Ce serait déjà trop présumer des hommes d’élite. […] Les pies imitent la voix de l’homme, qui seul est doué de la parole. […] Pour le premier mot prononcé par le premier homme : eli. […] La critique des doctrines commence par la connaissance de l’homme : car l’homme ajoute à l’idée qu’il épouse une part de fange, de sang ou d’erreur. […] Ce sens a pour but de conduire les hommes à la science et à la vertu.
Un jour il me l’a avoué d’un air triste : « Désormais les hommes ne m’intéressent plus. […] Les hommes pèchent d’eux-mêmes, naturellement et spontanément, sans qu’il soit besoin de les y appeler et de les y exciter. […] Aussi ne voulais-je aucunement tromper les hommes en leur indiquant le moyen de se rendre semblables à Jéhovah. […] L’amour resta pour moi un mot… Je ne ressentis aucune de ces palpitations qui font pâlir brusquement les visages des hommes. […] Je me retournai impétueusement : un homme s’était assis près de moi et se mirait à côté de moi dans le bassin.
Il faut bien distinguer en lui l’homme des lignes et l’homme de la couleur. […] L’homme criminel est l’homme qui a été condamné par les tribunaux. […] Comment garantir contre eux l’homme normal ? […] François était un homme simple. […] À gauche, dans le motif XXV se voit l’étonnante métamorphose d’un homme en serpent et du serpent en homme.
L’homme descendait de son piédestal. […] Le Héros était devenu l’homme. […] si un homme te donne un soufflet, tue-le ! […] Et un homme était tombé, foudroyé. […] Les animaux s’entretuent pour leur pâture, les hommes aussi.
Il aperçut un homme à cheval. […] Un homme qui se fait prêtre ! […] oui, ceux-là étaient des hommes ! […] Un homme sans argent, oui, un pauvre diable, un homme aux souliers crevés. […] — répondit en pleurant le pauvre homme.
Il ne voulait que des hommes honnêtes, et il chérissait souvent d’honnêtes imbéciles. […] L’histoire d’un homme, sans plus. Ce n’est pas flatteur pour les hommes. […] Il y a des hommes qui ne travaillent pas ; je crois qu’il y en a peu, car ne rien faire est encore peut-être, pour un homme, de tous les métiers le plus dur et le plus fastidieux. […] … Cet homme-là n’était pas facilement déplaçable.
L’homme, au fond, est peu sympathique et n’inspire pas confiance. […] Les impressions d’un tel homme doivent être aussi profondes que peu manifestées. […] Le poids n’est-il pas lourd, aussi, pour des hommes jeunes, d’un privilège qui les sépare de leur génération et de l’ensemble des hommes dispersés dans la lutte confuse, mais fraternelle, de la vie quotidienne ? […] Nous savons par lui ce dont les hommes sont capables. […] Adolfo de Bosis chante la nouvelle géorgique, l’hymne à la mer, l’hymne à la force de l’homme, l’hymne à l’amour des hommes, et sur une généreuse invocation à l’absurde de la grande sérénité humaine, ferme le cercle de ses poèmes, où maints aspects de l’âme contemporaine sont noblement résumés par un homme et exaltés par un Poète.
Cet homme est devant l’humanité avec une arme puissante, presque toujours irrésistible : sa volonté d’être. […] Umberto Savelli est un homme de science. […] Les trois parties de ce roman, qui est tout développé selon la norme parfaite de sa logique ternaire, préparent l’homme de science, et le montrent tout aguerri pour sa réalisation. […] Et lorsque l’hostilité des hommes frappe contre sa poitrine et s’y acharne, il a assez souffert pour connaître la valeur de la solitude, et il sait remplir d’activité infatigable son silence. Puis il triomphe, et l’enfant de la famille princière ruinée, et l’amant d’un amour farouche et malheureux, est dans tout son éclat l’homme de science victorieux.
Il en est des écrits comme des hommes. […] Il y a maintenant trente-six ans que je lui ai dit ce que je consigne ici, ou à peu près, et le grand homme me crut. […] Cette réflexion seule aurait dû m’imposer silence ; mais un homme en colère croit toujours avoir raison. […] Ceux mêmes de ses hôtes qui vantent le plus la réception qu’on leur réserva observent l’air « renfermé » du grand homme. […] Son « héroïne » s’aperçoit de l’abîme qui la sépare de l’homme qui l’avait épousée, et s’en éloigne, en lui laissant l’enfant.
Cet homme était décidément incompréhensible. […] Cet homme-là m’est resté une énigme. […] Saisissant un de mes hommes, Antiphatès le dévore. […] Moi, je ne vois pas ici l’homme fort. […] Voilà l’homme littéral, avec sa sécheresse.
Qu’a fait cet homme ? […] Deux hommes l’accomplirent, Côme et Laurent de Médicis. […] Plusieurs physiciens ont soutenu que les femmes ont beaucoup plus de plaisir que les hommes : l’homme a trois onces de plaisir et la femme neuf. […] Doumic n’est pas un homme léger. […] Mais sa psychologie est celle d’un homme sain et non d’un sot.
Les préoccupations politiques semblent assoupies dans les douces angoisses de l’homme qui oublie le rôle qu’il jouait devant les hommes, et avec un étonnement tendrement lyrique se retrouve devant la nature, et devant les sentiments simples, les fantaisies géorgiques et sentimentales que la nature cache avec une indulgente et éternelle jalousie. […] Il est entré dans une zone lumineuse de la vie d’une nation, où un homme est élevé aux sommets héroïques du pays, où il entre vivant dans le Walhall. On ne discute plus le talent de l’homme, ni la somme de ses bienfaits répandus sur la collectivité nationale. […] On ne discute plus l’homme ni son œuvre, car on n’a plus besoin de les admirer : on les vénère. […] Déjà deux hommes très puissants, Carducci et Mistral, ces deux poètes méditerranéens, ont imposé au monde le spectacle de leur supériorité.
La vertu est le vrai bien de l’homme. […] Le dévouement des hommes à une idée ou à un homme, à une vérité ou à un sentiment, c’est toujours religion. […] Un auteur a-t-il le droit de porter sur la scène des hommes en vue ? […] Il faut examiner la possibilité, et l’impossibilité, et après voir quel est l’homme qui se dit auteur du dystique, car au monde il y a des hommes étonnants. […] Dans son Mémorial d’un Mondain, Lamberg parle de Casanova comme d’« un homme connu en littérature, un homme de profond savoir ».
Un double sentiment, le pessimisme présent et l’optimisme immanent, forme le rythme du Poème, qui met l’Homme dans ses âges, dans ses contingences, dans ses symboles. […] Contre l’image perpétuelle, tyrannique de la mort, contre le sens sceptique de la vie qui passe, il voudrait que les hommes se lèvent dans une confiance renouvelée de leur valeur, de leur force et de leur beauté. […] Les armes, les croix, les hommes, les tempêtes demeurent, ô Temple, et ils sont tes énormes pierres. […] Guido Gozzano chante sa vie extérieure, il évoque les choses simples d’un passé non lointain, la vie de ses aïeux, la mélancolie des choses simples, de la nature et des hommes. […] Un journal italien donne des renseignements assez inattendus sur l’homme affectueux qui se cachait sous le farouche apôtre de l’individualisme que fut Nietzsche.
C’est bien l’homme que Fazio célébrait pour son talent extraordinaire et particulier. […] Le Poète doit restituer aux hommes cette félicité qu’il leur a empruntée. […] Car il n’y est pas question du travail sérieux d’un homme, mais de l’essai d’un enfant. […] L’homme médiocre ne saurait se rendre compte du pouvoir que possède l’homme vraiment fort : le sentiment intérieur de ce pouvoir lui manque, rien en lui ne donne la mesure de cette force. […] Une troupe d’hommes armés les protégeait.
Les grands hommes de Plutarque ? […] De plus, cela fait des hommes énergiques et avisés. […] 10 hommes tués ». […] » N’est-ce pas là tout l’homme ? […] Les uns et les autres ne sont-ils pas hommes ?
Voilà un homme. […] Derrière elles se penchaient les hommes. […] Diable d’homme. […] Il fallut séparer les deux hommes furieux. […] … Mais quand cet homme est votre ami, votre frère !
Dans d’autres milieux, on s’étonne d’entendre ainsi parler des hommes qui représentent une partie de l’intellectualité italienne, et conseiller à la nation d’être attentive à ses intérêts matériels sans se préoccuper du nouvel équilibre qui résultera pour le monde du formidable entrechoc d’hommes auquel on assiste. […] En hommes pratiques, la plupart des industriels anglais s’y refusèrent. […] Un bas chauvinisme plutôt qu’un sentiment vraiment élevé de la patrie ; une lamentation théâtrale plutôt que le sanglot sincère de l’homme ému. […] Ces hommes, qui, pendant trente ans, ont prêché la nécessité de la guerre, ne se sont pas trouvés à la hauteur de leur tâche le jour où la guerre a éclaté pour de bon. […] Les hommes de science et les philosophes feraient mieux de se taire dans des moments comme ceux-ci que de faire des professions de foi politiques, qui n’ont d’autre résultat que d’accroître la haine entre les hommes, haine qui est le seul et le vrai ennemi à combattre.
N’y a-t-il pas eu — avant la Renaissance — d’hommes sentant et pensant ? […] Rien n’entravait l’Esprit des hommes ; le Doute n’était point né ; et des millions d’êtres partaient pour délivrer le tombeau du Christ sans avoir songé un instant à ce qu’ils mangeraient en chemin et de quelle étoffe ils se vêtiraient. […] En un mot — et c’est pourquoi il fut condamné — il était trop haut ; il ne pouvait satisfaire l’analyse d’hommes qui descendaient de ces pions, de ces chrétiens à l’âme affaiblie préparant sa destruction dans sa chute même. […] La présence réelle de l’Esprit, reflet du Divin, est donc la première condition de l’œuvre ; et après cela, que l’on ne vienne pas nous dire qu’il y a des règles que l’on ne peut outrepasser : au nom du style, tout est permis, car le style c’est l’homme, et c’est l’homme que nous voulons avant tout dans l’œuvre d’art, l’homme moral, l’homme spirituel, l’homme créature de Dieu enfin. […] La forte et curieuse physionomie de cet homme disparaît dans le livret de M.
Vers les cinquante ou soixante ans, l’homme se plaît à regarder les jours déjà écoulés de sa vie. […] À côté du citoyen, l’homme point en lui, l’homme qui aime le beau, la nature, le sourire des vierges, le soleil, l’azur, la mer, les moissons flottantes dans les campagnes, les forêts qui bruissent au souffle du vent, les neiges qui rayonnent de blancheur sur le haut des Alpes. […] Le soleil a été banni des temples chrétiens : le Dieu crucifié a crucifié les hommes. […] » Le vin, l’amour, la joie, les attraits éternels de la nature ont droit au partage de la vie de l’homme, laquelle doit se passer dans l’action et non pas dans l’ennui stérile de toutes les choses de ce monde. […] Des intrigants comme Baccio Bandinelli, homme de talent encore, mais surtout homme d’érudition, comme San Gallo, se dressant contre Michel-Ange, l’art est atteint dans son développement et les écoles périclitent.
L’homme en vacances est égoïste. […] L’un donne des hommes et l’autre des canons. […] Pour cela, il aurait fallu un grand homme, apôtre et poète, c’est-à-dire un génie. […] L’homme de lettres ne percevait pas autre chose que la matérialité de cette scène. […] Et puis comment ne pas regarder avec sympathie un homme qui ne cesse d’insuffler le courage au cœur de ses compatriotes ?
Un très petit nombre d’hommes cultivés et affinés est capable de ressentir franchement la beauté des anciennes pages, écritures ou peintures. […] L’histoire nous dira si c’est un bien pour la politique italienne ; mais en attendant, cela ne me paraît pas un mal pour sa carrière d’homme de lettres. […] Il fallait dire quelque chose de l’homme, de sa vie, de ses œuvres. […] Je signale simplement les autres parties du volume : des études sur Giordano Bruno, sur le Tasse considéré comme homme et poète moderne, sur Ferdinand Lassalle (dont M. […] Ojetti vous a donné une heure de distraction, il s’est montré homme d’esprit et de goût.
s’écrièrent les deux hommes accourant vers elle. […] L’homme gâte le paysage, c’est connu. […] En homme d’esprit, il doit gâter au plus tôt le plaisir de ces oies. […] Si je ne savais pas que Jules César a été un homme extraordinaire, le drame de M. […] Ils tiennent un compte égal des hommes et des choses : un visage, une nature morte.
» Et Casanova de répondre : « Pour prouver sans doute qu’un homme d’esprit a son côté faible tout comme un sot. » Or, huit mois plus tard, le 1er mai 1761, après un long silence dont il s’excuse, Voltaire écrit à Albergati Capaccelli : « Je revois dans le moment le nouveau théâtre (de Goldoni). […] Non, Casanova n’était pas, même aux Délices, un hôte vulgaire ; car en lui s’incarne à merveille ce type curieux que le xviiie siècle tout entier a formé, lancé à travers le monde, adulé plus que tout autre : l’homme à la mode. […] Et sans doute il y a quelque chose de plus sous la sévérité de ce jugement : c’est l’animosité d’un homme à succès, d’un homme à bonnes fortunes, contre un rival heureux et adulé. […] Il procède comme les plus ingénieux et les plus patients de nos interviewers : cet homme, qui court le monde depuis tant d’années, qui se plaît « à étudier l’homme en voyageant12 », qui a eu dans son pays des aventures retentissantes et qui s’est trouvé en conflit avec la plus aristocratique des républiques, intéresse en lui l’historien et le philosophe. […] Ce n’est pas un pauvre homme, il s’en faut, que l’historien nous présente là ; mais c’est un homme positif, désenchanté, jusqu’à la platitude ; revenu de toute idée de grandeur et de puissance, à la fois en ce qui concerne Rome et lui-même ; ayant tous les côtés prosaïques de la sagesse politique sans rien de l’ampleur de vues que cette sagesse peut se permettre à Rome ; poussant le sentiment des difficultés de la vie jusqu’au doute quant à la puissance romaine et jusqu’à l’égoïsme bourgeois quant à lui-même ; non pas épouvanté, mais dénigrant, à force de sens rassis, devant la proportion impériale où tendent les choses, à Rome et dans sa destinée ; et menant les affaires mondiales et sa propre existence souveraine d’un train mesquin de gagne-petit.
À une situation nouvelle, il fallait un homme nouveau. […] Du même cabinet font partie des hommes de tendances très variées : M. […] Les deux hommes d’État avaient fait allusion aux désirs de l’Italie. […] Ils l’ont d’ailleurs montré en chassant de leurs rangs les très rares hommes politiques, comme M. […] Il a cette verdeur qui paraît l’apanage des hommes de sa génération.
divers de celui que Giacomo Vettori rêvait dans sa naïve complaisance d’homme d’action. […] Lebey a intitulé Essai cette étude sur un homme et sur un temps. […] Mais Brockhaus était un homme trop avisé pour acheter au hasard, sans connaître la provenance de la marchandise. […] Eugène Müntz est peut-être l’homme de France qui connaît le mieux l’art italien des grandes époques du Moyen Âge et de la Renaissance. […] — j’ai entendu des hommes politiques rappeler les vers de Remigio Zena avec un plaisir qui témoignait de leur admiration.
Il est de la race des conducteurs d’hommes. […] Je souffrais presque de me voir traité en ami par cet homme. […] Nous aimons le même homme ! […] Nous aimons le même homme ! […] C’est un homme bien élevé et plein de talent.
Ce fut l’homme symbolique d’une Épopée religieuse qui n’était point celle d’une nation, mais celle d’une race. […] On ferait le portrait à la course d’un homme en carrosse. […] Comme la chemise d’un homme heureux du conte arabe, la femme vertueuse et jolie est introuvable. […] Tous les hommes sont trompés. […] On le dirait content de briser ses derniers liens avec les hommes.
Si la recherche des restes d’un grand homme honore, comme on le dit ordinairement, les épigones, le devoir du Comité organisé ad hoc pour les fouilles d’Amboise ne peut pas demeurer indifférent à la proposition de M. l’abbé Bossebœuf. […] Comme homme et comme souverain, il ne fut point le Mécène, dans le sens que le vulgaire attache à ce mot. Il ne protégeait pas les artistes, en homme qui donne pour que d’autres le servent en beauté. […] Plus que le duc de Valentinois, épris lui aussi d’un grand rêve de domination impériale, âpre dans les plaisirs, puissant dans la guerre sans merci, Ludovic fut le « Prince » parfait de ces heureux temps, où la seule joie de vivre, d’un tout petit souverain, et peut-être de tout homme qui en commandait quelques autres, faisait un César. […] Ludovic voyait en lui l’homme étrange et puissant, au génie inépuisable, en tout digne de comprendre la farouche beauté de son dur sentiment, et de l’exalter pour toujours.
La raison seule suffit à enseigner que ces intelligences sont en plus grand nombre que les effets concevables aux hommes. […] Moi je déclare vil un homme méchant qui descend d’un juste. […] Car de même qu’il y a des hommes bestiaux, il y en a d’autres nobles et divins. […] Et quel homme terrestre fut jamais plus digne que Caton de représenter Dieu ? […] Des hommes pratiques se sont emparés du pouvoir spirituel.
Charles de Saint-Cyr pour s’apercevoir que l’auteur a personnellement la pratique des hommes et des choses d’Italie. […] Le lieu où l’on tire la pierre est ici très escarpé, et les hommes sont très ignorants en cette matière. […] Cependant il était et il est encore très puissant. « Vous verrez qu’il redeviendra l’homme nécessaire. […] La présence au gouvernement d’hommes si différents que MM. […] Mais rendrons-nous tout un peuple responsable de l’erreur de quelques hommes ?
Les spiritualistes voient le monde animé séparé en deux castes : les animaux, l’homme. Ils en sont à l’astronomie d’avant Copernic : ils croient que l’homme est le but de la nature, comme on croyait que la terre était le centre de l’univers. […] Les hommes n’abandonnent une absurdité qui a fait ses preuves que pour une absurdité nouvelle et dont l’absurde a quelque chose de frais, de cordial qui enchante les appétits. […] Il était bien dangereux de dire : « L’homme a la faculté de se concevoir autre qu’il n’est. » On a lu : « L’homme a la faculté de se rendre autre qu’il n’est. » Le surhomme de Nietzsche est un grandiose bovaryque, mais un bovaryque.
Il travaillait sans arrêt, comme un homme sûr de lui-même et dont la main est faite à la besogne. […] Et l’Esprit me ravit et m’enleva vers la droite, en un lieu où un homme n’aurait pu marcher. […] L’homme juste en effet pense des choses justes. […] Mais la femme, en comparaison de l’homme, est scandaleusement libre dans la société actuelle ! […] Une statuette bronze représentant un homme nu (école vénitienne, h. 0,40).
En fait, d’un côté, la science, qui à cette heure n’est plus le privilège d’un petit nombre, mais devient chaque jour plus accessible à tous, a ébranlé les bases de l’idée religieuse, prouvant l’absurdité du dogme et son antinomie avec l’expérience positive ; d’un autre côté, l’éthique tend à se détacher complètement de toute enveloppe religieuse qui, le plus souvent, soit par des folies ascétiques, soit par un stupide ritualisme, devient l’anesthésique de la conscience, et renforce des préjugés et des tendances contraires aux instincts mêmes et aux besoins naturels de l’homme. […] Homme de lettres (Italie) I. […] Car l’humanité souhaite son Dieu à son image (même l’homme de Blanqui, qui n’a ni Dieu ni Maître) décorativement représentatif de ses aspirations […] — Avec Dieu l’homme hypothèque sur l’avenir et sur l’immortalité la présomption égoïste de se survivre.
Sénateur, Homme de lettres (Italie) Parlons d’abord du sentiment religieux, puisqu’il précède l’idée dans le sens historique et dans le sens psychologique. […] Nous n’allons pas vers la conception religieuse rêvée par des hommes de science, une conception où le surnaturel ne gênerait plus la morale. […] Il paraît utile pour la société que les principes religieux soient interprétés différemment selon les différentes fonctions sociales des hommes ; 4° L’effet social d’une religion n’a que peu de rapports avec sa théologie ou ses principes théoriques ; il dépend surtout des sentiments qu’elle développe ou qu’elle fortifie chez les hommes. […] Lucheni ne cesse de répéter que Martinelli ne savait rien et il ajoute « qu’il regrette davantage l’emprisonnement de deux mois de cet homme, dont il fut cause, que sa condamnation à perpétuité ».
On voit ces mœurs dans l’opéra de la Molinara, où un baron, qui ne sait pas trop bien écrire dicte une déclaration d’amour à un homme de loi qui se trouve là par hasard. […] À Naples, les hommes sont plus beaux que les femmes. […] Depuis quelque temps, il est encore possible de sortir, sans laquais, le matin ; mais, vers le soir, cette suite est absolument nécessaire à l’homme de bon ton, qui, d’ailleurs, après dîner, ne peut plus paraître à pied.
La Forme, seule, a le pouvoir de contenir ce que l’homme conçoit de plus grand ; par elle, l’artiste, avec la parcelle de divinité que son âme renferme, retrouve la force créatrice première et pétrit à sa guise un monde plus beau. […] Où est l’homme, où est la femme, qui oserait opposer, tout nus, leur corps et leur âme aux créations de Phidias, de Praxitèle, de Cléomène et de leurs descendants, Léonard et le Grand Michel-Ange ? […] » Et que l’arbre, le rocher, la fleur, le nuage, l’ombre et la lumière, la montagne et la mer, l’homme dans toute la nature, te révèlent toujours à mon regard adorant ! […] Le corps agile et solide a des mouvements souples et puissants de gros fauve ; au repos, c’est la carrure vaste de ces rudes hommes de pierre que le Piémont nous fournit pour les plus durs travaux de maçonnerie et de terrassement. […] Il en est de même dans toutes les parties de l’Europe un peu civilisées, où, si les hommes avaient le courage d’obéir à la vérité de leurs sentiments, les soldats seraient vraiment à l’aise dans les casernes.
[Sans mon maudit amour pour les arts qui me rend trop difficile sur le beau dans tous les genres, je pensais que, grâce à mon système et à 3 ou 4 heureux hasards qui me sont arrivés, je serais un des hommes les plus heureux.] […] Pour ne pas tomber dans l’erreur de cet homme extraordinaire, je viens d’écrire 4 pages de phrases plates.
Volupté du roi Joseph : Il lisait et faisait lire Racine aux dames de la Cour, qui se réunissaient le soir, 8 ou 10 auprès de lui, sans hommes. […] Il paraît que c’est un homme aimable.
Cependant on ne peut méconnaître que l’humanisme ait ici préparé le terrain, et l’eût très efficacement préparé, lorsque Machiavel parut avec son réalisme humain, conçu dans l’observation aiguë des hommes et des choses de son temps, d’un César Borgia notamment, réalisme qui, appliqué étroitement à l’art du Politique, est l’essence du machiavélisme. […] Charles Benoist est un homme politique distingué, une des têtes perspicaces du personnel parlementaire. […] À l’homme du continent, tout apparaît curieux, singulier, divertissant, de cette civilisation lointaine aux formes imprévues, aux modes impayables, dont aucun geste ni aucun rite n’a changé.
Elle, que her husband avait appris mon second voyage à la Madona del Monte, de l’homme même qui m’avait accompagné. Notre amour est persécuté par tous les hasards possibles, les deux religieuses, cet homme qui se trouve faire une longue conversation with the husband.
Ferrero, qui a déjà écarté bien des explications simplistes, n’était pas homme à se contenter de celle-ci non plus, qui lui semble avoir été inventée « pour cacher une lutte beaucoup plus sérieuse d’intérêts politiques ». […] Elles apparaissent comme le développement d’un plan conçu par Antoine bien avant même sa première rencontre avec Cléopâtre ; d’un plan conçu, en tant qu’héritier politique de César, par un homme qui pouvait à bon droit s’attribuer cette qualité.
Plusieurs raisons militent pour ce sentiment : 1° trois années accordées à un architecte équivalent aux quatre accordées aux peintres et aux sculpteurs, en ce que ces derniers ont une copie à faire pour le Roy ou en marbre ou une peinture qui leur consomme leur quatrième année ; tribut auquel les architectes ne sont point assujettis ; 2° les connaissances que les architectes ont besoin de prendre en ce pays consistent à ramasser dans un portefeuille toutes les choses ingénieuses et de bon goût qu’ils y voyent, recueil qui peut être fait en moins de trois années par un homme studieux; 3° la science des architectes consiste certainement dans le goût et la décoration, et c’est là, quoi qu’en puissent penser ceux qui attachent beaucoup de gloire à la distribution et même à la construction, c’est là, dis-je, ce qui distingue le grand architecte du maître maçon ; c’est là ce qui a été et sera toujours infiniment rare. […] Dans une note il se demande comment Nietzsche a pu être amené à appeler le spirituel napolitain « l’homme le plus malpropre de son siècle ».
Un homme, fort coupable, lui aussi, envers sa femme, pardonne à la créature qui l’a trompé, mais ne peut pardonner à l’Innocent dont elle est la frauduleuse mère, — et, avec l’angoisse de commettre un crime, avec la joie de supprimer la tache et l’obstacle, il tue l’Innocent. […] Le numéro de la Vita Moderna du 12 février, doublé pour la circonstance, est entièrement consacré à Verdi : études sur le musicien, sur l’homme, autographes inédits, portraits caricatures ; puis des articles tels que le Type shakespearien de Fastaff, par Domenico Oliva, Verdi et Wagner ; une soirée à Dresde, par Ryno Le Clerc, etc.
» Mais l’homme timide et bon s’entête dans ses scrupules. Plus tard, il entreprend de réconcilier des ménages où la femme se contenterait de consolations effectives et tierces ; plus tard, de réhabiliter la pauvre Luciette qui a mal tourné ; déjà vieux, il s’offre à rendre l’honneur, en l’épousant, à une de ses nièces victime d’un séducteur et d’un mariage nul, tout en se demandant s’il agit réellement en homme de devoir et de sacrifice, ou si c’est l’amour qui le pousse.
Elle possédait un talent d’homme d’État, qui se révèle dans la forte logique, dans la magnifique construction de ses lettres. […] Léon Dorez est d’avis que « seul le manuscrit des Lettres de Cicéron que Pétrarque avait ouvert, ou qu’il s’apprêtait à ouvrir pour y chercher le livre VIII des Lettres à Atticus et continuer la rédaction définitive de la biographie du grand homme romain, pourrait, si on le retrouvait, disputer ce funèbre honneur au volume de la Bibliothèque nationale ».
Lui, toujours aussi passionné et aussi imprudent, promet de donner une réponse positive après souper, et, en attendant, se met à lutiner la fille : Prenant alors cet air caressant et entreprenant d’un homme amoureux qui veut atteindre à l’apogée de la jouissance, je fais de vains efforts et n’aboutis à rien, quoique je fusse parvenu à l’étendre sur mon large sofa. […] Un conteur de cette trempe se double nécessairement d’un érudit : celui-ci nourrit et fortifie son inspiration par une connaissance sûre et détaillée des littératures classiques ; les mémoires du xviiie siècle lui sont aussi familiers que l’anthologie grecque ; sa curiosité et sa sympathie vont manifestement, non au labeur patient, appliqué, artificiel, des écrivains de pure imagination, mais à toute œuvre qui reflète avec précision la vie multiforme d’une époque ou d’un homme.
Je ne crois pas qu’on trouve ici beaucoup de ces animaux, tristement raisonnables, qui, sous le nom d’hommes sensés, font la base de la société dans les villes du Nord de l’Europe.
Ce sont les hommes de la nature.
Judas est un homme bon qui a le malheur d’avoir les cheveux rouges.
On en trouve dans chaque maison et quelques-uns méritent l’attention d’un homme de goût.
Vous connaissez ce grand homme.
Cela seul, aux yeux d’un homme attentif, prouve combien la civilisation y est peu avancée.
[Hier, 23, croyant suivre les conseils d’une politique sage et plein d’un transport d’amour qui agitait mon âme et me laissait la froideur et le coulant d’un homme qui veut parvenir à une chose difficile, je suis parti de Milan à 2 h. 1/2 pour Varèse.
Et je crois que cette religion unique de l’avenir ne sera rien autre chose qu’une philosophie, c’est-à-dire une branche de la science qui — en confessant son impuissance à expliquer le mystère qui nous enveloppe — permettra aux hommes d’appeler du nom de Dieu ce que Spencer nommait l’inconnaissable.
Celui qui pourrait dire si nous assistons à une dissolution ou à une évolution du sentiment religieux serait un aussi grand homme que celui qui, sous Vespasien, aurait prévu qu’un jour l’Europe serait devenue chrétienne et que le chef de l’Église aurait occupé à Rome la place de l’empereur.
Et nous ne saurions pas invoquer autour de Brando ce chœur de sympathie posthume qui faisait dire à Ulysse des paroles de profonde pitié sur Ajax mort et lui faisait répondre fièrement à Agamemnon : « Je le haïssais quand il était beau de haïr. » Mais il faut de toute façon rendre justice au poète inébranlable que trop de coups veulent frapper aujourd’hui, car malgré tout il peut vraiment dire de tout son œuvre théâtral : « Ai-je voulu parler sur la scène du masque fidèle de l’homme éphémère ?