L’idée religieuse, alimentée sans cesse par cette flamme, trouve une voie naturelle creusée par le travail de la science, et y entraîne les âmes vers les splendeurs de la Vérité, vers ce ciel où chante la plus haute espérance. […] En fait, d’un côté, la science, qui à cette heure n’est plus le privilège d’un petit nombre, mais devient chaque jour plus accessible à tous, a ébranlé les bases de l’idée religieuse, prouvant l’absurdité du dogme et son antinomie avec l’expérience positive ; d’un autre côté, l’éthique tend à se détacher complètement de toute enveloppe religieuse qui, le plus souvent, soit par des folies ascétiques, soit par un stupide ritualisme, devient l’anesthésique de la conscience, et renforce des préjugés et des tendances contraires aux instincts mêmes et aux besoins naturels de l’homme. Tous ceux qui veulent le progrès de l’humanité doivent préparer cette dissolution, soit en faisant connaître les conquêtes de la science positive, soit en propageant une morale sociale rationaliste débarrassée de tout vêtement religieux. […] Qu’il y ait une mystique de la nature, comme il y a une physique : rite et science, intuition et expérience. […] Concorder dans l’unité générale, c’est le rêve. — Leibnitz, qui eut la passion de l’unité et de l’harmonie, répète mystiquement : « La gloire de Dieu n’est pas seulement l’immuable et l’éternel ; elle est le devenir naturel et l’humanité le fragment. » Mais l’Art et la Science, c’est-à-dire la Foi et la connaissance la répandent et l’augmentent, successivement : aussi la religion se ploie à toutes ces métamorphoses en détermination d’une philosophie de la vie ; philosophie potentielle et cinétique. — Peut-être que Dieu est le dernier échelon de la série biologique à la découverte duquel marchent les Arts, les Sciences, les Religions. — Le Dieu d’une Époque industrielle est mécanique.
La science ne peut mentir et Léonard a vu juste, en cherchant la vérité dans le champ expérimental. […] « Les sciences imitables sont celles où le disciple se fait l’égal du maître, telles les mathématiques. […] La science progresse incessamment : l’art apparaît et disparaît comme un météore. […] Il dut aimer son époque si active, si amoureuse des arts, de l’érudition et de la science. […] La science et l’intuition individuelles sont à la base de ses recherches positivistes.
Pour réussir en style convenable, il faut un art constant et être versé dans les sciences. […] Les traces de la science éternelle sont voilées dans l’Écriture-Sainte comme dans les poètes. […] Toute chose, sous l’impulsion providentielle, tend à sa perfection et la science est la perfection de l’homme. […] Ce sens a pour but de conduire les hommes à la science et à la vertu. […] Le vulgaire natal a concouru à ma génération intellectuelle, et m’a introduit dans la vie de la science qui est la suprême perfection.
En philosophie, la critique des sciences, de leurs méthodes et de leurs limites, et les études de psychologie, ont établi définitivement le champ propre des croyances, expression provisoire et obscure de la réalité profonde et totale, inaccessible à l’expérience et perçue et sentie par l’esprit qui ne peut orienter que vers elle les fins suprêmes de la vie et de l’activité consciente. […] Les progrès des sciences, qui sont intimement liés à l’évolution religieuse, ont ouvert dans ces derniers temps des vues nouvelles sur l’Inconnu qui ne nous entoure pas seulement, mais nous pénètre. En stimulant notre désir naturel de la vérité et en nous faisant sentir plus vivement nos impuissances, ces sciences nous reconduisent, d’une certaine manière, dans le sens d’une spirale, vers nos origines ; elles ravivent notre sentiment religieux par l’impression d’un mystère formidable, non pas pour notre existence physique, mais pour notre moi intérieur, dont le besoin suprême est de se reposer dans une conception rationnelle, claire et sûre de l’univers et de la vie. […] Nous n’allons pas vers la conception religieuse rêvée par des hommes de science, une conception où le surnaturel ne gênerait plus la morale. […] Psychiatrie et sciences médicales.
Umberto Savelli est un homme de science. […] Les trois parties de ce roman, qui est tout développé selon la norme parfaite de sa logique ternaire, préparent l’homme de science, et le montrent tout aguerri pour sa réalisation. […] Puis il triomphe, et l’enfant de la famille princière ruinée, et l’amant d’un amour farouche et malheureux, est dans tout son éclat l’homme de science victorieux. […] Gaetano de Sanctis, professeur à la Faculté de Turin, a publié à la Bibliothèque des Sciences Modernes de Bocca frères, à Turin, son Histoire des Romains.
Opterai-je entre ceci ou cela, chercherai-je plus de talent, plus de grâce, plus de science ou en ceci ou en cela ? […] Il faut l’amour et la science qu’a un Ingres des œuvres du maître très divin pour historier un peu la froideur et la monotonie de sa doctrine. […] Tout examen fait, il résulte qu’aucune période ne fut plus fertile en gloires anonymes de tous les genres, et cela parce tous se fondaient en un, parce que les esprits possédés d’une science simple et claire fonctionnaient dans un système ayant l’idéal et l’harmonie pour but. […] Si Raphaël, si Vinci ont de la science et de la grâce, il n’en manque point, lui qui se promène dans les jardins du ciel ; et apte s’ils sont à tout dire, il ne leur est point inférieur, puisqu’il va de l’ange au démon, de l’Eden à l’abîme. […] la science moderne !
Le spiritualisme n’est peut-être pas une maladie sans remède, mais elle est tenace, et la science en viendra à bout d’autant plus difficilement que la plupart des savants, gens tout aussi médiocres que les autres, en sont eux-mêmes atteints très gravement. […] Ribot, à la Philosophique, il me dit : « En redescendant, regardez donc l’étalage de la maison. » Je regardai et je lus sur les livres exposés : Éliphas Lévi, Dogme et rituel de la haute magie, la Clef des grands mystères, la Science des Esprits ; Du Potet, la Magie dévoilée, ou principe de science occulte ; Cahagnet, Sanctuaire du spiritualisme ; et ces mots alléchants : Bibliothèque diabolique.
Et je crois que cette religion unique de l’avenir ne sera rien autre chose qu’une philosophie, c’est-à-dire une branche de la science qui — en confessant son impuissance à expliquer le mystère qui nous enveloppe — permettra aux hommes d’appeler du nom de Dieu ce que Spencer nommait l’inconnaissable. […] Professeur d’histoire religieuse à l’Université de Rome La question posée dans votre lettre s’impose à nous au milieu des luttes nombreuses qui se livrent entre la science et la religion, la philosophie et la théologie, le dogme et la critique, les cléricaux et les libéraux, l’Église et l’État. […] D’un côté, on voit se dissoudre en grande partie dans la religion le passé théologique, dogmatique, liturgique, ecclésiastique ; parce que la science, la critique, la philosophie, la recherche historique et la politique combattent la théologie, le dogme, le culte et l’Église.
Dalla Volta, Directeur de l’Institut des Sciences Sociales de Florence, dans une première étude « sur les causes de fa guerre », qu’il publie dans la Revue des nations latines, analyse un mémoire lu à l’Académie des sciences morales et politiques de la Société royale de Naples ayant pour titre : « Le cause della guerra ». […] Il vient de publier le premier volume d’une histoire générale des sciences qui comprendra une vingtaine de volumes et sera la plus complète qui existe. […] La science, comme l’industrie et le commerce, doit échapper au danger de l’emprise allemande. Avant la guerre l’Allemagne faisait tous ses efforts pour monopoliser à son profit la science. […] Et j’ajoute que, si j’aime chercher souvent un appui sur les vérités de la science, c’est que je vois là un excellent moyen de contrôle, et d’ailleurs aucun de nous ne saurait négliger les notions que la science met à notre portée pour intensifier notre sens du réel.
La philosophie en général et surtout la philosophie scientifique, la science en général et surtout cette dernière époque de la Science qui commence par la loi de constance originelle de Quinton, ont ouvert des horizons nouveaux à la perception des artistes modernes. […] Ou bien il faut sortir du champ de l’art plastique et rentrer dans celui de la science mécanique. […] Notre Universalité dérive du sens direct de la vie que nous possédons par la science et la philosophie scientifique. […] Leur manifeste « la science futuriste »s’intitulerait plus justement la curieuse ignorance futuriste, car le but qu’ils assignent aux recherches désordonnées, aux intuitions contradictoires des adeptes de cette bizarre science, c’est l’ignorance absolue : « La fin suprême de la science serait, hypothétiquement, de ne nous faire plus rien comprendre, de ramener l’humanité vers le mystère total. » Fatalement, ils tombent dans le spiritisme. […] Elle l’avoue encore à son mari : « Dieu existe, il est puissant, il est toute science, ainsi que tu le crois.
La musique, compliquant de science son expression et de haute philosophie ses conceptions, sera la grande manifestation religieuse de l’avenir. […] Wells appartient à cette catégorie de mystiques de la philosophie ou de la science — non du sentiment — qui se manifestent en œuvres littéraires. […] Mais si la science et l’expérience de M. […] En d’autres termes, il paraît que ce que les artistes tiraient autrefois directement de la nature, de leur observation, de l’acuité de leurs sensations catégoriques, aujourd’hui n’importe qui peut le trouver dans les livres de science, et peut faire de l’art scientifique, ce qui veut dire : voir et représenter la vie à travers la plus incertaine des certitudes, la moins fixe : la science. […] L’éminent historien a traité ce vaste sujet avec la nouveauté de vues et la science incontestable qui lui appartiennent.
Dans une dernière partie est exposée la science politique en Italie avant Machiavel. Cette science avait d’abord été théologique ; au quinzième siècle, avec les progrès de l’érudition, elle devient humaniste. Mais les humanistes condensent seulement la science de l’État en lieux communs empruntés de l’antiquité, de même que les scolastiques s’étaient contentés de lieux communs théologiques.
La revue, enrichie dans sa dernière transformation par des rubriques d’un intérêt général, embrasse actuellement le mouvement entier des arts, des lettres, de la science et de la politique. […] Delage, son répondant, ont causé une pénible impression à ceux qui, n’ayant plus d’autres recours que la science, la voudraient sérieuse. Vanité : la science, vue en certains savants, est une parade assez vulgaire. […] Vignon est vénéneuse de toute l’influence que la science a acquise sur les intelligences depuis trente ans. […] Il n’y a pas de science ; il n’y a que des savants.
Science sociale. […] La science de cet âge était toute de divination et de clairvoyance ; sans sujétion aux formules exactes de notre temps, elle essayait de faire d’une vue instantanée l’équivalent de mille expériences. […] La philosophie dont la sienne se rapproche le plus est, semble-t-il, celle de Paracelse ou de Cardan ; beaucoup de l’esprit de l’ancienne alchimie s’y retrouve encore, avec cette confiance dans la possibilité pour la science de trouver des chemins de traverse et des voies détournées. […] Aussi le voyons-nous souvent en relation intime avec des hommes de science : avec Fra Luca Paccioli, le mathématicien, avec Marc Antonio della Torre, l’anatomiste. […] Mais entre lui et l’Allemand il y a cette différence qu’avec toute cette science curieuse l’Allemand se serait imaginé qu’on n’avait plus besoin de rien autre ; et le nom de Goethe lui-même nous rappelle combien il peut y avoir de danger pour l’artiste à posséder trop de science ; comment Goethe qui, dans les Affinités Électives et la première partie de Faust, transforme des idées en images, et réussit dans de telles transformations, n’a pas toujours su trouver le mot magique, et nous présente dans la seconde partie de Faust un amas de science sans aucune valeur artistique.
Deux ou trois piteux hommes de science, laids comme leur science elle-même, en casquette, en redingote, en boutons dorés, binocles et lunettes. […] La puissance d’établissement des formes, la vie de la physionomie, une incomparable largeur de facture, une science absolue du clair-obscur y sont réunies. […] L’Italie, où prospère aujourd’hui dans toute sa vigueur de méthode nouvelle la science de la statistique, ne peut manquer de constater la largeur de cette hospitalité si libre qu’on a même pu parler d’envahissement. […] On est peiné de voir leurs idées les plus fécondes s’alourdir dans des méthodes d’enquête pesamment prudente où tout est rangé mathématiquement sur le même plan, où la même valeur intrinsèque est accordée à tous les faits notés sans considération des valeurs extrinsèques par une fausse assimilation des sciences expérimentales et même sociales avec les sciences abstraites. […] Goloubew a mis à étudier cet art charmant un amour attentif et une science extrême.
Quelques érudits, qui ne juraient que par la science allemande, quelques économistes pour qui la prospérité matérielle de l’Allemagne constitue le summum de la civilisation, quelques admirateurs invétérés de la social-démocratie, quelques sénateurs momifiés et les catholiques, amis de l’Autriche et soutiens inébranlables du principe d’autorité symbolisé par les empires centraux, restaient seuls à l’écart du courant de sympathie qui portait l’Italie vers la Belgique, la France et l’Angleterre. […] Ainsi se pose, dès le début, pour les historiens de la Grande Guerre, cette condition, que l’objet de la science historique est une question de psychologie. […] Le peuple américain s’est habitué à les considérer comme les distributeurs de la science, les organisateurs de l’industrie. […] Et répondant au reproche qui lui a été fait de ne pas avoir élevé la voix « pour enflammer les âmes à l’heure solennelle de l’Italie », il déclare avec justesse qu’en ce qui regarde les intérêts de la patrie, il se sent simplement l’égal de n’importe quel citoyen et qu’il lui paraît chose illicite de se prévaloir d’une autorité acquise dans le domaine de la science pour se donner de l’importance en tant que citoyen. […] Les hommes de science et les philosophes feraient mieux de se taire dans des moments comme ceux-ci que de faire des professions de foi politiques, qui n’ont d’autre résultat que d’accroître la haine entre les hommes, haine qui est le seul et le vrai ennemi à combattre.
Étudier Léonard de Vinci à propos des Sciences occultes, cela devait séduire le curieux esprit de M. […] Péladan parle « du caractère déraisonnable que, de tout temps, la science occulte a revêtu, pour sa plus grande déconsidération ». […] Nul homme ne s’est pareillement dispersé, et c’est toujours un grand désastre, quand un créateur d’art perd ses soins dans les sciences. […] On peut comparer la science à une pyramide : chaque pierre disparaît sous la nouvelle et toujours la dernière frappe l’esprit. […] On n’avait pas, en ces temps-là, le prosélytisme de la science ; et bien au contraire, la tendance était de cacher au vulgaire les secrets de la nature.
L’argument a été utilisé en Italie, où, plus que chez nous, la science des religions et le mouvement moderniste ont convergé. […] Que d’honnêtes gens, savants ou non, voient l’idéal dans des compromis entre la science et la religion, c’est là affaire personnelle. Mais l’ethnographie comme science ne pourra jamais s’entendre avec la religion : elle a affaire à trop de religions et trop comparé de psychologie. […] C’est un livre de vulgarisation populaire de la science. […] Science sociale.
Il est une science singulière, très oubliée aujourd’hui, mais très pratiquée au siècle dernier : c’est la cabale. […] Casanova, très savant dans les sciences exactes, très instruit, très lettré, très voltairien, a pratiqué la cabale toute sa vie. […] Gauthiez en science dantesque ? […] Alle fonti della Vita est une œuvre magnifiquement conçue par un esprit rare, qui s’efforce, à l’instar d’un ou de deux autres esprits égarés par le monde, vers une conception unique, totale, des sciences dites exactes et des sciences spirituelles. […] Science sociale.
Science sociale. […] Ésotérisme et sciences psychiques. […] Dès qu’il aborda l’étude des phénomènes spirites, sa science s’évanouit et une crédulité infinie s’y substitua3. […] Scarpaccia, que le respect et la reconnaissance attachaient aux Bellini et surtout à Gentile, ajouta plus de mollesse et de charme à la science de ses compositions. […] Science sociale.
Elle comprend déjà trois volumes, dont l’Encyclopédie des Sciences Philosophiques de Hegel, précédée d’une préface particulièrement importante de M. […] Milan L’éditeur Sandron poursuit de son côté l’intéressante publication de sa Bibliothèque de Sciences et Lettres.
D’autres, enfin, cherchent dans la science et dans la connaissance moderne de l’être, quelque mouvement lyrique nouveau, quelque affirmation rythmée de la pensée contemporaine. […] Le poème se déroule dans une triple et admirable chaîne de sonnets, où la forme antique est toute renouvelée par un sentiment rythmique en même temps solide et simple, par une science harmonique très sûre.
La science avant tout ! Il y a des occasions où tous sentent un besoin insupportable de devenir des savants : c’est généralement, lorsque la science est un peu cochonne. […] Paolo Mantegazza nous apprend, d’ailleurs, dans la Préface à l’Amore, que ses Amori degli uomini ont été admis dans la littérature scientifique de tous les pays ; ça me prouve une fois de plus qu’en fait de science je ne suis pas connaisseur. […] Mantegazza n’est pas aveugle ; il a un penchant pour la femme, en homme de science qui en connaît toutes les faiblesses physiques et morales, mais il n’encourage personne à s’y fier trop. […] Il semble qu’il y ait mis toute sa science : c’est véritablement un morceau de maître où on retrouve, dans l’ombre des chairs, le ton brun lumineux du Masaccio.
Charles Henry, qui a été un Casanoviste remarquable dans sa jeunesse, et qui, le lâche, vous a abandonné pour la science. […] Elle espère que l’imagination suppléera à la science. […] Elle feint assurément de posséder tout au moins la science. […] George Sarton consacre une nouvelle revue, Isis, à l’histoire de la Science. […] La science qu’on peut évoquer pour dire leur pénétrabilité ne dit pas que cette pénétration s’exerce par masses solides.
Car c’est fini de la légende de l’ambitieux hypocrite et secret, du tyran rusé qui, autant que César, a la passion du pouvoir absolu, et qui, bien plus que lui, a la science insidieuse des moyens à longue portée. […] Mais de ce petit livre où les idées générales abondent je retiendrai surtout celle-ci, où j’ai plaisir à me sentir tout à fait d’accord avec l’écrivain : « L’art (quadrivium) annexait la science, et n’était-ce pas là conception plus valable et efficacement féconde que la conception présente où la science non seulement se sépare de l’art, mais prétend aussi se le subordonner ?
Ces vieux maîtres vivaient encore de traditions, ils détenaient des secrets ; c’étaient les formules des byzantins insensiblement naturalisées et peu à peu rendues terrestres par l’étude du modèle ; c’étaient aussi leurs propres recherches et la connaissance qu’ils avaient acquise des sciences naturelles, qui, plus tard, mal employées, « employées trop pour elles-mêmes », furent le signal de la déchéance. […] Ferrero, de la civilisation industrielle et des progrès que les sciences accomplissent sans relâche, le mysticisme déborde de tous les côtés dans la société européenne.
» Avec la science de l’harmonie des lignes, j’aurai chanté tout le poème de la Primavera lorsqu’elle arrive sur la terre dans son char, fait d’une églantine, qu’emportent les papillons parmi les lilas et les roses. » Que j’étais loin du chatoiement frivole et sans pensée et sans forme de l’Art dit Moderne, de courte durée. […] Il n’y a plus de croyance, la mysticité chrétienne est morte, avec elle la source de l’inspiration des grandes pensées s’est tarie : notre époque est de science, le scalpel a tué l’âme, seul l’amphithéâtre refait les miracles. […] Pourquoi la sculpture n’a-t-elle été le plus souvent considérée que comme la science des traits arbitrairement figés, des formes enserrées en des conventions linéaires, — vaine méthode d’équilibrisme puéril et de manèges monotones ?
Ce professeur Alberini considère en toute bonne foi sa rébellion comme la dernière parole de la liberté individuelle, il n’y a qu’un culte pour la Raison et pour la Science, et il élève ses fils, un jeune homme et une jeune fille, dans cette religion matérialiste pour que rien ne vienne les troubler de tout ce qui est surnaturel, mystique, transcendantal ; l’ex-prêtre vit paisible, donnant des leçons de littérature aux élèves d’un Institut et écrivant quelque livre savant. […] Guido a pour son père des paroles de fiers reproches, et comme il veut espérer, comme il ne peut pas croire à la science dont le dernier mot lui dirait que sa Mathilde n’est que poussière, il se jette aux genoux du religieux qui vient de sortir de la chambre de sa femme pour en annoncer le trépas, et il lui demande cette parole, cette prière, cet espoir dont il a soif. […] La science y est sûre, l’information étendue ; mais ces éléments indispensables, qui auraient pu demeurer inertes, sont vivifiés par un sentiment profond de la beauté. […] Mais le tas de préjugés qui est au fond de toute conscience catholique fait de Marco Cybo un lutteur acharné et opiniâtre contre cet amour, tandis que la petite princesse Brancovenu non seulement se plaît à aimer, mais elle sait étaler précocement une science de séduction exquise.
On place à la tête des premiers Alexandre Scarlatti, qui est regardé comme le fondateur de la musique moderne parce qu’on lui doit la science du contrepoint.
Lombroso a-t-il découvert une grande vérité scientifique, capable de s’imposer à tous par son caractère d’évidence, de certitude, ou bien a-t-il mis la science au service de certaines opinions courantes, a-t-il construit le système qui correspond le mieux aux besoins actuels d’une grande et puissante portion de notre société ? […] Cette définition est sans doute nette au point de vue du droit en vigueur, mais au point de vue de la science (que ce soit la psychologie, l’anthropologie ou la sociologie), elle ne signifie absolument rien. […] Le journaliste manquant de culture et n’ayant pas de loisirs ne peut puiser ses renseignements directement aux sources ; il s’adresse aux « vulgarisateurs » qui se chargent de mettre la science à la portée des intelligences médiocres et des gens désireux de se procurer ce vernis de savoir qui suffit à faire passer un homme pour érudit dans les salons. […] On ne peut douter que ces dessins ne soient de la propre main de Botticelli, tant ils portent l’empreinte de son style, tant ils manifestent sa science de décorateur et sa verve. […] Barzellotti, consiste, comme il l’écrivait lui-même à Prévost-Paradol en 1852, à « faire de l’histoire une science, en lui donnant, comme au monde organique, une anatomie et une physiologie ».
Si les conclusions de l’auteur passent dans la Science, c’est tout juste si l’on ne dira pas Lucullus comme l’on dit César. […] C’était le moment où, sous l’impulsion de Lombroso et de ses élèves, la philosophie et la science du droit pénal semblaient se renouveler de fond en comble. […] Un Avenir de science et de liberté croissante, un Avenir où l’homme sera plus homme que jamais et, s’inquiétant seulement d’embellir sa demeure terrestre, ne caressera plus les chimères d’un au-delà déclaré inconnaissable. […] On en peut dire autant de la science, utile et féconde quand elle reste dans sa sphère, mais funeste quand elle en sort pour opposer aux affirmations souveraines de la Foi des spéculations athées ou matérialistes. […] La civilisation la plus brillante, les découvertes de la science la plus avancée ne feront jamais qu’étourdir un moment, sans l’assouvir, l’âme humaine, que préoccupe avant tout le problème de sa destinée.
Plusieurs raisons militent pour ce sentiment : 1° trois années accordées à un architecte équivalent aux quatre accordées aux peintres et aux sculpteurs, en ce que ces derniers ont une copie à faire pour le Roy ou en marbre ou une peinture qui leur consomme leur quatrième année ; tribut auquel les architectes ne sont point assujettis ; 2° les connaissances que les architectes ont besoin de prendre en ce pays consistent à ramasser dans un portefeuille toutes les choses ingénieuses et de bon goût qu’ils y voyent, recueil qui peut être fait en moins de trois années par un homme studieux; 3° la science des architectes consiste certainement dans le goût et la décoration, et c’est là, quoi qu’en puissent penser ceux qui attachent beaucoup de gloire à la distribution et même à la construction, c’est là, dis-je, ce qui distingue le grand architecte du maître maçon ; c’est là ce qui a été et sera toujours infiniment rare.
Henri Focillon nous montre que chez cet artiste puissant, l’intuition, la science, l’habileté, le sens du pittoresque concouraient à la création d’une œuvre exceptionnelle. […] Celle-ci, étant générale, doit en effet tout comprendre, même l’érotologie voluptueuse et esthétique, qui, l’auteur a raison, a bien son droit de cité dans la science des sociétés humaines. […] Oublieuse de Galilée, oublieuse du Vinci, elle a substitué à la science la micrologie. […] Telles sont les maximes qu’au nom de la science l’école italienne inocule aux enfants. […] Mais nous ne nous en tiendrons qu’à ce qui est écrit dans ces livres : que ce soit science, ignorance ou pédagogie.
Ils ne s’apercevaient pas qu’au contraire c’était l’esprit ancien qui, pour la seconde fois en quatre siècles, montait des foules nouvelles, et ne demandait qu’à être définitivement ordonné dans la géométrie de la métaphysique nouvelle, dans la hiérarchie des attributs nouveaux, que la poésie, la philosophie et la science doivent lui assigner. […] La nouvelle tragédie méditerranéenne, où tous nos dieux apparaîtront dans la lumière, où la pensée humaine, art, philosophie et science, se sublime dans ses teintes d’aurore nouvelle, où le corps et l’âme, le paganisme et le christianisme, la Danse et l’Extase, seront réconciliés, et dans leur parfaite harmonie montreront encore au monde la puissance joyeuse de la vie, se compose déjà peu à peu, dans notre inconscient, des éléments qui, de tous les pays méditerranéens en réveil, élèvent leurs voix de renaissance, et que, comme autrefois à Athènes et à Rome, on sent palpiter dans une formidable synthèse, à Paris, l’antique Civitas philosophorum, centre du monde méditerranéen moderne.
En effet l’arbre défendu était l’arbre de la science, l’arbre de la sagesse, non seulement du bien et du mal, comme dit le Juif, mais du vrai et du faux, du visible et de l’invisible, du ciel et de la terre, des êtres animés et des esprits. […] Tout cela je savais le trouver dans la petite ville où, pendant cinq années, avec des maîtres désabusés, aux classiques barbes blanches, j’avais étudié les sciences les plus germaniques et les plus fantastiques.
Faut-il rappeler les enseignements qui sont donnés, en France, au Musée Guimet, à l’École pratique des Hautes Études, au Collège de France, à l’École d’Anthropologie, au Collège Libre des Sciences sociales, à l’École des Hautes Études sociales, dans les écoles confessionnelles, dans nos diverses Facultés, et particulièrement la création récente, à la Sorbonne, de plusieurs chaires d’histoire religieuse ?
Elle publie des collections diverses de philosophie et de science, et c’est dans une de ses collections qu’a paru la traduction de la Physique de l’Amour, de M.
Lavini : incapacité de la science à définir le beau (22 août) ; Giorgio Eliot, la sua vita e i suoi romanzi, par G.
En revanche, l’auteur de ce précis met la science de Hurter au courant, notamment pour les luttes du pontife dans le Royaume des Deux-Siciles. […] On ne saurait trop signaler, nous ne disons pas sa science des sources, mais encore, ce qui est à la fois plus spécial et plus compréhensif, sa connaissance exceptionnelle de l’état actuel de la question en Italie même, — de la sensation italienne. […] Bien des sciences voisinent ici, insuffisamment fondues dans l’ensemble : psycho-physiologie, anthropologie, criminologie, etc.
Lenzoni démontre l’impuissance de la science à établir une vraie vérité ; de la comtesse Lara, une étude sur Francis Saltus, littérateur américain ; Cesare Lombroso note que beaucoup d’hommes de génie furent épileptiques et se hâte de conclure : « Le génie n’est qu’une des formes de l’épilepsie », — raisonnement dont la naïveté a quelque charme ; M.
Ésotérisme et sciences psychiques. Ernest Bozzano : Des phénomènes prémonitoires, in-18, « Annales des Sciences psychiques », 5 fr. […] Une grande commission a été nommée il y a quelque temps pour préparer la réforme des Universités italiennes, par l’unification et la transformation des chaires et par l’adaptation de l’enseignement aux progrès de la science et aux nécessités modernes.