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2. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

L’orchestre alors le prit d’une lenteur démesurée. […] Vous laisserez-vous prendre à la rude fascination de l’esprit germanique ? […] Orlando n’a-t-il pas pris comme sous-secrétaire d’État à l’intérieur M.  […] L’intervention américaine ne les a pas davantage pris au dépourvu. […] Les divers partis ont tout de suite pris position.

3. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Après avoir défoncé des forteresses et pris des villes, ils sont arrivés sur le seuil de l’inconquérable. […] On était pris à l’improviste. […] Elle prend l’attitude crâne de l’adolescent qui entre dans la vie et éprouve pour la première fois la plénitude de sa force. […] Prenez ses auteurs de voyages et vous verrez avec quelle légèreté et quelle superficialité ils jugent l’étranger. […] Une mère jette ce cri poignant : « On prend toutes mes chairs » (tous mes enfants).

4. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Il a dû prendre cette habitude de bonne heure. […] Rapi le prit dans un coin et lui parla. […] Nous sommes fixés à cet égard et n’avons-nous pas pris des mesures en conséquence ? […] Si bien que l’on prend M.  […] prends pitié, je suis ton suppliant.”

5. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

À tous ceux qui vont le voir il dit qu’il a été pris pour un autre. […] Quant à la vie mondaine, nous prendrons pour exemple le sage Salomon. […] Alexandre Farnèse y va-t-il pour prendre ses grades en droit canon ? […] Buvons frais, devisons d’amour et prenons aux cheveux le bonheur qui passe ! […] Le 30 mai 1562 il avait été pris à Viviers et conduit au château de Mondragon.

6. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Il rougit, comme pris en faute. […] Wellseley prit congé. […] Il prit une gondole. […] J’ai, d’ailleurs, été pris au dépourvu. […] Il a pris des billets pour où ?

7. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Il prit en réalité une individualité. […] J’ai dit ailleurs comme cette étude prend en Italie la valeur d’un culte. […] Il montre, au soin qu’il prend de la réclame, d’excellentes dispositions commerciales. […] Il faut en prendre son parti. […] Sonnino prit le pouvoir, on lui prédit une chute rapide.

8. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Mais l’atelier l’intéressa, l’envie le prit de peindre. […] — Prends la torche, prends-la, — répétèrent les autres, tandis que les tisons produisaient un bruit sourd en tombant sur le feu. […] Le maître avait l’enthousiasme durable, il le prouva bien lorsqu’il eut pris rang parmi les disciples du vaillant Savonarole. […] Il a conservé le ministre, mais il n’a pris de lui que ce qu’il devait en prendre : une sagacité merveilleuse pour les affaires, une profonde connaissance des hommes et des choses, une main facile et douce dans l’administration, une grande tolérance de régime intérieur. […] Puis, pris soudain de dégoût pour toutes ces vilenies et toutes ces querelles, il vend sa charge et ne vit plus que pour l’art.

9. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Par sa façon de se donner à moi, j’avais été pris jusqu’au fond. […] prenons les choses du mieux. […] Il prit la chose mieux que je n’osais l’espérer. […] Je voulais prendre congé du marquis avant que d’emmener ma femme en France. […] » Or, en 1559, les Guerres d’Italie prennent fin.

10. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Il partait en voyage, et avait pris pour se rendre à la gare une carozzella. […] Mon ami voulait prendre son train. […] Elle prit la fièvre, le chagrin la minait à vue d’œil. […] Je pris à part l’apprenti, qui n’était autre que Lorenzo. […] Je la pris en croupe.

11. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Devant le danger, Aligi prend la croix de cire, la croix bénite du foyer, la croix du seuil infranchissable. […] Antine descendit en se baissant, sauta, repoussa la portière et prit une valise que lui tendait le voiturier. […] Un jour, il prétendit que Minnai l’avait pris en traître et il le roua de coups, en lui criant des injures. […] Le bandit se découvrit : à la lueur tranquille du cierge sa jolie tête prit une grâce féminine. […] La tanca était toute couverte d’une verdure tendre ; les eaux du fleuve prenaient une douce transparence bleue.

12. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Il vendit quelques études, prit un atelier et s’affranchit. […] Voilà, du coup, l’impressionnisme aux prises avec l’Art Décoratif. […] Il les prend à bras, et, toujours suivi de la foule, les replace sur les cimaises. […] Prenez un lys et mettez-vous à la tête du cortège : nous célébrerons dignement les funérailles de la Renaissance latine. […] À quoi donc, depuis qu’il prit sa retraite, s’occupa M. de Vogüé, sinon à vulgariser la pensée d’autrui ?

13. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Un homme libre prend son point d’appui en lui-même et s’offre en point d’appui aux autres. […] Où le prendra-t-il ? […] Taine prit quelques notes. […] Il prit en haine le luxe, les richesses par lesquels tant de gens indignes s’élevaient au-dessus de lui. […] Ce qui autrefois constituait des « genres » doit prendre aujourd’hui le nom indéfini de « fleuve d’inspiration ».

14. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 246, 15 septembre 1907 »

Cochin, pour l’y faire aller, avise Marigny d’un expédient, par un document qui contient toute une théorie curieuse sur l’utilité qu’il y a pour les architectes de ne pas rester trop longtemps en Italie : Monsieur, dit-il, j’ai vu la part que vous avez bien voulu prendre au déplaisir qu’éprouve M.  […] Plusieurs raisons militent pour ce sentiment : 1° trois années accordées à un architecte équivalent aux quatre accordées aux peintres et aux sculpteurs, en ce que ces derniers ont une copie à faire pour le Roy ou en marbre ou une peinture qui leur consomme leur quatrième année ; tribut auquel les architectes ne sont point assujettis ; 2° les connaissances que les architectes ont besoin de prendre en ce pays consistent à ramasser dans un portefeuille toutes les choses ingénieuses et de bon goût qu’ils y voyent, recueil qui peut être fait en moins de trois années par un homme studieux; 3° la science des architectes consiste certainement dans le goût et la décoration, et c’est là, quoi qu’en puissent penser ceux qui attachent beaucoup de gloire à la distribution et même à la construction, c’est là, dis-je, ce qui distingue le grand architecte du maître maçon ; c’est là ce qui a été et sera toujours infiniment rare. […] Boucher qui, joint à la satisfaction de savoir son fils à l’Académie, lui donnera lieu de connaître le plaisir que vous prenez à lui faire du bien. […] À son retour, son mérite commença à se faire jour et Cochin se sentit pris pour lui de la plus vive sympathie.

15. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Tandis que j’écris sur lui, il est aux Indes, sur le retour d’un voyage, qui dure depuis le mois de novembre et qui ne prendra fin qu’en avril. […] Ici les étudiants ont pris parti contre d’Annunzio, non pas au nom de l’art, mais au nom de la morale, ce qui donne à la bataille un coloris inattendu de ridicule. […] On donne aux poètes récents, aux écrivains innovateurs des noms génériques qu’il ne faut jamais prendre à la lettre. […] Ce n’est pas là le véritable « voyage idéal », celui qui vous plonge d’extase en extase, qui vous prend follement les yeux et le cœur. […] Je ne prétends pas expliquer complètement par-là l’ascendant rapide que Savonarole prit sur le peuple florentin.

16. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Sur ces sujets littéraires, Casanova s’ingénie visiblement à regagner un avantage qu’il s’imagine avoir perdu ; et la conversation prend facilement l’allure d’une polémique un peu aiguë. […] Lorsqu’il ne s’agit plus de l’Arioste, il semble que Casanova n’ait d’autre préoccupation que de prendre son interlocuteur en défaut, comme d’ailleurs il le reconnaît lui-même. […] Goldoni s’y trouva pris et sut exploiter ingénieusement cette admiration bénévole pour s’assurer en France un public favorable et d’honnêtes succès. […] il est possible que nous nous trompions tous deux. » Sur cette ingénieuse répartie prend fin la longue entrevue dont Casanova a tenu à nous laisser une relation détaillée. […] Les protagonistes de Une femme et de la Victime ne sont pas dans la grande stylisation d’un poème en prose, elles sont prises directement dans la vie, toutes palpitantes.

17. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Il aurait pris des Orientaux cette écriture allant de droite à gauche dont la lecture exige un miroir. […] Non, il avait même pris ses précautions pour ne pas être martyr ; et on ne l’accusa point, on lui demanda des explications. […] Et ce point exact où le péché s’embranche, il le découvre dans le moment où la femme prend pour elle-même conscience de sa beauté. […] Mais ce parti, l’auteur, avant de le prendre, consulta trop de personnes, entre celles, du reste, je dois le dire, qu’il convient le mieux d’écouter. […] Voir Mémoires, V, 2.38, le récit de cette visite en Hollande et les réflexions sur l’utilité de prendre ce passeport.

18. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Prenons par exemple la vitesse d’une automobile. […] Les mesures qui ont été prises l’ont été trop tardivement et sont mal appliquées. […] Les bruits de crise ministérielle prirent plus de consistance. […] Cette fois, les Allemands avaient pris leurs précautions. […] Les grands tubes qui précipitent des colonnes d’eau alpestre pour prendre à l’atmosphère 1 électricité motrice.

19. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXVIII »

Elle venait de prendre du café avec moi dans une arrière-boutique solitaire ; ses yeux étaient brillants ; sa figure demi-éclairée avait une harmonie suave et cependant était terrible de beauté surnaturelle. On eût dit un être supérieur, qui avait pris la beauté parce que ce déguisement lui convenait mieux qu’un autre, et qui, avec ses yeux pénétrants, lisait au fond de notre âme. […] Je l’ai attendue dans un café : au bout d’un quart d’heure, elle a repassé : nous sommes allés prendre du café et enfin, après deux heures de promenade, je l’ai quittée près de l’Arcade de la place des Marchands, toujours avec le bel Antonio.

20. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Aussi a-t-il pris peu à peu l’habitude de s’exhiber à travers toutes les grandes villes d’Europe, avec une complaisance inlassable et une vanité dont il ne sent pas le ridicule. […] Mais qu’un étranger s’avise de toucher à la sérénissime république ; qu’un Amelot de la Houssaye écrive son Histoire du Gouvernement de Venise qu’un Voltaire se permette quelques doutes sur les bienfaits de cette liberté dont les inquisiteurs d’État étaient le produit le plus contestable, Casanova prend feu contre les critiques imprudents : il ne peut admettre qu’un Français exprime sur le compte de sa patrie les vérités sévères qu’il ne s’interdit pas à lui-même. […] Et, voyant que le sujet ne me plaisait pas, il me prit par le bras et me mena dans son jardin14. » Le surlendemain, Voltaire, qui ne se tenait pas pour battu, revint à la charge : — À propos, dites-moi, vous trouvez-vous bien libres à Venise ? […] ou n’est-il pas plus naturel de supposer que Casanova, écrivant ses Mémoires plus de vingt ans après la publication du Dictionnaire philosophique, a pris plaisir à retrouver dans ce livre qu’il a certainement lu des idées qu’il avait osé soutenir contre son illustre interlocuteur ? […] Mais le Sénat manqua de vigueur politique, et, par là, les pouvoirs d’Auguste eurent tendance à prendre un caractère absolu que, constitutionnellement, ils n’avaient pas.

21. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXVI »

À Naples, comme à Paris, quand la cour prenait le deuil, tout le monde, jusques aux artisans, se trouvait de la Cour et se mettait en noir. — Naples a un grand nombre de boutiques de glaces et de cafés. […] Les plus petits artisans prennent du café qui, là comme en France, a remplacé l’usage du vin. […] On y prend des glaces, on écoute un air ou deux, et l’on s’occupe ensuite d’objets plus intéressants.

22. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Et tous, et l’écrivain même, sont pris dans la souvenance de la race, sans cesse. […] Elle veut le sauver, mais il est pris, condamné. […] Avec quelle nonchalance il vante l’indulgence et conseille de prendre le plaisir qui passe. […] S’ils étaient pris par la couleur, nous le sommes par la littérature. […] On en peut prendre son parti.

23. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Libre aux universitaires de prendre encore ce manuel de cryptographie pour un art poétique. […] Labitte, « Dante prend sa langue splendide à tous les patois italiens qu’il émonde et qu’il transforme, par un habile et souverain éclectisme ». […] Dante prend l’un après l’autre les arguments du Saint-Siège, le privilège de Lévi, l’élévation, le sacre et la déposition de Saül par Samuel, le pouvoir de Pierre, et autres sujets bibliques. […] On peut tout attendre de notre espèce, sauf de la modération, de la tempérance et des mesures ; et la méfiance qu’on dédie aux doctrinaires prend sa raison dans l’imperfection humaine qui pousse toute activité jusqu’à l’excès. […] Je crains aussi que lorsqu’il parle des Florentins, M. de Wyzewa n’ait pris trop aisément la contrepartie des idées de M. 

24. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Gustave Kahn, qui dans la question Casanova a le mérite d’être presque un précurseur, a pu, je crois, en prendre connaissance chez eux. Il faudrait obtenir de pouvoir en prendre copie. […] Signe caractéristique : Tullio Giordana a pris part, en 1897, à une expédition au secours de la Grèce ; tout frais de souvenirs classiques, il croyait alors à Thémistocle, à Aristide et à leurs confrères, mais maintenant, ça lui a passé. […] Une anecdote suffira à démontrer l’importance que la représentation du Nerone va prendre en Italie. […] Weichardt, l’art romain que tant de froides et maladroites imitations depuis trois siècles nous avaient fait prendre en horreur. — Aussi bien, le souvenir de Tibère pèse aujourd’hui encore sur l’île ensoleillée.

25. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Ces trop brèves pages sont un complet et fort juste résumé de l’actuelle histoire littéraire, qui nous fera prendre patience jusqu’à l’apparition des Modernes Byzantins. […] Il est possible qu’ils en sachent sur beaucoup de choses bien moins long que nous, car, là-bas, la nature est trop belle — et pour eux, le mot de Méphistophélès est, certes, plus vrai que pour nous — mais n’importe, vous ne leur ferez jamais prendre des lanternes pour des étoiles. […] Or Daudet sait que la moitié du public européen, grâce aux chroniques des journaux, est pris, lui aussi, plus ou moins profondément, de la même curiosité malsaine. […] Clapie et sombre partout ailleurs, la populace se dilatait là, et, au reflet des auréoles, mieux qu’au soleil des carrefours, elle prenait des entournures d’or. […] La tradition du Crucifiement, parée à faux de tout l’héritage de l’antiquité, reçu dans Byzance, revenait se recueillir sous ce natal portique, avant de pénétrer, par l’intermédiaire de Charlemagne, dans la nuit de l’Occident, où elle prit son véritable caractère mystique, durant les douloureuses époques qui suivirent.

26. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

La libre spéculation religieuse n’en fut pas diminuée ; mais elle ne trouva pas d’écho dans les corps religieux, dominés avant tout par la préoccupation de l’orthodoxie littérale et formelle ; et le terrain lui a pour ainsi dire manqué pour se traduire en vastes mouvements collectifs et prendre forme dans les doctrines et dans les rites. […] La démocratie devient ainsi, dans son intime substance, un fait de caractère religieux de création et de formation des consciences, prises dans la totalité de leur vie. […] Il a certainement évolué depuis les origines de l’humanité : la conscience d’une réalité surhumaine incarnant la beauté morale parfaite et suprême, l’aspiration à cette réalité conçue comme amour et intelligence, ont pris le dessus sur la terreur qu’on trouve à l’origine des religions, en la transformant en crainte filiale. […] Ce code, qui empêche toute personnalité, n’a d’ailleurs même pas l’avantage de faire produire des œuvres d’une portée plus universelle : car, par le fait même qu’elle prend son origine dans la vie, l’œuvre d’observation en conserve forcément et beaucoup plus sûrement les caractères généraux, à côté des caractères particuliers.

27. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 236, 15 avril 1907 »

Il est incontestable que les études religieuses ont pris, durant ces dernières années, un développement extraordinaire ; jamais peut-être, depuis la Réforme, on n’avait montré une telle curiosité pour tout ce qui concerne la religion, un tel travail d’érudition, de critique et de propagande. […] Le débat religieux prend plus de netteté et de vigueur. […] Tandis qu’en Italie le général Oudinot, envoyé comme médiateur armé entre le Pape et le peuple romain, se voyait poussé, par un entourage ultramontain, à prendre Rome, à détruire le gouvernement républicain de Mazzini et à couper court aux négociations patientes de notre ambassadeur, M. de Lesseps (on sait que c’est à la suite de ses déboires d’alors que celui-ci quitta la diplomatie et entreprit de percer le canal de Suez) ; tandis que ceci se passait à Rome, en France les élections du 13 mai 1849 grandissaient le pouvoir du parti catholique dont la prépondérance s’imposait au Prince-Président, tenu d’approuver la tournure prise par les événements de la Péninsule.

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

Il suit la tante, et, grâce à sa complicité, pénètre dans une chambre où la Charpillon était précisément occupée à prendre un bain ; mise en scène admirablement préparée et dont l’effet ne pouvait être douteux. […] Casanova quitta la place… Malade, il rentra chez lui, se mit au lit et y resta plusieurs jours, sans vouloir recevoir personne ni prendre connaissance des lettres qui lui parvenaient. […] L’accord est conclu ; toutes les dispositions sont prises ; et voici enfin Casanova maître de la fille. […] Désespéré, torturé par le remords, il prend la résolution de se tuer.

29. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Comme effort et comme exemple il faut en tenir compte, comme moyen d’impression il faut que d’Annunzio s’en garde ; à la longue, le public, toujours un peu bête lorsqu’il est au théâtre, pourrait prendre une pièce de D’Annunzio pour un bazar d’antiquités. […] Ferrero appartienne à un parti politique ; son talent ne peut pas prendre tout l’essor qu’on devine, comme raccourci et tourmenté par les abois de la faction à laquelle l’auteur doit ses premiers succès. […] L’anticléricalisme prend des formes diverses selon le degré de culture (jamais très élevé) du citoyen qui en est atteint. […] Je ne me fais aucune illusion, et sais parfaitement qu’ils ne pèseront d’aucun poids dans les décisions à prendre… si, toutefois, on change quelque chose, ce qui est infiniment improbable. […] » Je me donne l’honneur de vous escrire pour vous exposer, avec tout le respect imaginable, quelque pensée que j’ay, eu esgard au service du Roy, pour lequel vous prenez, Monseigneur, tant d’intérest.

30. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

L’amour patriotique a pris chez Carducci tous les attributs de la haine. […] Ainsi, malgré toutes les passions que son irréductible indépendance de Poète attirait autour de lui, malgré les haines diverses qui se heurtaient vainement contre son austère mépris, tour à tour adoré et conspué par les jeunes, détesté par les prêtres toujours, Carducci prit, il y a déjà longtemps, la place suprême qu’il occupe dans la vie spirituelle de l’Italie. […] Son expression prend nettement la forme de son esprit. […] Maintenant, toutes les souscriptions, les discussions pour une pension de retraite, les propositions pour rendre plus calme ou plus heureuse la vieillesse du chantre national sont prises. […] Déjà des jeunes penseurs s’efforcent de prendre devant l’Italie l’attitude du maître devenu silencieux.

31. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

Tromper à ce point la postérité, nous faire prendre jusqu’à la fin des siècles pour « le témoin indigné de la vertu offensée » les élucubrations factices d’un ingénieux truqueur, — ce rôle, paraît-il, tenta Pogge, l’auteur des Facéties. […] Zola, par Giuseppe Depanis : le critique prend à ce livre un intérêt qui nous étonne ; il suffirait peut-être de constater l’étiage du tirage pour épuiser l’esthétique afférente au sujet (28 mars). […] la Parque prit son vol.

32. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXIX »

Livia était plongée dans l’apathie de l’ennui et, à propos de bottes, ne voulait pas prendre sa leçon ce matin ; je l’ai portée à la prendre par des plaisanteries ; chanter devant moi, et des choses d’amour, l’a certainement occupée.

33. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Cela prit une tournure décisive au moment des invasions germaines : de là le nombre assez élevé de mots allemands qui figurent dans l’ancien français et qui ont duré dans le français moderne. […] Il prit trop d’intérêt à lui-même, et pas assez au monde extérieur ; et puis, qui sait ? […] C’est un vice, on prend plaisir à être chagrin, et quand le chagrin est passé, comme on y a usé des forces précieuses, on en reste abruti. » [Lettre du 15 juillet 1878.] […] Une fausse manœuvre provoque un accident : l’un des marins a le bras pris, immobilisé et violemment serré entre le lourd câble et le bord du bateau. […] Il retrouve nettement, dans tous ses détails, l’épisode le plus caractéristique de leur rencontre, une promenade à la campagne, où elle s’offrit à lui, où lui ne sut pas la prendre.

34. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Les amis de Cavallotti se proposant de prendre leur revanche, projettent maintenant de planter sa statue à côté de l’autre, et quand on pense que non loin de là s’élève aussi sur cette place un monument à Garibaldi, on se prend à souhaiter que les admirateurs de Cavallotti renoncent à cette prétention, dans l’intérêt même de la mémoire qu’ils veulent honorer. […] Deux de ces enfants prirent des lampes et servirent de guides aux visiteurs. […] Ma foi, Somellini sera reçu au petit bonheur ; lui, prend le carrosse de M.  […] La cour du Louvre doit prendre la forme d’une croix grecque ; ce que Lescot et Ponce ont édifié disparaît presque en entier. […] Les murateurs furent fort étonnés et ils s’en prirent à la gelée, qui avait tout gâté, comme si c’était une chose fort extraordinaire qu’il gelât en hyver. » Enfin, le 17 octobre, le roi descend dans les fondations creusées au Louvre ; le Cavalier lui présente la truelle et le bassin d’argent où est le mortier, le roi scelle la pierre qui recouvre la médaille de Varin et s’en va.

35. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

Cette fille, baptisée Marie-Stella Chiappini et devenue lady Newborough, aurait découvert le faux, et elle prétendit effectivement, — munie d’un jugement qui mentionnait bien le fait d’une substitution d’enfants, lequel semble avéré, mais sans nommer le moins du monde le duc de Chartres (et pour cause) comme le complice de Chiappini dans cette substitution, — elle prétendit, disons-nous, prendre, dans la maison d’Orléans, le rang que Louis-Philippe, vulgaire Chiappini (!) […] Luigi Siciliani publie Corona, où, au nom des Grands classiques méditerranéens, de la Grèce ou de Rome héroïque, il veut opposer à toutes les imitations, les adaptations, les assimilations de la poésie de ses compatriotes, et dans des hexamètres et des pentamètres bien tournés, il prend devant eux une attitude de critique impitoyable et d’épigrammiste farouche.

36. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »

Groupons les chapitres : les trois chapitres de psychologie générale : « La Vie légère » ; « les Fêtes, le Carnaval, la Villégiature » ; « les Femmes, l’amour et le cavalier servant » ; le chapitre dédié aux gens d’esprit, résumés en Gasparo Gozzi, le critique et gazetier ; le chapitre sur la musique, le chapitre sur la peinture ; les trois chapitres sur le théâtre vénitien : le premier nous décrivant l’ancien théâtre à masques, la Commedia dell’arte ; le deuxième étudiant la comédie plus large, plus humaine et cependant toujours essentiellement vénitienne, de Goldoni ; le troisième montrant, dans les pièces de Carlo Gozzi, le retour à la vieille comédie italienne des Truffaldins et des Pantalons ; enfin, après une esquisse verveuse des aventures de Casanova, le tableau de la bourgeoisie, « dont les anciennes vertus se dissolvent à l’air nouveau », et du peuple, « admirable réserve sociale », mais qui n’a « jamais pris conscience de ses droits ». […] Avec lui la figure prend corps isolément, le groupe se détache bien du fond, le moindre détail est infiniment soigné, les couleurs, tout en restant les anciennes, sont accordées dans une gamme et avec une finesse nouvelles.

37. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

À l’opposé des peuples avides qui la préparent sans cesse et ne la vivent point, ils la prennent telle qu’elle leur vient et ils en jouissent. » […] Lettres italiennes Zanoni [A.  […] François, que le peuple vint consulter, prit son bâton et entra dans la forêt. […] Oliva se borne à résumer Zarathustra ; son style prend alors une allure très vive ; mais en comparaison du sujet, le chapitre ne me semble pas suffisant, et il laisse le lecteur légèrement désappointé.

38. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Je me suis approché ; à peine m’a-t-il vu, il a fermé son livre, m’a pris le bras et s’est mis à me dire : « Je connais depuis des siècles ce petit livre : c’est la Bible, et je la relis de temps en temps quand j’ai besoin de me remettre de bonne humeur. […] Celui qui ne put pas aimer…… Depuis que Don Juan a pris femme, il est presque impossible de le rencontrer hors de chez lui, — surtout le soir. […] Prends-moi de nouveau pour compagnon, jusqu’à ce que tu partes encore de cette ville exilée du monde et du temps. » D’un signe de tête je consentis et nous sortîmes du jardin la main dans la main comme deux frères.

39. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIX »

Bossi a pris un coloris illuminé de partout.

40. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXV »

Les prêtres auraient été bien sots et bien peu de leur pays s’ils n’avaient pas pris ce parti.

41. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXVI »

Cela a assez bien pris.

42. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXV »

Mais le coquin de perruquier chez lequel j’ai pris une chambre s’est avisé de suivre A.

43. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIII »

À moitié chemin pour Saint-Ambroise, j’ai quitté la voiture et pris la portantine.

44. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXI »

J’ai pris le chocolat avec elle, nous nous sommes allés promener.

45. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »

Quand on veut Strasbourg ou Trieste, on les prend, si on peut, mais il est inutile de formuler en vers un programme de conquête.

46. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 241, 1er juillet 1907 »

Mais, une fois créée, celle-ci se solidifie, prend des contours rigides, s’immobilise et se ferme, pendant que l’esprit religieux voudrait poursuivre sa marche vers les hauteurs et conquérir une réalisation de soi-même toujours plus claire et plus élevée.

47. (1893) Articles du Mercure de France, année 1893

Rapisardi l’a pris sur un ton moins élevé, se bornant à rimer, trop richement, de lourdes railleries contre les carducciens, contre les femmes de lettres, etc., le tout orné d’invocations à Darwin, à la Justice, à la Loi, au Soleil, à Trieste, etc.

48. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »

On sait que cette collection Campana, achetée en 1861 par Napoléon III pour la somme de 4 360 440 francs et comprenant, outre des sculptures et des majoliques de la Renaissance, 646 tableaux, pour la plupart des écoles italiennes du xive et du xve  siècle, fut ensuite répartie entre le Louvre, qui ne retint que 313 peintures, le musée de Cluny, où furent envoyées 12 toiles, et divers musées de province, auxquels allèrent les 322 tableaux restants, puis, plus tard, en 1872, 141 autres pris sur ceux qu’avait conservés le Louvre.

49. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Au milieu des exagérations et des épithètes franchement laides de la Préface, il y a une foule de vérités historiques et esthétiques qui doivent être prises en considération.

50. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

« Mon second amour prit naissance dans la miséricordieuse figure d’une dame ; je ne souhaitais pas seulement sa vue, mais celle de toutes les personnes amies ou parentes. » II. — Amour, à le considérer en son vrai sens, n’est autre que l’union spirituelle de l’âme et de l’objet aimé.

51. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

. — J’ai pris ceux-là on comprend pourquoi : « tout le monde étant maintenant d’accord sur la valeur de leur génie ».

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