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2. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Il est cependant encore un point sur lequel nous désirons appeler l’attention : le 5 septembre 1760, exactement onze jours après la dernière visite de Casanova, Voltaire écrit à Albergati Capaccelli : « Je suis dans mon lit depuis quinze jours, Monsieur. […] Mais les méchancetés de Casanova appellent quelques réflexions : toutes les critiques qu’il adresse à son compatriote, on pourrait les retourner contre lui et peut-être y a-t-il dans sa diatribe moins de jalousie ou de malice que d’aigreur et de rancune contre sa propre destinée. […] De cette condamnation, qui n’est pas sans appel, nous ne retiendrons qu’un article : c’est la passion d’Albergati pour l’art dramatique, ce que Casanova appelle sa théâtromanie. […] » Et l’autre de s’échauffer, de s’indigner, d’en appeler au genre humain, à la postérité : « Quand je délivre l’humanité d’une bête féroce qui la dévore, peut-on me demander ce que je mettrai à la place ? […] Ferrero appelle, par une innovation hardie, le « Président de la République latine ».

3. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

. — Le troisième ciel est mû par des intelligences que le vulgaire appelle anges (!). […] Salomon appelle toutes les sciences reines, concubines, esclaves, la science de Dieu étant sa colombe et sa belle. […] On ne doit pas appeler vrai philosophe celui qui n’est ami de la sagesse que par intérêt, comme sont les légistes, les médecins et presque tous les religieux, car ils n’étudient que pour acquérir argent et dignités. […] Pour les étourdis, quiconque a été anti-papal se classe comme précurseur de Luther, tout affilié à une société secrète s’appelle franc-maçon. […] Le Parsifal de Dante s’appelle l’empereur des Romains, qui aurait fait monter avec lui sur le trône le même christianisme que l’Église avait cru exterminer, par le fer et par le feu, en Occitanie.

4. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Les deux individus qui offraient de le lui vendre s’appelaient F.  […] Voilà assez longtemps que nous nous appelons les jeunes de la littérature italienne. […] Alexandre VII appela le Bernin à son aide. […] Le plus grand éloge que l’on puisse faire d’un diamant est de l’appeler un solitaire.” […] Zuccoli appelle Lilith « le poème capricieux d’un artiste extrêmement singulier ».

5. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Ils passent au second plan et ne gouvernent plus que ceux que nous appelons aujourd’hui les primaires. […] La duchesse de Mantoue lui écrit en des termes de bien grand respect et le roi de France l’appelle « mon Père ». […] On l’appellera un Père de l’Église, lorsque l’Église sera vraiment universelle. […] Carducci méprisa de Amicis, qu’il appela avec une extrême justesse Edmond des Langueurs. […] C’est aussi pour des raisons psychologiques analogues que le fantôme féminin appelé Abigaïd, qu’il a plu à M. 

6. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Elle s’appela le Destin. […] Pour cela, j’appelle Paris la ville-synthèse. […] Il y a une chose que je ne comprends pas du tout, c’est pourquoi cela s’appelle Miettes ? […] Nous nous rapprochons de Dante qui l’appela « Soleil ». […] Sighele appelle cela la nouveauté qu’on ne saurait nier dans l’Art.

7. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

L’une est celle appelée contrepoint. […] Il serait peut-être juste d’appeler la France, un pays romanisé ; il est absurde de l’appeler un pays latin. […] Que celui-ci soit à deux compartiments comme « Caron t’appelle », ou bien morcelé d’oppositions disparates, comme « Divinités du Styx ». […] — Comment vous appelez-vous ? […] Elle s’appelait du nom dantesque et fastueux : Il Convito, que l’on pourrait traduire : Le Festin.

8. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Il débutait, à cette époque, par une foi illimitée en la dynastie de Savoie et dans le rôle fatidique qu’elle était appelée à jouer dans l’histoire de la nation. […] Il appelle l’âme humaine à la rescousse. « Les jours sombres sont passés : relève-toi et règne !  […] Comme Horace croyait le monument de ses Carmina plus immortel que l’airain, comme le Dante se sentait appelé à dépasser la renommée de Guido Guinicelli, comme Alexandre Manzoni pensait que son chant à Napoléon n’aurait pas à craindre l’oubli, de même Giosuè Carducci, le poète des Primavere elleniche, se proclame « le dernier fils des poètes sacrés Eolyens ». […] Peu à peu l’effort d’une remontée de ce fleuve rapide du temps le fatiguera ; il tombera dans la peinture, sans équivoque, des scènes modernes — sans en lire le hautain caractère de désespoir ou l’ardente suggestion d’enfer ; — il s’enivrera de cette apparence qu’il appelle la beauté, et qui ne sera plus en ses mains qu’une forme vide semblable à un ballon qui, dégonflé, traîne à la surface du sol, raclant la boue ; il se vouera à l’à-vau-l’eau de la mode et des offres ; il se prostituera corps et âme au plus cynique des métiers. Jean Antoine Pazzi, dit « il Sodoma », fut appelé dans un couvent pour y peindre la vie de saint Benoît.

9. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

Il se rappelle l’époque où le Gambrinus s’appelait le « Café d’Italie ». […] Elle se garda d’appeler au secours et les reçut avec gentillesse. […] Jean Lemoine appelle « glorieuse » la chute de Saint-Maurice. […] J’appelai Lorenzo. […] J’appelai Lorenzo pour allumer du feu.

10. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Mais en réalité le drame des protagonistes n’est pas chrétien ; car celle qu’on appelle Mila de Codra n’accomplit devant nous aucune sorcellerie. […] Il avait par conséquent ce qu’on appelle « le culte du vrai, du bon et du beau ». […] Il fut l’agitateur et l’apôtre ce qu’on appelle l’indépendance italienne. […] Fogazzaro, saint François d’Assise s’appelle (horreur !) […] Avant de mourir, il appelle son ancienne maîtresse qui représente évidemment l’Ennemie, et lui offre le crucifix à baiser.

11. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Il vient de publier un petit livre en trois tomes qui s’appelle La Leda senza cigno (Milano, Treves). […] Ce conte remplit avec ses ambages alambiqués le premier tiers du livre : le reste s’appelle Licenza. […] Ce continu qui nous est révélé par nos sens est appelé par H.  […] J’appelle l’attention sur cette conclusion de Poincaré qui me paraît intéresser particulièrement les peintres. […] J’appellerais sur vous le cri de l’univers.

12. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Je m’ôte, en ce moment mon bonnet, car me voici arrivé devant mon… sanctuaire, c’est-à-dire une étagère à trois étages, bien garnis non pas d’araignées et cafards — non — sauf quelques balourdes mouches, les insectes sont totalement inconnus dans cette prison, mais par des livres ; des livres, non pas ordinaires, comme l’extérieur de ma personne pourrait vous le faire croire, mais de ceux qu’on appelle classiques… Les voici : 1er étage, Montesquieu au complet ; de J. […] Les autres, au contraire, les académiques, négligent l’accent individuel pour ne conserver que le caractère commun à tous les individus ; ils obtiennent rapidement un schéma qui leur permettra de supprimer toute observation ; ils établissent un code de ce qu’en leur jargon profanateur ils appellent la beauté, et qui n’est que la régularité, de ce qu’ils appellent le style et qui n’est qu’une mécanique stylisation, de ce qu’ils appellent l’art et qui n’est qu’un cliché.

13. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Comme la hache lui fut ajustée sur le cou, il dit : « Je ne suis pas bien. » Et il appela son médecin des plaies, qui se trouvait à côté de lui avec d’autres intimes. […] Cette femme appelle en hâte son époux, qui était à l’agora. […] En arrière de cet écueil, s’ouvre dans la côte un long bras de mer étroit, appelé Porto Pozzo, le port du Puits. […] Le cap dessiné par cette rive nord se termine par trois pointes qui s’appellent la Cunchedda, le Rocciu, et les Strupiddos. […] Lucas-Dubreton a dégagé ce que l’on pourrait appeler la racine « fonctionnariste » du Prince.

14. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Elle a le tort de définir le Romantisme que j’appellerai : moderne, à partir de la grande période du Sturm-und-Drang. […] Ce jour-là il écrivait : Il s’appelait Pagello. Il eût pu tout aussi bien s’appeler Martin ou Durand. […] Quelques bons compagnons m’appellent. […] L’une est mariée et s’appelle Mademoiselle de Tresques71 ; l’autre est encore à prendre.

15. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Le genre d’art qui en résulta, où le classicisme retrouvait intact son esprit, malgré les clichés nouvellement créés, est appelé romantique. […] J’ai ouï dire qu’en France on appelait « Prix d’étranger » quelque chose d’analogue. […] Puis, nous aurions dû nous douter du mensonge : on ne s’appelle pas sérieusement Dorival ; ce nom sent le Marivaux, un nom d’amoureux de comédie, comme les soldats s’y appelaient La Tulipe, les domestiques Lafleur, et les piqueurs La Ramée. […] Aujourd’hui tout cet emplacement est occupé par un jardin public appelé le Parque. […] 6° Or voici que précisément un autre texte du poème appelle très vivement notre attention sur les alentours de Naples.

16. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Guillaume Apollinaire, dans son livre sur le Cubisme, appelle le cubisme de Picasso et Braque « Cubisme scientifique ». […] On pourrait appeler : continuité cette somme de toutes les qualités de l’objet. […] Giolitti criait à la trahison nationale ; s’ils ne la trempaient pas, les patriotes en appelaient au pays de leur duplicité. […] Barbares, ou peut bien les appeler ainsi, les Allemands, non pas pour les atrocités commises, mais pour l’obscurité de leur guerre. […] Dernièrement, l’opportunité de composer un gouvernement à large base nationale fit appeler au ministère un jeune et intelligent chef des catholiques lombards, l’honorable Meda.

17. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LX »

Jean-Baptiste Iesi était né à Pergola, dans la Marche, ce qui le fit appeler Pergolèse. […] Le père Martini a dit que Pergolèse était porté naturellement au genre buffo, et qu’il a des motifs gais jusque dans le Stabat Mater. — Hasse, appelé il Sassone, fut élève d’Alexandre Scarlatti. — Jomeli naquit à Averse et mourut en 1775.

18. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Le lecteur moderne s’appelle légion ! […] — Je m’appelle Stérope. […] … Pourquoi ne les appelez-vous pas du haut de ce rocher, ces vigoureux mâles ? […] Si vous m’avez appelé à un concours de chant, où est celle qui doit lutter avec moi ? […] Il avait une Égérie que les Florentins appelaient : la Madonnina delle Grazie.

19. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Il appelle cet arrangement : le trafic de l’effigie, et l’oppose à la réalité. […] Les réserves, appelées des dépôts, commençaient à peine à affluer. […] Sans doute, les troupes italiennes ont souffert de leur côté ; mais l’Italie a appelé 800.000 hommes sous ses drapeaux. […] Udine s’appelle provisoirement Wedten, Cividale Cibidal, Venzone Deuscheldorf. […] Federico Tozzi a beaucoup progressé depuis son poème sur Sienne qui s’appelait La città della Vergine.

20. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Je vais appeler des musiciens. […] Quant à moi, je suis Sicilien, et je m’appelle Emmanuel Delphino. […] Si, par ordre du Signor Antonio, je l’appelle, elle viendra vous saluer. […] — C’est Beppo qui t’appelle ? […] — Il s’appelait… ah !

21. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

Cet auteur, son information est sûre au point qu’il appelle Verlaine M.  […] […] Parlerai-je enfin de la Critica sociale, de Milan, qui s’empoigne avec l’idée de patrie et l’appelle « la carcasse d’un idéal putréfié » 3. […] Cronaca d’Arte (Milan). — Une étude sur Le Vierge d’Alfred Vallette ; curieuses notes d’Enrico Morselli à propos de la célèbre attirance qu’exercent les concours académiques et autres sur les demi-fous (les mattoïdes), ceux que l’auteur appelle « i masturbatori della filosofia, metafisica, psicologia e sociologia » ; une polémique où C. 

22. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Francesca ne resta pas longtemps à la cour de Rimini ; le duc Borgo l’appela à Ferrare. […] Ce sont des nuances, à peine, ce je ne sais pas quoi, que Nietzsche appelait le tempo : chaque auteur a son tempo, comme en musique, et sait le varier. […] Non pour l’âme, mais pour la collectivité, il y a ce qui s’appelle naïvement progrès, le chemin de fer au lieu de la diligence, le télégraphe au lieu du messager, la lumière électrique au lieu d’une chandelle de suif ; dans ce genre, nous avons aussi un avenir, la machine à voler, les aérostats dirigeables, tout ce qui, enfin peut faire le bonheur de M.  […] Et il n’est pas sans intérêt de relire comment la monarchie de Savoie s’est fondée, au moment peut-être où on est appelé à voir comment elle va disparaître. […] François Ier avait appelé Serlio et le Primatice, Louis XIV fit mander à Rome le Cavalier pour achever l’œuvre11.

23. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Parfois, elle est simultanée : cela s’appelle guerre civile ou guerre religieuse, extrêmes déploiements de la folie humaine. […] À quelque point de vue que ce soit, je m’avoue incapable de découvrir un rapport perceptible entre la Tosca et ce qu’on peut se permettre d’appeler un art dramatique ou musical. […] Appellerons-nous étude le tableautin qui ne représente qu’une chèvre tétée par son biquet, sur un fond de sol, sans ciel ? […] Mais les œuvres d’idéalité nous appellent. […] Entrez à l’Académie de Florence, dans cette salle de la Galerie antique et moderne qui se pourrait appeler désormais la Salle des Snobs, et où vous trouverez les lourds fauteuils de velours rouge sans cesse occupés par l’extase de quelques anguleuses Anglaises.

24. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Saint-Saëns — (on ne peut vraiment plus l’appeler Saint-Saëns tout court !)  […] Le chef-d’œuvre qu’on a appelé « l’Iliade de l’Occident renouvelé » avait poussé quelques poètes à en donner des fragments en italien. […] Appelé et ouvertement prôné par Marie-Antoinette, Gluck alors se rue à l’assaut du succès parisien. […] Une sorte de réhabilitation de ce monstre qui s’appelait Borgia. […] Nous abordons avec les auteurs du Voluptueux Voyage ce que nous pourrions appeler la littérature satirique vénitienne.

25. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Son œuvre, sa vie, et le grand rythme occulte, qui à un tournant de l’histoire cadence l’âme d’une race, ont fait de lui l’homme synthétique et représentatif de l’état national que les écrivains et les orateurs d’outre-monts appellent volontiers « la troisième Italie ». […] Giosuè Carducci a jeté dans le creuset de son âme les gloires et les mémoires de sa patrie ; il y a jeté aussi la douleur de la misère présente ; il a forgé son dard, qui s’appelle : Fureur, et il l’a lancé non contre le soleil lointain et indifférent, mais contre la poitrine bombée de sot orgueil, ou creusée par la paresse, de ses contemporains. […] Aujourd’hui nous commençons à connaître le sens véritable de ce que deux ou trois générations qui nous ont précédés appelaient le néo-paganisme. […] Il n’a pas ajouté un livre à ce que j’appelle volontiers l’Évangile moral méditerranéen, que Dante commença en y enfermant toute l’éternité du Moyen-Âge.

26. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Sans doute, il ne parvient pas encore à réaliser absolument ses aspirations, mais il mérite qu’on lui fasse crédit, car il est jeune, si jeune que certain critique, qui n’est pas un vieillard, le peut appeler familièrement : Lorenzo. […] Au contraire, ce sont ceux-là, aujourd’hui, qui nous attaquent de tous les côtés, et qui portent plainte contre ceux qu’ils appellent avec un mot intraduisible les forcaioli, c’est-à-dire les petits bourreaux, les dilettanti du gibet et de la corde. […] Ce qu’on peut appeler la fascination de la corruption pénètre en chaque touche sa beauté, finie d’une manière si exquise. […] Le moment était bien choisi : Florence se trouvait dans une situation difficile par la faute de Savonarole qui ne cessait de révéler la corruption de la cour pontificale et des hauts dignitaires de l’Église et d’appeler sur Rome la colère céleste. […] — Bien que l’art soit le dernier de leurs soucis, ils mènent tous ce que les bourgeois appellent la vie d’artistes.

27. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Tous les yeux, et non seulement des figures humaines, mais des animaux, sont ordonnés de même (cela s’appelle les fresques égyptiennes) : un ovale allongé avec une boule noire dans un coin, — ce qui produit un certain effet de pétrification, surtout quand il y a plusieurs paires d’yeux dans le même tableau. […] J’ai cru donc qu’il intéresserait les lecteurs du Mercure de France de savoir ce que pense un des bons critiques d’Italie des tentatives de ceux que l’on pourrait appeler — en poursuivant la comparaison ébauchée au Figaro, par M.  […] Vous comprendrez alors pourquoi il est artiste au point qu’on l’appelle volontiers le Paul Bourget d’Italie (n’est-ce pas tout dire ?) […] Et Daudet ne s’est trompé qu’une fois, avec l’Évangéliste. » Il faudrait traduire encore ses considérations sur Jules Sandeau, qu’il appelle bien joliment un écrivain clair de lune ; sur Émile Augier, dont il admire les grandes œuvres en regrettant trop de Gabrielle, trop de Paul Forestier ; sur M. 

28. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Mais tout en reconnaissant que ces soins sont dignes d’un artiste exquis, il est nécessaire d’ajouter que l’Art ne s’arrête pas là, car le roi de l’anachronisme s’appelait Shakespeare. […] Marty-Laveaux, mieux averti, allègue un témoignage d’où il résulte que Cassandre s’appelait de Pré. […] » Elle s’appelait Cassandre Salviati. […] En causant avec la femme de chambre qui lui prête ses soins, la pauvre comtesse apprend que son mari, à son tour, doit être reçu dans l’hospice : elle s’épouvante, fait appeler le docteur pour se plaindre et des œillets rouges et du projet d’admettre dans l’institut cette canaille de mari, ce Busolo, cet homme abominable qui l’a ruinée. […] Ce type apparaît avec une évidence parfaite quand le maître se laisse aller à dessiner des figures idéales… On ne pourrait pas connaître l’auteur d’un portrait si l’on ne voyait ce que nous appelons l’air de famille des visages qu’un peintre a reproduit.

29. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

« Les Italiens appellent le Dante divin mais c’est une divinité cachée, peu de gens entendent ses oracles ; il a des commentateurs, c’est peut-être une raison de plus pour n’être pas compris. […] Ces réflexions, pourtant, sont bien modérées et bien indulgentes en comparaison de celles que le sonnet lui inspire d’ordinaire : « J’aime encore mieux une cinquantaine de vers du Dante, écrit-il à un ami, que tous les vermisseaux appelés sonetti, qui naissent et meurent à milliers aujourd’hui dans l’Italie, de Milan jusqu’à Otrante24. » Aussi, bien qu’il ait rendu aux canzoni de Pétrarque un maigre hommage dans son Essai sur les mœurs, Voltaire ne pouvait guère avoir d’indulgence pour l’un des maîtres les plus glorieux du genre qu’il détestait. […] La satisfaction qu’il éprouve à faire entrer son interlocuteur dans une colère rageuse ou à le réduire au silence, — ce qu’il appelle « mettre l’athlète à la raison », — est visible ; il n’est pas d’ailleurs bien sûr qu’il ait cherché à la dissimuler.

30. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

» Ce livre n’a pas encore été écrit ; on attend toujours, entre maints amusants chapitres, celui qui s’appellerait : « les mariages manqués de Casanova » et dont on trouve dans le Passé vivant une séduisante esquisse. […] Mais Casanova l’avait rencontrée autrefois lorsqu’elle s’appelait, suivant le jour ou l’occasion, Mlle de Boulainvillier ou Mlle Anspergher.

31. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXVI »

(On appelle ainsi les assemblées à Rome et à Naples. 1813.)

32. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 250, 15 novembre 1907 »

. — On en trouve ici de fort intéressantes : le vieux Segantini, qui garde notre estime sans appeler notre enthousiasme ; Carlo Fornara, réaliste qui pense à l’interprétation de la nature, tempérament bien latin : il fait, en quelque sorte, du Segantini à rebours, élargissant une écriture aux débuts plus serrée et maintenant très personnelle ; Previati, point du tout impressionniste, retenu par les conventions anciennes et qui n’a pas encore abdiqué l’inexpressive allégorie ; les sculpteurs Bogatti, animalier, et André Otti, tous deux en quête de l’expression intense, tous deux excellents caractéristes.

33. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIII »

Je suis venu, par un temps horrible, dans ce qu’on appelle une portantine.

34. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 233, 1er mars 1907 »

Il appelait Pie IX le vieux prêtre infâme, ce qui semble excessif.

35. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 241, 1er juillet 1907 »

Et je crois que cette religion unique de l’avenir ne sera rien autre chose qu’une philosophie, c’est-à-dire une branche de la science qui — en confessant son impuissance à expliquer le mystère qui nous enveloppe — permettra aux hommes d’appeler du nom de Dieu ce que Spencer nommait l’inconnaissable.

36. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 246, 15 septembre 1907 »

Dans une note il se demande comment Nietzsche a pu être amené à appeler le spirituel napolitain « l’homme le plus malpropre de son siècle ».

37. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Les hommes pèchent d’eux-mêmes, naturellement et spontanément, sans qu’il soit besoin de les y appeler et de les y exciter. […] Je me l’appelais aussi la maison où j’habitais pendant les années de mon noviciat scientifique.

38. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 238, 15 mai 1907 »

Il a su voir, pénétrer et exprimer dans son caractère de continuité et, il le spécifie fort bien, de durée séculaire, l’harmonie qui se dégage de cet ensemble unique ; l’extraordinaire symphonie que forment ses motifs divers, ses modulations variées, et il a choisi des tableaux types, « les plus riches de sens », — en somme ce qu’un psychologue appellerait les états d’âme d’un sujet unique.

39. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »

D’Annunzio, en transposant tous les rythmes de la représentation artistique dans son esprit éperdument épris de grandiose, et en transposant la vision de la vie toujours un octave ou deux au-dessus de ce qu’il est convenu d’appeler « la réalité », affina le goût de ses compatriotes, et leur inspira le désir tyrannique de « styliser » la vie en l’exagérant continuellement et volontairement dans le sens du profond ou du grandiose esthétique, afin de la représenter en beauté.

40. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Dans un cas il y a fécondité de l’acte de désharmonie aveugle, qu’on est convenu dans une société d’appeler crime ; dans à autre cas il y a stérilité, le cercle de désharmonie ouvert par le crime reste ouvert, la haine des foules s’y précipite.

41. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

L’Exposition Universelle de 1889 appelle enfin Rosso à Paris. […] Autres remarques : l’ouvrage de Zirardini n’a aucune valeur et celui de Ginguené s’appelle non pas Histoire de la littérature italienne mais Histoire littéraire d’Italie, et n’est le plus souvent qu’une traduction de Tiraboschi.

42. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »

Dans ce premier volume, Avant Machiavel, l’auteur a rassemblé tous les traits de « machiavélisme » dont abonde l’histoire des États italiens ; car Machiavel n’a pas créé, il a formulé ce que l’on a appelé, d’après lui, le machiavélisme, et ce qu’il a observé, dans son livre du « Prince », d’après nature, d’après ce César Borgia qui lui-même eut pour prédécesseurs quelques types déjà caractéristiques de politicantes italiens, tels que Castruccio Castracani, le plus ancien, puis les deux premiers Sforza, Bianca Maria Visconti, Girolamo Riaro, Catherine Sforza.

43. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Il appelle Aristocratie le triomphe et le gouvernement des meilleurs.

44. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

L’Institut Royal des Sourds-Muets, de Gênes, a droit, au contraire, à quelques éloges pour la netteté et la correction du volume de vers appelé Vibrations.

45. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Et l’on ne serait pas encore certain de réussir si l’on consultait les populations disputées : car cette « conscience morale qui s’appelle une nation » selon Renan, ne se constitue que grâce à des circonstances favorables. […] Mais on ne peut en déduire qu’il soit souhaitable d’accroître le nombre des bévues ; et certes, quant à moi, je ne suis pas fait pour cette besogne et je déplore que dans d’autres pays mes collègues en philosophie s’en soient chargés, quand il leur eût mieux convenu de se taire. « Mais vous devez éprouver au moins le besoin de réfuter, pour le profit de tous, ce que vous appelez des bévues. » C’est ce que je fais, mais avec discrétion, parce que, comme je l’ai dit, ce n’est pas l’heure des maîtres d’école : il y a autre chose à faire : il faut vaincre pour l’Italie.

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