Oui, vraiment, la Belgique « clef du monde ». […] Le monde, dit M. […] C’est la confession d’un littérateur qui, malgré la folie du monde, ne veut être que cela. […] Il ne change absolument rien dans le monde, même pas la littérature. […] Comment le monde peut-il s’en indigner ?
Nous les voyons poser aux victimes, nier qu’ils aient le moindre désir d’opprimer les autres, tout en déclarant qu’ils veulent imposer leur « culture » supérieure au monde entier. […] Et tous ressentent au fond une certaine fierté, parce que l’Italie est puissante, que d’autres puissances sollicitent son aide et qu’elle décidera peut-être du sort du monde. […] L’Italie s’est déterminée d’elle-même, par ses propres motifs, pour le mieux de ses intérêts ; elle ne s’est laissé influencer par personne, elle connaît le monde, elle est majeure. […] de la grande guerre qui occupe le monde depuis six mois ! […] Ferrero qui, surpris et complètement bouleversé par le déchaînement du conflit actuel, s’imagine que le monde entier a été aussi bouleversé que lui.
Homme du monde, écrivain dilettante août Milan. […] La conversation du Démon est la plus profitable et la plus agréable que je connaisse ; c’est une de celles qui font comprendre le monde, et surtout le monde qui est en nous, bien plus que tous les petits et gros traités qu’on peut lire à la bibliothèque universitaire de Heidelberg. […] Il est paisible et souriant comme un philosophe antique, et il me paraît plus chrétien que tous les chrétiens qui sont au monde. […] — un catarrhe obstiné, désormais chronique, le tiennent éloigné du monde et de ses pompes. […] Les deux apparitions légendaires avaient bu leur café, et ne paraissaient pas songer qu’il y ait au monde des amateurs de folklore et des professeurs de poésie comparée.
Marius, Sylla, César, Lucullus, Cicéron, Pompée, ont un relief puissant ; le monde romain fourmille de vie et d’action. […] « Si la France était plus forte, l’injustice diminuerait dans le monde. […] Revue des Deux Mondes (15 mai) : Petit monde d’aujourd’hui, par A. […] Voici Umberto Silvagni, qui fait sa rentrée dans le monde littéraire avec une œuvre excellente sur l’Imperio e le donne dei Cesari. […] Silvagni tâche de reconstruire ce monde, de peindre dans ces souverains méprisés les hommes politiques qui, à travers les bassesses des sens et les folies de la toute-puissance, poursuivaient un dessein social et politique grandiose.
C’est une impression de fin du monde. […] Florence était pour lui le monde. […] L’intérêt des capitalistes est le même dans le monde entier, celui des prolétaires également. […] D’ici à cinquante ans nous nous entretiendrons tous dans un autre monde. […] De tout cela le monde est plus las que la Philippine de sa grossesse.
Bref, dans le monde de la musique, il y a actuellement une affaire Perosi. […] Il va sans dire que ces défauts ont été exagérés, dénoncés, pourchassés par les ennemis nombreux que d’Annunzio compte non seulement dans le monde littéraire, mais dans le monde politique aussi. […] Cette tête est celle où toutes « les extrémités du monde se rejoignent ». […] La place, les fenêtres des maisons, les toits mêmes étaient noirs de monde. […] Ils arrivent au couvent ; l’église était pleine de monde : c’était le dimanche des Rameaux.
C’est un petit roman funèbre où le vieux poète s’efforce de sortir de son monde de parade. […] C’est la nuit du monde. […] De tous temps, le monde de la mer a fasciné les imaginations. […] On pourrait ainsi établir un « parallélisme » entre les phénomènes du monde 1 et ceux du monde 2. […] Il ne tardera pas à partager avec Charlot la gloire de faire rire le monde entier.
L’honneur de l’homme consiste à se connaître soi et le monde. […] « Sauf le système nerveux inutile à son immobilité », il trouvait le monde et l’homme semblables. […] Une puissance unie à un corps : car l’esprit ne peut pénétrer dans le monde élémentaire sans un corps. […] Une nuée rouge l’entoure toujours, et il est vraiment dantesque plus que shakespearien : ce n’est plus un homme dans le monde des hommes, c’est un grand damné dans un monde rouge d’impitoyable damnation : sa vie intérieure. […] Le monde est contraire aux lettres.
À gauche, un aigle se dresse sur la boule du monde près du rivage ; une gloire de rayons l’entoure et une couronne à fleurs de lis plane sur la tête. […] Lecocq lui-même est peut-être encore de ce monde. […] La fin peut-être de ce monde vieilli, chargé de péchés, pourri de vices, et d’une inguérissable corruption ? […] Ils racontent l’histoire d’un homme qui aima la vie passionnément et pour elle-même ; pour qui la femme fut, à vrai dire, la chose la plus importante au monde, mais à qui rien de ce monde n’était indifférent. […] Et ne suggère-t-elle pas un aspect de Casanova qui n’est pas tout à fait celui du monde ?
Il y a dans le monde, au-dessus de nous, une idée, un archétype de chacune des choses qui forment le monde visible ; et ces idées seules sont stables et permanentes ; elles sont, en somme, les seules réalités véritables et connaissables ; les choses ne sont que d’obscures copies de ces formes éternelles, et on ne peut les connaître que par leur ressemblance avec les immuables types. — Aristote disait : Cette doctrine que l’École résume, « Universalia extra et ante rem », me semble radicalement irrationnelle. […] Leur dévotion était plutôt une manière d’être foncière, végétale, inconsciente, comme celle des multitudes théocratiques du monde païen. […] Mais du moins, au moment de périr, le monde ancien apparut-il tout entier résumé dans l’éclair de cette bataille. […] C’était donc la sécheresse de cette administration, mais sans gloire, sans aucun retentissement de ses actes dans le monde. […] Imaginer une souffrance inhérente à la nature des Dieux n’était pas dans l’esprit du monde païen, et lorsque le Christianisme arriva, l’on ne put concevoir de suite une telle souffrance6.
« Va, va, lui dit Giacomo Vettori ; tout un monde t’attend ! […] Boïto l’empêcha toujours de monter cette réclame tapageuse, rapide et éphémère qui remplit le monde de célébrités caduques. […] Boïto nous la donne, la vision de ces personnages et de ce monde, de cette heure vague, de ces jours où tous tremblaient, César, la foule et les cohortes, est complète. […] J’ai entendu, encore dernièrement, quelques hommes politiques, — (voit-on assez que je vis, à Rome, dans les coulisses du monde parlementaire ?) […] La vie fourmillante et infatigable du monde catholique à Rome, de ce monde qui donna tant de peine à M.
Ce vieux cratère de Mont Aventin a vomi toute la pourpre dont Rome enveloppa le monde. […] Il dit encore : le monde de Renoir est un monde jeune et printanier. […] Son premier élan franchit et mesure la sphère de l’irrémédiable, tout le mal de ce monde est découvert et dit, et c’est l’Enfer. […] Aujourd’hui, peuple misérable et digne de pitié, inutiles au monde comme à vous-mêmes, que vous faut-il ? […] Ni Hypéreia ni les Cyclopes ne désignent rien de connu dans le monde ancien.
Dans le monde. […] Beaucoup de monde : les Dolingson, les Aranguez ; et, dans une loge, la Ceschini. […] Je l’ai regardée, et j’ai vu dans ses yeux toute l’innocence du monde ! […] C’est tout bonnement le premier peintre du monde. […] En réalité, le monde poétique de Palazzeschi ne ressemble en rien au monde de certains poètes futuristes — tels que MM.
Il n’y avait que moi au monde ! […] Nous nous sentions sur le cœur du monde. […] Le monde où je la conduisais lui était inconnu, tout y était étrange et séduisant. […] Il est l’homme le plus libre du monde, il ne craint personne. […] Ce qui se dit ici du bout du monde tyrrhénien, se dit ailleurs du bout du monde mauritanien, et s’est dit auparavant de tous les bouts du monde plus rapprochés du Nil qu’avaient, aux siècles précédents, admis nos astronomes.
Son monde, tout son monde, c’étaient les trente-sept bailliages de Charles IV, les Évêchés et ce petit Barrois mouvant…, ce n’était rien autre. […] Avec un croquis ou une silhouette, un sonnet ou un petit dialogue, on peut bouleverser le monde, du moins le monde intellectuel ; et j’ose croire que ces premières livraisons de la Revue n’ont pas encore répondu, par le texte, au type envisagé par ses fondateurs. […] Le monde va tout seul ! […] Il y eut un moment d’anxiété dans le monde littéraire italien. […] Maggiorino Ferraris, pourvu d’un goût et d’un talent indéniables, semble ne pouvoir se débarrasser de son âme d’homme parlementaire ; sa Revue va gagner de cette manière une grande influence dans le monde politique, mais elle perd d’autant dans le monde des intellectuels, ce qui est regrettable.
Vous verrez alors tout le petit monde qui vous entoure faire le signe de la croix en baisant son pouce. […] La Maurina n’aimait que deux choses au monde, disait-elle : faire l’amour, et des promenades en gondole, la nuit. […] Si les horloges du monde littéraire italien n’ont pas sonné minuit, aucune n’a sonné midi. […] Et la décadence de l’écrivain commence, évidente et toujours croissante, avec Petit monde d’autrefois, Petit monde moderne, et le Saint. […] On ne doit pas pardonner à Antonio Fogazzaro le discrédit qu’il a jeté sur une telle douleur, avec la production précipitée de quelques livres, trop discutés par les pauvres d’esprit du monde catholique et du monde laïque pour qu’ils soient vraiment intéressants.
En Italie les différentes régions sont des mondes différents. […] Pas le moins du monde : donc, aucun sacrilège. […] Ne croyez pas que j’aille courir le monde. […] L’auteur, enfin, a peut-être trop employé notre terminologie actuelle : « Conservateurs », « Opposition », « Salons », « Gens du monde », « Monde officiel », etc. […] À l’exemple de son divin maître, il semble n’être venu au monde que pour prêcher la paix et l’amour aux hommes.
Le titre et l’inspiration goethiens de ce volume sont manifestes ; Goethe dit : « … et sans l’amour, le monde ne serait point le monde, et Rome aussi ne serait point Rome… ». […] Rome ne rayonne pas seulement sur des cieux, mais sur le monde. […] Il y avait une seule urbs dans le monde ancien : Rome. […] Paris est la synthèse de la France, qui est la synthèse du monde. […] Dans tous les pays du monde, le budget sert avant tout aux besoins de la classe capitaliste.
Cette compréhension profonde et intellectuelle de la nature a rendu possible chez Carducci son admirable divination du monde païen, grec et latin, qu’il ressuscite avec intensité dans les Odi barbare. […] » Le vin, l’amour, la joie, les attraits éternels de la nature ont droit au partage de la vie de l’homme, laquelle doit se passer dans l’action et non pas dans l’ennui stérile de toutes les choses de ce monde. […] Ferrero est au moins inattendue : la littérature mystique ou « morbide » est un dérivatif qui sauve le monde moderne. […] Après la conquête de l’Asie mineure, Rome, étant devenue maîtresse du monde, commença seulement à élever elle-même des monuments ; ce fut l’architecture qui la première essora. […] « Mais les Médicis — ajoute Dumas père — dorment en paix dans leurs tombeaux de marbre et de porphyre ; car ils ont plus fait pour la gloire du monde que n’avaient jamais fait avant eux, et que ne firent jamais depuis, ni princes, ni rois, ni empereurs. » (Les Médicis, édition Michel Lévy, pages 268 et 269.)
Non, Casanova n’était pas, même aux Délices, un hôte vulgaire ; car en lui s’incarne à merveille ce type curieux que le xviiie siècle tout entier a formé, lancé à travers le monde, adulé plus que tout autre : l’homme à la mode. […] Il procède comme les plus ingénieux et les plus patients de nos interviewers : cet homme, qui court le monde depuis tant d’années, qui se plaît « à étudier l’homme en voyageant12 », qui a eu dans son pays des aventures retentissantes et qui s’est trouvé en conflit avec la plus aristocratique des républiques, intéresse en lui l’historien et le philosophe. […] Avec une discrétion qui nous paraît, malgré tout, surprenante, Casanova raconte les diverses tentatives de son hôte pour le faire parler : « Au dessert, M. de Voltaire, sachant que je n’avais pas lieu d’être content du gouvernement de Venise, m’engagea sur ce sujet ; mais je trompai son attente, car je tâchai de démontrer qu’il n’y a pas de pays au monde où l’on puisse jouir d’une liberté plus complète. […] Or, le monde romain était-il mûr, ou non, pour une conception monarchique de l’autorité ? […] De conception monarchique du pouvoir, il n’y en avait proprement alors, dans le monde antique, qu’en Orient, en Égypte notamment et dans les royaumes d’Asie-Mineure.
Tout au plus y voit-on paraître quelques travaux sur l’Islam, ou du moins sur le monde musulman. […] Loisy a prouvé au monde entier ce qu’il convient d’entendre au juste quant à la portée politico-sociale de cette chaire. […] La conception de l’univers du monde finnique est très belle. […] L’Italie a dans le monde une situation spirituelle toute spéciale, très lourde de responsabilités. […] La divina lingua est une des plus rudes choses de ce monde.
Seul celui qui accomplirait cette conquête serait assez puissant pour dominer les événements, et faire sortir quelque chose de la dissolution où les guerres civiles et le gouvernement violent et stérile du triumvirat avaient jeté le monde romain. […] Maître des provinces orientales du domaine romain par le traité de Brindes (où est indiquée pour la première fois la division en empire d’Orient et en empire d’Occident), il voulait, en vue de sa future conquête de la Perse, reconstituer l’empire d’Alexandre, avec un royaume égyptien pour centre et avec Alexandrie, où se trouvait le trésor des Lagides, alors le plus vaste du monde ancien, pour capitale. […] Octave, mis en possession de l’héritage du monde, se trouve en présence d’un grand problème politique et social, dont M.
Les voyageurs, grecs, en passant la Garonne avaient la sensation d’entrer dans un autre monde. […] Pendant bien longtemps cette voie orientale fut une des seules qui nous reliât directement au monde civilisé. […] Il y a dans ce coin du monde une grande force d’assimilation. […] Il prit trop d’intérêt à lui-même, et pas assez au monde extérieur ; et puis, qui sait ? […] -F. da Verona, paru dans le n° 26 du Tour du Monde (Les dernières fouilles du Forum Romain), juin 1904.
Ainsi, dans la hiérarchie des forces dont est riche notre esprit, la religiosité occupe la position la plus élevée : elle est au faîte de la vie psychologique, laquelle, partant de la capacité de réagir sous l’impulsion du monde extérieur, s’élève à la perception réfléchie des phénomènes, à leur compréhension scientifique, à leur explication philosophique. […] On sait que le monde savant et le monde artiste font depuis quelques années des démarches auprès du gouvernement italien, afin de pousser le plus possible les fouilles d’Herculanum.
Fogazzaro pour nous faire accepter ce monde naïf, douillet et surprenant, à sa manière ; je crois que les imitateurs ne pourront qu’éveiller une cordiale antipathie. […] Son but, l’épuration du monde parlementaire ; ses armes, toutes celles que l’occasion lui offrait. […] Tout auteur catholique a du polémiste ; et le monde catholique, alors que Dom Guéranger refaisait son livre, s’égosillait devant « l’audace inouïe de la critique allemande ». […] L’égoarchie, c’est-à-dire le sentiment de soi-même, la personnalité érigée en religion jalouse et fière, c’est le fond de ce livre comme c’est le fond de l’âme du jeune penseur qui l’a dicté ; mais serré dans un monde plat, utilitaire, insouciant et mou, serré enfin dans la société moderne, M. […] Les femmes qui ne travaillent pas sont la beauté du monde et la terre ne sera habitable que lorsque aucune femme n’aura de labeurs que ceux qu’elle s’imposera elle-même, par instinct, pour avoir toujours plus de grâce et plus de charme.
La plus belle vue du monde, probablement, est celle dont on jouit de la maison de l’hermite. […] Il me semble qu’aucun souverain n’a des maisons de campagne seulement comparables à celles du roi de Naples ; Portici, Castellamare, Caserta ; et Capo di Monte, où il est à la campagne avec une vue unique peut-être au monde, et à 15 minutes, je crois, du théâtre de San Carlo.
L’homme a été créé pour une double fin, également heureuse, la paix en ce monde et en l’autre. […] Ni monarchie universelle, ni république universelle ne sont des formules sérieuses sous la plume de ce visionnaire fort clairvoyant et rusé aux choses de ce monde : je doute qu’il ait conçu une pareille insanité. […] Ils ont été tous trois des saints dans leur vie privée : si étrangers aux choses du monde que leurs œuvres nous apparaissent aujourd’hui presque sans rapport avec l’art de leur temps. […] Cet hymne devait commencer par la strophe suivante : Roi des choses, auteur du monde, méchanceté cachée, suprême pouvoir et suprême intelligence, éternel Dispensateur des malheurs et maître du mouvement… On se rappelle l’invocation à Satan « roi du festin » qui commence l’Hymne de Carducci : À toi, de l’Être principe immense, matière et esprit, raison et sens… M.
Cette fille, baptisée Marie-Stella Chiappini et devenue lady Newborough, aurait découvert le faux, et elle prétendit effectivement, — munie d’un jugement qui mentionnait bien le fait d’une substitution d’enfants, lequel semble avéré, mais sans nommer le moins du monde le duc de Chartres (et pour cause) comme le complice de Chiappini dans cette substitution, — elle prétendit, disons-nous, prendre, dans la maison d’Orléans, le rang que Louis-Philippe, vulgaire Chiappini (!) […] Il dit : Lorsque l’homme se délivra de son effroi et orna le monde de déités fraternelles, ô combien beau il se mouvait avec les genoux alternés, la tête tournée vers le firmament !
Un pastel de De Stefani donne l’effigie du Héros des deux Mondes. […] Ce qui était désormais évident pour tout le monde, c’était la mainmise germanique sur le Mitteleuropa. […] Le monde a jeté entre elles une pomme de discorde et elles ne cesseront jamais d’être en lutte. […] Camille Bellaigue entretient les lecteurs de la Revue des Deux Mondes (1er août) d’Arrigo Boïto qui vient de mourir. […] Exploiter grossièrement les douloureux incidents d’un pauvre monde et oublier le brigandage raffiné du Lusitania et des bateaux-hôpitaux !
C’est de ces écoles que, suivant moi, sont sortis les plus grands musiciens du monde, et c’est bien naturel, c’est le pays où l’on aime le mieux la musique.
Tolède, Chiaja et la partie de la ville du côté de Portici sont uniques au monde.
Les Napolitaines sont les premières épouseuses du monde.
[Livia s’ennuie dans la petite ville d’Ancône où elle voit peu de monde encore.
Sous cet éloge discret, il y avait d’ailleurs une pointe : Casanova ne manque pas d’insinuer que le bon Goldoni est moins plaisant dans le monde qu’au théâtre : « Il ne brille pas en société, malgré le sarcasme si finement répandu dans ses écrits ; … c’est un bon auteur de comédies, et rien de plus32. » Peut-être Voltaire a-t-il senti l’ironie ; peut-être n’a-t-il pas voulu recommencer autour d’un nouveau nom ces assauts trop peu courtois dont l’entêtement de Casanova ne lui permettait pas de sortir victorieux. […] Peut-être, dans les mondes si divers qu’il avait traversés et où il avait hâtivement cherché à se polir et à se façonner, n’avait-il pas eu l’occasion de rencontrer souvent une qualité sur laquelle le siècle commençait à se montrer difficile, le tact.
Les spiritualistes voient le monde animé séparé en deux castes : les animaux, l’homme.
Mon opinion personnelle est que, dans l’avenir — par œuvre de l’internationalisation matérielle, intellectuelle et morale qui, aujourd’hui, est à peine commencée, — les religions deviendront toujours moins nombreuses, visant à l’idéal d’une religion unique, comme d’une morale unique, dans le monde.
La religion, comme idée, prétendait nous présenter une conception générale du monde, dans un ensemble systématique en harmonie avec le dogme ; la religion, comme sentiment, prétendait assumer la direction de toute activité pratique et morale, et suggérer les règles d’une bonne conduite éthique.
Laurent de Médicis, dont la complexe psychologie n’a pas encore trouvé son exégète, aima Michel-Ange ainsi qu’un artiste exquis, tendrement joyeux et délicatement sensuel, peut aimer un colosse qui bouleverse avec des rugissements de lion toute l’esthétique, qui accueille dans un égal mépris le passé et l’avenir, dédaignant surtout le présent, et se dresse ou tente de se dresser tout seul devant l’âme prosternée du monde.
Est-il nécessaire de répéter encore que dans l’espace scénique ne peut vivre qu’un monde idéal, que le Char de Thespis, comme la Barque d’Achéron, est si frêle qu’il ne peut pas supporter que le poids des ombres ou des images humaines ?
. — Dante a lu Boëce dans la tristesse ; Boëce, captif et banni du monde, s’était consolé lui-même : « Je découvris un remède à mes larmes, je découvris que la philosophie était la grande chose des livres et des sciences, et je me l’imaginai sous les traits d’une dame noble. » XII. — Par ciel j’entends science, selon la similitude.
D’autre part, il est loin d’être démontré, par exemple, que le rôle du catholicisme soit fini dans le monde ; il se peut qu’à un moment donné cette religion devienne la seule ancre de salut pour les nations minées par l’anarchie et chez lesquelles le patriotisme va en s’affaiblissant.
Quelques-uns de ces poètes eurent une grande réputation, au moins dans le monde clérical, Primat, Walter Map, Serlon de Wilton, Philippe de Grève, mais la majeure partie de la littérature goliardique est anonyme.
En Italie, comme dans tous les pays du monde, je suppose, la discussion méthodique et plate est toujours un peu oisive ; on peut trouver de bonnes raisons pour admirer les naturalistes, par exemple, comme on peut en trouver d’excellentes pour ne les admirer pas, M.
La Forme, seule, a le pouvoir de contenir ce que l’homme conçoit de plus grand ; par elle, l’artiste, avec la parcelle de divinité que son âme renferme, retrouve la force créatrice première et pétrit à sa guise un monde plus beau.