(1801) Moliérana « [Anecdotes] — [57, p. 94] »
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(1801) Moliérana « [Anecdotes] — [57, p. 94] »

[57, p. 94]

1705, Grimarest, p. 165
1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 394-395

Boileau a beaucoup loué Molière, et vivant et mort ; mais dans l’Art Poétique, où il paraît plus particulièrement le juger, il dit que Molière :

Peut-être de son art eut remporté le prix,
Si moins ami du peuple, en ses doctes peintures,
Il n’eut point fait souvent grimacer ses figures ;
Quitté pour le bouffon, l’agréable et le fin,
Et sans honte à Térence* allié Tabarin.

Un contemporain en pouvait parler avec cette réserve, mais la postérité a prononcé, il n’y a plus là de peut-être ni de si. Molière est l’esprit le plus original et le plus utile qui ait jamais honoré et corrigé l’espèce humaine, et Boileau même le jugeait à peu près ainsi.