La pièce est bien taillée, les personnages peints d’une main heureuse et sans hésitations ; cela permet donc d’affirmer que M. […] L’Italien est fidèle à ses traditions : il froncera le sourcil si une main française touche à une de ses gloires. […] On ne voyait ni leurs mains ni leurs avant-bras. […] Ce sentiment nouveau me força à recouvrir moi-même les deux nudités ; mes mains tremblaient. […] Et son émotion est sensible partout dans cet admirable dessin mutilé, sans doute par des mains d’enfants… les mêmes mains qui, aujourd’hui grandes, l’ont restauré… posthume !
Laissez cette main… Et la main d’Aurora resta immobile, blanche sur le fond rouge de la robe. […] ne rajeunissons pas une vieille querelle, dit-il, en me serrant la main. […] Stella-Lucente se promenait de long en large, les mains dans les poches. […] Elle avait un flambeau à la main. […] Il me tendit sa main forte.
Il a sous la main, en un mot, tout ce qu’un auteur peut désirer, et il est sûr de voir son œuvre jouée avec le décor et la magnificence digne de l’art italien de la Renaissance. […] Et il se souvient d’avoir crié à des étudiants parisiens : « Mettez la main sur vos bibliothèques ! […] Cependant ils pensent, et ces mains que nous ne sentons pas frémir sont les instruments dociles et pourtant fervents de cette pensée. […] Certes, l’attitude a une parfaite modestie, l’œil est limpide, — mais il nous regarde ; la main gauche de Marie tient à l’épaule l’enfant nu : les mains maternelles sont chargées de l’enfant, le regard lui est étranger. […] Un beau pâtre assis sur un roc, le visage imberbe et demi-féminin, la chevelure au vent, le front couronné de lauriers, des yeux extraordinairement larges, abîmes où semble se résorber toute la vie ; l’attitude nonchalante, et lyrique pourtant, d’un bel animal humain, à peine vêtu ; on devine un corps d’androgyne ; de la main gauche il appuie à son genou une flûte de Pan, l’autre main s’étoile à la ceinture.
Et je lui baise les mains. […] dit Stérope en battant des mains dans un élan de joie. […] D’un geste rapide, elle étendit le bras et arracha le thyrse des mains de Stazia. […] À d’autres, il manque le nez ou les mains ; quelques-uns ont la bouche tailladée. Curion n’a plus de langue, Bertrand de Born tient sa tête à la main « suspendue comme une lanterne ».
Puisse-t-il ne pas regretter de ne pas avoir placé son trésor en mains plus habiles ! […] Le moine pour me suivre avait mis les quatre doigts de sa main droite dans la ceinture de ma culotte. […] — eurent la plèbe dans la main, et ils la jetèrent à l’assaut de la Rome patricienne, avec les effets que chacun sait. […] Les nobles, soutenus par Boniface VIII, qui voulait mettre la main sur Florence, faisaient de violentes tentatives pour ressaisir le pouvoir. […] L’Odyssée à la main, interrogeons non seulement la Roche fatidique, mais l’île tout entière.
N’avais-je pas, entre les mains, les matériaux d’un roman admirable ? […] Les deux mains se crispaient sur la tête du géant Goliath. […] » Ses mains ébauchent des gestes onctueux. […] Ses mains, gantées de jaune, serrent des tiges de jasmin. […] Le poignard tomba de ses mains.
Les journalistes à la danse pyrrhique pouvaient le sommer de renverser Roi et royaume d’un seul coup de main. […] C’est pourquoi son œuvre politique ne lui survivra pas ; il l’a mortellement blessée de sa propre main. […] Toujours est-il qu’en disant qu’il est mort sur la brèche, l’épée à la main, ses biographes futurs ne feront pas une métaphore surannée. […] Rossi, en nous courbant et en nous accrochant des mains à la voûte. […] Colbert réglerait cela ; qu’ils laissassent ces outilz aux mains du Cavalier, ce qu’ils refusoient de faire.
— cria Antine, en s’enfuyant, les mains sur les oreilles. […] Il tenait de la main droite, entre le pouce et l’index, une petite faux, ou plutôt un couteau en forme de serpe. […] Ses mains se glacèrent, il eut un brouillard épais devant les yeux. […] Il posait ses mains sur la tête de l’enfant et disait : — Que veux-tu qu’on fasse de toi ? […] Nulle ne sait comme elle se servir de ses mains, de ses yeux.
Ils sont tour à tour celui qu’il faut et ils se passent la main parce que je crois qu’ils font partie d’un syndicat. […] Imaginez le Masque de fer, le Nain Jaune ou M. de Calinaux raturant et refaisant leurs nouvelles à la main. […] En dehors de cela il y a deux questions qui nous intéressent : Comment les Mémoires sont-ils tombés entre les mains des Brockhaus ? […] Il faut donc que nous tendions la main à ceux qui viennent, chronologiquement, après nous ; d’autant plus qu’il n’est pas à croire qu’on les rencontrera tous dans dix ans. […] Le roi de Nirvanie, Othon III, appartient à celle élite de rois philosophes qui constituent un danger quotidien pour eux-mêmes, pour leur maison et pour le royaume qui est en leurs mains.
Il s’habille convenablement de noir, et ses mains sont impeccablement gantées. […] Je m’assis sur un des rochers artificiels et de la main je remuai les feuilles mortes pour faire un miroir plus vaste à mon visage pâli et transfiguré. […] Prends-moi de nouveau pour compagnon, jusqu’à ce que tu partes encore de cette ville exilée du monde et du temps. » D’un signe de tête je consentis et nous sortîmes du jardin la main dans la main comme deux frères. […] Ses yeux se firent suppliants ; sa main me serra plus fort. […] Ce jour-là aussi nous nous assîmes sur les rochers artificiels et nous écartions de la main les feuilles afin de contempler nos images.
En vain les pauvres bateliers, à genoux dans leurs canots, ont supplié à mains jointes, au nom de Marie, l’inflexible médecin. […] Le gouvernement était aux mains de la grosse bourgeoisie. […] Le visage et les mains sont étudiés avec une sûreté qui contraste encore avec la liberté plus grande du fond sombre. […] La gorge aurait tort de laisser apparaître les os, la main est agréable lorsque la limite des doigts montre une gracieuse concavité. […] « Ce vice-légat, s’écrie-t-il, serait capable d’aller à la brèche la pique à la main, mais Dieu nous en préserve !
Le plus grand accident a été qu’on vous a mis entre les mains d’un homme pour vous nettoyer et vous présenter dans le monde. […] M. di Baiano me sourit fort gracieusement et me tendit la main. […] J’étais de plus en plus livré au sort, et comme un enjeu dans la main d’un joueur. […] Elle a rougi… Mais, doucement, doucement, en cachant sa main sous son réticule, elle a un peu levé sa robe. […] Robe flottante, cheveux épars, elles courent, la main dans la main ; et, comme, au creux du cristal, j’ai versé un peu d’eau-de-vie de Dantzig, on dirait qu’elles dansent la ronde autour d’un tout petit lac, jonché de feuilles d’automne.
Car dans le creuset de son étrange lyrisme il jette à pleines mains ces trésors d’élégances pensives, ces flamboyantes pierreries de la volonté philosophique, qui semblent être le caractère essentiel de notre plus jeune génération de poètes. […] ils seraient vains les parfums d’Arabie, la mer ne suffirait pas à laver ma petite main. […] Si à lady ne suffit pas une mer, Angleterre en a beaucoup pour laver les mains sales de n’importe quelle tache. […] Donne-moi la main ; voulons-nous Nous aimer, Jacovella ?
» Le portrait qu’il trace des érudits de la cour de Milan révèle la main d’un adversaire. […] Je n’entends pas le bruit de son pas, mais je sens son sang affluer sans trêve avec ma main dans sa main. […] Il faut voir les mains, la finesse, l’élégance des doigts que sculpte ou peint Verrocchio ! La main du Christ qui découvre sa plaie pour convaincre saint Thomas, dans ce groupe qui forme le centre de la façade sombre d’Or San Michele, sur la via dei Calzaïoli ; et l’autre main levée dans un geste large ! Et la main de la Madone de Munich, qui amuse l’enfant en agitant l’œillet qu’il cherche à saisir !
Elle songe aux charmes des Grâces, balançant, en cadence grave et lente, la fragilité de leurs corps graciles, avec l’enlacement harmonieux de leurs mains. […] » Redevenue naïve, elle sera la Nymphe des Prairies, souriante et frissonnante au souffle du mâle Zéphyr, et sa fuite ne sera qu’un jeu, et les fleurs écloses sur sa bouche diront son attente de la main qui gerbera les charmes de son corps fraîchement épanoui. […] La forme est un résumé des impressions dictées à la main de l’artiste par la sensibilité de son cerveau, de même que la dominante de toute forme, c’est le premier point par lequel cette forme a sollicité la contemplation. […] Car si j’ai dit roue, Monsieur, c’est que la gloire est un orbe, figurativement, mais vous n’étiez entre ses mains qu’un pilon avec lequel il rêvait de broyer dans le même mortier toutes les cervelles mal pensantes. […] Ermini nous affirme que Verlaine reçut des mains de M.
Celle qui portait glorieusement le nom de la Charpillon était alors dans toute la fraîcheur de sa dix-septième année : Ses cheveux étaient d’un beau châtain clair, et d’une longueur et d’un volume étonnants ; ses yeux bleus avaient à la fois la langueur naturelle à cette couleur et tout le brillant des yeux d’une Andalouse ; sa peau, légèrement rosée, était d’une blancheur éblouissante… Sa gorge était peut-être un peu petite, mais d’une forme parfaite ; elle avait les mains blanches et potelées, minces et un peu plus longues que ne le sont les mains ordinaires ; avec cela, le pied le plus mignon et cette démarche noble et gracieuse qui donne tant de charme à une femme ordinaire. […] Je la suis et, forcé de rire comme elle, elle me tend la main en me disant : « Adieu ! […] Ils ont été exécutés par les mêmes mains.
Il travaillait sans arrêt, comme un homme sûr de lui-même et dont la main est faite à la besogne. […] Le saint George est ainsi colorié ; le fond, jaune ; le cheval, blanc, cerclé de violet ; la selle, rouge ; le cavalier, bleu, sauf les mains, le visage et les pieds, naturellement chair ; le dragon, vert. […] Mais avant cela, un jour qu’elle s’apprêtait à se baigner dans le Tibre, je lui tendis la main et la menai vers le fleuve. […] Morice, « qu’il n’a pas lu et dont il ne peut parler » ; la Fille aux mains coupées, de M. […] Le Christ, dont le buste orne la Croix, qui est gemmée, bénit de la main droite, et, de la gauche, il tient une croix.
Ils s’attachent facilement à un pays qui leur demande si peu d’efforts, qui va au-devant d’eux, leur tend les bras, les conduit comme par la main au site qui convient à leur naissance. […] Au rythme de l’adagio, mes vers montent de sa nuque au nimbe de ses cheveux… » André Sperelli convalescent rêve de baiser les belles mains qui égrènent au piano les notes d’un menuet, et plus tard l’obsession du menuet troublera ses nuits de visions sensuelles. […] G. d’Annunzio s’est aussi souvenu du récit de Maupassant dans une autre de ses nouvelles, l’Eroe (le Héros) « l’Ummalido », en aidant au transport d’une statue de saint, a la main prise sous un poids énorme ; gravement mutilé, il n’en continue pas moins une tâche qu’il considère comme glorieuse, puis se coupe lui-même la main, comme le pêcheur de Maupassant, et l’offre à S. […] Il tenait ses yeux fixés sur sa main qu’il ne pouvait dégager, deux yeux larges, pleins de terreur et de souffrance, mais sa bouche tordue ne criait plus… Finalement, la statue fut soulevée ; et l’Ummalido retira sa main écrasée et sanguinolente qui n’avait plus de forme. […] Emidio avec les deux mains souleva le tronc, et Rosa passa sous les rameaux verdoyants qui la couronnèrent un instant.
Auguste Cordier, à qui nous laissons la parole : « Le texte est de la main d’un copiste, très incorrect, avec notes, annexes et corrections de la main de Stendhal.
Sans parler de la date des plus anciens manuscrits de Tacite (au commencement du xve siècle on n’en connaissait aucun, et ceux que l’on connut étaient d’une écriture contemporaine), il y des détails assez typiques : Ammien Marcelin est le seul auteur ancien qui avec Tacite mentionne Ninive, et Pogge est le premier à avoir eu en main un manuscrit d’Ammien Marcelin ; Tacite, qui connaissait certainement le golfe de Jaïes, n’aurait pas commis en le décrivant les grossières erreurs qui lui sont attribuées, — tandis que c’est vraisemblable de la part de Pogge qui ne le visita jamais, etc. […] Et le livre ouvert de ses mains tombait sur l’herbe. […] On a déplacé un grand nombre de tableaux, effectué un nouveau classement, encore plus malheureux que le précédent, dont le seul but semble avoir été de mettre en cimaise des Guido Reni, des Dolci, des Carrache et autres croûtes, pour accrocher dans les frises d’intéressants tableautins grands comme la main.
Deux mortiers, trois mitrailleuses, 200 prisonniers leur restèrent entre les mains. […] Le 13, ce dernier est emporté de haute lutte ; le 14, le Col Caprile est évacué, 3.000 prisonniers restent aux mains de l’ennemi. […] Il était extrêmement important que ce point restât entre nos mains, pour empêcher de déborder le Grappa par la vallée du fleuve. […] Et c’est à peine si on voyait le visage et les mains. […] La main dans la main avec les Tchécoslovaques, ils ont en toute occasion, et même par les armes, combattu l’Autriche-Hongrie.
Long l’acquit avec quelques autres objets pour la somme de 5 shillings, puis le mit en dépôt chez un brocanteur, d’où il passa dans la maison Spinks, et ensuite entre les mains de M. […] Je n’ai rien compris à ce manifeste et il m’est fort désagréable qu’un Monsieur, fût-ce l’auteur de Mafarka, vienne me déclarer, un étendard à la main, qu’il a fait un chef-d’œuvre. […] Capuana, qui s’élançait, plus qu’il ne se jetait, le rasoir à la main, à la gorge de son adversaire. […] Lorsque la comédie en est troussée par des mains expertes comme celles de Maurice Donnay, le spectacle vaut la peine qu’on y assiste. […] Il est aussi un carnet précieux, de notes, de vers, tracés au crayon, d’une main tremblée, qui se ressent des cahots de la diligence.
Je n’offense, au surplus, qu’Apollon : Dionysos m’absoudra des deux mains. […] Je n’ai pas répondu avant, parce que la main ne me sert plus à écrire. […] Pensez-y donc, et faites votre possible pour que cette affaire ne tombe pas dans leurs mains, parce qu’après il serait plus difficile d’en avoir d’eux que de Carrare. […] On n’a pas forcé la main aux habitants comme en Allemagne. […] Il ne se passa rien de tel, sur l’Isonzo, où, si l’on fait exception de quelques corps mieux en main, la défense a été nulle.
À chaque instant, son historien, textes en mains, nous le montre travaillant à raviver la force politique de l’ancienne aristocratie, ceci au détriment du parti démocratique, représenté, en des circonstances typiques, par Egnatius Rufus. […] Qu’on remarque bien une chose, c’est que l’institution de l’an 27, la réunion entre les mains d’Auguste du Consulat et du Proconsulat, c’est-à-dire de la double puissance, à Rome et dans les Provinces, n’aurait pas suffi à créer un pouvoir d’essence monarchique, absolue. Le « princeps » avait toujours à compter avec le Sénat, comme au temps de Pompée, par exemple, où justement le Sénat réunit aussi, un moment, la double puissance entre les mains de Pompée, et ceci pour sa propre sauvegarde, par une politique qu’on ne saurait qualifier d’anti-sénatoriale (il est vrai qu’il s’agissait de combattre César).
Le gouvernement italien, qui avait les mains liées par la Convention de Septembre 1864, ne pouvait songer, pour le moment, à réaliser cet article suprême du programme national. […] Peu à peu l’effort d’une remontée de ce fleuve rapide du temps le fatiguera ; il tombera dans la peinture, sans équivoque, des scènes modernes — sans en lire le hautain caractère de désespoir ou l’ardente suggestion d’enfer ; — il s’enivrera de cette apparence qu’il appelle la beauté, et qui ne sera plus en ses mains qu’une forme vide semblable à un ballon qui, dégonflé, traîne à la surface du sol, raclant la boue ; il se vouera à l’à-vau-l’eau de la mode et des offres ; il se prostituera corps et âme au plus cynique des métiers.
Le cyprès, sombre et hardi dans ses branches réunies, telles les mains dans une prière, rappelle la mort. […] le pouvoir est aux mains de la… Qui songerait à prendre ombrage de Cassandrino ? […] On a fait justice du propos de Vasari racontant que le Vinci encore jeune peignit de sa main un ange qui était supérieur à toutes les autres parties du tableau : ce que voyant, le Verrocchio aurait désormais renoncé à la peinture. […] Le texte est d’une autre main que celle de Stendhal : c’est déjà une copie de son brouillon. […] Au cours d’une altercation, les deux hommes en vinrent aux mains : Tullio Murri, au dernier degré de la fureur, très impulsif d’ailleurs et quelque peu déséquilibré, tua son adversaire d’un coup de couteau.
Voici ce billet qu’elle m’a glissé dans la main : A mezza notte.
Un rapport que j’ai entre les mains résume très clairement leur polémique. […] Fin juin, on progresse considérablement sur les positions qui commandent et dominent les deux têtes de pont restées aux mains de l’ennemi. […] À de certaines époques, d’après une tactique retorse, il passait la main à des protégés, se retirait dans la coulisse, pour, à tel autre moment climatérique, rentrer en scène et reprendre officiellement le pouvoir. […] On dit qu’il écrivit une lettre angoissée François-Joseph pour retenir la main criminelle qui allait signer le brutal ultimatum à la Serbie. […] Elle le prend par une main, comme l’on fait pour un aveugle qui s’abandonne ; mais l’autre continue à tâtonner dans le vide.
Voltaire s’imaginait volontiers que sa réputation d’auteur courait risque en d’aussi mauvaises mains ; il n’eut pas pour ses interprètes bénévoles toute l’amabilité sur laquelle elles auraient pu compter, et leur reprocha durement de ne pas verser de larmes véritables. […] Voltaire s’interrompit et, fort en colère, « prenant à pleines mains » les beaux cous et les belles épaules, il s’écria : « Gorge par-ci, gorge par-là, allez au diable !
C’est une figure de jeune femme enveloppée d’un ample chiton qui tombe de son épaule droite et d’une draperie plus mince qui laisse transparaître les formes d’un corps admirable ; le bras droit manque, la main gauche tient un large disque brisé sur lequel on voit les restes d’une couronne d’olivier et d’un écrin qui devait être supporté par de petites griffes.
Boucher en voyant son fils retardé dans ses études et le connaissant d’ailleurs susceptible d’un découragement absolu : il se trouve forcé, s’il ne veut que le crayon lui tombe des mains, de l’envoyer à Rome à ses dépens, ce qui d’une part lui serait lourd à supporter et de l’autre inquiétant, s’il est abandonné à lui-même et hors de l’Académie, j’ay l’honneur de vous proposer un moyen de peu de dépense de donner à M.
Tout Italien éduqué, qui a le sens de la culture et de l’histoire, souffre à voir la haute vallée de l’Adige aux mains des Autrichiens brutaux ; il souffre encore, lorsque, partant de Venise pour franchir en quelques heures la mer, il arrive dans le grand port de la Vénétie Julienne, où chacun s’exprime en Italien, mais où l’administration relève de Vienne. […] Il montre l’extraordinaire inconscience des Allemands, qui font le mal sans le savoir, sont véritablement surpris qu’on leur reproche les horreurs qu’ils commettent et poussent l’ingénuité jusqu’à tendre la main aux survivants des populations qu’ils viennent de massacrer. […] Les Italiens voudraient avoir les mains libres du côté de l’Abyssinie et profiter des avantages que les Abyssins ont concédés à l’Angleterre et à la France en haine de l’Italie (il s’agit notamment du chemin de fer de Djibouti à Addis Abeba). […] Le cousin Giovanni a déjà senti l’odeur des bombes autrichiennes ; il est maintenant à l’hôpital avec une main mise en pièces par une bombe ; tu ne pourrais t’imaginer que de larmes coulent dans toutes ces familles, et nous avons aussi ici tant d’autres malheureux envoyés de la zone des armées dans l’intérieur.
L’éminent archiviste du diocèse de Tours signale aussi le danger du salpêtre qui ronge les peintures murales du château de Loches, dues à la main de Ludovic.
Ces aveugles, dont le nombre est infini, la main sur l’épaule des menteurs, sont tombés dans le fossé de la fausse doctrine. […] Pour Titien, cette poursuite a duré soixante-dix ans ; et quand le vieillard a senti sa main trembler, ses yeux se voiler, tandis que toujours de nouvelles images de la beauté surgissaient en lui, on s’explique qu’avec la merveilleuse lucidité de son esprit il se soit trouvé las, et que le découragement l’ait pris, et qu’une immense tristesse se soit gravée sur ses traits.
Tandis que certains, comme Gabriele d’Annunzio, sans imiter Baudelaire, l’étudiaient et s’imprégnaient de son esprit, de plus hardis le pillaient tout bonnement, tels Emilio Praga, Olindo Guerrini, Stecchetti, ces deux derniers, il est vrai, de seconde, et même de troisième main.
Picard explique comment il s’est efforcé d’élargir le malheur individuel, un cas particulier de cécité aux proportions du malheur de « tous ceux à qui une infirmité incurable inflige une mutilation grave s’accompagnant d’une sorte de déchéance, d’un amoindrissement vis-à-vis d’eux-mêmes et des autres aboutissant au découragement, à une mélancolie soupçonneuse et sombre, tristement illustrés par de grands faits historiques : Beethoven devenu sourd, Rubens paralysé des mains, Baudelaire frappé d’aphonie, Michel-Ange privé de la vue, Byron boiteux de naissance, Maupassant subissant une lente et désolante anémie cérébrale ». « Les Mutilés !
Cette loi nous est révélée par un mot symbolique, dont la signification exotérique ne peut aucunement échapper à ceux qui mettent les mains dans les entrailles éternellement chaudes d’une œuvre humaine pour en saisir la vérité ; cette signification est dans la prophétie de Calchas.
Il avait son regard toujours fixé sur la mer, et caressait sa moustache de la main gauche.
S’il y eut bien de l’indécence, ce fut aussi une scène noblement tragique, que celle où l’ex-doge Ludovico Manini, le dernier doge de Venise, au moment de prêter serment d’obéissance entre les mains de Pesaro, son propre compatriote devenu commissaire autrichien, fut saisi d’une telle émotion qu’il tomba sans connaissance.
Je vois des jeunes filles descendre de l’Acropole En théories ; elles ont des tuniques blanches, Au front des guirlandes, en main des lauriers : Elles tendent les bras et chantent.
Saint François ordonna au contraire à chacun de vivre du travail de ses mains, mais de n’accepter en échange d’un labeur que la stricte nourriture, le lit le plus humble, et jamais d’argent ; la quête, c’était la part des pauvres.
Dans un paysage merveilleux, admirablement évoqué, il se pend à une croix du chemin, avec une corde, qui, dans les mains enfantines de celle qu’il avait oubliée et qu’il ne peut plus aimer, était un jouet.