. Victor Fournel, Les Contemporains de Molière (2 vol. in-8). 44. Variante : Un ridicule mant
e ce pamphlet dans son livre si intéressant, Les Médecins au temps de Molière . 46. M. Em. Raymond a donc tort d’affirmer, dans
. 46. M. Em. Raymond a donc tort d’affirmer, dans l’appendice de son Molière en Languedoc, que Molière opposa le dédain à la c
nc tort d’affirmer, dans l’appendice de son Molière en Languedoc, que Molière opposa le dédain à la calomnie. 47. Voyez les Œ
es de M. de Molière (à Toulouse, chez Dupuy, M. DC. XCVII). La vie de Molière qui forme la préface est de Marcel. J’y lis : « I
1er mars 1872. 51. M. P. Lacroix, si érudit en tout ce qui concerne Molière , a publié sur Molière le plus curieux des livres,
. P. Lacroix, si érudit en tout ce qui concerne Molière, a publié sur Molière le plus curieux des livres, c’est la Bibliographi
1º la description de toutes les éditions des œuvres et des pièces de Molière  ; 2º les imitations et traductions desdites pièce
aductions desdites pièces ; 3º les ballets, fêtes de cour, poésies de Molière , etc. ; 4º l’indication des ouvrages en tout genr
Molière, etc. ; 4º l’indication des ouvrages en tout genre concernant Molière , sa troupe et son théâtre, avec notes et commenta
ome III. 55. Cailhava portait, enchâssée dans une bague, une dent de Molière . 56. Galerie historique des portraits des coméd
56. Galerie historique des portraits des comédiens de la troupe de Molière (Lyon, Nicolas Scheuring, in-8. 1869, 2e édit.).
hard. Il est question là, non seulement de Lulli, mais de la femme de Molière . À propos de Lulli, le factum s’exprime ainsi :
x en celui qu’il avait mérité en Grève. » Et à propos de la femme de Molière  : « La Verdier, la Brigogne, cette prostituée, c
« La Verdier, la Brigogne, cette prostituée, chanteuse de l’Opéra, la Molière , cette comédienne de tous les théâtres, étaient d
e note sous forme de lettre, qu’il est peut-être bon de citer ici : Molière copiste. — « À Monsieur Quérard. — Monsieur, les
peut-être pas dépourvue d’intérêt. « Tout le monde connaît le vers de Molière qui termine la fameuse scène de L’École des femme
5e acte de Sertorius de Pierre Corneille. — Il est très probable que Molière , qui jouait le rôle d’Arnolphe, a reproduit cette
novembre 1856. * Voir ce que nous avons dit du talent d’imitation de Molière au chapitre intitulé Molière comédien. 58. Pub
nous avons dit du talent d’imitation de Molière au chapitre intitulé Molière comédien. 58. Publié par M. A. Jal. 59. Publi
2 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
Observations sur l’édition des Œuvres de Molière publiée en 1682 par La Grange Au moment de pu
Grange Au moment de publier cette troisième édition des œuvres de Molière , nous avons voulu réviser notre commentaire vario
es, ont été le fruit de ce nouveau travail. Il est difficile de juger Molière . Son esprit est comique, il est vrai, mais sa mor
is à même d’établir ici, pour la première fois, le véritable texte de Molière . Les bibliophiles n’ont point oublié que M. Beuch
dans une note du Journal de la Librairie, un exemplaire des œuvres de Molière , édition de 1682, dont le texte offrait de nombre
aux ciseaux de la censure. Là devait se trouver le véritable texte de Molière . Nous ne ferons pas l’histoire de ce livre, quelq
xte de cette édition, a rendu un véritable service aux admirateurs de Molière , c’est-à-dire au monde littéraire tout entier. L’
ier. L’édition de 1682, publiée par La Grange, acteur de la troupe de Molière , et par Vinot, ami du poète, a été l’objet des pl
ns sans importance, et qui, à la rigueur, pouvaient être attribuées à Molière . Le texte de l’Avare a été également respecté. Le
s doute, mais il y a loin de là à la mutilation de tout le théâtre de Molière . Les Fourberies de Scapin offrent une altération
encontrent çà et là dans l’édition de 1682, avaient été préparées par Molière lui-même sur les copies déposées par la veuve ent
épreuves, se soient amusés à changer quelques mots dans les pièces de Molière . Passons au Malade imaginaire. Il ne fut imprimé
. Celle de Jean Sambix, même date, est moins mauvaise, et la veuve de Molière , s’il faut en croire un écrivain moderne, en aura
e part, La Grange et Vinot, en publiant, sous les yeux de la veuve de Molière , un autre- texte que celui de Jean Sambix, s’expr
s deux scènes et cet acte tout entier n’étaient point de la plume de Molière dans les éditions précédentes, et qu’ils les donn
ui de toutes les autres éditions publiées en Hollande. La servante de Molière ne s’y serait pas trompée. En présence de tels fa
est la seule qui jusqu’à ce jour ait reproduit le véritable texte de Molière . Nous avons également rétabli l’indication de tou
ns sont d’autant plus précieuses qu’elles sont l’image du jeu même de Molière . Les éditions modernes les ont toutes supprimées.
elque chose de saillant et d’instructif dans les moindres ouvrages de Molière . Répondant à la pensée de Boileau, nous publions
in volant est comme une ébauche du Médecin malgré lui. Ainsi commença Molière  ; ainsi il s’essayait en sortant des représentati
elque chose de saillant et d’instructif dans les moindres ouvrages de Molière . » Après avoir terminé notre Dictionnaire de la
e Racine, nous avons hardiment abordé le Dictionnaire de la langue de Molière . Ce travail est difficile, il sera long ; toutefo
que soit le nombre des auteurs comiques qui ont enrichi notre scène, Molière est encore sans rival. Ce grand homme, dès ses pr
ules, les choses et les hommes. Aussi ne peut-on espérer de connaître Molière , si l’on n’étudie le temps où il a vécu, les livr
a, MM. Petitot, Auger5 , et Le Mercier, ont rendu hommage au génie de Molière en étudiant ses ouvrages. D’autres écrivains, par
toujours de profondeur. Cailhava indique quelques-unes des sources où Molière a puisé ; mais il fourmille d’erreurs, il est lon
tâche de négliger les recherches utiles à l’intelligence du texte de Molière  : leur indifférence à cet égard est une chose pre
les. Désirez-vous connaître l’origine du nom de Gorgibus, employé par Molière dans les Précieuses et dans le Cocu imaginaire ?
ssassine‌ 7 ? aussitôt un commentateur se hâte de vous apprendre que Molière s’est servi du mot gent, gente, pour gentil, gent
résoudre si l’on ne s’est livré à une étude spéciale de la langue de Molière , des mœurs du temps, et des traditions anciennes.
n, qui était d’un usage vulgaire et presque proverbiale à l’époque de Molière . Fût-il bien endormi ! veut dire : Plût à Dieu q
taisent sur ce dernier hémistiche, qui cependant est inintelligible. Molière ne l’a-t-il placé là que pour la rime, ou voulait
trouvé que ce demi-vers, si obscur aujourd’hui, offrait au public de Molière une image aussi vive que comique de l’avidité de
t, il sert à renforcer le verbe qui le suit . Ainsi, dans le vers de Molière , cette expression ajoutait à la force de je le ve
uble nom d’Arnolphe et de La Souche, il en résulte qu’on peut accuser Molière d’avoir établi son intrigue sur un changement de
ur un nom de si mauvais augure, n’a donc rien que de très naturel. Si Molière n’a point indiqué la cause de cette répugnance, c
quelquefois la vérité ! Ce n’est point une chose facile que de juger Molière  : nos plus grands philosophes s’y sont trompés. S
r humain qu’il faut chercher l’intelligence des plus belles scènes de Molière  ! Les principes développés au commencement de cet
un son bien, je ne me suis emparé de celui de personne. Pour entendre Molière , je me plais à le répéter, il faut connaître sa v
du mariage, livre qui rappelle quelquefois le naturel et le génie de Molière  ; des Serées de Bouchet, et des Baliverneries d’E
été inspirée par le passage suivant de La Grange, ancien camarade de Molière  : « Molière, y est-il dit, observait les manières
e par le passage suivant de La Grange, ancien camarade de Molière : «  Molière , y est-il dit, observait les manières et les mœur
en est de même du passage suivant, qui montre l’adresse avec laquelle Molière savait faire intervenir les passions de ses acteu
ôles qu’il leur destinait, afin d’ajouter à la vérité de leur jeu : «  Molière a le secret (c’est toujours un contemporain qui p
Tels sont les deux morceaux qui nous ont inspiré l’idée de replacer Molière au milieu de ses livres, de sa troupe et de ses c
e en a été écarté. Il était au moins superflu d’appliquer au texte de Molière des règles qui ne furent adoptées que longtemps a
orité dans la langue. Il me reste à parler des Mémoires sur la vie de Molière , par Grimarest ; Mémoires que j’ai cru devoir pla
bés, et la critique sévère de Boileau. « Pour ce qui est de la vie de Molière , écrivait Boileau, franchement ce n’est pas un ou
n en parle ; il est fait par un homme qui ne savait rien de la vie de Molière  ; et il se trompe dans tout, ne sachant pas même
i-même17 ? Grimarest manque de goût ; ses jugements sur les pièces de Molière sont presque toujours sans critique et sans juste
ont fait condamner le livre tout entier. D’ailleurs les Mémoires sur Molière ne sont point aussi incomplets que pourrait le fa
ces documents, qui ont été publiés, ne contredisent en rien la Vie de Molière par Grimarest, mais ils y ajoutent peu. Une autre
rtant. Cependant les auteurs de ces critiques avaient été les amis de Molière  ; ils devaient tous connaître ce que Grimarest es
es Mémoires ont été fournis à Grimarest par le fameux Baron, élève de Molière  : Brossette et J.-B. Rousseau en conviennent eux-
e qui devait le mieux connaître toutes les circonstances de la vie de Molière  : ce qui prouve au moins que si ces Mémoires renf
ment les seuls documents un peu considérables que nous possédions sur Molière  ; et cela est si vrai, que la plupart de ceux qui
, que pouvons-nous espérer aujourd’hui, que toutes les traditions sur Molière sont éteintes ? Mon intention n’est pas de souten
 ? Mon intention n’est pas de soutenir que les Mémoires sur la vie de Molière sont exempts d’erreurs. Le travail que je présent
ce qu’il faut penser de celui de Grimarest ; mais enfin l’auteur a vu Molière , il a été l’ami de Baron, et ces circonstances do
e tout ce qui a été écrit d’intéressant sur la vie et les ouvrages de Molière dans le siècle où il a vécu‌ 22. Un pareil ouvra
stoire « de cette troupe accomplie de comédiens, formée de la main de Molière , dont il était l’âme, et qui ne peut avoir de par
Visé, etc., m’a fourni quelques traditions curieuses sur la troupe de Molière . On trouvera à la tête de chaque pièce le nom des
critiques les plus distingués ont écrit sur la vie et les ouvrages de Molière , j’ai tracé, sans en avoir l’intention, le seul é
faire de ce grand homme ; car, comme le dit si bien l’abbé Prévost, «  Molière n’a pas besoin qu’on le recommande ; il est depui
celui qui les donne. » L. AIMÉ-MARTIN. Le 15 janvier 1824. Vie de Molière par Grimarest. Il y a lieu de s’étonner que p
n tapissier, établi sous les mêmes piliers des Halles. Les parents de Molière l’élevèrent pour être tapissier, et ils le firent
faire apprendre à lire et à écrire pour les besoins de sa profession. Molière avait un grand-père qui l’aimait éperdument ; et
r pour précepteur le célèbre M. de Gassendi, qui, ayant remarqué dans Molière toute la docilité et toute la pénétration nécessa
se fit un fonds de bonnes choses dont il tira avantage dans la suite. Molière aussi ne s’est pas fait un scrupule de placer dan
no avait employées auparavant dans les siens. Il m’est permis, disait Molière , de reprendre mon bien où je le trouve32. Quand M
ermis, disait Molière, de reprendre mon bien où je le trouve32. Quand Molière eut achevé ses études, il fut obligé, à cause du
ces entre amis. Quelques bourgeois de Paris formèrent une troupe dont Molière était ; ils jouèrent plusieurs fois pour se diver
me de la Croix-Blanche, au faubourg Saint-Germain36. Ce fut alors que Molière prit le nom qu’il a toujours porté depuis. Mais l
eut point de succès, parce qu’ils ne voulurent pas suivre les avis de Molière , qui avait le discernement et les vues beaucoup p
ins que lui. Un auteur grave nous fait un conte au sujet du parti que Molière avait pris de jouer la comédie.Il avance que sa f
’Église ; mais qu’après avoir écouté tranquillement l’ecclésiastique, Molière parla à son tour avec tant de force en faveur du
que ce fait n’a aucune vraisemblance. Il est vrai que les parents de Molière essayèrent, par toutes sortes de voies, de le dét
comédie l’emportait sur toutes leurs raisons39. Quoique la troupe de Molière n’eût point réussi, cependant, pour peu qu’elle a
elle-ci était aussi de la troupe avec son mari, et quelques autres43. Molière , en formant sa troupe, lia une forte amitié avec
avait contracté un mariage caché. Cette petite fille, accoutumée avec Molière , qu’elle voyait continuellement, l’appela son mar
t parler44 ; et à mesure qu’elle croissait, ce nom déplaisait moins à Molière  ; mais cela ne paraissait à personne tirer à aucu
u gendre, elle ne voyait rien qui dût lui faire faire des réflexions. Molière partit avec sa troupe, qui eut bien de l’applaudi
de succès qu’il en pouvait espérer. La troupe passa en Languedoc, où Molière fut reçu très favorablement de M. le prince de Co
i46, qui eut la bonté de donner des appointements à ces comédiens47. Molière s’acquit beaucoup de réputation dans cette provin
ats ; et ayant remarqué en peu de temps toutes les bonnes qualités de Molière , son estime pour lui alla si loin, qu’il le voulu
me pour lui alla si loin, qu’il le voulut faire son secrétaire : mais Molière aimait l’indépendance, et il était si rempli du d
r son esprit, l’empêcha de suivre M. le prince de Conti. De son côté, Molière était ravi de se voir le chef d’une troupe ; il s
nnées de succès dans la province, la troupe résolut de venir à Paris. Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir
fois. Il s’assurait aussi sur la protection de M. le prince de Conti. Molière quitta donc le Languedoc50 avec sa troupe ; mais
e s’y répandît plus aisément. Pendant ce séjour, qui dura tout l’été, Molière fit plusieurs voyages à Paris, pour se préparer u
t heureux, et les actrices surtout furent trouvées bonnes. Mais comme Molière sentait bien que sa troupe ne l’emporterait pas p
èrement dans le goût italien. Le roi parut satisfait du compliment de Molière , qui l’avait travaillé avec soin ; et Sa Majesté
u Palais-Royal, et qu’ils prirent le titre de Comédiens de Monsieur. Molière qui, en homme de bon sens, se défiait toujours de
a au mois de décembre suivant, furent reçus avec applaudissement ; et Molière enleva tout à fait l’estime du public en 1659, pa
ièce, un vieillard s’écria du milieu du parterre : Courage, courage, Molière  ! voilà la bonne comédie  ; ce qui fait bien conn
ors bien négligé, et que l’on était fatigué de mauvais ouvrages avant Molière , comme nous l’avons été après l’avoir perdu. Cett
des critiques ; on disait que c’était une charge un peu forte ; mais Molière connaissait déjà le point de vue du théâtre, qui
ussi dans tous les caractères qu’il a voulu peindre. Le 28 mars 1660, Molière donna pour la première fois le Cocu imaginaire, q
petits auteurs comiques de ce temps-là, alarmés de la réputation que Molière commençait à se former, faisaient leur possible p
auté de sa femme lui avaient assez publiquement causés, s’imagina que Molière l’avait pris pour l’original de son Cocu imaginai
ui était homme de bon sens, et bien informé, lui dit : « Monsieur, si Molière a eu intention sur vous en faisant le Cocu imagin
d’y faire quelque réflexion, et ne retourna plus au Cocu imaginaire. Molière ne fut pas heureux lorsque, en 1661, le 4 février
varre, ou le Prince jaloux. Cette pièce n’eut point de succès. Aussi Molière ne la fit-il pas imprimer ; et on ne l’a ajoutée
nion qu’il avait conçue de cet excellent auteur. On ne douta plus que Molière ne fût entièrement maître du théâtre dans le genr
is. »On n’écoutait point les personnes qui parlaient de la sorte ; et Molière eut lieu d’être satisfait du public, qui applaudi
, et à Paris le 4 du mois de novembre suivant, achevèrent de donner à Molière la supériorité sur tous ceux de son temps qui tra
si vifs, enlevaient tous les applaudissements du public. On avoua que Molière avait trouvé la belle comédie ; il la rendait div
ille, qui croyait voir le ridicule de son caractère sur le théâtre de Molière , attaquait l’auteur de tous côtés. Il outre tout,
s de son côté. On lit dans la préface qui est à la tête des pièces de Molière , qu’elles n’avaient pas d’égales beautés, parce,
onna chez M. Fouquet. Sa Majesté voyant passer M. de Soyecourt, dit à Molière  : Voilà un grand original que vous n’avez point e
. Ménage de la manière dont cette belle scène du chasseur fut faite : Molière n’y a aucune part que pour la versification ; car
ait faible pour attaquer un auteur beaucoup au-dessus de leur portée. Molière , outré à son tour des mauvais jugements que l’on
’est qu’une conversation satirique entre les comédiens, dans laquelle Molière se donne carrière contre les courtisans dont les
contre les comédiens de l’hôtel de Bourgogne, et contre ses ennemis. Molière , né avec des mœurs droites, Molière, dont les man
Bourgogne, et contre ses ennemis. Molière, né avec des mœurs droites, Molière , dont les manières étaient simples et naturelles,
aient applaudis, parce qu’ils faisaient pompeusement ronfler un vers. Molière , qui connaissait l’action par principes, était in
connaissance des principes de leur art, commencent à perdre ceux que Molière avait établis dans sa troupe62 ‌. La différence d
gne ; les auteurs tragiques y portaient presque tous leurs ouvrages : Molière en était fâché. De manière qu’ayant su qu’ils dev
t il lui dit de revenir le trouver dans six mois. Pendant ce temps-là Molière fit le dessein des Frères ennemis 63 ; mais le je
nnemis 63 ; mais le jeune homme n’avait point encore paru, et lorsque Molière en eut besoin, il ne savait où le prendre ; il di
iens de le lui déterrer à quelque prix que ce fût. Ils le trouvèrent. Molière lui donna son projet, et le pria de lui en apport
eune auteur, ardent et de bonne volonté, répondit à l’empressement de Molière  ; mais celui-ci remarqua qu’il avait pris presque
t le public à en recevoir de meilleurs. Mais comme le temps pressait, Molière l’aida à changer ce qu’il avait emprunté, et à ac
Racine, qui fut animé par les applaudissements, et par le présent que Molière lui fit.Cependant ils ne furent pas longtemps en
t ; il estimait cet ouvrage comme un des meilleurs de l’auteur ; mais Molière n’eut point de part à cette critique ; elle est d
tique ; elle est de M. de Subligny65. Le roi connaissant le mérite de Molière , et l’attachement particulier qu’il avait pour di
ses ouvrages le remerciement qu’il en fit au roi. Ce bienfait assura Molière dans son travail ; il crut après cela qu’il pouva
peuvent engager un homme, et tout l’esprit nécessaire pour le fixer. Molière avait passé, des amusements que l’on se fait avec
on n’adhérait pas à ses sentiments ; elle aimait mieux être l’amie de Molière que sa belle-mère : ainsi, il aurait tout gâté de
sa mère, se détermina un matin de s’aller jeter dans l’appartement de Molière , fortement résolue de n’en point sortir qu’il ne
rrible ; la mère donna des marques de fureur et de désespoir comme si Molière avait épousé sa rivale, ou comme si sa fille fût
e plus grand bonheur qui pût arriver à sa fille, était d’avoir épousé Molière , qui perdit par ce mariage tout l’agrément que so
irs qui lui sont dus, il n’y a point de miséricorde, c’est son amant. Molière s’imagina que toute la cour, toute la ville en vo
ne jeune personne, qui d’ailleurs n’avait rien à se reprocher. Ainsi, Molière , après avoir essuyé beaucoup de froideurs et de d
69. « Cependant ce ne fut pas sans se faire une grande violence que Molière résolut de vivre avec elle dans cette indifférenc
us inquiet que de coutume, il lui en demanda plusieurs fois le sujet. Molière , qui eut quelque honte de se sentir si peu de con
nfermer ; ce sera un moyen assuré de vous mettre l’esprit en repos. Molière , qui avait écouté son ami avec assez de tranquill
ertain. — Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, lui répondit Molière , et vous avez pris la figure de l’amour pour l’am
afin que vous soyez bientôt content. Là-dessus il se retira et laissa Molière , qui rêva encore fort longtemps aux moyens d’amus
le roi donna aux reines et à toute sa cour au mois de mai 1664, fit à Molière tout l’honneur qu’il en pouvait attendre. Cette p
elle parut dans un temps de plaisirs ; le prince l’avait applaudie : Molière à la cour était inimitable ; on lui rendait justi
elle avait été jouée par d’autres comédiens que ceux de la troupe de Molière , qui par leur jeu faisaient goûter au bourgeois l
leur jeu faisaient goûter au bourgeois les choses les plus communes. Molière , qui avait accoutumé le public à lui donner souve
665. On en jugea, dans ce temps-là, comme on en juge en celui-ci ; et Molière eut la prudence de ne point faire imprimer cette
. C’est une question souvent agitée dans les conversations, savoir si Molière a maltraité les médecins par humeur, ou par resse
n dont la femme, qui était extrêmement avare, dit plusieurs fois à la Molière qu’elle voulait augmenter le loyer de la portion
sorte que son appartement fut loué à la du Parc, et on donna congé à Molière . C’en fut assez pour former de la dissension entr
ûtait rien pour voir le spectacle ; elle n’y fut pas plus tôt, que la Molière envoya deux gardes pour la faire sortir de l’amph
a de la rumeur : les maris prirent parti trop vivement ; de sorte que Molière , qui était très facile à entraîner par les person
. Cette pièce ne relevait pas, à la vérité, le mérite de son auteur ; Molière le sentit lui-même, puisqu’en la faisant imprimer
auvilain et lui, étant à Versailles au dîner du roi, Sa Majesté dit à Molière  : « Voilà donc votre médecin ? Que vous fait-il ?
re : « Voilà donc votre médecin ? Que vous fait-il ? — Sire, répondit Molière , nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remè
des remèdes ; je ne les fais point, et je guéris. » On m’a assuré que Molière , définissait un médecin, un homme que l’on paie p
s l’aient tué. Cependant un médecin du temps et de la connaissance de Molière , veut lui ôter l’honneur de cette heureuse défini
é qu’il en était l’auteur. M. de Mauvilain est le médecin pour lequel Molière a fait le troisième placet qui est à la tête de s
demanda au roi un canonicat de Vincennes pour le fils de ce médecin. Molière était continuellement occupé du soin de rendre sa
flatte qu’il ne trouvera point mauvais que je dise comment il excita Molière à lui vouloir du bien ; c’est un des plus beaux e
la suite qu’elle a du rapport à quelques particularités qui regardent Molière . Pendant que cette nouvelle troupe se faisait val
me, n’ayant aucune ressource, et connaissant l’humeur bienfaisante de Molière , alla le prier de lui prêter son théâtre pour tro
ns ses trois représentations lui servît à remettre sa troupe en état. Molière voulut bien lui accorder ce qu’elle lui demandait
éâtre, le lieu était si rempli, que la Raisin fit plus de mille écus. Molière , qui était incommodé, n’avait pu voir le petit Ba
ette comédienne qu’il irait chez elle ; mais la partie fut rompue par Molière , qui lui dit de venir souper avec lui. C’était un
accueil comme la fortune de Baron, qui ne fut pas plutôt arrivé chez Molière , que celui-ci commença par envoyer chercher son t
que l’habit fût très propre, complet, et fait dès le lendemain matin. Molière interrogeait et observait continuellement le jeun
té. Le tailleur lui dit qu’il fallait descendre dans l’appartement de Molière pour le remercier. « C’est bien mon intention, ré
du contraire, il descendit, et fit un compliment de reconnaissance à Molière , qui en fut très satisfait, et qui ne se contenta
en de si mauvaises mains. Ce fut cette fâcheuse situation qui toucha Molière  ; il s’applaudit d’être en état de faire du bien
si favorable d’assurer sa troupe, en y faisant entrer le petit Baron. Molière lui demanda ce que sincèrement il souhaiterait le
ance de toutes les bontés que vous avez pour moi. — Hé bien ! lui dit Molière , c’est une chose faite ; le roi vient de m’accord
nt de m’accorder un ordre pour vous ôter de la troupe où vous êtes. » Molière , qui s’était levé dès quatre heures du malin, ava
vier, elle entra toute furieuse le lendemain matin dans la chambre de Molière , deux pistolets à la main, et lui dit que s’il ne
it que s’il ne lui rendait son acteur elle allait lui casser la tête. Molière , sans s’émouvoir, dit à son domestique de lui ôte
; les pistolets lui tombèrent des mains, et elle se jeta aux pieds de Molière , le conjurant, les larmes aux yeux, de lui rendre
son ordre. » La Raisin, voyant qu’il n’y avait plus d’espérance, pria Molière de lui accorder du moins que le petit Baron jouât
ât encore trois jours dans sa troupe. « Non-seulement trois, répondit Molière , mais huit, à condition pourtant qu’il n’ira poin
gogne, mais dont le détail et le succès ne regardent, plus mon sujet. Molière , qui aimait les bonnes mœurs, n’eut pas moins d’a
se plaisait tellement aux divertissements fréquents que la troupe de Molière lui donnait, qu’au mois d’août 1665 Sa Majesté ju
de toutes les fêtes qui se faisaient partout où était Sa Majesté75. Molière , de son côté, n’épargnait ni soins ni veilles pou
a prose dérouta les spectateurs77. « Comment ! disait M. le duc de….… Molière est-il fou, et nous prend-il pour des benêts, de
lus d’extravagance ? Le moyen d’être diverti par de la prose ! » Mais Molière fut bien vengé de ce public injuste et ignorant q
ents injustes et de cabale, et la situation domestique où se trouvait Molière , ne laissaient pas de le troubler, quelque heureu
e haïr. L’esprit de ces deux femmes était tellement opposé à celui de Molière , qu’à moins de s’assujettir à leur conduite et à
s compter de jouir d’aucuns moments agréables avec elles. Le bien que Molière faisait à Baron déplaisait à sa femme : sans se m
é de toute la cour ; il s’embarrassait fort peu de plaire ou non à la Molière  : elle ne le négligeait pas moins ; elle s’échapp
éger. Le jeune homme en fut si vivement piqué qu’il se retira de chez Molière  : il crut son honneur intéressé d’avoir été battu
ar une femme. Voilà de la rumeur dans la maison. Est-il possible, dit Molière à son épouse, que vous ayez l’imprudence de frapp
 ? On donna beaucoup de mauvaises raisons, piquantes même, auxquelles Molière prit le parti de ne point répondre ; il tâcha seu
’il représenterait son rôle, mais il persista à ne point rentrer chez Molière . En effet, il eut la hardiesse de demander au roi
n jugea à propos de s’y mettre. Cependant il était toujours occupé de Molière  ; l’âge, le changement, lui faisaient sentir la r
rce qu’il s’en reconnaissait indigne. Ces discours furent rapportés à Molière  ; il en fut bien aise ; et, ne pouvant tenir cont
ua de prendre la poste pour se rendre plus promptement auprès de lui. Molière avait souffert de l’absence de Baron ; l’éducatio
ments les plus agréables de notre vie. Baron ne fut pas moins vif que Molière sur les sentiments du retour : il partit aussitôt
ntiments du retour : il partit aussitôt qu’il eut reçu la lettre ; et Molière , occupé du plaisir de revoir son jeune acteur que
posé en chemin : la joie de revoir son bienfaiteur lui ôta la parole. Molière demanda à Baron s’il avait de l’argent. Il lui ré
i avait pas permis de retourner sur ses pas pour chercher son argent. Molière fut ravi que Baron revînt touché et reconnaissant
la fantaisie d’un homme qui en faisait l’agrément de ses spectacles. Molière n’oublia rien pour le remettre dans son lustre ;
t dans une triste situation, prit la résolution d’aller à Auteuil, où Molière avait une maison, et où il était actuellement, po
ble. Il dit à Baron, qu’il savait être un assuré protecteur auprès de Molière , que l’urgente nécessité où il était lui avait fa
voulait bien s’intéresser pour lui. Baron monta dans l’appartement de Molière , et lui rendit le discours de Mondorge, avec pein
ort gueux. « Il est vrai que nous avons joué la comédie ensemble, dit Molière , et c’est un fort honnête homme ; je suis fâché q
ue je doive lui donner ? » Baron se défendit de fixer le plaisir que Molière voulait faire à Mondorge, qui, pendant que l’on d
la cuisine, où Baron lui avait fait donner à manger. « Non, répondit Molière , je veux que vous déterminiez ce que je dois lui
e troupe. « Hé bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Molière à Baron, puisque vous le jugez à propos ; mais en
ouvera de la ressource pour sa profession. » Cependant cet habit, que Molière donnait avec tant de plaisir, lui avait coûté deu
i ne s’était pas attendu à tant de libéralité81. Quoique la troupe de Molière fût suivie, elle ne laissa pas de languir pendant
lienne pendant plus de six mois pour revoir Scaramouche. La troupe de Molière fut négligée pendant tout ce temps-là ; elle ne g
son retour. Enfin ces comédiens injustes murmuraient hautement contre Molière , et lui reprochaient qu’il laissait languir leur
un peu dérangée, et chacun des acteurs méditait de prendre son parti. Molière était lui-même embarrassé comment il les ramènera
aient leur tour ; ce qui arriva aussi par la première pièce que donna Molière . Ce n’est pas là le seul désagrément que Molière
ière pièce que donna Molière. Ce n’est pas là le seul désagrément que Molière ait eu avec ses comédiens : l’avidité du gain éto
erre en était toujours rempli ; de sorte que les comédiens pressèrent Molière d’obtenir de Sa Majesté un ordre pour qu’aucune p
ofité de son habillement pour parler à ces mutins, calma leur fureur. Molière leur parla aussi très vivement sur l’ordre du roi
une occasion si périlleuse. Vous ne m’avez point donné de repos, dit Molière à l’assemblée, que je n’aie importuné le roi pour
tres, qui ne craignaient pas moins que lui, furent de même avis. Mais Molière , qui était ferme dans ses résolutions, leur dit q
et pour leur réitérer ses défenses d’entrer à la comédie sans payer. Molière , qui aimait fort la harangue, fut en faire une à
rmis, dit-il, de parler de la sorte. Ce discours fit tout l’effet que Molière s’était promis ; et depuis ce temps-là, la maison
le temps que don Quixote installe Sancho Pança dans son gouvernement. Molière faisait Sancho ; et comme il devait paraître sur
ès qu’il fut dans la coulisse, il voulut entrer, quelques efforts que Molière employât pour qu’il n’en fît rien. Il tirait le l
e sa force ; l’âne n’obéissait point, et voulait absolument paraître. Molière appelait, Baron, Laforest, à moi ; ce maudit âne
l jugerait à propos. Quand on fait réflexion au caractère d’esprit de Molière , à la gravité de sa conduite et de sa conversatio
dernier moment. Cependant celui-là n’était pas un ami consolant pour Molière , il était trop dissipé ; il aimait véritablement,
ressés qui réveillent l’amitié. Il avait pourtant un appartement chez Molière , à Auteuil86, où il allait fort souvent ; mais c’
ut le monde, il n’était point assez à un véritable ami : de sorte que Molière s’en fit deux plus solides dans la personne de MM
nsieur Rohault, je suis le plus malheureux de tous les hommes, ajouta Molière , et je n’ai que ce que je mérite. Je n’ai pas pen
ables et les miennes m’ôtent cette satisfaction. » M. Rohault étala à Molière toutes les maximes d’une saine philosophie, pour
u’il avait tort de s’abandonner à ses déplaisirs. « Eh ! lui répondit Molière , je ne saurais être philosophe avec une femme aus
d’heure. » Chapelle n’entrait pas si intimement dans les plaintes de Molière  ; il était contrariant avec lui, et il s’occupait
aimait tellement le plaisir, qu’il s’en était fait une habitude. Mais Molière ne pouvait plus lui répondre de ce côté-là, à cau
l n’y avait personne qui ne se fît un plaisir de le suivre. Connaître Molière était un mérite que l’on cherchait à se donner av
à Auteuil avec leur ami. « Nous venons souper avec vous, dirent-ils à Molière . — J’en aurais, dit-il, plus de plaisir si je pou
le le soin de vous régaler du mieux qu’il pourra. » Ils aimaient trop Molière pour le contraindre ; mais ils lui demandèrent du
; mais ils lui demandèrent du moins Baron. « Messieurs, leur répondit Molière , je vous vois en humeur de vous divertir toute la
nne sans lui, et vous nous le donnerez. » Il fallut l’abandonner ; et Molière prit son lait devant eux, et alla se coucher. Les
grand fou de venir m’enivrer ici tous les jours pour faire honneur à Molière  ; je suis bien las de ce train-là ; et ce qui me
vont gaiement à la rivière. Baron courut avertir du monde et éveiller Molière , qui fut effrayé de cet extravagant projet, parce
l, et voulaient les tuer. Ces pauvres gens se sauvent la plupart chez Molière , qui, voyant ce vacarme, dit à ces furieux : « Qu
oyer, ces malheureux nous empêcheront de nous noyer ? Écoute mon cher Molière , tu as de l’esprit, vois si nous avons tort : fat
re moins que de les en punir ? — Comment ! vous avez raison, répondit Molière . Sortez d’ici, coquins, que je ne vous assomme, d
nt marqués de quelques coups d’épée. « Comment ! messieurs, poursuit Molière , que vous ai-je fait pour former un si beau proje
i faisions. Viens donc te noyer avec nous. — Oh ! doucement, répondit Molière  ; ce n’est point ici une affaire à entreprendre m
., et il n’y a pas le petit mot à dire. — Morbleu, j’enrage, dit L. ; Molière a toujours cent fois plus d’esprit que nous. Voil
t allons nous coucher, car je m’endors. »Sans la présence d’esprit de Molière , il serait infailliblement arrivé du malheur, tan
reux en semblables aventures. En voici une où il eut encore besoin de Molière . En revenant d’Auteuil, à son ordinaire, bien rem
le valet se défend, et le cocher ne pouvait les séparer. Heureusement Molière et Baron, qui étaient à leur fenêtre, aperçurent
ingambe, arriva le premier, et fit cesser les coups ; mais il fallut Molière pour terminer le différend. « Ah ! Molière, dit C
les coups ; mais il fallut Molière pour terminer le différend. « Ah ! Molière , dit Chapelle, puisque vous voilà, jugez si j’ai
erais déshonoré si l’on me voyait aujourd’hui derrière. — Jugez-nous, Molière , je vous en prie, dit M. Chapelle ; j’en passerai
e vous voudrez.- — Eh bien, puisque vous vous en rapportez à moi, dit Molière , je vais tâcher de mettre d’accord deux si honnêt
hapelle, voilà un jugement qui vous fera honneur dans le monde. Tenez Molière , vous n’avez jamais donné une marque d’esprit si
en faveur de l’équité avec laquelle vous venez de nous juger. Ma foi, Molière , dit-il encore, je vous suis obligé, car cette af
fficulté. Adieu, mon cher ami ; tu juges mieux qu’homme de France. » Molière étant seul avec Baron, il prit occasion de lui di
de brillant pour faire plaisir aux autres. « Je ne vois point, ajouta Molière , de passion plus indigne d’un galant homme que ce
cours ne tendait qu’à donner à Baron du dégoût pour la débauche ; car Molière ne laissait passer aucune occasion de le tourner
suivant, et en 1665 ; mais Paris ne l’avait point encore vue en 1667. Molière sentait la difficulté de la faire passer dans le
quence que le ridicule de l’hypocrisie ne parût point sur le théâtre. Molière , disait-on, n’était pas préposé pour reprendre le
x-là attendaient avec justice un gain considérable de cette pièce, et Molière croyait donner par cet ouvrage une dernière main
ir par sa propre expérience que le public n’est pas docile. Cependant Molière rendit compte au roi des bonnes intentions qu’il
n elle-même de détruire par d’autres voies, elle permit apparemment à Molière de remettre sa pièce sur le théâtre. Tous les con
cellente, et qu’il n’y avait rien qui ne pût être utile au public. » Molière laissa passer quelque temps avant que de hasarder
savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière , ne disent pas un mot de celle de Scaramouche. — 
eligion, dont ces messieurs ne se soucient guère, tandis que celle de Molière les joue eux-mêmes ; et c’est ce qu’ils ne peuven
lière les joue eux-mêmes ; et c’est ce qu’ils ne peuvent souffrir. » Molière ne laissait point languir le public sans nouveaut
pu pourtant faire mieux, et sûrement je ne ferai pas mieux, » disait Molière à tout le monde. M. de Visé crut se faire un méri
Molière à tout le monde. M. de Visé crut se faire un mérite auprès de Molière de défendre le Misanthrope ; il fit une longue le
ngue lettre qu’il donna à Ribou pour mettre à la tête de cette pièce. Molière , qui en fut irrité, envoya chercher son libraire,
s sa mort, on l’a réimprimée95. M. de Visé, qui aimait fort à voir la Molière , vint souper chez elle le même jour. Molière le t
ui aimait fort à voir la Molière, vint souper chez elle le même jour. Molière le traita cavalièrement sur le sujet de sa lettre
menèrent tout le pêle-mêle de Paris, aussi bien que les connaisseurs. Molière s’applaudissant du succès de son invention, pour
ourir dans Paris un livre terrible, que l’on mettait sur le compte de Molière pour le perdre. C’est à cette occasion qu’il mit
tion de ces deux dernières pièces, que l’on a mise dans les Œuvres de Molière , n’est pas véritable, puisque l’on marque qu’elle
elles ont été jouées dès les mois de mars et de juin de l’année 1666. Molière avait lu son Misanthrope à toute la cour, avant q
t d’ailleurs il arrivait quelquefois que ces avis étaient intéressés. Molière ne traitait point de caractères, il ne plaçait au
gardait cet endroit comme un trait indigne d’un si bon ouvrage ; mais Molière avait son original, il voulait le mettre sur le t
anvier 1668. Cependant un savantasse n’en voulut point tenir compte à Molière . « Comment, disait-il, il a tout pris sur Rotrou,
t à des plagiaires101. C’a toujours été, ajoutait-il, le caractère de Molière  ; j’ai fait mes études avec lui, et un jour qu’il
n mensonge, et qu’il lui eut dit qu’il les avait pris dans Théophile, Molière le lui avoua, et lui dit qu’il les y avait pris a
i, disait ce pédant à mon ami, si l’on examinait bien les ouvrages de Molière , on les trouverait tous pillés de cette force-là 
spectacle bien rendu en notre langue, et à notre goût102. Après que Molière eut repris avec succès son Avare, au mois de janv
ore de le faire repentir d’y avoir travaillé. « Vous avez raison, dit Molière à son ami ; mais je sais un sûr moyen de me conci
arlez : j’irai lui lire ma pièce. » Au spectacle, où il était assidu, Molière lui demanda une de ses heures perdues pour lui fa
il courut tout Paris pour tirer vanité de la lecture de cette pièce. Molière , disait-il à tout le monde, me lit ce soir une co
l à tout le monde, me lit ce soir une comédie : voulez-vous en être ? Molière trouva une nombreuse assemblée, et son homme qui
ler, et qui pourtant aurait pu s’en fâcher, une partie des scènes que Molière avait traitées dans sa pièce étant arrivées à cet
u mois de juillet 1668, et à Paris au mois de novembre suivant. Quand Molière vit que les hypocrites, qui s’étaient si fort off
courent de tous côtés pour aviser aux moyens d’éviter le ridicule que Molière allait leur donner sur le théâtre malgré les défe
es parts leurs plaintes importunes pour faire réprimer l’insolence de Molière , si son annonce avait son effet. L’assemblée fut
ue Sa Majesté ayant défendu la première fois qu’on jouât cette pièce, Molière voulait profiter de son absence pour la faire pas
et sans beaucoup de chagrin du côté des comédiens. La permission que Molière disait avoir de Sa Majesté pour jouer sa pièce n’
défenses du roi on pouvait prendre pour une témérité la hardiesse que Molière avait eue de remettre le Tartuffe sur le théâtre,
e, et parmi les personnes de spectacles, mais surtout dans le cœur de Molière , qui se vit justifié de ce qu’il avait avancé. Si
èce, Champmêlé, qui n’était point alors dans la troupe‌ 104, fut voir Molière dans sa loge, qui était proche du théâtre. Comme
loge, qui était proche du théâtre. Comme ils étaient aux compliments, Molière s’écria : Ah, chien ! ah, bourreau ! et se frapp
crut qu’il tombait de quelque mal, et il était fort embarrassé. Mais Molière , qui s’aperçut de son étonnement, lui dit : « Ne
e permettre que le Tartuffe fût représenté, donna un nouveau mérite à Molière . On voulait même que cette grâce fût personnelle.
ice, si opposé à ses sentiments, fût attaqué avec autant de force que Molière le combattait. Tout le monde lui fit compliment s
llentes qui mettaient la vertu dans son jour. « Cela est vrai, disait Molière  ; mais je trouve qu’il est très dangereux de pren
coûte. Je me suis repenti plus d’une fois de l’avoir fait. » Quoique Molière donnât à ses pièces beaucoup de mérite du côté de
ages dans la bouche de ceux qui les représentent105. Il est vrai que Molière n’était bon que pour représenter le comique ; il
cès, quoique les gens délicats l’accusassent d’être un peu grimacier. Molière n’était point un homme qu’on pût oublier par l’ab
onversation par la relation de son voyage : il fit d’abord observer à Molière que l’on n’en usait point avec l’empereur du Mogo
rendre du pouss avant que de revenir. — Taisez-vous, jeune homme, dit Molière  ; vous ne connaissez pas M. Bernier, et vous ne s
ent !répliqua Baron, qui s’était donné toute liberté de parler devant Molière , vous êtes si bons amis, et monsieur, après une s
ché de cette leçon, qui était à sa place, se mit sur les sentiments ; Molière n’en fut pas fâché : car, plus homme de cour que
relation ne lui faisait pas beaucoup de plaisir. On parla de santé : Molière rendit compte du mauvais état de la sienne à Bern
la fin, ne sachant plus que dire sur le Mogol, il offrit ses soins à Molière . « Oh ! monsieur, dit Baron, M. de Molière est en
Baron était un enfant gâté ; il mit la conversation sur son chapitre. Molière , qui en parlait avec plaisir, en commença l’histo
is Baron, ennuyé de l’entendre, alla chercher à s’amuser ailleurs106. Molière n’était pas seulement bon acteur et excellent aut
i-ci pour Descartes. En revenant d’Auteuil un jour, dans le bateau de Molière , ils ne furent pas longtemps sans faire naître un
ne que l’on y fasse attention. N’est-il pas vrai, mon père ? » ajouta Molière au minime. Le religieux répondit par un hom ! ho
i se crut affaibli par l’apparente approbation du minime, il faut que Molière convienne que Descartes n’a formé son système que
inime sembla se ranger du côté de Chapelle par un second hom ! hom ! Molière , outré de ce qu’il triomphait, redouble ses effor
onna aussitôt un signe d’approbation, sans proférer une seule parole. Molière , sans songer qu’il était au lait, saisit avec fur
’y entendait rien, ils se regardèrent l’un l’autre sans se rien dire. Molière , revenu de son abattement, dit à Baron, qui était
and il est observé avec conduite. — Voilà comme vous faites toujours, Molière , dit Chapelle, vous me commettez sans cesse avec
s, et je n’en suis pas plus avancé. » Chapelle reprochait toujours à Molière son humeur rêveuse ; il voulait qu’il fût d’une s
rien il fût toujours préparé à la joie. « Oh, monsieur, lui répondit Molière , vous êtes bien plaisant. Il vous est aisé de vou
ots, qui ne laissent pas de vous faire bien des ennemis. — Mon pauvre Molière , répondit Chapelle, tous ces ennemis seront mes a
ter le goût de la farce. — Si je travaillais pour l’honneur, répondit Molière , mes ouvrages seraient tournés tout autrement : m
tre. »Chapelle accepta le défi ; mais lorsqu’il apporta son ouvrage à Molière , celui-ci, après la première lecture, le rendit à
celui de Molière107. Voici une scène très comique qui se passa entre Molière et un de ces courtisans qui marquent par la singu
d’Extravagant ; serait-il bien vrai ? — Moi ? monsieur, lui répondit Molière  ; je n’ai jamais eu dessein de travailler sur ce
rois pas que vous eussiez passé outre. — Mais, monsieur, lui repartit Molière , qu’aviez-vous à craindre ? vous eût-on reconnu d
pièce : je sais l’attention que l’on a sur moi. — Non, monsieur, dit Molière  ; le respect que je dois à une personne de votre
es bons endroits. — Ils se présentent à la première vue, lui répliqua Molière  ; mais pourquoi voulez-vous faire briller vos ver
ièce : quel titre lui donneriez-vous ? — Mais je ne pourrais, lui dit Molière , lui en donner d’autre que celui d’Extravagant. —
e ; il me tarde qu’elle ne paraisse. » La fatuité de ce courtisan mit Molière de mauvaise humeur au lieu de le réjouir, et il n
mettre bien sérieusement au théâtre ; mais il n’en a pas eu le temps. Molière trouva mieux son compte dans la scène suivante qu
. Il déclama quelques scènes détachées, sérieuses et comiques, devant Molière , qui fut surpris de l’art avec lequel ce jeune ho
dans ses tons ; ses gestes étaient ménagés avec esprit ; de sorte que Molière vit bien que ce jeune homme avait été élevé avec
ifié en allant souvent à la comédie. — Et avez-vous du bien ? lui dit Molière . — Mon père est un avocat assez à son aise, lui r
assez à son aise, lui répond le jeune homme. — Eh bien ! lui répliqua Molière , je vous conseille de prendre sa profession ; la
sister dans sa résolution, quand Chapelle entra, un peu pris de vin ; Molière lui fit entendre ce jeune homme. Chapelle en fut
l, un excellent comédien ! — On ne vous consulte pas sur cela, répond Molière à Chapelle. Représentez-vous, ajouta-t-il au jeun
blic s’il ne se fait prédicateur ou comédien. — En vérité, lui répond Molière , il faut que vous soyez bien ivre pour parler de
c, répondit Chapelle, mettez-vous dans la tête que malgré tout ce que Molière vous a dit, vous en aurez plus en six mois de thé
s en aurez plus en six mois de théâtre qu’en six années de barreau. » Molière , qui n’avait en vue que de convertir le jeune hom
u’à l’extrémité de la nuit : il suffisait de le connaître légèrement. Molière était désolé d’avoir un ami si agréable et si hon
s, et M. Chapelle lui promettait toujours merveilles sans rien tenir. Molière n’était pas le seul de ses amis à qui sa conduite
eux109. Si Chapelle était incommode à ses amis par son indifférence, Molière ne l’était pas moins dans son domestique par son
rmée un moment devant ou après le temps qu’il l’avait ordonné mettait Molière en convulsion ; il était petit dans ces occasions
res, quoiqu’elle dût être accoutumée à cette fatigante régularité que Molière exigeait de tout le monde ; et même il était prév
s110. Un de ses amis, qui était surpris qu’un homme aussi délicat que Molière eût si mal placé son inclination, voulut le dégoû
e n’a pas le sens commun. — Je sais tout cela, monsieur, lui répondit Molière  ; mais je suis accoutumé à ses défauts ; et il fa
 »Peut-être aussi qu’une autre n’aurait pas voulu de l’attachement de Molière  ; il traitait l’engagement avec négligence, et se
que c’était un domestique assez épais, et qu’il avait soin d’habiller Molière . Un matin qu’il le chaussait à Chambord, il mit u
à Chambord, il mit un de ses bas à l’envers. « Un tel, dit gravement Molière , ce bas est à l’envers. »Aussitôt ce valet le pre
rne pour chercher l’endroit, et, l’envers revenu dessus, il rechausse Molière . « Un tel, lui dit-il encore froidement, ce bas e
s ce maudit envers se trouvant toujours dessus, la patience échappa à Molière . « Oh, parbleu ! c’en est trop, dit-il en lui don
ne partie du ridicule dont il était chargé. Il ne le porta pas loin ; Molière , pour se venger de ce campagnard, le mit en son j
onner un divertissement à sa cour au mois de février de l’année 1670, Molière eut ordre d’y travailler : il fit les Amants magn
r au courtisan, qui est toujours touché par ces sortes de spectacles. Molière travaillait toujours d’après la nature, pour trav
is gentilhomme ; et afin d’en rendre la représentation plus heureuse, Molière fit dessein d’emprunter un vieux chapeau de M. Ro
était d’une si singulière figure, qu’il n’avait pas son pareil : mais Molière fut refusé, parce que Baron n’eut pas la prudence
osophe l’usage qu’on voulait faire de son chapeau. Cette attention de Molière dans une bagatelle fait connaître celle qu’il ava
honoré si sa coiffure avait paru sur la scène114. Cette inquiétude de Molière sur tout ce qui pouvait contribuer au succès de s
i, et du temps à l’avance elle était occupée du plaisir de le mettre. Molière alla dans sa loge une demi-heure avant qu’on comm
convenable à la situation où vous devez être. »Peu s’en fallut que la Molière ne voulût pas jouer, tant elle était désolée de n
été plus malheureusement reçue que celle-là ; et aucune de celles de Molière ne lui a donné tant de déplaisir.Le roi ne lui en
mot à son souper ; et tous les courtisans la mettaient en morceaux. «  Molière nous prend assurément pour des grues, de croire n
ésentât cette pièce pour la seconde fois : et pendant ces cinq jours, Molière , tout mortifié, se tint caché dans sa chambre ; i
, qui n’avait point encore porté son jugement, eut la bonté de dire à Molière  : « Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la
uit par la manière dont elle avait été représentée : mais, en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
re rien fait qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente. » Molière reprit haleine au jugement de Sa Majesté ; et aus
x qui jugent avec équité par les connaissances les plus communes ; et Molière avait bien raison d’être mortifié de l’avoir trav
contre cette pièce. Il y a des gens de ce temps-ci qui prétendent que Molière a pris l’idée du Bourgeois gentilhomme dans la pe
chapelier, qui avait consommé cinquante mille écus avec une femme que Molière connaissait, et à qui ce Gandouin donna une belle
ar-dessus les murs. Bien loin que ce bourgeois ait servi d’original à Molière pour sa pièce, il ne l’a connu ni devant ni après
que l’aventure de ce chapelier soit arrivée, ou non, après la mort de Molière . Les Fourberies de Scapin parurent pour la premi
licat se récrièrent contre ces deux pièces ; mais le peuple, pour qui Molière avait eu intention de les faire, s’y rendit en fo
e, et les vit avec plaisir. Si le roi n’avait eu autant de bonté pour Molière à l’égard de ses Femmes savantes, que Sa Majesté
voir le ridicule d’un pédant ? est-ce un caractère à m’occuper ? Que Molière en prenne à la cour, s’il veut me faire plaisir.
èce ; mais à la seconde, qui se donna à Saint-Cloud, Sa Majesté dit à Molière que la première fois elle avait dans l’esprit aut
elle était très bonne, et qu’elle lui avait fait beaucoup de plaisir. Molière n’en demandait pas davantage, assuré que ce qui p
Ainsi il donna sa pièce à Paris avec confiance le 11 de mai 1672115. Molière était vif quand on l’attaquait. Benserade l’avait
il fût le bel esprit d’un grand seigneur, et honoré de sa protection. Molière s’avisa donc de faire des vers du goût de ceux de
vanité comme s’il avait lui-même été l’auteur de ces vers. Mais quand Molière eut bien préparé sa vengeance, il déclara publiqu
es avait faits. Benserade fut honteux, et son protecteur se fâcha que Molière eût fait cette pièce à une personne qu’il honorai
ion. Mais le grand seigneur avait les sentiments trop élevés pour que Molière dût craindre les suites de son premier mouvement1
les suites de son premier mouvement117. Bien des gens s’imaginent que Molière a eu un commerce particulier avec M. Racine. Je n
ne crois pas qu’ils dussent se chercher ; et je ne pense pas même que Molière estimât Racine. J’en juge par ce qui leur arriva
à l’occasion d’Alexandre. Racine ayant fait cette pièce, la promit à Molière , pour la faire jouer sur son théâtre ; il la lais
os de la donner aux comédiens de l’hôtel de Bourgogne, ce qui indigna Molière et Baron contre lui. M. de P….‌ 118 ayant dit à c
ives ; et ils en étaient presque aux mains derrière le théâtre, quand Molière arriva, et qui, après les avoir séparés et s’être
r un jeune homme, trop s’écarter de la politesse. Qu’à la vérité, lui Molière répandait partout la mauvaise foi de Racine, et q
mal à M. de P…., qui, quoique très mal satisfait de la remontrance de Molière à Baron, prit le parti de ne rien répondre, et de
er. J’ai cependant entendu parler à M. Racine fort avantageusement de Molière  ; et c’est de lui que je tiens une bonne partie d
tie des choses que j’ai rapportées119. J’ai assez fait connaître que Molière n’avait pas toujours vécu en intelligence avec sa
e public plusieurs mauvais Mémoires remplis de faussetés à l’égard de Molière et de sa femme. Il n’est pas jusqu’à M. Bayle qui
utorité d’un indigne et mauvais roman, ne fasse faire un personnage à Molière et à sa femme, fort au-dessous de leurs sentiment
dire, de les faire vivre avec plus de concert. Ils y réussirent ; et Molière , pour rendre leur union plus parfaite, quitta l’u
u’elle méritait. Il n’y a pourtant pas lieu de s’étonner du temps que Molière mettait à ses ouvrages ; il conduisait sa troupe,
l’on devait donner la troisième représentation du Malade imaginaire, Molière se trouva tourmenté de sa fluxion beaucoup plus q
uffre avant que de mourir ! Cependant je sens bien que je finis. » La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M
nt les lustres allumés et la toile levée précisément à quatre heures. Molière représenta avec beaucoup de difficulté, et la moi
vous me paraissez plus mal que tantôt. — Cela est vrai, lui répondit Molière  ; j’ai un froid qui me tue. » Baron, après lui av
dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Molière avait toujours provision pour elle ; car on ne po
de rendre, s’écria avec frayeur. « Ne vous épouvantez point, lui dit Molière  ; vous m’en avez vu rendre bien davantage. Cepend
rent mort. J’ai cru que je devais entrer dans le détail de la mort de Molière , pour désabuser le public de plusieurs histoires
érité des biens de son père, que de ses bonnes qualités. Aussitôt que Molière fut mort, Baron fut à Saint-Germain en informer l
terre, il s’amassa une foule incroyable de peuple devant sa porte. La Molière en fut épouvantée ; elle ne pouvait pénétrer l’in
da à une femme qui était celui qu’on portait en terre. « Hé, c’est ce Molière , » répondit-elle. Une autre femme qui était à sa
qui est un illustre prélat aujourd’hui, daigna honorer la mémoire de Molière par les vers suivants : Plaudebat, Moleri, tibi
ovisses parcius olim, Parcius, heu ! lacrymis tingeret ora dolor. «  Molière , toute la cour, qui t’a toujours honoré de ses ap
d’un coup la perte que le théâtre comique avait faite par la mort de Molière . Mais ses ennemis, qui avaient fait tous leurs ef
d’un homme qu’ils ne sauraient imiter, qui soupçonnent la conduite de Molière , qui cherchent les traits faibles de ses ouvrages
oulu que j’eusse détaillé davantage le succès de toutes les pièces de Molière , que je fusse entré avec plus de soin dans le jug
i-même. Mais n’est-ce point été faire plutôt l’histoire du théâtre de Molière , que composer sa vie ? Il m’eût fallu continuelle
e pièce ; on s’en fut ennuyé. C’étaient toujours les mêmes ennemis de Molière qui parlaient : leur ignorance les tenait toujour
sait ses efforts pour décrier l’auteur ; mais il triomphait toujours. Molière connaissait les trois sortes de personnes qu’il a
ait au-dessus de sa portée. L’habile homme voulait qu’un auteur comme Molière conduisît son sujet, et remplît noblement, en sui
emple de Térence. On le voit par le jugement que M. Despréaux fait de Molière dans son Art poétique : Ne faites point parler
 ; L’une et l’autre est toujours en modèles fertile. C’est par-là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eut
elle politesse ! quelle élégance ! quels caractères ! Il n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon, et d’écrire purement : qu
les savants ont porté à peu près le même jugement sur les ouvrages de Molière  ; mais il divertissait tour à tour les trois sort
me des connaisseurs. Ainsi, n’ayant eu en vue que de donner la Vie de Molière , j’ai cru que je devais me dispenser d’entrer dan
e doute qu’ils fissent paraître l’esprit, le cœur, et la situation de Molière , autrement que ce que j’en ai dit. J’avais fort à
ce que j’en ai dit. J’avais fort à cœur de recouvrer les ouvrages de Molière qui n’ont jamais vu le jour. Je savais qu’il avai
La femme de celui-ci ne fut pas plus soigneuse de ces ouvrages que la Molière  : elle vendit toute la bibliothèque de son mari,
ment se trouvèrent les manuscrits qui étaient restés après la mort de Molière . Cet auteur avait traduit presque tout Lucrèce, e
e papier, prit un cahier de sa traduction pour faire des papillotes. Molière n’était pas heureux en domestiques ; les siens ét
elle-ci doit être encore imputée à celui qui le chaussait à l’envers. Molière , qui était facile à s’indigner, fut si piqué de l
igné à plusieurs personnes. Pour donner plus de goût à sa traduction, Molière avait rendu en prose toutes les matières philosop
positivement assuré du contraire, que je me crois obligé de dire que Molière fit son droit avec un de ses camarades d’étude ;
cès chacun dans sa profession, et qu’enfin lorsqu’il prit fantaisie à Molière de quitter le barreau pour monter sur le théâtre,
ic telle qu’on me l’a assurée, comme une particularité qui prouve que Molière a été avocat. « Voilà tout ce que nous avons pu
t. « Voilà tout ce que nous avons pu recueillir sur la vie du fameux Molière  : il a été pour le comique ce que Corneille a été
première place, et faire balancer entre eux le jugement du parterre. Molière n’a encore eu personne qu’on puisse lui comparer,
les plus illustres n’ont pu égaler. »(Extrait en partie de la Vie de Molière , écrite en 1724.) Histoire de la troupe de Mo
e de la Vie de Molière, écrite en 1724.) Histoire de la troupe de Molière . Acteurs et actrices de la troupe de Molière
ire de la troupe de Molière. Acteurs et actrices de la troupe de Molière . BÉJART Aîné, fondateur de l’illustre théâtre.
ervé), sa sœur. BÉJART (Armande), sœur des deux précédentes, femme de Molière . DE BRIE (mademoiselle). BEAUVAL (mademoiselle).
l’illustre théâtre, ainsi que son frère, ses deux sœurs, du Parc, et Molière . On ne trouve aucun détail sur cet acteur, qui ét
de ce nom, prit fort jeune le parti de la comédie. Il fut camarade de Molière en province et à Paris. Son emploi dans le comiqu
urs épées avec la sienne, et les rabattant, l’une lui piqua un pied). Molière , qui, peu de temps après, donna sa comédie de l’A
un trait de leur bienfaisante courtoisie dans un passage de la Vie de Molière tiré des Mémoires de d’Assoucy. En voici un secon
y , Paris, Quenel, 1678, page 70.) On aime à voir les hommes auxquels Molière s’était associé exercer de pareilles vertus, et v
s années en province dans différentes troupes, et enfin dans celle de Molière . Il suivit ce dernier à Paris, lorsqu’il vint s’y
ves, lui accorda sa grâce, et lui permit de rentrer dans la troupe de Molière ‌ 133, qu’il quitta vers l’année 1664 pour passer
os de Roman, comédie en un acte, non imprimée, août 1667. L’Ombre de Molière , comédie en prose, en un acte, 1674. Timon, comé
ril 1713. (Parfait, tome VIII, page 406.) F. BOIRON, dit BARON. Molière éleva et forma un homme qui, par la supériorité d
former en la personne qu’on représente. (V.) — Il débuta du vivant de Molière , en 1670, par le rôle d’Antiochus dans la Bérénic
1671, par le rôle de l’Amour dans Psyché. L’année même de la mort de Molière il joua le Misanthrope. Baron avait la plus haute
font donner quatre-vingt-deux ans. Baron ayant peu joué du vivant de Molière , et une partie des aventures de sa jeunesse se tr
is-Royal, et fut reçu dans la troupe. Comme c’était un faible acteur, Molière étudia son peu de talent, et lui donna des rôles
a comédie du Malade imaginaire, qu’il joua supérieurement. On dit que Molière , en faisant répéter cette pièce, parut mécontent
s, et vous ne dites mot à mon mari ! — J’en serais bien fâché, reprit Molière , je lui gâterais son jeu ; la nature lui a donné
Brie (Edme Wilquin) s’engagea à Lyon avec sa femme dans la troupe de Molière , et le suivit à Paris. Il joua au Palais-Royal, e
suite rue Mazarine. Si l’on s’en rapporte à l’auteur de la Lettre sur Molière et les comédiens de son temps136, de Brie succéda
les rôles de Gros-René. On ajoute qu’il était grand bretteur, et que Molière ne l’aimait pas. Il mourut en 1676. (Frères Parfa
sein que cette société avait de s’établir à Paris n’ayant pas réussi, Molière , qui en était, proposa à ses camarades de se join
fut acceptée de la plupart de ses camarades. Plusieurs années après, Molière retrouva du Parc, dit Gros-René, à Lyon ; ils all
t à la tête d’une troupe de province, lorsqu’il se joignit à celle de Molière , qui, peu de temps après, vint à Paris, et y obti
eilleurs acteurs de la troupe du Palais-Royal, et ce fut pour lui que Molière composa le rôle du Tartuffe, que du Croisy joua a
al, entre autres celui du Tartuffe. Plusieurs années après la mort de Molière , étant goutteux, il se retira à Conflans-Sainte-H
294.) L’ESPY. L’Espy, frère de Jodelet, entre dans la troupe de Molière en 1659 ; il y reste jusqu’en 1663. On ne sait ri
ait des merveilles dans l’Ecole des Maris ; et tout fait présumer que Molière lui avait confié le rôle d’Ariste. LA GRANGE.
uelques années les provinces ; il s’engagea ensuite dans la troupe de Molière , qui débuta à Paris en 1658. La Grange se disting
assez d’embonpoint. (Note de Granval père.) M. Vinot, ami intime de Molière , et La Grange, son camarade, donnèrent une éditio
on. M. de La Grange était un très honnête homme, docile, et poli ; et Molière avait pris plaisir lui-même à l’instruire. (de M.
e à l’instruire. (de M. de Tralage.) La troupe du Palais-Royal avait Molière pour premier orateur. Six ans avant sa mort, il f
cours et dans toutes ses actions. Mais il n’a pas seulement succédé à Molière dans la fonction d’orateur, il lui a succédé auss
XIII, page 296.) HUBERT. André Hubert, comédien de la troupe de Molière , ensuite de la troupe appelée de Guénégaud, en 16
t l’original de plusieurs rôles qu’il représentait dans les pièces de Molière  ; et comme il était entré dans le sens de ce fame
rmina à demander à Louis XIV la permission d’entrer dans la troupe de Molière . Le roi, surpris de cette demande, lui donna quel
faire comédien, et Sa Majesté y consentit. Il entra dans la troupe de Molière au mois de mai 1662. En 1667, Molière le chargea
tit. Il entra dans la troupe de Molière au mois de mai 1662. En 1667, Molière le chargea d’aller avec La Grange, son camarade,
son camp devant la ville de Lille en Flandre, sur la défense faite à Molière et à sa troupe, le 6 août (même année 1667), de j
, le 6 août (même année 1667), de jouer le Tartuffe. Après la mort de Molière , La Thorillière entra à l’Hôtel de Bourgogne, où
ge secret, dont elle eut une fille le 2 juillet 1638. A cette époque, Molière n’avait que seize ans, et ce n’est que sept ans p
vation détruirait les calomnies que Montfleury se plut à répandre sur Molière , lors même qu’on n’aurait pas l’acte de mariage d
s, en 1645, et concourut à former l’illustre théâtre. C’est alors que Molière fit sa connaissance, et fut reçu dans la troupe d
des soubrettes. Madeleine Béjart mourut en février 1672, un an avant Molière . Mademoiselle GENEVIÈVE-HERVÉ BÉJART. Sœur
ginal le rôle de Bélise dans les Femmes savantes. ARMANDE BÉJART, Mademoiselle Molière . Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart, sœu
rmande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart, sœur des Béjart, et femme de Molière , fut une excellente comédienne. Les Mémoires de G
t d’entrer dans de longs détails sur Armande Béjart. Après la mort de Molière , elle épousa Guérin d’Estriché, et continua de br
. Son extrait de mort porte qu’elle était âgée de cinquante-cinq ans. Mademoiselle Molière , disent les frères Parfait, avait la voix extrême
a fameuse Comédienne, ou l’histoire de la Guérin, auparavant femme de Molière , mademoiselle de Brie était comédienne dans une t
le de Brie était comédienne dans une troupe qui jouait à Lyon lorsque Molière arriva en cette ville ; ce dernier devint amoureu
amarade de mademoiselle de Brie ; mais ses soins ayant été mal reçus, Molière tourna ses vœux du côté de mademoiselle de Brie,
l’engagea dans sa troupe avec mademoiselle du Parc. L’intelligence de Molière avec mademoiselle de Brie dura jusqu’au mariage d
cet acteur avec la sœur des Béjart ; mais les chagrins domestiques de Molière le ramenèrent à mademoiselle de Brie. Quoi qu’il
que la réputation de mademoiselle Beauval se répandit jusqu’à Paris. Molière obtint un ordre du roi pour faire passer cette ac
Avec sa cour si florissante. Et pendant des jours quinze ou trente. Molière , privilégié, Comme seul des talents doué, Pour
s le bonheur de plaire au roi à Chambord ; Sa Majesté s’en expliqua à Molière , et ajouta qu’il fallait donner le rôle qu’elle d
Bourgeois gentilhomme (c’était celui de Nicole) à une autre actrice. Molière représenta respectueusement au roi que, la pièce
s si court ; de sorte que mademoiselle Beauval joua le personnage que Molière avait fait pour elle, et le joua si excellemment,
our elle, et le joua si excellemment, qu’après la pièce, le roi dit à Molière  : « Je reçois votre actrice. » Cependant ce monar
rands comiques et les reines-mères dans le tragique. Après la mort de Molière , elle passa avec son mari à l’Hôtel de Bourgogne.
ait bien s’être trompé, ainsi que l’auteur de la Lettre sur la Vie de Molière et des comédiens de son temps, qui dit que mademo
ais il paraît qu’elle ne fut reçue dans la troupe qu’après la mort de Molière , au mois de mai 1673. Mademoiselle DU PARC.
e sous le nom de Gros-René, s’engagea avec son mari dans la troupe de Molière , lorsque ce dernier en composa une pour aller rep
qui alors était une nouveauté138. » Mademoiselle du Parc revint avec Molière et sa troupe à Paris, en 1658, et réussit encore
que dans les différentes villes du royaume où elle avait représenté. Molière l’estimait beaucoup : on en voit la preuve dans s
rope. Un fait assez curieux et qui n’a point été remarqué, c’est que Molière , les deux Corneille, Racine et La Fontaine, devin
Fontaine, devinrent successivement amoureux de mademoiselle du Parc : Molière à Lyon en 1653, les deux Corneille à Rouen en 165
Ribou, 1669. 2. On vient de représenter à l’Odéon, en l’attribuant à Molière , une petite pièce qui porte le titre de Docteur a
n pastiche fort habile ; mais, malheureusement, la pièce n’est pas de Molière . 3. Voyez sa lettre à Brossette, du 12 septembre
soucy, pag. 45. 11. Roman de la Rose. 12. Préface de l’édition de Molière donnée en 1682 par La Grange et Vinot. 13. Prom
26 de l’édition de M. Amar. 15. A la tête de l’édition des œuvres de Molière , publiée en 1682. 16. Mercure, mois de mai 1740
res de Grimarest sont nombreuses ; en voici une entre vingt : « Quand Molière était dans sa maison d’Auteuil, avec Chapelle et
nne foi de l’historien. » (M…au sujet d’une brochure intitulée Vie de Molière , 1739.) 22. Ces notes furent publiées en 1824. D
es furent publiées en 1824. Déjà M. Taschereau avait donné une Vie de Molière à la tête de son édition des œuvres de ce poète (
les faits recueillis ici pour la première fois. Cette seconde Vie de Molière , dont je suis loin de contester le mérite, parut
73. 24. Les recherches précieuses de M. Beffara nous ont appris que Molière est né, non sous les piliers des Halles, mais dan
’un marchand tapissier des Halles. (Desp.) (Voyez la Dissertation sur Molière , par M. Beffara.) M. Delort, auteur d’un ouvrage
e plein de recherches précieuses, a découvert que cinq des parents de Molière avaient été juges et consuls de la ville de Paris
uvrir le nom des comédiens qui durent frapper les premiers regards de Molière . Parmi eux se trouvaient trois farceurs célèbres,
rer ces pauvres gens, et l’on dirait volontiers de leur amitié ce que Molière a dit de la vertu : Où diable va-t-elle se nicher
ir d’Italie. Ainsi deux cardinaux protégèrent notre théâtre naissant. Molière avait environ douze ans à l’époque de cette catas
ne de Louis XIII. L’auteur d’une lettre sur la vie et les ouvrages de Molière et les comédiens de son temps dit, en parlant de
collège de Clermont, depuis Louis-le-Grand, dirigé par les jésuites. Molière avait alors quatorze ans (en 1636) ; il resta au
du grand Condé, âgé de sept ans, fut un de ses condisciples. (Vie de Molière par La Grange, préface de l’édition de 1682.) 28
0. Grimarest oublie le célèbre Hesnault, qui fut aussi condisciple de Molière sous Gassendi. Ces premières études de philosophi
remières études de philosophie inspirèrent sans doute à Hesnault et à Molière l’idée de traduire Lucrèce. La traduction de Moli
à Hesnault et à Molière l’idée de traduire Lucrèce. La traduction de Molière est perdue : on ne connaît de celle d’Hesnault qu
fut consacré aux lettres. 32. Le Pédant joué de Cyrano a fourni à Molière deux scènes des Fourberies de Scapin. Cyrano comp
and âge de son père , puisque celui-ci n’avait que quarante-six ans ; Molière en avait dix-neuf. (BEFFARA.) 34. Ce voyage fut
événements mémorables. Louis XIII reprit Perpignan sur les Espagnols. Molière put voir Richelieu, sur son lit de mort, déjouant
deux victimes qu’il conduisait à l’échafaud. Toujours auprès du roi, Molière fut témoin de l’imprudence du favori, du despotis
ation avec le fameux Scaramouche. Quelques Mémoires assurent même que Molière prenait dès lors des leçons particulières de ce d
s cités par M. Walckenaer (Histoire de La Fontaine, page 73), dit que Molière avait d’abord étudié la théologie, et que ses par
à l’état ecclésiastique. Cette anecdote est invraisemblable, puisque Molière était appelé à succéder à la charge de valet de c
qui avait alors quelque réputation, et dont l’auteur, qui se nommait Molière , avait longtemps joué la comédie, eut quelque par
ie, eut quelque part à ce choix. (Ce passage est extrait d’une Vie de Molière , peu connue, écrite en 1724. Nous aurons plusieur
i rétabli n’a rien d’invraisemblable. On peut croire au contraire que Molière composa le Maître d’École, le Docteur amoureux, l
caractère de ses acteurs. 39. A cette époque, c’est-à-dire en 1645, Molière quitta Paris et parcourut la province avec sa tro
convocation des états du Languedoc, que le prince de Conti ordonna à Molière d’aller le rejoindre à Béziers. Ainsi voilà huit
d’aller le rejoindre à Béziers. Ainsi voilà huit années de la vie de Molière dont tous les détails nous sont inconnus. Molière
années de la vie de Molière dont tous les détails nous sont inconnus. Molière passa à Lyon toute l’année de 1653. 41. On trouv
toute l’année de 1653. 41. On trouvera une histoire de la troupe de Molière à la suite de ces Mémoires. 42. Ce pâtissier se
aient pas partie de la troupe au moment de son départ de Paris ; mais Molière , s’étant arrêté à Lyon, où il donna l’Étourdi, y
, Duparc, et les demoiselles de Brie et Duparc. C’est pour Duparc que Molière fit le rôle de Gros-René du Dépit amoureux. 44.
Duparc que Molière fit le rôle de Gros-René du Dépit amoureux. 44. Molière ne se lia avec les Béjart qu’en 1645. La jeune Ar
it quatorze ou quinze ans en 1653, au moment de son départ pour Lyon. Molière l’ayant épousée dans la suite, on osa répandre le
maîtresse, et même à sa propre fille : imputations infâmes auxquelles Molière ne daigna jamais répondre. Cependant on avait ign
Cependant on avait ignoré jusqu’à ce jour qu’Armande Béjart (femme de Molière ) était la sœur, et non la fille, de cette Madelei
rte précieuse est due à M. Beffara, qui a publié l’acte de mariage de Molière , acte qu’il ne sera point inutile de rapporter ic
et sœur de ladite mariée. » Cet acte est signé S. B. Poquelin (c’est Molière ), J. Poquelin (c’est son père), Boudet (c’est son
r le prince de Conti ; Paris, 1667, in-8°. Il y attaque les pièces de Molière . On y lit, page 24 : Il n’y a rien de plus scand
deuxième acte de l’École des Femmes. 47. Ce ne fut qu’en 1654 que Molière se rendit auprès du prince de Conti. Cette date e
urnit quelques détails pleins d’intérêt sur cette époque de la vie de Molière , sur son voyage, et sur la générosité de son cara
eligieuses ; mais, « ce qui me charma le plus, ce fut la rencontre de Molière et de MM. les Béjart. Comme la comédie a des char
de dessus, dont je pourrais facilement disposer, je m’embarquai avec Molière sur le Rhône, qui mène en Avignon, où, étant arri
Mais, comme un homme n’est jamais pauvre tant qu’il a des amis, ayant Molière pour estimateur, et toute la maison des Béjart po
e avait assez d’appas pour s’accommoder à mon désir, je suivis encore Molière à Narbonne. » (Aventures de Dassoucy, t. I, page
egrette que Dassoucy ne soit pas entré dans de plus longs détails sur Molière et sur sa troupe ; cependant ce passage est d’aut
s authentiques qui nous soient parvenus sur cette époque de la vie de Molière . 48. C’est-à-dire quelque employé ou quelque co
Grimarest oublie ici un fait qui a pu influer sur la détermination de Molière . Cette place lui fut offerte peu de temps après l
t sa fin tragique. C’est donc à Avignon que commença entre Mignard et Molière une amitié qui dura toute leur vie. Mignard a lai
i dura toute leur vie. Mignard a laissé à la postérité le portrait de Molière  ; et Molière, dans son poème du Val de Grace, a r
leur vie. Mignard a laissé à la postérité le portrait de Molière ; et Molière , dans son poème du Val de Grace, a rendu au talen
avait fait dresser dans la salle des gardes du vieux Louvre. (Vie de Molière , par La Grange.) 52. Nous rétablissons ici le di
de Molière, par La Grange.) 52. Nous rétablissons ici le discours de Molière tel qu’il se trouve dans la Préface de La Grange,
ne fut point les trois Docteurs rivaux, mais le Docteur amoureux, que Molière représenta devant Louis XIV. « Comme il y avait l
représentée ce jour-là divertit autant qu’elle surprit tout le monde. Molière faisait le docteur, et la manière dont il s’acqui
elque chose de saillant et d’instructif dans les moindres ouvrages de Molière . (Voyez le Boléana.) Outre ces deux farces, Moliè
ndres ouvrages de Molière. (Voyez le Boléana.) Outre ces deux farces, Molière avait encore composé en province le Maître d’écol
Jalousie du Barbouillé. Ces deux derniers canevas servirent depuis à Molière , lorsqu’il composa le Mariage forcé, le Médecin m
ndin. Ils ont été retrouvés. Il existe deux registres de la troupe de Molière , qui commencent le 6 avril 1663, et se terminent
rouve le titre de différentes petites pièces dont il est possible que Molière soit l’auteur. 1° Le 13 avril 1663, Le Docteur Pé
e Scapin. 4° Le 20,      Le Fagoteux : on sait que c’est le titre que Molière donnait lui- même au Médecin malgré lui. 5° Le 20
résentations étaient donc possibles. 57. Comment ose-t-on écrire que Molière n’a aucune part à cette scène, parce qu’il ignora
s Mémoires du temps, que le lendemain de l’ordre donné par Louis XIV, Molière alla chez M. de Soyecourt, et que, dans une conve
r, sortit un jour au second acte de la comédie. L’auteur d’une Vie de Molière , écrite en 1724, dit que le duc de La Feuillade,
d’une vengeance indigne d’un honnête homme. Un jour qu’il vit passer Molière par un appartement où il était, il l’aborda avec
rda avec les démonstrations d’un homme qui voulait lui faire caresse. Molière s’étant incliné, il lui prit la tête, et, en lui
ant incliné, il lui prit la tête, et, en lui disant tarte à la crème, Molière , tarte à la crème, il lui frotta le visage contre
age contre ses boutons, et lui mis le visage en sang. Le roi, qui vit Molière le même jour, apprit la chose avec indignation ;
ec indignation ; et le marqua au duc, qui apprit à ses dépens combien Molière était dans les bonnes grâces de Sa Majesté. Je ti
contemporaine qui m’a assuré l’avoir vu de ses propres yeux. »(Vie de Molière , écrite en 1724). 59. Floridor entra dans la tr
me. Il n’a jamais rempli que les seconds rôles tragiques et comiques. Molière , dans l’Impromptu de Versailles, contrefit la déc
question de Mondory, mort en 1651 : c’est Montfleury qu’il faut lire. Molière critiqua le jeu et la déclamation de cet acteur d
intitulée l’Impromptu de l’hôtel de Condé, où il contrefit à son tour Molière dans le rôle de César de la Mort de Pompée. Heure
omnies, et présenta à Louis XIV une requête dans laquelle il accusait Molière d’avoir épousé sa propre fille. Racine, très jeun
e : « Montfleury, écrit-il à M. Le Vasseur, a fait une requête contre Molière , et l’a donnée au roi : il l’accuse d’avoir épous
fois avec la mère ; mais Montfleury n’est point écouté à la cour *. » Molière ne daigna point répondre à cette attaque, et l’on
tous les honnêtes gens ; car non-seulement il a honoré la mémoire de Molière , en faisant briller la vérité, mais il a puni les
grande âme de Louis XIV. La requête dans laquelle Montfleury accusait Molière d’avoir épousé sa fille, fut présentée à la fin d
de baptême, avec madame Henriette d’Angleterre, le premier enfant de Molière , et lui donnait le nom de Louis. C’est ainsi que
de Louis. C’est ainsi que Louis XIV répondit toujours aux ennemis de Molière . Toutes les calomnies dont on voulait accabler ce
ôt consolées par un bienfait. Ce Montfleury, qui croyait se venger de Molière en se déshonorant, avait l’orgueil de se croire s
résident Montesquieu, d’après une ancienne tradition de Bordeaux, que Molière , encore comédien de campagne, avait fait représen
tourna du genre tragique. C’est sans doute le plan de cette pièce que Molière donna à Racine. (B.) 64. Rotrou n’a point fait d
uliers de Racine, que, pressé par le peu de temps que lui avait donné Molière pour composer cette pièce, il y avait fait entrer
é le zoïle. (DESP.) 66. Nous avons déjà dit qu’Armande Béjart (femme Molière ) était la sœur et non la fille de Madeleine Béjar
rtements de Madeleine Béjart sont vraisemblables ; mais le mariage de Molière ne fut point secret, et Madeleine Béjart y assist
orté plus haut. 68. Cette femme, qui inspira une si forte passion à Molière , et qui le rendit si malheureux, n’avait pas une
malheureux, n’avait pas une beauté régulière : voici le portrait que Molière en a fait lui-même à une époque où elle lui avait
t des belles. » (Bourgeois gentilhomme, acte III, scène IX.) Élève de Molière , elle devint une excellente actrice : sa voix éta
ainsi son portrait et celui de La Grange, « Remarquez, dit-il, que la Molière et La Grange font voir beaucoup de jugement dans
arure, et ils n’y pensent plus dès qu’ils sont sur la scène. Et si la Molière retouche parfois à ses cheveux, si elle raccommod
ts, Paris, Ribou, 1681, t. Il, page 91.) Grandval, le père, disait de madame Molière qu’elle jouait à merveille les rôles que son mari
la Fameuse Comédienne, ou histoire de la Guérin, auparavant femme de Molière . Cette conversation complète cette partie des Mém
ons sur le Festin de Pierre, par le sieur de Rochemont. On y voit que Molière est vraiment diabolique, que diabolique est son c
la famine, si la sagesse de Louis XIV ne met un frein à l’impiété de Molière . Enfin on sent partout que cette brochure a été i
qui est absurde, c’est de vouloir y trouver le motif des critiques de Molière , comme s’il avait pu avoir d’autre but que de dév
ntre l’auteur, qu’il traitait d’impie. Louis XIV répondit en comblant Molière de ses bienfaits. Déjà depuis deux ans Molière re
V répondit en comblant Molière de ses bienfaits. Déjà depuis deux ans Molière recevait une pension de 1,000 fr. que le roi lui
e aux nombreux détracteurs de ce chef-d’œuvre. 75. Quoique comédien, Molière faisait toujours auprès du roi son service de val
c vous ? » Louis XIV, instruit de l’affront qu’on avait voulu faire à Molière , en parut fort mécontent. (Molierana, page 38.) V
étaient blessés de manger à la table du contrôleur de la bouche avec Molière , valet de chambre du roi, parce qu’il jouait la c
’adresser à l’un des plus grands génies de son siècle, dit un matin à Molière , à l’heure de son petit lever : On dit que vous f
l’heure de son petit lever : On dit que vous faites maigre chère ici, Molière , et que les officiers de ma chambre ne vous trouv
ent des en cas.) Alors le roi coupant sa volaille, et ayant ordonné à Molière de s’asseoir, lui sert une aile, en prend en même
ées de la cour. Vous me voyez, leur dit le roi, occupé à faire manger Molière , que mes valets de chambre ne trouvent pas assez
chambre ne trouvent pas assez bonne compagnie pour eux. De ce moment, Molière n’eut plus besoin de se présenter à cette table d
sur ses vers jusqu’à l’oreille de sa servante ; et je me souviens que Molière m’a montré aussi plusieurs fois une vieille serva
ileau, Réflexions critiques, page 182, tome III des Œuvres) « Un jour Molière , pour éprouver le goût de cette servante, lui lut
du, et soutenait que la pièce était excellente. Racine, irrité contre Molière (il le croyait auteur d’une satire contre Androma
çais, par les frères Parfait.) 80. Voyez l’Histoire de la troupe de Molière . 81. Un autre trait mérite d’être rapporté. Moli
de la troupe de Molière. 81. Un autre trait mérite d’être rapporté. Molière revenait d’Auteuil avec Charpentier, fameux compo
e me donner une pièce d’or. Où la vertu va-t-elle se nicher ? s’écria Molière , après un instant de réflexion : tiens, mon ami,
es mois de mars et d’octobre 1670 que le public déserta le théâtre de Molière pour suivre Scaramouche. La longue absence de cet
dans laquelle Baron fit sa rentrée, ramenèrent la foule au théâtre de Molière . Scaramouche était un Napolitain appelé Tiberio F
 » Cet exemple suffît pour appuyer ce que dit Mezzetin de l’étude que Molière avait faite du jeu de ce grand acteur. « La natur
ce qu’il voulait, et cela d’une manière si originale, que le célèbre Molière , après l’avoir étudié longtemps, avoua ingénument
dit, était le plus parfait pantomime que nous ayons vu de nos jours. Molière , original français, n’a jamais perdu une représen
ramouche ? » (Préface des Œuvres de Palaprat, page 40.) Les études de Molière sur le jeu de Scaramouche lui ont été reprochées
n ôter le mérite. « Voulez-vous, disait l’un d’eux, tout de bon jouer Molière  ? il faut dépeindre un homme qui ait dans son hab
3.) 83. Voici ce que raconte un auteur contemporain de l’estime que Molière faisait des acteurs italiens, des soupers où ils
et des conversations favorites de ces aimables et joyeux convives. «  Molière , dit-il, ce grand comédien, et mille fois encore
s : il y en avait toujours deux ou trois des meilleurs à nos soupers. Molière en était souvent aussi, mais non pas aussi souven
souvent aussi, mais non pas aussi souvent que nous le souhaitions, et mademoiselle Molière encore moins souvent que lui ; mais nous avions t
equel le fameux Poisson brillait tant à l’hôtel de Bourgogne. Quoique Molière eût en lui un redoutable rival, il était trop au-
, sans oser pourtant l’assurer après quarante ans, d’avoir ouï dire à Molière en parlant avec Dominico (c’est le célèbre arlequ
comiques, jusqu’aux Sganarelles, qui ont été le personnage favori de Molière , quand il ne s’est pas jeté dans les grands rôles
auteur ne fait qu’indiquer ! Il était temps encore d’écrire la vie de Molière , et le simple récit d’un de ses soupers ferait au
a tête de ses Œuvres, page 30.) 84. Voyez l’Histoire de la troupe de Molière , à la suite de la Vie. 85. Cette pièce ancienne,
pièces. 86. Auteuil était alors le rendez-vous de tous les amis de Molière , au nombre desquels il faut compter Boileau, La F
sette nous apprend que ce dernier avait un attachement singulier pour Molière , dont il était le partisan et l’admirateur. Un jo
leau à Auteuil, la conversation s’engagea sur le travers des hommes : Molière soutint que tous les hommes sont fous, et que ch
fournit à Boileau le sujet de sa quatrième satire. On croit même que Molière conçut le dessein de la mettre au théâtre. Un aut
d hémistiche du second vers ne rimât avec le premier et le troisième. Molière soutint au contraire qu’il fallait conserver de
On lit dans les Mémoires de Racine le fils qu’un soir à souper chez Molière , La Fontaine fut accablé des railleries de ses me
licité. La Fontaine essuya leurs railleries avec tant de douceur, que Molière , qui en eut enfin pitié, dit tout bas à son voisi
avons réuni ces trois anecdotes pour donner une idée de la société de Molière et de ces entretiens pleins de charmes auxquels R
inspirations. (Voyez Mémoires sur la vie de Racine, page 68 ; Vie de Molière , écrite en 1724 ; Commentaires de Brossette sur l
ompe sur l’époque de l’amitié qui s’établit entre ce grand peintre et Molière . Il y avait plus de vingt-trois ans que cette ami
olière. Il y avait plus de vingt-trois ans que cette amitié existait. Molière fit la connaissance de Mignard à Avignon en 1657.
os. « Je me rappelle, dit l’auteur, une particularité que je tiens de Molière lui-même, qui nous la raconta peu de jours avant
re d’aussi parfait que le Tartuffe de Léontium (Ninon). Vous savez si Molière était un bon juge en ces sortes de matières. Puis
On a lu dans vingt écrits, et entre autres dans ceux de Voltaire, que Molière , recevant la défense au moment même où on allait
ne veut pas qu’on le joue. » Le fait n’est ni vrai ni vraisemblable. Molière , quel que fut son dépit, respectait trop les bien
re à ses vertus, on ajoutera foi aux faits et aux dates. La troupe de Molière ne jouait que trois fois par semaine le mercredi,
ens à l’instant où ils se disposaient à entrer en scène. L’annonce de Molière ne put se faire non plus le lendemain, puisqu’à d
rouve dans le Ménagiana, tome IV, page 174. Le grand Condé avait pour Molière une amitié toute particulière : souvent il l’envo
n jour il lui dit, en présence de personnes qui me l’ont rapporté : «  Molière , je vous fais venir peut-être trop souvent, je cr
un valet de chambre, je quitterai tout pour être avec vous. » Lorsque Molière venait, le prince congédiait ceux qui étaient ave
étaient avec lui, et il était souvent des trois ou quatre heures avec Molière . On a entendu ce grand prince, en sortant de ces
de ces conversations, dire publiquement : Je ne m’ennuie jamais avec Molière , c’est un homme qui fournit de tout, son éruditio
nt cru faire sa cour au grand Condé en lui présentant une épitaphe de Molière  : Ah ! lui dit ce prince, que celui dont tu me pr
équence des jugements publics ; il tend même à rehausser la gloire de Molière , en nous le montrant supérieur à son siècle : enf
rope publiée chez Claude Barbin, un peu plus d’un an après la mort de Molière . Cette circonstance suffirait pour prouver la vér
que jusqu’alors de Visé avait été un des plus acharnés détracteurs de Molière , et que plus tard il se fit l’apologiste de l’abb
ntes. (Voyez le Mercure galant, année 1672.) 96. Boileau disait que Molière , après avoir lu le Misanthrope, lui avait dit : V
résentés dans l’été de 1666. (Desp.) 99. On sait que les ennemis de Molière voulurent persuader au duc de Montausier, fameux
u duc de Montausier, fameux par sa vertu sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans le Misanthrope. Le duc de Montausier
voir la pièce, et dit en sortant : Je n’ai garde de vouloir du mal à Molière  ; il faut que l’original soit bon, puisque la cop
qui dénaturent également le caractère de M. de Montausier et celui de Molière . Il mérite d’autant moins de foi, qu’il n’a consi
ière représentation du Misanthrope. Nous prouverons dans la suite que Molière s’est peint lui-même dans le personnage d’Alceste
e personnage d’Alceste (Voyez le commentaire du Misanthrope.) 100. Molière ne se rendait pas toujours aux conseils qu’on lui
ome I, page 49.) Ce qui doit faire admirer encore plus la modestie de Molière , c’est qu’il tint ce discours dans la même année
actes du Tartuffe furent joués à la cour. (B.) 101. Les ennemis de Molière confondaient à dessein le plagiat avec l’imitatio
èle ; c’est lutter avec lui d’invention et de génie : et voilà ce que Molière a fait avec un rare bonheur dans Amphitryon. Auss
de Plaute était fort au-dessus du moderne ; mais, ayant ouï dire que Molière voulait faire une comédie des femmes savantes, el
faveur du nom de Voltaire. Ce fut seulement dix ans après la mort de Molière , en 1683, que madame Dacier publia sa traduction
phitryon, où elle déclare qu’elle avait résolu d’examiner la pièce de Molière , mais qu’elle croit la chose inutile après l’exam
madame Dacier) n’avait que dix-sept ans à l’époque où l’Amphitryon de Molière fut représenté pour la première fois. 103. Voye
ésenté pour la première fois. 103. Voyez l’Histoire de la troupe de Molière à la suite de ces Mémoires. La Grange publia en 1
e de ces Mémoires. La Grange publia en 1682 une édition des Œuvres de Molière , et il se permit d’altérer le texte de plusieurs
et des Fourberies de Scapin. 104. Champmêlé entra dans la troupe de Molière , réunie à celle du Marais, en 1679, c’est-à-dire
lle du Marais, en 1679, c’est-à-dire environ six ans après la mort de Molière . 105. L’admirable talent de Molière comme acteur
environ six ans après la mort de Molière. 105. L’admirable talent de Molière comme acteur fut célébré, au moment de sa mort, d
t, tome IV, première année, page 302. Il est aussi parlé du talent de Molière comme acteur dans Cizeron Rival, page. 17, et dan
t Grimarest semble vouloir faire honneur à Baron. On n’y reconnaît ni Molière ni Bernier, et ce n’est point ainsi qu’après de l
remière entrevue de deux amis de collège. 107. Cette conversation de Molière et l’histoire du Tartuffe de Chapelle sont d’une
ur désigne ici mademoiselle de Brie. Voyez l’Histoire de la troupe de Molière , à la suite de ces Mémoires. 111. Ce La Barre ét
iert, 1677. Voilà tout ce que nous avons pu découvrir sur ce rival de Molière . Quant à Florimont, il nous est inconnu. 112. L’
nous est inconnu. 112. L’auteur de la Lettre critique sur la vie de Molière dit que ce valet, qui ne savait pas chausser son
parvenu. 113. C’est une opinion généralement répandue à Limoges que Molière se vengea du mauvais accueil qu’il reçut dans cet
omposant sa comédie de Pourceaugnac. 114. Rien ne pourrait justifier Molière d’avoir voulu réjouir le parterre aux dépens d’un
de Rohault fût très ridicule ; mais Rohault lui-même ne l’était pas. Molière d’ailleurs n’a pu le prendre pour modèle d’un phi
t avoir donné lieu à celle-ci. On sait que, dans les Femmes savantes, Molière a joué Ménage et l’abbé Cotin sous le nom de Vadi
ait le plus grand écrivain qui eût illustré son règne : Boileau nomma Molière . Je ne le croyais pas, poursuivit le roi, mais vo
qui passa aussitôt de bouche en bouche, mit le comble à la gloire de Molière . 116. Ce grand seigneur était l’amiral de Brézé.
ue, par Taillefer, tome II, page 124.) 117. Voici à quelle occasion Molière se vengea de Benserade. « Molière avait composé u
24.) 117. Voici à quelle occasion Molière se vengea de Benserade. «  Molière avait composé une pièce dans laquelle on chantait
lait dire : Et tracez sur les herbettes L’image de vos chaussons. Molière avait fait seul ce ballet, et même les vers pour
serade, de chagrin, avait fait la plaisanterie que je viens de citer. Molière , pour s’en venger d’une manière nouvelle, fit des
allets de la cour. La querelle de ces deux poètes vint donc de ce que Molière s’était ingéré de faire des vers pour le ballet d
vers critiqués par Benserade sont dans l’acte III, scène v. Ceux que Molière fit, à l’imitation de ce poète, sont dans le prem
grands hommes. « Alexandre, dit-il, fut joué d’abord par la troupe de Molière  ; mais l’auteur, mécontent des acteurs, leur reti
tira sa pièce, et fut cause en même temps que la meilleure actrice de Molière (la demoiselle du Parc) le quitta pour passer sur
pour passer sur le théâtre de l’hôtel de Bourgogne ; ce qui mortifia Molière , et causa entre eux deux un refroidissement qui d
vrages… La première représentation des Plaideurs ayant été mal reçue, Molière , qui était présent à la seconde, quoique alors br
pas ; cependant je n’en croirai rien, parce qu’il est impossible que Molière ait fait une mauvaise pièce. Retournez-y, et exam
) 120. Grimarest oublie ici ce qu’il a dit plus haut des chagrins de Molière , et du souci que lui donnait la conduite de sa fe
lui donnait la conduite de sa femme. 121. Deux mois avant la mort de Molière , M. Despréaux alla le voir, et le trouva fort inc
es efforts de poitrine qui semblaient le menacer d’une fin prochaine. Molière , assez froid naturellement, fit plus d’amitié que
tié que jamais à M. Despréaux. Cela l’engagea à lui dire : Mon pauvre monsieur Molière , vous voilà dans un pitoyable état. La contention
ec vous, sentiront mieux votre supériorité, « Ah ! monsieur, répondit Molière , que me dites-vous là ? il y a un honneur pour mo
a montre bien le peu que sont les hommes. (Mégania et Boléana.) 122. Molière ne composa que le prologue, le premier acte, la p
du troisième. Corneille fit tous les autres vers qui se récitent, et Molière avertit lui-même que ce grand poète n’avait emplo
édie en musique sur le même sujet, reprit tout ce qu’il avait prêté à Molière . (Vie de Molière, écrite en 1724.) 123. Molière
ur le même sujet, reprit tout ce qu’il avait prêté à Molière. (Vie de Molière , écrite en 1724.) 123. Molière est mort dans la
qu’il avait prêté à Molière. (Vie de Molière, écrite en 1724.) 123. Molière est mort dans la maison qu’il habitait rue de Ric
’hui numérotée 34, que la ville de Paris vient d’élever un monument à Molière . 124. Molière n’avait que cinquante-un ans un m
4, que la ville de Paris vient d’élever un monument à Molière. 124. Molière n’avait que cinquante-un ans un mois et deux jour
t de perfection qui l’a rendue à la fois divertissante et utile. Mais Molière ne composait a pas seulement de beaux ouvrages, i
s premiers de la cour et de la ville étaient ravis de l’entretenir* » Molière réunissait à lui seul tous les talents nécessaire
vres, par Chapusault, p. 196 ; in-18. Lyon, 1673. 125. La fille que Molière avait eue de son mariage avec mademoiselle Béjart
aissa enlever par le sieur Claude Rachel, écuyer, sieur de Montalant. Mademoiselle Molière , remariée pour lors à Guérin d’Étriché, fit quelq
u connue, trouvée manuscrite dans les papiers de Brossette. « Lorsque Molière fut mort, sa femme alla à Versailles se jeter aux
ent été a autorisés par Sa Majesté même. Pour surcroît de malheur, la Molière avait amené avec elle le curé d’Auteuil pour rend
t une maison dans ce village. Ce curé, au lieu de parler en faveur de Molière , entreprit mal à propos a de se justifier lui-mêm
âter : le roi les renvoya brusquement l’un et l’autre, en disant à la Molière que l’affaire dont elle lui parlait dépendait du
cordée. Nous croyons devoir rapporter la supplication que la veuve de Molière adressa à l’archevêque de Paris, et l’ordonnance
cent soixante-treize, sur les neuf heures du soir, ledit feu sieur de Molière s’étant trouvé mal de la maladie dont il décéda e
es tardèrent plus d’une heure et demi, pendant lequel temps ledit feu Molière décéda, et ledit sieur Paysant arriva comme il ve
t sieur Paysant arriva comme il venait d’expirer ; et comme ledit feu Molière est décédé sans avoir reçu le sacrement de confes
int-Eustache de donner la sépulture ecclésiastique au corps du défunt Molière dans le cimetière de la paroisse, à condition néa
ffara sur l’acte de mariage. Jean Aubry avait épousé une des sœurs de madame Molière  ; et si madame Molière eût été la fille de la Béj
iage. Jean Aubry avait épousé une des sœurs de madame Molière ; et si madame Molière eût été la fille de la Béjart, cet Aubry aurait é
y aurait été son oncle, et non son beau-frère. 127. « La veuve de Molière fit porter une grande tombe de pierre qu’on plaça
s remarquable de cette demoiselle. Deux ou trois ans après la mort de Molière , il y eut un hiver très froid ; elle fit voiturer
hapelain de Saint-Joseph, qui me dit avoir assisté à l’enterrement de Molière , et qu’il n’était pas inhumé sous cette tombe, ma
t fut fait par deux prêtres qui accompagnèrent le corps sans chanter. Molière fut inhumé dans le cimetière qui est derrière la
. Tous ses amis y assistèrent, ayant chacun un flambeau à la main. La Molière s’écriait partout : « Quoi ! l’on refusera la sép
peu de terre obtenu par prière Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière . (Vie de Molière, écrite en 1724). 129. Le nom
nu par prière Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière. (Vie de Molière , écrite en 1724). 129. Le nom d’Élomire est l’a
écrite en 1724). 129. Le nom d’Élomire est l’anagramme de celui de Molière . Cette pièce renferme quelques détails précieux s
Molière. Cette pièce renferme quelques détails précieux sur la vie de Molière , dont nous avons fait usage dans les notes de cet
s’ils avaient tous atteint le but de leur art aussi heureusement que Molière  ; car, quelque parfaites que soient des tragédies
e route à suivre plus sûre que celle qu’ils ont choisie ; au lieu que Molière , presque sans autre guide que son génie, a trouvé
airement du détail de ses pièces. Mon dessein aurait été de justifier Molière , en premier lieu, du reproche qu’on lui a fait d’
ils sont vus, sans être souvent plus grands que la nature même, dont Molière ne s’est pourtant jamais écarté, bien différent d
nières de traiter la comédie. On ne saurait donner trop de louanges à Molière d’avoir su réunir ces deux manières différentes a
caractères, qui ne sont propres qu’à révolter le cœur et l’esprit? Molière n’a péché qu’une fois contre cette règle, en prés
le jugement le mieux motivé qui ait jamais été porté sur le génie de Molière . (Voyez les Œuvres de J.-B. Rousseau, tome V, pag
vres de J.-B. Rousseau, tome V, page 321, édition de Lefèvre.) 131. Molière ne nous a conservé qu’un seul morceau de cet ouvr
u’en 1664, Boileau, étant chez M. du Broussin avec le duc de Vitri et Molière , « ce dernier y devait lire une traduction de Luc
attendant le dîner, on pria Despréaux de réciter la satire adressée à Molière  ; mais, après ce récit, Molière ne voulut point l
réaux de réciter la satire adressée à Molière ; mais, après ce récit, Molière ne voulut point lire sa traduction, craignant qu’
s’il voulait travailler ses ouvrages comme lui. » Ce fait prouve que Molière travaillait au Misanthrope en 1664. 132. Les Mém
3 (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314
n Tapissier, établi sous les mêmes piliers des Halles. Les parents de Molière l’élevèrent pour être Tapissier ; et ils le firen
faire apprendre à lire et à écrire pour les besoins de sa profession. Molière avait un grand-père, qui l’aimait éperdument ; et
r pour Précepteur le célèbre Mr de Gassendi ; qui ayant remarqué dans Molière toute la docilité et toute la pénétration nécessa
se fit un fond de bonnes choses, dont il tira avantage dans la suite. Molière aussi ne s’est-il pas fait un scrupule de placer
o avait employées auparavant dans les siens ? Il m’est permis, disait Molière , de reprendre mon bien où je le trouve. Quand Mol
permis, disait Molière, de reprendre mon bien où je le trouve. Quand Molière eut achevé ses études, il fut obligé, à cause du
es entre amis. Quelques Bourgeois de Paris formèrent une troupe, dont Molière était ; Ils jouèrent plusieurs fois pour se diver
aume de la Croix blanche, au Faubourg Saint Germain. Ce fut alors que Molière prit le nom qu’il a toujours porté depuis. Mais l
eut point de succès, parce qu’ils ne voulurent pas suivre les avis de Molière , qui avait le discernement et les vues beaucoup p
ins que lui. Un Auteur grave nous fait un conte au sujet du parti que Molière avait pris, de jouer la Comédie. Il avance que sa
Église ;  mais qu’après avoir écouté tranquillement l’Ecclésiastique, Molière parla à son tour avec tant de force en faveur du
que ce fait n’a aucune vraisemblance. Il est vrai que les parents de Molière essayèrent par toutes sortes de voies de le détou
la Comédie l’emportait sur toutes leurs raisons. Quoique la troupe de Molière n’eût point réussi : cependant, pour peu qu’elle
celle-ci était aussi de la troupe avec son mari, et quelques autres. Molière en formant sa troupe, lia une forte amitié avec l
avait contracté un mariage caché. Cette petite fille accoutumée avec Molière , qu’elle voyait continuellement, l’appela son mar
sut parler ; et à mesure qu’elle croissait, ce nom déplaisait moins à Molière , mais cela ne paraissait à personne tirer à aucun
u gendre, elle ne voyait rien qui dût lui faire faire des réflexions. Molière partit avec sa troupe, qui eut bien de l’applaudi
de succès qu’il en pouvait espérer. La Troupe passa en Languedoc, où Molière fut reçu très favorablement de Monsieur le Prince
Conti, qui eut la bonté de donner des appointements à ces Comédiens. Molière s’acquit beaucoup de réputation dans cette Provin
tats. Et ayant remarqué en peu de temps toutes les bonnes qualités de Molière , son estime pour lui alla si loin, qu’il le voulu
esprit, l’empêcha de suivre Monsieur le Prince de Conti. De son côté, Molière était ravi de se voir le Chef d’une Troupe ; Il s
nnées de succès dans la Province, la Troupe résolut de venir à Paris. Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir
Il s’assurait aussi sur la protection de Monsieur le prince de Conti. Molière quitta donc le Languedoc avec sa Troupe : Mais il
e s’y répandît plus aisément. Pendant ce séjour, qui dura tout l’Été, Molière fit plusieurs voyages à Paris, pour se préparer u
heureux ; et les Actrices surtout furent trouvées bonnes. Mais comme Molière sentait bien que sa Troupe ne l’emporterait pas p
èrement dans le goût Italien. Le Roi parut satisfait du compliment de Molière , qui l’avait travaillé avec soin ; et Sa Majesté
u Palais Royal, et qu’ils prirent le titre de Comédiens de Monsieur. Molière qui en homme de bon sens, se défiait toujours de
au mois de décembre suivant, furent reçues avec applaudissement ; et Molière enleva tout à fait l’estime du Public en 1659, pa
ièce, un Vieillard s’écria du milieu du Parterre : courage, courage, Molière , voilà la bonne Comédie . Ce qui fait bien connaî
rs bien négligé ; et que l’on était fatigué de mauvais Ouvrages avant Molière , comme nous l’avons été après l’avoir perdu. Cett
t des Critiques ; on disait que c’était une charge un peu forte. Mais Molière connaissait déjà le point de vue du Théâtre, qui
ussi dans tous les caractères qu’il a voulu peindre. Le 28 Mars 1660, Molière donna pour la première fois le Cocu imaginaire, q
petits Auteurs comiques de ce temps-là, alarmés de la réputation que Molière commençait à se former, faisaient leur possible p
auté de sa femme lui avaient assez publiquement causés, s’imagina que Molière l’avait pris pour l’original de son Cocu imaginai
tait homme de bon sens, et bien informé, lui dit : Eh ! Monsieur, si Molière a eu intention sur vous, en faisant le Cocu imagi
d’y faire quelque réflexion, et ne retourna plus au Cocu imaginaire. Molière ne fut pas heureux dans la seconde Pièce qu’il fi
1. Dom Garcie de Navarre, ou le Prince jaloux, n’eut point de succès. Molière sentit, comme le Public, le faible de sa Pièce. A
nion qu’il avait conçue de cet excellent Auteur. On ne douta plus que Molière ne fût entièrement maître du Théâtre dans le genr
is . On n’écoutait point les personnes qui parlaient de la sorte ; et Molière eut lieu d’être satisfait du Public, qui applaudi
, et à Paris le 4 du mois de Novembre suivant, achevèrent de donner à Molière la supériorité sur tous ceux de son temps qui tra
si vifs, enlevaient tous les applaudissements du Public. On avoua que Molière avait trouvé la belle Comédie : il la rendait div
ille, qui croyait voir le ridicule de son caractère sur le Théâtre de Molière , attaquait l’Auteur de tous côtés. Il outre tout,
de son côté. On lit dans la Préface, qui est à la tête des Pièces de Molière , qu’elles n’avaient pas d’égales beautés, parce,
onna chez Mr Fouquet. Sa Majesté, voyant passer Monsieur de S** dit à Molière  : voilà un grand original que vous n’avez point e
Mr Ménage de la manière dont cette belle Scène du Chasseur fut faite. Molière n’y a aucune part que pour la versification ; car
it faible, pour attaquer un Auteur beaucoup au-dessus de leur portée. Molière , outré à son tour des mauvais jugements que l’on
’est qu’une conversation satirique entre les Comédiens, dans laquelle Molière se donne carrière contre les Courtisans, dont les
contre les Comédiens de l’Hôtel de Bourgogne ; et contre ses ennemis. Molière , né avec des mœurs droites, et dont les manières
aient applaudis, parce qu’ils faisaient pompeusement ronfler un vers. Molière , qui connaissait l’action par principes, était in
connaissance des principes de leur art, commencent à perdre ceux que Molière avait établis dans sa Troupe. La différence de je
ogne ; les Auteurs Tragiques y portaient presque tous leurs Ouvrages. Molière en était fâché. De manière qu’ayant su qu’ils dev
t il lui dit de revenir le trouver dans six mois. Pendant ce temps-là Molière fit le dessein des Frères Ennemis ; mais le jeune
Ennemis ; mais le jeune homme n’avait point encore paru : et lorsque Molière en eut besoin, il ne savait où le prendre : il di
iens de le lui déterrer à quelque prix que ce fût. Ils le trouvèrent. Molière lui donna son projet ; et le pria de lui en appor
eune Auteur, ardent et de bonne volonté, répondit à l’empressement de Molière  ; mais celui-ci remarqua qu’il avait pris presque
t le Public à en recevoir de meilleurs. Mais comme le temps pressait, Molière lui aida à changer ce qu’il avait pillé, et à ach
acine, qui fut animée par les applaudissements, et par le présent que Molière lui fit. Cependant ils ne furent pas longtemps en
 : il estimait cet Ouvrage, comme un des meilleurs de l’Auteur ; mais Molière n’eut point de part à cette Critique ; elle est d
ritique ; elle est de Mr de Subligny. Le Roi connaissant le mérite de Molière , et l’attachement particulier qu’il avait pour di
ses Ouvrages le remerciement qu’il en fit au Roi. Ce bienfait assura Molière dans son travail ; il crut après cela qu’il pouva
peuvent engager un homme, et tout l’esprit nécessaire pour le fixer. Molière avait passé des amusements que l’on se fait avec
on n’adhérait pas à ses sentiments ; elle aimait mieux être l’amie de Molière que sa belle-mère : ainsi il aurait tout gâté de
sa mère, se détermina un matin de s’aller jeter dans l’appartement de Molière , fortement résolue de n’en point sortir qu’il ne
rible ; la mère donna des marques de fureur et de désespoir, comme si Molière avait épousé sa rivale ; ou comme si sa fille fût
e plus grand bonheur qui pût arriver à sa fille, était d’avoir épousé Molière , qui perdit par ce mariage tout l’agrément que so
rs qui lui sont dus, il n’y a point de miséricorde ; c’est son amant. Molière s’imagina que toute la Cour, toute la Ville en vo
une jeune personne, qui d’ailleurs n’avait rien à se reprocher. Ainsi Molière après avoir essuyé beaucoup de froideurs et de di
e Roi donna aux Reines, et à toute sa Cour au mois de Mai 1664, fit à Molière tout l’honneur qu’il en pouvait attendre. Cette p
 ; elle parut dans un temps de plaisirs, le Prince l’avait applaudie, Molière à la Cour était inimitable ; on lui rendait justi
elle avait été jouée par d’autres Comédiens que ceux de la Troupe de Molière , qui par leur jeu faisaient goûter au Bourgeois l
leur jeu faisaient goûter au Bourgeois les choses les plus communes. Molière , qui avait accoutumé le Public à lui donner souve
 1665. On en jugea dans ce temps-là, comme on en juge en celui-ci. Et Molière eut la prudence de ne point faire imprimer cette
C’était une question souvent agitée dans les conversations, savoir si Molière a maltraité les Médecins par humeur, ou par resse
, dont la femme, qui était extrêmement avare, dit plusieurs fois à la Molière qu’elle voulait augmenter le loyer de la portion
te que son appartement fut loué à la Du-Parc ; et en donna congé à la Molière . C’en fut assez pour former de la dissension entr
coûtait rien pour voir le spectacle. Elle n’y fut pas plutôt, que la Molière envoya deux Gardes pour la faire sortir de l’Amph
a de la rumeur : les maris prirent parti trop vivement : de sorte que Molière , qui était très facile à entraîner par les person
is. Cette pièce ne relevait pas à la vérité le mérite de son Auteur ; Molière le sentit lui-même, puisqu’en la faisant imprimer
le peu de plaisir qu’elle peut faire à la lecture. Depuis ce temps-là Molière n’a pas épargné les Médecins dans toutes les occa
uvilain, et lui, étant à Versailles au dîner du Roi, Sa Majesté dit à Molière  : « Voilà donc votre Médecin ? Que vous fait-il ?
re : « Voilà donc votre Médecin ? Que vous fait-il ? — Sire, répondit Molière , nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remè
des remèdes ; je ne les fais point, et je guéris. » On m’a assuré que Molière définissait un Médecin. Un homme que l’on paye p
l’aient tué. Cependant un Médecin du temps et de la connaissance de Molière veut lui ôter l’honneur de cette heureuse définit
é qu’il en était l’Auteur. Mr de Mauvilain est le Médecin pour lequel Molière a fait le troisième placet qui est à la tête de s
demanda au Roi un Canonicat de Vincennes pour le fils de ce Médecin. Molière était continuellement occupé du soin de rendre sa
flatte qu’il ne trouvera point mauvais que je dise comment il excita Molière à lui vouloir du bien ; c’est un des plus beaux e
la suite qu’elle a du rapport à quelques particularités qui regardent Molière . Pendant que cette nouvelle Troupe se faisait val
mme n’ayant aucune ressource, et connaissant l’humeur bienfaisante de Molière , alla le prier de lui prêter son Théâtre pour tro
ns ses trois représentations lui servît à remettre sa Troupe en état. Molière voulut bien lui accorder ce qu’elle lui demandait
éâtre, le lieu était si rempli, que la Raisin fit plus de mille écus. Molière , qui était incommodé, n’avait pu voir le petit Ba
cette Comédienne qu’il irait chez elle. Mais la partie fut rompue par Molière , qui lui dit de venir souper avec lui. C’était un
ccueil, comme la fortune de Baron ; qui ne fut pas plutôt arrivé chez Molière , que celui-ci commença par envoyer chercher son T
que l’habit fût très propre, complet, et fait dès le lendemain matin. Molière interrogeait et observait continuellement le jeun
té. Le Tailleur lui dit qu’il fallait descendre dans l’appartement de Molière pour le remercier. ―  C’est bien mon intention, r
é du contraire, il descendit et fit un compliment de reconnaissance à Molière , qui en fut très satisfait, et qui ne se contenta
en de si mauvaises mains. Ce fut cette fâcheuse situation qui toucha Molière . Il s’applaudit d’être en état de faire du bien à
si favorable d’assurer sa Troupe, en y faisant entrer le petit Baron. Molière lui demanda ce que sincèrement il souhaiterait le
e de toutes les bontés que vous avez pour moi. ―  Eh ! bien, lui dit Molière , c’est une chose faite, le Roi vient de m’accorde
ent de m’accorder un ordre pour vous ôter de la Troupe où vous êtes. Molière , qui s’était levé dès quatre heures du matin, ava
vier, elle entra toute furieuse le lendemain matin dans la chambre de Molière , deux pistolets à la main, et lui dit que s’il ne
it que s’il ne lui rendait son Acteur elle allait lui casser la tête. Molière , sans s’émouvoir, dit à son domestique de lui ôte
; les pistolets lui tombèrent des mains, et elle se jeta aux pieds de Molière , le conjurant, les larmes aux yeux, de lui rendre
à son ordre. La Raisin voyant qu’il n’y avait plus d’espérance, pria Molière de lui accorder du moins que le petit Baron jouât
t encore trois jours dans sa Troupe. ―  Non seulement trois, répondit Molière , mais huit ; à condition pourtant qu’il n’ira poi
gne ; mais dont le détail, et le succès ne regardent point mon sujet. Molière , qui aimait les bonnes mœurs, n’eut pas moins d’a
se plaisait tellement aux divertissements fréquents que la Troupe de Molière lui donnait, qu’au mois d’Août 1665, Sa Majesté j
ait de toutes les fêtes qui se faisaient partout où était Sa Majesté. Molière de son côté n’épargnait ni soins, ni veilles pour
La prose dérouta ce Public. ―  Comment ! disait Monsieur le Duc de … Molière est-il fou, et nous prend-il pour des benêts, de
plus d’extravagance ? Le moyen d’être diverti par de la prose ! Mais Molière fut bien vengé de ce Public injuste et ignorant q
ents injustes et de cabale, et la situation domestique où se trouvait Molière , ne laissaient pas de le troubler, quelque heureu
e haïr. L’esprit de ces deux femmes était tellement opposé à celui de Molière qu’à moins de s’assujettir à leur conduite et à l
s compter de jouir d’aucuns moments agréables avec elles. Le bien que Molière faisait à Baron déplaisait à sa femme : sans se m
é de toute la Cour, il s’embarrassait fort peu de plaire, ou non à la Molière  ; elle ne le négligeait pas moins ; elle s’échapp
éger. Le jeune homme en fut si vivement piqué qu’il se retira de chez Molière  : il crut son honneur intéressé d’avoir été battu
une femme. Voilà de la rumeur dans la maison. ―  Est-il possible, dit Molière à son Épouse, que vous ayez eu l’imprudence de fr
 ? On donna beaucoup de mauvaises raisons, piquantes même, auxquelles Molière prit le parti de ne point répondre ; il se retran
omit qu’il représenterait son rôle ; mais qu’il rentrerait point chez Molière . En effet il eut la hardiesse de demander au Roi
n jugea à propos de s’y mettre. Cependant il était toujours occupé de Molière  ; l’âge, le changement lui faisaient sentir la re
rce qu’il s’en reconnaissait indigne. Ces discours furent rapportés à Molière  ; il en fut bien aise ; et ne pouvant tenir contr
ua de prendre la poste pour se rendre plus promptement auprès de lui. Molière avait souffert de l’absence de Baron ; l’éducatio
ments les plus agréables de notre vie. Baron ne fut pas moins vif que Molière sur les sentiments du retour : il part aussitôt q
sentiments du retour : il part aussitôt qu’il eut reçu la lettre ; et Molière occupé du plaisir de revoir son jeune acteur quel
mposé en chemin, la joie de revoir son bienfaiteur lui ôta la parole. Molière demanda à Baron s’il avait de l’argent. Il lui ré
i avait pas permis de retourner sur ses pas pour chercher son argent. Molière fut ravi que Baron revînt touché, et reconnaissan
la fantaisie d’un homme qui en faisait l’agrément de ses spectacles ; Molière n’oublia rien pour le remettre dans son lustre. I
dans une triste situation, prit la résolution d’aller à Hauteuil, où Molière avait une maison, et où il était actuellement, po
ble. Il dit à Baron, qu’il savait être un assuré protecteur auprès de Molière , que l’urgente nécessité où il était, lui avait f
voulait bien s’intéresser pour lui. Baron monta dans l’appartement de Molière  ; et lui rendit le discours de Mondorge, avec pei
rt gueux. ―  Il est vrai que nous avons joué la Comédie ensemble, dit Molière , et c’est un fort honnête homme ; je suis fâché q
, que je doive lui donner ? Baron se défendit de fixer le plaisir que Molière voulait faire à Mondorge, qui pendant que l’on dé
la cuisine, où Baron lui avait fait donner à manger. ―  Non, répondit Molière , je veux que vous déterminiez ce que je dois lui
e Troupe.―  Eh bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Molière à Baron, puisque vous le jugez à propos : mais en
rouvera de la ressource pour sa profession. Cependant cet habit, que Molière donnait avec tant de plaisir, lui avait coûté deu
qui ne s’était pas attendu à tant de libéralité. Quoique la Troupe de Molière fût suivie, elle ne laissa pas de languir pendant
enne pendant plus de six mois, pour revoir Scaramouche : la troupe de Molière fut négligée pendant tout ce temps-là ; elle ne g
son retour. Enfin ces Comédiens injustes murmuraient hautement contre Molière , et lui reprochaient qu’il laissait languir leur
un peu dérangée, et chacun des Acteurs méditait de prendre son parti. Molière était lui-même embarrassé comment il les ramènera
raient leur tour. Ce qui arriva aussi par la première pièce que donna Molière . Ce n’est pas là le seul désagrément que Molière
ière pièce que donna Molière. Ce n’est pas là le seul désagrément que Molière ait eu avec ses comédiens : l’avidité du gain éto
erre en était toujours rempli : de sorte que les Comédiens pressèrent Molière d’obtenir de Sa Majesté un Ordre pour qu’aucune p
ofité de son habillement pour parler à ces mutins, calma leur fureur. Molière leur parla aussi très vivement sur l’ordre du Roi
e occasion si périlleuse. ―  Vous ne m’avez point donné de repos, dit Molière à l’Assemblée, que je n’aie importuné le Roi pour
tres, qui ne craignaient pas moins que lui, furent de même avis. Mais Molière , qui était ferme dans ses résolutions, leur dit q
et pour leur réitérer ses défenses d’entrer à la Comédie sans payer. Molière , qui aimait fort la harangue, fut en faire une à
rmis, dit-il, de parler de la sorte. Ce discours fit tout l’effet que Molière s’était promis ; et depuis ce temps-là la Maison
le temps que Dom-Quixote installe Sancho-Pança dans son Gouvernement. Molière faisait Sancho : et comme il devait paraître sur
dès qu’il fut dans la coulisse il voulut entrer, quelques efforts que Molière employât pour qu’il n’en fit rien. Sancho tirait
sa force ; l’Âne n’obéissait point ; il voulait absolument paraître. Molière appelait : Baron, la Forest, à moi ! ce maudit Ân
l jugerait à propos. Quand on fait réflexion au caractère d’esprit de Molière , à la gravité de sa conduite et de sa conversatio
dernier moment. Cependant celui-là n’était pas un ami consolant pour Molière , il était trop dissipé ; il aimait véritablement 
ressés qui réveillent l’amitié. Il avait pourtant un appartement chez Molière à Hauteuil, où il allait fort souvent ; mais c’ét
ut le monde, il n’était point assez à un véritable ami : de sorte que Molière s’en fit deux plus solides dans la personne de Mr
nsieur Rohaut, je suis le plus malheureux de tous les hommes, ajouta Molière , et je n’ai que ce que je mérite. Je n’ai pas pen
sables, et les miennes m’ôtent cette satisfaction. Mr Rohaut étala à Molière toutes les maximes d’une saine Philosophie pour l
’il avait tort de s’abandonner à ses déplaisirs. ―  Eh ! lui répondit Molière , je ne saurais être Philosophe avec une femme aus
d’heure. Chapelle n’entrait pas si intimement dans les plaintes de Molière , il était contrariant avec lui, et il s’occupait
aimait tellement le plaisir qu’il s’en était fait une habitude. Mais Molière ne pouvait plus lui répondre de ce côté-là, à cau
t il n’y avait personne qui ne se fît plaisir de le suivre. Connaître Molière était un mérite que l’on cherchait à se donner av
auteuil avec leur ami. ―  Nous venons souper avec vous , dirent-ils à Molière . ―  J’en aurais, dit-il, plus de plaisir si je po
lle le soin de vous régaler du mieux qu’il pourra. Ils aimaient trop Molière pour le contraindre ; mais ils lui demandèrent du
mais ils lui demandèrent du moins Baron. ―  Messieurs, leur répondit Molière , je vous vois en humeur de vous divertir toute la
onne sans lui, et vous nous le donnerez. Il fallut l’abandonner : et Molière prit son lait devant eux, et s’alla coucher. Les
grand fou de venir m’enivrer ici tous les jours, pour faire honneur à Molière  ; je suis bien las de ce train-là : et ce qui me
ont gaiement à la rivière. Baron courut avertir du monde, et éveiller Molière , qui fut effrayé de cet extravagant projet, parce
l, et les voulaient tuer. Ces pauvres gens se sauvent la plupart chez Molière , qui voyant ce vacarme dit à ces furieux ; qu’es
yer, ces malheureux nous empêcheront de nous noyer ? Écoute, mon cher Molière , tu as de l’esprit, vois si nous avons tort. Fati
e moins que de les en punir ? ―  Comment ! Vous avez raison, répondit Molière . Sortez d’ici, coquins, que je ne vous assomme ,
nt marqués de quelques coups d’épée. ―  Comment ! Messieurs, poursuit Molière aux débauchés, que vous ai-je fait pour former un
faisions. Viens donc te noyer avec nous. ―  Oh ! doucement, répondit Molière  ; ce n’est point ici une affaire à entreprendre m
N., et il n’y a pas le petit mot à dire. ―  Morbleu j’enrage, dit L. Molière a toujours cent fois plus d’esprit que nous. Voil
t allons nous coucher, car je m’endors. Sans la présence d’esprit de Molière il serait infailliblement arrivé du malheur, tant
eux en semblables aventures. En voici une, où il eut encore besoin de Molière . En revenant d’Hauteuil, à son ordinaire, bien re
le Valet se défend, et le Cocher ne pouvait les séparer. Heureusement Molière et Baron, qui étaient à leur fenêtre, aperçurent
s ingambe arriva le premier, et fit cesser les coups ; mais il fallut Molière pour terminer le différend. ―  Ah ! Molière, dit
es coups ; mais il fallut Molière pour terminer le différend. ―  Ah ! Molière , dit Chapelle, puisque vous voilà, jugez si j’ai
ais déshonoré si l’on me voyait aujourd’hui derrière. ―  Jugez-nous, Molière , je vous en prie, dit Mr de Chapelle, j’en passer
vous voudrez. ―  Et bien, puisque vous vous en rapportez à moi, dit Molière , je vais tâcher de mettre d’accord deux si honnêt
apelle, voilà un jugement qui vous fera honneur dans le monde. Tenez, Molière , vous n’avez jamais donné une marque d’esprit si
en faveur de l’équité avec laquelle vous venez de nous juger. Ma foi, Molière , dit-il encore, je vous suis obligé, car cette af
ifficulté. À Dieu, mon cher ami, tu juges mieux qu’homme de France. Molière étant seul avec Baron, il prit occasion de lui di
e brillant pour faire plaisir aux autres. ―  Je ne vois point, ajouta Molière , de passion plus indigne d’un galant homme que ce
uivant ; et en 1665 ; mais Paris ne l’avait point encore vue en 1667. Molière sentait la difficulté de la faire passer dans le
quence que le ridicule de l’Hypocrisie ne parût point sur le Théâtre. Molière , disait-on, n’était pas préposé pour reprendre le
-là attendaient avec justice un gain considérable de cette pièce ; et Molière croyait donner par cet Ouvrage une dernière main
ir par sa propre expérience que le public n’est pas docile. Cependant Molière rendit compte au Roi des bonnes intentions qu’il
n elle-même de détruire par d’autres voies, elle permit apparemment à Molière de remettre sa pièce sur le théâtre. Tous les con
cellente, et qu’il n’y avait rien qui ne pût être utile au Public. » Molière laissa passer quelque temps avant que de hasarder
el et la Religion, dont ces Messieurs-là ne se soucient guère, et que Molière les Hypocrites dans la sienne. Molière ne laiss
ne se soucient guère, et que Molière les Hypocrites dans la sienne. Molière ne laissait point languir le Public sans nouveaut
i pourtant pu faire mieux, et sûrement je ne ferai pas mieux , disait Molière à tout le monde. Mr de **f crut se faire un mérit
Molière à tout le monde. Mr de **f crut se faire un mérite auprès de Molière de défendre le Misanthrope : il fit une longue le
ngue lettre qu’il donna à Ribou pour mettre à la tête de cette pièce. Molière qui en fut irrité envoya chercher son Libraire, l
s après sa mort on l’a réimprimée. Mr de ** qui aimait fort à voir la Molière , vint souper chez elle le même jour. Molière le t
ui aimait fort à voir la Molière, vint souper chez elle le même jour. Molière le traita cavalièrement sur le sujet de sa lettre
menèrent tout le pêle-mêle de Paris, aussi bien que les connaisseurs. Molière s’applaudissant du succès de son invention, pour
ourir dans Paris un livre terrible, que l’on mettait sur le compte de Molière pour le perdre. C’est à cette occasion qu’il mit
tion de ces deux dernières pièces, que l’on a mise dans les œuvres de Molière , n’est pas véritable ; puisque l’on marque qu’ell
’elle ont été jouées dès les mois de Mars et de Juin de l’année 1666. Molière avait lu son Misanthrope à toute la Cour, avant q
d’ailleurs il arrivait quelquefois que ces avis étaient intéressés : Molière ne traitait point de caractères, il ne plaçait au
gardait cet endroit comme un trait indigne d’un si bon Ouvrage : Mais Molière avait son original, il voulait le mettre sur le T
anvier 1668. Cependant un Savantasse n’en voulut point tenir compte à Molière . ―  Comment ! disait-il, il a tout pris sur Rotro
udit à des Plagiaires. Ç’a toujours été, ajoutait-il, le caractère de Molière  : J’ai fait mes études avec lui ; et un jour qu’i
n mensonge, et qu’il lui eut dit qu’il les avait pris dans Théophile, Molière le lui avoua, et lui dit qu’il les y avait pris a
i, disait ce Pédant à son ami, si l’on examinait bien les ouvrages de Molière  ; on les trouverait tous pillés de cette force-là
e un spectacle bien rendu en notre langue, et à notre goût. Après que Molière eut repris avec succès son Avare au mois de Janvi
re de le faire repentir d’y avoir travaillé. ―  Vous avez raison, dit Molière à son ami ; mais je sais un sûr moyen de me conci
parlez ; j’irai lui lire ma pièce. Au spectacle, où il était assidu, Molière lui demanda une de ses heures perdues pour lui fa
courut tout Paris pour tirer vanité de la lecture de cette pièce. ―  Molière , disait-il à tout le monde, me lis ce soir une Co
l à tout le monde, me lis ce soir une Comédie : voulez-vous en être ? Molière trouva une nombreuse assemblée, et son homme qui
ler, et qui pourtant aurait pu s’en fâcher, une partie des Scènes que Molière avait traitées dans sa pièce, étant arrivées à ce
u mois de Juillet 1668, et à Paris au mois de Novembre suivant. Quand Molière vit que les Hypocrites, qui s’étaient si fort off
courent de tous côtés pour aviser aux moyens d’éviter le ridicule que Molière allait leur donner sur le théâtre malgré les défe
es parts leurs plaintes importunes pour faire réprimer l’insolence de Molière , si son annonce avait son effet. L’assemblée fut
ue Sa Majesté ayant défendu la première fois qu’on jouât cette pièce, Molière voulait profiter de son absence pour la faire pas
et sans beaucoup de chagrin du côté des Comédiens. La permission que Molière disait avoir de sa Majesté pour jouer sa pièce n’
défenses du Roi on pouvait prendre pour une témérité la hardiesse que Molière avait eue de remettre le Tartuffe sur le théâtre,
e, et parmi les personnes de spectacles. Mais surtout dans le cœur de Molière , qui se vit justifié de ce qu’il avait avancé. Si
e, Champmêlé, qui n’était point encore alors dans la Troupe, fut voir Molière dans sa loge, qui était proche du théâtre. Comme
e, qui était proche du théâtre. Comme ils en étaient aux compliments, Molière s’écria : ah chien, ah bourreau ! et se frappait
crut qu’il tombait de quelque mal, et il était fort embarrassé. Mais Molière , qui s’aperçut de son étonnement, lui dit, ne so
e permettre que le Tartuffe fût représenté, donna un nouveau mérite à Molière . On voulait même que cette grâce fût personnelle.
ice, si opposé à ses sentiments, fût attaqué avec autant de force que Molière le combattait. Tout le monde lui fit compliment s
lentes qui mettaient la vertu dans son jour. ―  Cela est vrai, disait Molière  ; mais je trouve qu’il est très dangereux de pren
coûte. Je me suis repenti plus d’une fois de l’avoir fait. Quoique Molière donnât à ses pièces beaucoup de mérite du côté de
ouvrages dans la bouche de ceux qui les représentent. Il est vrai que Molière n’était bon que pour représenter le Comique, il n
du Public aime les charges, et que le jeu délicat ne l’affecte point. Molière n’était point un homme qu’on pût oublier par l’ab
à commença la conversation par la relation. Il fit d’abord observer à Molière que l’on n’en usait point avec l’Empereur du Mogo
ndre du Pouss avant que de revenir. ―  Taisez-vous, jeune homme, dit Molière , vous ne connaissez pas Mr Bernier, et vous ne sa
nt ! répliqua Baron, qui s’était donné toute liberté de parler devant Molière , vous êtes si bons amis, et Monsieur après une si
hé de cette leçon, qui était en sa place, se mit sur les sentiments ; Molière n’en fut pas fâché : Car plus homme de Cour que B
a relation ne lui faisait pas beaucoup de plaisir. On parla de santé. Molière rendit compte du mauvais état de la sienne à Bern
À la fin ne sachant plus que dire sur le Mogol, il offrit ses soins à Molière . ―  Oh ! Monsieur, dit Baron, Mr de Molière est e
Baron était un enfant gâté ; il mit la conversation sur son chapitre. Molière qui en parlait avec plaisir, en commença l’histoi
; mais Baron rebuté de l’entendre, alla chercher à s’amuser ailleurs. Molière n’était pas seulement bon Acteur, et excellent Au
i-ci pour Descartes. En revenant d’Hauteuil un jour dans le bateau de Molière , ils ne furent pas longtemps sans faire naître un
t mis pour gagner les Bons-Hommes. ―  J’en fais Juge le bon Père, dit Molière , si le Système de Descartes n’est pas cent fois m
eine que l’on y fasse attention. N’est-il pas vrai, mon Père , ajouta Molière , au Minime. Le Religieux répondit par un hom !ho
i se crut affaibli par l’apparente approbation du Minime, il faut que Molière convienne que Descartes n’a formé son Système que
Minime sembla se range du côté de Chapelle par un second hom ! hom ! Molière outré de ce qu’il triomphait, redouble ses effort
onna aussitôt un signe d’approbation, sans proférer une seule parole. Molière , sans songer qu’il était au lait, saisit avec fur
’y entendait rien, ils se regardèrent l’un l’autre sans se rien dire. Molière revenu de son abattement, dit à Baron, qui était
d il est observé avec conduite. —  Voilà comme vous faites toujours, Molière , dit Chapelle, vous me commettez sans cesse avec
ns, et je n’en suis pas plus avancé. Chapelle reprochait toujours à Molière son humeur rêveuse ; il voulait qu’il fût d’une s
ien il fût toujours préparé à la joie. ―  Oh ! Monsieur, lui répondit Molière , vous êtes bien plaisant. Il vous est aisé de vou
issent pas de vous faire bien des ennemis, croyez-moi. ―  Mon pauvre Molière , répondit Chapelle, tous ces ennemis seront mes a
r le goût de la farce. ―  Si je travaillais pour l’honneur, répondit Molière , mes ouvrages seraient tournés tout autrement : M
tre. Chapelle accepta le défi : Mais lorsqu’il apporta son ouvrage à Molière , celui-ci après la première lecture le rendit à C
r à l’examen, on y trouverait sûrement de la différence avec celui de Molière . Voici un éclaircissement très singulier que Moli
ce avec celui de Molière. Voici un éclaircissement très singulier que Molière essuya avec un de ces Courtisans qui marquent par
d’Extravagant ; serait-il bien vrai ? ―  Moi, Monsieur ! lui répondit Molière , je n’ai jamais eu dessein de travailler sur ce c
is pas que vous eussiez passé outre. ―  Mais, Monsieur, lui repartit Molière , qu’aviez-vous à craindre ? Vous eût-on reconnu d
ièce : Je sais l’attention que l’on a sur moi. ―  Non, Monsieur, dit Molière  : le respect que je dois à une personne de votre
bons endroits. ―  Ils se présentent à la première vue, lui répliqua Molière  ; mais pourquoi voulez-vous faire briller vos ver
ièce. Quel titre lui donneriez-vous ? ―  Mais je ne pourrais, lui dit Molière , lui en donner d’autre que celui d’Extravagant. ―
èce, il me tarde qu’elle ne paroisse. La fatuité de ce Courtisan mit Molière de mauvaise humeur, au lieu de le réjouir ; et il
mettre bien sérieusement au Théâtre ; mais il n’en a pas eu le temps. Molière trouva mieux son compte dans la Scène suivante, q
e. Il déclama quelques Scènes détachées, sérieuses et comiques devant Molière , qui fut surpris de l’art avec lequel ce jeune ho
dans ses tons ; ses gestes étaient ménagés avec esprit : De sorte que Molière vit bien que ce jeune homme avait été élevé avec
ié en allant souvent à la Comédie. ―  Et avez-vous du bien , lui dit Molière . ―  Mon père est un Avocat assez à son aise , lui
ez à son aise , lui répondit le jeune homme. ―  Eh bien, lui répliqua Molière , je vous conseille de prendre sa profession ; la
sister dans sa résolution, quand Chapelle entra, un peu pris de vin ; Molière lui fit entendre réciter ce jeune homme. Chapelle
n excellent Comédien ! ―  On ne vous consulte pas sur cela , répondit Molière à Chapelle. Représentez-vous, ajouta-t-il au jeu
c s’il ne se fait Prédicateur, ou Comédien. ―  En vérité, lui répond Molière , il faut que vous soyez bien ivre pour parler de
c, répliqua Chapelle, mettez-vous dans la tête que malgré tout ce que Molière vous a dit, vous en aurez plus en six mois de Thé
us en aurez plus en six mois de Théâtre qu’en six années de barreau. Molière qui n’avait en vue que de convertir le jeune homm
es à l’extrémité de la nuit. Il suffisait de le connaître légèrement. Molière était désolé d’avoir un ami si agréable et si hon
t Mr de Chapelle lui promettait toujours merveilles, sans rien tenir. Molière n’était pas le seul de ses amis, à qui sa conduit
ez eux. Si Chapelle était incommode à ses amis par son indifférence : Molière ne l’était pas moins dans son domestique par son
rmée un moment devant ou après le temps qu’il l’avait ordonné mettait Molière en convulsion ; il était petit dans ces occasions
res, quoiqu’elle dût être accoutumée à cette fatigante régularité que Molière exigeait de tout le monde. Et même il était préve
pas. Un de ses amis, qui était surpris qu’un homme aussi délicat que Molière , eût si mal placé son inclination voulut le dégoû
n’a pas le sens commun. ―  Je sais tout cela, Monsieur, lui répondit Molière  ; mais je suis accoutumé à ses défauts ; et il fa
Peut-être aussi qu’une autre n’aurait pas voulu de l’attachement de Molière  ; il traitait l’engagement avec négligence, et se
que c’était un domestique assez épais, et qu’il avait soin d’habiller Molière . Un matin qu’il le chaussait à Chambord, il mit u
à Chambord, il mit un de ses bas à l’envers. ―  Un tel, dit gravement Molière , ce bas est à l’envers. Aussitôt ce valet le pre
urne pour chercher l’endroit, et l’envers revenu dessus, il rechausse Molière . ―  Un tel, lui dit-il encore froidement, ce bas
s ce maudit envers se trouvant toujours dessus, la patience échappa à Molière . ―  Oh, parbleu ! c’en est trop, dit-il, en lui d
ne partie du ridicule dont il était chargé. Il ne le porta pas loin ; Molière pour se venger de ce Campagnard, le mit en son jo
onner un divertissement à sa Cour au mois de Février de l’année 1670, Molière eut ordre d’y travailler : Il fit les Amants magn
r au Courtisan, qui est toujours touché par ces sortes de spectacles. Molière travaillait toujours d’après la nature, pour trav
is Gentilhomme ; et afin d’en rendre la représentation plus heureuse, Molière fit dessein d’emprunter un vieux chapeau de Mr Ro
i était d’une si singulière figure qu’il n’avait pas son pareil. Mais Molière fut refusé ; parce que Baron n’eut pas la prudenc
osophe l’usage qu’on voulait faire de son chapeau. Cette attention de Molière dans une bagatelle fait connaître celle qu’il ava
déshonoré si sa coiffure avait paru sur la Scène. Cette inquiétude de Molière sur tout ce qui pouvait contribuer au succès de s
i, et du temps à l’avance elle était occupée du plaisir de le mettre. Molière alla dans sa loge une demi-heure avant qu’on comm
convenable à la situation où vous devez être. Peu s’en fallut que la Molière ne voulût pas jouer, tant elle était désolée de n
été plus malheureusement reçue que celle-là ; et aucune de celles de Molière ne lui a donné tant de déplaisir. Le Roi ne lui e
ot à son souper : Et tous les Courtisans la mettaient en morceaux. ―  Molière nous prend assurément pour des Grues de croire no
ésentât cette pièce pour la seconde fois ; et pendant ces cinq jours, Molière tout mortifié, se tint caché dans sa chambre. Il
, qui n’avait point encore porté son jugement, eut la bonté de dire à Molière . ―  Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la
duit par la manière dont elle avait été représentée : Mais en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait, qui m’ait plus div
re rien fait, qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente. Molière reprit haleine au jugement de Sa Majesté ; et aus
ux qui jugent avec équité par les connaissances les plus communes. Et Molière avait bien raison d’être mortifié de l’avoir trav
contre cette pièce. Il y a des gens de ce temps-ci qui prétendent que Molière ait pris l’idée du Bourgeois Gentilhomme dans la
hapelier, qui avait consommé cinquante mille écus avec une femme, que Molière connaissait, et à qui ce Gandouin donna une belle
ar-dessus les murs. Bien loin que ce Bourgeois ait servi d’original à Molière pour sa pièce ; il ne l’a connu ni devant, ni apr
que l’aventure de ce Chapelier soit arrivée, ou non, après la mort de Molière . Les Fourberies de Scapin parurent pour la premi
délicat se récrièrent contre ces deux pièces. Mais le Peuple pour qui Molière avait eu intention de les faire, les vit en foule
en foule, et avec plaisir. Si le Roi n’avait eu autant de bonté pour Molière à l’égard de ses Femmes savantes, que Sa Majesté
voir le ridicule d’un Pédant : Est-ce un caractère à m’occuper ? Que Molière en prenne à la Cour, s’il veut me faire plaisir.
e pièce. Mais à la seconde qui se donna à St. Cloud, Sa Majesté dit à Molière , que la première fois elle avait dans l’esprit au
elle était très bonne, et qu’elle lui avait fait beaucoup de plaisir. Molière n’en demandait pas davantage, assuré que ce qui p
s. Ainsi il donna sa pièce à Paris avec confiance le 11e de Mai 1672. Molière était vif quand on l’attaquait. Benserade l’avait
il fût le bel esprit d’un grand Seigneur, et honoré de sa protection. Molière s’avisa donc de faire des vers du goût de ceux de
anité, comme s’il avait lui-même été l’Auteur de ces vers. Mais quand Molière eut bien préparé sa vengeance, il déclara publiqu
s. Benserade fut honteux ; et son Protecteur se fâcha, et menaça même Molière d’avoir fait cette pièce à une personne qu’il hon
on. Mais le Grand Seigneur avait les sentiments trop élevés, pour que Molière dût craindre les suites de son premier mouvement.
re les suites de son premier mouvement. Bien des gens s’imaginent que Molière a eu un commerce particulier avec Mr R…i Je n’ai
ne crois pas qu’ils dussent se chercher ; et je ne pense pas même que Molière estimât R… J’en juge par ce qui leur arriva à l’o
eur arriva à l’occasion de B… j R… ayant fait cette pièce la promit à Molière , pour la faire jouer sur son théâtre ; il la lais
s de la donner aux Comédiens de l’Hôtel de Bourgogne ; ce qui indigna Molière et Baron contre lui. Mr de P… ayant dit à celui-c
ives ; et ils en étaient presque aux mains derrière le théâtre, quand Molière arriva ; et qui après les avoir séparés, et s’êtr
ur un jeune homme trop s’écarter de la Politesse. Qu’à la vérité, lui Molière , répandait partout la mauvaise foi de R… et qu’il
re du mal à Mr P… qui quoique très mal satisfait de la remontrance de Molière à Baron, prit le parti de ne rien répondre, et de
etirer. J’ai cependant entendu parler à Mr R… fort avantageusement de Molière  ; et c’est de lui que je tiens une bonne partie d
partie des choses que j’ai rapportées. J’ai assez fait connaître que Molière n’avait pas toujours vécu en intelligence avec sa
e public plusieurs mauvais mémoires remplis de faussetés à l’égard de Molière et de sa femme. Il n’est pas jusqu’à Mr Bayle qui
utorité d’un indigne et mauvais Roman, ne fasse faire un personnage à Molière , et à sa femme fort au-dessous de leurs sentiment
dire, de les faire vivre avec plus de concert. Ils y réussirent ; et Molière pour rendre leur union plus parfaite quitta l’usa
u’elle méritait. Il n’y a pourtant pas lieu de s’étonner du temps que Molière mettait à ses ouvrages ; il conduisait sa Troupe,
l’on devait donner la troisième représentation du Malade Imaginaire, Molière se trouva tourmenté de sa fluxion beaucoup plus q
ouffre avant que de mourir ! Cependant je sens bien que je finis. La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M
les lustres allumés, et la toile levée, précisément à quatre heures. Molière représenta avec beaucoup de difficultés ; et la m
ous me paraissez plus mal que tantôt. —  Cela est vrai, lui répondit Molière , j’ai un froid qui me tue. Baron après lui avoir
t dans sa chambre Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Molière avait toujours provision pour elle ; car on ne po
rent mort. J’ai cru que je devais entrer dans le détail de la mort de Molière , pour désabuser le Public de plusieurs histoires
érité des biens de son père, que de ses bonnes qualités. Aussitôt que Molière fut mort Baron fut à Saint Germain en informer le
mps. Tout le monde sait les difficultés que l’on eut à faire enterrer Molière , comme un Chrétien Catholique ; et comment on obt
terre il s’amassa une foule incroyable de Peuple devant sa porte. La Molière en fut épouvantée ; elle ne pouvait pénétrer l’in
une femme, qui était celui que l’on portait en terre ? ―  Et c’est ce Molière , répondit-elle. Une autre femme qui était à sa f
avait faite. Ah ! lui dit ce Grand Prince, qui avait toujours honoré Molière de son estime, que celui dont tu me présentes l’É
qui est un Illustre Prélat aujourd’hui, daigna honorer la mémoire de Molière par les Vers suivants : Plaudebat, Moleri, tibi
s parciùs olim ;       Parciùs heu ! lachrymis tingeret ora dolor. «  Molière , toute la Cour, qui t’a toujours honoré de ses ap
d’un coup la perte que le Théâtre comique avait faite par la mort de Molière . Mais ses ennemis, qui avaient fait tous leurs ef
d’un homme qu’ils ne sauraient imiter, qui soupçonnent la conduite de Molière , qui cherchent les traits faibles de ses ouvrages
oulu que j’eusse détaillé davantage le succès de toutes les pièces de Molière , que je fusse entré avec plus de soin dans le jug
i-même. Mais n’eût-ce point été faire plutôt l’histoire du théâtre de Molière , que composer sa vie ? Il m’eût fallu continuelle
e pièce ; on s’en fût ennuyé. C’étaient toujours les mêmes ennemis de Molière qui parlaient : Leur ignorance les tenait toujour
sait ses efforts pour décrier l’Auteur ; mais il triomphait toujours. Molière connaissait les trois sortes de personnes qu’il a
ait au-dessus de sa portée. L’habile homme voulait qu’un Auteur comme Molière conduisît son sujet, et remplît noblement en suiv
ple de Térence. On le voit par le jugement que Mr des Préauxm fait de Molière dans son Art Poétique : Ne faites point parler
: L’une et l’autre est toujours en modèles fertile ; C’est par là que Molière illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût r
elle politesse ! quelle élégance ! quels caractères ! Il n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon, et d’écrire purement : Qu
les savants ont porté à peu près le même jugement sur les ouvrages de Molière  ; mais il divertissait tour à tour les trois sort
ime des connaisseurs. Ainsi n’ayant eu en vue que de donner la vie de Molière , j’ai cru que je devais me dispenser d’entrer dan
e doute qu’ils fissent paraître l’esprit, le cœur, et la situation de Molière autrement que ce que j’en ai dit. J’avais fort à
ce que j’en ai dit. J’avais fort à cœur de recouvrer les ouvrages de Molière , qui n’ont jamais vu le jour. Je savais qu’il ava
La femme de celui-ci ne fut pas plus soigneuse de ces ouvrages que la Molière  : Elle vendit toute la Bibliothèque de son mari,
ment se trouvèrent les manuscrits qui étaient restés après la mort de Molière . Cet Auteur avait traduit presque tout Lucrèce ;
le papier, prit un cahier de sa traduction pour faire des papillotes. Molière n’était pas heureux en domestiques, les siens éta
elle-ci doit être encore imputée à celui qui le chaussait à l’envers. Molière , qui était facile à s’indigner fut si piqué de la
igné à plusieurs personnes. Pour donner plus de goût à sa traduction, Molière avait rendu en Prose toutes les matières Philosop
i positivement assuré du contraire que je me crois obligé de dire que Molière fit son Droit avec un de ses camarades d’Étude ;
ès chacun dans sa profession : Et qu’enfin lorsqu’il prit fantaisie à Molière de quitter le Barreau pour monter sur le Théâtre,
ic telle qu’on me l’a assurée, comme une particularité qui prouve que Molière a été Avocat. Table des matières. A Les Am
sin : 81 — de Mondorge Comédien : 120 — de Hubert Comédien : 134 — de Molière sur un âne : 140 — des Ivrognes qui voulaient se
ryon : 190 — d’une lecture du George Dandin : 193 — de Champmêlé avec Molière  : 202 — d’un Minime : 215 — d’un Courtisan : 227
e Comédien : 233 — de Chapelle et de Mr des P** : 242 — d’un Valet de Molière  : 253 — du Chapeau de Mr Rohault : 257 — de Bense
octeurs rivaux : 30 Dom Garcie : 42 Dom Quixote : 140 Domestique de Molière  : 253   E L’École des Femmes : 50 et suiv. L’Éc
300 Épicure : 216 Épinette surprenante : 81 et suivantes Épitaphes de Molière  : 297 et suiv. L’Étourdi : 22, 23, 34 L’Extrava
: 34, 136   I L’Impromptu de Versailles : 52   L Lucrèce traduit par Molière  : 321 Mr Luillier : 10, 11   M Madame défunte : 1
9 Théophile : 191 La Torellière : 200 Tricassin Rival : 88 Troupe de Molière  : 15, 20 — Elle va en Languedoc : 22 — Elle revie
quis de Marsilly. a. [NdE] Charles Perrault, auteur d’une notice sur Molière dans Les Hommes qui ont paru ensemble pendant ce
4 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
à l’Académie française, — et cinquante ans seulement après la mort de Molière , — croyait devoir déjà s’excuser de ce qu’il alla
dangereuses ; ils ne nous ont pas encore donné le droit de penser sur Molière comme nous voudrions, et de le dire comme nous le
cacologie », selon le mot de je ne sais plus qui. Mais les défauts de Molière ne sont pas des défauts, ce sont des qualités ; c
eprendrait chez tout autre, il est convenu qu’on le doit admirer chez Molière   ; le style de Molière, la morale de Molière, la
tre, il est convenu qu’on le doit admirer chez Molière  ; le style de Molière , la morale de Molière, la philosophie de Molière
’on le doit admirer chez Molière  ; le style de Molière, la morale de Molière , la philosophie de Molière n’appartiennent pas à
lière  ; le style de Molière, la morale de Molière, la philosophie de Molière n’appartiennent pas à la critique ; Molière est e
olière, la philosophie de Molière n’appartiennent pas à la critique ; Molière est en dehors et au-dessus de toute discussion, e
mme il n’y a que des pédants enfin pour oser dire qu’en pensant bien, Molière écrit quelquefois mal, il n’y a que des tartufes
n’y a que des tartufes pour se permettre d’insinuer que le théâtre de Molière n’est pas toujours une école de délicatesse, de m
ent étendue jusqu’à l’homme. Les uns ont porté en bagne « une dent de Molière  » ; d’autres vont contempler au Musée de Cluny « 
lière » ; d’autres vont contempler au Musée de Cluny « la mâchoire de Molière  »  ; celui-ci conserve pieusement, dans une colle
’Henri IV, et « un fragment du linceul de Turenne », un os innommé de Molière . Les « Moliéristes » ont fondé une petite église
Deux notes à propos de Tartufe et un Compte d’apothicaire au temps de Molière . Toute superstition, j’y consens, est respectable
pas librement préférer, s’il lui plaît, le style de Racine à celui de Molière . Et c’est assurément trop, que de voir sacrifier
à celui de Molière. Et c’est assurément trop, que de voir sacrifier à Molière tous ceux d’abord que leur mauvaise fortune mit j
prétexte de moliérisme, à ne plus sentir ou même à ne plus comprendre Molière . Les moliéristes s’inquiètent beaucoup plus de sa
Les moliéristes s’inquiètent beaucoup plus de savoir en quelle année Molière donna des représentations à Angoulême ou à Montau
au bas d’un contrat de vente ou d’un acte de mariage, la signature de Molière . Grâce à eux, nous savons que l’on peut voir au n
teau cornier qui ressemble à celui qui jadis orna la maison natale de Molière ; nous savons que Molière avait trente-huit faute
à celui qui jadis orna la maison natale de Molière ; nous savons que Molière avait trente-huit fauteuils, à moins que ce ne so
n’avons point, en attendant, l’histoire des origines de la comédie de Molière , où l’on trouverait les renseignements qui nous m
’on trouverait les renseignements qui nous manquent encore sur ce que Molière a vraiment apporté de neuf, d’original, d’unique
ception de son art. Est-ce là, je le demande, admirer, aimer, honorer Molière ? Et de quel air pense-t-on qu’il supportât lui-m
— puis le théâtre comique de 1650 à 1658 — en troisième lieu l’Art de Molière , — puis la philosophie de Molière, — et enfin sa
à 1658 — en troisième lieu l’Art de Molière, — puis la philosophie de Molière , — et enfin sa Langue, sa versification et son st
eaucoup plus rapidement sur les origines et les années de jeunesse de Molière , car elles n’ont rien en elles-mêmes de particuli
considérables, et les résultats de ces recherches. La biographie de Molière ne laissait pas d’intéresser ses contemporains, c
ce que La Grange plaça en 1682 à la tête de son édition des œuvres de Molière , nous est infiniment plus précieuse, en ce qui co
ïf Beffara s’avise d’employer à l’éclaircissement de la biographie de Molière les mêmes moyens dont on se sert pour établir les
lles, et compulse les registres des paroisses, refait un état civil à Molière , aux compagnons de ses épreuves et de ses travaux
te de faire faire un troisième pas à l’histoire critique de la vie de Molière , en soumettant le grand comique aux dépendances d
Sur la famille, la naissance, les premières œuvres et l’éducation de Molière , la lumière est à peu près faite, et c’est à pein
on sur l’importance relative d’une charge qui passa, comme on sait, à Molière , et qui conférait, sinon la noblesse avec le titr
nges », qui porte désormais la plaque commémorative delà naissance de Molière . On en peut d’ailleurs juger par un seul détail d
de la vie réglée, saine et facile d’il y a deux siècles passés. Ainsi Molière est donc non seulement parisien, mais bourgeois d
Louis XIV deux créations du même temps et du même genre  : Colbert et Molière  ». Ce mot est très juste. Non pas assurément si o
e sens, que l’influence personnelle de Louis XIV a formé le talent de Molière ; mais Bazin a voulu dire, et a eu raison de dire
is de Colbert, de même il n’a pas été fâché d’avoir dans le bourgeois Molière un complice contre les marquis. Nous retrouverons
ne bourgeoise et parisienne dans certaines vulgarités de la morale de Molière , et dans certaines familiarités de son style. C’e
miliarités de son style. C’est donc an sein de l’abondance que naquit Molière , probablement dans les premiers jours de janvier
outefois ce n’est là que la date du baptême, et il reste possible que Molière fût né quelques jours auparavant. L’année doit êt
s autorise à croire que sous la férule d’une belle-mère, l’enfance de Molière ait été si malheureuse et si durement traitée qu’
de tenir un jour une charge honorable. Après tout, s’il est vrai que Molière ait commencé ses humanités assez tard, il les fit
origines, je ne dis pas du génie, mais de la disposition d’esprit de Molière : son caractère de bourgeois libertin et indépenda
siècle puisse passer pour une autorité. Quant à ses études de droit, Molière les termina-t-il ? Prit-il son titre d’avocat ? R
mber vers 1642, auraient-elles eu fort à souffrir des distractions de Molière . Non seulement il fréquente les théâtres en compa
es moliéristes ont prétendu qu’elle ne pouvait pas avoir été celle de Molière lui-même. Avec Molière donc très chastement elle
endu qu’elle ne pouvait pas avoir été celle de Molière lui-même. Avec Molière donc très chastement elle courut la province ! La
ère donc très chastement elle courut la province ! La vie publique de Molière commence. Son père, bien loin de contrecarrer sa
ns, qui commencèrent de jouer en cette même année 1644, nuisit-elle à Molière et à ses amis. Le 20 décembre, ayant résolu d’all
cy où l’on peut voir encore un assez profond retrait de l’alignement. Molière n’a pas pu réussir à Paris  : il se décide à parc
particulièrement frappants, surtout, lorsqu’on les rencontrait, comme Molière dut le faire, chez les magistrats de petites vill
rait chercher une des causes profondes de la misanthropie attribuée à Molière ? Avant de le suivre dans ses pérégrinations, fai
faisons encore une remarque  : acteur pendant trente ans, on sait que Molière l’a été, mais on n’a pas tiré de ce fait les cons
s mentions sur les registres municipaux. Le 24 avril 1848, « le sieur Molière , l’un des comédiens de la troupe du sieur Dufresn
ntrée du lieutenant général du roi dans la ville. Le 10 janvier 1650, Molière tenait un enfant sur les fonts à Narbonne. Le 15
0 lieues qui sépare Agen de Narbonne, s’il appelle à lui la troupe de Molière , on peut admettre qu’il la connaît. Le déplacemen
onnaît. Le déplacement est coûteux, la guerre civile est partout ; si Molière et ses compagnons cependant n’hésitent pas, ou mê
— En 1652, une lettre de d’Assouci nous permet d’établir un séjour de Molière à Carcassonne. La même année sans doute il est à
arquise Thérèse de Gorla. Ici les documents deviennent plus nombreux. Molière se fixe ; et Lyon est désormais le quartier génér
s, l’accueil ami du public familier. C’est à Lyon, comme on sait, que Molière subit pour la première fois l’influence italienne
rtito c’est à Lyon, que sur le modèle de l’Emilia et de l’Inavertito, Molière compose et fait représenter l’Etourdi. Les érudit
de Cosnac, gentilhomme de la Chambre, appelle au château la troupe de Molière . Mais Molière arrive trop tard ; la place est déj
tilhomme de la Chambre, appelle au château la troupe de Molière. Mais Molière arrive trop tard ; la place est déjà prise par un
elon laquelle on fait remonter la bienveillance dont le prince honora Molière au souvenir de leur camaraderie du collège de Cle
a même année. Ces deux dates nous mènent jusqu’à l’époque probable où Molière part de Lyon pour le service des Etats de Langued
possible que ce fût là, sur cette terre classique de lu médecine, que Molière eût pressenti pour la première fois quelle riche,
la fin de la session, nous savons que le prince de Conti fit donner à Molière une assignation de 5000 livres sur le fonds des é
rouva pendant près d’une année sous le toit volant et à la table de «  Molière et de MM. les Béjart ». Il rencontra les comédien
Narbonne, pour une troisième tenue des Etats, on se rendit à Béziers. Molière y donna, soit au mois de novembre, soit au mois d
fois, les États montrèrent moins de générosité. Les billets mêmes que Molière avait adressés gratuitement aux députés lui furen
ux comédiens ». Le prince de Conti n’était plus là… À la fin de 1657, Molière est à Avignon, où il connaît Mignard, qui revient
e. Quinze années entières s’étaient écoulées depuis lors. Des amis de Molière persuadent à Monsieur, frère du roi, de prendre l
noms  : ils ont effectivement tous les trois figuré dans la troupe de Molière . Mais Molière, en 1647, faisait-il partie de leur
t effectivement tous les trois figuré dans la troupe de Molière. Mais Molière , en 1647, faisait-il partie de leur troupe : c’es
une légende, j’aurais peine à l’abandonner. La tradition raconte que Molière accueilli, dans Héraclius peut-être, ou dans une
bourg des Arènes. Et ajoutez enfin qu’y ayant deux autres comédies de Molière : Georges Dandin et la Comtesse d’Escarbagnas don
erneur de Guyenne, paraît connaître depuis quelque temps la troupe de Molière . Or les Bordelais ont commencé à se soulever cont
1648. Il faut donc placer avant ce moment-là la première rencontre de Molière et du gouverneur. 3° Voici enfin les étapes peu p
troupe de campagne, veut que cette troupe, à tout prix, soit celle de Molière , et que Molière ait passé par Le Mans. Comme le R
ne, veut que cette troupe, à tout prix, soit celle de Molière, et que Molière ait passé par Le Mans. Comme le Roman comique ne
dans les villes « juchée comme une poule sur le haut du bagage », et Molière qui l’escorte « avec un grand fusil sur l’épaule
misères, ne pouvait manquer de séduire les imaginations. Seulement si Molière a passé par Le Mans, ce ne pourrait être, au plus
comte d’Escars et femme du comte de Baignac. Voilà, nous dit-on, d’où Molière a tiré ce nom d’Escarbagnas qu’un seul petit acte
tiré ce nom d’Escarbagnas qu’un seul petit acte a depuis immortalisé. Molière a donc passé par Angoulême. L’induction me semble
ssage à Vienne en 1641, car il était bien impossible à cette date que Molière fût à Vienne en qualité de comédien. Enfin les pi
our établir un séjour à Nîmes ne sont aucunement probantes. La vie de Molière , à partir de sa rentrée à Paris, ou du moins l’hi
sque aussi bien, c’est l’histoire de son mariage. Le 29 février 1662, Molière épousa Armande Béjard, soeur de Madeleine, disent
, et prétendent quelques érudits. En vérité, ne vaut-il pas mieux, si Molière s’est trouvé mêlé à de semblables misères et de p
r la mémoire ? On se révolte, et l’on a raison, à la seule pensée que Molière ait épousé une Armande qui risquait d’être sa pro
roit-on qu’il soit bien utile encore de forcer le secret du ménage de Molière , et de relever le nom des amants d’Armande Béjart
? Au moins couvre-t-on ici l’indiscrétion d’un semblant de prétexte : Molière , nous dit-on, s’est mis lui-même en scène, avec s
ces mêmes vers et ces mêmes couplets où la passion parle toute pure, Molière les a sauvés, totideni verbis, du naufrage de Don
emière fois le 4 février 1661, c’est-à-dire un an avant le mariage de Molière . D’ailleurs, et malgré quelques tentatives de réh
, et malgré quelques tentatives de réhabilitation, il est certain que Mlle Molière ne fut pas une Lucrèce. Nicolas de Trallage avait
qui vivaient bien, et une liste de ceux qui vivaient mal. La veuve de Molière y est, mais sur la seconde, et peu s’en faut qu’e
malgré lui. En tout cas, de quelque côté que soit la première faute, Molière a souffert, et profondément souffert de ce mariag
que les ravages du désespoir et de la jalousie aient abrégé la vie de Molière . Ne le plaignons pas trop cependant  : qui sait s
urné la meule  ! et combien de Regnard, qui viennent si loin derrière Molière , en eussent approché plus près, si la vie avait e
oires humiliants, et de désillusions amères ? On sait comment mourut Molière , et quelles difficultés sa veuve eut à vaincre po
e, comme si Bossuet les eut proférées au lendemain même de la mort de Molière . Mais on ne fait pas attention que Bossuet parlai
ère. Mais on ne fait pas attention que Bossuet parlait en 1694 et que Molière était mort en 1673. Or en 1673, le divorce de l’é
673, le divorce de l’église et du théâtre n’était nullement consommé. Molière figure quantité de fois comme parrain sur des act
iques d’une dévotion très scrupuleuse à l’exercice de leur profession Molière lui-même avait un confesseur attitré, et il faisa
ttitré, et il faisait ses pâques. En 1672, un an jour pour jour avant Molière , Madeleine Béjart étant morte, la cérémonie de so
édienne ordinaire du roi ». Tenons donc pour assuré que si la mort de Molière , mort soudaine et précipitée, ne l’eût pas empêch
marest essaye de décrire: — le populaire attroupé devant la maison de Molière , la femme de Molière épouvantée du murmure menaça
ire: — le populaire attroupé devant la maison de Molière, la femme de Molière épouvantée du murmure menaçant de cette « foule i
i l’ont aimé le plus sincèrement, et qu’il eût outragé le cercueil de Molière comme dix ans plus tard, par exemple, il outrager
Il est une autre pièce à laquelle je donnerais plutôt ce nom, et dont Molière a usé dans les Précieuses et dans les Femmes sava
cène ii de l’acte II, entre Hespérie et Mélisse, a donné sans doute à Molière l’idée de ses scènes entre Henriette, Armande et
. III). Dans l’Amant indiscret, on retrouve la donnée de l’Etourdi de Molière   : le valet de Cléandre imagine pour favoriser l’
ie de caractères. Et c’était bien en effet ce qu’il restait à créer à Molière . III. L’Art de Molière. D’une manière génér
it bien en effet ce qu’il restait à créer à Molière. III. L’Art de Molière . D’une manière générale, c’est la prétention o
’à paraître pour se faire aimer. La banalité du sujet n’a pas empêché Molière de le reprendre après Scarron, dans sa nouvelle d
ans sa nouvelle de la Précaution Inutile, — pas plus que le succès de Molière n’a empêché l’auteur des Folies Amoureuses ni cel
cesseurs leur appartiennent au même titre que les réalités de la vie. Molière a emprunté autant aux comédies d’autrui qu’il a l
de rendre la vie. Si nous prenons ce point de vue pour juger l’art de Molière , — ayant présentes à l’esprit, d’une part ses gra
s avons parlé, — nous y constaterons les divers procédés suivants  : Molière nationalise tous ses sujets, que les autres laiss
nnaître, ou reconnaître son voisin, dans ces personnages français. Et Molière permet ainsi le contrôle de ses observations. L’É
eur costume, ni tracés d’avance par leur légende. Ainsi la comédie de Molière se dégage du romanesque pour se caractériser par
ble ; — de l’amorphe au formel, c’est-à-dire à l’art. En second lieu, Molière dégage l’élément général des faits particuliers q
ontraire, et précisément parce qu’il choisit des sujets déjà traités, Molière est assuré de la fréquence de leur reproduction ;
e temps présent  : c’est la comédie de caractères. En troisième lieu, Molière va chercher le rire aux vraies sources du ridicul
n imagination, et le personnage n’a pas d’existence propre. Mais avec Molière , nous rions du ridicule inhérent au vice ou à la
nd sa source dans leur vie, dans leur réalité. Enfin l’on trouve chez Molière un accent d’expérience personnelle qui, à lui seu
tes ? Ils ne font guère que répéter, que développer ce qu’ils ont lu. Molière raconte ce qu’il a vu ici-même, ce dont lui-même
ou toute une esthétique dont il raisonne jusqu’aux moindres détails. Molière a plutôt une pratique et des procédés qu’il appli
é de l’Ecole Romantique, et par exemple de Victor Hugo dans Ruy Blas. Molière cherche d’abord des caractères, et en second lieu
procédés seront bons aussi, tellement que la diversité des pièces de Molière , la variété de leur contexture sera pour ainsi di
teurs dramatiques qu’ils ont toute leur vie recommencé la même pièce. Molière est l’écrivain dont on pourrait le moins le préte
C’est ici que se pose la question souvent discutée des dénouements de Molière , lis ont paru, de nos jours surtout, artificiels
ils seraient destinés à couvrir une intention profonde ou perfide de Molière . Mais c’est là une interprétation bien recherchée
e. — On a dit encore qu’ils étaient faibles, pour que les comédies de Molière fussent plus conformes à la vie. Dans la vie tout
ouement, que cette fin n’est pas vraie, mais seulement obligatoire. —  Molière , semble-t-il, n’a pas eu cette intention nette ;
e la vie le dernier terme de l’esthétique et du système dramatique de Molière . Son objet est d’intéresser non plus par des situ
ion pénétrante des intérieurs bourgeois de leur temps ? Auprès d’eux, Molière semble un maître hollandais, un Téniers, un Gérar
oileau d’avoir condamnées, et les séparant des comédies en lesquelles Molière mettait toutes ses complaisances  : le Misanthrop
ui a servi de modèle à l’Apollon du Belvédère ou à l’Hercule Farnèse. Molière dégage donc le type, et ainsi, avec l’universalit
ui serait, autrement, naturaliste. Il y rentre d’une autre manière  : Molière soutient des thèses, et par conséquent il incline
le est cette conception ? Nous l’allons voir. IV. La Philosophe de Molière . Il ne faut pas non plus ici prêter à Molière
IV. La Philosophe de Molière. Il ne faut pas non plus ici prêter à Molière un système lié. Mais enfin puisque Molière nous o
pas non plus ici prêter à Molière un système lié. Mais enfin puisque Molière nous oblige à réfléchir sur de certaines question
ique. Toujours à ce même point de vue, je reprocherais à la morale de Molière son manque de délicatesse  : Molière manie rudeme
, je reprocherais à la morale de Molière son manque de délicatesse  : Molière manie rudement les femmes, et sur ce chapitre Arn
u’a faites Racine dans ses tragédies ; il n’en est pas moins vrai que Molière n’a usé d’aucune subtilité pour comprendre ni pou
s contentons pas de cette vue rapide et superficielle de la morale de Molière . Examinons de plus près sa satire  : et nous verr
combattu « Physis » ou en ont proclamé l’insuffisance. L’éducation de Molière ne le portait assurément pas au jansénisme. Si l’
de fils. Parmi ces débauchés et ces libres esprits, si l’on veut que Molière ait pris des leçons de philosophie, elles ont don
as déjà qu’en y regardant bien, on ne puisse y voir poindre l’idée de Molière , et, déjà, la liberté    de sa plaisanterie prélu
reux et l’Etourdi ne sont que des canevas à l’italienne, sur lesquels Molière s’est contenté de faire courir les arabesques de
t de Scarron, si je puis ainsi dire, plutôt que dans le grand goût de Molière . Arrivons donc promptement à Arnolphe, et parlons
Femmes. C’est aussi bien la première en date des grandes comédies de Molière ; celle qui l’a mis la première au rang qu’il con
son chef-d’œuvre. Quelle est donc  : 1’« École des femmes », d’après Molière , et la leçon qui ressort de sa comédie ? Rien ne
s la grâce enjouée de l’Henriette des Femmes savantes. Pour Arnolphe, Molière lui-même a pris soin de nous avertir, en en parla
nt. Je ne dis rien d’Horace : parmi les « amoureux » du répertoire de Molière , il n’y en a pas de plus insignifiant, dont le mé
de son art, à moins de prêcher sur la scène, comment voudrait-on que Molière nous eût dit qu’on ne change point la nature en s
ar ses inventions tour à tour bouffonnes et romanesques, venait, avec Molière , de s’enfler, si je puis ainsi dire, d’une bien a
de son rôle d’ « amuseur public ». Ils essayèrent de le faire taire. Molière leur répondit coup sur coup par la Critique de l’
éjà quelque jour sur le vrai sens de Tartufe et sur les intentions de Molière . Elle fait voir au moins que Tartufe autant qu’un
st là le point. Contre les « faux monnayeurs en dévotion » a prétendu Molière . Voyons donc où ils étaient entre 1660 et 1664, l
t de plus haute origine, et plus gênants pour le roi lui-même et pour Molière . C’étaient la reine-mère, Anne d’Autriche ; c’éta
taient enfin les jansénistes. Voilà les ennemis ou les adversaires de Molière , les vrais dévots, non pas les faux, ceux que l’é
dignation et le crédit menaçaient la liberté de son art. A ce moment, Molière redouta sans doute que le jansénisme ne fît du th
la peur, plus de dégoût peut-être encore que de peur. L’intention de Molière est évidente ici  : Tartufe est bien la satire ou
le dire en passant, le personnage de Tartufe, mais celui d’Orgon, que Molière interprétait dans sa pièce, comme il faisait Arno
ut voir clair, qu’il faut demander, autant qu’à Tartufe, le secret de Molière . Or ce n’est point du tout un imbécile qu’Orgon,
e, et pur amour de Dieu. Ces mots nous mettent sur la trace de ce que Molière attaque dans la religion. Est-ce le dogme ? Il n’
rale courante, la morale des « honnêtes gens » ? Non, pas même cela ! Molière est « honnête homme », aussi lui, beaucoup plus «
rpétuelle occasion de combat, de lutte, et de victoire sur elle-même, Molière , lui, croit précisément le contraire. Il croit qu
uniquement depuis l’apparition du calvinisme et du jansénisme, — que Molière s’en est pris avec son Tartufe ? Ce qu’il a voulu
faudrait d’abord avoir établi que Cléante est l’interprète fidèle de Molière . Et puis, quelle est, au fond, cette distinction
’on avait besoin d’une preuve nouvelle de la nature des intentions de Molière , on la trouverait dans les discours et dans le rô
use à la religion, et capable de produire de très dangereux effets ». Molière , soutenu par le roi, paya d’audace et riposta, co
ais la vérité, plus conforme à tout ce qu’on vient de voir, était que Molière n’avait point fait de distinction ; et, tous dévo
rdaloue, dans son Sermon sur l’hypocrisie. Les dernières comédies de Molière , bien loin de démentir cette définition de sa phi
et la leçon qui s’en dégage. A cet égard, la dernière des comédies de Molière , le Malade imaginaire, est peut-être la plus inst
ive. On s’est demandé souvent d’où procédait l’étrange acharnement de Molière contre la médecine et contre les médecins. Etait-
la nature,… il vous dit justement le roman de la médecine ». À voir Molière s’attacher obstinément à cette philosophie de la
r instants presque convulsif. — Et parmi tout cela, la philosophie de Molière se retrouve toujours, et toujours la même. Si don
es n’y ont rien fait. Quelle place cette philosophie assigne-t-elle à Molière dans l’histoire des idées ? « M. Molière, dit l
philosophie assigne-t-elle à Molière dans l’histoire des idées ? «  M. Molière , dit le docte Baillet en 1686 dans ses Jugemens d
… La galanterie n’est pas la seule science qu’on apprend à l’école de Molière , on y apprend aussi les maximes les plus ordinair
onguement. C’est de cette « philosophie », très nette et précise, que Molière a été l’interprète. Les partisans en étaient plus
ontaine ne l’insinuent pas moins subtilement que les chefs-d’œuvre de Molière . Tous ensemble, avec une conscience plus ou moins
n est pris tout d’abord à Pascal, Voltaire, qui ne croit pas plus que Molière à la bonté de la nature, mais qui, comme Molière,
e croit pas plus que Molière à la bonté de la nature, mais qui, comme Molière , croit à l’inutilité d’abord, et ensuite à la cru
age », comme une conséquence lointaine, la religion de la nature. Que Molière ait prévu toutes les conséquences qui devaient so
dans l’histoire de la morale. V. Langue, versification et style de Molière . Qu’il existe ce que l’on appelle un préjugé l
’il existe ce que l’on appelle un préjugé légitime contre le style de Molière , les Moliéristes ont seuls pu le nier, et en rais
ni d’aucune autorité dès qu’ils ne sont pas entièrement favorables à Molière . Dès 1689, La Bruyère disait : «Il n’a manqué à
favorables à Molière. Dès 1689, La Bruyère disait : «Il n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon et d’écrire purement » ; e
e que, d’une manière générale les contemporains et les successeurs de Molière , tout en rendant hommage à son génie, ont jugé qu
embarrassèrent fort les critiques du XIXe siècle, habitués à vénérer Molière comme un demi-dieu littéraire et comme un héros n
questions de principes engagées dans le procès qu’on fait au style de Molière   : car pourquoi ne fait-on pas du style de Racine
uelques observations préjudicielles. Toutes les critiques adressées à Molière sur ce point sont d’une époque où la notion de st
tion de style est déterminée beaucoup plus étroitement qu’au temps de Molière lui-même. En 1660, les grands écrivains ont l’ins
très vivaces. Aussi bien nombre « d’incorrections » qu’on reproche il Molière sont-elles la « correction » même de la langue de
ans son trop fameux Commentaire. Considérons en outre que le style de Molière est le style dramatique, et non celui du roman ou
ées de la liberté de la conversation. Nous ne reprocherons donc pas à Molière d’avoir mis cette phrase dans la bouche de don Ju
e s’il devait m’être entièrement connu. Que gagnerions-nous à ce que Molière eut écrit  : « Oui, mon père m’en parle et [à ce
en étudiant successivement la langue, la versification et le style de Molière . I. Sa langue porte un caractère très marqué d’ar
s Provinciales. Il y a de cela plusieurs raisons. Bourgeois de Paris, Molière parle comme aux Halles ou au Palais, non comme à
lon. Aussi bien, — et c’est ici la cinquième raison des archaïsmes de Molière — Molière a-t-il à ce qu’il semble, recherché par
bien, — et c’est ici la cinquième raison des archaïsmes de Molière — Molière a-t-il à ce qu’il semble, recherché parfois les v
ondée de coups de bâton. Passons aux incorrections tant reprochées à Molière . En est-ce une, de dire avec maître Jacques  : « 
enargues « qu’il y a peu d’écrivains moins corrects et moins purs que Molière  », du moins sommes-nous en droit de dire que les
ables ! Non ! mais il s’agit bien d’une manière d’écrire habituelle à Molière . Non, non, il n’est point d’âme un peu bien situ
d c’est les autres  : nous avons vu que cette faute était ordinaire à Molière . « Avoir des régals peu chers » n’est pas d’une m
é synonyme d’un « cœur bien placé ». Tous les défauts de la langue de Molière semblent réunis dans ces quatre vers. Considérons
ent était le lot et le privilège des Précieux. Et, pour constater que Molière ne voyait là qu’un travers d’esprit et un ridicul
eigneur et son maître (École des Femmes. III, II.) Voilà vraiment du Molière , du bon Molière, du meilleur Molière, du vrai fil
aître (École des Femmes. III, II.) Voilà vraiment du Molière, du bon Molière , du meilleur Molière, du vrai fils de Jean Pocque
es. III, II.) Voilà vraiment du Molière, du bon Molière, du meilleur Molière , du vrai fils de Jean Pocquelin. Prenons encore l
plus « bourgeois », et tout ce qui manque ou tout ce qu’on voudrait à Molière quand il écrit son Garcie de Navarre, il l’a dans
de la rime et sur la préférence que l’on doit accorder à la prose de Molière sur ses vers. Mais soit rapidité de l’improvisati
rapidité de l’improvisation, soit autre chose, il semble certain que Molière est un peu gêné, sinon par la rime, du moins par
Rappelons-nous Corneille, et comme le vers se moule à sa pensée. Chez Molière au contraire, les chevilles abondent, le rempliss
prouve bien, c’est qu’il y a de la « bourre » dans la prose aussi de Molière . C’est qu’il faut des temps d’arrêt dans la conve
ntion  : Quoi qu’on die a du bon, le quoi qu’on dise de Trissotin, et Molière s’en moque, mais il y a plaisir à le voir en user
préciosité. Cependant, par une conséquence naturelle, plus le vers de Molière se rapproche ainsi de la conversation et de la vi
lui proteste contre leur prosaïsme. C’est pourquoi, dans la prose de Molière , notre admiration se trouve plus au large, et si
, le vers en accuse la lourdeur, et c’est ce qui arrive fréquemment à Molière . On le verra bien si on compare ses vers «à ceux
ntiments très nobles.— En résumé, nous dirons que la versification de Molière , telle qu’elle est, facile, « chevillée », prosaï
est exactement adaptée aux nécessités de sa comédie. III. Au style de Molière , Schérer reprochait d’être « inorganique ». Il en
e style était successif, pénible, et artificiel. Successif, parce que Molière , quand il n’enferme pas sa pensée dans un de ces
uent par leur incohérent entassement. Tout cela est vrai quand on lit Molière ; mais tout cela apparaît faux, on du moins presq
bizarreries, et en tout cas de la variété « inorganique » du style de Molière . Il y a dans Arnolphe un mélange de sottise natur
chose dans la manière dont ils parlent, imputerons-nous au « style de Molière  » ce qui est caractéristique des personnages ? En
nir d’être précisément trop bien écrites, on peut dire en revanche de Molière qu’il eut écrit moins bien, s’il avait mieux écri
de la parole, lorsqu’on fait parler les autres, comme font Racine et Molière , et, quand on parle soi-même, pour son compte et
ir d’improvisation, c’est le style parlé. Et tel est bien le style de Molière . C’est pourquoi nous dirons maintenant de son sty
râce et de délicatesse, mais il a la profondeur. 1. Une étude de Molière qui voudrait être absolument complète devrait com
uivantes  : Biographie : famille, éducation, voyage, apprentissage, Molière étant le seul de nos grands écrivains qui ait « v
que de 1650 à 1658 : Scarron, Th. Corneille, Quinault. Les débuts de Molière : l’Étourdi : qualités qu’il importe de la comédi
écieuses : comédie satirique ; l’Écoles des Femmes : sa philosophie. Molière au théâtre, à la ville et à la cour : ses ennemis
tre, à la ville et à la cour : ses ennemis et ses amis ; son ménage ; Molière et le Roi. L’Art de Molière : l’invention ; le s
: ses ennemis et ses amis ; son ménage ; Molière et le Roi. L’Art de Molière : l’invention ; le système dramatique ; les types
ière : l’invention ; le système dramatique ; les types. La morale de Molière : d’où il procède (École des Maris, École des Fem
5 (1739) Vie de Molière
ertissement. Cet ouvrage était destiné à être imprimé à la tête du Molière in-4°. édition de Paris. On pria un homme très-co
t imprimé très-mal à propos, puisqu’il ne convenait qu’à l’édition du Molière . On nous a dit que quelques curieux désiraient un
nnons malgré la répugnance de l’auteur écrasé par La Serre. Vie de Molière avec de petits sommaires de ses pièces (1739)
e de Molière avec de petits sommaires de ses pièces (1739) Vie de Molière . Le goût de bien des lecteurs pour les choses
n tâchera d’éviter cet écueil dans cette courte histoire de la vie de Molière  ; on ne dira de sa propre personne, que ce qu’on
emier prince de Conti, qui depuis fut le protecteur des lettres et de Molière . Il y avait alors dans ce collège deux enfants, q
te idée, que retenu par les préjugés de son siècle. Il prit le nom de Molière , et il ne fit en changeant de nom que suivre l’ex
nus que sous ce nom de théâtre. Il y avait déjà eu un comédien appelé Molière , auteur de la tragédie de Polyxène. Le nouveau Mo
omédien appelé Molière, auteur de la tragédie de Polyxène. Le nouveau Molière fut ignoré pendant tout le temps que durèrent les
l ne reste que le titre. Quelques curieux ont conservé deux pièces de Molière dans ce genre : l’une est le Médecin volant, et l
troupe de comédiens de campagne, qui fut abandonnée dès que celle de Molière parut. Quelques acteurs de cette ancienne troupe
ière parut. Quelques acteurs de cette ancienne troupe se joignirent à Molière , et il partit de Lyon pour les états de Languedoc
de Conti, qui tenait les états de Languedoc à Béziers, se souvint de Molière , qu’il avait vu au collège ; il lui donna une pro
, qu’il avait vu au collège ; il lui donna une protection distinguée. Molière joua devant lui l’Étourdi, le Dépit amoureux, et
rouva depuis, que l’ouvrage pouvait corriger et la cour et la ville. Molière avait alors trente-quatre ans ; c’est l’âge où Co
du cœur humain. On prétend que le prince de Conti voulut alors faire Molière son secrétaire, et qu’heureusement pour la gloire
on secrétaire, et qu’heureusement pour la gloire du théâtre français, Molière eut le courage de préférer son talent à un poste
Bourgogne. Ces comédiens assistèrent au début de la nouvelle troupe. Molière , après la représentation de Nicomède, s’avança su
s pièces était perdue à l’hôtel de Bourgogne. Le roi agréa l’offre de Molière , et l’on joua dans l’instant le Docteur amoureux.
acte, ou de trois, après les pièces de cinq. On permit à la troupe de Molière de s’établir à Paris ; ils s’y fixèrent, et parta
ns, qui en étaient en possession depuis quelques années. La troupe de Molière jouait sur le théâtre les mardis, les jeudis et l
excepté lorsqu’il y avait des pièces nouvelles. Dès lors la troupe de Molière prit le titre de la Troupe de Monsieur, qui était
s pièces sont en France, et les belles salles en Italie. La troupe de Molière eut la jouissance de cette salle jusqu’à la mort
des meilleurs comédiens que nous ayons eus a donné ce portrait-ci de Molière  : Il n’était ni trop gras, ni trop maigre ; il a
eurs enfants, pour tirer des conjectures de leur mouvement naturel. Molière se fit dans Paris un très-grand nombre de partisa
èces médiocres des autres auteurs, relevaient les moindres défauts de Molière avec aigreur. Les hommes jugent de nous par l’att
amena souvent, par son approbation, la cour et la ville aux pièces de Molière . Il eût été plus honorable pour la nation, de n’a
n, de n’avoir pas besoin des décisions de son maître pour bien juger. Molière eut des ennemis cruels, surtout les mauvais auteu
ncouragea et qui soutint Racine et Despréaux, n’eût pas aussi protégé Molière . Il n’eut à la vérité qu’une pension de mille liv
u’étant un jour au dîner du roi : Vous avez un médecin, dit le roi à Molière  ; que vous fait-il ? — Sire, répondit Molière, No
n médecin, dit le roi à Molière ; que vous fait-il ? — Sire, répondit Molière , Nous causons ensemble, il m’ordonne des remèdes,
par son esprit et par son amitié pour Despréaux, allait souvent chez Molière , et vivait avec lui comme Lélius avec Térence. Le
et disait qu’il trouvait toujours à apprendre dans sa conversation. Molière employait une partie de son revenu en libéralités
rables de jeunes auteurs qui marquaient du talent : c’est peut-être à Molière que la France doit Racine. Il engagea le jeune Ra
cent louis au nom du roi. Il est très- pour l’honneur des lettres que Molière et Racine aient été brouillés depuis ; de si gran
comédien Baron, qui a été unique dans la tragédie et dans la comédie. Molière en prit soin comme de son propre fils. Un jour, B
, lui demandait quelques légers secours pour aller joindre sa troupe. Molière ayant su que c’était un nommé Mondorge, qui avait
rd : Quatre pistoles. — Donnez-lui quatre pistoles pour moi, lui dit Molière  ; en voilà vingt qu’il faut que vous lui donniez
donner un louis d’or, je viens vous le rendre. — Tiens, mon ami, dit Molière , en voilà un autre. ; et il s’écria : Où la vertu
et qu’il étudiait partout la nature en homme qui la voulait peindre. Molière , heureux par ses succès et par ses protecteurs, p
lle, née de la Béjart et d’un gentilhomme nommé Modène. On disait que Molière en était le père : le soin avec lequel on avait r
it que plusieurs personnes prirent celui de la réfuter. On prouva que Molière n’avait connu la mère qu’après la naissance de ce
enne jeune et belle est exposée, rendirent ce mariage malheureux ; et Molière , tout philosophe qu’il était d’ailleurs, essuya d
Paris, si connu par ses intrigues galantes, à refuser la sépulture à Molière . Le roi le regrettait ; et ce monarque, dont il a
sse, ne voulut pas s’en charger. La populace, qui ne connaissait dans Molière que le comédien, et qui ignorait qu’il avait été
composer cette espèce d’épitaphe, qui de toutes celles qu’on fit pour Molière est la seule qui mérite d’être rapportée, et la s
fallut un comédien Qui mît à les polir sa gloire et son étude ; Mais, Molière , à ta gloire il ne manquerait rien, Si, parmi les
epris de leur ingratitude. Non seulement j’ai omis dans cette vie de Molière les contes populaires touchant Chapelle et ses am
le théâtre du Petit-Bourbon. Cette pièce est la première comédie que Molière ait donnée à Paris : elle est composée de plusieu
u’après avoir bien vu la cour et Paris, et bien connu les hommes, que Molière les représenta avec des couleurs si vraies et si
ce qu’il veut faire. Le dénouement qui a trop souvent été l’écueil de Molière , n’est pas meilleur ici que dans ses autres pièce
es et surannés. Trois des plus grands auteurs du siècle de Louis XIV, Molière , La Fontaine, et Corneille, ne doivent être lus q
’avant l’Étourdi on ne connaissait pas mieux, et que la réputation de Molière ne faisait pas encore d’ombrage. Il n’y avait alo
is sur le théâtre du Petit-Bourbon, au mois de novembre 1659. Lorsque Molière donna cette comédie, la fureur du bel esprit étai
it s’appelaient précieuses ; ce nom, si décrié depuis par la pièce de Molière , était alors honorable ; et Molière même dit dans
si décrié depuis par la pièce de Molière, était alors honorable ; et Molière même dit dans sa préface, qu’il a beaucoup de res
e, fut applaudie à Paris, et jouée quatre mois de suite. La troupe de Molière fit doubler pour la première fois le prix ordinai
n écrit en prose, on est bien plus maître de son style ; et parce que Molière ayant à critiquer le langage des beaux esprits du
Antoine Bodeau fit les Véritables Précieuses ; on parodia la pièce de Molière  : mais toutes ces critiques et ces parodies sont
ses ridicules, un vieillard s’écria du milieu du parterre : Courage, Molière , voilà la bonne comédie. On eut honte de ce styl
là la bonne comédie. On eut honte de ce style affecté, contre lequel Molière et Despréaux se sont toujours élevés. On commença
rave, un phénomène potager. Ce style a reparu sur le théâtre même, où Molière l’avait si bien tourné en ridicule. Mais la natio
caractère, et dont l’intrigue est comique par elle-même. On voit que Molière perfectionna sa manière d’écrire, par son séjour
t Villebrequin, est un des moins bien ménagés et des moins heureux de Molière . Cette pièce eut le sort des bons ouvrages, qui o
en cinq actes, représentée pour la première fois le 4 Février 1661. Molière joua le rôle de Don Garcie, et ce fut par cette p
point de talent pour le sérieux, comme acteur. La pièce et le jeu de Molière furent très-mal reçus. Cette pièce, imitée de l’e
l, n’a jamais été rejouée depuis sa chute. La réputation naissante de Molière souffrit beaucoup de cette disgrâce, et ses ennem
tes, représentée à Paris le 24 Juin 1661. Il y a grande apparence que Molière avait au moins les canevas de ces premières pièce
eu de temps. L’École des maris affermit pour jamais la réputation de Molière . C’est une pièce de caractère et d’intrigue. Quan
le des maris était une copie des Adelphes de Térence : si cela était, Molière eût plus mérité l’éloge d’avoir fait passer en Fr
nouement de l’École des maris est le meilleur de toutes les pièces de Molière . Il est vraisemblable, naturel, tiré du fond de l
oid ; comme César, qui excellait en tout, le lui a reproché. Celui de Molière , dans cette pièce est plus châtié que dans les au
ée 1661. Nicolas Fouquet, dernier surintendant des finances, engagea Molière à composer cette comédie pour la fameuse fête qu’
à la reine mère, dans sa maison de Vaux, aujourd’hui appelée Villars. Molière n’eut que quinze jours pour se préparer. Il avait
s. Il n’est pas vrai, comme le prétend Grimarest, auteur d’une vie de Molière , que le roi lui eût alors fourni lui-même le cara
e, que le roi lui eût alors fourni lui-même le caractère du chasseur. Molière n’avait point encore auprès du roi un accès assez
res chimériques. Le faux, le bas, le gigantesque, dominaient partout. Molière fut le premier qui fit sentir le vrai, et par con
ulièrement de la cour et du maître ; et lorsque, quelque temps après, Molière donna cette pièce à Saint-Germain, le roi lui ord
du chasseur. On prétend que ce chasseur était le comte de Soyecourt. Molière , qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pri
, sur le théâtre du Palais-Royal,  le 26 Décembre 1662. Le théâtre de Molière , qui avait donné naissance à la bonne comédie, fu
a généralement contre quelques expressions qui paraissent indignes de Molière  ; on désapprouva le corbillon, la tarte à la crèm
l’oreille. Mais aussi les connaisseurs admirèrent avec quelle adresse Molière avait su attacher et plaire pendant cinq actes, p
nnaisse au théâtre. C’est proprement un dialogue, et non une comédie. Molière y fait plus la satire de ses censeurs, qu’il ne d
ailles le 14 octobre 1663 et à Paris le 4 Novembre de la même année. Molière fit ce petit ouvrage en partie pour se justifier
l’honnêteté publique, de supprimer la satire de Boursault et celle de Molière . Il est honteux que les hommes de génie et de tal
uand ce sont des hommes publiquement déshonorés, comme Rolet et Wasp. Molière sentit d’ailleurs la faiblesse de cette petite co
tion. Ce fut à cette fête, connue sous le nom de l’Île enchantée, que Molière fit jouer la Princesse d’Élide, comédie-ballet en
le premier acte et la première scène du second, qui soient en vers : Molière , pressé par le temps, écrivit le reste en prose.
ue la seule bonne comédie qu’on eût vue en France, hors les pièces de Molière , et elle dut lui donner de l’émulation. Rarement
t toujours sévère. Le genre sérieux et galant n’était pas le génie de Molière  ; et cette espèce de poëme n’ayant ni le plaisant
l le 15 décembre de la même année. C’est une de ces petites farces de Molière , qu’il prit l’habitude de faire jouer après les p
premières compositions de Lulli. C’est le premier ouvrage dans lequel Molière ait joué les médecins. Ils étaient fort différent
e monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’art de plaire. Molière peut avoir contribué à leur ôter leur pédanterie 
t Le Festin de Pierre en vers, et il eut quelque succès à ce théâtre. Molière voulut aussi traiter ce bizarre sujet. L’empresse
préjugé fit donner la préférence à la pièce de Villiers sur celle de Molière  ; et ce préjugé a duré si longtemps, que Thomas C
ngtemps, que Thomas Corneille en 1673, immédiatement après la mort de Molière , mit son Festin de Pierre en vers : il eut alors
de la pièce. Celui qui écrit ceci, a vu la scène écrite de la main de Molière , entre les mains du fils de Pierre Marcassus, ami
sujet du Misanthrope a réussi chez toutes les nations longtemps avant Molière , et après lui. En effet, il y a peu de choses plu
a plus naturelle, et la plus susceptible du genre comique. Celle dont Molière l’a traité est bien plus délicate, et fournissant
rité et une finesse que jamais auteur comique n’a connues comme lui. Molière est le premier qui ait su tourner en scènes ces c
s beautés de ce chef-d’œuvre de l’esprit, et de montrer avec quel art Molière a peint un homme qui pousse la vertu jusqu’au rid
s le style des satires de Despréaux, et c’est de toutes les pièces de Molière la plus fortement écrite. Elle eut à la première
Misanthrope, avec un intérêt plus marqué. On sait que les ennemis de Molière voulurent persuader au duc de Montausier, fameux
u duc de Montausier, fameux par sa vertu sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans Le Misanthrope. Le duc de Montausier
dit en sortant, qu’il aurait bien voulu ressembler au Misanthrope de Molière . Le Médecin malgré lui, Comédie en trois ac
n prose, représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 9 août 1666. Molière ayant suspendu son chef-d’œuvre du Misanthrope, l
y ait de la grâce et de la galanterie. Les autres petites pièces que Molière ne donnait que comme des farces, ont d’ordinaire
t-Germain-en-Laye pour le roi au Ballet des Muses, en décembre 1666. Molière n’a jamais fait que deux actes de cette comédie ;
e finir cet ouvrage : il est dans un genre qui n’était point celui de Molière . Quelque peine qu’il y eût prise, les plus grands
iquement au théâtre, des mêmes Dieux qu’on adorait dans les temples. Molière a tout pris de Plaute, hors les scènes de Sosie e
e très éloignée de l’excellent dialogue de la Nuit et de Mercure dans Molière , avec le petit dialogue de Mercure et d’Apollon d
lon dans Lucien : il n’y a pas une plaisanterie, pas un seul mot, que Molière doive à cet auteur grec. Tous les lecteurs exempt
essus de l’Amphitryon latin. On ne peut pas dire des plaisanteries de Molière , ce qu’Horace dit de celles de Plaute : Nostri p
avec tes habits. Ce n’est pas là le comique de notre théâtre. Autant Molière paraît surpasser Plaute dans cette espèce de plai
n de Plaute était fort au-dessus du moderne ; mais ayant ouï dire que Molière voulait faire une comédie des Femmes savantes, el
e des Femmes savantes, elle supprima sa dissertation. L’Amphitryon de Molière réussit pleinement et sans contradiction ; aussi
lus grossiers, comme aux plus délicats. C’est la première comédie que Molière ait écrite en vers libres. On prétendit alors que
tin de Pierre, parce qu’il était en prose, avait fait tomber L’Avare. Molière pour ne point heurter de front le sentiment des c
Il y a dans L’Avare quelques idées prises de Plaute, et embellies par Molière . Plaute avait imaginé le premier, de faire en mêm
elle-même n’y paraît point du tout. Tout le reste de la pièce est de Molière , caractères, intrigues, plaisanteries ; il n’a im
i l’on veut connaître la différence du style de Plaute et du style de Molière , qu’on voie les portraits que chacun fait de son
aussi la bouche d’en bas ? Cependant ces comparaisons de Plaute avec Molière , toutes à l’avantage du dernier, n’empêchent pas
e, avait d’ailleurs tant d’autres talents, et qui, quoiqu’inférieur à Molière , a été, pour la variété de ses caractères et de s
e Rome a eu de meilleur. On trouve aussi à la vérité, dans L’Avare de Molière quelques expressions grossières comme : Je sais
un théâtre d’Italie et d’Angleterre, de même que les autres pièces de Molière  ; mais les pièces traduites ne peuvent réussir qu
dwell, aussi vain que mauvais poète, la donna en anglais du vivant de Molière . Cet homme dit dans sa préface : Je crois pouvoi
t homme dit dans sa préface : Je crois pouvoir dire sans vanité, que Molière n’a rien perdu entre mes mains. Jamais pièce fran
paresse : c’est aussi par paresse que je me suis servi de L’Avare de Molière . On peut juger qu’un homme qui n’a pas assez d’e
it pour mieux cacher sa vanité, n’en a pas assez pour faire mieux que Molière . La pièce de Shadwell est généralement méprisée.
s la première fois que Louis XIV, qui sentait le prix des ouvrages de Molière , avait voulu les voir avant qu’ils fussent achevé
es faux zélés, (l’espèce d’hommes la plus dangereuse) crièrent contre Molière , et séduisirent même quelques gens de bien. Moliè
) crièrent contre Molière, et séduisirent même quelques gens de bien. Molière voyant tant d’ennemis qui allaient attaquer sa pe
dans quelques maisons choisies, où la superstition ne dominait pas. Molière ayant opposé la protection et le zèle de ses amis
défense de jouer la pièce. C’est à cette occasion, qu’on prétend que Molière dit à l’assemblée : Messieurs, nous allions vous
mais les Français ont offensé les dévots. Au bout de quelque temps, Molière fut délivré de la persécution ; il obtint un ordr
représenter Le Tartuffe. Les comédiens, ses camarades, voulurent que Molière eût toute sa vie deux parts dans le gain de la tr
i révolta davantage ceux qui parlaient moins bien dans la chaire, que Molière au théâtre. Voyez surtout cet endroit: Allez, to
uanges du roi, quoique mal amenées, étaient nécessaires pour soutenir Molière contre ses ennemis. Dans les premières représenta
el de Bourgogne, auteur de La Femme juge et partie, se croyait égal à Molière  ; et la préface qu’on a mise au devant du recueil
Tartuffe. Voici ce qu’on trouve dans le prologue de cette critique : Molière plaît assez, c’est un bouffon plaisant, Qui diver
es brochures, dans laquelle il débutait par dire qu’il fallait brûler Molière . Voilà comme ce grand homme fut traité de son viv
année. Ce fut à la représentation de cette comédie, que la troupe de Molière prit pour la première fois le titre de la troupe
i. Pourceaugnac est une farce ; mais il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie. Un homme s
n génie à des ouvrages frivoles qui ne méritaient pas d’examen ; mais Molière leur répondait qu’il était comédien aussi bien qu
ième est une farce qui est réjouissante, mais trop peu vraisemblable. Molière aurait pu donner moins de prise à la critique, en
le 24 mai 1671. Les Fourberies de Scapin sont une de ces farces, que Molière avait préparées en province. Il n’avait pas fait
it : il est permis de reprendre son bien partout où on le trouve. Si Molière avait donné la farce des Fourberies de Scapin pou
ux aurait eu raison de dire dans son Art poétique : C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
auteur du Misanthrope. On pourrait répondre à ce grand critique que Molière n’a point allié Térence avec Tabarin dans ses vra
ue ; et que ce bas comique était nécessaire pour soutenir sa troupe. Molière ne pensait pas que Les Fourberies de Scapin et Le
ent même du même genre. De plus, comment Despréaux peut-il dire que «  Molière peut-être de son art eût remporté le prix » ? Qui
ut-être de son art eût remporté le prix » ? Qui aura donc ce prix, si Molière ne l’a pas ? Psyché, Tragédie-ballet en ver
ver de 1670, un divertissement dans ce goût, et y ajouter des danses. Molière fut chargé du sujet de la fable le plus ingénieux
d’abord assez froidement ; mais les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville ; et un mot du roi, lui
soutint la pièce longtemps. Plus on la vit, et plus on admira comment Molière avait pu jeter tant de comique sur un sujet qui p
es de Despréaux. Ces deux hommes étaient pour leur malheur ennemis de Molière  ; ils avaient voulu persuader au duc de Montausie
avaient eu chez Mademoiselle, fille de Gaston de France, la scène que Molière a si bien rendue dans Les Femmes savantes. Le mal
vantes. Le malheureux Cottin écrivait également contre Ménage, contre Molière et contre Despréaux : les satires de Despréaux l’
éaux : les satires de Despréaux l’avaient déjà couvert de honte, mais Molière l’accabla. Trissotin était appelé aux premières r
et si leur auteur avait valu quelque chose, la critique sanglante de Molière et celle de Despréaux ne lui eussent pas ôté sa r
e Molière et celle de Despréaux ne lui eussent pas ôté sa réputation. Molière lui-même avait été joué aussi cruellement sur le
sse faire des mauvais poètes, c’est de donner d’excellents ouvrages ; Molière et Despréaux n’avaient pas besoin d’y ajouter des
de janvier 1670. Louis XIV lui-même donna le sujet de cette pièce à Molière . Il voulut qu’on représentât deux princes qui se
ient une maîtresse, en lui donnant des fêtes magnifiques et galantes. Molière servit le roi avec précipitation. Il mit dans cet
té et ceux que donnent les beaux-arts. Le fou qui est représenté dans Molière , n’est point un fou ridicule, tel que le Moron de
héâtre du Palais-Royal le 10 février 1673. C’est une de ces farces de Molière dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes
a été asservi à des lois de décence plus rigoureuses que du temps de Molière . On n’oserait aujourd’hui hasarder la scène où le
pour appui, de travailler pour un public ingrat. On demande pourquoi Molière , ayant autant de réputation que Racine, le specta
ne vient au spectacle que pour être ému. Il faut encore convenir que Molière , tout admirable qu’il est dans son genre, n’a ni
6 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
ormer l’image d’un auteur, d’en fausser la lecture et l’enseignement. Molière a été particulièrement bien servi, entre notammen
s. Alexandra Dias Veira en a tiré ici toutes les anecdotes concernant Molière . Cette compilation était une partie de son travai
e Pocquelin, de Molière, Paris. Anecdotes dramatiques Vie de Molière Molière (Jean-Baptiste Poquelin, si célèbre so
, de Molière, Paris. Anecdotes dramatiques Vie de Molière Molière (Jean-Baptiste Poquelin, si célèbre sous le nom d
tre Théâtre. Ce fut alors qu’il changea de nom, pour prendre celui de Molière , soit par égard pour ses parents, qui désapprouva
établis dans cette ville. Quelques-uns d’entre eux prirent parti avec Molière , et le suivirent en Languedoc, où il offrit ses s
qui tenait à Béziers les États de la Province. Ce Prince avait connu Molière au Collège, et s’était amusé à Paris des représen
dies, telles que le Docteur amoureux, les Trois Docteurs Rivaux, etc. Molière les a probablement supprimées, parce qu’il sentit
e le vrai goût de la Comédie sur le Théâtre Français.   Les Pièces de Molière sont l’Étourdi, le Dépit amoureux, les Précieuses
Femmes Savantes, la Comtesse d’Escarbagnas, et le Malade imaginaire. Molière avait encore composé, pour la Province et pour Pa
Gros-René petit enfant, etc, qui n’ont pas été imprimées. Le rang que Molière doit occuper dans l’empire littéraire, est réglé
iers ne jouaient sur leur Théâtre, que la vie commune et bourgeoise ; Molière joua sur le nôtre la Ville et la Cour. Spectateur
moins. Il faut convenir cependant que, même dans les chefs-d’œuvre de Molière , on souhaiterait un langage plus épuré, et des dé
et ce reproche est fondé ; mais il faut envisager les circonstances. Molière , chef d’une Troupe de Comédiens, avait besoin de
s ces première productions, décèle le génie qui enfanta les secondes. Molière , en introduisant le bon goût sur la scène comique
contre lui, intitulée Élomire Hypocondre. Élomire est l’anagramme de Molière . Tome I, p. 4 C’est dans les Dialogues d’Ér
s qui ressemblent aux Précieuses Ridicules, et aux Femmes Savantes de Molière . Tome I, p. 33-34 1704, Furetiriana, p. 103
é de sa Pièce ; sur cette confiance, il la fit jouer par la Troupe de Molière  ; et la Pièce tomba. Il s’en plaignit à ceux qui
itta pour passer dans celle de l’Hôtel de Bourgogne ; ce qui mortifia Molière , et fut, entre lui et Racine, la source d’un refr
sujet de sa Tragédie d’Alexandre ; il la donna d’abord à la Troupe de Molière  ; et elle n’eut pas de succès ; mais l’ayant fait
, Moliérana, 61, p. 99 Tome I, p. 45 Benserade* avait attaqué Molière qui résolut de s’en venger, quoique son agresseur
anité, comme s’il avait lui-même été l’Auteur de ces vers. Mais quand Molière eut bien préparé sa vengeance, il déclara publiqu
* et son Protecteur. Tome I, p. 62-63 1705, Grimarest, p. 40-42 Molière logeait chez un Médecin, dont la femme, extrêmeme
qu’il en fit, l’appartement fut loué à un autre. Depuis ce temps-là, Molière n’a cessé de tourner en ridicule les Médecins qu’
ins étaient Messieurs de Fougerais, Esprit, Guenaut et d’Aquin. Comme Molière voulait déguiser leurs noms, il pria son ami Boil
, 7, p. 38 Tome I, p. 66 La Critique de quelques Comédiens de Molière fait la matière du premier Acte, qui n’a presque
ec le reste. Un Chevalier railleur dit à un Marquis, zélé partisan de Molière  : Hors Molière, pour vous il n’est point de salu
Chevalier railleur dit à un Marquis, zélé partisan de Molière : Hors Molière , pour vous il n’est point de salut. Tome I, p
allait pour l’exactitude, chez lequel on dîne. Rotrou avait dit avant Molière , dans sa Comédie des Sosies : Point, point d’Amp
t. Il prétendait que le Prologue de Plaute* valait mieux que celui de Molière . Il ne pouvait souffrir les tendresses de Jupiter
de Rotrou, qu’il prétendait plus naturel que ces deux-ci qui sont de Molière  : Et j’étais venu, je vous jure, Avant que je fu
de Plaute* était fort au-dessus du Moderne ; mais ayant ouï dire que Molière voulait faire une Comédie des Femmes Savantes, el
« S’il n’y avait qu’à comparer l’Amphitrion de Plaute* avec celui de Molière , pour décider cette dispute, je crois que M. Perr
t bien dommage qu’elle apprenne à pécher. » Tome I, p. 72 Avant Molière , un Poète Italien, Ludovico Dolce 7, avait imité
ieu ». Tome I, p. 155-156 Mlle Beauval, Actrice de la Troupe de Molière , devait jouer devant le Roi à Chambord, dans le B
le rôle de Nicole11. Le Roi, qui n’aimait point cette Actrice, dit à Molière , qu’il fallait donner ce rôle à un autre. Molière
ette Actrice, dit à Molière, qu’il fallait donner ce rôle à un autre. Molière représenta respectueusement au Roi, que, la Pièce
s un temps si court. De sorte que Mlle Beauval joua le personnage que Molière fait pour elle, et le joua si bien, qu’après la P
e fait pour elle, et le joua si bien, qu’après la Pièce, le Roi dit à Molière  : Je reçois votre Actrice. Tome I, p. 128 C
n de Pierre, parce qu’il était en Prose, nuisit au succès de l’Avare. Molière , en homme qui connaissait le monde, donna le temp
e I, p. 128 M. Riccoboni13, dans ses remarques sur les Comédies de Molière , a prétendu que la première Scène du Second Acte
a été démontré que la Pièce Italienne est postérieure aux ouvrages de Molière . Avec une plus grande connaissance de notre ancie
cherché des ressemblances entre les Comédies Italiennes et celles de Molière , n’ait pas fait mention d’une Pièce de l’Arioste
-150 1742, Bolaeana, p. 104-105 Après que Racine se fut brouillé avec Molière , au sujet de la Demoiselle Du Parc* qu’il enleva
’il enleva à ce dernier, pour la faire entrer à l’Hôtel de Bourgogne, Molière donna son Avare, où Despréaux fut des plus assidu
us assidus. « Je vous vis dernièrement, lui dit Racine, à la Pièce de Molière  ; et vous riiez tout seul sur le Théâtre. Je vous
intérieurement ». 1801, Moliérana, 61, p. 99 Tome I, p. 129 Molière était sujet à un mal de poitrine, qui l’assujetti
usion dans le second Acte de l’Avare 16, en disant à Harpagon17, dont Molière jouait le rôle : « Ce n’est rien ; votre fluxion
sser ». Tome I, p. 129 Béjar le Comédien18, qui fut camarade de Molière en Province et à Paris, demeura estropié d’une bl
i vient dans la tête de l’Acteur. Tome I, p. 155 On prétend que Molière a peint le caractère du Bourgeois-Gentilhomme, d’
te, on nomme vingt personnes différentes ; ce qui engage à croire que Molière n’a eu que des vues générales en composant ce per
parlèrent avec le dernier mépris. Le déchaînement était si grand, que Molière n’osait se montrer : il envoyait seulement Baron*
résentation, le Roi, qui n’avait pas encore porté son jugement, dit à Molière  : je ne vous ai point parlé de votre Pièce à la p
uit, par la manière dont elle avait été représentée ; mais en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait mieux div
e cette Pièce. 1801, Moliérana, 12, p. 43-44 Tome I, p. 156 Molière , dans cette même Comédie, a donné, dit-on, le por
Molière, dans cette même Comédie, a donné, dit-on, le portrait de Mlle Molière *, sous le personnage de Lucile21. Il y a grande a
rait est très ressemblant à tous ceux qu’on a faits de cette Actrice. Molière l’a placé dans cette Scène si naïve, et si ingéni
Tome I, p. 178 La Casaque : C’est une de ces petites Farces, que Molière donnait en Province, et qu’il faisait jouer ensui
nos deux Poètes se dirent à-peu-près l’un à l’autre, les douceurs que Molière a si agréablement rimées. 1801, Moliérana, 36,
n Bourgeois de Paris, qui faisait l’homme d’importance, s’imagina que Molière l’avait pris pour l’original de son Cocu Imaginai
ue pendant l’absence de la Cour et en été ; et commença à montrer que Molière perfectionnait de beaucoup son style par son séjo
t imprimer cette Pièce avec un argument à chaque Scène, et la dédia à Molière , en lui disant : Qu’enchanté des beautés de cette
la faire imprimer, et de la lui dédier.   C’est la même que celle de Molière , avec un argument en prose à chaque Scène. Neufvi
en prose à chaque Scène. Neufvillenaine, qui se nomme pas, la dédia à Molière , et lui manda qu’enchanté des beautés de cette Pi
des gens de goût se récrièrent contre elle ; mais le peuple pour qui Molière l’avait faite, la vie en foule et avec plaisir. L
e Mde. de Sotenville29 et celui-ci, furent faits exprès pour lui, par Molière , à ce que l’on prétend. Tome I, p. 224 À la
andit dans toute la Ville ; il parvint à Ninon* qui en rit longtemps. Molière en fit sa dix-neuvième Scène de la Comtesse d’Esc
neuvième Scène de la Comtesse d’Escarbagnas. Tome I, p. 226-227 Mlle Molière * rentrait dans sa loge après avoir joué dans cett
lus amoureux. Ce langage qui avait un air d’intelligence, étonna fort Mlle Molière *, qui ne connaissait pas le Président. Elle répon
reur venait de ce que s’étant ouvert à la Ledoux35 de sa passion pour Mlle Molière *, cette femme l’avait trompé en lui donnant une n
nnant une nommée La Tourelle qui avait une ressemblance parfaite avec Mlle Molière *, et qui avait pris son nom. La Ledoux et La Tour
On trouve dans cette Comédie37 la même plaisanterie de l’Avare de Molière , qui demande à la Flèche à voir ses mains, et qui
lienne du Sechi 39, intitulée : La Filia creduta Maschio 40 fournit à Molière l’idée et le Canevas de cette Pièce, qui est la s
nt aux États de Languedoc, tenus à Béziers. Tome I, p. 270, 271 Molière avait fait cette petite Pièce pour les Provinces 
te la Cour. Elle fut jouée après Nicomède. La Tragédie étant achevée, Molière vint sur le Théâtre, et après avoir remercié Sa M
t bien reçu, et la petite Comédie du Docteur Amoureux très applaudie. Molière faisait le Docteur, et la manière dont il s’acqui
subsisté depuis. Tome I, p. 270-271 Outre Le Docteur Amoureux, Molière avait fait plusieurs autres petites Farces pareil
n a cru que, dans ces sortes de Pièces, chaque Acteur de la Troupe de Molière , en suivant un plan général, tirait le Dialogue d
271 1742, Bolaeana, p. 31-32 Despréaux ne se lassait pas d’admirer Molière , qu’il appelait toujours le Contemplateur. Il dis
se de saillant et d’instructif dans ses moindres ouvrages. Selon lui, Molière pensait toujours juste, mais il n’écrivait pas to
Segraisiana, p. 212-214 Ce furent les Précieuse Ridicules, qui mirent Molière en réputation. La Pièce ayant eu, comme on sait,
monde. » 1801, Moliérana, 64, p. 100-101 Tome I, p. 272-273 Molière joua le rôle de Dom Garcie, et ce fut par cette P
point de talent pour le sérieux, comme Auteur. La Pièce et le jeu de Molière furent très mal reçus. Cette Pièce, imitée de l’E
l, n’a jamais été rejouée depuis sa chute. La réputation naissante de Molière souffrit beaucoup de cette disgrâce, et ses ennem
re Galant 41. Dom Garcie ne fut imprimé qu’après la mort de l’Auteur. Molière , comptant sans doute qu’il ne le serait jamais, e
, Grimarest, p. 76-77 Don Quichotte, Comédie, jouée par la Troupe de Molière après le retour de Baron, qui avait quitté cette
tté cette Troupe, pour se mettre dans celle de campagne de la Raisin. Molière , contre son ordinaire, joua assez mal le principa
à la crème ? Cette expression fut bientôt répétée par tout le monde. Molière fit jouer peu de temps après la Critique de l’Éco
oubliée ; et quoique, ce mot étant devenu proverbe, la raillerie que Molière en fit dans la critique, fût partagée entre ceux
mme de sa qualité, qu’elle était imprudente. Un jour qu’il vit passer Molière par un appartement où il était, il l’aborda avec
rda avec les démonstrations d’un homme qui voulait lui faire caresse. Molière s’étant incliné, il lui prit la tête, et en lui d
nt incliné, il lui prit la tête, et en lui disant : Tarte à la crème, Molière  ; Tarte à la crème ; il lui frotta le visage cont
étant fort durs et fort tranchants, le mirent en sang. Le Roi qui vit Molière le même jour ; apprit la chose avec indignation,
en faite, extrêmement jolie, et bonne Comédienne, était fort aimée de Molière . Elle jouait dans le Tragique, et le noble Comiqu
emment pour le distinguer de son frère. On croit que c’est de lui que Molière a voulu parler dans son École des femmes, lorsqu’
, 11, p. 42 Tome I, p. 284-285 Despréaux disait que, lisant à Molière sa satire qui commence par : D’où vient, cher le
ui, par belles raisons, Ne loge son voisin aux Petites-Maisons, etc. Molière lui fit entendre qu’il avait eu dessein de traite
autres, comme s’ils étaient moins fous pour avoir différentes folies. Molière avait peut-être en vue cette idée, quand, à la fi
sur certaines matières. Tome I, p. 285 Stances de Despréaux à Molière , sur la Comédie de L’École des femmes, que plusie
femmes, que plusieurs gens frondaient. En vain mille jaloux esprits, Molière , osent, avec mépris, Censurer ton plus bel ouvrag
aisse au Théâtre ; c’est un Dialogue plutôt qu’une véritable Comédie. Molière y fait autant la satire de ses Censeurs, que l’ap
parait être. « Nous verrons dans peu, continua Clorante, une Pièce de Molière intitulée : La Critique de l’École des Femmes, où
ur lui de la dédier à ce Prince. […] Un conte48 de Bocace* a fourni à Molière l’idée de sa Pièce ; tout le monde sait que, dans
re, porte au jeune homme des présents et des billets de sa Maîtresse. Molière a substitué un Vieillard au Confesseur ; et, au l
288 Cette Comédie49 fut précédée d’un Prologue intitulé L’Ombre de Molière 50, par l’Auteur de la Comédie, lequel a gardé l’
ême Pièce, un monologue d’un Avare à qui l’on a pris son argent, dont Molière a profité dans la dernière Scène du quatrième Act
27 1705, Grimarest, p. 12-15 C’est la première Pièce régulière que Molière ait donnée au Public. Elle avait d’abord été joué
de Secrétaire ; mais heureusement pour la gloire du Théâtre Français Molière préféra de suivre l’impulsion de son génie. 180
01, Moliérana, 2, p. 34-35 Tome I, p. 335 M. Fouquet* engagea Molière à composer cette Comédie pour la fameuse Fête qu’
a première représentation de cette Pièce, dès que la toile fut levée, Molière parut sur le Théâtre en habit de Ville, et, s’adr
ru que Chapelle*, Auteur du Voyage de Bachaumont, avait beaucoup aidé Molière dans ses Comédies. Ils étaient certainement fort
rtainement fort amis ; mais on tient de M. Despréaux qui le savait de Molière , que jamais il ne s’est servi d’aucune Scène qu’i
untée de Chapelle*. Il est bien vrai que dans la Comédie des Fâcheux, Molière , étant pressé par le Roi, eut recours à Chapelle*
untée de Chapelle*. Il est bien vrai que dans la Comédie des Fâcheux, Molière , étant pressé par le Roi, eut recours à Chapelle*
oi, eut recours à Chapelle* pour lui faire la Scène de Caritidés, que Molière trouva si froide qu’il n’en conserva pas un seul
irait vanité du bruit qui courut dans le monde qu’il travaillait avec Molière , ce fameux Auteur lui fit dire par M. Despréaux q
7 Le Roi, en sortant de la première représentation des Fâcheux, dit à Molière , en voyant passer le Comte de Soyecourt, insuppor
seur fut faite et apprise en moins de vingt-quatre heures ; et, comme Molière n’entendait rien au jargon de la chasse, il pria
Cette Farce57 était sans doute le Canevas du Médecin malgré lui, que Molière n’appelait jamais autrement que le Fagoteux. T
ais un peu d’intérêt aida sa complaisance. On trouve une quittance de Mademoiselle Molière *, en ces termes : je soussigné confesse avoir reç
Le Silence du Roi sur cette Comédie [Les Femmes savantes], causa à Molière le même chagrin qu’il avait éprouvé au sujet de s
de représentation, qui fut donnée à Saint Cloud, que Sa Majesté dit à Molière que sa Pièce était très-bonne, et qu’elle lui ava
aucoup de plaisir. Tome I, p. 354 1724, Carpentariana, p. 55-56 Molière a joué dans ses Femmes Savantes, l’Hôtel de Rambo
de Rambouillet*, qui était le rendez-vous de tous les beaux-esprits. Molière y eut un grand accès, et y était fort bien venu ;
de lui dire : Quoi ! Monsieur, vous-souffrirez que cet impertinent de Molière nous joue de la sorte ? Ménage* ne lui fit point
ni Loi. Il s’avisa encore, malheureusement pour lui, de faire entrer Molière dans cette dispute, et ne l’épargna pas, non plus
préaux. Celui-ci, ne se vengea que par de nouvelles railleries ; mais Molière acheva de le perdre de réputation, en l’immolant
fut aussi Despréaux, à ce que prétendent quelques-uns, qui fournit à Molière l’idée de la Scène des Femmes savantes, entre Tri
it passée entre Gilles Boileau, frère du satirique, et l’Abbé Cotin*. Molière était en peine de trouver un mauvais ouvrage pour
propre Sonnet de l’Abbé Cotin* avec un Madrigal du même Auteur, dont Molière sut si bien faire son profit dans sa Scène incomp
ien faire son profit dans sa Scène incomparable. Tome I, p. 356 Molière fit acheter un des habits de Cotin* pour le faire
mulé. Ménage* disait à ce sujet : « On dit que les Femmes Savantes de Molière , sont Mesdames de…63 et l’on me veut faire accroi
s le Savant qui parle d’un ton doux. Ce sont des choses cependant que Molière désavouait. » 1801, Moliérana, 25, p. 52-53
l de Bourgogne*. Les Italiens la représentèrent aussi à leur manière. Molière la fit paraître en Prose, sur le Théâtre du Palai
upe du Marais. Enfin Corneille le jeune* a tourné en vers la Pièce de Molière , en y faisant quelques changements, et supprimant
n joue présentement sur le Théâtre Français. Tome I, p. 360-361 Molière a inséré, dans cette Pièce, deux Scènes imitées d
son enfance, en avait fourni l’idée à Cyrano*. Quand on reprochait à Molière cette sorte de plagiat, il répondait : « Ces deux
n’ai rien ajouté Que désiriez-vous plus ? Etc. Tome I, p. 361 Molière , en traitant le sujet bizarre du Festin de Pierre
p. 392-393 Cette Pièce est en partie une de ces petites Farces que Molière avait préparées en Province, sous titre de Gorgib
ns de goût se récrièrent contre cette Comédie ; mais le Peuple, à qui Molière avait eu intention de plaire, la vit, et la voit
ncore avec plaisir. Il était même aisé de répondre aux critiques, que Molière a bien su lui-même distinguer les bonnes Pièces d
e I, p. 394-395 1705, Grimarest, p. 165 Quand Boileau a reproché à Molière , …......D’avoir à Térence* allié Tarabin : Il a
era peut-être curieux de voir ici l’extrait de deux de ces Farces que Molière connaissait sûrement. Piphagne, Farce à cinq per
e cette Pièce [George Dandin] est pris d’un Conte de Bocace*. Lorsque Molière se préparait à donner cette Pièce, un de ses amis
ier, mais encore de le desservir dans le monde. Vous avez raison, dit Molière à son ami ; mais je sais un moyen sûr de me conci
parlez : j’irai lui dire ma Pièce. Au Spectacle, où il était assidu, Molière lui demanda une de ses heures perdues, pour lui f
il courut tout Paris pour tirer vanité de la lecture de cette Pièce. Molière , disait-il à tout le monde, me lit ce soir une Co
l à tout le monde, me lit ce soir une Comédie ; voulez-vous en être ? Molière trouva une nombreuse assemblée, et son homme qui
valoir que celui qui aurait pu s’en fâcher, une partie des Scènes que Molière avait traitées dans sa Pièce lui étant arrivées.
c. Tome I, p. 414 Ne serait-ce point ici le modèle76 sur lequel Molière aurait travaillé son Thomas Diafoirus77 du Malade
 I, p. 452 Cette Pièce[ ? ? ?] était une réponse à la critique que Molière avait faite des Comédiens de l’Hôtel de Bourgogne
impromptu de Versailles] est une conversation satyrique dans laquelle Molière se donne carrière contre les comédiens de l’Hôtel
épris ne tombe que sur l’esprit et sur les talents ; il avait attaqué Molière par un endroit plus sensible. Ce qui regarde les
st aisé de voir que ces sortes de Farces n’ont jamais été écrites par Molière  ; mais par quelque grossier Comédien de campagne,
06 1705, Grimarest, p. 153-155 C’est ici la dernière production de Molière . Le jour qu’il devait représenter le Malade Imagi
. 506 1705, Grimarest, p. 161 1715, Ménagiana, tome I, p. 78 Quand Molière mourut, plusieurs mauvais Poètes lui firent des É
é*, Plût-à Dieu, Monsieur, dit durement le Prince en la recevant, que Molière me présentât la vôtre ! 1801, Moliérana, 51, p.
érana, 51, p. 85-86 Tome I, p. 507 Deux mois avant la mort de Molière , Despréaux l’étant allé voir, le trouva fort inco
es efforts de poitrine qui semblaient le menacer d’une fin prochaine. Molière , assez froid naturellement, fit plus d’amitié que
e jamais à Despréaux Ce qui engagea Boileau à lui dire : « Mon pauvre Monsieur Molière , vous voilà dans un pitoyable état. La contention
Gagistes ; sentiront mieux votre supériorité. Ah ! Monsieur, répondit Molière , que me dites-vous là ? Il y va de mon honneur de
nades de la Comédie » ! Tome I, p. 507-50879 Dans le temps que Molière composait le Malade Imaginaire, il cherchait un n
er de la beauté à une Comédienne : « Comment vous nommez-vous, reprit Molière  » ? Le Postillon d’Hippocrate lui répondit qu’il
» ? Le Postillon d’Hippocrate lui répondit qu’il s’appelait Fleurant. Molière l’embrassa, en lui disant : Je cherchais un nom p
Fleurant de la Comédie. Il fit force connaissances ; la célébrité que Molière lui donna, et la science qu’il possédait, lui fir
rtune rapide dès qu’il devint Maître Apothicaire. En le ridiculisant, Molière lui ouvrit la voie des richesses. Tome I, p. 5
ique, qui fait tant rire à la fin de cette même Comédie, fut fourni à Molière par son ami Despréaux, en dînant ensemble avec Ml
Tome I, p. 509 Le mari de Mlle Beauval était un faible Acteur : Molière étudia son peu de talent, et lui donna des rôles
1, dans le Malade Imaginaire, qu’il jouait supérieurement. On dit que Molière , en faisant répéter cette Pièce, parut mécontent
us ; et vous ne dites mot à mon mari ? J’en serais bien fâché, reprit Molière  ; je lui gâterais son jeu. La Nature lui a donné
nt à la Comédie sans payer ; et le Parterre en était toujours rempli. Molière obtint de Sa Majesté un ordre, pour qu’aucune per
ofité de son habillement pour parler à ces mutins, calma leur fureur. Molière leur parla aussi très-vivement de l’ordre du Roi 
ne occasion si périlleuse. « Vous ne m’avez point donné de repos, dit Molière à l’assemblée, que je n’aie importuné le Roi pour
étaient d’avis qu’on laissât toujours entrer la maison du Roi ; mais Molière , qui était ferme dans ses résolutions, leur dit q
aître, faire punir les plus coupables, et leur réitérer ses défenses. Molière , qui aimait fort la harangue, en alla faire une à
de Grammont, dont le Comte Hamilton a écrit les Mémoires, a fourni à Molière l’idée de son Mariage Forcé. Ce Seigneur, pendant
air, d’abord pour se divertir, ensuite pour faire une petite malice à Molière , à qui il reprocha d’être plagiaire. Ce reproche
ve et plaisante. Roze soutenait, en chantant les paroles Latines, que Molière les avait traduites en François d’une ancienne ép
it une clabaudeuse86 éternelle qu’il savait étriller sans s’émouvoir. Molière a merveilleusement bien peint leur caractère dans
ans la première Scène de son Médecin malgré lui. Tome I, p. 537 Molière n’avait composé que les deux premiers actes de ce
il donnait à sa Maîtresse. Tome I, p. 558 C’est la Pastorale de Molière , dont Guérin*, fils du comédien, mit les deux act
ulée aussi le Misanthrope : mais différente à tous égards de celle de Molière . Tome I, p. 559 Les comédiens avaient jugé
ne l’avaient reçu que par considération. Ce Chef-d’œuvre étant tombé, Molière le retira. Il le remit au Théâtre un moins après,
1801, Moliérana, 31, p. 59-61 Tome I, p. 559 Les ennemis de Molière voulurent persuader au Duc de Montausier*, fameux
tausier*, fameux par sa vertu austère et sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans le Misanthrope. Le duc de Montausier*
dit en sortant, qu’il aurait bien voulu ressembler au Misanthrope de Molière . 1801, Moliérana, 33, p. 62 Tome I, p. 559
4, firent courir dans Paris plusieurs libelles très satyriques contre Molière . C’est à l’occasion du plus outré de ces libelles
iérana, 49, p. 81-82 Tome I, p. 560-561 Boileau racontait que Molière , après lui avoir lu le Misanthrope, lui avait dit
« Vous verrez bien autre chose ». Ce seul mot nous fait regretter que Molière n’ait pas fourni une plus longue carrière. 1801
1742, Bolaeana, p. 151 Il y a dans cette même Comédie un trait que Molière , habile à saisir le ridicule partout où il se tro
rouvait, copia d’après Nature ; et ce fut Boileau qui le lui fournit. Molière voulait le détourner de l’acharnement qu’il faisa
oujours qu’un homme, après avoir fait Pucelle, mérite d’être pendu ». Molière se mit à rire de cette saillie, et l’employa ensu
hrope. 1801, Moliérana, 34, p. 62-63 Tome I, p. 561 Lorsque Molière donna son Misanthrope, il était brouillé avec Rac
s pas. Cependant je n’en croirai rien, parce qu’il est impossible que Molière ait fait une mauvaise Pièce ; retournez-y ; et ex
si surprenant, sur les paroles de cette chanson du Misanthrope, dont Molière oppose le naturel au précieux du Sonnet d’Oronte8
I, p. 561 Angelo, Docteur de l’ancienne Troupe Italienne, disait à Molière , qu’il avait vu représenter à Naples une Pièce in
r fainéant, qui s’amuse à cracher dans un puits pour faire des ronds. Molière l’écouta avec beaucoup d’attention ; et, quinze j
ours après, Angélo fut surpris de voir dans l’affiche de la Troupe de Molière , la Comédie du Misanthrope annoncée et promise ;
i que de celle de Mélicerte, ne fit pas jouer un rôle bien brillant à Molière dans cette Fête. Tome II, p. 93-94 Lorsqu’o
lière dans cette Fête. Tome II, p. 93-94 Lorsqu’on reprochait à Molière d’avoir donné cette farce [Monsieur de Pourceaugn
es. 1801, Moliérana, 88, p. 132 Tome II, p. 94 La Troupe de Molière fit doubler, pour la première fois, à la seconde
es Ridicules, un vieillard s’écria du milieu du Parterre : « Courage, Molière  ; voilà la bonne Comédie. » 1801, Moliérana, 14
ome II, p. 95-96 Depuis 1673, année dans laquelle la France perdit Molière , on ne vit pas, dit M. de Voltaire dans ses Quest
France Renard ; et il faut avouer qu’il n’y a eu que lui seul, après Molière , qui ait fait de bonnes Comédies en vers. La seul
de lier la louange du personnage dramatique avec celle de l’Acteur ; Molière enfin, qui fit les honneurs de la Seconde journée
e Fête une des plus éclatantes de l’Europe. Louis XIV n’avait donné à Molière que très peu de temps pour le spectacle qu’il lui
t jouer dans son pays avant de venir en France. Tome II, p. 109 Molière ne put faire que le premier Acte, la première scè
in con le Desdein, d’Augustin Moreto105. C’est de cette dernière, que Molière a pris l’idée de la Princesse d’Elide ; et plusie
a très bien profité dans l’Heureux Stratagème. Tome II, p. 169 Molière , bien moins satisfait que personne, des deux ouvr
M. de Voltaire, dans ses Questions sur l’Encyclopédie, prétend que «  Molière a risqué, en plaisantant, cette maxime ; mais que
06 de M. Goldoni107, qui lui-même a pris dans le Malade Imaginaire de Molière , la plus grande partie du sujet de sa Pièce, et n
fait voir qu’ils étaient plus puissants en France, que tous ceux que Molière avait joués jusqu’alors. Les Marquis, les Précieu
aillerie ; ils se sont effarouchés d’abord, et ont trouvé étrange que Molière eût la hardiesse de jouer leurs grimaces, et de v
n trouvait rien qui ne méritait le feu. Tome II, p. 202 Lorsque Molière donna son Tartuffe, on lui demanda de quoi il s’a
se pour soulever Paris et la Cour contre la Pièce et contre l’Auteur. Molière ne fut pas seulement en butte aux Tartuffes ; il
rage, en jugèrent plus favorablement ; et le Roi promit verbalement à Molière de faire représenter sa Pièce ; mais sa Majesté e
mot d’un ton de voix différent, qui le rendait extrêmement plaisant. Molière , qui, en qualité de Valet de chambre, avait fait
Versailles, ne se rappelait point la part qu’il avait à cette Scène ; Molière l’en fit ressouvenir, et ne lui déplut pas. To
et ne lui déplut pas. Tome II, p. 203 On a ignoré longtemps où Molière avait pris le nom de Tartuffe, qui a fait un syno
et de Faux-Dévot. Voici ce que la Tradition nous apprend à cet égard. Molière se trouvant chez le Nonce du Pape avec deux Ecclé
s, il s’écriait d’un air riant : Tartufoli, Signor runtio, Tartufoli. Molière , qui était toujours un Spectateur attentif et obs
p. 118-119 Tome II, p. 204 Plusieurs personnes ont écrit que Molière devait au Théâtre Italien l’idée de sa Comédie du
rticulier le Poète Gigli112, qui ont tiré ce Canevas de la Comédie de Molière , et l’ont intitulé Doctor Bacchetone 113. Le Tart
tuffe était bien antérieur aux Farces Italiennes, dont on prétend que Molière a fait usage : c’est ce qui a été vérifié d’une m
érifié d’une manière à ne laisser aucune doute. Tome II, p. 205 Molière dut à Chapelle* la connaissance de la fameuse Nin
; mais avec des couleurs si fortes, et des jours si bien ménagés, que Molière , en la quittant, dit avec modestie aussi rare auj
’aventure particulière, dont Mademoiselle de l’Enclos* fit le récit à Molière , est ainsi racontée par M. de Voltaire dans la vi
Guilleragues116, à qui Despréaux a adressé une Épître117, sachant que Molière travaillait à cette Comédie, lui porta un ample M
e de toutes les hypocrisies de l’Abbé Roquette. Tome II, p. 205 Molière , après avoir lu le Misanthrope à Boileau, lui dit
e remettre Tartuffe au Théâtre. Tout le monde en faisait compliment à Molière  : ses ennemis mêmes lui en témoignèrent de la joi
s, qui mettaient la vertu dans tout son jour. « Cela est vrai, disait Molière  ; mais je trouve qu’il est très-dangereux de pren
Tome II, p. 206 « J’avais autrefois, dit Ménage*, entendu lire à Molière trois Actes de son Tartuffe, chez M. de Montmor*,
savait pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la Comédie de Molière , ne disent rien de celle de Scaramouche*. À quoi
la Religion, dont ces Messieurs ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-même ; et c’est ce qu’ils ne peuvent
t souffrir. » 1801, Moliérana, 20, p. 49-50 Tome II, p. 208 Molière se donnait beaucoup de peines pour la représentat
801, Moliérana, 19, p. 48-49 Tome II, p. 209 Les Camarades de Molière voulurent absolument qu’il eût double part, sa vi
nte veut que le sujet de cette Tragédie123 ait été donné à Racine par Molière . On dit aussi, que lorsque cette Pièce fut représ
ire, que de retirer deux si beaux morceaux de la poussière ; soit que Molière ne lui ayant donné que six semaines pour achever
ces vers lui fit quelque peine : il alla en demander l’explication à Molière , chez qui il demeurait. Molière, après les avoir
: il alla en demander l’explication à Molière, chez qui il demeurait. Molière , après les avoir lus, lui dit qu’il ne les entend
taire, quand je lus tout seul, pour la première fois, l’Amphitryon de Molière . Je ris au point de gober à la renverse. » Tom
t cette Pièce129, faite pour célébrer l’année séculaire de la mort de Molière , le sieur le Kain* exprima les sentiments de reco
ervaient le produit de la représentation à l’érection de la Statue de Molière . Tome II, p. 318 L’Auteur Anglais, qui a tr
, p. 318 L’Auteur Anglais, qui a traduit dans sa langue L’Avare de Molière , fait ordonner par son Avare, qu’on écrive en let
Le traducteur a renchéri131 sur l’original. Tome II, p. 324-325 Molière a puisé dans cette Comédie de Boisrobert132, l’id
sident du Parlement de Grenoble, étant devenu amoureux de la femme de Molière , s’adressa à une autre femme, nommée le Doux, don
ses connaissances. Cette femme crut pouvoir substituer à l’épouse de Molière une nommée la Tourette, qui ressemblait si parfai
ue le Président y fut trompé. Mais malgré la décence que cette fausse Molière lui fit, de lui parler sur le Théâtre, il alla da
fouet et subirent ce châtiment devant l’Hôtel de Guénégaud où logeait Molière . Tome II, p. 393 1705, Grimarest, p. 138-13
vec les Comédiens, étala une partie du ridicule dont il était chargé. Molière , pour se venger de ce Campagnard, le mit en son j
euses, dont cette Pièce [L’Impromptu de Versailles] est parsemée, que Molière a ouvert les yeux des Comédiens sur les défauts e
». Tome II, p. 443 Louis XIV demanda à Racine, à Quinault* et à Molière , un sujet où pût entrer une décoration, qui repré
proposa le sujet d’Orphée, Quinault* l’Enlèvement de Prosperpine, et Molière , aidé du grand Corneille, s’attacha au sujet de P
éjart*, (Armande-Gresinde-Claire-Élisabeth), épousa en première noces Molière , en secondes Guerin Détriché : elle était très-ai
’une Troupe de Comédiens de Province, lorsqu’il se joignit à celle de Molière , qui, peu de temps après, vint à Paris. Ducroisy*
illeurs Acteurs de la Troupe du Palais Royal ; et ce fut pour lui que Molière composa le rôle de Tartuffe, que Ducroisy* joua a
gré de l’Auteur et des Spectateurs. Plusieurs années après la mort de Molière , Ducroisy*, étant goutteux147, se retira à Confla
t l’original de plusieurs rôles qu’il représentait dans les Pièces de Molière  ; et comme il était entré dans le sens de ce fame
uelques années les Provinces : il s’engagea ensuite dans la Troupe de Molière , qui prit plaisir lui-même à l’instruire. La Gran
il laissa plus de cent-mille écus de bien. Tome III, p. 340-349 Molière (Jean-Baptiste Poquelin, si célèbre sous le nom d
tre Théâtre. Ce fut alors qu’il changea de nom, pour prendre celui de Molière , soit par égard pour ses parents, qui désapprouva
établis dans cette ville. Quelques-uns d’entre eux prirent parti avec Molière , et le suivirent en Languedoc, où il offrit ses s
qui tenait à Béziers les États de la Province. Ce Prince avait connu Molière au Collège, et s’était amusé à Paris des représen
dies, telles que le Docteur amoureux, les Trois Docteurs Rivaux, etc. Molière les a probablement supprimées, parce qu’il sentit
r le vrai goût de la Comédie sur le Théâtre Français.   Les Pièces de Molière sont l’Étourdi, le Dépit amoureux, les Précieuses
Femmes Savantes, la Comtesse d’Escarbagnas, et le Malade imaginaire. Molière avait encore composé, pour la Province et pour Pa
Gros-René petit enfant, etc, qui n’ont pas été imprimées. Le rang que Molière doit occuper dans l’empire littéraire, est réglé
iers ne jouaient sur leur Théâtre, que la vie commune et bourgeoise ; Molière joua sur le nôtre la Ville et la Cour. Spectateur
moins. Il faut convenir cependant que, même dans les chefs-d’œuvre de Molière , on souhaiterait un langage plus épuré, et des dé
et ce reproche est fondé ; mais il faut envisager les circonstances. Molière , chef d’une Troupe de Comédiens, avait besoin de
ces premières productions, décèle le génie qui enfanta les secondes. Molière , en introduisant le bon goût sur la scène comique
bus. Tome III, p. 344 Tantôt Plaute*, tantôt Térence*, Toujours Molière cependant : Quel homme ! Avouons que la France En
que la France En perdit trois, en le perdant. Tome III, p. 344 Molière étant mort, les Comédiens se disposaient à lui fa
ne voulut pas permettre qu’on l’inhumât en terre sainte. La femme de Molière alla sur le champ à Versailles se jeter aux pieds
50, p. 83-85 Tome III, p. 344-345, 347 1742, Bolaeana, p. 35 Molière récitait en Comédien sur le Théâtre et hors du Th
ous les sentiments d’un honnête-homme. Despréaux trouvait la prose de Molière plus parfaite que sa Poésie, en ce qu’elle était
ques que nous ayons eus, fille de Ducroisy*, Comédien de la Troupe de Molière , et qui avait joué le rôle d’une des Grâces dans
le rôle d’une des Grâces dans Psyché en 1671, a donné ce portrait de Molière . « Il n’était ni trop gras ni trop maigre. Il ava
s. » 1801, Moliérana, 1, p. 33 Tome III, p. 345-346 À peine Molière fut mort, que Paris fut inondé d’épitaphes à son
mposa, et d’une Pièce de vers du P. Bouhours. Vers du P. Bouhours sur Molière .      Ornement du Théâtre, incomparable Acteur,
allait un Comédien Qui mit, à les polir, son art et son étude ; Mais, Molière , à ta gloire il ne manquerait rien, Si, parmi leu
86 Tome III, p. 346 1694, Arliquiniana, p. 13-14 Épitaphe de Molière par la Fontaine. Sous ce tombeau gisent Plaute*
e. Sous ce tombeau gisent Plaute* et Térence* ; Et cependant le seul Molière y gît. Leurs trois talents ne formaient qu’un esp
rts. Pour un longtemps, selon toute apparence, Térence* et Plaute* et Molière sont morts. 1801, Moliérana, 98, p. 142 T
inal. 1801, Moliérana, 96, p. 140-141 Tome III, p. 346-347 Molière avait un grand-père qui l’aimait beaucoup ; et co
bien loin que cet homme l’engageât à quitter sa profession, le jeune Molière lui persuada de l’embrasser lui-même, et d’être l
iva une défense du Parlement de jouer cette Comédie. « Messieurs, dit Molière en s’adressant à l’assemblée, nous comptions aujo
 ». 1801, Moliérana, 18, p. 48 Tome III, p. 347-348 Quoique Molière fût très agréable en conversation, lorsque les ge
ome III, p. 348 1705, Grimarest, p. 85-67 Baron* annonça un jour à Molière , un homme que l’extrême misère empêchait de paraî
aître. « Il se nomme Mondorge156 », ajouta-t-il. « Je le connais, dit Molière  ; il a été mon camarade en Languedoc ; c’est un h
s, dit Baron*, après avoir hésité quelques temps. Hé ! Bien, répliqua Molière , je vais les lui donner pour moi ; donnez-lui pou
; donnez-lui pour vous ces vingt autres que voilà ». Mondorge parut ; Molière l’embrassa, le consola, et joignit au présent qu’
sait que Corneille était le Bréviaire des Rois ; on pourrait dire que Molière est le Bréviaire de tous les hommes. Tome III,
ur la Comédie ? Je n’en connais qu’un, reprit le Satyrique ; et c’est Molière  ; tous les autres n’ont fait que des Farces propr
ns. « Si bien donc, reprit le Roi, que Despréaux n’estime que le seul Molière  ? » « Il n’y a, Sire, que lui qui soit estimable
aux, à qui il n’échappe jamais une sottise ? » Tome III, p. 349 Molière était désigné pour remplir la première place vaca
5, p. 37 Tome III, p. 436 Deux ou trois ans après la mort de Molière , il y eut un hiver très-rude. Sa veuve fit porter
Tome III, p. 467 Somaise*, (Antoine Bodeau de) vivait du temps de Molière , dont il se déclara l’ennemi ; il l’attaqua dans
du contrat moral entre époux (le Mariage à la mode, 1671). Il remanie Molière dans Sir Martin Mar-all (1667), crée plusieurs tr
la comédie sérieuse, The modern Husband (l’Époux moderne), et adapte Molière puis, irréductible, passe à des satires du théâtr
: acteur. On ne peut déterminer la date où il entre dans la troupe de Molière  ; en tout cas, il est du nombre des acteurs qui s
du Monde : comédie en 1 acte et en vers libre. 50. 1674, L’Ombre de Molière  : comédie en 1 acte et en prose. 51. Voisenon,
de Bourgogne, de 1642 à 1670. C’est ce qui lui valut les sarcasmes de Molière dans l’Impromptu de Versailles. Ce qui n’empêcha
oble. En 1673, il entra à la troupe du Marais où il reprit le rôle de Molière dans Le Malade imaginaire. Il mourut dans les mêm
71. Acte III, scène 2 : scène du pauvre qui demande l’aumône. 72. Molière , 1661, Gorgibus dans le sac : farce non imprimée.
e non imprimée. 73. Boileau, 1674, Art poétique, III, p. 400. 74. Molière , 1663, Gogibus dans le sac (selon les Anecdotes D
( Les Fourberies de Scapin) : père de Léandre, et de Hyacinte. 76. Molière , 1664, Le Grand benet de fils : modèle du Malade
celle de Math(urin Régnier. On a perdu le manuscrit qu’il consacra à Molière . [...] (DLF XVIII p232.) 79. On peut retrouver
ara (1777). Mais également chez Eudore Soulié dans ses Recherches sur Molière datant de 1863 et chez l’abbé Guillon en 1797. El
llon en 1797. Elle est reprise notamment par Auger dans Les Œuvres de Molière . (Pierre Bonvallet, Molière de tous les jours, p.
se notamment par Auger dans Les Œuvres de Molière. (Pierre Bonvallet, Molière de tous les jours, p. 264-267.) 80. Néologisme,
5. Alain ( L’École des femmes) : paysan et servant d’Arnolphe. 96. Molière , 1666, Pastorale Comique : comédie en 1 acte et e
onnage, plus rentables. Ses premières comédies sont des imitations de Molière , dans le petit monnayage des études de caractère
la cour (Saint-Germain, 1666, 1670, Versailles, 1668), collabore avec Molière (La Princesse d’Élide, 1664, George Dandin, 1668)
ussi des mises en scène (Iphigénie de Racine, le Malade imaginaire de Molière en 1674). (DET, M. Freydefont p. 1708) 99. Pér
2, [canegvas italien en 5 actes]), a été imité, adapté ou traduit par Molière (La Princesse d’Élide), Carlos Gozzi et bien d’au
Selon Pierre Bonvallet, on trouve cette anecdote dans Les Œuvres de Molière par Bret en 1773. On peut également la rencontre
n peut également la rencontre en 1822 chez Petitot dans Les Œuvres de Molière et dans celle de Charles Guillaume en 1824.Tasche
hereau utilise dans son ouvrage Histoire de la vie et des ouvrages de Molière . Elle est notamment utilisée par Bazin en 1848 da
amment utilisée par Bazin en 1848 dans un article. (Pierre Bonvallet, Molière de tous les jours, p. 97-103). 109. PRELAT : Su
usion au Grand Arnauld* dans le Sermon sur la sévérité chrétienne ; à Molière et au Tartuffe dans le Sermon sur l’hypocrisie).
bstitution ait été effectuée lors des représentations de la troupe de Molière . » (note 21, p. 1403). 121. Coquille : Pardonne
ouvé cette anecdote : dans des notes de Brossette. (Pierre Bonvallet, Molière de tous les jours, p. 228-230.) 126. Corneille,
lle surtout, il était célèbre pour sa déclamation retentissante, dont Molière s’est moqué dans l’Impromptu de Versailles. Il es
e expédition de Naples. Il en a laissé le récit auquel on a voulu que Molière ait collaboré. Amant de Madeleine Béjart, dont il
nde Béjart, il finit par épouser une autre comédienne de la troupe de Molière , Madeleine l’hermite […]. (DLF XVII, p861) 147.
Varlet (Amiens 1635 – Paris 1692) : comédien français de la troupe de Molière à partir de 1659. Spécialisé dans les rôles de je
, [...]. La Grange tint pendant plus de trente ans jusqu’à la mort de Molière , mais aussi après, une place essentielle dans la
eana datant 1742. « Au reste Monsieur Despréaux* trouvait la prose de Molière plus parfaite que la Poésie, en ce qu’elle était
7 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
oire du théâtre français, puisqu’il renferme la suite des comédies de Molière et des tragédies de Racine. Le mérite supérieur d
ies eut à combattre d’abord les préjugés du public. Le Misanthrope de Molière , qui fera toujours l’admiration des personnes de
événement, par la seule raison que cette pièce était écrite en prose. Molière laissa dissiper ce faux préjugé, et redonna ensui
1664, cette pièce avait été arrêtée par la brigue des faux dévots, et Molière avait éprouvé à son sujet tout ce que la haine et
pris de n’omettre rien d’essentiel à ce sujet. L’article de la vie de Molière a été fait avec attention : on y a rassemblé quan
laquelle nous n’avons pas moins fait de recherches que pour celle de Molière  : on y trouvera même de certains faits qui ne son
dernes. 1666. Le Misanthrope Comédie en cinq actes, en vers, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le v
ujet du Misanthrope a réussi chez toutes les nations, longtemps avant Molière , et après lui. En effet, il y a peu de choses plu
plus naturelle, et la plus susceptible du genre comique ; celle dont Molière l’a traité est bien plus délicate et, fournissant
érité et une finesse que jamais auteur comique n’a connu avant lui. «  Molière est le premier qui ait su tourner en scènes ces c
s le style des satires de Despréaux, et c’est de toutes les pièces de Molière la plus fortement écrite. Elle eut à la première
Misanthrope, avec un intérêt plus marqué. On sait que les ennemis de Molière voulurent persuader au duc de Montausier, fameux
u duc de Montausier, fameux par sa vertu sauvage, que c’était lui que Molière jouait dans Le Misanthrope ; le duc de Montausier
t dit en sortant qu’il aurait bien voulu ressembler au Misanthrope de Molière . » « [*]Le caractère du Misanthrope sera toujou
Le mot du duc de Montausier, je voudrais ressembler au Misanthrope de Molière , a pu donner lieu au reproche que l’on a fait à l
me elle serait poussée trop loin, qu’une critique solide de la pièce. Molière , en exposant l’humeur bizarre d’Alceste, n’a poin
sur le choix d’un sujet, et sur l’effet d’un ouvrage dramatique, que Molière joignait dans un degré éminent à tous ses autres
egré éminent à tous ses autres talents. « On me dira peut-être que si Molière avait eu une connaissance si parfaite de ce qui d
tion est vraie dans un sens. Il faut avouer que plusieurs comédies de Molière n’ont eu qu’un succès médiocre, et que le parterr
n. Mais pour justifier les comédiens et le parterre sans faire tort à Molière , il est à propos d’examiner les circonstances dan
propos d’examiner les circonstances dans lesquelles il se trouvait. «  Molière ouvrait une nouvelle route pour le théâtre ; et c
connaissaient même pas. Ainsi, lorsqu’ils ont mal jugé des pièces de Molière , et qu’ils n’ont pas rendu justice à ce grand poè
s par leur état à suivre le goût du public, comparaient les pièces de Molière avec les comédies qu’ils avaient sous les yeux, e
qui est pour eux un mérite réel, et ils les trouvaient, ces pièces de Molière , d’un genre si nouveau, et d’un caractère si sing
e qu’il ne connaissait pas, que d’entrer dans le moindre examen. Mais Molière , qui, par l’esprit supérieur qu’il avait reçu, ét
apporter ici l’histoire en peu de mots. « Le Misanthrope étant tombé, Molière le retira : il le remit au théâtre un mois aprèsa
contre nos pères, qui ne surent point reconnaître dans les écrits de Molière les beautés qui excitent si justement notre admir
dmiration. » M. de Visé, qui, malgré sa jalousie contre le mérite de Molière , avait fait représenter quelques pièces de sa com
Palais-Royal, M. de Visé, dis-je, crut devoir signaler son zèle pour Molière en publiant une Lettre sur le Misanthrope, où il
conçoit tant de dépit qu’il veut s’en aller. C’est ici où l’esprit de Molière se fait remarquer, puisqu’en deux vers joints à q
hacun ; et l’on peut dire que ce sont autant de sujets de comédie que Molière donne libéralement à ceux qui s’en voudront servi
ons du Misanthrope est moins surprenant que le silence des ennemis de Molière . Aucune critique ne parut contre cette pièce ; au
e de fort grand cours, Et de beauté très singulière, Est une pièce de Molière  ; Toute la Cour en dit du bien, Après son Misanth
it dire en colère, Ce qu’autrefois j’ai dit, Qu’on devrait défendre à Molière , D’avoir désormais tant d’esprit. Robinet ne don
    Le Misanthrope enfin se joue, Je le vis dimanche* et j’avoue, Que Molière son auteur, N’a rien fait de cette hauteur. Les e
es, Sous le visage et les attraits, De trois objets jeunes, et frais, Molière , Du Parc, et de Brie, Allez voir si c’est menteri
enne troupe italienne) m’a dit (c’est ce M. de Tralage qui parle) que Molière , qui était de ses amis, l’ayant un jour rencontré
rlé des nouvelles de théâtres et d’autres, le même sieur Angelo dit à Molière qu’il avait vu représenter en Italie (à Naples) u
fainéant, qui s’amuse à cracher dans un puits pour faire des ronds ; Molière l’écouta avec beaucoup d’attention, et quinze jou
s, le sieur Angelo fut surpris de voir dans l’affiche de la troupe de Molière la comédie du Misanthrope annoncée et promise, et
n public, toujours disposé à diminuer la gloire des grands hommes. Molière « [*] Jean-Baptiste Pocquelin, si célèbre sou
Molière « [*] Jean-Baptiste Pocquelin, si célèbre sous le nom de Molière , naquit à Paris en 1620. Il était fils et petit-f
re Théâtre a. Ce fut alors qu’il changea de nom pour prendre celui de Molière  ; peut-être crut-il devoir cet égard à ses parent
es qui agitèrent Paris et tout le royaume, depuis 1648 jusqu’en 1651. Molière l’employa vraisemblablement à composer ses premie
tablis dans cette ville ; quelques-uns d’entre eux prirent parti avec Molière , et le suivirent en Languedoca, où il offrit ses
é, et fit donner des appointements à sa troupe. Ce prince avait connu Molière au collège, et s’était amusé à Paris des représen
, qu’il avait plusieurs fois mandé chez lui. Non content de confier à Molière la conduite des fêtes qu’il donnait, on croit qu’
la scène française en décida autrement. « Sur la fin de l’année 1657, Molière avec sa troupe partit pour Grenoble, il y resta p
élevé dans la salle des gardes du Vieux Louvre. À la fin de la pièce, Molière ayant fait au roi un remerciement, dans lequel il
e du Louvre qui est du côté de Saint-Germain-l’Auxerrois. Ce fut pour M. Molière une occasion nouvelle d’avoir recours aux bontés
fait à son service, en lui donnant une pension de sept mille livres ; M. Molière et les principaux de ses compagnons allèrent pren
a jonction qui a été faite en 1680. « Après qu’elle fut à Sa Majesté, M. Molière continua de donner plusieurs pièces de théâtres,
, après des informations exactes sur la religion et sur la probité de Molière , permit qu’il fût enterré à Saint-Joseph, qui est
l’argent, et cette populace, qui aurait peut-être insulté au corps de Molière , l’accompagna avec respect. Le convoi se fit tran
à la clarté de plus de cent flambeaux, portés par ses amis. « À peine Molière fut mort, que Paris fut inondé d’épitaphes à son
fallait un comédien, Qui mit à les polir, son art et son étude ; Mais Molière à ta gloire il ne manquerait rien, Si parmi leurs
      Sous ce tombeau gisent, Plaute et Térence, Et cependant le seul Molière y gît ; Leurs trois talents ne formaient qu’un es
rts. Pour un long temps, selon toute apparence, Térence et Plaute, et Molière sont morts. « [*]Molière n’a laissé qu’une fil
on toute apparence, Térence et Plaute, et Molière sont morts. « [*] Molière n’a laissé qu’une fille, et sa veuve épousa dans
des meilleurs comiques que nous ayons eu nous a donné ce portrait de Molière  : Il n’était ni trop gras, ni trop maigre, il av
rs mouvements naturels b. « À considérer le nombre des ouvragesa que Molière a composés dans l’espace d’environ vingt années,
le chercher*, qu’on n’ajoutera foi à ce qu’avance Grimarest, (Vie de Molière , p. 48) que Molière travaillait difficilement, et
n’ajoutera foi à ce qu’avance Grimarest, (Vie de Molière, p. 48) que Molière travaillait difficilement, et l’on y admirera ce
qui les caractérisent, rapporte à son art toutes ses observations. «  Molière , pour nous donner sur la scène un tableau fidèle
raison de ces scènes, remarquer le progrès du génie et des talents de Molière  ; ce progrès ne se fait jamais mieux sentir que p
les premières, se ressemblent encore moins entre elles par le tour ; Molière arrive au même but, mais par diverses routes, plu
ec des couleurs différentes et toujours agréables ? « La fécondité de Molière est encore plus sensible dans les sujets qu’il a
es modes et du goût de son siècle ; avantage qui distinguera toujours Molière de tous les auteurs comiques. « Comme ses ouvrage
les replis les plus secrets du cœur humain. C’est enfin par elles que Molière a rendu en France la scène comique supérieure à c
’une comédie qui devait se jouer devant le roi, est l’image de ce que Molière faisait probablement dans les répétitions ordinai
sitions du jeune Baron, âgé alors d’environ onze ans, avait déterminé Molière à demander au roi un ordre pour faire passer cet
itta la province pour venir briller sur le théâtre du Palais-Royal. «  Molière , qui s’égayait sur le théâtre aux dépens des faib
arité qui égale le mérite à la naissance ; le Grand Condé exigeait de Molière de fréquentes visites, et avouait que sa conversa
de paraître, il se nomme Mondorge *, ajouta-t-il, je le connais, dit Molière , il a été mon camarade en Languedoc, c’est un hon
oles, dit Baron, après avoir hésité quelque temps. Hé bien, répliqua Molière , je vais les lui donner pour moi, donnez-lui pour
i, donnez-lui pour vous ces vingt autres que voilà  ; Mondorge parut, Molière l’embrassa, le consola, et joignit au présent qu’
ni les faits étrangers ou peu intéressants, que l’auteur de la vie de Molière a rassemblés ; celui dont Charpentier, fameux com
des personnes dignes de foi, est peu connu et mérite d’être rapporté. Molière revenait d’Auteuil avec ce musicien, il donna l’a
me donner une pièce d’or ? Où la vertu va-t-elle se nicher ? s’écria Molière , après un moment de réflexion : Tiens mon ami en
ment de réflexion : Tiens mon ami en voilà une autre . » On dit que Molière poussait jusqu’à l’excès l’exactitude et l’arrang
rmée un moment devant ou après le temps qu’il l’avait ordonné mettait Molière en convulsion ; si on lui avait dérangé un livre,
res, quoiqu’elle dût être accoutumée à cette fatigante régularité que Molière exigeait de tout le mondea, et même il était prév
us régulier et le plus arrangé, était celui qu’il estimait le plus. «  Molière était vif quand on l’attaquaitb. Benserade l’avai
qu’il fût bel esprit d’un grand seigneur, et honoré de sa protection. Molière s’avisa donc de faire des vers du goût de ceux de
anité, comme s’il avait lui-même été l’auteur de ces vers. Mais quand Molière eut bien préparé sa vengeance, il déclara publiqu
rotecteur se fâcha, mais il avait les sentiments trop élevés pour que Molière dût craindre les suites de son premier mouvement.
iment de quelques auteurs célèbres sur la personne et les ouvrages de Molière . « [*]Molière récitait en comédien sur le théâtr
es auteurs célèbres sur la personne et les ouvrages de Molière. « [*] Molière récitait en comédien sur le théâtre et hors du th
ments d’un honnête homme… Au reste, M. Despréaux trouvait la prose de Molière plus parfaite que sa poésie, en ce qu’elle était
x1. » Voici le jugement que M. de La Bruyère a porté des ouvrages de Molière  : « Il n’a manqué à Térence que d’être moins froi
quelle politesse, quelle élégance, quels caractères ! Il n’a manqué à Molière que d’éviter le jargon, et d’écrire purement ; qu
ait pu faire de ces deux comiques ! » Le jugement du père Porée2 sur Molière , quoique très sévère, ne marque pas moins l’étend
s sévère, ne marque pas moins l’étendue du génie de ce grand homme. «  Molière découvrant finement le ridicule et l’imitant plai
dans Le Temple du goût, s’exprime de la façon suivante, en parlant de Molière  : « J’y vis l’inimitable Molière, et j’osai lui
de la façon suivante, en parlant de Molière : « J’y vis l’inimitable Molière , et j’osai lui dire : Le sage, le discret Térenc
t l’être. » Finissons par un fait que la tradition nous a conservé. Molière était désigné pour remplir la première place vaca
française ; la compagnie s’était arrangée au sujet de sa profession. Molière n’aurait plus joué que dans les rôles de haut com
si digne de la remplira. Ordre chronologique des pièces de théâtre de M. Molière . L’Étourdi, ou les Contretemps, comédie en cinq
présentée au palais des Tuileries en 1670, et au Palais-Royal, 1671. Molière n’a composé que le premier acte, et la première s
nt. La Jalousie de Barbouillé a. Dans deux registres de la troupe de Molière , dont le premier commence le 6 avril 1663, et fin
es petites comédies, que nous n’osons assurer avoir été composées par Molière , mais que nous avons cru devoir mettre ici, pour
1666. Le Médecin malgré lui Comédie en trois actes, en prose, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 6
olière, représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 6 août « [*] Molière , ayant suspendu son chef-d’œuvre du Misanthrope,
Or ce médecin tout nouveau, Et de vertu si singulière, Est le propre Monsieur Molière , Qui fait sans aucun contredit, Tout ce que ci-de
ns le voir)             Que j’en ris de tout mon pouvoir.              Molière , dit-on, ne l’appelle             Qu’une petite b
ait une clabaudeuse éternelle, qu’il savait étriller sans s’émouvoir. Molière a merveilleusement bien peint leur caractère dans
s petites pièces de théâtre, qui furent représentées par la troupe de Molière et par celle de l’Hôtel de Bourgogne : les comédi
une pièce comique, représentée par les Comédiens du roi (la troupe de Molière ), et composée par celui de tous nos poètes2 qui d
que Iris, jeune bergère,      Mlle de Brie. Lycas, riche pasteur,   M. Molière . Filene, riche pasteur,   M. Destival. Coridon,
t dans Le Ballet des Muses, et dans le quatrième volume des Œuvres de Molière , édition in-12, Paris, 1739. « IVe entrée. Eute
teux que les deux premiers actes de Mélicerte, pastorale héroïque (de M. Molière ), fut représentée dans Le Ballet des Muses, mais
e de la placer dans les entrées de ce ballet. L’éditeur des Œuvres de Molière dit dans l’avertissement qui précède le fragment
sez probable, nous engage à rendre compte de la pastorale héroïque de Molière . 1666. Mélicerte Pastorale héroïque, en deu
1666. Mélicerte Pastorale héroïque, en deux actes, en vers, de M. Molière , représentée dans la quatrième entrée du Ballet d
re, représentée dans la quatrième entrée du Ballet des Muses. « [*] Molière n’avait composé que les deux premiers actes de ce
ilien, ou l’Amour peintre Comédie-ballet, en prose, en un acte, de M. Molière , représentée dans Le Ballet des Muses à Saint-Ger
ait de la grâce et de la galanterie : les autres petites pièces, que Molière ne donnait que comme farces, ont d’ordinaire un f
comédie fut représentée à Saint-Germain-en-Laye. Dom Pedre, le sieur Molière  ; Adraste, le sieur de La Grange ; Isidore, Mlle 
ère ; Adraste, le sieur de La Grange ; Isidore, Mlle de Brie ; Zaïde, Mlle Molière  ; Hali, le sieur de La Thorillière a ; Un sénateu
uis hier 1, pareillement, On a pour divertissement, Le Sicilien, que Molière , Avec sa charmante manière, Mêla dans le ballet d
tryon Comédie en trois actes, en vers libres, avec un prologue, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, au c
, franc latin, Et que dans un français très fin, Son digne successeur Molière , A travesti d’une manière, À faire ébaudir les es
quement au théâtre des mêmes dieux qu’on adorait dans les temples. «  Molière a tout pris de Plaute, hors les scènes de Sosie e
e très éloignée de l’excellent dialogue de la Nuit et de Mercure dans Molière , avec le petit dialogue de Mercure et d’Apollon d
llon dans Lucien ; il n’y a pas une plaisanterie, pas un seul mot que Molière doive à cet auteur grec. « Tous les lecteurs exem
avec des habits. Ce n’est pas là le comique de notre théâtre ; autant Molière paraît surpasser Plaute dans cette espèce de plai
n de Plaute était fort au-dessus du moderne ; mais ayant ouï dire que Molière voulait faire une comédie des Femmes savantes, el
des Femmes savantes, elle supprima sa dissertation. « L’Amphitryon de Molière réussit pleinement et sans contradiction ; aussi
plus grossiers comme aux plus délicats. C’est la première comédie que Molière ait écrite en vers libres (ou pour mieux dire, la
hme dans son Agésilas. » « [*]Si ce fut sans fondement qu’on accusa Molière d’avoir attaqué la religion dans Tartuffe *, on e
me attention. On se contenta d’admirer également et l’art avec lequel Molière avait mis en œuvre ce qu’il avait emprunté de Pla
Céphalie dans Rotrou, ne sont que de simples confidentes d Alcmène ; Molière a fait de Cléanthis, qui tient leur place, un per
finit sa comédie par le sérieux d’un dieu en machine, aurait su gré à Molière d’avoir interrompu, par le caprice de Sosie, les
aux ne pensait pas fort avantageusement de la comédie d’Amphitryon de Molière  ; mais cette décision ne trouvera pas beaucoup de
qu’il en soit, voici le passage : « [*]À l’égard de l’Amphitryon de Molière , qui s’est si fort acquis la faveur du peuple, et
le terme d’époux et d’amant. Plaute lui paraissait plus ingénieux que Molière dans la scène et dans le jeu du moi. Il citait mê
ans sa pièce des Sosies qu’il prétendait plus naturel que ces deux de Molière . Et j’étais venu, je vous jure, Avant que je fus
r. M. Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie et le génie de Molière , parle avec éloge du sujet d’Amphitryon. « Nous
anciens, que deux modèles en ce genre, l’Amphitryon et Les Ménechmes. Molière , en choisissant le plus parfait de ces originaux
e Dandin, ou le Mari confondu Comédie en trois actes, en prose, de M. Molière , représentée avec des intermèdes à Versailles, le
biens. « Toute cette pièce est traitée de la même sorte que le sieur Molière a de coutume de faire ses autres pièces de théâtr
lecteur peut la lire en entier dans le cinquième volume des Œuvres de Molière , édition in-12, Paris, 1739. Il y trouvera aussi
e auguste et pompeux, D’une manière singulière, S’y voyait dressé par Molière , Le Môme cher et glorieux, Du bas Olympe de nos d
D’ailleurs de ces airs bien chantés, Dont les sens étaient enchantés, Molière avait fait les paroles, Qui valaient beaucoup de
nt à s’épouser ; cet abus n’en est pas moins commun dans la société : Molière entreprit de le corriger. Les naïvetés grossières
mariée donne un rendez-vous à son amant. » Grimarest, dans sa Vie de Molière , rapporte une anecdote sur la comédie de George D
ue, sans en garantir la vérité, nous croyons devoir placer ici. « [*] Molière se préparait à donner son George Dandin, mais un
ier, mais encore de le desservir dans le monde. Vous avez raison, dit Molière à son ami ; mais je sais un sûr moyen de me conci
e parlez ; j’irai lui lire ma pièce. Au spectacle où il était assidu, Molière lui demanda une de ses heures perdues pour lui fa
il courut tout Paris pour tirer vanité de la lecture de cette pièce. Molière , disait-il à tout le monde, me lit ce soir une co
il à tout le monde, me lit ce soir une comédie, voulez-vous en être ? Molière trouva une nombreuse assemblée, et son homme qui
ler, et qui pourtant aurait pu s’en fâcher, une partie des scènes que Molière avait traitées dans sa pièce étant arrivées à cet
sept habits, Aussi vrai que je vous le dis, Ce brave auteur, le sieur Molière , Joua de façon singulière, Et se surpassa ce jour
disant cela. 1668. L’Avare Comédie en prose, en cinq actes, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 9
on trésor, l’équivoque de sa cassette, sont les traits principaux que Molière a puisés dans Plaute. Mais Plaute ne peut corrige
tin de Pierre, parce qu’il était en prose, avait fait tomber L’Avare. Molière , pour ne point heurter de front le sentiment des
Il y a dans L’Avare quelques idées prises de Plaute, et embellies par Molière . Plaute avait imaginé le premier de faire en même
lle-même n’y paraît point du tout. « Tout le reste de la pièce est de Molière , caractères, intrigue, plaisanteries ; il n’en a
i l’on veut connaître la différence du style de Plaute et du style de Molière , qu’on voie les portraits que chacun fait de son
ssi la bouche d’en bas ? « Cependant ces comparaisons de Plaute avec Molière , toutes à l’avantage du dernier, n’empêchent pas
, avait d’ailleurs tant d’autres talents, et qui, quoique inférieur à Molière , a été, pour la variété de ses caractères et de s
ue Rome a eu de meilleur. On trouve aussi à la vérité dans L’Avare de Molière quelques expressions grossières, comme je sais l’
M. Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie et sur le génie de Molière , propose une critique de la comédie de L’Avare qu
car mon intention n’est pas que l’on me croie si prévenu en faveur de Molière , que je lui passe ses défauts, et que par cette r
et que par cette raison je néglige d’en parler. Il faut convenir que Molière a ramené la conduite et les bienséances sur le th
blige enfin ce même public à proscrire ce qu’il avait protégé. Ainsi, Molière trouva l’amour souverain du théâtre, et ne voulan
Harpagon sont autant de ressorts pour faire jouer son caractère, que Molière en a fait un usage admirable, qu’il en a tiré des
réponse est raisonnable ; mais s’il est de bonne foi, il avouera que Molière aurait mieux fait d’éviter une faute semblable. V
entiments de respect qu’il doit à son père. Je conviens de tout cela. Molière ne devait point oublier que le but du poète étant
voyons si on peut en tirer quelque instruction pour l’art dramatique. Molière a si bien senti la faute qu’on lui reproche qu’il
t de respect qu’il avait si bien annoncé au commencement de la pièce. Molière ne s’est point arrêté aux petits égards d’un cara
erver ce précepte, et pour animer davantage le mouvement de l’action, Molière s’est servi en grand maître des deux plus puissan
et ne fournit pour l’ordinaire que du comique, mais sans instruction. Molière , après avoir exécuté ce que l’enthousiasme de son
é du choix, et finit par supplier son père de lui céder sa maîtresse. Molière s’est imaginé avec raison qu’il ferait sentir par
i ne pouvait lui refuser. En lui faisant faire une pareille démarche, Molière a prétendu donner une preuve incontestable des bo
cher. « Malgré les défauts que je viens de remarquer dans L’Avare de Molière , et malgré ceux qui peut-être me sont échappés, j
es deux actions. C’est dans cette partie, comme nous l’avons dit, que Molière seul est le grand maître ; c’est de lui seul qu’i
omédie, où il rapporte différents endroits de pièces italiennes, dont Molière s’est servi pour composer la sienne. Ce morceau,
s connaissances des règles du théâtre, m’inspira le dessein d’étudier Molière , persuadé que qui avait fait L’Avare devait être
ans Plaute. Les Italiens, qui ont enchéri sur ce modèle, ont fourni à Molière les lazzis, les plaisanteries, et même une partie
ns toute la comédie de L’Avare quatre scènes qui soient inventées par Molière . « Un ouvrage aussi singulier et aussi difficile,
et aussi difficile, car je suis presque certain qu’il a plus coûté à Molière que deux comédies de son invention, mérite l’atte
de pouvoir se les rappeler pour en faire la comparaison avec celle de Molière , il m’a paru indispensable d’en donner une légère
ar là le lecteur plus en état de connaître et de sentir avec quel art Molière en a fait usage. » Scènes italiennes. Scène
uel art Molière en a fait usage. » Scènes italiennes. Scènes de Molière . Lélio et Arlequin, valets dans la même maiso
, la ceinture de Vulcain, etc., qu’il estime un prix exorbitant. Molière , en prenant dans cette scène l’idée de l’usure d’
e scène est presque la même que celle de Frosine et d’Harpagon ; mais Molière fait servir, avec un génie et un art admirables,
dition un certain nombre de propos, ou de répliques principales, dont Molière s’est servi dans son Avare.             L’id
n’y est, pour ainsi dire, que croquée. Les Italiens y ont ajouté ; et Molière en a fait usage dans la scène de la Cassette, mai
e rapport avec tout ce que fait Arlequin, qu’il est très probable que Molière a eu dessein de l’imiter dans son Avare a. «
rages dont les idées ne leur appartiennent pas. Ajoutons que c’est de Molière seul que l’on peut apprendre à se servir de plusi
public, Moi, qui marchant ne fais point clic, J’avertis que le sieur Molière , De qui l’âme est si familière, Avecque les neuf
, Où le Grand Condé leur fit chère Je vous assure, toute entière : Et Molière y montra son nez, C’en est je pense dire assez.
ie, Ont été de la fête aussi. ………………………………………… Au reste, l’on dit que Molière , Paraissant dans cette carrière, Avecque ses char
1669. Tartuffe, ou l’Imposteur Comédie en cinq actes, en vers, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal le 5 
rande aussi, Quand mardi1 je sus qu’en lumière, Le beau Tartuffe 2 de Molière , Allait paraître, et qu’en effet, Selon mon très
nité, Et trompe ainsi, séduit, abusé, Le simple, la dupe, la buse. Ce Molière , par son pinceau, En a fait le parlant tableau, A
se pour soulever Paris et la Cour contre la pièce et contre l’auteur. Molière ne fut pas seulement en butte aux Tartuffes, il a
auteur était digne du feu, et le damnait de sa propre autorité. Enfin Molière eut à essuyer tout ce que la vengeance et le zèle
vrage, en jugèrent plus favorablement, et le roi permit verbalement à Molière de faire représenter sa pièce2. Il y fit3 plusieu
era pas hors de place d’y joindre quelques passages de la préface que Molière mit au-devant de cette pièce lorsqu’il la fit imp
fasse éclater celui du véritable homme de bien, que je lui oppose. » Molière continue sa préface en faisant l’apologie de la c
savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière , ne disent rien de celle de Scaramouche, à quoi l
la religion, dont ces messieurs-là ne soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes, c’est ce qu’ils ne peuvent so
édie du Tartuffe. Nous supposons que le lecteur connaît les Œuvres de Molière , et par conséquent les trois placets qui précèden
ieur de Pourceaugnaca Comédie-ballet en trois actes, en prose, de M. Molière , représentée à Chambord le lundi 6 octobre1, et à
n génie à des ouvrages frivoles qui ne méritaient pas d’examen ; mais Molière leur répondait qu’il était comédien aussi bien qu
, non de copiste, Mais vraiment du seigneur Baptiste[*], Et du sieur Molière intendants, (Malgré tous autres prétendants) Des
vu Semel et bis, La perle, la fleur des marquis, De la façon du sieur Molière , Si plaisante et si singulière ; Tout est dans ce
de Pourceaugnac ; nous supposons que le lecteur connaît les Œuvres de Molière , édition in-12 de 1739, où ces intermèdes sont jo
lier qui ait jamais paru au théâtre. » [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. a. « [*]M
inale] Vie de Molière, avec des jugements sur ses ouvrages. a. « [*] Molière ne laissait point languir le public ; toujours he
tes. » [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. « [*]Quoique Le Misanthrope soit peut-être
ou dix représentations, quand on fait réflexion aux circonstances où Molière la joua. Le monde ne connaissait guère alors le g
t pas d’en faire des personnages de comédie excellents. Les rivaux de Molière juraient en même temps, sur la connaissance qu’il
utint à Racine, qui n’était point fâché du danger où la réputation de Molière semblait être exposée, que cette comédie aurait b
[*]. [Note marginale] Observations sur la comédie et sur le génie de Molière , par M. Riccoboni, p. 165 et suivantes. a. Le M
ndredi. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. Ces deux familles étaient établies sous les
s sous les piliers des Halles. b. On prétend que la maison où naquit Molière , est la troisième en entrant par la rue Saint-Hon
Molière, est la troisième en entrant par la rue Saint-Honoré. c. [*] Molière avait un grand-père qui l’aimait éperdument, et c
mier prince de Conti, qui depuis fut le protecteur des lettres, et de Molière . « Il y avait alors dans ce collège deux enfants,
I, p. 390. a. « [*]On s’étonnera peut-être que je n’aie point fait M. Molière avocat, mais ce fait m’avait absolument été conte
a si fortement assuré du contraire que je me crois obligé de dire que Molière fit son droit avec un de ses camarades d’étude, q
ès chacun dans sa profession, et qu’enfin, lorsqu’il prit fantaisie à Molière de quitter le barreau pour monter sur le théâtre,
au mieux le titre de libelle en dialogues, l’auteur feint qu’Élomire ( Molière ) s’imagine être malade, et qu’il se déguise pour
t point de succès, parce qu’ils ne voulurent point suivre les avis de Molière , qui avait le discernement et les vues beaucoup p
-240. a. Si l’on en croit les Mémoires manuscrits de M. de Tralage*, Molière avait commencé de jouer la comédie en province su
94 de son Théâtre français, ne rapporte point ce fait, il ne parle de Molière que lorsqu’il joua en Languedoc avec sa troupe en
rend en même temps les noms de quelques acteurs qui s’engagèrent avec Molière lorsqu’il partit pour Lyon. « La troupe du Palais
par sa faveur l’estime et la bienveillance des états de la province ; Molière , Du Parc, de Brie, et les deux frères Béjart, ave
La Grange, dont le mérite est connu, se joignirent alors à celle que Molière conduisait, et qui ne put que se bien trouver de
ce renfort. » a. C’est Du Croisy et La Grange qui s’engagèrent avec Molière , ainsi qu’on vient de le voir à la fin de la note
précédente. b. « [*]On prétend que le prince de Conti voulut faire Molière son secrétaire, et qu’heureusement pour la gloire
on secrétaire, et qu’heureusement pour la gloire du théâtre français, Molière eut le courage de préférer son talent à un poste
nnées de succès dans la province, la troupe résolut de venir à Paris. Molière sentit qu’il avait assez de force pour y soutenir
s*. Il s’assurait aussi sur la protection de M. le prince de Conti. «  Molière quitta donc le Languedoc avec sa troupe ; mais il
te s’y répandît plus aisément. Pendant ce séjour qui dura tout l’été, Molière fit plusieurs voyages à Paris, pour se préparer u
i et à la reine mère. » [*]. [Note marginale] Préface des Œuvres de Molière , édition de Paris, en 1682. [*]. [Note marginale
n 1682. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. Le vendredi 17 février 1673, jour de la quat
673, jour de la quatrième représentation du Malade imaginaire, mourut M. Molière à dix heures du soir. Registre de la troupe de Mo
ire, mourut M. Molière à dix heures du soir. Registre de la troupe de Molière . b. Frosine y fait allusion dans L’Avare, acte I
t allusion dans L’Avare, acte II, scène VI, en disant à Harpagon, que Molière représentait : Cela n’est rien, votre fluxion ne
fontaine, du côté qui donne sur le jardin du Palais-Royal. a. « [*] Molière mourut assisté par deux sœurs religieuses, de cel
e sang qui sortait par sa bouche en abondance l’étouffa. » a. « [*] Molière étant mort, les comédiens se disposaient à lui fa
evêque de Paris, ne voulut pas permettre qu’on l’inhumât. La femme de Molière alla sur-le-champ à Versailles, se jeta aux pieds
re ; tous ses amis y assistèrent, ayant chacun un flambeau à la main. Mlle Molière s’écriait partout : “Quoi ! l’on refusera la sépu
ulement les mauvaises productions en vers qui parurent sur la mort de Molière , mais encore plusieurs ouvrages en prose sur le m
ises plaisanteries. [*]. [Note marginale] Vers du père Bouhours, sur Molière . [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et le
olière. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. Mlle Poisson, fille de Du Croisy, comédien d
lière. a. Mlle Poisson, fille de Du Croisy, comédien de la troupe de Molière (actuellement vivante en 1747), elle a joué le rô
747), elle a joué le rôle d’une des Grâces, dans Psyché, en 1671. b. Molière faisait plus, il lisait ses ouvrages à sa servant
sur ses vers jusqu’à l’oreille de sa servante ; et je me souviens que Molière m’a montré plusieurs fois une vieille servante2 q
médies qu’il devait achever, et même quelques-unes entières. La veuve Molière les avait remises au comédien La Grange : on ne s
range : on ne sait ce qu’elles sont devenues. Voyez Grimarest, Vie de Molière , p. 310. Mémoires sur la vie et les ouvrages de M
arest, Vie de Molière, p. 310. Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . *. [Note marginale] Épître II à M. Molière. 1.
r la vie et les ouvrages de Molière. *. [Note marginale] Épître II à M. Molière . 1. [Note marginale] ACTE III, scène I. 2. [Not
t l’annonce des pièces, et qui haranguait le public dans l’occasion ; Molière , quelques années avant sa mort, avait cédé cet em
r à la comédie sans payer. » (Voici de quelle façon Grimarest, Vie de Molière , p. 310 et suivantes, détaille ce fait :) « [*]L
terre en était toujours rempli, de sorte que les comédiens pressèrent Molière d’obtenir de Sa Majesté un ordre, pour qu’aucune
ofité de son habillement pour parler à ces mutins calma leur fureur ; Molière leur parla aussi très vivement de l’ordre du roi,
une occasion si périlleuse. Vous ne m’avez point donné de repos, dit Molière à l’assemblée, que je n’aie importuné le roi pour
utres qui ne craignaient pas moins que lui, furent du même avis. Mais Molière , qui était ferme dans ses résolutions, leur dit q
et pour leur réitérer ses défenses d’entrer à la comédie sans payer. Molière , qui aimait fort la harangue, sut en faire une à
rmis, dit-il, de parler de la sorte. Ce discours fit tout l’effet que Molière s’était promis : et depuis ce temps-là, la maison
il lui destina le rôle de l’Amour dans Psyché. » a. On disait que Molière , qui était amoureux de Mlle Béjart, avait épousé
ntilhomme d’Avignon, nommé Modène. On trouvera un article curieux sur Mlle Molière , et plusieurs autres sur les comédiens et comédie
inale] Son nom de famille était Mignot. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , par Grimarest. a. C’était l’homme du monde qui
, et il n’aurait pas arrangé les plis de sa cravate. Grimarest. b. Molière disait que le mépris était une pilule qu’on pouva
mace. Carpenteriana, p. 46. a. Grimarest aurait pu aisément dire où Molière plaça ces vers, puisqu’ils se trouvent à la fin d
r ouï dire. *. [Note marginale] Depuis cette pièce, toutes celles de Molière , jusqu’à sa mort, furent jouées sur le même théât
ome VIII, p. 233. a. Dans les Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière , après avoir parlé du succès des deux premières c
e Molière, après avoir parlé du succès des deux premières comédies de Molière (L’Étourdi et Le Dépit amoureux) à Béziers, on aj
usqu’ici que dans ces sortes de pièces, chaque acteur de la troupe de Molière , en suivant un plan général, tirait le dialogue d
oisième acte de George Dandin. Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. Ce titre semble indiquer le canevas de la se
er fait mettre Géronte dans un sac. b. Le Fagoteux est le titre que Molière donnait lui-même à son Médecin malgré lui. c. Ne
n Médecin malgré lui. c. Ne serait-ce point ici le modèle sur lequel Molière aurait travaillé son Thomas Diafoirus du Malade i
ecture. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . [*]. [Note marginale] Vie de Molière, avec des
sur la vie et les ouvrages de Molière. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. *. [Note m
[Note marginale] Pyrame et Thisbé, de Théophile. 2. [Note marginale] Molière . *. [Note marginale] Tome IV des Oeuvres de Moli
[Note marginale] Molière. *. [Note marginale] Tome IV des Oeuvres de Molière , édition de Paris, in-12, 1739 [*]. [Note margin
2, 1739 [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. « [*]Molière n’a jamais fait que deux actes
marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. a. « [*] Molière n’a jamais fait que deux actes de cette comédie,
de finir cet ouvrage, il est dans un genre qui n’était point celui de Molière , quelque peine qu’il eût prise ; les grands effor
rgogne. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . *. [Note marginale] La musique de cette pièce e
La musique de cette pièce est de Lully. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. a. Voici u
sans réplique que l’auteur des Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière s’est trompé en donnant le rôle d’Hali à Molière.
e et les ouvrages de Molière s’est trompé en donnant le rôle d’Hali à Molière . 1. [Note marginale] 10 juin. 2. [Note marginal
t des Muses. *. [Note marginale] 13 juin. *. [Note marginale] Mlles  Molière et de Brie. a. Toutes les éditions des Œuvres de
nale] Mlles Molière et de Brie. a. Toutes les éditions des Œuvres de Molière marquent la première représentation de l’Amphitry
Cour. *. [Note marginale] 16 janvier. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. a. « [*]U
(Mme Dacier), qui l’a traduite en français avec d’excellentes notes. Molière a fait une comédie du même titre. C’est une de se
entôt sa cause. Il y a des finesses et des tours dans l’Amphitryon de Molière qui surpassent de beaucoup les railleries de l’Am
rnements et de traits d’une nouvelle invention n’a-t-il pas fallu que Molière ait inséré dans son ouvrage pour le mettre en éta
de l’auteur moderne. Lucien a fourni le fait sur quoi le prologue de Molière roule, mais il n’en a point fourni les pensées. »
ées. » [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . *. [Note marginale] Voyez l’article de cette co
Dandin. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . [*]. [Note marginale] Vie de Molière, avec des
sur la vie et les ouvrages de Molière. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. [Note
e, avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , par Grimarest. *. [Note marginale] Des personne
*. [Note marginale] De Bourgogne. *. [Note marginale] La troupe de Molière . *. [Note marginale] Le Médecin malgré lui. a.
nous sommes conformés à la date de toutes les éditions des Œuvres de Molière , qui marquent la première représentation de L’Ava
avait été jouée quelque temps avant, et que n’ayant pas eu de succès, Molière la retira et la redonna au temps marqué ci-dessus
é ci-dessus. Si l’on osait rapporter à Grimarest (auteur d’une Vie de Molière ), on trouverait à peu près le temps que L’Avare p
pportons ce qu’il dit de cette comédie qu’à titre de conjecture. « [*] Molière n’épargnait ni soin ni veilles pour soutenir et a
 fois. La prose dérouta ce public. Comment ! disait M. le duc de ***, Molière est-il fou, et nous prend-il pour des benêts, de
plus d’extravagance ? Le moyen d’être diverti par de la prose ! mais Molière fut bien vengé de ce public injuste et ignorant,
nts. » [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . *. [Note marginale] On ne sait pas précisément
e parut pour la première fois. Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . [*]. [Note marginale] Vie de Molière, avec des
sur la vie et les ouvrages de Molière. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. [Note
l’on a avancé, voyez Bayle aux notes qu’il a faites sur l’article de Molière , et le Teatro di Flaminio Scala, imprimé en 1611.
ier. 2. [Note marginale] Autrement L’Imposteur. 1. [Note marginale] M. Molière 2. [Note marginale] Mlle Molière. 3. [Note marg
ent L’Imposteur. 1. [Note marginale] M. Molière 2. [Note marginale] Mlle Molière . 3. [Note marginale] Le sieur Béjart. 4. [Note
Croisy. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . 1. [Note marginale] Tome IX, p. 268. 2. [Note
ême lieu le 9 novembre 1665. » Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . 3. [Note marginale] Premier placet sur Tartuffe
ourir dans Paris un livre terrible, que l’on mettait sur le compte de Molière . C’est à cette occasion qu’il fait dire à Alceste
rend compte acte par acte, et scène par scène, de toute la comédie de Molière , et on voit par ce récit que Molière ne fit aucun
ar scène, de toute la comédie de Molière, et on voit par ce récit que Molière ne fit aucun changement à sa comédie, lorsqu’elle
s, cette pièce est toujours affichée sous le premier titre. a. « [*] Molière , ayant opposé la protection et le zèle de ses ami
mier président du parlement de Paris. Tout le monde sait l’annonce de Molière . « Messieurs, dit-il, en s’adressant à l’assemblé
de permettre que Le Tartuffe fût représenté donna un nouveau mérite à Molière . On voulait même que cette grâce fût personnelle 
ice, si opposé à ses sentiments, fût attaqué avec autant de force que Molière le combattait. Tout le monde lui fit compliment s
cellentes qui mettaient la vertu dans son jour. Cela est vrai, disait Molière  ; mais je trouve qu’il est très dangereux de pren
e me suis repenti plus d’une fois de l’avoir fait. « Les camarades de Molière voulurent absolument qu’il eût double part, sa vi
é. » Voyez Grimarest, p. 196. Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . b. « [*]La comédie du Tartuffe fut représenté
ui révolta davantage ceux qui parlaient moins bien dans la chaire que Molière au théâtre… Presque tous les caractères de cette
uanges du roi, quoique mal amenées, étaient nécessaires pour soutenir Molière contre ses ennemis. » a. Tous les connaisseurs
age du Menagiana *, pour justifier ce que j’avance. « [*]La prose de M. Molière vaut beaucoup mieux que ses vers. Je lisais hier
ne partie du ridicule dont il était chargé. Il ne le porta pas loin ; Molière , pour se venger de ce campagnard, le mit en son j
tobre. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . b. « [*] Pourceaugnac est une farce ; mais il
*] Pourceaugnac est une farce ; mais il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie. Un homme s
nous employons le passage ci-dessus.) [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. 1. [Note m
des jugements sur ses ouvrages. 1. [Note marginale] Par la troupe de Molière . 2. [Note marginale] Lundi 6 octobre. 3. [Note
1. [Note marginale] Voyez la seconde scène de Pourceaugnac, Œuvres de Molière , tome V, édition in-12, 1739. 2. [Note marginale
8 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
l’esprit ne sauraient dissiper. Il y a moins d’un siècle et demi que Molière est mort, et déjà de nombreux passages de ses com
ve peut-être que l’on puisse donner de l’utilité d’un Commentaire sur Molière , est l’espèce de succès dont a joui, jusqu’à prés
gréables. Tel doit être un commentaire en général. Un Commentaire sur Molière ne pouvait manquer d’avoir quelques caractères pa
Molière ne pouvait manquer d’avoir quelques caractères particuliers. Molière s’est approprié tout ce qui, dans les comiques an
u’il n’avait pas été en leur pouvoir d’éviter. Les emprunts faits par Molière à ses devanciers, et ceux qui lui ont été faits à
et des actes, ou quelquefois reportées à la fin en forme de résumés. Molière ayant uni à la peinture du cœur humain qui ne cha
constatant ces mœurs et ces travers, répandre du jour sur l’image que Molière en a tracée, et déposer en faveur de la fidélité
nécessaires pour atteindre à ce but. Les faits publics ou privés dont Molière a fait plus d’une fois son profit, ont également
, M. Petitot, a donné, il y a peu d’années, une édition des œuvres de Molière , avec des réflexions sur chacune de ses pièces, e
ivés de justesse et de solidité. À qui M. Petitot persuadera-t-il que Molière ne peut pas être proposé comme un modèle de style
-t-il que Molière ne peut pas être proposé comme un modèle de style ? Molière n’est pas seulement un grand comique, il est enco
es, mais contraires au bon usage et aux règles de la langue. » Quoi ! Molière a été incorrect à dessein ! Il a mis tout exprès
es puristes et pédantes ; mais personne jusqu’ici n’avait imaginé que Molière , dans aucun de ses autres rôles, eût placé volont
, est pourtant assujetti aux lois de la même grammaire ; et, loin que Molière ait écrit avec moins de correction les rôles des
t que cette vérité ait échappé à un critique pour qui les ouvrages de Molière ont été un objet d’étude et de travail. Voltaire
sur l’utilité d’un commentaire grammatical, appliqué aux comédies de Molière . On pourrait déjà le conclure de son travail sur
sera pas inutile à nos compatriotes 2. » Les incorrections réelles de Molière , c’est-à-dire les fautes qu’il a commises, pouvan
de comparaison l’état actuel de la langue, on pense généralement que Molière l’a fort peu respectée, et l’on attribue à la nég
attentive de tous les écrivains qui faisaient autorité à l’époque où Molière composait, m’a convaincu que, dans la plupart des
si élégants et si purs qui ont fixé l’idiome poétique3. La langue de Molière n’était donc pas celle de Racine et de Boileau, m
etc. Des citations de ces divers auteurs, faites à propos des vers de Molière , où nous voyons aujourd’hui des fautes de diction
démontrer. J’ai pensé que je concilierais un plus grand respect pour Molière avec une plus grande utilité pour mes lecteurs, s
lée. De cette manière, ce n’était pas moi qui devais prononcer contre Molière  ; c’était la Grammaire elle-même, La Grammaire,
’utilité d’un semblable travail. À quoi servirait-il de remarquer que Molière a plus ou moins souvent enfreint les règles du la
grammaticales, nombreuses dans l’examen des huit premières pièces de Molière , le sont beaucoup moins dans le reste du travail,
le reste du travail, et cette différence a deux causes : le style de Molière gagne en correction à mesure que le nombre de ses
l’ensemble de ces Notices où, d’une comédie à l’autre, les progrès de Molière dans son art sont attentivement observés, non seu
Tout l’ouvrage est précédé d’un Discours préliminaire et d’une Vie de Molière . Dans le Discours préliminaire, m’élevant à des c
édie, j’en retrace rapidement les progrès, depuis son origine jusqu’à Molière  ; j’expose comparativement l’état où il a trouvé
vues éparses dans les différentes parties du Commentaire. La Vie de Molière a été écrite plusieurs fois. Grimarest, un de ses
liquer, c’est-à-dire de rapporter les faits sur lesquels elle repose. Molière ne s’est jamais occupé de donner une édition de s
besoin s’en faisait sentir. Ce n’est qu’en 1673, année de la mort de Molière , que ses œuvres furent réunies, en partie du moin
 ; mais ils ne dirent pas qu’elle eût été faite sur des manuscrits de Molière ou sur des exemplaires corrigés de sa main, circo
on, comparée aux éditions originales. N’ayant point, pour le texte de Molière , ce respect que cent-cinquante ans de culte rendu
autorité littéraire, qui ont substitué aux expressions et aux vers de Molière , des expressions de leur choix et des vers de leu
ces étranges libertés, et je le prendrai dans la première comédie de Molière , l’Étourdi. Suivant l’édition originale, publiée
passent dans celles du langage6. Personne ne croira, sans doute, que Molière soit l’auteur d’un changement si ridicule : il es
qu’y ajouter de nouvelles altérations7. Aucune édition des œuvres de Molière n’en donne donc le véritable texte. Ce texte se t
trouve seulement dans les éditions partielles, publiées du vivant de Molière et jusqu’à l’année de sa mort inclusivement ; édi
grand nombre de mes notes sur l’économie et la marche des comédies de Molière  ; et celles-là seront sans doute jugées les meill
riot fut, dit-on, le berceau commun de l’art de Racine et de celui de Molière  ; mais la comédie naquit la dernière. En tout, l’
nos jours, un homme d’un génie heureux qu’avait inspiré la lecture de Molière , Goldoni, voulut faire présent à son pays de la c
Boisrobert, d’Ouville, Thomas Corneille, Scarron et quelques autres. Molière arrive enfin. Molière, au sortir de l’enfance, av
Thomas Corneille, Scarron et quelques autres. Molière arrive enfin. Molière , au sortir de l’enfance, avait vu les derniers et
emps du moins, s’applaudir de la ressemblance qu’il a saisie. Lorsque Molière entra dans la carrière du théâtre, le royaume éta
elle de la comédie. Les circonstances où apparut le génie naissant de Molière étaient d’autant plus propres à le seconder, qu’a
, de rivalités comiques. Les circonstances particulières de la vie de Molière le placèrent successivement dans les situations l
ndre. Depuis la renaissance des lettres, tous nos poètes comiques, et Molière , comme eux, à son entrée dans la carrière, s’étai
elles. C’était la comédie ramenée à son principe et à sa destination. Molière le comprit aussitôt ; et, de ce moment, toutes se
e est moins un prédicateur de vertus qu’un précepteur de bienséances. Molière donc, pour être utile et pour amuser à la fois, s
et Isabelle, Arnolphe et Agnès, don Pèdre et Isidore. Il fallait que Molière regardât la jalousie comme un moyen essentielleme
u second, et de la disgrâce trop réelle du troisième. Une seule fois, Molière sembla prétendre à corriger un véritable vice, en
que autre chose qu’à la perte de son trésor. Je vais plus loin. Quand Molière , dans son plus bel ouvrage, a démasqué le plus dé
sous le rapport de l’utilité morale, il est résulté qu’ordinairement Molière a montré le vice triomphant du ridicule, et la mé
d sans peine à ce reproche d’une philosophie chagrine et sophistique. Molière , il faut le répéter, a épargné les vices, parce q
nfinie. C’est parce qu’il l’a imitée et n’a jamais imité qu’elle, que Molière a mis dans ses personnages une si admirable varié
t ne doit pas foire un moyen constant et uniforme. Les successeurs de Molière en ont fait abus. Faute de savoir donner du relie
i n’épargne à personne des vérités désobligeantes, et ainsi du reste. Molière s’est bien gardé de ces contrastes factices et sy
esprit de contradiction, à un dégoût non moins outré pour le savoir. Molière ne pouvait manquer de mettre en action ces traits
ut, un personnage grave et raisonneur ne serait point à sa place. Là, Molière se contente de faire jouer entre eux des ridicule
u entre deux personnes différentes. Tout ce qu’on admire le plus dans Molière découle de cette source. Harpagon est avare, et i
i a été posé, puisqu’on peut affirmer que toutes les bonnes scènes de Molière en sont autant d’applications et de preuves ? Cet
que. Pour rendre cette distinction plus sensible, comparons un moment Molière et l’un de ses plus heureux successeurs, Regnard.
r planant qu’ils ont l’air d’y avoir donné exprès. Les personnages de Molière n’ont ni une finesse, ni une vivacité remarquable
us d’avance, le rire le plus franc ne peut manquer de les accueillir. Molière a une foule de ces mots. Quelques-uns sont redits
s de Valère. Des esprits bornés ou irréfléchis ont fait un reproche à Molière de ce qu’il a souvent exagéré le comique de situa
cru et outré dans l’ensemble ainsi que dans les détails. Je reviens à Molière . Oui, sans doute, il a souvent renforcé et multip
’un seul homme, en un seul jour, fasse autant de traits d’avarice que Molière en a rassemblé dans Harpagon. Il est rare aussi q
homme. Et quel peintre de la société a mieux senti, mieux observé que Molière , cette mesure précise, qui, de l’exagération de l
qui, de l’exagération de l’art, fait sortir la vérité de la nature ? Molière , du reste, pour peindre à la fois avec énergie et
êmes ressorts. La cour, il est vrai, se distinguait déjà, du temps de Molière , par l’art de cacher ses vices et ses ridicules s
pèce, et qui est le plus favorable aux oppositions que l’art demande, Molière alla chercher ses personnages dans la bourgeoisie
les uns et les autres, est exempt de grossièreté comme d’affectation. Molière , toutefois, ne négligea pas de peindre les nobles
les mœurs de la classe à laquelle ils appartiennent. Une seule fois, Molière mit en scène des personnes de la cour dans une co
pas attribuer cette différence à la différence même des personnages ? Molière , dans l’intention qu’il avait de faire la satire
, quoi qu’elles fassent, de leur nuire par ignorance ou par cupidité. Molière , s’il n’a pas entièrement épargné les professions
D’où vient cet acharnement extraordinaire ? Sans contredit de ce que Molière était presque toujours malade et ne pouvait être
u devrait le savoir, afin que le public qui l’ignore en soit informé. Molière procède différemment. Ses expositions sont des sc
onnages connus et le sujet de l’action même indiqué. Les intrigues de Molière sont simples, claires et naturelles. Elles sont s
avec cette adresse qui se trahit elle-même en se laissant apercevoir. Molière , plus qu’aucun autre poète dramatique, a excellé
par le jeu des passions mises en scène. J’ai dit que les intrigues de Molière étaient variées : trois de ses chefs-d’œuvre en f
scène, et tout y paraît animé. On a loué et blâmé les dénouements de Molière avec un égal défaut de discernement. Quelques-uns
roite, facile et vraisemblable à la fois. Disons la vérité : soit que Molière ne mît pas le même prix à cette partie de fart, s
st-à-dire de la partie comique et morale de l’ouvrage. Si quelquefois Molière est faible ou même pèche dans les dénouements de
nt analysées toutes les qualités et toutes les opérations du génie de Molière , serait incomplet s’il n’y était fait aucune ment
s ou moins élégante, plus ou moins énergique. Personne n’a contesté à Molière le don d’approprier le fond, la forme et le mouve
les repousser, des critiques, inconsidérément zélés pour la gloire de Molière , étendant à tous ses personnages sans distinction
randes beautés, quel style pourrait être justement préféré à celui de Molière  ? En existe-t-il un qui soit plus plein, plus ner
udace heureuse des tours et des expressions ? Il me reste à parler de Molière comme imitateur des autres écrivains. Il existe,
illeries effrontées ou des larcins honteux. De cette dernière espèce, Molière n’en a certainement aucune à se reprocher ; mais
nation étrangère. Si l’Italie en était crue, c’est à son théâtre que Molière devrait presque tous les sujets dont il a enrichi
alade imaginaire. Le sujet de deux ou trois des premières comédies de Molière , ses moins bonnes sans contredit, et quelques jeu
amations nous serions en droit d’élever à notre tour14. Je le répète, Molière , dont l’esprit, ainsi que je l’ai dit ailleurs, s
e qui s’offrait à lui de comique dans les livres comme dans le monde, Molière fut un des écrivains qui ont le plus mis à profit
au loin dans les contrées qu’ils dominent. C’est à peu près ainsi que Molière , réunissant à tous les trésors du génie toutes le
tes les formes qu’il peut affecter, tous les tons qu’il peut prendre, Molière en a donné des exemples qui ont presque tous été
uelque chose dans son éloge. Toutefois, en sortant de sa vraie route, Molière ouvrit celle où devait se distinguer plus tard un
perceptible d’une passion qui s’ignore ou veut se cacher à elle-même. Molière n’est point allé jusqu’au drame, comme le lui a r
son masque. J’aurais voulu retracer l’histoire de la comédie, depuis Molière jusqu’à nos jours. J’aurais dit comment, après la
r rendu un éclatant hommage à Turcaret, dont le sujet fut indiqué par Molière , et dont l’exécution semble être une émanation de
s limites d’un sujet déjà bien étendu pour mes forces. Ce sujet était Molière et son génie : je m’estimerai trop heureux si l’i
ait indigne du modèle. Peu de paroles doivent suffire pour assigner à Molière la place qui lui appartient parmi les hommes de g
t, tantôt ils cèdent la supériorité. Par la plus glorieuse exception, Molière ne rencontre, en aucun temps, en aucun lieu, ni é
roclamer Fauteur unique, le poète comique par excellence17. Vie de Molière Avertissement Cette Vie de Molière, dans
ar excellence17. Vie de Molière Avertissement Cette Vie de Molière , dans sa médiocre étendue, comprend tous les fait
lques détails biographiques sur tous les hommes remarquables avec qui Molière eut des rapports, je faisais, de la Vie de ce gra
e la compilation sont les plus ridicules que je connaisse. Vie de Molière Plusieurs des circonstances essentielles de la
olière Plusieurs des circonstances essentielles de la naissance de Molière ont été plus qu’inexactement rapportées jusqu’à n
Boudet. Ce sont autant d’erreurs. Un homme18, admirateur passionné de Molière , infatigable et scrupuleux dans ses recherches, a
mariage et de décès, parfaitement d’accord entre eux, constatent que Molière naquit ou du moins fut baptisé le 15 janvier 1622
es ont en soi peu d’importance ; elles n’ajoutent rien à la gloire de Molière , que rien ne peut augmenter ; mais cette gloire m
mment, à la vue des jeux du théâtre, l’enfant qui devait être un jour Molière , n’aurait-il pas éprouvé quelques transports symp
ssocier de lui-même, et fut toléré malgré son humeur déjà turbulente. Molière , dans la suite, lui prit deux scènes de sa comédi
s entre eux d’amitié de mettre en commun tout ce qu’ils possèdent ;et Molière appelait cela lui-même reprendre son bien ou il l
e dans ses vers, plutôt à la manière d’Horace qu’à celle de Gassendi. Molière fut incontestablement celui qui sut faire le meil
oir au juste comment fut perdu un ouvrage peu regrettable sans doute. Molière semblait lui-même en être médiocrement satisfait.
société, on pria d’abord Boileau de réciter sa satire II, adressée à Molière même28. Molière, craignant alors que sa traductio
a d’abord Boileau de réciter sa satire II, adressée à Molière même28. Molière , craignant alors que sa traduction ne fût pas ass
chronisme, c’est en déplaçant les époques et en confondant les idées. Molière , à son début, n’était qu’un comédien sans renom e
oète comique. Les troubles de la Fronde vinrent interrompre ces jeux. Molière disparaît dans cette ridicule tempête, et ne doit
de travers, de ridicules venaient étourdiment s’offrir aux regards de Molière et provoquer son génie observateur. On ignore à
eprésentant de ville en ville les tragédies et les comédies du temps. Molière , pour varier les plaisirs des spectateurs, compos
ge Dandin, et qui toutes deux offrent un certain nombre de traits que Molière a transportés dans plusieurs de ses comédies. En
ts que Molière a transportés dans plusieurs de ses comédies. En 1653, Molière était à Lyon. Sa première comédie régulière, l’Ét
Châtelet, d’où il faillit être envoyé en place de Grève. Il rencontra Molière à Lyon ; de là il le suivit à Avignon, puis à Péz
il perdait toujours au jeu le peu d’argent qu’il avait, la maison de Molière et des Béjart devint la sienne. Il faut laisser p
e roi l’ayant envoyé en 1654 tenir les états de Languedoc, il engagea Molière à se rendre auprès de lui à Béziers avec sa nouve
sa nouvelle troupe. Chargé d’amuser la ville, les états et le prince, Molière fit passer en revue devant eux toutes les pièces
’ai employé la forme du doute pour parler des relations amoureuses de Molière , c’est, que rien n’est assuré à cet égard. On a b
pour attribuer affirmativement de telles habitudes à un homme tel que Molière , il faudrait au moins en avoir quelque bon garant
se Comédienne, ou Histoire de la Guérin, auparavant femme et veuve de Molière , libelle dont l’auteur, qu’on assure être une fem
té triviale, a poussé l’impudence de la diffamation jusqu’à imputer à Molière une passion infâme pour le jeune Baron36. Il y a,
prince de Conti le retenait par beaucoup d’avantages et de caresses, Molière continua encore, pendant trois ou quatre années,
t de se donner des preuves. Mignard fit plusieurs fois le portrait de Molière  ; et Molière, dans son poème de la Gloire du Val-
r des preuves. Mignard fit plusieurs fois le portrait de Molière ; et Molière , dans son poème de la Gloire du Val-de-Grâce, van
l’immortalité qu’il venait de recevoir de lui sur la toile. En 1658, Molière se rapprocha de la capitale, où l’appelait le pre
rmission de jouer en, leur présence. Le 24 octobre de la même année, Molière et sa troupe représentèrent la tragédie de Nicomè
ils ne durent pas être aussi satisfaits que le reste des spectateurs. Molière , qui avait excité leur jalousie, crut devoir care
ient renoncé à l’usage de terminer le spectacle par une petite pièce. Molière le fit revivre heureusement en cette occasion, et
, et ne fut pas moins goûtée qu’à Paris. S’il en faut croire Segrais, Molière , dont ce double succès enflait le courage et sans
e du Petit-Bourbon fut démolie. Louis XIV, toujours plus satisfait de Molière , lui accorda celle du Palais royal, que le cardin
on affection paternelle. C’est cette même salle qui, après la mort de Molière , fut accordée à Lulli pour y faire jouer l’opéra,
aire jouer l’opéra, et qu’un incendie détruisit en 1768. La troupe de Molière y commença ses représentations le 4 novembre 1660
s représentations le 4 novembre 166048. Le premier ouvrage donné par Molière sûr ce nouveau théâtre fut don Garcie de Navarre
de Navarre joué le 4 février 1661. C’était une fâcheuse inauguration. Molière échoua comme auteur et comme acteur : il céda pro
rties de mon travail tant à l’appréciation littéraire des comédies de Molière , qu’au récit et à la critique des diverses partic
fficile à résoudre. On a dit et répété constamment, depuis la mort de Molière , qu’après avoir eu, dans sa jeunesse, une liaison
t, dans une lettre de Racine : « Montfleury a fait une requête contre Molière , et l’a donnée au roi : il l’accuse d’avoir épous
r l’induction que le délateur n’avait osé exprimer. On ne sait ce que Molière dit pour sa défense, ni même s’il crut devoir se
’une telle calomnie, prirent le soin de la réfuter, et prouvèrent que Molière n’avait connu la mère qu’après la naissance de la
mte de Modène, nommée Françoise au baptême, naquit le 3 juillet 1638. Molière ne connut la mère qu’en 1645 environ. Françoise é
rait déjà fort précieuse, puisque, s’il devait subsister toujours que Molière fut successivement l’amant de la mère et le mari
figure, comme témoin, sous la qualité de sœur de la mariée. De plus, madame Molière , dans l’acte de son second mariage avec Guérin d’
s, fait remonter sa naissance à l’année 1645, époque de la liaison de Molière avec Madeleine Béjart. De ces actes en bonne form
ulte que Françoise et Armande sont deux personnes différentes, et que Molière , en épousant Armande, a pris pour femme, non pas
s authentiques, et que les amis des mœurs, comme ceux de la gloire de Molière , n’eussent plus qu’à se réjouir d’un résultat qui
personne en changeant de nom. C’est ce qu’elle fit lorsqu’elle épousa Molière . Ses parents prirent des qualités qui s’accommoda
Béjart, rendirent cet arrangement facile. Le père et le beau-frère de Molière , qui signèrent au registre, purent ignorer des fa
tre, purent ignorer des faits qui leur étaient presque étrangers ; et Molière lui-même, heureux d’obtenir celle qu’il aimait, n
té contredits, et qui ont toujours été répétés, donnent pour épouse à Molière la fille de Madeleine Béjart et du comte de Modèn
épouse à Molière la fille de Madeleine Béjart et du comte de Modène. Molière , accusé par Montfleury d’avoir épousé la fille de
té de faire disparaître Françoise, comme si elle n’eût jamais existé. Molière n’aurait point gardé le silence, s’il eût pu parl
de cette comédienne, tout le monde demeura convaincu que la femme de Molière était la fille de son ancienne maîtresse ; et Gri
fille de son ancienne maîtresse ; et Grimarest, qui écrivit la vie de Molière presque sous la dictée de Baron, son élève, le ra
l le même fait est allégué, parut douze ans avant la mort de la veuve Molière  ; et celle-ci, qui ne put manquer d’en avoir conn
à cette tradition constante, universelle, fortifiée par le silence de Molière et de sa femme ? Un acte clandestin, qui était re
t à le cacher ; un acte fait avec dispense de deux bans, qui présente Molière et sa femme fiancés et mariés tout à la fois, où
er des personnes qui n’ont pas voulu que leur présence fût constatée. Madame Molière était si peu familiarisée avec les nouveaux noms
ans au moins : cas rigoureusement possible, mais extrêmement rare. Si madame Molière était la sœur de Madeleine Béjart, pourquoi celle
avec la tradition publique qui remonte jusqu’au temps même où vivait Molière  ; tandis que le système fondé sur les actes récem
tradition est souvent mensongère ; elle l’a été beaucoup à 1’égard de Molière en particulier, témoin les circonstances de sa na
es jusqu’ici, de l’aveu même de M. de Fortia. Si l’on ne voit pas que Molière ni sa femme aient démenti le bruit nuisible à tou
ntrat ait été fait en cachette ; et, s’il était vrai, d’ailleurs, que Molière et sa femme eussent été mariés un peu mystérieuse
ion. Les omissions ou transpositions de noms de baptême, commises par madame Molière , sont des erreurs, des inadvertances communes mêm
et il ne faut pas aller loin pour en trouver un : la famille même de Molière nous offre celui de la femme d’un Robert Poquelin
acteur de l’acte ; un faux qu’il aurait fallu répéter chaque fois que madame Molière aurait contracté comme épouse ou comme mère ; un
pé de cette tradition constante, universelle, qui fait de la femme de Molière la fille du comte de Modène et de Madeleine Béjar
n découvre pas le plus léger vestige dans ces écrits contemporains de Molière , où plusieurs détails de sa vie privée sont mis a
ude gratuitement criminelle, cela est déjà invraisemblable ; mais que Molière , qui était certainement informé de la véritable n
qui était certainement informé de la véritable naissance de sa femme, Molière , dont la raison et la probité ne sont pas plus co
puis pas ne pas me décider pour l’opinion qui est la plus favorable à Molière . Faut-il que je m’excuse d’avoir interrompu, par
’avoir interrompu, par cette longue discussion, le récit de la Vie de Molière  ? La science des d’Hozier et des Chérin a souvent
ifie notre patrie. Quels que fussent les vrais parents de la femme de Molière , son mariage avec elle fut pour lui une source de
mille dangers qu’elle craignait trop peu pour s’en garantir beaucoup. Molière , né tendre et mélancolique, avait donné tout son
de ce qui est que de ce qu’elle invente ? Mari trompé ou non trompé, Molière ne pouvait manquer d’être malheureux ; et il le f
terre, femme de Monsieur. Quand le roi et Madame firent cet honneur à Molière , il y avait deux mois au plus que Montfleury avai
: Montfleury n’est point écouté à la cour ; il aurait pu ajouter : et Molière y est estimé. Son second enfant fut une fille : e
es dont on prétendait que sa mère était fille. Le troisième enfant de Molière eut pour parrain Boileau de Puimorin54, frère de
s est ignorée : on sait seulement qu’elle est antérieure à la mort de Molière . Sa fille, le seul enfant qui lui ait survécu, ét
oururent sans postérité. Après la mort de cette fille, il ne resta de Molière que des collatéraux, dont les derniers, les derni
de l’Académie Française, du 24 août 1769, où fut couronné l’Éloge de Molière , par Chamfort. L’admiration contemporaine, toujou
nités, et de le récompenser par des paroles plus précieuses que l’or. Molière avait des droits particuliers à sa bienveillance.
ler ainsi, du faible pour tous ceux qui contribuaient à ses plaisirs. Molière approchait de sa personne comme un de ses domesti
re un chef-d’œuvre60. Il faisait plus ; il estimait, il affectionnait Molière , et il entrait avec vivacité dans ses intérêts, j
. Tandis que Louis XIV ne trouvait pas au-dessous de lui de donner à Molière des marques de bienveillance et de considération,
vengeant un serviteur qu’il aimait. Quant à l’homme qui osa mépriser Molière , c’était un sot ou un fanatique, ou tous les deux
arvenue, et qui avait témoigné son mécontentement de l’affront fait à Molière , prit soin, dans une autre occasion, de le venger
ts-de-chambre, qui auraient cru déroger en faisant le lit du roi avec Molière , répugnaient encore davantage à manger avec lui à
re davantage à manger avec lui à la table du contrôleur de la bouche. Molière , qui s’était aperçu plusieurs fois de leurs insol
l’heure de son petit lever : On dit que vous faites maigre chère ici, Molière , et que les officiers de ma chambre ne vous trouv
nuit 63. Alors le roi découpe sa volaille, et, après avoir ordonné à Molière de s’asseoir, il lui sert une aile, prend l’autre
ées de la cour. Vous me voyez, leur dit le roi, occupé à faire manger Molière , que mes valets-de-chambre ne trouvent pas assez
chambre ne trouvent pas assez bonne compagnie pour eux. De ce moment, Molière n’eut plus besoin de se présenter à cette table d
toute la cour s’empressa de lui faire des invitations64. Le cœur de Molière était fait pour l’amitié : lamifié lui faisait qu
uentait aussi beaucoup. Chapelle surtout ne le quittait presque pas : Molière était, après le vin et la liberté, ce qu’il chéri
u ; ils différaient de caractère, d’humeur, de conduite et de régime. Molière , sérieux, grave, réglé dans ses actions et dans s
antés qualités d’un esprit original. Chapelle, de son côté, plaignait Molière de sa mauvaise santé, mais plaisantait des embarr
erie, parle d’un repas au cabaret de la Croix de Lorraine, où il a vu Molière boire assez pour, vers le soir, être en goguettes
il a vu Molière boire assez pour, vers le soir, être en goguettes 67. Molière , de même que Despréaux, pouvait quelquefois s’oub
per, et racontait souvent cette folie de sa jeunesse. Un biographe de Molière ne peut donc se dispenser de la raconter aussi ;
nces romanesques dont Grimarest a la manie de charger tous les siens. Molière avait loué une petite maison dans ce même village
r dans la rivière. Elle n’était pas loin ; et ils y allaient, lorsque Molière leur représenta qu’une si belle action ne devait
signés à supporter le fardeau de la vie. Il est une autre aventure où Molière et Chapelle figurent encore. Elle a pour unique a
res y est bien observée, puisque Chapelle y agit comme un fou, et que Molière s y conduit comme un sage. Le premier avait un vi
e s’asseoir en face de lui dans son carrosse.Un jour, sortant de chez Molière à Auteuil, et chaud de vin comme à son ordinaire,
e gourment, et le cocher fait d’inutiles efforts pour mettre le holà. Molière , qui, de sa fenêtre, voyait cette étrange scène,
e de ce jugement, et fait grâce entière à son valet. Ma foi, dit-il à Molière , je vous suis obligé ; car cette affaire-là m’emb
mon cher ami, tu juges mieux qu’homme de France. Les autres amis de Molière étaient dignes de lui. Il suffit de citer leurs n
censeur utile et approbateur courageux des bons écrivains, avait pour Molière une estime profonde, dont ses vers et ses discour
écrivains qui avaient honoré la France pendant son règne : Sire c’est Molière , répondit-il sans hésiter. Je ne le croyais pas,
n’était qu’un grand poète ! La Fontaine avait deviné tout le génie de Molière , lorsque, à son début, de faibles essais ne le fa
, de faibles essais ne le faisaient encore présager à personne77 ; et Molière prédit l’immortalité de La Fontaine, à qui ses au
s osaient à peine promettre quelques succès viagers. À un souper chez Molière , La Fontaine était accablé de railleries piquante
u’ils lui donnaient) essuya leurs sarcasmes avec tant de douceur, que Molière en eut pitié, et dit tout bas à son voisin, le mu
s moquons pas du bonhomme ; il vivra peut-être plus que nous tous 78. Molière avait dix-huit ans de plus que Racine. Pendant qu
 ; et les mêmes sociétés, les mêmes repas les réunissaient souvent79. Molière , dit-on, avait donné au jeune Racine le sujet et
ait représenter ses Frères ennemis et son Alexandre sur le théâtre de Molière , il autorisa les comédiens de l’Hôtel de Bourgogn
e Duparc, la meilleure actrice tragique de la troupe du Palais royal. Molière ressentit vivement ces procédés peu délicats qui
pas ; cependant je n’en croirai rien, parce qu’il est impossible que Molière ait fait une mauvaise pièce.Molière assistait aux
t qu’on se moque d’eux.Racine eut le mérite assez rare de pardonner à Molière le mal qu’il lui avait fait, et de se montrer équ
l qu’il lui avait fait, et de se montrer équitable à son égard ; mais Molière fut doublement généreux, en oubliant les torts d’
blic, un auteur qui pouvait lui faire craindre un rival. Corneille et Molière , entre qui existait une distance d’âge aussi gran
Molière, entre qui existait une distance d’âge aussi grande qu’entre Molière et Racine, et dont les sociétés, ainsi que les ha
l s’en servait encore plus mal80, accusa Corneille de jalousie envers Molière , à l’occasion du succès de l’Ecole des Femmes 81.
le, s’il faut en croire Segrais, sentant combien il était inférieur à Molière dans la comédie, en était jaloux, et ne pouvait s
soit pénible de le penser, il est aisé de le concevoir. Mais en quoi Molière , avec tous ses succès dans la comédie, pouvait-il
i-même ses pas par un chef-d’œuvre ? Quoi qu’il en soit, Corneille et Molière eurent plus d’une occasion de rapprochement et de
blessé de cette ingratitude, fit représenter Attila par la troupe de Molière . Plus tard, Molière, trop pressé par le temps pou
ratitude, fit représenter Attila par la troupe de Molière. Plus tard, Molière , trop pressé par le temps pour achever Psyché, eu
même de prouver un nouveau talent et d’acquérir une nouvelle gloire. Molière vit donc de près travailler Corneille ; et c’est
’en coûterait, je l’avoue, d’avoir à placer Lulli au rang des amis de Molière , Lulli, dont le caractère vil et les mœurs infâme
s leurs talents pour l’amusement du roi ; mais, plusieurs fois aussi, Molière , dans ses ouvrages, semble laisser échapper quelq
avaient été presque tous ses amants, n’était pas tout-à-fait celui de Molière . Cependant l’entretien vif et brillant de la mode
uivante : « Je me rappelle, dit-il, une particularité que je tiens de Molière lui-même, qui nous la raconta peu de jours avant
Tartuffe de Ninon85. »En tenant l’anecdote pour vraie, convenons que Molière était trop modeste, et félicitons-nous de ce qu’i
d’entendre le récit de Ninon. Malade incrédule ou plutôt désabusé86, Molière n’en avait pas moins pour ami son médecin, qui se
i se nommait Mauvilain.Le roi, les voyant ensemble à son dîner, dit à Molière  : Voilà donc votre médecin. Que vous fait-il ? — 
guéris 87. Ce n’était là malheureusement qu’une saillie sans vérité : Molière ne guérissait pas plus que s’il eût exécuté ponct
our que tout fût singulier dans le commerce qu’ils avaient entre eux, Molière , excommunié par l’église, obtint un canonicat pou
ils dit médecin qui l’aidait à se moquer de la faculté88. J’ai montré Molière dans son ménage, à la cour et avec ses amis. Il m
resque idéale ne devait pas s’élever la représentation d’une pièce de Molière , où, faisant lui-même le principal personnage, il
de ce concours unique de circonstances92 ? Tous les contemporains de Molière en furent frappés, et je n’aurais que l’embarras
es particularités remarquables du siècle d’où nous allons sortir94. » Molière , comme s’il se fût douté que la postérité serait
l’envi pour la détruire. De tous les acteurs de sa troupe, celui que Molière chérit le plus et à qui il donna le plus de soins
aux peu propres à les développer. Pour l’arracher à ce double danger, Molière eut recours à l’autorité du roi : Baron lui fut a
et de trouble dans son ménage, qui n’avait pas besoin de ce surcroît. Madame Molière devint jalouse des bontés de son mari pour le jeu
le s’emporta même un jour jusqu’à lui donner un soufflet.La nature et Molière , ces deux maîtres dont les leçons étaient dans un
si parfait accord, firent de Baron le premier comédien de son siècle. Molière ne se bornait pas à cultiver son talent ; il trav
résenter lui-même, Baron se chargea de sa supplique. Il est vrai, dit Molière , que nous avons joué la comédie ensemble : c’est
hésitant Baron. Je vais lui donner quatre pistoles pour moi, répliqua Molière  ; en voilà vingt que vous lui donnerez pour vous.
ère d’être dans le monde et les habitudes privées, d’un homme tel que Molière . Mais il ne nous a été transmis qu’un petit nombr
mblance achevée du modèle, ne présente du moins rien qui s’en écarte. Molière n’avait pas, il s’en faut, cette gaieté de tempér
jours à ses fables, à moins qu’il ne lui arrivât de ne songer à rien. Molière , dans la société, était sur le terrain même de se
re travaillé que d’après leurs mémoires. C’est le propos d’un ennemi. Molière avait-il si fort besoin qu’on lui indiquât des ri
isans, que de ceux qu’ils venaient étaler eux-mêmes à cette occasion. Molière apercevait, d’un coup d’œil prompt, sûr et pénétr
nner un louis d’or ; je viens vous le rendre. Tiens, mon ami, lui dit Molière , en voilà un autre ; et il s’écrie : Où la vertu
ceux de sa famille. Observateur exact et peintre fidèle de la nature, Molière aimait à éprouver l’effet de ses tableaux sur ceu
redit en ces termes102 ; et un commentateur de ce poète103 ajoute que Molière , un jour, ayant lu à cette servante, pour éprouve
outint que son maître n’avait pas fait cette pièce. Excellent maître, Molière était pourtant, à ce qu’on assure, un maître fort
un discours de Baron, dit : «  Il est dans le goût des compliments de Molière , c’est-à-dire que la satire y est adroitement mêl
acer dans cet emploi d’orateur par le comédien La Grange107. L’âme de Molière semblait être au niveau de son génie : il n’y en
Patin fait plus qu’élever des doutes sur les sentiments religieux de Molière  : c’est un genre d’imputation auquel il fut expos
e sont pas plus chargés d’articles de foi que lui, savoir Chapelle et Molière . » Cependant nous le verrons, à l’article de la m
qui fut un de ses plus beaux ouvrages. Le portrait de la personne de Molière nous a été tracé dans les termes suivans par la f
es bastonnades de la comédie ! »Boileau, en ce moment, ne comprit pas Molière . Ce point d’honneur dont il voulait parler, était
me en chercher un troisième. Quand il arriva, il n’était plus temps ; Molière venait d’expirer. Deux de ces religieuses qui ven
ivit au prélat pour qu’il eût à faire cesser ce pieux scandale118, et Molière fut enterré au cimetière Saint-Joseph. Le jour de
les ordres de l’archevêque. Les libelles calomnieux avaient poursuivi Molière pendant sa vie : les épitaphes louangeuses furent
résenter la tienne ! La douleur un peu fastueuse, un peu théâtrale de madame Molière , fut-elle une douleur sincère ? il est permis d’e
uvage, elle se remaria à un obscur comédien, nommé Guérin d’Estriché. Madame Molière , tant qu’elle fut honorée de ce nom, dont elle ét
rin : le reste de sa vie n’a droit qu’à mon silence123 . La troupe de Molière avait tout perdu. Ses regrets égalèrent sa perte.
ut formée de l’élite de la troupe du Marais et des débris de celle de Molière . Sept ans après, le roi, jugeant qu’une seule tro
ses ouvrages où son talent se soit montré dans toute sa force. Alors, Molière avait fait jouer ses vingt premières comédies,le
ouer ses vingt premières comédies,le Misanthropeetle Tartuffecompris. Molière est né en 1620 ; Boileau, en 1636 ; et Racine, en
e Plaute : Et la perte de l’un dispense au choix de l’autre. Enfin, Molière lui-même s’est servi du même mot dans le même sen
empêche pas de reconnaître. 5. Cette première édition des œuvres de Molière réunies, que je n’ai trouvée qu’à la Bibliothèque
sienne, les moyens d’en donner un qui est incontestablement celui de Molière . 8. Ces variantes, dans la seule pièce del’Étour
ments qui m’aient été fournis, un extrait du registre de la troupe de Molière , tenu par Lagrange. Ce registre, qui indique, jou
ant des recettes, m’a fait connaître au juste quel jour les pièces de Molière ont été représentées pour la première fois, quel
1. Voltaire n’avait pas jugé indigne de lui le rôle même d’éditeur de Molière . C’est en cette qualité, et pour cette même éditi
ur cette même édition de 1734 dont j’ai parlé, qu’il composa laVie de Molière , et les jugements sur sespièces, qui font partie
vant à Brossette, qui se disposait à donner une édition des Œuvres de Molière , avecCommentaires, l’avertissait« d’être bien en
ujours grands admirateurs d’eux-mêmes, nous racontent des courses que Molière a faites sur leurs terres… Il ne faut pas, ajouta
nt la voix, et dit à Kemble : « Fort bien, monsieur, fort bien ; mais Molière  ? que dites-vous de celui-là ? » et Michot crut l
s de celui-là ? » et Michot crut l’avoir atterré du coup. « Oh ! pour Molière , répondit froidement l’Anglais, c’est autre chose
 Oh ! pour Molière, répondit froidement l’Anglais, c’est autre chose. Molière n’est pas unFrançais. — « Comment ! que dites-vou
Molière n’est pas unFrançais. — « Comment ! que dites-vous donc là ? Molière est un Anglais, peut-être ? — Non, Molière n’est
! que dites-vous donc là ? Molière est un Anglais, peut-être ? — Non, Molière n’est pas non plus un Anglais. — C’est fort heure
le plaisir de la comédie, un des plus doux qu’il puisse goûter, créa Molière , et le laissa tomber sur terre, en lui disant : H
le niant que pour le mieux reconnaître, venait de rendre au génie de Molière et à la gloire de la France l’hommage le plus fla
ents précieux, la généalogie de la branche des Poquelin dans laquelle Molière est né. On en trouvera ci-contre un tableau abrég
trouvera ci-contre un tableau abrégé. 19. On pourrait remarquer que Molière signa, tonte sa vie,Jean-Baptiste, et qu’ainsi il
n-Baptiste est appeléesimplement,la Saint-Jean. Santeuil, de même que Molière , fut toujours appeléJean-Baptiste, et son extrait
de baptême porte le nom deJeanseulement. 20. Extrait baptistaire de Molière , tiré des registres de la paroisse Saint-Eustache
ssion, y voit une raison de s’en tenir à la tradition qui fait naître Molière en 1620. Mais, suivantun acte, découvert aussi pa
, dont le nom lui fut donné, et mort à Paris en 1686. Sa liaison avec Molière et son Voyageavec Bachaumont l’ont rendu célèbre.
ter les choses à l’excès. »II paraît qu’il avait entrepris, ainsi que Molière , de traduire en entier le poème de Lucrèce. Il sa
: Il plaît à tout le monde, et ne saurait se plaire, À cet endroit, Molière dit à Boileau, en lui serrant la main :Voilà la p
l’échafaud. 31. Voltaire dit qu’il y avait déjà un comédien appelé Molière , auteur de la tragédie dePolyxène. Voltaire se tr
, auteur de la tragédie dePolyxène. Voltaire se trompe doublement. Le Molière dont il parle n’était pas comédien, et saPolyxène
blia, en 1620, un autre roman intituléla Semaine amoureuse. Le nom de Molière fut aussi porté, du vivant de Poquelin, par un ho
dont j’ai lu quelques méchants vers. Enfin, on voit figurer un autre Molière parmi les danseurs de profession qui exécutaient,
volume deRimes, et quatre volumes de sesAventureset de saPrison. 33. Molière , dit-on, pendant le temps qu’il joua la comédie à
is, auquel était fixé un tronc destiné à recevoir le prix des barbes. Molière s’emparait de ce siège, et se chargeait de faire
iste encore àPézenas ; et l’on croit, dans cette ville, aufauteuil de Molière , comme, à Montpellier, on croit à la robe de Rabe
e de Rabelais. Il existe, à la Comédie française, un autrefauteuil de Molière . Suivant une tradition conservée dans la famille
Molière. Suivant une tradition conservée dans la famille qui, depuis Molière même, a fourni des concierges au théâtre, ce faut
ntituléAventures d’Italie, 1 vol. in-12, Paris, 1699, qued’Assoucy et Molière se rencontrèrent aussi à Béziers. D’Assoucy racon
teur de son plus plat impromptu, n’aurait certainement pas attribué à Molière un couplet d’une de ses chansons, si celui-ci n’e
urut de chagrin, on peut-être même des suites du coup. On conçoit que Molière fut peu empressé de le remplacer auprès d’un maît
Il en fut fait plusieurs autres, dont une, intituléeles Intrigues de Molière et celles de sa femme, est purgée d’une assez gra
ar les mêmes faussetés dont il a rempli son histoire. 38. On cite de Molière un mot facétieux, qui se rapporte à ce temps où i
610, et mort à Paris en 1695. 40. Préfacede l’édition des Œuvres de Molière , donnée par La Grange et Vinot, en huit vol. in-1
elque chose de saillant et d’instructif dans les moindres ouvrages de Molière . » 42. Ces trois farceurs avaient d’abord leurs
into, les Mœurs du Jour, etc., ont été joués seuls. 44. La troupe de Molière jouait les mardis, les jeudis et les samedis, et
48. La troupe italienne partagea aussi cette salle avec la troupe de Molière , qui jouait les mardis, les vendredis et lesdiman
upe de Molière, qui jouait les mardis, les vendredis et lesdimanches. Molière , quoiqu’il eût quelquefois le dépit de voir le pu
fait est attesté par Palaprat, qui eut le bonheur de se trouver avec Molière dans leur société, qu’aimait à réunir chez lui un
s ; il y en avait toujours deux ou trois des meilleurs à nos soupers. Molière en était souvent aussi, mais non pas aussi souven
souvent aussi, mais non pas aussi souvent que nous le souhaitions, et mademoiselle Molière encore moins souventque lui ; mais nous avions to
equel le fameux Poisson brillait tant à l’Hôtel de Bourgogne. Quoique Molière eût en lui un redoutable rival, il. était trop au
, sans oser pourtant l’assurer après quarante ans, d’avoir ouï dire à Molière , en parlant avec Dominico de Poisson, qu’il aurai
comiques, jusqu’aux Sganarelles, qui out été le personnage favori de Molière , quand il ne s’est pas jeté dans les grands rôles
squins et les Martines ont en leur vogue depuis. J’oserais croire, si Molière avait vécu, qu’insensiblement il n’aurait pas fai
t bien étrange de la part d’un homme qui avait étudié les ouvrages de Molière , et s’était exercé dans son art. Palaprat ignorai
olière, et s’était exercé dans son art. Palaprat ignorait-il donc que Molière n’a confié la conduite de l’intrigue à des valets
donc, après cela, des bévues de certaines gens, à qui, pour parler de Molière , il ne manque que de connaître le théâtre, de com
e que de connaître le théâtre, de comprendre la comédie, et de sentir Molière lui-même. 49. Molière, dans l’lmpromptu de Vers
éâtre, de comprendre la comédie, et de sentir Molière lui-même. 49. Molière , dans l’lmpromptu de Versailles, s’étant moqué de
Jules Taschereau, à qui l’on doit une édition des Œuvres complètes de Molière , avec les notes de tous les commentateurs, et une
tous les commentateurs, et une Histoire de la Vie et des Ouvrages de Molière .Ce jeune écrivain n’a pas cru devoir, comme quelq
nt la délicatesse de son esprit et l’honnêteté de son âme. 53. Entre Molière , né en 1622, et sa femme, née vers 1645, il y ava
ède et avec celui qui suit, voulait qu’on mît :De mon peu de lecture. Molière décida qu’il fallait conserver la première façon.
it fort belle, et l’on a prétendu, je ne sais sur quel fondement, que Molière en avait été très épris. En tout cas, elle n’avai
avait été très épris. En tout cas, elle n’avait que vingt ans, quand Molière en avait déjà cinquante. Elle épousa, en 1696, le
olœana de Monchesnay, p. 108.) 57. En 1663, Louis XIV fit comprendre Molière , pour la somme de mille francs, dans les gratific
s, qui vient d’être imprimé par la société des Bibliophiles français, Molière reçut la sienne depuis 1664 inclusivement jusques
tifications de l’année que dans les premiers mois del’année suivante, Molière , mort en février 1673, ne fut point porté sur l’é
672. 58. « Cette troupe,dit La Grange dans sa préface des Œuvres de Molière , était si souvent employée pour les divertissemen
upe de l’Hôtel de Bourgogne. 59. Chacun sait que Louis XIV indiqua à Molière le personnage du chasseur dans Les Fâcheux, et qu
e édition). 61. Telle fut, en effet, la conduite de Louis XIV envers Molière , à l’occasion des critiques violentes que lui ava
’expression abrégée. Voilà pourtant l’homme qu’un ancien biographe de Molière donne pour l’original de ce Philinte, si complais
détestables ! Mais il fallait bien que Chapelle fut Philinte, puisque Molière est Alceste. Molière, Alceste !… En effet, Molièr
fallait bien que Chapelle fut Philinte, puisque Molière est Alceste. Molière , Alceste !… En effet, Molière, homme d’une raison
Philinte, puisque Molière est Alceste. Molière, Alceste !… En effet, Molière , homme d’une raison supérieure et philosophe trop
lieu de les supporter, de les plaindre et de les secourir au besoin ! Molière , qui ne pouvait certes pas croire qu’un homme sen
original ? Est-il rien de plus absurde ? Il est certain toutefois que Molière , amoureux et jaloux d’une épouse coquette, eut oc
ce qu’il y a de vrai, et ce que tout le monde a reconnu, du vivant de Molière , comme depuis sa mort. Le reste est une vision ri
le qui ne mérite pas même d’être combattue. 66. Chapelle, écrivant à Molière (voir Œuvres de Chapelle et de Bachaumont, p. 186
us remarquable dans ce passage, c’est le titre de grand homme donné à Molière par Chapelle, titre qu’on ne décerne guère aux ho
ne décerne guère aux hommes vivants qui en sont le plus dignes. 67. Molière , que bien connaissez, Et qui vous a si bien farcé
res de Chapelle, p. 190. 68. M. Andrieux, dans sa petite comédie de Molière avec ses amis, ou la Soirée d’Auteuil. 69. La ma
ère avec ses amis, ou la Soirée d’Auteuil. 69. La maison qu’occupait Molière à Auteuil, était à l’entrée du village, du côté d
73. Dans ces dernières années, on a réimprimé deux fois la Vie de Molière par Grimarest. Je n’ai point à m’informer des mot
préaux écrivait à Brossette (en 1706) :« Pour ce qui est de la Vie de Molière , franchement ce n’est point un ouvrage qui mérite
on en parle. Il est fait par un homme qui ne savait rien de la vie de Molière  ; et il se trompe dans tout, ne sachant pas même
quelques années plus tard, à ce même Brossette :« La prétendue Vie de Molière est tombée, dès sa naissance, dans un mépris univ
lecteur. »Ailleurs il demande hautement qu’on exclue d’une édition de Molière , à laquelle il promettait de donner quelques soin
M. Chauvelin, maître des requêtes :« Outre que cette prétendue Vie de Molière est pitoyablement écrite, les traits historiques
remplie ont quelque chose de si bas et de si indigne d’un homme comme Molière , que, quand on n’aurait pas, d’ailleurs, que la p
d’avance. Engageant Brossette, qui songeait aussi à écrire une Vie de Molière , à ne rien avancer que sur des témoignages tout-à
agination au-delà des bornes du vrai. L’auteur de la prétendue Vie de Molière a trop consulté notre ami, et trop peu sa raison 
déterminé que Bernier était gassendiste. On a dit très faussement que Molière s’était moqué de lui dans le personnage de Pancra
s pour la première fois. 76. « Boileau ne se lassait point d’admirer Molière … Il disait que la nature semblait lui avoir révél
qui concernait les grands poètes du siècle de Louis XIV ; mais encore Molière , s’associant, pour ainsi dire, au tort de ses con
urd’hui le comte de Saint-Aignan au lever du roi ; mais j’y ai trouvé Molière , à qui le roi a donné assez de louanges, et j’en
de se donner le surnom de M. de Lisle ; ridicule dont on prétend que Molière s’est moqué dans l’École des Femmes. « Je vous de
tée Ninon, en fit sa comédie du Dépositaire. 86. Un contemporain de Molière assure pourtant qu’il n’était pas convaincu lui-m
le temps d’être malade, dit-il, il ne saurait pas mort sans médecin… Molière , ce même Molière, pendant une oppression, s’est f
malade, dit-il, il ne saurait pas mort sans médecin… Molière, ce même Molière , pendant une oppression, s’est fait saigner jusqu
e galant, t. IV, p. 277 et 290. 87. Après les traits sans nombre que Molière a lancés dans ses comédies contre les médecins, i
it généralement que l’Académie, en se privant de l’honneur d’admettre Molière dans son sein, obéit à l’empire de ce préjugé bar
age de La Motte, que, Colbert ayant témoigné son étonnement de ce que Molière n’était pas de l’Académie, et son désir qu’il en
oi qu’il en soit, l’Académie, pour se consoler de n’avoir pu recevoir Molière de son vivant, l’adopta de plusieurs manières apr
e (d’Alembert) a prié l’Académie de vouloir bien accepter le buste de Molière , fait par M. Houdon. La compagnie a, d’une voix u
6 novembre. L’Académie a choisi, d’une voix unanime, pour le buste de Molière , l’inscription suivante, proposée par M. Saurin :
du comédien est absorbée dans la gloire du poète ; mais, du vivant de Molière , l’une semblait égaler l’autre et presque la surp
lui devait tout son talent. De Visé caractérisait ainsi ce talent : «  Molière était comédien depuis les pieds jusqu’à la tête.
u en dire en une heure. »(Mercure galant, t. IV, p. 302 et 303.) 91. Molière jouadans la plupart de ses pièces ; il créa les r
 ;don Garcie ; Éraste, des Fâcheux ;Arnolphe, de l’École des Femmes ; Molière , de l’Impromptu de Versailles ;Moron et Lyciscas,
Psyché ;Géronte, des Fourberieset Argan, du Malade imaginaire. 92. Madame Molière avait un petit travers dont on assure que la trad
, elle s’était fait faire, à l’insu de son mari, un habit magnifique. Molière , entrant dans sa loge avant la représentation, et
z un habit convenable à la situation où vous devez être.On ajoute que Madame Molière en eut beaucoup d’humeur : ce n’est pas ce qu’il
ie, p. 234. Paris, 1663. 94. Œuvres de Segrais, t. II, p. 159. 95. Molière avait confié à Beauval le rôle de Thomas Diafoiru
us, et vous ne dites mot à mon mari. J’en serais bien fâché, répondit Molière  ;je lui gâterais son jeu : la nature lui a donné
à entendre, il était familiarisé avec les lettres latines. 97. Pour Molière , parler peu dans le monde, n’était pas seulement
t raconte, avec sa grace accoutumée, l’impatience que causa un jour à Molière la maladresse on plutôt la stupidité d’un valet q
nt cinquante-quatre. Ainsi, trente mille francs de revenu du temps de Molière , répondaient à plus de cinquante-quatre mille fra
comédien, et il joua d’original tous les premiers rôles des pièces de Molière , qui estimait beaucoup son talent, comme le prouv
les registres avec exactitude. En 1682, il donna, avec Vinot, ami de Molière , la première édition complète des Œuvres de ce gr
a première édition complète des Œuvres de ce grand poète. La veuve de Molière lui avait confié, pour ce travail, tous les manus
génieusement, mais faussement, à Chamfort, en commençant son Éloge de Molière  :« Je n’imiterai pas les comédiens français, qui
ère :« Je n’imiterai pas les comédiens français, qui ont fait peindre Molière sous l’habit d’Auguste.. »Les comédiens en sont i
olœana dont il est l’éditeur, rapporte ainsi le discours de Boileau à Molière  : « Mon pauvre monsieur Molière’, vous voilà dans
’est, à ce qu’on croit, la maison qui porte aujourd’hui le numéro 34. Molière avait demeuré précédemment, 1ºrue Saint-Honoré, v
e le cabinet de tous ceux qui sont particulièrement voués au culte de Molière . 114. Voici de quelle manière La Grange, témoin
4. Voici de quelle manière La Grange, témoin sans doute de la mort de Molière , consigne cet événement dans le Registre qu’il te
cent soixante-treize, sur les neuf heures du soir, ledit feu sieur de Molière s’étant trouvé mal de la maladie dont il décéda e
s tardèrent plus d’une heure et demie, pendant lequel temps ledit feu Molière décéda, et ledit sieur Paysant arriva comme il ve
ieur Paysant arriva comme il venait d’expirer : et, comme ledit sieur Molière est décédé sans avoir reçu le sacrement de confes
chevêque de Paris, Harlay de Champvallon, qui refusait la sépulture à Molière , parce qu’ilétait mort presque sur le théâtre, mo
n-Rival, p. 23 et 24. 118. On a prétendu que, sur ce refus d’inhumer Molière , Louis XIV avait demandé jusqu’à quelle profondeu
nda à une femme qui était celui qu’on portait en terre. Hé ! c’est ce Molière , répondit-elle. Une autre femme, qui était à sa f
ur : Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence ; Et cependant le seul Molière y gît. Leurs trois talents ne formoient qu’un esp
orts, Pour un long temps, selon toute apparence, Térence et Plaute et Molière sont morts. 121. Le grand Condé avait la plus
e sont morts. 121. Le grand Condé avait la plus grande estime pour Molière , et se plaisait infiniment dans son entretien. Gr
prétend tenir de gens qui l’ont, entendu, qu’un jour le prince dit à Molière  : Je vous fais venir peut-être trop souvent, je c
r un valet-de-chambre, je quitterai tout pour être avec vous. Lorsque Molière venait, le prince congédiait tous ceux qui étaien
étaient avec lui, et il était souvent des trois et quatre heures avec Molière . On a entendu ce grand prince, en sortant de ces
de ces conversations, dire publiquement : Je ne m’ennuie jamais avec Molière  ; c’est un homme qui fournit de tout : son érudit
dition et son jugement ne s’épuisent jamais. Voltaire, dans sa Vie de Molière , rapporte les mêmes choses en beaucoup moins de p
s en beaucoup moins de paroles. « Le grand Condé, dit-il, exigeait de Molière qu’il le vînt voir souvent, et disait qu’il trouv
abrégé, une aventure assez extraordinaire, dans laquelle la veuve de Molière se trouva compromiseavant de devenir madame Guéri
connaissait une fille, nommée La Tourelle, qui ressemblait beaucoup à madame Molière . Après avoir feint une négociation plus ou moins
é inutilement de plusieurs moyens discrets pour se faire remarquer de madame Molière , il l’aborda, laissa d’abord échapper quelques re
en propos injurieux, et même par se porter à certaines voies de fait. Madame Molière appela à son secours, et le président fut arrêté.
es nues devant la principale porte du Châtelet et devant la maison de madame Molière . L’arrêt est du mois d’octobre 1675. Thomas Corne
9 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
lier les allusions blessantes qui peuvent devenir fatales à l’auteur. Molière , on le sait, avait ses envieux, et l’orage qui de
qui mérite un examen attentif, nous apprend que les contemporains de Molière ; crurent reconnaître dans Alceste le duc de Monta
connut dans Alceste M. de Montausier et prétendit que c’était lui que Molière avait eu en vue. M. de Montausier le sut et s’emp
eu en vue. M. de Montausier le sut et s’emporta jusqu’à faire menacer Molière de le faire mourir sous le bâton. Le pauvre Moliè
u’à faire menacer Molière de le faire mourir sous le bâton. Le pauvre Molière ne savait où se fourrer. Il fit parler à M. de Mo
elques personnes... » Mais coupons court à ces détails, qui prêtent à Molière un rôle inconciliable avec la noblesse de son car
us parfaitement honnête homme qui pût être ; » il fut même d’avis que Molière lui avait fait trop d’honneur, et ils se séparère
pprendra que c’est d’après les inspirations de Louis XIV lui-même que Molière a pris Montausier pour l’original de son misanthr
thrope. « En considérant, — nous citons M. Rœderer, — la position de Molière , et le plaisir que le roi prenait à diriger son t
, on surprendrait quelques paroles dites à demi voix, pour désigner à Molière ce caractère, qui, bien que respecté au fond du c
serait pas mis en si grands frais de sophismes, pour nous prouver que Molière n’avait eu d’autre but, dans son Misanthrope, que
ans doute il y a là de quoi atténuer la ressemblance du personnage de Molière avec l’original supposé. Mais si nous considérons
it réellement pu servir d’original au rôle d’Oronte. Mais du temps de Molière , « quel homme, » dit M. Bazin, « se serait avisé
Célimène, malgré ses airs d’indépendance un peu compromettants. Et si Molière a réellement emprunté quelques traits à ce type,
t auquel elle assista cachée derrière une jalousie. Mais quel intérêt Molière aurait-il pu avoir à poursuivre de ses satires la
uis de la pièce. On a cru reconnaître dans Clitandre et Acaste, à qui Molière a prêté un genre de fatuité différent, de-Guiche,
es du Misanthrope dans l’entourage même du poète. Ici Alceste devient Molière lui-même ; sous les traits de Célimène, on reconn
auzun, dont les frivoles amours portèrent un coup si cruel au cœur de Molière . En vérité, Molière naturellement froid dans ses
oles amours portèrent un coup si cruel au cœur de Molière. En vérité, Molière naturellement froid dans ses démonstrations, comm
strations, comme tout homme d’une sensibilité véritable et profonde ; Molière , doué de cette mélancolie qui accompagne naturell
ent les consolantes doctrines de Droz, dans son Art d’être heureux) ; Molière , qui de son coup d’œil observateur avait embrassé
re nature humaine et a « pénétré le fond de tant de cœurs cachés18; » Molière , « Dont la gaîté souvent fut voisine des pleurs
. Mais cette ressemblance, n’allez pas l’exagérer. Vouloir identifier Molière avec Alceste serait aussi absurde que de voir Sha
n indice grave des dispositions d’esprit où se trouvait l’auteur ; et Molière ., comme Shakspeare, lorsqu’il conçut l’idée de me
els, une diatribe sociale derrière laquelle se cache l’auteur20 Non, Molière n’est pas Alceste tout entier; car, si parfois il
et précise de la poésie dramatique en général, et de la manière dont Molière a compris son art. IV L’art du poète n’est
er et créer, voilà le rôle du poëte comique ; et tel fut le secret de Molière . « Comme Shakspeare et Cervantès, Molière appart
 ; et tel fut le secret de Molière. « Comme Shakspeare et Cervantès, Molière appartient à cette race de penseurs et de poètes
i faisaient apparaître dans un miroir magique l’image de la création, Molière a évoqué l’homme du xvIIe siècle et les hommes de
er que les procédés du moraliste diffèrent essentiellement de ceux de Molière . M. Sainte-Beuve a marqué ces nuances avec la fin
re. C’est la différence d’Onuphre à Tartufe. La Bruyère, qui critique Molière , ne la sentait pas. Molière lui, invente, engendr
uphre à Tartufe. La Bruyère, qui critique Molière, ne la sentait pas. Molière lui, invente, engendre ses personnages, qui ont b
dramatique dont l’auteur seul a le secret. » Ce n’est pas à dire que Molière n’ait pas pu joindre à ses tableaux quelques trai
Mais qu’on se garde bien de chercher dans chacun des personnages de Molière la reproduction d’un visage unique, une copie: de
de la satire personnelle. Mais qu’est-il besoin de discuter l’art de Molière et de justifier ses procédés par le témoignage d’
appliquer ces; sortes de choses, et voilà de quoi j’ouïs l’autre jour Molière se plaindre en parlant à des personnes qui le cha
es et principalement des hommes de notre siècle», il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu’
cette théorie au Misanthrope. V En partant de ce principe, que Molière n’a point fait des portraits mais créé des types,
iers: qui sont venus s’identifier dans le caractère du personnage: de Molière . Les brusqueries de Montausier, ce culte exagéré
ient un type peu commun, qui n’a pu échapper au regard observateur de Molière . Que le poëte ait en outre emprunté quelques trai
, l’antagoniste de la Fontaine. Non, les originaux n’ont pas manqué à Molière , et s’il ne les a pas copiés, chose incompatible
ère d’universalité. VI Apprécions maintenant la personnalité de Molière dans le Misanthrope. Quoi de plus naturel au poët
et « l’ardeur de ses soucis domestiques a dû porter involontairement Molière à créer des scènes et des situations où il pût le
oulager... Toutefois la ressemblance n’allait pas jusqu’à la copie. Molière a fait un choix dans ses illusions et ses souffra
remarqué, L’École des maris marque l’avènement de la personnalité de Molière dans son propre théâtre. Elle se continue jusqu’a
urt victime de son art .et des déceptions de la vie. On reconnaissait Molière , même de son temps, dans Ariste de L’École des ma
nnée suivante, Armande Béjart devait être sa femme, et bientôt après, Molière mettait dans la bouche de la Climène des Fâcheux
mbrageux. Voyons par quelle succession de circonstances affligeantes, Molière est arrivé à cette amertume de l’âme. En épousant
e d’Armande était loin d’être un indice rassurant pour l’avenir, Mais Molière avait subi le charme et, plein d’illusions, il s’
lles atteintes. La galanterie d’Armande fit du bruit dans le monde et Molière dut en venir à une rupture. On a souvent cité, co
ndément épris, obligé de prendre ombrage de jeunes fats, n’est-ce pas Molière qui a dévié de la ligne de son bonheur en aimant,
ns, ne rappelle-t-elle pas cette autre lettre qu’un lâche fit tenir à Molière pour lui prouver l’infidélité d’Armande 42 ? Ce s
qui la perd, n’est-ce pas l’image de ces pardons toujours inutiles où Molière se sentait entraîné par sa tendresse ? N’est-ce p
our d’avoir poussé un peu loin nos conjectures sur la personnalité de Molière , mais nous répondrons avec M. Taschereau, « qu’il
’est pas permis d’attribuer au hasard la similitude de la position de Molière et de sa femme avec celle d’Alceste et de Célimèn
stoire de son cœur. On l’a dit, Le Misanthrope, c’est le testament de Molière . « Molière, dit F. Génin, voulut une fois épanche
on cœur. On l’a dit, Le Misanthrope, c’est le testament de Molière. «  Molière , dit F. Génin, voulut une fois épancher noblement
ntéressant; c’est le cœur du poëte qui s’ouvre, c’est dans le cœur de Molière que vous lisez sans vous en douter; tout cet espr
le-même; cette fière vertu, rebelle à la passion qui la dompte, c’est Molière , c’est lui qui se plaint, qui se débat, qui s’ind
de bienveillance et de respect46. » Ce qui est impossible, c’est que Molière ne jouât pas avec une tristesse et une brusquerie
, c’était la réalité. « Lorsque vous verrez Le Misanthrope, songez à Molière , à son infortune profonde ; persuadez-vous bien q
ce diamant plaisir 47. » On voudrait se transporter dans ce temps où Molière lui-même, interprétant ses chefs-d’œuvre, raconta
illon, 21 mars 1862. B. VAN HOLLEBEKE. 1. Ch. Louandre, Œuvres de Molière , t. II, p.168. 2. Cette plaisante boutade a été
ée par La Critique de l’Ecole des femmes. – Consulter Bret, Œuvres de Molière , t. II, p.255 3. Note sur le duc et la duchesse
4 et suivantes. 4. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière . – Geoffroy, Cours de littérature dramatique, 2e
ition, 1825, t. I, p. 335. 5. Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière , 2e éditions Paris, Techner, 1857, p. 143. 6. Fl
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, t. VIII, p. 314. — F. Genin, Vie de Molière , p. XXVI. 9. Victor Cousin, La société française
i ces rapprochements dont le caractère d’Alceste a été l’objet depuis Molière jusqu’à nos jours. Dans un ouvrage récent, Montau
ou un misanthrope à la cour de Louis XIV, M. Amédée Roux affirme que Molière a peint Montausier au naturel dans Le Misanthrope
rel dans Le Misanthrope. 10. Bazin, Notes historiques sur la vie: de Molière , 2e éditions Paris, Techner, 1857, p. 143. Aimé-M
raits de femmes, 1854, p. 348. 13. Voir Philarète Chasles, Œuvres de Molière , Notice sur le Misanthrope. 14. Misanthrope, ac
. Boileau, Art poétique, chant III. 19. Auguste Barbier, L’Ombre de Molière , intermède, sc. III. « Le grand contemplateur a
e nouvelle, chant II. — « Beaumarchais était morose, dit Victor Hugo, Molière était sombre, Shakspeare mélancolique. » M. de Lo
rt poétique, chant III. 23. Montaigne, Essais. 24. Louandre, Vie de Molière , p. XXVII – « Molière, dit de Barante, savait app
. 23. Montaigne, Essais. 24. Louandre, Vie de Molière, p. XXVII – «  Molière , dit de Barante, savait approfondir l’homme sans
ableau littéraire du XVIIIe siècle, 8e édition, p.44.) « Une scène de Molière n’est pas un commentaire sur la nature, »c’est la
ns son remarquable ouvrage Port-Royal, 2e édition, t. III, p. 226 : «  Molière n’est rien moins qu’un peintre de portraits, c’es
egardait cet endroit comme un trait indigne d’un si bon ouvrage. Mais Molière avait son original, il voulut le mettre sur le th
on original, il voulut le mettre sur le théâtre. » (Grimarest, Vie de Molière . Paris, 1705, p. 189.) « Molière, a dit Lagrange
ur le théâtre. » (Grimarest, Vie de Molière. Paris, 1705, p. 189.) «  Molière , a dit Lagrange, camarade et ami du grand homme e
et ami du grand homme et le pre­mier éditeur de ses œuvres complètes, Molière faisait d’admirables appli­cations dans ses coméd
savantes et consciencieuses recherches de Beffera. (Dissertation sur Molière .) Voir le portrait d’Armande, dans Le Bourgeois g
De même, juin 1740. 38. Voir la Fameuse comédienne ou Intrigues de Molière et de sa femme, p. 39 ; Mémoires de Grimarest, 31
re et de sa femme, p. 39 ; Mémoires de Grimarest, 31 F. Génin, Vie de Molière . 39. Misanthrope, acte I, sc. II, etc. 40. Ib
43. Ibid., acte V, scènes IV, V et VI. 44. II nous semble entendre Molière , toujours plein de pardons, s’écrier comme Arnolp
inte-Beuve et des critiques les plus judicieux. Voir F. Génin, Vie de Molière ; D. Nisard, Hist. de la littérature française, e
Vie des Comédiens ; Paul Lacroix (Biblio­phile Jacob), La jeunesse de Molière , lettre de Félix Delhasse, p.’13; etc., etc. 46.
re, lettre de Félix Delhasse, p.’13; etc., etc. 46. F. Génin, Vie de Molière , p. 45. 47. F. Génin, Ibid. 48. Pour se faire
48. Pour se faire une idée de cette troupe accomplie que dirigeait Molière , on peut consulter L’Histoire du théâtre français
10 (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-
Du monument de Molière . Parmi les écrivains, race assez abandonnée d
ence des Parisiens, qui ont déjà pourtant une rue Molière, un passage Molière , deux cents établissemens Molière, les comédiens
ourtant une rue Molière, un passage Molière, deux cents établissemens Molière , les comédiens français ont consacré un monument
ns français ont consacré un monument de 15,000 francs à la mémoire de Molière . Pour subvenir aux frais de ce monument si hautem
moins que rien; c’est peu. Ce résultat serait presque un affront pour Molière , si Molière n’était pas plus qu’un homme, pas plu
en; c’est peu. Ce résultat serait presque un affront pour Molière, si Molière n’était pas plus qu’un homme, pas plus qu’un dieu
ui est dire moins qu’un homme peut être dans un siècle philosophique. Molière est un fait; c’est la comédie, comme Napoléon c’e
, personne n’a déboursé un petit écu enthousiaste pour le monument de Molière . On aurait tout autant ou tout aussi peu souscrit
u souscrit pour ériger une statue au dieu Mars, ou au demi-dieu Énée. Molière sera forcé de rester immortel sans souscription.
branlante, décrépite, de deux ou trois étages, qui a été habitée par Molière . Il y a vécu, il y a pensé, il y est mort. Cette
e pas. Nous supplierons le cadastre de ne pas abattre cette maison de Molière ; nous l’attendrirons par de beaux vers, de l’éloq
arrêteront respectueusement à quelques pas de distance delà maison de Molière . Nous planterons autour de la maison isolée quelq
ra la grille aux visiteurs étrangers, et leur dira : —Ici, messieurs, Molière appuyait le pied quand il composait; là il pleura
t. — Si les comédiens français avaient ainsi intéressé au souvenir de Molière , peut-être aurait-on répondu à l’appel d’une sous
ires du roi, dès qu’ils ont eu la généreuse pensée de faire connaître Molière à la France par un monument ? Ils ont tout simple
plement ordonné la démolition de la maison placée en face de celle où Molière rendit le dernier soupir. Comme si le monument à
plendide comme le Louvre, pourrait jamais valoir la vieille maison de Molière . Etrange détermination ! Mais demain, si le propr
le propriétaire de cette maison le veut, il abattra ce qui rappelait Molière à la mémoire par la voie la plus sûre, par l’angl
s plafonds et amoncellera en tas les pierres qui étaient la maison de Molière . Ce qui fut son escalier, son abri, son appui, se
ont bien prises : on suspendra une croix pour avertir les passans que Molière est en démolition. Que penserait-on du respect de
onguement leurs colonnes de l’histoire d’un fauteuil où s’était assis Molière lorsqu’il était à Pézenas, n’ont pas eu une ligne
de colère contre la destruction, possible maintenant, de la maison de Molière . A deux cents lieues de Paris le fauteuil où fut
ne maison comme une autre maison. Puisqu’on veut à toute force rendre Molière à la tendresse des affections privées, que ne nou
l’honnête propriétaire de la maison du pilier des halles, le buste de Molière et une inscription indiquent aux passans que c’es
r, pour être détruite, et ce jour n’est pas loin, la maison où mourut Molière , nous aimons à croire qu’il fera partie de la gar
son âge et sa profession, avec ces mots : — Il a vendu la maison de Molière . Le mal est fait : Paris aura le bonheur de joui
r me servir d’une expression qui ne rend pas mon idée. Nous aurons un Molière presque aussi laid qu’un roi de France à cheval.
de de pierre coûtera 20,000 fr. et elle reproduira tout, tout excepté Molière , son regard si intelligent dans le buste de Caffi
n on trouvera un sculpteur juste-milieu qui sculptera , sur le dos de Molière , un habit homérique, et à ses pieds des souliers
es souliers héroïques. Peut-être sortira-t-on d’embarras en élevant à Molière une colonne de granit avec un beau socle en marbr
-vous pas des rues qui portent les noms de Corneille, de Racine et de Molière  ? Encore une millième fois, votre architecture, c
opportunité qu’il y a, selon nous, à bâtir un monument à la gloire de Molière . Nous n’admettons pas de contradiction sur ce poi
t que si nous n’avons pas eu plus de bonnes comédies en France depuis Molière , la faute en est à Molière ou à ses prôneurs excl
u plus de bonnes comédies en France depuis Molière, la faute en est à Molière ou à ses prôneurs exclusifs, à ses admirateurs fo
lé pour l’effroi bien plus que pour l’exemple des écrivains. Le grand Molière , le sublime Molière, le divin Molière ! Avec cett
n plus que pour l’exemple des écrivains. Le grand Molière, le sublime Molière , le divin Molière ! Avec cette massue admirative,
exemple des écrivains. Le grand Molière, le sublime Molière, le divin Molière  ! Avec cette massue admirative, on écrase toutes
comédie, moins il l’écrira. Je sais des poètes autrement inspirés que Molière , je sais des romanciers autrement observateurs qu
spirés que Molière, je sais des romanciers autrement observateurs que Molière , je sais des vaudevillistes de génie autrement ad
ue Molière, je sais des vaudevillistes de génie autrement adroits que Molière à combiner un plan ; d’où vient qu’aucun d’eux n’
ient qu’aucun d’eux n’écrit des comédies? Je vous l’ai dit, parce que Molière est là. Molière empêche, décourage, dévore. Qu’on
eux n’écrit des comédies? Je vous l’ai dit, parce que Molière est là. Molière empêche, décourage, dévore. Qu’on défende aux jou
empêche, décourage, dévore. Qu’on défende aux journalistes de nommer Molière , dans leurs feuilletons, pendant dix ans, et dans
n serez plus aux regrets de n’avoir rencontré personne pour remplacer Molière . Je crois encore, car, si j’ai la critique rare,
eu près bonnes pour leur époque. Excellentes pour le temps, celles de Molière étaient déjà moins une réalité qu’un tableau pour
e, avec Racine on a souffleté Voltaire, avec Voltaire vous savez qui. Molière a été la plus rude latte avec laquelle on ait fus
’ai mon opinion arrêtée sur ce qu’il y a de vrai, de rare mérite dans Molière ; et sur ce qu’il y a d’incomplet en lui. Sans ten
ysan à la coquille. Aristide était peut-être trop juste. S’il eût été Molière , il aurait eu, aux yeux du paysan, le tort de se
11 (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464
nce, comme Voltaire l’a répété d’après Grimarest, auteur d’une Vie de Molière . Elle fut représentée pour la première fois à Par
it excessive, et cette vogue se soutint pendant quatre mois de suite. Molière jouait le rôle de Mascarille ; il se servit d’un
é. » Un vieillard s’écria du milieu du parterre : Courage, courage, Molière , voilà la bonne comédie. Ce vieillard était homm
qu’il était ainsi frappé de la supériorité du nouveau genre tenté par Molière , sur celui dans lequel ses devanciers et lui-même
ur-propre à la vérité qui venait le désabuser. Le triomphe obtenu par Molière sur le ridicule qu’il avait attaqué, n’a rien de
si le faux bel esprit ne fut pas anéanti du coup que lui avait porté Molière , du moins il cessa de dominer, de triompher, d’in
avers qui résistent davantage, et, depuis longtemps, il n’y a plus de Molière pour les combattre. Molière s’était moqué d’une c
e, et, depuis longtemps, il n’y a plus de Molière pour les combattre. Molière s’était moqué d’une classe trop nombreuse, et il
écieuses, en tête de laquelle il mit une préface fort insultante pour Molière , et ensuite, comme pour le maltraiter plus sûreme
nt encore, il traduisit en méchants vers ses Précieuses ridicules. Si Molière avait eu recours à quelque ouvrage pour composer
a conduite du sujet. Dans la pièce de Chappuzeau, comme dans celle de Molière , c’est un homme dont la déclaration d’amour est f
her dans l’œuvre ignoré d’un auteur inconnu le germe d’une pièce dont Molière trou-voit le sujet dans les mœurs de son temps et
s et des mœurs véritables, qui fronde des vices et des travers réels. Molière , dans ses deux premiers ouvrages, avait suivi, co
crédit des personnes qui en étaient les membres ou les appuis. Aussi Molière , pour donner le change à leur fureur, crut-il dev
a faire imprimer pour n’être point gagné de vitesse, et il la dédia à Molière lui-même. Il fallait qu’à cette époque la législa
station. « Je m’y suis résolu d’autant plus volontiers, écrivait-il à Molière , que j’ai vu que cela ne vous pouvait apporter au
e votre pièce a été jouée près de cinquante fois. »On ne voit pas que Molière ait trouvé le raisonnement mauvais, et se soit pl
e : Neufvillenaine ne s’était pas borné à faire imprimer l’ouvrage de Molière  ; il avait mis du sien dans le volume, et s’était
mettait au jour. Charmé du mérite de cette pièce, ainsi que du jeu de Molière dans le rôle de Sganarelle, il avait placé, en tê
édition de Neufvillenaine avec arguments est celle que, du vivant de Molière et longtemps encore après sa mort, ont reproduite
oduite toutes les presses de Paris et de l’étranger. L’insouciance de Molière à cet égard n’a peut-être pas été sans inconvénie
roits où ils ont placé des entractes. La raison n’est pas suffisante. Molière , dans L’Étourdi, avait violé plusieurs fois la rè
enir en entier. Toute foi sur ce point est donc due à son édition que Molière a rendue authentique au moins par son silence. Su
ère a rendue authentique au moins par son silence. Suivant Riccoboni, Molière a pris le sujet du Cocu imaginaire dans un caneva
iccoboni. L’auteur du canevas a indiqué le sujet du Cocu imaginaire ; Molière l’a traité. Ce sujet avait fourni à la vivacité i
elques saillies bouffonnes et quelques lazzis plaisants ; le génie de Molière y a trouvé une suite de situations comiques qu’il
de la différence du mérite : celle-là est énorme ; mais la gloire de Molière n’a pas besoin qu’on lui offre en sacrifice l’obs
delet surtout y avait obtenu de prodigieux succès dont la jeunesse de Molière avait été témoin. Sganarelle, quoique appartenant
imaginaire l’emporte de beaucoup sur celui des précédents ouvrages de Molière . La remarque la plus importante peut-être à laque
peut-être à laquelle Le Cocu imaginaire puisse donner lieu, c’est que Molière , pour la première fois, y fit rire aux dépens d’u
ier genre d’infortune soit une source de comique bien abondante ; car Molière y puisa bien souvent sans la tarir ; et ce qui re
ur le théâtre du Palais-Royal. C’était le premier ouvrage nouveau que Molière donnait à ce théâtre, depuis trois mois que sa tr
ce n’eut point de succès, et ne fut jouée qu’un petit nombre de fois. Molière qui s’était réservé le rôle de Dom Garcie, ne s’e
aux Précieuses ridicules et au Cocu imaginaire, avait soulevé contre Molière la foule des envieux et des détracteurs. Ne pouva
pour témoin, ils essayèrent du moins d’en attaquer le principe. Comme Molière avait rempli le principal rôle dans ses deux dern
rent de louer le comédien aux dépens de l’auteur ; ils convinrent que Molière était un fort bon mime qui, par ses gestes et ses
pable de jamais réussir dans le genre noble et sérieux. Il paraît que Molière eut à cœur de leur donner un démenti : malheureus
qu’avant lui personne n’avait employé cette dénomination. Après lui, Molière est le premier qui s’en soit servi, et l’on peut
Je suis réduit ici à ne pouvoir justifier que le titre de la pièce de Molière . Le mélange d’héroïque et de comique, fidèlement
é, en général, la comédie héroïque, si nous examinons la manière dont Molière l’a traitée, nous y trouverons peut-être une caus
reurs, par les bienséances de son rang et par les limites du genre où Molière l’a placé, il ne peut produire, il ne produit que
peut produire, il ne produit que des effets équivoques et imparfaits. Molière a transporté dans Le Misanthrope plusieurs passag
e comédie dans une situation comique. Est-il une meilleure preuve que Molière , ayant cette fois mal choisi son genre, avait peu
et exécutées avec art. Aussi, parmi les nombreux auteurs qui, depuis Molière , ont mis la jalousie au théâtre, il en est peu qu
e trait de caractère ou de dialogue : c’était une espèce de mine d’où Molière lui-même avait commencé à tirer de précieux matér
achevé d’exploiter. Don Garcie de Navarre est encore un emprunt que Molière a fait aux théâtres étrangers. Le sujet appartien
n auteur italien, Giacinto Andrea Cicognini, qui a servi d’original à Molière . La pièce de Cicognini, intitulée Le Gelosie fort
ère édition connue est de Pérouse, 1654, et ce fut sept ans après que Molière donna Dom Garcie. J’ai noté, dans le commentaire,
ne époque où Corneille avait mis au jour tous ses chefs-d’œuvre et où Molière se préparait à enfanter les siens. Notice hist
vant le roi et la reine. Partout elle obtint le plus grand succès, et Molière fut complètement vengé de l’échec qu’avait essuyé
té, et la dédia au protecteur de sa troupe, Monsieur, frère du Roi2. Molière avait emprunté à la scène italienne les sujets de
âge, et l’Espagne moderne. Laissons Voltaire dire quelles obligations Molière eut à Térence, et quels avantages il conserva sur
le des maris était une copie des Adelphes de Térence : si cela était, Molière eût plus mérité l’éloge d’avoir fait passer en Fr
nouement de L’École des maris est le meilleur de toutes les pièces de Molière . Il est vraisemblable, naturel, tiré du fond de l
roid, comme César, qui excellait en tout, le lui a reproché. Celui de Molière , dans cette pièce, est plus châtié que dans les a
ens qui y sont assujettis ; et, d’après cela, il est vrai de dire que Molière doit à Térence l’idée première, l’idée fondamenta
tout le reste ne fait que concourir. La fable qui a servi de moyen à Molière pour traiter, pour développer son sujet, appartie
violation même, résulte une grande leçon morale, comme dans L’Avare. Molière a profité de l’idée de Lope de Vega, mais pour la
ssièreté. Je ne sais sur quel fondement des critiques ont imaginé que Molière pourrait bien avoir eu quelques obligations à Dor
d’ailleurs les deux représentations furent tellement rapprochées que Molière n’eût pas eu le temps de s’approprier une seule d
même préjugé littéraire, qui condamne injustement les dénouements de Molière , pris collectivement, vante avec aussi peu de rai
ement de L’École des maris « est le meilleur de toutes, les pièces de Molière  ». Suivant Marmontel, il est « le plus parfait mo
ctions ordinaires, aussi bien que d’en peindre les mœurs habituelles. Molière est le premier qui ait donné à une comédie le tit
des vains efforts du vieillard amoureux et jaloux. Nous avons vu que Molière , depuis Les Précieuses ridicules, premier essai,
ue date véritablement ce qu’on pourrait appeler la seconde manière de Molière , celle où, cessant de copier avec talent, il inve
s les temps et la société du sien. Voltaire dit avec raison : « Quand Molière n’aurait fait que L’École des maris, il passerait
cette fête, donnée, sous de si tristes auspices, le 17 août 1661, que Molière avait composé la comédie des Fâcheux, conçue, fa
à son succès, qui fut complet. Après la représentation, le Roi dit à Molière , en lui montrant le marquis de Soyecourt : Voilà
du récit de ses prouesses en ce genre4. C’est à lui-même, dit-on, que Molière s’adressa pour savoir les termes de vénerie qu’il
e bienséance qui marquait toutes les actions et toutes les paroles de Molière . C’est traiter la chose bien sérieusement. M. de
icule ; et si quelque chose était propre à éloigner de lui l’idée que Molière l’eût choisi pour modèle, c’était sans doute le s
s une erreur que d’autres ont répétée, en disant que Desmarets, avant Molière , avait fait paraître sur notre théâtre un ouvrag
Fâcheux sont des extravagants tels qu’on en rencontre dans le monde. Molière est donc le premier qui ait fait parmi nous une p
étendent ou enrichissent le domaine des arts. Loin d’en tirer vanité, Molière s’en excuse : s’il n’a fait que des portraits au
eux un modèle à imiter. Comme, avec tout le loisir qui avait manqué à Molière , ils n’avaient rien du génie par lequel il y a su
remière pièce à tiroir ; ils furent aussi la première comédie-ballet. Molière , dans son Avertissement, explique comment l’idée
vention, née du hasard et de la nécessité, eut beaucoup de succès, et Molière , par la suite, en fit usage toutes les fois qu’il
elativement aux Fâcheux. Cet écrivain, sincère admirateur du génie de Molière , mais plaisamment dominé par l’idée que ce grand
isirs. Riccoboni a beaucoup mieux fait que de contester sans raison à Molière ce qu’il appelle l’idée et le motif de l’action
re ni plus forte, ni plus soutenue, ni plus développée qu’elle l’est. Molière , qui n’avait eu besoin de personne pour imaginer
onc la scène de Caritidès ; mais Chapelle l’exécuta si froidement que Molière n’en put conserver un seul mot et fut obligé de l
des pièces de son ami ; et Chapelle ne s’en défendait pas assez bien. Molière , justement impatienté, lui fit dire par Boileau,
us sérieusement cette opinion fausse et ridicule, s’il ne voulait que Molière lui-même entreprît de la détruire, en montrant ce
ontaine avait été des premiers à sentir et à reconnaître le talent de Molière . Ces deux génies étaient de même trempe : c’est p
l’être par leurs plus illustres contemporains. On se rappelle ce que Molière disait en parlant de Racine et de Boileau qui acc
pas le bonhomme. On va voir maintenant ce que La Fontaine disait de Molière à une époque où les meilleurs juges ne le considé
r le point d’aller à une assignation amoureuse. » C’est un ouvrage de Molière . Cet écrivain, par sa manière, Charme à présent t
pièce qu’il avait apprise par cœur aux représentations, et la dédia à Molière lui-même, en essayant de lui prouver qu’il ne lui
dice. Après avoir rapporté ce fait, j’ajoutais : « On ne voit pas que Molière ait trouvé le raisonnement mauvais, et se soit pl
n officieux éditeur. » J’étais dans l’erreur. Le privilège obtenu par Molière pour l’impression de L’École des maris, porte ces
er nos Lettres, avec les défenses sur ce nécessaires. » La plainte de Molière mentionnée dans ce privilège, avait principalemen
ont les propres termes de l’avertissement mis en tête de la pièce par Molière . 4. Il avait peu d’esprit et était fort distrait
nier est seul resté au théâtre. 6. Les comédies-ballets, données par Molière , sont au nombre de dix, en y comprenant Les Fâche
dote, peu honorable pour la mémoire de Chapelle et même pour celle de Molière . Elles fondent leur incrédulité sur ce qu’il exis
es deux hommes célèbres, et que Chapelle s’est montré l’admirateur de Molière jusqu’à lui donner, dans une lettre qu’il lui écr
12 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
du nouvel éditeur Cette édition nouvelle des Œuvres complètes de Molière est enrichie de plusieurs morceaux littéraires im
municative, et la vérité d’observation, rappelle le plus l’inimitable Molière , M. Picard, a bien voulu se charger d’écrire la v
icard on lit une histoire abrégée, mais suffisante, de la troupe dont Molière était le chef, et dont il suivit les diverses for
nnages de chaque pièce, on a placé le nom des acteurs de la troupe de Molière qui ont rempli, ou, pour employer une expression
ndication fidèle complète l’histoire de la troupe comique dirigée par Molière . Enfin quelques annotations indispensables ajouté
n petit nombre d’expressions vieillies, qui ont dû être employées par Molière , parce qu’elles étaient, à l’époque où il écrivai
a familiarité de la conversation. La tâche de l’éditeur des Œuvres de Molière a été rendue très difficile par l’incorrection pr
 ; et pour prouver cette assertion je n’ai besoin que de l’expliquer… Molière ne s’est jamais occupé de donner une édition de s
besoin s’en faisait sentir. Ce n’est qu’en 1673, année de la mort de Molière , que ses œuvres furent réunies, en partie du moin
 ; mais ils ne dirent pas qu’elle eût été faite sur des manuscrits de Molière , ou sur des exemplaires corrigés de sa main… C’es
ion, comparée aux éditions originales. N’ayant point pour le texte de Molière ce respect que cent cinquante ans de culte rendu
rticuliers se sont naturellement portés sur la correction du texte de Molière . Le travail scrupuleux de M. Auger nous a servi d
plupart de celles qui l’ont précédée. Léon Thiessé . Notice sur Molière On voit dans l’étroite rue de la Tonnellerie
, qui se distinguait parmi ses camarades, changea son nom en celui de Molière , qui avait été déjà porté, mais sans éclat, par u
struire les hommes en les délassant de leurs travaux ? Tel était chez Molière le goût de la comédie, qu’à la tête d’une troupe
au métier, s’il s’exerçait encore comme dans le dix-septième siècle ! Molière avait recueilli à Paris un grand nombre de scènes
dre celui d’improvisateur. Les titres de quelques-unes des farces que Molière composa en voyageant dans la France ont été soign
e pour le théâtre ; cette passion était légitimée par un beau talent. Molière avait eu l’occasion de la connaître dans son voya
approcher. La troupe qu’ils avaient rassemblée arriva à Lyon en 1653. Molière était âgé de trente-trois ans : il débuta devant
n auteur, et cependant il disparaît presque dans la gloire immense de Molière . Il faut avoir créé le Tartuffe pour n’être pas f
ir composé L’Étourdi. La faveur publique se déclara pour la troupe de Molière dans la cité de Lyon. Une société rivale, ne pouv
ans la ville de Béziers, où devaient se tenir les états de Languedoc. Molière se vit chargé de la direction de tous les diverti
el exquis, cette délicieuse naïveté, qui caractérisent le dialogue de Molière . Le prince de Conti fut frappé des beautés de l’o
à l’auteur la place de secrétaire de ses commandements. Heureusement Molière refusa cette faveur ; il était dévoué au théâtre,
rité ! Lorsque certains exemples frappent nos regards, et qu’on relit Molière , on est convaincu que rien n’est plus héréditaire
ans Le Misanthrope. Après avoir parcouru le Dauphiné et la Normandie, Molière , fatigué de cette vie aventureuse, tourna ses reg
 1658, dans la salle des Gardes du vieux Louvre, qu’on avait décorée. Molière , après la tragédie de Nicomède, adressa au roi un
 ; il donna sur-le-champ à la troupe l’ordre de s’établir à Paris, et Molière fut installé dans la salle du Petit-Bourbon, à l’
ire observer qu’en y plaçant les rôles de valets sur le premier plan, Molière avait cédé à une sorte de tradition : c’était pre
e et de Térence ont enfanté les valets de Scarron, de Corneille et de Molière  : les Daves sont pères des Mascarilles. Ces perso
que les originaux de cette famille de convention ont été épuisés, et Molière lui-même ne les admit jamais dans ses pièces impo
issa échapper à la seconde représentation des Précieuses : « Courage, Molière , voilà la bonne comédie ! » Le temps a confirmé c
e action, pour laisser briller la richesse des détails ; c’est ce que Molière a supérieurement accompli. On remarque dans Les F
nts plus comiques que celui du Mariage forcé. On a quelquefois accusé Molière d’avoir sacrifié au goût de son siècle en composa
incesse d’Élide et Les Amants magnifiques. C’est là véritablement que Molière s’est laissé dominer par l’opinion publique : on
, Don Juan est un modèle accompli de scélératesse : c’est par lui que Molière préludait à Tartuffe. La scène de M. Dimanche peu
orps, n’ont pas peu contribué à le guérir de ses nombreux ridicules : Molière peut à juste titre s’appeler le médecin des médec
ouvent présentés sous le point de vue le plus favorable à la musique. Molière dans Amphitryon déploya un nouveau genre de talen
a imité, nous prouve que l’on peut bien faire, et être encore loin de Molière . Le monologue de Sosie et sa lanterne, sa querell
exemple, que dans Les Ménechmes de Regnard. C’est encore à Plaute que Molière doit le sujet de L’Avare, et même les principales
de versifier les pièces en cinq actes, et le public sut mauvais gré à Molière d’avoir dérogé à cet usage. Il est cependant cert
s trop grotesques de la cérémonie. Personne n’était plus en droit que Molière de traduire devant le parterre la manie du bel es
les. Pour rendre le travers des femmes savantes encore plus saillant, Molière s’est plu à leur opposer une jeune personne qui d
nce d’humeur des deux sœurs montre encore une de ces oppositions dont Molière savait si habilement tirer des effets comiques ;
oinette. Cette comédie du Malade imaginaire fut le dernier ouvrage de Molière . Elle suivit de près La Comtesse d’Escarbagnas, p
intéressée que belle-mère injuste. Cette pièce prouve que le génie de Molière était encore dans toute sa vigueur, et que sa mor
érature de nouveaux chefs-d’œuvre. Tels sont les ouvrages qui placent Molière à une si grande élévation : au premier rang nous
rlerons des marques de bienveillance dont le roi combla notre auteur. Molière dans ses écrits est toujours inimitable, et cepen
l’auteur se montre toujours plus ou moins à travers ses personnages. Molière seul, en écrivant, avait le don de s’oublier lui-
vées ; Quoi de plus aimable et de plus vertueux que les amoureuses de Molière  ? et en même temps quoi de plus varié ? Que de nu
même ton ; leur sagesse a un accent différent. Un autre personnage de Molière bien remarquable et bien vrai, c’est la servante,
onde l’aimable fille d’Argan accablée sous une marâtre ! On a dit que Molière ne savait pas dénouer ses pièces : on met en avan
de sel attique. Avec des qualités aussi éminentes on doit penser que Molière se fit plus d’un ennemi, et que sa vie littéraire
pas un accueil plus favorable ; mais comme, dans ce dernier ouvrage, Molière s’attaquait à une coterie puissante, on a lieu de
plus grand écrivain qui eût honoré le siècle, il répondit aussitôt : Molière . Le roi, qui affectionnait Molière, le combla de
le siècle, il répondit aussitôt : Molière. Le roi, qui affectionnait Molière , le combla de distinctions et de bienfaits. Il do
pour le comédien ; le monarque s’en étant aperçu, fit un jour asseoir Molière à sa table, en présence de la cour, et le traita
t, et briguèrent même son amitié. Mais la preuve la plus signalée que Molière ait reçue de la bienveillance royale, ce fut à l’
autorité à ces cabales remuantes. Si le jeu de mots qu’on attribue à Molière dans cette circonstance n’est pas inventé, il fau
utives ne suffirent point pour satisfaire la curiosité des Parisiens. Molière n’avait voulu attaquer que d’une manière générale
de ces génies privilégiés que la postérité environne de ses hommages. Molière peut ouvrir sa maison à ceux qui veulent la visit
aussi des exemples de vertu. Un jour, un pauvre diable d’acteur, que Molière avait entrevu en province, vint le voir à Paris,
nces que son accoutrement rendait assez claires. Lorsqu’il fut sorti, Molière demanda à Baron combien il croyait qu’il lui fall
le lui rapporta. « Où diable la vertu va-t-elle se nicher ? » s’écria Molière en lui en donnant un second. Lorsqu’on le voit ai
iches, pourrait-on lui contester le surnom de contemplateur ? C’est à Molière que la France doit Racine. Ce poète encore bien j
édie à la main ; l’ouvrage n’était pas susceptible d’être joué ; mais Molière pressentit toute la portée de ce génie naissant :
s l’esprit de Racine sur le souvenir du passé. Tel était l’emploi que Molière faisait d’une fortune considérable : il avait env
équenter. On connaît les soupers d’Auteuil, tantôt dans l’ermitage de Molière , tantôt dans celui de Boileau ou de quelque autre
trer dix siècles et dix nations. Rien ne devait manquer au bonheur de Molière  ; comblé des faveurs de la fortune et de la renom
esse humaine ; il ne suffit pas de connaître un écueil pour l’éviter. Molière , âgé de plus de quarante ans, avait eu l’impruden
philosophe les conséquences de sa faute. La Constitution physique de Molière pouvait seule soutenir son courage contre des épr
cipal rôle. À la quatrième représentation, au moment de la cérémonie, Molière , en prononçant le mot Juro, fut pris d’un vomisse
ans. Il fallut un ordre de Louis XIV pour faire obtenir aux restes de Molière un coin de terre ; l’archevêque de Harlay, obligé
préjugés contre les comédiens, aurait mis obstacle à la cérémonie, si madame Molière ne l’eût apaisée en lui jetant de l’argent. C’est
e à sa gloire ; il manquait à la nôtre3. Histoire de la troupe de Molière . Acteurs et actrices de la troupe de Molière
ire de la troupe de Molière. Acteurs et actrices de la troupe de Molière . Béjart aîné, fondateur de l’Illustre Théâtre
rvé), sa sœur. Béjart (Armande), sœur des deux précédentes, femme de Molière . De Brie (Mademoiselle). Beauval (Mademoiselle)
Béjart l’aîné faisait, ainsi que son frère, ses deux sœurs, Duparc et Molière , partie de l’illustre théâtre. Cet acteur était b
ces de ce nom, prit fort jeune l’état de comédien. Il fut camarade de Molière dans la province, et revint avec lui à Paris en 1
eurs épées avec la sienne, et les rabattant, l’une lui piqua un pied. Molière , qui, peu de temps après, donna sa comédie de L’A
s années en province dans différentes troupes, et enfin dans celle de Molière . Il suivit le dernier à Paris, lorsqu’il vint s’y
vie, lui accorda sa grâce, et lui permit de rentrer dans la troupe de Molière , qu’il quitta en 1664 pour passer dans celle de l
s de romans, comédie en un acte, non imprimée, août 1667. L’Ombre de Molière , comédie en prose, en un acte, 1674. Timon, comé
u’à sa mort, arrivée le 2 avril 1713. F. Boiron, dit Baron. «  Molière , dit Grimarest, était continuellement occupé du s
flatte qu’il ne trouvera point mauvais que je dise comment il excita Molière à lui vouloir du bien ; c’est un des plus beaux e
la suite qu’elle a du rapport à quelques particularités qui regardent Molière . Pendant que cette nouvelle troupe se faisait val
me, n’ayant aucune ressource, et connaissant l’humeur bienfaisante de Molière , alla le prier de lui prêter son théâtre pour tro
ns ces trois représentations lui servît à remettre sa troupe en état. Molière voulut bien lui accorder ce qu’elle lui demandait
héâtre, le lieu était si rempli que la Raisin fit plus de mille écus. Molière , qui était incommodé, n’avait pu voir le petit Ba
ette comédienne qu’il irait chez elle ; mais la partie fut rompue par Molière , qui lui dit de venir souper avec lui. C’était un
ccueil comme la fortune de Baron, qui ne fut pas plus tôt arrivé chez Molière , que celui-ci commença par envoyer chercher son t
leur que l’habit fût propre, complet, et fait dès le lendemain matin. Molière interrogeait et observait continuellement le jeun
té. Le tailleur lui dit qu’il fallait descendre dans l’appartement de Molière pour le remercier. « C’est bien mon intention, ré
du contraire, il descendit, et fit un compliment de reconnaissance à Molière , qui en fut très satisfait, et qui ne se contenta
tât en si mauvaises mains. Ce fut cette fâcheuse situation qui toucha Molière  ; il s’applaudit d’être en état de faire du bien
si favorable d’assurer sa troupe, en y faisant entrer le petit Baron. Molière lui demanda ce que sincèrement il souhaiterait le
sance de toutes les bontés que vous avez pour moi. — Hé bien, lui dit Molière , c’est une chose faite ; le roi vient de m’accord
nt de m’accorder un ordre pour vous ôter de la troupe où vous êtes. » Molière , qui s’était levé dès quatre heures du matin, ava
vier, elle entra toute furieuse le lendemain matin dans la chambre de Molière , deux pistolets à la main, et lui dit que s’il ne
it que s’il ne lui rendait son acteur elle allait lui casser la tête. Molière , sans s’émouvoir, dit à son domestique de lui ôte
; les pistolets lui tombèrent des mains, et elle se jeta aux pieds de Molière , le conjurant, les larmes aux yeux, de lui rendre
là son ordre. » Raisin, voyant qu’il n’y avait plus d’espérance, pria Molière de lui accorder du moins que le petit Baron jouât
ât encore trois jours dans sa troupe. « Non seulement trois, répondit Molière , mais huit, à condition qu’il n’ira point chez vo
quel elle voulut faire un établissement près de l’Hôtel de Bourgogne. Molière , qui aimait les bonnes mœurs, n’eut pas moins d’a
1671, par le rôle de l’Amour dans Psyché. L’année même de la mort de Molière il joua Le Misanthrope. Après la mort de Molière,
e même de la mort de Molière il joua Le Misanthrope. Après la mort de Molière , il passa dans la troupe de l’Hôtel de Bourgogne,
province. La réputation de madame Beauval ayant percé jusqu’à Paris, Molière obtint un ordre du roi pour la faire passer au th
la suivit ; tous deux y furent reçus. Comme c’était un faible acteur, Molière étudia son peu de talent, et lui donna des rôles
a comédie du Malade imaginaire, qu’il joua supérieurement. On dit que Molière , en faisant répéter cette pièce, parut mécontent
s, et vous ne dites mot à mon mari ? — J’en serais bien fâché, reprit Molière , je lui gâterais son jeu ; la nature lui a donné
e meilleures leçons que les miennes pour ce rôle. » Après la mort de Molière , Beauval et sa femme passèrent, en 1673, à l’Hôte
Brie (Edme Wilquin) s’engagea à Lyon avec sa femme dans la troupe de Molière , et le suivit à Paris. Il joua au Palais-Royal, e
suite rue Mazarine. Si l’on s’en rapporte à l’auteur de la Lettre sur Molière et les comédiens de son temps, de Brie succéda à
les rôles de Gros-René. On ajoute qu’il était grand bretteur, et que Molière ne l’aimait pas. Il mourut en 1676 ; il avait épo
ue cette société avait formé de s’établir à Paris n’ayant pas réussi, Molière , qui en faisait partie, proposa à ses camarades d
fut acceptée de la plupart de ses camarades. Plusieurs années après, Molière retrouva Duparc, qui prit le nom de Gros-René, à
t à la tête d’une troupe de province, lorsqu’il se joignit à celle de Molière , qui, peu de temps après, vint à Paris, et y obti
eilleurs acteurs de la troupe du Palais-Royal, et ce fut pour lui que Molière composa le rôle de Tartuffe. Cet acteur avait des
al, entre autres celui de Tartuffe. Plusieurs années après la mort de Molière , tourmenté par la goutte, il se retira à la campa
ans. L’Espy. L’Espy, frère de Jodelet, entra dans la troupe de Molière en 1659, et y resta jusqu’en 1663. On ne sait pas
Amiens, comédien dans une troupe de province, s’engagea dans celle de Molière  ; il débuta en 1658, au théâtre du Petit-Bourbon,
une taille médiocre, avec assez d’embonpoint. M. Vinot, ami intime de Molière , et La Grange, son camarade, donnèrent une éditio
préface qui est au commencement de ce livre est de leur composition. Molière avait cédé à La Grange l’emploi d’orateur de la t
cours et dans toutes ses actions. Mais il n’a pas seulement succédé à Molière dans la fonction d’orateur, il lui a succédé auss
ayant tout ensemble de l’intelligence et du crédit. » Hubert. Molière , qui reconnut d’heureuses dispositions dans cet a
le former lui-même. Il devint un excellent comédien. Après la mort de Molière , Hubert passa dans la troupe de Guénégaud (en 167
t l’original de plusieurs rôles qu’il représentait dans les pièces de Molière , et comme il était entré dans le sens de ce fameu
rmina à demander à Louis XIV la permission d’entrer dans la troupe de Molière . Le roi, surpris de cette demande, lui donna quel
ns son dessein, et sa majesté y consentit. Il entra dans la troupe de Molière au mois de mai 1662. En 1667 Molière le chargea d
ntit. Il entra dans la troupe de Molière au mois de mai 1662. En 1667 Molière le chargea d’aller avec La Grange, son camarade,
son camp devant la ville de Lille en Flandre, sur la défense faite à Molière et à sa troupe, le 6 août (même année 1667), de j
, le 6 août (même année 1667), de jouer le Tartuffe. Après la mort de Molière , La Thorillière entra à l’Hôtel de Bourgogne, où
c ses deux frères, en 1645, et concourut à former l’illustre théâtre. Molière fit alors connaissance avec elle, et fut reçu dan
les rôles de soubrettes. Elle mourut le 17 février 1672, un an avant Molière . Elle joua d’original le rôle de Dorine dans Tart
s de juin 1675, après une maladie de trois années. Armande Béjart ( Mlle Molière ) Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart, sœu
Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart, sœur des Béjart, épousa Molière au commencement de 166212. Ce mariage fut pour Mo
Béjart, épousa Molière au commencement de 166212. Ce mariage fut pour Molière une source de chagrins sans cesse renaissants. El
ur son mari, et sa coquetterie mettait à bout toute la philosophie de Molière . Ce grand homme a peint sa femme sous le nom de L
u troisième acte du Bourgeois gentilhomme, entre Covielle et Cléonte. Madame Molière était excellente comédienne ; elle avait une voix
e, Léonore dans L’Homme à bonnes fortunes. Après la mort de son mari, Mme Molière épousa Guérin d’Estriché, et continua de briller
sieur de Brie, faisait partie d’une troupe qui jouait à Lyon, lorsque Molière arriva dans cette ville ; il devint amoureux de m
ademoiselle de Brie ; mais n’ayant pu la rendre sensible à son amour, Molière tourna ses vœux du côté de mademoiselle de Brie,
en croire un misérable libelle imprimé en Hollande, l’intelligence de Molière avec mademoiselle de Brie dura jusqu’au mariage d
cet acteur avec la sœur des Béjart ; mais les chagrins domestiques de Molière le ramenèrent à mademoiselle de Brie. Quoi qu’il
que la réputation de mademoiselle Beauval se répandit jusqu’à Paris. Molière obtint un ordre du roi pour la faire passer sur s
le bonheur de plaire au monarque, qui, s’en expliquant nettement avec Molière , lui dit qu’il fallait donner à une autre le rôle
rôle de Nicole qu’elle devait remplir dans Le Bourgeois gentilhomme. Molière représenta au roi que, la pièce devant être jouée
le joua, et le joua si parfaitement, qu’après la pièce, le roi dit à Molière  : « Je reçois votre actrice. » Cependant il parut
rands comiques et les reines-mères dans le tragique. Après la mort de Molière , elle passa avec son mari à l’Hôtel de Bourgogne.
ces dans Psyché, mais ne fut reçue dans la troupe qu’après la mort de Molière , au mois de mai 1673. Mlle Duparc. Cette ac
s le nom de Gros-René. Elle s’engagea avec son mari dans la troupe de Molière lorsque ce dernier partit pour la province, et pa
du jeu de théâtre celui de la danse. Mademoiselle Duparc revint avec Molière et sa troupe à Paris, en 1658, et réussit encore
que dans les différentes villes du royaume qu’elle avait parcourues. Molière l’estimait beaucoup : on en trouve la preuve dans
la première scène de son Impromptu de Versailles. Voici le passage : Molière , parlant à Mademoiselle Duparc. Pour vous, madem
, et je ne sais pas pourquoi vous m’avez donné ce rôle de façonnière. Molière . Mon dieu, Mademoiselle ! voilà comme vous disiez
l n’y a point de personne au monde qui soit moins façonnière que moi. Molière . Cela est vrai ; et c’est en quoi vous faites mie
: on la nommait Marotte. L. B. Picard. 1. Œuvres complètes de Molière , publiées avec un commentaire par M. Auger. (Pari
vé dans les registres de Saint-Eustache un acte duquel il résulte que Molière fut baptisé en 1622 ; mais un acte de baptême n’e
on des principaux biographes, dont quelques-uns sont contemporains de Molière . 3. Cette inscription est de Sauvin. 4. Ce Rais
nts. 10. Cette tragédie n’a pas été imprimée. 11. À cette époque, Molière n’avait que seize ans, et ce n’est que sept ans p
vation détruirait les calomnies que Montfleury se plut à répandre sur Molière , lors même qu’on n’aurait pas l’acte de mariage d
e Béjart, qui était la sœur et non la fille de Madeleine Béjart. 12. Molière n’eut qu’une fille dont l’éducation fut négligée
en 1685, elle était donc née en 1620, et elle se serait engagée avec Molière à trente-huit ans (en 1658) : L’École des femmes
jouée en 1662, ce serait donc à une actrice de quarante-deux ans que Molière aurait confié le rôle d’Agnès ? Cela est-il proba
, Avec sa cour si florissante, Et pendant des jours quinze ou trente. Molière privilégié, Comme seul des talents doué, Pour y d
13 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
PRÉFACE La France possède dans Molière un génie spécial et unique qu’elle doit considére
eut opposer sans crainte aux plus éminents poètes des autres nations. Molière est l’auteur comique par excellence : la comédie
rivain, bien examinées, suffît à compléter la poétique de son art. » Molière est le plus légitime, représentant de cet art de
sorte le mythe de la comédie. Voici un peu plus de deux cents ans que Molière est entré dans la postérité. Depuis deux siècles
trés, c’est ce que nous voulons faire connaître par un aperçu rapide. Molière a été de son vivant apprécié à sa juste valeur. T
ut à une représentation de L’Avare. À la fin de sa vie, son goût pour Molière s’étant réveillé, à ce que raconte Dangeau, il se
re, dans le public français comme un moment de fatigue. Les pièces de Molière n’attirent plus un auditoire aussi nombreux ; les
ur relative et cherche à l’expliquer : « On demande, dit-il, pourquoi Molière ayant autant de réputation que Racine, le spectac
s cette raison que donne Voltaire du demi-abandon où tomba l’œuvre de Molière sur notre théâtre n’est pas la seule. Il en est,
t trop de part ». L’observation comique, telle qu’elle s’exerce dans Molière , était trop franche et trop rude pour les Françai
enciés, madrigalisés comme leur en fit Marivaux, Marivaux goûtait peu Molière , qu’il appelait « un peintre de dessus de portes 
appelait « un peintre de dessus de portes ». Cela n’empêcha point que Molière ne conservât de nombreux fidèles parmi tout ce qu
773. Le célèbre acteur tragique Lekain, à l’occasion du centenaire de Molière , en 1773, eut l’idée de rendre un hommage public
dire des dispositions d’esprit d’une partie de la nation à l’égard de Molière . Une autre manifestation en l’honneur du poète c
oète comique fut faite par l’Académie française. Dès 1769, l’éloge de Molière avait été mis au concours par l’Académie qui « le
, dont le discours marque dans la suite des appréciations du génie de Molière . Gaillard, La Harpe, Bailly eurent les accessits.
léta la réparation en plaçant dans la salle de ses séance le buste de Molière dû au ciseau de Houdon. Au dessous du buste on gr
Dès 1670, à l’époque du voyage diplomatique de la duchesse d’Orléans, Molière , encore vivant, est en possession de divertir l’a
rrivent à des imitations plus tolérables, et c’est à l’inspiration de Molière qu’ils doivent ce qu’ils produisent de plus remar
er le chef-d’œuvre de Sheridan : The School for scandal. L’édition de Molière publiée à Londres en 1732 est une des premières é
hacun des chefs-d’œuvre était dédié à quelque grand seigneur anglais. Molière pénétra en Allemagne au moins aussi vite qu’en An
utes les écoles dramatiques de Leipzig et de Hambourg mirent toujours Molière au premier rang, comme le modèle qu’il fallait at
les principaux rôles de son théâtre. L’Italie eut aussi les œuvres de Molière dans sa langue avant la fin du XVIIe siècle. La r
696-1698), quoique imprimée à Leipzig, était destinée à la péninsule. Molière y fut aussitôt accepté comme un de ces génies sup
doni qui le premier porta à la scène la personnalité et l’histoire de Molière , dans la comédie qu’il fit jouer à Turin, en 1751
oy, qu’un Italien ait rendu le premier cet hommage dramatique à notre Molière  ? » Il ne paraît point que Molière ait franchi l
er cet hommage dramatique à notre Molière ? » Il ne paraît point que Molière ait franchi les Pyrénées aussi promptement que le
re, ne songea qu’assez tard à raviver sa veine comique par l’étude de Molière . Moratin, le fils du poète tragique, conçut et pr
comédie espagnole à l’école de la comédie française. Il imita d’abord Molière , il le traduisit ensuite. La Ecuela de los Marido
4 la nation que nos armes n’avaient pu soumettre. Le génie comique de Molière avait triomphé bien plus tôt dans le Nord. En Hol
ines des premières contrefaçons françaises. Le Danemark fut inféodé à Molière . Lorsque Ludwig Holberg essaya de créer une coméd
. Lorsque Ludwig Holberg essaya de créer une comédie nationale, c’est Molière qu’il prit pour modèle. Au delà du Sund, sur le t
cité jusqu’à sept. Ivan Kropotov traduisait une partie des œuvres de Molière en russe, en 1767. En moins de cent ans, la renom
es de Molière en russe, en 1767. En moins de cent ans, la renommée de Molière s’était étendue dans tous les pays où brillait qu
u’elle lui rendit pendant la première période, ne fut pas favorable à Molière . Jean-Jacques Rousseau lui avait été contraire ;
sophe de Genève continuait d’animer ses spectateurs : « Il a manqué à Molière , disait le dramaturge Mercier, que de méditer plu
ldoni son II Moliere, le transformait à sa manière, et faisait parler Molière dans son cabinet comme Mercier parle dans ses pré
et dans ses drames. La violence des passions augmentant, on affubla Molière de la carmagnole. Camille Desmoulins disait dans
la carmagnole. Camille Desmoulins disait dans Le Vieux Cordelier : «  Molière , dans Le Misanthrope, a peint en traits sublimes
ut, comme dit Sainte-Beuve, « un incomparable moment de triomphe pour Molière , et par les transports d’un public ramené au rire
au complet, la Comédie française présentait alors pour les pièces de Molière  : Grandmesnil, Molé, Fleury, Dazincourt, Dugazon,
r comique se multiplièrent. En 1802, Cailhava publiait ses études sur Molière . Plus tard, Népomucène Lemercier démontrait, dans
tique de littérature générale (tome II), que « l’examen des pièces de Molière suffit à compléter la poétique de son art. » Enfi
critique allemand, Wilhelm de Schlegel, se livra contre la comédie de Molière à des attaques qui firent scandale. Il n’a fait g
ançais, ni au Tartuffe, ni au Misanthrope, ni aux Femmes savantes : «  Molière , disait-il, n’a réussi que dans le comique burles
que son inclination, était pour la farce… La réputation classique de Molière maintient ses pièces au théâtre, quoiqu’elles aie
à ces entraînements. Goethe réfutait Schlegel. Son enthousiasme pour Molière débordait dans ses entretiens avec son jeune ami
olière débordait dans ses entretiens avec son jeune ami Eckermann : «  Molière est si grand, disait-il, que chaque fois qu’on le
rsonne en cela n’ose l’imiter. Tous les ans je lis quelques pièces de Molière , de même que de temps en temps je contemple des g
ant par ses traductions que par ses appréciations critiques, revint à Molière par un mouvement de plus en plus prononcé. Il y e
de ce grand génie comique par la nation. Aujourd’hui, les études sur Molière sont suivies en Allemagne avec un zèle égal à cel
gal à celui que nous déployons en France. M. Paul Lindau a publié sur  Molière plusieurs ouvrages distingués. Messieurs C. Humbe
ent son théâtre, ils nous ont plusieurs fois devancés. Le prestige de Molière ne diminuait pas aux yeux des Anglais. On se souv
fête que lui donnaient les comédiens français en 1800, à admettre que Molière appartienne à la France plutôt qu’à toute autre n
univers. » La critique anglaise a toujours été hautement favorable à Molière . En 1828, deux revues qui venaient de se fonder à
qui mérite d’être cité parmi les hommages les plus éclatants rendus à Molière par des étrangers. Celui de la Foreign Quaterly R
gn Quaterly Review est de Walter Scott. Le célèbre romancier proclame Molière le prince des poètes comiques, et, en dépit du pr
données à Londres par Mlle Mars et par des artistes français, jugeait Molière , qui avait fait en grande partie les frais de ces
abnégation patriotique « We certainly have in comedy no name equal to Molière 2 ». disait l’écrivain. Molière n’a point déchu,
ainly have in comedy no name equal to Molière 2 ». disait l’écrivain. Molière n’a point déchu, depuis lors, dans l’opinion du p
résentations à Londres, au mois d’avril 1871 et au mois de juin 1879. Molière fit surtout les frais du répertoire ancien. En 18
pit amoureux 2 fois, L’École des maris 1 fois. Voilà pour quelle part Molière contribuait à maintenir là-bas l’honneur littérai
ouvelles. Mais, quelle que soit la variété des incidents imaginés par Molière , cette incessante répétition ne va pas sans quelq
plan général, et bon nombre des aventures qui avaient été brodées par Molière sur ce canevas fort simple. Aussitôt qu’il aperce
les éveillent encore de tels accès de gaieté ! Si les Anglais goûtent Molière à la scène, surtout quand d’habiles comédiens fra
l provoque en Allemagne. Shakespeare, dont la vie est, comme celle de Molière , pleine d’obscurités irritantes, les absorbe excl
nt. Il suffit à occuper l’érudition britannique. Chez les Américains, Molière est au même niveau que chez les Anglais. Un artic
, M. Colmon, journaliste et voyageur, ont plus récemment établi entre Molière et Shakespeare de piquants parallèles où le génie
int sacrifié au génie de l’autre. En Pologne, en Russie, la faveur de Molière n’a point diminué. On a remarqué, il est vrai, qu
. Paul Lacroix contient la nomenclature des traductions des œuvres de Molière dans toutes les langues, en néerlandais, en danoi
yar, en arménien, en turc, en persan. A Constantinople, non seulement Molière est traduit, mais il est représenté. Un imprésari
éclata un peu avant 1830, ne porta à la renommée et à l’influence de Molière qu’un préjudice passager. Il fut bien moins attaq
nifeste de l’école romantique, Victor Hugo, tout en reconnaissant que Molière est « presque toujours vrai », ne le fait pas fig
ènes comme celle du Pauvre dans Dom Juan. La vérité, c’est qu’au fond Molière s’accommodait malaisément aux théories du romanti
ie ni comédie ; le drame devait remplacer l’une et l’autre. Or, comme Molière s’est maintenu rigoureusement dans les limites du
ntique, elles n’eurent que peu d’effet sur l’opinion, et la gloire de Molière n’en fut pas offusquée. Cette gloire sortit plus
. L’idée de faire de la nouvelle fontaine un monument en l’honneur de Molière fut émise par M. Régnier, de la Comédie française
é, sur les registres de la Comédie française, 2051 représentations de Molière de 1851 à 1870. Les recherches si heureuses de M.
avons, depuis lors, traversé des heures critiques d’où le souvenir de Molière n’a pas été absent. Ceux qui ont assisté à la rep
bardé, le deux cent quarante-neuvième anniversaire de la naissance de Molière . On joua le Dépit amoureux et Amphitryon. Entre
n… En 1873, lorsque vint le deux-centième anniversaire de la mort de Molière , nous étions encore sous le coup des funestes évé
une sorte de jubilé au Théâtre-Italien (salle Ventadour). Un Musée de Molière fut installé dans le foyer du théâtre. Des confér
ce endolorie attesta qu’elle n’oubliait pas son poète. Les études sur Molière ont repris depuis lors avec une ardeur nouvelle,
que l’on ne possède pas une seule ligne de l’écriture authentique de Molière . Nous avons maintenant deux quittances, l’une de
puisse y avoir encore de contestation. Plus de soixante signatures de Molière sont connues. Un recueil périodique spécial, Le M
e qui se produit ou se prépare sur l’auteur comique. La biographie de Molière , qui était presque toute traditionnelle et légend
, des variations du goût et des progrès des études en ce qui concerne Molière , sa vie et ses œuvres, jusqu’à la date où nous pu
t baptisé le 15 janvier 1622. Voici la teneur de l’acte de baptême de Molière , inscrit sur les registres de la paroisse Saint-E
rchand tapissier. Le parrain, Jean Pouguelin était aïeul paternel de Molière . Le véritable nom de cette famille était Poquelin
« Cette maison a été construite sur l’emplacement de celle où est né Molière le 15 janvier 1622. » Il n’y a certitude que cet
vier 1622. » Il n’y a certitude que cette maison ait été habitée par Molière que pour l’année 1637. Un extrait de l’État de la
s d’hôtel, boutique et court, faisant le coin de la rue des Étuves. » Molière en 1637 avait déjà quinze ans. Il est possible sa
ement de domicile soit faite, admettre que le lieu de la naissance de Molière est à ce coin de la rue Saint-Honoré et de la rue
antérieur de deux mois, du 22 février. Du 27 avril au 15 janvier, où Molière est né au plus tard, puisqu’il fut baptisé ce jou
« Ce n’est pas le seul signe de précocité qu’ait donné celui qui sera Molière , dit M. Loiseleur, mais c’est assurément le premi
omplet, assistance de M. le curé et de quatre prêtres porteurs. Ainsi Molière naît à Paris ; il est de la lignée des esprits pa
que qu’ils aient vécu, une netteté et une franchise caractéristiques. Molière , par surcroît, naît tout contre les Halles ; c’es
our à six enfants, dont quatre lui survivaient : Jean âgé de dix ans ( Molière ), un autre Jean, âgé de huit ans, Nicolas, âgé de
t Madeleine Poquelin, âgée de cinq ans. Ce sont les frères et sœur de Molière , qui n’ont pas joué d’ailleurs un grand rôle dans
Elle avait eu deux filles dans cet intervalle, sœurs consanguines de Molière . Ainsi, le futur Molière fut élevé jusqu’à dix an
s dans cet intervalle, sœurs consanguines de Molière. Ainsi, le futur Molière fut élevé jusqu’à dix ans par une mère qui paraît
courte existence de celle-ci ne permet pas, toutefois, de croire que Molière , qui avait quatorze ans lorsqu’elle mourut, ait p
ibles du jeune Poquelin au théâtre semblent dire que c’est par là que Molière enfant eut quelque vue sur le monde de la littéra
x. Ces ornements dénaturent la tradition et présentent la jeunesse de Molière sous un faux jour. Molière fut élevé comme un fil
la tradition et présentent la jeunesse de Molière sous un faux jour. Molière fut élevé comme un fils de famille, et il put all
xterne les cours du collège de Clermont (aujourd’hui Louis-le-Grand). Molière , entré au collège de Clermont à quatorze ans, en
Longueville ; le prince était de sept ans et huit mois plus jeune que Molière  ; plus tard cependant il ne méconnut pas tout à f
e réputation d’originalité. Cela se serait passé en 1640, pendant que Molière achevait sa rhétorique. C’est du moins une tradit
s. On expliquerait ainsi les emprunts d’une nature exceptionnelle que Molière fit plus tard à l’œuvre de son camarade ; il n’au
omire hypocondre ou les Médecins vengés, fait parler ainsi Élomire ou Molière  : […] En quarante, ou quelque peu devant, Je sor
roit ; c’est à ces études qu’on a attribué l’exactitude avec laquelle Molière emploie dans son théâtre les termes du langage ju
théâtre les termes du langage juridique. Mais il est vrai de dire que Molière , quelque autre langage qu’il parle, défie égaleme
t lieu à Narbonne le 13 juin 1642. On a ajouté, mais sans preuve, que Molière rejoignit de la sorte Madeleine Béjart, qui jouai
est la phrase partout citée de Tallement des Réaux :« Un garçon nommé Molière quitta les bancs de la Sorbonne pour la suivre (M
sait dans l’île, sans doute ils se fussent complus à cette image d’un Molière assistant à l’arrestation de Cinq-Mars, comme à c
couverte de la foire Saint-Germain. Là, pendant la durée de la foire, Molière enfant put faire connaissance avec l’Orviétan et
e, dans la préface de l’édition de 1682, a constaté l’inclination que Molière eut, dès ses humanités, pour le poète Térence, et
l, qui avait vingt-deux ans, Bossuet, qui avait dix-huit ans, lorsque Molière en avait vingt-trois. Marie de Rabutin-Chantal ve
e en lui en donnant le moyen. Donneau de Vizé, un autre adversaire de Molière , s’exprimait avec plus de mesure en 1663, dans le
omme font plusieurs biographes, que c’est à cet amour que nous devons Molière . Fontenelle dit la même chose de Corneille : « Un
en, changea de nom, comme c’était le commun usage, et adopta celui de Molière . On ne sait ce qui détermina son choix ; ce nom d
a celui de Molière. On ne sait ce qui détermina son choix ; ce nom de Molière était assez répandu : il avait été porté précédem
m à cette époque, s’appelait Louis de Mollier, qu’on écrivait souvent Molière . On a fréquemment confondu ce dernier personnage
du 23 février 1655 : Je fis chère très singulière Avecque l’aimable Molière … La femme de Molière aussi Et sa fille, ange en r
Je fis chère très singulière Avecque l’aimable Molière… La femme de Molière aussi Et sa fille, ange en raccourci, ce n’est p
sion pour tâcher de le faire changer de résolution ; et il ajoute que Molière , après avoir écouté les représentations de cet am
faute d’accuser les Poquelin de vanité ridicule et de sots préjugés. Molière donnait par la suite raison à ses parents, si l’o
Jean. L’aîné reprit la survivance après la mort de son frère en 1660. Molière n’a jamais cessé du reste, de se qualifier, à l’o
tion du 6 janvier. Nous avons dit déjà que les principaux associés de Molière dans ce projet étaient les Béjart. Le père de ces
HESNE FIEFFÉ Cet acte est du plus haut intérêt pour la biographie de Molière . Il est aussi du plus haut intérêt pour l’histoir
uents, la troupe de Guénégaud, n’était autre que la troupe formée par Molière , et qui, après la mort de son créateur, avait été
aujourd’hui le passage du Pont-Neuf). Or l’origine de cette troupe de Molière ne peut être fixée ni à son installation dans la
e, mais aujourd’hui bien constatée et vérifiée. Pour la biographie de Molière , il fixe le moment où commence réellement la carr
le qui lui est donné dans le contrat de mariage d’Armande Béjart avec Molière . Mais tout cela est trop conjectural. Ce qui est
on Corneille à la butte Saint-Roch, fait jouer le rôle de Dorante par Molière à Rouen ; et d’autres après lui ont été plus affi
éjà insisté sur l’impression que Le Menteur dut produire sur le jeune Molière . « Il est impossible, dit Voltaire, que Molière a
produire sur le jeune Molière. « Il est impossible, dit Voltaire, que Molière ait vu cette pièce sans voir tout d’un coup la pr
que l’on connaît sous ce titre : « - Oui, mon cher Despréaux, disait Molière à Boileau, je dois beaucoup au Menteur. Lorsqu’il
e caractère d’une pure invention. Ne dirait-on pas, en la lisant, que Molière s’est mis à écrire ses grandes comédies au lendem
ait plus avoir sur lui cet effet d’une révélation qu’on lui attribue. Molière s’était élevé lui-même, par degrés, au même nivea
fut pas brillant. L’auteur d’Élomire hypocondre fait dire à Élomire ( Molière ), racontant ces commencements difficiles : Donc,
Les comédiens énumérés dans l’acte sont : Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière , Germain Clerin, Nicolas Desfontaines, Georges Pi
ges Pinel et Madeleine Malingre. C’est la première fois que le nom de Molière apparaît. La signature est « de Molière » ; on ne
a première fois que le nom de Molière apparaît. La signature est « de Molière  » ; on ne connaît point d’autre pièce signée ains
nous venons de citer furent, selon toute apparence, représentées par  Molière et ses compagnons. Deux autres actes, l’un du 1er
En tout huit pièces ; c’est un aperçu du répertoire des compagnons de  Molière . Ce sont, comme vous voyez, toutes grandes tragéd
rôles du héros, que se partageaient Joseph Béjart, Germain Clerin et Molière , étaient des rôles pompeux, solennels, boursouflé
Clerin et Molière, étaient des rôles pompeux, solennels, boursouflés. Molière s’efforçait d’y plier sa nature en dépit d’elle-m
iente, s’il n’étale Le présent qu’il a de ta main. La Béjart, Beys et Molière , Brillants de pareille lumière. M.’en paraissent
eut hésiter entre ces deux années. On s’explique aisément la part que Molière  et ses compagnons avaient eue dans la distributio
nts livres, ainsi qu’il résulte des actes publiés par M. Eud. Soulié. Molière et ses compagnons ne se découragèrent pas. Ils lo
ct, que les représentations de l’Illustre Théâtre purent recommencer. Molière , pour se rapprocher de sa nouvelle salle, alla ha
s fournisseurs n’étaient pas payés ; Jean-Baptiste Poquelin, sieur de Molière , répondant pour tous, fut arrêté et emprisonné au
ntervinrent. François Pommier, qui s’est obligé pour eux, demande que Molière soit maintenu sous les verrous. Un linger nommé D
e De Surlis, se sont retirés. Il reste Germain Clerin, Joseph Béjart, Molière , Catherine Bourgeois et un nommé G. Rabel, qui ap
Boulanger de Chalussay, dans Élomire hypocondre, fait dire à Élomire ( Molière ), racontant les déboires de sa jeunesse : N’accu
tif à ce troisième séjour. La première période de la vie théâtrale de Molière se limite donc certainement à une année et demie,
e donc certainement à une année et demie, et peut-être à deux années. Molière s’y jette à corps perdu. Il est en tête de la tro
ecourir à son père Jean Poquelin, qui du reste ne lui fit pas défaut. Molière ne trouva donc point la voie facile, unie et fleu
un prompt repentir. Une telle conduite n’est pas dans son caractère ; Molière  est l’homme qui sait où il va et qui ne livre rie
us avons écrit l’introduction de notre première édition des œuvres de Molière , on ne savait presque rien sur les pérégrinations
uvres de Molière, on ne savait presque rien sur les pérégrinations de Molière en province. Depuis lors, l’érudition a pris à tâ
stre Théâtre. Parmi les poètes, tombés aujourd’hui dans l’oubli, dont Molière et les Béjart avaient représenté les ouvrages pen
on Artaxerce, qui n’est pas une tragédie à dédaigner. Cela créa entre Molière , les Béjart et le poète bourguignon, des relation
la troupe que le duc aurait secouru la comédienne. Madeleine Béjart, Molière par conséquent, et les autres Béjart, auraient ét
double prénom) quelques lignes qui peuvent servir à fixer l’époque où Molière devint comédien du duc d’Épernon, gouverneur de l
était faite de rattacher plus ou moins légèrement le roman comique de Molière à celui de Scarron. Séduit par ce rapprochement,
arron. Séduit par ce rapprochement, on avait fait glisser un peu trop  Molière à ses débuts dans la bohème pittoresque et trivia
eur du Roman comique c’est quelque idée générale du milieu étrange où Molière allait faire un nouvel apprentissage. Quoique Sca
nous paraîtrait tolérable. Si l’on trouve parfois dans le dialogue de Molière un peu de crudité et de verdeur, on n’en est pas
font tout son bien. » Voilà ce qu’on peut appeler parler sans feinte. Molière exprimera bien les mêmes sentiments dans sa premi
, de sorte que dans cette rudesse même on peut voir une leçon morale. Molière est déjà loin de Scarron, et pourtant il est vrai
n relative à une tragédie de la Thébaïde ou d’Étéocle et Polynice que Molière aurait joué dans cette ville. L’éditeur Bret, en
ait se rattachait naturellement à une autre anecdote d’après laquelle Molière passait pour avoir donné à Racine le sujet de sa
le sujet de la Thébaïde. » Ces quelques personnes d’esprit, ce serait Molière tout simplement. Grimarest raconte l’anecdote dan
Molière tout simplement. Grimarest raconte l’anecdote dans sa Vie de Molière , en 1705. La Grange-Chancel la confirme dans la p
s amis particuliers de M. Racine, que lorsqu’il lit sa Thébaïde, dont Molière lui avait donné le plan, etc. » Voltaire surenché
t donné le plan, etc. » Voltaire surenchérit là-dessus dans sa Vie de Molière . Il fournit de sa propre imagination un prêt de c
Molière. Il fournit de sa propre imagination un prêt de cent louis de  Molière à Racine. Ainsi croissent les légendes, un trait 
voit que Racine destinait d’abord sa tragédie, non pas à la troupe de Molière mais à celle de l’hôtel de Bourgogne ; qu’elle fu
après trois autres pièces. Le jeune auteur impatient porta sa pièce à Molière , qui la joua le 20 juin 1664. Il fit cette premiè
à l’hôtel de Bourgogne comme deux ans plus tard il faussa compagnie à Molière . Il est évident que le poète ne croyait avoir env
théâtres aucun engagement particulier, aucune dette personnelle. Que Molière ait fait représenter une tragédie à Bordeaux en 1
pendant les trois ou quatre années qui suivirent ; mais l’anecdote de Molière poète tragique reste à l’état d’hypothèse pure ;
Madeleine Béjart, et parce qu’ils s’étaient associés aux Béjart et à Molière . « Mais cela n’est pas sûr, objecte M. Brunetièr
s tout à l’heure que l’année suivante Dufresne, Berthelot, Réveillon, Molière , Madeleine Béjart, constituent une même troupe ;
ient à Toulouse vers le mois de juillet. C’est probablement alors que Molière y aurait connu le vieux poète Goudouly, et non, c
e donnerait à croire que Dufresne était le chef de la troupe, puisque  Molière est désigné comme un de ses comédiens. Mais il es
st très probable que les chefs réels de la compagnie étaient toujours Molière et les Béjart, surtout Madeleine. Dufresne fut ch
les comédiens auraient reçu à Limoges. Il en serait resté au cœur de Molière une longue rancune qui lui aurait fait créer, vin
us tard, Monsieur de Pourceaugnac.Il n’est pas douteux, du moins, que Molière  n’ait été à Limoges, soit à ce moment, soit à un
aquelle le conseil aurait délibéré le 8 novembre 1649. Ce n’est point  Molière qui avait adressé cette requête. En janvier 1650,
ait adressé cette requête. En janvier 1650, nouvel acte de baptême où Molière , ou plutôt Jean-Baptiste Poquelin, apparaît cette
(voyez l’article de Jal), qui aura une part si grande dans la vie de Molière , apparaît ici pour la première fois. On a quelque
re, fit vers cette époque partie de la troupe et joua la comédie avec  Molière et les Béjart : « Un jour, dit Tallement, qu’il (
comédie avec Molière et les Béjart : « Un jour, dit Tallement, qu’il ( Molière ) la fut voir à Paris dans sa chambre garnie, une 
côtés difficiles de cette existence, lorsqu’il fait dire à Élomire ou Molière racontant ses pérégrinations provinciales : Nous
contracter de nouveaux engagements, soit pour y prendre des leçons. Molière revint-il à Paris au printemps de cette année 165
vril 1651, faite par Jean Poquelin, fils aîné du défunt, c’est-à-dire Molière . Du 24 octobre 1650 au 14 janvier 1651. Molière e
défunt, c’est-à-dire Molière. Du 24 octobre 1650 au 14 janvier 1651. Molière et les Béjart furent à Pézenas, au service des ét
e 1650 au 14 janvier 1651) » et par la quittance écrite de la main de Molière  et ainsi conçue : « J’ai reçu de Monsieur Pennaut
s des États. Fait à Pézenas ce 17e décembre mille six cent cinquante. Molière . Pour 4000 livres. » Les dépenses du compte ou c
novembre 1885. Elles ont une grande importance pour la biographie de Molière . Elles offrent d’abord le premier autographe conn
phie de Molière. Elles offrent d’abord le premier autographe connu de Molière ayant un caractère absolument authentique ; elles
le même emploi. A la fin de l’année 1651 et au commencement de 1652, Molière et ses compagnons sont à Carcassonne, où se tienn
états du Languedoc. On en a pour témoignage une lettre de Dassouci à Molière , pour s’excuser de la précipitation de son départ
52. C’est en cette circonstance que, peut-être à la recommandation de Molière , il emmena dans son carrosse le musicien Dassoucy
se le musicien Dassoucy, mais sans ses pages. La lettre de Dassoucy à Molière prouve que celui-ci était alors à Carcassonne, et
ssé, selon toute vraisemblance, au commencement de cette année 1653 : Molière avait fait représenter sa première grande comédie
btint un succès considérable. Les auteurs de la préface des œuvres de Molière de 1682 s’expriment ainsi : « Il (Molière) vint à
de la préface des œuvres de Molière de 1682 s’expriment ainsi : « Il ( Molière ) vint à Lyon en 1653, et ce fut là qu’il exposa a
ésulter clairement de ce texte que L’Étourdi fut représenté avant que Molière eût été offrir ses services au prince de Conti, c
crit la date de 1655 pour la représentation de la première comédie de Molière . Il faut donner la préférence à la date indiquée
indiquée assez nettement dans la préface, et que l’ancien camarade de Molière a dû établir avec plus d’attention et de réflexio
lexion. Il est de tradition que Mlle Duparc n’entra dans la troupe de Molière qu’après le succès de L’Étourdi ; son entrée dut
ifficile de trouver place pour la représentation de L’Étourdi à Lyon. Molière écrivain, à en juger par ce qui nous est connu, d
re aux spectacles qu’avait offerts la réalité. La première comédie de Molière , avec sa leste désinvolture, ses péripéties multi
frappent aujourd’hui, n’ont été toutefois ni prévus, ni cherchés par Molière car il est bien évident qu’en empruntant à Nicolo
ien évident qu’en empruntant à Nicolo Barbieri le sujet de L’Étourdi, Molière se proposa uniquement d’écrire une œuvre ingénieu
ule au nouveau théâtre. À partir de 1653, les progrès de la troupe de Molière sont visibles. Elle conquiert une certaine notori
renseignements moins sommaires. La situation est évidemment changée. Molière prend, comme on dit, le haut du pavé. Il est le c
es événements qui ne devaient pas être sans influence sur l’avenir de Molière . Le prince Armand de Conti, généralissime des tro
plaisirs de ce prince, il me donna ce soin. J’appris que la troupe de Molière et de la Béjart était en Languedoc ; je leur mand
je voulus représenter à M. le prince de Conti que je m’étais engagé à Molière  sur ses ordres, il me répondit qu’il s’était lui-
lus juste que je manquasse à ma parole que lui à la sienne. Cependant  Molière arriva et, ayant demandé qu’on lui payât au moins
fit avouer à M. le prince de Conti qu’il fallait retenir la troupe de Molière à l’exclusion de celle de Cormier. Il les avait s
congédier la troupe de Cormier, mais il fit donner pension à celle de Molière . On ne songeait alors qu’à ce divertissement, auq
nais peu de part21. » C’est dans ces circonstances très précises que Molière se retrouva en présence de son ancien condisciple
cause de la différence d’âge que de l’inégalité de condition. Lorsque Molière , grâce à ces caprices de cour que Cosnac explique
se Royale aux hommages de la postérité. Ce qui est certain, c’est que Molière réussit à gagner la faveur du prince, qui lui don
e déclara contre l’auteur de L’École des femmes et de Don Juan ; mais Molière  était alors hors de pages. « Mgr le prince de Co
conséquent, parle en parfaite connaissance de cause des relations de Molière avec le prince. La présence de la troupe à Montpe
permission de la police. M. Brouchoud suppose que ces comédiens sont Molière et ses compagnons27. Les difficultés furent levée
doute, mais on sent bien qu’ils sont retracés après les triomphes de Molière , alors qu’il y avait de l’honneur à l’avoir connu
te et orgueilleuse austérité, disant du mal de lui. Quelque pièce que  Molière dût jouer, Boissat voulait se trouver au nombre d
pies et des scélérats, quoiqu’il fût excommunié. Cette affection pour Molière , cette passion pour le spectacle finit par suscit
e des femmes de distinction et des jeunes personnes à une comédie que  Molière avait composée. Deux ou trois de ces places avaie
donnée par Chorier, et qu’il se serait produit dans une excursion que Molière aurait faite à Vienne à cette époque. Mais cette
on est non seulement hypothétique, mais tout à fait invraisemblable : Molière à dix-neuf ans, n’eût fait que quitter les bancs
e des femmes de distinction et des jeunes personnes à une comédie que  Molière avait composée », ne pourrait s’appliquer qu’à L’
 ; la seconde fois à Pézenas (du 4 novembre 1655 au 22 février 1656). Molière et sa troupe assistèrent à l’une et à l’autre de
du prince. On prétend que Son Altesse offrit ce poste de confiance à  Molière . C’est Grimarest qui l’affirme. Daniel de Cosnac,
ire, et à cause du besoin pressant, que le prince aurait eu recours à Molière . Quoi qu’il en soit, Molière ne songea certes pas
ssant, que le prince aurait eu recours à Molière. Quoi qu’il en soit, Molière ne songea certes pas un instant à sacrifier son i
ou qui avaient été convoqués aux états du Languedoc, et des acteurs. Molière y paraît deux fois. Dans la première partie, il f
imie réduisaient ordinairement leurs adeptes. Dans la seconde partie,  Molière a le rôle de la harengère qui est mise en contras
rd compliment : Je fais d’aussi beaux vers que ceux que je récite, Molière récitait habituellement les vers des Rotrou, des
t terminé honorablement cette campagne. Il est donc très probable que Molière est l’auteur de ce premier récit. Mais, quant au
on doit supposer qu’il est de plusieurs mains. On ne peut soupçonner  Molière d’avoir écrit ces quelques vers qui le concernent
ti à lire ce livre pendant les entr’actes de la comédie. La troupe de Molière partit de Montpellier peu après la clôture des ét
ar La Grange dans son registre. Mais, outre qu’il serait étonnant que Molière n’eût pas profité de son séjour auprès du prince
va à Lyon à peu de temps de là. Il serait vraiment extraordinaire, si Molière venait de remporter cette grande victoire de L’Ét
de ses aventures. Nous avons vu que Dassoucy était en relations avec Molière , et nous avons reproduit une lettre qu’il lui écr
charma le plus (en arrivant à Lyon), dit-il33, ce fut la rencontre de Molière et de MM. les Béjart. Comme la comédie a des char
de dessus, dont je pourrais facilement disposer, je m’embarquai avec Molière sur le Rhône, qui mène en Avignon, où, comme un j
t-il, comme un homme n’est jamais pauvre tant qu’il a des amis, ayant Molière pour estimateur et toute la maison des Béjart pou
comédie avait assez d’appas pour s’accommoder à mon désir, je suivis  Molière à Narbonne. » Mais revenons un peu en arrière. M
ir, je suivis Molière à Narbonne. » Mais revenons un peu en arrière. Molière et ses compagnons arrivèrent à Pézenas au commenc
l’on recevait dans un vestibule les ambassadeurs des États, c’étaient Molière  et ses camarades. Ils demeurèrent à Pézenas penda
ut être complet. En voici trois ou quatre : La Fontaine de Gignac : Molière traversait un jour Gignac. Une source avait été d
es oisifs, les curieux, s’étaient attroupés devant cette inscription. Molière à quelqu’un qui lui en demandait le sens, donna c
savoir, Des ânes de Gignac c’est ici l’abreuvoir. La Valise perdue : Molière passait entre les villages de Belarga et de Saint
mps, elle couvrit de la rotondité de ses jupes l’objet tombé à terre. Molière s’étant aperçu de la perte qu’il avait faite, rev
ézenas, un barbier nommé Gély dont la boutique était fort fréquentée. Molière s’installait dans un grand fauteuil et observait
sée à l’occasion du second centenaire de la mort du poète. Le rôle de Molière dans la boutique n’était pas toujours purement co
moment occupé à calamistrer ses perruques, il fait passer la lettre à Molière , en ajoutant : « Tiens, voilà un monsieur qui la
outant : « Tiens, voilà un monsieur qui la lira bien mieux que moi. » Molière se prête de bonne grâce à cette substitution ; l’
tré Seigné ! Lou paouré magnac mèou ! » Ces exclamations apprennent à Molière qu’il a un peu trop saturé sa phrase de fluide él
de la jeune fille s’éclaircit ; elle respire, elle sourit. Cependant Molière ne borne pas là ses expériences : il entame un au
Ici, nouvelle interruption de la jeune fille, nouveaux gémissements. Molière est obligé d’appliquer un remède au mal qu’il vie
te et s’en retourne comme elle est venue, après une belle révérence à Molière accompagnée de ces mots : « Pla mer cio, moussu. 
n lire que le monsieur de chez Gély !) Autre tradition. La faveur de Molière auprès du prince était telle, dit-on, que non seu
ne, et l’on ne sait ce qu’elle est devenue. La seule chose relative à Molière , consignée dans les archives de Marseillan, c’est
t établi une imposition sur les habitants de ce bourg pour indemniser Molière qui était allé avec sa troupe y jouer la comédie.
, conserve une quittance de la somme de trente livres faite au nom de  Molière par un voiturier qui l’avait conduit, ainsi que t
ivres fut accordées à la troupe par le bureau des comptes. Le reçu de Molière a été retrouvé, en avril 1873, par M. de la Pijar
vint un accord entre les étapiers Dufort et Cassaignes d’une part, et Molière et Madeleine Béjart de l’autre, par lesquels les
Quoi qu’il en soit, sa protection avait été d’une grande utilité pour Molière et sa troupe. Ne disons pas cependant qu’elle ait
dant aux eaux d’Encausse, traversèrent les provinces que parcouraient Molière et ses camarades. Dans leur relation, rien n’indi
e du récit des deux Parisiens mérite d’être retenu, si l’on songe que Molière avait les mêmes tableaux, les mêmes personnages s
en lisant cette page, de ne point penser aux Précieuses ridicules que Molière va nous donner bientôt. Les états de Languedoc s’
et la direction des états. Entre ce 17 novembre et la fin de l’année,  Molière fit représenter sa deuxième comédie : Le Dépit am
t amoureux, la légende, qui cherche à suppléer à l’histoire intime de Molière , absolument inconnue, a placé un petit roman amou
, absolument inconnue, a placé un petit roman amoureux, où le cœur de Molière aurait été vivement engagé. On trouve ce roman ra
ne ou l’histoire de la Guérin 40. Ce livre, dirigé contre la veuve de Molière , bas, graveleux, généralement indigne de foi, ne
ui conserva une amitié tendre, complaisante et paisible, qui reposait Molière des tourments d’une âme naturellement passionnée.
ue à son tour par le dépit, ou flattée par la renommée croissante que Molière acquérait, Mlle Duparc se repentit de ses dédains
a à regagner par ses coquetteries le cœur qu’elle avait rebuté ; mais Molière ne répondit à ses tardives avances que comme Clit
moins permis d’inférer de ce récit que cette époque fut en effet pour Molière un moment d’émotions et de contrariétés amoureuse
tenir pour satisfait de savoir positivement que la seconde comédie de  Molière parut d’abord à Béziers dans les six dernières se
plet, que nous nous dispensons de reproduire ici, il ajoute : « Vous, monsieur Molière , qui fîtes à Béziers le premier couplet de cette
-il pas de l’hiver de l’année précédente, qu’il passa, en effet, avec Molière  ? Il avait des raisons pour ne pas se rappeler tr
es souscrite par Antoine Baratier, à Montélimart, le 18 février 1655. Molière accompagnait-il Madeleine ? La troupe était-elle
; mais il faut pourtant plier. » Les magistrats de Dijon accordent à Molière la permission d’ouvrir son théâtre, à charge de v
rent dans le Midi. En novembre ou décembre, ils étaient à Avignon, où Molière rencontra le peintre Mignard, qui revenait d’Ital
enas le 8 octobre, et qu’elle finit le 24 février 1658. On ne sait si Molière y alla, mais ces réunions attiraient presque invi
Ce petit conflit n’eut d’ailleurs pas de suite. Cependant les amis de Molière , disent les rédacteurs de la Préface de 1682, lui
r André Baron, mort en 1655 ; elle n’appartenait point à la troupe de Molière . Au lieu de Mlle Réjac, il lit : Mlle Béjar ou Bé
sols. Ces représentations avaient-elles été données par la troupe de Molière  ? C’est probable, au moins pour l’une d’elles, pu
ien changée et devenue janséniste comme son frère Conti. La troupe de Molière aurait donc eu un quatrième patronage avant d’obt
e. Cette distribution, selon M. P. Lacroix, serait de la main même de Molière . De la main même de Molière, c’est bientôt dit !
M. P. Lacroix, serait de la main même de Molière. De la main même de  Molière , c’est bientôt dit ! Mais enfin elle est curieuse
CHATEAUNEUF : Phinée. MOLIÈRE : Persée. L’ESTANG : Chœur de peuple. Molière avait d’abord le rôle de Phinée, et Châteauneuf c
elon ? Serait-ce cette Magdeleine de l’Hermite, qui est marraine avec Molière dans le baptême du 6 janvier 1654 à Montpellier ?
t que nous verrons tout à l’heure. Tout en jouant la comédie à Rouen, Molière faisait auprès des personnages qui lui voulaient
D’autres personnes influentes intervinrent certainement en faveur de Molière . Monsieur, frère du roi, qui portait alors le tit
ir l’envie d’avoir une troupe de comédiens et on lui proposa celle de Molière , qui fut admise à faire son essai devant la cour.
on apprentissage, le premier et indispensable succès de son ambition.  Molière avait trente-six ans au moment où il allait trouv
; elle lui attirait une infinité de froissements et de blessures, que  Molière devait d’autant plus vivement ressentir que son é
prince de Conti faillirent compromettre, comme on l’a vu, l’avenir de Molière . Ce qui se passa au château de la Grange avait dû
mais non moins pénibles. C’était enfin une servitude sans trêve, dont Molière garda un amer souvenir. Et il ne suffisait pas d’
de, il était aussi merveilleusement propre à former l’auteur comique. Molière y avait en effet forgé et trempé une à une, pour
lpes ou des Pyrénées. Battre l’estrade, courir la campagne, comme fit Molière pendant douze années, c’était fourrager parmi les
Molière pendant douze années, c’était fourrager parmi les originaux ; Molière put en recueillir une rare et abondante collectio
s grands chemins sa longue et bizarre série de figures caricaturales. Molière , dont le regard scrutateur ne se laissait pas arr
ofonde et essentielle, qui se révélait avec une exubérante franchise. Molière , en effet, ne menait pas ce train de jeunesse vag
ie bien son temps, et s’il perd de vue le soin de sa future destinée. Molière est lent à se produire ; il marche sûrement, mais
yage jette sur son album et dont il fait ensuite des tableaux. Ainsi,  Molière se servira plus tard de ces canevas comiques de s
t donc été inutiles à celui-ci, et sont en réalité perdues pour nous. Molière se forma, se perfectionna comme acteur avec non m
irent accuser d’un peu d’affectation, mais auxquels on s’accoutuma. » Molière acteur accomplit par conséquent, pendant ces anné
r le sculpteur. Il travaille avec eux ; il leur applique ses rôles. «  Molière a le secret, dit un contemporain48 d’ajuster si b
la langue française (1687), par J. H. (Hindret). L’auteur attribue à Molière la prononciation correcte des infinitifs en er su
et qu’il fit prononcer ér, comme un é fermé : acheter une maison. «  Molière , dit-il, prit soin de faire valoir cette réforme,
veut se rendre compte de ces luttes et de ces efforts, les ennemis de Molière , ne seront pas consultés sans profit : on aura un
ène d’Élomire hypocondre, où Le Boulanger de Chalussay met aux prises Molière et les Béjart. Voici comment il fait parler Angél
rent sans doute ni le moindre labeur ni la tâche la moins délicate de  Molière que de renouer sans cesse des liens si sujets à s
se des liens si sujets à se briser. On peut deviner maintenant ce que Molière avait fait pendant ces années préparatoires, et s
es hommes. La troupe, lorsqu’elle rentra à Paris, se composait, outre Molière , de Béjart aîné, Béjart cadet, Duparc, Dufresne,
DES PRÉCIEUSES RIDICULES À L’ÉCOLE DES MARIS Le 24 octobre 1658, Molière et ses compagnons eurent l’honneur de paraître de
la tragédie de Nicomède, de Pierre Corneille. Après la grande pièce,  Molière , qui était bon orateur, s’avança vers la rampe, e
mblée, et ce succès enleva l’autorisation et le titre que sollicitait Molière . La nouvelle troupe eut le droit de s’appeler dés
Lyon, où ils devaient rester jusqu’à la fin du mois de janvier 1659. Molière s’arrangea immédiatement avec les comédiens itali
la scène où la comédie française allait prendre son vigoureux essor. Molière s’établit sans perdre de temps dans son droit, et
hrope est devenu, presque malgré lui, le premier des poètes comiques. Molière donne enfin L’Étourdi comme par un coup de désesp
lève. L’Étourdi ou les Contre-temps obtint un brillant succès, auquel Molière  contribua surtout comme acteur dans le rôle de Ma
Ce premier acteur, dont Loret semble encore ignorer le nom, c’était Molière , qui ne manquait jamais l’occasion de débiter un
mais l’occasion de débiter un compliment et de prononcer un discours. Molière , alternant avec les comédiens italiens sur le mêm
r une époque un peu plus tardive (1672). C’est alors, selon nous, que Molière dut étudier avec le plus d’attention ses voisins
quarante-trois ans. La troupe resta donc composée de onze personnes : Molière , Béjart cadet, Debrie, Jodelet, de l’Épy, La Gran
-Bourbon, quittèrent la France pour s’en retourner dans leur pays, et Molière fixa alors ses représentations aux jours qu’on ap
Ces événements tinrent longtemps la haute noblesse éloignée de Paris. Molière , cependant, maître du terrain qu’il avait si chèr
les circonstances, commencer son œuvre et son office. À l’époque où Molière reprenait pied à Paris, ce qui dominait et floris
é ? Qui sait si la France n’eût pas manqué son siècle de Louis XIV ? Molière conjura le péril. Esprit de la vieille souche gau
de l’Hôtel de Rambouillet assistaient, peut-être sur l’invitation de  Molière , à ce spectacle dont ils faisaient les frais. D’u
oils ». Quant au pétulant marquis de Mascarille, il n’était autre que  Molière lui-même dont Madame de Villedieu, témoin oculair
es. La tradition prétend qu’un vieillard se serait écrié : « Courage, Molière  ! Voilà la bonne comédie ! » C’est tout le parter
que la plupart des biographes déclarent aussi glorieuse que celle que Molière  venait de remporter sur le ridicule : on lit dans
utefois trop éclatant pour qu’une pareille mesure pût être maintenue. Molière , qui savait à quels adversaires il avait affaire,
la certitude que ces lignes rimées ont été lues dès le lendemain par Molière , dont elles auront réjoui le cœur. » « Cet ouvrag
sements les applaudissements de la ville. C’était un grand point pour  Molière , qui se sentit dès lors à l’abri d’un de ces coup
écieuses, La Pompe funèbre d’une précieuse, et cela tout en injuriant Molière , qu’il exploitait, copiait, travestissait, et bie
euses. Peut-être Somaize croyait-il venger sa maîtresse en attaquant Molière . Il n’y eut pas jusqu’à Chapuzeau qui s’avisât de
 » Ni les applaudissements ni les clameurs irritées ne firent dévier Molière de sa route. La victoire était décisive : non pas
venir au vrai, au simple et au naturel. Ce résultat pouvait suffire à Molière . Il se maintint fermement et prudemment sur le te
enfin un auteur. Dans la préface qu’il composa pour la circonstance, Molière s’exprime ainsi : « J’aurais voulu faire voir que
r avec éclat les intentions parfaitement innocentes de sa devancière. Molière , par ce brillant succès, qui avait pris les propo
Monsieur. Le 28 mai, pendant que la cour était toujours dans le Midi, Molière fit représenter, sur le théâtre du Petit-Bourbon,
ire. Après avoir si rudement flagellé l’affectation et la périphrase, Molière  donne une leçon de franche gaieté et de franc lan
der la démonstration, pour ainsi dire, à la critique. On a reproché à Molière de n’avoir pas continué à marcher dans la route o
que le comédien ne se pressât point de s’attirer de nouveaux ennemis. Molière n’était pas encore assez solidement établi pour n
ui restituent le rôle d’amuseur public qu’il n’entend pas abandonner. Molière est un éminent stratégiste : c’est là un des côté
le personnage de Sganarelle, qui succède désormais dans la faveur de  Molière à celui de Mascarille. « Mascarille avait fait so
ateur hardi des Précieuses, Mascarille nous représente la jeunesse de Molière , qui s’en allait tantôt passée. À l’âge de trente
tulant, moins moqueur. Sganarelle est dans ces conditions, et quoique Molière doive bientôt prendre son essor fort au delà de c
te : « Né probablement du théâtre italien, employé de bonne heure par Molière dans la farce du Médecin volant, introduit sur le
uvelle pièce, nommé Neufvillenaine, a parlé avec admiration du jeu de Molière dans ce rôle de Sganarelle : « Molière changeait
arlé avec admiration du jeu de Molière dans ce rôle de Sganarelle : «  Molière changeait vingt fois son visage dans le courant d
t usage et qui paraît aujourd’hui plus honnête que le mot propre dont Molière s’est servi. Neufvillenaine, ce bourgeois inconnu
éfense à tous autres , c’est-à-dire même à l’auteur, de l’imprimer . Molière ne se résigna pas à une spoliation si complète. I
itude ! Qu’on n’en fît paraître des versions inexactes ou défigurées. Molière n’en continua pas moins sa poursuite et gagna son
es. Molière n’en continua pas moins sa poursuite et gagna son procès. Molière avait obtenu d’autant plus facilement gain de cau
x ? On doit maintenant saisir toute la différence native qu’il y a de  Molière à cette famille sobre, économe, méticuleuse, et a
vel auteur comique dont la gloire éclipsera la sienne, et il lègue À Molière le cocuage. Il ne fait allusion qu’à la railleus
s le détail des fêtes magnifiques auxquelles cette entrée donna lieu.  Molière et sa troupe eurent à lutter d’abord contre la co
upe de Monsieur demeura stable. Tous les acteurs aimaient le sieur de Molière , leur chef, qui joignait à un mérite et à une cap
t pas si bien cachés qu’en entrant on n’en aperçoive une partie68 ». Molière avait bien fait de marquer par deux triomphes écl
à coup jetée. La réputation qu’elle s’était acquise et l’habileté de Molière la sauvèrent ; elles lui ouvrirent d’abord les po
r dans le brillant appareil que les Mémoires nous décrivent. Le sieur Molière et sa troupe, appelés pour distraire un instant c
e trois mille livres ; ce fut peut-être aussi dans cette occasion que  Molière obtint la salle abandonnée du Palais-Royal. La tr
oupe de Monsieur y joua Le Dépit amoureux et Le Cocu imaginaire. Mais Molière faisait répéter pour l’inauguration du nouveau th
allant plus loin dans la noblesse et dans l’héroïsme des sentiments. Molière comptait avoir affaire à un autre public et voula
 rivalités et des hostilités nombreuses n’avaient été excitées contre Molière par ses récents succès. Quoique l’intérêt languis
nt. On y voit poindre très visiblement l’idée de la haute comédie que Molière réalisera plus tard. Mais les conditions du genre
se, l’erreur d’un homme d’esprit, un faux pas du jugement si droit de Molière , un retour de sa déplorable passion pour le tragi
e respire. Don Garde nous présage Le Misanthrope, et nous doutons que Molière eût fait l’un s’il n’avait pas fait l’autre. Nous
coups d’essai, pour ainsi dire, coups d’essai qui, pour un autre que Molière , seraient des coups de maître. « II y a un écriva
relle ; il y a une comédie parfaite en son genre ; il y a un théâtre. Molière en fût-il resté là, c’était assez pour être un de
moquer de nous, comme les historiens font trop souvent, que de mettre Molière au nombre des penseurs qui souffrirent en leur te
en leur temps la persécution. » Il n’était nullement dans l’esprit de Molière d’assumer un tel rôle, et il sut parfaitement l’e
eur un des plus grands seigneurs de la cour. La guerre incessante que  Molière soutint contre les travers et les ridicules de so
e Louis XIV deux créations du même temps et du même genre, Colbert et Molière . « Je comprendrais à merveille, disait Charles No
héâtres du monde fût mise au jour sous ce titre singulier : Œuvres de Molière  et de Louis XIV, car cela serait juste et vrai. »
t de Louis XIV, car cela serait juste et vrai. » Il s’agissait, pour Molière , après la chute de Don Garcie, de prendre une rev
’elle avait eue jusque-là. C’est le commencement de la révolution que Molière va accomplir dans son art, c’est le point de dépa
s on y saisit une intention plus haute et un enseignement plus élevé.  Molière s’attaque aux tyrannies domestiques, aux moyens d
ur, où ce personnage essentiel ne figure encore. Les contemporains de Molière  en avaient vu beaucoup moins ; ils en rencontraie
r d’être des veuves, n’appartiennent donc pas seulement au théâtre de Molière , elles appartiennent aussi à l’histoire : leur ca
et d’une portée plus haute qu’il ne nous paraît peut-être à distance. Molière se place au cœur de la famille et combat l’esprit
ller le jouer à Fontainebleau devant les reines et le roi. Cette fois Molière mit lui-même son ouvrage au jour, en le dédiant a
vait pas oublié la comédie. Il avait, quinze jours à l’avance, chargé Molière de lui composer une nouvelle pièce à laquelle on
rs il fallait que la pièce fut conçue, faite, apprise et représentée. Molière fut prêt. Le 17 août, après le repas de midi, les
t sous la feuillée un magnifique théâtre. Lorsque la toile fut levée, Molière parut sur la scène en habit de ville et, s’adress
 encore du reste pour ses reparties ingénues et ses exploits galants. Molière saisit avec empressement l’indication que lui fou
nebleau, on y vit figurer un nouveau personnage, celui de Dorante, et Molière put remercier Louis XIV dans sa dédicace « de l’o
grandir le succès. Pour renchérir sur cette anecdote, on raconte que Molière , ignorant les termes de chasse, alla trouver M. d
temps, pour diminuer le mérite de l’auteur, prétendaient du reste que Molière avait en portefeuille tous ces portraits qui lui
étaient la ressemblance. De Vizé est très explicite sur ce point : «  Molière , dit-il, recevait des gens de qualité des mémoire
aut fonctionnaire a fort bien pu communiquer ce morceau d’éloquence à  Molière , qui l’aurait retouché et mis à point pour le fai
mment il s’exprime sur le compte de son auteur : C’est un ouvrage de Molière  : Cet écrivain, par sa manière, Charme à présent
. On aime à constater que l’un de ceux qui les premiers ont apprécié Molière , c’est La Fontaine. Ces deux génies, les plus ori
à, que Racine et Boileau avaient raillé un peu vivement le fabuliste, Molière disait à Descoteaux, célèbre joueur de flûte : « 
sentations consécutives. Vers la fin de ce mois, le 20 novembre 1661, Molière tint sur les fonts baptismaux une fille de Marin
Jean Poquelin, nommé aussi Jean Poquelin, fut, pendant les années que Molière passa en province, associé à son père dans l’exer
re fit en tout cas disparaître la difficulté, s’il y en avait une, et Molière se retrouva alors valet de chambre du roi. C’est
ur le trimestre de janvier, « M. Poquelin et son fils à survivance ». Molière garda cette place jusqu’à la fin de ses jours, et
nt que son père lui transmit fut loin par conséquent d’être inutile à Molière . Il le garda résolument, et ce ne fut pas sans pe
étaient blessés de manger à la table du contrôleur de la bouche avec Molière , valet de chambre du roi, parce qu’il avait joué
’adresser à l’un des plus grands génies de son siècle, dit un matin à Molière , à l’heure de son petit lever : « On dit que vous
heure de son petit lever : « On dit que vous faites maigre chère ici, Molière , et que les officiers de ma chambre ne vous trouv
de prévoyance.) Alors le roi, coupant sa volaille et ayant ordonné à Molière de s’asseoir, lui sert une aile, en prend en même
de la cour : " Vous me voyez, leur dit le roi, occupé à faire manger Molière , que mes valets de chambre ne trouvent pas assez
ambre ne trouvent pas assez bonne compagnie pour eux. » De ce moment, Molière n’eut plus besoin de se présenter à cette table d
773, lorsqu’il s’agit de célébrer le premier centenaire de la mort de Molière , l’Académie fit appel à tous ceux qui pouvaient ê
e la parenté du poète, et que l’abbé Lafosse, arrière-petit cousin de Molière , figura à ce titre dans la cérémonie. Le médecin
affabilités qui lui gagnaient les cœurs. À la suite de l’aventure de  Molière , Mme Campan en raconte une autre qui a le même ca
tre ces traditions, ces sortes de légendes qui, dans la biographie de Molière , suppléent aux faits positifs et aux documents qu
t exprime d’une façon pittoresque la protection que Louis XIV donna à Molière non seulement contre ses nombreux rivaux et ennem
moins pénibles. Cette protection était-elle entièrement efficace ? «  Molière , dit Sainte-Beuve, était-il et demeurait-il aussi
-il et demeurait-il aussi touché de la réparation que de l’injure ? » Molière , clairvoyant comme il était, devait ne rien perdr
nons de toucher par ces dernières observations à l’histoire intime de Molière . Il est temps de pénétrer plus avant dans son exi
tique, au moment où va s’y accomplir l’acte qui décidera de son sort. Molière , longtemps associé pour l’administration du théât
e italienne, et qui mérite fort peu de crédit, on s’explique bien que Molière , préoccupé comme il l’était, l’esprit tendu par s
s tout ; mais restons-en là pour un instant. Une lettre de Chapelle à Molière , dont la date est malheureusement incertaine, mai
d dieu n’a su faire. Le conseil était bon, sans doute ; mais comment Molière aurait-il pu le suivre ? Il fallait bien distribu
elui de l’actrice qui fut chargée du petit rôle d’Éphyre. L’auteur de Molière inconnu, M. A. Baluffe, la dit « fille de Mathieu
le-ci à Paris. Nous avions conjecturé, dans notre premier travail sur Molière , que ce nom de Menou pouvait être un sobriquet en
estinée, comme tous les Béjart, à entrer dans la carrière du théâtre. Molière prenait plaisir à former son esprit, à soigner so
elle sut parler. » Tout en s’occupant de la vive et gentille enfant, Molière se laissa séduire par cette printanière beauté, e
ure ne pouvait que développer ses instincts de coquetterie naturelle. Molière savait sans doute tout cela. Mais il espérait pro
lle. Le fait n’est pas impossible, mais on n’en voit nulle apparence. Molière , qui écrivait volontiers des scènes où il pouvait
s l’inégalité d’âge, Elle peut m’épouser ; sinon, choisir ailleurs. Molière , dans ce beau rôle d’Ariste, semble expressément
mme pour nous faire voir combien toutes nos spéculations sont vaines, Molière  avait donné à l’Épy, le frère de Jodelet, ce rôle
rôle d’Ariste, et lui-même joua Sganarelle. Le contrat de mariage de Molière et d’Armande Béjart fut signé le 23 janvier 1662.
conseils de leurs parents et. amis, savoir, de la part dudit sieur de Molière  : du sieur Jean Poquelin, son père, tapissier et
entions de mariage qui ensuivent. C’est à savoir que lesdits sieur de Molière et damoiselle Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth B
mille livres que ladite avait promis bailler et donner audit sieur de Molière , par ledit contrat et en faveur d’icelui, dont qu
rier 1671 ; le testament et codicille de Madeleine, la procuration de Molière à Armande du 12 mars 1672, le contrat de mariage
nstitution de rentes du 12 février 1674. le contrat entre la veuve de Molière  et les marguilliers de l’église Saint-Paul du 16
le et non sœur de Madeleine. Cette erreur eut cours du vivant même de  Molière  ; elle s’explique très facilement : la relation a
e avait dix-neuf ans, elle était née vers 1643 ; or, les relations de Molière et de Madeleine avait commencé à cette époque ; d
t commencé à cette époque ; donc Armande devait être la fille même de Molière . Nous verrons bientôt le comédien Montfleury, exa
oique cette odieuse imputation n’eût obtenu de crédit ni du vivant de Molière ni après lui, comme on le voit du reste par la ra
rvi la mémoire du grand poète, et il a bien mérité des admirateurs de  Molière , à qui il a fourni le moyen de réfuter péremptoir
amille dont on n’aperçoit d’ailleurs pas trace ? Comment supposer que Molière eût osé, pour un motif aussi médiocre, commettre
peu mieux les vraisemblances que la témérité de l’auteur du Roman de Molière choquait trop ouvertement. Il a des procédés de j
qu’elle avait perdue, sans parler de l’ancienne amitié qui la liait à Molière et qui pouvait entrer pour quelque chose aussi da
appelant à lui succéder les enfants de Geneviève qu’au cas où ceux de Molière et d’Armande décéderaient sans postérité. Cela ne
e qui est plus probable, c’est que cette dot de dix mille livres, que Molière reconnaît avoir reçue par quittance du 24 juin, é
t riche et âgé, que ces reconnaissances qui remplacent les donations. Molière était assez généreux et amoureux pour en avoir ag
i de la sorte. « On ne voit nulle part, dit M. Victor Fournel85, que Molière ait répondu à ceux qui l’accusaient d’avoir épous
sait parfaitement éluder, rendre suspect l’acte le plus authentique. Molière ne colporta point l’acte de baptême d’Armande dan
uand Montfleury osa, comme raconte Racine86, faire une requête contre Molière et la donner au roi, l’accusant (non pas d’avoir
ence) ; quand Montfleury, disons-nous, exaspéré par les railleries de Molière , porta jusque devant le trône cette dénonciation,
Molière, porta jusque devant le trône cette dénonciation, on voit que  Molière sut victorieusement se justifier et convaincre ab
es odieuses, accepta d’être le parrain de son premier enfant. Comment Molière éclaira-t-il le roi ? Sans doute en mettant sous
dit M. Ed. Fournier87, par grâce spéciale du cardinal de Retz, ami de Molière et alors archevêque de Paris, qu’un seul serait p
e carême, sont toutes désertes, vers dix heures du soir, et après que Molière était allé jouer en visite chez M. d’Écquevilly. 
cis. M. Jal explique ainsi les deux mentions : « Le mardi 14 février, Molière et ses acteurs, après avoir donné leur représenta
rouge essuyé, leurs costumes changés, les comédiens se réunirent chez Molière , qui leur déclara son mariage, pressenti par eux
de la sorte. On peut admettre aussi que le repas, la fête donnée par Molière à ses camarades de théâtre à l’occasion de son ma
s’est évanoui à la lumière de ces documents, et tous ceux qui aiment Molière doivent s’en féliciter. M. Gaston Pâris disait tr
disait très bien, en terminant un article sur le même sujet89 : « Si Molière avait fait ce dont l’accuse M. Fournier, non seul
une action aussi audacieuse que celle qu’on attribue si légèrement à Molière , il faut avoir dans sa conscience des motifs grav
straire complètement l’homme de l’écrivain ; on aime à se représenter Molière comme le montrent ses écrits et ce qu’on sait de
se livrait à des transports furieux à la seule pensée de cette union. Molière prit le parti d’épouser Armande secrètement ; il
elle-ci « se détermina un matin à s’aller jeter dans l’appartement de Molière , fortement résolue de n’en point sortir qu’il ne
« La Béjart, dit un de ces historiens que rien n’embarrasse91, voyant Molière ainsi posé, voulut l’avoir pour gendre. Molière,
’embarrasse91, voyant Molière ainsi posé, voulut l’avoir pour gendre. Molière , dans la vie infernale de travail et d’affaires q
béir que de guerroyer. Ce qui porterait à croire que la Béjart savait Molière père de l’enfant, c’est qu’elle prétendait faire
etenir chez elle, et rester la vraie femme : arrangement ridicule que  Molière supporta neuf mois, et qu’il eût supporté toujour
re supporta neuf mois, et qu’il eût supporté toujours. Mais la petite Mlle Molière rompit sa chaîne un matin, alla s’établir dans la
it, le dessein que l’on prête à Madeleine et le rôle qu’on attribue à Molière sont absurdes et odieux. Toutes ces histoires son
ffamatoires ; il s’en fallait de beaucoup qu’on fût obligé de pousser Molière , comme malgré lui, à cette union ; et il suffirai
. » Nous n’avons plus qu’à donner un crayon de cette jeune femme que Molière épousait. Le principal témoignage qu’il soit à pr
. Le principal témoignage qu’il soit à propos d’invoquer est celui de Molière lui-même : voici le portrait qu’il a tracé d’Arma
t bien le français et l’italien ; et elle devint sous la direction de Molière une excellente actrice. Elle prit beaucoup de fie
aisait inscrire : « femme de Jean-Baptiste Poquelin, écuyer, sieur de Molière  ». Elle pouvait avoir de l’esprit, « du plus fin
le comédie qu’il intitula L’École des femmes. Dans L’École des Maris, Molière enseignait que […] Les verroux et les grilles Ne
nt de donner aux femmes. On doit plutôt la considérer dans l’œuvre de Molière comme une contre-partie des Précieuses ridicules
ules et des Femmes savantes. On n’a pas, en effet, toute la pensée de Molière , si l’on n’oppose à la pédanterie des unes et à l
i actuelle, pour ainsi dire, qu’au moment où elle parut. Composée par Molière pendant les premiers mois de son mariage, cette c
e cette comédie une confidence personnelle, la confession ironique de  Molière qui y aurait versé et raillé ses propres douleurs
te pièce, en effet, comme dans L’École des maris, il est des vers que Molière  ne pouvait guère réciter sans faire quelque retou
s. Les écrivains qui entreprennent de distinguer et de démêler ce que Molière a mis, dans ses ouvrages, de sa vie et de son cœu
à tomber dans ce dernier travers : ils veulent à tout prix identifier Molière avec quelques-uns des personnages qu’il a créés.
s cesse, est l’antagoniste-né du génie dramatique, et qu’en prêtant à  Molière ce besoin de « se peindre en tous lieux » on cour
fois ces excès de zèle. C’est ainsi que des biographes nous montrent Molière , qui dès les premiers mois de son mariage aurait
beaucoup sur les événements ; si on ne les arrêtait, ils feraient de Molière un mari trompé avant même qu’il eût songé à prend
un thème qui leur sourit et qui les attire ! C’est trop se presser : Molière ne fut point si soudainement désillusionné et déc
mais la critique se déchaîna avec passion. La fortune grandissante de Molière augmentait le nombre de ses envieux. La force de
en murmure. » Le prince de Conti, l’ancien protecteur de la troupe de Molière en Languedoc, devenu janséniste et théologien, se
tant de si bonnes et de si méchantes choses ensemble. » En revanche, Molière vit se déclarer pour lui, outre le public, Boilea
ressa les stances si souvent citées : En vain raille jaloux esprits, Molière , osent avec mépris Censurer ton plus bel ouvrage 
mportant, Pour le voir n’en attira tant94. Si l’orage était violent, Molière avait, comme on le voit, de solides appuis. Il ma
lon du XVIIe siècle, si vivement retracée, est une des productions de Molière les plus charmantes et les plus instructives. Il
herche à prendre sa revanche du coup terrible qu’elle a reçu en 1659. Molière répond à tout le monde. Il glisse assez légèremen
it ; il y a là un trait essentiel de ce caractère profondément conçu. Molière n’avait rien de plus à dire : il réservait d’aill
mbien l’entreprise est difficile, et combien il est rare d’y réussir. Molière attaquait sans ménagement et les courtisans qui n
iatement à un redoublement d’hostilités de la part des adversaires de Molière , qui se reconnaissaient tous dans les portraits d
ion, et cherche à rendre suspects les sentiments et les intentions de Molière  : Au seul mot de sermon nous devons du respect,
permit à toutes les haines et à toutes les rancunes de se manifester. Molière , voulant montrer sans doute qu’il ne méconnaissai
a raillerie aussi complaisamment que les autres. C’est dans la Vie de Molière . attribuée à Bruzen de La Martinière (La Haye, 17
omme de sa qualité qu’elle était imprudente. Un jour qu’il vit passer Molière par un appartement où il était, il l’aborda avec
rda avec les démonstrations d’un homme qui voulait lui faire caresse. Molière s’étant incliné, il lui prit la tête et, en lui d
tant incliné, il lui prit la tête et, en lui disant Tarte à la crème,  Molière , tarte à la crème, il lui frotta le visage contre
urs et fort tranchants, lui mirent le visage en sang. Le roi, qui vit Molière le même jour, apprit la chose avec indignation et
avec indignation et la marqua au duc, qui apprit à ses dépens combien Molière était dans les bonnes grâces de Sa Majesté. Je ti
femmes, avait plus de lumières que les autres. » Le roi fit inscrire Molière pour mille livres sur la liste des pensions accor
s, et lui offrit pour cela le théâtre même de la cour. En huit jours, Molière composa et fit apprendre L’Impromptu  de Versaill
s le roi ne partit de Vincennes que le 15 pour rentrer à Versailles).  Molière avait reproduit fidèlement dans La Critique l’asp
que jour assez de relief pour que le tableau en soit à jamais vivant. Molière nous a légué dans L’Impromptu le document biograp
t déchaîné que pour m’engager à une sotte guerre. »On a souvent blâmé Molière d’avoir nommé Boursault. Voltaire, qui a composé
sonnalités que l’on sait, Voltaire, sage pour les autres, déclare que Molière a dépassé les bornes permises, que cette satire e
plaindre de la correction sévère qu’il s’était imprudemment attirée. Molière se place sur le terrain où son adversaire le prov
mieux faire ressortir la différence qu’il y avait entre la satire de Molière et les attaques que se permettaient ses antagonis
s’exhale dans les outrages les plus grossiers. Il va jusqu’à dire que Molière est en réalité ce que le premier Sganarelle n’éta
On n’a pu extraire de cette pièce qu’une caricature assez méchante de Molière  jouant la tragédie. Un personnage nommé Alcidon s
» Ce portrait est chargé évidemment, mais, par tout ce qu’on sait de Molière , il y a tout lieu de croire qu’il ne manque pourt
e ou décembre 1663, il écrit : « Montfleury a fait une requête contre Molière et l’a donnée au roi. Il l’accuse d’avoir épousé
a réponse du roi ne se fit pas attendre. Un premier enfant étant né à Molière de son mariage, le 19 janvier 1664, Louis XIV et
-l’Auxerrois : Du jeudi, 28 février 1664, fut baptisé Louis, fils de M. Jean-Baptiste Molière , valet de chambre du roi, et de damoiselle Armand
la gazette en vers de Loret. Robinet par la suite a parlé souvent de Molière avec un chaleureux enthousiasme ; mais en ce prem
us belle que ceux qui la défendent. Ces censeurs reprochent surtout à Molière d’avoir détruit la belle comédie, c’est-à-dire, c
s que Le Menteur pour l’opposer à tout le misérable comique de Zoïle ( Molière ) ; tels sont Les Visionnaires, de Polydamas (Desm
ergile (Gilbert), où l’on voit tant de brillant et de délicatesse. » Molière avec ses farces grossières, disent-ils, a telleme
faire des vers et qui prétend imiter le poète à la mode, c’est-à-dire Molière . Ce laquais lit une scène de sa composition, à la
et ils s’élèvent à qui mieux mieux contre les prétentions d’Élomire ( Molière ), qui voudrait leur retrancher ce qui fait le cha
x marquis, aux courtisans, de recourir aux moyens violents pour punir Molière  de ses moqueries. Robinet ne le cède à aucun autr
rès un autre personnage et, c’est notez-le bien, un des défenseurs de Molière , qu’on fit payer au poète ses offenses : on pourr
rs maîtresses, de sorte qu’à la fin tout le monde est d’accord contre Molière . La chose serait assez bizarre, il faut en conven
: Apollon, pris pour juge, prononce un arrêt en faveur de la pièce de Molière . Enfin, dans une comédie de Chevalier, intitulée
et la première scène du second acte forment une espèce de prologue où Molière est loué au commencement et un peu critiqué à la
œuvre aussi décisive et éclatante que Le Cid dans le genre tragique. Molière termine avec L’Impromptu de Versailles la lutte o
ET DON JUAN La protection souveraine dont Louis XIV avait couvert Molière pendant cette guerre, dont il ne faut pas atténue
ptait de plus illustre, de plus élégant et de plus beau. La troupe de Molière servait d’auxiliaire à ces nobles acteurs. La rei
flambeaux, et la troupe du Palais-Royal y joua La Princesse d’Élide. Molière représentait dans le prologue le valet de chien L
termède. Pour satisfaire en temps aux caprices de la volonté suprême, Molière  n’avait pu écrire en vers que le premier acte de
un prince accompli, cet Arbate parle en courtisan de Louis XIV100. » Molière n’était courtisan que pour être libre : s’il sacr
re le roi à même de le tenir du sien. Ce zèle et ces complaisances de Molière faisaient présager qu il allait frapper un grand
s’assembla le soir pourvoir une comédie nouvelle : ce que représenta Molière  devant ce public de princes, de grands seigneurs
es antécédents du Tartuffe sont ici nécessaires. Déjà plus d’une fois Molière avait entendu des murmures s’élever contre lui au
, grâce à la jeunesse du roi, mais était déjà puissant et redoutable. Molière ne pouvait manquer d’entrer en lutte avec ce part
abale dévote, qui grossissait visiblement et circonvenait le pouvoir, Molière  combattait pour ce qu’il croyait juste et sensé d
crupules ou par les haines jalouses qui sauraient prendre ce masque ? Molière regarda ses ennemis en face, pénétra leurs dessei
concertée entre les intéressés : « Quoique la comédie que le sieur de  Molière avait faite contre les hypocrites, eût été trouvé
cernement. » Repoussé de la position qu’il avait gagnée par surprise,  Molière se mit à l’assiéger par tous les moyens de circon
il perde jamais de vue le but qu’il poursuit. La première démarche de Molière eut lieu dans les circonstances suivantes : à cet
inebleau, la comédie ne fut pas oubliée. Le mercredi 30 juillet 1664, Molière et sa troupe jouèrent La Princesse d’Élide devant
ervir la religion plus que de démasquer ces directeurs laïques. » Que  Molière ait joué ou non, en effet, cette petite scène à l
lait aux jansénistes ; mais n’importe. La compagnie était assemblée : Molière allait commencer, lorsqu’on vit arriver un homme
entendre cette pièce, dont on faisait des appréciations si diverses. Molière allait partout la représenter ou la lire. Molièr
tions si diverses. Molière allait partout la représenter ou la lire. Molière avec Tartuffe y doit jouer son rôle, disait Boil
uffe en ce temps-là avait été défendu, et tout le monde voulait avoir Molière pour le lui entendre réciter ». C’était le plus v
faite pour eux. Trois mois après la surprise du 12 mai, la troupe de  Molière est mandée à Villers-Cotterets, chez Monsieur, fr
llers-Cotterets le 24. À la fin de novembre de cette même année 1664, Molière et ses compagnons furent appelés au château du Ra
t un de ceux qui assistèrent à la représentation qui y fut donnée par Molière et sa troupe, or cette représentation fut la prem
e en cinq actes. Reçu 1000 livres. » Et dans l’édition des œuvres de Molière de 1682, à laquelle le même La Grange donna ses s
is est manifeste ? Non, évidemment. La Grange, acteur de la troupe de  Molière , jouant dans la pièce de Molière le rôle de Valèr
t. La Grange, acteur de la troupe de Molière, jouant dans la pièce de Molière le rôle de Valère, le fiancé de Marianne, devait
y où Madame la Princesse Palatine ira l’attendre. On y voudrait avoir Molière  pour jouer la comédie des Médecins et l’on voudra
on père de vous mander ce que je vous mande. N’en parlez du tout qu’à Molière . Si M. le Notre est à Paris, il faudrait faire en
. Je vous prie de n’y pas manquer et de me faire savoir la réponse de Molière . HENRI-JULES DE BOURBON. Sans aucun doute ce bil
t-il : « Si le quatrième acte de Tartuffe était fait, demandez-lui (à Molière ) s’il ne le pourrait pas jouer (au Raincy chez la
ndé, ayant vu la pièce entière le 29 novembre 1664, avait conseillé à Molière quelques corrections qui lui paraissaient nécessa
s’informant si le quatrième acte est fait, veut demander seulement si Molière  l’a retravaillé dans le sens qu’on lui a indiqué,
ne voyons pas de meilleure solution du problème. Le 16 février 1665, Molière représenta sur le théâtre du Palais-Royal Don Jua
originaire, du moyen âge, frappait vivement l’imagination populaire. Molière s’en empara à son tour et il en fit le drame le p
 volontiers d’accord au XVIIIe siècle, avec Voltaire et La Harpe, que Molière n’avait fait Le Festin de Pierre que malgré lui e
ée en France dans son intégrité par M. Simonin en 1813. Disons que si Molière n’avait eu d’autre intention que celle qu’on lui
ierre tend à occuper une place de plus en plus élevée dans l’œuvre de Molière . Cette comédie n’est pas, il est vrai, d’un art a
ent sur les spectateurs qu’une médiocre impression. Mais la pensée de Molière s’y est déployée avec une hardiesse extraordinair
rtuffe, mais sa véritable contre-partie et le complément de l’idée de Molière . Il offre le spectacle de l’athéisme florissant,
ivilèges. Il joue et il feint, pour ainsi dire, l’hypocrisie. Lorsque Molière lui fait franchir ce dernier degré de la corrupti
e impunité souveraine, etc. » C’est pour se ménager cette riposte que  Molière a imposé sans doute un suprême travestissement à
s grands efforts du génie observateur. En effet, le regard perçant de Molière y saisit non seulement ce que le présent montrait
nir : l’observation s’y élève jusqu’à la puissance de la seconde vue. Molière , créant Le Tartuffe, a découvert les dangers et l
ment, aujourd’hui, pourrait-on nier ou incriminer le type dessiné par Molière  ? Ce qui pour lui était l’avenir n’est plus pour
autre motif, toute considération d’ordre théologique étant écartée.) Molière , revenant un jour d’Auteuil dans son carrosse ave
’est trompé sans doute, il ne voulait pas me donner une pièce d’or », Molière , touché de ce trait de probité, lui en donna une
d’autre, avec une négation de plus dans le personnage de la comédie. Molière dut supprimer presque toute la scène du pauvre à
d’être très productives. Cette pièce ne fut pas publiée du vivant de Molière , et ne le fut, dans l’édition de 1682, qu’avec de
oi Louis XIV est poussé jusqu’à l’idolâtrie, il y a un passage contre Molière d’une violence extrême : « Un homme, disait Pierr
du sieur de Rochemont a pour titre : Observations sur une comédie de Molière intitulée le Festin de Pierre. Le sieur de Rochem
d’exploiter contre l’auteur du Tartuffe les scrupules de la reine, «  Molière ne doit pas, disait-il, abuser de la bonté d’un g
t courir dans Paris un livre infâme que l’on mettait sur le compte de Molière  pour le perdre ; et c’est à cette perfide manœuvr
ire l’auteur. D’autre part, quelques écrivains prirent la défense de Molière . On a deux de ces apologies en réponse au sieur d
intitulée « Réponse aux observations touchant Le Festin de pierre de M. Molière  » ; l’autre intitulée « Lettre sur les Observatio
t son livre du Roi glorieux au monde. C’est afin de parer ce coup que Molière adressa au monarque ce premier placet, où il se p
t, comme la tempête grossissait toujours, il jugea à propos de placer Molière et sa troupe sous sa protection immédiate. Il pri
4e août, la troupe alla à Saint-Germain-en-Laye ; le roi dit au sr de Molière qu’il voulait que la troupe dorénavant lui appart
ne lui a laissé aucun lieu de retraite, vient enfin de connaître que Molière est vraiment diabolique, que diabolique est son c
aît et qui fuit la lumière, S’il se moque de Dieu, craint Tartuffe et Molière . CHAPITRE X. TROUBLES À LA PORTE DU THÉÂTRE E
. Hubert, l’un des comédiens du Marais, le remplaça dans la troupe de Molière . Duparc, ce compagnon des premières pérégrination
oupe de Molière. Duparc, ce compagnon des premières pérégrinations de Molière , mourut le 4 novembre. « Mlle Du Croisy, ayant r
e de douze parts. » À partir du 14 novembre 1664, La Grange remplaça Molière comme orateur de la troupe, et fut chargé d’annon
it toujours rempli, au grand détriment de la troupe. Les camarades de  Molière le pressèrent d’obtenir du roi la réforme de cet 
urs à vivre ! » La présence d’esprit de cet acteur calma les furieux. Molière , intervenant à son tour, leur parla aussi très vi
t assez disposés à renoncer à la défense qu’ils avaient obtenue. Mais Molière fut d’avis que, puisque la démarche avait eu lieu
furent rassemblés, afin qu’on pût reconnaître et punir les coupables. Molière prononça, devant les compagnies, une harangue for
; on jouait La Comtesse d’Escarbagnas et L’Amour médecin. Pendant que Molière  était en scène dans cette dernière pièce, il fut
Quels comédiens allaient y déployer leur talent ? Ce fut la troupe de Molière qui fut appelée à l’occuper. Molière avait fait r
eur talent ? Ce fut la troupe de Molière qui fut appelée à l’occuper. Molière avait fait représenter, le 24 avril précédent, un
succès à la ville, et qu’elle ne choqua nullement le roi ni la cour. Molière avait-il un rôle dans cette tragi-comédie ? On ne
e l’être ; elle témoigne de la facilité d’improvisation que possédait Molière  ; elle prouve que cet artifice consistant à place
nt nos vaudevillistes firent grand usage à une époque encore récente, Molière le connaissait, le pratiquait déjà. Il ne resta r
rès lui. CHAPITRE XI. L’HOMME DANS MOLIÈRE Au mois d’août 1665, Molière devint père d’une fille qui reçut du comte Esprit
d’Esprit-Madeleine Poquelin. Cet enfant est le seul qui ait survécu à Molière . À côté des rudes combats de sa vie d’artiste et
Molière. À côté des rudes combats de sa vie d’artiste et d’écrivain, Molière était à cette époque éprouvé dans sa vie intime p
sion d’un véritable triomphe. La coquetterie l’emporta décidément, et Molière , le peintre des maris jaloux et trompés, n’eut pl
ieu ayant découvert qu’il était trahi, se serait vengé en instruisant Molière des désordres de sa femme. Une première fois Arma
é tout le reste et versé tant de larmes et fait tant de promesses que Molière se serait laissé attendrir. Il y a à ce roman, co
nc tenir pour absolument suspects les récits de ce libelle ; mais que Mlle Molière ait donné à son mari de plus ou moins justes suje
sent toujours la même maison, et ils ne se virent plus qu’au théâtre. Molière continua d’avoir pour sa jeune femme, malgré les
el honneur, sont-elles devenues partie intégrante de la biographie de Molière . Molière avait loué à Auteuil une partie de maiso
r, sont-elles devenues partie intégrante de la biographie de Molière. Molière avait loué à Auteuil une partie de maison, où il
une conversation que l’auteur de La Fameuse comédienne fait tenir par Molière dans le jardin de cette maison de campagne : « C
e ne fut pas, dit le romancier, sans se faire une grande violence que Molière résolut de vivre avec sa femme dans cette indiffé
plus inquiet que de coutume, lui en demanda plusieurs fois le sujet. Molière , qui eut quelque honte de se sentir si peu de con
à l’enfermer ; ce serait un moyen de vous mettre l’esprit en repos. » Molière , qui avait écouté son ami avec assez de tranquill
ertain. — Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, lui répondit Molière  ; et vous avez pris la figure de l’amour pour l’a
es vœux afin que vous soyez bientôt content. » Il se retira et laissa Molière , qui rêva encore fort longtemps au moyen d’amuser
st pas permis sans doute de voir dans cette conversation, attribuée à Molière et à Chapelle, des confidences ayant un caractère
er dans le cœur du poète. Nous ne connaissons qu’un portrait écrit de Molière , écrit de visu ; c’est celui qui a été tracé par
scène et de l’homme à la ville n’est évidemment pas très bien faite. Molière , tout l’indique, était, de son naturel, plus tris
joyeux éclats de rire ? De cette gaieté qu’il répandait sur le monde, Molière ne gardait rien pour lui-même. Il avait tous les
ne va pas sans ses yeux ni sans ses oreilles. » Cette disposition de Molière était donc bien marquée et bien connue. On dit qu
lui arrivât fréquemment de tout sacrifier à une saillie. C’est ce que Molière  déplorait sans pouvoir le corriger. Il réussit mi
croire qu’il était pour quelque chose dans les comédies de son ami ; Molière possédait un moyen excellent pour l’obliger à dém
ombre d’anecdotes dont ce gai vivant est le héros, et dans lesquelles Molière figure aussi, mais toujours un peu à part, comme
mpte d’un souper au cabaret de la Croix de Lorraine, il peut dire que Molière  y but assez Pour, vers le soir, être en goguette
oires pour la Vie de Chapelle, de Saint-Marc, beaucoup d’anecdotes où Molière apparaît au milieu de ses commensaux les plus ord
es. Nous en reproduirons quelques-unes tout à l’heure. Boileau admira Molière comme il n’admira personne, presque en dépit de l
 L’École des Femmes. À partir de ce moment, il fit cause commune avec Molière , envers et contre tous. Ce n’est pas que sa vue n
s ouvrages, on trouve la preuve qu’il entrevoyait toute la vérité sur Molière . Il l’aurait même formellement proclamée, si l’on
rands écrivains de son siècle, Boileau lui répondit : — Sire, c’est  Molière . — Je ne croyais pas, reprit le monarque ; mais
que moi. » Nous avons déjà parlé de la sympathie qui existait entre Molière et La Fontaine. Ils ne paraissent pas cependant s
acine, cela n’est guère douteux non plus. On a quelquefois voulu voir Molière dans le quatrième, Gélaste, ami de la gaîté, défe
manifeste. En 1664-1665, date où l’entretien est supposé avoir lieu, Molière était au beau moment de sa carrière, tandis que L
Boileau, presque inconnu, à vingt-neuf ou trente ans, parlant ainsi à Molière qui en a quarante-trois ou quarante-quatre ? disa
us frivole défenseur de la comédie que j’aie vu depuis longtemps, » à Molière qui a ait L’École des femmes, Le Misanthrope et L
ble, je ne saurais soupirer après le plaisir de verser des pleurs. » Molière ignorant la douceur des larmes et dédaignant les
de sa nature ? On a donc commis une méprise quand on a cru apercevoir Molière sous les traits de Gélaste. Ce masque nous paraît
à avoir de longues et opiniâtres discussions. Ainsi, des relations de Molière et de La Fontaine, il ne reste, réellement, d’aut
es Frères ennemis, représenté en 1664 sur le théâtre du Palais-Royal. Molière accueillit encore sa seconde pièce, Alexandre, qu
s parts d’auteur furent partagées. » Un tel procédé blessa justement Molière , qui cessa de voir Racine. Deux ans plus tard. Ra
e tragique, pour lui confier le rôle d’Andromaque. Malgré ces griefs, Molière continua de rendre justice à Racine. Lorsque Raci
a de rendre justice à Racine. Lorsque Racine fit jouer les Plaideurs, Molière , au témoignage de Racine le fils, s’écria : « Cet
ocuteurs de la Promenade de Saint-Cloud : « Je lui ai entendu dire (à Molière ) que les Plaideurs ne valaient rien. » Mais Guére
réable en dénigrant Le Misanthrope : « Il est impossible, dit-il, que Molière ait fait une mauvaise pièce ; retournez-y et exam
as ri vous-même, du moins intérieurement. » C’est sur le théâtre de Molière que trouva asile le grand Corneille à son déclin.
olière que trouva asile le grand Corneille à son déclin. Corneille et Molière s’étaient vus, pendant un moment, en antagonisme 
e ses libelles, disait que l’auteur du Cid était jaloux des succès de Molière , et que le grand homme avait monté une cabale con
se proposait. Les meilleurs rapports s’établirent entre Corneille et Molière . La troupe du Palais-Royal joua Attila en 1667 ;
me temps que la Bérénice de Racine se donnait à l’hôtel de Bourgogne.  Molière payait ces pièces au vieux Corneille deux mille l
n prix élevé. Nous les verrons bientôt devenir collaborateurs : c’est Molière qui fournira à Corneille l’occasion d’écrire ses
llet de Psyché. Le peintre Mignard fut l’un des plus fidèles amis de Molière . Ils s’étaient rencontrés à Avignon en 1657, lors
, lorsque Mignard revenait d’Italie ; ils restèrent étroitement liés. Molière composa le poème sur la Gloire du dôme du Val-de-
its qui ont perpétué les traits de l’auteur comique. Les relations de Molière avec le musicien Lulli furent moins étroites et f
part des ballets et des divertissements intercalés dans les pièces de Molière . Ils se trouvèrent presque toujours associés pour
irs du roi, et il ne semble pas que Lulli eut jamais à se plaindre de Molière , qui ne lui marchandait pas les éloges. On voit m
ouze violons. Cette ordonnance n’était pas faite pour être agréable à Molière , qui demanda à un autre compositeur que Lulli, à
Vayer, fils de La Mothe Le Vayer, avait un attachement singulier pour Molière , dont il était le partisan et l’admirateur. C’est
l’admirateur. C’est à l’occasion de la mort de cet ami, en 1664, que Molière écrivit le sonnet et la lettre touchante qui figu
nce d’un homme qui ne saurait persuader ce qu’il sait si bien faire. Molière . Enfin, un ami de la maison qu’il nous faut citer
aison qu’il nous faut citer encore est ce « fort honnête médecin dont Molière avait l’honneur d’être le malade », et pour leque
tempérant de langage, bilieux et agressif, il fut extrêmement utile à Molière . Il ne faut pas l’entendre des soins qu’il lui do
moins à l’anecdote rapportée par Grimarest : « Vous avez un médecin, Molière  ; que vous fait-il ? dit un jour Louis XIV. — S
olière ; que vous fait-il ? dit un jour Louis XIV. — Sire, répondit Molière , nous causons ensemble ; il m’ordonne des remèdes
II. COMMENCEMENT DES HOSTILITÉS CONTRE LA MÉDECINE ET LES MÉDECINS Molière , à l’époque où nous sommes, en 1665, allait comme
ts pires que des attaques. Mais ce n’était encore qu’une escarmouche. Molière se préparait à exploiter largement l’ample et ric
’était pas bon d’avoir contre soi. Les cinq médecins de la comédie de Molière s’appellent Tomès, Desfonandrès, Macroton, Bahis
ui nous a fait la grâce de nous délivrer du cardinal ! » La scène de Molière n’est-elle pas, après cela, pleinement justifiée 
. » C’est peu après cette première satire contre l’art de guérir que Molière éprouva un accès de maladie aiguë. Nous en sommes
21 février 1666. Épuisé par les veilles, les passions, les chagrins, Molière était attaqué, en effet, aux sources vives de l’e
orsqu’on songe de combien de chefs-d’œuvre nous aurions été privés si Molière s’était laissé abattre par les premières atteinte
ns de connaître à sa toux, dit Le Boulanger de Chalussay. La toux de Molière resta longtemps après lui une tradition et un jeu
ermé du 27 décembre 1665 au 21 février 1666, à cause de la maladie de Molière , et par suite de la mort de la reine-mère, Anne d
le genre comique ce qu’Athalie est dans la tragédie. On voit combien  Molière demeurait maître de lui-même, et dans quelle régi
lui la coquette Célimène, exprimait des peines et des faiblesses que Molière  n’avait pas besoin de feindre. C’était lui qui re
’il faut entendre ce que disent les auteurs de la préface de 1682 : «  Molière observait les manières et les mœurs de tout le mo
n certains moments Alceste souffre, se plaint, s’indigne comme ferait Molière , gardons-nous d’en conclure que nous voyons dans
n conclure que nous voyons dans Alceste Molière peint par lui-mème. «  Molière , dit Sainte-Beuve, invente et engendre ses person
s airs de ressemblance, ils ont une physionomie absolument originale. Molière n’est pas plus Alceste que Philinte, quoique tous
jours lorsqu’ils prétendaient trouver des portraits sur le théâtre de Molière  ; nous ne pourrions qu’ajouter considérablement à
au milieu desquels un honnête homme ne pouvait vivre. C’est ainsi que Molière embrassait de son regard impartial tous les étage
 C’est un chef-d’œuvre inimitable ! » De Vizé, l’ancien détracteur de  Molière , publia une longue lettre apologétique que le lib
e trop parfaite pour s’accommoder au goût du grand nombre ne prit pas Molière au dépourvu : il composa immédiatement, il tenait
re, la verve entraînante, la franche gaieté, le rire à toutes dents ! Molière , quittant l’habit de cour d’Alceste, endossait la
t la part de tout le monde et met d’accord les goûts les plus divers. Molière , que la ville avait possédé toute cette année, al
r le grand divertissement du Ballet des Muses, arrangé par Benserade. Molière composa pour cette circonstance les deux premiers
les deux premiers actes de Mélicerte. C’est pour le jeune Baron que Molière composa l’idylle de Mélicerte. Michel Boyron, dit
sans ressources dans cette dernière ville en 1665 et avait demandé à Molière de lui prêter sa salle pour trois représentations
le pour trois représentations. À la troisième de ces représentations, Molière  assista et fut frappé des dispositions du petit a
ère assista et fut frappé des dispositions du petit acteur phénomène. Molière le recueillit, l’emmena chez lui et obtint du roi
et fonda sur lui de grandes espérances. Baron avait treize ans quand Molière lui donna le rôle de Myrtil dans Mélicerte. « Obj
res ou gopis, offrait un spectacle tout à fait digne de la pastorale. Molière  mit en scène ce riant ensemble. » Mais une querel
e qui s’éleva pendant les répétitions vint déconcerter ses projets. «  Mademoiselle Molière , raconte Grimarest, s’emporta un jour jusqu’à don
une femme. Voilà de la rumeur dans la maison. « Est-il possible, dit Molière à son épouse, que vous ayez l’imprudence de frapp
la pièce que nous devons représenter incessamment devant le roi ! » Molière tâcha vainement d’adoucir le jeune acteur irrité.
courut la province. Ce fut sans doute cette circonstance qui détourna Molière d’achever la pièce. Dans la suite des représentat
es, il substitua à Mélicerte la Pastorale comique. Ici le théâtre de Molière change encore de face : la fantaisie règne seule
lesque ; la Pastorale était une véritable folie du carnaval royal109. Molière y remplissait le rôle insensé et effréné de Lycas
tout, que ces travestissements fantasques et ces rôles extravagants ; Molière était encore exposé sur son théâtre à toutes sort
Merlin (pièce arrangée par Madeleine Béjart), et, dans cette comédie, Molière remplissait le rôle de Sancho Pança. Il y paraiss
ès qu’il fut dans la coulisse, il voulut entrer, quelques efforts que Molière employât pour qu’il n’en fît rien. Il tirait le l
l jugerait à propos. Quand on fait réflexion au caractère d’esprit de Molière , à la gravité de sa conduite et de sa conversatio
sa dignité, mais il n’obtenait de lui sur ce point aucune concession. Molière persista à exercer la profession d’acteur comique
çât pas à la comédie. Boileau tenait le langage de la froide raison à Molière , qui était passionné et qui ne vivait que par la
ssionné et qui ne vivait que par la passion. Au mois de février 1667, Molière introduisit, dans le Ballet des Muses, Le Sicilie
e qu’on peut considérer comme un modèle d’opéra-comique. La troupe de Molière , qui était partie de Paris le 1er décembre 1666,
5 février suivant. Le Sicilien ne fut joué à la ville que le 10 juin. Molière , épuisé de fatigues, éprouva dans l’intervalle un
ette diversion, et que Paris, au dire de M. de Sévigné, était désert, Molière  joua, le 5 août, sur le théâtre du Palais-Royal,
te rencontre pour me sauver moi-même de l’éclat de cette tempête, dit Molière , c’est de dire que Votre Majesté avait eu la bont
d’autres, puisqu’il n’y avait qu’elle seule qui me l’eût défendue. » Molière , espérant obtenir que le roi confirmerait ses all
une Lettre sur cette comédie, qu’on a attribuée, à tort selon nous, à Molière , mais qui a été probablement écrite par quelqu’un
du 8 octobre : J’oubliais une nouveauté Qui doit charmer notre cité. Molière , reprenant courage, Malgré la bourrasque et l’ora
Sur la scène se fait revoir : Au nom des dieux, qu’on l’aille voir ! Molière ne joua pas longtemps. Il ne parut pas dans la Dé
écrit : Veux-tu, lecteur, être ébaudi ? Sois au Palais-Royal mardi : Molière , que l’on idolâtre, Y remonte sur son théâtre. M
Royal mardi : Molière, que l’on idolâtre, Y remonte sur son théâtre. Molière joua ce mardi 3 janvier 1668 au Palais-Royal, le
résenta sur son théâtre Amphitryon. On a vu une plainte et un aveu de Molière dans ces vers de Sosie entrant en scène : Sosie,
eur d’un coup d’œil caressant Nous rengage de plus belle. Et de fait Molière était rengagé. Peut-être avait-il obtenu quelque
nge et immorale flatterie a-t-elle été réellement dans l’intention de Molière  ? A-t-il prétendu prouver à M. de Montespan et à
glisse ici jusqu’au monarque lui-même ? C’est au prince de Condé que Molière dédia Amphitryon, ce qui achève d’écarter tout so
ntre les fléaux de la famille. Après la comédie antique d’Amphitryon, Molière , revenant à la tradition française, avait demandé
différentes troupes de Paris donnèrent la comédie gratis, et celle de Molière ne fut pas la moins empressée à faire preuve de z
sept habits Aussi vrai que je vous le dis, Ce brave auteur, le sieur Molière , Joua de façon singulière Et se surpassa ce jour-
upe dans ses fonctions d’orateur ; et, de plus, on peut constater que Molière remplissait, dans Les Fâcheux, les principaux rôl
e du roi annonça le matin et joua le soir Le Tartuffe ou l’Imposteur. Molière  était parvenu à ses fins. Il avait obtenu l’autor
eprésentations consécutives suffirent à peine à apaiser la curiosité. Molière triomphait : le jour même de la « grande résurrec
VIIe siècle étaient dans leur droit en protestant contre Le Tartuffe. Molière , placé à un autre pôle d’idées et d’intérêts, éta
i est presque toute l’histoire et toute la vie de notre civilisation. Molière , que ne troublèrent ni les satires personnelles n
e qu’il y a surtout à signaler dans cette pièce pour la biographie de Molière , c’est un retour offensif contre les médecins. La
contemporaine furent communiquées, par quelque familier du château, à Molière , pour lui servir de modèle. Molière jouait dans c
ar quelque familier du château, à Molière, pour lui servir de modèle. Molière jouait dans cette cette pièce le rôle du gentilho
é, le 16 avril 1670, existe. Ceux qui ont pris part à cet acte sont :  Molière , Armande Béjart, Madeleine Béjart, Debrie, Mlle D
re pension que la troupe constituât. Quelques jours après, l’élève de Molière , le jeune Baron, qui avait quitté Paris depuis le
ations de Mélicerte, en 1661, revint et eut une part dans la société.  Molière engagea, en outre, Beauval et Mlle Beauval, sa fe
Lille, à la suite de la représentation de L’Imposteur du 5 août 1667, Molière loua une habitation a Auteuil. Auteuil était alor
sez d’espace pour n’en plus entendre le bruit. L’appartement loué par Molière dépendait d’une vaste propriété appartenant à Jac
féodal ; et le jardin était assez étendu pour mériter le nom de parc. Molière ne loua qu’un petit logement dans un pavillon att
rdin. Le loyer annuel était de 400 livres. Moyennant 20 écus de plus, Molière eut une chambre d’ami dans le principal corps de
n ami Chapelle. On sait d’une manière à peu près certaine l’époque où Molière prit possession de cet appartement par un acte d’
dernier a publié dans son ouvrage sur les Points obscurs de la vie de Molière . Une querelle s’éleva entre Jacques de Grou, le
ent loué une partie du logis et du jardin. » Ces bourgeois, c’étaient Molière et Chapelle. Le sieur de La Vallée et le jardinie
rent et se renversèrent l’un sur l’autre. Le jardinier fut retiré par Molière et Chapelle, dans la chambre qui était au rez-de-
re nommée la Raviguotte, car on voit dans l’inventaire après décès de Molière la mention de cent dix livres dues au défunt par
du nouveau jardinier. Dans l’information du 21 août, tout révèle que Molière et son ami étaient arrivés depuis peu de temps et
au jardinier des observations amicales. Au bout de fort peu de temps, Molière devint un habitant notable du village. Il y jouit
et aumônier de Sa Majesté. On verra que ce prêtre se rendit, aussitôt Molière expiré, à Versailles avec la veuve, pour attester
 attester les bonnes vie et mœurs de son paroissien. Le 30 mars 1671, Molière fut parrain à Auteuil d’un fils de Claude Jennequ
te Poquelin Molière et C. Jennequin. Dans l’inventaire après décès de Molière , une vacation est consacrée au mobilier de cet ap
Par ce document, il est aisé de se rendre compte de l’installation de Molière à la campagne. Cette installation n’avait rien de
nstallation n’avait rien de somptueux. Il y avait deux lits, celui de  Molière , celui de la chambre d’ami, plus un lit de sangle
prétexte d’aller voir un ami pour faire une promenade à la campagne. Molière recevait à Auteuil d’assez nombreuses visites, si
Nantouillet, conduits par Chapelle, étaient venus demander à souper à Molière dans sa retraite d’Auteuil ; Molière qui était so
taient venus demander à souper à Molière dans sa retraite d’Auteuil ; Molière qui était souffrant et obligé de garder la chambr
parlé et qui était dans un autre corps de logis que l’appartement de Molière . Les convives ne tardèrent pas à avoir la tête fo
auraient mis ce projet à exécution, si le jeune Baron n’avait averti Molière , qui fut obligé de descendre pour les arrêter. Vo
ante : « Viens-donc avec nous, lui dit-il. — Oh ! doucement, répliqua Molière  ; une si belle action ne doit pas s’ensevelir dan
eligieuses de l’ordre de Saint-François étaient totalement illettrés. Molière , Chapelle et Baron s’en revenaient donc d’Auteuil
Minimes. Chapelle était resté gassendiste par souvenir de jeunesse : Molière , au contraire, inclinait vers les principes de De
avec étonnement. Bientôt le comique de l’aventure dérida le front de Molière  : « Vous voyez, dit-il à Baron, ce que fait le si
t et le saisit au collet. Le cocher s’efforce en vain de les séparer. Molière et Baron, qui voyaient tout d’une fenêtre, accour
t Baron, qui voyaient tout d’une fenêtre, accourent. Chapelle établit Molière juge de la querelle. Il se plaint qu’un coquin de
carrosse, que dirait-on de lui s’il montait derrière ? Parties ouïes, Molière prononce que Godemer, pour réparation de son manq
e sa place accoutumée, et que Chapelle le lui permettra : « Parbleu ! Molière , s’écria celui-ci, tu n’as jamais eu tant d’espri
mme de France. » Il est assez curieux que dans toutes ces anecdotes, Molière joue le rôle de l’homme raisonnable, du conseille
us de tenue et de gravité dans la conduite. Jusqu’à la fin de sa vie, Molière affectionna ce séjour d’Auteuil. Au moindre relâc
laquelle on lit : « Ici s’élevait une maison de campagne habitée par Molière vers 1667. » Les termes vagues dans lesquels cett
s très positifs. Elle suffit provisoirement à rappeler la présence de Molière dans le quartier, jusqu’à ce que des recherches p
a troupe représenta à Chambord Le Bourgeois gentilhomme. La gaieté de Molière , bien loin de diminuer à mesure qu’il avance vers
nir, de la farce un peu bouffonne et de la lie un peu scarronesque où Molière trempa au début. Que dirais-je ? c’est la distanc
signe de satisfaction, et, à son souper, il ne dit pas un seul mot à Molière . Ce silence du monarque parut aux courtisans une
r le poète comme un homme en disgrâce, c’est-à-dire à le déchirer : «  Molière nous prend assurément pour des grues, de croire n
sentât cette pièce pour la seconde fois ; et, pendant ces cinq jours, Molière , tout mortifié, se tint caché dans sa chambre. Il
, qui n’avoit point encore porté son jugement, eut la bonté de dire à Molière  : « Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la
uit par la manière dont elle avait été représentée ; mais, en vérité,  Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
re rien fait qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente. » Molière reprit haleine au jugement de Sa Majesté, et auss
t le 13 novembre. Lorsque la cour fut bien rassasiée de ce spectacle,  Molière fut autorisé à en réjouir la ville. Le Bourgeois 
s machines destinée à la représentation des pièces à grand spectacle.  Molière fut chargé d’inaugurer cette salle. La fable de P
fut à peine aperçu du changement qui s’était fait dans le cœur de la Molière en sa faveur qu’il y répondit aussitôt. Il fut le
r acteur du monde si l’on disposait les choses de la même manière. La Molière répondit que les louanges qu’on donnait à un homm
nomma aussitôt les noms par une discrétion qui lui est naturelle. La Molière fut enchantée de cette préférence et l’amour-prop
te pour permettre d’en apprécier la valeur. Depuis plus de trois ans, Molière travaillait pour les divertissements de la cour.
ans cette pièce une double imitation plus caractérisée que celles que Molière s’est ordinairement permises. Cyrano de Bergerac
e ? » est répété dans la scène du Pédant comme il l’est dans celle de Molière . L’autre scène qu’on trouve des deux parts est ce
’autre scène qu’on trouve des deux parts est celle où Zerbinette dans Molière , Genevote dans Cyrano, racontent en riant au viei
x auteurs qui a le mérite de la priorité,et la tradition rapporte que Molière , lorsqu’on lui reprochait de s’être approprié les
en où on le trouve. » On a épilogué sur le sens de ce mot attribué à Molière . On a rappelé que le jeune J.-B. Poquelin et Cyra
ilosophe Gassendi. Des érudits ont conjecturé qu’il put y avoir entre Molière  et Cyrano un échange d’idées et même d’essais com
entre Molière et Cyrano un échange d’idées et même d’essais comiques.  Molière aurait esquissé alors les deux scènes en question
des Fourberies de Scapin, c’est qu’il existait avant Cyrano et avant Molière des scènes qu’ils ont tous deux imitées, l’un mal
turelle : Che voleva ou Che andava far in quella galera ? Cyrano et Molière l’auront tous deux entendue et ne l’auront pas ou
olière l’auront tous deux entendue et ne l’auront pas oubliée. Et, si Molière a dit, quand on lui parlait des ressemblances que
alatine. Après Les Fourberies de Scapin et La Comtesse d’Escarbagnas, Molière revint à la haute comédie. Il avait attaqué au co
’abbé Cotin. Pour ce dernier du moins, l’allusion n’est pas douteuse. Molière avait même donné d’abord à son personnage le nom
liquer par des satires injurieuses aux satires de Boileau et de mêler  Molière dans sa querelle. Le pauvre abbé eut lieu de se r
t, pour le demeurant de sa vie et pour l’éternité, voué, au ridicule. Molière ne put désabuser personne, s’il prit la peine, co
à un plus haut degré que dans toutes les autres pièces du théâtre de Molière  une intelligence saine et élevée de la famille. P
représentations de Psyché au théâtre du Palais-Royal, Armande Béjart ( Mlle Molière ) était tombée assez gravement malade. C’est ce qu
De voir Psyché représentée Par cette actrice tant vantée, Laquelle de Molière a nom, Que l’on craignait voir tout de bon Passer
ouissance. Armande fut-elle touchée des témoignages d’affection que Molière lui avait donnés pendant cette maladie ? Toujours
’elle dut suivre de plus près la maladie d’Armande, d’autant plus que Molière , qui, suivant Grimarest, « pour rendre leur union
de la perversité dans ceux qui supposent gratuitement la perversité. Molière n’eut pas de doutes, et nous n’en devons pas avoi
ne ; elle lui laisse, ainsi qu’aux demoiselles de La Villaubrun et de  Molière (Geneviève et Armande), ses sœurs, 400 livres de 
, elle voulait que son héritage passât à l’aîné des autres enfants de Molière et d’Armande. Si Molière et sa femme décédaient s
ritage passât à l’aîné des autres enfants de Molière et d’Armande. Si Molière et sa femme décédaient sans autres enfants, alors
cause de la prédilection que Madeleine avait eue pour la plus jeune. Molière loua pour la Saint-Rémy de cette année 1672 la pl
illeur et valet de chambre de la reine. Moyennant 1300 livres par an, Molière et sa femme avaient la jouissance du premier, du
, l’emplacement de celles qui portent aujourd’hui les n° 38 et 40114. Molière devint père, comme nous l’avons dit, le 15 septem
ptismaux, le 1er octobre, et qui mourut le 11 de ce mois. La santé de Molière allait toujours en déclinant. La Grange sur son r
ce que nous lisons dans Cizeron-Rival : « Deux mois avant la mort de Molière , M. Despréaux alla le voir et le trouva fort inco
es efforts de poitrine qui semblaient le menacer d’une fin prochaine. Molière , assez froid naturellement, fit plus d’amitié que
é que jamais à M. Despréaux. Cela l’engagea à lui dire : « Mon pauvre monsieur Molière , vous voilà dans un pitoyable état. La contention
 vous, sentiront mieux votre supériorité. — Ah ! monsieur, répondit Molière , que me dites-vous là ? Il y a un point d’honneur
t de rester inébranlable à son poste. Tout ou rien, c’était le mot de Molière  ; c’est toujours le mot de la passion. Molière s’
ien, c’était le mot de Molière ; c’est toujours le mot de la passion.  Molière s’était absolument donné au théâtre ; il y avait
ritable moi, où est l’illusion. On peut aller plus loin en parlant de Molière , et affirmer que pour lui c’est à peine si entre
d’inutiles menaces ? Loin donc de se rendre aux conseils de ses amis, Molière prit le parti de jeter à la maladie croissante un
é. Lorsqu’on se rappelle la disposition de corps et d’esprit où était Molière au moment où il composa Le Malade imaginaire, cet
ne III du troisième acte, où Béralde, parlant de cet « impertinent de Molière  », dit : « Il sera encore plus sage que vos médec
à laquelle la pièce avait été évidemment destinée ? Une rupture entre Molière et Lulli avait été consommée pendant l’année 1672
héâtres. Lorsque La Comtesse d’Escarbagnas fut jouée au Palais-Royal, Molière demanda une nouvelle musique à Charpentier, rival
it se passer de cet homme. Ce fut là un grand sujet de tristesse pour Molière , et c’est probablement à cette sorte de disgrâce
’admirable troupe royale Fit merveilles… Cela ne devait pas consoler Molière , exclu de ces fêtes dont il était l’âme depuis si
uis si longtemps. Le 17 février, jour de la quatrième représentation, Molière se sentit plus souffrant. Il faut s’en tenir, pou
u récit de Grimarest, qui a un caractère assez frappant de vérité : «  Molière , dit-il, se trouvant tourmenté de sa fluxion beau
uffre avant de de mourir ! Cependant, je sens bien que je finis. » La  Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M
it observer que cette raison, fort honorable sans doute, alléguée par Molière , n’était pas très décisive, puisqu’il aurait pu a
t les lustres allumés et la toile levée, précisément à quatre heures. Molière représenta avec beaucoup de difficulté, et la moi
vous me paraissez plus mal que tantôt. « Cela est vrai, lui répondit Molière  : j’ai un froid qui me tue. » Baron, après lui av
dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon, dont la Molière avait toujours provision pour elle, car on ne pou
de rendre, s’écria avec frayeur. « Ne vous épouvantez point, lui dit Molière , vous m’en avez vu rendre bien davantage. Cependa
religieuses qui se trouvent là pour assister aux derniers soupirs de Molière . Lorsqu’il s’était trouvé mal, il avait, comme le
rant, dut aller en faire lever un troisième, qui n’arriva que lorsque Molière venait d’expirer. Mais, grâce à la présence des d
 : Notre vrai Térence françois Qui vaut mieux que l’autre cent fois, Molière , cet incomparable, Et de plus en plus admirable,
lez avoir de même. — Hé comment ? Ma peine est extrême. Dites vite. -  Molière … - Hé bien. Molière ? - A fini son destin. Hier,
 Hé comment ? Ma peine est extrême. Dites vite. - Molière… - Hé bien. Molière  ? - A fini son destin. Hier, quittant la comédie.
par ce trépas réduit. Je mis fin à ces vers en février le dix-huit. Molière expiré, une grave question surgit aussitôt, celle
ontient les détails les plus intéressants sur les derniers moments de Molière . Elle a été publiée pour la première fois en 1800
cent soixante-treize, sur les neuf heures du soir, ledit feu sieur de Molière s’étant trouvé mal de la maladie dont il décéda e
s tardèrent plus d’une heure et demie, pendant lequel temps ledit feu  Molière décéda, et ledit sieur Paysant arriva comme il ve
t sieur Paysant arriva comme il venait d’expirer ; et comme ledit feu Molière est décédé sans avoir reçu le sacrement de confes
six cent soixante-treize. Signé : Archevêque de Paris. » La veuve de Molière ne se contenta pas d’adresser cette supplique au
aient été autorisés par Sa Majesté même. Pour surcroît de malheur, la  Molière avait amené avec elle le curé d’Auteuil pour rend
t une maison dans ce village. Ce curé, au lieu de parler en faveur de Molière , entreprit mal à propos de se justifier lui-même 
âter : le roi les renvoya brusquement l’un et l’autre, en disant à la Molière que l’affaire dont elle lui parlait dépendait du
int-Eustache de donner la sépulture ecclésiastique au corps du défunt Molière dans le cimetière de la paroisse, à condition néa
ts livres aux pauvres qui s’y sont trouvés, à chacun cinq sols. Ledit Molière était décédé le vendredi au soir, 17 février 1673
ce restant d’honneurs funèbres marchandés au grand homme. La veuve de Molière , sur les conseils de ceux qui l’entouraient, jeta
a à une femme qui était celui qu’on portait en terre. « Hé ! c’est ce  Molière  », répondit-elle. Une autre femme qui était à sa 
la chapelle de Saint-Joseph, rue Montmartre. La dépouille mortelle de Molière y fut inhumée. Telles furent les funérailles du p
e jette-t-on pas Les bigots à la voirie ? Ils sont dans le même cas. Mlle Molière eut un cri de fierté et d’indignation dont on doi
refusera la sépulture à un homme qui a mérité des autels 119 ! » «  Molière était à peine expiré, dit un contemporain, que le
nt : Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence ; Et cependant le seul Molière y gît : Leurs trois talents ne formaient qu’un es
orts, Pour un long temps, selon toute apparence, Térence et Plaute et Molière sont morts. Le savant Huet, qui était alors sous
ovisses parcius olim, Parcius, heu ! lacrymis tingeret ora dolor. «  Molière , toute la cour, qui t’a toujours honoré de ses ap
rangs du clergé. Le Père Bouhours, notamment, composa en l’honneur de Molière des vers qui méritent d’être cités : Ornement du
fallait un comédien Qui mît à les polir son art et son étude ; Mais, Molière , à ta gloire il ne manqueront rien Si, parmi leur
Padoue qui venait d’être malade d’une affection de poitrine : « Notre Molière , le Térence et le Plante de notre siècle, en est
pourtant avoir eu à se plaindre, et qui composa, des 1673, L’Ombre de Molière et son épitaphe. Un inconnu, peut-être un rival,
illant qu’à demi : Ci-gît dessous ce monument Le corps de l’illustre Molière , Qui de malade imaginaire Le devint véritablement
ue à plaisir, Car il aimait à contrefaire. Quoi qu’il en soit, ci-gît Molière  : Comme il était grand comédien, S’il fait le mor
bien. auxquels on peut joindre ceux-ci : « C’est donc là le pauvre Molière Qu’on porte dans le cimetière ! » En le voyant pa
ans ce sonnet composé « sur la sépulture de Jean-Baptiste Poclin, dit Molière , comédien, au cimetière des morts-nés, à Paris. »
t surpris par la mort même. Ô le lugubre sort d’un homme abandonné ! Molière , baptisé, perd l’effet du baptême, Et dans sa sép
rniers disciples de Scarron, donnait place dans cet Enfer burlesque à Molière , dont il traçait une méchante caricature : C’éta
ombreuses pages que Le Mercure galant consacra à l’oraison funèbre de Molière  n’est pas très nette. Les éloges n’y sont pas mén
un précieux petit volume sur le Théâtre français, s’exprime ainsi : Molière sut si bien prendre le goût du siècle et s’accomm
t de perfection qui l’a rendue à la fois divertissante et utile. Mais Molière ne composait pas seulement de beaux ouvrages, il
court s’honora en composant sa petite comédie apologétique L’Ombre de Molière , et les anciens rivaux du poète comique, les acte
nt au moins une fois (1674). En même temps, le père Rapin portait sur Molière un grave et droit jugement dans ses Réflexions su
Personne n’a porté le ridicule de la comédie plus loin parmi nous que Molière  : car les anciens poètes comiques n’ont que des v
s pour les plaisants de leur théâtre ; et les plaisants du théâtre de Molière sont les marquis et les gens de qualité. Les autr
utres n’ont joué dans la comédie que la vie bourgeoise et commune, et Molière a joué tout Paris et la cour. Il est le seul parm
Il est donc exact de dire qu’il y eut immédiatement après la mort de Molière , une manifestation imposante de l’esprit français
ces qui ne lui étaient pas non plus épargnées, le glorieux exemple de Molière  : Avant qu’un peu de terre, obtenu par prière. P
eu de terre, obtenu par prière. Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière . Mille de ces beaux traits aujourd’hui si vanté ?
si rude espéra revenir. Et sur ses brodequins ne put plus se tenir. Molière , des trois enfants qu’il avait eus, ne laissait q
publié ce document, qui donne une idée du grand luxe dont s’entourait Molière  : treize cents livres de lover par an pour son ap
partie relative aux habits de théâtre indique es costumes adoptés par Molière dans la plupart des rôles où il joua, et par cons
e taffetas bleu : prisée vingt-cinq livres, ci XXV l. « On croit voir Molière dans la rue. dit M. Soulié, vêtu de drap noir ou
 » On attendait d’importantes révélations de la liste des livres que Molière possédait dans sa bibliothèque ; on espérait qu’e
ent été omis par l’huissier-priseur. Comment croire, par exemple, que Molière n’eût pas Rabelais, qu’il savait par cœur ; les C
arron, et Plante surtout, qu’on ne nous cite pas ? Nous apprenons que  Molière avait deux cent quarante volumes de comédies fran
nous ne sommes pas beaucoup plus avancés qu’auparavant. La fortune de Molière , telle qu’elle résulte de cet inventaire, n’est p
érable qu’on devait le supposer. M. Soulié a fait le calcul suivant : Molière laisse en meubles, linge, habits, livres, argente
le livres par an, il était loin d’en posséder le capital. La veuve de Molière , dont la conduite dans les circonstances critique
 d’Henri Guichard, dans le procès qu’il eut avec Lulli en 1676, et où Mlle Molière et d’autres comédiennes furent appelées en témoig
Molière et d’autres comédiennes furent appelées en témoignage127. Si Molière eut des ennemis, il semble que sa femme en ait eu
une rage particulière. On peut jusqu’à un certain point l’expliquer. Molière tenait sa troupe sous son autorité par l’ascendan
Il est une étrange aventure qui se passa deux années après la mort de Molière , et qui mérite d’être rapportée ici. Le libelle d
elliste fasse tout son possible pour présenter au désavantage de « la Molière  » des faits qui ne sauraient, en somme, tourner q
veugle de l’écrivain : Il arriva dans ce même temps une aventure à la Molière qui augmenta extrêmement son orgueil. Il y avait
pensée de profiter de cette ressemblance, de se faire passer pour la Molière , et d’essayer par là si sa fortune n’augmenterait
président de Grenoble, nommé Lescot, qui était devenu amoureux de la Molière en la voyant sur le théâtre cherchait dans tout P
e plaisir au public ; il lui témoigna qu’il souhaiterait connaître la Molière , et que la dépense ne lui coûterait rien. La Ledo
elle l’enverrait quérir, et qu’elle se préparât à bien contrefaire la Molière . Le lendemain, le président revint fort empressé
allait pas si vite, qu’on lui avait seulement promis d’en parler à la Molière , et qu’il fallait se donner un peu de patience. L
les qui s’étaient opposés à sa passion, et qu’elle avait parole de la Molière pour venir chez elle le lendemain ; l’amoureux pr
qui appréhendait d’être connue ; elle affecta la toux éternelle de la Molière , ses airs importants, ne parlant que de vapeurs,
sion de parler. Il lui obéissait, et se contentait d’aller admirer la Molière , croyant que ce fût elle : il l’admirait alors av
uénégaud, et la première personne qu’il aperçut sur le théâtre fut la Molière . Il se détermina d’abord à y monter, contre les d
lle ! Si je n’étais pas amoureux, je le deviendrais aujourd’hui. » La Molière ne faisait aucune réflexion à ce qu’il lui disait
e déshabillait, et y entra avec elle lorsque la comédie fut finie. La Molière est fort impérieuse, et la liberté du président l
du moins que ce soient gens qu’elles connaissent ; c’est pourquoi la Molière , qui n’avait jamais vu son visage, fut surprise d
l n’osait témoigner son inquiétude devant elle, il faisait signe à la Molière de la renvoyer et qu’il avait quelque chose à lui
la Molière de la renvoyer et qu’il avait quelque chose à lui dire. La Molière n’avait garde de répondre à des signes qu’elle n’
lus bas si l’on osait dire devant cette fille ce que l’on pensait. La Molière , étonnée de ce discours, lui répondit d’une voix
ommes. » Il serait impossible de bien représenter l’étonnement de la Molière . Plus elle considérait le président, moins elle s
dent, de son côté, ne pouvait comprendre d’où venait le silence de la Molière . « Enfin, lui dit-il, donnez-moi une bonne ou une
pareil au vôtre. » Il cessa de parler pour entendre la réponse de la  Molière , mais elle n’était pas encore revenue de son éton
s’examiner avec une attention qu’on ne peut se figurer ; néanmoins la Molière résolut de s’éclaircir d’une aventure qui lui par
tures pour m’oser demander si je vous connais. » On peut juger que la Molière , de l’humeur dont elle est, ne fut pas insensible
Insolent ! j’aurai bientôt raison de votre extravagance, » lui dit la Molière . Dans ce moment, une partie des comédiens entra d
résident leur contait aussi les raisons qu’il avait d’en user avec la Molière de cette façon, leur protestant avec mille sermen
ollier qu’elle avait au cou était un présent qu’il lui avait fait. La Molière , entendant cela, voulut lui donner un soufflet ;
tenant toujours qu’il prouverait ce qui l’avait forcé à maltraiter la Molière , ne pouvant se persuader que ce ne fût pas elle q
e persuader que ce ne fût pas elle qu’il avait vue chez la Ledoux. La Molière , qui avait reçu une insulte furieuse, demandait d
u’il y avait une femme qui, par la ressemblance qu’elle avait avec la Molière , avait trompé une infinité de gens ; que c’était
produit l’erreur du président. Enfin la Tourelle fut aussi prise. La  Molière en eut une joie inexprimable, espérant par là fai
président au parlement de Grenoble, à faire une réparation verbale à Mlle Molière en présence de témoins et à payer 200 livres pour
, devant la porte principale du Châtelet et devant la porte de ladite Molière  ; et ce fait, être bannies pour trois ans de la v
qui eut lieu cent dix ans plus tard. L’aventure arrivée à la veuve de Molière fournit à un auteur dont on ignore le nom le suje
Un tour de ville y mettra fin, Et vous rirez de l’aventure. C’était Mlle Molière qui remplissait le rôle de la comtesse. Le dernie
nommé Nicolas-Armand-Martial Guérin. Armande Béjart, qui n’était plus Mlle Molière , mais Mlle Guérin, eut encore de brillants succès
e complaisance et de zèle que l’ont fait la plupart des biographes de Molière , sans songer qu’à force d’avilir la femme ils pou
d’enfants d’une demoiselle Guignard qu’il avait épousée. La fille de Molière , Madeleine Poquelin, était, au témoignage de Cize
un grand jour sur ces événements domestiques, tout ce que la fille de Molière avait pu recueillir des héritages de sa tante, de
e aux saintes reliques d’Argenteuil, un passage relatif à la fille de  Molière . L’auteur du petit livre raconte que, se promenan
t. Mon ami me dit : « Ne prenez pas garde, « c’est la fille du fameux Molière … » Quoique fière, elle nous a salués avec douceur
nges… On ne lui voyait rien sur elle qui ne fût de prix. »La fille de Molière  mourut, le 23 mai 1723, sans postérité ; elle fut
avait épousé une demoiselle Poquelin, cousine germaine de la fille de Molière , et probablement fille de J.-B. Poquelin, avocat
t probablement fille de J.-B. Poquelin, avocat au parlement, neveu de Molière . La famille Poquelin s’éteignit vers 1780 ; celle
uis a probablement aussi disparu. Il est une portion de l’héritage de Molière dont il serait bien précieux de pouvoir suivre la
l laissa. Que sont-ils devenus ? Il n’est pas douteux que la veuve de Molière n’en ait mis une partie au moins à la disposition
le gardés en sa possession, et les aurait-elle transmis à la fille de Molière  ? Non, sans doute ; le mari de cette dernière, ho
és ; et nous les apercevrions, avec de nombreux restes du mobilier de Molière , dans l’inventaire fait à Argenteuil après le déc
que j’ai travaillé sans avoir trouvé dans ses papiers (les papiers de Molière ) ni le moindre fragment ni la moindre idée. » Il
à connaître aujourd’hui (mai 1892) huit à dix lignes de l’écriture de Molière . CHAPITRE XVIII. CONCLUSION Molière, quand
dix lignes de l’écriture de Molière. CHAPITRE XVIII. CONCLUSION Molière , quand il mourut, le 17 février 1673, était âgé d
abutin écrivait, le 23 février 1673, au père Rapin, jésuite : « Voilà Molière mort en un moment ; j’en suis fâché. De nos jours
xpression définitive de vices ou de travers qui ne disparaîtront pas. Molière , par cela même qu’il a cette puissance d’élever e
l’on isole telle ou telle de ses créations, il est facile de donner à Molière la physionomie que l’on veut. Les uns en ont fait
attaques, servir des passions qui n’existaient pas de son temps. Mais Molière est réellement impartial ; il prend les vices et
t, par exemple, dans Don Juan, Lucas, dans Le Médecin malgré lui. Si Molière nous paraît avoir eu certaines visions de l’aveni
e qu’il s’agit de redresser un peu, de soulager surtout en l’amusant. Molière , ajoute l’éminent critique, aujourd’hui que nous
leversement social. En résumé, artiste dominé et possédé par son art, Molière n’a négligé aucun des éléments de comédie que lui
prince de Condé appelait son érudition. « Je ne m’ennuie jamais avec Molière , disait ce prince : c’est un homme qui fournit de
t ceux qui donnent une forme définitive à ce qui a été dit ayant eux. Molière , autant que personne, a joui de ce privilège. Mai
la nature dans l’auteur qu’on lit que dans l’original qui passe ? » Molière s’est maintenu en possession du domaine entier de
 : L’une et l’autre est toujours en modèles fertile. C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
re siècle, s’exprimait ainsi : « Boileau, dans ce passage, reproche à Molière d’avoir composé ses tableaux pour l’universalité
ni soupçonner. Ce qui lui semble faux et outré dans les peintures de  Molière n’y est qu’original et vigoureusement tracé. La f
eux qu il envisage la scène comme de folles caricatures. Voilà ce que Molière  savait mettre en relief ; voilà d’où rejaillit en
excessive qui pousse au dernier terme l’extravagante gaieté du sujet. Molière a forcé le comique à la manière d’Aristophane. No
a critique de Boileau, ajoute M. Géruzez, aurait quelque fondement si Molière eût mêlé dans ses chefs-d’œuvre le bouffon au com
té dans les pièces où elle se trouve sans alliage, et enlever ainsi à Molière la palme qu’aucun poète comique n’osera lui dispu
se rend pas compte de la vie propre de cet art distinct et complexe. Molière était trop à même d’apprécier ce qu’il y avait d’
 » Cette réunion ou plutôt cette plénitude de talents fit la force de Molière , et c’est à cela aussi que son théâtre doit d’éch
caractères de son invention, se déploie dans la forme de ses œuvres.  Molière n’a dédaigné aucune des traditions de l’art comiq
On a attribué quelquefois à Marivaux le mérite d’avoir inventé, après Molière , une nouvelle forme de comédie, subtile et raffin
e, subtile et raffinée. C’est une erreur, cette comédie est déjà dans Molière qui. du reste, l’avait trouvée lui-même chez les
iété non prévenue et demandez l’auteur. On vous répondra Marivaux. «  Molière fait l’effet d’un vaste réservoir, dit M. J.-J. W
i s’écoulent vers le nord, vers l’ouest et le sud-est. » Le style de Molière est par excellence le style de la comédie. Aussi
i ne se démonétise pas. Une faculté non moins remarquable du style de Molière consiste à se faire exactement celui du personnag
tuffe ! Il en est de même de la langue spéciale de chaque profession, Molière s’en sert avec une exactitude qui porterait à cro
s a exercées toutes. M. Castil-Blaze a fait un livre pour prouver que Molière connaissait à fond la musique, et qu’il a parlé l
la plus correcte et la plus savante. Un jurisconsulte a démontré que Molière  devait nécessairement avoir étudié le droit civil
e précision. Un autre nous a appris combien le jargon des médecins de Molière parodie adroitement et fidèlement celui des docte
ensées et ne manquent jamais de bien dire ce qu’ils sentent à propos. Molière a, comme Shakespeare, et en dépit du maître de ph
rs ; Dans les combats d’esprit savant maître d’escrime, Enseigne-moi. Molière , où tu trouves la rime. On dirait, quand tu veux,
avoir enseigné à Racine, « à faire difficilement des vers faciles ». Molière possédait naturellement, par la vigueur et la cla
 sur notre langue rebelle. Depuis longtemps on a fait la remarque que Molière mesure souvent sa prose et écrit en vers blancs d
ne saurions être de l’avis de La Harpe et de Génin, qui supposent que Molière , après avoir mis la mesure, se proposait de mettr
x vers rimes, suivant le ton de la scène et le mouvement de l’action. Molière ne mêle pas la rime et la prose ; le rythme qu’il
e un instinct de l’artiste. On a vu au courant de cette biographie si Molière a réuni les qualités morales qui doivent accompag
des autres, mais surtout, à notre avis, de la part des derniers. Que Molière n’ait pas été une âme paisible et rigide, qu’il a
saurait entièrement approuver, on peut n’en pas disconvenir. Faire de Molière un Grandisson, c’est ridiculement se méprendre. M
THÉÂTRE ET LA TROUPE DE MOLIÈRE I. LE THÉÂTRE De 1659 à 1673, Molière changea une fois seulement de salle de spectacle.
défilèrent, sans interruption, les hautes et puissantes créations de Molière . La salle du Palais-Royal, suivant un calcul de M
t qu’on allait dîner en sortant de la comédie. Le récit de la mort de Molière , par Grimarest, nous apprend que la représentatio
ne fit, depuis l’installation de la troupe à Paris jusqu’à la mort de Molière , des progrès considérables. Les frais ordinaires
et en prennent chacun leur part ». Il est peu probable qu’au temps de Molière la répartition des bénéfices se fît immédiatement
acile de se rendre compte de ce que gagnait un acteur de la troupe de Molière . La Grange a consigné sur son registre le chiffre
jouée seule, sans petite pièce, jusqu’à la cinquième représentation. Molière , auteur, fut rétribué suivant l’un et l’autre de
en décembre 1661. À partir de 1662, ce mode de payement est modifié. Molière reçoit, quand on joue ses pièces, tantôt deux par
parts au lieu de quinze. Sur ces dix-sept parts, quatre revenaient à Molière  : il avait sa part comme acteur, celle de sa femm
étaient conformes aux règles habituelles. M. Lemazurier a calculé que Molière n’avait pas touché pour ses droits d’auteur plus
annuel d’une trentaine de mille livres qu’on s’accorde à attribuer à Molière dans les derniers temps de sa vie. II. LA TROU
sa vie. II. LA TROUPE Les acteurs qui composaient la troupe de Molière lorsqu’elle arriva à Paris, sont : Béjart aîné, B
en revue cette suite de personnages qui ont été associés à l’œuvre de Molière . Leur vie nous intéresse surtout par les côtés où
ur vie nous intéresse surtout par les côtés où elle touche à celle de  Molière  ; leur mémoire ne subsiste, pour ainsi dire, que 
s des premières représentations du Dépit amoureux à Paris, Élomire ou Molière nous montre Son bègue dédaigneux déchirant ses
Bourgogne et le théâtre du Marais. Nous avons raconté dans la vie de  Molière comment le jeune Poquelin s’enrôla dans la troupe
re part à tous les événements romanesques de la révolution de Naples, Molière , Madeleine Béjart et ses frères, rebutés à Paris,
, femme de tête et entendue aux affaires, paraît avoir été associée à Molière pour la direction de la troupe pendant cet espace
mourut au commencement de 1672, un an jour pour jour avant la mort de Molière . Robinet, dans sa lettre du 20 février, où il ren
teurs, Disant qu’avec tous les acteurs Qui composent sa compagnie Il ( Molière ) jouait à sa comédie. Hélas ! ce monstre si camar
672, dressé devant Me Mouffle, notaire, contient le pouvoir donné par Molière à sa femme Armande pour accepter le legs fait à e
es de la troupe, tant en province qu’à Paris. Lorsqu’après la mort de Molière la troupe du Palais-Royal fut réunie à celle du M
ssure à la cuisse droite, qu’il avait déjà blessée142. Lorsqu’en 1668 Molière  donna L’Avare, il fit dire à Harpagon, parlant du
LE MOLIÈRE) La biographie d’Armande Béjart est faite avec celle de Molière qui l’épousa. Nous pouvons, toutefois, reproduire
énégaud un agrément qu’elle n’aurait jamais sur celui de l’Opéra ? La Molière et La Grange, qui la chantent, n’ont pas cependan
ion plus loin que vous, reprit Bérélie ; j’ai remarqué souvent que la Molière  et La Grange font voir beaucoup de jugement dans
voir, et ils n’y pensent plus dès qu’ils sont sur la scène. Et si la  Molière retouche parfois à ses cheveux, si elle raccommod
elle l’ont fait avec malveillance. Grimarest, le premier biographe de Molière , est fort hostile à Armande Béjart, qu’il ne manq
manque pas d’attaquer toutes les fois que l’occasion s’en présente. Mlle Molière nous apparaît, malgré toutes les réserves et les
un esprit judicieux dans son étude sur La Grange, s’exprime ainsi : « Mlle Molière  eut pour biographies un pamphlet anonyme, un fact
é s’est fait une loi de cette double infamie. Aujourd’hui le culte de Molière , il faut bien le reconnaître, se compose d’un jus
t celui de l’existence entière. On devrait se rappeler avant tout que Molière n’a jamais cesse d’aimer ni d’excuser Armande, et
[p.364] rendit femme d’intérieur ; un second mariage aurait-il rendu Molière moins inquiet et moins tourmenté ? » Nous avons
. Il ne paraît pas que Marquise-Thérèse soit entrée dans la troupe de Molière et des Béjart beaucoup avant 1653, époque de son
eu apprêtée et façonnière ; il ne faut pas prendre à la lettre ce que Molière dit de cette actrice dans L’Impromptu de Versaill
e petite culotte ». On retrouve, dit-on, dans la Lettre sur la vie de Molière et les comédiens de son temps, d’où ces lignes so
e Poisson, la fille de l’acteur Du Croisy, qui avait quinze ans quand  Molière mourut, et qui n’avait pu apercevoir Mlle Duparc 
âques de l’année 1667, détermina cette actrice à quitter la troupe de Molière pour entrer à l’hôtel de Bourgogne. Elle y joua s
s-en-Brie, le 24 octobre 1607. M. Charles Constant, dans son opuscule  Molière à Fontainebleau, donne l’acte de baptême de ce co
e, pour des causes qui ne dépendaient point, du reste, de cet acteur, Molière ne l’aimait pas. « C’est pourquoi, dit M.E. Noël,
oujours le plus fâcheux personnage : c’est ainsi, par exemple, que si Molière est Alceste, Debrie sera le garde de la maréchaus
si Molière est Alceste, Debrie sera le garde de la maréchaussée ; si Molière est Orgon, Debrie sera l’affreux Monsieur Loyal.
haussée ; si Molière est Orgon, Debrie sera l’affreux Monsieur Loyal. Molière lui attribuait ces sortes de rôles parce que, san
e faisait le notaire dans L’École des Femmes, où, le voyant paraître,  Molière se sauvait en criant : La peste soit fait l’hom
erine Leclerc, qui fut plus tard Mlle Debrie, apparaît dans la vie de Molière pour la première fois à Narbonne en janvier 1650,
entrer dans la troupe à Lyon. Elle figure en qualité de marraine avec  Molière et Dufresne dans un acte de baptême, et y est app
n autre acte de baptême, où elle figure également comme marraine avec Molière , à Paris, le 10 septembre 1669. Ce sont les seule
t160 le rôle que le roman fait jouer à Mlle Debrie dans les amours de Molière . Elle prit une grande part à toutes les créations
, conciliant, paisible comme on en peut juger par les rôles mêmes que Molière lui attribua. C’est d’elle que veut parler Grimar
e lui attribua. C’est d’elle que veut parler Grimarest dans sa Vie de Molière , lorsqu’il dit : « La […] l’amusait quand il ne t
t pas. Un de ses amis qui était surpris qu’un homme aussi délicat que Molière eût si mal placé son inclination, voulut le dégoû
n’a pas le sens commun. — Je sais tout cela, monsieur, lui répondit Molière  ; mais je suis accoutumé à ses défauts, et il fau
rgentan, son pays natal. Il ne fut associé par conséquent à la vie de Molière que pendant ses pérégrinations provinciales. Nous
’est à cause de lui qu’il y en a. »Jodelet fit partie de la troupe de Molière un peu moins d’une année : depuis Pâques 1659 jus
était peut-être celui de la mère. Jodelet est en dehors de l’œuvre de Molière  ; il n’appartient pas a ce cycle pour ainsi dire 
r a Amiens, et que c’est là que Charles Varlet, le futur compagnon de Molière , aurait vu le jour en 1639, puisqu’il se donne tr
nge, entra dans la troupe de Monsieur, c’est-à-dire dans la troupe de Molière , à Pâques de l’année 1659 ; il ne la quitta plus
ars 1692. Il remplit la plupart des premiers rôles dans les pièces de Molière  ; c’était un excellent acteur ; la simple phrase
« Pour vous, je n’ai rien à vous dire », vaut les plus grands éloges. Molière , six ans avant sa mort lui confia l’emploi d’orat
x acteurs Bellerose et Floridor s’étaient distingués dans cet emploi. Molière s’y complaisait, y déployait beaucoup d’habileté
cours et dans toutes ses actions. Mais il n’a pas seulement succédé à Molière dans la fonction d’orateur, il lui a succédé auss
un intime ami de l’auteur, la première édition complète des œuvres de Molière , en 1682. Les deux derniers volumes, tomes VII et
s magnifiques, La Comtesse d’Escarbagnas et Le Malade imaginaire, que Molière n’avait pas édités de son vivant. La Grange épous
moucheur de chandelles, comme on vient de le voir, dans la troupe de Molière , alors à Lyon. Sa veuve, Marie Brunet, fut burali
r. Elle ne laissait pas d’être fort estimée, puisque toute la troupe, Molière en tête, signa ce contrat de 1659. La fille de Ra
une expérience de la scène qui fit d’elle un peu plus qu’une utilité. Molière ne craignit pas de lui confier le rôle de la comt
ssot, sieur Du Croisy, gentilhomme beauceron, entra dans la troupe de Molière en même temps que La Grange, à Pâques 1659. Ce fu
même temps que La Grange, à Pâques 1659. Ce fut un acteur de mérite.  Molière lui confia le rôle de Tartuffe. Après la mort de
r de mérite. Molière lui confia le rôle de Tartuffe. Après la mort de Molière , Du Croisy, étant goutteux, se retira à Conflans-
s de l’une des sœurs de Psyché, entra dans la troupe après la mort de Molière , épousa Paul Poisson, et mourut en 1756. à quatre
0), Le Jaloux invisible (1666), La Noce de village (1666), L’Ombre de  Molière (1674), Timon (1684), Pendant qu’il fit partie de
intitulée Le Grand benêt de fils aussi sot que son père. L’Ombre de Molière , un acte en prose, fut longtemps imprimée à la su
la part de Fauteur, qui avait, dix ans auparavant, quitté brusquement Molière à la suite d’un dissentiment avec lui ; de la par
’Enghien. auquel la pièce est dédiée, et qui avait été jadis opposé à Molière  ; enfin de la part de l’hôtel de Bourgogne, où el
ndant il pouvait prendre pour lui, dit-on, une partie du reproche que Molière adresse, dans L’Impromptu de Versailles, à Mlle B
pas imprimée. La Thorillière quitta le Palais-Royal après la mort de Molière  : il entra avec Baron à l’hôtel de Bourgogne à Pâ
t l’original de plusieurs rôles qu’il représentait dans les pièces de Molière , et comme il était entré dans le sens de ce fameu
et sa femme, Catherine Morant, se firent en juin 1659. BARON «  Molière éleva et forma un homme, dit Voltaire, qui, par l
reçut des applaudissements extraordinaires. Nous avons dit170 comment Molière l’engagea dans sa troupe en 1665, et prit dès lor
on éducation. On connaît l’anecdote de Mignot ou Mondorge, présenté à Molière par Baron. Ce pauvre comédien avait été, paraît-i
lière par Baron. Ce pauvre comédien avait été, paraît-il, camarade de Molière en Languedoc ; il était tombé dans la misère ; il
médiaire. Celui-ci se prêta volontiers à la démarche. Il alla trouver Molière  et lui transmit la requête de Mondorge : « Il est
Mondorge : « Il est vrai que nous avons joué la comédie ensemble, dit Molière , et c’est un fort honnête homme ; je suis fâché q
que je doive lui donner ? » Baron se défendit de fixer le plaisir que Molière voulait faire à Mondorge, qui, pendant que l’on d
la cuisine, où Baron lui avait fait donner à manger. « Non, répondit Molière , je veux que vous déterminiez ce que je dois lui
e troupe. « Hé bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Molière à Baron, puisque vous le jugez à propos ; mais en
ouvera de la ressource pour sa profession. » Cependant cet habit, que Molière donnait avec tant de plaisir, lui avait coûté deu
u’il fit à Mondorge, qui ne s’était pas attendu à tant de libéralité. Molière chargea Baron, âgé de treize ans, du personnage d
l s’en reconnaissait indigne. Ces discours furent rapportés à [p.389] Molière  ; il en fut bien aise, et, ne pouvant tenir contr
auprès de lui. » Baron partit aussitôt qu’il eut reçu la lettre ; et Molière , occupé du plaisir de revoir son jeune acteur que
é en chemin : la joie de revoir son bienfaiteur lui ôta la parole. «  Molière demanda à Baron s’il avait de l’argent. Il lui ré
i avait pas permis de retourner sur ses pas pour chercher son argent. Molière fut ravi que Baron revînt touché et reconnaissant
ritable carrière de Baron, toutefois, ne commence qu’après la mort de Molière  ; elle se prolongea jusqu’en 1729 ; il est vrai,
e-Olivier Bourguignon, qu’il épousa. Il jouait les rôles de niais, et  Molière sut utiliser l’aptitude naturelle que cet acteur 
rus, du Malade imaginaire, avec le plus grand succès. On rapporte que Molière , en faisant répéter cette pièce, parut mécontent
et vous ne dites mot à mon mari ! — J’en serais bien fâché, reprit Molière , je lui gâterais son jeu ; la nature lui a donné
LOUIS. Et plus bas : COLBERT172. Mlle Beauval entra dans la troupe de Molière quelque peu avant les représentations du Bourgeoi
e n’avait pas eu à première vue le bonheur de plaire, s’en expliqua à Molière et ajouta qu’il fallait donner le rôle à une autr
à Molière et ajouta qu’il fallait donner le rôle à une autre actrice. Molière représenta respectueusement au roi qu’il était im
un temps si court ; de sorte que Mlle Beauval joua le personnage que  Molière avait fait pour elle, et le joua si excellemment 
pour elle, et le joua si excellemment qu’après la pièce le roi dit à Molière  : « Je reçois votre actrice. » Mlle Beauval cont
oupe d’acteurs et d’actrices dont Segrais a dit : « On a vu, grâces à Molière , ce qui ne s’était pas encore vu et ce qui ne se
quables du siècle dont nous allons sortir173 ». Associés à l’œuvre de Molière , il est juste qu’ils restent jusqu’à un certain p
A TROUPE DE MOLIÈRE APRÈS SA MORT Quelles furent, après la mort de Molière , les destinées de cette troupe comique qu’il avai
de fonds et associés de Perrin et de Cambert. Ce fut cette salle que Mlle Molière et ses camarades achetèrent pour s’y établir, le
te de 744 liv. 15 s. Parmi les auteurs qui avaient suivi la troupe de Molière , se trouvait Thomas Corneille. Ce fut lui qui eut
« C’est ainsi, dit M. Régnier, qu’en bien peu d’années la troupe de Molière eut absorbé les deux théâtres qu’à son arrivée à
ent du règne de Louis XIV, dans les années qui suivirent le retour de Molière à Paris, il y eut en cette ville jusqu’à six théâ
il avait joui sous le gouvernement des cardinaux ministres, et que si Molière pressentit dans un avenir peu éloigné un péril po
lle-ci, malgré de nombreuses vicissitudes, est donc vraiment fille de Molière , et elle tire de cette origine non seulement une
« Cette maison a été construite sur l’emplacement de celle où est né Molière , le 15 janvier 1622. » Cette inscription a été po
ifférence des dates données par ces inscriptions pour la naissance de Molière . C’est la première qui a tort. Molière est né en 
criptions pour la naissance de Molière. C’est la première qui a tort. Molière est né en 1622. Il n’y a plus de contestation sur
elle est celle qui est bâtie sur l’emplacement de la maison natale de Molière  ? Ceux de nos contemporains qui ont fait poser la
entre Jean Poquelin et Marie Cressé (22 février 1621), les auteurs de Molière , constate que Jean Poquelin demeure rue Saint-Hon
meure rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Eustache. L’acte de baptême de Molière (15 janvier 1022), désigne Jean Poquelin et Marie
ssance de tout autre de nos hommes illustres, mais quand il s’agit de Molière , on est plus difficile. « Ces documents, objecte-
le. « Ces documents, objecte-t-on, témoignent bien que les parents de Molière  habitaient la rue Saint-Honoré, mais le dernier s
coin de la rue des Vieilles-Étuves, quinze ans après la naissance de Molière . Qui sait s’ils n’avaient point déménagé dans l’i
es que les maisons d’une date relativement récente. Si les parents de Molière à l’époque de sa naissance avaient habité la mais
stache. On invoque la tradition : « Grimarest et Voltaire ont dit que Molière était né sous les piliers des Halles » et la mais
n de ce quartier sous Napoléon III. Grimarest s’exprime ainsi : « Il ( Molière ) était fils et petit-fils de tapissiers valets de
an de 1643. Il la loua plus tard à son second fils, le frère puîné de Molière , en lui cédant son fonds de commerce, en 1654, ma
00 par lesquels les héritiers de Jean Poquelin, notamment la fille de Molière , donnaient en location la maison qu’ils possédaie
s la famille, jusqu’à Louis XIII, comme il dit, et que par conséquent Molière y était né. Voltaire reprit pour son compte l’ass
t Delaporte voulurent, après la Révolution, rendre un juste hommage à Molière en désignant et décorant sa maison natale, c’est
in de l’emplacement occupé par celle d’André Boudet, le beau-frère de Molière , tapissier comme les Poquelin, et qui demeurait,
bsolument certain que c’était là que Jean-Baptiste Poquelin (le futur Molière ) habitait chez ses parents en 1636 ; il est très
fois qu’il eut été plus prudent de n’affirmer absolument le séjour de Molière en cet endroit que pour les années 1636 et suivan
boulevard, vous pouvez lire sur la maison n° 34 cette inscription : «  Molière est mort dans cette maison le 17 février 1673 à l
loin, sur la maison n° 40, vous lisez : « Ici s’élevait la maison où Molière , né à Paris le 15 janvier 1622, est mort le 17 fé
c’est en faisant valoir cette circonstance que la maison mortuaire de Molière se trouvait en face du terrain où l’on construisa
ie-Française, qu’on fît de cette fontaine un monument en l’honneur de Molière . L’inscription de la maison n° 40 est d’hier ; el
placée après la publication de M. A. Vitu : « la Maison mortuaire de Molière , Paris, Alphonse Lemerre, 1882. » Cet ouvrage tra
ilà de belles vétilles ! diront quelques-uns ; pourvu qu’on sache que Molière est né dans le quartier des Halles et qu’il est m
t. Il faut ajouter, pour compléter l’épigraphie parisienne relative à Molière , la plaque d’Auteuil dont il est parlé ci-dessus,
yal dont il est question à la page 345. L’histoire de la sépulture de Molière depuis les obsèques jusqu’à nos jours se trouve d
os jours se trouve dans notre seconde édition des Œuvres complètes de Molière , tome 1, pages 313-385. 1. « Molière et Louis
tion des Œuvres complètes de Molière, tome 1, pages 313-385. 1. «  Molière et Louis XIV », Revue des Deux-Mondes, M. Larroum
6. 2. “Nous n’avons certainement pas, dans la comédie, un nom égal à Molière .” 3. Voyez appendice II. 4. Voyez Jal, p. 177
06. 14. Journal de Toulouse, 6 mars 1864. 15. Voyez Recherches sur Molière , par M. Eud. Soulié, p. 254. 16. Fille du prévôt
des comédies, et publia un grand nombre de romans. 17. La Troupe de Molière à Agen, 8 pages. Agen. Noubel, 1874. Deuxième tir
gens dans leurs rapports avec les supériorités sociales. Du temps de Molière , le titre de Mademoiselle restait propre aux femm
du 10 janvier 1650, à Narbonne. 31. Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, 1838. 32. Document V. 33. A
e de Conti après la mort de J.-F. Sarrasin. 35. M. de la Pijardière, Molière , son séjour à Montpellier, 1887. 36. Molière et
. M. de la Pijardière, Molière, son séjour à Montpellier, 1887. 36. Molière et la Comédie italienne, Paris, Didier et Cie, 18
ques, 2e série, tome I, p. 385. 45. Dans son opuscule : La troupe de Molière et les deux Corneille à Rouen, en 1658. Paris, A.
Mlle Poisson (Angélique du Croisy) avait pu conserver le souvenir de  Molière  : elle avait joué le rôle d’une des sœurs de Psyc
it joué le rôle d’une des sœurs de Psyché en 1671, elle avait suppléé Molière lui-même dans le rôle de Réphyre à partir des der
hôtel de Bourgogne, le théâtre du Marais, le troupe de Monsieur, dont Molière était le directeur ; enfin la troupe de Mademoise
uses de Montpellier. On peut lire cette jolie page de leur Voyage, où Molière est devancé. (Édition Saint-Marc, p. 47.)   58.
, p. 47. 67. Banquettes. 68. Cette salle consacrée après la mort de Molière à la représentation des tragédies lyriques appelé
.G.B. M..B. L.B. A.B. 77. Saint-Germain-l’Auxerrois 78. La veuve de Molière y appelle J.-B. Aubry, mari de Geneviève Béjart,
Lecouvreur », l’auteur dit deux fois de Louis Béjart : « Camarade de Molière et frère de sa femme ; son beau-frère… » 80. L’
ry, fils de Léonard Aubry, a épousé Geneviève Béjart, « la sœur de la Molière  ». Si Armande était la sœur de Geneviève, elle n’
is Moland, tome VII, p. 408. 87. Études sur la vie et les œuvres de Molière , 1885, p. 19. 88. Voyez ci-devant p. 168. 89.
4. Mercure de France, mai 1740. Lettre sur la vie et les ouvrages de Molière et sur les comédiens de son temps. (Voyez édition
105. Voy., ci-devant, page 154. 106. Voyez Les Médecins au temps de Molière , par Maurice Raynaud, chap. VIII. 107. Édité par
glaure plutôt que celui de Cidippe. 114. Voy. La Maison mortuaire de Molière , par Aug. Vitu ; Paris, Alphonse Lemerre, 1882.
en envoya l’autographe à M. Taschereau. Cet autographe figura auMusée Molière , 15-23 mai 1873, et il est inscrit sous le n° 5 d
, 13. F. Fr. 17056. 122. Grimarest dit pareillement : « Aussitôt que Molière fut mort, Baron fut à Saint-Germain en informer l
tacle du Palais-Cardinal, inaugurée en 1641, occupée par la troupe de Molière  de 1661 à 1673 et par l’Académie royale de musiqu
s 1673 jusqu’à l’incendie de 1763. » 132. Histoire de la troupe de Molière , journal L’Ordre, 12 mars 1850. 133. Et ailleurs
re français, page 85. 136. Voyez page 40. 137. Voyez Recherches sur Molière , par E. Soulié, p. 247. 138. Voyez p. 36. 139.
ire du Théâtre français, tome XI, p. 305. 142. Nouvelles pièces sur Molière et sur quelques comédiens de sa troupe, p. 178.
nt satisfaits Le Bourgeois gentilhomme, acte III scène XVII. 146. Mlle Molière , lorsque la comédie s’établit à l’hôtel de Guénég
169. Voyez la notice sur Brécourt, Le Jaloux invisible et L’Ombre de Molière , dans Les contemporains de Molière, publiés par M
Le Jaloux invisible et L’Ombre de Molière, dans Les contemporains de Molière , publiés par M. Fournel, t. I, p. 478. Voyez auss
oyal :Sieurs : La Grange, Debrie, Du Croisy, Hubert. Mesdemoiselles : Molière , La Grange, Debrie, Angélique, Aubry (Gén. Béjart
emoiselles : Champmeslé, Baron (Charlotte de La Thorillère), Beauval, Molière , La Grange, Bellonde, Debrie, Dennebaut, Dupin, G
14 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
ent revu sur les vingt-trois pièces originales imprimées du vivant de Molière que possède la Bibliothèque impériale, et sur l’é
ype à suivre désormais, ne donnait pas toujours le véritable texte de Molière que nous devions dès lors nous attacher à reprodu
ier la cinquième édition de son Histoire de la vie et des ouvrages de Molière . Quant à l’exécution matérielle, le public est à
ême d’en juger. Préface de l’Histoire de la vie et des ouvrages de Molière La maison Furne, fondée par un homme bien reg
, pour la cinquième fois, notre Histoire de la vie et des ouvrages de Molière en tête d’une édition de ses Œuvres. Comme il n’e
tes, beaucoup de travaux ont été continués ou entrepris sur la vie de Molière . Nous avons pu profiter, en le déclarant, des déc
rité. Nous mentionnerons d’abord les Notes historiques sur la vie de Molière , par M. Bazin. L’auteur, qui a sans doute très cl
curieuses, et il aime mieux le faux que le commun. Dans ses Notes sur Molière , son intention avouée a été de critiquer tout ce
a et acceptés par tous les hommes sensés, de ne voir dans la femme de Molière que la fille et non la sœur de sa première maître
de Modène, cette naissance illégitime aurait indisposé les parents de Molière  ; et celui-ci aurait préféré à la honte d’épouser
angers qui pouvaient en résulter pour lui et ses complices. Notez que Molière avait alors quarante ans, qu’il menait depuis lon
pareille moisson, car peu de chercheurs ont autant trouvé que lui sur Molière . Il semble même, et notre travail nouveau, qui do
èses les plus difficiles à faire admettre. L’auteur de La Jeunesse de Molière reprendra quelque jour son bien, espérons-le, et
ir. C’est ainsi qu’au début d’un très long travail intitulé : Comment Molière fit Tartuffe, il fait cette franche déclaration :
es. Il ne doute jamais de rien, sait par le menu tous les desseins de Molière , le nom de tous les personnages qu’il a eus en vu
t, qui ne monta sur le théâtre que quand elle fut devenue la femme de Molière  ; — à la première représentation de L’École des f
leau de fantaisie où, sur la foi de M. Aimé-Martin, il nous fait voir Molière jouant devant Louis XIV, au château de Vaux, le r
avions imprimé deux fois notre Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , quand il voulut, dans une note d’une de ses édit
uffe, de celle dont l’achevé d’imprimer porte la date du 6 juin 1669, Molière publia trois placets successivement adressés par
e et l’impression de ce chef-d’œuvre. Dans le premier de ces placets, Molière remerciait Louis XIV d’avoir déclaré sa pièce inn
partie in-folio de ce Recueil, p. 179). On y lit le premier placet de Molière précédé de ces lignes, en tête : « Placet de Mol
emier placet de Molière précédé de ces lignes, en tête : « Placet de Molière , comédien, présenté au Roi, sur les injures et le
titulé Le Roy glorieux au monde, contre la comédie de l’Hypocrite que Molière a faite et que S. M. lui a défendu de représenter
-il : Le Roy glorieux au monde, contre la comédie de l’Hypocrite que Molière a faite et que S. M. lui a défendu de représenter
sciencieusement reproduit par le plus nouveau de tous les éditeurs de Molière , qui s’est à la fois approprié, en silence, la dé
de comédiens bourgeois appelée l’Illustre Théâtre. Il prend le nom de Molière . Sa famille s’efforce de le retirer du théâtre, i
ion d’un mari trompé. Observation sur le second titre de cette pièce. Molière obtient la salle du Palais-Royal ; démolition du
e surintendant Fouquet. Sa disgrâce ; fêtes de Vaux. Le Roi indique à Molière le caractère du chasseur ; M. de Soyecourt ; naïv
ur. Livre deuxième. 1662-1667 1662. Portrait d’Armande Béjart ; Molière l’épouse ; intérieur de son ménage ; sa femme et
cabale contre cette pièce et son auteur. — 1663. Stances de Boileau à Molière . Pension accordée à Molière ; Remerciement au Roi
son auteur. — 1663. Stances de Boileau à Molière. Pension accordée à Molière  ; Remerciement au Roi. Représentation de La Criti
es. De Visé l’attaque dans Zélinde. Brutalité du duc de La Feuillade. Molière suit Louis XIV en Franche-Comté. Le pauvre homme
tuffe, est dû au Roi. Boursault compose Le Portrait du peintre contre Molière . Celui-ci y répond par L’Impromptu de Versailles,
Visé répondent à L’Impromptu par deux comédies. Portrait satirique de Molière acteur. Il engage Racine à traiter le sujet de La
ant ; mot de Belloc, valet de chambre du Roi ; Louis XIV fait asseoir Molière à sa table. Représentation à la cour du ballet Le
reçoit de Racine dans Britannicus. Une aventure de Grammont fournit à Molière une des plus jolies scènes du Mariage forcé ; cet
abattre le fanatisme aristotélique de l’université. Boileau adresse à Molière sa satire II. Anecdote invraisemblable à cette oc
blable à cette occasion. Histoire du clavecin de l’organiste Raisin ; Molière se charge du jeune Baron qui l’accompagnait. Sa g
lide à la ville. Mort de Du Parc ; traduction du poème de Lucrèce par Molière  ; perte du manuscrit. Ce que l’abbé de Marolles n
tion du Festin de Pierre ; fureur de la cabale. Édition des œuvres de Molière , cartonnée par ordre dans l’édition posthume. Lou
les médecins ; leur ignorance au dix-septième siècle. Il est faux que Molière ait fait prendre aux acteurs des masques représen
Boileau qui lui prêchait la sobriété, et se vante également de mettre Molière en train. Leurs discussions philosophiques ; aven
in. Leurs discussions philosophiques ; aventure du minime. Liaison de Molière avec le docteur de Mauvillain. Ses rapports avec
ison avec les deux Corneille ; anecdote sur Tite et Bérénice ; mot de Molière sur les inégalités du grand Corneille. Ses rappor
critique du rôle d’Alceste par J.-J. Rousseau et par Fénelon. But de Molière en composant cette pièce. Il se refuse à une supp
ésident Rose. Représentation de Mélicerte et de La Pastorale comique. Mademoiselle Molière donne un soufflet à Baron, qui, de dépit, abandon
Saint-Germain dans Le Ballet des Muses. — 1667. Une indisposition de Molière retarde la représentation du Sicilien à la ville.
Saint-Barthélemy. La cabale publie un affreux libelle sous le nom de Molière . Conditions auxquelles le Roi lève l’interdiction
marches auprès du Roi alors en Flandre. Réfutation du prétendu mot de Molière contre le premier président. Mandement de l’arche
ier président. Mandement de l’archevêque de Paris contre L’Imposteur. Molière ne se laisse point abattre ; ce qu’il dit du Père
artuffe. Origine de ce nom. Comparaison avec l’Onuphre de La Bruyère. Molière fait changer la toilette de sa femme dans cette p
vers étaient mal débités. Histoire de Beauval et de sa femme. Mot de Molière sur cet acteur. Lettre sur la comédie de l’Impost
et acteur. Lettre sur la comédie de l’Imposteur justement attribuée à Molière . — 1668. Succès d’Amphitryon. L’indécence du suje
are ; ce qui dut en compromettre le succès. Ménage trouve la prose de Molière supérieure à ses vers. Cet avis était celui de Bo
t avis était celui de Boileau, de Fénelon. Réflexions sur le style de Molière  ; il ne songea jamais à versifier cette pièce. Re
armontel. L’Avare traduit en anglais. Mot d’un avare sur cette pièce. Molière y fait allusion à sa toux et à une infirmité réce
La Critique du Tartuffe. Attaques de Bourdaloue et de Bossuet contre Molière . Sa défense par Lemercier. Monsieur de Pourceaugn
fense par Lemercier. Monsieur de Pourceaugnac. Anecdote qui fournit à Molière l’idée de cette pièce. La Gloire du dôme du Val-d
t à Molière l’idée de cette pièce. La Gloire du dôme du Val-de-Grâce. Molière y plaide la cause de Mignard auprès de Colbert. C
lication d’Élomire hypocondre. Changements survenus dans la troupe de Molière . Retraite de Béjart cadet. Constitution de la pre
r de Baron. Engagement de Beauval et de sa femme. Louis XIV propose à Molière le sujet des Amants magnifiques. Réussite obligée
ère le sujet des Amants magnifiques. Réussite obligée de cette pièce. Molière ne pouvait y faire allusion, comme on l’a supposé
Beauval dans cette pièce. Retour de Scaramouche à Paris. Aventure de Molière dans le rôle de Sancho. — 1671. Psyché, composée
. — 1671. Psyché, composée pour les fêtes du carnaval. Association de Molière , Corneille et Quinault. Réfutation d’assertions r
allet à la salle du Palais-Royal. Son succès. Intrigue de Baron et de mademoiselle Molière . Bonnes fortunes de cet acteur. Les Fourberies de
. La Comtesse d’Escarbagnas. Anecdote sur Ninon et M. de Villarceaux. Molière , brouillé avec Lulli, demande à Charpentier la mu
riage forcé. Jalousie qu’en ressent D’Assoucy. Lettre qu’il adresse à Molière . — 1672. Les Femmes savantes. Cotin et Ménage jou
savantes. Cotin et Ménage joués dans cette pièce ; à quelle occasion. Molière se défend de toute allusion. Conduite adroite de
nduite adroite de Ménage ; désespoir de Cotin ; sa mort ; la pièce de Molière n’y contribue en rien. Les amis de Molière veulen
in ; sa mort ; la pièce de Molière n’y contribue en rien. Les amis de Molière veulent le faire renoncer au théâtre, lui offrant
-né et de Madeleine Béjart. — 1673. Aggravation de l’état de santé de Molière . Le Malade imaginaire. Comment l’auteur transform
rant. Origine de la cérémonie pour la réception du Malade imaginaire. Molière , quoique souffrant, s’obstine à jouer le jour de
metière réservée aux enfants mort-nés. Sonnet à ce sujet. Épitaphe de Molière par La Fontaine. Désespoir de Chapelle. Mot du do
e Chapelle. Mot du docteur Malouin. Fermeture du théâtre. Fauteuil de Molière à la Comédie française. Désorganisation de la tro
ns du Marais. Ils s’installent rue Mazarine. Appréciation du génie de Molière  : caractères qu’il avait encore à tracer. Rôles q
ire du théâtre. Sa mort et celle de Guérin. — Détails sur la fille de Molière  ; elle se laisse enlever par M. de Montalant, et
, et l’épouse. Ils meurent sans postérité. Prétendue convention entre Molière et l’Académie. Auteurs comiques qui, comme lui, n
69. Extinction de la famille Poquelin en 1780. En 1792, la section de Molière et de La Fontaine ordonne l’exhumation de leurs c
chaise en 1817. Dès 1773, Le Kain avait proposé d’ériger une statue à Molière . Nouvelles propositions de souscriptions dans ce
, 1836. Inauguration du monument en 1844, avec le concours de l’État. Molière accusé de plagiat par les Italiens ; il a imité n
e Boileau réfutées. Réponse de ce dernier à Louis XIV sur le génie de Molière . Influence de Molière sur son siècle. Livre p
ponse de ce dernier à Louis XIV sur le génie de Molière. Influence de Molière sur son siècle. Livre premier. 1622-1601 P
pandre des lumières qu’ils n’ont point reçues de leurs prédécesseurs. Molière , voué à l’ignorance par les préjugés du temps, ne
mérite que celui d’avoir fourni deux scènes aux Fourberies de Scapin. Molière disait à ce sujet qu’il prenait son bien où il le
positivement assuré du contraire, que je me crois obligé de dire que Molière fit son droit avec un de ses camarades d’études ;
s, chacun dans sa profession, et qu’enfin, lorsqu’il prit fantaisie à Molière de quitter le barreau pour monter sur le théâtre,
ic telle qu’on me l’a assurée, comme une particularité qui prouve que Molière a été avocat. » Il n’y a probablement de faux da
utre contemporain, l’acteur La Grange, qui fit partie de la troupe de Molière , concordant avec ce qu’on affirma plus tard à Gri
us de quitter le vrai nom de ses pères ! changea le sien en celui de Molière , le seul qu’illustrèrent les applaudissements des
tient de si près à la civilisation des États, ce parti n’occasionna à Molière aucune inquiétude pour la charge qu’il occupait c
e inquiétude pour la charge qu’il occupait chez le Roi. La famille de Molière ne fit pas moins d’efforts pour le détourner de c
fession qui était réprouvée à la fois par l’Église et par la société. Molière , si l’on en croit Perrault qui rapporte ce fait,
ottise ! Que serait aujourd’hui le nom de Poquelin séparé de celui de Molière  ? Si, au moment de monter sur la scène, il sut ré
le pria de lui donner les moyens d’obéir à sa vocation. Pour séduire Molière , il se mit à lui réciter avec beaucoup d’art plus
ifié en allant souvent à la comédie. — Et avez-vous du bien ? lui dit Molière . — Mon père est un avocat assez à l’aise. — En ce
son un peu troublée par les fumées du vin, essaya-t-il de persuader à Molière et au jeune homme lui-même que ce serait un meurt
profession d’avocat, qu’il devait se faire comédien ou prédicateur ; Molière persista dans ses conseils avec une nouvelle forc
oujours remarquer par la noblesse et l’élévation de leurs sentiments. Molière les estimait beaucoup. Madeleine Béjart, pour laq
jeune sœur Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth Béjart, depuis épouse de Molière , ce ne fut que dans cette même année qu’elle naqu
en jeu dans ces jours de licence et d’intrigue ; et, sous ce rapport, Molière , avec son esprit contemplateur, ne l’employa pas
troupe, tenter une fortune lointaine. Les circonstances de la vie de Molière , depuis le commencement de 1646 jusqu’en 1658, ap
raisemblance, pour peu qu’on réfléchisse à la passion malheureuse que Molière eut longtemps pour le genre sérieux, passion dont
émie française, écrite en latin par Nicolas Chorier, nous apprend que Molière et ses camarades donnèrent à Lyon, où ils devaien
te et orgueilleuse austérité, disant du mal de lui. Quelque pièce que Molière dût jouer, Boissat voulait se trouver au nombre d
pies et des scélérats, quoiqu’il fût excommunié. Cette affection pour Molière , cette passion pour le spectacle, finit par susci
e des femmes de distinction et des jeunes personnes à une comédie que Molière avait composée. Deux ou trois de ces places avaie
réconcilièrent, et la querelle s’apaisa. » On sait encore qu’en 1648 Molière se trouvait à Nantes. Un des registres de la mair
réteaux dans un jeu de paume qui existait encore il y a peu d’années. Molière n’y fut pas heureux ; très suivi d’abord, il eut
n Vénitien, nommé Segalle, qui montrait des marionnettes. On retrouve Molière et Du Fresne à Narbonne, au commencement de 1650.
lière et Du Fresne à Narbonne, au commencement de 1650. Le 10 janvier Molière figurait comme parrain, dans une paroisse de cett
comme le prouve l’aventure suivante, qui date du retour définitif de Molière à Paris, et que Tallemant raconte dans son Histor
noms nous amènent naturellement à parler des intrigues amoureuses de Molière . On s’est généralement accordé à dire qu’il eut d
, bien que ce fait n’ait peut-être été répété par certains ennemis de Molière que pour donner une apparence de fondement à la c
it-elle bientôt un plus actif, qu’elle n’interrompit qu’au mariage de Molière . Peu de temps après, captivée par la gloire qu’il
e fut probablement après la saison d’hiver, au printemps de 1653, que Molière et ses camarades quittèrent Lyon pour retourner e
us plaisirs du prince, il me donna ce soin. J’appris que la troupe de Molière et de la Béjart était en Languedoc ; je leur mand
je voulus représenter à M. le prince de Conti que je m’étais engagé à Molière sur ses ordres, il me répondit qu’il s’était depu
lus juste que je manquasse à ma parole que lui à la sienne. Cependant Molière arriva, et, ayant demandé qu’on lui payât au moin
fit avouer à M. le prince de Conti qu’il fallait retenir la troupe de Molière , à l’exclusion de celle de Cormier. Il les avait
congédier la troupe de Cormier, mais il fit donner pension à celle de Molière . On ne songeait alors qu’à ce divertissement, auq
e partie subsistante du château de La Grange, on a retrouvé le nom de Molière gravé sur une cloison recouverte en plâtre. On co
la tradition de quelques circonstances qui marquèrent les séjours que Molière y fit alors et plus tard. À Gignac, une source av
es, à des gloses, à des critiques et à des traductions fort diverses. Molière passe, il aperçoit le rassemblement, s’approche e
es rives de l’Hérault se trouve le château de Lavagnac, auprès duquel Molière , allant un jour de Gignac à Pézenas, s’aperçut qu
ccupées à travailler aux champs qui longent le grand chemin, lorsque, Molière passant, cette valise tomba de la croupe du cheva
couvrir de la rotondité de ses jupes l’objet qu’elle voulait dérober. Molière , revenu sur ses pas, lui adressa la parole, mais,
auteuil de bois auquel une tradition a conservé le nom de fauteuil de Molière  ; sa forme atteste son antiquité ; l’espèce de vé
ontent à ce sujet, d’après l’autorité de leurs ancêtres : pendant que Molière séjournait à Pézenas, le samedi, jour du marché,
. Le grand fauteuil de bois occupait un des angles de la boutique, et Molière s’emparait de cette place. Un tel observateur ne
t il a enrichi la scène française ? On croit à Pézenas au fauteuil de Molière comme à Montpellier à la robe de Rabelais. De Péz
réquisition les charrettes nécessaires pour transporter le théâtre de Molière et sa troupe de Marseillan à La Grange. On voit a
lan qu’une contribution fut établie sur les habitants pour indemniser Molière des représentations qu’il y avait données. Il es
n grâce en épousant Anne-Marie Martinozzi, une des nièces de Mazarin. Molière , de qui le prince, on le verra, avait en quelque
n lui a attribuée, mais dont Daniel de Cosnac ne parle pas, de donner Molière pour successeur à Sarrasin, de se l’attacher en q
qui ne doute pas de cette offre, pense qu’elle fut rejetée parce que Molière « aimait à parler en public, et que cela lui aura
Conti » ; toutefois, il ne se refuse pas à admettre en même temps que Molière préféra à cette position l’art pour lequel il n’a
ais de les abandonner. » La place fut donnée à M. de Guilleragues. Si Molière ne fut pas alors attaché au prince comme secrétai
, La Grange nous l’apprend dans sa préface de l’édition des Œuvres de Molière de 1682, lui prodigua ainsi qu’à ses camarades « 
de Languedoc16 ». Cette session des États fut close le 14 mars 1655. Molière , en quittant Montpellier, se rendit-il immédiatem
etrouver. « Ce qui m’y charma le plus, dit-il, ce fut la rencontre de Molière et de messieurs les Béjart. Comme la comédie a de
mauvaises rencontres. » Il nous apprend, en continuant, que, de Lyon, Molière et ses compagnons se rendirent à Avignon, où il l
t-il, comme un homme n’est jamais pauvre tant qu’il a des amis, ayant Molière pour estimateur et toute la maison des Béjart pou
nsidérables…, comme la comédie avait assez d’appas…, je suivis encore Molière jusqu’à Narbonne. » La troupe de Molière avait e
d’appas…, je suivis encore Molière jusqu’à Narbonne. » La troupe de Molière avait eu pour principale rémunération de son serv
cette assignation des formalités qui l’auraient rendue incontestable. Molière et Madeleine Béjart, informés peut-être que le pr
art de la créance, qui était probablement la remise convenue pour que Molière et Madeleine Béjart se trouvassent à l’abri de to
jamais17. Durant ces diverses excursions et ces stations successives, Molière fit représenter, outre son Étourdi, quelques farc
ignoble qu’on puisse imaginer. Ainsi le fond de la farce peut être de Molière  ; on ne l’avait point porté plus haut de ce temps
t dans ses moindres ouvrages ». C’est dans cette même année 1656 que Molière en fit jouer un bien plus digne des applaudisseme
reprises, ne fut close que le 1er juin 1657. Tout donne à penser que Molière avait quitté Béziers depuis longtemps. De graves
ition, les calculs basés sur le temps que réclamèrent de la troupe de Molière les voyages et les séjours que nous allons la voi
embre installée à Avignon, où elle avait déjà également joué en 1653. Molière y rencontra Mignard, qui, revenant d’Italie, où i
ire mutuelle : Mignard laissa à la postérité le portrait de son ami ; Molière , nouvel Arioste d’un autre Titien, consacra son p
-Grâce à célébrer le talent de son peintre. Il y avait treize ans que Molière courait la province, et, quoique sa troupe fût la
tout enregistrer, Tallemant, seul peut-être, avait entendu parler de Molière et de ses camarades, et voici comment il en parla
(l’Illustre Théâtre), qui n’y fut que quelque temps… Un garçon, nommé Molière , quitta les bancs pour la suivre… Il en fut longt
Il n’y a que sa troupe qui joue ses pièces ; elles sont comiques. » Molière , on le voit, auteur, justement applaudi par la pr
aré ou donné, ces derniers se proposaient de faire appel. Ces amis de Molière (c’est l’un d’eux, Vinot, et un de ses camarades,
t un de ses camarades, La Grange, qui nous l’apprennent), ces amis de Molière , au commencement de 1658, « lui conseillèrent de
uire à la cour21 ». Après avoir passé à Grenoble le carnaval de 1658, Molière se rendit donc à Rouen avec sa troupe vers les fê
onnue chef d’une troupe qu’il adoptait, au Roi et à la Reine mère, et Molière parvint ainsi à être autorisé à donner des représ
issons maintenant parler La Grange dans son Registre : « Le sieur de Molière et sa troupe arrivèrent à Paris au mois d’octobre
s du génie ! La tragédie n’était pas le genre dans lequel excellaient Molière et ses camarades : ses amis se bornent à dire qu’
eur talent. Somme toute, la troupe nouvelle, à laquelle les leçons de Molière n’avaient à coup sûr pas appris cette prononciati
coup mieux rendre, à son goût, l’œuvre de Corneille. Le compliment de Molière dut plaire, nous en sommes convaincu ; mais enfin
une fois transportée, car nous voyons au Mercure, dans une Lettre sur Molière et les comédiens de son temps, que, soit que Flor
la pièce qu’on venait de jouer ». C’est donc à une de ces farces dont Molière avait tracé le canevas, mais qu’il avait à peine
es siècles à venir doivent peut-être ces admirables chefs-d’œuvre que Molière n’eût jamais enfantés en province, loin de cette
ir au théâtre du Petit-Bourbon fut accordée par le Roi à la troupe de Molière . Ce théâtre était bâti dans l’alignement du côté
permission de Louis XIV et le théâtre étaient obtenus ; restait, pour Molière et pour ses camarades, devenus la Troupe de Monsi
une des deux ne dit mot du début au Louvre de la troupe nouvelle. Sur Molière , sur l’accueil fait aux nouveaux acteurs, sur l’a
t La Grange, était composée de dix parts et un gagiste : « Les sieurs Molière , Béjart l’aîné, Béjart cadet, Du Parc, Du Fresne,
ivres par jour ; « Mesdemoiselles Béjart, Du Parc, De Brie, Hervé. » Molière , dans la comédie, était acteur parfait ; tous les
 1659, La Grange, qui, à ce moment même précisément, était engagé par Molière , dit dans son Registre manuscrit : « Le sieur Du 
s de renom. Nous le verrons cependant demeurer longtemps à la scène ; Molière l’avait engagé à Lyon en même temps que sa femme,
emps que sa femme, et peut-être en considération d’elle. On a dit que Molière , qui aimait beaucoup mademoiselle De Brie, aimait
troupe, celle dont le jeu et les agréments surent, avec le talent de Molière , enlever les applaudissements de la cour et secon
is vous eussiez été certainement séduit si vous aviez vu la danseuse. Molière l’avait adorée ; le Recueil manuscrit de Conrart
Nous avons passé la revue complète de tous les sujets de la troupe de Molière  ; mais n’oublions pas ce qui suppléait au talent
savait donner aux acteurs qu’il dirigeait. Le surlendemain du jour où Molière avait joué au Louvre, et où il avait enlevé l’aut
se de la part d’un pauvre histrion ambulant ; mais cet histrion était Molière , ces pièces étaient L’Étourdi et Le Dépit amoureu
ar leur mérite réel. En effet, on trouverait difficilement, même dans Molière , une pièce aussi fortement intriguée que la premi
voyant le manège de Lucile et d’Éraste, près de tomber aux genoux de Molière , comme le dit La Harpe dans une autre occasion, e
et accumulées du second, et quelquefois les trivialités du troisième. Molière enfin se contentait de se montrer supérieur à ses
tour du Dépit amoureux, et il ajoute : « L’Étourdi, comédie du sieur Molière , passa pour nouvelle à Paris, eut un grand succès
r soixante et dix pistoles. » — « Le Dépit amoureux, comédie du sieur Molière passa pareillement pour nouvelle à Paris, eut un
i nous insistons autant sur le produit des deux premières comédies de Molière , c’est que nous en voulons tirer la conséquence q
inq mois. S’il en était autrement, le succès d’argent de la troupe de Molière , considérable déjà dans notre hypothèse, eût dépa
(775 livres environ), et cependant, si, dans cette dernière période, Molière ne donna pas de pièces nouvelles, on verra combie
plus favorables. Qu’on le remarque d’ailleurs, c’était de la part de Molière un bon calcul pour apprendre au public le chemin
ès à l’hôtel de Bourgogne28, malgré le silence obstiné des gazetiers, Molière , ses deux ouvrages et ses camarades furent à leur
Paris et surent l’attirer. De Visé, dans son antipathie d’alors pour Molière , donne de cet empressement une explication embarr
pour le théâtre du Marais30. Il est bien naturel, en se rappelant que Molière fut l’orateur du Petit-Bourbon, puis du Palais-Ro
ur étant allé au théâtre du Petit-Bourbon voir une des deux pièces de Molière , Loret, qui cultivait les bonnes grâces du frère
gneur. L’année 1659 fut heureuse pour la troupe et pour la gloire de Molière . À Pâques, il vit bien son camarade Du Fresne se
evaient du reste abandonner à son tour, à Pâques 1660, pour revenir à Molière  ; il se priva même des services modestes du gagis
énité de mœurs, et sûr dans le commerce de la vie, il devint l’ami de Molière , et donna en 1682, avec Vinot, la première éditio
qu’un coup porté à un ennemi à terre. Ce fut le 18 novembre 1659 que Molière livra cette attaque au faux goût. Outre qu’une pi
vélait un Ménandre nouveau, s’écria du milieu du parterre : Courage, Molière  ! voilà la véritable comédie ! Ce mot, qui est de
aize33 nous l’apprend, par l’influence d’un « alcoviste de qualité ». Molière ne pouvait, pour obtenir la levée de cette interd
a comédie, elle pouvait varier son répertoire avec les deux pièces de Molière , le théâtre de Scarron que lui avait apporté Jode
Menteur, Les Visionnaires, et quelques autres œuvres du fonds commun. Molière , d’ailleurs, était bien sûr de ne pas laisser chô
fut jouée le 12 décembre ; c’était une Zénobie de ce même Magnon dont Molière et les Béjart, avant d’entreprendre leur pèlerina
le dit, « un four », le seul qui y soit mentionné dans l’année. Mais Molière et ses camarades portaient de l’intérêt à Magnon 
se croit-il forcé de mentionner ce succès, mais toujours sans nommer Molière  : Cette troupe de comédiens Que Monsieur avoue ê
x Pyrénées. Il y reçut le même accueil qu’à Paris. Segrais assure que Molière , dont ce double succès enfla le courage, dit alor
t ce ridicule rebelle et invétéré qui provoqua le second manifeste de Molière , l’admirable comédie des Femmes savantes ? On dev
ju, un des plus misérables farceurs de ce siècle36. Ici commence pour Molière et pour notre théâtre une ère toute nouvelle. Jus
ourage ; voilà la bonne comédie ! À partir de ce succès, si le nom de Molière continuait à ne se trouver sous la plume d’aucun
e 10, toujours Les Précieuses, chez madame la maréchale de L’Hôpital. Molière , ses pièces et ses acteurs étaient à la mode dans
ari, le 20 avril 1660, quarante jours après la visite de la troupe de Molière à son hôtel de la rue des Fossés-Montmartre, épou
ut augmentée et prolongée par l’impression de la pièce. Jamais encore Molière n’avait recouru à ce genre de publicité pour aucu
e plus tard, dans la même année, il fut fait pour Le Cocu imaginaire. Molière , en protestant contre l’iniquité du procédé, eut
me que l’affaire fut bonne pour les libraires38. On est fâché de voir Molière , après avoir indiqué par ses Précieuses ridicules
Plus tortue, après tout, et la taille moins belle ? Et dans ce cas, Molière , que nous verrons si malheureux de ses infortunes
Molière, que nous verrons si malheureux de ses infortunes conjugales, Molière , qui, pour nous servir de l’image plaisante de La
santerie, de verve et de grossièreté, que les auteurs qui précédèrent Molière avaient naturalisés sur notre scène, et qu’il en
l’empressement du public. Aux cris des Zoïles effrayés de la vogue de Molière se joignirent les plaintes d’un pauvre bourgeois
es Précieuses ridicules avaient été imprimées en quelque sorte malgré Molière  ; Le Cocu imaginaire fut imprimé sans lui. Un sie
de tous les pamphlétaires et de tous les flibustiers déchaînés contre Molière et ses droits. Le nom de l’auteur ne figure pas s
oyait une flatterie de nature à servir de passeport à son sans-façon. Molière , toutefois, ne s’en contenta pas, et le privilège
’extrait du privilège, dont l’exploitation passe de Ribou à De Luyne. Molière eut recours, dans cette même année, à la bonté du
gueil : L’État, c’est moi. La salle du Petit-Bourbon, où la troupe de Molière donnait ses représentations, fut abattue vers la
oir préférer à son plan celui du cavalier Bernin. Louis XIV accorda à Molière la salle du Palais-Royal. Richelieu l’avait fait
de bel esprit. C’est cette même salle qui, consacrée après la mort de Molière à la représentation des tragédies lyriques, appel
uite peu après, fut incendiée de nouveau le 8 juin 1781. La troupe de Molière y débuta le 20 janvier 1661 par Le Dépit amoureux
t. Son récit, simple et senti, est plus propre à bien faire connaître Molière et ses relations avec ses camarades que des pages
upe de Monsieur demeura stable. Tous les acteurs aimaient le sieur de Molière , leur chef, qui joignait à un mérite et une capac
succès de la première nouveauté qui y fut jouée dut faire regretter à Molière les beaux jours du théâtre du Petit-Bourbon. Ses
attribué par envie le succès de ses derniers ouvrages au mérite dont Molière avait fait preuve en en remplissant les principau
l eût fallu un chef-d’œuvre pour déjouer le complot. Au lieu de cela, Molière avait depuis longtemps en portefeuille, bien avan
nvier 1660, Somaize nous a appris avoir été lu de côté et d’autre par Molière avant la première représentation des Précieuses d
al le vendredi 4 février 1661. Le genre faux de la pièce et le jeu de Molière déplacé dans le dramatique, où il avait cependant
de gloire pour accueillir le tuteur d’Isabelle. Ce fut le 24 juin que Molière se vengea de ses ennemis par le succès de L’École
rattache également, et pour la dernière fois, à un autre triomphe de Molière . Les Fâcheux furent représentés le 17 août chez c
ur dessinateur de ses jardins, Le Brun pour décorateur de ses palais, Molière pour composer ses divertissements, La Fontaine po
s. Pour réunir toutes ces merveilles par un lien commun, Fouquet pria Molière de composer une comédie qui comportât de nombreux
n gagna ensuite une allée de sapins où le théâtre se trouvait dressé. Molière nous apprend lui-même dans son Avertissement que
t plus tard apprécier les qualités de son cœur : C’est un ouvrage de Molière  : Cet écrivain, par sa manière, Charme à présent
itter la nature d’un pas. Nous voyons encore dans l’Avertissement de Molière que « le dessein était de donner un ballet aussi,
seule chose du ballet et de la comédie ». On voit par ce passage que Molière est l’inventeur de la comédie-ballet, et que Les
son trouble intérieur, eut assez de présence d’esprit pour adresser à Molière un reproche d’omission : « Voilà », lui dit-il ap
rouvons pas aussi invraisemblable qu’elle le semble à Bret, c’est que Molière , ignorant entièrement les termes de chasse, s’adr
irituel, rendu la risée de la cour par ses reparties irréfléchies, et Molière ne pouvait plus avoir de scrupules et ne courait
en vingt-quatre heures. La pièce elle-même, ainsi que nous l’apprend Molière dans son Avertissement, fut conçue, faite, appris
rouve mieux combien Grimarest était mal instruit lorsqu’il disait que Molière composait difficilement, et combien au contraire
e démentait pas promptement les bruits que l’on répandait contre lui, Molière se verrait forcé de montrer, à qui la voudrait vo
re le poète comique, il est une scène qui décèle le poète philosophe. Molière , concevant les services que l’auteur dramatique p
ques sur les pièces que j’aurai faites. » Une mort prématurée empêcha Molière d’exécuter ce travail, qui certes eût pu servir d
adeleine Béjart, sa sœur aînée, Armande avait grandi sous les yeux de Molière . Ses grâces enfantines et son esprit naturel avai
mesure que les attraits d’Armande se développèrent, les sentiments de Molière changèrent de nature, et ce qui n’était d’abord q
se influence. Quand on porte ses regards sur l’intérieur du ménage de Molière , on doute qu’il ait vécu un seul instant heureux.
devancière ; mais sa seule présence rendait fausse et la position de Molière et celle de son épouse. Il devait être constammen
nseils que Chapelle semble ne donner qu’au directeur de troupe ; mais Molière , qui n’avait plus assez d’empire sur lui-même pou
èce, ensevelie dans l’oubli dès sa naissance, méritât ce triste sort, Molière sut néanmoins entrevoir qu’il pourrait, en travai
us, c’est-à-dire un esprit plus ambitieux et plus fatal à la liberté. Molière n’est pas moins admirable d’avoir prévu, sur des
hef de troupe qui l’avait aidé de sa propre épargne ! Le 26 décembre, Molière fit représenter L’École des femmes. Les applaudis
écria en s’adressant au parterre : « Ris donc, parterre, ris donc ! » Molière , dans sa pièce suivante, a lui-même immortalisé c
ur Despréaux » faisait dès lors autorité. Il était donc précieux pour Molière de le voir unir ses applaudissements à ceux du pa
aient dès lors celle de juge éclairé : En vain mille jaloux esprits, Molière , osent avec mépris Censurer ton plus bel ouvrage 
t de 1663 des pensions pour un certain nombre d’hommes de lettres, et Molière , aux titres duquel un succès tout récent avait aj
éraire. Quelque faible que fût comparativement la somme pour laquelle Molière y était porté, on l’y traitait néanmoins d’« exce
is, malgré tout, l’attaque continuait à être furieuse. Les ennemis de Molière avaient détaché de son parti son ancien condiscip
e Rhône pour se retirer en Provence. » Après le succès de la pièce de Molière , le prince dit dans son Traité de la comédie et d
vier, et Madame, Henriette d’Angleterre, en accepta la dédicace quand Molière la publia, le 17 mars. Peu après Pâques et la réo
nuit du 15 au 16 mai la jeune Reine avait été prise par la rougeole. Molière , qui, en raison du nombre, de l’éclat et de la pe
nsi jouées ensemble trente-deux fois consécutives. Malgré le soin que Molière avait eu d’attendre, le monarque lui fit faux bon
et la Gazette du 2 juin parlait du Roi de manière à donner le change. Molière ne crut donc pas avoir de motif pour ajourner de
pour lui le suffrage des gens de goût et des spectateurs impartiaux, Molière voulut mettre encore les rieurs de son côté. Dans
Corneille son convive fût le Corneille dont il admirait les ouvrages. Molière , dans sa Critique de l’École des femmes, traça av
dans la pièce de personnages ridicules, mais vrais, en fournissant à Molière le moyen de rendre animé et comique un dialogue q
uxiliaires, ils eurent la perfidie de faire courir, en l’attribuant à Molière , une prétendue clef des personnages qu’il avait,
qui sans doute avait la conscience d’avoir été peu bienveillant pour Molière et son École, crut ou feignit de croire à la clef
e49, malgré la précaution qu’avait eue, le bon conseil qu’avait donné Molière , en disant dans cette Critique : « Toutes les pei
voie. » Cela était plus spirituel que persuasif ; aussi, à coup sûr, Molière aura empêché plus d’indécis de qualité de passer
de la raillerie qu’il s’était attirée, ce personnage, voyant un jour Molière traverser une des galeries de Versailles, l’abord
ens de cour prodiguaient aux personnes qu’ils connaissaient le moins. Molière , se fiant maladroitement à l’expression souriante
ionnaire de Fouquet ne lui avait donné aucune faiblesse, et ordonna à Molière de traduire de nouveau ses ennemis, titrés et non
tait précédée d’une épître dédicatoire à la Reine mère, dans laquelle Molière tirait vengeance des criailleries de la fausse dé
admiration de la Gazette, près de deux cents lieues en onze jours50. Molière l’avait accompagné, ou plutôt précédé, en sa qual
ce mot d’un ton de voix plus accentué qui le rendait plus comique. «  Molière était du voyage, a dit M. Étienne : il écouta, il
sailles, Louis XIV ne se rappelait plus qu’il eût part à cette scène. Molière l’en fit adroitement souvenir, et cette circonsta
enées d’une cabale puissante. Dans La Critique de l’École des femmes, Molière n’avait consacré qu’une phrase aux comédiens riva
ocent, et exploitant le dépit inexplicable du jeune Boursault, auquel Molière n’avait pas songé, afficha, à la fin de septembre
u peintre (le peintre était un des noms de convention que donnaient à Molière ses adversaires), ou la Contre-Critique de l’Écol
ires), ou la Contre-Critique de l’École des femmes, par M. Boursault. Molière et sa troupe étaient mandés à Versailles, où la c
it rendue de Vincennes, et où ils allèrent eux-mêmes le 16 octobre52. Molière , autorisé, encouragé par Louis XIV à se venger de
é par Louis XIV à se venger des indignes traitements de ses ennemis ; Molière , maltraité par le duc de La Feuillade, menacé par
eau pour elle. Huit jours auparavant, le Roi, suivant l’expression de Molière , « lui avait commandé de travailler sur le sujet
a toile se leva, et, au lieu d’une pièce, Louis XIV et la cour virent Molière , sous son propre nom, appelant par leurs noms éga
nt observer l’étiquette. « Le Roi ne doit venir de deux heures », dit Molière au commencement de sa pièce, et, cette fiction po
rquis de La Critique, et qui avait bien plus de raisons de croire que Molière ne l’avait pas oublié dans ce passage de son Impr
r lieu à l’hôtel de Bourgogne dans la dernière semaine d’octobre, car Molière , de retour seulement le 23, y assista, et le priv
es que se trouve enclavée cette autre représentation incertaine. Oui, Molière tint parole ; il y vint prendre une place sur la
xquelles De Visé fait ici allusion auront laissé, quoi qu’il en dise, Molière bien impassible. Nous serions même porté à croire
fait venir ? l’autre où Dorante, marquis ridicule, dit en parlant de Molière  : Je soutiens sans l’aimer, quoi que l’envie opp
. Ces traits n’ont rien de bien méchant, mais il put bien échapper à Molière quelque sourire de mépris, quelque mouvement de d
sens en soit pris, Pour ce que l’on respecte on n’a point de mépris. Molière crut que ces publiques incriminations méritaient
dédicace à M. le Duc, fils du prince de Condé, pour le mariage duquel Molière et sa troupe étaient précisément appelés, le 11 d
chargé d’un rôle de poète, l’a représenté comme un prête-nom57. Non, Molière eut un tort autrement grave. Sans doute il était
lexible sévérité, ont été jusqu’à trouver « honteuse » la conduite de Molière  : est-ce aveuglement de la part de l’auteur de La
est-ce humilité de la part de l’auteur de L’Écossaise ? Ajoutons que Molière ne fit jamais imprimer sa pièce. Cette guerre ent
mais bien de perfides conseils qui avaient porté Boursault à attaquer Molière , et ce tort de son esprit est plus que suffisamme
lus que suffisamment racheté par ce mouvement d’une âme généreuse. Si Molière s’était vengé de Boursault et du duc de La Feuill
al avait pris depuis longtemps un caractère d’hostilité latente. Déjà Molière , qui n’avait pas vu sans un juste dépit ces coméd
c leurs défauts et leurs ridicules. Montfleury fut le premier immolé. Molière , au risque de s’exposer à de justes récrimination
ourgogne, qui n’avait cependant rien gagné à exciter Boursault contre Molière , demanda une riposte plus heureuse, il l’espérait
quoi, L’Impromptu de l’hôtel de Condé. Il prétendit que la comédie de Molière n’était qu’un « impromptu » longtemps médité, et
gés contre le talent de son père par une caricature assez méchante de Molière . Alcidon, un des personnages de la pièce, dit en
x que les peintres et les écrivains contemporains nous ont laissés de Molière , offre plus d’un trait de ressemblance. La couron
querie, mais déjà usée. De Visé y parodiait encore le jeu tragique de Molière et sa manière d’annoncer. Puis il disait un mot e
s l’auteur n’avait pas cherché à rendre bien acérés ses traits contre Molière , et en dirigeait également contre l’hôtel de Bour
de réquisitoires et de plaidoiries, ne sont pas plus acharnés contre Molière . La dernière même, après exposition contradictoir
d’Enghien, fils de ce dernier, ne se lassaient pas de les applaudir. Molière et ses acteurs avaient été appelés par eux à Chan
oment faisait bien voir par une saillie qu’à ses yeux les comédies de Molière étaient faites pour les spectateurs délicats61. B
s de Molière étaient faites pour les spectateurs délicats61. Bien que Molière eût tout l’avantage dans ces luttes sur les coméd
hariclée. Il l’engagea à traiter le sujet de La Thébaïde, pour lequel Molière eut toujours, comme nous l’avons déjà vu, une pré
était alors réputé inimitable. Mais ce qui paraît constant, c’est que Molière , peu satisfait du parti qu’avait pris Racine, l’e
tout le monde le croyait encore naguère) qu’Armande Béjart, femme de Molière , était fille de Madeleine Béjart. On pensait que
lu se reconnaître le père, n’était qu’un fruit secret des liaisons de Molière avec Madeleine Béjart. Aujourd’hui que, grâce à d
devient évidente ; mais nous croyons pouvoir assurer que du temps de Molière elle dut le paraître tout autant, non seulement à
Madeleine Béjart avait été baptisée sous le nom de « Françoise », et mademoiselle Molière se nommait « Armande-Grésinde-Claire-Élisabeth » 
aire-Élisabeth » ; la fille de Madeleine Béjart était née en 1638, et mademoiselle Molière ne vit le jour qu’en 1645, ainsi que le prouve so
vit le jour qu’en 1645, ainsi que le prouve son acte de décès ; enfin Molière , comme nous l’avons démontré, ne connut mademoise
re imprimé à l’occasion d’un procès que soutint Lulli, et dans lequel mademoiselle Molière avait été entendue comme témoin, on osa la traite
cœurs croient difficilement au crime ; aussi Louis XIV, qui estimait Molière autant qu’il méprisait ses délateurs, sembla-t-il
e. Il fallait un Louis XIV pour que la France pût s’enorgueillir d’un Molière . Ce Roi, qui savait si bien confondre les ennemis
les valets de chambre de service, refuser de faire le lit du Roi avec Molière , dit à ce dernier : « Monsieur de Molière, voulez
és de manger à la table du contrôleur de la bouche avec leur collègue Molière , parce qu’il jouait la comédie, qu’ils le lui tém
heure de son petit lever : « On dit que vous faites maigre chère ici, Molière , et que les officiers de ma chambre ne vous trouv
n “en cas de nuit”. » Alors le Roi, découpant la volaille et invitant Molière à s’asseoir, lui sert une aile, en prend en même
de la cour. « Vous me voyez, leur dit le Roi, occupé de faire manger Molière , que mes officiers ne trouvent pas assez bonne co
iers ne trouvent pas assez bonne compagnie pour eux. » Dès ce moment, Molière n’eut pas besoin de se présenter à cette table de
un total de plus de 4 500 francs, chiffre considérable pour le temps. Molière , qui dans le commencement recevait pour ses coméd
comique aventure du chevalier de Gramont l’avantage d’avoir fourni à Molière l’idée d’une des plus jolies scènes du Mariage fo
donnés par Sganarelle ne sont pas là seulement pour nous faire rire. Molière se proposait un but bien plus important, et il l’
ement devant l’Arrêt burlesque de Boileau. Ce poète adressa en 1664 à Molière sa satire II, dans laquelle il lui dit : Enseign
664 à Molière sa satire II, dans laquelle il lui dit : Enseigne-moi, Molière , où tu trouves la rime ! Marmontel, souvent inju
il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire, Molière s’était écrié en interrompant son ami qui lui lis
cdote, qui traîne dans tous les ana, et qu’on aurait dû y laisser. Si Molière , s’appliquant de son chef ce que Boileau disait e
es donnés à la modestie des hommes de génie. Les faveurs royales dont Molière était comblé, les nobles succès qu’il obtenait ch
jours extraordinaires, un premier départ des Italiens ayant permis à Molière , dès le mois de juillet 1659, de disposer des jou
ans sa Muse historique du 7 juin suivant. C’est parmi ces enfants que Molière distingua Baron, et Raisin étant venu presque aus
ples. Un jour son élève le prévint qu’un comédien nommé Mondorge, que Molière avait connu en province, se trouvant sans ressour
hors d’état de rejoindre sa troupe, venait implorer sa bienfaisance. Molière demanda à Baron ce qu’il fallait lui donner : « Q
t de son ancien camarade. Voltaire, Petitot et d’autres biographes de Molière , en omettant dans le récit de cette bonne action
de la campagne à Paris. Au moment où le cocher fouettait les chevaux, Molière jeta une pièce de monnaie à un pauvre qui lui dem
donner un louis d’or. Je viens vous le rendre. — Tiens, mon ami, dit Molière , en voilà un autre. » Puis il s’écria : « Où la v
es rôles de travestissement, où il était, dit Le Mercure, inimitable. Molière lui confia ceux de madame Pernelle du Tartuffe, d
ordre du Roi pour Versailles, et y a séjourné jusqu’au xxiie  mai ». Molière portait une pièce que lui avait demandée peu de j
a grandeur. « Quoique cette comédie ne soit pas une des meilleures de Molière , a dit l’historien du Siècle de Louis XIV, elle f
font l’agrément de ces fêtes, mais qui sont perdus pour la postérité… Molière y mit en scène un fou de cour. Ces misérables éta
du président de Périgny, de Benserade et du duc de Saint-Aignan. Mais Molière en fit les principaux frais : sa Princesse d’Élid
trois premiers actes d’une « comédie nommée Tartuffe, que le sieur de Molière avait faite contre les hypocrites…, qui fut trouv
son théâtre que le 25. La Gazette, toujours sans prononcer le nom de Molière , nous fait bien voir que les ennuis qui lui étaie
de la seconde journée des Plaisirs de l’Île enchantée, en parlant de Molière , Cet auteur ayant vent en poupe, ajoute dans sa
t : …… Un quidam m’écrit, Et ce quidam a bon esprit, Que le comédien Molière , Dont la Muse n’est point ânière, Avait fait quel
r donner place à une sortie furieuse que nous transcrirons plus tard. Molière , informé que cet odieux et perfide pamphlet avait
oyait cependant devoir défendre de produire en public. « Mais, ajoute Molière , malgré cette glorieuse déclaration du plus grand
s livres de comptes pour journées et pour étrennes. L’art avec lequel Molière savait dresser la nature la plus inculte à rendre
à l’auteur, La Princesse d’Élide en attira de non moins vifs au mari. Mademoiselle Molière , qui, jusque-là chargée seulement de rôles second
une autre passion, le comte de Guiche ne répondit pas aux avances de mademoiselle Molière . Celle-ci, fatiguée de soupirer en vain, se résig
’autres disent un amant trompé, l’abbé de Richelieu, en instruisirent Molière . Il demanda une explication à sa femme, qui se ti
oute cette explication de tant de larmes et de serments que le pauvre Molière s’attendrit et se laissa persuader. Le mois de ju
ne scène à laquelle jusqu’ici on n’avait pas assigné de date précise. Molière , pressé par les instantes sollicitations de ses c
ours à vivre. » La présence d’esprit de cet acteur calma leur fureur. Molière , qui savait fort bien haranguer le parterre et qu
la plupart à voter pour qu’on sollicitât la révocation de la défense. Molière tint bon, et leur fit observer que, puisqu’ils l’
s les armes, afin qu’on en pût reconnaître et punir les auteurs. Mais Molière , qui craignait qu’une mesure sévère ne fît qu’irr
parler de la sorte ». Ce discours produisit tout l’effet oratoire que Molière en espérait. Mais Grimarest a prétendu à tort que
de son opposition contre L’École des femmes, avec le duc de Vitry et Molière , notre premier comique « devait y lire une traduc
attendant le dîner, on pria Despréaux de réciter la satire adressée à Molière . Mais, après ce récit, Molière ne voulut point li
préaux de réciter la satire adressée à Molière. Mais, après ce récit, Molière ne voulut point lire sa traduction, craignant qu’
contes dont il ne se montre pas avare. Il prétend qu’un domestique de Molière , auquel celui-ci avait ordonné d’accommoder sa pe
prit un cahier de cette traduction pour faire des papillotes, et que Molière , piqué de cette méprise, jeta le reste au feu. Il
eux éditions. Ces vers n’ont vu le jour que par la bouche du comédien Molière , qui les avait faits. C’était un fort bel esprit,
ignoré de tous ceux qui se sont occupés de la vie ou des ouvrages de Molière , renferme, sinon la preuve de la modestie de l’ab
dans un oubli complet. On était dans ces dispositions hostiles, quand Molière , pour profiter de la vogue dont jouissait alors l
e trouvât beaucoup de spectateurs de l’avis de la dévote qui disait à Molière  : « Votre statue baisse la tête, et moi je la sec
la secoue » ; mais parce que le morceau sur l’hypocrisie, dans lequel Molière faisait allusion à ses griefs contre le corps inv
plorer les persécutions dont il était l’objet. « À quoi songiez-vous, Molière , dit un anonyme qui prit alors sa défense, quand
put jamais, malgré un privilège accordé67, être publiée du vivant de Molière . Ils étaient même parvenus à surprendre si durabl
t et La Grange, l’ayant fait imprimer dans leur édition des Œuvres de Molière telle qu’elle avait été jouée le premier jour, re
nom, véritable ou supposé, d’un sieur de Rochemont, qui appelait sur Molière et le glaive de la justice temporelle et la foudr
traits adoucis, dans le principal rôle de sa pièce. Deux partisans de Molière répondirent à ces calomnies : ils eurent bien soi
isait pas aux yeux du prince, et il est digne de remarque que dès que Molière se trouvait en butte aux attaques de ses ennemis,
ment calomnié, punir l’insolence de ses courtisans en faisant asseoir Molière à sa table ; au mois d’août 1665, si des scrupule
ralement regardé L’Amour médecin comme le premier acte d’hostilité de Molière contre la Faculté. La remarque est inexacte. Dom
un aussi pitoyable motif qu’il faut attribuer de si justes attaques. Molière , à l’exemple de Montaigne, a poursuivi par une sa
ient dans des erreurs non moins fréquentes que funestes à l’humanité. Molière ne parlait pas de cette science comme un homme qu
qui l’exerçaient, et nous acquerrons la preuve que les accusations de Molière , qui n’ont aujourd’hui que l’autorité d’une saill
cordaient leur confiance qu’à des empiriques. Les quatre médecins que Molière mit en scène dans cette pièce, Tomès, Desfonandrè
charlatanerie. C’en était assez pour qu’il ne fût pas plus ménagé par Molière que par Guy Patin. Ces détails historiques suffis
riette Par l’ignorance de Valot. Voilà les hommes que les ennemis de Molière ont voulu défendre contre ses attaques. Louis XIV
en ordonnant des remèdes dans leur cabinet. Il est faux toutefois que Molière ait, comme on l’a prétendu, fait prendre aux acte
ue, depuis les premières représentations des Précieuses ridicules, où Molière avait rempli le personnage de Mascarille sous un
qu’il eût fait renaître cette coutume entièrement oubliée. Plus tard Molière , justement effrayé du nombre de ses ennemis, voul
ver qu’une telle conduite ne pouvait être que celle d’un hérétique. «  Molière , a dit Perrault dans ses Éloges des Hommes illust
r en histoire médicale, sur une sorte d’anachronisme. Ces censeurs de Molière jugent la Faculté d’autrefois par celle de nos jo
s une goutte d’or potable le remède de tous les maux ? Les efforts de Molière ne pouvaient être couronnés d’un bien grand succè
sques. Un mois avant la représentation de L’Amour médecin, le 4 août, mademoiselle Molière donna le jour à un second enfant. Son mari avait
ux peines sans nombre que ses travaux et ses ennemis lui suscitaient, mademoiselle Molière ne se souciait des applaudissements qu’il recevai
règlements vinrent la rendre la fable de toutes les conversations, et Molière ne fut pas le dernier à être instruit de ses foli
conservé des relations intimes avec cette femme depuis leur mariage. Molière fut forcé de consentir à cette rupture ; mais, po
maison que lui. Ils ne se voyaient plus qu’au théâtre. Tout autre que Molière eût été, dès ce jour même, consolé de la perte d’
désespérant de vaincre un penchant qu’il n’avait pas su prévenir. «  Molière rêvait un jour dans son jardin d’Auteuil, quand u
plus inquiet que de coutume, lui en demanda plusieurs fois le sujet. Molière , qui eut quelque honte de se sentir si peu de con
fermer ; ce serait même un moyen de vous mettre l’esprit en repos.” «  Molière , qui avait écoulé son ami avec assez de tranquill
ertain. — Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, lui répondit Molière  ; et vous avez pris la figure de l’amour pour l’a
nobles jouissances qu’elle doit à ses tourments l’idée que le cœur de Molière , tranquille et froid, ne fût jamais déchiré par l
p ouvertement, comme l’a dit J.-B. Rousseau, le dessein de déshonorer Molière  ; et l’on doit bien plutôt en croire mademoiselle
grand homme dont elle parle, assure qu’il était complaisant et doux. Molière chercha dans la tranquillité de son intérieur un
nts avait vivement excité sa reconnaissance. Après cette rupture avec mademoiselle Molière , il renoua ses liaisons avec son ancienne amie. Q
qui, disait-il, avait beaucoup de défauts. « Je les connais, répondit Molière , j’y suis accoutumé, et il faudrait que je prisse
assertions. C’est peut-être ici l’occasion de peindre les rapports de Molière avec les hommes qu’il jugeait dignes de son amiti
ues, de Rohault, et d’un très petit nombre d’autres hommes d’esprit. Molière , La Fontaine et Racine se réunissaient deux ou tr
s du fabuliste égayaient souvent ces réunions. Un jour que Boileau et Molière s’entretenaient de l’art dramatique, La Fontaine
he sans que son antagoniste en entendit rien ; mais à la fin Boileau, Molière et les autres convives partirent d’un éclat de ri
avec eux. Si l’on en croit l’auteur de la Galerie de l’ancienne cour, Molière était presque aussi distrait que son ami. Ayant u
t rapporté que dans ce seul ouvrage ; mais il serait peu étonnant que Molière , continuellement occupé des soins de sa direction
c l’avant-dernier vers, il valait mieux dire “de mon peu de lecture”. Molière décida qu’il fallait conserver la première façon 
règles prescrites, Et de l’art même apprend à franchir les limites. Molière n’était pas le moins docile aux « avis sincères »
tirique n’avait pas la même déférence pour les jugements de ses amis. Molière , auquel il lisait tous ses ouvrages, ne put obten
Cette plaisanterie était toute naturelle de la part de Boileau et de Molière  ; mais il était au moins très étrange que Racine
xplique la conduite non moins affligeante qu’il tint plus tard envers Molière . Personne mieux que ce dernier n’appréciait tout
ux, en raillant le fabuliste, poussèrent un peu loin la plaisanterie. Molière , en sortant de table, dit tout bas à Descôteaux,
mi, lui a religieusement conservé. Cette anecdote, qui prouve combien Molière rendait justice à son génie, nous servira à réfut
ier mille livres en sa faveur. L’abbé Le Vayer accepta la gageure, et Molière fut pris pour juge. Il refusa de prononcer la sen
nt ces circonstances, Bret ajoute que M. de Saint-Gilles était ami de Molière , et que, dans cette occasion, « le cœur nuisit à
censeur ignorance ou confusion d’idées. Personne n’était plus cher à Molière que La Fontaine et l’abbé Le Vayer72, personne au
qu’en cette qualité il avait été à même de rendre plus d’un service à Molière et à sa troupe ; qu’il n’était probablement pas é
munificence, que le prince, leur patron, leur avait prodigués, et que Molière , qui d’ailleurs ne donnait qu’une preuve de modes
c’eût été de gaieté de cœur s’exposer à des reproches d’ingratitude. Molière s’amusait beaucoup des discussions de ses aimable
les poumons étaient des plus vigoureux, attaqua plus particulièrement Molière , qui sous ce rapport n’était pas de force à lutte
ile, Je te mis le verre à la main. Le mauvais état de la poitrine de Molière le rendait sur ce point plus circonspect encore q
rraine, et, après avoir nommé quelques-uns des convives, il ajoute : Molière , que bien connaissez, Et qui vous a si bien farcé
que ces vers feraient naître des doutes sur la sobriété habituelle de Molière . Il déplorait au contraire les excès de son ami,
eur jeunesse. Chapelle surtout, ardent gassendiste, attaquait souvent Molière , qui adoptait quelques idées de Descartes. Un jou
ait le système de Gassendi aux nues. « Passe pour la morale, répondit Molière  ; mais le reste ne vaut pas la peine que l’on y f
i se crut affaibli par l’apparente approbation du minime, il faut que Molière convienne que Descartes n’a formé son système que
inime sembla se ranger à l’avis de Chapelle par un second hom ! hom ! Molière , outré de ce qu’il triomphait, redoubla ses effor
donna aussitôt un signe d’approbation sans proférer une seule parole. Molière , sans songer qu’il était au lait, saisit avec fur
’y entendait rien, ils se regardèrent l’un l’autre sans se rien dire. Molière , revenu de sa confusion, dit à Baron, qui était d
silence quand il est observé avec conduite.” » Les plaisanteries de Molière contre la Faculté ne troublèrent jamais l’union q
re : « Voilà donc votre médecin ? Que vous fait-il ? — Sire, répondit Molière , nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remè
it, accueilli trop légèrement par plusieurs commentateurs de Boileau. Molière , comme nous avons déjà eu occasion de le dire, av
de Jonzac et Nantouillet arrivèrent très disposés à se bien réjouir. Molière , forcé de garder la chambre, remit à Chapelle le
ère. Elle n’était pas loin, et ils se préparaient à s’y rendre, quand Molière , qu’on était allé réveiller, arriva en toute hâte
i faisions. Viens donc te noyer avec nous. — Oh ! doucement, répondit Molière , ce n’est point ici une affaire à entreprendre ma
folie de sa jeunesse. On a prétendu que ce fut à Thomas Corneille que Molière voulut faire allusion quand, dans L’École des fem
nom pompeux, et que ces vers firent naître la mésintelligence entre Molière et Pierre Corneille. Son frère avait en effet, po
oindre crédit, lors même qu’on n’aurait pas pour preuve de l’union de Molière et du grand Corneille l’opéra de Psyché, fruit de
es vers lui fit quelque peine, et il alla en demander l’explication à Molière , chez qui il demeurait. Molière, après les avoir
t il alla en demander l’explication à Molière, chez qui il demeurait. Molière , après les avoir lus, dit qu’il ne les entendait
on rival. Du reste, sa belle âme était faite pour comprendre celle de Molière , et tout porte à croire qu’il lui rendit toujours
génie firent la gloire de leur siècle et sont l’admiration du nôtre, Molière ne fut pas recherché avec moins d’empressement pa
ssion. L’abbé de Châteauneuf, qui rapporte ce fait comme le tenant de Molière lui-même, ajoute que cet auteur étant allé lui li
nd que c’est en dînant avec elle et Ninon de Lenclos que Despréaux et Molière s’amusèrent à composer la cérémonie macaronique d
galante personne, nièce de la femme de La Mothe le Vayer, à laquelle Molière lisait également ses ouvrages avant la représenta
entation : « Quand L’Avare sembla être tombé : “Cela me surprend, dit Molière , car une « demoiselle de très bon goût et qui ne
mant, la pièce revint et plut. » La juste guerre de représailles que Molière avait déclarée aux marquis ridicules ne l’avait p
c lui comme Lélius avec Térence. Le grand Condé professait aussi pour Molière la plus haute estime ; souvent il le faisait mand
e estime ; souvent il le faisait mander pour s’entretenir avec lui. «  Molière , lui dit-il un jour, je vous fais venir peut-être
je quitterai tout pour être avec vous. » En effet le prince, lorsque Molière venait, congédiait tout le monde, et ils demeurai
u dire, après une de ces conversations : « Je ne m’ennuie jamais avec Molière  ; c’est un homme qui fournit de tout : son érudit
« Ah ! lui dit le prince, que n’est-il en état de faire la vôtre ! » Molière était également adoré de toutes les personnes qui
ons qui étaient de la compétence de son bon sens et de son naturel. «  Molière , dit Boileau, lui lisait quelquefois ses comédies
s qu’elles avaient l’honneur de servir ». J.-J. Rousseau a dit : « Si Molière a consulté sa servante, c’est sans doute sur Le M
querelle de Sosie et de Cléanthis ; mais, à moins que la servante de Molière ne fût une personne fort extraordinaire, je parie
en est sans cesse témoin et souvent actrice. Cette reconnaissance que Molière trouva dans une simple servante, nous la cherchon
 ; une fois encore pour dire : « Montfleury a fait une requête contre Molière , et l’a présentée au Roi. Il accuse Molière d’avo
a fait une requête contre Molière, et l’a présentée au Roi. Il accuse Molière d’avoir épousé sa propre fille : mais Montfleury
pe rivale à étudier et à représenter simultanément son Alexandre, que Molière avait fait monter avec beaucoup de soin et qui ve
dans les deux genres et l’un des plus utiles soutiens de la troupe de Molière , pour l’hôtel de Bourgogne où elle débuta par le
e, pour l’hôtel de Bourgogne où elle débuta par le rôle d’Andromaque. Molière n’attendit pas ce second procédé pour apprécier l
pas ; cependant je n’en croirai rien, parce qu’il est impossible que Molière ait fait une mauvaise pièce. Retournez-y, et exam
rodie d’Andromaque (La Folle Querelle, de Subigny) était l’ouvrage de Molière , il se joignit aux détracteurs de L’Avare. Il rep
croire que vous n’y ayez pas ri vous-même, du moins intérieurement. » Molière , qui, n’ayant aucun reproche à se faire, avait le
ine n’avait fait que louer un homme qu’il avait injustement offensé ; Molière loua son rival. Quelques écrivains, pour disculpe
était déterminé à prendre ce parti qu’après avoir vu les comédiens de Molière jouer de la manière la plus désespérante sa tragé
envers Fouquet73, avait déjà rendu moins surprenants ses torts envers Molière . Il ne tint pas à lui qu’il ne rompît également a
ussi orgueilleusement raison que vous l’avez. » Les justes griefs de Molière contre Racine rendaient plus rares les réunions d
Fontaine et Boileau les fit cesser entièrement. Dans le temps même où Molière perdait son ami, la mort vint lui enlever une pro
us correct de ses chefs-d’œuvre, Le Misanthrope. Tous les éditeurs de Molière , tous les auteurs sifflés ou peu applaudis, pour
udie ! De Visé, qui s’était toujours montré le véhément détracteur de Molière , soit qu’il rougît enfin du rôle que la passion e
t imprimée à la tête de la première édition. Grimarest a prétendu que Molière , furieux contre son libraire, en fit jeter au feu
suivi de tant d’injustes critiques. Il est plus naturel de penser que Molière ne vit pas sans plaisir se déclarer pour sa pièce
vaincantes raisons, que son sonnet ne valait rien. Un commentateur de Molière a taxé cette mystification d’invraisemblance, « p
ins, d’une manière plus ou moins certaine, les noms des individus que Molière avait eus en vue en traçant quatre de ces figures
cées sur le manuscrit du Journal de Dangeau, rapporte à ce sujet : «  Molière fit Le Misanthrope ; cette pièce fit grand bruit
Chacun y reconnut M. de Montausier, et prétendit que c’était lui que Molière avait eu en vue. M. de Montausier le sut et s’emp
eu en vue. M. de Montausier le sut et s’emporta jusqu’à faire menacer Molière de le faire mourir sous le bâton. Le pauvre Moliè
u’à faire menacer Molière de le faire mourir sous le bâton. Le pauvre Molière ne savait où se fourrer. Il fit parler à M. de Mo
reçues. Enfin le Roi voulut voir Le Misanthrope ; et les frayeurs de Molière redoublèrent étrangement, car Monseigneur allait
n l’en eût cru l’objet, qu’au sortir de la comédie il envoya chercher Molière pour le remercier. Molière pensa mourir du messag
au sortir de la comédie il envoya chercher Molière pour le remercier. Molière pensa mourir du message, et ne put se résoudre qu
qu’a pris l’anonyme, pour le rendre plus dramatique, de faire jouer à Molière un rôle inconciliable avec la noblesse de son car
st ce titre même de Philinte de Molière, titre faux, injurieux envers Molière , puisqu’il est constant que celui-ci avait donné
on, dans sa Lettre à l’Académie française, dit : « Un autre défaut de Molière , que beaucoup de gens d’esprit lui pardonnent, et
sente pas au premier examen que cette accusation est sans fondement. Molière , qui jusqu’alors avait toujours retracé les mœurs
voile dont ils se couvraient. Le premier moyen ne pouvait convenir à Molière  : il était contraire à la vérité. Le second était
p redoutables un corps presque aussi fort que celui des tartuffes, et Molière savait ce qu’il en coûtait pour traiter de la sor
ue a fait voir comment il avait conçu le système de la société, c’est Molière dans Le Misanthrope. C’est là que, montrant les a
faute de complices. Ce caractère, comme presque tous ceux qu’a tracés Molière , est étroitement lié à l’histoire des mœurs de so
e de Soissons quand on lui découvrit qu’il faisait de la prose. » «  Molière , dit Grimarest, avait lu son Misanthrope à toute
egardait cet endroit comme un trait indigne d’un si bon ouvrage. Mais Molière avait son original, il voulait le mettre sur le t
sacrifié au même usage. On sait qu’alors, séparés d’un accord mutuel, Molière et sa femme ne se voyaient plus qu’au théâtre. Le
œur, et ralluma tout son amour. Il s’était chargé du rôle d’Alceste ; mademoiselle Molière remplissait celui de Célimène, et il n’est pas pe
combattre. Non, répond Alceste aux représentations de Philinte, comme Molière à celles de Chapelle, Non, l’amour que je sens p
pourra purger son âme. Avec quelle vérité, avec quel accent de l’âme Molière ne devait-il pas prononcer ces vers ! Le dénoueme
thrope prouve qu’Alceste se berçait d’un faux espoir : les efforts de Molière ne furent pas moins malheureux. Nous avons déjà d
ce que nous sommes convenus de nommer le bon goût. Les successeurs de Molière , ne pouvant y atteindre, les ont proscrites. Le s
ui parle que le tuteur de Rosine et l’amant de Susanne. Selon Ménage, Molière en composant son rôle de Sganarelle eut en vue le
dans des vers qui ne sont pas les plus mauvais de La Muse Dauphine : Molière , dit-on, ne l’appelle Qu’une petite bagatelle : M
au Médecin. Nous aurions pu citer, dans le nombre des personnes que Molière fréquentait, le président Rose, également lié ave
oujours remplie ; Ah ! bouteille, ma mie, Pourquoi vous videz-vous ? Molière soutint qu’il était de lui ; Rose répliqua qu’il
it d’une épigramme latine, imitée elle-même de l’Anthologie grecque ; Molière le défia de produire cette épigramme ; Rose la lu
plus fins connaisseurs en ce genre, la galerie y fut trompée ; aussi Molière restait confondu, quand son ami, après avoir joui
éployât tous les prestiges de ses attributs. Le poète de cour chargea Molière de remplir la partie du cadre que devaient occupe
occuper Thalie et Euterpe. Les deux premiers actes de Mélicerte, que Molière n’acheva jamais, et la Pastorale comique, dont il
âgé de treize ans, fut chargé du personnage de Myrtil dans Mélicerte. Mademoiselle Molière , qui voyait d’un mauvais œil tous ceux qui sembla
rima, et se rendit à la première invitation qu’il lui fit de revenir. Molière obligé de s’interposer entre sa femme et Baron !
de revenir. Molière obligé de s’interposer entre sa femme et Baron ! Mademoiselle Molière frappant ce jeune acteur, et celui-ci la fuyant !
, au mois de janvier 1667. Mais l’absence de Baron, et la justice que Molière avait faite de Mélicerte en négligeant de l’achev
en. Ces divertissements consécutifs de la cour retinrent la troupe de Molière pendant près de trois mois à Saint-Germain. Parti
, Voudrait en être confident. Ce compliment final est à l’adresse de mademoiselle Molière , qui débuta par ce rôle dans la tragédie et sut y
Depuis hier pareillement On a pour divertissement Le Sicilien, que Molière , Avec sa charmante manière, Mêla dans le Ballet d
                  Piron. « Vous verrez bien autre chose ! » disait Molière à Boileau, qui le félicitait à l’occasion du Misa
and homme : Vous verrez bien autre chose ! Après Le Festin de Pierre, Molière n’eut que trop d’occasions de se confirmer dans l
la religion, dont ces messieurs ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes, et c’est ce qu’ils ne peuvent
affreux pamphlets récusèrent ces respectables autorités. « À entendre Molière , disait un d’eux, il semble qu’il ait un bref par
le publié en 1665, ayant pour titre : Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre. Nous en avons déjà
trouvera plus naturellement place en cet endroit ; car les ennemis de Molière , en attaquant son Dom Juan, ne faisaient que prél
luder à la guerre contre Le Tartuffe. « J’espèreb, dit l’auteur, que Molière recevra ces observations d’autant plus volontiers
« Il est vrai qu’il y a quelque chose de galant dans les ouvrages de Molière , et je serais bien fâché de lui ravir l’estime qu
nt plus qu’une partie d’elles-mêmes… Toutefois, on ne peut dénier que Molière n’ait bien de l’adresse ou du bonheur de débiter
ts ce que l’on peut dire de plus obligeant et de plus avantageux pour Molière  ; et certes, s’il n’eût joué que les précieuses,
que ce généreux prince occupe tous ses soins à maintenir la religion, Molière travaille à la détruire ; le Roi abat la tempête
ère travaille à la détruire ; le Roi abat la tempête de l’hérésie, et Molière élève des autels à l’impiété ; et, autant que la
vrai Dieu par l’exemple de ses actions, autant l’humeur libertine de Molière tâche d’en ruiner la créance dans leurs esprits p
esprits par la licence de ses ouvrages. « Certes, il faut avouer que Molière est lui-même un tartuffe achevé et un véritable h
comédie est de corriger les hommes en les divertissant, le dessein de Molière est de les perdre en les faisant rire, de même qu
pandent une fausse joie sur le visage de ceux qui en sont atteints… «  Molière , après avoir répandu dans les âmes ces poisons fu
dévots des ridicules ou des hypocrites… Certes, c’est bien à faire à Molière de parler de la religion, avec laquelle il a si p
dit aux femmes d’assister à ses comédies, plus modestes que celles de Molière . Théodose condamna aux bêtes des farceurs qui tou
s cela n’approche point de l’emportement qui paraît en cette pièce… «  Molière devrait rentrer en lui-même et considérer qu’il e
nt vu cette pièce ou sachant ce qu’elle contient, puisse soutenir que Molière , dans le dessein de la jouer, soit capable de la
ifier leurs lâches proscriptions. Consolez-vous en vous rappelant que Molière but jusqu’à la lie ce calice amer dont on voudrai
e couvrir du manteau de la religion pour déverser leurs calomnies sur Molière , imposa au monarque et le jeta dans un nouvel emb
sentit tout ce qu’il y avait d’odieux dans les calculs des ennemis de Molière cherchant à jeter la discorde jusque dans sa prop
die des accusateurs. Il combla toutefois, comme nous l’avons déjà vu, Molière et sa troupe de faveurs nouvelles, mais il ne lev
l est probable que ce fut l’excessive lâcheté de ce moyen qui valut à Molière la permission que son premier placet n’avait pu e
nal parmi les ministres des autels. Croyant acheter une paix durable, Molière consentit avec résignation à tout ce que demandai
pplaudissements du parterre ranimèrent leur rage à peine endormie, et Molière eut bientôt lieu de se repentir de son triomphe.
ident de Lamoignon, au nom du parlement, fit signifier à la troupe de Molière la défense de jouer L’Imposteur. La première perm
que bien tard son exécution, ils revinrent à Paris ; et le théâtre de Molière , qui avait suspendu ses représentations pendant t
on, comptait voir commencer ses jouissances, la toile se leva, et que Molière , après les trois saluts d’usage alors comme aujou
cette pasquinade, qui tenait à paraître donner les propres paroles de Molière , aurait dû se rappeler qu’une défense royale avai
que de celui de L’Imposteur ; mais il semble avoir oublié surtout que Molière ne se fût pas permis en public une aussi grossièr
une mesure qui était celle du parlement et non la sienne propre. Non, Molière , qui a donné tant de preuves de son respect pour
l’estime du public pour que quelqu’un eût pu le croire « joué » ; et Molière , on admettant qu’il eût été assez peu modéré, ce
e croire que celui qui le premier a mis cette charge sur le compte de Molière n’a pas même le mérite, assez triste, il est vrai
t le trait de celle où l’on s’est calomnieusement plu à faire figurer Molière . C’est ici que nous devons donner place au mandem
ra contre quels puissants adversaires et quelles perfides accusations Molière avait à soutenir une lutte dans laquelle il eût à
opposé qu’une telle exclamation, qu’une telle pensée, au caractère de Molière , qui ne connut de faiblesses qu’en amour. Rien da
de Longueville ». L’abbé de Choisy nous apprend dans ses Mémoires que Molière , en traçant son principal rôle, eut en vue l’abbé
pantalon, c’était un prélat de conséquence. » Nous avons indiqué où Molière avait pris son modèle, il nous reste maintenant à
’intérêt. Quelques commentateurs, entre autres Bret, ont prétendu que Molière , plein de l’ouvrage qu’il méditait, se trouvait u
sualité toute mondaine par ces bouches mystiques, qui aurait fourni à Molière le nom de son imposteur. Le premier nous avons co
gage à la reproduire ici : On disait généralement encore, du temps de Molière , « truffer » (pour « tromper »), dont on avait fa
se livre à personne ; et La Harpe a bien su apprécier l’intention de Molière et la difficulté qu’il a eu à vaincre, lorsqu’il
tère de faux dévot qui fut la contrepartie et la critique de celui de Molière . Son Onuphre n’est qu’une création sans mouvement
ble à la scène. Ce dernier n’est pas mieux fondé que les autres ; car Molière , pendant quatre actes, a principalement fait envi
ul détail qui ne réponde à la sagesse, à la perfection de l’ensemble. Molière n’avait rien négligé non plus pour que l’exécutio
mme elle prévoyait bien que cette pièce attirerait beaucoup de monde, mademoiselle Molière avait à cœur de s’y faire remarquer par l’éclat d
résentation, elle se mit de très bonne heure en devoir de s’en vêtir. Molière , en faisant sa ronde, entra dans sa loge pour voi
te suivante fait connaître les qualités, bien rares de nos jours, que Molière exigeait de ses interprètes : Un soir qu’on repré
rprètes : Un soir qu’on représentait Le Tartuffe, Champmêlé alla voir Molière dans sa loge, près du théâtre. Ils n’en étaient q
ls n’en étaient qu’à l’échange des premiers compliments d’usage quand Molière , se frappant la tête avec les marques du plus vio
qu’il tombait en démence, et ne savait trop quel parti prendre ; mais Molière , qui s’aperçut de son embarras, lui dit : « Ne so
ait que nous allons rapporter fera également connaître avec quel tact Molière savait apprécier l’aptitude de ses camarades. Une
ies de notre auteur, notamment Thomas Diafoirus du Malade imaginaire. Molière , à une des répétitions de cette pièce, parut méco
, et vous ne dites mot à mon mari ? —  J’en serais bien fâché, reprit Molière , je lui gâterais son jeu ; la nature lui a donné
donnés à « cette troupe accomplie de comédiens, formée de la main de Molière , dont il était l’âme, et qui ne peut pas avoir de
ous porte à croire que cette analyse ne put sortir que de la plume de Molière . Cependant plusieurs littérateurs, n’apercevant p
quelque ami qui l’aurait composée sous ses yeux. Il importait trop à Molière de confondre les infâmes calomnies répandues cont
ons effrénées qu’une fanatique hypocrisie avait proférées contre lui, Molière , dont le génie avait à tâche de prouver son mépri
temps et aux circonstances qui les virent naître, et la grande âme de Molière et sa noble philosophie. Ce contraste entre la si
eur zélé du Tartuffe. Le sujet n’en appartient pas plus à Plaute qu’à Molière . Bien avant lui, Euripide et Archippus l’avaient
ne se fit pas tout d’abord connaître, nous apprend qu’on l’attribua à Molière . Racine, fort dépité, fut du nombre de ceux qui l
ses armes et à réparer le temps perdu pour les plaisirs. Le talent de Molière fut de nouveau mis à contribution pour ajouter au
onde un ridicule qui, pour être aujourd’hui plus rare que du temps de Molière , existe néanmoins, et sera probablement durable e
de jour en jour moins attrayante pour les Georges Dandins. Le but de Molière était louable parce qu’il était utile ; les moyen
ns une de ses trop fréquentes et trop violentes déblatérations contre Molière  : « Voyez comment, pour multiplier ses plaisanter
era toujours avec raison d’entendre porter par qui que ce soit contre Molière un jugement dont les considérants sont généraleme
e maudit intérieurement plus d’une fois ! c’est lui qui vient accuser Molière « d’avoir troublé tout l’ordre de la société, d’a
e l’ont fait un grand nombre de littérateurs, que l’on doive regarder Molière comme tout à fait irréprochable à ce sujet. Nous
le plus criminel du manant ou de la coquette, ce n’est point ce dont Molière avait à s’occuper ; nous ferons seulement observe
, ne montra pas des dispositions moins favorables. Suivant Grimarest, Molière , pour aplanir tous les obstacles qui pouvaient nu
le, non seulement décrier l’ouvrage, mais même se venger de l’auteur. Molière chercha le moyen de parer ce coup, et le trouva b
mit dans cet intervalle à courir publier de tous côtés l’honneur que Molière lui faisait, et convoquer pour l’heure dite toute
our l’heure dite toutes les personnes qu’il connaissait. Le lendemain Molière arrive, et n’est pas peu surpris de se voir atten
ce nouveau miroir, S’y voit avec plaisir, ou croit ne s’y pas voir. Molière fit suivre cette production riante d’une composit
une page immortelle de l’histoire de nos mœurs ; mais le vice auquel Molière avait déclaré la guerre dans la première de ces p
pour L’Avare, elle peut servir du moins à les expliquer. Au siècle de Molière , au contraire, on voyait à la vérité les hommes d
ence. On peut, sans crainte d’être taxé d’une aveugle admiration pour Molière , attribuer à ses sages leçons, et surtout à ses m
tuer le public. Il est bien plus naturel de croire que les ennemis de Molière , qui, en lui accordant par un adroit calcul assez
de mauvais ton de s’amuser en entendant autre chose que des vers : «  Molière est-il fou, disait le grand seigneur bel esprit,
ssèrent bientôt aller à un excès contraire. Ménage trouva la prose de Molière bien préférable à ses vers ; cet avis, qui du res
loquence, adressée à l’Académie française, Fénelon dit, en parlant de Molière  : « En pensant bien il parle souvent mal. Il se s
nt assez simplement pour exprimer tontes les passions. » Le style de Molière ne nous semble pas aujourd’hui, dans quelques dét
re premiers actes du Tartuffe. Ce que nous venons de dire des vers de Molière , nous pouvons le répéter de sa prose. Celle des a
ment comique de cet ouvrage, dit dans son Cours de littérature : « Si Molière ne versifia pas L’Avare, c’est qu’il n’en eut pas
ru plus étrangement hasardée. Quoi ! l’on peut penser que la prose de Molière n’est que celle d’un canevas ; qu’elle ne nous es
est que celle d’un canevas ; qu’elle ne nous est restée que parce que Molière ne trouva pas le temps de versifier son ouvrage,
eille fit subir à celui-ci est impraticable pour ceux-là. La prose de Molière est bien supérieure à celle de Beaumarchais ; eh
onner notre auteur. Les reproches que Rousseau adresse généralement à Molière portent toujours sur des points beaucoup plus gra
et comme d’ailleurs il nous serait à coup sûr impossible de défendre Molière mieux que Marmontel ne l’a fait en cette occasion
cerait l’orateur, le poète n’a fait que le peindre ; et la comédie de Molière n’est autre chose que cette morale en action. Ni
de l’ouvrage, sut du moins ajouter au dialogue de nouveaux traits que Molière n’eût certes pas désavoués. Mais, du vivant même
é à dire dans sa préface : « Je crois pouvoir avancer sans vanité que Molière n’a rien perdu entre mes mains. Jamais pièce fran
paresse : c’est aussi par paresse que je me suis servi de L’Avare de Molière . » Que la paresse ne l’a-t-elle empêché de le pr
rès la représentation : « Il y a beaucoup à profiter dans la pièce de Molière  ; on en peut tirer d’excellents principes d’écono
» Nous pouvons aussi en tirer quelques documents pour cette histoire. Molière , ici comme dans plusieurs autres de ses ouvrages,
itrine, et gêné sans doute alors dans son jeu par des crises de toux, Molière aura voulu, en donnant cette même indisposition à
ttants, il se blessa au pied si grièvement qu’il en demeura estropié. Molière le tirait d’embarras en donnant la même infirmité
ours en grâce pour Le Tartuffe. Le prince de Condé, comme pour venger Molière de l’injuste rigueur qu’on exerçait contre lui, a
ges influents, semblant voir une personnalité dans le chef-d’œuvre de Molière , ont voulu le punir d’avoir offert un miroir à le
es modifications ou suppressions dans sept ou huit scènes ; en outre, Molière rendit à son personnage le nom de « Tartuffe » ;
Ô ciel ! pardonne-lui comme je lui pardonne ! et que les ennemis de Molière ayant voulu y reconnaître un prétendu travestisse
toutefois, dans cette épître, à attaquer la réputation littéraire de Molière , et le mérite de son ouvrage, dont on dit : Un s
manière la plus scandaleuse les principales situations de la pièce de Molière , l’auteur examine l’action sous le point de vue m
nnais mal le cœur d’un si grand Roi ! C’est ainsi que les ennemis de Molière se partageaient la besogne. L’un était chargé de
ntéressement, de laisser mieux constater encore la vérité du rôle que Molière avait créé à leur image. Deux personnages, plus é
raits dont on peint celle-ci défigurent celle-là ». Il en conclut que Molière , qu’il ne fait que désigner, mais plus que suffis
sez aux libertins ces sottes conséquences. Le second antagoniste de Molière était un écrivain plus célèbre encore ; c’était l
nnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les comédies de Molière , ou qu’on ne veuille pas ranger parmi les pièces
, qui pendant plusieurs années s’était exercé à usurper les droits de Molière ou à publier les satires dirigées contre lui, au
ligé d’en publier une seconde qu’il fit précéder des trois Placets de Molière au Roi. Le 6 octobre, Chambord retentit des appla
ication du hobereau limousin. C’est une opinion commune à Limoges que Molière voulut se venger par cette charge de l’accueil pe
il eut un jour, sur le théâtre, avec les comédiens qui donna l’idée à Molière de mettre en scène un personnage de cette sorte78
ce sujet, qui en comportait beaucoup. Toutefois, l’intention qu’avait Molière en le composant l’honore plus que n’aurait pu le
que cet artiste célèbre ne grossissait pas la foule de ses flatteurs. Molière prend à tâche de justifier la conduite de son ami
ces raisons, car une femme, pour se faire bien voir de lui, adressa à Molière une réponse dans laquelle elle déverse sur Mignar
blic. Guy Patin prétend dans sa correspondance (21 novembre 1669) que Molière songea à mettre à la scène une histoire plaisante
articulièrement dirigés sur ses reins débarrassés de tout vêtement. «  Molière , ajoute Guy Patin, veut, dit-on, en faire une com
fut assoupie, et l’on n’entendit jamais parler du prétendu projet de Molière . Il nous paraît même démontré qu’il ne put jamais
très possible que la foule des dévots, les médecins et les envieux de Molière aient procuré une sorte de succès à ce misérable
ous voyons cependant à cette époque le clergé se montrer à l’égard de Molière et des siens, dans toutes les cérémonies religieu
À Pâques 1670, d’assez notables changements s’opérèrent au théâtre de Molière . Béjart le jeune, auquel sa blessure avait fini p
Beauval et de sa femme. C’est à une circonstance assez singulière que Molière dut le succès d’une de ses plus faibles productio
héâtre peut réunir ; et, afin de les lier ensemble, « Sa Majesté, dit Molière , choisit pour sujet deux princes rivaux qui, dans
eries dont ils se peuvent aviser. » Il est assez inutile de dire que Molière et son collaborateur nouveau obtinrent les suffra
e La Princesse d’Élide, et surtout par la guerre fine et délicate que Molière y déclare à l’une des erreurs les plus accréditée
é et si fêté alors, et dans laquelle on pouvait reconnaître encore et Molière et son génie à quelques traits comiques, à une ou
tre beaucoup plus vif et plus piquant, si l’on en croit un éditeur de Molière  : c’était l’allusion que l’auteur avait faite, se
e voir enfermer à Pignerol. Louis XIV donna le sujet de cette pièce à Molière , les mémoires du temps s’accordent à l’attester :
raient en magnificence pour éblouir et charmer une princesse ; et que Molière , afin de donner de l’intérêt à un sujet si simple
eut que Mademoiselle qui dut souffrir. » Le caractère bien connu de Molière serait une réfutation suffisante de l’étrange ass
une réponse plus positive à faire à cette supposition offensante pour Molière  : elle n’est fondée que sur un anachronisme. Peti
onc impossible que, quelque malignes qu’eussent été les intentions de Molière , il eût fait allusion à cette intrigue ; à moins
Roi de la composition du Ballet des Muses, s’était vu forcé d’appeler Molière à son aide. Celui-ci avait, comme on l’a vu, comp
ute lire : Et tracez sur les herbettes Les images de vos chaussons. Molière probablement n’attachait pas grande importance à
ositions précieuses lui avaient assuré un grand nombre d’admirateurs. Molière , pour en venir à ses fins, inséra dans le premier
ces étaient de lui. Quels durent être sa confusion et son dépit quand Molière , levant le masque, se déclara le père de ce préte
vait consacré au poète comique dans le Ballet des Muses : Le célèbre Molière est dans un grand éclat ; Son mérite est connu de
important ouvrage. La cour était alors rassemblée dans ce séjour, et Molière comptait pour juges tout ce que la France avait d
avantage, et l’on crut même remarquer qu’il n’adressa pas la parole à Molière , qui remplissait auprès de lui les fonctions de v
e nom, laissa plus particulièrement éclater son dépit et sa fureur, «  Molière , disait ce zoïle titré, nous prend assurément pou
disons cinq grands jours : en effet, que l’on se peigne le malheureux Molière désespéré de ce concert de diatribes, mais plus e
de représentation fut aussi calme que la première ; mais le Roi dit à Molière après le spectacle : « Je ne vous ai point parlé
uit par la manière dont elle avait été représentée ; mais, en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
peine l’approbation royale leur fut-elle annoncée qu’ils entourèrent Molière et l’accablèrent de louanges. « Cet homme-là est
é Gandoin, la fable de la capitale par sa prodigalité, avait été pour Molière le type de M. Jourdain. Grimarest prétend que cet
complètement la cérémonie du muphti. On a aussi affirmé, du temps de Molière , qu’un de ses amis, Rohault, lui avait servi d’or
pas plus digne de foi, c’est que son Traité de physique eût fourni à Molière , comme on le prétendait encore, une partie de la
icole. Le Roi, auquel elle n’avait pas eu le bonheur de plaire, dit à Molière , peu avant la première représentation à Chambord,
ui le remplit avec un tel talent que Louis XIV, après la pièce, dit à Molière  : « Je reçois votre actrice. » Le public avait a
rice. » Le public avait abandonné depuis quelque temps le théâtre de Molière pour se porter à celui de Scaramouche, revenu à P
urdain eut seul le talent de la ramener au Palais-Royal. La troupe de Molière avait repris depuis 1660 une ancienne comédie int
Madeleine Béjart. Cette pièce, grâce à l’intérêt que la belle-sœur de Molière avait à ce qu’on la jouât souvent, était restée a
ès qu’il fut dans la coulisse, il voulut entrer, quelques efforts que Molière employât pour qu’il n’en fit rien. Il tirait le l
icou de toute sa force ; l’âne n’obéissait point et voulait paraître. Molière appelait : “Baron ! La Forêt ! à moi ; ce maudit
l jugerait à propos. Quand on fait réflexion au caractère d’esprit de Molière , à la gravitég de sa conversation, il est risible
te complaisance en cette occasion dément sa prétendue inimitié contre Molière , fit le surplus, et à soixante-cinq ans retrouva
aines de répétitions, fut représentée le 24 juillet sur le théâtre de Molière . On conçoit facilement le succès que dut avoir un
nd que la représentation de cet ouvrage fut pour l’honneur marital de Molière un écueil nouveau, et d’autant plus affreux qu’il
ssé par celui qu’il avait toujours traité comme son fils. « Tant que mademoiselle Molière avait demeuré avec son mari, dit l’auteur de La F
seconda heureusement ses desseins et donna naissance à leur amour. La Molière représentait Psyché à charmer, et Baron, dont le
fut à peine aperçu du changement qui s’était fait dans le cœur de la Molière en sa faveur, qu’il y répondit aussitôt. Il fut l
r acteur du monde si l’on disposait les choses de la même manière. La Molière répondit que les louanges que l’on donnait à un h
nomma aussitôt les noms, par une discrétion qui lui est naturelle. La Molière fut enchantée de cette préférence, et l’amour-pro
nt les remords de Baron qui l’en détournèrent. Mais la coquetterie de mademoiselle Molière , qui associait d’autres galants à son bonheur, la
our l’autre. Des intrigues nouvelles vinrent faire oublier celle-ci à mademoiselle Molière . Quant à Baron, pour tranquilliser le lecteur sur
ait ce que Baron répliquait. Mais laissons les causes des chagrins de Molière pour revenir à ses succès. Depuis l’apparition de
grand nombre de représentations. À cette farce charmante, la veine de Molière fit succéder La Comtesse d’Escarbagnas ; elle fut
Paris que le 8 juillet de l’année suivante. Les longues excursions de Molière dans différentes provinces avaient fourni à son e
és de rappeler cette plaisanterie pour pouvoir dire qu’on prétend que Molière voulut faire par là allusion à une méprise du mêm
rze premières représentations consécutives avec Le Mariage forcé, que Molière fit reprendre alors simultanément avec un grand é
déjà, était depuis plusieurs années dans des rapports familiers avec Molière . Notre auteur lui avait même prêté pour l’aider à
mèdes de Pourceaugnac, ceux du Bourgeois gentilhomme, et Psyché. Mais Molière crut avoir à se plaindre du Florentin, qui avait
p à un musicien-poète que nous avons perdu de vue depuis le séjour de Molière en Languedoc, à D’Assoucy. Cet ancien commensal d
hé évidemment à renouer avec ses bienfaiteurs d’autrefois. Sans doute Molière , généreux comme il l’était, ne se refusa pas à l’
rries dans mon sein, cela m’obligea de lui envoyer cette lettre : « À Monsieur Molière . — Je fus charmé et surpris tout ensemble d’une n
our D’Assoucy. Des prétentions des femmes de province aux beaux airs, Molière passa aux prétentions des femmes de Paris au savo
t et le naturel. Nous avons dit aussi l’influence que le manifeste de Molière exerça sur ces ridicules. L’alarme fut jetée aux
aça sur le front des femmes la coiffure des héroïnes de leurs romans. Molière , qui avait cru le premier travers digne de sa col
el il avait le droit de prétendre. Nous avons déjà dit avec quel tact Molière savait choisir ses acteurs. La représentation des
ait, pour le peindre, au génie observateur de son maître. Dirigée par Molière et la nature, cette actrice improvisée ne dut rie
éraire sur lequel on n’a guère jeté encore qu’un jour très incertain. Molière ne joua-t-il pas Cotin et Ménage dans les rôles d
s ni de prévention ni d’ignorance. On lit dans plusieurs recueils que Molière avait été reçu à l’hôtel de Rambouillet ; qu’on s
osait en grande partie la société de cet hôtel, on ne peut croire que Molière , malgré tout son talent, eût pu y trouver grâce.
émoignages, nous semble digne d’une tout autre confiance. Au temps où Molière était poursuivi le plus vivement par les ennemis
ation du Misanthrope, dit l’abbé D’Olivet, poussèrent la haine contre Molière jusqu’à aller, au sortir de là, sonner le tocsin
sans, pour tomber dans la misanthropie. L’accusation était délicate : Molière sentit le coup ». Il sut cependant contenir sa ju
ieu, ni foi, ni loi, il eut la maladresse de ne pas ménager davantage Molière , dont le silence à son égard lui semblait probabl
vivre, aux Coteaux donne la comédie92. Ce libelle parut en 1666, et Molière prit encore le parti de ne pas répondre à un homm
esprits, et de les livrer au rire vengeur du parterre. Sans doute, si Molière n’eût fait à l’égard de Cotin que ce qu’il fit à
r la guerre à l’avarice. Mais il n’en fut malheureusement pas ainsi : Molière ne se borna point à faire un portrait ressemblant
ur le modèle qui avait posé pour ce rôle ; et nous ne croyons pas que Molière ait pu abuser quelqu’un par la harangue qu’il pri
ère du père des vers condamnés, et fit naître l’amusante dispute dont Molière a su tirer tant de parti. Toutes ces particularit
arités étaient autant de désignations positives, et, sous ce rapport, Molière est inexcusable. Sans doute Cotin avait eu envers
à mettre Fréron en scène. Ménage, toute piquante que fut l’attaque de Molière , sut se tirer avec beaucoup d’esprit et d’adresse
ondre, lorsqu’elle lui dit : « Souffrirez-vous que cet impertinent de Molière nous joue de la sorte ? — Madame, j’ai vu la pièc
n’y peut trouver rien à redire ni à critiquer. » Il est probable que Molière , touché de la mesure d’une telle conduite, désavo
lle, un poison lent. Après le succès des Femmes savantes, les amis de Molière renouvelèrent auprès de lui les tentatives qu’ils
comédien vous épuise ; que n’y renoncez-vous ? — Hélas ! lui répondit Molière en soupirant, c’est le point d’honneur. — Et quel
s les démarches qu’on avait faites pour le réconcilier avec sa femme. Molière se vit père pour la troisième fois, le 15 septemb
ire plus finement ». Si l’on en croit une ancienne tradition de Lyon, Molière , pendant le séjour qu’il y fit avec sa troupe en
vous nommez-vous ? lui dit-il en l’abordant. — Pourquoi ?… Mais… » —  Molière insiste. « Eh bien ! je m’appelle Fleurant ! — Ah
sommes portés à croire que ce descendant du prétendu interlocuteur de Molière ne la tenait pas de son grand-père lui-même ; que
; que de génération en génération elle s’était un peu altérée, et que Molière , qui, à coup sûr, à l’époque où il se trouvait à
tabli que le latin macaronique de la burlesque cérémonie par laquelle Molière eut l’idée de terminer son Malade imaginaire fut
ière, où se trouvaient, entre autres convives, avec Ninon de Lenclos, Molière , Boileau96 et, on l’en a accusé, le médecin Mauvi
, premier anniversaire de la mort de Madeleine Béjart, sa belle-sœur, Molière , qui remplissait le rôle d’Argan, se sentit plus
us pénétré des devoirs de son ministère. Mais, pendant ces démarches, Molière perdit l’usage de la parole, fut bientôt suffoqué
regret, vaincu par la prière, Du pain au grand Corneille, une tombe à Molière .                                   C. Delavigne.
e tombe à Molière.                                   C. Delavigne. Molière était mort sans les secours de la religion. Mais
e jette-t-on pas Les bigots à la voirie ? Ils sont dans le même cas. Mademoiselle Molière , au moment de la mort de son mari, garda un maint
Le prince les congédia assez brusquement l’un et l’autre, en disant à mademoiselle Molière que l’affaire dont elle lui parlait dépendait de
nt à Harlay de Champvallon de lever la défense contre l’inhumation de Molière , défense reposant sur le reproche fort injuste qu
t-Eustache « de donner la sépulture ecclésiastique au corps du défunt Molière qu’à la condition que ce serait sans aucune pompe
enue, des milliers de gens du peuple se réunirent devant la maison de Molière , en manifestant des intentions hostiles. Il est p
Ces mêmes individus qui étaient venus pour troubler l’enterrement de Molière accompagnèrent silencieusement ses restes. « Sur
ar un érudit, c’est que le choix même de l’emplacement où le corps de Molière fut inhumé dans le cimetière de Saint-Joseph, de
ine : Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence, Et cependant le seul Molière y gît. Leurs trois talents ne formaient qu’un esp
ts, Pour un long temps, selon toute apparence, Térence, et Plaute, et Molière sont morts102. Chapelle montra également la plu
furent assez superstitieux d’amour-propre pour attacher à la mort de Molière , survenue au moment même où il ridiculisait leur
t le docteur Malouin, dont madame de Graffigny disait plaisamment que Molière , en travaillant à ses rôles de Diafoirus et de Pu
es avaient toujours respecté les médecins et leur science. — « Témoin Molière  », s’écria l’un de ses auditeurs. — « Voyez aussi
ant. Ce fut La Thorillière qui assuma la tâche difficile de remplacer Molière dans le rôle d’Argan, comme Baron venait de le re
auquel on a donné, comme à celui de Pézénas, le nom de « fauteuil de Molière  », est, selon une tradition conservée dans la fam
omposaient la troupe se souciaient peu de rester sous la direction de mademoiselle Molière  : aussi, à la rentrée de Pâques, vit-on les repré
ntation des tragédies lyriques. Sans théâtre et sans premiers sujets, mademoiselle Molière fut obligée de recourir aux bontés du Roi, qui, p
une société de comédiens français sous le titre de « Troupe du Roi ». Molière mourut âgé de cinquante et un ans un mois et deux
avec les mêmes embrassades et les mêmes protestations d’amitié ? Oui, Molière , dit-il lui-même, aura toujours plus de sujets qu
et du Médecin malgré lui, dom Garcie, Arnolphe de L’École des femmes, Molière et le Marquis ridicule de L’Impromptu de Versaill
ait le jeu des acteurs ». La Serre a dit à son tour : « Non seulement Molière plaisait dans ses rôles de Mascarille, de Sganare
l’auteur et à son ouvrage, et à la troupe qui le doit représenter. «  Molière , dit le même historien, ne composait pas seulemen
rablement dépassé notre cadre si nous avions voulu suivre constamment Molière au milieu de sa troupe, montrer, en chaque occasi
’il reçut pour la sienne, dans les cinq dernières années de la vie de Molière , une moyenne de quatre mille six cents livres env
ne nous était parvenu aucune donnée un peu complète sur la fortune de Molière . Malgré des découvertes récentes, faites par un c
nq ou trente mille livres, somme considérable au dix-septième siècle. Mademoiselle Molière ne conserva pas longtemps ce respect que toute fe
Nous l’avons vue, il est vrai, solliciter vivement pour les restes de Molière l’abri d’une tombe, mais c’était l’amour-propre e
vec une admiration un peu crédule par Titon du Tillet : « La veuve de Molière fit porter une grande tombe de pierre qu’on plaça
s remarquable de cette demoiselle. Deux ou trois ans après la mort de Molière , il y eut un hiver très froid. Elle fit voiturer
hapelain de Saint-Joseph, qui me dit avoir assisté à l’enterrement de Molière , et qu’il n’était pas inhumé sous cette tombe, ma
ces sortes de femmes, l’opulence et la prodigalité. Personne plus que mademoiselle Molière n’estimait ces qualités : aussi accueillait-elle
ressément de forcer nature s’il le fallait, mais de demeurer cruelle. Mademoiselle Molière remplit d’abord assez bien son rôle ; mais elle a
ent de Grenoble, nommé Lescot, séduit par les charmes et le talent de mademoiselle Molière , qu’il n’avait jamais vue qu’au théâtre, en était
her les personnes. Ce diplomate femelle, qui ne connaissait nullement mademoiselle Molière , mais qui se serait reproché toute sa vie d’avoir
ureux en espérance, ne fut pas le dernier au rendez-vous. La Sosie de mademoiselle Molière y arriva en affectant ses airs et ses minauderies
président. Il ne manquait pas un seul jour d’aller au théâtre admirer mademoiselle Molière , qui remplissait alors avec talent le rôle princi
monta sur le théâtre, pour chercher à parler secrètement à sa belle. Mademoiselle Molière ne comprit rien à ses signes et ne fit aucune att
resse les plus vifs reproches sur ce qu’elle a trompé son impatience. Mademoiselle Molière lui ayant ordonné de se retirer, sa colère éclata
était étonnante. Cette circonstance, jointe à la célébrité galante de mademoiselle Molière , commençait à convaincre beaucoup de personnes de
hâtelet, du 17 septembre 1675, condamna le président Lescot à faire à mademoiselle Molière une réparation verbale en présence de témoins, et
la peine du fouet devant la porte du Châtelet et devant la maison de mademoiselle Molière , et en outre à un bannissement de trois ans de la
y fit aussi allusion dans sa comédie de L’Inconnu, et la présence de mademoiselle Molière , qui y remplissait un rôle, dut donner du piquant
ormité. On se figure aisément combien l’issue de ce procès dut rendre mademoiselle Molière triomphante. Elle en ressentit d’autant plus de j
n’avaient rien d’assez attrayant pour devoir faire renoncer au nom de Molière . Mais la grossesse prématurée dont parle La Fameu
t son maître. Peut-être commença-t-elle alors à regretter sincèrement Molière . Elle continua de faire l’agrément de la scène ju
as, à lui, de refaire et de continuer l’auteur. Des trois enfants que Molière avait eus, un seul lui survécut ; c’était sa fill
lle-ci s’aperçut de son dépit ; aussi Chapelle, qui depuis la mort de Molière avait à peu près perdu de vue et la mère et la fi
voir eu d’enfants de leur mariage. Ainsi s’éteignit la descendance de Molière . Si la profession de comédien ne l’avait pas dest
ui ont fait valoir le plus de droits à une partie de la succession de Molière , Picard a dit dans une excellente notice sur l’au
t pas académiciens. Regnard y tiendrait une belle place au-dessous de Molière et entouré de Le Sage, Piron, Du Fresny, Bruéis,
t à faire oublier les torts de leurs devanciers. En 1778, le buste de Molière fut placé dans la salle de leurs séances avec cet
usé de ces sortes de panégyriques, et apprécia dignement le génie de Molière dans un morceau rempli d’aperçus ingénieux dont l
de l’Éloge de Chamfort, une place honorable à deux arrière cousins de Molière  ; M. Poquelin, vieillard plus qu’octogénaire, con
Depuis plus de quarante ans, le nom de Poquelin est éteint ; celui de Molière vivra toujours. En 1792, le champ du repos où les
stes de notre gloire littéraire, et prit le titre de Section armée de Molière et de La Fontaine. Les administrateurs, mus par u
ontaine qu’on retira ; il est douteux qu’on ait été plus heureux pour Molière . Quoi qu’il en soit, les dépouilles funèbres qu’o
ts français ayant été supprimé le 6 mars 1817, les restes présumés de Molière et de La Fontaine, après avoir été présentés et r
que leur patrie leur a rendu ! Dès 1773, à l’époque du centenaire de Molière , un artiste illustre, Lekain, avait émis l’idée d
e d’utilité publique allait être élevé en face de la maison où mourut Molière et sur ce même carrefour où la foule avait été am
hésita pas à accorder son généreux concours à l’hommage à rendre à ce Molière , a dit le rapporteur du Conseil, « parisien par s
re national. Le 15 janvier 1844, jour anniversaire de la naissance de Molière , le monument fut inauguré. Ici finit notre rôle d
Ici finit notre rôle d’historien ; mais il nous reste encore à venger Molière de prétentions injustes et de reproches sans fond
imbroglios et les canevas de leur théâtre l’honneur d’avoir fourni à Molière l’idée, le plan, les caractères et même le dialog
ens, toujours admirateurs d’eux-mêmes, nous racontent des courses que Molière a faites sur leurs terres. Il n’y en a pas au mon
stériles que les leurs. » Nous ne prétendons pas nier cependant que Molière ait emprunté à ses devanciers des idées qu’il a s
convives ». Mais qu’on prenne un seul instant la peine de rapprocher Molière des auteurs qu’il a mis à contribution, et l’on v
raison, Schlegel, dans son Cours de littérature dramatique, porte sur Molière un jugement plus que rigoureux. Nous nous bornero
les, et qu’il put bien songer, en rabaissant le génie de Racine et de Molière , à venger son pays de l’oppression de Napoléon et
l mieux badiner que toi ? la seconde, pour lui dire : Enseigne-moi, Molière , où tu trouves la rime. Marmontel, qui se montre
te facilité à rimer ait pu être regardée comme le principal mérite de Molière . Nous n’imiterons pas dans sa fausse bonne foi le
s le vainqueur du successeur de Plaute. En 1674 parut l’Art poétique. Molière n’y est point oublié ; mais, comme le dit M. Daun
ent à la louange une si rigoureuse censure, qu’on aimerait mieux pour Molière , et surtout pour Boileau, qu’ils n’y fussent pas 
e, L’une et l’autre est toujours en modèles fertile. C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
tre endroit, donner une préférence marquée au comique latin. Dire que Molière « a, sans honte, à Térence allié Tabarin », c’est
ais. Pour mieux justifier sa préférence, il a faussement prétendu que Molière s’était montré « l’ami du peuple en ses doctes pe
s traits ne pourraient donc tomber tout au plus que sur les farces de Molière , qu’il n’a jamais eu la prétention de donner pour
e à son secours. On doit regretter que cet arrêt ait été porté contre Molière quand ses restes étaient à peine refroidis. Boile
andant quel était le plus grand écrivain de son siècle. « Sire, c’est Molière . — Je ne le croyais pas, répondit le roi ; mais v
le stigmatiser, mais non le détruire. Il résista aux chefs-d’œuvre de Molière  : nous avons tout lieu de craindre que, comme eux
rouvé (voir les notes des pages 47 et 54) quelques détails relatifs à Molière dans un écrit intitulé La Pompe funèbre de M. Sca
rpsichore, nous ne savons pourquoi, se charge d’exposer la plainte de Molière  : Molière, notre cher ami, Que nous n’aimons pas
nous ne savons pourquoi, se charge d’exposer la plainte de Molière : Molière , notre cher ami, Que nous n’aimons pas à demi, De
avec soin mot à mot L’expression et la matière Dans Le Cocu du sieur Molière , Dont chacun fut fort étonné ; Il l’a seulement r
e au bout, Nous n’avons que trop de matière. Vous connaissez le sieur Molière  : Cet autre dont on a parlé, Qui depuis peu se vo
age. Sur quoi Somaize est mandé, condamné à faire amende honorable à Molière , puis berné par quatre palefreniers dans la couve
arence de certitude. (Éditeurs.) 6. Notes historiques sur la vie de Molière , par Bazin, Paris, 1851, p. 82. 7. Œuvres compl
e de Molière, par Bazin, Paris, 1851, p. 82. 7. Œuvres complètes de Molière , avec un travail de critique et d’érudition, aper
te que Le Grand Benêt de fils aussi sot que son père est une farce de Molière par laquelle notre auteur s’était préparé aux por
à en puissance de mari quand elle fut marraine du troisième enfant de Molière . Le marquis de Feuquières, et non M. de Fouquière
nard, peintre du Roi ». 9. Turlupinade. 10. Élomire, anagramme de Molière . 11. Cette opinion est très bien soutenue et éta
ans un article de M. Fournier Des Ormes, docteur en droit, intitulé «  Molière avocat », et inséré au Constitutionnel du 30 juin
dire que cette tradition, si ancienne et si constante, du passage de Molière et de sa troupe à Bordeaux au commencement de 164
, M. Louis de Kerjean a discuté la question de savoir si c’était bien Molière qui était passé à Nantes, et il a conclu à la nég
tenus à cette époque, et ceux de Paris écrivent le nom de famille de Molière tantôt Pouquelin, tantôt Pocguelin, Poguelin, Poq
u que Du Fresne était bien réellement et qu’il demeura un camarade de Molière , il est probable que les doutes que lui ont fait
nt pas produits dans son esprit. 14. Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, par M. Emm. Raymond ; Paris, 1
le » ; le titre de « madame » n’appartenait qu’aux femmes de qualité. Molière , dans L’Impromptu de Versailles, nomme sa femme «
de qualité. Molière, dans L’Impromptu de Versailles, nomme sa femme «  mademoiselle Molière  », et La Fontaine dit toujours, dans sa correspon
nce qu’il leur était bien impossible d’appuyer d’aucune autorité, que Molière et ses camarades ne donnèrent pas de représentati
États, ignoraient ou avaient oublié que Béjart aîné, de la troupe de Molière , fit paraître un Recueil des titres, qualités, bl
e qu’on représentait devant Elle. » C’est un comédien de la troupe de Molière qui parle. * Bazin, Notes historiques sur la vie
roupe de Molière qui parle. * Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière , Paris, 1861, p. 45, et M. Emm. Raymond, Histoire
aris, 1861, p. 45, et M. Emm. Raymond, Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, p. 68, note. 17. Histoire d
dans le Languedoc, p. 68, note. 17. Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, par M. Raymond, pages 103-106.
ur de cet ouvrage la découverte de quatre renseignements nouveaux sur Molière et ses camarades, celui que nous avons cité page 
de leur portée, consacre cinquante pages à plaider pour Dufort contre Molière qu’il accuse d’ingratitude et d’indélicatesse, et
cs de la succession de celui-ci. 18. Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, par M. Raymond, pages 119-120.
, par M. Raymond, pages 119-120. 19. Histoire des pérégrinations de Molière dans le Languedoc, par M. Raymond, pages 120-122.
par M. Raymond, pages 120-122. 20. Notes historiques sur la vie de Molière , par Bazin, page 49. 21. Préface de l’édition de
Molière, par Bazin, page 49. 21. Préface de l’édition des Œuvres de Molière de 1682. 22. Extrait des receptes et des affair
1674, in-12, p. 90.) 25. Voir précédemment, p. 14. 26.  Lettre sur Molière et les comédiens de son temps ; Mercure de France
les historiens disent que Jodelet, appelé du Marais dans la troupe de Molière , le fut précisément pour remplacer Du Parc. 27.
t un calcul inspirés par la frayeur qu’il avait d’être ridiculisé par Molière  : « Je pensais que toute la Ménagerie fût achevée
théâtres d’alors. Du reste, l’enthousiasme de Ménage sembla désarmer Molière pour un long temps, et ce ne fut que douze ans pl
ement des Manuscrits de la Bibliothèque impériale, un commentateur de Molière et un biographe de P. Corneille ayant reproduit u
la date du lendemain 20, l’auteur de la pièce est nommé : le sieur de Molière . Mais dans les premières des nombreuses éditions
s l’extrait du privilège que sur le titre et au bas de la préface, où Molière parle cependant à la première personne. La Biblio
leur compte contre Somaize, qui, non content d’exploiter le succès de Molière par ses Véritables Précieuses, son Procès des Pré
is en définitive elle n’avait rien de choquant pour l’amour-propre de Molière  ; la version ne fut pas interdite, et se réimprim
it de temps en temps dans un grand cabinet. » 43. Dès le 9 juillet, Molière , pour n’être plus devancé par les fraudeurs, soll
tée, achevée d’imprimer le 4 août 1663, suppose une lettre adressée à Molière et par lui égarée, dans laquelle son correspondan
4 août, et ne donna ensuite, jusqu’au 11 septembre, que des pièces où Molière ne jouait pas. 52. Le Registre de La Thorillière
he de L’École des femmes, act. Il, sc. vi. 56. Act. II, sc. vi. 57. Molière avait fait dire en effet à Du Croisy, de la coméd
haute attente. Comme tous les auteurs et tous les comédiens regardent Molière comme leur plus grand ennemi, nous nous sommes to
on œuvre. 58. Un biographe de Corneille a imprimé tout récemment que Molière , auquel il accorde un certain succès dans Nicomèd
a paru en 1688, et c’est trente ans auparavant, le 28 avril 1659, que Molière joua pour la première fois Héraclius, qui fut red
aurait mérité de n’être pas tiré de l’oubli. 59. Oraison funèbre de Molière , Mercure galant, t. IV, 1re année, p. 302. 60. V
e de France, mai 1740, p. 840. — Lettre sur la vie et les ouvrages de Molière et sur les comédiens de son temps (par mademoisel
ront dimanche à Notre-Dame, et le Roi a demandé la comédie pour eux à Molière  ; sur quoi M. le Duc a dit qu’il suffisait de leu
4 et arrivèrent à Fontainebleau le 16. Ils en repartirent le 13 août. Molière date son placet à son tour par ce qu’il dit de la
9 août, et en repartit le 12 du même mois pour aller se réembarquer. Molière et sa troupe avaient été appelés le 21 juillet à
20 livres ». 65. Lettre sur les Observations d’une comédie du sieur Molière intitulée le Festin de Pierre. Paris, G. Quinet,
de Prades, et l’autre intitulée Le Festin de Pierre, par le sieur de Molière . Accordé pour sept ans, en date du 11 de mars 166
mars 1665, et signé Justel. » 68. Observations sur une comédie de Molière , intitulée le Festin de Pierre, par le sieur de R
Réponse aux Observations touchant le Festin de Pierre de monsieur de Molière  ; Paris, G. Quinet, 1665, in-12. 70. On avait ju
’on tient compte du bagage du poète et si l’on ne perd pas de vue que Molière n’y figura que pour 1 000 livres. 72. Fils de La
ième satire. « Il avait, dit Brossette, un attachement singulier pour Molière , dont il était le partisan et l’admirateur. » Mol
singulier pour Molière, dont il était le partisan et l’admirateur. » Molière adressa à son père, à l’occasion de sa mort, un s
1741, ce sonnet n’a pris place que longtemps après dans les Œuvres de Molière . 73. Mémoires sur Madame de Sévigné, par Walcke
18 septembre on le mena au théâtre du Palais-Royal, où « la troupe de Molière représenta l’Amphitryon avec des machines et des
imprimé* que « Pourceaugnac, ce qu’on n’avait jamais dit, avait vengé Molière de la méchante comédie d’Élomire hypocondre du Li
qu’en janvier 1670. C’est d’ailleurs un infâme libelle dramatique où Molière est accusé d’avoir épousé sa propre fille. S’il n
un mystifié. * Revue française (1857), t. XI, p. 106 et 107. Comment Molière fit Tartuffe, par M. Édouard Fournier. 79. Beff
ante-cinq ans, entre deux passions amoureuses, l’une pour la femme de Molière , sur la liste de laquelle personne auparavant ne
e était fille de Ragueneau de Lestang, entré à Lyon dans la troupe de Molière . Elle fut successivement utilité à trois livres p
nc bien à tort que Chamfort a dit : « C’est une chose remarquable que Molière , qui n’épargnait rien, n’a pas lancé un seul trai
n, n’a pas lancé un seul trait contre les gens de finance. On dit que Molière et les auteurs comiques du temps eurent là-dessus
de Carissimi, et étudia pendant plusieurs années sous ce maître. 89. Molière . 90. Allusion à la satire III de Boileau. 91. F
e dans quelque temps (Pulchérie), et qui fait souvenir des anciennes. Molière lui lira samedi Trissotin, qui est une fort plais
re pour son service. » 95. On peut penser aussi tout simplement que Molière , pour donner à son personnage un nom significatif
* (Cizeron-Rival) ; Lyon, 1765, p. 13. 97. Les Médecins au temps de Molière , par M. Maurice Reynaud ; Paris, 1863, in-18, p. 
ud ; Paris, 1863, in-18, p. 485, note. 98. La requête de la femme de Molière , pour l’inhumation, établit que « M. Bernard, prê
faire don de l’original, ainsi que d’une copie du temps du Placet de Molière à Louis XIV, à l’occasion du pamphlet du curé de
il porte pour titre : « Sur la sépulture de Jean-Baptiste Poclin dit Molière , comédien, au cimetière des morts-nés, à Paris »,
t surpris par la mort même. Ô le lugubre sort d’un homme abandonné ! Molière , baptisé, perd l’effet du baptême, Et dans sa sép
il devient un mort-né. 101. Dans le nombre se trouvait L’Ombre de Molière et son épitaphe, par D’Assoucy, 1673, in-4º. Le p
ieur Dassoucy, Paris, 1678, in-12, pages 71 et 160, et La Jeunesse de Molière , par M. Paul Lacroix, Bruxelles, 1856, in-32, pag
178.) 102. Chapelain, dans sa Correspondance manuscrite où le nom de Molière est prononcé deux fois et avec sympathie, dit de
adoue, qui venait d’être malade d’une affection de poitrine : « Notre Molière , le Térence et le Plaute de notre siècle, en est
15 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
’ont pas porté de palmes vaines ; Leur couronne, c’est leur succès. Molière , au long regard, au sourire céleste, Salut, type
e, en relevant la tête : Ce sont, ce sont-là mes aïeux ! 1835. Molière On peut comparer Molière à un vaste réservoir
sont, ce sont-là mes aïeux ! 1835. Molière On peut comparer Molière à un vaste réservoir formé de sources diverses, e
qui pouvaient servir à former, le tableau complet de la vie humaine. Molière a résumé la sagesse et l’expérience des temps. Il
ues de la Grèce ; Dante, pour les traditions catholiques du moyen-âge Molière l’a fait pour les préceptes universels de la rais
l’autre il faisait poser, le masque à l’hypocrisie. On peut dire que Molière a relevé l’autel encensé autrefois par Socrate et
ccincte de chacune de ses pièces prises au point de vue de la morale. Molière , en un mot, n’a jamais contredit les lois sur les
umeur. Nous n’avons dessein ni de tracer ici une froide biographie de Molière , ni de nous livrer à des redites pompeuses sur l’
étude de lui-même et des autres, il a trouvé enfin la vraie comédie. Molière , en effet, n’a jamais cru être né complet; ce gra
Corneille, qui n’arriva au Cid qu’après sept ou huit pièces d’essai, Molière , avant l’Etourdi, sa première comédie régulière,
erons, bien que d’une allure assez franche, ne ferait pas reconnaître Molière  ; cet esprit si net n’a pas dédaigné, en débutant
ine ; mais tu m’écouteras, ou je te vais casser ton museau doctoral. Molière , Molière, où étiez-vous ? La farce du Médecin vol
s tu m’écouteras, ou je te vais casser ton museau doctoral. Molière, Molière , où étiez-vous ? La farce du Médecin volant est e
farce du Médecin volant est entachée d’un autre défaut du temps, dont Molière ne s’est jamais complètement corrigé ; il s’est s
te, ainsi que la pièce tout entière, à Boursault. Il est probable que Molière , ayant vu réussir cette pièce soutenue par quelqu
s aïeux ne se montraient pas extrêmement difficiles dans leur gaîté ; Molière n’a pas manqué d’imiter ces traits au moins rachè
n dialogue. Les deux Médecins volants, celui de Boursault et celui de Molière , sont deux valets travestis en docteurs, qui serv
it. Nous n’insisterons pas davantage sur ces premières productions de Molière , qui, sous leur trivialité, cachent le germe de s
ire de notre auteur, c’est l’Etourdi. Elle fut jouée à Lyon, en 1653. Molière était alors âgé de trente et un an ayant eu peu d
Béjart, leur sœur, de Lagrange, de Mlle Duparc, de Mlle de Brie et de Molière lui-même, le chef de ces comédiens ambulants. Ce
is risquées; elles n’ont pas ce sens profond qui n’a jamais abandonné Molière dans la suite, du reste, l’intrigue est pleine d’
s un cautère royal. On rit de ses trames rompues à chaque instant, et Molière s’est arrangé de façon à ce qu’on en fût satisfai
des amants, la jeune Agnès des mains de son jaloux. Les vieillards de Molière , dupes de leur trop de bonté, mais qui pardonnent
enté de partager leur manière de voir. Ce serait un très grand mal si Molière n’avait toujours mis en scène des vieillards inté
die d’intrigue, à laquelle le second titre de Contre-temps, donné par Molière lui-même, convient mieux que le premier. Lélie en
ièce italienne intitulée l’Inavertito, de Nicolo Barbieri, qui, comme Molière , était à la fois comédien et auteur. Molière a mi
olo Barbieri, qui, comme Molière, était à la fois comédien et auteur. Molière a mis également Plaute et Térence à contribution.
comédie latine, avec ses belles esclaves qu’on achète, se trouve là : Molière s’en servira encore plus d’une fois. Les Turcs et
ort sur la foi de son valet, et le prend pour un fantôme. On voit que Molière , comme il le disait lui-même, ne se gênait pas po
t lui-même, ne se gênait pas pour prendre son bien où il le trouvait. Molière , bien que fils d’un tapissier, avait été élevé au
le théâtre. Race des Poquelin, que seriez-vous devenue sans ce nom de Molière  ? Père Poquelin, vous qui étiez si fier de votre
mbre-tapissier du roi, bien vous en a pris d’avoir un fils comédien ! Molière , outre Armand de Bourbon, avait eu pour condiscip
envoyé, en 1654, aux états de Languedoc, qu’il devait tenir, engagea Molière à venir charmer son séjour. Molière se rendit à c
edoc, qu’il devait tenir, engagea Molière à venir charmer son séjour. Molière se rendit à cette invitation, et joua avec sa tro
ut représentée à Béziers en cette année 1654. Dans le Dépit amoureux, Molière s’est attaqué pour la première fois aux choses du
anne et de Valère dans le Tartufe. L’amour n’a pas eu de secrets pour Molière . C’est un livre dont il a lu toutes les pages. Le
entiment, ni mieux enseigné aux hommes à se défier de ses séductions. Molière veut que l’amour repose sur la confiance, et la c
teur français ; mais, malgré le romanesque de l’intrigue, on sent que Molière est déjà sur son terrain ; il tient la comédie en
ent s’en faire une idée. La fille crue garçon, sujet de la comédie de Molière , a tout à fait disparu. On dirait que les auteurs
vec le Dépit amoureux commence la galerie de ces charmantes filles de Molière , aussi sages que belles, honnêtes personnes qui o
on ancien condisciple, voulut se l’attacher en qualité de secrétaire. Molière refusa; il comprenait dès alors la valeur de son
liens. Elle reçut, de plus, le nom de troupe de Monsieur : voilà donc Molière au comble de ses vœux. Le poète, jusqu’ici, n’éta
rgon précieux, qui ne tarda pas à envahir la cour et la ville, et que Molière s’avisa de tourner en ridicule, lui, le nouveau v
de tourner en ridicule, lui, le nouveau venu, à peine encore établi. Molière eut toujours bon courage; il ne s’en prit jamais
il ne s’en prit jamais qu’à des adversaires puissants. Le bon sens de Molière éclate ici tout d’abord. Il s’agit de deux pecque
côté plaisant de ces galantes assemblées est merveilleusement saisi. Molière raille sans piété ces folles, qu’il appelle un am
érité. Le dialogue est vif et franc, le comique incisif et redoublé : Molière est désormais maître de son expression. C’est à p
les s’en prenaient aux ridicules de la société, et plus tard, lorsque Molière était à l’apogée de sa gloire, dans les Femmes sa
;  qu’elle soit fidèle à son mari, si cela se peut. Voilà ce que veut Molière avec tous les honnêtes gens. Le succès des Précie
messieurs du Recueil des pièces choisies, firent naître des ennemis à Molière parmi ses confrères subalternes. Un certain Antoi
ntitulée les Véritables précieuses, pour montrer toute la noirceur de Molière  ; mais ne jugeant pas, à ce qu’il paraît, sa pièc
vrages. » Ce morceau n’est-il pas grotesque, y compris le style ? et Molière assurément sera dans son droit lorsqu’il traitera
pe plus que les Précieuses. Nous avons vu le Médecin volant imité par Molière ; quant aux Précieuses de l’abbé de Pure, il n’en
et une sotte, déguisement qui était depuis longtemps au théâtre avant Molière , et dont on s’est tant de fois servi après lui ;
tes de travestissements. Il est presque inutile de faire observer que Molière , en attachant l’épithète de ridicules à ses préci
e Rambouillet, étaient femmes à ménager un peu. On est étonné de voir Molière , après s’être élevé à la hauteur de la bonne comé
ense notre délicatesse actuelle; mais le mot si largement employé par Molière était reçu de son temps dans la bonne compagnie.
t que, la chose étant si commune, il fallait bien qu’elle eût un nom. Molière regardait même les gens de cette condition comme
tes d’eux ; mais les hypocrites n’ont point entendu raillerie, etc. » Molière , si prompt à se moquer des infortunes des époux,
genevoise ; mais, si l’on veut réfléchir, on comprendra que le but de Molière n’était pas seulement d’exciter ce rire malicieux
nt de produire la chute d’un voisin. Chaque homme, d’après le sens de Molière et celui de la nature, a besoin d’une femme qui j
une chose très importante pour les hommes raisonnables. La comédie de Molière apprend à le faire, ce choix, en montrant le vice
s convenances sociales; son mariage est disproportionné jet lui-même, Molière , dut se reprocher plus d’une fois d’avoir épousé
erdre l’esprit, et même en intéressant à ses amours. Le croirait-on ? Molière , se voyant accuser de bas comique, en vint presqu
médie héroïque comme Corneille l’avait fait dans Don Sanche d’Aragon. Molière avait, pour son propre compte, expérimenté la jal
oide malgré les emportements de don Garcie. Elle n’eut pas de succès. Molière la retira de son répertoire; plus tard, il en tra
tuer ceux que l’on dérobe; on y hérite que des gens qu’on assassine. Molière , en cette circonstance, eut recours au suicide; i
jeté naguère à notre auteur une si encourageante apostrophe ! « Quand Molière n’aurait fait que l’Ecole des Maris, dit Voltaire
riés, offre deux systèmes d’éducation à l’égard des jeunes personnes. Molière s’est toujours montré le défenseur des femmes, mê
noble conduite d’Elmire, la femme d’Orgon. L’excellence des moyens de Molière se révèle dans cette pièce. Plus de bouffonnerie
série des frères et amis raisonneurs, non moins que raisonnables, de Molière , commence avec l’Ariste de l’Ecole des Maris. Le
se aussi qu’un philosophe doit se laisser habiller par son tailleur. Molière a pris à Térence ses deux frères, dont l’un est d
uer. Nous avons remarqué que dans la distribution des rôles faite par Molière pour sa troupe, celui de Léonor appartenait à Mll
inculquer ainsi le sentiment du devoir. Malheureusement le mariage de Molière ne porta pas d’heureux fruits : Ariste eut à se r
iste eut à se repentir d’avoir épousé Léonor. De toutes les filles de Molière , Isabelle est la plus hardie. Agnès, qu’on peut r
e répondre aux avances d’Horace ; Isabelle provoque celles de Valère. Molière , en empruntant à un conte italien les ressorts in
ion. Cette pièce fournit plusieurs exemples de certaines libertés que Molière prendra avec ses spectateurs, toutes les fois qu’
somme voulue. Ce sont des défauts, assurément, mais qu’on pardonne à Molière à cause de la naïveté qu’il y met. Le dénouement
passé, ils sauraient que l’Ecole des Maris est la première pièce que Molière ait cru pouvoir imprimer ; car le manuscrit des P
œuvre sans nom. Autre temps, autre mœurs, autres comédies aussi ! !! Molière professa toujours cette modestie suprême, ce dout
l fit tenir à son Misanthrope les discours les plus sensés là-dessus. Molière , guidé toute sa vie par de tels principes littéra
sitait à livrer à l’impression l’Ecole des Maris, ce chef-d’œuvre, et Molière avait alors trente-neuf ans, âge qui le rendait p
tous nos grands hommes ont déjà publié leurs œuvres complètes. Comme Molière eût souri, de son sourire le plus philosophique,
t moins compacte et moins travaillée que celle de l’Ecole- des Maris. Molière , dans l’avertissement mis en tête de la première
eille de sa disgrâce, dans son château de Vaux, au superbe Louis XIV. Molière , à ce qu’il paraît, n’était pas alors de l’avis d
urné… Que ne le disais-tu plus vite, malheureux ! La force comique de Molière se fait pleinement jour dans cette pièce ; elle s
chasseur de cerf, dont Louis XIV avait, dit-on, désigné l’original à Molière , dans la personne de son grand-veneur, le marquis
le pauvre homme du Tartufe, est un des procédés les plus ingénieux de Molière , et qu’il avait déjà mis en usage dans les Précie
à M. de Maucroix sur la fête de Vaux, lettre dans laquelle il dit que Molière est son homme ; mais il n’y a pas un écureuil dan
s rivaux des rois. Pour en revenir à la comédie dont il est question, Molière s’est inspiré des peines racontées par le poète l
euvième satire : Nescio quid meditans nugarum, totus in illis. Mais Molière n’a pris que l’idée d’Horace : tous les portraits
olière n’a pris que l’idée d’Horace : tous les portraits sont de lui, Molière . L’Ecole des Femmes et l’Ecole des Maris ressemb
rojets des jaloux, Et donne de l’esprit à la plus innocente. Autant Molière s’était moqué des Précieuses, qu’il criblera de n
emmes : Que sa plus burlesque parole Vaut souvent un docte sermon ! Molière , dans son Don Garcie de Navarre, avait déjà tracé
ire, il trouva presque moyen d’attendrir. Nous trouverons, plus tard, Molière identifié avec les douleurs du Misanthrope. La pi
est qu’il lui emprunte des pistoles pour mener à bien son entreprise. Molière n’oublie jamais ces traits-là. Horace est un fils
ne belle personne est ce qu’on peut faire de mieux : il n’a pas tort. Molière a encore imité plusieurs ouvrages pour composer c
ré toutes les précautions que celui-ci prend pour sauver son honneur. Molière a eu recours pareillement à une nouvelle de Scarr
lle obtint un si grand succès qu’elle fit éclore beaucoup d’ennemis à Molière . Ses rivaux se montrèrent à visage découvert, et
ntoine Baudeau faire le métier d’insulteur. Deux poètes, confrères de Molière , Boursault et Monfleury fils, se levèrent à leur
tour, chargés en quelque sorte de défendre tous les intérêts opposés. Molière , qui n’était pas fâché de voir s’engager une lutt
quivoques comiques, bien autrement grossières chez ses prédécesseurs. Molière se moque impitoyablement de ces prudes, « plus ch
de la vie ; le monde, après tout, n’est ni un cloître ni un couvent. Molière n’écrit pas pour les niais tels qu’Arnolphe, qui
rfait modèle. Jamais apologie plus victorieuse n’a eu lieu. Cependant Molière ne s’en tint pas là. Cette bataille à peine gagné
cour qui prétendaient se reconnaître dans les portraits satiriques de Molière , s’imagina être l’original du marquis de la Criti
ce est détestable. Plein de rancune, le duc de La Feuillade rencontre Molière quelque temps après la représentation du spiritue
ons de son habit, en répétant d’un ton de colère : Tarte à la crème, Molière , tarte à la crème ! Le comédien, ne pouvant se ve
moler cette fois ses adversaires avec toute la liberté d’Aristophane. Molière fit jouer aussitôt l’Impromptu de Versailles. Act
romptu de Versailles est une des petites pièces les plus curieuses de Molière , en ce qu’elle nous bien connaître et ses rivaux
rigeait; elle nous montre l’auteur dans les coulisses de son théâtre. Molière est chez lui avec ses acteurs, il les appelle par
cité une méchante diatribe intitulée le Portrait du peintre. Pourquoi Molière se serait-il abstenu de le nommer ? D’où viendrai
t du peintre. En contrefaisant les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne, Molière s’était attiré des haines qu’augmentait encore la
e dauber ce Singe, car tel était le sobriquet dont on affublait alors Molière . Il s’agissait de faire une comédie qui rabattit
agissait de faire une comédie qui rabattit la fortune et l’orgueil de Molière . Boursault s’est mis lui-même en scène à ce propo
productions méprisables, font presque oublier les rudes atteintes que Molière lui a portées dans l’Impromptu de Versailles. « L
des poètes satiriques ! ! Un autre auteur s’était aventuré à attaquer Molière . Montfleury fils, qui espérait venger son père, l
t venger son père, le célébré acteur, des railleries de son confrère. Molière , en effet, ne cessait de railler les acteurs de l
rs dépens. Un écrivain d’alors assure, et cela est aisé à croire, que Molière était comédien des pieds jusqu’à la tête. Il se t
ent à peu près comme on le fait encore sur nos théâtres de boulevard. Molière s’égaie du ton emphatique et des rodomontades de
mort d’Andromaque. On peut mourir de moins belle maladie assurément. Molière , après avoir versé à pleines mains le ridicule su
ère. L’esprit s’efface alors pour faire place au cœur. La réplique de Molière est un véritable modèle pour tout homme que sa po
’écrire pour eux ; et voilà toute la réponse qu’ils auront de moi. » Molière plaisantait en assurant que c’était toute la répo
e Boileau nous l’apprend. Un marquis vient pour acheter les pièces de Molière , qu’il appelle un auteur burlesque; il rencontre
l de Bourgogne ; on critique l’Ecole des Femmes, et surtout le jeu de Molière . Voici le portrait qu’en trace Alcidor, l’un des
ns seulement quatre vers de bonne comédie, sur l’imitation exacte que Molière faisait du jeu des acteurs de l’Hôtel de Bourgogn
détours, Il devrait, par ma foi, les imiter toujours; Ce serait, pour Molière , une assez bonne affaire, S’il quittait son récit
ut pas avoir assez fait : il ne se contenta pas de chercher à entamer Molière dans son amour-propre d’acteur et d’auteur, il es
erre à mort. Montfleury eut môme la lâcheté d’accuser, auprès du roi, Molière de s’être marié avec sa propre fille; cette odieu
dieuse insinuation ne fut pas écoutée; elle était fausse, d’ailleurs; Molière n’avait eu de relation avec la mère de Madeleine
leury, par un trait détourné, cherche encore à atteindre l’honneur de Molière . La dédicace de cette comédie est vraiment d’une
oin aux auteurs qui en sont, etc. » Ceci s’adressait à la jalousie de Molière , jalousie qui n’était que trop fondée, ainsi que
sait moins juste lorsqu’il prétendait que tout l’agrément des vers de Molière provenait de la manière dont l’auteur les récitai
e rude entreprise que de faire rire les honnêtes gens, » comme le dit Molière dans la Critique de l’Ecole des Femmes, et l’on d
ère de famille raisonnable ne craindra jamais de mettre les œuvres de Molière dans les mains de ses enfants. Le mariage forcé é
e y trouve son lot, et la philosophie pyrrhonienne est maltraitée par Molière d’une façon très comique. L’ancien disciple de Ga
cevoir un coup d’épée ? il aime mieux risquer son honneur que sa vie. Molière s’est, cette fois, inspiré de Rabelais, dont il f
et auquel il a emprunté trop souvent la crudité de son vieux langage. Molière a copié, pour ainsi dire, la scène où Panurge int
cesse d’Elide est encore une comédie-ballet commandée par Louis XIV ; Molière eut si peu de temps pour l’exécuter, que le premi
ale et de fantaisie qu’on ne retrouve pas dans les autres comédies de Molière  ; nous l’estimons supérieure, et de beaucoup, à D
l’honneur de son ministre Mazarin, n’épargna guère celui de Monsieur. Molière eut le tort, comme tous les poètes d’alors, de fl
lle, Traîne dans un esprit cent vertus après elle… C’était ainsi que Molière reconnaissait la protection que le roi lui accord
ur l’épaule et tenant une levrette en laisse c’est de cette façon que Molière dépeint la princesse d’Élide : Et qu’un arc à la
it donc, sans être trop courtisan, flatter les amours du roi, lorsque Molière écrivit, pour les fêtes de Versailles, la Princes
u’il est de voir sa fille rebelle à l’amour, n’admet pas ce moyen que Molière a négligé. La comédie de la Princesse d’Elide est
s autres ouvrages. Voici encore une pièce prise de l’espagnol, et que Molière n’eut pas le temps de mettre en vers. C’est le fa
t où il sent s’appesantir sur lui la colère du ciel, qu’il a offensé. Molière a transformé don Juan en hypocrite et en athée, q
anvier 1665, n’eut un succès que de quinze représentations. Cependant Molière , dans le Festin de Pierre, s’est élevé à une haut
r qu’il croyait éteint. Don Juan est un type si séduisant, que depuis Molière il a inspiré les romanciers, les musiciens et les
lic, qui était de fort bonne composition, applaudissait cette sortie. Molière a fait d’Arlequin, qu’il appelé Sganarelle, nom q
. L’Amour Médecin, qui succéda de près au Festin de Pierre, mais que Molière composa pour la cour, fut joué le 22 septembre 16
sentée en cinq jours, elle n’en est pas moins d’un comique admirable. Molière , usant encore de la liberté d’Aristophane, s’y am
Josse ; » phrase qui s’applique aux donneurs de conseils intéressés. Molière n’avait fait que chatouiller l’épiderme des médec
t sur ce sujet. Nous voici arrivés à l’un des grands chefs-d’œuvre de Molière , au Misanthrope, représenté le 4 juin 1666. IL ne
avait déjà fourni au poète le marquis ridicule de l’Ecole des Femmes. Molière voulait peindre enfin largement les travers de la
amais su ravir à la fragile humanité. Les critiques qui n’ont vu dans Molière que le côté matérialiste se sont étrangement mépr
s croyons vraie, le caractère d’Alceste est le plus beau qu’ait conçu Molière . C’est l’arc boutant qui soutient la voûte. En lu
sa misanthropie personnelle, l’a fort mal jugé. Rousseau prétend que Molière a dégradé, avili son héros, et l’a rendu ridicule
le regard assez puissant pour faire trembler la Bastille sur le sol. Molière pouvait à peine dire dans le Tartufe, en parlant
emeurait renfermé dans la salle du trône. La condition d’existence de Molière n’était qu’au prix de son silence sur les affaire
dépendance des esprits. Le Misanthrope étant, posé dans la société de Molière , Alceste ne pouvait se blesser que de ce qui remu
ux d’une coquette ; et quand j’ai dit que, pour ce qui touche l’amour Molière me semblait le poète dont l’analyse est descendue
les replis du cœur humain, je ne crois pas m’être trompé. On sait que Molière avait fait une rude expérience de cette passion.
du théâtre. Rendons plutôt justice aux ménagements qu’il fallait que Molière gardât, de peur de déplaire à un monarque jaloux
ât des leçons ? La chaire de Bossuet possédait à peine ce privilège ; Molière , qui savait tout, n’ignorait pas que les bouffons
voir le dessein de représenter à ses contemporains les personnages de Molière avec les idées nouvelles apportées par les cent v
existe entre les deux Philinte. Un homme qui commence comme celui de Molière doit finir comme celui de Fabre : le premier port
rimer ainsi, l’aurait mené là, seulement à cinquante ans de distance. Molière ne nous aurait pas inspiré tant de respect pour l
temps fassent changés. Nous croyons en avoir dit assez pour défendre Molière contre ceux qui ne font aucune différence, pour a
à notre poète les qualités d’Aristophane. Nous approuvons d’ailleurs Molière de s’en être tenu aux mœurs, quand même il n’y au
la mort. Cependant Dieu nous garde de sacrifier en tout Aristophane à Molière . Le premier possédait une richesse d’invention pe
science du cœur, cet ordre heureux qui consacrent les productions de Molière , il ne les avait pas au même degré, et ces qualit
ndre, Plaute, Térence, se sont distingués dans le troisième, et notre Molière , résumant admirablement cette manière, la plus no
c beaucoup de sagacité dans ses excellentes notices sur les pièces de Molière . N’oublions pas M. Gustave Planche, critique judi
rèce ; c’est une traduction exquise, qui date des premières études de Molière , et qu’il a voulu placer là. Molière ne perdait r
qui date des premières études de Molière, et qu’il a voulu placer là. Molière ne perdait rien. On sent un peu que le morceau es
eux aspirer à tout. La bagatelle ! à Paris !… Arlequin a-t-il tort ? Molière joua lui-même le rôle du Misanthrope, et Mlle Mol
lequin a-t-il tort ? Molière joua lui-même le rôle du Misanthrope, et Mlle Molière celui de la coquette Célimène. Les deux époux ne
es deux époux ne se voyaient plus guères qu’au théâtre. La passion de Mlle Molière pour le comte de Guiche, puis pour Lauzun, puis p
ges, eurent un intérêt de plus dans la représentation de cette pièce. Mlle Molière représentait à ravir cette Célimène, qui reste ju
du monde, pour suivre Alceste dans la solitude, ou si vous le voulez. Molière dans la retraite d’Auteuil. Cette femme de vingt
e, dans sa nouveauté, fut joué pour la première fois le 26 juin 1666. Molière n’avait fait jusque-là que préluder à sa guerre c
onde, tous les honnêtes gens dont on aurait pu lui reprocher la mort. Molière conçut l’idée de changer le mot médecin, même en
qui s’est tant inquiété, parce qu’il la croyait privée de la parole. Molière s’est servi du Médecin volant, de Boursault, et d
lui. Le président Roze, humaniste distingué, joua un tour ingénieux à Molière , à propos de la chanson que Sganarelle adresse à
s sont doux !. Le président Roze mit ces vers en latin et soutint que Molière les avait pillés à l’antiquité. Nous citerons en
se retire de plus en plus de notre éducation. La troupe que dirigeait Molière , et qui prit bientôt le nom de la troupe du roi,
mmencement de cette année, avait suspendu jusque-là toutes les fêtes. Molière , pour plaire au roi, composa les deux premiers ac
s de Mélicerte et la pastorale comique. Il faut avouer que cette fois Molière fut abandonné par son génie. Il voulut puiser enc
aron fit le succès de cette pastorale, et causa même de la jalousie à Mlle Molière qui eut pour lui de mauvais procédés. Plus tard,
ais procédés. Plus tard, les sentiments changèrent. Ce fut au tour de Molière à être jaloux. Baron, l’homme à bonnes fortunes p
llence, si l’on en croit la chronique, n’épargna pas son bienfaiteur. Molière se hâta de mettre dans l’ombre Mélicerte et la pa
erte ; Guérin fils, dont le père épousa en secondes noces la femme de Molière , finit cette pastorale héroïque, mais la muse de
Le Sicilien ou l’Amour peintre est une des jolies petites comédies de Molière . Cette pièce fut intercalée dans le Ballet des Mu
chefort, Mmede Brancas étaient transformées en mauresques de qualité. Molière représentait don Pèdre, le principal rôle. Don Pè
utume de France, qui ne veut pas qu’un gentilhomme sache rien faire ; Molière n’omet aucun trait de mœurs; Adraste déclare sa t
a des mots charmants dans la comédie du Sicilien, et des meilleurs de Molière . C’est dans cette pièce que se rencontrent deux s
e beaux cavaliers. Cailhava, à qui l’on doit un excellent travail sur Molière , a fait des remarques très justes à propos du sty
a fait des remarques très justes à propos du style de cette comédie. Molière avait en grande estime le vers, il en comprenait
rangées par Cailhava dans un rythme très naturel. Voici les lignes de Molière  : « Il fait noir comme dans un four. Le ciel s’es
n effet que la rime à cette prose, ainsi alignée. Il est probable que Molière n’a pas eu le temps d’achever en vers cette pièce
sse et de subtilité, l’ingénieux Beaumarchais a tout simplement pillé Molière . Au Sicilien qui lui fournissait tous les caractè
fallu d’esprit à Beaumarchais pour faire oublier des emprunts faits à Molière . Ce qui a été cause, au reste, de la fortune de B
ais s’est approprié les situations comiques inventées par le génie de Molière . Mais comme il était mêlé aux hommes et aux chose
endra un immense succès. Nous voici arrivés au second chef-d’œuvre de Molière , au Tartufe, qui partage avec le Misanthrope l’ho
emande en vérité si vous auriez pu vous faire au nom de Panulphe, que Molière avait d’abord eu dessein de donner à son imposteu
e quel droit Panulphe, s’il vous plaît ? Panulphe est bon, vraiment ! Molière ne tarda pas à châtier l’audace de ce nom qui pré
it plus de choses qu’il n’est gros. Mais nous citerons l’autorité de Molière  ;une anecdote prouve qu’il a cherché longtemps un
ue d’hypocrite ! Tartufe était trouvé, peut-être est-ce pour cela que Molière a fait son héros si tendre, non-seulement à la te
ment, il mangea deux perdrix, Avec une moitié de gigot en hachis. Si Molière n’a pas mis les Truffes dans le repas, c’était sa
sa fille en mariage ; mais on n’ignorait pas l’intention première de Molière ; lui-même a pris soin, comme il le dit assez naïv
tournée dans leurs intérêts… Pouvaient-ils pardonner ! IL fallait que Molière comptât bien sur le roi, pour lui faire l’aveu co
Maintenon, et gouverna ses facultés vieillies, il n’eût pas fallu que Molière demandât autorisation pour faire jouer son Tartuf
r faire jouer son Tartufe, Malgré cette haute et forte satire, ce que Molière avait pressenti arriva. Les faux semblants de dév
son autorité sur son amant, prévalut contre le génie et l’autorité de Molière . On ne se lassera jamais d’admirer le Tartufe, ce
elui-là avait, de plus, le mérite d’être un passeport à la comédie de Molière . Avec quelle adresse Louis XIV s’y trouve flatté 
a vengeance du ciel. Deux des plus délicieux caractères de femmes que Molière ait dépeints se trouvent dans cette comédie. Elmi
la maison, comme tous les sots : il prouve ainsi qu’il est le maître. Molière a creusé le rôle d’Elmire dans ses moindres détai
La pièce qui succéda au Tartufe fut l’Amphytrion : étrange variété de Molière  ! Cette pièce fut jouée le 13 janvier 1668. Nous
a justice serait probablement arrêté. L’amphytrion de Plaute, auquel Molière a emprunté presque toute sa comédie, renferme sur
on, mais le personnage de Cléanthis excepté, tout Plaute a passé chez Molière . C’est la plus complète des imitations de notre g
ne peut empêcher. Tous les poètes comiques depuis Aristophane jusqu’à Molière , tous les satiriques, depuis Lucien jusqu’à Boile
é contre leur coquetterie. L’Avare fut également emprunté à Plaute ; Molière mit non-seulement le poète latin à contribution,
’Aululaire, de Plaute, est, à n’en point douter, la base sur laquelle Molière a construit son édifice. La marmite pleine d’or d
iproquo de l’avare et de l’amant appartiennent encore au poète latin. Molière s’est servi aussi de beaucoup de choses de détail
énaturé sa comédie, en la traitant comme une fable sans, conséquence. Molière s’est bien gardé de tomber dans ce défaut. La bel
n de dire de combien l’imitation est préférable à la scène originale. Molière , dans cette pièce, a creusé jusqu’au fond les fai
oir. Une chose curieuse et parfaitement observée dans les comédies de Molière , c’est que les pères et les fils, les valets et l
s’adapte plus étroitement à tous les détails de la vie ordinaire, et Molière , qui possédait un tact si sûr, ne craignît pas de
la plus attaquable en apparence, et la plus attaquée des comédies de Molière , du côté de la morale, trouve donc sa défense, je
t nous donne un peu de bon temps ; le rire est si rare de nos jours ! Molière a tiré sa comédie de deux nouvelles de Boccace, q
s’ouvrent, et grand est l’étonnement du public, peu familiarisé avec Molière , de voir commencer un troisième acte, qui, plein
ui, plein de gaîté et de comique, n’est jamais regretté par personne. Molière , non content d’avoir représenté un homme qu’on fa
M. de Pourceaugnac fut cet homme, espèce de polichinelle rattaché par Molière au fil de la comédie. Cette farce est amusante; l
’immortalité; tels étaient les cadeaux qui entretenaient leur amitié. Molière , bien qu’il ait embarrassé son sujet de descripti
agnifiques furent aussi composés pour la cour. Mais nous avons vu que Molière ne réussissait qu’à demi dans ce genre de pastora
ale héroïque, que le roi réclamait quelquefois. Il indiqua lui-même à Molière le sujet de cette pièce. Louis XIV, qui ne dédaig
bscure, qui gagne le cœur d’une grande princesse, et l’on prétend que Molière fit allusion aux amours de Mademoiselle pour Lauz
lusion aux amours de Mademoiselle pour Lauzun. C’était, de la part de Molière , un assez mauvais tour joué à son puissant collab
mariage de Lauzun, et fit emprisonner le fier et fougueux prétendant. Molière , dans cette pièce, attaque vivement l’astrologie
non de ses pères ! S’écrie le sage Chrisalde de l’Ecole des Femmes. Molière , dès alors, frappé des prétentions à la noblesse,
aient un revenu des prodigalités insensées de leurs niais imitateurs. Molière eut raison de stigmatiser ceux qui prétendaient s
t pas moins une excellente comédie, égale aux autres chefs-d’œuvre de Molière . On ne trouve nulle part un comique plus abondant
e le plus amusant du monde ; de quelle empreinte profonde le génie de Molière a su caractériser cette Nicole, dont le rire est
ononcé dès la première. Tous les courtisans, qui s’étaient raillés de Molière dans l’intervalle, le félicitèrent à qui mieux mi
le temps où nous vivons, de prendre à la lettre les plaisanteries de Molière , et de prétendre que chacun doit rester invariabl
la loi de l’intelligence qui est faite pour dominer ce monde, et dont Molière , plus que personne, a hâté le progrès. N’était-il
que le plus orgueilleux et le plus absolu de la terre. Dans Don Juan, Molière avait commencé à poursuivre sérieusement la noble
quelle il appartenait, il contribuait puissamment à son émancipation. Molière s’est servi souvent du mot de caution bourgeoise,
et l’avènement du peuple a commencé. Ainsi marchent les sociétés. Si Molière est le Dieu de la nouvelle société française, cel
de la nouvelle société française, cela peut s’expliquer en deux mots. Molière est l’anneau qui rattache le seizième siècle au d
le théâtre où le rappelaient seulement deux chefs-d’œuvre religieux. Molière conservait la tradition réformatrice; il appuyait
édie-ballet de Psyché, destiné à embellir le carnaval de 1671, et que Molière composa en collaboration avec Quinault et le gran
tude d’esprit, est pourtant tombé dans une grande erreur à l’égard de Molière en écrivant ces vers si connus : Dans le sac rid
; elles contiennent d’excellents traits de comédies, et la preuve que Molière destinait cette pièce aux gens de goût, c’est qu’
age de Boileau eut quelque justesse, il fallait qu’elle s’appliquât à Molière seul, et que ce fût l’auteur du Misanthrope qui s
ur du Misanthrope qui s’enfermât dans le sac. L’admirable bon sens de Molière se mêle à toutes les folies de cette pièce, et le
été jouée sans intermèdes sur le théâtre du Palais-Royal, du temps de Molière , sa fortune n’a jamais été bien grande. La licenc
olérantes que les nôtres, sauf celles de ces dames si précieuses, que Molière a ridiculisées encore dans les Femmes savantes, c
que de la Comtesse d’Escarbagnas. A part ces défauts que le génie de Molière n’a pas besoin qu’on cherche à dissimuler, les pe
Mais un caractère qui ne se rencontre pas dans les autres comédies de Molière , c’est celui de M. Harpin. Molière, quoique ami d
re pas dans les autres comédies de Molière, c’est celui de M. Harpin. Molière , quoique ami du roi, n’en était pas moins l’ami d
opulaire était resté, parmi le grand monde, vivace au fond du cœur de Molière , et cela ne paraît pas douteux pour qui lit ses œ
fondu ? Ne sont-ce pas deux leçons vertement données à une classe que Molière est fâché de voir s’entêter des absurdes préjugés
 ? Voici maintenant le troisième des grands chefs-d’œuvre en vers, de Molière , les Femmes Savantes. Parfaite de conduite et de
en quelque sorte d’un cachet d’individualité. C’est une vengeance de Molière , une satire personnelle du grand homme, et, sans
rme du style, on s’apercevrait d’une certaine langueur dans l’action. Molière n’a pas stigmatisé seulement un défaut de son tem
encore qu’elle sache parfaitement se connaître aux choses du ménage. Molière est intraitable là-dessus. N’allez pas croire qu’
en se servant de la raison pour compas. Henriette est la création de Molière la plus nettement posée peut-être ! Parfaitement
génie seul ne trouverait pas. « C’est un grand impertinent que votre Molière avec ses comédies, et je le trouve bien plaisant
sant d’aller jouer d’honnêtes gens comme les médecins. » Voilà ce que Molière fait dire au malade imaginaire, et le vieil Argan
ue extravagance de la sorte, lorsque la maladie est venue l’éprouver. Molière a attaqué vivement la faiblesse la plus inhérente
facultés de l’esprit, mérite d’être énergiquement combattu. Cependant Molière nous semble avoir cette fois dépassé le but. Dans
, au fond, est une science beaucoup moins problématique que ne le dit Molière  ; s’il est louable de ridiculiser l’ignorance de
e est arrivée à un degré de certitude qu’elle n’avait pas du temps de Molière  : c’est là ce qu’on peut dire en sa faveur, sans
ançais semble avoir consacré Le Malade imaginaire à l’anniversaire de Molière , lorsque cette pièce, rappelle au contraire, sa m
  Quelle excellente scène de comédie ! C’étaient là les auditeurs de Molière  ! Le même duc de Lauzun disait, d’un autre côté,
des dons pieux: parlez-moi latin, mon pire, parlez-moi latin. Tel fut Molière , ce grand censeur des vices de son temps, lui qui
ture, qu’aucun peintre n’en a saisi le caractère avec plus de vérité. Molière mort, les éloges ne tarirent pas, ni les épigramm
mme auteur. Le comédien Brécourt, dans une pièce intitulée l’Ombre de Molière , ou il met le poète comique aux prises avec tous
oderne une réflexion pleine de justesse, qui prouve la supériorité de Molière sur ses devanciers : « Les anciens poètes comique
ur plaisants de leur théâtre, dit-il ; et les plaisants du théâtre de Molière sont les marquis et les gens de qualités. Les aut
utres n’ont joué dans la comédie que la vie bourgeoise et commune, et Molière a joué Paris et la cour. » De toutes les épitaph
aris et la cour. » De toutes les épitaphes composées en l’honneur de Molière , celle que fit La Fontaine a le plus de grâce et
ite. Sons ce tombeau gisent Plaute et Térence ; Et cependant le seul Molière y gît : Leurs trois talents ne formaient qu’un es
rts : Pour un long temps, selon toute apparence, Térence et Plaute et Molière sont morts. Ne sent-on pas là toute l’âme poétiq
u bon homme ? L’archevêque Harlay de Champvalon refusa la sépulture à Molière  ; sans cette inique exclusion, l’archevêque Harla
jamais ignoré. Pour avoir porté une main injurieuse sur les restes de Molière , il s’est trouvé immortel lui-même. Voilà un bonh
el lui-même. Voilà un bonheur que ne lui aurait pas valu sa sainteté. Molière ne manqua pas, du reste, des secours de la religi
s de son fauteuil. Il expira le 17 février 1673. Les contemporains de Molière l’ont dépeint comme un homme porté à la mélancoli
comique. Lorsqu’on recueille en soi l’humanité, ainsi que le faisait Molière , et qu’on est allé au fond de toute chose, on ne
nçais, le Sculpteur Houdon a merveilleusement rendu la physionomie de Molière . Ce regard triste et doux, les lignes si pures du
lut être utile à sa troupe jusqu’à ces derniers instants. Le buste de Molière est, sans contredit, par son expression et par le
t l’édition la plus complète est sous nos yeux, quelques souvenirs de Molière . Nous étions curieux de voir comment ce grand hom
preuve, connaissait bien toute la distance qui existait entre lui et Molière . Il avait compris la difficulté de l’égaler ; il
e. C’est par de larges traits empruntés à la nature que le pinceau de Molière a composé ses grands tableaux; ne demandez à Danc
ue. Tel est le monde de Dancourt ; comme nous sommes loin de celui de Molière  ! Alceste, Cléante, Valère, hommes de tant de cœu
elles joueraient à l’ombre et à la bassette. » Il est bien vrai que Molière , dans le rôle de Dorante du Bourgeois Gentilhomme
deux ouvrages qui, avec l’Ecole des Bourgeois, approchent le plus de Molière . Lorsque Dancourt, en 1712, envoyait les vers sui
er point du chemin qu’il me trace; Trop heureux si par ce moyen Quand Molière est assis le premier au Parnasse, Je pouvais pren
nous deux aucun autre n’eût place. Lesage s’était déjà glissé entre Molière et Dancourt; et l’auteur du Chevalier à la mode,
e, n’a pas triomphé de son adversaire : Lesage est resté plus près de Molière que de lui. Les robins ne sont pas plus flattés q
es, comme il y en a eu de tout temps; c’est la médiocrité jalouse que Molière avait déjà dépeinte sous les traits de Lycidas da
ses naïfs et spirituels tableaux. Dancourt, imitant encore cette fois Molière , s’est défendu dans le prologue des Trois cousine
16 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
ridicule, le XVIIIe (Voltaire) lui arrache ses dernières victimes... Molière , entre les deux, lui trouve son vrai nom : Tartuf
imes... Molière, entre les deux, lui trouve son vrai nom : Tartuffe ! Molière , âme vraiment loyale, ne put s’accoutumer au faux
obtint une autorisation qui devait paraître impossible. La gloire de Molière , c’est d’avoir fait Tartuffe. Avec ses autres piè
J’ai raconté sans observations, sans réflexions, la vie domestique de Molière , ses troubles et ses souffrances ; mais de quelle
rame national de Tartuffe devait naître au XVIIe siècle dans l’âme de Molière  ; comment il mit fin aux ténèbres du moyen-âge ;
eût fallu dire. Mais à quoi bon tant de pages pour honorer le génie ! Molière n’a plus besoin de nos apologies; il demandait se
respecter en eux la mémoire de nos pères. Septembre 1852. I. Molière naquit à Paris le 15 janvier 1622. Ses parents, n
ts en bas-âge, n’avait point d’autre ambition pour l’aîné, qui devint Molière , que de le voir lui succéder un jour dans sa char
et Turlupin en ressentirent, les emporta aussi dans la même semaine. Molière avait douze ans alors ; d’avoir vu disparaître ai
siers, de juges, de consuls. Il leur laissa leur nom, prit son nom de Molière  ; ils dirent et firent ensuite tout ce qu’ils vou
biographes, que parce qu’ils ne voulurent pas suivre les conseils de Molière qui avait pourtant de bien meilleures vues qu’eux
é. » À ce qui précède il faut ajouter un seul point, mais essentiel. Molière , dit-on, en formant sa troupe, lia une forte amit
, mais qui n’avait pas les grâces naïves qu’il eût fallu pour charmer Molière . Il ne pouvait placer en elle 1’espoir d’une fami
leine avait auprès d’elle une petite sœur de quelques mois seulement. Molière , devant cette enfant, se prenait à rêver... Des p
(c’était son nom); et l’enfant, de son côté, n’était heureuse qu’avec Molière . Elle n’avait pas dans la troupe d’autre famille
et, semblait veiller sur elle. « Cette petite fille, accoutumée avec Molière qu’elle voyait continuellement,dit Grimarest, l’a
sut parler, et, à mesure qu’elle croissait, ce nom déplaisait moins à Molière . » On a peu de détails sur les cinq premières an
lets et des Capitans. Scarron, l’écrivain comique à la mode, dut voir Molière , en entendre beaucoup parler tout au moins. D’ail
moins. D’ailleurs, il commençait à être bruit de la troupe ambulante, Molière surtout attirait l’attention par son esprit, par
hevée du comédien Destin, quelques traits épars du caractère élevé de Molière . « Il était excellent comédien, vaillant, honnêt
parlement de Rennes, semblerait vraiment indiquer une conversation de Molière lui-même, occupé déjà des Précieuses. Nos comédi
s détails manquent jusqu’en 1653 ; mais on sait bien positivement que Molière demeura toute cette année là à Lyon, qu’il y eut
Duparc, et qu’il y donna l’Étourdi. On voit dans cette pièce combien Molière , en province, organisa ses comédies en vue des po
à l’honneur. Mascarille, au contraire (et ce rôle était rempli par Molière lui-même), Mascarille est plein de finesse : il g
rôle se terminait par ces vers risibles, qui pourtant allaient bien à Molière  ; N’est-il point quelque fille Qui pût accommode
Monsieur le Prince, pour son compte, en fut si charmé qu’il confia à Molière la direction des spectacles et des plaisirs dont
plaisirs dont il régalait la province pendant les États. Mais bientôt Molière lui parut un garçon si intelligent, si honnête ho
un très grand honneur pour un pauvre comédien de campagne ; cependant Molière pria, avec respect, Monsieur le Prince de permett
récits, d’aventures, mais en revanche, les cœurs s’y montrent mieux. Molière s’était dit qu’il fallait mettre plus en relief l
es propos de Marinette et de Gros-Réné. Quant à l’amour, voilà ce que Molière y sut peindre en maître, et c’était aussi la chos
, aimée dès le berceau, qu’il s’éprit alors d’une passion si étrange. Molière , dans le Dépit Amoureux, joua le rôle d’Albert ;
mants de leur aménité, de leur franchise, de leur cordialité joyeuse. Molière surtout plaisait par sa dignité, par son bon sens
entait avec eux comme en famille. Étant repassé par Avignon, en 1657, Molière y trouva Mignard qui revenait d’Italie, où il éta
mps de la Fronde), après quoi l’on commença à se rapprocher de Paris. Molière voyait sa troupe assez formée pour oser la produi
e s’arrêta à Grenoble, y joua pendant le carnaval, puis vint à Rouen. Molière comptait bien que de là leur renommée ne manquera
trouva le type du bon huissier à verge), dura tout l’été de 1658, et Molière fit, dans cet été, plusieurs voyages seul à Paris
d’une flûte et d’un tambour, ou de deux méchants violons au plus. » Molière et les Béjart, en province, avaient joué bien des
s’en acquittèrent aux applaudissements de la cour. Après la tragédie, Molière , qui aimait la harangue, s’avança sur le bord du
ureux. Après avoir montré tant de bonne grâce dans le petit discours, Molière fut ravi de paraître sous l’accoutrement du docte
’établirent au Palais-Royal, sous le titre de Comédiens de Monsieur. Molière , jusqu’ici, avait marché dans les voies de ses de
ieur de l’homme; il y a dans son âme de bien autres comédies, pensait Molière . « Je ne comprends pas, disait-il un jour à ses c
onde. Du milieu du parterre un vieillard s’écria ; Courage, courage, Molière  ! voilà la bonne comédie ! Ménage s’en prétendit
à les ouïr, une charge trop grossière, une intolérable bouffonnerie. Molière alla son chemin, écouta peu les critiques, contin
e Sganarelle Cocu Imaginaire. Cette pièce fut un nouveau succès pour Molière , quoique jouée au milieu de l’été, et pendant que
ent du public. Après ce succès, il y eut, dans les représentations de Molière , une suspension : il lui fallut déménager son thé
vant sur le point d’être démoli pour construire le portail du Louvre. Molière prit cette occasion pour demander au roi la salle
ent, mais cette fois pris au sérieux. La pièce n’eut aucun succès, et Molière y fut sifflé dans le rôle de Don Garcie. Il ne vo
silence est assez pour expliquer un cœur. Tout parle dans l’amour. Molière avait écrit pour lui le rôle de Don Garcie : c’ét
aire accepter à tous sa pensée fut justement un des grands secrets de Molière . Il avait senti qu’il ne suffisait pas d’avoir en
t que la pièce est tirée des Adelphes de Térence ; n’en croyez rien : Molière l’a tirée de lui-même. Qu’importe le cadre ? Sans
L’École des Maris est la première pièce imprimée du consentement de Molière  ; pour la première fois, sans doute, il avait app
bles valets de chambre. On voit, en effet, combien, dès cette époque, Molière était en faveur auprès du roi, puisque Sa Majesté
ur le point d’aller à une assignation amoureuse. C’est un ouvrage de Molière , Cet écrivain, par sa manière, Charme à présent t
à la mode, Et maintenant il ne faut pas Quitter la nature d’un pas. Molière joua le rôle d’Éraste, amoureux d’Orphise, et le
e Armande était allée, de treize à seize ans, dans cet intervalle, et Molière heureux de sa charmante élève, de son esprit, de
doux je me laisse emporter […] Sa grâce est la plus forte. IX. Molière se maria le 20 février 1662, à Saint-Germain-l’Au
ssés ; Armande n’en avait pas dix-sept. « Celle-ci ne fut pas plutôt Mme Molière , dit Grimarest, qu’elle crut être au rang d’une d
4]spectacle à la comédie, que le courtisan désoccupé lui en conta. » Molière lui fit les représentations les plus tendres, les
plaisir de s’ouïr conter des douceurs, tout cela ne fit qu’augmenter. Molière avait bien, avant le mariage, remarqué un peu ces
ublié ses leçons. Mais trop de séductions l’attendaient. La maison de Molière , son théâtre surtout, ouvert à cent sortes de gen
nne ne pouvait pas se montrer plus fière que tant de grandes dames... Molière , qui l’avait élevée dans la liberté, avait cru qu
Le rôle d’Agnès fut confié à Mlle de Brie; quant au rôle d’Arnolphe, Molière le joua lui-même. Dirai-je qu’il avait mis dans c
trahit mes soins, mes bontés, ma tendresse, Et cependant je l’aime ! Molière atteignit, dans cette pièce, à une profondeur, à
ent, les délicats se récrièrent. Les gazetiers y suffisaient à peine. Molière fut joué, insulté en public, indignement moqué pa
663, Boileau lui adressa ses stances : En vain mille jaloux esprits, Molière , osent avec mépris Censurer ton plus bel ouvrage 
ut pas rester neutre : il se déclara par une pension de 1000 livres à Molière . De là, le Remerciement au Roi, causerie simple e
cole des Femmes, quelque longue préface en réponse aux censeurs. Mais Molière sentait, mieux que ses conseilleurs, qu’une froid
ans le marquis Tarte-à-la-Crème de la Critique, voyant un jour passer Molière dans un appartement, lui fit signe, comme s’il eû
dans un appartement, lui fit signe, comme s’il eût voulu l’embrasser. Molière s’étant incliné, il lui prit la tête entre ses ma
l lui prit la tête entre ses mains, et s’écriant : Tarte-à-la-Crème, Molière , Tarte-à-la-Crème ! Il le frotta contre ses bouto
ait Chapelle, son ancien condisciple, poète agréable, qui aimait bien Molière , mais homme de plaisirs, qui lui reprochait toujo
l’on ne peut jamais vous parler tête-à-tête ! C’est vers ce temps que Molière commença le Misanthrope, ce fut sa consolation pe
le ? LE MARQUIS. Nous disputons qui est le marquis de la Critique, de Molière : il gage que c’est moi, et moi je gage que c’est
es sortes de choses, et voilà de quoi j’ouïs l’autre jour se plaindre Molière , parlant à des personnes qui le chargeaient de mê
ntfleury, de l’Hôtel-de-Bourgogne, présenta au roi une requête contre Molière , dans laquelle il l’accusait d’avoir épousé sa pr
poète ? Tous attendaient sa réponse, la demandaient à grands cris... Molière gardait le silence. Mais le roi, qu’en pensait-il
-né de son grand comédien. L’enfant reçut le nom de Louis ! XI. Molière , par cela même qu’il osait chaque jour interroger
er notre philosophie ; C’est le plus bel emploi que trouve la vertu. Molière se sauvait à Auteuil. Lui qui aurait tant voulu s
nce d’un homme qui ne saurait persuader ce qu’il sait si bien faire. Molière . Il pleurait donc, mais les larmes passées et la
aux Aristes... Cependant Philinte, Ariste étaient eux-mêmes partie de Molière , et il le sentait bien, car ce qu’ils lui disaien
jusqu’à son dernier souffle. La comédie, c’était la consolation pour Molière , il y donnait cours à tous ses sentiments, la fic
es devant la cour, fut réduite en un seul pour être jouée à la ville. Molière y faisait Sganarelle : encore un pauvre homme tou
sse d’Élide, commencée en vers, faute de temps, fut achevée en prose. Molière , devenu le divertisseur du roi, y joua le rôle de
le Misanthrope se continuait toujours ; mais cela ne suffisait plus à Molière  : s’élevant au-dessus de ses malheurs, il méditai
fallait l’atteindre dans les choses du ciel et de la religion. Aussi Molière ne préparait-il pas une œuvre de raillerie, mais
t le roi. Les dévots alarmés remuaient, prêchaient: il fallait brûler Molière , faute de quoi la famine, la peste, le déluge...
s à punir, puisque ce livre venait d’un impie protégé par Sa Majesté. Molière en était alors au dernier acte du Misanthrope, il
oulurent en avoir un comme les autres, et ne donnèrent pas de repos à Molière qu’il ne les eût satisfaits. Il mit donc de côté,
e monde entier : le bord de la mer, un palais, une forêt, un tombeau. Molière voulait préparer le public au Tartuffe, il commen
année 1664, le fils de Lamothe Le Vayer, un de ses amis, était mort. Molière aimait ce jeune homme, il le faisait venir à Aute
ois le vin émétique, l’envoyèrent au pays d’où personne ne revient. Molière , peu de temps après, perdit son petit Louis; de l
uis XIV ne les laissait pas sans réponse : il dotait les comédiens de Molière d’une pension de sept mille livres, leur faisait
et, la même année, conférait à la troupe le titre de Troupe du Roi. Molière désirait ce titre depuis longtemps : il prévoyait
à tous que son comédien ne devait recevoir d’ordres que de lui-même. Molière se sentit enveloppé dans la puissance royale. Ce
x comédiens d’un tort considérable. Ceux-ci, qui toujours harcelaient Molière pour qu’il demandât des grâces au roi, le pressèr
èrent d’obtenir un ordre qui interdît toute entrée gratuite chez eux. Molière fit cette demande avec quelque regret, peut-être 
rayés sautaient par les fenêtres, se cachaient, criaient miséricorde. Molière seul, s’avançant au-devant des furieux, sut les a
moqué. Louis XIV, instruit de ces désordres, s’emporta, voulut punir; Molière lui conseillant d’user plutôt de douceur, se char
t personne n’entra plus sans payer. Voilà au milieu de quelles scènes Molière achevait d’écrire le Tartuffe, et préparait les r
e encouragement de la part du public : il était gauche, sans naturel. Molière , qui toujours chercha et s’entendit si bien à ada
ie. Il semble que le sombre devait se mêler à toutes choses autour de Molière . XV. Le roi lui avait promis toute sa prote
, quoique ne l’osant dire, publia des Observations sur une comédie de Molière , intitulée le Festin de Pierre. Titre hypocrite !
e, chose étrange ! éclate contre le bon Sganarelle, par la raison que Molière jouait ce rôle, et que c’était lui, au théâtre, q
cris, aveuglés comme Orgon, séduits par la cabale, tournaient contre Molière . Croirait-on que plusieurs prétendaient, avec naï
une par respect pour l’autre ? Mais on leur répondait par les vers de Molière  : Eh quoi ! vous ne ferez nulle distinction Entr
’archevêque Harlay de Champvallon, homme de mœurs perdues, excommunia Molière , dans un mandement fait exprès, et quiconque lira
ques pensées mystiques. Boileau, sentant le danger, vint à l’appui de Molière ; il écrivit au roi sa noble Épître où parlant de
aît et qui fuit la lumière, S’il se moque de Dieu, craint Tartuffe et Molière . Molière restait en dehors de cette polémique. S
fuit la lumière, S’il se moque de Dieu, craint Tartuffe et Molière. Molière restait en dehors de cette polémique. Sa pièce, s
l jouit, se repose et s’endort. Alors Tartuffe arrive et s’en empare. Molière le dit fort bien : Nos troubles l’avaient mis su
e Rabelais disait de son Pantagruel, on peut le dire de la comédie de Molière  : Bon espoir y gît. La nature humaine y est enc
êmes, leur arracher le masque, voilà ce qu’ils ne pouvaient souffrir. Molière ne les attaqua pas seulement dans une compagnie ;
d’où vient-il ? Qui est-il ? À quelle classe appartient-il ? Mystère. Molière écrivit pour lui le rôle d’Orgon : il avait été s
u la royauté en France, sur le rôle qu’elle avait à jouer. XVI. Molière n’avait lu de Tartuffe, à ses amis, que jusqu’à l
serait-elle jouée ? Là était l’embarras. La cabale prenait autour de Molière , autour du roi lui-même un développement formidab
l’hypocrisie enlaçait le monde de ses inextricables réseaux. Tant que Molière fut occupé de la composition de sa pièce, il fut
r six années encore de souffrance. Accablé de tristesse, de solitude, Molière tomba malade. Sa poitrine, qui avait toujours été
disaient-ils; sans cesse ils lui reprochaient sa lenteur à produire. Molière , pour les contenter, autant que possible, leur ar
oute la France avait ri. L’Amour Médecin fut joué en septembre 1665 ; Molière y remplissait le rôle de Sganarelle, ce père dans
enfants, ruinée par suite de désordres, comptant sur la générosité de Molière , vint le prier de lui prêter son théâtre pour tro
ir, par le gain qu’elle espérait y faire, remettre sa troupe en état. Molière y consentit. On annonçait, dans cette troupe, un
, en une seule fois, tant il y vint de monde, fit plus de mille écus. Molière , un peu malade, n’était pas allé voir le petit Ba
habit complet, en recommandant bien qu’il fût prêt pour le lendemain. Molière , après cela, interrogea le jeune homme et le fit
raité par les gens au milieu desquels il avait vécu jusqu’alors. Mais Molière était touché de voir un jeune homme né avec d’aus
De rester avec vous toute la vie, répond Baron. - Eh bien ! lui dit Molière , c’est une chose faite. » Cette adoption fit du
i dit Molière, c’est une chose faite. » Cette adoption fit du bien à Molière  ; dans sa solitude, il avait éprouvé toujours le
t du vrai dans le peuple ? Aussi le peuple ne l’a-t-il jamais oublié. Molière éleva Baron comme s’il eût été son propre fils ;
en nommé Mondorge, réduit au dénuement, vint à Auteuil où était alors Molière , sachant bien qu’il y trouverait quelque secours.
ère. Baron, tout ému, lui fait servir à manger, puis il monte trouver Molière . Celui-ci fut charmé de son bon cœur: « Il ne vou
croyez-vous que je lui doive donner ? » Baron s’excusait. « Non, dit Molière , je veux que vous déterminiez vous-même ce que je
Baron dit qu’il croyait quatre pistoles suffisantes. « Eh bien ! dit Molière , je vais lui donner quatre pistoles pour moi; mai
quelque ressource pour sa profession. » « Cependant, cet habit que Molière donnait avec tant de plaisir, dit Grimarest, lui
e Misanthrope eût encore paru ; mais dans les premiers jours de 1666, Molière se disposait à le donner au public, lorsque sa me
leurs moindres qualités, et qui tirait parti de leurs défauts mômes ? Molière avait beaucoup d’ordre ; il se faisait un revenu
frigida Langue l’età Più l’alma rigida Fiamme non ha. Sù Cantiamo1. Molière allait à Auteuil, quelquefois en bateau, quelquef
r, lorsqu’un pauvre se présente à la portière en demandant l’aumône : Molière lui donne; mais un instant après le pauvre repara
donner un louis d’or, je viens vous le rendre. - Tiens, mon ami,dit Molière , en voici un second. »Puis, se tournant vers Char
e. Chapelle avait un appartement dans la maison d’Auteuil, et lorsque Molière y recevait ses amis, c’était lui qui en faisait l
is, c’était lui qui en faisait les honneurs, car depuis la rentrée de Molière à Paris, ils ne s’étaient plus quittés. Malgré sa
Molière à Paris, ils ne s’étaient plus quittés. Malgré sa vie légère, Molière aimait Chapelle. Celui-ci amena un jour, à Auteui
quelques autres ; ils venaient, disaient-ils, pour se bien divertir. Molière , qui était malade, but son lait devant eux et all
e, on court, voilà nos gens dans l’eau. Baron, éperdu, monte éveiller Molière qui descend à la hâte, court en costume de nuit a
apelle, nous l’avions oublié. Viens te noyer avec nous. Doucement,dit Molière , une si sage résolution doit être réfléchie jusqu
à midi, au milieu du village, qu’il faut accomplir notre dessein. Ce Molière , dit Chapelle, a toujours plus d’esprit que nous.
nous. Sortons d’ici, nous nous noierons demain. Cela est convenu, dit Molière , allons dormir, en attendant. » Chapelle, un aut
ocher, descendu de son siège, ne pouvait venir à bout de les séparer. Molière et Baron qui, de leur fenêtre, avaient entrevu la
va le premier et fit cesser les coups, dit Grimarest ; mais il fallut Molière pour terminer le différend. « - Ah ! Molière,dit
marest ; mais il fallut Molière pour terminer le différend. « - Ah ! Molière ,dit Chapelle, puisque vous voilà, jugez si j’ai t
serais déshonoré si l’on me voyait aujourd’hui derrière. Jugez-nous, Molière , je vous en prie,dit M. Chapelle, j’en passerai p
que vous voudrez. Eh bien ! puisque vous vous en rapportez à moi,dit Molière , je vais tâcher de mettre d’accord deux si honnêt
apelle, voilà un jugement qui vous fera honneur dans le monde. Tenez, Molière , vous n’avez jamais donné une marque d’esprit si
en faveur de l’équité avec laquelle vous venez de nous juger. Ma foi, Molière , dit-il encore, je vous suis obligé, car cette af
arité, une liberté de parole qui n’existent plus de nos jours, et que Molière n’a rien exagéré dans ses rôles de Lisette, de Do
te pauvre Françoise, qui sue à frotter les planchers. C’est ainsi que Molière lui-même avait chez lui la vieille Laforêt, qui p
aine Martine, qui servit d’original à la Martine des Femmes savantes; Molière eut la singulière idée de lui faire jouer ce rôle
tira aux applaudissements universels. Elle resta elle-même, ainsi que Molière le lui avait bien recommandé, avec ses habits, so
us grande perfection. La comédie fut encore cette fois de la réalité. Molière , toute sa vie, ne chercha que cela. Qui croirait,
as était si obscur, qu’il y fallut l’intervention du roi. La scène de Molière est-elle plus comique que ne l’avait été ce procè
té de ses ouvrages, et ne s’est-il pas laissé recevoir écran du roi ? Molière savait bien, et savait par lui-même, qu’il n’y a
rédules. J’ai parlé tout à l’heure de Laforêt; tout le monde sait que Molière la consultait sur ses pièces; il voulut un jour é
lle, qui avez fait cela. » Cette bonne femme n’eut pas seulement sur Molière l’influence d’un excellent critique, elle lui fou
ce naïf auditoire. Tout devenait si bien acteur et théâtre autour de Molière , qu’il réussit à faire monter sur la scène toute
, avait fait une comédie en cinq actes sur le sujet de Don Quichotte. Molière voulut être Sancho : il fallut donc un âne, on en
er son rôle, Laforêt, derrière les coulisses, le tenait par la bride, Molière monté dessus ; mais voici le baudet pris de la fa
 ; mais voici le baudet pris de la fantaisie d’entrer avant son tour. Molière s’écriait : Laforêt, retenez ce maudit âne... La
l’âne un accueil tout français. Laforêt, depuis ce jour-là, ainsi que Molière , aima toujours ce bon public, tant elle l’avait,
vé honnête. Cette bonne fille était un vrai bonheur dans la maison de Molière , il trouvait, grâce à elle, son loyer moins sombr
heureusement Mlle Debrie avait chez elle un mari, grand bretteur, que Molière n’aimait guère, aussi ne lui fit-il jouer que des
oujours le plus fâcheux personnage : c’est ainsi, par exemple, que si Molière est Alceste, Debrie sera le garde de la maréchaus
si Molière est Alceste, Debrie sera le garde de la maréchaussée ; si Molière est Orgon, Debrie sera l’affreux Monsieur Loyal.
haussée ; si Molière est Orgon, Debrie sera l’affreux Monsieur Loyal. Molière lui attribuait ces sortes de rôles parce que, san
e faisait le notaire dans l’École des Femmes, où, le voyant paraître, Molière se sauvait en criant: La peste soit de l’homme e
lance inexprimable, mais invincible. « Elle a les yeux petits, disait Molière , mais elle les a pleins de feu, les plus brillant
elle le trouva plus triste que de coutume et lui en demanda le sujet. Molière , toujours plus tendre et plus expansif à la campa
dans le ridicule d’aimer une personne qui ne le payait pas de retour. Molière , qui l’avait écouté avec calme, lui demanda s’il
’être un homme raisonnable ; mais... - Raisonnable et amoureux !dit Molière ; je vois bien que vous n’avez jamais aimé, et vou
yait assister qu’à une admirable comédie : elle assistait à la vie de Molière  : ARMANDE. Je sais combien je dois vous paraître
t détails, tout était vrai : c’était sa vie, sa maison, son cœur, que Molière livrait ainsi en pâture au public. La sincère Él
ments. L’étonnement, cette fois, se mêlait à l’admiration : jusque-là Molière , comme acteur, ne s’était guère montré que dans l
e ! c’était là le prodige. Tout alla d’enthousiasme et alla bien pour Molière , tant que la foule accourut; mais quand l’empress
hefs-d’œuvre si différents. XX. N’imaginons pas, toutefois, que Molière ait été, dans sa vie, exactement ce qu’est Alcest
ez tout le monde : Lagrange, là-dessus, ne nous laisse aucun doute: «  Molière , dit-il, observait les manières et les mœurs de t
reux d’Alceste pour Célimène : ici rien d’emprunté ; tout est bien de Molière , c’est bien lui avec sa passion qu’il observe, do
on qu’il observe, dont il rougit et qu’il ne peut vaincre. C’est bien Molière , mais ce n’est pas lui tout entier... Il y avait
’est bien Molière, mais ce n’est pas lui tout entier... Il y avait en Molière une autre passion que celle qu’il éprouvait pour
nfui dans un désert; il avait écrit Don Juan et Tartuffe. XXI. Molière , au milieu de son activité de ses triomphes et de
les plus merveilleuses pour la comédie ; il était l’enfant gâté chez Molière ; et lui, de son côté, n’avait point de plus grand
le grand divertissement du Ballet des Muses (arrangé par Benserade), Molière fut chargé, pour cette fête, de faire une comédie
nt déjà d’un peu d’amour. Et trois bergères se disputaient son cœur ( Molière avait-il déjà le pressentiment que Baron deviendr
es ?) Cette pièce (pastorale héroïque) étant d’un genre peu naturel, Molière , qui n’était à son aise que dans le vrai, y avanç
y avançait lentement, et, dans l’intervalle, voici ce qui arriva : La Molière , qui n’aimait point Baron, eut une difficulté ave
me en conçut un ressentiment si vif, qu’il ne voulut plus rester chez Molière . Celui-ci tâcha de l’apaiser, mais rien n’en fut
. Seulement, comme Baron devait jouer le rôle de Myrtil, il déclara à Molière qu’il ne voulait pas mettre d’entrave à la pièce
en effet, son rôle de Myrtil ; mais Mélicerte n’était point finie, et Molière n’avait plus voulu y travailler. On la représenta
c’est-à-dire les deux premiers actes seulement. Au lieu de l’achever, Molière écrivit et représenta à la suite la Pastorale com
l des yeux qu’il ne ravisse ? Il passe en beauté feu Narcisse, Etc. Molière paraît s’être plu dans ces rôles grotesques; Mais
es terminée, Baron « persista, dit Grimarest, à ne point rentrer chez Molière . En effet, il eut la hardiesse de demander au roi
, incapable de réflexion, il se remit dons la troupe de la Raisin. » Molière , malgré ces chagrins domestiques, cependant, avai
utre comédie d’un nouveau genre, où il y eût des Turcs et des Maures, Molière , en quelques jours, improvisa le Sicilien. Cett
emier des opéras-comiques fit le plus grand plaisir à toute la cour : Molière y remplissait le rôle du jaloux don Pèdre. Mais l
qu’après cette première représentation, qui eut lieu à Saint-Germain, Molière tomba malade. Il fut repris de sa toux, de sorte
re joué à Paris qu’au mois de juin, c’est-à-dire cinq mois plus tard. Molière fut tout ce temps incommodé : l’excès du travail
une autre troupe ambulante un peu meilleure, mais il regrettait bien Molière . Au reste, il ne s’en cachait pas; il se reprocha
lui, parce qu’il s’en trouvait indigne. Ces propos furent rapportés à Molière ; il en fut si heureux, que tout de suite il écriv
urse et tout ce qu’il avait d’argent, et ne retourna pas le chercher. Molière , de son côté, était allé l’attendre à la porte Sa
beau discours pour demander pardon à son bienfaiteur; mais en voyant Molière le premier lui tendre les bras, il ne put que ple
voyant Molière le premier lui tendre les bras, il ne put que pleurer. Molière le reprit en affection plus que jamais ; il redou
t. Baron était si sémillant de jeunesse, il avait tant de charmes que Molière bientôt écrira pour lui, dans Pysché, le rôle de
bientôt écrira pour lui, dans Pysché, le rôle de l’Amour. XXII. Molière avait une autre joie encore que celle du retour d
ièce fut représentée en public, à Paris, devant un auditoire immense. Molière en avait obtenu du roi, avant son départ, la perm
avant son départ, la permission, mais permission verbale seulement : Molière crut que cela lui suffisait. Le roi avait exigé,
ui suffisait. Le roi avait exigé, toutefois, que le titre fut changé ( Molière afficha l’Imposteur), que Tartuffe s’appellerait
précautions ne servirent de rien : la cabale remua de telle sorte que Molière , n’ayant pu produire sa permission, la pièce, dès
ur il ferait de nouveau examiner la pièce et qu’ils la joueraient. » Molière , à partir de la suppression de l’Imposteur, avait
Quelques hommes tombés dans l’incrédulité se prétendirent ramenés par Molière à la vraie religion. Saint Évremont, quelques ann
étant, suivant lui, QU’UNE INSTRUCTION TRÈS CHRÉTIENNE. XXIII. Molière , ne pouvant jouer sa pièce, se remit tranquilleme
tte fois, mais forme nouvelle, toute française, naïve et savante, que Molière seul et La Fontaine ont connue. Voyez si, dans le
uises Si c’était un grand qui parlât. Pour chacune de ses créations, Molière éprouvait le besoin d’une forme nouvelle ; tous l
lle pas pour lui la chose la plus réelle ? Était-il Alceste, était-il Molière  ? Était-il un personnage multiple, ou n’était-il
fais le bien et le mal tour à tour. Dans ce rôle, tout de fantaisie, Molière se surpassa; et les applaudissements ne pouvaient
, un personnage en apparence contre nature. De plus, dans Amphitryon, Molière abordait de nouveau un sujet auquel il n’avait ja
c vous venger ? AMPHITRION. Je ne sais pas ; mais CE N’ÉTAIT PAS MOI. Molière , lorsqu’il écrivit ce rôle, était au plus haut de
ps de Don Garcie, devenait, au temps d’Amphitryon, le Mari confondu. Molière joua lui-même le rôle du pauvre mari. La pièce co
t si désespérée, que tout le monde en rit. N’est-ce pas l’histoire de Molière lui-même, obligé de danser malgré ses chagrins, d
rmande fît le rôle d’Angélique, femme de Georges Dandin. XXIV. Molière , cependant, vieillissait peu à peu de fatigues et
l’heure, lorsque Laflèche lui aura volé son trésor ? C’est ainsi que Molière , pour mieux faire ressortir leur caractère, nous
t peu suivies. Messieurs les marquis critiquaient et prétendaient que Molière était fou. « Nous prend-il pour des benêts, de no
t Tartuffe ? Le prince de Condé, quelques jours après l’Avare, invita Molière , sachant combien cela lui pourrait être agréable
ffirent à peine à satisfaire la curiosité de la foule, et ce fut pour Molière le moment d’un triomphe jusque-là sans exemple au
dans les bénéfices, chaque fois que l’on jouerait Tartuffe. Quant à Molière , l’émotion sans doute de jouer tous les jours au
ire hypocondre, ou les Médecins vengés ! Élomire était l’anagramme de Molière  ; ils lui annonçaient, dans cette pièce, qu’il n’
nt, dans cette pièce, qu’il n’avait plus qu’à se préparer à la mort. Molière , de son côté, donnait à Chambord, en octobre 1669
magnifiques, au mois de février, furent représentés à Saint-Germain. Molière , qui avait été toujours l’ennemi du faux, déclara
la cour, dansa dans cette pièce ; ce fut un spectacle splendide. Mais Molière ne la représenta jamais sur son théâtre, et elle
deuxième représentation ; mais les beaux esprits se courroucèrent: «  Molière nous prend assurément pour des grues, s’écriait u
e en scène du roman de La Fontaine, fort en vogue dans le temps. Mais Molière ne l’ayant pu terminer pour le jour assigné par l
s, Qu’il est, ainsi qu’ailleurs, des méchants dans les temples. Pour Molière , c’était si bien la vérité qu’il mettait dans ses
cela, nous devons peu regretter de n’avoir point la correspondance de Molière , car tout ce qui sortit de son âme en écrivant à
manière charmante le rôle de l’Amour. Armande fit Psyché, tandis que Molière , qui était devenu, depuis quelque temps, d’une ma
epuis quelque temps, d’une maigreur extrême, représentait Zéphyre. La Molière était à ravir dans le rôle de Psyché ; Baron, dan
même triomphe, les firent se regarder l’un l’autre avec émotion... La Molière s’aperçut alors que le petit garçon qu’elle batta
on galante du jeune homme. Une seule chose nous révèle la douleur de Molière  : à partir de cette époque, il cessa de jouer le
Que d’étranges fatalités ! Toutefois, cette passion de Baron et de la Molière dura peu. Molière, dans ce nouveau malheur, fit-i
alités ! Toutefois, cette passion de Baron et de la Molière dura peu. Molière , dans ce nouveau malheur, fit-il comme font quelq
. Par reconnaissance donc, et par pitié peut-être, elle revint à lui. Molière , dans sa joie magnanime, oublia tout, même son ma
, mais le rôle du père (le rôle de Chrysalde). Remarquons ici combien Molière aima les femmes; personne, en son temps, ne s’est
pour écrire cette pièce, non pas seulement la science et le génie de Molière , mais encore avoir aimé la famille, la vie honnêt
, excepté dans le rôle de Martine, joué d’original par la servante de Molière , cette œuvre de calme et de sérénité, trop simple
antes, en septembre 1672, Armande devint mère pour la troisième fois. Molière voulut, pour marraine de cet enfant, la belle Mll
en 1665, au temps des relations avec le comte de Guiche, ) survécut à Molière  : c’était une fille, elle s’appelait Esprit-Madel
sne étaient morts. Tout vieillissait et semblait s’éteindre autour de Molière . Sa femme, cependant, le voyant un peu mieux, rep
ine, dit un biographe, qui semblaient le menacer d’une fin prochaine. Molière fut avec Boileau plus affectueux que jamais. Plus
empêcher de lui dire, avec des larmes dans les yeux : « - Mon pauvre Monsieur Molière , vous voilà dans un pitoyable état. La contention
tiront mieux votre supériorité. - Ah ! Monsieur Despréaux, répondit Molière , que me dites-vous là ? Il y a un honneur pour mo
nneur pour moi à ne point quitter. » Il y avait autre chose encore : Molière aimait ses planches, il aimait le public. D’aille
e son terme, plus il avait besoin de le voir et de lui parler encore. Molière ne pouvait plus vivre sans le théâtre ; il voulut
nner la troisième représentation du Malade imaginaire, dit Grimarest, Molière se trouva tourmenté de sa fluxion beaucoup plus q
il en réfléchissant, qu’un homme souffre avant que de mourir ! » La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M
es comédiens tinrent les lustres allumés précisément à quatre heures; Molière représenta avec beaucoup de difficulté, et la moi
paraissez plus mal que ’’tantôt’’. » - Cela est vrai, lui répondit Molière , j’ai un froid qui me tue. » Baron, après lui avo
t dans sa chambre, Baron voulut lui faire prendre du bouillon dont la Molière avait toujours provision pour elle; car on ne pou
de rendre, s’écria avec frayeur. « Ne vous épouvantez point, lui dit Molière , vous m’en avez vu rendre bien davantage. Cependa
itée. J’aurais pu ajouter que la mort même ne put procurer le repos à Molière ; que la haine s’acharna jusque sur son cadavre. O
s, après deux siècles de gloire, à quoi bon renouveler cette honte, ô Molière , à ceux qui t’ont refusé la sépulture ? Oublions-
l semble qu’elle ait senti, plus tard, tout ce qu’elle avait perdu en Molière . On dit qu’elle avait fait placer sur sa tombe un
rte, des gens soigneux la retirèrent, et l’on ne sut plus où reposait Molière . Cette pierre, ainsi brisée, eût été pourtant sur
17 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
r : Cet homme-là ferait rire des pierres. Quant au rôle d’Arnolphe, Molière se l’était réservé, et il y excellait. Un des dét
des sont comptées. » Ce passage prouve quelle importance et quel soin Molière mettait à la représentation de ses ouvrages. Une
pas les moins empressés à y retourner. Les petits auteurs, jaloux de Molière , ne s’épargnèrent pas en cette occasion. Tandis q
calomniateur de l’auteur de Cinna, ou Corneille bassement envieux de Molière , c’est entre ces deux faits qu’il faut choisir. I
. Il n’y a pas à balancer ; nous devons prononcer en faveur du génie. Molière , pour composer L’École des femmes, n’a eu recours
ole des femmes ; voilà cette confidence perpétuelle en quoi, suivant Molière lui-même, consiste la beauté du sujet de sa coméd
tout le sujet de L’École des femmes, considérée comme leçon de mœurs. Molière ne doit donc pas moins à Strapparole et à Scarron
ntrât autant de fois par hasard dans la rue : défaut si sensible, que Molière , désespérant d’échapper au reproche qu’il devait
t les inconvénients inévitables du sujet. Ce sont des difficultés que Molière n’a pas vaincues, puisqu’elles étaient insurmonta
les d’amoureux sexagénaires. Arnolphe a quarante-deux ans seulement : Molière a marqué son âge, afin qu’on ne s’y méprît pas5.
in qu’on ne s’y méprît pas5. Cet âge était précisément celui qu’avait Molière lui-même à cette époque ; et ce qui ajoute à la s
rôle d’Agnès n’est point inférieur à celui d’Arnolphe. Dans ce rôle, Molière s’est éloigné de Scarron. Laure (c’est l’héroïne
s et de ses honneurs usurpés, Boileau adressait des vers consolants à Molière importuné par les détracteurs de son École des fe
é des critiques qu’essuyait sa Phèdre. Ce fut le 1er janvier 1663 que Molière reçut de son ami les stances qu’on va lire : En
de son ami les stances qu’on va lire : En vain mille jaloux esprits, Molière , osent, avec mépris, Censurer son plus bel ouvrag
fut imprimée deux mois après avoir paru sur le théâtre. Voici ce que Molière raconte au sujet de cette petite comédie, dans sa
uanges qu’on m’y donnait. » Je soupçonne que l’ouvrage ne parut pas à Molière tout à fait aussi galant et aussi spirituel qu’il
e du monde, quel que fût son esprit, à travailler d’après une idée de Molière , pour le compte de Molière même. Il valait mieux,
n esprit, à travailler d’après une idée de Molière, pour le compte de Molière même. Il valait mieux, de toute manière, lui lais
lle était cette personne de qualité, connue par son esprit et amie de Molière , qui voulut ainsi lui servir de second dans sa qu
es. » Bien que cette anecdote s’accorde parfaitement avec le récit de Molière , on l’a niée, par la raison que l’abbé Dubuisson,
bsolument convaincante ; mais si ce n’est pas de l’abbé Dubuisson que Molière a voulu parler, il faut renoncer à connaître le p
rler, il faut renoncer à connaître le personnage. Quoi qu’il en soit, Molière fut pendant quelque temps incertain s’il donnerai
faites de L’École des femmes, et une lourde réfutation de tout ce que Molière avait dit pour la défense de sa comédie. Boursau
e fait que traduire en méchants vers la prose ingénieuse et facile de Molière . Tout l’artifice du poète consiste à transposer l
clusion de cette espèce de controverse est expressément défavorable à Molière , les deux champions de sa pièce, qui finissent pa
ent se croire, ceux-ci les rivaux de Corneille, ceux-là les émules de Molière . Tous les censeurs ridicules dont Molière s’était
ille, ceux-là les émules de Molière. Tous les censeurs ridicules dont Molière s’était moqué dans La Critique, ne se servaient p
comme un argument sans réplique. Ce grand seigneur rencontre un jour Molière , et l’aborde avec les démonstrations d’un homme q
aborde avec les démonstrations d’un homme qui veut lui faire caresse. Molière s’incline, le duc alors lui prend la tête et la f
dement contre les boutons de son habit, en disant, tarte à la crème, Molière , tarte à la crème . Le roi, qui apprit le même jo
oigna son indignation au courtisan qui se l’était permise, et consola Molière par les marques d’intérêt les plus touchantes. C’
ntérêt les plus touchantes. C’est peut-être en cette circonstance que Molière reçut de Louis XIV l’ordre exprès de se moquer en
point une comédie ; c’est proprement une conversation, ou, comme dit Molière lui-même, une dissertation en forme de dialogue.
re de mœurs et de ridicules, que La Critique est tout à fait digne de Molière . Connaissant tout l’avantage de l’attaque sur la
’injustes censeurs, on est frappé du nombre de figures originales que Molière a placées depuis dans ses plus importants ouvrage
ière pièce de ce genre qui ait paru sur le théâtre. Comme tout ce que Molière a créé dans son art, elle a produit des imitation
elques détails biographiques sur tous les comédiens dont la troupe de Molière était composée à l’époque où fut joué L’Impromptu
es du même genre sur ceux des comédiens de l’hôtel de Bourgogne, dont Molière tourne le jeu en ridicule dans cette comédie. M. 
donne tels qu’il a pris la peine de les rédiger lui-même. Troupe de Molière [Brécourt] Guillaume Marcoureau, sieur d
ra au théâtre du Marais, d’où il passa en mai 1662, dans la troupe de Molière . Il en sortit à la clôture de 1664, pour se réuni
ourut des suites de cet accident. Les premiers éditeurs des œuvres de Molière imprimaient à la suite de ses comédies celle de B
suite de ses comédies celle de Brécourt, qui a pour titre L’Ombre de Molière . Elle est fort indigne de cet honneur et n’en jou
rles Varlet, sieur de La Grange, né à Amiens, entra dans la troupe de Molière le 25 avril 1659, après avoir exercé son état en
scrupuleuse. Il joua d’original tous les premiers rôles des pièces de Molière , et celle-ci prouve tout ce qu’il valait. Pour v
u’il valait. Pour vous, je n’ai rien à vous dire. Dans la bouche de Molière , quel éloge que cette phrase si simple ! Molière
. Dans la bouche de Molière, quel éloge que cette phrase si simple ! Molière lui céda l’emploi d’orateur dans la troupe du Pal
trouvait chef d’une troupe de province lorsqu’il entra dans celle de Molière , le 25 avril 1659. On ne sait pas bien précisémen
ter qu’il n’eût beaucoup de talent, pour la comédie du moins, puisque Molière lui confia le rôle de Tartuffe. Il joua aussi le
rie-Angélique Gassaud, femme de Paul Poisson, entra dans la troupe de Molière en 1670, et mourut en 1756, à 98 ans. Il peut don
Il peut donc encore exister des personnes qui aient entendu parler de Molière à l’une des actrices de sa troupe, et il y a cent
Palais-Royal, en même temps que Brécourt, la quitta après la mort de Molière , pour passer à l’hôtel de Bourgogne, où il rempla
ans. Cependant il pouvait prendre pour lui une partie du reproche que Molière adresse dans cette pièce à mademoiselle Beauchâte
JART le jeune joua la comédie de très bonne heure, et fut camarade de Molière dans la province. Arrivé avec lui à Paris, en 165
sans faire attention que cela n’était nécessaire que dans L’Avare, où Molière , sûr de l’affection que le public portait à Béjar
u Parc, dit Gros-René, était un des meilleurs acteurs de la troupe de Molière . En 1645, il faisait partie d’une troupe bourgeoi
om de l’Illustre Théâtre. Cette association n’ayant pas été heureuse, Molière qui en était aussi, proposa à ses camarades de co
, mais particulièrement à celui du Dépit amoureux, seconde comédie de Molière , dans laquelle il jouait sous son nom de théâtre,
n, sieur de Brie, faisait partie, ainsi que sa femme, de la troupe de Molière , lorsque cette troupe quitta la province avec son
avec son chef, pour venir débuter à Paris, en 1658. Après la mort de Molière , de Brie fut conservé, mais seulement avec demi-p
s de talent. Comme l’on sait d’ailleurs qu’il était spadassin, et que Molière ne l’aimait pas, on pourrait être étonné que, jus
rmi ses camarades, pour une part entière, si l’on ne savait aussi que Molière aimait beaucoup mademoiselle de Brie, dont les co
Mademoiselle du Parc. Elle s’engagea avec son mari dans la troupe de Molière lorsqu’il partit pour la province, et revint avec
l y réussit ; et cette espèce d’enlèvement d’une actrice fort utile à Molière , le brouilla sans retour avec Racine. Mademoisell
qu’il ne l’est aujourd’hui. Son éloge serait inutile après celui que Molière a fait d’elle dans cette pièce. [Mademoiselle
Béjart] Mademoiselle Béjart. Cette actrice, dont la fille épousa Molière , joua pendant plusieurs années en Languedoc et en
eurs années en Languedoc et en Provence, prit parti dans la troupe de Molière en 1645, vint à Paris avec lui, en 1658, et y jou
alent très remarquable et un caractère très difficile. Elle tourmenta Molière avant son mariage ; sa fille le tourmenta après.
e. [Mademoiselle de Brie] Mademoiselle de Brie. On prétend que Molière , amoureux de mademoiselle du Parc, et n’ayant pu
gtemps un air de jeunesse, et c’était de plus une excellente actrice. Molière trouvait en elle tout ce qui pouvait lui convenir
ns ; cela est impossible. Mademoiselle de Brie, qui vint à Paris avec Molière en 1658, fut conservée à. la réunion de 1680, et
nq ans en 1685, ce serait donc à une actrice de quarante-deux ans que Molière aurait confié le rôle d’Agnès dans L’École des fe
Philibert Gassaud, sieur du Croisy, entra avec lui dans la troupe de Molière , en 1659. Cette actrice était si médiocre, pour n
ue. Elle le fut si bien, qu’arrivée à Paris en 1658 avec la troupe de Molière , Mademoiselle Hervé y resta pendant toute la vie
paveur et poète tragique, qu’elle s’appelait Geneviève Béjart, et que Molière avait épousé sa nièce. [Armande Béjart] Ar
e mademoiselle Béjart, et d’un gentilhomme nommé M. de Modène, épousa Molière en février 1662, se remaria, le 31 mai 1677, avec
de partie des détails de sa vie, entrant nécessairement dans celle de Molière , cet article doit être court, et ne peut concerne
s Le Bourgeois gentilhomme ; tous les auteurs du temps prétendent que Molière y a peint sa femme sous le nom de Lucile, et cela
La Princesse d’Élide, etc., elle contribua au succès des ouvrages de Molière  ; et, dans Le Parisien de Champmeslé, on la vit j
e, pour amasser autour d’elle des flots d’adorateurs, pour désespérer Molière qui l’adorait, et dont cent fois elle mit à bout
la ressemblance qu’elle avait dans ses traits et dans sa taille avec madame Molière , avait osé se livrer, sous ce nom, à M. Lescot, m
comme un très grand acteur, et cela n’empêche pas que la critique de Molière ne soit juste. Jusqu’au temps du célèbre Baron, l
réable. [De Villiers] De Villiers. Il est heureux pour lui que Molière se soit moqué de son débit emphatique ; cette men
de Villiers, Montfleury fils, ne fut pas plus heureux en répondant à Molière  : L’Impromptu de l’hôtel de Condé est la plus pau
sailles La sottise et l’envie avaient décrié L’École des femmes. Molière , dans La Critique, les couvrit de ridicule, mais
ue plus furieuses ; elles avaient à venger leurs affronts, et à punir Molière d’un nouveau succès. Les comédiens de l’hôtel de
Boursault, auteur encore obscur de quelques mauvaises comédies, à qui Molière n’avait peut-être jamais songé, mais qu’une des p
était écrite en vers, et qu’elle manquait d’esprit. Le Peintre était Molière  ; et, à son nom près, rien de ce qui pouvait le d
satire, substituées aux innocentes généralités de la censure comique. Molière fut blessé ; il se plaignit avec indignation. Ses
se vengeât, et lui en donner l’ordre exprès. Tout porte à croire que Molière reçut et exécuta cet ordre pendant un séjour qu’i
t jouée à Paris, et elle y eut dix-neuf représentations consécutives. Molière ne la fit point imprimer ; elle a été publiée, po
niverselle, n’ayant, pour se consoler, que le suffrage des ennemis de Molière , et de quelques partisans exclusifs des comédiens
avec une préface chagrine et amère, où il se plaignait des injures de Molière en l’injuriant, et témoignait surtout un grand dé
is on en est fâché pour l’auteur du Mercure galant et des deux Ésope. Molière , dans L’Impromptu de Versailles, s’était moqué de
ry, dont le père, un de leurs meilleurs acteurs, était un de ceux que Molière avait le plus tournés en ridicule. Montfleury fil
ie en un acte et en vers, où un personnage, nommé Alcidon, contrefait Molière , à son tour, dans le rôle de César, de La Mort de
ne me pardonne pas de le rapporter ici. Alcidon. Il est vrai qu’il ( Molière ) récite avecque beaucoup d’art, Témoin dedans Pom
rgé ; mais on est fondé à croire qu’il ne manque pas de ressemblance. Molière avait sa part des faiblesses qu’il savait si bien
e en un acte et en prose, dans laquelle ce galant homme, reprochant à Molière l’usage des personnalités, s’en permit des plus o
lles n’est qu’en imagination. Du reste, il contrefait aussi le jeu de Molière , qui lui avait fait l’honneur de contrefaire le s
que La Vengeance des marquis les vengeât suffisamment, ou plutôt que Molière y fût assez insulté, assez compromis surtout. Il
ectacle jusque sur les théâtres publics. L’odieuse imputation faite à Molière est depuis longtemps tombée dans le mépris qu’ell
elui des Philosophes sont ceux qui ont le plus insisté sur le tort de Molière , qui l’ont le plus durement blâmé. « L’Impromptu
a licence de l’ancienne comédie grecque n’allait pas plus loin. » — «  Molière , dit M. Palissot, abusa de la vengeance. » Sans m
Palissot, abusa de la vengeance. » Sans me livrer, pour la défense de Molière , à des récriminations trop faciles, qui d’ailleur
rait autorisé ni de sa présence, ni de son approbation, le procédé de Molière , si ces mêmes bienséances, dont il était un arbit
u dernier rang des écrivains, quand il eut la folle audace d’insulter Molière , et que c’est, si j’ose ainsi m’exprimer, par une
redoutables de son temps. Il avait fait Le Portrait du peintre contre Molière  ; il fit contre Boileau La Satire des Satires ; m
représentation de la pièce, que son talent pour en châtier l’auteur. Molière combattant sur le même terrain que son ennemi, et
excusable, et c’est tout l’avantage qu’on veut ici réclamer pour lui. Molière , qui semblait déjà avoir épuisé les traits du rid
iomphe à ses adversaires, loin de leur faire essuyer un nouvel échec. Molière avait besoin de tout le secours de son art pour s
jet apparent est la répétition de cette pièce que le roi a commandé à Molière de composer : la scène est donc un théâtre, et le
ie est, pour le dire en passant, une idée originale et ingénieuse que Molière n’a point créée, puisque L’Illusion comique, de C
’hôtel de Bourgogne ; cette arrivée d’un marquis ridicule qui assomme Molière de ses questions, et les actrices de ses fadeurs 
es de ses fadeurs ; enfin, cette dispute si heureusement imaginée, où Molière , blâmé d’un excès de modération envers ses ennemi
lus singulier qu’instructif, c’est que la plus faible des comédies de Molière sous le rapport de l’action, L’Impromptu de Versa
publie, ces arguments, parce qu’il y a toute apparence qu’ils sont de Molière  : il est, en effet, peu présumable qu’il ait lais
e style de ces sommaires, quoi qu’on en ait dit, n’est pas indigne de Molière  ; il est vif, précis, et il a la couleur comique.
Le Mariage forcé n’est point une production spontanée du génie de Molière  ; c’est ce qu’on est convenu d’appeler un ouvrage
l’élite de ses courtisans, mêlée à celle des danseurs de profession. Molière avait donné, dans Les Fâcheux, le premier modèle
s, au Louvre, le 29 janvier 1664 : le roi dansa dans une des entrées. Molière , supprimant les divertissements, et resserrant en
re apocryphe, que l’on cite dans vingt ouvrages, comme ayant fourni à Molière le sujet du Mariage forcé. Il est vrai que la dat
ur échapper à la même proposition ; mais ce qui empêche de croire que Molière , quand il a mis le premier sur la scène, ait eu l
il était détourné par les plus justes motifs de répugnance. Au reste, Molière n’a dû, soit au chevalier de Grammont, soit au th
l sera cocu (ce sont les propres termes dont se sert Rabelais, et que Molière répète), Panurge est l’original de Sganarelle. Tr
st particulière à sa secte, est l’original de Marphurius. Le génie de Molière n’a donc à revendiquer, dans Le Mariage forcé, qu
urpris. Le Mariage forcé fut fait avec cette promptitude qui, suivant Molière lui-même, est la première loi et la première gloi
t en plus d’un endroit sacrifiées à cette obligation. Lorsque ensuite Molière retrancha la musique et la danse, en laissant sub
 » Le jugement est rigoureux. La bouffonnerie entrait dans le plan de Molière , qui voulait amuser une jeune cour dans cette sai
firmation : cette revanche si comique n’appartient pas à Rabelais, et Molière ici, comme à son ordinaire, s’approprie ce qu’il
sque, de Boileau, à qui il fut donné d’achever l’ouvrage commencé par Molière . Ce qui n’est pas une bouffonnerie plus ou moins
scène entre Sganarelle et Géronimo, sans penser à une autre scène de Molière , qui est un autre chef-d’œuvre, celle où un autre
x que des avis intéressés. On peut dire que, dans la vaste galerie où Molière a peint les folies humaines, la scène du Mariage
tracée l’histoire entière des demandeurs et des donneurs de conseils. Molière , dont le but était de faire rire aux dépens des p
é son Portrait du peintre à M. le Duc, qui semble n’avoir pas eu pour Molière la même amitié que le grand Condé, son père. Il e
18 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
adresse qu’à un petit nombre d’amis et de lettrés qui ont le culte de Molière  ; aussi n’a-t-il été tiré qu’à cent cinquante exe
ccorder à mes études historiques. Celui qui traite des autographes de Molière a eu l’heureuse fortune que je lui souhaitais : i
près de s’accorder : l’origine et la conduite de la femme à laquelle Molière eut la malheureuse inspiration d’unir sa destinée
e accusation au sérieux. Si ces étroits et intolérants admirateurs de Molière , après avoir interdit de rien critiquer dans son
er encore attention. 18 mars 1886. I. Fanatiques et détracteurs de Molière . Je ne suis pas de ceux pour qui Molière est
tiques et détracteurs de Molière. Je ne suis pas de ceux pour qui Molière est en dehors et au-dessus de toute discussion et
re, même les plus généralement admirés, que les écrivains s’appellent Molière ou Victor Hugo, les chefs-d’œuvre Tartuffe ou la
ettres ! Mais ces admirateurs exaltés et intolérants qui sacrifient à Molière tous ses rivaux de gloire ne sont, après tout, qu
primés dans la langue la plus parfaite. Celui-là accordera la palme à Molière , qui, dans un poète, cherche surtout le côté éter
uloiserie. Disons-le a la décharge des moliéristes trop exclusifs, si Molière a plus d’admirateurs que ses deux grands rivaux d
peut-être, mais n’espérez pas qu’il s’en corrige. Après tout, placer Molière au-dessus des plus illustres poètes ses contempor
il soit indifférent de connaître la brouille qui existait alors entre Molière et sa femme et les discussions du poète avec son
ites le personnage d’une honnête femme ? » Et cette longue lutte que Molière soutint contre la médecine et les médecins de son
publier, chez Lemerre, la cinquième édition de l’ouvrage original que Molière se borna à condenser et h approprier à l’optique
Les lettrés n’ont certainement pas perdu le souvenir d’une élude sur Molière publiée dans le numéro du journal le Temps du 19
itique si éminent, lesquelles ne tendent à rien de moins qu’à voir en Molière un poète extrêmement négligé, qui cheville horrib
ns. Elle se rapprochait beaucoup de celle de Fénelon, lequel a dit de Molière , qu’en pensant bien il écrit souvent mal et que s
beaucoup aussi de celle de La Bruyère, qui, tout en louant chaudement Molière , ajoute « qu’il ne lui a manqué que d’éviter le j
uvenargues et à M. Scherer. C’est Victor Hugo, en effet, qui, jugeant Molière bien plus vrai que nos tragiques, parce que la co
voir clair dans ces ténèbres, d’étudier d’abord le caractère même de Molière et la situation morale où il se trouvait quand il
Alceste, comme Tartuffe, est un type impersonnel : il n’est pas plus Molière que Célimène n’est Armande Béjart. Et cependant s
écrit qu’on se lasse de tout en France, excepté d’entendre parler de Molière  ? Et il ajoutait : « C’est, à mon sens, un bienfa
ajoutait : « C’est, à mon sens, un bienfait public que de faire aimer Molière à plus de gens. » Goethe a écrit quelque chose d’
ouard Fournier et de Paul Lacroix. J’ose donc espérer que les amis de Molière ne me sauront pas mauvais gré de continuer une tâ
les contradictions qu’elles peuvent soulever. II. La belle-mère de Molière . Il y a, dans la vie de Molière, deux problèm
soulever. II. La belle-mère de Molière. Il y a, dans la vie de Molière , deux problèmes qu’on pourra discuter tant qu’on
Claire - Armande - Grésinde - Élisabeth Béjart, c’est-à-dire en 1643, Molière ne fût déjà en liaison réglée avec la famille de
ête d’un volume posthume d’Édouard Fournier, la légende des amours de Molière avec Madeleine, quelles qu’en puissent être les s
ons à professer pour une telle mémoire. Ou Armande serait la fille de Molière , ce qu’il est inutile de qualifier, ou bien il au
is, la rejetait comme par trop invraisemblable : c’est d’admettre que Molière fut l’ami de Madeleine, mais rien de plus. La thè
homme d’esprit. Mais il est moins facile de tirer parti de la vie de Molière , tant de fois étudiée déjà, que de celle de Mariv
plication qui ne coûte rien à la vraisemblance et dégage l’honneur de Molière . Le seul moyen, c’est de renoncer aussi bien à l’
erfide où Racine en a parlé : « Montfleury a écrit une requête contre Molière et l’a donnée au roi ; il l’accuse d’avoir épousé
hui à révoquer en doute, affirmés par un homme sérieux, tout dévoué à Molière  : les relations de ce dernier avec Madeleine et l
aternité, dans deux autres actes importants, le contrat de mariage de Molière avec Armande Béjart et le testament de Madeleine.
« Il est encore plus simple d’admettre que la dot fut constituée par Molière lui-même, compensant de cette manière assez usité
universels en nue propriété les enfants nés et à naître du mariage de Molière et d’Armande, avec substitution à l’infini au pro
ce lui a fait connaître. Celle clause dut paraître dure à la femme de Molière , et le codicille fait trois jours avant le décès
da : elle dispensa sa légataire universelle de toute charge d’emploi. Molière et sa femme étaient déjà fort riches : on a calcu
sa sœur : cela ressort des énonciations de son contrat de mariage. Et Molière , dans de telles conditions, ne se serait pas fait
iées. C’est au mépris des droits de cet enfant, orphelin de père, que Molière aurait souffert qu’on enrichit sa femme et sa fil
mais au moins Damis et Mariane n’étaient-ils pas ses neveux. Non : si Molière , l’homme probe et délicat, accepta la totalité de
dont on le dépouillait, des droits égaux à ceux qu’avait la fille de Molière  ? Les mères ne pardonnent pas ces choses-là. Cepe
nnent pas ces choses-là. Cependant Geneviève ne garde point rancune à Molière et à sa femme, et quand elle se remarie, le 5 sep
, à savoir que les actes dont on s’autorise pour faire de la femme de Molière une sœur de Madeleine compliquent justement la qu
c’est de suspendre son jugement. III. Les infortunes conjugales de Molière . Autant pour le moins que sa naissance, le ca
sa naissance, le caractère et les mœurs de la jeune femme à laquelle Molière , plus âgé qu’elle de vingt ans, eut le tort et le
aschereau, qui ne mettait point en doute les infortunes conjugales de Molière , eut accentué et précisé les motifs de la condamn
s : George Sand en a donné le signal dans la préface de son drame sur Molière . Plusieurs écrivains, qui ont traité certaines pa
Guichard, la seconde dans un pamphlet anonyme postérieur à la mort de Molière , la Fameuse Comédienne ou Histoire de la Guérin.
ière, la Fameuse Comédienne ou Histoire de la Guérin. La Guérin c’est Mlle Molière , qui avait épousé en secondes noces un acteur nom
e la. On disait sans aucune intention de dénigrement : la de Brie, la Molière , la Guérin. Qu’est-ce au juste que cette affaire
re les jours de Lulli et que, dans le procès criminel qui s’ensuivit, Mlle Molière fut gravement outragée par l’accusé. On croit sav
r des accusations passionnées et haineuses portées contre la veuve de Molière . » Essayons de faire la lumière dans ces ténèbre
re des choses neuves à découvrir dans cette histoire de la famille de Molière qu’on croit si connue. La question, comme on va l
e l’art. Il fit plus pour le seul Lulli que pour Corneille, Racine et Molière . Toujours tremblant de le perdre, il ne savait ri
il lui fallait une salle pour l’exploiter. Huit mois après justement, Molière , qui jouissait de la plus belle salle qu’il y eût
empruntés à la musique qu’il avait composée jadis pour les pièces de Molière . Celui-ci répondit en chargeant Charpentier, un r
euve et sur les camarades du défunt. Il fit évincer les compagnons de Molière de cette salle du Palais-Royal où ils avaient rep
Boudet, tapissier du roi » 7, oncle et subrogé tuteur de la fille de Molière . Ce prêt fut fait le 23 mai 1673. La veille, Lull
oursement qu’eut lieu le prêt fait aux comédiens de la rue Guénégaud. Molière , du fond de sa tombe, venait encore au secours de
t que si Guichard avait gravement à se plaindre de Lulli, la veuve de Molière , directrice de la troupe que ce musicien chassait
estin, en compagnie de deux de ses parents, de plusieurs camarades de Mlle Molière et de Sébastien Aubry, dont le frère, Aubry des C
e juillet 1675, et c’est seulement à la fin de septembre que la veuve Molière alla faire sa déposition à son curé et « lui décl
chercha naturellement à affaiblir la valeur du témoignage de la veuve Molière  : « Elle est, disait-il, indigne de toute créance
le propre frère de Sébastien Aubry ayant épousé la propre sœur de la Molière . » C’est là, pour le dire en passant, une assert
ersonne ne l’ait encore relevée. Trots ou quatre ans après la mort de Molière , Guichard connaissait et livrait à la publicité u
ur sincérité, car faisant allusion à la longue intimité qui avait uni Molière et Madeleine, et dont nul ne saurait dire exactem
lle commença, il ajoute : « Tout le monde sait que la naissance de la Molière est obscure et indigne, que sa mère est très ince
ne que pour sa sœur. Guichard ne se bornait pas à flétrir la veuve de Molière dans son origine ; il l’attaquait aussi dans sa v
laine amie ; la Brigogne, cette prostituée, chanteuse de l’Opéra ; la Molière , cette comédienne de tous les théâtres, sont des
crivain qui, cependant, ne saurait passer pour un champion aveugle de Mme Molière  : « Le procès, dit-il, se termina pour Guichard p
Comme on a pu s’en convaincre par le récit qui précède, la veuve de Molière n’eut point à se louer de son intervention dans c
in remarquait de plus qu’à cette époque, des trois amants prêtés à la Molière par le libelle, l’un, l’abbé de Richelieu, était
vations. Mais le judicieux auteur des Notes historiques sur la vie de Molière ne concluait point de ces erreurs (dont l’une au
sur les faits généraux qui se rapportent à l’histoire du théâtre dont Molière et sa veuve furent les directeurs. Voilà pourquoi
’eau pure circule au milieu de ce marécage. L’auteur ménage bien plus Molière que sa femme : un passage outrageant pour ses mœu
à laquelle la fiction ne saurait atteindre. On aura beau objecter que Molière , dans cette page admirable, parle de la folle pas
nd, article que M. Walkenaër déclare très exact. VI. La vérité sur Mme Molière . Guichard est un ennemi irrité, l’auteur de L
uisse justifier l’opinion peu flatteuse par lui émise sur la vertu de Mlle Molière . Aussi glisse-t-on d’ordinaire sur son témoignage
ps qui se livrent à une vie déréglée, et il y inscrit : « La femme de Molière , entretenue à diverses fois par des gens de quali
ite vers l’année 1666, après la première représentation du, époque où Molière rompit, en effet, avec sa femme, sans cesser tout
d’une trop grande aisance pour jouer le rôle d’une lionne pauvre, et Molière n’eût pas continué à vivre sous le même toit que
et peu habitué à rencontrer des cruelles, il entreprit de joindre la Molière à la liste de ses conquêtes et s’adressa dans ce
posait se trouvait une fille La Tourelle, qui ressemblait tellement à Mme Molière que, même de près, beaucoup de gens s’y trompaien
manqua à cette promesse et s’introduisit dans la loge de la véritable Molière , qui s’y déshabillait après avoir joué le rôle pr
confirmée un mois après par la cour, le condamna simplement à faire à Mlle Molière une réparation verbale en présence de témoins. Le
la principale porte du Châtelet et devant la maison de la demoiselle Molière . La Ledoux seule subit cette peine, sa complice s
e répare que ce qui périclite. Ne fallait-il pas que la réputation de Mlle Molière fût bien compromise pour qu’un libertin trouvât t
e La Tourelle avait déjà maintes fois profité de sa ressemblance avec Mlle Molière d’une façon très lucrative, dans l’exercice de so
n fait de commune renommée. On me demandera ma conclusion. La voici : Mlle Molière ne fut ni meilleure ni pire que la plupart des ac
je nommais tout à l’heure, dans sa remarquable étude sur la femme de Molière . Parlant des soupçons qui continueront, quoi qu’o
 : « Malgré quelques tentatives de réhabilitation, il est certain que Mlle Molière ne fut pas une Lucrèce11. » VII. Un beau trai
décrit et en analyse les titres. C’est le moliériste qui a prouvé que Molière mourut au n° 40 de la rue Richelieu, mais c’est l
ans la même rue. Au lieu d’appeler son livre : La maison mortuaire de Molière ,que ne l’a-t-il intitulé : Histoire de la rue Ric
’est seulement de cette dernière que je veux entretenir mes lecteurs. Molière naquit dans une maison située au coin de la rue S
contrairement encore à l’opinion de ces biographes, l’adolescence de Molière ne s’écoula point dans cette maison. M. Vitu cite
is, avec sa nouvelle famille, les Béjart, ou tout près d’elle. 2° Que Molière , qui n’est pas né aux piliers des Halles, ne les
entît à lui prêter les fonds nécessaires pour les réparations. Ce fut Molière , comme on sait, qui, sans se faire connaître, et
ur ce point. Le 15 janvier 1881, jour anniversaire de la naissance de Molière , M. Ernest d’Hervilly fit jouer à l’Odéon une pet
ue celui qui les allègue jouit, en tout ce qui concerne l’histoire de Molière , d’une juste autorité, beaucoup se sentirent ébra
x d’Eudore Soulié. Il s’agit ici d’un fait qui touche au caractère de Molière et au degré d’estime qu’il mérite : on me permett
uvriers et à subroger le prêteur dans le privilège du constructeur. Molière , en celle occasion, se conduisit moins en fils pi
ccepter ses bons offices, d’autre moyen que celui qui fut imaginé par Molière  ? « On devine un peu, ajoute M. Vitu dans sa réc
e qui laissait le désordre s’introduire facilement dans ses affaires. Molière , cette fois, pensa moins à son père qu’à sa fille
es héritiers autres que son fils aîné étaient trois enfants mineurs ? Molière ne voulait qu’une chose : s’assurer que le but au
fantaisie à ce dernier de la réclamer. Loin donc que le prêt fait par Molière à son père fût « un acte de bonne administration
périeur a 500 livres, » nous dit M. Vitu, qui ajoute : « De sorte que Molière , propriétaire pour un tiers (comme héritier de so
généreuse imprudence. Ainsi, les faits, examinés de près, laissent à Molière tout le mérite de cette belle action, et je ne vo
r à son fils aîné, que dans ses derniers comptes il appelle amèrement Monsieur Molière , d’avoir quitté son nom et sa profession pour dev
pourtant jusqu’à croire, avec le regretté auteur des Recherches, que Molière eut l’intention de ne point réclamer de ses cohér
ses minutes et lui en délivrât des expéditions. Si, jusqu’à sa mort, Molière ne réclama rien de ses cohéritiers, c’est que la
’est seulement en 1711 qu’une transaction intervint entre la fille de Molière , devenue Mme de Montalant, et les héritiers Pocqu
thentiques sainement interprétés. S’ils laissent au service rendu par Molière à son vieux père tout son caractère délicat et dé
, bon fils en même temps qu’excellent père. VIII. Si les restes de Molière ont en le sort de ceux de Voltaire. Le 1er oc
doit d’excellentes éditions savamment annotées de quelques pièces de Molière , publia, dans le Temps du 2 octobre, un curieux a
t différente dans le livre intitulé : Les points obscurs de la vie de Molière , où je disais : « La plupart des anciens rituels
ur dans le diocèse de Paris que l’archevêque Harlay refusa d’enterrer Molière  ; mais Louis XIV ayant dit : ʺJe le veux ! ʺ, le
expédient que l’on sait ; il ordonna une enquête et permit d’enterrer Molière au cimetière Saint-Joseph, mais à la nuit noire (
cision de l’archevêque de Paris en ce qui concerne les funérailles de Molière . Mais la doctrine de l’Église, relativement à l’e
le vient à l’appui de certaine hypothèse d’après laquelle le corps de Molière ne serait point resté enseveli en terre sainte et
xcommuniés. C’est à M. Louis Moland, si connu par sa belle édition de Molière dont la réimpression se termine en ce moment13, q
te de juin 1884, sous ce titre : La sépulture ecclésiastique donnée à Molière . La question du lieu où fut inhumé le grand poèt
finitivement touchant les réparations des tombes du Père-Lachaise, où Molière et La Fontaine sont censés reposer, jusqu’au jour
i un fait accompli. Deux témoins oculaires présents à l’inhumation de Molière nous font connaître l’endroit précis où eut lieu
ésirer. Le second est celui de l’acteur La Grange, ami et camarade de Molière  : « Son corps a été inhumé à Saint-Joseph, ayde d
, au milieu du cimetière, au pied de la croix. Donc, point de doute : Molière fut bien enterré en terre sainte. Mais l’y laissa
françois, livre imprimé en 1752, cinquante-neuf ans après la mort de Molière , Titon du Tillet écrit ; « La veuve de Molière fi
f ans après la mort de Molière, Titon du Tillet écrit ; « La veuve de Molière fit porter une grande tombe de pierre qu’on plaça
i dirigèrent les fouilles faites en 1792 pour retrouver les restes de Molière ne cherchèrent point le corps du poète à l’endroi
s remarquable de cette demoiselle. Deux ou trois ans après la mort de Molière , il y eut un hiver très froid. Elle fit voiturer
hapelain de Saint-Joseph, qui me dit avoir assisté a l’enterrement de Molière , et qu’il n’était pas sous cette tombe, mais dans
arante ans, que les deux commissaires délégués par la section dite de Molière et de La Fontaine s’appuyèrent pour diriger les f
ui a eu le don de le faire changer d’opinion touchant la sépulture de Molière , car, dans sa première édition des œuvres du gran
nique ? Rien autre chose que ceci : « J’ai assisté à l’enterrement de Molière , et il n’est pas sous cette tombe, mais dans un e
a tombe se voyait encore en 1752, cinquante-neuf ans après la mort de Molière . Pour tirer de la phrase du chapelain ce qu’on en
u texte ! Il faut supposer que ce texte signifie : « J’ai vu enterrer Molière au milieu du cimetière, mais je sais qu’on ne l’a
héâtre, ni personne de son entourage, ni aucun des illustres amis que Molière comptait dans les lettres et dans les arts, et do
igateurs de 1792 d’abord. Les commissaires délégués par la section de Molière et La Fontaine étaient un architecte nommé Moreau
ré le lendemain « dans le cimetière Saint-Joseph, à l’endroit même où Molière avait été mis vingt-deux ans auparavant. » Le plu
mp funéraire. C’est là qu’il fouille et qu’il trouve ou croit trouver Molière  ; puis, quatre mois et demi après, il fait creuse
e corps de La Fontaine et le rejeter en ce qui touche la sépulture de Molière , que ce même récit disait être inhumé au même end
où se lit un sonnet «  sur la sépulture de Jean-Baptiste Poclin, dit Molière , comédien, au cimetière des morts-nés à Paris. »
ine par le tercet suivant : O le lugubre sort d’un homme abandonné ! Molière , baptisé, perd l’effet du baptême, Et dans sa sép
n a-t-il été instruit du changement opéré dans la dernière demeure de Molière  ? La haine qui éclate dans son sonnet semble indi
aint-Eustache, qui avait opposé un refus si catégorique à la veuve de Molière , jugea-t-il que, malgré tant de restrictions, la
obore singulièrement la thèse de M. Moland relative à l’exhumation de Molière aussitôt après son enterrement. Je n’ai point à m
e borne pour toute conclusion à souhaiter que les prétendus restes de Molière et de La Fontaine soient laissés au Père-Lachaise
La Fontaine pour parfaitement apocryphes et l’authenticité de ceux de Molière pour bien douteuse. Mais qu’importe que les deux
re 1884, la lettre suivante : Deux mots à M. Loiseleur, à propos de Molière . M. Loiseleur vient de publier dans le Temps une
tudes critiques. Ses recherches sont, cette fois encore, consacrées à Molière . Sur quelques points, avec cette courtoisie et ce
re. Je suis d’accord avec M. Loiseleur, sur ce point, que la femme de Molière , Armande Béjart, est bien la fille et non la sœur
sière à la croyance générale, à la tradition universelle qui veut que Molière ait été l’amant de Madeleine Béjart postérieureme
la naissance d’Armande. Mais M. Loiseleur pense et croit certain que Molière a été condamné par sa femme à jouer dans la vie l
elle. Ici, je demande à conserver mes doutes, et voici pourquoi : Que Molière , qui était jaloux, ait été malheureux avec une fe
 ; et, pour mieux prouver son dire, il cite la date des infortunes de Molière et le nom de quatre de ces heureux collaborateurs
ssures, pauvre et chargé de famille. En outre, les médecins diront si Mlle Molière , qui venait d’accoucher, six semaines avant les f
le jugement rendu contre le président Lescot montre l’estime dont la Molière était l’objet ; on n’aurait pas condamné le prési
nde : L’excommunication collective était-elle admise en France ? Non. Molière ne pouvait donc être excommunié de piano à cause
pouvaient-ils être excommuniés dans l’exercice de leur emploi ? Non. Molière , comédien du roi, officier du roi, était donc cou
ique, etc., et trouve-t-on trace d’une seule de ces formalités contre Molière ou même contre un comédien quelconque, soit avant
mmunié pouvait-il tenir un enfant sur les fonts baptismaux ? Non. Or, Molière a été plusieurs fois parrain, et vingt autres com
ns avec lui. Un excommunié pouvait-il se marier à l’Église ? Non. Or, Molière a reçu d’un prêtre la bénédiction nuptiale. Un e
la bénédiction nuptiale. Un excommunié peut-il communier ? Non. Or, Molière a communié sûrement à Pâques 1672, et probablemen
des difficultés opposées par le clergé aux funérailles religieuses de Molière . Rien n’est plus facile à expliquer, sans recouri
à Mme de Montespan tous les ans à Pâques, la veille de la communion ; Molière renonçait à la comédie à la même époque chaque an
c’était affaire entre eux et Dieu ; le prêtre n’avait rien à y voir. Molière meurt dans les circonstances saisissantes que l’o
idemment non. Mais la veuve demande une enquête. L’enquête prouve que Molière , s’il ne s’est pas confessé, a du moins demandé u
u, et un autre qui est arrivé trop tard. Dès lors, on n’hésite plus : Molière recevra la sépulture ecclésiastique, comme Madele
iens, qui ont même été enterrés dans les églises. — Mais, reprend-on, Molière a été inhumé le soir et sans la pompe habituelle.
le clergé a eu un tort, et il l’a eu, ce n’est pas d’avoir excommunié Molière , ce n’est pas de ne lui avoir accordé la sépultur
nous. Nous le prions donc de nous laisser cette double croyance : que Molière , s’il a été Alceste, n’a pas été… Sganarelle, et
rien de l’affaire Guichard, qui n’est pas à l’honneur de la veuve de Molière , non plus que de l’opinion de M. de Trallage sur
umation des comédiens17. Si Madeleine Béjart, un an avant le décès de Molière , reçut les secours spirituels ; si même, bien que
mise aux ordonnances qui viennent d’être rappelées. Aussi la veuve de Molière , dans la requête qu’elle adresse à l’archevêque d
rêtre de Saint-Germain-l’Auxerrois qui’ administrait les sacrements à Molière et qui parait avoir été le confesseur de sa famil
tait à décider si les marques de repentir dont témoignait la veuve de Molière étaient suffisantes pour remplacer une rétractati
de l’Église était alors la loi de l’État. Trois ans après la mort de Molière , cette même loi fut appliquée au comédien Rosimon
emples que j’emprunte à M. Louis Moland dans sa récente biographie de Molière , mais on en pourrait citer bien d’autres19. X
mais on en pourrait citer bien d’autres19. X. Les autographes de Molière . Aurions-nous enfin un autographe de Molière 
. Les autographes de Molière. Aurions-nous enfin un autographe de Molière  ? Jusqu’à présent on ne connaissait pas une ligne
composent la comptabilité du trésorier de la Bourse, une pièce signée Molière et datée du 24 février 1656 ; c’est encore dans c
e premier volume récemment publié de sa seconde édition des œuvres de Molière , M. Louis Moland parle en ces ternies de cette qu
r un homme qui jouit d’une si légitime autorité en tout ce qui touche Molière , ces lignes sont graves. Je me joins au vœu qu’el
rer l’écriture du document suspect avec celle d’autres autographes de Molière dont l’authenticité serait unanimement reconnue.
’y en a point de tels. On connaît aujourd’hui nombre de signatures de Molière apposées au bas d’actes notariés ou d’actes de l’
lire ! Plus d’un lecteur va s’étonner et s’écrier : Un autographe de Molière  ! Mais il en existe ; j’en connais. Et moi aussi
parchemin collée au dos d’un tableau représentant une Sainte Famille. Molière y certifie que ce tableau lui a été donné par son
des bâtiments du roi, le même qui joua un vilain tour à la troupe de Molière en jetant bas, sans façon, la salle du Petit-Bour
faussaire a placé un accent grave sur le premier e de la signature : Molière n’en mettait pas, non plus que ses contemporains.
r Pont-de-Vesle, fut une des curiosités les plus attrayantes du Musée Molière , organisé en 1873, au Théâtre-Italien, à l’occasi
rme à l’emploi de chacun des comédiens et comédiennes de la troupe de Molière , qui, lui-même, est inscrit comme remplissant un
ste de la Comédie-Française, lequel, en 1873, avait organisé le Musée Molière pour M. Ballande, et sa réponse n’est pas de natu
e serait la date de l’autographe. Bien qu’à cette époque la troupe de Molière , qui n’était à Paris que depuis dix-huit mois, n’
t d’une authenticité incontestable, et que les deux lignes signées de Molière sont parfaitement de sa main. » On se demande su
puisque, à l’époque où ce jugement fut formulé, on ne connaissait de Molière que des signatures. Peut-être croyait-il plus que
es Origines du théâtre de Lyon. Aurait-il donc existé à la fois deux Molière  ? C’est là qu’il en faut venir si l’on tient à re
. Et l’on y a pas manqué en effet. Il existait, a-t-on dit, nombre de Molière dans le bas Languedoc en 1656 ; deux ans avant ce
t-il bien nécessaire de réfuter de pareils arguments ? Parmi tous ces Molière , en trouve-t-on un seul qui fut acteur et directe
onté, dans ses, la grasse hospitalité qu’il reçut à Lyon, en 1655, de Molière et des Béjart, ajoute : « Étant commandés pour al
lie que présentent leurs signatures, que ces deux pièces sont bien de Molière , et j’ajoute que la signature qui les termine off
achetée par M. Alexandre Dumas, et qui est un cautionnement donné par Molière au fameux procureur Rollet, ajoute ces mots : « O
es difficultés, l’habile écrivain qui dirige aujourd’hui la maison de Molière , et à qui l’on doit un si joli livre sur la vie d
tre suivante : Dans son article sur la découverte d’un autographe de Molière , M. Jules Loiseleur me met en cause avec une parf
’autographes de M. Alfred Bovet, j’ai déclaré qu’on ne connaissait de Molière que de simples signatures. Il en déduit que je me
ijardière et contre les autres pièces qu’on a attribuées à la main de Molière . Je dois une réponse à M. Jules Loiseleur et une
, parfaitement authentique. Restait à savoir si elle émanait de notre Molière ou d’un homonyme. Pour vérifier l’écriture, tout
riture, tout moyen de contrôle me manquait. Les signatures connues de Molière différent de celle de la quittance, et, d’ailleur
ire dans le texte de la pièce et l’abondance de personnages du nom de Molière dans le Languedoc laissaient une grande place au
ne pouvais considérer et déclarer comme un autographe indiscutable de Molière la quittance de Montpellier. 2° Je considère comm
considère comme fausses les deux lignes qui auraient été apposées par Molière sur le devis ayant appartenu à M. Chambry. J’ai e
sa féconde imagination, n’a pas hésité à y reconnaître l’écriture de Molière , — ce sont ses propres expressions, — je me borne
ouverte de M. de la Pijardière rouvre le débat sur les autographes de Molière . Je reconnais aisément que la teneur de la quitta
es écrivains ayant une autorité incontestée pour tout ce qui touche à Molière , comme MM. Jules Claretie et Louis Moland. Je pou
Je proposerai ensuite qu’on fasse reproduire toutes les signatures de Molière conservées dans nos bibliothèques ou dans les étu
oi, d’ailleurs, ne profiterait-on pas de cette occasion pour rendre à Molière le même hommage qu’on a rendu, en 1884, au grand
ître M. Léopold Delisle et à l’éminent administrateur de la maison de Molière . Je tiens à remercier publiquement M. Jules Loise
ent M. Jules Loiseleur d’avoir soulevé la question des autographes de Molière . Si, comme je l’espère, l’expertise projetée donn
rra de nouveaux droits à la reconnaissance de tous les admirateurs de Molière , c’est-à-dire de tous les lettrés. Étienne CHARAV
ttention des lettrés sur la question si controversée de l’écriture de Molière  : il a montré, on s’en souvient, que des cinq aut
et proposé d’étendre l’examen aux vingt-cinq ou trente signatures de Molière apposées au bas d’actes de l’état civil ou notari
le. L’on a prêté a M. Cousin une opinion très voisine de celle-là : «  Molière , aurait-il écrit, n’a dit son secret a personne23
mant volume édité par Quantin et qu’il a orné d’un portrait inédit de Molière attribué à Sébastien Bourdon. Lors de l’Expositio
Lalauze a gravé pour l’ouvrage intitulé : points obscurs de la vie de Molière . Je reproduis ici presque en entier, puisqu’aussi
te énigme. Alceste, selon lui, n’est point la copie d’un original que Molière aurait connu ; ce n’est point un portrait, pas pl
fournie par celui qui écrit ces lignes, dans son livre sur la vie de Molière . On s’égare, avais-je dit, et l’on se place à u
e ; il peint le cœur humain de tous les temps. Alceste n’est pas pins Molière que le duc de Montausier ; Célimène n’est pas plu
la plus intime. » Cette façon éclectique d’interpréter la pensée de Molière ne sourit point à l’auteur de l’Énigme d’Alceste.
s aperçus piquants qu’il sème sur sa route. Alceste janséniste ! Mais Molière , vous le reconnaissez, s’est, en maints endroits
personnifié dans Alceste. Donc, ce qu’il eût fallu établir, c’est que Molière , comme Racine, eut le pied dans le camp jansénist
pas, c’est Sainte-Beuve qui nous l’affirme, de relation directe entre Molière et Port-Royal, entre le comédien excommunié et le
faisait de Nicole et de ces Messieurs les correcteurs des comédies de Molière . Ce dernier eut des amis parmi les jésuites. Si l
faillit faire échouer la démarche. C’était un très fin courtisan que Molière , et qui maniait la flatterie avec une rare habile
s de dire avec Louis XIV : « C’est autre chose. » Le tour d’esprit de Molière n’avait rien de commun avec celui de Port-Royal,
le plus important et peut-être le seul authentique des autographes de Molière qu’on connaisse, a publié, en 1877, un petit livr
e palinodie, contre laquelle proteste le caractère qu’on lui connaît, Molière se serait fait le complaisant et le détracteur de
r les faire et qu’aucun contemporain n’ait songé à rien de pareil. Si Molière eût trempé dans le jansénisme, si seulement il eû
pas de suite éventé le mystère ? Car, si l’on excepte les Fâcheux, où Molière a peint plutôt des ridicules que des vices, le Mi
se ». Alceste n’est point une énigme. Ce clair et lumineux génie de Molière n’a pas de ces profondeurs mystérieuses ni de ces
est d’être claire et intelligible pour tous. Vous demandez le but que Molière s’est proposé en composant ce rôle ; le voici, et
ue a fait voir comment il avait conçu le système de la société, c’est Molière dans le Misanthrope. C’est là que, montrant les a
a reçu l’alliage n’en reste pas moins le plus précieux des métaux. » Molière a placé Philinte auprès d’Alceste pour représente
toutes les grandes créations littéraires. M. du Boulan en trouve dans Molière , qui ne connaissait même pas ce mot de symbolisme
estion : il en signale dans Béatrix, dans Don Quichotte, dans Hamlet. Molière , Dante, Cervantes, Shakespeare, s’ils revenaient
siècle ; vous n’avez qu’un tort : c’est de vouloir être plus fin que Molière . Mais je m’aperçois que j’ai mis le pied sur un d
sée. Pourquoi la ville de Paris, qui professe un culte si ardent pour Molière , ne ferait-elle pas pour lui ce que Rouen a fait
poète comique, M. Ballande organisa, au théâtre Italien, un musée de Molière . Toutes ses reliques y figuraient : tapisseries,
stallerait ce musée soit dans la maison de la rue Richelieu où mourut Molière , et que la ville de Paris achèterait à cet effet,
ce musée deviendrait ainsi l’annexe du théâtre, de la vraie maison de Molière . Voilà l’idée jetée au vent : que de plus habiles
oint la savante étude de M. Maurice Reynaud, Les Médecins au temps de Molière . 3. Voir plus loin le chapitre intitulé : L’Énig
le chapitre intitulé : L’Énigme d’Alceste. 4. Les restes mortels de Molière et de La Fontaine ; nos des 5 et 13 décembre 1877
ortels de Molière et de La Fontaine ; nos des 5 et 13 décembre 1877 ; Molière en, nos des 9 et 12 août 1880. Toutes les études
bien voulu accorder quelque valeur : Les points obscurs de la vie de Molière . 5. Numéros des 1er mai et 15 juin 1885. 6. Re
es Deux-Mondes cités plus haut. 10. Les points obscurs de la vie de Molière , p. 302. 11. Études critiques, p. 189. 12. Mé
point encore publié. Il a paru peu après, précédé d’une biographie de Molière écrite avec soin, habileté, et surtout avec circo
ection. C’est bien l’introduction qui convient à une belle édition de Molière qui s’adresse au grand public, lequel tient plus
Livet au cours de ma réplique. 20. On a signalé neuf baptistères où Molière figure comme parrain : c’était une faveur qu’il a
énieuses sur Le Dépit amoureux et sur nombre de questions relatives à Molière . Il ne paraît pas du reste leur accorder plus de
ui objecteraient que les représentations pour lesquelles la troupe de Molière fut appelée à Pézenas pourraient bien être restée
téré par M. du Boulan dans l’épigraphe de son livre, est celui-ci : «  Molière n’a dit son secret à personne, et vraisemblableme
ce sur le Misanthrope, au t. V, p. 380 de cette magnifique édition de Molière , publiée par la maison Hachette, et où il se mont
19 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265
t, la première impression qu’on éprouve est un étonnement profond que Molière ait été, au point de vue moral, si peu compris ou
andon des préjugés de leur époque et la perspective du temps. Lorsque Molière mourut, personne en France, à l’exception d’un pe
et des scandales de la vie du roi804. Lorsque, vingt après la mort de Molière , parut en tête du Théâtre de Boursault la Lettre
n convenir, légitime807. Mais Bossuet n’avait pas eu le temps de lire Molière , et il avait nécessairement confondu deux choses 
ière, et il avait nécessairement confondu deux choses : les pièces de Molière , et les insipides et graveleuses imitations qui é
tion d’évêque et de « Père de l’Église809, » l’a empêché de voir dans Molière autre chose que le type du comédien et la personn
ossible à notre médiocre raison de les partager. Ce n’est donc pas le Molière que nous aimons et que nous admirons qui a été si
que Bossuet démêlait dans tout le fatras oublié des contemporains de Molière , et que nous ne voyons plus aujourd’hui. Ceci exp
quelquefois des contemporains illustres de se connaître, il a méconnu Molière , comme Boileau a ignoré La Fontaine, comme la mar
e de Sévigné a peu goûté Racine.   Fénelon se contente de reprocher à Molière , d’une manière générale, « qu’il a donné un tour
 » sans rien préciser sur la valeur et la portée morale des œuvres de Molière . Voltaire remarque simplement qu’il fut, « si on
ties du cerveau malade de J.-J. Rousseau, qui, non content de trouver Molière « inexcusable » d’avoir joué dans le Misanthrope
Rousseau816.   Il faut reconnaître que notre siècle a mieux apprécié Molière  ; et on doit citer comme s’étant associés à sa gl
ue l’on cherche ici, une opinion juste et définitive sur la morale de Molière . À ce point de vue, il n’a été vraiment compris
aordinaires, dans les circonstances délicates où il a dû s’occuper de Molière . Il s’est acquis un titre de gloire imprescriptib
l. Il faut se demander d’abord quels étaient les sentiments moraux de Molière , ce qu’il pensait lui-même du vice, de la vertu,
ens. En somme, on peut dire que le sage, ou plutôt l’honnête homme de Molière (car dans cette expression de sage il y a quelque
a quelque chose d’exceptionnel et d’orgueilleux), l’honnête homme de Molière est l’homme le plus naturel, celui qui use le. mi
pas qu’on puisse citer un devoir grand ou petit, public ou privé, que Molière ait oublié ou ignoré823. Son idée morale de l’hom
hautes obligations de l’âme intelligente envers Dieu. Il est vrai que Molière semble quelquefois s’égayer à des plaisirs et à d
qu’il ne se relâche jamais, et reste toujours absolument vertueux ? Molière voulait l’être, et l’était. S’il succomba à des f
t ou la calomnie qui puissent le contester.   Quant aux intentions de Molière , elles ne furent certainement point en désaccord
8. Après l’étude qu’on vient de faire, on peut être étonné d’entendre Molière déclarer qu’il n’y a rien de plus « innocent » qu
s dans le cours du présent livre830, toutes favorables à la morale de Molière , s’il ne s’agissait que de ses principes et de se
de ses principes et de ses intentions, c’est-à-dire s’il n’était pas Molière . Mais que sont ses principes et ses intentions au
suivant que cette femme sera bonne ou mauvaise. Pour des génies comme Molière , le rôle qu’ils jouent dans la vie des peuples n’
eviennent nécessairement les maîtres de par une puissance invincible. Molière règne en France depuis deux siècles, et ce n’est
res et les larmes des peuples : de même, dans celte royauté morale de Molière , il faut avec respect, mais avec fermeté, peser l
est la liberté ? Ou ne rentre point ici dans le détail de tout ce que Molière a dit d’excellent sur l’homme, sur la femme, sur
de divertir, font penser, et penser utilement. Oui, la France doit à Molière quelque chose du bon sens qui fait sa force, et d
ne si joyeuse et séduisante immoralité.   Le vice moral du théâtre de Molière ne consiste pas du tout dans les intentions de l’
e bien, comme un théâtre immoral est celui qui passionne pour le mal. Molière passionne pour l’un et quelquefois pour l’autre.
l’honnête est certainement la plus grande : il est incontestable que Molière fortifie le bon sens et qu’il élève les âmes, qu’
t en riant, à se tenir dans une région de saine raison ; la morale de Molière est bonne et belle. Mais on reculerait devant l
s spectacles ; car enfin, si le spectacle est absolument condamnable, Molière l’est aussi. N’ayant en vue que la morale, on ne
ettement les considérations naturelles qu’inspire une étude morale de Molière .   Il est d’abord évident que, dans la répugnance
ème siècle ont été d’une sévérité plus absolue.   Mais, d’autre part, Molière dit, avec beaucoup de raison834, que la masse des
la rue. C’est un scandale avec privilège.   Alors on se retourne vers Molière avec un sentiment d’admiration et d’intérêt plus
l y aurait avantage à ce que notre peuple allât souvent au théâtre de Molière . — Mais Molière peut sur plus d’un point, et par
age à ce que notre peuple allât souvent au théâtre de Molière. — Mais Molière peut sur plus d’un point, et par plus d’une coméd
nnête, alors ou dirait avec confiance au peuple : Allez au théâtre de Molière . Mais il est à craindre que, longtemps encore, le
Molière. Mais il est à craindre que, longtemps encore, le théâtre de Molière , pour le peuple, ne soit le vin pur pour les enfa
e vin pur pour les enfants.   FIN. 802. Voir à la fin des Œuvres de Molière (Paris, Poirion, 1749, 8 vol. in 12) plus de ving
t qui a dû être rédigée par Boursault lui-même. 808. « La troupe de Molière jouait d’abord sur le théâtre du Petit-Bourbon le
amedi, et les liens jouaient les autres jours… En janvier 1662, quand Molière et sa troupe étaient installés au Palais-Royal, l
veau avec eux. » J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. I, note 36. — À moins d’être un habitué, il
1695. De plus les Italiens, comme Boursault, pillaient les pièces de Molière , ce qui ajoutait encore à la confusion. Le Médeci
., des Italiens, ne sont que de détestables et graveleux pastiches de Molière , qui d’ailleurs, ne pouvant pas jouer uniquement
, en sorte qu’un contemporain non assidu au théâtre attribuait tout à Molière . 809. La Bruyère, Discours de Réception à l’Acad
810. Voir plus haut, chap. IX, p. 172, note 3. 811. F. Génin, Vie de Molière , chap. IX. 812.   Fénelon, Lettre à l’Académie
distance, avec la même légèreté, par un critique d’école nouvelle : «  Molière , trop pressé, forcé de se plier au ton convenable
pour M. Taine, en lui souhaitant d’écrire aussi peu naturellement que Molière . Du reste J. Taschereau ne défend Molière contre
aussi peu naturellement que Molière. Du reste J. Taschereau ne défend Molière contre Fénelon qu’avec une faiblesse inexcusable
ntre Fénelon qu’avec une faiblesse inexcusable de la part d’un ami de Molière et des lettres (Histoire de la vie et des ouvrage
ami de Molière et des lettres (Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. III). Le style de Molière a été heureusemen
Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. III). Le style de Molière a été heureusement apprécié par un poète moderne 
ms la liste des excellents commentateurs et appréciateurs modernes de Molière . Ses admirateurs doivent estime et reconnaissance
citons ici :   De Cailhava, De l’Art de la Comédie, 1772 ; Étude sur Molière , 1802.   Auger, Œuvres de Molière, 1819-1825.  
rt de la Comédie, 1772 ; Étude sur Molière, 1802.   Auger, Œuvres de Molière , 1819-1825.   Beffara, Dissertation sur J.-B. Po
tation sur J.-B. Poquelin de Molière, 1821.   Aimé Martin, Œuvres de Molière , 1823-1826.   J. Taschereau, Histoire de la vie
e, 1823-1826.   J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , 1825, avec Supplément, 1827.   Saint-Marc Girar
re de la Littérature française.   F. Génin, Lexique de la Langue de Molière , précédé d’une Vie.   Bazin, Notes historiques
olière, précédé d’une Vie.   Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière .   Sainte-Beuve, Portraits littéraires ; Port-R
euve, Portraits littéraires ; Port-Royal.   Ch. Louandre, Œuvres de Molière , 1855.   Ph. Chasles, Œuvres de Molière, 1855.
  Ch. Louandre, Œuvres de Molière, 1855.   Ph. Chasles, Œuvres de Molière , 1855.   M. Baynaud, Les Médecins au temps de Mo
les, Œuvres de Molière, 1855.   M. Baynaud, Les Médecins au temps de Molière , 1862.   A. Legrelle, Holberg et Molière, 1864,
d, Les Médecins au temps de Molière, 1862.   A. Legrelle, Holberg et Molière , 1864, etc. 818.   Il faut citer encore La Fo
tc. 818.   Il faut citer encore La Fontaine, qui dès 1661, dit de Molière  : « C’est mon homme ! » (Lettre à M. de Maucroix
tre au P. Rapin du 24 février 1673) ; le P. Bouhours, qui composa sur Molière un Monument en vers terminé par celte stance :
it un comédien   Qui mit à les polir son art et son élude :   Mais, Molière , à la gloire il ne manquerait rien,   Si, parmi
, chap. X. 824. Voir surtout chap. IX. 825. Voir toutes les vies de Molière , et particulièrement l’histoire de son dernier jo
nt absolument » (J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. III). 826. La Requeste à Monseigneur Fillu
t-Eustache. Voir J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. IV, note 1, et plus haut, page 227, note 2.
20 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
Préface I Si Montfleury a créé le jeu de la tragédie, Molière a crié le jeu de la comédie ; mais tandis que Mon
ntfleury donnait des échasses à l’héroïsme et des ailes aux passions, Molière , génie humain, amoureux de la vérité, faisait par
le qu’ils jouaient. Voilà pourquoi Montfleury ri a rien laissé, quand Molière nous léguait tous les types du monde moderne, mon
e parler que des femmes, puisqu’ici nous n’étudions que les femmes de Molière , ne les a-t-il pas formées à tous les caractères 
a fin des siècles ? Et ainsi de tous les autres caractères. C’est que Molière était tout à la fois auteur et comédien ; c’est q
andelles de cet autre Roi-Soleil, car on finira par dire le Siècle de Molière , comme on dit déjà le Siècle de Voltaire. II
s, je recherchais pieusement tout ce qui a été le cœur et l’esprit de Molière . Par malheur, la Bibliothèque, le Musée, les Arch
La Grange et celui de la Thorillière, on n’a presque rien du temps de Molière  ; au Musée à peine un portrait de Molière, dans l
’a presque rien du temps de Molière ; au Musée à peine un portrait de Molière , dans le tableau de la comédie ; à la Bibliothèqu
urtout des figures du xviiie  siècle ; mais les portraits du temps de Molière sont rares J’ai pourtant pu en acheter alors quel
e certaine du temps de Louis XIV et de la Régence, toute la troupe de Molière , tout l’opéra de Lulli, tout le Théâtre français,
connue, m’a donné huit portraits quelle suppose venir de la fille de Molière  : la dame en question habite un petit château non
r vendu à la mort de M. de Montalant, mari et héritier de la fille de Molière , qui était allée mourir, comme on sait, à Argente
aissent ; j’en ai d’ailleurs donné quelques-uns pour le centenaire de Molière au Théâtre-Ventadour. On a pu voir combien ils ét
ant, comme authentiques les portraits des comédiennes de la troupe de Molière , gravés à l’eau-forte par Frédéric Hillemacher. C
comédiennes qu’il a peintes ne représente les femmes de la troupe de Molière . Voyons sa galerie : Voici Madeleine Béjart « d’a
r ajouté foi à ce portraitomane qui voyait partout les comédiennes de Molière  ? Et cette belle Geneviève Béjart « d’après un de
s, là encore l’aquafortiste a oublié d’y mettre le charme féminin. Ni Molière , ni Corneille, ni Racine, ni tant d’autres, n’eus
te robe en armure qui la tient tout empesée dans sa disgrâce ? Jamais Molière n’eût permis à cette caricature de jouer sur son
e la faire descendre de son piédestal. Nous finirons par la femme de Molière . Il faut que bien décidément elle ait été jolie p
n revanche, il a été bon prince pour les hommes, hormis pourtant pour Molière , car il ne lui a pas donné le vif rayon d’intelli
lie un premier volume aujourd’hui. Je commence par Les Comédiennes de Molière . Je continuerai par un second volume, La Femme de
édiennes de Molière. Je continuerai par un second volume, La Femme de Molière . Je finirai ces études par un troisième volume, L
e Molière. Je finirai ces études par un troisième volume, La Fille de Molière , qui jusqu’ici n’a jamais tenté un historien. Je
e femme ; je ne donnerai pas moins de quatre portraits de la femme de Molière . J’espère que les affamés d’histoires dramatiques
que par la vérité. AR-H-YE. I. Madeleine Béjart Certes quand Molière fut devenu le grand Molière avec sa couronne de l
I. Madeleine Béjart Certes quand Molière fut devenu le grand Molière avec sa couronne de laurier, comme il est représe
dans quelques-uns de ses portraits, il devait regretter amèrement le Molière emporté par sa jeunesse, courant les aventures du
arron, sans une émotion profonde, quand j’y retrouvais la jeunesse de Molière . Sous les gais tableaux du conteur, on sent battr
Molière. Sous les gais tableaux du conteur, on sent battre le cœur de Molière . Les perles dont se parent les héroïnes ne sont-e
lles pas des larmes tombées des yeux du Misanthrope avant la lettre ? Molière avait pu s’embarquer follement dans cette odyssée
ours troublés, — ce compagnon sévère c’était son génie. Les amours de Molière semblent n’avoir eu pour théâtre que son théâtre.
éâtre de Louis XIV, Mmede Montespan, s’était montrée très souriante à Molière pendant les Fêtes de Versailles, mais je ne crois
a part des plaisirs de l’Île enchantée. Ce fut sans doute l’esprit de Molière bien plus que sa figure qui prit la belle marquis
esprit de Molière bien plus que sa figure qui prit la belle marquise. Molière était jeune encore, mais il avait surmené la vie 
mique. M. Henry de la Pommeraye, dans sa conférence sur les Amours de Molière , a très bien dit cette histoire : « Il paraît que
du quidam, celui-ci, un beau jour, trouva la chose mauvaise, et força Molière à chercher, par les gouttières et les toits, une
pareilles escapades ne sont pas fréquentes dans les pérégrinations de Molière à travers la France ; toutefois le jeune imprésar
e d’Escarbagnas. » D’Assoucy qui courait la comédie en action, comme Molière courait pour jouer la comédie, raconte ainsi son
avec la troupe : « Ce qui me charma le plus, ce fut la rencontre de Molière et de MM. les Béjart. Comme la comédie a des char
x de dessus dont je pourrais facilement disposer, je m’embarquai avec Molière sur le Rhône qui mène en Avignon, où étant arrivé
Mais comme un homme n’est jamais pauvre tant qu’il a des amis, ayant Molière pour estimateur, et toute la maison des Béjart po
e avait assez d’appas pour s’accommoder à mon désir, je suivis encore Molière à Narbonne. » Voilà de l’histoire ; c’est de l’h
ouvenait du xvie , a peint franchement le tableau du Roman comique de Molière  : Il a trente ans, et la charrette Où vagit son
er ! Cependant, comme dit La Grange dans son registre, « le sieur de Molière et sa troupe arrivèrent à Paris au mois d’octobre
n joua pour le public. Le premier jour ne devait pas porter bonheur à Molière , c’était le jour des trépassés. La troupe se comp
jour des trépassés. La troupe se composait alors, côté des hommes, de Molière , Béjart aîné, Béjart cadet, du Parc, du Fresne, d
vait couru la province avec ses deux frères avant de se hasarder avec Molière . En 1637, elle faisait les beaux jours du Langued
t le comte de Modène, dont elle eut bientôt deux filles : la femme de Molière , Armande, dont on n’a pas trouvé l’acte de naissa
l ne serait pas imposable que plus tard, dans ses pérégrinations avec Molière de 1647 à 1650, elle n’eût suivi à Naples le comt
saniello. M. Frédéric Hillemacher a dit, non sans quelque raison, que Molière lui-même avait bien pu être du voyage. « Ce qui s
d’abord la connaissance parfaite de la langue italienne que possédait Molière , ensuite sa propension à mettre en scène des Napo
s ne serait-il pas permis de penser que M. de Modène, bon camarade de Molière , lui donna çà et là des scènes toutes faites dans
rs personnes ayant de certains offices. Dans le contrat de mariage de Molière (23 janvier 1662), Marie Hervé se dit veuve de fe
Béjart dans tous les villages qui s’appellent Belleville. III Molière avait trouvé non seulement une maîtresse dans Mad
ièce qu’elle avait « raccommodée ». Dès 1636, avant sa rencontre avec Molière , elle jouait déjà à la Muse ; voici des vers adre
ire, Son bûcher servira pour te frire un autel. Les premiers vers de Molière ne valaient pas beaucoup mieux que ceux de sa maî
charmante, Car le temps passe, et n’a point de retour. Mais voici où Molière se retrouve avec sa raillerie de poète comique :
re rousse, ce qui serait aujourd’hui une magie de plus. Il paraît que Molière aimait les rousses : il se contenta des blondes q
assé à l’état de mari. Voici encore des vers qu’on a mis au compte de Molière  ; je crois plutôt qu’ils sont du comte de Modène,
Béjart, on peut dire : — Telle mère, telle fille. — Ces jolis vers de Molière qui ont la désinvolture toute française d’Alfred
e, elle avait été à bonne école dans sa famille, dans la compagnie de Molière et dans l’intimité du comte de Modène. Elle fut d
mité du comte de Modène. Elle fut de celles qui donnèrent des idées à Molière  ; car si elle était née comédienne, elle était né
ut bien lui faire les honneurs de la sépulture. En sa dernière année, Molière eut de grandes inquiétudes comme il avait de gran
relâche, mais il lui fallut, à peine l’enfant enterré, jouer L’Avare. Molière n’avait pas le temps de pleurer ; du moins il fal
ures pour cela ; non seulement le public attendait, mais la maison de Molière avait faim. Tout est triste à la comédie en cette
née : le 17 février, Madeleine Béjart meurt sans pouvoir dire adieu à Molière ni à sa fille Armande, parce que ce jour-là « la
statrice pour les placer en rentes ou en terres. » C’est la femme de Molière , et après elle la fille de Molière, que Madeleine
ou en terres. » C’est la femme de Molière, et après elle la fille de Molière , que Madeleine nomme ses légataires universelles.
s damoiselles ses sœurs et par l’ainé des enfants de la damoiselle de Molière , l’une d’elles, et de ceux qui naîtront dudit aîn
ra faire qu’au profit de l’une des damoiselles de la Villaubrun et de Molière , ses sœurs. Item ladite damoiselle testatrice don
entend que Madeleine-Esprit Poquelin, sa nièce, fille dudit sieur de Molière et de ladite damoiselle Grésinde Béjart, possède
e il a été devant exprimé, à l’aîné des autres enfants dudit sieur de Molière et de ladite damoiselle Grésinde Béjart, pour en
préférés aux femelles ; et en cas que lesdits sieur et damoiselle de Molière décédassent sans enfants nés d’eux, lesdits hérit
au temps de ses belles extravagances avec le comte de Modène et avec Molière , elle avait l’amour du luxe et la main dépensière
erre bleue ? Peut-être ne portait-elle à ses doigts que les bagues de Molière et du comte de Modène. Il y avait aussi dans les
n toutes les preuves dans le volume qui aura pour titre : La Femme de Molière . Certes, celle qui faisait la femme de Molière sa
ur titre : La Femme de Molière. Certes, celle qui faisait la femme de Molière sa légataire, celle qui donnait à sa fille, qui é
ndent l’opinion contraire, Marie Hervé, dans le contrat de mariage de Molière , se dit-elle la mère de l’épousée ? Parce qu’elle
’elle voulait chasser le nuage que la calomnie jetait déjà au ciel de Molière en l’accusant d’épouser sa fille, lui l’ancien am
uisque Madeleine ne mettait au monde que des enfants naturels ? Quand Molière conduisit la pauvre Madeleine à Saint-Paul, il se
camarade ? II. Mademoiselle de Brie Si Armande fut cruelle à Molière , si Madeleine lui exprima trop amèrement les regr
étuel qui le consola toujours ; on sent qu’elle n’avait vécu que pour Molière dès le premier jour de leur rencontre. Elle avait
r rencontre. Elle avait une douceur inaltérable qui désarmait jusqu’à Mlle Molière , après avoir désarmé Madeleine Béjart. La servant
’à Mlle Molière, après avoir désarmé Madeleine Béjart. La servante de Molière , c’est la légende ; mais Mlle de Brie c’est l’his
te de Molière, c’est la légende ; mais Mlle de Brie c’est l’histoire. Molière a bien pu çà et là dire à La Forest de rester céa
ter céans quand il lisait une pièce à la Béjart, à la de Brie et à la Molière , ou bien encore quand c’était à Chapelle, à Migna
ou bien encore quand c’était à Chapelle, à Mignard ou à Boileau, mais Molière , tout en faisant ses pièces pour tout le monde, n
e, savaient leur métier de comédiennes. D’ailleurs il est reconnu que Molière essayait toutes ses scènes au théâtre avant de te
er à une femme qui lui répondait par un sourire ; pour lui d’ailleurs Molière était un demi-dieu ; il ne voulait pas être jalou
cu imaginaire ; en effet Mlle de Brie semblait bien plutôt la sœur de Molière que sa maîtresse. Il n’est pas douteux que le bon
u de plusieurs autres. Mlle de Brie était le contraire de la femme de Molière  : autant Armande se montrait hautaine et dédaigne
et pénétrante. La femme était l’esprit, la maîtresse était le cœur ; Molière s’obstinait à vaincre l’esprit, mais dans ses déf
l, les pâleurs des nuits agitées, les rides de la cinquantième année. Mlle Molière n’avait pas l’enthousiasme de ces âmes brûlantes
s poètes que son mari dans leur jeunesse altière et victorieuse. — Et Molière comprenait cela, aussi se frappait-il douloureuse
oublier le présent. Catherine de Brie fut plus d’une fois commère de Molière . Ainsi « Jeanne-Catherine », fille de Romain Tout
herine du Rozet. » Le 12 décembre 1672, elle fut encore marraine avec Molière , d’une des filles jumelles de La Grange. En ce te
commère. On festoyait et on s’embrassait i tour de bras. On voit que Molière ne faisait pas de façons pour cacher son amitié p
on voit aussi que La Grange n’avait pas peur d’offusquer la femme de Molière en la choisissant pour la marraine d’une de ses f
re, — Alfred de Musset les savait par cœur — sont-elles adressées par Molière à la Du Parc ou à la de Brie ? C’est un amant, o
belle main ! ô belle bouche ! Que je vous baise mille fois ! Quand Molière ne fut plus de ce monde, Mlle de Brie fut sacrifi
nde, Mlle de Brie fut sacrifiée malgré son talent, par l’influence de Mlle Molière . « Mlle de Brie fut ainsi réduite à une demi-part
douce, prit la réduction pour elle. Elle but le calice en souvenir de Molière . Ce fut Mlle de Brie qui créa au théâtre les ingé
e parterre était si absolu qu’on fut forcé d’aller chercher l’amie de Molière , qu’on entraîna malgré elle et qu’on força de jou
us beau jour de sa vie — au théâtre. — Elle en avait eu d’autres avec Molière . C’est de ce temps-là que date le quatrain bien c
la désinvolture de la grâce. C’était la meilleure créature du monde. Molière la prenait, l’abandonnait, la reprenait : elle av
qu’elle mit la passion au cœur de quatre hommes de génie s’il en fut, Molière , Corneille, Racine et La Fontaine ; ce fut là une
es sous l’éventail ! Ses chutes, il faut en constater deux : une avec Molière , une avec Racine : la comédie et la tragédie. La 
lle ne le condamnait à se nourrir d’idéal ! II Chapelle, ami de Molière , a conté gaiement que ce grand homme, qui était t
. Junon, c’était Madeleine Béjart qui ne voulait pas qu’on touchât à Molière  ; Minerve, c’était la belle Du Parc, sur son piéd
ais qui a aussi ses airs de vérité, on parle ainsi de la rencontre de Molière avec la Du Parc et la de Brie : « Quand ils fure
de comédiens établie, dans laquelle étaient la Du Parc et la de Brie. Molière fut d’abord charmé de la bonne mine de la premièr
e femme qui, avec justice, espérait quelque conquête illustre, traita Molière avec tant de mépris, que cela l’obligea de tourne
de Brie, dont il fut reçu plus favorablement. » Ceci prouverait que Molière n’était pas entêté ; il suivait en cela la philos
cela la philosophie de son maître Gassendi, disciple d’Épicure. Mais Molière n’était pas un ingénu ; il savait ce que vaut la
dans sa troupe avec la de Brie. Que pouvait donc espérer de mieux que Molière la femme du Gros-René, cette futaille roulante ?
de mieux que Molière la femme du Gros-René, cette futaille roulante ? Molière , en ce temps-là, était le beau Molière, celui que
ené, cette futaille roulante ? Molière, en ce temps-là, était le beau Molière , celui que Mignard représentait, à Avignon, drapé
s toutes les pages de La Fameuse comédienne. Si la Du Parc eût traité Molière avec tant de mépris que cela, pourquoi l’eût-il p
, puisqu’alors c’était moins une comédienne qu’une écolière ? Comment Molière , qui était alors le beau et le victorieux Molière
écolière ? Comment Molière, qui était alors le beau et le victorieux Molière , eût-il été si malmené par cette femme qui ne mal
ressemblait plus à un tonneau qu’à un homme ? Je crois fermement que Molière menait les femmes de sa troupe, comme le Turc mèn
vicomtesse3, Je veux être votre marquis4. Dès les premières fois que Molière joua Les Précieuses ridicules avec la Du Parc, il
se par toutes les prodigalités du cœur et de l’esprit. En ce temps-là Molière aimait, chantait, soupirait ; il ouvrait les bras
es yeux me disent qu’elle est belle, Mais mon cœur ne me le dit pas. Molière continue la même chanson ; cette fois la Du Parc
er la vertu de la Du Parc, si on n’avait pas l’art de les bien lire : Molière ne faisait pas ces strophes comme les amoureux tr
C’est que Gros-René n’y allait pas de main morte : s’il fût tombé sur Molière dans un transport de jalousie, il l’aurait étouff
de jalousie, il l’aurait étouffé. Je crois fermement à cette comédie, Molière jouant celui qui soupire toujours pour cacher ses
l’appui, je donnerai Landeridette, Landerida, « chanson faite par feu Molière  », laquelle se trouve dans le recueil de poésies
e, Votre lan la landerida5 ? III Racine enleva Mlle Du Parc à Molière , à son cœur et à son théâtre, voilà ce qui les br
c. D’où venait-elle ? Elle n’apparaît qu’au jour de sa rencontre avec Molière . Selon ces historiens, quand elle mourut, le 13 d
c’était là un âge de théâtre, puisqu’elle était déjà de la troupe de Molière dans ses premières caravanes. Il faudrait suppose
nterrait sa jeunesse en pleine jeunesse. Aux fêtes de Pâques de 1858, Molière vint avec sa troupe7, à Rouen, au jeu de paume de
ésentations. On peut consulter plusieurs historiens de cette équipée, Molière et sa troupe à Rouen, par M. Bouquet, Les Amours
e à Rouen, par M. Bouquet, Les Amours de Corneille, par M. Levallois. Molière trouva donc une troupe qui avait pris pied devant
t pris pied devant lui, c’était la troupe de du Croisy ; mais dès que Molière parut, du Croisy lui céda la place : il fit mieux
il lui céda sa troupe et devint bientôt lui-même un des comédiens de Molière . Naturellement Corneille fut parmi les spectateur
oldat à l’odeur de la poudre, il pensa à rentrer dans la bataille, et Molière qui le saluait son maître, l’encouragea fortement
x. Hélas ! que ne m’estimez-vous Avec la même inquiétude ! Cependant Molière ne poivrait pas rester à Rouen pour le bon plaisi
ne put vivre sans elle ; aussi joua-t-il un tour de Normand à son ami Molière et lui enleva — malheureusement en tout bien tout
a la statue sur le piédestal de marbre, après quoi elle retourna chez Molière , pays moins tragique, mais plus amusant. Malgré t
nt. Malgré toute sa fierté, Corneille devint spectateur du théâtre de Molière , même quand on le jouait an théâtre du Marais ou
amères douleurs du misanthrope, qui est aussi le Miserere du cœur de Molière . Je ne sais rien de plus triste que cette passion
On dit que Racine a vengé Corneille, comme le comédien Guérin a vengé Molière . Tout se paie ici-bas, même les jeux cruels de la
s même quand il était amoureux. Il n’enleva pas seulement l’actrice à Molière , il enleva la femme, la Du Parc tout entière, non
ât puisqu’elle devait mourir. Celle qui s’était faite comédienne pour Molière se fit donc tragédienne pour Racine. Elle commenç
faisait répéter comme une écolière. Il la fit sortir de la troupe de Molière , et la mit dans celle de l’hôtel de Bourgogne… La
larmes de Racine. Tragédie sans musique. VI Je ne sais pas si Molière accompagna jusqu’aux Carmes celle qui avait créé
l’hôtel de Bourgogne ses adorateurs du Palais-Royal, je suis sûr que Molière , presque toujours gouverné par son cœur dans les
s plus fraîches images de sa jeunesse. Ces quatre vers ne sont pas de Molière  ; on les lui a attribués, mais ils sont de d’Asso
ère de Port-Royal-des-Champs « par les scandales de sa vie passée » ? Molière eut toujours pour la Du Parc une amitié teintée d
et je ne sais pas pourquoi vous m’avez donné ce rôle de façonnière. Molière . Mon Dieu, mademoiselle ! voilà comme vous disiez
n’y a point de personne au monde qui soit moins façonnière que moi ? Molière . Cela est vrai, et c’est en quoi vous faites mieu
ois fermement que Mlle Du Parc n’avait jamais été « façonnière » avec Molière , non plus qu’elle ne le fut avec Racine. Si elle
eut-être pour ne pas — l’embarrasser ? — IV. Geneviève Béjart Molière peint ainsi une des physionomies de la comédienne
e sa sœur, elle aimait les gentilshommes ; comme sa sœur, elle a aimé Molière , premier gentilhomme de l’esprit français. Quand
elle a aimé Molière, premier gentilhomme de l’esprit français. Quand Molière se maria, on le croyait un peu l’amant de toutes
eu de penser que l’opposition faite, suivant Grimarest, au mariage de Molière put venir de Geneviève. » Il ne faudrait pas, sou
lière put venir de Geneviève. » Il ne faudrait pas, sous prétexte que Molière fut l’amant de Madeleine, dire qu’il ne fut pas l
force de loi ; les biographes n’ont pas confondu l’une avec l’autre. Molière seul était capable de cette aventure. Deux ans ap
res d’État. Il avait pour témoin M. de Courbiat, toujours de Limoges. Molière , qui était témoin de sa sœur, ne vit-il pas là da
, paveur ordinaire du roi, fils de ce Léonard Aubry qui avait secouru Molière dans l’entreprise de l’Illustre Théâtre ; ce mari
cte des fiançailles et du mariage d’Armande-Grésinde Béjart, veuve de Molière , avec Isaac-François Guérin. Geneviève Béjart n’é
eu. Du Croisy, qui fut chef de troupe, était un des bons camarades de Molière . On peut dire qu’il créa les rôles à manteau. Ce
s par la vérité, sans trop s’inquiéter de la tradition. Mais, puisque Molière était content de Du Croisy, c’est que Du Croisy m
de Du Croisy, c’est que Du Croisy mit en scène et en œuvre l’idée de Molière . Tartuffe est le rôle des grands comédiens. Sa fe
, la mère, resta, disent les historiens du théâtre, dans la troupe de Molière quoiqu’elle n’eût aucun talent et qu’elle déplut
et qu’elle déplut au public. Mais n’était-ce point assez de plaire à Molière  ? Par malheur pour lui, c’étaient là des étoiles
’étaient là des étoiles en plein midi, quand le plein midi s’appelait Mlle Molière  ; les étoiles, quelque nombreuses qu’elles soient
, n’ont jamais remplacé le soleil. Dans L’Impromptu de Versailles, où Molière joue un marquis ridicule ; Du Croisy, un poète ;
rsailles, où Molière joue un marquis ridicule ; Du Croisy, un poète ; Mlle Molière , une railleuse ; Mlle Du Croisy représente « une
ereuse ». Il est probable qu’elle ne jouait pas les grands rôles chez Molière , puisqu’elle se contente de dire qu’elle n’a pas
dire : « Mais avec cela, je ne répondrais pas de ne point manquer. » Molière la peint ainsi, en s’adressant à elle dans cet Im
rochain. Je crois que vous ne vous acquitterez pas mal de ce rôle. » Molière avait-il une arrière-pensée quand il faisait dire
comme acteurs nouveaux. Il a créé vingt-deux rôles dans les pièces de Molière , car il était là au Dépit amoureux ; il y était e
Mais, quoique ancien chef de troupe, il se reconnaissait l’écolier de Molière . Il racontait comment Molière lui donnait des con
roupe, il se reconnaissait l’écolier de Molière. Il racontait comment Molière lui donnait des conseils sur le caractère de ses
ses rôles ; par exemple, dans le poète de L’Impromptu de Versailles, Molière l’invitait « à marquer cette exactitude de pronon
e échapper aucune lettre de la plus sévère orthographe ». Un soir que Molière soupait avec Lulli, il dit au musicien — à moins
onna la première idée — que tout comédien devait savoir la musique. «  Molière avait imaginé, selon l’abbé Dubos, des notes pour
les filles de comédiens par amour pour la comédie — même la fille de Molière qui joua son jeu tout comme une simple mortelle.
nt bien les mœurs du temps, ce bon temps, l’âge d’or des servantes de Molière , où toutes les servantes volent : 1673. — 23 fév
école : en ce temps-là tout commençait par un enlèvement. La fille de Molière elle-même y passa comme les autres. Marie de Léco
0. On a dit qu’il n’y avait pas de meilleur historien contemporain de Molière et de sa troupe comme de la troupe de Montfleury.
de Racine. » Comment n’a-t-on pas gardé plus vivante la tradition de Molière , quand une actrice de sa troupe parlait encore de
ur d’épouser Charles Varlet, sieur La Grange, orateur de la troupe de Molière , un des meilleurs acteurs de cette troupe illustr
avait parcouru la province. C’était le modèle du galant homme, aussi Molière en fit-il son ami. Ce fut lui qui publia la premi
on sans quelques raisons, d’avoir eu sous la main tous les papiers de Molière , manuscrits, lettres, poésies, — des autographes
ue, le joueur affolé, est un des meilleurs historiens de la troupe de Molière quand la troupe battait les campagnes. Il jouait
n argent. « Ce qui me charma le plus, dit-il, ce fut la rencontre de Molière et de MM. les Béjart. Comme la comédie a des sédu
x de dessus dont je pourrais facilement disposer, je m’embarquai avec Molière sur le Rhône qui mène à Avignon, où étant arrivé
e de Mlle de Brie. Elle avait suivi son père dans le Roman comique de Molière . On sait que Cyprien Ragueneau, fils de pâtissier
avait-il rêvé des physionomies plus drôles que celles de la troupe de Molière  ? Il commença donc par être pâtissier ; c’est en
, c’est qu’un beau jour il abandonna sa boutique pour suivre celle de Molière emmenant sa femme et sa fille. La petite Marie, o
emme qui a été à bonne école. Rien n’était médiocre dans la maison de Molière , car il avait donné du cachet même à ceux qui n’a
n autre Misanthrope, Saint-Simon parle en toute désinvolture du grand Molière sans s’indigner des menaces d’un grand seigneur q
onnut M. de Montausier, qui le sut et s’emporta jusqu’à faire menacer Molière de le faire mourir sous le bâton. — Enfin le Roi
bâton. — Enfin le Roi voulut voir Le Misanthrope, et les frayeurs de Molière redoublèrent étrangement. M. de Montausier, charm
n l’en eût cru l’objet, qu’au sortir de la Comédie il envoya chercher Molière et lui dit que s’il avait pensé à lui en faisant
cet admirable portrait du Misanthrope, mais qui donc a mieux posé que Molière devant Molière ! Il y a pourtant plus d’un trait
ortrait du Misanthrope, mais qui donc a mieux posé que Molière devant Molière  ! Il y a pourtant plus d’un trait de caractère pr
à. Rivarol a dit : « Le génie égorge ceux qu’il pille. » Ainsi a fait Molière . Je ne suis pas de ceux qui lui reprochent d’avoi
ous terre. Ce qu’il y a de plus singulier, c’est qu’on n’a pas accusé Molière d’avoir pris le Misanthrope à Érasme. Il est pour
tant belle sagesse. » N’est-ce pas que ce Misanthrope c’est celui de Molière  ? Si Érasme ne fût mort depuis longtemps, lui-mêm
e ? Si Érasme ne fût mort depuis longtemps, lui-même n’eût pas accusé Molière  ; il l’eût félicité hautement d’avoir magnifiquem
Valois et de la rue Saint-Honoré, — deviendrait bientôt la maison de Molière , la plus illustre maison de la comédie, de la tra
nie français : Racine est presque un Grec, Corneille est un Romain ; Molière tout Français nous peut donner la main. Comme no
e et vibrante une mélodie de Lulli, les cœurs tressaillent, voilà que Molière entre en scène ; Molière, le grand Molière, le di
de Lulli, les cœurs tressaillent, voilà que Molière entre en scène ; Molière , le grand Molière, le dieu de cet Olympe improvis
rs tressaillent, voilà que Molière entre en scène ; Molière, le grand Molière , le dieu de cet Olympe improvisé où vont apparaît
 Beauval n’était pas faite pour adoucir le caractère des servantes de Molière , elle accentua encore les fortes en gueule. Moliè
des servantes de Molière, elle accentua encore les fortes en gueule. Molière , d’ailleurs, l’avait encouragée dans l’esprit mor
e-maîtresse. Il arriva que par contrecoup, après avoir reçu le ton de Molière , elle donna le ton à Regnard pour les servantes-m
s qu’on la joue. La Beauval fut donc au théâtre la vraie servante de Molière  ; elle riait toujours, même quand il ne fallait p
lière ; elle riait toujours, même quand il ne fallait pas rire ; mais Molière ne voulut pas l’attrister par un pédantisme misan
qu’elle le verrait dans l’autre monde. Voilà une vraie femme. Aussi Molière trouvait-il un vif plaisir dans la compagnie de c
 Beauval n’eut pas le bonheur de plaire au roi, mais elle avait plu à Molière , qui pour elle était le vrai roi. Il fallait que
avait plu à Molière, qui pour elle était le vrai roi. Il fallait que Molière fût quelque peu amoureux d’elle pour vaincre la f
Avec sa Cour si florissante, Et pendant des jours, quinze ou trente. Molière , privilégié, Comme seul des talents doué Pour y d
le prince par excellence était le public. Elle passa de la troupe de Molière à l’hôtel de Bourgogne, pleurant toujours son che
roger ladite Bonnard. » On voit que les bonnes servantes du temps de Molière , si regrettées aujourd’hui, ne valaient guère mie
précieux documents dans la vie intime des gens de théâtre au temps de Molière  ? L’histoire est là toute vivante. Mme Beauval fu
nt la loi ! Hormis sa servante, nul ne donna la loi à la servante de Molière , ni les auteurs, ni le public, ni M. Beauval ; je
ordre de Versailles qui l’appelait à jouer les rôles de servantes de Molière . « Eh bien ! dit Mme Beauval, je vais apprendre à
lire à ses enfants, puisqu’elle n’avait jamais su lire. Ce n’est pas Molière qui lui eût mis une grammaire à la main. Mlle Bea
dernier sourire, je vois bien que la mort baisse le rideau. » Quand Molière fit répéter Le Malade imaginaire, Mlle Beauval, c
aire, Mlle Beauval, chargée du rôle de Toinette, s’impatienta de voir Molière mécontent de tout le monde. Elle lui dit brusquem
tourmentez tous, excepté mon mari. — J’en serais bien fâché, répliqua Molière , je lui gâterais son jeu. » Le pauvre grand homm
enne, c’était aussi la Mort. On a dit que c’était pour la Beauval que Molière rima ce sonnet : C’est trop longtemps, Iris, me
a vérité. Je crois bien plutôt que ce sonnet, qui date d’un temps où Molière avait plus de loisir pour aimer et pour rimer, fu
Parc — cette Célimène avant la lettre, c’est-à-dire avant la femme de Molière . VIII. Mademoiselle Beaupré Mademoiselle
iselle Beaupré lut, qu’on nous pardonne le mot, la seconde Marotte de Molière . Elle était plus jolie que la première. Robinet d
le était sage, mais Robinet était un poète. D’ailleurs, les femmes de Molière ne croyaient pas perdre leurs droits à la vertu p
lière ne croyaient pas perdre leurs droits à la vertu pour avoir aimé Molière . C’était le Louis XIV de sa troupe. Or, hormis La
gent, c’est-à-dire cent écus par chef-d’œuvre ! IX. La Servante de Molière La servante de Molière dut sa célébrité à Boi
s par chef-d’œuvre ! IX. La Servante de Molière La servante de Molière dut sa célébrité à Boileau. Il a écrit : « On di
nsultait sur ses vers l’oreille de sa servante, et je me souviens que Molière m’a montré aussi plusieurs fois une servante qu’i
sur son théâtre que ces endroits n’y réussissaient point. « Un jour, Molière , pour éprouver le goût de sa servante, lui lut qu
ntenon avec son devin qui lui prédit le trône. Entre autres légendes, Molière a aussi son souper d’Auteuil, mais il paraît que
pas ni moi non plus. Parmi les légendes, dans l’histoire de la vie de Molière , il y a encore le mot de Racine ou de Boileau. Le
plus grand homme de son règne, à l’un des deux qui répondait : C’est Molière . La réponse doit être de Racine, qui voyait beauc
Louis XIV. La légende dit encore que le Roi répliqua devant ce mot de Molière  : « Je ne le croyais point. » C’était une simple
Il n’eût pas été si poli pour Boileau. Mais revenons à la servante de Molière . Il y en eut plus d’une. Voici un acte de décès à
ouvertes de M. Eudore Soulié nous apprennent que la servante qui chez Molière portait le nom de Laforest, au moment de la mort
au temps que don Quixote installe Sancho Panza dans son gouvernement. Molière faisait Sancho ; et comme il devait paraître sur
ès qu’il fut dans la coulisse, il voulut entrer, quelques efforts que Molière employât pour qu’il n’en fît rien. Il tirait le l
icou de toute sa force ; l’âne n’obéissait point et voulait paraître. Molière appelait : “Baron ! Laforest ! à moi ! Ce maudit
rimarest tenait de comédiens qui l’avaient recueillie de la bouche de Molière . M. Taschereau rapporte l’aventure à l’année 1670
licerte c’est-à-dire de 1660 à 1665. Une Laforest était au service de Molière  ; on en trouve la preuve dans le registre des dép
tion : « À Laforest, 31 » On se demande pourquoi. C’est bien simple : Molière lui faisait jouer des rôles — de son emploi — ; a
Martine, servante de cuisine 20. Dans l’inventaire après la mort de Molière , on voit apparaître Renée Vannier, dite Laforest,
gnements ». La question est de savoir si cette Laforest, qui survit à Molière , a été la vraie servante dont il suivait les cons
ues s’appelaient Champagne, Bourguignon, Lépine, Labranche, La-forêt. Molière surtout aimait trop à simplifier dans les enchevê
cuisine sous prétexte d’ébouter les monologues de son maître. Certes, Molière ne Fallait pas quérir à son fourneau, mais si ell
oings sur la hanche comme si elle fût au spectacle. C’était alors que Molière , qui ne dédaignait aucun spectateur, retenait Laf
très jolie nymphe et un très joli Cupidon dans les divertissements de Molière à Versailles et au Palais-Royal ; aussi je m’éton
e Catherine et Étiennette des Urlis ont été un moment de la troupe de Molière , quoique l’histoire ne les représente que comme c
entes ; elle épousa Brécourt, qui fut peut-être meilleur comédien que Molière , mais qui fut un mauvais auteur dramatique. Il es
tre un amant devant l’épée de son mari. Peut-être il aurait fallu que Molière , lui aussi, eût tué un sanglier ! Il ne faut pas
’encre rehaussé de bistre, dans la galerie historique de la troupe de Molière . On nommera ici, avec tous les égards dus à son r
ang, cette Martine qui, selon le Mercure de France, était servante de Molière et avait joué d’original le rôle de Martine des F
rôle de Martine des Femmes savantes. Ce serait encore une servante de Molière dont les contemporains ne parlent pas. Il faut se
histoire. 1. Pour soutenir l’Illustre théâtre et les comédiennes, Molière , par un acte du 31 mars 1644, dépose « chez une m
tros, jouée par Mlle du Parc. 4. Le Marquis de Marenville, joué par Molière . 5. Toutes ces poésies de Molière ont été publié
Le Marquis de Marenville, joué par Molière. 5. Toutes ces poésies de Molière ont été publiées par le Bibliophile Jacob dans le
le petit volume édité par Alphonse Lemerre en 1869. Il est prouvé que Molière dans les années vagabondes de sa jeunesse aventur
vingt-cinq ans. Lorsque Boileau Despréaux écrivit sa fameuse épitre à Molière , où il le félicite sur sa facilité à trouver la r
des bas de soie attachés au haut d’une petite culotte. » 7. « Outre Molière , le personnel des acteurs se composait de MM. Bea
eaupré et Armande Béjart, autre sœur de Madeleine, la future femme de Molière , qui n’avait guère que treize ans lorsqu’elle vin
figure de gentilshommes. Philibert Du Croisy fut un des camarades de Molière , qui l’estima assez grand comédien pour lui confi
de trop près son papa la talonne. 14. Dans l’histoire de la fille de Molière on trouve d’autres lettres de Mlle Du Croisy. 15
de Mlle Du Croisy. 15. On croit qu’elle avait couru la province avec Molière . 16. Qui a le mieux peint en une page cette vie
entation du Misanthrope ? « Il faut sans cesse renouveler l’affiche. Molière est condamné au chef-d’œuvre. Notez qu’il est tou
s d’un tiers, et Le Malade imaginaire bénéficiera ainsi de la mort de Molière . Morte tua vivens. » Voilà qui est dit. 17. P.
là Mlle de Brie. 19. Grimarest dit que Laforest était la servante de Molière , au moment de cette représentation de Don Quichot
en voir. Il a toutefois donné de curieuses notes sur les servantes de Molière sans rien prouver. 20. Il y avait aussi une sec
arotte. Il semble bien étrange aujourd’hui que les écrits du temps de Molière parlent si peu de ce théâtre immortel d’où a jail
es appas dont elle fait montre. 21. Elle fut aussi de la troupe de Molière parce qu’elle jouait une Grâce dans Psyché ; c’ét
-elle par-dessus les toits : « Et moi aussi, j’ai été de la troupe de Molière  ! »
21 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
ce historique et littéraire sur L’Amour médecin Le roi demande à Molière une comédie ; le sujet proposé et approuvé, la pi
apprise et représentée : tout cela est l’affaire de cinq jours. C’est Molière lui-même qui le dit, et il faut bien l’en croire 
it et souvent répété que L’Amour médecin était la première comédie où Molière eût attaqué la médecine. L’assertion est inexacte
t de près Le Festin de Pierre, vint dissiper le doute, et prouver que Molière n’était pas moins impie en médecine que dom Juan.
decine que dom Juan. Si L’Amour médecin n’est pas le premier coup que Molière ait porté à l’art de guérir et à ceux qui l’exerc
nsions imprudentes, découvrent au peuple la forfanterie de leur art ? Molière a tant de fois et si vivement attaqué les médecin
pas eu quelque cause particulière. Grimarest raconte que, la femme de Molière s’étant brouillée avec celle d’un médecin chez qu
irent parti dans la querelle avec beaucoup de chaleur ; il ajoute que Molière , pour venger sa femme et lui-même, composa L’Amou
u’un si misérable motif ait déterminé les opinions d’un homme tel que Molière , ait donné la moindre direction à sa pensée et à
et art dont ils implorent le secours au premier frisson de la fièvre, Molière était un malade tristement désabusé, qui n’avait
ait Mauvilain. Louis XIV, les remarquant tous deux à son dîner, dit à Molière  : Voilà donc votre médecin ? Que vous fait-il ?
lière : Voilà donc votre médecin ? Que vous fait-il ? Sire, répondit Molière , nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remè
qu’à ce que la nature l’ait guéri, ou que les remèdes l’aient tué. » Molière pensait de la médecine ce qu’en ont pensé les plu
e l’impossibilité qui résulte de la nature éternelle des choses. Mais Molière a une excuse que n’ont pas les écrivains qui, de
s caractères. Il faut ajouter à cette considération, que, du temps de Molière plus qu’à aucune autre époque, les médecins prêta
mais d’exciter la risée des hommes éclairés. C’est un fait avéré, que Molière , sous les noms de Tomès, Desfonandrès, Macroton e
se moque de ceux qui tuent le monde impunément. » Serait-il vrai que Molière , imitant la licence d’Aristophane dans ce qu’elle
n ne pût facilement le faire revivre ; car c’est un fait constant que Molière joua d’abord sous le masque le rôle de Mascarille
médecin, ce simple crayon , et ce petit impromptu , comme l’appelle Molière , commence par une scène excellente, que j’ai déjà
Quelques motifs de scènes de L’Amour médecin ont été transportés par Molière dans Le Médecin malgré lui, et Regnard a pris le
nstances établissent une possession que j’ai cru devoir respecter. Si Molière n’a pas jugé la lettre de de Visé indigne de préc
la plus scrupuleuse fidélité, les éditions originales des comédies de Molière , ne se borne pas au texte ; il doit s’étendre aux
. Grimarest raconte que la lettre de de Visé fut imprimée à l’insu de Molière , qui en fut irrité, et voulut que son libraire ne
st là probablement un de ces contes dont Grimarest a rempli sa Vie de Molière . Comment croire que de Visé eût composé une longu
gue apologie du Misanthrope, sans s’assurer qu’elle serait agréable à Molière  ? Comment croire que le libraire de Molière ait p
qu’elle serait agréable à Molière ? Comment croire que le libraire de Molière ait pris sur lui de mettre en tête de sa comédie
gère, sans lui demander son consentement ? Comment croire, enfin, que Molière ait été irrité de ce qu’un homme, dont l’opinion
pectateurs ; enfin, si l’auteur de cette apologie n’a pas été mis par Molière lui-même dans le secret de ses intentions les plu
sur Le Misanthrope Depuis le chef-d’œuvre de L’École des femmes, Molière avait mis au jour six comédies. Auteur blessé dan
our ainsi dire, rien fait pour son art ni pour sa gloire. Le génie de Molière , paraissant tout à coup s’élever au-dessus de lui
aque jour qu’il fut promptement abandonné par les spectateurs, et que Molière fut obligé, pour le soutenir, de composer précipi
équence des jugements publics ; il tend même à rehausser la gloire de Molière , en nous le montrant supérieur à son siècle ; enf
ent pas de nature à frapper, à saisir, à enlever des spectateurs, que Molière lui-même avait accoutumés à des intrigues plus vi
nvraisemblables. J’ai parlé de de Visé. Jusque-là critique acharné de Molière , il devint tout à coup son ardent panégyriste. Il
ification. De Visé nous a laissé ignorer comment il avait passé, pour Molière , de l’inimitié à la bienveillance, et de la détra
ement, il écrivit sur Le Misanthrope une lettre toute admirative, que Molière ne dédaigna pas de placer en tête de sa comédie ;
voulu qu’elle fût privée dans cette édition. Le Misanthrope valut à Molière un témoignage d’équité beaucoup plus flatteur de
sidérable que de Visé. On sait que, Racine ayant enlevé au théâtre de Molière sa tragédie d’Alexandre, et du même coup l’actric
urnez-y, répondit Racine, et examinez-la mieux. Il est impossible que Molière ait fait une mauvaise pièce. Molière ne tarda pa
la mieux. Il est impossible que Molière ait fait une mauvaise pièce. Molière ne tarda pas à prendre une noble revanche. Témoin
raient qu’on se moque d’eux. Je ne sais si l’avantage ne reste pas à Molière dans cette lutte de générosité. Il avait vu la pi
a foi de la tradition, sans les soumettre à une critique trop sévère. Molière , qui n’avait encore mis au théâtre que les mœurs
qu’on chercha partout, à la cour comme à la ville, les originaux dont Molière avait pris les figures à leur insu pour les trans
cules de la même manière et au même degré que les personnages mis par Molière sur la scène, et qu’en fait de vices ou de traver
n humeur âpre, grondeuse et contrariante. On voulut lui persuader que Molière l’avait peint dans son personnage principal. Il a
e, et dit, au retour : Je voudrais bien ressembler au misanthrope de Molière . Rendons plus de justice à Montausier qu’il ne s
à Alceste, on a vu plus tard un philosophe prétendre sérieusement que Molière , en créant ce personnage, avait voulu tourner la
tre l’autre et ne tombaient que sur elle. Pour que le reproche fait à Molière par Rousseau fût fondé, il faudrait que l’homme e
envers Alceste, pour mieux convaincre Rousseau de l’avoir été envers Molière . Il me suffit d’avoir indiqué les nombreux défaut
plus méritées. Si l’on éprouve pour lui de tels sentiments, c’est que Molière l’en a fait digne : ce grand poète ne prévoyait s
e d’Alceste, je cesse d’être étonné que Rousseau ait fait le procès à Molière . Rousseau, au moins singulier dans le choix de se
it joué personnellement dans le rôle d’Alceste ; et, quand il attaqua Molière , il ne fit, à son insu peut-être, que se défendre
sseau n’avait pu venger le sauvage Alceste des prétendus outrages que Molière avait faits à la vertu dans sa personne, sans lui
et odieuse interprétation donnée par Rousseau au dessein qu’avait eu Molière en composant Le Misanthrope, fit rechercher depui
ait été véritablement ce dessein Rien n’est plus facile à apercevoir. Molière , voulant ouvrir un champ vaste et fertile à la sa
ieurs particularités fort dignes de remarque. De toutes les pièces de Molière , c’est peut-être la seule où ne se trouve aucune
a seule aussi que n’aient pu mettre à contribution les successeurs de Molière , qui sont tous plus ou moins ses imitateurs ; c’e
eilleures comédies de leur théâtre. Le misanthrope, tel que l’a peint Molière , est entièrement dans les mœurs modernes. Les Gre
ubstitue depuis plus d’un siècle. Suivant le registre de la troupe de Molière , on joua, le 14 septembre 1661, Le Fagotier ; le
, et Le Médecin par force, sont les trois titres d’une même farce que Molière avait composée dans sa jeunesse ; qu’il fit jouer
conjecture, mais une certitude, c’est qu’une autre farce, attribuée à Molière , Le Médecin volant, lui a fourni, pour la même pi
graves, et nos aïeux l’ont mise en fabliau. Comme il est douteux que Molière employât son temps à lire les relations de Grotiu
force, devenu Le Médecin malgré lui. De toutes les petites pièces de Molière , qu’on est convenu d’appeler des farces, Le Médec
teries dans la bouche de ceux qui savent les citer à propos. Bien que Molière , dans la farce du Fagotier, ne se soit proposé de
une plus digne scène, parmi les beaux esprits et les hommes aimables. Molière a introduit, pour la seconde fois, dans Le Médeci
qui (l’on n’en peut douter) était en usage dans la campagne de Rome. Molière , de même que Plaute et Térence, n’a point mis de
ntesque de ses doctes maîtresses. La seule pièce, après celles-ci, où Molière ait employé le patois des paysans, est Le Médecin
noblement encourager et récompenser leurs travaux. Par quel autre que Molière le tribut de Thalie pouvait-il être présenté ? Ma
é ; mais le dialogue de la pièce n’a jamais été imprimé. On croit que Molière , dont cette fois le zèle avait été mal secondé pa
eau. Un genre si faux ne pouvait être ni de l’invention ni du goût de Molière  ; mais peut-être n’eut-il pas la liberté du choix
condition d’ennoblir les sentiments et les discours des personnages. Molière subit cette loi imposée par le goût fastueux du m
nsible la triste insipidité du reste. Mélicerte ne fut point achevée. Molière , à qui, dans une circonstance pareille, le temps
ablement devait en avoir cinq. Le roi voulut bien s’en contenter ; et Molière , heureux d’en être quitte à ce prix, abandonna sa
s raisons de croire que l’auteur de ce ballet, Benserade, voyait déjà Molière d’un œil jaloux et malveillant ; mais, plus fin c
s madrigaux que Benserade adressait aux nobles acteurs de son ballet, Molière eut pour sa part ce méchant quatrain : Le célèb
n ballet, Molière eut pour sa part ce méchant quatrain : Le célèbre Molière est dans un grand éclat ; Son mérite est connu de
c lui d’être un fat. Benserade avait bien quelque raison de redouter Molière . En 1699, Guérin, fils du comédien de ce nom qui
1699, Guérin, fils du comédien de ce nom qui avait épousé la veuve de Molière , entreprit d’achever Mélicerte. Il mit en vers ir
it d’achever Mélicerte. Il mit en vers irréguliers les deux actes que Molière avait laissés, et il y ajouta un troisième acte e
lui accorde la main de sa fille. Plusieurs de ceux qui ont écrit sur Molière , affirment qu’il avait puisé lui-même l’idée de s
e de Guérin fils. Il est probable que le plan conçu primitivement par Molière ne s’écartait pas beaucoup de celui qu’a suivi so
son, assez commune dans les grands romans du temps, ait été fournie à Molière par le roman de Cyrus. On peut croire du moins qu
les personnages. Le père de ce Guérin avait pu être le successeur de Molière auprès de mademoiselle Béjart ; mais il n’apparte
mais il n’appartenait pas au fils d’être son continuateur en comédie. Molière n’aurait jamais pu faire de Mélicerte qu’une pièc
22 (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44
s point de façon, Monsieur, de vous dire ce que je pense de la Vie de Molière  ; votre discrétion m’a accoutumé à vous dire mes
enu peuple. Il n’y a que ces sortes de personnes qui puissent appeler Molière , Monsieur ; c’était un Comédien, c’est-à-dire un
ont son Ouvrage est rempli ; cela fait oublier la suite des Pièces de Molière , qui occupent plus les Gens de lettres, que des f
ce Livre, l’Auteur s’étonne qu’on n’ait point encore donné la Vie de Molière . Pour moi, je ne m’en étonne point du tout, et je
je ne vois pas même qu’il y ait lieu de s’en étonner : nous avons de Molière tout ce qui doit nous toucher, ce sont ses Ouvrag
e. Mais dans tout le corps du Livre, il n’y a rien qui fasse paraître Molière aussi grand Homme que l’Auteur nous le promet, in
ent de ses Pièces. De bonne foi, à le prendre sérieusement, est-ce là Molière  ? Car bien que je ne sois pas de son temps, je sa
ien ; et je penserais plutôt que secouru de quelqu’un contemporain de Molière , il a broché son Ouvrage, qui est négligé en quel
ce quelqu’un est Baron : car ce Livre est autant sa Vie que celle de Molière  : et ce qui me le ferait croire encore davantage,
un peu trop légèrement, surtout lorsqu’il dit hardiment : Qui depuis Molière a mieux soutenu le Théâtre-Comique que Baron ? C’
derie. À la vingtième page, il nous prépare adroitement au mariage de Molière  : c’était un endroit délicat à toucher ; car le P
e crois qu’elles sont plutôt de la façon de l’Auteur, que de celle de Molière , qui alors ne connaissait point assez la Cour pou
gne. Je rencontre une contradiction dans notre Auteur. Il fait dire à Molière en Languedoc qu’il est passable Auteur : il lui f
il ne perd point l’occasion de les attaquer. Ceux-là avant et depuis Molière n’ont donné que de mauvais Ouvrages : ceux-ci ne
e savent point leur métier, et ne représentent pas bien les Pièces de Molière . L’Auteur me permettra que je ne sois point de so
ent. Nous avons eu pour le goût du temps des Pièces excellentes avant Molière . Boisrobert, Douville, Scarron, Rotrou, Tristan,
ert, Douville, Scarron, Rotrou, Tristan, nous en ont donné. Et depuis Molière , nous avons eu celles de Mrs de Brueys, Boursault
ant aux Comédiens, la proposition de l’Auteur n’est pas plus juste : Molière , dit-il, ne reconnaîtrait pas ses Ouvrages, s’il
Voilà un sentiment qui me paraît outré ; car je ne vois pas même que Molière ait jamais mieux représenté le Bourgeois Gentilho
rd’hui, que le bon goût est plus général qu’il ne l’était du temps de Molière . L’Auteur à cette occasion nous étale fastueuseme
açonne sans aucunes règles, que de s’accommoder au goût du Public. Ou Molière avait bien peu de raison de demander à M. Racine
Tuteurs, et qu’il ait été petit Farceur à la Foire S. Germain, ni que Molière l’ait pris tout nu, et qu’il l’ait fait habiller.
’Auteur devait même supprimer ces petites circonstances par rapport à Molière . Mais n’en parlons plus, aussi bien cela n’en vau
s des choses si communes, qu’il nous avait pourtant promis d’écarter. Molière est le plus petit homme du monde quand l’Auteur l
Baron ; excepté néanmoins dans l’aventure de Mignot. Cette action de Molière est belle, et je doute qu’il y ait beaucoup de pe
je trouve toujours en mon chemin Baron, comme un indigne pupille, et Molière comme un fade gouverneur. L’Auteur a fait tout ce
Auteur a fait tout ce qu’il a pu pour couvrir le mauvais de la Vie de Molière  ; mais comme il aime la vérité, il nous fait pour
s fait pourtant entendre partout, mais surtout par la conversation de Molière avec Rohaut, que celui-là avait une femme qui se
sérieusement pour une vérité. Je conviens que si la chose est vraie, Molière y fait le personnage d’homme d’esprit. Mais qu’es
r en faire punir l’Auteur. Il fallait aussi nous dire sur quel modèle Molière l’avait fait, et ce qu’on lui fit changer pour lu
Les égards de cet Auteur vont jusqu’à ménager le Valet qui chaussait Molière à l’envers ; et tout Paris sait qu’il se nommait
t Provençal ; et on le connaît sous un autre nom. Cette personne dont Molière fait un si indigne jugement, s’est rendue fort re
nt pas fait, est, selon eux, détestable : cependant, cet Ouvrage dont Molière , ou notre Auteur fait tant de bruit, est le meill
altération à sa réputation : elle n’a qu’une voix. La conversation de Molière avec Bernier me paraît fort plate ; et Baron, qui
hoisira de bons sujets. Je doute que la conversation de Chapelle avec Molière sur les Ouvrages de celui-ci soit véritable. Est-
conversation ? Ces deux amis se querellent sans cesse dans ce Livre, Molière mésestime toujours Chapelle, et cependant il ne s
u’il a pour lui ? Par quel endroit Chapelle faisait-il donc plaisir à Molière , puisqu’il ne pouvait s’accommoder de son caractè
ami si incommode. Mais l’Auteur n’aurait eu moyen de faire donner par Molière une belle éducation à Baron, sans Chapelle. C’est
uitte avec assez d’applaudissement. C’est en cet endroit de la Vie de Molière que les pauvres Comédiens sont accommodés de tout
nt accommodés de toute façon. L’Auteur fait faire ici un personnage à Molière d’homme désintéressé et juste ; mais il me semble
reste du monde nous regarde comme des gens perdus, et nous méprise. Molière avait raison de penser tout cela comme homme de b
s qui cultivent la vertu. Je vous avoue, Monsieur, que ce discours de Molière m’a révolté, il n’y a personne qui ne parlât cont
quoi l’Auteur introduit-il Chapelle pris de vin dans cette occasion ? Molière pouvait bien sans lui, faire entendre raison à ce
i nous touchent. Nous voyons représenter tous les jours les Pièces de Molière , et nous aurions été ravis de connaître les modèl
et quand je l’aurais fait, c’eût été donner l’histoire du Théâtre de Molière , et non pas sa vie. Eh bien soit, celle-là m’aura
inconnu, à l’occasion d’une Pièce de Théâtre, me paraît impertinente. Molière y fait le personnage d’un présomptueux ; Baron, c
fin du Livre, où l’Auteur nous dit qu’il a assez fait connaître, que Molière ne vivait pas en bonne intelligence avec sa femme
n, puisque par tout ce qu’il nous a dit, j’ai compris aisément que la Molière était une coquette outrée, qu’elle causait contin
ait une coquette outrée, qu’elle causait continuellement du chagrin à Molière , et qu’il ne pouvait la ranger à son devoir, à ca
nner plus de poids à son ressentiment. Mais qu’a-t-on tant dit contre Molière et sa femme ? Rien autre chose que ce que l’Auteu
aution. Il ne fallait point tant se récrier pour si peu de chose. Si Molière , selon notre Auteur, n’était lent à travailler, q
l pas donné ce qui se passait entre ces Grands Seigneurs, ces amis et Molière  ? Nous aurions sa vie, puisqu’il a plu à l’Auteur
’Auteur d’essayer de nous la donner. Ces Messieurs-là n’allaient chez Molière , que pour faire valoir son esprit ; et ce que dis
mager de ses plates vérités. Il nous fait un long narré de la mort de Molière , comme si nous étions ses petits parents, qui vou
ns en savoir jusqu’aux plus basses circonstances. Les bouillons de la Molière , son oreiller, le fromage de Parmesan relèvent be
t l’Auteur, que pour ôter au Public le préjugé qu’il a sur la mort de Molière . Et bien, il n’y avait qu’à dire qu’il ne mourut
ts ou des circonstances. Voilà, Monsieur, mon sentiment sur la Vie de Molière . Je ne suis point entré dans une Critique exacte
prendre. Cependant débarrassé de tout préjugé, j’ai cherché la Vie de Molière telle que l’Auteur nous la promet au commencement
e commune. J’ay vu de plus que les aventures qui offusquent la Vie de Molière , en défiguraient quelques traits sérieux assez pa
23
t lire est — selon le mot de Sainte-Beuve — « un lecteur de plus pour Molière  », si l’auteur du Tartuffe et du Misanthrope est
mes, en France et de par le monde, tout au plus trois cents dévots de Molière , dont l’admiration va jusqu’au culte et pour lesq
u’il n’y ait plus rien à trouver, qu’il ne reste plus rien à dire sur Molière . On a beaucoup fait pour lui ; l’Angleterre a fai
Shakespeare. Nous avons rêvé d’établir tout cela chez nous pour notre Molière , et c’est dans ce triple but que nous commençons
greniers peut-être. À l’étranger, où les innombrables traductions de Molière forment le plus éclatant hommage qui lui ait été
l ait près de deux siècles d’existence. Dix-neuf ans après la mort de Molière , il était employé par Dufresny1 dans le prologue
int ; et je tiens qu’on ne peut réussir sur le Théâtre, qu’en suivant Molière pas à pas. LE POÈTE. Cependant, Monsieur, quand j
ndant, Monsieur, quand j’ai commencé à exceller, je n’avais jamais lu Molière . ORONTE. Tant pis pour vous. LE POÈTE. Oh ! tant
pis pour vous. LE POÈTE. Oh ! tant pis pour moi de ce qu’il y a eu un Molière  ; et plût au Ciel qu’il ne fût venu qu’après moi.
ractères et les plaisanteries sont aussi usées que le goût. LE POÈTE. Molière a bien gâté le Théâtre. Si l’on donne dans son go
ns son goût : « Bon ! dit aussitôt le Critique, cela est pillé, c’est Molière tout pur » ; s’en écarte-t-on un peu : « Oh ! Ce
Molière tout pur » ; s’en écarte-t-on un peu : « Oh ! Ce n’est pas là Molière  ! » ORONTE. Il est vrai que le siècle est extrême
pides qu’ils vous paraissent, et l’on pourrait… LE POÈTE. Du temps de Molière une Précieuse était divertissante : elle avait de
r cité ce long morceau, qui est peu connu, et qui prouve à quel point Molière était apprécié de ses successeurs immédiats, déjà
des beaux-arts, un excellent article de M. B. Fillon sur le Blason de Molière , il représente l’écusson du grand Comique, que l’
ge du Mercure galant : Ces Armes parlantes, dit l’Oraison funèbre de Molière , font connaître ce que notre Illustre Auteur sava
ne lettre adressée à L’Entracte, il réclama tout simplement au nom de Molière , comme propriété personnelle de Molière, la célèb
ama tout simplement au nom de Molière, comme propriété personnelle de Molière , la célèbre maxime commerciale de Sganarelle. Que
du proverbe, le proverbe lui-même, par conséquent, date pour nous de Molière . Il y a fagots et fagots ; c’est Molière qui l’a
onséquent, date pour nous de Molière. Il y a fagots et fagots ; c’est Molière qui l’a dit. Mais comment l’entendait-il ? Et ne
rance. Conclusion plus sûre. Quand de Visé, dans l’Oraison funèbre de Molière , dit, de cet admirable éducateur de ses comédiens
a fagots et fagots. [1879-04] Édouard THIERRY. Georges Monval : Molière à Albi Le Moliériste : revue mensuelle, tome
stoire littéraire de la ville d’Albi 3, dont le chapitre intitulé : «  Molière est-il venu à Albi ? » occupe douze pages à peine
Goudouly ? Pour nous, la question n’est pas douteuse. La présence de Molière à Toulouse en juillet 1647, à Albi en août et sep
es. Que nous dit, en effet, la tradition locale ? Qu’en 1646 ou 1647, Molière fut mandé à Bordeaux par le duc d’Épernon, Bernar
(Notes manuscrites de Nicolas de Tralage) ; Que, vers le même temps, Molière , « faisant ses premières armes » à Toulouse, y co
erie, qu’il faut renverser le dernier 6 et lire 1649 ; et qu’en effet Molière était à Toulouse le 16 mai 1649 (date à laquelle
die de l’auteur ordinaire de l’Illustre Théâtre, ami des Béjart et de Molière , Jean Magnon, fut imprimée cette même année 1647
cette même année 1647 et dédiée au duc d’Épernon ; Qu’en avril 1648, Molière « l’un des comédiens de la troupe du sieur Du Fre
lot), de Marie Hervé et de sa fille Madeleine Béjart. Voici la femme, Molière n’est pas loin. Par une fatalité, qui semble atta
té, qui semble attachée à la plupart des documents qui le concernent, Molière n’a pas, comme les autres témoins, signé ce bapti
et à Nantes : en Bretagne, ils sont incontestablement accompagnés de Molière , comme ils le seront à Toulouse l’année suivante
que M. Jules Rolland, et nous dirons, sans point d’interrogation : «  Molière est venu à Albi en 1647. » Y revint-il dix ans pl
comédien chargé de famille et réduit à la misère, se présentant chez Molière , à sa maison d’Auteuil, pour implorer de lui quel
pour lui. — Il est vrai que nous avons joué la Comédie ensemble, dit Molière , et c’est un fort honnête homme… Que croyez-vous
stoles… — Eh ! bien, je vais lui donner quatre pistoles pour moi, dit Molière … mais en voilà vingt autres que je lui donnerai p
source pour sa profession. » Et Grimarest ajoute : « Cet habit, que Molière donnait avec tant de plaisir, lui avait coûté deu
? Nous sommes donc vraisemblablement en présence de deux camarades de Molière , mais nous ne pensons pas qu’ils fissent, à cette
portance réelle pour l’histoire, si confuse encore, de la jeunesse de Molière  ; c’est un jalon de plus dans l’itinéraire de son
ons ainsi, dans un avenir prochain, reconstitué l’Odyssée complète de Molière en province. L’Histoire littéraire de la ville d’
e l’ancien théâtre, contre la vérité du xviie  siècle et la vérité de Molière . Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne, Théâtre du Mara
Bourbon, d’assez tristes salles, j’imagine. Celle du Palais-Royal, où Molière s’établit en 1661, était certainement plus grande
soires de la représentation, plus il tirait de lui-même. La troupe de Molière était excellente, et Molière aussi, qui tirait de
plus il tirait de lui-même. La troupe de Molière était excellente, et Molière aussi, qui tirait de lui-même la plus grande forc
situation. Messieurs de l’Odéon changent la forme de l’exposition de Molière  ; ils ont grand tort, à mon avis, non pas seuleme
: Elmire écoute la mère de son mari, on le voit bien dans la scène de Molière , et la laisse pérorer sans lui répondre. Ce n’est
rang. Encore une fois la tradition est vraie. Remonte-t-elle jusqu’à Molière  ? Cela peut être, et, sans l’assurer, je le crois
e I, nº 2, 1er Mai 1879, p. 43-44. Il n’est pas douteux pour moi que Molière a donné à Alceste certains traits du caractère de
e IV) mais je suis persuadé que le trait de Mlle de Scudéry a donné à Molière l’idée de la réplique d’Éliante qui blâme douceme
damner. Le Misanthrope est de 1666 ; Le Grand Cyrus parut en 1650 ; Molière avait lu Mlle de Scudéry, et l’on ne rabaisse poi
on génie. [1879-05] Henri de LAPOMMERAYE. L. de la Pijardière : Molière parrain à Montpellier Le Moliériste : revue
on de la découverte d’un acte de baptême en date du 6 janvier 1654 ou Molière figure en qualité de parrain. L’auteur de cette d
que contiennent ces dates et ces noms pour l’histoire des voyages de Molière , pour sa biographie et pour la connaissance de sa
ici, suivante de Marianne. Je n’imagine rien : je ne fais que répéter Molière . Voyez la liste des personnages en tête des trois
je comprends bien que l’Odéon ait voulu motiver l’entrée de Dorine ; Molière ne la motive pas, c’est une négligence. Il y en a
lui met pas tout simplement la main sur les genoux , comme l’indique Molière  ; il lui prend le genou d’assez, haut, à main ple
t de compromettre Elmire et de contrarier à chaque pas l’intention de Molière . [1857-09] Édouard THIERRY. (La fin à la proc
ons de Fechter à l’Odéon. G. M. Paul Lacroix : Un beau-frère de Molière seigneur de Franconville Le Moliériste : rev
la Tonnellerie, au Soleil d’or ». André Boudet était le beau-frère de Molière . Il avait épousé, en 1651, Marie-Madelaine Poquel
s les registres de l’état civil et dans les actes notariés concernant Molière et sa famille. Ainsi, le 20 février 1662, il est
mille. Ainsi, le 20 février 1662, il est un des témoins du mariage de Molière avec Armande-Grésinde Béjart ; le 22 novembre 166
ion ; le 12 octobre 1672, il assiste à l’inhumation du second fils de Molière  ; après la mort de Molière, il est nommé subrogé-
l assiste à l’inhumation du second fils de Molière ; après la mort de Molière , il est nommé subrogé-tuteur de la fille du défun
de la fille du défunt ; le 14 juillet 1673, il emprunte à la veuve de Molière une somme de 11 000 livres, que Lully remboursait
ully remboursait, en premier paiement, sur un prêt que lui avait fait Molière en 1670. Dans ces divers actes authentiques, il e
ait pas encore obtenu le privilège de prendre le titre de marquis. Si Molière eût vécu jusque-là, il se serait peut-être divert
souhaitez.” » [1879-06] P. L. JACOB, bibliophile. Eugène Noël : Molière à la foire de Rouen en 1643 Le Moliériste :
I, nº 3, 1er juin 1879, p. 79-80. Il n’est douteux pour personne que Molière et sa troupe ambulante, durant leurs treize ou qu
chiviste E. Gosselin. Il est donc aujourd’hui parfaitement établi que Molière commença par Rouen dès 1643 le cours de ses pérég
que difficilement, lorsqu’on lit dans Perrault (Hommes illustres) que Molière , partant pour la province, alla d’abord à Rouen.
açon si plaisante M. Samson dans sa petite comédie en vers La Fête de Molière  ; si l’on veut se rappeler aussi que Le Roman com
que Le Roman comique fut publié peu de temps après une apparition de Molière à Paris, en 1650, on comprendra combien il est vr
ait de faire jouer Le Menteur, la plus belle comédie du siècle (avant Molière ). Qu’on se figure les relations qui durent s’étab
s, pour faire sortir le chef-d’œuvre immortel, il fallait le génie de Molière . Prosper BLANCHEMAIN. Tome I, numéro 4, 1e
ire de la France, de celui qui a fait inscrire au bas de la statue de Molière  : « Rien ne manque à sa gloire, il manquait à la
ris du bon sens, au mépris de la vraisemblance, au mépris du texte de Molière . Je voudrais que l’Académie déniât publiquement à
. Je voudrais enfin qu’il fût sévèrement blâmé pour avoir fait ce que Molière n’a pas voulu, pour avoir ôté son masque devant l
es honnêtes gens avec le moindre des aveux, le moindre des a parte, —  Molière ne lui a pas permis de se trahir au risque de ren
de rendre sa comédie plus venimeuse, — et Fechter ajoute un a parte à Molière  ! * *   * Le reste ne s’écarte plus guères de la
futures éditions du Tartuffe, on supprimera l’ancienne indication de Molière . « Damis va se cacher dans un cabinet qui est au
dans les données de l’ancien théâtre, ni dans le sens de la pièce de Molière  : Quelle valeur a-t-elle donc ? Elle a la valeur
, qui se moque de la crinoline, l’aime plus qu’il ne croit, même dans Molière . * *   * Mlle Périga a de la grâce. Elle serait d
s quel habit semi-clérical, si Tartuffe portait le costume qu’indique Molière dans son Second Placet au Roi, Orgon, amoureux qu
en catéchisme poissard. Quelle idée a eue Mme Thierret de venir jouer Molière au quartier latin en quittant le Palais-Royal ? E
fausse le sens, c’est à dessein. Il ne croit pas qu’Eugène Sue soit à Molière ce que Shakespeare est à Ducis ; mais il arrange
a a retrouvé sur les registres de Saint-Eustache l’acte de baptême de Molière ainsi conçu : « Du samedi 15 Janvier 1622 fut ba
vant marchand tapissier. » Dans une lettre sur « la maison natale de Molière  » insérée t. i p. 394 de la ire  série de la Revu
l nous paraît indiscutablement résulter que la maison qui a vu naître Molière est bien celle8 contre laquelle l’initiative écla
a date de 1638, à laquelle se rapportent les deux extraits ci-dessus, Molière avait environ 15 ans ; il suivait avec le prince
voit fort nettement, représentée en grandes proportions, la maison de Molière copiée, disent les documents cités, sur nature. C
s fenêtres de droite sont bouchées ! Or, nous pensons que du temps de Molière elles étaient ouvertes, et que ce n’a pu être qu’
e de rubans verts. Le rôle du Misanthrope étant l’incarnation même de Molière , son rôle de prédilection par excellence, il nous
d, mais que le vert était la couleur préférée du poète.   À la ville, Molière était ordinairement vêtu de drap couleur foncée,
ons plus douter que la couleur verte n’ait été la couleur favorite de Molière . Nous la retrouvons dans presque tous ses costume
t donc pas par hasard qu’Alceste portait des rubans verts. Le rôle où Molière s’est personnifié devait porter son cachet person
te, ainsi immortalisés, vivront aussi longtemps que Le Misanthrope et Molière . [1879-07] Alfred COPIN. Tome I, numéro 5,
ésitez pas à ratifier mes conclusions en ce qui touche la présence de Molière dans cette troupe du duc d’Épernon où figurent du
usqu’à m’accuser de scepticisme parce que j’ai intitulé mon travail : Molière est-il venu à Albi ? Croyez, Monsieur, que j’ai é
a même, et vous estimez par conséquent qu’il est inutile d’y chercher Molière . La présence dans cette troupe de Mignot qui fut,
nt le scribe du bureau de Nantes avait pu écrire Morlièrre au lieu de Molière 14. Passe encore pour un scribe, mais le cas de M
uentin ; et, à l’appui de leur dire, appellent chacune leurs enfants. Molière n’aurait-il pas trouvé l’indication de cette scèn
alheur. Au reste ce n’est pas le seul trait que Scarron ait fourni à Molière pour Monsieur de Pourceaugnac ; la scène où Érast
fait appel à ceux qui possèdent des renseignements sur les maisons de Molière . Je vous apporte les miens en ce qui concerne les
Fournier. Le petit travail que je vous envoie sur la maison natale de Molière n’est, en somme, que la récapitulation d’un certa
s. À vous cordialement, [1879-09] Auguste VITU. I. Maison natale de Molière rue Saint Honoré Lorsque Jean Poquelin, père d
onde, un peu moins de neuf mois plus tard15, l’enfant qui devait être Molière . La date du 15 janvier 1622 est celle de son bapt
as celle de la présentation aux fonts baptismaux. La maison où naquit Molière , et que son père habita longtemps encore, était s
ère que la moitié du terrain sur lequel s’élevait la maison natale de Molière . En 1876, le Cercle de la critique musicale et dr
la maison natale pour consacrer le véritable lieu de la naissance de Molière . C’est ce qui fut fait au moyen d’une souscriptio
Poquelin « Et de Marie Cressé « 22 février 1621. Acte de baptême de Molière 15 janvier 1622 — « mariés le 27 avril suivan
19-31 janvier 1633 » Ainsi se trouva restitué le lieu véritable où Molière naquit, ce qui n’empêche pas qu’à quatre pas de l
oximativement l’ancien tracé de la rue de la Tonnellerie, un buste de Molière avec cette inscription doublement erronée : J.
rchéologie peu attentive du xviiie  siècle s’appuya pour faire naître Molière à l’entrée de la rue de la Tonnellerie. Quoi qu’i
il en soit, ce fut en 1799 qu’Alexandre Lenoir fit placer un buste de Molière , par ou d’après Houdon, au nº 3 de la rue de la T
avait été fripier, et il honorait la corporation dans la personne de Molière . Quelques années plus tard, un autre fripier, moi
a maison ayant été vendue, elle fut rebâtie, « et un nouveau buste de Molière , sculpté par Coysevox, remplaça celui de Houdon s
nº 31 de la rue du Pont-Neuf, le buste et l’inscription affirmant que Molière est né en 1620, quand il est authentique qu’il na
ome I, nº 6, 1er septembre 1879, p. 174-176. Plus d’un admirateur de Molière a dû être choqué de la façon dont on imprime dans
n, une faute de prosodie qu’on regrette de rencontrer dans l’œuvre de Molière et qu’on serait heureux de voir disparaître. La p
niers, partie animale ». Substituer un mot à un autre dans un vers de Molière est une liberté grande, que nous nous étonnons qu
de cette édition, il est probable qu’elle fut faite sous les yeux de Molière , hâtivement exécutée, tirée à petit nombre et con
sible de décider ; mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est que Molière attachait alors peu d’importance à l’impression d
la faute qu’il contient peuvent avoir été l’objet de la part même de Molière . Le Dépit amoureux se jouait alors en cinq actes
i aux répétitions. Mais cette faute a-t-elle été réellement faite par Molière  ? Nous ne le croyons pas. — Nous croyons à une fa
Et qu’est-ce donc que cette faute ? Une simple interversion de mots : Molière a dû écrire : La brutale partie, on a imprimé : L
er cette leçon comme la seule véritable et la seule digne du génie de Molière qui, soigneux de la forme, ne se serait jamais pe
u-dessous de cet os, on peut lire ceci : « Fragment de la mâchoire de Molière donné par M. le Dr Jules Cloquet. » Aux années co
neurs de Dieppe. En voici les conclusions : S’il existe des restes de Molière , ils doivent être au-dessous et à 14 ou 15 mètres
n pour attribuer ce que 1’on pourrait y trouver en fait d’ossements à Molière ni à qui que ce soit. En conséquence, le maxillai
onné au musée de Cluny, n’est et ne peut ni ne pourrait être celui de Molière . Le nom de ce topographe Parisien, la date du Jou
élucider est donc celle-ci : l’os attribué par M. le Dr J. Cloquet à Molière , et donné par lui au Musée de Cluny, est-il bien
t à Molière, et donné par lui au Musée de Cluny, est-il bien celui de Molière , ou ne l’est-il pas ? [1879-09] J. MARET-LERICHE
date de possession pour arriver plus vite à l’époque contemporaine de Molière . Le 10 août 1549, testament de Cousineau qui « de
deux fenêtres à chaque étage paraît aveuglée et bouchée. Du temps de Molière , nous l’avons dit, la rue des Vieilles Estuves n’
de 2 m. 90 c. seulement. Mais pour se faire une idée de la maison de Molière , il ne faut pas voir la maison actuelle, assez la
outefois, il ne faut pas oublier que de 1622, date de la naissance de Molière , à 1753, date vraisemblable du plan, il s’était é
1er octobre 1879, p. 208-214. On a souvent rapproché Shakespeare et Molière . Dernièrement encore, la Comédie-Française, en in
faisaient une loi, il l’a été jusque dans ses tragédies. De son côté, Molière a parfois franchi la barrière qui séparait, de so
ces communes : Shakespeare a connu Boccace, Rabelais, Montaigne, dont Molière s’est lui-même bien souvent inspiré. Mais il est
observation, à ce degré de profondeur qui fait les Shakespeare et les Molière , quand on lit aussi couramment dans le grand livr
’autre, à s’imiter sans se connaître ? Si Shakespeare a fait Shylock, Molière a fait Harpagon ; si le premier a son misanthrope
a aussi le sien. Prenons d’abord l’avare. Vous savez ce que celui de Molière répond à sa fille, lorsqu’elle implore la grâce d
re Douvres de Calais, l’avare de Shakespeare donne la main à celui de Molière . Il en est de même des deux misanthropes, bien qu
as dit du bien de moi », ne songe-t-on pas aussitôt aux deux vers de Molière  : Tous les hommes me sont à tel point odieux Que
ante ; et la servante de Shakespeare est cousine germaine du valet de Molière . Notre grand écrivain connaissait-il Shakespeare 
écondes observations. [1879-10] Jules GUILLEMOT. Alfred Copin : Molière à la rue des Jardins-Saint-Paul Le Moliérist
vieux Paris ! Maintenant, quel rapport existe-t-il entre cette rue et Molière  ? C’est ce que nous allons voir. Dans l’obligatio
rue et Molière ? C’est ce que nous allons voir. Dans l’obligation de Molière à Jeanne Levé, en date du 31 mars 1643, obligatio
iéville, nous lisons : « Fut présent Jean-Baptiste Poquelin, sieur de Molière , tapissier et valet de chambre du roi, demeurant
rt ; etc., etc. » Voilà donc un fait bien établi : le 31  mars 1645, Molière demeurait au coin de la rue des Jardins. À quelle
à coup le faubourg Saint-Germain pour s’installer au port Saint-Paul, Molière ait transporté aussi son domicile à proximité de
à proximité de son théâtre. On peut donc répondre avec certitude que Molière vint demeurer rue des Jardins en décembre 1644 ou
savante brochure de M. Philéas Collardeau : « La salle de théâtre de Molière au port Saint-Paul » avec plans, pour tout ce qui
Théâtre en cet endroit. Mais je reviens à mon sujet. Nous savons que Molière demeurait à un coin de la rue des Jardins : reste
, aujourd’hui rue de l’Ave-Maria. En effet, puisque le but évident de Molière était de se rapprocher le plus possible de son th
qu’un document inespéré vienne jeter un jour nouveau sur ce séjour de Molière dans la rue des Jardins. Ces deux maisons sont fo
tout lieu de croire que ce sont les mêmes qui existaient du temps de Molière , comme le prouve la construction de leurs fenêtre
evé. On peut dire que cette année 1645 fut peut-être la plus dure que Molière eut à traverser. Son emprisonnement pour dettes a
re Théâtre, au mois d’août de cette même année. Jusqu’à quelle époque Molière demeura-t-il rue des Jardins ? Apparemment jusqu’
s une maison de la rue des Jardins. Moins de cent ans après, en 1645, Molière venait y demeurer. Étrange coïncidence ! La même
qui avait abrité Rabelais rendant le dernier soupir, devait recevoir Molière faisant ses premiers pas sur le théâtre. Rabelais
recevoir Molière faisant ses premiers pas sur le théâtre. Rabelais ! Molière  ! Heureuse petite rue, où devaient passer, dans d
d COPIN. Tome I, numéro 8, 1er novembre 1879 Auguste Vitu : Molière et les Italiens : à propos du tableau des Farceur
s français avec une évidente déférence, celles de Jodelet, Poisson et Molière . « Jodelet est au second plan ; c’est un personna
t droit. Poisson, au premier plan, semble haranguer le public. Enfin, Molière , calme et digne, est debout, à la gauche du table
sir, « se sont élevés contre le peintre qui a ainsi confondu le grand Molière parmi les farceurs de son temps. Ils se trompent,
tion. »M. René Delorme aurait pu ajouter que l’intimité dans laquelle Molière vécut avec les comédiens italiens rend toute natu
ipe mais trompeuse dans ses déductions, qui nous porte à n’apercevoir Molière qu’à travers les fumées de l’encens et l’auréole
atique et les affaires. Comme directeur de la troupe du Palais-Royal, Molière se trouva lié d’intérêts habituels avec les Coméd
faits essentiels très connus, peu connus ou inédits. Les relations de Molière et des italiens commencèrent dès son établissemen
rbon (novembre 1658), où jouait depuis longtemps la troupe italienne, Molière et ses camarades lui donnèrent 1500 livres pour j
230, ils trouvèrent la salle du Petit-Bourbon démolie et la troupe de Molière installée au Palais-Royal. Ce fut à leur tour de
au Palais-Royal. Ce fut à leur tour de laisser les jours ordinaires à Molière et de se contenter des jours extraordinaires ; de
se contenter des jours extraordinaires ; de plus, ils remboursèrent à Molière la moitié des frais faits par lui pour son instal
, c’est-à-dire deux mille livres31. Je crois, d’après mon calcul, que Molière leur fit grâce de quelque cent écus, mais il rent
, dix mois après qu’il eut fait le même honneur au fils aîné de M. et madame Molière . Le Roi tenait, on le voit, la balance égale entr
es femmes. Comment s’étonner qu’un peintre ait rapproché sur la toile Molière et Biancolelli, alors que l’auguste protecteur de
rnissait d’ailleurs de précieux, matériaux à l’esprit assimilateur de Molière , qui ne goûtait pas moins, chez les Italiens, la
amouche était son acteur de prédilection. Le Menagiana rapporte que «  Molière , original français, n’a jamais perdu une représen
la nature fut le sien. » C’est à Scaramouche et à ses camarades que Molière , acteur, emprunta ces jeux de scène et ces « post
eprochaient les contempteurs de son talent. On assure communément que Molière rencontra chez eux plus d’une idée de comédie ou
la troupe française, dans le voisinage du Palais-Royal, à l’époque où Molière habitait la rue Saint-Thomas-du-Louvre. Je ne sai
et Giuseppe Giaratone ou Jeraton47. Ainsi les deux troupes, celle de Molière et celle de Tiberio Fiorilli, ne se rencontraient
650, avait eu dans sa première jeunesse la bonne fortune de connaître Molière . Ce souvenir lui a dicté quelques pages du plus h
oyal et avait ses jours marqués sur le même théâtre avec la troupe de Molière . Ce grand comédien, et mille fois encore plus gra
s : il y en avait toujours deux ou trois des meilleurs à nos soupers. Molière en était souvent aussi ; mais non pas aussi souve
ouvent aussi ; mais non pas aussi souvent que nous le souhaitions, et mademoiselle Molière encore moins souvent que lui :mais nous avions to
equel le fameux Poisson brillait tant à l’hôtel de Bourgogne. Quoique Molière eût en lui un redoutable rival, il était trop au-
t (sans oser pourtant rassurer après quarante ans) d’avoir ouï dire à Molière , en parlant avec Domenico de Poisson, qu’il aurai
de comiques jusqu’aux Sganarelle, qui ont été le personnage favori de Molière , quand il ne s’est pas jeté dans les grands rôles
térêt supérieur à tout autre, de l’homme qui peut dire : « J’ai connu Molière , je l’ai vu, j’ai entendu sa parole et je l’ai re
je l’ai retenue. » Mais en songeant au vivant tableau des soupers où Molière retrempait son génie au feu de la verve italienne
illaume, Guillot-Gorju, Arlequin, Turlupin, Poisson, Jodelet et enfin Molière lui-même52, contemplant ses prédécesseurs et ses
a Comédie française au Vario de Palaprat à l’ami de Scaramouche et de Molière . M. Regnier, dans une lettre adressée à M. Guilla
adressée à M. Guillard le 23 avril 187353, fait remarquer qu’en 1670 Molière et Poisson vivaient encore mais que tous les autr
rivelin, Scaramouche, Arlequin, Pantalon, furent les contemporains de Molière , et Jodelet, l’un de ses anciens camarades au thé
nom ; mais il est facile cependant de rétablir son identité. L’ami de Molière et de Palaprat était certainement Antonio Verrio,
français, ce sont Chapelle le libre penseur, Boileau le janséniste et Molière le comédien. La légende, ayant passé en Italie, y
lus sur leurs jambes. [1879-11] Auguste VITU. Ferdinand Gross : Molière en Allemagne Le Moliériste : revue mensuelle
des moliéristes en Allemagne est plus grand que l’on ne croit ; — que Molière se joue sur tout théâtre allemand qui se respecte
— que Molière se joue sur tout théâtre allemand qui se respecte — que Molière se range, pour nous autres allemands, à peu près
x. Plus d’un théâtre allemand pourrait réclamer le titre de Maison de Molière , la plupart de nos acteurs et actrices ont des dr
es ont des droits au titre honorifique de Comédiens et Comédiennes de Molière  : avis à M. Arsène Houssaye ! Veuillez croire qu’
au interrompre sa Chronique théâtrale pour se livrer à ces études sur Molière , comme il en a publié quelques-unes dans Le Temps
lequel l’élite de la littérature allemande contemporaine s’occupe de Molière . Qu’il me soit permis d’ajouter que Paul Lindau —
sez remarquable — s’est mis en quatre pour la propagation du culte de Molière en Allemagne. Il y a sept ans qu’il publiait un p
agne. Il y a sept ans qu’il publiait un petit volume sous le titre de Molière , supplément à la biographie du poète, tiré de ses
de cette devise se trouve la reproduction photographique du buste de Molière , par Houdon, buste qui a été placé dans bon nombr
en Allemagne. Si j’ai bonne souvenance, Lindau a écrit son œuvre sur Molière comme « Inaugural-dissertation ». Or, il n’est pa
dissertation ». Or, il n’est pas rare que nos universités choisissent Molière pour but de leurs recherches. Je connais maintes
es. Je connais maintes annales d’école qui contiennent des Essais sur Molière . M. le professeur Stengel, à Marbourg, avait même
rbourg, avait même installé une chaire pour faire des conférences sur Molière devant les étudiants. Mais ce n’est qu’une très f
jà parlé — l’Allemagne possède depuis peu une sorte de Moliériste : «  Molière und seine Buehne » (Molière et sa scène), publié
de depuis peu une sorte de Moliériste : « Molière und seine Buehne » ( Molière et sa scène), publié par M. le Dr Schweitzer, vén
r, vénérable vieillard qui a consacré toute sa vie à l’exploration de Molière . La première livraison est consacrée à sa biograp
ail de la vie de son poète favori ; il a étudié les œuvres concernant Molière dans une demi-douzaine de langues ; il a « jeté d
othèques par les fenêtres » pour trouver quelques lignes inédites sur Molière . Ce n’est pas aux Moliéristes français que j’en r
dre à la gloire d’avoir été les premiers à imprimer une traduction de Molière . Abraham Peys, qui publia en 1670 une version hol
et Sganarelle, ou le Cocu imaginaire. Dans la seconde livraison de «  Molière und seine Buehne », M. Laun — moliériste excellen
Buehne », M. Laun — moliériste excellent — parlera à fond du culte de Molière en Allemagne. Je ne saurais, simple journaliste,
la noble France, nul pays plus que l’Allemagne ne s’efforce de fêter Molière , de le comprendre et de le répandre. Ses amis son
é. » Nos penseurs et nos poètes les plus éminents se sont occupés de Molière . Lisez les Conversations avec Goethe, publiées pa
par Eckermann — qui était à Goethe à peu près ce qu’était La Grange à Molière  — et vous y apprendrez comment le plus grand poèt
e se déclarait à Eckermann en 1827 : « Depuis mon adolescence, j’aime Molière , et pendant toute ma vie j’ai profité de lui. Je
ue je regarde cet Hellène comme le seul homme qu’on puisse comparer à Molière  ! » Il faut avouer cependant que Molière a été a
mme qu’on puisse comparer à Molière ! » Il faut avouer cependant que Molière a été attaqué parfois par des écrivains allemands
(1767-1845), l’ami intime de Mme de Staël, juge très dédaigneusement Molière dans son livre Ueber dramatische Kunst und litera
des plus fêtés dramaturges allemands contemporains, a émis l’avis que Molière devrait rester banni de la scène d’aujourd’hui. M
ériste en citant tous les livres qui ont été publiés en Allemagne sur Molière . Les traducteurs du poète sont innombrables. Parm
e vie par un terrible suicide. Il n’a traduit qu’une seule comédie de Molière , mais sa traduction est on ne peut plus fine et s
et cependant Kleist a su reproduire toutes les subtilités du génie de Molière . Frédéric de Gentz (1764-1832), célèbre publicist
Metternich, disait de ce travail : « C’est merveille d’être tellement Molière et tellement allemand à la fois. » Le comte de Ba
à la fois. » Le comte de Baudissin a traduit les œuvres complètes de Molière et c’est sa traduction qui se joue aujourd’hui le
bre nouvelliste suisse, a aussi publié une édition de tout l’œuvre de Molière . Voici d’ailleurs les noms des écrivains allemand
lleurs les noms des écrivains allemands qui ont donné des versions de Molière , soit d’une seule, soit de plusieurs comédies ; H
e. Il n’y a pas de critique considérable chez nous qui n’ait parlé de Molière . A. de Sternberg a offert au public une nouvelle,
parlé de Molière. A. de Sternberg a offert au public une nouvelle, «  Molière  », qui a trouvé bon accueil. Il y a une dizaine d
’années qu’on a monté sur les scènes allemandes une comédie intitulée Molière , d’après le français de Desnoyer et Labat, et enc
urvu de fondement, de l’anecdote suffisamment démentie selon laquelle Molière , avant la représentation du Tartuffe annoncée pou
nte au point de vue dramatique et indique une vénération sincère pour Molière . Gutzkow était un champion de la liberté, et qui
ère. Gutzkow était un champion de la liberté, et qui dit liberté, dit Molière . Les comédies de Molière — je l’avoue franchement
mpion de la liberté, et qui dit liberté, dit Molière. Les comédies de Molière — je l’avoue franchement — se lisent plus qu’elle
poème de M. de Dingelstedt qui a pour but de glorifier la mémoire de Molière . Cet esprit élevé et fin possède lui-même un grai
esprit élevé et fin possède lui-même un grain de la superbe ironie de Molière . Chaque jour une scène s’ouvre et s’offre à Moliè
superbe ironie de Molière. Chaque jour une scène s’ouvre et s’offre à Molière . L’avenir est à lui. Dans un temps prochain, chaq
n temps prochain, chaque théâtre allemand célébrera l’anniversaire de Molière . Nous autres, Moliéristes allemands, ferons notre
eure, une série de représentations solennelles pour l’anniversaire de Molière en 1880. C’est M. Emile Claar — récemment nommé c
France et l’Allemagne. Je me ressouviens de cette tombe en parlant de Molière en Allemagne. Nous tous, Français et Allemands, u
Nous tous, Français et Allemands, unissons-nous dans l’adoration pour Molière , soyons frères dans ce digne et noble culte, et d
la Cour R. de Munich, un tableau des représentations des comédies de Molière qui ont eu lieu à Munich. Tartuffe tient le premi
elle on découvre tant de renseignements précieux sur la vie privée de Molière , sur son caractère, sur ses commencements dramati
posé sa comédie sous l’inspiration d’un vif sentiment de haine contre Molière , avec lequel il avait eu sans doute d’anciennes r
oire qu’il était élève de la Faculté de Montpellier, dans le temps où Molière avait été appelé dans cette ville, avec la troupe
ier (Paris, d’Houry, 1695, in-4). Jean Bernier, qui ne pardonne pas à Molière d’avoir attaqué les médecins, dit positivement qu
eux vers de la comédie d’Élomire hypocondre, déclare positivement que Molière eût vécu plus longtemps « s’il eût observé cet av
un diplôme de docteur de la Faculté à Le Boulanger de Chalussay : «  Molière et ses partisans pourraient être mis au nombre de
ndre au peuple, aux demi-savants et aux adorateurs de la comédie, que Molière n’a fait monter la médecine en spectacle de raill
r mieux prendre son temps, qu’il le fit alors… Quoi qu’il en soit, si Molière se moque avec succès de quelques médecins, je ne
res et tous les théâtres. Après tout, il n’y eut pas trop à rire pour Molière , car, loin de se moquer de la médecine, s’il eût
L. JACOB, bibliophile. 1. Dufresny avait vingt ans à la mort de Molière , qu’il dût connaître et rencontrer, étant fils d’
quoi qu’on en ait dit, ne contredit point ceci ; il ne dit point que Molière est né sous les piliers des Halles, mais seulemen
st incontestable, que ses parents y eurent boutique. 9. Le Roman de Molière , in-12,1863. Dentu, page 173. 10. Marque typique
le d’Albi ; série CC, registre 498. 14. Recherches sur le séjour de Molière dans l’Ouest de la France, par M. Benjamin Fillon
llon. 15. Exactement deux cent soixante-deux jours, en supposant que Molière soit né du 14 au 15 janvier 1622 ; ce qui fait hu
22. M. Alexis Martin est l’auteur d’un charmant à propos : La Fête de Molière , comédie en un acte, en vers, représentée au Théâ
eleur, dans son intéressant ouvrage : Les points obscurs de la vie de Molière , Paris, Liseux, 1877, est encore plus affirmatif 
 », page 125. 27. Par une particularité aussi curieuse, en mai 1656, Molière vint loger à Narbonne à l’auberge des Trois Nourr
quelle, vers 1540, avait aussi logé Rabelais. (Voir Emmanuel Raymond, Molière dans le Languedoc, pages 52, 53.) 28. Registre
traire de La Grange est positif. 36. Campardon, Nouvelles pièces sur Molière , p. 55. Le Capitan tomba mort dans la rue Richeli
mort dans la rue Richelieu, devant la porte de Louis de Molier ou de Molière , le danseur, qui habitait la maison aujourd’hui n
i habitait la maison aujourd’hui numérotée 36, à deux pas de celle où Molière vint mourir onze ans plus tard. M. Campardon s’y
Ibid. 42. Voir le frontispice d’Élomire hypocondre, qui représente Molière prenant leçon de Scaramouche. 43. Il mourut rue
lequel celui-ci fit bâtir la maison de la rue Richelieu dans laquelle Molière est mort. 46. « Consistant en une cave sous la
24 (1802) Études sur Molière pp. -355
ropos] Depuis longtemps mes amis me demandent des Commentaires sur Molière  ; voici ma dernière conversation avec le plus pre
de ne pas donner un seul conseil aux comédiens, qui ne soit dicté par Molière lui-même, comme auteur, comme acteur : puisse-t-i
e plus grand comique enfin de tous les âges et de toutes les nations, Molière . Oui, Molière, j’ose entreprendre de te montrer s
omique enfin de tous les âges et de toutes les nations, Molière. Oui, Molière , j’ose entreprendre de te montrer sous ces divers
’y livrer entièrement, comme auteur, comme acteur, et, sous le nom de Molière , partir pour la province, avec une troupe qu’il o
la fin de 1657. Les principaux comédiens de la troupe dirigée par Molière , sont mademoiselle Béjart, les deux frères de cet
née, ses acteurs se dispersent, les meilleurs demandent de l’emploi à Molière . Il passe en Languedoc ; le Prince de Conti l’acc
es fêtes qu’il donne à la province, pendant qu’il en tient les États. Molière y fait jouer, outre L’Étourdi, Le Dépit amoureux
découvrait en lui d’estimable, voulut en faire son secrétaire ; mais, Molière qui, en qualité de chef de sa troupe, n’était pas
laisir de parler en public, préféra la gloire à une place lucrative9. Molière , âgé pour lors de trente-quatre ans, consacre les
e président de Montesquieu, assurait, qu’encore comédien de campagne, Molière , fit jouer sans succès dans cette ville, une trag
comique ; une infidélité heureuse aurait pu enlever de temps en temps Molière à Thalie, et tout nous prouve que des soins parta
t rarement, même auprès des Muses. Année 1658. Établissement de Molière à Paris. — L’Étourdi ou les Contre-temps ; Le Dép
lière à Paris. — L’Étourdi ou les Contre-temps ; Le Dépit amoureux. Molière , content des comédiens qu’il a formés, se rapproc
des gardes du Vieux-Louvre10. Après la représentation de cette pièce, Molière prononça un discours dans lequel il remercia le r
; il occupait le terrain où se trouve maintenant la façade du Louvre. Molière prit les mardis, les vendredis, les dimanches ; e
anches ; et peut-être, la troupe de Louis XV, en jouant de préférence Molière , ces jours-là, tenait-elle de proche en proche ce
che en proche cet usage de ses fondateurs. Nous touchons au moment où Molière va prendre l’essor le plus rapide. S’il est vrai
rconstances, tout va concourir à nous développer l’âme et le génie de Molière  : aussi me garderai-je bien d’oublier l’un, pour
n de cet ouvrage seulement, que le lecteur pourra se dire, je connais Molière . Les notes historiques, les remarques, etc., tout
ri, dit Beltrame, et imprimée en 1629, neuf ans après la naissance de Molière . Je suppose, qu’avant de lire la pièce française,
malgré lui, et le force d’apprendre son bonheur. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. L’on n’a pas lu la pièce,
st un trait de caractère si précieux, que je ne comprends pas comment Molière ne l’a pas saisi ; cet excès de prudence, ménagé
de naïveté ; mais je n’y trouve que de la niaiserie, et je doute que Molière , en s’emparant du fond, eût conservé la nuance. D
. Sentiment sur la pièce. Nous savons, le lecteur et moi, d’où Molière a tiré le fond de sa comédie, nous avons indiqué
e dans cette comédie une quantité de tirades qui auraient pu valoir à Molière l’éloge banal de nos jours : il y a de beaux vers
t rendues d’après les avis et sous les yeux du génie qui les enfanta. Molière , le père, l’instituteur de ses comédiens, en les
leurs élèves, ceux-ci à leurs imitateurs ; et c’est ainsi que, depuis Molière jusqu’à nous, s’est perpétuée, ou a dû se perpétu
ectionné par l’étude, doit renoncer à jouer la comédie, les pièces de Molière surtout ; il est du petit nombre d’auteurs qui, t
nger qu’on s’en fie à l’exemple pour ceux qu’ils n’ont pas prescrits. Molière , pour ne pas m’écarter de la pièce que nous analy
s la pièce. Ce rôle est au nombre de ceux qu’on appelait, du temps de Molière , rôles à grande casaque. J’ai vu des Pandolphe, d
à-dire, un homme inconsidéré, qui a des inadvertances, un imprudent : Molière a resserré ces trois significations dans le titre
ais la plupart de nos Lélie semblent moins s’en rapporter là-dessus à Molière qu’à Mascarille, lorsque, dans sa colère, il dit
e derniers vers, comme trop immoraux ; et l’on assure que du temps de Molière , ce retranchement se faisait de son aveu. J’aurai
ranchement se faisait de son aveu. J’aurais pris la liberté de dire à Molière lui-même, ces quatre derniers vers sont bien pers
première fois, au commencement de décembre, un mois après L’Étourdi. Molière , alors peu difficile sur le choix de ses sujets,
du Docteur épousent les deux filles de Magnifico. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Molière a, comme on le vo
les de Magnifico. Lisez la pièce de Molière. Des imitations. Molière a, comme on le voit, pris du canevas italien jusq
ène à un personnage tout à fait nul. Les scènes. — Pas un ouvrage de Molière qui en offre un plus grand nombre de belles, et l
moureux n’a paru sur la scène française, car je craindrais d’offenser Molière , en accordant ce titre à l’extrait informe qu’on
ur, en l’imitant dans ce rôle, a mérité d’être appelée la servante de Molière . Ma mémoire me sert encore assez bien, pour que j
avant que tous les théâtres l’eussent abandonnée, ma vénération pour Molière m’a ordonné de la retoucher, la décence me défend
Grimaret. Voltaire, partageant cette erreur, a écrit dans une vie de Molière  : « Cette petite pièce faite en province, prouve
la cour et à la ville. » Je demande si les ridicules qui, du temps de Molière , caractérisaient les femmes les plus célèbres de
première fois sur le théâtre du Petit-Bourbon, au mois de novembre ; Molière n’avait rien donné depuis un an. Quelqu’un dira p
able esprit : le galimatias allait pour jamais prendre leur place, si Molière en foudroyant l’idole n’eût détruit son culte. En
l’idole n’eût détruit son culte. En vain les beaux esprits, jaloux de Molière , se déchaînèrent contre sa pièce ; en vain Somaiz
, deux comédies de sa façon ; en vain il finit par mettre la pièce de Molière en méchants vers, elle n’en fut pas moins jouée q
pouvait supposer qu’un ouvrage fait avant les Précieuses eût fourni à Molière l’idée de sa pièce, ce ne serait pas celui de l’a
’affecte que le ridicule de s’entretenir avec des savants ; celles de Molière poussent l’affectation jusque dans les conversati
rites dans les romans, en débutant par le mariage. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Le genre. — Plutô
lant les imiter, les copiaient mal et devenaient ridicules : que fait Molière , il intitule sa pièce Les Précieuses ridicules ;
d’œuvre d’un bout à l’autre, elle réunit l’utile à l’agréable. Jamais Molière , le fléau des ridicules, ne leur porta des coups
ieillard qui, par instinct, devina notre auteur : Courage, courage ! Molière , voilà la bonne comédie. De la tradition.
Molière, voilà la bonne comédie. De la tradition. On a vu que Molière , voulant punir sévèrement ses héroïnes, fait dépo
valets dont elles sont charmées. Eh ! bien, nos comédiens enlèvent à Molière le mérite de son dénouement, en faisant disparaît
té d’avoir reçu à la dernière affaire un coup de cotret ; il y a dans Molière un coup de mousquet : et voilà comme on empoisonn
certainement l’un et l’autre, lorsque Cathos et Madelon oublient que Molière leur prescrit des ajustements propres à peindre l
arelle, ou le Cocu imaginaire 19. Encore une année durant laquelle Molière ne donna qu’une seule pièce en un acte ; elle fut
ont je parlais ; mais ici, que nous nous occupons particulièrement de Molière , contentons-nous d’extraire de la pièce italienne
our qui Célio a risqué sa vie, lui cède Eleonora. Lisez la pièce de Molière 20. Des imitations. Bret a imprimé que la
Bret a imprimé que la pièce italienne n’avait servi à l’ouvrage de Molière que « comme quelques parties de l’échafaudage « d
t servir à celui d’un habile architecte. » Après avoir lu la pièce de Molière , nous voilà convaincus que notre architecte ne s’
mes matériaux, la même distribution, à peu près. Félicitons cependant Molière d’avoir rendu Célie plus intéressante qu’Eleonora
se à refuser le nouvel époux qu’on veut lui donner : félicitons aussi Molière d’avoir préparé la jalousie de la femme de Sganar
t motive par là ses soupçons. Mais je n’aime pas l’étourdissement que Molière donne à Lélie, pour avoir le prétexte de le faire
tuation comique, puisque Célio l’enlève, en le prenant pour Eleonora. Molière doit quelques détails de sa seconde scène à Bocca
bien fondées que celles de Sganarelle. Le genre. — D’intrigue ; mais Molière , en donnant à une partie de ses personnages des n
avons jugées, en parlant des imitations. Dans celle qui, du temps de Molière , était appelée la belle scène, Sganarelle copie u
e jargon des capitans, des jodelets ; mais c’est la première fois que Molière leur fait cet honneur, et ce sera la dernière. Br
e dans le cours de cet ouvrage, et si nous parvenons à bien connaître Molière , elle y aura contribué. Année 1661. Dom Ga
de Navarre, ou le Prince jaloux ; L’École des maris ; Les Fâcheux. Molière , riche des matériaux qu’il avait amassés les deux
âtre que le cardinal de Richelieu avait fait élever dans son palais ; Molière l’obtint du roi, le 4 novembre 1660, et l’on y re
s peu de représentations, et dès la seconde, les huées contraignirent Molière à céder le rôle de dom Garcie qu’il y jouait. Cep
ient la physionomie extrêmement mobile. » Tout cela pouvait faire de Molière un acteur aussi cher à Melpomène qu’à Thalie, mai
e sont plus à lui, elle lui pardonne et l’épouse. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Dans la pièce italienne,
sert d’espion au roi. Dans Le Prince jaloux, c’est un courtisan ; et Molière , par ce changement seul, est infiniment plus mora
e. Le genre. — De caractère, et si fortement prononcé, que depuis Molière on n’a pas vu un véritable jaloux sur la scène fr
utenu et gradué avec art, ne méritait pas sa chute, mais la gloire de Molière blessait déjà tant d’écrivains obscurs, qu’ils sa
sorte n’eurent pas longtemps à se féliciter de la chute qu’avait fait Molière en montant sur son nouveau théâtre. Ce fut le 4 j
et au présent d’une ceinture celui d’un portrait. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Dans la pièce de Térence
mpte, mais pour servir les fredaines de son frère. Dans la comédie de Molière , Léonore, qui jouit d’une honnête liberté, tient
les démarches les plus hasardées. Dans Boccace, l’héroïne est mariée, Molière nous épargne cette indécence. La première charge
dire . Mais le cadeau était tout à fait étranger au costume français. Molière fait donner une boîte d’or, présent toujours de m
trompé d’Isabelle24 ? De la tradition. Dans toute cette pièce, Molière a pris soin d’indiquer exactement la pantomime ;
e ses yeux. Il est très naturel que ce soit tout bas, comme l’a noté Molière  ; il est même plaisant, si l’on veut, que le vale
r qui cachète la boîte d’or dans laquelle cette lettre est renfermée. Molière , en faisant dire à Isabelle : Et m’a, droit dans
pas toute l’absurdité ? Vers le milieu de la scène xiv du même acte, Molière indique « qu’Isabelle, en feignant d’embrasser Sg
’avait pensé de même ; il se trompait : un acteur, plus ingénieux que Molière , a finement imaginé que Valère, après avoir reçu
s Fouquet, voulant donner une fête au roi et à la reine-mère, engagea Molière à composer une pièce qui amenât, avec quelque vra
ièce qui amenât, avec quelque vraisemblance, des divertissements ; et Molière , à qui l’on ne donna que quinze jours pour concev
orsqu’on le félicitait d’avoir contribué au succès de l’ouvrage. Mais Molière lui fit dire par Boileau qu’il avait conservé sa
t à l’auteur, en lui montrant M. de Soyecourt, déterminé chasseur : «  Molière , un pareil original manque à ta pièce » ; et la s
r la représentation qui eut lieu le 27 du même mois, à Fontainebleau. Molière , qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pri
Soyecourt lui-même ; ce dernier fait est contesté, mais à la place de Molière , j’aurais trouvé plaisant de m’adresser à la pers
ard, et lui faire manquer l’heure du rendez-vous. Lisez la pièce de Molière 28. Des imitations. On peut, en lisant la s
itations. On peut, en lisant la satire d’Horace, se convaincre que Molière l’a imitée, cependant, lorsque nous voyons jouer
la pièce : mais peut-on jouer la pièce sans intermèdes ? Oui, puisque Molière les retrancha lorsqu’il donna son ouvrage à Paris
onner des distractions, l’amour et l’hymen, avaient sans doute arrêté Molière dans sa course rapide. La fille de mademoiselle B
rt, qui, dès sa plus tendre enfance, comme nous l’avons dit, appelait Molière son mari, s’était familiarisée avec le projet de
r s’y opposer, la jeune personne court se jeter dans l’appartement de Molière , et notre philosophe, sensible à cette marque de
’ait pas les mêmes raisons que lui pour s’en repentir ! Le théâtre de Molière était abandonné depuis quelque temps ; et ses com
ctateurs à la troupe italienne ; les actrices, surtout, poursuivaient Molière de leurs plaintes : enfin, las d’être harcelé par
ent tout le piquant de cette plaisanterie, se radoucirent et prièrent Molière de donner bien vite une nouveauté. La comédie de
s de l’Hôtel de Bourgogne ; les grands seigneurs prirent parti contre Molière , pour les uns et les autres ; et croyant n’être q
femmes. Voyons le précis des ouvrages qui furent de quelque utilité à Molière . La Précaution inutile. Nouvelle de Scarron.
ne belle, et cette belle est la femme du docteur. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Molière doit au burlesque
femme du docteur. Lisez la pièce de Molière. Des imitations. Molière doit au burlesque Scarron les révérences d’Agnès,
idicules précautions pour éviter le malheur qu’il redoute. Félicitons Molière d’avoir substitué, à l’héroïne hébétée et rebutan
pareil malheur, est bien plus comique. Il a même fallu tout l’art de Molière pour qu’elle ne devînt pas intéressante. Il est c
e Molière pour qu’elle ne devînt pas intéressante. Il est certain que Molière a puisé dans le conte de Boccace l’humeur goguena
ent qui doit lui servir à séduire les gardiens d’Agnès ; et ce trait, Molière ne le doit qu’à son génie. Sentiment sur la pi
étourne tout à fait de la véritable moralité de la pièce, à moins que Molière n’ait pensé que ses stances sur les devoirs de la
trouvait commode de donner ce caractère à tous les rôles à manteau de Molière . Après Bonneval, parut Desessard ; il avait de l’
ntraîné dans la carrière du théâtre par l’amour seul de l’art, aimant Molière avec passion, connaissant les sources où il a pui
ir que les bons auteurs notent pour ainsi dire tous les rôles, et que Molière n’a pas oublié de prendre cette précaution pour c
amais lue34 ! On trouve, dans l’Histoire des Hommes illustres, Vie de Molière  : « La demoiselle de Brie, qui avait joué d’origi
s accroît, disons-le hardiment, il n’est plus le personnage tracé par Molière  ; il peut bien être applaudi, comme nombre d’acte
, un gros réjoui que le sort des maris trompés n’afflige ni n’alarme. Molière dit, que pour ne pas gâter la bonté naturelle d’A
ectation de marcher continuellement côte à côte. J’ai beau feuilleter Molière , je ne vois pas qu’il ait indiqué ce lazzi, ou pl
e blanche, puisque les commentateurs n’ont cessé de leur répéter, que Molière , de son vivant, les avait soufferts. Dans une com
it de grandes adresses, Si message ou poulet de sa part peut entrer. Molière pourrait-il n’avoir pas vu que cet enfin, n’étant
ilosophique, et que l’on retranche impitoyablement. S’il est vrai que Molière se soit laissé mutiler de la sorte, de qui se déf
école des femmes ; Remerciement au roi ; L’Impromptu de Versailles. Molière employa toute cette année à repousser les critiqu
rre, et lui disant avec humeur : « Ris donc, parterre ! ris donc ! » Molière porta les premiers coups aux plus acharnés de ses
n était le véritable auteur de cette critique, qu’il l’avait portée à Molière , et que celui-ci, après avoir feint de la dédaign
la dédaigner, la donna sous son nom ; le bon sens et la réputation de Molière démentent cette anecdote. Lisez la pièce de Moli
la réputation de Molière démentent cette anecdote. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Le titre. — Il an
être appelée une comédie ? Le lecteur a sans doute remarqué aussi que Molière , au lieu de perdre son temps à se défendre, l’emp
res qui contribuaient le plus à la gloire de son siècle, fit inscrire Molière sur la liste des pensionnaires, et lui accorda ce
. Lisez le Remerciement. Nous remarquons, dans ce remerciement, que Molière , dominé par son génie, ne pouvait écrire la moind
re qu’une tragédie, puisqu’il y a du sang répandu ». Il loue ensuite Molière sur son adresse à réveiller le spectateur par ce
plus un sourire de pitié ; mais Boursault avance, dans sa pièce, que Molière fait circuler une clef de l’École des femmes : ce
r le 14 octobre, et à Paris le 4 novembre suivant. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Le titre. — Il a
es et du poème de la Dunciade, dit, dans ses mémoires littéraires : «  Molière abusa un peu de la vengeance. » L’auteur de L’Éc
l’honnêteté publique de supprimer la satire de Boursault et celle de Molière . » Nous répondrons : si Devisé, Boursault, et to
Molière. » Nous répondrons : si Devisé, Boursault, et tous ceux que Molière a sacrifiés à la risée publique, n’ont pas été le
promettre l’impunité à tous les frelons de la littérature ! Courage, Molière  ! nous aurons à te louer bien davantage, lorsque
propres termes : « Ce roi qui venait de se déclarer le protecteur de Molière , fut indigné qu’à l’occasion de L’École des femme
, contre l’auteur, des personnalités ; ce prince prit les intérêts de Molière si fort à cœur, qu’il lui ordonna de se venger ;
lecteur et moi, fort embarrassés pour décider si sa majesté ordonna à Molière de se venger, par estime pour lui, ou parce qu’el
annonçât un ordre positif du monarque ? Dès ce moment, les ennemis de Molière ne parurent pas terrassés par le mérite de son ou
Remarquons, en finissant l’article de L’Impromptu de Versailles, que Molière a fait voir dans cet ouvrage un mérite bien rare,
La protection de Louis XIV imposa silence aux beaux esprits jaloux de Molière , mais ne fit pas taire les comédiens de l’Hôtel d
, fit jouer bien vite L’Impromptu de l’Hôtel de Condé ; il y critiqua Molière sur le peu de talent qu’il avait pour jouer la tr
pplaudir leurs vers ; ils leur confient de préférence leurs ouvrages. Molière se rappelle qu’un jeune poète lui a naguère commu
édés auraient dû attacher pour toujours l’auteur des Frères ennemis à Molière  ; et l’acteur, dont celui-ci va former les mœurs
pour lors de neuf à dix ans, était dans la troupe de la Raisin, à qui Molière venait de prêter sa salle par humanité : il vit l
agnifique ; il crut être bercé par un songe agréable, surtout lorsque Molière lui fit présent de six louis, en lui recommandant
nfaiteur. La Raisin, instruite de son infortune, court furieuse chez Molière et le menace, le pistolet à la main, de lui brûle
t à la main, de lui brûler la cervelle, s’il ne lui rend son acteur ; Molière dit tranquillement à son domestique de faire sort
ait assure sa fortune, dit-elle ; — non seulement trois jours, répond Molière , mais huit. Dès ce moment, Molière regarda Baron
 non seulement trois jours, répond Molière, mais huit. Dès ce moment, Molière regarda Baron comme son enfant, il l’avait sans c
ion de donner à son élève quelque leçon utile, témoin cette anecdote. Molière et Chapelle, voulant profiter d’un beau jour pour
sur les divers systèmes des philosophes ; Chapelle est pour Gassendi, Molière est pour Descartes ; et chacun d’eux, afin de ran
Chapelle était furieux d’avoir pris un frère quêteur pour un savant ; Molière , mettant à profit sa méprise, dit gravement à Bar
bien vite ; il prend bravement le dernier parti. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Dans la pièce française,
ntrer dans tous leurs canevas. En donner le précis, c’est prouver que Molière a bien fait de ne pas la prendre en entier. Arleq
sieurs personnes regardent la pièce comme une farce presqu’indigne de Molière . Mais nous la traiterons plus favorablement, n’eû
es magiciens chantants déterminaient Sganarelle à rompre son mariage. Molière , en donnant l’ouvrage à Paris, leur substitua la
idas exige quelques soins. Alcidas parlant d’un ton doucereux , dit Molière  ; par cette courte note, il prescrit à l’acteur d
isant qui résulterait de cette opposition du ton avec l’action ; mais Molière aurait dû pousser la précaution plus loin, et ajo
ès l’avoir frappé ; Alcidas…  : que de notes n’aurait pas dû ajouter Molière , pour nous procurer le plaisir de voir bien jouer
du Palais-Royal, le 9 octobre suivant. Pressé par les ordres du roi, Molière n’eut le temps de versifier sa pièce que jusqu’à
celui qui a su vaincre son dédain par le dédain. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Nous n’avons pas cité le
Nous n’avons pas cité les défauts de la pièce espagnole, parce que Molière les a tous évités ; mais a-t-il mis à profit les
Année 1665. Dom Juan, ou le Festin de Pierre ; L’Amour médecin. Molière , protégé par son roi, comblé de ses bienfaits, re
à la coquetterie la plus propre à le désespérer. Devenue l’épouse de Molière , plus vaine que fière de ce titre, elle se crut u
ans son cabinet qu’il faut le suivre si nous voulons le voir heureux. Molière donna, cette année, Le Festin de Pierre et L’Amou
gtemps le théâtre italien, celui du Marais, et ruinaient la troupe de Molière en lui enlevant ses spectateurs. Elle le pressa d
à son tour, sur la scène, un sujet si propre à séduire le peuple ; et Molière ne pouvant résister aux sollicitations réitérées
libelle abominable, dans lequel, après avoir généreusement avoué que Molière annonçait quelques talents pour la farce, quoiqu’
e un scélérat digne du supplice, et par invoquer les lois contre lui. Molière , contraint de retirer sa pièce, n’osa même pas la
Thomas n’était pas l’auteur du Tartuffe. Les Italiens prétendent que Molière a fait son Festin de Pierre d’après leur Convié d
ages et d’incidents ennuyeux qui n’ont aucun rapport avec la pièce de Molière . La scène est maintenant en Castille, sur le bor
ir demandé inutilement un prêtre et l’absolution. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Essayons, pour va
t, même quand on le représenterait tel qu’il est sorti de la plume de Molière , et avant que Thomas Corneille eût mis la pièce e
 Oui, c’est dommage qu’il n’y ait pas de rue Saint-Denis en Sicile. —  Molière , dans ce rôle, n’aurait-il pas oublié lui-même où
XIV, satisfait des efforts que faisait, pour lui plaire, la troupe de Molière , voulut la fixer tout à fait à son service, en lu
t le titre de troupe du roi. Qu’on juge de l’empressement avec lequel Molière dut obéir aux ordres de son bienfaiteur, lorsque,
ait, appris, et représenté en cinq jours. Il y a grande apparence que Molière , avant de travailler à sa pièce, communiqua son s
t 44, Dacquin 45. On ignore quel est le cinquième joué dans la pièce. Molière l’appelle Fillerin : ce nom, composé de deux mots
passer des vivants. Il serait plaisant que sous ce nom de Fillerin, Molière eût personnifié la faculté entière. L’Amour méde
en croyant ne faire qu’un dénouement de comédie. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce et ses imitations.
la pièce de Molière. Sentiment sur la pièce et ses imitations. Molière doit à la pièce italienne l’idée comique de faire
objet, et par le choix des charlatans mis en action. Le dénouement de Molière et celui de Cyrano se ressemblent beaucoup, cepen
; La Pastorale comique. Nous devons cette année quatre nouveautés à Molière , Le Misanthrope, Le Médecin malgré lui, Mélicerte
nous d’abord de la pièce qui ne mourra jamais. Le Misanthrope. Molière , apprends-nous par quel art inconcevable tu sus f
teur n’était pas encore à la hauteur de l’ouvrage. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. La chute jolie, amoureuse
de la tirade, faisaient partie d’une imitation libre de Lucrèce, que Molière avait commencée et qu’il jeta au feu, lorsque, da
dicules. L’action. — Moins vive que dans les autres chefs-d’œuvre de Molière , le nœud moins serré, les incidents moins multipl
ours marchant au but. Le style 47. — Plusieurs personnes ont dit que Molière , bien loin de ses premiers essais, avait pris dan
d’épigrammes mordantes, mais sans âcreté. Le caractère principal. —  Molière a le mérite d’avoir choisi pour son premier rôle
int à plus grands traits que le nôtre. Les caractères accessoires. —  Molière n’ayant pas donné à son Alceste des couleurs asse
soutint à Racine, qui n’était pas fâché du danger où la réputation de Molière semblait être exposée, que cette comédie aurait b
ns, saute marquis ! Si je jouais le rôle de Clitandre, je me dirais, Molière veut que ma façon de rire et mon ton de fausset s
e n’ai pas cru marcher plus vite en prenant des bottes fortes, et que Molière , en notant en toutes lettres, Dubois, après avoi
nt, et non comme une marchande de modes : si je descends ensuite avec Molière dans le cœur humain, j’y lis qu’il y a loin d’une
squinement sur un habit à la moderne. Le Médecin malgré lui. Molière , voyant déserter son théâtre dès la troisième rep
nsiblement le familiariser avec ce nouveau genre de plaisir. Que fait Molière  ? il broche à la hâte Le Médecin malgré lui ; le
tre du Palais-Royal, le 9 août. Apprenons d’abord à nos lecteurs d’où Molière a tiré le fond de son sujet ; il paraît imité d’u
t la malade pour rire la débarrassent de l’arête. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Molière, après nous avoir
ssent de l’arête. Lisez la pièce de Molière. Des imitations. Molière , après nous avoir dit, dans L’École des maris, en
Ah ! bouteille, ma mie, Pourquoi vous videz-vous, voulut embarrasser Molière , en lui soutenant qu’il l’avait imité d’une chans
onne son consentement au ravisseur de sa fille, et tout est pardonné. Molière , en tirant parti de tout cela, n’aurait-il pas mi
cipité. Voilà, disent bien des personnes, voilà une de ces pièces que Molière lisait à sa servante, et non ses chefs-d’œuvre. P
t tirée de l’histoire de Timarète et de Sésostris. Lisez la pièce de Molière . La Pastorale comique. Répétons encore u
qu’avaient eu dans son ballet la Mélicerte et La Pastorale comique de Molière  ; celui-ci, piqué, fit des vers à la louange du r
dit mal d’en être l’auteur, et repoussa faiblement les éloges ; alors Molière , qui avait déjà mis le roi dans sa confidence, la
ef-d’œuvre comique de tous les lieux, de tous les temps, Le Tartuffe. Molière y terrasse le plus dangereux et le plus exécrable
es Muses ayant eu lieu à Saint-Germain, au mois de janvier, fournit à Molière l’occasion d’en retirer les Pastorales qu’il avai
let de voix, contre une gueule comme celle-là ? » Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Nous ne prodiguero
re. Sentiment sur la pièce. Nous ne prodiguerons pas d’éloges à Molière sur l’invention de son sujet. La sérénade que fai
mbés dans la fadeur, à force de vouloir être agréables ? Ajoutons que Molière , à qui rien n’échappait, ouvrit, dans sa courte s
s apprennent les modernes, après beaucoup d’efforts ? Rien que ce que Molière nous a fait voir ; un juge occupé des choses les
mment applaudie sur ces divers théâtres, et à toutes les lectures que Molière en faisait chez les magistrats instruits, chez le
essentiel de ne point en perdre une seule particularité ; mais comme Molière , dans sa préface et dans ses deux placets au roi,
iens, c’est lui qui va parler. Lisez la préface et le premier placet. Molière ne fut pas trompé dans son espérance ; le roi per
héâtre du Palais-Royal, le 5 août 1667. Quoi qu’en ait dit Riccoboni, Molière ne doit rien aux Italiens ; je l’ai prouvé dans m
nnemi, et les lui baisant, il lui demanda pardon. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Nous avons vu ce que Moli
isez la pièce de Molière. Des imitations. Nous avons vu ce que Molière a pris dans Les Hypocrites de Scarron ; mais nous
r sans cesse le ciel, la charité ; mais le ce que le ciel voudra de Molière , a bien plus le mérite de l’à-propos. Molière, ac
que le ciel voudra de Molière, a bien plus le mérite de l’à-propos. Molière , acte II, scène iii , par ce vers : Ah ! pour êt
havuta la vestra vaga bellezza che amore mi constrigne a cosi fare. Molière faisait dire à Tartuffe, acte III, scène vi  : Ô
mais le premier, devenu synonyme du second, a rendu celui-ci inutile. Molière a-t-il imaginé le mot Tartuffe ? ou quelques cago
e Pernelle, tous les ridicules d’une vieille dévote. Le but moral. —  Molière l’a porté au plus haut degré, en faisant de Tartu
e la femme de son ami ; un monstre enfin qui dénonce son bienfaiteur. Molière , philosophe profond, a surtout donné une nouvelle
l’envie de faire l’éloge du roi, comme l’ont prétendu les ennemis de Molière , et comme le répètent les gens superficiels. Moli
u les ennemis de Molière, et comme le répètent les gens superficiels. Molière , reconnaissant, a-t-il voulu payer à son protecte
, et prouver que les Muses peuvent s’acquitter même envers les rois ? Molière , en homme qui connaissait le cœur humain, a-t-il
opre du souverain qui en avait le plus ? Je le répète, les ennemis de Molière et les gens superficiels peuvent seuls blâmer ces
elle conserve tontes les grâces de la nouveauté. Tout nous prouve que Molière voulait parler du Tartuffe lorsqu’il dit à ses am
radition. Pendant l’une des premières représentations du Tartuffe, Molière se frappait, derrière les coulisses, la tête cont
r mes enfants de cette force-là, sans souffrir comme un damné. » Ah ! Molière , Molière ! reste, pour ton repos, dans les Champs
ants de cette force-là, sans souffrir comme un damné. » Ah ! Molière, Molière  ! reste, pour ton repos, dans les Champs-Élysées.
igneux : Ce monsieur Loyal porte un air bien déloyal. Premièrement, Molière n’a pas voulu que ce vers fût adressé directement
sentir que le raisonneur du Tartuffe, très différent de tous ceux de Molière , est plus noble et plus fort en raisonnements. — 
détours. Vous devez des éloges au seul de nos Orgon qui possède son Molière  ; il a non seulement varié avec intelligence ces
s sur la table qui cache Orgon ! — Ah ! pour le coup, je vous tiens ; Molière prescrit en toutes lettres ce que vous blâmez. — 
me note. Elmire, après avoir encore toussé et frappé sur la table  ; Molière a voulu que l’actrice, en donnant un coup ou deux
é découvert pour ce qu’il est par un homme caché, au troisième acte ; Molière se sert ici du même moyen à peu près, l’imbécilli
eur. J’ai déjà dit quelque part, je pense, qu’un des grands moyens de Molière pour faire ressortir ses personnages, était de ne
parure trop recherchée, croient s’excuser, les unes en racontant que Molière , fâché de voir sa femme parée pour représenter El
Acte III, scène iii, Tartuffe met la main sur les genoux d’Elmire, et Molière , qui prévoyait tout, voulant la servir dans l’emb
uilleuse. Il me semble, d’après cela, qu’Elmire, fidèle à la note de Molière , ne devait pas s’amuser à saisir la main de Tartu
sur la manière de rendre le rôle de Tartuffe. Les uns soutiennent que Molière a voulu faire de ce personnage un doucereux cafar
rès de qui l’indécente brusquerie est toujours déplacée ; d’ailleurs, Molière vous dit-il de quitter vos gants, votre chapeau ?
le n’était que verbale, l’ordre du premier président fut exécuté ; et Molière s’en vengea en l’annonçant ainsi : Nous comption
ut pas qu’on le joue 57. Comment accorder, dira-t-on, l’épigramme de Molière avec l’idée où l’on était alors que Gabriel de Ro
mier président, le roi était dans son camp devant Lille en Flandres ; Molière lui adressa un nouveau placet : La Grange et La T
lui disaient-ils, de mettre la vertu dans son jour ; « oui, répondait Molière , mais je vois, par ce qu’il m’en coûte, qu’il est
sommes imposée, parler d’abord des chagrins domestiques qu’éprouvait Molière  ; l’ingrate compagne de qui il attendait toute sa
qu’on se venge du soufflet d’une jolie femme en lui baisant la main. Molière voulut en vain l’apaiser : par égard pour son maî
aite au roi, et se réfugia auprès de sa première directrice, laissant Molière avec Thalie pour unique consolation ; tâchons de
romet un bonheur infini, et remonte vers l’Olympe. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce et les imitations.
Le sujet. — Indécent dans les deux pièces ; remercions cependant Molière de nous avoir épargné en grande partie les indéce
en détruit l’intérêt ; nous n’avons pas à faire un pareil reproche à Molière , et cependant Boileau préférait, dit-on60, le pro
ge est du côté de l’auteur moderne. » C’est avec la même adresse que Molière anime la scène où Sosie raconte les hauts faits d
âce aux scènes de Cléanthis et de Mercure, qui sont de l’invention de Molière , et servent à varier le comique, puisqu’Amphitryo
pas égal. » De la tradition. Amphitryon est la seule pièce de Molière que les comédiens daignent jouer avec le véritabl
er, ont constamment laissé Jupiter et Alcmène dans la rue ; cependant Molière a imprimé en toutes lettres : la scène est à Thè
icence ? » L’Avare. Cette comédie, l’un des chefs-d’œuvre de Molière , fut jouée sans succès au commencement de février
rreur accréditée, même à la cour, faisait dire au duc, au marquis : «  Molière est-il fou, et nous prend-t-il pour des grues, de
es prestiges de la versification. Cependant on négligeait la prose de Molière , et les vers de Scarron faisaient l’admiration de
ayez pas ri vous-même, au moins intérieurement. » Nous devons louer Molière de ne s’être vengé qu’en soutenant de toutes ses
yser est un chef-d’œuvre d’imitation ; rien n’y est de l’invention de Molière , cependant tout paraît avoir été créé par lui et
lui et jaillir de la même source. Je ne cacherai aucune de celles où Molière a puisé, mais il en est une surtout qui, ayant fo
cités lorsque nous nous occuperons de l’imitation. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Harpagon cache son tréso
ajoute : encore eût-il fallu l’acheter. Voici encore un trait que Molière a dédaigné. Le maître du quartier doit distribuer
résor ; quel parti prendre ? La situation n’est-elle pas excellente ? Molière , sans avilir son Harpagon, aurait pu facilement,
s de pinceau négligés ou affaiblis ; mais il en est tant d’autres que Molière ne doit pas à Plaute ! Par exemple, Euclion ne re
pigias et tantalos , vocare soleo. C’est donc à Antonius Codrus que Molière doit le nom de son héros. Quittons Plaute, quelqu
éros. Quittons Plaute, quelques instants, pour nous occuper de ce que Molière doit aux Italiens, à Boisrobert, etc. Il Dottore
re, ou trêve pour le moins, entre le grand roi et les Vénitiens. » Et Molière pourrait bien avoir imaginé, d’après ce trait, so
itut, un de mes collègues crut devoir opposer à mon enthousiasme pour Molière une lettre écrite par Fénelon à l’Académie frança
re une lettre écrite par Fénelon à l’Académie française ; la voici : Molière , en pensant bien, parle souvent mal, il se sert d
imée que par celle qui fait rivaliser le père et le fils ; surtout si Molière , sacrifiant moins au goût de son siècle, n’eût pa
qu’il substitue au Mégadore de Plaute. Je ne puis comprendre pourquoi Molière a dédaigné un personnage intéressant, et lié à l’
nu jusqu’à l’avant-dernière scène. Je comprends encore moins pourquoi Molière , en ourdissant son canevas, a tendu deux fils qui
e renonçant à son amour pour revoir sa chère cassette. Remarquons que Molière a bien mieux fouillé dans les replis du cœur huma
l’auteur du dénouement latin ; chez celui-ci, l’Avare se corrige, et Molière a senti que l’avarice est un vice incorrigible. M
e corrige, et Molière a senti que l’avarice est un vice incorrigible. Molière est encore supérieur à Plaute, par la manière don
cié l’usure à l’avarice, et mis l’avarice aux prises avec l’amour. Oh Molière  ! Molière ! De la tradition. Aristophane,
e à l’avarice, et mis l’avarice aux prises avec l’amour. Oh Molière ! Molière  ! De la tradition. Aristophane, l’audacieu
rveille en ajoutant une longue énumération de plats à ceux dont parle Molière , et ils ne se doutent pas que, dès ce moment, Har
choir large de quelques pouces, et se croient bien plus plaisants que Molière , lui qui s’est borné à dire en note : Harpagon f
umées, ne se contentent pas d’en souffler une, comme le leur prescrit Molière , mais qui la placent tantôt sous leur bras, tantô
nuellement reprocher la bassesse de sa condition. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Il est clair que la premi
De l’imitation. Il est clair que la première nouvelle a fourni à Molière l’intrigue et les situations les plus piquantes d
ssin plein d’eau, représentant le puits. On ne peut douter encore que Molière n’ait pris, dans la seconde nouvelle, les divers
tion à suivre ou à éviter dans la représentation de cette pièce ? Que Molière l’a consignée dans chaque rôle principal, en marq
Année 1669 La Gloire du Val-De-Grâce ; Monsieur de Pourceaugnac. Molière , au comble de la gloire, était cependant maltrait
y livrer au plaisir de la table, avec des personnes curieuses de voir Molière de près, et qu’il amenait sans façon de Paris. D’
jouissait des entrées gratis à tous les spectacles ; les camarades de Molière exigèrent qu’il sollicitât la suppression d’un dr
ent un portier, peut-être même auraient-ils maltraité les acteurs, si Molière n’eût fortement représenté à cette jeunesse impru
ouru, elle voulait faire supplier le roi de révoquer son ordre ; mais Molière , toujours inébranlable, dès qu’il avait pris une
ense d’entrer sans payer lui fut réitérée. À ce triomphe remporté par Molière sur les gens d’épée devait en succéder un autre b
ésenta trois mois de suite, et les comédiens décidèrent qu’à l’avenir Molière aurait double part toutes les fois qu’on jouerait
eprise du Tartuffe, de cet ouvrage poursuivi avec tant d’acharnement, Molière se soit occupé de toute autre affaire ; il sollic
ait votre médecin ? » lui demandait un jour le roi : « Sire, répondit Molière , nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remè
du Val-de-Grâce, poème. Ce fut à peu près dans le même temps que Molière , toujours occupé de ses amis, voulut élever un mo
Val-de-Grâce. C’est en plaçant cet ouvrage à la suite des comédies de Molière , qu’on a accrédité l’idée où l’on est qu’il fut i
tit, en 1669.   Lisez le poème. Bret dit « qu’Avignon fut le lieu où Molière connut le célèbre Mignard, qui, revenant d’Italie
attachement. Mignard laissa à la postérité le portrait de son ami, et Molière , dans son poème du Val-de-Grâce, rendit, comme l’
elle bien juste ? Ce n’est certainement pas du pinceau de Mignard que Molière a reçu l’immortalité. Nous ne détaillerons pas le
evet celles de Sophron. Quelques commentateurs ont cru devoir excuser Molière , ils lui font dire : « Je suis comédien aussi bie
ntérêt de mes acteurs, aussi bien que ma propre gloire. » Selon moi, Molière eût pu se permettre de demander, mes farces sont-
ourceaugnac en est digne. Cette pièce, comme presque toutes celles de Molière , vit d’imitations enchâssées avec art ; je vais i
orter chez lui, pour le traiter plus commodément. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. L’Avare nous a suffisamm
arche. — Ralentie par les prétendus agréments. « Toutes les farces de Molière , a dit Voltaire, ont des scènes dignes de la bonn
is gentilhomme. C’est avec peine que nous avons vu Baron abandonner Molière à ses chagrins domestiques ; c’est avec peine que
lière à ses chagrins domestiques ; c’est avec peine que nous avons vu Molière privé du bonheur que lui procurait l’instruction
torts, il ne cesse de répéter qu’il ne cherche pas à se rapprocher de Molière , parce qu’il se croit indigne de ses bontés. Moli
se rapprocher de Molière, parce qu’il se croit indigne de ses bontés. Molière instruit de cet aveu, lui écrit : « je vous envoi
rebrousser chemin pour la retrouver, passe si vite à la barrière, que Molière n’a pas le temps de le reconnaître, croit s’être
maître et l’écolier dans les bras l’un de l’autre. Depuis ce moment, Molière , occupé sans relâche à faire de Baron un grand ac
médien de campagne, se trouvait dans le plus grand besoin, le cœur de Molière lui était connu, il imagina d’aller à Auteuil lui
chargé de parler en sa faveur ; dès les premiers mots de sa harangue, Molière l’interrompit en lui disant : Mondorge est un for
onnaît aussi l’anecdote de ce fameux souper que firent à Auteuil chez Molière , Lulli, La Fontaine, Boileau, Mignard, Chapelle,
que pour avoir le plaisir de mourir ensemble. Tout le monde sait que Molière , après avoir pris son lait en présence de ses ami
es l’éclat de cette belle action ; mais tout le monde ne sait pas que Molière fut réveillé par Baron, et que son mentor l’en ré
faire imprimer, elle ne le fut qu’en 1682, neuf ans après la mort de Molière . Alors les comédiens de la rue Guénégaud, persuad
ent de pareilles fantaisies ! Mais nous examinerons s’il est vrai que Molière ait pris au grand Corneille l’intrigue de son Don
rince d’Aragon, il s’unit à la reine de Castille. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. « Le roi, a-t-on écrit,
us les divertissements dont ils pourraient s’aviser ; et Bret ajoute, Molière en se conformant à cette idée, ne s’aperçut pas q
ent avoisiné de l’anneau donné à don Sanche par la reine de Castille. Molière possédait si bien l’art de s’approprier tout ce q
nt leur maître. Nous aurons encore à réfléchir sur les inquiétudes de Molière , assez modeste pour ne pas croire au mérite de sa
et les appliquera aux circonstances, aux personnages. Aucune pièce de Molière ne lui a donné tant de déplaisir ; le roi ne lui
un mot à son souper ; tous les courtisans la mettaient en morceaux ; Molière nous prend assurément pour des buses, de croire n
ix jours avant que l’on représentât la pièce pour la seconde fois, et Molière , tout mortifié, se tint pendant ce temps caché da
ée. Cependant on rejoua cette pièce, et le roi eut la bonté de dire à Molière  : « je ne vous ai point parlé de votre comédie à
éduit par la manière dont elle avait été représentée, mais en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
re rien fait qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente ». Molière reprit haleine, au jugement de sa majesté ; et au
a première fois ! Il leur aurait épargné la peine de se rétracter, et Molière n’aurait pas eu la faiblesse de s’affliger ; pauv
dernière pièce, nous jugerons le mot de Voltaire. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. Tout le monde connaît asse
r ce qui doit arriver ; nous pouvons ajouter qu’elle tombe des nues : Molière a eu beau l’annoncer comme une mascarade déjà exé
les temps, de tous les lieux ; excellente surtout, par l’adresse qu’a Molière de placer son héros dans une classe qui, grâce à
ancienne ; nous rejetterions une édition faite même sous les yeux de Molière , et nous lui dirions, les quatre perfides mots,
Oui ; mais si intéressante qu’elle demande un acteur de feu, puisque Molière s’y peint lui-même, et que, toujours plein de l’i
es Fourberies de Scapin ; Psyché. Il y a fagots et fagots , a dit Molière , et nous pouvons sans doute le répéter en parlant
i permet de venir tous les jours manger chez elle. Lisez la pièce de Molière . Des imitations. La fable du Phormion, com
l’intérêt est partagé par la passion de Phédria et celle d’Antiphon. Molière n’a pas évité ce défaut, nous dirons même que dan
’une et l’antre pièce, deux fourbes animent la machine, mais que chez Molière , le second des intrigants, tout à fait écrasé par
dresse avec Geta, et amène un dénouement très comique. La lutte entre Molière et Térence était trop intéressante pour ne pas lu
ux, et déclare une infinité de vols dont on ne l’avait pas soupçonné. Molière nous a sauvé l’exemple d’un enfant de famille qui
ière au quai de l’École, a été enlevé par une galère turque ; et chez Molière , toujours ami des vraisemblances, la scène est à
toujours ami des vraisemblances, la scène est à Naples ; voilà comme Molière , en embellissant ses larcins, avait acquis le dro
s l’auteur de La Philosophie de l’esprit, font regarder le théâtre de Molière comme l’école, comme le modèle de toutes les nati
i a porté vraisemblablement Jean-Jacques à soutenir que le théâtre de Molière était une école de vices et de mauvaises mœurs. E
de Tabarin, et dénoncées dans ces vers de Boileau : C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
s le palais des Tuileries, sous les ordres de Ratabon et de Vigaroni. Molière , chargé de choisir un sujet propre à amener des d
e Psyché 73, de tous les feux qu’ils ressentaient. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur l’ouvrage et sur ses quatre aut
er à son jeune rival dont la gloire naissante les fatiguait moins. Molière . Nous pouvons lui donner quelques éloges sur l
ale gloire de l’ouvrage appartient à Corneille, mais disons aussi que Molière , déjà honoré par le choix qu’il avait fait de ce
Année 1672. Les Femmes savantes ; La Comtesse d’Escarbagnas. Molière , tourmenté par le mal de poitrine qui l’avait for
parallèle qu’elle avait fait de l’Amphitryon de Plaute avec celui de Molière , et dans lequel le poète latin avait la préférenc
pas impartiale, du moins fut-elle prudente ; elle n’ignorait pas que Molière , le terrible Molière, ne pardonna jamais à ceux q
oins fut-elle prudente ; elle n’ignorait pas que Molière, le terrible Molière , ne pardonna jamais à ceux qui osèrent l’attaquer
poursuivre en eux ou les travers de l’esprit ou les torts du cœur74. Molière avait à se venger de quelques précieuses de quali
e philosophie, et Les Femmes savantes nous prouveront s’il y réussit. Molière avait encore à se venger de Cotin, qui l’avait in
la première représentation du Misanthrope, s’empressa de publier que Molière y jouait monsieur de Montausier, il avait à le pu
ère de Trissotin ? Cotin a fini ses jours, Trissotin vivra toujours. Molière a-t-il voulu jouer Ménage, dans le rôle de Vadius
lui dit madame de Montausier, vous souffrirez que cet impertinent de Molière nous joue de la sorte ? Madame, répondit Ménage,
re fut jouée le 11 mars. Voici sans doute encore une des comédies que Molière devait avoir projetée, quand, après une lecture d
tre retranchée sans faire tort à l’action. Ce n’est pas pour rien que Molière , toujours profond, toujours juste, disait à ses a
pas à l’immortalité, je n’y parviendrai jamais. » Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Quantité de personnes igno
éellement chez madame de Rambouillet, devant Boileau, qui la rendit à Molière , et celui-ci se dépêcha de la mettre dans sa pièc
aux questions qu’on fait, Elle sache ignorer les choses qu’elle sait. Molière , dit un commentateur, a poursuivi Cotin avec trop
aire son éloge. Voltaire, dans ses observations sur les comédies de Molière , article des Femmes savantes, ajoute, en parlant
otin : Les Satires de Despréaux l’avaient déjà couvert de honte, et Molière l’accabla… La meilleure satire qu’on puisse faire
sse faire d’un mauvais poète, c’est de donner d’excellents ouvrages ; Molière et Despréaux n’avaient pas besoin d’ajouter des i
de Versailles, pourquoi Cotin se permettait-il des railleries contre Molière , à l’hôtel du Luxembourg et dans les divers cercl
ces oppositions ménagées avec art, c’est de cette source féconde, que Molière a tiré toutes les scènes que nous avons admirées.
mes savantes à tous ceux que nous connaissons. De la tradition. Molière , plus qu’aucun autre comique, est le peintre de l
ésous mon esprit À consentir pour vous à ce dont il s’agit. Pourquoi Molière a-t-il mis cet aveu dans la bouche de sa prude ?
s que je leur sacrifie, Et vous avez l’appui de la philosophie. Mais Molière , en préparant si bien le spectateur à saisir, à s
plus de naturel au dialogue. Ah ! pauvres gens ! vous voulez prêter à Molière … et quoi ? du naturel ! La Comtesse d’Escarb
à Molière… et quoi ? du naturel ! La Comtesse d’Escarbagnas. Molière passait, dans sa retraite d’Auteuil, tous les mom
troupe, trop souvent ingrate ; aussi, ne faut-il pas s’étonner si ce Molière , que nous avons vu, en 1651, quitter son nom et s
r son nom et sa profession pour se livrer sans réserve au théâtre, ce Molière qui fit partager son enthousiasme à l’ecclésiasti
aurais être philosophe avec une femme aussi aimable que la mienne. » Molière , comme la plupart des maris jaloux, trouvait un c
l n’est pas aisé de dire comment la pastorale où jouait la demoiselle Molière pouvait faire partie de La Comtesse d’Escarbagnas
ient été représentés devant lui depuis plusieurs années, et ordonna à Molière de composer une comédie qui enchaînât tous ces di
ie qui enchaînât tous ces différents morceaux de musique et de danse. Molière composa, pour cette fête, La Comtesse d’Escarbagn
intermède. » La plus grande partie de tout cela ne nous regarde pas, Molière l’ayant supprimée ; mais il en détacha La Comtess
ls, que de l’entretenir des folies de son père ! » Je doute fort que Molière ait connu cette aventure ; il aurait senti qu’ell
a comtesse, offre le dernier de ces avantages78. On dit, pour excuser Molière , que le rôle de la Comtesse était alors joué par
as d’autres femmes en scène et dans la salle ? On m’avait raconté que Molière , directeur dans le Languedoc, fut mandé par le pr
d’être de la maison d’Ecar, traita les comédiens avec dédain, et que Molière , pour s’en venger, la joua, non seulement dans sa
uteuil de bois, auquel une tradition a conservé le nom de fauteuil de Molière  ; sa forme atteste son antiquité ; l’espèce de vé
Nestors du pays en racontent ; ils disent : Que pendant le temps que Molière habitait Pésenas, il se rendait assidûment, tous
sdit grand fauteuil de bois occupait un des angles de la boutique, et Molière s’emparait de cette place. Un observateur de ce c
re dont il a enrichi la scène française ! On croit ici au fauteuil de Molière , comme, à Montpellier, à la robe de Rabelais. Si
harrettes à Marseillan pour transporter, de là à la Grange-des-Prais, Molière et sa troupe. Je n’ai pu m’en procurer la lecture
utre, en remontant de nos jours à un temps antérieur à l’existence de Molière . La seule chose relative à Molière, consignée dan
n temps antérieur à l’existence de Molière. La seule chose relative à Molière , consignée dans les archives de Marseillan, c’est
établi une imposition sur les habitants de ce bourg, pour indemniser Molière qui était allé avec sa troupe y jouer la comédie.
y jouer la comédie.   Poitevin de Saint-Cristol. Lisez la pièce de Molière . Sentiment sur la pièce. Le titre. — Le m
ants, tous les robins, tous les financiers, voués au ridicule, depuis Molière , ne sont qu’une copie de Madame d’Escarbagnas, de
nées par les auteurs. Nous lisons, dans les derniers commentaires sur Molière , qu’il fit le rôle de Madame d’Escarbagnas exprès
le, de madame de Sotenville, et de madame Jourdain. Je doute fort que Molière ait consenti à les dégrader, en les confiant à un
irée des œuvres de Champfort : C’est une chose assez remarquable que Molière , qui n’épargnait personne, n’a pas lancé un seul
e, n’a pas lancé un seul trait contre les gens de finance. On dit que Molière et les autres comiques du temps eurent là-dessus
e dans plusieurs feuilles : « Champfort s’est trompé ; non seulement Molière n’a pas épargné les financiers du temps de Louis 
Je demande aux connaisseurs si les financiers, mis au théâtre depuis Molière , ne sont pas calqués sur monsieur Harpin, et si l
général de Lesage, qui ne soit indiqué par le receveur des tailles de Molière  ? « Je demande encore si les comédiens qui retran
« Je demande encore si les comédiens qui retranchent de la comédie de Molière le rôle de Harpin, ne sont pas des barbares ? Com
enfin comment Champfort, auteur de quelques comédies et d’un éloge de Molière , qui lui a valu la palme académique, a pu connaît
ecdote dont il est question ? Si elle parvient jusque chez les morts, Molière dira sans doute : Que voulez-vous faire à cela ?
lais-Royal, le 10 février. Pour cette fois, aucun ordre n’avait forcé Molière à gâter son ouvrage ; mais les conquêtes de Louis
mais les conquêtes de Louis XIV en Hollande animant tous les poètes, Molière voulut offrir un grain d’encens à son protecteur 
sicien allaient ensemble travailler à Auteuil, lorsqu’un pauvre à qui Molière avait, par mégarde, donné un double louis courut
critique ; pourquoi pas ? Perrault, dans ses Hommes illustres, blâma Molière de ne s’être pas borné à tourner en ridicule les
ndra poliment : la bonne cause est bonne . Les médecins étaient pour Molière , dit-on, ce que le vieux poète était pour Térence
re cause, en tâchant d’amortir les coups que lui portait son ennemi ; Molière , plus généreux, plus philosophe, a voulu servir l
mais bien légères ; j’aurai soin de les indiquer. Lisez la pièce de Molière . De l’imitation. Montaigne a dit, dans son
uelques commentateurs conjecturent de là que Montaigne a pu fournir à Molière le caractère du Malade imaginaire. C’est voir les
le-mère ; mais elle est douce, honnête, raisonnable, et je demande si Molière , en donnant un caractère tout opposé à la seconde
bons procédés : où donc est la ressemblance ? Plus d’un amant, avant Molière , s’était déguisé en maître de musique ; plus d’un
olière, s’était déguisé en maître de musique ; plus d’un amant, après Molière , a trouvé commode d’employer le même moyen ; mais
ère, a trouvé commode d’employer le même moyen ; mais, avant et après Molière , aucun auteur n’a fait chanter à ses amants des c
in se déguise en médecin, pour servir les amours de son maître ; chez Molière , Toinette prend l’habit de médecin pour conseille
ant du Malade imaginaire, Voltaire dit : « C’est une de ces farces de Molière , dans laquelle on trouve beaucoup de scènes digne
Cléante est délivré de son rival. Le but moral. — Point de pièce où Molière se soit montré plus philosophe, où il ait donné d
e nous admettre à ce banquet délicieux où Boileau, Chapelle, Ninon et Molière , dînant ensemble chez madame De la Sablière, imag
ous aurions pu en dire, s’il nous eût été permis de perdre un instant Molière de vue ; si nous eussions pu montrer les acteurs
un soir, dans le foyer de la Comédie-Française : « Tout le monde sait Molière par cœur, excepté les comédiens. » Combien semble
s’aperçoit de son erreur et s’écrie : ahi… voilà tout ce que prescrit Molière . Que faisait mademoiselle Gaussin ? Au lieu d’un
que celui de Louison, livrée à l’éducation la plus bourgeoise : aussi Molière a-t-il fait de celle-ci une petite rusée ; et c’e
malheur de sa fille. Le professeur. Très bien ! continuez. L’élève. Molière veut surtout qu’en épiant la belle-mère, fléau de
i que le voilà tout craché, si, comme le dit l’Histoire des théâtres, Molière a tiré ce personnage d’une farce intitulée Le Gra
théâtre comique : Le Malade imaginaire est la dernière production de Molière  ; jeune encore, il va descendre au tombeau ; mais
faiblesse humaine. Nous avons dit, dans le cours de cet ouvrage, que Molière était né avec une santé faible, et que ses effort
apper ces mots : « qu’un homme souffre avant de mourir ! » Baron et mademoiselle Molière fondaient en larmes ; ils conjurèrent Molière de
Baron et mademoiselle Molière fondaient en larmes ; ils conjurèrent Molière de ne pas jouer, ce jour-là, de le donner tout en
on courut dans la loge de son ami : j’ai un froid qui me tue, lui dit Molière . Baron s’empare de ses mains, essaie de les récha
ses porteurs, marche à côté de la chaise, crainte d’accident, conduit Molière chez lui, le fait mettre dans son lit, et ne le q
’hospitalité. Ce fut le 17 février 1673 que commença l’immortalité de Molière . Voltaire et Grimaret, et quelques autres histor
ifficultés que fit l’archevêque de Paris pour accorder la sépulture à Molière  ; ce qu’il y a de bien sûr, c’est que sa veuve, a
ent soixante-treize, sur les neufs heures du soir, ledit feu sieur de Molière s’étant trouvé mal de la maladie dont il décéda e
s tardèrent plus d’une heure et demie, pendant lequel temps ledit feu Molière décéda, et ledit sieur Paysant arriva comme il ve
ieur Paysant arriva comme il venait d’expirer : or, comme ledit sieur Molière est décédé sans avoir reçu le sacrement de confes
int-Eustache de donner la sépulture ecclésiastique au corps de défunt Molière , dans le cimetière de la paroisse, à condition, n
peu de terre obtenu par prière, Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière , Mille de ses beaux traits aujourd’hui si vantés,
jouter, que même les fanatiques, les cagots, respectèrent la tombe de Molière , ou le feignirent, du moins. Un abbé dont on tait
nt, du moins. Un abbé dont on tait le nom, et qui n’avait pas épargné Molière , de son vivant, présenta, le jour même de sa mort
r fallut un comédien Qui mît à les polir sa gloire et son étude, Mais Molière , à ta gloire il ne manquerait rien, Si parmi les
ine : Sous ce tombeau gisent Plaute et Térence, Et cependant le seul Molière y gît ; Il les faisait revivre en son esprit, Par
orts, Pour un long temps, selon toute apparence, Térence et Plaute et Molière sont morts. Non, La Fontaine, non, Molière n’est
nce, Térence et Plaute et Molière sont morts. Non, La Fontaine, non, Molière n’est pas mort. Celui qui, pour me servir de tes
r aux siècles, le temps destructeur ne fera qu’ajouter à la gloire de Molière , ainsi qu’à la tienne. Non, La Fontaine, ton ami
suis poète dramatique. Peut-être est-on surpris de me voir réunir ici Molière et La Fontaine ; mais la vérité, les circonstance
it son exposition, son intrigue, son dénouement comme les comédies de Molière , et pas une comédie de Molière, qui n’ait un but
, son dénouement comme les comédies de Molière, et pas une comédie de Molière , qui n’ait un but moral comme les fables de La Fo
marquer à quel point il s’exposait en donnant une nouvelle édition de Molière au moment où notre révolution allait borner pour
re de la maison ne la permit qu’avec peine et soutenait naïvement que Molière n’était pas mort. 4. Anne Boudet d’après Grimar
n’était pas mort. 4. Anne Boudet d’après Grimaret, contemporain de Molière , et Boutet d’après Voltaire, dans la vie qu’il no
ns une comédie pitoyable intitulée Les Comédiens vengés, nous dit que Molière essaya de briller au barreau ; cette anecdote est
d’Avignon ; cet enfant suivit la troupe et prit l’habitude d’appeler Molière son mari. 8. Deux pièces qu’il suffit de citer i
ne veux parler, je ne parlerai, dans cet ouvrage, que des Comédies de Molière , un acteur peut n’y être pas bon et briller dans
au de Somaize. 17. Celles du parterre étaient alors à dix sols. 18. Molière joua, dit-on, ce rôle avec un masque : il ne conn
ions de cette pièce, l’apprit par cœur, la fit imprimer et la dédia à Molière . 20. Quelques éditeurs ont cru que la pièce avai
sixième scène et la dix-septième. 21. Ce nom n’est point imaginé par Molière , dit-on : « il était celui d’un des témoins qu’on
lique. » Voyez les mémoires de Retz. S’il n’est pas de l’invention de Molière , il est du moins de son choix ; et cela nous suff
ître et respecter sa langue ? 28. On remarquera dans la préface, que Molière y promet un examen de ses œuvres : mes lecteurs s
n doit savoir que les six entraient alors dans le jeu de piquet. 30. Molière ne prévoyait pas que son conseil serait suivi par
 ; ce sont ses propres mots dans ses observations sur les comédies de Molière . (Voyez l’article de L’École des maris.) 33. Que
un fichu plein, et d’un bonnet de la même richesse. 36. Anagramme de Molière . 37. Sans négliger les plus petits détails, lors
tails, lorsque, sans nuire à l’ouvrage, ils peuvent plaire au public, Molière , dans la première scène, nous donne la véritable
a dix-huit mois ». 38. Qu’aurait dit Montfleury, s’il eût deviné que Molière se ferait peindre en empereur romain ? Les comédi
t-sept ans, L’Assemblée, comédie destinée à célébrer la centenaire de Molière , ils promirent au public de consacrer le produit
s du Philosophe marié. 41. Voltaire nous a conservé une scène que Molière fut obligé de retrancher après les premières repr
ir vu cette scène entre les mains du fils de Pierre Marcassus, ami de Molière , et il ajoute, écrite de la main de l’auteur. I
ui annonça, dit : Messieurs, vous aurez demain le Tartuffe ». (Vie de Molière , Histoire des Hommes illustres.) 58. Les comment
oire des Hommes illustres.) 58. Les commentateurs, les historiens de Molière , disent : « huit jours après que la comédie du Ta
savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière , ne disent mot de celle de Scaramouche ? ; à quoi
t la religion, dont ces messieurs ne se soucient point, mais celle de Molière les joue eux-mêmes ; c’est ce qu’ils ne peuvent s
em meo ; Obtumè, obtumo, obtumam operam das datam pulchrè locas. Molière a su trouver, dans ce peu de mots, toutes les grâ
ôle ? 64. Voltaire dit, dans ses questions sur l’Encyclopédie, « que Molière avait écrit sa pièce en prose, pour la mettre ens
ur. 66. Grandménil, m’entendant lire cet article, prit le parti de Molière , et dit : « La scène se passe dans une chambre qu
s vrai ; mais la pièce de Racine ne parut qu’un mois avant la mort de Molière , en 1673, et L’Avare est de 1668. 68. Aussi les
e savoir. Le souffleur Laporte m’a raconté, que dans Marivaux et dans Molière , lorsque la mémoire des comédiens était [220] en
alie, le meilleur de nos Harpagons vient de substituer au mouchoir de Molière un morceau de taffetas vert avec lequel il essuie
eux. 70. Les historiens disent : « mademoiselle Guérin n’avait eu de Molière qu’une fille, dont elle négligea l’éducation ; la
de la demoiselle et ceux de son éducation ne peuvent être reprochés à Molière  ; elle avait tout au plus dix ans à la mort de so
adémie française, combattue depuis longtemps par le désir de posséder Molière dans son sein, avait, dit-on, pris son parti, et
nt huit ans après, d’Alembert a fait présent à l’Académie du buste de Molière , au bas duquel Saurin a placé ce vers : Rien ne
i, dans le même temps, une brochure intitulée : Discours prononcé par Molière , le jour de sa réception posthume à l’Académie fr
à l’Académie française. 73. Ce rôle avait été rempli à la cour par mademoiselle Molière . 74. M. le Texier a lu dernièrement une pièce de
ademoiselle Molière. 74. M. le Texier a lu dernièrement une pièce de Molière chez une de nos savantes qui, n’ayant plus à crai
re. Voyez l’article des Précieuses ridicules. 76. Bayle reprochait à Molière de n’avoir fait la guerre « qu’à certaines qualit
ique, eh ! le Tartuffe ! 77. C’est dans les Œuvres même de Cotin que Molière a pris, mot à mot, et le sonnet et l’épigramme qu
nt toute la scène j’ai cru voir, non seulement Argan et Louison, mais Molière . M. le Texier, auteur d’un excellent ouvrage sur
t-elle, qu’il faut tout le prestige de votre talent pour faire goûter Molière … ? Non, je ne puis me faire à ses vieilles plaisa
t. 84. Bientôt, oubliant sa douleur et la gloire attachée au nom de Molière , elle épousa Guérin de Triché, son camarade obscu
Parmi les mille épitaphes, les élégies, les comédies dans lesquelles Molière fut loué après sa mort, beaucoup méritent des élo
pas permis de lui donner ici plus de développement ? Mais je commente Molière , et non La Fontaine. 87. On dit : « Molière sou
ment ? Mais je commente Molière, et non La Fontaine. 87. On dit : «  Molière soupait un jour avec Racine, Despréaux, La Fontai
e celui qu’ils appelaient le bonhomme, le raillèrent si vivement, que Molière fâché, dit à Descoteaux, nos beaux esprits ont be
émousser, ils n’effaceront pas le bonhomme. » Nous connaissons notre Molière , et nous pensons qu’en répétant avec affectation
, qu’il ne croit pas avoir autant d’esprit que nous. 88. Celle de Molière a plus de largeur d’une tempe à l’autre, et celle
25 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
Molière , élève de Gassendi Éclipsée et vaincue par la
un autre qui n’avait pas seulement de l’esprit, mais aussi du génie, Molière , camarade de Bernier et de Chapelle au collège de
res plus habiles, de faire l’éloge et la critique du génie comique de Molière . Je ne veux pas montrer le rival d’Aristophane et
de Gassendi, les traits d’une belle philosophie dans les comédies de Molière . Cette belle philosophie dont parle Sorbière, est
ronie le spiritualisme de Descartes. Or, nous trouvons tout cela dans Molière , sous une forme comique qui elle-même peut-être a
tions contre Descartes. La traduction en vers du poème de Lucrèce que Molière composa dans sa jeunesse suffirait à manifester l
uffirait à manifester l’influence de Gassendi. En traduisant Lucrèce, Molière faisait suite aux grands travaux de son maître su
ait jeter au feu par scrupule religieux. La perte de la traduction de Molière est sans doute beaucoup plus digne de regrets. Il
us claire que celle du corps, sont tour à tour l’objet de l’ironie de Molière , comme de l’ironie de Gassendi. Le péripatétisme
on de Pancrace contre les magistrats qui tolèrent un pareil scandale, Molière , avant l’arrêt burlesque de Boileau et de Bernier
les opinions nouvelles en philosophie. Que d’autres Pancraces depuis Molière , n’avons-nous pas entendus ! Ce n’est pas seuleme
d’une foule d’autres distinctions non moins oiseuses ou subtiles que Molière se raille de renseignement scholastique. Écoutez
et des plus célèbres disciples de Descartes, et en même temps ami de Molière . Il raconte même que Molière, afin que tout le mo
es de Descartes, et en même temps ami de Molière. Il raconte même que Molière , afin que tout le monde pût reconnaître Rohault,
Mais ce récit est dépourvu de toute espèce de vraisemblance. D’abord, Molière était l’ami de Rohault, et il n’est pas probable
ie de Descartes et de Rohault, qui n’en faisaient pas plus de cas que Molière lui-même. Cependant, il paraît que l’idée de la f
runtée au discours physique de la parole, par le cartésien Cordemoy2. Molière raille la physique et non plus la logique de l’éc
nation ils supposaient dans tel ou tel corps, ainsi, par le ridicule, Molière vient-il en aide non seulement à Gassendi mais à
l’école tout entière combattait avec une si malheureuse opiniâtreté. Molière n’épargne pas davantage ce respect aveugle de l’a
ns doute une parodie du doute méthodique de Descartes. Car assurément Molière ne veut pas se moquer de Montaigne et de Charron,
t pas une méthode de penser, mais une méthode de rêver. On dirait que Molière a transporté sur la scène et mis en action les at
te contre le doute provisoire de Descartes. Dans les Femmes savantes, Molière reproduit sous une forme comique l’ironie de Gass
s qui exagèrent un peu la doctrine de Descartes. A leurs exagérations Molière oppose sans doute beaucoup de bon sens, mais auss
ait un corps. Presque tous les adversaires de Descartes, de même que Molière et Gassendi, lui reprochent soit sous une forme s
nner, sans doute, de la lutte de Huet et des Jésuites que de celle de Molière contre le spiritualisme de Descartes, qui, au fon
ne dirai pas, comme lui, qu’après avoir joué tant d’autres ridicules, Molière a voulu jouer dans cette pièce celui que le monde
ertu. Ce n’est pas la vertu, mais les travers d’un homme vertueux que Molière a joués dans le Misanthrope. Il ne nous fait rire
de la prudence et de l’intérêt bien entendu. On ne peut prétendre que Molière soit impartial entre Alceste et Philinte, et qu’i
contre certains travers et certains emportements du Misanthrope. Mais Molière ne lui donne-t-il jamais raison que contre les tr
ement à son bon droit et à l’équité ? Sans doute il faut savoir gré à Molière de faire parler Alceste avec tant de chaleur et d
rtelles blessures De voir qu’avec le vice on garde des mesures. Mais Molière n’approuve-t-il pas les maximes opposées de Phili
contre les méchants, ou de cette indifférence morale de Philinte que Molière nous représente comme le plus haut degré de la sa
s qu’à celle de Gassendi. Cependant, d’après un passage de Grimarest, Molière semblerait avoir été Cartésien et non Gassendiste
ait eu de vives discussions contre Chapelle en faveur de Descartes. «  Molière , dit-il, n’était pas seulement bon acteur et exce
elui-là pour Gassendi, celui-ci pour Descartes. » Mais on voit que si Molière est cartésien, il ne l’est que pour la physique,
t, de cette discussion philosophique, dans le bateau d’Auteuil, entre Molière et Chapelle , où chacun rivalise d’esprit et de f
en si grands frais de verve et de dialectique. Grimarest fait dire à Molière  : « J’en fais juge le bon père, si le système de
ir mieux rêvé qu’homme au monde, quand il n’a pas pillé ses rêveries. Molière s’indigne, oublie son régime, s’emporte et s’écha
t se concilie très-bien avec le Gassendisme que nous avons attribué à Molière en métaphysique et en morale. On trouve au XVIIe
hysique. Je ne sais jusqu’à quel point, à l’appui du cartésianisme de Molière en physique, on peut prendre au sérieux les éloge
l a placés dans la bouche des Femmes savantes. Est-ce le sentiment de Molière sur la physique de Descartes, qu’exprime Bélise ?
bien mieux la matière subtile. Ce qu’il y a de certain, c’est que si Molière est devenu cartésien en physique, il est demeuré
eçons de Gassendi en métaphysique et en morale. De là un caractère de Molière en opposition avec le spiritualisme cartésien de
la morale de l’intérêt bien entendu qu’avec celle ’ du devoir. Ainsi, Molière lui-même ne peut être entièrement compris par qui
de Sévigné, de plus d’un chapitre de La Bruyère comme des comédies de Molière , et à plus forte raison de Pascal, de Nicole, de
e papier, prit un cahier de sa traduction pour faire des papillottes. Molière qui était facile à s’indigner fut si piqué de la
igné à plusieurs personnes. Pour donner plus de goût à sa traduction, Molière avait rendu en prose toutes les matières philosop
en vers les belles descriptions de Lucrèce. » (Mémoires sur la vie de Molière , en tête de l’édition d’Aimé Martin). 2. En eff
urs de la parole, qui ne mérite nullement néanmoins les railleries de Molière , Cordemoy recherche quel est le changement du gos
26 (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322
représentation des trois premiers actes du Tartuffe. Des éditeurs de Molière en ont altéré le texte sans nécessité ; je le rét
t qui, d’ailleurs, sont trop mal rédigés pour qu’on puisse croire que Molière y ait eu la moindre part. Notice historique et
art. Notice historique et littéraire sur La Princesse d’Élide Molière avait pu se convaincre, par le peu de succès de D
eines une fête dont sa maîtresse pût recevoir en secret l’hommage, et Molière fut chargé d’y contribuer. Ces plaisirs magnifiqu
rier et moitié galant qui rappelle les jeux de l’ancienne chevalerie. Molière , obligé de se conformer au caractère général de l
s meilleurs ouvrages d’un des poètes les plus estimés de leur nation. Molière , pressé par le temps, non seulement ne put écrire
avaient fait du moins un plaisir pour les yeux et pour les oreilles. Molière fut exempt du soin de la faire imprimer lui-même 
s toutes les éditions des Œuvres de Molière1. Le poète qui a fourni à Molière le sujet de La Princesse d’Élide, est Augustin Mo
rsonnages sont des princes, et les mœurs sont tout à fait nationales. Molière a employé des personnages du même rang ; mais il
ple grave, peu connaisseur ou du moins peu difficile en plaisanterie. Molière , condamné à traiter un sujet noble, n’eut garde d
de Louis XIV : on aurait dû nous apprendre si 1’Angeli fut content de Molière , et se trouva bien représenté. Le poète espagnol
voir imaginé un sujet heureux et d’en avoir tiré de grandes beautés : Molière a le mérite d’avoir presque toujours perfectionné
ces de mœurs qui embellissent la passion de l’amour. D’un autre côté, Molière a négligé, à son grand regret sans doute, plus d’
d’Élide, dit Voltaire, quoiqu’elle ne soit pas une des meilleures de Molière , fut un des plus agréables ornements de ces jeux,
de ces nobles amours sous le voile des plus transparentes allégories. Molière fit une seule fois ce que Benserade faisait sans
éâtre entier de Marivaux, est aussi l’analyse exacte de la comédie de Molière . L’Heureux Stratagème, de Marivaux, est une vérit
ail qui a obtenu l’approbation des gens de goût. Il a versifié ce que Molière n’avait eu le temps que d’écrire en prose ; il a
enfin, il a resserré en trois actes bien remplis la pièce divisée par Molière en cinq actes trop courts et pourtant quelquefois
e l’absence de prétention personnelle, que commandait le grand nom de Molière à un écrivain digne de l’admirer ; et, comme ces
il a, si je l’ose dire ainsi, mis sa versification au ton de celle de Molière , évité soigneusement tout ce qui pouvait déceler
fois qu’en France Le Festin de Pierre est publié tel que l’a composé Molière . On n’a fait que suivre jusqu’ici l’édition de 16
troupe de comédiens italiens qui jouait alternativement avec celle de Molière sur le théâtre du Petit-Bourbon, avait donné une
our l’abondance des recettes, au théâtre de Scaramouche. La troupe de Molière , fâchée sans doute d’avoir été devancée deux fois
estimant que la curiosité publique n’était pas encore épuisée, pressa Molière de faire à son tour parler et marcher la statue d
re de faire à son tour parler et marcher la statue du commandeur ; et Molière , disposé en tout à se sacrifier aux intérêts de s
r le sien, le théâtre du Marais en donna un quatre ans après celui de Molière  ; et, pour surcroît de conformité, ce fut encore
s passé, la pièce ne fut pas reprise une seule fois. Après la mort de Molière , et à la demande de sa veuve, Thomas Corneille la
qu’on peut au moins dire hardies, excitèrent un tel déchaînement, que Molière fut obligé de les retrancher dès la seconde repré
as la véritable cause. Il existait depuis quelque temps, entre eux et Molière , une guerre sourde qui n’attendait que le moment
ans relâche à empêcher la représentation publique de ce chef-d’œuvre. Molière en était justement irrité ; et l’on peut croire q
ble de ressentiment personnel et d’application particulière. Ceux que Molière attaquait n’y furent pas trompés ; ils ne lui sur
le titre d’Observations sur le Festin de Pierre, un odieux libelle où Molière était dénoncé au roi et à l’église comme un athée
e où est assignée nettement la véritable cause des fureurs auxquelles Molière était en butte. « À quoi songiez-vous, Molière, q
des fureurs auxquelles Molière était en butte. « À quoi songiez-vous, Molière , quand vous fîtes dessein de jouer les tartuffes 
serait pas si criminel. » Lorsqu’en 1682, neuf ans après la mort de Molière , La Grange et Vinot donnèrent une édition de ses
ranchât ou qu’on adoucit un certain nombre de passages, dans lesquels Molière n’avait pas craint de faire proférer par des comé
t il est vraisemblable que la pièce fut alors rétablie dans l’état on Molière l’avait réduite lui-même après la première représ
avait imprimé Le Festin de Pierre en vers, de Dorimond, pour celui de Molière , donna, la même année, la pièce de Molière même,
de Dorimond, pour celui de Molière, donna, la même année, la pièce de Molière même, avec les scènes et les passages supprimés o
main de l’auteur, entre les mains du fils de Pierre Marcassus, ami de Molière . C’est certainement d’après une de ces éditions d
que Nicolas Castelli, auteur d’une traduction italienne des œuvres de Molière , publiée, pour la première fois, en 1697, a tradu
, du moins un des plus étonnants ouvrages qu’ait enfantés le génie de Molière . La pièce de Tirso de Molina joint, au merveilleu
u burlesque. Les deux auteurs français, qui ont traité le sujet avant Molière , de Villiers et Dorimond, ont imité la pièce ital
plat et ridicule : ce n’est pas une de leurs moindres ressemblances. Molière , en se laissant imposer l’extravagant sujet du Fe
vent qu’elle peut l’être, puisque la scène change d’acte en acte ; et Molière a peut-être voulu qu’il en fût ainsi dans une piè
ujet aux proportions de temps et de lieu qu’exige la scène française, Molière l’a étrangement mutilé ; le peu d’unité qu’il y a
nité de caractère. C’est à ce mérite, si brillant dans l’ouvrage, que Molière semble avoir sacrifié tous les autres ; c’est là
ierre ; il n’a pas un personnage plus largement dessiné que dom Juan. Molière n’a trouvé que dans son génie le type de cette fi
d’une perversité moins abjecte et moins brutale. Le dom Juan créé par Molière est aussi noble, aussi élégant dans ses manières
à laquelle il insulte est loin d’avoir perdu sur lui tout son empire. Molière excepté, tous les imitateurs de Tirso de Molina o
a volonté de tromper. Ce que Dorimond n’avait mis que dans son titre, Molière l’a mis dans sa pièce, c’est-à-dire que son dom J
u dogme le plus mystérieux et le plus important de la foi chrétienne. Molière doit-il être blâmé, peut-il être excusé d’avoir m
inistration que je ne veux pas discuter ici. Historien des travaux de Molière , je rapporte un fait ; et critique, j’en examine
tique, j’en examine les conséquences littéraires. On ne peut nier que Molière , en faisant de dom Juan un athée, ne soit le seul
vantage, sous le rapport dramatique, résulte encore du parti pris par Molière . L’athéisme de dom Juan non seulement fait ressor
être surpris ni fâché de trouver, à la suite du Festin de Pierre, de Molière , l’imitation en vers qu’en a faite Thomas Corneil
re, n’est pas seulement une copie élégamment versifiée de la pièce de Molière  : les idées de l’original y sont quelquefois corr
faire des remarques grammaticales sur le style de Thomas Corneille : Molière est l’unique objet de mon travail ; et de simples
de, fit tant de pièces satiriques contre Mazarin. Après avoir dit que Molière fut tellement pressé par les ordres du roi, qu’il
titre si impropre de Festin de Pierre, ne devait pas être reproché à Molière  : il était consacré par plusieurs ouvrages, et de
e Pierre. 3. On répéta beaucoup dans le temps ce mot d’une femme à Molière , qui l’avait priée, disait-on, de lui faire conna
e ses pernicieux principes. Peu de temps après, il fit à la troupe de Molière une pension dans le brevet de laquelle elle était
27
urtant Mme Moser-Sperner, qui a joué dans la pièce précédant celle de Molière , dans le fragment Esther de Frantz Grillparzer, l
er pour distribuer du bois à l’indigence ; c’est à ce but louable que Molière et Grillparzer ont contribué ; les deux nations,
er des masses de cent personnes comme reproduire un salon du temps de Molière . Cette traduction des Femmes savantes est du sava
s, etc. En un mot, le décor et le costume rendaient plus le siècle de Molière que le jeu des acteurs. » La Nouvelle Presse lib
ouvelle Presse libre pense qu’« il y a encore beaucoup à trouver dans Molière  ». L’Extrablatt se fait prophète et présage que «
tsche Zeitung dit, par la plume de M. I. Meissner, que « la satire de Molière a été rendue non-seulement avec intelligence, mai
verve humoristique et avec finesse ». Le Tagblatt, enfin, pense que «  Molière aurait eu une vraie joie s’il avait pu être prése
ste ne pouvait laisser passer le 258e anniversaire de la naissance de Molière — le premier qui se présente depuis sa fondation
as du Théâtre-Français, à quelques pas aussi de la maison où est mort Molière . Nous avions songé un menu de circonstance, où, d
nçaise, aux Sociétaires et aux Pensionnaires de cette chère Maison de Molière , à laquelle je suis si fier d’appartenir ! » MM.
aitant longue vie et prospérité ; puis M. Garraud a dit sa poésie : À Molière , que nous publions en tête de cette livraison, et
ie  siècle. Le hasard de sa fuite l’a conduit devant le logis même de Molière . Il frappe, Scapin paraît. Le Cynique trouve son
un homme ? — Oui, je l’ai trouvé, moi Scapin. — Bah ! Il se nomme ? —  Molière  ! — Ah ! oui, je sais. Il n’est pas inconnu : Son
i ne trouve plus la scène invraisemblable, demande grâce et avoue que Molière est un homme. Il éteindra sa lanterne, et Scapin
quelquefois, Sa leçon de morale… en action, tu vois ? Voilà pourquoi Molière , en créant Mascarille, Mon cousin, dont la verve
réserve, salue avec nous tous, le Père De notre Comédie immortelle : Molière  ! » Cet aimable à-propos a été salué de vifs app
 ; Mmes Chéron, Toinette) précédé d’une poésie de M. Paul Ferrier : À Molière , dite par M. Marais au couronnement du buste. Une
pit amoureux, Le Misanthrope, et l’à-propos en vers de l’an dernier : Molière et Montespan, par M. Fabié. Au couronnement du bu
r M. Fabié. Au couronnement du buste, M. J. Renot a dit la poésie : À Molière , de M. Ch. Tournay. Le Théâtre Cluny, quoique en
tre Cluny, quoique en retard de trois jours, a très dignement célébré Molière à sa douzième Matinée des Jeunes, le dimanche 18,
Pagès, dans une courte conférence, a résumé l’histoire des hommages à Molière en homme qui possède à fond le sujet. Le Théâtre-
Luguet, le directeur, Cléante ; Mme Lagneau, Elmire), et La Gloire de Molière , stances de Th. de Banville, dites par Mme Marie
er en introduisant dans son programme du soir l’intermède suivant : À Molière , strophes inédites de M. Argus, dites par M. Darm
par M. Darmier. Enfin, Genève même a tenu à honneur de célébrer notre Molière  : M. Alphonse Scheler, professeur de diction au G
ent de Rabelais et de Pantagruel. À la Justice, au Vrai triomphant, à Molière  ! À celui qui peignit la grâce singulière De Céli
 ; puis, si l’on peut admettre comme vraie l’anecdote qui nous montre Molière reprochant à sa femme de porter des habits trop r
s. » On sait d’ailleurs que Tartuffe qui, dans la pensée première de Molière , était de robe longue, devint homme d’épée à la r
ollet, une épée et des dentelles sur tout l’habit » ; ainsi le décrit Molière dans son second placet ; il ne pouvait donc guère
dire d’elle et de Tartuffe : « … Tous deux se portent bien enfin. » Molière , en parlant dans la pièce du fichu de dentelles q
a pièce qui l’exigeaient ; sur quoi donc se serait appuyé le blâme de Molière , puisqu’il est faux qu’Elmire soit encore malade
nfirmer à l’aide des gravures contenues dans les diverses éditions de Molière , éditions que je ne puis consulter en ce moment.
iliarité et de l’espèce de camaraderie qui, dans quelques comédies de Molière , existent entre les maîtres et les valets : Gros-
pin dans Les Fourberies de Scapin, ont surtout en cela paru exagérés. Molière n’exagère rien ; il peint très exactement les mœu
voyait ce qui se passait, le tire par le manteau (nous voilà en plein Molière ) et lui dit à l’oreille : Morbleu ! vous perdez t
valet au maître : « Je n’ai que des reproches de vous… », manque dans Molière , qui certainement ne l’eût pas négligé s’il en av
naissance. Ajoutons qu’il s’agit de faits absolument contemporains de Molière . Perrot d’Ablancourt était né en 1606, précisémen
pour faire rompre le col à son jeune maître Léandre ! Encore un coup, Molière n’a rien exagéré. [1880-02] Eugène NOËL. T
º 12, 1er mars 1880, p. 355-359. Il ne s’agit ici ni du fauteuil que Molière n’eut pas à l’Académie et que notre éminent colla
Paris depuis 1873 ; ni d’aucun des vingt-huit fauteuils que possédait Molière tant à la rue de Richelieu qu’en son logis d’Aute
étudinaire et les verges à l’usage de la petite Louison. À la mort de Molière , le fauteuil fut religieusement conservé par ses
siège d’honneur, réservé le plus souvent à Baron, l’élève et l’ami de Molière . On ne le porte sur le théâtre que pour le servic
ivement par Guérin d’Estriché (qui, hélas ! ne remplaça pas seulement Molière dans le fauteuil d’Argan), par Raisin cadet surno
Molière dans le fauteuil d’Argan), par Raisin cadet surnommé le petit Molière , par le père Duchemin, par Bonneval peint et grav
ivit la Comédie aux Tuileries, parut sur la scène « des Machines » où Molière avait joué sa Psyché un siècle auparavant, et rep
a pas le vieux serviteur du maître dans son prologue d’inauguration : Molière à la nouvelle salle, ou les Audiences de Thalie,
Vestris, en Melpomène, parlant des sociétaires d’alors, s’adressait à Molière , représenté par Préville :       « Ils ont, comm
t eu sa garde-robe brûlée ; il affirma seulement que des « papiers de Molière  » avaient été détruits par le feu. M. Édouard Fou
assure que le fauteuil fut sauvé ; il donne même dans ses Reliques de Molière , le nom du sauveteur : « Pontus, garçon de théâtr
ls, une table antique, et un mauvais fauteuil en basane noire, dit de Molière (ces trois mots sont raturés et remplacés par ceu
trois mots sont raturés et remplacés par ceux-ci : qui a appartenu à Molière ] prisé, …….. 12 fr. » ! Il était donc rue de Rich
camelot vert, trente francs, ci   ……………… 30 fr. Un Fauteuil de Molière , à crémaillère et couvert en peau noire.   Pour
chances de dégradation ? On sait que Le Malade est une des pièces de Molière restées au répertoire qui se jouent le plus souve
si justement soucieux de tout ce qui touche au passé de la Maison de Molière , a décidé que le précieux meuble, mis hors de ser
MONVAL. Tome I, numéro 13, 1er avril 1880 Édouard Thierry : Molière et Tartuffe dans la Préface des Plaideurs L
p en pleine vogue, et qui d’aucune façon ne dut rester indifférente à Molière . Il ne s’agit, bien entendu, ni du Duel fantasque
cès ; il s’agit des Plaideurs de Racine. Les relations de Racine avec Molière , nous les connaissons : une suite de regrettables
’il en était le partisan déclaré, premier point de dissentiment entre Molière et lui. Par son talent et par son orgueil impérie
es Grands Comédiens, il pouvait aussi prendre dans l’opinion celle de Molière  ! Le succès de L’Avare, indécis à l’apparition de
ue-t-il ? On ne l’a pas encore assez remarqué jusqu’ici : Tartuffe et Molière . Une des impressions défavorables à la pièce étai
ièces françaises, entièrement françaises ? Racine n’y pense pas : que Molière sous-louât de Scaramouche le Petit-Bourbon en par
per à la porte de Scaramouche. Il ne s’était pas encore brouillé avec Molière comme il devait le faire six ans plus tard en pas
et qu’il s’était fermée lui-même par son inqualifiable procédé envers Molière . Mais non, tout cela n’est pas sérieux. Racine pl
e. Louis XIV quitta Paris le 2, il y rentra le 7. Ce fut la troupe de Molière , la troupe du Roi proprement dite, qui fit son se
ue dis-je ? Deux ou trois coups de sifflet dissimulés, à l’adresse de Molière , une furtive protestation contre les pleines cham
n éclairé. Il avait reconnu tout de suite dans la forte conception de Molière quelque chose de sérieux et humain, une œuvre d’u
tiré ». Racine en était un sans doute, de ces auteurs modestes, et Molière était un fanfaron reconnu à qui le modeste Racine
tait seul à rire. Avant que Louis XIV se déclarât pour Les Plaideurs, Molière avait dit tout de suite que ceux qui se moquaient
ute épargné la maladresse de la dénigrer. Tout honnête homme qu’était Molière , il eût peut-être été moins prompt à reconnaître
, mais de satire plus que de comédie. À son insu, ce n’était pas avec Molière , c’était avec Boileau qu’il était entré en lice ;
t la forte tradition et, par Ponsard suivi d’Emile Augier, remontât à Molière . [1880-04] Édouard THIERRY. (Extrait d’une Ét
] Édouard THIERRY. (Extrait d’une Étude inédite sur Le Théâtre de Molière .) Tome II, numéro 14, 1er mai 1880 Char
re.) Tome II, numéro 14, 1er mai 1880 Charles-Louis Livet : Molière et les scrupules d’un traducteur italien Le
présentent un sens tout différent. C’est le cas d’une expression que Molière a mise dans la bouche de Gros-René. Il fait dire
elle est bonne comme un ange, on dirait un ange, vous êtes un ange.” Molière le disait au théâtre, où étaient les courtisans s
se, bien qu’elle convienne au langage comique. » La même scène, dans Molière , se termine ainsi qu’il suit : MARINETTE.       
oureux l’un de l’autre, quelque expression un peu chargée, celles que Molière place dans la bouche de Gros-René et de Marinette
qui prouvent sa supériorité sur l’auteur qu’il traduit. Qu’est-ce que Molière auprès de Compagnoni ? — Celui-ci a su singulière
va, a parlar la risposta alla cara tua padroncina… » Or, on lit dans Molière  : GROS-RENÉ. M’oses-tu bien encor parler ? femel
n satrape, ou bien qu’un lestrigon.   « Il y eut un temps, dit-il, où Molière sacrifia au mauvais goût qui, d’Espagne, s’était
tentazione : ma io !… andate, andate ; non so chi vi siate ; via ! » Molière avait dit : Quelqu’autre, sous l’espoir du matri
i ne connaisse l’étrange particularité attachée à la maison natale de Molière  : je veux parler du poteau cornier tout couvert d
ertes, l’arbre aux prêcheurs ne joue pas un grand rôle dans la vie de Molière , mais il m’a paru intéressant de signaler à la cu
prodigieusement lu, noté, recueilli, retenu. Ses premières études sur Molière remontent à 1852 : il publia dans L’Illustration
re remontent à 1852 : il publia dans L’Illustration les « Reliques de Molière  » qui, réunies plus tard à « Molière et le procès
L’Illustration les « Reliques de Molière » qui, réunies plus tard à «  Molière et le procès du pain mollet » (Revue française, 1
ise, 1855) et à deux autres notices (« Le Registre de La Grange » ; «  Molière et les Anglais ») formèrent un curieux appendice
lière et les Anglais ») formèrent un curieux appendice à son Roman de Molière . Ce petit volume, coquettement édité par Dentu en
résenter à l’Odéon (15 janvier 1863) un à-propos en vers, La Fille de Molière , qui témoignait assez de son culte pour le Père d
lébrait l’anniversaire du Maître par un autre à-propos : La Valise de Molière , comédie en un acte, en prose, dans laquelle Éd. 
gros volume des articles disséminés par notre regretté confrère, sur Molière , sa vie et ses œuvres : dans la Revue française,
ur Molière, sa vie et ses œuvres : dans la Revue française, « Comment Molière fit le Tartuffe » (1857), « À propos de Don Juan 
it le Tartuffe » (1857), « À propos de Don Juan » et « La farce avant Molière  » (1858) ; dans cette précieuse Revue des provinc
fonder, « Les Poquelin à Bordeaux » (1865) et « Les vers espagnols de Molière  » ; dans la Revue des cours littéraires, sa confé
s, sa conférence du Jubilé de mai 1873 : « La famille et l’enfance de Molière  », etc., etc. N’oublions pas sa notice sur les Po
de Molière », etc., etc. N’oublions pas sa notice sur les Poésies de Molière dans Les Poètes français de Crépet (1861) ; ses e
trie, où depuis vingt ans il ne perdait pas une occasion de parler de Molière , de ses éditeurs, de ses biographes, de ses inter
nterprètes. Que de matériaux épars pour le grand livre qu’il rêvait : Molière au théâtre et chez lui, annoncé dès 1863 par la l
15, 1er juin 1880, p. 69-80. Tartuffe, komedie in Vyf bedryven, van Molière , vertaald d00r J. A. Alberdingk Thym. Amsterdam,
Langenhuysen, 1879. La Hollande a toujours été très enthousiaste de Molière . Dès le dix-septième siècle, le grand Comique a t
ivalent hollandais. Par-ci par-là peut-être la finesse de l’esprit de Molière devait avoir quelque peine à percer sous l’envelo
res un peu gauches de la rime. Car on rimait volontiers les pièces de Molière , même celles que le poète avait écrites en prose.
, où Angélique, dans une longue tirade qu’on chercherait en vain dans Molière , déclare à sa suivante que les infidélités qu’ell
évidemment une concession faite à la vertu hollandaise. De nos jours, Molière est connu et bien connu de tous ceux qui, en Holl
il y ait beaucoup de plaisirs plus grands que celui de voir jouer du Molière au Théâtre-Français. Il aime à noter les moindres
initier leurs compatriotes aux beautés et aux finesses des pièces de Molière , à leur faire connaître à fond la sympathique per
t qui vient de joindre à son intéressant article sur « Les Ennemis de Molière  », dont cette Revue a parlé récemment10, une étud
sur Tartuffe 11. Mais il ne suffit pas aux Hollandais de pouvoir lire Molière dans l’original, ils veulent avoir ses pièces au
que possible sans coupures et sans modifications ; de l’autre, c’est Molière . L’Avare, qu’il suffisait de traduire en prose,
ement, il n’a songé qu’à être interprète consciencieux de l’esprit de Molière  : « La scène », dit-il dans son avis au régisseur
V. » Il y a quelques années, dans une conférence sur la place faite à Molière sur la scène hollandaise, nous avons défendu le m
clarer hautement avec le R. P. Rapin », dit M. Alberdingk Thym, « que Molière est de mes amis », et je sais gré à l’archevêque
éprouvé le besoin de justifier aux yeux de ses amis sa sympathie pour Molière et sa prédilection pour Tartuffe, de rejeter sur
ublication de la traduction de M. Thym. D’après le rédacteur du Gids, Molière a pu emprunter quelques-uns des traits de son hér
d’être rendue par une traduction plus consciencieuse. Il y a là, chez Molière , une façon de grouper les mots qui relève forteme
ue Tartuffe a commis en faisant sa prière d’un « désir sensuel » dont Molière ne sait rien. Si le rédacteur du Moliériste veut
teurs et public ont joint alors à l’hommage que réclamait le génie de Molière , le tribut de reconnaissance que M. Alberdingk Th
ettront leur gloire à jouer un peu comme on le joue dans la Maison de Molière . [1880-06] Van HAMEL. Ulric Richard-Desaix 
quel est le degré d’authenticité que peut offrir le Fragment d’os de Molière actuellement conservé par un membre de ma famille
Henri IV, en 179318 ; celui de Turenne, en octobre 179319 ; celui de Molière , au cimetière Saint-Joseph, en 1792. C’est dans c
tombe de pierre » dont parle, en ce passage, l’excellent historien de Molière , M. Jules Claretie : « Elle (Armande Béjart) avai
se pussent réchauffer au feu d’un bûcher qu’on alluma sur la tombe de Molière . Il en résulta que la pierre calcinée se fendit e
ite de cette sorte de fatalité qui s’attache aux documents relatifs à Molière , l’affiche incomplète, lacérée, était une affiche
Sardou, un voyage dans Paris à la recherche d’une maison habitée par Molière . Esprit toujours en éveil, chercheur curieux, act
rdou a-t-il découvert un puits, un vieux puits déjà construit lorsque Molière naquit, un puits du temps d’Henri IV, où Molière,
jà construit lorsque Molière naquit, un puits du temps d’Henri IV, où Molière , alors tout jeune, s’est à coup sûr lavé les main
Barrés qui, avant peu, doit disparaître. La salle du Jeu de Paume, où Molière joua, vécut, lutta (il était pauvre alors), est e
l, une brochure des plus attachantes, et qui donne, sur les débuts de Molière , les détails les plus circonstanciés. M. Colardea
e l’Illustre Théâtre, — ainsi s’appelaient les premiers compagnons de Molière , — après avoir, par des emprunts, réglé quelques
rouve encore les murs, l’emplacement de ce jeu de paume illustre, que Molière fit ou continua « ses premières armes ». C’est au
ête donnée par ce prince en l’hôtel du Luxembourg, le 7 février 1645. Molière , à cette époque, logeait à proximité de son théât
est encore aujourd’hui à peu près telle qu’elle était alors. Hélas ! Molière ne gagna pas là grand argent. Il fut emprisonné p
t Poquelin , a été dressé au jeu de paume de la Croix-Noire. Ainsi ce Molière , qui allait devenir si riche, avait commencé par
plus. Nous avons mis le pied sur cette marche de pierre, où peut-être Molière a passé. Le boulanger voisin a ouvert pour nous c
intant et gras, nous avons vu le puits mitoyen sur la margelle duquel Molière s’est penché, le vieux puits, qui a pour corde un
r intelligent le recueille. Les démolisseurs doivent bien le puits de Molière à M. Sardou, pour se faire pardonner de lui avoir
quelle maison du coin de la rue des Jardins, chez un mercier, habita Molière  ? M. Sardou nous montrait aux deux angles de la v
par un débit de vins. Et cette question nous venait à tous deux : Où Molière a-t-il vécu ? Car il a vécu là, dans quelque mans
voir revu cette vieille “rue des Jardins”, où il était si naturel que Molière commençât, puisque Rabelais y avait fini. Vous sa
coin, celui de gauche, que devait se trouver la maison du mercier où Molière logea. Elle est du temps, comme celle du cabaret,
éclairer le réduit probablement délabré où Poquelin rêvait à devenir Molière . » Ainsi, ce serait là — et je le pense aussi —
devenir Molière. » Ainsi, ce serait là — et je le pense aussi — que Molière jeune, Molière essayant de vaincre, Molière début
e. » Ainsi, ce serait là — et je le pense aussi — que Molière jeune, Molière essayant de vaincre, Molière débutant, Molière en
t je le pense aussi — que Molière jeune, Molière essayant de vaincre, Molière débutant, Molière endetté a vécu. La mansarde est
i — que Molière jeune, Molière essayant de vaincre, Molière débutant, Molière endetté a vécu. La mansarde est le cerveau du log
faire placer, sur une de ces murailles, une plaque commémorative, que Molière devrait ainsi à la passion activement érudite de
celui qui écrit ces lignes, et sur laquelle on écrirait : « Ici vécut Molière  » ? Le logis où il est mort marque le regret. Cel
ttendent, eux aussi, et parmi lesquels je souhaiterais qu’il y eût un Molière . [1880-07] Jules CLARETIE. Paul Lacroix : L
 II, nº 16, 1er juillet 1880, p. 115-116. Plusieurs commentateurs de Molière ont émis des doutes à l’égard du sonnet du Misant
ation, par le public, qui donna tort ainsi à Alceste contre Philinte. Molière avait espéré, dit-on, que personne ne se méprendr
isanthrope fût l’œuvre de quelque poète du temps, Cotin ou autre, que Molière avait signalé à la justice exécutive du parterre.
(Paris, Ve Foucault, 1731, in-12 de 33 pages). Voici ce qu’il dit de Molière dans cette épître : « La Rime avait aussi parmi
nt de découvrir quel est ce « fat, et qui plus est », marquis, auquel Molière a pris le sonnet qu’il a fait accueillir si dédai
liophile. Louis Moland : Le succès des Précieuses a-t-il été pour Molière un succès inattendu ? Le Moliériste : revue
pois, dans la notice préliminaire des Précieuses ridicules (Œuvres de Molière , tome II, p. 11-13), émet cette opinion que Moliè
icules (Œuvres de Molière, tome II, p. 11-13), émet cette opinion que Molière ne paraît pas avoir prévu le succès éclatant des
s éclatant des Précieuses ridicules. La preuve en est, selon lui, que Molière ne doubla point le prix des places pour la premiè
qui se passa pendant les premières années qui suivirent le retour de Molière à Paris, et qu’il n’y a rien, par conséquent, à e
r avril 1880), Édouard Thierry a publié une très intéressante étude : Molière et Tartuffe dans la préface des Plaideurs, où nou
ès probablement poussé à cette mesure discourtoise par les ennemis de Molière , pressés d’en finir avec ce nouveau-venu. Le prét
doptés et exécutés que quatre ans après la prouesse de M. de Ratabon. Molière ayant plu au Roi en jouant une de ses farces perd
cles. C’est sur la scène du Petit-Bourbon que les premières pièces de Molière avaient été représentées avec un succès toujours
sie — et ligués dans un but identique, — la suppression du théâtre de Molière et la dispersion de sa troupe, — redoublèrent d’a
pouvons, en connaissance de cause, l’absoudre du crime d’avoir chassé Molière du théâtre où venaient de se produire L’Étourdi,
leur d’une anecdote racontée par Grimarest au sujet de la toilette de Mlle Molière dans le Tartuffe, et où je demandais pourquoi les
es gravures placées en tête du Tartuffe dans les diverses éditions de Molière , et je faisais appel au zèle des moliéristes pour
encore répondu, je passerai en revue, non pas toutes les éditions de Molière , mais du moins celles que je trouve dans ma bibli
s que je trouve dans ma bibliothèque. Rappelons d’abord le passage de Molière qui détermine le costume qu’il crut devoir donner
t blessés ceux qui s’en scandalisèrent (Préface du Tartuffe). Lorsque Molière , résolu à enlever toute équivoque, fit de Tartuff
ajoutée après coup ? Ce qui confirme le doute à cet égard, c’est que Molière , qui aurait pu si facilement mettre fin aux récla
égard, du projet de mariage. Il est donc possible, sinon certain, que Molière n’a introduit dans le Tartuffe ridée d’un mariage
antes : 1º Le costume d’Elmire, dans la période la plus rapprochée de Molière , a toujours été très élégant ; 2º Dans celui de T
on remarque bien « le petit chapeau, les grands cheveux » dont parle Molière dans son second placet ; mais ni « l’épée » — qu’
l’acteur chargé du rôle ne prenait plus les précautions indiquées par Molière pour prévenir les plaintes de la coterie ; 3º D’a
l’examen comparatif des gravures qui ornent les diverses éditions de Molière , et à l’étude qui s’y peut faire des décors, des
royale (3 mai 1660) cités par M. V. Fournel dans ses Contemporains de Molière 29. Quels rapports y a-t-il entre cette pièce et
ls rapports y a-t-il entre cette pièce et Les Précieuses ridicules de Molière  ? C’est ce qu’il est impossible de dire, quoique
nge). [1880-08] Jules COUET. Henri Van Laun : Les plagiaires de Molière en Angleterre (premier article) Le Moliérist
nçon, mais probablement nul n’a souffert davantage des plagiaires que Molière . C’est surtout en Angleterre qu’on a emprunté bea
mme il faut, qui s’aiment « pour le bon motif », Dans les comédies de Molière , il n’y a de femme adultère que dans George Dandi
us les emprunts que les dramaturges anglais se sont permis de faire à Molière , et que j’ai pu découvrir, liste qu’on trouve dis
iste qu’on trouve dispersée dans ma traduction anglaise des Œuvres de Molière , publiée à Édimbourg, 1875-1877. Il est à regrett
regretter que, jusqu’à présent, aucun éditeur français des Œuvres de Molière n’ait parlé de ces emprunts. I L’Étourdi, i
d’autres caractères dans la comédie anglaise qu’on ne trouve pas chez Molière . Le traducteur y a aussi ajouté plusieurs grossiè
imité par Edward Ravenscroft, un des plagiaires les plus constants de Molière , dans The Wrangling Lovers, or The Invisible Mist
quoique la plupart des rôles aient été inspirés par les caractères de Molière . Dryden, dans sa comédie An Evening’s Love, or Th
ième acte et les trois dernières scènes du second acte de la pièce de Molière . Sir John Vanbrugh a donné une imitation excellen
. Sir John Vanbrugh a donné une imitation excellente de la comédie de Molière dans The Mistake (L’Erreur), jouée en 1706. L’épi
aime le bon sens étranger autant que la musique étrangère. Il appelle Molière « le classique de la scène française », et le lou
narelle est composé principalement de lambeaux pillés des comédies de Molière . Il a pris des Précieuses ridicules la descriptio
. Une autre imitation, ou plutôt une traduction libre de la pièce de Molière , faite par M. Miller, The Picture, or The Cuckold
est un épicier et conseiller municipal. Dans le prologue, on appelle Molière le grand Maître, et l’on remarque que si la pièce
ervations du genre de celles qui me faisaient, l’an dernier, comparer Molière à Shakespeare ? Il ne s’agit pas, cette fois, d’u
ut faire accueil votre publication si intéressante, c’est la part que Molière a faite, dans son œuvre, aux hommes et choses de
de réclame. La note contemporaine se trouve pourtant, çà et là, chez Molière  ; et si le bon goût a pu parfois la réprouver du
n’ai pas besoin de remarquer, d’abord, toutes les allusions que fait Molière à la ridicule littérature romanesque qu’avait enc
des lettres. Il y aurait peut-être un volume à écrire sous ce titre : Molière critique ; car l’auteur des Précieuses Ridicules
assages connus de tous et absolument populaires ; car il y a, dans ce Molière , que tout Français devrait connaître par cœur, de
r toutes ces préciosités, ces sentimentalités à froid et à faux, dont Molière était visiblement agacé (passez-moi ce mot modern
GE ou LES DEVOIRS DE LA FEMME MARIEE avec son exercice journalier.   Molière ne connaissait-il pas l’auteur, ou n’a-t-il pas v
nt plus avant dans la personnalité et dans le plaidoyer pro domo mea, Molière défendra la Cour, qui a su l’acclamer et le compr
t autre et plus complet Lysidas, la défense de cette même Cour, à qui Molière devait tant : « Remarquez bien, lui dira-t-il, Q
arté ! Et, puisque j’ai nommé Trissotin, il faut bien reconnaître que Molière rencontre parfois la personnalité agressive, et q
é Cotin, dont le nom est si faiblement travesti, c’est Boursault, que Molière nomme, en toutes lettres, dans L’Impromptu de Ver
fins morceaux du Maître. Rien de charmant comme le dédain avec lequel Molière jette à ses calomniateurs cette réclame qui sembl
dignes de La Bruyère, ce fin esprit si bien fait pour s’entendre avec Molière , et qui l’a pourtant si mal compris ! Cet Impromp
ux documents pour l’histoire anecdotique du théâtre au xviie  siècle. Molière n’y critique-t-il pas les principaux acteurs de l
n’est-ce pas un des petits détails les plus piquants de ce théâtre de Molière , d’y retrouver ces imitations, qui font, chez nou
de l’étude que j’indiquais au début de cet article sous l’intitulé de Molière critique. Mais les ennemis et les adversaires de
’intitulé de Molière critique. Mais les ennemis et les adversaires de Molière n’ont pas seuls l’honneur d’être nommés dans ses
». Quant à La Fontaine, son nom n’est pas prononcé dans les œuvres de Molière , mais une de ses fables est citée, dans Le Malade
de l’actualité, et, comme nous dirions aujourd’hui, du fruit nouveau. Molière va plus loin : parmi les grands hommes de son siè
de son siècle, il en est un qu’il cite volontiers, et celui-là c’est… Molière . Philinte ne dit-il pas à Alceste : « Je crois v
r le Registre de La Grange. Mieux encore : dans Le Malade imaginaire, Molière écrit son propre nom tout au long, et emploie une
ivertir, vous mener voir, sur ce chapitre, quelqu’une des comédies de Molière . ARGAN. C’est un bon impertinent que votre Molièr
ne des comédies de Molière. ARGAN. C’est un bon impertinent que votre Molière , avec ses comédies ; et je le trouve bien plaisan
passage que, par un pressentiment douloureux, qu’on a souvent relevé, Molière , à la veille même de sa mort, fait dire à Argan :
s que Figaro, dans Les Noces, adresse à Chérubin. Si je ne me trompe, Molière parle encore de lui-même, bien qu’à mots couverts
t sa naturelle paresse à soutenir la conversation ». S’agit-il ici de Molière même ou de La Fontaine ? Ce qui est certain, c’es
hommes du temps, mais des personnages célèbres à d’autres titres que Molière mentionnera dans ses ouvrages. C’est Barbin, le l
actitude que nous imposent les lois du réalisme moderne, il y a, dans Molière , quelques détails intéressants sur la topographie
hôtel de Hollande, les agréables demeures que voilà ! Parfois aussi Molière fait allusion aux événements de son temps, solenn
joyeuses répliques qu’il soit possible de trouver dans le théâtre de Molière , lorsque Jodelet, qui ignore absolument ce que c’
s, le type de ce politicien n’appartient pas spécialement au temps de Molière  ; mais cette Gazette de Hollande, ce cabinet, ce
a paru intéressant de relever. L’événement contemporain qui fournit à Molière l’allusion la plus piquante, est peut-être encore
s et Orientaux. Les Français ont même pris l’habitude, en souvenir de Molière et du Bourgeois gentilhomme, de le désigner sous
te encore, pour nous, du réjouissant souvenir qui la rattache à notre Molière  ; et je ne sais rien de plus drôle que d’entendre
out ce que j’ai dit que la note de l’actualité n’est pas absente chez Molière  ; mais on ne la trouve guère que dans les œuvres
rticulier. Mais il faut bien reconnaître que, dans ses chefs-d’œuvre, Molière évite la note contemporaine ; et l’on ne saurait
r pour les vieillir et les démoder devant les auditeurs du lendemain. Molière n’écrit ni pour son siècle ni même pour son pays.
e le temps était beau, que la promenade fit tort aux théâtres, et que Molière avait besoin de renouveler son affiche. Le mardi
carron. Décidément, le répertoire de Scarron n’était pas heureux chez Molière  ; aussi bien était-ce Molière qui l’avait fait to
ire de Scarron n’était pas heureux chez Molière ; aussi bien était-ce Molière qui l’avait fait tomber en discrédit. La recette
ssi sèches que possible, et le même Néant au partage. Il est vrai que Molière annonçait La Thébaïde pour le prochain spectacle,
egretter ; mais quel malheur qu’il ne nous reste rien des annonces de Molière  ! Si nous avions celle qu’il dût préparer pour Le
le mit probablement en relations avec la troupe du Palais-Royal, par Molière . Ce n’était pas précisément là ce que désirait Ra
en crédit auprès du Roi, un théâtre voué à la comédie, comme celui de Molière , n’était pas celui qu’il eût choisi pour y être j
pas davantage le dire de Grimarest au sujet de la part que put avoir Molière dans l’œuvre de début du futur rival de Corneille
ans l’œuvre de début du futur rival de Corneille. S’il était vrai que Molière eût proposé à Racine le sujet de La Thébaïde, il
ésenter La Thébaïde. Et cependant Racine était déjà en relations avec Molière . Sa lettre, toujours la même lettre, est pleine d
tions avec Molière. Sa lettre, toujours la même lettre, est pleine de Molière  : Racine ne connaît pas encore L’Impromptu de Ver
e voir tantôt. Et puis encore : « Montfleury a fait sa requête contre Molière  ; mais, Dieu merci !(Non ! Pas Dieu merci ! C’est
uté à la cour ». Autre chose enfin : dès le mois précédent, Racine et Molière s’étaient rencontrés au lever du Roi, bien aises
i avait donné assez de louanges(assez se tient bien sur la réserve) à Molière , Molière de ce que ces louanges lui avaient été d
onné assez de louanges(assez se tient bien sur la réserve) à Molière, Molière de ce que ces louanges lui avaient été données de
discrétion jalouse, on sent un attrait de curiosité qui le porte vers Molière comme vers la faveur et la vogue. Il se plaît à l
-il qu’elle n’y ait pas été jouée ? Les louanges que le Roi donnait à Molière y sont déjà pour quelque chose, et c’est par où M
Roi donnait à Molière y sont déjà pour quelque chose, et c’est par où Molière était bien aise — Racine ne s’y trompait pas — de
ne s’y trompait pas — de les recevoir devant lui. Les prévenances de Molière contribuèrent à ce résultat. Il tenait à s’attach
se. Quel théâtre que le Palais-Royal, s’il eût ajouté à la comédie de Molière la tragédie du futur auteur d’Andromaque ! C’étai
ourgogne ne lui faisait prendre rang qu’après trois pièces nouvelles. Molière profita de l’impatience de son jeune ami. Il pouv
ant le public, le vendredi 20 juin 1664, représentée par la troupe de Molière . Avec quelle distribution ? Comme on dit au théât
ement quelques noms d’acteurs à la liste des personnages. Et d’abord, Molière prêta-t-il lui-même son concours de comédien à la
oncours de comédien à la représentation ? Il y a bien de l’apparence. Molière aurait donc joué Etéocle, du même droit qu’il jou
dans le cas où celui-ci n’aurait pas représenté Étéocle à la place de Molière . Quant aux femmes, le rôle de Jocaste revenait à
e de la confidente. Ainsi se présentait la pièce sous les auspices de Molière et sous le patronage du duc de Saint-Aignan, auqu
oyer, c’était la cinquième tragédie nouvelle que donnait la troupe de Molière . Elle réussit à petites recettes. La chaleur venu
orisés, touchait deux parts sur la recette (on ne voit nulle part que Molière lui ait fait faire une avance de cent louis). Les
uillet, et voulait lui offrir un échantillon des Fêtes de Versailles. Molière ferma donc son théâtre. Les comédiens du Palais-R
ut pas redemandé. Le voyage de Fontainebleau dura vingt-trois jours ; Molière et ses camarades revinrent à Paris le 13 août, ma
le plaisir du fruit défendu : les trois premiers actes du Tartuffe. Molière n’avait donc rien à se reprocher vis-à-vis de La
s grandes circonstances. En résumé, Racine devait des remerciements à Molière  ; il acquitta correctement la dette, mais non pas
rtuffe. La pièce devait être soumise à l’examen de juges compétents ; Molière était donc autorisé à la finir. Les applaudisseme
a levée de l’interdiction, il y avait encore bien loin. Heureusement, Molière avait en réserve La Princesse d’Élide. La saison
perdirent un de leurs camarades et un des plus anciens compagnons de Molière , Du Parc, le Gros-René du Dépit amoureux, le mari
che, par La Princesse d’Élide. La Princesse d’Élide était un en-cas. Molière ne l’offrit pas autrement au public du Palais-Roy
our tout dire, ce canevas avait réussi devant Louis XIV, et peut-être Molière aurait-il paru manquer de respect à la Majesté Ro
en vers avait-elle chance de devenir un chef-d’œuvre ? Dans le doute, Molière ne tenta pas l’entreprise. Tout était pour le mie
ion prévenue suppléer à l’économie de la nouvelle mise en scène ; car Molière ne se piqua pas de reproduire le brillant apparei
ermèdes, même simplicité d’exécution. Sur six, y compris le prologue, Molière faisait le jeu des quatre premiers. Madeleine Béj
n peu d’agrément les représentations des Frères ennemis. Le calcul de Molière était juste. Sans atteindre aux chiffres du Maria
Palatine. [1880-10] Edouard THIERRY. Paul Lacroix : Les amis de Molière . Vinot Le Moliériste : revue mensuelle, tome
, en 1682, de concert avec La Grange, la première édition complète de Molière , d’après les manuscrits de l’auteur. Vous savez q
alage, le nommé Vivot, qui savait par cœur la plupart des comédies de Molière , son ami, mais pourquoi Vivot au lieu de Vinot ?
me de Tartuffe dans les premières éditions des gravures des Œuvres de Molière , je suis venu à penser que ce n’était pas La Gran
cques Koetn, 1673), et, cette fois, j’ai mis la main sur l’éditeur du Molière de 1682 : « M. Vinot, rue de l’Arbre sec, estamp
les moliéristes, n’est-ce pas le vrai Vinot, le seul Vinot, l’ami de Molière , le collaborateur de La Grange, celui qui a chois
, à Rosimond sont moins intéressants que les pages où il est parlé de Molière , et pourtant je me consolerai difficilement de ne
LIVET. Tome II, numéro 20, 1er novembre 1880 Paul Lacroix : Molière auteur de ballets et de mascarades de cour L
iner et à découvrir parmi les obscurités de la jeunesse dramatique de Molière . Voilà bien des années que je me préoccupe de ret
e. Voilà bien des années que je me préoccupe de retrouver la part que Molière a prise certainement à la composition des ballets
Incompatibles, imprimé à Montpellier en 1655 ; je l’avais attribué à Molière , parce qu’il est bien de Molière et qu’il ne peut
lier en 1655 ; je l’avais attribué à Molière, parce qu’il est bien de Molière et qu’il ne peut être que de lui ; mais j’ai vu d
urtout que j’aurais appelés à la rescousse pour déclarer avec moi que Molière seul avait pu composer ce ballet pour la troupe d
orté sur ces six vers, que l’auteur du ballet a mis dans la bouche de Molière représentant une Harengère : Je fais d’aussi bea
de Rotrou, de Tristan l’Hermite, de l’Estoile, de Scarron, etc., que Molière récitait sur la scène comme comédien, mais bien à
autre à Béziers. Mon ami Claretie ayant dit dans son charmant ouvrage Molière , sa vie et ses œuvres (1873) : « Je ne partage pa
. P. Lacroix, qui pense que ces vers signifient que la pièce était de Molière  » ; je lui adressai, à ce sujet, une lettre qu’il
re qu’il inséra dans la seconde édition de son livre (page 248) : «  Molière , lui disais-je, composait les vers de ballet comm
ont le cachet de son style, ce cachet qu’on reconnaît entre tous, car Molière avait le style précieux, comme s’il était sorti d
t à peu près certain que les prologues et divertissements ajoutés par Molière à ses pièces pour les représentations de la Cour
s châteaux du Languedoc. » Les deux ballets que j’avais attribués à Molière , outre celui des Incompatibles, étaient le Ballet
is en scène les gens de Cour, pour démontrer aux plus incrédules, que Molière s’est révélé tout entier dans cet excellent morce
du style et de l’esprit de la pièce, où la personnalité littéraire de Molière s’accuse à chaque vers. Nous avons signalé le pre
654 », que ce ballet a été représenté sur le théâtre que la troupe de Molière et des Béjart occupait à Lyon depuis le mois de d
oiseleur dans son excellent ouvrage : Les Points obscurs de la vie de Molière (p. 173), le prince s’achemina, par Montpellier,
lier, Vienne et Lyon, vers Paris, où l’appelait son prochain mariage. Molière n’avait plus rien à faire au château de la Grange
cesse de Conti. » Il est donc certain que la troupe des Béjart et de Molière dansait des ballets, et il est plus que probable
ets, et il est plus que probable que ces ballets étaient composés par Molière , qui y dansait aussi avec deux bonnes danseuses,
ns les ballets du roi, au Louvre et à Versailles. Ce n’est pas tout : Molière était venu à Paris en 1651, comme je l’avais prés
induction, et comme l’a prouvé Eudore Soulié dans ses Recherches sur Molière (page 48) : il y passa plusieurs mois. On pouvait
11] P. L. JACOB, Bibliophile. Henri Van Laun : Les plagiaires de Molière en Angleterre (deuxième article)43 Le Molié
onore et quatre amoureux, et où plusieurs des scènes de la comédie de Molière sont imitées. M. Langbaine, dans son Account of t
ir fini la plus grande partie de la sienne. Il avoue avoir emprunté à Molière la première scène du second acte et la partie de
ractères, et l’intrigue est bien plus compliquée que dans la pièce de Molière . Dans l’épilogue, l’auteur déclare qu’il a pris s
Molière. Dans l’épilogue, l’auteur déclare qu’il a pris sa comédie de Molière , qu’il appelle « le fameux Shakespeare de ce sièc
e de ce siècle, et comme auteur et comme acteur ». N’oublions pas que Molière était encore vivant lorsque M. Caryl lui donna ce
t. Disons, en un mot, que l’auteur anglais a déshonoré la création de Molière par d’obscènes additions. Un autre dramaturge ang
rième du troisième et la quatrième du quatrième acte de la comédie de Molière , ainsi que plusieurs autres scènes de cette même
ucru, ce héros de parade, qui attirait la foule au Marais, tandis que Molière amusait, avec ses Précieuses ridicules, les spect
intérêt de signaler ce rapprochement avec une farce contemporaine de Molière , dont les curieuses affiches que Le Moliériste a
uelle, tome II, nº 21, 1er décembre 1880, p. 263-269. Les voyages de Molière dans le Midi peuvent être encore l’objet de fruct
é aux archives communales de Carcassonne les traces de deux arrêts de Molière dans cette ville. I La première de ces étape
ville. I La première de ces étapes aurait eu lieu à l’époque où Molière commença de fixer définitivement son choix sur le
lieutenant-général pour Sa Majesté en Languedoc ». Les biographes de Molière n’ont pas fait assez remarquer que sa présence da
i nos présomptions ne sont pas erronées, elle apparaît à Carcassonne. Molière devait être, dans cette ville le 21 décembre, en
ines, auteur dramatique fécond et créateur de l’Illustre Théâtre avec Molière et les Béjard46. Nicolas Desfontaines se trouvait
Avec Desfontaines et Du Fresne ne sommes-nous pas dans la société de Molière  ? Le nom de Françoise Segui, mère de la baptisée,
II Un acte, publié l’an dernier dans cette Revue, rappelle que Molière séjourna à Montpellier pendant les Etats de 1654.
en attendant la suivante, n’est pas connu. M. Brouchoud fait rentrer Molière à Lyon, où il aurait demeuré jusqu’à l’automne (p
les Du Fresne et les Desfontaines, faisait partie de la « bande » de Molière , qui se serait rendue à Carcassonne après les Éta
de la poussière des archives, demeureront pour servir à l’histoire de Molière et pareillement à celle des comédiens ses amis. [
 mettre au cabinet » de l’intéressant Lexique comparé de la langue de Molière , par M. F. Génin. (Paris, Firmin Didot frères, 18
Génin. (Paris, Firmin Didot frères, 1845, p. 244.) M. Génin croit que Molière a recherché l’équivoque. À notre humble jugement,
et la rude franchise de l’homme aux rubans verts, quoi d’étonnant que Molière lui fasse dire que le sonnet n’est bon qu’à mettr
frappés en or sur les rubans aux couleurs nationales : « La gloire de Molière appartient à la France ; le bénéfice de ses œuvre
périaux-royaux, M. le baron de Dingelstedt, celui-là même qui célébra Molière en beaux et nobles vers lors du jubilé de 1873, s
— C’est ainsi que le prestige se perd, et que le respect s’en va ! «  Molière n’a pas eu de tombeau, il a son temple », a si bi
ua, riescono diversamente. Puo dirsi lo stesso di una espressione che Molière ha qui messa in bocca a Renataccio. Egli fa dire
, o : essa è buona come un angelo ; pare un angelo ; sei un angelo. —  Molière lo diceva al teatro, ove erano i culti ed urbanis
a livraison v, tome Ier. 11. De Gids, livraison d’avril 1880. 12. Molière en het Nederlaandsch ooneel, par A. G. Van Hamel.
Saint-Denis. Paris, in-12, 1872, page 97. 20. Vid. Jules Claretie, Molière , sa vie et ses œuvres. Paris, Alph. Lemerre, 1 vo
probablement été tout différent et plus conforme à la description de Molière , si le dessinateur avait reproduit la dernière sc
28. Voy, dans notre édition du libelle intitulé « Les Intrigues de Molière et celles de sa femme » (Paris, Liseux, 1877, p.1
. 29. T. II, p. 501. 30. Édit. de M. Livet, II, 26. 31. Œuvres de Molière , II, 23. Édition des grands écrivains. 32. Somai
28 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
e temps N’ayant vécu (à l’âge d’homme) à Paris que de 1658 à 1678, Molière est essentiellement un homme de 1860, un homme du
et où l’on est à l’aise. Ce temps très particulier a beaucoup inspiré Molière et il en a été un des représentants les plus exac
plus exacts et il s’est infiniment complu à lui plaire. L’homme Molière était Parisien, né au centre de Paris le 15 janvi
ta à Monsieur, frère du Roi, et Monsieur le présenta au Roi lui-même. Molière joua devant lui Nicomède. Le Roi autorisa Molière
ta au Roi lui-même. Molière joua devant lui Nicomède. Le Roi autorisa Molière à établir sa troupe à Paris avec le titre de trou
it pas alors de son glorieux avenir, était fondée. Pendant quinze ans Molière joua pour la Ville sur son théâtre, pour le Roi e
ge devait être malheureux. Il le fut aussi complètement que possible. Molière fut même absolument séparé de sa femme pendant qu
is de ces unions disproportionnées et sans doute c’est son ridicule à Molière de les avoir raillées et âprement, et précisément
ailleurs de tous les hommes ; et je ne veux rien dire si ce n’est que Molière n’avait aucun de ces défauts qui font qu’on se ri
en revanche on rie aussi de lui. Je n’irai point jusqu’à assurer que Molière a mis en pratique sa fameuse maxime : Il faut me
nt beaucoup au-dessous de leurs œuvres qu’il faut retenir ce trait de Molière et bien s’en souvenir, pour que les sévérités que
s ne noircissent pas l’homme lui-même. Première vue sur l’œuvre de Molière Lisons les pièces de Molière et de chacune don
-même. Première vue sur l’œuvre de Molière Lisons les pièces de Molière et de chacune donnons-nous, s’il se peut une imag
du Barbouillé est une de ces farces du genre italien que la troupe de Molière jouait dans les provinces. Il semble’ qu’elle n’a
ans les provinces. Il semble’ qu’elle n’ait jamais été jouée à Paris. Molière s’en est servi un peu, plus tard, pour George Dan
nt, les envoya tous deux à M. de Chauvelin pour l’édition complète de Molière que celui-ci préparait. Depuis, ces deux pièces o
uis, ces deux pièces ont toujours paru dans les éditions complètes de Molière . La Jalousie du Barbouillé, en ce qu’elle est. es
hurius). On y trouve aussi des calembours (Si se rompt — Cicéron) que Molière aima toujours et l’on sait qu’il en a mis jusque
s, il contient des parties qui sont de la dernière grossièreté et que Molière a eu le plus grand soin de supprimer quand il a t
e le chapeau, la fraise et la robe du médecin, etc. C’est le guignol. Molière usera encore de ces procédés, mais plus modérémen
’est-à-dire que c’est une pièce qui appartient au théâtre antérieur à Molière . La pièce est claire du reste et souvent comique 
très souvent dans les auteurs anglais du xviiie et du xixe siècle. Molière n’a pas laissé de le connaître, témoin l’Étourdi
ècle. À ce compte — et c’est ce qu’il dit — Corneille, La Fontaine et Molière en fourmillent. Je reconnais du reste que, même e
este que, même en se plaçant au point de vue de la langue du temps de Molière , il y a des fautes dans l’Étourdi ; mais rien n’e
ui tient encore du temps de Louis XIII et qu’on retrouvera moins dans Molière à mesure qu’il avancera. Hugo citait avec ravisse
ntiment qu’elles sont faites pour se dissiper assez vite. On sait que Molière a repris dans le Tartuffe la scène de brouillerie
à Paris et elles ont bien l’air d’être le premier ouvrage parisien de Molière  ; elles sont d’un homme qui arrive dans un pays n
sa chasse. Les Précieuses ridicules sont le premier pas qu’ait fait Molière dans sa campagne contre toutes les affectations,
ces femmes dites précieuses qui paradaient dans les ruelles de Paris. Molière protesta qu’il ne raillait que celles qui étaient
s précieuses par leurs amants dédaignés est un peu dure. Il y a, chez Molière , quelque brutalité populaire que l’on retrouvera
ations un vieillard se soit écrié au milieu du parterre : « Courage ! Molière  ; voilà la vraie comédie ! ». Ce propos est beauc
il avait raison encore s’il devinait que c’était la vraie comédie de Molière qui faisait son avènement : les ridicules de l’ho
culièrement de la société de son temps, c’était ce que devait étudier Molière et c’est ce qu’il faisait pour la première fois.
et cela est bien naturel, deux choses immortelles : c’est l’œuvre de Molière et les ridicules qu’elle a fouettés. La comédie n
t de cinquante ans et elle se serait ensevelie dans son triomphe. Que Molière nous plaise encore cela prouve surtout qu’il n’a
nouement qui est un peu péniblement amené et auquel on veut assez que Molière n’a attaché aucune importance. La langue est un p
ût d’un galand ? Il y a un peu de comédie de mœurs dans cette pièce. Molière y raille pour la première fois un travers de son
ur cela qu’au xviie siècle mari trompé et « sot » étaient synonymes ( Molière a encore employé le mot dans ce sens). Cette terr
re, il n’y a dans cette affaire qu’elle qui le soit. C’est d’elle que Molière s’est moqué avec sa verve ordinaire. La moralité
ans cette pièce et en la rapprochant du Malade imaginaire on voit que Molière a bien entendu cette chose importante qui est que
ne tragédie ou une « comédie héroïque », comme sa intitulée L’auteur. Molière , qui jouait quelquefois des rôles tragiques, dans
pouvait avoir un qui fût bien vif. On peut croire que l’animosité de Molière contre la tragédie, telle qu’elle se marque dans
marque dans la Critique de l’École des femmes, est un ressentiment de Molière contre l’échec de Don Garcie de Navarre, et que M
ssentiment de Molière contre l’échec de Don Garcie de Navarre, et que Molière a dit, plus ou moins consciemment : « J’ai échoué
n Garcie, les morceaux en étaient bons ou plutôt des morceaux puisque Molière a pu mettre dans le rôle d’Alceste des fragments
e ; il mérite d’être lu, qu’on en dise ce qu’on voudra, à l’usage que Molière en a fait, on voit qu’il en a dit erat quod tolle
L’École des maris L’École des maris est la première pièce de Molière qui procède un peu de l’antiquité. L’idée premièr
peu de l’antiquité. L’idée première en a été donnée très évidemment à Molière par les Adelphes de Térence ; mais il s’est affra
primées dans la pièce, de la thèse, si l’on veut se servir de ce mot. Molière , dans l’École des maris, ne soulève rien de moins
rieuse. Par la bouche et par l’exemple de son personnage sympathique, Molière se prononce pour l’indépendance et la liberté, et
par une jeune fille charmante. Je conviens qu’il est regrettable que Molière ait compromis sa thèse par la pousser trop loin,
une fille amoureuse d’un homme de soixante ans. De plus, c’était pour Molière aller contre son inspiration habituelle, contre s
sien neveu de vingt-cinq ans. Peut-être, et même il est probable que Molière était à cette date (1661) sous l’influence de son
onnable quand le mari l’est lui-même, et il y aurait eu de la part de Molière un paradoxe intéressé. Peut-être, et les deux hyp
nt. C’est du reste une pièce très bien faite, une des mieux faîtes de Molière , et Voltaire a grandement raison de lui donner ce
vaut bien autant, extrêmement comique, est le meilleur des pièces de Molière . Les Fâcheux Les Fâcheux sont une pièce à
en un acte. Il paraît que le personnage du chasseur a été suggéré à Molière par le Roi lui-même quand la pièce, premièrement
Roi à Fontainebleau. « Vous en avez oublié un », aurait dit le Roi à Molière en lui montrant M. de Soyecourt. Le piquant c’est
Le piquant c’est que, d’après une tradition qu’a recueillie Voltaire, Molière , qui ignorait le jargon de la chasse, aurait prié
Soyecourt ne se reconnaîtrait point. C’est ce qui arrive toujours et Molière ne l’ignorait pas. Il a joué là une jolie comédie
ais, M. de Soyecourt a laissé un agréable souvenir dans la mémoire de Molière  ; car il a tracé à nouveau sa silhouette en quelq
ge et de chiens… L’École des femmes Dans l’École des femmes, Molière a repris la question et la thèse dont il s’était
éveloppée qu’en la femme restée à l’état sauvage. C’est pour cela que Molière a eu sur ce point un approbateur et auxiliaire, F
mme on le voit suffisamment par la Critique de l’École des femmes, de Molière lui-même et par quelques facturas du temps qui no
ienne de Chrysalde à l’adresse d’Arnolphe et loin d’être ce que pense Molière n’est pas même ce que pense sérieusement Chrysald
ts elle est toute en action, et admirable par l’adresse avec laquelle Molière a su attacher et plaire pendant cinq actes par la
Pour nous, l’École des femmes est la première des grandes comédies de Molière tant par l’importance du sujet que par l’extrême
ole des femmes et l’Impromptu de Versailles sont de petites pièces où Molière a exposé ses idées littéraires. Nous nous en occu
uperons donc quand nous en serons à étudier les principes généraux de Molière sur L’art dramatique. Observons seulement ici que
dramatique. Observons seulement ici que ses « dissertations », comme Molière les appelle lui-même (Préface de L’École des femm
a Contre-Critique. De là, l’amertume, très condamnable d’ailleurs, de Molière contre Boursault dans l’Impromptu de Versailles.
s. Le Mariage forcé Le Mariage forcé n’est qu’une simple farce, Molière n’y a pas mis autre chose que ses procédés ordina
ès à Paris, et n’en méritait aucun. Cette pièce avait été commandée à Molière pour les fêtes de mai 1664, à Versailles. Pressé
olière pour les fêtes de mai 1664, à Versailles. Pressé par le temps, Molière n’écrivit en vers que le premier acte et une page
nt aussi de la plate courtisanerie dont il ne faut pas dissimuler que Molière était assez loin d’être exempt. Il ne laisse pas
e pas d’y avoir, dans la Princesse d’Élide, des choses très dignes de Molière , tout le personnage de Moron par exemple qui rapp
e peut lui reprocher sérieusement qu’une chose, c’est qu’elle soit de Molière . Les hommes de génie devraient avoir la générosit
s, Quinault fit représenter la Mère coquette et que cela dot donner à Molière de l’émulation La Mère coquette, bien qu’elle ne
s « la seule bonne comédie qu’on eût vue en France hors les pièces de Molière  », et il ne faut rien exagérer, ni oublier Cyrano
d’intrigue et il est très possible qu’elle ait donné de l’émulation à Molière , encore que Molière n’en eût aucunement besoin.
très possible qu’elle ait donné de l’émulation à Molière, encore que Molière n’en eût aucunement besoin. Don Juan ou Le Fes
elui qui prend part à un repas (du latin conviva). Quoi qu’il en soit Molière adopta le mot sans, probablement, y réfléchir aut
ent aussi un Festin de pierre en vers, du poète Villiers. La pièce de Molière , écrite un peu vite pour profiter de l’actualité,
an, ou si l’on veut et c’est le parti que je prends comme favorable à Molière , un homme à différents âges de sa vie, mais ceux
Harlowe, n’avait pas complètement oublié le Festin de pierre. Ce que Molière a mis admirablement en lumière c’est la méchancet
it donné au séducteur une certaine dureté constatée mille ibis. C’est Molière qui a écrit la comédie du Méchant et celle de Gre
imple farce, mais c’est une date. C’est la première comédie (1665) où Molière se soit moqué des médecins. Il commençait sans do
médecins est à elle seule un petit chef-d’œuvre de verve ‘bouffonne. Molière avait rencontré une nouvelle matière et il l’expl
rs, sous les différentes formes qu’il revêt, est l’antipathie même de Molière . Ajoutez, sur quoi je reviendrai sans doute plus
de Molière. Ajoutez, sur quoi je reviendrai sans doute plus loin, que Molière a beaucoup aimé à faire ce qu’un siècle plus fard
r du ridicule des professions et non plus du ridicule des caractères. Molière a peint surtout des ridicules de caractères, mais
refermée il n’était pas inutile de la rouvrir. Dans le Au lecteur que Molière a écrit au sujet de cette petite pièce il y a un
sseurs. On en pourrait ; dire autant du Misanthrope étant question de Molière , C’est le chef-d’œuvre de la délicatesse, de la ‘
de la psychologie juste et profonde. C’est en même temps la pièce de Molière la mieux écrite, la plus soigneusement la plus ad
essant qui a ses beaux côtés, qui a ses ridicules inévitables et dont Molière n’a dissimulé ni les ridicules ni les beautés, tr
us charmant du monde. Aussi je ne dirai pas et je lui laisse dire que Molière , en concevant le Misanthrope, « s’est fait à lui-
omique n’a connues comme lui ». Voltaire remarque tout aussi bien que Molière est le premier qui ait su tourner en scènes les
u monde à cette époque et la mode des portraits commence au moment où Molière écrit cette comédie). Le Misanthrope, dit encore
omédie de caractères qu’un tableau de la société élégante du temps où Molière écrit. Marquis fats, hommes de qualité-auteurs et
utenir le Misanthrope qui ne faisait pas d’argent, comme nous disons, Molière écrivit le Médecin malgré lui qui en fit beaucoup
decin malgré lui n’est qu’une farce, c’est la meilleure des farces de Molière . Elle est d’une verve extraordinaire, même chez l
s sont raillée et à un très haut degré dans le théâtre tout entier de Molière . Le Médecin malgré lui est resté en possession
. Le Médecin malgré lui est une des plus proverbiales des comédies de Molière , la plus proverbiale peut-être, et on a vu passer
ièce est un fleuve de comique ; il y a plus : elle en est une source. Molière en 1666 est le plus gai des hommes, du moins quan
élicerte est une pièce qui est restée inachevée. Pressé par le temps, Molière n’avait fait que deux actes de cette pièce comman
dée par le Roi ; le Roi voulut bien se contenter de ces deux actes et Molière n’avait pas, sans doute, pris assez de plaisir à
de Mélicerte : « Cet ouvrage est dans un genre qui n’est pas celui de Molière … » Mélicerte est une comédie antique dans le même
’Amphitryon et par conséquent n’est pas du tout en dehors du genre de Molière , qui du reste a plusieurs genres. Il est probable
doute en s’exerçant, dans ses ballets, aux cadences du vers libre que Molière a acquis en ce genre-là la maîtrise presque incom
nne de L’Amour peintre : « C’est la seule petite pièce en un acte [de Molière ] où il y ait de la grâce et de la galanterie. Les
y ait de la grâce et de la galanterie. Les autres petites pièces que Molière donnait comme des farces ont d’ordinaire un -fond
ce et autant de gaieté du reste que dans les pièces les plus gaies de Molière . Le style en est tout particulièrement soigné et
cation qui lui convient. Il y a, comme dans quelques autres pièces de Molière , un assez grand nombre de vers alexandrins ou de
acte. Amphitryon Amphitryon est certainement le chef-d’œuvre de Molière comme versificateur ; mais, même comme comédie, i
édie, il a une valeur de premier ordre. La pièce est de Plaute ; mais Molière l’a remaniée librement, y a mis beaucoup de lui e
enu une merveille et les scènes entre Sosie et Cléanthis, qui sont de Molière absolument seul, sont d’une franche gaieté plantu
songer à Rabelais, mais à un Rabelais qui serait de bonne compagnie. Molière a pris l’idée de son prologue dans le Dialogue de
; mais l’idée seulement, et le dialogue de Mercure et de la Nuit dans Molière , qui est si spirituel, est absolument de Molière
e et de la Nuit dans Molière, qui est si spirituel, est absolument de Molière seul. Je ne dis rien ni des plaisanteries très vu
Molière seul. Je ne dis rien ni des plaisanteries très vulgaires que Molière a laissées à Plaute, ni de l’agencement des scène
’agencement des scènes, ni du mouvement général, toutes choses par où Molière est, à mon avis, incontestablement supérieur à so
our prouver que L’Amphitryon de Plaute est fort au-dessus de celui de Molière  ; mais qu’ayant ouï dire que Molière voulait fair
e est fort au-dessus de celui de Molière ; mais qu’ayant ouï dire que Molière voulait faire une comédie sur les Femmes savantes
ans entre Amphitryon et les Femmes savantes, il est peu probable que Molière préparât les Femmes savantes ou même songeât à le
George Dandin ou Le Mari confondu George Dandin est la pièce de Molière , la seule, je crois, où la gaieté du dialogue et
ectateur ne rit pas beaucoup ou se reproche de rire. Déjà du temps de Molière , selon Voltaire, qui a la tradition, « quelques p
. Les Italiens appellent cela un sproposito. Malgré tout le talent de Molière , George Dandin est bien un peu un sproposito ou,
la. L’Avare Comme Amphitryon, l’Avare est tiré de Plaute ; mais Molière a encore plus transformé la Marmite de Plaute qu’
mé l’Amphitryon et il n’y a pas de comparaison a faire de la pièce de Molière à celle de Plaute, encore que Molière se soit bea
paraison a faire de la pièce de Molière à celle de Plaute, encore que Molière se soit beaucoup servi de celle-ci. La pièce de P
èce de Plaute n’est guère qu’une jolie comédie anecdotique ; celle de Molière est une grande étude de passion. Molière y entre
médie anecdotique ; celle de Molière est une grande étude de passion. Molière y entre dans sa grande manière qui consiste, auto
t, selon le procédé constant, ou plutôt selon le principe constant de Molière , à la fois odieux et ridicule, le ridicule l’empo
ssi beaucoup de maximes et d’apophtegmes serait excellente en vers de Molière s’y ajusterait au mieux et semble les appeler et
ar Fielding qui a ajouté plusieurs traits fort heureux, à la pièce de Molière . Voltaire se moque avec raison d’un autre traduct
un autre traducteur anglais qui, donnant un avare du vivant encore de Molière , écrit dans sa préface : « Je crois pouvoir dire
ière, écrit dans sa préface : « Je crois pouvoir dire sans vanité que Molière n’a rien perdu entre mes mains. Jamais pièce fran
r paresse. C’est aussi par paresse que je me suis servi de l’Avare de Molière . » Il faut se garder de l’excès des meilleures ch
sottises. L’Avare est encore une des pièces les plus proverbiales de Molière . L’on dit couramment un « Harpagon » pour dire un
tuffe Tartuffe passe, avec le Misanthrope, pour le chef-d’œuvre de Molière . Cette pièce, dont trois actes avaient été joués
dé et tout aussitôt attaquée violemment par les dévots faux ou vrais. Molière n’osa pas la jouer sur son théâtre et se contenta
sans garantir l’authenticité de l’anecdote (« on prétend que »), que Molière , s’adressant au public de sa seconde représentati
le Premier Président ne veut pas qu’on le joue. » Inutile de dire que Molière était trop prudent pour sacrifier ses intérêts au
ire lui-même. Il est assez joli pour être de lui. Quoi qu’il en soit, Molière sollicita le Premier et protesta devant lui qu’il
héâtre, qui n’est pas un lieu où il soit convenable de la défendre, » Molière , dit-on, fut un peu déconcerté. Il multiplia les
tient » le mieux. Dans la composition de son personnage du trompeur, Molière a été gêné, servi aussi, mais tout compte lait pl
t donne quelque impatience, ce qu’il faut toujours éviter au théâtre, Molière se défend sur ce point dans sa fameuse Préface en
fantaisie de la comédie italienne ? Mon idée là-dessus est celle-ci : Molière , avec raison peut-être, voulant faire Tartuffe su
etc., et que l’effet eût été aussi grand, peut-être plus ; mais enfin Molière , encore une fois peut-être avec raison, a pensé q
pendant un acte ; restait donc un acte à remplir de n’importe quoi ; Molière l’a rempli d’une courte scène à la lois essentiel
remplir par sa scène de dépit amoureux, qui, de quoi qu’en faveur de Molière notre amour pour lui nous entretienne, doit être
e, doit être reconnue comme faisant trou. Il plut des libelles contre Molière à l’occasion de Tartuffe et il y a une littératur
qui était dit-on un curé de Paris, alla jusqu’à demander qu’on brûlât Molière , On reconnaît là ces moyens de discussion qui ont
Tartuffe est la plus proverbiale peut-être de toute ? les comédies de Molière . Le mot « Tartuffe » est devenu un nom générique
de sa vanité. Monsieur de Pourceaugnac De toutes les farces de Molière , Monsieur de Pourceaugnac est la plus bassement b
. Cette farce fait même frémir quand on songe jusqu’où il fallait que Molière s’abaissât pour plaire soit à la cour, soit au pa
propos de Monsieur de Pourceaugnac — à propos de toute autre pièce de Molière je comprendrais fort bien qu’il le dît — « Il y a
prendrais fort bien qu’il le dît — « Il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie ; un homme
nt s’élever ». Les Amants magnifiques Cette pièce, commandée à Molière par le Roi pour s’adapter à une série de divertis
e divertissements — il est incalculable combien la faveur du Roi pour Molière lui a fait perdre de temps à des niaiseries et a
e pièce ne pouvait guère être bonne et elle ne l’est point. Cependant Molière y a fait preuve d’ingéniosité, d’esprit et même d
s spirituel. Celui-ci, à la vérité, n’est pas un fol proprement dit ; Molière l’appelle, dans sa didascalie, un « plaisant de c
ait pas malheureux. » Le portrait est joli. À qui, dans la pensée de Molière , s’appliquait-il ? A rien sans doute qu’à un idéa
mme on ne les lit jamais, j’ai tenu à le citer comme page inconnue de Molière . En vérité, je ne me serais pas absolument ennuyé
r 1670. Le Bourgeois gentilhomme Dans le Bourgeois gentilhomme, Molière a drapé, mais avec plus de gaieté, le même ridicu
’on voit que dans le Misanthrope, comme il lui est arrivé si souvent, Molière a annoncé une pièce qu’il projetait de faire. Le
n peu d’odieux aussi sera en lui parce que c’est une idée générale de Molière et parfaitement juste que les travers, tous les t
d’une invraisemblance extravagante. Il est vrai ; mais il se peut que Molière ait voulu indiquer par-là que, quand il s’agit de
l’écornifleur, qui a l’intérêt puisqu’on se moque de sa dupe, et que Molière est, ici comme toujours, du parti des voleurs. C’
. Psyché Ce qu’il y a de meilleur dans Psyché est de Corneille. Molière n’a écrit que le premier acte, la première scène
orneille. Les couplets à chanter sont de Quinault. Dans ce qu’a écrit Molière il y a de fort bonnes choses. La scène où le roi
x yeux de tous, Et dans le cœur d’un roi montrer le cœur d’un homme. Molière , dans Psyché, se montre quoique avec moins de maî
en loin derrière elles la sécheresse d’Apulée. La pièce de Corneille, Molière et Quinault n’a pas pu échapper à un inconvénient
mais enfin il y a partout de beaux vers. Il n’y a pas à regretter que Molière n’ait pas achevé cet ouvrage puisque Corneille y
y a mis des vers miraculeux ; mais on peut être certain qu’achevé par Molière il n’aurait pas été extrêmement au-dessous de ce
puissamment bouffonnes, les plus marquées d’une verve gigantesque que Molière ait trouvées dans son imagination comique. Quelqu
ette pièce sont empruntés au Pédant joué de Cyrano de Bergerac ; mais Molière les a retrempées et reforgées en maître, et s’il
’il trouvait dans le Pédant joué des passages dignes d’être signés de Molière . Quoi qu’il en soit, les Fourberies de Scapin son
leau ait citée comme type du bas comique où il n’aurait pas voulu que Molière se permît de descendre. Il faut reconnaître cepen
nt ceci que les Fourberies de Scapin sont peut-être la seule pièce où Molière n’ait fustigé aucun travers . Dans l’Amour peint
in point de vue, la Comtesse d’Escarbagnas est unique dans l’œuvre de Molière . C’est une étude de mœurs provinciales, À peine y
traordinaires et qui est divertissant à souhait. On peut supposer que Molière avait cette pièce dans un de ses portefeuilles et
’esprit en revenant de province à Paris. Comme il est regrettable que Molière , qui avait tant pratiqué les provinces pendant qu
cupé du tout de la France provinciale. C’est qu’elle l’ignorait, Mais Molière la connaissait. Quel dommage ! Les Femmes sav
ne comédie très complexe et c’est même la comédie la plus complexe de Molière . Il y a dans les Femmes savantes une comédie, une
artine, la servante paysanne (très différente des autres servantes de Molière lesquelles sont des demi-bourgeoises) proverbiale
qui s’instruisent. J’étudierai plus loin cette sorte de revirement de Molière qui en ses commencements a fait soutenir la thèse
femmes par son personnage sympathique. On peut soutenir du reste que Molière ne s’est pas contredit et qu’au commencement de s
une raison qui me paraît juste, qui est que dans les Femmes savantes Molière « attaquait un ridicule qui ne semble propre à ré
observe dans les Femmes savantes des traces de l’état pathologique de Molière , qui du reste n’ôtait rien à son génie. Jamais il
eté qui touche très souvent à l’injustice. Oui, je crois en être sûr, Molière est aigri parce qu’il est malade. Voltaire ne son
isse faire des mauvais poètes c’est de donner d’excellents ouvrages ; Molière et Despréaux n’avaient pas besoin d’y ajouter des
c’est que le Malade imaginaire est un mélange de comédie et de farce. Molière , pendant longtemps, donnait séparément, d’un côté
enances et réceptions de ce temps-là et qu’il n’y a eu, de la part de Molière , qu’une assez légère exagération. Il ne faut pas
invraisemblable jusqu’à l’extravagance aux générations suivantes. Un Molière qui naîtrait maintenant trouverait dans nos mœurs
uis XIV, avait peint une gloire au dôme de l’église du Val-de-Grâce ; Molière fut prié de célébrer en vers cette belle œuvre d’
, que Fou a toutes les raisons du inonde de croire de Boileau, est de Molière et se trouve dans la Gloire du Val-de-Grâce : Et
e peint en tons lieux ; Ce que dit Boileau du poète ou du romancier, Molière le dit du peintre : … un peintre commun trouve u
Grâce étant de 1669 et l’Art poétique de Boileau de 1675, et du reste Molière étant mort en 1673, c’est incontestablement à Mol
75, et du reste Molière étant mort en 1673, c’est incontestablement à Molière que le vers appartient. Boileau était parfaitemen
-t-il voulu reproduire exprès, comme le trouvant très bon, un vers de Molière qu’il savait bien que tout le monde reconnaîtrait
te fait, cette pièce si inégale semble être due à la collaboration de Molière et de M. Tibaudier. Ses idées générales Mo
llaboration de Molière et de M. Tibaudier. Ses idées générales Molière est un bourgeois de Paris de 1660. Toutes ses idé
1660 comme chez ceux de 1876 ; mais qui existait chez eux et qui chez Molière (comme dans Shakespeare, remarquez-le) n’existe p
qui chez Molière (comme dans Shakespeare, remarquez-le) n’existe pas. Molière n’est pas athée militant et du reste il n’aurait
différent à l’idée de Dieu et à toute idée religieuse. Les ennemis de Molière ont raison quand ils lui reprochent Don Juan et T
de la critique froidement faite de ses pièces ils concluent, non que Molière était contre Dieu, mais qu’il n’y songeait jamais
t le principal grief des dévots contre Don Juan, que dans cette pièce Molière fait attaquer Dieu par un homme d’esprit et le fa
d’esprit et le fait défendre par un imbécile. Faut-il en conclure que Molière est du côté de Don Juan ? Non pas, ce me semble ;
le ; puisque Don Juan, qui attaque l’idée de Dieu, est un coquin, que Molière , très évidemment, hait et méprise. Faut-il en con
e semble, puisque Sganarelle est un imbécile. Il faut en conclure que Molière n’a pas été blessé lui-même de ce qu’il mettait l
ment, blessé un croyant, et le tout prouve que Dieu est indifférent à Molière . Quant à la fameuse scène du pauvre, « voyez, dis
Quant à la fameuse scène du pauvre, « voyez, disent les défenseurs de Molière , comme Molière respecte et presque exalte la reli
use scène du pauvre, « voyez, disent les défenseurs de Molière, comme Molière respecte et presque exalte la religion, puisqu’il
mourir de faim que de renier Dieu » « Voyez, disent les critiques de Molière , comme Molière donne le beau rôle à Don Juan qui,
que de renier Dieu » « Voyez, disent les critiques de Molière, comme Molière donne le beau rôle à Don Juan qui, quoique ayant
eligion et avec irréligion pour être charitable ! » Je dirai, moi que Molière donne un beau rôle, somme toute, à tous les deux,
ce je dois convenir qu’elle y est bien. Dans Tartuffe l’irréligion de Molière ou si vous aimez mieux son areligion éclate encor
pas Tartuffe, c’est Orgon, et que par conséquent c’est sur Orgon que Molière appelle la risée. Il a raison. Tartuffe est un pe
l on nous fait tant de peur ! Il serait naturel que Dorine — puisque Molière a fait d’elle un des deux philosophes de la pièce
a mère, qui est une bête, mais qui n’est pas du tout une coquine, que Molière semble avoir créé le rôle de Pernelle, sans impor
videmment ne pas la comprendre. Faut-il, encore, conclure de cela que Molière est antireligieux ? Non ; mais qu’il a quelques t
ndique que ce qu’on a appelé le sens religieux n’était pas un sens de Molière . Cette areligion exceptée (et encore l’indifféren
mmençait à se répandre à cette époque), toutes les idées générales de Molière sont celles d’un honnête bourgeois de. Paris du m
t celles d’un honnête bourgeois de. Paris du milieu du xviie siècle. Molière les a eues toutes et semble n’avoir eu que celles
 » des médecins. Voilà le bon sens populaire et bourgeois qui donne à Molière toutes ses idées, qui anime et entretient continu
, prenez justement les idées contraires ; vous verrez que tout ce que Molière repousse, c’est une certaine générosité, une cert
leur métier. Si vous prenez un à un tous ces contraires des idées de Molière , vous apercevez que ce sont des idées qui s’éloig
ine des forts ; et la preuve sera peut-être faite du bourgeoisisme de Molière . Molière est le Sancho Pança de la France et il s
orts ; et la preuve sera peut-être faite du bourgeoisisme de Molière. Molière est le Sancho Pança de la France et il semble avo
es nations ; mais qu’il lui en fournit. Je ne vois que deux points où Molière n’ait pas été complètement ou nettement l’interpr
gression, une marche du moins assez curieuse. Dans l’École des maris, Molière soutient et qu’il faut donner une éducation très
ment et avec plaisir épouser un sexagénaire. Dans L’École des femmes, Molière soutient encore qu’il faut donner une éducation l
c joie un quadragénaire. Il y a déjà une modification de la pensée de Molière et Molière a sans doute senti que le public avait
uadragénaire. Il y a déjà une modification de la pensée de Molière et Molière a sans doute senti que le public avait peu goûté
vée intellectuellement, et c’est ce qui était indiqué et c’est ce que Molière n’a pas fait et c’est ce qu’il semble avoir évité
s maris à L’École des femmes, il y a une modification de la pensée de Molière ou plutôt une première concession faite à son pub
complet. Dans les Femmes savantes, c’est l’instruction des femmes que Molière fait violemment attaquer par son personnage sympa
our beaucoup de causes, Qu’une femme étudie et sache tant de choses. Molière s’est complètement retourné. Il s’est laissé péné
ien que je les suive puisque je suis leur chef ». Peut-être aussi que Molière , solitaire, j’entends Molière parcourant les prov
e suis leur chef ». Peut-être aussi que Molière, solitaire, j’entends Molière parcourant les provinces et n’ayant jamais ou aya
de sa nature, à avoir les idées de tout le monde. Sur un autre point Molière semble peut-être s’écarter de l’opinion générale
nce, du bourgeoisisme et du mariage d’argent2. Il faut tenir compte à Molière de cette « générosité », de ce sentiment qui n’es
les justes passions, et l’on ne peut guère le condamner de les aimer. Molière partisan et défenseur du mariage jeune et du mari
aisons remarquer qu’il y a, même au point de vue des idées, plusieurs Molière , comme aussi bien il serait bien petit s’il n’éta
, comme aussi bien il serait bien petit s’il n’était qu’un. Il y a un Molière qui fait son métier et qui amuse son public avec
des bouffonneries et des gaudrioles du reste admirables. Et il y a un Molière qui voudrait échapper à son métier et qui écrit L
Le Misanthrope ne fera pas d’argent et ne sera pas compris. Il y a un Molière qui fait sa matière des idées les plus rebattues
ées les plus rebattues delà moyenne classe de son temps. Et il y a un Molière qui a de la générosité dans la pensée et qui rêve
e qu’il avait de meilleur. « Ne voyez-vous pas, pourrait-on dire, que Molière est un Don Quichotte qui se déguise en Sancho Pan
re est un Don Quichotte qui se déguise en Sancho Pança et que le vrai Molière , c’est Don Quichotte ? » Ce serait aller infinime
infiniment trop loin ; mais on n’exagérerait pas beaucoup à dire que Molière est un Sancho qui a pour Don Quichotte une secrèt
nces, revenons et disons qu’en son ensemble et en sa couleur générale Molière est l’homme du bon sens moyen, l’homme de pensée
Ferdinand Brunetière surtout et avec un admirable talent, - présenté Molière comme un philosophe de la nature, se rattachant à
humanité à la nature et à obéir toujours à sa voix. On a dit que dans Molière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature ;
Molière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature ; — que dans Molière ceux qui veulent contrarier la nature de quelque
ture de quelque façon que ce soit, sont tous ridiculisés ; — que dans Molière tous ceux qui suivent le mouvement naturel et les
eçon à la fois d’esthétique et de morale que nous donne la comédie de Molière , c’est qu’il faut nous soumettre et si nous le po
ntion d’imiter fidèlement la nature, s’expliquent, dans le théâtre de Molière , la subordination des situations aux caractères,
où rien ne commence et rien ne finit. » Ceci ne prouve aucunement que Molière veuille qu’on obéisse, dans la vie, aux suggestio
. On pourrait même dire sans paradoxe que cette méthode de travail de Molière est au contraire, si elle est quelque chose comme
i elle est quelque chose comme leçon, une leçon antinaturiste. Car si Molière était convaincu que l’homme doit suivre son mouve
olière était convaincu que l’homme doit suivre son mouvement naturel, Molière , dans sa vie à lui et c’est-à-dire dans sa vie d’
tir à l’objet, ce qui est une contrainte. De la méthode de travail de Molière il faudrait donc plutôt conclure qu’il est partis
s de la nature. Mais peut-être, me dira-t-on, le mouvement naturel de Molière était justement de s’assujettir à l’objet. L’on n
ujettir à l’objet. L’on n’en sait rien du tout, répondrai-je, puisque Molière a écrit autant de pièces où s’abandonne, s’étale
ser et j’en reviens à dire simplement que de la méthode de travail de Molière on ne peut tirer aucune conclusion sur ses tendan
à la bonne loi naturelle. À propos de ces mêmes préjugés sociaux que Molière aurait combattus et vaincus, on nous dit encore :
it encore : « Entre tant de moyens qu’il y a de provoquer le rire, si Molière savait trop bien son métier pour en avoir dédaign
exemples et l’on ne m’en donne point, ce qui me force à en chercher. Molière , c’est le préjugé vaincu. Ou cela ? Dans les Préc
‘ cette obsession, cette manie, cette phobie qui est naturelle et que Molière ridiculise. Dans l’École des femmes ? L’égoïsme f
n conviendra qu’il n’est pas vaincu dans le Tartuffe et que là encore Molière a manqué « le moyen de nous égayer qu’il préfère 
assion qui s’appuie sur un préjugé ; mais ce n’est pas le préjugé que Molière combat (relisez) et qu’il fait battre. Il n’y a r
naire ? — Cette fois, vous en conviendrez, dans le Malade imaginaire, Molière s’attaque à un préjugé : la confiance en la médec
pièce tout entière n’est-elle pas contre les médecins ? — A en croire Molière lui-même elle n’est pas contre les médecins, car
, car il fait dire à Béralde : « Ce ne sont point les médecins qu’il [ Molière ] joue mais le ridicule de la médecine » et le « r
l’était pas. Encore pourrais-je dire, encore dois-je dire que ce que Molière ici ridiculise le plus c’est la vanité, laquelle
ctorieusement Monsieur Jourdain. Voilà, à mon avis, la seule pièce de Molière où soit justifiée la théorie qui veut que Molière
, la seule pièce de Molière où soit justifiée la théorie qui veut que Molière ce soit le préjugé vaincu et la nature intronisée
soit le préjugé vaincu et la nature intronisée. Autre théorie : Dans Molière , tous ceux qui veulent contrarier la nature sont
ous, de sorte qu’il est difficile de dire si, en écrasant cet infâme, Molière a voulu montrer la nature triomphante de ceux qui
ient à ne pas voir les personnages les plus gros, les plus énormes de Molière et à assurer qu’ils n’existent pas ! « C’est ains
mes de Molière et à assurer qu’ils n’existent pas ! « C’est ainsi que Molière ne s’en est point pris au libertinage ou à la déb
s, si ce n’est de vouloir jouir des plaisirs de la vie. » Voilà donc Molière qui n’a jamais attaqué ni voulu attaquer l’ambiti
et n’y a-t-il nul rapport entre Monsieur Jourdain et Samuel Bernard ? Molière n’a pas attaqué l’ambition ! Molière ne s’en est
eur Jourdain et Samuel Bernard ? Molière n’a pas attaqué l’ambition ! Molière ne s’en est jamais pris non plus au libertinage e
t à la débauche. Qu’est-ce donc… d’abord que ce même Tartuffe (en qui Molière , tant il le hait, a accumulé les vices et les app
et de son hôte ; et qu’est-ce donc que Don Juan ? Que faudrait-il que Molière eût écrit pour être reconnu comme ayant attaqué l
ont dans le sens de la nature et par conséquent il ne se peut pas que Molière les ait attaqués, et s’il les a attaqués cependan
et l’on sent bien que ce n’est pas possible. Ce qui prouve encore que Molière est toujours avec la nature, même vicieuse et hon
cri de la nature, le voilà bien. « Suivons donc la nature, voilà pour Molière la règle des règles, j’entends celle qui règle le
Il y a peut-être quelque exagération ou quelque écart à supposer que Molière a choisi Angélique pour être l’interprète le plus
personnage qui lui est le plus antipathique pour le solidariser avec Molière , pour le considérer comme la sarbacane de Molière
le solidariser avec Molière, pour le considérer comme la sarbacane de Molière , pour le confondre avec Molière lui-même et pour
r le considérer comme la sarbacane de Molière, pour le confondre avec Molière lui-même et pour mépriser Molière en lui ; mais c
de Molière, pour le confondre avec Molière lui-même et pour mépriser Molière en lui ; mais c’est un procédé de barre plus que
où l’on serait — très peu mais quelque peu — autorisé à supposer que Molière parle par sa jolie bouche ; elle plaide son cas q
cite et qu’on nous cite comme la pensée centrale de la philosophie de Molière elle dit : « La foi que je vous ai donnée ! Moi ?
rie pour un cas particulier, la’ tirade ne vaut pas comme doctrine de Molière lui-même et ce n’est pas Molière que représente A
tirade ne vaut pas comme doctrine de Molière lui-même et ce n’est pas Molière que représente Angélique et c’est bien plutôt « M
ce n’est pas Molière que représente Angélique et c’est bien plutôt «  Mademoiselle Molière  » et je ne crois pas que ce soit la même chose. D
je ne crois pas que ce soit la même chose. De même on soutient que si Molière a attaqué les médecins, c’est par adoration de la
ure en s’opposant à la mort ; la mort est naturelle et voilà pourquoi Molière a détesté les médecins. D’abord détester les méde
e ou un fatalisme oriental qui me paraît assez éloigné de l’esprit de Molière et aucun mysticisme n’est moliéresque ; ensuite l
sque ; ensuite le raisonnement aurait quelque apparence de raison, si Molière avait reproché aux médecins de guérir et, ainsi,
personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moqués par Molière , « à l’inverse tous ceux qui suivent la nature, l
le sens de la nature c’est Alceste, et il est le personnage chéri de Molière , il est son Alceste, et Philinte, contrariant la
squ’il la déguise, est un complaisant « universel et un peu vil » que Molière méprise et ridiculise. Or dans le même article, P
e même article, Philinte nous est donné comme étant, dans l’esprit de Molière , l’honnête homme de Sa pièce et comme étant le po
olière, l’honnête homme de Sa pièce et comme étant le porte-parole de Molière — et il nous est donné encore comme n’étant pas p
il nous est donné encore comme n’étant pas plus qu’Alceste l’idéal de Molière mais une partie seulement de la pensée de Molière
’Alceste l’idéal de Molière mais une partie seulement de la pensée de Molière . Texte où Philinte est donné comme l’honnête homm
nte est donné comme l’honnête homme de la pièce et le porte-parole de Molière  : « L’homme, dit Voltaire, est comme le reste de
dit Voltaire, est comme le reste de la nature, ce qu’il doit être ». Molière n’avait pas dit autre chose par la bouche de Phil
hilinte est donné comme ne représentant qu’une partie de la pensée de Molière , tandis qu’Alceste représente l’autre : « On ne l
te représente l’autre : « On ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de
parti]. Cela fait trois Philinte ; un Philinte qui est sympathique à Molière comme étant dans le sens de la nature ; un Philin
ure ; un Philinte qui est à contresens de la nature et antipathique à Molière  ; un Philinte qui est une partie seulement de la
à Molière ; un Philinte qui est une partie seulement de la pensée de Molière et qui par conséquent doit avoir un pied dans la
s incontestable ? Notez que, huit fois sur dix, c’est à la vanité que Molière s’en prend et s’attaque ; or plus vous descendez
décider lesquels sont plus « dans le sens de la nature », de ceux que Molière attaque ou de ceux qu’il favorise. On nous présen
argument, qui du reste est très pertinent, à savoir les servantes de Molière . C’est une chose très significative, nous dit-on,
dit-on, que très souvent pour soutenir la thèse à laquelle il tient, Molière ait choisi des servantes. C’est Dorine, c’est Mar
on, la preuve que ce sont les êtres les plus proches de la nature que Molière charge de faire la leçon à ceux qui s’en éloignen
» L’argument est bon et je commencerai par y ajouter. La tendance de Molière à faire présenter les thèses qui lui sont chères
rmée ? Pour qu’il fasse de pareilles fautes contre l’art, il faut que Molière ait pour les servantes une dévotion toute particu
ui aurait dû lui faire trouver grâce auprès de Jean-Jacques Rousseau. Molière est essentiellement ancillaire. Mais après avoir
est probable que je reviendrai. Mais pour ce qui est de démontrer que Molière met la nature brute au-dessus de la culture, je n
rêchent, c’est ce mouvement spontané de la nature que l’on assure que Molière approuve, exalte et intronise. Or, ou je ne compr
ce n’est pas leur thèse et, par conséquent, ce n’est pas la thèse de Molière . Dorine est avant tout une satirique : portraits
 ; mais ce n’est pas, ce me semble, pour lui donner de l’autorité que Molière l’a mise dans la bouche d’une servante, puisque c
j’en suis bien d’avis ; occupons-nous donc de celles des servantes de Molière qui sont véritablement des « filles de la nature 
enir sérieusement, et même avec quelque chose de l’accent lyrique que Molière prend ici pour truchement et pour interprète de s
ur truchement et pour interprète de sa pensée, mademoiselle Martine ? Molière ferait dire par Martine, comme étant sa pensée à
à sa femme. Et dès lors que devient Martine représentant la pensée de Molière et Molière confiant aux filles de la nature la dé
Et dès lors que devient Martine représentant la pensée de Molière et Molière confiant aux filles de la nature la défense de le
les de la nature la défense de leur mère ? Présenter les servantes de Molière comme défenseurs des droits de la nature, c’est d
e. Brunetière a parfaitement raison de signaler chez les servantes de Molière « le naïf bon sens qui s’échappe en saillies prov
lière « le naïf bon sens qui s’échappe en saillies proverbiales », et Molière lui-même a bien raison encore en signalant, à l’i
s proverbes traînés dans les ruisseaux des halles ». Les servantes de Molière sont- le parterre lui-même, un parterre qui est s
imentes[…] Je crois donc qu’il faut laisser de côté cette théorie de Molière apôtre de la nature. C’est précisément parce qu’i
ment parce qu’il ne l’est point que Rousseau ne peut pas le souffrir. Molière est l’apôtre du bon sens et c’est-à-dire de l’opi
a est arrivé plusieurs fois à Dumas fils et cela n’est guère arrivé à Molière qu’avec, peut-être, l’École des maris et avec le
e point que l’on ait du génie, le génie de son métier par exemple, et Molière avait celui-ci à miracle ; cela n’empêche même po
iracle ; cela n’empêche même point que l’on soit très intelligent, et Molière l’était. Seulement il y a plusieurs manières d’êt
Or c’est là précisément, en tant qu’intelligence, le génie propre de Molière . Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’
ant qu’intelligence, le génie propre de Molière. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas ; mais qui encore est
Remarquez de plus, et c’est ce qui explique le succès intellectuel de Molière , non seulement auprès de ses contemporains, mais
ulement auprès de ses contemporains, mais auprès de la postérité, que Molière a un flair merveilleux ou du moins bien remarquab
’il ne faut pas trop s’écouter quand on est malade. La supériorité de Molière en fait d’idées, c’est d’avoir très sûrement démê
tous les temps ou du public, au moins, de quelques siècles après lui. Molière est donc l’homme du sens commun et, à cause de c
ne vit et dure qu’à la condition qu’il n’y ait pas de divergents. Et Molière est le représentant du sens social de son temps c
ompris très différemment aujourd’hui, c’est toute « la philosophie de Molière  » qui n’avait pas du tout de philosophie. Sens co
d profiteur à la fois et mainteneur du sens social, voit très bien en Molière un appui du sens social et de la société telle qu
tre prince n’a pas de sujet plus fidèle. Le grand anarchiste voit en Molière un homme qui n’aime point du tout les penseurs or
dualistes, qui n’aime point les hérétiques sociaux, et il ; fonce sur Molière comme sur son ennemi personnel, sans se tromper l
du monde à cet égard. Gœthe disait : « Guillaume Schlegel n’aime pas Molière . Ce n’est pas bête ; il a raison. Il sent que si
l n’aime pas Molière. Ce n’est pas bête ; il a raison. Il sent que si Molière vivait il se moquerait de lui. » Rousseau est abs
e vivait il se moquerait de lui. » Rousseau est absolument sûr que si Molière vivait en 1770 il se moquerait de Rousseau et il
son sens social ; mais son sens social est très différent de celui de Molière et à très peu près contraire. Molière croit très
est très différent de celui de Molière et à très peu près contraire. Molière croit très évidemment que la santé sociale dépend
Or Rousseau sent que rien n’est plus éloigné que cela de la pensée de Molière qui, aimant les thèses et les pièces à thèses, n’
aire, de la faire en effet par quelque comédie retentissante ; et que Molière eût du génie, cela n’apaisait point Rousseau mais
s en les revêtant d’une forme éclatante et puisque, à ce compte, plus Molière a de génie plus il se montre indigne d’en avoir,
la nature, sens commun et sens social, toutes les idées générales de Molière me semblent contenues dans cette formule. Sa m
Sa morale D’après ce que nous avons dit des idées générales de Molière , on imagine sans doute que sa morale doit être as
temps, c’est la morale de l’expérience. On a dit de La Fontaine et de Molière qu’ils sont moraux comme inexpérience. C’est abso
médiocre. Voilà la morale de l’expérience. C’est exactement celle de Molière . Parcourez encore une fois ses pièces à ce nouvea
out est là dans la morale bourgeoise et tout est là dans la morale de Molière . La prudence, toujours la prudence, c’est toute l
ce, c’est toute la morale de l’expérience et c’est toute la morale de Molière . Il est tout juste l’opposé de Corneille et de Ni
ement et il n’y a de beau que d’agir contrai-renient à ses intérêts. » Molière dit : « Il faut vivre prudemment et conformément
e seul acte de générosité, de chevaleresque que l’on trouve dans tout Molière , c’est à un coquin et par un homme qu’il déteste
sorte qu’on dirait — certes il n’y pense pas le moins du monde — que Molière veuille indiquer que la prudence et une certaine
risables. On dirait seulement, mais je remarque que la seule pièce de Molière que je trouvais inattaquable au point de vue de l
de toute la morale de Kant. Or quel est le critérium de la morale de Molière  ? C’est celui-ci : Ne soyez pas ridicule ; est à
on plus ; il y a autant de ridicule à être franc qu’à être faux. Dans Molière , le critérium de la morale est le ridicule. Or il
mander aux hommes de se ressembler strictement les uns aux autres, et Molière est ici très cohérent ; car de même que le vrai e
’être « tourné en ridicule auprès de bien des gens », et ce n’est pas Molière qui dit : « Tant pis pour qui rira ». Or il n’y a
que de donner pour règle de conduite de ne jamais faire rire de soi. Molière a substitué la morale du ridicule à la morale de
On connaît les accusations d’immoralité portées contre le théâtre de Molière par de très grands personnages, par Fénelon, par
, par Bossuet, par Rousseau. J’en parlerai et non point pour accabler Molière  ; car on verra que sur plusieurs points je le déf
ne infâme complaisance chez les maris. C’est le grand argument contre Molière , qui a été cent fois répété depuis : il attaque l
les ridicules. Je commence par discuter l’exemple pris par Bossuet : Molière approbateur d’une infâme complaisance pour les ma
ison de dire qu’il est au quatrième acte l’interprète de la pensée de Molière et que Molière a cyniquement approuvé une infâme
’il est au quatrième acte l’interprète de la pensée de Molière et que Molière a cyniquement approuvé une infâme complaisance de
ué ici de charité ou d’esprit de finesse. Quant au reproche général : Molière a toujours attaqué les ridicules et non jamais le
presque juste. On sait qu’il a été rappelé à satiété par Rousseau : «  Molière attaque les vices ! Mais je voudrais bien que l’o
st-elle pas une école de mauvaises mœurs ? » — « Les honnêtes gens de Molière sont des gens qui parlent ; ses vicieux sont des
et. » C’est-à-dire, car la formule, trop condensée, est obscure, que Molière se sert des vices de l’un pour mettre enjeu et po
vis de Fénelon, de Bossuet et de Rousseau relativement à la morale de Molière . Mais puisque je n’en suis pas entièrement pour m
u point, au point, du moins, où je les vois, je commence par défendre Molière contre ce que je trouve excessif dans ces réquisi
oires ; puis ce qu’il y a véritablement à reprendre dans la morale de Molière , et qui n’est pas peu de chose, je le dirai sans
ur. Il n’est pas vrai, comme le dit Fénelon, répété par Rousseau, que Molière ait donné un tour généreux au vice et une austéri
te une scène, très courte, ou deux scènes, très courtes, de Don Juan. Molière , d’une part, a voulu être vrai et il savait qu’il
e sympathique. De plus, c’est à Don Juan seul dans tout le théâtre de Molière (et si peu, comme on vient de le voir), que ce re
l ait pu sembler tel, cela nous étonne merveilleusement. En tout cas, Molière , d’une part en le présentant dès la première scèn
fin, en le montrant aimé de toutes les femmes qui sont dans la pièce, Molière a pris ses précautions, a suffisamment donné à en
iste dans cette opinion, en vérité ce n’est pas la faute de l’auteur. Molière a toujours attaqué les travers, il n’a jamais att
dans Tartuffe. Je ne crois pas qu’il y ait à insister autrement. Dans Molière , les honnêtes gens parlent et les méchants agisse
méchants agissent. — D’abord il n’y aurait pas lieu d’en conclure que Molière est avec les méchants et contre les honnêtes gens
nouement. Que veut-on de plus et est-il vrai que les honnêtes gens de Molière se bornent à parler tandis que les méchants agiss
l y a beaucoup de légèreté dans cette incrimination de Rousseau. Dans Molière , les sots sont ridicules et les coquins sont inté
mme, c’est le marquis Dorante qui est opposé à Monsieur Jourdain dont Molière se moque ; le personnage sympathique de George Da
thique de George Dandin, c’est Angélique qui est opposé à Dandin dont Molière se moque ; les personnages sympathiques de l’Avar
ille, c’est La Flèche, c’est Frosine qui sont opposés à Harpagon dont Molière se moque. C’est parfaitement mal raisonné. À ce c
re seraient les Purgon et les Diafoirus qui sont opposés à Argan dont Molière se moque, et le personnage sympathique de Tartuff
e sympathique de Tartuffe serait Tartuffe qui est opposé à Orgon dont Molière se moqué. La vérité est qu’on peut très bien rire
n’en conclut aucunement que celui qui l’a retirée soit adorable. Chez Molière nous rions des sots qui sont dupés, mais nous mép
e de tous les Diafoirus du Malade Imaginaire et de Monsieur Tartuffe. Molière se sert des vices et des crimes de ses coquins po
es sots ; rien n’est plus exact. Mais d’abord ses sots honnêtes gens, Molière ne les abandonne pas tout entiers à la risée. C’e
urs, Et je me ressouviens de mes jeunes amours. Premier point donc : Molière ne sacrifie pas, n’immole pas complètement, impit
es honnêtes gens. Mais ce qu’il faut dire surtout à ceux qui accusent Molière de sacrifier les sots aux coquins et de s’en pren
ffice de la comédie, voilà, pour ainsi parler, sa circonscription. Or Molière remplit admirablement cet office. Comprenez, bien
ion. Or Molière remplit admirablement cet office. Comprenez, bien que Molière n’a au fond que de l’affection pour ses bourgeois
ent : « Oh ! ciel, que de vertus vous me faites haïr ! » Ainsi parle Molière  ; il dit aux dupes : « Ce sont les trompeurs qui
les vices ; mais alors elle est plutôt la satire que la comédie. Dans Molière lui-même il y a une comédie qui n’est qu’une sati
cela dit, et l’on voit que je ne m’y suis pas ménagé, pour justifier Molière ou plutôt pour ramener les accusations dont il es
u’il y a un fonds de vérité dans ces incriminations et réquisitoires. Molière s’est attaché un peu trop aux défauts à l’exclusi
de rester vrai. Quand on a nommé comme grands vicieux flagellés par Molière , Don Juan, Tartuffe et Harpagon, ce que je n’ai p
au cabinet. Qui se ferait une idée du xviie siècle par le miroir de Molière se figurerait presque un temps où les hommes, par
le parasitisme ; j’en oublie autant que j’en compte. On se demande si Molière ne voyait pas ou voulait ne pas voir. La Bruyère,
La Bruyère, qui, je le reconnais, était plus libre dans un livre, que Molière dans son théâtre, a fait un portrait du siècle be
dans son théâtre, a fait un portrait du siècle beaucoup plus noir que Molière et presque on pourrait faire dire à Molière en fa
le beaucoup plus noir que Molière et presque on pourrait faire dire à Molière en face de son temps : Mais, les défauts qu’il a
eux et ne laisse pas de faire penser. Dans l’Impromptu de Versailles, Molière suppose un marquis qui se demande si Molière ne v
Impromptu de Versailles, Molière suppose un marquis qui se demande si Molière ne va pas être à court de sujet et il lui fait ré
mes embrassades et les mêmes protestations d’amitié… Va, va, Marquis, Molière aura toujours plus de sujets qu’il n’en voudra, e
s de prose et de vers. » Voilà les sujets de pièces auxquels pensait Molière en juin 1663 et en octobre 1663. Il est très curi
tits défauts y sont juste dans la même proportion que dans l’œuvre de Molière telle qu’on la verra, quand elle sera achevée, c’
est-à-dire dans la proportion de un contre dix. On voit très bien que Molière , au commencement à peu près de sa carrière à Pari
malheureusement, sont beaucoup plus que des détails. Il est arrivé à Molière ou de prêcher le libertinage ou de présenter le p
que, en 1664, à Versailles, dans un divertissement écrit pour le Roi, Molière , se transformant un instant en Mentor, donnait au
de ce temps-là qui allait sur ses vingt-six ans. Plus tard, en 1668, Molière a-t-il écrit Amphitryon pour approuver et flatter
Le Seigneur Jupiter est le dernier des drôles et il est présenté par Molière comme charmant et comme le personnage le plus sym
à, assurément, la moralité d’Amphitryon. Et voilà des gentillesses de Molière . Il n’est pas tout entier, sans doute, dans Amphi
st la même observation, exprimée là avec colère, ici avec discrétion. Molière ne conseille aucunement d’être vertueux ; il ne c
ue j’ai à vous dire. Le conseil en est bon, mais il est insuffisant » Molière , en ne donnant que celui-ci, ou en ne donnant guè
demander raisonnablement même à un auteur comique de l’être. « Aimer Molière , dit Sainte-Beuve, c’est détester l’hypocrisie, t
rtainement. Mais aussi refuser de se laisser instruire et dresser par Molière , c’est détester la morale médiocre, l’égoïsme hab
J’irai moins loin ; mais enfin je dirai qu’une nation qui aurait pris Molière pour guide moral et qui suivrait bien ses leçons
mme nous avons tracé la poétique de Corneille, traçons la poétique de Molière . Molière a été le principal auteur d’une révoluti
avons tracé la poétique de Corneille, traçons la poétique de Molière. Molière a été le principal auteur d’une révolution dramat
ruques et de grands canons. » Songez que de 1659 à 1667 (Andromaque) Molière joue ou fait connaître ses premiers chefs d’œuvre
ns ; songez qu’il attire toute la ville à son théâtre (« Ce diable de Molière attire tout chez lui. » Chevalier, dans les Amour
, ne sont que la ‘ traduction de critiques réelles qui pleuvaient sur Molière . Montfleury, Impromptu de l’Hôtel de Condé : Car
nir l’opprobre des humains. Ainsi, quand même il ne le voudrait pas, Molière , par sa seule présence et son seul succès, ferait
assez que dans les Amours de Psyché Gélaste, qui n’est peut-être pas Molière , mais qui l’est peut-être aussi et qui en -tout c
st plus difficile à faire, voilà : le premier point de la poétique de Molière . Un mouvement du côté du vrai se marque déjà et s
’avons vu en nous occupant de Corneille ; d’abord : de grands sujets. Molière , n’a pas dit son opinion là-dessus, mais ce qu’il
nte était encore le goût de l’extraordinaire. Il est très évident que Molière ne peut pas le souffrir. On me dira que par elle-
comédie ne s’y prête guère. Si bien ! Il y a la comédie héroïque. Or Molière ne l’aime pas, s’y essaye un jour pour obéir à un
s parler de la comédie héroïque, comparez le Menteur aux -comédies de Molière . Le Menteur, voilà la comédie d’imagination brill
magination brillante et fantasque, avec quelques traits de caractère. Molière l’imite une fois, mais d’ordinaire il n’aime qu’à
pas que personne de son temps ait été offensé par les dénouements de Molière , et, sans avoir, je l’avoue, le moindre document
des Précieuses vient en partie de là, car La Bruyère observera, mais Molière a déjà observé, que l’esprit des précieux est « u
faites sur ce qui peut ôter le plaisir […] » Cela veut dire que pour Molière la vertu des règles est toute négative. Elles n’i
oute un but que l’on poursuit. C’est le but qui trace le chemin. Pour Molière le grand but est de plaire. Racine dira la même c
. Pour Molière le grand but est de plaire. Racine dira la même chose. Molière le dit à plusieurs reprises : « Je voudrais bien
uisinier Français.» Plaire, voilà qui est bien ; mais plaire à qui ? Molière répond : à la Cour et au parterre. Au parterre d’
connaissance de la vie, voilà les deux choses où en appelle toujours Molière . Tout son contrat avec le public est celui-ci : «
ire semblable à la vie, voilà les traits essentiels de la poétique de Molière . Les types Ayant tout, le génie d’un poète
de son art et le plus grand titre qu’il ait à la gloire s’il réussit. Molière a été un des trois ou quatre hommes, dans toute l
. Ajoutons, si l’on veut, la Jeune fille ; mais aucune jeune fille de Molière n’a l’ampleur d’un type ; ce sont des silhouettes
qu’il aura toujours des partisans plus ou moins dissimulés. En 1663, Molière s’est très bien aperçu qu’il en avait dans le par
e trop comique lorsque… » Voilà ce qu’on avait dit, assurément ; car Molière , c’est-à-dire Dorante ou Dorante c’est-à-dire Mol
ssurément ; car Molière, c’est-à-dire Dorante ou Dorante c’est-à-dire Molière , forcé de ménager son parterre, ne répond pas : «
sotte est pour n’être point sot. Et c’est précisément pour cela que Molière , plus tard, averti, reprendra Arnolphe sous le no
ion n’est presque qu’une façade. Don Juan est le méchant, comme Molière l’a très nettement indiqué en l’appelant le grand
ne s’est pas aperçu que Don. Juan est le méchant. Mais, précisément, Molière n’a fait la scène du pauvre que pour montrer que
et aime le mal pour le mal. Détail secondaire, mais à ne pas oublier. Molière a bien eu soin de faire Don Juan méchant de toute
toujours animé par elle ; il est toujours sous pression. Voilà ce que Molière , très bien avisé en cela, a voulu marquer. Il est
t Don Juan à différents âges. Car, quelques précautions qu’ait prises Molière , pour, violant la règle de l’unité de lieu, persu
est, on sait pourquoi et rapprochez les dates, l’ennemi personnel de Molière , et qu’il est naturel, que le peignant, il accumu
rticulièrement il lui donne ce vice de l’hypocrisie qui est celui que Molière déteste le plus. On peut dire aussi qu’ayant fait
ce qui paraît ici être contre Don Juan est surtout, dans la pensée de Molière , contre les Tartuffes. On pourrait dire encore qu
l qu’il est et tel qu’il sera au dernier acte. On voit, au moins, que Molière a pris ses précautions pour que le spectateur ne
dre le gentilhomme au rang d’un Tartuffe. Ne serait-ce point cela que Molière a voulu dire, et ce dernier effet, le plus honteu
et de découvertes nouvelles, et il n’est qu’esquissé dans l’œuvre de Molière  ; il y a le Don Juan artiste qui cherche éternell
té et qui ne le trouve jamais, et celui-ci n’est pas même indiqué par Molière  ; il y a surtout le Don Juan par bonté (préciséme
a surtout le Don Juan par bonté (précisément le contraire de celui de Molière ), qui ne séduit jamais les femmes, mais qui, ayan
la méchanceté comme une conséquence fort naturelle du libertinage, et Molière , avec pleine raison, puisque ces choses sont entr
an égoïste, sec, insensible et méchant, est un type de l’humanité que Molière a saisi avec force et scruté avec profondeur.
ez les autres, orgueil, susceptibilité, irritabilité, c’est ainsi que Molière a entendu Alceste, c’est un misanthrope qui en es
Ce couplet, que Renan eût écrit, est des plus jolies délicatesses de Molière qui est quelquefois délicat : Et les hommes devr
Alceste qu’il taquine le plus et presque uniquement ? Je répondrai : Molière donne ici à Philinte l’attitude qu’il a lui-même,
ndrai : Molière donne ici à Philinte l’attitude qu’il a lui-même, lui Molière , que j’ai cru démontrer qu’il avait. J’ai dit que
i-même, lui Molière, que j’ai cru démontrer qu’il avait. J’ai dit que Molière ne fouettait que les honnêtes gens, ne s’attachai
es du monde à le tirer. Tels sont les deux aspects du misanthrope que Molière nous a présentés. Avec une vérité assez profonde
reconnaissant vrai dans ses traits généraux puisqu’il met du texte de Molière dans son texte à lui, La Bruyère a prétendu le co
a prétendu le corriger et en le rapprochant de la réalité montrer que Molière l’en avait écarté. Voilà une chose à examiner. «
donne la discipline […] » Bonne observation ; mais qui n’atteint pas Molière  ; car un théâtre Molière n’a guère d’autre moyen
» Bonne observation ; mais qui n’atteint pas Molière ; car un théâtre Molière n’a guère d’autre moyen de montrer Tartuffe faisa
voit partir, s’apaise et ne souffle pas… » Ceci est littéralement de Molière  : Ah ! Si vous aviez vu comme j’en fis rencontre
e ni déclaration », comme vérité, c’est la vérité ; comme critique de Molière , c’est très injuste. Comme vérité, c’est la vérit
le lui faire ‘employer constamment, il est admirable au contraire que Molière se soit arrangé de manière que quelques expressio
la ligne directe, voilà ce qu’il ne pourrait pas soutenir et dès lors Molière est dans son droit. Il a fait son Tartuffe très h
Au premier regard, Orgon semble n’être qu’une énorme caricature où Molière a déployé toute sa verve bouffonne et toute sa pu
homme sans aucune instruction, ce semble, comme tous les bourgeois de Molière (et il faut toujours songer à ceci que la littéra
regrettable, mais à propos d’Arnolphe, à propos de Monsieur Jourdain, Molière nous donne des lumières sur cette ignorance et su
ce que vous attendiez que dît Orgon, c’était : « Il est vrai ». Mais Molière n’est pas de ceux que l’on prend sans vert et il
pour l’effet scénique. Orgon, lui aussi, comme tant de personnages de Molière , est un primitif. Il ne remonte pas seulement com
ant. Balzac, avec la modestie qui était un de ses charmes, disait : «  Molière a fait l’avare, moi j’ai fait l’avarice ». Je lui
s : « II me semble que c’est tout le contraire de ce que vous dites ; Molière a fait l’avare et vous avez fait un avare, ce qui
ait l’avare et vous avez fait un avare, ce qui est bien mieux ; c’est Molière qui a fait l’avarice et c’est son tort, et c’est
t intérêt à la surveiller comme il faut. Enfin il existe comme homme. Molière l’a vu dans Paris ou en province ; il est un des
elque ville au cours de ses campagnes théâtrales. Aucun personnage de Molière ne peut être une abstraction, il a trop le don de
ilhomme est au contraire admirablement vivant. Toutes les fois que Molière a touché à la vanité, « le mal français » comme a
e. Le Bourgeois gentilhomme, comme plusieurs personnages ridicules de Molière , est un homme qui fait gauchement nue chose louab
aussi tranchée que la caste des hommes de qualité l’était autrefois. Molière a tourné le sujet au dernier burlesque parce qu’i
médie n’est pas la peinture de la profession, elle en est la parodie. Molière a usé plusieurs fois de ce procédé : il a mis en
me ? Le Malade imaginaire nous ramène à ces types primitifs que Molière a tant aimés, Argan a, à l’état continu, le premi
ament. Tantum mortis timor potuit suadere malorum. Comme souvent dans Molière , et j’ai eu l’occasion de le dire, le vice d’Arga
même racine. On peut même aller jusqu’à dire avec réserve que ce que Molière déteste un peu chez Argan, c’est l’imagination el
tre du bon sens, de la raison pratique et du naturel. L’auteur. Molière a peint l’auteur, l’homme de lettres, et voilà bi
lui méditant un sonnet, médite une dot. Comme tons les exploiteurs de Molière il prend les gens par leur faible, par leur passi
eur de quilles. Une première esquisse de l’auteur avait été faite par Molière dans les Précieuses ridicules, en parodie, Mascar
de montrer ses ouvrages et de l’angoisse qu’on éprouve à les montrer. Molière a, à peu près, épuisé le type de l’auteur. Il n’a
connue au xviie siècle. La Femme savante est aussi un type que Molière a présenté dans son spécimen centrai, pour ainsi
llectuelle. L’intellectuelle, c’est le personnage féminin comique que Molière a, poursuivi sous les différentes formes qu’il re
tent couronner leur ardeur. Armande a voulu sortir du commun, ce que Molière ne pardonne jamais et ce que la vie rarement pard
de sa sœur. Son tort et son ridicule, pour nous du moins, sinon pour Molière , ne sont pas d’être idéaliste, mais de vouloir l’
tient pour choses du dernier vulgaire et, quoique très intelligente, Molière , avec raison, a voulu qu’elle fût aussi bête qu’A
ettres. Par là elle retombe dans le gros des personnages ridicules de Molière qui, quels qu’ils soient, font des sottises quand
le. Mais ce qui la distingue le plus de toutes les intellectuelles de Molière , c’est qu’elle est essentiellement de son temps,
on type est presque prophétique. Toutes les autres intellectuelles de Molière sont plutôt retardataires. Cathos et Magdelon son
Cathos et Magdelon sont les dernières précieuses et peut-être est-ce Molière qui les a tuées, mais il les a tuées certainement
te, grammairienne, littéraire, critique, philosophe, et je répète que Molière a voulu donner en elle le type de l’intellectuell
femmes de la fin du xviie siècle et du xviiie siècle. On a dit que Molière avait été souvent prophétique. C’est beaucoup tro
-être et qui pourra le devenir mais qui ne l’est point : voilà ce que Molière nous a donné dans Célimène. Le type est éternel.
r une scène de coquetterie (et qui par parenthèse, du consentement de Molière , la joue mal), mais c’est une honnête femme, douc
nonchalante ; c’est l’honnête femme élégante, telle que la comprenait Molière . Elle devait être de bonne famille bourgeoise, ma
coquetterie, elle se montre à la fois intelligente et très novice, et Molière a fort bien fait de le vouloir ainsi pour écarter
on et pour lui donner celle qu’elle est une coquette de circonstance. Molière sait si bien que la scène de coquetterie, que le
et sans avoir cinquante ans. La jeune fille. La jeune fille de Molière est toujours honnête, toujours droite — excepté A
 Non, Madame… Ils ne veillent pas dans le feu et dans les larmes. Si Molière a voulu — car il y avait déjà un romantisme de so
du Malade imaginaire, est, comme presque toutes les jeunes filles de Molière , une petite Française, même une petite Parisienne
est avant tout femme d’intérieur et femme qui veut avoir des enfants. Molière a insisté sur ce point. Henriette parle de ses en
grand pour l’homme et pour sa compagne, et elle très persuadée, comme Molière , que ce n’est qu’une très grande et très fâcheuse
a vingt-cinq ans. Somme toute elle est charmante. Elle a l’esprit de Molière , les sentiments de Molière, les idées de Molière,
ute elle est charmante. Elle a l’esprit de Molière, les sentiments de Molière , les idées de Molière, le style de Molière, quand
. Elle a l’esprit de Molière, les sentiments de Molière, les idées de Molière , le style de Molière, quand il est le meilleur. C
Molière, les sentiments de Molière, les idées de Molière, le style de Molière , quand il est le meilleur. C’est la fille de Moli
ère, le style de Molière, quand il est le meilleur. C’est la fille de Molière encore plus que la fille de Chrysale. Quand les h
Tartuffe, est tout à fait à part dans le groupe des jeunes filles de Molière . Comme toutes elle est honnête, sensée et veut ép
dat français, on du moins la future mère du petit soldat français que Molière , avec raison du reste, nous a peint si souvent en
on la violente », et voilà qui est presque unique dans le théâtre de Molière et absolument unique dans ses rôles de jeunes fil
c’est un personnage, dans les œuvres du temps et dans l’œuvre même de Molière , tout à fait original. Tout compte fait, toutes c
nité, mais à une humanité que je ne connais pas. Les jeunes filles de Molière sont des jeunes filles, déjà femmes, point femmes
le ou dans un mot, ils ne sont pas uniquement ce qu’ils sont le plus. Molière , en construisant un personnage, ne part pas d’une
à son personnage cette marque du réel. C’est à propos d’Arnolphe que Molière a dit que les contraires ne sont pas exclusifs l’
omplexe, et Arnolphe est un des caractères les plus uns du théâtre de Molière . Don Juan est complexe. Il est méchant et il lui
mensonge est contraire à l’honneur. Mais Don Juan est un gentilhomme, Molière sa voulu ainsi et il y en a, qui n’a pas gardé le
. Le misanthrope n’est pas du tout complexe. Il pourrait l’être, mais Molière s’est interdit de le faire tel en le dédoublant.
ui-même. Harpagon encore est complexe quoiqu’il soit le personnage de Molière qui ressemble le plus à une abstraction. Molière
oit le personnage de Molière qui ressemble le plus à une abstraction. Molière sa fait avare dans tout le détail de l’avarice ;
n ou Balzac amoureux son Grandet ? Cela paraîtrait bouffon. Cependant Molière nous a donné son Harpagon comme amoureux et, bien
C’est assez déconcertant. Comme toujours, ou du moins comme souvent, Molière a sans doute pensé que l’homme n’est pas un théor
t une chose à noter rapidement — que jamais les petits personnages de Molière ou les personnages de ses petites pièces ne sont
ui n’en ont qu’une ; ce sont des maniaques ; le monde en est peuplé ; Molière en a fait ses petits personnages et les personnag
de la tragédie, et puis il est possible aussi qu’ils n’existent pas. Molière a donc raison de ne faire personnages complexes q
bles et de premier plan. Pour les personnages complexes du théâtre de Molière on peut et on doit se demander si l’on ne se trom
ituée à la pauvreté. Après tout c’est le raisonnement de Mégadore, et Molière vient de lire la Marmite de Plaute. Vous n’êtes p
s ; mais Frosine le dit et il ne contredit pas Frosine très âprement. Molière , qui ne perd jamais rien, a transporté dans le rô
l’est pas. Mon opinion dernière est qu’il y a quelques personnages de Molière auxquels il n’a pas craint de donner ou de laisse
st dans le roman qu’on peut assez aisément s’en départir et que c’est Molière qui s’en départ et que c’est Balzac qui ne s’en r
t Balzac qui ne s’en relâche jamais. En tout cas on doit savoir gré à Molière de ce qu’il a eu l’audace ou de ce qu’il a fait l
travailler. Sa manière de travailler Avant tout, ce me semble, Molière se place devant la réalité et veut que son théâtr
par le spectateur. Il veut qu’on dise de lui-même : « O nature et toi Molière , lequel de vous a imité l’autre ? » Il est réalis
carron, dans Assoucy, et c’est précisément contre ce burlesque-là que Molière , comme tous ceux de l’école de 1660, réagit de to
Racine lui-même (les Plaideurs) l’ont accueilli avec complaisance10. Molière lui fait une très large place : mémoire de maître
t sincère ; si elle jette le masque, il faut qu’elle prenne les deux. Molière , avec une sorte de tranquillité souveraine, a par
itique de l’École des femmes, écho évident de certains détracteurs de Molière , dit des fureurs d’Arnolphe : « Ne descend-il pas
ue l’on veuille aussitôt exciter la pitié que le plaisir. » Au fond, Molière ne songeait, du moins très fort, ni à l’un ni à l
e beaucoup de réserves) que La Bruyère procède ainsi. C’est ainsi que Molière ne procède quasi jamais. On dirait qu’il ne peut
ses en tours, du petit monde où il vit. Toutes les grandes pièces de Molière sont la peinture de toute une maison, de toute un
nité avec laquelle il a des liens naturels, nécessaires et habituels. Molière ne voit pas l’homme autrement. Ce lui est, au poi
ais quand on prend un caractère de cette façon large qui est celle de Molière avec des complexités, des extensions, des dépasse
, La Bruyère, le plus souvent, non pas toujours, fait des portraits ; Molière , dans toutes ses grandes comédies, fait des table
particulièrement dans sa famille. C’est ce que fait presque toujours Molière . Montrer une famille désorganisée et disloquée pa
être plus guidé, leur étiologie. Pour ce qui est des effets du vice, Molière les a soigneusement et admirablement montrés. Une
st un peu verte en propos et l’autre est une pimbêche assez méchante. Molière est le comique social par excellence ; il est l’i
avec Tartuffe ; mais à partir de cette époque toutes les comédies de Molière qui ne sont pas de simples farces ou divertisseme
dernière. Tel est, dans ses grandes lignes générales, le réalisme de Molière . Ce réalisme sera-t-il l’exactitude photographiqu
qui est faux, c’est qu’il échappe toujours, C’est ce qu’il fait dans Molière  : « Pour moi, un de mes étonnements est que vous
c’est plutôt un naturel qui est ultra-naturel. Une partie de l’art de Molière est là. Il a vu beaucoup d’hommes de lettres et i
théâtre tragique de Corneille ; mais le plus souvent les amoureux de Molière tiennent un langage très simple, très naïf, très
angage simplement furieuse, sans aucune imprécation de théâtre ce que Molière a cm devoir foire remarquer comme nous l’allons v
j’éclate ici en reproches et en injures [le parterre s’y attendait et Molière l’avertit qu’il n’y faut pas compter et qu’il rom
tragique et pompeux. On pourrait appliquer au langage de l’amour dans Molière ce qu’il a dit de certaines faveurs amoureuses et
sources naturelles. Une grande différence encore entre le théâtre de Molière et le théâtre comique antérieur à loi, c’est l’im
t Gélaste, on accordera bien qu’il y a du moins quelques souvenirs de Molière , dit de ses trois amis : « Ils adoraient les anci
rs de Molière, dit de ses trois amis : « Ils adoraient les anciens ». Molière dans la comédie a imité les anciens ce que l’on n
suite parce que particulièrement dans la comédie je suis de l’avis de Molière lui-même qui est que « l’affaire de la comédie es
vare est plus abstrait, moins vivant que tant d’autres personnages de Molière (je dis seulement moins), s’il sent un peu, de lo
comique, l’imitation de l’antiquité est un contresens. Le théâtre de Molière se distingue encore du théâtre qui l’a précédé pa
nd elle est ingénieusement logique la pièce est une pièce bien faite. Molière s’est peu inquiété de cette logique-là. Il a été
s enfants soient prodigues et surtout soient plus ou moins dénaturés. Molière est vrai et Molière est logique dans le devenir d
digues et surtout soient plus ou moins dénaturés. Molière est vrai et Molière est logique dans le devenir de ses personnages au
e nouveau et les choses continueront comme devant. Les dénouements de Molière qui ne sont pas rationnels, et ce sont les plus n
ne histoire parfaitement authentique. Ces dénouements irrationnels de Molière , ces dénouements accidentels de Molière, pour les
s dénouements irrationnels de Molière, ces dénouements accidentels de Molière , pour les rendre logiques il eût suffi de les pré
ait de son art, se plaçait toujours au point de vue de la logique. Si Molière avait préparé ses dénouements les plus accidentel
oujours qu’un dénouement accidentel préparé avec soin et avec mesure. Molière a tout simplement dédaigné l’art des préparations
d de notre tempérament. Or c’est juste ce que font les dénouements de Molière . Ils mettent, le point final à un des incidents d
aître d’autres tout semblables. Rien de plus. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère du personnage principal, n
n de la pièce qu’ils étaient au commencement. Jamais un dénouement de Molière ne change le caractère d’aucun personnage. S’il s
incident heureux, redeviendra avare après-demain. Il y a de même dans Molière de ces dénouements provisoires ou de ces attitude
ous ? — Pourquoi non ? — Peut-être il ne faut pas le croire parce que Molière lui laisse fout le reste de son caractère. Il lui
uffe et ne lui tiendrait pas rigueur de ses scélératesses. En un mot, Molière lui laisse tout son caractère moins l’esprit de d
« gens de bien ». Je me crois autorisé à dire que les dénouements de Molière ont pu changer l’attitude, mais n’ont jamais chan
e la peinture de passions fortes qui doivent rester et qui resteront, Molière fait jouer une intrigue très légère, à peine marq
remières années de ce théâtre libre qui, à beaucoup d’égards, imitait Molière , quoique un peu gauchement, deux auteurs dramatiq
us forcerait à avoir du talent. » Le style et la versification de Molière Ç’a été au siècle dernier une grande discussio
dmond Schérer — comme Fénelon et La Bruyère au xviie , assuraient que Molière écrivait mal. Les autres, Ferdinand Brunetière en
C’était tellement au xixe siècle une excentricité que de considérer Molière comme un écrivain qui n’est pas sans défaut qu’Ed
son que la conjonction et. Ferdinand Brunetière, quoique n’aimant pas Molière , prit sa défense pour ce qui était de sa manière
, ce qui m’étonne un peu, que les chevilles sont très nombreuses dans Molière  ; mais il assura que « la comédie n’est pas le li
isément pour premier caractère de n’avoir pas de style ; que du reste Molière écrit très bien, que son style est « bourgeois »,
certaine mesure celui qui concerne le style inorganique. II arrive à Molière d’enchaîner insuffisamment, de ne pas pétrir sa p
donner raison. Pour le plaidoyer de Brunetière en faveur du style de Molière je ne suis pas sûr de le bien entendre tout entie
a parfaitement raison pour ce qui est du dialogue, mais il oublie que Molière est très souvent orateur, comme-tout son temps, e
it parler des bourgeois qui ne parlent pas bien, elle eût bien étonné Molière qui fait parler Cléante et aussi Chrysale beaucou
le, est le moyen par lequel l’auteur comique et tout particulièrement Molière avertit que le personnage a raison et au fond que
, quoique le devoir d’un auteur comique soit de mal écrire, cependant Molière a le style bourgeois, cossu- et vivant, il ne se
nts ce me semble, qu’il ne se contredise un peu et qu’il n’attribue à Molière , sinon ce le style » du moins un style, et qui n’
je ne comprends plus du tout, quand Brunetière assure que le style de Molière est constamment prosaïque ; car personne, plus qu
e style de Molière est constamment prosaïque ; car personne, plus que Molière , n’a usé et même un peu abusé, revenez aux exempl
Térence dit en quatre mots et avec la plus élégante simplicité ce que Molière ne dit qu’avec une multitude de métaphores qui ap
ont pas de style et ne doivent pas en avoir, thèse qui, au moins pour Molière , n’est pas juste le moins du monde. En résumé, j’
s juste le moins du monde. En résumé, j’ai dit, il y a trente ans : «  Molière est un grand écrivain négligé ». Je crois, après
selon la manière classique. Mais dans le vers franchement irrégulier. Molière a été un virtuose incomparable, ou comparable seu
le de dire à qui l’on donnerait la préférence. J’ai peut-être dit que Molière avait pu recevoir des leçons de vers irréguliers
les Contes, de publication antérieure, avaient pu servir de modèle à Molière . Je ne tiens pas beaucoup à cette hypothèse, Moli
rvir de modèle à Molière. Je ne tiens pas beaucoup à cette hypothèse, Molière ayant eu peu de loisirs pour lire les fables de L
modèles de versification irrégulière… La vérité est probablement que Molière s’est initié et exercé au vers irrégulier par ses
iens pour les paroles qui devaient être chantées, et pratiqué ici par Molière , très joliment sans aucun doute, mais avec inexpé
ait Qui ne me ressemblera pas. J’en passe. Cela ne veut pas dire que Molière s’exerçât en prose à écrire en vers irréguliers ;
u’elles ne soient bien subtiles, la différence métrique16. En un mot, Molière dans Amphitryon, comme La Fontaine dans ses Fable
ué du rythme à la situation, à Faction et à la nature des sentiments, Molière , dans ses vers libres, y a-t-il atteint ? C’est d
le mari lui donne. II veut de pure source obtenir : vos ardeurs. […] Molière est un très bon versificateur en versification vu
ue inimitable et un style oratoire très distingué ; voilà, selon moi, Molière . On ne peut pas rêver un plus grand poète comique
t j’ai cru montrer qu’il fallait avoir l’esprit mal fait pour trouver Molière tel. L’honnête homme ne cherche dans un poète com
era directement et avec une extrême brutalité Corneille lui-même. 6. Molière lui-même fait le rapprochement un instant. 7. Je
re que quand des parties très importantes ne concordent pas ensemble, Molière est trop avisé pour ne pas prendre des précaution
n est un âpre homme d’affaires et l’autre est un maniaque, un malade, Molière sent très bien cela et il fait dire par son Harpa
rroux à exhaler en paroles vaines et toute la chaleur du mien… » Mais Molière a senti que, quoique Elmire parle en langue corre
29 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
temps qu’aucune autre, captiva l’attention d’Édouard Fournier : c’est Molière . Jamais, pour ainsi dire, il ne la perdit de vue,
un sentiment de justice littéraire plus profond à l’égard du génie de Molière que dans les plates admirations d’un Etienne ou d
mirations d’un Etienne ou d’un Auger. Cette espèce de fascination que Molière exerce encore, deux siècles après sa mort, sur la
ans que notre regretté confrère publiait sous ce titre : le Roman de Molière , un petit livre qu’il donnait comme le prélude et
rélude et d’avance la pièce justificative d’un ouvrage plus complet : Molière au théâtre et chez lui. qu’il préparait, mais qui
e dans celui des sciences, en la même année où paraissait le Roman de Molière . ingénieusement construit sur les traditions acce
de critique et de contrôle, Eudore Soulié publiait ses Recherches sur Molière et sur sa famille. Soixante-quinze documents auth
tièrement inédits, venaient éclairer d’un jour nouveau la personne de Molière , de ses parents, de ses alliés et des principaux
mettre à profit et de les enchaîner pour édifier sur elles une vie de Molière , je ne dis pas complète et définitive, hélas ! no
emple celui-ci. Claire-Armande-Grésinde-EIisabeth Béjart, qui devint madame Molière , était-elle la fille légitime de Joseph Béjart et
vérité nous parait bien plate, à tout le moins bien invraisemblable. Madame Molière étant née vers 1641 ou 1642, sa mère officielle,
suppositions qui laissaient planer un doute pénible sur la mémoire de Molière , est-il donc si sûr que Molière, à peine majeur,
er un doute pénible sur la mémoire de Molière, est-il donc si sûr que Molière , à peine majeur, occupât une place dans le cœur d
ui reconnaître le vaillant et romanesque comte de Modène ? En un mot, Molière fut-il, à son entrée dans la vie, le jeune amant
nifestement rien, puisqu’il prend Madeleine pour Armande et croit que Molière lu épousée. Il y a surtout Montfleury (à ce que d
nnées de 1638 à 1643, prologue mystérieux de la longue association de Molière avec les Béjarts, devenus sa seconde famille, rem
e liaison d’affection et d’intérêts avec Madeleine, non moins qu’avec Molière lui-même, au point d’être le parrain de la petite
lui-même, au point d’être le parrain de la petite Madeleine, fille de Molière et d’Armande Béjart. Il y a là matière à quelques
reuves, une promiscuité qui ne ferait pas honneur à la délicatesse de Molière , et qui conduirait même assez loin dans la voie d
Montfleury, ou Racine, son porte-paroles, n’accusait pas précisément Molière d’avoir épousé la fille après avoir vécu avec la
une requête au lieutenant civil du 10 mars 1643 ; or, à cette époque, Molière , on n’en saurait douter, était déjà en liaison ré
la famille Béjart. Que l’on y prenne garde : la légende des amours de Molière avec Madeleine Béjart, quelles qu’en puissent êtr
ns à professer pour une telle mémoire ; ou Armande serait la fille de Molière , ce qu’il est inutile de qualifier, ou bien il au
es raisons de douter sur chacune des phases essentielles de la vie de Molière . Ce n’est pas le lieu d’aborder incidemment l’his
’on ne se lasse de les reproduire. Comment admettre, par exemple, que Molière se fût dépeint sous les traits d’Arnolphe dans un
de qui l’on veut être aimé. Nul rapport saisissable entre Arnolphe et Molière  : Molière venait d’épouser, et Arnolphe n’épouse
n veut être aimé. Nul rapport saisissable entre Arnolphe et Molière : Molière venait d’épouser, et Arnolphe n’épouse pas. Et qu
ornée de tous les talents, et certainement majeure lorsqu’elle épousa Molière  ? Ajoutons qu’Agnès et Arnolphe ne sont pas nés d
re ? Ajoutons qu’Agnès et Arnolphe ne sont pas nés dans le cerveau de Molière , qui les emprunta l’un et l’autre à Scarron. Répé
eure, qu’Alceste et Célimène nous offrent encore la contre-épreuve de Molière et d’Armande ? Cela ne tient pas devant une minut
. Les scènes de jalousie d’Alceste ont été reprises textuellement par Molière à Don Garcie de Navarre, qu’il avait écrit étant
cette devise du plagiaire : « Je prends mon bien où je le trouve ? » Molière , qui ne se faisait pas faute d’expliquer ses inte
 ? Personne et tout le monde. Grimarest, ne se pouvant dissimuler que Molière avait emprunté plusieurs scènes au Pédant joué, e
Cyrano de Bergerac était imprimée et fort répandue, essaya d’excuser Molière au moyen d’une fable qui fait honneur à l’imagina
t emmagasiné dans sa mémoire un fond de bonnes choses qu’il tenait de Molière et dont il se servit par la suite. « Aussi », ajo
l se servit par la suite. « Aussi », ajoute sérieusement Grimarest, «  Molière ne s’est-il pas fait un scrupule de placer dans s
avait employées auparavant dans les siens. — Il m’est permis, disait Molière , de reprendre mon bien où je le trouve. » Grimare
e. » Grimarest lui-même, malgré son effronterie, ne revendiquait pour Molière qu’un droit de restitution et non de butin. Cepen
arest dénaturée a fait fortune. Nombre d’honnêtes gens jureraient que Molière s’était attribué des lettres de marque pour couri
ard Fournier, écrites de 1858 à 1878 ; la biographie et la légende de Molière n’occupent qu’une faible partie du volume que je
prédécesseurs et par lui-même. Se laissant pénétrer par la pensée de - Molière autant qu’il en était pénétré, il ressent vivemen
tère royal. Édouard Fournier avait été saisi de ce fait si simple que Molière ne pouvait deviner la faveur future de madame de
ndois. Il serait d’ailleurs malaisé de découvrir dans l’Amphitryon de Molière l’apparence d’une consolation équivoque en faveur
appuyé sans scrupule sur ce point délicat : c’est précisément là que Molière se dérobe : Trêve aux discours, Et que chacun ch
che notre grand poète comique. Les Poquelins à Bordeaux, la montre de Molière , le Jubilé de 1873, le Musée de Molière à la Comé
lins à Bordeaux, la montre de Molière, le Jubilé de 1873, le Musée de Molière à la Comédie française, les Interprètes de Molièr
1873, le Musée de Molière à la Comédie française, les Interprètes de Molière au Théâtre-Français, sont autant de chapitres qui
de la gaîté française, avec l’auteur inconnu de Pathelin, comme avec Molière , Regnard et Beaumarchais, et dont le nom, protégé
de ? lettrés. Auguste VITU. Première partie. Études sur la vie de Molière I - Le dossier de Molière1 Il ne s’agit
sier de Molière1 Il ne s’agit pas moins que d’une vie inédite de Molière . Les archives de théâtre n’y sont pour rien ; ce
tait la biographie, j’aurais mieux fait de dire : c’est le dossier de Molière et des siens. Mais, biographie ou dossier, peu im
rdus, les soixante pièces environ, par lesquelles ce que l’on sait de Molière se trouve inopinément renouvelé de fond en comble
tion, n’épouvante pas ceux qui ne veulent qu’amusement dans la vie de Molière , comme dans ses œuvres. Les actes retrouvés valen
nt, passez-moi l’équivoque, valent presque tous des actes de comédie. Molière , et cela dans le sens le plus sérieux et parfois
cela dans le sens le plus sérieux et parfois le plus navrant du mot, Molière est comique, même par-devant notaire. La comédie
icielles, niait, l’autre jour, avec assurance, cette préoccupation de Molière à répéter sa vie dans ses comédies, et à se jouer
urs. Qu’il lise avec soin ce volume, qu’il y apprenne enfin la vie de Molière , et il verra si ceux qu’il critique se sont mépri
tantôt deux siècles dans ces quelques lignes du premier biographe de Molière , le comédien Marcel, qui rédigeait, sous la dicté
, pour d’autres, n’apporte-t-il pas de démentis ! Tous les livres sur Molière vont en être bouleversés. J’en ai publié un, moi-
itule, avec une modestie et une simplicité sérieuses : Recherches sur Molière et sur sa famille. Tirons-en la quintessence, san
ne pas tâcher de lui rendre un peu la pareille. Pour la naissance de Molière , rien n’est changé. Il continue à naître, comme l
du Plutarque d’Amyot, que nous retrouverons plus tard en double chez Molière , à Auteuil et à Paris. C’est aussi une bourgeoise
Venise, de brillantes tentures à personnages, et vous conviendrez que Molière , plus tard, si magnifique lui-même en ameublement
avare, comme le remarque M. Soulié, d’après l’examen de ses comptes. Molière , qui ressemblait tant à sa mère, ne lui dut rien,
e 1634, il cède son fonds de commerce à son fils Jean, frère cadet de Molière , et il ne manque pas de stipuler qu’en raison de
en bonne forme. Dans la même ville de Montargis, était une cousine de Molière , aussi religieuse, mais chez les Bernardines. M.
vents, qu’étaient venues les deux sœurs qui assistèrent à l’agonie de Molière , et l’aidèrent si pieusement à mourir. Il aimerai
usion au sujet de nos Visitandines, je lui raconterai, sur la sœur de Molière et sur sa cousine, une anecdote dont pourra fort
existé à…, deux visitandines, qui se nommaient Poquelin, parentes de Molière  ; elles rougissaient de reconnaître comme parent
nées auparavant, pour la survivance de sa charge de tapissier du roi. Molière signa, prit la somme, et sans doute on ne le vit
L’acte est du 6 janvier 1643. Nous avions dit, dans notre livre3, que Molière avait dû tout abandonner pour ses premiers essais
raître parmi ces signatures celle de Poquelin, ainsi transformée : de Molière . Quand on est le comédien d’une Altesse Royale, p
ion de Marie Hervé, qui garantit, pour 300 livres, ses deux filles et Molière . La caution n’est pas solide, et 300 livres, ce n
mal encore : on doit beaucoup, il faut de nouveau emprunter, et c’est Molière , cette fois, qui emprunte seul. Le 31 mars 1645,
oquelin, maintenant il reprend son nom d’emprunt, il signe : sieur de Molière , ce qui est un grand pas de vanité fait sur quelq
précédentes, où souvent il se faisait seulement nommer Poquelin, dit Molière . Il veut éblouir la prêteuse : non content de ses
Rabelais, qui mourut dans cette même rue, où s’essayait la comédie de Molière dans un si pénible enfantement, avait pu être là,
ble enfantement, avait pu être là, il eût certes bien ri de la scène. Molière en dut bien rire lui-même, pour peu qu’il l’obser
endant mieux, la liberté du chef de la bande lui paye ses chandelles. Molière adresse requête au lieutenant-civil, qui était al
se Royale, mais il oublie cette fois prudemment de se nommer sieur de Molière . Ordre est donné de le relâcher, quand survient P
par semaine, pendant deux mois, suffirait à Pommier : Aubry la donne. Molière est libre ! Non, pas encore. Le Châtelet ne veut
rendre si tôt une si belle proie. Un linger, le sieur Dubourg, à qui Molière doit 155 livres, l’a recommandé, comme on dit, et
omme on dit, et le Châtelet le garde, mais sans sévérité, cette fois. Molière donne caution juratoire, et on le laisse sortir.
la caravane. Elle fut, dans ces voyages, une des plus douces joies de Molière . Il l’aima d’abord comme un père ; puis, son amou
fille de Madeleine, elle serait aussi pour tout le monde la fille de Molière . Que faire ? Lui donner une autre mère. On s’y ha
son état civil qu’on lui prêta. Acte grave, mais nécessaire, puisque Molière ne pouvait vaincre sa funeste passion, et puisqu’
s mariages, on obtint, par grâce spéciale du cardinal de Retz, ami de Molière et alors archevêque de Paris, qu’un seul serait p
e carême, sont toutes désertes* vers dix heures du soir, et après que Molière était allé jouer en visite chez M. d’Ecquevilles.
tfleury, écrit Racine au mois de décembre, a écrit une requête contre Molière et l’a donnée au roi ; il l’accuse d’avoir épousé
avec la mère. » Que fit le roi ? On ne sait. Peut-être demanda-t-il à Molière de s’expliquer. Molière montra son contrat de mar
le roi ? On ne sait. Peut-être demanda-t-il à Molière de s’expliquer. Molière montra son contrat de mariage, et tout fut dit. Q
. Il faut en revenir à la tradition universelle, répandue du temps de Molière , que l’acte, retrouvé par Beffara, avait seul pu
it seul pu faire taire. Il faut en croire ceux qui ont le mieux connu Molière , Boileau, par exemple, qui, parlant un jour de lu
et la jeunesse de Molière4 Il n’est pas de fête, où l’on célèbre Molière , qui ne soit une fête pour la France, et surtout
une plus belle, et, qu’en cela, Paris courait risque d’être surpassé. Molière vient, et il suffit pour rétablir l’équilibre. Av
plus célèbre n’est pas celui de sa famille. Grand homme, il s’appelle Molière  ; enfant et jeune homme, il s’appela Poquelin. Or
tenir, ne vous étonnez pas si je vous parle plutôt de Poquelin que de Molière . Sa famille, depuis un certain temps fixée à Pari
, n’en était pas originaire. On a dit qu’elle venait d’Écosse, et que Molière aurait eu pour ancêtre un soldat de la gardé écos
. Comme un arbre bien planté n’appartient qu au sol d’où il a jailli, Molière nous appartient par ses racines, comme par le res
qu’on a cependant confondues toujours, au risque de grouper autour de Molière une famille presque innombrable, et de lui trouve
riches Poquelin purent respirer : le comédien ne s’appelait plus que Molière . Plus tard, ils auraient bien voulu le reprendre
it dans l’autre branche, dont nous allons parler, et d’où était sorti Molière . Lorsque, il y a cent ans, en 1773, on fit, au Th
scendait, par conséquent, de ceux qui n’avaient pas voulu reconnaître Molière . Il l’avait, lui, pour son compte, reconnu plus v
Académie française, il était venu assister à la lecture de L’Éloge de Molière par Chamfort, et s’y était laissé appeler, gros c
ne copie. Ce dernier des Poquelin ne possédait même pas les Œuvres de Molière  ! L’autre branche, celle qui nous importe le plus
s’en fera guère attendre : la fille du violon Mazuel fut l’aïeule de Molière , qui la connut, qui ne la perdit même qu’assez ta
et Gigault, devant qui furent passés une partie des actes intéressant Molière , dont on doit la précieuse découverte aux soins s
, le frère avait épousé la sœur d’un chirurgien. On voit que, lorsque Molière se moqua de la médecine et de la chirurgie, il n’
chacun des six enfants qu’elle eut en onze années de ménage, et dont Molière était l’aîné, elle voulut, autant que possible, d
inventaire, si précieux, si curieux ? Dans la maison même où était né Molière , et que son père ne quitta que beaucoup plus tard
qui a son rêve aussi, puisqu’il se croit poète et veut être comédien. Molière ,l’ayant rencontré, plus tard, dans le Midi, l’enr
parlions. On ne sait rien de son caractère, mais la façon amère dont Molière a peint la seconde femme d’Argan peut jusqu’à un
rs apprendre. Tallemant des Réaux, parlant de ces dernières études de Molière , ne fait mention que « des bancs de Sorbonne », o
istribution de prix avait là son théâtre, son spectacle, sa tragédie. Molière y brilla, j’en réponds, mieux encore que dans les
plus tard un si favorable protecteur dans le Midi. Le prince protégea Molière , en souvenir de leurs maîtres communs les Jésuite
comité. Ils n’y parlaient que d’Épicure ou du poème de Lucrèce, dont Molière , à ce moment, commença même une traduction, dont
parmi ces signatures, celle de notre Poquelin, ainsi transformée : de Molière . Quand on est comédien d’une Altesse Royale, peu
e des Béjard, qui garantit pour trois cents livres ses deux filles et Molière . La caution n’est pas très solide, et trois cents
va de mal en pis. On doit beaucoup, il faut emprunter encore ; c’est Molière , cette fuis, qui emprunte seul. Le 31 mars 1645,
n » ; maintenant, il reprend son nom d’emprunt, il signe : « sieur de Molière  », ce qui est un grand effort de vanité, comparé
années précédentes, où souvent il mettait seulement : « Poquelin, dit Molière . » Il veut éblouir sa prêteuse. Non content de s
aution de celui de comédien, il le cache même ; il signe : « Sieur de Molière , tapissier et valet de chambre du roi ! » Il habi
Rabelais, qui mourut dans cette même rue, où s’essayait la comédie de Molière en un si pénible enfantement, avait pu être là, i
ble enfantement, avait pu être là, il eût certes bien ri de la scène. Molière en dut bien rire aussi, pour peu qu’il s’observât
e de mieux, la liberté du chef de la bande lui paiera ses chandelles. Molière adresse une requête au lieutenant civil, qui étai
Royale ; mais il oublie, cette fois, prudemment de se nommer sieur de Molière . Ordre est donné de le relâcher, quand survient P
ar semaine, pendant deux mois, suffirait à Pommier ; Aubry la donne. Molière est libre ! Non, pas encore. Le Châtelet ne veut
lâcher une aussi belle proie. Un « linger », le sieur Dubourg, à qui Molière doit cent cinquante-cinq livres, l’a, comme on di
l est parti vagabond, il revient grand homme ! III - Les amours de Molière Ce n’est pas l’auteur de comédies, dont on a
on a tant parlé sans tout dire cependant, que nous allons étudier en Molière  ; c’est l’homme même, en le cherchant surtout dan
accent de l’humaine comédie, dont parlait Boileau, après avoir écouté Molière dans certaines parties du Misanthrope, c’est que,
ssi, en sa fleur la mieux épanouie, la partie amoureuse de l’œuvre de Molière . La connaissait-il ? Je le crois, car, parmi les
ène antique, où se trouve aussi l’image fidèle de la vie amoureuse de Molière . Partout où nous le rencontrons, il aime ; partou
uire en sourires, pour le public, toutes ses secrètes mélancolies. Si Molière n’était qu’un esprit, l’âcre satire ne lui coûter
ndurer à ceux dont il était moins le chef que le père et l’ami, voilà Molière , à l’heure du Misanthrope. Il faudrait, à d’autre
es chagrins, qu’à rire de ses brusqueries. Si c’est ainsi qu’en usait Molière avec ses douleurs les plus profondes, on comprend
ux, dans la scène de fâcherie et de raccommodement avec Lucile, c’est Molière  ; et Gros-René avec Marinette, c’est Molière auss
ement avec Lucile, c’est Molière ; et Gros-René avec Marinette, c’est Molière aussi. Dans Tartufe, Valère querellant Marianne,
es, tandis que, dans le Bourgeois gentilhomme, il ne put s’y tromper. Molière lui-même prit plaisir à peindre Lucile, qui affol
à qui l’amour n’a pas ôté la clairvoyance. — Cela est vrai, répond Molière par la bouche de Cléonte, elle a les yeux petits,
d ; mais tout sied bien aux belles, on souffre tout des belles… » Et Molière , dont ce dernier mot est le cri, souffrit tout d’
ilhomme, qui fut, on le sait, donnée à Chambord en 1670, à l’heure où Molière apportait, comme gage de quelque réconciliation n
our, ces ressources de coquetterie,qu’elle possédait si bien, et dont Molière , qui en savait les effets, semble avoir craint de
finis, d’autres, qui n’avaient pas les mêmes motifs de discrétion que Molière , ne nous le laisseraient pas ignorer. C’était la
e mine, qui ne lui fussent familiers, suivant les circonstances. Avec Molière le contemplateur et le mélancolique, elle faisait
e dont l’auteur paraît bien connaître les personnes qu’il cite, si la Molière retouche quelquefois à ses cheveux, si elle racco
qu’elle prend autant de divers tons qu’elle a de rôles différents. » Molière fit, à ses dépens, une étude complète de tous les
s de Célimène étaient en fleur, dans les savantes ingénuités d’Agnès. Molière n’y fut pas trompé, mais il y fut pris, comme il
a Célimène du Misanthrope, Armande fut l’Agnès de L’École des femmes, Molière aussi fut Arnolphe, avant d’être Alceste, et il l
ssentiments. Don Garcie, ce précurseur d’Alceste, qui n’est autre que Molière lui-même, avait été l’interprète de ses craintes 
oir les bancs du théâtre, partout pérorant sur leurs bonnes fortunes, Molière apprit bien vite que désormais le sort de son Sga
r venait de perdre son fils, qui avait été l’un des meilleurs amis de Molière  ; celui-ci s’empressa de lui adresser, avec un so
plus authentique en même temps de ce livre, d’ailleurs fort suspect. Molière ouvre là tout son cœur. « Je suis né, dit-il à s
iompher ? » Ne vous semble-t-il pas que vous venez d’entendre parler Molière lui-même ? Quant à moi, mon avis sur ce précieux
’y faut pas voir autre chose que le fragment d’une lettre, écrite par Molière , du temps de ses chagrins, à Chapelle, et communi
u d’un mot, pour amener une réconciliation. C’est ce qui arriva entre Molière et sa femme, et sans doute plus d’une fois. Récon
, dans les pièces du poète, chez qui l’homme ne s’oubliait jamais. Si Molière mit dans le Bourgeois gentilhomme cette scène de
quillité. L’accord était revenu dans le ménage. Un jour, du temps que Molière faisait les Femmes savantes, Boileau, l’étant ven
les plaintes qu’il prête au père regrettant son enfant indiquent chez Molière une disposition d’esprit semblable. Il en est ain
emps de mettre tout son espoir dans un enfant, surtout lorsque, comme Molière , on est contraint de ne demander au ménage d’autr
ait un bonheur d’être, à lui seul, toute une famille pour son enfant. Molière pleura donc bien ce premier né ; j’en ai pour pre
ils, les soins qu’elle devait à sa fille, seule enfant qui survécut à Molière , ne l’attachèrent pas beaucoup plus à ses devoirs
; quelques conseils de Chapelle et du marquis de Jonsac, autre ami de Molière , amenèrent ce dernier accord. Voici comment les c
t les choses se passèrent, d’après l’auteur de la Fameuse comédienne. Molière venait d’achever son Malade. Dans l’intention d’o
bout à l’autre l’actrice qu’il en chargerait. Jonsac fit sentir à la Molière le prix d’un pareil soin de la part d’un mari mal
nt, un air de tendresse à la vanité satisfaite11. Peu de jours après, Molière mourut, ayant du moins, grâce à ce rapprochement
l’histoire de son cœur, il ne faut pas parler que de ce seul amour de Molière . Il en eut d’autres, qui furent la comédie de sa
rde-robe pour en faire don aux comédiens des différentes troupes ?15. Molière (il est déjà désigné sous ce nom, dans les vers o
roupe alors n’était pas heureuse, et je jurerais que, si le talent de Molière était nécessaire dans les représentations, son pe
celle qu’il aime, tous les sentiments qu’il éprouve. Il me semble que Molière eut de ces heures-là. dans le temps dont nous par
le fruit de cet amour. Cette fille serait Armande, la future femme de Molière . Le comte de Modène ne la reconnut pas ; bien plu
comme leur petite-fille, mais comme leur fille. L’acte de mariage de Molière avec Armande témoigne de ce dernier fait ; mais,
omplications, pour peu qu’il les connût, ne préparèrent que trop bien Molière à ces intrigues de naissances mystérieuses, d’enf
s des noms empruntés, l’on va représenter une partie de votre vie. » Molière , on le devine, était de ce voyage de la Béjard à
grinations provinciales durèrent quatre ou cinq ans, pendant lesquels Molière fit jouer à Bordeaux une tragédie, que nous n’avo
héros et les héroïnes de la burlesque Odyssée étaient de la troupe de Molière . En 1650, M. de Modène, après une foule de viciss
ersuade, quoiqu’elle lui résiste, de la donner pour femme au comédien Molière , ce qui, bien considéré, donnait à croire que lui
deleine, en consentant à tenir avec elle, sur les fonts, un enfant de Molière , et qu’il semble avoir fait de ce baptême les fia
eleine L’Hermite, « très aimable personne », suivant madame Du Noyer. Molière avait suivi de l’œil toutes ces aventures, et il
ont un tuteur prend soin. Ce tuteur, c’est Arnolphe pour Agnès, c’est Molière pour Armande ; or, Arnolphe et Molière sont le mê
est Arnolphe pour Agnès, c’est Molière pour Armande ; or, Arnolphe et Molière sont le même homme : l’un et l’autre, en effet, v
, le père revient de même et se fait reconnaître aussi. Les œuvres de Molière sont ainsi l’indiscrétion de sa vie ; elles en éc
n ne s’y méprenne pas, c’est de Naples, comme le comte de Modène, que Molière fait revenir le père. Dans les Fourberies de Scap
’un père, reconnaissance, embrassement. On vous dira que, cette fois, Molière imite le Phormion de Térence ; soit, mais croyez
pour ressaisir son amour, lui avait rendu tout le sien, qu’avait fait Molière , alors nécessairement délaissé ? Il avait cherché
ge 23. Le fameux dîner, à la Croix de Lorraine, où, suivant Chapelle, Molière , cédant à la contagion de l’ivresse, ……Buvoit as
Charpentier, le même qui fit la musique du Malade imaginaire, lorsque Molière , trompé par Lully dans une affaire qu’il n’est pa
il n’est pas besoin de raconter ici, dut renoncer à sa collaboration. Molière avait écrit bien d’autres chansons, qui, pour la
t la plus favorable Laisse encor trop de désirs… Un autre couplet de Molière , qui n’a pas, non plus, été recueilli, se trouve
tout en fort belle musique. Ce couplet n’est pas un chef-d’œuvre, car Molière , qui connaissait son collaborateur, voulait reste
princesse !27 Ce couplet, qui prouve que rien n’était impossible à Molière , et qu’il pouvait, au besoin, anticiper sur les p
possédé par M. de Soleinne28, qu’elle faisait partie de la troupe de Molière quand il joua cette pièce à machines, et qu’elle
une toute jeune personne, un vrai fruit vert, comme devait les aimer Molière , qui, plus tard, livra si bien tout son cœur à l’
ces passions précoces où l’âge du moins leur garantit l’innocence. Si Molière donc aima la modeste Ephyre de L’Andromède, la pa
e donne à croire, car on ne la trouve pas longtemps dans la troupe de Molière . En 1658, lorsque cette troupe, après une dernièr
ur cela, nous en rapporter à l’altière jalousie de ses trois rivales. Molière resta seul entre elles. C’était du courage ; il t
e, avec ses manières indulgentes, devait paraître bien plus aimable à Molière  ; en effet, il l’aima longtemps. Sa passion pour
é, c’est mademoiselle du Parc, qui, transfuge ingrate de la troupe de Molière , qu’elle venait de quitter alors pour l’Hôtel de
de Brie. Nous finirons par ce dernier retour vers le chef-d’œuvre où Molière est tout lui-même. Puisque nous n’avions à le mon
son cœur se résume, que nous devions revenir. IV - Un apologue de Molière Molière avait dit : « Je prends mon bien ou j
résume, que nous devions revenir. IV - Un apologue de Molière Molière avait dit : « Je prends mon bien ou je le trouve.
ur plus digne ? Sûr de l’impunité glorieuse qu’on devait à son génie, Molière faisait son métier de conquérant. Maraudeur subli
ux livres. Parmi tous les ridicules mis en scène dans les comédies de Molière , aucun n’est imaginaire et capricieusement rêvé :
es, d’un examen approfondi de ses caractères, pour être convaincu que Molière crayonnait ses tableaux, en présence même des per
ées dans les ruelles et répétées par l’écho railleur de ses comédies, Molière devait se complaire à ces hantises d’observateur 
e du roi ; fi d’une demi-lune ! Faisons-en plutôt une tout entière. » Molière rit tout bas de l’anecdote32, et tandis que les a
ords de son chapeau, il se retourna disant : « Mon père, j’ai fait. » Molière laissa les dames rire à l’aise, derrière leur éve
dans les quelques mots de Colletet et dans la sotte réponse du fils. Molière dut, de même, comme chacun le sait, l’idée des de
r tous les visages. Enfin il en était ainsi de toutes les comédies de Molière  ; quelle que fût celle qu’on représentât, il y av
e sa connaissance. Dans le temps qu’il composait le Festin de Pierre, Molière voyait souvent le comte de Grignan, gendre de mad
rêter quelques-uns de ses vices au type de toutes les dépravations35. Molière , d’ailleurs, avait pu le voir en œuvre et jouant
is c’est dans le monde, où il le rencontrait plus souvent encore, que Molière avait pu surtout étudier M. de Grignan et l’épier
rendre possible que sur le terrain où il lui plairait de la conduire. Molière n’eut plus qu’à s’esquiver en silence et à se ret
nt que l’amitié et le repentir eussent ramené le comte auprès d’elle. Molière ne perdit aucun de ses gestes, aucun de ses propo
ouvait près de lui, remarqua le premier cette préoccupation muette de Molière , cette attention contemplative qu’il accordait à
is une malicieuse allusion, il chercha à surprendre, sur la figure de Molière , quelque sourire moqueur achevant de lui explique
rd scrutateur et à lui rendre attention pour attention. Le lendemain, Molière reçut, dans la petite maison de la rue Saint-Hono
même temps, permirent au poète de dissimuler sa surprise : — Mon cher Molière , dit tout d’abord M. de Grignan, vous devez à ma
ut le désir d’en savoir le sens, qui m’a conduit chez vous, ce matin. Molière avait trop bien remarqué, la veille, les préoccup
s mains les prémices de leurs vendanges. Tout enfant encore, ajouta Molière quand il eut achevé son apologue, je prenais plai
moissonne. » Le comte serra la main du poète et se retira content. Molière acheva sa comédie commencée. Mais M. de Grignan,
vie nous prend, cependant, d’expliquer d’où vient l’erreur ; pourquoi Molière fut obligé de l’admettre et de la consacrer, enfi
mit, à cet endroit : « Dans la comédie du Festin de Pierre, faite par Molière , on voit une figure d’un Commandeur ressuscité. »
a fait connaître !42 : « J’avois faict ma Satire, longtemps avant que Molière eût faict le Festin de Pierre, et c’est à celle q
r ne pouvait que se répandre ; c’est ce qui eut lieu, et si bien, que Molière lui-même ne put s’y soustraire, quand, tenté par
’eût pas reconnu le sujet en vogue et ne fût pas venu voir la pièce ; Molière fit le contresens, comme les autres, et, comme eu
ait que mieux à tenter des entreprises du genre de celle que méditait Molière . Celui-ci, malheureusement, n’était pas homme à s
vissent comme eux, afin que tout retour en grâce devint impossible à Molière . Déjà, dit le plus ardent de tous, le sieur Roche
e put rien contre la mémoire paresseuse des gens de la Comédie. Quand Molière ne fut plus là pour imposer la représentation de
Corneille, qui, moyennant un prix raisonnable, fit passer la prose de Molière à travers le flot assez fluide et transparent de
ligé. II. La scène du pauvre De toutes les choses hardies, dont Molière , emporté par son génie, s’était donné dans Don Ju
us en sommes encore à nous demander si la chose fut bien possible, si Molière est bien réellement l’auteur de cette incroyable
je pense : c’est-à-dire, preuves en main. Oui, la scène est toute de Molière  ; oui, elle fut jouée de son temps. Je commencera
uoi ? Parce qu’après qu’il eut obtenu la permission de jouer Tartufe, Molière ne tenait sans doute pas beaucoup à ce chef-d’œuv
u’à Paris. C’eût été une mauvaise spéculation ; et, tout calcul fait, Molière , qui savait fort bien compter, ne crut pas devoir
rent imprimer Don Juan, dans l’édition qu’ils donnèrent des Œuvres de Molière , chez les trois éditeurs associés Denys Thierry,
ose, et je le conçois : 1 un était du cadet des Corneille, l’autre de Molière . La censure eut un certain goût, ce jour-là. Il f
nt sauvé. Tout à l’heure, vous avez vu le plus acharné des ennemis de Molière intervenir, pour témoigner en sa faveur et prouve
es, avant d’être appelé à nous restituer quelque chose de la scène de Molière , et bien lui en prit peut-être : s’il fût resté e
mot de moins ; le texte enfin tel qu’il existait dans le manuscrit de Molière , le soir de la première représentation, et sur ce
tte d’Amsterdam, et d’après elle, il avait donné, dans son édition de Molière , publiée la même année, les deux scènes depuis si
ierre : « Resterait à savoir si l’on n’a pas renchéri sur le texte de Molière  ? » La réponse à cette judicieuse objection sera
ait M. de Soleinne. Pour ce passage, ils avaient infligé à l’œuvre de Molière cette censure préventive et prudente, qui malheur
nticité du texte d’Amsterdam, puisqu’on n’y trouve, en style digne de Molière , que ce qu’il avait ,indiqué dès 1665. Ainsi, san
ur l’amour de L’humanité » , le dernier mot n’est pas de la langue de Molière . Et pourquoi non ? Il était, au moins, du langage
ne ici ; j’en pourrais citer vingt exemples. D’où viendrait alors que Molière ne l’aurait pas connu et n’aurait pas pu l’employ
l’amour de l’humanité. » A peine a-t-il dit le mot, que sur-le-champ Molière le lui fait mettre en action. S’il ne venait pas
de cette scène, et peut-être pour expliquer comment l’idée en vint à Molière . Un jour, il revenait d’Auteuil à Paris, dans son
s n’aviez pas dessein de me faire une si riche aumône, reprenez-la. » Molière tira un autre louis de sa poche, et le lui jeta,
ue l’une put fort bien avoir donné l’idée de l’autre à un homme comme Molière , dont son camarade La Grange a dit : « Il observa
aractères qui vivent si bien et sont si complets dans les comédies de Molière , le caractère de don Juan avait été le résultat d
Sûreté de coup d’œil dans l’analyse, sûreté de main dans la synthèse, Molière avait tout, et ces facultés étaient si bien en lu
souvent dû s’en entretenir, dit, un jour, à ce sujet, à Brossette :«  Molière possédoit si bien l’art de caractériser les homme
on ne peut plus précieuses. Il me semble, pour moi, qu’elles peignent Molière tout d’une pièce, tel qu’il se sentait lui-même,
issotin en personne, Et je vis qu’en effet la gageure était bonne Si Molière avait ainsi le don d’appliquer, à cette chose si
e vertèbre pour reconstruire tout entier un être d’une espèce perdue, Molière ne possédait pas moins l’art aussi incomparable,
ésence d’un type aussi complexe, aussi divers que l’est don Juan, que Molière devait recourir à toutes les ressources qu’il tro
t aurait été digne de poser pour toute cette partie du personnage, et Molière dut regretter de n’en savoir que ce trait ; mais
thématiques, dit Tallemant des Réaux, dont aucun des commentateurs de Molière n’a relevé ce passage, qu’interroge, à l’article
2 font 4 et 4 et 4 font 8. » Don Juan n’aurait pas dit mieux ; aussi, Molière , qui savait le mot, s’en ressouvint juste au bon
pour le lui prêter. Je ne sais pas d’une manière bien certaine de qui Molière s’inspira pour la scène de don Juan et de M. Dima
t plutôt, au contraire, la difficulté du choix qui fait mon embarras. Molière n’avait qu’à regarder autour de lui, pour trouver
usion de modèles, une préférence pouvait, toutefois, être permise, et Molière , en effet, se la permit. Il se trouvait, parmi le
ines attaques dirigées contre les marquis, et de malmener, pour cela, Molière , jusqu’à la brutalité. Ce seigneur était M. de la
u lui-même, l’avait notamment fâché tout rouge. Un jour, il rencontra Molière dans une des galeries de Versailles, l’aborda ave
t maladroit. On n’a pas facilement le dernier mot avec un homme comme Molière , surtout lorsqu’on traîne après soi des ridicules
inconcevable boutade, que se recommander pour de nouvelles attaques. Molière , au moment où lui fut faite cette avanie étrange,
stence de magnifique et insolent débiteur, qui put servir de modèle à Molière  ; mais j’en connais un, qui donne une parfaite id
dépens de qui il appartiendroit. Gaveau, ce marchand de chevaux, dont Molière a immortalisé le nom en le mettant dans la comédi
M. de la Feuillade, s’il est vrai, comme je persiste à le penser, que Molière l’eût ici choisi pour modèle, dut être le seul de
? C’est fort possible. Il y a tant de noms réels dans les comédies de Molière . Celui de Loyal était porté par un avocat du même
i bien que par l’huissier à verge du Tartuffe. Les Bonnefoy, auxquels Molière avait emprunté son notaire du Malade imaginaire,
rait de naissance ne fut peut-être pas la seul chose que lui emprunta Molière  ; il se pourrait qu’après avoir fourni les noms d
ité pouvait alors s’émanciper jusqu’à ces extrêmes. IV. Pierrot Molière , comme tous ceux qui avaient traité en français l
cteurs, pour les menus plaisirs du public. Un bon hasard, inspiré par Molière , le mit au monde un beau jour : ce fut Pierrot. V
rsonnage, « né français sur la scène italienne. » Ce qui avait tenté Molière , quand il fit Don Juan, c’était, je viens de le d
parties les plus amusantes qu’ils avaient détachées de la comédie de Molière . Cette bigarrure comique, dans laquelle ils avaie
58 jusqu’au Catalogue Soleinne. Parmi les personnages de la pièce de Molière , qui étaient passés, accommodés à l’italienne, da
Laurent. Le costume de Pierrot était déjà ce que nous le connaissons. Molière , dans son Don Juan, lui avait donné la blouse bla
détails d’étymologie au moins triviale, qui m’entraînent bien loin de Molière  ; je supplie humblement le lecteur de me les pard
ur de me les pardonner, en son nom. VI - Un chapitre de la vie De Molière . Comment Molière fit Tartuffe. I. Les es
onner, en son nom. VI - Un chapitre de la vie De Molière. Comment Molière fit Tartuffe. I. Les esprits d’un ordre
rand homme, dont l’amitié compte tant dans sa gloire : Enseigne-moi, Molière , où tu trouves la rime, il lui faisait là une qu
où tu trouves la rime, il lui faisait là une question singulière, et Molière , pour y répondre, dut sourire comme souriait Alce
is, qui revivent si bien sous ta plume, où les as-tu connus ? » Alors Molière eût souri encore, non plus avec dédain, mais d’un
ipeaux, ne daignaient pas le regarder, passé le seuil de la boutique. Molière prit celui qui se trouvait le plus près sous sa m
e, il était sot, et, de plus, son proche parent ; à ce dernier titre, Molière lui donna la préférence : il en fit le Bourgeois
qu’à quelque gros drame vengeur, où sa colère déborderait en pathos. Molière , plus philosophe, ne trouvait, en tout cela, que
e, pourquoi ne pas le clouer sanglant, en plein soleil, à ce pilori ? Molière n’hésita pas, et il fit Tartuffe. II. La t
e ne nous parvînt armée de toutes ses colères. C’est Louis XIV, à qui Molière fit connaître son œuvre dans tout l’éclat de cett
a, à laisser faire complète justice. Ce que j’ai dit des comédies de Molière , dont la pensée naquit en lui, pour ainsi dire, a
aturité, peut s’appliquer à Tartuffe aussi bien qu’aux autres œuvres. Molière , en effet, vous le savez sans doute, fut élevé ch
vous rattachent à l’âge que La Fontaine dit être sans pitié. Celle de Molière , cependant, aurait pu ne pas aller jusqu’à la ran
igné-Boissinière, et, de plus, ce qui nous importe, il était sieur de Molière . Or, Poquelin fut toujours, ses comédies le prouv
e ces ambitions prétentieuses suggérées par Boissinière. Je me figure Molière , s’en allant avec Magnon chez ce docteur universe
cosmographique et chronologique, par D. Juigné-Boissinière, sieur de Molière , gentilhomme angevin et avocat au Parlement. A tr
angevin et avocat au Parlement. A très peu de temps de la, le nom de Molière était aussi salué par les éclats de rire, consacr
tragédie, ils s’entendent à merveille. Claude Busset fait lecture, à Molière , d’une Irène qu’il vient d’achever, et qui a fait
’achever, et qui a fait crier miracle à tous les lettrés de la ville. Molière leur donne raison par ses propres applaudissement
pas envie de connaître cette pièce si bien accueillie et caressée par Molière  ? Malheureusement, on ne sait ce qu’elle est deve
, et dans lequel se trouve enchâssée la précieuse anecdote relative à Molière , avait échappé à tout le monde69. L’année d’après
zenas, dans un des domaines du prince de Conti, ancien condisciple de Molière . Lorsqu’ils étaient ensemble au Collège de Clermo
s, ce qui semblait devoir être impossible, la destinée, en faisant de Molière un bouffon, un coureur de pays, avait encore élar
i je n’y avais trouvé une occasion de vous montrer, une fois de plus, Molière , à ses commencements, en relation avec un homme d
c lui-même qui raconte celle-ci70. J’appris,dit-il, que la Troupe de Molière et de la Béjard était en Languedoc ; je leur mand
e voulus représenter à M. le prince de Conti, que je m’étais engagé à Molière sur ses ordres, il me répondit qu’il s’était depu
lus juste que je manquasse à ma parole que lui à la sienne. Cependant Molière arriva, et, ayant demandé qu’on lui payât au moin
it avouer à M. le prince de Conti, qu’il fallait retenir la Troupe de Molière , à l’exclusion de celle de Cormier. Il (Sarrasin)
congédier la Troupe de Cormier, mais il fit donner pension à celle de Molière . On ne songeait alors qu’à ce divertissement, auq
rouvé ailleurs71, ce Cormier, qu’on va presque jusqu’à préférer ici à Molière , n’était autre qu’un de ces arracheurs de dents,
Cosnac, ajoute M. Sainte-Beuve, a fait quelque chose d’essentiel pour Molière , cela lui doit être compté. » Soit ; mais il est
l’abbé Roquette commença de s’introduire dans la maison des Condé, et Molière , pour serrer toujours de près son modèle, place a
bal79. Enfin vous l’avez vu pour ce qui est arrivé avec la Troupe de Molière et celle de Cormier ; on aimait tant le spectacle
r ceux-là. V. C’est par l’abbé de Cosnac, je l’ai déjà dit, que Molière , étant au château de la Grange, puis à Pézenas, a
ient à se nuire ; mais celui qui. eut la bonne fortune d’être utile à Molière , et qui put, à l’ombre de ce petit service, lui d
ut certes le mieux vengé. Ce qu’il ne put apprendre par M. de Cosnac, Molière le sut plus tard par Guilleragues, qui fut, après
aît même qu’il ne s’en tint pas à ces confidences de conversation, où Molière pouvait trouver, tout au plus, à saisir quelques
nage. L’abbé de Choisy dit positivement que Guilleragues écrivit pour Molière « des mémoires sur les pratiques et le langage de
pour l’aider dans la composition de sa comédie du Faux dévot 83. » Molière ne put tout prendre. La partie politique, par exe
let. Je ne sais quelles étaient les notes que Guilleragues transmit à Molière  ; mais, sans beaucoup de peine, on pourrait, je c
vais les retrouver tout entiers. Vous savez comment le faux dévot de Molière supporte les dénonciations de Damis ; avec quelle
e fut poussée la fameuse exclamation Le pauvre homme 85 ! Mais, quand Molière l’eut reprise pour Tartuffe, et en eut fait une i
te n’eût été porté à la galanterie, ce qui précède n’eût rien été, et Molière , après l’avoir étudié pour quelques détails, l’eû
jour,à Brossette, qui lui demandait quelques notes pour l’édition de Molière , qu’il préparait alors et qui n’a jamais paru : «
propre honte, le compléteraient bien. Si, pour créer son personnage, Molière n’avait eu besoin que d’un prêtre galant, les mod
pital, et sur lequel il nous faut insister, car ce fut un de ceux que Molière se garda bien de négliger, pour la première conce
« Il entre dans le secret des familles. » Or, c’est là que le guette Molière , car c’est là qu’il redevient le Tartuffe dont il
de ce qui peut montrer au vif l’odieux de ces pratiques détestables. Molière avait compris, avant lui, qu’il fallait en faire
évot, mais, comme nous le ferons voir, un faux directeur. VII. Molière et les charlatans de dévotion étaient, depuis lon
ntent déjà qu’ils sont ennemis. L’antagonisme des deux métiers — car, Molière l’a dit, pour les hypocrites de cette espèce, la
contre la Comédie, il ne fallait qu’une occasion pour éclater contre Molière  ; l’École des femmes la leur offrit. C’est même d
oqués par la Critique de l’École des Femmes, mais dans une autre, que Molière n’osa même pas désigner. C’était, disait-on, reno
bé Roquette, qui, de loin, conseille la haine et souffle l’anathème ? Molière ne s’émut que très médiocrement. A peine consacra
ui choquent le respect que l’on doit à nos mystères ?… » Dorante, que Molière fait parler pour lui, réplique aussitôt : « Pour
fin de couper court à tout soupçon de pensée irréligieuse de sa part, Molière s’empressa de placer sa comédie sous un patronage
rprétation malveillante. La manœuvre était d’autant plus adroite, que Molière , étant ostensiblement appuyé par Anne d’Autriche,
rrain de son premier enfant. La duchesse d’Orléans était la marraine. Molière , de ce côté, n’était pas en moins grand crédit. P
meuré l’âme de sa maison. La faveur accordée et longtemps conservée à Molière suffirait pour prouver que cet abbé était tout au
. Il était, en effet, lié d’amitié avec les plus anciens camarades de Molière , notamment avec le voyageur Bernier. Il appartena
son estime. « Il avait, dit Brossette, un attachement singulier pour Molière , dont il était le partisan et l’admirateur. » Ce
métier, la gâtent comme croyance. Il n’est pas douteux, du moins, que Molière s’ouvrit à lui de son idée, et que même il lui fi
entant assuré dans son courage, par cet assentiment des bons esprits, Molière n’avait donc pas reculé devant l’œuvre hardie et
s d’une toute autre vigueur. Le roi savait que, depuis quelque temps, Molière travaillait à sa comédie. Il fut impatient de la
les et des féeries de toutes sortes son nouveau palais de Versailles. Molière et sa troupe étaient de ces fêtes, pour lesquelle
de la cour, ou même par celles du théâtre, car il était au mieux avec Molière , lui permirent seulement de dire que la comédie p
nsi la cour a battu des mains ; c’est dire que le roi avait applaudi. Molière triomphait à Versailles ; il n’en était pas de mê
rès quelques hésitations, que le roi devait bien à sa propre dignité, Molière et Tartuffe furent sacrifiés. Les intérêts de la
rnement. » IX. Ce qui animait surtout la cabale dévote contre Molière , c’est que les récits partout répandus sur la rep
fondé ? ou se plaisait-on, en les répandant, à dénaturer la pensée de Molière pour en exagérer l’audace ? Je n’affirmerai rien,
nt courir ces propos étaient bien renseignés. Je vous ai déjà dit que Molière , en abordant son sujet, n’avait voulu marchander
e indiqué tout à l’heure, mais il y est dit, comme on va le voir, que Molière avait pensé d’abord à tirer parti de cette partic
i ouï dire que les Plaideurs ne valaient rien. » Si, comme je pense, Molière eut l’idée qu’on lui attribue ici, est-ce vraimen
le deus ex machina de l’œuvre ? C’est ce qui dut, à mon avis, décider Molière , pour le choix du dernier dénouement, celui qui e
r perdre son bienfaiteur, ne dut être ajouté à la pièce, qu’après que Molière eut décidé que, pour la dénouer, il ferait interv
u’avec sa merveilleuse faculté d’assimilation et de perfectionnement, Molière fût parti de cette idée, pour arriver à celle qui
sitaire, dont parlait Ninon : il n’en fallait pas davantage, pour que Molière trouvât le moyen excellent et s’en servît. Pendan
e pas de se donner ce ton, quand il dit pour allécher ses convives : Molière , avec Tartuffe, y doit jouer son rôle. Ménage n
ière, avec Tartuffe, y doit jouer son rôle. Ménage nous apprend que Molière alla faire une de ces lectures chez l’académicien
Compagnie de Jésus étaient les plus impopulaires ; comme, d’ailleurs, Molière , obligé de dépouiller son Tartuffe de la robe ecc
infortune si singulière de l’auteur du Tartuffe avec le jansénisme : Molière est consolé de la rigueur extrême Qu’on avait exe
œuvre comique avec leur soumission grave. La pureté des intentions de Molière ne leur paraissait rien moins qu’avérée ; d’après
bien haut à la confraternité de persécution entre les jansénistes et Molière . Ceux du parti, qui étaient d’esprit indulgent et
oit aux jansénistes. Mais il n’importe, la Compagnie était assemblée, Molière alloit commencer, lorsqu’on vit arriver un homme,
mères ? » Cette raison fut convaincante : la société fut congédiée ; Molière s’en retourna, bien étonné de l’empressement qu’o
ien ici leur morgue sans indulgence, leur rigorisme sans humilité. Si Molière fût arrivé à faire sa lecture, je croirais presqu
léante sur la différence des vrais et des faux dévots. On croyait que Molière ne l’avait faite, que lors de l’impression de sa
ncy devant Son Altesse Royale, en septembre 1664, deux mois après que Molière l’eut représentée, à Villers-Cotterets, devant Mo
sai ne devaient aboutir, comme résultat, qu’à de nouveaux éloges pour Molière  ; or, rien ne lui importait moins. Une seule eut
lgent que la cabale dévote ; il donna son approbation à la comédie de Molière , et cette parole, qui valait bien une bulle, serv
la pièce, qu’il nous reste a vous raconter. X. Le caractère de Molière était de ceux que la lutte n’effraie jamais. Ce q
en la faisant passer pour un acte d’obéissance. Mais ce n’est pas de Molière qu’il fallait attendre ces mesquines combinaisons
thée, et c’est comme tel, qu’il est foudroyé à la fin du drame ; mais Molière , qui en était venu à considérer l’athéisme comme
t comblée et la foudre tombe. N’est-ce point là un coup de génie ? et Molière pouvait-il mieux répondre à la cabale vicieuse et
ore une fois, dans ce dénouement du nouveau Don Juan ; mais peut-être Molière en avait-il emprunté l’idée à une légende, déjà b
é une partie dans son Glossaire, peut être à peu près contemporain de Molière  : c’est ce qu’il nous faut. La complainte commenc
ion : Une piété sans seconde S’empara de ce garçon…… C’est ici que Molière , abandonnant tout à fait la pièce de Tirso de Mol
un héritage de courage et d’esprit, beaucoup trop honorable pour que Molière le récusât. Peut-être n’avait-il point pensé à le
n dirigée à d’autres circonstances115. » Il est évident désormais que Molière ne cache plus à qui il en veut. Avec le Tartuffe,
tout à la fois pour Louis XIV un panégyrique insensé d’éloges, contre Molière le plus virulent des pamphlets, et pour tous la p
uange qui, toute grossière qu’elle était, pouvait bien être acceptée, Molière comprit qu’il y aurait danger à la laisser passer
e lorsque le succès de la pièce durait encore, Louis XIV fit savoir à Molière , qu’il l’attachait à sa personne, et que sa troup
nt une réponse indirecte aux invectives dirigées contre les pièces de Molière , mais aussi une sorte de protestation contre les
mœurs étaient alors l’objet. Montfleury, comédien en concurrence avec Molière , et qui se passait la vanité de se dire aussi son
sujet. « Montfleury, écrit Racine en 1663, a fait une enquête contre Molière et l’a donnée au roi ; il l’accuse d’avoir épousé
l n’avait point de complaisances pour de pareilles méchancetés. Quand Molière avait été père une première fois, Louis XIV, nous
aissance, comme pour y ajouter une joie de plus, que le roi accorde à Molière la faveur dont nous venons de parler. Racine avai
ne fallait pas moins que ces encouragements de Louis XIV, pour aider Molière à tenir bon contre les persécutions auxquelles il
abale, excitée encore par les bontés que Louis XIV vient d’avoir pour Molière , et qui sont autant de démentis pour elle, n’a ja
comme autant d’hérésies. Boileau offensait Dieu, en attaquant Cotin ; Molière commet une impiété pareille, en ne respectant pas
r quelque créance à ce soupçon. Il fait dire par Epistenez à Élomire ( Molière ) 120 : Je vois bien que tu viens de ce riche pay
suis né dedans la Friperie, Qu’autrement à Paris on nomme Juiverie. Molière est souffrant ; la terrible maladie, qui doit le
in de chercher méchamment des causes surnaturelles a la mélancolie de Molière . Dès le temps dont nous parlons, on en aurait tro
umes du ridicule qu’il avait tant joué. Une séparation avait eu lieu. Molière avait quitté le bel appartement qu’il laissait à
imables esprits de la cour et du Mercure galant. Ce n’est pas tout : Molière avait un ami, Racine, qu’il avait accueilli tout
étendit, qu’il trouvât sa tragédie mal interprétée par les acteurs de Molière , soit qu’il répugnât à son esprit dévot de rester
aisait moins parler de lui. Pendant qu’on jouait encore sa pièce chez Molière , il la fit répéter en cachette à l’Hôtel de Bourg
er aucune des préoccupations pénibles qui assiégeaient alors l’âme de Molière et qui semblaient s’être conjurées pour accabler
cause à cette clôture ; mais, selon moi, le véritable motif était que Molière , n’ayant plus L’Alexandre de Racine, se trouvait
y avait donc déjà près d’un mois que durait la vacance du théâtre de Molière , et, puisqu’il ne rouvrit que le 21 février, elle
as là l’unique raison de cette clôture obstinée, et que la maladie de Molière y était pour beaucoup. Elle fut si grave, que, lo
e ses ennemis et des calomniateurs de l’Hôtel de Bourgogne. Eh bien ! Molière s’indigne de sa conduite moins qu’il ne s’en éton
un libelle infâme, que les dévots ont lancé dans Paris sous le nom de Molière , afin de le discréditer près des honnêtes gens et
s, pour bien connaître tout ce dont sa complaisance était capable129. Molière poursuit encore, et peu à peu déchire davantage l
lers-Cotterets, au Raincy, et à mesure que les lectures qu’en faisait Molière avaient achevé de la rendre publique, l’abbé étai
souvenir de ce que 1 abbé Roquette aurait es&a\é lui-même contre Molière  ? Il avait assez de fureur, pour que l’idée lui e
e disent Alceste et Philinte, le secret triomphe que dut en ressentir Molière . Ne pouvant ainsi s’en prendre à l’auteur, la rag
se ralentir ; ses partisans, restés sans chef en présence de ceux de Molière , auraient pu être forcés de lâcher prise ; mais i
XIII. Louis XIV, nous l’avons dit, avait donné à la Troupe de Molière le titre de Troupe royale ; mais cette grâce étai
ir de le faire venir à la cour. Il se sentait embarrassé vis-à-vis de Molière , et, comme il est naturel en pareil cas, il lui f
rompit. Henriette d’Angleterre, toujours bonne et conciliante, manda Molière et sa Troupe, le 26 novembre 1666, et leur fit jo
étail peu digne d’un si bel ouvrage, et elle le pria de le supprimer. Molière tint bon. « Il avait son original », dit Grimares
fois rentré à la cour, dont cette main aimable lui rouvrait la porte, Molière n’en sortit plus. Le roi préparait de grandes fêt
carnaval de 1667, et il avait besoin de lui. Quoique toujours malade, Molière obéit : il mit au service de ces impérieux plaisi
ntes de l’esclave Ha1i, dès la seconde scène, et dites-vous que c’est Molière qui parle à Louis XIV, qui l’écoute, mais qui peu
que, nuit et jour, je n’aie aucun repos. » Louis XIV fut content, et Molière put espérer. Mais il était à bout d’efforts ; ces
obligé d’écrire quelques vers pour déclarer que ce bruit était faux. Molière le démentit bien mieux encore, en reparaissant, l
autant que possible : par exemple, lui trouver un autre titre, ce que Molière lit de bonne grâce, en lui donnant celui de l’Imp
nt répondu Roquette138, l’un n’étant plus que le synonyme de l’autre. Molière comprit cette seconde exigence, et il fut convenu
aient leurs raisons pour le faire croire, — il était inutile de prier Molière de la faire disparaître. De lui-même, il y avait
reuve encore qu’il avait tout prévu. Il voulait bien, par amitié pour Molière , lui permettre une seconde épreuve ; mais il ne v
la veille le spectacle du lendemain, était déjà placée ; pendant que Molière , heureux du succès de sa pièce, voyait sans doute
défendre la représentation affichée. Il n’y avait qu’à se soumettre ; Molière le fit, ainsi qu’il convenait à un homme comme lu
La Grange et La Thorillière virent le roi, présentèrent un placet de Molière , qui fut bien accueilli ; mais, après une absence
s qu’ils rapportèrent, de la part de Louis XIV, si elles justifiaient Molière d’avoir donné une représentation, ne lui permetta
s il ferait examiner la pièce de Tartuffe et que nous la jouerions. » Molière comprit quelle vaste carrière cette parole vague
faisant jouer devant lui Georges Dandin et L’Avare, il avait prouvé à Molière , que ses bonnes grâces lui étaient plus que jamai
ale cause. Enfin, cette grande logomachie religieuse eut un terme, et Molière fut des premiers à s’en ressentir. En novembre 16
vots, et aussi, qui le croirait ? Ribou, le libraire. C’est à lui que Molière avait vendu sa pièce : le débit s’en faisait à me
’Avare. Nous avons vu la quittance de cent quarante-quatre livres que Molière reçut à cette occasion. La pièce y est indiquée s
parrain de la fille du marchand Romain Toutbel. Ainsi, non seulement Molière l’avait emporté, puisqu’on jouait sa pièce, mais
n’était pas sincère. Deuxième Partie. Études sur les ouvrages de Molière Introduction - La Farce Avant Molière Il
Études sur les ouvrages de Molière Introduction - La Farce Avant Molière Il existe au Théâtre-Français, dans le foyer
pparaît, dans un coin de l’intéressante page et sur le premier plan ? Molière . Oui, Molière lui-même avec ces farceurs, Molière
un coin de l’intéressante page et sur le premier plan ? Molière. Oui, Molière lui-même avec ces farceurs, Molière qui semble jo
r le premier plan ? Molière. Oui, Molière lui-même avec ces farceurs, Molière qui semble jouer un rôle en leur compagnie. et à
la mandille de l’un, ni le large pourpoint de l’autre ; il est nommé Molière , et il est vêtu comme il devait l’être à la ville
euses ne purent parvenir à effacer. Pour tout le monde, en son temps, Molière fut donc, encore une fois, un farceur. Ses ennemi
rtaine, que Térence avait commencé par composer des atellanes, jamais Molière ne partagea ses dédains délicats. Il sentait qu’i
’Avare, œuvre trop profondément humaine pour n’être pas triste aussi. Molière donna les Fourberies de Scapin ; après les Femmes
vivante à la scène la réalité des ridicules saisis dans le monde, que Molière sut se maintenir, avec une verve de vérité si fra
arceurs étant morts, s’était, tout honteux, exilé dans les provinces. Molière , comme nous le verrons, l’y retrouva et ne craign
nous recherchons toujours plus volontiers ce qui nous est contraire. Molière fit Don Garcie de Navarre. Par bonheur, ce fut un
ns la vérité. Que serait-il arrivé si Don Garcie avait eu du succès ? Molière , trop encouragé, se fut peut-être acoquiné dans c
ous lui pardonnerons l’autre. Que ne passerions-nous pas, en effet, à Molière , pour ses bouffonneries charmantes, pour cette pe
force de monter. Et cependant, tout en grandissant entre les mains de Molière , elle ne s’était en rien dénaturée ; elle était r
a Bazoche jusqu’à Gaultier Garguille et jusqu’à Guillot Gorju, de qui Molière l’avait presque directement reprise. On lui a rep
ux simagrées. Pour en finir avec elles, il faudra que nous attendions Molière . Celui qui aurait surtout fait tache aux abords d
vé, que joua-t-on ? Une farce, le Docteur amoureux. Notre homme était Molière . Molière ne s’en tint point là, avec cette pauvre
oua-t-on ? Une farce, le Docteur amoureux. Notre homme était Molière. Molière ne s’en tint point là, avec cette pauvre farce, q
où trônait Mondory, il ne pouvait y avoir place que pour la tragédie. Molière , sans repousser celle-ci, fit à l’autre sa part,
une imitation de celles que donnaient alors les Italiens ; mais quand Molière l’avait jouée, on ne voulait plus la voir représe
arron complet, tuait son homme après l’avoir détroussé, elle décampa. Molière ne risqua ses farces devant le public, que lorsqu
refois, voulut toujours voir jouer une petite pièce, avant la grande. Molière le satisfit avec bonheur ; mais, pour mettre d’ac
tait perdue dans la comédie. I - Le Médecin Volant (vers 1650) Molière , en ses premiers temps, aussi bien que plus tard,
qui ne va pas en housse, Mais vole en l’air, comme un esprit malin… Molière n’était plus à Paris, quand Sarrasin écrivait cel
tre les deux parades, qui étaient son embryon. On ne revit plus, chez Molière , ni le Fagoteux, ni le Médecin volant : ils s’en
qu’il avait beaucoup connu, et qui avait été assez longtemps l’ami de Molière , pour avoir en sa possession cette épave des manu
comique. En cette année 1731, on préparait une édition des œuvres de Molière , et désirant qu’elle fut aussi complète que possi
énérale de la Librairie, et qui s’intéressait fort à cette édition de Molière , se fit, pour les obtenir, solliciteur empressé p
auvelin en lui adressant les deux farces, ce sont des canevas, qu’il ( Molière ) donnait à ses acteurs, qui les remplissaient sur
’un style de grossier comédien de campagne, et qui n’est digne, ni de Molière , ni du public. » Chauvelin fut sans doute de cet
istoire de l’ancien Théâtre italien, ils ne dirent mot de la farce de Molière et ne semblèrent même pas en soupçonner l’existen
r l’existence ; qui plus est, croyant nouvelle la pièce italienne que Molière avait lui-même imitée pour cette parade, ils s’im
liens. Par la plus singulière interversion de rôles, ils faisaient de Molière , qui avait emprunté, le préteur, et du débiteur,
ité. N’importe : l’éveil était donné. Les deux pièces appartenaient à Molière , sans que personne le contestât. Aimé Martin les
Aimé Martin les fit donc entrer dans sa grande édition des OEuvres de Molière , et depuis lors elles ont figuré dans toutes.
répertoire du grand homme, à une œuvre jeune, sinon de jeunesse, car Molière avait trente et un an passés, quand il la fit jou
s de la Mode, les exigences du Goût. Avant de le mener, il vous mène. Molière eut son tour avec lui. Une heure vint où il en fu
tout n’est pas de le voler : il faut tuer son homme. Ccst ce que fit Molière , s’attaquant à Lope de Vega dans L’École des Mar
sque tous de famille lombarde ou florentine. Les vieilles farces, que Molière avait jouées en d’autres endroits de la France, e
 Ne savez-vous pas lire ? — Si fait ! — Alors vous avez mon enseigne. Molière leva les yeux, et lut écrit en grosses lettres ce
; mais, comme tout le monde la raconte encore à Lyon, quand on y joue Molière , par hasard, je ne pouvais me dispenser de la rap
hasard, je ne pouvais me dispenser de la rappeler, en vous parlant de Molière à Lyon. Revenons à l’Etourdi, dont nous ne sommes
e malice onomastique, et il va nous laisser dans la même ville. Quand Molière , après y avoir essayé de ses farces, vit qu’elles
de son nom du théâtre. Tout à la fois auteur et acteur, comme le fut Molière , il s’était ingénié pour mettre en comédie écrite
à Plaute, il pouvait bien reprendre, lui, ce sujet à Luigi Groto ; et Molière , car c’est là que nous en voulons venir, Molière
t à Luigi Groto ; et Molière, car c’est là que nous en voulons venir, Molière se dit, à son tour, qu’il avait tous les droits p
ête ; et l’on conclut que le sujet pris appartenait à tout le monde. Molière , qui était homme de conscience — il n’eût pas, sa
uva bien ; il y a des succès qui n’arrivent qu’aux honnêtes gens. Or, Molière fut là le plus honnête des emprunteurs. Il ne le
re esprit net et lucide, et qui étaient encore bien moins du génie de Molière , le génie de la vérité et du bon sens. On y sent
ut était bon, du moment que c’était pour eux. Un des commentateurs de Molière a fort bien remarqué que, pour de pareils traits,
ton sévère on jugeait alors la moralité des comédies, en cet endroit, Molière blesse les mœurs du théâtre ; mais, ajoute-t-il à
vec assaisonnement de bastonnades furent toujours un de ses plaisirs. Molière ne les lui a que trop empruntées. Ne lui en voule
la farce italienne. Ce n’est qu’un emprunt qu’il endosse. Bien avant Molière , chaque farce d’Italie avait sa grêle de coups. F
en faut, la « boite aux parfums », dites-vous qu’elle ne vient pas de Molière , et que c’est d’une fenêtre de Naples ou de Messi
faisant Italien, de façon à ce qu’il fût impossible de s y méprendre, Molière est resté, par quelques coins, de son pays. Plusi
dans les gentilhommières de Bretagne et autres, et je crois bien que Molière , qui venait de Bretagne quand il parla si bien de
icularité fort curieuse, du moins pour nous, est encore de son temps. Molière ne la devait qu’aux habitudes parisiennes, quand
er à en donner. Ce curieux épisode nous ramène à Paris. C’est là que Molière , en revenant, se trouva bel et bien lui-même ; c’
vec quelle gloire pour lui et pour nous. II. Tout ce qui est de Molière est bon à voir et meilleur à revoir. II n’en est
out comme début, jusqu’au Malade imaginaire, qui est un chef-d’œuvre, Molière a parcouru, note par note, et montant toujours, l
devenu Gaultier Garguille, et Robert Guérin changé en Gros-Guillaume. Molière , chez qui l’homme de tenue sérieuse se trouvait t
relle. Il ne faut pas oublier les origines de certains personnages de Molière , pour les bien comprendre, et surtout pour les bi
du comédien poète Barbieri, qui jouait sous le nom de Beltrame, comme Molière sous celui de Mascarille. Si Molière auteur avait
t sous le nom de Beltrame, comme Molière sous celui de Mascarille. Si Molière auteur avait mis dans sa pièce le meilleur de l’i
pièce le meilleur de l’intrigue italienne, soyez sûr qu’en la jouant, Molière comédien mettait aussi dans son jeu le plus vif e
s l’avoir reçue eux-mêmes de La Thorillière, qui, lui, avait vu jouer Molière et jouait comme lui. Ainsi, dans le jeu de Monros
ait comme un dernier écho, une dernière vibration de l’esprit même de Molière comédien. III - Les Fâcheux (1661) Chez F
donnée pour le roi, ce fut, dit-on, merveilleux d’esprit et de verve. Molière comédien y lutta d’ardeur et d’élan avec Molière
’esprit et de verve. Molière comédien y lutta d’ardeur et d’élan avec Molière pacte. IL n’était plus de la première jeunesse, c
r le point d’aller à une assignation amoureuse. » Or, la situation de Molière , amoureux d’Armande, ne voulant que s’occuper d’e
s’inquiéter si son théâtre à Paris ne souffrait pas de cette absence. Molière ne put repartir qu’après avoir joué le meilleur d
cette commande en tète, et n’ayant qu’un mois pour y satisfaire, que Molière , dont les idées eussent si bien voulu être ailleu
tacle commençait à trois heures au plus tard, et que, par conséquent, Molière , débarqué à midi, ne put guère prendre, entre son
cheux celui qui avait demandé la pièce, rien ne vint faire croire que Molière en voulait au surintendant, pour tant d’exigence
z le surintendant, déjà secrètement menacé, un bien terrible sens. Ou Molière était prophète, ou il en savait bien long dans le
fort à la mode ; et surtout du grand chasseur, M. de Soyecourt, dont Molière ne s’était amusé que sur la recommandation du roi
usé que sur la recommandation du roi. Il n’y a pas, dans le récit que Molière lui fait faire, un seul trait qui ne portât coup,
aste, qui les supporte tous. C’est le contraire qu’il fallait croire. Molière , qui, pour cette pièce si promptement faite, et q
. L’École des Femmes est la première comédie vraiment humaine que Molière ait faite, la première qui lui soit vraiment sort
ui se corrigeraient de leurs excès en les mêlant, voilà ce que voulut Molière , et ce qu’il tenta pour la première fois, comme n
ine Matamore, de Scarron, avait réglé le pas et le rythme des farces. Molière voulut rompre avec cette maigre mesure, comme ave
t d’autres qui se trouvaient dans la pièce, on n’y fit pas attention. Molière amenait ainsi peu à peu, non pas les critiques pe
Il n’y a pas d’homme aussi complexe par les ridicules ; mais ceux que Molière associe en ce seul type sont entre eux d’une tell
manière, et, tout d’une voix, elle cria comme si on l’écorchait vive. Molière  ; qui n’était d’humeur commode que pour les bons,
ui, n’est que bizarre et ne semble amené que par la rime. Du temps de Molière , quand lui-même jouait le rôle, en joignant l’act
ai mes autorités pour ce que je dis ici ; ce sont les ennemis même de Molière qui, lui faisant des crimes avec des vétillés, se
es de L’Impromptu vient de se moquer, en pleine Galerie du Palais, de Molière jouant la tragédie ; le marquis l’arrête tout à c
à tous les titres. Elles nous rendent une tradition oubliée du jeu de Molière dans Arnolphe : elles auront fait plus qu’elles n
dans Arnolphe : elles auront fait plus qu’elles ne valent. II. Molière ne détestait pas la critique. Sa déférence pour l
assoucy, qui vit cet air là, chaque fois qu’il lui lut ses poèmes, où Molière n’était pas attaqué, mais où le bon sens recevait
qualités lui pouvaient permettre d’aimer d’autre que lui-même. » Si Molière , tant était vif son amour du beau, ne pouvait dis
lus obscur de tous, qu’on ne connaîtrait pas sans ses attaques contre Molière , de même que Zoïle serait inconnu si Homère n’ava
re dissimulait à peine, sous le plus transparent anagramme, le nom de Molière , s’appela Élomire hypocondre, ou les Médecins ven
tes insultes ; il ne faut que la lire pour voir que c’est pis encore. Molière y est méchamment attaqué dans sa famille, dans se
le dernier. La nouvelle attaque exigeait une vengeance plus sérieuse. Molière , rentré tout à fait en grâce auprès du roi, se se
é fait entre eux. Mais, ajoute-t-il, l’artifice et le crédit du sieur Molière eurent tant de force, que, par une sentence du ju
il perdit son procès, et ses exemplaires furent confisqués ; le sieur Molière en triompha. » Chalussay, ainsi battu, n’avoua p
comptait beaucoup sur ce beau moyen là. Cette seconde comédie contre Molière « est, dit-il toujours dans sa postface, est capa
ur le sujet de la pièce. » Il fut trompé dans cette triste espérance. Molière mourut, avant que le procès fut plaidé, et Chalus
ctives, et servent d’enveloppe à des renseignements, nous apprend que Molière , à l’époque où il le mettait si insolemment en sc
Je ne sais ce qu’il peut y avoir de vrai dans ce projet, prêté ici à Molière . Peut-être la pièce où il assignait une si grande
irable qu’il soit possible de rêver. En deux circonstances seulement, Molière s’expliqua, comme il l’entendait, au sujet de son
n, cette apologie agissante et vivante, est même plus que l’autre, où Molière explique, moins qu’il ne combat, l’expression rée
rsonne de qualité, qui avait si bien -souri tout d’abord au projet de Molière , et même collaboré avec lui plus que par son appr
oducteur des belles ruelles », pour pouvoir être, en cela, l’homme de Molière . L’abbé La Mothe-Levayer était bien mieux son fai
idence, par sa position auprès du frère du roi ; de plus, fort ami de Molière , et enfin, pour que rien ne lui manque de ce qu’i
ela d’autant mieux que, sans nous éloigner du monde où le rencontrait Molière , sans même sortir de sa parenté la plus’ proche,
d’être parlé ; cette maison bien modeste, mais bien illustre, puisque Molière y passa, est celle de Mlle Honorée de Bussy, cous
passa, est celle de Mlle Honorée de Bussy, cousine de l’abbé Levayer. Molière la connaissait depuis longtemps ; peut-être même
umières, il ne hasardait rien, sans avoir auparavant pris son avis. «  Molière , écrit Tallemant, lui lisait toutes ses pièces »,
, c’est son poème du Val-de-Grâce à la gloire de son ami Mignard, que Molière va lire chez Mlle de Bussy. Il y a grande assembl
los que je lui dois donner. Elle était tout à fait du caractère que Molière devait rechercher dans ses amis : d’humeur aimabl
à consoler, et c’est ce qu’il fallait surtout pour l’âme endolorie de Molière . « Vous avez, a dit quelqu’un faisant le portrai
z avec justice. » N’est-ce pas là le caractère réservé, discret, que Molière , dans sa Critique, donne à Uranie, dame du lieu s
n’avons qu’à choisir dans les ruelles de ce temps-là. Au lieu d’une, Molière en aurait pu prendre cent, de la même prétention
e qui ce peut être que M. Lycidas, je vous répondrai que, du temps de Molière , on répétait tout bas que c’était Boursault, et q
à peu de temps de là, il se vengea par le Portrait du Peintre, auquel Molière aussitôt riposta par L’Impromptu de Versailles. P
mmes (1663) L’École des Femmes est une des étoiles de l’œuvre de Molière  ; il n’en avait pas donné auparavant, qui fussent
comédies d’aventures et d’intrigues. L’École des Femmes commença pour Molière la comédie, la vraie comédie humaine, où l’on tro
, Tartuffe et Don Juan continuèrent, et peut-être encore mieux. Quand Molière les écrivit, il était d’un esprit, de plus en plu
n seul coup, après L’École des Femmes, et jaillit de son succès même. Molière , il faut lè dire, y avait commis une double impru
cette fortune contre la tranquillité de celui qui la lui avait faite. Molière , ainsi, se trouva pris entre deux complots : au d
la.’ Six mois après la première représentation de l’École des Femmes, Molière , auquel rien n’avait échappé des clabauderies env
se hâtèrent d’accepter, avec un empressement, dont, un peu plus tard, Molière les récompensa bien. La pièce s’appelait le Portr
arrangé de sorte qu’on pût, avec un peu de méchanceté, y reconnaître Molière , dès le premier trait. M. Lycidas signa, et cette
ne voulait pas qu’on pût douter que tous les coups venaient de lui ! Molière en douta ; sous ce seul nom, il en devina vingt a
sés de fiel et de malice. Une seconde vengeance devenait nécessaire ; Molière se la donna, mais bien moins contre Boursault, dé
nages qu’il fait parler pour la coterie de ses adversaires, regardant Molière comme leur plus grand ennemi, nous nous sommes to
ault ! Soit par hasard, soit plutôt par malice, le mauvais poète, que Molière fait ainsi parler, garda dans sa pièce le nom de
échancetés qu’il en fallait pour qu’elle parût sublime aux envieux de Molière . Malheureusement, comme acteur du théâtre rival,
rt moins compromettant, en apparence plus désintéressé, de Boursault. Molière , qui de loin perçait à jour toutes ces manœuvres,
arole, tombe sur la joue du rimeur ; un autre plus direct, par lequel Molière , en le contrefaisant, dans l’Œdipe de Corneille,
eu la primeur à Versailles même, fut donné à Paris sur le théâtre de Molière , au Palais-Royal, il fit jouer, à l’Hôtel de Bour
nnes : c’est lui qui, sur la scène, en jouait le mieux le personnage. Molière ne fut qu’effleuré par cette attaque d’en bas ; s
Son attaque ouverte fut une nouvelle comédie, en réponse à Celles de Molière , surtout à la dernière. Par allusion à la représe
sait marcher au-dessous. Ouvertement, Montfleury ne s’en prenait qu’à Molière , auteur et acteur comme lui : c’était de bonne gu
e tout ce qu’il y pouvait découvrir. Le roman des premières amours de Molière était surtout sa proie. Dieu sait ce qu’il fit de
eur répondit, tous ceux qui, comme nous, se sont occupés de la vie de Molière . Le fait seul de l’existence de ce factum et de s
nce, voici ce qu’il écrivait : « Montfleury a fait une enquête contre Molière et l’a donnée au roi. Il l’accuse d’avoir épousé
Cour. » Ces derniers mots expliquent tout ce qui suivit. La faveur de Molière ne souffrit pas de cette dangereuse attaque. Loui
reté ; ce fut sa seule réponse aux médisances odieuses de Montfleury. Molière , lui, ne répondit rien. Ce qu’il avait dit, pour
sa réponse à L’Impromptu, a parlé de cette vaillante visite, que fit Molière à ses ennemis, dans leur propre théâtre, sous le
doit être impartial et peut passer pour juste. Or, c’est en faveur de Molière qu’il se déclare, sans trop le faire voir, mais a
eillante : LE COMTE. Il faut que je te dise une histoire jolie, Dont Molière a causé la conversation, Et digne assurément de t
égal De voir et la copie et sou original. Quelqu’un lui demanda : «  Molière , qu’en dis-tu ? » Luy, répondit d’abord, de son t
’on a découvert dans ces derniers temps, et tout ce qu’on a écrit sur Molière et ses pièces, la façon de jouer, de mettre en sc
nstruits, les plus intelligents, les plus soigneux, n’ont rien lu sur Molière depuis quinze ans, c’est-à-dire depuis qu’on a co
cle, dont l’enfance fut presque contemporaine des dernières années de Molière , l’abbé Dubos, a écrit, dans ses Réflexions criti
bliées en 1719 : " Plusieurs personnes dignes de foi m’ont assuré que Molière … avait imaginé des notes pour marquer les tons qu
ter, eux aussi, à leur manière, les derniers échos de la tradition de Molière . Ce qui vaut encore mieux, son texte, tel qu’il l
nt nous venons de parler, son texte même survit. Pour le Misanthrope ( Molière écrit toujours Misantrope), c’est l’édition origi
rs, été reproduite, avec une incroyable exactitude, dans l’édition de Molière , faite par M. Pauly pour l’éditeur Lemerre, et il
ore, grâce à la découverte qu’a fait Eudore Soulié de L’inventaire de Molière , après décès, avec le détail de sa. garde-robe, r
es débris de traditions, ces bribes de renseignements, voyons comment Molière devait jouer Alceste. Nous ne prendrons qu’une sc
la plus ridicule des « incartades. » Le mot est de Philinte lui-même. Molière , dans son jeu, ne les épargnait pas. Il y allait
gbleu, messieurs, je ne croyais pas être Si plaisant que je suis !… Molière , en récitant cela, l’accompagnait d’un rire, si a
que Grandval, au siècle dernier, accentuait encore comme du temps de Molière , va nous l’apprendre : « Grandval, dès son premie
69, avec l’approbation définitive de Louis XIV, et le chef-d’œuvre de Molière prit pour jamais possession de sa gloire.’ Ce fut
epuis trois ans. Ce qui les abattait, faisait, au contraire, remonter Molière , dont l’œuvre était surtout dirigée contre eux. A
après avoir conspiré contre. C’est ce qui décida de l’événement, dont Molière , après cinq ans de lutte et d’attente, dut être s
et qui furent aussi adroitement saisies que patiemment attendues par Molière , cherchez une autre époque, une autre heure : sou
endre la peine de consulter l’homme le plus compétent dans l’affaire, Molière lui-même. Il a écrit le mot, n’est-ce pas ? D’apr
le, d’après les premières éditions imprimées sur le manuscrit même de Molière , et revues par lui, qu’il faut non pas un, mais d
si onctueux, aussi confit, aussi mellifluant, comme eût dit Rabelais. Molière , s’il avait pu, n’aurait pas seulement mis deux Z
as figurer du tout, si l’on se conformait à la véritable tradition de Molière . La pièce, telle qu’il l’imprima, ne porte pas ce
un, ni avec deux f. Que faudrait-il donc, alors ? Il faudrait ce que Molière fit imprimer lui-même, avec lettres noires pour l
-je, écrire tout simplement sur l’affiche : L’Imposteur, comédie, par Molière . Ne serait-ce pas joli ? Ce serait exact, en tou
e ce qui est oublié, Voyez-vous un théâtre affichant L’Imposteur, par Molière , et le public y courant, comme à une pièce inédit
n comédiens, d’effets en effets, à donner tout autre chose que ce que Molière avait indiqué. Je n’en ferai voir qu’un ou deux e
r là jette, pour le spectateur, trop de distraction dans cette scène. Molière , si j’en crois le texte qu’il a fait lui-même imp
ples, et ainsi se sera trouvé établi immuablement, de telle sorte que Molière lui-même n’y pourrait rien, ce qu’on appelle au t
se sauve jusque dans la coulisse, et se permet ainsi une sortie, dont Molière non seulement n’a dit mot, mais qu’il condamnerai
nt à l’action, alors très montée. Dorine, d’après la mise en scène de Molière , indiquée par la première édition, s’enfuit, mais
- Amphitryon (1663) I. Amphitryon est, parmi les comédies de Molière , une de celles qui nous semblent avoir été le moi
l’allusion, mais nous contesterons la flatterie. Il est possible que Molière , en écrivant sa pièce, ait eu dans l’esprit quelq
ontespan fut enfin révélée en plein soleil de Versailles, et celui où Molière fit représenter Amphitryon sur son théâtre, put-i
é pour la première fois ? Au commencement du mois de janvier suivant. Molière n’aurait donc mis que deux mois et demi, tout au
’improvisation. Il faut, d’ailleurs, se reporter un peu à l’époque où Molière fit si vite la première de ces deux pièces, les F
tout L’Amphitryon est éclairé. Mon avis est donc que depuis longtemps Molière songeait à cette pièce, dont l’idée lui était ven
use, ne fut pas, quoiqu’on l’ait dit, à la glorification du scandale. Molière n’était pas flatteur. Toujours, chez lui, l’obser
satire, pour tomber à plein dans son contraire, le panégyrique ; mais Molière , que guidaient les lumières d’une plus inflexible
ndu à la pièce la liberté que lui avait enlevée l’ordre du président. Molière avait à cœur ce mauvais vouloir, qui dura plus d’
Hali, et vous sentirez sous ses plaintes la révolte du cœur ulcéré de Molière , obligé de faire rire ce roi, qui ne fait rien po
re impérieux s’y mêlait au royal sourire. C’est le sourire qui décida Molière , et qui le rengagea, comme il va nous le dire lui
du régal servi a Paris. S. M. le public eut le pas sur S. M. le roi. Molière ne s’en tint pas là. Il jouait Sosie et disait, p
n coup d’œil caressant               Nous rengage de plus belle. Ici Molière a dit, à Louis XIV qui écoute, tout ce qu’il a su
ie de dieu, ce pauvre Amphitryon, est intéressant, ce qui vaut mieux. Molière , qui, à ce moment, souffrait des mêmes peines, po
on, le victorieux, gémit de l’infidélité d’Alcmène, on croit entendre Molière , l’auteur applaudi, oublier ses succès pour ne pe
illeur est de ne rien dire. Comprit-on bien à la Cour ? Je l’espère. Molière , toutefois, trouva bon d’insister. Quelques mois
ement sa disgrâce, devenait chaque jour plus violent, même en public, Molière renouvela sa leçon amère. Il prit de nouveau à pa
l’as voulu, Georges Dandin ! » II. Le sujet d’Amphitryon, quand Molière le mit en scène, mûrissait depuis longtemps dans
e, non pas à la fin des Sosies, mais au dénouement de L’Amphitryon de Molière , oubliant que Jodelet mourut sept ans au moins av
qui, avant Corneille, eut ses beaux jours dans la tragédie, et, avant Molière , sa popularité comique. Madeleine Béjard, quand e
pour la comédie, aiguillonné par l’amour pour la comédienne, entraîna Molière à sa suite, oubliait moins que personne ce répert
igine des traits sans nombre qui sont passés de là dans les pièces de Molière . Si tant de réminiscences de ce répertoire lui ja
n peu grossièrement précieuses de Rotrou, broyées par sa main habile, Molière avait su faire, en les mêlant à ses propres joyau
uvable, qui saurait changer le cuivre en or. C’est une des pièces que Molière avait dû jouer le plus, à cause du rôle de Sosie
faire par trop tomber dans les sesquipedalia verba dont parle Horace. Molière se souvint alors que Corneille, par une exception
(1663) I. L’Avare est une des pièces les plus populaires de Molière , mais ce n’est certes pas une de ses meilleures.
Car il n’épargne pas ce qu’on a fait sans lui ; le temps manquait à Molière quand il fut obligé de faire et de jouer l’Avare.
isqu’il n’en fallait pas moins pour une pièce.… de résistance. Pauvre Molière  ! il s’y dévoua. Auteur, il se l’interdit, il se
ectueux pour le public ! Voilà ce que l’on disait chez les ennemis de Molière , c’est-à-dire dans le monde littéraire, presque t
urage dans la satire était une garantie de la sincérité dans l’éloge. Molière eut aussi pour lui un pauvre petit journaliste, a
tation, Monsieur, frère du Roi, et Madame, qui voulaient grand bien à Molière , étant venus voir la pièce, il dit : Ces jours-ci
s siens, pour plaider la supériorité de la prose, surtout de celle de Molière . Elle est excellente dans L’Avare. Un très bon ju
très sévère, par état plus que par goût, je pense, pour le théâtre de Molière , le prélat de Cambrai faisait quelques concession
e de L’Avare, qu’il préférait même, à cause de cela, aux comédies que Molière a écrites en vers. On comprend que celui qui fit
t impossible à apprendre, et il ne fallut pas moins que l’autorité de Molière , pour imposer à leur mémoire ses grandes pièces e
même dut, pour survivre, en passer par l’arrangement à la mode. Quand Molière fut mort, sa veuve fut obligée de faire mettre la
fut rendu à la pièce. Jusque-là, on l’avait laissé dans les œuvres de Molière , et la traduction en vers de Thomas Corneille ava
euse. Les vers lui auraient donné cet aplomb ; mais nous avons vu que Molière n’eut pas le temps de la jeter dans le moule terr
brisée de son moule trop vite fait ; mais les morceaux en sont bons. Molière avait la faculté merveilleuse de deviner un type,
arlé de cette force de divination, qui lui était particulière, et que Molière se reconnaissait à lui-même. « Molière, disait-il
lui était particulière, et que Molière se reconnaissait à lui-même. «  Molière , disait-il un jour à un de ses amis qui l’a écrit
on caractère. » En cela, le Clitandre des Femmes savantes est bien • Molière même. Écoutez, en effet, ce qu’il dit de Trissoti
t de l’existence de plusieurs ; et vous aurez, je crois, le secret de Molière , le secret à jamais perdu de son génie. II.
e secret de Molière, le secret à jamais perdu de son génie. II. Molière était né dans une vieille maison, dont l’enseigne
saisi, j’en suis sur, le sens de l’apologue, sa facile application à Molière . Les singes joueurs, qui, courant dans les branch
malin, assis en bas, qui ramasse et croque si bien les pommes, c’est Molière lui-même. Il n’alla pas bien loin, pour faire sa
il n’aimait pas plus que lui à rendre des comptes de tutelle ; ce que Molière , qui était l’aîné, en obtint, ne pesa guère. Jama
livres, il s’en manqua près de deux mille. Ce n’est pas tout : quand Molière fut revenu de ses courses en province, où il étai
lui faire petit à petit rembourser ce qu’il lui avait payé de son dû. Molière y mit la plus parfaite bonne grâce. Ce fut l’enfa
es douleurs. Le père Poquelin ne pardonna peut-être qu’à ce prix-là. Molière n’en a rien dit, quoique l’Avare lui fût une bell
ues traits, dans la pièce. S’y reconnût-il ? Je ne sais. En tout cas, Molière , pour qu’il ne lui en voulût pas, s’était mis en
ent, criait-il, et je n’en ai pas. Qu’on m’en trouve, et je répare. » Molière le prit au mot, mais discrètement, sans paraître.
était-ce pas encore un trait excellent pour le caractère d’Harpagon ? Molière n’en voulut pas. La pièce était faite, d’ailleurs
c’est de cette loterie de domestiques à tout faire qu’est sortie pour Molière l’idée de son maître Jacques, tour à tour cuisini
? — » Ah ! vieil usurier, c’est vous ? dit le fils », et le reste que Molière vous dira, car il se souvint de la scène, pour en
a dit Plutarque, il est bien force que les jeunes soient effrontés. » Molière , dans la scène qu’on lui reproche, a suivi cette
puissent à leur tour exiger de leurs fils la soumission, le respect. Molière n’ignora rien des choses de son temps ; c’est sur
ys des mandarins chinois. Pour les particularités plus sérieuses dont Molière assaisonnait ses pièces, et qui en faisait le piq
ant revenu à Paris, il était fâché de n’avoir pas donné cette scène à Molière , pour la mettre dans sa comédie de l’Avare. » Il
de l’Avare. » Il est vrai qu’elle y eût fait très bonne figure, mais Molière n’en avait pas besoin. Il était en fonds de vérit
pleine de cette légende Harpagonienne, dont ses deux amis, Racine et Molière , firent aussi, d’après lui, et en même temps, leu
arrestation posthume est bien d’un lieutenant-criminel. Harpagon, que Molière mit au monde, trois ans après, lorsque l’actualit
cette réalité typique. Bien des critiques ont été faites à l’Avare de Molière , dont on se serait dispensé, si l’on avait connu,
à l’abreuvoir. » Il ne faut jamais se hâter de faire une critique à Molière . Toute chose, avec lui, a sa raison, sa vérité. Q
comme Harpagon, elle est abominable, criminelle, et c’est bien là que Molière devait l’attaquer et la flétrir. Il a devancé, pa
gnement. Sathwell, l’Anglais, est un des critiques qui ont reproché à Molière cette partie de son Avare, et il suffirait de cet
ar paresse. C’est donc par paresse que je me suis servi de l’Avare de Molière . » Grand merci ! Un peu avant, il avait dit avec
rfaite ; loin de là. C’est la France seule qui, avec des génies comme Molière et Corneille, eut le don de rendre plus parfait c
onquête. X - Georges Dandin (1668) Quelques-unes des pièces de Molière doivent être ramenées à leur époque et remises à
int, pour se faire bien comprendre, avec le sens et l’esprit même que Molière leur voulut donner. Son Georges Dandin surtout ex
e et sans merci de tous les titres ; puis, en même temps, il fit agir Molière . Le Bourgeois gentilhomme et Georges Dandin, qui,
x, pris au piège qu’il a cherché, un sot, dupe de sa sottise, et dont Molière , en le posant ainsi, pour que son ridicule servit
ion, qui, dans cette pièce plus qu’en toute autre encore de celles de Molière , me paraît devoir être le point nécessaire, indis
aire, indispensable, l’essence même de son interprétation. Nulle part Molière n’est entré plus au vif dans les mœurs de son tem
ésie au gré de cette mode turque, dont tout alors subissait la vogue. Molière s’y était laissé entraîner le premier, et ne nous
rquie, chez un personnage dont la maison était des plus accessibles à Molière . C’était M. de La Haye, notre ambassadeur à Const
t Guilleragues. La Mothe Le Vayer avait épousé sa fille, et, par lui, Molière , dont il était l’ami, avait là ses entrées libres
libres. De La Haye n’habitait pas Paris, mais le village d’Issy. Or, Molière alors ne quittait presque pas Auteuil, sur le bor
compléter, et faire entrer l’anecdote dans le vif même de la pièce de Molière . Voici ses vers, dont vous pardonnerez la forme,
le mariée au fils du grand Turc, et vous aurez tout le dénouement que Molière attendait pour se mettre à sa comédie, l’écrire e
, les primeurs des bonnes pièces, et toutes celles qu’on attendait de Molière étaient de celles-là. C’est au mois de décembre 1
C’est au mois de décembre 1669, que s’était passée l’aventure, et que Molière avait pu, par conséquent, commencer sa pièce. Or,
sait volontiers en automne. Rien ne manquait au prestige de la pièce. Molière y jouait lui-même le rôle de M. Jourdain. Lully,
ait chargé de jouer lui-même le Muphiti, et enfin une comédienne, que Molière avait retirée tout exprès, avec ordre du roi, de
son ennui, n’avait ri qu’à peine, et, en sortant, n’avait rien dit à Molière , qui s’en désespéra et fut huit jours à ne plus r
rdinaire était plus prompt à l’éloge, surtout lorsqu’il s’agissait de Molière  ? On ne l’a jamais su, mais ne peut-on pas le dev
e hardiesse plus innocente, mais dont l’effet n’intéressait pas moins Molière , avait dû aussi faire légèrement froncer le sourc
rcil olympien de Louis XIV. Dans la scène de la leçon de philosophie, Molière n’avait-il pas osé s’en prendre à la méthode qu’o
es donnés à M. Jourdain. Il était si aisé d’avoir les vrais, tels que Molière les portait lui-même. La robe de chambre doit êtr
Jourdain, comme tout bourgeois de mauvais goût, aime le bariolage, et Molière a, d’ailleurs, écrit : Monsieur Jourdain (entr’o
n habillement ridicule ! ! ! — Pourquoi ne l’avoir pas pris’, d’après Molière et après lui ? Quant à l’autre costume, celui de
t un demi-siècle, elle oubliait dans son écrin ; elle a repris ce que Molière n’aurait peut-être jamais repris lui-même : elle
x. Cette Comtesse d’Escarbagnas est du nombre. C’est, dans l’œuvre de Molière , la cadette attardée des Précieuses ridicules, et
lui-ci, mieux que de l’amusement. C’est tout un tableau que cet acte. Molière en avait rapporté le croquis, fait sur place, dan
ore que les suffrages du grand roi nous obligerait à 1 indulgence, si Molière en avait besoin ; c’est l’hommage, que, sous form
héâtre-Français, avec beaucoup d’adresse. Il restait, dans l’œuvre de Molière , un fragment d’idylle inachevée, quelque chose co
ose comme un débris de houlette ou de panetière ; c’est Mélicerte, où Molière fit, pour Baron, encore enfant, le rôle du berger
adroit et tout à fait heureux ? Le fragment de Mélicerte, laissé par Molière , n’est pas fort long, et on l’a raccourci encore,
Française a voulu reprendre avec tant de splendeur et tant de succès. Molière , Corneille, Quinault, La Fontaine, ont chacun une
lir, à son tour, comme le parfum sort de la fleur, l’œuvre exquise de Molière et de Corneille ? Par quels encouragements fut-il
prit bien invraisemblables. Mais, quand on saura que ces amis étaient Molière , La Fontaine, Racine et Boileau, on s’étonnera mo
uvée réunie en faisceau toute l’immortalité poétique du grand siècle. Molière , que La Fontaine appelle Ariste, s’y montrait « s
a Fontaine ; c’est lui-même qu’il avait applaudi, en l’applaudissant. Molière avait vu mieux et plus loin. Tout d’abord, à la l
, il s’était mis à l’œuvre. Le roman de La Fontaine parut en 1670, et Molière alors avait déjà, depuis un an, conçu le plan et
e était-il lancé dans le succès, que Louis XIV demanda la pièce, dont Molière avait si bien prévu qu’il aurait envie. Il fallai
l aurait envie. Il fallait obéir vite et se trouver prêt sans retard. Molière , malheureusement, n’avait, je l’ai dit, de complè
le, et qui avait blessé, dans ses sentiments de loyal et sincère ami, Molière , déjà si cruellement atteint comme père et comme
maque, était passé à l’Hôtel de Bourgogne, et il n’y avait plus, chez Molière , rien à attendre de lui qu’une rivalité impatient
e et haineuse. Le roi pressait, cependant ; il lui fallait sa Psyché. Molière songea tout à coup à Corneille. C’était hardi, im
de jeunesse, une œuvre d’amour inspiré, qu’il fallait obtenir de lui. Molière , pourtant, n’hésita pas à faire la proposition, e
e, à la réserve de la plainte italienne (elle est, dit-on, de Lully). M. Molière adressé le plan de la pièce et réglé la dispositi
lte aux presses qui les impriment, un libraire venait, comme celui de Molière , dire naïvement : « Ceci n’est pas un modèle de s
673, deux ans après la première représentation, on la donnait encore. Molière y parut, moins d’un mois avant sa mort. IL y joua
clans les Archives de Bordeaux et qu’il a cru relatif à la famille de Molière , tandis que cet acte n’intéressait que la famille
pas absolument la même chose. Cette famille, en effet, dont celle de Molière ne fut qu’une branche assez modeste et assez déto
taient clans une position de fortune médiocre, ce sont les parents de Molière  ; quelques autres, lancés dans un plus grand comm
dans l’histoire plus qu’ils ne se mêlaient dans la vie. La gloire de Molière les rapproche. Longtemps les plus riches l’avaien
la Notice de Bret, que nous avons tâché d’éclaircir dans le Roman de Molière (p. 206, note), l’un d’eux, ayant fait dresser le
académique, était de la branche riche. Simple arrière-petit-cousin de Molière (et c’est même douteux), il était arrière-neveu d
de, minutes de F. Couthures, 118, 6, fol. 900.) II - La Montre de Molière La montre de Molière n’était pas perdue. Depu
es, 118, 6, fol. 900.) II - La Montre de Molière La montre de Molière n’était pas perdue. Depuis le jour où son aiguill
bonheur. Qu’est-ce que ce Crépy, qui se permet de donner une montre à Molière  ? On cherche, on ne trouve pas. C’est, disent les
st, disent les uns, quelque poète, qui a voulu se faire bien venir de Molière , directeur de théâtre, pour quelque tragédie ou c
n libraire du temps ; mais ce présent d’un éditeur à un poète, fut-il Molière , manque de vraisemblance, et l’on ne trouve pas,
un grand-oncle. Dès que nous avons su le véritable nom de celui à qui Molière devait la sienne, nous avons voulu repasser, cont
le 22 février, comme oncle maternel du père Poquelin. Cette montre de Molière , pour laquelle on a tant cherché et l’on cherche
ur nous, de plus, c’est fort intéressant. On trouve-là une preuve que Molière , lorsqu’il eut pris ce nom en devenant comédien,
mme ce bon vieux Crépy, lui restèrent attachés. III - La Valise de Molière Il est un homme dont on ne se lasse point, ni
n ne se lasse point, ni chez les comédiens, ni dans le public : c’est Molière . Je l’ai expérimenté avec plaisir, et un peu à mo
contre les pauvres phrases qui se faufilaient entre les fragments de Molière , et les contournaient de leur fil blanc. J’invent
de leur fil blanc. J’inventai une valise — sœur cadette de celle que Molière perdit, à deux pas de Pézenas, entre Gignac, Lava
a trouve, en passant, et la garde. Il a une revanche à prendre contre Molière , qui jadis, dans le Languedoc, lui a été préféré
iter devant le prince. La Thorillière et Du Croisy, deux comédiens de Molière , cherchant comme lui la valise, arrivent sur ces
ent sur ces entrefaites. Cormier, qui manque de monde, les engage, et Molière survenant, il l’engage aussi. Molière le laisse f
manque de monde, les engage, et Molière survenant, il l’engage aussi. Molière le laisse faire ; l’aventure l’amuse, et il aime
e la comédie même de Tartuffe ! Il faut donc ruser pour la reprendre. Molière s’y décide, moitié riant, moitié enrageant, et qu
faut en revenir au manuscrit sérieux, au Tartuffe. Cormier le donne, Molière se nomme, engage Beauval et la Bourguignon, qui é
sfait. La valise a passé, à cause de ce qu’elle contenait. C’était du Molière , le public l’a flairé tout de suite, et lors même
r, le théâtre étant inflexible sur ce point, même lorsqu’il s’agit de Molière . C’est un malheur que je réparerai ici pour le pl
, pour y retrouver les épaves des comédies ou des ; farces perdues de Molière  : c’est la pièce en trois actes de Champmeslé, jo
rois actes de Champmeslé, jouée et imprimée en 1682, les Fragments de Molière . Elle commence par une scène de pastorale pour ri
’ils avaient pu jouer déjà dans la Pastorale comique, représentée par Molière lui-même, devant le roi, à Saint-Germain-en-Laye,
s indiscrétions de la comédie fragmentaire de Champmeslé. La veuve de Molière aura trouvé bon de faire enfin imprimer complètem
de transition, que j’ai vainement cherchée dans les pièces connues de Molière , mais qui doit être certainement de lui, puisqu’i
ne, la seconde du second acte, se passe entre le Juge, personnage que Molière n’a jamais employé dans les pièces qui nous sont
isserois pas que d’être mort. N’est-ce pas là, tout-à-fait, le ton de Molière dans ses farces ? Si cette scène était de Champme
ent où la pièce se passe, la note culminante de ce rôle, à l’heure où Molière nous le montre en proie à mille ennuis, dont un s
en qui joue Alceste, que de régler cette violence et cet emportement. Molière lui-même ne nous a laissé, sur cela, aucun doute.
nnues, dont il perfectionna la seconde édition de son Commentaire sur Molière . On sait que Sénèque, dans son de Ira, fait parle
rte folie, furor brevis, qu’on appelle l’emportement, la colère. Chez Molière , le fou, l’emporté, c’est Alceste ; le sage qui l
e inspiration, il parle comme Sénèque même, non avec ses phrases, que Molière a eu soin de changer, en y ajoutant presque toujo
pas de fruits utiles ? » Un peu plus loin, suivant la même idée, que Molière s’était bien gardé d’étendre autant, Sénèque avai
u philosophe courtisan qui le fait parler — étant le Philinte même de Molière  ; son contraire, l’homme emporté, l’homme violent
olère violente, jusqu’à l’emportement, est une des exigences du rôle. Molière , — qu’on ne s’y trompe point, — ne veut pas qu’Al
la merveille de cette grande œuvre, de ce chef-d’œuvre incomparable : Molière , souverain de ses personnages, et, comme un maîtr
qui n’est pas indifférent dans cette pièce où tout est de caractère. Molière n’était pas un homme à se laisser habiller par so
s du Tartuffe 149 Notre découverte d’une petite scène oubliée de Molière a porté ses fruits150 ; piquant d’émulation les b
re qu’on va lire : Monsieur, Tout n’a pas été dit sur les sources où Molière a puisé les éléments de ses chefs-d’œuvre. Il y a
nt des textes, aussi bien que par quelques circonstances de la vie de Molière . Tout le monde connaît, au moins de titre, le fam
our l’amener à ses fins, passage que j’ai voulu relire, les œuvres de Molière à la main : «  Nos sane homines sianus… sed et c
ronté, qui se retrouve, dans Tartuffe, ennobli, épuré par le génie de Molière . Ces coïncidences sont-elles purement fortuites ?
s purement fortuites ? Ce qui ne permet guère de le croire, c’est que Molière a pu et a dû connaître l’Aloysia. Nous ne citeron
lons l’attention des bibliographes, il paraît infiniment probable que Molière , ami du prince de Condé et de Chorier, eut connai
et où l’on trouvera une nouvelle preuve des lectures infatigables de Molière , chez les Français et lçs latins anciens et moder
Pour qu’on en put rire réellement, comme le voulait Henry Estienne, Molière fit passer le trait de la Légende dans sa comédie
oir, tant à étudier, tant à comprendre dans les rôles des Comédies de Molière , joués chaque jour depuis deux siècles, que tout
nous sommes si prodigues, et que l’on connaissait à peine du temps de Molière . Quelqu’un qui se trouvait là, fut d’un avis cont
avis. J’avais consulté la ponctuation des plus anciennes éditions de Molière , sans oublier, bien entendu, la première de toute
arcey : « L’on se trompe à la Comédie, on méconnaît le sens donné par Molière , et il faut crier bien haut, pour qu’on y revienn
e interdiction ; vous n’ignorez pas que cette lettre est peut-être de Molière , ou que, tout au moins, elle est de Chapelle, don
étail de déclamation, jeu de scène, etc., est d’aussi bon aloi que si Molière lui-même y avait mis sa griffe. » Il n’en fallait
mment nous comprenons le personnage, d’après les indications mêmes de Molière . Qu’est-ce à première vue que Tartuffe ? Un cuist
tirer de ses archives, le Registre du comédien Lagrange, camarade de Molière , puis son successeur dans la direction de son thé
faudra sans cesse feuilleter, invoquer, citer, car tout le théâtre de Molière , auteur et directeur, y revit par ses recettes et
au juste, s’était fait le voyage, combien de jours avait-il duré pour Molière et sa troupe, et quels profits chacun des douze c
çu de part, pour nourriture et gratification : 600 livres 10 sols. » Molière , quoique sa pièce eût fait ainsi ses preuves de s
a seconde du Bourgeois fut en baisse : elle descendit à 1,260 livres. Molière eut peur que les autres ne suivissent cette pente
découragé, n’avait rien fait. L’échec de son Attila, joué aussi chez Molière , et qui au bout de quelques semaines s’était embo
plus entendre parler de théâtre et s’était réfugié dans les Psaumes. Molière l’en avait tiré. Aussi bien en Cour, que l’auteur
tout qu’il allait avoir à se mesurer contre son jeune rival, idée que Molière , au fait de sa jalousie, eut soin d’entretenir et
énice de Racine ne put être jouée que plusieurs mois après la sienne. Molière , qui, lorsqu’il traitait avec Corneille, le payai
ivres. » Pour la tragédie d’Attila, il avait ajouté : « prix faict. » Molière , qui, pour celle-ci, avait pu regretter la somme,
r, jusqu’à ce qu’elle disparût tout-à-fait de l’affiche du théâtre de Molière . On suit ces vicissitudes, à un jour et à un deni
sur le Malade imaginaire Le dimanche 15 janvier 1860, on fêtait Molière plus dignement que jamais, à l’occasion du 258e a
quelques scènes en fort beaux vers, par M. de Bornier, où l’Ombre de Molière joue le grand rôle, et qui méritent de vivre au d
onstance, à cause de la cérémonie qui permet de couronner le buste de Molière , au milieu du défilé des comédiens ; on a réveill
parce qu’on ne les lisait pas. M. Édouard Thierry, qui sait tout son Molière avec la mémoire de l’esprit, s’est fort à propos
véritable intérêt d’histoire théâtrale. Ces sortes d’intermèdes, que Molière se garda toujours de greffer sur celle ? de ses p
maginaire et son intermède de Polichinelle, à la fin du premier acte. Molière , qui dans ses autres comédies n’a que fort rareme
aque chose n’avait sa place que parce qu’elle avait sa raison d’être. Molière , qui faisait, pour ainsi dire, refléter sur ses p
reste à expliquer par des faits qui n’ont pas été entrevus davantage Molière avait longtemps été l’ami de Lully. Ils avaient t
ation, et je m’étonne qu’à cette seule pensée la loyale conscience de Molière ne se soit pas révoltée. Mais Lully, avec les bel
s’agissait de tromper. Jugez si, cette fois, il avait du aller vite. Molière se mordit les doigts ; mais, toute réflexion fait
e, dans tous ses détails, cet épisode inaperçu jusqu’ici de la vie de Molière . L’Ombre du poète, elle-même, prend la parole et
tour de la fourberie de Lully. « Les ornements de son théâtre », que Molière dit avoir eu grande peine à conserver, sont d’abo
tre, puis ses chanteurs. Fort de son privilège, Lully voulait réduire Molière à tout supprimer ou du moins à tout restreindre.
u de paume où il s’abritait ; mais il ne dit rien encore, sachant que Molière aussi était puissant. Molière le fut assez, en ef
mais il ne dit rien encore, sachant que Molière aussi était puissant. Molière le fut assez, en effet, pour conjurer toutes ces
Charpentier, désormais son musicien de prédilection. Malheureusement Molière mourut bientôt. A la quatrième représentation du
le théâtre, les chanteurs et les violons. XI - Les interprètes de Molière au Théâtre-Français. 7 février 1859. Il y a q
1859. Il y a quelques année ? encore, la Comédie Française traitait Molière un peu trop comme une vieille connaissance. Elle
e du temps de Louis XV. Aussi, ne pouvait-on jouer la pièce telle que Molière l’a écrite. En plus d’un endroit, le grand homme,
ent de constater la disparate trop flagrante entre l’habit décrit par Molière et celui que portait le comédien. Le contre-sens
, MM. Geffroy et Bressant sont vêtus sans doute comme l’aurait désiré Molière , qui entre autres soins prenait celui du costume
nt Sganarelle fait brutalement vanité, est un des effets de la pièce. Molière y insiste dans la première scène, de façon à fair
presque aussi morose que lui, et l’on n’apercevra presque plus ce que Molière a voulu lui donner d’indulgente et agréable humeu
ple que l’humble sarreau gris d’Isabelle, ne sera plus en rien ce que Molière nous la représente : heureuse du sort que lui fai
moins, joue mieux que personne ne les a jamais joués, les amoureux de Molière , est d’une verve charmante, à moitié passionnée e
s pas vraie, mais le ridicule de quelques-unes de ses annotations sur Molière la rendrait presque vraisemblable. Auger, dit l’a
, le prince russe, que l’offre avait agréablement touché, recevait le Molière de notre académicien, et le surlendemain l’académ
rtée chez lui, car il avait oublié de dire son adresse au prince : «  Monsieur Molière , Vos ouvrages, que vous appelez faibles, sont d
ntraire, d’un excès d’esprit, et c’est ce qu’il faut faire voir comme Molière l’a fait sentir. La comédienne ici doit se faire
mment nous comprenons le personnage, d’après les indications mêmes de Molière . Qu’est-ce, à première vue, que Tartuffe ? Un cui
jouait qu’une ou deux scènes ? Où donc est-elle la vraie servante de Molière , la Dorine idéale et parfaite ? Elle n’est plus,
jusqu’à sa diction. Sa prestance digne et discrète est d’une femme de Molière  ; mais, quand elle parle, on croit entendre une c
y a toujours quelque chose à trouver pour fauteur dans les pièces de Molière , et pour le critique toujours quelque chose à dir
ur mot dans le Sertorius de Corneille, qui se jouait alors, même chez Molière . Pour le public d’aujourd’hui, qui ne sait plus r
i le devient encore plus par la façon dont on la joue aujourd’hui, ce Molière que le comique des farces données d’ordinaire en
nt la vieille servante devait accueillir ces admirables scènes, quand Molière lui en faisait lecture. Mais ce qui m’a surtout f
aît en franchise et en brusquerie, le Misanthrope est redevenu ce que Molière l’a fait, et ce qu’il faut qu’il reste, en dépit
e ses applaudissements. S’il n’en croit pas le peuple, qu’il en croie Molière lui-même, qui laissa dans ce rôle une tradition t
resque provocateur, n’est comique en aucune façon ; elle l’était avec Molière , qui. pour riposter aux marquis, reprenait leur r
uelques années, il nous a encore récité cet endroit du Misanthrope de Molière , où il dit (quand on rit de sa fermeté outrée) :
eu ! messieurs, je ne croyais pas être si plaisant que je suis. » «  Molière , en récitant cela, l’accompagnait d’un rire amer
réjouis. » Quel dommage qu’il ne nous reste que ce débris du jeu de Molière dans le Misanthrope ! Si, pour le reste de la piè
erprétation de son répertoire. Il faudrait faire l’histoire du jeu de Molière , comme on a fait celle de sa vie. Celle-ci expliq
es s’en trouveraient à merveille. Les premiers n’auraient plus, ayant Molière comme guide indiscutable, à subir une foule de ch
e, ne l’a jamais joué mieux, et je ne crois pas, que même du temps de Molière , il y eût un petit marquis plus admirablement imp
érent du nouveau.   9 août 1869.    Il est toujours bon de parler de Molière et du Misan­thrope, mais encore faut-il que l’à-p
se nuance sans doute de maniérisme, et faufile ainsi dans l’œuvre de Molière ce que Molière n’aimait peut-être pas le plus ; m
doute de maniérisme, et faufile ainsi dans l’œuvre de Molière ce que Molière n’aimait peut-être pas le plus ; mais, avec elle
la pièce se passe ; quoique la note culminante du rôle, à l’heure où Molière nous le montre en proie à mille ennuis dont un se
ent. Quant à vouloir qu’ils ne soient pas du rôle, c’est autre chose. Molière lui-même ne nous a laissé, sur cela, aucun doute.
nnues, dont il perfectionna la seconde édition de son Commentaire sur Molière . On sait que, dans son de Ira., Sénèque fait parl
rte folie, furor brevis, qu’on appelle l’emportement, la colère. Chez Molière , le fou, l’emporté, c’est Alceste ; le sage qui l
e inspiration, il parle comme Sénèque même, non avec ses phrases, que Molière a eu soin de changer, en y ajoutant presque toujo
pas de fruits utiles ? » Un peu plus loin, suivant la même idée, que Molière s’était bien gardé d’étendre autant, il avait l’a
u philosophe courtisan qui le fait parler — étant le Philinte même de Molière , son contraire, l’homme emporté, l’homme violent,
olère violente, jusqu’à l’emportement, est une des exigences du rôle. Molière , qu’on ne s’y trompe point, ne veut pas qu’Alcest
la merveille de cette grande œuvre, de ce chef-d’œuvre incomparable : Molière , souverain de ses personnages, et comme un maître
qui n’est pas indifférent dans cette pièce où tout est de caractère. Molière n’était pas un homme à se laisser babiller par so
s mesures d’avance, il s’est précautionné d’une noblesse. Du temps de Molière , il avait même déjà l’habit du rôle qu’il se voya
e sont pas dignes d’un homme de son talent, surtout dans une pièce de Molière . Nous irons le revoir bientôt, quand la maturité
e avec soi l’explication toute humaine, est si parfaitement inutile ! Molière , qui n’aimait pas les savants, et qui, par conséq
e la critique et du blâme, là, le petit sentier de l’admiration. Avec Molière , ce sentier, qu’ils aimaient à faire si étroit, e
e grand art ! Ils n’ont qu’une seule ressource, avec le répertoire de Molière , c’est le jeu de ceux qui l’interprètent. Là enco
nous y prendrons. Le rôle d’Arnolphe est, comme presque tous ceux que Molière fit pour lui-même, notamment celui du Misanthrope
e fit pour lui-même, notamment celui du Misanthrope, un premier rôle. Molière , dont c’est le roman, car il y mit toutes les ang
ix-sept ans, qu’à ce même moment il prit pour femme et pour supplice, Molière tira ce rôle de son cœur, de ses entrailles mêmes
tés vécues et immortellement vivantes, il faudrait, pour jouer ce que Molière poète a fait pour Molière comédien, il faudrait t
nt vivantes, il faudrait, pour jouer ce que Molière poète a fait pour Molière comédien, il faudrait toujours Molière lui-même !
que Molière poète a fait pour Molière comédien, il faudrait toujours Molière lui-même ! Got, qui n’était pas tenu à cet imposs
lus d’abandon, surtout dans le comique. Arnolphe est « un ridicule », Molière le dit lui-même dans la Critique ; il faut donc q
il se fait trop plaindre, il n’y a plus de morale dans la pièce ; or, Molière a voulu qu’il y en eût une et impitoyable, dût-el
ut que trop — contre lui-même.   31 janvier 1877.    La ferveur pour Molière ne s’attiédit pas. Jamais on n’a plus unanimement
loppé cette grande vérité, depuis longtemps acquise, que les types de Molière vivent toujours et que sa comédie pourrait recomm
teur « qu’immortelle » aurait peut-être mieux valu. Quand on parle de Molière et de son œuvre impérissable, c’est la seule épit
rand homme, qui n’était encore que Poquelin — M. d’Hervilly l’appelle Molière , près de deux ans trop tôt — en fournit l’aventur
vons de la savoir, à Charles Perrault, qui n’avait eu garde d’oublier Molière dans son beau livre : Les Hommes illustres qui on
n à lire, même lorsqu’il ne fait pas un conte. « Son père, dit-il de Molière , bon bourgeois de Paris et tapissier du roi, fâch
e maître lui persuadât de quitter la profession de comédien, le jeune Molière lui persuada d’être le Docteur de leur comédie, l
marest, qui, parce qu’il faisait le premier la biographie complète de Molière , voulait qu’on n’en crût que ce qu’il en disait,
t et s’expliqua même ainsi, avec raison, pourquoi, dans les farces de Molière , aujourd’hui perdues, il en était plusieurs, le M
principal ; la plupart de ceux qui s’occupèrent des commencements de Molière ne dirent du pédagogue converti pour le théâtre,
parlèrent pas du tout de lui. Eudore Soulié, dont les découvertes sur Molière ont été si précieuses, si décisives, apporta pour
 maître écrivain », étaient le grand point de l’éducation bourgeoise. Molière , que ses études au collège de Clermont firent mon
le carmin de son nez, tout ce qu’il a bu. A l’Odéon, autre anecdote. Molière , un peu moins jeune, est à Pézenas, chez ce barbi
te, et d’un tour de vers comique et leste, il est dommage que le vrai Molière , qu’elle devait célébrer, s’y trouve si peu. C’es
un bouquet de fête, pour lequel manque le fêté. XII - Le Musée de Molière au Théâtre-Français Il a paru, dans ces derni
u foyer de la Comédie, représente Louis XIV faisant déjeuner avec lui Molière , que MM. les valets de chambre n’avaient pas trou
éoccupe M. Delorme ; c’est celui des Farceurs, depuis Tabarin jusqu’à Molière . Quand arriva-t-il à la Comédie Française ? En 18
Théâtre Français, depuis Gros Guillaume et Gautier Garguille jusqu’à Molière inclusivement. Le donateur est M. Lorne, de Sens.
it ! Je conserverai vos parchemins, Altesse ! XIII - Le Jubilé de Molière à la salle Ventadour. Mai 1873 I. Ce qui
rtalités qui lui était le plus précieuses et le plus chères, celle de Molière , avait commencé à pareille date. Il se souvint au
leine approbation à ce projet. Sachant qu’on voulait surtout célébrer Molière , par Molière même, dans une pièce qui serait fait
tion à ce projet. Sachant qu’on voulait surtout célébrer Molière, par Molière même, dans une pièce qui serait faite avec des fr
ciseaux, se faufilant et fourrageant à travers tout le répertoire de Molière , arriva comme bouquet de la double fête. Chaque c
de ses acteurs, la tragédie n’avait été pour rien. Elle avait laissé Molière et ses comédies à ceux qui, chaque soir, les fais
e Française tout entière déploya de piété et de reconnaissance envers Molière , il y a cent ans : Ce jour, le sieur Lekain, l’u
oser à l’assemblée ce qu’il avait imaginé pour célébrer la mémoire de Molière , et consacrer sa Centenaire, par un monument qui
jouée, mercredi prochain, 17 courant, pour célébrer la Centenaire de Molière , sera consacré à faire élever une statue à la mém
y eut foule de gens de toutes sortes, car tout le monde alors aimait Molière , et ne négligeait rien pour le prouver à ceux qui
du règne de Mme Du Barry, ne voulut pas laisser passer cette fête de Molière , sans que la Cour y donnât son applaudissement. D
son applaudissement. Deux semaines après, le 3 mars, la Centenaire de Molière fut jouée, devant le roi, à Versailles. Tous les
ment, choisi d’ailleurs tout exprès, publia sa remarquable édition de Molière , trouva moyen d’y féliciter en phrases chaleureus
de la Centenaire, dont l’idée de grouper en pièce les fragments « le Molière , de telle sorte qu’il ne dut qu’à lui-même son bo
auréole première. La gaieté ! elle doit être partout dans une fête de Molière . C’est ce qu’a peut-être un peu trop oublié M. Ba
re un peu trop oublié M. Ballande, en organisant le nouveau Jubilé de Molière , à la salle Ventadour. Au surplus, son entreprise
de tout éloge. Dans les strophes d’inauguration, la Dernière heure de Molière , et dans le drame de chaque soir, la Mort de Moli
ernière heure de Molière, et dans le drame de chaque soir, la Mort de Molière , il y a trop d’échos funèbres. Les cyprès foisonn
s sophistes, qui ne veulent, en tout cela, se rappeler que la mort de Molière , pour se prouver que ce n’était pas le moment de
e temps-là on lui faisait de si belles fêtes ! La pièce de la Mort de Molière , drame en 4 actes et en vers, par M. Plichon, si
sommes content : après avoir un peu hésité à faire son devoir envers Molière , il l’a fait. On ne lui demandait qu’à venir : il
e la fête, à la comédie, ou plutôt au drame de M. Plichon, la Mort de Molière . Nous ne dirons quelques mots que des spectacles
Molière. Nous ne dirons quelques mots que des spectacles de jour, où Molière se célébrait lui-même, par ses propres comédies.
riginalité ; que M. Jules Claretie mit à nous raconter les voyages de Molière la plus vive et la plus chercheuse ingéniosité, e
evivre ce multiple chapitre des Amours, qui fut le roman de la vie de Molière  ; et M. Émile Deschanel, pour son incisive clarté
e humeur d’érudit dans l’exposition qu’il nous fit « des portraits de Molière  » où le nombre et l’aridité des détails technique
retien ou lecture, dans la Revue des cours publics 159. Les pièces de Molière , auxquelles ce petit appareil littéraire en sept
e réglant sur la description, que l’Inventaire, fait après la mort de Molière , donne de l’habit qu’il portait dans ce même rôle
e de ses modes. Soyez sûr qu’en prenant cet habit pour jouer Alceste, Molière songeait à tout cela. L’eût-il, d’ailleurs, fait
ent sans pouvoir être presque distingués, comme l’avait si bien voulu Molière , est donc un incontestable contre-sens. Cette pet
sur un des costumes du grand homme nous amène tout droit au Musée de Molière , où l’on a recueilli le plus que Ton a pu de ses
u de ses reliques si précieuses et trop rares. Quelques signatures de Molière  ; trois lignes au plus de sa main, écrites derriè
s quelques-unes de fausses. Le fameux fauteuil de Pézenas, sur lequel Molière s’asseyait, les jours de barbe, chez le barbier G
, qui en dirent quelques mots, les premiers, l’un dans ses Études sur Molière , l’autre dans L’Ermite en province ; on a beaucou
Musée des Souverains. Il y a beaucoup de portraits, dans le Musée de Molière , et très différents, ce qui peut justifier ce qu’
peut être la vraie ? Il en est deux, selon moi, qui s’imposent : pour Molière vieillissant, la tète sérieuse du portrait, prêté
de Mignard, dont Nolin fit, en 1685, une si excellente gravure ; pour Molière jeune, le portrait du Musée-Ingres, à Montauban.
cela, une tout autre tète. Ceux qui s’étonnent de ne pas reconnaître Molière dans ce portrait qui se donne pour le sien, ne s’
t plus précieux, une fois cette authenticité admise, qu’il représente Molière jeune homme. Je ne le connaissais, à cet âge, que
iosités, entre autres le magnifique modèle en terre cuite du buste de Molière par Houdon, appartenant à Mme Paul Lacroix, et ci
artenant à Mme Paul Lacroix, et cinq ou six portraits intéressants de Molière et des Comédiens de sa Troupe, que M. Vitu a bien
le collection de portraits historiques. FIN. 1. Recherches sur Molière et sur sa famille, par Eud. Soulié, conservateur
s musées impériaux. Paris, 1863, in-8° de 387 pages. 2. Le Roman de Molière , suivi de fragments sur sa vie privée, d’après de
s des documents inédits nouveaux. Paris, 183, in-8°. 3. Le Roman de Molière . 4. Ce chapitre, où l’on retrouve, sous une for
te, en mai 1873, au Théâtre-Italien, à l’occasion du second Jubilé de Molière . (Note de L’Editeur.) 5. Tome 11, p. 89. 6. Ac
la Fameuse Comédienne, pour désigner l’une des mines favorites de la Molière . 8. Page 20. 9. Corresp. entre Boileau et Bros
sette, édit. Laverdet, p.515. 10. Acte II, sc. 1. 11. Mémoires sur Molière , dans le tome II, p. l85-186, de la Collection de
e la Collection des mémoires sur l’art dramatique. 12. Mémoires sur Molière , dans le tome II, p. 185-186, de la Collection de
ns vers, etc., 1633. in-12. 2e partie, p. 15. 16. Voy. Emm. Raymond. Molière dans le Midi, passim. 17. Beffara, Dissertation
Raymond. Molière dans le Midi, passim. 17. Beffara, Dissertation sur Molière , p. 21. 18. Mém. de l’abbé Arnauld, coll. Petit
, t. XXXIV, p. 259. 19. Fortia d’Urban, Dissertation sur la femme de Molière , 1824, in-8, p. 167. 20. Cité dans le Catalogue
de M. Beffara, et les dissertations de M J. Taschereau dans sa Vie de Molière , ont suffisamment prouvé que c’est dans cette mai
e la rue Saint-Honoré, et non sous les piliers des Halles, que naquit Molière , le 15 janvier 1622. 37. Voici, à propos de cett
stuvées (Vieilles-Étuves), taxée à huit livres. » (Taschereau, Vie de Molière , p. 206.) 38. Quand on démolit cette maison, qui
e de Robinet, 30 novembre 1669. 44. Observations sur une comédie de Molière , intitulée Le Festin de Pierre, par le sieur de R
ont. Paris, 1665, in-12, p. 16. 45. Observations sur une comédie de Molière , intitulée le Festin de Pierre, etc., p. 27. 46.
des les premiers temps de sa vie de comédien, Poquelin prit le nom de Molière . On le voit par des vers qui doivent être de 1646
tc. Paris, Cardin Besongne, 1653, IIe part., p. 12. 67. Le séjour de Molière sur l’infime théâtre du port Saint-Paul est const
du Parnasse français, par Titon du Tillet, 1727, in-S°, p. 236-« Il ( Molière )- parlait peu, mais toujours avec justesse. Il éc
na raison à Mlle Bussy. N oyez Tallemant, in-12, t. III, p. 33, note. Molière lui lut aussi son poème du Val-de-Grâce, Voy. Gaz
anuscrits de Conrart, le sonnet et la lettre que cette mort inspira à Molière . 102. M. Taschereau en a publié, d’après le seul
uvres, édit. Stéréot., t. IV, p. 66. — Bazin. Les dernières années de Molière (Revue des Deux-Mondes, 15 janvier 1848, p. 200,
111. Première édition, t. I, p. 251, 112. Les dernières années de Molière (Revue des Deux-Mondes), 15 janvier 1848, p. 200.
vaient pas rapproché les deux passages presque identiques. 116. Art. Molière , dans 1e Plutarque français (dix-septième siècle)
ix-septième siècle), p. 130. 117. Voyez ce placet dans les Œuvres de Molière , édit. A. Martin, 1845, gr. in-8, t. IV. p. 103.
1845, gr. in-8, t. IV. p. 103. 118. Observations sur une comédie de Molière intitulée le Festin de Pierre, Paris, 1605. — Tas
ière intitulée le Festin de Pierre, Paris, 1605. — Taschereau, Vie de Molière , 8e édit., p. 118, 251. — P. Roullès, que nous ne
père, résume ainsi ce qu’on vient de lire : « Montfleury......accuse Molière d’avoir épousé sa propre fille. » 120. Acte II,
ne VI. 122. Acte III, scène I. 123. C’est la Thébaïde. On a dit que Molière lui en avait donné le sujet, mais le fait ne doit
azette de France, à la date du 8 mai 1666. 131. « C’est sur lui que Molière fit sonTartuffe, dit positivement Saint-Simon, et
phie Univers., t. LXXIX, p. 420. 136. Bazin, Les dernières années de Molière (Revue des Deux Mondes, 15 janvier 1848, p. 205).
anvier 1848, p. 205). 137. Il dit que Madame fit cette observation à Molière lors d’une lecture du Misanthrope. Je pense plutô
. Il semblerait, d’après les allusions du curé Roullès, qui renvoie à Molière ses accusations diaboliques, et d’après certain p
était un contemporain. La chose a d’autant plus de vraisemblance, que Molière , voulant opposer la fausse dévotion à la véritabl
jeune personne dont il dirige la conscience. 141. Voici la phrase de Molière , acte VI, scène II : « Les zélés indiscrets 1es a
e sous l’impression d’un entretien de Boileau avec l’abbé Le Vayer et Molière , dans l’un des mois qui suivirent le premier inte
atalogue de Pont de Vesle (1774, in-8. p. 58) : « Cette lettre est de Molière , qui l’avait donnée pour faire connaître sa coméd
ous l’avons déjà dit. On l’a toujours confondu avec le frère cadet de Molière , bien qu’ils n’eussent de commun que leur prénom.
z une grande partie de cette conférence, la Famille et la Jeunesse de Molière , dans les Éludes sur La Vie de Molière, p. 20 et
, la Famille et la Jeunesse de Molière, dans les Éludes sur La Vie de Molière , p. 20 et suiv. (Note de l’Éditeur.) 160. Voyez
(Note de l’Éditeur.) 160. Voyez, dans les Études sur tes Œuvres de Molière , Le.Misanthrope, chap. VI. p. 285. (Note de l’Édi
30 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
[I] Molière , seul. Puisque j’ai pu quitter un moment les e
le-même. Elle pleure, je crois ! Ma surprise est extrême ! [II] Molière , La Vieille Thalie. Molière. Thalie, est-ce bien
s ! Ma surprise est extrême ! [II] Molière, La Vieille Thalie. Molière . Thalie, est-ce bien vous ? Ne me trompé-je point
urgeois croyez-vous encor plaire ? Vous seriez aujourd’hui mal reçu. Molière . Je le vois. La Vieille Thalie. Je vous parais c
s. La Vieille Thalie. Je vous parais changée, à ce que j’aperçois ? Molière . Oui, je ne sais comment je vous ai reconnue, À c
orrible ! Est-il permis De vanter maintenant votre gaîté grossière ? Molière . Mais on ne rit donc plus ? La Vieille Thalie. F
ère. Mais on ne rit donc plus ? La Vieille Thalie. Fi ! vous dis-je, Molière  ; Fi ! je déteste trop la trivialité ; Je souris
teste trop la trivialité ; Je souris quelquefois, mais avec dignité. Molière . Oh ! Oh ! Quel changement ! Dites-moi, je vous p
et sa délicatesse ; Surtout ce goût exquis, cette fleur de bon ton… Molière . Je veux être pendu, si j’entends ce jargon ! Le
lle Thalie. C’est ce qu’on n’avait pas, quand vous crûtes me plaire. Molière . Mais Regnard et Dancourt, Brueis et Palaprat ?
l goût détestable ! C’est à n’y pas tenir, tant c’est épouvantable ! Molière . Miséricorde ! Oh ciel ! Pauvre Thalie, hélas ! O
qu’est-ce à dire ? Je sais bien que de moi l’on se plaît à médire2. Molière . On a tort ; et d’ailleurs vous avez dû changer ;
fard et de parure ; Je le sais. La Vieille Thalie. Quoi ? Monsieur… Molière . Un moment ; écoutez : Vous pouvez vous passer de
beauté l’éclat est amorti ; Vous n’en êtes point-là ; non, croyez-en Molière , Reprenez votre humeur, vous pourrez longtemps pl
La Vieille Thalie. Non, ils chérissent trop les tragiques douleurs. Molière . Les tragiques douleurs ! Est-ce votre domaine ?
le froid accueil Qu’on me fait aujourd’hui, tandis qu’on la préfère. Molière . C’est que vous préférez vous-même un somnifère,
e insensible et froid, d’avoir été sifflé ; Car vous savez, je vois… Molière . Et j’en suis consolé. J’avouerai toutefois qu’un
La Vieille Thalie. Je vous ai donc paru, Monsieur, bien singulière ? Molière . Oui, je ne flatte point, vous connaissez Molière
bien singulière ? Molière. Oui, je ne flatte point, vous connaissez Molière  ; Mais votre air triste et sombre, autrefois si r
pourquoi pleurez-vous ? La Vieille Thalie. Monsieur, cela m’amuse. Molière . C’est différent : au moins, vous avez une excuse
ien intéressants ; Surtout dans notre sexe, ils sont si séduisants ! Molière . Oui, c’est un grand ressort pour émouvoir les âm
. Eh ! quoi, lorsqu’elle en fait autant ; Qu’elle usurpe mes droits… Molière . Comment ! Elle fait rire ? La Vieille Thalie.
lière. Comment ! Elle fait rire ? La Vieille Thalie. Trop souvent. Molière . En ce cas, je n’ai plus rien à dire, Et vous ave
La Vieille Thalie. Qu’entendez-vous, s’il vous plaît, par l’ennui ? Molière . Mais j’entends ce bon ton… là… ce ton d’aujourd’
s d’en finir ; Nos goûts sont différents ; je ne saurais qu’y faire. Molière . Ainsi, vous me chassez ? La Vieille Thalie. Moi
mis et mes amis nouveaux Serez reçus chez moi sans nulle différence. Molière . Je vous suis obligé de tant de déférence. La V
rtant je reprends ma gaîté, Que ce soit entre nous, en petit comité. Molière . Fort bien ! Et voilà donc, voilà comme on me tra
nt la voici. Que me veut-elle donc ? Et qui l’amène ici ? [III] Molière , La Jeune Thalie, La Vieille Thalie. La Jeune Th
issante dame, illustre douairière De vos anciens amants et surtout de Molière , Ayant seule hérité, je ne sais trop pourquoi, Da
Vous n’aurez rien, J’aime mieux l’enterrer que vous donner mon bien. Molière . L’enterrer ! Ah pardon ! Souffrez que je répliqu
au moins qu’une autre le partage. La Jeune Thalie. Quoi ! Vous êtes Molière  ! Ah Dieux ! je m’en doutais ! Mon père, ce me se
e modèle et l’appui : Vous sympathiseriez, j’en suis sûre, avec lui. Molière . Souvent Collin m’en parle. La Jeune Thalie. À s
Souvent Collin m’en parle. La Jeune Thalie. À ses nombreux ouvrages Molière ne pourrait refuser ses suffrages. Molière. Je v
. À ses nombreux ouvrages Molière ne pourrait refuser ses suffrages. Molière . Je voudrais les connaître. La Jeune Thalie. Eh
ère ; il revient maintenant, Et bientôt avec lui ma gaîté naturelle. Molière . Et vos joyeux amants reviendront avec elle. Quan
vous lui plairez, je crois. (À la vielle Thalie :) Pour vous, qui sur Molière aurez toujours des droits, Quand vous désirerez q
p nu, quoique innocent, vous la ferez crier au scandale, à l’horreur. Molière aurait pu lui reprocher de n’avoir plus aujourd’h
ents de la scène française ; et, pour ne parler que de la comédie, si Molière lui-même y voyait représenter certains ouvrages q
31 (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284
Préface Les poèmes dramatiques de Racine et de Molière , dont on continue de parler dans ce onzième volum
, soit dans le genre tragique, soit dans le comique. Après la mort de Molière , la salle du Palais-Royal fut accordée au célèbre
çais, jusqu’à la fin du siècle passé. Le genre comique et moral, dont Molière était l’inventeur, et qu’il avait porté à sa plus
er. « [*]La nature, qui semblait avoir épuisé ses dons en faveur de Molière , parut en être avare pour les poètes qui vinrent
ctateurs, lassés d’attendre un génie capable d’imaginer avec l’art de Molière des fables nouvelles, et d’imiter aussi heureusem
pour savoir quelle sorte d’esprit a la comédie, il ne faut qu’étudier Molière  ; alors on verra que la nature vraie ou simple, q
à la travestir. » Les comédies qui suivirent immédiatement celles de Molière étaient purement comiques ; telles furent les com
Les Amants magnifiques. Comédie-ballet en cinq actes, en prose, de M. Molière , représentée à Saint-Germain-en-Laye, au mois de
fêtes galantes, le cœur d’une princesse. Suivant cette idée générale, Molière réunit à la hâte dans différents intermèdes tout
and prix. » « [*]Louis XIV lui-même donna le sujet de cette pièce à Molière . Il voulut qu’on représentât deux princes qui se
aient une maîtresse en lui donnant des fêtes magnifiques et galantes. Molière servait le roi avec précipitation. Il mit dans ce
é, et ceux que donnent les beaux-arts. Le fou qui est représenté dans Molière n’est point un fou ridicule, tel que le Moron de
Bourgeois gentilhomme Comédie-ballet, en cinq actes, en prose, de M. Molière , représentée à Chambord le mardi 14 octobre[*], e
rmant les yeux et les oreilles. Et que ceux du Palais-Royal, Chez qui Molière est sans égal, Ont fait à Saint-Germain de mêmes,
Bérénice, de M. Corneille l’aîné1, ajoute :       Sur le théâtre de Molière  ; Et que par grâce singulière, Mardi2, l’on y don
et, en vers libres, précédée d’un prologue, de MM. Corneille, l’aîné, Molière , et Quinault a, représentée sur le théâtre du pal
et de cet article. « [*]Dans Psyché, tragédie-ballet en vers libres, Molière crut devoir sacrifier la régularité de la conduit
recours au grand Corneillea, qui voulut bien s’assujettir au plan de Molière . Les grands hommes ne sauraient être jaloux. Quin
eurs de la tragi-comédie de Psyché. L’Amour, le sieur Baron. Psyché, Mlle Molière . Deux sœurs de Psyché, Mlles Marotte et Beauval.
euve, le sieur de Brie. Jupiter, le sieur Du Croisy. Zéphir, le sieur Molière . Premier intermède. Femme désolée qui plaint le
671. Les Fourberies de Scapin Comédie en trois actes, en prose, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 2
et adroite de la pièce* (nous ferons voir à la fin de cet article que Molière doit encore plus à Rotrou qu’à Térence la premièr
e la pièce, ne produisent pas un comique aussi élégant que celui dont Molière a le premier donné l’exemple à son siècle, on ne
ut s’empêcher d’applaudir à ce comique d’un ordre inférieur. » « [*] Molière n’avait pas fait scrupule d’insérer dans sa coméd
ns dit que la première scène de cette pièce est l’original sur lequel Molière avait composé la première scène de ses Fourberies
je n’ai rien ajouté ; Que désirez-vous plus ? etc. Voici la scène de Molière . [*]OCTAVE. Ah ! fâcheuse nouvelle pour un cœur
ance, et vous dites les choses tout justement comme elles sont, etc. Molière a encore fait usage de la troisième scène du prem
trou, avec deux autres des Fourberies de Scapin, loin de faire tort à Molière , doit faire sentir la finesse du goût de cet aute
1671. La Comtesse d’Escarbagnas. Comédie en un acte, en prose, de M. Molière , représentée à Saint-Germain-en-Laye, au mois de
mèdes, sur le théâtre du Palais-Royal le 8 juillet 1672. (Registre de Molière .) « [*]Le Roi s’étant proposé de donner un div
aient été représentés devant lui depuis quelques années, et ordonna à Molière de composer une comédie qui enchaînât tous ces mo
ie qui enchaînât tous ces morceaux différents de musique et de danse. Molière composa pour cette fête La Comtesse d’Escarbagnas
eurs de la pastorale. Une Nymphe, Mlle de Brie. La Bergère en homme, Mlle Molière . La Bergère en femme, Mlle Molière. Un Berger ama
Mlle de Brie. La Bergère en homme, Mlle Molière. La Bergère en femme, Mlle Molière . Un Berger amant, le sieur Baron. Premier Pâtre,
lle Molière. Un Berger amant, le sieur Baron. Premier Pâtre, le sieur Molière . Second Pâtre, le sieur La Thorillière. Un Turc,
eur Molière. Second Pâtre, le sieur La Thorillière. Un Turc, le sieur Molière . « Voici quel était l’ordre et la distribution d
1672. Les Femmes savantes Comédie en cinq actes, et en vers, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 1
ère, représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 11 marsa. « [*] Molière travailla à loisir la comédie des Femmes savantes
nos deux poètes se dirent à peu près l’un à l’autre les douceurs que Molière a si agréablement rimées. » Cette querelle, tout
réablement rimées. » Cette querelle, toute théâtrale qu’elle parût à Molière , ne fut qu’un accessoire au dessein qu’il avait d
plusieurs occasions. Nous allons rapporter les sujets de plaintes que Molière eut contre cet abbé. « [*]L’abbé Cotin, irrité c
ni loi. Il s’avisa encore, malheureusement pour lui, de faire entrer Molière dans cette dispute, et ne l’épargna pas non plus
éauxa. Celui-ci ne s’en vengea que par de nouvelles railleries ; mais Molière acheva de le perdre de réputation en l’immolant s
issotin. » Un passage du Menagiana 1 nous apprend jusqu’à quel point Molière chercha à ridiculiser Cotin. Voici les termes de
in. Voici les termes de Ménage : « On dit que Les Femmes savantes de Molière , sont mesdames de … et l’on me veut faire accroir
suis le savant qui parle d’un ton doux1. Ce sont choses cependant que Molière désavouait, mais le Trissotin de cette même coméd
is le Trissotin de cette même comédie est l’abbé Cotin, jusque-là que Molière fit acheter un de ses habits pour le faire porter
chez Mme de B **. Ce fut M. Despréaux qui la donna à Molièrea. » «  * Molière joua d’abord Cotin sous le nom de Tricotin, que p
tes aussi. » Voici un autre auteur qui appuie encore sur le fait que Molière a prétendu jouer Ménage aussi bien que l’abbé Cot
Cotin. C’est M. Charpentier, de l’Académie française, qui parle2. «  Molière a joué dans ses Femmes savantes l’Hôtel de Rambou
l de Rambouillet, qui était le rendez-vous de tous les beaux esprits. Molière y eut un grand accès, et y était fort bienvenu. M
e lui dire : “Quoi ? monsieur, vous souffrirez que cet impertinent de Molière nous joue de la sorte ?” Ménage ne lui fit point
eule année l’on ne vit tant de belles pièces de théâtre, et le fameux Molière ne nous a point trompés dans l’espérance qu’il no
ésenté par M. Trissotina, a donné lieu à ce qui s’en est publié, mais M. Molière s’est suffisamment justifié de cela par une haran
pris public par les satires de M. Despréaux, tomba entre les mains de Molière , qui acheva de le ruiner de réputation, en l’immo
ette occasion pour se plaindre au roi de la comédie qu’on prétend que M. Molière ait fait contre lui : mais on ne peut croire qu’u
avoir rapporté le passage ci-dessus) quand on dit qu’une querelle de Molière avec l’auteur, représenté sous le personnage de T
let, en trois actes, en prose, avec un prologue en vers lyriques, par M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le v
pentier.) « [*] Le Malade imaginaire fut la dernière production de Molière . On retrouva, dans le rôle de Béline, un caractèr
de ses regrets. Les médecins ne sont point épargnés dans cette pièce, Molière ne s’y borne pas à les plaisanter, il attaque le
s le comique même, on veut que les obscénités soient enveloppées ; et Molière , tout Molière qu’il était, s’en aperçut bien dans
ême, on veut que les obscénités soient enveloppées ; et Molière, tout Molière qu’il était, s’en aperçut bien dans Le Malade ima
[*]. [Note marginale] Observations sur la comédie et sur le génie de Molière , p. 65-68. a. La comédie-ballet des Amants magni
ifiques ne fut point représentée à Paris après l’avoir été à la Cour, Molière ne jugea même pas à propos de la faire imprimer.
e 1688. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. « [*]Le roi, qui ne veut que des choses ext
anteries dont ils se peuvent aviser. » [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. [Note
e mois. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. « [*] Le Bourgeois gentilhomme fut joué pou
été plus malheureusement reçue que celle-là ; et aucune de celles de Molière ne lui a donné tant de déplaisir. Le roi ne lui e
s un mot à son souper : tous les Courtisans la mettaient en morceaux. Molière nous prend assurément pour des grues, de croire n
résentât cette pièce pour la seconde fois, et pendant ces cinq jours, Molière tout mortifié se tint caché dans sa chambre : il
, qui n’avait point encore porté son jugement, eut la bonté de dire à Molière  : je ne vous ai point parlé de votre pièce à la p
duit par la manière dont elle avait été représentée : mais en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
core rien fait qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente. Molière reprit haleine au jugement de Sa Majesté ; et aus
x qui jugent avec équité, par les connaissances les plus communes. Et Molière avait bien raison d’être mortifié de l’avoir trav
attention à ce qu’ils disaient contre cette pièce. » On prétend que Molière a peint le caractère du Bourgeois gentilhomme d’a
te, on nomme vingt personnes différentes ; ce qui engage à croire que Molière n’a eu que des vues générales en composant ce per
*. [Note marginale] Elle est de Lully. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. a. Par la
ale] Le Bourgeois gentilhomme. b. Lully s’appelait Jean-Baptiste, et Molière pareillement. *. [Note marginale] De Bourgogne.
voulait en voir plusieurs représentations avant le Carême, obligèrent Molière à avoir recours à d’autres personnes. Il n’y a de
n de Psyché au 24 juillet 1671, mais nous trouvons sur le Registre de Molière de l’année 1672 la première représentation de cet
azarin. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. « [*](Molière) ne put faire que le premier
marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. a. « [*]( Molière ) ne put faire que le premier acte, la première sc
uts. » [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. « [*]Si Molière avait donné la farce des Fo
rginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière. a. « [*]Si Molière avait donné la farce des Fourberies de Scapin pou
ux aurait eu raison de dire dans son Art poétique : C’est par là que Molière illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût r
uteur du Misanthrope. « On pourrait répondre à ce grand critique que Molière n’a point allié Térence avec Tabarin dans ses vra
bas comique, et que ce bas comique était nécessaire pour son théâtre. Molière ne pensait pas que Les Fourberies de Scapin et Le
ssent même du même genre. De plus, comment Despréaux peut-il dire que Molière  : Peut-être de son art eût remporté le prix ? Qui
Peut-être de son art eût remporté le prix ? Qui aura donc ce prix, si Molière ne l’a pas ? » *. [Note marginale] Voyez la pre
Voyez la première scène de l’Andrienne. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. a. Par l’e
e Histoire, on verra que ce n’est que le fonds de ces deux scènes que Molière emprunta pour ses Fourberies de Scapin, et non le
, 1739. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . [*]. [Note marginale] Scène XVI de La Comtesse
. Voici ce qu’il en dit. « Si le roi n’avait eu autant de bonté pour Molière à l’égard de ses Femmes savantes, que Sa Majesté
voir le ridicule d’un pédant ? Est-ce un caractère à m’occuper ? Que Molière en prenne à la Cour, s’il veut me faire plaisir.”
pièce, mais à la seconde qui se donna à Saint-Cloud, Sa Majesté dit à Molière que la première fois elle avait dans l’esprit aut
elle était très bonne, et qu’elle lui avait fait beaucoup de plaisir. Molière n’en demandait pas davantage, assuré que ce qui p
onnus. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . 1. [Note marginale] Histoire de l’Académie fran
sermons de Cotin. a. Cotin poussa la haine encore plus loin contre Molière , lorsque ce dernier donna son Misanthrope *. « L’
à, ils allèrent sonner le tocsin à l’Hôtel de Rambouillet, disant que Molière jouait ouvertement le duc de Montausier, dont en
r tomber dans la misanthropie. Plus l’accusation était délicate, plus Molière sentit le coup. Mais il l’avait prévenu, en commu
[Note marginale] Vadius. a. « [*]Ce fut M. Despréaux qui fournit à Molière l’idée de la scène des Femmes savantes entre Tris
ileau, frère du satirique (ici ce n’est plus Ménage) et l’abbé Cotin. Molière était en peine de trouver un mauvais ouvrage pour
primées dans ses Œuvres galantes, tome II, p. 512, Paris, 1665), dont Molière sut bien faire son profit dans sa scène incompara
nale] Note de M. de La Monnoye. a. Pour se convaincre pleinement que Molière a voulu peindre Ménage sous le nom de Vadius, il
i ce dernier avec Gilles Boileau : c’est une querelle particulière de Molière avec Cotin, mais il faut croire que ce n’est que
nes, tome V, p. 241. b. « [*]Cotin se tint dans l’inaction, dès que Molière l’eut frappé : soit qu’il se crût assommé de ce d
, 1666. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. M. Perrault, dans ses Éloges des hommes ill
a. M. Perrault, dans ses Éloges des hommes illustres, à l’article de Molière , parle d’un ton piqué de la comédie du Malade ima
de la comédie du Malade imaginaire. Voici ses termes : « Il attaqua ( Molière ) encore les mauvais médecins par deux pièces fort
Le Malade imaginaire.) a. « [*]Tout le monde sait la réponse que Molière fit à Louis XIV, qui, le voyant un jour à son dîn
in, lui dit : Vous avez un médecin, que vous fait-il ? Sire, répondit Molière , nous raisonnons ensemble : il m’ordonne des remè
remèdes, je ne les fais point, et je guéris. Mauvillain était ami de Molière , et lui fournissait les termes d’art dont il avai
oin. Son fils, qui vit encore (en 1739) obtint, à la sollicitation de Molière , un canonicat à Vincennes. Voyez troisième Place
ronique qui fait tant rire à la fin du Malade imaginaire fut fourni à Molière par son ami Despréaux, en dînant ensemble avec Ml
inaire.) c. « [*] Le Malade imaginaire… c’est une de ces farces de Molière , dans laquelle on trouve beaucoup de scènes digne
32 (1910) Rousseau contre Molière
Rousseau contre Molière J’examinerai cette question dans l’ordre suiva
Rousseau sur la comédie de Molière le Misanthrope ; autres pièces de Molière blâmées par Rousseau ; silence peut-être signific
u ; silence peut-être significatif de Rousseau sur d’autres pièces de Molière  ; griefs généraux de Rousseau contre Molière ; id
u sur d’autres pièces de Molière ; griefs généraux de Rousseau contre Molière  ; idées générales de Molière et de Rousseau. Cet
ère ; griefs généraux de Rousseau contre Molière ; idées générales de Molière et de Rousseau. Cet ordre ropalique, je veux dire
celui-ci. Ici, je ne m’occupe exclusivement que de Rousseau ennemi de Molière . I - Sur le « Misanthrope » Rousseau a repr
I - Sur le « Misanthrope » Rousseau a reproché au Misanthrope de Molière de n’être pas un veritable misanthrope ; d’avoir
santhrope n’aurait pas ; d’être, cependant, un fort honnête homme que Molière a voulu peindre et a peint comme ridicule ; et en
a voulu peindre et a peint comme ridicule ; et enfin il a reproché à Molière d’avoir présenté comme l’honnête homme de la pièc
s-là. Il n’est pas le premier, et Rousseau ne songe qu’à en féliciter Molière  : « Il ne faut pas que ce nom de « misanthrope »
t. Rousseau reconnaît que c’est bien ainsi, d’une façon générale, que Molière a conçu son caractère ; qu’Alceste « hait dans le
u’Alceste a été conçu ainsi, il plaît encore malgré les ridicules que Molière lui a donnés ; que le spectateur l’estime ; que M
ridicules que Molière lui a donnés ; que le spectateur l’estime ; que Molière lui a prêté même et a mis dans sa bouche un très
anthropie ; mais cela n’est pas assez marqué, et à chaque instant, si Molière a eu ce dessein, il sort de son dessein. Si Moliè
haque instant, si Molière a eu ce dessein, il sort de son dessein. Si Molière a eu ce dessein, c’est un admirable stoïcien qu’i
oses parfaitement fausses. Outre que, comme l’a dit très profondément Molière lui-même dans la Critique de l’École des femmes,
, mais qu’elle vient aussi de l’orgueil, et c’est ce que n’ignore pas Molière et ce qu’il nous indique très précisément. Il fai
 mêlée de vanité et prêtera assez souvent au ridicule. Mais pourquoi Molière a-t-il conçu ainsi son Alceste, pouvant le concev
bon et de mauvais et parce qu’il n’y a pas un personnage important de Molière , sauf Tartuffe, qui ne soit complexe. — Et pourqu
uels moyens ? De quels moyens parle Rousseau ? Des moyens que prendra Molière pour rendre Alceste ridicule quelquefois. Ces moy
doivent être assortis à son caractère. Eh bien, ne le sont-ils pas ? Molière rend Alceste ridicule par « sa passion » qui est
ue je le conçois : austérité intransigeante] , et voilà aussi de quoi Molière fait un usage admirable dans toutes les scènes d’
x hommes très différents, et c’était là l’occasion de les distinguer. Molière ne l’ignorait pas ; mais il fallait faire rire le
mal choisi par Dubois ; ou plutôt qu’il est admirablement choisi par Molière pour qu’Alceste, les nerfs tendus, passe sa colèr
rs sincère et toujours stupéfait qu’on lui en voulût de sa sincérité. Molière n’a pas procédé ainsi, d’abord parce que le carac
e est manquée, ou une très grande partie de la scène, selon Rousseau. Molière , « pour faire rire le parterre aux dépens d’Alces
fait qu’on rit de lui. « Tandis que dans toutes les autres pièces de Molière les caractères sont chargés pour faire plus d’eff
igure d’abord, directement quand Oronte lui a dit qu’il était un sot. Molière n’a pas cessé un instant de maintenir Alceste dan
bourru qui a du monde. Et, chose étrange, Rousseau croit inventé par Molière , pour rendre Alceste ridicule, ce que Molière inv
sseau croit inventé par Molière, pour rendre Alceste ridicule, ce que Molière invente pour qu’il ne le soit pas. Si Molière, co
lceste ridicule, ce que Molière invente pour qu’il ne le soit pas. Si Molière , comme Rousseau le voudrait, disait d’emblée à Or
ipathique. Par les « je ne dis pas cela » et la figure de rhétorique, Molière sert Alceste, lui est favorable, lui rend le publ
soit, le sincère bien élevé ; de sorte que les ménagements que prend Molière pour tenir Alceste loin du ridicule sont ce que R
et ailleurs n’est pas absolument fausse.   Rousseau reproche encore à Molière d’avoir donné à Alceste des colères personnelles,
r le vrai misanthrope, le misanthrope par philanthropie. « Le tort de Molière , dit-il, en très grand critique du reste, n’est p
à l’objet précis où elle s’applique. Je ne dirai point du tout que si Molière avait fait d’Alceste un personnage inébranlable a
s je dirai, ce qui a beaucoup plus d’importance, que le personnage de Molière est vrai et le personnage que rêve Rousseau est f
le personnage que rêve Rousseau est faux ; et que si le personnage de Molière est vrai, l’on n’est plus en droit de dire que Mo
personnage de Molière est vrai, l’on n’est plus en droit de dire que Molière la fait tel pour faire rire : il l’a fait tel par
est précisément ce personnage-là. C’est très curieux, et il faut que Molière y ait fait diligemment attention ; ou plutôt il é
le concerne et pour une cause d’intérêt général. Dès le commencement, Molière le montre très soigneusement avec ce double carac
ustice, même quand elle le touche, et aussi le plus grand service que Molière puisse rendre à Alceste, c’est de le représenter
t ; or la double thèse de Rousseau est toujours que le misanthrope de Molière n’est pas vrai et que Molière use de mauvais proc
seau est toujours que le misanthrope de Molière n’est pas vrai et que Molière use de mauvais procédés envers Alceste pour le re
econde jeunesse. C’est un jeune homme, c’est un misanthrope naissant. Molière a marqué ce trait et tenu à le marquer. En effet,
est encore connu que comme homme du monde un peu sombre. Il commence. Molière a eu parfaitement raison de le prendre à ce momen
ement : 1° en croyant que Philinte est un égoïste ; 2° en croyant que Molière a voulu à cet égoïste concilier toute la sympathi
spiré à Rousseau par le Philinte imparfait, par le Philinte manqué de Molière , nous fait mieux comprendre comment Rousseau a en
c verve : « Mais, s’il vous plaît, de même que le vrai beau drame que Molière avait en main c’était de faire Alceste sensible à
t insensible à ses propres mésaventures, de même la vraie comédie que Molière avait en main, c’était de montrer Philinte insens
és à nous demander s’il est possible de voir dans le Philinte tel que Molière l’a tracé l’ébauche même de l’égoïste fieffé et d
rné que Rousseau y voit. Or, c’est ici qu’il faut faire remarquer que Molière , non seulement n’a pas fait du tout de Philinte u
i arrivait, vous verriez où s’en irait toute sa belle philosophie ! » Molière a prévu l’objection. Il s’est dit : « il faut pre
que quelques-uns aient pris Andromaque pour ce qu’elle était. De même Molière a parfaitement prévu qu’on prendrait Philinte pou
, le mieux du monde. » Sans doute ; mais je parle des précautions que Molière a prises pour qu’on ne se trompât point sur son p
este, en une autre scène, lui fait lui-même l’objection de Rousseau — Molière , encore une précaution, a voulu qu’il la lui fit
éjà signalés et que je considère maintenant comme des précautions que Molière a prises pour que l’on ne pût, décidément, pas te
t. Eh ! oui ! c’était trop ; mais nous comprenons maintenant pourquoi Molière « en a trop mis ». Connaissant les choses et le p
l’auteur lui donne un personnage ridicule. C’en est assez pour rendre Molière inexcusable. » Tout ce que Molière a ajouté à l’e
dicule. C’en est assez pour rendre Molière inexcusable. » Tout ce que Molière a ajouté à l’essence du caractère d’Alceste, à sa
it sage. » Si l’intérêt de l’auteur était de rendre Alceste ridicule, Molière aurait bien mal pris ses intérêts propres, car je
que, s’il ne les avait pas, il serait faux. Et ces travers eux-mêmes, Molière a tenu essentiellement à indiquer qu’au point de
l n’y a pas à en tenir compte. Ils existent en tant qu’inévitables et Molière permet qu’on en sourie, mais non pas qu’on en rie
, qu’il ne doit pas se tromper sur la question de savoir avec qui est Molière dans le Misanthrope. En tous cas, ce n’est pas à
En tous cas, ce n’est pas à Rousseau qui, lui, a tout le théâtre de Molière sous les yeux, de s’y méprendre.   On sait que su
Philinte et l’Alceste que Rousseau aurait voulu que, pour être vrais, Molière dessinât ; la pièce est conçue, il n’y a qu’à la
c’est combien son Alceste et son Philinte sont différents de ceux de Molière , et cela est bien naturel, puisque c’est l’Alcest
te, qui, ici, se souvient beaucoup plus de Collin d’Harleville que de Molière et même que de Rousseau ; réfléchissez donc ! De
siger ! s’écrie Alceste, ici tout à fait dans la manière et le ton de Molière . Perdez-vous la raison ? Les lois et la justice 
rop considérable pour être vraisemblable de tout point. Philinte dans Molière n’est pas un égoïste, je crois l’avoir démontré ;
t, à peu près, ce me semble, ce qu’est Philinte dans la pièce même de Molière . Je ne vois pas le Philinte de Molière se jeter d
e Fabre d’Eglantine lui-même voit gros et a pu, à peu près, en lisant Molière , voir dans Philinte un égoïste grossier, d’autant
tombe dans la même erreur. Pour ce qui est d’Alceste, Fabre a traduit Molière en faisant encore plus de contresens, si bien que
, si bien que, non seulement il ne nous donne pas l’Alceste conçu par Molière , non seulement il ne nous donne pas ce que l’Alce
honnête homme, mais non point un homme supérieur moralement parlant. Molière a cru que l’on pouvait en vouloir aux hommes, s’i
nt pas. Or, il n’y a pas l’ombre de pareille chose non seulement dans Molière , mais dans Rousseau. Dans Molière, Alceste ne ren
e pareille chose non seulement dans Molière, mais dans Rousseau. Dans Molière , Alceste ne rend aucun service à personne, et c’e
e, à travers l’esprit des hommes. Ne méprisez pas le misanthrope, dit Molière  ; au fond de sa misanthropie, il y a la haine du
le. On comprend combien Fabre, et assez naïvement, est arrivé loin de Molière . Et il y a action rétrospective et effet rétrospe
ous nous étonnerions de ne pas les y trouver, et nous reprocherions à Molière de ne les y avoir pas mis. Mais en eux-mêmes, me
sans s’inquiéter davantage s’il y a contresens dans la traduction de Molière ou s’il y a procès de tendances fait à Molière, e
dans la traduction de Molière ou s’il y a procès de tendances fait à Molière , en eux-mêmes les caractères du Philinte de Fabre
oie juste. Il peint un égoïste à l’état forcené, à la manière même de Molière et comme Molière peint l’avare — et cela indique
nt un égoïste à l’état forcené, à la manière même de Molière et comme Molière peint l’avare — et cela indique que dans le Misan
comme Molière peint l’avare — et cela indique que dans le Misanthrope Molière n’est pas dans la manière ordinale et a visé la n
passer la mesure. Vous vous rappelez le mot de Labiche, mot digne de Molière . Il y a un quinquagénaire qui va épouser une jeun
e de ne se point oublier. Quand l’Alceste du Philinte, comme celui de Molière du reste, veut qu’on ne sollicite point les juges
je me suis écarté de mon sujet, qui est la querelle de Rousseau et de Molière , y compris ce qui a pu s’ensuivre ; et il est tem
ent trompé et sur Philinte et sur Alceste, sur ce qu’avait voulu dire Molière dans le Misanthrope. Mais encore pourquoi Roussea
mplement plus loin : Rousseau est persuadé, d’une façon générale, que Molière n’aime pas les honnêtes gens, et s’il insiste sur
arce que cette pièce étant, somme toute, la plus morale des pièces de Molière , il faut montrer qu’elle ne l’est pas, par où on
Puisque le Misanthrope est, sans contredit, de toutes les comédies de Molière , celle qui contient la meilleure et la plus saine
nds poètes d’en faire, Gœthe disait : « Guillaume Schlegel n’aime pas Molière . Ce n’est pas sot. Il comprend que si Molière viv
ume Schlegel n’aime pas Molière. Ce n’est pas sot. Il comprend que si Molière vivait de son temps, il se moquerait de lui. » Ro
et indéfectible ! » et c’est en effet ce qu’il reproche continûment à Molière de n’avoir pas fait, et, toutes les fois que Moli
he continûment à Molière de n’avoir pas fait, et, toutes les fois que Molière donne un travers à Alceste, Rousseau proteste : «
nnent, il doit le souffrir sans murmurer. Il connaît les hommes. » Et Molière s’est trompé. Et voilà pourquoi Rousseau s’est ab
nthrope, a fait allusion de la façon la plus claire à trois pièces de Molière , c’est à savoir le Bourgeois gentilhomme, George
l’Avare. Du Bourgeois gentilhomme il dit ceci : « J’entends dire que Molière attaque les vices ; mais je voudrais bien que l’o
e perverti par son mauvais exemple. Comme lui, je me sens attaqué par Molière . Mon grand-père était vitrier et petit marchand d
Il n’y a pas d’honnête homme dans la pièce ; il n’y a pas d’homme que Molière propose au parterre comme ce qu’il faut être. C’e
faut être. C’est une erreur dans laquelle on est souvent tombé, avec Molière et avec quelques autres, à cause des habitudes du
nte, et s’il trouve ridicule Philinte, dont, par la bouche d’Alceste, Molière se moque assez rudement, l’honnête homme sera pou
onc Dorante est l’honnête homme de la pièce. Or c’est un coquin. Donc Molière aime les coquins. » C’est aller trop loin. Mais R
e Jourdain, ce qui ne l’empêche pas de mépriser Dorante. Ajoutons que Molière a pris quelques précautions, dont je me passerais
à M. Jourdain et ne cherche qu’à le préserver de ceux qu’on lui joue. Molière n’est donc pas du côté des scélérats, et il ne fa
ne soit pas du tout, non plus, du côté de l’écornifleur. En général, Molière a recours au personnage d’ « honnête homme », au
(c’est mon avis et que ni Philinte ni Alceste ne sont truchements de Molière , mais personnages objectifs ; un mot, un seul mot
n’était pas très nécessaire ; il y en a un, en ce sens seulement que Molière a tourné en personnage d’honnête homme un personn
lui les persécutions. Pourquoi ne reproche-t-il pas à Jourdain, comme Molière , comme le public, son ambition et de vouloir sort
ridiculement une chose bonne en soi, nous verrons que c’est de là que Molière tire le plus souvent son comique. George Dandin
seau a ici presque complètement raison. Il est parfaitement exact que Molière ne cherche pas autre chose ici qu’à ridiculiser u
vaise action. Une certaine inconscience morale est souvent au fond de Molière quand il conçoit une comédie, encore que, personn
ousée contre son gré et malgré elle. Elle ne manque pas de le dire et Molière ne manque pas de lui faire dire : « Dandin : Je s
le captif de guerre a toujours droit à l’évasion. Et voyez bien comme Molière insiste sur cela et comme il fait répéter à Angél
peu mérité de l’être. Mais Rousseau dirait ici que cette invention de Molière n’est qu’une excuse qu’il cherche et qu’il trouve
tant qu’on peut l’être. Il faut reconnaître cela, pour ne pas accuser Molière d’une absolue inconscience et d’une absolue immor
e se rencontrent et sentent très bien qu’ils se rencontrent : « [Dans Molière ] les sots sont victimes des méchants, ce qui, pou
des personnages que, par admiration, j’imiterai. Ni l’un ni l’autre, Molière ne le fait guère, et dans l’Avare il ne le fait p
ef à propos d’une autre pièce. Comment peut-on aller jusqu’à dire que Molière « fait aimer le fils insolent ». Comme pour ce qu
eau ; mais elle n’est pas précisément école de charité. Dans l’Avare, Molière a eu pour but — s’il en a eu un autre que de pein
précautions qu’il faut toucher à ces remèdes qui sont des poisons. Or Molière souvent n’en met guère. Pourvu qu’il produise un
est au point de vue moral neutre et inoffensif, et dans une étude sur Molière moraliste ou immoraliste, il ne faut pas faire en
tre le silence qu’il a gardé sur certaines pieces très importantes de Molière ne signifie rien du tout, si ce n’est qu’il n’y a
on ; car, qu’ayant une mauvaise impression du théâtre, en général, de Molière , il songe surtout au Misanthrope et puis au Bourg
e au moins une certaine disposition d’esprit. Se proposant d’attaquer Molière et de lui dire tout son fait, Rousseau met évidem
, Rousseau met évidemment devant lui par la pensée tout le théâtre de Molière , et il va tout droit à certaines pièces petites e
attaqué à tour de bras Amphitryon. C’est la pièce la plus immorale de Molière , comme, du reste, c’est celle où il a montré, je
invérifiable, l’opinion que, par les amours de Jupiter et d’AIcmène, Molière a figuré les amours adultères de Louis XIV et a v
encore est-il que nous ne pouvons pas savoir si c’a été la pensée de Molière  ; et que les hommes du temps aient été persuadés
ouleurs qui doivent le rendre le plus sympathique du monde au public. Molière lui a donné toutes les grâces, tous les charmes,
ntilhomme parlant à un bourgeois ou à un paysan. C’est le langage que Molière aurait pu prêter à Clitandre s’adressant à George
es éléments de sympathie ajoutés au portrait d’un scélérat ; pourquoi Molière semble-t-il craindre de faire Don Juan trop noir 
sur quoi j’aurai à revenir à propos de Tartuffe, que l’irréligion de Molière , est indifférente à Rousseau. Déjà en 1758, Rouss
est la suivante : Don Juan gêne Rousseau dans sa démonstration contre Molière . Que prétend Rousseau, comme bien d’autres ? C’es
contre Molière. Que prétend Rousseau, comme bien d’autres ? C’est que Molière attaque toujours des travers, et des travers inof
ure les hommes ridicules et non jamais les criminels. Or, cette fois, Molière s’attaque à un vice et même à plusieurs et fait p
 : signe très caractéristique, le plus caractéristique de la haine de Molière pour un de ses personnages, il en fait un hypocri
cela a un peu étonné, comme étranger au caractère de Don Juan tel que Molière l’a tracé, comme surajouté et adventice et peut-ê
même ; mais comme signe de la profonde horreur que Don Juan inspire à Molière , c’est de toute première importance. Le dernier d
lière, c’est de toute première importance. Le dernier des vices, pour Molière , étant l’hypocrisie, l’homme à qui il l’attribue
reconnaisse ! Mais, incomparablement, c’est la haine et le mépris de Molière pour Don Juan qui domine dans cette comédie et qu
et qu’il inspire au spectateur. Or que devient dès lors l’opinion que Molière n’attaque que les travers et ménage les vices, n’
e Néron, le Sénèque est Sganarelle. Il y a grand parti à tirer contre Molière de ce qu’il a habillé la sagesse, la saine philos
ieds pour les besoins, alors très pressants, du théâtre et à laquelle Molière n’avait pas attaché sans doute une très grande im
ntraire, je crois qu’aux intentions générales, au moins, de Don Juan, Molière attachait une importance considérable et que ses
férent. Il est analogue parce que dans Tartuffe, comme dans Don Juan, Molière attaque bien un vice et non pas un travers — c’es
re une famille et contre toute la société. Et on ne peut pas dire que Molière l’ait attaqué avec ménagements. Il l’a attaqué de
les ridicules encore s’il se peut. Il le faut pour qu’à les peindre, Molière assouvisse sa haine contre lui. Il le faut pour q
peindre, Molière assouvisse sa haine contre lui. Il le faut pour que Molière le fasse détester, maudire, mépriser et moquer de
du vrai dans cette objection à l’objection ; mais la vraie raison de Molière , c’est sa passion. Dans sa haine, il a accumulé s
au delà desquelles Tartuffe deviendrait surchargé et invraisemblable, Molière l’a chargé, farci, bourré de toutes les horreurs
ns les deux pièces, c’est contre un vice et non contre un travers que Molière s’escrime. Mais le cas de Tartuffe est néanmoins
nmoins très différent de celui de Don Juan, parce que, dans Tartuffe, Molière , en même temps qu’il fustige un vice, ridiculise
ue raison ou non sans quelque apparence de raison, les adversaires de Molière se lèvent et disent : « Ne voyez-vous pas que dan
ent : « Ne voyez-vous pas que dans Tartuffe ce n’est pas Tartuffe que Molière attaque, c’est Orgon, et, par conséquent, c’est l
t un paratonnerre ! Mais, naïf, ou emporté par la force de la vérité, Molière le dit lui-même ! « Si l’on prend la peine d’exam
rôle de Cléante est une simple précaution, un ouvrage de défense dont Molière s’est couvert, tranchons le mot, ou, sans le tran
ère s’est couvert, tranchons le mot, ou, sans le trancher, disons que Molière , en écrivant le rôle de Cléante, s’est montré com
l, montrerait assez à quel genre de religion et à quel genre de piété Molière en veut, et c’est à savoir à une religion et à un
une précaution, un expédient, très habile du reste. Comprenez bien : Molière veut attaquer la religion, et l’on conviendra bie
vrai que ce n’est que l’excès de la passion religieuse que ridiculise Molière , ceci demeurerait, comme pour l’Avare, qu’en livr
des femmes et des enfants ; et voilà évidemment une mauvaise action. Molière dit avec indignation : « Dans la bouche de mes en
die de Tartuffe.   Voilà ce que disent contre Tartuffe les ennemis de Molière . Jean-Jacques Rousseau aurait donc très bien pu a
s de Molière. Jean-Jacques Rousseau aurait donc très bien pu attaquer Molière sur Tartuffe. II aurait été à l’égard de Tartuffe
uffe exactement dans la position ordinaire qu’il a prise à l’égard de Molière et il aurait pu employer une fois de plus la form
ceux qui lui en parlent avec ferveur ? Cependant, de ces deux hommes, Molière , je ne dis pas, je ne dis plus, rend le premier s
isée ; si Tartuffe est plus odieux, Orgon est plus ridicule. Or c’est Molière lui-même, si fin connaisseur en mœurs des hommes
eur en mœurs des hommes et qui connaît si bien l’âme du public, c’est Molière lui-même qui dit : « On veut bien être méchant ;
amental de la comédie et le crime particulièrement de ceux qui, comme Molière , la traitent avec vigueur et puissance. » Voilà c
seau ne tient pas à défendre ou à avoir l’air de défendre ; et, comme Molière dit : « Mes ennemis ne se scandalisent pas de Sca
ché à Tartuffe parce que son principal système d’argumentation contre Molière y était réfuté. Le principal système d’argumentat
était réfuté. Le principal système d’argumentation de Rousseau contre Molière étant que Molière attaque de préférence les honnê
rincipal système d’argumentation de Rousseau contre Molière étant que Molière attaque de préférence les honnêtes gens, ce systè
préférence les honnêtes gens, ce système fléchit devant Don Juan, où Molière attaque un criminel, et il fléchit encore plus de
re attaque un criminel, et il fléchit encore plus devant Tartuffe, où Molière attaque le plus criminel des criminels et sans lu
est aperçu, — car encore, ne faisant qu’incidemment une sortie contre Molière , il a pu ne pas songer à cela, — s’il s’est aperç
il lui reprochait de ne pas l’être. Le personnage que semble évoquer Molière par sa distribution équitable de mépris entre les
e a dû être une des choses qu’il a le plus goûtées non seulement dans Molière , mais dans toute la littérature française, et qu’
ce n’est qu’une farce ; il n’y en avait guère pour qu’il l’attaquât. Molière s’y moque des médecins que Rousseau n’aimait pas 
hèse en fait un personnage tout à fait particulier dans la comédie de Molière , mais ce qui le dérobe au système ordinaire de cr
ne pouvait pas entrer dans la suite des idées de Rousseau songeant à Molière . Ajoutons seulement ceci, par subrécot : Si Rouss
nt songé au Malade imaginaire, il l’aurait écarté, lui qui n’aime pas Molière , comme trop favorable à Molière et comme le metta
l l’aurait écarté, lui qui n’aime pas Molière, comme trop favorable à Molière et comme le mettant assez haut dans l’estime des
stime des hommes. Le Malade imaginaire est un petit acte d’héroïsme ; Molière , très réellement malade, se moque des malades ima
t. Rousseau a pu sentir tout cela et ne point être en goût d’attaquer Molière relativement à cette pièce.   Quant aux Femmes sa
à Rousseau de leur appliquer son éternelle formule, à savoir que dans Molière le trompé est toujours antipathique et le trompeu
bation » car ici le trompeur, c’est Trissotin, et l’on conviendra que Molière ne le « fait » pas « aimer ». Il serait malaisé d
eil grotesque ; et ceci est d’un intérêt assez général. A son censeur Molière pourrait répondre : « Je suis bien forcé de donne
oit, et bien plutôt, instinctivement, a évité de parler des pièces de Molière sur lesquelles il aurait eu peu de prises, en tan
es il aurait eu peu de prises, en tant que son principal grief contre Molière se serait à peu près évanoui à y toucher, en tant
raux Ils se réduisent, à la vérité, à un seul. Rousseau reproche à Molière d’être du parti des malhonnêtes gens. Il est du p
t honnêtes. Ce reproche général se subdivise de la manière suivante : Molière « ne fait pas aimer la vertu ». Molière et ses im
vise de la manière suivante : Molière « ne fait pas aimer la vertu ». Molière et ses imitateurs sont « gens qui, tout au plus,
nt jamais d’huile ».   Il est bien certain, et il faut confesser, que Molière excite peu à la vertu. Il n’a pas une âme cornéli
pas une âme cornélienne, et je reconnais que qui vient au théâtre de Molière en comptant y entendre Polyeucte s’expose à souff
nt raison qu’il l’a un peu trop, je veux dire un peu trop facilement. Molière pourrait seulement répondre qu’on lui en demande
peu honnêtes pour en ôter le plus malin poison qu’elles contiennent. Molière pourrait répondre ainsi assez pertinemment ; car
qu’un sermonnaire. Rousseau ne va pas si loin que les adversaires que Molière visait tout à l’heure. Il se borne à dire que Mol
adversaires que Molière visait tout à l’heure. Il se borne à dire que Molière ne fait pas aimer la vertu et ne l’inspire pas. I
l a raison. Personne ne s’est jamais senti, en sortant d’une pièce de Molière , meilleur et plus capable de bonnes choses, perso
seau exprime par « point d’huile dedans ». Mais cependant, dira-t-on, Molière a ses raisonneurs, qui prêchent une vertu relativ
x sont des gens qui agissent. » C’est assez juste. Les raisonneurs de Molière , d’abord sont très peu nombreux : il n’y en a pas
e) dans le Misanthrope, pour bien expliquer ce que veut véritablement Molière et tirer très au clair la leçon de la pièce. Je c
ière et tirer très au clair la leçon de la pièce. Je crois sentir que Molière n’aime pas le raisonneur, est persuadé qu’il rale
couverture. Ensuite, comme le dit très bien Rousseau, le plus souvent Molière fait du raisonneur un personnage tellement étrang
faut cependant faire remarquer à Rousseau qu’il y a un raisonneur de Molière qui agit et un autre qui est, au moins, mêlé à l’
C’est à noter. Cléante, du Tartuffe, n’agit pas ; il est vrai ; mais Molière , par instinct de bon dramatiste, a bien senti qu’
. Il reste que Rousseau a raison en général et que les raisonneurs de Molière sont surtout des parleurs. Je voudrais sans doute
de l’action, je voudrais qu’il y en eût davantage dans le théâtre de Molière . J’en voudrais un dans chaque grande pièce et non
n pas, certes, qu’il parlât beaucoup, mais qu’il dît nettement ce que Molière veut que le public croie sur la question qui est
qui joue le rôle ingrat et utile de la parabase. Surtout quand, comme Molière , on traite, souvent, de questions très complexes,
incertitude. Je me dessers un peu moi-même ici ; car il y aurait dans Molière moins de matière à interprétation, s’il s’était i
personnel.   Continuons à suivre Rousseau dans sa critique générale. Molière , dit-il, ne se contente pas de ne pas faire aimer
ire, car la formule, excellente du reste, n’est pas assez claire, que Molière se sert des vices de l’un pour mettre en exercice
mément à cette méthode, pour ainsi parler, à ce procédé systématique, Molière aura pour « plus grand soin de tourner la simplic
les sots sont les victimes des méchants ».   Voilà tout le système de Molière . Peut-il y avoir rien de plus démoralisant au mon
s démoralisant au monde ? Il est bien certain que c’est le système de Molière et qu’il n’a rien de très moralisateur. Mais Moli
st le système de Molière et qu’il n’a rien de très moralisateur. Mais Molière pourrait répondre que ce système n’est que l’obse
son, puisqu’elle est bonne ? C’est un argument, comme vous savez, que Molière a parfaitement connu. Il ne l’a pas poussé très l
uper d’elle, soit en bien, soit en mal, est lui manquer de respect. » Molière , dit-on, fut interdit. Mais il répondit pourtant
ne que le public ne remporte une impression mauvaise, mêlée au moins. Molière a un air d’approbation et il semble « exciter les
d’indécence Que d’un mot ambigu peut avoir l’innocence. Certainement Molière est irrité contre les sots ; peut-être, j’irai, e
te, et c’est en deçà de cette limite qu’il faut, je crois, s’arrêter. Molière a pour les honnêtes gens qui sont des sots une ir
ux honnêtes gens qui sont sots, mais aux sots qui sont honnêtes gens, Molière les répartit, les dose pour ainsi dire en proport
’entourent, et c’est que, par vanité, Dandin a commis ce qui est pour Molière et du reste pour tout homme sensé, un crime : il
t homme sensé, un crime : il a épousé une jeune fille contre son gré. Molière , d’instinct, a bien observé ce que Rousseau ne ve
s hommes), on en est coupable, on le fait exprès. Si l’on demandait à Molière  : « Décidément des sots et des vicieux, lesquels
 ; et il me semble que I’on sent bien que pour les sots d’ordre moyen Molière n’a que cette rigueur paternelle qui n’exclut pas
même l’indignation ; mais qui s’arrête en deçà de la haine. Au fond, Molière n’a que de l’affection pour ses bourgeois, ses ch
aites haïr ! »   Voilà ce qu’il n’est pas déraisonnable de penser que Molière a voulu dire à ses chers bourgeois, et ce sont vé
ire que ce fût par sympathie .   Supposons-le, répond Rousseau ; mais Molière reste coupable plus par ce qu’il n’a pas dit que
Qui se ferait une idée du XVIIe siècle d’après ce que nous en a peint Molière se figurerait un temps où les hommes, parfaits du
rincipal grief de Rousseau et, du reste, de tous ceux qui ont attaqué Molière . Il y a du vrai ; il y a beaucoup de vrai. Cela e
du vrai ; il y a beaucoup de vrai. Cela est évident par ce qu’a fait Molière et confirmé par ce qu’il se proposait de faire. C
oujours est-il que c’est intéressant. Dans l’Impromptu de Versailles, Molière suppose qu’un marquis se demande si Molière n’est
’Impromptu de Versailles, Molière suppose qu’un marquis se demande si Molière n’est pas à bout de sujets et il lui fait répondr
us embrasser. Ah, Monsieur, je ne vous voyais pas… » Va, va, marquis, Molière aura toujours plus de sujets qu’il n’en voudra ;
t rien que bagatelle au prix de ce qui reste. » On voit très bien que Molière , vers les débuts de sa carrière à Paris, ne se pr
. Rousseau a raison. Cependant, d’abord ne cessons pas de répéter que Molière a touché deux fois aux très grands vices et que,
’auteur de Don Juan et de Tartuffe ; ensuite, marquons bien ceci, que Molière a pu croire, a dû croire et a cru que les vices n
a matière et le domaine.   Au fond, qu’est-ce que Rousseau demande à Molière  ? Oh ! il est bien l’homme de son temps. Il lui d
les grands criminels et qu’on les écrase sous les mépris de la foule. Molière l’a fait quelquefois et je le tiens, pour Tartuff
honnêtes gens ». — Il y a une faute de texte, s’écrierait Rousseau ; Molière a dû écrire : « Il y faut plaisanter et faire rir
Celui qui rit du crime est le plus criminel. Aussi remarquez : quand Molière peint un vice, pour rester dans le ton de la comé
x et éternels, et qui, pour cela, est raillée, un peu lourdement, par Molière (même passage, Critique de l’Ecole des femmes) —
s son domaine et les sots et les méchants. Cette forme intermédiaire, Molière la crée dans Don Juan et dans Tartuffe et y touch
it apparaître sur la scène et s’y maintenir.   Et maintenant, puisque Molière a fait des drames, pourquoi n’en a-t-il pas fait
faut songer que, relativement à la comédie antérieure, la comédie de Molière est déjà un progrès très sensible, un grand pas d
pe de questions graves et qui fait réfléchir. Dès ses débuts à Paris, Molière le fait remarquer, et précisément pour accoutumer
plusieurs grands pas en treize ans, et plutôt on doit tenir compte à Molière de ce qu’il a realisé que de ce qu’on prétend qu’
ses attaques avaient suscitée, eut un grand succès. On conviendra que Molière n’était point par son public excité à viser haut
ses et en tenir quelque compte. Ensuite ce qu’on a reproché le plus à Molière , à savoir de s’être attaqué aux ridicules plutôt
e qu’il sait faire et, mieux dit, ce qu’il sait dire, il est naturel. Molière en a fait l’expérience. Son Don Juan, œuvre admir
nation contre un personnage. Tartuffe a réussi, mais à cause d’Orgon. Molière donne une fort bonne raison de ce qu’il ne fait p
ement reçu, Tartuffe l’a été avec un grand applaudissement. Reste que Molière n’était pas très encouragé à faire la pièce contr
ui s’engagent sur la voie du crime ; enfin et surtout, il y a la loi. Molière la très bien indiqué lui-même par ses dénouements
ret le modèle même de la comédie visant un grand vice. D’abord, comme Molière dans Tartuffe et dans l’Avare, et c’est comme fat
it même que Rousseau considère comme de nature à l’assainir. Et enfin Molière ne fait pas le drame, à l’ordinaire ; il n’attaqu
ux, comme dit La Bruyère, surtout les « fléaux du ridicule ». Tel est Molière , — C’est précisément ce que je lui reproche, dira
e prêter à des railleries qui devraient attirer leur indignation. »   Molière anarchiste peut paraître un paradoxe un peu fort.
nt le paradoxe d’un homme très intelligent. Il est très vrai que chez Molière les enfants sont irrespectueux à l’égard de leurs
et voilà bien tout l’ordre de la société renversé. Mais ce n’est pas Molière qui le renverse ; il le montre renversé ; il ne l
érifiables, tout en choisissant les cas qui offrent de l’intérêt. Or, Molière , en peignant ce renversement de l’ordre social, p
er aux yeux comme spectacle intéressant qui est chose démoralisante ; Molière renverse l’ordre de la société en le montrant ren
pposer un « public corrompu ». Puis, le plaçant en face de l’œuvre de Molière , il nous fait remarquer qu’il est impossible que
ôté du bien.   Eh bien, alors ? Comment pouvez-vous croire : 1° que Molière inspire des sentiments mauvais et qu’il est respo
et alors rien n’a pu le moraliser. Je le veux bien ainsi ; mais alors Molière est en dehors de tout débat. De ce que le public
rs de tout débat. De ce que le public s’est démoralisé à une pièce de Molière , concluez que le public était immoral et ne concl
ncluez que le public était immoral et ne concluez rien du tout contre Molière  ; de ce que le public s’est moralisé à une pièce
ut contre Molière ; de ce que le public s’est moralisé à une pièce de Molière , concluez que le public était moral et ne conclue
cluez que le public était moral et ne concluez rien ni pour ni contre Molière . Si on accepte la théorie générale de Rousseau su
générale de Rousseau sur la comédie, il n’y a rien du tout à dire de Molière , ni pour ni contre, et la grande contradiction de
seau, la vraie, celle-ci, c’est d’avoir dressé un réquisitoire contre Molière après la théorie ci-dessus. Les dernières paroles
ère après la théorie ci-dessus. Les dernières paroles de Rousseau sur Molière , celles qui font conclusion, sont les plus sévère
mot très judicieux, très précis, dans son jugement en dix lignes sur Molière au chapitre XXXII du Siècle de Louis XIV : « Il a
s ? » Non, Voltaire ne peut pas aller jusque-là. Quelles bonnes mœurs Molière a-t-il enseignées et prescrites ? La piété filial
u’il ne faut pas la pousser très loin. Non, on ne peut pas écrire que Molière ait été le législateur des bonnes mœurs. De quoi
n office propre. C’est plutôt Boileau qui est ce législateur-là. Chez Molière , c’est la petite guerre. De quoi, diantre, Molièr
gislateur-là. Chez Molière, c’est la petite guerre. De quoi, diantre, Molière est-il législateur ? Il est le législateur de cer
ndes bienséances et les petits devoirs. C’est là le domaine propre de Molière . Il a compris surtout une chose, c’est que la soc
pidement que je viens de l’analyser, quand il a écrit ce jugement sur Molière . Or, sauf le ton, dont je ne le félicite point, c
res. Il abandonne à peu près son grief hyperbolique : « la comédie de Molière est une école de mauvaises mœurs », il dit : « ou
le mal même. Quel est ce faux bien ? C’est précisément la bienséance. Molière « fait préférer l’usage et les maximes du monde à
u peut prévenir, « il faut viser au faîte pour atteindre à mi-côte. » Molière fait précisément le contraire : il vise au minimu
l en reste. Et si j’ai dit que « le faux bien que prêche la morale de Molière est plus dangereux que le mal même », on le voit
sorte qu’on ne soit pas insupportable aux autres. C’est ce que prêche Molière ou ce qu’il inspire ; cela semble d’assez bon sen
, à bien connaître ce que sont les mœurs du temps et à s’y conformer. Molière est, d’avance, un de ces philosophes-là. Pour lui
 ; il ne sera qu’un mondain aimable. Voilà ce que Rousseau reproche à Molière de n’avoir pas compris ou de n’avoir pas fait com
avoir pas compris ou de n’avoir pas fait comprendre. Voltaire dit que Molière a été le législateur des bienséances ; Rousseau d
mais qu’il ne s’en faut pas de beaucoup que ce ne soit exact. V - Molière vu à travers ses successeurs Très brièvement,
complet, disons un mot de ce que Rousseau a pensé des successeurs de Molière en tant qu’animés de son esprit. Car, ici, c’est
de Molière en tant qu’animés de son esprit. Car, ici, c’est encore de Molière qu’il parle, puisque c’est à Molière qu’il pense
sprit. Car, ici, c’est encore de Molière qu’il parle, puisque c’est à Molière qu’il pense et que son dernier reproche à Molière
le, puisque c’est à Molière qu’il pense et que son dernier reproche à Molière est d’avoir dirigé la comédie française sur une m
vaux. « J’aurais trop d’avantages si je voulais passer de l’examen de Molière à celui de ces successeurs qui, n’ayant ni son gé
marquer que ces équivoques, universellement usitées au théâtre avant Molière , avaient été écartées par Molière lui-même], l’em
rsellement usitées au théâtre avant Molière, avaient été écartées par Molière lui-même], l’embarras des personnes modestes et d
, non plus, contre ceci, que Dancourt est considéré comme un élève de Molière  ; il l’est très authentiquement ; il a souvent sa
tiquement ; il a souvent sa manière et ses procédés ; Dancourt est un Molière qui n’aurait écrit que les Fâcheux, George Dandin
très juste dans cette page de Rousseau, c’est que les successeurs de Molière sont bien ses héritiers, c’est qu’ils ont bien ga
venu le ressort central de la comédie. Rousseau a donc raison de voir Molière à travers ses successeurs. Il pourrait même faire
emarquer — mais il ne le fait pas parce que ce serait à l’avantage de Molière à qui il ne veut aucun bien — qu’il y a progrès d
e à qui il ne veut aucun bien — qu’il y a progrès de ce procédé. Dans Molière sont punis, par « l’instrument » des fripons, des
lus coupable ; et d’une part, il est très vrai que les successeurs de Molière héritent de ses procédés et les emploient et qu’o
olière héritent de ses procédés et les emploient et qu’on peut rendre Molière responsable de ses successeurs ; d’autre part, il
d’autre part, il est très vrai aussi que, comparé à ses successeurs, Molière peut beaucoup mieux se défendre d’avoir usé de ce
urs ne le peuvent de les avoir employés, étant donnée la manière dont Molière les emploie et celle dont ses héritiers en usent.
drait aller au sermon. » — « Et voilà précisément la justification de Molière  », s’écriera un apologiste de Molière. Non point
précisément la justification de Molière », s’écriera un apologiste de Molière . Non point tout à fait. De ce qu’un auteur vertue
un peu fade de La Chaussée. Chose étrange qu’il demande des drames à Molière , que Molière lui en donne un ou deux, et qu’il ne
de La Chaussée. Chose étrange qu’il demande des drames à Molière, que Molière lui en donne un ou deux, et qu’il ne les aperçoiv
n nouveau coloris à cette passion dangereuse, et, depuis Corneille et Molière , on ne voit plus réussir au théâtre que des roman
arivaux et ses imitateurs et n’est point du tout en même temps contre Molière , celui-ci n’ayant point abusé de l’amour dans ses
tirions de notre sujet. VI - Les idées générales de Rousseau et de Molière Nous avons vu les diverses raisons pourquoi Ro
pourquoi Rousseau devait être choqué par les attitudes ordinaires de Molière  ; mais il y a une raison plus générale et plus pr
plus profonde par où, tout naturellement, Rousseau se sent écarté de Molière toutes les fois qu’il le prend en main ou toutes
roïsme, tout le monde conviendra que Rousseau ne pouvait trouver dans Molière un atome de tout cela. Molière n’offre pas une tr
a que Rousseau ne pouvait trouver dans Molière un atome de tout cela. Molière n’offre pas une trace de patriotisme ; on ne sait
ment, littéralement, rien de pareil ou de lointainement analogue dans Molière , et précisément si Rousseau, sans aucun doute, es
us étendu du mot, qu’il n’y en a de patriotisme dans toute l’œuvre de Molière . Rousseau est citoyen, républicain ; il s’accommo
narchie s’accommode fort bien qu’on le soit. Que voulez-vous que soit Molière pour Rousseau ? Tout le contraire ; un courtisan 
t, et d’un petit métier obscur et tranquille. L’homme du peuple, dans Molière , apparaît rarement et il n’y apparaît guère à son
oins laid sous la futaine des servantes ; mais comme les servantes de Molière sont de convention et comme leur « bon sens popul
truchement ! On le voit sous l’habit de Sganarelle, le seul valet de Molière qui ne soit pas un fripon ; or Sganarelle n’est p
auvre » de Don Juan, et le pauvre de Don Juan est héroïque ; mais ici Molière n’a pas allumé sa lanterne et il est bien diffici
us à nos conclusions : le peuple n’a presque jamais un beau rôle dans Molière , et le plus souvent, tout au moins, il y est repr
uches ». Non, sans rien de la sensiblerie qu’on ne lui demande point, Molière , quand il rencontre le peuple, pourrait en parler
timent religieux et ne saurait s’en passer. Or il lui semble bien que Molière est aussi étranger au sentiment religieux qu’il e
soit. Il n’a peut-être pas tout le tort. Les seuls vers religieux que Molière ait écrits ne respirent pas un profond enthousias
faut de mêler des pensées religieuses où elles n’ont que faire ; mais Molière est un peu plus éloigné de ce défaut-là qu’il ne
, point du tout, pas une syllabe. Quand quelqu’un parle religion dans Molière , c’est un nigaud, comme le Sganarelle de Don Juan
rait tout entière, si le rôle de Cléante en était retranché, comme si Molière avait voulu indiquer lui-même que ce rôle n’était
esoins des circonstances. Il a bien raison encore quand il dit que si Molière avait vraiment voulu, et sérieusement, dans son T
faits vertueux et les repousse du vice ? » J’ajouterai ceci : que si Molière prenait au sérieux la religion sensée et solide,
es, contre Brunetière et contre moi, que c’eût été une faute énorme à Molière , surtout à considérer l’époque où il écrit, que d
ages sympathiques de Tartuffe, sauf Cléante, ne sont pas pieux et que Molière , qui avait intérêt pour sa démonstration, pour qu
même. Voilà mes gens, voilà comme il en faut user… Voilà les gens de Molière . Ce sont de très braves gens. Ils ne sont pas ind
c Calvin, ni avec les jansénistes, ni avec Jésus. Ce sont les gens de Molière . On peut les fréquenter cinquante ans sans savoir
cinquante ans sans savoir qu’ils sont chrétiens. Ce sont les gens de Molière . Sur quoi Brunetière dit très bien : « Les faux d
’on avait besoin d’une preuve nouvelle de la nature des intentions de Molière , on la trouverait dans le rôle et dans les discou
nt. » Toutes les maladresses de Tartuffe, relativement au dessein de Molière de prouver que ce n’était pas la religion qu’il y
il n’y a jamais eu un esprit plus étranger au sentiment religieux que Molière . Cela a pu et dû heurter Jean-Jacques Rousseau. E
plus loin, il l’aime un peu déclamatoire. Or il est bien certain que Molière n’aime pas la vertu déclamatoire et il parait cer
rtain qu’il ne croit pas que la vertu soit nécessaire aux hommes. Que Molière n’aime pas la vertu déclamatoire, je n’insisterai
tre. Dès qu’un homme sort des mesures du bon sens, dans le théâtre de Molière , il est sévèrement puni ; et à cela je ne dis rie
ueux et de vouloir ramener la vertu sur la terre ? Certainement, pour Molière , l’homme n’est pas un être qui est fait pour se s
qu’à eux-mêmes, jusqu’à ce qu’ils peuvent être, n’a été envisagée par Molière , si ce n’est avec un sourire. Il est le père même
déal ni de demi-idéal ne circule, même par moment, dans le théâtre de Molière . Chacun a le sien pourtant, et il est impossible
éâtre de Molière. Chacun a le sien pourtant, et il est impossible que Molière en ait été totalement privé. Molière a le sien, c
urtant, et il est impossible que Molière en ait été totalement privé. Molière a le sien, c’est le bon sens, c’est le sens commu
i : vous êtes sorti du sens commun. C’est bien simple. Oui, en effet, Molière a donné aux hommes comme idéal le bon sens et il
anger de manière à n’être pas ridicule. Voilà toute la philosophie de Molière .   Or personne ne l’ignore, et Rousseau moins que
à la respecter et un assez vif désir de se moquer d’elle. Donc, quand Molière donne le bon sens comme idéal et donne le ridicul
à — nous exciter à les imiter par l’admiration qu’ils nous inspirent. Molière , comme du reste la plupart des poètes comiques, n
e ; n’ayez d’autre but dans la vie que d’éviter qu’on rie de vous,  » Molière , incontestablement, a détourné les hommes de tout
nt que, pour serrer les choses de plus près encore, le ridicule, pour Molière , est, comme pour tout le vulgaire, dans les anoma
ons que tout le comique de Don Quichotte est là dedans. De même, dans Molière , le comique jaillit le plus souvent de cette même
u sublime qui toujours est ridicule ? — Assurément, et c’est pourquoi Molière ramène toujours les hommes à la moyenne, au juste
ressort de son théâtre tout entier. Une société qui se réglerait sur Molière ne serait pas ridicule, ne serait pas sotte, sera
s serait la plus plate des sociétés qu’on eût jamais vue. On pense si Molière peut être aimé de Rousseau, qui est réformateur,
s être Si plaisant que je suis ! et qui ne peut pas lire une page de Molière sans y trouver son antipode, son antipathie et so
Un point où ils sont d’accord Il y a pourtant un point sur lequel Molière et Jean-Jacques Rousseau sont absolument du même
 : c’est l’éducation des femmes. A la vérité, il faut, relativement à Molière , faire des distinctions et observer des nuances ;
ement à Molière, faire des distinctions et observer des nuances ; car Molière a varié sur cette question ; et c’est pourquoi no
’École des Femmes. Dans l’École des Maris et dans l’Ecole des Femmes, Molière est très sensiblement ce que nous appelons fémini
l’opposant à Philaminte, Armande et Bélise, qu’il berne furieusement, Molière le rend éminemment sympathique au parterre et met
s. — Mais il ne s’agit que d’une servante ! — Précisément ! L’art de Molière a été de faire glisser insensiblement Chrysale de
parce que, comme tous les personnages raisonnables et sympathiques de Molière , Chrysale n’a pas de sentiments religieux ; et, d
e Molière, Chrysale n’a pas de sentiments religieux ; et, de même que Molière mettait des maximes religieuses dans la bouche d’
anarelle, d’Arnolphe et de Chrysale est exactement le même, et ce que Molière donnait en 1661-1662 comme propos de burlesques,
mme. Le revirement a été complet. D’où vient ? De ceci, je crois, que Molière était directeur de théâtre, qu’il dépendait de so
uence.   Il est à remarquer que de 1659 à 1673 la double évolution de Molière est sensiblement celle-ci : Il va de plus en plus
qui ne se retrouvent plus dans les dernières. Y a-t-il lieu commun de Molière , banalité moliéresque plus constante, plus insist
plus rebattue que le ridicule du vieillard amoureux ? Eh bien, mais, Molière n’a pas toujours soutenu cette banalité et plaidé
ucation des femmes, elle est en contradiction avec tout le théâtre de Molière sur la question du vieillard amoureux. Elle prése
, qui n’a que quarante ans, ne déplaît pas à Agnès selon les idées de Molière , parce qu’il est vieux, mais parce qu’il est ennu
ge, un véritable paradoxe, et, il faut bien le dire, un peu choquant. Molière , on le sait assez, n’y est pas retombé. Il a été
commun ?…   Ne dirait-on pas la propre caricature de Léonor et que Molière se moque de Léonor avec l’impitoyable verve qu’on
en 1666, la ligne de partage, nécessairement très flottante, entre le Molière encore provincial, ou pour mieux dire encore pers
Molière encore provincial, ou pour mieux dire encore personnel, et le Molière dressé et plié peu à peu par son public parisien.
on, ne voyez-vous pas qu’à l’homme qu’il se suscite comme adversaire, Molière ne prête que des bourdes et balourdises et que la
té approuvé. Or, je pense que cette leçon n’avait pas été perdue pour Molière et que Molière qui n’oubliait rien, à preuve les
, je pense que cette leçon n’avait pas été perdue pour Molière et que Molière qui n’oubliait rien, à preuve les bonnes tirades
ntes tant qu’ils voudront. » Du reste, qu’on ne me fasse pas dire que Molière , en 1659, arrivant de ses provinces et c’est-à-di
c des bourgeois de Paris, en a fait un conservateur à son image. Non, Molière est foncièrement bourgeois, conservateur, proverb
postrema homines meminere, c’est comme auteur des Femmes savantes que Molière se présente à nous, c’est comme contempteur des f
, Jean-Jacques Rousseau, sur la question féministe, est d’accord avec Molière jusqu’à être plus moliériste que Molière, jusqu’à
féministe, est d’accord avec Molière jusqu’à être plus moliériste que Molière , jusqu’à être un Chrysale, un Arnolphe et un Sgan
uoi la femme est-elle faite ? C’est bien simple ; la réponse est dans Molière  : « La femme est le potage de l’homme. » Voilà le
de la femme doit être tout entière relative à l’homme. Les pères dans Molière marient leurs filles pour eux : « C’est pour moi
rnière analyse, sur la question des femmes, pense exactement comme le Molière de 1672. Pourquoi Rousseau, si large d’esprit, si
et par nature générale d’esprit inconciliable et irréconciliable avec Molière , se trouve en définitive sur la question féminine
rantième année, et plus librement conçus que ceux de la cinquantième, Molière est plus « féministe » que lui. Mais n’oublions p
i. Mais n’oublions pas que c’est le seul point de tous où Rousseau et Molière se soient rencontrés et qu’à tous les autres égar
Brunetière, par d’autres aussi, qui veut que toute la philosophie de Molière , soit le retour à la nature, l’obéissance à la na
ide ; et comment, s’il en est ainsi, Rousseau peut-il être si loin de Molière , Rousseau qui n’a pas d’autre philosophie que le
mant que Rousseau est essentiellement partisan de la nature, mais que Molière ne l’est point. Comment nous prouve-t-on que Moli
nature, mais que Molière ne l’est point. Comment nous prouve-t-on que Molière est un naturaliste ou un naturiste à la manière d
de Montaigne et de Diderot ? En nous faisant remarquer : 1° que dans Molière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature ;
olière les préjugés sociaux sont vaincus par la nature ; 2° que, dans Molière , ceux qui veulent contrarier la nature, de quelqu
ature, de quelque façon que ce soit, sont tous bafoués ; 3° que, dans Molière , tous ceux qui suivent le mouvement et les enseig
n’y a, à mon avis, rien de vrai dans ces trois affirmations. 1° Dans Molière , les préjugés sociaux sont vaincus et comme déman
La grande leçon à la fois d’esthétique et de morale que la comédie de Molière nous donne, c’est qu’il faut nous soumettre et, s
ntion d’imiter fidèlement la nature, s’expliquent, dans le théâtre de Molière , la subordination des situations aux caractères,
rien ne commence et rien ne finit. » Ceci ne prouve point du tout que Molière veut qu’on obéisse, dans la vie, aux suggestions
e divertir, je dirais même que ceci va contre la thèse posée ; car si Molière était convaincu que l’homme doit suivre son mouve
olière était convaincu que l’homme doit suivre son mouvement naturel, Molière , dans sa vie à lui, c’est-à-dire dans sa vie d’au
ce qui est une contrainte ; et que, donc, de la méthode de travail de Molière , il faut tirer cette conclusion qu’il est partisa
Et que, si l’on me répondait que précisément le mouvement naturel de Molière était de s’assujettir à l’objet, je répliquerais
s’assujettir à l’objet, je répliquerais qu’on n’en sait rien du tout, Molière ayant écrit autant de pièces où se joue son imagi
. Mais je reviens à me contenter de dire que la méthode de travail de Molière ne donne aucune indication sur ses tendances phil
e argument. « Entre tant de moyens qu’il y a de provoquer le rire, si Molière savait trop bien son triple métier d’auteur, d’ac
sprits ont besoin d’exemples, comme disait Diderot. Où voit-on cela ? Molière , c’est le préjugé vaincu. Dans quelle pièce ? Dan
ens de la nature, vaincue par la toute-puissance des conventions, que Molière nous a égayés. Dans le Tartuffe ? Ici il n’y a au
s une erreur, et alors il vous sera trop facile, dans chaque pièce de Molière , de dénoncer comme préjugé la passion qui sera va
ui sera vaincue ou seulement qui sera raillée et de conclure que dans Molière c’est toujours du préjugé qu’on se moque et le pr
re ? — Cette fois vous donnerez les mains. Dans le Malade imaginaire, Molière s’attaque à un préjugé : la confiance en la médec
ncore, comme le dit Béralde, « ce ne sont point les médecins que joue Molière , mais le ridicule de la médecine », et c’est à-di
sement M. Jourdain. Voilà, à mon avis, la seule pièce où la théorie : Molière , c’est le préjugé vaincu et la nature intronisée
t encore, mais, tout compte fait, assez largement, justifiée. 2° Dans Molière , tous ceux qui veulent contrarier la nature sont
de cour ? Chose étrange — encore que I’on soit si féru de l’idée que Molière a pour agréable l’obéissance aux mouvements les p
lables, si ce n’est de vouloir jouir des plaisirs de la vie ? » Ainsi Molière n’a jamais attaqué, ni voulu attaquer l’ambition 
du Roi, et n’y a-t-il nul rapport entre Jourdain et Samuel Bernard ? Molière n’a jamais attaqué le libertinage et la débauche 
et les appétits) et qu’est-ce donc que Don Juan ? Que faudrait-il que Molière eût écrit pour passer pour avoir attaqué le liber
ertinage, débauche, sont dans le sens de la nature, et par conséquent Molière ne peut pas les avoir attaqués, car, s’il les ava
fausse, et il ne se peut qu’elle le soit. De même, ce qui prouve que Molière est toujours avec nature, même vicieuse et honteu
rmet. » C’est le cri de la nature. Suivons donc la nature, voilà pour Molière la règle des règles, j’entends celle qui règle le
qu’on les rapporte toutes… Peut-être est-il hasardeux de supposer que Molière ait choisi Angélique pour être l’interprète la pl
vent ainsi et que sa méthode courante est de prendre le personnage de Molière qui lui déplaît le plus pour le solidariser avec
ersonnage de Molière qui lui déplaît le plus pour le solidariser avec Molière , pour le considérer comme l’interprète de Molière
le solidariser avec Molière, pour le considérer comme l’interprète de Molière , pour le considérer comme Molière lui-même et pou
le considérer comme l’interprète de Molière, pour le considérer comme Molière lui-même et pour mépriser Molière sous son nom ;
e Molière, pour le considérer comme Molière lui-même et pour mépriser Molière sous son nom ; mais c’est un peu trop procédure d
e enfin, j’y reviens, mais à un point de vue nouveau, les attaques de Molière contre les médecins tenues pour une apothéose de
rétendent s’opposer à la mort ; la mort est naturelle, voilà pourquoi Molière a détesté les médecins. Ce serait pousser l’amour
oriental qui serait bien surprenant. Aucun mysticisme ne ressemble à Molière et celui- ci non pas, ce me semble, plus qu’un au
e soutenue, plus ou moins brillamment selon le talent de l’auteur, si Molière avait reproché aux médecins de guérir ; oui bien,
me répondrez : c’est prétendre guérir, et cela seulement, qui irrite Molière comme une insulte à la sainte nature qui veut qu’
on, qu’une présomption, qu’une vanité, que poursuit et que ridiculise Molière  ; et alors il n’y a pas lieu, pour expliquer ces
uraliste, puisqu’elles sont suffisamment explicables par l’horreur de Molière pour toute vanité quelle qu’elle soit, que ce soi
sont des présomptueux, des charlatans et des pédants ; cela suffit à Molière pour qu’il se moque d’eux et à moi pour comprendr
à Molière pour qu’il se moque d’eux et à moi pour comprendre pourquoi Molière les met en pièces. 3° Tous les personnages qui s’
personnages qui s’opposent à l’instinct de la nature sont moqués par Molière  ; « Inversement, nous dit-on, tous ceux qui suive
le sens de la nature, c’est Alceste, et il est le personnage chéri de Molière  ; il est son Alceste ; et Philinte, contrariant l
nature, puisqu’il la déguise, est un complaisant vil et universel que Molière méprise et ridiculise. Or, dans le même article,
e même article, Philinte nous est donné comme étant, dans l’esprit de Molière , l’honnête homme de la pièce et comme étant le po
olière, l’honnête homme de la pièce et comme étant le porte-parole de Molière lui-même ; et il nous est donné encore comme n’ét
nous est donné encore comme n’étant, pas plus qu’Alceste, l’idéal de Molière , mais une partie seulement de la pensée de Molièr
lceste, l’idéal de Molière, mais une partie seulement de la pensée de Molière  : « L’homme, dit Voltaire, est, comme le reste de
dit Voltaire, est, comme le reste de la nature, ce qu’il doit être. » Molière n’avait pas dit autre chose par la bouche de Phil
i que les discours de Cléante sont l’expression de la vraie pensée de Molière . Or, on ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre
ie pensée de Molière. Or, on ne le peut pas plus qu’on ne peut rendre Molière solidaire, dans son Misanthrope, d’Alceste ou de
inte [c’est-à-dire, comme l’indique le contexte, prend, interprète de Molière , entre Alceste et Philinte, un tiers parti qui mo
s parti qui montre très bien que ni Alceste ni Philinte ne représente Molière lui-même] . Cela fait trois Philinte : un Philint
inte : un Philinte qui est dans le sens de la nature et sympathique à Molière  ; un Philinte qui est à contre-sens de la nature
Philinte qui est à contre-sens de la nature et qui est antipathique à Molière  ; un Philinte qui est ce qu’il peut, mais avec qu
pathique à Molière ; un Philinte qui est ce qu’il peut, mais avec qui Molière ni ne se solidarise ni ne se bat, qui n’est ni pr
t, qui n’est ni précisément sympathique ni précisément antipathique à Molière , non plus, du reste, qu’Alceste lui-même. Or que,
ssible d’y être. Remarquez que sept fois sur dix, c’est la vanité que Molière entreprend et ridiculise. Or, descendez dans les
le que de décider si ceux-là sont plus dans le sens de la nature, que Molière attaque, ou plus dans le sens de la nature, ceux-
, que Molière attaque, ou plus dans le sens de la nature, ceux-là que Molière approuve. Dernier argument, et du reste très bon,
re approuve. Dernier argument, et du reste très bon, les servantes de Molière . Chose très significative, nous dit-on, que très
re, pour être les représentants de la droite raison et de la sagesse, Molière ait choisi des servantes. Il y a Dorine, il y a M
on, la preuve que ce sont les êtres les plus proches de la nature que Molière charge de faire la leçon aux imbéciles qui s’en é
in pour en tirer un grand parti. Mais, pour ce qui est de prouver que Molière met la nature primitive au-dessus de l’instructio
rêchent, c’est ce mouvement instructif de la nature que l’on veut que Molière préconise. Or, c’est ce qu’elles ne prônent point
e y ressortirait davantage ; mais ce n’est point pour l’autoriser que Molière l’a mise dans la bouche d’une servante, puisque c
e mari comme chez la femme. Or je demande si c’est là la moralité que Molière veut qui soit celle des Femmes savantes, et si l’
si l’on peut le soutenir sérieusement, solennellement et lyriquement. Molière ferait dire par Martine, comme étant sa pensée à
nne jusqu’au burlesque de la pensée générale des Femmes savantes, que Molière s’amusant à se moquer un instant de lui-même, — i
ns doute ; mais alors, que devient Martine, représentant la pensée de Molière et héraut, pour Molière, de l’auguste et sainte n
ue devient Martine, représentant la pensée de Molière et héraut, pour Molière , de l’auguste et sainte nature ? Autre Minerve en
tiers exagéreur, a exagéré l’importance des servantes raisonneuses de Molière , et, de plus, il a, je crois, dénaturé leur carac
ur caractère. C’est ce dernier point que nous retrouverons plus loin. Molière , théoricien de la philosophie de la nature, me pa
, et nous voilà ramenés à cette idée peu neuve et peu ambitieuse, que Molière n’a pas d’autre philosophie que celle du bon sens
est, un peu précisément, que le bon sens et particulièrement celui de Molière . Le bon sens ou sens commun c’est, comme son seco
hisme et le sens commun de la France actuelle est le démocratisme. Or Molière est essentiellement le représentant du sens commu
 ; et Brunetière voyait très juste en signalant chez les servantes de Molière le « naïf bon sens qui s’échappe en saillies prov
lière le « naïf bon sens qui s’échappe en saillies proverbiales », et Molière plus juste encore en signalant, inversement, chez
s proverbes traînés dans les ruisseaux des halles ». Les servantes de Molière , et c’est pour cela qu’il a eu si souvent recours
ion même du sens commun, qu’entre les deux mots il y a tautologie. Et Molière lui-même n’est rien de plus, ni du reste rien de
n’est jamais arrivé à Thomas Corneille, et cela n’est guère arrivé à Molière qu’avec le Misanthrope, peut-être avec l’ École d
dans le langage de quelques-uns. » C’est précisément là le génie que Molière , dans l’ordre proprement intellectuel et sans plu
ndre ces deux différents génies d’intelligence, songez, je suppose, à Molière et à Auguste Comte, l’un qui exprime admirablemen
qui est au-dessous de celui de : n’importe qui. Comme homme à idées, Molière est un homme qui n’en a pas, mais qui encore est
ent avoir trouvée tous ceux qui les ont. Voilà ce que j’entendais par Molière philosophe du sens commun et non point philosophe
comment se fait-il que la postérité ait fait une si grande fortune à Molière  ? Car — vous l’avez dit vous-même — le sens commu
ns du reste être plus comprises, mais ayant pénétré et imbibé. Or, si Molière n’a eu que le sens commun de 1665… — Oui, mais Mo
imbibé. Or, si Molière n’a eu que le sens commun de 1665… — Oui, mais Molière a pris magnifiquement ses précautions du côté de
l que je vous aime ! » Puis, pour ne parler que des idées, d’une part Molière , du sens commun de son temps, n’a guère pris que
on est malade. En empruntant ces vérités au sens commun de son temps, Molière avait quelques chances de passer à travers tous l
iècles après sa mort à cinq ou six hommes supérieurs, et la gloire de Molière , c’est d’avoir été admiré par Gœthe et Musset ; m
faiteur du genre humain, en tant que fondateur de l’anticléricalisme. Molière , l’auteur d’Amphitryon, un peu de Psyché, de Don
u extraordinaire que ce fût par les plus hautes. A ce que j’ai dit de Molière considéré comme étant au niveau du sens commun de
ent naturel qu’elle a, ou le sacrifice qu’il faut qu’on lui fasse. Et Molière est le représentant du sens social comme du sens
nous chez les Turcs ? — emprisonner les femmes. » Toute la comédie de Molière , en reflétant le sens commun de son temps, en ref
ète aussi l’esprit social et va à le maintenir. Oh ! le bon sujet que Molière  ! Notre prince n’a pas de sujet plus fidèle. Or
n’a nullement, en tant que partisan de la nature, à être favorable à Molière , puisque Molière n’est aucunement partisan de l’i
n tant que partisan de la nature, à être favorable à Molière, puisque Molière n’est aucunement partisan de l’instinct naturel ;
turel ; et en tant que représentant du sens commun et du sens social, Molière rencontre en Jean-Jacques Rousseau un ennemi tout
es Rousseau n’a point, en tant que partisan de la nature, à sourire à Molière , puisque Molière n’est point du tout naturiste ;
oint, en tant que partisan de la nature, à sourire à Molière, puisque Molière n’est point du tout naturiste ; j’ai essayé de le
t du tout naturiste ; j’ai essayé de le démontrer, et n’ayez peur, si Molière avait un certain naturisme ou, au moins, un peu p
qui il a démêlé quelques secrètes, quoique lointaines, affinités. Si Molière était, pour un rien, partisan de la bonne loi nat
eût tenu à Diderot et celui aussi qu’il eût tenu rétrospectivement à Molière , s’il avait aperçu dans Molière seulement des tra
si qu’il eût tenu rétrospectivement à Molière, s’il avait aperçu dans Molière seulement des traces de philosophie de la nature.
a nature. Mais c’est précisément le contraire. Ce qu’il a aperçu dans Molière , c’est du sens commun et du sens social ; or, c’e
pas être compris ni admis par le penseur original. Il y a donc entre Molière , tout plein et comme tout fait de sens commun, et
ellement. Le dialogue des morts qu’un Fontenelle pourrait faire entre Molière et Rousseau aux Champs-Elysées serait une alterca
serait une altercation. Par suite, mais beaucoup davantage, de ce que Molière , c’est le sens social, il se produit ceci que Rou
e produit ceci que Rousseau est antimoliériste, aussitôt qu’il aborde Molière , si ce n’est un peu avant. C’est là le fond même
ses énergies tempérées, sur ses lâchetés restant décentes, c’est tout Molière , moins son génie d’artiste ; — persuader à la soc
social ; seulement son sens social est juste le contraire de celui de Molière . Molière croit très évidemment que la santé socia
seulement son sens social est juste le contraire de celui de Molière. Molière croit très évidemment que la santé sociale dépend
mentalité neuves et fraîches. Rien n’est plus éloigné de la pensée de Molière , qui, s’il avait pensé ainsi, avec son goût pour
ssi parce qu’elle ne laisse pas de contenir beaucoup de vrai. « Aimer Molière , c’est… » Au fond et en résumé, il n’y a pas autr
en résumé, il n’y a pas autre chose dans cette page que ceci : aimer Molière , c’est aimer la simplicité, la sincérité et la fr
usseau était de ceux-ci, et voilà pourquoi il a eu peu de faible pour Molière . Je n’ai prétendu, dans tout ce qui précède, qu’à
blâmées III. — Silence significatif IV. — Les reproches généraux V. —  Molière vu à travers ses successeurs VI. — Les idées géné
e raisonneur » ne peut pas être toujours pris pour le porte-parole de Molière , nous dit, non sans bonne apparence de raison : «
es Femmes, on ne fait pas attention, si ce bonhomme parlait au nom de Molière , quels étranges conseils Molière nous aurait donn
on, si ce bonhomme parlait au nom de Molière, quels étranges conseils Molière nous aurait donnés et qu’ils justifieraient les p
it absurde de tenir le Chrysalde de l’acte IV pour le porte-parole de Molière , l’on reste très autorisé à considérer le Chrysal
33 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière . « Quel est l’écrivain qui honore le plus mon
« Quel est l’écrivain qui honore le plus mon règne ? — Sire, c’est Molière , » avait répondu Boileau à Louis XIV avec la just
es plus critiques, ont confirmé cet arrêt du Législateur du Parnasse. Molière . est, avec La Fontaine, l’écrivain du grand siècl
, le beau. Il ne nous suffit plus, comme aux premiers spectateurs de Molière , qu une comédie nous charme par la vérité des car
que les Français eussent pour tout catéchisme de morale le théâtre de Molière .   On peut à première vue douter que le but de la
une influence sensible sur les mœurs. Ensuite, plusieurs auteurs, et Molière lui-même, ont été obligés de mettre en avant l’ut
voué. Le but de la comédie est de faire rire : voilà la vérité. Quand Molière a écrit les Femmes savantes, le Misanthrope, même
rands artistes. On va à la comédie pour s’amuser : — et vraiment oui, Molière s’en allait content quand on avait ri.   Que Moli
et vraiment oui, Molière s’en allait content quand on avait ri.   Que Molière ait quelquefois prétendu que ses comédies avaient
ral à l’Amphitryon ou au Malade imaginaire, à moins que dans celui-ci Molière n’ait voulu instruire l’humanité du danger de pre
dit que l’hypocrite dans la réalité n’agit point comme Tartuffe ; et Molière a raison quand, sur la scène, il fait agir son Ta
on les braver ? S’il y a (et on le recherchera22), dans la comédie de Molière , une autre sanction morale que le ridicule ou le
et dans sa manière de la traiter, et pour tout résumer par un mot de Molière , il fait de la morale comme M. Jourdain fait de l
ie. Dans cette juste mesure, nulle œuvre artistique plus que celle de Molière , nul auteur dramatique plus que lui n’est digne d
us que lui n’est digne d’attirer l’attention au point de vue moral.   Molière déclare lui-même sur le théâtre quel est le but d
il appelle le plus innocent du monde. Mais non : le divertissement de Molière contient une morale qu’il ne cherche point, et qu
conséquent maîtres de notre jugement. Ajoutez enfin que l’auteur est Molière , le peintre le plus habile et le plus sûr, le plu
l est inutile d’insister pour faire comprendre la puissance morale de Molière .   Alors, on comprend aussi combien il est intére
sement dans l’esprit par la force dominatrice du génie. Le théâtre de Molière est comme une tribune, du haut de laquelle les pa
la foule qui vient s’y divertir : en un mot, quelle est la morale de Molière . Cette recherche doit se borner à ses œuvres. S’
rs ; c’est avec leur cœur qu’ils écrivent. Ceux qui ont voulu voir en Molière un mélancolique habillant sa tristesse sous une g
e réelle sur la philosophie de son maître Gassendi28. Il faut étudier Molière dans Molière, et se contenter d’y bien voir si l’
la philosophie de son maître Gassendi28. Il faut étudier Molière dans Molière , et se contenter d’y bien voir si l’on peut, sans
eviner en lui un autre lui-même. Cette étude n’est point facile ; car Molière était un habile homme. Sans doute, ce contemplate
 ? Après son immense influence, ce qui doit surtout nous frapper dans Molière , c’est le bon sens : le bon sens est le caractère
la France une solidité durable et une valeur spéciale. Cette qualité, Molière la possédait à un degré supérieur/ : il est inuti
sens seulement qu’on peut avoir prise sur eux ; et il faut croire que Molière voulait avoir cette éloquence-là, s’il choisissai
de touche de ses œuvres32. Ce n’était pas le mépris des humains33 que Molière professait en s’adressant à elle : c’était, au co
peuple qu’on doit parler34. 1. Sur l’influence et la popularité de Molière , non-seulement en France, mais en Europe, voir A.
ais en Europe, voir A. Legrelle, Holberg considéré comme imitateur de Molière , chap. I, 1. 2. D. Nisard, Histoire de la Littér
ve d’Hugues (Académie des jeux Floraux, 1866). 4. C’est l’opinion de Molière  : « Je voudrois bien savoir si la grande règle de
au risque de corrompre. 5. Voir M. Raynaud, Les Médecins au temps de Molière , chap. VII. 6. Voir les Placets au sujet du Tart
rs de M. E. de Girardin. 8. On ne cite ici que ceux qui ont parlé de Molière à ce point de vue. Dès 1696, Perrault, dans Les H
nce pendant le dix-septième siècle, disait en parlant des comédies de Molière  : « On peut dire qu’elles furentd’une grande util
lhava, De l’Art de la Comédie, liv. II, chap. XLIII, Du but moral : «  Molière travaille à rendre les hommes plus agréables dans
lière travaille à rendre les hommes plus agréables dans la société. —  Molière instruit l’homme dans plusieurs arts, ou contribu
l’homme dans plusieurs arts, ou contribue du moins à leurs progrès. —  Molière fait ses efforts pour rendre les hommes plus heur
ès. — Molière fait ses efforts pour rendre les hommes plus heureux. —  Molière s’applique à rendre les hommes meilleurs. » — Lah
pe, Cours de Littérature, IIe partie, liv. I, chap. VI, section 1 : «  Molière est certainement le premier des philosophes moral
r à l’expérience, etc. » — Auger, Discours préliminaire aux Œuvres de Molière (1819) : « Le but de la comédie est de corriger,
la comédie est de corriger, son moyen est de faire rire. »— Goldoni, Molière , act. I, sc. VI, et act. IV, sc. X : « Molière es
aire rire. »— Goldoni, Molière, act. I, sc. VI, et act. IV, sc. X : «  Molière est un sage… Grand homme, qui a reçu du ciel le d
ur le Tartuffe.) Il est à remarquer qu’on ne trouve que là, dans tout Molière , l’idée que la comédie puisse avoir un but moral.
ut-être aurait-on trouvé des idées de ce genre dans les Remarques que Molière comptait donner un jour sur ses pièces, comme il
. Le Bourgeois gentilhomme, act. I, sc. I. 14. Brécourt, L’Ombre de Molière , sc. IX. 15. Voir plus loin, ch. IX. 16. Id.,
blance, qui est un caractère des œuvres artistiques, a été reproché à Molière par les critiques qui ne se sont pas placés au po
amour absolu du vrai qui a fait dire à Boileau :   C’est par là que Molière illustrant ses écrits Peut-être de son art eût r
prenait pas que des grimaces pussent être artistiques, sublimes même. Molière , qui voulait faire rire, cherchait au contraire c
sonnes qu’ils représentoient.  » Perrault, Les Hommes illustres, art. Molière . 27. Sainte-Beuve, Port-Royal, liv. III, chap.
pour ceux qui ne l’ont pas lu sérieusement. Le prétendu épicurisme de Molière , fondé sur les leçons de Gassendi, est une des pl
e a bien perdu sa peine ; il a fait là vraiment deux fameux élèves. » Molière , act. III, sc. I. — Remarquez d’ailleurs que c’es
’ailleurs que c’est par la pédante Armande et par la folle Bélise que Molière fait approuver la philosophie atomistique (Les Fe
ns l’intimité donnait ce surnom à son ami. 30. « Un autre défaut de Molière , que beaucoup de gens d’esprit lui pardonnent et
t sur les Spectacles, plus loin, chap. Il1, page 44, note 1. — « Oui, Molière a tourné l’honnêteté pure et simple en ridicule d
ols (Boileau, Sat. IX, v. 177), qui applaudissait le plus franchement Molière  ; et Boileau lui reproche d’avoir été trop ami du
arques et éclaircissements, p. 161, n° 38. 32. « Je me souviens que Molière m’a montré plusieurs fois une vieille servante qu
34 (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369
. Nous y offrons aux yeux de nos lecteurs les inimitables comédies de Molière  ; les brillants commencements de Racine dans le g
ille, sur le théâtre du Marais ; L’École des maris et Les Fâcheux, de Molière , sur celui du Palais-Royal. Avant que la comédie
t, surintendant des finances. Ce ministre avait demandé cette pièce à Molière pour orner une fête magnifique qu’il donna au roi
peut citer Sertorius, de Pierre Corneille, et L’École des femmes, de Molière . Ce fut dans cette même année que Mlle Des Jardin
x théâtres. Le dixième volume de cette Histoire rassemblera la vie de Molière et celle de Racine, plusieurs articles sur les ac
giner que les tragédies de Corneille ou de Racine, et les comédies de Molière , doivent être étrangement défigurées. Veut-on voi
couleurs les plus vraies. Il a fait un Misanthrope * qu’il a imité de Molière . Tous les traits de Wycherley sont plus forts et
. L’auteur anglais a corrigé le seul défaut qui soit dans la pièce de Molière  ; ce défaut est le manque d’intrigue et d’intérêt
Misanthrope anglais peut entrer en quelque comparaison avec celui de Molière  ? On jugerait de même des autres imitations préte
nd même est vicieux, put contribuer au peu de succès de cet ouvrage ; Molière , qui jouait le rôle de Dom Garcie, ne réussit pas
 ». 1661. L’École des maris Comédie en vers, en trois actes, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 4
du Palais-Royal, le 4 juin. Dans toutes les éditions des Œuvres de M. Molière , la première représentation de L’École des maris
, (à présent) de tout Paris, Pièce nouvelle et fort prisée, Que sieur Molière a composée, Sujet si riant et si beau, Qu’il fall
re. » « [*] L’École des maris affermit pour jamais la réputation de Molière . C’est une pièce de caractère et d’intrigue ; qua
le des maris était une copie des Adelphes de Térence ; si cela était, Molière eut plus mérité l’éloge d’avoir fait passer en Fr
nouement de L’École des maris est le meilleur de toutes les pièces de Molière . Il est vraisemblable, naturel, tiré du fond de l
froid, comme César qui excellait en tout le lui a reproché ; celui de Molière dans cette pièce est plus châtié que dans les aut
M. Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie et sur le génie de Molière , détaille avec une grande connaissance du théâtre
la troisième journée du Décaméron de Boccace a non seulement fourni à Molière l’idée de sa comédie de L’École des maris, mais e
et sans liaison, d’idées détachées et éloignées du point principal. «  Molière , sans perdre de vue l’idée de Boccace, n’a pas to
d’y présenter une femme mariée et amoureuse, comme l’a fait Boccace, Molière a suivi Vega à cet égard ; il a mis sur la scène
es connaisseurs en sentiront sans peine la difficulté. Dans l’idée de Molière les motifs du comique naissent, pour ainsi dire,
que la fourberie se couvre du voile de la religion : au lieu que dans Molière , la jeune fille, qui ne peut avoir d’entretien qu
argent, et surtout une première fois qu’elle lui fait une galanterie. Molière , qui a senti ce défaut de bienséance, a imaginé,
engager sa foi. On connaîtra par là avec quel esprit et avec quel art Molière fait usage, pour ainsi dire, d’une ombre de coup
morada. Je n’entrerai point dans un plus long détail des beautés dont Molière a enrichi sa pièce ; beautés que la nouvelle de B
s poètes italiens ; c’est pourquoi, malgré les louanges qu’il donne à Molière , il veut que ce grand auteur comique ait puisé le
chez les auteurs de sa nation, et ne dit pas un mot de Térence, à qui Molière doit la principale idée de sa comédie. Dorimon, d
n partie la pièce espagnole de Lope de Vega ; et on pourrait dire que Molière a emprunté quelque chose de cette pièce de Dorimo
s le même chapitre que nous avons cité plus haut, après avoir dit que Molière a pris quelques-uns de ses sujets dans les pièces
les lazzis, et quelquefois même des scènes entières. « Tout autre que Molière , en de pareilles circonstances, aurait sans doute
, lui rendrait justice. » M. de Visé, constant ennemi des talents de Molière , a parlé de L’École des maris : voici le jugement
? 1661. Les Fâcheux Comédie-ballet, en trois actes, en vers, de M. Molière , représentée à Vaux le 16 août, à Fontainebleau l
t. [*]Nicolas Fouquet, dernier surintendant des finances, engagea Molière à composer cette comédie pour la fameuse fête qu’
issait un paradis, Fut, avec grande mélodie, Récitée une comédie, Que Molière d’un esprit pointu, Avait composé impromptua. D’
ni qui va prendre ce soin. « [*]Ceux-là se trompent, qui croient que Molière a tiré l’idée de sa comédie des Fâcheux d’une sat
lière a tiré l’idée de sa comédie des Fâcheux d’une satire d’Horace : Molière avait vu jouer à l’impromptu par les comédiens it
d’Arlequin dévaliseur de maisons, pour éviter celui des Fâcheux, dont Molière s’était emparé. Dans la comédie italienne, Pantal
sonne de lui accorder : c’est de cette farce si peu vraisemblable que Molière a tiré l’idée et le motif de l’action de sa coméd
eux. « On ne peut douter qu’en voyant représenter la pièce italienne, Molière ne se soit rappelé la satire d’Horace*, puisqu’il
-on précipiter ainsi un dénouement ? Oui ; et voici par quelle raison Molière en a usé de la sorte. « L’intérêt de la pièce est
ée des spectateurs que toute autre, c’est aussi sur cette passion que Molière a fait rouler son action, son intrigue, et son dé
prendre en traitant un pareil sujet, je veux dire, le parti qu’a pris Molière , guidé par son génie : il a traité l’intrigue ave
et on n’a pas voulu s’exposer au risque presque inévitable d’échouer. Molière a réussi, j’en conviens, mais s’il a surmonté tou
vrages excellents. » Dans les Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière , voici le jugement que l’on porte de la pièce des
nes. Mais pour ne plus en ce moment, Parler allégoriquement, Le sieur Molière , dont cette pièce, Est la fille, et non pas la ni
s. 1662. L’École des femmes Comédie en vers, en cinq actes, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 2
ent pour assurer leur tranquillité, ne peut tourner qu’à la gloire de Molière , qui a trouvé le secret de varier ce qui paraît u
Pièce aucunement instructive, Et tout à fait récréative, Pièce, dont Molière est auteur ; Et même principal acteur : Pièce qu’
uteur. Voici ses termes : « La dernière de ses comédies (il parle de M. Molière ), et celle donc vous souhaitez le plus que je vou
s’y déclarent avec Bélise et Célante contre les ouvrages du sieur de Molière , Palamède et Crysolite, qui sont leurs amants, le
able dans cet ouvrage, si on en excepte quelques personnalités contre Molière , qu’on appelle Elimore, qui est l’anagramme de so
lée : La Guerre comique, ou Défense de l’École des femmes du sieur de Molière , et de sa Critique, par le sieur P. de la Croix,
st mue, Pour une pièce assez connue, Et qui vient d’auteur assez bon, Molière , notre mignon ; Les uns en ont dit pis que pendre
e ait cours : Qu’en ce lieu* on vienne toujours, Et sans craindre que Molière , Se lasse jamais de bien faire, etc. L’abbé d’Au
c parle encore du chagrin de M. Corneille, au sujet de la réussite de Molière . « Le poète qui fait profession de fournir le thé
chose, et les vers que M. Despréaux a faits sur la dernière pièce de Molière , nous en ont assez appris. » Ces vers de M. Despr
 Despréaux sur L’École des femmes, se trouvent à la fin des Œuvres de Molière , mais sans nom d’auteur. Nous allons les placer i
auteur. Nous allons les placer ici. Stances sur l’École des femmes, à M. Molière , par M. Despréaux.       En vain, mille jaloux e
à M. Molière, par M. Despréaux.       En vain, mille jaloux esprits, Molière , osent avec mépris, Censurer un si bel ouvrage :
La Critique de l’École des femmes Comédie en un acte, en prose, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal le ve
r seront diligents, Étant, dit-on, fort singulière, Et venant du rare Molière , C’est-à-dire, de bonne main, Je la verrai, (je c
nnaisse au théâtre, c’est proprement un dialogue, et non une comédie. Molière y fait plus la satire de ses censeurs, qu’il ne d
de saisir ces petits défauts pour condamner un bon ouvrage. » « [*] Molière n’opposa pendant longtemps que les représentation
tion, et n’admettait par conséquent ni intrigue, ni dénouement ; mais Molière ne s’écarte jamais de l’objet que doit avoir un a
1663. L’Impromptu de Versailles Comédie en prose, en un acte, de M. Molière , représentée à Versailles le 14 octobre 1663 et à
r le théâtre du Palais-Royal, le 4 novembre de la même année. « [*] Molière , pénétré des bontés du roi, dont il venait d’épro
épris ne tombe que sur l’esprit et sur les talents : il avait attaqué Molière par un endroit plus sensible. « Ce qui regarde da
e. » 1664. Le Mariage forcé Comédie-ballet, en trois actes, de M. Molière , représentée au Louvre les 29 et 31 janvier, et s
n un acte, le 15 février suivanta. Douze représentations. Registre de Molière . Muse historique de Loret, du 2 février 1664.
qui me plaît bien. Cette pièce assez singulière, Est un impromptu de Molière  ; Et comme les bourgeois un jour Verront ce spect
lle. Acteurs de la comédie du Mariage forcé. [*]Sganarelle, le sieur Molière  ; Germino, le sieur de La Thorillière ; Dorimène,
s. M. Riccoboni, dans ses Observations sur la comédie, et le génie de Molière , pages 130 et 131, met le dénouement du Mariage f
131, met le dénouement du Mariage forcé au nombre des plus heureux de Molière . Voici ses termes : « Je crois qu’on doit ranger
oit ranger encore le dénouement du Mariage forcé parmi les beautés de Molière , qui sont inconnues à la plupart des spectateurs,
’Élide, père de la princesse, le sieur Hubert ; la Princesse d’Élide, Mlle Molière  ; Euriale, prince d’Ithaque, le sieur de La Grang
la princesse, Mlle Béjart ; Moron, plaisant de la princesse, le sieur Molière  ; Lycas, suivant d’Iphitas, le sieur Prévot. Lor
inue ainsi son discours. Le second jour* la comédie, Par le sieur de Molière ourdie, Où l’on remarqua pleinement, Grand esprit
versel a lui-même inventés, la comédie des Fâcheux faite par le sieur Molière , mêlée d’entrées, de ballets, et fort ingénieuse.
jouer les premiers actes d’une comédie nommée Tartuffe, que le sieur Molière avait faite contre les hypocrites ; mais quoiqu’e
me soir la comédie du Mariage forcé, encore de la façon du même sieur Molière , mêlée d’entrées de ballet et de récits ; puis le
théâtre, et mériter un applaudissement général. La nature, en formant Molière , avait montré pour lui, à cet égard, une prédilec
nne dans l’original, mais elle est devenue sublime entre les mains de Molière . « Dans la comédie espagnole, la princesse, qui d
eurs de son intention, et c’est inopinément qu’ils en sont instruits. Molière , en portant cette même surprise au théâtre, sembl
contenter jamais de la juste mesure d’une action ou d’une situation ; Molière , qui connaissait ce faible, trouva qu’il y avait,
mple que je me propose de donner d’un dénouement imité et corrigé par Molière  ; mais voyons auparavant de quelle manière Agosti
tté du retour de la princesse épouse sa cousine, et la pièce finit. «  Molière , après avoir lu l’original, trouva ridicule avec
vec sa cousine, de le choisir elle-même pour son époux. En ce moment, Molière , par un coup de maître, fait dire à la princesse 
a ; la princesse lui répond : Non, non, prince, ce sont les termes de Molière , je ne vous sais pas mauvais gré de m’avoir abusé
op admirer ; ainsi, malgré les difficultés qu’il y avait à surmonter, Molière a rendu ce dénouement excellent, de défectueux qu
ouve difficilement un ouvrage qui soit parfait, le modèle qu’a choisi Molière n’était pas sans défaut, et surtout dans la dispo
sur ce qu’elle lui a entendu dire qu’il est familier avec le prince. Molière sentit que cette conduite n’était ni vraisemblabl
l’engagement que ce valet prend avec le prince, contre la princesse, Molière commence par supposer dans Moron (c’est le nom de
ésirent également. Cette première démarche est une preuve du génie de Molière , puisque par elle il répare le désordre qui règne
situation, traitée avec esprit, semble devoir intéresser infiniment, Molière en connut néanmoins le défaut et n’en fit aucun u
ur et suspendent l’intérêt ; et c’est sans doute par cette raison que Molière , ou ne fit aucun usage de tout le reste du second
amour par la beauté de sa voix, et par les grâces de son chant ; mais Molière a fait un bien meilleur usage de cette scène en n
nons de parler, et qui s’est passée dans l’entracte ; l’économie dont Molière s’est servi dans cette pièce était doublement néc
rès. Il me paraît à propos d’examiner ici si c’est art ou défaut dans Molière de n’avoir pas informé le spectateur de ce qui s’
es ; et les moins intelligents sentiront les motifs qui ont déterminé Molière à en user de la sorte, et le mérite qu’il a eu da
u sublimes dans ces deux scènes les beautés manquées dans l’original. Molière nous enseigne dans tout le cours de cette pièce c
Et ses rares diversités. Cette pièce si singulière Est de la façon de Molière , Dont l’esprit doublement docteur, Est aussi bien
lieu. Nous nous servirons du récit de Grimarest, auteur d’une Vie de Molière qui parut en 1705, mais avec beaucoup de précauti
mme n’ayant aucune ressource, et connaissant l’humeur bienfaisante de Molière , alla le prier de lui prêter son théâtre pour tro
ns ces trois représentations lui servît à remettre sa troupe en état. Molière voulut bien lui accorder ce qu’elle lui demandait
om Juan, ou le Festin de Pierre Comédie en cinq actes en prose, de M. Molière , représentée sur le théâtre du Palais-Royal, le 1
de toucher, Les cœurs de bronze et de rocher ; Car le rare esprit de Molière , L’a traité de telle manière, Que les gens qui s
acun l’aille voir soi-même. Ce ne fut point par son propre choix que Molière traita le sujet de Dom Juan, ou le Festin de Pier
une brochure sous le titre suivant : Observations sur une comédie de Molière , intitulée : Le Festin de Pierre, par B. A de Roc
« II est vrai qu’il y a quelque chose de galant dans les ouvrages de Molière , et je serais bien fâché de lui ravir l’estime qu
s, ce que l’on peut dire de plus obligeant et de plus avantageux pour Molière  ; et certes, s’il n’eût joué que les Précieuses,
mplorer l’autorité du roi et celle de la justice contre la comédie de Molière . « [*]Il est facile de connaître que le sieur de
en a moins voulu faire la critique, dans laquelle cependant il traite Molière de corrupteur de la jeunesse et d’athée, qu’il n’
et si mal fondée. Tout le reste de cette Réponse est une apologie de Molière . » Un second auteur anonyme répondit encore au p
est intitulée : Lettre sur les Observations d’une comédie du sieur de Molière , intitulée : Le Festin de Pierre , Paris, in-12,
des Observations ; en voici la preuve, page 22 : À quoi songiez-vous, Molière , (dit l’auteur de cette Lettre) quand vous fîtes
Comédie-ballet en trois actes, en prose, avec un prologueb, par M. Molière , représentée à Versailles le 15 septembre, et à P
e ces ouvrages précipités que l’on ne doit point juger avec rigueurc. Molière lui-même ne conseille de lire cette comédie qu’au
la lecture tout le jeu de théâtre 1. La brouillerie entre la femme de Molière et celle d’un médecin chez qui elle logeait, quan
un motif trop peu important pour avoir, comme on l’a dit 1, déterminé Molière à mettre depuis les médecins si souvent sur la sc
ructif. » « [*] L’Amour médecin, est le premier ouvrage dans lequel Molière ait joué les médecins ; ils étaient forts différe
monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’art de plaire : Molière peut avoir contribué à leur ôter leur pédanterie,
toutes les conditions. » « [*]Parmi les défauts, ou ridicules, que Molière entreprit de combattre, la médecine fut un des ob
mœurs, et remplissait mieux son intention. « [*]Dans L’Amour médecin, Molière introduit sur le théâtre quatre médecins qui s’en
ces pour la malade. Voilà sans contredit le trait le plus piquant que Molière ait jamais lancé contre les médecins, et néanmoin
sur le théâtre, devient seul une critique amère. « L’art avec lequel Molière fait sentir la différence des deux manières de cr
iment qu’ils en devaient concevoir. » « [*]Entre les dénouements de Molière , celui de L’Amour médecin doit tenir le premier r
auteur, quoiqu’elle n’ait qu’un acte, a plus d’étendue que celle-ci. Molière la fit par ordre du roi, et n’employa que cinq jo
celui-ci. C’est par cette raison que tant de poètes comiques, depuis Molière , ont cherché à l’imiter dans ces déguisements et
me VIII, p. 239. le 4 février. b. « [*] La réputation naissante de Molière souffrit beaucoup de cette disgrâce, et ses ennem
ir. » [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. Voyez la scène V de l’acte second, et la scè
Madame. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . [*]. [Note marginale] Vie de Molière, avec des
sur la vie et les ouvrages de Molière. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. [Note
Nouvelles nouvelles, troisième partie. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. *. [Note m
ont divertis ont ri selon les règles. » a. Loret oublie que ce fut Molière qui ouvrit la scène. C’est lui-même qui nous appr
a. Les ballets et les intermèdes furent mal inventés et mal exécutés. Molière semble en convenir dans l’avertissement des Fâche
la Maison du roi. a. Dans les Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière , et dans la Vie de Molière, avec des jugements su
les Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière, et dans la Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages, on dit que
ouer Les Fâcheux. a. Indépendamment de ce ballet gaillard et mignon, Molière ajouta une nouvelle scène à sa comédie, qui est c
fait2. « Dans la comédie des Fâcheux, qui est une des plus belles de Molière , le fâcheux chasseur, qu’il introduit dans une de
sentation de cette comédie, qui se fit chez M. Fouquet ; le roi dit à Molière , en lui montrant M. de Soyecourt : “Voilà un gran
à la représentation suivante de cette pièce. » L’auteur de la Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages, apporte ce
, avec des jugements sur ses ouvrages, apporte ce fait, et ajoute : «  Molière , qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pri
dit que ce fut une autre personne de la Cour qui rendit ce service à Molière . [*]. [Note marginale] Observations sur la coméd
e. [*]. [Note marginale] Observations sur la comédie, et le génie de Molière , livre II, p. 104-111. *. [Note marginale] Ibam
e Brie. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. « [*]On se révolta généralement contre quel
a généralement contre quelques expressions qui paraissent indignes de Molière . On désapprouva le corbillon, la tarte à la crème
r l’oreille. Mais aussi les connaisseurs admirent avec quelle adresse Molière avait su attacher et plaire pendant cinq actes, p
ut trente et une représentations, la dernière le 12 août, Registre de Molière . [*]. [Note marginale] Vie de Molière, avec des
rnière le 12 août, Registre de Molière. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. [Note
vrages. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. M. de Visé dans ses Nouvelles nouvelles, to
ici, pour faire connaître l’envie et la jalousie de cet auteur contre Molière . « Nous verrons dans peu, continua Clorante, une
lière. « Nous verrons dans peu, continua Clorante, une pièce de lui ( Molière ) intitulée : La Critique de l’École des femmes, o
es. » [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. « [*]Il fut compris dans l’état des gens de
vera à la fin du tome VI, édition de 1739, in-12, le remerciement que Molière fit au roi à ce sujet. » a. Dans toutes les édi
fit au roi à ce sujet. » a. Dans toutes les éditions des Œuvres de M. Molière , on met la première représentation du Mariage for
le théâtre du Palais-Royal, le 15 novembre 1664, mais le Registre de Molière prouve que cette date est fausse. 1. [Note margi
Brie. [*]. [Note marginale] Avertissement de l’éditeur des Œuvres de Molière , in-12. Paris, 1739, tome III, p. 247. *. [Note
jouait ce rôle. [*]. [Note marginale] Avertissement de l’éditeur de Molière , in-12, Paris, 1739, tome III, p. 247. [*]. [Not
p. 247. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. [*]Le fameux comte de Grammont a fourni à M
s ouvrages de Molière. a. [*]Le fameux comte de Grammont a fourni à Molière l’idée de son Mariage forcé. Ce seigneur, pendant
a, soit non seulement imprimée dans toutes les éditions des Œuvres de Molière , mais encore séparément, nous avons cru cependant
représentations. La dernière, le dimanche 4 janvier 1665. Registre de Molière . [*]. [Note marginale] Fête de Versailles en 166
E. [*]. [Note marginale] Observations sur la comédie, et le génie de Molière , p. 74 et suivantes. [*]. [Note marginale] ACTE 
udicieusement sentir le défaut ; mais l’auteur de la lettre croit que Molière a eu tort de ne s’en être pas servi, et il finit
tort de ne s’en être pas servi, et il finit en disant : « Le célèbre Molière a sans doute fait sa pièce avec trop de précipita
ans la même lettre parlé de la tragédie d’Othon. *. [Note marginale] Mlle Molière . [*]. [Note marginale] Troupe du Dauphin. *. [N
ote marginale] C’est-à-dire le 5 avril. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , par Grimarest. a. Grimarest ne parle ici que de
ginale] Ordinaire de la Musique du roi. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , par Grimarest. a. Ce fut à cette foire Saint-G
ctacle avec succès pendant du temps. » [*]. [Note marginale] Vie de Molière , par Grimarest. a. Grimarest avance un fait qui
par Grimarest. a. Grimarest avance un fait qui n’est pas bien clair. Molière n’était point en droit de prêter son théâtre sans
ies. » [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . *. [Note marginale] Le Festin de Pierre de Vill
: et c’est le seul que l’on joue aujourd’hui. » Mémoire sur la vie de Molière . [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et le
olière. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . *. [Note marginale] Voyez l’article du Tartuffe
e 1669. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et le
olière. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. Cette comédie, qui se joue souvent, est quel
t la première composition de ce célèbre musicien pour les comédies de Molière . [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et le
olière. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . c. Il fut proposé, fait, appris et représenté e
yez l’Avis au lecteur de L’Amour médecin. 1. [Note marginale] Vie de Molière , par Grimarest, p. 76. [*]. [Note marginale] Vie
] Vie de Molière, par Grimarest, p. 76. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. Obse
r ses ouvrages. [*]. Observations sur la comédie et sur le génie de Molière , p. 119 et 120. [*]. [Note marginale] ACTE II, s
35 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
Molière , l’homme et le comédien Autant peut-être que
que l’histoire de sa vie et la critique de ses œuvres, la personne de Molière a souffert de l’enthousiasme déclamatoire et de l
ont une analogie plus ou moins lointaine avec quelque race animale ; Molière ne ressemble à aucun type de la création inférieu
x matrones de notre temps de placer dans leurs alcôves le portrait de Molière . Les générations futures y gagneraient sans doute
angage, passerait pour niaise ; mais on s’étonne, puisqu’il s’agit de Molière , que le souvenir de Thomas Diafoirus et de ses « 
oral d’un homme de génie. Rien n’empêche de se donner ce plaisir avec Molière . On se plaint volontiers de la pénurie des rensei
qu’à les contrôler les uns par les autres, et ils nous laissent voir Molière tel qu’il apparaissait aux spectateurs de son thé
ôle et ce rapprochement comme conclusion des études biographiques sur Molière que l’on a pu lire ici2. I Et, d’abord, Mol
ographiques sur Molière que l’on a pu lire ici2. I Et, d’abord, Molière était-il grand ou petit, gras ou maigre, brun ou
r abord, la réponse à cette question semble facile. Il y a un type de Molière que tout le monde connaît, car il a été répandu à
que le reproduire avec de légères variantes : on Io retrouve dans le Molière placé par Ingres dans son Apothéose d’Homère, dan
e sculptée par Sudre pour la fontaine de la rue de Richelieu, dans le Molière mourant de M. Ailouard, dans le Molière jeune exp
la rue de Richelieu, dans le Molière mourant de M. Ailouard, dans le Molière jeune exposé par M. Icard au Salon de cette année
us ou moins lointaine du buste de Houdon que l’on a sous les yeux. Ce Molière est à la fois si général et si présent au souveni
ds cheveux et à traits accentués, sans le baptiser aussitôt du nom de Molière  : ainsi la belle toile léguée par Ingres au musée
omptait pas moins de cent vingt-neuf peintures et dessins*consacrés à Molière , tous originaux, cela va de soi ; le digne comman
deux à Mignard, qui, à partir de 1657, fut en relations d’amitié avec Molière  ; M. Emile Perrin ne lui laisse que la première e
dont la Bibliothèque nationale possède le seul exemplaire connu ; le Molière compris dans un tableau anonyme, assez ordinaire,
ures très médiocres dessinées par Brissart et Sauvé pour l’édition de Molière publiée en 1682. L’on aurait ainsi tous les éléme
es élémens nécessaires pour se faire une idée juste de la personne de Molière . Il est probable, en effet, que Simonin a dessiné
et Sauvé, ils publièrent leur suite moins de dix ans après la mort de Molière , et divers indiens laissent croire qu’ils l’avaie
ujourd’hui sans attribution et pourrait bien n’être, lui aussi, qu’un Molière par à peu près. Eh bien, je regrette de détruire
comparaison faite de ces divers documens, je suis obligé de dire que Molière était laid. Non pas, bien entendu, d’une laideur
raçait de mémoire le portrait d’un original vu par elle à sept ans, —  Molière n’avait pas « la taille plus grande que petite, »
nfoncée dans les épaules ; et cette conformation, dont les ennemis de Molière , comme Montfleury et Chalussay, n’ont pas manqué
la vérité choquante, c’est que, le plus souvent, lorsque l’on songe à Molière , on ne considère que le grand écrivain et pas du
n élément d’appréciation trop négligé d’ordinaire dans les études sur Molière , la chronologie. Nulle part il n’est plus nécessa
n intérieur, ou façonné pour un rôle public, cela est surtout vrai de Molière , qui fut tant de choses, successivement ou à la f
de « faire rire tout le monde. » A l’époque où ce tableau fut peint, Molière était déjà reconnu grand homme et la gloire de l’
e le ranger, vu le sujet du tableau et une partie des rôles créés par Molière . Avec le portrait de Chantilly, nous ne sommes pl
peinte qu’entre 1668 et 1672, lorsque la maladie dont souffrait alors Molière et un labeur toujours plus écrasant avaient ruiné
ervera toujours le privilège de laisser dans l’esprit des lecteurs de Molière et des spectateurs de ses pièces l’image qu’ils é
te transformation nous a valu un chef-d’œuvre, et il y reste assez du Molière authentique pour sauvegarder les droits de la vér
tout à fait ; il est, selon l’heureuse expression de M. Perrin, « le Molière de la postérité. » II A ces renseignements
te qui nous font connaître non plus seulement l’extérieur immobile de Molière , mais sa façon de vivre dans la société de son te
satirique du morceau, malgré le sens haineux de la phrase finale, où Molière est comparé aux voleurs qu’il faut surveiller, l’
croquis où éclate la vérité. J’ai déjà dit quelles étroites relations Molière entretenait avec sa famille depuis son retour à P
la dispute de deux fats qui se renvoient mutuellement aux comédies de Molière . Dans les « visites » de sa troupe chez les grand
omme à la mode. Mais, une fois arrivés, il se peut bien que l’hôte de Molière soit déçu dans sa secrète espérance. Peut-être vo
spérance. Peut-être voulait-il, en réalité, l’offrir à ses convives ; Molière , lui, au lieu de se donner en spectacle, entend p
ins élevée, bien moins haute encore, si l’on tient compte du préjugé, Molière avait reçu le plus cordial accueil de Pierre de B
tout temps chez un provincial : « Il vouloit, dit son biographe, que Molière prît place à sa table ; il lui donnoit d’excellen
lus vraie par le biographe du bailli-académicien. Plus tard, à Paris, Molière a des amis de toute sorte et dans tous les mondes
boit si bien qu’à la sortie, entre chien et loup, on chante en chœur, Molière plus fort que les autres, car il est « en goguett
es. » Cette liaison dura longtemps, très cordiale de part et d’autre. Molière eut bien à se défendre contre un accès de vanité
aller passer quelques jours chez des amis de campagne, il envoyait à Molière d’excellents pâtés, fabriqués exprès pour lui ; d
à reprendre la vie commune. Aux « parties » de la Croix de Lorraine, Molière préférait sans doute ces réunions, moins nombreus
ut des Amours de Psyché 4, on regrette de ne pouvoir plus reconnaître Molière parmi les quatre amis qui s’en vont écouter, dans
ailles. On sait dans quelles circonstances, au mois de décembre 1685, Molière et Racine se brouillèrent ; mais l’amitié de Moli
e décembre 1685, Molière et Racine se brouillèrent ; mais l’amitié de Molière avec les trois autres survécut à la brouille, com
ivalité amoureuse et une antipathie de métier. Il visitait assidûment Molière , lui lisait ses ouvrages, lui donnait et en recev
avec quelle émotion, réunissant dans une même épître les deux noms de Molière mort et de Racine survivant, il opérait leur réco
pérait leur réconciliation posthume ! Lorsque parurent les Plaideurs, Molière proclama l’excellence de la pièce contestée ; qua
être agréable en dépréciant le Misanthrope : « Il est impossible que Molière ait fait une mauvaise comédie ; retournez-y et ex
ec qui il était en guerre forcée et comme naturelle, on ne trouve pas Molière moins sûr de relations avec ses autres contempora
éloigner de son théâtre. Lorsque la fièvre de la bataille fut tombée, Molière n’eut pas de peine à lui persuader que cette atta
rd, et cette rencontre fut le point de départ d’une constante amitié. Molière donna la fille de Mignard pour marraine à l’un de
à l’un de ses enfans ; Mignard peignit plusieurs fois le portrait de Molière , et, lorsqu’il eut terminé la fresque du Val-de-G
ait de Molière, et, lorsqu’il eut terminé la fresque du Val-de-Grâce, Molière , non content de célébrer ce grand travail avec l’
u monde des lettres, des arts et de la science, où il est naturel que Molière ait eu ses principales relations, pour revenir à
lations, pour revenir à la haute société, nous y trouvons des amis de Molière , et de tout degré. Il était assidu chez Ninon de
e, dont Boileau mettait l’estime à si haut prix, était aussi l’ami de Molière , et Voltaire va jusqu’à dire qu’il « vécut avec l
caramouche ermite. Selon Grimarest, Condé « envoyait chercher souvent Molière pour s’entretenir avec lui, » et il lui aurait di
ce, obligé à moins de réserve que le roi, fut aussi bienveillant pour Molière . On aime à trouver ainsi l’auteur du Misanthrope
elle figure autour du grand Condé. III Après la vie mondaine de Molière et ses relations d’amitié, tâchons de pénétrer ju
ommes d’esprit, agacés à la longue d’entendre dévider les litanies de Molière par des hagiographes béats. L’un d’eux ne serait
des hagiographes béats. L’un d’eux ne serait peut-être pas fâché que Molière ait été un malhonnête homme : « Je l’aime, dit-il
réjouissante et poétique ; car ceci est encore une affectation. Pour Molière , en particulier, il me plaît fort, après y avoir
opinant pour quatre pistoles : « Je vais les lui donner pour moi, dit Molière , mais en voilà vingt autres que je lui donnerai p
s ont les raisonneurs, dont tous ont usé, quelques-uns abusé. Ceux de Molière , par la synthèse de leurs traits divers, représen
i ne puissent entrer, plus ou moins modifiées, dans la philosophie de Molière lui-même. On aura tous les élémens de celle-ci en
de croyant et de prêtre, ils n’avaient pas tort de prendre l’alarme. Molière devait à Gassendi le point de départ de cette mor
eût un peu exagéré. Mais, enfin, tenons pour vrai ce qu’elle avance : Molière s’était assuré d’un confesseur en titre, l’abbé B
curien demande à la vie tout ce qu’elle peut donner. Ce rat le cas de Molière  ; il essaya d’arranger la sienne de façon à en ti
part dans la troupe du Palais-Royal allait de 4, 000 à 5, 500 livres. Molière avait, en outre, sa pension comme « bel esprit »
apisserie, Qui, seule, épuise l’art de la Savonnerie. Les papiers de Molière , publiés par Eudore Soulié, nous introduisent, en
du charme que met dans la vie un entourage familier de belles choses, Molière n’était pas exempt d’un certain goût d’ostentatio
fille de chambre, et un valet, appelé Provençal, peut-être parce que Molière l’avait ramené de Provence. La Forest, la vieille
ce à deux anecdotes, venant l’une de Boileau, l’autre de Grimarest. «  Molière , dit Boileau, lui lisoit quelquefois ses comédies
it assez de sens littéraire pour ne pas confondre du Brécourt avec du Molière . Selon Grimarest, elle accompagnait son maître au
son nom ; elle était dans la coulisse et riait aux éclats le jour où Molière , jouant le rôle de Sancho et attendant sur l’âne
ons de haute littérature6, elle donne lieu d’admirer l’attachement de Molière pour ses vieux domestiques et la familiarité, ple
un don de nature pour sentir le comique ; comme tant d’autres choses, Molière l’employait au bien de son art. Quant à Provençal
res, quoiqu’elle dût être accoutumée à cette fatigante régularité que Molière exigeoit de tout le monde. Et même, il étoit prév
J.-B. Rousseau, il y voit « trop ouvertement le dessein de déshonorer Molière , » et il oppose à Grimarest l’autorité de Mlle Po
et il oppose à Grimarest l’autorité de Mlle Poisson, d’après laquelle Molière était « complaisant et doux. » Grimarest n’avait
 ; et, de l’éloge de Mlle Poisson, retenons que la bonté naturelle de Molière faisait vite oublier ses accès de colère. Mais ce
ne la contrariait pas ; ainsi, sur un prêt de 1, 000 livres fait par Molière , elle s’en faisait rembourser 200, dont elle ne d
il y faut encore et surtout l’amour. Il ne manqua pas dans la vie de Molière . Sans parler de la passion qui lui fit épouser Ar
er leurs regrets, l’esprit de sacrifice et l’espoir d’une vie future. Molière , lui, « était né avec les dernières dispositions
es époques différentes de sa vie. Je ne vois guère sous cet aspect le Molière jeune et ardent qui court les grands chemins de L
poète favori, Lucrèce, exprime l’amertume qui se dégage des plaisirs. Molière ne fit pas exception à la règle. Plus il réunissa
ils en prennent eux-mêmes leur part. Les seconds, Ménandre, Térence, Molière , embrassent du même coup d’œil la gaîté et la tri
dmirable page de Port-Royal, où Sainte-Beuve a défini la tristesse de Molière  ; il me suffira de dire qu’ayant commencé par la
uer comme modèle d’observation. Ya-t-il, dans Argan, quelque chose de Molière lui-même ? Avant de répondre à cette question, es
satire. Jamais un médecin n’a parlé ni ne parlera de la sorte ; c’est Molière lui-même qui exprime sa propre pensée avec insist
ode de trêve dans cette guerre déclarée à la médecine ; non seulement Molière n’écrit rien contre elle, mais dans la préface de
« Que vous fait votre médecin ? lui disait le roi. — Sire, répondait Molière , nous raisonnons ensemble, il m’ordonne des remèd
c les autres. Le placet cité est du mois de février et, en septembre, Molière reprend les armes avec Monsieur de Pourceaugnac.
froid. De cette chronologie et de ces indications sur les maladies de Molière , de ces différences d’inspiration et de conduite
r compétent entre tous d’un excellent livre, les Médecins au temps de Molière . Cependant, offraient-ils matière à des attaques
ateur, partisan des remèdes hardis, habile du reste, et beau parleur. Molière n’était pas allé à lui du premier coup : il avait
ypocondrie. Je m’empresse de dire qu’on ne saurait comparer le cas de Molière à celui de Swift ou de Jean-Jacques Rousseau, qui
xistence trop occupée. Toutes ne se trouvaient-elles pas réunies chez Molière  ? L’hypocondriaque professe à l’égard de la médec
rs de réclames, enfin les charlatans. Ces états divers de la maladie, Molière semble bien les avoir tous parcourus. Pour faire
occupe, il ne fait, somme toute, que répéter en le grossissant ce que Molière dit lui-même ; si je ne l’analyse pas en détail,
ce faisant, je serais obligé de répéter ce que j’ai déjà dit d’après Molière lui-même et de raconter la même histoire : maladi
er l’anonyme. Les médecins du XVIIe siècle n’avaient point pardonné à Molière ses rudes attaques, et il parait bien qu’ils se v
rapportés par Grimarest, il y aurait eu désaccord entre les goûts de Molière et la carrière qu’il suivait : « Ne me plaignez-v
lle ne contient : le mot présentement en fixe la portée. Au moment où Molière s’exprime de la sorte, il est très malheureux et
née, si commune entre quarante et cinquante ans. On peut admettre que Molière ait alors conçu, dans ses heures de tristesse, qu
sion de ses ennemis, et elle ne manque pas de vraisemblance, bien que Molière n’ait jamais renoncé à la tragédie. Y était-il tr
rde personne. — C’est là ton erreur, il regarde tout le monde. » Pour Molière , c’était toute sa personne qui chagrinait le publ
donc croire qu’en traçant les règles d’une nouvelle diction tragique, Molière , comme il arrive d’habitude aux comédiens, faisai
c usure. Il y a, dans l’Impromptu de l’hôtel de Condé, un portrait de Molière tragédien où se trouve certainement une part de v
dans César, de la Mort de Pompée. Erreur qui est bien d’un comédien, Molière avait choisi pour se faire peindre celui de ses r
ue, dans tous les renseignements qui nous parviennent de la sorte sur Molière tragédien, il n’est rien dit de cette simplicité
lement de se guinder à sa hauteur. Le résultat de ces échecs fut pour Molière ce qu’il est d’habitude : beaucoup d’aigreur cont
santhrope, nous pouvons attribuer, entre autres causes, le désir chez Molière de se tailler lui-même un rôle d’amoureux où il p
la trouvait acceptable, il pourrait l’appliquer à d’autres pièces de Molière , où l’élément sérieux est moins envahissant, mais
sa place, assez contraire parfois à la nature même de la comédie. Si Molière fut mauvais acteur tragique, il excellait dans le
, et, par cela même, d’autant plus sûrs. De l’ensemble il résulte que Molière fut un acteur comique des plus complets, à la foi
t les grimaces des Trivelins et de ne pas entendre ce qu’ils disent ; Molière est venu et les a copiés, Dieu sait comment ! et
ause qu’il parle un peu françois, on a crié : Ah ! l’habile homme ! » Molière fit donc pour son jeu ce qu’il faisait pour ses p
initivement dans le patrimoine dramatique de notre pays. VI Car Molière , sans trop se douter peut-être de ce qu’il prépar
hrase du registre de La Grange : « Tous les acteurs aimoient le sieur Molière , leur chef, qui joignoit à un mérite et à une cap
doute trop à dire. En regardant les choses de près, on voit que, chez Molière , ces « manières engageantes » se conciliaient trè
qu’elle n’est rien moins que cela : « Mon Dieu ! mademoiselle, répond Molière avec une ironie transparente, vous le jouerez mie
fait peur, » tous ses membres se récrient comme un seul homme lorsque Molière exprime la prétention d’être obéi : Le maître !
, ici, les résultats étaient admirables. D’abord, on travaillait chez Molière comme on ne travaille plus dans aucun théâtre. Si
la comédie à la tragédie. N’eût-on pas naturellement cette souplesse, Molière y suppléait : « Il a le secret, disait Gabriel Gu
jouer jusques à des fagots. » Il nous apprend aussi quelle précision Molière exigeait, ne souffrant pas que rien fût abandonné
t avoir de pareille, »Segrais se trompait en partie ; la tradition de Molière devait rester l’Âme d’une troupe qui, survivant à
s la mesure du possible ; ils s’appellent, d’un seul mot, la réclame. Molière y était passé maître. D’abord, il avait « l’annon
er, mais encore à l’aimer par-dessus tout, à s’y sacrifier au besoin. Molière , lui, mourut en fonctions et à la peine. Il aurai
lui faisait offrir une place, à la condition de renoncer au théâtre. Molière refusa en objectant le point d’honneur ; et Boile
e point d’honneur ; et Boileau, qui ne comprenait pas, de se récrier. Molière avait raison : le point d’honneur consistait pour
VII Si j’ai retracé avec quelque détail l’existence théâtrale de Molière , ce n’est pas seulement pour prouver combien son
ucoup plus qu’auteur, et subordonnant tout aux exigences de la scène, Molière faisait passer l’effet de la représentation bien
é de foi et d’esprit hiérarchique, épicurien de goûts et de conduite, Molière était, à la fois, en retard et en avance sur son
se demander toutefois si, en se séparant ainsi de ses contemporains, Molière n’a point perdu quelque chose. La conception de l
juin et 1er octobre 1885, 15 mai et 1er septembre 1886 3. A. Huyot, Molière et le prince de Conti, dans le Moliériste de Juin
voir, au Salon de cette année, un groupe en plâtre, par M. Carlus, de Molière et sa servante. Ceci passe la mesure ; voyez, à c
36 (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67
dépens, procurer quelque petit profit à son Libraire, sous le nom de Molière , qui rappelle assez son Lecteur : Mais le style d
eux où l’on s’assemble pour étaler son bel esprit ; ce n’est point là Molière  ; il a eu du commerce avec toute la Cour. L’Auteu
avait dit que l’on était accoutumé à ne point donner du, Monsieur, à Molière  ; que j’aurais bien fait de suivre l’usage ; et q
Monsieur en faisant sa Vie ? Mais bien plus, mon Censeur, qui insulte Molière et l’Auteur de sa Vie par des termes un peu trop
je me sois écarté de cette rusticité ? Quand bien même j’aurais pris Molière , comme Comédien ; quel mal aurais-je fait de l’ap
éâtre de Mr Dancour, etc. Après cela peut-t-on refuser le Monsieur, à Molière  ? Nous ne sommes plus dans le temps où l’on intit
st vrai que je traiterai également de Monsieur, le Grand Seigneur, et Molière , sans croire m’écarter des règles. La vertu et le
elui qui est d’une naissance commune. Ce serait une étrange chose que Molière eût effacé son mérite par la sienne et par sa pro
style  : que l’on eût employé les aventures qui offusquent la Vie de Molière pour dire, qui empêchent que l’on ne trouve ses
e général. Mon Critique ne voulait point « d’aventures dans la Vie de Molière  ; elle en est offusquée ; cela lui ôte, dit-il, l
rait été le premier à se récrier, et à dire : oh ! l’ennuyeux livre ! Molière a eu des aventures, il fallait nous les donner, e
on les lui présente : Il fait l’homme grave, quand on veut l’égayer. Molière ne l’intéresse pas dans son Domestique ; et avec
ous devons aux Personnes de probité et de mérite. Tout petit qu’était Molière par sa naissance et par sa profession, j’ai rappo
se feraient gloire d’imiter ; et ces traits doivent plus toucher dans Molière que dans un Héros. « Mais c’est cela même dont j
je me plains, dit mon Censeur : vous ne m’avez point donné le beau de Molière  ; vous me l’avez représenté comme un homme fort c
qui ne sont bonnes qu’à amuser de petits Lecteurs. Ce n’est point là Molière  ; il a eu des Scènes à la Cour : pourquoi ne pas
les Personnes que vous mettez en action avec lui ? » J’ai représenté Molière dans son beau, comme dans son mauvais ; mais j’ai
si de tous les autres faits que j’ai rapportés, et qui font connaître Molière dans son véritable caractère. Si mon Censeur ne s
près, que je ne lui donnerai point absolument, il verra que la Vie de Molière est plus rassemblée qu’il ne pense. J’aurais suff
is-je m’en rapporter qu’aux personnes qui ont vu, connu, et fréquenté Molière  ? Et quelle certitude puis-je donner des soins qu
es. Mais à qui aurais-je pu mieux m’adresser qu’à lui, pour connaître Molière  ? Il a toujours été avec lui. Mon Critique a-t-il
a mauvaise foi de Baron, pour douter de ce qu’il peut m’avoir dit sur Molière  ? Mais je lui déclare que Baron n’a pas plus de p
rs autres Auteurs, ajoute mon Censeur, d’avancer hardiment que depuis Molière , personne n’a mieux soutenu le Théâtre Comique qu
st bien tombé d’autres Pièces excellentes. Le Misanthrope, l’Avare de Molière ont eu le même sort dans un temps où l’on allait
elui des Auteurs qui avait le mieux soutenu le Théâtre Comique depuis Molière , j’ai dit ce que j’ai pensé, et ce que je pense e
, lorsqu’il dit que Monsieur le Prince de Conti ne voulut point faire Molière son Secrétaire, et qu’il avance que l’aventure de
. Pourquoi Monsieur le Prince de Conti n’aurait-il pas voulu employer Molière dans son cabinet ? N’avait-il pas le mérite néces
érite nécessaire pour cet emploi ? Le Prince trouvait d’ailleurs dans Molière d’autres bonnes qualités qui lui auraient donné d
ession n’était donc pas un obstacle à l’honneur qu’on voulait faire à Molière . Et d’ailleurs le choix d’un Prince efface tout.
ur me reproche sans attention de la contradiction dans cet endroit. «  Molière selon lui ne connaissait pas assez la Cour pour r
nneur de me défendre contre lui. Car peut-il n’avoir pas remarqué que Molière avait depuis longtemps entrée chez les Grands ? I
nnaître la Cour ; et je doute que mon Censeur la sache aussi bien que Molière la savait dès ce temps-là. Mais mon Critique n’y
encore, dit l’Auteur de la Critique, une contradiction dans la Vie de Molière , l’Auteur lui fait dire en Languedoc qu’il est pa
y a point de contradiction dans les paroles et dans les situations de Molière . Il savait par son expérience que le Public de Pa
ation : Trois raisons qui devaient également donner de l’inquiétude à Molière . D’ailleurs nous avons toujours beaucoup de suffi
prendre ; mais au moment de l’exécution nous tremblons naturellement. Molière se trouva dans cette situation à l’instant qu’il
s observer mon expression ; car je n’ai point dit qu’« avant et après Molière les Auteurs n’avaient donné que de mauvais Ouvrag
donné que de mauvais Ouvrages ». Voici mes termes, courage, courage, Molière , s’écria ce Vieillard, à la représentation des P
t alors négligé ; et que l’on était fatigué de mauvais ouvrages avant Molière , comme nous l’avons été après l’avoir perdu . Mon
que mon Critique, qui paraît avoir de l’esprit, s’efforce d’abaisser Molière par sa naissance, par sa profession, par sa condu
agnie supérieure, je ne serais pas plus criminel ! Mais j’ai dit, que Molière ne reconnaîtrait pas ses Pièces dans le jeu d’auj
incipes, et les mêmes dispositions. Mais, me dira mon Critique, votre Molière ne savait point tout cela ; vous dites vous-même
l’on représente, ou que l’on veut inspirer. La nature avait refusé à Molière les dispositions nécessaires pour ce genre d’acti
n on observe les mêmes principes pour conduire sa voix et ses gestes. Molière pouvait exécuter cette action, parce qu’elle étai
e qu’elle était à sa portée, et il avait l’art de la faire exécuter. Molière , dit Mr de Furetière, savait bien faire jouer ses
as fait, s’engageât à fournir un Acte de Tragédie par semaine, et que Molière le lui eût demandé. Mais quand on fera réflexion
l qui regarde Baron ennuie mon Censeur, ce sont des choses communes : Molière est petit avec Baron. Je conviens qu’à la premièr
pour relever les grands traits qui les terminent, pour faire voir que Molière entrait dans le commun du commerce d’estime ou d’
ec lui-même : car tantôt il s’abaisse jusqu’à vouloir toute la Vie de Molière , il daignera la lire ; tantôt il n’en veut que le
urait voulu que je n’eusse rien dit du mauvais ménage qui était entre Molière et sa femme, que je n’eusse parlé de Mr de Chapel
ulle apparence de vérité : Veut-il que je pénètre dans l’intérieur de Molière , pour savoir si Mr N. et Mad N. sont les originau
me une personne, illustre, dit-il, aujourd’hui, qui chaussa autrefois Molière si étourdiment à l’envers : Ou l’Histoire qu’il n
plus méconnaître ; car je m’en rapporte beaucoup plus au jugement de Molière , qui était Connaisseur, qu’à tout ce que le Cense
tre chargé de la confusion de l’avoir mis sur la Scène dans la Vie de Molière , supposé que je n’aie pas rapporté la vérité. Je
tant de bruit pour si peu de chose ; je rapporte un fait de la Vie de Molière  ; je ne suis point garant de l’effet qu’il doit p
n doit le prendre pour un bel esprit. La conversation de Bernier avec Molière est plate. Et bien j’ai eu intention de la faire
’amener au sentiment qu’il devait avoir sur chaque trait de la Vie de Molière . Je ne me plains point du succès. Mon Censeur que
uffre plus d’invectives, il m’aurait encore moins ménagé. L’amitié de Molière pour Chapelle l’étonne. « Puisque celui-ci, dit-i
. Il confond le bon cœur avec les manières : Celles de Chapelle et de Molière ne s’accordaient pas à la vérité ; mais ils se co
noms des personnes, ne trouve pourtant pas bon que j’aie fait parler Molière contre la Troupe, et supposant que le fait soit v
is, y trouveraient leur compte. Mais n’ayant rendu que les paroles de Molière en cette occasion, qu’il aille lui en faire ses p
, que je n’ai pas même attaqués personnellement ni en général ; c’est Molière qui parle encore une fois. En mon particulier je
e la conduite, jusqu’à de la vertu, puisque mon Censeur le veut. Mais Molière les connaissait mieux que moi. Cependant il y en
sincérité trouve encore mauvais que j’aie fait voir les faiblesses de Molière . Pourquoi, dit-il, faire rire le Lecteur en lisan
aison que quand il me demande un détail plus étendu sur les Pièces de Molière  : Je sais que cela aurait fait plaisir au Public 
ôté. Je suis un effronté de ne pas m’en rapporter à ce qu’il a dit de Molière et de sa femme dans son Dictionnaire critique. C’
us préjugés, dans une bagatelle, a donné celui du Public, au sujet de Molière . Il devait observer à la simple lecture, que l’Ou
tre temps. Comment ! dira peut-être mon Censeur, comme vous parlez de Molière , il semble que ce soit un Héros ! Que ce Critique
ence des personnes qui me l’ont rapporté, lui dit un jour : Écoutez, Molière , je vous fais venir peut-être trop souvent, je cr
un Valet-de-Chambre, je quitterai tout pour être avec vous. Lorsque Molière venait, le Prince congédiait ceux qui étaient ave
eux qui étaient avec lui, et il était des trois et quatre heures avec Molière  ; et l’on a entendu ce grand Prince en sortant de
de ces conversations, dire publiquement, je ne m’ennuie jamais avec Molière , c’est un homme qui fournit de tout, son éruditio
qui jugeait si sûrement de toutes choses. Et cependant, c’est ce même Molière dont mon Critique attaque les connaissances et la
n de dire qu’il avait perdu deux hommes qu’il ne recouvrerait jamais, Molière et Lulli. Ces paroles assurent la réputation et l
Molière et Lulli. Ces paroles assurent la réputation et le mérite de Molière contre la malignité du Censeur. Le récit que je f
it toutes les petites circonstances que j’ai rapportées de la mort de Molière , comme il les a prises, j’avoue que ce ne serait
cipale fin que je m’étais proposée. Quant à ce qui se passa après que Molière fut mort, je laisse à mon Censeur de nous le donn
’autres pourraient, dit-il, trouver plus que moi à redire à la Vie de Molière  ; je ne donne que ma pensée. À tout prendre néanm
ajoute-t-il, débarrassé de tout préjugé, je n’ai pas trouvé la Vie de Molière dans cet Ouvrage ; l’expression ne m’a point dédo
de Monseigneur le Chancelier cette Réponse à la Critique de la Vie de Molière . Je n’y ai rien trouvé qui m’ait paru devoir en e
37 (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47
Molière et L’École des femmes Mesdames et Messieurs,
it autour d’un grand homme, la différence qui s’est produite entre le Molière de son temps et le Molière du nôtre. Il faut bien
la différence qui s’est produite entre le Molière de son temps et le Molière du nôtre. Il faut bien en convenir d’abord, nous
nôtre. Il faut bien en convenir d’abord, nous marchons à tâtons avec Molière . On connaît peu de chose de sa vie, ou plutôt sa
le disent aussi, sont absolument certains qu’elle leur appartiendra. Molière n’y songeait pas. Cette discrétion si admirable d
artiendra. Molière n’y songeait pas. Cette discrétion si admirable de Molière a mis le monde dans un grand embarras. Un auteur
utes les suppositions deviennent possibles. C’est ce qui est arrivé à Molière et à ses ouvrages. Prenons, par exemple, Le Misan
avec des caractères qui sont vrais de tous les temps. Si j’ajoute que Molière est un poète comique, le poète comique par excell
fort étrange, en a amené une autre plus étrange encore. On a dit que Molière s’était peint dans Alceste, ou tout au moins qu’i
ourtisans ; et alors ce n’est plus Alceste qui est républicain, c’est Molière . Est-ce que j’ai besoin de vous dire tout ce qu’i
a satire définitive de l’Eglise et de la religion. On en a conclu que Molière était un incrédule, un impie, et qu’il avait moin
e se réconcilier une dernière fois. Je suis tout disposé à croire que Molière , avec sa grande raison et sa pleine santé, l’espr
t, si je peux parler ainsi, la plus naturelle de toutes les pièces de Molière . Il ne s’y trouve ni étude de mœurs ni tableau d’
le des femmes le contraire de ce qui s’y trouve, on ferait remonter à Molière la création de nos lycées de jeunes filles. Ouvro
ècle, à ce pauvre Boileau, qui admirait et recommandait la comédie de Molière pour sa « naïveté » ? Arnolphe, le personnage pri
passé la quarantaine. Il a quarante-deux ans. On pourrait désirer que Molière eût donné à son personnage quelques années de plu
que Molière eût donné à son personnage quelques années de plus. Mais Molière , vous le savez, se tient toujours le plus près po
s que l’amour exige et qui entraînent l’amour. Ah ! ne demandez pas à Molière qu’il vous donne cette explication. Molière n’est
r. Ah ! ne demandez pas à Molière qu’il vous donne cette explication. Molière n’est pas homme à parlementer avec son public. Ce
s qui est chargé de nous présenter et d’étiqueter tous ses camarades. Molière , permettez-moi cette expression un peu trop récen
as saisir la comédie tout entière, jusque dans ses détails ? Pourquoi Molière a-t-il donné des qualités à Arnolphe ? C’est qu’i
une fille avisée, savante, habile, me ferait courir trop de risques ; Molière lui répond : avec une simple et une ignorante, ce
era bien pis encore ; elle ne voudra de toi à aucun prix. Et pourquoi Molière a-t-il fait d’Agnès une enfant abandonnée ? C’est
appeler sottement M. de La Souche. J’aurais préféré, je l’avoue, que Molière évitât à son personnage un ridicule qui n’a rien
re évitât à son personnage un ridicule qui n’a rien à faire ici. Mais Molière y était obligé. Du moment qu’il adoptait pour la
ine. Qui pourrions-nous bien interroger ? Mais nous allons interroger Molière , et c’est lui-même qui va nous répondre. Il y a,
ne veux tirer qu’une conclusion qui me paraît évidente et décisive : Molière nous a peint deux faiblesses, deux ridicules, deu
nages sur lesquels nous puissions nous appuyer ? Les contemporains de Molière ne compteront donc pour rien ? La pièce a été jou
s, de libellés, de pamphlets, d’imprimés de toute sorte. Il y a plus. Molière , pour la première et la seule fois de sa vie, a p
’eût aperçue, que personne ne l’eût signalée, et peut-on supposer que Molière , qui prenait justement la parole, n’en eût pas di
êtes pas du tout ; je pensais à autre chose. Eh bien, croyez-vous que Molière , qui faisait face cette fois à ses adversaires, s
s ; j’apportais une vérité nouvelle. Eh bien, si les contemporains de Molière n’ont pas soupçonné cette vérité nouvelle et si M
temporains de Molière n’ont pas soupçonné cette vérité nouvelle et si Molière lui-même n’y a pas fait allusion, soyons donc cer
ise quel est l’accueil que l’on a fait à L’École des femmes ; comment Molière et sa comédie ont été reçus ? On a accordé d’abor
l’acteur qui était chargé du rôle ; l’acteur chargé du rôle, c’était Molière  ; on atteignait ainsi l’auteur et le comédien, on
urs sont si mauvaises ? Et on ajoutait tout de suite que les mœurs de Molière étaient particulièrement épouvantables. Alors on
lle. On ne s’est pas arrêté là. Il y avait un dernier coup à porter à Molière et on l’a tenté. Les dévots s’étaient scandalisés
lettres s’allièrent avec les dévots. Pour quoi faire ? Pour enlever à Molière la protection du roi. Or la protection du roi n’é
la protection du roi n’était pas seulement honorifique. C’était pour Molière la possession d’une salle de théâtre et la facult
lté de faire jouer ses pièces. J’ai entendu bien des fois reprocher à Molière cette protection que le roi lui accordait et qui
i lui a coûté peut-être quelques sacrifices. Ne la regrettons pas. Si Molière n’avait pas été appuyé de ce côté, s’il n’avait p
ns de la France. Voilà, mesdames et messieurs, comment on a accueilli Molière pour un succès de théâtre, pour une comédie qu’on
la critique nouvelle, que les esprits avancés en prennent leur parti. Molière , dans L’École des femmes, n’a pas mis des idées s
dans L’École des femmes, n’a pas mis des idées sur l’éducation, et si Molière avait mis des idées sur l’éducation quelque part,
ce sont ses travers, ses lacunes, disons le mot, son insuffisance que Molière nous a montrée, lorsqu’elle sort de l’état et des
a montrée, lorsqu’elle sort de l’état et des occupations de son sexe. Molière ne s’est arrêté qu’à la faute pour rester dans la
iie  siècle avec des caractères éternellement vrais. Le spectacle que Molière nous présente est exact ; mais est-ce que le spec
upérieure ? Nous pouvons si bien nous les figurer qu’au temps même de Molière elles ne manquaient pas. On a dit bien des fois q
r autour de lui. Eh bien, ces modèles que Racine avait sous les yeux, Molière les connaissait aussi. Dirai-je plus ? Ce sont le
osez, par exemple, la célèbre Mlle de Scudéry assise un instant entre Molière et Racine, Racine y prend le portrait de Bérénice
nt entre Molière et Racine, Racine y prend le portrait de Bérénice et Molière celui de Philaminte. J’ai fini, mesdames et messi
nveillance universelle, auquel on reprochait sa manière de comprendre Molière , répondait par ces mots : « tant pis pour lui s’i
e le grandis. C’est une erreur. Il n’appartient à personne de grandir Molière , et, lorsqu’on a dit de lui qu’il est le premier
ète comique, on lui a rendu un hommage suffisant, celui qu’il mérite. Molière n’est pas un philosophe : le philosophe, c’est De
e. Molière n’est pas un philosophe : le philosophe, c’est Descartes ; Molière n’est pas un penseur : le penseur, c’est Pascal ;
Descartes ; Molière n’est pas un penseur : le penseur, c’est Pascal ; Molière n’est pas un démolisseur comme Voltaire, ni un ré
taire, ni un réformateur comme Rousseau. Qu’est-ce que c’est donc que Molière  ? C’est un auteur dramatique. C’est un homme dont
la nature. Si vous voulez à toute force trouver un enseignement chez Molière , alors que ce soit un enseignement bien autrement
émiques soulevées dans la Presse par la Conférence d’Henri Becque. Et Molière  ! pauvre Molière ! C’est le suprême en-cas ! C’es
dans la Presse par la Conférence d’Henri Becque. Et Molière ! pauvre Molière  ! C’est le suprême en-cas ! C’est la grande et ét
our une comédie ! Il s’agissait de savoir — insondable mystère ! — si Molière a bien eu l’idée de mettre, et a bien mis en effe
ue la discussion roulait un peu sur une pointe d’aiguille. Sans doute Molière n’a pas voulu se substituer d’avance aux pédagogu
e devise : castigat ridendo . On ne peut nier que, dans la pensée de Molière , vingt fois exprimée par lui-même avec une énergi
s là une affaire dont nous puissions complètement nous désintéresser. Molière conclut tout à la fois contre la séquestration et
l’histoire. Je disais tout à l’heure : la liberté dans l’ignorance ! Molière eût dit peut-être, si on lui eût demandé de résum
savantes, la famille n’existe plus. Telle est, suivant moi, l’idée de Molière  ; tels sont les principes qui l’ont guidé, et la
’on puisse encore chicaner là-dessus. Il est parfaitement certain que Molière n’a pas cherché midi à quatorze heures, et qu’il
38 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
La Femme de Molière  : Armande Béjart Molière avait près de quaran
La Femme de Molière : Armande Béjart Molière avait près de quarante ans, l’âge où le célibat e
s ont fait vers la jeunesse, on l’a fait soi-même vers la vieillesse. Molière s’avisa donc un jour qu’Armande Béjart, sœur de s
Rien n’empêche de tenir le renseignement pour exact. Un biographe de Molière , Petitot, a déterminé de son chef, sans donner, d
une liste manuscrite d’acteurs ; ces noms sont ceux des camarades de Molière , on prétend même y reconnaître l’écriture de celu
âtre qu’après son mariage ; elle ne fait point partie de la troupe de Molière telle que nous la trouvons constituée en 1658, lo
Menou dans une lettre mêlée de prose et devers écrite par Chapelle à Molière et, malheureusement, non datée. Cette lettre, ass
lée et obscure, fait allusion aux embarras de tout genre qu’éprouvait Molière au milieu des trois principales actrices de sa tr
du Parc et Mlle de Brie sans doute, se disputent avec elle le cœur de Molière , mais surtout la distribution des rôles. Si Arman
ue où elle parait pour la première fois sur la scène du Palais-Royal. Molière se serait bien gardé de la tenir à l’écart, au mo
raître dans la troupe qu’en 1663, lorsqu’elle est devenue la femme de Molière . On peut admettre, en revanche, que son influence
lques mois. Je n’hésite pas à y voir le contre-coup des réflexions de Molière  ; réflexions mêlées d’espérance et de crainte. Qu
fort du cœur du poète, car ils traduisaient l’état de son âme. Enfin, Molière supposait les sentimens d’Armande, ou plutôt il l
respire, laisse voir quel caractère, quelle plénitude de consentement Molière eût souhaité chez celle qu’il allait épouser. L’
L’École des maris est du 24 juin 1661. Dès le mois d’avril précédent, Molière avait fait part à ses camarades de ses projets de
me de comédiens, Armande devait naturellement être comédienne ; aussi Molière s’inquiétait-il, au début d’une nouvelle année th
vier 1662, dans la maison de Marie Hervé, rue Saint-Thomas-du-Louvre. Molière se présentait assisté de son père, Jean Poquelin,
i elle a vraiment été payée, elle dut venir de Madeleine Béjart ou de Molière lui-même. Celui-ci, de son côté, constituait à sa
célébration, tombent les diverses fables imaginées sur le mariage de Molière . La présence de Jean Poquelin et de André Boudet
Enfin, rien ne tient moins que cette autre hypothèse d’après laquelle Molière , en raison de l’état civil douteux de sa femme et
pas déserte ce jour-là ; il y eut sept autres mariages avec celui de Molière  ; ce mariage n’eut pas lieu à dix heures du soir,
nt, au sortir d’une représentation « en visite » chez M. d’Équevilly, Molière avait officiellement annoncé son mariage à ses ca
, dans le Bourgeois gentilhomme, où Armande tenait le rôle de Lucile, Molière la représentait avec une délicatesse de flatterie
de manière que la taille paraît plus belle ; ils ont été inventés par Mlle Molière . » Est-il téméraire de conclure de ce renseigneme
avec un grand goût le français et l’italien, elle dansoit à ravir. » Molière , nous apprend de Visé, se vantait « de faire joue
rmande n’y est coquette que dans la mesure où son rôle l’exige : « Si Mlle Molière retouche quelquefois à ses cheveux, si elle racco
1er juin 1663, c’est-à-dire un an et quatre mois après son mariage : Molière n’avait voulu la laisser débuter qu’après le temp
dans l’Impromptu de Versailles, représenté le 14 octobre suivant : «  Mlle Molière , satirique spirituelle, » ainsi l’appelle la dist
 » ainsi l’appelle la distribution. Outre une petite escarmouche avec Molière , en qui elle raille plaisamment le directeur et l
eu. De petites tirades, pas trop longues, sont ménagées pour elle, et Molière , en distribuant ses conseils, lui a fait le même
médiens : « Pour vous, je n’ai rien à vous dire. » L’actrice que sera Mlle Molière se laisse déjà voir avec ses traits essentiels da
e forcé, qui est du 29 janvier 1664, car le 19 elle a donné un fils à Molière . Il y a cependant pour elle un joli rôle de figur
ses relevailles, car on trouve, dans l’inventaire dressé à la mort de Molière , parmi les costumes de sa femme, « un habit d’Égy
emplois. Ce type de la parfaite honnête femme telle que la comprenait Molière , d’une raison si calme et d’un si ferme bon sens,
on si calme et d’un si ferme bon sens, pourrait sembler un peu froid. Molière eut soin d’y mêler un peu de coquetterie, qui, lo
esse, » qui excitent les colères de MmePernelle, étaient le cadre que Molière avait donné à la beauté de sa femme. Aussi Armand
femme le plus original et le plus complet qui soit sorti du génie de Molière  ; c’est aussi le plus difficile du répertoire cla
premier modèle de quelques héroïnes de Marivaux. Mais nous savons par Molière lui-même ce qu’elle fut dans la capricieuse Lucil
guère qui soient une plus fidèle image de la société qui les inspira. Molière y avait mis le comique tempéré de ses travestisse
’auteur des Entretiens galants son double portrait de La Grange et de Mlle Molière . IV Telle fut la comédienne dans Armande Bé
à ce point de vue exclusif. Pour la grande majorité des biographes de Molière , Armande fut une épouse indigne ; elle tortura, e
, il n’en résulte clairement qu’une seule chose, c’est qu’elle rendit Molière très malheureux. Mais pour quels motifs ? Est-ce
déclamer. Consultons d’abord le principal intéressé dans la question, Molière lui-même. S’il a plusieurs fois emprunté certains
s traits du grotesque tuteur d’Agnès et se bafoue aussi cruellement ? Molière , enfin, n’avait trace de l’égoïsme et de la sotte
mère pauvre et par ses soins élevée. Voilà, dit-on, Armande prise par Molière aux Béjart, vers le même âge, et confiée dans le
femme plus exposée qu’aucune autre aux entreprises des « blondins, » Molière se trouvait, en écrivant sa pièce, dans un état d
galant vous regardent la même personne avec des yeux si différens ! » Molière impatienté : « Que de discours ! » Armande poursu
lans. » Et les critiques de s’écrier : « La menace est assez claire ! Molière prévoit le sort qui l’attend, puisqu’il le fait p
s deux passages rappellent ce que nous apprend Grimarest du ménage de Molière . Aussitôt mariée, Armande « se croit une duchesse
revenu de bien des choses, souffrant, écrasé de travail et de soucis, Molière aspirait à la vie de famille, intime et cachée. P
la ressemblance des situations s’arrête ici ; il est peu probable que Molière ait vu son propre sort dans celui que l’avenir ré
au Misanthrope, la question se précise. On veut qu’Alceste soit tout Molière comme Célimène toute Armande. Si l’on admet, comm
stesse pour Armande, il est difficile de le rejeter complètement pour Molière . Le poète dut éprouver les mêmes souffrances que
déjà dans Don Garcie de Navarre, représenté un an avant le mariage de Molière . En revanche, que de tirades brûlantes sont dans
le naufrage d’une première pièce où il avait déjà peint la jalousie, Molière voulut sauver quelques beaux vers qu’il regrettai
création, il n’importe guère. Toutefois, de ce qu’il y a beaucoup de Molière et de sa femme dans le Misanthrope, on ne saurait
est impeccable, si je ne m’abuse ; elle n’a ni cœur ni sens. Quant à Molière , si on le voit sous les traits d’Alceste, il y ap
ur l’insinuation de son prédécesseur. Dans l’Impromptu de Versailles, Molière avait dit du Portrait du peintre de Boursault : «
is il n’en avoit pas beaucoup d’envie. » Le dernier, c’est évidemment Molière  ; mais ne voit-on pas qu’il n’est incorporé dans
ublié en cette même année 1663, les Nouvelles nouvelles, il disait de Molière  : « Si vous voulez savoir pourquoi, presque dans
ui est bien alambiqué, mais la réserve, du moins, est expresse : dans Molière , De Villiers ne voyait qu’un jaloux. Sept ans apr
lus affirmatif que De Villiers. Il représentait Elomire, c’est-à-dire Molière , se plaignant de sa santé à L’Orviétan et à Baru.
taine Que vous l’êtes, du moins, en puissance prochaine. Du vivant de Molière , il ne fut pas imprimé autre chose sur son ménage
i « vivoient mal, » et, parmi ces derniers, il rangeoit « la femme de Molière entretenue à diverses fois par des gens de qualit
e dignité de caractère, ni Racine, bien qu’il ait eu des torts envers Molière , n’étaient capables de commettre une infamie, et
ués : la plupart sont imaginaires. L’auteur a certainement vu de près Molière et Armande, elle a probablement fait partie de le
Et voici comment se seraient établies ses relations avec la femme de Molière  : « Comme il étoit libéral et que la demoiselle a
par les contemporains les noms des principales amies de l’abbé et que Mlle Molière n’en est pas, il faut admettre, Molière et sa fem
s amies de l’abbé et que Mlle Molière n’en est pas, il faut admettre, Molière et sa femme demeurant dans la même maison, ou bie
ée le 20 février 1662, et, le 10 janvier 1664, elle donnait un fils à Molière . Veut-on placer une intrigue galante entre ces de
n’empêche point la Fameuse Comédienne de faire durer sa liaison avec Mlle Molière jusqu’après les représentations de la Princesse d
. Furieux d’être abandonné par Armande, il aurait « fait apercevoir à Molière que le grand soin qu’il avoit de plaire au public
’éclat » d’une vie galante et une cour d’amoureux transis ? Cependant Molière , averti de nouveau, se met dans une fureur violen
prend de haut, et exige une séparation. En vain, sa famille, celle de Molière , leurs amis communs essaient de l’apaiser : « Ell
rnier mépris ; enfin, elle porta les choses à une telle extrémité que Molière , commençant à s’apercevoir de ses méchantes incli
n M. de Modène et pour marraine Madeleine Béjart. Peu de temps après, Molière tombait malade ; nous le savons par Robinet, qui
lus qu’au théâtre, Armande restant à Paris avec sa mère et ses sœurs, Molière passant ses rares loisirs dans une petite maison
plus loin, et y reconnaître, comme on le veut, l’esprit ou la main de Molière lui-même, que ce soit un compte-rendu écrit de so
mpte-rendu écrit de souvenir par Chapelle, ou une lettre adressée par Molière à son ami, compte-rendu ou lettre tombés dans les
a son rôle de façon plus piteuse. Il ne comprend rien à la douleur de Molière , qui est obligé de lui dire : « Je vois bien que
ur adoucir des amertumes aussi douloureuses que celles dont souffrait Molière . Seul, un autre amour peut les rendre supportable
n revienne au premier. C’est Mlle de Brie qui aurait rempli auprès de Molière ce rôle d’abnégation. Dans le Misanthrope, elle a
olé Alceste des caprices de Célimène, de même Mlle de Brie accueillit Molière rebuté par Armande. Mais elle n’eut pas la pudiqu
une passion troublée fut moins irréprochable ; enfin sa liaison avec Molière ne saurait leur valoir à l’un et à l’autre une sy
et ne tenant pas rigueur à qui lui revenait. Mais il est fâcheux pour Molière qu’une fois marié il n’ait pas pris à son égard u
ge. » Elle exagérait sans doute un peu en précisant ainsi son grief ; Molière était alors trop épris de sa femme pour l’abandon
le de Brie ; elle n’avait, disait-il, ni vertu, ni esprit, ni beauté. Molière en convenait, mais en ajoutant : « Je suis accout
ce qui résulte de certains états d’esprit et de certaines situations. Molière était un très grand homme, mais un homme, et qui
iaison n’est guère admissible ; non parce que Baron était tenu envers Molière par les devoirs d’une reconnaissance filiale : ce
omance aux Chérubins. De plus, il semble prouvé que Baron, traité par Molière avec la plus grande bonté, eut au contraire beauc
lque temps, et qu’il y rentra malgré elle, sur les vives instances de Molière . Ce qui est certain, c’est que, aussitôt Molière
s vives instances de Molière. Ce qui est certain, c’est que, aussitôt Molière mort, il s’empressa d’aller à l’hôtel de Bourgogn
avec une galanterie fière l’admirateur et le servant. Devenu l’ami de Molière , il offrit à sa jeune femme une admiration platon
tonique, et il paraît bien qu’il exprimait ses propres sentimens pour Mlle Molière lorsque, dans Psyché, il faisait parler à l’Amour
ui, l’on ne sait trop pourquoi, au lieu d’être jouée par la troupe de Molière , parut sur le théâtre du Marais ; pièce étrange,
étendre rien. Ces beaux vers durent charmer Armande et faire sourire Molière . Il serait imprudent de juger les comédiennes d’a
ue de Psyché, dans une noble scène de Pulchérie. La réconciliation de Molière et de sa femme était peut-être chose faite lors d
s-Royal, où il avait longtemps vécu, avec les Béjart et Mlle de Brie, Molière voulait sans doute mettre son foyer à l’abri des
nciliation, en effet, si heureuse en elle-même, devait être funeste à Molière et l’on peut y voir une des causes de sa mort pré
et bientôt la vie commune insupportable, Peut-on dire, cependant, que Molière ne rencontra près d’elle qu’indifférence ? Il ser
remarquée et qui donne à penser. Le Boulanger de Chalussay représente Molière tourmenté par ces souffrances imaginaires aussi d
quelques duretés de parole, c’est qu’il en veut à tout ce qui touche Molière et qu’il tient à ne pas représenter sous un aspec
eu près ; à plus forte raison ce qu’une admiration mal entendue pour, Molière a fait imaginer depuis. Mais prétendre qu’elle fu
possible de la vérité ces paroles que Grimarest met dans la bouche de Molière  : « Cette femme, cent fois plus raisonnable que j
sible que ce passage traduisit l’opinion moyenne des contemporains de Molière et que cette opinion fût conforme à la vérité. Ai
rains de Molière et que cette opinion fût conforme à la vérité. Ainsi Molière aurait été malheureux surtout de n’être pas aimé,
guise. On sait les tristes incidens qui marquèrent les funérailles de Molière . Frappé d’une mort presque subite, il n’avait pu
qu’appliquer une règle strictement suivie en pareil cas. La veuve de Molière eut donc à vaincre des résistances d’autant plus
e homme, mais, en somme, son archevêque de Paris, et la justice due à Molière  : il congédia la veuve en disant que l’affaire ne
er le cercueil : les Parisiens n’ont jamais été de grands rigoristes. Molière les avait beaucoup amusés ; enfin, ils sont presq
ent se chauffer les pauvres du quartier. Symbole touchant du génie de Molière  ; la veuve ne voulait qu’honorer la mémoire de so
, accepter cette réunion, n’était-ce pas, de la part des camarades de Molière , manquer de respect à la mémoire de leur chef, au
y avoir réunion, il fallait non pas que l’hôtel absorbât la troupe de Molière , mais qu’il fût absorbé par elle, qu’il y eût là
rosse part de sa fortune, elle y déploya une activité méritoire, car, Molière nous l’a dit, elle était naturellement nonchalant
e : depuis le mois de mai 1677, elle avait échangé le nom glorieux de Molière contre celui, beaucoup plus modeste, de son camar
i a reproché ce second mariage avec beaucoup de sévérité. La veuve de Molière se remarier ! On dirait vraiment qu’elle a commis
mmis un crime, ou plutôt un sacrilège ; car, depuis tantôt un siècle, Molière est passé dieu. Il faut pourtant tenir compte, en
érence des temps et des idées. Dans les années qui suivirent sa mort, Molière n’était pas encore regardé comme le génie prodigi
disposition une femme La Tourelle, qui ressemblait à s’y méprendre à Mlle Molière et qui en profitait de façon très lucrative dans
1675, condamna le président à faire amende honorable devant témoins à Mlle Molière , et les femmes Ledoux et La Tourelle à être « fus
, au-devant de la principale porte du Châtelet et devant la maison de Mlle Molière  ; ce fait, bannies pour trois ans de Paris. » On
ès éclatait un nouveau scandale, plus pénible encore pour la veuve de Molière , le procès Guichard. Ce fut le 16 juillet 1676 qu
assage qui la concerne ; quelques lignes feront juger du reste : « La Molière , disait-il, est infâme de droit et de fait, » c’e
iée, elle a toujours vécu dans un adultère public ; enfin, qui dit La Molière dit la plus infâme de toutes les infâmes. » L’exa
l’honneur de l’un et de l’autre que, dans leur ménage, la mémoire de Molière fut entourée non-seulement de « respect, » mais d
mille, et aussi la nonchalance naturelle que nous lui connaissons par Molière , l’avaient détachée peu à peu de son art ; elle n
uit ans. Son acte de décès, ne fait, naturellement, aucune mention de Molière , dont elle ne portait plus le nom : elle n’en res
pas moins pour la postérité, en dépit de ce brave Guérin, la veuve de Molière , celle qui a vécu onze ans près de lui, l’interpr
39 (1884) Tartuffe pp. 2-78
déjà, la justification des idées que m’a pu suggérer le texte même de Molière sur l’interprétation la plus vraie de ses personn
documents, par malheur, peuvent faire défaut ; personne n’ignore que Molière n’a point laissé de manuscrits, ou, pour mieux di
ui pouvait subsister de son écriture : sans l’invention de Gutenberg, Molière nous serait moins connu qu’Aristophane. Si jamais
re pie, c’est quand ils tentent de suppléer à la perte des papiers de Molière , à la disparition de ses malles volées, on ne sai
errain le plus uni, le plus certain, le plus solide : l’œuvre même de Molière , pleine, entière et sortie d’un seul jet. Ses int
ar une transformation analogue à celle d’Alceste, devenu, en dépit de Molière , un rôle tragique ; que Tartuffe n’est rien moins
ême chose, je ne dirais pas toujours la même chose. Pierrot a raison. Molière , même dans Don Juan, n’a pas fait de drame, ni da
aincu, rire de lui, vous m’entendez bien. Et telle est l’intention de Molière  ; et c’est pourquoi la pièce s’appelle Tartuffe ;
ut à l’heure, mais, dès à présent, j’affirme que de cet être terrible Molière n’a pas eu peur et qu’il ne veut pas que nous en
demeurées illustres dans la légende dorée des fêtes. Le second jour, Molière donne la Princesse d’Elide, qu’il a composée expr
t contre : il l’a jugée divertissante et croit que les intentions de Molière sont bonnes  ; tels sont les termes de la Relatio
brûlé les Provinciales il y a quatre ans. Ne pourrait-on aussi brûler Molière  ? La chose est proposée, moins de trois mois aprè
emy, en son libelle : Le roi glorieux au monde, où il démontre que : Molière , ce démon vêtu de chair et habillé en homme, méri
réprimandé pour son excès de zèle ; mais la pièce restait interdite. Molière suit le roi à Fontainebleau (21 juillet-13 août),
ire : l’approbation reste inutile. Madame désire connaître la pièce ; Molière la lui donne — toujours les trois premiers actes
e certaine liberté d’esprit subsiste encore, tout le monde veut avoir Molière pour le lui faire lire. Il le lit chez Montmor, u
r de rire aux choses de la religion, prête son château du Raincy ; et Molière et sa troupe y jouent la pièce entière. Le fait e
sance des deux derniers actes ? On ne sait, mais l’interdit persiste. Molière écrit Don Juan ; la pièce est jouée en février 16
es, et Tartuffe reste sous le boisseau. Au mois de septembre suivant, Molière ayant accompli, sur un ordre du roi, ce tour de f
la pièce condamnée. Justement, vers cette époque, Condé en réclame à Molière une seconde représentation. Et, chose curieuse !
t demander si son quatrième acte est fait , et s’il pourra le jouer. Molière ayant donné la pièce complète un an auparavant, i
is le temps s’écoule ; de nouveaux chefs-d’œuvre sortent des mains de Molière  ; il donne le Misanthrope, le Médecin malgré lui
ôt la pièce, et qui, paraît-il, l’a verbalement permise ; car comment Molière , si bien en cour qu’on le croie, oserait-il jouer
huissier à verge, je suppose, en dépit de l’envie, vient signifier à Molière , au nom du Parlement, l’expresse interdiction de
d impossible autant que bien d’autres causes, la prétendue annonce de Molière à l’occasion de Tartuffe : « Monsieur le Présiden
ion de Tartuffe : « Monsieur le Président ne veut pas qu’on le joue. » Molière cependant ne se rend pas. Madame, bien disposée p
dent, il faut le dire, ne manqua pas d’élévation. Il rendit justice à Molière , avoua que la pièce pouvait être belle et instruc
s la morale chrétienne et la religion. Il l’ajourna au retour du roi. Molière , nous dit Brossette, resta interdit… et Tartuffe
’est ainsi que M. de Lamoignon, séant en son cabinet, joua lui-même à Molière une scène de Tartuffe… O puissance de la vérité !
e Péréfixe, portant défense absolue d’assister à la pièce et menaçant Molière d’excommunication majeure, suit de trois jours l’
sentation. — La bataille s’acharne ; l’Église fait tonner ses canons. Molière écrit son second placet, où se démêle, sous ses r
it, mais laisse les choses en l’état : il fera examiner à son retour. Molière est sept semaines sans jouer. Ce n’est que fin se
uvre et une théorie de la comédie, très digne et très philosophique8. Molière , lui, continue à plaider par d’autres pièces ; l’
uvre, et sous son vrai nom, signe de victoire ; et le 5 février 1669, Molière joue Tartuffe, un Tartuffe peu différent du Panul
uestion se pose tout d’abord. Pourquoi, lors des fêtes de Versailles, Molière ne joua-t-il que trois actes ? La pièce était-ell
ns le passage relatif à Tartuffe, fut inspirée, peut-être rédigée par Molière lui-même, dit que le roi « défendit la pièce en p
e plaisir, jusqu’à ce qu’elle fût achevée et examinée ». Et puis, si Molière avait eu en poche toute sa pièce telle qu’elle es
acte, si visiblement destine, par l’éloge du roi, à sauver le reste ? Molière , nous l’avons vu dans sa guerre de 1’École des fe
ns de succès des premières : et qu’il eût pu entrer dans la pensée de Molière de laisser Tartuffe incomplet, c’est ce que perso
préparer l’entrée en scène de Tartuffe (habileté que dans sa préface Molière semble présenter comme une correction, en même te
e je propose me paraît plus vraisemblable. Cette hypothèse, c’est que Molière avait sinon achevé, du moins ébauché ses deux der
enait pas. Qu’en un mot, la comédie était beaucoup plus forte, et que Molière qui, moins hardie, l’eût risquée ébauchée peut-êt
rois premiers actes définitifs. Nous avons là-dessus le témoignage de Molière lui-même et cela suffit. Il y a gros à parier que
rences s’aggravaient encore dans les derniers. Je l’ai dit plus haut, Molière était brave. En outre, quand il composa Tartuffe,
dite ; qu’un an après, en 1665, Condé, la voulant revoir, demandait à Molière s’il avait fait le quatrième acte, c’est-à-dire l
trième acte nouveau, le quatrième acte probablement de la version que Molière appela l’Imposteur ou Panulphe. Dès la fin de 166
que Molière appela l’Imposteur ou Panulphe. Dès la fin de 1665, donc, Molière remaniait son ouvrage. Il avait fait, dans l’inte
e grave, le roi ne l’alla point voir. Ceci, sans doute, fit réfléchir Molière . Il tenait à son Tartuffe. Il sentait là le nœud
a représentation des trois premiers actes, le curé Roullé accusait-il Molière  ? D’avoir commis ce crime de lèse-majesté divine
parce que tout le monde ne lit pas Pascal, était livré aux risées par Molière , que tout le monde lira ! C’était lui que Molière
ivré aux risées par Molière, que tout le monde lira ! C’était lui que Molière montrait « par l’exemple d’une affaire domestique
r pour capter la fortune de son hôte et caresser dévotement sa femme. Molière avait fait de lui, comme il fait toujours, un typ
Disons un jésuite et n’en parlons plus. Et c’est là ce qu’avait peint Molière  : le prêtre, je veux dire le jésuite dans la fami
homme du monde, et le déguisement du personnage ne lui en impose pas. Molière comprit d’ailleurs que ce travestissement ne suff
tuffe devint l’Imposteur. Ce changement si grave en amenait d’autres. Molière , selon sa coutume, avait opposé Ariste à Sganarel
un faux : mais simplement un honnête homme, l’honnête homme qu’était Molière , un esprit philosophe et libre, opposant aux excè
é du bon sens, ami de nature et qui ne dédaignait point la raillerie. Molière retoucha son Cléante ; il le fit plus grave, lui
ainsi que de faux braves ; et sans le faire un vrai dévot lui-même ( Molière ne s’y résigna pas), il lui fit faire leur éloge
même temps que la satire des grimaciers. Ensuite, très probablement, Molière remania son intrigue. Le mariage de Tartuffe avec
aptation rêvée, à faire rompre par Orgon les fiançailles avec Valère. Molière donna à Orgon l’idée de ce mariage ; un moliérist
turelles rondeurs. Ce que je crois, plus volontiers encore, c’est que Molière refit son dénouement et que c’est dans cette seco
fraude. Pour la donation, le fait seul d’ingratitude peut la rompre. Molière , fort au courant du droit, comme on sait11, ne l’
es de hâte que décèle la tirade de l’Exempt ; certains ont avancé que Molière n’en avait fourni que le canevas, chargeant quelq
eant quelque ami de la versifier. Je ne crois guère cela : la main de Molière est trop reconnaissable, même dans ses pages les
nt ? demandera-t-on peut-être. Hélas ! je n’en sais rien. La malle de Molière a disparu, je vous l’ai dit, comme celle de plus
s de bâton. Il se peut qu’il y ait là un souvenir du plan primitif de Molière . Congédier Tartuffe à coups de bâton, cela n’est
e de dénouement fût venue de Paris avec la pièce ? Que ce confrère de Molière l’eût prise au premier Tartuffe ? On ne hasarde c
ru intéressant aussi de constater en passant que, de son vivant même, Molière était adapté en Angleterre ; il a passé le détroi
: c’est flatteur. Quoi qu’il en soit, son travail de révision achevé, Molière le fit-il connaître au roi ? Je considère comme p
cour, faisaient poser des grilles aux fenêtres des filles d’honneur. Molière se hâta de mettre l’autorisation à profit ; et, p
tout cela. Il s’ajuste à l’homme comme de cire, eût-on dit alors, et Molière a donné ce nom à l’espèce, comme Adam a nommé les
ernelle et faisait la satire des voisins : Daphné et son petit époux. Molière a donné cette réplique à Dorine ; ce qui fait que
e l’entrevue de Tartuffe et d’Elmire au troisième acte. Au troisième, Molière a supprimé, après le mot de Tartuffe : … Un homm
re d’art et de convenance ; ils ne sont plus des déguisements : aussi Molière n’en a-t-il pas parlé ; ils lui ont aussi peu coû
tuffe par ordre de Louis XIV. Dans l’impartialité de son observation, Molière , sachant qu’au fond toutes les Églises se ressemb
ans tactique préconçue, entre les hommes sombres et les hommes noirs, Molière passa. On voulut même, comme pour le Misanthrope,
ublé de ce nom. Il le méritait doublement, ayant été des deux partis. Molière , dit-on, eut, des ennemis de l’abbé, des mémoires
ocument humain, c’est-à-dire du fait divers, ne florissait pas alors. Molière puisait en pleine pâte et ne bornait pas son étud
e aime, lui aussi ; mais son amour, comme son Dieu, se fait chair. Si Molière passa, d’ailleurs, il se fit, en compensation, d’
était de passage. Madeleine Béjart fondait des messes par testament ; Molière avait un confesseur attitré, l’abbé Bernard, qui
Quand Bossuet prononça ces paroles féroces, il y avait vingt ans que Molière était mort. Les haines d’église ont la dent tenac
tenace. Il y avait vingt ans qu’un archevêque de Paris avait refusé à Molière «  le doux, l’aime, le désiré baiser de la terre 
n qui, selon la forte parole de Sainte-Beuve, mit en peine les os de Molière , mourut d’apoplexie entre les bras d’une de ses
serait aisément terrible et il l’est un moment, malgré les efforts de Molière pour modérer la situation… Tartuffe est l’athée e
ractère d’Onuphre, le moraliste eut la prétention grande de reprendre Molière et de critiquer son personnage. « Onuphre, dit-i
rsonnage de Gautier. Mais La Bruyère a raison ; ce n’est pas celui de Molière . Et pour une bonne raison d’abord : c’est que ce
rsonnage de Gautier. Mais La Bruyère a raison ; ce n’est pas celui de Molière . Et pour une bonne raison d’abord : c’est que ce
st Du Croisy qui le jouait. Les contemporains ont noté avec quel soin Molière confiait ses rôles aux comédiens extérieurement l
ommencement d’embonpoint ; il est gros et gras  : attendez un peu, Molière dirait entripaillé. Nullement sinistre, comme on
noir ? Vous faites confusion : l’athée, l’hypocrite, c’est Don Juan. Molière ne se répète pas. Tartuffe athée !non pas ; il es
abe ne peut pas se dire autrement que la bouche bée ? Enfin, comme si Molière avait voulu souligner ses intentions, n’a-t-il pa
s ne me faites pas rire dans ce passage, je dis que vous désobligerez Molière . Car ce que fait ici Tartuffe en exposant la véri
moral particulier se révèle dans un tel cri. C’est cet état moral que Molière livre à nos risées. La Lettre sur l’lmposteur a l
emploie pour réussir. « Il est aisé de voir par là, continue l’ami de Molière , pourquoi la galanterie de Panulphe est ridicule…
ion du rôle date du moment où la pièce se jouait sous la direction de Molière , où ses intentions, scrupuleusement observées, éc
ettre, d’ailleurs, ajoute plus loin cette très belle parole, digne de Molière même et qu’il a certainement inspirée : « La Prov
méchant eût quelque degré de ridicule. » Voilà le secret du Tartuffe. Molière veut qu’on en rie, parce qu’il est méchant. Le ri
souffrir. Et je crois qu’en faisant rire, on entre dans les vues de Molière . Castigat ridendo. Seulement, c’est une observati
sans cérémonie. Tartuffe hors de la maison ! Voilà où en veut venir Molière  ; attendu que le sujet de sa pièce, c’est Tartuff
rtuffes ; à certains points de vue, toutes les Églises sont l’Église. Molière n’a pas attaqué la religion ; c’eût été s’en pren
la religion est de ce monde où l’abus gâte les meilleures choses. Et Molière trouvait que de son temps on en avait trop mis. T
la juste nature est du domaine du poète comique ; est-ce la faute de Molière si les excessifs ont poussé la religion sur ses t
s défauts qui accompagnent assez souvent la dévotion chez nos femmes. Molière a joué, dans Tartuffe et dans Orgon, ceux qu’elle
ans Tartuffe et dans Orgon, ceux qu’elle peut comporter chez l’homme. Molière a vu que la dévotion, même sincère, lorsqu’elle v
que voulez-vous qu’il reste de la famille ? Voilà l’excès dénoncé par Molière . Ne nous attardons pas aux petits côtés de la que
homme à la théorie ? Les sentiments humains, mon frère que voilà ! Molière plaide pour l’humanité. Je ne sais pas, le père B
homme fait de terre. Et comme il n’est pas bon que l’homme soit seul, Molière est aussi pour la femme, le foyer dont la femme p
la femme pose la pierre, pour la famille qu’elle crée autour, et que Molière ne veut pas qu’on sacrifie à l’égoïste et solitai
hant une doctrine d’abstinence alors que lui ne se refuse rien ; mais Molière ne s’est pas borné à mettre en scène cette éterne
mauvais dévot ont abondé toujours et toujours réussi ; c’est pourquoi Molière ayant tracé la plus amusante et la plus vraie est
qu’il y aura des hommes qui penseront, s’il n’eût pas fait Tartuffe, Molière ne serait pas ce Molière que lit chaque Français
qui penseront, s’il n’eût pas fait Tartuffe, Molière ne serait pas ce Molière que lit chaque Français de plus qui sait lire. C’
re sous Louis XIV, p. 414. 13. Moliériste, n« 26, tes Plagiaires de Molière 14. Voir E. Thierry, la Seconde interdiction de
40 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
Tout semble avoir été dit sur Molière , sa vie, son entourage, son caractère, ses œuvres
e vue spécial de la philosophie positive, quelles furent les idées de Molière en matière de morale, de quels procédés il usa po
ion ressortit spontanément de l’incomparable ensemble des tableaux de Molière , qui sut également flétrir les classes rétrograde
iori les intarissables ressources de sa verve et de son haut comique. Molière fut avant tout un comédien. Il vécut par la scène
divertir le plus autoritaire des souverains et non le moins exigeant, Molière suffit à tout, à force d’énergie, lutta jusqu’au
itique à seconder rabaissement de l’aristocratie et même du clergé ». Molière , se servant du théâtre comme de la seule tribune
l’auteur de L’École des femmes contre les dédains des petits marquis. Molière , comédien, atteignit mieux que le plus puissant t
ude : 1º Comment, en admettant qu’on trouve à la base de la morale de Molière ce vieux principe recueilli de l’antiquité et che
A. Comte devaient le faire plus tard systématiquement. I. Comment Molière , en morale, se sert du principe : « Vivre conform
u nom de la nature, du libre développement de dos bons instincts, que Molière entreprit la lutte contre les vains préjugés. Not
issance, qu’il faut attendre le salut. Notre nature est bonne, répond Molière  : c’est de l’effort personnel libre que nous pouv
ne aux devoirs envers le ciel les sentiments humains et sympathiques, Molière n’a qu’un cri : « Vous offensez la nature. » Dans
es branches de la science, opprimaient tous les efforts de la pensée, Molière , poursuivant l’œuvre d’une partie des écrivains d
chez Comte et ses disciples, défend hardiment la nature et la raison. Molière nous apparaît d’abord comme un révolté contre l’o
xemple plus frappant de la proposition que j’avance que la façon dont Molière traite les médecins. On pourrait croire d’abord,
iens modernes. Mais gardons-nous de prendre à la lettre la boutade de Molière , cherchons de plus près quelle est, en cette occa
s ne voient goutte ». N’est-il pas vrai que les médecins, au temps de Molière , ne connaissaient guère l’organisme humain ? « Il
sont les opinions scientifiques de ces Diafoirus père et fils en qui Molière semble incarner tous les ridicules de la médecine
les circulateurs. Voilà, ce me semble, des détails significatifs. Si Molière condamnait dans son ensemble et définitivement la
distinguerait-il les circulateurs des non-circulateurs ? En réalité, Molière ne condamne point la science. « La médecine », éc
plus d’énergie encore, à tous les savants gonflés de fausse science, Molière crie qu’ils ne savent rien et que le γνϖθι σεαυτό
e γνϖθι σεαυτόν est le commencement de la sagesse. Soyez simples, dit Molière aux philosophes et aux médecins, soumettez à l’ex
classe des médecins d’avoir su seule utiliser dignement la censure de Molière , qui l’a poussée à se dégager des entraves métaph
naissant. La nature et la préciosité La violence avec laquelle Molière condamne les précieuses nous choque aussi tout d’
ie, Doit être son étude et sa philosophie… Dirons-nous cependant que Molière pense comme Gorgibus et Chrysale ? Non, certes ;
ce ridicule et presque odieux Arnolphe, de L’École des femmes, auquel Molière fera si durement expier son égoïsme : Je ne veux
ler, De savoir prier Dieu, m’aimer, coudre et filer… De tels propos, Molière les condamne impitoyablement. S’il blâme Philamin
ans l’âge où je suis, Je ne veux plus passer pour sotte, si je puis… Molière ne souhaite point que la femme soit laissée dans
sée dans l’ignorance, car une âme ignorante est une âme atrophiée, et Molière veut pour chacun le développement et la puissance
u’elle ait du savoir sans vouloir qu’on le sache… Donc, Clitandre et Molière ne font nullement profession de chérir l’ignoranc
e Bélise comme ils ont rendu Cathos et Madelon ingrates et ridicules. Molière veut, avant tout, que la femme conserve ses quali
hane jadis chassait les Athéniennes babillardes de la place publique, Molière dit aux Françaises :                            
hez vous. » Le naturel et l’art d’écrire En littérature aussi, Molière semblerait au premier abord un réaliste intransig
le public d’applaudir à cette mâle simplicité, d’approuver Alceste et Molière , qui s’exprime, croit-on, par la bouche d’Alceste
contre la recherche du style, et si nous voulons savoir ce que pense Molière en cette matière, ce n’est point là que nous l’ap
d’un excès que pour se jeter dans l’autre ; et la vérité, aux yeux de Molière , est entre les deux. De même qu’en matière de mœu
ondamner toute espèce d’art comme Alceste ; et l’œuvre personnelle de Molière , si on l’examinait au point de vue littéraire, me
’a cure des écrits d’Aristote et d’Horace, que L’École des femmes, de Molière , est une bonne comédie parce que le public l’a bi
s choses par leur nom et, sur ce terrain, je ne vous redoute guère. » Molière n’a pas obéi aux préceptes d’Aristote et d’Horace
ce qui peut ôter Je plaisir que l’on prend à ces sortes de poèmes » ; Molière ne condamne donc pas les règles, mais ne veut poi
paye point de mots… La nature et l’honneur féminin Les idées de Molière sur l’honneur féminin, la liberté qu’il sied de l
la religion l’oubli de ses chagrins. C’est contre cette passivité que Molière proteste. Au nom de la nature, il proclame que la
rouerie de son sexe au service de sa vengeance ; c’est là un fait que Molière constate sans trop le déplorer. Quand les pères e
, au demeurant, la plus rouée, la plus antipathique des révoltées que Molière met en scène. Belle, froide, tour à tour orgueill
je vous dis que je l’entends. C’est bien la révolte. La peinture de Molière est triste et vraie. Mais pourquoi Georges Dandin
e emploie pour se défendre et nous empresserons-nous d’applaudir avec Molière à la victoire de la pauvre Agnès sur Arnolphe, so
e toutes les entraves que l’égoïsme humain prétendait lui imposer, et Molière chante ce triomphe. Son rire clair, joyeux, puiss
prices, de vivre bien ou mal comme il lui plaît ? « Non pas », répond Molière . La femme a des devoirs à remplir dont le premier
: C’est l’honneur qui les doit tenir dans le devoir. Or, aux yeux de Molière , l’honneur est un sentiment naturel, comme l’amou
réfléchie. Ceux qui se sont efforcés systématiquement de représenter Molière comme le défenseur immoral de l’instinct contre l
e des maris où la jeune fille exprime sa tendresse pour un vieillard. Molière est avant tout, et je le crois pour ma part, « l’
dée et elle est venue à lui spontanément, avec joie. Et ce respect de Molière (bien supérieur en cela à La Fontaine) pour la fe
s qu’il est impossible de nier qu’au nom de la nature et du bon sens, Molière ait attaqué la discipline catholique et la doctri
faut aimer Dieu par-dessus toute chose et songer à son salut. Certes, Molière ne pouvait officiellement, en plein xviie  siècle
, l’indignation des jésuites, des jansénistes et du clergé, c’est que Molière , d’un bout à l’autre de la pièce, protestait éner
e mariage Et ne me rompez pas la tête davantage… Par de tels propos, Molière nous fait sentir qu’il a fallu, pour corrompre la
s directeur fait courir à une famille, et c’est bien le directeur que Molière condamne, celui que le catholicisme prétend subst
point d’effroi ; Je vous réponds de tout, et prends le mal sur moi. Molière n’aime pas les directeurs, mais il hait les cloît
x consument leur vie entière à prier pour le salut des âmes en péril. Molière connaît mieux les raisons qui jettent la plupart
rdre d’Arnolphe. Cette fois, rien ne vient adoucir la protestation de Molière contre la vie de couvent, parce qu’elle est, par
e est à jamais perdue pour la famille et l’Humanité. II. Comment Molière s’appuie sur l’opinion pour établir la partie pos
inion pour établir la partie positive de sa morale. Nous avons vu Molière opposer la nature, et les bons instincts naturels
de bonne vie destinées à contenir les appétits égoïstes et vulgaires. Molière prétend enseigner aux hommes à bien vivre et, par
es. Cette force, ce sera l’opinion, l’opinion des honnêtes gens, dont Molière choisit les représentants à tous les degrés de l’
tte… ces gens du monde, ces bourgeoises, ces valets, ces servantes de Molière , de conditions bien différentes, mais qui tous po
e et le bon sens. Ils entourent le personnage vicieux ou ridicule que Molière les charge de conseiller ou de juger ; ils le con
es moyens d’action. C’est la plus positive peut-être des servantes de Molière . Aucune, en tout cas, ne semble aimer davantage l
elle tremble de voir dépouillée, désunie par le faux dévot. Par elle, Molière nous fait comprendre à merveille combien l’unité
pouvait enfanter la simple manie d’Argan. Telles sont les vérités que Molière enseigne aux hommes, les menaçant, s’ils se refus
s ? C’est le plus souvent aux hommes, en tant que pères et époux, que Molière prescrit leur devoir (aussi exactement, bien ente
qui mêle en ses vers les calembours aux soupirs, est insupportable. —  Molière dit à Arsinoé qu’elfe s’y prend un peu tard pour
et bienveillants, et cette bienveillance est une qualité sur laquelle Molière insiste : Ne hasardez jamais votre estime trop t
le des renseignements obtenus » ? « Faites votre devoir », dit encore Molière à tous les humains. Votre devoir de père, de mère
us défendre… « Autant que possible, évitez le scandale », dit encore Molière (et c’est là un conseil d’une portée toute généra
rait de la complicité. Soyons sincères. L’hypocrisie est exécrable et Molière l a attaquée sous toutes ses formes. Depuis l’hui
sa conversion rend encore plus odieux, jusqu’au redoutable Tartuffe, Molière combat les fourbes et leur oppose les gens de bie
mant et sincère, las des préjugés.et des mesquineries du monde auquel Molière donna son âme, un jour qu’il souffrait beaucoup.
ira la vérité, toute la vérité, coûte que coûte, et à tout venant. Et Molière nous l’a représenté malheureux, un peu ridicule,
ant au désert, seul, désespéré. Pourquoi ? C’est que cet Alceste dont Molière comprend, admire, partage l’Idéal, a méconnu les
par orgueil », et las de se voir incompris, il a renoncé à la lutte. Molière le lui reproche. Il savait bien que la pure vertu
les passions des hommes que de vouloir les retrancher entièrement. » Molière souffrait de cette nécessité d’accommoder avec la
les autres hommes. Tel me semble être le dernier mot de la morale de Molière . Et c’est cette foi merveilleuse en l’action, sub
la conception d’une vertu humaine qui me semble donner à la morale de Molière une valeur incomparable et définitive au point de
41 (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146
les renommées, déjà il disait : L’état, c’est moi. Un homme tel que Molière devait lui appartenir : le prince jugea le poète,
s modèles, et s’associer ainsi à ses plus beaux ouvrages. De son côté Molière , observateur profond, avait jugé qu’il avait beso
ous le masque religieux, exploitaient aisément la crédulité publique. Molière avait jeté un regard d’aigle sur les mœurs de son
aient par les dehors d’une piété affectée et d’une austérité factice. Molière ne se dissimula point les dangers qu’il allait co
n à Versailles devenait une sauvegarde. L’occasion était heureuse, et Molière l’avait habilement choisie. Louis, brillant de je
de l’amour, le cœur du prince devait être disposé à l’indulgence, et Molière avait composé pour ces jours de délices la comédi
porté préjudice à leur sainte industrie. Qu’on suppose maintenant que Molière n’ait pas su se rendre agréable à Louis XIV ; non
usceptibilité des gens d’église et des vrais dévots. Pendant ce temps Molière achevait son ouvrage : prévoyant bien tous les or
art de gloire que de le priver de l’apparition d’un tel chef-d’œuvre. Molière , qui savait être courtisan pour avoir le droit de
mets succulent qu’ils nommaient, le roi s’écriait : Le pauvre homme ! Molière était du voyage ; il écouta et il écrivit. Les tr
èce et ses protecteurs tous les foudres de l’église. Ce fut alors que Molière présenta au roi un premier placet, où il sollicit
miner l’opinion, c’est presque toujours d’en respecter les scrupules. Molière , pour fermer la bouche à ses ennemis qui l’accusa
t qu’aux hommes supérieurs de réunir le génie à l’esprit de conduite. Molière , destiné aux affaires du gouvernement, eût été au
ris avec beaucoup de succès. Presque tous les historiens de la vie de Molière et ses commentateurs prétendent que ce furent ses
mière apparition du Tartuffe sur la scène royale de Versailles ; mais Molière , dans une profession solennelle de ses vrais sent
les méchants des haines vigoureuses. Ce fut enfin le 5 août 1667 que Molière , usant de la permission qu’il avait obtenue du ro
par le premier président Lamoignon. On a cité dans plusieurs vies de Molière , on a répété dans tous les recueils d’ana un mot
l’intimité d’une conversation particulière. Mais comment supposer que Molière , homme grave et homme de cour, se soit permis de
otecteur des lettres ; ami de Boileau, il avait droit aux respects de Molière , et si le premier président défendit le Tartuffe,
e Louis XIV lui-même, malgré l’éclatante protection qu’il accordait à Molière , n’eût pas cédé comme le premier président aux cl
omme la tranquillité et peut-être le salut de l’état. On s’étonne que Molière ait attendu l’absence du roi pour faire jouer le
résultat d’un calcul très sage ? et n’achève-t-il pas de prouver que Molière profitait, aussi bien dans la conduite de ses aff
; le roi ayant prononcé, il n’y avait plus de recours possible ; mais Molière pouvait en appeler du premier président au monarq
ui se trouve imprimé dans presque toutes les éditions des ouvrages de Molière . Le monarque ne leva pas la défense, mais il ne l
t espérer dès lors que le Tartuffe ne serait pas perdu pour la scène. Molière n’épargna ni peines ni soins pour la conservation
prince qui permit le Tartuffe, il applaudit encore le roi qui vengea Molière . Louis devina juste en lui prêtant son appui : la
voile de gloire sur les forfaits de la jeunesse d’Octave, de même que Molière et Despréaux ont élevé la renommée du jeune monar
pas vu le jour ; Le Tellier aurait défendu au roi de la permettre, et Molière , qui jugeait si bien son temps, ne l’eût pas même
ur d’insignifiantes représentations, quel sort n’eût pas été celui de Molière déclarant la guerre à l’hypocrisie religieuse qua
rte son nom eût perdu le plus beau fleuron de sa couronne littéraire. Molière ne se contenta point de se réfugier sous l’égide
s. Les médecins, les précieuses, les marquis, tous les charlatans que Molière avait livrés à la risée publique, crient à la foi
s le masque de la passion dominante ; plus tard elles eussent dénoncé Molière comme janséniste ; aujourd’hui elles le traiterai
rent, valet de Tartuffe, qui n’est nommé qu’une fois dans la pièce de Molière , mais qui n’y paraît point ; et dans un tête-à-tê
bon goût ; telle est la délicatesse de ces hommes qui reprochaient à Molière de prêcher l’impiété et le libertinage. Des plais
omment le dévot parodiste amène les reproches de plagiat qu’il fait à Molière . La suivante, repoussant les ardeurs de Laurent,
examine l’action du Tartuffe sous le rapport moral ; il soutient que Molière , en faisant arrêter l’hypocrite, a outragé la ver
; il ne fallait pas seulement, pour assouvir leur vengeance, signaler Molière comme un ennemi de l’autel ; il fallait encore le
e la dénonciation bien caractérisée. Ainsi les Tartuffes, en accusant Molière , prouvaient la vérité de ses portraits ; ils mett
avoir l’air trop partial ; il donne pour interlocuteur à l’ennemi de Molière un personnage qui embrasse sa défense, mais il la
ui adressa une épître de félicitations où l’on remarque ce passage : Molière plaît assez, son génie est folâtre ; Il a quelque
comédien ; Il fait rire, et, de vrai, c’est tout ce qu’il fait bien. Molière à son bonheur doit tous ses avantages ; C’est son
me le tigre sur la proie qu’il veut dévorer. « J’espère, dit-il, que Molière recevra ces observations d’autant plus volontiers
« Il est vrai qu’il y a quelque chose de galant dans les ouvrages de Molière , et je serais bien fâché de lui ravir l’estime qu
ont plus qu’une partie d’elles-mêmes. Toutefois on ne peut dénier que Molière n’ait bien de l’adresse ou du bonheur, de débiter
ts ce que l’on peut dire de plus obligeant et de plus avantageux pour Molière . » Auteurs qui vous plaignez de l’injustice de v
ue ce généreux prince occupe tous ses soins à  maintenir la religion, Molière travaille à la détruire ; le roi  abat les tempêt
travaille à la détruire ; le roi  abat les tempêtes de l’hérésie, et Molière élève des autels à  l’impiété ; et autant que la
vrai Dieu par  l’exemple de ses actions, autant l’humeur libertine de Molière tâche d’en ruiner la créance dans leurs esprits p
esprits par la  licence de ses ouvrages. « Certes il faut avouer que Molière est lui-même un tartufe achevé et un véritable hy
comédie est de corriger les hommes en les divertissant, le dessein de Molière est de les perdre en les faisant rire, de même qu
dévots des ridicules ou des hypocrites. Certes, c’est bien affaire à Molière de parler de la dévotion avec laquelle il a si pe
pouvait-il ignorer qu’il s’était montré constamment le protecteur de Molière  ; que non seulement il n’avait pas défendu Don Ju
mère que la cabale représente comme indignée de l’audace sacrilège de Molière , et comme souffrant en secret de l’appui que lui
ndit aux femmes d’assister à ses comédies plus modestes que celles de Molière . Théodose condamna aux bêtes des farceurs qui tou
es cérémonies, et néanmoins cela n’approche point de l’emportement de Molière . Il devrait enfin rentrer en lui-même, et considé
la foi, qui, sachant ce que contient cette pièce, puisse soutenir que Molière , dans le dessein de la jouer, soit capable de la
es aussi atroces. Il ne suffit pas à l’implacable dévot d’appeler sur Molière la colère du pouvoir et la vengeance du ciel ; il
condamné aux bêtes féroces. En lisant de pareils écrits, on voit que Molière y fut aussi livré ; mais un dernier trait montrer
rien trouvé que d’orthodoxe. Où en serions-nous, s’écrie l’auteur, si Molière voulait faire des versions de tous les mauvais li
ochemont, qui en est l’auteur, n’est autre que le curé de… dont parle Molière dans son premier placet au roi ? Qu’on rapproche
s aussi décisive. On ne trouve malheureusement pas celle du placet de Molière  ; mais il est certain qu’il fut présenté au roi d
datée du 8 avril de la même année. Telle est, à coup sûr, l’époque où Molière présenta son premier placet à Louis XIV ; et il e
ierre, sont le livre du curé de… qui, selon tous les commentateurs de Molière et les historiens de sa vie, n’avait pu être retr
nte qui jusqu’à ce jour n’avait paru dans aucune édition. Les amis de Molière crurent devoir réfuter cette diatribe ; elle n’ét
ous verrez qu’il couvre du manteau de la religion tout ce qu’il dit à Molière . « Ce prétexte est grand, il est spécieux, il imp
comédie de L’Imposteur. « À quoi, s’écrie-t-il, à quoi songiez-vous, Molière , quand Vous fîtes dessein de jouer les tartuffes 
évots sans religion et de tous les auteurs sans talents, qu’il combla Molière de ses bienfaits, et qu’il ajouta aux bontés qu’i
dinaires de sa majesté. Quel plus noble encouragement pouvait espérer Molière  ? Il était accordé à l’auteur du Tartuffe bien pl
te de la raison et du goût, Despréaux, était l’admirateur du génie de Molière  ; il le proclamait dans ses vers, il le répétait
gé par Louis XIV sur l’homme le plus étonnant de l’époque, il nommait Molière  ; et, mettant dans ses éloges la même franchise q
ant dans ses éloges la même franchise que dans ses satires, il louait Molière devant les tartuffes comme il louait Pascal devan
es supérieurs surent se connaître et s’apprécier : Corneille, Racine, Molière , Boileau, La Fontaine, se sont mutuellement jugés
é. Quelques écrivains, et entre autres Grimarest, auteur d’une Vie de Molière que Voltaire traite avec raison de fabuleuse, ont
olière que Voltaire traite avec raison de fabuleuse, ont prétendu que Molière avait été presque entièrement découragé par les p
’avoir faite. »Rien ne paraît moins vraisemblable, rien n’annonce que Molière ait songé un seul instant à abandonner le terrain
ours un modèle de décence : cependant les mêmes hommes qui traitaient Molière d’empoisonneur public, et qui demandaient des bûc
rappeler cette réponse si connue du prince de Condé à Louis XIV, que Molière nous a lui-même transmise dans sa préface du Tart
la religion, dont ces messieurs ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes, et c’est ce qu’ils ne peuvent
olière les joue eux-mêmes, et c’est ce qu’ils ne peuvent souffrir. » Molière ne descendit point dans l’arène où voulaient l’at
’impartialité bienveillante qui la distingue, ont dû faire penser que Molière seul avait pu si bien se connaître, se défendre e
e croire que cette défense du Tartuffe est l’ouvrage d’un des amis de Molière , qui la revit avec soin, et sous tes yeux duquel
ports, de l’attention des critiques et des moralistes. Lorsqu’en 1667 Molière , sur une permission verbale du roi, donna l’uniqu
e. Bret, triste auteur comique, qui n’était pas de force à commenter Molière , prétend que, le poète se trouvant un jour chez l
nunzio, tartufoli, s’écriaient-ils en lui présentant les plus belles. Molière , qui écoutait et qui profitait partout, conçut, s
it avec beaucoup plus de raison que c’est à un vieux mot français que Molière doit le nom de son hypocrite. On disait de son te
les que celle-là. Mais ce qui semblerait prouver qu’avant la pièce de Molière le nom de Tartuffe existait déjà, et qu’il se pre
nsacrée par l’usage. Au reste, en supposant qu’elle ait été créée par Molière , les plus grands hommes du siècle de Louis XIV l’
e ; il fallut pour ainsi dire capituler sur chacun de ses vêtements ; Molière le fit paraître sous l’ajustement d’un homme du m
nscrire sur le répertoire est resté enseveli dans un profond mystère. Molière fût bien endommagé de ses longues tribulations ;
de juin, et ne cessa d’attirer la ville et la cour ; les camarades de Molière voulurent qu’il eût double part par chaque représ
exécutée durant toute la vie de l’auteur. À cette solennelle reprise, Molière donna à son hypocrite le premier nom qu’il lui av
toire du théâtre français, et plusieurs autres éditeurs des Œuvres de Molière . On peut s’en convaincre, en comparant la pièce t
eut-être aussi est-ce une transposition plutôt qu’une suppression, et Molière a-t-il reporté à la scène sixième cette partie du
ceptibilité des bigots. Il n’en est pas de même de la seconde scène ; Molière crut devoir en faire le sacrifice, ou peut-être l
e vice ne se déguise jamais mieux que sous le manteau de la religion. Molière a fait un autre changement à la fin du second act
vue de Tartuffe et de la femme d’Orgon. Il peut paraître étonnant que Molière se soit décidé à la supprimer ; il n’a pu s’y rés
sied mal à ces sortes de gens de se vanter des avantages du monde. » Molière a donc transporté ce passage, et il l’a fait avec
ux. La scène deuxième du cinquième acte paraît avoir été composée par Molière après la représentation de L’Imposteur ; du moins
affaire. Quelques commentateurs ont pensé qu’en ajoutant cette scène, Molière avait eu pour but de faire ressortir davantage ce
que, soit pour s’assurer de plus en plus la protection du prince dont Molière connaissait le faible pour la louange, soit pour
. Le changement le plus remarquable de tous est à coup sûr celui que Molière a fait au dénouement, dans ce fameux passage : N
it pu convaincre d’athéisme ; il accordait d’abord assez volontiers à Molière le talent et l’invention comique, pour le mieux d
quelques traits épars dans les moralistes ou dans les satiriques dont Molière s’est emparé ; mais ils lui appartenaient, et qua
héâtres, imprimée à Naples il y a une trentaine d’années, prétend que Molière a pris la première idée de son imposteur dans L’H
Bayle avait déjà cité ce dernier ouvrage comme ayant beaucoup servi à Molière  ; mais il n’en rapporte aucune preuve, et il ne c
comédie du Tartuffe. C’est avec autant de raison qu’on a reproché à Molière d’en avoir pris l’idée dans une autre comédie ita
Dottor Bacchetone. L’auteur étranger fut au contraire l’imitateur de Molière , auquel il a survécu, et dont il a travesti Le Ma
y trouver le rapport même le plus éloigné avec l’ouvrage italien. Si Molière a fait quelques emprunts, c’est à Boccace et à Sc
à la vindicte publique. M. Petitot, dans l’édition qu’il a donnée de Molière , a justement remarqué que le poète avait encore e
nce. » Telles sont, après bien des recherches, les seules sources où Molière ait puisé pour la composition de son chef-d’œuvre
Maintenon, et comme l’heureux inventeur d’une scène qui est passée à Molière , comme s’il eût été dans sa destinée de ne s’élev
’à la suite des grands hommes qui l’ont associé à leur souvenir. Mais Molière ne doit qu’à lui seul la conception vigoureuse de
passions le triomphe de la vertu ? Presque tous les commentateurs de Molière semblent avoir eu la prétention de prouver qu’ils
un étranger qui voudrait apprendre notre langue, et ce n’est ni dans Molière , ni dans les auteurs comiques, qu’on en étudie le
ige l’orthographe des antiques médailles. Il était aussi impossible à Molière d’écrire le Tartuffe avec le style du Méchant, qu
t surtout comme peintre de mœurs et comme philosophe qu’il faut juger Molière  ; les intérêts de la morale doivent passer avant
de certains temples du paganisme, un asile sûr, un refuge inviolable. Molière en a forcé les portes ; il a saisi l’hypocrite ju
ite, et il semble moins avoir voulu le peindre que critiquer celui de Molière . « Le sien, dit-il, ne cajole point la femme de l
que l’évêque d’Autun, Roquette, avait été le modèle de l’hypocrite de Molière , n’a pas peu contribué à les irriter contre son c
auvre homme. Si l’on en croit même une insinuation de J.-B. Rousseau, Molière aurait dû à l’évêque plus que le caractère de son
rte toutes les précautions d’une charité prudente ». Ces précautions, Molière les a prises avec un soin presque minutieux ; et
e, qui d’ailleurs portent sur une base absolument fausse. La pièce de Molière est conçue de manière que le public ou le lecteur
a : Voilà le vrai dévot ! Voilà l’hypocrite ! Dans le chef-d’œuvre de Molière toute méprise est impossible : avant de faire par
préserver les esprits crédules contre les charlatans de religion ; et Molière a bien mérité de son siècle et des siècles à veni
ite, et que la morale relâchée de cette société semble avoir fourni à Molière quelques-uns des traits les plus heureux de son i
placable Bossuet a mis bien moins de réserve dans ses attaques contre Molière  ; ce n’est pas seulement un de ses ouvrages qu’il
nnêtes les impiétés et les infamies dont sont pleines les comédies de Molière , ou qu’on ne veuille pas ranger parmi les pièces
dies ! » Mais le persécuteur de Fénelon pouvait-il être juste envers Molière  ! Il lui reproche les impuretés de ses comédies ;
s chrétiens, a été composée par un cardinal et jouée devant un pape ? Molière , dans son ouvrage, nous offre une épouse fidèle à
le pas plusieurs fois représentée devant Léon X ? Non, ce n’est point Molière qui a introduit dans la comédie la licence et le
tre une école de morale. La postérité a cassé la sentence de Bossuet. Molière est le poète des philosophes, et ses ouvrages fon
fait : il est fâcheux qu’un auteur qui avait passé sa vie à commenter Molière , et qui n’a guère de célébrité que par son admira
us aurez pour un autre temps et pour d’autres mœurs toute la fable de Molière , parce que les mêmes passions produisent les même
e Tartuffe. 2. Il faudrait se consume. Mais les tartuffes, comme dit Molière dans Les Femmes savantes, ne font pas seulement d
sir M. Taschereau, qui a fait des notes très utiles dans l’édition de Molière qu’il a récemment publiée.
42 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
Histoire du monument élevé à Molière . Lorsqu’un grand peuple élève des statues à ce
eux nés dans la cour de la Sainte-Chapelle, où priait Saint Louis, ni Molière , lui-même, le simple enfant de Paris, élevé sous
. Alors elle put paraître ingrate, et elle le fut en effet, mais pour Molière seulement ; car il faut bien le dire, et comment
is plus tard : pour être oubliée d’un conseil municipal, la gloire de Molière n’en vivait pas moins dans toutes les âmes5 Bien
oins dans toutes les âmes5 Bien plus, des écrivains du grand siècle, Molière est peut-être le seul dont le peuple ait gardé la
nri IV, ni sur le trône que, suivant la belle expression de Chamfort, Molière a laissé vacant. Si le temps me le permettait, je
. Si le temps me le permettait, je voudrais dire ici quelle influence Molière a exercée sur la moralité et sur les mœurs de la
expression la plus gracieuse. Corneille avait peint l’amour héroïque, Molière peignit l’amour aimable dans ses caprices, dans s
tous les vices que peut atteindre son ardente raillerie. On a dit que Molière avait été obligé de former son public. L’éloge es
s éléments de la vertu. Mais ce n’est là qu’une très petite partie de Molière . Pour le comprendre tout entier, il ne suffit pas
és, bien distincts, et ce sont ces deux hommes que l’on retrouve dans Molière . Comment se sont-ils développés ? Je le vois à la
e celui à qui la France vient d’élever une statue. Tel fut le sort de Molière . Là s’arrête sa vie, mais ne s’arrêtent pas les.
ez instruit pour comprendre ses grands hommes. Il riait aux pièces de Molière , mais sans reconnaissance pour son génie. L’idée
le génie, après une étude consciencieuse de la vie et des ouvrages de Molière , vint dire à la France : cet homme qu’on abreuva
rt de Voltaire, l’Académie, continuant son œuvre, plaçait le buste de Molière dans le lieu de ses séances. Plus tard elle inaug
En 1779, une maison de la rue de la Tonnellerie fut ornée du buste de Molière . Une inscription indiquait que Molière était né d
nellerie fut ornée du buste de Molière. Une inscription indiquait que Molière était né dans cette maison en 1620. C’était une d
olière était né dans cette maison en 1620. C’était une double erreur. Molière est né rue Saint-Honoré, près de la rue de l’Arbr
2. Le buste et l’inscription existent encore. Enfin un autre buste de Molière décore le foyer de la Comédie française. Voilà le
tes et des gens de lettres avaient eu la pensée d’élever la statue de Molière sur la place de l’Odéon. L’un d’eux, habile sculp
la rue Traversière9 et de la rue Richelieu. Personne n’avait songé à Molière , lorsqu’un artiste dramatique amoureux de son art
proximité du théâtre français et précisément en face de la maison où Molière avait rendu le dernier soupir. M. Regnier, fort d
ilà cependant comme les choses vont en France. Si la maison où mourut Molière ne s’était trouvée en face du carrefour où la Vil
et si un acteur de la comédie française n’avait fait cette remarque, Molière serait encore aujourd’hui sans monument. L’histoi
it encore aujourd’hui sans monument. L’histoire des hommages rendus à Molière se partage en deux époques bien tranchées. L’époq
ion qu’elle avait eu l’honneur d’exprimer la première. Le monument de Molière est donc un monument tout national11. Il s’élève
ademoiselle Mars s’est surtout montrée généreuse : c’était son droit. Molière lui devait trop et elle devait trop à Molière, po
se : c’était son droit. Molière lui devait trop et elle devait trop à Molière , pour ne pas l’aimer doublement. Comment se serai
ntra toujours digne de l’œuvre. N’était-ce donc pas devoir beaucoup à Molière  ? C’est une femme aussi qui a remporté la palme o
e semblait le demander le programme, elle a fait mieux, elle a chanté Molière  ; elle a dit en vers harmonieux dans un rythme va
raient traverser trop rapidement. L. Aimé Martin. Le monument de Molière ,poème Couronné par l’Académie Française. Mol
Le monument de Molière,poème Couronné par l’Académie Française. Molière …… C’est mon homme. La Fontaine. — (Lettre à M. de
té des sœurs se mettant en prière, Elle pleure à genoux celui qui fut Molière  !… II. Molière ! noble enfant du peuple d
en prière, Elle pleure à genoux celui qui fut Molière !… II. Molière  ! noble enfant du peuple de Paris, De ce siècle s
Du théâtre bouffon la gaîté familière D’abord a défrayé la verve de Molière . Son génie incertain, aux farces se pliant, Se fo
ître absolu que pour auxiliaire Dans l’œuvre qu’il médite ose espérer Molière . Louis quatorze avait des instincts généreux, Pou
ans son cœur de poète, Humblement de 6on père il accepte l’emploi, Et Molière à la cour est tapissier du roi ! Il s’insinue a
éridique, Louis quatorze absout le profond Satyrique ; Bientôt même à Molière il fournit des portraits. Dont avec lui parfois i
heureuse et belle Qu’un cri de Bossuet devait rendre immortelle15, De Molière outragé, que son grand cœur défend, Sur les fonts
éâtre une heure avant sa mort ! V. Si vous fûtes si grands, ô Molière  ! ô Shakspeare ! Si tant de vérité dans vos œuvre
jour par jour tout entière, Puis tout à coup se brise..… Ainsi mourut Molière  ! Son âme remontait à peine vers les cieux, Que
Mais tandis qu’au dehors ces cris retentissaient, Près du corps de Molière en larmes se pressaient Ses amis accourus, sa tro
leurs voix. Dominant le clergé, la volonté royale Veille encor sur Molière et met fin au scandale ; Puis, sans pompe, le soi
cut à tout ! Et cependant, malgré l’universel hommage, Dans Paris, de Molière on cherche en vain l’image. Que de jours écoulés,
is du cœur projette sa lumière, Enfin cet art divin qu’atteignit seul Molière . Quand la foule du siècle, en tumulte à ses pie
force est de plaire et d’aimer ! Enfin, si tu vivais de nos jours, ô Molière , Tu maudirais surtout, de ta voix rude et fière,
les amours…… Le poète lui-même, aurais-tu pu le croire ; Aime l’or, ô Molière , encore plus que la gloire : Cet appât du vulgair
ntaine projetée, dans la. maison du passage Hulot, rue Richelieu, que Molière a rendu le dernier soupir ; et veuillez excuser l
orneille ? Assurément une souscription destinée à élever la statue de Molière n’aurait pas moins de succès dans Paris ; les cor
iduelles. Tous ceux qui aiment les arts et qui révèrent la mémoire de Molière accueilleraient cette souscription avec faveur et
célèbre Le Kain ; mais si la France entière s’enorgueillit du nom de Molière , il sera toujours plus particulièrement cher aux
e Molière, il sera toujours plus particulièrement cher aux comédiens. Molière fut, tout à la fois, leur camarade et leur père,
chelieu. Vous exprimez, à cette occasion, le désir de voir s’élever à Molière un monument que sa ville natale s’étonne de ne pa
e au monde, je me réjouirais de voir la ville de Paris rendre enfin à Molière le même hommage que d’autres villes de France ont
oisi pour ériger aux Invalides le tombeau de Napoléon, le monument de Molière se divise en deux parties distinctes : Le premier
ription portant simplement les dates de la naissance et de la mort de Molière , sera gravée sur le piédestal. Deux figures allég
fronton circulaire au centre duquel est un génie couronnant le nom de Molière , termine ce petit monument, dont le caractère se
l’angle des rues Traversière et de Richelieu, en un monument dédié à Molière , d’adopter le projet présenté et de pourvoir à so
. Pour sculpture d’ornement,à 7,200  Pour le marbre de la statue de Molière , à 10,953  Pour la sculpture des statues, à 33,0
Vedel, vice président de la commission de souscription du monument de Molière en date du 15 décembre 1838, par laquelle il met
édie. 2° Il est à souhaiter qu’à l’emploi du marbre pour la statue de Molière , et de la pierre pour les deux statues accessoire
x de l’emplacement du monument, situé non loin de la maison où naquit Molière , en face de celle où il mourut, dans le voisinage
le de Paris est appelée à prendre dans la souscription du monument de Molière , que ce grand homme, dont les arts n’ont pas enco
urs connus ; DELIBERE : 1° Le projet de fontaine monumentale dédiée à Molière , à ériger à l’angle des rues Richelieu et Travers
Et en effet, au moment même où le Conseil Municipal de Paris oubliait Molière , le Roi de Saxe lui consacrait une statue monumen
, ville natale du grand compositeur. Les statues de Shakespeare et de Molière sont assises, et elles seront exécutées en marbre
tre de Dresde. » 6. Un témoin raconte que le matin même du jour où Molière expira presque sous les yeux du public, madame Mo
matin même du jour où Molière expira presque sous les yeux du public, madame Molière et le jeune Baron firent tous leurs efforts, en v
dition de Lebel. 8. Consultez l’excellent rapport sur la fontaine de Molière , fait au conseil municipal de Paris dans sa séanc
ur l’architecture du monument la note B à la fin de la brochure. 12. Molière est mort le 17 février vers six heures du soir en
et auxquelles il donnait l’hospitalité chez lui. 13. Les parents de Molière avaient leur boutique de tapissier sous les pilie
avaient leur boutique de tapissier sous les piliers des Halles, mate Molière est né rue Saint-Honoré. 14. On l’accusa d’avoir
édaigna toujours de répondre à cette accusation. L’acte de mariage de Molière , récemment découvert par Mr. Beffara, prouve que
e mariage de Molière, récemment découvert par Mr. Beffara, prouve que Molière avait épousé la sœur et non la fille de Magdelain
s. 15. Louis XIV teint sur les fonts baptismaux le premier enfant de Molière , avec Henriette d’Angleterre. Cette enfant qui po
rt, jeune sœur d’Armande Béjart et actrice comme elle de la troupe de Molière . 17. On a longtemps supposé que le duc de Montau
17. On a longtemps supposé que le duc de Montausier avait inspiré à Molière le caractère du Misanthrope, mais une étude plus
. Les notes si précieuses de M. Aimé Martin (dans la belle édition de Molière publiée par le libraire Lefebvre) ne laissent auc
t fut fait par deux prêtres qui accompagnèrent le corps sans chanter. Molière fut inhumé le soir, dans le cimetière qui est der
fut enterré dans le même cimetière. 19. La première statue élevée à Molière , l’a été par l’Académie française ; mais, ainsi q
acteurs comiques les plus distingués, M. Regnier, digne interprète de Molière et sociétaire du théâtre Français.
43 (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12
on en vient à chercher en Allemagne des commentateurs autorisés pour Molière  ! C’est inouï, mais c’est vrai. Je suis de ceux q
de, surtout quand il s’agit de nos grands écrivains nationaux — comme Molière  ! Je n’insiste donc pas sur ce chapitre. Je souha
t à Toulouse, du temps du poète Goudouli, le contemporain et l’ami de Molière … Tiens ! mais, ne voilà-t-il pas justement un mot
sant ! oui, scouzent, comme on disait encore en Languedoc du temps de Molière . Scouzent ? Mais, ça m’a bien l’air d’un autre mo
cle, existaient en languedocien ; et c’est pourquoi, encore une fois, Molière n’avait pas à emprunter à l’Italie une étymologie
arelle, le vieux roman et le provençal du xviie  siècle l’offraient à Molière de première main : Enganarello (trompeur) est enr
et religieuses de la cité. Mais passons au déluge ! Pour en revenir à Molière , j’aurai, Monsieur, la patriotique, et méridional
ulières que je pourrais avoir pour l’étude de la vie et de l’œuvre de Molière en Languedoc7 : œuvre et vie qui constituent préc
t et le château de la Grange-des-Prés, où le prince de Conti recevait Molière , et le château de Lavagnac, où, selon une légende
ez répandue, la baronne de Florac aurait eu une intrigue galante avec Molière , dans ces archives et sur le Registre mortuaire,
c’était mon aïeul. « Le 17 juin 1656 », c’est-à-dire vers l’époque où Molière était dans ces parages, « Jean Baluffe, d’Autigna
la mort cet inconnu à de personnages qui vécurent dans l’intimité de Molière , et le défunt n’avait-il jamais approché, connu,
connu, aimé, applaudi, fêté, comme eux et peut-être avec eux, ce même Molière , si populaire alors dans le Bas-Languedoc ? Pense
certain qu’un de mes aïeux n’aurait eu qu’à ouvrir les yeux pour voir Molière , qu’à étendre la main pour effleurer et serrer la
oir Molière, qu’à étendre la main pour effleurer et serrer la main de Molière  ! — Autre détail domestique dont l’intérêt privé
de Molière ! — Autre détail domestique dont l’intérêt privé a trait à Molière de plus près. La communauté d’Abeilhan, où de tem
’advint-il vers la fin de 1655, à la date où le prince de Conti fit à Molière ces magnifiques réceptions, dont les Aventures de
el qui n’avait qu’à étendre sa main pour effleurer ou serrer celle de Molière , il y avait, là aussi, un autre aïeul à moi qui o
aussi, un autre aïeul à moi qui ouvrait positivement la main pour que Molière fut mieux fêté ! Un Moliériste placé dans mes con
nts, et, par suite, il pourrait donner à son admiration présente pour Molière une assez plausible couleur d’hérédité. Ce n’est
exceptionnellement sensibles, quand il veut m’apprendre, à propos de Molière , cette langue que nos ancêtres parlaient peut-êtr
ropos de Molière, cette langue que nos ancêtres parlaient peut-être à Molière lui-même, et que le devoir m’oblige à savoir ?
l’ignore, pour avoir eu l’absurde idée d’admettre un seul instant que Molière aurait, apparemment, pris dans le Bas Languedoc,
u’il y trouvait tout fait ! Ganarel (ivrogne) se disait, au temps de Molière , et se dit encore aujourd’hui dans le Bas-Langued
’y dit et s’y disait, comme s’y disait et s’y dit cet autre mot, dont Molière n’a pas moins fait sans aucun doute le nom d’un d
, c’est impossible ! Impossible, vous dis-je ! Tout le monde sait que Molière n’habita pas dix ou douze ans le Languedoc, mais
doc, mais la province de Poméranie. C’est à Stettin — en Prusse — que Molière composa et joua ses premières comédies. Les aïeux
heurs, repapiaïres ! J’ignore si ce n’est pas en votre compagnie que Molière apprit à se moquer des savants d’Outre-Rhin, gran
paix avec les Allemands. 1. Voir l’édition Hachette des Œuvres de Molière , tomes I et II. 2. J’en demande pardon, mais pré
bre 1872. 7. Je prépare depuis plusieurs années un grand ouvrage sur Molière et la société languedocienne au xviie  siècle, qu
surtout pour l’époque. 11. On lit, au tome I, page 90, des Œuvres de Molière , édition Hachette : « M. Hermann Fritsche, à l’ar
lle de son excellent Lexique des noms propres qui se rencontrent dans Molière , fait remarquer que Mascarilla est le diminutif d
ces beautés étymologiques, encyclopédiques et surtout germaniques ! Ô Molière  ! 12. Voir la pièce sur Lo Modo, édition de 1642
44 (1900) Molière pp. -283
e ; c’est dans cette salle de l’Athénée qu’il fit ces conférences sur Molière , que nous publions aujourd’hui pour la première f
uantes, les circonstances qui amenèrent Weiss à exposer ses idées sur Molière . On s’était déjà occupé de Molière à l’Athénée ;
rent Weiss à exposer ses idées sur Molière. On s’était déjà occupé de Molière à l’Athénée ; tout un mois on disserta dans les j
el vint ensuite, et répondit à M. Sarcey par le panégyrique absolu de Molière , de sa personne, de sa vie, du rôle politique et
thèses que l’on y trouvera soutenues forment un ensemble de vues sur Molière , une étude de son génie et de son théâtre assez p
cru devoir en faire à leur adresse. Peut-être ils nous diront que le Molière qui, dans ces pages ressuscitées, leur est offert
servation et d’interprétation. Oui, peut-être ; et toutefois, dans ce Molière nouveau, imprévu, à certains égards, nous le reco
révu, à certains égards, nous le reconnaissons, combien de parties du Molière de tout le monde, du Molière du peuple et des doc
le reconnaissons, combien de parties du Molière de tout le monde, du Molière du peuple et des doctes, du Molière à bon droit t
s du Molière de tout le monde, du Molière du peuple et des doctes, du Molière à bon droit traditionnel, se retrouvent les mêmes
r et prévoir, point désirables5. Voilà, sans doute, sur les femmes de Molière , un arrêt bien sévère et morose. Mais sommes-nous
ient un coin de vérité ? Elles ne sont pas du tout d’un détracteur de Molière , encore moins d’un critique contredisant par natu
és en apparence, du conférencier. Telles qu’elles sont, ces pages sur Molière nous ont paru, à plus d’un titre, mériter de voir
dus. Georges Stirbey. Conférences faites à l’Athénée en 1866 Molière . Première conférence Mesdames et Messieurs, E
Molière. Première conférence Mesdames et Messieurs, En relisant Molière pour la troisième fois, il m’a semblé qu’il valai
s, entre MM. Sarcey, Deschanel, Étienne Arago et autres, m’occuper de Molière lui-même, de voir et de saisir, dans cette contro
plus extraordinaire de notre littérature. Je veux vous présenter ici Molière tel que je le conçois, en lui appliquant mes proc
, j’ai besoin de plus d’un entretien ; il m’en faudra deux ou trois ; Molière est un morceau qu’on n’avale pas, si je puis parl
de imaginaire, ne sont pas des œuvres communes, et que l’influence de Molière en deux ou trois matières capitales, et c’est bea
oup, a été une influence saine et salutaire. Vous admirerez peut-être Molière un peu autrement que vous n’avez coutume de le fa
xquels beaucoup d’entre vous peuvent n’avoir pas assez pensé, d’aimer Molière et de vous incliner devant lui ; mais nous ne com
solue et un peu vague n’était guère de tradition surtout à l’égard de Molière . On croit généralement que les seuls écrivains qu
aient élevé quelques objections soit morales, soit littéraires contre Molière , c’est Bossuet, c’est Boileau ; Bossuet, par espr
en d’autres, que Bossuet et Boileau, qui ont eu des objections contre Molière  ; il y a Bourdaloue, qui, dans un sermon très dur
ites, trace un tableau très peu flatté de la vie et du particulier de Molière . Puis, il y a des tempéraments littéraires qui on
péraments littéraires qui ont été outrés dans leurs objections contre Molière  ; il y a Dufresny, qui, a-t-on dit, haïssait Moli
bjections contre Molière ; il y a Dufresny, qui, a-t-on dit, haïssait Molière et ne l’a jamais pu souffrir ; on a prétendu qu’i
ussi Marivaux. Dufresny n’était pas assez envieux pour être jaloux de Molière , Molière lui déplaisait, parce qu’il lui déplaisa
vaux. Dufresny n’était pas assez envieux pour être jaloux de Molière, Molière lui déplaisait, parce qu’il lui déplaisait. Pour
Il y a aussi J.-J. Rousseau ; il était révolté de certaines œuvres de Molière . J’abandonne volontiers J.-J. Rousseau : c’était
ases pompeuses sur la vertu, et c’étaient ces parties-là que choquait Molière en lui. Mais je ne puis vous abandonner les écriv
ie  siècle les plus honnêtes, les plus décents, qui ne pouvaient lire Molière sans être choqués ; par exemple, je citerai encor
par exemple, je citerai encore madame Riccoboni, qui a dressé contre Molière un réquisitoire très vif sur le terrain de la mor
Fénelon, avant eux ! N’a-t-il pas imprimé un jugement très sévère sur Molière , dans l’un de ses deux écrits critiques, la Lettr
es futures du romantisme. Quand un tel juge exprime des scrupules sur Molière , c’est une raison de réfléchir. Je ne donne pas r
avez-vous quand a commencé l’admiration absolue et de parti pris pour Molière  ? Dans les premières années du xixe  siècle, à l’
ti libéral et le parti congréganiste ; c’est alors qu’on a sacrifié à Molière comme à une divinité, il avait fait Tartuffe, il
évolutionnaire et dévot ; il n’en était pas moins grand admirateur de Molière  ; mais La Harpe était très jaloux de ceux de ses
t mieux anéanti, et ce n’était pas trop pour La Harpe, il fallait que Molière fût inviolable et sans tache. Sous la Restauratio
fût inviolable et sans tache. Sous la Restauration, le panégyrique de Molière passe toute mesure. Ainsi, on admire son « indépe
vous donner un caractère général de sa vie et de son théâtre, Ouvrez Molière , messieurs, ouvrez-le dans une édition complète,
(Scène première.) Passez ensuite tout à fait à la fin du théâtre de Molière , au Malade imaginaire, aux dernières lignes que M
du théâtre de Molière, au Malade imaginaire, aux dernières lignes que Molière , à la veille de mourir en jouant cette pièce, a t
se sépare plus dans aucun esprit du nom de la Comédie. La Comédie et Molière , c’est absolument la même chose. Eh bien, la Comé
e n’a pas suffi à recevoir tout l’emportement de sa fièvre bouffonne. Molière ne s’est senti tout entier lui-même, il ne s’est
s tabarinades. Et, vous venez de le voir, cet élément comique, cher à Molière , au début et à la fin de son théâtre, se traduit
pour un homme qu’une méchante femme telle que la conçoit et la peint Molière  ; et, au terme comme au début, le comique est tir
même idée, du même mot affreux : tuer ! Bossuet, jetant l’anathème à Molière , lui a dit : « Malheur à vous qui riez, car vous
nte, l’implacable et religieux Bossuet appliquait si magnifiquement à Molière cette condamnation contenue dans le verset de l’É
ire planer les menaces de la seconde partie du verset sur l’avenir de Molière  ; elles s’étaient déjà très suffisamment réalisée
e secret ; on la nommait Madeleine Béjart. Pour se rapprocher d’elle, Molière n’hésite pas ; il se fait comédien, et, après que
s qu’on leur refusait, parce qu’ils n’avaient pas de quoi les payer ! Molière fut un de ces hommes-là ! Il quitte Paris en 1646
de rupture, de ces scènes impérissables ? Ce sont Béziers et Pézenas. Molière arrive à Paris bien tard. À trente-neuf ans, il f
le lendemain de la première représentation des Précieuses ridicules, Molière ne lui était pas encore exactement connu par son
ns un temps de bonheur : vous ne l’y découvrirez pas. Vous verrez que Molière a eu à subir treize ans de province et d’obscurit
passerait jamais en fait de comédie forte. Au reste, pour le génie de Molière , ce long séjour en province n’a pas été un malheu
res : c’est le vrai champ de l’espionnage. Si vous voulez voir ce que Molière dut à la province, vous avez un moyen très simple
que Molière dut à la province, vous avez un moyen très simple. Ce que Molière conçut dans sa vie de province de charmantes et d
sin ou la Gascogne, et qui plus tard deviendra George Dandin. Mais si Molière prit en province de bonnes idées comiques, il fau
uvres en main, ayant devant les yeux les types qu’il a créés, je vois Molière qui s’en va solliciter humblement madame la Baill
uoi exaspérer pour toute sa vie un homme infiniment moins patient que Molière  ! Prenez la préface des Précieuses, sa première p
rice de l’enregistrement, et il n’y aura rien à changer à ce tableau. Molière déteste donc bien la province pour tout ce qu’il
oux du premier venu d’entre les barbouilleurs de papier, quand on est Molière  ! Je crois bien qu’il le fut ; je crois qu’il lai
dans son manoir de Bourgogne, où il se rêvait général de génie, comme Molière à Pézenas se rêvait grand poète ; Bussy-Rabutin é
» Eh bien, au lieu de Lauzun, qui offusquait Bussy-Rabutin, supposez Molière , le soir du jour où il vient de jouer Mascarille
laudit à outrance dans Paris, et vous aurez le même mal, ressenti par Molière bien plus violemment que par Bussy-Rabutin, parce
nti par Molière bien plus violemment que par Bussy-Rabutin, parce que Molière avait le tempérament bien plus violent, et bien p
i est un document assez certain de cet état d’esprit que j’attribue à Molière . C’est qu’en effet on voit par là tout ce qu’il a
a femme et le scandale de sa propre vie… Cette histoire du mariage de Molière est infiniment trop délicate pour être traitée en
s sont un peu vérité. La plus douce, celle qui présente le mariage de Molière avec Armande Béjart sous sa forme la plus accepta
istence en commun sous le même toit13. Si vous voulez bien songer que Molière a écrit le rôle du Misanthrope, et vous représent
ez voir, par ce rôle d’Alceste, combien la nature avait fait l’âme de Molière grande et cornélienne, combien il était naturelle
est l’impression que pour ma part j’ai éprouvée ; je viens de relire Molière , plume en main, pour la troisième fois ; et je ne
bouffonnes des comédies ou les plus lugubres des drames ! Ce rire de Molière , messieurs, ce rire se donne pleine carrière ; il
re, messieurs, ce rire se donne pleine carrière ; il n’épargne rien ; Molière , poète comique, n’a respecté ni les autres ni lui
alité attristent par moments, dont l’indélicatesse parfois révolte.   Molière , messieurs, est tout ensemble un moraliste passio
ez la plupart des hommes de génie, d’une faculté unique et maîtresse. Molière eut au moins ces deux-là ; il en eut une troisièm
s de l’Écosse et de la Baltique ; au contraire, le don de vision chez Molière est toujours limpide ; la vision chez ces auteurs
se, elle fait souvent fausse route, elle est toujours maladive ; chez Molière , elle est vraie et saine ; dans Saint-Simon, elle
ns Saint-Simon, elle est circonscrite par toutes sortes de préjugés ; Molière voit droit devant lui, il voit distinctement, har
e toujours sous la vision. L’observation est en effet le grand don de Molière  ; l’observation le domine, elle déborde ; c’est d
mêmes, qui n’ont de prix que celui de l’expression d’une passion, que Molière tire et fait jaillir ce comique violent et puissa
nt, malgré tout l’esprit, toute l’éloquence, toute la philosophie que Molière a dépensés dans cette pièce, à nous peindre cette
un enchaînement ou plutôt une accumulation de contes à dormir debout. Molière a tellement peu besoin de compléter la vraisembla
à Constantinople même, jusque dans les contrées les plus lointaines. Molière ne termine aucune de ses pièces ; à vrai dire, il
est fini ! » — Il y a quelque chose de semblable dans la manière dont Molière finit ses pièces ; quand le caractère est bien dé
et de l’action, qu’il faut attribuer l’extrême sans-façon avec lequel Molière pille tous ses contemporains. Je dis piller, term
est en victorieux, en conquérant, en vainqueur et en triomphateur que Molière envahit le bien d’autrui. Il y a des écrits très
erez accumulés nombre de ces exemples de sujets tout entiers pris par Molière à ses voisins. Dans Les Fourberies de Scapin, par
pas fait ses Hypocrites de façon à ce qu’ils fussent impérissables ? Molière prend son bien où il veut, et nous sommes bien he
; je pense bien que madame de Maintenon n’aurait pas fait de procès à Molière pour avoir pris à Scarron, dont elle était veuve,
Favart n’a pas dédaigné d’embellir de son rare talent pour la scène. Molière a usé de cette disposition générale ; je ne le bl
loue ; mais je constate le fait, pour montrer que la seule chose dont Molière eût besoin, c’était d’observer, et pour vous fair
urons quelques observations à faire sur le dessin des caractères dans Molière , car c’est aux caractères surtout qu’il s’est att
is l’homme et le grand homme : c’est ce que j’ai essayé de faire pour Molière . J’ai tracé le caractère général de sa vie, de sa
lle est très belle, et respire le génie. Mais si je veux vous montrer Molière complet, il faut bien faire voir, avec la statue,
iste, de moraliste influent ; ce sera le complément de ces études sur Molière . Nous avons vu que son grand procédé, sa grande f
cessoires que recherchent ordinairement les auteurs dramatiques. Chez Molière , l’intrigue est nulle, le sujet matériel presque
ne vérité que le temps n’a pas encore altérée. Toutes les comédies de Molière dédaignent la finesse qui tiendrait à des faits :
out entière dans l’observation. Il y a bien des manières d’observer ; Molière ne cherche pas l’observation fine et subtile ; il
l’exactitude et la justesse sont la passion, l’instinct, le besoin de Molière  : il est juste et exact avant tout, surtout dans
su se plier au personnage et s’assimiler sa manière de parler, comme Molière  ; et cela est d’autant plus remarquable, que, con
 ; et cela est d’autant plus remarquable, que, considéré en lui-même, Molière a un style très personnel, rempli de défauts et d
i de défauts et de défaillances. Tous ceux qui ont dit : le jargon de Molière , ont eu raison ; il est d’une époque où la langue
nt après lui, ressemble beaucoup, par son élégance achevée, à Racine, Molière , par la façon pittoresque et rocailleuse dont il
a aussi le forcé et le prétentieux. Vous trouverez, par exemple, dans Molière comme dans Corneille, des allocutions faites par
nt d’être citée se trouve dans L’Etourdi, une des premières pièces de Molière , il est vrai. Dans Le Dépit amoureux, quand il s’
il était aimé de Lucile ; voici de quelle façon alambiquée et pénible Molière lui fait dire cela : Dans ma bouche, une nuit, c
style sujet à de tels contournements et à de telles défaillances, que Molière réussit à faire parler à tous ses personnages, un
taire, dans la scène où Dom Juan veut séduire Charlotte et Mathurine. Molière détestait les Précieuses ; lui-même n’était pas r
est une photographie. Ainsi, la justesse du langage est complète ; et Molière y a d’autant plus de mérite, c’est d’autant plus
e aussi, n’est pas encore bien débrouillé ni assoupli. La justesse de Molière est non moins étonnante dans le choix des circons
açon la plus prompte et la plus facile. Chaque fois qu’il s’agit pour Molière d’exprimer un état d’âme énergique, vous êtes sûr
tte de ses brillantes promesses et de ses projets de mariage, comment Molière exprimera-t-il d’un seul mot Charlotte fascinée e
elle de Dom Juan dans ses discussions métaphysiques avec son maître ; Molière cherche à exprimer la foi du village, la foi du c
circonstance la plus simple, et en même temps la plus expressive que Molière choisit. Cette circonstance toute simple peut êtr
ite pas sur tous les mots. Chaque fois qu’on recommence la lecture de Molière , on trouve des abîmes de perversité causée par la
tion irrite, qui veulent vivre dans le grand et dans le fin ; comment Molière exprimera-t-il cet état d’esprit d’une sotte bour
ne circonstance plus saisissante ? Quelquefois, c’est un portrait que Molière met dans la bouche d’un personnage. Les traits ch
ns tout le domaine de l’esprit humain. Même sûreté, même puissance de Molière à recueillir, à rassembler, par le jeu du dialogu
ple, à Vauvenargues, et même un peu à Boileau, que les personnages de Molière étaient outrés. En effet, le bourgeois gentilhomm
a été défini « outré » ! — À vingt ans, quand on voit les comédies de Molière pour la première fois, on trouve tout cela comiqu
n’y vont pas par inconséquence. C’est cette marche de la passion, que Molière voit et peint en visionnaire, qui est la vérité a
e qu’il a de plus général. Tout à l’heure, je vous faisais voir, dans Molière , le type de M. Purgon, qui, à force d’être bien p
us n’avez jamais pu rencontrer que dans les lieux d’où les fait venir Molière lui-même. Ils ne sont pas de la province, ils son
e généralisation, elle éclate surtout, d’une manière effrayante, chez Molière , dans la peinture des sexes. Elles sont bien de l
reste, si la conception du caractère féminin, telle qu’elle est dans Molière , est tout à fait vraie, elle est aussi tout à fai
ière, est tout à fait vraie, elle est aussi tout à fait particulière. Molière , ai-je déjà dit, ne suit que les grandes voies, l
rès de la nature. Eh bien, la grande qualité comme le grand défaut de Molière traçant des caractères de femmes, c’est qu’il a p
’état de nature le moins louable ; cela vient aussi du désir qu’avait Molière de ne peindre qu’à fresque et d’une grande touche
ne d’elles ne ressemble au pigeon et au léopard. Cet éternel féminin, Molière l’a saisi ; mais il faut convenir qu’il n’en a sa
ne expression plus naturelle et plus forte. Il y a dans le théâtre de Molière deux femmes qui sont terribles, et qui sont peint
qu’instinct. Il y a une femme polie, sortie toute polie de la main de Molière  ; je ne connais qu’une femme qui le soit à ce deg
voir à la scène ; mais dans le silence du cabinet, quand nous lisons Molière , nous la voyons chez ces femmes qui, à peine entr
et un idéal supérieur de vertu qui a tout à fait manqué aux femmes de Molière  ; j’en excepte deux : Dona Elvire, qui devient to
x ! Mais Dona Elvire est traduite de l’espagnol, elle ne vient pas de Molière . Puis, il y en a une autre encore pour laquelle i
e suis un faux frère pour ceux qui ont fait de ces types de femmes de Molière des femmes sensées et parfaites, des femmes à épo
ssions sauvages, est l’argile dont sont toutes pétries ces formes que Molière fait vivre, s’agiter et agir. À peine sont-elles
a une chose que je ne peux pas absolument leur passer, aux femmes de Molière , et vous me pardonnerez, parce que notre théâtre
e pardonnerez donc d’être sévère, à cause de cela, pour les femmes de Molière  ; à force d’être voisines de l’instinct, la délic
vos illusions et que je les dissipe : mais il y a une jeune fille de Molière qu’on célèbre aussi comme tout à fait charmante ;
emple frappant, ce que je veux dire, lorsque je dis que les femmes de Molière ne sont pas dégrossies ? Je vais vous montrer dan
ais vous montrer dans la même situation une femme, une jeune fille de Molière , et une femme telle que savait en créer le théâtr
çon de chant du Barbier de Séville. Beaumarchais a parfaitement pillé Molière dans cette circonstance ; il lui a pris l’expédie
pris l’expédient, la ruse, le maître de chant ; mais il a fait envers Molière comme Molière lui-même avait fait envers Scarron,
nt, la ruse, le maître de chant ; mais il a fait envers Molière comme Molière lui-même avait fait envers Scarron, dans le Tartu
raison. Voilà la condition particulière des femmes dans le théâtre de Molière , condition puissante et incomplète. Vous voyez ic
, condition puissante et incomplète. Vous voyez ici un des défauts de Molière , dans ce fait que ses femmes ne sont pas façonnée
a réalité qu’il le paraît à distance ; mais il y a aussi le défaut de Molière , le défaut de l’artiste ; il n’avait pas la délic
te ; il n’avait pas la délicatesse de touche, le fini et la finesse ; Molière n’avait pas le je ne sais quoi de poétique, la so
eut lui passer ce défaut. L’observation, cette faculté prodigieuse de Molière , n’est peut-être si puissante chez lui, que parce
uan, ce sont les mauvaises passions, les vices, les crimes : eh bien, Molière les punit dans une de ses bonnes qualités, le cou
ôle d’Arnolphe ; vous savez ce qu’il est. S’il y a un personnage dans Molière qui n’est pas intéressant, c’est bien celui d’Arn
elui d’Arnolphe, et Arnolphe est une des plus puissantes créations de Molière . Je dois observer ici que ce rôle d’Arnolphe est
faut le jouer en comédie et en drame à la fois. Cette impartialité de Molière est tout aussi grande dans la peinture des condit
es conditions. J’aurai à revenir plus tard sur la théorie qui fait de Molière l’émancipateur de la bourgeoisie. Pour le moment,
r la cervelle par les beaux discours de Dom Juan ! Le bourgeois, chez Molière , n’a qu’une seule vertu, et elle n’est pas héroïq
cune espèce de point d’honneur. Son idéal de mariage, au bourgeois de Molière , est placé aussi bas que possible ; s’il lui arri
, notre théâtre est revenu absolument à la formule brutale et crue de Molière  ; nous ne sommes plus déshabitués de cette forme
x fois dans notre théâtre : la première fois avec Dancourt, Lesage et Molière , sous le règne de Louis XIV, et, la seconde fois,
et notez que c’est, à ne considérer que le style, le chef-d’œuvre de Molière peut-être. Il n’a jamais écrit de morceau plus jo
Regnard. Eh bien, le public était froissé et révolté. Le bourgeois de Molière n’accepte pas qu’on doive défendre son honneur do
te pas qu’on doive défendre son honneur domestique ; un personnage de Molière dit quelque part qu’il n’y a que les nobles à qui
t accablé sous le plus fort, il se rattrape toujours, le bourgeois de Molière , comme c’est de règle, sur le plus faible. Voyez
où il sera le plus fort ! Prenez un de ces personnages domestiques de Molière , Maître Jacques dans L’Avare, par exemple. C’est
e affreuse, il n’y manque pas. Toutes les misères de cette condition, Molière les a résumées dans un personnage sur lequel nous
u ; le Pauvre ne blasphème pas. Si je m’étonne d’une chose, c’est que Molière , après nous avoir montré George Dandin faisant de
e, parce que le seigneur Mercure le bâtonne, je m’étonne, dis-je, que Molière ne nous ait pas montré le Pauvre reniant Dieu, pa
i ; mais c’est nous qui faisons ce raisonnement deux cents ans après. Molière a peint le monde tel qu’il le voyait, sans se sou
s. La Fontaine est aussi profondément indifférent à tous ces maux que Molière lui-même ! La Fontaine est plein de maximes comme
ilà tout ! Eh bien, ce genre de conception du monde et de la société, Molière l’a eu et l’a rendu, parce qu’il l’avait sous les
eux, et, ce qui est plus rare, les avoir tous trois ; c’est le cas de Molière . Il peut d’abord observer et reproduire le monde
pure et simple du monde extérieur et des passions humaines a donné à Molière  ; je voudrais vous montrer maintenant comment il
erai cela en vous mettant d’abord en face des chagrins domestiques de Molière  : sur ce sujet, toutefois, je glisserai ; j’y ai
us parlant de L’École des femmes ; mais, à côté du mauvais mariage de Molière , il y a ses souffrances physiques, et sur ce suje
ade imaginaire. Je m’y arrêterai ; je veux vous montrer aussi comment Molière a su observer et reproduire des choses qu’il a pu
ées. — Je choisirai pour exemples Tartuffe et Dom Juan. Ainsi, ce que Molière a mis de lui-même dans son théâtre, dans L’École
en qui devra être suivi d’une dernière conférence, où nous étudierons Molière moraliste. En 1662, au début même de sa véritable
1662, au début même de sa véritable carrière dramatique, il arriva à Molière un événement qui devait jouer un grand rôle et ex
les dont la vie de comédien était alors exclusivement remplie, et que Molière lui-même avait donnés autant que personne. Elle d
lle devint son épouse, épouse très indigne, mais il faut convenir que Molière , en l’épousant, avait agi bien légèrement, et sui
Madeleine Béjart, qui depuis longtemps n’avait plus rien à refuser à Molière , et qui aurait bien dû lui refuser au moins cela,
onsolent pas toujours ? Elle ne le pouvait point. Quoi qu’il en soit, Molière éprouva pour elle une de ces passions furieuses d
; dès que son mariage est conclu, il n’est plus besoin de chercher où Molière puise cette conception triste du caractère fémini
rnée, qui ne s’exerçait que d’un seul côté. Armande était Agnès quand Molière l’épousa ; une fois mise en présence de toute cet
gée sur cette pente, elle alla droit jusqu’à Angélique de Sotenville, Molière revêtant pour sa part, comme sur son théâtre, le
Il n’est pas besoin non plus, à partir de ce mariage, de chercher où Molière puise cette cruelle science de la jalousie et de
e, mais qui ne le peuvent ni ne le veulent. C’est en février 1662 que Molière se marie, et c’est en décembre 1662 qu’il donne l
e de l’indigne objet auquel il s’attache. Armande possédait tellement Molière qu’il en a tracé dans plusieurs pièces des portra
es défauts de sa femme, et ces défauts il les fait charmants. Mais si Molière procède ainsi pour des souffrances morales que d’
elle a peut-être perdus depuis, et qui étaient bien faits pour tenter Molière . Mais cette raison toute générale ne suffit pas p
lequel il y a encore moins d’incrédulité réelle que de bravade. Plus Molière avance dans la vie, plus la bravade devient forte
-il possible d’aller plus loin qu’une pareille scène ? À un autre que Molière , non. Il a été plus loin ; de défi en défi, il es
ez admirer, et cela est arrivé plus qu’on ne croit en ce qui concerne Molière . Tartuffe, dont j’ai hâte de vous parler, a eu p
concerne Molière. Tartuffe, dont j’ai hâte de vous parler, a eu pour Molière , par son prodigieux succès, des conséquences impr
téraire ; à force d’admirer Tartuffe, on n’a plus regardé tout ce que Molière a semé de conceptions merveilleuses au-delà ou à
tement, l’empire ; je mets cette conception à côté des plus belles de Molière  ; et, si je ne l’admire pas moins que je n’admire
aisser derrière soi que des souvenirs de force, de vertu et de bonté. Molière a subi cette idée de la mort, il l’a portée longt
aut pas seulement se rappeler cette chrétienne tradition qui veut que Molière n’ait joué ce jour-là comme d’ordinaire que pour
vité féconde, de combien de chefs-d’œuvre nous aurions été privés, si Molière avait fléchi aux premières atteintes de la maladi
aire lui-même, ce n’est pas purement et simplement un sot et un fou ; Molière n’a jamais bâti de ces personnages tout d’une piè
purgations, de saignées, d’apothicaires, ç’eût été l’état possible de Molière , s’il n’avait pas su vaincre l’idée qui avait env
 ». — C’est ce qui me fait dire que sous ce nom de Malade imaginaire, Molière a écrit la comédie de la maladie réelle et de la
ême une comédie ! Et, en même temps, quelle lacune dans le théâtre de Molière , dans cette vaste épopée comique, si cette comédi
p courte ? Argan, messieurs, n’est pas le seul personnage dans lequel Molière ait peint cet amour acharné de la vie. Il me semb
hose chez Argan. Il me reste, messieurs, à arriver aux deux œuvres de Molière qui supposent la réunion des trois facultés que j
Tartuffe a été conçu et composé. Tartuffe est sorti d’une colère de Molière , mais si les colères d’un homme de génie peuvent
que celles d’un sot, elles ont d’autres effets littéraires. En 1660, Molière , mettant en scène, dans Sganarelle, un bon bourge
nes lectures à sa fille Célie, et ne lui en indique que de ridicules, Molière met dans le même éloge des bons livres avec Les
vre… Le ridicule dont Gorgibus est rempli rejaillit un peu, — ce que Molière paraît chercher, — sur les livres recommandés par
son âme si elle est coquette, sans compter l’usage singulier que fait Molière des « chaudières bouillantes » où l’on plonge à j
aires en usage parmi les directeurs de conscience de ce temps-là ; et Molière a si bien pris les plus générales et les plus dur
un titre fictif, d’un titre inventé par lui ; le livre n’existe pas ; Molière calque sans doute le titre de ce livre sur celui
de la rue Saint-Sulpice, on trouverait un livre intitulé comme cela. Molière n’y avait mis aucune espèce de mauvaise intention
commentât Les Maximes du mariage pour qu’il fût un caractère vrai, et Molière n’a sans doute pas eu d’autre intention que de fa
ssé dans sa dévotion, fait coterie, cabale ou ligue. La cabale contre Molière existait déjà dans ce temps à l’état tacite, mais
 : elle n’avait qu’à laisser passer cette scène et à l’entendre comme Molière l’avait entendue, dans le sens d’un trait bon à a
’une attaque aux choses saintes ; les dévots n’avaient qu’à se taire, Molière n’aurait pas pensé à eux. Mais ils firent tant de
s leurs gazettes, car dès ce temps ils avaient déjà des gazettes, que Molière se mit à les regarder. Il avait vu jusqu’à présen
partout décrits, même dans Bourdaloue, Bossuet, La Bruyère, Boileau. Molière conçut l’idée, la première idée de se moquer d’un
l très défavorable les désordres du roi, elle en médisait volontiers. Molière jugea que s’il se moquait de ces dévots outrés, L
odes des jésuites qu’il prête à Tartuffe. Ainsi, le premier mobile de Molière avait été la colère qui l’avait lancé contre les
ué nettement et d’une façon précise36. Mais ce n’était pas assez pour Molière , c’eût été assez pour un autre peut-être, de pein
la morale outrée des jansénistes, les maximes relâchées des jésuites. Molière alla plus loin que tout cela ; et il faut bien qu
èce de Tartuffe, conçue d’abord à la suite d’une colère. Supposez que Molière eût été seulement un homme de talent, d’un certai
ne vont pas au-delà de ce que La Bruyère pouvait avoir sous les yeux. Molière a montré un génie avancé et qui voit loin ; il a
après ces longs enchantements que la toile se leva sur le théâtre de Molière , et qu’on vit paraître le bonhomme Orgon avec ses
évotion poussée à un excès possible. » Personne ne pouvait croire que Molière eût voulu faire contre la cabale des dévots une c
diocre. Vous pouvez comprendre tout ce qu’a voulu dire et ce qu’a dit Molière , quand il parle de : Ces gens qui, par une âme à
d’application ; — tout cela était d’une vérité épouvantable en 1700 : Molière était mort depuis vingt-huit ans. Il avait tout d
é définitivement repris qu’à partir de 1669. En improvisant Dom Juan, Molière obéissait à une inspiration ou à une passion de m
e pas à faire mettre la pièce à l’index. Dom Juan n’eut, du vivant de Molière , qu’une quinzaine de représentations ; il n’eut p
d’abord supprimée, et qui ne fut restituée qu’en 1819. Qu’est-ce que Molière a fait dans ce Dom Juan ? Ce qui frappe d’abord,
un sage esprit s’accommode aux vices de son siècle38. « La cabale », Molière a prononcé le mot, qu’il n’avait pas prononcé dan
nattendue et invraisemblable métamorphose du personnage, qui permet à Molière de frapper sous son nom. Il ne contrefait les dév
Tartuffe ? Quelle est la part de passion personnelle qu’y a apportée Molière , et quelle est la part de vue large et impartiale
est la part de vue large et impartiale des choses ? Je ne sais pas si Molière était bien croyant, je ne sais pas non plus s’il
ntateurs, c’est ainsi que l’a entendu une personne très peu hostile à Molière , et qui l’avait même patronné de sa faveur, le pr
le prince de Conti a écrit contre la comédie et en particulier contre Molière un traité qui n’est pas sans mérite : voici comme
rofondes, tantôt comédie, tantôt drame, ou l’un et l’autre à la fois. Molière ici se trouve, comme dans quelques autres de ses
lentes il ne faut pas choisir. Entre les cinq ou six chefs-d’œuvre de Molière je ne choisis pas ; je ne mets Dom Juan ni au-des
de imaginaire ; mais je dis seulement que toutes les autres pièces de Molière sont autant de coins du monde profondément observ
st pas la pièce la plus parfaite, c’est du moins la plus grandiose de Molière . Comme Le Malade imaginaire, c’est un mode caract
ée de ce qu’il a de plus gai et de plus funèbre. Le monde dans lequel Molière jette son Dom Juan, et qu’il déroule sous nos yeu
econd complète terriblement le premier. Est-ce que, sous les yeux de Molière , ce dernier vice sévissait ou menaçait beaucoup ?
, elle est devenue un vice social, particulièrement dans la noblesse. Molière , par la divination du génie, l’a vue telle ; et i
lui reproche de ne pas mourir assez vite pour le faire son héritier. Molière voit et prévoit si bien les ravages de l’inégalit
e humaine, famille humaine ; vous n’y trouvez pas le mot humanité. Où Molière a-t-il pu prendre un pareil mot, avec un sens par
isions du génie, dans ce phénomène qui fait qu’un homme qui s’appelle Molière et qui vit en 1666, ne perçoit pas les objets et
que, et ce n’est pas ma pensée, quand je parle de l’action sociale de Molière . La poésie a un domaine qui s’étend à tout ; on
es ; c’est ainsi qu’il a été donné d’agir à Goethe dans son siècle, à Molière dans le sien. Je ne crois pas, je l’ai dit, je ne
dans le sien. Je ne crois pas, je l’ai dit, je ne puis pas croire que Molière se soit posé pour but de déterminer la ruine de l
turiers aux gentilshommes. Je ne crois pas que tel ait été le rôle de Molière . Si, dans la peinture de certains vices sociaux t
se voir seul contre tous47. Il y avait une œuvre à faire du temps de Molière , ou plutôt il y en avait deux : affranchir la fam
ière partie de son œuvre a été de faire l’émancipation de la famille. Molière a voulu mettre et il a mis dans les relations de
il n’y eût qu’un personnage qui comptât : le père, le mari. Eh bien, Molière s’est avisé qu’à côté du père, du mari, il y avai
s établir sous ce rapport entre notre temps et l’époque qui a précédé Molière une opposition qui deviendrait fausse si je la fa
ancipation de la famille et des rapports de famille date seulement de Molière  ; cela date de bien plus haut chez les peuples d’
umises à son commandement. Je ne prétends pas non plus qu’au temps de Molière il n’y eût que des femmes opprimées, des enfants
imes dominantes aux maximes dominantes. Il est incontestable qu’avant Molière les maximes qui régissaient la famille étaient le
s honnêtes, des maximes plus régulières, et c’est la grande gloire de Molière de s’être fait d’avance le défenseur de ces maxim
t remplies. Eh bien, il y a seulement cent cinquante ans, du temps de Molière , on ne le ressentait pas ainsi. C’est que, dans l
e eux l’amitié fraternelle. Prenez les pièces de Regnard et celles de Molière , — on ne lit pas assez les auteurs français au ve
parlent les frères et les sœurs. L’amitié fraternelle n’existe, dans Molière , qu’à l’état de révolte contre le père ; quand il
xviie  siècle, et non pas au nôtre. Cent ans ou cent vingt ans après Molière , les philosophes du xviiie  siècle sont venus ; i
nfinis de tendresse, desquels Dom Carlos n’éprouve rien. Je reviens à Molière  : ce qui explique, sans les justifier, les vivaci
. Je trouve que le cœur est ce qu’il faut gagner. Voilà un vers de Molière qui résume toute sa discipline domestique. Déshér
us souvent dans la bouche des pères de comédie du xviie  siècle, chez Molière , Regnard, Dancourt, Lesage. C’est que c’étaient d
e Nîmes. Eh bien, les vocations forcées, les mariages par contrainte, Molière les attaqua ouvertement ; il produisit tous les o
es rapports matrimoniaux. Les femmes ne sont pas toujours peintes par Molière sous des couleurs très favorables, nous l’avons a
ces verrous, ces grilles n’eurent jamais d’adversaire plus décidé que Molière . Il voulut la liberté dans toutes les directions
stile et défiante quelque peu sur ce point. On a fait très souvent de Molière un partisan décidé de l’ignorance des femmes ; on
dans Philaminte qu’une manière de persécuter son mari. La preuve que Molière n’accepte pas les opinions de Chrysale, c’est qu’
ussi l’idéal d’Arnolphe ; c’est la preuve que là n’est pas l’idéal de Molière . Il l’a encore exprimé dans ce vers très précis d
sconsultes ; et aux femmes, suivant l’heureuse et juste expression de Molière , qui n’en a guère rencontré de plus heureuses, « 
veut, messieurs, comprendre tout le prix des idées et des maximes de Molière sur la culture des femmes, sur le degré de libert
s outrés de ce rigorisme, nous retrouvons un très grand adversaire de Molière , un adversaire qui pense très juste sur bien des
Spectacles, où il a si constamment, si continuellement pris à partie Molière . J’ai dit que Molière, poète monarchique, met par
i constamment, si continuellement pris à partie Molière. J’ai dit que Molière , poète monarchique, met partout la liberté là où
me faite à propos. Nous voilà loin, à une distance incommensurable de Molière et de son bon sens. Molière ne s’est pas seulemen
à loin, à une distance incommensurable de Molière et de son bon sens. Molière ne s’est pas seulement attaqué, pour affranchir l
es tyrannies factices a été pour beaucoup, je crois, dans la haine de Molière et dans l’acharnement de sa guerre contre les méd
rs. Mais il était très répandu, très florissant en 1660, au moment où Molière écrivait. L’usage d’avoir un directeur de conscie
t je ne vous ai montré que la plus étonnante et la plus haute moitié. Molière ne s’est pas seulement attaqué, dans Tartuffe, à
ssive, après l’avoir affranchie des parasites qui s’y introduisaient, Molière a fait pour sa bonne part également une autre rév
mais beaucoup plus cependant que le premier ; l’honneur en revient à Molière . Prenez les types des professions savantes que vo
que vous avez sous les yeux maintenant ; prenez les mêmes types dans Molière , ou dans les comédies du temps de Molière, et cal
prenez les mêmes types dans Molière, ou dans les comédies du temps de Molière , et calculez combien il a fallu d’années avant qu
r langage, des autres hommes, et vous admirerez beaucoup ce qu’a fait Molière  ; vous conclurez qu’avoir créé ou fort contribué
grands moralistes, aussi bien que de tous nos grands comiques, c’est Molière dont l’influence, en ce sens, a été la plus effic
l’influence, en ce sens, a été la plus efficace et la plus décisive. Molière a donc eu, dans l’histoire de notre société et de
en profiter tous et toujours. Quand on a affaire à un écrivain comme Molière , quand on a traité de son rôle moral historique,
n d’obscur, de difficile ni de douteux, et qui, selon l’expression de Molière , « avec une impétuosité de prévention, une raideu
eçu une bonne éducation ; vous allez à la Comédie-Française applaudir Molière , vous riez de tout votre cœur, vous vous dites :
mme autrefois vos prédécesseurs de la casse et du séné : on a dit que Molière , par ses plaisanteries sur la casse et le séné, a
et éternelle doit être l’attention que nous leur portons. On a dit de Molière que son seul livre bien médité, bien lu, bien con
la vie, comme des voleurs sur un chemin. Mais un livre comme celui de Molière les indique d’avance ; c’est pour cela qu’il faut
hoquent et révoltent légitimement. Si je suis amené à reconnaître que Molière , en somme, est souverainement moral, je n’abandon
chées, bien que j’eusse tout droit de les faire. Si j’avais considéré Molière en lui-même, abstraction faite de tout ce qui l’a
ns, qui sont venus. Les cent cinquante ans qui se sont écoulés depuis Molière ont produit des révolutions, non moins certaines
es de notre vie domestique. Le xviie  siècle supportait, en entendant Molière , des choses qu’actuellement nous ne supportons pl
e ce que nous sommes nous-mêmes. On m’a reproché encore d’avoir peint Molière plus malheureux, plus dévoré de passions violente
morale, mais de la littérature. — Après avoir signalé les passions de Molière , eh bien, je serais presque fâché qu’il ne les eû
chez les sots ou les gens d’esprit ; ces passions produisent chez un Molière des effets puissants et redoutables ; elles l’aid
s’achètent qu’au prix de bien des souffrances morales ; c’est vrai de Molière , et de tous les autres. Est-ce que ce n’est pas u
e grand titre d’honneur de quelques-uns de nos grands comiques, et de Molière plus que tout autre, d’avoir eu constamment sous
sive, je retrouve l’accent de la douleur. Dans une âme comme celle de Molière ou de Lesage, la sensibilité se révolte et crie,
peur d’être obligé d’en pleurer. » La comédie depuis la mort de Molière jusqu’à Beaumarchais [Avant-propos] Nous
placer à la suite et à titre de complément des quatre conférences sur Molière faites à l’Athénée en 1866, une autre conférence
une autre conférence de J.-J. Weiss sur la Comédie depuis la mort de Molière jusqu’à Beaumarchais. Celle-là fut adressée en 18
… G. S. [Conférence] Messieurs, La comédie, depuis la mort de Molière jusqu’à Beaumarchais, est le genre français par e
France osait encore, à l’exemple de Schlegel, méconnaître le génie de Molière , l’admiration universelle des peuples porterait t
enteur de Corneille, jusqu’aux bouffonneries du théâtre de la Foire ! Molière , messieurs, a fait tort à ses successeurs. Person
’avancer de supposer que l’auteur de Gil Blas aurait pu être lui-même Molière , si la première disgrâce de sa vie n’eût été de n
comme Sedaine et Diderot, qui se sont frayé des routes mal connues de Molière même ; et, n’eût-on découvert, après lui, que des
chacun dans sa caste, et le pédantisme, orgueil du métier, qui, avant Molière , emprisonnait chacun dans sa profession ! Figuron
ccusa, dans sa vieillesse, de haïr ; c’est d’avoir défendu résolument Molière en mesurant la faveur dont il le comblait à la vi
r laissé cet autre grand homme et cet autre honnête homme, l’émule de Molière dans la peinture des mœurs et la critique impitoy
de son indépendante solitude. Ceux-là même, parmi les successeurs de Molière , dont la destinée fut en apparence plus heureuse,
ersonnages, trois types persistent que l’on trouve dès l’origine dans Molière , que l’on retrouve encore dans Beaumarchais, à la
garde, de nous ramener par des routes nouvelles au pédantisme d’avant Molière . Nos qualités sont des qualités laborieuses ; ell
 Lissaguaray « les Conférences de la rue de la Paix ». 2. Ce mot sur Molière , mot risqué et bien sévère, avait trait à son rôl
i, par exemple, qu’on pourrait intituler : « De la prédominance, chez Molière , de l’étude morale et dramatique des caractères s
a technique théâtrale » (première conférence). – « De la puissance de Molière à donner aux caractères qu’il met en scène une va
pique » (deuxième conférence). – « De l’action historique du génie de Molière  ; de certaines transformations heureuses dans l’e
relations de l’état social, auxquelles, pour une part, le théâtre de Molière a contribué » (quatrième conférence). – « Des cau
12. Amphitryon, Acte I, sc. i. 13. Ce fâcheux détail du ménage de Molière n’est nullement un fait avéré. — On peut voir dan
t avéré. — On peut voir dans la savante notice de M. Paul Mesnard sur Molière publiée en 1889 (dans le dixième volume de la gra
qu’autorisé à douter que la fameuse mademoiselle de Brie ait été pour Molière , après le mariage de celui-ci avec Armande Béjart
45 (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397
inesse et cette vérité qui touche en même temps le cœur et l’esprit : Molière parut, et la comédie devint l’école du monde. « 
sait point de les aller prendre dans le cœur humain qui en fourmille. Molière est le premier parmi nous qui les ait été cherche
t à qui la comédie doit autant que la tragédie à M. Corneille. « [*] Molière se trouva, par rapport à la comédie, dans la même
faire distinguer le bon d’avec le médiocre et le mauvais. Au lieu que Molière , outre l’esprit qu’il lui fallait ramener, eut en
a malignité de l’esprit et la corruption du cœur. Il fallait donc que Molière effaçât de l’esprit, et qu’il arrachât du cœur de
demandait du temps : il n’était possible d’y réussir que par degrés. Molière commença par mettre au théâtre les passions qui a
fut ni sans peines ni sans essuyer un nombre infini de critiques que Molière parvint à faire goûter la bonne comédie. On verra
eu de terre obtenu par prière, Pour jamais sous la tombe eût renfermé Molière , Mille de ces beaux traits aujourd’hui si vantés,
a revenir, Et sur ses brodequins ne put plus se tenir. L’histoire de Molière , celle de M. Racine, et le récit de quantité de f
» 1658. Le Docteur amoureux Comédie en prose et en un acte, de M. Molière , non imprimée, précédée de Nicomède, tragédie de
e compte, nous allons employer un passage de la préface des Œuvres de Molière , édition de Paris, 1682b. L’auteur de cette préfa
. L’auteur de cette préface, après avoir parlé des premiers succès de Molière dans différentes provinces, continue ainsi son di
e de ces pièces. 1658. L’Étourdi, ou les Contretemps Comédie de M. Molière , représentée sur le théâtre du Petit-Bourbona le
re 1658. Cette comédie est la première en vers et en cinq actes que Molière ait composée. Elle fut faite en province, et joué
ce qui pourrait le blesser. 1658. Le Dépit amoureux Comédie de M. Molière , représentée sur le théâtre du Petit-Bourbon, au
e et représentée en province. Ce fut aux états de Béziers en 1654 que Molière la fit paraître pour la première fois. « [*]Les
1659. Les Précieuses ridicules Comédie en un acte et en prose de M. Molière , représentée sur le théâtre du Petit-Bourbon le 1
bles, elle doit tenir un rang considérable parmi les chefs-d’œuvre de Molière . Il osa, dans cette pièce, abandonner la route co
it s’appelaient précieuses : ce nom, si décrié depuis par la pièce de Molière , était alors honorable, et Molière même dit dans
, si décrié depuis par la pièce de Molière, était alors honorable, et Molière même dit dans la préface que les véritables préci
on écrit en prose, on est bien plus maître de son style, et parce que Molière , ayant à critiquer le langage des beaux esprits d
pièce, un vieillard s’écria du milieu du parterre : Courage, courage, Molière , voilà la bonne comédie. » « 3 On eut honte de
onne comédie. » « 3 On eut honte de ce style affecté, contre lequel Molière et Despréaux se sont toujours élevés. On commença
n fait avancé par l’auteur des Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière , et par celui de la Vie de Molière, avec des juge
ires sur la vie et les ouvrages de Molière, et par celui de la Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages, qui disent
ue ces messieurs s’en sont rapportés à Grimarest, auteur d’une Vie de Molière (in-12, 1705), qui est le premier et le seul qui
celle de M. de Visé, qui est précédée de quelques faits sur la vie de M. Molière . « [*]Je ne ferai point comme ceux dont on vient
blâment excessivement, je dirai la vérité, sans que ce fameux auteur ( Molière ) s’en doive offenser ; et certes, il aurait grand
emi secret des grands hommes de son siècle, et jamais il n’a parlé de Molière , de MM. Racine et Despréaux, de Lully, et de M. Q
is été représentée) est un avertissement extrêmement satirique contre Molière , qui cependant n’y est pas nommé. « … Il met sur
ne sera pas fâché de trouver ici, et de plus il y est encore parlé de Molière et de sa comédie des Précieuses. Voici l’idée de
e lui eussent jamais donné tant de gloire. Cette misérable pièce, où Molière est si peu épargné ou, pour mieux dire, si fort c
me Somaize, et n’a point été jouée. Enfin Les Précieuses ridicules de Molière , mise en vers, in-12, Paris, 1660. Cette pièce es
’une préface, où Somaize répète encore tout ce qu’il avait dit contre Molière dans ses Véritables Précieuses. 1660. Sganarel
anarellea, ou le Cocu imaginaire Comédie en un acteb, en vers, par M. Molière , représentée sur le théâtre du Petit-Bourbon, le
tement écrit que ses deux premières comédies, mais si l’on y retrouve Molière en quelques endroits, ce n’est pas le Molière des
mais si l’on y retrouve Molière en quelques endroits, ce n’est pas le Molière des Précieuses ridicules ; le titre de la pièce,
lle façon Grimarest rend compte de cette pièce. « [*]Le 18 mai 1660, Molière donna pour la première fois Le Cocu imaginaire, q
petits auteurs comiques de ce temps-là, alarmés de la réputation que Molière commençait à se former, faisaient leur possible p
x de théâtre, et surtout ceux de Sganarelle, qui était représenté par Molière . Au nombre des ouvrages qui parurent au sujet de
d’auteur qui ait plus excellé dans les pièces comiques que le fameux M. Molière . Son Étourdi, son Dépit amoureux, ses Précieuses
ement. Cette pièce enfin a tant fait de bruit que les ennemis même de Molière ont été contraints de publier ses louanges, mais
voir un mari infidèle. J’aurais bien fait un autre sujet que celui de M. Molière , pour faire éclater les plaintes de la femme, mai
, aux Italiens (en 1653), qui occupèrent depuis le Petit-Bourbon avec Molière , et le suivirent après au Palais-Royal. Les coméd
[*]. [Note marginale] Observations sur la comédie et sur le génie de Molière , par M. Riccoboni, p. 117 et suivantes. *. [Note
t suivantes. *. [Note marginale] M. de La Calprenède. [*]. Début de Molière et de sa troupe à Paris, devant le roi (Louis XIV
pe de M. de Molière, était un homme d’un vrai mérite, docile et poli, Molière s’était donné des soins pour le former et pour l’
un volume in-4°, q.q. n° 688, de la bibliothèque de Saint-Victor. a. Molière , après avoir couru quelque temps toutes les provi
i Louis XIV. (Monsieur le présenta au roi et à la reine mère.) Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages, in-12, Pari
ault fils, 1739. a. « [*]M. Despréaux ne se lassait point d’admirer Molière , qu’il appelait toujours le contemplateur. Il dis
se de saillant et d’instructif dans ses moindres ouvrages. Selon lui, Molière pensait toujours juste, mais il n’écrivait pas to
omédiens étaient en possession de ce théâtre, lorsque le roi permit à Molière et à sa troupe de s’établir à Paris, sous le titr
de Monsieur, et de jouer alternativement avec les comédiens italiens. Molière prit les mardis, les vendredis, et les dimanches 
ourbon ayant été démolie vers la fin d’octobre 1660, le roi accorda à Molière et aux comédiens italiens la salle que le cardina
ment on travaille, À leur servir vaille que vaille. Après la mort de Molière , Lully obtint la salle du Palais-Royal. Nous parl
 1673. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière , à la tête des Œuvres de cet auteur, édition in-1
ant L’Étourdi on ne le connaissait pas mieux, et que la réputation de Molière ne faisait pas encore d’ombrage. Il n’y avait alo
eur. » [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. L’auteur des Mémoires sur la vie et les ouvr
s de Molière. a. L’auteur des Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière dit que c’est Éraste, mais il s’est mépris. [*].
mépris. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . 1. [Note marginale] Vie de Molière, avec des j
s sur la vie et les ouvrages de Molière. 1. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. [Note
vrages. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . a. « [*]L’affluence des spectateurs obligea le
« [*]J’étais à la première représentation des Précieuses ridicules de Molière , au Petit-Bourbon, Mlle de Rambouillet y était, M
u vieillard, qui du milieu du parterre s’écria par instinct, courage, Molière , voilà la bonne comédie, est la pure expression d
e de la vérité sur l’esprit humain. » [*]. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. 2. [Note m
s en parlerons à la fin de cet article. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , par Grimarest. 3. [Note marginale] Vie de Moliè
marginale] Vie de Molière, par Grimarest. 3. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. *. [Note m
17 et suivantes. 1. [Note marginale] L’École des femmes, comédie de Molière , représentée en 1662. M. de Visé écrivait ceci en
la Boucherie de Gilles le Niais. (Ceci n’est qu’une conjecture.) a. Molière jouait le rôle de Mascarille, dans la comédie des
s. a. Cette comédie, si on peut l’appeler ainsi, n’a aucun rapport à Molière , ni à sa comédie des Précieuses ridicules. Voici
pièce est imprimée en trois actes dans l’édition in-4° des Œuvres de Molière , Paris, 1734, et in-12, 1739. Mais nous avons cru
8 mars, qui se trouve dans la table générale des pièces de théâtre de Molière , édition in-12, Paris, 1739, attendu que cette pi
inaire. [*]. [Note marginale] Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière . *. [Note marginale] Vie de Molière, avec des j
s sur la vie et les ouvrages de Molière. *. [Note marginale] Vie de Molière , avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. [Note
e, avec des jugements sur ses ouvrages. [*]. [Note marginale] Vie de Molière , par Grimarest. a. Ce sujet du Cocu imaginaire e
ino cornuto per oppinione. Observations sur la comédie et le génie de Molière , par M. Riccoboni, p. 148. Cette pièce a été repr
relle, ou le Cocu imaginaire, comédie en un acte et en vers, dédiée à M. Molière , chef de la Troupe des comédiens de Monsieur, frè
46 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
Leçon première. Aperçu général de la vie et de l’œuvre de Molière . Messieurs, Jean-Baptiste Poquelin naquit à P
rrière de Poquelin fut décidée, et il changea son nom contre celui de Molière . Ce fut un grand chagrin pour les siens. Ils fire
in, et ils l’exclurent, diton, de l’arbre généalogique de la famille. Molière n’était point un de ces jeunes gens qui, chargés
le pria de lui donner les moyens d’obéir à sa vocation. Pour séduire Molière , il se mit à lui réciter avec beaucoup d’art plus
ifié en allant souvent à la comédie. — Et avez-vous du bien ? lui dit Molière . —Mon père est un avocat assez à l’aise. — En ce
ssein que vous avez pris. » Il y a de l’amertume dans ces paroles de Molière . Il est clair que le mépris attaché à sa vocation
ction des grands, remplissaient sa vie d’affronts dévorés en silence. Molière avait le cœur fier, et la vocation de comédien, d
’odieuses calomnies, il voulut être le parrain de son premier enfant, Molière put croire que le roi l’estimait, nnon seulement
comme un homme de cœur demande à être estimé, pour son propre mérite. Molière trouva une seconde consolation dans les rapports
donner un louis d’or. Je viens vous le rendre. Tiens, mon ami, reprit Molière , en voilà un autre. »Puis il s’écria : « Où la ve
. »Puis il s’écria : « Où la vertu va-t-elle se nicher ? » Toutefois Molière trouva autre chose que des sujets de consolation
é le jour où il épousa Armande Béjart, connue dès lors sous le nom de Mlle Molière . Armande Béjart avait été recueillie très jeune e
r aînée, Madeleine Béjart, femme d’un caractère altier, pour laquelle Molière avait soupiré quelque temps, et qui eut un si gra
te de Vaux, elle sortit comme une nymphe de sa merveilleuse coquille. Molière avait suivi l’éducation d’Armande ; il y avait co
sœur. Mais le rôle de protecteur de la beauté est un rôle dangereux. Molière en fit l’expérience : âgé déjà de quarante ans, t
ur, Mlle de Brie, le. second, et Armande Béjart, sa femme. Évidemment Molière n’avait pas à chercher bien loin pour trouver des
quelque affection. Il avait pris le mariage au sérieux, et il aimait Mlle Molière . Malheureusement elle ne lui répondit que par une
. Malheureusement elle ne lui répondit que par une froideur glaciale. Molière , dit-on, en a tracé le portrait dans ce dialogue
rices, ou plutôt de coquetterie, alla se développant, jusqu’à pousser Mlle Molière à de graves dérèglements. Son innocence, qui avai
La Fontaine, qui avait le cœur aussi sensible, mais moins aimant que Molière , s’en fût bientôt consolé. Pour Molière ce fut un
nsible, mais moins aimant que Molière, s’en fût bientôt consolé. Pour Molière ce fut un long et cruel chagrin. On dit que, à fo
le donner de nouveau, sans y rien retrancher, au moins de ce que dit Molière  : « Molière rêvait un jour dans son jardin d’Aut
nouveau, sans y rien retrancher, au moins de ce que dit Molière : «  Molière rêvait un jour dans son jardin d’Auteuil, quand u
plus inquiet que de coutume, lui en demanda plusieurs fois le sujet. Molière , qui eut quelque honte de se sentir si peu de con
épris pour elle qu’il me guérirait infailliblement de ma passion... » Molière , qui avait écouté son ami avec assez de tranquill
être... — Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, lui répondit Molière , et vous avez pris la figure de l’amour pour l’am
aire connaître ma faiblesse, sans en pouvoir triompher ?» Évidemment Molière n’est pas un de ces moqueurs à l’âme sèche et à l
’homme du monde qui a le plus fait rire ses semblables. Il semble que Molière ait été irrésistiblement entraîné par son génie v
ons de son âme. Peut-être faut-il attribuer à cette lutte le fait que Molière a eu quelque peine à accepter la comédie comme le
ute son âme. Mais nous avons fort anticipé. L’attrait du caractère de Molière nous a fait oublier l’écrivain. Revenons en arriè
enons en arrière. Dans le temps où il suivait les leçons de Gassendi, Molière avait entrepris, de concert avec Hesnaut, son cam
nous montrent, à son premier éveil, le talent comique du jeune poète. Molière les a mis dans la bouche d’Eliante, et ils doiven
de la verve et du trait; ce n’était pourtant qu’un essai de jeunesse. Molière était déjà chef de troupe lorsqu’il se fit connaî
un instant : on peut s’en servir pour marquer les progrès du génie de Molière . Molière a puisé à ces trois sources, en commença
t : on peut s’en servir pour marquer les progrès du génie de Molière. Molière a puisé à ces trois sources, en commençant par le
amoureux, comédies excellentes pour l’époque, mais plus faibles pour Molière . Ces diverses pièces furent d’abord jouées en pro
t bien autrement à l’étroit dans un centre restreint. Qu’on se figure Molière , faisant jouer Les Femmes savantes dans un petit
res de la fontaine. Paris était donc à tous égards la vraie patrie de Molière en y revenant il rentrait chez lui. Bientôt son g
’avance ce que devait lui crier ce vieillard du parterre : « Courage, Molière , voilà la vraie comédie. » Des Précieuses au Tar
istance était moins grande que de L’Étourdi aux Précieuses. Toutefois Molière mit quelque temps à la franchir. Il revint, dans
ue à laquelle L’École des femmes donna lieu. Cette polémique apprit à Molière le danger qu’il y a à manier trop adroitement les
fs-d’œuvre, Le Festin de Pierre et Le Misanthrope, ses frères puînés. Molière avait passé quarante ans quand il écrivit le Tart
serait tomber dans une grave erreur de penser qu’il ne faut chercher Molière que dans ses pièces les plus réfléchies. Sans dou
ssante que celles de la nature animée, de même les moindres œuvres de Molière portent la marque de l’ouvrier à qui nous devons
ceaugnac que Le Misanthrope, on se trompe. » Parcourez les pièces de Molière  : partout vous trouverez, comme le faisait remarq
s semble que je vous ai battu. » Mais ce à quoi on reconnaît surtout Molière , même dans ses œuvres les moins considérables, c’
dissant. Bien loin de diminuer sa verve, l’âge l’augmenta. Le jour où Molière composa certaines scènes du Tartuffe, il donna sa
notre connaissance, il lui a donné toute l’attention qu’il mérite : «  Molière , jusqu’à sa mort, dit-il, fut en progrès continue
nir, de la farce un peu bouffonne et de la lie un peu scarronesque où Molière trempa au début. Que dirai-je ? c’est la distance
res, dans l’appréciation de ce qu’on a appelé les dernières farces de Molière . M. de Schlegel aurait dû le mieux sentir ; lui q
l’aise et bien plus riche dans quelques-unes des dernières pièces de Molière , Le Bourgeois gentilhomme, par exemple, et la der
usées de folle et d’étourdissante gaîté. Étourdissante, disons-nous : Molière avait en effet grand besoin de s’étourdir. Pendan
de son génie et la tristesse de son cœur allait croissant. La vie de Molière ressemble à cette comédie d’Aristophane, où, au c
nière et sa plus vive expression. De même, dans le drame de la vie de Molière , le contraste entre le rire et les pleurs devient
urs devient de jour en jour plus intense; puis la toile tombe aussi : Molière meurt au sortir d’une représentation comique, ent
pvalon, prélat fameux par mille scandales, s’opposa à la sépulture de Molière . Vous savez avec quelle violence de langage de vé
ociée aux vertus d’un Bossuet, elle est doublement triste et funeste. Molière , heureusement, n’est pas tombé au sortir de ce mo
sortir de ce monde entre les mains de ses ennemis. Leçon deuxième. Molière critique. Ses théories littéraires. Messieurs,
ernière leçon de tracer un tableau général de la vie et de l’œuvre de Molière . C’est une vue à grands traits que nous avons esq
nos séances prochaines, nous examinerons quelques-unes des pièces de Molière . Aujourd’hui nous voulons essayer de nous faire u
qu’un petit nombre qui aient pris la peine de nous dire leur secret. Molière nous a facilité la tâche. Quelques-unes de ses pi
notone, et à force de chercher l’élégance on rencontra la pédanterie. Molière a la gloire d’avoir le premier fait sentir cette
mière représentation, l’on revint du galimatias et du style forcé. » Molière ne fut que l’instrument d’une révolution qui étai
elle assujettit à une contrainte moins habituelle; Racine, Boileau et Molière , lorsqu’ils avaient quitté Versailles, pouvaient
mais, en travaillant pour Louis XIV, les Montausier, les Bossuet, les Molière , durent avoir le sentiment, distinct ou confus, p
pas de nous récrier, lorsque, dans La Critique de l’École des femmes, Molière affirme que la grande épreuve littéraire est le j
de lettre quatre ans après Les Précieuses ridicules, et qui mettaient Molière bien au-dessous de Ménage, de Benserade, de Chape
goût dans les premières œuvres de Racine ! Il n’est pas même sûr que Molière ait compris d’abord tout ce que signifiait la sat
re de la comédie héroïque intitulée Don Garcie de Navarre, écrite par Molière environ deux ans après Les Précieuses, ne laisse
i de vous. Lorsqu’il écrivait ces six vers et bien d’autres pareils, Molière n’en était pas encore au point où il en vint plus
bon sens murmure; Et que la passion parle là toute pure. Les yeux de Molière ne s’ouvrirent donc que petit à petit; ceux du pu
e lente révolution du goût, dont l’honneur revient en grande partie à Molière , le XVIIe siècle ait complètement rompu avec lui-
n Garcie de Navarre, comédie héroïque, dont le sujet fut emprunté par Molière à la littérature italienne, il y a une situation
en, Cigognini, poète de peu de renom, et en tout cas bien inférieur à Molière , n’a point mal rendu cette situation remarquable.
oici maintenant cet énergique discours rendu en vers dans la pièce de Molière  : Il faut que de nous deux le destin s’accomplis
stinction de son langage. Évidemment la réforme du goût inaugurée par Molière ne fut qu’une demi-révolution. Elle ne tendit pas
original, et à la nature humaine dans ce qu’elle a d’universel. Avant Molière , l’esprit français ne songeait qu’à se satisfaire
ère, l’esprit français ne songeait qu’à se satisfaire lui-même. Après Molière , il suivit les grandes voies naturelles, mais non
goût, que commencèrent Les Précieuses ridicules. La lutte engagée par Molière contre le faux goût eut un résultat pour nous bie
lques scènes de son École des femmes. De là une polémique qui obligea Molière à se défendre et qui nous a valu deux pièces d’un
de l’École des femmes et L’Impromptu de Versailles. Dans la seconde, Molière se moque avec beaucoup d’esprit de la déclamation
de la véritable déclamation, et, chose intéressante, les principes de Molière se rencontrent à merveille avec ceux qu’expose Sh
prit, dont le sujet, en apparence bien restreint, a pourtant fourni à Molière d’admirables ressources. Rien de plus animé que c
simple conversation sur quelques questions littéraires, qui suffît à Molière pour dessiner avec une rare finesse de touche plu
ncer, prendre l’air de la maison, il affecte une profonde estime pour Molière ; puis, encouragé par les attaques dont il le voit
ité d’Aristote et d’Horace. Uranie et Dorante, les deux défenseurs de Molière , lui répondent ainsi : URANIE. Je vous avoue que
raisons bonnes ou mauvaises, ont tenu un langage analogue à celui de Molière . Ils ont ri des efforts de leurs adversaires et s
ont bornés à leur répondre : « Et cependant j’ai réussi. » Mais dans Molière il y a là autre chose qu’un argument toujours fac
er inutilement, nous y ajouterons quelques réflexions. La doctrine de Molière est très simple ; elle se compose de deux article
s prenait au sérieux; le nombre des hommes qui les réduisaient, comme Molière , à quelques observations de bon sens, était peu c
r point de départ une déclaration des droits et des devoirs du poète. Molière est un des rares écrivains du XVIIe siècle qui ai
joug et qui s’en soient vantés. Boileau fut son ami, non son maître; Molière profita de ses avis comme il profitait dos avis d
vec l’avant-dernier vers, il valait mieux dire de mon peu de lecture. Molière décida qu’il fallait conserver la première façon 
Pascal, cherche sa loi dans la pensée même. Mais tandis que d’un côté Molière affranchit l’art, de l’autre il l’asservit. Pour
de plaire, et le jugement du publie est un jugement sans appel. Ainsi Molière entend régler son style sur sa pensée, et sa pens
e Dieu. » Voilà la théorie que l’on a opposée de nos jours à celle de Molière , et les prétentions qui ont succédé à sa modestie
succès de surprise. Il est permis de penser que la position faite par Molière au poète, plus humble en apparence, est en réalit
 : l’art est sacré; il a peur que personne n’y touche. La position de Molière est au moins franche. Il avoue sans honte l’ambit
de s’y conformer. Sans doute il y a moyen d’abuser de la doctrine de Molière . On peut plaire en flattant des préférences trop
trop exclusives, des penchants secrets et mauvais. Il se pourrait que Molière lui-même eût cherché par quelques complaisances d
d’autres ; d’où il suit que pour pratiquer réellement la doctrine de Molière , il faut intéresser des sentiments assez nobles p
passagers. C’est donc à tort que l’on croirait flétrir la doctrine de Molière en l’appelant la théorie du succès. Il suffit de
i-ci ou de celui-là, mais du bon sens de la foule, qui, comme le veut Molière , se laisse prendre par les entrailles et ne cherc
il est appuyé. Aux yeux de quelques personnes, il est regrettable que Molière ait paru lui-même sur les planches; et nous éprou
était vouloir qu’il renonçât à ce qui fit sa force. La supériorité de Molière tint en partie à ce que, plus que tout autre, plu
entretint avec son public des rapports intimes et de tous les jours. Molière , membre de l’Académie française, et y paraissant
, et les preux du moyen âge en gardèrent un long souvenir. Le jour où Molière peignit les jalousies d’Alceste, il souffrait d’u
a voix s’est perdue dans le vide. Elle est bien simple la poétique de Molière  ; mais elle n’est ni étroite ni superficielle; el
e. Leçon troisième. Le Tartuffe. Messieurs, Nous suivrons avec Molière la même méthode qu’avec Corneille et Racine : ava
ffe, Le Misanthrope, Les Femmes savantes. Commençons par la première. Molière s’est attaqué plus d’une fois à l’hypocrisie. Dan
Juan n’était espagnol que de nom. En le faisant figurer sur la scène, Molière ne perdait pas la France de vue : il s’en servait
s c’est dans le Tartuffe qu’il faut en chercher la peinture poétique. Molière envisageait le Tartuffe comme une de ses comédies
an de la Rose, le personnage de Faux-Semblant fait songer au héros de Molière . « Tu sembles être un saint hermite. — C’est vra
rmite, pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière ne disent mot de celle de Scaramouche.— La raison
t la religion, dont ces messieurs ne se soucient point; mais celle de Molière les joue eux-mêmes, c’est ce qu’ils ne peuvent so
ins de doucereuse saveur et de patelinage dévot que celui du héros de Molière  : C’est pourquoi déguisant les bouillons de mon
ples. Évidemment ceux qui, à propos d’autres œuvres, ont lancé contre Molière la ridicule accusation de plagiat, pourraient ess
parler d’une certaine nouvelle de Scarron, Les Hypocrites, à laquelle Molière a emprunté plus d’un trait, sans parler d’une fou
es classes de la société, et y jouant son jeu avec audace et liberté, Molière enfin ayant pris la succession des trouvères, au
ues-uns des vices correspondants : c’est la plaie qui la rongeait que Molière a osé mettre à nu. Aussi le Tartuffe a-t-il autre
n peu différent venait de s’engager. « Le roi, dit un commentateur de Molière , avait vingt-trois ans, son règne commençait; Maz
oment où la lutte était vive, et l’alarme qu’il répandit fit voir que Molière avait frappé juste. Ces circonstances expliquent
fe; il en fait un manifeste, et il élève la scène sur laquelle jouait Molière presque à la hauteur d’une tribune. Mais, en entr
re presque à la hauteur d’une tribune. Mais, en entrant dans la lice, Molière venait-il au secours de Pascal, ou bien ne prenai
s en son lieu, lorsque nous étudierons la portée morale du théâtre de Molière , pris dans son ensemble. Ne cherchons aujourd’hui
ui trahit le fort et le faible du génie germain; puis il constate que Molière ne s’y est point conformé et il en prend occasion
n’est pas absolument nécessaire de répéter éternellement Aristophane. Molière a fait autrement que lui. Mais si, selon son expr
ue le sujet du Tartuffe ne convient pas à la comédie ; on affirme que Molière l’a corrompue en la forçant à devenir sérieuse. À
amais- au sérieux. Aristophane a des parties sérieuses aussi bien que Molière . Ce que l’on peut exiger d’une comédie, c’est que
le prouver. Il y aurait une troisième manière de plaider la cause de Molière , et ce ne serait pas la moins bonne: on pourrait
tère de l’hypocrite et l’a fait dans l’intention évidente de corriger Molière . Il reprend trait par trait le modèle dessiné par
de corriger Molière. Il reprend trait par trait le modèle dessiné par Molière , et, après avoir soigneusement effacé chaque coup
dirons pas avec M. Aimé Martin, dans les notes de sa belle édition de Molière , que le portrait d’Onuphre n’est dans ce qu’il a
par La Bruyère. La Bruyère a fait l’œuvre d’un observateur pénétrant, Molière celle d’un poète. En faut-il conclure que Tartuff
celle d’Onuphre. La Bruyère a peint l’hypocrite cherchant à parvenir, Molière l’hypocrite parvenu. Tartuffe n’a pas seulement l
int, il n’est peut-être pas inutile de rappeler avec quelle profusion Molière a semé autour de Tartuffe les situations et les p
urel à Rome du temps de Plaute et l’était moins en France du temps de Molière . Mais ce rôle de convention était accepté et auto
Mais ce rôle de convention était accepté et autorisé par l’usage, et Molière s’en est habilement servi. Les brusques réparties
ntrée la plus merveilleusement comique que l’on connaisse au théâtre. Molière a tiré de la sottise de la dupe de Tartuffe des e
Mais de tous les ressorts comiques propres à faire diversion ceux que Molière a trouvés dans le rôle de Mme Pernelle, la mère d
fusion autour du personnage principal, ne suffiraient pas à justifier Molière , s’ils ne servaient qu’à faire diversion. Molière
ent pas à justifier Molière, s’ils ne servaient qu’à faire diversion. Molière l’a senti et il a trouvé le secret de déposer le
il est loin d’avoir l’ampleur et le mouvement de celui de Tartuffe ! Molière ne craint pas d’accuser les contrastes dans le cœ
force à donner la vie a des créations plus complexes et plus riches. Molière est de ces derniers. Souvenez-vous de son Harpago
qui reprochent à la poésie de Racine d’être trop simple et à celle de Molière d’être trop compliquée. Molière, nous le disons à
cine d’être trop simple et à celle de Molière d’être trop compliquée. Molière , nous le disons à sa louange, a le talent de tire
dans un accès de sensualité, n’est-ce pas d’un haut intérêt comique? Molière , en écrivant cette scène, a peut-être reculé les
est-elle réunie qu’il s’engage une de ces conversations de salon que Molière excelle à rendre. Tous les courtisans ridicules y
Mais Le Misanthrope est, en un sens, la plus dramatique des œuvres de Molière . L’intrigue, sans doute, n’en est pas très compli
la passion, mille fois plus dramatiques que les rencontres du hasard. Molière , dans Le Misanthrope, a suivi leur exemple. La si
ts, des hasards imprévus ? De grâce, n’abaissons pas la scène où joue Molière au niveau des tréteaux de Tabarin Mais il n’y a l
 On trouve souvent, dit Schlegel, dans les pièces les plus vantées de Molière , mais surtout dans Le Misanthrope, de ces dissert
reproduit, ainsi que la plupart de ses observations sur le théâtre de Molière , par les critiques allemands (il y aurait pourtan
cet ordre, c’est là le grand problème de l’art. Or, il faut rendre à Molière cette justice, et je ne saurais en faire un plus
u moyen d’une conversation familière sur une question de littérature, Molière a réussi, dans La Critique de l’École des femmes,
jouer quelque ridicule, sans rien nous laisser deviner au delà; mais Molière , par la vérité et la finesse de ses tableaux, nou
nd ordre la parole tue l’action, cela n’a rien d’étonnant ; mais dans Molière elle la sert et la vivifie. Il est vrai que, dès
? Tartuffe est peut-être la plus frappante de toutes les créations de Molière  ; mais Alceste est la plus riche, et, à la réflex
on sans bornes. Le Misanthrope en est une. Nulle, parmi les pièces de Molière , ne donne plus à penser. Jamais il n’a peint d’un
es, hommes de société polis et de bon ton, presque tous les types que Molière a empruntés à son époque s’y sont donné rendez-vo
ue, à lui seul, un livre des Caractères. Et pourtant c’est l’œuvre où Molière a mis le plus de création originale : Alceste, ma
es ridicules du temps; c’est un homme à part; un héros qui est bien à Molière et qui n’est qu’à lui. D’autres contrastes encore
variété de ses aspects. Dans la peinture de la passion , la poésie de Molière y prend une teinte personnelle, elle touche presq
ndant elle n’a été plus franchement dramatique. Enfin, cette œuvre où Molière a tant discuté, est celle qui nous laisse l’impre
ociété française, soit par celles que dans sa vie intime avait faites Molière lui-même. La question morale qui naît du développ
ais quelle différence entre le duc de La Rochefoucauld et le héros de Molière  ! Le duc de La Rochefoucauld a reconnu la vanité
igner à la bassesse. En ce qui touche à la conception des caractères, Molière avait lui-même préparé Le Misanthrope dans quelqu
s. Racine se plaît aux incertitudes et aux luttes d’un cœur partagé ; Molière s’attache de préférence aux tourments d’un amour
tait le duc de Montausier; de nos jours on dit plutôt qu’il n’est que Molière lui-même. Il ne faut jamais pousser trop loin ces
ais pousser trop loin ces sortes d’interprétations : un poète tel que Molière ne s’asservit pas. Cependant le rapprochement que
it pas. Cependant le rapprochement que l’on a essayé entre Alceste et Molière n’est pas purement gratuit. Sans doute, Molière n
sayé entre Alceste et Molière n’est pas purement gratuit. Sans doute, Molière n’en était pas venu à argumenter contre le genre
s repoussé. De même, il y a une ressemblance réelle entre Célimène et Mlle Molière , coquette aussi, séduisante, et dont Molière aura
e entre Célimène et Mlle Molière, coquette aussi, séduisante, et dont Molière aurait pu dire également : Sa grâce est la plus f
us forte. Ce rapprochement redouble d’intérêt si l’on se rappelle que Molière écrivit Le Misanthrope dans le temps où il souffr
de son cœur. Leçon cinquième. Les Femmes savantes. Messieurs, Molière , à ce qu’on nous assure, envisageait Les Femmes s
originale, ont mérité d’être placés plus haut encore. Le jugement de Molière n’a cependant rien qui doive surprendre : le Tart
t des œuvres à part, qui ont reculé les limites de la comédie, et que Molière put envisager comme des témérités littéraires. Le
up moins du cadre ordinaire de la comédie classique. En les écrivant, Molière dut comprendre qu’il suivait une route moins aven
re ouvertement dirigée contre des ridicules connus et fort à la mode. Molière avait petit à petit habitué son public à cette no
ses, où ils lisaient leurs petits vers, ils parurent dans la pièce de Molière , Ménage, sous le nom de Vadius, Cotin, d’abord so
e Trissotin. Comme s’il eût désiré que personne ne pût s’y méprendre, Molière mit sur la scène une dispute assez plaisante, qui
s très vives. Enfin, pour rendre l’allusion plus transparente encore, Molière choisit justement ce malheureux sonnet de Cotin p
jourd’hui un poète comique serait très mal venu à suivre l’exemple de Molière . Il n’y a plus guère que des journalistes obscurs
s’attaquer aux choses et non aux hommes. Toutefois cette hardiesse de Molière est pour nous d’un véritable intérêt. Elle nous l
ette différence que, tandis que le poète grec osa s’attaquer à Cléon, Molière cherchait à mettre de son parti le roi et la cour
cordait à Aristophane et aux entraves de toute nature qui entouraient Molière , on hésitera peut-être avant de décider lequel de
is elle est la plus aimable de toutes les jeunes filles à marier dont Molière a tracé le portrait. C’est donc pour Henriette qu
lle a du sang de Chrysale dans les veines. Remarquons à ce propos que Molière est très attentif et très habile à donner à ceux
s. Ce qu’il y a de plus intéressant à observer, c’est la manière dont Molière nous montre chez ces trois femmes les sentiments
nte : nouvel exemple de la manière dont s’unissent, dans la poésie de Molière , la pensée et l’action. Après un pareil débat, Ph
clair que nous avons là un exemple excellent du genre d’Aristophane. Molière paraît avoir été amené par l’expérience à sentir
ne peuvent être traités que dans ce genre et ce sont ceux-là même que Molière recherche, les sujets comiques fournis par les tr
tre le type le plus heureux de ce genre vraiment français. Nulle part Molière n’a déployé plus de finesse. Que d’à-propos! que
e de légèreté! Rien d’ailleurs qui nuise à ce qui fait la grandeur de Molière . Il est toujours cet observateur profond dont les
de la faiblesse humaine. C’est toujours aussi cet admirable style de Molière , qui se joue de toutes les difficultés et qui enl
on, et qui, il faut l’avouer à sa gloire, n’a pas méconnu le génie de Molière , a pourtant jugé son style avec quelque sévérité
génie de Molière, a pourtant jugé son style avec quelque sévérité : «  Molière , disait-il, pensait toujours juste, mais il n’écr
il, pensait toujours juste, mais il n’écrivait pas toujours juste. » Molière s’est rendu coupable, si faute il y a, de quelque
brodequin : on pourrait en plus d’une rencontre, à propos du style de Molière , répéter cette observation. Les commentateurs min
uteurs classiques. Mais il n’en est pas moins vrai que si l’on accuse Molière de ne pas écrire avec justesse, on méconnaît ce q
mais, quoiqu’elle mette en pièces Vaugelas, elle parle avec justesse. Molière a même tiré parti du contraste qui existe entre l
urtant la pensée fut-elle jamais plus nettement accusée ? Le style de Molière est peut-être moins correct que celui de Boileau;
ileau; mais il est plus juste. Il faudrait chercher pour trouver dans Molière des vers où la pensée se dénature et s’altère com
moment même où il prêche la correction. La justesse, dans le style de Molière , résulte, non d’une attention minutieuse et soute
unes et les éclairs soudains d’un style d’inspiration, comme celui de Molière . Il peut y avoir quelques parties plus faibles, m
vaut presque toujours mieux que ce que cherche le talent. Le style de Molière est d’ailleurs franchement dramatique, c’est-à-di
nature et découle du caractère de chaque personnage. Sous ce rapport, Molière est certainement supérieur à Aristophane. Les com
ros sel : c’est la culbute du bouffon de cirque. Dans les comédies de Molière la satire ne l’emporte pas sur le drame, et la re
d’invraisemblances dramatiques. Je ne dirai pas qu’à ce dernier égard Molière soit irréprochable; je n’affirmerai pas qu’il n’a
es comiques, ses devanciers. Sans aucun doute, la décence relative de Molière provint, en grande partie, du fait qu’il vit la c
n’aura jamais tort de se tenir près du peuple. Je reviens au style de Molière . Je le louais comme dramatique; il convient d’ajo
En faisant l’éloge des vers de Musset, nous faisons celui du style de Molière . Molière aussi a l’image vraiment poétique, animé
t l’éloge des vers de Musset, nous faisons celui du style de Molière. Molière aussi a l’image vraiment poétique, animée du souf
les poètes comiques de la France, il n’en est pas qui aient eu comme Molière cette puissance de création poétique dans le styl
en est un qui ne le cède à personne, Mathurin Régnier, De l’immortel Molière , immortel devancier. C’est lui qui nous a peint
s lèvres lorsqu’il s’agit de satire, est à cet égard bien inférieur à Molière et au vieux Régnier. Il a la création moins naïve
l’inspiration comique et les formes de la comédie dans le théâtre de Molière . Messieurs, La poésie sérieuse et la poésie c
on dont se piquait la cour de Louis XIV, nous trouvons La Fontaine et Molière  : La Fontaine, dans les fables duquel se glissaie
se glissaient des satires dont il n’a pas toujours compris la portée; Molière , qui se rend un compte plus exact de ce qu’il dit
a satire : dans tous les temps, Aristophane et Sophocle, Corneille et Molière , peuvent se tendre la main. Mais, dans ce duo san
les, qui nous serviront, je le crois, à mieux comprendre la poésie de Molière . Le comique existe dans la nature, ou, pour parle
t incomparablement le plus comique. Le comique humain est le seul que Molière ait connu. Enfant du XVIIe siècle, né au milieu d
ne l’a entouré que de ses semblables. Le comique, dans les œuvres de Molière , ne jaillit que du choc des travers et des ridicu
ridicules, contre d’autres ridicules et d’autres travers. À cet égard Molière est bien le frère de Corneille et de Racine. Le X
u tout celui des hommes. Ce genre de comique abonde dans Aristophane. Molière aussi l’a connu. Preuves en soient les leçons de
scènes. Nous avons observé à ce sujet, dans une leçon précédente, que Molière , à mesure qu’il avança en âge, eut toujours plus
ne compte pas un seul chef-d’œuvre qui ne soit une satire en action. Molière connaît aussi le comique de la satire vengeresse
oue un rôle important, qui nous frappe dans les principales pièces de Molière , le grand contemplateur. Toutefois, et par là se
employé dans une disposition d’esprit plus positive et plus pratique. Molière s’attaque le plus souvent à des travers spéciaux
lle d’Aristophane dans Les Oiseaux. Il faut réunir tout le théâtre de Molière , considérer à la fois le Tartuffe, Le Misanthrope
à tenir compte de tout, il est permis de se demander si l’horizon de Molière a autant d’étendue que celui du vieux poète grec.
bertés démocratiques, rien ne s’opposait à la hardiesse de la satire. Molière n’était qu’un petit bourgeois facile à réduire au
Jupiter. La prédominance du comique d’observation dans les œuvres de Molière crée de nombreux rapports entre la comédie et la
de contrastes, comme il convenait à la comédie et à un poète tel que Molière . L’Avare, L’École des femmes et plusieurs autres
t» celles qui cadraient le mieux avec le genre de comique dans lequel Molière a excellé. Les burlesques et folles parodies d’un
ironique : celui de Pascal, dans les premières Provinciales, celui de Molière , dans la plupart de ses grandes œuvres. Le comiqu
soutenu, sans écarts, sans boutades. Ainsi, nous nous retrouvons avec Molière en présence des formes dramatiques que nous avons
ètement de traditions que la tragédie. Elle avait des privilèges dont Molière ne se laissa pas dépouiller. Racine n’aborde l’ac
, dans ce qu’elle a de plus fort, que par la voie détournée du récit; Molière représente hardiment l’action comique dans ce qu’
les coups d’épées se donnent dans la coulisse ; dans les comédies de Molière , les coups de bâton se donnent sur la scène. Dans
ce qui fait la joie de la veuve d’Hector; dans Le Malade imaginaire, Molière expose hardiment tout ce qui fait la joie de son
ont le même langage, le langage idéalisé d’une société d’élite; dans Molière , l’homme du monde parle en homme du monde, et le
rle en homme du monde, et le paysan s’exprime en patois. Ajoutons que Molière était souvent un homme pressé : les divertissemen
rigoureusement observées. C’est d’ailleurs avec une rare aisance que Molière devient régulier dans la haute comédie ! Il sembl
ngénument. Rien qui ressemble à un sacrifice pour l’amour des règles. Molière ne connaît pas ces peintures de profil si chères
ployées par un poète plus audacieux et à la touche plus hardie. C’est Molière en main qu’il faut juger la question. Alceste et
’art français; mais l’autre n’aurait rien à gagner à s’en affranchir. Molière ne nous a donné qu’un jour de la vie d’Alceste; m
e répéterons plus hardiment aujourd’hui, que nous les retrouvons dans Molière : malgré ce qu’en a fait la rhétorique du XVIIIe s
elle les rejetait en bloc et sans choix. Leçon septième. Idées de Molière sur l’éducation des femmes. Messieurs, Nous d
ons étudier dans notre prochaine leçon la valeur morale du théâtre de Molière , vaste sujet que nous parcourrons d’un pas trop r
xaminer à part. Nous voulons vous entretenir aujourd’hui des idées de Molière sur l’éducation des femmes. Molière a parlé de l’
tretenir aujourd’hui des idées de Molière sur l’éducation des femmes. Molière a parlé de l’éducation des femmes dans plusieurs
e et sans majesté, que la sottise seule pouvait être fière de porter. Molière vit ces deux travers et les attaqua l’un et l’aut
antôt à droite, tantôt à gauche. Dans cette satire à double tranchant Molière a déployé une rare justesse d’esprit, et il y a b
server des embûches que le monde lui-mème a multipliées sous nos pas. Molière suit une méthode semblable pour combattre ceux qu
idéalisation comique dont nous avons parlé précédemment; mais au fond Molière a vu juste et dit vrai. Chez les hommes la pédant
mme à la douce influence de l’amour, soit prise de cette passion, que Molière trouve justement choquante, De se rendre savante
ne sache plus aimer. C’est dans Les Femmes savantes que les héros de Molière parlent de la manière la plus explicite et la plu
eur, quoiqu’il lui arrive parfois de dire des choses fort sensées. Si Molière en a choisi un pour lui servir de trucheman, ce d
t de la diriger. S’il s’agissait des hommes, le principe que pose ici Molière serait fort dangereux. Pour eux, rien de plus fun
toutes ces réserves faites, leur instruction doit être, comme le veut Molière , générale et propre à donner des clartés de tout.
de la femme, l’instruction qui lui convient est bien celle dont parle Molière . À l’homme qui doit agir au dehors, qui doit choi
termes, ce qu’il lui faut avant tout, ce sont ces clartés dont parle Molière . Une ambition plus haute ne lui est point interdi
cile de relever encore d’autres idées précieuses dans les comédies de Molière qui touchent à l’éducation des femmes, je vous la
femmes, je vous laisse le soin de le faire, et je me demande pourquoi Molière , qui sur ce sujet, comme sur tant d’autres, a fai
e de Chrysale une importance qu’il n’a pas. Ce n’est certainement pas Molière qui parle lorsque Chrysale dit à Bélise : Il n’e
ec économie, Doit être son étude et sa philosophie. On ferait tort à Molière en lui supposant l’intention de plaider pour qui
nt juste, quoique confus, d’une lacune regrettable dans les pièces de Molière , dont nous nous occupons maintenant. Les reproche
ces de Molière, dont nous nous occupons maintenant. Les reproches que Molière a réellement mérités sont peut-être plus graves q
he aussi bien que sur Les Femmes savantes. Dans ces diverses satires, Molière a pu faire admirer la justesse pratique de son ju
lles, et celle de l’instruction qu’il peut être utile de leur donner, Molière s’est placé à un point de vue très spécial, et po
ement pour l’homme, son maître et seigneur. Dans Les Femmes savantes, Molière ne s’élève guère plus haut. Les rôles d’Henriette
es devoirs qu’elle a à remplir envers elle-même. Ce que le théâtre de Molière présente à cet égard d’incomplet ne doit pas nous
t coutume de l’être par celles qui se disent supérieures. Du temps de Molière , bien des choses avaient changé; les deux positio
rateurs intéressés et de grossiers détracteurs, la femme, du temps de Molière , ne manquait que de vrais amis. Molière lui-même
cteurs, la femme, du temps de Molière, ne manquait que de vrais amis. Molière lui-même ne l’a pas beaucoup mieux traitée que le
es de M. Michelet sont-ils beaucoup plus complets que les comédies de Molière  ? Leur succès est-il un événement beaucoup plus h
e gloire et d’avaries! Leçon huitième. Valeur morale du théâtre de Molière . Messieurs, Il ne faut pas juger de la morali
t que lui de ce que nous appelons l’impersonnalité absolue. Mais avec Molière , elle est possible, partant nécessaire. Jugée à c
e. Jugée à ce double point de vue, l’ancienne comédie française, dont Molière , tout en la renouvelant, accepta les traditions,
nte, mais singulièrement dépourvue d’idéal et d’élévation. L’œuvre de Molière s’en distingue-t-elle avec avantage ? La question
fait passer devant nous et qu’il nous invite à étudier, le théâtre de Molière est, en général, profondément instructif. À ce po
uvent qu’être utiles et salutaires. Or, c’est là le grand triomphe de Molière . Il a vu juste. Les accusations dont son théâtre
s les Aristarques de la morale de pousser de grands cris et d’accuser Molière d’avoir joué la paternité. Non, Molière joue le m
r de grands cris et d’accuser Molière d’avoir joué la paternité. Non, Molière joue le monde tel qu’il est; or dans le monde il
as rare que des enfants indignes soient le châtiment d’un père avili. Molière ne prend parti ni pour Harpagon, ni pour Cléante;
tée avec tout le hideux cortège des fléaux qu’elle traîne après elle. Molière n’entre pas en marchandement avec les exigences d
le vice : voilà ce que nous apprend le spectacle de la vie et ce que Molière ne cesse pas de nous dire. Que ceux dont les yeux
pas la force de soutenir ce spectacle, les détournent. Le théâtre de Molière n’est ni pour des enfants, ni pour des anges, mai
d’observation, la même vérité dans Georges Dandin, cet autre crime de Molière . Georges Dandin est un bourgeois enrichi et vanit
plus ? Bien loin de faire chorus avec les commentateurs qui accusent Molière de nous avoir présenté des tableaux immoraux, j’a
que l’on peut tirer de son théâtre. Encore une fois, si, en ce point, Molière est moral, c’est qu’il est vrai. Il n’atténue pas
e lui est de lâcher son dernier mot. Les reproches que l’on adresse à Molière renferment le plus grand de tous les éloges : il
s trop faibles. Aussi serons-nous loin de prétendre que la lecture de Molière n’ait jamais fait de mal ; mais les meilleures ch
en faire, lorsquelles sont employées hors de propos. Les comédies de Molière ne sont pas le lait des faibles. Aucun poète comi
l’influence de ces quinze ou vingt siècles d’expérience de plus, dont Molière a le bénéfice; là se marque aussi d’une façon dét
me seul a rendu possibles des moralistes tels que La Rochefoucauld et Molière , qui ne jettent pas un regard sur le cœur humain
terre qui nous frappe dans la vieille comédie française. À cet égard, Molière ne l’emporte pas toujours sur ses devanciers grec
é des propos, n’est-elle dépourvue d’idéal. Il est quelques pièces de Molière où l’on cherche en vain des traces d’une élévatio
morale, que les proportions de l’œuvre rendent encore plus sensible. Molière a même eu le malheur de rabaisser gratuitement qu
Une nuance de galanterie de madrigal suffit à faire disparaître dans Molière la sévère dignité du langage d’Alcmène. JUPITER.
s’étonner de cette infériorité morale de quelques-unes des pièces de Molière . Acteur, chef de troupe et poète, il a écrit nomb
es traits qui le caractérisent. L’homme accompli, tel que le voudrait Molière , évite avec soin la ridicule exagération dont par
uloir outrer et pousser trop avant. Ainsi le modèle que nous propose Molière n’est pas le héros inflexible de Corneille; il a
écieux à consulter sur ce point sont-ils Racine, Mme de La Fayette et Molière . Il y a pourtant certaines différences entre eux.
le beau sexe qu’il aime à déployer toute sa distinction. Les héros de Molière sont en général de bonne maison ; mais ils ne son
nt leur première pensée. C’est avec une verve toujours renouvelée que Molière a raillé les travers qui s’écartaient de ce type
à ses victimes ordinaires et son gibier de tous les jours. Toutefois, Molière ne s’en est point tenu à ce type unique. Il a vu
i est la plus mâle expression de la foi chrétienne. Mais il y a entre Molière et Racine deux différences capitales. Le génie du
la fin de sa carrière, et sous l’influence d’une grande crise morale; Molière déploya toute sa puissance au milieu de sa course
rmit de se surpasser et de tenir au delà des promesses de son talent. Molière , pour atteindre à ces types immortels qui dominen
ui ne nous arrêteront guères. On s’est récrié, par exemple, en voyant Molière faire prononcer par un acteur des mots consacrés
as un détail que l’on puisse aisément détacher de l’ensemble, quoique Molière ait dû le retrancher; il découle du caractère du
actère du héros; c’est encore un de ces traits hardis et francs comme Molière les aime. Il ne peut y avoir là de profanation qu
r dans le Tartuffe une attaque dirigée contre la religion chrétienne. Molière n’a cru et n’a voulu attaquer que l’hypocrisie. I
rotection de Louis XIV, en ce cas timide et circonspecte, il fallut à Molière , pour écrire le Tartuffe, la hardiesse de la fran
nom eût rassuré les vrais dévots et forcé les autres au silence. Mais Molière était et devait être suspect. Quand le Tartuffe f
i pouvons sans peine placer le Tartuffe dans l’ensemble de l’œuvre de Molière , n’aura-t’il pas une autre signification ? Voyons
nous parlions il y a un instant; mais il ne s’élève guère au-dessus. Molière paraît avoir eu quelque hésitation à l’endroit de
demment de nature à compromettre la portée morale du rôle de Cléante. Molière l’a senti, et a corrigé ce défaut en mettant les
age tout à fait grave; mais ce n’était pas encore assez pour donner à Molière et à son œuvre une autorité morale indiscutable.
ec le ciel, Alceste répond parle vers le plus admirable peut-être que Molière ait jamais jeté à la face de son siècle : Morble
onne que Louis XIV ait été prudent dans la protection qu’il accorda à Molière à propos du Tartuffe. Mais il y avait matière à y
s de quarantaine que dut subir le Tartuffe ? La première alarme amena Molière à achever le rôle de Cléante; peut-être est-ce à
dre; mais, aux yeux de la postérité, c’est Le Misanthrope qui donne à Molière l’autorité morale dont il a besoin. Singulière co
ulière contradiction, qui fait la richesse et la beauté de l’œuvre de Molière  : cette œuvre immense, vaste satire, variée comme
utrance , franchit les barrières factices de bienséances mensongères. Molière renverse de sa propre main l’idole qu’il avait él
n, qui est devenue son meilleur titre de gloire. Dans Le Misanthrope, Molière n’invoque plus seulement le droit de la société;
, et en donnant satisfaction à des idées et à des besoins semblables, Molière se sépare d’eux sur un point capital. Il ne songe
mple nature. À cet égard, Le Festin de Pierre est une des comédies de Molière les plus intéressantes à méditer. Ce chef-d’œuvre
ms. Il a la vie qui déborde; il a l’ivresse sans la satiété. Celui de Molière ne veut pas seulement jouir, il veut aussi corrom
che impie un mot qui jette sur Le Misanthrope et sur toute l’œuvre de Molière une vive lumière. Un pauvre lui demande l’aumône.
ceux dont la signification s’est fort élargie depuis le XVIIe siècle. Molière est sur la voie qui devait conduire à lui donner
par une vive et profonde intuition lorsqu’il écrivit celui d’Alceste. Molière est au XVIIe siècle le représentant de cette idée
st bien décidé, en dépit de tout, à n’être fidèle qu’à sa conscience, Molière obéit à une inspiration meilleure, il rendit homm
on seulement de la société, mais de l’église du XVIIe siècle. Mais si Molière nous entendait, peut-être ouvrirait-il de grands
ssieurs, je ne croyais pas être Si profond que je suis. Certainement Molière n’a pas songé à la centième partie des conséquenc
qu’il n’entend qu’à demi: il est l’instrument d’une force supérieure. Molière , à coup sûr, n’a pas eu la prétention de prophéti
venir, n’est, malgré son regard d’aigle, qu’un petit enfant à côté de Molière . Il n’a jamais eu que le pressentiment de l’aveni
à côté de Molière. Il n’a jamais eu que le pressentiment de l’avenir; Molière en a eu la vision; seulement il ne s’en est pas d
e destinée que celle du poète comique ! Qu’il se nomme Aristophane ou Molière , il est le véritable prophète de ces sociétés déj
’approche et la liberté qui succombe; tantôt, comme dans la patrie de Molière , c’est une révolution qui se déchaîne et un trône
47 (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492
ient été représentés devant lui depuis plusieurs années, et ordonna à Molière de faire une comédie qui enchaînât tous ces diffé
s différents morceaux de musique et de danse. Pour obéir à cet ordre, Molière composa La Comtesse d’Escarbagnas, et une pastora
lle que fût, au juste, la distribution du spectacle, on peut dire que Molière en fit seul tous les frais ; car le prologue et t
rant du mois de décembre 1671 ; et, le 8 juillet de l’année suivante, Molière fit jouer sa comédie, telle que nous la voyons au
e du Palais-Royal, où elle eut quatorze représentations consécutives. Molière , dans sa jeunesse, avait beaucoup parcouru la pro
de son temps, qui avaient fait, comme elle, le grand voyage de Paris. Molière ne pouvait manquer d’en avoir rencontré dans ses
u’elle devait et pouvait être, une espèce de prologue dialogué ; mais Molière y a su mettre plus de génie comique qu’on n’en tr
mables, des plus gracieux personnages qui soient sortis du pinceau de Molière  ? Est-il un accessoire plus propre à mettre en je
que nos premiers comiques ont empruntés au vieux théâtre italien, que Molière lui-même a imités dans le Métaphraste du Dépit am
ndre. Chamfort a dit quelque part : « C’est une chose remarquable que Molière , qui n’épargnait rien, n’a pas lancé un seul trai
n, n’a pas lancé un seul trait contre les gens de finance. On dit que Molière et les auteurs du temps eurent là-dessus les ordr
hamfort. En admettant l’anecdote pour vraie, il faudrait convenir que Molière n’a pas tout à fait tenu compte des ordres du pui
nombreux et moins détournés. Mais peut-être qu’à l’époque où écrivait Molière , les traitants, en général, encore retenus par le
rsonnage qui n’était, pour ainsi dire, qu’en germe dans la comédie de Molière , n’a pas eu besoin que M. Harpin lui fournît l’id
odèle ou de l’imitation. La Comtesse d’Escarbagnas, vraie du temps de Molière , l’est donc beaucoup moins aujourd’hui ; et voilà
et littéraire sur Les Femmes savantes Il y avait treize ans que Molière avait frappé les précieuses d’un coup dont il sem
s, renfermés entre les adeptes, étaient inconnus au profane vulgaire. Molière , n’osant attaquer de front une coterie que de gra
es à se perdre dans les spéculations de la philosophie corpusculaire. Molière , qui observait leur marche et n’était pas trompé
quelque sorte, l’un ouvre et l’autre ferme la carrière dramatique de Molière , sont comme deux actes d’une même volonté, deux r
e des femmes. Là se trouvent aussi, comme deux esquisses légères, que Molière semble n’y avoir jetées que pour les transporter
peinture a également fourni quelques traits pour celle de Trissotin. Molière n’employa ni autant de temps ni autant de soin à
ein d’une génération nouvelle qui daignait à peine s’en souvenir ? Et Molière connaissait-il si peu les intérêts de son art et
compte de la première représentation, dit que, deux jours auparavant, Molière s’en était suffisamment justifié par une harangu
ngue ne nous ait pas été conservée. Il serait curieux de voir comment Molière se justifie suffisamment d’avoir traduit sur la s
até, pour que ce dernier soit croyable. Il y aurait eu, de la part de Molière , une impudente contradiction à désavouer publique
mposture. Mais laissons Ménage et son erreur ; laissons l’apologie de Molière , que nous ne pouvons apprécier, puisqu’elle n’exi
otin même, précédé d’une syllabe qui l’allonge et ne le déguise pas ? Molière changea bientôt Tricotin en Trissotin : étrange r
antes, et il est tout à fait inutile de s’y arrêter. Que pouvait dire Molière pour sa justification ? Une seule chose, à ce qu’
e exactitude. En une telle affaire, il eût été tout à fait indigne de Molière d’être l’agresseur : aussi ne le fut-il point. Ma
e chose à la fois téméraire et injuste, en mêlant dans cette querelle Molière , qui n’y était pour rien1. Il avait encore donné
uc de Montausier qu’il était joué ouvertement dans le rôle d’Alceste. Molière , occupé des Femmes savantes, et ayant besoin d’un
le piloria en plein théâtre. Tout le respect qui environne le nom de Molière et tout le mépris qui s’attache au nom de Cotin,
guère plus celles-ci que les autres. C’est ce qui était arrivé. Déjà, Molière lui-même, dans L’Impromptu de Versailles, avait n
, cette cruelle représaille. Ceci n’est point une apologie du tort de Molière  : c’est simplement une remarque qui peut servir à
au, et les lui avait rendus de son mieux, resta écrasé sous celui que Molière venait de lui porter. Quelle différence, en effet
les mêmes émotions, les mêmes sentiments ! Afin d’aggraver le tort de Molière , on a prétendu que Cotin en était mort de chagrin
uis le savant qui parle d’un ton doux : c’est une chose cependant que Molière désavouait. » Molière, sans trahir la vérité, a p
e d’un ton doux : c’est une chose cependant que Molière désavouait. » Molière , sans trahir la vérité, a pu nier que Vadius fût
ter entre quatre altercations toutes pareilles, dans l’une desquelles Molière lui-même figure comme acteur. Je l’avouerai toute
i la conviction que Ménage est le modèle qu’eut principalement en vue Molière , lorsqu’il créa le rôle de Vadius. Mais, comme le
igure de ce savant pouvaient appartenir à celle de beaucoup d’autres, Molière avait le droit de ne pas convenir qu’ils fussent
on du moins d’en faire le semblant. Je serais fâché, je l’avoue, que Molière eût eu envers Ménage un tort plus grave et plus é
monsieur, lui avait-elle dit, vous souffrirez que cet impertinent de Molière nous joue de la sorte ! Madame, avait répondu Mén
ec Le Misanthrope et Tartuffe, la première ligne des chefs-d’œuvre de Molière . La peinture des mœurs y est moins étendue, moins
ue tout, blesse tout, et tout se réunit contre elle. Il y a eu depuis Molière , il y a encore aujourd’hui, il y aura toujours de
poir de sa renommée, souvent même celui de sa fortune. Le travers que Molière a mis sur le théâtre, est heureusement borné à un
ées et de pompe affectée dans son langage, Thomas, a fait le procès à Molière , au sujet des Femmes savantes. « Il mit, dit-il,
Qui ne rirait un peu d’entendre un rhéteur de nos jours reprocher à Molière , où de n’avoir pas bien connu les mœurs, les opin
onter jusqu’au règne de Louis XI (car la prétendue erreur commise par Molière n’est pas de moins de deux siècles, selon lui) ?
rte d’éclaircir. Il semble nier positivement qu’il y eût, du temps de Molière , des hommes de l’humeur et du sentiment de Chrysa
as là ce qu’il dit, ou plutôt ce qu’il veut dire. Ce qu’il reproche à Molière , c’est d’avoir uniquement opposé Chrysale à Phila
me raisonnable de la pièce. » Nous avons vu Rousseau, voulant accuser Molière d’avoir favorisé les mauvaises mœurs dans Le Bour
ent pas, en tenant de semblables discours, qu’il exprime l’opinion de Molière et celle de tous les hommes sensés de son siècle.
ts ne pardonneront jamais à Clitandre, ou plutôt à cet impertinent de Molière , comme elles l’appellent toutes, à l’exemple de m
que j’ai promise, ce qui est cause que Thomas a fait de la comédie de Molière un faux exposé, pour en tirer une fausse conséque
plutôt le synonyme du sien. Thomas, si je l’ose dire, en voulut mal à Molière  : il se persuada, du moins, qu’il avait contribué
r en même temps, il affronta courageusement le ridicule d’enseigner à Molière comment il aurait dû s’y prendre pour faire sa co
celle qu’il avait voulu peindre. « Je ne sais pas, dit-il en note, si Molière eût trouvé un pareil modèle dans le siècle de Lou
ècles, un homme qui, depuis deux cents ans, n’était plus du siècle de Molière  ; il voit surtout en lui le personnage que Molièr
plus du siècle de Molière ; il voit surtout en lui le personnage que Molière a chargé d’exprimer l’opinion commune et la sienn
pièce, professe l’opinion de tous les hommes raisonnables et celle de Molière lui-même. D’un autre côté, voyant encore, dans ce
jugement, ni son esprit, s’évertuent si ridiculement à chercher dans Molière ce qui n’y est pas, par compensation apparemment
ux traits ? Voilà les contrastes tels que les donne la nature, et que Molière les savait imiter. Il n’est pas un personnage de
ne pût suggérer de ces réflexions propres à faire éclater le génie de Molière dans la composition et le jeu des caractères. Tro
nnages de la pièce sont de notre temps, comme ils étaient du temps de Molière . Les Henriettes et les Clitandres sont rares ; ma
i sans importance ni sans difficulté. Le 7 janvier 1674, la troupe de Molière obtint une lettre de cachet, portant défense à to
hez Daniel Elzévir, un Malade imaginaire, croquis informe de celui de Molière , où tout est stupidement changé, altéré, défiguré
tes ; et, dans les endroits où il en diffère, il n’est pas indigne de Molière  : Bret penche même à croire qu’il est le texte vé
qui, sept ans plus tard, en 1682, publièrent l’édition des Œuvres de Molière , donnée par La Grange et Vinot. Ceux-ci annoncère
ntier, dans les éditions précédentes, n’étaient point de la prose de M. Molière , et qu’ils les donnaient rétablis sur l’origina
ur l’original de l’auteur . Que La Grange et Vinot, tous deux amis de Molière , et le premier son camarade, aient été mis par sa
se trouve dans l’édition originale de la pièce, imprimée du vivant de Molière , par la seule raison peut-être qu’elle est répété
e dans la mémoire de beaucoup de personnes, telle que l’avait laissée Molière . Mais comment qualifierait-on l’audace de Thierry
x textes : chacun d’eux peut être le texte original, le texte même de Molière . Je me suis contenté d’exposer la difficulté, et
ire sur Le Malade imaginaire Les comédies-ballets, composées par Molière , à l’exception des Fâcheux, la première de toutes
bord devant lui sur le théâtre de la cour. Il paraît que, cette fois, Molière ne reçut point d’ordre du roi, et que ce fut de s
rologue, pour délasser le roi de ses nobles travaux . Mais, du moins, Molière , voulant célébrer le retour de ce prince, accommo
ersailles, au retour de la campagne où la Franche-Comté fut conquise. Molière alors n’existait plus. La mort de ce grand homme
gaieté comique. Le vendredi 17, jour de la quatrième représentation, Molière , qui remplissait le rôle d’Argan, se sentant plus
4 mai 1674 par la nouvelle troupe, formée des débris de la troupe de Molière et de l’élite de celle du Marais. Reprise de nouv
à soixante-deux le nombre total des représentations. Aucun ouvrage de Molière n’en avait eu autant dans sa nouveauté, et plusie
s’en donner de très réelles. Tel est Argan, tel est le personnage que Molière a choisi pour le héros de sa dernière comédie. Ar
du sien. La différente constitution des deux pièces le voulait ainsi. Molière n’a introduit une belle-mère dans Le Tartuffe que
ssît au théâtre, si on l’y présentait de face et sur le premier plan. Molière ne l’a montré que de profil ; encore a-t-il eu so
rsonnage, et parce qu’il paraît être l’organe des vrais sentiments de Molière sur un des objets qui intéressent le plus l’human
aginaire, pourraient encore laisser la question indécise à l’égard de Molière , puisque tous les traits qui viennent d’être rapp
lleurs, opposer à cette saillie d’un personnage imaginaire ce que dit Molière lui-même, dans la préface du Tartuffe : « La méde
yons. »Le seul rôle de Béralde prouve, mais prouve invinciblement que Molière , à l’époque du moins où il écrivit Le Malade imag
comme Cléante l’est dans Le Tartuffe ; Béralde, par la bouche de qui Molière attaque la manie d’Argan, comme il combat celle d
n’est autre chose que la profession de foi ou plutôt d’incrédulité de Molière lui-même, à qui sa pièce en a fourni le prétexte
exte plutôt qu’elle ne lui en a donné le sujet. Il est présumable que Molière n’arriva que par degrés à regarder la médecine co
une profession qui pouvait chaque jour provoquer ce genre d’accident, Molière avait inutilement demandé à la médecine les moyen
ce de parallèle sortent plusieurs conséquences qui sont applicables à Molière lui-même. Il eut raison, sans doute, de se moquer
es impies contré la faculté5. Cette digression sur la médecine et sur Molière , à propos du rôle de Béralde, m’a entraîné loin d
vais le faire en peu de mots. Angélique et Cléante ont été doués par Molière de tout ce qui peut les rendre intéressants. Un a
de Fleurant, personnages si plaisamment et si diversement ridicules ? Molière , qui n’a pas mis moins de neuf médecins au théâtr
ique, qu’il a mis d’adversaires à quia dans les disputes de l’école ! Molière , si habile dans les expositions, n’en a pas fait
nition de l’un et le triomphe de l’autre, c’est un trait, de génie où Molière apparaît tout entier. Dufresny, qui avait, dit-on
sny, qui avait, dit-on, le malheur de ne pas trouver assez d’esprit à Molière , et qui pourtant en avait beaucoup lui-même, a eu
dépouiller. Ce sont bien là, comme on voit, les personnages mêmes de Molière  : c’est Argan en cornette ; c’est Béline, Angéliq
elle fût achevée. Dufresny n’avait pas besoin de s’approcher ainsi de Molière , et de lutter, pour ainsi dire, corps à corps ave
Critique désintéressée sur les satires du temps, que Cotin a attaqué Molière , comme ont paru le croire tous les biographes et
’en termes vagues, et ils ont été chercher les raisons du courroux de Molière contre Cotin, dans La Critique désintéressée, où
ans La Critique désintéressée, où il n’est pas dit un seul mot contre Molière . Cette satire de Cotin, intitulée, Despréaux, ou
où il attaque Boileau avec tant de fureur, Cotin ne ménage guère plus Molière . Je me bornerai à cette citation, où Boileau et s
ux, quand on fait chère entière, Ainsi que l’on promet et Tartuffe et Molière (*). Il n’est comte danois, ni baron allemand, Qu
Tout ceci fait allusion à la satire III de Boileau, où il est dit : Molière avec Tartuffe y doit jouer son rôle. (**) Fameux
es et toujours répréhensibles qu’ils ont prises à l’égard du texte de Molière . Vous ne serez jamais qu’une pauvre pécore, est
gaie et dans le ton du reste de l’ouvrage. L’escrime qui, du temps de Molière , était un art fort pratiqué, avait fourni au disc
passage, qui existe pourtant dans l’édition originale de 1671. Est-ce Molière qui l’a transporté lui-même dans Le Malade imagin
ile de deviner leur motif.] 5. On ne peut pas douter que la mort de Molière n’ait été envisagée de cette manière par quelques
la tête aux pieds, et dont madame de Graffigny disait plaisamment que Molière , en travaillant à ses rôles de Diafoirus et de Pu
hommes avaient toujours respecté les médecins et leur science. Témoin Molière , s’écria l’un de nous. Voyez aussi, reprit le doc
48 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
poètes, ces musiciens, ces architectes, ces philosophes, ce comédien Molière , — et plus tard, ce fils de votre notaire, Arouet
connaît, en dépit des tempêtes dont elle fut si longtemps le jouet. Molière . — Histoire de la représentation de Tartuffe. — L
rir le droit de critiquer les œuvres qui viennent à la suite. Admirez Molière , avant tout, et de toutes vos forces, et M. Scrib
nge a bien son prix dans cette bouche éloquente. « Il faut avouer que Molière est un grand poète comique. Je ne crains pas de d
. De plus, nous n’avons que six pièces de ce grand auteur Mais enfin, Molière a ouvert un chemin tout nouveau ; encore une fois
r quelque peu notre admiration profonde pour le génie et le talent de Molière ) : — « En pensant bien, il parle mal. Il se sert
Térence dit en quatre mots, avec la plus élégante simplicité, ce que Molière ne dit qu’avec une multitude de métaphores qui ap
l’exemple de Plaute, où nous lisons : da tertiam ! je soutiens contre Molière , qu’un avare qui n’est point fou, ne va jamais ju
main de l’homme qu’il soupçonne de l’avoir volé. « Un autre défaut de Molière que beaucoup de gens d’esprit lui pardonnent, et
scène. « Enfin, je ne puis m’empêcher de croire avec M. Despréaux que Molière , qui peint avec tant de force et de beauté les mœ
t pas racheté et au-delà, par l’opinion de ce juge illustre disant de Molière  : « Encore une fois, je le trouve grand ! » Cett
e au cou… Bossuet sourit, et pardonna à Santeuil ; il garda rancune à Molière . Il se rappelait sans doute qu’il avait rencontré
a rancune à Molière. Il se rappelait sans doute qu’il avait rencontré Molière et sa comédie au milieu de Versailles, dans tous
ésentation d’une pareille comédie, les calculs du poète étaient sûrs. Molière avait bien compris que le moment ne pouvait pas ê
ots et leur sacristie. En ceci, comme un grand politique qu’il était, Molière mettait à profit les circonstances historiques do
l’esprit d’examen introduit par Pascal dans les matières religieuses, Molière le mit habilement à profit pour l’introduire à so
ns la comédie. L’ironie, la malice, le sang-froid railleur de Pascal, Molière s’en servit pour écraser les mêmes hommes. Chose
emplit le rôle du docteur de Sorbonne, du prédicateur dans sa chaire. Molière tonne, éclate et s’emporte ; il foudroie ce misér
e misérable, son misérable ! Pascal en colère n’eût pas mieux dit que Molière  ; Molière, on riant, n’eût pas mieux fait que Pas
e, son misérable ! Pascal en colère n’eût pas mieux dit que Molière ; Molière , on riant, n’eût pas mieux fait que Pascal. Notez
té, de sel, de grâce et d’atticisme, une comédie, en un mot, digne de Molière , personne ne les eût lues dans ce peuple fatigué
atigué de dissertations religieuses. Notez aussi que si la comédie de Molière n’eût pas été grave, imposante, sévère, austère,
ne bouffonnerie qui s’attaquait à tant de choses. Ainsi Pascal, ainsi Molière , dans cette œuvre commune de destruction dont ils
les perdre tous les deux. Ce ne fut pas sans une certaine terreur que Molière entreprit cette tâche illustre. Il savait que tou
ntouré de toutes sortes de précautions. La première lecture qu’en fit Molière se fit chez Ninon de Lenclos, cet honnête homme d
uté fine, d’une philosophie pleine de grâce et de malice. Elle aimait Molière comme elle aimait M. le prince de Condé, sachant
ur inaugurer son palais, ses victoires et ses amours, il fut permis à Molière de jouer à la cour ses trois premiers actes. — De
ut sa bonne part ; c’était beaucoup pour la pièce et c’était peu pour Molière . En véritable enfant de Paris, Molière n’estimait
r la pièce et c’était peu pour Molière. En véritable enfant de Paris, Molière n’estimait guère comme des succès de bon aloi, qu
as battu des mains et ne l’avait pas salué de son gros éclat de rire, Molière n’était ni content, ni tranquille. De son côté, P
parce qu’enfin la nouveauté, le doute, le courage, étaient du côté de Molière . En tout ceci, Molière s’est montré d’une habilet
auté, le doute, le courage, étaient du côté de Molière. En tout ceci, Molière s’est montré d’une habileté et d’une convenance p
et romaine, qui s’appelait, en ce temps-là, madame Scarron, permit à Molière de représenter Tartuffe, au beau milieu de Paris,
ille, il s’oppose à ce qu’on joue ce drame que déjà il sait par cœur. Molière , en ce moment, était dans toute la joie et dans t
ffet, la permission du roi n’était qu’une autorisation verbale. Alors Molière , qui aimait à haranguer, arrêté tout à coup par c
oncer sa défaite à cette foule inquiète et attentive. En cet instant, Molière devait être admirable. Je me le représente, en ef
ançaise. Nul n’eût osé parler ainsi de Monsieur le premier Président. Molière savait, mieux que personne, quel homme était M. d
te ans, au moins. Il faut avouer que le coup était rude. La troupe de Molière en fut presque aussi atterrée que son illustre ch
re chef. Les Comédiens avaient compté sur Tartuffe pour leur fortune, Molière y comptait pour sa gloire. Ils avaient même offer
fortune, Molière y comptait pour sa gloire. Ils avaient même offert à Molière double part toutes les fois que sa comédie serait
s que sa comédie serait jouée (en effet cette double part fut payée à Molière , qui savait si bien rendre cet argent-là aux Comé
eant sa vie entre M. de Vauban et mademoiselle de Lavallière. Que fit Molière  ? Il traita avec le roi Louis XIV, de puissance à
le 6 août. M. le prince de Conti, le condisciple et le protecteur de Molière , reçut les ambassadeurs de la façon la plus bienv
même il les présenta à Sa Majesté, qui prit connaissance du placet de Molière . Ce placet est hardi, gai, et d’un bon sel. Moliè
ance du placet de Molière. Ce placet est hardi, gai, et d’un bon sel. Molière raconte au roi toutes ses mésaventures. En vain i
isé de la défense qu’on en a faite ; et maintenant si le roi veut que Molière travaille encore, il faut que S. M. accorde sa pr
ue S. M. accorde sa protection à son poète, sinon il ne faut plus que Molière songe à faire des comédies ; il renonce à la gloi
e le monarque qui fait trembler toute l’Europe ». Tel est ce placet ; Molière s’y met convenablement à sa place ; il faut que l
’étaient les grands hommes qui entouraient ce règne illustre, c’était Molière aussi bien que le prince de Condé. Remarquez auss
tait Molière aussi bien que le prince de Condé. Remarquez aussi comme Molière parle hardiment, au roi, du mécontentement de Par
La pièce fut jouée avec cet ensemble de comédiens excellents, auquel Molière aurait pu soumettre même des comédiens médiocres.
vait si peur de trop en dire ! Mais de toutes les batailles que livra Molière , je ne vous raconte pas la plus terrible. Le jour
’on a saignée la veille, et qui n’a rien pris depuis trois jours. Or, mademoiselle Molière ne voulait ni changer sa robe, ni couvrir sa gorg
pâlir sa joue, ni jouer, comme il convient, ce beau rôle d’Elmire que Molière avait fait pour elle ! Si les dévots de ce temps-
tes s’en inquiétèrent, et demeurèrent tout étonnés, en découvrant que Molière avait autant d’esprit que Pascal. L’affliction de
rance l’éloge du jeune roi qui lui faisait ces loisirs. Voilà comment Molière témoignait sa juste reconnaissance à son royal pr
s bons mots ! Par cet éloge bien mérité du jeune monarque, l’œuvre de Molière était dignement accomplie ; et de fait, il n’y av
erait ce boulet, tiré à bout portant dans les croyances de ce siècle. Molière jouit entièrement de son triomphe, non pas sans q
Préface qui est le chef-d’œuvre de la polémique. Dans cette Préface, Molière touche hardiment et habilement à tous les points
re, un pareil argument. Mais voici que cette Préface et la comédie de Molière , ont été en effet réfutées par le seul homme qui
té en effet réfutées par le seul homme qui fût de force à jouter avec Molière , par un homme auquel on pense toujours, lorsque l
lise de son temps, ne pouvait pas ne pas s’inquiéter d’un homme comme Molière , d’une comédie comme Tartuffe et d’une Préface co
u’à répondre à un comédien, à un excommunié, ce comédien s’appelât-il Molière  ? Bossuet, dans son génie, avait trop de tact et
vait trop de tact et d’habileté, pour s’exposer à s’entendre dire par Molière ce que J.-J. Rousseau devait dire plus tard à l’a
ropre aveu, n’avait jamais lu, encore moins vu, aucune comédie, ni de Molière , ni de Racine, ni de Corneille ; seulement, quand
. Mais ce n’était pas là le compte de Bossuet ; il voulait répondre à Molière , il cherchait une occasion, un prétexte de dire s
nt secoué : c’est que dans la robe du bon père Caffaro Bossuet voyait Molière , et voilà pourquoi il frappait si fort. Cette pet
ffaro, dont il ne s’inquiète guère, mais Tartuffe, mais la préface de Molière , dont il se préoccupe depuis vingt ans. Molière a
e, mais la préface de Molière, dont il se préoccupe depuis vingt ans. Molière a dit que quelques Pères de l’Église approuvaient
age public fait aux bonnes mœurs. Oui, P. Caffaro, c’est-à-dire, oui, Molière , « nous ne pouvons passer pour honnêtes les impié
es les impiétés dont sont pleines vos comédies ». Oui, P. Caffaro, ce Molière , dont vous n’avez pas lu une seule comédie, a fai
vous cela, P. Caffaro ? Il faut que vous sachiez aussi, mon père, que Molière a pris en main la défense des passions, et qu’il
t mon opinion, et ce doit être aussi la vôtre, mon bon Père Caffaro ! Molière soutient aussi que la passion n’est pas un specta
que contre la comédie, malgré lui, il place la comédie aussi haut que Molière lui-même ; il en fait le plus magnifique éloge, i
ême ; il en fait le plus magnifique éloge, il explique aussi bien que Molière comment « la scène, toujours honnête dans l’état
qui précède. À coup sûr, pour qu’il en parlât ainsi, Bossuet trouvait mademoiselle Molière aussi belle que Molière lui-même. « Elles s’étale
n parlât ainsi, Bossuet trouvait mademoiselle Molière aussi belle que Molière lui-même. « Elles s’étalent elles-mêmes, en plein
mas de périls dont parte Bossuet au P. Caffaro. Quant à ce que disait Molière , tout à l’heure, des divertissements permis, Boss
s tartuferies dans un art qui a produit Tartuffe. Tout aussi bien que Molière , mais pour arriver à un but différent, Bossuet a
 ; et en lui-même, mais sans en rien dire, il ne comprend pas comment Molière est si bien instruit des discours de saint Thomas
ense de Térence et de Ménandre, contre Aristophane et Plaute ; contre Molière lui-même, et contre tous les hommes qui ont atten
e de la critique, et peut être malheureusement pour Bossuet lui-même, Molière était mort quand parut cette grande et éclatante
de Meaux. Le père Caffaro n’était pas de force à répliquer au nom de Molière , à un grand évêque tel que Bossuet, et la dispute
st que probablement l’heure de la justice était venue. À ces foudres, Molière , et ceci est un éloge énorme, n’a rien perdu de s
s chefs-d’œuvre de l’esprit humain. La Vie et les commencements de Molière En effet regardez-le, ce jeune homme, aux prem
don Quichotte, la chevalerie était morte, et qu’aux premiers jours de Molière la comédie était à naître encore. Ô la belle chos
e Christophe Colomb sans avoir trop de confiance à sa fortune. Ainsi, Molière a commencé, dans cette France croyante et sérieus
nement des jésuites, et déjà plein d’Aristophane et de Térence, voilà Molière qui se livre aux enchantements de la vie errante
elle différence, et en même temps quelle frappante ressemblance entre Molière et Shakespeare ! Tous deux, poètes dramatiques au
a grande cité qu’habite la reine-vierge, assise au trône d’Occident ; Molière , enfant des Muses, tout nourri des plus savantes
cour d’Élisabeth, celui-là la gaîté française aux provinces reculées. Molière apprend, en voyage les mœurs, les habitudes, et l
uns aux autres, paysans, bourgeois, grands seigneurs. C’est ainsi que Molière a commencé. Une fois qu’il eut trouvé ce grand se
grand secret, cet arcanum après lequel tant de gens ont couru, depuis Molière , sans pouvoir l’atteindre. il comprit, d’un coup
i est toute la France, pour cent ans au moins. Aussitôt le chariot de Molière change de route ; le poète arrive à Paris, encore
ogne, un privilège contre le théâtre qui a donné Le Cid à la France ! Molière , hardi et comptant sur lui-même sur lui seul, élè
comprenez combien ce fut alors une belle et glorieuse existence pour Molière  ! Il était roi, lui aussi ! Il était le maître de
du second ordre, avait merveilleusement servi la comédie naissante de Molière . Une fois directeur et poète, le comédien n’eut p
n s’effaça devant le flagellateur de son temps. Pour premier service, Molière , le savant, le grammairien, le latiniste, le lect
rien, le latiniste, le lecteur de Montaigne, de Froissart et d’Amyot, Molière venge la langue française des perfections de l’hô
il n’y a plus de parterre) crie à l’auteur : Courage ! De ce jour-là Molière est ce qu’on appelle un pouvoir ! Il aida, en eff
bourreau ; en revanche, il résolut de les atteindre par le ridicule. Molière devint alors l’exécuteur des petites œuvres du ro
merveilleuses à lui exercer la main. Ainsi commença la popularité de Molière , on ne pouvait mieux commencer. Bientôt sa pensée
autant de faste que sous le manteau troué de Diogène. C’est ainsi que Molière a trouvé Alceste, le grand seigneur des histoires
x ; et je vous prie, admirez cela, amoureux d’une Française ! Jusqu’à Molière , en effet tous les amants de nos théâtres, même n
jamais trouvé une pareille femme ? Personne ne l’avait trouvée, avant Molière  ; Molière est le premier qui l’ait vue. Est-ce à
uvé une pareille femme ? Personne ne l’avait trouvée, avant Molière ; Molière est le premier qui l’ait vue. Est-ce à la cour ?
nalité à notre poète, de mettre des Français sur la scène. Quand vint Molière , le Français n’était guère à la mode dans nos liv
avant de se permettre des héros français, a attendu jusqu’à Voltaire. Molière ne nous a pas fait attendre si longtemps. Gestes,
i méritait une histoire à part ; or cet historien ne pouvait être que Molière , soutenu de toute la bienveillance du grand roi !
vous condamne sans pitié ! — Heureusement que Louis XIV fut l’ami de Molière  ; il lui parlait souvent des choses de son art ;
e cour. — Honneur au roi ! Après les jours de lutte et de gloire pour Molière , après ses succès au théâtre, ses dîners à Auteui
ge dans cet esprit qui se trompe d’époque et de moment, viennent pour Molière les mauvais jours, les cabales, les non-succès, l
oint que c’est à peine si l’on a conservé deux ou trois signatures de Molière . De son côté, cet homme qui s’est tant moqué du m
te jeunesse enamourée autre part ? C’est pourtant là ce qui a empêché Molière d’être heureux ! Il mourut sur le théâtre, ou pou
i-même, qu’en dépit de cette bonne humeur si gaie et si charmante que Molière a jetée, à pleines mains, dans cette comédie en t
oit plus complètement triste, dans le fond et dans les détails. Quand Molière fit représenter cette comédie-ballet, en 1673, le
me je le disais tout à l’heure, pour ceux qui savent quel homme était Molière , la représentation du Malade imaginaire ajoute en
s tristesses ; c’est à la troisième représentation de cette pièce que Molière est mort. Pauvre homme ! Depuis longtemps déjà il
atigues de la tête, de l’âme et du corps, la poitrine était prise, et Molière se sentait mourir ; mais pour lui la mort était l
un commissaire royal et un directeur du Théâtre-Français. À lui seul, Molière accomplissait le travail de ces sept hommes, et i
pis pour ceux qui viendront, ils verront le phénomène un autre jour ! Molière était un artiste sérieux ; il respectait le publi
parterre se met à rire. On bat des mains, on applaudit, on trouve que Molière n’a jamais mieux joué. En effet, regardez comme i
érer le supplice des chrétiens livrés aux bêtes, à la lente agonie de Molière , livré au parterre. L’homme qui rit est plus féro
ait Toinette, Toinette brisait la tête du pauvre malade, et cependant Molière , entendant rire Toinette, regrettait tout bas les
e venait madame Argan, et voyant madame Argan si violente et si dure, Molière ne pouvait s’empêcher de songer à sa femme, hélas
isi dès le second acte ; quand M. Argan se met à parler de testament, Molière pensa avec joie que son testament était fait et q
tirer cet homme par sa robe de chambre d’emprunt, la victoire resta à Molière , et de cette robe comique il se fit fièrement un
n fauteuil, ses yeux se ferment. — « Qu’on est bien ainsi ! se disait Molière . » Il y a un autre passage où on lui crie : — Crè
cette brutale sortie de l’évêque de Meaux, qui a été sans pitié pour Molière , et qui l’a traité comme il n’a traité ni Luther,
lui qui dit : Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez. » Hélas ! Molière ne riait guère ; il était un contemplateur comme
de la comédie et à la fin de la comédie, c’est-à-dire que, partant de Molière j’arrive à Molière ; çà et là ramassant dans mes
la fin de la comédie, c’est-à-dire que, partant de Molière j’arrive à Molière  ; çà et là ramassant dans mes pages choisies ce q
fleur du panier. L’Étourdi. — Madame Menjaud Quand on parle de Molière , et même sans adopter l’ordre chronologique, il e
atante jeunesse d’un poète dont la jeunesse est déjà un poème ! Quand Molière la fit représenter, sur une espèce de tréteau que
omme une œuvre pleine de sourires. Mascarille déjà était un enfant de Molière en personne, et bien étonné était Molière de se v
lle déjà était un enfant de Molière en personne, et bien étonné était Molière de se voir applaudi, doublement, pour son jeu et
ccepter avec joie ces vieilles et franches comédies qui ont été, pour Molière et pour son peuple, une cause si féconde et si vr
fut aimée à la fois des deux Corneille, de Racine, de La Fontaine, de Molière , et qui ne voulut aimer (la maladroite !) que le
d’épée qui se battaient au Palais-Royal ; Mascarille, enfin, c’était Molière . Ô comédiens du Théâtre-Français, quel abîme vous
loire de mademoiselle Mars ! C’est un des privilèges de la comédie de Molière d’être attendue impatiemment, toutes les fois qu’
it que presque toujours elle est jouée avec ensemble ! Une comédie de Molière , c’est l’a b c et l’Évangile du comédien ! Il a é
ille et Racine sont loin de vous, vous n’avez jamais été plus près de Molière , témoin le rire qui vous prend rien qu’à savoir q
ue tout à l’heure Mascarille va paraître dans la première comédie que Molière ait écrite, L’Étourdi, il y a de cela bientôt deu
e ait écrite, L’Étourdi, il y a de cela bientôt deux cents ans. Quand Molière écrivit, au courant de la plume, cette curieuse c
qui rappelle toujours son origine par son vagabondage. En ce temps-là Molière ne s’amusait qu’à jouer la comédie et non pas à e
e on retrouve, à plusieurs reprises, toutes les hardiesses sensées de Molière . Sganarelle est de tous les êtres créés par Moliè
iesses sensées de Molière. Sganarelle est de tous les êtres créés par Molière , le plus populaire et le plus aimé. Sganarelle, c
relle veut se marier et se marie malgré lui, excellente occasion pour Molière de nous faire l’histoire du mariage forcé de Sgan
Paraît alors Dorimène, belle et galante. Dame ! c’est une fille que Molière ne ménage pas. Nous en avons vu beaucoup, dans le
t à quelles misères descendait la noblesse pauvre, et quelles misères Molière osait raconter à la cour même de Louis XIV ! Le n
ndait sa fille à un bourgeois enrichi. Dans Le Bourgeois gentilhomme, Molière nous montre un marquis escroc et une comtesse qui
de ses oreilles amoureuses à t’écouter ? Remarquez en passant comment Molière force les turlupins et les précieuses, qui s’étai
ne du docteur Pancrace n’est qu’une charmante scène de comédie. Quand Molière l’écrivit, c’était une action de courage. En ce t
phie de Descartes, ainsi menacée, trouvait tout d’abord un appui dans Molière , et sept ans plus tard, un partisan dans Boileau.
s le docteur Marphurius n’a rien d’historique. C’est une invention de Molière . Il se repose, avec cette naïveté pédante, de la
ue vous rencontrez à chaque page du Pantagruel, une de ces perles que Molière a ramassées avec tant de bonheur et de coquetteri
le redoublent. Il n’y a rien de heurté dans cet admirable dialogue de Molière  ; au contraire, il tire toujours le plus merveill
u dernier degré du gentilhomme perdu de vices et de misères ; — c’est Molière qui l’a indiqué le premier, anticipant ainsi sur
ste, je ne crois guère que ce soit cette anecdote-là qui ait fourni à Molière le sujet du Mariage forcé. Molière a trouvé Le Ma
cette anecdote-là qui ait fourni à Molière le sujet du Mariage forcé. Molière a trouvé Le Mariage forcé à la même source qui lu
gination la plus fraîche a pu réunir de sentiments les plus délicats, Molière l’a jeté à profusion dans cette petite pièce. Un
e dans sa maison une belle fille, Isidore, jeune esclave grecque, car Molière a inventé avant Byron, les belles esclaves, qui s
retenue et plus gracieuse, que mademoiselle Rosine. Jamais peut-être Molière n’a représenté avec plus de goût les innocentes c
c se comparer à la jeune fille, si naïve et si chaste que nous montre Molière  ? Et pourtant Rosine est une fille noble, Isidore
principale, qui est toute la comédie, quand enfin les deux amants de Molière sont en présence, comme cette fois éclatent libre
on ne peut rien comparer dans aucune décadence. Ce qui n’empêche pas Molière , quand il veut, de faire lui aussi sa petite scèn
nts d’Omer Talon et de Mathieu Molé. Tel est ce petit chef-d’œuvre de Molière que Beaumarchais gaspilla, sans qu’une voix s’éle
ous ces ingénieux petits actes auxquels personne n’avait pensé, avant Molière . Relisez avec-soin cette prose si remplie de tout
rce et la cause première de la comédie de Marivaux. D’où je conclus : Molière , — ô le plagiaire ! — a pris l’intrigue, l’idée p
Chose singulière : Le Sicilien a été créé (en argot de coulisses) par Molière , le roi Louis XIV, mademoiselle de La Vallière, m
, la dynastie de Louis XIV a été effacée du livre d’or de la France ; Molière cependant, debout au milieu de tant de ruines, ap
e vivre du travail de ses mains, comparé à cet heureux Misanthrope de Molière , estimé de tous, noble et beau, si brave et si ri
qu’il dédaigne ! « Voilà donc, s’est écrié Jean-Jacques, l’homme que Molière appelle un misanthrope ! Et de quel droit cet Alc
cques Rousseau avec lui-même, quand il eut à parler du Misanthrope de Molière  ! Pauvre Jean-Jacques ! Certes, si quelqu’un fut
mais dans une position défavorable à juger convenablement le génie de Molière , ce fut Jean-Jacques Rousseau lui-même. En effet,
n de l’autre par plus d’antipathies. Grands moralistes tous les deux, Molière et Rousseau, ils ont vu tous les deux le cœur hum
s ont vu tous les deux le cœur humain, sous un aspect bien différent. Molière a vu de l’homme, ses ridicules plutôt que ses vic
omme, il a laissé de côté ses ridicules, comme indignes de sa colère. Molière , cette observation mélancolique et bienveillante,
avec orgueil en parlant d’Alceste : — Plût à Dieu que ce fût moi que Molière eût désigné ! Non, encore une fois, Molière n’a j
à Dieu que ce fût moi que Molière eût désigné ! Non, encore une fois, Molière n’a jamais eu l’intention de vouer au ridicule la
ents et de son urbanité, sans ajouter à sa toute-puissance. Eh bien ! Molière a donné sa leçon à l’honnête M. Jourdain, il l’a
ste, quant à cette vertu si sauvage qu’elle en est presque insolente, Molière n’a pas reculé devant elle. Cette vertu farouche
vertu farouche avait besoin d’une leçon de modération et de réserve, Molière la lui a donnée, avec tous les ménagements et tou
comme Alceste était digne. Ne dites donc pas, citoyen de Genève, que Molière a voulu rire de la vertu : Molière ne s’est attaq
s donc pas, citoyen de Genève, que Molière a voulu rire de la vertu : Molière ne s’est attaqué qu’aux excès de cette vertu ; il
sans laquelle il n’y a pas de société possible. Or, voilà tout ce que Molière a voulu prouver contre Alceste. Quant à insulter
à insulter la vertu dans la personne d’Alceste, nous respectons trop Molière pour le défendre contre cette injuste accusation
moins, Rousseau, lorsqu’il donnait cet éloquent et éclatant démenti à Molière , était-il dans le droit de son sophisme et de sa
ime, indulgent jusqu’à la perversité, comme ne l’avait jamais compris Molière . Et pourtant Fabre appelait ce Philinte : Le Phil
n’était pas en probité et en loyauté l’égal d’Alceste, la comédie de Molière serait manquée, Le Misanthrope ne serait pas le c
lière serait manquée, Le Misanthrope ne serait pas le chef-d’œuvre de Molière . Ne disons donc pas de cette comédie : Le Philint
re toute-puissante, Le Philinte, qui, venant après un chef-d’œuvre de Molière , dont elle est la continuation, n’a pas été écras
t là une difficulté très grande : ajouter cinq actes à une comédie de Molière , à son chef-d’œuvre ! Parler en vers, et scander
en vers, et scander son vers éloquent sur le patron même des vers de Molière  ! Défigurer traîtreusement et à plaisir Le Philin
igente, la plus réservée, et la plus modeste, une véritable enfant de Molière et du xviie  siècle, ce beau siècle dont les dern
ien d’autres, plus tard. Tout à coup voici venir Dubois, le valet que Molière a donné à Alceste, et vous pensez si Alceste tien
à Alceste, et vous pensez si Alceste tient à ce valet que lui a donné Molière  ! Dubois annonce son maître, son maître arrive. C
mme si la chose était possible ! Ce n’est plus déjà le Misanthrope de Molière . Ce n’est plus le même gentilhomme, brusque, mais
plaignons son système, deux mots du temps philosophique. Du temps de Molière , Philinte obéissait à son caractère ; au temps de
vue, et bien entière, et vivement rendue. On eût offert cette scène à Molière , que Molière eût répondu : J’accepte ! « Au reste
entière, et vivement rendue. On eût offert cette scène à Molière, que Molière eût répondu : J’accepte ! « Au reste, s’était écr
linte est tout à fait la scène de Tartuffe, c’est l’huissier Loyal de Molière  ; seulement Molière, ce grand maître, a fait veni
t la scène de Tartuffe, c’est l’huissier Loyal de Molière ; seulement Molière , ce grand maître, a fait venir l’huissier Loyal à
je trouve qu’on a été sévère. Sans doute, ce n’est point le style de Molière  ; mais quel poète comique a écrit comme Molière ?
est point le style de Molière ; mais quel poète comique a écrit comme Molière  ? Ce n’est pas non plus le vers étincelant, pétil
e. — Les Débutants. — M. Devéria. — La Ville et la Cour. — Alceste. —  Molière . — Chapelle Le Misanthrope est le grand cheva
te ronde ; il était fort intelligent et ne disait pas mal les vers de Molière  ! Mais, grand Dieu ! s’écriait le feuilleton, que
eois renforcés, bourgeois constitutionnels. Cette société à part dont Molière a fait surtout le portrait dans Le Misanthrope, e
ation est tout à fait insupportable. Savez-vous bien qu’Alceste c’est Molière en personne ? C’est lui, c’est sa bonté, c’est so
ougi d’une mauvaise action. Dans cette grande comédie du Misanthrope, Molière est tout entier. On disait, de son temps, qu’Alce
it M. de Montausier, M. de Montausier répondait que, s’il était vrai, Molière lui avait fait trop d’honneur ; M. de Montausier
ais à une représentation du Misanthrope sans me figurer que j’entends Molière lui-même nous raconter les secrets les plus intim
ait blessé à mort ; Arsinoé, c’est mademoiselle Duparc, qui abandonna Molière pour suivre Racine, cet ingrat qui trahit son pre
vous représentent M. le duc de Guiche et M. de Lauzun, les galants de mademoiselle Molière  ; on sait aussi qu’Oronte s’appelait, à la cour,
ant au Parlement. Quant à Philinte, il était un des amis familiers de Molière , il s’appelait Chapelle, il était un de ces bons
le : il avait tout l’esprit qu’il fallait pour comprendre l’esprit de Molière  ; il opposait sa gaieté à la tristesse de Molière
prendre l’esprit de Molière ; il opposait sa gaieté à la tristesse de Molière  ; il riait dans cette maison dont le maître était
temps pour mettre le holà dans les querelles conjugales ; il excusait mademoiselle Molière quand la galande rentrait trop tard ; il était da
de la petite maison d’Auteuil, dont il était le propriétaire plus que Molière . On eût dit, à voir Chapelle, à l’entendre, que l
endre, que l’auteur du Misanthrope n’avait pas de meilleur ami. Seul, Molière ne s’y trompait pas ; il savait bien jusqu’où pou
ne l’avait pas plus trouvé que la maîtresse qu’il avait aimée. Pauvre Molière  ! Toute cette comédie du Misanthrope est sa vie.
e du théâtre, la première comédie de mœurs qui eût été entreprise par Molière  ! Cette fois, Molière abandonnait, pour tout de b
ère comédie de mœurs qui eût été entreprise par Molière ! Cette fois, Molière abandonnait, pour tout de bon, Plaute et Térence,
de son admiration facile ; le portrait du comte de Guiche, l’amant de mademoiselle Molière avec sa perruque blonde, ses amas de rubans, sa v
est d’une critique excellente ; et ce devait être charmant à entendre Molière parlant ainsi à sa femme, de ce galant dont chacu
ère amant, mais en vain, elle est trop futile et trop mignonne. C’est Molière qui l’a dit quelque part en prose aussi bien qu’i
ne que M. de Lauzun est encore plus maltraité que le comte. Celui-là, Molière ne se contente pas d’en rire à propos de ses ajus
pris qu’eût pu le faire M. de Saint-Simon lui-même. Il s’étonne, lui, Molière , valet de chambre du roi, de ces gens qui ont gag
l couvre de son mépris ces grandes brailleries ! Trois ans plus tard, Molière eût moins maltraité M. de Lauzun, M. de Lauzun ét
t refusé la main du roi de Portugal, et n’est-ce pas merveilleux, que Molière , avec son inaltérable bon sens, ait deviné et flé
là tout ce qui nous reste d’une traduction de Lucrèce entreprise par Molière , comme un fervent disciple de Gassendi qu’il étai
’instant d’après, toujours à propos de ce malheureux sonnet d’Oronte, Molière emprunte à Despréaux une de ces vives boutades qu
, moqueur et bas ! »Un peu plus loin, et pour compléter sa vengeance, Molière met en présence les deux amants de sa femme, M. d
e portrait de la prude, tracé de main de maître. Avec un cœur aimant, Molière a dû se demander plus d’une fois, s’il n’avait pa
s elle n’ait pas à rougir devant la prude Arsinoé. Soyez tranquilles, Molière connaît le cœur humain ; il sait que tant qu’une
dit adressée à une amie, hélas ! c’est une aventure qui est arrivée à Molière . Lui aussi, il a tenu dans ses mains les preuves
e homme qui se venge mal du mépris d’une coquette, avait fait tenir à Molière une lettre de sa femme au comte de Guiche, et aux
rmes de sa femme, qui niait que cette lettre fut adressée à un homme, Molière , à deux genoux, demandait pardon de son emporteme
passe lui-même pour l’autour d’un libelle infâme, ce qui est arrivé à Molière . Entendez-vous Molière faisant l’histoire du fran
utour d’un libelle infâme, ce qui est arrivé à Molière. Entendez-vous Molière faisant l’histoire du franc scélérat qui l’opprim
rme est détruit ! C’est justement ainsi qu’Armande Béjart avait perdu Molière , pour n’avoir pas voulu renoncer à cette vie de g
pour n’avoir pas voulu renoncer à cette vie de galanteries sans fin. Molière , le cœur brisé, lui offrait son pardon à ce prix 
elle répondit comme Célimène : —  Il ne me plaît pas, moi ! Et alors, Molière , le cœur brisé, se sépara enfin de cette femme, e
ien jouée, avec quelle verve, quel naturel, quel éclat, quel esprit ! Molière , Alceste ; La Thorillière, Philinte ; Oronte, Du
ette comédie étaient appelées les femmes, les amis, les compagnons de Molière  ; la maison entière était convoquée à cette fête 
mène. — Sylvia Mademoiselle Mars ! Elle était l’âme et l’esprit de Molière , et pour longtemps, pour bien longtemps, elle a e
as que même, en lui tenant compte de l’Henriette des Femmes savantes, Molière ait créé une femme plus charmante que cette belle
sonnage, le plus hideux fripon qui ait jamais été hasardé au théâtre, Molière était parvenu à faire une comédie où l’on rit ? L
imène du Misanthrope. De Célimène à Sylvia, — de ce salon disposé par Molière avec tant de sévérité et d’agrément, au boudoir a
e au xviiie  siècle qui roucoule chez Sylvia ; de celui qui s’appelle Molière et qui est le plus grand génie du inonde, à celui
pas d’être descendue, mais de s’être élevée, comme elle l’a fait, de Molière à Marivaux. L’homme qui a laissé après lui tant d
ent tout à fait oublié l’accent, le génie et le goût de la comédie de Molière , des actrices intelligentes qui se retrouvaient,
49 (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366
en retracer historiquement l’origine, les vicissitudes et les effets. Molière conçut de bonne heure le sujet du Tartuffe. Ce fu
lut encore la revoir à Chantilly, le 4 mars 1666. Dans le même temps, Molière en faisait des lectures en différents endroits, c
atteste ce vers de la troisième satire de Boileau, publiée en 1665 : Molière avec Tartuffe y doit jouer son rôle. Ces représe
ouvrage entrepris pour les démasquer. Un curé de Paris publia contre Molière un livre où sa comédie était qualifiée de diaboli
s. Ce fut l’objet d’un premier placet dont la date n’est point fixée. Molière obtint du roi la permission tant désirée, au mome
n la défense de jouer la pièce jusqu’à un nouvel ordre de Sa Majesté. Molière fit aussitôt partir pour le camp devant Lille deu
. On a lu dans vingt écrits, entre autres dans ceux de Voltaire, que Molière , recevant la défense au moment même où allait com
ne veut pas qu’on le joue. Le fait n’est ni vrai, ni vraisemblable. Molière , quel que fût son dépit, respectait trop les bien
ils ajouteront foi, je l’espère, aux faits et aux dates. La troupe de Molière ne jouait que trois fois par semaine, le mardi, l
ait, en passant condamnation sur cette circonstance, dire qu’au moins Molière fit l’annonce en question le lendemain de la défe
e anecdote mensongère qui calomniait M. de Lamoignon par la bouche de Molière , et calomniait Molière lui-même1. Quand le premie
ui calomniait M. de Lamoignon par la bouche de Molière, et calomniait Molière lui-même1. Quand le premier président défendit le
t qu’on le lui dît. Ménage, qu’on trouve toujours prenant le parti de Molière , quoiqu’il ait eu plus d’une fois à se plaindre d
ne nous ait pas appris ce que lui avait répondu le premier président. Molière , quand il obtint du roi la permission verbale de
e chose sans ceux que pouvait exiger le dialogue en son premier état. Molière en avait retranché principalement ces expressions
phrase de l’oraison dominicale ; et le vers, docilement sacrifié par Molière , n’a été conservé que par la tradition. Si l’on e
uelquefois passionnée qui décèle un grand fonds de bienveillance pour Molière , ou de malin vouloir contre ses ennemis. Cette si
sieurs personnes, un motif de croire que la Lettre était l’ouvrage de Molière lui-même. Les éloges que, dans leur hypothèse, Mo
t l’ouvrage de Molière lui-même. Les éloges que, dans leur hypothèse, Molière n’aurait pas rougi de prodiguer à son propre méri
u de donner le change à ses lecteurs. J’accorderai, si l’on veut, que Molière ait pu jusque-là faire violence à sa modestie ord
étonnante par des choses plus étonnantes encore ; c’est qu’un ami de Molière , ayant entrepris sa défense, a eu communication d
aître des infidélités de mémoire. Dix-huit mois s’écoulèrent sans que Molière obtînt du roi la permission écrite qui devait lev
s interruption. Les comédiens, charmés d’un tel succès, voulurent que Molière eût toute sa vie double part chaque fois qu’on jo
is qu’on jouerait la pièce. Le jour de la résurrection du Tartuffe , Molière présenta au roi un troisième placet dont l’objet
t-être jamais fait un récit complet et fidèle des attaques auxquelles Molière fut en butte avant et après la représentation du
le confondre dans une même catégorie les vrais et les faux dévots que Molière lui-même a si bien eu le soin de distinguer, on d
ces craintes ? D’où venaient ces hostilités ? Pourquoi des hommes que Molière n’attaquait pas l’attaquèrent-ils lui-même ? Je s
s des censures dont ses ennemis ouverts sont toujours prêts à abuser. Molière , en attaquant un vice que l’église croit souvent
’œil jeté sur les circonstances de sa vie suffit pour en faire juger. Molière était un parfaitement honnête homme ; mais sa pro
ait être l’effet par rapport à la religion, à la dévotion véritable ? Molière ne voulut sûrement pas faire retomber sur la piét
re de notre pays, avec ces odieux sycophantes qui auraient pardonné à Molière d’attaquer la religion, s’il ne les eut pas attaq
us prononcée que l’autre est plus éclatante. On a beaucoup cherché où Molière pouvait avoir pris l’idée du Tartuffe, et plusieu
t été indiquées. Nous rirons des Italiens qui, voulant absolument que Molière n’ait jamais fait autre chose que broder leurs vi
e celui du Cocu imaginaire. Nous ne croirons pas, avec Furetière, que Molière ait puisé le sujet de sa comédie dans ce quatrain
commensal dans la maison du prince de Conti, les avait communiqués à Molière qui en avait composé sa comédie. D’un autre côté,
t-être aussi cette aventure était-elle au nombre des traits fournis à Molière par Guilleragues. Ce ne sont là que de simples co
omme ! » Quoique, d’après ces détails, on puisse présumer qu’en effet Molière a tiré parti, de quelque anecdote, de quelque tra
plus commune et la plus probable se fonde sur cette anecdote. Un jour Molière , dans le temps qu’il avait en tête le sujet de sa
e pénitent et de sensuel qui caractérisait assez bien la papelardise. Molière en fut frappé, et son personnage, qui n’avait pas
ensure littéraire. Un seul écrit atteste le dépit dont les ennemis de Molière durent être animés dans cette circonstance si glo
die non moins indécente qu’insipide de quelques scènes de la pièce de Molière , ait paru sur le théâtre4. Molière était mort dep
de quelques scènes de la pièce de Molière, ait paru sur le théâtre4. Molière était mort depuis quatorze ans, et il y en avait
que Tartuffe, en agissant et en parlant comme le fait agir et parler Molière , passe pour ce qu’il est, c’est-à-dire pour un hy
ce qu’il aurait voulu : nécessairement une de ces deux choses, ou que Molière eût peint l’hypocrite des mêmes traits dont il l’
onnage imperceptible et nul au théâtre. Si Onuphre ne peut y figurer, Molière a donc eu tort d’y placer Tartuffe. C’est à cette
achève de prouver, contre l’opinion de La Bruyère, quelle idée juste Molière s’est formée du personnage d’hypocrite, et en mêm
t que d’invisibles témoins ne surprissent le secret de sa perversité. Molière , par cette raison, n’a pas mis un seul monologue,
pour qu’il osât se produire sur un théâtre moderne. Trente ans avant Molière , Rotrou l’avait emprunté à Plaute et transporté s
nal, et le talent d’y ajouter quelques plaisanteries excellentes dont Molière s’est emparé pour les rendre meilleures encore. I
ère s’est emparé pour les rendre meilleures encore. Il était facile à Molière , mais il n’était pas suffisant pour lui, de faire
entions de madame Dacier, préférait l’Amphitryon de Plaute à celui de Molière . Qu’il ait blâmé les logomachies et les subtilité
i ait paru plus ingénieux dans Plaute qui l’indique à peine, que dans Molière qui en a tiré un si grand parti d’après Rotrou, v
ama hautement le triomphe du comique français sur le comique latin. «  Molière , dit- il, a pris beaucoup de choses de Plaute ; m
entôt sa cause. Il y a des finesses et des tours dans l’Amphitryon de Molière , qui surpassent de beaucoup les railleries de l’A
rnements et de traits d’une nouvelle invention n’a-t-il pas fallu que Molière ait insérés dans son ouvrage pour le mettre en ét
de l’auteur moderne. » Cette supériorité si généralement attribuée à Molière , la création du rôle de Cléanthis suffisait pour
’ouvrage pouvait se passer. Mais il est un point essentiel sur lequel Molière était forcé, par égard pour les opinions, ou, si
veux parler de la physionomie du personnage principal, d’Amphitryon. Molière est, sans contredit, de tous nos poètes comiques
les aveux de la coupable, et constaté par les fruits mêmes du crime. Molière , qui n’eut pas fait de lui-même ce grand pas dans
vait être au fond qu’une fable scandaleuse. Ajoutons que, du temps de Molière , un mari sentait autrement l’infidélité de sa fem
vient de tout, et s’envole dans les cieux6. 1. Le prétendu mot de Molière pourrait bien avoir sa source dans une de ces deu
roisième classe d’hommes à placer entre ces deux-là. Le personnage de Molière était donc on homme d’église, puisque, pour le dé
trois premiers actes d’une comédie, nommée Tartuffe, que le sieur de Molière avait faite contre les hypocrites ; mais, quoiqu’
liée, en 1665, par Ballard, et plusieurs fois réimprimée du vivant de Molière . Mais, dans l’édition de ses œuvres, donnée en 16
her Dorilas, la galante manière Dont tu veux critiquer et Tartuffe et Molière  ; Et sans t’importuner d’inutiles propos, J’en va
cette même espèce, Le cinquième acte vient ; il faut finir la pièce. Molière la finit, et nous fait avouer Qu’il en tranche le
, et nous fait avouer Qu’il en tranche le nœud, qu’il n’a su dénouer. Molière plaît assez, son génie est folâtre, Il a quelque
comédien ; Il fait rire, et, de vrai, c’est tout ce qu’il fait bien. Molière à son bonheur doit tous ses avantages : C’est son
r prouver que l’Amphitryon de Plaute était fort au-dessus de celui de Molière , mais qu’ayant entendu dire que Molière voulait f
it fort au-dessus de celui de Molière, mais qu’ayant entendu dire que Molière voulait faire une comédie des Femmes savantes, el
mphitryon de Plaute, j’avais résolu de faire celui de l’Amphitryon de Molière  ; mais je crois que ce que j’ai dit sur la comédi
qui n’a pas fait attention aux dates. C’est dix ans après la mort de Molière , et onze ans après la représentation des Femmes s
a songé à examiner comparativement l’Amphitryon de Plaute et celui de Molière . Elle n’a donc pu être détournée par la crainte d
rme différente. C’est, au reste, la première fois que mon travail sur Molière présente cette espèce de double emploi.
50 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
[Épigraphe.] Qui mores hominum inspexit… Hor. [Éloge de Molière .] Le nom de Molière manquait aux fastes de l’
i mores hominum inspexit… Hor. [Éloge de Molière.] Le nom de Molière manquait aux fastes de l’Académie. Cette foule d’
les portraits de tant d’Écrivains célèbres, a souvent demandé, où est Molière  ? Une de ces convenances que la multitude révère,
serais à coup sûr contredit, quelque parti que je prisse. D’ailleurs Molière est si grand, que cette question lui devient étra
ue, et je n’imiterai pas les Comédiens Français, qui ont fait peindre Molière sous l’habit d’Auguste. Le Théâtre et la Société
our jamais anéantis : voilà ce qui aurait semblé impossible avant que Molière l’eût exécuté. Jamais Poète comique ne rencontra
e s’assortir, avec l’esprit nouveau qui se répandait de jour en jour. Molière s’efforça de concilier l’un et l’autre. L’humeur
âtre. C’est dans un moment si favorable que fut placée la jeunesse de Molière . Né en 1620 d’une famille attachée au service dom
fameux pour avoir porté la Philosophie dans une vie licencieuse ; et Molière , qui a rendu la raison aimable, le plaisir honnêt
rouvées depuis par Newton. Cet ordre de connaissances pour lesquelles Molière n’eut point l’aversion que l’agrément des Lettres
Patrie plus d’influence que les trois illustres Tragiques d’Athènes. Molière étudia ses écrits, monument le plus singulier de
traînante, voilà son seul mérite théâtral, et c’est aussi le seul que Molière ait daigné s’approprier. Combien ne dut-il pas re
irent ces mœurs, ils renoncèrent au droit qui fit depuis la gloire de Molière , celui d’être les réformateurs de leurs concitoye
tile à la société, ait présidé à l’ordonnance de leurs plans. Mais où Molière aurait-il cherché de pareils points de vue ? Des
quelques-unes de ces Scènes, admises depuis dans les chefs-d’œuvre de Molière , ramenées à un but moral, et surtout embellies du
où se réunissaient plusieurs intrigues ; genre inférieur dans lequel Molière composa L’Étourdi, et dont Le Menteur est le chef
lorifier d’une seule Scène de bon comique. Mais pour un homme tel que Molière , la Comédie existait dans des ouvrages d’un autre
que ? La Comédie, au moins celle d’intrigue, existait dans Bocace, et Molière en donna la preuve aux Italiens. Elle existait da
s provinciales. Parvenu à connaître toutes les ressources de son art, Molière conçut quel pouvait en être le chef-d’œuvre. Qu’e
is-je montrer l’application de ces principes à toutes les Comédies de Molière  ! On verrait quel artifice particulier a présidé
ie de ce grand Homme, et le but philosophique de son Théâtre. Je vois Molière , après deux essais que ses chefs-d’œuvre mêmes n’
ille, par un effort de génie, avait pris l’intérêt dans les passions. Molière à son exemple renversa l’ancien système, et tiran
ture des travers aimables dont la nature les a favorisées ? Celui que Molière attaqua dans les Précieuses fut anéanti ; mais l’
la comédie du Tartuffe eût eu le même honneur ! C’est une gloire que Molière eut encore dans Les Femmes savantes. C’est qu’il
eté des contours. Le prodigieux succès des Précieuses, en apprenant à Molière le secret de ses forces, lui montra l’usage qu’il
evint donc en général une école de bienséance plutôt que de vertu, et Molière borna quelque temps son empire pour y être plus p
st-elle pas fondée sur la nature et sur la raison ? Pourquoi prêter à Molière l’odieux dessein de ridiculiser la vieillesse ? E
de ce jeune homme : quel exemple pour toi ! Voilà comme il faut être. Molière manquait son objet, et, pour donner mal à propos
certain nombre de sentiments à produire, de vérités à développer, et Molière ne peut donner toutes les leçons à la fois. Se pl
excellente moralité. On reproche avec raison à l’un des imitateurs de Molière d’avoir mis sur le théâtre un neveu malhonnête ho
s héritiers. Voilà sans doute le comble des mauvaises mœurs. Mais que Molière eût traité ce sujet, il l’eût dirigé vers un but
al a combattu une morale dangereuse, Boileau le mauvais goût, et dont Molière a fait voir sur la Scène des effets plus prompts
alités aimables, méprise devenue trop commune chez les successeurs de Molière , qui renforcent ainsi les mœurs au lieu de les co
d’une utilité plus prochaine ? Ce fut un assez beau spectacle de voir Molière seconder le Gouvernement dans le dessein d’abolir
ue a fait voir comment il avait conçu le système de la société, c’est Molière dans Le Misanthrope. C’est là que montrant les ab
qui a reçu l’alliage n’en est pas moins le plus précieux des métaux. Molière , après Le Misanthrope, d’abord mal apprécié, mais
Cid et d’Horace. Les apparitions du Lutin qui, selon l’expression de Molière même, lui dictait ses beaux vers, devenaient tous
tes. Racine, encouragé par les conseils, et même par les bienfaits de Molière , qui par là donnait un grand Homme à la France, n
l de Rambouillet, comblé des grâces de la Cour ; Boursault, qui força Molière de faire la seule action blâmable de sa vie, en n
s, eut des succès prodigieux, qui se crut égal, peut-être supérieur à Molière , et mourut sans être détrompé : tous ces hommes e
et qu’au mérite de la discrétion ? Au milieu de ces vaines intrigues, Molière , s’élevant au comble de son art, et au-dessus de
le vice et la vertu, la raison et le ridicule, est le grand mérite de Molière . Quelle connaissance du cœur ! Quel choix dans l’
e sentiment des convenances, cette sûreté de discernement qui a guidé Molière , lorsque, mettant sur la Scène des vices odieux,
ut-être la faiblesse du parti qui se croit obligé d’y avoir recours. Molière se délassait de tous ces Chefs-d’œuvre par des Ou
écise qui réunit la vérité de la peinture et l’exagération théâtrale, Molière la passe alors volontairement, et la sacrifie à l
z lesquels ils ne sont pas moins d’usage que parmi le Peuple. Mais si Molière a renforcé les traits de ses figures, jamais il n
précision. Je m’entends reprocher de n’avoir point développé l’âme de Molière  ; de ne l’avoir point montré toujours sensible et
eut pour des malheureux, en jouant la Comédie la veille de sa mort. Ô Molière  ! tes vertus te rendent plus cher à ceux qui t’ad
rapidement vers la perfection de son Art. Mais Racine a été remplacé, Molière ne le fut pas, et même, à génie égal, ne pouvait
elques Auteurs célèbres par un ou deux bons Ouvrages dans le genre où Molière en a tant donné : rien n’a dédommagé la Nation, f
ra vaincre tant d’obstacles multipliés ? Le génie. On a répété que si Molière donnait ses Ouvrages de nos jours, la plupart ne
us, le retrace sur la toile, et vous ne l’avez vu que dans ce moment. Molière est ce Peintre. Le caractère est-il faible, ou ve
i de plus triste qu’un pédant Pyrrhonien incertain de son existence ? Molière le met en scène avec un Vieillard prêt à se marie
tous les vices ont disparu de la société ? Ceux mêmes contre lesquels Molière s’est élevé, croit-on qu’ils soient anéantis ? N’
renoncé à la perfidie et à la séduction ? Ce sont des criminels dont Molière a donné le signalement au Public, et qui sont cac
t rarement de longue durée ? N’existerait-il pas un point de vue d’où Molière découvrirait une nouvelle carrière dramatique ? R
Moralistes, le comique original d’un Peuple voisin qui fut inconnu à Molière , ne donneraient-ils pas de nouvelles leçons à un
rès une déroute aussi complète des ridicules qu’on la vit au temps de Molière , peut-être avaient-ils besoin d’une longue paix p
51 (1871) Molière
Molière Des poètes français, Molière, après La Fontain
Molière Des poètes français, Molière , après La Fontaine, est le plus célèbre, il est l
e fut la plus juste admiration du dix-septième siècle, de trouver que Molière était un poète à côté de Racine, e non loin de De
ur et des Ménechmes. Ce nouveau Parisien nous consolera de la mort de Molière , et la ville, charmée, oubliera, un instant, le d
’est pourquoi, respectant la tradition, nous laisserons le berceau de Molière à l’ombre intelligente du pilier des halles, et d
yeux, d’arracheurs de dents, d’opérateurs et d’avaleurs de pois gris, Molière s’en est souvenu, le vieillard et l’enfant tout j
ant de toutes mains, sans reproche et sans peur. Un savant éditeur de Molière , M. Louis Moland, nous racontait naguère les empr
n dépit même des preuves les plus incontestables, nous dirons, nous : Molière a laissé si loin ses modèles, qu’il ne faudrait p
a démonstration irait trop loin. Tartuffe et Don Juan appartiennent à Molière , autant que Les Femmes savantes et Le Misanthrope
nier faiseur de vaudeville, ne sont qu’un seul et même comédien nommé Molière , ah ! le poète incomparable et l’immortel comédie
’immortel comédien ! » Il faut se méfier des exagérés, nous montrant Molière étudiant la philosophie et le-droit, puis voyagea
op d’honneur au prince de Conti, que de le montrer, sitôt, protégeant Molière , son condisciple. Le poète a déjà vingt-trois ans
e Barbouillé, deux précieux et charmants canevas du comédien vagabond Molière . Il a fait plus tard du Médecin volant le Médecin
s des comédiens qui composaient la première… et la dernière troupe de Molière . Il a commencé par engager les deux frères Béjart
e comédie, et le fils de Poquelin, avant de débuter (1645), s’appelle Molière . II ne se doutait pas que ce nom d’emprunt devien
qui porte un nom facile à retenir, facile à prononcer ! Des débuts de Molière , on ne sait pas grand-chose. Il s’est rencontré d
tait contre le Mazarin, l’épée à la main. La tradition veut aussi que Molière et sa troupe, en courant le monde, aient traversé
jour à Nantes, et de Nantes à Bordeaux. Ce qui est certain, c’est que Molière a laissé dans Lyon même, beaucoup plus qu’à Borde
èce de résistance. Elle était écrite en vers, et ces premiers vers de Molière étaient déjà d’une excellente facture : Trufaldi
les épaules ; Car il est bien en main, vert, noueux et massif. Déjà, Molière était le maître. S’il n’avait pas trouvé toute sa
ois, L’Étourdi eut charmé les habitants de Lyon, on voit, cette fois, Molière et sa troupe, se diriger sur Pézenas, où se trouv
onteste, se rencontrent les deux condisciples du collège de Clermont, Molière et le prince de Conti. Ce que c’est que de nous !
ntenant il présidait les états du Languedoc. Voilà comme il rencontra Molière à Pézenas, où le prince avait une belle maison. T
t ceci est assez confus dans le récit du poète d’Assoucy, qui suivait Molière à la piste, et lui gagnait son argent dans le bat
geois, coquettes, amoureuses, capitaines, courtisans. C’est ainsi que Molière a commencé, et que nous importe, après tout, que
ourbon, où jouaient, trois fois par semaine, ces mêmes Italiens à qui Molière empruntait, sans façon, un nom propre, une gaudri
nt, la ville, attentive, a déjà pris le chemin du nouveau théâtre, et Molière , pour commencer dignement sa magistrature, emprun
ablement première comédie, à savoir : Les Précieuses ridicules. Quand Molière traduisit à sa barre ce fameux hôtel de Rambouill
emple et la mode à tout Paris ; mais la cour était encore absente, et Molière , enhardi par le succès de ses premiers mots qui s
éissant aux tyrannies de l’alignement. Accident heureux, qui permit à Molière d’adresser un placet à Monsieur, frère du roi, di
palais de Versailles, riait volontiers des petits messieurs que déjà Molière , avec la permission de Louis XIV, offrait en spec
les musiciens, tous les artistes du grand siècle à peine commencé. À Molière il avait commandé tout un spectacle et lui avait
dans son propre château. Il se contint, et daigna rire aux Fâcheux de Molière , une improvisation charmante, dans laquelle se mo
s le roi lui-même ajouta plus tard M. de Soyecourt. Ainsi, cette fois Molière eut un collaborateur, le roi lui-même, et Molière
. Ainsi, cette fois Molière eut un collaborateur, le roi lui-même, et Molière eut l’honneur de s’en vanter dans cette ingénieus
des maris, dédiée au duc d’Orléans, est la première de ses pièces que Molière avait imprimée. Il avait pensé d’abord à mettre à
. Il est vrai qu’aujourd’hui, à force d’adorations (c’est le mot pour Molière ), on ne se gêne guère pour traîner dans les gémon
’a renvoyé par un bon mot ( mes gages ! mes gages !) dans les enfers, Molière effrayé de sa propre audace, hésite et se demande
Romain tout ensemble. Il représente une des meilleures imitations de Molière , avec tant de bombance et de gaieté par-dessus le
ncelant, c’est Laforest elle-même (une immortelle !) : la servante de Molière . Elle tient sa place dans cette illustre galerie,
entrât plus tôt dans ce logis attristé par son absence ! On a dit que Molière aimait à consulter sa servante Laforest, et qu’il
e autres anecdotes, chacun sait l’histoire du mendiant qui rapporte à Molière un louis d’or : « Où donc la vertu va-t-elle se n
s le marché, vont pour se jeter à la rivière : — Attendons, s’écriait Molière , attendons jusqu’à demain ! — L’ingratitude et la
emain ! — L’ingratitude et la malhonnêteté de Baron, le comédien, que Molière avait élevé, tiennent leur place en ces anecdotes
é de l’écriture de cet homme qui a tant écrit, que cette signature de Molière , a rencontré un acheteur pour mille écus. Que dir
rs de son mari, ce qui représente un grand malheur ! Au demeurant, ce Molière était un bonhomme. Un jour, il rencontre un malhe
e campagne, épuisé, mort de faim, et mal vêtu : — Que ferais-tu ? dit Molière à Baron. — Je lui donnerais dix écus, reprit Baro
is dix écus, reprit Baron. — Ce n’est pas trop de cent écus, répondit Molière , tu les donneras en ton nom, et par-dessus le mar
Juan. On ferait volontiers deux parts superbes de l’œuvre entière de Molière . La première appartiendrait au tréteau, et la sec
e au jouir un pareil monstre, et le poser dans une lumière éternelle. Molière devait payer plus tard, sous la rude étreinte de
Madame (de vos têtes de morts la plus touchante, ô grand Bossuet !), Molière à peine ait daigné répondre à ces accusations de
e des femmes, voilà certes le beau moment de la vie et de l’action de Molière . Ami du peuple, et favori du roi Louis XIV, on a
on égard, que les courtisans vous raconteront que le roi fit déjeuner Molière à sa table, et le servit de sa main. C’est là une
au, où cette innocente fable eût si bien trouvé sa place. À coup sûr, Molière , qui n’était pas d’une modestie excessive, eût pa
le doux village d’Auteuil, où Racine, Despréaux, La Fontaine, égal à Molière , venaient partager sa vie et ses plaisirs. Il n’é
es contemporaines, à force d’ivrognerie et de bel esprit, qui n’aidât Molière à porter les peines de sa jalousie. Encore une fo
de vingt ans, doit s’attendre à trouver une infidèle. À commencer par Molière , chacun riait volontiers des maris trompés. Le co
rompés. Le comte de Bussy-Rabutin, en avait fait tout un tome. Enfin, Molière avait tant d’ennemis, c’est-à-dire tant de jaloux
s chefs-d’œuvre. Il oubliait, dans ces divertissements d’un jour, que Molière était railleur du Tartuffe, du Misanthrope, et de
Femmes savantes. Il voulait danser dans un ballet, il le commandait à Molière , sans trop s’inquiéter des vers de Britannicus qu
ar dans la carrière… Au carnaval suivant, fut commandé Psyché ; mais Molière en ce ballet, où Quinault a laissé sa trace, Moli
dé Psyché ; mais Molière en ce ballet, où Quinault a laissé sa trace, Molière avait un collaborateur digne de lui, Pierre Corne
rèves amours de l’Angleterre et de la France. Alors le roi commanda à Molière un divertissement intitulé La Comtesse d’Escarbag
nterie était la dernière ; elle venait après Le Malade imaginaire, où Molière lui-même s’était représenté, faisant rire de ses
ient de ce triste malade. Ils trouvaient un grand charme à la toux de Molière , et disaient qu’il représentait le malade à merve
se déchirer sa poitrine en feu, voilà de quoi tomber dans le sérieux. Molière était perdu ; il le sentait. Il était devenu vieu
re jour, cette éloquente sortie de l’évêque de Meaux, sans pitié pour Molière , qu’il a traité plus mal, certes, que Luther ou C
e manuscrit de La Grange, qui longtemps a contenu toute l’histoire de Molière , les détails que voici : La troupe se composait,
52 (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722
bservations à propos de la comédie M. de Pourceaugnac, Toute œuvre de Molière doit être respectée; mais ce n’est pas dépasser l
es particulières, et sous l’influence de nécessités de répertoire que Molière , avec sa troupe de comédiens à soigner et à faire
tte partition avec des divertissements pris dans diverses comédies de Molière ; il ne s’était même pas donné la peine de réunir
huit entrées et prologue; paroles prises dans Quinault, Benserade et Molière , musique de Lully, 17 octobre 1675-1700. La note
cola, avec quatre enfants écoliers) est tirée d’une ancienne pièce de Molière dont nous nous réservons de parler à la fin de ce
sauf trois morceaux de peu d’importance, elles sont toutes tirées de Molière — et Pourceaugnac a livré au Carnaval toute la mu
mède tel qu’il est copié ci-dessus et celui que donnent les œuvres de Molière . — Il y a surtout un renversement complet dans l’
ne, écrits en français dans la partition, ils ont l’allure de ceux de Molière . Les phrases italiennes elles-mêmes ressemblent à
ses italiennes elles-mêmes ressemblent à celles (trop fréquentes) que Molière a placées parfois dans ses comédies pour complair
‌ e acte, et il ne serait nullement étonnant que la hâte apportée par Molière à remanier sa pièce ne fût la cause de ces défail
tait reconnaître la manière défectueuse dont se termine la comédie de Molière , après un long acte, qui n’a pas plus de raison p
nt avertir qu’ils connaissent d’avance la question dont il s’agit : «  Molière se gène si peu avec son personnage, ou, si l’on v
être le reste d’un divertissement mieux enchaîné ; car à quel propos Molière , qui n’a pas. fait chanter ni danser les médecins
ange des paroles françaises et italiennes se rencontrait parfois chez Molière dans les pièces écrites pour la cour, en souvenir
cas, on reconnaîtra que si Lully a joué, il devait chanter mieux que Molière et les morceaux trouvés en plus, leur authenticit
es nouvelles. 1er acte, scène III. Ce n’est pas la première fois que Molière emploie le valet italien, mais c’est la seule foi
is, un valet ayant un nom italien. Pourceaugnac est la seule pièce de Molière qui, ne se passant pas en Italie, ait un valet it
s originaire de Naples, à votre service. 1er acte, scène IV. Lorsque Molière refit sa pièce, il mit Limoges au lieu de Naples 
car il ne dit rien, malheureusement, de celle de Chambord), Il joue ( Molière ) autant bien qu’il se peut, Ce marquis de nouvell
les sont de tous les temps et de tous les pays. On a aussi cherché si Molière n’aurait pas pris l’idée de Pourceaugnac dans que
on a cité : le Disgrazie dArlechino, pièce qui paraît avoir fourni à Molière l’idée de quelques-uns des tours que l’on fait à
comédie de Pourceaugnac peut avoir été, comme tant d’autres pièces de Molière , corrigée avant d’être publiée. La tradition résu
ment tout de suite2. D’ailleurs il y a encore beaucoup à chercher sur Molière , et l’on trouve parfois quelque document nouveau
oser que, pour Pourceaugnac seul, il ait remanié le Divertissement de Molière  ? Lully était trop paresseux, trop intrigant pour
ut-être un peu le sien, s’il est vrai que souvent il travaillait avec Molière pour -l’organisation des divertissements de la Co
pas été imprimé selon la forme première, mais bien selon la forme que Molière a donnée à son œuvre pour les représentations qui
, mais un fait exceptionnel qui se serait passé avec l’assentiment de Molière et sa collaboration ; à cette époque, Molière n’é
é avec l’assentiment de Molière et sa collaboration ; à cette époque, Molière n’était pas encore brouillé avec Lully ; ils se b
ancienne ; peut-être une anecdote du temps fournit-elle le sujet3. 2° Molière fit les arguments du Divertissement de Chambord t
le démontrer; car s’il y a eu remaniement, il n’y en a pas eu deux ; Molière refit ensuite la pièce, car si Lully pouvait joue
Lully n’a pas joué le rôle d’un des deux médecins dansants. Pourquoi Molière , auquel on donne le rôle de Pourceaugnac (qu’il r
la comédie de Pourceaugnac dut prendre la forme que nous connaissons. Molière ne chantait pas et ce fut lui qui, à Paris, joua
arfait ; le deuxième indique la hâte apportée à cette œuvre. Pourquoi Molière fit-il un troisième acte si peu réussi ? En avait
Pourquoi ne le supprima-t-il pas simplement ? 11 est à remarquer que Molière n’a jamais écrit une pièce en deux actes; là est
75 ; — que, tout au plus, il y avait eu un canevas italien rejeté par Molière , admettons-le. Mais alors Lully n’a pas joué Pour
ut les lacunes de la pièce sont inexplicables. Dans quelle comédie de Molière y a-t-il une scène inexpliquée comme celle des av
compléter, arguments dont le style, nous le répétons, semble bien de Molière et a le plus grand rapport avec les arguments de
ent un ordre de scènes inconnu ou oublié aujourd’hui semblent être de Molière . Il y a donc là un problème de critique littérair
ent deux courts chapitres. L’un, argument en notre faveur, montre que Molière a retouché plus d’une fois des comédies représent
usqu’ici, et qui nous semble appartenir à une des anciennes farces de Molière . Le 18 juillet 1668, au milieu du Triomphe de t A
tion de cette fête de Versailles est donnée dans quelques éditions de Molière , mais je ne sache pas qu’on ait tiré, des passage
tant à Georges Dandin, la preuve que cette comédie a été corrigée par Molière avant qu’il la fît représenter à Paris. Après avo
a fît représenter à Paris. Après avoir parlé du talent merveilleux de Molière et de la hâte apportée par lui à son travail, l’a
doivent être tirés du Livret distribué et peuvent être de la main de Molière . D’après ces extraits, on peut conclure que Georg
eorges Dandin ; un retranchement analogue fut, au reste, pratiqué par Molière , à la dernière scène du Mariage forcé, scène dans
apportée par Grimarest raconte qu’au mois d’octobre 1658 la troupe de Molière joua, devant la Cour, la tragédie de Nicomède. Mo
8 la troupe de Molière joua, devant la Cour, la tragédie de Nicomède. Molière , sentant que ses acteurs ne valaient pas, en trag
ièces, et ce fut après cette soirée que le roi accorda à la troupe de Molière la permission de jouer au Petit-Bourbon, alternat
u siècle dernier dans le cabinet de M. de Bombarde (voir la Valise de Molière , de M. Ed. Fournier, et la Revue des provinces, 1
robable) , il faudrait en conclure que, parmi les premières œuvres de Molière , la farce du Maître d’école eut assez de réputati
omposa, de pièces et de morceaux, son Carnaval-Mascarade. L’offre que Molière fit au roi de lui jouer cette petite comédie auto
e qui y a été adaptée remonterait au temps des premières relations de Molière et de Lully, antérieurement à l’Amour médecin et
ment à l’Amour médecin et aux Fâcheux Nous ne voyons, dans l’œuvre de Molière , que cette pièce du Maître d’école, à laquelle pu
u Barbacola trouvé dans un recueil d’intermèdes entièrement pris chez Molière , nous ont semblé justifier la transcription des f
op courts et trop insignifiants pour pouvoir y reconnaître la main de Molière ) il n’y eût aucune phrase française et que tout l
ourceaugnac, des publications qui s’y rapportent, et des relations de Molière et de Lully. Le roi quitte Saint-Germain pour Cha
Jean Ribou. in-12,1670. — Idem Cl. Barbin, in-12, 1678. — Brouille de Molière et de Lully, 1672. — Représentation du Carnaval,
ière et de Lully, 1672. — Représentation du Carnaval, 1675. — Mort de Molière , 17 février 1673. — Mort de Lully, 22 mars 1687.
. En plus de l’anecdote du gentilhomme campagnard, qui aurait servi à Molière pour dessiner son Pourceaugnac, on raconte aussi
u de l’avoir copiée. 4. Pourceaugnac n’est pas la seule comédie de Molière où le dernier acte semble on hors-d’œuvre inutile
personnels. Une lettre de Guy Patin, (25 septembre 1665) indique que Molière , dans Y Amour médecin, aurait, à l’Hôtel de Bourg
s originaux dont il se moquait dans sa comédie. Mais ce fait imputé à Molière parait douteux, bien que plus tard il ait affiché
53 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
liées sous la direction de M. Ad. Regnier, de l’Institut. — Œuvres de Molière , nouvelle édition, par MM. Despois et Paul Mesnar
de publication et se complètent chaque jour : le Cardinal de Retz et Molière . Les Mémoires de Saint-Simon viennent de commence
i les œuvres en cours de publication, nous avons cité les comédies de Molière , et, au nombre des volumes de la collection, réce
dans les pages qui suivent ce que l’on peut appeler la philosophie de Molière . Avant de nous circonscrire dans l’étude philosop
cine et sur Mme de Sévigné, a consenti d’accepter le même travail sur Molière . C’est à lui que nous devons les notices consacré
lète des diverses éditions de cette pièce célèbre et des variantes de Molière , qui ont tant d’importance au point de vue philos
signes de l’une et de l’autre étant extérieurement les mêmes ? Enfin, Molière , en combattant l’hypocrisie, n’a-t-il pas eu malg
emière question est celle dans laquelle se retranchaient, au temps de Molière , ceux qui ne voulaient pas entrer dans la questio
le premier président de Lamoignon, tandis que le roi était à l’armée, Molière pria Boileau, ami du président, de le présenter à
président ne mettait pas en doute la bonne foi et la bonne volonté de Molière , et que ses doutes ne portaient pas sur le danger
vrai du faux en matière de religion, sinon à la religion elle-même ? Molière invoquait bien en sa faveur les traditions et les
ne tous les délits, même ceux commis par les ecclésiastiques, de même Molière a revendiqué pour la juridiction de la comédie, c
émouvante dialectique cette grave objection contre le chef d’œuvre de Molière . Dans ce sermon dont on ne sait pas exactement la
que de s’élever sans mandat contre l’hypocrisie : c’est ce qu’a fait Molière , auquel Bourdaloue fait ouvertement allusion dans
our ». Ici, Bourdaloue ne s’aperçoit pas qu’il parle exactement comme Molière  : celui-ci, en effet, n’avait-il pas dit : Mais
, Alcidamas, Polydore, Clitandre. On ne pouvait donc pas reprocher à Molière ce que Bourdaloue condamne ici dans les libertins
d’étendre à tous les chrétiens ce qui n’est vrai que de quelques-uns. Molière ne dit même pas, comme Bourdaloue, que de tels ex
’il faut le vouloir pour la confondre avec l’autre. Dira-t-on que, si Molière parle ainsi, c’est par acquit de conscience, pour
 ? Pourquoi voir là des stratagèmes et des ruses ? Pourquoi imputer à Molière le plan machiavélique de faire une diversion dont
s’adressait d’abord, aux jansénistes d’où le coup était parti, avant Molière , par la main de Pascal. Ces représailles, ce reto
nité d’action. En voulant faire face à la fois et aux libertins, dont Molière était le soi-disant interprète, et aux janséniste
placés à un point de vue tout opposé et qui étaient aussi ennemis de Molière que les jésuites eux-mêmes, Bourdaloue risquait d
le sermon de Bourdaloue est sans doute une vigoureuse riposte contre Molière et Pascal ; mais allons au fond des choses ; et d
devait-il être fait ? C’est une question d’art. Ici, la conscience de Molière était souveraine et n’avait pas besoin de la perm
nous croyons, à ce point de vue même, avoir établi le droit strict de Molière  ; mais quant à lui, il n’avait pas besoin de tant
de psychologie et de morale, autant que de goût, que de rechercher si Molière n’a pas dépassé la vérité, et chargé les couleurs
ans ce portrait d’Onuphre, qui passe avec raison pour une critique de Molière . On a répondu que « l’optique du théâtre a ses lo
autrement5 ». Cette réponse est sans doute suffisante pour justifier Molière de certains détails secondaires. Assurément un ha
stes au fond, il n’y aurait pas d’optique théâtrale qui pût justifier Molière d’aussi fortes exagérations. Mais ces critiques s
, et où l’on entendit de la bouche d’une de ces dupes ce mot digne de Molière  : « Mais je suis donc un imbécile ! » C’est le pr
me stupide de sacrifier la famille aux prétendus intérêts de Dieu, et Molière a saisi avec génie et exprimé dans des vers admir
ffe, une dernière question : c’est celle des sentiments personnels de Molière et de ses intentions. secrètes ; nous y avons tou
second ouvrage. II. Le Don Juan est l’œuvre la plus poétique de Molière  : c’est même la seule où il y ait un grain de poé
serait-ce pas aussi l’impression de la vieille légende espagnole dont Molière n’a pas amorti l’effet en la traduisant sous la f
, malgré Sancho Pança. Une telle pièce, presque improvisée, imposée à Molière par la nécessité de la concurrence, nous montre c
cependant aime à se représenter ce qui eût été si un Corneille ou un Molière , dégagés de toute obligation classique, n’eussent
par le hasard des circonstances, plus que par l’intention expresse de Molière , doit toute sa beauté à sa liberté. Don Juan est
Juan est en quelque sorte la contrepartie du Tartuffe. Dans Tartuffe, Molière avait joué la fausse dévotion ; dans Don Juan, il
re de ce double combat plus pure et plus respectée. Nous ne savons si Molière a fait le calcul que nous lui prêtons ; mais, s’i
limentait les conversations ; c’est ce qu’on appelait le libertinage. Molière avait vu de très près, soit à la cour, soit chez
jugés, comme les de Vardes, les Vivonne, les de Guiche6. C’est là que Molière avait pris ses modèles : et c’est là sa part d’in
que les deux pièces françaises, imitées de l’Italie et antérieures à Molière , œuvres de Dorimond et de Villiers, portent aussi
teurs n’y ont pas vu autre chose que la licence des mœurs. C’est donc Molière qui a conçu l’idée d’un grand seigneur systématiq
nce en jouant la légèreté et la malice ; il feint de rendre justice à Molière et croit lui décocher les traits les plus sanglan
vrai, dit-il, qu’il y a quelque chose de galant dans les ouvrages de Molière , et que, s’il réussit mal à la comédie, il a quel
ut cela, il faut bien reconnaître le succès, et le critique avoue que Molière a eu du bonheur « de débiter avec tant de succès
plus sérieux et renonçant à la badinerie, l’auteur accuse ouvertement Molière de tenir école de libertinage et de faire de la m
de la religion. Ce n’est pas du premier coup, c’est « par degrés que Molière a fait monter l’athéisme sur le théâtre. Mais la
lien, une alliance étroite, c’est d’abord en corrompant les mœurs que Molière s’est préparé à railler les mystères. La naïveté
qu’à celle du philosophe d’Athènes8 ». Déjà, dans L’École des femmes, Molière raillait les mystères et se moquait « de l’enfer
rète contre la religion. On répondra sans doute à ces imputations que Molière a bien pu représenter un athée sur la scène sans
qu’ils faisaient à la majesté divine ». Reste enfin le dénouement que Molière peut invoquer en sa faveur ; car, en définitive,
t été le Tartuffe, mais peut-être, comme le dit un des apologistes de Molière , est-ce l’une de ces pièces que l’on continue à p
que l’on continue à poursuivre dans l’autre : « À quoi songiez-vous, Molière , dit cet apologiste, quand vous fîtes dessein de
chercher dans vos ouvrages des choses qui n’y sont pas. » Cette fois, Molière ne se soucia pas beaucoup de l’attaque ; il ne mi
si notre théâtre est devenu plus scrupuleux, c’est en grande partie à Molière qu’il le doit. En outre, lorsqu’Elvire paraît dan
lle ne pense plus qu’au salut pour elle-même et pour lui. On voit que Molière a employé toutes les adresses pour sauver ce qu’i
ie et d’athée. La vraie question se déplace et se réduit à celle-ci : Molière devait-il mettre un tel caractère sur la scène, e
estion n’est que dans l’exécution. Il ne s’agit donc pas de savoir si Molière avait le droit de mettre un athée sur la scène, m
si en faisant cela il tenait école d’athéisme. En peignant don Juan, Molière a-t-il voulu nous le faire admirer et nous le don
nombre et qui est bien le trait d’un gentilhomme, nulle part ailleurs Molière ne lui a prêté un sentiment qui puisse faire illu
estons peuple devant ce spectacle ; c’est là évidemment ce qu’a voulu Molière . Il a voulu flageller sinon l’athéisme, du moins
proportion des méfaits. S’il en était ainsi, on pourrait soutenir que Molière n’a conservé le dénouement que par respect pour l
utes les femmes ? Nous ne partageons nullement cette manière de voir. Molière ne pouvait en effet rendre don Juan plus coupable
est une comédie. Dans les pièces mises sur le théâtre avant celles de Molière , et qui sont imitées d’Italie, don Juan est appel
qu’un parricide ; nous tombons dans le drame vulgaire et repoussant. Molière a dû rejeter ce moyen grossier de rendre don Juan
té, la méchanceté n’est pas tant dans les actions que dans l’âme : or Molière a eu soin de nous peindre une âme scélérate sans
re renier Dieu à un pauvre pour de l’argent, et demandez-vous comment Molière aurait dû s’y prendre, le crime excepté, pour ren
re, le crime excepté, pour rendre don Juan plus odieux. Mais, dit-on, Molière a mis l’athéisme dans la bouche de l’homme d’espr
i n’y-a-t-il pas de sage dans la pièce ? L’un des deux apologistes de Molière répond très bien à cette objection : « Il eût fal
… et l’on aurait écouté don Juan avec patience sans l’interrompre ! » Molière en effet a compris qu’un plaidoyer en faveur de D
ît une des conceptions les plus originales et les plus ingénieuses de Molière . C’est en effet Sganarelle qui représenté le rôle
la pièce, comme Sancho dans le roman de Cervantès. Je ne dis pas que Molière ait eu ce modèle devant les yeux ; mais on ne peu
là une folie licencieuse qui insulte à toute piété et à toute vertu. Molière semble avoir pressenti cette parole profonde de R
ue c’était rabaisser Dieu que de le faire défendre par un valet. Mais Molière , plus profond et plus chrétien que ses critiques,
é réfuté, pas plus qu’il ne l’avait été plus haut ? On remarquera que Molière a fait en général assez peu d’usage du rôle de sa
du bon sens par des arguments théoriques. Dans le Tartuffe seulement, Molière a consenti à mettre dans la bouche de son Cléante
sagesse abstraite n’a rien de dramatique. C’est pour ces raisons que Molière mêle dans le Sganarelle de Don Juan la superstiti
ge de superstition. C’est aussi par de faux et frivoles scrupules que Molière a été obligé de sacrifier la scène du pauvre, ou
our de l’humanité. » Cette scène n’avait évidemment dans la pensée de Molière aucune intention irréligieuse. Il avait seulement
beaucoup blessé les spectateurs de la première représentation et que Molière a fait disparaître dans les éditions imprimées :
gages ! Mes gages ! » L’auteur des Observations accusait à ce propos Molière « de braver la justice du ciel avec une âme de va
justice divine, il ne pense qu’à ses gages. Il semble donc que, pour Molière comme pour Sganarelle, le dénouement n’est pas qu
ier et superstitieux. On répondra peut-être que ce trait n’est pas de Molière et qu’il est emprunté à la comédie italienne ; ce
comédie ne pouvait pas avoir la grande et profonde signification que Molière a donnée à la sienne ; on peut dire aussi plus so
dire aussi plus solidement que, dans une âme vulgaire comme celle que Molière a voulu peindre, l’intérêt personnel éclate malgr
le mot a été retranché, et nous n’avons plus le droit de l’imputer à Molière  ; car nous sommes libres d’expliquer ce retranche
e farce sans autorité et sans valeur morale, ce n’est pas la faute de Molière si une statue qui marche, une terre qui s’entrouv
us que nous à la statue et aux feux souterrains et matériels, en quoi Molière en serait-il responsable ? Il importe peu d’aille
notre conscience réclame. Si la teneur ne va pas plus loin, c’est que Molière a voulu faire une comédie et non un drame. Une de
t Don Juan, c’est de savoir quelles ont été au fond les intentions de Molière . Aurait-il eu une arrière-pensée ? En peignant en
ociant à tant d’esprit et à tant d’éclat l’incrédulité et l’athéisme, Molière n’aurait-il pas voulu atteindre la religion elle-
ent de philosophie et qui a pour but de répandre le scepticisme. Dans Molière , au contraire, le théâtre est le but et non le mo
e, le théâtre est le but et non le moyen. C’est comme dramatiques que Molière a choisi l’hypocrisie et l’impiété pour objet de
amatiques, car, sans lui, ce ne seraient que de froides abstractions. Molière s’est donc montré libre et hardi dans ces deux ou
hrétienne ? Rien ne nous autorise à cette conjecture. On dit bien que Molière avait traduit Lucrèce et qu’il avait appris la ph
ar lui dans son Syntagma et la tirade de Sganarelle dans Don Juan 13. Molière n’a donc pas appris l’athéisme à l’école de Gasse
sait que Fénelon, dans sa Lettre à l’Académie française, reprochait à Molière d’avoir donné « un tour plaisant au vice et une a
ette thèse avec ostentation, en a tiré un violent réquisitoire contre Molière  : « Après avoir joué tant d’autres ridicules, dis
e de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un personnage ridicule. » Molière a donc voulu faire rire de la vertu ? Cette opini
comme il est, il se laisse jouer par une coquette. Cette apologie de Molière est certainement judicieuse, et dans une certaine
caractère qui ne provoque pas un instant le rire. Peut-on croire que Molière ait voulu nous le faire admirer ? N’est-il pas év
u l’a dit de Philinte, que c’est le sage de la pièce ? Est-ce là pour Molière l’idéal de la femme ? Et si, comme on le dit, il
onneur qui donne à rire. Peut-on cependant soupçonner un seul instant Molière d’avoir voulu mettre la raison d’un côté et le ri
d’être le héros de la scène du sonnet et d’en avoir fourni lui-même à Molière le modèle dans une scène semblable, à laquelle ce
é15. C’est encore que Montausier, que l’on avait voulu irriter contre Molière en lui disant qu’il était joué sous le nom d’Alce
aire très fier et en remercia l’auteur. De plus, si, comme on le dit, Molière a pensé à lui-même dans son portrait d’Alceste, c
illusion d’optique, il se les appliquait à lui-même. Il semblait que Molière l’eût deviné d’avance et eût voulu discréditer so
mission. Aussi n’entendait-il pas volontiers la plaisanterie. Il lut Molière avec cette humeur noire qu’il portait avec lui et
ai sujet du Misanthrope, à savoir le conflit de la vertu et du monde. Molière , en observateur profond, a été frappé de ce fait
ire. Qui a tort dans ce conflit ? Est-ce le monde ? est-ce la vertu ? Molière ne se charge pas de vous le dire : il n’est ni un
osité, la loyauté et de l’honneur. Notre théâtre a bien changé depuis Molière , et cependant il a toujours conservé le même cara
r pensé sans doute, une situation analogue à celle qu’a voulu peindre Molière dans Le Misanthrope. Nous ne pensons pas être cou
importe. Ce conflit peut être comique ou tragique, suivant le poète. Molière a voulu faite une comédie ; le poète moderne a fa
e reste la même. Après ces explications, faudrait-il encore imputer à Molière la pensée coupable et frivole de faire rire de la
t. 5. P. Mesnard, Notice, p. 343. 6. Notice, p. 34. 7. Œuvres de Molière , tome V, page 217. 8. L’auteur de ce pamphlet pa
. 9. Le passage du moine bourru n’est pas dans l’édition publiée par Molière , mais il est dans l’édition de Hollande. C’est pr
dans l’édition de Hollande. C’est probablement un trait supprimé par Molière après la première représentation. 10. Sentiment
54 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
Idées sur Molière L’éloge d’un écrivain est dans ses ouvrages.
sur Molière L’éloge d’un écrivain est dans ses ouvrages. Celui de Molière est dans les ouvragés de ses successeurs, autant
e ont peint des mœurs. Mais la peinture du cœur humain a été l’art de Molière . C’est la carrière qu’il a ouverte et qu’il a fer
e et qu’il a fermée. Il n’y a rien en ce genre ni avant lui ni après. Molière est certainement le premier des philosophes moral
ises des rois : c’est la conclusion de la plupart des histoires. Mais Molière est de tous ceux qui ont jamais écrit, celui qui
lexion, ce n’est pas de l’auteur qu’on est étonné, c’est de soi-même. Molière n’est jamais fin; il est profond, c’est-à-dire, q
eux, si on nous disait d’une autre façon la moitié de ce que nous dit Molière . Eh! qui t’avait appris cet art, divin Molière? a
tié de ce que nous dit Molière. Eh! qui t’avait appris cet art, divin Molière ? avais-tu lu quelque poétique? les vers d’Horace
de son mérite. Les lecteurs de société retracent souvent la scène de Molière , avec cette différence que les auteurs ne s’y dis
ble pour en savoir gré à l’auteur, je l’admirerais presque autant que Molière . Après tout, cette injustice est digne de pardon,
e est digne de pardon, puisqu’elle nous a valu le Médecin malgré lui. Molière , tu riais bien, je crois, au fond de ton ame d’êt
tant. Qu’est-ce qui égale Racine dans l’art de peindre l’amour? c’est Molière . Voyez les scènes des amants dans le Dépit amoure
its de cette force, et si vous avez aimé, vous tomberez aux genoux de Molière , et vous répéterez ce- mot de Sadi : Voilà celui
s qu’on les entend, et que le lecteur croit avoir faits? c’est encore Molière . Quelle foule de vers charmants! quelle facilité!
échant ont des beautés d’un autre ordre. Mais rien de tout cela n’est Molière . Il a un trait de physionomie qu’on n’attrape poi
rivé qu’à Racine et à lui ; et même de toutes les comédies, celles de Molière sont à-peu-près les seules que l’on aime à relire
re sont à-peu-près les seules que l’on aime à relire. Plus on connaît Molière , plus on l’aime. Plus on étudie Molière, plus on
ime à relire. Plus on connaît Molière, plus on l’aime. Plus on étudie Molière , plus on l’admire ; après l’avoir blâmé sur quelq
pris qu’on ne pouvait guère charger ni les ridicules ni les passions. Molière est fauteur des hommes mûrs et des vieillards. Le
e lui. J’en excepterais les jaloux, s’il ne l’avait pas été lui-même. Molière jaloux ! lui qui s’est tant moqué de la jalousie 
hommes sensibles qui prêchent l’indifférence. Chapelle prêchait aussi Molière , et lui reprochait sa jalousie. Vous n’avez donc
st pas ici le lieu de discuter l’opinion qui flétrit la profession de Molière , parce qu’il n’y a point de profession que son gé
e les derniers. On se plaint qu’on ne travaille plus dans le genre de Molière . Je pense qu’on a bien fait d’en essayer d’autres
que ceux qui ne savaient ni faire rire ni faire pleurer. Du temps de Molière , beaucoup de philosophes faisaient des contes. Mo
r. Du temps de Molière, beaucoup de philosophes faisaient des contes. Molière seul mettait de la philosophie sur le théâtre. Au
nt sur la scène. C’est le genre le plus fécond qui nous reste ; et si Molière avait vu l’École des Mères et Mélanide, il aurait
naissants. Le grand Racine, alors à son aurore, lui lut une tragédie. Molière ne la trouva pas bonne, et elle ne l’était pas; m
le, qui exhorta Racine à faire des comédies et à quitter le tragique. Molière n’était point envieux. De grands hommes l’ont été
avec qui on se brouillait facilement. Ce moment dut être bien doux à Molière . Cet homme, qui fut un grand poëte, un grand phil
55 (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98
de vous raconter cette bataille, une des plus hardies, qu’ait livrées Molière , et de laquelle date cette grande campagne contre
vellent, — à mesure du moins que changeaient les mœurs, la comédie de Molière apparaissait aux critiques sous des aspects nouve
tiques sous des aspects nouveaux, dont plusieurs fort inattendus pour Molière , si le sort eût voulu, pour notre bonheur, qu’il
ser pour un esprit arriéré, j’appellerai les préjugés romantiques sur Molière . Arriéré ! quand j’étudie le maître, je voudrais
i i c’était possible, de remonter les âges et d’écouter la comédie de Molière avec les oreilles de ses contemporains, de façon
e prétend de nos jours ; et il me semble que si je pouvais interroger Molière lui-même sur son œuvre, il m’en dirait des choses
anthrope ne fut pas une bataille, elle ne fit pas date dans la vie de Molière , comme celle des Précieuses ou celle de Tartufe,
Vaux. Racine est un jeune homme de vingt-deux ans, à qui s’intéresse Molière , qui lui jouera dans un an la Thébaïde, Le grand
me écouté, le dispensateur des grâces, c’est Chapelain. Il reproche à Molière de tomber dans la scurrilité. Le règne des Précie
alcôves font l’office de la presse. Seulement elles se divisent, pour Molière , en alcôves pour et en alcôves contre ; et le gra
à cause des belles recettes qu’elles font ; cela changera peut-être… Molière cependant risque aujourd’hui sa comédie nouvelle.
entrer sans payer ; cas de querelle, et de temps en temps l’on tue à Molière un portier ; aussi Saint-Germain et Gillot ont-il
C’est celle que Richelieu fit bâtir pour Mirame ; le roi l’a donnée à Molière , de moitié avec les Italiens, après que le sieur
lle de Ninon, je pense ; n’est-ce pas elle, là-bas, qui a quitté pour Molière , — ils sont amis, — sa petite cour de la rue des
est distrait, sans doute, car il répond en rimes : C’est une pièce de Molière  ; Cet écrivain par sa manière Charme aujourd’hui
t Il doit être par delà Rome ; J’en suis ravi, car c’est mon homme. —  Molière  ! dit le Périgourdin. Je le connais ; il a passé
pièce de Scarron… mais aussi, ce Scarron, quel génie !… Vraiment, ce Molière est à Paris ! — Depuis quatre ans ; Monsieur patr
t la Béjart, pardieu ; Madeleine Béjart, dont, toute réflexion faite, Molière vient d’épouser la sœur. — Il en a épousé la sœur
peut dire qu’à l’oreille… — Y croyez-vous ?.. Sa fille !… — Je crois Molière honnête homme, et il a des ennemis. — Un satirist
connaissez l’École des Maris ? — On me l’a fait lire. — On assure que Molière s’est peint dans Ariste ; et l’éducation que préc
que pensez-vous du fait ? — Qu’il est possible ; et j’ai observé que Molière a repris cette pièce au moment même de son mariag
aujourd’hui, nous allons sans doute voir la contrepartie. Je gage que Molière a changé d’avis, et qu’il est à présent pour Sgan
ceux qui ont la conscience bonne et la rate saine. C’est lui : c’est Molière  ; vous le reconnaissez ; ou plutôt, point du tout
ière ; vous le reconnaissez ; ou plutôt, point du tout ; ce n’est pas Molière , car il joue ; c’est son personnage que vous avez
d’un air de pitié. Voilà une pièce qui commence mal. Comment prend-on Molière au mot ? Ne voit-on pas que c’est son personnage
ière les éventails. ; décidément, ce soir, c’est Rabelais qui souffle Molière . Mais voici Arnolphe seul ; et comme il revient d
harme qui est dans son âme ! C’est la meilleure de celles qu’a aimées Molière  ; c’est le refuge de ses péchés et de ses peines 
importance et vont derrière la scène agacer les comédiennes ou draper Molière chez Molière. On entoure les distributrices de ro
vont derrière la scène agacer les comédiennes ou draper Molière chez Molière . On entoure les distributrices de rossolis et de
tenir ! Tous les délicats seront contre la pièce et il ne restera de Molière qu’un bouffon sans conséquence. Ainsi parle Arami
rès ce préliminaire, les visites d’Horace lui-même… Admirez le jeu de Molière pendant cette confidence innocemment assassine !
et les abbés voltigent de loge en loge, caquetant sur l’obscénité de Molière . Vous ne le saviez pas, mesdames ? ce bouffon est
ques lardons. La pièce tourne à la bataille ; mais le peuple est pour Molière  ; il ne doit pas être inquiet. Il reparaît en eff
cupe nos femmes et les range au devoir. Mais ceux qui cabalent contre Molière ne veulent point entendre la raillerie ; ils feig
, — d’autant plus altérés.que le succès se prononce et qu’ils.sentent Molière , auteur et acteur, tout près de gagner la partie.
e pas. — Silence donc ! crie le parterre. On a commencé. C’est encore Molière qui rouvre le quatrième acte ; et, tout entier à
tirant Agnès par la manche… Horace s’en va ; et la grande scène, que Molière a si bien su faire attendre, commence enfin, admi
’est au milieu des rires qu’Arnolphe reçoit cette nasarde. Ah I comme Molière joue cette scène ! Et qui résisterait a ces sons
céladons à la profanation ; le parterre s’abandonne bonnement, lui ; Molière veut qu’il rie, il rit. Et la partie est gagnée.
la commedia ! Grande rumeur. On ne s’en va pas pourtant. On sait que Molière va reparaître ; car il est l’orateur de sa troupe
rière les coulisses, la de Brie l’embrasse, puis la petite Marotte et Mlle Molière elle-même……… Et voici les spectateurs qui remplis
s sous les arcades : — La pièce fera fureur ! — C’est un scandale ! —  Molière est un génie ! — -Molière est un farceur ! — Un d
pièce fera fureur ! — C’est un scandale ! — Molière est un génie ! — - Molière est un farceur ! — Un doucereux intervient, et d’
nt, et d’un air impartial : — Il faut tomber d’accord, dit-il, que si Molière n’a ni les rencontres de Gautier-Garguille, ni le
ologuant les vers que cinq jours plus tard il enverra pour étrennes à Molière  : En vain mille jaloux esprits, Molière, osent av
rd il enverra pour étrennes à Molière : En vain mille jaloux esprits, Molière , osent avec mépris Censurer ton plus bel ouvrage,
la Trappe. Le prince de Conti, l’ex-condisciple, ami et protecteur de Molière , se brouillait avec lui et préparait le livre cur
ce d’Enghien était contre. Le sujet passionnait la ville et la cour ; Molière allait jouer sa pièce chez le comte de Soissons,
nces de Pâques interrompirent seules le succès. C’est à ce moment que Molière fut couché sur l’État pour une pension de mille l
ui, 3,000 livres. Il n’importe : la libéralité du roi fut précieuse à Molière , pour l’effet moral qu’elle produisit ; on ne vou
ue dit l’histoire. La Critique porta au comble le déchaînement contre Molière . Je n’ai pas l’intention d’analyser ce petit chef
a société polie de ce temps, — comme aussi sur l’art du théâtre ; car Molière y a mis son esthétique, marquée au coin de son ad
Feuillade, l’homme de Tarte à la crème, qui, faisant mine d’embrasser Molière , lui mit le visage en sang contre les boutons de
invitent clairement à quelque chose de pis. Les marquis, raillés par Molière , se montrèrent pourtant gens d’esprit ; ils riren
de la Critique ; les rôles ridicules y sont dévolus aux partisans de Molière , voilà tout, et Molière a dit juste : « Ils ont r
les ridicules y sont dévolus aux partisans de Molière, voilà tout, et Molière a dit juste : « Ils ont retourné ma pièce comme u
égal De voir là la copie et son original. …… Quelqu’un lui demanda : Molière , qu’en dis-tu ? Lui, répondit d’abord de son ton
tain Robinet, gazetier comme Loret. La pièce, sournoisement hostile à Molière , n’offre de remarquable qu’une théorie d’un de se
mes, c’est la mort du petit chat, qui ensanglante la scène. Cependant Molière avait publié, à l’occasion de sa pension, le Reme
it comme une autre,lui commanda une réplique à la pièce de Boursault. Molière l’improvisa en moins de huit jours. Sa facilité é
et par ses duels, et qui avait été, en un temps, de la troupe même de Molière , — ce jour-là donc, Molière en verve improvisa à
it été, en un temps, de la troupe même de Molière, — ce jour-là donc, Molière en verve improvisa à la pièce un prologue, où il
onnées dans le même temps, et où nous eussions surpris l’invention de Molière en déshabillé, et sa muse, comme dit la chanson,
star de Rodrigue, épousant la querelle de son père, un peu écorné par Molière , lança l’Impromptu de l’Hôtel de Condé, où il y a
lque talent : c’est de là qu’on tire le portrait, si souvent cité, de Molière dans les rôles tragiques, le nez au vent, la tête
 : il présenta au roi une requête dans laquelle il accusa ouvertement Molière d’avoir épousé sa fille. On sait la réponse de Lo
On sait la réponse de Louis XIV : le 28 février -1664, l’enfant né à Molière six semaines auparavant était tenu sur les fonts
XIV ; on peut ajouter, je ne l’ignore pas non plus, qu’en protégeant Molière , Louis XIV, à qui échappait l’ampleur de son géni
après deux cent vingt ans, la plus jeune des quatre grandes pièces de Molière . C’est que, comme le Tartufe, elle est toujours e
âce à elles, — elles occuperont et dérangeront nos meilleurs esprits. Molière a toujours été soucieux de. ce grand problème : l
s de l’homme de notre temps qui s’est le plus trouvé de la famille de Molière , — de Balzac. D’abord, et n’en déplaise à Aristot
et toute populaire, et comme dit le patron Rabelais, dont nulle part Molière ne s’est tant rapproché, légère au pourchas et ha
au pourchas et hardie à la rencontre ! Les académistes reprochaient à Molière ses barbarismes, ses incorrections, et les libert
héorie courante, et qui est chose sacrée pour certains admirateurs de Molière , de très bonne foi d’ailleurs. Arnolphe a l’âge d
rateurs de Molière, de très bonne foi d’ailleurs. Arnolphe a l’âge de Molière  ; il est le tuteur d’Agnès ; il l’aime ; il est j
ime ; il est jaloux ; il n’est pas aimé : cela. suffit : Arnolphe est Molière  ; et sans doute Agnès est Armande, et, car il fau
il faut être logique, Horace, cet Horace qu’avec tant d’impartialité, Molière a fait si charmant, Horace, ce sera cet impertine
ai fait l’historique de la pièce ; et je n’ai qu’à rappeler que quand Molière composa sa pièce, il était en pleine lune de miel
iens de parler, ne date que de la Princesse d’Élide, qui est de 1664. Molière ne peut donc l’avoir pleurée en 1662. Je soutiens
ources d’un homme heureux. Et pourquoi pas ? Tout réussissait alors à Molière . Il avait conquis son public, il faisait de l’arg
École des Maris, c’est-à-dire qu’elle est le contre-pied de l’autre : Molière ne peut pourtant être ensemble Ariste et Arnolphe
pourtant être ensemble Ariste et Arnolphe. Faut-il le redire encore ? Molière ne s’est jamais identifié avec ses créations. Je
moi Sainte-Beuve à qui l’on ne refusera pas certes l’intelligence de Molière . « Il se sait autant que Montaigne, dit l’illustr
yeux Et, plein de son image, il se peint en tous lieux. Ainsi parle Molière lui-même, dans cet extraordinaire poème sûr la Gl
c’est la création : l’invention, voilà le signe du génie. Il n’y a de Molière dans les types de Molière que parce que dans tous
ntion, voilà le signe du génie. Il n’y a de Molière dans les types de Molière que parce que dans tous les cœurs il est toujours
l’homme ! Mais pourquoi, me dira-t-on, tenez-vous tant à prouver que Molière ne s’est pas mis en scène dans ce ridicule Arnolp
e idée fausse, et comme vous le dites fort bien, si peu avantageuse à Molière , en a engendré une autre non moins incongrue : à
ce. rôle d’Arnolphe est un rôle tragique et qu’Arnolphe, c’est-à-dire Molière , doit nous faire pleurer au cinquième acte.. Hé o
cinquième acte.. Hé oui ! cette idée étrange, émise par un ennemi de Molière dans un des plus sots pamphlets dialogues qu’ait
rs ; et tandis que le sieur Robinet en prenait texte pour reprocher à Molière de ne pas savoir son métier, ces amis de Molière
xte pour reprocher à Molière de ne pas savoir son métier, ces amis de Molière en prétendent, au contraire, tirer parti pour le
il meurt ensuite, extrêmement satisfait. Je n’en dirais pas autant de Molière . Cet acteur-là n’est pas Talma, voilà ce qui me c
e ridicule et la face sublime, nous dévoile ici, de par la volonté de Molière , la face ridicule, et ainsi vous serez forcé de d
Il n’avait chez lui, en fait de tableaux, que deux portraits, l’un de Molière , l’autre de Corneille. — Mais, cher maître Samson
s ici dans la même incertitude que pour Alceste ; nous savons comment Molière jouait le rôle ; il a pris soin de nous en instru
la comédie. Car cet Arnolphe, auquel on a voulu assimiler ce généreux Molière , cet Arnolphe, si vous voulez bien y regarder de
est de lui. Tout cela, n’est-ce pas, est assez odieux en somme ; mais Molière , qui ne veut pas, dans sa comédie, de personnages
ntiment qu’ils inspirent est pénible et qu’il entend nous faire rire, Molière qui, même de l’effrayant Tartufe a su faire un pe
re qui, même de l’effrayant Tartufe a su faire un personnage comique, Molière , donc, a dissimulé habilement tout cet odieux du
nson que Musset ne lui a pas apprise, puisqu’il l’a trouvée déjà dans Molière , cette chanson éternelle de l’adolescence amoureu
épouse Agnès, avec qui il vivra heureux et aura. beaucoup d’enfants. Molière l’a ainsi voulu, Molière toujours miséricordieux
l vivra heureux et aura. beaucoup d’enfants. Molière l’a ainsi voulu, Molière toujours miséricordieux pour les jeunes, parce qu
uf d’Arnolphe est aussi gros de significations. Notons en passant que Molière avait écrit : oh ! — les premières. éditions ne p
cette dernière exclamation, où se voit une fois de plus le dessein de Molière de tirer le rôle au comique, car oh ! peut être d
il faudrait qu’Arnolphe fût un autre homme. ; tel que nous l’a offert Molière , il n’y a point pour lui de lendemain ; butor il
ière l’art de le reconquérir et de le garder. Concluons. La thèse que Molière a soutenue dans l’École des Femmes, est la même d
r les femmes ? ai-je dît. Ce n’est peut-être pas cela qu’a voulu voir Molière . Je pense qu’il s’est placé plus haut. Pour qui f
i haut prix ? Alors vous serez contre Arnolphe, et je le répète, avec Molière . L’objection qu’on peut tirer des boutades de Chr
objection qu’on peut tirer des boutades de Chrysale ne signifie rien. Molière dans les Femmes savantes, est contre Philaminte e
c’est surtout Henriette, la plus parfaite des créations féminines de Molière . Henriette, c’est Agnès instruite. Elle a toutes
s s’entendent comme les cœurs. Voilà, je crois, ce qu’a voulu prouver Molière . Et ce n’est pas, dans sa pensée, d’instruction p
s c’est aussi l’éducation d’Ariste. Et je ne crois pas qu’aujourd’hui Molière s’effraierait beaucoup de cette liberté qu’on lai
hui s’est dépouillée du crasseux appareil qui l’affublait du temps de Molière  ; qu’elle s’égaie et s’humanise ; et que tel sava
l’éducation d’Ariste, qui lui a réussi avec Léonor, n’a pas réussi à Molière avec Armande Béjart. Mais il y a à cela bien des
futur mari, et non par une mère, comme le veut la nature des choses. Molière se donna-t-il à lui-même ces explications ? Il se
rent pas de créer cette ravissante figure d’Henriette. C’est que chez Molière , comme chez tous les véritables poètes dramatique
56 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
Molière et le Misanthrope J’ai entendu, il y a déjà no
à ce rôle du Misanthrope, je déclare que j’ai vainement cherché dans Molière une raison quelconque pour justifier l’objection
n’est et de chercher dans le Misanthrope tout autre chose que ce que Molière a voulu y mettre, et tout d’abord Molière lui-mêm
tout autre chose que ce que Molière a voulu y mettre, et tout d’abord Molière lui-même. Dans notre admiration pour le poète et
le Misanthrope. Et lui-même, paraît-il, aurait été jusqu’à remercier Molière et à l’embrasser pour la beauté du portrait, — to
s ; et qu’on méconnaît à la fois le véritable Alceste et le véritable Molière . Qu’est-ce que Molière en effet ? Qu’a-t-il voulu
à la fois le véritable Alceste et le véritable Molière. Qu’est-ce que Molière en effet ? Qu’a-t-il voulu être ? Un auteur comiq
n. Les individus créés par Shakespeare se démentent parfois ; ceux de Molière , jamais. Cela tient aussi à ce que Shakespeare ét
et diverse, et monte ou s’abat selon la chaleur du sang ; tandis que Molière s’attache surtout au caractère, qui ne change poi
es points encore, il nous touche de plus près que son sublime rival ; Molière nous est plus immédiat que Shakespeare. Celui-ci
i éloigne en même temps de nous le spectacle et la leçon ; tandis que Molière nous met aux prises avec l’événement et l’homme d
et du moment que le sentiment le plus sacré sort de la juste nature, Molière l’empoigne au passage, et en met à nu le ridicule
yable, et que c’est en vain qu’Arnolphe s’arrache un côté de cheveux, Molière ne veut pas qu’on s’attendrisse, et comme c’est l
s Alceste ! Pourquoi donc ? Il n’y a point de caractère tragique dans Molière . Il a aimé à jouer des tragédies, assure-t-on ; m
ption dans son œuvre, étant une imitation de la comédie espagnole, où Molière a subi la mode, il n’y a que le père de don Juan
us le présente-t-on dans une situation comique. Non, encore une fois, Molière , emporté par la force de son génie, s’est proposé
rticulier de la première du Misanthrope, c’est-à-dire le 4 juin 1666, Molière devait être fort en peine. — Il relevait de malad
noircit le plus qu’il peut celle qui fut la Guérin après avoir été la Molière , et appuie tout naturellement sur les chagrins qu
s qu’elle put causer à son premier mari. Mais à côté de cette page où Molière a le beau rôle, il y en a d’autres où l’on nous l
rroborer la page de l’Évangile en question, de prendre ça et là, dans Molière , dans le Bourgeois gentilhomme par exemple, tel p
s, par la pensée, aux joyeux soupers de Boileau, de La Fontaine et de Molière  ? La Bruyère, si sévère, si renfermé, avait donc,
ations à outrance. Cependant, je le répète, je ne veux point nier que Molière ait souffert. Armande le trompait : Armande, qu’i
en avait, ne l’ayant pas plus mauvais qu’une autre. Voilà la femme de Molière ,-et, dit-on, la Célimène d’Alceste. C’est le port
ux mains du libelliste, cette conversation, comment se termine-elle ? Molière y avoue qu’il s’est résolu à vivre avec Armande c
r et de l’éternelle faillibilité féminine. Il ne faut pas l’oublier : Molière était philosophe, et de l’école d’Épicure ; il tr
idèle, — telle fut celle qu’on peut appeler proprement la compagne de Molière . Et comme on sait, elle ne l’accompagnait pas seu
it d’autres femmes dans la troupe, et l’ami Chapelle admirait comment Molière , à l’instar de Jupiter au siège de Troie, pouvait
reposa pas toujours ; si comme le conjecture le dernier historien de Molière , M. Loiseleur, ce nom-là n’est qu’un sobriquet, l
née de quelque caprice que la dame tenait à cacher. On voit donc que Molière avait de quoi pardonner. Du reste, il ne s’éprena
rnom, comme on l’a cru) qui eut l’honneur d’amouracher successivement Molière , Corneille, La Fontaine et Racine… Comme le dit s
tténuante et qui devait plaider bien fort pour elle dans la raison de Molière . C’est dans ce milieu aussi, libre à outrance, où
commune gaieté corrigeait les déboires, que se développa le génie de Molière , et qu’il conçut le plus grand nombre des canevas
, je crois qu’on a exagéré beaucoup, sinon les souffrances intimes de Molière , du moins la quantité qu’il en a laissé passer da
r des larmes ; et que c’est un abus de vouloir que nous pleurions sur Molière quand Molière a voulu nous faire rire sur Arnolph
et que c’est un abus de vouloir que nous pleurions sur Molière quand Molière a voulu nous faire rire sur Arnolphe et sur Alces
n journal, comme une femme incomprise entrant en feuilleton. Oh ! que Molière était autrement grand que cela ! Quand il avait l
tant d’autres. Tous sont également vrais et vivants, mais aucun n’est Molière . Croyez-vous donc qu’il ne vît clair que dans son
e afin qu’on pût savoir ce qui se passait là, — cette petite fenêtre, Molière l’a ouverte, lui, il y a mis l’œil du maître, et
bien entendu, qu’il n’ait rien tiré de soi. Evidemment un homme comme Molière doit être à lui-même un champ d’études, un docume
te comme un Hamlet ou un Timon d’Athènes, il est ridicule d’y voir un Molière idéalisé, riant d’un rire amer et, du haut de ses
sont pas du temps. Ni Corneille, ni Racine ne se sont mis en scène ; Molière n’y a pas songé davantage. On ne publiait pas alo
. Alceste et Desgenais, diantre, c’est deux… mais pas deux Alcestes ! Molière eût, bien ri de ces révélations de poètes, alléch
le. Rire est le propre de l’homme , avait dit l’ancêtre Rabelais. Et Molière est de la lignée. Sa gaieté est large et vigoureu
ate et fortifie, et met le cœur sur la main. Ainsi, Alceste n’est pas Molière  ; celui qui a dit : Je veux une vertu qui ne soi
ameuse, après sa mère Arthénice, de ces tout exquises précieuses dont Molière nous a tracé l’amusant crayon. Précieux, il l’éta
courtisan heureux, ce complaisant, — fi ! ce n’est pas là Alceste, et Molière a dû bien rire dans sa barbe en recevant l’accola
quelque autre modèle qu’aurait à son insu fait poser notre auteur ? —  Molière lui-même va nous répondre dans un de ses feuillet
mes et principalement des hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu’
, il faut sans doute qu’il ne fasse plus de comédie. » Ainsi parlait Molière , s’adressant aux gens qui persistaient à donner d
on, presque naïveté. Je ne crois guère aux indignations politiques de Molière . Il vivait trop dans le rayonnement du Roi-Soleil
à leur plan et les grands hommes comme ils sont. Un siècle plus tôt, Molière se fut appelé Rabelais, un siècle plus tard, Volt
où l’organisation sociale semblait achevée et quasi parfaite, il fut Molière , le contemplateur ; rien de plus. Et je pense que
au et assez grand ! « Peindre les hommes », tel était donc le but de Molière  ; les peindre dans leurs défauts surtout, puisque
car c’est surtout la cour, le grand monde, dirait-on aujourd’hui, que Molière a joué dans cette pièce : c’est la seule de lui d
ècle. Inutile de dire que ce n’est pas là une critique, il s’en faut. Molière a toujours cru qu’il devait ‘conformer son style
ole de l’ Amour peintre ! — Mais je reviens à mon sujet. La leçon que Molière s’est proposé de donner dans son chef-d’œuvre, no
e l’offre et la demande qui fait de lui ce qu’on appelait du temps de Molière un Ridicule, ce qu’on appelle aujourd’hui un pers
age comique, ainsi que le jouait Molé, qui était dans la tradition de Molière , ainsi qu’on devrait toujours le jouer. Mais, s’é
t bon à mettre au cabinet. » On m’objecte que le cabinet qu’entend là Molière , est le petit meuble à tiroirs qui porte encore c
e à se casser le nez, il manque parfaitement d’usage, et d’autre part Molière n’est pas homme à reculer devant un mot : il en a
flaire à plein nez la confrérie. Et par un nouveau coup de son génie* Molière a donné pour adversaire à son Alceste, qui ? Tart
s lignes les magistrats comme je les vois, les magistrats du temps de Molière , je le répète ; car, ainsi qu’on sait, nous avons
heureux. D’accord ; mais lui-même est pour beaucoup dans son malheur, Molière ne veut pas que nous l’oubliions, et pas plus qu’
convaincu d’avoir mis en évidence, autant que possible, la leçon que Molière nous a voulu donner : à savoir que quand on est b
s, — c’est enfin plus qu’un saint, c’est un juste, et avec tout cela, Molière l’ayant condamné, je l’exécuterais sans miséricor
age ; et il n’y a aucune comparaison à faire entre le chef-d’œuvre de Molière et la pièce de Shakespeare, qui est loin d’être u
e leur commerce, et cela au nom de sa vertu propre : et voilà de quoi Molière le raille. Molière, ne croit pas. qu’aucun homme
cela au nom de sa vertu propre : et voilà de quoi Molière le raille. Molière , ne croit pas. qu’aucun homme soit assez vertueux
rope et l’Auvergnat, n’a fait que développer à outrance la théorie de Molière  : l’indulgence pour nos travers et pour ces abus
ant, comme les engrenages où l’on ne met point d’huile. Je ne sais si Molière a prétendu faire d’Alceste un janséniste ; mais j
Telles sont, je crois, les leçons qui ressortent du chef-d’œuvre de Molière  ; elles sont dignes du grand comique, dignes du g
e je n’étais pas à sa conférence ; je jouais ce soir-là, peut-être du Molière  ; car, on le sait, je n’ai jamais prétendu cacher
rrière le conférencier ; c’est mon état de jouer, et surtout de jouer Molière , et ce qui m’a enhardi à parler de ce grand homme
onnée comme telle : cela seul m’aurait condamné. Sur un rôle créé par Molière même, la théorie vraie ne peut pas être nouvelle,
e vraie ne peut pas être nouvelle, il faut au moins qu’elle remonte à Molière , et je crois que c’est le cas. Longtemps encore a
la longue, éloquente et fort injuste philippique qu’il dirigea contre Molière à propos même du Misanthrope. Si Jean-Jacques est
’est-à-dire comme un personnage comique ; et partant de là, il accuse Molière d’avoir ridiculisé la vertu. « Molière a voulu fa
 ; et partant de là, il accuse Molière d’avoir ridiculisé la vertu. «  Molière a voulu faire rire le parterre ! » répète-t-il à
de La Pommeraye me reproche encore d’avoir dit qu’Alceste n’est point Molière . Il a lu à l’appui de la thèse contraire la fameu
ue cette conversation figure dans un affreux libelle qui porte contre Molière des accusations honteuses. Si cette page vous par
que l’auteur inconnu du pamphlet a eu là pour but, non pas de relever Molière mais de noircir sa femme, comme dans tout le rest
le reste de son ouvrage ? D’ailleurs, je l’ai dit, je ne nie pas que Molière ait souffert, je nie que ses souffrances en aient
uteur met toujours quelque chose de soi dans son œuvre : eh bien ! si Molière est dans le Misanthrope, je le vois mieux, lui, l
uteur est introuvable ! Où est Shakespeare dans tout son théâtre ? Et Molière même, allez-vous le trouver dans toutes ses pièce
jouter, au génie de notre pays. Après m’avoir reproché de ne pas voir Molière dans Alceste, M. de La Pommeraye me reproche de n
ules, un an après la mort de Mme de Rambouillet, lorsque florissaient Molière , Corneille, Pascal, Despréaux, et tant d’autres,
ite que je me refuse à voir un symbole dans Alceste et que je nie que Molière ait eu dans sa pièce un but social. Il a cité, po
n’est pas. » M. de La Pommeraye croit-il qu’en émettant cette maxime, Molière ait eu des intentions révolutionnaires ? Non sans
er des lettres de noblesse, ni Jean-Baptiste Poquelin de s’appeler de Molière . Autres temps, autres mœurs. Je ne vois dans Moli
de s’appeler de Molière. Autres temps, autres mœurs. Je ne vois dans Molière qu’un but social : celui de peindre la société, d
ajoute M. de La Pommeraye, peut-être voyons-nous dans cette œuvre de Molière plus qu’il n’y avait cru mettre lui-même… » Je re
a mis ! Et j’ajoute ceci, qui est plus grave : c’est que vous admirez Molière surtout pour ce qui n’y est pas ! Vous faites aut
’ailleurs (c’est beaucoup de grâce que vous me faites),j’ai rapetissé Molière  ! — J’ai rapetissé Molière, moi ! moi qui tout à
e grâce que vous me faites),j’ai rapetissé Molière ! — J’ai rapetissé Molière , moi ! moi qui tout à l’heure le mettais au-dessu
mette plus haut ? — Prenez-y garde, c’est vous qui rapetissez le vrai Molière en en faisant aimer un faux. Ce n’est pas rapetis
thrope, un haïsseur d’hommes, un ami du désert, de ce sociable et bon Molière qui fut le plus Français des hommes, c’est-à-dire
57 (1821) Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de Modène pp. 131-151
Sur le mariage de Molière et sur Esprit de Raimond de Mormoiron, comte de M
et surtout celui qui en lie un fait très important à celle du célèbre Molière , sur lequel une dissertation curieuse qui vient d
tre attention. Parmi plusieurs erreurs commises par les biographes de Molière , M. Beffara croit devoir en relever une de laquel
apissier, qui formait une troupe de comédie en 1645. C’est le célèbre Molière qu’elle accompagna dans la province, ainsi que se
ait fait procureur. Ses enfants continuaient de jouer la comédie avec Molière , toujours assidu auprès de Madelène Bejard, certa
inement plus âgée que lui, puisqu’elle avait été mère en 1658, et que Molière était né en 162219. Il n’avait donc que seize ans
tre neveux21 qui conservaient un nom, dont il s’honorait avec raison, Molière n’avait pas la prétention de la leur disputer ; o
Françoise pouvait réclamer une dot, mais non un héritage. En épousant Molière , le 20 février 166222, elle changea de nom ; elle
ils l’auraient fait sur le théâtre. Quant au père et au beau-frère de Molière , qui signèrent aussi l’acte de célébration, ils o
ment de vue. En effet, il fut parrain du second enfant qu’elle eut de Molière , le 4 août 166523. Aussi le public ne fut point,
int, trompé sur la prétendue Armande-Grésinde. Baron, élève et ami de Molière , dans les Mémoires qu’il fournit à Grimarest, pou
imarest, pour la vie de cet homme illustre, reconnaît que la femme de Molière est fille de Madelène Bejard, et de M. de Modène2
t avoir eu connaissance, donnait lieu de penser. Il ne fut engagé par Molière qu’en 1670, huit ans après le mariage de son dire
ignage. D’un autre côté, Montfleuri, comédien qui osait être rival de Molière , crut si bien qu’Armande-Grésinde était fille de
qu’Armande-Grésinde était fille de la comédienne Bejard, qu’il accusa Molière d’avoir épousé la fille et d’avoir vécu autrefois
r épousé la fille et d’avoir vécu autrefois avec la mère25, parce que Molière avait en effet vécu intimement avec cette comédie
on d’âge rendait cette accusation absurde, puisqu’il aurait fallu que Molière eût été père à quinze ans, et que d’ailleurs sa l
té trop grossière, et sans aucune espèce de fondement, si la femme de Molière eut été fille légitime du procureur, et si elle a
moins, si l’on veut que les quatre noms aient appartenu à la femme de Molière . Elle n’osa jamais prendre celui de Modène, dont
le décès de son frère sans enfants29. La tradition de la naissance de madame Molière n’en fut pas moins conservée publiquement, même d
. M. Bret, Voltaire, Petitot et tous ceux qui ont écrit sur la vie de Molière , n’ont pas même révoqué ce fait en doute. Pouvons
la prétendue mère qui aurait eu encore trois autres enfants, lorsque Molière signa l’acte de célébration. Il n’y a pas de géné
amille de Modène, dit (en 1750) que la fille de M. de Modène a épousé Molière . Il commet à la vérité une erreur en énonçant le
ron de Modène eut de la nommée Guérin, femme de… Bejard comédienne de Molière , une fille naturelle que celui-ci épousa. » On v
pas à la mère ; il rappelle seulement celui qu’avait pris la femme de Molière en se remariant, et sous lequel sa vie avait été
e baron de Modène eut de la nommée Bejard, comédienne de la troupe de Molière , une fille naturelle que celui-ci épousa (Guérin,
e dans ses recherches, a découvert l’extrait mortuaire de la veuve de Molière , sous la date du 2 décembre 1700. Elle y est appe
et de l’extrait baptistaire d’Armande. En se faisant naître en 1645, madame Molière autorisait la calomnie de Montfleuri, qui était a
s à ce sujet. M. Auger n’a pas cru devoir les examiner dans l’article Molière qu’il a composé pour ce même ouvrage ; mais il n’
Molière, par L. F. Beffara. Paris, 1821, p. 13. 9. Grimarest (Vie de Molière ), dit qu’ils avaient contracté un mariage caché.
un mariage caché. On trouvera cette vie dans l’édition des Œuvres de Molière . Paris, 1716, t. I. Dissertation, p. 20. 10. L’
is des deux Siciles, par d’Égly, t. 4, p. 213. 19. Grimarest, Vie de Molière . M. Petitot, dans son édition de Molière, dit que
 213. 19. Grimarest, Vie de Molière. M. Petitot, dans son édition de Molière , dit que Françoise fut élevée à Nîmes, depuis sa
22. Dissertation de M. Beffara, p. 7. 23. Id., p. 15. 24. Vie de Molière , par Grimarest. 25. Lettres de Racine, dans l’é
58 (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302
L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan l’Hermite Lorsque Mo
L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan l’Hermite Lorsque Molière a composé l’Étourdi, il ne s’est piqué ni de trac
tempêtant, s’adoucissant, fourbant, s’agitant, brûlant les planches. Molière prend l’Inavvertito de Nicolo Barbieri, et le sui
nt déplacées dans les actes IV et V. Ailleurs, mécontent de Barbieri, Molière l’abandonne pour quelques instants et remplace se
me macabre de Mascarille, dont l’Inavvertito ne donnait aucune idée : Molière l’a pris à Noël du Fail. A l’acte IV, scène 1, Ma
t-ce donc que les commentateurs trouvent encore à mettre au compte de Molière  ? A l’acte I, sc. 4, le prétexte plus dramatique
nce à Trufaldin ; à l’acte V, sc. 9, la reconnaissance romanesque que Molière a substituée à une autre reconnaissance et aux pi
ais parmi celles que j’ai citées et dont tout le monde fait honneur à Molière , n’en est-il point qui soient dues aussi à un emp
de ce procédé commode pour dénouer le Parasite et l’Avare, Tristan et Molière employaient un moyen dramatique qui était encore
juger l’intrigue de la comédie de Tristan et certains dénouements de Molière aussi dépourvus de vraisemblance qu’ils nous le p
’hui. » M. Bernardin indique une analogie entre les deux comédies de Molière et de Tristan ; je crois qu’il faut aller plus lo
dée même de faire de Lélie un faux Arménien peut avoir été soufflée à Molière par le capitan du Parasite : Il faut le confront
névitable et prochaine dans la famille de Trufaldin. Il achemine donc Molière à un dénouement tout autre que celui de l’Inavver
auparavant. Ayant commencé à imiter la comédie de Tristan l’Hermite, Molière est entraîné à en imiter aussi le dénouement. Alc
d’aider à la résolution d’un petit problème que les commentateurs de Molière se sont vainement posé. Pourquoi notre poète, apr
t nous peut fournir une première explication : on aimait, au temps de Molière , les longs monologues où un acteur s’essoufflait
ssoufflait et gesticulait, comme Gros-René dans le Dépit amoureux, et Molière , qui jouait Mascarille, a pu se ménager par ce ré
orte de vitesse acquise, jointe à la logique de l’intrigue, ait amené Molière à poursuivre l’imitation ébauchée du Parasite, on
uriers ; ne sont-ce pas les deux passages du Parasite qui ont donné à Molière l’idée de cette substitution ? A la fin de cet ac
coiffure. (Le Parasite, I, 3, p. 5.) * * * Est-il vraisemblable que Molière ait connu le Parasite ? oui certes. En 1644, le c
epuis, Tristan envoyait sans doute ses œuvres à Madeleine Béjart ou à Molière , et en tout cas ni Molière, ni Madeleine ne pouva
s doute ses œuvres à Madeleine Béjart ou à Molière, et en tout cas ni Molière , ni Madeleine ne pouvaient se désintéresser des œ
e pouvaient se désintéresser des œuvres de Tristan. Si donc, en 1653, Molière avait pu voir jouer, ou s’il avait pu jouer lui-m
ouer lui-même le Parasite, il n’y aurait sans doute pas manqué ; mais Molière était en province et les troupes de campagne ne p
ieu l’impression et la publication du Parasite 4. Il est probable que Molière voulut alors représenter cette comédie ; on doit
amment justifiée, non seulement on connaîtrait une source nouvelle de Molière , mais la date de sa première comédie serait désor
rmatif qu’en ce qui concerne la Mort de Sénèque ; mais voyez Mesnard, Molière , t. X, p. 87 à 89, et Loiseleur, Points obscurs d
Molière, t. X, p. 87 à 89, et Loiseleur, Points obscurs de la vie de Molière , p. 379. 4. Privilège du 23 mars, achevé d’impri
p. 379. 4. Privilège du 23 mars, achevé d’imprimer du 10 juin. 5. Molière , t. I, p. 79 à 85.
59 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
torique et littéraire sur L’Avare Grimarest, auteur d’une Vie de Molière , a écrit, le premier, que L’Avare, à une époque q
précision, fut joué d’abord un petit nombre de fois sans succès ; que Molière le retira, et, après un intervalle de plusieurs m
çais, Voltaire, Bret, Cailhava, et tous ceux qui ont écrit depuis sur Molière , ont répété les mêmes faits. Ces faits sont entiè
e me suis servi, l’autorité incontestable du registre de la troupe de Molière , tenu par le comédien La Grange, qui était chargé
l ne l’avait été au sujet d’Amphitryon, préférait beaucoup L’Avare de Molière à celui du comique latin, et il n’avait pas atten
e l’ouvrage. Je vous vis dernièrement, lui dit Racine, à la pièce de Molière , et vous riiez tout seul sur le théâtre. Je vous
croire que vous n’y ayez pas ri vous-même, du moins intérieurement. Molière a principalement fait la guerre à des ridicules.
complète place hors de la sphère commune. Dans L’Avare, au contraire, Molière a peint un vice de tous les temps, de tous les pa
t à rien, n’est pas de la richesse. On semble croire généralement que Molière a emprunté à Plaute le sujet de sa comédie, c’est
re aux besoins des siens et à ses propres besoins. Tel est l’avare de Molière  ; tel n’est pas celui de Plaute. Quelle que soit
re même l’infâme usurier qui travaille à sa ruine, n’appartient pas à Molière  : il l’a prise et ne l’a pas prise seule dans La
quoiqu’elles semblent s’exclure, c’est que, de toutes les comédies de Molière , il n’en est pas une où il ait plus imité ses dev
À père avare, enfant prodigue, renferme une observation de mœurs que Molière a développée : c’est comme un texte dont sa coméd
tre une réfutation suffisante du reproche grave et solennel adressé à Molière par le plus éloquent des sophistes. Si, suivant H
traire, s’attendre à leur haine et à leur mépris, quel crime a commis Molière , en donnant à Harpagon un fils qui manque à son é
mé, et c’est lui qui restitue la cassette à Harpagon. Il est faux que Molière fasse aimer le fils insolent, car il n’est pas vr
amour et sa vénération, il n’a su mériter que sa haine et son mépris. Molière ne fait rien à tout cela : ses personnages sont c
qu’on ne saurait assez ménager. Il est vrai qu’à l’époque où écrivait Molière , cette susceptibilité morale que blesse l’express
idicule. Passons à des reproches moins graves. On a quelquefois blâmé Molière d’avoir donné à Harpagon des chevaux, un carrosse
a position dans le monde l’exige. Quel est cet état, cette position ? Molière nous le laisse ignorer, et peut-être eût-il dû no
u théâtre l’avare fastueux : c’était presque avoir oublié la pièce de Molière et le rôle d’Harpagon. Harpagon, en effet, est au
C’est par un même trait de génie, et pour produire un même effet, que Molière a rendu Harpagon amoureux. Quoi de plus contraire
tié. The Miser est le titre d’une imitation qu’a faite de la pièce de Molière , un nommé Shadwell dont l’impertinence a ému la b
are a perdu à passer par ses mains ; qu’au reste, s’il a eu recours à Molière , ce n’est ni faute d’esprit ni faute d’invention,
pour mieux cacher sa vanité, on n’en a pas assez pour faire mieux que Molière . » Fielding, l’auteur de Tom Jones, qui avait plu
bre-Cramoisy, et orné de cinq belles planches. En 1760, un éditeur de Molière , au lieu de se borner à extraire de cette Relatio
de George Dandin. Son exemple a passé en usage ; et aucun éditeur de Molière ne peut maintenant se dispenser de l’imiter. Il a
présentée sur un théâtre dressé tout exprès, avec des intermèdes dont Molière avait fait les paroles et Lulli la musique. Le 9 
des, et elle eut une dizaine de représentations presque consécutives. Molière se disposait, dit-on, à faire jouer sa comédie, l
e où il se croirait insulté. Cet homme était fort assidu au théâtre : Molière l’y aborde, lui témoigne le désir de lui faire en
occace a tiré plusieurs de ses Nouvelles, et entre autres, celle dont Molière a fait son dénouement. Molière, qui avait déjà em
Nouvelles, et entre autres, celle dont Molière a fait son dénouement. Molière , qui avait déjà employé la même idée dans sa farc
essentielle de l’ouvrage, les caractères et les mœurs appartiennent à Molière  ; il les avait trouvés dans la société qu’il obse
ssi qu’on a cru s’apercevoir le germe de l’idée morale développée par Molière , dans un passage de l’Aululaire de Plaute. Mégado
ur moi à sortir du rang des ânes, pour m’élever au rang des bœufs. » Molière , a-t-on dit, qui devait avoir souvent sous les ye
de quelques vers, comparé à toute une comédie ? et enfin, quel besoin Molière avait-il de Plaute, pour former le projet d’attaq
pèce de désordre social appelait, méritait certainement la censure de Molière . On peut regretter qu’il n’ait pas donné à ses fi
ur et madame de Sotenville sont de ces personnages vrais, réels, que. Molière est allé prendre dans le monde, et qu’il a placés
ns, leurs amusements, leur existence entière. Voilà les originaux que Molière a peints avec une vérité si amusante. Il y en ava
ur leur figure. Nous retrouvons encore ici J.-J. Rousseau gourmandant Molière , et l’accusant d’avoir fait du théâtre une école
et que George Dandin triomphât de leurs machinations coupables ? Mais Molière n’a point voulu faire une pièce où les amants adu
tère pour prêcher en matière aussi grave sur le ton qui conviendrait. Molière a voulu simplement corriger les hommes de la sott
s’agit de corriger. Prenons toujours nos exemples dans le théâtre de Molière , et choisissons les pièces mêmes que Rousseau a c
ritoire pour ceux qui la font ? C’est donc à tort que les comédies de Molière en général, et celle de George Dandin en particul
à la plupart de nos anciens sermonnaires ; c’est ce qui est arrivé à Molière lui-même dans George Dandin. Je ne conviendrai ja
e conviendrai jamais que Clitandre et Angélique soient intéressants : Molière , qui possédait si bien l’art de rendre ses amoure
au milieu même de son triomphe, fait présager sa punition prochaine. Molière eût satisfait à cette justice du théâtre, il eût
inture d’un original qui était venu s’offrir lui-même aux pinceaux de Molière . C’était un gentilhomme limousin qui, un jour de
c est une farce, dit Voltaire ; mais il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de la haute comédie. Un homme s
enfin ses saillies et presque son sublime. Un sot, formé des mains de Molière , ne pouvait être le sot commun qui court les rues
les expie. Il est évident que, sous la casaque du subtil Napolitain, Molière a caché un de ces Sosies, de ces Daves de la comé
conventionnel et factice qu’en soit le genre, il était impossible que Molière n’y plaçât pas quelques-unes de ces scènes éminem
 ! L’un a la crédulité de la sottise ; l’autre a celle de la passion. Molière , dans Pourceaugnac, revient à la charge contre le
imitations qu’il a produites, Pourceaugnac serait le chef-d’œuvre de Molière . Pourceaugnac est, si je l’ose dire ainsi, le mou
s, enfin, de laisser en paix les Pourceaugnacs, et d’imiter autrement Molière , qu’en refaisant sans cesse une de ses moins bonn
ait contenté de protéger, d’applaudir, de récompenser les ouvrages de Molière , cette fois s’associe au poète, et se met, pour a
ent, conséquemment pas de pièce ; il en fallait trouver une, et c’est Molière que ce soin regardait : la chose était en bonnes
formées de l’orgueil féodal et de la fierté castillane. Corneille et Molière ont diversement, mais également observé le costum
eille et Molière ont diversement, mais également observé le costume. Molière , chaque fois qu’il composait pour la cour une com
ité de personne, et que personne n’imitera peut-être jamais de lui. » Molière , il n’en coûte rien de l’avouer, n’avait pas au m
en sûr, c’est que Benserade avait celle de craindre la concurrence de Molière  : c’était, comme on voudra, lui faire trop d’honn
honneur, ou ne pas lui en faire assez. Quoi qu’il en soit, tandis que Molière travaillait à ses divertissements, Benserade, qui
t rien ; mais la turlupinade ne valait pas grand-chose. Elle déplut à Molière , qui, dit-on, voulant s’en venger, fit pour le ro
i en reçut les compliments, et ne les repoussa pas assez franchement. Molière alors se déclara l’auteur des vers ; et Benserade
e vanité. S’il en fallait croire un autre narrateur de ce petit fait, Molière n’aurait pas voulu que les vers fussent crus l’ou
e, afin que la cour se divertît à ses dépens. Il est peu probable que Molière ait composé, à la louange du roi, des vers qui n’
ue lui-même se fût prêté à ce badinage indécent. C’est bien assez que Molière ait cherché simplement à imiter Benserade, et qu’
évrier 1670, et, suivant les autres, le 7 septembre de la même année. Molière , ne la fit point jouer à Paris, et ne la fit même
de nouveaux intermèdes de sa façon : elle eut encore moins de succès. Molière avait jugé sa pièce mieux que personne, en la con
re encore plus rare, c’est de reconnaître qu’on en a fait un mauvais. Molière possédait à la fois l’un et l’autre. Molière ne s
on en a fait un mauvais. Molière possédait à la fois l’un et l’autre. Molière ne s’était pas borné à imiter Corneille ; il s’ét
ut-être de calomnieux et de blasphématoire. Ce fait, le voici : c’est Molière qui a engendré Marivaux. Sans doute, aucune procr
’explication de cet étrange phénomène ? Je vais essayer de la donner. Molière , jeté deux fois hors des voies de la bonne comédi
é cependant ? Marivaux, porté par son instinct vers ce même genre que Molière n’avait traité qu’involontairement, Marivaux, par
niforme de ces deux comédies, de la hauteur héroïque où l’avait élevé Molière , et le ramenant à l’époque où nous vivons, mais c
toutes plus exactement qu’il n’avait fait lui-même. Quelque gêné que Molière pût être par les ordres d’un monarque et par les
ous regarde pas, vous autres. En attaquant l’astrologie judiciaire, Molière ne combattait pas une chimère tombée en désuétude
de prédire l’année et le jour où mourrait Gassendi, le maître même de Molière . Son thème astrologique ne fut pas plus infaillib
naire pour que, dans ce temps, quelques personnes aient pu soupçonner Molière d’avoir été dans le secret de la moderne Ériphile
a des plaisanteries de prose, et des plaisanteries de vers. » 2. «  Molière , dit encore Voltaire, avait écrit son Avare en pr
de la simplicité du langage ordinaire, et où l’on pourrait croire que Molière cherchait d’avance à introduire quelques-unes des
t à son père. Je conviens de tout cela. »Cette faute qu’il reproche à Molière , Riccoboni cherche à l’atténuer par beaucoup de r
lien, n’était pas en état de jouer le rôle de Pourceaugnac, et ce fut Molière qui le joua. Ensuite, il est certain que, dans le
60 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
INTRODUCTION Molière a été étudié sous des aspects si divers, qu’il se
ifficile de toutes les sciences, celle du cœur humain. Pour connaître Molière d’une manière complète, il faut l’étudier comme l
Bruyère. Il serait oiseux de démontrer, après tant d’autres, combien Molière a excellé dans l’art de peindre les caractères. D
e du cœur humain. Ce sont les moralistes psychologues, parmi lesquels Molière et La Fontaine occupent la première place. Tel es
taine occupent la première place. Tel est le point de vue sous lequel Molière sera envisagé dans ce travail. Enfin, il est un t
circonstances de la vie, pour se conduire raisonnablement, sagement. Molière doit-il être compté parmi ces moralistes? A cette
n rencontre chaque fois qu’il fait parler une personne de bon sens. «  Molière , dit à ce propos M. Jeannel, ne reste pas moins g
ut pas oublier qu’il est avant tout un lieu de délassement, ainsi que Molière l’a indiqué dans la Critique de l’École des Femme
cependant plus qu’un délassement et qu’une utilité dans les œuvres de Molière . Si les caractères des personnages sont essentiel
de psychologie. Tel est, chercherai-je à le démontrer, le théâtre de Molière . Il est vrai néanmoins que les visées de ce grand
’elle est devenue un haut enseignement psychologique. A quelle source Molière a-t-il puisé les sages préceptes qu’il a semés à
t du devoir. Richement doué par la nature sous le rapport instinctif, Molière a pu formuler des préceptes pleins de sagesse pou
ui a failli. Gardons-nous de croire, avec certains commentateurs, que Molière ait conçu un système particulier de morale, et qu
ans son essence, la morale elle-même. Puisque je me propose d’étudier Molière psychologue, et puisque la psychologie est une sc
r le titre, de savant, qui lui est décerné ici pour la première fois. Molière n’appartient point à la classe des savants érudit
ranche de la psychologie étant la seule intéressée dans les œuvres de Molière , c’est d’elle uniquement qu’il sera ici question.
ractère ; mais plus fréquemment encore et à un égal degré, a démontré Molière , les hommes en santé, sous l’influence de leurs p
diocre, d’une instruction nulle, peuvent, ainsi que le fait ressortir Molière , faire preuve de beaucoup de raison s’ils sont do
tiels et accessoires, ainsi que sous ses formes les plus variées, que Molière a exposé dans ses comédies avec une perfection et
tres dérivent, que l’on est en droit de tirer de ses œuvres. Bien que Molière ait été classé parmi les poètes, à cause de son a
qu’il avait sous les yeux qu’il a trouvé ses personnages. On sait que Molière parlait fort peu en société. Sans cesse préoccupé
ophiques. Avec son esprit observateur, d’une justesse exceptionnelle, Molière , aux prises seul avec la nature, était dans des c
ent, je ne dis pas dépassé, mais même atteint les hauteurs auxquelles Molière est parvenu? Ce qu’on entend par cœur humain, dan
on de l’esprit et de son aveuglement moral par les passions, tels que Molière les a exposés dans ses œuvres. La marche qui m’a
rôle dans la folie. Aussi les rencontrerons-nous toutes les fois que Molière met en scène des esprits faux, chimériques, perve
’être totalement absorbés par elles, n’a pas échappé à la sagacité de Molière . Au moment où Don Garcie achève son serment de ré
ent les préceptes appris par l’instruction et retenus par la mémoire. Molière a signalé ce fait dans les Femmes savantes. Arman
fets de cette flatterie et de cette excitation le rendent malheureux. Molière a signalé cette particularité dans la confidence
apprécier ici la différence qui existe entre le génie scientifique de Molière et le génie poétique de Racine. Tandis que le pre
issant que la description psychologique du flatteur et du flatté dont Molière a rempli toute la scène 1ère de l’acte II, descri
, puisque rien ne l’y engage dans sa conscience. Nous allons voir que Molière a su discerner ces deux cas. Si par les paroles s
de l’aveuglement naturel et involontaire de l’homme par ses passions? Molière , qui est toujours complet dans ses enseignements,
nables : tel est le phénomène psychique que présentent Les Fâcheux de Molière . Lorsque l’esprit est plein d’une idée passionnée
s touche trop et vous me fendez l’âme.» En vrai savant qu’il était, Molière n’a jamais visé aux saillies d’esprit, aux bons m
 » L’ÉCOLE DES MARIS ET L’ÉCOLE DES FEMMES. Dans l’École des Maris, Molière a exposé un effet très curieux des fortes préoccu
mme, je vais dire partout qu’il couche avec ma femme.» Dans l’Avare, Molière montre de la manière suivante le passionné mis en
ors qu’ils n’y songeaient point. Ce n’est pas seulement en action que Molière a exposé cet effet naturel des passions vives, qu
acun est chaussé de son opinion ! » L’homme, vient de nous démontrer Molière , considère comme représentant la raison, c’est-à-
n lui donne, et comme fous ceux qui les lui présentent. Voici comment Molière a fait ressortir cet effet des passions dans le d
ine actuellement l’esprit. Ce sont ces compléments indispensables que Molière a su mettre en relief dans ses comédies. En soute
le dit vulgairement, il sort de son caractère. Par les vers suivants, Molière expose en observateur profond cet effet des passi
la plus pesante, et donne de l’esprit à la plus innocente. » Ce que Molière dit de l’amour s’applique à toute passion acciden
cœur de son semblable, il est difficile de parvenir à se l’attacher. Molière exprime cette vérité par la réponse que fait Agnè
science du cœur humain est, on le voit, essentiellement pratique chez Molière , ainsi que doit l’être toute science réelle ; et,
e dans le passage suivant extrait d’un article écrit sur la Morale de Molière , par M. V. de Laprade, dans le Correspondant, n°
me défense ; leur conduite ne peut pas être qualifiée de perverse, et Molière l’a caractérisée avec justesse au point de vue mo
ile, rien de plus infidèle…» Mais qui dit cela? C’est l’insensé dont Molière a fait ressortir la folie pendant toute la pièce.
lement faible, se soumet à elle en la méprisant. Voilà la doctrine de Molière telle qu’elle ressort de ces pièces. » Cette appr
an détestable qui prétend la traiter indignement. En outre, de ce que Molière fait dire à un insensé, qualifié de fou, qu’il mé
arvenir par la force, peut-on en déduire que telle est la doctrine de Molière à l’égard de l’homme vis-à-vis de la femme? Non,
de l’homme vis-à-vis de la femme? Non, c’est seulement la doctrine de Molière à l’égard de la folie, doctrine dans laquelle il
ir, comme les passions qui le dominent et tout ce qu’elles inspirent. Molière démontre, dans cette pièce, que les opinions qui
dicteur apporte comme preuves à l’appui de sa manière de voir, ce que Molière a si bien rendu dans le vers suivant emprunté à l
nne qui a agi franchement à son égard. Telle est la démonstration que Molière s’est proposé de donner dans la première scène du
ormés originellement qui appartiennent aux monstruosités morales dont Molière va bientôt nous entretenir d’une façon magistrale
s moraux. L’idée première de cette comédie n’est pas, il est vrai, de Molière , mais les détails psychologiques qu’elle contient
est encore le cachet spécial du criminel, l’insensibilité morale, que Molière a la sagacité de faire ressortir dans ce récit. A
ligence fonctionne uniquement pour satisfaire ce désir. Voici comment Molière a signalé cette malheureuse disposition d’esprit,
igre déchire sa proie et dort ; l’homme devient homicide et veille ». Molière n’a point commis une pareille erreur : il montre
al lui-même ! De même que les sentiments moraux ont leur délicatesse, Molière , à qui rien de ce que renferme le cœur humain ne
ées à ce caractère. La plupart des phrases qui sortent de la plume de Molière méritent l’attention du lecteur, car elles exprim
à l’homme le bon sens et la raison. Une des thèses psychologiques que Molière se plaît à soutenir sur la scène est le principe
si pathétique, on éprouve le besoin de s’incliner devant le génie de Molière , aussi apte à rendre le plus beau côté de l’human
’existaient pas même en germe, et nous allons voir avec quelle vérité Molière a su exprimer cet excès d’insensibilité. Toutes c
utés, il dit à Sganarelle : « Tu pleures, je pense ! » Il faut être Molière pour trouver des traits de caractère de cette for
eptions idéales, poétiques, qui ne se rencontrent pas dans la nature. Molière était un observateur trop judicieux et un psychol
et qui pour ses desseins a d’étranges ressorts. » Rien n’a échappé à Molière de ce qui touche de près ou de loin à l’état mora
ger, achève pour la gloire et non pour l’obliger. » Par ces paroles, Molière démontre que ce qu’on nomme l’honneur, pas plus q
uivante que Boileau a exprimée dans une pièce de vers qu’il adressa à Molière à l’occasion de l’École des Femmes: « et tes plu
l’affronte par devoir, se trouve toute la cause de son audace. Enfin Molière résume toute l’anomalie morale qui produit le cri
rales, loin de partager cette opinion, est convaincu au contraire que Molière a dépeint ce personnage en savant toujours esclav
e côté l’inimaginable même est possible. En étudiant l’exposition que Molière a donnée de la criminalité, avec ses principaux c
quences pratiques qui se déduisent des connaissances qu’elle procure. Molière , il est vrai, ne s’est pas étendu sur le côté pra
cience, ainsi qu’on l’a toujours pensé, le criminel, à l’étude duquel Molière vient de nous initier, appartient donc à deux sci
s d’origine morale s’appellent fanatisme. C’est donc du fanatisme que Molière va principalement nous entretenir dans cette œuvr
description psychologique applicable à tous les genres de fanatismes, Molière a choisi pour son exposition celui du bien et du
parvenir, une vivacité de langage qui heurte leurs sentiments. Aussi Molière a-t-il le soin de montrer le peu de succès qu’Alc
fréquemment observé chez les fanatiques, a été parfaitement rendu par Molière . Alceste, froissé par les vices de la société, es
e. » Ce phénomène est si bizarre qu’il semblerait de prime-abord que Molière l’a singulièrement exagéré ; mais il n’en est rie
ceste et qui le rendent fou dès que ces passions occupent son esprit, Molière , afin de démontrer que les passions n’aveuglent p
térise, soit la persistance de la raison, soit l’invasion delà folie. Molière nous montre encore, dans Alceste, que si les pass
des défauts de Célimène. Cette lucidité prouve avec quelle exactitude Molière a décrit dans le Misanthrope le fanatisme du bien
Scapin. Il ne devait pas en être ainsi chez le fanatique Alceste, et Molière n’a pas manqué de le faire ressortir. La scène v
rsiste à se croire seule sage et seule raisonnable. Dans cette scène, Molière prouve une fois de plus qu’en voulant réformer le
pour l’amener à se comporter comme on le désire, principe sur lequel Molière insiste toujours, se trouvent encore plus spécial
d’entrer dans les sentiments de votre père et de votre belle-mère.» Molière donne toujours aux passions qu’il expose leur car
dévouement désintéressé, c’est dans l’amitié qu’il faut les chercher. Molière nous donnera dans Amphitryon une nouvelle démonst
n procès a été perdu, et il se félicite de ce résultat. Voici comment Molière fait parler la passion qui domine le fanatique. L
présenter de meilleures raisons à Alceste pour calmer sa haine ; mais Molière , constamment vrai, fait voir qu’une passion monté
dre son procès pour avoir le droit de haïr davantage le genre humain. Molière a su rendre avec beaucoup de naturel ces différen
r qu’il soit capable de combattre ses passions, étudiez les œuvres de Molière  : vous apprendrez à connaître l’homme tel que la
’homme, ce sont ses passions avec leurs différents effets, effets que Molière a si bien détaillés et qui peuvent se résumer ain
né ; les citations suivantes, d’origine récente, en feront foi. « Si Molière avait eu l’intention d’enseigner quelque chose, d
en désaccord sur l’enseignement qu’ils prétendent tirer des œuvres de Molière , et surtout s’ils n’y ont découvert aucun enseign
ont découvert aucun enseignement, c’est parce que, s’étant figuré que Molière avait voulu exposer un système particulier de mor
à cet égard, ils ont cherché l’enseignement là où il n’existait pas. Molière n’avait pas de système particulier de morale, et
u’ils ressortent des lois auxquelles leur activité se trouve soumise. Molière a-t-il eu l’intention formelle de donner cet ense
ce n’est pas la vérité. Une autre question se présente également ici. Molière a-t-il eu l’intention réelle d’exposer dans le Mi
t dépeint la chose. Dans le Misanthrope, il est évident cependant que Molière a voulu signaler les excès auxquels peut entraîne
urs auditeurs le soin de le découvrir. Le mot Misanthrope, par lequel Molière intitule sa pièce, n’indique même pas le but qu’i
à ses yeux, ce mérite est exclusivement littéraire. Le premier but de Molière , en composant ses comédies, était incontestableme
c’est enfin de ne pas les abandonner dans leur malheur. Voilà ce que Molière n’a pas oublié de signaler comme corollaire de so
é contenus. Ce fait de réaction énergique à redouter, signalé ici par Molière , est inhérent à tout élément instinctif puissant,
, quelque grandes que soient notre intelligence et notre instruction. Molière avait tellement compris cette vérité, qu’il l’a f
és par la contradiction, est on ne peut plus naturelle ; il faut être Molière pour trouver des effets si simples, si vrais, et
es, si vrais, et d’un si puissant effet sur la scène. La manière dont Molière expose l’envahissement de Orgon par la passion ri
ment à exprimer l’absorption complète de l’esprit par une passion, et Molière l’a employée non seulement dans cette circonstanc
secum te veniente die, le descendente canebat. Une troisième fois, Molière a tiré parti de la répétition pour exprimer l’ent
tir. Cet effet des passions a été on ne peut mieux saisi et rendu par Molière  : orgon a cléante. « Mon frère, vous seriez char
n. c’est un homme qui… Ah !… un homme… un homme enfin!» Voilà tout. Molière a su arrêter là son passionné, afin de montrer qu
itante extérieure, sans motif plausible, et détermine leur explosion. Molière exprime d’une manière tout à fait explicite ce ph
ème acte, Tartuffe entra en scène. Ce personnage, tel que l’a dépeint Molière , appartient à la classe dangereuse des scélérats,
l pour satisfaire ses passions, apparaît sous un des personnages dont Molière a exposé le type dans Don Juan. Celui qui sort de
dépourvu de tout sentiment moral se trouve admirablement dessiné par Molière dans ce nouveau type de criminel qu’il présente.
ls dénués de conscience morale, il est sans honte et sans remords. Si Molière fait dire au sage Cléante, en parlant de Tartuffe
ale. En faisant supposer par Cléante que Tartuffe éprouve du remords, Molière signale l’erreur dans laquelle tombent les person
c’est le seul qu’il lui soit possible de ressentir. L’hypocrisie dont Molière a si bien tracé le modèle n’est point un vice par
t sans faire de l’éclat. » La Bruyère, pour prétendre mieux faire que Molière , n’a créé qu’un hypocrite mesquin qui ne vise qu’
vise qu’à boire et à manger aux dépens d’autrui, qu’à être parasite. Molière avait un autre but : il voulait montrer l’homme c
pas à chercher à la séduire. Il faut savoir, pour comprendre combien Molière est resté vrai dans cette circonstance, que les h
et anormales, ce n’est pas impunément qu’on se pose en adversaire de Molière , car personne mieux que lui n’a possédé à fond ce
re dévoilée, afin que l’on fût averti et que l’on pût s’en préserver. Molière n’a pas manqué de rendre ce service à la société,
ec une supériorité digne de lui. Il n’est pas besoin de répéter après Molière lui-même que dans Tartuffe il a voulu stigmatiser
respectable qui se trouve la plus voisine, et qu’en frondant un vice Molière offense une vertu. « Puis, ajoute-t-il, quels son
n ; je suis tenté de la mépriser dans la bouche d’un comédien, fût-il Molière . » Si Molière a représenté certains personnages q
nté de la mépriser dans la bouche d’un comédien, fût-il Molière. » Si Molière a représenté certains personnages qui foulent aux
vres, représentent la raison et la vertu? L’exemple à suivre, d’après Molière , se trouve donc dans ce dernier camp et non dans
satisfaire l’égoïsme qui les domine et qui les aveugle en ce moment. Molière , que l’on trouve toujours d’accord avec les vérit
davantage pour se féliciter que, malgré la nature scabreuse du sujet, Molière s’en soit emparé. Les œuvres de Molière abondent
la nature scabreuse du sujet, Molière s’en soit emparé. Les œuvres de Molière abondent en phrases qui paraissent avoir si peu d
ur dit : « M’a-t-il frappé ?» Ce passage de l’Amphitryon appartient à Molière . Plaute ne lui en a point offert le modèle. L’
La circonstance suivante prouve bien qu’en écrivant ses comédies, Molière avait un but plus noble que celui d’amuser, et qu
, bien que la sincérité souffre alors de ce procédé, ainsi que le dit Molière . Après avoir exposé comment il s’y prend pour par
es répète plusieurs fois dans la suite du dialogue. Un peu plus loin, Molière revient encore à la charge pour prouver la toute-
changer par conséquent de manière de vivre. Les préceptes exposés par Molière ont été mis en pratique chez les jeunes détenus à
e qui consiste à prendre les mauvaises natures en biaisant, comme dit Molière , en excitant en eux ce qu’ils peuvent avoir de bo
ntérêt personnel, sans jamais les blesser, les avilir et les irriter. Molière est toujours complet dans ses leçons de psycholog
r ou de son intérêt de se soustraire à la puissance de cette passion. Molière a déjà exposé dans le Misanthrope cette faiblesse
dans l’amour, à cause de l’attrait violent qui parfois l’accompagne. Molière a si bien analysé ce point de la psychologie de l
arfaitement déterminés et fort différents, tous si bien appréciés par Molière . Dans le trait suivant, Molière va nous donner un
ifférents, tous si bien appréciés par Molière. Dans le trait suivant, Molière va nous donner un exemple des illusions dans lesq
ses par Jacques ne lui font point comprendre que celui-ci l’a trompé. Molière a reproduit ce même effet des passions dans Monsi
scènes, éminemment psychologiques, font le pendant l’une de l’autre. Molière a toujours su reproduire des effets semblables da
t aimé, qui pût se partager, avec l’avarice, le cœur de ce vieillard. Molière n’est point un esprit systématique, exclusif. Son
remarquer qu’un grand nombre des personnages qui ont servi de types à Molière comme passionnés, aveuglés, comme esprits de trav
ru trouver dans cette circonstance une matière à critiquer. Il accuse Molière d’avoir continuellement ravalé le chef de la fami
s, plus coupables qu’eux, responsables et auteurs de leurs fautes. Si Molière a souvent choisi des pères de famille pour représ
ur dupe un célibataire, que l’avare n’ait pas d’enfants, la leçon que Molière se propose de donner devient incomplète. Il falla
dépeint chez Don Louis, père de Don Juan ; quelles maximes admirables Molière n’a-t-il pas exprimées par la bouche de ce malheu
ne vi de l’acte IV ! Voulez-vous être aimé? soyez aimable, a démontré Molière dans ses deux Écoles. Voulez-vous être respecté e
nsi à tous leurs devoirs. En mettant des pères vertueux sur la scène, Molière eût indiqué directement ce qu’ils doivent être ;
ion suivante formée par M. Jeannel porte donc à faux : « La morale de Molière aura exprimé ce que doit être un homme, un époux,
oche aussi peu fondé, qu’à l’occasion de l’Avare M. Jeannel adresse à Molière . « Dans l’Avare, dit-il, il y a une invraisemblan
e rôle auquel il s’est soumis par choix. » M. Jeannel blâme également Molière d’avoir allié chez la plupart de ses jeunes amour
trant chez les bons un alliage de mal, loin d’avoir commis une faute, Molière nous a exposé, comme toujours, l’humanité telle q
timents, l’homme est loin de se trouver toujours sous leur influence. Molière a nettement exprimé ce fait lorsqu’il a dit dans
humain, répéterai-je encore ici, il est bien difficile de surprendre Molière en défaut. LE BOURGEOIS GENTILHOMME Dans ce
Molière en défaut. LE BOURGEOIS GENTILHOMME Dans cette comédie, Molière expose la vanité la plus sotte poussée jusqu’à la
. En plaçant la raison dans le bon sens de Mme Jourdain et de Nicole, Molière affirme une fois de plus que la raison, qui guide
lirantes chez les passionnés, soit malades du cerveau, soit en santé. Molière exprime ainsi cet effet de l’aveuglement de l’esp
eux conditions, les actes odieux sont impossibles. Il est certain que Molière faisait allusion à ce principe psychologique impo
es impossibilités morales. Dans les scènes v, vi et vii de l’acte II, Molière montre l’emportement de l’homme contre ce qui con
’amour surtout, l’homme même le mieux doué. LES FEMMES SAVANTES Molière , avec son grand sens psychologique, avait parfait
Dans le but de compléter les caractères psychologiques de la folie, Molière va les accentuer plus vigoureusement encore dans
ence les idées absurdes que sa passion lui a suggérées. Avec quel art Molière a employé la répétition dans cette circonstance !
ïsme, qui prédomine si souvent dans toutes les folies humaines et que Molière n’a pas manqué de mettre en saillie dans l’exposi
ne activité pathologique du cerveau ; on peut se convaincre enfin que Molière a parfaitement saisi le caractère psychologique d
produisent que des idées délirantes suivies et raisonnées, ainsi que Molière l’exprime si bien dans les vers suivants, par les
le ne les a point admises encore comme étant des phénomènes naturels. Molière était plus avancé sous ce rapport. Non seulement
s ridiculiser autant que possible, et de les combattre plus aisément. Molière n’a point omis de mentionner cet effet, que l’on
en ce moment. «Les Femmes savantes, dit-il, complètent la théorie de Molière à l’endroit des femmes… La pensée des Femmes sava
antisme et les femmes docteurs. » M. De Laprade suppose que l’idée de Molière à l’égard des femmes est réellement « … qu’une f
met dans l’admirable scène vii de l’acte II. Et par ces exagérations, Molière s’est montré, comme toujours, psychologue irrépro
uidé par son bon sens, par la raison. Dans le personnage de Chrysale, Molière nous a montré l’homme avec son mélange de raison
t, sont bien loin d’avoir été les plus heureux en amour. L’exemple de Molière entre autres est là pour le prouver. De grands ni
de Martine, de dire, avec Boileau, que les plus burlesques paroles de Molière représentent de savantes vérités. CONCLUSION
prévenir que je suis bien loin d’avoir révélé tout ce que l’œuvre de Molière renferme de science, et partout où elle en renfer
assez pour que chacun puisse suppléer à ce qui manque. Les pièces de Molière , quoique composées pour être jouées, sont plutôt
Femmes savantes, où il a frappé sur un travers d’esprit de son temps, Molière a dépeint les passions générales de l’humanité et
or, comme ces passions et ces effets ne varient pas, les comédies de Molière seront de toutes les époques et resteront comme u
de dans le jugement ne fallait-il pas posséder ! Les commentateurs de Molière , frappés de la perfection avec laquelle il a déco
réciation est inexacte, ou du moins fort exagérée. Il est certain que Molière a éprouvé, selon les circonstances très accidenté
n lui ces mêmes éléments instinctifs qu’il les a si bien représentés. Molière , dirigé par l’observation des caractères, avait l
te loi, comme étrangers par conséquent à toute science. Les œuvres de Molière ont prouvé qu’il n’en est point ainsi. La statist
ces considérations, il est permis de conclure qu’il est glorieux pour Molière d’avoir mis en évidence la partie la plus importa
e doute à personne. Les lois psychiques, qu’avait si bien pressenties Molière , étant celles qui président à la raison et à la f
aisonnable sur tel autre. Admirons ici le grand sens psychologique de Molière , qui n’a pas manqué, à rencontre de ce qu’ont ens
de la folie. Ces principes, tous parfaitement conçus par notre grand Molière , sont la base de la psychologie des sentiments et
e la psychologie des sentiments et des passions. 1. La Morale de Molière , page 120, 1867. 2. Rien que ces deux qualifica
61 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
l’autre, ces œuvres fameuses de la comédie ; un lien secret réunit à Molière , au maître absolu de ce grand art, toutes les com
ssentira de son origine errante. En vain Ménandre, en vain Térence et Molière ont apporté à cette œuvre brutale, les élégances
uvres les plus dangereuses de l’esprit humain ! Revenons au maître, à Molière , et pardonnez-moi ces dissertations par lesquelle
fois tu ne vas pas coucher par écrit tes éternelles dissertations sur Molière . Cela est fatigant, plus que je ne saurais dire,
us entendre crier sans fin et sans cesse, les uns et les autres : — «  Molière  ! et Molière ! » de vous voir chercher des beauté
rier sans fin et sans cesse, les uns et les autres : — « Molière ! et Molière  ! » de vous voir chercher des beautés nouvelles d
. Vous vous êtes fort étonnés que la souscription pour le monument de Molière ait rapporté si peu d’argent13 ; mais c’est votre
du Festin de Pierre, au nom des vingt-deux ou vingt-trois comédies de Molière , n’en parlez plus ! — Et comme je restais à regar
s m’écrasez sous vos injures ; vous me reproche ; mon admiration pour Molière , qui est mon soutien, mon appui mon Dieu ! Vous b
er ; et si vous n’étiez pas venu me chagriner par votre sortie contre Molière , je ne m’en serais pas mal tiré. Mais quoi ! vous
et charmante, qui faisait rire aux éclats Louis XIV et sa cour, dont Molière a pris la défense, non pas sans succès, dans un i
treprise ; de L’École des femmes, je passais à L’Épreuve nouvelle, de Molière à Marivaux, et j’aurais fait remarquer à la jeune
rments, qu’il est bon de ne pas mettre trop d’esprit dans les vers de Molière , non plus que dans la prose de Marivaux ; enfin,
re de votre avis ? Rayez cela de vos papiers, pour parler comme votre Molière . Ah ! qu’il faut bien que la critique ait desséch
jour du début de cette enfant ! Laissez de côté votre admiration pour Molière , ou plutôt, en convenant avec vous de l’esprit et
jette à la tête du premier venu qui lui parle. Tant que vous voudrez, Molière est un poète comique, le plus grand de tous les p
onnaître, dans cette enfant qui débite en rougissant tout l’esprit de Molière , la même petite fille que j’ai rencontrée si souv
e grand sacrifice : Iphigénie sacrifiée à la grivoiserie de votre ami Molière  ! Quoi donc ! vous n’avez pas le plus petit mot d
ancé, il est impossible de l’arrêter. Je dois convenir que ce jour-là Molière a été cruellement traité. Notre ami, tout rempli
plus simples sentiments du cœur ; il disait encore que la comédie de Molière , toute remplie de pères crédules, de vieillards a
n ! qu’arriva-t-il ? L’enfant joua peu à peu tous les petits rôles de Molière  ; peu à peu l’esprit lui vint, puis sa main blanc
jeune fille n’est jamais perdue quand elle a, pour ses deux parrains, Molière et Marivaux. — Quoi donc ! disait Henri, allez-vo
vous l’avoue, comment vous pouvez admirer, si fort et en même temps, Molière et Marivaux, l’un si vrai et si net, l’autre si f
ux et si retors ; celui-ci qui rit franchement, celui-là qui ricane ; Molière qui va droit son chemin, Marivaux qui ne marche q
son chemin, Marivaux qui ne marche que dans les sentiers détournés ; Molière qui dit tout et même plus, Marivaux qui laisse to
e, qui récite avec beaucoup d’esprit et de grâce les vers incisifs de Molière , avec beaucoup de tact et de goût la prose élégan
élégante de Marivaux ! L’Impromptu de Versailles. — La Troupe de Molière Quand Molière improvisa L’Impromptu de Versail
vaux ! L’Impromptu de Versailles. — La Troupe de Molière Quand Molière improvisa L’Impromptu de Versailles, il était arr
l’Europe entière. Récemment encore, le roi venait d’écrire le nom de Molière sur cette glorieuse liste de gens de lettres et d
toutes les personnes qui avaient l’honneur d’appartenir à Sa Majesté, Molière devait nécessairement être invulnérable ; or, Lou
de Boursault contre son poète ; il avait donc ordonné positivement à Molière de répondre, et Molière ne se fit guère prier ; i
poète ; il avait donc ordonné positivement à Molière de répondre, et Molière ne se fit guère prier ; il était naturellement gu
avaler, mais non pas sans faire la grimace. Vous jugez de la joie de Molière occupé à écraser, un à un, sous ses deux ongles,
éjart, spirituel débris d’une beauté qui se défend encore, et surtout mademoiselle Molière , sa femme, si pleine d’adorables caprices et de c
es et de charmantes bouderies, et qui avait un si grand air ! — C’est Molière lui-même qui éveille sa troupe, car en ce temps-l
de la coulisse, cette comédie qui se passe derrière le rideau, et que Molière a découverte, comme il les a toutes découvertes.
s offensée.) — Et que feriez-vous, si vous étiez à ma place ? s’écrie Molière . À quoi sa femme lui répond comme une femme frivo
chargez-vous de faire tout cela en huit jours ? Elle en dit tant, que Molière , qui aime cette femme de tout son cœur, s’écrie,
e que c’est, vous ne m’auriez pas dit cela il y a dix-huit mois ! Car Molière n’était marié que depuis dix-huit mois. Pour ma p
erais tout L’Impromptu de Versailles pour cette charmante scène entre Molière et sa femme… une scène qui sera toujours comprise
ne qui sera toujours comprise et applaudie. Mais quand vous arrivez à Molière contrefaisant Beauchâteau, Hauteroches, Villiers,
Bourgogne, j’avoue que mon plaisir en est gâté. — Je ne veux pas que Molière , même devant Louis XIV, à plus forte raison devan
n peu quand arrive le Fâcheux au plus fort de la répétition, et quand Molière donne la réplique à Lagrange, qui joue un rôle de
ue un rôle de marquis ; le gazouillement de mademoiselle Duparc et de mademoiselle Molière est aussi une plaisanterie du meilleur goût ; tan
iselle Molière est aussi une plaisanterie du meilleur goût ; tant que Molière reste dans la comédie il est excellent ; mais une
es gros mots, les offenses, les injures, les violences de tout genre. Molière le savait mieux que personne ; et, tantôt, comme
laise et qui instruise. » Il disait aussi, et l’on croirait entendre Molière , mais un Molière plus correct et plus châtié : « 
ruise. » Il disait aussi, et l’on croirait entendre Molière, mais un Molière plus correct et plus châtié : « Le philosophe con
hef-d’œuvre de sarcasme et d’esprit : « Je suis pour le bon sens, dit Molière (il veut dire qu’il est pour ceux qui savent ce q
aisir. » Pendant tout cet acte de La Critique de l’École des femmes, Molière se raille à plaisir de ces raffinements mystérieu
c un peu d’attention vous y retrouverez, en germe, un chef-d’œuvre de Molière , et son chef-d’œuvre, peut-être, Le Misanthrope.
d’œuvre de Molière, et son chef-d’œuvre, peut-être, Le Misanthrope. —  Molière , qui déjà rêvait à sa comédie, avait essayé ses t
elle de Brie, indulgente et dévouée, sera plus tard la sage Éliante ; mademoiselle Molière , vive, agaçante, coquette, est déjà Célimène, et
st déjà Célimène, et le Misanthrope, ne le reconnaissez-vous pas dans Molière  ? Vous avez aussi dans L’Impromptu un méchant poè
s a longtemps été la comédie la mieux jouée de toutes les comédies de Molière . Cette fois les comédiens se représentaient eux-m
es de Molière. Cette fois les comédiens se représentaient eux-mêmes ; Molière leur avait conservé leurs noms, leurs habits, leu
a ville et la cour avaient les yeux fixés sur eux ; ils vivaient avec Molière , ils créaient avec lui ses comédies ; ils étaient
nt, Racine ou M. de Sévigné ; il y en avait une qui portait le nom de Molière  ! On les voulait voir, on les voulait entendre, o
ute nouvelle, qui ne devait durer qu’autant que durerait la troupe de Molière . J’ai entendu demander, plusieurs fois, à quoi re
de jeunes femmes, de comtesses que de bourgeoises, c’est le salon de mademoiselle Molière , situé comme il était entre Paris et Versailles,
vre commune. Ainsi, c’est à M. Régnier, un de ses dignes enfants, que Molière est redevable de sa statue, entre la Comédie séri
62 (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -
e au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière Personnages.                  Acteurs.
Et pourquoi donc, Monsieur ? L’Anglais Pourquoi ?… Cet diable de Molière il m’ennuie beaucoup… et je vois aujourd’hui sur
ir : de la Sentinelle.) Avec raison ils fêtent l’heureux jour Qui de Molière a marqué la naissance ; De ses bienfaits, c’est u
ours les plus beaux, A fait naître mille héros, Et n’a vu naître que Molière . L’Anglais Goddam… C’est encore beaucoup trop
ri beaucoup de moi. Tricot Puisque vous devez un pareil succès à Molière , je ne conçois pas pourquoi vous ne pouvez le sou
ersonnelles ; car je suis comme tous les Anglais, grand admirateur de Molière . Cet diable d’homme il m’a ruiné. Tricot Pas
rrible pour moi. Tricot Je conçois maintenant votre colère contre Molière . L’Anglais Ce était rien encore… Je avais un
à moi avec le roman de ma tante. Tricot Je conçois alors qu’entre Molière et vous, c’est une guerre à mort. L’Anglais E
brûlons plus d’encens. Rendez au moins justice à l’Angleterre, Votre Molière , applaudi tant de fois, Obtint chez vous à peine
tre siècle l’a bien vengé. L’homme obscur tout entier succombe ; Mais Molière est encor debout : Qu’importe enfin où se trouve
aujourd’hui l’anniversaire de sa naissance. L’Anglais Goddem… ce Molière , qui avait persécuté moi… qui avait poursuivi tou
eprésente l’intérieur d’un temple, au fond duquel on voit le buste de Molière , placé sur un piédestal. Tous les acteurs du prol
e, Et sur le front de Molière Plaçons de modestes fleurs. Agnès Ô Molière  ! ô génie étonnant et sublime ! Toi que nous admi
ons tes enfants, au moins pour te fêter. (Elle s’approche du buste de Molière , et place une couronne de laurier sur sa tête) (V
t légère ; Mais du drame fatigué, Par sa verve subjugué, J’aime mieux Molière , ô gué, J’aime mieux Molière. M. Dujour L’art
gué, Par sa verve subjugué, J’aime mieux Molière, ô gué, J’aime mieux Molière . M. Dujour L’art de joindre à l’enjouement La
Le bourgeois, l’homme de cour, Ne sont-ils pas nés le jour Où naquit Molière . Georgette Ce grand homm’ dont les écrits Cha
son nom, Et vous avez le frisson Quand vous voyez la maison Où naquit Molière . L’Anglais Que de scènes nous voyons Dans not
int, Du comique à coup de poing : C’est ce qu’on ne trouve point Chez monsieur Molière . Madame Chinchilla, au Public. Quelquefois,
our, Qu’ils se taisent au moins pour L’anniversaire du jour Où naquit Molière . (On reprend le chœur général.) Célébrons le
63 (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567
u l’heureuse idée de célébrer le 225e anniversaire de la naissance de Molière par une autre ovation non moins éclatante, quoiqu
sources romantiques. Quoi qu’il en soit, quatre ans après la mort de Molière , par suite d’un arrangement pris par Armande Béja
core. Il affirme que, de tous les Don Juan du xviie siècle, celui de Molière fut le seul qui ne réussit pas. « Ce n’est pas, a
e-Français, et consulté si fructueusement par le dernier biographe de Molière , donne un démenti formel à cette assertion. On y
, lutte qui commença par le Festin de Pierre, et dans laquelle jamais Molière ne faiblit, ni, ce qui est plus admirable encore,
e qui l’a plus particulièrement engagé à mettre en vers la comédie de M. Molière . Il s’agissait surtout « d’adoucir certains passa
u cerveau de son auteur, telle que bien peu même des contemporains de Molière ont pu l’entendre et l’admirer ; et, pour comble
té soit intervenue dans les changements faits à Don Juan du vivant de Molière  ? La Serre, qui est en ceci la grande et, je croi
orité, dit simplement, dans son Mémoire sur la vie et les ouvrages de Molière , « qu’on, fut blessé de quelques traits hasardés,
ison, blesser le petit cercle de libres penseurs amis et familiers de Molière , les Bernier, les Hénaut, les Chapelle, affligés
s les derniers mots, dans les exemplaires non cartonnés des Œuvres de Molière publiées par La Grange et Vinot, sur les propres
de Bruxelles, 1694, pour qu’au xixe siècle, les derniers éditeurs de Molière aient pu nous rendre enfin, à deux cents ans d’in
tte résurrection solennelle du vrai Don Juan a profité à la gloire de Molière , elle a beaucoup moins heureusement servi la reno
s, pendant tant d’années, avaient protégé et fait oublier la prose de Molière , cette prose exquise, quoi qu’aient dit à l’encon
ctions d’une vie toute de libertinage et de crimes, que s’est proposé Molière  ? Il a voulu rendre sensible à tous la loi de pro
de l’avoir le premier réalisée dans un drame. Il est fort douteux que Molière ait jamais lu Tirso de Molina. Eh ! qu’importe ?
celle de son cheval, elle fit courir toute la ville12. Mais jusqu’où Molière a-t-il porté ses emprunts ? que doit-il en fin de
ilà tout. Sauf la statue, tout dans le Don Juan français appartient à Molière . Et encore en a-t-il usé fort librement avec la s
’entrouvre et engloutit à la fois don Juan, la statue et la chapelle. Molière , comme on sait, et après lui Mozart, n’ont pas ad
st de tradition et consigné dans tous les historiens dramatiques, que Molière n’a entrepris le Festin de Pierre qu’à contrecœur
voyant avec quelle sûreté de coup d’œil et quelle souplesse de génie Molière comprit et pratiqua tout d’abord les conditions d
nimes, soit précisément cette scène du pauvre, conçue et exécutée par Molière dans le sentiment le plus juste et le plus vrai d
leur mode de création. Et qu’on ne dise pas que j’attribue indument à Molière tout le bruit qui s’est fait autour de don Juan,
s sans doute y ont ajouté des traits exquis et nouveaux ; niais c’est Molière qui le premier a fait de ce libertin, jusque-là v
d’ailleurs, poussé le respect pour les moindres indications venues de Molière , jusqu’à faire apparaître au cinquième acte le fa
n soit, il était de bon goût de se conformer à la volonté certaine de Molière . Je ne puis couvrir de la même excuse la fantasma
t le reste de la pièce fût en prose) ses souffrances et son repentir. Molière n’a pas jugé à propos de conclure aussi tristemen
lesques exclamations dans la bouche de Sganarelle. Il est évident que Molière a voulu que sa pièce se terminât ; par le rire. C
t ; par le rire. CHARLES MAGNIN. 1. On peut voir une quittance de Mlle Molière donnée à la troupe de la rue Mazarine, pour l’ach
e-Français, t. XII, p. 61. 2. Mémoire sur la vie et les ouvrages de Molière . 3. Louis XIV aurait bien dû sommer ce savant ho
dans le même style cette bizarre gazette. 5. C’est dans Don Juan que Molière commença les hostilités contre la médecine. 6. D
ère commença les hostilités contre la médecine. 6. Dans la pensée de Molière , don Juan se montre ici hypocrite de philosophie,
d’après l’édition de 1683, les scènes que l’on croyait perdues. Voy. Molière commenté ; 2 vol. in-12. 9. Jetons un voile sur
de l’auteur qui sont en vers, » et que La Bruyère impute au style de Molière , vers et prose, d’être entaché « de jargon et de
ne. On a eu tort d’inférer du titre de Festin de Pierre, conservé par Molière , qu’il avait mal compris le titre espagnol El Bur
mpris le titre espagnol El Burlador de Sevilla y combidado de piedra. Molière n’a fait qu’adopter le titre mis à la mode par de
ait partie. Pour éviter les clameurs qu’avait suscitées la comédie de Molière , cet homme de ressource ne trouva rien de mieux q
ême mentionné le Festin de Pierre dans le chapitre qu’il a consacré à Molière . Il n’a dit incidemment un mot de cette pièce qu’
du théâtre de la Péninsule, et remarque seulement qu’à la façon dont Molière a traduit le titre de la pièce de Tirso, on peut
64 (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347
ière1 La première partie de notre étude nous a d’abord montré que Molière n’avait attaqué la religion ni directement ni ind
tat, à moitié négatif, en réclame un autre plus précis, plus positif. Molière croît en Dieu et le défend, — et cette foi n’a pa
et le défend, — et cette foi n’a pas chez lui une origine religieuse. Molière professe une morale, comme nous le verrons, assez
commençant, maintenant, par nous demander quelle a été la position de Molière , en face de la philosophie de son époque. I.
ite. C’est dire qu’il nous faut chercher, en premier lieu, la part de Molière dans l’œuvre de destruction. Si, au point de vue
al : «  La lumière est le mouvement luminaire d’un corps lumineux. » Molière est ici plus grave encore que le père Noël. Le su
ere bonum ( 8) ? » etc. Ou si vous avez peur de vous déranger, prenez Molière , il est aussi profond, plus profond même que l’éc
si fidèle représentant des anciens que fut Gui Patin, il eut un mal… Molière . On a pu, en effet, citer davantage ces œuvres ou
n chapitre… des chapeaux (19). Après cela, il n’est pas étonnant que Molière soit ferré sur les principes, et parle si respect
ristote, encore une fois, voilà bien l’homme ! Sur lui, le théâtre de Molière est plein de révélations. Voici des traits que l’
trouver de si stable que l’onde (27). Enfin, dans son enthousiasme, Molière va jusqu’à citer presque textuellement le plus cé
son métier de comique (29)? Non, assurément. Hâtons-nous de le dire : Molière poursuit ici un but plus élevé, plus philosophiqu
de Descartes, et conclure cette première discussion en confessant que Molière est ici le disciple de Gassendi. Mais unis pour d
our chef Descartes, et l’autre Gassendi. Trouver à laquelle appartint Molière , ce sera achever de résoudre la question que nous
cts ; l’âme est plus certaine que le corps. Voilà Descartes : que dit Molière ! Tout d’abord, on prétend qu’il a attaqué le prin
rien de plus, et pour moi, je ne saurais m’étonner que l’attention de Molière se soit portée sur cette doctrine, et qu’il lui a
us facile, à notre tour, de faire des concessions sur la manière dont Molière défend les deux thèses cartésiennes dont nous avo
rtes. Mais une remarque est ici fort nécessaire. Que blâme en réalité Molière , ou du moins que tourne-t-il en ridicule ? Les ex
de faire de M. Janet l’ami de la scolastique et des jésuites, que de Molière l’ennemi déclaré de Descartes. Dans le doute donc
tes et de les ranger parmi les animaux (38). Voilà Gassendi : que dit Molière  ? Nous l’avons déjà entendu parler du corps et de
itique, un peu trop pressé, selon nous, de triompher, ne plus voir en Molière que le zélé disciple d’un sensualisme tout récemm
; Je vis de bonne soupe et non de beau langage (39). C’est là ce que Molière a trouvé de plus fort en faveur de sa philosophie
est la première thèse gassendiste. Quelle est donc alors la pensée de Molière  ? Son maître, est-ce Descartes, est-ce Gassendi ?
èse généralement admise, qui, en métaphysique et en physique, fait de Molière un fidèle disciple de Gassendi. Après avoir reçu
ais que dis-je jurer ? Une fois lancé sur la route de l’indépendance, Molière y marche à grands pas. Voici que sa raillerie dev
splendissant des yeux adorables de sa maîtresse. Veut-on savoir à qui Molière a emprunté cette belle comparaison! A un philosop
is il est un second résultat de nos recherches plus important encore. Molière a vu les excès des deux systèmes qui se partageai
ous permettre une conclusion nette et positive. Grimarest déclare que Molière avait pleinement adopté la physique cartésienne.
i et de Descartes, partisan déclaré de Descartes en physique, — voilà Molière tel que nous l’ont révélé toutes nos précédentes
ualistes les plus extrêmes. Quel fut donc le principe de la morale de Molière , et à qui l’emprunta-t-il ? Il ne faut pas s’y tr
moins une éducation solide, engagea Gassendi à lui donner des leçons. Molière avec deux autres de ses amis, Bernier et Hesnault
le de l’école, et n’en avait pas la barbarie (47). » C’était en 1642. Molière avait vingt ans. L’influence du maître sur l’élèv
et aveu ne s’accorde pas mal avec le peu de respect que nous avons vu Molière témoigner pour certaines parties du système gasse
ractères, semblait avoir tout disposé pour la lui faire mieux subir. — Molière était à l’âge où les impressions sont vives et le
s sortis), aussi que voyons-nous ? Tout d’abord Gassendi communique à Molière son amour passionné pour Lucrèce. Le maître sait
se retrouve (nous l’avons déjà remarqué) dans la guerre acharnée que Molière fit à l’école, à son esprit de conservatisme abso
e son existence qu’un seul genre de preuves, les causes finales (48). Molière déclare dans une préface que : « La philosophie n
a-t-il pas un rapport intime entre la morale plus ou moins facile de Molière , et la philosophie de celui que Gui Patin appelle
elais, comme Montaigne, comme La Fontaine et comme quelques modernes, Molière a exprimé dans l’ensemble une certaine morale moy
ement de Vinet, elle n’est que trop facile à établir. « Je doute (dit Molière lui-même à propos des exigences excessives de que
sée à ce sujet me parait être parfaitement rendue dans ce passage que Molière appliquait à la mode, et que j’applique à la mora
la vie le bonheur et le bien à cause du bonheur. Est-ce bien loin de Molière , et n’a-t-on pas décidément le rire bien facile,
cile, quand « on ne peut s’empêcher de rire du prétendu épicurisme de Molière , fondé sur l’épicurisme de son maître (57) ? » N
sur l’épicurisme de son maître (57) ? » Non ; l’accord est parfait. Molière en morale suit Gassendi, nous avons là-dessus son
endi, en effet, le principe de la morale s’appelle le bonheur, — pour Molière il s’appelle ?… Ah! ne le demandez pas à ses biog
le ?… Ah! ne le demandez pas à ses biographes ; — ils l’ignorent, car Molière ne leur a jamais confié son secret. Peut-être mêm
om de l’humanité (59). » Or le grand principe le voilà : l’humanité ; Molière la trouve belle, et c’est pourquoi il combat et r
rtie du collège jusqu’à sa mort, je parcours d’un regard cette vie de Molière , et le même mot la résume : Molière aime l’humani
parcours d’un regard cette vie de Molière, et le même mot la résume : Molière aime l’humanité. Sachons rendre hommage en termin
réduite à sa propre valeur. Si encore on ne la connaissait pas! Mais Molière a sondé jusqu’au fond le cœur humain et ses misèr
lé… ce jour-là la scène a eu son chef-d’œuvre, et dépassant Gassendi, Molière a triomphé de lui-même… Mais ce jour-là, son amou
… Mais ce jour-là, son amour pour l’humanité a-t-il été vaincu ? Non, Molière est ici supérieur même à Alceste. L’humanité a pu
cette double étude. Elle nous a conduit à un résultat double aussi : Molière avait certains principes, — il les a intentionnel
hrétien, le philosophe était sensualiste, et ce fut au philosophe que Molière eut à faire. En voilà donc assez, ce me semble, s
prouver cette vérité, méconnue souvent : Des médecins de son siècle, Molière a fait non la caricature mais le portrait. 7. L
ait non la caricature mais le portrait. 7. Les Médecins au temps de Molière , H. Raynaud, p.31. 8. Citées par Gui Patin, Lett
gré lui, acte II, sc. VI. Encore un exemple de fidélité historique de Molière . Il est emprunté à l’ouvrage de M. Raynaud sur le
la réfutation de la théorie l’art pour l’art, appliquée au théâtre de Molière . 30. Le Mariage forcé, sc. VIII. 31. Si l’on v
e de Molière. 30. Le Mariage forcé, sc. VIII. 31. Si l’on vent que Molière ait eu en vue un philosophe en particulier, je ne
ctions, p.256) 46. Le Dépit amoureux, acte IV, sc. ii. 47. Vie de Molière . 48. Cinquièmes objections, p. 300. 49. Préfa
de la Philosophie, Dix-septième siècle, t.1, p. 469. 57. Morale de Molière , p. 219. 58. Voir plus haut le mot de Molière qu
. 469. 57. Morale de Molière, p. 219. 58. Voir plus haut le mot de Molière que nous citons. 59. Le Festin de Pierre, acte
radiction avec les pages (voir le premier article) où nous disons que Molière , après avoir sondé jusqu’au fond le cœur de l’hom
voir sondé jusqu’au fond le cœur de l’homme, l’avait trouvé mauvais ? Molière aimait l’humanité, bien qu’il vit ses défauts et
65 (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466
aussi qu’il n’a pas cet arrière-magasin bien fourni dont Corneille et Molière offrent les ressources. A part la Thébaïde et Ale
hez Racine, de ne trouver que des chefs-d’œuvre. Mais Corneille, mais Molière est plus avantageux : les Fâcheux ! Psyché tout e
cheux ? En ce temps-là, — c’est du temps où il vivait que je parle, —  Molière n’était pas dieu. Il l’est, à présent, souverain
ale. Mais j’avais mieux dit d’abord : il est dieu tout court ; il est Molière parce qu’il est Molière ; on ne pense pas qu’il a
dit d’abord : il est dieu tout court ; il est Molière parce qu’il est Molière  ; on ne pense pas qu’il ait de commencement ni de
on ne pense pas qu’il ait de commencement ni de fin ; et où est-il ? Molière est partout. Quelquefois cependant, par un effort
une époque qu’à une autre, une existence terrestre. Alors, pour nous, Molière est un grand homme, sous lequel a régné Louis XIV
siècle de Louis XIV, ce considérable espace de la vie de l’humanité, Molière l’a rempli et comblé de sa gloire. Mais, tout de
us près. En ce temps-là, c’est-à-dire pendant une quinzaine d’années, Molière fut un comédien et un chef de troupe, heureux, av
ute la France, de servir le roi. C’était un roi de vingt ans, lorsque Molière donna la première représentation de l’Étourdi à P
résentation de l’Étourdi à Paris ; un roi de trente-cinq ans, lorsque Molière joua le Malade imaginaire et mourut ; et quel roi
rs ! Ce n’est pas dans les conseils ni sur les champs de bataille que Molière pouvait s’acquitter de son devoir de sujet : il c
tions publiques, celle que Louis XIV aimait le plus était le ballet : Molière fit des ballets pour ses yeux, et quelquefois pou
ut ce qui nous en reste, et c’est la plus grande partie des œuvres de Molière . Les Fâcheux, comédie-ballet, c’est justement le
nent pas), ce ne sont que ballets, encore ballets, toujours ballets ! Molière , en somme, fut maître de ballet sous Louis XIV ;
résenter le chevalier Roger, prisonnier de l’enchanteresse Alcine, si Molière prit part à la cérémonie, ce fut pour figurer le
ousel, un bal costumé, un opéra, une féerie, un festin, que sais-je ? Molière , tout Molière qu’il fût, ne faisait que sa partie
costumé, un opéra, une féerie, un festin, que sais-je ? Molière, tout Molière qu’il fût, ne faisait que sa partie dans ce conce
en reconnaît le maître, c’est Lulli. Aussi, vers la fin de la vie de Molière , le Florentin l’emportera-t-il en faveur sur le P
qui reçoivent pension de Sa Majesté. » Jusque-là, dans ces occasions, Molière , auteur des récits, se tient à peu près sur le mê
où se mêlent de danser un pas. Même en de moindres pompes, alors que Molière dispose lui-même toute la représentation, elle n’
ue, les clowns fussent-ils des gens de qualité, fût-ce dans le cirque Molière , les paroles n’auront en plus de prix que les pir
ours improvisé. Ce n’est pas seulement un Impromptu de Versailles que Molière imagine, par l’ordre du roi et pour son délasseme
de Neptune et d’Apollon, ne seront pas joués à la ville du vivant de Molière  ; et après 1711, on n’en trouvera plus trace sur
celles qui se passeraient le moins malaisément de secours étrangers, Molière eût dit volontiers ce qu’il disait de l’Amour méd
nombreux, mieux les plaisirs du public seront assurés et la gloire de Molière entretenue. Peut-on ranger dans cette catégorie l
ouver dans la salle. Ballet et dialogue, d’ailleurs, comme le déclare Molière , ne sont ici que « plus ou moins heureusement a c
ceaugnac, George Dandin, le Bourgeois gentilhomme, si promptement que Molière ait dû les inventer et les écrire, sont pourtant
us divertissent mal. Sans doute, cette vue est encore assez curieuse. Molière , qui, le plus souvent, nous montre en action et e
mœurs, et on les compare. On jouit aussi par l’oreille : le style de Molière , exprimant ici des réalités toutes proches, est p
beau ! se récrie quelqu’un, c’est l’œuvre commune de Corneille et de Molière  : il faut donc que ce soit un chef-d’œuvre renfor
agnifiques, pour le carnaval, quelque nouvelle pompe du genre galant. Molière , pressé par le temps, n’écrit que le premier acte
e l’Amour, ce Prince Charmant, et de son valet Zéphire : — voilà pour Molière  ; — aussitôt après, par la déclaration tendrement
ien qu’on reconnaît à peine le moment où l’ouvrage passe des mains de Molière dans les siennes : en ce point, « barbare » rime
des Grands Écrivains de la France : vous tenez là Corneille, Racine, Molière tout rafraîchis et tout vivants1. Alors, — passez
allucination du drame comique ou tragique2. Ah ! Corneille, Racine et Molière sont heureux en ce temps-ci, du moins ailleurs qu
66 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
l’influence, on pourrait dire sous la dictée de leur entourage ; pour Molière , il nous peint aussi son époque, mais c’est un au
Alceste, le misantrope, en un mot. Est-ce parmi ses contemporains que Molière a choisi le modèle de son personnage ? Je ne saur
ceste est supérieur à tout son siècle. Celui qui avait conçu ce rôle, Molière seul, pouvait lui prêter quelques traits de son p
e n’est pas seulement dans ces affections vagues et indéterminées que Molière eût à souffrir : des douleurs bien plus intimes l
de sentir l’amour. Ce penchant eut plus d’une fois prise sur l’âme de Molière , les biographes nous l’attestent ; mais nous ne p
ceste et la création de Célimène. Armande Béjart était née en 1645 et Molière en 1622; ainsi, vingt-trois longues années les sé
use. Armande était élevée auprès de sa soeur, actrice de la troupe de Molière , et celui-ci la protégea souvent contre les mauva
mens de Madeleine Béjart. La jeune fille ne se montra pas ingrate, et Molière eut la faiblesse de prendre la reconnaissance pou
veuille, avant la noce, lui enlever la future. —Les jours heureux que Molière passa avec la jeune Armande, ne furent pas de lon
e actrice : Guiche et Lauzun daignèrent la remarquer. — Le mariage de Molière est de 1662, et l’anecdote suivante, que nous rap
nous rapportons d’après un contemporain, peut être placée en 1665. «  Molière rêvait un jour dans son jardin d’Auteuil, quand u
plus inquiet que de coutume, lui en demanda plusieurs fois le sujet. Molière , qui eut quelque honte de se sentir si peu de con
tombait dans celui qu’il blâmait tous les jours. Je suis né, répondit Molière , avec la dernière disposition à la tendresse, et,
e pensais ; mais il faut tout espérer du tems. » Dans le mariage de Molière , dans les chagrins qui le suivirent, nous pouvons
e, toute personnelle, s’élargit, se féconda dans la tête puissante de Molière , et devint le chef-d’œuvre de l’artiste et du pen
de Molière, et devint le chef-d’œuvre de l’artiste et du penseur; ici Molière saisit à la fois l’individu dans tous ses détails
t bien haut encore; cependant il n’est point exempt d’imperfections ; Molière peint bien plutôt la nature caractéristique que l
lle est l’humanité. Alceste est maniaque, emporté ; la vertu même que Molière lui donne exige cet emportement. Ce n’est pas de
 : elle est si brillante ! qcq’est un type de femme si jolie à voir ! Molière lui a imprimé aussi le cachet de l’imperfection.
Quoi ! Célimène en sera quitte pour un échec d’amour propre, pourquoi Molière ne la frappe-t-il pas au cœur ? — Au cœur ! une c
elle a jugé le misantrope. Au siècle de Louis XIV, le chef-d’œuvre de Molière était considéré comme une leçon donnée à la vertu
Philinte son héros, tandis qu’il ridiculise Alceste : combattre ainsi Molière , c’était presque le comprendre. Il appartient aux
d’Emile : 1° Le caractère du misantrope n’est pas assez soutenu ; 2° Molière a rendu la vertu ridicule dans la personne d’Alce
être imputée à défaut, ou bien considérée comme une beauté nouvelle ? Molière , pour nous faire juger des vices de la haute soci
impossible à personne, toutes les autres inconséquences que lui prête Molière seront la suite et la punition de cette première
esse alors pour reprendre toute sa raideur primitive. En reprochant à Molière d’avoir prêté des inconséquences à son sage, on b
ècle, fut-il plus exempt d’inconséquences et d’écarts que le héros de Molière  ; et dans les salons de Mesdames d’Houdetot ou d’
e aux pieds de Célimène ? Ceci nous mène au second reproche adressé à Molière  : il est accusé de faire rire aux dépens du misan
st résolue : en rendant Alceste ridicule, et nécessairement ridicule, Molière n’avilit pas la vertu, mais il fait le procès à l
67 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264
Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris À la fin de l’année où l’on représenta
ine d’années auparavant ; mais elle ne portait plus ce nom ambitieux. Molière , qui avait alors trente-six ans, et qui était dev
cupaient la même scène ne différaient notablement que par le langage. Molière , de retour à Paris, rapportait dans son bagage de
L’Inavertito de Beltrame, que nous avons analysé précédemment. Ce que Molière avait ajouté à L’Inavertito, il l’avait puisé d’a
non seulement parce que c’est une des œuvres imitées de plus près par Molière , mais aussi parce qu’elle offre un type assez rem
a et sort. scène iv. Zucca seul. Zucca fait un long monologue que Molière a imité au commencement du cinquième acte du Dépi
épit amoureux, il ne faut point, à l’exemple de Cailhava, reprocher à Molière de ne s’en être point servi, puisque ce nouveau d
nouveau dénouement ne fut imaginé que bien longtemps après la mort de Molière . Voilà donc pour les deux grandes pièces qui comp
Voilà donc pour les deux grandes pièces qui comptent dans l’œuvre de Molière . De ces deux premières œuvres, ce qui semble écha
Nicolo Secchi, ni autre part. C’est là ce qui appartenait en propre à Molière , et c’est beaucoup, puisque c’est ce qu’il y a de
t pour ainsi dire de plus immortel. En ce qui concerne les Farces que Molière avait composées pour sa troupe, et qu’il rapporta
é natale. Il y a autre chose à remarquer dans ces petites pièces dont Molière , suivant ses propres expressions, régalait les pr
Aussi se trouva-t-il capable, avec un artiste formé dans la troupe de Molière , Duparc-Gros-René, de tenir tête aux Italiens sur
dans les conditions habituelles de la comédie impromptu. La troupe de Molière , qui avait fait son apprentissage dans les provin
r du théâtre, la comédie se terminant alors vers sept heures du soir. Molière déployait une verve endiablée dans ces jeux, qui,
le, l’anecdote de la Lettre improvisée, qui se rapporte à l’époque où Molière résidait à Pézenas et fréquentait, dit-on, la bou
armée ; elle ne sait pas lire et voudrait qu’on lui lût cette lettre. Molière consent volontiers à lui rendre ce service. Mais
blessure. La jeune fille fait entendre des exclamations douloureuses. Molière continue et lit que le milicien, bien traité à l’
ouser. La jeune fille, à cette nouvelle, recommence ses gémissements. Molière reprend et calme la douleur qu’il a fait naître e
tait authentique, nous craindrions bien que, dans cette circonstance, Molière n’eût encore été qu’imitateur : ces fausses lettr
ine mesure, ce qu’on sait de la faculté d’improvisation que possédait Molière et du plaisir qu’il prenait à l’exercer. Il ne ce
x troupes qui se partagèrent la salle du Petit-Bourbon, à l’époque où Molière revint s’installer à Paris, avaient dans leur rép
méthode artistique des uns était fréquemment employée par les autres. Molière se serait même identifié tellement avec ses modèl
ue un personnage ridicule. » Il faut entendre ces mots en ce sens que Molière , la première fois qu’il contrefit les marquis, da
le ; mais il ne laisse pas d’être très formel. Quoi qu’il en soit, si Molière adopta momentanément le masque des zanni italiens
juillet 1659, la troupe italienne s’en retourna en son pays, laissant Molière maître de la salle du Petit-Bourbon. Les Français
edi, qui étaient plus favorables à la représentation43. Voyons ce que Molière fit représenter après le départ des Italiens : il
 : il importe d’insister sur ces débuts qui nous montrent le génie de Molière prenant en quelque sorte son essor. Peu après le
ses ridicules. Les Italiens avaient, paraît-il, effleuré ce sujet : «  Molière , dit l’auteur des Nouvelles nouvelles, eut recour
s singularités de costume, mais non le style de Madelon ou de Cathos. Molière a donc cette fois la véritable initiative, il abo
a traduit, est certainement d’une date plus récente que la comédie de Molière  : cela se reconnaît aux seuls noms des personnage
eur ou bien il a été lui-même imité ? Admettons qu’il existait, avant Molière , quelque imbroglio fondé sur l’équivoque du portr
ainsi les deux écoles y sont merveilleusement réunies et conciliées. Molière cesse désormais d’être Mascarille et devient Sgan
e l’art, à Beltrame, à Trufaldin. D’où venait ce type de Sganarelle ? Molière l’avait déjà employé dans la petite Farce du Méde
tait peut-être dans l’ancien canevas d’Il Medico volante, au temps où Molière l’avait vu jouer dans le midi de la France, et av
ce, a été dessinée de visu. À en juger par cette image, le costume de Molière offrait une analogie frappante avec celui des pre
M. de Molière en habit de Sganarelle.   Ce qui est certain, c’est que Molière diversifia ensuite le costume autant que le carac
’on serait tenté de croire que la fantaisie était souveraine absolue. Molière est placé, à nos yeux, tellement au-dessus de tou
os-Guillaume, Gautier-Garguille, Guillot-Gorju, Jodelet, Gros-René et Molière , qu’on se scandaliserait volontiers de nos jours
bles de la commedia dell’arte et les créations plus libres auxquelles Molière ne tardera pas de s’élever. Continuons à suivre s
rs à la comédie de l’art, au, moins pour la trame du Cocu imaginaire, Molière demande à la comédie soutenue une pièce du genre
pagnol. Don Garcia de Navarra, que nous ne connaissons pas, et auquel Molière , du reste, n’aurait recouru que pour le nom du pr
Cicognini sous les yeux, de se rendre compte de la transformation que Molière lui a fait subir. La pièce italienne, qui est en
e, qui est en prose, est pleine des bizarreries les plus choquantes ; Molière l’a ramenée aux convenances, à la noblesse et à l
i aggrada. —  Tanto dominio mi dai ? —  Amor cosi comanda 45 . Molière a refroidi ces élans : son œuvre révèle sans dout
Le ton des deux œuvres ressort parfaitement dans ce double finale. Molière en a terminé, heureusement, avec ces imitations d
Marquis, de Villiers, acteur de l’Hôtel de Bourgogne, dirigée contre Molière en réponse à L’Impromptu de Versailles et représe
74, in-12, p. 90.) 44. Nous reproduisons ce portrait, qui représente Molière adressant au public le compliment d’usage à la fi
du spectacle. On trouvera sans doute que la physionomie qu’il donne à Molière a peu de ressemblance avec celle que lui prête la
68 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
Molière à la Comédie-Française Depuis plus de vingt a
joué pour la première fois les ouvrages de Corneille, de Racine et de Molière , qui ont reçu leurs conseils et profité de leurs
ssiront jamais à prouver que le secret de Corneille, de Racine, et de Molière est venu jusqu’à eux, transmis fidèlement de géné
r établir la légitimité de mon opinion, je choisis quatre comédies de Molière , l’École des femmes, le Misanthrope, Tartuffe et
es portraits qui sont perdus pour nous ; mais le plus grand mérite de Molière est d’avoir mis constamment la vérité humaine, c’
ontre le témoignage de la raison, qui n’a pas changé de nature depuis Molière jusqu’à nous. Les quatre comédies que j’ai nommée
omédiens invoquent au besoin leurs études spéciales : ils connaissent Molière mieux que personne, ils vivent avec lui dans un c
t bon marché de leur mérite, ils n’abandonnent pas leurs prétentions. Molière leur appartient. Oser dire le contraire, c’est mé
citrants, parmi les sceptiques. Je ne crois pas que l’intelligence de Molière soit dévolue par privilège exclusif aux comédiens
e l’ancien répertoire, je suis arrivé à penser que les interprètes de Molière en savent moins sur le vrai sens de ses ouvrages
souvent, veulent avoir plus d’esprit que l’auteur. Quand il s’agit de Molière , on m’accordera bien que cette prétention est une
on philosophique de la composition, est dénaturé à la représentation. Molière avait quarante ans quand il écrivit l’École des f
sont connues de tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des lettres. Molière a prouvé une fois de plus que pour une fille de s
uteur lui-même, et certes, pour ceux qui connaissent la biographie de Molière , ce rapprochement est tout naturel. Vouloir trouv
sens philosophique de l’École des femmes. Arnolphe, dans la pensée de Molière , est un homme très digne d’estime, très digne d’a
st vrai. Acceptez comme juste l’intention que les comédiens prêtent à Molière , supposez qu’Arnolphe ait conscience de sa situat
singulier qui n’a rien à démêler ni avec la vie ni avec la pensée de Molière . Non-seulement Arnolphe, tel qu’ils le représente
ner. On a dit avec raison que Mlle Mars comprenait mieux Marivaux que Molière . Cependant chacun se rappelle que si elle excella
ants, autant de circonstances atténuantes qui plaidaient en faveur de Molière . Heureusement il se défend par lui-même ; autreme
suffisent pour arriver à cette conclusion. Elmire, dans la pensée de Molière , est le type de la femme vertueuse et modeste, ve
pocrite. Mme Plessy, par son afféterie, a gâté toute la conception de Molière . Son regard, son sourire, l’accent de sa voix, la
radition n’a rien avoir. Mlle Mars avait très bien saisi la pensée de Molière et la rendait fidèlement. Pourquoi Mme Plessy ne
nombre, hélas ! le faux Orgon est plus amusant que l’Orgon conçu par Molière . En riant de lui-même, il excite la gaieté. Qu’il
tte fine sentence qu’on ferme la bouche aux censeurs, et la pensée de Molière se trouve ainsi rangée sur la même ligne que les
demain ? À mon avis, les Femmes savantes sont la meilleure comédie de Molière . Non-seulement tous les caractères se recommanden
que je considère comme l’expression la plus haute du génie comique de Molière , n’a pas échappé aux caprices et aux méprises des
ui d’interpréter le rôle de Chrysale, car ils dénaturent la pensée de Molière en essayant de lui faire pardonner ses railleries
onne comprendre simplement le mari de Philaminte et le rendre tel que Molière l’a conçu. Les commentaires et les gloses imaginé
s traits de Mme Thénard, n’est pas la joyeuse caricature imaginée par Molière , mais une figure qui, à force de prodiguer les éc
: ceux qui l’affirment sont sans doute bien informés ; mais en lisant Molière , je ne réussis pas à comprendre le personnage de
avent pas, ils sont sur la route de la vraie science, et la pensée de Molière s’évanouit. J’en ai dit assez pour prouver que l’
itimité de mes regrets, il arrivera comme moi à cette conclusion, que Molière n’est pas compris au Théâtre-Français, qui s’appe
pas compris au Théâtre-Français, qui s’appelle pourtant la maison de Molière . Pour bien des spectateurs, ce sera sans doute un
médire, ils m’accuseront d’éplucher la représentation des comédies de Molière avec la ferme résolution de prendre les comédiens
tion puissante sur les mœurs et sur l’opinion, et lorsqu’il s’agit de Molière , la question s’élève. Il n’est donc pas inutile d
démontrer la valeur de la tradition qu’ils invoquent. Pour comprendre Molière et l’interpréter fidèlement, il ne suffit pas d’ê
onviction. Je persiste à croire qu’il faut jouer les rôles écrits par Molière tels qu’il les a conçus, et laisser au public le
pour écouter Tartuffe ou l’École des femmes comprennent la pensée de Molière sans avoir besoin de commentaires. Il y a dans le
la modestie, nuit singulièrement à la représentation des comédies de Molière . Si les spectateurs en effet ne consultaient qu’e
ien élevés, je dis que les comédiens du Théâtre-Français interprètent Molière d’une façon infidèle. Ce qui arrive ne doit étonn
t absolument que les comédiens s’habituent à croire que les œuvres de Molière , de Corneille et de Racine sont achevées depuis l
pas besoin de leurs aveux. La manière dont ils jouent les comédies de Molière dit assez clairement l’opinion qu’ils ont de leur
un tel sentiment, je voudrais les voir quitter cette voie périlleuse. Molière se passera très bien de leurs commentaires ; les
ne s’accordent pas avec la nature du personnage. Pour les comédies de Molière , ce que j’avance n’est pas douteux. Quelle défens
sûre pour rétablir le sens primitif, le sens légitime des comédies de Molière . La première fois que le directeur du Théâtre-Fra
ntré que les comédiens comprennent mal et rendent mal les comédies de Molière , pourquoi donc hésiterait-on à leur dire nettemen
e musical. Ce qu’on ferait pour Gluck, je demande qu’on le fasse pour Molière . Est-ce donc me montrer trop exigeant ? Entre les
s administrés que la meilleure manière de représenter les comédies de Molière est de s’en rapporter aux lettrés sur le sens de
héâtre-Français oblige les comédiens à rendre fidèlement la pensée de Molière  : cette réforme profitera aux spectateurs, et la
69 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
Introduction. De la Comédie avant Molière . L’Italie et l’Espagne, qui donnèrent longtem
nts. Les farceurs italiens, qui avaient un théâtre à Paris, où jouait Molière dans le temps même qu’il commençait à élever le s
la sottise et l’envie osèrent encore opposer aux premiers ouvrages de Molière . Corneille, entraîné par l’exemple, ne manqua pas
que. On retrouve jusque dans la Princesse d’Élide, divertissement que Molière fit pour la cour, un de ces paysans facétieux, no
ux honnêtes gens, le Menteur de P. Corneille. Section première. De Molière . L’éloge d’un écrivain est dans ses ouvrages;
d’un écrivain est dans ses ouvrages; on pourrait dire que l’éloge de Molière est dans ceux des écrivains qui l’ont précédé et
peint des mœurs ; mais la peinture de l’esprit humain a été l’art de Molière , c’est la carrière qu’il a ouverte et qu’il a fer
et qu’il a fermée : il n’y a rien en ce genre, ni avant lui ni après. Molière est certainement le premier des philosophes moral
sottises des rois; c’est la conclusion de toutes les Histoires. Mais Molière est, de tous ceux qui ont jamais écrit, celui qui
lexion, ce n’est pas de l’auteur qu’on est étonné, c’est de soi-même. Molière n’est jamais fin; il est profond, c’est-à-dire qu
x, si l’on nous disait d’une autre façon la moitié de ce que nous dit Molière . Eh! qui t’avait appris cet art, homme divin? T’e
de son mérite : les lecteurs de société retracent souvent la scène de Molière , avec cette différence que les auteurs ne s’y dis
ble pour en savoir gré à l’auteur, je l’admirerais presque autant que Molière . Cette injustice nous valut le Médecin malgré lui
autant que Molière. Cette injustice nous valut le Médecin malgré lui. Molière , tu riais bien, je crois, au fond de ton âme, d’ê
ire. Qu’est-ce qui égale Racine dans l’art de peindre l’amour? C’est Molière (dans la proportion que comporte la différence ab
ts de cette force, et, si vous avez aimé, vous tomberez aux genoux de Molière , et vous répéterez ce mot de Sadi : Voilà celui q
s qu’on les entend, et que le lecteur croit avoir faits? C’est encore Molière . Quelle foule de vers charmants ! quelle facilité
chant, ont des beautés d’un autre ordre, mais rien de tout cela n’est Molière  : il a un trait de physionomie qu’on n’attrape po
rivé qu’à Racine et à lui; et même, de toutes les comédies, celles de Molière sont à peu près les seules que l’on aime à relire
re sont à peu près les seules que l’on aime à relire. Plus on connaît Molière , plus on l’aime ; plus on étudie Molière, plus on
me à relire. Plus on connaît Molière, plus on l’aime ; plus on étudie Molière , plus on l’admire : après l’avoir blâmé sur quelq
ules ni les passions. Section II. Précis sur différentes pièces de Molière . Après l’avoir caractérisé en général, jetons
ages de commande, des fêtes pour la cour, ou l’on ne retrouve rien de Molière . Un écrivain supérieur est quelquefois obligé de
ie est forcé de sacrifier sa gloire pour obtenir la protection; et si Molière n’eût pas arrangé des ballets pour la cour, peut-
acine lit Bérénice pour madame Henriette , Athalie pour Saint-Cyr; et Molière à qui l’on ne donna que quinze jours pour compose
les faisait traiter devant lui dans la forme des thèses de théologie. Molière ne fut pas si heureux dans le Prince jaloux, ou D
ogue, comme on donnait le nom de comédies à des farces extravagantes. Molière , qui avait un talent trop vrai pour réussir dans
tourdi; ce qui ne répare point le vice du sujet. Mais si les plans de Molière étaient encore aussi défectueux que ceux de ses c
es. C’est pourtant dans cet ouvrage, dont le fond est si vicieux, que Molière fit voir les premiers traits du talent qui lui ét
gens du monde croient posséder exclusivement. Il fallut convenir que Molière avait raison ; et quand il montra le miroir, il f
d’autre puissent se résoudre à y renoncer. Quand on lit ce passage de Molière , « La belle chose de faire entrer aux conversati
représentation des Précieuses, cria du milieu du parterre : Courage, Molière ! voilà la bonne comédie. Mais en vérité j’admire
crifice de l’amour-propre, et le plus grand triomphe de la vérité. Si Molière , après avoir connu la bonne comédie, revint encor
çais. C’est ce qui signifie cette saillie de Lisette, et il faut être Molière pour donner tant de raison à une soubrette. Le dé
mais, si la bonne comédie peut se glorifier de ce beau titre, c’est à Molière qu’elle le doit. L’École des Femmes n’est pas mo
rte comment et la donner au jeune homme qu’elle aime. On a reproché à Molière quelques dénouements semblables : c’est un défaut
rnir un beau chapitre de monde; mais aurait-il l’effet de la scène de Molière  ? Le sujet de l’Ecole des Femmes contient une aut
ami d’Arnolphe, l’homme raisonnable de la pièce, si ce n’est que dans Molière le pour et le contre est développé avec une supér
l y a pourtant clans ce dernier un trait d’humeur et de caractère que Molière a jugé assez bon pour se l’approprier. J’aimerais
de langage unie à la plus grande force de raison! il n’y avait, avant Molière , aucun exemple de ce comique-là. Celui qui dit :
; elle est d’un homme qui devait s’y connaître mieux que personne, de Molière , lui-même, qui s’exprime ainsi mot à mot par la b
leurs réponses sont encore lues avec fruit. On reprocha sans doute à Molière de défendre son talent; mais en le défendant il e
out amour de soi-même. De quoi s’agit-il surtout? D’avoir raison ; et Molière a-t-il eu tort de faire une pièce très-gaie, où i
Ecole des Femmes. Elle est soutenue d’un de ces marquis turlupins que Molière avait joués déjà dans les Précieuses, en y faisan
t affecté de sortir du théâtre au second acte, en criant au scandale. Molière se vengea en peintre : il s’amusa à dessiner ses
t fort ménagé, finit par dire plus de mal que personne de la pièce de Molière . Enfin, il leur opposa un homme raisonnable, qui
et fait toucher au doigt le ridicule et la déraison des détracteurs. Molière revint encore aux marquis dans l’Impromptu de Ver
ait une femme d’un mérite distingué et de très-bonne compagnie. Quand Molière se moqua de la prétention et de l’abus, il se cru
’on voulut désigner l’affectation d’être agréable. Ainsi l’ouvrage de Molière fit un changement dans la langue comme dans les m
faction qu’en témoigna Louis XIV, dont le bon esprit goûtait celui de Molière , et qui n’était pas fâché qu’on l’amusât des trav
de l’hôtel de Bourgogne, vengeait l’injure de tous ses camarades, que Molière avait joués dans l’Impromptu de Versailles, où il
e journal qui précéda le Mercure, avait un double titre pour déchirer Molière . Il en était jaloux comme s’il eût pu être son ri
a cour et le Mercure galant. Mais on lui persuada que c’était lui que Molière avait eu en vue dans le rôle de Lisidor, et il fi
satires ne firent pas grande fortune. Dans l’Impromptu de Versailles, Molière , emporté par ses ressentiments, eut le tort inexc
il ne faut la faire à qui que ce soit. Il est vrai que les ennemis de Molière lui en avaient donné l’exemple; mais il n’était p
tendait à rien moins qu’à soulever toute la noblesse de France contre Molière , et à le rendre coupable du crime de lèse-majesté
i l’est bien moins, et sur laquelle je veux croire que la prudence de Molière n’a pas fait réflexion. Lorsqu’il joue toute la c
est avec  eux qu’il donne de la terreur à ses ennemis. C’est pourquoi Molière devrait plutôt travailler à nous faire voir qu’il
parce que ce sont des gentilshommes ; il veut que chacun d’eux prenne Molière à partie, et il ne songe pas que des peintures gé
eur. Apparemment ¡’animosité de Visé avait augmenté avec le succès de Molière ; car, dans un autre passage de ses Nouvelles, imp
ets, et lorsqu’il regarde Sganarelle comme la meilleure des pièces de Molière . En revanche, il dit beaucoup de mal des Précieu
er, c’est que le même auteur, qui voulait armer tout à l’heure contre Molière tous les grands seigneurs du royaume, leur reproc
mémoires ; ce qui était arrivé en effet pour la comédie des Fâcheux. « Molière apprit, dit-il, que les gens de qualité ne voulai
eurs défauts en public. » Eh ! oui, M. Visé, voilà précisément ce que Molière avait deviné, et ce dont vous ne vous seriez pas
talie vous paraît une bonne chose ; mais si vous en saviez autant que Molière , vous verriez que cette bagatelle c’est la comédi
ans la pièce; mais, accoutumé à placer partout la critique des mœurs, Molière se moque ici du verbiage scientifique que les péd
ument proportionné à la folie de cette doctrine. C’est malgré lui que Molière fit le Festin de Pierre. Ce vieux canevas était o
mais il y eut, dans l’espace de peu d’années, cinq Festins de Pierre. Molière , pour contenter sa troupe, fut obligé d’en faire
n’être pas en vers, et la pièce tomba. Ce ne fut qu’après la mort de Molière que Thomas Corneille versifia le Festin de Pierre
t bientôt faire le Tartufe. L’Amour Médecin est la première pièce où Molière ait déclaré la guerre à la Faculté, et cette guer
gne de la science, prêtait beaucoup au ridicule, et l’on sait combien Molière en a tiré parti. Ce ridicule a disparu, parce qu’
t fait et appris en cinq jours. Ce n’était pas assez pour cela d’être Molière , il fallait aussi être chef de troupe. Section
aussi être chef de troupe. Section III. Le Misanthrope. Autant Molière avait été jusque-là au-dessus de tous ses rivaux,
aucun exemple d’une si haute conception. Aussi arriva-t-il d’abord à Molière ce que nous avons vu arriver à Racine. Les specta
d’une concurrence indigne, et proclamés dans le rang qui leur est dû. Molière se conduisit en homme habile : il sentit que le M
il la fit servir plus souvent au paradoxe qu’à la raison, a intenté à Molière une accusation très-grave, et lui a reproché d’av
nne un personnage ridicule. C’en est assez, ce me semble, pour rendre Molière inexcusable. » Il faut absolument, avec un dialec
porté; l’auteur le plus maladroit ne l’essaierait pas. Serait-ce donc Molière qui aurait commis une faute si grossière ? Aurait
enseur juste et rigoureux, et non plus un personnage de comédie. Mais Molière , qui vient de montrer ce qu’il a de bon, fait voi
espectable, malgré des défauts d’humeur et des travers d’esprit. Donc Molière , non seulement n’est point inexcusable, mais il n
t mieux voir à la fois et la force de la vertu, et celle du talent de Molière , puis qu’en faisant rire des défauts réels, il fa
les soutenir. C’en est une bien nouvelle assurément que celle-ci : «  Molière a mal saisi le caractère du Misanthrope. Pense-t-
fort beau ; mais c’est la sagesse parfaite, et il serait plaisant que Molière eût imaginé de la jouer. Cette espèce d’imperturb
re ; mais, à coup sûr, elle l’est encore moins à l’esprit du théâtre. Molière pensait que la comédie doit peindre l’homme; il a
st trop loin de nous? Ce n’est donc pas seulement pour faire rire que Molière a peint son Misanthrope tel qu’il est; c’est pour
appeler le mot d’Horace : Qui empêche de dire la vérité en riant?2 et Molière l’a dite à ceux qui savent l’entendre. Enfin, lor
trait du tableau. Il est toujours dans l’excès, et c’est l’excès que Molière a voulu livrer au ridicule. Quoique son dessein
uvre nous attendent et vont la partager. Section IV. Des Farces de Molière , d’Amphitryon, de l’Avare, des Femmes savantes, e
s comique qui a donné lieu au reproche que le sévère Despréaux fait à Molière d’avoir allié Tabarin à Térence. Le reproche est
r aussi jusqu’à un certain point ce genre de pièces, du moins tel que Molière l’a traité? Convenons d’abord qu’il n’y attachait
t de caractères perce au milieu de la gaieté bouffonne ? C’est ce que Molière a toujours fait. Quand deux médecins assis près d
in qui se trouve dans le Marquis ridicule de Scarron, ce n’était dans Molière qu’un reste d’imitation de l’ancienne comédie gre
résoudre à se passer d’un ressort qu’il savait mettre en œuvre, mais Molière ne s’en servit jamais dans aucune de ses bonnes p
le fils de son père. Mais d’ailleurs, sous combien de faces diverses Molière a multiplié ce ridicule si commun, et fait voir t
le monde, femme, servante, valets, étrangers, se moquent de lui. Mais Molière a su tirer encore des autres personnages un comiq
es deux jeunes amants et de leurs valets, sujet traité si souvent par Molière , et avec une perfection toujours la même et toujo
t l’esprit juste avait senti tout ce que valaient les premiers, dit à Molière , qui était un peu consterné : Vous ne m’avez jama
de ces originaux qui venaient souvent se placer sous les pinceaux de Molière , et qui dans ses moindres compositions font retro
n théâtre beaucoup plus libre que le nôtre, mais il faut savoir gré à Molière d’en être venu à bout, par une combinaison dont p
ourni l’idée, et que personne, ce me semble, n’avait encore observée. Molière a bien d’autres avantages sur Plaute. En établiss
er à la vérité, il a donné un plaisir de plus, et cet homme-là, c’est Molière . S’il ne versifia point l’Avare, c’est qu’il n’en
l n’y a nulle comparaison pour l’intrigue. Le seul défaut de celle de Molière est de finir par un roman postiche, tout semblabl
les, et l’on est contraint tôt au tard de payer des dettes usuraires. Molière d’ailleurs n’a rien oublié pour faire détester ce
r que rien n’est plus juste. Rousseau fait un reproche très-sérieux à Molière de ce que le fils d’Harpagon se moque de lui quan
e et aussi facile à épuiser que celui de la prétention au bel-esprit. Molière , qui l’avait déjà attaqué dans les Précieuses, l’
e le temps qui fit justice. On s’aperçut de toutes les ressources que Molière avait tirées de son génie pour enrichir l’indigen
il faut l’avouer, est d’une fabrique qu’on n’a point retrouvée depuis Molière  : cette foule de tournures naïves confond lorsqu’
pourrait être encore la devise de plus d’un bel-esprit de nos jours. Molière n’a pas même négligé de distinguer les trois rôle
omplète. Ce rôle m’a toujours paru le seul, dans les bonnes pièces de Molière , qui soit réellement ce qu’on appelle chargé. Il
le qui se passa chez Mademoiselle au palais du Luxembourg. On a blâmé Molière , avec raison, de s’être servi des propres vers de
imprimer une satire contre Despréaux, et d’intriguer à la cour contre Molière  : tous deux en firent une justice cruelle. Il ne
sur le Misanthrope; et pour les faire tous les deux, il fallait être Molière . Je laisse de côté les obstacles qu’il eut à surm
ticiable de la comédie. Voilà sans doute ce qu’on eût dit du temps de Molière , et ce que diraient encore ceux qui ne font que d
e couleurs bien noires, ils ne désespéreraient pas d’en venir à bout. Molière seul, qui n’alla pas jusqu’au drame, comme la dit
e l’eût pas fait; car à coup sûr, sans lui, il serait encore à faire. Molière , qui croyait que la comédie pouvait attaquer les
suppose, comme de raison, la force nécessaire pour l’exécuter. Jamais Molière n’en a déployé autant que dans le Tartufe; jamais
rlé, qu’il se peint tout entier par un de ces traits qui ne sont qu’à Molière . On peut s’attendre à tout d’un homme qui, arriva
ait-il plus aisé de l’exécuter ? Ce n’était pas trop de tout l’art de Molière pour faire passer une situation si délicate et si
e, qui n’en disconvient pas, d’avoir voulu déshonorer Orgon. Mais ici Molière , qui savait se servir de tout, a employé très-heu
accusateur. Il faut entendre ici Scarron: on jugera mieux l’usage que Molière a fait de ce morceau : « Il le releva de terre où
e et se dévouant à tous les châtiments possibles. On ne peut nier que Molière ne doive à Scarron cette idée si ingénieuse, de f
conforme aux règles ordinaires; mais dans un ouvrage où le talent de Molière lui avait appris à agrandir la sphère de la coméd
uve un moyen de satisfaire en même temps l’indignation du spectateur. Molière est surtout l’auteur des hommes mûrs et des vieil
lui : j’en excepterais les jaloux, s’il ne l’avait pas été lui-même. Molière jaloux, lui qui s’est tant moqué de la jalousie!
hommes sensibles qui prêchent l’indifférence. Chapelle prêchait aussi Molière , et lui reprochait sa jalousie : Vous n’avez donc
aissants. Le grand Racine, alors à son aurore, lui lut une tragédie : Molière ne la trouva pas bonne, et elle ne l’était pas; m
le, qui exhorta Racine à faire des comédies et à quitter la tragédie. Molière n’était point envieux : quelques grands hommes l’
Il était alors brouillé avec Racine : ce moment dut être bien doux à Molière . On s’occupait, quelque temps avant sa mort, à lu
mais éloigné volontairement aucun talent supérieur, a du moins adopté Molière , dès qu’elle l’a pu, par l’hommage le plus éclata
70 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
— Ce qu’il laissait à faire. — § II. De trois sortes de comédie dans Molière . — 1° La comédie d’intrigue. — L’Étourdi. — § III
Misanthrope. — Tartufe. — Les Femmes savantes. — Des autres pièces de Molière . — § V. Des sources de Molière. — § VI. Pourquoi,
emmes savantes. — Des autres pièces de Molière. — § V. Des sources de Molière . — § VI. Pourquoi, des trois grands poètes dramat
§ VI. Pourquoi, des trois grands poètes dramatiques du xviie  siècle, Molière a-t-il le moins perdu au théâtre ? I. De
it à faire. Pour bien apprécier le prodigieux mérite d’invention de Molière , il faut savoir où en était, vers le milieu du xv
offre un caractère d’avare, tracé avec beaucoup de conduite, et dont Molière n’aurait pas dédaigné certains traits1. Après cet
enteur était de la comédie. Comparé à la comédie même, c’est-à-dire à Molière , il est une scène où le Menteur n’a pas été surpa
olière, il est une scène où le Menteur n’a pas été surpassé, même par Molière . C’est la scène où le père de Dorante, indigné de
uni de ses mensonges. Aussi ne suis-je point surpris du noble aveu de Molière , disant que, sans l’exemple du Menteur, il n’eût
donc le père de la comédie, et c’est pour lui une gloire unique, que Molière lui en ait rapporté l’honneur. Les personnages du
originaux qu’elle offrait au pinceau du peintre. C’est là ce que fit Molière . Sa cinquième pièce, L’École des Maris, donnait à
t à la France la comédie. II. Des trois sortes de comédie dans Molière . — 1° La comédie d’intrigue. — L’Étourdi, Sganare
L’Étourdi, Sganarelle, le Dépit amoureux, les Précieuses ridicules. Molière commença par la farce. Il nous en est resté deux
actères que des rôles composés pour des acteurs. C’était l’usage ; et Molière , acteur et auteur tout à la fois, devait commence
teur tout à la fois, devait commencer par là. Mais en homme de génie, Molière met dans ces rôles le plus de l’homme qu’il peut,
be, gourmand, lâche, insolent, ayant mille tours en son bissac, à qui Molière , qui jouait ce rôle, a prêté tant d’esprit, qu’il
e de tous les tours de ses devanciers d’Italie, sans compter ceux que Molière lui a appris. L’intérêt de ces pièces, c’est l’in
ntérêt de la surprise. Il y a une énigme à deviner. Les Italiens, que Molière imitait, excellent à embrouiller l’intrigue, soit
n caractère, voilà la vie. Les mœurs, dans cette partie du théâtre de Molière , sont plus vraies que dans le Menteur. Corneille
fille à un homme qu’elle n’aime pas, c’était le bourgeois du temps de Molière  ; c’est encore le nôtre : n’est-ce pas lui qui ri
ne semble pas une des servitudes de la rime, mais un tour ingénieux, Molière le prit à Corneille comme la moitié d’une trouvai
arelle ; il y a une comédie parfaite en son genre, il y a un théâtre. Molière en fût-il resté là, il eût assez fait pour être u
ez de bonnes qualités pour avoir le droit d’applaudir à la façon dont Molière le punit. La vérité voulait qu’il ne fût pas ména
me il ne serait pas content d’avoir raison si quelqu’un n’avait tort, Molière le montre, dans la première scène, accablant Aris
éducation, et la prétendue Léonor sort pour aller au logis de Valère. Molière avait besoin, pour son dénouement, d’amener sans
ue son jaloux pour la retenir. Sganarelle, Arnolphe, donnaient même à Molière le droit de faire finir leurs pupilles malhonnête
ravers ; mais, en revanche, son esprit lui tend plus de pièges. Aussi Molière , qui a fait châtier Sganarelle par une fille d’es
mains d’Arnolphe. L’observation de la nature eût peut-être suggéré à Molière un moyen de la lui arracher une dernière fois ; m
la passion d’Arnolphe et pour quelques souvenirs de son propre cœur, Molière termine la pièce par un dénouement postiche, qui
ste. Une fois averti des puissants effets de la nature bien observée, Molière n’eut plus besoin de la comédie d’intrigue : il s
la scène. Sont-ce là des fautes ? On ne songerait pas à les noter, si Molière n’eût pas fait mieux encore, et s’il ne nous eût
soins de surprise, d’émotion, de rire, que nous apportons au théâtre. Molière seul nous a rendus difficiles pour Molière. I
nous apportons au théâtre. Molière seul nous a rendus difficiles pour Molière . IV. De la haute comédie. — Le Misanthrope
partient pas seulement à la langue de la critique ; il est populaire. Molière , en créant la chose, a donné l’idée du mot. Après
ileau, le plus impatient de tous, et en même temps le plus assuré que Molière avait de quoi répondre, l’en pressait vivement, l
lidité de ses premières peintures, afin de l’exciter à les surpasser. Molière y venait de lui-même par ce mécontentement de ses
que Boileau le secret. Moins de quatre ans après L’École des Femmes, Molière avait écrit le Tartufe et le Misanthrope. Le M
on Racine, c’est de faire quelque chose de rien. Il l’avait appris de Molière . Voici une comédie sans un seul des procédés de l
il puni ? Trop, selon quelques délicats qui en ont fait le reproche à Molière . Il l’est, à mon sens, en proportion de ce qu’il
ette, et cela lui était bien dû. Il était trop homme de bien pour que Molière ne lui épargnât pas ce malheur. Seulement il ne s
trop à penser à des spectateurs ; c’est un plaisir pour le cabinet ; Molière l’a dit du public : « Ces gens-là ne s’accommoder
otion qui anime toutes les scènes du Tartufe était passée de l’âme de Molière dans celle de ses personnages. C’est la pièce où
çant leurs portraits. Pour le faux dévot, on n’en rit pas un moment ; Molière en a peur, il en a horreur du moins. C’est la rév
e faux dévot a toute la perversité des autres hommes, plus la sienne. Molière a moins songé à nous amuser qu’à nous avertir. Le
. La comédie voulait pourtant qu’il y eût du ridicule dans la pièce ; Molière l’a mis tout entier du côté des dupes de Tartufe 
Les Femmes savantes. Le Misanthrope, le Tartufe acquittaient Molière envers Boileau et le public délicat, dont il étai
sot, Qui fait qu’à son mérite incessamment il rit19. À l’époque où Molière conçut sa pièce, on était entêté de beau langage.
comme dit le bonhomme Chrysale, et plus d’un pot en était trop salé. Molière vint au secours des filles négligées par leurs mè
e Chrysale, Henriette, créations admirables et sans modèle, même dans Molière . Il se fait tous les jours, à l’état civil, des m
où le cœur est approuvé par la raison. On ferait tort à la gloire de Molière en la réduisant à trois comédies d’intrigue, à de
eaux où il en a réalisé toute la perfection. V. Des sources de Molière . Il est deux sources principales où Molière pui
V. Des sources de Molière. Il est deux sources principales où Molière puisa pour toutes ses pièces : sa vie d’abord, pa
de tout ce qui s’était fait avant lui dans son art. On reconnaissait Molière , même de son temps, dans Ariste de l’École des Ma
èce en 1660. L’année suivante, Armande Béjart devait être la femme de Molière . Elle jouait le rôle de Léonor, et Molière se ser
rt devait être la femme de Molière. Elle jouait le rôle de Léonor, et Molière se servait de l’aimable Ariste pour lui faire les
re la séduction. Quant à l’Alceste du Misanthrope, si ce n’est pas là Molière tout entier, quoi de plus probable que, déjà trom
sentiments de l’amant de l’autre ? La vérité de toutes ces scènes, où Molière , selon une expression du temps, transportait tout
mode ; pas un trait qui n’aille à tous les temps et à tout le monde. Molière ne nous donne pas seulement le fond de son cœur ;
aractérisé par un mot profond : il l’appelait le Contemplateur. Quand Molière composait ses pièces, le contemplateur observait
époque, ni l’orgueil des sentiments extraordinaires. On retrouverait Molière dans plus d’un autre personnage. N’a-t-il pas été
près une première résistance, comme Philaminte ? Pour Philinte, c’est Molière donnant à quelque ami les conseils d’une raison a
oir, soit un conseil de bienveillance, tout cela est sorti du cœur de Molière  ; et tel est, sous ce convenu de l’art des vers,
facilité, le feu, l’entraînement de ce langage, qu’il semble entendre Molière lui-même, et qu’au plaisir de voir des personnage
e avec une profonde admiration pour le génie ; on sort d’une pièce de Molière avec de l’amitié pour l’homme. Les autres se tien
de l’amitié pour l’homme. Les autres se tiennent plus sur une cime ; Molière vit au milieu de nous. Aucun poète, dans notre pa
trop en forme, soit parce que l’imagination n’y est pas assez réglée. Molière met tous les goûts d’accord ; et ni ceux qui se p
ns lesquelles est renfermé le vrai. Est-ce cette mesure qui a fait de Molière l’homme de génie homme de bien par excellence ? E
r sur les autres, sont des avantages que nous leur donnons sur nous ? Molière a eu la gloire de faire dire que, dans la sphère
ant entre tous dans son art. Le prince de Condé louait l’érudition de Molière . Ses emprunts sont sans nombre. Quelques-uns sont
es emprunts sont sans nombre. Quelques-uns sont directs ; il n’y a de Molière que la langue ; mais ce sont les plus rares. Le p
ment d’une autre passion ; mais un aphorisme de morale n’y peut rien. Molière prend le trait à Térence, qui n’a su qu’en faire 
faire. Le trait est charmant ; il va doubler de prix par l’emploi que Molière en fait dans L’Avare : CLÉANTE (le fils de l’Ava
, et qu’Harpagon est avare. Térence, dans les Adelphes, fournissait à Molière le contraste de deux vieillards, Micion et Déméa,
ses poursuites, et lui apprend ainsi qu’il est aimé. Mais quel parti Molière n’a-t-il pas tiré de l’anecdote ? Outre la morale
veut se sauver de son tyran et se marier honnêtement ? Une autre fois Molière met en action ce qu’il a trouvé en dialogue chez
de comique ; telle intention timide lui suggère une création hardie. Molière connaît mieux que le préteur le prix de ce qu’il
lesquels savent mieux nos propres affaires que nous. C’est ainsi que Molière imite. Les envieux se scandalisaient de ses empru
ge du geai paré des plumes du paon. Il reprend son bien, comme disait Molière , quand ce qu’il invente est de même force, ou plu
rait imité, une belle scène serait incomplète, un personnage boiteux. Molière n’emprunte que ce qui est dans la nature. Il le f
VI. Pourquoi des trois grands poètes dramatiques du xviie  siècle Molière a-t-il le moins perdu au théâtre ? Il y en a de
es jours, quand nous nous piquons de parler bien ? J’ai indiqué, pour Molière en particulier, les causes de cette éternelle jeu
ntre sa vanité et le succès, la pièce eût été en péril. Nul doute que Molière n’ait été sifflé26, quoique les mémoires n’en dis
et Racine font plus d’effet à la lecture qu’au théâtre, la lecture de Molière donne le désir de le voir à la scène ; et la scèn
e la langue a reçus ou subis dans les ouvrages d’esprit ont profité à Molière . On fait des vocabulaires de sa langue ; on insti
71 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
he, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. C’est donc à Molière qu’il faut demander ce qu’il pense ; c’est sur no
morale qu’il nous touche ou qu’il nous fait rire. Il est certain que Molière a flétri les grandes maladies de l’âme, comme l’i
autre qu’au véritable homme de bien ? Le plus remarquable vicieux que Molière ait mis sur le théâtre est don Juan 35. Quoique i
le, et fait à première vue affirmer que ce spectacle est moral41. Que Molière ait su allier à ce caractère odieux une élégance
ments d’un valet57, d’un père58, d’une amante59, de Dieu même60. Mais Molière a frappé le coup le plus juste de toute cette sat
n Juan considéré comme esprit fort72. Ici, c’est assez de montrer que Molière , en nous divertissant, pense et nous fait penser
r morale, escortée par la cupidité et par l’hypocrisie. L’hypocrisie, Molière l’avait en horreur75 : c’était pour lui le comble
t la représentation fut une affaire d’Etat, non-seulement du temps de Molière , mais de nos jours78. Ce qu’il faut remarquer , i
ent sous la peau des brebis pour entrer dans la bergerie. D’ailleurs, Molière a pris toutes les précautions pour empêcher qu’on
’est être utile : il n’y a pas de considération qui emporte celle-là. Molière , en faisant le Tartuffe, et Louis XIV en protégea
celle-là. Molière, en faisant le Tartuffe, et Louis XIV en protégeant Molière , ont rendu service à l’humanité91.   C’est encore
ulter101 et à le voler102. Là aussi est la supériorité de la pièce de Molière sur celle de Plaute. Euclion, avec sa marmite ple
il devient la honte et presque la perte108.   Donc l’honnête homme de Molière déteste d’abord ces deux sources fécondes de vice
eux trois offrent la réunion de presque tous les vices, prouvent que Molière observait l’humanité avec un sens moral. Dans ces
estes, il peut y avoir quelque chose d’excusable et de grand111. Pour Molière , ces passions sont contraires à la raison, à la n
, qui tient tant de place dans nos romans et nos drames, paraissait à Molière une folie et un crime tel, qu’il ne le jugeait pa
n’avaient pu faire renoncer la noblesse à cette preuve de l’honneur. Molière a parlé du duel, ou l’a mis en action onze fois d
montrer qu’il n’est point un lâche122. Si l’on se reporte au temps où Molière écrivait123, on doit l’admirer d’avoir osé dire s
et (Namouna, chant II, st. 23), le don Juan épique est la création de Molière  : à Molière l’honneur d’avoir inspiré Mozart et B
chant II, st. 23), le don Juan épique est la création de Molière : à Molière l’honneur d’avoir inspiré Mozart et Byron. « C’es
olière : à Molière l’honneur d’avoir inspiré Mozart et Byron. « C’est Molière qui a créé le don Juan adopté par les arts, scept
d’orgueil et d’énergie, comme le Satan de Milton. » F. Génin, Vie de Molière , chap. III. Voir tout ce chapitre sur l’originali
’aucun des autres n’ait survécu, on ne distinguait pas alors celui de Molière  ; on le confondait môme avec celui des Italiens,
ec celui des Italiens, qui jouaient alternativement avec la troupe de Molière sur le même théâtre (Voir J. Taschereau, Histoire
me théâtre (Voir J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. I, note 36). Voici ce que pensait Saint-Evr
oint l’opinion du sieur de Rochemont (Observations sur une comédie de Molière intitulée le Festin de Pierre, Paris, 1665), ni c
, Paris, 1667), ni celle de A. Bazin (Notes historiques sur la vie de Molière , 2e partie). Mais les premiers étaient trop conte
ffe, act. III, sc. III ; act. IV, sc. IV. 75. « Pour le faux dévot, Molière en a peur, il en a horreur du moins. » D. Nisard,
Littérature, part. II, liv. I, chap. VI, sect. 5, et F. Genin, Vie de Molière , chap. V. 78.   Pour l’histoire du Tartuffe, v
  Pour l’histoire du Tartuffe, voir :   La Préface et les Placets de Molière  ; Lettre sur la Comédie de l’Imposteur, publiée
mposteur, publiée en 1667, et certainement inspirée, sinon écrite par Molière  ; Arrêt du Parlement de Paris du 6 août 1667 ;
e Saint-Barlhélemy (Roullès), 1665 ; Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre, par le sieur de Ro
ais pas permis la représentation. » (Cité par Ch. Louandre, Œuvres de Molière , édition vario-rum, Notice du Tartuffe) ;   J. T
u Tartuffe) ;   J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. II et III ;   A. Bazin, Notes historiques
olière, liv. II et III ;   A. Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière , IIe partie ;   F. Génin, Vie de Molière, chap.
s historiques sur la vie de Molière, IIe partie ;   F. Génin, Vie de Molière , chap. V ;   D. Nisard, Histoire de la Littératu
ernement. » Voir J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. II, note 25. 81. Le Tartuffe, act. I, sc.
I, III, Cléante. 90. Id., act. V, sc. VII. 91. Fénelon approuvait Molière , et dans le Tartare, il a réservé une place aux t
et multipliés dans Mélite de P. Corneille (1629). Si l’on trouve chez Molière quelque idée de suicide amoureux, c’est seulement
du roi contre les duels. » A. Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière , 1e partie. 120. Le Misanthrope, act. II, sc. V
en appréciée par J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. I, à la fin. 123. Voir Loret, Lettre du 6
72 (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258
La fontaine Molière Malgré les craintes et les tergiversations de
craintes et les tergiversations de l’autorité supérieure, la fontaine Molière a été inaugurée le 15 de ce mois. Cette cérémonie
ter Paris du nouvel édifice. La première idée d’une statue à élever à Molière fut émise par M. Régnier, sociétaire du Théâtre-F
t à reconstruire. Il était situé juste en face de la maison où mourut Molière , et à proximité du Théâtre-Français. M. Régnier,
alors au préfet de ne faire qu’un seul et même édifice du monument de Molière et du château d’eau. C’était tout à la fois honor
e avis, mal venu d’excuser ou de plaindre l’architecte du monument de Molière d’avoir dû faire son édifice dans une rue peu lar
e en est plus que doublé. Malheureusement l’architecte de la fontaine Molière a failli à l’œuvre. Non-seulement il n’a pas su t
u grand homme, puis aux artistes qui ont élevé l’édifice. La fontaine Molière n’a pas manqué de provoquer les démonstrations de
strations de l’enthousiasme public : si avant tout elles étaient pour Molière , l’enfant de Paris, l’une des gloires hors ligne
us permettrons de rechercher ici. On ne saurait refuser à la fontaine Molière un aspect assez solennel qui satisfait d’abord. L
u devant de ce frontispice, sur un piédestal à pans coupés, est assis Molière . Cette figure est en bronze. Au-dessous, de chaqu
es légendes où sont inscrites, par ordre chronologique, les pièces de Molière  ; ces deux figures représentent la comédie grave
ce qu’elle est dans l’idée, ce à quoi elle est destinée. La fontaine Molière avait un double but : d’honorer la mémoire de Mol
ée. La fontaine Molière avait un double but : d’honorer la mémoire de Molière et de servir de château d’eau. La première destin
de chaque côté de la figure principale, expriment bien l’apothéose de Molière  ; mais, par contre, où le château d’eau est-il ex
primé ? Si l’architecte voulait réserver toute la façade principale à Molière , pourquoi n’a-t-il pas profité des deux façades l
trouve à l’angle des deux rues, on a appliqué une décoration dédiée à Molière . Le logement à donner au distributeur des eaux né
de la fontaine du haut de la rue Richelieu. De là aussi, la statue de Molière manque complètement son effet. Le choix de la mat
un pays tel que le nôtre ? Cependant, à part la matière, la statue de Molière peut encore encourir le reproche de lourdeur. Ell
cependant, est exhaussée sur un escabeau. L’artiste a voulu donner à Molière l’attitude de la méditation et peut-être exprimer
ine de laisser-aller, ne rendent pas l’idée glorieuse qui s’attache à Molière . Pour nous, ce n’est pas là l’homme triste et gra
ar le ridicule les misères et les perversités du cœur et de l’esprit. Molière put être mélancolique dans sa vie privée, nais il
r l’idée qu’on se fait de la force d’esprit et de caractère dévolue à Molière . On cherche en vain l’expression de cette force d
ue la sienne manque d’élévation. Au reste, le costume dont est revêtu Molière ajoute à la lourdeur de cette statue. Cette perru
er contre ces accessoires défavorables, eût-il mieux valu représenter Molière debout ; alors la tête se fût mieux dégagée des é
né une preuve dans ces deux figures de muses qui décorent la fontaine Molière , la Comédie grave et la Comédie enjouée. Tout en
tout le inonde. Et ce seraient là les personnifications du talent de Molière le grand moraliste ? La sculpture de M. Pradier a
our ne nous arrêter qu’aux défauts les plus saillants, le monument de Molière ne nous paraît pas à la hauteur de sa destination
utons pas, ne peut être que bien accueilli par la majorité du public. Molière a obtenu la justice qui lui était due. Mais il es
énergiquement l’apôtre de la vérité et du sens commun, et qui, comme Molière , n’a eu son pareil chez aucun peuple moderne ? Au
73 (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352
Molière — La Fontaine Influence de Louis XIV sur son s
Molière — La Fontaine Influence de Louis XIV sur son siècle. —  Molière . — Le génie dramatique. — Moralité du théâtre de
on siècle. — Molière. — Le génie dramatique. — Moralité du théâtre de Molière . — Appréciation de ses principales comédies. — La
. — Son caractère. — Ce qu’il a fait de la fable. — Ses rapports avec Molière . Après la Fronde tout s’apaise comme par encha
ouis XIV qui les inspire et qui les protège, nous rencontrons d’abord Molière , qui obtint toutes les franchises du génie sous l
t qu’elle se montra très facile sur tout ce qui ne la touchait point. Molière eut donc droit de contrôle sur les mœurs de la so
lein théâtre. Avant d’arriver à cette puissance souveraine du talent, Molière avait passé par un long noviciat d’épreuves moral
tes les variétés de la physionomie humaine. Le vrai génie comique que Molière seul peut-être a possédé dans la perfection, c’es
a vie d’autrui et pour la reproduire. L’éternel attrait des pièces de Molière , c’est que l’auteur ne s’y montre pas, c’est que
le un plaisir innocent et un enseignement profitable. Nous laisserons Molière disserter lui-même sur les difficultés et la mora
t une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens. » Molière a réussi dans cette étrange entreprise : il fait
qui soit plus innocent que la comédie. » Avant de se prononcer ainsi, Molière a eu soin d’établir qu’il y a comédie et comédie,
rrain que nous abordons sans crainte la critique morale du théâtre de Molière . Jamais vocation ne fut plus décidée, plus irrési
ocation ne fut plus décidée, plus irrésistible que celle qui entraîna Molière vers la comédie : en vain son père voulut-il le r
tié d’un prince ni l’ambition ne purent le détacher du théâtre. Ainsi Molière était marqué de ce signe du génie, l’entraînement
ous n’avons pas à déplorer ce double avilissement. Les détracteurs de Molière , qu’ils le sachent ou qu’ils l’ignorent, nient l’
nous d’accueillir de tels sophismes. Il est triste d’avoir à défendre Molière  ; mais pourquoi a-t-on voulu, pourquoi veut-on en
s avions l’habitude d’admirer en toute sécurité ? Ne biaisons pas sur Molière , allons résolument au principal nœud de la questi
i la faiblesse n’était pas un vice incurable, n’auraient pas, grâce à Molière , besoin d’autre expérience pour échapper aux pièg
ent pas être trompés ne sauraient trop méditer les deux portraits que Molière a burinés, pour n’être pas exposés à confondre av
sacré. Les hommes véritablement pieux ont une tout autre allure, et Molière a peint leurs mœurs avec une vérité qui prouve à
plus qu’il ne fait lui-même. « Voilà mes gens ! » peut-on dire avec Molière  ; et ceux-là n’ont rien à craindre du Tartuffe. A
nt rien à craindre du Tartuffe. Après la religion vient la vertu, que Molière a été accusé de tourner en ridicule. Ici encore l
s la probité, mais qui la rend insociable : c’est là seulement ce que Molière attaque par le ridicule. Alceste a le tort de se
e une règle générale. Philinte n’est pas davantage, dans la pensée de Molière , un modèle de vertu, comme d’autres l’ont prétend
ou tard quitter la partie. Le comique n’est que la forme du génie de Molière  ; le bon sens en est la substance : c’est par là
ne tige illustre, une branche pourrie ». Dans cette double exécution, Molière prouve sa haute impartialité : de souche bourgeoi
s davantage les vices de la cour. Qu’on ne s’imagine pas non plus que Molière prétende, comme le bonhomme Chrysale, réduire le
des meilleures leçons qu’ait pu donner la haute comédie. Le génie de Molière s’y produit dans toute sa force, avec une aisance
. Nous n’avons pas l’intention de passer en revue tout le théâtre de Molière , ni de relever toutes les chicanes faites à son g
ans son Cours de littérature, et M. Saint-Marc Girardin pour L’Avare. Molière n’est ni édifiant ni scandaleux, il fait réfléchi
illies d’humeur gauloise qui sont les privilèges du genre. Ceux à qui Molière « fait venir de coupables pensées » peuvent toujo
goût, qui cependant avait proclamé devant Louis XIV la supériorité de Molière sur tous les hommes de génie de son siècle. Et d’
rendre les critiques que Fénelon et La Bruyère ont faites du style de Molière , et on ne se les explique qu’en les rapportant à
Boileau commet à son tour une confusion analogue, lorsqu’il refuse à Molière le prix de son art. Ces vers si souvent cités :
ère le prix de son art. Ces vers si souvent cités : C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
Et sans honte à Térence allié Tabarin, auraient quelque fondement si Molière eût mêlé dans ses chefs-d’œuvre le bouffon au com
uté dans les pièces où elle se trouve sans alliage et enlever ainsi à Molière la palme qu’aucun poète comique n’osera lui dispu
osera lui disputer. Aussi la postérité dit-elle après La Fontaine : «  Molière , c’est mon homme. » Et, en effet, Molière est l’h
-elle après La Fontaine : « Molière, c’est mon homme. » Et, en effet, Molière est l’homme de ceux qui aiment à voir clair dans
ète un peu tard, mais il le fut à son heure et en pleine originalité. Molière seul l’avait deviné lorsqu’il disait, à travers l
qui ne put jamais avouer ni sans doute reconnaître la supériorité de Molière sur Térence, tant était fervente et timorée sa pi
admiration qui a ses racines dans le cœur de l’homme. La Fontaine et Molière sont inséparables, ils se tiennent pour ainsi dir
ansformer ce qu’ils touchent, et de s’assimiler ce qu’ils empruntent. Molière disait : « Je reprends mon bien où je le trouve, 
et Boileau, mais elles n’ont rien à placer légitimement en regard de Molière et de La Fontaine. Si ceux qui les déprécient sav
74 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
à son pays une arme de plus contre « l’agression papale ». L’œuvre de Molière dut prouver suffisamment aux enfants spirituels d
s libres penseurs n’en ont pas été moins fiers du triomphe obtenu par Molière , chez ce peuple délicat qui apprend le français p
remarqué que depuis deux cents ans, « les dévots » n’ont pu enlever à Molière sa réputation de grand poète et de « grand homme
e de la vertu. Il y a monument, consécration, apothéose. Tous les ans Molière est couronné sur le théâtre par la main des grâce
cutait l’entreprise dont je viens de parler, une femme hardie mettait Molière en mélodrame. Non pas le Molière véritable, tel q
de parler, une femme hardie mettait Molière en mélodrame. Non pas le Molière véritable, tel que le montrent ses œuvres, plus a
accusatrices encore que le témoignage de ses contemporains ; mais le Molière de la légende philosophique, tendre, délicat, mêm
dicule, elle a franchement avoué que les détails étaient incroyables. Molière étale ses mépris pour Louis XIV, fait la leçon à
libre penseur comme le pavé de la rue, entreprit non point de venger Molière , mais de rabaisser Bourdaloue. Après quelques sév
’ai à élever sur la morale personnelle et sur la morale officielle de Molière . II faut, sans entrer dans le détail, que Molière
orale officielle de Molière. II faut, sans entrer dans le détail, que Molière demeure le plus honnête et même le plus vertueux
e fruit que je pouvais prévoir. Contester la morale et la moralité de Molière  ! Aucun impie de nos jours n’a ôté plus injurié p
ns d’un volume l’esquisse rapide où j’avais d’abord compté me borner. Molière et le Tartuffe m’ont conduit à envisager la moral
quelques sophismes médiocres, mais travaillés avec beaucoup d’art par Molière lui-même. Dans mon premier travail, je m’étais co
faire la place qu’il mérite, et elle n’est pas inférieure à celle de Molière . Il existe d’étranges ressemblances et de puissan
. Il existe d’étranges ressemblances et de puissants contrastes entre Molière et Bourdaloue. Nés presque au même moment, élevés
de l’autre, en pleine activité, pour ainsi dire les armes à la main, Molière presque sur le théâtre, Bourdaloue en descendant
moraliste, le citoyen, l’homme de bien. Comme Bossuet, il a combattu Molière , et il nous a donné la plus forte et la meilleure
le règne de Louis-Philippe, lorsque l’on élevait un monument public à Molière , l’idée vint de placer la statue de Bourdaloue su
Dieu, origine et fond de toutes les choses de ce monde. I. Vie de Molière Il existe un petit livre intitulé : Notes hist
Il existe un petit livre intitulé : Notes historiques sur la vie de Molière , fort recommandé des libres penseurs. L’auteur es
nt désirer les derniers disciples de Dulaure. D’ailleurs très-dévot à Molière , et c’est par dévotion qu’il a écrit ses Notes.
ébarbouiller la statue du héros et nous dire exactement sur la vie de Molière tout le peu qu’il est possible de savoir. Écouton
llait émigrer en province. Le jeune Poquelin, transfiguré en sieur de Molière , les suivit. Si l’honnête bourgeois des Halles, t
eur de leur nom et sur l’avenir de leurs enfants. Pendant treize ans, Molière mena la vie de comédien nomade. Il jouait dans le
où l’on ne peut exceller sans honte4 ? » Il ne faut pas s’étonner si Molière , sous le joug d’une pareille profession et dans u
its, ne le savent point comprendre ; et, enfin, c’est ce que l’art de Molière n’a point réalisé. Était-ce faute de modèle ? Cel
Mais ces pensées se présenteront plus tard. Achevons la biographie de Molière . Après treize ans de courses et d’aventures, âgé
se Qu’ils reçoivent du rare honneur De jouer devant un tel Seigneur. Molière , à trente-sept ans, n’était encore qu’un acteur m
e, le salon de la grande dame l’a emporté sur le tréteau du comédien. Molière n’a pu faire rentrer dans le langage honnête aucu
très pauvre bel esprit du dernier siècle, qui a donné une édition de Molière , rapporte plusieurs traits du galimatias « inconc
sez innocentes, et l’on applaudit présentement sur le théâtre même de Molière des gentillesses qui ne les valent point. Souhait
la terreur du ridicule, arme toujours sure avec les François. Ce fut Molière qui eut le courage de s’en servir et qui, par ses
core un certain nombre de têtes parfaitement saines. En somme, ce que Molière fit voir de plus utilement corrigé dans sa pièce,
parut Dom Garcie de Navarre, pièce héroïque en cinq actes, qui tomba. Molière avait une plaie au fond de l’âme. Le double talen
l’éclat strident de la haine. Après l’échec de Dom Garcie de Navarre, Molière , comme acteur et comme auteur, renonça définitive
blesse, contre la décence et contre le devoir. Les grands ouvrages de Molière sont tous postérieurs à la chute de Dom Garcie. R
moquer de nous, comme les historiens font trop souvent, que de mettre Molière au nombre des penseurs qui souffrirent en leur te
e Louis XIV deux créations du même temps et du même genre, Colbert et Molière . « Il est facile de trouver dans les œuvres de ce
son génie par un pouvoir qui l’excite et l’autorise. Jusqu’au jour où Molière trouve un protecteur dans Louis XIV, nous pourrio
mme le sien : il aura fait le Tartuffe. » Toute la vie littéraire de Molière , à partir de 1601, démontre la parfaite exactitud
à l’extase. La vérité est que la complaisance de Louis XIV alla loin. Molière , dans les Fâcheux, avait commencé la guerre contr
rre contre les marquis : Louis XIV lui indiqua le marquis chasseur. —  Molière , dans Y École des femmes, mettant tout de suite à
ne pension de mille livres à l’auteur, « excellent poêle comique ». —  Molière s’était fait, parmi les comédiens et parmi les ge
ault, son pauvre petit ennemi. Certes, il fallait que Louis XIV aimât Molière , pour tolérer cet Impromptu de Versailles, encore
tal aujourd’hui, et qui ne dut point paraître amusant, même alors ! —  Molière était accusé, non à la légère, d’avoir contracté
adulée ? La mode en est aujourd’hui même plus florissante que jamais. Molière ne fit pas moins que les autres, et fit même un p
uelque manière, son compte) qu’il était le plus grand des monarques : Molière lui dit qu’il en est le plus beau, le compare for
s œuvres, et surtout quand nous serons au Tartuffe. La vie privée de Molière n’était pas aussi douce et triomphante que sa vie
orsqu’il venait de faire représenter Sganarelle et l’École des Maris, Molière , âgé de quarante ans, épousa une toute jeune fill
out depuis quelques années, dans le ménage presque commun où vivaient Molière , Madeleine Béjart, d’autres encore de la même tro
zin conte au long toute l’histoire ; elle est déplorable. On accusait Molière d’avoir épousé sa propre fille. Son biographe le
infamie. Il établit, par des conjectures ingénieuses, que la femme de Molière devait être fille de Madeleine Béjart et d’un sie
, de quelque façon que l’on y regarde, un fait assez sauvage. Lorsque Molière s’avisa de vouloir épouser la Grésinde, on s’aper
un fait, nous semble confirmée par celui-ci : que le second enfant de Molière , né en 1665, eut pour parrain ce même sieur de Mo
alliance n’était pas brillante, elle n’élevait en rien la conditionne Molière  ; elle mettait seulement une femme de plus dans s
ait pas ses habitudes. » L’apologie est bonne ! Ce mariage plongeait Molière dans l’ignominie jusqu’au cou. Mais du moins il n
ominie jusqu’au cou. Mais du moins il ne changeait pas ses habitudes. Molière était alors vraiment très-occupé : il travaillait
as de troubler cruellement son esprit, son cœur, toute son existence. Mlle Molière était une jolie personne, une brillante actrice,
les remèdes du corps. Boileau, grand admirateur et ami particulier de Molière , ne s’expliquait point cet entêtement de jouer la
e dont il se moque tous les jours ! » Boileau n’allait pas au fond de Molière , et Molière lui-même, peut-être, ne descendait pa
moque tous les jours ! » Boileau n’allait pas au fond de Molière, et Molière lui-même, peut-être, ne descendait pas jusqu’à la
e représentation du Malade imaginaire, où il jouait le rôle d’Argant, Molière fit appeler sa femme, avec qui il était depuis pe
l’archevêque de Paris pour obtenir l’inhumation en terre sainte, que Molière , lorsqu’il s’ôtait trouvé mal, avait demandé un p
rt. Une relation, postérieure de vingt ou trente années, rapporte que Molière logeait dans sa maison, par charité, deux religie
nt au théâtre, et aucun casuiste ne le put jamais rassurer là-dessus. Molière échappa complètement à ces troubles de conscience
aussi, néanmoins, un peu risible, et qu’elle le serait tout à fait si Molière se trouvait moins en situation de se moquer. Il l
plaisir de lire avec les acteurs de Plaute et de Térence. Mais ce que Molière oubliait, il n’était pas seul à l’oublier, et il
ici. » — Et voilà justement pourquoi votre fille n’est pas muette ! Molière prolonge avec un visible plaisir ce distinguo vic
t que les âmes sont attendries par ces sortes de représentations. »Si Molière ne tient compte d’aucune objection contre son art
urer Quinault et Racine et qui inquiétait la conscience de Corneille. Molière y répond comme aux autres, en passant gaillardeme
e roi. Louis XIV donnait officiellement la fête à la reine sa femme ; Molière la donnait à la favorite encore sur la défensive
illes mon âme8… Quelle poésie ! Il faut rendre justice au génie de Molière  : il s’est ici refusé au métier qu’on lui imposai
oin de corriger les passions. Je suis, pour mon compte, convaincu que Molière ne prenait point ce souci, qu’il n’entendait null
e la comédie. » Cette analyse fidèle de l’apologie de la comédie par Molière ne serait pas complète si j’omettais une anecdote
t pas volontiers les hardiesses… et la concurrence. En même temps que Molière donnait Tartuffe, les Italiens représentaient ave
ns représentaient avec succès une farce intitulée Scaramouche ermite. Molière donc raconte que le roi, ayant voulu voir ce Scar
emandé pourquoi les gens qui se scandalisaient si fort de la pièce de Molière ne disaient rien de celle-ci, qui lui paraissait
t la religion dont ces messieurs ne se soucient point : mais celle de Molière les joue eux-mêmes ; c’est ce qu’ils ne peuvent s
qu’ils ne peuvent souffrir. » La dénonciation est assez claire. Pour Molière , la comédie italienne — la concurrence — est mani
urais voir... Une trentaine d’années après la railleuse apologie de Molière , la comédie vit tout à coup arriver à son secours
es de théâtre de Boursault, reprenait et développait les arguments de Molière . Elle produisit un grand étonnement et un grand s
Église réprouve cette profession si périlleuse, et que le partage que Molière a voulu voir entre les Pères sur le sujet de la c
n voit qu’il l’a lue et qu’il en sent l’impertinence. Ce qu’il dit de Molière est une réponse directe à quelques assertions de
me de nos jours, et qu’on voit encore toutes crues dans les pièces de Molière  : on réprouvera les discours où ce rigoureux cens
que Bossuet, dans ses Réflexions sur la comédie, avait « rencontré » Molière . Ce passage, entre autres, prouve qu’il l’a cherc
il sait réparer ce dernier mal, en prêchant la servitude. Revenons à Molière . Nous ne pensons pas que les ingénus qui lui attr
aderont jamais qu’eux-mêmes, ou des ingénus tout semblables à eux. Si Molière a formé quelques plans contre le ridicule ou cont
aison. Croyons que ceux qui vont étudier la morale dans les pièces de Molière n’en sortent pas plus mauvais : de bonne foi, en
e aimer le bien, et c’en est même l’antipode. Les grandes comédies de Molière sont tristes ; elles laissent dans l’âme un senti
t d’une autre cause. Loin d’avoir sondé jusqu’au fond le cœur humain, Molière , ayant éteint le seul flambeau qui puisse éclaire
rterre pour étudier la morale et la recevoir toute vive des lèvres de Mlle Molière ou de Mlle Béjart ? Je conclus que je suis dans l
 : « Le théâtre corrige les manières et corrompt les mœurs. » Quoique Molière , qui n’avait pas d’aversion pour l’hypocrisie phi
e de son génie, ce fut là tout le calcul ou plutôt tout l’instinct de Molière . A qui lui eût, seul à seul, dans un instant de f
ui révolta davantage ceux qui parlaient moins bien dans la chaire que Molière au théâtre. » Bossuet, par exemple, ajoute M. de
que Bossuet en fût jaloux. Nous avons déjà vu Bossuet aux prises avec Molière sur le sujet de la comédie en général, et ce livr
e les flatteurs des rois parmi ses adeptes, et leur pardonne, comme à Molière , ce qu’ils ont osé de plus exorbitant. Molière di
leur pardonne, comme à Molière, ce qu’ils ont osé de plus exorbitant. Molière disait au roi jeune et amoureux qu’il ne pouvait
u’il faut lui déplaire ; Je me fais de son ordre une suprême loi. Et Molière , avec tout cela, ne perd aucun de ses droits d’ap
les listes des prédicateurs de la Cour contemporains de la faveur de Molière , c’est-à-dire de 1659 à 1675, des Précieuses au M
romentières (1664, 1672) ; Bourdaloue (1670, 1672). En même temps que Molière , était arrivé à Paris un chanoine plus jeune que
science forte et pure. Enfin son succès, pour être autre que celui de Molière , n’était pas moindre. La Gazette en vers de Loret
Bossuet était en quelque sorte le prédicateur de la Reine Mère, comme Molière était le comédien de Monsieur, frère du roi. Lors
e, comme Molière était le comédien de Monsieur, frère du roi. Lorsque Molière donnait les Précieuses pour réformer la ville, Bo
ssuet, qui, l’on ne peut se le dissimuler, préférait les Précieuses à Molière , Bossuet, montant en chaire le jour des Morts, fa
jugé. Dans la littérature, Louis XIV était volontiers traité en Dieu, Molière y allait plus rondement que les autres : « Les ro
plus considérables et les plus honorés obtenaient moins de crédit que Molière , — Un Molière, disait Bossuet, — elle ne laissait
bles et les plus honorés obtenaient moins de crédit que Molière, — Un Molière , disait Bossuet, — elle ne laissait pas d’avoir e
urdaloue naquit à Bourges, en 1632, dix années, après la naissance de Molière , dans les premiers rangs de cette bourgeoisie fiè
ie devait perdre sa foi et ses mœurs, et préparer elle-même sa perte. Molière n’y a pas nui. L’homme que nous allons étudier fu
t vint se présenter au noviciat à Paris. Presque dans le même moment, Molière s’engageait comédien malgré son père, à la suite
t à Paris. A présent, l’on rencontre ou l’on achète des journalistes. Molière avait trouvé son prince ; Bossuet avait été intro
, et ces années comptent dans l’histoire de la littérature française. Molière faisait représenter le Misanthrope, Tartuffe et A
cho, à dix ans de distance, au premier cri de la Fontaine, découvrant Molière  : — C’est mon homme ! écrivait à Maucroix le fabu
modeste vie. Chose bizarre ! Bourdaloue eut le don de partager, avec Molière et Arnaud le Janséniste, la principale admiration
e n’eut point les hésitations, les échecs et les lenteurs de celui de Molière . Il parut tout de suite entier et complet. On ne
672 ; c’est l’année des Femmes savantes, celle qui précéda la mort de Molière . Arrêtons-nous ici, et voyons Bourdaloue en prése
Bourdaloue en présence du roi et de la cour, devant cet auditoire où Molière , dix années auparavant, s’était annoncé autre qu’
de brillantes et navrantes misères. Que l’on se rappelle en ce moment Molière à la cour ; non-seulement dans les pièces et les
t péril de les violer. » Dans le temps que Bourdaloue parlait ainsi, Molière disait à Amphytrion-Monlespan, pour le consoler :
les, un vieillard placé au parterre éleva la voix et cria : Courage, Molière , voilà de la bonne comédie ! L’anecdote n’est pas
régnait. Cette patronne des gens de lettres, maintes fois servie far Molière , était toute-puissante sur le cœur du roi. Bourda
i le plus puissant et le plus redouté qu’ait eu la France. On fait de Molière un héros parce qu’il a, nous avons déjà vu et nou
ne parlait qu’à voix basse, la magistrature se taisait ; la ville, où Molière n’avait pas paru en vain, riait et s’amusait ; la
és sans doute en leur disant qu’un jour les beaux esprits, pour louer Molière de la guerre qu’il fit aux vices de son temps, im
om. Nous prions les lettrés qui ont la mémoire pleine des homélies de Molière , de nous prêter un peu d’attention et de vouloir
ne puis marquer ? » Plusieurs traits dans cette page nous rappellent Molière et nous ramènent à lui. Dans la préface qu’il a m
s semble que le jésuite Bourdaloue est un autre héros que le comédien Molière . Et si l’on objecte que Bourdaloue ne risquait ri
daloue ne risquait rien à parler comme il l’a fait, que risquait donc Molière  ? Bourdaloue s’était mis à couvert à force de ver
it donc Molière ? Bourdaloue s’était mis à couvert à force de vertus, Molière à force de services ; le religieux avait conquis
ournit à Bourdaloue l’occasion de visiter les contrées qui avaient vu Molière et le sieur d’Assoucy. Il y fut écouté et admiré,
it produite, entretenue et comme enracinée et exaspérée dans l’âme de Molière . Molière, comme nous l’avons vu, voulait rester s
te, entretenue et comme enracinée et exaspérée dans l’âme de Molière. Molière , comme nous l’avons vu, voulait rester sur la scè
ons cette étude parle Tartuffe, qui résume et domine toute l’œuvre de Molière et qui forme le rayon le plus éclatant de son aur
vre de Molière et qui forme le rayon le plus éclatant de son auréole. Molière est l’ennemi, on dit presque le vainqueur, de l’h
le caractère uniforme. Allons d’abord aux sources de l’inspiration de Molière . L’histoire du Tartuffe n’est pas moins intéressa
i ne voudrait pas lui accorder. Le règne était jeune et content, mais Molière , à la fois courtisan et bouffon, favori et banni,
aurait pu prendre une place meilleure, maintenant abdiquée à jamais, Molière n’est plus jeune et n’est pas satisfait. Il offre
se, étaient disposés à blâmer ce que Versailles approuvait. » Ainsi, Molière se constituait le défenseur de la politique et de
prude et dévote, qui censurait tout à la cour et ne pardonnait rien ; Molière flattait ainsi secrètement le roi et réjouissait
intrigues de ces deux femmes, qu’il est impossible de ne pas prêter à Molière le dessein secret de complaire à son maître en le
ambition (ambitieuse, prude et dévoie), un peu différente de celle de Molière , allait à perdre les bonnes grâces du roi, en con
de Navailles et son mari furent, en effet, disgraciés, et l’injure de Molière s’adressait à des gens de bien qui étaient frappé
elle en perdait les avantages matériels. Voilà quelles gens décriait Molière , et diffament encore, à sa suite, des écrivains q
et calomnié les « entretiens » de Louis XIV avec Mlle de la Vallière. Molière connaissant l’innocence de ces relations et qui s
écrivait, quelque misérable s’était avisé de faire le même métier que Molière  ; si l’opposition s’ôtait avisée de condamner les
a représentation de Tartuffe devint véritablement une affaire d’État. Molière se sentant soutenu, y déploya une activité, une p
autant d’éléments et de garanties du succès futur. En les combattant, Molière savait les exploiter. Tout ce qui se fait d’ingén
cole des femmes et du Festin de pierre, cria publiquement au secours. Molière en profita pour solliciter la représentation, afi
e Tartuffe parut enfin, et l’immense applaudissement retentit encore. Molière ne voulut pas triompher avec modestie. Nous avons
is XIV ait pu permettre une raillerie qui passe de si loin la mesure. Molière y sollicite, du ton le plus dégagé, un canonicat
tée de lie des siècles. On peut conjecturer que l’insolente faveur de Molière ne fut pas étrangère à ce cri d’épouvante qui res
nt abaissée devant la race de Poquelin. Voyons quelle sorte de guerre Molière a su faire à l’hypocrisie. La perfection d’une co
sse jouer stupidement. On ne peut imaginer Tartuffe, tel que le peint Molière , dans une autre maison que celle de l’inepte Orgo
re plus rebutant que Tartuffe lui-même. Après lui avoir ôté l’esprit, Molière lui ôte ici le cœur ; en quoi il pèche deux fois
açonnée au métier que font ordinairement les valets dans la maison de Molière . Où donc sont les « dévots de cœur », les vrais g
 », les vrais gens de bien dont le contraste serait indispensable, si Molière , sincèrement, n’avait voulu décrier que l’impostu
meure pour soutenir l’honneur du nom chrétien. Voilà où le dessein de Molière se découvre, où se déclare le parti pris de diffa
ons de Cléante seraient populaires à titre de traits d’hypocrisie, si Molière les avait mis dans la bouche de son Tartuffe, qui
ont les gens de bien qui parlent comme l’imposteur. Croirons-nous que Molière , tout rempli d’estime pour le « vrai zèle », n’a
t honnête satire de la piété feinte ou mal conçue ? Nous l’avons dit, Molière était plus maître de son art, il connaissait mieu
issé sur la terre les plus riches monuments, dit Bossuet, à propos de Molière , n’en sont pas plus à couvert de la justice de Di
, lui, par raison logique et philosophique, où portaient les coups de Molière . Du fond de sa stalle qu’il emplissait des luxueu
ersonnage quasi fantastique, maintenant introuvable sous l’habit dont Molière l’a affublé, et qui a complètement changé de styl
cillité parfaite ? Tel est le genre de contentement que la comédie de Molière procure à ces cœurs simples. C’est tout ce qu’il
uvres, les murmures continuèrent, malgré l’éclat de la faveur royale. Molière , comme on l’a déjà vu, trouva l’occasion désirée
essemblant, quoiqu’involontaire, que le fameux personnage de Cléante. Molière , soutenant qu’il a tout de bon voulu venger la dé
ériles et font peu d’honneur à de si fiers esprits. Mais, on le sait, Molière là-dessus n’était pas exigeant envers lui-même et
arde la comédie en général. Nous allons maintenant donner la parole à Molière sur le sujet particulier de Tartuffe. Bourdaloue
, et nous livrera vraiment le secret de la comédie. VI. Défense de Molière . — Jugement de Bourdaloue Molière commence pa
e la comédie. VI. Défense de Molière. — Jugement de Bourdaloue Molière commence par crier à la persécution, et assure qu
était de faire rire le monarque qui faisait trembler toute l’Europe ? Molière continue : « Ils (les hypocrites) se sont tous ar
non des moins considérables, résistaient à tant d’illustres exemples. Molière leur déclare qu’ils sont de franches dupes, dont
igent les nôtres. On les voit pour tout soin se mêler de bien vivre. Molière lui-même parle ici, nous disent tous les commenta
vre. Molière lui-même parle ici, nous disent tous les commentateurs. Molière lui-même alors se condamne, car ses œuvres ni son
aucoup de la vérité, l’auteur qui, peignant les faux moralistes comme Molière a peint les faux dévots, nous les montrerait … P
s fantômes pour détourner les regards et empêcher qu’on ne les joue ! Molière ne relâche rien là-dessus. La fausse dévotion est
uet, un de ces messieurs qui ne voyaient pas les bonnes intentions de Molière , a soutenu en effet que ce n’était pas au théâtre
nir au dévot imbécile et au faux dévot. Malgré tous ses airs dégagés, Molière sent que le terrain se dérobe sous lui. Pour se f
n des Tartuffes. Là-dessus, écoutons un autre de ces messieurs, à qui Molière n’a pu justifier sa comédie ; cherchons avec Bour
ages. Toute sa vie il l’a signalée et combattue avec une vigueur dont Molière n’approche pas. Ce n’est point dans une obscure m
ssir par le ridicule, à quoi l’hypocrite n’est guère prenable, et que Molière d’ailleurs lui enseignerait plutôt à éviter : il
ui enseignerait plutôt à éviter : il emploie la raison et la terreur. Molière fait sortir à point nommé, comme d’une trappe, un
er les intérêts de ces messieurs, souvent allégués dans la préface de Molière . Cependant, on le vit un jour monter en chaire av
mpiété prétend tirer de l’hypocrisie. Là est le germe de la pensée de Molière et la cause profonde des applaudissements qu’elle
uve nulle part dans le monde. » Voilà un sentiment dont la candeur de Molière et la candeur égale de ses apologistes n’a point
enfants et mère et femme, Que je m’en soucierais autant que de cela. Molière qui, dans sa préface, a bien le front de vouloir
timents humains, mon frère, que voilà ! Humains ou non, la parodie de Molière n’empêche pas qu’ils soient chrétiens et fondés s
sa conscience le criera, plus sa bouche le niera ; loin de condamner Molière , il l’admirera d’autant plus que sa diffamation p
mation paraîtra plus hardie. Veut-on savoir ce que les apologistes de Molière ont répondu à Bourdaloue ? Ils ont dit que Bourda
n donne à un hypocrite imaginaire le visage d’un pénitent, tandis que Molière le peint avec l’oreille rouge et le teint bien fl
vent l’éloquence de Démosthène, s’en était rapporté sur la comédie de Molière aux cris et aux déclamations d’une cabale qui l’a
t qu’il n’arracherait pas aux ennemis de la dévotion, le poignard que Molière leur a forgé. Il en a indiqué la raison et il va
l a démasqués. L’Académie française peut bien regretter que le nom de Molière manque à la gloire de ses fastes, où elle a inscr
nonise Scapin. L’art, sans doute moins blessé dans le chef-d’œuvre de Molière , subit cependant quelque atteinte des coups que l
vraie nature. Rousseau en a fait la remarque : « Les honnêtes gens de Molière ne sont que des gens qui parlent ; les vicieux so
mmes d’un cœur de jeune fille vertueuse sont au nombre des choses que Molière n’a point connues ; Dorine est une commère aussi
d’une aversion systématique pour tous les dévots, même pour ceux que Molière estime, ou d’une crainte lâche de paraître dévot,
s offrir la pleine et salutaire leçon et nous apporter le secours que Molière ne pouvait nous donner à moins de renverser tout
cré ce que sont les dévots de cœur, et nous verrons quelle caricature Molière en a tracée dans le Misanthrope. VII. Les Dév
lière en a tracée dans le Misanthrope. VII. Les Dévots de cœur Molière et Bourdaloue disent également : Les dévots de c
un tableau de grandeur morale que l’on chercherait en vain dans tout Molière  : « Soyons humbles, renonçons à nous-mêmes, march
her avec Cléante ; il pourra prendre le divertissement du théâtre, où Molière lui montrera le côté comique de ses malheurs, en
ce que devient cette haute et tant préconisée morale du théâtre et de Molière . Quoi ! une morale qui n’enseigne pas même à n’êt
! Homme de bien n’est pas un titre qui se concède à si bon marché, et Molière n’y aurait pas voulu mettre le prix. Interrogeons
contestation possible, nous en ont tracé. Le véritable homme de bien, Molière l’avoue, c’est le vrai dévot, le « dévot de cœur 
frapper les chrétiens qui se sont révoltés contre les blasphémateurs. Molière applaudit ces alliés inattendus : Voilà mes gens,
udence trompeuse, le second une lâcheté indigne. Prudence ou lâcheté, Molière s’en accommode et s’écrie encore : Voilà mes gens
connaître que ces obligations s’éloignent fort de l’idéal proposé par Molière sous les traits du vertueux Cléante. Bourdaloue d
Bourdaloue commence à ne plus ressembler du tout au dévot de cœur de Molière . Le contraste va devenir plus éclatant. « Ce n’e
les difficultés d’une spécieuse et vaine politique… » Manifestement, Molière et Bourdaloue ne sont plus du tout d’accord sur l
d’autre sont assez marqués et on les peut reconnaître : le modèle de Molière est précisément ce chrétien politique, ce faux sa
Bourdaloue à son tour paraît bien un de « ces Messieurs » dont parle Molière dans son apologie ; un de ces « zélés indiscrets 
n contre sa comédie que pour s’y être trop reconnus. Entre l’homme de Molière et l’homme de Bourdaloue, je ne suis pas incertai
ant, avant de prononcer la sentence, il faut entendre encore une fois Molière dans ce rôle affectionné, ce rôle de juste où il
oursuivi, mais toujours fuyant sous la fiction comme dans la réalité, Molière a pris une fois le parti de le dédoubler, et il a
En effet, Alceste et Philinte sont le même homme, et cet homme est le Molière transfiguré que toute l’Eglise des libres penseur
semble et qui parle comme l’un et l’autre, n’aboutit qu’à discourir ; Molière , le Molière historique qui se taillait complaisam
i parle comme l’un et l’autre, n’aboutit qu’à discourir ; Molière, le Molière historique qui se taillait complaisamment cette c
du Misanthrope achèvera de nous démontrer combien était incomplète en Molière la notion de l’homme de bien, elle révélera la ca
le titre indiqué plus haut, son vrai titre, qui oserait prétendre que Molière y a voulu peindre l’humanité ou seulement l’homme
un coin, dans un moment, dans une mode de Paris. L’on doit décharger Molière des ambitieuses visées de ses commentateurs. Il r
u’enfin quelque chose de généreux et de fier est au fond de sa folie. Molière ajouterait sans doute qu’il n’était ni de son gén
tier de dévot et non pas de sage et d’acteur comique. — Quoi ! dirait Molière , tout de bon, vous croyez que j’ai voulu faire de
qu’un succès froid ; l’on dirait aujourd’hui un « succès d’estime ». Molière ne se dissimulait pas plus les faiblesses du part
journaliste auteur, qui avait jusqu’alors assez décrié les pièces de Molière , probablement pour l’incliner à jouer les siennes
Molière, probablement pour l’incliner à jouer les siennes. En effet, Molière se rendit, Alceste chanta. On n’est pas tous les
uelques heures. La platitude du style ne permet pas de soupçonner que Molière y ait mis la main, mais la pensée en est juste et
rise de joindre ce travail à la comédie imprimée, fait assez voir que Molière n’y trouvait point ses intentions méconnues. Or,
Misanthrope. A moins qu’ils ne prétendent connaître les intentions de Molière mieux que ses familiers et ses porte-voix, voilà
tout entière laisse une impression de tristesse, malgré le dessein de Molière . La faute en est à son art plus qu’à son génie. C
des vices, c’est-à-dire des difformités et des misères de l’humanité. Molière a d’ailleurs accru cette difficulté, déjà invinci
« fait connaître qu’il conservera son caractère toute sa vie ».Ainsi Molière , condamnant cette fois la plupart de ses ouvrages
quer de respect à la vérité, ou tomber dans la tragédie. C’est là que Molière avait aspiré au commencement, comme tous ceux qui
rtunes de Mascarille, de Scapin et de Trissotin, l’esprit et l’âme de Molière désirent mieux. Il empoche l’argent du spectateur
ue ce spectateur grossier le met dans le cas de se mépriser lui-même. Molière a senti toute la force de cet oracle que lui a ci
De Tartuffe l’hypocrite, qui se damne et qui veut damner les autres, Molière a Voulu tirer un sujet de comédie, mais il a gâté
ifie l’effet moral de l’œuvre, et en même temps il nous révèle que si Molière n’était pas mal satisfait du caractère d’Alceste,
t d’un jugement très droit, mais qui ne connaissait encore que de nom Molière et ses œuvres. On va jeter les hauts cris d’une t
stinct du vautour et du loup les pousse au carnage. Chez un autre que Molière , tout ce détestable propos de Philinte pourrait n
uasi involontaire, à mettre au compte des tyrannies de la rime ; mais Molière est maître de la rime, sa langue dit ce qu’il pen
et de Philinte et de toute la pièce, mais le vice capital du génie de Molière . Son âme était sans amour, et c’est pourquoi il n
e ni la joie. Je défie qu’une âme pure puisse entendre une comédie de Molière sans en être assombrie, et qu’un esprit honnête e
vers : Dans le monde on fait tout pour ces animaux-là. Aux yeux de Molière , la femme était l’être le plus pervers, et l’amou
, pleine de mépris et de fureur, incurable même au dégoût. L’homme de Molière est le jouet de cet amour et la femme qui l’inspi
t au plaisir et à la vanité. On ne trouve pas dans tout le théâtre de Molière une figure d’épouse ni de mère, ni de vierge, ni
ouement, la chasteté même du langage, sont choses qu’elles ignorent ; Molière semble ne pas croire seulement qu’une femme puiss
peu près tous les défauts épars sur les autres créations féminines de Molière . Il fit jouer ce rôle par sa jeune femme pour laq
ruption se soumet à la corruption et en est inexorablement flagellée. Molière a oublié deux choses de grande conséquence : la p
té d’être et ne saurait devenir l’un des amants et l’un des jouets de Mlle Molière . Sur une âme chaste et généreuse les charmes et l
olière. Sur une âme chaste et généreuse les charmes et les armes dont Mlle Molière était pourvue manquent complètement leur effet. P
eilleuse comédie où, nous dit-on, la haute raison et la grande âme de Molière se font particulièrement voir. Je n’y vois, je l’
édisant. Selon Donneau, le compère converti que nous avons déjà cité, Molière a cependant voulu corriger l’espèce humaine, et m
e tragique tableau qu’il fait de ce vice attristerait les esprits que Molière redresse en riant, et je crois que je peux termin
is que je peux terminer ici. Oui, maintenant je peux laisser dire que Molière n’a d’autres ennemis que les fourbes qu’il a déma
t que je n’ai pas fait partie du parterre qui canonise Scapin. 1. Molière est le premier en mérite des écrivains célèbres n
s spectacles. 4. Maximes et réflexions sur la comédie. 5. C’était Molière . 6. Le titre de bouffon, que Bazin donne sans so
uverain juge et le maître de toutes choses. 8. Un commentateur de Molière , fanatique et lourd comme ils le sont presque tou
cour.Non, pas encore ; ce langage allait devenir le tonde la cour, et Molière ne servait pas médiocrement à l’accréditer. Dans
plus tard laBérénice, donnait cependant d’autres conseils que ceux de Molière . 9. On entend Dorine : Vous êtes donc bien ten
ais particulièrement dos voltairiens, est de ceux qui soutiennent que Molière a corrigé plus de défauts à la cour lui seul que
péril où quelques admirateurs trop ignorants la veulent voir lorsque Molière vint enfinarmé des Précieuses ridicules. 15. No
sûr ? 27. Nous ignorons quels gestes se permettaient les acteurs de Molière . Ceux d’aujourd’hui en font plusieurs qu’un homme
"vrais chrétiens » qui se ren­daient garants des pures intentions de Molière , raconte à cette occasion une anecdote carieuse,
oulons pas priver la mémoire du grand hon­nête homme: "On prétend que Molière ayant. lu sa comédie chez une fille célèbre, qui,
t-il d’avoir terminé le tableauqu’elle venait d’esquisser à ses yeux. Molière était trop modeste sans doute; mais Ninon à certa
enfants et mère et femme, Que je m’en soucierais autant que de cela. Molière qui, dans sa préface, a bien le front de vouloir
timents humains, mon frère, que voilà ! Humains ou non, la parodie de Molière n’empêche pas qu’ils soient chrétiens et fondés s
75 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
e, l’avarice, l’imposture, l’homicide, sont condamnés et détestés par Molière  : est-ce assez ? Il y a des points plus délicats,
u monde, pour de légers défauts ou même pour des qualités de société. Molière a-t-il seulement l’idée de la vertu banale et de
difficiles à pratiquer que les grandes. Or, cette délicatesse morale, Molière l’a eue au plus haut degré, et l’a exprimée avec
e plains, je l’admire, et que je ne comprends pas ceux qui ont accusé Molière d’avoir là bafoué la vertu, à moins qu’ils n’euss
vertu et pour lui. Ces réflexions font comprendre la prédilection de Molière pour cette œuvre mal entendue par ses contemporai
rêt, qu’on croit permis tant qu’il n’est point criminel. C’est là que Molière me paraît vraiment un moraliste j c’est là qu’il
r elle une. immortelle haine 145.[fin citation] Vous avez bien fait, Molière , de frapper sur cette vertu insociable et orgueil
du moraliste ait voulu qu’il soit le mobile de toutes nos actions153. Molière a fait une guerre sans trêve à l’amour propre. Il
lus universel, il n’est pas le seul qui règne dans la bonne société : Molière a frappé avec non moins d’autorité sur l’habitude
rement le mal. Nul n’échappe au fléau du ridicule 162 dont s’est armé Molière , ni le duelliste163, ni le capitan164, ni le musi
nt qu’ils ne deviennent pas des passions, c’est l’excès seulement que Molière condamne avec une verve sans pareille, en montran
s basse de l’amour propre, est aussi une des matières universelles de Molière  : les pères de l’Etourdi et du Dépit amoureux, ég
e en est longue, et comprend plus des trois quarts des personnages de Molière . Molière semble n’avoir oublié aucun des points s
longue, et comprend plus des trois quarts des personnages de Molière. Molière semble n’avoir oublié aucun des points sur lesque
ie un amour de rimer183. Boileau n’a fait qu’exprimer le jugement de Molière sur le métier d’écrivain : Soyez plutôt maçon, s
mant dans un livre : Il faut savoir encore et converser et vivre185. Molière et Boileau ont servi la morale en séparant, dans
s paroles trop hardies contre le gouvernement ou les mœurs.. Celle de Molière et de Boileau était plus utile quand elle proscri
ctoires et même de l’industrie, la gloire de l’esprit français 191.   Molière n’était-il pas encore l’utile auxiliaire de Desca
cer par prêcher d’exemple198 ? Jusque dans la triomphante campagne de Molière contre les médecins, campagne qui dura autant que
quelque devoir, grand ou petit, à accomplir ; et partout et toujours Molière montre la manière la plus digne et la meilleure d
i des romans de donner beaucoup de place au devoir : sous ce rapport, Molière a le mérite et l’honneur d’être plus moral et plu
ou aux prétendues exigences du monde219 : ce chapitre est infini, et Molière semble n’avoir pas oublié un seul des éléments, m
donne un personnage ridicule. C’en est assez ce me semble pour rendre Molière inexcusable. » Lettre à d’Alembert surles spectac
sc. I. 134. Voir J. Tachereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. II ; A. Bazin, Notes historiques sur la vie
rages de Molière, liv. II ; A. Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière , 2e partie ; F. Génin, Vie de Molière, chap. IV.
Notes historiques sur la vie de Molière, 2e partie ; F. Génin, Vie de Molière , chap. IV. 135. Le Misanthrope, act. I, sc. I
de l’homme.   Ce vers renferme toute la pièce. » F. Génin, Vie de Molière , chap. IV. 151. Le Misanthrope, act. IV, sc. 1
efoucauld, Maximes. 154. Auger, Discours préliminaire aux Œuvres de Molière , 1819. 155. Le Misanthrope, act. II, sc. V. 15
chap. X. 161. 1661. — Voir A. Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière , 2e part. 162. La Bruyère, Les Caractères, Dès o
1778, 1842) : Boileau a raison au nom du goût et au nom de la morale. Molière fut moins sévère que son ami, puisqu’il con¬senti
. 152. 189. Platon, République, liv. III. 190. Toutes les scènes où Molière fait dire des sonnets ou des petits vers sont des
it le lecteur surpris par l’agrément de l’harmonie et du trait ; mais Molière a raison de résister énergiquement à l’invasion d
Marphurius. — Mais sur ce point, quelle que soit la portée morale de Molière , ceux qui lui attribuent une intention formelle d
ire se trompent (J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. II). Molière ne se proposait pas «  le but
Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière, liv. II). Molière ne se proposait pas «  le but d’empêcher la confi
qui oseraient combattre le système des Pancrace et des Marphurius : » Molière se proposait de faire rire à son théâtre, comme i
. II, sc. IV, VI. 199. 1650 ? 200. 1673. — Les pièces à médecins de Molière sont : le Médecin volant, 1650 ? ; le Festin de P
. Id., act. II, sc. III, IV. 203. Ceci n’est point une invention de Molière  : c’est l’exact et affreux récit de la mort de so
éthode, 1re partie. 207. Il faut attribuer au bon sens et au cœur de Molière sa guerre aux médecins, et se garder d’accepter l
vraie bravade d’incrédulité, etc. » (Notes historiques sur la vie de Molière , part. Il). C’est puéril et faux : Molière n’a pa
historiques sur la vie de Molière, part. Il). C’est puéril et faux : Molière n’a pas plus nié la médecine que la religion ou l
qui vaut un livre à elle seule, M. Raynaud, les Médecins au temps de Molière , 1862, 208. L’Étourdi, act. III, sc. IV ; le Dé
76 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
ur. Le Théâtre-Femme Mesdames et Messieurs, Quand nous prenons Molière aux environs de la quarantième année, il nous par
l’imagination domine, appartiennent, il est vrai, à la jeunesse, mais Molière , le poète des réalités, fit mieux d’attendre. Il
nt à travers l’enveloppe qui recouvre le cœur humain, fut la force de Molière . Son œuvre, dont l’unité est si frappante dans sa
dessin le dispute à l’opulence de la couleur. Seulement, le musée de Molière a toute la supériorité de la plume sur le pinceau
s fidèle de notre valeur. Il est un écueil à éviter quand on parle de Molière , le plus spirituel et le plus français des grands
. Cela s’est vu. Éteignons l’encensoir. En 1661, au château de Vaux, Molière venait de donner les Fâcheux, lorsque, entre un i
c, mademoiselle Béjart, mademoiselle Debrie, mademoiselle Ducroisy et mademoiselle Molière elle-même, cette, jolie perruche dont le bec fit
je l’engagerai paternellement à ne s’occuper que de nos victimes.     Molière l’a dit en un vers de bronze : Du côté de la bar
on. Mais figurez-vous ce titre si plein de promesses, ayant échappé à Molière par hasard et tombant tout vierge entre les mains
s du dix-neuvième siècle, le rôle du mari. Non pas du tout le mari de Molière et de Gavarni, vous savez; le mari qui faisait to
ouvelle Ecole des Femmes ? — C’est une des facettes de la Thèse..... Molière n’en savait pas si long que cela. L’Ecole des Fem
e dire, ce titre de l’École des Femmes n’avait pas, dans la pensée de Molière , la largeur que lui attribueraient nos mœurs mode
e des Maris : et même, sous peiné de refaire ce dernier chef-d’œuvre, Molière ne pouvait placer l’action de l’École des Femmes
École des Femmes dans le mariage. Autant de gagné pour les maris, car Molière les sacrifiait aussi, — tout le monde les sacrifi
riant qui dévorait son bonheur. En amour, il est permis d’être lâche. Molière , qui devait mourir d’un « cœur brisé, » comme dis
faut la dame. Le théâtre est l’art de contenter la dame. Au temps de Molière , on spéculait peut-être moins; la mine théâtrale,
tenant, nous sommes plus pauvres, et je ne sais pas si, de nos jours, Molière lui-même, Molière ressuscité, serait encore Moliè
s plus pauvres, et je ne sais pas si, de nos jours, Molière lui-même, Molière ressuscité, serait encore Molière. — C’est une qu
si, de nos jours, Molière lui-même, Molière ressuscité, serait encore Molière . — C’est une question. Il trouverait tous les suj
er après Agnès? Non, en vérité ! non, Alors, on peut bien le penser : Molière , le géant Molière, prisonnier de la nécessité, ré
n, en vérité ! non, Alors, on peut bien le penser : Molière, le géant Molière , prisonnier de la nécessité, réduit à la portion
iculier d’émouvoir qui nous passionne depuis si longtemps déjà et que Molière , du haut des cieux, doit contempler avec une curi
trésor qui n’est pas dépensé pour le bien. Quel heureux génie que ce Molière ! Il vivait en un siècle où l’on n’avait pas besoi
ller les appétits engourdis. On n’était pas encore blasé, du temps de Molière . Un matin, à son lever, il manda quatre personnag
du monde dans leur esprit. Voilà le quadrille de l’Ecole des femmes. Molière accorde son violon. Sa musique va-t-elle bâtir le
r les murs de Thèbes ou abattre ceux de Jéricho ? Ni l’un ni l’autre. Molière va faire une comédie, c’est-à-dire nous amuser be
n peu. Rien qu’un peu? Quel est ce peu? A mes yeux, exactement ceci : Molière va vous apprendre, si vous ne le savez pas, que l
s le rôle d’Agnès. Ceux qui vous diront cela auront plus d’esprit que Molière . Molière, après tout, était de son temps, et il a
d’Agnès. Ceux qui vous diront cela auront plus d’esprit que Molière. Molière , après tout, était de son temps, et il a fait une
nit par faire un creux. » J’ai peur que la Thèse ne fasse des creux. Molière , lui, ne faisait pas de creux, au contraire, il a
e ridicules. Ah! c’était un rude ouvrier ! Mais on n’est pas parfait. Molière , d’un autre côté, avait des mots, — qui étaient d
r la chose en proscrivant le mot ? Est-ce que nous reculerions devant Molière en revenant de chez la Thèse! La Thèse est la cho
tre nous, moi, j’aimerais mieux quelques mots de plus, fussent-ils de Molière , et un peu moi de chose. Pardonnez la perversité
it en France une main assez large pour contenir l’immense héritage de Molière , non, mais je crois, et je le dis, que Molière a
l’immense héritage de Molière, non, mais je crois, et je le dis, que Molière a chez nous, à cette heure, plus que jamais, des
. et vous aussi ! nous y tenons tous, et ces messieurs, les neveux de Molière , les premiers, j’en suis sûr ! Qui sait ? c’est p
parti de l’enfant ! Mesdames et messieurs, je vais vous laisser avec Molière , dont vous me reprocherez sans doute de ne vous a
é. Je vous prie de me pardonner, j’avais ma thèse; et d’ailleurs, sur Molière , tout a été dit si souvent et si bien ! Vous alle
ecdote aimable à la taille d’un monument dramatique, et il semble que Molière , s’adressant à lui-même un défi, ait voulu voir j
la magie de la plume peut remplacer toutes autres choses au théâtre. Molière a gagné son pari, mais je ne conseillerais à pers
gagné son pari, mais je ne conseillerais à personne de le tenir après Molière . Je devrais avoir fini, car il est l’heure, mais
ureux mot qui revient en vérité bien souvent dans l’Ecole des Femmes. Molière a ciselé un joyau exquis, la Critique de l’Ecole
out exprès pour mériter les circonstances atténuantes. Que dire après Molière  ? Vous souvenez-vous de l’histoire de milady ? Je
goût en question, Dieu merci ! Eh bien ! pour l’autre mot, le mot de Molière , c’est tout pareil. Qu’il s’agisse d’anisette ou
la comédie bien en face, et affirmer le droit que vous avez d’admirer Molière sans rougir !
77 (1788) Molière (Dictionnaire encyclopédique) « article » pp. 588-589
du roi, né en 1620, mort le 17 février 1673. Boileau a beaucoup loué Molière , et vivant et mort, mais dans L’Art Poétique, où
Art Poétique, où il paraît plus particulièrement le juger, il dit que Molière  : Peut-être de son art eût remporté le prix Si,
mais la postérité a prononcé. Il n’y a plus là de peut-être ni de si. Molière est l’esprit le plus original et le plus utile qu
garder comme ayant le plus illustré son règne, il nomma sans balancer Molière . La comédie de l’Étourdi est la première des pièc
médie de l’Étourdi est la première des pièces imprimées et connues de Molière  ; mais auparavant il avait fait quelques farces,
La jalousie de Barbouillé, que quelques curieux ont conservé, et dont Molière a employé quelques traits dans d’autres pièces. L
tère, cette carrière ouverte par Corneille dans le Menteur, appellait Molière  ; mais le comique d’intrigue s’était emparé de la
Loin de vouloir établir le nouveau genre sur les ruines de l’ancien, Molière commence par les unir. L’Étourdi est une machine
’autre dans le Tartuffe, vous connaîtrez dejà l’immensité du génie de Molière . La bonne comédie naît enfin avec les Précieuses
de punir son Menteur, et par là il avait privé sa fable de moralité ; Molière punit ses Précieuses par un affront sanglant qu’e
érité d’être regardé comme l’inventeur du comique de caractère moral. Molière n’invente rien qu’il ne perfectionne, c’est ce qu
eau, ait mieux vu que cet arbitre du goût, combien les farces même de Molière sont estimables. Si l’on considère Molière comme
combien les farces même de Molière sont estimables. Si l’on considère Molière comme acteur, si l’on veut savoir quels furent se
considération ne s’est unie plus intimement à la gloire. On sait que Molière fut frappé à mort sur le théâtre, en contrefaisan
r cette indulgence, ne vaudraient pas ce cri énergique de la femme de Molière  : quoi ! l’on refuserait un peu de terre à un hom
icularités concernant l’éducation, le caractère, les talents, etc. de Molière , voyez les articles Boursault, Chapelle, Cotin, G
78 (1801) Moliérana « Vie de Molière »
Vie de Molière Jean-Baptiste Pocquelin naquit en 1620, dans u
mier prince de Conti*, qui depuis fut le protecteur des lettres et de Molière . Il y avait alors dans ce collège, deux enfants q
r tout entier, d’être à-la-fois comédien et auteur. Il prit le nom de Molière , et il ne fit, en changeant de nom, que suivre l’
’exemple des comédiens d’Italie et de ceux de l’hôtel de Bourgogne*. Molière fut ignoré pendant tout le temps que durèrent les
troupe de comédiens de campagne, qui fut abandonnée, dès que celle de Molière parut. Quelques acteurs de cette ancienne troupe
ière parut. Quelques acteurs de cette ancienne troupe se joignirent à Molière , et il partit de Lyon pour les états de Languedoc
ce de Conti* qui tenait les états Languedoc, à Béziers, se souvint de Molière qu’il avait vu au collège ; il lui donna une prot
devant lui l’Étourdi, le Dépit Amoureux et les Précieuses Ridicules. Molière avait alors 34 ans. Après avoir couru quelque tem
ns qui en étaient en possession, depuis quelques années. La troupe de Molière prit le titre de la troupe de Monsieur, qui était
uis l’an 1658, jusqu’en 1673, c’est-à-dire en quinze années de temps, Molière donna toutes ses pièces, qui sont au nombre de tr
ir au genre sérieux, mais qui rendait son jeu comique plus plaisant. Molière se fit dans Paris un très grand nombre de partisa
ramena souvent par son approbation la cour et la ville aux pièces de Molière . Il eut des ennemis cruels, surtout les mauvais a
ui encouragea et soutint Racine et Despréaux, n’eut pas aussi protégé Molière . Il n’eut à la vérité qu’une pension de mille liv
Auteuil, où il se délassait avec eux des fatigues de sa profession. Molière employait une partie de son revenu en libéralités
le comédien Baron* qui a été l’unique dans la tragédie et la comédie. Molière en prit soin comme de son propre fils. Molière,
agédie et la comédie. Molière en prit soin comme de son propre fils. Molière , heureux par ses succès et ses protecteurs, par s
ienne jeune et belle est exposée, rendirent ce mariage malheureux, et Molière tout philosophe qu’il était d’ailleurs, essuya da
e Montmartre, où il fut mis derrière l’autel. Comme dans cette vie de Molière on ne s’est point étendu sur les pièces de théâtr
1659. Cette pièce, quoique mal intriguée, est un des chef-d’œuvre de Molière  ; on y trouve une critique fine et délicate des m
âtre, le 4 novembre de la même année. Espèce de vengeance exercée par Molière contre Boursault* : du comique. La Princesse d’
gment suffit pour faire admirer la fécondité et l’étendue du génie de Molière , qui savait se plier à tant de manières, et se pr
dition de 1855, cette partie est nommée Pièces données au Théâtre par Molière . 122. Il y a une erreur sur l’année de représent
« La farce du Médecin malgré lui, composé à la hâte, et dans laquelle Molière ne daigna pas même s’asservir à la règle de l’uni
est une farce, a dit Voltaire ; mais il y a dans toutes les farces de Molière des scènes dignes de haute comédie. » Diderot dis
développa tout le ridicule du plus épais provincial. Le contemplateur Molière , qui avait été témoin de la scène, en conçut l’id
79 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318
Chapitre XXVIII Année 1672 (suite de la huitième période). —  Molière , voyant les progrès des femmes de bonne compagnie
algré la vie mystérieuse des petites maisons de nourrices. Cependant, Molière , qui voyait le train de la cour continuer, l’amou
tes, jouée pour la première fois, en 1672, est une dernière malice de Molière , à double fin : d’abord pour se défendre de la ré
t à l’astronomie. C’étaient là les femmes dont les mœurs inquiétaient Molière , et offensaient la cour. C’étaient ces femmes-là
es, c’eut été s’exposer à de dangereuses inimitiés. Il convint donc à Molière de supposer que des femmes, qui joignaient à quel
ontraire à la réalité. Cette dégradation des femmes savantes sauvait Molière du danger d’essayer le ridicule contre des person
poids était incommode pour la cour et dangereux pour le spectacle de Molière  ; et d’ailleurs il avait peu de succès à attendre
, aussi n’en eurent-elles point. Le vice du sujet, et la manière dont Molière l’a traité, annoncent assez que l’opinion de la h
eusement et en homme de l’art, que dans la pièce dont nous parlons, «  Molière attaque un ridicule qui semblait peu propre à réj
oidement. Mais, ajoute Voltaire, les connaisseurs rendirent bientôt à Molière les suffrages de la ville, et un mot du roi lui d
s, à rendre ridicules les censeurs de ses désordres ; et c’est ce que Molière entreprit dans sa comédie des Femmes savantes, où
jours, des commentateurs ont osé faire ce dont les écrits du temps de Molière se sont abstenus, et ce à quoi la volonté de Moli
rits du temps de Molière se sont abstenus, et ce à quoi la volonté de Molière a été de ne donner ni occasion, ni prétexte ; ils
s traits à vingt figures, sans avoir l’intention d’en peindre aucune. Molière a donné lieu, comme La Bruyère, à bien des mépris
se serait pas réjouie d’entendre la lecture du rôle de Trissotin par Molière , si c’eut été Cottin que ce rôle représentât. Voi
que la marquise de Rambouillet s’était indignée de l’impertinence de Molière , qui avait joué les femmes de sa société et elle-
t morte aussi depuis deux ans ou environ ; M. Aimé Martin, éditeur du Molière variorum, nous apprend ces bévues redoublées, et
rmants esprits du siècle, étaient néanmoins du nombre des femmes dont Molière a voulu corriger la folie86 ; et il insinue qu’el
la même chose, qui dépréciait Racine, comment pourrait-elle justifier Molière d’avoir attaqué madame de Sévigné dans Les Femmes
ld invita madame de Sévigné à venir entendre chez lui une comédie de Molière ,comédie qui ne pouvait être autre que Les Femmes
z, retenu chez lui par la goutte, la lecture des Femmes savantes, par Molière , et Le Lutrin de Despréaux. La Bruyère, dans la p
es modèles à suivre ». Il résulte de ce qui précède que la comédie de Molière , ou n’était pas une hostilité contre la société d
honnêtes, et polies de la société dont elle était un ornement. 85. Molière , poète-courtisan, fut même au besoin poète-politi
e de Hollande qui avait offensé le roi. 86. C’est assurément accuser Molière d’une folie plus grande que celle dont il aurait
80 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240
CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière . Enfin, pour couronner toute cette morale, ce
essions qui en fassent sentir la haute moralité, on ne peut que citer Molière lui-même, quand il fut obligé d’implorer la puiss
dis en vérité, ils ont reçu leur récompense774. »   L’idée haute que Molière avait de la religion, le respect qu’elle lui insp
eût pleine sûreté À faire des serments contre la vérité786. » Enfin Molière a tracé le portrait de l’honnête homme chrétien,
un véritable zèle.790 Faudrait-il donc conclure que la morale de Molière est la morale chrétienne, et qu’il en a cherché l
irables et sont restées immortelles, parce qu’elles étaient œuvres de Molière . Mais il n’y faut chercher, on le répète, que l’e
rt y a-t-il entre le système d’Épicure et toutes les idées morales de Molière qui font le sujet du présent livre793 ? D’ailleur
les de philosophie sont tout ce qu’on peut tirer de lui là-dessus795. Molière est Molière. Et en somme, à part les généralités
sophie sont tout ce qu’on peut tirer de lui là-dessus795. Molière est Molière . Et en somme, à part les généralités de la morale
a fait Cicéron dans son traité des Devoirs ; c’est ce qu’a fait aussi Molière dans son théâtre. La morale naturelle est celle q
s ou moins indécis ; cette morale naturelle, dis-je, est la morale de Molière . Contemplant les hommes avec des yeux plus pénét
le vrai et d’amour pour le bien797. Voilà le principe de la morale de Molière . Quant à la sanction, elle n’est pas dans le qu’e
ar amour propre soient des honnêtes gens. La sanction de la morale de Molière ne doit pas être cherchée non plus dans les dénou
ue l’intérêt immédiat et la conservation. La sanction de la morale de Molière est dans le sentiment de joie et de dignité qu’in
cœur que porte en soi le seul honnête homme. En un mot, la morale de Molière est fondée sur la notion claire et l’amour vif du
dée de Dieu : elle ne va point sans religion, et quoique la morale de Molière ne parle guère de Dieu ni de religion, elle ne pe
Et c’est rendre service aux hommes que de les accoutumer, comme fait Molière , à élucider l’idée du bien, à user de leur consci
IV, XXX-L. — On ne peut s’empêcher de rire du prétendu épicurisme de Molière fondé sur l’épicurisme de son maître Gassendi, qu
du temps où fut jouée cette pièce, Aimé Martin remarque justement que Molière , en l’employant, semble pressentir et critiquer à
e la guillotine l’instrument de leur politique. » Œuvres complètes de Molière , édition variorum de Ch. Louandre, Paris, 1864, t
la vengeance divine. » Que dire à cela ? 767. Voir F. Génin, Vie de Molière , chap. III. 768. Le Festin de Pierre, act. II,
et qui fuit la lumière,   S’il se moque de Dieu, craint Tartuffe et Molière .   Boileau, Discours au Roi, v. 102 :1665. — Le
en septembre 1664, et aussi aux fêtes de Versailles la même année. «  Molière , dans le Festin de Pierre, qui se joua en 1665, s
ettre sur la comédie de l’Imposteur, publiée le 20 août 1667, et dont Molière peut être regardé comme l’auteur. Il est tout à f
fin ; voir aussi J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. III). 774. Matth., cap. VI, v. 1, 2, 5, 16
e Paris, faite par sa veuve pour obtenir la sépulture chrétienne, que Molière avait des habitudes religieuses (voir J. Taschere
eligieuses (voir J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. IV, note 1) : « … Attendu que ledit défunct
honnêtes, licites et profanes. Voir V. Fournel, les Contemporains de Molière , tome 1, Histoire de l’Hôtel de Bourgogne. On pou
Histoire de l’Hôtel de Bourgogne. On pouvait donc légalement accuser Molière de sortir du profane, et le premier président de
2e vers de la scène vu de l’acte III,   dans toutes les éditions de Molière , on lit : « Ô ciel, pardonne-lui la douleur qu’il
rdonne-lui comme je lui pardonne ! »   C’est là le véritable vers de Molière . On aura accusé Molière d’avoir parodié l’Oraison
pardonne ! »   C’est là le véritable vers de Molière. On aura accusé Molière d’avoir parodié l’Oraison dominicale, et il se se
qu’on doit imprimer ce passage à l’avenir.   Aimé Martin, Œuvres de Molière . 780. Le Festin de Pierre, act. V, sc. III.
780. Le Festin de Pierre, act. V, sc. III. 781. F. Génin, Vie de Molière , chap. III. Cf. Pascal, les Provinciales, septièm
fe, act. IV, sc. V. 785. Id., act. V, sc. I. 786. F. Génin, Vie de Molière , chap. V. Cf. Pascal, les Provinciales, neuvième
Provinciales, neuvième lettre, les Restrictions mentales. D’ailleurs Molière a sur Pascal l’avantage de n’avoir touché ces poi
VII, VIII. 790. Le Tartuffe, act. I, sc. VI. Voir toute la scène. Molière a voulu faire de Cléante le type du vrai chrétien
ions, surtout dans les actes IV et V. Voir là-dessus F. Génin, Vie de Molière , chap. V. 791. Horace, Epist., lib. II, ep. III
17, et chap. XI, p. 219. — Voir M. Raynand, les Médecins au temps de Molière , chap. VII. 794. Voir L. Mandon, De la Philosoph
finiri ratione non facile potest. » Voir d’ailleurs les railleries de Molière contre les aristotéliciens, plus haut, chap. III,
81 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
ur. L’amour, entre l’homme et la femme accomplis tels que les veut Molière , sera un beau sentiment, qui, sans les amollir, l
lque chose de divin422. On est saisi d’étonnement en face du génie de Molière , quand on voit que cet acteur de farces a su repr
ble que ce ne soit plus le domaine de la comédie ; mais le domaine de Molière est partout. On a dit avec raison que l’amour ne
ge plein d’amour, que Corneille peignit l’amour conjugal de Pauline. ( Molière aima sa femme d’une passion dévouée, délicate et
n’est ni pour une maîtresse ni pour une femme que Corneille, Racine, Molière , furent ce qu’ils furent. Les événements de leur
mitent les écarts de mœurs de quelques grands hommes. C’est parce que Molière est Molière, non parce qu’il aima Armande Béjart,
carts de mœurs de quelques grands hommes. C’est parce que Molière est Molière , non parce qu’il aima Armande Béjart, qu’il est u
ns tant de figures charmantes, le type de l’amour tel que l’entendait Molière  ?   Et donc, l’amour est d’abord un mouvement nat
ur. Les hasards qui semblent le faire naître dans plus d’une pièce de Molière n’ont guère plus d’importance que les dénouements
nt, sont des hommes utiles. À travers les intrigues de ses comédies., Molière a peint l’amour naturel 432, instinct des cœurs h
eux438 ! Ce charme d’une affection naturelle dans des âmes. pures, Molière le montre maintes fois sur son théâtre ; et chaqu
on génie, s’envola hors de l’humanité447. Ici triomphe le bon sens de Molière , et ses peintures, par leur juste rapport avec la
s462. Il sera pur463 : jamais un amant, qui aime de l’amour peint par Molière , ne songera à faire sa maîtresse de son amante, o
’amour un caractère général de moralité, et qui placent le théâtre de Molière à une distance infinie au-dessus de l’immense maj
e distance de la terre au ciel il y a de la coquetterie à l’amour468. Molière a dit celle vérité au milieu d’une société où le
remparts, s’est montré là, comme en maint endroit, le digne second de Molière , et il a retrouvé le pinceau de Juvénal pour aide
énus, ou Satan, Souffre qu’elle en demeure aux termes du roman469... Molière était obligé d’en demeurer aux termes de la coméd
a coquetterie de Clitandre et d’Acaste 476 n’est pas moins blâmée par Molière que celle de Célimène, et le vice à ses yeux n’es
ue du mien Clitandre s’est fait maître480. Cette franchise en amour, Molière la réclame presque brutalement par la bouche d’Al
le Benserade des ruelles à côté du Corneille du Cid et d’Horace 484. Molière ne se contenta pas de critiquer avec une verve to
en ce jour De recevoir de vous cette preuve d’amour487 ! Voilà comme Molière savait atteindre au sublime par le naturel. Il es
jeter un coup d’œil sur les amours faux, intéressés et voluptueux que Molière a mis quelquefois en face des amours vrais, délic
rutales et des peintures d’amour les plus lubriques, on reconnaît que Molière a rendu service à la morale en présentant sans ce
é en revue toute la littérature amoureuse, on revient aux amoureux de Molière , on demeure convaincu que nul poète n’a jamais co
 : Du je ne sais quoi. 422. Phèdre. 423. Voir, sur le mariage de Molière , J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrage
iage de Molière, J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. II et passim. Il parait constant que Molièr
et des ouvrages de Molière, liv. II et passim. Il parait constant que Molière a mis le portrait de sa femme dans le Bourgeois g
d bien aux belles ; on souffre tout des belles. » On peut reconnaître Molière dans Ariste de l’École des Maris. Dans le Misanth
ènes des actes 111 et V peuvent contenir quelque chose de personnel à Molière , qui faisait Alceste, tandis que sa femme, qu’il
de la Littérature française, liv. III, chap. IX, § 5, Des sources de Molière . — Mais c’est erreur que d’attacher trop d’import
Jaloux (act. II, sc. V et suiv.), en 1661, un an avant le mariage de Molière . Il y a là le travail d’un artiste qui se reprend
la femme incomprise, de la femme de quarante ans n’ont été peints par Molière que pour exciter le rire fou, comme Bélise des Fe
e dramatique, t. IV, LI. M. Saint-Marc Girardin ne rend pas justice à Molière en attribuant la pièce à Corneille. Jusque dans l
dans les vers faits par le grand Corneille, on sent l’inspiration de Molière , et je ne crois pas qu’il y ail de gloire littéra
crois pas qu’il y ail de gloire littéraire plus grande que celle-là : Molière faisant travailler Corneille ! 440. Le Bourgeoi
le du plaisir, et reste aussi sotte après qu’avant. La supériorité de Molière est aussi grande au point de vue moral qu’au poin
                                                Boileau, Satire II, à Molière , v. 77. 446. Voir, pour les restrictions à fair
udrait pour chacun de ces articles citer presque tous les amoureux de Molière . 462. Voir plus loin, p. 137. 463. C’est le car
82 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
signe de satisfaction ; et, à son souper, il ne dit pas un seul mot à Molière . Ce silence du monarque parut aux courtisans une
ron, acteur dans la pièce, et confident des angoisses de l’auteur. «  Molière nous prend assurément pour des grues, de croire n
sentât cette pièce pour la seconde fois ; et, pendant ces cinq jours, Molière , tout mortifié, se tint caché dans sa chambre. Il
, qui n’avait point encore porté son jugement, eut la bonté de dire à Molière  : Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la p
uit par la manière dont elle avait été représentée ; mais, en vérité, Molière , vous n’avez encore rien fait qui m’ait plus dive
core rien fait qui m’ait plus diverti, et votre pièce est excellente. Molière reprit haleine au jugement de Sa Majesté, et auss
er et de le servir. Mais il n’avait pas cru y manquer en permettant à Molière d’égayer plus d’une fois le public aux dépens de
0, eut vingt-quatre représentations. On prétendit, dans le temps, que Molière avait pris pour modèle de son principal personnag
en fréquentant des grands seigneurs, et en entretenant des coquettes. Molière avait-il besoin qu’un Gandouin se ruinât par sott
anie de s’élever au-dessus de leur condition. De cette foule de sots, Molière fit un seul homme, qu’il appela M. Jourdain ; et,
eur qui n’y aperçût quelqu’un de son voisinage ou de sa connaissance. Molière , en effet, n’avait peut-être pas encore peint un
îtra toutes les espèces de gens qui veulent sortir de leur condition. Molière a justement saisi le degré de la société où il de
par la fréquentation de la noblesse, et l’imitation de ses manières. Molière s’empara de ces deux sujets : il fit de l’un Geor
est le moindre des défauts), sont égaux, en leur genre, à tout ce que Molière a composé de plus parfait ; et, si les deux derni
raisemblance et sa simplicité, est remarquable entre toutes celles de Molière , qui n’en a guère imaginé que d’excellentes : c’e
tous les quatre, ils remplissent presque entièrement le second acte. Molière , dans plusieurs de ses chefs-d’œuvre, a un acte t
où le personnage principal ne fait, en quelque sorte, que se montrer, Molière , en faisant parler seulement son héros, ne réussi
ages de la société, j’en prendrai occasion de faire remarquer ici que Molière , presque toujours, donne aux enfants des expressi
ait déjà sans doute, quoique beaucoup moins fort ; et l’on dirait que Molière en a voulu marquer les progrès naissants, lorsqu’
ntièrement exempt de vice ou de ridicule. D’après ce principe, auquel Molière n’a jamais manqué (j’excepte quelques raisonneurs
re est si communicatif ? Elle est une de ces véritables servantes que Molière a mises le premier sur le théâtre, où elles ont r
isième, et heureusement pour la dernière fois, J.-J. Rousseau attaque Molière , comme favorisant les mauvaises mœurs, comme immo
s magnifiques amusements qu’il eût encore donnés à sa cour, demanda à Molière une pièce dont le genre permît de mettre en jeu t
on, imité d’Apulée. Ce fut probablement cette publication qui donna à Molière l’idée de traiter ce sujet si propre, satisfaire
dès lors le théâtre ne devait pas tarder à s’en emparer. La pièce de Molière parut. Tous les arts qui concourent à l’embelliss
e n’avait encore que déclamées . En 1678, sept ans après la Psyché de Molière et de Corneille, parut, sous le même titre, un op
l’opéra-comique de Zémire et Azor. Je reviens à la tragédie-ballet de Molière , véritable et seul objet de cette Notice. C’est s
ois poètes illustres qui y contribuèrent. Auteur du plan tout entier, Molière , jeté, pour ainsi dire, par un ordre suprême, hor
me dans leur amour, d’une générosité plus que romanesque. Dans ce que Molière eut le temps d’exécuter lui-même, quelques traits
rique et littéraire sur Les Fourberies de Scapin Les comédies de Molière peuvent se diviser en trois classes. La première
dernière classe. Comment, dans l’ordre des travaux et des pensées de Molière , Les Fourberies de Scapin auraient- elles pu pren
dire, séparer deux admirables peintures de caractères et de mœurs, si Molière , en la composant, n’avait cédé à d’autres suggest
son génie, n’avait obéi à d’autres intérêts qu’à ceux de sa gloire ? Molière , dont l’esprit, si je puis parler ainsi, assimila
enséances théâtrales eussent repoussé le personnage d’une courtisane, Molière y a substitué, pour l’une d’elles, ce qui s’en ra
hémienne, ainsi qu’il l’avait déjà pratiqué dans L’Étourdi. Du reste, Molière a senti qu’une pièce moderne, fondée sur des aven
capables de tout, même d’une bonne action ; et voilà encore pourquoi Molière , attentif aux mœurs et au costume dans les pièces
e de Scapin, qui use de la permission en l’assommant de coups. Ainsi, Molière , faisant toujours sortir une grande moralité de l
; L’une et l’autre est toujours en modèles fertile : C’est par là que Molière , illustrant ses écrits, Peut-être de son art eût
vé trop rigoureux ; d’autres ont blâmé seulement Boileau d’avoir loué Molière avec restriction, lorsqu’il était mort, lui qui l
à deux sens, l’un relatif, l’autre absolu ; il peut vouloir dire que Molière l’eût emporté sur tous ses rivaux, il peut signif
que Molière l’eût emporté sur tous ses rivaux, il peut signifier que Molière eût atteint, dans son art, le comble de la perfec
ire, peut-être uniquement pour s’écrier : « Qui donc aura ce prix, si Molière ne l’a pas ? » Je n’entrerai point dans la discu
Boileau, dans ces mêmes vers où il paie un juste tribut de louange à Molière , n’exprime pas, avec trop de sévérité, avec trop
je viens de m’occuper moi-même ; et mon zèle prouvé pour la gloire de Molière , ne m’empêchera pas de souscrire à la sentence po
ur de l’Art poétique. Oui, sans doute, dans Les Fourberies de Scapin, Molière a allié Térence à Tabarin  ; et ce n’est point l
ux. Voilà ce qu’ont refusé de voir quelques aveugles enthousiastes de Molière , devenus, en cette occasion, de ridicules adversa
83 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
Molière et l’idéal moderne J’assistais, il y a quelqu
e réconciliation, vous vous demandez si c’est votre propre secret que Molière a surpris, s’il vous aurait un jour écouté derriè
connaissais pas tout entier, je n’étais pas enveloppé dans l’œuvre de Molière . Voici à peu près ce que je me disais au fond de
t Faust, Lara, qu’aiment-ils dans celle qu’ils aiment ? un ange. Dans Molière , la femme est une mortelle, et même une faible mo
sur le représentant des passions humaines il y a deux cents ans, sur Molière , sur Alceste ; interrogeons ce grand rôle qui n’a
pour fonds noire misère, et plus il est comique, plus il est triste. Molière , d’un bout à l’autre, sans excepter une œuvre, un
ans rien maudire, ajoute-t-elle à la poignante horreur de la réalité. Molière , comme Tacite, réserve pour l’exhibition amère de
ore de ce monde où l’on n’est guère méchant qu’à force d’être faible. Molière est modéré parce qu’il est fort. Pour nous qui so
divinise ce qu’il aime personnellement et maudit ce qui lui déplaît ; Molière regarde en pleurant et ne fait que constater. J’a
vons pas quitté (car les querelles et les réconciliations remplissent Molière  : sou œuvre entière pourrait être intitulée le Dé
èle le caractère de ce poète : « Je veux être fâché, » dit Gros-René. Molière , c’est la voix même de la faiblesse humaine ; il
ommes ? écoutez le son que rend dans leur bouche le mot vouloir. Pour Molière , vouloir, c’est désirer : « Je veux être fâché. »
ux signifie dans votre bouche je voudrais, vous êtes un personnage de Molière . L’homme qui, quand il veut, veut absolument, ne
L’homme qui, quand il veut, veut absolument, ne sera jamais comique. Molière est-il dramatique ? non. Le drame, c’est l’action
é nous prend au cœur, et toutes les gloires humaines sont les nôtres. Molière nous refuse ces transports, la faiblesse incurabl
i vous ne lui parlez pas de sa grandeur. Quand la lutte apparaît dans Molière , ce n’est pas la lutte de la force et de la faibl
e que le meilleur parti à prendre, c’est de se jeter dans la rivière. Molière est un analyste, n’essayons pas d’en faire un mor
té le père du menteur reproche à son fils le déshonneur de leur nom ? Molière méprise la vieillesse et semble aimer le coquin q
e qui déjouerait l’intrigant dans ses malices. Tous les vieillards de Molière sont des imbéciles qu’on fait bien de duper, la p
rpe n’a rien compris ; et cependant, comme son observation le prouve, Molière ne tourne pas du côté vrai les colères du spectat
ne là-dessous des ironies qui, quoique terribles, sont insuffisantes. Molière nous autorise à croire qu’il déleste le ridicule
autorise à croire qu’il déleste le ridicule plutôt que le vice. Chez Molière , la femme est toujours le fléau de l’homme ; elle
cevoir au-dessus de lui des horizons qu’il n’ouvre pas. Toute sa vie, Molière a regardé fixement les mêmes points ; il a analys
s contradictions qui nous agitent, cette glorieuse vocation de l’art, Molière la méconnue pleinement. Au lieu d’un sourire céle
re, l’espérance n’a pas dit un mot. Vous n’entendez pas non plus chez Molière l’expression du repentir. Le repentir est la marq
me au repentir. Le ciel, source vive des grandes eaux, est fermé pour Molière , comme s’il était d’airain. L’intervention divine
it, cette apparition de la main qui gouverne, n’est pas du domaine de Molière . S’il l’eût entrevue, il l’eût considérée comme u
barras, et elle apparaît sous la figure de Louis XIV. On a reproché à Molière la faiblesse de ses dénouements. Celte observatio
84 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
de reconnaître toute une tradition comique qui précède immédiatement Molière et qui lui arrive de première main. Non seulement
fêtes, aux mêmes spectacles ; ils assistaient à de communs repas : «  Molière , dit Palaprat, vivait dans une étroite familiarit
Zerbinette. Le Pédant apparaît à plusieurs reprises sur le théâtre de Molière . Les Anselme, les Géronte restent proches parents
s personnages jeunes ou vieux, maîtres ou valets, furent transmis par Molière à ses successeurs et se perpétuèrent sur notre sc
iaient et prodiguaient souvent sans autre but que l’action elle-même, Molière les employa avec réflexion. Il s’en servit pour r
ent généralement très vives, très brusques dans la comédie de l’art ; Molière lui déroba ce secret. M. Rathery a comparé le déb
e est la même. Et ce sont, pour ainsi dire, des formules comiques que Molière emprunte aux Italiens, sauf à centupler la valeur
rusquerie est du caractère et du rôle de Beltrame. Dans la comédie de Molière , elle a une tout autre portée que dans L’Inaverti
e faire bien ressortir : dans un canevas fréquemment joué au temps de Molière , Le Case svaligiate (les Maisons dévalisées), Sca
pter. Pantalon n’osait dire le contraire, quelque envie qu’il en eût. Molière s’empare de cette idée, il l’introduit dans L’Ava
a bague. On voit si l’intérêt de la scène s’accroît prodigieusement ! Molière recourait tout naturellement aux Italiens, à ces
ant cette étude, ce que le théâtre italien enseignait, communiquait à Molière . C’est aux endroits où son théâtre s’anime davant
tent à la traverse d’Éraste allant à un rendez-vous amoureux, et dont Molière a fait la galerie satirique des Fâcheux, sortent
ne dans la plupart de ses détails. La fameuse scène de la galère, que Molière emprunta à Cyrano de Bergerac, se trouve dessinée
ies de Mascarille, et par elles la dernière période de la carrière de Molière vient se rattacher à son commencement. Molière ne
iode de la carrière de Molière vient se rattacher à son commencement. Molière ne se ralentit pas jusqu’au dernier jour ; il n’a
à 1670, sa rentrée attira un tel concours de monde que, les jours où Molière jouait, la salle était déserte ; et ce n’est que
rien produire que d’éphémère, ne fut ainsi ni inutile ni perdue ; et Molière , en la faisant contribuer à son œuvre, fit rejail
yons que vaguement, tant l’intérêt présent nous occupe. Quelque autre Molière viendra peut-être, qui, dominant de son regard ce
85 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
ves1, baptisé le 152, à Saint-Eustache, sous le nom de Jean-Baptiste, Molière était l’aîné des enfants de Marie de Cressé, et d
t 1645). Ce fut au sortir de prison que Poquelin résolut de s’appeler Molière , pour soustraire le nom de sa famille au décri qu
ise faisant une concurrence fâcheuse aux divertissements de la scène, Molière partit pour la province, où, pendant douze années
elle ressemblait à la rêverie de La Fontaine ? Nous ne suivrons point Molière dans toutes les stations de la vie nomade qui nou
dans un transport d’admiration, s’écria, dit-on : « Courage, courage, Molière  ! voilà la bonne comédie ! » Sa conscience le lui
t que, pendant les quinze années qui précédèrent sa mort, la verve de Molière ne cessa pas de déborder à flots pressés pour suf
sollicité par mille obligations, troublé par ses soucis domestiques, Molière , valet de chambre de Sa Majesté, directeur de thé
l’histoire des mœurs, et des types qui ne périront jamais. C’est que Molière fut éminemment doué de cette vertu singulière que
du plaisir24. » Plaire aux honnêtes gens25, tel est donc aux yeux de Molière l’unique, l’infaillible règle. Or il y réussit pa
ure prise sur le fait, comme le laisse entendre ce mot de Joubert : «  Molière est comique de sang-froid, à son insu : il provoq
e rire, et ne rit pas. » Son style. Les fresques de Mignard et de Molière Aussi quelle spontanéité, quelle véhémence dan
lon, à Rabelais, à d’Aubigné, à Régnier, j’allais dire à Bossuet (car Molière a la même ampleur), à Saint-Simon (car il est son
eoir à sa table, et daignait être le parrain de son premier enfant30, Molière , dans tout l’éclat de sa faveur, aurait pu siéger
pouille. Mais, grâce au bon curé d’Auteuil qui accompagna la veuve de Molière à Versailles, lorsqu’elle alla se jeter aux pieds
te tourbe en lui jetant de l’argent33. Mais la postérité a bien vengé Molière de ces indignes outrages. Le Misanthrope (16
et que les romantiques de 1820 eurent le tort de préférer à celle de Molière . Chez cet ancêtre d’Alceste, l’originalité n’est
gure la comédie de caractères (1666) Tels furent les devanciers de Molière , qui ne leur doit rien, puisque son Misanthrope e
ue cette pièce serait plus admirée que suivie. »On a même affirmé que Molière eut besoin de composer en toute hâte Le Médecin m
ette erreur une protestation malveillante et un préjugé défavorable à Molière . Quoi qu’il en soit, il est du moins certain que
énièrent à prêter au poète des allusions dont il faut dire un mot. Molière a-t-il représenté des originaux contemporains ?
appantes ou lointaines qui attestent, comme on doit s’y attendre, que Molière aimait à peindre d’après nature, nous estimons ce
issante qui visait à réaliser des types plutôt que des portraits. Que Molière ait utilisé son expérience, on n’en saurait doute
Alceste, nous le demanderions plutôt aux confidences involontaires de Molière lui-même. Car, bien qu’il n’ait point, comme d’au
iner avec des accents dignes parfois de la tragédie. Ce fut ainsi que Molière , dans cette pièce, « où l’on n’agit qu’en parlant
ible. Au lieu d’élever de vains griefs contre le cœur ou la raison de Molière , admirons donc la perfection morale d’un art touj
il puni ? Trop, selon quelques délicats qui en ont fait le reproche à Molière . Il l’est, à mon sens, à proportion de ce qu’il a
ette, et cela lui était bien dû. Il était trop homme de bien pour que Molière ne lui épargnât pas ce malheur. Seulement il ne s
tourne seulement au dommage d’autrui. Altérer ainsi la conception de Molière , c’est la rendre méconnaissable, comme le prouver
ou plutôt à celle qu’il aime et transfigure par son amour. En résumé, Molière étudie les symptômes d’une maladie aiguë qui prov
maintenant de réfuter pied à pied le réquisitoire de Rousseau contre Molière  ? Nous ne le pensons pas. Car il est clair qu’ici
toutes les situations qu’il traverse, et vous conclurez avec nous que Molière ne traite point avec irrévérence                
vanité. Ces séductions perfides qui peuvent captiver une âme loyale, Molière les connaissait pour en avoir souffert. Aussi s’e
la pruderie ; ses variétés Dans La Critique de l’École des femmes, Molière disait de la marquise Araminte : « Bien qu’elle a
ue main et dans l’ombre76, tous ces symptômes ne prouvent-ils pas que Molière composa Le Misanthrope au moment où Le Tartuffe é
lois capricieuses de l’usage, n’est donc point un modèle proposé par Molière . L’intention de son rôle serait plutôt d’impatien
mes et à L’Impromptu de Versailles, où ils ont été créés d’emblée par Molière , qui en fit les plaisants du jour. Ce type qui ét
u public ce qu’il m’a prêté. » Mais il est superflu de démontrer que Molière , ici comme ailleurs, fait un tableau fidèle de la
re sur les causes qui expliquent une des plus originales créations de Molière , et le développement naturel de son génie. La vér
emble indiquer une note de Brossette disant d’après Boileau : « Quand Molière composait son Tartuffe, il en récita au Roi les t
tion s’en rattache une autre. On peut, en effet, se demander pourquoi Molière ne produisit alors que trois actes de sa pièce. F
ivertissante », et qu’on ne mit pas en doute les bonnes intentions de Molière  ; ce qui implique l’approbation du Roi, confirmée
Sorbonne et curé de Saint-Barthélemy, paroisse de la Cité, dénonçait Molière « comme un démon vêtu de chair […] et le plus sig
on de l’insulte faite au duc de Créqui, ambassadeur de France à Rome. Molière obtint l’honneur de lire sa pièce à ce prélat, et
i que l’atteste cette note de Boileau : « Tout le monde voulait avoir Molière , pour lui entendre réciter le Tartuffe 95. » Une
r. Le Festin de Pierre, contrepartie du Tartuffe En même temps, Molière faisait face à l’ennemi dans Le Festin de Pierre,
cette apologie dut, elle aussi, rentrer dans l’ombre. La Troupe de Molière devient celle du Roi Il y eut cependant une lu
aît et qui fuit la lumière, S’il se moque de Dieu, craint Tartuffe et Molière . En retour, la ligue adverse recrutait de nouvea
icole traitèrent les auteurs dramatiques d’empoisonneurs publics ; et Molière eut indirectement sa part dans ces excommunicatio
1667, à la veille de partir pour la campagne de Flandre, il permit à Molière de produire enfin sa pièce au grand jour. C’est d
25 du mois suivant, cinquante jours après106. Sous ce coup inattendu, Molière ne courba point la tête. Il se rendit avec Boilea
es. Au moment où il ressuscitait, le Roi reçut un troisième Placet où Molière sollicitait pour le fils de son médecin un canoni
; car, moins heureux que Pascal qui n’eut que d’indignes adversaires, Molière encourut des réprobations parties de voix et de p
er l’Évangile », répondait le président de Lamoignon aux instances de Molière et de Boileau. À plus forte raison le clergé voya
s ses deux sermons sur la piété vraie et sur l’hypocrisie, il attaqua Molière comme coupable d’abord de discréditer tous les dé
emble à la justice et à la charité. Pour ce qui est du premier grief, Molière s’était justifié d’avance, en disant par la bouch
passer, et comme une indemnité privilégiée. C’est ce que fit entendre Molière dans l’éloquente préface qui précéda l’édition de
athèmes de Bossuet ; conclusion Ce procès ne s’éteignit point avec Molière  ; et, vingt-cinq ans après le Tartuffe, en 1694,
respecte et qu’on admire. Est-il besoin d’ajouter que la victoire de Molière fut légitime comme une conquête de la raison, et
it point donner à son badinage la portée d’un réquisitoire social. Si Molière s’est souvenu de cette esquisse superficielle, il
prit d’Orgon, et finit par rester maître de la place. C’est ainsi que Molière prend son bien où il le trouve, mais n’en garde p
t ne marchandons pas notre gratitude au poète ou à son protecteur. Molière a su mêler le comique à l’odieux D’autres cens
t place à l’indignation ; mais nous n’en persistons pas moins à louer Molière d’avoir su concilier l’un et l’autre ton avec une
oint qu’elle pourrait, dit M. Sainte-Beuve, « personnifier la Muse de Molière dans ce qu’elle a d’irrésistible et d’involontair
ns les chœurs bouffons de M. de Pourceaugnac et du Malade imaginaire, Molière riait encore, au moment où il se mourait déjà. Qu
uent des éclats trop subits, nous accorderons pourtant volontiers que Molière donne parfois à la figure de Tartuffe plus de rel
re vue, le caractère tracé par La Bruyère semble un démenti infligé à Molière . Mais, en y regardant de plus près, on est tenté
us inattentifs par l’intensité de sa puissance idéale. Voilà pourquoi Molière ne se réduit point à la minutieuse patience de l’
stes, comme s’il n’était qu’un homme du monde curieux de s’instruire, Molière a cru devoir prêter au Sage de la comédie une imp
un Tartuffe, et à le vaincre de vive force. Les arrière-pensées de Molière Mais ces réserves ne sont pas une adhésion au
qui, ne voyant dans Cléante qu’une précaution oratoire, attribuent à Molière des arrière-pensées d’incrédulité systématique, o
vec moins de chaleur généreuse qu’il n’y en eut dans le grand cœur de Molière et d’Alceste. L’Avare (1668) I. Faits
e la comédie en prose Quoi qu’en disent Grimarest, le biographe de Molière , et, d’après son autorité, les historiens du Théâ
ut joué huit fois jusqu’au dimanche 30. Mais, pour attirer le public, Molière dut l’amorcer par la vogue d’une farce dont l’aut
te protestation de je ne sais quel duc et pair qu’il ne nomme pas : «  Molière est-il fou, et nous prend-il pour des benêts de n
onvenance. En effet, nous ne croyons pas, sur la foi de Voltaire, que Molière se proposait de mettre sa prose en vers, et qu’il
’amertume. Aussi Goethe a-t-il pu dire : « Entre toutes les pièces de Molière , L’Avare, dans lequel le vice détruit la piété pa
ine qui lui disait un jour : « Je vous vis dernièrement à la pièce de Molière  ; et vous étiez seul à rire. » ; « Je vous estime
pas ri vous-même, du moins intérieurement134. » Les Devanciers de Molière . Boisrobert. Larivey. L’Arioste. Lope de Vega. La
était point la première fois que le théâtre flétrissait l’Avarice, et Molière comptait de nombreux devanciers. Aussi n’a-t-il j
lloux, et veut alors faire emprisonner la ville et les faubourgs. Ici Molière imita du moins le romanesque ressort par lequel s
que ce type appartenait depuis longtemps au répertoire italien, dont Molière connaissait à fond toutes les finesses. Dans les
e Ménagiana, et surtout les Observations de Riccoboni sur le génie de Molière , la liste de ses créanciers étrangers serait enco
contre dans La Discreta enamorada de Lope de Vega141. Il est vrai que Molière fut assez en fonds pour imaginer à lui tout seul
rait ajouter que La Sporta del Gelli eut encore l’honneur de prêter à Molière un de ses traits les plus populaires, ce fameux s
ent. Le savetier de la Fontaine. Le Vulteius d’Horace. Originalité de Molière Mais laissons ces bagatelles de la petite érud
dans quelle mesure le thème dramatique de Plaute a été renouvelé par Molière , il convient d’analyser brièvement la pièce antiq
autre rapt que celui de son trésor. De là le mémorable quiproquo dont Molière a tiré si bon parti. Le dénouement, chacun le con
nous avertir de la différence qui sépare les deux pièces. Sans doute Molière doit à Plaute plus d’un incident ingénieux, plus
lui demandons point une profondeur d’observation qui est la gloire de Molière . Surtout, ne voyons pas des emprunts habilement d
on étend ses ravages sur toute une famille : telle est l’intention de Molière . Le caractère d’Harpagon, voilà le grand ressort
par là que cette pièce a sa physionomie distincte dans le théâtre de Molière , et que jamais il n’a proposé plus directement un
ins en apparence. Il a donc un train de maison ; et l’on a même blâmé Molière de lui avoir donné ces dehors de la richesse. Étr
va le rendre le rival de son fils. Ce n’est pas la première fois que Molière représente la galanterie d’un vieillard ; mais ja
e rôle d’agents provocateurs. Cléante. À père avare fils prodigue. Molière ne veut pas l’absoudre Voilà pourquoi Cléante
e sagesse pratique151. Critique littéraire de Fénelon. La prose de Molière . Reproche d’invraisemblance. L’optique théâtrale
intéresse la forme, et s’autorise du nom de Fénelon qui, reprochant à Molière « les phrases les plus forcées, les moins naturel
xigent l’agrandissement des objets, nous devons admirer surtout, chez Molière , ce que l’on peut appeler les coups d’État de sa
nt d’en être considérés comme les exemplaires achevés. Voilà pourquoi Molière n’a pas voulu représenter seulement un hypocrite
Mais il importe de savoir si la leçon a toute sa portée morale, et si Molière ne l’a point affaiblie ou compromise. Cette quest
parents avilis. Or, cette vérité cruelle est précisément la leçon que Molière met en scène ; car la comédie, étant l’image de l
rie ou sa jalousie. On peut même dire qu’en général les vieillards de Molière sont comiques non par leur caractère de pères ou
her et de nous endoctriner. Or, nul observateur n’a vu plus juste que Molière . Il va toujours droit au fait, et nous montre le
, se répercutent Dans La Critique de l’École des femmes, en 1663, Molière faisait ainsi parler Dorante : « Ce serait une ch
voulu s’attaquer de front à une coterie redoutable et distinguée157, Molière lança contre de maladroites et vulgaires imitatri
ent sur son titre, comme froide et languissante. Cette fois pourtant, Molière ne devait presque rien à ses devanciers161, et ja
fut réputé pour son esprit, et que, loin d’avoir eu des torts envers Molière , il prit plus d’une fois son parti, non sans cour
permis d’hésiter ; ou du moins, on voudrait croire à la sincérité de Molière qui nia publiquement toute intention de railler u
ridicules du bel esprit se compliquent des lâchetés d’un drôle166. Molière usa du droit de représailles, mais cruellement
’abbé Cotin avait eu l’insolence de diffamer tout ensemble Boileau et Molière par les outrages que voici : Despréaux, sans arg
ux, quand on fait chère entière, Ainsi que l’on promet et Tartuffe et Molière . Depuis ces grossières invectives, sa malveillan
de Boileau ; mais, il demeura vraiment écrasé sous le coup porté par Molière . Ce n’est pas qu’il en soit mort de chagrin, comm
le Directeur de la Compagnie ne parla pas du défunt ; mais un ami de Molière lui fit cette oraison funèbre : Savez-vous en qu
tes sont dupes sans être corrigées. Admirons donc avec quelle adresse Molière sut enrichir un sujet qui semblait indigent ; car
craindre un peu de monotonie ; mais, en conservant l’air de famille, Molière a su varier les nuances et distinguer les figures
le savoir véritable. Quand son dépit va jusqu’à proscrire les livres, Molière ne veut donc point célébrer l’ignorance, mais pei
age qu’aujourd’hui les Martine se rencontrent seulement au théâtre de Molière . L’adorable Henriette. Grâce, esprit, fermeté,
t. La pudeur de l’esprit En effet, ne croyons pas que les idées de Molière sur l’éducation des femmes soient exprimées ici p
. Mieux vaudrait dire : je veux, et imposer un devoir. Peut-être donc Molière n’a-t-il pas jugé la question d’assez haut. L’ins
dehors de l’intérêt public ou privé. Mais non : ne reprochons rien à Molière . Il a bien fait ce qu’il voulait faire, la censur
Plutarque et la Bible, qui figureront plus tard dans l’inventaire de Molière . 6. Voir la restitution dans laquelle M. Soulié
rs et propos d’un chacun. La citation où figure Élomire (anagramme de Molière ) est tirée d’une comédie intitulée Zélinde par un
e trait l’expérience personnelle des passions. 11. À Lyon. 12. Mais Molière refusa, par amour de son art. 13. Sous le titre
s-Royal ; elle devint troupe du roi en 1665 ; plus tard, à la mort de Molière , réunie à la troupe du Marais d’abord, et sept an
ns de vie nomade, quinze ans de séjour à Paris, voilà toute la vie de Molière . 15. Ce vieillard avait dû, dix-sept ans auparav
Ce vieillard avait dû, dix-sept ans auparavant, applaudir Le Menteur. Molière jouait Mascarille. « J’étais, dit Ménage, à la pr
it être arrêté. 18. L’École des femmes suivit de près le mariage de Molière , qui épousa, le 20 février 1662, Armande Béjart,
après la publication des Examens de Corneille, et des trois discours, Molière disait, dans la préface des Fâcheux : « Ce n’est
ssait à l’hôtel de Rambouillet qu’un genre inférieur. On en voulait à Molière de faire tant de bruit avec des « bagatelles ». O
t quel était ce mort qu’on enterrait : « Eh ! répondit-elle, c’est ce Molière . »Une autre femme qui était à sa fenêtre et enten
une fois de suite. 35. Épicurien aimable qui mourut en 1686, et dont Molière disait : « Vous prodiguez vos agréments à tout le
s leur donnez ce que vous livrez au premier venu. » 36. La femme de Molière . 37. Le duc de Beauvilliers et de Saint-Aignan m
itaires des prétentions littéraires. 38. Comédiennes de la troupe de Molière . 39. Dans le grand Cyrus (t. VII, liv. Ier, p. 3
usa Julie de Rambouillet. « Le duc de Montausier, à qui on disait que Molière l’avait joué, alla voir la pièce, et dit en sorta
u’il aurait bien voulu ressembler au misanthrope. » (Voltaire). 40. Molière n’est pas de ceux dont Goethe écrivait, qu’ils ne
r l’occasion de placer des tirades vertueuses et sentimentales. 52. Molière disait d’Armande Béjart à Chapelle : « Quand je l
usseau n’a pas l’esprit assez libre pour juger l’âme désintéressée du Molière . Ses critiques recouvrent une apologie personnell
ut alors aussi prudent qu’il avait été téméraire sous la Fronde. 93. Molière y rappelle à Louis XIV qu’il « avait eu la bonté
scrupules de sa piété. 95. Cette note explique le vers que voici : Molière avec Tartuffe y doit jouer son rôle. (Sat. III, v
olière avec Tartuffe y doit jouer son rôle. (Sat. III, v. 25.) 96. Molière lui avait dédié L’École des femmes. Elle donnait
Enghien parle du quatrième acte, le plus dangereux de tous, parce que Molière , sur le conseil du Prince, avait dû le retoucher,
rmite, pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière ne disent mot de celle-ci. La raison de cela, rép
uche joue le ciel et la religion dont ces messieurs n’ont souci. Mais Molière les joue eux-mêmes, ce qu’ils ne peuvent souffrir
Lettre satirique sur le Tartuffe disait : « Il faut finir la pièce ; Molière la finit ; il faut avouer qu’il en tranche le nœu
lle, et de déshériter le fils. Il a depuis longtemps creusé la sape ; Molière ne nous montre que l’heure de l’assaut, celle où
i fructifiait. À leur insu, ces deux esprits se prêtèrent main-forte. Molière eut les mêmes ennemis que Pascal, ceux qui, quatr
gaieté des Placets rappelle le ton des premières Provinciales, quand Molière écrit : « Votre Majesté a beau dire, et M. le Lég
tembre. 131. Le texte n’en est pas parvenu jusqu’à nous. 132. Avant Molière , Louis Le Jars (La Pucelle, 1562), Jean de La Tai
rès, en 1775, un sot nommé Mailhot osa porter la main sur la prose de Molière , et la traduire en vers. 134. À la mort de Moli
sur la prose de Molière, et la traduire en vers. 134. À la mort de Molière , L’Avare avait eu 47 représentations. Il fut joué
glisser, après coup, leurs improvisations. Aussi peut-il se faire que Molière ait été imité, là où il semble imitateur. Son Ava
inence émut la bile de Voltaire. L’œuvre parut donc du vivant même de Molière . L’auteur osait dire que nos meilleures pièces ma
ccès. Il disait dans son prologue : « Le poète est sauvé, s’il laisse Molière sain et sauf. » 148. Pourceaugnac, I, 6. « Le
— Harpagon. Il n’y a point de doute. C’est elle assurément… » 149. Molière se garde bien de le convertir, comme l’Euclion de
é l’exemple de Plaute où nous lisons Cedo tertiam, je soutiens contre Molière qu’un avare qui n’est point fou ne va jamais jusq
du fin. C’est à cette seconde génération de Précieuses que s’attaqua Molière . 158. La pédanterie devait tenir bon longtemps
hez Pierre Promé, sans dédicace, ni préface, un mois avant la mort de Molière , qui revit les épreuves. Elle se vendit mal, et n
t : « Beaucoup de gens font des applications de cette comédie… ; mais M. Molière s’en est suffisamment justifié par une harangue q
n instant son nom à la pièce. Mme de Sévigné écrit, le 9 mai 1672 : «  Molière lira samedi soir au cardinal de Retz Trissotin, q
rond de la terre que mes œuvres rempliront. » 166. Il est clair que Molière ne trace plus un portrait quand il peint le soupi
est représenté d’après nature. 167. Dans L’Impromptu de Versailles, Molière avait injurieusement nommé Boursault, sans que Lo
» 169. Cette pièce se distingue par une gaieté qui n’a rien d’amer. Molière venait de se réconcilier avec Armande Béjart. Il
de sa mère ? 173. Y a-t-il encore des Bélises ? On peut en douter ; Molière a parfois forcé la note. Du reste, ce type n’est
ité. C’est la raison qu’elle fait sourire. Jamais la versification de Molière n’a été plus exacte, et plus correcte. C’est un m
86 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
La popularité de Molière Tout a été dit sur sa personne, sur son œuvre,
tonne, écrase même, parce qu’on se sent dépassé, dominé par lui. Avec Molière , on croit marcher de pair ; il a l’air d’être à v
ui ce que l’on a jadis écrit d’Homère : « Et depuis trois cents ans, Molière respecté Est jeune encore de gloire et d’immortal
ntable, et c’est une des principales raisons de l’universel succès de Molière d’en faire sentir en même temps que le ridicule l
ù le rire s’arrête : un Plaute, un Regnard ne la franchissent point : Molière va au-delà. En écoutant Le Misanthrope, Tartuffe,
cience émeut l’âme collective de la foule. Il y a plus : le succès de Molière lient encore à ce qu’entre tous nos écrivains, si
peut s’élever jusqu’à la méditation constante des mystères éternels. Molière , lui, exprime la France toute entière et il pense
que la philosophie platonicienne n’a gagné d’individus. La morale de Molière est adéquate à l’âme universelle. L’anglo-saxon e
circonstances, un intérêt spécial, presque local. Que devient-il avec Molière  ? un problème moral, voire même social, contempor
à telle ou telle figure contemporaine ? à une coterie souterraine que Molière avait ses raisons personnelles de craindre et de
ngé de couleur. Là est un des plus grands secrets de la popularité de Molière  : il exprime une morale qu’il ne crée pas, une mo
au xviie  siècle d’avoir créé des abstractions. Pour ce qui concerne Molière , ce reproche n’est qu’à moitié fondé et certains
ait singulièrement cultivé, pour une aristocratie. Les personnages de Molière ont, au contraire, des âmes simples, peu complexe
l’est Harpagon et Fénelon a théoriquement raison quand il reproche à Molière d’avoir conservé, tout en l’atténuant, le trait d
 Fayette, ne convient guère à l’esthétique du théâtre. La peinture de Molière , non seulement exagère à dessein, en l’accentuant
omme une caricature, et cependant, c’est cette caricature qui, depuis Molière , incarne tous les travers et tous les ridicules d
alé de trouver et d’exprimer les traits significatifs d’un caractère, Molière en impose au spectateur la représentation définit
à la vie. Or, une des raisons les plus certaines de la popularité de Molière , c’est l’intensité de vie qui anime ces figures e
nt. Et en effet, si nous croyons inexact d’affirmer que tout héros de Molière est la transposition scénique d’un personnage rée
iduelle, le plus souvent collective, vivifient chacun d’eux. De plus, Molière a exprimé en certains d’entre eux, non seulement
hologie ne suffirait-elle pas à expliquer l’universalité du succès de Molière s’il n’y fallait ajouter une qualité particulière
us paraît contribuer pour une large part à la popularité des héros de Molière  : c’est l’art qu’ils ont de manifester leurs sent
courante qui fait circuler avec elle à travers le monde la gloire de Molière . *** Pour cet ensemble de raisons, Molière est de
vers le monde la gloire de Molière. *** Pour cet ensemble de raisons, Molière est devenu, dès le principe, un des plus populair
es noms sont inséparables, l’ont entre tous possédé : La ‌Fontaine et Molière . Gendarme de Bévotte.
87 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
s qui glaçait sous la convention son charme principal, le naturel. À Molière la gloire d’avoir, malgré le siècle, vu et peint
spectateurs des Précieuses ridicules et des Femmes savantes : grâce à Molière , ils savent aujourd’hui, aussi bien que ceux qui
s, par lesquelles l’illustre hôtel ne se sentait pas plus atteint que Molière n’avait eu l’intention de l’attaquer281. C’était
siècle, et dura presque autant que lui.   Le bon sens et le goût de Molière furent choqués de voir tant de femmes se gâter el
instruits, charitables et modestes ; car, pour elles comme pour eux, Molière se crut obligé de reprendre le même sujet de comé
nes moins polies par l’usage et plus disposées à outrer les modes293. Molière la poursuivit jusqu’au fond du Limousin, et ajout
s300, il fallut manier l’astrolabe et le bistouri301. C’est alors que Molière frappa tous ces ridicules réunis dans une comédie
ie précieuse pendant un acte entier qu’ils remplissent uniquement311, Molière voulut faire briller l’exemple à côté de la criti
frissonner, etc.312. Puis, à cette vérité si simple et si oubliée, Molière joint des préceptes qui fixent avec juste mesure
grands mots, Et clouer de l’esprit à ses moindres propos314. Ainsi, Molière conseille à la femme cette modestie discrète pour
mais sans devenir jamais une femme pédante ni même une femme savante. Molière met sous vos yeux, en exemple, la femme douce, sa
le droit chemin du bon sens et du cœur !   Le luxe d esprit choquait Molière  : il n’était pas moins choqué du luxe matériel qu
bien, permettre aux jeunes filles. La juste mesure est partout dans Molière  : il condamne les excès de dépense de la jeune Do
pouvoir, hélas ! le persuader plus à son siècle qu’au nôtre324.   Si Molière n’avait fait que combattre chez la femme le vice
la femme est un être libre et capable de conduite autant que l’homme, Molière s’indigne contre la prétention qu’on a eue longte
de la femme n’avait pas assez de poids dans la bouche d’une suivante, Molière fait répéter le même plaidoyer par un homme série
er, coudre et filer330. Eh ! pauvre fou, une sotte sait-elle aimer ? Molière a une parole de philosophe, quand il répond à cel
. Je l’ai donc retirée332... Après cela, les délicats ont reproché à Molière les mots fameux de la tarte a la crème et des enf
mmes est celle qu’exprimait Boileau dans les Stances qu’il envoyait à Molière pour ses étrennes de 1663, quatre jours après la
après la première représentation336 : En vain mille jaloux esprits, Molière , osent avec mépris Censurer ton plus bel ouvrage 
let. 283. Voir J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. I. 284. Le Bourgeois gentilhomme, act. V,
hap. IX, g 2, et J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. I. Voir aussi le Ménagiana, 1715, tome II,
eau, qui n’acheva cette satire qu’en 1693, emprunta plus d’un trait à Molière , particulièrement en ce qui concerne la précieuse
  Reste de ces esprits jadis si renommés,   Que d’un coup de son art Molière a diffamés.   De tous leurs sentiments cette nob
pièce immorale. Voir la très-spirituelle réponse de F. Génin, Vie de Molière , chap. X. 303. Les Femmes savantes, act. Il, sc
ustres qui ont paru en France pendant le dix-septième siècle, article Molière . 310.   Les Femmes savantes, act. II, sc. VII
hrope, le Mari confondu, les Femmes savantes. Les costumes donnés par Molière à ses personnages, la modeste parure d’Elmire, la
e Conti (1667) ; J. Taschereau, Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. II ; A. Bazin, Notes historiques sur la vie
rages de Molière, liv. II ; A. Bazin, Notes historiques sur la vie de Molière , 2e partie, etc. 335. L’École des Femmes, act.
s, act. III, sc. IV. 336. 26 décembre 1662. 337. Boileau, Stances à M. Molière , 1er janvier 1663. — Voir encore sur l’École des
88 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82
CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière . Mais, à ce compte, Molière est donc un morali
HAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. Mais, à ce compte, Molière est donc un moraliste ; il enseigne donc les règl
tile Partout joigne au plaisant le solide et l’utile 220. Eh ! non : Molière est un comédien ; Molière veut nous divertir. Il
isant le solide et l’utile 220. Eh ! non : Molière est un comédien ; Molière veut nous divertir. Il y réussit admirablement pa
ont le calme indifférent pourrait faire croire que l’homme parfait de Molière est un. sceptique indulgent226. Il condamne absol
toute cette étude du cœur humain, si profonde, si philosophique même, Molière ne s’y est pas livré dans un but moral, pas plus
le ne l’est point, il y puise quand même ; et cette belle médaille de Molière philosophe et moral a un revers frappé d’immorali
1. Au point de vue de l’art, on ne doit pas plus blâmer les farces de Molière que les grimaces des damnés dans la fresque de la
ut, qui est de divertir irrésistiblement. On se contente de juger que Molière a un grand sens moral, une grande influence moral
e-t-il pas dans l’âme un adoucissement de cette haine pour le mal que Molière a si bien enseignée ailleurs238 ? l’a-t-il rien d
ès tout, n’est pas si noir qu’on le fait.   Ce n’est pas une fois que Molière a mis sur le théâtre ces conduites criminelles, f
nt tout ce rire, où donc était la morale ?   Et qu’on ne dise pas que Molière s’est laissé aller à cette indulgence dans les dé
es chefs-d’œuvre que les Femmes savantes et le Malade imaginaire, que Molière donne les Fourberies de Scapin, et qu’il exalte u
tout en nous réjouissant par le triomphe des fourbes et des coquins, Molière nous les présente spirituels, mais coquins ; risi
damnée par tout homme de sens froid, que le charme comique par lequel Molière sait atténuer ce sens chez le spectateur. On le r
cultivée et un effort de réflexion pour discerner, dans les Hommes de Molière , les principes d’honnêteté qu’il y a mis : il ne
je dis peuple, je ne dis pas populace : mais tout le public pour qui Molière écrivait, et dont l’immense majorité va toujours
éflexions n’ôtent rien à la valeur artistique de toutes les œuvres de Molière , ni à la portée morale de plusieurs, ni à l’éclat
elles sont nécessaires si l’on veut se rendre compte de la morale de Molière .   Enfin, le moraliste a encore un reproche à fa
i ou par les Scapins. Quand on se demande quel est l’honnête homme de Molière , on se dit qu’en somme c’est celui qui fuit tous
r élevée276, un dévouement et un désintéressement absolus277. En lui, Molière a entrepris de produire le type idéal, quoique hu
t montré trop rigoureux pour le sac de Scapin et les autres farces de Molière , s’il a été cruellement silencieux pour son ami L
sièreté, etc. » J. Taschereau, (Histoire de la vie et des ouvrages de Molière , liv. I. Voir aussi D. Nisard (Histoire de la Lit
e pleinement sur notre mérite. » — J. Taschereau a raison de dire que Molière « n’eut évidemment d’autre but que celui de faire
, sc. IV, VI, XVIII, XIX ; act. IV, sc. I. — Dans celte circonstance, Molière tombe certainement sous le coup du chap. V des Ma
e (act. II, sc. XII ; act. III). — Voir sur Cléante, F. Génin, Vie de Molière , chap. V.
89 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
Comédie française. —  Molière  ; examen critique de ses ouvrages. — Scarron, Bou
minante, ne reconnaissent dans la comédie qu’un seul poète classique, Molière . Toutes les pièces composées après lui n’offrent
te un court exposé des travaux de ses successeurs. Les productions de Molière sont d’une nature et d’un mérite si différents, q
dont l’art lui est redevable. Né et élevé dans une classe inférieure, Molière eut l’avantage de connaître la vie bourgeoise par
reposer de la politique ou de la guerre. La situation où se trouvait Molière est cause que plusieurs de ses productions ne son
tant écrites en vers et par conséquent travaillées avec plus de soin. Molière a montré une gaîté inépuisable dans les farces, a
isé que Le Bourgeois gentilhomme ? Nous allons examiner brièvement si Molière a vraiment réussi à perfectionner les pièces qu’i
leurs ouvrages fussent parvenus jusqu’à nous. Plusieurs des sujets de Molière ont tout l’air d’être empruntés d’ailleurs, et je
Sachs a mise en œuvre avec assez de gaîté2. Dans les farces mêmes que Molière a véritablement inventées, il ne laisse pas de s’
iques français ont surtout montré de la finesse et de l’esprit, et où Molière , en particulier, passe pour être un grand maître.
français de l’ériger en génie sans égal, et si cinq ou six pièces de Molière auxquelles leur genre de construction a valu le t
ques, mais il fuit convenir que les éloges pompeux dont ils accablent Molière sont encore bien plus outrés. Voltaire l’appelle
die, et, pour la France, il se peut qu’il ait raison. Selon la Harpe. Molière et la comédie sont deux mots synonymes, il est le
’application de la science des mœurs : sous ce rapport, les pièces de Molière contiennent souvent des observations frappantes,
r les sentences qui nous restent de lui, au moins à côté de celles de Molière . Mais ce n’est pas avec des sentences qu’il est p
s personnages moralisent toujours, et, sur ce point, il me semble que Molière a dépassé la mesure : il accuse et justifie dans
stement sentir. On trouve souvent dans les pièces les plus vantées de Molière , mais surtout dans Le Misanthrope, de ces dissert
sans y songer. Avant de parler en détail de celles des productions de Molière qui sont entièrement à lui, et que l’on reconnaît
is, dans ce que nous en connaissons, il reste encore assez à admirer. Molière n’en a emprunté que quelques scènes et quelques t
d’inquiétudes toujours croissantes, où se déploie sa triste passion. Molière , au contraire, sans atteindre le même but, met en
pièce sont accessoires, et ne ressortent pas nécessairement du sujet. Molière a, pour ainsi dire, entassé tous les genres d’ava
incipale différence qu’on observe entre l’avare de Plaute et celui de Molière , c’est que l’un n’aime que son trésor et que l’au
préservatif contre les autres passions. Lequel donc, de Plaute ou de Molière , s’est montré le peintre le plus habile, ou si l’
droit à l’extravagance volontaire de la farce. C’est pourquoi, depuis Molière et sans doute aussi avant lui, le rôle d’un vieil
a des Italiens ; à dire le vrai, c’est là que ce rôle est à sa place. Molière a manqué d’art dans la manière dont il a traité l
leçon de morale qui pénètre bien plus avant dans le cœur que celle de Molière . Dans le monologue d’Harpagon, après le vol, le p
uvons juger par là de la force comique du poète grec. L’Amphitryon de Molière n’est qu’une imitation libre de celui de Plaute.
est la suite des scènes sont les mêmes. Ce qui est de l’invention de Molière , c’est d’avoir donné la soubrette pour femme à So
mbé sur son ménage les mêmes bénédictions que sur celui d’Amphitryon. Molière a voilé autant qu’il l’a pu, sans nuire à la gaît
oup à penser aux philosophes de nos jours. De toutes les comédies que Molière a imitées des anciens, aucune sans contredit n’a
et auquel on a ajouté une reconnaissance outre celle qui y est déjà. Molière a certainement tracé le plan de cette pièce fort
vre à tous égards déplacé ; aussi Boileau a-t-il justement reproché à Molière d’avoir, dans cette occasion, allié Térence à Tab
ue que Les Fourberies de Scapin sont une des dernières productions de Molière  ; cette pièce et d’autres qu’il a composées vers
nir. Cette invention n’était répondant pas neuve ; peu de temps avant Molière , Scarron avait emprunte d’une nouvelle espagnole
peu aux plaisirs du théâtre, que je remarque ici toute la liberté que Molière s’est accordée dans le choix du lieu de la scène.
gyrique du roi n’est autre chose qu’une humble dédicace, par laquelle Molière implore la protection du monarque contre la venge
ez insignifiante et dénuée d’intérêt, se dénoue suivant la coutume de Molière , par un moyen arbitraire et étranger au sujet. En
’autre, et d’une manière également plaisante, deux folies contraires. Molière s’est moqué de l’affectation d’une fausse culture
e pas savoir. Selon toute apparence, ce sont ses propres opinions que Molière a exprimées dans la doctrine étroite de Chrysale
er Trissotin comme un homme vil et intéressé, car sous ce personnage, Molière désignait un écrivain encore vivant dont le nom m
nels plaidoyers en faveur du cours ordinaire de la vie, c’est lui que Molière a voulu peindre comme l’homme aimable et sensé. A
sophie morale que l’on a tant vantée dans le prétendu chef-d’œuvre de Molière . D’après tout ce qui précède je me crois en droit
, contre l’opinion dominante, que c’est dans le comique burlesque que Molière a le mieux réussi, et que son talent de même que
t ses idées sur le rire grave et sur la plaisanterie froide, et alors Molière se décidait, après avoir abusé de la bouffonnerie
un mot que son intention est d’instruire. La réputation classique de Molière maintient ses pièces au théâtre, quoiqu’elles aie
les besoins de l’imagination. Les originaux de certains portraits de Molière ont depuis longtemps disparu. Le talent qui aspir
de tel ou tel siècle. Il y a peu de poètes comiques contemporains de Molière à citer à côté de lui. Corneille, avant d’avoir c
On peut juger de là que Racine serait devenu un rival redoutable pour Molière , s’il avait continué à exercer le rare talent don
ore au théâtre quelques comédies de Boursault, auteur contemporain de Molière , quoique d’une autre génération, et qui voulut êt
osé que des comédies nommées pièces à tiroirs, genre secondaire, dont Molière le premier a donné l’exemple dans ses Fâcheux. Ce
ait du moins citer sa source. Ce fut assez longtemps après la mort de Molière que parut Regnard, à qui l’on accorde d’ordinaire
reculé les bornes de l’art ; aussi a-t-on irrévocablement décidé que Molière ne saurait être surpassé, et cette opinion est de
sertations en dialogue, sont des défauts qui se sont perpétués depuis Molière jusqu’à nos jours, les conventions reçues pour la
re pour sortir en entier du domaine de la comédie. Ces deux pièces de Molière ne sont pas des fanaux pour guider le génie de se
t sont les seules comédies que le dix-huitième siècle ait à opposer à Molière . Je mettrais fort au-dessus de ces trois pièces L
u de mœurs si plein de vérité, ce serait dans Térence et non pas dans Molière que j’irais le chercher. Une peinture fine et jus
la scène célébrassent des fêtes de cour. Ce fut à cette occasion que Molière et Quinault composèrent, de concert avec le music
nt Tiraboschi (Storia della litteratura italiana, Lib. III, § xxv). «  Molière , dit-il, a tellement tiré parti des comiques ital
90 (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125
e n’en contient que deux, savoir Le Malade imaginaire : et L’Ombre de Molière . On ajoute une autre comédie qui porte le titre d
s pour les plaisants de leur théâtre ; et les plaisants du théâtre de Molière sont les marquis et les gens de qualité : les aut
tres n’ont joué dans la comédie que la vie bourgeoise et commune ; et Molière a joué tout Paris et la Cour. Ce même père préten
e ; et Molière a joué tout Paris et la Cour. Ce même père prétend que Molière est le seul parmi nous qui ait découvert ces trai
allut un Comédien Qui mît à les polir son art et son étude. Mais, Molière , à ta gloire il ne manquerait rien, Si parmi le
iculiere du poète. M. Despréaux persuadé de cette espèce de mérite de Molière , du moins autant que le P. Bouhours, semble n’avo
eu de terre obtenu par prière Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière . Mille de ces beaux traits aujourd’hui si vanté
é de quelques critiques de réputation qui ont eu de l’indulgence pour Molière , que ces vices qu’il a corrigés fussent autre cho
er aux gens. Voilà, dit M. Bayle4, les désordres dont les comédies de Molière ont un peu arrêté le cours. Car pour la galanteri
. La galanterie n’est pas la seule science qu’on apprend à l’école de Molière , on apprend aussi les maximes les plus ordinaires
arie del Monacho, et le sieur B. A. qui a écrit en particulier contre Molière . Ainsi il ne me reste plus qu’à dire un mot de sa
peine a-t-il parlé, qu’elle-même s’y place. Le même auteur voyant Molière au tombeau dépouillé de tous les ornements extéri
lu profiter de la mort du lion pour lui tirer les poils, prétend8 que Molière n’est pas si défiguré dans le Scapin qu’on ne l’y
, et l’on y trouve toujours une certaine finesse répandue que le seul Molière avait pour en assaisonner les moindres ouvrages.
ont pas les seuls qui aient parlé dans leurs écrits du Misanthrope de Molière comme de son chef-d’œuvre. Le P. Rapin nous fait
ais paru sur le théâtre9. Nous avons vu la plus célèbre des pièces de Molière  ; mais ceux qui souhaiteront voir la plus scandal
corps, parce qu’elle ne les croit jamais dans l’innocence. Mais quand Molière aurait été innocent jusqu’alors, n’aurait-il pas
ous aurons des prophètes en Israël. Au reste, quelque capable que fût Molière , on prétend qu’il ne savait pas même son théâtre
conde des Réflex. sur la Poétiq. 11. Observation sur la comédie de Molière , intit. Le Festin de Pierre pag. 5, etc.
91 (1819) Notices des œuvres de Molière (I) : L’Étourdi ; Le Dépit amoureux pp. 171-334
ur la première fois en 1663. L’Étourdi n’est point de l’invention de Molière  ; c’est, comme on l’a pu voir dans les notes, l’i
dit-il, que pour remplir son frontispice, per infrascar la facciata. Molière a eu un motif plus sérieux, lorsqu’il a donné, po
seul des deux titres suffirait, l’autre est presque une superfluité. Molière doit à l’auteur de L’Inavvertito, avec le sujet d
r parmi tant de beaux ouvrages dont notre scène est enrichie, c’est à Molière lui-même qu’il le faut attribuer ; c’est Molière
st enrichie, c’est à Molière lui-même qu’il le faut attribuer ; c’est Molière qui, en créant la véritable comédie de caractère
ans doute un grand défaut ; mais ce qui, dans cette même pièce, place Molière fort au-dessus de son modèle et de ses contempora
arrassées, le mouvement est toujours juste et le sens toujours exact. Molière qui, en général, pèche souvent par l’expression,
ce historique et littéraire sur Le Dépit amoureux On présume que Molière composa Le Dépit amoureux, ainsi que L’Étourdi, p
uns disent au commencement, les autres à la fin de décembre 1658 ; et Molière , selon toute apparence, y remplit le rôle de Masc
l’idée principale qu’ils avaient employée au gré de leur imagination. Molière prétendit seulement à être l’imitateur du comique
, en effet, est pour nous dans cette scène unique, et l’on dirait que Molière a pressenti, a devancé sur ce point l’opinion de
olière a pressenti, a devancé sur ce point l’opinion de la postérité. Molière n’en est encore qu’à sa seconde comédie ; et, dan
t un des plus heureux secrets de l’art, et la découverte en est due à Molière , comme celle de beaucoup d’autres. « La petite o
s de la peinture de l’amour, qu’on ne se lassera de l’amour lui-même. Molière pensait bien ainsi ; car il ne s’est point fait u
oncurrences, de celle qui lui donne son propre génie pour adversaire. Molière a eu, pour Le Dépit amoureux, de plus grandes obl
s passages d’une prose qui n’est point classique, et dont les vers de Molière reproduisent le sens presque toujours embelli. Ri
rite, une situation indiquée seulement dans quelque obscur scenario ? Molière avait-il besoin d’un canevas italien pour savoir
gue d’Horace et de Lydie ? Mais que parlé-je d’auteurs ? Fallait-il à Molière , pour lui enseigner à peindre les agitations de l
92 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250
représenter parfaitement ces deux écoles275, et nous avons emprunté à Molière deux personnages fictifs, fantastiques : le Cheva
et du dogme n’étaient pas morts avec leurs contemporains du temps de Molière , et qu’ils avaient traversé tout le dix-huitième
nu un peu scolastique. Lysidas a encore bien plus changé. Du temps de Molière , il jurait par Aristote. Au dix-huitième siècle,
orer cette dernière évolution de Monsieur Lysidas. Tout le monde a un Molière dans sa bibliothèque. Nous nous permettons de ren
s de la philosophie moderne, et les derniers combats qu’il a livrés à Molière , en Allemagne, sont de grands et sérieux efforts
nouveau au dogmatisme des anciens, et la thèse que je soutenais avec Molière se bornait en définitive à ceci : la grande règle
ie. En conséquence, il détermine l’idéal de la comédie, et montre que Molière n’est pas comique, il détermine l’idée de la poés
n’est pas comique, il détermine l’idée de la poésie, et fait voir que Molière n’est pas poète. Mais je crois que sa critique es
que la traduction en langue savante des principes de critique chers à Molière et à moi. Mais, avant d’exposer ces principes, je
 ? Comment une idée qu’Aristophane, Ménandre, Shakespeare, Cervantes, Molière ont mis plus de vingt siècles à construire partie
être le prélude d’une amitié solide entre Shakespeare, Aristophane et Molière . Pourquoi un quatrième disciple de M. Lysidas ne
sonnages) ; 2º la peinture de la réalité ; 3º un style naturel : donc Molière est le plus grand poète comique287 ? Critique
nous puissions avoir la notion d’un comique plus parfait que celui de Molière , de Shakespeare et d’Aristophane, je soutiens que
e-treizième vers de la septième. Seuls, quelques raffinés288 disent : Molière , ce moraliste, n’est pas assez gai pour être comi
choses à l’oreille des théoriciens d’outre-Rhin, ceux de la patrie de Molière disent en chœur : Aristophane, ce rieur, n’est pa
ne s’avisent pas de dire quelle est a priori, de peur que l’ombre de Molière ne vienne aussi troubler leur conscience. Les piè
re de Molière ne vienne aussi troubler leur conscience. Les pièces de Molière nous font penser à celles d’Aristophane, qui sont
t, de Marivaux, de Lemercier, d’Étienne, nous font penser à celles de Molière , qui sont plus parfaites. Les comédies d’un maîtr
ssons une nuée. Ne disons pas que nous comparons les chefs-d’œuvre de Molière à une certaine idée du beau qui existe dans notre
firme que le Tartuffe est une satire, Le Misanthrope une tragédie, et Molière tout ce que je voudrai, excepté un poète comique.
istophane, de Plaute et de Térence, de Shakespeare et de Caldéron, de Molière , d’Holberg et de Louis Tieck, un assez grand nomb
resse enfin, c’est de nous répéter, fût-ce pour la millième fois, que Molière seul a surpris le comique au sein de la nature, q
les remercier. Mais, par quel excès de petitesse veulent-ils exclure Molière du chœur des poètes, parce qu’il a été poète à sa
domaine de l’imagination à celui de la fantaisie ? Pourquoi mépriser Molière , parce qu’il est le poète, non de quelques pédant
hode, qui consiste à déterminer l’idée de la comédie pour montrer que Molière n’est point comique, à déterminer celle de la poé
goût, d’après l’idée de la sauce en général. Quant à nous, qui aimons Molière , laissons-nous aller de bonne foi aux choses qui
osophique et littéraire pour être le profond et savant contempteur de Molière  ; il a une réputation et une logique à soutenir ;
docte traité d’Esthétique que le comique est ce qui fait rire, et que Molière n’est point comique, parce qu’il ne fait guère ri
d’un rire étranger306. M. Lysidas sera confirmé dans son mépris pour Molière  : il n’ira plus voir jouer ses pièces, et continu
peut-être et médiocrement instructives, sur la perfection du style de Molière , la vérité toujours si délicate ou si forte des c
mpression que les événements racontés produisent sur Arnolphe. Ce que Molière a voulu peindre, c’est, vous le savez comme moi,
don de la nature, ou par quel fruit de l’éducation, Uranie sent-elle Molière si vivement ? Par quelle logique inaperçue est-el
d’Horace et d’Agnès, sur le caractère propre de l’art et du génie de Molière , et sur la haute portée de ce qu’on appelle ses p
’humanité. Elle se souvient du temps où elle n’avait pas de goût pour Molière , où les farces vulgaires qui plaisent toujours si
ers, sur un témoignage intérieur, sur l’amour. Elle croit au génie de Molière , parce que ses comédies la touchent ; elle croit
é quelquefois ? Pourquoi, lorsqu’elle était enfant, n’aimait-elle pas Molière ou l’aimait-elle si mal que Le Misanthrope lui pa
ges dans le ciel de sa pensée ? Serait-ce qu’elle comparait autrefois Molière et Shakespeare à cet idéal encore obscur pour ell
ments actuels sont justes ? Non. Lorsqu’elle n’aimait rien tant, dans Molière , que les coups de bâton donnés si gaiement par Sc
clarté, comment, la gaieté étant l’essence du comique, les farces de Molière valent beaucoup mieux que Le Misanthrope, elle a
’elle ne sait pas le premier mot de ce qu’elle dit. Voyez : elle loue Molière pour son sérieux, et Aristophane pour sa gaieté.
es propositions contradictoires, telles que celle-ci : Aristophane et Molière sont deux grands poêles comiques. Et quand on pen
à vérité même ? 3º Elle ne prouve rien. M. Lysidas, lui, démontre que Molière n’est ni comique ni poète, comme on démontre le c
t pas de cette force. Il lui est absolument impossible de prouver que Molière soit un poète comique. Il est vrai qu’elle s’y ré
nd de leur bibliothèque : Instruisez-nous, Madame ; nous n’aimons pas Molière  ; mais, si vous nous expliquez pourquoi vous l’ai
et de goûter le beau, elle ne serait pas embarrassée. Elle ouvrirait Molière , elle lirait, et sans autre commentaire du texte
ebelles et aux cœurs indifférents. Ceux qui ne voient pas le génie de Molière dans Le Misanthrope, ne le découvrent point dans
d’Uranie, elle doit disputer avec ces sages, parce que son goût pour Molière , sans avoir de fondement logique, est pourtant fo
atlas, et tout le monde serait bientôt convaincu et en paix. Mais sur Molière , sur les choses de l’art, comment clore la disput
l lui-même l’ordre particulier de beauté exprimé dans les comédies de Molière . Si leur intelligence est capable de s’agrandir e
préjugés tomberont, leur éducation s’achèvera. Alors, s’ils rouvrent Molière , peut-être seront-ils frappés de sa beauté ; mais
ue belle, jamais elle n’eût vu la beauté. » L’école dogmatique et Molière Soyez de bonne foi, monsieur Lysidas. Vous ête
ouffes, si goûtés de notre excellent Marquis, qu’aux chefs-d’œuvre de Molière , et un homme d’esprit319 a constaté qu’à la repré
trois fois. Mais il n’a pas montré son esprit, en concluant de là que Molière n’est guère comique. Contentons-nous de dire, au
France entière s’abuse et que l’Europe s’abuse avec elle, en appelant Molière un poète comique et un grand poète comique ? Vous
de Shakespeare ; vous comprenez qu’on peut être comique autrement que Molière , par les caprices de l’invention libre, par la ga
is non ; cela est impossible. Vous comprenez, vous goûtez, vous aimez Molière autant que personne. On n’a pas votre culture et
r, puisse être absolument contre les règles. » (Préface de Bérénice.) Molière poussait plus loin le scepticisme, pas aussi loin
uelquefois, écrit madame de Staël, même dans les meilleures pièces de Molière , que la satire raisonnée tînt moins de place, et
z p. 158, note 1. Voyez aussi chap. iii, paragraphe vi. 307. Tiré de Molière , de Voltaire et de Lessing. 308. Uranie va reste
ement, § viii. 310. Critique du Jugement, § ier . 311. Servante de Molière . 312. Si quelqu’un ne trouve pas beau un poème
93 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [70, p. 105] »
5, Ménagiana, tome IV, p. 7 M. de Mauvilain254, médecin, était ami de Molière . Ils se trouvèrent un jour l’un et l’autre à Vers
n jour l’un et l’autre à Versailles au dîner du roi. Sa majesté dit à Molière  : « Voilà donc votre médecin ? Que vous fait-il ?
re : « Voilà donc votre médecin ? Que vous fait-il ? » Sire, répondit Molière , nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remè
agiana (que nous n’avons pas consultée) : Mauvillain était médecin de Molière . C’est celui pour lequel ce poète a fait le trois
tuffe. Étant tous deux à Versailles au dîner du roi, Sa Majesté dit à Molière  : « Voilà donc votre médecin. Que fait-il ? ― Nou
onc votre médecin. Que fait-il ? ― Nous raisonnons ensemble, répondit Molière , il m’ordonne des remèdes, je ne les fais point,
ne les fais point, et je guéris. ». Elle sera reprise dans la Vie de Molière par Voltaire en 1739. (Pierre Bonvallet, Molière
prise dans la Vie de Molière par Voltaire en 1739. (Pierre Bonvallet, Molière de tous les jours, p. 150-151). 254. Mauvillain
teur en médecine, doyen de la faculté de Paris en 1666, ami intime de Molière . C’est à lui et à Liénard que l’auteur comique es
contre les médecins et les apothicaires. Non content d’avoir fourni à Molière les termes de l’art, ils lui tracèrent encore l’o
94 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
c zèle, et par des hommes de talent Dans cette suite d’études sur Molière , ou dont Molière est le prétexte, je trouve, à ci
s hommes de talent Dans cette suite d’études sur Molière, ou dont Molière est le prétexte, je trouve, à cinq ans, à dix ans
C’était cependant une entreprise digne du respect que nous portons à Molière , de remplacer les vers de Thomas Corneille par la
à Molière, de remplacer les vers de Thomas Corneille par la prose de Molière , qui devait ainsi rentrer dans tous ses droits ;
ille vers du premier venu, que Le Festin de Pierre, tel que l’écrivit Molière . En effet, malgré les plus loyaux efforts, toujou
tes que les meilleures intentions. Thomas Corneille avait déteint sur Molière . À ces causes, en attendant que revînt l’heure de
en vers. L’histoire de cette comédie est singulière. Les camarades de Molière , qui étaient aussi ses associés, avaient demandé
sance infernale. Tel était le programme que son théâtre avait donné à Molière . On le traitait, chez lui, à peu près comme le th
rgh. Même, à ce sujet, j’ai retrouvé une lettre piquante de l’amie de Molière , mademoiselle de Brie, sa fidèle conseillère, cel
Mademoiselle de Brie et la vieille Laforest, voilà les deux amies de Molière , et ses deux véritables gardes du corps, aussi so
es inséparables dans sa vie, et qui veut faire un portrait complet de Molière , le doit représenter entre sa servante et son ami
ouliez absolument deux femmes pour accompagner la statue de bronze de Molière , prenez donc ces deux-là et vous ferez justice ;
e, et qu’enfin, sur les représentations de mademoiselle du Parc et de mademoiselle Molière , celui-ci avait promis d’écrire une comédie sur l
e pièce espagnole qu’on lui a racontée. Hier donc, 16 janvier (1665), Molière , la troupe étant réunie, nous a lu cette comédie
en faut que le reste de la troupe soit de mon avis. Elle a trouvé que Molière n’y avait pas mis assez du sien, et qu’il s’était
voulaient mettre un char de feu et des diables a dans la pièce, mais Molière a déclaré qu’on ne la jouerait plutôt pas. Je vou
d’Elvire ; Armande, sa fille, joue un rôle de paysanne, et moi aussi. Molière s’est réservé le rôle de Sganarelle, qui est des
Festin de Pierre ne soit pas plus complet. Véritablement je me figure Molière , poussé à bout par sa troupe avide, et se mettant
re et sa mère, il finira par renier son Dieu. Je suis bien étonné que Molière , pendant que son héros était en train d’impiétés
pousser jusqu’au bout, par cet exemple, la perversité humaine. Certes Molière a dû frémir quand, une fois évoqué, il aura vu se
bourgeois en colère ; oui, j’en suis sûr, quand Don Juan parut devant Molière au milieu de cette odeur de musc et de soufre, et
il dit au poète, de sa voix stridente ; — Me voilà, que me veux-tu ? Molière eut bien peur ! Mais une fois lancé dans une œuvr
rtuffe ton frère, l’an passé ! » Sans nul doute, ainsi aurait pu dire Molière à ce nouveau héros qui le narguait. Sans nul dout
possibles. Mais encore une fois, plus la difficulté était grande pour Molière , et plus il y devait tenir. Plus ce Don Juan étai
reille à toutes les remontrances chrétiennes qu’on lui peut faire. » Molière n’a dissimulé aucun des mauvais penchants de cett
é dans ce monde trop étroit pour ses vastes désirs, comment s’y prend Molière pour le suivre, afin que ce bandit ne cause pas t
al Don Juan. C’est que, pour suivre jusqu’à la fin ce héros vagabond, Molière a pris tout simplement la plus douce, la plus all
le rire et la leçon ? Tel a été l’aide tout-puissant dont s’est servi Molière pour tirer parti d’un pareil héros, plus difficil
qui eût brisé le cou à Rabelais lui-même, vous pouvez bien croire que Molière le monta d’emblée ; ainsi monté, l’orgueilleux ba
dit Sancho Pança portant en croupe son maître Don Quichotte. Une fois Molière en selle, il fut le maître du grison, et il ne s’
s’écrier : Holà ! comme il fit un jour en plein théâtre. Ce jour-là, Molière représentait en effet Sancho Pança dans une pièce
le retenait par le licou, le baudet allait toujours. — Holà ! s’écria Molière , Baron, Laforest, à moi, ce maudit âne veut entre
it âne veut entrer ! Et il fallut bien que l’âne entrât, en effet ; —  Molière se retint à une branche, et l’âne entra tout seul
e s’il avait inventé Shakespeare ! Mais relisez donc cette comédie de Molière , Le Festin de Pierre, et vous verrez que jamais S
remarquer que Shakespeare, pour l’unité de son drame, aussi bien que Molière , a recours à un mort qui revient au monde, et qui
errants de la fantaisie, entrer dans le cimetière, un lieu sacré, que Molière et Shakespeare ont envahi par droit de conquête e
te, comme le voulaient, pour produire plus d’effet, les compagnons de Molière  ? Don Juan, dès qu’il a vu le spectre, a perdu la
le premier acte, le fantôme de Pierre avait paru, toute la comédie de Molière prenait aussitôt une teinte sinistre ; les pas du
lébrées par Cervantès, s’en vont à la suite du spectre. Au fantôme de Molière , au fantôme de Shakespeare, le spectateur ajoute
n. Il faut donc placer Le Festin de Pierre parmi les chefs-d’œuvre de Molière . Cette comédie, ainsi faite avec tout le génie de
nvenablement mon parallèle entre Hamlet et Don Juan, cette comédie de Molière , si maltraitée de son vivant, devait, reconquérir
lorsque tout d’un coup, dans les folles journées du carnaval de 1665, Molière fit représenter une comédie intitulée : Don Juan.
monde ce nouveau héros, Don Juan, rien n’était prêt pour le recevoir. Molière lui-même recula épouvanté devant cet être singuli
ut bientôt abandonné et par le poète et par le bourgeois. D’ailleurs, Molière avait à produire sa plus terrible comédie, son Ta
: « Quod tamen unum tradi arte non potest » telle était l’ambition de Molière , son ardente et infatigable ambition ; si bien qu
a subi toutes les chances diverses de l’hypocrisie ! Toutefois, quand Molière fut mort à son poste, quand sa veuve, femme indig
le Don Juan, mais Le Festin de Pierre. En effet, disaient ces amis de Molière , où le maître a-t-il pris cette prose solennelle
issons cette comédie et la mettons en vers, alors on verra comme quoi Molière s’est trompé en donnant cette vaste étendue à son
mblement supplié de venir en aide à l’esprit, à la prose de ce pauvre Molière  : rapetissez-nous ce Don Juan ; faites qu’il soit
édie, ils agrandissaient le spectre ; ils soufflaient sur l’esprit de Molière , ils doublaient les torches du dénouement final.
ccessoire est inventé ; à l’accessoire on a sacrifié même l’esprit de Molière  : jugez donc ! Il faut le dire, ce travail de Tho
s Corneille, laisser dans cette ombre funeste un des chefs-d’œuvre de Molière , nous priver de cette grande prose qui rappelle l
succès moins contesté que le succès de ce Don Juan et de la prose de Molière  ! On prêtait une oreille attentive et charmée à c
ous le tenions tel qu’il est sorti des mains ou plutôt des griffes de Molière , ce magnifique damné dont le nom est immortel ! L
lennel, rien qui partît de l’âme, de l’esprit et du cœur. Pendant que Molière croit à Don Juan, à son impiété, à ses crimes, à
éternelles, Thomas Corneille joue avec le feu éternel ; il croyait en Molière , et toute sa croyance s’arrêtait là. Surtout, ce
à ce cri énergique d’une conscience honnête. La chose était arrivée à Molière . Il était bien amoureux et bien jaloux, il était
donne un louis d’or. — Monsieur, vous vous trompez, dit le pauvre, et Molière , inquiet de l’aventure : Où diable, a-t-il dit, l
n Juan n’est pas assez honnête homme pour faire la même réflexion que Molière  ; il faudrait d’abord commencer par reconnaître l
Plus on écoute cette scène admirable, et plus on se demande pourquoi Molière lui-même l’avait supprimée à la seconde représent
us voulez nous faire croire qu’il va courir après la petite Léonore ! Molière est plus juste pour Don Juan ; il le connaît trop
rs et dans la pièce en prose, qui ne soit tout à fait à l’avantage de Molière . Ici même vous comprendrez, par un très petit exe
en profite pas ! Voilà donc la bouffonnerie qui devient un sermon. —  Molière , tout au rebours : il a été grave, sérieux, austè
e, et maintenant que justice est faite, que le scélérat est englouti, Molière se souvient qu’il a voulu en effet écrire une com
naguère au mendiant de la forêt : — Jure un peu ! C’est bien aussi le Molière qui a trouvé le moyen d’introduire une certaine g
omposait de la reprise de Don Juan en prose, du vrai Don Juan du vrai Molière . C’est une belle œuvre, et plus grande même que l
yable, la scène du pauvre effacée, le second jour, de sa comédie, par Molière lui-même, la scène du pauvre qui reste effacée pe
toujours, on le croyait, on le disait du moins, car le texte même de Molière , le texte du Don Juan original, avait été remplac
terrible ! ô vengeance ! Grande voix qui va tout briser ! Si pourtant Molière , le poète ami du peuple, n’eût pas tenu si fort à
Don Juan dans son abîme : quoi de plus justement providentiel ? — Si Molière avait osé, vous aviez le festin de Pierre sans la
uer cette tristesse profonde, immense, irrésistible d’une comédie que Molière avait faite tout exprès pour amuser les folles jo
ustérité et de vertu20 ; car à peine a-t-il évoqué la pauvreté, comme Molière évoque la statue du Commandeur, Aristophane tire
sprit, ni au génie de M. Bulwer. Les Fêtes de Versailles. — Lulli, Molière et Quinault. — L’Amour médecin. — Le Bourgeois ge
édecin. — Le Bourgeois gentilhomme. — Anniversaire de la naissance de Molière Ces divertissements, ces ballets, ces fêtes, c
— Quelle vie nouvelle ajoutée à la poésie de Quinault, à la prose de Molière , et quelle est la voix puissante qui sait chanter
toujours au-devant de ses pas. » De ces fêtes de la toute-puissance, Molière et Lulli étaient les suprêmes ordonnateurs ; ils
avec quelques maîtres de danse pour y donner le ton. » À ce compte, Molière et Lulli, son compère, étaient lisiblement et uni
n convient, et il faut lui tenir compte de l’aveu, quand on songe que Molière était un comédien, un excommunié, quand on songe
u’on veut être reine de France et qu’on danse pour son plaisir. Entre Molière et Lulli, pour n’oublier personne, il faut placer
it Cérès, Flava Ceres, la tête couronnée d’une couronne d’épis d’or ; Molière était changé en vieux berger maussade et grognon,
L’Amour médecin, qui a l’honneur d’être compté parmi les comédies de Molière . « Ceci est un simple crayon, dit-il, un petit im
personne, pas même avec le génie ! Il commandait un divertissement à Molière comme il eût commandé au prince de Condé de lui p
façon de menuet, dialogué et parlé ; cherchez-y… Louis XIV et un peu Molière  ; quant à Lulli, il s’est évanoui avec les années
ur médecin tient donc peu de place dans la gloire et la popularité de Molière  ; écoutez le poète, il vous dira lui-même « que c
d il improvisait, en trois jours, les trois actes de L’Amour médecin, Molière se mettait au niveau des maîtres qui avaient inve
s de nos jours, pour célébrer un des anniversaires de la naissance de Molière . — « L’amour médecin, disait l’affiche, arrangé p
i voulut bien, pour cette fois seulement, venir en aide à l’esprit de Molière . Cette mise en scène ne fut pas heureuse ; — M. A
ureuse ; — M. Alexandre Dumas avait imaginé d’encadrer l’intermède de Molière dans un intermède de la composition de l’auteur d
s manquées, il ne s’agit pas de se couvrir de cendres et de crier : Ô Molière  ! ô Molière ! Il s’agit de bien inventer quand on
il ne s’agit pas de se couvrir de cendres et de crier : Ô Molière ! ô Molière  ! Il s’agit de bien inventer quand on invente, de
irait plus loin, on retrouverait, chemin faisant, quelques idées que Molière lui-même avait indiquées dans ce ballet joué à Ch
le, avait trop oublié le ton, l’accent, j’ai presque dit la gloire de Molière lui-même, lorsque Molière met en œuvre ses comédi
on, l’accent, j’ai presque dit la gloire de Molière lui-même, lorsque Molière met en œuvre ses comédiens et sa comédie. Relisez
médiens et sa comédie. Relisez L’Impromptu de Versailles, dans lequel Molière et Brécourt, de La Grange et du Croisy, mademoise
lière et Brécourt, de La Grange et du Croisy, mademoiselle de Brie et mademoiselle Molière jouent leur rôle ; est-il possible de parler un m
pendant toute la représentation, et plus d’une fois il a sifflé même Molière  ! À qui la faute ? au public ? Non pas ! Il n’est
au ballet. En général, il ne faut pas trop compter sur le parterre ; Molière lui-même, qui l’avait formé, s’y est trouvé pris
ui l’avait formé, s’y est trouvé pris plusieurs fois ; le parterre de Molière a applaudi sérieusement le sonnet d’Oronte ! Le p
public de 1850 a sifflé, de très bonne foi, le marchand d’orviétan de Molière . Tant pis pour Molière ! Et voilà ce qu’il ne fal
, de très bonne foi, le marchand d’orviétan de Molière. Tant pis pour Molière  ! Et voilà ce qu’il ne fallait pas démontrer, le
de sa fête surtout. La morale de tout ceci, c’est qu’il faut laisser Molière comme il est ! L’admirable avantage, cependant, q
primé, dans ses œuvres, à sa louange, une élégie intitulée L’Ombre de Molière  ! Et depuis ce temps, pas une année ne se passe q
mme son tribut solennel de couronnes. Et quand on songe que lui seul, Molière , parmi tous les artistes du monde français, se tr
t de ces fêtes, le bruit de ces amours expiées, ces improvisations de Molière et de Lulli, son camarade, et non moins que le so
les de la poésie et de la peinture, à ce beau siècle, à ce théâtre ou Molière et Lulli semblent lutter à qui produira les amuse
’honneur du deux cent vingt-cinquième anniversaire de la naissance de Molière . Hélas ! jamais la réunion des esprits, des beaut
ne fut jamais fait, cette comédie de l’Ambitieux à laquelle songeait Molière quand il est mort, cette comédie qui eût été le p
ire, il semblerait que ce Don Juan soit le seul des êtres évoqués par Molière qui ne fasse pas rire le parterre. Le parterre a
e et aux coups de théâtre. Notez bien que chacun de ces cinq actes de Molière , si vous le prenez à part, est un chef-d’œuvre, é
ur personne, jette dans toute la pièce je ne sais quoi de décousu que Molière lui-même avait pressenti quand il a voulu faire d
uetterie, naïf celui-là dans sa rusticité villageoise. Ajoutez que ce Molière parle un patois vif, alerte et vrai ; même il par
overbes, de choses vraies, de choses fausses, d’inductions naïves que Molière place dans la bouche de ce digne Sganarelle me co
t la peine, selon nous, que le rire s’arrête quand elles commencent ; Molière lui-même ne parviendra jamais à nous faire rire d
 ; mais, encore une fois, la singulière comédie de carnaval, et comme Molière aura été emporté loin de son but ! L’acte suivant
dont je parle, ce fut, au prologue de cette reprise, de nous montrer Molière également placé entre la comédie sérieuse, mademo
comédie légère, mademoiselle Brohan. De grâce, ne séparons pas ce que Molière a réuni, laissons le rire à côté des larmes, la p
et celle-là de sa voix enjouée, une louange, une nénie à la gloire de Molière  ! On a pas goûté ce prologue en mal d’enfant ! Le
eau, sans doute pour mieux ressembler aux deux statues de la fontaine Molière . 14. D’Alembert, Préface de l’Encyclopédie.
95 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
is il n’est pas la famille. Par quel contre-sens étonnant le génie de Molière a-t-il conçu l’idée la plus élevée du mariage, ]
ue la famille est la véritable source de la moralité des peuples658 : Molière n’a jamais mis sur son théâtre l’exemple d’une fa
tion aux vieillards ? C’est que la famille ne vit que par 1e père, et Molière semble avoir absolument ignoré ce qu’est, ce que
artout respectée par toutes les religions et tous les codes. Pourquoi Molière a-t-il continuellement ravalé et ridiculisé cette
nce pour se faire aimer ? À peine trouve-t-on dans tout le théâtre de Molière deux pères qui prononcent quelques paroles dignes
igrement pour l’autorité paternelle,.qu’on doit peut-être attribuer à Molière une part de notre Révolution dans ce qu’elle a eu
de supporter avec tant de patience. À ce point de vue, le théâtre de Molière présente un perpétuel contre-sens ; il est imposs
personnages qui sont les seuls vrais représentants de la famille chez Molière  : les domestiques704. Je demande si ces admirable
’en est allé de notre société, par notre faute, et aussi par celle de Molière .   C’est une singulière aberration du génie, que
t qui constituent la famille. Pour une fille délicate et tendre comme Molière en a.tant représenté, la joie de l’amour peut-ell
ire remarquer cette étonnante et désastreuse lacune dans la morale de Molière . On arrive à tirer de son théâtre des préceptes,
semblables, envers la patrie, envers Dieu : en sorte que la morale de Molière aura exprimé ce que doit être un homme, un époux,
d’autorité paternelle consacrés par les lois et par les mœurs, et que Molière a entrepris une réforme utile en attaquant et en
té entière est une immense forêt où les vieux arbres sont les pères ; Molière a porté la cognée contre eux, sans songer qu’à le
rs tiges vigoureuses l’éternelle jeunesse de la patrie.   La patrie ! Molière semble pourtant l’avoir aimée : il a travaillé pl
, et enfin qu’il voulut être le parrain du fils de ce fils du peuple. Molière , avec une grande liberté de génie attaqua la soci
ncipe de leur égalité devant l’estime et l’opinion des autres date de Molière . Au temps où l’orgueil des privilèges et des titr
rivilèges et des titres s’incarnait dans un duc de Saint-Simon, c’est Molière qui, du haut de son théâtre, disait en face aux m
uc de Saint-Simon, si indigné de voir des bourgeois dans les charges. Molière y alla sans marchander ; il mit sur la scène un g
urceaugnac et des Escarbagnas ; enfin le type du marquis, produit par Molière et prodigué dans toutes ses pièces, est resté et
s fortunes734, le marquis débauché735, le marquis escroc736. Et quand Mlle Molière lui dit : « Toujours des marquis ! » il répond de
boire743, ou le ‌ 1 marchand à apprendre à danser744. On trouve dans Molière la juste critiqué des utopistes qui se plaignent
tour d’une cuisine : « Que font-ils pour l’Etat746 ? » On trouve dans Molière la louange du prince sans cesse rapportée à ses t
ses mœurs ? » (Lettre à d’Alembert sur les Spectacles.) La défense de Molière sur ce point, présentée par Chamfort et Laharpe,
e1, XIII : Des pères dans la comédie, et surtout dans les comédies de Molière  : « Les pères, les maris, les vieillards que Moli
les comédies de Molière : « Les pères, les maris, les vieillards que Molière raille gaiement, ne sont pas ridicules par leur c
déshonorent en eux ce caractère môme… Cen’est point la vieillesse que Molière ridiculise, ce sont les défauts qui la discrédite
: Discours sur la noblesse dépourvue de vertu. Ce fut un renfort pour Molière , qui dut être heureux de voir ses idées si nettem
., act. I, sc. IV. 721. Les Précieuses ridicules, sc. VIII, X, XII. Molière , qui jouait Mascarille, s’était composé un costum
sc. III, IV. Il va sans dire qu’il faut apporter à l’éloge fait ici à Molière la très grave restriction indiquée plus haut, cha
96 (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246
le mystérieux développement de leur génie. J’imagine que Corneille et Molière riraient bien, s’ils pouvaient connaître les inte
ar leurs œuvres et par quelques anecdotes plus ou moins authentiques. Molière serait probablement un peu surpris d’apprendre, d
e, au XVIIe siècle, finit par être un peu plus l’auteur des œuvres de Molière que Molière lui-même. Quant à Corneille, on lui d
siècle, finit par être un peu plus l’auteur des œuvres de Molière que Molière lui-même. Quant à Corneille, on lui découvrirait
es trois premiers surtout ont été formés sous le régime précédent : — Molière , La Fontaine, — Bossuet, Boileau, Racine. Molière
égime précédent : — Molière, La Fontaine, — Bossuet, Boileau, Racine. Molière , La Fontaine, Bossuet ont à cette époque de trent
uet sur Louis XIV ? Elle serait assurément plus conforme à la vérité. Molière avait composé six de ses comédies, quand Louis XI
icule de s’en extasier2. Le plus grand service que le roi ait rendu à Molière et aux lettres consiste en réalité à n’avoir défe
la représentation. Il faut encore savoir gré au roi d’avoir permis à Molière d’attaquer les ridicules des marquis, comme Scarr
t, cette protection si vantée : Louis XIV n’a pas étouffé le génie de Molière  ! C’est très bien, sans doute ; mais prétendre fa
ière ! C’est très bien, sans doute ; mais prétendre faire du génie de Molière un des fruits du pouvoir absolu, un argument en f
hez Pascal et chez Corneille, qu’elle a conservé chez Bossuet et chez Molière , qu’elle a perdu avec Racine et Fénelon. Racine e
cesseurs, chez Bossuet quand il parle de la duchesse, d’Orléans, chez Molière dans ses scènes d’amour ; mais ce qui chez eux do
des finesses et des secrets du métier. Ce qui le frappe surtout chez Molière , c’est la facilité avec laquelle l’auteur du Misa
ences du même genre : les satiriques romains, et chez nous Régnier et Molière , sont peut-être les seules influences qui aient d
euse est contemporaine des premières années de ce long règne, ce sont Molière , Bossuet, La Fontaine, Boileau, Racine. Voilà le
guste qui font les Virgile, et voilà qu’à Corneille, à La Fontaine, à Molière , à Racine, succède, sous l’influence du nouvel Au
stinées du génie littéraire. Ce n’est plus le parler mâle et franc de Molière et de Pascal ; en quelques années, quelle chute !
aussi leur tribut aux faiblesses du temps, ils condamnent le style de Molière . L’un lui trouve du jargon, l’autre veut bien con
tes que ses comédies en vers. Ainsi, quelques années après la mort de Molière , sa langue n’est déjà plus comprise, même par La
s’exprime ce document) ; que Corneille y est porté pour 2,000 livres, Molière pour 1,000 seulement. Vingt-deux écrivains sur ce
te liste, qui contient une trentaine de noms, y sont mieux rentés que Molière , et parmi eux figurent Cotin, Cassagne et les aut
qui n’ont pas même conservé l’illustration du ridicule. La pension de Molière lui fut conservée pendant neuf ans et supprimée d
s. Quant à Corneille, il avait alors écrit tous ses chefs-d’œuvre, et Molière était déjà célèbre9. Il reste donc prouvé que les
s consolent avec des pensions. Chapelain leur plaît toujours plus que Molière . Cette préférence se conçoit : un homme de génie
générosités accordées jadis par la munificence royale à Corneille, à Molière , à tant d’écrivains illustres. Ce n’est plus par
s bien certain que le roi ait apprécié comme il le devait le génie de Molière , et quand il demandait à Boileau quel était le pl
nt l’auteur du Misanthrope. Je ne le croyais pas, répondit Louis XIV. Molière , comme Lulli, contribuait aux plaisirs du roi, et
en 1706, que le roi eut occasion de dire qu’il ne remplacerait jamais Molière et Lulli. » On voit jusqu’au bouffon Scaramouche,
oi. On a bien souvent rappelé l’anecdote de Louis XIV partageant avec Molière son en cas de nuit, obtenant ainsi de ses valets
ans ses Mémoires, publiés en 1822, un siècle et demi après la mort de Molière , et elle dit la tenir de son père, qui la tenait
enticité. En outre, si Louis XIV a daigné offrir une aile de poulet à Molière , nous le voyons aussi faire à Scaramouche l’honne
te la distance qu’on voudra établir entre ces deux actes ; mais entre Molière et Scaramouche la distance était plus grande enco
oût, c’est que, tandis qu’il donnait sept mille livres à la troupe de Molière , il donnait à la troupe de Scaramouche quinze mil
la troupe de Scaramouche quinze mille livres de pension. Enfin, quand Molière meurt, c’est à peine si Louis XIV daigne permettr
ana, t. Ier, p. 289. 9. Corneille avait alors cinquante-sept ans, et Molière quarante. Quant à Boileau et à Racine, en 1677 le
97 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
eux qui l’entendaient, qui ne se sentît le cœur de Roland. Le jour où Molière peignit les jalousies d’Alceste, il souffrait d’u
ours avait pour objet la littérature dramatique; Corneille, Racine et Molière en étaient les grandes figures. C’est ce cours qu
. Il fut ingrat par boutades et par accès de vanité. Il le fut envers Molière ; il le fut aussi envers Port-Royal, à qui il deva
re; il le fut aussi envers Port-Royal, à qui il devait bien plus qu’à Molière . On peut ne pas suivre la voie de ses premiers ma
 : dans tous les temps, Aristophane et Sophocle, Corneille, Racine et Molière peuvent se tendre la main. Les pages que M. Rambe
t Molière peuvent se tendre la main. Les pages que M. Rambert donne à Molière sont parmi les meilleures de son livre. Il aime M
mbert donne à Molière sont parmi les meilleures de son livre. Il aime Molière ; il a pour lui des tendresses de cœur; aussi le s
té. Puis tout à coup : « Etourdissante, en effet, dit M. Rambert; car Molière avait besoin de s’étourdir. Pendant que sa verve
e rire et les pleurs devint chaque jour plus intense jusqu’à celui où Molière , au sortir d’une représentation comique, tomba mo
deux religieuses qu’il avait comblées de ses bienfaits. » La vie de Molière , comme celle de Racine, se réfléchit dans son œuv
r point de départ une déclaration des droits et des devoirs du poète. Molière a secoué ce joug, et il s’en est vanté. Boileau f
é ce joug, et il s’en est vanté. Boileau fut son ami, non son maître; Molière profita de ses avis comme il profitait de tous le
critique ne lui fait pas méconnaître les côtés faibles de l’œuvre de Molière . Il en signale un premier dans un chapitre remarq
gnale un premier dans un chapitre remarquable qui traite des Idées de Molière sur l’éducation des femmes. Après avoir exposé ce
nt juste, quoique confus, d’une lacune regrettable dans les pièces de Molière . Les reproches que le poète a réellement mérités
aussi bien que sur Les Femmes savantes. » Dans ces diverses satires, Molière a pu faire admirer la justesse pratique de son ju
lles, et celle de l’instruction qu’il peut être utile de leur donner, Molière s’est placé à un point de vue très spécial, et po
ent pour l’homme, son maître et seigneur. Dans Les Femmes savantes, Molière ne s’élève guère plus haut. Les rôles d’Henriette
evoirs qu’elle a à remplir envers elle-même. » Au fond, les torts de Molière en ce sujet sont moins encore les siens que ceux
rateurs intéressés et de grossiers détracteurs, la femme, du temps de Molière , ne manquait que de vrais amis. » Mais Molière n
la femme, du temps de Molière, ne manquait que de vrais amis. » Mais Molière ne l’a pas traitée mieux qu’on ne le faisait de s
trone innocente et fière ; c’est une belle irritée. Ce côté faible de Molière se montre dans les pièces qu’il a travaillées ave
pratique intelligente du monde. L’homme accompli, tel que le voudrait Molière , évite avec soin l’exagération, le ridicule dont
uloir outrer et pousser, trop avant. Ainsi le modèle que nous propose Molière est loin de ressembler au héros inflexible de Cor
le beau sexe qu’il aime à déployer toute sa distinction. Les héros de Molière sont, en général, de bonne maison ; mais ils ne s
leur première pensée. » C’est avec une verve toujours renouvelée que Molière a raillé les travers qui s’écartaient de ce type
ression de la foi chrétienne. « Quelque chose de pareil se passa chez Molière , dit M. Rambert8, toutefois avec deux différences
sa carrière et sous l’influence d’une grande crise morale, tandis que Molière déploya toute sa puissance an milieu de sa course
rmit de se surpasser et de tenir au delà des promesses de son talent. Molière , pour atteindre à ces types immortels qui dominen
dans les hautes classes de la société, y jouant son jeu avec audace, Molière prit-il la succession des trouvères, et, au lieu
des vices correspondants. Eh bien, c’est la plaie qui la rongeait que Molière a osé mettre à nu. Il a élevé, en le faisant, la
i se pose une question : celle de savoir si, en entrant dans la lice, Molière faisait œuvre de religion ou de frivolité ; s’il
nom eût rassuré les vrais dévots et forcé les autres au silence. Mais Molière était et devait être suspect. Quand le Tartufe fu
c le ciel, Alceste répond par le vers le plus admirable peut-être que Molière ait jeté à la face de son siècle : Morbleu ! c’es
onne que Louis XIV ait été prudent dans la protection qu’il accorda à Molière à propos du Tartufe. Mais il y avait matière à y
vre unique. Il faut les juger l’une par l’autre. Les contemporains de Molière ont pu ne pas le comprendre; mais, aux yeux de la
dre; mais, aux yeux de la postérité, c’est Le Misanthrope qui donne à Molière l’autorité dont il a besoin. Dans Le Misanthrope
qui donne à Molière l’autorité dont il a besoin. Dans Le Misanthrope Molière renverse de sa propre main l’idole qu’il avait él
omplète et définitive de Vinet. 2. Ibid., page 196. 3. Corneille, Molière et Racine, page 158. 4. Page 162. 5. Page 303.
98 (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIV » pp. 251-258
t avait eu le mérite de fournir le premier modèle. Elle partagea avec Molière l’honneur de faire tomber les affectations et tou
parlant d’une précieuse :reste de ces esprits jadis si renommés, que Molière a diffamés.Mais elle eut sur Molière l’avantage d
s esprits jadis si renommés, que Molière a diffamés.Mais elle eut sur Molière l’avantage de réformer les mœurs et la grossièret
la grossièreté du langage. Elle corrigea non seulement la capitale et Molière lui-même, mais aussi la cour et le monarque que S
t détrompée, et enfin sa mort, qui arriva pendant que l’Amphitryon de Molière amusait la cour et le public par le spectacle d’u
rance aurait conservé longtemps encore une grossièreté de langage que Molière protégeait comme naïveté et franchise. Madame de
Montaigne, Rabelais, Fromenteau ont employés couramment les mots que Molière , La fontaine et Boileau même ont employés à leur
Molière, La fontaine et Boileau même ont employés à leur tour, et que Molière a prétendu maintenir dans le langage des honnêtes
ement bannis de la conversation, et il souscrivit à leur réprobation. Molière et Boileau ont eux-mêmes rayé dans leurs ouvrages
nt des lieux que fréquentait l’auteur. Dans Le Malade imaginaire, de Molière , le malade disait à un apothicaire : « Allez, mon
nt le milieu du xviie  siècle, le mot obscénité n’était pas français. Molière le prête à une précieuse, dans sa Critique de l’É
quoi ce mot, aujourd’hui un peu vieilli, était-il nouveau du temps de Molière  ? C’est qu’il venait de se faire un changement da
ité à l’église, s’appela obscénité dans la société polie. Et pourquoi Molière était-il mécontent de l’introduction du mot qui e
avait donc exercé sur la langue une autorité à laquelle l’autorité de Molière n’avait pu la soustraire. 70. Tels sont les mot
99 (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32
ait à la littérature française un commentaire complet des comédies de Molière . Bret a bien publié une édition des œuvres de ce
e, sera le plus complet ou plutôt le seul qui ait encore été fait sur Molière . Il présentera d’abord l’analyse raisonnée de la
aire j’ai placé un Discours sur la Comédie. A la suite, est la vie de Molière , et le jugement que je porte sur le génie de cet
Discours que j’ai fait sur la Comédie, et qui précédera les Œuvres de Molière . Je publie aussi l’analyse raisonnée du Misanthro
disette de l’auteur ? S’il a quelque étincelle du génie qui a inspiré Molière , le premier acte de sa pièce offrira des beautés 
mais, malgré tout son talent, il succombera dans les suivants. Depuis Molière , combien comptons-nous de comédies de caractère,
lorieux, le Méchant, le Philinte de Fabre d’Églantine ? Aussi, depuis Molière qui a peint presque tous les caractères, ceux qui
n présente pas moins de grandes difficultés ; et, par la manière dont Molière et quelques auteurs après lui l’ont traitée, elle
t le pressait ; il en a reculé les bornes, il en a agrandi l’étendue. Molière , le Sage, Dancourt, Dalainval, après avoir d’abor
connaissances de l’art dramatique. Quel talent, quelle force comique Molière n’a-t-il pas déployé dans les Précieuses ridicule
l auquel tout doit se rapporter. Dans toutes ses meilleures comédies, Molière a toujours opposé avec la plus grande habileté au
r le plan, écueil où tant de fois le genre est venu se briser, et que Molière , si parfait dans tout le reste, n’a pas franchi t
tant surmonté ces obstacles dont l’imagination seule est effrayée. Si Molière n’a pas été heureux dans les dénouements de toute
un attrait irrésistible pour tout ce qui peut toucher sa sensibilité, Molière tout en instruisant ses spectateurs, a voulu leur
esprit s’instruit et se forme. Dans une seule comédie (le Tartuffe), Molière a porté l’intérêt jusqu’au dernier degré de pathé
les vices. Il doit même, comme nous en avons plusieurs exemples dans Molière , tendre à faire connaître le caractère principal,
dans le Tartuffe, dans les Femmes savantes, par l’heureux mélange que Molière a su faire de ces deux espèces d’intérêt, l’avari
s de nos idées sociales : partout ils reconnaissent la nature. Aussi, Molière recommandait-il toujours à ses camarades d’amener
l’instant la vérité d’un portrait ; mais jamais on ne nous a dit que Molière fît répéter ses pièces en présence de gens sans é
tte composition si sublime, si étincelante de beautés, où le génie de Molière s’est pénétré d’un feu divin, s’est élevé au-dess
ues méditations lui avaient fait connaître. Ce n’était pas assez pour Molière d’attaquer nos vices, de les poursuivre jusque da
ité ne ferait qu’irriter les hommes et troubler la société. Le but de Molière a été de dépouiller la vertu de son austérité, de
autes des autres hommes. Mais plus cette leçon était importante, plus Molière a multiplié son talent pour la rendre à la fois i
et le lui arrache quelquefois. C’est contre elle que nous allons voir Molière déployer toute l’énergie de son talent, combattre
els, dureront aussi longtemps que le cœur humain ; et ce sont eux que Molière a saisis avec une vérité admirable, qu’il a repré
ières dupes. Indigné de cet abus, de tout ce qu’il y a de plus sacré, Molière osa l’attaquer, et employer contre lui toutes les
énie médita, les écueils disparurent, un nouveau chef-d’œuvre naquit. Molière représenta d’abord les signes caractéristiques de
mille entière dans un abîme de maux ! Honneur au talent dramatique de Molière  ! gloire à ce génie immortel qui, d’un seul effor
100 (1846) Quelques pages à ajouter aux œuvres de Molière (Revue des deux mondes) pp. 172-181
Quelques pages à ajouter aux oeuvres de Molière On plaidait hier pour une signature de Molièr
ter aux oeuvres de Molière On plaidait hier pour une signature de Molière  ; aujourd’hui, voici quatre ou cinq pages oubliée
imprimer à Rouen, le 24 mars 1673, trente-cinq jours après la mort de Molière . II a échappé jusqu’ici aux lunettes des bibliogr
le 27 du même mois, après la quatrième représentation, dans laquelle Molière expirant ne put qu’à grand’ peine achever son rôl
ueuse de leur chef et de leur camarade, les comédiens de la troupe de Molière , dont faisait partie sa veuve, furent obligés de
ter la pièce à Paris, osa se charger de refaire de mémoire l’œuvre de Molière . Avec Diafoirus et fils, Argan qu’il nomme Orgon,
er, jusqu’à la bonne et authentique publication du théâtre complet de Molière , faite en 1680 par La Grange et Vinot. J’aurais b
rtissant des intermèdes qui épient les comédies-ballets composées par Molière à l’occasion des joies du carnaval. On a même obs
que, fidèle à la vérité jusque dans ses parades les plus bouffonnes, Molière n’avait qu’assez peu exagéré le ridicule du cérém
trouvant à Montpellier en 1676, trois ans seulement après la mort de Molière , écrivait les lignes suivantes : « Recette pour f
ifie beaucoup, car cela nous montre quel esprit de loyale observation Molière apportait dans le dessin et l’exécution de ses fa
de plusieurs écrivains du xviie siècle, le cadre bouffon imaginé par Molière fut rempli en société, chez Mme de la Sablière, d
evas fut donc bientôt rempli, et même au-delà des besoins du théâtre. Molière l’abrégea, comme on peut s’en assurer par le text
osons pas pour cela de substituer ce texte à celui qui fut arrêté par Molière . Nous croirons simplement que cette pièce doit en
on la totalité, au moins un très grand nombre des éditions connues de Molière , et nous n’avons trouvé ces additions dans aucune
italien et fit imprimer séparément à Leipsick toutes les comédies de Molière , qu’il réunit l’année suivante en quatre volumes
voit, un homme emunctae naris, et des mieux informés. Les éditeurs de Molière auraient bien fait, et feront bien dorénavant, de
de séparer par un titre et une pagination distincts les intermèdes de Molière d’avec la pièce supposée. 4. Par exemple, dans l
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