Un cœur triste corrompt tout. […] Nous priâmes aussi pour cette douleur toujours pareille au cœur des mères. […] La romance, qui nous inonde le cœur de larmes, les fait bâiller. […] Mes idées rampent aussi et me font défaillir le cœur. […] C’est là que mon cœur est resté.
Sous tes talons, mon cœur je ne le ramasserai pas. […] — et il sentait battre son cœur. […] Que toutes les balles du Roi lui percent le cœur. […] Alors le cœur de Zio Félix recommença à battre irrégulièrement, convulsivement. […] Son cœur est pénétré de douceur hellène.
Mon cœur se gonfla. […] pas d’ombre sur son cœur ! […] Nous nous sentions sur le cœur du monde. […] L’enthousiasme a déserté leurs cœurs. […] … Aura-t-elle, comme un ruban bleu, sur ses seins menus, cette veine dont je raffole, et, dessous, le cœur innocent, le cœur tendre, le cœur en sucre qu’il faut à mon cœur ?
Cela veut dire qu’il touchait les cœurs les plus durs et forçait les plus inertes à lui obéir. […] O très noble et très excellent le cœur qui s’unit à l’épouse de l’empereur du ciel, épouse qui est aussi sa sœur et sa fille bien-aimée. […] Le chevalier Lancelot et notre chevalier latin Guido de Montefeltro, nobles cœurs, renonçant à toutes voluptés, carguèrent les voiles des actions mondaines et leur longue carrière fut consacrée aux œuvres pieuses. […] On peut même dans le mariage (orthodoxie) se convertir à la bonne vie religieuse (secrète), car Dieu n’exige en nous que le cœur (non les gages extérieurs).
Nul ne pénétrera son cœur. […] — Tu n’as donc pas de cœur, Giorgio ? […] Que votre cœur décore cette chasse aventureuse de poésie ! […] J’avais presque les larmes aux yeux et le cœur gros. […] Elle m’avait dénaturé le cœur.
C’est pourquoi, si l’on croit que l’humanité peut devenir irréligieuse, si l’on a l’illusion d’avoir débarrassé son âme de toute trace de mysticisme, c’est que l’on a atrophié en soi les plus nobles facultés de l’esprit, ou bien détourné les élans de son cœur vers un nouvel objet de désir. […] C’est pourquoi l’âme immortelle d’Hellas n’a cessé de vibrer au cœur de ses poètes, comme au cœur des grands Italiens qui firent l’unité nationale s’exalte l’âme de leur patrie.
Semblable à un enfant fasciné par le vieillard qui lui dépose au fond du cœur les signes de la tradition, M. […] Voici des chiens affamés que l’on « assomme à coups de fusil », et des bandits sans cœur qui « achèvent les cadavres ». […] L’esprit tragique chrétien ranime, et remue profondément le cœur de la petite population par la célébration de son unanimité religieuse. […] Je lui avais déjà fait connaître que j’avais sondé profondément son cœur plein de qualités excellentes, obscurcies par beaucoup de défauts. […] Mais si son esprit se plie à cette fatale logique, son cœur déborde de regrets et de récriminations qu’il ne peut se tenir de déverser.
Sa vie et ses actes dénoncent plus de sens pratique avisé que de cœur, plus d’entregent que de franchise. […] Bel-ami et André Sperelli (Il piacere), André Mariolles (Notre cœur) et Georges Aurispa (Il trionfo della Morte) se trompent eux-mêmes quand ils cherchent dans l’amour épuré l’oubli passager d’une passion moins chaste : Madeleine Forestier, Marie, Michèle de Burne sont de délicates créatures, les jolies amies d’un instant, les tendres ou coquettes consolatrices, celles qui reposent ou amusent le cœur convalescent. […] Rien ne fait mieux sentir l’inutilité absolue de l’effort humain que l’impuissance finale de la sensibilité (Notre cœur). […] Épris de Shelley, le « cœur des cœurs », mort sur les rivages de l’Italie, enseveli à Rome, il traduisit dans la plus pure langue italienne l’âme du poète-philosophe anglais ; et il vient d’envoyer à ses amis le dernier volume du Convito, ce recueil de lyriques Amori ac Silentio sacrum, dédié à ses amis et à la Poésie. […] Tous les maux de l’« homme crépusculaire », l’homme qui meurt à sa religion et à son culte et ne voit pas l’aube d’une religion et d’un culte nouveaux sont dans son cœur sans un nom précis.
Sa puissance est telle qu’il peut changer le cœur des hommes, les amener à vouloir ce qu’ils ne veulent pas, comme il a fait et comme il fait encore. […] Un idiome, qui change le cœur des hommes et les amène à vouloir ce qu’ils ne veulent pas, ne peut être que le langage conventionnel d’une société secrète. […] Florence a produit le bienheureux Jean de Fiesole, cet « homme de Dieu » ; à Milan, dans les dernières années du quattrocento, tandis que tous les peintres s’empressaient à imiter le nouveau style de Léonard de Vinci, un autre « homme de Dieu », Ambrogio Borgognone, obstinément plongé dans son rêve mystique figuré sur des murs d’églises ou de couvents de pâles vierges d’une pureté, d’une bonté, d’une beauté surnaturelles ; et c’est presque vers le même temps qu’à Sienne Sano di Pietro nous a fait part, lui aussi, des adorables images qu’il portait gravées dans son cœur d’enfant. […] Ils rêvent de réaliser au dehors une beauté dont ils croient avoir l’image toute prête, dans leurs cœurs, et à peine ont-ils essayé de la réaliser, que l’image qu’ils en ont s’altère, se transforme sous l’influence de leur propre goût et de l’œuvre d’autrui. […] L’idéal d’un Michel-Ange ou d’un Véronèse, dès qu’une fois il s’est fixé, rien ne l’empêche plus de se développer librement et de répandre au cœur de l’artiste l’orgueilleuse joie de la création.
Son cœur bat. […] Les aventures de votre cœur, ses rêves, ses désillusions ! […] mon cœur a bondi, quand je les ai, enfin, reconnus ! […] Je suis anéanti par ce voyage à travers le cœur de l’homme ! […] Et un sentiment nouveau, mystérieux, s’est élevé dans mon cœur !
Chez Aristote le sens commun est un sens distinct ayant le cœur pour organe. […] Il sentait « son cœur éclater ». […] Poizat a senti le besoin de s’écrier dans son drame : Je t’apporte mon glaive et mon cœur de soldat. […] Le cœur fut retrouvé dans les cendres, intact. […] Les deux femmes recueillirent les cendres des cœurs de leurs maris dans leurs mouchoirs de poche.
La nature ennemie prit alors clairement devant l’esprit de la foule le nom qu’elle portait dans les cœurs craintifs et anxieux. […] Prométhée les initia, et captiva leurs cœurs et leurs ambitions, comme il avait captivé le cœur des femelles océanides étendues éplorées à ses pieds. […] Les situations où les hommes étaient placés, les gestes qu’ils faisaient, n’atteignaient pas la signification musicale qui secoue les nerfs et fait vibrer les cœurs de toute une assistance comme un seul grand cœur, dans une exaltation collective et profonde. […] Antonio Beltramelli sortent de leurs terres, se répandent dans les autres pays, affluent vers le cœur de la patrie commune, vers Rome. […] Quand elle paraîtra, la morte et la vivante seront oubliées, et remplacées dans son cœur.
Mais le jour arrive où ce fils tombe amoureux d’une demoiselle, Mathilde, élevée en de bien autres principes, et, les deux pères s’opposant à ce mariage dangereux, les jeunes gens s’enfuient et s’épousent loin de leurs familles… Trois mois après, Mathilde gît mourante ; toute la jeunesse de Guido semble s’effondrer avec son bonheur ; près de ce lit de mort, il cherche en vain un espoir, il éprouve le besoin de cette illusion de l’au-delà que le père a soigneusement et, paraît-il, cruellement empêchée de pousser dans son cœur. […] Cette espèce de trahison de la part de son fils, en blessant au cœur Giacomo Vettori, l’a fait réfléchir ; peut-être a-t-il été trop sévère, a-t-il trop exigé ; et voilà qu’il vient chercher le rebelle dans la chaumière du pâtre. […] L’aventure de cœur qu’il cherche sans cesse, l’aventure qu’il ne cesse de trouver remplissait toute sa vie. […] Ses nouvelles, Le Greche, et son roman, L’occhio del lago, et un petit récit, La fiamma e l’ombra, recommandent son nom comme celui d’un auteur sur lequel l’avenir peut compter ; il est un artiste, qui, peut-être, se cherche encore, mais qui depuis longtemps n’imite pas les autres ; il sent avec son cœur, il pense avec sa tête, il voit les choses à sa manière ; il saura vite rendre ses sentiments et ses sensations, c’est-à-dire qu’il saura s’emparer de cet instrument délicat et précieux qui est le roman moderne pour nous raconter quelque chose de bien intéressant et de bien à lui. […] La foule revient, cependant, mais cette fois frémissante d’enthousiasme : on désire saluer le roi et sa famille pour leur témoigner ces sentiments de gratitude qui gonflent le cœur du peuple.
C’est en elle, je n’en doute pas, qu’il trouvera sa récompense, récompense plus douce à son cœur de prêtre que les enthousiasmes irréfléchis dont sa modestie et sa clairvoyance lui ont certainement dénoncé l’exagération. […] Coppée aimait Victor Hugo, mais elle n’aima pas Verlaine parce qu’il était plus d’exception que Victor Hugo, elle l’aima, au contraire, parce qu’il était plus près de son cœur et de son intelligence, parce qu’il était, pour elle, plus clair, plus familier, plus éloquent. […] Ce sujet a été traité de bien des manières ; Léonard seul l’atteint jusqu’au cœur même ; lui seul se le représente sous la forme d’une tête de cadavre, exerçant toutes les puissances de la mort. […] Ceux qui gardaient au fond de leur cœur quelque affection pour Savonarole, ceux dont la foi était ébranlée, mais non détruite, vinrent assister au supplice avec le secret espoir de voir se produire enfin le miracle tant désiré. […] Ce n’est pas là le véritable « voyage idéal », celui qui vous plonge d’extase en extase, qui vous prend follement les yeux et le cœur.
Ses deux amis, qui étaient aussi les miens, étaient pauvres, et je ne pouvais disposer que de leur cœur. […] Enferme-la dans la force de ton cœur. […] Diderot affirmait que le cœur de l’homme est tour à tour un sanctuaire et un cloaque. […] Le poète a résumé l’espérance et la terreur humaines dans quelques espérances, dans quelques terreurs paradigmatiques, découvertes au fond du cœur des plus simples des hommes. […] Les genoux et les bras vigoureux d’Ulysse sont rompus, et son cœur est accablé… Sans haleine et sans voix, il tombe brisé dans le lit du ruisseau, et une violente fatigue l’accable.
En la regardant, je me disais en mon cœur : Je serais heureux de posséder une telle femme, si belle et si honnête. […] Alors, se mettant à rire de moi, elle dit : En ton cœur est montée la concupiscence du mal. Et ne te paraît-il pas que c’est une laide chose pour l’homme juste que la concupiscence du mal soit montée dans son cœur ? […] Mais ceux qui pensent en leur cœur des choses défendues assument la mort et la captivité : surtout ceux qui aiment ce siècle et qui se glorifient dans leurs richesses : et ceux qui ne pensent pas aux biens futurs, leurs âmes sont vidées de tout.
À la porte de la ville, j’avais paré mon esprit et mon cœur de leurs joyaux les plus rares : je savais que les choses anciennes vous regardent et vous jugent avant de révéler le secret du Passé. […] » Sous les flèches de Cupidon, qui voltigera sur sa tête, les désirs plus ardents s’éveillent ; je les symboliserai par la Semeuse de Roses, dont les mains se noieront dans la douceur de la chair des roses : sur ses lèvres, le sourire aura le trouble presque pâmé, comme le cœur ouvert des roses, et ses yeux seront pervers et froids, car l’enlacement des caresses est cruel au cœur du Poète qui se couronne de roses. […] Au seuil du Temple, humble fidèle, à la Déesse Beauté j’adresse ici cette prière avec tout l’élan de mon Être : « Beauté, Phare étincelant où s’oriente l’Humanité en route vers le Meilleur, » Étoile du Désert, qui mènes au sanctuaire, notre tombeau, où Dieu se révélera, » Oriflamme du Désir, qui ravives la force dans les combats et gardes les Fiers des dangers du repos infécond, » Princesse du Sourire le plus caressant, consolatrice du Présent, à toi qui exhales un baume sur le Futur, » Gardienne de la Vérité, qui allumes une étoile au front de tes élus, rendant leur marche lumineuse, comme celle des astres sur le tapis bleu de l’insondable, » À ton culte j’ai voué mon cœur et mon esprit.
l’angoisse qui étreignait jusqu’au cœur des paysans de nos petits villages, avant le coup d’arrêt de la Marne, qui nous rendit la respiration et nous fit sentir que la marée des barbares était repoussée pour toujours ! […] Au-dessus par l’Esprit, au-dessus des empereurs et des gouvernements ; au dedans, par le cœur, cor cordium, au sein des peuples meurtris. […] Et puis comment ne pas regarder avec sympathie un homme qui ne cesse d’insuffler le courage au cœur de ses compatriotes ? […] En répondant, en révélant pour la première fois des choses ensevelies au fond de son cœur, elle agrandirait la déchirure douloureuse ; mais pouvait-elle manquer de loyauté ? […] Ce qu’il veut de nous, on le comprend par le cœur qu’il nous a fait, par la conscience qu’il nous a donnée, par le milieu où il nous a placés.
Tous ceux qui aiment ou qui ont aimé trouvent qu’entre la théorie et la pratique il y a heureusement un abîme : chaque amoureux sent que son cœur, que ses sentiments n’ont pas encore été sondés. […] Paolo Mantegazza ne suppose pas un amour moderne qui puisse servir de pendant à l’amour d’autrefois ; pour lui, il n’y a que l’amour, ce bon diable avec un bandeau sur les yeux, qui s’amuse à enfiler les cœurs sur sa broche. […] Si l’amour va de ce côté, qui est le bon, peut troubler les âmes tendres et les cœurs romantiques, la faute n’en est pas à moi. […] Cet auteur veut produire trop, et ça déprécie la marque de fabrique ; la confection de ses livres est vertigineusement rapide ; coup sur coup il nous lance à la tête des romans, des drames, des nouvelles ; seule la poésie a pu échapper à ce massacre, et je l’en félicite de tout mon cœur. […] Elle lui tenait au cœur cette Izotta, cette petite créature.
L’idéal de Rome sans le Pape enflamma le cœur politique de la péninsule et, sept années plus tard, les politiciens armés entrèrent à Rome. […] C’est le sonnet au Bœuf : Je t’aime, ô Bœuf dévot ; et un sentiment doux De vigueur et de paix tu répands dans mon cœur, Soit que solennel comme un monument Tu regardes les champs libres et féconds, Soit qu’au joug te courbant content, Tu secondes l’œuvre agile de l’homme. […] Il a écrit à la fin de son œuvre : Fleur tricolore, Les étoiles se couchent dans la mer, Et les chants s’éteignent dans mon cœur.
Le cœur du poète s’attendrit à ces spectacles : l’amertume qui lui vient de la vie, le désenchantement né de l’envolée de tant d’espoirs déçus, toute la tristesse vague et indéfinie que les années apportent s’apaise soudain à la vue du doux pays natal, des collines qui fument dans le brouillard, de la plaine souriante parmi la pluie matinale. […] Rome, c’est la déesse mère de l’Italie, c’est la déesse mère de tous les peuples : qui ne la reconnaît pas pour telle a le cœur plongé dans de froides ténèbres.
Mais dans ce temps-là, j’étais encore tout cœur.
Plus grand pour un particulier que Versailles pour un roi, mais aussi sec pour le cœur que Versailles.
J’ai vu dans ses yeux et dans la rougeur qui couvrait ses joues l’effet assuré du naturel d’une grande âme sur un autre cœur du même genre.
Je n’ai pas le temps de décrire ce qui s’est passé dans mon cœur.
Déjà dans l’Essai sur les mœurs, il met le Roland au-dessus de l’Odyssée ; s’il blâme encore l’intempérance de l’imagination, et l’abus du romanesque, il vante la vérité des allégories, la finesse des satires, une connaissance approfondie du cœur humain, les grâces du comique, qui succèdent sans cesse à des traits terribles, enfin « des beautés si innombrables en tout genre, que l’Arioste a trouvé le secret de faire un “monstre admirable” ». […] Il y a de lui une vingtaine de traits qu’on sait par cœur : cela suffit pour s’épargner la peine d’examiner le reste. » Sur ce point encore, Voltaire subissait l’influence de certains de ses amis italiens et jugeait plutôt d’après leur prévention que d’après son goût personnel.
Autant qu’il le connaît, il aime ce pays ; et ses pages sont animées d’une belle chaleur latine, douce à mon cœur, si douce ! […] Mais puisque je suis là, je me ferai un cœur de roc et j’irai en avant. […] Lisez le cœur et non la lettre, parce que « la plume ne peut pas traduire exactement la bonne intention ». […] Au lieu de provoquer les désordres sur lesquels comptaient les Allemands, cet exode a raffermi les cœurs. […] Or toute l’expérience de l’humanité nous apprend que la raison est stérile et que l’unique vérité est dans le cœur des hommes.
C’est une naïve conception que de s’imaginer qu’un pays se jettera de gaîté de cœur dans la mêlée, alors qu’il n’est pas directement attaqué, qu’il n’a pas à résister à un envahisseur. […] L’attitude des pays balkaniques provoque toute la vigilance de l’Italie qui, par sa situation au cœur de la Méditerranée, doit avoir une politique très avisée vers l’Orient et les îles de la mer Égée. […] Ce n’est guère qu’à des esprits internationaux par nature et restés tels grâce aux circonstances favorables, à des humanistes comme on disait autrefois (aujourd’hui il sont si rares qu’ils n’ont plus de nom), qu’il est donné de s’élever ainsi au-dessus de la mêlée et, de voir les combattants s’entre-déchirer en invoquant dans leur cœur le même dieu et en croyant sincèrement les uns et les autres lutter pour la justice et pour la liberté. […] Décidés à ne pas plier, ils se refusent à maquiller la vérité et à mettre leurs opinions en poche pour faire plaisir aux réactionnaires qui considèrent la guerre comme leur propre triomphe et comme la défaite des idées de solidarité humaine et de communion des intelligences et des cœurs au-dessus des barrières artificielles des intérêts.
Toujours, la prière, silencieuse et profonde, s’élèvera vers l’Être Suprême tant que battront des cœurs humains, tant qu’il y aura la douleur, et qu’il y aura la mort.
Il dut faire une période d’études, d’entraînement, — dure et fastidieuse en somme, au cœur de l’hiver. […] Et la vieille chanson qui les célèbre et que les enfants des écoles chantaient autrefois est toujours d’actualité : Le Bersaglier est fort et courageux, il marche pour la Patrie avec un cœur valeureux. […] Orlando sont parties de son cœur et de son cerveau aussi bien que du cœur et du cerveau de M. […] La correspondance de Boïto met en relief les qualités de cœur et d’intelligence de ce bel artiste. […] [Il gardait dans son cœur le culte des grandes fêtes du christianisme : Noël et Pâques.]
La dévotion de Ludovic, après la mort de Béatrice d’Este, hanta pour quelque temps le cœur et l’art de Léonard.
Il est un de ces héros modernes, qui parcourent en phalange la terre, ou s’arrêtent dans le cœur des métropoles, à la recherche d’une vérité pratique à découvrir, à révéler, à affirmer.
Dans un siècle où les femmes, suivant l’observation de Galiani, aiment plus avec la tête qu’avec le cœur, où l’amour est surtout une curiosité de l’esprit, un libertinage de la pensée, où la vanité sert de prétexte aux plus gros scandales, et où les Richelieu rencontrent moins de cruelles que les Chérubin, cette séduction irrésistible qui s’attache à l’homme pour le prestige de ses aventures passées, pour le renom bon ou mauvais dont il est précédé, pour l’audace, l’imprévu, et quelquefois même l’impudence de ses actes, a été pour Casanova la cause la plus durable de ses succès féminins. […] Il y a vingt ans que je suis votre élève, et mon cœur est plein du bonheur que j’ai de voir mon maître.
Elle n’existe plus, si l’on pense que l’inflexible Ajax se jette sur son épée, parce que sa fière âme solitaire est condamnée par une loi de sa race, une loi irrésistible, animatrice véritable de toute l’action héroïque, ordonnatrice irréductible de ces fleuves d’angoisse épique antique et présente, qui passent sur le cœur d’Ajax, qu’elles troublent et qu’elles brisent.
En lui envoyant les œuvres de Byron Charles, sur la résonnante rive adriatique, Vers toi vient Harold le beau chanteur, Non tel que drapant, avec un rire illusoire, Sa douleur en le manteau des pairs, * Mais tel que, rayonnant de foi et de courage, Il surgit aux cris d’un peuple combattant, Quand il voulut ramener, avec son cœur d’Alcée, L’aigle d’Alexandre au nid grec.
Annibale Pastore affirme que l’œuvre de Guyau « tombe vraiment sur le point d’intersection de deux lignes, dans le cœur même de la philosophie.
Il n’y a pas en Italie une personne de culture moyenne qui ne connaisse par cœur l’épisode de la Francesca dans la Divine Comédie. […] Le portier regarde : dans les mains, la pauvre comtesse serre cet œillet rouge qu’elle ne pouvait pas souffrir, et dont le mari, dans un dernier élan de rancune et de haine, a eu la cruelle idée d’orner sa mort… Les caractères de la vieille dame, de Busolo, quelques silhouettes de second plan sont puissamment dessinés ; mais il y a quelque chose en ce drame qui vous serre le cœur, vous attriste et vous avilit. […] Cécilia est catholique et croyante ; elle trouve dans son cœur le courage suffisant pour ne pas s’arrêter devant cet épisode malheureux.
Puisque l’élément mystérieux de la religion nous apparaît toujours plus réel et plus insondable, il s’ensuit que l’insuffisance des formules théologiques nous devient de plus en plus évidente et en même temps que le devoir de croire devient de plus en plus impérieux, car cette relation entre notre intelligence et la Réalité insondable est la seule possible ; car la disposition à croire nous est innée, et doit, par conséquent, s’appliquer ; car, enfin, il est difficile d’admettre que notre obligation envers la vérité cesse vis-à-vis d’une vérité qui s’impose à notre entendement, à notre imagination, aux instincts de notre cœur, sans se dévoiler, d’une vérité que nous ne pouvons pas comprendre, mais que nous pouvons aimer.
Un pacte est conclu entre eux : Casanova retournera chez la Charpillon ; patiemment, lentement, il fera sa cour et apprivoisera un cœur qui se dit sensible et délicat ; quinze jours lui sont accordés pour se rendre aimable et se faire agréer ; s’il réussit, au terme du délai, la belle ne se refusera plus ; et elle part, laissant plus amoureux que jamais Casanova, qui n’avait rien obtenu, pas même un baiser.
Pourtant, combien ce langage incompris était clair et simple ; sans autre désir que la pensée, il la précise dans de grandes lignes plus proches souvent du hiératisme monumental que de la nature imitée ; mariant son essor à toutes les aspirations de son temps, il était un accord de plus, et le plus beau peut-être de cette immense symphonie des cœurs vers Dieu.
Je ne parle pas des femmes en lesquelles il voulut personnifier, comme en Mathilde, quelque vertu, ou des héroïnes du devoir ou de la passion, Marcia, Francesca ; mais de celles qui vécurent de son temps et qui émurent son cœur : Monna Vanna, la Pietosa, Nella, donna Pietra, Gentucca, — et cette Casentine pour laquelle il fit une délicieuse canzone. […] Et cette Mère vierge habillée de douleur, au cœur percé par les épées, s’évanouira devant la Déesse qui reviendra de la mer dont elle est née, pure comme la fleur du sel, portée par les zéphirs riches de pollen et d’harmonie là-bas où débarqua un jour son ancien fils avec le destin de Rome… » Ce vœu, de voir la Madone enfoncée par Vénus, n’était pas fait pour réjouir le monde catholique, et en effet une tempête se déchaîna autour du poème et de son auteur. […] J’éprouvai quelque difficulté à identifier toute une série de lettres en français, lettres très affectueuses et très intimes, habituellement sans signature, et parfois signées « B. » La correspondante se désigne par : Votre petite amie, ou elle termine par cette phrase, demi sourire, demi reproche : « Bonsoir et dormez mieux que moi. » Dans une lettre envoyée de Paris en 1759, elle écrit : « Ne me croyez jamais que lorsque je vous dis que je vous aime et que je vous aimerai toujours. » Dans une autre, d’orthographe défectueuse comme ses lettres le sont souvent, elle dit : « Soyez seur que meauvais discours, vapors, calomnie, rien ne pourra changer mon cœur qui est tout à vous et qui ne veut point changer de maître. » Or, il me semble que ces lettres doivent être de Manon Baletti et que c’est à elle qu’il est fait allusion dans le VIe volume des Mémoires.
» Et plus loin : « Mais souvent (ce qu’on a dans) le cœur se lit sur le front… » (CLXVII). […] Son rôle, et son rôle moderne, n’est pas celui d’une tâcheronne, d’une Marthe ménagère, mais d’une Marie dont la tendresse rêveuse repose le cœur de l’homme. […] Le cœur de la Nation, en voyant monter au trône un Prince jeune, sérieux et taciturne, s’est ouvert tout grand à l’espoir que le règne de l’énergie commence.