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2. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

demanda Paolo. […] demandai-je. […] demanda-t-il. […] demanda-t-il. […] demandai-je.

3. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 251, 1er décembre 1907 »

Je n’avais jamais su de ses nouvelles et je n’en avais jamais demandé à personne. […] Et voici encore une petite circonstance précise qui peut nous éclairer sur la sincérité des Mémoires : — « Pourquoi, demande Voltaire à Casanova, Goldoni s’intitule-t-il poète du duc de Parme ?  […] » Et l’autre de s’échauffer, de s’indigner, d’en appeler au genre humain, à la postérité : « Quand je délivre l’humanité d’une bête féroce qui la dévore, peut-on me demander ce que je mettrai à la place ? […] Cette question est très épineuse ; c’est demander jusqu’à quel point on doit faire la ponction à un hydropique, qui peut mourir dans l’opération. […] C’est demander : peut-il exister un peuple de philosophes 18 ? 

4. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Il demande le sacrifice. […] demanda Zio Félix. […] — demanda Antine avec mépris, les yeux perdus dans la nuit […] — demanda l’autre en riant. […] demanda Zio Félix, qui écoutait en retenant son haleine.

5. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

lui demandai-je. […] demandai-je. […] demandai-je. […] demandai-je. […] lui demandai-je.

6. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

Et quand on leur demandait : « Où vas-tu ?  […] Il nous raconte que les soldats demandés à qui on demandait « Où vas-tu ?  […] C’est justement ce que demande un des hérauts de cette jeune Italie, M.  […] Ils durent demander aide aux puissances occidentales. […] On demande une réponse écrite.

7. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

demanda Mélanie. […] demandèrent les autres, confusément. […] demanda Stazia. […] demanda-t-elle. […] Il demande à rester.

8. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

Tout ceci, sans doute, demanderait à être vérifié au théâtre. […] Levesque lui demanda brusquement : — Comment q’vous vous nommez ? […] Elle s’était fait une couronne avec de grandes herbes et des lis d’eau, et lui avait demandé : « M’aimez-vous comme ça ?  […] Elle ne le revit plus : vainement elle demanda à son amant l’endroit où vivait son fils, quand l’envie de le revoir la torturait plus âprement. […] Ils assistaient à la préparation de l’œuvre, à la méthode de travail, aux recherches, aux incertitudes, à tout ce qu’un art demande de suite de pensées.

9. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Comme il demande s’il n’est plus en état d’arrestation : Arrestation ? […] Nous voulions vous demander quelques explications. […] Quand ils se demandent la cause de la haine qui les entourent, ils ne peuvent s’imaginer qu’elle réside ailleurs que dans l’envie qu’on leur porterait. […] Piermarini, désormais bien certain d’avoir là devant soi un sage en même temps qu’un lettré, lui a naturellement demandé ce qu’il pensait de la guerre. […] Les Italiens ne songent nullement à réclamer des territoires ou à demander la révision des faits accomplis.

10. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Par quelle puissance, se demande dédaigneusement M.  […] De quel droit demanderait-on aux travailleurs de se sacrifier à elle ? Aussi ne le leur demande-t-on plus. […] Nous allâmes lui demander les moyens de pénétrer avec fruit à la Citadelle. […] Demandons aux périples les plus anciens ce qu’ils pensent de la durée de cette navigation.

11. (1913) Articles du Mercure de France, année 1913

Ils me demandaient obligeamment des nouvelles de mes Survivances. […] me demanda le marquis en s’inclinant comme dans un salon. […] Il me demanda, là-dessus, qui je voyais à Naples. […] Ainsi s’expliquent les six jours et six nuits demandés. […] Il faut se le demander.

12. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Il reprocha aux politiciens d’y être entrés presque en cachette, et s’écria amèrement que, pendant que l’Italie demandait à grande voix Rome, on lui avait donné Byzance ! […] Le culte languissant viendra demander à ces ambitieux la représentation de ses saints mystères, à ces ambitieux plus avides de plaisirs matériels que de pensées profondes, et des maîtresses de peintre deviendront les madones que la foule vénère ; et la conception grandiose de Marie sera traînée dans le ruisseau de la beauté vendue. […] Il satisfera à la lubricité de son amateur, il demandera à l’antiquité morte le secret de ses sataniques séductions. […] — On se demande un peu, par exemple, ce que les Parnassiens font dans l’affaire, et si M. 

13. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

J’ai demandé à une jeune femme de France, douée de beaucoup d’esprit, ce qu’elle pensait de ce roman : « Je voudrais qu’il fût plus simple », m’a-t-elle répondu. […] C’est un peu comme si on demandait à un prince pourquoi il choisit les plus somptueuses parures pour celle qu’il veut faire monter jusqu’à lui. […] Le duc, très lié avec l’impératrice Eugénie, le lui propose pour le Louvre : il en demande un million. […] Ne lui demandons pas de l’archéologie ; écoutons-en la voix et soyons-lui reconnaissants du langage prestigieux que lui seul pouvait nous parler. […] J’avais à peine lu un roman français profondément catholique et voici que Piccolo mondo moderno… (Je demande la permission d’indiquer ce livre par ses initiales P. 

14. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

Il ne ressemble à personne : faut-il lui demander davantage ? […] S’ils avaient à me rendre, je ne leur demanderais rien. […] Cela serait vite fait, et demanderait quinze jours si j’avais des tailleurs de pierre qui vaillent quelque chose. […] Ils demandaient qu’elle fût convoquée beaucoup plus souvent et que ses droits fussent respectés ou augmentés. […] Pour des montants supérieurs l’autorisation télégraphique des banquiers sera demandée.

15. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Traitez-nous avec pitié, avec mépris, c’est-à-dire avec tolérance, nous n’en demandons pas davantage. […] Non, il avait même pris ses précautions pour ne pas être martyr ; et on ne l’accusa point, on lui demanda des explications. […] se demande Jules Destrée, dans son intéressante étude des œuvres lithographiques de Redon. […] Un moment après, il me demande s’il pouvoit le dire à l’Empereur. — Pourquoi pas, monseigneur ? […] — S’il va à Oberlaitensdorf (sic) il verra Dux aussi, et il pourra vous la demander, car il y a un monument qui le regarde lorsqu’il étoit grand-duc

16. (1891) Articles du Mercure de France, année 1891

Déjà, quand tu allais à l’école, tes livres sous le bras, tu te croyais destiné à de grandes choses ; et la première fois que tu vis, de l’Histoire du Moyen Âge, surgir la troupe des chevaliers sans peur, amoureux de leur dame et de la justice, tu te jugeas aussitôt pareil à eux, armé, comme eux, en guerre, et comme eux sans peur et sans reproche. » A-t-il été obligé de rosser un de ses camarades, cet enfant prédestiné le relève et lui demande : «T’ai-je fait mal ?  […] — Encore des vers et exquis de Enrico Panzacchi : Une petite ville, le soir ; une fenêtre où se colle le front d’une femme qui rêve, ou prie… « Es-tu celle qui demande la paix nocturne aux ombres descendantes ? […] « … Es-tu celle qui aspire à plus d’intensité de vie, qui évoque la danse des Heures vers son ultime jeunesse, et qui demande une nuit d’amour aux ombres descendantes ?

17. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Isvolski, le ministre des Affaires étrangères de Pétersbourg, la politique gouvernementale russe se contenterait de demander, pour les Slaves du Sud, quelques compensations. […] On s’est borné au contraire à demander une liste, le nombre des volumes n’importe, d’ouvrages choisis dans trois séries, dont la division est toute livresque. […] On se demande : est-ce encore un pamphlet contre d’Annunzio ? […] « Ah, ma mère, crie-t-elle, quelle image terrible tu as demandée à l’art d’un mortel, sans trembler !  […] Mais laissons la parole au désabusé Garganello : ‘ Hier Parpaille me fit demander un office de la Vierge.

18. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXXI »

Je demande le logement de Mme P. […] Elle m’a demandé si je savais tout ce qui s’était passé.

19. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Elle lui demanda s’il pensait rester à Sorrente. […] Demandera-t-on si l’esprit a voix articulée et si on peut l’entendre ? […] Le savant historien a, en effet, surpris Desaix écrivant à Larrey pour lui demander « un bon suspensoir ». […] On ne la lui avait même pas demandée, et l’eût-on sollicitée qu’il l’aurait refusée. […] Les peintres demandaient des conseils aux sculpteurs, maîtres des formes et des reliefs.

20. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

D’ailleurs, la Poésie morte, je ne vois pas pourquoi vous continuez à faire des vers ; on demande grâce. […] Léon Tolstoï lui a demandé l’autorisation de faire traduire son ouvrage en russe. […] Or, ces choses ne sont point en dehors de nous, mais en nous, car il n’y a pas, que je sache, de gens qui aillent demander aux autres leur colère propre, leur douleur propre ou leur joie propre ; ils n’obéissent en cela qu’à une impulsion naturelle ; que sera-ce donc pour le génie, qui est créateur !

21. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Les nouveaux maîtres, venant du champ de bataille, apportaient en grand désordre à leur gouvernement ces soucis et des passions, inévitables lorsqu’un grand État naissant ne peut demander qu’à la volonté et à l’initiative des hommes nouveaux les premiers principes de sa stabilité Dans ce désordre, qui se révélait par les pires erreurs, si des hommes de talent régirent le sort du pays, ils furent encadrés trop souvent par des ambitieux ignorants, dont les droits augmentaient en raison des blessures reçues pour la « liberté », sinon, toutefois, simplement en raison des campagnes où ils avaient figuré. […] Ils ne s’apercevaient pas qu’au contraire c’était l’esprit ancien qui, pour la seconde fois en quatre siècles, montait des foules nouvelles, et ne demandait qu’à être définitivement ordonné dans la géométrie de la métaphysique nouvelle, dans la hiérarchie des attributs nouveaux, que la poésie, la philosophie et la science doivent lui assigner. […] nous pensons à l’invocation carduccienne : Lorsque sur les Alpes remontera Marius et Duilio regardera la double mer apaisée, nous viendrons, ô Cadore, te demander l’âme de Vecelli. […] Sérao : Après le Pardon, Hachette Quelques Italiens m’ont demandé dernièrement si, dans ces chroniques, j’ai un parti-pris contre les auteurs d’un certain âge, en faveur des plus jeunes, et ils m’encouragent en même temps à suivre cette voie, car aujourd’hui en Italie, comme un peu partout, disent-ils, les aînés piétinent sur place, tandis que les jeunes révèlent déjà quelques grandes et admirables attitudes de ce que sera l’Esthétique de demain.

22. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

« Je vois dans vos yeux que vous voudriez me demander quelque chose et je sais ce que vous voudriez me demander : Comment se fit-il, n’est-ce pas, qu’Adam et Ève, bien qu’ayant goûté au fruit défendu, ne devinrent point des Dieux, et, de plus, furent chassés du beau jardin par leur Dieu ?  […] « Vous voudriez me demander quelques indications, quelque signe auquel reconnaître cet arbre et ses fruits ? […] Je ne sais, ô moi du passé, ce que tu veux du moi présent, mais, quoi que tu me demandes, je ne saurai peut-être pas te le refuser. » L’homme me regarda avec une certaine stupeur, comme si j’étais nouveau pour lui et répondit après quelques moments d’hésitation : « Je voudrais rester un peu avec toi.

23. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Je lui demandai pourquoi il ne le donnait pas, comme les autres, à colorier à son frère ; il me répondit : « — Parce qu’il est trop difficile. […] Et elle me répondit : J’ai été reçue ici pour dévoiler tes péchés au Seigneur, Madame, demandai-je, les dévoilerez-vous vraiment ? […] Capuana se demande si le spiritualisme, le symbolisme ou le décadentisme — car il hésite entre ces différentes appellations — semble promis à de si glorieuses destinées. […] Il veut que le crime dont il a été victime soit puni, il vient demander vengeance.

24. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

Après l’exaltation presque exclusivement politique de l’œuvre de Carducci, où la conscience nationale, dans la platitude générale, retrouvait quelques rythmes de fierté et une langue renouvelée ; après les affirmations tour à tour parnassiennes et symbolistes de l’art de d’Annunzio, où la langue devenait précieuse et incomparable œuvre de virtuose ; après les douceurs lunaires et potagères de la poésie de Pascoli, souvent toutefois très belles, les jeunes demandent à l’art d’autres émotions, d’autres réalisations, d’autres fécondations. […] Je lui demandai s’il pensait rester à Sorrente et il me répondit qu’il trouvait ce pays le plus beau qu’il eût jamais vu, et que l’air donnait à son physique, un peu déprimé, comme une force nouvelle.

25. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

On leur demandera seulement d’expliquer comment l’italien de Bologne obtient la palme de la pureté, tandis que celui de Rome est tenu pour le pire, si vraiment Pietramala désigne le bourg toscan et papienses les habitants de Pavie. […] Là où Frédéric avait succombé, Henri VII, qui venait de se faire couronner à Rome, demanda probablement à Dante un manifeste le représentant comme un sauveur. […] Le don, pour être libéral, doit devancer la demande.

26. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 244, 15 août 1907 »

Elle venait lui « proposer une affaire », c’est-à-dire lui demander cent guinées qui devaient faire la fortune de toute la famille. […] C’est vous qui m’avez manqué, d’abord en venant me surprendre au bain et hier en me faisant demander à ma mère pour servir à votre brutalité.

27. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

Il réunit 250 signatures au bas d’une protestation typique qu’il avait rédigée contre l’enseignement officiel et dans laquelle il demandait entre autres réformes qu’on ne donnât pas toujours les mêmes modèles de nu, uniquement masculins ; qu’on admît aux séances des modèles femmes et enfants ; enfin que l’on cessât d’enseigner l’anatomie sur des bonshommes en carton pierre. […] Il ne sait demander. […] Il y est question des « Décadents, dont le pontife est Paul Verlaine et qui cherchent dans l’art le spasme du plaisir physique », et l’auteur se demande « s’il est possible que l’imagination lyrique de notre génération ne se trouve que sur les lèvres léporines et dans les yeux louches de Verlaine, ce grand maigre qui promène tous les soirs au Luxembourg sa personne infirme, ou dans les lunettes mystérieuses et dans la barbe inculte de Mallarmé ? 

28. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Cependant, si l’on interroge les Italiens, si on leur demande comment ils voient l’avenir de leurs rapports avec la France, ils se réservent, en général, parce que les bases d’une collaboration future ne leur apparaissent pas encore nettement. […] Il ajoutait que si l’intervention du Pape au Congrès de la Paix était demandée par les Empires centraux afin de rouvrir la Question Romaine et de toucher à la loi italienne de la liberté de l’Eglise, on devait s’y opposer absolument. […] Tout mon être n’est qu’un frémissement, auquel je m’abandonne, sans demander rien d’autre. […] Avons-nous le droit de lui demander davantage ? […] Je me demande quel roman il va tirer de son expérience militaire.

29. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LVIII »

Le peuple de Naples crie à tue-tête et demande toujours.

30. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

On se demande en vain à quoi peut bien rimer un tel spectacle. […] — se demande-t-il, et il cherche, soucieux et inquiet, les éléments dont elle pourra se composer. […] » demande Isabelle, en souvenir de l’homonyme, l’Isabelle d’Este, qui avait vécu là. […] Or, si un Monsieur me fait voir réellement une existence folle, arrive à me donner la vision de l’extravagant, moi je ne lui en demande pas plus pour lui trouver du génie. […] C’est un peu comme si l’on demandait aux sculpteurs de faire disparaître leur coup de ponce à l’aide du papier de verre.

31. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — [Premier extrait] — Chapitre LXX »

On demande sans cesse et on a toujours l’air mécontent.

32. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

À peine a-t-il commencé à questionner Casanova sur ses goûts littéraires qu’il ne peut se tenir de lui demander : « Avez-vous fait beaucoup de sonnets ?  […] Mais il ne faudrait pas demander ici l’admiration enthousiaste que le seul nom de Goldoni déchaîne habituellement chez Voltaire.

33. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Le podestat instaure son pouvoir, fonde bientôt une dynastie, devient seigneur, et c’est au condottiere que les villes demandent de les délivrer. […] Michotte l’a entendue : Wagner. — M’est-il permis de vous demander comment se termina votre visite à Beethoven ? […] » Il me demanda, après une pause, quelques détails sur les théâtres en Italie, sur les chanteurs en renom…, si l’on y jouait fréquemment les opéras de Mozart…, si j’étais satisfait de la troupe italienne de Vienne ? […] Sa femme l’aime tendrement, mais elle est la petite nature qui ne demande qu’à s’effacer pour la gloire de l’homme auquel elle a voué sa vie. […] L’on pourrait se demander si elle n’est pas la dernière forme — forme dégénérée et puérile — des grands brigandages d’autrefois.

34. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 246, 15 septembre 1907 »

Dans une note il se demande comment Nietzsche a pu être amené à appeler le spirituel napolitain « l’homme le plus malpropre de son siècle ».

35. (1897) Articles du Mercure de France, année 1897

Bouguereau, un jour qu’on lui demandait son opinion sur tels peintres nouveaux, répondit : « Si l’on admettait leurs principes, il faudrait se résigner à réinventer la peinture tous les siècles !  […] Le lecteur ne lui demande pas de détruire une école ou de démolir un artiste qui fait fausse route ; l’artiste à son tour ne croit pas, d’avance, à toute critique ; si elle est flatteuse, il l’accepte et il passe ; si elle est contraire, il a tout un vocabulaire spirituel et méprisant pour s’en défendre.

36. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Sur la demande de leurs souscripteurs et amis, ils donneront Alleluia, le drame de Marco Praga (Arco Lecuyer), que créa Novelli, et La Sotie de Bridoye, de Laurent Tailhade et Raoul Ralph. […] Il se tient à l’écart tandis que la pauvre aveugle supplie le docteur de repousser la demande de Busolo et de ne pas tourmenter ses derniers jours à elle avec la présence de l’homme qui l’a traitée si indignement pendant toute la vie. […] (Je me suis toujours en vain demandé pourquoi les maris des drames sentimentaux sont si imprudents ; est-ce qu’il est nécessaire de cacher dans un tiroir le portrait d’une femme qu’on peut posséder en original tant qu’on veut ?) […] C’est au génie italien que nous les demandons, — flattés par l’apprêt sensuel, en effet si séduisant, dont il les environne, et aveuglés à ce point par lui qu’alors qu’il s’interpose entre eux et nous massivement, nous croyons les pénétrer grâce à lui.

37. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 240, 15 juin 1907 »

. — Il y a aussi réaction contre un formulaire imbécile et dépourvu de valeur, et une renaissance idéaliste : nous demandons, de par la conscience moderne, la décadence d’une institution qui nous répugne, incapable de satisfaire au besoin de certitude et de repos qui nous angoisse.

38. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 232, 15 février 1907 »

« Ces très curieuses peintures murales, dit-il, sont progressivement rongées par le salpêtre, et nous avons demandé, à plusieurs reprises, qu’on les relevât avec le soin qui s’attache à un si noble souvenir. » Il est donc nécessaire que le Comité des fouilles d’Amboise se montre digne de la tâche qu’il s’est donnée de vouloir retrouver les restes physiques d’un génie, pour les recueillir dans un lieu sacré, but à des pèlerinages nouveaux, où ils pourront répandre encore sur le sentiment d’une postérité non indigne la suggestion de la puissance qui les anima.

39. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Peut-être, néanmoins, conviendrait-il de se demander si les contractants de telles unions seraient susceptibles d’en accomplir d’autres ? […] Esbaupin écrit à Colbert : « Dans toutte la route jusques icy, il ne s’est trouvé de la glace qu’à Essaunne, Fontainebleau et à Chastillon, qui appartient à M. le Mareschal d’Albret… il serait à propos de tirer un ordre de mondit Mareschal, addressant à son concierge, de ne faire aucune difficulté de délivrer de la glace lorsqu’on lui en demandera pour le service de monsieur le cavalier Bernini, de laquelle on se servira pour ledit Montargis, me faisant fort que la bonne quantité que je feray voitturer d’icy à Rouanne, pour mettre dans le batteau, nous conduira jusqu’à Briare ; et ainsy toutte notre routte sera fraische. » § Le lendemain de son arrivée, Colbert se présente chez lui, ne souffre pas qu’il se lève et lui parle au lit ; le jour de la Fête-Dieu il voit le roi à Saint-Germain, à qui il dit : « J’ai vu, sire, les palais des empereurs et des papes, ceux des princes souverains qui se sont trouvés sur la route de Rome à Paris ; mais, il faut faire pour un roi de France, un roi d’aujourd’hui, de plus grandes et magnifiques choses que tout cela. » Puis il ajoute, en se tournant vers ceux qui faisaient cercle : « Qu’on ne me parle pas de rien qui soit petit !  […] Je l’iray voir jeudy, et par tous les moyens que je pourray, je tascheray de le porter à faire plusieurs dessins pour le bastimen du Louvre. » Et Créquy ne se trompe pas sur le malencontreux qu’il y a à demander cette grave chose au Bernin, car il ajoute deux lignes plus bas… « Cependant, je vous diray qu’après avoir veu tout ce qu’il va de plus beaux bastimens icy, j’ai observé qu’il y a certaines choses où l’architecture italienne ne se peut jamais accomoder avec la nostre, car ils font icy touttes leurs cours extrêmement estroittes et même les escaliers fort obscurs. »

40. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Le prieur de 1302 n’était pas aux yeux italiens l’altissimo poeta qu’il devint vers 1516, époque où la Comédie porte le nom de divina ; et on se demande par quelle protection il échappa au bûcher.

41. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

Au fond il doutait, peut-on croire, de l’opportunité de l’épreuve : c’était tenter Dieu que de lui demander un miracle. […] Henri-Maxime Ferrari n’était autorisé à fouiller dans le passé de la médecine : il y était même obligé de par son origine qui le fait descendre de Jean-Mathieu Ferrari du Grado, qui illustra au xve  siècle l’université de Paris et dont la renommée était telle qu’il lui fut demandé des conseils pour soigner le roi Louis XI.

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