Art moderne. […] Ferrero traite l’histoire avec une maîtrise géniale et surtout avec un art d’exposition vraiment admirable. […] L’histoire c’est toujours l’histoire, mais il y a un art très difficile à apprendre, un art dans lequel M. […] Le bel effort pour régénérer l’art du livre commence enfin à porter ses fruits ! […] Aujourd’hui il publie un volume : Le Sentiment de l’art et sa formation par l’étude des œuvres et deux brochures L’art chrétien en France des origines au xvie siècle et l’Influence de saint François d’Assise sur la civilisation et les arts.
Amore avait étudié l’art de Bellini, en se plaisant peut-être à surfaire un peu le génie de l’auteur de Norma. […] Cet art, puisqu’il y en eut un, que fut-il ? […] L’art tient à l’âme. La médiocrité présente de l’art chrétien est une cause de la tiédeur des fidèles. […] Avec ce grand artiste on a la sensation d’un art spécial et synthétique qui n’est ni la tragédie seule, ni l’opéra, mais l’un est l’autre.
C’est de l’histoire agréablement écrite avec un bel amour de l’art dont parle l’auteur. […] Deux arts : M. […] Il faut donc laisser le peuple de côté ; le peuple n’est pas fait pour l’art, ni l’art pour le peuple. […] Cet événement ouvre dans l’histoire de l’art une perspective des plus intéressantes, où, par un curieux mélange de lumière, l’art italien s’évanouit pour fleurir en France sous une forme exotique. […] Ce n’est pas de l’art à tête reposée, mais, une fois de plus, reconnaissons sans difficulté que c’est un art à en griser plus d’une.
L’art, l’expression de la beauté. […] Il a outrepassé son humanité de romancier pour arriver à la divinité de son art, mais il ne faut pas s’en plaindre, car il purifie. […] Ce sont des sensations d’art écrites par un artiste nerveux et passionné. Le premier recueil contient des études sur Rops, de Groux, Goya et sur l’art japonais et l’art anglais. […] Pierre de Bouchaud, c’est marquer qu’on y trouva des impressions de littérature et d’art autant que des nouveautés d’érudition.
L’art devenant officiel, « sous les Pontifes et les Princes », l’esprit de gloriole et de rivalité se substitua peu à peu à l’amour. […] La littérature et l’art en sont même pénétrés de telle sorte que M. […] Les Étrusques furent les premiers artistes que virent les Romains, mais rien n’indique que l’art qu’ils pratiquaient fût très vénéré ni très aimé. […] Dès lors, ce n’est plus qu’une orgie où sombrent les, restants de l’art grec sous l’iconoclastie des Caligula et des Tibère. […] » Ainsi, avec la grandeur ascendante d’Avérard, de Jean de Bicci et de Côme, le père de la patrie, l’art monte avec Cimabue, Giotto, Masaccio ; avec Laurent le Magnifique, l’art fait une pause pour représenter des forces : Léonard de Vinci, Fra Bartholomeo, Michel-Ange, Titien, Raphaël, André del Sarto naissent ; sous Léon X, tout ce qui promettait tient, tout ce qui était fleur devient fruit ; sous Côme Ier arrivé au sommet de la puissance, l’art arrive à son apogée, et l’art et les Médicis, ne pouvant plus monter, commençant à descendre : les Médicis avec Ferdinand Ier, Côme II et Ferdinand II ; l’art avec Vasari, le Barroccio, l’Allori, Jean de San Giovanni et Mathieu Rosselli ; jusqu’à ce qu’enfin ils tombent ensemble, l’art avec les Gabbiani et les Dandini, les Médicis avec Côme III et Jean Gaston.
Il reste au sommet de notre art théâtral. […] L’art d’Henrik Ibsen est Art Oratoire. […] L’Art ne se reflète pas dans ce miroir. […] Un livre d’art n’est pas un article de journal. […] Donc il est impossible de créer une nation pour les arts.
L’art tout entier ne se trouve que dans les chansons ; en elles seules sont descendues à leurs lèvres les plus hautes pensées des poètes. […] Pour réussir en style convenable, il faut un art constant et être versé dans les sciences. […] Libre aux universitaires de prendre encore ce manuel de cryptographie pour un art poétique. […] Roger Peyre : Padoue et Vérone, Collection des « Villes d’art célèbres », Laurens, 4 fr. […] Utrillo dont j’ai signalé la publication dans la collection de la revue d’art Forma, à Barcelone (291, calle Mallorca).
Sujet : l’Art aristocratique. […] Pica reconnaît un art de telle essence qu’il s’oppose indéniablement à l’esprit démocratique et demeure fermé à la foule. […] Édouard Rod, auquel il reproche de faire, au détriment de l’art, la part trop belle à la psychophilosophie ; sur M. […] Capuana cherche à résumer les théories du Théâtre d’Art et du Théâtre Libre. […] Comme exemple du Théâtre d’Art, il nomme Chérubin, de M.
-C., c’est-à-dire appartenant à la période où l’art grec approche de son apogée. […] Les quatorze arts mineurs devaient se contenter du reste. […] Mais le côté théologique et mystique de l’art gothique ne le touchait guère : il y voyait surtout l’antithèse du monde moderne, une époque où la vie était simple et austère et où l’amour de l’art était enflammé par le feu du ciel. […] La contemplation de l’art antique, même mutilé, lui donne une sensation de puissance, de volonté de puissance. […] Goloubew a mis à étudier cet art charmant un amour attentif et une science extrême.
Son but a été d’unir l’art à la morale, — laquelle en soi n’est qu’une vanité, et d’ordonner ainsi une conception de la vie plus harmonieuse et plus pure. […] Ojetti a profité de sa victoire pour soulever aussi la question de l’idéalisme en art. « L’art, dit-il, n’est pas national, ne peut être volontairement national. L’art est individuel… L’écrivain n’a pas à se préoccuper de l’Italie plus que du Groenland. […] Juger d’art et d’intentions littéraires avec le simple bon sens, c’est vraiment se fermer la voie à exprimer des idées moins communes. […] Ils font des différences très subtiles entre la grande actrice de jadis et la grande tragédienne de maintenant : son art, enfin, a changé.
L’apologie de son art formerait un opuscule (356-438). […] La science progresse incessamment : l’art apparaît et disparaît comme un météore. […] Il dut aimer son époque si active, si amoureuse des arts, de l’érudition et de la science. […] Le parallélisme des arts est parfaitement compris. […] La Poésie, l’Art, sont en dehors des contingences réelles de la vie ou de la mort.
Paul Gaultier sur l’Art de Saint-Sulpice et, de M. […] L’art italien, à l’instar de l’art grec, a mis tout son effort à réaliser le type juvénile. […] Ce n’est pas quelques exemples qu’il faudrait citer, mais tout l’art italien. […] Je comprends la puissance de ces représentations dont l’Art sourit. […] Nozière s’est montré manifestement l’ennemi de l’art traditionnel.
Nous définirons l’autre : l’art de bien chanter. » — Et, à cette évocation de l’art du « bel canto », surgit toute une vision rossinienne. […] C’est en cela qu’on peut comparer son art primitif à celui de Claude Debussy. […] Seulement, il croyait alors que le public goûterait le Grand Art : et puisqu’il s’est aperçu qu’il s’était trompé, il se donne maintenant à l’Art Petit. […] Cet art ne serait-il point un peu heurté, peut-être ? […] Dans les manifestations de son art, elle traversait une période de crise profonde.
Art ancien. […] Cette sorte de travaux est particulièrement précieuse en ce qu’elle résume et met au point en un seul volume toute une partie de l’histoire de l’art ; M. […] C’est seulement au xve siècle que les influences de Gentile da Fabriano, de Jean d’Allemagne viennent renouveler l’art vénitien. […] Il y a de grandes ressemblances, écrit-il, entre l’art véronais renouvelé et celui de maître Wilhelm et de l’école colonaise. […] Crivelli occupe dans l’art vénitien une place un peu analogue à celle que tient Botticelli dans l’art florentin.
Il ne faut pas moins que l’art de M. […] Il s’agissait de dire quelle importance, quel rang, quelles tendances on attribue, à l’Étranger, à la littérature et à l’art italien. […] Zandomeneghi, la première de ses qualités, à coup sûre louable, est une admiration sans bornes pour l’art merveilleux, unique, de M. […] Art ancien. […] Vis-à-vis de l’art, par exemple, il est aveniriste comme Max Nordau (pour lequel il a une admiration presque sans bornes), ou comme Tolstoï ; il prêche la puissance des ténèbres, la mort de l’art, le triomphe du crétinisme ; et le pire, c’est qu’il y croit de tout son cœur.
Ce n’est point, certes, de « l’art social », de cet art absurde ou affreux, représenté d’une manière vile dans la littérature contemporaine. C’est de l’art qui veut être national. […] Seigneur, les déesses sont créées uniquement par le marbre et pour l’art… les femmes sont créées par la vie et pour la peinture. […] Le devoir de l’art est de les rendre parfaites. […] C’est ainsi qu’il faut comprendre la vie, dont les arts ne sont que la copie.
La Religion est l’Art de la Foi. Or, chaque art évolue, suit le temps, sollicite les poètes ; Dieu est un réflexe du génie créateur qu’interprètent l’époque et ses nécessités. — Les Dieux se reproduisent idéologiquement selon les modifications sociales et intellectuelles, les différences organiques des races, les bigarrures des mœurs, la physiologie des individus. […] Avec Dieu, l’art se fait ministre gnostique et le poète l’explicateur de la nature. […] Concorder dans l’unité générale, c’est le rêve. — Leibnitz, qui eut la passion de l’unité et de l’harmonie, répète mystiquement : « La gloire de Dieu n’est pas seulement l’immuable et l’éternel ; elle est le devenir naturel et l’humanité le fragment. » Mais l’Art et la Science, c’est-à-dire la Foi et la connaissance la répandent et l’augmentent, successivement : aussi la religion se ploie à toutes ces métamorphoses en détermination d’une philosophie de la vie ; philosophie potentielle et cinétique. — Peut-être que Dieu est le dernier échelon de la série biologique à la découverte duquel marchent les Arts, les Sciences, les Religions. — Le Dieu d’une Époque industrielle est mécanique. […] Un amateur donna ensuite 46 000 fr. d’une toile vigoureuse, peinte avec un art minutieux par Bartolomeo Veneto.
L’art italien, avant la conquête de la Grèce, est pour ainsi dire nul, C’est l’art étrusque qui d’ailleurs disparaît, bientôt et laisse la place à la statuaire hellène. […] L’homme de l’art chercha la jointure de l’os, et l’indiqua au bourreau. […] Leur art est près de mourir, peu à peu remplacé par la peinture à fresque. […] Tous les amis de l’art et les travailleurs seront reconnaissants à M. […] Meyerhold, qui fonde tout l’art théâtral sur la mimique.
Aucun rapport ne peut exister, et n’existe, entre son art et celui de Victor Hugo. […] Et d’autre part, parmi les admirateurs de l’art de la Renaissance, combien se doutent du rôle capital joué dans la formation de cet art par l’esprit scientifique des Italiens, qui faisait dès lors partie intégrante de leur génie ? […] Et l’art de M. […] Et puis nous n’étions pas pressés, chacun y trouvait son compte ; l’art aussi. […] Son art est par cela d’une jeunesse admirable, frais et printanier.
Domenico Gnoli était parmi les plus sérieux poetæ minores de l’Italie, lorsque l’art du poète-politicien Carducci dominait tous les cénacles et en imposait partout par la vigueur de la prosodie qu’il renouvelait, et souvent par les fortes qualités de sa langue. […] L’art de Giulio Orsini plane au-dessus des tendances contemporaines, confirmées et acceptées, de la littérature italienne. Il plane au-dessus de l’art social à grande envergure d’un poète généralement très méconnu, M. Mario Rapisardi, et de l’art épique de M. […] Un âge nouveau : protestation contre la philosophie déracinée de l’art, protestation contre l’art incompatible avec la philosophie… ».
Il se précipite sur l’instrument de son art et frappe son père, le tue. […] En art le seul terme de jugement appréciable est l’émotion. […] « Son art, dit excellemment M. […] Dans ces vers, comme dans sa prose, la matière d’art de M. […] Vittorio Pica sur l’Exposition d’Art Mondial à Venise.
Ce dernier marque son arrivée à un art plus savant et réfléchi. […] Il y a des progrès dans, la technique de l’art, mais l’ensemble est décousu et dénué de force personnelle. […] Le machinisme de l’art (Reconstruction de l’Univers). — Il est certain qu’à chaque civilisation correspond une forme d’art, et que pour créer cette forme d’art, l’artiste doit comprendre et aimer les objets et les corps qui vivent dans son époque. […] Rosenthal : « L’expansion de l’art français à l’Étranger ». — M. […] Mais ils laissent presque toujours, malgré le bonheur étonnant de l’expression, un sens de vide et de froid : il y a là certes de l’art et un art raffiné mais il n’y a presque jamais le frisson de la poésie.
Quant à Nina, elle possède des idées fort avancées en art et en littérature. […] je suis un rêveur, un simple rêveur romanesque et amoureux de son art ! […] Jamais on n’a rien fait de plus beau en peinture, ni en quelque art que ce soit. […] Les cloches, les arts, la musique. […] IV, p. 60, et l’Œuvre d’art de l’avenir, t.
Nous retrouvons avec plaisir la Collection des villes d’art célèbres avec Prague, de M. […] C’est la chapelle Palatine, Saint-Jean des Ermites, San Cataldo, la Martorana, la Ziza et la Cuba, le dôme de Cefalù, San Spirito et la cathédrale qu’il faut compléter avec le dôme et le cloître de Monréale, œuvre d’un art précieux, dans lequel on reconnaît, unie aux influences normandes, la décoration pour ainsi dire géométrique et en broderie des monuments arabes. Mais né d’une volonté royale et d’une intention politique, cet art ne devint jamais un art national et, malgré un éclat incomparable, il dura peu et se transforma vite. […] Colonnes antiques, tableaux et parements byzantins, boiseries et plafonds, éclatantes mosaïques d’étoiles semées sur les lambris ou s’enroulant au fût des colonnes, tout cela ne forme qu’un tout, une harmonie et l’art d’une école. […] La domination espagnole introduisit ensuite en Sicile un art ronflant, tourmenté, chargé de sculptures, et les architectes qui, au xviie siècle, donnèrent à Palerme sa physionomie actuelle, les peintres et les sculpteurs qui décorèrent ses églises et ses palais vécurent d’emprunts qu’ils firent à l’art de l’Italie continentale.
Nul homme ne s’est pareillement dispersé, et c’est toujours un grand désastre, quand un créateur d’art perd ses soins dans les sciences. […] Aux arts du dessin, il est vraiment le mage, celui qui enferme le mystère de l’âme sous une paupière et le fait étinceler au coin d’une lèvre. […] Il serait parfaitement oiseux et, même, impertinent à l’égard de l’art musical, de s’occuper trop longtemps de la… « musique » de M. […] Pica sur les tendances actuelles de l’art décoratif qu’il a résumées en un synthétique épilogue. […] Art moderne.
Un des plus distingués historiens d’art d’Italie, M. […] Le reste a été offert par le Musée national et par la Galerie nationale d’Art moderne de Rome. […] Lorsqu’on a révisé ces opinions prudhommesques sur l’art français, on n’a pas eu le souci d’étendre les conséquences à l’art italien vis-à-vis duquel le cliché, pour assez longtemps, a été tenu pour valable. […] En tout cas, il s’était créé une atmosphère favorable à l’art, puisque de beaux artistes y éclosent. […] Pascoli, où il s’efforce de démêler les éléments de son art, dont il fait ressortir les rapports avec la poésie européenne moderne.
Mallarmé tendait vers la création ; Monet restait dans les limites d’un art morphologique. […] D’abord il n’existe pas une réalité statique ni un art statique. […] Notre art moderne, par sa tendance vers l’universalité, a des rapports avec l’art des primitifs catholiques. […] Nous finissons par croire que notre art ancien nuit à l’Italie moderne. […] En art et en littérature peut-être, mais non en politique, puisque M.
Anastasi absolument admirable ; chaleur, conviction, mouvement, il y a tout ce qui fait une page d’art puissant. […] La Chronique des Arts (3 février). […] Un essai d’itinéraire d’art en Italie, par M. […] De soutane il en a bien peu, — juste assez pour détester les monsignors et aimer les arts en toute quiétude. […] On peut encore lire une description des dessins dans Waagen : Treasures of art in England, vol.
Elles traversent les villes, réveillant les échos joyeux, les échos du réveil de la conscience nationale, les trompettes du Jugement dernier de l’Italie qui veut sa place au soleil de l’art contemporain ! […] La vision est d’une singulière beauté, car elle est dans l’abstraction pure, selon le principe absolu de l’Art digne de ce nom ; elle est en dehors de toutes les contingences de l’action commune, de toute grossièreté inutile et point esthétique des détails de la vie réelle ; elle évoque l’image byzantine et catholique de la naissance de Venise. […] Les autres, jeunes et aînés, sont encore moins remarquables, et de toute façon je ne saurais parler de leur art que je n’aime pas, et qui ne me semble pas apporter de forces vives au renouveau théâtral, je ne dis pas général, mais même particulièrement italien. […] C’est dans ce rêve perpétuellement renouvelé à tous les carrefours de l’histoire que s’accomplit la transformation des êtres éphémères en êtres typiques, et c’est là que le poète doit chercher les « types humains » dignes de devenir par l’art créatures tragiques. […] Dans Un Inceste, vaste poème en prose d’art et d’amour, il crée vraiment le « Surcouple », selon la spirituelle expression de M.
Mais parmi ses talents, les plus jeunes et les plus hardis, aucun n’a encore donné avec son art la grande norme, qui, une fois formulée en œuvre, répand autour d’elle à la fois cet apaisement et cet engouement qui caractérisent les œuvres géniales ou qui semblent telles, les « œuvres messianiques » de chaque heure et de chaque quart d’heure de toute histoire littéraire. […] Après l’exaltation presque exclusivement politique de l’œuvre de Carducci, où la conscience nationale, dans la platitude générale, retrouvait quelques rythmes de fierté et une langue renouvelée ; après les affirmations tour à tour parnassiennes et symbolistes de l’art de d’Annunzio, où la langue devenait précieuse et incomparable œuvre de virtuose ; après les douceurs lunaires et potagères de la poésie de Pascoli, souvent toutefois très belles, les jeunes demandent à l’art d’autres émotions, d’autres réalisations, d’autres fécondations. […] » Plus que dans ce sentiment exaspéré de la vie qui passe, de la mort qui dure, l’art du poète est tout entier, et souvent tout vibrant de belle énergie, dans la vision de l’homme dans l’univers, de la femme dans l’humanité, de la terre dans l’immensité. […] Mais l’art de M.
La Scena Illustrata, de Florence, est une revue illustrée, d’un confortable luxe, qui se voue exclusivement, en principe, à l’art dramatique, — et cela depuis quelque trente ans. […] Valcarenghi est un romancier de valeur et fort apprécié en Italie ; il a sur l’art des idées personnelles : mais il s en est trop peu souvenu dans sa conférence, à laquelle nous assistions, et il nous semble qu’il est passé à côté de son sujet. […] Peut-être a-t-il été fâcheusement influencé par la fluidique faconde du Tolstoï de la dernière heure, de l’insupportable prédicant de la Sonate à Kreuzer ; cette influence, du moins, ne s’est pas étendue au style, qui ne manque ni d’art ni de charme dans sa simplicité un peu rigoureuse. […] […] Choses d’art [extrait] R.
Rodolfo Renier : Pour l’histoire des arts et du dessin. — Toujours intéressante, la Letteraria se complète par une bibliographie étendue, revue de lecture et instrument de travail. […] Depanis dans la Gazzetta déclare que c’est « une vigoureuse œuvre d’art et d’art profondément humain » ; I. […] Depanis, qui ne croit pas à l’avenir littéraire du théâtre, et Domenico Lanza, pour lequel un renouvellement de l’art dramatique est possible et même certain. […] […] Choses d’art [extrait] R.
Quelques conteurs survivent aux vieilles tendances ; ils content encore avec plus ou moins de bonheur, parfois même d’art, des histoires de pays ou d’individus, et tout se borne au plaisir de les conter, au profit de quelques évocations de vie moderne, qui rarement atteignent la valeur d’une révélation. […] Angelo Conti, est un livre où frémit un véritable printemps des aspirations lyriques d’une race, et qui semble écrit par un enfant phénoménal dont la jeunesse serait égale à une extraordinaire expérience de l’art et de l’âme humaine. […] L’épigraphe de Maître Eckhart : « Mon œil et ce qu’il voit, sont une chose seule », qui orne comme un cachet mystique le volume, révèle nettement toute la philosophie du poète esthéticien, qui déclare plus loin mépriser la théorie des sources dans l’histoire de l’art, et « trouver dans toute œuvre géniale la continuation et la révélation de ce qui vit dans la nature environnante ».
[Sans mon maudit amour pour les arts qui me rend trop difficile sur le beau dans tous les genres, je pensais que, grâce à mon système et à 3 ou 4 heureux hasards qui me sont arrivés, je serais un des hommes les plus heureux.] […] J’ai lu à la chambre Contrada, dei due Walls, 150 pages de Lanzi qui, au milieu de son bavardage critique, historique et timide, sent bien les arts en sa qualité d’italien.
Tome LXX, numéro 250, 15 novembre 1907 Art moderne Charles Morice. […] Il est, du reste, assez évident que plusieurs des exposants, et non les moindres, protestent par la nature de leur talent contre le sens tendancieusement collectif et global du titre : et je constate qu’au-delà comme en deçà des Apennins il n’est guère en art, malgré les vœux nationalistes, que des ambitions et des réalisations individuelles. — On en trouve ici de fort intéressantes : le vieux Segantini, qui garde notre estime sans appeler notre enthousiasme ; Carlo Fornara, réaliste qui pense à l’interprétation de la nature, tempérament bien latin : il fait, en quelque sorte, du Segantini à rebours, élargissant une écriture aux débuts plus serrée et maintenant très personnelle ; Previati, point du tout impressionniste, retenu par les conventions anciennes et qui n’a pas encore abdiqué l’inexpressive allégorie ; les sculpteurs Bogatti, animalier, et André Otti, tous deux en quête de l’expression intense, tous deux excellents caractéristes.
Certes, c’est une curieuse figure, même dans ce xviiie siècle si fécond en originaux de toute sorte, que cet aventurier des lettres et de l’amour : Voltaire l’appelle son cher cygne de Padoue, le Brillant et sage Algarotti À qui le ciel a départi L’art d’aimer, d’écrire et de plaire. […] De cette condamnation, qui n’est pas sans appel, nous ne retiendrons qu’un article : c’est la passion d’Albergati pour l’art dramatique, ce que Casanova appelle sa théâtromanie. […] Art moderne. […] Mais de ce petit livre où les idées générales abondent je retiendrai surtout celle-ci, où j’ai plaisir à me sentir tout à fait d’accord avec l’écrivain : « L’art (quadrivium) annexait la science, et n’était-ce pas là conception plus valable et efficacement féconde que la conception présente où la science non seulement se sépare de l’art, mais prétend aussi se le subordonner ?
Art ancien. […] Les uns recherchent l’harmonie spéciale à chaque individu ; chaque nouveau modèle est un prétexte à découvrir un accord nouveau des formes ; dans chaque visage les lignes se rejoignent, se relient, se prolongent, se simplifient selon un mode unique, et leur art est ainsi aussi varié que la vie. Les autres, au contraire, les académiques, négligent l’accent individuel pour ne conserver que le caractère commun à tous les individus ; ils obtiennent rapidement un schéma qui leur permettra de supprimer toute observation ; ils établissent un code de ce qu’en leur jargon profanateur ils appellent la beauté, et qui n’est que la régularité, de ce qu’ils appellent le style et qui n’est qu’une mécanique stylisation, de ce qu’ils appellent l’art et qui n’est qu’un cliché.
Comme statisticien, il connut la vérité du principe, simple et immense, qui fut plus tard la base de l’art militaire napoléonien : il faut opposer la masse aux fractions de masse. […] La dévotion de Ludovic, après la mort de Béatrice d’Este, hanta pour quelque temps le cœur et l’art de Léonard.
Il y a plus de véritable amour, pour cet art, dans 50 lazzaroni que dans tout le public qui s’extasie, un dimanche, au conservatoire de la rue Bergère.
L’architecture, les habitations rustiques, les ruines, les divers vêtements, les animaux, les rivières, les ponts, les montagnes, le ciel, les lointains, tout y est traité avec un art infini. — À Noël, le peuple fait des neuvaines, en disant ces Presepi, ou devant les Madones qui sont au coin des rues.
Il eut plus d’art que son élève qui passa pour avoir eu plus de génie.
Chapitre LXVI Le goût du pays pour les arts paraît dans les pompes funèbres.
Voilà, en Italie, une règle sans exception et qui s’accorde bien avec la sensibilité de ce peuple né pour les arts.
Il faut presque faire un marché à chaque poste ; de ce côté, comme de tous les autres, la civilisation est moins avancée qu’en France, mais ils ont la sensibilité et le naturel qui est une conséquence, Ce pays est donc éminemment celui des arts.
On croirait que Carducci pensait à son œuvre même, quand il définissait le rôle intellectuel de l’Italie en disant, dans son discours sur l’université de Bologne : « L’Italie, dans la poésie, dans l’art, dans la philosophie, a ressuscité pour l’Europe les idées de l’antiquité plus sereine des races ariennes, idées d’harmonie, d’ordre, de beauté, avec une telle efficacité bienfaisante qu’elle est loin d’en être affaiblie. » (Op.
Tome LXIX, numéro 246, 15 septembre 1907 L’Art et l’État au dix-huitième siècle, d’après la correspondance de Cochin et des documents inédits [extraits] Maurice Dumoulin.
La France n’a rien su opposer de sérieux à cette propagande : avec une légèreté impardonnable, elle a toujours considéré les Américains comme un peuple de marchands enrichis, sans un art, sans une littérature, sans une idéalité qui lui appartînt. […] Ce ne nous parut pas chose digne que de se dissiper en vaines imaginations et en paroles plus vaines encore, comme nous le vîmes faire aussitôt par un très grand nombre de gens sous couleur d’anxiété généreuse pour les destins de l’humanité et de la patrie : ce n’était là en réalité le plus souvent qu’un abandon au penchant à la paresse couvert du prétexte de la guerre… Et il ne nous fut pas possible non plus de nous étendre commodément, comme le font d’autres parmi ces gens qui divaguent, en attendant que surgissent après la guerre un nouvel art, un nouveau style, une nouvelle science, une nouvelle philosophie, une nouvelle historiographie ; ce nous fut impossible ; parce que nous savions que ce ne sont point là des dons qui tombent du ciel ou des effets mécaniques de victoires militaires ou de révolutions politiques, mais des œuvres de la pensée qui continue son travail en dominant les événements ; et que, par conséquent, celui qui n’avait pas avant la guerre la capacité et la méthode de travailler et de penser ne les aurait pas acquises après la guerre, par le seul effet d’un miracle de celle-ci. […] L’élaboration de l’art, de la philosophie, de la science, est la tâche des différentes nations ; un peuple est destiné par ses aptitudes psychologiques à produire une forme donnée d’art ou de pensée, en un mot de civilisation ; mais le produit est quelque chose d’humain qui surpasse toute barrière nationale… Il n’y a pas une civilisation germanique opposée et supérieure à la civilisation latine, il y a une civilisation européenne avec ses éléments divers, mais coopérante et interdépendante, et aucune nation n’a le droit de s’arroger n’importe quel don comme son monopole exclusif : Spiritus ubi vult spirat.
Schneider offre un sens précieux d’émotion et de compréhension, et révèle chez l’auteur une expérience nombreuse à la fois de la topographie, de l’histoire, de l’art, des lettres et des mœurs, aux âges successifs de Rome, il suppose des avantages à peu près semblables chez ses lecteurs, ce qui peut bien, on en doit convenir, ne pas être toujours juste.
C’est là, je crois, la seule remarque à faire sur ces nombreuses pages, où le poète, avec art, et souvent avec un étonnant artifice, mêle les éléments de la tragédie antique, de l’Ajax, à ceux de sa tragédie.
La nouvelle tragédie méditerranéenne, où tous nos dieux apparaîtront dans la lumière, où la pensée humaine, art, philosophie et science, se sublime dans ses teintes d’aurore nouvelle, où le corps et l’âme, le paganisme et le christianisme, la Danse et l’Extase, seront réconciliés, et dans leur parfaite harmonie montreront encore au monde la puissance joyeuse de la vie, se compose déjà peu à peu, dans notre inconscient, des éléments qui, de tous les pays méditerranéens en réveil, élèvent leurs voix de renaissance, et que, comme autrefois à Athènes et à Rome, on sent palpiter dans une formidable synthèse, à Paris, l’antique Civitas philosophorum, centre du monde méditerranéen moderne.