Ô Vie, brûle ! […] Guido Gozzano, dans son recueil La Via del Refugio, voit la vie avec un esprit d’une charmante indépendance, et d’une charmante ironie. […] Guido Gozzano chante sa vie extérieure, il évoque les choses simples d’un passé non lointain, la vie de ses aïeux, la mélancolie des choses simples, de la nature et des hommes. […] Enrico Cavacchioli, dont l’étrange et forte fantaisie a trouvé des rythmes parfaits pour s’extérioriser en beauté, montre la nouveauté de sa vision de la vie. […] Salvatore Sacerdote, l’auteur d’un volume récent, très remarquable, sur la Vie de Herbert Spencer et les « Premiers Principes » (S.
« Une vie circule à travers l’Europe centrale. […] On la réclame en France ; il semble que sans décentralisation la vie intellectuelle soit impossible. […] Il y a une sorte de gageure du malheur, dans cette vie hautaine et tragique, fausse ? […] Quelle haine le Poète jette-t-il dans un blasphème vengeur contre la vie ? Le Poète ne souffre d’aucun mal, il ne fait à la vie aucun reproche.
Mais la vie spirituelle italienne se continue en dehors de lui. Les préoccupations très modernes, parfois très profondes de la vie intérieure et de la vie sociale, passionnent la multitude des esprits jeunes qui cherchent à leur tour à se réaliser dans le rythme de leur temps. […] A-t-il vraiment joué dans la vie de d’Annunzio le rôle parfait que le frère idéal joue dans le roman ? […] Mais la particulière conception esthétique de la vie, qui forme l’originalité, sinon l’étrangeté, de M. […] La vision entièrement, et profondément, subjective de la vie est parfaitement comprise par M.
Il comprit toute la vanité de la vie et la stupidité de la mort. […] Ma vie est engluée à vos senteurs, Yeuses ! […] Histoire, Vie privée ; II. […] Pasquale Gatti a dû vivre quelques heures de la vie de Léopardi. […] La vie se perpétue en s’anéantissant sans cesse.
La vie et la mort de cet enfant sont presque tout le roman de M. […] Au contraire, l’auteur a choisi, de la vie du chef socialiste, les épisodes passionnels, et précisément cet amour mystérieux avec mademoiselle Donniges, qui coûta la vie à Ferdinand Lassalle. […] Donnez-nous la vie, rien que la vie, la vie toute nue et toute froide, monsieur le bourreau. […] Il sait qu’il a coûté la vie à sa mère, qu’elle ne s’est jamais remise de lui avoir donné le jour, et partout autour de lui il surprend la vie naissant de la mort. […] C’est l’éternel mythe de la nature, tour à tour mère et marâtre, donnant la vie et la mort, et captive de son crime de mort jusqu’à ce qu’elle l’ait expié par une nouvelle vie.
Depuis l’invention de la vapeur et la découverte du magnétisme, cette force initiale de la vie, la vie intellectuelle et sociale entre dans une ère nouvelle. […] L’artiste d’aujourd’hui n’est pas le spectateur, le contemplateur, le rêveur païen ou chrétien ; il doit avant tout vivre, et c’est sa vie physique, la vie de tout l’Univers, qu’il renferme dans son œuvre. […] À moins qu’il ne considère que ses « manifestes » sont l’œuvre importante de sa vie. […] Fogazzaro, on le voit, a nettement défini, par le caractère de ses deux personnages, la différence qui existe entre la vie agissante et la vie contemplative. […] M. d’Annunzio peint la vie moderne telle qu’il la sent.
Étant très moderne, il se complique d’un sentiment panthéiste très spontané, qui vibre harmonieusement avec toute la vie de la nature, et s’émeut au centre même de la vie, devant les visions isochrones de l’âme humaine, de l’âme de la terre, de l’âme des astres perdus dans l’espace. […] Giulio Orsini s’exprime au contraire dans une prosodie rapide, libre, vigoureuse, où la vie humaine et la vie végétale se fondent joyeusement dans la vision de la vie universelle. […] À nous, fils, maintenant Notre vie : nous voulons être nous-mêmes ! […] Car la philosophie doit vivre deux vies : la vie du sentiment et la vie de la raison. […] Léon Dorez pense en effet que Pétrarque est mort en travaillant à sa Vie de Cicéron, qui devait faire partie des Vies des Illustres.
La vie florentine sous les Médicis trouve en M. […] La vie lui semble à la fois dure et belle. […] La vie lui plaisait par ses formes et par ses couleurs. […] La vie de M. […] Ou plutôt, Amour et Vie se confondent ; l’Amour est le secret de la Vie, il la crée, l’explique, la soutient et la perpétue par-delà le trépas.
C’est qu’à toute vie humaine on attribuait une valeur ; on ne jugeait pas alors que la vie d’un homme ne compte pas par elle-même et qu’elle n’acquiert de prix qu’en proportion de l’argent qu’il gagne. […] Rien de semblable dans la physionomie d’ensemble de la vie florentine. […] Je n’ai parlé jusqu’ici que de la vie publique des Florentins, et pour cause : elle tenait dans leurs préoccupations une place bien plus grande que la vie domestique. […] Quant à la vie mondaine, nous prendrons pour exemple le sage Salomon. […] Heureux ceux qui jouissent de la vie sans avoir d’inquiétude !
Un breuvage impalpable comme une flamme lance la vie du jeune homme vers la vie de l’accusée. […] Il est loin de la vie, perdu dans ses rêves sans fin. […] Mais la jeunesse, il faut en jouir : à quoi sert la vie, sans cela ? […] Un amour serein de la vie et des félicités de l’heure y apparaît. […] Elle a toujours le secret des paroles qui conduisent à la vie éternelle et de celles qui assurent la félicité de la vie présente.
Seulement dans la plénitude est la Vie. […] Le « pathos esthétique » de d’Annunzio est constant dans son œuvre et dans sa vie. […] L’aventure de l’aviateur n’est que celle d’une heure de sa vie. […] « Le roman traite de la vie, représente la vie — a dit Novalis. […] Sa vie s’écoula sans incidents.
Vidari un talent plus idéaliste que pratique, un écrivain en dehors de la vie politique vécue. […] Mais il est certain qu’il y a dans sa vie une époque où il avait presque cessé d’être artiste. […] Les dernières années de la vie de Léonard sont plus ou moins vagabondes. […] Bien des faits de sa vie demeurent du reste psychologiquement inexpliqués. […] On y trouve une sorte de raccourci de la vie de Savonarole interprétée dans un sens mystique.
Luigi Zoppis raconte dans un roman (L’Esteta) les terribles conséquences de l’esthétique appliquée à la vie. […] Cette traduction nouvelle est précédée d’une intéressante vie du Pogge. […] Raconter la vie du grand amoureux vénitien était infiniment moins aisé. […] L’aventure de cœur qu’il cherche sans cesse, l’aventure qu’il ne cesse de trouver remplissait toute sa vie. […] On connaît fort peu de choses sur la vie de Segantini et M.
À chaque page, on trouve que telle époque, telle date, tel saint, revenant périodiquement, a été marqué dans sa vie par quelque fait important et décisif, ayant une influence capitale sur sa vie. […] On n’a pu créer à Rome qu’une vie factice. […] Que de problèmes urgents offrait la vie italienne ! […] Essai sur sa Vie d’après l’Œuvre et les Documents. […] Comment il aurait pu faire tenir 24 ans de sa vie en un seul volume, comment s’en serait-il tiré pour le récit d’une vie particulièrement difficile à conter ?
Elles possèdent toute béatitude ; ce qui comprend une félicité de vie active et une autre vie contemplative. […] … « Ma vie intime n’est autre chose qu’un penser. » IX. — Entre toutes les bestialités, la plus stupide, la plus vile, la plus damnable, c’est de croire qu’après la vie présente il n’y en a point d’autre. Si notre espérance était vaine, notre imperfection serait pire que celle de nul animal, car beaucoup sacrifient la vie terrestre à la vie future. […] Avant votre naissance elle vous a aimés, préparant et ordonnant votre entrée dans la vie. […] On peut même dans le mariage (orthodoxie) se convertir à la bonne vie religieuse (secrète), car Dieu n’exige en nous que le cœur (non les gages extérieurs).
Mais la gravité même et la violence de la crise religieuse et son universalité montrent qu’il y a là une période de recherche anxieuse d’un nouvel équilibre entre la religion et la vie, et non de dissolution de celle-là. […] La démocratie devient ainsi, dans son intime substance, un fait de caractère religieux de création et de formation des consciences, prises dans la totalité de leur vie. […] Nous allons vers une conception religieuse où le dogme tiendra une très grande place, mais où les relations entre l’intelligence humaine et le dogme seront des relations de foi vivante dépassant les formules, plongeant dans le mystère, y puisant l’amour, la force, la vie à traduire en action. […] Ainsi il ne s’est jamais plaint de son séjour à la prison, ni de ses punitions de cachot, ni de la perspective de la perpétuité de son internement : il a même à ce sujet une certaine philosophie et dit : « La vie est brève. […] Les uns recherchent l’harmonie spéciale à chaque individu ; chaque nouveau modèle est un prétexte à découvrir un accord nouveau des formes ; dans chaque visage les lignes se rejoignent, se relient, se prolongent, se simplifient selon un mode unique, et leur art est ainsi aussi varié que la vie.
Sur les Napolitains : « Ils aiment la vie. […] Cette vie, il faut la chercher dans le livre admirable que publia, il y a trois ans, M. […] Il fallait dire quelque chose de l’homme, de sa vie, de ses œuvres. On sait qu’entre la vie de Frédéric Nietzsche et ses théories il n’y a pas trop de cohérence ; sa vie était pure, simple, dévouée, amoureuse ; sa philosophie, égoïste, cruelle, puissante, formidable. […] Vie de Saint François d’Assise, Paris, librairie Fischbacher, 1894, in-8.
La vie n’était plus qu’insouciance et clarté. […] La vie de garçon est si souvent fâcheuse. […] Ma vie fut douleur. […] Ils mènent une vie austère, mais souvent très autoritaire. […] Il faut restituer à Machiavel sa vie ; il faut restituer à sa vie ses idées.
N’est-ce pas enfin pour que, dans la Ville morte, il n’y ait plus personne qui aspire à la vie ? […] Les chairs sont pesantes partout, sans vie et sans accent. […] Lui-même, d’ailleurs, ne considérait la littérature que comme un épisode de sa vie d’action. […] Opéra-Comique : La Vie de Bohème, drame lyrique de MM. […] La Vie de Bohème, de MM.
Aux jours de vie mauvaise, jours de foi tout de même, ces êtres s’en différencient, de la vie, en tranchant, par le renoncement, certains liens charnels. […] Il y a là-dessus une page prodigieuse dans la vie de Catherine. […] La vie ou action que le constructeur donne à la matière ne sera jamais une synthèse de vie indépendante, et la machine ne vivra jamais la vie autonome de l’œuvre d’art. […] N’ayez pas peur, car ce n’est pas de cela que dépend la vie. […] Il donnait rarement signe de vie.
Il eut au plus haut degré tous les attributs d’orgueilleuse perversité, de suprême sagesse, indifférente à tous les détails de la vie et de la mort du bétail humain, d’amour de la vie et de volonté à tout moment plus forte que le sort, que Machiavel invoqua pour le parfait Prince. […] Il vécut avec eux, il leur en imposait par sa volonté sûre et par ses goûts innombrables et raffinés, mais surtout, il les accueillait dans cette admirable serre ardente qu’était sa cour milanaise, où toute l’étonnante « poussée de vie » de la Renaissance pouvait éclore avec joie, où quelque superbe génie méconnu ou traqué ailleurs pouvait s’épanouir librement. […] L’élégant et joyeux Léonard, qui nous a laissé dans ses cartons les signes du grand tourment de son esprit chercheur devançant tout son temps, et qui passait dans la vie en laissant une traînée de parfums et de joie, trouva auprès de Ludovic ce qui lui avait manqué à Florence, ce qu’il ne trouva guère ensuite à la cour de César Borgia. […] Dans cette cour voluptueuse, fastueuse, somptueuse, où l’amour de la vie et de la domination exaspéraient tous les esprits, Léonard put réaliser une grande partie de ses rêves grandioses. […] Et les circonstances extérieures de la vie milanaise, ainsi que les mouvements mêmes de l’esprit du Duc, ne furent pas sans exercer une influence assez reconnaissable sur son génie.
Il employa son orgueil à garder, pour lui seul, les désespoirs de sa vie. […] Ils affirment que la vie est belle, simple. […] Enlevé, enfermé à Pignerol en 1679, il resta emprisonné sa vie durant. […] Elle meurt dans les flammes, comme les aromates, celle qui embauma ma vie ! […] Je vivais mille vies, en un jour !
Vers les cinquante ou soixante ans, l’homme se plaît à regarder les jours déjà écoulés de sa vie. […] Et c’est bien l’âme de la nation qui passe dans ses strophes : dans la vie qu’elle vécut à travers le passé, autant que dans la vie qu’elle traverse aujourd’hui. […] La vie a été abreuvée de tristesse par la religion chrétienne, qui a condamné le plaisir, imaginé que la beauté était la porte du diable, s’est acharnée contre les monuments de l’art antique qui étaient dédiés à la glorification de la vie, du plaisir, de la beauté. […] » Le vin, l’amour, la joie, les attraits éternels de la nature ont droit au partage de la vie de l’homme, laquelle doit se passer dans l’action et non pas dans l’ennui stérile de toutes les choses de ce monde. […] Jean Antoine Pazzi, dit « il Sodoma », fut appelé dans un couvent pour y peindre la vie de saint Benoît.
Vie de garnison Id. […] Vous ne vous souvenez plus de la route du Paradis terrestre, mais je sais que quelques graines de cet arbre s’en sont échappées et sont déjà pleines de vie. […] Si je pouvais évoquer les nuits de ma première adolescence, lorsqu’avant de m’endormir j’essayais d’imaginer, de décider ce que devait être ma vie ! […] « C’est alors que commença ma vie légendaire, celle qui a fait de moi le type du libertin inconstant. […] Je voulus encore et pendant toute ma vie tenter le sort.
Cette période de sa vie marqua, comme il le constate lui-même avec une amertume qui n’est point feinte, le commencement du déclin dans sa carrière amoureuse jusque-là exceptionnellement brillante. […] § Elle était connue, à ce moment de sa vie, sous le nom de la Charpillon, qu’elle avait rendu illustre à Paris, à Londres et dans toute l’Europe galante par l’éclat de sa beauté et de ses aventures. […] Si la ligne perpendiculaire d’ascension est égale à la ligne de descente, comme cela doit être aujourd’hui premier jour de novembre 1797, il me semble pouvoir compter sur environ quatre années de vie, lesquelles se passeront bien vite, selon l’axiome : Motus in fine velocior. […] Ce fut là le mien… Je date de là ma vie actuelle, ma ruine morale, ma déchéance et tout ce que vous voyez d’altéré sur mon front. […] La vie prodigieuse des sens, les jeux variés du corps, la savante ou brutale harmonie des caresses, la préoccupation constante, exclusive, de la femme et de l’amour, tels sont les motifs essentiels qui dominent son œuvre : ils sont de ceux que l’observation personnelle ne suffit pas à entretenir ; il y faut une documentation plus riche, plus humaine aussi.
Voilà sa vie. […] On les écartera délicatement de l’organisme social, et on les mettra in pace le reste de leur vie en quelque endroit bien séparé du monde. […] C’est après avoir écrit sa belle Vie de Saint François d’Assise que M. […] On voyait de loin que M. d’Annunzio avait joué sur une mauvaise carte sa vie politique. […] Cette villégiature sera l’épisode le plus considérable de la vie artistique de Fragonard.
Le 20 août 1760, le hasard de sa vie aventureuse ramenait Jacques Casanova à Genève ; il s’y installait à l’auberge des Balances. […] Le moment où il se sépara de cette jolie créature, dont la destinée énigmatique avait pimenté l’agrément de leur liaison, compta certainement parmi les heures les plus cruelles de sa vie, qui ne s’embarrasse pourtant pas, d’ordinaire, de regrets inutiles, de remords, ni de vaines tristesses. […] Le théâtre de Goldoni passionnait Voltaire à cette époque de sa vie : il fait le sujet des longues lettres qu’il échange avec le marquis Albergati Capaccelli, poète dramatique, un de ses meilleurs amis d’outre-monts. […] Lors de sa visite aux Délices, il est précisément dans tout l’éclat d’une renommée qu’il soignait orgueilleusement, et cette année 1760, qui est la trente-cinquième de sa vie, marque l’apogée de sa carrière. […] En vérité, à cette époque de sa vie, Casanova nous fait songer au naïf tambourinaire d’A.
Aussi quand c’est « fini de rire », quand arrive Bonaparte, le dur jeune homme à la vie de privations et d’efforts, « maigre, impérieux, taciturne », l’effondrement est-il soudain et total. […] Il rappelle en son livre non seulement tout ce qui est connu de la vie des premiers Vénitiens, mais encore il catalogue la plupart de leurs œuvres, et note les tableaux dont l’authenticité absolue peut servir de point de départ pour l’étude d’un peintre. […] Michele di Matteo Lambertini devait suivre ses traces, de même que le délicieux anonyme qui a peint les quatre tableaux de la Salle des sept mètres au Louvre, représentant des scènes de la vie de la Vierge et du Christ, artiste populaire, habile à faire chanter les tons les plus exquis. […] Le mystérieux Antonio da Negroponte, dont on ignore toute la vie et dont on ne connaît qu’une œuvre, mais d’une exquise beauté, la Madone de San Francesco della Vigna, fut certes d’un exemple profitable aux squarcionesques, Bartolomeo Vivarini et Carlo Crivelli. […] Avant de quitter Venise, il avait eu d’ailleurs une vie assez mouvementée ; en 1467, il avait été condamné à deux mois de prison et deux cents livres d’amende pour avoir enlevé Tarsia, femme de Francesco Cortese, et l’avoir tenue cachée plusieurs mois dans sa maison.
Ce qui manque le plus à ses tableaux, c’est un passage de la vie, non tumultueuse dans ses fêtes comme au Louvre encore dans les F. Guardi, mais de ce qui toujours a constitué à Venise et y constitue encore la vie véritable, le frémissement, la palpitation de la couleur sous les lumières reflétées. […] Il a dédaigné la réclame, les querelles des littérateurs, les mesquinités de la vie publique, le bruit de la foule, les admirations des snobs, les jalousies des impuissants ; il a vécu et il vit libre, seul, et son travail est toute sa vie. […] Marius, Sylla, César, Lucullus, Cicéron, Pompée, ont un relief puissant ; le monde romain fourmille de vie et d’action. […] Les personnages formidables vivent d’une vie énorme et monstrueuse.
Évidemment il dut à ce succès d’émotion l’une des satisfactions les meilleures de sa vie. […] Elle s’en va pour réaliser sa vie selon ses possibilités, qui sont celles d’une intellectuelle. […] Là elles reconnaissent leur valeur et vivent leur vraie vie. […] Elle chasse le nouvel intrus, et continue sa vie de liberté et de labeur, avec son fils, pour elle et pour son fils. […] Et Unique vit toujours selon sa pensée, sans jamais connaître de déceptions, car elle a ce dogme de vie : sans regret et sans espoir.
tu ne t’attendais pas à lui voir jouer un rôle dans ta vie, à celui-là ! […] Je veux que tu voies ta vie, comme elle sera désormais, dévastée par moi ! […] Car nous l’avons arrachée à la vie ! […] La Madone de Raphaël est le plus sublime tableau que j’aie vu de ma vie. […] Romain Rolland, la vie de Haydn a donné lieu à une longue controverse.
En ce volume, c’est la vie de Bellini qui est racontée. […] Sabatier s’était proposé d’écrire un pendant à la Vie de Jésus de Renan, le pape a envoyé sa bénédiction à « l’éminent théologien », et M. […] Après cela, que restait-il à dire en l’honneur de la Vie de saint François d’Assise, qui a atteint, dit-on, un nombre d’éditions considérable ? […] Sabatier est un travail consciencieux, une compilation bien faite, avec parfois, sur la vie de son saint, de jolis détails rédigés en style gris. […] Quel est le but de l’art, sinon d’exprimer un mouvement d’âme, une noble aspiration, une parcelle d’harmonie avant la lettre, l’harmonie absolue ne nous devant être révélée qu’au-delà de la vie d’ici ?
Ainsi, dans la hiérarchie des forces dont est riche notre esprit, la religiosité occupe la position la plus élevée : elle est au faîte de la vie psychologique, laquelle, partant de la capacité de réagir sous l’impulsion du monde extérieur, s’élève à la perception réfléchie des phénomènes, à leur compréhension scientifique, à leur explication philosophique. […] Et quand, par une sorte de contagion, ces sentiments se répandent dans un peuple, quand, aux heures solennelles de l’histoire, la vie sociale est obscurcie par le nuage d’une indicible tristesse ou exaltée par le rayon d’une nouvelle joie, la religiosité qui vibre dans l’âme de chacun se multiplie par la solidarité et se manifeste dans une forme collective. […] Et nous arrivons à la Renaissance, qui fut une période agitée, de vie forte, effervescente et poursuivit avant tout la joie de vivre, d’exister, d’encadrer sa vie et d’en jouir, avec les Loges de Jean d’Udine et le Culte des Antiques Symboles : le règne de la délicieuse Impéria et le culte de la beauté ; le cadre du bonheur, avec la Farnésine et la vie première avec la Villa d’Este à Tivoli. — Toutefois, si ce livre abondant et écrit avec le même soin que le précédent par M.
C’est donc une force organisée qui a pris grande importance dans la vie politique italienne. […] Comme tous les artistes dont la vie n’est pas universellement connue, Piranesi avait sa légende. […] Les souvenirs de sa vie aventureuse n’étaient pas, comme on pense, dénués d’intérêt. […] À l’origine, il y a la Vie de Jésus de Renan. […] Mon cher ami, j’ai perdu dans ma vie des personnes idolâtrées.
Les grands États en campagne doivent compter cent, mille hommes hors de combat par mois, et ces pertes font réfléchir les Italiens qui ont le sens de la valeur de la vie humaine. […] Une vie quiète, résignée, humble, tenace, montrait de-ci de-là ses étincelles, comme les restes timides de braises d’un immense foyer éteint. […] La vie du pays les exclut. […] Pour assurer la vie de la société à fonder, il fallait que les industriels acquéreurs de ces produits s’engagent à acheter pendant au moins cinq ans tous les colorants dont ils auraient besoin à cette société. […] Elle prend l’attitude crâne de l’adolescent qui entre dans la vie et éprouve pour la première fois la plénitude de sa force.
Parmi tant de polémistes, vieux et jeunes, il y a sans doute des sincères, révoltés contre d’Annunzio, qui, dans le discours déjà fameux, non seulement a déclaré qu’il veut être et qu’il sait être le maître absolu de la littérature italienne, mais qui a affirmé aussi que depuis la Divine Comédie l’Italie n’a eu aucun poème de « vie totale » aussi parfait que son recueil Laus Vitæ. […] Cette tragédie est en célébration d’une agonie dionysiaque. » Il résume la fatalité morte de Brando en ces mots : « Sa soif, il ne pourra l’éteindre que dans ses propres veines bondées. » Il parle aussi de la nécessité de la mort, pour que cette vie héroïque, qui n’a pas pu se réaliser, soit féconde, dans la lumière rouge du sacrifice. […] Il ne meurt pas pour que le nœud formidable de sa volonté se déroule plus librement sur l’âme de son temps et s’égrène en semences sanglantes de vie nouvelle, ainsi que la Préface le veut. […] Et lorsque la foule s’écrie contre l’immoralité, elle se révolte en réalité contre une laideur, présentée par la vie ou représentée par l’art.
Cipolla narre la vie et l’œuvre d’un poète populaire, le curé don Pietro Zenari, connu sous le pseudonyme de Mario Zocaro, dont la maison Franchini, de Vérone, vient de publier les Poesie scelte. […] Ainsi font les douteux qui n’ont pas d’espoir en le Seigneur et méprisent et négligent sa vie. […] Elle n’est soumise à aucune des obligations qui mangent la vie du mâle… Elle est libre comme le moineau, — et aussi paillarde, ce qui fait que le mâle ne proteste pas contre ses privilèges. […] La vie nationale, comme près de cesser, voulait se définir, pour qu’il restât d elle une mémoire éternelle, en une glorieuse, en une impérissable expression. […] Mais il s’agissait alors d’une secte et non de la vie générale.
Le Souverain Pontife le conduit, par la révélation, à la vie éternelle, l’empereur lui donne la félicité temporelle, par des enseignements philosophiques. […] Moi, qui ne m’assieds pas à la bienheureuse table, mais qui, transfuge des pâturages du vulgaire, ramasse aux pieds des convives les parcelles du festin, en pensant à la misérable vie de ceux que j’ai laissés en arrière, je réserve pour les pauvres une portion de ce que je recueille. […] Le vulgaire natal a concouru à ma génération intellectuelle, et m’a introduit dans la vie de la science qui est la suprême perfection. […] Mais M. de Wyzewa est un peu fâché que la critique moderne trouble les opinions reçues depuis Vasari, et il vient à nouveau de traduire deux des Vies des peintres de l’historien, celles précisément de Filippo Lippi et Botticelli. […] De toute façon, cette conception hardiment philosophique de Léopardi, qui considérait le Mal comme la raison de la vie, et exaltait Ahriman comme principe du mouvementée rapproche de celle de Carducci, qui a vu en Satan le principe de la Raison, qui remue et perfectionne la nature dans le sens de la volonté de l’homme.
(Comme une journée bien se passe au doux dormir, ainsi une vie bien se consume au doux mourir.) […] « … Es-tu celle qui aspire à plus d’intensité de vie, qui évoque la danse des Heures vers son ultime jeunesse, et qui demande une nuit d’amour aux ombres descendantes ? […] Au lac d’Arqua Au lac d’Arqua (des roseaux levés droits Lui font une ceinture, et des tremblants peupliers), À l’abri des rets et des fusils Les farlouses, les têtes-noires et les mésanges Gringotent toute la journée ; mais quand les noires Ombres déménagent du ciel il semble que se double La joie de leur vie, et sonnent des éclats Gais de trilles et un frou-frou d’ailes allègres.
L’intelligence abstraite s’y matérialise dans un geste ou dans l’expression d’un visage, et la difformité, rancœur quotidienne de la vie, disparaît dans ce nouvel Éden. […] Toute sa vie ne tiendra-t-elle pas dans ce mot ? […] Tout un plan de vie artistique découle de cette première affirmation. […] Et de ce jour le Piémontais s’est senti récompensé de son infaillible foi en l’indivisibilité de l’Art, — d’avoir passé outre aux vulgaires sollicitations d’une tradition facile et vaine, — d’avoir aimé la vie et ses réalités pures au point d’assujettir tous ses dons et toutes ses habiletés à l’âpre, à l’intransigeante loi des valeurs, — ne consentant à s’affirmer que le jour où il se trouva révélé à lui-même devant une page de Baudelaire, qui se dresse, hautaine et méprisante, comme une provocation jetée à l’impuissante vanité des modeleurs : — « C’est en vain que le sculpteur s’efforce de se mettre à un point de vue unique. […] Il n’y a un peu de plaisir dans la vie qu’à dire presque ce que l’on pense ; c’est un plaisir que peu de gens osent se donner, car je n’ai lu nulle part l’aveu de la satisfaction qu’éprouva ici l’unanimité à la nouvelle de la tragi-comique bousculade du Mareb.
L’une et l’autre prétention vont devenir incompatibles avec le progrès de la pensée scientifique et avec une plus rationnelle conception de la vie morale. […] Concorder dans l’unité générale, c’est le rêve. — Leibnitz, qui eut la passion de l’unité et de l’harmonie, répète mystiquement : « La gloire de Dieu n’est pas seulement l’immuable et l’éternel ; elle est le devenir naturel et l’humanité le fragment. » Mais l’Art et la Science, c’est-à-dire la Foi et la connaissance la répandent et l’augmentent, successivement : aussi la religion se ploie à toutes ces métamorphoses en détermination d’une philosophie de la vie ; philosophie potentielle et cinétique. — Peut-être que Dieu est le dernier échelon de la série biologique à la découverte duquel marchent les Arts, les Sciences, les Religions. — Le Dieu d’une Époque industrielle est mécanique.
Un chant de chair, de matériel amour, de jeune vie et de suprême harmonie, ce maître tableau que semble avoir inspiré l’âme du Vinci.
Les divers quartiers ont des dialectes, comme il est naturel de l’attendre d’un peuple plein de vie, pour lequel la religion n’est pas un frein, mais une passion, qui n’est presque gêné par aucune loi et qui est plein de naturel.
Leurs fonctions leur procurent ce qui leur est nécessaire, qui est fort peu de chose, et ils passent doucement la vie.
Nous sortons de la maison de l’hermite à 4 1/2, nous faisons encore une lieue sur nos ânes ; et enfin entreprenons la grimpée la plus pénible que j’aie faite en ma vie.
« Cette partie si intéressante de la vie de Stendhal, effleurée seulement dans les 32e et 33e cahiers du journal de 1811, qui ne sont en réalité que des notes, se trouve ici complétée et forme un ouvrage absolument inédit.
Liée intimement, comme nous l’avons dit, à la vie publique, elle plonge toutes ses racines dans les traditions classiques, qui sont les traditions nationales du pays.
Ce qui ruine les croyances établies, bien plus que la pensée négatrice, c’est la théologie, par son effort de purifier et élever ces croyances, de les mettres à même de réaliser l’insaisissable idéal, de fournir à l’esprit religieux une vie pleine et adéquate au moyen de représentations intellectuelles.
L’Innocente 1 de M. d’Annunzio, du moins, est une tentative de poème, où la vie nous apparaît doucement ou douloureusement lyrique, synthétisée par un épisode caractéristique.
L’autorité ecclésiastique reste encore ferme et inébranlable avec toute la hiérarchie médiévale, qui pèse lourdement sur la conscience humaine, en voulant se conserver comme théocratie en dehors des lois communes, et qui, comme un polype monstrueux, envahit la vie dans toutes ses manifestations actives : politique, économie sociale, enseignement.