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2. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

L’inverse n’est pas vrai… », — on cherche la signature de Wagner. […] Cela est si vrai que le succès de celle d’Orphée ayant été indécis aux premières représentations, M.  […] Nous avons, enfin, la révélation d’un vrai romancier, auquel je souhaite de ne point s’arrêter sur cette voie. […] Shakespeare en a fait une histoire logiquement vraie ; le More devient Othello, le traître Iago : ils parlent, au lieu d’être racontés. […] Ce Lorenzaccio en sort plus vrai.

3. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

(56). » La vraie gloire est celle de la vertu. […] Aurait-il eu l’illusion que sa version de la vérité fut universellement vraie ? […] Le vrai nom de la qualité est la beauté. […] La Femme Vraie. […] Bompard emprunte à Pline le jeune des lignes vraies aujourd’hui, « actuelles ».

4. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Mes filles, mes filles, c’était vrai, c’était vrai ! […] Ce n’est pas vrai. […] Ce n’est pas vrai, n’en crois rien, mon cher. […] Il ne s’apercevait pas que la vraie dupe était lui-même. […] C’est vrai pourtant, comme il est vrai que j’ai un œil et que l’autre me manque !

5. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

La vertu est le vrai bien de l’homme. […] Dans ces yeux de paradis, la vraie magie de l’intelligence brille d’un tel éclat que les autres regards semblent purement animiques. […] J’ai eu il est vrai de la difficulté à le croire, mais comment faire ? […] Portrait de bêtes, il est vrai, mais portrait quand même. […] Il y aurait là en tous cas de quoi établir la réputation de mieux qu’un Potter ; il est vrai que c’est peu pour un Segantini.

6. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Et c’est très vrai. […] Au vrai, le dirons-nous ? […] C’est un vrai Florentin, que M.  […] Nous n’avons pas encore tué le petit commerce de détail, c’est vrai. […] De vrai, M. 

7. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

Et la France peut ainsi se vanter aujourd’hui d’avoir, avec le trio Zola, Picquart et Scheurer-Kestner, les vrais apôtres de l’humanité. — Gloire à eux ! […] Rien de plus fin et de plus vrai que cette pièce, qui sait dire tout, tout faire comprendre, et qui ne s’arrête ni sur le seuil de l’alcôve… ni sur le bord du lit. […] Léon Gaucher qui me semble être dans le vrai. […] N’est-il pas vrai qu’il y a de la générosité, de la noblesse dans cette idée ? […] des leçons de ce brave Lépicié aux Élèves protégés, —lueurs de Vrai éternel qui augmenteront l’acuité de sa vision et sourdront maintenant sous sa pâte.

8. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

L’impénétrabilité des toiles et des panneaux l’avait toujours déconcerté ; ses efforts s’y heurtaient comme à un mur : quelles délices après cela de manier la terre, de travailler cette matière souple qui se laisse pétrir, fouiller, creuser, qui comporte de vrais plans, nets et palpables. […] Cet écumeur de rimes a en effet reproduit in-extenso (en en gâtant deux vers, il est vrai) et signé, dans la Fraternité du 13 février courant, une poésie, Baise-Main, que je publiai voilà six ans dans le Réveil du Quartier Latin (N° du 1er Décembre 1889). […] Mais l’Italie militaire, ce n’est pas l’Italie vraie, comme l’a indiqué M. Guillaume Ferrero ; mais l’Italie vraie n’est pas non plus celle que suppose cet écrivain ordinairement plus hardi ; l’Italie vraie est celle qui voudrait vivre en paix, dans ses rizières ou sous ses orangers, sans roi, sans bersagliers, sans caporaux, avec seulement quelques braves carabiniers d’opéra-comique, beaucoup de musique, des fêtes, et la joie d’être libre, de penser à vivre et non à tuer. […] Mais l’histoire littéraire s’occupe moins de juger les écrivains que de donner les vrais moyens de les juger ; à ce point de vue, le travail de M. 

9. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

qu’est-ce qui est vrai ? […] … Comment serais-je jamais fixé sur ses vrais sentiments ? […] Était-il vrai que je lui plaisais ? […] Cela a toujours été vrai pour l’amour chrétien mystique. […] Nous la voyons, il est vrai, juchée sur ses échafaudages.

10. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Il est vrai que l’Arioste a plus de fertilité, plus de variété, plus d’imagination que tous les autres ensemble ; et si on lit Homère par une espèce de devoir, on lit et on relit l’Arioste pour son plaisir. […] — répondait Voltaire ; mes livres sont tous excommuniés. » Mais il semble se souvenir de ce trait quand il écrit dans le Dictionnaire philosophique : « Il est très vrai que le pape Léon X publia une bulle en faveur de l’Orlando furioso, et déclara excommuniés ceux qui diraient du mal de ce poème. […] Témoin cette déclaration d’un si candide orgueil qu’il fait, plusieurs années après sa visite aux Délices : L’homme qui a fait l’éloge le plus beau et le plus vrai de l’Arioste est le grand Voltaire à l’âge de soixante ans. […] Pendant le peu de temps que j’ai passé auprès de lui, je fus témoin d’une de ces générosités ; il fit présent de la Princesse de Babylone, conte charmant qu’il écrivit en trois jours37. » Là encore, il est vrai, l’éloge enveloppe une épigramme : comme il était avide de réputation… Et il en va de même lorsque Casanova rend hommage aux qualités brillantes de ce séduisant causeur qu’était Voltaire : « Nous passâmes, au milieu de la société, deux heures en propos de tout genre. […] Là elles reconnaissent leur valeur et vivent leur vraie vie.

11. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Le peuple italien ne s’y intéresse pas : telle est la vraie raison de cet état de choses. […] Il est vrai que ce que ces excellents artistes avaient à dire était inepte. […] Il est vrai que, dans cet art, nous n’avons pas à nous agenouiller devant l’Italie. […] Mes chers enfants couraient de joie et s’habillaient à la hâte pour aller voir si c’était bien vrai. […] Tout au moins c’est lui qui découvre la vraie formule et qui la fixe : faire du spectacle vénitien un excitant pour neurasthéniques.

12. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Il ne faudrait cependant voir là qu’un épisode et non la vraie cause de cette évolution… La vérité, c’est que, à la longue, un ordre de choses régulier et normal s’est établi, accepté par l’immense majorité des Italiens. […] On ne pourrait certes point considérer comme tels son classicisme de la forme et son érudition riche et variée ; il n’en est pas moins vrai qu’il y a là un assez grave obstacle à la diffusion de ses poèmes. […] Et dans la lutte engagée avec tant de politiciens et de lettrés, il a dépassé plus d’une fois la mesure et il en est arrivé à de véritables injustices, qu’il faut, il est vrai, imputer à la fougue du combat. […] L’érudition n’entrant en cause ici, c’est donc à l’âme, à l’Esprit qu’il s’en faut remettre de ces progrès rapides de l’élève dans l’application des moyens ; l’élève, par une étude avant tout spirituelle, agrandissait sa conception du voisinage d’un génie ; et la chose est si vraie que c’est plus à l’inspiration du Pérugin qu’à sa méthode que Raphaël ressembla toujours.

13. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXVI »

(Très vrai.) […] (Vrai.

14. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Lovat Fraser, le vrai et unique point dangereux est le front italien ; le sort de tous les alliés y est en jeu. […] Il est vrai que le journal qu’il cite est neutre. […] Il est vrai qu’il y a des copies. […] Une telle attestation, il est vrai, ne peut paraître que suspecte à M.  […] Il est vrai qu’une fois pour toutes l’État a inscrit au fronton du Panthéon : Aux grands hommes, la patrie reconnaissante !

15. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

Ainsi, la religion qui est la création d’un vrai et grand philosophe — celle de Bouddha — a fini dans les rites et les formules presque vaticanesques du Tibet. […] Et c’en est un symptôme que ce jésuite anglais excommunié il est vrai par l’Église, mais pourtant jésuite jusqu’à la fin des temps, qui ne désavoue pas Darwin. […] Puis ce fut le tour des Odi Tiberine, signées du vrai nom du poète, où je ne sais pourquoi la critique s’obstine à ne pas reconnaître la plupart des qualités de souplesse idéale et expressive qui éclatent dans les dernières publications de l’écrivain.

16. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Grâce aux soins scrupuleux de D’Annunzio et de  Duse, la mise en scène était parfaite ; le gros public trouva en ces détails minutieux quelque chose de plus excitant que dans les détails littéraires de l’œuvre : le second acte, qui présente au premier plan une scène d’amour entre Paolo et Francesca, et au second une vraie bataille, avec de vraies machines de guerre qui vomissent de vrais projectiles, menaça de sombrer, car la bataille et les coups de feu réclamaient toute l’attention, et ces deux personnages sur l’avant-scène paraissaient des intrus dont les soupirs gâtaient l’effet du fond. […] Il a fait du « libretto » un vrai poème, d’une naïveté limpide et exquise : lorsqu’on pense que cette poésie a été appliquée aux thèmes musicaux de Chopin, on s’étonne de la liberté et de la maîtrise dont l’auteur a fait preuve. […] Les mots vrais y abondent, et les sentiments des personnages y sont très fortement observes. […] La physionomie de ce personnage résulte à travers les scènes vives et réelles qui donnent à la pièce une allure excessivement intéressante ; enfin, c’est du théâtre vrai, qui explique le succès magnifique rencontré vis-à-vis d’un public difficile comme celui de Milan. […] Cela est vrai aussi pour la peinture et la statuaire.

17. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Mais il est vrai qu’il est de ceux à qui le tête à tête convient mieux qu’un public trop nombreux, il pose moins bien pour la galerie que pour un seul auditeur, et la présence de quelques témoins l’importune et lui gâte ses effets quand il se trouve en face d’un partenaire comme Voltaire. […] La lettre que Voltaire écrit à Albergati, onze jours après avoir reçu Casanova aux Délices, et que nous avons déjà citée, pourrait donner à penser qu’il y avait eu à ce moment, entre Albergati et Casanova, une véritable polémique ; voici, en effet, la phrase énigmatique que nous y relevons : « Il est vrai que, pour du plaisir, vous venez de m’en donner par votre traduction, et par votre bonne réponse à ce Ca… 11. » Ne jurerait-on pas que c’est de Casanova qu’il s’agit ici et que la réponse en question arrive fort à propos après l’entretien qui nous est rapporté dans les Mémoires et où Albergati est traité avec si peu d’indulgence ? […] À l’en croire, Amelot de la Houssaye a écrit son livre « en vrai ennemi des Vénitiens » ; son histoire est une « satire calomnieuse » ; il croit qu’il lui est réservé de le réfuter et il entreprend sa Confutazio della Storia del governo Veneto : les raisons qu’il peut avoir de se plaindre d’un gouvernement dont les chefs l’avaient persécuté par leur pouvoir despotique et arbitraire le mettent à l’abri du soupçon de partialité ; et il se fait fort de faire connaître à toute l’Europe les mensonges et les bévues d’Amelot. […] — C’est vrai, mais c’est une loi qu’ils se sont volontairement imposée pour conserver leur souveraineté. […] Le « princeps » avait toujours à compter avec le Sénat, comme au temps de Pompée, par exemple, où justement le Sénat réunit aussi, un moment, la double puissance entre les mains de Pompée, et ceci pour sa propre sauvegarde, par une politique qu’on ne saurait qualifier d’anti-sénatoriale (il est vrai qu’il s’agissait de combattre César).

18. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Et c’est là le vrai rôle de la critique. […] Et c’est vrai ! […] Puis on sait les vrais espoirs de Beyle. […] Mais, pour Stendhal, qui aspire à la vraie gloire, celle qui ne meurt pas, cela est peu. […] La vraie cause, la cause décisive, c’est que Beyle a besoin d’argent.

19. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Il est vrai, pourtant, qu’en sa synthèse, le Risorgimento fut l’œuvre d’une élite. […] N’est-il pas vrai que cette petite revue de la question belge comporte sa philosophie ? […] Il est vrai qu’il s’en est détaché de bonne heure. […] — C’est vrai, mon âme n’a jamais été entièrement avec toi. […] Si quelques héros de M. d’Annunzio se permettaient d’être « vrais », ils parleraient ainsi, et le roman se réduirait à quelques pages, sobres et rapides.

20. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

La nature était « la vraie maîtresse des plus hautes intelligences ». […] Est-il vrai ou non que les archers gascons se servirent de la statue de François Sforza comme d’une cible pour leurs flèches ? […] § La vraie Amérique pour les poètes, c’est quelques noms : c’est Emerson, Whitman, Poe. […] Savonarole n’a point fait un vrai, un authentique miracle ; Savonarole n’est point le prophète inspiré par Dieu ; Savonarole n’est qu’un homme. […] Comme tels, au vrai sens du mot, ils sont pitoyables.

21. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

La muse de ce fils de pauvres paysans piémontais est bien celle du peuple, du vrai peuple. […] Il est vrai que l’innovation n’est pas à la portée de tous : il en coûte chaque fois quinze cents francs à la caisse directoriale. […] C’est un poilu au vrai sens du mot, mais il n’a pas oublié le plus grand amour de sa vie. […] Ce n’est qu’en 1850 que parut une vraie nouveauté : une lettre en ce dialecte, insérée dans l’Almanach du duché d’Aoste. […] Il est vrai qu’on n’y trouvait plus la signature du député Cirmeni accusé d’austrophilie.

22. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Ce tableau, si exactement vrai, il est impossible de se borner à le regarder matériellement. […] Alors commence la vraie promenade d’art. […] La vraie Aurora est ici vivante ! […] Dans ce sens-là, qui est le vrai, M.  […] Comme tous les vrais poètes, il donne une vie nouvelle à tout ce qu’il touche.

23. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Aussi l’exil était-il pire que la mort et le vrai Florentin ne concevait-il pas de peine plus cruelle que celle-là. […] Canudo, est une éloquente protestation contre l’abus des spectacles en plein air qui ne servent pas la vraie poésie. […] C’est une formidable erreur d’un vrai artiste, et qui peut mieux. […] Mais en définitive les papes énergiques furent, au Moyen-Âge, les vrais seuls maîtres de Rome. […] Il est vrai qu’il est bien loin de moi.

24. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

— Vous dites vrai, Seigneur. […] Et ces fruits et ces fleurs étaient vendus par la fille du paysan : une vraie déesse, pour moi ! […] L’heure est venue de faire tomber le masque impénétrable dont l’ironique sourire cachait une figure d’humanité profonde et vraie. […] Un vrai peintre ne perd jamais son temps ! […] Il est vrai qu’on pourrait en dire autant de la plupart des ambassadeurs d’alors.

25. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Toutefois, comme M. d’Annunzio est un artiste exquis, les malheureux auteurs qui tremblent à l’idée de se voir mis à la queue de ses petits pages, font un effort surhumain pour fuir le soupçon de l’épidémie ; ils n’ont pas encore compris la portée de cette chasse féroce aux imitateurs vrais ou supposés ; ils pensent tout bonnement que ça ne pourra jamais finir. […] Dans cette école ombrienne, qui partit de Gualdo et des San Severino pour se dévoyer complètement et se perdre en Raphaël, Piero della Francesca semble être le dernier mystique, un mystique qu’est venu troubler si curieusement la préoccupation de faire vrai et que le réel hante en chacune de ses œuvres. […] Il est bien vrai qu’il n’y a que deux moyens pour charmer la foule : les gros mots ou la libéralité princière ; des deux, Cavallotti avait adopté le premier, et en jouait intarissablement, semant les mêmes fleurs de rhétorique, tulipes vulgaires, pour repousser une loi qu’il croyait nuisible ou pour révéler des commérages d’antichambre. […] L’épisode sentimental, le roman de Mimi et de Rodolphe qui en est le vrai sujet, remplit à peine trois scènes, et le reste, cadre disproportionné à cette miniature, consiste exclusivement en une succession de tableaux mouvementés, sortes de pantomimes où disparaît l’action et auxquelles la musique demeure étrangère. […] On pourrait, il est vrai, soutenir qu’il a marqué dans l’élection de sa victime un rudiment d’intelligence, car il est plus facile, certainement, de poignarder une femme qui se promène toute seule que l’empereur d’Allemagne, moins enclin à fréquenter incognito les bateaux du lac Léman.

26. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Ici tout est vrai, saisi sur le vif, sérieusement étudié, tout est organique et l’effet de beauté surgit du sujet même et résulte de sa juste ordonnance. […] Il est vrai que son aimable interlocuteur, s’il ne savait point parler d’autre langue que le grec, employait du moins cet harmonieux et limpide dialecte thessalien qui, au témoignage des connaisseurs, se rattache de beaucoup plus près que les autres formes du grec moderne à la langue immortelle d’Homère et d’Eschyle. […] La franchise réciproque est le fait des vrais amis. […] C’est la seule chose qui nous importe aujourd’hui et nous ne voulons rien savoir d’autre. — Y a-t-il philosophie plus belle et plus vraie que celle-là ? […] Les hommes de science et les philosophes feraient mieux de se taire dans des moments comme ceux-ci que de faire des professions de foi politiques, qui n’ont d’autre résultat que d’accroître la haine entre les hommes, haine qui est le seul et le vrai ennemi à combattre.

27. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Ladame et Régis, étude qui vient remettre au point un cas si déformé par les nouvelles aussi fausses que sensationnelles lancées par les journaux à diverses époques que c’est Forel qui a raison, et qu’on est ici en présence du vrai et typique régicide tel qu’il est dépeint dans la description précédente. […] C’est que, comme les régicides vrais, il est imprégné d’un altruisme qui est d’ailleurs pour lui la raison, l’explication et l’excuse de ses actes, en dehors, bien entendu, de scs accès impulsifs proprement dits, où seule la colère agit.

28. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Le vrai titre de ce traité serait : De la libre pensée en langue vulgaire, en ayant soin de remarquer qu’au xiiie  siècle le libre penseur s’écartait seulement de l’orthodoxie, tandis qu’aujourd’hui il ne pense rien, simple négateur sans doctrine. […] L’infamie que je crains, c’est qu’on suppose que la passion et non la vertu inspira mes canzones et mon désir est de révéler le vrai sens de ces canzones. […] Je magnifie mon idiome en montrant son excellence occulte et virtuelle, mère et conservatrice des vertus et des vrais amis, des richesses et des grandeurs.

29. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Lenzoni démontre l’impuissance de la science à établir une vraie vérité ; de la comtesse Lara, une étude sur Francis Saltus, littérateur américain ; Cesare Lombroso note que beaucoup d’hommes de génie furent épileptiques et se hâte de conclure : « Le génie n’est qu’une des formes de l’épilepsie », — raisonnement dont la naïveté a quelque charme ; M.  […] Et si, par la même occasion, j’indique aux curieux de littérature étrangère un auteur très fort — comme on dit en style de journal — j’aurai vraiment atteint le but que je m’étais proposé — un but tout à fait devoir présent, d’ailleurs, n’est-il pas vrai ? […] Il est possible qu’ils en sachent sur beaucoup de choses bien moins long que nous, car, là-bas, la nature est trop belle — et pour eux, le mot de Méphistophélès est, certes, plus vrai que pour nous — mais n’importe, vous ne leur ferez jamais prendre des lanternes pour des étoiles.

30. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Raphaël, par d’exquis encorbeillements de lignes, par une afféterie que nous voyons s’affadir selon la faiblesse de ses imitateurs, a été le grand oracle et le modèle ; mais non point en ce que son immense génie a de libre, d’imposant, de grandiose ; mais en ce qu’il emprunta de l’art antique : il s’en est suivi que l’art antique, très propice à l’inspiration des trois maîtres les plus éblouissants de la Renaissance, a été proclamé la seule vraie, la seule bonne école de l’art, et nécessaire à son équilibre comme à sa connaissance. […] Boito, les personnages ont changé d’allures au point qu’on croit assister par moments à une parodie, à une succession inexplicable de sentiments sans liens logiques, dénués de cette merveilleuse gradation qui dans Shakespeare rend vrai l’invraisemblable.

31. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXVIII »

Cela est vrai.

32. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXV »

(Tout ceci est vrai.

33. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXII »

(Très vrai et digne de réflexions, sur le caractère général.)

34. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXIII »

Cela était vrai de l’auberge ; mais on m’a fait l’honneur de me conduire au Casin ; ma marche éclairée par trois flambeaux et faisant événement ; toute cette clarté passant devant la porte de M. 

35. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 241, 1er juillet 1907 »

Difficile à croire, mais pourtant vrai !

36. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

En effet l’arbre défendu était l’arbre de la science, l’arbre de la sagesse, non seulement du bien et du mal, comme dit le Juif, mais du vrai et du faux, du visible et de l’invisible, du ciel et de la terre, des êtres animés et des esprits. […] Sous le masque de ma légende se cache le sourire amer de celui qui fut aimé et ne réussit pas à aimer. » Le vieux séducteur se tut alors et l’autre vieillard commença à parler d’une voix lointaine : « Ce que tu as dit est peut-être vrai et, certainement, est terrible.

37. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Louange qui n’est pas médiocre si l’on considère l’actuelle production littéraire, privée la plupart du temps de tout contenu réel et vrai, parée extérieurement de tous les attraits d’une forme impure. […] Il est inadmissible qu’un écrivain probe et aristocrate tel que Riccardo Carafa se soit volontairement adonné à ce genre de cryptographie littéraire, qui place tous ses espoirs sur le bruit irrévérencieux que la découverte successive des personnages vrais produit autour d’une œuvre ; tapage d’un jour, où l’art n’a rien à voir. […] Jusqu’à un certain point la censure trouve ici sa justification, car ces types ont un tel relief de vérité qu’il ne serait assurément pas impossible d’en rencontrer de pareils dans une cour européenne ou dans un vrai Parlement quelconque.

38. (1893) Articles du Mercure de France, année 1893

Tandis que certains, comme Gabriele d’Annunzio, sans imiter Baudelaire, l’étudiaient et s’imprégnaient de son esprit, de plus hardis le pillaient tout bonnement, tels Emilio Praga, Olindo Guerrini, Stecchetti, ces deux derniers, il est vrai, de seconde, et même de troisième main.

39. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

Cet écrivain, dans ses trois livres, Al di là, No, Quartello, apparaît tel qu’un romantique décadent, s’inspirant de Leopardi, de Baudelaire, de Schopenhauer, assez indépendant pour avoir écrit : « À dire vrai, je n’ai jamais senti ni compris l’amour de la patrie » ; dans un autre roman, tout de jeunesse, Memorie inutili, il avait analysé les plus étranges observations de l’amour, en un mélange, dit M. 

40. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 »

Contemporain d’Altichiero, maître Wilhelm ne conçoit pas des scènes grandioses, des groupements subordonnés à l’harmonie des lignes architectoniques ; il ne peint que des tableaux d’autel divisés en nombreux compartiments et de bon miniaturiste il devient ainsi un rénovateur de la peinture, en apportant un soin nouveau à la reproduction du vrai et à la justesse du mouvement.

41. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

Amant du vrai, grand Titien… il s’est trompé.

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