On croirait que Carducci pensait à son œuvre même, quand il définissait le rôle intellectuel de l’Italie en disant, dans son discours sur l’université de Bologne : « L’Italie, dans la poésie, dans l’art, dans la philosophie, a ressuscité pour l’Europe les idées de l’antiquité plus sereine des races ariennes, idées d’harmonie, d’ordre, de beauté, avec une telle efficacité bienfaisante qu’elle est loin d’en être affaiblie. » (Op. […] Ils pensent à prévenir la misère des littérateurs. […] Palmarini, ne craint pas de déclarer dans les colonnes d’un grand quotidien que le gouvernement a le devoir de penser à la fortune des poètes. Il propose en conséquence que 50 pensions viagères soient créées dans le but de permettre aux littérateurs en détresse, qui se seraient déjà signalés par la publication de quelques centaines de pages en prose ou en vers, de toucher la somme assez respectable de 6000 francs par an.
. — La pensée est l’acte propre de la raison : les bêtes ne pensent point, je parle aussi de celles qui ont figure humaine et souffle de bétail !… « Ma vie intime n’est autre chose qu’un penser. » IX. — Entre toutes les bestialités, la plus stupide, la plus vile, la plus damnable, c’est de croire qu’après la vie présente il n’y en a point d’autre. […] Aristote rirait s’il voyait faire deux espèces du genre humain comme des chevaux et des ânes ; en effet (qu’Aristote me le pardonne) on peut traiter d’ânes ceux qui pensent ainsi. […] Ce n’est qu’en cherchant les mots de gueules, suivant l’expression de Rabelais, avec qui il a plus de rapport qu’on ne pense, qu’on conduira sûrement l’investigation. […] Le poète avertit lui-même de bien penser à l’extérieur.
Si Cepperello vient me parler, je lui dirai ce que je pense. […] Je vous prie de me répondre de suite ce que vous pensez que je doive faire. […] Ce fut une chose bien plus difficile que je ne pensais que de la mettre en bas. […] Si je ne devais plus y penser, je crois qu’immédiatement je tomberais mort. […] Si mes yeux avaient aussi leur part, pensez en quel état je me trouverais.
M. de Roberto a pensé et composé un livre d’aventures amoureuses qui ont tout l’attrait de la vraisemblance. […] Ce défaut, est encore plus sensible, si on pense que les sujets traités par M. […] Ça peut donner aux jeunes un élan heureux, si l’on pense spécialement que lorsqu’une littérature est riche, puissante, nourrie, l’étude de sa langue s’impose aux publics intellectuels. […] On peut donc penser que, si cette vie encore pleine de sève n’eût pas été tragiquement tronquée, Cavallotti aurait eu des biographes froidement sévères. […] Je pense aussi que la langue dont l’auteur se sert a beaucoup gagné, en oubliant complètement et définitivement les exemples de d’Annunzio, tout en se conservant riche, flexible, cristalline.
Mallarmé voyait et pensait ; Monet voyait seulement. […] Je pense qu’elles sont plutôt nuisibles au point de vue du public et de l’artiste lui-même. […] Salandra à Turin où, pensait-on, il ne pouvait pas ne pas rencontrer M. […] On les interrompt, ils recommencent ; on les écrase, ils reviennent… Et tout cela n’est rien, si je pense à ce qui est ruiné à chaque instant, tandis que je parle, tandis que je pense, tandis que j’écris, sang et douleur d’hommes pris dans ce tourbillon. […] Peut-être, suivant un mystique ; mais Luisa ne le pense pas : la vie est plus belle, pour qui en cherche le sens, que l’extase et la contemplation.
Il ne sait se rendre compte de la manière de sentir et de penser des autres peuples. […] que penser ? […] Tous pensent à l’avenir de l’Italie. […] Piermarini, désormais bien certain d’avoir là devant soi un sage en même temps qu’un lettré, lui a naturellement demandé ce qu’il pensait de la guerre. […] Vraiment le Foreign Office n’a pas encore une idée exacte de la géographie de la Grèce, — pense-t-on sans doute là-bas au Pirée.
Ferrero, j’ai naguère ménagé cette méthode, parce que ces œuvres, somme toute, pouvaient faire bien penser d’elle. […] Je pense, Monsieur, que vous aurez la courtoisie de publier cette réponse à M. […] Je résolus d’y penser ! […] D’autres, mettant de côté cette supposition, ont pensé que cette suite existait, et l’ont cherchée. […] Demandons aux périples les plus anciens ce qu’ils pensent de la durée de cette navigation.
Il faut que chacun pense : on ne pouvait qu’agir ainsi. […] Quelques-unes des douze nouvelles réunies dans ce volume nous font penser que M. […] J’ai à penser à ce sujet. […] Stendhal pensait n’y mettre que quelques semaines. […] C’est peut-être le seul lecteur à qui il pense, à ce moment-là.
que pensez-vous de ce peintre ? […] Qu’en pensez-vous ? […] — J’y ai pensé. […] Qu’en pensez-vous ! […] c’est parce que je pense pouvoir mieux vous servir.
Le vrai titre de ce traité serait : De la libre pensée en langue vulgaire, en ayant soin de remarquer qu’au xiiie siècle le libre penseur s’écartait seulement de l’orthodoxie, tandis qu’aujourd’hui il ne pense rien, simple négateur sans doctrine. […] Avant la prévarication, les discours commencent par à gaudio, il faut traduire ou par Gault, d’où vint Gothique, et ensuite Goliard ou Gouliard, ou par gaudium, et malgré soi on pense au papegay (perroquet des maçons) et au gay savoir ou gaie science, l’art des Galls ou coqs. […] La grammaire de Dante, cette inaltérable conformité de manière, doit s’entendre de penser autant que de parler. […] Or, le danger du théocrate, ce qui le rend insociable et terrible, c’est l’idée qu’il pense, veut et frappe pour Dieu. […] Aux besoins de l’heure présente, tels qu’ils résultent de cet état de fait, le Cœnobium pense répondre par la liberté dans le choix des sujets traités, par la préoccupation de produire, sous leur jour le plus sincère, les expressions diverses du souci métaphysique.
. — Quand j’en fus tout près, je ne pensais pas avoir d’autre maison que celle-là. […] Je pensais souvent à la chère cité, si seule au milieu de la plaine, comme une exilée (j’ai toujours cru qu’il y a des villes qui, elles aussi, sont exilées de leur véritable patrie) — sans fleuve, sans tour, sans campanile, presque sans arbres, mais toute calme et résignée autour du grand palais rococo, dans lequel bavarde et dort la Cour. […] « Et pourtant, pensai-je, cet homme duquel je ris, ce jeune homme ridicule et ignorant a été moi-même autrefois… Il est encore moi-même par quelques côtés… Pendant ces longues années, moi j’ai vécu, j’ai vu, j’ai deviné, j’ai pensé, et lui est resté ici, dans la solitude, intact, parfaitement semblable à celui que j’étais le jour où je quittai ces lieux. […] » Tandis que je pensais cela, le moi ancien pariait et déclamait. […] Enfin le cinquième jour, voyant que je ne pouvais me délivrer de sa surveillance jalouse, je pensai qu’il me restait encore un moyen, et je sortis résolument de la maison, suivi de son ombre lamentable.
Un instant j’ai pensé que le dieu Momus, qui depuis si longtemps vous guettait, vous avait enfin surprise. […] Comme il doit penser à vous ! […] » Quand on pense que cet orateur entraînant a pu tremper dans un coup d’État ! […] L’amateur fait toujours penser à ces gens qui n’ont pas le courage — peut-être pas la force — de la franchise. […] Cependant ils pensent, et ces mains que nous ne sentons pas frémir sont les instruments dociles et pourtant fervents de cette pensée.
À peine laisse-t-il entrevoir qu’elles étaient très défavorables aux deux poètes, maladroites, d’ailleurs, et injustes, comme il ne manque pas de le lui faire sentir : Il me parla da Dante et de Pétrarque, et tout le monde sait ce qu’il pensait de ces grands génies ; mais il s’est fait du tort en écrivant ce qu’il en pensait. […] — Je le pense comme vous, riposte Casanova, et j’aime à vous entendre lui rendre cette justice ; je le plains de n’être pas aussi équitable envers vous. — Ah ! […] Si nous nous retrouvons chez Pluton, dégagés peut-être de ce que notre nature a eu de trop mordant pendant notre séjour sur la terre, nous nous arrangerons à l’amiable ; il recevra mes excuses sincères, et nous serons, lui mon ami, moi son sincère admirateur34. » Ce qu’il écrit ici, Casanova le pensait-il en quittant les Délices ? […] Lors de sa dernière visite, Casanova accuse Voltaire de s’être montré particulièrement blessant envers lui dans ses propos, parce qu’il escomptait le prochain départ de son hôte : « Il plut au grand homme d’être ce jour-là frondeur, railleur, goguenard et caustique ; il savait que je devais partir le lendemain35. » C’est fort vraisemblable ; comme il est vraisemblable que Casanova tint à honneur de soutenir contre Voltaire sur Venise et sur la superstition, sur Chapelain et sur Goldoni, sur Albergati et même sur l’Arioste, quelques paradoxes dont il ne pensait pas le premier mot.
Certes, Gluck ne fut qu’un piètre polyphoniste, et c’est sans doute à quoi pensait Haendel eu lui préférant « son cuisinier ». […] Pensez donc. […] Quand nous disons : résumé, c’est que nous pensons au grand ouvrage de Fr. […] Cependant, l’on pense à Jeanne d’Arc, à « la grand’pitié qui est au royaume de France… ». […] C’est ainsi que pense le Prix de Rome auquel on reproche de penser à Paris.
Les écrivains qui veulent obtenir des pensions promettent aux grands de les immortaliser dans leurs écrits. […] Ferrière a pensé au poseur, « pour qui la sincérité est la moindre des vertus ». […] Qu’en pensent les Stendhaliens ? […] Elle l’avait choisi pour être un jouet de quelques heures ; il s’était laissé faire sans penser à mal. […] Honni soit qui mal y pense !
« Pour découvrir ce qu’un esprit aussi complexe pensait, il faut réunir ses divers aveux. […] J’aime mieux penser que la phalange « vériste »se paie gentiment notre figure, — et cela, avec notre argent. […] Planquette et Varney sont bel et bien vivants, je pense, et M. […] Les naïfs veulent s’affranchir et pensent avoir réussi, quand ils ont changé de collier. […] Cependant, quoi qu’on puisse en penser, la pièce de M.
Personne, dans le peuple, ne pense au lendemain : le jour même apporte, bien ou mal, de quoi vivre. […] Ils n’ont plus d’autres ressources que la mendicité, aussi je ne pense pas que ce fléau disparaisse de longtemps.
Il a des moments de calme, des accents troublants, où on ne retrouve pas ses emphases parfois de très mauvais aloi, ni le dédain perpétuel qui souvent fait penser à une attitude de l’artiste plus voulue que spontanée, et qui amoindrit considérablement, assez souvent, l’émotion d’un poème, en l’abîmant dans un excès de pathétique, démocratique ou autre. […] L’action de réveil, le grand appel aux énergies et à l’orgueil nationaux, est continué par des jeunes, car les vieux et les demi-jeunes sont trop occupés à produire plutôt qu’à penser. […] nous pensons à l’invocation carduccienne : Lorsque sur les Alpes remontera Marius et Duilio regardera la double mer apaisée, nous viendrons, ô Cadore, te demander l’âme de Vecelli. […] Borsi nous fait penser à l’Intégralisme profond et noble de M. […] Le style de ces deux écrivains — et j’entends par style non seulement le contour verbal de la pensée, mais aussi la méthode même et l’orientation générale de l’esprit — loin de nous rappeler Boccace ou Guichardin ou Machiavel ou Léopardi ou Carducci, par sa tournure et par ses pointes, nous fait trop penser à la puissance de la dialectique schopenhauerienne ou nietzschéenne.
Je pense qu’il y a des motifs plus proches, d’une saine psychologie, des motifs plus humains de haïr l’Allemagne et de la vouloir détruire que ne sont le culte du Droit et de la Justice ; mais je ne pense pas qu’ils auraient la même valeur de persuasion. […] Les souvenirs de sa vie aventureuse n’étaient pas, comme on pense, dénués d’intérêt. […] On en arriva à penser que le mieux était de convoquer une assemblée des représentants de l’Italie et de la Yougoslavie. […] Je pense à la France, tienne et mienne aussi. […] Si l’on joue bientôt chez nous Lodoletta, nous pensons que le jugement qui en a été porté ci-dessus sera ratifié.
Qu’en penseraient mes parents ? […] Je m’y appliquai, et je ne pense point que j’y réussis mal. […] Et si je pense au paradis, je n’y mets pas une autre joie que celle alors qui m’enivra. […] Laisse-moi t’expliquer… — Vous n’y pensez pas ! […] Je ne le pense point.
Je pensais cela et pas davantage. […] L’homme juste en effet pense des choses justes. […] Mais ceux qui pensent en leur cœur des choses défendues assument la mort et la captivité : surtout ceux qui aiment ce siècle et qui se glorifient dans leurs richesses : et ceux qui ne pensent pas aux biens futurs, leurs âmes sont vidées de tout. […] J’ai cru donc qu’il intéresserait les lecteurs du Mercure de France de savoir ce que pense un des bons critiques d’Italie des tentatives de ceux que l’on pourrait appeler — en poursuivant la comparaison ébauchée au Figaro, par M.
J’ai pensé seulement que si jamais je voulais vivre quelques mois au sein de la nature il fallait venir m’établir à Saint-Ambroise, à un mille au-delà de Varèse, qui est une petite ville, tandis que Saint-Ambroise est un village. […] Je ne lui ai pas dit les choses tendres et charmantes que je pensais en courant la poste, de Rome à Foligno.
., il faut absolument le décerner ; mais le rapport, rédigé par un avocat, est dur, âpre, dépourvu de détails critiques ; on dirait que le rapporteur a considéré les auteurs comme trois prévenus de la pire espèce, dignes de la rigueur de son tribunal ; ce qui a fait penser aux malins qu’il n’y a aucun crime plus impardonnable aux yeux d’un auteur raté que d’écrire une pièce et d’en obtenir un succès comptant auprès du public des principales villes d’Italie. […] C’est, je pense, pour cela qu’il arrive à s’enivrer de lui-même jusqu’à en perdre la notion des humanités médiocres, jusqu’à oublier de griser le lecteur-peuple avec des alcools moins purs, frelatage nécessaire quand on désire étendre, outre frontière, sa popularité. […] J’ai demandé à une jeune femme de France, douée de beaucoup d’esprit, ce qu’elle pensait de ce roman : « Je voudrais qu’il fût plus simple », m’a-t-elle répondu. […] Fogazzaro, indépendant et personnel, est indéniablement un artiste : il fait vivre une quantité de types avec une aisance parfaite, quoique on puisse observer qu’il se plaît trop aux milieux restreints, aux figurines humbles, plaisantes, inoffensives, ce qui fait penser à un plateau chinois patiemment historié. […] » Remy de Gourmont pense, comme Stendhal, que la forme fait partie de la pensée.
Je pense que oui, dans certaines limites. Je pense qu’il est en train d’évoluer comme aspiration et aussi comme crainte. […] Il pense que si un député parlait de la sorte, c’est qu’il manquait quelqu’un pour être le premier. » Il résolut d’être celui-là.
C’est beaucoup de maux à la fois, dont le moindre n’est pas celui qu’on pense. […] Alcan, et je ne pense pas qu’ils reviennent de sitôt.
Plusieurs raisons militent pour ce sentiment : 1° trois années accordées à un architecte équivalent aux quatre accordées aux peintres et aux sculpteurs, en ce que ces derniers ont une copie à faire pour le Roy ou en marbre ou une peinture qui leur consomme leur quatrième année ; tribut auquel les architectes ne sont point assujettis ; 2° les connaissances que les architectes ont besoin de prendre en ce pays consistent à ramasser dans un portefeuille toutes les choses ingénieuses et de bon goût qu’ils y voyent, recueil qui peut être fait en moins de trois années par un homme studieux; 3° la science des architectes consiste certainement dans le goût et la décoration, et c’est là, quoi qu’en puissent penser ceux qui attachent beaucoup de gloire à la distribution et même à la construction, c’est là, dis-je, ce qui distingue le grand architecte du maître maçon ; c’est là ce qui a été et sera toujours infiniment rare. […] Or, dans la préface de l’édition Asse se trouve la phrase suivante : « Cet Italien était d’une salacité qui surpassait tout ce que l’on a connu en France dans ce genre. » Le mot salacité, qui était inconnu à Nietzsche, pense M.
Elle lui demanda s’il pensait rester à Sorrente. […] Mais il a dû souvent y penser, car c’est au Napolitain qu’aboutit logiquement sa théorie de la culture. […] Pense au respect que tu dois à l’âme qui habite une telle architecture et qu’elle est, cette âme, chose divine. […] La gent pédagogique pensa succéder au sacerdoce et l’instituteur de village méprise saint Thomas. […] Singulier état d’esprit : les Vénitiens pensent avoir tout sauvé en préservant une marqueterie.
Professeur à l’Université Nouvelle de Bruxelles Je pense que nous assistons et que nous assisterons à une progressive dissolution aussi bien de l’idée que du sentiment religieux. […] Je pense qu’on ne peut pas faire de prévision à longue échéance sur les phénomènes sociaux ; et de cette impossibilité j’ai donné les raisons dans ma Statistique théorique et je les avais données déjà dans le Socialisme (1884).
Comportait-il cette sérénité et cette radieuse beauté des œuvres proclamées, ou priait-il, ou pensait-il, ou pleurait-il ? […] Loin d’en diminuer le caractère, il l’accentue et le fait entendre par ses hardiesses, par sa force qui ne doute de rien ; il méprise le détail de mauvais aloi, il veut le simple parce qu’il pense au grand, et qu’il soit byzantin, gothique, italien, français ou allemand, il ne cesse jamais d’être Lui et de parler hautement à l’âme. […] Si elle ne produit point tout l’effet qu’on est en droit d’en attendre, c’est d’abord que les situations sont plus intérieures qu’extérieures et par suite moins musicales au sens habituel des œuvres lyriques ; c’est aussi que l’inspiration manque certainement d’intensité ; cette dernière appréciation peut sembler hasardée lorsqu’il est question de Verdi, mais j ai toujours pensé que chez ce maitre la magui-loquence donna souvent l’illusion de la force.
Je pensai : « Et tu as créé aussi la peinture ! […] Qu’en penses-tu ? […] — Que penserez-vous de moi ? […] — Qu’en penses-tu, Titian ? […] On peut penser que cette thèse est la bonne.
Ils ont pensé alors à la mission que s’est imposée don Lorenzo Perosi : comme le Christ, il veut purifier le temple souillé en Italie, plus encore que chez nous, en dépit des sages décrets de la congrégation des rites, par une musique scandaleuse. […] Cecconi écrit de Paul Bourget et tout le bien qu’il pense de Felice Cavallotti, duquel j’ai eu l’honneur de présenter la silhouette il y a un an aux lecteurs du Mercure. […] Deux feuilles doivent être mises à part dans ces premières choses : des bœufs accouplés et une vache dont l’exécution fait penser à Durer, et des oiseaux fantastiques, des sauterelles parmi des calices de violettes, d’un caractère véritablement étrange. […] Avant, il court de ville en ville, de Maison en Maison, peignant ici, portraicturant là, se gîtant au hasard des guerres et des émois sanglants, au coin sûr où il pense ne recevoir trop de horions, se domestiquant avec cette passivité curieuse du temps, et rejetant son idéal, son rêve, bien au-delà des communes barrières. […] Ferrero nous la baille belle en opposant l’âme pacifique de l’Allemagne à l’esprit chauvin de la France, en découvrant que la guerre de 1870 porta un grand coup au militarisme européen (nous qui pensions, âmes naïves, que c’était juste le contraire !)
Tout le monde pense que la musique est actuellement, à Naples, dans un état de décadence.
[Sans mon maudit amour pour les arts qui me rend trop difficile sur le beau dans tous les genres, je pensais que, grâce à mon système et à 3 ou 4 heureux hasards qui me sont arrivés, je serais un des hommes les plus heureux.]
On aurait pu toujours lui reprocher qu’elles fussent d’un sentiment un peu rapide, mais on n’eût pas pensé lui en vouloir des vues d’art neuves et transcendantales (les sept Plaies et les sept Beautés !) […] … À qui penses-tu ? […] Les premières compositions d’après l’Enfer furent gravées, pense-t-on, par Baldini pour l’édition florentine de Landini29. […] Il ne peut envoyer les études des nouveaux pensionnaires qu’au commencement de l’année nouvelle ; il leur a fait déjà recommencer celles qu’il pensait pouvoir adresser à Paris. […] Maggiorino Ferraris ne pense pas à confier la direction littéraire de la Revue à quelque homme de lettres, en se réservant la direction politique ; quatre yeux voient mieux que deux, en général.
. — On en trouve ici de fort intéressantes : le vieux Segantini, qui garde notre estime sans appeler notre enthousiasme ; Carlo Fornara, réaliste qui pense à l’interprétation de la nature, tempérament bien latin : il fait, en quelque sorte, du Segantini à rebours, élargissant une écriture aux débuts plus serrée et maintenant très personnelle ; Previati, point du tout impressionniste, retenu par les conventions anciennes et qui n’a pas encore abdiqué l’inexpressive allégorie ; les sculpteurs Bogatti, animalier, et André Otti, tous deux en quête de l’expression intense, tous deux excellents caractéristes.
La pagination, commençant à 99, donne à penser qu’il manquerait la première partie de ce voyage, comprenant dès lors les pages 1 à 98.
Je t’écris et je pense au bruit assourdissant d’une roue qui tourne dans la cour, pour faire des sorbets ; ce bruit qui rampe dans l’air donne à mes idées, selon moi, la forme de mouches qui ne peuvent voler. […] Je pense ne pas déplaire à M. […] Il faut penser que la plupart des douleurs des classes pauvres ne proviennent que de la médiocrité de leurs contingences, de la pauvreté de leur état social, et que les grands conflits dramatiques de l’Âme humaine ne se résument pour le peuple que dans quelques motifs de luttes sentimentales ou des angoisses du gain. […] Le soir du meurtre de Concini, sa femme, Léonora Galigaï, maréchale d’Ancre, pensait qu’elle allait simplement être reconduite à la frontière. […] Ils sacrifient à la mode, si l’on entend par ce mot une disposition de penser et de sentir commune à toute une époque, mais ils y sacrifient à leur manière qui est la bonne, sans rien perdre de leurs qualités personnelles.
Je cherchais à ne pas penser à ce rendez-vous avant d’y être, pour ne pas devenir fou.
Dans ce moment, comme j’écrivais les dernières lignes de l’autre page, on est venu, en chantant, à ma porte d’entrée que je n’avais pas pensé à réouvrir après l’avoir fermée en présence de M.
Henri Ghéon doit se servir d’une épingle pour écrire, à moins qu’il ne pense par points ou ne tende vers cet idéal : ton vers monosyllabique, ô Amédée Pommier !
Sociologue (Italie) Je pense que nous assistons, non pas à une dissolution, mais à une évolution de l’idée religieuse et du sentiment religieux.
Elle n’existe plus, si l’on pense que l’inflexible Ajax se jette sur son épée, parce que sa fière âme solitaire est condamnée par une loi de sa race, une loi irrésistible, animatrice véritable de toute l’action héroïque, ordonnatrice irréductible de ces fleuves d’angoisse épique antique et présente, qui passent sur le cœur d’Ajax, qu’elles troublent et qu’elles brisent.
Il n’y a un peu de plaisir dans la vie qu’à dire presque ce que l’on pense ; c’est un plaisir que peu de gens osent se donner, car je n’ai lu nulle part l’aveu de la satisfaction qu’éprouva ici l’unanimité à la nouvelle de la tragi-comique bousculade du Mareb. […] Guillaume Ferrero ; mais l’Italie vraie n’est pas non plus celle que suppose cet écrivain ordinairement plus hardi ; l’Italie vraie est celle qui voudrait vivre en paix, dans ses rizières ou sous ses orangers, sans roi, sans bersagliers, sans caporaux, avec seulement quelques braves carabiniers d’opéra-comique, beaucoup de musique, des fêtes, et la joie d’être libre, de penser à vivre et non à tuer.
On pense invinciblement à Lamartine : poésie d’hier.
Léon Dorez pense en effet que Pétrarque est mort en travaillant à sa Vie de Cicéron, qui devait faire partie des Vies des Illustres.
Je lui demandai s’il pensait rester à Sorrente et il me répondit qu’il trouvait ce pays le plus beau qu’il eût jamais vu, et que l’air donnait à son physique, un peu déprimé, comme une force nouvelle.
Comme Horace croyait le monument de ses Carmina plus immortel que l’airain, comme le Dante se sentait appelé à dépasser la renommée de Guido Guinicelli, comme Alexandre Manzoni pensait que son chant à Napoléon n’aurait pas à craindre l’oubli, de même Giosuè Carducci, le poète des Primavere elleniche, se proclame « le dernier fils des poètes sacrés Eolyens ».
La lettre que Voltaire écrit à Albergati, onze jours après avoir reçu Casanova aux Délices, et que nous avons déjà citée, pourrait donner à penser qu’il y avait eu à ce moment, entre Albergati et Casanova, une véritable polémique ; voici, en effet, la phrase énigmatique que nous y relevons : « Il est vrai que, pour du plaisir, vous venez de m’en donner par votre traduction, et par votre bonne réponse à ce Ca… 11. » Ne jurerait-on pas que c’est de Casanova qu’il s’agit ici et que la réponse en question arrive fort à propos après l’entretien qui nous est rapporté dans les Mémoires et où Albergati est traité avec si peu d’indulgence ?