Le caractère principal de ce romantisme, loin d’être dans l’opulence logique, dans le geste seigneurial des grands romantiques français du siècle dernier, est tout entier dans la pensée trop aiguë et par cela même trop inquiète de l’artiste. […] Elle résume nettement la pensée de Guyau sur les conceptions de temps et d’espace, et surtout sur la précédence de l’idée de l’espace à celle du temps. […] Avec Guyau devait commencer une révélation de la pensée vraiment lumineuse et vigoureuse. […] Annibale Pastore nous montre combien sa pensée est encore féconde. […] Dans cette collection, a paru dernièrement le Problème de la liberté dans la pensée contemporaine de M.
L’hésitation angoissante, devant un sanctuaire de silence, d’ombre et de recueillement, une seconde avait fait la nuit à ma pensée. […] Il doit créer des êtres essentiels, charpentés d’une souple ossature, animés d’une pensée, vivant dans une atmosphère, donnant l’aspect d’une créature qui s’agite et qui respire. […] À quoi donc, depuis qu’il prit sa retraite, s’occupa M. de Vogüé, sinon à vulgariser la pensée d’autrui ? […] Ce poète imaginatif et harmonieux manque vraiment un peu de pensée et de mystère ; il chante et s’amuse de son chant, mais, lavoix tue, il ne reste qu’un souvenir de syllabes musicales. […] Parce qu’ils écrivent d’une langue différente leurs amours ou leurs pensées ?
Il résuma dans une sorte d’hymne des temps nouveaux les orientations récentes de la pensée mondiale. […] Les jeunes, au contraire, l’esprit ouvert à tous les souffles spirituels qui remuent le monde qui se renouvelle, compliquent de pensée mondiale la culture italienne, et semblent être attendus par l’élite du pays, et particulièrement féconds. […] Lumachi, Florence Il y a deux jeunes écrivains, dont les noms sont liés par une analogie immédiate de la pensée, et par les tendances et le labeur communs. […] Papini trahit l’originalité de sa pensée. […] Mais son œuvre, qui, par la hâte de la production et par le raccourci forcé de la pensée, peut lui faire trop souvent reprocher des attitudes purement journalistes, reste amplement justifiée par le nombre de « mouvements » que le jeune philosophe voudrait organiser à la fois.
L’effort de la pensée abaisse sur les yeux l’ombre des sourcils tendus. […] Le Pensieroso résume la pensée profonde de la ville. […] Il peint l’homme avec tous ses muscles, les veines saillantes sous la peau et le front plein de pensée. […] L’attitude verbale de Saül ne suit pas toujours la pensée du texte italien. […] Il sera obligé de façonner sa pensée d’une certaine manière.
Alors on n’avait des pensées et des passions que pour le Risorgimento, et pour cet unique idéal on écrivait, on complotait, on mourait sur le champ de bataille ou au fond d’une geôle. […] Pascoli, plus fort et plus libre, peut semer dans ses vers ces audaces de pensée et de forme vers lesquelles son talent d’artiste exquis est irrésistiblement attiré. […] Une grande préoccupation domine peu à peu toutes ses pensées. […] Et alors apparaît un quatrième titre, nœud gordien de l’enchevêtrement de pensées auxquelles s’adonne Segantini : l’Ange de la vie. […] Faut-il insister toujours sur ce fait que plus sa conception agite de pensées graves et exige d’attention et de réflexion, plus l’exécution est limpide, soignée, sévère envers elle-même et capable d’irrésistiblement ramener à l’artiste les simples réalistes qui ne pardonneraient pas à un peintre voulant exprimer des pensées de ne pas, avant tout, savoir bien peindre… ce qui n’est pas tout à fait dénué de raison.
de telles paroles répondaient pleinement à ses pensées ! […] Il disparaît à 84 ans, après avoir enseigné les dogmes de sa pensée sans originalité à de nombreuses générations d’élèves. […] Les lignes de ses pensées sont nettes et lumineuses. […] Carducci a renouvelé toute l’esthétique de la poésie, en donnant à l’Italie ses rythmes de force et de pensée renaissante. […] Dieu seul et le poète savent comment naît et se forme la pensée.
Le fétichisme, s’exerçant autour d’un grand nom empêche aussi, ou tente d’empêcher, les coups d’ailes de la pensée critique libérée de toute contrainte. […] Il suit la pensée de Gabirol et sa conception cosmogonique, synthèse de celle de tout son temps, et qu’on retrouve dans le poème dantesque. […] Ottolenghi, et des rapports réels entre la pensée et le lyrisme de Gabirol et de Dante. […] La pensée n’en est point profonde ni neuve. […] Paul Vulliaud vient de refondre son travail sur La Pensée ésotérique de Léonard de Vinci.
En second lieu, parce qu’elle pourrait obstruer la recherche du style et gêner la pensée, que l’on peut occuper plus hautement. […] Semblablement, dans tout le domaine économique, cette scission s’est produite entre la pensée qui dirige et le bras qui exécute. […] Mais, chaque fois, l’auteur emploie les ressources de sa pensée et de son style à l’exposé et à la défense de théories et de principes méconnus. […] Propos de femmes », des pensées de Mme Aurel. […] Enfin certain manque d’ordre général est à reprendre : ainsi l’on nous dit tout à coup, au tome IV, que la Croisade fut la grande pensée du règne d’Innocent III : il n’est pas question de cette « grande pensée » dans les trois tomes précédents.
Ensuite, il fut dominé par une pensée centrale, inconsciente peut-être chez le Poète, mais claire. […] Cette pensée est belle et vaine. […] Ils font des séries de pièces, liées par une pensée commune où ils s’efforcent par l’ensemble de donner l’impression d’une chose très grande. […] Rien absolument ne nous permet de connaître la vraie pensée de Beyle, à cette date de 1812. […] C’est sur l’initiative des gens du Septentrion que tomberont les antagonismes de toute espèce, les oppositions de pensée et les oppositions d’intérêts.
Le culte languissant viendra demander à ces ambitieux la représentation de ses saints mystères, à ces ambitieux plus avides de plaisirs matériels que de pensées profondes, et des maîtresses de peintre deviendront les madones que la foule vénère ; et la conception grandiose de Marie sera traînée dans le ruisseau de la beauté vendue. […] La cause en est au livre, « à tous ces moyens indirects de transmission de la pensée que la civilisation a créés et qui ont ainsi modifié les rapports psychologiques entre maître et disciples ». […] Autre pensée de Léonard épinglée au premier chapitre : « On ne peut avoir de plus grande seigneurie que celle de soi-même ». Voici, pour donner une idée de l’esprit du Convito, l’analyse de la préface, Prœmio : Quelques artistes, unis par un commun culte sincère et fervent pour toutes les plus nobles formes de l’art, se proposent de publier leurs œuvres en un recueil imprimé avec cette élégante simplicité qui est la parure et la décence des belles images et des claires pensées. […] L’Italie pourtant semble revenue aux plus obscurs temps des lourdes invasions, quand les Barbares abattaient tous les simulacres de la Beauté et détruisaient tous les vestiges de la Pensée.
Ces réalités lointaines ou opposées seront reliées seulement par notre pensée et par notre sensibilité. […] La pensée est mûre, le style adapté. […] On lui a reproché son défaut de précision, le flottement de sa pensée dès qu’il a eu la franchise de révéler ses doutes. […] La pensée de M. […] L’Italie a porté sa contribution à tous les ordres de la pensée ; ce qu’elle a pris, elle l’a développé et modifié.
Irénée, à Lyon, avait formé un centre grec, de langue et de pensée. […] Où est-elle, cette capitale de la pensée, du verbe, de la poésie, de l’art qu’est Paris chez vous ? […] La pensée de la Rome antique est présente sous ses admirables édifices. […] Toutes les formes de la pensée exigent les mêmes dispositions d’esprit : il n’est rien sans idées générales. […] La Pensée Impérialiste Italienne
Julian Klaczko est un livre d’érudition et de pensée que j’ai eu grand plaisir et profit à lire. […] La Joconde est, dans toute la force du terme, le chef-d’œuvre de Léonard, et le type de son mode de pensée et de travail. […] Quel rapport y eut-il entre une Florentine vivante et cette créature de sa pensée ? […] C’est une beauté qui semble façonnée de l’intérieur, c’est comme le dépôt, cellule à cellule, des étranges pensées, des rêveries fantasques et des passions exquises. […] La représentation d’une vie éternelle ramassant en elle-même dix mille expériences n’est pas neuve ; et la pensée moderne a conçu l’idée de l’humanité comme le résultat et le résumé de toutes les forces de la pensée et de la vie.
Il poursuit des pensées mystérieuses et subtiles avec son style suranné qui est bien grossier dans sa richesse même. […] Mélanges, souvenirs fantastiques et militaires, croquis de gens de lettres, pensées : on y retrouve tout. […] De là à appliquer des moteurs ou autres forces mécaniques il n’y a plus aucun effort de pensée à faire. […] Cependant, à mon avis, le rôle de l’artiste est de croire à des vérités subjectives, et, par là, variables, dynamiques, infinies. « Le monde est notre représentation. » Car nous savons que tout ce qui existe, existe par notre pensée, et que même nos propres sensations n’existeraient pas sans notre pensée. […] Renato Fondi sur Chamfort, essai de reconstruction de la pensée du grand moraliste où l’enthousiasme l’emporte quelquefois sur l’exactitude.
Il serait dangereux pour l’Italie de négliger les « impondérables », de ne pas tenir compte de certaines manifestations de la pensée européenne et d’outre-Atlantique qui s’insurge déjà contre les ambitions et les convoitises effrénées de germanisme. […] Elles sont insuffisantes, pour traduire la pensée des gouvernements, de l’Allemagne d’abord, de l’Autriche-Hongrie et de la Russie ensuite. […] Il résumait sa pensée par cette formule très nette ; « Tout et tous pour l’Italie, — oui ! […] Quand on supprime l’expression de sa pensée, l’Avanti ! […] C’est un devoir, comme le dit Romain Rolland, « de contribuer, toutes les fois que nous le pourrons, à tout acte qui montre au milieu de la démence des hommes en lutte l’unité persistante de la pensée humaine et l’union secrète de ses meilleurs représentants ».
L’apparence d’une dissolution, dans les pays d’Europe, vient du fait que le christianisme, durant le cours de plusieurs siècles, s’est resserré en un dogmatisme jaloux et intolérant, se retranchant hors des progrès de la pensée et de l’esprit humain. […] Il y a donc aujourd’hui un déséquilibre énorme entre la pensée religieuse des différentes collectivités chrétiennes d’une part et la culture scientifique moderne de l’autre ; et de là aussi entre la vie religieuse, avant tout extérieure et rituelle, et les profondes agitations de la société démocratique contemporaine. […] Dans l’apparente dissolution, laquelle n’est réelle que pour quelques formes historiques, relativement récentes, d’état de la pensée et de pathologie de l’esprit religieux (résumées par quelques-uns dans ce mot : cléricalisme), se dessine déjà, si nous ne nous trompons, un vigoureux mouvement de reconstitution.
La lutte s’exaspérait entre l’expression rétive et la pensée, qui sortait enfin victorieuse, comme emportée sur les ailes d’une phrase au vol large. […] Autour d’elle, leur admiration a accompli ce travail de cristallisation qui ne commence pas toujours du vivant des auteurs, et qui est peut-être indispensable à leur gloire : comme s’ils ne pouvaient rien fonder pour l’avenir qu’avec cette collaboration des commentaires, des discussions, des injures et des enthousiasmes que leur imposent les passions et les pensées parmi lesquelles ils se sont développés.
. — Étude, par Diego Garoglio, sur les Poèmes de Giovanni Pascoli, le plus beau recueil de vers paru cette année en Italie, et dont les deux qualités maîtresses sont la sérénité de la pensée et la perfection plastique. […] Je n’oserais pas dire que tous les chapitres du livre soient assez développés : il me semble, au contraire, que plusieurs ne marquent pas entièrement la pensée de M. […] Corradini, à propos desquels nous puissions avoir le désir de connaître la pensée de M. […] Ojetti a considéré la peinture, même en dehors de la peinture, comme la manifestation d’une pensée générale, d’un sentiment, comme une des expressions de tout le mouvement artistique moderne, M.
Orvieto non moins qu’au maestro Orefice que l’opéra doit son originalité aristocratique, qui la distingue si nettement des pièces à tiroirs et la place parmi les œuvres d’art sérieusement pensées et noblement exprimées. […] Nous n’avons qu’à réagir contre les étrangers qui nous envahissent et qui déforment notre raison naturelle ; il nous faut rétablir la concordance entre la pensée, parfois chancelante, de notre élite et l’instinct sûr de nos masses. […] Enchaînés les uns aux autres, soumis aux mêmes réflexes, nous repassons dans les pas et dans les pensées de nos prédécesseurs. […] » Je me donne l’honneur de vous escrire pour vous exposer, avec tout le respect imaginable, quelque pensée que j’ay, eu esgard au service du Roy, pour lequel vous prenez, Monseigneur, tant d’intérest. […] Cependant ils pensent, et ces mains que nous ne sentons pas frémir sont les instruments dociles et pourtant fervents de cette pensée.
Et la pensée qui suivait la grande idée de l’éternité, qui évoquait les royaumes d’outre-tombe dans la pénombre des chapelles, tout d’un coup revient à la réalité : les visions prennent une forme visible… Et il écrit des pages pleines de parfums, de nuances, de caresses. […] » Un illustre écrivain français parlant, il n’y a pas longtemps, de Remy de Gourmont, se plaisait à faire remarquer la plénitude de pensée de son œuvre. […] » Remy de Gourmont pense, comme Stendhal, que la forme fait partie de la pensée. […] Ce journal a ceci de particulier qu’il est rédigé en français par des Italiens qui ont ainsi à vaincre une double difficulté : s’assimiler une pensée étrangère et exprimer leur jugement dans une langue étrangère. […] Le roi Othon accepte les démissions du ministère et il fait appeler deux des chefs les plus en vue pour connaître leur pensée s’ils en ont une.
L’habitude qu’elle avait de la pensée de son maître lui servit pour adoucir certains termes, ménager certaines transitions ». […] Je devinai sa pensée, au sourire avec lequel il me remercia de mes exhortations. […] Ziorzio devina ma pensée. […] Quelles pensées ? […] Je n’avais plus ni pensées, ni conscience, ni remords.
Peu à peu, je reprenais conscience, ma pensée se dépouillait de l’ombre ; la vie me ressaisissait. […] À cette pensée, devenu furieux, je donnais des coups de poing sur la table, et j’avais envie de tout briser. […] Est-ce que je connaissais le fond de sa pensée ? […] Qu’était-ce que l’Océan dans la pensée d’Homère ? […] Au contraire de celles-ci, elle ne détermina aucun mouvement dans la pensée et dans l’expression lyrique du monde.
René Schneider, après un travail qui fut très goûté sur l’Ombrie, vient de publier à propos de Rome, je dirais volontiers : c’est un livre de déduction, — et, pour m’expliquer mieux, de déduction se projetant après de longues pensées et transposée dans la manière synthétique. […] La pensée ne se dégage pas d’elle-même, après un exposé patient, comme une conclusion.
Ne croyez-vous pas que les pensées de vengeance, d’amour et de mort peuvent atteindre, dans cette atmosphère, à leur plus poignante intensité ? […] […] La Pensée de France (20 janvier) : […] M. […] J’y avais été épouvantablement malheureuse, En arrivant chez moi, la pensée que je ne me trouverais plus, plus jamais, avec des êtres odieux, me combla d’un bonheur infini ! […] c’était bien là son visage ; mais il n’y avait pas d’âme, dans ses yeux ; pas de pensée sur son front ; pas d’esprit, sur sa bouche. […] Je ne te laisse qu’une liberté : celle des pensées et des rêves.
On ne soupçonne les jeunes littérateurs que d’une imitation formelle ; il serait difficile de soupçonner autre chose, à vrai dire, parce qu’il est presque impossible de voler à M. d’Annunzio une seule pensée qui ne soit pas de Frédéric Nietzsche ou de quelque auteur classique. […] Ça finira, mon Dieu, j’en réponds ; on fera place à tous, on classera les œuvres et les auteurs à leurs rangs ; on saura distinguer l’influence de l’un et de l’autre, l’importance de celui-ci pour ses belles paroles et de celui-là pour ses belles pensées ; ce qui est nécessaire, c’est de nous goûter les uns les autres. […] Et il n’y a dans mon jugement, quoique très franc, d’une franchise démodée, aucune pensée irrespectueuse pour notre grand écrivain : je trouve qu’après tout il faut lire ce petit recueil de vers lyriques ; ça ne pourra que faire aimer davantage les romans de M. […] Mais les modernes n’ont pas la férocité simple des Atrides ; et c’est par des raffinements de pensée qu’ils en arrivent à commettre les mêmes crimes. […] Réaliste, épris de nature, il enferme la pensée mystique qui le guide dans le corps des hommes et des femmes qu’il a sous la main : la fille du peuple qui a quelque peu de front pose une Vierge, — sa Vierge d’Arezzo, — le premier montagnard venu un Christ : celui de sa fresque du Mont-de-Piété a le nez cylindrique, les lèvres épaisses d’un maure, les yeux caves et les extrémités grosses et communes, — mais le peintre, en dépit de ces réalités qui s’imposaient à lui, a su le rendre formidable et impressionnant quand même.
» Puis, sur la difficulté d’enfermer une pensée complète en une forme poétique si brève, il observe encore : « C’est le lit de Procuste, et c’est pour cela que vous en avez si peu de bons. […] À côté de d’Annunzio, quelques dramaturges italiens continuent leurs œuvres de pensée ou de sentiment, et contribuent à la « nationalisation » de leur théâtre. […] Et Unique vit toujours selon sa pensée, sans jamais connaître de déceptions, car elle a ce dogme de vie : sans regret et sans espoir.
Loin de nous la pensée de vouloir atténuer leurs fautes qui sont grandes, mais on verra qu’il n’y a pas lieu de faire du parti de MM. […] La plupart des quotidiens italiens répondirent en affirmant que pareille pensée était bien loin de l’esprit de MM. […] Voilà qui complète la pensée de l’article qu’il écrivit, après Caporetto, en collaboration avec Turati, dans la même Critica Sociale. […] Ma pensée allait vers vous presque tous les jours, sous la forme d’un véritable remords. […] Car il n’y a presque jamais dans ces poèmes une véritable unité d’inspiration qui soit donnée par le sentiment de la pensée.
Les deux plis à la naissance marquent la pensée lourde, qui ne se fait jour que du nez très péniblement dans le cerveau. […] Pétrarque écrit : « Voilà brisés la colonne superbe et le vert laurier qui faisaient de l’ombre à mes pensées fatiguées… » M. Brisset repousse dédaigneusement ce mot à mot pour illustrer son beau texte de « … à l’ombre desquels mes tristes pensées trouvaient le calme » (Sonnet II, à Laure morte). […] Ces quatre petites planches sont de grandes œuvres, par le faire, la pensée et la divination. […] Avec l’Ode à Umberto Cagni (dans le Marzocco), il revient à l’harmonie large et joyeuse, quoique la pensée soit moins originale que dans la composition précédente.
D’autres, enfin, cherchent dans la science et dans la connaissance moderne de l’être, quelque mouvement lyrique nouveau, quelque affirmation rythmée de la pensée contemporaine. […] Nous ne trouverons pas dans son œuvre les préoccupations de la pensée de M.
Ajoutez à cela les plus beaux dons de l’orateur dans le meilleur sens du mot, non pas de l’homme des assemblées populaires qui cherche de gros effets pour remuer les foules, mais de celui dont la parole est l’écho fidèle d’une âme avide de vérité et qui tend à s’élever sans cesse, et dont les inflexions mêmes de la voix rendent les nuances de la pensée. […] Nous sortions de là réconfortés, soulevés au-dessus des vulgarités quotidiennes, capables de pensées plus larges et possédés d’un plus grand amour de la science. […] Un incroyant, pourvu qu’il atteigne à quelque degré suffisant de sympathie historique, n’est pas nécessairement un mauvais psychologue de la pensée théologique du Moyen-Âge. […] Nous pensons que cette édition se rapproche davantage du texte primitif, et doit être préférée, non seulement à cause de ces maladresses, mais pour des gravelures cyniques, bien dans l’esprit de l’auteur et aussi des pensées profondes, des aperçus historiques, des prévisions qu’on ne voit aucune raison d’avoir été omises par l’éditeur belge, tandis qu’elles peignaient si bien la puissance intellectuelle du singulier personnage qu’est Casanova. […] Son livre fourmille de ces pensées qui montrent la lucidité et l’élévation de son jugement.
Or, quelque temps après, en me promenant avec ces pensées, je rendis hommage à la créature de Dieu, songeant combien elle était magnifique et belle. […] Léon l’Isaurien brûla la bibliothèque de l’Octogone, véritable sanctuaire où la Pensée nouvelle, païenne encore par ses procédés spéculatifs, chrétienne déjà quant à son unique but divin, s’attestait dans les monuments les plus complets du néo-platonicisme et les conceptions les plus formelles des Conciles. […] Rapisardi est décidément trop impersonnel pour séduire, et la hardiesse, assez modérée, de sa pensée n’est pas soutenue par le verbe.
C’est qu’une préoccupation nouvelle a détourné le cours de ses pensées ; et s’il est venu à Genève, ce n’est pas assurément pour y rechercher le pâle et triste souvenir d’une femme adorée, mais pour y voir Voltaire ou, plus exactement, pour s’y faire voir de lui. […] Dans un siècle où les femmes, suivant l’observation de Galiani, aiment plus avec la tête qu’avec le cœur, où l’amour est surtout une curiosité de l’esprit, un libertinage de la pensée, où la vanité sert de prétexte aux plus gros scandales, et où les Richelieu rencontrent moins de cruelles que les Chérubin, cette séduction irrésistible qui s’attache à l’homme pour le prestige de ses aventures passées, pour le renom bon ou mauvais dont il est précédé, pour l’audace, l’imprévu, et quelquefois même l’impudence de ses actes, a été pour Casanova la cause la plus durable de ses succès féminins. […] Pensées, Théories, Préceptes, Fables et Facéties, traduits dans leur ensemble pour la première fois d’après les manuscrits originaux et mis en ordre méthodique, avec une introduction par Péladan.
Ferrero nous montrait celui-ci méditant la mise à exécution de la dernière grande pensée de César : la conquête de la Perse.
Ce qui ruine les croyances établies, bien plus que la pensée négatrice, c’est la théologie, par son effort de purifier et élever ces croyances, de les mettres à même de réaliser l’insaisissable idéal, de fournir à l’esprit religieux une vie pleine et adéquate au moyen de représentations intellectuelles.
L’une et l’autre prétention vont devenir incompatibles avec le progrès de la pensée scientifique et avec une plus rationnelle conception de la vie morale.
Après s’être arrêté quelques instants, comme saisi de quelque pensée soudaine, il continua son chemin en silence, regardant les étoiles qui commençaient à trembler dans le ciel languissant du crépuscule. […] Terrible et perfide pensée.
Carducci, politicien et polémiste, ardent et farouche par tempérament et par pose, donna à la prose une vigueur cinglante, une puissance nerveuse d’attaque et une élévation de culture et de pensée, qui, après avoir étonné les polémistes pédants et les conteurs faciles et familiers, se révéla aux générations vivantes comme un enseignement et une promesse assez sûre de renouveau du style littéraire national.
Lorsque les personnages s’élèvent à des manifestations très nobles, très profondes, de leurs pensées, ils parlent en rythmes, ils chérissent l’image, âme du rythme, sève de la poésie.
il revoyait les eaux de jadis En son inoublieuse pensée et les collines de jadis !
. — La pensée est l’acte propre de la raison : les bêtes ne pensent point, je parle aussi de celles qui ont figure humaine et souffle de bétail !
Les monuments peuvent être nés de pensées différentes.
Pourtant, combien ce langage incompris était clair et simple ; sans autre désir que la pensée, il la précise dans de grandes lignes plus proches souvent du hiératisme monumental que de la nature imitée ; mariant son essor à toutes les aspirations de son temps, il était un accord de plus, et le plus beau peut-être de cette immense symphonie des cœurs vers Dieu.