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1 (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-
s représentants de l’amour au dix-septième siècle, qu’aiment-ils dans Célimène , Agnès, etc., etc. ? une femme. — Écoutez mainten
ne le trouve pas, il se fâche : voilà tout. Va-t-il au moins poétiser Célimène  ? non pas. Lui demandera-t-il ce repos suprême do
sement pour la première fois et se détourne pour toujours ! C’est que Célimène a touché l’endroit sensible, et le coup a été sûr
n voleur ; il est inquiet, non pas à notre manière, il est inquiet de Célimène . Il se résignerait, je crois, à n’être pas aimé,
imé, pourvu que personne ne fût plus heureux que lui. Dans le désert, Célimène ne l’aimerait pas plus que dans un salon ; mais,
ils entrent tous deux en scène au second acte, que reproche Alceste à Célimène (car il lui reproche toujours quelque chose, c’es
avorté. Arrive une visite : Alceste veut sortir ou croit le vouloir, Célimène le retient ; il insiste, elle le renvoie, il rest
scalier l’exaspère, tout homme est son ennemi ; l’amabilité banale de Célimène irrite sans relâche sa rage impuissante. Des siè
ussez , parte d’un cœur désintéressé ? non. Alceste ne s’oublie pas ; Célimène a fait de l’esprit, elle a brillé devant tous apr
ui a parlé, il se venge sur ceux qui ont entendu. Que souhaite-t-il à Célimène  ? tous les malheurs possibles, afin que lui seul
avoir vécu avec cet homme pour le connaître. Entre les courtisans de Célimène , aucun ne veut céder la place à l’autre, c’est à
me figure qu’il vient de rôder comme un voleur autour de la maison de Célimène , suspectant tous les bruits, épiant tous les pas,
il a préparé son rôle pour être plus certain de ne pas faiblir ; mais Célimène joue avec son éventail. En face de ce cœur qui ne
utre ; Alceste y met pour enjeu son cœur, son sang, sa vie, sou âme ; Célimène , une demi-heure de plaisir ou d’ennui. Aussi ne d
a entendu, sans y croire, quelques douces paroles. Il est convenu que Célimène mentira de temps en temps, et sa pauvre victime s
trompe, tout le monde est dans le secret. Peu importe ! Alceste dit à Célimène  : « Supposons que vous m’aimez, et dites-le-moi ;
inspire est dans la dégradation que nous sentons derrière sa dureté. Célimène ne peut s’empêcher d’avoir pour Alceste le genre
Alceste, épuisé par celte lutte insensée, n’est plus capable d’agir ; Célimène , incessamment préoccupée de l’amour, n’aimera jam
dernes, la victime grandit jusqu’aux nuages pour écraser le bourreau. Célimène reste impunie ; nul cependant ne voudrait être à
ce. Mais la vérité absolue, qui n’avait rien à faire entre Alceste et Célimène , n’avait rien à faire non plus entre l’auteur et
2 (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76
Alceste et Célimène Racine, Boileau, Labruyère, nous font connaît
ces, qui nous valut les plus beaux traits d’Alceste et la création de Célimène . Armande Béjart était née en 1645 et Molière en 1
trouver le germe du misantrope ; Alceste, l’homme supérieur qui aime Célimène la coquette. — Cette donnée, toute personnelle, s
eilleures satires de Boileau. Mais comment se fait-il qu’Alceste aime Célimène  ? Cela s’explique : elle est si brillante ! qcq’e
juge. L’imperfection d’Alceste, c’est le ridicule ; l’imperfection de Célimène , c’est presque le vice. Ce qui approche du vice c
n à tous de la même manière; c’est sur ce dernier point seulement que Célimène s’était trompée et que d’autres se trompent encor
it trompée et que d’autres se trompent encore. L’amour d’Alceste pour Célimène est facile à comprendre ; il est homme de goût, e
’esprit ; mais Alceste a du génie : de là, l’inégalité et le malheur. Célimène devient le supplice d’Alceste ; elle ne souffre p
Célimène devient le supplice d’Alceste ; elle ne souffre pas, elle ; Célimène est sensible comme toute jolie femme qui pleure l
de ses propres lettres, elle se trouvera humiliée un moment. — Quoi ! Célimène en sera quitte pour un échec d’amour propre, pour
? — Est-il vrai qu’il soit autre avec Philinte, autre avec Alceste et Célimène  ? — Cette absence d’unité dans ce rôle doit-elle
ême ; on est seul avec un ami, et son caractère qui, devant Oronte et Célimène avait quelque peu plié sous les exigences sociale
Houdetot ou d’Épinai, était-il moins ridicule qu’Alceste aux pieds de Célimène  ? Ceci nous mène au second reproche adressé à Mol
3 (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83
re contre lui le parti d’Oronte, de Philinte ; à plus forte raison de Célimène  ; ceux même qui, dans la vie réelle, n’y seraient
olyeucte que celle de Pauline, comme dans le Misanthrope que celle de Célimène . Non, dans cette façon d’envisager Alceste, il y
es trouvait, chez les marquis ou chez les bourgeois, dans le salon de Célimène , ou sous la hutte du fagotier, ne se doutant pas
eur échapper ? Si, par impossible, Alceste faisait grâce à quelqu’un, Célimène , elle, ne manque personne. Toute la cour y passer
ent aucune justice. Il veut réformer le monde, comme il veut corriger Célimène , en lui jetant en face les plus énormes sottises 
de son agréable présence, il fuit au désert, et ce désert, il fait à Célimène cette grâce de ne le vouloir partager qu’avec ell
terrible le moins du monde ; nous savons très bien qu’avec tout cela, Célimène retournera le hérisson comme un gant, et nous rio
e, c’est désespérant ! Et la preuve, c’est qu’Alceste lui-même, à qui Célimène en a beaucoup donné, sans donner rien davantage,
oit toute à lui ! C’est trop d’amusement, il faut s’expliquer ! Et si Célimène persiste à se taire, Alceste aime mieux prendre s
le, quoiqu’il en die ; et ce n’est pas sur cet air là qu’il exprime à Célimène … l’excès prodigieux De ce fatal amour né de ses
lement son procès. Mais est-il aussi pleinement dans son droit contre Célimène  ? Voilà encore un procès à plaider. J’en ai déjà
rocès à plaider. J’en ai déjà touché un mot ; mais il faut y revenir. Célimène … mon Dieu ! je sais bien ce qu’on peut dire contr
us que je n’ai entendu réhabiliter Armande Béjart, femme Guérin. Oui, Célimène est coquette, et, qui pis est, coquette à froid ;
ces vices du temps, — qui sont restés ceux du nôtre ; — je crois que Célimène ne se corrigera jamais, j’en prends mon parti en
, il est jaloux de tout l’univers ; Clitandre est un homme à ménager, Célimène a besoin de lui pour son procès, car elle a un pr
ez pas un rival qui m’offense ! Puis, il tranche du maître, comme si Célimène lui eut donné des droits, il lui fait des scènes
ors qu’après que vous serez sortis ! C’est pour rire, je crois ? (dit Célimène ) — Non, en aucune sorte ; Nous verrons si c’est
ymen, qu’est-ce que ce sera donc après ! Pour moi, je le confesse, si Célimène voulait réellement qu’il sortit, et qu’elle prit
gonfler le cœur de pitié, lorsqu’au quatrième acte il met Alceste et Célimène aux prisés. La scène est belle, elle est profonde
lime ; mais c’est une scène de comédie. Si Alceste pouvait l’oublier, Célimène le lui rappellerait bien vite. Pas une de ses rép
mps de la confondre et je suis à vous pour la vie ! » Puis, seul avec Célimène , si exaspéré qu’il ne peut parler, qu’un peu plus
e, Et je ne réponds pas de ce que je puis faire… Eh bien ! mais, dit Célimène , est-ce que vous allez m’étrangler ? D’où vient
ing ? — Aurez-vous cette impudence ? — Oh ! que pas si sotte, repart Célimène , je vous en ai écrit de pareils, point signés non
ue vous écriviez ces sucreries-là à un Oronte ! — Oronte ! interrompt Célimène avec le plus parfait accent de surprise, Oronte !
pour lui ? Voilà notre homme abasourdi. Pas de suscription en effet. Célimène a le tort d’écrire, — il ne faut pas écrire ! — m
e du vôtre ? En serez-vous vers moi moins coupable en effet ? Alors, Célimène hardiment : Mais si c’est une femme à qui va ce
i. C’est ici, c’est par ce mot que tourne la scène. Jusqu’à présent, Célimène a rompu ; elle parait, maintenant, elle attaque.
e ton qu’il emploie pour les obtenir, ne demande qu’à être convaincu. Célimène sent la victoire dans ses mains, et elle se prépa
sans s’emporter ! Oh ! le beau mot dans la bouche d’Alceste ! C’est Célimène qui est en courroux, c’est Alceste qui demande qu
élas ! le voilà tout près, lui, d’être l’homme trompé… qui reste — et Célimène n’a plus grand chose à faire pour lui démontrer q
à de pareils aveux, Oui, après la peine qu’elle a eue, cette pauvre Célimène , à lui dévoiler son cœur ; songez donc ! la relig
gir d’avoir cru que ce billet pût être pour un homme, c’est horrible, Célimène devrait se fâcher : Allez, de tels soupçons méri
on estime Et vous faire un sujet de plainte légitime… Et voilà comme Célimène s’excuse ; voilà comme elle explique « les terme
bout quel sera votre cœur Et si de me trahir il aura la noirceur. Et Célimène , minaudant : Non, vous ne m’aimez pas comme il f
e, qu’on bernerait ainsi ? Non ; il faut qu’il paie pour son humeur ; Célimène entend s’en amuser d’autant plus qu’il est d’habi
n amour le rend cher à ceux qui ont eu plus ou moins à se plaindre de Célimène , c’est-à-dire à… beaucoup de gens. On rit donc :
ueilleux, tu en reviendras de ton désert, pour ramasser l’éventail de Célimène  ! Nous sommes tous hommes, ni plus ni moins, et a
4 (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58
es traits principaux que nous allons reconnaître dans le caractère de Célimène . Célimène est jeune, elle a vingt ans, ou peut-êt
principaux que nous allons reconnaître dans le caractère de Célimène. Célimène est jeune, elle a vingt ans, ou peut-être un peu
n cours pour elles, afin de leur permettre de charmer plus longtemps. Célimène est belle ; on le voit assez par la satisfaction
agon est morte, la pauvre femme, morte de bourrades et de privations. Célimène donc est veuve, et cet état explique sa coquetter
ent dans une femme mariée ; le veuvage sauve au moins les apparences. Célimène a de l’esprit ; mais quel esprit ? Car il y en a
la pointe et il laisse le fer dans la plaie. Cet esprit est celui de Célimène . Saint-Simon raconte que les courtisans évitaient
rmes. Je doute que madame de Montespan elle-même s’entendît mieux que Célimène à faire subir aux gens cette sorte d’exécution mi
pitié tout ce que chacun dit. Mais nulle part l’esprit caustique de Célimène ne se révèle mieux que dans son entrevue avec Ars
de, et si vous voulez savoir ce que c’est qu’une prude, demandez-le à Célimène  : …Oui, oui, franche grimace24 ! Dans l’âme elle
âme. C’est en effet le dépit et la jalousie qui amènent Arsinoé chez Célimène , et, sous couleur de s’intéresser à sa réputation
elle réplique elle reçoit ! Avec quel sang-froid et quel art du monde Célimène improvise une histoire pareille où, sans paraître
uvé plus fort qu’elle ; elle attendra sa vengeance des imprudences de Célimène . Ainsi la jeunesse, la beauté, la fortune, l’espr
l’esprit, voilà des dons qui expliquent l’attachement d’Alceste pour Célimène . Toutefois, quel abîme entre leurs caractères ! C
Alceste pour Célimène. Toutefois, quel abîme entre leurs caractères ! Célimène est coquette, Alceste est la franchise même ; Cél
s caractères ! Célimène est coquette, Alceste est la franchise même ; Célimène aime le monde, Alceste le hait ; Célimène se comp
ste est la franchise même ; Célimène aime le monde, Alceste le hait ; Célimène se complaît dans tous les jeux d’esprit et dans c
galant qui excite l’indignation d’Alceste. Et pourtant Alceste adore Célimène . Philinte a bien raison de s’en étonner. Je m’ét
 ; Cependant à leurs vœux votre âme se refuse, Tandis qu’en ses liens Célimène l’amuse, De qui l’humeur coquette et l’esprit méd
elle ? C’est aussi ce que je me demande : pourquoi Alceste aime-t-il Célimène  ? J’en vois plusieurs raisons. D’abord l’esprit d
emblable. Aussi, quand Philinte lui remontre combien les habitudes de Célimène sont en désaccord avec les siennes, il répond naï
comme tous les hommes, un peu de fatuité, et il se flatte de corriger Célimène  : … Sans doute, ma flamme26 De ces vices du tem
en effet la tâche est difficile ; mais elle a de quoi tenter Alceste. Célimène a gardé ses travers parce qu’aucun des hommes qui
er à jeter le ridicule sur la vertu. Quoi qu’il en soit, Alceste aime Célimène , et celle-ci en abuse cruellement. Tant d’amants
nné ; il va droit au but par le chemin le plus court, et ne ménage ni Célimène , ni ses complaisants. Mais cette âpreté même est
ants. Mais cette âpreté même est la marque d’un sentiment profond que Célimène ne comprend pas. Elle a écrit à Oronte ; la lettr
e, Et je m’efforcerai, moi, de vous croire telle. Que voit cependant Célimène dans un homme capable d’un pareil sacrifice et d’
où je le trouve le plus fâcheux du monde. » Enfin, les perfidies de Célimène sont découvertes elle s’est jouée de tous ses ama
présence du mont Blanc. »30 Mais ce qui explique surtout le refus de Célimène , c’est le manque de cœur. Une femme honnête cherc
sant au dehors ; et au dedans, un cœur sec ; voilà la coquette, voilà Célimène . On dirait de ces fruits que certains voyageurs p
dant de la niaise à la savante ; je l’ai introduit dans le boudoir de Célimène , et je me suis hâté de l’en éloigner de peur que
oint le penchant qui la porte vers Alceste. Elle n’est pas jalouse de Célimène  ; au contraire, elle fait tous ses efforts pour c
pçons, de ménager un rapprochement. Mais si un jour la coquetterie de Célimène rebutait en le déchirant le cœur d’Alceste, elle
s où son amour se renferme. Elle est franche avec tout le monde, avec Célimène comme avec Philinte, comme avec elle-même. Elle s
5 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre II. Mademoiselle Mars a été toute la comédie de son temps » pp. 93-102
ars. « Ce soir-là, le jour du crime, elle avait donc joué son rôle de Célimène dans Le Misanthrope. C’est le rôle de la grande c
n’a pu deviner qu’à force de goût, d’élégance et de génie. Ce rôle de Célimène est fait d’ailleurs à la taille de mademoiselle M
drame de la coquetterie aux prises avec l’honneur d’un galant homme, Célimène est seule, sans autre défense que son esprit, san
lui importe ! Ces beaux jeunes messieurs s’inquiètent bien du cœur de Célimène  ! Ils en veulent à l’éclat que cette jeune femme
montrer à tout venant ; et quant au reste, le reste viendra, si veut Célimène . — Et justement voilà pourquoi Célimène, fidèle a
te, le reste viendra, si veut Célimène. — Et justement voilà pourquoi Célimène , fidèle au rôle qu’elle s’est imposée, est si pro
se parent d’une maîtresse nouvelle, comme d’un justaucorps à brevet, Célimène finit par découvrir le plus honnête des gentilsho
justement, ce jour-ci, où il est en cause devant le Parlement et chez Célimène  ? « Au contraire, Alceste, s’il n’est entré dans
Célimène ? « Au contraire, Alceste, s’il n’est entré dans le salon de Célimène qu’en passant et par hasard, de quel droit, je vo
me main invisible qui espérait ainsi attrister le dernier triomphe de Célimène  ! Voilà où nous en sommes : les morts sont dépoui
6 (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316
ur sa manie de poète, les petits marquis sur leur fade galanterie, et Célimène elle-même sur son penchant à la coquetterie et à
cité partout pour le modèle du plus parfait courtisan10 ? » Quant à Célimène , les commentateurs de Boileau y ont vu le portrai
» Mais, Dieu merci, cet ignoble signalement ne va pas à la taille de Célimène , malgré ses airs d’indépendance un peu compromett
de son art la licence de la satire. D’autres ont cru reconnaître dans Célimène cette haineuse Mlle de Longueville qui, pour une
s détails se retrouvent jusqu’à un certain point dans le portrait que Célimène nous-fait d’Acaste : « Mon Dieu ! De ses pareils
e du poète. Ici Alceste devient Molière lui-même ; sous les traits de Célimène , on reconnaît sa femme; dans le rôle d’Éliante, o
est fait un mérite de son cuisinier, » et Damis, que l’amitié même de Célimène ne protège pas contre les traits de sa médisance3
foi, cet homme de bien qui est allé se fourvoyer dans le salon d’une Célimène , ce cœur honnête et profondément épris, obligé de
vateur qui a vu de près le néant des grandeurs humaines 41 ? Et cette Célimène , qui se rit de l’amour qu’elle inspire et ne répo
ême dont il a su éloigner de votre cœur tout sentiment de mépris pour Célimène  ? Car la coquetterie après tout est un vice, et l
le poëte était maître de le rendre odieux; mais il nous représente sa Célimène si irrésistiblement, si fatalement entraînée sur
e de la position de Molière et de sa femme avec celle d’Alceste et de Célimène 45. » Oui, tous ces souvenirs, évoqués de la vie
d’Alceste tout empreint de sa propre personnalité, avec sa femme pour Célimène ; c’est que les spectateurs ne fussent pas profond
7 (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490
incre, ni consoler. Lorsqu’il joua le personnage d’Alceste en face de Célimène , dont le rôle était tenu par sa femme qu’il ne vo
oureux, c’est par esprit de rivalité seulement. Un seul des amants de Célimène est épris ; c’est Alceste, un honnête homme fâche
it pas assez pour lui faire le sacrifice d’amants moqués. Le salon de Célimène est déserté : voilà le dénouement. « Les situatio
qui ne sont là que pour faire valoir ses qualités comme ses défauts, Célimène par sa coquetterie, Arsinoé par sa pruderie, Phil
finesse : « Les galants, dit-il, emportent l’attache de ridicule que Célimène leur a mise au dos. Tous reçoivent de la main de
mpensé de sa vertu par l’avantage d’échapper à un malheur certain47. » Célimène , elle aussi, paye sa dette. « Son premier châtime
s qu’il nous offre. Les caractères. Alceste ; l’homme ; l’amant de Célimène , la crise ; la misanthropie généreuse Pour app
ence de la justice et de la vérité. J’ajouterai même qu’avant d’aimer Célimène , il savait évidemment se contenir ; car il est de
ables, comme le disaient les vieillards de Troie devant Hélène, cette Célimène des temps antiques. D’ailleurs, malgré le bon sen
es, toutes ses amertumes se seraient adoucies. Supposez qu’au lieu de Célimène , Éliante eût fixé son choix, et vous avouerez que
te et d’Arsinoé, jusqu’au dévouement de Philinte, jusqu’au caprice de Célimène , qui se décide à lui dire qu’elle l’aime59, jusqu
; mais peut-être les aurait-il reniés. Car il ne fut aveugle que pour Célimène . Célimène ; de la coquetterie. L’égoïsme de la
tre les aurait-il reniés. Car il ne fut aveugle que pour Célimène. Célimène  ; de la coquetterie. L’égoïsme de la vanité A
il attaqué plus d’une fois à ce redoutable ennemi. Parmi les sœurs de Célimène , signalons Elmire, la femme d’Orgon, qui, elle au
ux figures sont le premier et furtif crayon du type qui s’achève dans Célimène . Mais comment saisir ici l’insaisissable, et fix
fourvoyait dans ce salon hanté « de tout l’univers ». L’esprit de Célimène Si Célimène n’est point d’humeur à s’ensevelir
s ce salon hanté « de tout l’univers ». L’esprit de Célimène Si Célimène n’est point d’humeur à s’ensevelir dans un désert
. Ce don naturel et acquis d’observation pénétrante nous garantit que Célimène sait fort bien discerner les caractères ; aussi n
ssement raffiné dont il ne faut pas perdre l’occasion ? Le cœur de Célimène . L’avenir qui l’attend Elle risque donc l’expé
me entre deux hommes, et elle ne sera point embarrassée. » Voilà bien Célimène . Pour elle, la difficulté ne commence que dans le
it de s’en plaindre. Car la faute n’en est qu’à lui. N’a-t-il pas mis Célimène en cas de légitime défense ? Elle n’est, du reste
n ne craignait l’injure d’un si laid voisinage. Une des ressources de Célimène n’est-elle pas d’atténuer les accusations en les
nées auront pour elles moins de douze mois69 », ce désert qui effraye Célimène se fera tôt ou tard autour d’elle, quand il ne lu
ur Alceste, ne s’oublie-t-elle pas au point de défendre auprès de lui Célimène par générosité toute désintéressée ? Aussi mérite
intime de la société contemporaine. C’est ainsi que les médisances de Célimène convenaient bien à une époque dont Mlle de Montpe
sera jamais séduire par la vanité. Bien qu’elle ait toute la grâce de Célimène , sa seule coquetterie sera de plaire à qui lui pa
re d’Armande ; car elle ressemblait plus à Dorimène et Angélique qu’à Célimène . 42. Chapitre sur la comédie (Lettre à l’Académi
mmes par le tableau « du bonheur au village » ; Ursule l’a consolé de Célimène . Il a dansé pour plaire à sa future : un peu plus
ersonnelle. Il eut aussi le tort de ne pas comprendre l’importance de Célimène et de son rôle. Dans ses utopies, la femme a touj
u’elle grouille aussi peu qu’une pièce de bois. 64. Alceste. 65. Célimène . Où courez-vous ? Alceste.                     Je
5. Célimène. Où courez-vous ? Alceste.                     Je sors. Célimène .                             Demeurez. Alceste.  
lceste.                                              Pourquoi faire ? Célimène . Demeurez. Alceste.             Je ne puis. Célim
Pourquoi faire ? Célimène. Demeurez. Alceste.             Je ne puis. Célimène .                        Je le veux… Alceste.     
e font que m’ennuyer, Et c’est trop que vouloir me les faire essuyer. Célimène . Je le veux, je le veux. Alceste.                
je le veux. Alceste.                        Non, il m’est impossible. Célimène . Eh bien ! Allez, sortez, il vous est tout loisib
grâce embellit encore. Dans cette vieillesse idéale nous trouvons une Célimène qui a le cœur, la raison et les vertus d’Éliante.
ens. Ajoutons que le rôle d’Arsinoé venant contrôler la conscience de Célimène n’eut rien d’invraisemblable, dans un temps où l’
8 (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20
que souvent il serait vrai de dire de cette pruderie affectée, ce que Célimène dit d’Arsinoé. Elle fait des tableaux couvrir le
re grand plaisir à peindre. C’est d’abord cette jeune veuve, la belle Célimène , De qui… l’humeur coquette et l’esprit médisant
ât, il faudrait qu’elle quittât ce monde dont les vanités l’enivrent, Célimène recule et tout est fini entre le noble cœur et el
le dont elle-même se sent indigne. M. Noël pense que, dans ce rôle de Célimène , Molière a voulu tracer le portrait de cette jeun
cessez d’affecter d’être envers moi coupable. À côté de la piquante Célimène , Molière a placé la sincère Éliante, qu’il nous d
n longtemps par l’aimable Mlle Dupuis, à côté de Mlle Mars qui jouait Célimène  ; eh bien, le souvenir que m’a laissé la première
eut-être que celui de la grande actrice elle-même. Après la brillante Célimène vient, un peu plus tard, dans Le Tartuffe, le per
9 (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914
elle excellait dans Araminte, elle rendait très habilement le rôle de Célimène . Aujourd’hui, je suis forcé de le dire, ce dernie
êler avec la physionomie nouvelle que lui prête Mme Plessy. Autrefois Célimène , malgré sa coquetterie, n’avait rien de mignard ;
perdu dans le lointain. À parler sans détour, jouer ainsi le rôle de Célimène , c’est le travestir. En cette occasion, je me hât
t devenue un besoin impérieux, et qui louent sans hésiter la nouvelle Célimène . On ne sait pas à quel point le goût public est d
vieille pièce, disait-on près de moi ; mais elle est si bien jouée ! Célimène est si gracieuse ! » C’est-à-dire que tous les co
trement sa cause serait perdue. Mme Plessy ne comprend pas le rôle de Célimène et le joue d’une manière inintelligible. Voilà ce
t d’une pièce, comme on paraît le croire au théâtre. Quand il parle à Célimène de sa tendresse, sa voix devrait s’adoucir. M. Ge
ésentation du Misanthrope. Dans ce dernier ouvrage, en effet, c’est à Célimène que s’adressent presque tous nos reproches. En pa
10 (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160
scène du deuxième acte, où Alceste est en opposition avec la coquette Célimène  ; la cinquième, où tous ces marquis,et Célimène s
tion avec la coquette Célimène ; la cinquième, où tous ces marquis,et Célimène surtout, médisent de toute la terre devant le mis
e, dans laquelle la prude Arsinoé vient donner des avis à la coquette Célimène , qui les lui rend avec tout l’esprit imaginable ;
rage de la part d’Alceste, de finesse et de coquetterie de la part de Célimène , qui s’apaise tant qu’Alceste est en colère, qui
e chevalier se disent poliment leurs vérités, ressemble à la scène de Célimène et Arsinoé dans le Misanthrope. ATTENDEZ-MOI S
11 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VI. Les Femmes. » pp. 103-120
femme en a deux, la pruderie et la coquetterie. En mettant aux prises Célimène et Arsinoé 387, Molière a montré qu’il détestait
oir été trompé lui-même, et par une amertume personnelle, qu’il a mis Célimène sur la scène388 ? Quoique cette présomption soit
aimer la vertu autrement que par nécessité : après cette jeunesse de Célimène , la triste chose \ de finir en Arsinoé ! Ce rôle
mène. 354. Les Femmes savantes, Philaminte. 355. Le Misanthrope, Célimène . Voir plus loin, p. 112. 356. Amphytrion, act.
her en silence. 397. Boileau, Satire X, V. 525. - Voir encore, sur Célimène et Arsinoé, D. Nisard, Histoire de la Littérature
12 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144
vec l’amour, parce qu’elle est égoïsme et parce qu’elle est mensonge. Célimène n’aime point, parce qu’elle est coquette : ce vic
e lui défendait de mettre sur la scène autre chose que les lettres de Célimène et les avances mielleuses d’Arsinoé 470 ; mais po
andre et d’Acaste 476 n’est pas moins blâmée par Molière que celle de Célimène , et le vice à ses yeux n’est pas moindre en l’hom
esque brutalement par la bouche d’Alceste, quand il lui fait lancer à Célimène cette terrible fleurette : Mais qui m’assurera q
este, tandis que sa femme, qu’il ne voyait plus qu’au théâtre, jouait Célimène . Voir D. Nisard, Histoire de la Littérature franç
(les Femmes savantes, act. I, sc. II). Alceste s’use à vouloir aimer Célimène (le Misanthrope, act. I, sc. I ; act. IV, sc. III
13 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92
, à leurs amants ; elles sont fidèles à ces amants jusqu’au mariage ; Célimène , tout au rebours : elle aime, elle n’aime plus, e
ous, noble et beau, si brave et si riche, si regretté par cette belle Célimène qui l’abandonne, si aimé par cette douce Éliante
chagrin qui a si fort irrité son cœur ? Son âme pleure-t-elle encore Célimène , cette belle adorée ? Célimène, dont il ne pronon
on cœur ? Son âme pleure-t-elle encore Célimène, cette belle adorée ? Célimène , dont il ne prononce pas le nom, une seule fois d
dent à cette lutte désespérée contre ces grands rôles d’Alceste et de Célimène , il en reste un à peu près possible. De celui-là
e Alceste pouvait la voir enfin tête à tête, cette adorable et adorée Célimène , et si elle venait un seul instant à oublier sa m
e, et avec quelle tristesse et quelle brusquerie il devait le jouer ! Célimène , c’est sa femme, Armande Béjart, cette fille si c
femme, de ce galant dont chacun savait le nom. Quant au personnage de Célimène , ne demandez pas s’il appartient à la cour ou à l
tre. En ceci la grande dame ne se montre pas plus que la bourgeoise ; Célimène est une exception, dans ce siècle et dans cette c
ur. — D’ailleurs, il est si bon homme ! L’heure arrive où cette belle Célimène va être attaquée de toutes parts ; il faut bien q
variété des détails, on puisse jamais rien comparer. Dans le salon de Célimène , vous retrouvez, presque aussi bien que dans les
ie est à son comble à force d’indécision, d’étonnement et de douleur. Célimène elle-même, oui, sa déloyale maîtresse, entendez-v
et à rappeler son amant. Si vous savez un trait plus vif que celui de Célimène , coupable, prise sur le fait, pressée de s’excuse
-le-moi par charité. Rien n’est plus beau que le duel d’Alceste et de Célimène  ; celui-ci, amoureux qui s’emporte et qui pleure 
e, tant elle est sûre de ce grand amour, le père de toute indulgence, Célimène ose affronter cette colère, mais cette fois rien
es, si elle eût voulu l’aimer un peu, tout seul ; elle répondit comme Célimène  : —  Il ne me plaît pas, moi ! Et alors, Molière,
n l’aimant tout bas, en créant tout exprès pour elle le grand rôle de Célimène . Hélas ! le malheureux, n’était-ce pas pour appro
t ! Molière, Alceste ; La Thorillière, Philinte ; Oronte, Du Croisy ; Célimène , Armande Béjart ; Éliante, mademoiselle de Brie ;
ers jours de la Révolution de 1830 — mademoiselle Mars ! Elmire. —  Célimène . — Sylvia Mademoiselle Mars ! Elle était l’âme
 ! Elle était tour à tour, au gré de son génie, au gré de notre cœur, Célimène , Henriette, Elmire, et comme elle les jouait ces
ôle. On voyait cependant, qu’elle était plus difficilement Elmire que Célimène , et vraiment, en dépit de sa coquetterie et de sa
le Mars ! Son grand esprit était certes plus à l’aise dans le rôle de Célimène , aussi parlez-moi de mademoiselle Mars dans Le Mi
exigences de cette société si réglée et si correcte du grand siècle. Célimène , en effet, par sa position qu’on n’explique pas,
use, avec l’abandon plein de décence du grand siècle, dans le rôle de Célimène , mademoiselle Mars a compris le rôle et elle l’a
ec abandon, avec sécurité, avec amour, la Célimène du Misanthrope. De Célimène à Sylvia, — de ce salon disposé par Molière avec
de recherche et de complaisance ; du xviie  siècle qui se montre chez Célimène au xviiie  siècle qui roucoule chez Sylvia ; de c
14 (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514
x qui ont aimé comme Alceste n’a entendu sans émotion ses reproches à Célimène . Le jour où Musset adressa au Christ cette prière
lequel l’action s’engage et se déroule. Nous sommes dans le salon de Célimène , et il n’y a qu’à en regarder l’arrangement plein
uvait briser sa chaîne ; mais le jour où il aura fait serment de haïr Célimène , il n’aura rien de plus pressé que de se jeter à
it-ce par hasard le malheureux qui s’est laissé prendre aux filets de Célimène  ? C’est lui-même, c’est Alceste; il vient accompa
bon, il voudrait Pour la beauté du fait avoir perdu sa cause. Sans Célimène , il aurait déjà pris la résolution De fuir dans
olution De fuir dans un désert l’approche des humains. Mais il aime Célimène plus encore qu’il ne déteste les hommes. Elle est
froissé, exaspéré, plus il aurait besoin d’aimer et de s’abandonner. Célimène répond à sa tendresse, en lui offrant ce que le g
ant plus énergique qu’elle a été sans cesse refoulée par ce monde que Célimène adore. La misanthropie qui le tourmente n’est qu’
d’objet digne d’elle et elle s’est réfugiée dans la haine. Mais voici Célimène . Alceste était venu pour s’expliquer avec elle et
sérieuse, et où Alceste s’écrie : Parlons à cœur ouvert ! le valet de Célimène annonce une visite, puis deux, puis trois, et bie
nes fortunes que leur envoie le destin. À côté d’eux, ou plutôt entre Célimène et Philinte, vient se placer Eliante, excellente
eurs rapports sont-ils beaucoup plus faciles que ceux d’Alceste et de Célimène . Alceste, en les quittant, n’aurait pas besoin de
sance se tourne en méchanceté. Tel est le monde qu’attire le salon de Célimène . C’est un tableau en raccourci des brillantes soc
mène. C’est un tableau en raccourci des brillantes sociétés du temps. Célimène y a des flatteurs, des amis et des envieux. Les d
rit, Il regarde en pitié tout ce que chacun dit. Inutile de dire que Célimène brille par sa spirituelle médisance, et que tous
dre le fil de son explication brusquement interrompue. Il trouve chez Célimène , la prude Arsinoé qui, laissée seule avec lui, pr
ener pour lui remettre en mains propres les preuves de la perfidie de Célimène . À peine Alceste a-t-il de quoi confondre la vola
vait passer en un jour par toutes les sortes d’épreuves. Il ne quitte Célimène que pour apprendre qu’il a perdu son procès, et i
renoncer au monde avant que de vieillir ! Mais ce brusque départ de Célimène laisserait le spectateur sous une impression trop
rie : Ah! tout est ruiné; Je suis, je suis trahi, je suis assassiné. Célimène ... (eût-on pu croire cette nouvelle ?) Célimène m
i, je suis assassiné. Célimène... (eût-on pu croire cette nouvelle ?) Célimène me trompe, et n’est qu’une infidèle. il ne fait
s n’ont rien de comparable, alors, il ne parle pas seulement; il met Célimène en demeure de s’expliquer; il fait faire au drame
t. En outre, quoiqu’il figure au premier plan, à côté d’Alceste et de Célimène , il est placé pourtant un peu en arrière, et l’on
s, dont on croit voir l’œil irrité s’adoucir tout à coup et jeter sur Célimène un regard d’une inexprimable tendresse. Alceste r
en a les brusques colères, il en a la mélancolie profonde, et il aime Célimène comme Achille aime Patrocle. Alceste a d’autres p
ien tant que les hommes. Le désert serait un paradis pour Alceste, si Célimène voulait l’y suivre. Que ne trouve-t-il une âme qu
mour toujours repoussé. De même, il y a une ressemblance réelle entre Célimène et Mlle Molière, coquette aussi, séduisante, et d
e, tandis que sa femme, dont il venait de se séparer, jouait celui de Célimène . Avec quel accent, dans une situation si cruellem
espérance, Molière-Alceste devait-il, au dénouement, tendre la main à Célimène et lui offrir encore une fois l’oubli, le pardon
la vie. Que de traits nous aurions à rappeler : ce Damis, dont parle Célimène , et dont le portrait s’achève par deux vers admir
de poète, pensée d’enfant. Qui sait s’il n’a pas ri quelquefois avec Célimène et Philinte de son farouche Alceste ? Est-il sûr
e un monde où il n’y a plus de place pour la solide et franche vertu. Célimène y reste seule : elle s’amusera, elle se divertira
15 (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362
u’ils se présentent, n’est-ce pas Alceste qui a raison ? Et cependant Célimène le persifle, au grand applaudissement des marquis
en l’admirant ; et, pour nous borner au Misanthrope, on ne rit pas de Célimène  ; c’est toujours elle qui règne, et même démasqué
ser de s’amender en lui racontant ce qu’on dit sur elle, ce n’est pas Célimène , c’est Arsinoé qui est ridicule. Enfin, c’est à p
dieux, du moins antipathique, et n’y a-t-il pas réussi ? Dira-t-on de Célimène , comme Rousseau l’a dit de Philinte, que c’est le
le ridicule : castigat ridendo , on demanderait alors avec raison si Célimène est comique, puisqu’on ne rit pas d’elle. Elle pr
au moins de la part du spectateur, et si d’autres personnages, comme Célimène et les marquis, croient avoir le droit de le pers
et du Misanthrope, c’est le monde lui-même et surtout le grand monde. Célimène , Philinte, Éliante, Arsinoé, Oronte, les marquis,
i le dit : Et quand on est du monde, il faut bien que l’on rende... Célimène , c’est le monde lui-même dans ce qu’il a de plus
ar il ne s’agit plus d’une coquette, mais d’une courtisane. C’est une Célimène de bas étage, qui essaie de jouer la vraie. On re
er et de protéger sa sauvagerie. Il voudrait le défendre de la fausse Célimène , comme Philinte défend Alceste de la vraie. Il ac
este et Philinte. Le dénouement des deux pièces est semblable : comme Célimène , la baronne d’Ange est démasquée, humiliée. Comme
16 (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132
ont amoureux, par esprit de rivalité seulement. Un seul des amants de Célimène est épris ; c’est Alceste, un honnête homme fâche
pas assez pour lui faire le sacrifice d’amants méprisés. Le salon de Célimène est déserté. Voilà le dénouement. Les situations
’avise de dire ce qu’il pense du sonnet d’Oronte ; voilà son travers. Célimène est charmante ; elle est veuve, elle est jeune :
déjà un châtiment de n’oser renvoyer même les amants qu’elle méprise. Célimène ne sait point se fixer : n’est-il pas naturel que
ionnée à son travers. Les galants emportent l’attache de ridicule que Célimène leur a mise au dos. Tous reçoivent de la main de
un cœur honnête et dans un esprit droit. Ce n’est pas le bon sens de Célimène , ou l’égoïsme domine, et par lequel elle fait ser
l elle fait servir les autres à l’amusement de sa vanité. Mais, comme Célimène , Henriette est sans illusions. Tendre sans être r
nts et son indulgence ? Armande Béjart ne ressemblait-elle pas trop à Célimène , pour que le mari de l’une n’eût pas tous les sen
ante dit du faux dévot, Alceste des méchants, Chrysale du bel esprit, Célimène , qui a son bon côté, des sots qui lui font la cou
17 (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908
es créations, celle où son empreinte est restée le plus profondément. Célimène est le type de femme le plus original et le plus
actrice de génie, comme Rachel, y échoua misérablement, et une vraie Célimène , comme Mlle Mars, est sûre de transmettre son nom
re enrayant des vaines tentatives qu’enregistre l’histoire théâtrale. Célimène a vingt ans et son expérience est celle d’une fem
ait beaucoup d’elle-même dans le rôle, on ne saurait le méconnaître. Célimène est, par excellence, la grande coquette, et il se
beauté coquette. N’est-ce pas le genre d’attraits que l’on voit à la Célimène idéale, celle qui n’est point telle ou telle actr
de quel air et de quel ton, au second acte du Misanthrope notamment, Célimène réprime les révoltes d’Alceste. Cette foule d’ama
e, la question se précise. On veut qu’Alceste soit tout Molière comme Célimène toute Armande. Si l’on admet, comme j’ai essayé d
tte ; il faut renoncer à en tirer une présomption contre sa conduite. Célimène est impeccable, si je ne m’abuse ; elle n’a ni cœ
et, de même qu’Éliante eût volontiers consolé Alceste des caprices de Célimène , de même Mlle de Brie accueillit Molière rebuté p
18 (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269
rament. La pièce jouée, Alceste aura-t-il du bon sens, et Philinte et Célimène du cœur ? Tartuffe sera-t-il moins scélérat, Orgo
de leurs embrassements, la fausse vertu d’Arsinoé, la coquetterie de Célimène et même la passion d’Alceste, ce sont de toutes p
surtout une méchante langue incomparable, la fameuse et retentissante Célimène , de qui Alceste est amoureux. Celle-ci réunit à p
ls barbons parvenus à l’âge d’expier ne s’en tirent plus. J’ignore si Célimène est dessinée d’après nature et quels lieux en ont
olie et chrétienne, dans une condition enfin où Alceste puisse aimer, Célimène me semble impossible. Imaginons une Célimène plus
où Alceste puisse aimer, Célimène me semble impossible. Imaginons une Célimène plus vraie, qu’Alceste pourrait aimer sans choque
ue le mal est le bien, enseignant ainsi à faire le mal avec sécurité. Célimène est de cette espèce infâme et monstrueuse. Elle n
relativement honnête de la coquetterie. Or, qui sera jamais l’ami de Célimène , et quel galant homme deviendra fou jusqu’à se ré
e coquette ou plutôt à une mondaine telle que je viens de la décrire, Célimène si l’on veut, mais Célimène moins le parti pris,
ondaine telle que je viens de la décrire, Célimène si l’on veut, mais Célimène moins le parti pris, moins les allures équivoques
impudeur, femme du monde enfin et non femme de tout le monde, à cette Célimène , dis-je, Alceste peut, sans outrer la folie, donn
ut, veut en finir et propose le mariage, il reste dans son caractère. Célimène hésite, c’est sortir du sien. Je parle de la Céli
site, c’est sortir du sien. Je parle de la Célimène de Molière. Cette Célimène -là ne peut hésiter. Elle n’a pas plus de goût que
. Quel mari sera ce bourru, déjà si difficile et si impérieux amant ? Célimène se pose la question des cœurs médiocres et médioc
ée Sybille, que je ne trouve en rien plus noble et plus touchante que Célimène , qui plutôt, à mon sens, lui est inférieure, et q
lui est inférieure, et qui fait exactement le même calcul. Cependant Célimène accepte, son égoïsme est vaincu. Mais par un revi
délivre. Faux amoureux, autant que faux héros, Alceste veut imposer à Célimène la solitude que rêve sa frénésie, et sans lui don
efuse. Le voilà sage une fois, et c’est à la honte de son cœur. Comme Célimène , il calcule, il se demande s’il sera heureux ; co
que ce qu’il aime par-dessus toute chose, ce n’est pas la justice ni Célimène , mais lui-même. Et ainsi finit, au moyen d’une do
met au rabais sans nulle pruderie ; les galants hommes de cour font à Célimène une scène de rustres achevés ; la coquette et l’é
t à Célimène une scène de rustres achevés ; la coquette et l’évaporée Célimène déploie tout à coup autant de sensibilité que de
s le désir de se corriger. Les coquettes médisantes, par l’exemple de Célimène , voyant qu’elles peuvent s’attirer des affaires q
19 (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221
arracher son masque et d’en délivrer sa famille. À côté de la perfide Célimène et du malheureux Alceste, égaré par une noble fol
s Molière qui doit servir de modèle en tout. Alceste reproche ainsi à Célimène d’admettre dans sa société toute sorte de gens :
rsonnages de la pièce sont plus ou moins vicieux ou ridicules, depuis Célimène , la détestable coquette, jusqu’au vindicatif Oron
lus heureux avec elle, s’il pouvait se dégager des liens de l’indigne Célimène  ! Enfin, au dernier acte, lorsqu’Éliante lui acco
orsque les marquis et la prude Arsinoé ont dévoilé l’odieux manège de Célimène , et qu’ils se sont retirés après l’avoir accablée
justice : Je sais combien je dois vous paraître coupable, lui dit Célimène ; Que toute chose dit que j’ai pu vous trahir, Et
ins, au dénoûment, lorsqu’Alceste, après avoir rompu sans retour avec Célimène , lui dit : Madame, cent attraits ornent votre be
ù le Misanthrope, armé de la fatale lettre, vient s’en expliquer avec Célimène . Quelle scène touchante ! dit-on. Oui, sans doute
s, quoique légère et coquette, n’était pas, il s’en fallait bien, une Célimène ; le Misanthrope seul pouvait être dupe si longtem
rger son âme. Il est vrai qu’il dit encore, au cinquième acte, quand Célimène refuse de le suivre dans son désert, mais consent
e n’est subjugué ni par les qualités du cœur, ni même par l’esprit de Célimène , bien qu’elle en ait beaucoup, puisque cet esprit
exclamation ne sort pas de la bouche du Misanthrope après avoir dit à Célimène  : Efforcez-vous ici de paraître fidèle, Et je m’
actère d’Alceste et la source de ses travers : le portrait qu’en fait Célimène autoriserait cette opinion. Elle lui trouve, eu e
x qu’ils avaient précédemment défendus avec vigueur. Mais, dira-t-on, Célimène est de sa nature mordante et satirique, et la mal
20 (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293
ne croit pas un mot de toutes les protestations d’amour que lui fait Célimène , et que pourtant il est enchanté qu’elle les lui
Quand le Misanthrope est indigné de tous les traits de médisance que Célimène et sa société viennent de lancer sur les absents,
he, que l’un d’eux, pour toute excuse, cherche à rejeter la faute sur Célimène , afin d’embarrasser Alceste qui l’aime : Pourquo
ceux qui sont tancés si vertement gardent le silence; et il n’y a que Célimène , que la légèreté de son âge et de son caractère,
à ceux qui savent l’entendre. Enfin, lorsque le Misanthrope propose à Célimène de l’épouser à condition qu’elle le suivra dans l
mes; car apparemment elles ne sont pas toutes aussi fausses que votre Célimène , et vous-même estimez beaucoup Éliante. Croyez-mo
de l’ouvrage, sur le contraste de la prude Arsinoé et de la coquette Célimène , aussi frappant que celui d’Alceste et de Philint
e égaie le sérieux que le caractère du Misanthrope et sa passion pour Célimène répandent de temps en temps dans la pièce; sur le
21 (1910) Rousseau contre Molière
sera hérissée, hargneuse, provocante, contredisante, contrariante, —  Célimène a noté ce trait, — mêlée de vanité et prêtera ass
ste et le troubler ? Au moment où Alceste dispute et se querelle avec Célimène  ; bien plus, au moment où, plein d’indignation co
e avec Célimène ; bien plus, au moment où, plein d’indignation contre Célimène , il comprime sa colère avec un immense effort. On
le scélérat avec qui il a procès ; il s’inquiète de la coquetterie de Célimène et il l’attribue à des « vices du temps » qu’il e
ocès au méchant goût du siècle. Je reconnais que dans les scènes avec Célimène , c’est à Célimène seule et aux soupirants qu’elle
ût du siècle. Je reconnais que dans les scènes avec Célimène, c’est à Célimène seule et aux soupirants qu’elle ne chasse pas qu’
t les connaître depuis très longtemps. Or quel âge a le Misanthrope ? Célimène a vingt ans ; il est naturel et convenable qu’Alc
reux d’Eliante et par conséquent ayant intérêt à ce qu’Alceste épouse Célimène pour pouvoir, lui, épouser Eliante qui, si Alcest
ène pour pouvoir, lui, épouser Eliante qui, si Alceste se retirait de Célimène , accueillerait très volontiers les soins d’Alcest
lceste, il ne pense pourtant qu’à persuader à Alceste de s’écarter de Célimène et d’épouser Eliante. Il dit à Alceste : La sinc
d’amour que lui et il se retire devant lui dans le cas où, dégagé de Célimène , il reviendrait à Eliante. Ceci est d’un honnête
rs que son intérêt serait, ou de pousser doucement Alceste du côté de Célimène ou au moins de laisser Alceste s’engager de plus
oins de laisser Alceste s’engager de plus en plus dans son amour pour Célimène , il ne s’applique qu’à l’en éloigner. Ce qu’Arsin
titude ; car lorsque Alceste, pour un autre motif que l’infidélité de Célimène , veut fuir le monde, soit avec Célimène, soit tou
tre motif que l’infidélité de Célimène, veut fuir le monde, soit avec Célimène , soit tout seul (v, 1), l’intérêt de Philinte ser
l (v, 1), l’intérêt de Philinte serait de le laisser aller, soit avec Célimène , soit seul, pour qu’Eliante se trouvât en face du
cupe en effet que d’elle seule… » Ici Rousseau semble à la fois avoir Célimène en vue et la critiquer et la perfectionner, comme
la perfectionner, comme, par son Onuphre, La Bruyère fait Tartuffe : Célimène est bonne coquette, mais il y a meilleure coquett
ffe : Célimène est bonne coquette, mais il y a meilleure coquette que Célimène  ; car elle traite également ses « amants », c’est
ture leur donne pour vous répondre… » Tout cela, c’est le portrait de Célimène , corrigé, embelli, affiné ; mais, enfin, c’est le
élimène, corrigé, embelli, affiné ; mais, enfin, c’est le portrait de Célimène . Or, Rousseau le trace-t-il pour dire qu’ainsi ne
tte entre la convention sociale représentée par Philinte et aussi par Célimène et le mouvement naturel représenté par Alceste. S
22 (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436
distribuer dans sa composition. Sans parler d’Alceste et d’Oronte, de Célimène et d’Arsinoé, d’Acaste et de Clitandre, on crut r
, gourmande éloquemment les vices qui sont seuls dignes de sa colère, Célimène , vicieuse et médisante, fronde gaiement les ridic
x dire la scène du sonnet, celle du cercle, et enfin la dispute entre Célimène et Arsinoé ; en d’autres termes, nous n’aurions p
23 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135
ge Éliante ; mademoiselle Molière, vive, agaçante, coquette, est déjà Célimène , et le Misanthrope, ne le reconnaissez-vous pas d
J’ai entendu demander, plusieurs fois, à quoi ressemblait le salon de Célimène  ? Eh ! bon Dieu ! le salon de Célimène, plus remp
à quoi ressemblait le salon de Célimène ? Eh ! bon Dieu ! le salon de Célimène , plus rempli d’hommes que de femmes, de petits ma
24 (1871) Molière
imaginé le Misanthrope, un héros de vertu, tourmenté et complété par Célimène . Est-ce à la ville ? est-ce à la cour ? chez mada
e Sévigné ? chez mademoiselle de Lenclos qu’il a rencontré Alceste et Célimène  ? On en dissertera jusqu’à la fin du monde. Avec
antes, voilà les deux grandes œuvres. Il écrivit le rôle excellent de Célimène , pour la jeune dame Armande Béjart, qu’il venait
25 (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136
cependant pas le pouvoir de l’aveugler. Cette passion est l’amour que Célimène lui a inspiré. Aussi, tandis qu’il regarde tout c
son fanatisme qui cause sa misanthropie, il guérit de son amour pour Célimène . Nous devons nous arrêter un instant sur cette lu
êter un instant sur cette lucidité d’Alceste à l’égard des défauts de Célimène . Cette lucidité prouve avec quelle exactitude Mol
qué de le faire ressortir. La scène v de l’acte III, entre Arsinoé et Célimène , présente une admirable peinture de mœurs et une
prude sous l’influence des années, dépeint avec vérité les défauts de Célimène  ; mais elle ne voit point chez elle-même ces défa
point chez elle-même ces défauts, bien qu’ils soient fort saillants. Célimène , de son côté, qui ne s’aperçoit pas des passions
raitant de bonne foi, ce grand aveuglement que chacun a de soi.» Si Célimène parle de l’aveuglement de chacun pour ses passion
t elle tirerait profit de la leçon qu’elle a reçue. Mais, loin de là, Célimène croit avoir raison d’agir comme elle l’a fait, et
dans la scène ni de l’acte IV du Misanthrope: Alceste, s’adressant à Célimène . « Ah ! rien n’est comparable à mon amour extrêm
26 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393
lugubre, situé près de la Halle-aux-Blés, où les Dorante édentés, les Célimène en cheveux blancs, les Dugazon en retraite, les E
sée, avec la perruque de Louis XIV ou en queue rouge, sous l’habit de Célimène et sous la robe de Tartuffe, elle est toujours la
jeunesse de seconde main sont venus les rôles de la grande coquette ! Célimène a frappé à la porte d’Isabelle ; puis Célimène s’
e la grande coquette ! Célimène a frappé à la porte d’Isabelle ; puis Célimène s’est appelée Arsinoé, puis enfin Arsinoé est dev
n sursis de huit jours, à sa marchande de modes. La belle œuvre quand Célimène arrivera traînant encore après sa robe, la paille
irai jamais ! » Jamais, en effet, même en comptant la grande scène de Célimène devant le jury qui la juge sans pitié, Molière n’
— Fi des diamants, à propos des rôles les plus honnêtes de Molière ! Célimène en est couverte, madame Orgon n’en a jamais porté
se libre ; les jeunes Parisiens du temps de Molière faisaient même de Célimène (la Phédia de Térence) une si grande dame, qu’ell
ments, de poésies de tout genre ! Cela commence par un prologue entre Célimène et Daphné, Dorilas et Tircis ; cela se termine pa
fants se font par l’oreille. Avez-vous entendu raconter l’histoire de madame Célimène  ? Elle est plus triste que celle de Ninon de Lenc
ions de chaque jour, cette femme dont il était la gloire et la force, Célimène s’imagina qu’elle n’avait jamais été davantage la
ême. Depuis longtemps le petit marquis Clitandre serrait de très près Célimène . Le marquis Clitandre était un beau de la cour ;
ieille Arsinoé elle-même la fit consigner à sa porte. On dit qu’enfin Célimène est morte d’ennui de ne plus être belle et surtou
re est emportée comme elle est venue, par la mode. Tartuffe, Alceste, Célimène s’en vont rajeunissant chaque jour ; chaque jour
ui n’a pas un sou vaillant ! Que Lucinde ait jamais été la parente de Célimène , cette ravissante coquette, la seule femme sans é
dans le monde que Molière se soit permise, on ne saurait le soutenir. Célimène c’est l’esprit qui ose tout, c’est l’ironie qui s
ôt oublié tout ce que sa conduite a d’équivoque. À coup sûr la grande Célimène ne voudrait pas de cette Lucinde, pour en faire s
l n’a jamais compris le Misanthrope, il n’a guère hanté les salons de Célimène  ; en revanche, il sait mieux que personne quelle
ns de Célimène ; en revanche, il sait mieux que personne quelle était Célimène , il l’a retrouvée, et surtout il l’a remise à sa
27 (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315
tte entre la convention sociale représentée par Philinte et aussi par Célimène et le mouvement naturel représenté par Alceste. C
être Si plaisant que je suis. Dans le portrait qu’elle fait de lui, Célimène ne le peint que comme contrariant, mais en indiqu
orriger de ses défauts. À quoi bon vouloir guérir Oronte ou Acaste ou Célimène ou Arsinoé qui, sans doute, ne sont pas des vicie
es femmes, mais il y a assez de vérité. Les femmes, Éliante, Arsinoé, Célimène elle-même, ne réfléchissent pas qu’Alceste sera u
e mot pour obéir à la tradition plutôt qu’à ma pensée ; car en vérité Célimène est plutôt la mondaine que la coquette, ou si l’o
ambigu de toutes les deux est chose, naturellement, fort commune. Or Célimène n’a que très peu de vanité, ce me semble, peut-êt
ssité professionnelle. Sans doute il y a mondaine de plus haut degré. Célimène n’est pas une Récamier. L’art supérieur lui est i
édisant il n’y a de différences que de style. C’en est une encore, et Célimène est du bon côté de la différence. On sent qu’elle
u’on dise : « Arsène est un imbécile » qu’elle ne veut qu’on dise : «  Célimène a été bien spirituelle, hier, en parlant d’Arsène
qui est honnête étant moins fréquenté que celui d’une jeune veuve, et Célimène en épousant Alceste donnant à moitié sa démission
est-à-dire dans une maison de campagne, voilà qui est un peu trop, et Célimène ne saurait renoncer au monde avant que de vieilli
’Alceste comme ce sauvage d’Alceste aime cette femme du monde qui est Célimène . Même en disant du mal de lui elle indique très b
e auquel il veut qu’elle renonce qu’il peut plaire plus qu’ailleurs à Célimène dans la mesure où elle peut aimer quelqu’un. Un j
enir mais qui ne l’est point : voilà ce que Molière nous a donné dans Célimène . Le type est éternel. Il devait être assez répand
coquettes des femmes qui ne le sont point du tout. Passe encore pour Célimène , puisque Philinte dit d’elle qu’elle a « l’humeur
que tout ce qui a été contre soit démontré comme ayant été pour. Une Célimène s’en tirerait avec aisance ; Elmire s’en tire app
du défaut il les montre rarement. Je ne sais pas comment a été élevée Célimène , comment Philaminte, comment Tartuffe, comment Ar
s voulez, en celui-ci : « Je veux qu’on me préfère », quand il refuse Célimène parce qu’elle ne le préfère pas au monde entier e
é elle-même, en dehors de son rôle de prude et quand elle parle non à Célimène mais à Alceste qu’elle aime, a un langage uni et
ne où il trouvera autant d’objets à émouvoir sa bile que dans Paris ; Célimène , et elle le sait bien, puisqu’elle ne veut pas « 
e. Le malade imaginaire, le bourgeois gentilhomme, Tartuffe, Alceste, Célimène , Philinte, Don Juan, Arnolphe sont exactement les
« jeune veuve » qu’une jeune fille. 9. À la tendresse d’Alceste pour Célimène . 10. Remarquez, préface des Plaideurs : « On n’o
28 (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180
é à la joie. Éperdu, il courait à sa femme... Spirituelle et coquette Célimène , peu soucieuse des chagrins de son mari, mais occ
e humaine est bonne. Ceux qui l’avaient trahi, qui lui avaient enlevé Célimène , il semble qu’il ne les vît plus que pour avoir p
isans désœuvrés qu’Alceste voyait avec effroi tourbillonner autour de Célimène . Mais à côté de l’impie Don Juan, il eut besoin d
vait pris qu’en lui-même, c’était cet amour malheureux d’Alceste pour Célimène  : ici rien d’emprunté ; tout est bien de Molière,
pour le vrai. Dès qu’il s’était vu trahi, abandonné, raillé par cette Célimène cruelle, il ne s’était pas, comme Alceste, enfui
Navarre, jaloux sans sujet, autrefois, était devenu Alceste trahi par Célimène  ; Sganarelle, Cocu imaginaire au temps de Don Gar
irer son sonnet, au jour enfin où il est indignement moqué, trahi par Célimène . Dans un autre genre, nous verrons ce gentilhomme
29 (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134
ent. [Acte II, scène première] ACTE II Scène première Alceste, Célimène Célimène Je pense qu’ayant pris le soin de vous l
, scène V] Scène V Éliante, Philinte, Acaste, Clitandre, Alceste, Célimène , Basque Célimène (À Alceste.) Vous n’êtes pas so
ène V Éliante, Philinte, Acaste, Clitandre, Alceste, Célimène, Basque Célimène (À Alceste.) Vous n’êtes pas sorti ? r. [ri] de
a singularité de la proposition. [Acte IV, scène III] Scène III Célimène , Alceste Alceste Ah ! que ce cœur est double, et
un peu de la duperie d’Alceste. [Acte IV, scène IV] Scène IV Célimène , Alceste, Dubois Mon sot dit avec mépris : « Je
descendre. Je mettrais : engager. [Acte V, scène VI] Scène VI Célimène , Éliante, Arsinoé, Alceste, Philinte Alceste Et c
est une marchandise Terme bas. [Acte V, scène VII] Scène VII Célimène , Éliante, Alceste, Philinte Célimène J’ai des aut
Acte V, scène VII] Scène VII Célimène, Éliante, Alceste, Philinte Célimène J’ai des autres ici méprisé le courroux ; Nouvea
30 (1769) Idées sur Molière pp. 57-67
ne croit pas un mot de toutes les protestations d’amour que lui fait Célimène , et que pourtant il est enchanté qu’elle les lui
31 (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392
epart mieux trempé pour la lutte. 17 février 1868. II. Alceste et Célimène Ce qui fait l’originalité des scènes d’Alceste
te et Célimène Ce qui fait l’originalité des scènes d’Alceste avec Célimène , c’est que ce pauvre Alceste s’obstine à raisonne
plus serré ? Que répondre à cette argumentation si pressante ? Aussi Célimène n’y répond-elle point. Alceste est trop philosoph
pauvre Alceste, avec sa manie de ne croire qu’à la logique, demande à Célimène qu’elle essaie de le persuader de son innocence e
ci de paraître fidèle Et je m’efforcerai, moi, de vous croire telle. Célimène répond comme toutes les femmes feraient en pareil
pre de l’auteur blessé qui s’exhalent dans les railleries adressées à Célimène , c’est, chez Alceste, la tendresse profonde en mê
ur vous ces grands mouvements de passion qui emportent notre ami vers Célimène , et qui, soit dit entre nous, sont un peu ridicul
paisible et moqueuse à la fois. Ce n’est pas la coquetterie féroce de Célimène qui s’en va chercher les amoureux, joue avec eux
ela même, très faciles à jouer. Tartuffe, par exemple, et Alceste, et Célimène . Coquelin nous a écrit une étude sur Tartuffe et
ien répertoire, il ne faut jamais se préoccuper de l’âge des acteurs. Célimène a toujours vingt ans, par convention, parce qu’on
une actrice qui aurait réellement vingt ans serait incapable de jouer Célimène , un rôle qui exige vingt-cinq ans d’étude et de p
un cœur honnête et dans un esprit droit. Ce n’est pas le bon sens de Célimène , où l’égoïsme domine, et par lequel elle fait ser
elle fait servir les autres à l’amusement de sa vanité ; mais, comme Célimène , Henriette est sans illusions. Tendre, sans être
ritique. Ils louaient Mlle Mars d’avoir été égale aux grands rôles de Célimène et d’Elmire. Mais lorsqu’il s’agissait de Sylvia
qui nous semblait être l’incarnation de Silvia et d’Araminte comme de Célimène . Pour les rôles d’amoureux, le défaut était moins
sort à chacun de ces mots. Mais, petite malheureuse, Sylvia n’est pas Célimène , Sylvia n’est pas La Bruyère. Sa langue est un ba
part de l’humanité est énorme. On peut aisément transporter Tartuffe, Célimène , Alceste et tant d’autres dans notre milieu ; ils
rs ; Mlle Mars la perfection, l’idéal. Jamais on ne retrouvera ni une Célimène , ni une Elmire, ni une Araminte, ni une Sylvia, c
Araminte, ni une Sylvia, comme la Sylvia, l’Araminte, l’Elmire et la Célimène que nous avons vue. — Cependant, Mme Plessy.… int
32 (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112
ance quand on vit dans un petit cercle ; et, forcé par son amour pour Célimène de se trouver sans cesse confondu avec des sots,
nesse étourdie aux leçons d’une tendresse sérieuse. Alceste pense que Célimène , unie à lui, se corrigera de ses travers ; et ce
n âme, la dignité de son caractère ? effort d’autant plus pénible que Célimène l’aime autant qu’une coquette peut aimer. L’homme
lui-même le rôle du Misanthrope, et Mlle Molière celui de la coquette Célimène . Les deux époux ne se voyaient plus guères qu’au
eprésentation de cette pièce. Mlle Molière représentait à ravir cette Célimène , qui reste jusqu’à la fin ce qu’elle est au comme
tes femmes de tant de bons sens, qu’êtes-vous devenues ? la brillante Célimène a disparu elle-même. Cette coquetterie spirituell
33 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434
ont trouvé les héros de leurs comédies : Alceste, Orgon, Tartuffe et Célimène , M. et madame Jourdain, Sganarelle, Élise, Valère
s chefs-d’œuvre de Molière ; adieu au Misanthrope, dont elle était la Célimène adorée ; à Tartuffe, dont elle était, non pas l’e
rnette de Lisette échappe à sa tête blanchie, parce que l’éventail de Célimène , dont elle avait fait un sceptre, s’est brisé ent
34 (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-
e que se trouve l’idée première de la situation d’Alceste amoureux de Célimène  : il en a même extrait plusieurs vers pour les tr
atique. Quels reflets de comique se renvoient mutuellement Alceste et Célimène  ! Qui peut s’empêcher de rire lorsque la coquette
le français et l’italien. Elle joua d’original la Princesse d’Élide, Célimène dans Le Misanthrope, Elmire dans le Tartuffe, Psy
35 (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382
raison que, dans la scène de la médisance, Philinte prend le parti de Célimène contre Alceste ? Il n’a pas seulement tort sur le
36 (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)
âton de Scapin et les clystères d’Argan, jusqu’aux fines répliques de Célimène , il a puisé plus que personne aux sources naturel
37 (1818) Épître à Molière pp. 6-18
and ta brillante verve exposa sur la scène La prude Arsinoé, la folle Célimène  ; Pour la première fois quand tu mis au grand jou
38 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96
onte, le jugement du procès dont on parle sans cesse, la manière dont Célimène est démasquée, ne suffisent pas à constituer une
e comique de manquer d’intérêt101. Nous aimons Alceste, nous haïssons Célimène , nous sommes indignés, attendris, émus, et nous r
ans cette scène furibonde où Alceste s’écrie, sur le point de frapper Célimène  : Je ne suis plus à moi, je suis tout à la rage.
39 (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461
re à Scarron. Répétera-t-on, pour continuer la gageure, qu’Alceste et Célimène nous offrent encore la contre-épreuve de Molière
enfant promit ce que devait être la femme. Toutes les coquetteries de Célimène étaient en fleur, dans les savantes ingénuités d’
r. Aussi, dans le Misanthrope, est-ce pour elle que fut le beau rôle. Célimène , vous le savez déjà, c est Armande ; Arsinoé, c’e
u dénouement de cette première comédie, ce fut pis cent fois : ce fut Célimène . C’est vous dire (ce qu’il eût avoué encore) que
ntarissable en bonté le cœur, dont il cherche à venger les blessures. Célimène , je n’ai pas besoin de vous le répéter, c’est sa
rubans verts, qui tranchent si singulièrement sur le gris, feront que Célimène , pour se moquer d’Alceste, l’appellera « l’homme
. » Pour qu’Alceste pût être désigné par la singularité que l’œil de Célimène a vivement surprise, ce n’est pas sur un habit ve
x antipodes de celui des Marquis ! Il suffisait qu’Alceste parût chez Célimène avec cette couleur négligée et de campagne,pour q
s hardes dépareillées. Alceste, en ce temps-là, faisait sa cour à une Célimène habillée en dame de l’Empire ou vêtue d’une robe
ant la loi au poète, on ne pouvait donc plus faire dire par Alceste à Célimène , au sujet du plus dameret de ses rivaux : Est-ce
r, ce. sont ceux d’Alceste, l’homme aux rubans verts, comme l’appelle Célimène . Où leur donner place dans ce costume Louis XV, q
ent comme il voulait que s’habillât sa femme, quand elle représentait Célimène , et Mlle Nathalie, qui, au temps que nous rappeli
é d’autrefois, dont toute la pièce a si bien le mouvement et le ton ? Célimène ne lui échappera-t-elle pas un peu avec ses médis
’il suit pour exécuter le rôle d’Alceste étant accepté. Pour celui de Célimène , ils eussent été plus satisfaits encore. Mme Made
rte, cette fois, par la rentrée de Mme Arnould-Plessy dans le rôle de Célimène . Vous savez déjà que ce fut une véritable fête, c
me d’un coup de soleil, et ne s’est plus refroidi. Mme Plessy est une Célimène particulière, d’un charme singulier, qui n’est pe
. » Pour qu’Alceste pût être désigné par la singularité que l’œil de Célimène a vivement surprise, ce n’est pas sur un habit ve
antipodes fie celui des marquis ! Il suffisait qu’Alceste parut chez Célimène avec cette couleur négligée et de campagne, pour
e, des nuances assorties. La couleur, du reste, quoiqu’il vienne chez Célimène un jour où elle reçoit, est celle de l’habit négl
40 (1802) Études sur Molière pp. -355
s maîtres de cour, l’indulgent Philinte ; et surtout avec la coquette Célimène  ; et ces divers caractères lui donnent occasion d
ge ; regarde-t-on comme la catastrophe de cette comédie, le moment où Célimène et Alceste se quittent ? En ce cas ce dénouement
it la beauté de mon rôle, et si je prends un ton mielleux en disant à Célimène  : Oui, je voudrais qu’aucun ne vous trouvât aima
rôle d’Alceste 49, et, cependant, je sais que, lorsqu’il reprochait à Célimène de ménager ses rivaux, et qu’elle lui disait en m
e rendre ma scène avec Alceste, comme celle que je viens d’avoir avec Célimène  ; dans celle-ci, je ne suis que prude et jalouse 
à rendre avec bienséance, je dois être aux yeux du public tout ce que Célimène m’a reproché, et je le prouve, puisque je fais de
tre constamment, non prude, mais dévote. Enfin, si je joue le rôle de Célimène , j’observe d’abord que je suis ce qu’on appelait
econd acte du Misanthrope, les personnages qui composent le cercle de Célimène étaient parés de leur véritable costume ; et nos
la bonne Laforêt n’aurait pas senti tout le piquant des conseils dont Célimène paie ceux d’Arsinoé ? Mélicerte. Cette p
41 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165
dain ; si la femme renonçait franchement à être une Philaminte ou une Célimène , sans doute alors qu’on verrait plus de mariages
42 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102
ple robe blanche d’Henriette, la splendide toilette jaune et rouge de Célimène , etc., étaient des leçons parlant aux yeux. 325.
43 (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126
jugement du procès dont on parle sans cesse ; enfin, la manière dont Célimène est démasquée par la vanité des deux marquis et p
aimable et sensé. Alceste a mille fois raison contre cette charmante Célimène , son seul tort est sa faiblesse pour elle ; il a
44 (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179
dène s’appelait ainsi, était bien la mère anonyme de celle qui a créé Célimène . Pourquoi, disent ceux qui défendent l’opinion co
e, Racine et La Fontaine ; ce fut là une gloire sans pareille, dirait Célimène . Ces quatre hommes de génie ne mirent pas l’épée
tre ces quatre amoureux illustres et jouant avec eux de l’éventail de Célimène , même quand il faut cacher ses chutes sous l’éven
r rimer, fut inspiré par Madeleine Béjart — ou par la Du Parc — cette Célimène avant la lettre, c’est-à-dire avant la femme de M
45 (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64
ope est une composition essentiellement morale127. La coquetterie de Célimène , l’hypocrisie d’Arsinoé, la paresse vaniteuse des
46 (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -
ique des ridicules de situation ou de caractère. Alceste et Gorgibus, Célimène et Madame Jourdain, personnages entre qui l’éduca
rence de caractère, comme entré le misanthrope Alceste et la coquette Célimène , ou bien une trop grande disproportion d’âge, com
sabelle, Arnolphe entre Chrysalde et Agnès, Alceste entre Philinte et Célimène . Dans les petites pièces, dans les farces surtout
re quelque chose de ses sentiments dans la bouche d’Alceste, amant de Célimène . Voilà tout ce qu’il y a de vrai, et ce que tout
47 (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196
ndin, de Mascarille, d’Alceste, de Tartuffe, de Dorine, de Nicole, de Célimène , etc. M. Lewinski s’est avancé et a lu, aux bravo
t il brûlait pour l’indigne Béjart, c’est l’amour du misanthrope pour Célimène . « Je suis décidé à vivre avec elle comme si elle
la femme n’est point misanthrope, elle crée des misanthropes, et les Célimène font les Alceste comme les Armande Béjart font le
l’échine, Orgon qui croit, Argan qui doute, Harpagon qui thésaurise, Célimène la cruelle, Agnès la rusée, Scapin le drôle étour
48 (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266
x qui ont aimé comme Alceste n’a entendu sans émotion ses reproches à Célimène . Le jour où Musset adressa au Christ cette prière
49 (1901) Molière moraliste pp. 3-32
ur vraiment épris ? Un cœur de berger, sans doute ; mais lui-même, à Célimène , parlera tout autrement. N’oublions jamais la com
50 (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33
e de l’hymen a-t-il formé la chaîne, Que la naïve enfant se change en Célimène  ; Alors plus de repos pour ce grand cœur blessé :
51 (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252
dée par Madame. Il remplissait le rôle d’Alceste et sa femme celui de Célimène . Le Médecin malgré lui. Sganarelle était le portr
ient par curiosité. « Je me souviens toujours, dit Élise, du soir que Célimène eut envie de voir Damon, sur la réputation qu’on
ême époque qu’il peignait la jalousie d’Alceste et les infidélités de Célimène  ; mais, à l’exception de quelques traits isolés,
a bonne La Forêt n’aurait pas senti tout le piquant des conseils dont Célimène paye ceux d’Arsinoé ? » Nous répondrons, avec Rou
ire pour le rang où elle se trouvait. » La coquetterie comme l’exerce Célimène , et la pruderie comme la conçoit Arsinoé, ne peuv
ontaine, M. de Saint-Gilles, qui a déjà eu place dans cette Histoire. Célimène , selon les uns, est cette fameuse madame de Longu
chargé du rôle d’Alceste ; mademoiselle Molière remplissait celui de Célimène , et il n’est pas permis d’attribuer au hasard la
ses justes griefs, plus plein encore de sa passion, il avait donné à Célimène toute la coquetterie d’Armande, en même temps qu’
52 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354
ment hardie ; car, si Alceste gronde, c’est sur la cour, plus que sur Célimène , et qu’est-ce que la cour, sinon le monde du roi
nalité perdues463. Chez lui, il était comme Alceste dans la maison de Célimène . Rempli d’un tendre et violent amour pour sa femm
53 (1900) Molière pp. -283
ante des coquettes, qui en est aussi la plus rouée, la plus perverse, Célimène  ? Et comment faire pour que de ce rigoureux jugem
e connais qu’une femme qui le soit à ce degré dans son théâtre, c’est Célimène . Étudiez-la de près, et vous verrez qu’avec ses f
cependant, il serait infiniment plus facile de jouer au plus fin avec Célimène qu’avec Agnès. On nous a célébré, comme un type d
r brillante, comme elle avait de l’esprit, elle put devenir très vite Célimène , et, quand elle fut engagée sur cette pente, elle
54 (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405
s la scène des portraits, la variante qu’il a trouvée à ce couplet de Célimène  : Ô l’ennuyeux conteur ! Jamais on ne le voit so
onsieur est chez lui hors d’usage. Le correcteur de 1793 fait dire à Célimène  : Ô l’ennuyeux conteur ! Jamais on ne le voit so
lessy-Arnoult, beaucoup plus capables de jouer Sylvia ou Araminte que Célimène ou Élmire. La Bibliographie moliéresque de M. Pau
que, et substitué Alceste au prince jaloux, Philinte à don Alvare. et Célimène à Done Elvire. Le rigoureux accueil que reçut sa
omédie beaucoup de son cœur : Alceste, adorant malgré lui la coquette  Célimène , exprimait des peines et des faiblesses que Moliè
eindre. C’était lui qui représentait « l’homme aux rubans verts », et Célimène était jouée au naturel par Armande Béjart ; ces d
e je vous aime ainsi. Armande était ravissante dans ce personnage de Célimène . Voici comment parlent de cette jeune actrice les
hardie : car si Alceste gronde c est sur la cour, plus encore que sur Célimène . Mais qu’est-ce que la cour, sinon le monde du ro
its que parurent d’abord la princesse d’Élide ; Élmire, du Tartuffe ; Célimène , du Misanthrope ; Lucile, du Bourgeois gentilhomm
55 (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131
mme Tartuffe, est un type impersonnel : il n’est pas plus Molière que Célimène n’est Armande Béjart. Et cependant se peut-il que
les temps. Alceste n’est pas pins Molière que le duc de Montausier ; Célimène n’est pas plus Armande Béjart que la duchesse de
56 (1739) Vie de Molière
le spectateur ne souhaite point que le Misanthrope épouse la coquette Célimène , et ne s’inquiète pas beaucoup s’il se détachera
57 (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215
nds seigneurs de Versailles, tenus en respect par une coquette nommée Célimène , maintenant il va vous montrer un libertin, dans
’on ne le trouve pas assez châtié ; un peu de mépris pour cette belle Célimène , l’horreur profonde pour Tartuffe, le profond dég
58 (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419
le spectateur ne souhaite point que le Misanthrope épouse la coquette Célimène , et ne s’inquiète pas beaucoup s’il se détachera
le désir de se corriger. « Les coquettes médisantes, par l’exemple de Célimène , voyant qu’elles peuvent s’attirer des affaires q
59 (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89
bre 1664. 154. Isaac-François Guérin d’Étriché, le 31 mai 1677 155. Célimène , Elmire, Henriette, Psyché, etc. 156. Voir Entre
60 (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177
femme, il aime, et il serait tout disposé à augmenter légalement avec Célimène le nombre de ces exécrables humains, « pires que
61 (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834
comme la grande explication du quatrième acte, où Alceste marche sur Célimène , la menace à la bouche et le bras levé. Conjectur
62 (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454
op loin. On cite souvent telle scène du Misanthrope, entre Alceste et Célimène ; mais on semble trop oublier que ces mêmes vers
63 (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]
p. 534). 89. Acte I, scène 2. Oronte ( Le Misanthrope) : amant de Célimène . 90. Acte I, scène 2, v. 393-394. Note 35 « Ce
64
ai triomphant, à Molière ! À celui qui peignit la grâce singulière De Célimène , dont il devait tant souffrir, Et qui vécut son Œ
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