Installée à Trieste en même temps qu’à Venise, à Ancône, Tarente, Otrante et Valona, la nation italienne tient toute l’Adriatique. […] Nul ne peut présumer la conduite que devra tenir l’Italie dans la suite de cette guerre. […] Ils devraient avoir une lumière rouge à l’arrière et tenir la droite. […] Que n’a-t-on tenu ici dès l’abord ce langage énergique ? […] Jusqu’ici l’état-major italien avait tenu avec soin les journalistes à distance du front.
Tiens ! […] Le marché se tint ailleurs. […] Il riait et tenait, entre ses doigts, une flûte. […] il tient à la terre, Giorgio, sois tranquille ! […] Tout s’y tient.
Tenez, je vais tout vous dire. […] Les moindres rôles en furent bien tenus. […] Au théâtre, je ne tiens pas trop à entendre l’alea jacta est de César ou o tempora, o mores ! […] Ils tiennent un compte égal des hommes et des choses : un visage, une nature morte. […] Bour, Leubas et Bernard ont fort bien tenu les principaux rôles du Triomphe.
Medardo tient de cette bonne race et s’annonce par de belles promesses physiques d’attaque et de résistance sur le terrain de lutte ou il s’est placé. […] Toute sa vie ne tiendra-t-elle pas dans ce mot ? […] L’unité de l’Art ne tient-elle pas en cette définition : saisir et traduire les valeurs ? […] Par un voyage en cette ville, Medardo peut constater que son marchand « tient à lui ». […] Dans le premier jet de la composition, l’enfant était tenu par sa mère.
Casanova ne voulut pas être en reste avec son hôte ; mais il tint à l’honneur de justifier publiquement l’épithète de divin qu’il avait donnée à son poète favori. […] À peine a-t-il commencé à questionner Casanova sur ses goûts littéraires qu’il ne peut se tenir de lui demander : « Avez-vous fait beaucoup de sonnets ? […] il est possible que nous nous trompions tous deux. » Sur cette ingénieuse répartie prend fin la longue entrevue dont Casanova a tenu à nous laisser une relation détaillée. […] Haller lui avait fait promettre de lui envoyer son jugement sur Voltaire aussitôt qu’il aurait vu le grand homme ; Casanova tint sa promesse et nous voudrions bien avoir sa lettre ; sans doute, nous y saisirions mieux, dégagée au premier sarcasme, Casanova s’est-il replié sur lui-même, et voilà l’entrevue irrémédiablement compromise. […] « Voltaire tenait sa maison on ne peut pas plus noblement, — écrit-il dès sa seconde visite ; — et l’on faisait bonne chère chez le poète ; circonstance fort rare chez ses confrères en Apollon, qui ne sont pas tous comme lui des favoris de Plutus.
Doit-on tenir Monteverdi pour « le père de l’instrumentation » ? […] Ils annoncent qu’ils travaillent, mais ils se tiennent sur leurs gardes, tellement que ce cycle de confessions finit par démentir la légende que les hommes de lettres sont des poseurs. […] Rocchi (Le Piante di Roma, 1903) le montrent sous cet aspect ; mais sur la façade, un escalier droit conduit à une loggia formant deux étages ; du côté du Monte Caprino, près duquel se tenait un marché, s’ouvrait une fenêtre d’où le Sénateur était tenu, selon sa charge, d’assister aux exécutions capitales ; le Tabularium avait été aménagé en dépôt de sel. […] Mais les descriptions de cités et de monuments dans ce volume tiennent peu de place et c’est surtout la vie présente, les idées, l’état social qui ont retenu M. […] — Il suffira de le reprendre de temps à autre pour le tenir au courant6.
Il tient sa tête très relevée et regarde tout le monde avec un mépris qui n’est pas exempt d’inquiétude. […] Je n’ai parlé jusqu’ici que de la vie publique des Florentins, et pour cause : elle tenait dans leurs préoccupations une place bien plus grande que la vie domestique. […] § Il a été tenu pour certain que les incubes se mêlaient avec les femmes. […] Si mon aimable confrère tient à être renseigné, d’une façon précise, sur l’authenticité des Mémoires de Casanova, je l’engage à se procurer, et au besoin je tiens à sa disposition, l’étude qu’un casanovien passionné, M. […] Mais si son esprit se plie à cette fatale logique, son cœur déborde de regrets et de récriminations qu’il ne peut se tenir de déverser.
Nous sommes heureux de constater qu’en dépit de cette perte énorme de matériel, l’armée italienne a tenu et admirablement tenu. […] Krauss sont également tenus a échec ! […] Je tiens même certains des faits que j’ai cités dans mon article de confrères italiens que M. […] Il était tenu par un juif. […] Je pense à la France, tienne et mienne aussi.
C’est ainsi que l’Aventin (ici, nous passons à l’hypothèse sociologique), obstinément tenu en dehors de la Rome patricienne et officielle (M. […] Dans toute période de la littérature italienne, même alors que le lyrisme fait défaut, le genre narratif est toujours tenu en honneur, et excelle. […] Comme le comte de Ricla m’avait tenu ce propos en public, je crus pouvoir le rendre à Peralada le jour même, à table. […] Comment il aurait pu faire tenir 24 ans de sa vie en un seul volume, comment s’en serait-il tiré pour le récit d’une vie particulièrement difficile à conter ? […] Mais je tiens à attirer en premier lieu l’attention de tous sur la singulière mentalité que révèle l’attitude de ces « nationalistes ».
Cette saillie voltairienne fit éclater de rire tous les auditeurs ; c’était dans l’ordre, car les rieurs sont faits pour tenir en baleine l’une des deux parties aux dépens de l’autre, et celle qui a les rieurs pour elle est toujours sûre de gagner ; c’est la cabale de la bonne compagnie. […] Cette attitude s’explique très bien si l’on considère que l’amabilité, la grâce d’un compliment bien tourné sont les moyens de séduction ordinaires de Casanova, ceux auxquels il tient le plus, ceux dont il est habitué à recueillir le profit. […] Pendant toute la suite de l’entretien, il n’aura d’autre préoccupation que de se tenir sur la défensive, et de ne plus donner prise aux saillies de son interlocuteur. […] Et, voyant que le sujet ne me plaisait pas, il me prit par le bras et me mena dans son jardin14. » Le surlendemain, Voltaire, qui ne se tenait pas pour battu, revint à la charge : — À propos, dites-moi, vous trouvez-vous bien libres à Venise ? […] À propos du marquis Albergati, il explique assez spirituellement à Voltaire comment les quarante de Bologne sont en réalité cinquante, et un peu plus tard il lui tient tête sans le moindre ménagement à propos de la superstition.
Quand ils constatèrent l’abstention du public, ils garnirent la salle de fonctionnaires qui s’étaient tenus prêts à intervenir. […] Le Pontife, en effet, est considéré comme un souverain, et ses représentants sont tenus comme des agents diplomatiques. […] Un Conclave et deux Consistoires ont pu être tenus sans obstacles ni incidents, et au dernier on vit intervenir le cardinal Hartmann. […] Il resta toujours debout, et tint le front haut. […] On doit considérer parfois l’ennemi comme un stimulant nécessaire à notre action : il tient en éveil les énergies susceptibles de s’amollir.
Parmi une telle effervescence, devant un tel abandon de tout ce qui tient au corps, l’art florissait poussant ses immenses lys de pierre : les cathédrales, les chapelles, les couvents ; couvrant les murs de ses romans, de ses contes, de ses rêveries ; volant trop haut pour s’attarder à un pittoresque étroit : s’élevant toujours au-dessus de son objet, il apportait à l’œuvre ce vague qui est la songerie même de l’inconnu, et cette précision expressive si intense qui ne peut faire douter du but qu’il voulait atteindre. […] L’art tient à l’âme. […] Quelques traits souligneront ces observations : L’acte à Venise étant supprimé, nous ne connaissons pas Desdémone, si bellement sculptée en le noble langage qu’elle tient à Brabantio. — Othello est âgé d’environ cinquante ans ; ce n’est pas en vain que Shakespeare a élu pour victime de la jalousie un homme mûr, un rude soldat ignorant l’amour léger des damerets. […] J’en trouve la preuve dans la scène II de l’acte III entre Othello et Desdémone, commençant par ces mots : Que Dieu te tienne en joie, ô maître de mon âme, et dans plusieurs autres scènes qui sont développées suivant le modèle symétrique de l’ancienne manière sans nuire à l’évolution des sentiments.
D’ailleurs, je ne suppose pas que l’auteur tienne absolument à terrasser les adversaires de ses théories ; il y serait mieux arrivé en découpant les faits divers des journaux et en les mettant sous le nez des incrédules. […] Mantegazza est un ami de la femme, à la Michelet ; il pense toujours qu’on peut tirer quelque chose de bon de cet admirable joujou, et il tient bravement à l’idée symétrique d’en faire le meilleur compagnon de l’homme. […] Il a ce goût naturel de la mesure, du modus in rebus, qui est absolument rare aujourd’hui ; et sa lyrique se tient à l’écart des raffinements exagérés aussi bien que des platitudes inesthétiques. […] Elle lui tenait au cœur cette Izotta, cette petite créature. […] » Mais Louis XIV a peur de ce démolisseur, il tient à conserver ce qu’ont fait ses prédécesseurs, il a à cela quelque affection, et, assez inquiet, il le prie de faire grand « sans abattre leur ouvrage ».
Que dis-je, j’y tiens mon rôle ! […] Ne protestez pas, Morga, j’y tiens essentiellement. […] Elle souffre patiemment, comme quelqu’un qui tiendra bientôt sa vengeance ! […] Auprès d’elle, se tenaient Antonio et son père Ugo. […] En vérité, la séduction de cet écrivain étonnant tient du sortilège.
Certains génies tiennent à la terre, à la terre seulement, uniquement. […] Le malheureux tient parole, et il se fait écraser sous un train, probablement en retard, comme d’habitude. […] Que Votre Altesse soit persuadée que je tiendrai cette permission en particulière grâce. […] Ceci tient de la farce. […] Curion n’a plus de langue, Bertrand de Born tient sa tête à la main « suspendue comme une lanterne ».
« Admirable justice que la tienne, Cause première ! […] D’abord, il n’y a peut-être pas lieu de tenir pour miraculeuse sa précocité. […] Il tient à m’étonner, il veut que je me pâme. […] Il tient à la tradition anglaise par son goût des vieilles ballades populaires ; il étudie dans François Villon les poèmes de la vieille France, et c’est surtout l’Italie primitive qui l’attire, le façonne et le tient. […] Rossetti fut tout de suite tenu pour un des plus grands poètes vivants de l’Angleterre.
Je vous tiendrai au courant de ce qui m’arrivera. […] Je tiens à paraître le moins possible ignorant et ingrat. […] Quand vous m’écrirez, parlez-moi de lui pour me le tenir présent à l’esprit. […] Au congrès officiel du parti tenu à Rome en février 1917, la tendance intransigeante, représentée par les directeurs de l’Avanti, MM. […] La Stampa a tenu les mêmes discours que le Corriere della Sera.
Il tenait trop au silence ; il redoutait trop le scandale. […] Je tenais une belle aventure, j’étais heureux. […] Un portier en livrée se tenait sur le seuil. […] … Tenez… reprenez-le, vite ! […] Le croiseur avait belle apparence, était propre et bien tenu.
Les peintres de la lagune s’en tiennent à un mélange des traditions byzantines et gothiques et le plus séduisant de ces artistes est sans doute le successeur de Paolo de Venise, ce Lorenzo Veneziano qui depuis son polyptyque de l’Annonciation (1357) jusqu’à la Madone du Louvre (1372) montre en ses figures un charme comparable à celui des anciennes vierges de Cologne. […] Tout à la fois décorateur dans la composition et vériste dans le détail, il s’en tint aux anciens tableaux à compartiments. […] Crivelli occupe dans l’art vénitien une place un peu analogue à celle que tient Botticelli dans l’art florentin.
Ce sentiment de réserve, qui tient en haleine la susceptibilité la plus vive à notre égard, est le fond de la nation italienne. […] Baschet n’avait jamais vu le manuscrit des Mémoires, mais il tenait de MM. […] Il avait tout fait préparer pour moi et je fus reçu par un de ses amis, le Dr Kittel, dont je tiens aussi à reconnaître la courtoisie. […] Leur doigt du milieu se tenait immobile sur une petite partie de chair ronde, et presque imperceptible. […] Avec ses gros effets de torture, de poignard et de fusillade, entrecoupés de romances roucoulées, c’est grossièrement puéril, prétentieux ou fade, — et ça tient de la place.
Et vous, pour le plaisir et l’utilité desquels je disserte, dans quel aveuglement vivez-vous, si, au lieu de lever vos regards vers ces sublimes spectacles, vous les tenez fixés sur la fange de votre sottise. » VI. — Comme cette dame possède véritablement la perfection, Dieu, qui l’a comblée de grâces, la chérit comme son œuvre la meilleure. […] XIII. — Sa contemplation nous fut ordonnée, non seulement pour admirer sa face dévoilée, mais pour désirer et acquérir les choses qu’elle tient occultes. […] D’autres pourraient dire : « Si la noblesse est individuelle, il n’y a pas de race noble et cependant l’opinion tient nos familles pour les plus nobles de la cité. » Si dans une race noble (l’orthodoxie) les bons s’en allaient un par un et que de mauvais (les contemporains) naquissent à leur place, elle ne s’appellerait plus noble, mais vile.
Tiens, il y a un bandit à qui j’ai parlé de toi pour cela. […] Don Elia tint parole. […] Un soir les deux amis se tenaient dans la chambrette d’Antine. […] Tiens, à Cagliari j’ai vécu un mois avec cinquante-cinq lire. […] Elle réunit toutes les vies qui l’entourent dans un nœud qu’elle tient dans sa main connue les Érynnies tenaient les serpents qu’elles agitaient pour les vengeances du Destin.
Je viens de parcourir plusieurs revues de là-bas, de celles qui tiennent la tête du mouvement nouveau. […] C’est une figure de jeune femme enveloppée d’un ample chiton qui tombe de son épaule droite et d’une draperie plus mince qui laisse transparaître les formes d’un corps admirable ; le bras droit manque, la main gauche tient un large disque brisé sur lequel on voit les restes d’une couronne d’olivier et d’un écrin qui devait être supporté par de petites griffes.
Clermont dans les trois moments où elle tient presque tout entière : l’expédition de Rome en 1849 ; la Convention du 15 septembre 1864, définissable comme une tentative pour laisser s’arranger entre elles Rome et l’Italie, en se bornant à maintenir la garnison française de Civita-Vecchia ; enfin l’essai de triple alliance franco-italo-autrichienne, en 1869 et en 1870, essai que la question romaine fit, d’après les apparences, échouer. […] Tandis qu’en Italie le général Oudinot, envoyé comme médiateur armé entre le Pape et le peuple romain, se voyait poussé, par un entourage ultramontain, à prendre Rome, à détruire le gouvernement républicain de Mazzini et à couper court aux négociations patientes de notre ambassadeur, M. de Lesseps (on sait que c’est à la suite de ses déboires d’alors que celui-ci quitta la diplomatie et entreprit de percer le canal de Suez) ; tandis que ceci se passait à Rome, en France les élections du 13 mai 1849 grandissaient le pouvoir du parti catholique dont la prépondérance s’imposait au Prince-Président, tenu d’approuver la tournure prise par les événements de la Péninsule.
Directeur de la Rivista delle Scienze Teologiche Tenir pour possible la dissolution du sentiment religieux équivaut, me semble-t-il, à tenir pour possible une véritable absurdité psychologique.
Je ne tenais, d’ailleurs, qu’à vous indiquer comment le Paul Bourget d’Italie appréciait la fantaisie bizarre de Mme Rachilde, la poésie d’art de M. […] L’idée du supplice ombrait si peu cette vision, que souvent, dans les représentations du Crucifiement, la Croix était seule, et Jésus, au-devant, se tenait paisiblement debout, grave et doux, comme lorsque, dans Béthanie, il donna la salutation à Marie-Madeleine. […] L’administration romaine renaissait, ayant, en plus, ce qu’elle tenait de l’esprit grec, ce je ne sais quoi d’ergoteur, qui caractérise, par exemple, le Code de Justinien. […] Le Christ, dont le buste orne la Croix, qui est gemmée, bénit de la main droite, et, de la gauche, il tient une croix.
Il tient à séduire sa victime qu’il ne rudoie que par tempérament. […] On ne pouvait se tenir d’une gêne pénible en contemplant les gesticulations trahissant la sincérité convaincue de l’auteur au pupitre. […] Désiré Dubois, qui le tenait de Marceline, l’a fait recouvrir de chagrin noir26. […] Le peintre s’en tient au charme général et superficiel des ensembles. […] Par ce que nous avons dit de la folie vénitienne, on juge de la qualité des snobs qui viennent y tenir le rôle de figurants.
Il y portait à la perfection le vieux style de la miniature florentine, en mettant avec minutie chaque feuille sur les arbres et chaque fleur dans le gazon, où se tenaient debout le premier homme et la première femme. […] Je tiens de l’amitié de l’auteur une épreuve de cette image où l’au-delà se rejoint si brutalement au présent : elle est le frontispice posthume d’une œuvre qui est le traité de la logique du rêve. […] Le peuple tient bon et se laisse mouiller. […] Seuls une trentaine d’hommes tiennent bon et s’arment, décidés à résister jusqu’au bout ; quelques moines en font autant malgré les admonestations de Savonarole. […] Lorsque les Médicis eurent établi définitivement leur pouvoir, les « piagnoni » demeurèrent rebelles et s’efforcèrent longtemps encore de réveiller les souvenirs de la liberté d’autrefois : aussi les ducs les tenaient-ils en suspicion.
Nous allons vers une conception religieuse où le dogme tiendra une très grande place, mais où les relations entre l’intelligence humaine et le dogme seront des relations de foi vivante dépassant les formules, plongeant dans le mystère, y puisant l’amour, la force, la vie à traduire en action. […] Je ne puis, ainsi que le fait de M. de Wyzewa, tenir pour un chef-d’œuvre absolu du portrait le Castiglione de Raphaël au Louvre.
Aux Mémoires de Casanova, Pierre Louÿs a emprunté l’idée première du sujet, toute la série des subterfuges, des prétextes, des ruses imaginés par la fille pour refuser, après l’avoir promise sans cesse, l’étreinte définitive dont l’attente énervée tient en haleine le lecteur pendant plus de cent pages. […] Tout d’abord, et nous tenons à insister sur ce point, elle ne met nullement en question l’originalité d’un artiste aussi probe et aussi personnel que Pierre Louÿs.
Anacréon et Mimnerme ont tenu sur les fonts baptismaux la Muse d’Enotrio Romano — premier pseudonyme de Carducci. […] » Ainsi, avec la grandeur ascendante d’Avérard, de Jean de Bicci et de Côme, le père de la patrie, l’art monte avec Cimabue, Giotto, Masaccio ; avec Laurent le Magnifique, l’art fait une pause pour représenter des forces : Léonard de Vinci, Fra Bartholomeo, Michel-Ange, Titien, Raphaël, André del Sarto naissent ; sous Léon X, tout ce qui promettait tient, tout ce qui était fleur devient fruit ; sous Côme Ier arrivé au sommet de la puissance, l’art arrive à son apogée, et l’art et les Médicis, ne pouvant plus monter, commençant à descendre : les Médicis avec Ferdinand Ier, Côme II et Ferdinand II ; l’art avec Vasari, le Barroccio, l’Allori, Jean de San Giovanni et Mathieu Rosselli ; jusqu’à ce qu’enfin ils tombent ensemble, l’art avec les Gabbiani et les Dandini, les Médicis avec Côme III et Jean Gaston.
Il est d’usage qu’une femme qui est accouchée tienne pendant quelque temps maison ouverte : c’est-à-dire que beaucoup de gens viennent la voir et qu’elle leur fait distribuer des glaces. — Un usage qui a survécu au bouleversement amené par les rois français est celui qu’a la noblesse de promener un carrosse une heure avant le coucher du soleil sur le rivage de Chiaga et de Margelina.
Il ne tiendrait qu’aux pédants de Naples de se réjouir de ce qu’il n’y a presque pas de filles ; mais c’est qu’elles ne feraient pas leurs frais, vu la grande concurrence (L.).
Je me suis tenu au milieu de l’activité extrême de la cuisine pour lier conversation avec le patron curieux (M.
P. me tenait dans un trouble continuel.
D’abord un léger croquis du vieux professeur : J’ai tenu à l’entendre au cours d’un de mes récents voyages en Italie.
Aucun choix ne pouvait être plus heureux et nous tenons à dire d’abord que nous savons gré à l’auteur de tant de choses charmantes sur l’Italie du précieux chapitre qu’il consacre à la psychologie du peuple florentin d’après les œuvres de sa grande période historique. […] Ni un homme de génie, ni un sot, il est, somme toute, inférieur à un rôle que tient mieux, mais malheureusement en second, Cassius, l’énergique épicurien, qui trouve la vie bonne et qui a bec et ongles. […] Pierre Gauthiez en donne immédiatement l’explication avec une sérénité touchante : cela tient simplement à ce que les modèles sont les mêmes. […] On voit en quelle petite estime Beyle tenait ce livre qu’il songeait si mollement à entreprendre. […] Aristocratie signifiant, à Rome, République, les vues d’Octave, où cette aristocratie tient une si grande place, sont donc plutôt républicaines, au sens politique et romain du mot.
Mais ces noms des dieux païens morts, ces attitudes du lointain paganisme amoureux et orgiaque, qui nous reviennent après la mort du Christianisme, s’ils servent à témoigner de la liberté d’un esprit totalement dégagé de la dernière religion occidentale, s’ils ont pu avoir une importance considérable lorsque les esprits les plus évolués tenaient à affirmer leur éloignement de l’Église Romaine, nous intéressent bien moins aujourd’hui, où d’autres plus graves préoccupations émeuvent l’esprit profondément philosophique de la nouvelle poésie, de la plus jeune, de celle non encore célèbre, qui prépare avec un enthousiasme secret et invincible la métaphysique de demain, le point de départ d’une nouvelle métamorphose religieuse. […] Canudo), qui tiennent le milieu entre le théâtre et la fête populaire.
On leur demandera seulement d’expliquer comment l’italien de Bologne obtient la palme de la pureté, tandis que celui de Rome est tenu pour le pire, si vraiment Pietramala désigne le bourg toscan et papienses les habitants de Pavie. […] Enfin, il faut ajouter que les écrivains qui s’occupent d’art ont trop souvent le travers de ne comprendre sous ce nom que des séries isolées d’œuvres, — pour tout résumer d’un mot, des collections — alors que les plus intéressantes sont toujours celles qui tiennent au sol, qui n’ont jamais quitté le lieu qu’elles décorent et demeurent le témoignage de son passé. — Je n’aurai garde cependant de transformer ces observations plutôt générales en une critique malveillante.
— un catarrhe obstiné, désormais chronique, le tiennent éloigné du monde et de ses pompes. […] Je poussai sa tête sous l’eau et je l’y tins immobile de toute l’énergie de ma haine exaspérée.
Le récit qui donne son titre au volume est un agréable petit roman d’un naturalisme assez discret, avec assez de psychologie pour qu’on puisse le tenir pour une œuvre distinguée.
Mais les écrivains et les artistes qui ont poussé autour du maître par le fait de cette germination secondaire qui se produit toujours dans le rayon de production et d’action d’un grand talent incitateur, ceux-là même qui n’ont eu quelques attitudes de beauté créatrice qu’en des attitudes identiques à celles innombrables du maître ; ceux-là aussi ont tenu à ajouter leurs voix de protestation.
. — Carducci et son école, ce n’est pas toute la poésie actuelle en Italie, mais les Barbares tiennent une grande place ; les plus connus sont : D’Annunzio, Marradi, Ferrari, Olindo Guerrini, Giuseppe Chiarini, et Guido Mazzoni, dont nous donnons un sonnet
On sait en quelle estime Frédéric Nietzsche tenait le savant professeur bâlois, auteur de la Civilisation en Italie au temps de la Renaissance.
Je tiens à déclarer que la faute n’en est pas à moi : je me suis rencontré avec des livres et des auteurs qui me plaisaient, qui étaient donc très bien, et qui n’excitaient aucunement l’envie de danser autour une toute petite danse ironique. […] Riccardo Carafa peut ne tenir aucun compte de cette observation que l’intérêt pour son œuvre me suggère.