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1 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468
nt, nous passons tout de suite à la troisieme scene du premier acte. Harpagon met à la porte la Fleche, parceque ses yeux furet
congédie en mettant sur sa conscience ce qu’il lui a pris. Scene IV. Harpagon , seul, dit que ce n’est pas une petite peine de g
rouve mal ; il lui conseille d’aller boire un verre d’eau. Scene VI. Harpagon a fait choix pour sa fille d’un homme mûr, qui n’
la forcer à l’épouser, parcequ’on vante ses grands biens. Scene VII. Harpagon prend pour juge, entre Elise & lui, Valere, q
ner peu-à-peu, en feignant d’être de son avis. Scene IX. Valere voit Harpagon qui revient, & s’écrie : Oui, il faut qu’une
rencontre, elle doit être prête à prendre tout ce qu’on lui donne. Harpagon , enchanté de ce qu’il vient d’entendre, ordonne à
lle de faire tout ce que Valere lui dira. Scene X. Valere persuade à Harpagon qu’il va suivre Elise pour lui continuer sa leçon
rsuade à Harpagon qu’il va suivre Elise pour lui continuer sa leçon : Harpagon l’en prie, & Valere, adressant la parole à El
de jeunesse, de naissance, d’honneur, de sagesse & de probité. Harpagon s’écrie : Ah ! le brave garçon ! voilà parler com
des Arabes. Scene II. Maître Simon, courtier d’usure, vient parler à Harpagon d’un jeune homme qui a besoin d’argent, & qui
son argent. Scene V. Frosine, chargée des négociations amoureuses d’ Harpagon , espere en être récompensée. La Fleche lui déclar
it de l’Avare & de ses lésines. Scene VI. Frosine a beau flatter Harpagon , en vantant sa fraîcheur, ses manieres, en lui pe
feignant d’aller joindre quelqu’un qui l’appelle. ACTE III. Scene I. Harpagon , obligé de donner à souper à sa maîtresse, recomm
chevaux, crainte qu’ils ne meurent en chemin, tant ils sont exténués. Harpagon ordonne encore à Maître Jacques de préparer à sou
son maître ce qu’on dit de lui & de son avarice dans le quartier. Harpagon lui donne des coups de bâton. Scene VI. Valere r
nt le piquent au vif. Scene VII. Frosine demande à Maître Jacques si Harpagon est au logis. Eh ! vraiement oui, dit-il en se fr
le a d’abandonner un jeune homme charmant, dont elle est éprise, pour Harpagon . Scene IX. Harpagon paroît. Marianne ne répond r
jeune homme charmant, dont elle est éprise, pour Harpagon. Scene IX. Harpagon paroît. Marianne ne répond rien à ses compliments
ine dit que c’est par pudeur. Scene X. Elise vient saluer Marianne : Harpagon la lui présente. Marianne dit tout bas à Frosine
rianne : Harpagon la lui présente. Marianne dit tout bas à Frosine qu’ Harpagon est bien déplaisant, qu’il est un animal. Il dema
léante paroît, & Marianne le reconnoît pour l’amant qu’elle aime. Harpagon demande excuse à Marianne de n’avoir pas songé à
ere porte au doigt, & l’oblige à le garder, malgré le désespoir d’ Harpagon . Scene XIII. On vient dire au héros qu’un étrang
& Frosine s’assemblent pour chercher les moyens de faire renoncer Harpagon à ses prétentions sur la main de Marianne, &
r la foire, & retient Cléante qui veut l’accompagner. Scene III. Harpagon demande à son fils comment il trouve Marianne. Cl
e répond froidement qu’il n’en est pas émerveillé. Tant pis, continue Harpagon  ! sans l’aversion que tu as pour elle, je te l’au
songer à elle, & de la lui céder. Le fils jure de ne pas obéir : Harpagon demande un bâton. Scene IV. Maître Jacques feint
ensent être d’accord, ils s’apperçoivent qu’ils sont toujours rivaux. Harpagon sort, en donnant sa malédiction à Cléante. Scene
bonne fortune, & tous deux prennent la fuite entendant les cris d’ Harpagon . Scene VI. Harpagon court après son voleur, sans
tous deux prennent la fuite entendant les cris d’Harpagon. Scene VI. Harpagon court après son voleur, sans le connoître. On l’a
: il se pendra lui-même s’il ne retrouve son argent. ACTE V. Scene I. Harpagon vient avec un commissaire, & promet de demand
le découvre lui-même, après le quiproquo le plus plaisant. Scene IV. Harpagon reproche à Elise son amour pour un voleur qu’il v
. Scene V. Anselme reconnoît Valere & Marianne pour ses enfants. Harpagon le prend à partie pour dix mille francs que Valer
il, volés. Nous touchons au dénouement ; &, comme je l’avois dit, Harpagon a toujours été sur la scene, ou bien il y a toujo
2 (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396
extrait à part de la piece. L’Avare de Moliere. Acte i. Scene iii. Harpagon , qui craint pour son cher trésor, met à la porte
s sans décider si la demande d’Euclion est plus naturelle que celle d’ Harpagon , ou moins forcée, parcequ’un homme n’a jamais tro
sont tout-à-fait semblables. L’Avare de Moliere. Acte i. Scene v. Harpagon demande à son fils ce qu’il pense de Mariane, de
quer avec plus de facilité. L’Avare de Moliere. Acte i. Scene vii. Harpagon veut absolument marier sa fille à un vieillard qu
du côté que nous l’offrons, est meilleure que celle de Plaute, puisqu’ Harpagon résiste par avarice aux prieres de sa fille, qui
, si elle ne lui est pas supérieure. L’Avare de Moliere. Scene ix. Harpagon veut que Valere prenne sur sa fille un pouvoir ab
omet à l’Avare que l’emprunteur en passera par tout ce qu’on voudra : Harpagon se détermine à prêter au plus gros intérêt ; mais
. La Fleche emploie toute cette scene à peindre à Frosine l’avarice d’ Harpagon . L’Aululaire de Plaute. Acte ii. Scene iv. Da
L’Avare de Moliere. Acte ii. Scene vi. Frosine persuade à l’avare Harpagon que Mariane est éprise de lui, fait l’énumération
à celui qui lui porte de bonnes nouvelles ; dans la Piece Françoise, Harpagon ne donne rien à Frosine. Cette différence seule a
de Moliere a paru en 1668. L’Avare de Moliere. Acte iii. Scene vi. Harpagon donne des coups de bâton à Maître Jacques ; Valer
igt. Il l’exhorte à le voir de plus près, & la force à le garder. Harpagon , désespéré de perdre sa bague, fait des mines que
ns la Comédie Françoise, la même scene est sublime, en ce qu’elle met Harpagon dans la situation la plus pressante pour un avare
ible pour le spectateur40. L’Avare de Moliere. Acte iv. Scene iii. Harpagon a surpris Cléante baisant la main de Mariane, il
ant la main. Cléante, surpris, dit qu’il l’épousera par complaisance. Harpagon prétend ne vouloir pas lui faire violence : alors
as lui faire violence : alors Cléante avoue sa passion pour Mariane : Harpagon lui ordonne d’y renoncer. Mithridate de Racine.
mêmes incertitudes, donnent également dans le piege qu’on leur tend. Harpagon & Mithridate, guidés par la même crainte, le
oliere. Acte iv. Scene iv. Maître Jacques veut mettre la paix entre Harpagon & Cléante, qui se disputent la possession de
L’Avare de Moliere. Acte iv. Scene vi. La Fleche vole la cassette d’ Harpagon  : celui-ci s’apperçoit qu’on lui a dérobé son tré
a dérobé son trésor ; il accourt en criant, & s’exprime ainsi : Harpagon , criant. Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! a
le mette dans l’eau bouillante, & qu’on me le pende au plancher. Harpagon , à Maître Jacques. Qui ? Celui qui m’a dérobé ? M
, quoiqu’un peu vindicatif. L’Avare de Moliere. Acte v. Scene iii. Harpagon , croyant à la déposition de Maître Jacques, accab
ble qui jamais ait été commis. Valere a secrètement épousé la fille d’ Harpagon  : il croit qu’on a découvert son mariage, avoue s
ert son mariage, avoue son crime, dit que l’amour l’a rendu coupable. Harpagon entend l’amour de ses louis d’or ; & après un
ntend l’amour de ses louis d’or ; & après un quiproquo très long, Harpagon , déja trop malheureux par la perte de son trésor,
is sa bourse, & fait le quiproquo d’Euclion, de Magnifico & d’ Harpagon . Il est clair que Moliere ne peut avoir employé l
emples. L’Avare de Moliere. Valere, aimé d’Elise, s’introduit chez Harpagon , pere de sa maîtresse, à titre d’intendant : il p
dant : il prêche sans cesse l’économie, pour flatter l’humeur avare d’ Harpagon , qui lui accorde toute son amitié ; mais, en reva
nce de Maître Jacques est mieux motivée que celle d’Arlequin ; par-là Harpagon , apprenant l’intimité de sa fille avec un intenda
’on choisisse un gendre parmi ses domestiques. L’Avare de Moliere. Harpagon est épris des charmes de Mariane, jeune personne
e Mariane, jeune personne arrivée depuis peu à Paris. Cléante, fils d’ Harpagon , n’a pu la voir sans ressentir pour elle la plus
e sa mere. L’Avare de Moliere. Anselme veut épouser Elise, fille d’ Harpagon  : trop content d’obtenir sa main, il ne demande p
sse. Je ne sais si tout le monde sera de mon avis ; mais je crois qu’ Harpagon s’indignant aux premieres propositions qu’un homm
ropositions qu’un homme opulent lui auroit faites d’épouser sa fille, Harpagon faisant des réflexions sur l’avidité des gens ric
avidité des gens riches qui n’épousent que pour le devenir davantage, Harpagon craignant qu’Anselme n’ait découvert son trésor,
davantage, Harpagon craignant qu’Anselme n’ait découvert son trésor, Harpagon songeant aux dangers qu’on court en s’alliant à p
e ménager avec un gendre si généreux ; je crois, dis-je, fermement qu’ Harpagon auroit dans ce moment déployé son caractere avec
che, pour prouver à Frosine qu’elle ne pourra pas tirer de l’argent d’ Harpagon . Oh ! ma foi, tu seras bien fine si tu tires de l
es ; & si.... Mais il revient, je me retire.... Maître Jacques, à Harpagon lui-même qui veut savoir ce qu’on dit de lui. Mon
caracteres comparés par ce qu’ont dit & fait les deux Héros. Harpagon cache son trésor dans son jardin, non dans un cof
bligent à changer continuellement son trésor, peignent bien un avare. Harpagon laisse toujours le sien au même endroit ; mais il
xions peignent l’avarice aussi bien que les irrésolutions d’Euclion. Harpagon veut que le valet de son fils attende son maître
r, il l’oblige à montrer ses deux mains, & ensuite les autres.   Harpagon fait voir qu’il est plus raisonnable qu’Euclion,
lequel il n’a aucune autorité, fait bien mieux éclater son avarice qu’ Harpagon  : l’avarice ne mesure pas toutes ses actions.  
avarice qu’Harpagon : l’avarice ne mesure pas toutes ses actions.   Harpagon , forcé de donner une collation, prie son intendan
r ensuite son trésor, & projette de boire de l’eau toute pure.   Harpagon , dans les détails & les apprêts de ses deux r
l’enivrer pour le voler ensuite, & qu’il se condamne à l’eau.   Harpagon veut se pendre si on ne lui rend pas l’argent qu’
coups de pinceau fortement prononcés. Euclion ne redoute pas, comme Harpagon , ses propres enfants ; il ne laisse pas manquer s
u jeu. Euclion ne fait pas lui-même l’indigne métier d’usurier, comme Harpagon , qui, loin de rougir quand il est découvert par s
me en ruinant les jeunes gens de famille qui s’adressent à lui. Enfin Harpagon se montre plus avare qu’Euclion, en exhortant ses
rvu qu’il ne l’eût pas volé. C’est sur-tout au dénouement que l’avare Harpagon triomphe de l’avare Euclion ; c’est là qu’il l’at
pour dot à sa fille ce pot plein d’or qui lui a causé tant de soucis. Harpagon , plus ferme, plus décidé, conserve toujours son c
3 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Les Caracteres des hommes n’ont pas plus changé que ceux des professions. » pp. 303-311
sure ; qu’ils sacrifient devoir, tendresse, honneur à l’argent, comme Harpagon  : mais en revanche ils ne portent pas une calotte
ique, en me disant « que si nos avares ressembloient intérieurement à Harpagon , ils lui étoient tout-à-fait opposés par l’extéri
is d’un tableau, il ne fait pas un ouvrage bien estimable. D’ailleurs Harpagon , forcé de donner un repas, Harpagon contraint à l
uvrage bien estimable. D’ailleurs Harpagon, forcé de donner un repas, Harpagon contraint à laisser un diamant de prix dans les m
est en de trop belles mains. C’est un présent que mon pere vous fait. Harpagon . Moi ! Cléante. N’est-il pas vrai, mon pere, que
mon pere, que vous voulez que Madame le garde pour l’amour de vous ? Harpagon , bas à son fils. Comment ! Cléante, à Marianne. B
Cléante, à Marianne. Vous moquez-vous ? Il n’a garde de le reprendre. Harpagon , à part. J’enrage ! Marianne. Ce seroit... Cléant
-je ; c’est l’offenser. Marianne. De grace... Cléante. Point du tout. Harpagon , à part. Peste soit... Cléante. Le voilà qui se d
art. Peste soit... Cléante. Le voilà qui se désespere de votre refus. Harpagon , bas à son fils. Ah, traître ! Cléante, à Mariann
ls. Ah, traître ! Cléante, à Marianne. Vous voyez qu’il se désespere. Harpagon , bas à son fils, en le menaçant. Pendard ! Cléant
Pendard ! Cléante. Vous êtes cause, Madame, que mon pere me querelle. Harpagon , bas à son fils, avec les mêmes gestes. Le coquin
ue de façons ! Gardez la bague, puisque Monsieur le veut. Marianne, à Harpagon . Pour ne vous point mettre en colere, je la garde
garde donc, &c. . . . . . . . . . . . Je le répete, croit-on qu’ Harpagon , contraint par son fils à laisser un diamant dans
4 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397
tre. Quelle erreur, grands dieux ! On vient de voir que dans l’Avare, Harpagon seul a un caractere décidé ; aucun des autres per
e peut donc avoir un caractere qui contraste avec le sien : cependant Harpagon n’est-il pas une image frappante de l’avarice, &a
& le portrait laisse-t-il quelque chose à desirer ? Que dis-je ! Harpagon n’est-il pas l’avarice même personnifiée ? « Le
utre prête à usure ». L’objection paroît d’abord convaincante ; mais Harpagon prête à usure par raffinement d’avarice : nous al
nne après cela que les fils souhaitent qu’ils meurent ! Scene III. Harpagon . Ote-toi de mes yeux, coquin ! ôte-toi de mes yeu
ir de la tyrannie. Son caractere ne contraste donc point avec celui d’ Harpagon  ; aussi rend-il la piece bien plus morale, aussi
térêts. Si vous rendez Alceste amoureux, que ce soit d’une coquette ; Harpagon , d’une fille pauvre ». Nous ne pouvons que nous
le scélérat qu’il veut en bannir ? Qu’est-ce encore en comparaison d’ Harpagon obligé de donner un repas, de céder une bague à s
agon obligé de donner un repas, de céder une bague à sa maîtresse ? d’ Harpagon privé de sa chere cassette, & réduit à se pen
a chere cassette, & réduit à se pendre, s’il ne la trouve pas ? d’ Harpagon enfin forcé d’abandonner celle qu’il aime pour ra
5 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222
Théâtre de l’Europe, qu’on trouve même dans les mauvaises éditions. Harpagon demande à Maître Jacques ce qu’il faudra pour un
ts, tourte de pigeonneaux, ris de veau, boudin blanc, & morilles. Harpagon . Que diable ! voilà pour traiter toute une ville 
zaines de cailles, trois douzaines d’ortolans. Est-il raisonnable qu’ Harpagon , un mortel qui a tant d’aversion pour le mot de d
cœur de notre avare. L’on croit avoir ajouté au plaisant, en forçant Harpagon à mettre fort long-temps la main devant la bouche
quatre grands potages, & cinq assiettes.... Potages, entrées.... Harpagon . Que diable ! voilà de quoi traiter toute une vil
voilà de quoi traiter toute une ville entiere ! Cette exclamation d’ Harpagon n’est-elle pas plus comique, & ne peint-elle
ute autre personne qu’un avare ? Continuons. Maître Jacques. Rôt.... Harpagon , mettant la main sur la bouche de Maître Jacques.
sel du reste de la scene. La réponse de Valere, qui prend le parti d’ Harpagon , & qui dit à Maître Jacques qu’on n’invite pa
gnons de Moliere, nous a dit que Raisin avoit toujours joué le rôle d’ Harpagon tel que nous l’avons imprimé, & que lui-même
6 (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571
é à Plaute le sujet de sa comédie, c’est-à-dire l’idée du caractère d’ Harpagon . C’est une opinion peu réfléchie. Le principal pe
autres motifs de scène, il lui doit l’idée du fameux quiproquo entre Harpagon qui redemande sa cassette, et Valère qui vient s’
le comique a le plus de force et de profondeur, la scène où le fils d’ Harpagon reconnaît dans son père même l’infâme usurier qui
eur haine et à leur mépris, quel crime a commis Molière, en donnant à Harpagon un fils qui manque à son égard de tendresse et de
d que lorsqu’il est consommé, et c’est lui qui restitue la cassette à Harpagon . Il est faux que Molière fasse aimer le fils inso
dans cette pièce, ne prend réellement personne en affection. Il hait Harpagon , plaint ses victimes, et éprouve quelque plaisir
eproches moins graves. On a quelquefois blâmé Molière d’avoir donné à Harpagon des chevaux, un carrosse, d’assez nombreux domest
ût-il dû nous en instruire. Mais, d’après le caractère donné, puisque Harpagon a un équipage et des valets, il est évident qu’il
essort de l’intérêt comique. Quel lustre ne donnent pas à l’avarice d’ Harpagon , la notoriété de son opulence et l’obligation qui
tueux : c’était presque avoir oublié la pièce de Molière et le rôle d’ Harpagon . Harpagon, en effet, est aussi fastueux qu’un ava
était presque avoir oublié la pièce de Molière et le rôle d’Harpagon. Harpagon , en effet, est aussi fastueux qu’un avare peut l’
e trait de génie, et pour produire un même effet, que Molière a rendu Harpagon amoureux. Quoi de plus contraire à l’avarice, et
lus prodigue et la plus impérieuse de toutes les passions ? L’amour d’ Harpagon pour Mariane est donc un autre genre d’épreuve où
sa plus belle victoire. Obligé de recevoir à souper son gendre futur, Harpagon profite de l’occasion pour inviter sa maîtresse :
placer à tous les jours, le faire passer par toutes les épreuves. Qu’ Harpagon n’ait ni maison, ni train, ni valets, ni en-fans,
lui un personnage éminemment dramatique : ce ne sera plus le sublime Harpagon , ce sera quelque ignoble pince-maille, dont l’ima
toute la parenté , s’écrie-t-il dans son naïf et stupide étonnement ! Harpagon n’est certainement pas un sot, et toutefois, aprè
ustes, tout aussi précis, qu’Éraste sur Limoges et les Pourceaugnacs, Harpagon ne s’écrie-t-il pas de même : Il n’y a point de
e, avait dit longtemps avant lui : « On censure, dans Cléante, fils d’ Harpagon , le peu de respect qu’il a pour son père : on tro
7 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171
int. J’en vois dans l’Avare un exemple frappant. Maître Jacques dit à Harpagon qu’on parle par-tout de sa lésine ; rien de plus
 ; rien de plus naturel dans une piece où l’Auteur attaque l’avarice. Harpagon veut savoir ce qu’on dit de lui, & prie Maîtr
ue sous le titre d’avare, de ladre, de vilain & de fesse-Mathieu. Harpagon piqué lui donne des coups de bâton. L’intendant r
de se venger à la premiere occasion ; il croit l’avoir trouvée, quand Harpagon se plaint qu’on l’a volé. Il lui dit que l’intend
nt a fait le coup ; de là naît cette scene si plaisante dans laquelle Harpagon & Valere confondent les charmes de Marianne a
8 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249
onne. Ils n’ont pas d’autre raison à nous donner. ACTE III. Scene I. Harpagon . Allons, venez çà tous. Harpagon va nous dire p
à nous donner. ACTE III. Scene I. Harpagon. Allons, venez çà tous. Harpagon va nous dire présentement pourquoi il a fait veni
tout son monde ; pour leur donner des ordres dictés par son avarice. Harpagon , à Dame Claude. Approchez, Dame Claude, commençon
aire mauvais visage à ma future. . . . . . . . . . . . . . . . Enfin Harpagon nous apprend qu’il a fait venir son Intendant pou
e nous dire pourquoi il quitte la scene. L’AVARE. ACTE II. Scene IV. Harpagon , à son fils. Ote-toi de mes yeux, coquin : ôte-to
il a besoin, ou bien celui qui vole un argent dont il n’a que faire ? Harpagon . Retire-toi, te dis-je, & ne m’échauffe pas l
, ce qu’il vient faire : nous le savons. L’AVARE. ACTE I. Scene VII. Harpagon . Ouais ! il me semble que j’entends un chien qui
re & à Elise.) Ne bougez, je reviens tout à l’heure. Scene IX. Harpagon , dans le fond du théâtre. Ce n’est rien, Dieu mer
IX. Harpagon, dans le fond du théâtre. Ce n’est rien, Dieu merci. Harpagon se dispense, avec raison, de nous dire ce qui le
ui veut vous emprunter les quinze mille livres dont je vous ai parlé. Harpagon . Comment, pendard ! c’est toi qui t’abandonnes à
9 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489
ant son testament sous le nom du bon-homme Géronte ; Valere parlant à Harpagon des beaux yeux de sa fille, tandis qu’Harpagon n’
nte ; Valere parlant à Harpagon des beaux yeux de sa fille, tandis qu’ Harpagon n’entend que les beaux yeux de sa cassette ; Pour
cependant tout-à-fait opposées. Telle est, dans l’Avare, la méprise d’ Harpagon & de Valere ; on a volé au premier sa cassett
le mette dans l’eau bouillante, & qu’on me le pende au plancher. Harpagon , à Me. Jacques. Qui ? celui qui m’a dérobé ? Me. 
ter, il en fait tout de suite naître une autre. Continuons la scene. Harpagon . Il n’est pas question de cela, & voilà Monsi
sais faire ; & je vous traiterai du mieux qu’il me sera possible. Harpagon . Ce n’est pas là l’affaire. Me. Jacques Si je ne
Intendant, qui m’a rogné les ailes avec les ciseaux de son économie. Harpagon . Traître ! il s’agit d’autre chose que de souper 
10 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
du rythme l’inventaire des nippes qui entrent dans le prêt usuraire d’ Harpagon , ou son dialogue avec La Flèche, ou les doléances
ssent, un courtier d’usure, et une entremetteuse : voilà le cortège d’ Harpagon . Toutes les couleurs sont donc poussées au noir d
t des emprunts les plus voisins, par exemple de la scène où le fils d’ Harpagon reconnaît son père dans l’usurier qui le ruine136
qu’aux coups de bâton administrés par Valère, et celle où le cocher d’ Harpagon s’ingénie, comme Scapin entre Pantalon et le doct
détruire l’équilibre de sa raison. En cela il ressemble bien moins à Harpagon qu’au Savetier de la Fontaine, dont la gaieté, l’
toute une famille : telle est l’intention de Molière. Le caractère d’ Harpagon , voilà le grand ressort qui met l’intrigue en mou
ement une leçon plus universelle. Importance du milieu. Il faut qu’ Harpagon soit riche. Pièges tendus à son vice. Il faut qu’
notre étude. Le nom seul de son personnage nous en avertit d’avance. Harpagon  ! ce mot expressif ne dénonce-t-il pas le grappin
écondes ressources de l’intérêt comique. Sans doute il est certain qu’ Harpagon n’aurait point ce cortège dispendieux, s’il n’ava
i réussissent à Éraste auprès de M. de Pourceaugnac148. Voilà comment Harpagon rencontre son châtiment dans sa faute même. Or, i
e-maille aussi rebutant sur la scène que dans le monde. Il faut qu’ Harpagon devienne amoureux et rival de son fils. L’odieux
ais jusqu’à présent le drame ne se serait point engagé si l’avarice d’ Harpagon ne se compliquait d’un amour sénile, qui va le re
té : il ne vise qu’à se donner ainsi l’air d’un gentilhomme. Or, chez Harpagon , le sentiment est sérieux et profond. Lui qui dut
à l’amour « de rendre un avaricieux libéral », et que par conséquent Harpagon a le droit de se démentir en aimant une fille pau
pplaudissement public ? Bornons-nous à dire que les tendres soupirs d’ Harpagon étaient nécessaires au portrait, ne fût-ce que po
santes où le rire éclate à toute volée, par exemple, quand le front d’ Harpagon se rembrunit ou s’éclaircit, selon que Frosine lu
s Valère, et sa fille dans Marianne. Toutes ces aventures romanesques Harpagon les écoute sans mot dire. Il consent au double ma
Tous ont ceci de commun qu’ils concourent à faire valoir la figure d’ Harpagon , et jouent en quelque sorte près de lui le rôle d
les fils souhaitent que leurs pères meurent ! » Mais voilà l’œuvre d’ Harpagon  ! Il a dépravé ce jeune homme de vingt-deux ans q
nne heure connu la souffrance ; et, par la violence faite à son cœur, Harpagon est encore responsable des armes dont elle use po
comme le seigneur Anselme, ou Marianne dont le charme touche même un Harpagon  ; les autres par leur coquinerie, comme Frosine q
rt, par exemple, qu’on ne saurait admettre la crédulité avec laquelle Harpagon donne en plein dans tous les panneaux que lui ten
Critique morale. Les reproches de J.-J. Rousseau. Erreur et paradoxe. Harpagon puni par Cléante. Le vice châtié par le vice M
e, ne vise qu’à montrer les vices punis par les vices. C’est le cas d’ Harpagon  : l’aversion et l’irrévérence de Cléante, il peut
ccueille cet anathème nous paraît plus indécente que criminelle. Ici, Harpagon est un peu comme maître Jacques : le père a dispa
ante chassée). Avare, I, 7 ; Aululaire, II, 2 (les allées et venues d’ Harpagon veillant sur sa cassette). Avare, IV, 7 ; Aululai
couleur est la cassette ? — Maître Jacques. N’est-elle pas rouge ? —  Harpagon . Non, grise. — Maître Jacques. Eh oui, gris-rouge
 Maître Jacques. Eh oui, gris-rouge ; c’est ce que je voulais dire. —  Harpagon . Il n’y a point de doute. C’est elle assurément… 
ssuet caractérisant un jeune homme de vingt-deux ans. 151. Battu par Harpagon , pour lui avoir dit ses vérités, qu’il désirait e
11 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
que où s’inscrivent çà et là de solides préceptes, pareils à celui qu’ Harpagon voulait faire graver sur sa cheminée en lettres d
ière est le plus souvent dure et outrée. Vous connaissez la scène où Harpagon oppose comme un argument sans réplique cette excl
nesse, de naissance, d’honneur, de sagesse et de probité ! » Sur quoi Harpagon s’écrie : « Ah ! le brave garçon ! Voilà parler c
n vieil avare amoureux. Je sais bien que tous ces gens-là s’appellent Harpagon  ; mais Harpagon n’est qu’une abstraction, car un
oureux. Je sais bien que tous ces gens-là s’appellent Harpagon ; mais Harpagon n’est qu’une abstraction, car un avare réel ne sa
olontaire de la farce, et c’est pourquoi le personnage représenté par Harpagon est un des lieux communs de l’opéra buffa des Ita
ns ; mais on oublie une chose, c’est qu’un tel combat est impossible. Harpagon laisse mourir de faim ses chevaux. Mais pourquoi
Un usurier aurait engraissé ses chevaux pour les revendre à bénéfice. Harpagon entre dans une colère comique contre Cléante qui
ntôt épuisé, s’il n’y avait qu’un seul caractère pour chaque passion. Harpagon n’est pastel ou tel avare ; c’est l’avarice sous
cassette est amené. Au premier acte, dans une scène imitée de Plaute, Harpagon exprime sa crainte qu’un domestique n’ait eu quel
nie, qui tourmente l’avare jusqu’à le rendre fou. Dans le monologue d’ Harpagon , après le vol, l’auteur moderne n’a fait qu’ampli
12 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349
Avare, l’Avare amoureux, l’Avare mauvais pere, l’Avare usurier ; son Harpagon est tout cela : il ne s’est pas contenté de saisi
ouvert, tantôt dans une autre qui l’auroit forcé de se déguiser comme Harpagon , l’inimitable Harpagon, qui dans un moment dévoil
autre qui l’auroit forcé de se déguiser comme Harpagon, l’inimitable Harpagon , qui dans un moment dévoile toute son avarice aux
13 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474
ir en terminant cette même action. Dans la derniere scene de l’Avare, Harpagon renonce à sa tendresse, & couronne celle de s
consacré mes jours, Muses, tenez-moi lieu de fortune & d’amours. Harpagon , dans l’Avare. Allons revoir ma chere cassette. A
14 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
ans les rôles de haut comique, tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon et d’ Harpagon  ; c’est alors que par la vérité des sentiments, p
étendu et plus utile. Il représente l’avare sous différentes faces ; Harpagon ne veut paraître ni avare ni riche, quoiqu’il soi
cendance à l’usage de son temps que Valère, amoureux d’Élise, fille d’ Harpagon , ne se conduit pas d’une manière convenable, et q
convenable, et qui passe les bornes de la bienséance : il se donne à Harpagon pour un homme sans naissance, et il n’entre à son
, c’est d’avoir donné quatre domestiques à l’Avarea et un à son fils. Harpagon n’est pas présenté comme un homme qui ait de la n
t. Un maître de l’art me répondra peut-être que cinq domestiques chez Harpagon sont autant de ressorts pour faire jouer son cara
sième que je ne prétends pas excuser. On censure dans Cléante, fils d’ Harpagon , le peu de respect qu’il a pour son père ; on tro
imaginer dans un pareil sujet. La feinte adulation de Valère confirme Harpagon dans son avarice ; mais les reproches de Cléante,
bitant. Molière, en prenant dans cette scène l’idée de l’usure d’ Harpagon et de la liste, l’a enrichie, et l’a rendu plus i
        Cette scène est presque la même que celle de Frosine et d’ Harpagon  ; mais Molière fait servir, avec un génie et un a
ec un génie et un art admirables, ce même motif à relever l’avarice d’ Harpagon , lorsque Frosine mêle aux éloges qu’elle fait de
u’il en ait.     Cette scène est tout à fait semblable à celle d’ Harpagon , de Cléante et de Marianne, avec cette différence
e est bien plus propre à faire valoir le caractère principal, puisque Harpagon est avare, et que Pantalon est généreux. La
cède sa maîtresse, etc. Maître Jacques fait la même scène entre Harpagon et son fils, qui se querellent au sujet de Marian
Frosine y fait allusion dans L’Avare, acte II, scène VI, en disant à Harpagon , que Molière représentait : Cela n’est rien, vot
p. 252 et suiv. a. Par exemple, voici une critique qui porte à faux. Harpagon est un homme riche, et qui passe pour tel, ainsi
15 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492
agnes, l’amour & l’usure. De là toutes ces scenes dans lesquelles Harpagon , en contradiction avec lui-même, lutte entre sa t
amp; son argent qu’il adore : de là ces scenes plus belles encore, où Harpagon prête, au plus gros intérêt, à un enfant de famil
ices de Céliante, dans le Philosophe marié. Mais lorsque nous verrons Harpagon avare avec ses enfants, ses domestiques, l’entrem
16 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
jamais vu, sauf dans les contes à dormir debout que Frosine débite à Harpagon , une jeune fille amoureuse d’un homme de soixante
e progression constante du ridicule. Certaines scènes, comme celles d’ Harpagon avec Mariane et avec son fils, comme celle dite «
des pièces les plus proverbiales de Molière. L’on dit couramment un «  Harpagon  » pour dire un avare, et « Sans dot ! » et « les
ls, c’est sa fille, c’est La Flèche, c’est Frosine qui sont opposés à Harpagon dont Molière se moque. C’est parfaitement mal rai
ntilhomme et de l’Angélique de George Dandin et de toute la famille d’ Harpagon , autant que de tous les Diafoirus du Malade Imagi
a risée. C’est à noter et c’est important. Il y abandonne tout entier Harpagon parce que c’est un sot qui n’est pas honnête homm
vous rendre criminel et, qui pis est, petit vous ruiner. » Il dit à Harpagon  : « Vous, vous êtes tellement sot que vous en ête
« Vous n’êtes pas un mauvais homme et je ne vous confonds pas avec un Harpagon et je ne vous punis pas comme je le punis Vous êt
mé comme grands vicieux flagellés par Molière, Don Juan, Tartuffe et Harpagon , ce que je n’ai pas manqué de faire, l’on a bien
et vive, peut-être éphémère, quand il se voyait dupé. L’Avare. Harpagon est un type plus abstrait que les précédents. Il
pièces d’un vice connu ; ce n’est pas un portrait, c’est un dossier. Harpagon a un trésor chez lui, qu’il couve et sur lequel i
qu’il couve et sur lequel il veille comme un oiseau sur ses petits ; Harpagon est usurier et prête à la petite semaine ; Harpag
sur ses petits ; Harpagon est usurier et prête à la petite semaine ; Harpagon lésine sur sa nourriture, sur la nourriture de se
t que d’un être respirant et se mouvant7. Je reconnais, cependant, qu’ Harpagon n’est pas une simple abstraction puisqu’on se ren
a trop le don de la vie et le goût de la matière vivante. Mais encore Harpagon est celui de ses enfants qui ressemble le plus à
alade imaginaire n’est pas autre chose que l’avare, un peu transposé. Harpagon est l’avare de son bien, Argan est l’avare de sa
u tout. Il semble que sa mère est morte jeune ; elle a été élevée par Harpagon qui ne peut songer qu’à son argent. L’imbécile ne
i a le sentiment confus qu’il pourrait l’avoir observée sur lui-même. Harpagon encore est complexe quoiqu’il soit le personnage
Grandet ? Cela paraîtrait bouffon. Cependant Molière nous a donné son Harpagon comme amoureux et, bien plus, comme amoureux d’un
elle-là. Il dirait peut-être : « Comptez-vous pour rien le moment ? Harpagon est empêché d’être amoureux, par son avarice, pen
peintures de l’avarice elle-même, sont peut-être celles où je montre Harpagon forcé par son fils et par le respect humain et pa
re, même en tant que peintures de l’avarice elle-même, sont celles où Harpagon liarde avec son cuisinier, voulant, pour soutenir
part le même procédé. J’avais donc le droit de prendre dans la vie d’ Harpagon un moment et un moment exceptionnel. Il suffisait
; il n’est pas prouvé qu’il soit un. Il en va à peu près de même pour Harpagon . On pourrait très bien l’intégrer dans sa passion
égorge et elle écartèle le mari. » Ainsi raisonne Mégadore. Pourquoi Harpagon ne raisonnerait-il pas ainsi ? Pourquoi n’y aurai
orté dans le rôle de Frosine la théorie de Mégadore, et cette théorie Harpagon l’écoute avec intérêt et un demi-acquiescement et
t donc, s’il ne la prend pas à son compte, la trouve raisonnable : Harpagon : […] Car encore n’épouse-t-on point une fille, s
ne voilà-t-il pas par année vos douze mille francs bien comptés ? » Harpagon proteste, mais ne s’emporte pas et passe très vit
e idée de même ordre et qu’il y a en lui un Mégadore qui voisine avec Harpagon  ? Or Mégadore lui-même est avare ; on peut donc r
on peut donc ramener à l’avarice tous les actes et tous les gestes d’ Harpagon . Ces considérations ne manquent pas absolument de
ent pas absolument de justesse. Il n’est pas absolument impossible qu’ Harpagon se ramène à l’unité ; il est plus probable qu’il
mémoire de maître Simon dans l’Avare ; menu du repas que veut donner Harpagon  ; peinture des mœurs et us d’une petite ville (Ta
quis. Une famille désorganisée par l’avarice, c’est l’Avare. Parce qu’ Harpagon est avare son fils est voleur et sa fille est au
peureux en face de l’enfer, Orgon, le peureux en face de l’indigence, Harpagon . C’est par amour de ce naturel qu’il a à peu près
nts dans son esprit, dérivés de l’observation directe. C’est pourquoi Harpagon est moins vivant que Tartuffe, Orgon ou Argan. A
pour ne pas prendre des précautions et pour ne pas se couvrir. Ainsi Harpagon à la fois prête à la petite semaine et a un tréso
iaque, un malade, Molière sent très bien cela et il fait dire par son Harpagon que l’or qu’il a chez lui n’y est que par acciden
17 (1802) Études sur Molière pp. -355
s de l’imitation. Lisez la pièce de Molière. De l’imitation. Harpagon cache son trésor dans son jardin, parce qu’un cof
 ; mais l’inquiète inconstance de l’autre la caractérise bien mieux. Harpagon fouille le valet de son fils ; il examine ses deu
la troisième. J’estime moins la troisième d’Euclion, que les autres d’ Harpagon  ; mais l’un et l’autre sont troublés, et leur dér
autre sont troublés, et leur déraison prouve également leur avarice. Harpagon , forcé de donner une collation, prie son intendan
condamne à ne boire que de l’eau. Quel trait profond de caractère ! Harpagon veut se pendre, si on ne lui rend pas sa cassette
e ? La situation n’est-elle pas excellente ? Molière, sans avilir son Harpagon , aurait pu facilement, je crois, là conserver et
ère ne doit pas à Plaute ! Par exemple, Euclion ne redoute pas, comme Harpagon , d’être volé par ses enfants ; il ne force pas so
’argent qu’il gagne au jeu ; il n’est pas lui-même un usurier. Enfin, Harpagon se montre plus avare qu’Euclion, en voulant se me
, plutôt que d’avoir dérobé sa chère cassette. La scène dans laquelle Harpagon , après qu’on l’a volé, vient peindre son malheur,
chagrin, son désespoir, est entièrement imitée de Plaute ; peut-être Harpagon eût-il mieux fait de ne pas demander, comme Eucli
ur vouloir lui sauver la vie66. La scène du quiproquo entre Valère et Harpagon se trouve aussi tout entière dans Plaute ; mais l
bien supérieure, en ce qu’elle est préparée par maître Jacques, et qu’ Harpagon est déjà prévenu contre son intendant. Le cinquiè
ts : dans l’italienne, Magnifico est un prodigue ; dans la française, Harpagon est un avare. Magnifico a dessein de marier sa f
uite qu’il est question d’un autre époux. Voilà à peu près la scène d’ Harpagon et de Cléante ; mais Magnifico n’est ni le père n
e être son père ; ils s’accablent l’un et l’autre de reproches, comme Harpagon et Cléante. Rabelais dit : « Je pourrais paix me
dissant son canevas, a tendu deux fils qui ne devaient servir à rien. Harpagon , dans l’acte Ier, scène vi , annonce qu’il destin
euve à son fils, et dans l’acte IV, scène ire , Frosine veut dégoûter Harpagon de son mariage avec Marianne, en introduisant aup
lunettes nuisent certainement à l’effet que doivent produire celles d’ Harpagon , lorsqu’il paraîtra devant sa maîtresse. Quelques
paraîtra devant sa maîtresse. Quelques maître Jacques, consultés par Harpagon sur le repas qu’il est obligé de donner, croient
ceux dont parle Molière, et ils ne se doutent pas que, dès ce moment, Harpagon n’est plus ni avare ni comique, en s’écriant : A
t mon bien. Quelques Cléante, lorsque Laflèche a dérobé le trésor d’ Harpagon , montent, dans l’excès de leur joie, sur les épau
de peser sur la ligne de vie qu’elles prétendent voir dans la main d’ Harpagon . Pourquoi applaudissez-vous des choses si contrai
iaise, vicieuse tradition ! Cher parterre, vous entendez souvent des Harpagon crier si fort, dès leur entrée, avec Laflèche, qu
ment où ils en ont le plus grand besoin. Vous voyez journellement des Harpagon qui, loin de se redresser et de se rajeunir de le
nt au contraire de se décomposer et de marcher en vrais podagres. Des Harpagon qui, après avoir dit tu m’as fait plaisir, maîtr
ien plus plaisants que Molière, lui qui s’est borné à dire en note : Harpagon fouille dans sa poche maître Jacques tend la main
te : Harpagon fouille dans sa poche maître Jacques tend la main mais Harpagon ne tire que son mouchoir 69. Vous en voyez encor
ut être percée à travers cette quatrième muraille, et c’est par là qu’ Harpagon appelle à son secours. » Grandménil parut désir
18 (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351
qui ne montre le bout de sa cornette, quand Frosine essaye de marier Harpagon à la belle Marianne. Et, sauf ce dernier type que
nte qui fait un présent à sa maîtresse aux dépens de son père ; c’est Harpagon qui est obligé d’abandonner sa bague. On voit si
19 (1769) Éloge de Molière pp. 1-35
ans quel moment il offre ses personnages au spectateur, nous montrant Harpagon dans le plus beau moment de sa vie, le jour qu’il
n que le Poète veut donner aux pères avares, que devenaient-elles ? L’ Harpagon , placé au Parterre, eût pu dire à son fils : Vois
Orgon, attendri malgré lui par les pleurs de sa fille, et la dureté d’ Harpagon , insensible aux larmes de la sienne ! C’est ce mê
e, mettant sur la Scène des vices odieux, comme ceux de Tartuffe et d’ Harpagon , c’est un homme, et non pas une femme, qu’il offr
20 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184
est malheureusement pour son Auteur une copie de l’Avare de Moliere. Harpagon a un fils & une fille qu’il laisse manquer du
en de leur mere ; Harpin marche précisément sur ses traces. Le fils d’ Harpagon est contraint d’emprunter à gros intérêt, pour pa
de ; Clitandre, fils de M. Harpin, est réduit à cette dure extrémité. Harpagon prête à usure ; Harpin fait ce noble métier. Harp
dure extrémité. Harpagon prête à usure ; Harpin fait ce noble métier. Harpagon aime la maîtresse de son fils, & veut l’épous
oureux de Climene amante de Clitandre, & veut lui donner la main. Harpagon fait négocier ses amours par l’intrigante Frosine
n emploie au même usage une intrigante nommée Brichone. Frosine dit à Harpagon que sa belle préfere les vieillards aux jeunes ge
21 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [82, p. 127] »
Avare, l’Avare amoureux, l’Avare mauvais père, l’Avare usurier ; son Harpagon est tout cela ; il ne s’est pas contenté de saisi
22 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVIII. Du Comique, du Plaisant, des Causes du rire. » pp. 463-473
in à prendre la fuite sous un habit de femme, crainte d’être pendu ? Harpagon sur-tout, dans l’Avare, nous feroit partager ses
er, produisent un effet contraire, parceque nous nous peignons encore Harpagon allant dérober l’avoine à ses chevaux, ou prêtant
23 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516
dénouement avec un de ceux de Moliere, celui de l’Avare si l’on veut. Harpagon se plaint de ce que la Fleche épie sans cesse ses
ctions, & sureté de tous côtés pour voir s’il n’y a rien à voler. Harpagon a raison : la Fleche fait si bien le guet, qu’il
24 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366
s dans vingt-quatre heures. Si Moliere, par exemple, pour peindre son Harpagon , avoit mis en même temps sous les yeux du spectat
vie ; mais l’Avare de Moliere nous démontre qu’elle est praticable. «  Harpagon , pere d’Elise, & amoureux de Marianne, embras
25 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
et est plus riche en sentiments, plus fouillé, plus vrai que ne l’est Harpagon et Fénelon a théoriquement raison quand il reproc
ypocrisie n’est donc pas Onuphre, mais Tartuffe ; celui de l’avarice, Harpagon , et non pas le père Grandet. Ces personnages, par
26 (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »
la pièce : s’il n’est point parfait, la tragédie est manquée. Mais qu’ Harpagon , avare, cède sa maîtresse pour avoir sa cassette,
27 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
son ; mais quand ces bons sentiments font défaut, ce qui est le cas d’ Harpagon , force est bien, faute de mieux, de le prendre pa
ière. Après avoir exposé comment il s’y prend pour parvenir au cœur d’ Harpagon , Valère va nous donner un échantillon de son savo
uté, de jeunesse, de naissance, d’honneur, de sagesse et de probité. Harpagon . Ah ! le brave garçon ! Voilà parler comme un or
stique de la sorte ! » Les mots : sans dot, qui flattent l’avarice d’ Harpagon , absorbent tellement son esprit qu’il les répète
heurtant de front leurs défauts et leurs vices. Maître Jacques dit à Harpagon qu’il ne peut pas souffrir les flatteurs, et il e
érêt, tant il lui est attaché, tout ce que les voisins disent de lui, Harpagon  ; mais il n’ose le lui dévoiler, dans la crainte
ais il n’ose le lui dévoiler, dans la crainte de le mettre en colère. Harpagon assure que, loin de s’en fâcher, il sera charmé d
ui les domine. Maître Jacques, voulant se venger de Valère, insinue à Harpagon que c’est Valère qui lui a dérobé sa cassette. Or
n réalité elle est petite, qu’elle est rouge alors qu’elle est grise, Harpagon , qui, avant d’interroger Jacques, dit : « Je ver
its qu’il observait sans cesse. La scène v de l’acte II montre encore Harpagon prenant pour vérités toutes les extravagances par
28 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183
sonnages avec autant d’art et de modestie que l’auteur du Tartuffe, d’ Harpagon et des Femmes savantes, plus prompt aux métamorph
29 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
Rousseau fait un reproche très-sérieux à Molière de ce que le fils d’ Harpagon se moque de lui quand son père lui dit : Je te do
fensé la nature et que la nature condamne. Mais, en vérité, le fils d’ Harpagon n’a offensé personne en avouant qu’il est amoureu
la lui donner; et s’il persiste à dire qu’il l’aimera toujours, quand Harpagon convient que ses offres n’étaient qu’un artifice
ose du monde la plus naturelle et la plus excusable? La malédiction d’ Harpagon est-elle même bien sérieuse? Est-ce autre chose,
tance que son père n’en met lui-même? La malédiction dans la bouche d’ Harpagon n’est qu’une façon de parler, et Rousseau nous la
cocher s’attendrit sur les jeûnes de ses chevaux; celle où Valère et Harpagon se parlent sans jamais s’entendre, l’un ne songea
sette; celle qui contient l’inventaire des effets vraiment curieux qu’ Harpagon veut faire prendre pour de l’argent comptant, et
30 (1910) Rousseau contre Molière
et de sa femme, faut-il nécessairement, parce que le public méprisera Harpagon , qu’il estime le fils, et parce qu’il haïra Harpa
public méprisera Harpagon, qu’il estime le fils, et parce qu’il haïra Harpagon , qu’il aime le fils ? Ne peut-il pas les haïr et
t-il dans la querelle de George Dandin et d’Angélique et dans celle d’ Harpagon père et d’Harpagon fils. Ce n’est pas ce que dit
le de George Dandin et d’Angélique et dans celle d’Harpagon père et d’ Harpagon fils. Ce n’est pas ce que dit Rousseau, ce me sem
e défaut à l’état bénin ou à l’état naissant. Pour avoir vu le fils d’ Harpagon mépriser, insulter et voler son père, tel fils po
ffaire beaucoup plus grave que pour l’Avare. Pour l’Avare — encore qu’ Harpagon pût très bien dire à son fils et à sa fille qu’il
te, insensibles, égoïstes, il n’en attribue plus du tout ; exemples ; Harpagon et George Dandin. C’est qu’Harpagon pousse la sot
ttribue plus du tout ; exemples ; Harpagon et George Dandin. C’est qu’ Harpagon pousse la sottise jusqu’à la manie vicieuse et es
tiel ; mais votre sottise peut vous mener infiniment loin. » Il dit à Harpagon  : « Vous, vous êtes un sot fieffé. Vous croyez qu
u’il lui donne. De peur de verser dans le tragique, il fait souvent d’ Harpagon une simple marionnette dont on n’a pas assez d’ho
qu’il est impossible que ce public ne prenne pas parti pour le fils d’ Harpagon contre son père, pour la fille d’Harpagon contre
ne pas parti pour le fils d’Harpagon contre son père, pour la fille d’ Harpagon contre son père, pour la femme de Dandin contre D
grave : Dandin, vanité ; Jourdain, vanité ; Orgon, dévotion outrée ; Harpagon , avarice. Dans le Légataire universel, l’oncle n’
semblance du reste (Tartuffe) ; mais il n’est jamais puni par la vie. Harpagon lui-même ne l’est pas du tout et la comédie se te
eut raconter qu’une menteuse et que ne peut croire qu’un imbécile : Harpagon  : Frosine, il y a encore une chose qui m’inquiète
pour tous les jeunes gens et n’a de l’amour que pour les vieillards. Harpagon  : Elle ! Frosine : Oui, elle. Je, voudrais que v
-six ans, et qu’il ne prit point de lunettes pour signer le contrat. Harpagon  : Sur cela seulement ? Frosine : Oui. Elle dit q
x ans ; et surtout, elle est pour les nez qui portent des lunettes. Harpagon  : Certes, tu me dis là une chose toute nouvelle.
du vieux Nestor et du bon père Anchise sur les épaules de son fils. Harpagon  : Cela est admirable ! Voilà ce que je n’aurais j
de leur peau, et je voudrais bien savoir quel ragoût il y a à eux ? Harpagon  : Pour moi, je n’y en comprends point ; et je ne
31 (1821) Scène ajoutée au Boulevard Bonne-Nouvelle, pour l’anniversaire de la naissance de Molière pp. -
nce bien confortable pour les héritiers ! eh bien !… pour avoir vu le Harpagon , il était devenu un petit dissipateur, et il ne s
32 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE PREMIER. Part de la Morale dans la Comédie de Molière. » pp. 1-20
ce, l’auteur dépouillait le costume de l’acteur, le pourpoint troué d’ Harpagon ou l’habit vert d’Alceste, était-ce assez pour lu
ire, parce qu’ils sont artistiques. Il n’y a jamais eu d’avares comme Harpagon ni de débauchés comme don Juan y pas plus qu’il n
33 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
et celui qui prête sur gages ne peuvent guère être le même individu. Harpagon laisse mourir de faim ses chevaux, mais pourquoi
là qu’on en revient ? Un vieillard amoureux et un avare peuvent voir Harpagon au théâtre, et s’en aller satisfaits d’eux-mêmes 
ssette. Au commencement de la pièce, dans une scène imitée de Plaute, Harpagon exprime sa crainte qu’un domestique n’ait eu quel
ien plus avant dans le cœur que celle de Molière. Dans le monologue d’ Harpagon , après le vol, le poète moderne n’a fait qu’ampli
34 (1843) Épître à Molière, qui a obtenu, au jugement de l’Académie française, une médaille d’or, dans le concours de la poésie de 1843 pp. 4-15
l plus loué par Philaminte ? Sous des noms différents n’est-il plus d’ Harpagon , N’est-il plus de Cathos au précieux jargon, Et d
35 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. De l’Illusion Théâtrale. » pp. 426-433
iere qui a fait l’Avare d’après cette piece, n’a pas évité ce défaut. Harpagon , cherchant le voleur de sa cassette, dit au publi
36 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216
e jouer tant qu’il peut de semblables barbons 669 ? Les autres, comme Harpagon et Argan, sont devenus si durs et si égoïstes, qu
anarelle 675, des Géronte 676, des Orgon 677, des Sotenville 678, des Harpagon 679, des Oronte 680, des Jourdain 681, des Argant
37 (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80
tateur de Moliere dans les caracteres. MOLIERE. L’Avare. L’avare Harpagon prête à usure, il a des courtiers à son service.
ard à les mettre en contradiction avec eux-mêmes. MOLIERE. L’Avare. Harpagon cede sa maîtresse, & couronne les amours de s
38 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
t425, comme les belles passions de don Juan 426 ou les vieux désirs d’ Harpagon 427. Il naît d’une conformité des âmes, qui sente
Quel triste et vrai ridicule versé sur Sganarelle, sur Arnolphe ; sur Harpagon , sur Alceste lui-même ! Quel contraste entre la p
39 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548
n trait à un autre, témoin le même Auteur. L’AVARE. ACTE I. Scene V. Harpagon , à son fils. Je voudrois bien savoir, sans parler
dans l’Avare, Moliere donne le dernier coup de pinceau au portrait d’ Harpagon , quand il le rend si dur, si ladre, qu’il refuse
isser vaincre par le démon de l’avarice, quand il verra le malheureux Harpagon livré aux inquiétudes continuelles de perdre son
40 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
ble, « que Molière, dit-il, semblait avoir épuisé dans le caractère d’ Harpagon tous les traits saillants qui peuvent échapper à
uader : Oui, monsieur, savez-vous qu’à présent on le nomme Le petit Harpagon  ? À quoi le vieillard répond : « Vous me flattez
ions ne sentent pas moins ce besoin de considération, et le plus âpre Harpagon de la terre se récrierait si vous le traitiez d’a
, et que je mets sur moi tout l’argent que je gagne. » Vous croyez qu’ Harpagon indigné va remplir ici son devoir de père, chapit
danger qu’elle courut dans l’eau...— Eh ! que m’importe cela ? répond Harpagon  ; il valait bien mieux pour moi qu’il te laissât
pour lui-même. Dans L’Avare, c’est encore ce même art profond : c’est Harpagon mis aux prises avec certains devoirs, certaines n
qu’il veut conclure avec une jeune fille, et l’a conduit à bonne fin. Harpagon se confond en remerciements et ne tarit pas sur l
félicités de son prochain mariage; dès qu’elle revient à sa demande, Harpagon fait la sourde oreille et change de conversation 
41 (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13
ste dédain, Fasse un indigne accueil à mon pauvre Dandin, À mon vieux Harpagon , à mes autres ouvrages1 ? Aurait-elle du temps ép
42 (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682
ncommodité dans la cinquième Scène du second Acte de L’Avare, lorsque Harpagon dit à Frosine « Je n’ai pas de grandes Incommodit
43 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
ou Pantalon entre en scène ; il s’agit de connaître un Arnolphe et un Harpagon , dont les laits et gestes ne sont nullement impli
rpagons ; mais nous avons tous en nous, à quelque degré, des germes d’ Harpagon , de Tartufe ou d’Alceste. De même, dans les arts
ait Arnolphe dans l’Ecole des Femmes, Alceste dans le Misanthrope, et Harpagon dans l’Avare ? Et, en effet, autant que sur Tartu
enons encore le « couplet » de La Flèche, dans l’Avare. « Le seigneur Harpagon est, de tous les humains, l’humain le moins humai
44 (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -
endu & plus utile. Il représente l’avare sous différentes faces ; Harpagon ne veut paroître ni avare ni riche, quoiqu’il soi
dans les rôles de haut comique, tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon, d’ Harpagon . C’est alors que, par la vérité des sentimens, pa
Frosine y fait allusion dans l’avare, acte II, scéne VI, en disant à Harpagon , que Moliere représentoit, Cela n’est rien. Votre
45 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
re de force et de gaieté comiques ; il fit beaucoup rire aux dépens d’ Harpagon  : mais a-t-il corrigé un seul de ceux qui lui res
s. Tout ce qu’on admire le plus dans Molière découle de cette source. Harpagon est avare, et il devient amoureux d’une fille san
sions. Pour elles, il n’y a qu’une idée et une manière de l’exprimer. Harpagon , voulant établir sa fille, est préoccupé d’une se
our, fasse autant de traits d’avarice que Molière en a rassemblé dans Harpagon . Il est rare aussi que, dans le monde, la passion
s ; les rangs plus élevés lui ont fourni les Orgon, les Chrysale, les Harpagon , les Arnolphe, les Jourdain et les Argan. Chez de
e parle pas du métier de préteur à gros intérêt et sur gage, que fait Harpagon  : l’usure est une partie de son vice, et il ne la
avec vigueur, quand il voit que personne ne lui résiste plus. Enfin, Harpagon , consentant au mariage de ses deux enfants, exige
anthrope ;don Pèdre, du Sicilien ;Orgon, de Tartuffe ;George Dandin ; Harpagon , de l’AvarePourceaugnac ; Clitidas, des Amants ma
46 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117
qu’en vers : & je le prouve par le portrait que la Fleche fait d’ Harpagon à Frosine. L’AVARE. ACTE II. Scene V. LA FLECHE,
47 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502
commencement de la piece par ces deux couplets : ACTE I. Scene III. Harpagon , à la Fleche. Ne sois pas dans ma maison planté t
48 (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466
en est de même d’Henriette à l’égard de Chrysale, son père. Orgon et Harpagon , les Gorgibus et les Sganarelles, tous les pères,
es deux avares, celui qui l’est le plus, est un aussi mauvais père qu’ Harpagon  ; et c’est celui-là même qui a un aussi mauvais f
49 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283
rappés que nous le sommes de tous les traits qui peignent l’Avare, si Harpagon exerçoit sa lésine sur la dépense d’une maison ré
50 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
les que l’on prétend contraindre à renoncer à leur amour : la fille d’ Harpagon , celle de Philaminte, celle de Monsieur Jourdain,
cule, perd toute autorité morale sur les siens ou cause leur malheur. Harpagon , aux yeux duquel les deux mots « sans dot » en ma
51 (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723
r, la jalousie dans Hermione, la probité dans Burrhus, l’avarice dans Harpagon , l’hypocrisie dans Tartufe, &c. Les caracter
eul homme autant de traits d’avarice que Moliere en a rassemblés dans Harpagon  ; mais cette exagération rentre dans la vraissemb
la piece : s’il n’est point parfait, la tragédie est manquée. Mais qu’ Harpagon avare, cede sa maîtresse pour avoir sa cassette,
52 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
s amoureux : aussi cherche-t-on en vain dans cet auteur les scènes où Harpagon , obligé de donner à dîner à sa future, discute le
Avare, le caractère se trouve aux prises avec la passion : Alceste et Harpagon non seulement sont amoureux, mais encore l’un aim
onna sa comédie de L’Avare, chargea Béjart du rôle de La Flèche, dont Harpagon dit par allusion : « Je ne me plais point à voir
53 (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447
te ; & c’est vers le milieu de la scene seulement que l’avarice d’ Harpagon paroît à découvert. Le Dissipateur de Destouches
54 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
ez toi du génie. De l’avare Euclion Plaute esquissant les traits2, D’ Harpagon avant toi commença le procès : De ce maître, il e
55 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
est du Labiche avec plus d’envergure. 31 août 1891. « L’Avare ». Harpagon Plus je revois L’Avare, plus je l’étudie, en
ment de la pensée du personnage, et qui règlent celui de la doctrine. Harpagon est moins un caractère bien étudié et suivi en se
contraste comique. Il eût fallu les justifier au moins, en donnant à Harpagon un état dans le monde, un rang à soutenir, en met
ce aux prises avec sa condition sociale. Tel qu’il nous est présenté, Harpagon m’est incompréhensible. Pourquoi diantre s’en va-
de est pénible. Elle ôte au caractère toute sa netteté ; il semble qu’ Harpagon ne soit plus qu’une abstraction, très puissante d
tre cette interprétation de quelques-uns des grands rôles de Molière ( Harpagon , Argan), qui deviennent entre ses mains des fanto
ces deux rôles. Vous dites que je suis un guignol dans Argan et dans Harpagon . Je pense que vous exagérez, mon cher ami. Si je
re, c’était des huit et dix rappels. Vous dites que je me trompe dans Harpagon . C’est possible, je ne le crois pas ; huit ou dix
nt dans Molière. Je l’ai bien étudié et j’ai la certitude qu’Argan et Harpagon sont deux agités, chacun en proie à une idée fixe
t une duperie, disons plus, une trahison. On trahit Molière en jouant Harpagon en tragédie et en le vociférant lamentablement. M
e poussait le comique de L’Avare. — Les acteurs sont dans la vérité d’ Harpagon en essayant de faire rire et d’amuser à outrance.
ier que quelques premiers rôles, mâtinés de tragédie, ont voulu jouer Harpagon à la manière noire et hurler tragiquement le mono
mettent à rire ! »Dès lors, le rôle a été faussé et le public trompé. Harpagon est un rôle infiniment comique — idem Argan — qui
rtable longueur. L’auteur craint qu’on ne s’ennuie à l’écouter, voilà Harpagon soufflant une des deux bougies qui brûlent sur la
’on puisse citer est celui de L’Avare où Frosine assure aux enfants d’ Harpagon que leur père n’a pas six mois à vivre ; eh bien,
du Bourgeois et Valère de L’Avare ; Géronte, c’est Argan du Malade et Harpagon … Même procédé pour les situations, « les scènes à
56 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
sa mère, ne lui dut rien, à lui, que quelques traits peut-être de son Harpagon . Une particularité de l’inventaire, dont M. Souli
teur, cocher ou cuisinier. Voilà bel et bien maître Jacques. Quant à Harpagon , c’est le père Poquelin lui-même, ayant autour de
rtant dans sa main, et de longue date, car il thésaurisait, comme son Harpagon , mais non pour garder et pour enfouir, comme lui.
profit. Le tapissier Poquelin, son père, était un peu du caractère d’ Harpagon , à ce qu’il semble, du moins, d’après les documen
semble, du moins, d’après les documents récemment trouvés. Veuf comme Harpagon , ayant des enfants, fils et filles, il n’aimait p
relever, n’était-ce pas encore un trait excellent pour le caractère d’ Harpagon  ? Molière n’en voulut pas. La pièce était faite,
ic n’avait garde de se tromper. Quand vous entendrez, tout à l’heure, Harpagon se moquer des gens de fausse noblesse, comme en c
petit détail, et autre petit commentaire, s’il vous plaît. Le fils d’ Harpagon , au troisième acte, met son père tout hors de lui
t de ces fruits recherchés. Ils le sont beaucoup moins, à présent, et Harpagon ne jetterait pas de si grands cris, si on lui dis
tes de traits lui arrivèrent de cette façon, pour compléter le type d’ Harpagon et ajouter à sa ressemblance. Un seul manqua, don
assins. Cette arrestation posthume est bien d’un lieutenant-criminel. Harpagon , que Molière mit au monde, trois ans après, lorsq
e lieutenant et la lieutenante Tardieu. On a, par exemple, reproché à Harpagon d’avoir un train de maison, et même des chevaux.
maison, et même des chevaux. Le lieutenant-criminel en avait ; ceux d’ Harpagon , efflanqués et affamés, viennent de son écurie, e
es les époques. Vous avez vu, tout à l’heure, la scène si critiquée d’ Harpagon et de Cléante, justifiée par celle de M. de Bercy
maintenant la soi-disant invraisemblance du carrosse et des chevaux d’ Harpagon autorisée, de même, par la vérité de ce qui se pa
se passait chez le lieutenant Tardieu. Ce luxe obligé et misérable d’ Harpagon , qui, étant riche et connu pour tel, ne peut se d
. Dans la pièce de Plaute, l’Aulularia, Euclion, dont on veut trop qu’ Harpagon ne soit qu’un reflet, Euclion n’est pas riche ; a
pauvre peut passer pour économie. Chez le riche, au contraire, comme Harpagon , elle est abominable, criminelle, et c’est bien l
este du Misanthrope ; Auger, Tartuffe ; Préville, Sosie ; Desessarts, Harpagon  ; Dauberval, Trissotin ; Feulie, M. Jourdain ; Mo
57 (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26
na sa Comédie de l’Avare, chargea Béjart du rôle de la Fleche, de qui Harpagon , dit par allusion : Je ne me plais point à voir c
58 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
pas sur une pensée douce. Non, il a peur des voleurs ; il ressemble à Harpagon , sa passion est une avarice. Oronte approche ; Al
59 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308
ison, celui que je vais citer est mauvais. L’AVARE. ACTE I. Scene X. Harpagon . Je m’en vais faire un petit tour en ville, &
60 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
pour inspirer le testament et mettre la main sur la succession. Mais Harpagon est veuf ; en effet, qu’aurait fait une femme dan
les chevaux même sont condamnés à l’abstinence ? Il y a longtemps que madame Harpagon est morte, la pauvre femme, morte de bourrades et
61 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
he, de Shakespeare, avait tenu à aborder, pour la première fois, avec Harpagon , le répertoire comique. Le rôle lui a porté bonhe
pertoire comique. Le rôle lui a porté bonheur. « M. Lewinski a fait d’ Harpagon , dit un journal autrichien, un avare bonhomme, qu
« Nous nous bornons à citer, entre autres figures : Tartuffe, l’avare Harpagon , Alceste, George Dandin, etc. « Est-ce que ce rôl
en, ou l’Amour peintre. Orgon dans Tartuffe. Sosie dans l’Amphitryon. Harpagon dans L’Avare. George Dandin dans George Dandin. P
longs, la petite moustache aux lèvres, est représenté dans le rôle d’ Harpagon . Les gravures sont médiocres, mais d’un intérêt c
avane, Tartuffe qui ploie l’échine, Orgon qui croit, Argan qui doute, Harpagon qui thésaurise, Célimène la cruelle, Agnès la rus
62 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
xes et plus riches. Molière est de ces derniers. Souvenez-vous de son Harpagon . Malgré ses mains crochues, Harpagon a la faibles
s derniers. Souvenez-vous de son Harpagon. Malgré ses mains crochues, Harpagon a la faiblesse d’être amoureux. On lui en a fait
, a le talent de tirer de grands effets de ces contrastes intérieurs. Harpagon en est un exemple, Tartuffe en est un autre. Sous
’immoralité de Georges Dandin ou de la scène de L’Avare dans laquelle Harpagon maudit son fils. C’est bien à tort. Harpagon est
de L’Avare dans laquelle Harpagon maudit son fils. C’est bien à tort. Harpagon est un avare qui aime beaucoup plus son or que so
es les plus vives, les rencontres les plus scandaleuses. Un beau jour Harpagon indigné s’écrie : « Je te donne ma malédiction. »
s soient le châtiment d’un père avili. Molière ne prend parti ni pour Harpagon , ni pour Cléante; il ne nous fait aimer ni l’un n
63 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41
uffe à jouer son rôle scélérat, est autant cupidité que luxure : chez Harpagon , l’amour de l’argent n’aboutit qu’à la honte ; ch
64 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
marmite pleine d’or du vieil Euclion a donné l’idée de la cassette d’ Harpagon . Le nom d’Harpagon lui-même est emprunté à Plaute
r du vieil Euclion a donné l’idée de la cassette d’Harpagon. Le nom d’ Harpagon lui-même est emprunté à Plaute. La fameuse scène
comme un exemple de la mauvaise éducation que les fils de pères comme Harpagon , doivent naturellement recevoir. Une chose curieu
norant que maître Jacques a l’habitude d’allumer dans la poche même d’ Harpagon la bougie que l’avare vient de dérober afin d’en
65 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
ndu, égoïstes qui ne songent qu’à se débarrasser de leurs filles169 ; Harpagon , égoïste qui ne songe qu’à ses écus170 ; Arnolphe
66 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
ssassiné ! je suis mort ! je suis enterré ! » il n’est point comique. Harpagon enferme son âme trop exclusivement dans sa casset
fin. Quant à moi, son disciple, je n’ose, je ne puis en faire autant. Harpagon n’est point comique, parce qu’il est sérieusement
67 (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38
ngtemps aurait été fait. Or, est-il possible de refaire l’Avare après Harpagon , l’Hypocrite après Tartuffe, le Misanthrope après
68 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
’ils s’appellent Falstaff, Don Quichotte, Sancho, Tartufe, Alceste ou Harpagon . Comme ces sorciers du moyen âge, qui faisaient a
69 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
Il fut chargé du rôle de la Flêche 19 dans la Comédie de l’Avare ; et Harpagon dit de ce Valet, par allusion : « Je ne me plais
cieuses ridicules. Tome III, p. 490 Un Acteur, jouant le rôle d’ Harpagon dans cette Pièce, se laissa tomber en courant, et
Frosine ( L’Avare) : Femme d’intrigue 16. Acte II, scène 6. 17. Harpagon ( L’Avare) : Père de Cléante et d’Élise, et amour
70 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
rôles ; il se mit en scène avec sa fluxion et sa toux, dans le rôle d’ Harpagon . Après avoir si longtemps mis ses chagrins en scè
cœur humain ? Mais quel admirable moment il choisit pour nous montrer Harpagon  ! Il le met en scène dans le plus beau jour de sa
gé à donner à souper. Quelle affaire pour un avare ! Autre disgrâce : Harpagon avait trouvé à placer, en cachette, au plus bel i
71 (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75
oliere, qui, pour peindre l’avarice d’un de ses personnages, le nomme Harpagon , mot composé d’après celui de rapax. Pour peindre
72
ter sans se connaître ? Si Shakespeare a fait Shylock, Molière a fait Harpagon  ; si le premier a son misanthrope, le second a au
e, lorsqu’elle implore la grâce de Valère et rappelle que celui à qui Harpagon impute le vol de sa cassette, a risqué sa vie pou
st-elle pas frappante entre la dernière phrase de Shylock et celle qu’ Harpagon répond si brutalement à sa fille ? Par-dessus le
73 (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35
de Pourceaugnac, de Bélise et de Cathos, de George Dandin, d’Argan, d’ Harpagon , voire des prétentieux marquis, nous croyons rire
74 (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116
assez belles ; par exemple celle qui est la troisieme du I. Acte, où Harpagon chasse la Fleche valet de son fils & demande
à mot de l’Aulularia, où Euclion après avoir fouillé Strobile, comme Harpagon fouille la *Fleche, lui dit je ne te veux plus fo
ncommodité, dans la cinquieme Scene du second Acte de l’Avare lors qu’ Harpagon dit à Frosine : Je n’ai pas de grandes incommodit
75 (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421
on que le public portait à Béjart, n’avait pas craint de faire dire à Harpagon  : Je ne me plais point à voir ce chien de boiteu
76 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
l’égoïsme jusque dans le cœur des pères, les Géronte, les Argan, les Harpagon  ; l’injustice et la tyrannie dans l’amour le plus
77 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
aisser à Mariane son diamant : c’est que Pantalon est généreux, et qu’ Harpagon est avare. Térence, dans les Adelphes, fournissai
78 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
les fiers Saxons de Witikind ? La destinée des héros de Molière. —  Harpagon . — Cathos et Madelon. — L’Étourdi. Gros-René. — M
sont devenus, tous ces héros galants ou naïfs, amoureux ou ricaneurs. M. Harpagon , malgré la verte leçon, est resté un avare. Seule
des, et sans cette admirable casaque où il y avait une tache d’huile. M. Harpagon a vendu ses deux chevaux dont il volait le foin,
t avec son carrosse il a complété un emprunt usuraire. Le carrosse de M. Harpagon a remplacé le lézard empaillé, le luth de Bologne
79 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
e dans les rôles de haut comique tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon, d’ Harpagon . C’est alors que, par la vérité des sentimens, pa
80 (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129
is d’introduire deux paragraphes dans la scène v de l’acte III, entre Harpagon et son cuisinier : l’interpolation est des plus m
’allonger, par des exagérations absurdes, une situation très comique. Harpagon veut donner à dîner ; il consulte maître Jacques,
na sa comédie de l’Avare, chargea Béjart du rôle de La Flèche, de qui Harpagon dit par allusion : « Je ne me plais point à voir
81 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
le désignaient communément. Pour ses grands rôles, Arnolphe, Alceste, Harpagon , Sosie, M. Jourdain, Argan, on regrette de n’avoi
82 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
eptembre 1668, il exposa aux yeux du public le tableau des vilenies d’ Harpagon . Cette comédie fut froidement accueillie dans sa
selon le besoin du vers ? Qui pourrait penser à versifier la scène d’ Harpagon et de La Flèche, du premier acte ; celle du diama
squ’à boiter, non seulement dans le rôle de La Flèche, où la phrase d’ Harpagon le rendait nécessaire, mais indistinctement dans
ourgeois de l’alliance des Sotenvilles ; qu’il ait, par le portrait d’ Harpagon , tenté de faire rougir les avares ; que ses trait
dans les rôles du haut comique, tels que ceux d’Arnolphe, d’Orgon, d’ Harpagon . C’est alors que, par la vérité des sentiments, p
83 (1900) Molière pp. -283
e sans émotion, sans me mettre du parti de cet avare si insensible, d’ Harpagon , la scène où l’on vient de lui prendre sa cassett
t Élise et son frère Cléante combinent leur petite conjuration contre Harpagon leur père. Chaque fois que la conspiration est en
84 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
e avance, lui fît voir son genre de vie, et une partie des rapports d’ Harpagon avec le monde. Je ne sais pourquoi Molière, dont
85 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
ène du cœur ? Tartuffe sera-t-il moins scélérat, Orgon moins crédule, Harpagon moins avare, Georges Dandin moins sot et son Angé
86 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
e succèdent. Il a créé un monde de types immortels : Tartuffe, Agnès, Harpagon , Alceste, M. Dimanche, George Dandin, Purgon, Dia
déjà blessée142. Lorsqu’en 1668 Molière donna L’Avare, il fit dire à Harpagon , parlant du valet de son fils : « Je ne me plais
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