Il paraît que, jusques aux rois français, les gens du pays aimaient à se vêtir d’étoffes précieuses. […] À toutes les heures du jour, elles sont pleines de gens occupés à gesticuler et parler très haut, et à regarder les passants. […] Il est d’usage qu’une femme qui est accouchée tienne pendant quelque temps maison ouverte : c’est-à-dire que beaucoup de gens viennent la voir et qu’elle leur fait distribuer des glaces. — Un usage qui a survécu au bouleversement amené par les rois français est celui qu’a la noblesse de promener un carrosse une heure avant le coucher du soleil sur le rivage de Chiaga et de Margelina.
À ces gens-là, on peut conter toutes les bourdes, ils ne savent pas — ils croient. […] Cette fois-ci, il faut bien dire qu’il n’y a point que les académiques qui se fâchent, mais même des gens assez accoutumés aux plus vigoureuses nouveautés. […] Je n’aurais jamais cru qu’il y eût tant de gens religieux. […] Les gens du port sont frappés de stupeur et « se répandent en paroles ailées ». […] À la lumière des indications que nous venons de recueillir, cherchons l’île dans laquelle ils sont devenus les gens de la Roche Noire.
— entretenait chez lui nombre de belles filles, d’un commerce facile, à l’aide desquelles il payait les gens de sa maison. […] Israël Sylvestre en a laissé une inoubliable estampe : devant les maisons aux façades uniformes, les charpenteries massives contre lesquelles se pressent les gens avides. […] Son nom est attaché à différentes idées qui courent les rues et sont répétées par une foule de gens qui n’ont jamais ouvert un de ses livres. […] Ce sont les livres favoris de la plupart des gens exerçant des professions dites libérales. […] Mais son idée favorite, sa plus… géniale idée est assurément celle d’envoyer aux petites maisons les gens qui dérangent la digestion paisible des hommes normaux.
C’est bien là tout ce qu’il faut pour justifier un « mouvement d’opinion », chez des gens qui manifestent leur passion pour la musique dans les seuls cas où il est élégant et de bon ton d’en faire étalage, comme ils témoignent de leur goût pour la peinture en se montrant chaque année au Vernissage tandis qu’on ne les voit jamais au Louvre. […] Peu de gens font si jalousement cette distinction. […] Ce jour-là, non seulement tous les Florentins, mais un grand nombre de gens de la campagne et des cités environnantes, affluaient vers la place de la Seigneurie, avides d’assister à un si extraordinaire spectacle. Les adversaires de Savonarole venaient pour voir sa témérité confondue ; ses amis, dans l’espérance qu’un retentissant miracle rendît sa sainteté évidente à tous ; le reste des gens, par frivolité d’esprit et désir de nouveauté13. […] Dès lors il était perdu ; le lendemain même les compagnacci, maîtres du terrain, sûrs désormais de l’impunité, insultent les gens qui vont à la cathédrale entendre le sermon d’un dominicain, tuent des passants dont l’air dévot leur déplaît, courent par les rues appelant aux armes, criant : « à Saint-Marc » !
Était-il fils d’un capitaine et d’une courtisane, recueilli par de braves gens touchés par sa beauté ? […] il est des gens de haute naissance qui sont condamnés, par la mesquinerie de leur intelligence, à mener une vie inutile. […] Mais l’approbation de ces gens-là ne diminua en rien la notoriété du Giorgione. […] s’écria-t-il, avec un enjouement qui passa, aux yeux des gens mal intentionnés pour une colère contenue. […] — Je vais chez des gens riches qui me fournissent du travail, lui disais-je.
« Les Italiens appellent le Dante divin mais c’est une divinité cachée, peu de gens entendent ses oracles ; il a des commentateurs, c’est peut-être une raison de plus pour n’être pas compris. […] On trouve chez nous, dans le xviiie siècle, des gens qui s’efforcent d’admirer des imaginations aussi stupidement extravagantes et aussi barbares23… » On ne voit pas trop quelle espèce de courage ou quelle sorte d’intérêt il pouvait y avoir pour Voltaire à se faire l’écho de pareils jugements que le parti-pris le plus aveugle ne peut même pas excuser chez un Italien lettré. […] Avant de se rendre aux Délices, Casanova s’était arrêté à Morat et de là avait été rendre visite à Haller dans sa propriété de Roche ; sachant que son hôte se disposait à visiter Voltaire, Haller ne s’était pas refusé le plaisir de juger son confrère avec plus de franchise que de bienveillance : « M. de Voltaire, avait-il dit, est un homme qui mérite d’être connu, quoique, malgré les lois de la physique, bien des gens l’aient trouvé plus grand de loin que de près33. » Plus discret, ou plus habile, Voltaire rendit hommage, devant Casanova, au savant qu’il aimait pourtant peu : « Il faut se mettre à genoux devant ce grand homme, déclare-t-il avec emphase
Gens de Dieu ! […] Moi, au contraire, c’est quand je suis au pays que je dépense : beaucoup de gens disent que j’agis de la sorte pour faire enrager mon tuteur. […] L’auteur, enfin, a peut-être trop employé notre terminologie actuelle : « Conservateurs », « Opposition », « Salons », « Gens du monde », « Monde officiel », etc. […] Zio, nom familier que l’on donne en Sardaigne aux gens du peuple déjà âgés. […] J’ai lu ces jours-ci Fielding et Richardson, et tous ces gens-là me donnent une furieuse envie d’apprendre leur langue.
. — Ces gens gâtent par leur verbiage télégraphique une belle tragédie. […] L’on n’avait aucune idée d’immenses agglomérations de peuples régis par les mêmes lois, gouvernés d’une manière neutre par des gens indifférents. […] Bien des gens ne pratiquent plus ou vont à la messe pour se conformer à l’usage. […] Quels sots que ces gens d’Avignon ! […] Les femmes lui apparaissent comme des créatures dignes de respect et les amis comme des gens sincères incapables d’aucune trahison.
C’est du moins ce qui m’a été assuré dans certains milieux peu suspects de tendresse à l’égard des gens de l’Avanti ou des amis de M. […] Mais il me paraît excessif qu’il puisse dire n’avoir rencontré que gens dont le regard demandait : Pourquoi le conflit, pourquoi de telles horreurs ? […] Je défends la cause que je crois juste et je supporte les conséquences de mon attitude : les plus légères sont de m’exposer aux calomnies et aux insinuations des gens dont la guerre a obscurci la conscience. […] Les difficultés ne sont venues que du problème yougoslave ; et s’il y a encore bien des gens hostiles à l’idée d’une politique slavophile, c’est qu’ils n’ont aucune confiance dans la force du mouvement serbo-croate. […] Dans la Péninsule Balkanique et en Russie vivent des gens que l’on peut considérer comme barbares.
« L’autre langage où peu de gens parviennent est appelé grammaire par les Grecs » ; et de celui-là Dante ne s’occupera pas. […] Les gens d’Apulie barbarisent honteusement, à cause du voisinage des Romains. » Après des citations de mots divers de chaque prétendu dialecte, Alighieri déclare que l’idiome vulgaire est celui qu’on rencontre dans toute l’Italie, sans qu’il soit plutôt dans une ville que dans une autre, quoiqu’il puisse exhaler plus d’odeur ici ou là, comme le fait la plus simple des substances qui est Dieu ; l’idiome vulgaire vraiment illustre, cardinal, aulique et courtisan, est celui d’après lequel il faut mesurer, peser et comparer tous les dialectes. […] Pour une certaine catégorie de gens qui connaissent les coulisses et les dessous du théâtre politique, les programmes et les théories ne sont en réalité que des décors et des machines qui cachent la réalité vile et sale des intérêts.
Chez les gens à imagination (théâtre de Victor Hugo) elle s’emporte à de tels discours qu’on a peine à ne pas rire. Chez les gens affinés (théâtre de MM. […] Chez les gens simples, enfin, les naïfs, le peuple (exemple : le Maléfice et nos pièces de ce genre) elle les fait s’entretuer comme on se dit bonjour. […] Il prit en haine le luxe, les richesses par lesquels tant de gens indignes s’élevaient au-dessus de lui. […] Sincère, comment ne l’eût-elle pas été, puisque c’était là neutralité de gens qui veulent malgré tout s’amuser ?
Son œuvre, au moins dans une certaine partie, n’est pas à la portée de tous, et il est bien peu de gens qui peuvent parler avec compétence d’une telle poésie. […] Voici ce que dit Sagacius Mutius Ganata sur ce château et l’hospitalité que l’on y recevait : “Ceux qui venaient au château avaient différents appartements selon leurs diverses conditions, et à chacun le magnifique seigneur avait donné des valets et une table splendide ; les diverses chambres étaient indiquées par des devises et des symboles divins : la Victoire pour les guerriers, l’Espérance pour les proscrits, les Muses pour les poètes, Mercure pour la peinture, le Paradis pour les gens d’église, et pendant les repas des bouffons, des musiciens et des joueurs de gobelets parcouraient les appartements.
Pour contre-projet, Rosso présente un groupe de garibaldiens estropiés, perclus, culs-de-jatte, manchots, réduits à la mendicité, bousculés par les gens de police. […] Mais en même temps, je me confirme qu’il serait plus sain, une fois au travail, d’oublier mes admirations stériles et de ne me rappeler que ce que j’ai vu de plus vivant dans le musée et de vraiment intéressant à bien copier : les gens qui s’y promènent, comme mon ami et moi. […] Il n’y a un peu de plaisir dans la vie qu’à dire presque ce que l’on pense ; c’est un plaisir que peu de gens osent se donner, car je n’ai lu nulle part l’aveu de la satisfaction qu’éprouva ici l’unanimité à la nouvelle de la tragi-comique bousculade du Mareb.
Comme avec les progrès de notre civilisation, notre division du travail et la répartition des salaires, y compris la bourgeoisie de Monsieur Loubet, nous entendons de mieux en mieux le libre échange du pittoresque, nous envoyons des études sociales habilement torchées à des gens qui nous retournent des portraits individuels supérieurement peints et, par politesse, nous admirons, mais sans saisir pourquoi, décidément, ce qui demeure du talent, du savoir-faire, chez nous, chez des gens peut-être plus naïfs, est du simple génie. […] L’amour est une névrose entre experts, c’est-à-dire entre blasés, gens qui savent ce que parler signifie. […] Pour lui Casanova, c’est, sans plus, l’aventurier du dix-huitième siècle, le grand chevalier d’industrie qui profita de l’inquiétude qui agitait son époque pour duper les gens.
Il s’en faut de peu que Bilora ne soit une œuvre vraiment belle et il sied de remercier la direction des Latins de l’avoir révélée à nombre de gens. […] L’amateur fait toujours penser à ces gens qui n’ont pas le courage — peut-être pas la force — de la franchise. […] Ruggero Bonghi en 1880 et elle ne fut l’objet d’aucune opposition, vu l’état où se trouvaient alors les finances italiennes et parce qu’il eût été difficile de trouver des fonds autrement pour la restauration et l’augmentation des collections d’art et d’antiquités Le Palais Ducal est visité le dimanche (jour gratuit) par 2 à 3 000 personnes qui s’y donnent rendez-vous, gens du peuple, militaires, etc. » Le Palais des Doges à Venise a encaissé, en 1900-1901, 81 340 francs. […] » Tous les palais ont esté gardés par des gens armés pendant dix à onze jours. […] J’auray donc, s’il vous plaît, l’honneur de vous dire que les affaires sont, à ce que l’on dit si embrouillées en cette cour toutte allemande, que je crois (autant que Monseigneur le jugera à propos) que Sa Majesté pouroit s’épargner la dépence de cette Accadémie, qui, quelque zèle et quelque soin que vostre bonté preine, ne peut répondre aux idées que l’on a eues de former d’habilles gens et d’en tirer de belles copies, tant d’architecture que de peinture et de sculpture.
Ils sont encore chez vous, ces gens-là ! […] J’aurais dû lui dire, une fois pour toutes, que cette catégorie de gens ne franchit pas le seuil de mon palais. […] Je le disais, hier encore, à Mondella, elles abusent les trois quarts des gens ! […] L’après-midi, je divague chez des gens, sur la pluie et le beau temps ; je me passionne pour des riens ; je vais parfois au théâtre. […] Que demandez-vous donc aux gens que vous recevez ?
… Il y a des gens qui disent que l’amour ne dure pas toujours. […] Il n’était pas difficile ici, c’est probable, de trouver des gens pour faire cette besogne-là, bien, discrètement. […] J’envoie alors deux compagnons et un héraut reconnaître quels gens mangent le blé de cette terre. […] Voilà évidemment pourquoi nos gens rament beaucoup. […] Dans la préface, l’auteur considère que son livre, « est appelé à rendre de grands services aux gens d’études, parce qu’on y trouve l’explication d’un grand nombre de termes introuvables dans les dictionnaires ».
Les gens d’ici sont très adonnés à la paresse, à la mollesse, et très gourmands.
Chapitre LXVII Ces gens-ci sont extrêmement portés au tapage.
Cette propension chorégraphique n’est pas sans inconvénient chez des gens peu disposés à affronter la céphalalgie pour inventer des thèmes inédits. […] Les pauvres gens qui font son entourage ont un vocabulaire spécial, et on peut, en lisant les vers de M. […] Ses Mémoires transportent le lecteur à travers l’Europe, donnant, sur maintes affaires et maintes gens intéressants, pendant deux tiers du xviiie siècle, des aperçus à côté qui ont d’autant plus de valeur qu’ils sont presque accidentels. […] Nous traversâmes à toute bride la grande place pleine de gens venus pour le marché du lundi ; des ustensiles, des poteries, des légumes en tas par terre, sur les pavés inégaux, jusqu’à la grand’porte du château, laissaient libre à peine le passage de la voiture. […] Mais, il n’est pas toujours facile de croire les gens sur parole, quand ils écrivent sur eux-mêmes, et le monde a fort répugné à prendre Casanova tel qu’il se représente.
Dès le onzième siècle, les gens d’Église mettent en circulation des mots, tels que : innocent, incompréhensibles pour le peuple. […] Dans ces moments-là ils ont eu l’intuition de ce qu’il y a d’étrange et de profondément dramatique dans les mœurs primitives et brutales des gens de mer. […] Lorsqu’il a porté son observation sur les petites gens et sur les petites aventures de sa ville natale, lorsqu’il a voulu étudier quelques-uns de ces types populaires qui sont l’amusement ou l’effroi des campagnes, quelques-uns de ces menus incidents que l’ignorance et la sottise grossissent, et qui prennent au village les proportions d’un drame, G. d’Annunzio a plusieurs fois rencontré Maupassant. […] Il semblait n’avoir jamais nu d’autre barbe qu’une brosse de courtes moustaches et une pincée de poils raides sous la lèvre inférieure… Il avait cet œil vif qu’ont les gens tracassés par des inquiétudes légitimes et les bêtes souvent traquées. […] On sait les attaches de Lorenzino avec les Strozzi, qui sont bien, croyons-nous, les seules gens, sans parler de l’affection douloureuse de Marie Soderini, à avoir montré quelque sympathie au jeune homme.
Ces gens, comme on le voit, n’ont pas de besoins.
Charles de Boigne n’avait évidemment pas une idée à lui, ce qui est d’ailleurs généralement le cas des gens réputés « fins et spirituels » en conversation, mais il avait celles de tout le monde, et ceci, en revanche, est précieux pour reconstituer l’ambiance théâtrale de l’époque. […] Mélanges, souvenirs fantastiques et militaires, croquis de gens de lettres, pensées : on y retrouve tout. […] Pierre-Gauthiez s’ouvre sur un tableau qui fait comprendre ces destinées des gens d’Italie, à la fois monotones et abruptes. […] Abattement, fièvre, menace, gens et choses intraitables. […] Tout autres doivent être celles des hommes, d’affaire ; tout autre celles des gens riches et délicats ou des seigneurs dont les fonctions sont de gouverner la république ; chacune d’elle devra être adaptée à l’usage auquel elle est destinée.
Aussi ces détails peuvent être faux, mais enfin c’est de la fausseté prise à la source et qui doit encore plus ressembler à la nature que ce qu’impriment à Paris des gens qui n’ont jamais vu le soleil de Naples réfléchi dans cette mer charmante.
Le spiritualisme n’est peut-être pas une maladie sans remède, mais elle est tenace, et la science en viendra à bout d’autant plus difficilement que la plupart des savants, gens tout aussi médiocres que les autres, en sont eux-mêmes atteints très gravement.
Il n’y a guère de gens qui puissent se vanter de connaître l’œuvre complet de Gluck en ses moindres détails à l’égal de M. […] Ensuite, sa négation s’assombrit dans une étrange nostalgie de doute et d’espoirs, de laquelle peu de gens s’expliquent le pourquoi. […] La foule des gens cultivés, ou de ceux qui se croient tels, se nourrit de galantes historiettes françaises et de bavardes sociologies démagogiques, et applaudit aux poètes qui l’étourdissent avec le vide sonore de leurs rimes précieuses. […] Seulement, il convient de distinguer : si les romantiques étaient des peintres, nous sommes des gens de lettres. […] Puisqu’il y a encore tant de gens ridicules, n’existe-t-il donc plus personne pour en rire ?
Mais, en le plaçant dans la vie ardente et mouvementée des hommes de lettres et des gens de théâtre, l’auteur se garde de donner à son protagoniste un rôle inactif. […] Mais à expliquer le genre de stupidité qu’elles dénotent, on irait un peu loin et on serait forcé de constater qu’une bonne partie de l’humanité pense, exactement, comme l’assassin, que les gens qui ne travaillent pas, et notamment les femmes qui n’ont pas les yeux rouges et les mains noires, sont indignes de vivre. […] Il est survenu force gens pour les entrepreneurs. […] De retour à Rome, il déclarait à Beneditti qu’il avait reçu plus en six mois du roi qu’en vingt ans des papes : ce qui ne l’avait pas empêché de reprendre à ses gens les gratifications royales, et de donner libéralement trente sous à la vieille servante du Palais Mazarin pour la remercier de ses soins, et de ramasser soigneusement la pièce que celle-ci, furieuse, lui avait jetée au nez.
Et il est encore des gens qui croient que l’Humanité est susceptible d’amélioration !
Salomon Reinach, « une sottise, une vengeance mesquine, d’autant plus révoltante que les gens qui ont présidé à cette oeuvre néfaste ne se sont pas donné la peine de publier des états de répartition avec renvois au catalogue italien de 1858.
» — de répondre : « Il est l’un et l’autre… » En tout cas, Rossini ne fut point l’imbécile que bien des gens se figurent aujourd’hui : il était de la race des novateurs. […] Est-ce la faute des gens bien élevés, si des moines ont corrompu le bas peuple, si brave quand il s’appelait Samnite, et si pleutre depuis qu’il…… ? […] Quand j’allais chez les gens à argent de France et d’Angleterre, qui ne savent trop ce que c’est que mon nom les Bentivoglio, seigneurs de Bologne au quinzième siècle, si je mettais à ma cravate mon diamant de 500 francs, je me voyais sensiblement plus estimé. […] J’ai usé le peu d’argent disponible, j’ai donné les soins les plus minutieux et les plus ennuyeux à un excellent ami, je risque d’incendier mon rendez-vous avec la musique, et tout cela pour offrir du rôti à des gens qui n’aiment que le bouilli. […] C’est sur l’initiative des gens du Septentrion que tomberont les antagonismes de toute espèce, les oppositions de pensée et les oppositions d’intérêts.
Sa réputation durant tout le moyen-âge et son influence sur le développement de la philosophie scolastique proviennent évidemment d’une toute autre cause ; beaucoup plus pratiques, qu’on ne le croit et avides de savoir à un degré ignoré de notre siècle de lassitude, les gens de ces temps (si pleinement lumineux pour qui n’a pas sur les yeux le bonnet d’âne fabriqué par la Renaissance) estimaient au-dessus de tout le livre qui leur apportait soit des arguments de raisonnement, soit des faits, soit des notions nouvelles touchant les sérieux problèmes qu’ils ne se lassèrent jamais d’étudier. […] Qu’allaient devenir les pauvres gens, ainsi privés de leurs chères enluminures ?
Elles sont adressées à de très proches parents, à des amis d’enfance, à David Strauss, déjà célèbre par la publication de sa Vie de Jésus, au poète Mœrike, à tous ces braves gens qui formaient l’élite de la société wurtembergeoise dans la première moitié du siècle dernier.
Groupons les chapitres : les trois chapitres de psychologie générale : « La Vie légère » ; « les Fêtes, le Carnaval, la Villégiature » ; « les Femmes, l’amour et le cavalier servant » ; le chapitre dédié aux gens d’esprit, résumés en Gasparo Gozzi, le critique et gazetier ; le chapitre sur la musique, le chapitre sur la peinture ; les trois chapitres sur le théâtre vénitien : le premier nous décrivant l’ancien théâtre à masques, la Commedia dell’arte ; le deuxième étudiant la comédie plus large, plus humaine et cependant toujours essentiellement vénitienne, de Goldoni ; le troisième montrant, dans les pièces de Carlo Gozzi, le retour à la vieille comédie italienne des Truffaldins et des Pantalons ; enfin, après une esquisse verveuse des aventures de Casanova, le tableau de la bourgeoisie, « dont les anciennes vertus se dissolvent à l’air nouveau », et du peuple, « admirable réserve sociale », mais qui n’a « jamais pris conscience de ses droits ».
Monsieur, il y a dans la jeunesse des gens heureux un instant précis où la chance tourne, où la pente qui montait redescend, où la mauvaise saison commence.
Or, ces choses ne sont point en dehors de nous, mais en nous, car il n’y a pas, que je sache, de gens qui aillent demander aux autres leur colère propre, leur douleur propre ou leur joie propre ; ils n’obéissent en cela qu’à une impulsion naturelle ; que sera-ce donc pour le génie, qui est créateur !
Les films venus d’Amérique avaient prouvé depuis longtemps, au cinéma, la supériorité sur ce point de nos amis yankees, et il semble bien que nous nous divulguions à cet égard les gens les plus « civilisés » du vieux continent même. […] La France envoie en Italie trop de gens de lettres en vacances. […] Le peuple n’a jamais fait de distinction et les gens cultivés n’en font pas non plus. […] Mais bientôt se dégage le sursaut de révolte, d’indignation devant les attentats contre les peuples, les violations du droit des gens et le sentiment très net que le moment est venu de délivrer les terres irrédentes.
Quelle leçon et comme cela apprend à sourire des gens qui s’apitoient confortablement sur la misère du peuple, des journalistes qui pleurent sur les pauvres, à trente sous la ligne, et des romanciers qui, du fond d’un château, annoncent aux reporters à genoux l’avènement de la justice sociale !