/ 57
2. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Mon seul dessein était de me venger de Jéhovah qui, à ce que je croyais, m’avait indignement traité. […] Mais je crois, mon excellent ami, et je vous le dis, bien que vous autres hommes ne prêtiez guère foi aux conseils du Démon, je crois que vous seriez encore à temps pour finir les fruits de l’arbre, vous seriez encore à temps pour devenir des Dieux. […] Car je croyais à la beauté et à la grandeur de l’amour et je ne voulais pas que les femmes fussent pour moi seulement un jeu et un divertissement. […] On crut que je m’amusais, alors que j’étais triste de mes vaines recherches ; on dit que j’étais cruel, alors que le sort était cruel envers moi. […] Quand tu as cru partir définitivement je suis resté ici, dans cette ville où le temps ne s’écoule pas, sans bouger, sans rien faire, à t’attendre.

3. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Il faut le croire sur parole ; sa démonstration nous laisse embarrassés, parce que nous n’en avons pas le contrôle. […] Je peux croire qu’il s’agit de personnages de roman ; je peux croire qu’il y a là quelque événement de la vie réelle, revécu dans le cerveau et à travers le tempérament de l’auteur ; enfin, il n’y a pas de documents, de preuves, mais des variations aimables. […] Je crois que M.  […] S’il est permis d’exprimer encore mon opinion personnelle, je crois qu’il y a ici un effet de fascination ; les philosophes modernes croient que la répétition d’une idée finit par lui donner de l’importance. […] Nous le croirons sur parole, et l’empereur sera bien ainsi l’être le plus extraordinaire de son empire.

4. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Moi je crois que oui. […] Et puis il ne croit pas en Dieu. […] Ne croyez pas que j’aille courir le monde. […] Méfie-toi, mon petit lis, crois-en Zio Pera. […] Bernhard Berenson croit reconnaître le faire de Catena.

5. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Je crois qu’il n’osera jamais, en aucun sens ; poli et tendre, M.  […] Je crois que M.  […] On jurerait presque qu’il croit que c’est arrivé. […] Elles y sont bien plus nombreuses qu’on ne le croit. […] Gaston Paris n’y croyait pas.

6. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

L’événement est, je crois, exceptionnel. […] Il crut entendre un léger murmure de source, il se pencha, regarda et vit rose. […] — Croyez-en le vieux coquard que je suis. […] De plus en plus dégoûté des individus, je penche à croire que nous sommes des automates. […] Ils ne se croient point, il leur serait impossible de se croire le droit de déformer les êtres et les choses pour les réinformer selon un personnel idéal de douceur, de suavité, de grâce et de beauté.

7. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Tout le monde le crut perdu pour l’art. […] L’humanité crut avant de raisonner, et raisonna avant d’expérimenter. […] Ceux qui croiront, désormais croiront cela : et la Révélation ne peut donner davantage. […] Il s’amusait bien de ceux qui y croyaient ! […] Benson croit en pouvoir fixer la composition en 1846.

8. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

À ces gens-là, on peut conter toutes les bourdes, ils ne savent pas — ils croient. […] Je n’aurais jamais cru qu’il y eût tant de gens religieux. […] Pourquoi ne pas le croire ? […] On a cru bien à tort établir dans l’esprit de ce chantre éperdu des affirmations pessimistes ou optimistes. […] Fiorentino que la paille qu’il a cru découvrir dans nos yeux n’est pas aussi grosse qu’il tente de nous le faire croire.

9. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Vous croirez que je suis anarchiste, ou socialiste du moins. […] Lombroso l’est) s’est cru obligé de donner à la littérature sur l’Affaire. […] Il ne croyait guère à Dieu, mais il croyait à l’influence d’une foule de puissances occultes sur la destinée des hommes. […] Mais on est porté à le croire, tant leur habileté fut grande, tant leur coup fut bien porté. […] On n’eut pas de peine à faire croire qu’il s’était parjuré, qu’il n’avait été qu’un imposteur.

10. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Je ne crois pas que M.  […] Je crois que ce pourrait être une bonne chose. […] Je crois que j’aurai besoin, d’ici un mois, de mille ducats. […] Mais le fer était cru et mauvais ; on ne pouvait faire pire. […] On crut quelque temps à la possibilité d’un schisme.

11. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 241, 1er juillet 1907 »

Et c’est justement la persistance (que je crois éternelle) de ce mystère, qui ne permet pas aujourd’hui, et ne permettra jamais, la dissolution ou la disparition du sentiment religieux. […] Et je crois que cette religion unique de l’avenir ne sera rien autre chose qu’une philosophie, c’est-à-dire une branche de la science qui — en confessant son impuissance à expliquer le mystère qui nous enveloppe — permettra aux hommes d’appeler du nom de Dieu ce que Spencer nommait l’inconnaissable. […] Et dans cette œuvre que je juge féconde, les ouvriers plus utiles ne sont pas — comme on pourrait le croire — les esprits laïques ou anticléricaux : ce sont, au contraire, les cléricaux, les croyants. […] Je crois qu’il faut distinguer entre esprit religieux et religion. […] Difficile à croire, mais pourtant vrai !

12. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Puisque l’élément mystérieux de la religion nous apparaît toujours plus réel et plus insondable, il s’ensuit que l’insuffisance des formules théologiques nous devient de plus en plus évidente et en même temps que le devoir de croire devient de plus en plus impérieux, car cette relation entre notre intelligence et la Réalité insondable est la seule possible ; car la disposition à croire nous est innée, et doit, par conséquent, s’appliquer ; car, enfin, il est difficile d’admettre que notre obligation envers la vérité cesse vis-à-vis d’une vérité qui s’impose à notre entendement, à notre imagination, aux instincts de notre cœur, sans se dévoiler, d’une vérité que nous ne pouvons pas comprendre, mais que nous pouvons aimer. […] Cette irritabilité, cette impulsivité se remarquent surtout quand il se croit victime d’une injustice : la colère s’empare de lui tout d’un coup. […] C’est cette même impulsivité qui le fait se cabrer quand il entend une affirmation qu’il croit injuste ou fausse, et qui le fait protester violemment, même à l’encontre de ses intérêts, comme cela se voit fréquemment au cours de son procès. […] Il n’en est pas de même quand il s’agit des intérêts des autres qu’il croit lésés. […] Je m’ôte, en ce moment mon bonnet, car me voici arrivé devant mon… sanctuaire, c’est-à-dire une étagère à trois étages, bien garnis non pas d’araignées et cafards — non — sauf quelques balourdes mouches, les insectes sont totalement inconnus dans cette prison, mais par des livres ; des livres, non pas ordinaires, comme l’extérieur de ma personne pourrait vous le faire croire, mais de ceux qu’on appelle classiques… Les voici : 1er étage, Montesquieu au complet ; de J.

13. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

C’est bien ici, je crois, le caractère saillant de son œuvre. […] Max Nordau a cru devoir écrire un livre pour combattre cette tendance, qui prêche à l’humanité une évolution à rebours : un retour des hommes civilisés aux idées, aux coutumes, aux institutions des âges primitifs. Çà et là, enfin, on constate des phénomènes sociaux et psychologiques qu’on aurait crus tout à fait impossibles dans une civilisation comme la nôtre et qui cependant réapparaissent, comme un réveil inattendu des siècles passés. […] On croirait voir en lui le frère de saint François d’Assise. […] C’est peut-être traiter bien sommairement d’une question qui, croyons-nous, est autrement complexe.

14. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Que croyez-vous que va produire sur lui la ville de Giovanni Bellini et du Giorgione, de Carpaccio et de Titien, la Venise de Véronèse ? […] Qui aurait jamais pu croire que ce dussent être là les raison ? […] Brisset croit bon de transcrire « aveugle et privé de tout » (LXXV1, à L. m. […] À le croire, nous serions encombrés d’hommes de génie ! […] Je vous prie de croire, etc.

15. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

Il n’en fallait pas tant pour enflammer le bouillant Casanova qui décida, sans plus tarder, d’ajouter à sa collection une conquête qu’il croyait facile : cette belle fille n’était rien moins que farouche et des aventures peu secrètes avaient sérieusement entamé une réputation qu’elle ne songeait plus à ménager ; on la savait capricieuse, sensuelle et vénale. […] On le croirait tout au moins. […] Une comédie trop bien jouée lui fait croire que la fille est à l’agonie. […] Il allait se jeter dans la Tamise, quand il rencontra en route un ami qui parvint à l’emmener avec lui, le fait souper en joyeuse compagnie, et achever sa nuit au Ranelagh, où il aperçoit, dansant le menuet, la Charpillon qu’il croyait morte et pour qui il était sur le point de se tuer. […] § Nous ne croyons pas que le lecteur ait attendu la fin de cette analyse pour éprouver l’impression du « déjà vu » ou du « déjà lu » et pour voir surgir, à côté de cette figure féminine que nous avons essayé de faire revivre d’après Casanova, la brune silhouette de Conchita Perez de Garcia, l’héroïne du roman de Pierre Louÿs, la Femme et le Pantin.

16. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Son fils, Guido, croit près de lui, athée à son tour, dégagé de tout scrupule religieux. […] Crois-tu que cela puisse te donner cet élan que je cherche en vain dans ta jeunesse ? […] C’est à croire que M.  […] Jusqu’à il y a quelques mois, personne ne pouvait croire que M.  […] Je crois qu’il ne faut pas se hâter de conclure.

17. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

C’eût été à croire, en vérité, que l’autre nuit j’avais rêvé. […] Nous croyions bien nous être élevés déjà ensemble au sommet du bonheur ! […] Eugène Montfort croit fermement à la jeune fille. […] Je crois pouvoir dire cela, bien que j’ignore le frisson Stendhalien. […]  » Et, ma foi, je ne crois pas avoir mal entendu.

18. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

La dernière forme de la foi consiste à croire que l’on ne croit à rien. […] — Crois-tu ? […] À quelle époque croyez-vous vivre ? […] On crut à un caprice d’Antonio et de son père. […] Je le crois heureux.

19. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Il crut ainsi conquérir sa conscience. […] J’ai cru jusqu’à ces derniers temps… les aristocrates. […] Mieux vaut, je crois, ne pas insister. […] Stendhal n’y croit guère lui-même. […] Depuis l’âge de 12 ans, il se croit destiné à la gloire de Molière.

20. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Nous ne le croyons pas. […] Exception sans doute, moins qu’on ne croirait. […] J’aime mieux douter que croire à un pareil récit. […] Croyez-vous qu’elle soit légère ? […] Vous croyez ça ?

21. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

— Crois-tu que je puisse me nourrir uniquement de fruits et de vins ? […] » — Croyez-vous que Bellini puisse m’apprendre grand’chose ? […] Il m’a vendu pour quelque argent le secret du Giorgione, et je crois que nous avons été plusieurs à l’acheter. […] Je crus qu’il avait accompagné Morto à l’étranger. […] Je crus qu’il s’élançait pour frapper.

22. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Nous finissons par croire que notre art ancien nuit à l’Italie moderne. […] Je crois que la tragédie européenne changera beaucoup d’idées chez nos jeunes intellectuels. […] C’est ainsi du moins, que j’ai cru comprendre ce qui se passe au sein du futurisme italien. […] Quant à un idéal supérieur, il te suffisait de croire et de prier. […] Au goût des légendes héroïques, au mépris de la douleur et de la mort, il croit indispensable d’allier l’esprit de domination.

23. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

L’événement y relaté est, je crois bien, unique dans l’histoire de l’art musical, où il inscrit pour toujours le nom de l’admirable Schola. […] Une part légitime de l’ovation revient, certes, à Mlle Legrand, qui sut chanter en tragédienne au lieu de se croire au concert. […] Je crois que les Italiens nous sont supérieurs en plusieurs points. […] Seulement, il croyait alors que le public goûterait le Grand Art : et puisqu’il s’est aperçu qu’il s’était trompé, il se donne maintenant à l’Art Petit. […] ainsi tu crois que la lumière doit me venir de la bonté, et non pas de cet instinct profond qui précipite mon esprit vers les plus superbes apparitions de la vie.

24. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

C’est à regret, croyez-le bien, que je me vois forcé de répondre pour la seconde et dernière fois à M.  […] Son livre n’est pas seulement, comme on pourrait croire, un recueil de portraits. […] Qui l’eût cru ? […] Et quand on le croit mort, il fait encore quatre bonds et le voilà ressuscité. […] L’autre, pendant qu’il crée, souffre, gémit (j’aime à le croire…).

25. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

C’est là, je crois, la seule remarque à faire sur ces nombreuses pages, où le poète, avec art, et souvent avec un étonnant artifice, mêle les éléments de la tragédie antique, de l’Ajax, à ceux de sa tragédie. […] « Je crois, dit-il, avoir distinctement le rythme funèbre d’un destin semblable et d’en mesurer avec lui la respiration trop large de ces dialogues. […] Devant la défaite de Brando, le public s’est révolté, au nom de la morale a-t-il cru, mais plus exactement au nom d’un principe double et non encore défini, qui régit l’émotion devant une défaite. […] Je crois avoir trouvé cette loi, que j’ai indiquée plus haut.

26. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

. — Vous croyez donc que Paris ait été indifférent ? […] Les deux auteurs croient pouvoir nous donner la clef de la révolution jeune-turque. […] Ferrière croit aux « confessions ». […] Pendant trente ans, il put croire qu’elle lui vaudrait une petite part d’immortalité. […] Je ne crois pas.

27. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Tenez, Monsieur — conclut-il en montrant son livre de poche, — ne croyez-vous pas que nous ferions bien de revenir à des sujets plus intéressants que cette guerre engagée quelque part à propos d’on ne sait pas quoi ? […] Vous me croirez si vous voulez, mais je vous assure qu’il renferme des considérations on ne peut plus exactes et judicieuses. […] Les Allemands, en se battant contre les Russes, croient lutter au nom de la démocratie. […] Morgari a cru devoir reprocher à M.  […] Les faits sont irréductibles et je défie quiconque est réellement de bonne foi — comme je crois que tu l’es — de les démentir.

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Dante ne croit pas que les hommes aient été dispersés lors de la confusion des langues. […] Seuls des hommes peu différents des brutes croient qu’on a toujours parlé le même langage dans une même ville. […] Tout homme a besoin de communier avec ses semblables, c’est-à-dire avec ceux qui croient, aiment et espèrent comme lui et même les femmes et les enfants (néophytes). […] Ils rêvent de réaliser au dehors une beauté dont ils croient avoir l’image toute prête, dans leurs cœurs, et à peine ont-ils essayé de la réaliser, que l’image qu’ils en ont s’altère, se transforme sous l’influence de leur propre goût et de l’œuvre d’autrui. […] Paradoxe encore, je veux le croire, le passage où l’auteur attribue à la simple rencontre d’un modèle, la création par Botticelli d’un idéal de beauté féminine.

29. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »

C’est pourquoi, si l’on croit que l’humanité peut devenir irréligieuse, si l’on a l’illusion d’avoir débarrassé son âme de toute trace de mysticisme, c’est que l’on a atrophié en soi les plus nobles facultés de l’esprit, ou bien détourné les élans de son cœur vers un nouvel objet de désir. […] Il faut croire, toutefois, que le caractère politique de certaines parties de son œuvre l’emporte sur le reste aux yeux de tous, puisque nul ne s’avise de rapprocher, comme il convient, l’initiative de Carducci, en matière de mètres anciens modernisés, de celle de Stéphanos Martzokis. […] Nous ne croyons pas inutile de le faire ici remarquer, non seulement parce que c’est justice rendre, mais aussi parce que c’est une preuve des remarquables aptitudes de la langue vulgaire à recevoir l’empreinte du Latinisme, tout en restant vigoureusement individuelle.

30. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Faut-il croire, comme Voltaire l’affirme à Casanova, qu’il n’avait lu l’Orlando furioso, lorsqu’il écrivit ces lignes, que d’une façon superficielle, par suite de sa connaissance insuffisante de la langue italienne ? […] Il y a maintenant trente-six ans que je lui ai dit ce que je consigne ici, ou à peu près, et le grand homme me crut. […] Tout de suite, ce fut chez Voltaire ce débordement de louanges sans mesure qui lui est habituel, quand il croit avoir découvert quelque chose ou quelqu’un. […] Cette réflexion seule aurait dû m’imposer silence ; mais un homme en colère croit toujours avoir raison. […] Je le crois, car les éléments nombreux, esthétiques et scéniques, de cette tragédie de grand style sont superbement harmonisés.

31. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

J’ai cru donc qu’il intéresserait les lecteurs du Mercure de France de savoir ce que pense un des bons critiques d’Italie des tentatives de ceux que l’on pourrait appeler — en poursuivant la comparaison ébauchée au Figaro, par M. Huret, je crois, entre le Mercure de France et la Revue des Deux-Mondes — vos poètes et vos auteurs ordinaires. […] Sans doute, Maeterlinck a cru faire du Shakespeare en notant les sensations d’où naît la terreur de l’inconnu. […]  » Le vieux « Rat », qui n’est sans doute ni l’éditeur, ni la signorina Emma, a cru nous jouer un bon (ou mauvais) tour, en nous obligeant à lire cette historiette, et il ne s’est trompé qu’à moitié. […] L’éditeur nous en prévient avec raison, mais qu’il ne croie pas que cela puisse influencer notre sentiment.

32. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

Pélagaud n’ait pas cru devoir consulter, tout au moins, le catalogue de ce tant bizarre éditeur, M.  […] Il est à croire que les traductions ont été faites sur le même texte. […] Paul Bourget nous a présenté dans un de ses Essais de Psychologie et qui ferait croire, — dit M.  […] Le lecteur ne lui demande pas de détruire une école ou de démolir un artiste qui fait fausse route ; l’artiste à son tour ne croit pas, d’avance, à toute critique ; si elle est flatteuse, il l’accepte et il passe ; si elle est contraire, il a tout un vocabulaire spirituel et méprisant pour s’en défendre. […] Je crois avoir ébauché le caractère de ces deux livres intéressants ; ce qui n’empêche que M. 

33. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Une autre étude est, je crois, antérieure : La Mère et l’Enfant endormi, où se manifeste déjà la volonté de tout sacrifier à l’immédiate sensation. […] N’ayez pas de chagrin d’un tel malentendu et croyez que si nous goûtâmes les autres en vous, nous y goûtons aussi vous-même, et avec moins de défiance que vous ne pourriez le supposer. […] Enfin, n’intitulez pas un roman le Triomphe de la Mort, cela appartient à Pétrarque ; ou les Vierges aux Rochers, c’est au Léonard ; ni une trilogie, les Romans de la Rose : on croirait que vous avez plus d’ambition que d’imagination. […] Ayant vu son portrait, on pouvait écrire d’avance l’histoire de l’armée qu’il croyait commander. […] Brunetière d’avoir cru nécessaire d’user, pour la faire connaître, de cet amalgame exotique, d’ailleurs chef-d’œuvre. […]

34. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

Croira-t-on que l’affaire fit du bruit à l’époque ? […] Ainsi, le sonnet Heure de grâce, où le poète voit la vie avec des yeux si étonnés qu’il croit la découvrir, la regarder pour la première fois, est le meilleur témoignage de l’état d’âme qui a inspiré ce livre très remarqué, et qui est celui d’une grande partie de la jeunesse fatiguée d’entendre et enfin anxieuse de voir. […] Frédéric Nietzsche — dit un fragment du livre inédit — croyait, les premiers jours, que je ne connaissais pas son identité.

35. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXII »

[Je crois que même sans la présence et le souvenir de Mme P., je préférerais Milan à Naples et à Rome. […] (Je le croyais en écrivant.

36. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXI »

Elle avait ouvert, comme je l’en avais priée, les lettres de Faure et avait cru y voir que d’avance j’avais formé le projet de la mettre sur ma liste en passant à Milan. […] (Je crois que je fus plusieurs fois inintelligible for her ; chez une femme accoutumée à comprendre ceux qui lui parlent au premier mot, cela dut produire froideur. 1813.)

37. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Il paraît rationnel de croire que les moteurs du ciel de la lune sont les Anges, que ceux de Mercure sont les Archanges, et ceux de Vénus, les Trônes. […] … « Ma vie intime n’est autre chose qu’un penser. » IX. — Entre toutes les bestialités, la plus stupide, la plus vile, la plus damnable, c’est de croire qu’après la vie présente il n’y en a point d’autre. […] Le Parsifal de Dante s’appelle l’empereur des Romains, qui aurait fait monter avec lui sur le trône le même christianisme que l’Église avait cru exterminer, par le fer et par le feu, en Occitanie.

38. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 242, 15 juillet 1907 »

Ils en sont à l’astronomie d’avant Copernic : ils croient que l’homme est le but de la nature, comme on croyait que la terre était le centre de l’univers.

39. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »

On croirait que Carducci pensait à son œuvre même, quand il définissait le rôle intellectuel de l’Italie en disant, dans son discours sur l’université de Bologne : « L’Italie, dans la poésie, dans l’art, dans la philosophie, a ressuscité pour l’Europe les idées de l’antiquité plus sereine des races ariennes, idées d’harmonie, d’ordre, de beauté, avec une telle efficacité bienfaisante qu’elle est loin d’en être affaiblie. » (Op. […] Je ne crois pas qu’aucun poète, depuis Victor Hugo, ait été plus abondamment expliqué, attaqué, célébré, acclamé, insulté et commémoré.

40. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Nous croyons d’ailleurs qu’il se prépare, texte et traduction en prose littérale, une petite Anthologie goliardique. […] Cette question — à l’appui de toutes les théories apprises dès l’enfance et rabâchées durant la vie entière — paraissait des plus embarrassantes aux hommes de ce siècle commençant, qui, épris de perfection (un mot), ne pouvant la trouver nulle part, crurent bon, afin de suivre plus directement un but, de déduire sur la forme la plus antique contentant leur raison et de condamner tout le reste comme nuisible et avorté1. […] Boito, les personnages ont changé d’allures au point qu’on croit assister par moments à une parodie, à une succession inexplicable de sentiments sans liens logiques, dénués de cette merveilleuse gradation qui dans Shakespeare rend vrai l’invraisemblable.

41. (1893) Articles du Mercure de France, année 1893

De cette origine le roman garde la possibilité d’une certaine noblesse, et tout véritable écrivain, s’il s’en mêle, la lui rendra : à qui voudrait-on faire croire que Don Quichotte n’est pas un poème, que Pantagruel n’est pas un poème, que Stello n’est pas un poème, que Salammbô n’est pas un poème ? […] Il ne faudrait pas croire que les poètes italiens aient attendu le bon vouloir de Sonzogno pour lire et même pour démarquer les vers de Baudelaire.

42. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

Déjà, quand tu allais à l’école, tes livres sous le bras, tu te croyais destiné à de grandes choses ; et la première fois que tu vis, de l’Histoire du Moyen Âge, surgir la troupe des chevaliers sans peur, amoureux de leur dame et de la justice, tu te jugeas aussitôt pareil à eux, armé, comme eux, en guerre, et comme eux sans peur et sans reproche. » A-t-il été obligé de rosser un de ses camarades, cet enfant prédestiné le relève et lui demande : «T’ai-je fait mal ?  […] Depanis, qui ne croit pas à l’avenir littéraire du théâtre, et Domenico Lanza, pour lequel un renouvellement de l’art dramatique est possible et même certain.

43. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

En étudiant l’influence que Catherine de Sienne a exercée sur Grégoire XI et sur Urbain VI, Mme Kolb croit pouvoir insinuer que, si la sainte avait vécu cent ans plus tard, la Réforme eût pu être évitée. […] On a cru découvrir tout d’abord que si la tête du poète était tombée sur un livre, ce livre ne pouvait nullement être un poème d’Homère, mais qu’il s’agissait d’un manuscrit des Lettres de Cicéron.

44. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXIV »

Je ne crois pas qu’on trouve ici beaucoup de ces animaux, tristement raisonnables, qui, sous le nom d’hommes sensés, font la base de la société dans les villes du Nord de l’Europe.

45. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LVII »

Il y a à Berlin une rue plus droite et même plus large : c’est, je crois, Frederik-Gasse ; mais les maisons sont trop peu élevées et on n’y voit pas la centième partie de la population qui s’agite dans Tolède.

46. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXVII »

Je crois avoir ma liberté pendant le mois de novembre.

47. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXVIII »

Je l’ai rencontrée à 6 h. rue des Bachetti près le café Sanguineo, notre rendez-vous ordinaire ; je l’ai accompagnée jusque chez sa belle-sœur, femme d’un chimiste célèbre, Porta Tecinese, je crois, près San Lorenzo.

48. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXIII »

Un ouvrier quelconque qui travaille pour vous, lorsqu’il a de l’argent pour sa semaine, croit vous rendre un véritable service.

49. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LVIII »

Il me semble qu’aucun souverain n’a des maisons de campagne seulement comparables à celles du roi de Naples ; Portici, Castellamare, Caserta ; et Capo di Monte, où il est à la campagne avec une vue unique peut-être au monde, et à 15 minutes, je crois, du théâtre de San Carlo.

50. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXII »

Le gouvernement de Naples a souvent changé et n’a jamais, je crois, été bien fort.

51. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXV »

Mais je ne crois pas qu’il ait l’honneur d’être jaloux.

52. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIII »

Je croyais que l’auberge de Belati était à l’extrémité du village, opposée à celle qu’habite Mme P.

53. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXX »

Les satires, pleines de mots propres que je ne comprends pas, m’ennuieraient également, je crois, quand je les comprendrais.

54. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 240, 15 juin 1907 »

Et il est encore des gens qui croient que l’Humanité est susceptible d’amélioration !

55. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 232, 15 février 1907 »

À l’heure où l’on va poursuivre à nouveau des fouilles dans le but de retrouver au château d’Amboise les débris physiques de Léonard, M. l’abbé Bossebœuf a cru devoir rappeler aux dévots du grand maître qu’en Touraine, quelques années auparavant, mourut aussi une des plus gigantesques figures de la Renaissance : Ludovic le More.

56. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

C’est l’âme de Rome, celle que le poète croit encore l’anima mundi, qui le retient, le serre, le fait étouffer de joie dans la souvenance, d’angoisse dans la vision présente. […] Carducci n’inspirerait pas, je crois, à Rodin une évocation semblable au Balzac.

57. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 236, 15 avril 1907 »

Cette alliance était-elle aussi vraiment possible que semble le croire M. 

/ 57