Dans la solitude qui l’entoure tout de suite, Edoarda se voue au culte de cet amour et de cet homme qui est loin, loin, et elle l’attend, car il a promis de revenir dans un an. […] En vain, sa tante un jour lui annonce que l’artiste s’est marié, là-bas, dans son pays : Edoarda l’attend ; il reviendra, il l’a promis, il reviendra un jour, sans doute. […] Mais le marmot vient à mourir, tandis que son père, dans la solitude d’Albano, trouve et aime une Claire Bregh ; et alors, puisqu’il n’y a plus rien à faire, la femme de Maurice Clarena revient. […] Pascoli, après un long silence pendant lequel il s’était adonné complètement aux études philologiques et philosophiques, revient à la poésie. […] Il revint dans sa ville natale, ainsi qu’on le sait d’après des documents renfermés dans les archives vénitiennes ; il y revint comme agent secret des Inquisiteurs au service desquels il resta de 1774 à 1782.
Comme l’espace nous fait défaut, je laisse la critique… au rapporteur du concours dramatique de 1903, et je reviens à Giacomo Vettori. […] C’est ce fils qui revient un jour, oh bien ! […] Je laisse tout, je vais partir ; je reviendrai plus tard pour voir ce que tu auras su faire : mes villas, mes fermes, mes établissements sont à toi ; va, et que le souvenir de ton père t’attriste ! […] Au Palais, on fête, au quatrième acte, le triomphe de la Princesse Béatrice, revenue d’une longue promenade au milieu du peuple. […] La foule revient, cependant, mais cette fois frémissante d’enthousiasme : on désire saluer le roi et sa famille pour leur témoigner ces sentiments de gratitude qui gonflent le cœur du peuple.
Revenons à M. […] Nous revenons à cette poésie en quelque sorte, ou civique, qu’affectionnaient les grands lyriques de l’antiquité. […] Un règlement assez rigoureux surveillerait la distribution des revenus.
Une part légitime de l’ovation revient, certes, à Mlle Legrand, qui sut chanter en tragédienne au lieu de se croire au concert. […] À remarquer le triomphe d’une tragédie nationale, la Figlia di Jorio, par Gabriele d’Annunzio, sur laquelle je vais revenir. […] Après trente ans d’absence, il revient au pays et trouve sa femme remariée. […] Elle se résigna, « revint chez elle et vécut auprès de son mari la vie de toutes les épouses » ; des années passèrent. […] … Il faut attendre et revenir.
Sa haste enfoncée dans l’arène-patrie, Atterrit un homme en armes splendide : N’est-ce point Alcée qui revient des combats Vers les vierges lesbiennes ? […] Cette même Idea Liberale nous avait donné, il y a quelque temps, une remarquable étude sur Nietzsche, par Domenico Oliva ; la Gazetta Letteraria du 10 février revient sur l’inquiétant iconoclaste et analyse sa philosophie sans dénigrement, mais sans enthousiasme, reconnaissant son influence, en art, en littérature et même en politique. […] On n’y reviendra pas ; le sujet a été traité à fond. […] Expressive à un haut degré, parfaite de sobriété et de justesse (sauf en quelques endroits), la musique d’Othello manque pourtant de puissance, et ce n’est pas le fameux Credo d’Iago qui me fera revenir sur cette opinion ; il y a là, comme on dit, plus de beurre que de pain.
Il revient enfin à Varèse, le 24 octobre, y retrouve la comtesse Simonetta, et leurs amours continuent jusqu’au 13 novembre, date du retour de Stendhal à Paris, son congé si heureusement rempli pour lui étant expiré. « Il reviendra à Milan en 1813, reverra sa fair Angela et complétera sur ce manuscrit toutes ses impressions de 1811.
Force nous est donc de revenir à la réalité. […] Il revient au roman après une longue pause remplie des harmonies, parfois puissantes, de ses tragédies. […] Dante et Michel-Ange reviennent sous la plume de l’évocateur, et Dante lui prête des images et des expressions cadencées. […] Mais il revient à M. […] Parmi les faïences diverses, une plaque camaïeu bleu, le jugement de Pilate, en vieux Moustier, revint à M.
Nous nous réservons de revenir avec quelque détail sur cette œuvre, lorsqu’elle sera complétée. […] Nous reviendrons sur cet ouvrage, avons-nous dit. […] De 1473 à 1482, il resta sans doute à Ascoli ; cette même année, il alla peindre son triptyque de Camerino, maintenant à Brera, et revint à Ascoli en 1486 exécuter la commande de la grande Annonciation, qui est aujourd’hui à Londres.
Mais bientôt, Zio Pera, qui dévorait de son œil vif les livres du séminariste, revint à la charge. […] Zio Pera le laissait tranquille quelque temps, puis revenait à la charge. […] Et toutes les fois qu’ils revenaient sur cette question, le séminariste éprouvait la même impression de gêne humiliante qu’il avait tout de suite ressentie. […] Au mois d’août, environ trois ans après sa dernière visite, don Elia revint dans ses tancas. […] (On sait d’ailleurs que ce vice n’est nullement primitif ; et rien ne prouve en somme que nous n’y reviendrons point.)
C’était l’Europe revenue, mais revenue avec son histoire et son charme. […] Istituto veneto di scienze, lettere ed arti (1908) : je n’y reviendrai donc pas. […] Il part, mais pour ne plus revenir. […] Il a choisi Fréjus, mais il reviendra ce printemps avec les hirondelles pour faire son nid. […] La Bruyère est revenue : elle aussi avait été absente quelque temps.
Antonio revint, à pas lents, à ma droite, pour apprécier mon travail. […] Je reviens dans quelques minutes. […] Vous reviendrez chez moi, n’est-ce pas ? […] Et, depuis, toujours les mêmes phrases reviennent à sa bouche. […] C’est lui qui m’a assuré que nous devions revenir à Venise, où nous sommes depuis avant-hier à peine.
C’est l’union du mois de Mai qui ressuscite… Revenu au pouvoir, M. […] Giolitti, qui paraît avoir subi, sans s’en douter, le contrecoup des intrigues de M. de Bülow, revint à Rome avec le programme anti-interventionniste que l’on sait. […] Il faudra revenir sur l’art d’Alfredo Panzini : pour le moment il faut retenir ce nom qui est de la demi-douzaine de ceux qui comptent. […] Et puis, j’y reviens encore, croyez-vous que d’avoir créé cette langue riche et somptueuse, dont il joue avec tant d’aisance, ne vaut pas la sobriété de nos écrivains ? […] En Italie on ne lit plus guère Marx et on est revenu au merveilleux Proudhon.
Le Pape revint, bien guéri de sa chimère libérale, plein d’idées absolutistes, réfractaire à tout tempérament, à toute politique modérée qui eût pu, pour plus tard, faire espérer un certain accommodement entre lui et la monarchie piémontaise. […] Peut-être, après tout, le gouvernement impérial se rendait-il compte de ce qu’avait de chimérique cette tentative d’alliance faite au dernier moment, lorsqu’il se résolut à ne pas revenir, pour si peu, sur ses engagements avec Pie IX, devenus, par la force des choses, des engagements d’honneur.
Il y revient sans cesse et se lamente : « La foiblesse de leur talent est cause de tout. […] Mais revenons à Venise. […] Butti revient donc à la scène avec tant de vigueur et de succès, une autre floraison littéraire nous réjouit. […] L’idée qui revient constamment dans ses livres, et qui les domine, dit M. […] Commendataires, Leur taxe en cour de Rome et leur revenu.
Treize ans plus tard, lorsqu’il revient à Genève, le hasard ironique l’amène à se retrouver dans cette chambre des adieux, à revoir sur la vitre les mots tracés avec la pointe d’un diamant. […] Pour le marquis Albergati Capaccelli, cet autre ami italien de Voltaire, il se montre encore plus dur que pour Algarotti : Albergati est un « bon gentilhomme qui a six mille sequins de revenu, et qui est affligé de la théâtromanie », au reste parfaitement nul ; « il est assez bon acteur, il a fait quelques comédies en prose, mais elles ne supportent ni la lecture ni la représentation… ; il écrit bien dans sa langue, mais il s’écoute, est profixe, et n’a pas grand’chose dans la tête ;… sa figure est sans expression ; ses pièces ne plaisent pas aux connaisseurs, car on les sifflerait si on les comprenait8 ». […] Et, voyant que le sujet ne me plaisait pas, il me prit par le bras et me mena dans son jardin14. » Le surlendemain, Voltaire, qui ne se tenait pas pour battu, revint à la charge : — À propos, dites-moi, vous trouvez-vous bien libres à Venise ? […] Ce n’est pas un pauvre homme, il s’en faut, que l’historien nous présente là ; mais c’est un homme positif, désenchanté, jusqu’à la platitude ; revenu de toute idée de grandeur et de puissance, à la fois en ce qui concerne Rome et lui-même ; ayant tous les côtés prosaïques de la sagesse politique sans rien de l’ampleur de vues que cette sagesse peut se permettre à Rome ; poussant le sentiment des difficultés de la vie jusqu’au doute quant à la puissance romaine et jusqu’à l’égoïsme bourgeois quant à lui-même ; non pas épouvanté, mais dénigrant, à force de sens rassis, devant la proportion impériale où tendent les choses, à Rome et dans sa destinée ; et menant les affaires mondiales et sa propre existence souveraine d’un train mesquin de gagne-petit.
Revenons au front italien6. […] Soigné, choyé, gâté même, il avait hâte pourtant de revenir au front. […] Quand il en revint, commence cette vie politique triomphale qui en fait le candidat de presque toute l’Italie. […] Après la mort de sa femme, il revint à la direction de la chapelle de Saint-Pierre au Vatican en 1571. […] Il a fallu que l’Allemagne apparût ce qu’elle était vraiment : une barbarie organisée, pour que l’Italie revînt à résipiscence.
Je ne revins à Venise qu’au printemps. […] — Nous reviendrons, ce soir…, répondit Titian. […] … Les perdrix reviennent ! […] Peu à peu, le sens de ce qui s’était passé lui revint. […] J’avais compris, à un geste de Giorgio, qu’il me priait de revenir.
Arthur Symons dans le Mercure de France, me reviennent également à l’esprit. […] Filippo Lippi, délivré des corsaires, est revenu d’Afrique. […] En 1504 il est revenu à Verceil ainsi qu’en fait foi un document du 9 mai de la même année. […] Gaudenzio revint assez souvent à Verceil. […] Jamais il n’est revenu sur cette première opinion.
J’y reviendrai. […] Lettres allemandes. […] L’indépendance de toutes ces misères est une condition si rare et si heureuse que d’Annunzio n’a pas manqué d’en profiter largement ; et c’est pourquoi son cycle de romans attendra encore peut-être longtemps le jour où son créateur lui revienne. […] Au moment où j’écris, on prépare à Rome la première de Giulio Cesare par Enrico Corradini : je me réserve de revenir sur l’argument, car le drame paraîtra aussi en volume. […] Je laisse de côté, pour cette fois, le second volume de la Grandezza e decadenza di Roma par Guglielmo Ferrero, qui traite lui aussi de la vie et des entreprises de Jules César ; je reviendrai à cette œuvre excessivement notable lorsque tous les volumes qui la composent auront paru et il sera plus aisé d’en essayer un compte-rendu. […] Revenu enfin à ses études, M.
Mais un écrivain français qui revient de Rome et de Florence, où il vient d’accomplir un voyage d’étude, ne m’a-t-il pas dit, il y a huit jours, que des littérateurs et des journalistes (toujours !) […] À une quinzaine où les expositions seront moins drues, après les Salons, si je ne le puis auparavant, je reviendrai à ces esthétiques neuves, aux cubistes et aux futuristes. […] Le Peuple revenait souvent dans leurs discours, mais ce peuple n’était qu’une vague entité, quelque chose d’aussi précis que Dieu, et de même nature ! […] J’y reviendrai, de même que je reviendrai sur les quelques « foyers de culture », créés en puissance dans les grandes villes italiennes, et qui ouvrent avec une étonnante activité. […] La nef qui a rempli cette mission revient à Schérie.
Elle nous revient aujourd’hui, en une typographie merveilleusement nette et en le format étrange d’un étroit agenda de poche. […] Dans ce conte fantastique assez compliqué qui commence au ve siècle et finit aux xviiie , la Psyché est une statuette, jetée dans un puits par le dernier poète païen ; un couvent se bâtit autour du puits ; Psyché « revient », se promène, est vue par un peintre, qui, croyant faire une Vierge pour l’église du couvent, fait une Psyché. […] La tradition du Crucifiement, parée à faux de tout l’héritage de l’antiquité, reçu dans Byzance, revenait se recueillir sous ce natal portique, avant de pénétrer, par l’intermédiaire de Charlemagne, dans la nuit de l’Occident, où elle prit son véritable caractère mystique, durant les douloureuses époques qui suivirent.
Dans la série de poésies qu’il a nommées Printemps helléniques, nous revient encore la grâce de Sapho, la noblesse d’Alcée, l’attrait impérissable des dieux de la Grèce, qui ignorent le crépuscule, et qui dorment dans les troncs des arbres, dans les fleurs, au-dessus des montagnes, des fleuves et des mers. […] L’Italie pourtant semble revenue aux plus obscurs temps des lourdes invasions, quand les Barbares abattaient tous les simulacres de la Beauté et détruisaient tous les vestiges de la Pensée.
En lui l’esprit tragique revint. […] Le Destin tragique revient s’appesantir sur les âmes imprudentes. […] (Revenu d’Italie au début de novembre 1811, il part de Paris le 23 juillet 1812.) […] Elles n’absorbent pas en effet moins de 30 p. 100 du revenu intégral. […] Nous aurons l’occasion de revenir avec plus de détail là-dessus, lorsque M.
Je vous reviens bientôt. […] Alors, me déclarant ravi de la réception qui m’avait été faite, et demandant la permission de revenir bientôt, je pris congé, saluant le marquis, et baisant respectueusement la main de Mlle di Baiano. […] mon long regard sur la colline, sur les maisons étagées, sur Saint-Elme, sur tout ce décor qui avait entouré mon existence pendant ces beaux mois qui ne reviendraient plus jamais ! […] Revenons à notre baie : le calme de ses flots, ses rives granitiques, le désordre des roches éparses çà et là sur leurs pentes répondent bien au décor supposé par Homère. […] Mais, voyez le changement (et, dans l’âme de Machiavel, la vacillation, la brisure) : le tyran revenu, Machiavel révoqué, le livre assemble bien les éléments d’un statut politique et administratif ; seulement, tout, désormais, y est disposé en faveur du Maître.
Mon amour tomba ; il est revenu en entier aujourd’hui.
J’avais à la persuader de revenir bien vite à Milan.
Et il ne survit aujourd’hui que par deux fresques à demi ruinées, celles de Santa Anastasia et de San Fermo à Vérone, un saint Georges à la National Gallery, un portrait de femme au Louvre, sur lequel je vais revenir, et quelques médailles, reste de la production mentionnée par les contemporains. […] Si nous revenons de ce dernier tableau à l’original, nous ne sommes plus surpris de la ressemblance étrange de ce saint Jean avec le Bacchus suspendu tout près de lui, et qui rappelait à Théophile Gautier le propos de Heine sur les dieux déchus, qui, pour subsister, après le déclin du paganisme, se seraient faits serviteurs de la religion nouvelle. […] Durant sa vie brillante à la cour il n’avait rien économisé, et c’est dans l’indigence qu’il revint à Milan. […] Quand il revint à Florence, il n’y était plus inconnu ; le fameux Pic de la Mirandole, qui l’avait rencontré à Reggio, éprouvait de la sympathie et de l’admiration à son égard ; bien des Florentins étaient désireux d’entendre ce nouveau prophète dont la foi violente devait paraître un extraordinaire phénomène, une chose imprévue et par là même attirante à ce monde spirituel, railleur, sceptique. […] Mais graduellement la foi revint à beaucoup d’entre eux : la sincérité, la droiture d’âme de Savonarole demeuraient, en dépit des calomnies répandues à profusion, évidentes pour quiconque n’était pas aveuglé par l’intérêt ou par la passion.
« Et il revenait à elle, qui était la reine du seul pays d’Orient que les guerres civiles n’eussent pas encore ruiné, au moment où il avait pour son entreprise un si grand besoin d’argent qu’il était obligé de céder une partie de sa flotte à son collègue. » Les conséquences de ce retour furent essentiellement politiques.
« Pour en revenir à la tentation, je répète, mon cher ami, que le récit biblique est effrontément falsifié. […] Je savais que tu reviendrais.
Mais d’Annunzio était déjà connu à l’étranger et on s’est plu à imaginer le Barde qui revenait exprès de l’exil pour conduire son peuple à la victoire. […] Après huit ans de séjour en Russie, pris de nostalgie, Paesiello entreprit de revenir dans sa patrie. […] Vous loueriez les maisons et la ferme de Pazolatico ; avec le revenu et ce que je vous donnerais en plus, vous pourriez vous retirer soit à Florence, soit hors de Florence, en quelque endroit où vous seriez bien, tenir à distance celui qui veut commander, et laisser ce vilain avec le cul en main. […] Il y revint répétant sa fameuse protestation : « Eppur, si muove ! […] Il nous est loisible, maintenant, de revenir quelque peu en arrière, pour nous livrer à quelques réflexions.
La langue italienne, très accentuée, lui permit de réussir relativement ; mais, en ces dernières années, il est revenu au vers syllabique, comprenant peut-être qu’au lieu de réclamer des règles nouvelles, la versification tend, au contraire, à s’affranchir de toutes les règles qui ne sont pas purement musicales.
En attendant qu’ils reviennent, nous passerons à l’examen des œuvres dont l’hiver, ce printemps de la littérature en tout pays, nous a régalés. […] Elle revient à la mansarde des artistes, et les mains dans un manchon (emprunté à Francine, sa voisine de chapitre), elle meurt en chantant, comme la Traviata, comme toutes nos phtisiques de roman qui vont en Italie consulter des musiciens. […] Quant aux prix de revient, ils atteignaient des proportions fantastiques ; chaque balle de foin rendue à destination des hauts-plateaux, achat, embarquement, transport, coûtait au gouvernement la somme de 80 francs !
Tant que Trente et Trieste ne seront pas revenues à la Péninsule, l’œuvre entamée en 1848, poursuivie en 1859, en 1866, en 1870, paraîtra incomplète. […] Implicitement, cela revient à dire que les gouvernements austro-hongrois et allemand sont les fauteurs de l’agression. […] Tenez, Monsieur — conclut-il en montrant son livre de poche, — ne croyez-vous pas que nous ferions bien de revenir à des sujets plus intéressants que cette guerre engagée quelque part à propos d’on ne sait pas quoi ?
Il se défend comme sectateur accusé de désertion, il se défend d’être revenu au giron catholique et il écrit le Convito en vulgaire, parce que le vulgaire se prête à des équivoques, che a piacamento artificiato si transmuta .
« La moderne Syracuse, revenue à son île étroite d’Ortygie, n’est plus qu’une petite ville proprette et coquette, dit lui-même l’auteur, où des maisons aux balcons élégants qui rappellent la Renaissance bordent les rues parées de larges dalles, où chaque tournant découvre une échappée sur la mer ou bien sûr la vieille citadelle qui domine l’entrée du port de sa masse pittoresque et fière. » Or, ce qu’on vient chercher à Syracuse c’est surtout les souvenirs de la civilisation grecque et il faut véritablement avoir une âme d’archéologue pour essayer de tirer parti de tous les fragments, de tous les pans de murs qui se découvrent et des ruines nombreuses que recèle le sol de la vieille ville afin de l’évoquer au temps de Hiéron II, de Denys l’ancien et de l’Expédition de Sicile.
Il faudra revenir sur l’œuvre de cet écrivain, si peu ou si mal compris par l’auteur d’un livre superficiel, hâtif, dépourvu de toute idée générale et de tout sens esthétique, qui est le Roman Italien Contemporain de Mme Jean Dornis.
Capuana revenait à ses travaux ordinaires, romans, nouvelles, pièces de théâtre, il s’en trouverait bien.
Mais ces noms des dieux païens morts, ces attitudes du lointain paganisme amoureux et orgiaque, qui nous reviennent après la mort du Christianisme, s’ils servent à témoigner de la liberté d’un esprit totalement dégagé de la dernière religion occidentale, s’ils ont pu avoir une importance considérable lorsque les esprits les plus évolués tenaient à affirmer leur éloignement de l’Église Romaine, nous intéressent bien moins aujourd’hui, où d’autres plus graves préoccupations émeuvent l’esprit profondément philosophique de la nouvelle poésie, de la plus jeune, de celle non encore célèbre, qui prépare avec un enthousiasme secret et invincible la métaphysique de demain, le point de départ d’une nouvelle métamorphose religieuse.
Il y revient et se remet au travail, décidé à donner un pendant à l’Intérieur d’omnibus.