/ 54
2. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Mais Mila est forte et sait vouloir mourir, et sait invoquer le droit du sacrifice. […] Elle se sent indigne et sait être humble. […] Sais-tu combien je lui dois ? […] Je le sais, moi : c’est un sot. […] Qui sait ?

3. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Je savais que je réussirais à m’échapper ou à me faire tuer. […] Tout Sicilien le sait. […] Nous devons savoir un gré infini à M.  […] Je sais : le Banco di Roma a créé une succursale à Tripoli, mais c’était celle destinée à Jérusalem… Il y a place pour vos banques, vous savez. […] On sait que les vins y sont exquis et à bon marché.

4. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Comment savoir… ? […] Il avait su la troubler. […] Aurora savait tout cela. […] Ugo n’en savait rien. […] Je lui ai demandé ce qu’elle savait.

5. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

On ne sait qu’admirer le plus, de l’indépendance d’un tel esprit ou du silence qu’il a su garder. […] Je ne sais si M.  […] C’est une injustice que la critique a su réparer tout récemment. […] On sait qu’il ne se maria jamais. […] On sait peu de chose du premier.

6. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Je ne sais pas et n’en ai nul souci. […] Je sais que je ne suis pas seul. […] Je ne sais. […] Je ne sais pas d’esquisses plus fines, de tableaux plus harmonieux que ceux dont Fogazzaro a su embellir l’idée du mariage et du foyer. […] Moi-même je mettrai tout mon savoir à te torturer en te rendant jaloux.

7. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Henri Longnon, nous savons exactement qui était Cassandre. […] Pierre Magnier a su, dans Paolo, faire preuve de grandes qualités. […] Excellente recommandation : voilà un œil qui sait voir, un esprit qui sait raisonner. […] Je ne sais pas si M.  […] Sans eux, on ne saurait comprendre l’auteur dans son subséquent développement.

8. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Et Dieu sait si cela vous est arrivé souvent ! […] Je ne savais où j’allais, et je ne cherchais pas à le savoir. […] Car je ne savais plus. […] Quant à vous tuer, ma foi, je ne sais plus. […] Il ne sait pas un mot de français.

9. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Elle en sort si fraîche et si vivante qu’elle sait aussitôt nous charmer et nous émouvoir. […] Reste à savoir comment cette empreinte s’est marquée. […] Il prit trop d’intérêt à lui-même, et pas assez au monde extérieur ; et puis, qui sait ? […] Brusquement, l’enfant lui fut arraché, porté et caché elle ne savait où. […] Nous savons par lui ce dont les hommes sont capables.

10. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Peut-être le lecteur nous saura-t-il gré d’apporter quelque clarté à ce sujet ? […] Je sais que d’Arsac connaît au moins aussi bien l’Italie que mon contradicteur. […] La majorité des députés fit savoir à celui-ci qu’elle était avec lui. […] Les chiens avaient pris la montagne ; Mais ils furent jetés à bas Par les quarante de Venzone, Su, su, su, Venzon, Venzone. […] Su, su, su, Venzon, Venzone !

11. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

s’il affirme, c’est qu’il sait, c’est qu’il est sûr ! […] Je ne sais si l’œuvre de M. d’Annunzio est « théâtrale ». […] Je sers, je le sais, un prince qui m’aime. […] Je ne sais s’il se moque de moi. […] Qui sait ?

12. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

on saura peut-être plus tard à quel point. […] Il le saura de toute façon. […] Je sais que vous me voulez du bien. […] Je ne sais si cela peut se faire. […] Nous ne savons rien sur son importance.

13. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

On ne sait rien de tout cela, on ne sait distinguer une expression du xive  siècle d’une périphrase née avant-hier ; mais on juge, et on passe. […] Le poète nous transporte avec un élan tout à fait remarquable et il sait se faire aimer. […] Ce sont des nuances, à peine, ce je ne sais pas quoi, que Nietzsche appelait le tempo : chaque auteur a son tempo, comme en musique, et sait le varier. […] Corradini sache se soustraire aux habitudes d’une paresse toute toscane pour se taire moins souvent et pour continuer ses succès. […] Nous savons pourquoi il a tué l’impératrice d’Autriche : « Je l’ai tuée parce qu’elle ne travaillait pas. » Voilà.

14. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Qui sait ? […] C’est ça, donc, ce qu’il a su faire, c’est de la sorte qu’il a réalisé l’idéal de Giacomo Vettori ! […] Müntz demeureront toujours inconnus à quiconque n’en saurait avoir la vue directe. […] Valeri, est une publication d’ordre supérieur qui témoigne du goût et du savoir des deux compilateurs. […] On sait avec quelle bravoure M. 

15. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Ses amis de Paris savent apprécier son énergique propagande. […] Elle ne sait pas ce que c’est que la guerre, elle n’a rien vu, rien appris ! […] Il ne sait se rendre compte de la manière de sentir et de penser des autres peuples. […] — Allons, je vois que vous n’avez pas l’air d’en savoir beaucoup plus long que moi-même ! […] Cette guerre engagée quelque part à propos d’on ne sait quoi !

16. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Je n’en sais rien. […] Je ne savais pas souffrir. […] Elle veut savoir où je vais. […] … Tu sais donc qu’il fallait obéir. […] On savait que nous en venions.

17. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Malheureusement, Maeterlinck lui-même n’a plus su suivre sa voie. […] Dauriac a su noter le « romantisme » de Rossini. […] Puis on sait les vrais espoirs de Beyle. […] Mais il ne saurait tout expliquer, encore moins tout légitimer. […] Il sait être un vainqueur, de même qu’il sait être un vaincu.

18. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Il cheminait tout en lisant un petit livre relié de noir, et riait à part lui, comme lui seul sait rire. […] Sous mon justaucorps bleu marin, sous mon chapeau à la plume noire et solitaire, nul n’a su voir. […] Désormais je suis vieux et je ne saurai jamais ce qu’est l’amour. […] Je savais que tu reviendrais. […] Tu comprends mon envie de savoir et d’écouter.

19. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Claude ne put, ou mieux ne sut approcher de lui. […] Forster, qui a su soustraire sa revue aux influences étroites des écoles et des cénacles. […] On ne saurait donner avec plus d’harmonie le spectacle de la confusion. […] Je ne sais pas si M.  […] Il faut savoir, — d’ailleurs on le saura sans doute, parce que rien de ce qui touche à M. d’Annunzio ne peut échapper aux peuples civilisés — il faut savoir que l’auteur du Fuoco était député.

20. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Nous savons que Pétrarque et Dante firent aussi le sujet d’un entretien ; mais l’auteur des Mémoires ne juge pas à propos de nous rapporter les appréciations de Voltaire. […] On sait généralement que Voltaire n’était pas tendre pour le Dante. […] Goldoni s’y trouva pris et sut exploiter ingénieusement cette admiration bénévole pour s’assurer en France un public favorable et d’honnêtes succès. […] Il voulut plaire et ne plut pas, n’ayant pas su s’oublier quand il le fallait. […] Le mouvement de renaissance tragique, si développé en France, comme chacun sait, depuis dix ans, trouve, dans la dernière tragédie encore inédite de M. 

21. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Le lecteur sait au moins que Dante n’était ni un maniaque de la tabulature, ni un esprit ingénu. […] Aussi le désir de savoir se manifeste-t-il en lui, chaque fois qu’il est bien constitué organiquement et qu’il ne cède ni à la nécessité, ni à la paresse. […] Sans ce pain, on ne saurait la goûter. […] Que chacun le sache : nulle œuvre harmonisée (dont les mots ont un sens ésotérique), d’après une loi mosaïque (!) […] Que celui-ci ait pu être injuste à l’égard du délicieux Fra Angelico, cela ne saurait diminuer le mérite d’artistes comme Verrocchio ou Botticelli.

22. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Ses électeurs en tremblent encore… Quant à son art dramatique, nous en savons quelque chose. […] On n’en sait rien, mais il est certain que, réalisée, elle eût assez mal répondu aux désirs de Tolstoï. […] on ne saurait dire : mais ce qui est sûr c’est que cette statue n’a pas survécu. […] on ne saurait le dire. […] L’on ne saurait l’affirmer d’une manière absolue.

23. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Parmi tant de polémistes, vieux et jeunes, il y a sans doute des sincères, révoltés contre d’Annunzio, qui, dans le discours déjà fameux, non seulement a déclaré qu’il veut être et qu’il sait être le maître absolu de la littérature italienne, mais qui a affirmé aussi que depuis la Divine Comédie l’Italie n’a eu aucun poème de « vie totale » aussi parfait que son recueil Laus Vitæ. […] « Il dessinait de son dernier geste l’image d’une autre existence et d’une autre vertu qu’il avait pressenties et entrevues ; auxquelles ne le préparaient pas ses victoires, mais sa défaite et sa perdition. » Il faut remarquer que cette fatalité, que le poète, merveilleux exégète de son œuvre, a su voir, ne peut pas révéler la face qui exprime à la fois la terrible puissance des orages et la sérénité élyséenne, la face de Zagreus, dans l’assassinat commis par Brando. Brando meurt vraiment de ne pas avoir su vivre. Il est, je le répète ici, le vaincu dont la volonté n’a pas su à tout instant être plus forte que le sort. […] Ce jeune poète, tout en donnant à la littérature de son pays des œuvres originales, sait l’enrichir de ces traductions d’Eschyle, de Nietzsche, de Shakespeare, qui sont de véritables et admirables œuvres de transposition, et même de nouvelle création, plus que de pures et simples traductions.

24. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Augé de Lassus ne saurait forcer son talent ; c’est de toute évidence. […] On sait qu’il s’agit là d’un des plus remarquables travaux d’érudition contemporaine. […] « Sais-tu ce que je regrette de cette belle Rome ? […] Non, je ne sais pas du tout ce que cette mention peut signifier. […] Il sait conter avec grâce.

25. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

À la porte de la ville, j’avais paré mon esprit et mon cœur de leurs joyaux les plus rares : je savais que les choses anciennes vous regardent et vous jugent avant de révéler le secret du Passé. […] » Par toi je m’écarterai du vulgaire et de l’éphémère : je sais la marche ascendante des Êtres, l’évolution des Cycles ; en haut de l’échelle de Jacob j’ai entrevu les Anges qui s’évanouissaient dans un éblouissement. […] Il sut même par quelques découpures de journaux qu’il n’était pas passe inaperçu de la critique. […] Il ne sait demander. […] Je vous crois trop intelligent pour admettre la sincérité d’un enthousiasme touchant la Renaissance latine ; vous savez, ayant lu Tolstoï, Nietzsche, Ibsen, et les Français et les Anglais, vous savez qu’il n’y a pas plus, à cette heure, d’esprit latin qu’il n’y a d’esprit russe ou d’esprit scandinave ; il y a un esprit européen et, ici et là, des individus qui s’affirment uniques, personnels et entiers.

26. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Si peu qu’ils sachent, c’est assez pour nous pénétrer. […] Or Daudet sait que la moitié du public européen, grâce aux chroniques des journaux, est pris, lui aussi, plus ou moins profondément, de la même curiosité malsaine. […] Ne savait-on pas que l’Image du Bon-Pasteur, dont s’ornait, sous le péristyle du Grand-Palais, la Porte-d’Airain, avait guéri une femme hémoroïdesse, qui l’avait palpée de la même foi que l’hémoroïdesse de l’Évangile attoucha le manteau du Christ. […] L’administration romaine renaissait, ayant, en plus, ce qu’elle tenait de l’esprit grec, ce je ne sais quoi d’ergoteur, qui caractérise, par exemple, le Code de Justinien. […] L’on sait quelle répression les empereurs iconoclastes exercèrent.

27. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

C’est un idéaliste ; il sait que la nature n’est que le vêtement et le prétexte de l’idée. […] Oliva, lequel n’a pas su prévoir que les lecteurs d’un livre ne peuvent pas s’en tenir aux à peu près qui suffisent aux lecteurs d’un journal. […] On sait qu’entre la vie de Frédéric Nietzsche et ses théories il n’y a pas trop de cohérence ; sa vie était pure, simple, dévouée, amoureuse ; sa philosophie, égoïste, cruelle, puissante, formidable. […] Pour les critiques de l’Exposition de Venise on a établi des prix ; je ne sais pas si M.  […] Voilà six ans que Mme Duse ne jouait plus dans sa patrie ; et le public et la critique remarquent en elle un changement, que personne ne sait définir.

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Je n’avais jamais su de ses nouvelles et je n’en avais jamais demandé à personne. […] À Munich, à Paris, à Bruxelles, à Amsterdam, à Cologne, à Bonn, à Stuttgart, à Zurich, à Berne, il est l’homme à la mode, celui que se disputent certains salons, auxquels un peu de scandale ne saurait déplaire et qui ne sont pas fort difficiles sur la qualité de leurs hôtes ; le cardinal de Bernis, le ministre Choiseul, l’électeur de Bologne lui demandent le récit de son évasion. […] C’est Casanova, le grand Casanova, Jacques Casanova, chevalier de Seingalt, qui daigne se montrer à M. de Voltaire et soumettre à l’épreuve d’un illustre jugement sa séduction naturelle et la grâce de son esprit impertinent qui ont su lui ménager des suffrages plus difficiles. […] On a pu remarquer, dans les propos que nous venons de citer, que Voltaire ne fait à la célèbre évasion de Casanova qu’une rapide allusion ; Casanova lui-même n’insiste pas sur cet épisode capital de sa vie ; et nous savons cependant quelle importance il lui attribuait en général et quels effets il savait en tirer. […] Le « princeps » avait toujours à compter avec le Sénat, comme au temps de Pompée, par exemple, où justement le Sénat réunit aussi, un moment, la double puissance entre les mains de Pompée, et ceci pour sa propre sauvegarde, par une politique qu’on ne saurait qualifier d’anti-sénatoriale (il est vrai qu’il s’agissait de combattre César).

29. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Deux questions ont été longtemps agitées (lesquelles ne semblent pas encore résolues), savoir : celle du Beau antique et du Beau chrétien (ou moderne). […] Cet aveuglement a produit ce qu’on sait de pires balivernes, de poncifs vides et laids, de rondeurs sans signifiance. […] Or, ces choses ne sont point en dehors de nous, mais en nous, car il n’y a pas, que je sache, de gens qui aillent demander aux autres leur colère propre, leur douleur propre ou leur joie propre ; ils n’obéissent en cela qu’à une impulsion naturelle ; que sera-ce donc pour le génie, qui est créateur ! […] On ne saurait assez les exécrer. […] Imaginez un Talma qui aurait su chanter comme il disait.

30. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 236, 15 avril 1907 »

Je sais trop bien par expérience quelle difficulté il y a à savoir ce qui s’est passé, pour me hasarder à prédire ce qui se passera. […] Tandis qu’en Italie le général Oudinot, envoyé comme médiateur armé entre le Pape et le peuple romain, se voyait poussé, par un entourage ultramontain, à prendre Rome, à détruire le gouvernement républicain de Mazzini et à couper court aux négociations patientes de notre ambassadeur, M. de Lesseps (on sait que c’est à la suite de ses déboires d’alors que celui-ci quitta la diplomatie et entreprit de percer le canal de Suez) ; tandis que ceci se passait à Rome, en France les élections du 13 mai 1849 grandissaient le pouvoir du parti catholique dont la prépondérance s’imposait au Prince-Président, tenu d’approuver la tournure prise par les événements de la Péninsule. […] On sait que Mentana mit fin à ces velléités (1867).

31. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »

Il a su voir, pénétrer et exprimer dans son caractère de continuité et, il le spécifie fort bien, de durée séculaire, l’harmonie qui se dégage de cet ensemble unique ; l’extraordinaire symphonie que forment ses motifs divers, ses modulations variées, et il a choisi des tableaux types, « les plus riches de sens », — en somme ce qu’un psychologue appellerait les états d’âme d’un sujet unique. […] On sait que cette collection Campana, achetée en 1861 par Napoléon III pour la somme de 4 360 440 francs et comprenant, outre des sculptures et des majoliques de la Renaissance, 646 tableaux, pour la plupart des écoles italiennes du xive et du xve  siècle, fut ensuite répartie entre le Louvre, qui ne retint que 313 peintures, le musée de Cluny, où furent envoyées 12 toiles, et divers musées de province, auxquels allèrent les 322 tableaux restants, puis, plus tard, en 1872, 141 autres pris sur ceux qu’avait conservés le Louvre. […] Grâce au catalogue détaillé qu’ils donnent des 646 tableaux de la collection, accompagné des indications de lieu de destination, de date d’envoi, de reproductions, etc., et grâce au classement par musée avec renvoi aux nos du catalogue, il sera désormais possible de savoir immédiatement où a passé telle œuvre. […] On sait que le monde savant et le monde artiste font depuis quelques années des démarches auprès du gouvernement italien, afin de pousser le plus possible les fouilles d’Herculanum.

32. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXI »

Elle m’a demandé si je savais tout ce qui s’était passé. Comme quoi elle s’est horriblement compromise, qu’on savait le rendez-vous du bain d’Alamani, que sa petite coquine de femme de chambre, qui était le noble objet des feux de M.  […] Je ne savais pas trop ce que je faisais.

33. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

On sait en quelle estime Frédéric Nietzsche tenait le savant professeur bâlois, auteur de la Civilisation en Italie au temps de la Renaissance. […] Puis ce fut le tour des Odi Tiberine, signées du vrai nom du poète, où je ne sais pourquoi la critique s’obstine à ne pas reconnaître la plupart des qualités de souplesse idéale et expressive qui éclatent dans les dernières publications de l’écrivain. […] Quelques critiques italiens nous affirment maintenant qu’on ne pourra jamais savoir sur quel livre est mort Pétrarque, car l’histoire de sa mort pendant le travail, dans son cabinet, où on ne le trouva que le lendemain, est, paraît-il, une pure légende. […] On sait que Pétrarque, vieux et fatigué, souffrait d’une épilepsie avec des formes accentuées de catalepsie.

34. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

« Je ne saurais dire ce qui resterait de moi, écrivait-il près de cinquante ans plus tard, si je pouvais en soustraire ce que je dois à mon séjour en Italie. » Voyageant lentement, Vischer observe avec humour et avec sagacité et plus d’un trait qu’il note à l’usage de ses intimes rappelle telle boutade des Promenades dans Rome de Stendhal. […] Il savait regarder sans préjugés d’école, et, guidé par son seul instinct, il découvre les primitifs : Fra Angelico, Ghirlandajo, le Pérugin, Francia, et, qui mieux est, il sait en parler avec intelligence. […] L’Italie jeune ne veut plus le suivre, et, dans le sens nouveau de la renaissance tragique, si étroitement liée à la renaissance méditerranéenne de demain, elle ne saurait encore le comprendre.

35. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »

Sa famille ruinée, l’amante qu’il aime d’un terrible amour de névrosé et qui l’abandonne pour qu’il soit heureux sans elle, enfin les recherches du savant, sa lutte âpre et son triomphe composent les trois étapes d’un homme qui sait vouloir, qui sait surtout se donner. Et lorsque l’hostilité des hommes frappe contre sa poitrine et s’y acharne, il a assez souffert pour connaître la valeur de la solitude, et il sait remplir d’activité infatigable son silence.

36. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

Amoureux, Don Quichottin emmène sa belle à la promenade, lui déclare à peu près ceci : « Je vous aime, mais celui qui a des droits sur vous est jaloux de moi, il pourrait vous arriver malheur… » — « Je le sais, dit Luciette, qu’importe !  […] Les lecteurs du Mercure savent que dans La Néva notre ami Louis Dumur a tenté, lui aussi, non tout à fait sans succès, un système analogue, — et même plus original. — Carducci et son école, ce n’est pas toute la poésie actuelle en Italie, mais les Barbares tiennent une grande place ; les plus connus sont : D’Annunzio, Marradi, Ferrari, Olindo Guerrini, Giuseppe Chiarini, et Guido Mazzoni, dont nous donnons un sonnet […] E aperto il libro gli sfuggia su l’erba.

37. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »

On ne saurait guère contester aujourd’hui que l’effigie magistrale que Pisanello fit de ce prince, et qui est maintenant au musée de Bergame, ne soit, par la sûreté de la ligne, par la largeur des plans, par le caractère de la physionomie, par la clarté de la présentation, supérieure à un petit portrait comme celui que Jacopo peignit dans sa Madone du Louvre Lionel d’Este y est agenouillé devant la Vierge et sans doute en raison des petites dimensions de la figure le peintre n’a pu la traiter avec la même netteté que Pisanello. […] Un Quirizio da Murano, non plus qu’un Antonio da Murano, ne sauront faire preuve d’une égale puissance, mais celui-là conservera un sens décoratif charmant et le second s’approchera parfois du naturel d’Alvise Vivarini. […] Entraîné par le mouvement squarcionesque, par l’exemple d’Antonio da Negroponte et de Bartolomeo Vivarini, il quitta Venise vers 1468, c’est-à-dire trop tôt pour assister à l’évolution de ses contemporains, et il mourut dans les Marches vers 1493, sans avoir pu savoir comment, par les successeurs d’Alvise, Cima da Conegliano, Bartolomeo Montagna et Giovanni Bonconsigli de Vicence, celui-ci auteur d’une très belle Pietà, l’art vénitien allait s’unifier pour arriver aux maîtres du xvie  siècle.

38. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

Il n’en fallait pas tant pour enflammer le bouillant Casanova qui décida, sans plus tarder, d’ajouter à sa collection une conquête qu’il croyait facile : cette belle fille n’était rien moins que farouche et des aventures peu secrètes avaient sérieusement entamé une réputation qu’elle ne songeait plus à ménager ; on la savait capricieuse, sensuelle et vénale. […] Avec un air de dignité outragée, elle lui adresse d’habiles reproches sur la brutalité de ses procédés : Il n’est pas question de marchander ; il s’agit seulement de savoir si vous vous croyez le droit de m’insulter et si vous vous figurez que je suis insensible à l’outrage… Je vous rappellerai que je vous ai dit que vous ne m’aurez jamais ni par violence, ni pour de l’argent, mais seulement quand vous m’aurez rendue amoureuse de vous par vos procédés. […] On sait que la villa Mills était construite sur l’emplacement même de la Domus Augustana.

39. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 246, 15 septembre 1907 »

Laissons-les aller à Rome, disaient-ils, pendant cet intervalle nous ferons des connaissances utiles, nous obtiendrons les ouvrages, et ces Romains, avec leur goût antique, ne sauront où se placer. […] Boucher qui, joint à la satisfaction de savoir son fils à l’Académie, lui donnera lieu de connaître le plaisir que vous prenez à lui faire du bien.

40. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

En ces dernières années, on le sait, Giosuè Carducci s’est rapproché de la cour. […] Inutile de raconter à ce propos toutes les histoires que tout le monde sait, de Marc-Aurèle, de Jules Romain, etc. […] Guillaume Ferrero sait au juste ce que sont les Symbolistes… […] Journaux et revues [extrait] R. de Gourmont [Remy de Goumont].

41. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Lucheni ne cesse de répéter que Martinelli ne savait rien et il ajoute « qu’il regrette davantage l’emprisonnement de deux mois de cet homme, dont il fut cause, que sa condamnation à perpétuité ». […] Ce qui avait indigné Lucheni c’est que le rédacteur de l’article, parlant du châtiment des criminels par la captivité perpétuelle, écrivait en racontant qu’il avait pu jeter un coup-d’œil dans la cellule où moisissait Lucheni : Je sens encore le frisson d’horreur qui me parcourut les os, à la vue du misérable ; il ne se savait pas regardé, il tournait comme une hyène en cage… Vous représentez-vous les semaines succédant aux semaines, les mois aux mois, les années aux années, et ce captif n’ayant d’autre horizon que les murs de sa geôle, s’y cognant le front, ou bien, frappé de stupeur, les contemplant d’un air morne, glissant peu à peu dans l’abrutissement, dans la folie ?

42. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Cependant les Odes Barbares, en résumant l’orgueil italien des premiers livres du Poète, sa joie de se savoir non indigne de la tradition romaine, et la fierté libre-penseuse de son esprit social et adverse au Pape eurent un retentissement énorme. […] Il dépasse toutes les frontières, et sans que les principaux acteurs le sachent ou le veuillent, de tous les pays qui furent dits latins, et de tous les grands centres qui, dans le cercle magique du bassin méditerranéen, composèrent une couronne de gloire pour la vie millénaire des races gréco-judaïco-latines, et pour le long triomphe des trois civilisations de l’Occident, se lève depuis quelques années en une nuée d’or et de pourpre, l’aurore d’un espoir nouveau, la volonté d’une nouvelle Renaissance. […] Le jeune fils de la bourgeoisie italienne, issue de la révolution nationale, meurt, parce qu’il voulut trop vivre et il ne sut vivre.

43. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXI »

On sait que ce dernier devint ministre de Philippe V, roi d’Espagne, et Duclos raconte qu’il fut modeste au milieu d’une fortune si inespérée.

44. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXIV »

On sait que les 3/4 des maisons vivent de minestra verde et de macaronni et tiranno la carozza codenti.

45. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 230, 15 janvier 1907 »

On sait que l’Autriche dispute à l’Italie la gloire d’avoir donné naissance au grand peintre des Alpes.

46. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LVII »

La bonne musique m’eût ranimé : je n’y ai entendu que de mauvaise, savoir : la Vestale, de Fioraventi, et la Camilla, de Paër.

47. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXVIII »

Je ne sais comment elle a été amenée à me dire avec ce naturel qui la distingue, et sans vanité, que quelques-uns de ses amis lui avaient dit qu’elle faisait peur.

48. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LX »

On sait que son genre n’est pas l’expression.

49. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LVIII »

Il a su s’amuser, chose assez rare parmi messieurs les Rois (1812).

50. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXII »

On voit ces mœurs dans l’opéra de la Molinara, où un baron, qui ne sait pas trop bien écrire dicte une déclaration d’amour à un homme de loi qui se trouve là par hasard.

51. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXV »

Cela pourrait flatter son amour-propre, je ne sais si elle fait le raisonnement nécessaire pour cela.

52. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIII »

Vous savez le reste.

53. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 229, 1er janvier 1907 »

Et la fleur qui se redresse le sait.

54. (1893) Articles du Mercure de France, année 1893

Le choix, sans doute, entre ces suggestions aurait pu être plus strict ; bien des détails auraient pu être indiqués seulement : le livre pêche par abondance, mais ce défaut semble voulu, l’auteur ayant prouvé maintes fois qu’il sait se restreindre et se délimiter.

/ 54