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2. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Le caractère essentiel de son œuvre est celui de l’accusation impitoyable portée contre son pays, ses gouvernants avides et insatiables, son peuple aplati sous un joug, attaché en esclave au char bariolé du sinistre orgueil de quelques-uns. […] Le républicain dédaigneux et inflexible saluait les personnages de la monarchie, qui, en un pays constitutionnel, jouent souvent, non sans grotesque, le rôle tout décoratif des rois. […] Le poète écrit enfin la page qui doit rester dans l’histoire littéraire de son pays. […] Il est entré dans une zone lumineuse de la vie d’une nation, où un homme est élevé aux sommets héroïques du pays, où il entre vivant dans le Walhall. […] Carducci donne au contraire lui-même l’impression d’un orage, l’orage de l’âme de son pays, s’abattant avec tous ses éléments séculaires contre les portes de Rome, que la bureaucratie a profanées.

3. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Elle était pareille à ce pays de Syracuse. […] Que faire en un pareil pays ? […] N’était-ce pas l’annonce du pays où le couchant ne finit plus ? […] Bientôt ils durent quitter le pays définitivement. […] L’état d’anarchie dans lequel se débattait le pays ne pouvait durer.

4. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

3) Une défense insuffisante contre la propagande de trahison, dans le pays. […] En aucun pays, autant qu’en Italie, les ministères ne sont à la merci d’incidents de séance. […] Le pays vibre d’enthousiasme, conclut le Giornale, mais les députés complotent. Que le pays veille, il y va du salut de la Patrie. […] Hé bien, j’aurais voulu que tu cherchasses à servir ton pays.

5. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Ce jour-là, l’ennemi avait réalisé une avance de 6 à 8 kilom. en pays montagneux, sur sa direction générale de marche, du nord au sud. […] Dwelshauwers a-t-il entendu parler de ce qui s’est passé dans son pays, à Dinant, Tamines, Andenne, Louvain, Aerschot et cent autres lieux ? […] mais sont en sursis d’appel, ou, s’ils vont au front, c’est dans un autre pays que le leur, pour faire une enquête. […] Cette cause, avec celle de mon pays martyrisé — qui est aussi le pays de M.  […] C’est déjà beaucoup que des représentants autorisés des deux pays aient pu discuter avec cordialité, et s’entendre sur les principes.

6. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Haumant, « proclament ce pays, les uns slave, les autres latin. » Sans essayer de les accorder, M.  […] Il y a de la couleur — la manière de l’esquiver dans ces pays-là !  […] Cette série d’événements eut la meilleure influence sur le moral du pays. […] … Il y avait malaise dans le pays et dans les milieux politiques. […] Aucun pays n’a été, à travers les siècles, l’objet de tant d’amour.

7. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

Les diverses écoles poétiques, qui se succèdent, s’accouplent, se chevauchent ces derniers temps en Italie, semblent vraiment suivre les mouvements et les désordres que connut la poésie française il y a quinze ou vingt ans… Plus que de véritables « écoles », la jeune poésie italienne présente, en réalité, des groupements d’esprits sympathiques, réunis dans une même tendance, selon les talents et selon les différents pays. […] Mais dans une sorte d’identité de volonté littéraire, à travers l’inéluctable et nécessaire diversité des esprits, il y a une signification esthétique, dont la portée intéressera sans doute l’histoire littéraire des deux pays. […] Elle évoque dans son volume tous ses souvenirs de Sorrente, ses entretiens avec Nietzsche, les attitudes du philosophe devant la nature merveilleuse des pays du soleil, de ces « pays méditerranéens », qu’il voulut chérir avant tous les autres. […] Je lui demandai s’il pensait rester à Sorrente et il me répondit qu’il trouvait ce pays le plus beau qu’il eût jamais vu, et que l’air donnait à son physique, un peu déprimé, comme une force nouvelle. […] Il dit : « Par là venaient les Sarrasins pour piller Sorrente ; c’est un “Sorrentinois” qui connait l’histoire de son pays, qui me l’a conté. » Puis il se leva, me salua et me laissa seule.

8. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Un pays qui peut envoyer des milliers d’hommes mourir sur une terre de conquête, et qui a un poète vivant capable de les exalter de la sorte, est un pays qui peut espérer. […] On avait souhaité un pays vraiment libre, une sorte de république fédérale où toutes les régions du pays se fussent développées selon leurs tendances propres, et l’on aboutissait à une centralisation artificielle amenant le pouvoir aux mains d’une bureaucratie ignorant les besoins réels de la population et installée à Rome. […] Ces esprits libres, bien qu’ils constituent comme partout l’exception, sont relativement nombreux en Italie, je le dis à l’honneur du pays. […] nous savons ce que cela veut dire ; notre pays est du midi et demi. […] Peut-être sera-t-elle beaucoup plus forte en 1911, en raison de la guerre, si les rapports des pays voisins sont fondés ?

9. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Leur pays, qu’ils avaient dévasté Depuis lors refleurit plus clair et plus vivace. […] » avait ravagé une famille et bouleversé un pays. […] Où allaient maintenant les deux compagnons, en quittant le pays du sang ? […] Ce pays-ci ne peut manquer d’avoir les deux chambres avant vingt ans. […] Dans tous les pays du monde, le budget sert avant tout aux besoins de la classe capitaliste.

10. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Il serait peut-être juste d’appeler la France, un pays romanisé ; il est absurde de l’appeler un pays latin. […] L’Italie est un pays de belle civilisation. […] « Oui, certes, nous dit Mathilde Serao, c’est un pays trop long que l’Italie ! […] Après trente ans d’absence, il revient au pays et trouve sa femme remariée. […] Un Poète héroïque : Carducci résumait à lui seul toutes les qualités les plus fières et les plus belles de sou pays.

11. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »

Par cela même il est à peu près isolé dans son pays, où le renouveau du Théâtre, dans le sens de la Renaissance tragique de nos spectacles de plein-air commence à peine à trouver des adeptes non encore fervents. […] Quelques conteurs survivent aux vieilles tendances ; ils content encore avec plus ou moins de bonheur, parfois même d’art, des histoires de pays ou d’individus, et tout se borne au plaisir de les conter, au profit de quelques évocations de vie moderne, qui rarement atteignent la valeur d’une révélation. […] Il parle des pays et de l’âme des pays qui ont frappé son esprit, et l’ont fait étinceler en images.

12. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXII »

Je traverse un pays tel que mon imagination ne peut rien désirer. Le voilà trouvé le pays où il faut venir jouir de la nature et à six heures d’une grande ville.] […] Enfin, mon esprit blâmant par amour, pour un beau trop beau, a trouvé quelque chose où rien n’est à blâmer : Le pays entre Varèse et Laveno, et probablement les monts de Brianza.

13. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

On rencontre des groupes divers concentrés dans certains pays, de même qu’à Paris on les rencontre dans les différents quartiers. […] Cette page de Renan le fera comprendre : Vous ne sauriez croire, écrit-il, quelle étonnante placidité respire dans toute la physionomie de ce pays. […] Car Marcantonio Giuseppe Baretti s’est créé deux réputations littéraires entièrement distinctes, en deux langues et en deux pays différents. […] Ce poète demeure le plus grand poète tragique vivant des pays méditerranéens. […] Je n’attends jamais Tibaldeo avec autant d’impatience qu’on ne vous attend dans ce pays, surtout les demoiselles.

14. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Giosuè Carducci est le seul des poètes contemporains de l’Italie dont la renommée et l’œuvre aient dépassé les frontières de son pays natal, en provoquantes louanges autant que les critiques, en conviant des talents d’élite à une tâche de traduction souvent malaisée ; en s’imposant, en somme, à l’attention et au respect, sinon toujours à l’admiration des lettrés de l’étranger. […] De plus — et c’était un point cardinal des revendications italiennes — Rome demeurait toujours au pape : Rome, la capitale sacrée de l’Italie ; Rome qui par son nom, ses traditions, personnifiait depuis les temps les plus reculés la grandeur et l’esprit historiques du pays. […] Il n’épargna pas au peuple de son pays l’épithète de « lâche », et le fustigea plus violemment encore pour avoir applaudi les débordements de son patriotisme indigné. […] Le cœur du poète s’attendrit à ces spectacles : l’amertume qui lui vient de la vie, le désenchantement né de l’envolée de tant d’espoirs déçus, toute la tristesse vague et indéfinie que les années apportent s’apaise soudain à la vue du doux pays natal, des collines qui fument dans le brouillard, de la plaine souriante parmi la pluie matinale. […] Vous le trouvez sous toutes les formes, mysticisme artistique, moral, social, religieux ; dans tous les pays, en Russie, en Allemagne, en Angleterre, même chez ces races latines dont le scepticisme était devenu presque proverbial, comme la France et l’Italie.

15. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Il tente dans son pays la réforme poursuivie par notre Schola de Saint-Gervais. […] Comme je considère l’art comme tout à fait indépendant des conditions politiques et sociales du pays où il fleurit, je ne veux pas encourager M.  […] Ferrero a le droit de caresser « la douce idée » que son pays supplante bientôt le nôtre à la tête de la civilisation latine, mais, tout de même, nous aurions souhaité plus de tact dans l’âme de ce champion de M.  […] Nul, en pays démocratique, n’entre de plain-pied dans la gloire ; et plus ce pays est cultivé, plus l’instruction moyenne y est répandue, plus la trouée est dure à tailler dans la muraille de l’indifférence. […] Il est pourtant fort intéressant et par le talent de l’auteur, qui est un des meilleurs écrivains italiens d’aujourd’hui, et par cette opposition : l’Amérique, pays très neuf, vue par l’Italie, pays très vieux.

16. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Il avait payé fort cher la modique satisfaction d’apprendre que nul n’est prophète en son pays, et maintes fois, au cours de ses Mémoires, il laisse éclater une amère indignation contre ses compatriotes qui méprisent le talent et affectent d’ignorer ceux qui prétendent acquérir quelque gloire à leur patrie. […] Les deux amis font échange de tragédies et de comédies, de pièces originales et de traductions ; ils se permettent aussi des présents moins poétiques : à plusieurs reprises, Albergati envoie à son correspondant du saucisson, de la mortadelle et du rossoglio de son pays. […] § Cet entretien sur ses amis d’Italie conduisait naturellement Voltaire à questionner Casanova sur son pays, sur Venise, sur ses sentiments à l’égard d’un gouvernement dont il n’avait pas lieu d’être fort satisfait. […] Il procède comme les plus ingénieux et les plus patients de nos interviewers : cet homme, qui court le monde depuis tant d’années, qui se plaît « à étudier l’homme en voyageant12 », qui a eu dans son pays des aventures retentissantes et qui s’est trouvé en conflit avec la plus aristocratique des républiques, intéresse en lui l’historien et le philosophe. […] Avec une discrétion qui nous paraît, malgré tout, surprenante, Casanova raconte les diverses tentatives de son hôte pour le faire parler : « Au dessert, M. de Voltaire, sachant que je n’avais pas lieu d’être content du gouvernement de Venise, m’engagea sur ce sujet ; mais je trompai son attente, car je tâchai de démontrer qu’il n’y a pas de pays au monde où l’on puisse jouir d’une liberté plus complète.

17. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXVII »

Ils adorent leur pays et ne voyagent pas. Les artisans mangent tout ce qu’ils gagnent et, dans leur vieillesse, se font mendiants, manière de vivre que la frugalité naturelle au pays et le grand nombre de distributions qu’on fait aux pauvres, rend assez commode.

18. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

» et chante les louanges de Dieu, car l’assassin est un étranger et son crime ne souille pas le pays. […] Zio Félix avait préparé une petite collation de laitage et de gâteaux au miel qu’on lui avait envoyés du pays pour la fête de l’Assomption. […] Toutes les fois qu’il voyait un homme arriver du pays, il le regardait avidement, — peut-être portait-il quelque lettre !  […] Le cadre est toujours le même pays sauvage et puisant. […] La conception musico-dramatique n’a pas suivi les grandes transformations des autres pays.

19. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXVI »

Chapitre LXVI Le goût du pays pour les arts paraît dans les pompes funèbres. […] Il paraît que, jusques aux rois français, les gens du pays aimaient à se vêtir d’étoffes précieuses.

20. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

On la retrouva d’ailleurs dans beaucoup de pays d’Europe : en Espagne, en Suède, en Turquie. […] Je suis heureux lorsque l’allégresse exalte le cœur de mon pays. […] Masséna avait touché au pays de la bamboche ; il était dans son milieu. […] Seigneur, en quel pays les amants se rencontrent-ils librement ? […] En se promenant dans ces pays baignés de soleil, l’auteur a découvert que la France pourrait bien ne pas être le pays le plus éclairé de l’Europe et qu’à l’heure actuelle ce pays sombre dans la vulgarité, l’épaisse, la noire vulgarité.

21. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

En attendant qu’ils reviennent, nous passerons à l’examen des œuvres dont l’hiver, ce printemps de la littérature en tout pays, nous a régalés. […] Il nous entretient pêle-mêle de questions littéraires, de la pathologie, de la criminalité, de l’hygiène et du folklore du pays ; ce qui, à la longue, nous donne l’impression d’un travail, sans un but bien clair. […] Verga et De Roberto forme l’illustre triade littéraire de la Sicile, lève enfin la voix en faveur de ce pays pittoresque et méconnu ; dans plusieurs chapitres chauds et brillants, s’il n’efface pas complètement la légende, il la réduit à des proportions qui mettent l’île du soleil sur le pied de tout autre pays, où l’on vole et l’on tue de temps à autre, sans en faire une spécialité ethnographique. […] Comme le titre du livre nous le révèle, l’auteur tâche d’insuffler la vie à des aspirations nouvelles, encore vagues, encore faibles, encore pâles ; il marche donc forcément dans un pays de brouillard, où plusieurs se refuseraient à le suivre. […] Même usage mentionné pour certain pays d’Allemagne, au moyen âge

22. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

L’apparence d’une dissolution, dans les pays d’Europe, vient du fait que le christianisme, durant le cours de plusieurs siècles, s’est resserré en un dogmatisme jaloux et intolérant, se retranchant hors des progrès de la pensée et de l’esprit humain. […] Faut-il, au contraire, avec le Pr Gautier, criminaliste, et le Pr Forel, aliéniste, affirmer que le cas de Lucheni rentre dans la description du régicide type, telle que Régis l’avait déjà formulée dans son étude spéciale, telle qu’il l’a précisée de nouveau dans son Traité de psychiatrie, et telle qu’il la résume lui-même en ces quelques lignes : Le régicide est, à toutes les époques et dans tous les pays, toujours le même. […] Il dit : « L’ordre ne peut régner sans maître dans une famille de huit personnes : à plus forte raison dans des familles de millions d’individus. » Comme on lui demande un autographe, il écrit : « La société est bien gouvernée quand les citoyens obéissent aux magistrats et les magistrats aux lois. » Il explique son crime par ce fait que rien ne le révolte comme l’idée d’injustice et que la société a été cruellement injuste vis-à-vis de lui, non seulement dans son enfance abandonnée aux caprices d’une série de maîtres indifférents ou haineux, mais quand, adulte, il demanda à servir son pays et ne trouva que prisons successives, ou quand soldat — et bon soldat — il demanda un emploi à son gouvernement et n’eut jamais de réponse.

23. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »

Elle est d’une beauté savante et sévère : on ne parvient à la goûter que par l’étude ; elle a besoin d’explications et de commentaires ; elle ne peut être populaire, ou même comprise, que dans un pays comme l’Italie, tellement imprégné d’histoire que les plus ignorants mêmes y subissent l’emprise du passé. Liée intimement, comme nous l’avons dit, à la vie publique, elle plonge toutes ses racines dans les traditions classiques, qui sont les traditions nationales du pays.

24. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Libre et fort, Claude a vagabondé par ce pays sans en rien voir, sans comprendre, sans être ému : il n’y avait pas d’église à Chamage. […] Peu de pays, dans un effort fatalement circonscrit, avaient été aussi féconds. […] A., par l’effect de sa libéralité, luy a octroyé en don, pour luy donner le moyen de continuer sa demeure dans ses pays. » On le voit, toujours la même haute préoccupation. […] Fils de l’ancien évêque d’Amiens, émigré dès l’enfance, il avait adopté ce pays pour patrie. […] À chaque instant c’est un nouveau projet de percement de rue, un nouveau plan d’amélioration ; et toujours ces plans et projets ont pour but d’attaquer quelque point intéressant du pays.

25. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

L’autre grand pays catholique, l’Italie, est tout de même plus avancé, comme on peut voir par l’intéressant livre que viennent de publier L. […] Le poème du « pays de Kalev » ou du « pays des rochers », révélé au monde, on le sait, par le patient amour du rhapsode moderne Lönröt, était presque inconnu en Italie Nous avons les deux traductions successives de Léouzon-Leduc, qui, déjà en 1845 et en 1866, nous donnaient en français les deux éditions de Lönröt de 1835 et 1849. […] Cocchi viennent d’enrichir leur pays d’un apport spirituel considérable. […] Qu’on ne s’attende pas à y rencontrer une description complète de la capitale lombarde, ni des pays qu’elle a traversés. […] Et s’il demeure le plus pur écrivain de son pays par sa langue, il en demeure aussi le plus fort par l’étendue et par l’intérêt de ses conceptions.

26. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 246, 15 septembre 1907 »

Plusieurs raisons militent pour ce sentiment : 1° trois années accordées à un architecte équivalent aux quatre accordées aux peintres et aux sculpteurs, en ce que ces derniers ont une copie à faire pour le Roy ou en marbre ou une peinture qui leur consomme leur quatrième année ; tribut auquel les architectes ne sont point assujettis ; 2° les connaissances que les architectes ont besoin de prendre en ce pays consistent à ramasser dans un portefeuille toutes les choses ingénieuses et de bon goût qu’ils y voyent, recueil qui peut être fait en moins de trois années par un homme studieux; 3° la science des architectes consiste certainement dans le goût et la décoration, et c’est là, quoi qu’en puissent penser ceux qui attachent beaucoup de gloire à la distribution et même à la construction, c’est là, dis-je, ce qui distingue le grand architecte du maître maçon ; c’est là ce qui a été et sera toujours infiniment rare. Cependant, on ne peut nier que l’Architecte qui veut faire usage de ses talents n’ait besoin de beaucoup de connaissances pratiques, relatives aux matériaux de son pays, qu’il n’acquiert point à Rome et qui consomment du temps en prolongeant au delà de trois années son séjour à Rome.

27. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Ils n’ont ni moelle, ni âme, ni souffle : peut-être n’auraient-ils même pas de sang assez rouge pour écrire le contrat d’usage. » Malgré cela, quand il s’ennuie, à certains jours, dans son pays trop peuplé il vient parmi nous. […] Et je me mis à chercher désespérément cette femme, et je parcourus tous les pays, toutes les villes du monde, toute la terre, séduisant des fillettes, attirant des vierges, conquérant des veuves et des épouses, toujours inquiet, infatigable, triste, mécontent ; toujours à l’affût de cette femme unique, de cette libératrice inconnue, qui devait exister quelque part, que je devais rencontrer, qui devait me faire connaître l’amour immortel. […] « Ils m’ont condamné au vagabondage éternel, parce qu’ils s’imaginaient que changer sans cesse de pays, voir sans cesse des choses nouvelles, n’avoir pas de demeure fixe, une tanière stable de sa naissance à sa mort, était la plus grande malédiction pour l’âme d’un homme. […] Et le jardin aussi était comme je l’avais laissé, — et le bassin aussi était tel que je l’avais vu la dernière fois avant de retourner dans mon pays.

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Sa curiosité ne se limitait pas aux écrivains ou aux artistes de son pays et de son siècle ; mais il avait sur les littératures étrangères une érudition et une compétence vraiment rares en ce temps-là, une connaissance directe des textes qu’il contrôlait ou fortifiait, toutes les fois qu’il pouvait le faire, par l’expérience et le goût de ses amis ou de ses correspondants étrangers. […] Il est le roi et le père du pays qu’il habile, il fait le bonheur de ce qui l’entoure, et il est aussi bon père de famille que bon poète. […] Domenico Oliva, dans cette lutte contre l’état de « colonie » que des marchands sans nul scrupule d’art font depuis longtemps à l’Italie, nous révèle encore une fois le véritable état des choses, et nous montre surtout que le rêve de renaissance théâtrale, poursuivi à Paris avec le noble acharnement de nos théâtres de Plein-Air, ne peut rencontrer que le consentement des meilleurs, dans un pays qui a été jusqu’ici le débouché le plus avantageux de l’industrie théâtrale boulevardière.

29. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Il répondit qu’il trouvait ce pays le plus beau qu’il eût jamais vu et que l’air donnait à son physique un peu déprimé comme une force nouvelle. […] Il y a entente spirituelle entre les deux pays. […] L’Espagne souleva contre elles ce pays en 1620 ; mais en 1626 Richelieu replaça la Valteline sous la domination des Ligues, ce qui était proclamer sa neutralité. […] La niaise imputation, dont la gravité en pays protestant est toujours considérable, blessa le poète profondément. […] Il subit le charme irrésistible de la passion politique, ainsi que les autres grands écrivains de son pays, hors le pur Léopardi et les poètes de la chevalerie.

30. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXIV »

Chapitre LXIV Les habitants d’un pays si fertile et si beau se livrent avec fureur au plaisir qui est leur passion dominante.

31. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LIX. Musique à Naples »

C’est de ces écoles que, suivant moi, sont sortis les plus grands musiciens du monde, et c’est bien naturel, c’est le pays où l’on aime le mieux la musique.

32. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXV »

Les prêtres auraient été bien sots et bien peu de leur pays s’ils n’avaient pas pris ce parti.

33. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXI »

J’allais l’embrasser ; elle m’a dit de me souvenir que ce n’était pas l’usage du pays.

34. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXX »

Il faut presque faire un marché à chaque poste ; de ce côté, comme de tous les autres, la civilisation est moins avancée qu’en France, mais ils ont la sensibilité et le naturel qui est une conséquence, Ce pays est donc éminemment celui des arts.

35. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 242, 15 juillet 1907 »

Le spiritualiste, s’il affecte de mépriser la religion régulière de son pays, est amené par la force des choses à s’enrôler dans quelque petite église dissidente.

36. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 229, 1er janvier 1907 »

« Et il revenait à elle, qui était la reine du seul pays d’Orient que les guerres civiles n’eussent pas encore ruiné, au moment où il avait pour son entreprise un si grand besoin d’argent qu’il était obligé de céder une partie de sa flotte à son collègue. » Les conséquences de ce retour furent essentiellement politiques.

37. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

« Étant donné qu’en Italie on professe pour la langue et la littérature françaises un goût très marqué ; que la plupart de ceux qui les cultivent sont, le plus souvent, mal renseignés ou mal guidés dans le choix de leurs modèles ; que, parmi les jeunes écrivains dont s’honore la France, rares sont ceux qui jouissent en Italie d’une notoriété suffisante et relative à leur valeur incontestable ; sachant, d’autre part, l’ignorance accoutumée où vivent la majeure partie des Français du mouvement littéraire et artistique qui se produit en dehors de leurs frontières ; et désireux que le génie italien, en ses diverses manifestations, soit, de l’autre côté des Alpes, apprécié comme il le mérite ; nous avons pour ces motifs réunis, fondé l’Anthologie-Revue, de France et d’Italie, qui aura pour mission d’établir et d’entretenir entre les deux pays, dans le domaine artistique, un courant d’estime et de sympathie réciproques. » […] Lettres italiennes4 Luciano Zùccoli. […] En Italie, comme dans tous les pays du monde, je suppose, la discussion méthodique et plate est toujours un peu oisive ; on peut trouver de bonnes raisons pour admirer les naturalistes, par exemple, comme on peut en trouver d’excellentes pour ne les admirer pas, M. 

38. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

En vain, sa tante un jour lui annonce que l’artiste s’est marié, là-bas, dans son pays : Edoarda l’attend ; il reviendra, il l’a promis, il reviendra un jour, sans doute. […] Pica, la question de savoir si « oui ou non, il existe un style véritablement moderne, d’un caractère bien distinct et ayant un substratum commun dans les diverses productions et les divers pays », est encore prématurée. […] Pica, de trancher tout lien avec ces artistes, dans des pays qui ont, comme la France et l’Italie, un passé glorieux : leur œuvre modératrice peut être très profitable, pourvu qu’elle ne se change pas en réaction. » Mais toutes les sympathies de M.  […] Parfois, nous croisions, sur la route, des hommes et des femmes revêtus de leurs habits du dimanche ; puis, un long espace de silence, et nous étions en pays découvert, galopant entre les champs immenses, enfermés dans un cercle de collines brumeuses que j’aperçus plus distinctement le lendemain matin. […] En honnête homme, puissant de corps et d’esprit, et en homme qui vit en pleine nature, témoin journalier des leçons que donnent souvent les animaux, Segantini ne conçoit pas l’idée de l’amour séparable de l’idée de famille, et les préludes idylliques du poème humain l’intéressent moins que la poignante épopée de la lutte pour la vie qui en est la suite, moins que le drame final dont le douloureux et inoubliable Retour au pays natal et La Foi réconfort de la Douleur parlent si éloquemment.

39. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 236, 15 avril 1907 »

C’est la publication, dans tous les pays, d’ouvrages de tout premier ordre sur les questions religieuses ; c’est la création ou l’extension de revues consacrées à la philosophie religieuse, à l’histoire des religions, à la polémique ; c’est enfin le nombre toujours plus grand de conférences et de cours réguliers où l’on étudie l’idée religieuse dans toutes ses manifestations.

40. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

La plus belle de toutes, la furlana, née dans les quartiers plébéiens de la cité des doges, devint la véritable danse nationale du pays dont Pie X fut le patriarche. […] Le pays est malsain. […] Palazzeschi a démontré, dans un pays ravagé par d’Annunzio et ses disciples, qu’on peut être un grand poète sans épuiser les dictionnaires de l’ancienne langue et les manuels d’histoire, de mythologie et d’archéologie. […] Comparez-les aux discours prononcés par ceux-ci ou par d’autres, il y a dix ans : vous conclurez que la mentalité du pays, ou tout au moins de la classe qui mène les affaires, s’est transformée. […] Mais c’est une œuvre sincère, dénotant un effort sérieux et de nobles aspirations, ne trahissant en nul endroit la recherche de l’effet brutal, poisseux ou mièvre ; cas si rare en l’espèce que, malgré ses défauts ou plutôt ses faiblesses, elle en semblerait presque une réhabilitation musicale du pays qui nous envoya MM. 

41. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Ce jeune poète, tout en donnant à la littérature de son pays des œuvres originales, sait l’enrichir de ces traductions d’Eschyle, de Nietzsche, de Shakespeare, qui sont de véritables et admirables œuvres de transposition, et même de nouvelle création, plus que de pures et simples traductions.

42. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Avec une opposition plus alerte, on aurait pu tenter un coup de main et renverser le Ministère, ce qui aurait été le seul et vrai bénéfice de l’adultère de Francesca Je remarque tout cela pour mon plaisir, le plaisir d’un artiste qui voit l’Art dépasser toute autre préoccupation et prendre place à la tête des affaires les plus importantes du pays. […] Il est toutefois certain que le père de Musset était traditionnellement établi dans le pays : « Cassandre, jusqu’à ces derniers temps, était voilée de mystère. […] Notre jeune chercheur consulte les plus savants généalogistes du pays blésois : M. 

43. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Toutefois, sa monarchie n’est point nationale, c’est la monarchie universelle qui laisse subsister dans chaque pays le gouvernement en usage, une confédération occidentale présidée par l’empereur.

44. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Raggi e Ombre, Versi, par Alfio Bellusio (Catane, Niccolo Giannotta) Ce sont des vers faciles décrivant des paysages siciliens avec un vif sentiment de la nature ensoleillée, de ce pays que Verga nous a fait connaître.

45. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Songez à n’être que vous-même ; ne prétendez pas, comme votre pays, vous enrichir par des emprunts étrangers ; ne rêvez pas d’une gloire immodeste, de tout une forêt de lauriers : celui qui vous est dû suffira à vous tenir en joie avec ses petites fleurs roses et ses belles feuilles vertes.

46. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Flegrea publiait dernièrement de lui une étude excellente sur Rembrandt dans son pays : et la Rassegna Internationale éditait ces jours en volume l’Art à Paris en 1900, où M. 

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