des mots ! […] Le dernier mot est tronqué. […] Il employait des mots troncables. […] Le seul mot d’« artiste » le met hors de lui. […] Mais, pas un mot !
un perpétuel décalque du français : on pourrait traduire en français l’italien moderne mot pour mot et « mot sous mot », on obtiendrait toujours une phrase française, mais une phrase courante, une phrase banale.
Pour ce faire, nous pensons que le meilleur moyen est de prendre le récit ligne à ligne, de faire comparaître l’intéressé devant le public qui aura à le juger, d’instruire le procès, comme le ferait un juge d’instruction, en citant les aveux, les réponses de l’accusé, en discutant mot à mot la possibilité des faits. […] mais, monsieur d’Ancona, cette phrase peut bien se traduire par un seul mot : Bragadin. […] Jal va jusqu’à citer des mots du langage des Malays, des Madekasses, des Nouveaux-Zélandais. […] Dans le premier sens du mot, l’Italie est archiconnue ; dans le second, elle l’est peu. […] Nous avons donc, maintenant, outre le récit textuel et mot à mot de Casanova, le nom du curé ainsi que le nom et l’adresse de la sage-femme.
Il est absent des dictionnaires, le mot qui dirait la chose, le mot propre. […] Ce titre a, d’autre part, une vague couleur scientificarde, qui inquiète, et, dans cette critique, je sous-entends plus ou pis qu’une pure querelle de mots.
Martinelli se garde des idées anarchistes, il est simplement dans la pure signification du mot un libéral, et il associe intimement ces deux idées : Aristocratie et Liberté. […] Cette question — à l’appui de toutes les théories apprises dès l’enfance et rabâchées durant la vie entière — paraissait des plus embarrassantes aux hommes de ce siècle commençant, qui, épris de perfection (un mot), ne pouvant la trouver nulle part, crurent bon, afin de suivre plus directement un but, de déduire sur la forme la plus antique contentant leur raison et de condamner tout le reste comme nuisible et avorté1. […] En un mot — et c’est pourquoi il fut condamné — il était trop haut ; il ne pouvait satisfaire l’analyse d’hommes qui descendaient de ces pions, de ces chrétiens à l’âme affaiblie préparant sa destruction dans sa chute même. […] J’en trouve la preuve dans la scène II de l’acte III entre Othello et Desdémone, commençant par ces mots : Que Dieu te tienne en joie, ô maître de mon âme, et dans plusieurs autres scènes qui sont développées suivant le modèle symétrique de l’ancienne manière sans nuire à l’évolution des sentiments. […] Goya, Rembrandt, Daumier étaient de grands peintres dans tout ce que ce mot implique de qualités particulières à cet art.
Les mots ne coûtent rien, et, après tout, la littérature politique de M. […] À travers le tempérament littéraire de Cavallotti, l’amour même se présentait comme un dieu larmoyant et asexué, le dieu de ces chevaliers hyperboliques qui se contentaient d’un mot, d’un souris, d’un regard. […] En outre, les accents des mots italiens sur lesquels M. Puccini a modelé sa musique ne légitimeraient-ils pas bien souvent pour nous certaines extériorisations qui, avec les mots français, si malencontreusement prosodiés, nous semblent inexplicables ? […] Note. — Le mot travail ayant cinq ou six cents significations différentes, on ne peut l’écrire sans être obscur.
Ce n’est pas la première fois que les Allemands nous révèlent que le mot arrestation a pour eux un tout autre sens que pour le commun des mortels. […] Beaucoup plus fins et plus intelligents qu’eux, les Italiens les poursuivent de leur ironie, dévoilent impitoyablement leurs ridicules, révèlent d’un mot ce qui se cache derrière leurs maladroites avances. […] Sans s’être donné le mot, par, instinct, la foule ne veut pas les voir. […] Pour rendre, cet extraordinaire crescendo de sentiments, cet échauffement graduel de l’atmosphère sociale, il faudrait emprunter le procédé des « mots en liberté » cher aux futuristes. […] Piermarini à devoir plus d’une fois constater et déplorer les lacunes de la provision des mots grecs qu’il avait jadis rapportés du collège.
Dès le onzième siècle, les gens d’Église mettent en circulation des mots, tels que : innocent, incompréhensibles pour le peuple. […] J’insisterai et c’est bien à dessein que j’emploie les mots : recueil de documents ; M. […] Mais a-t-on le droit de prononcer le mot de plagiat ? […] » Il avait failli pleurer sans trouver encore un mot. […] Nous avons des mots très doux qui signifient des choses très brutales : bonheurs, faveurs, abandons, etc.
Guido a pour son père des paroles de fiers reproches, et comme il veut espérer, comme il ne peut pas croire à la science dont le dernier mot lui dirait que sa Mathilde n’est que poussière, il se jette aux genoux du religieux qui vient de sortir de la chambre de sa femme pour en annoncer le trépas, et il lui demande cette parole, cette prière, cet espoir dont il a soif. […] Voici, au sens ordinaire du mot, l’histoire du feu : tout ce qui brûle, consume et purifie. […] Les gestes, les mots, l’écriture artistes sont en dehors de l’amour littéraire. […] On y trouve des contes, des anecdotes et des bons mots, quelquefois même simplement des faits curieux. […] Il faudrait ajouter quelques mots sur les reproductions de peinture et sculpture données par M.
Vienda, la chaste et inexistante épouse, triomphe sans un mot et sans un geste. […] Elia cessa de chanter quand il eut trouvé les mots qu’il cherchait. […] — Relis bien, explique-moi bien tous les mots, je t’en prie, dit Zio Félix. […] Une sensualité sexuelle, mais répandue, profonde, donne une vie rare à chaque mot. […] Quieta non movere était son mot.
Ces mots momentanés exaspèrent le policier de l’orthodoxie ; à bien regarder, ce ne sont que des mots et des mots à la mode, fatalement condamnés à un abandon prochain. […] Au tournant de l’idée indépendante, on rencontre les mots du baptême ? […] Il assiste, sans un mot de regret, sans émotion, à la chute de Ludovic le More, son protecteur. […] La tragédie devient ici un drame, et je dois avouer que j’ai quelque peine à ne pas faire précéder le mot « drame » du mot « mélo ». […] Dirai-je quelques mots de la collection de Mgr Charmetant ?
Comme homme politique on ne connaît de lui que son discours électoral : une oraison polie et étincelante déroulée devant un troupeau de paysans ébahis, qui n’y comprenaient mot. […] C’est sur ce mot exception que M. de Roberto a entamé sa querelle. […] De cette œuvre à laquelle Mallarmé travaillait depuis plusieurs années, on n’a malheureusement rien trouvé que des vers épars (à peine), des mots jetés sur des pages. […] La tombe de Poe est un petit monument en forme d’autel antique ; une lyre est sculptée d’un côté ; de l’autre on voit le médaillon du poète avec ces mots : Edgard Allan Poe. […] Comme tels, au vrai sens du mot, ils sont pitoyables.
M. dit un mot à l’officier de service, qui appela le fameux factotum de la police militaire… S. […] Elle dit un mot à l’officier… (Page 245). […] Dans tous les cas, le mot miettes ne rend pas très exactement ce genre d’état d’âme. […] Le mot n’est pas suffisant. […] Il écrit ainsi parfois son nom en deux mots.
Le mot banalisé, qui désigne un apport considérable de richesse dans le patrimoine d’une littérature, est ici parfaitement à sa place. […] Le mot de l’énigme nous est révélé aujourd’hui. […] Sa langue est très pure, et les quelques cadences antiques qui résolvent plusieurs de ses phrases, le choix des mots et des agglomérations de mots, ont souvent un goût ancien qui lui reste des années passées dans la composition de ses tragédies où le style archaïque lui fut cher. […] Et le rôle de l’homme de génie, s’il est vraiment tel, consiste dans l’apport contemporain d’une orientation totale de l’esprit que l’élite puisse résumer dans le mot : Ordre, et exprimer par le mot : Style. […] Le mot a été découpé.
La Gazzetta explique, excuse ; la Cronaca d’Arte, moins résignée, blâme, répète le mot de Pétrarque : Pace ! […] Il aurait voulu les concilier : la conciliation est encore à faire ; ce fut l’œuvre tentée par la philosophie scolastique, — mais Boèce ayant refusé de dire le dernier mot, nul ne le proféra : Platon triompha avec le génie de Scott Érigène ; Aristote, avec le génie de Thomas d’Aquin. […] Deux mots sur l’auteur : M. […] Il est possible qu’ils en sachent sur beaucoup de choses bien moins long que nous, car, là-bas, la nature est trop belle — et pour eux, le mot de Méphistophélès est, certes, plus vrai que pour nous — mais n’importe, vous ne leur ferez jamais prendre des lanternes pour des étoiles. […] Dès le iiie siècle, en effet, on en trouve la représentation dans les Catacombes, sur les sarcophages des premiers chrétiens, où la Croix est sculptée, à leur centre, entourée des mots : Crux adoranda, ou de leurs sigles, et sortant du Vase de la Cène, qui reçut l’ineffable Sang.
(Méfions-nous des mots qui font bien.) […] Nous avons déjà dans la vie extérieure des mots réduits de moitié ou fondus avec d’autres mots et composés de plusieurs éléments réalistes. […] Je ne vois pas le moyen d’user d’autres mots après avoir lu ce livre. […] Ensuite, je trouve la langue italienne assez harmonieuse, ses mots chantent trop, pour essayer de la rendre plus musicale encore. […] … Comme il serait beau le mot que nous dirions si nous étions maîtres de l’amener à la fin de la scène que nous devons prévoir ?
Cette loi nous est révélée par un mot symbolique, dont la signification exotérique ne peut aucunement échapper à ceux qui mettent les mains dans les entrailles éternellement chaudes d’une œuvre humaine pour en saisir la vérité ; cette signification est dans la prophétie de Calchas. […] Cette tragédie est en célébration d’une agonie dionysiaque. » Il résume la fatalité morte de Brando en ces mots : « Sa soif, il ne pourra l’éteindre que dans ses propres veines bondées. » Il parle aussi de la nécessité de la mort, pour que cette vie héroïque, qui n’a pas pu se réaliser, soit féconde, dans la lumière rouge du sacrifice. […] » D’Annunzio peut faire répéter à un de ses personnages le mot de Novalis : « La poésie est le réel absolu. » Novalis ajoute : « Plus une chose est poétique, plus elle est réelle. » Dans Plus que l’amour, la volonté poétique de d’Annunzio est trahie par les personnages, qui ne savent pas « inventer leur vertu » pour vivre en perfection dans le rythme de celle-ci, selon la profonde expression du poète même, mais elle est trahie par la désharmonie entre l’esprit héroïque des agonistes et la faiblesse du nœud de l’action.
C’est l’appel à votre tendresse, toujours avec les mêmes mots. […] Un mot, un geste, une couleur, un son, et je m’élevais loin de la terre. […] J’eus la fortune d’avoir des mots de leur goût et qu’on se répéta. […] » Et je devais la presser sur mon cœur, la rassurer et lui répéter ce mot plus grand que nous, hélas ! […] Il ne sait pas un mot de français.
Philippe Monnier : Venise au XVIIIe siècle, Perrin Le peuple était gouverné avec douceur, mis à portée de satisfaire facilement à ses besoins ; en un mot, assez heureux, et même agréablement distrait par des fêtes, des spectacles, qu’un gouvernement, grave d’ailleurs, mais qui avait des vues d’édilité, prenait soin de multiplier ; aussi le peuple de la capitale a-t-il constamment manifesté un véritable esprit national. […] Qui aurait dit qu’un mot, qui se détache dans cette grisaille de considérations académiques, le mot « singularité » appliqué au site de Venise, serait devenu, au bout d’un siècle, à l’issue des accroissements de l’érudition et des apports de la couleur, le thème fécond, varié, inépuisable du charmant livre que voici : L’âme est hilare, remarque à son tour, de Venise, M.
J’ai vu le jardin construit en 1670, construit est le mot. […] Sur le mot « grand », comparaison d’Ulysse dans un antre formé de bloc de rochers sans cric et d’un maçon avec cette machine.
En effet, voilà le mot juste, car on est bien tenté de résister ; on tâche presque, on le voudrait. […] C’est un poilu au vrai sens du mot, mais il n’a pas oublié le plus grand amour de sa vie. […] En continuant jusqu’aux extrêmes limites ces raisonnements, il serait facile de créer une esthétique qui, pour être logique, devrait supprimer le mot art (ne signifiant plus rien) et le remplacer par les mots : création scientifique, ou industrie. […] Ce document suffirait à prouver que l’union sacrée n’est plus un vain mot en Italie. […] En un mot, ce n’est pas le rêve ; mais, comme l’a laissé entendre l’un de ceux qui ont travaillé à sa naissance, le mieux pourra en sortir quelque jour.
Mes habitudes, mes prévisions, évoquées par ce mot délicieux : « la Primavera », étaient troublées à l’aspect sombre et monochrome du chef-d’œuvre de Botticelli. […] L’illusion, un mot désormais privé de sens : la réalité de la nature est évidente. […] Toute sa vie ne tiendra-t-elle pas dans ce mot ? […] Alors la prétention d’une Renaissance latine se dévêt et la voici nue : joujou mal fait avec lequel on voulait amuser le public et l’empêcher, ne fût-ce que durant quelques heures, de prendre garde à l’étrange sensation de l’Idée qui lui souffle dans les cheveux… Renaissance latine : la volupté pure et simple, la beauté plastique, quelques-uns de ces mots qui ne simulent e mystère que par ce qu’ils contiennent de peur, l’amour, a mort, un dosage heureux de Pétrarque et de Léopardi. […] Primitif, classique, décadent, ces trois mots ont un sens purement chronologique ; ils suggèrent l’idée de succession et rien de plus.
Accoutumé à trouver peu de farouches et point de rebelles, Casanova s’obstina et s’exaspéra longuement contre une rouée habile et imprudente, qui lui fit payer cher, dans tous les sens du mot, une demi-victoire dont il resta plus meurtri et désabusé que satisfait et glorieux. […] Pendant trois heures, malgré les violences et les assauts multiples de Casanova dont le désir double les forces et déchaîne la brutalité, sans changer de posture, sans prononcer un mot, la Charpillon résista victorieusement. […] Chose étrange : des deux récits, celui de Casanova sans doute est le seul qui soit véridique, au sens étroit du mot, et c’est pourtant le moins vivant, le moins vraisemblable, le moins prenant des deux.
Il est probable, d’ailleurs, qu’une certaine part doit être faite, ici, dans cette dernière période de la lutte d’Antoine contre Octave, au côté passionnel, et que si l’amour n’eut assurément pas le premier mot, ni même l’avant-dernier, il eut le dernier. […] Jusqu’à présent, le vers composé de deux syllabes formant un mot ou deux, attire singulièrement M.
Mais quant à la Francesca, le garçon et moi nous étions parfaitement d’accord : le dernier mot a été dit, la passion coupable a été divinisée par un grand poète, et il n’y a plus rien à faire là-dessus. […] Les mots vrais y abondent, et les sentiments des personnages y sont très fortement observes. […] Il a sous la main, en un mot, tout ce qu’un auteur peut désirer, et il est sûr de voir son œuvre jouée avec le décor et la magnificence digne de l’art italien de la Renaissance. […] Voici en quelques mots l’argument. […] Chez Van Eyck elle fait oublier l’absence même de la grâce, elle atteint plus haut, elle atteint tout en haut, et ce mot — majesté — s’impose à notre parole quand c’est de ce maître que nous voulons parler.
Je vous confesserai donc que je ne fus, au sens réel du mot, ni un tentateur ni un séducteur. […] Je voulais, en un mot, lui créer des rivaux de sa puissance, et c’est pourquoi je n’avais aucune envie de mentir quand je disais à Ève : « Mangez de ces fruits et vous serez semblables à Dieu. » « Je ne disais, je vous l’assure, que la vérité pure et simple. […] L’amour resta pour moi un mot… Je ne ressentis aucune de ces palpitations qui font pâlir brusquement les visages des hommes. […] Le son des mots qui évoquait en moi toute une scène, les associations d’idées d’un parfum, d’un nom, d’un bruit ne disaient rien à son âme.
Ce langage comprend des mots italiens et des mots piémontais. […] Charles Gide apporte à l’enquête établie par la revue le tribut de sa perspicacité, en économiste ayant horreur des mots glorieux faciles et vides. […] Car la valeur de ce mot : « giolittien » reste entière. […] Un mot pour finir. […] … Je t’écris peu : la plume ne trouve pas les mots.
Il ne connaît que ces préoccupations et ces surménages ; l’amour est pour lui un mot ironique, l’expression d’une faiblesse banale. […] Brisset repousse dédaigneusement ce mot à mot pour illustrer son beau texte de « … à l’ombre desquels mes tristes pensées trouvaient le calme » (Sonnet II, à Laure morte). […] Charlatan involontaire entre autres est une trouvaille : Lombroso n’aurait su mieux se caractériser en deux mots. […] L’auteur a su caractériser chaque artiste et son œuvre par quelques mots concis, de sorte que son volume en prend l’apparence d’un guide intelligent et sûr. […] Théologiquement l’ordre des mots va ainsi : confessés, absous, communiés.
Lutte de classe, voilà un mot bien dépourvu de sens à Naples. […] Mario Schiff, « rester libre de créer les mots ou les expressions qui lui seraient nécessaires. […] Il y a copié, presque mot pour mot, le passage qu’il consacre à Morto da Feltre, dans son ouvrage sur les vies des peintres et sculpteurs illustres. […] Je sais ce que signifient ces mots : amour, jalousie, grandeur d’âme ! […] Le journal de Gebhardt se termine par ces mots datés d’Athènes : « Je pars demain.
Dans la petite chambre de l’auberge des Balances, les deux amants se firent de longs adieux que n’adoucissait nul chimérique espoir : et gravant sur une vitre de la fenêtre le dernier mot de leurs deux destinées qui se désunissaient, Henriette laissa à son ami cet avis suprême : « Tu oublieras aussi Henriette. » Il ne devait pas l’oublier. Treize ans plus tard, lorsqu’il revient à Genève, le hasard ironique l’amène à se retrouver dans cette chambre des adieux, à revoir sur la vitre les mots tracés avec la pointe d’un diamant. […] Les premiers mots que Voltaire lui adresse, après les politesses nécessaires, sont pour lui dire que, puisqu’il est vénitien, il doit connaître le comte Algarotti. […] On était introduit auprès du maître et présenté comme un ambassadeur auprès d’un souverain tout-puissant : un sourire, un mot aimable, voire une boutade de Voltaire, était une faveur précieuse que le menu fretin des hôtes ordinaires se disputait âprement.
Mais le pathos de M. d’Annunzio étant surtout et particulièrement « esthétique », le rayonnement de son art fut certes plus beau et plus fécond, en un mot plus lyrique que celui de son maître. […] Tous deux eurent la sagesse de préférer le pouvoir effectif à l’image du pouvoir ; ils ne se laissèrent pas fasciner, comme le commun des mortels, par un titre, par un mot. […] il n’y a pas de mot qui rende mieux l’impression d’ensemble de l’époque. […] Ce mot évoque trop souvent, d’une façon exclusive, des idées de patiente érudition et.de minutieux labeur. […] René Doumic qui écrit ces derniers mots en italique, c’est moi, — parce qu’ils me sautèrent aux yeux et au nez, si j’ose dire, comme une conclusion d’abord éminemment spirituelle, — oh !
Son corps est à Rome, tandis que son cerveau vit à Paris, et il voit tout, les hommes, les passions et la société, selon le dernier mot de la vie parisienne. […] On a vu un rudiment de la religion dans l’amour dévot et dévoué (ce sont mêmes mots) du chien pour son maître. […] La grandeur de Galilée est là, et non dans son état légendaire de victime, et non dans un mouvement de colère, dans un mot de femme qui veut toujours avoir raison. […] Pascoli, imaginer le poète depuis le matin jusqu’au soir se promenant de chaumière en chaumière, en quête de mots vifs et descriptifs. […] Herr Brockhaus (dont je ne saurais suffisamment reconnaître la courtoisie) eut l’amabilité de faire copier à mon intention tout un passage qu’ensuite je collationnai et contrôlai mot à mot.
Dans l’apparente dissolution, laquelle n’est réelle que pour quelques formes historiques, relativement récentes, d’état de la pensée et de pathologie de l’esprit religieux (résumées par quelques-uns dans ce mot : cléricalisme), se dessine déjà, si nous ne nous trompons, un vigoureux mouvement de reconstitution. […] Pour peu qu’il ait confiance en ses interlocuteurs, il discute avec la plus grande netteté : ainsi, par exemple, il se défend d’avoir jamais été anarchiste au sens propre du mot.
Carducci est, dans toute l’étendue du mot, le Poète national de l’Italie contemporaine. […] Ces deux qualités sont : l’une, l’abstraction du patriotisme de la rue, l’absorption de toute la vie italienne dans l’idée abstraite de Rome ; l’autre, la rénovation complète de la langue, non seulement dans une prosodie empruntée à la langue latine, mais dans la valeur même des mots et des expressions, dégagée de tout dogmatisme scolastique et des moules tyranniques des images-types, dans lesquels les épigones, en suivant les paradigmes laissés par les Maîtres, ont l’habitude d’enfermer le besoin d’image, qui est l’âme et la raison d’être de toute poésie, et avouent ainsi leur impuissance esthétique. […] Baldi avait déclaré que la prosodie italienne, basée surtout sur les accents des mots, ne pouvait composer un vers « héroïque » qu’en se servant des vers mêmes acquis à la langue.
Chapitre LXIII La dernière classe du peuple à Naples est célèbre, dans toute l’Europe, sous le nom de lazzaroni ; ce mot vient de Lazzari, nom qu’on leur donnait à cause de leur nudité : le Lazare de l’Évangile.
(Je crois que je fus plusieurs fois inintelligible for her ; chez une femme accoutumée à comprendre ceux qui lui parlent au premier mot, cela dut produire froideur. 1813.)
Les satires, pleines de mots propres que je ne comprends pas, m’ennuieraient également, je crois, quand je les comprendrais.
Ribot, à la Philosophique, il me dit : « En redescendant, regardez donc l’étalage de la maison. » Je regardai et je lus sur les livres exposés : Éliphas Lévi, Dogme et rituel de la haute magie, la Clef des grands mystères, la Science des Esprits ; Du Potet, la Magie dévoilée, ou principe de science occulte ; Cahagnet, Sanctuaire du spiritualisme ; et ces mots alléchants : Bibliothèque diabolique.
Aux politiciens à dire le dernier mot.
Mais le conflit se renouvellera et il continuera jusqu’à ce que l’esprit religieux ait appris à vivre sans avoir besoin de la religion, c’est-à-dire jusqu’à ce que le sentiment d’unité et de subordination du Moi au Tout (esprit religieux) puisse se maintenir, s’affirmer et se réaliser sans avoir besoin de représentations et de figurations intellectuelles (croyances religieuses), mais uniquement au moyen de concepts philosophiques jusqu’à ce que, en un mot, toute construction religieuse soit transformée, sans laisser de résidus, en connaissance métaphysique.
Or, dans la préface de l’édition Asse se trouve la phrase suivante : « Cet Italien était d’une salacité qui surpassait tout ce que l’on a connu en France dans ce genre. » Le mot salacité, qui était inconnu à Nietzsche, pense M.
Le mot « virgilien » a été écrit à propos de M. […] Le mot fou se prêtant mal aux flexions, l’italien nous donna mattoïde, — les mattoïdes, les quasi-fous, selon M.
Or, il est un locus communi sermonis, un mot catégorique, comme tant d’autres, avec lequel nous représentons des illusions, des images : donc signification d’une méthode.
Comme homme et comme souverain, il ne fut point le Mécène, dans le sens que le vulgaire attache à ce mot.
La pièce est écrite en une langue somptueuse et imagée, même trop recherchée çà et là pour la scène, trop « livresque », et peut-être certaines scènes ou monologues gagneraient-ils en naturel et en intérêt à être dépouillés de trop brillants mots d’auteur.
Le mot évolution me semble ambigu en cette matière.
Il est évident, d’abord, que l’auteur, écrivain de dix-sept ans (point vérifié et peu contestable), dépassait en folie, de très loin, cette sorte de déséquilibre que les sots de l’aliénation mentale qualifient de ce même mot : folie, et attribuent à de glorieuses intelligences, telles que sainte Thérèse, Edgar Poë, à des artistes d’une sensitivité suprême, tel Schumann.
le triomphe de son « ennemi » ne lui déplut pas et il sourit en murmurant quelques mots.
Ce n’est qu’en cherchant les mots de gueules, suivant l’expression de Rabelais, avec qui il a plus de rapport qu’on ne pense, qu’on conduira sûrement l’investigation.
Lors de sa dernière visite, Casanova accuse Voltaire de s’être montré particulièrement blessant envers lui dans ses propos, parce qu’il escomptait le prochain départ de son hôte : « Il plut au grand homme d’être ce jour-là frondeur, railleur, goguenard et caustique ; il savait que je devais partir le lendemain35. » C’est fort vraisemblable ; comme il est vraisemblable que Casanova tint à honneur de soutenir contre Voltaire sur Venise et sur la superstition, sur Chapelain et sur Goldoni, sur Albergati et même sur l’Arioste, quelques paradoxes dont il ne pensait pas le premier mot.