Sa curiosité ne se limitait pas aux écrivains ou aux artistes de son pays et de son siècle ; mais il avait sur les littératures étrangères une érudition et une compétence vraiment rares en ce temps-là, une connaissance directe des textes qu’il contrôlait ou fortifiait, toutes les fois qu’il pouvait le faire, par l’expérience et le goût de ses amis ou de ses correspondants étrangers. […] Il y a de lui une vingtaine de traits qu’on sait par cœur : cela suffit pour s’épargner la peine d’examiner le reste. » Sur ce point encore, Voltaire subissait l’influence de certains de ses amis italiens et jugeait plutôt d’après leur prévention que d’après son goût personnel. Ces amis, et surtout ceux qu’il avait surnommés le triumvirat, Frugoni, Bettinelli et Algarotti, lui imposaient facilement leurs admirations ou leurs haines. […] C’est son ami Albergati qui semble le lui avoir révélé, dans le courant de cette même année 1760, en lui envoyant quelques-unes de ses comédies. […] Souvent malade, il commençait à souffrir d’avoir à héberger tant d’amis inconnus.
Je souffrais presque de me voir traité en ami par cet homme. […] — Mon ami Wellseley, répondis-je. […] Notre ami est à Vérone… — Je le sais. […] Monsieur est un ami d’Aldramino. […] — Mes amis, dit-il à Morga et à Lowsky, voici notre ami Beppo.
« Mon second amour prit naissance dans la miséricordieuse figure d’une dame ; je ne souhaitais pas seulement sa vue, mais celle de toutes les personnes amies ou parentes. » II. — Amour, à le considérer en son vrai sens, n’est autre que l’union spirituelle de l’âme et de l’objet aimé. […] Pythagore ne se disait pas sage, mais ami de la sagesse. On ne doit pas appeler vrai philosophe celui qui n’est ami de la sagesse que par intérêt, comme sont les légistes, les médecins et presque tous les religieux, car ils n’étudient que pour acquérir argent et dignités. […] Ensuite, elle est venue à vous pour vous diriger ; si vous ne pouvez tous parvenir jusqu’à elle, honorez-la du moins dans la personne de ses amis. […] Placé dans un cercle méridional, l’homme jeune doit regarder en arrière le passé et en avant l’avenir ; aimer ses amis, ses ancêtres dont il a reçu l’existence, la nourriture et la doctrine ; aimer ses cadets, pour leur épancher avec amour ses bienfaits, afin de se voir honoré et soutenu dans la période de décadence.
Le cocher et mon ami étaient sains et saufs. […] Mon ami voulait prendre son train. […] Cruels amis, vous me condamnez au repos ! […] Je l’ai choisi pour ami. […] Je réunis mes amis et je redevins celui que j’étais autrefois.
La chronique de Londres mettait cependant sur son compte quelques anecdotes assez singulières qui auraient fait hésiter un séducteur moins déterminé que Casanova ; il eut le tort de mépriser l’avis qui lui vint à temps d’un de ses amis, lord Pembroke. […] La première impression était fâcheuse ; le reste de l’entourage n’était pas fait pour la dissiper : trois fripons, qui s’annonçaient comme amis de la maison, jouaient dans cette aimable société un rôle peu équivoque. […] Il la fait asseoir à sa table, et, après quelques propos où il croit démêler un peu de tendresse et de regret, lui propose un tour dans les allées sombres : Elle me répondit avec douceur et une apparence de sincérité qu’elle voulait être à moi entièrement, mais à la lumière ; à condition, cependant, qu’elle aurait la satisfaction de me voir chez elle tous les jours, comme un véritable ami de la maison. […] Sur les conseils et par l’intermédiaire de Gondar, l’un des trois amis de la maison, un singulier type de fripon, qui joue dans toute cette aventure un rôle bien curieux, il fait offrir à la mère de la Charpillon cent guinées, si la fille consent à passer avec lui une seule nuit. […] Il allait se jeter dans la Tamise, quand il rencontra en route un ami qui parvint à l’emmener avec lui, le fait souper en joyeuse compagnie, et achever sa nuit au Ranelagh, où il aperçoit, dansant le menuet, la Charpillon qu’il croyait morte et pour qui il était sur le point de se tuer.
À l’ami Stuart Merrill. […] Au même moment un de ses amis, ingénieur à Paris, le prie de lui envoyer quelques pièces qu’il essaiera de placer. […] C’est seulement rentré chez lui que Rosso apprit que son ami de Paris avait, toujours à son insu, exposé ses cires et ses bronzes au Salon des Champs-Élysées et au Salon des Indépendants. […] Quand je me promène avec un ami dans un musée et qu’il me montre les chefs-d’œuvre catalogués, certes, je les admire avec lui. […] Cependant, ne recommencez pas et triez vos amis : les Thovez sont les moins dangereux, — cave canem.
Mon éminent ami, M. […] Les amis de M. […] Non seulement les amis de M. […] À Montecitorio, l’action gouvernementale était donc critiquée à la fois par les amis de M. […] Mon cher ami, j’ai perdu dans ma vie des personnes idolâtrées.
Du fait de ses amis comme de ses ennemis, le gouvernement se trouva souvent en posture inquiétante. […] Giolitti et ses amis en seront exclus. […] Que les Allemands et leurs amis fassent tout ce qu’ils veulent. […] Et cela surprend ses amis comme ses détracteurs. […] Veux-tu, ô mon amie, que je secoue un peu mon oisiveté en te faisant souffrir et en t’aimant ?
Il fut ensuite l’ami et l’ennemi de Charles VIII, et l’ennemi de Louis XII. […] Pendant son séjour à Milan, sous la protection de Ludovic, Léonard fut pour celui-ci un irréprochable ami, bien plus qu’un artiste asservi à un Mécène. […] Romain Rolland le remarque, « l’humiliation de peindre une victoire des Florentins sur ses amis, les Milanais », contraste violemment avec l’accueil que Milan avait fait au grand Maître de la Léonardi Vinci Academia.
Se déprécier est blâmable ; on ne doit confier ses fautes qu’à son ami et on n’a pas de meilleur ami que soi-même. […] Souvent joyeux et souvent tristes, de délectations et de tristesses éphémères, vite amis, vite ennemis, ce sont des enfants que les hommes. […] L’habileté du serviteur exige la connaissance du caractère du maître et la connaissance exacte de ses amis. […] Je magnifie mon idiome en montrant son excellence occulte et virtuelle, mère et conservatrice des vertus et des vrais amis, des richesses et des grandeurs. […] Teodor de Wyzewa est un ami des poètes de la peinture.
— Adieu, adieu, aimez bien votre petite amie. […] Parfois, je trouvais au Café des amis que je m’étais faits là-bas. […] Je le regrettais en considérant les amis que je m’étais faits ici, toujours si obligeants à mon égard. […] Les amis du marquis, auxquels je fus présenté, ne semblèrent pas mécontents de moi. […] Tous les amis de l’art et les travailleurs seront reconnaissants à M.
« Pour en revenir à la tentation, je répète, mon cher ami, que le récit biblique est effrontément falsifié. […] Et vous savez, mon cher ami, que connaissance est puissance et qu’être Dieu signifie précisément posséder la connaissance et la puissance. […] Mais je crois, mon excellent ami, et je vous le dis, bien que vous autres hommes ne prêtiez guère foi aux conseils du Démon, je crois que vous seriez encore à temps pour finir les fruits de l’arbre, vous seriez encore à temps pour devenir des Dieux. […] Alors, — croyez-en votre vieil ami le Démon, que des serviteurs jaloux veulent faire passer pour votre adversaire — alors vous pourrez en manger à votre aise, à satiété, et ma promesse sera accomplie. […] Les deux vieillards n’interrompirent point leurs discours, et me regardèrent à peine à la dérobée, en souriant, comme si j’étais un ami d’enfance qu’ils eussent quitté peu d’instants auparavant.
Dans la solitude de sa pensée, alors que personne en Allemagne ne daignait même essayer de le comprendre, le sentiment de posséder à Bâle un ami qui avait saisi la portée de ses travaux suffisait souvent à réconforter le philosophe de Zarathoustra. […] Zardo, écrite par Dondi, le médecin et l’ami de Pétrarque, le lendemain de la mort du poète. […] Le médecin Dondi fait allusion à ce mal, en écrivant à un de ses collègues, à la date du 19 juillet 1374 : « La nuit malheureuse qui vient de passer, précédant le jour où je t’écris cette lettre, nous a enlevé l’illustre et admirable Francesco Petrarca, accablé, après quelques heures, par le genre de maladie par laquelle, si tu te souviens, nous le vîmes frappé il y a quelques années…, etc. » Pétrarque, assisté probablement par son ami Dondi et par d’autres, n’a pu de toute façon mourir dans la solitude et au milieu du travail, quelques heures après avoir été nouvellement frappé par son terrible mal.
Vischer, ses admirateurs et ses amis projettent la publication de plusieurs ouvrages. […] Elles sont adressées à de très proches parents, à des amis d’enfance, à David Strauss, déjà célèbre par la publication de sa Vie de Jésus, au poète Mœrike, à tous ces braves gens qui formaient l’élite de la société wurtembergeoise dans la première moitié du siècle dernier. […] Wagner était à Sorrente en même temps que Nietzsche ; mais les deux anciens amis ne se voyaient plus.
Elle m’a répété plusieurs fois que si un de ses amis venait lui conter tout ce qui nous est arrivé, elle s’en moquerait comme d’un roman. […] Elle est tellement au-dessus des autres femmes qu’aucun de ses amis ne peut avoir l’idée de la négliger.
Mantegazza est un ami de la femme, à la Michelet ; il pense toujours qu’on peut tirer quelque chose de bon de cet admirable joujou, et il tient bravement à l’idée symétrique d’en faire le meilleur compagnon de l’homme. […] En ouvrant le tombeau des Atrides, Léonard a attiré sur soi et ses amis les vieilles malédictions, et la Ville morte a tué celle qui voulait vivre. […] Il convient de féliciter hautement le Louvre et ses Amis de cette acquisition, L’homme et l’œuvre sont considérables : il remplit sa vie d’un labeur superbe, avec la fougue de ces magnifiques qui avaient double sève. […] Ojetti n’a pas su encore s’arracher à une certaine imitation formelle et phonique de son ami d’Annunzio ; peu de chose, sans doute, mais un lecteur attentif ne s’y trompe pas. […] Les éloges que lui prodiguent ses amis sont déplacés ; il n’avait pas de génie et sa muse était loin du rare ou du sublime ; mais il laissait librement déborder son inspiration, et ainsi arrivait de temps à autre à une certaine originalité.
Mon brillant ami M. […] J’en ai donné quelques-uns aux amis et le reste est pour la maison. […] Si les amis de M. […] Enrico Ferri ou tel autre de ses amis. […] Cette démonstration, habilement faite, devait permettre aux amis de M.
Des amis qui l’entourent, les uns tombent sur la voie âpre de l’art ; les autres montent rapidement, inconcevablement à la renommée, peut-être à la gloire. […] Il a de nombreux amis ; il n’en a pas de plus dévoués que nous. […] — Demain, cher ami, demain. […] Poussé par une illusion que ses amis n’osèrent pas contrarier, M. d’Annunzio s’avisa donc au dernier moment de poser sa candidature à Florence. […] La foi, qui a décidément jailli sur le fond mystique que tous les amis de E.
Il rencontra le loup et lui dit : « Viens ici, frère Loup, je te commande de la part du Christ que tu ne fasses mal à moi ni à personne. » Le loup le suivit, se coucha à ses pieds, devant tout le peuple, et François dit encore : « Frère Loup, tu fais beaucoup de dommages de ce côtés, et tout le monde crie et murmure contre toi ; il faut faire la paix ; tu n’offenseras plus les hommes et les hommes te pardonneront. » Le Loup fit des signes de soumission et François dit encore : « Frère Loup, puisqu’il te plaît de faire et de tenir cette paix, je te promets que je te ferai donner des aliments, de sorte que tu ne pâtiras plus de la faim : parce que je sais bien que c’est pour la faim que tu as fait tout ce mal. » Et il est convenu que le Loup bien nourri ne fera plus aucun mal et qu’il vivra comme un ami parmi les hommes. […] On peut ne pas admettre ses opinions, mais, le livre fermé, on demeure son ami : M. […] Le grand poète de Recanati, en mourant, avait laissé ces papiers précieux à son meilleur ami. […] Les deux dames respectables, plus amies des prêtres que la grande littérature, enfermèrent les documents parmi leurs frusques et s’opposèrent résolument à toute publication.
L’initiative de la France, encore une fois, est suivie dans la péninsule amie. […] Je voyageai à cheval avec un parasol et trois de mes nouveaux amis. […] Beyle et son meilleur ami, Crozet, échangent à son propos quantité de lettres. […] Il y passe huit ans, pendant lesquels ses amis ne cessent d’agir ; et, finalement, Auguste exile Julie et laisse Tibère rentrer. […] Les amis du poète ont fait tous leurs efforts pour le « repêcher ».
» C’était bien mieux d’épouser Marie la blonde, et de rester à l’ombre des peupliers, sur le parvis rustique, à dire des contes avec ses amis, dans le calme du midi. […] L’Ami, pièce en un acte, de M. […] Le comte Georges, chargé par la mère de son ami intime, mort d’un accident de cheval, de mettre ordre à ses papiers, se rencontre, au moment de l’accomplissement de cette tâche, avec sa femme, qui fut la maîtresse du marquis et vient pour reprendre ses lettres.
Rutelli vient d’être inaugurée, aux grands cris joyeux d’une foule amie de l’art ; la presse approuva cette rude manifestation de bon goût qui eut le mérite de sauver la renommée artistique de Rome. […] Mes amis de Milan, de Florence, de Rome, de Naples… (voit-on assez que je suis un auteur lu dans les villes les plus intellectuelles d’Italie ?) mes amis étaient un peu interdits par cette chance qui présidait à mes lectures ; et c’est probablement pourquoi ils m’ont provisoirement conseillé la lecture des romans dont je vais parler. […] Et alors, tandis que Marco Cybo, s’arrachant aux bras de Nicoletta, monte rapidement voir l’ami qui se meurt, on entend un bruit sourd, le choc d’un corps qui tombe et s’écrase sur le pavé. […] Il était l’intime ami de Massimo d’Azeglio, chef d’un des premiers ministères de Victor-Emmanuel, et il assiste aux débuts de Cavour.
On sait assez, aujourd’hui, comment le beau développement sur Alfieri, p. 194-205, donné comme une « traduction du cahier du comte », son ami, et imprimé entre guillemets, était pris dans le vol. […] Une autre figure s’élève ensuite, belle et forte : celle de Giulio Cambiaso, l’ami fraternel de Paolo Tarsis, le compagnon héros désigné par le même sort à la même conquête des espaces et des airs. […] Il eut pour ami Goldoni ; il eut pour admirateur Carlo Gozzi ; et pendant près de quarante années il put poursuivre l’exécution de son œuvre délicieuse. […] Mais les puissants, princes ou ministres, « amis des artistes », ne sont que des pharisiens amis des plus « arrivés » ; le prince ne répondit même pas au solitaire ; il le dédaigna comme l’avait fait la foule, avec laquelle il peut partager aujourd’hui le mépris de tous ceux qui sont enfin capables d’apprécier l’écrivain mort que M. de Frenzi appelle savamment : un héros. […] Seuls d’anciens amis lui demeurent fidèles, les romantiques dans la personne de Gautier, les critiques d’art dans celle de Taine.
Certes elle l’avait regardé d’une curieuse façon… — Comme vous voudrez, mon ami. […] Après avoir fait secrètement étrangler l’amant de sa femme, qui était son ami, il le fit embaumer, et ordonna qu’on le plaçât tout habillé dans le lit de sa femme. […] Je connais par mon expérience personnelle, par toutes les confidences d’amis et de camarades, les obscurs comme les plus enviés, le désastre de leur vie et l’unanimité de leur reproche. […] Enrico Corradini et de ses amis. […] Épris de Shelley, le « cœur des cœurs », mort sur les rivages de l’Italie, enseveli à Rome, il traduisit dans la plus pure langue italienne l’âme du poète-philosophe anglais ; et il vient d’envoyer à ses amis le dernier volume du Convito, ce recueil de lyriques Amori ac Silentio sacrum, dédié à ses amis et à la Poésie.
De grâce, expliquez-moi ce dédain avec lequel votre amie soudain vous légua au précepteur de ses enfants, à M. […] Pendant trente ans, retiré à Bellune, du fond de sa province, de l’autre côté des monts, chaque jour il vit se lever plus éclatant le soleil de la gloire pour son ancienne amie et son généreux rival. […] Les femmes lui apparaissent comme des créatures dignes de respect et les amis comme des gens sincères incapables d’aucune trahison. […] […] — Les Amis des monuments d’Italie publient : Sienne monumentale ; l’abbaye d’Ischia ; Sienne, 1908, 16, Via di Città. […] Bongbi vit en effet le jour, mais ni le nom de Nietzsche, ni celui de Burckhardt ne s y trouvaient, a J’ai naturellement refusé », écrit Nietzsche à son ami Gersdorff (11 février 1874).
Sur la demande de leurs souscripteurs et amis, ils donneront Alleluia, le drame de Marco Praga (Arco Lecuyer), que créa Novelli, et La Sotie de Bridoye, de Laurent Tailhade et Raoul Ralph. […] Cécilia n’a pas de peine à reconnaître sous le masque les traits d’une de ses amies, qui justement a été chez elle le même jour pour fouiller avec un prétexte dans le tiroir et enlever son portrait à elle ; mais, comme on vient de le voir, le portrait lui est échappé et il tombe plus tard dans les mains de l’épouse légitime. […] Ojetti vient donc de raconter un tas d’aventures amoureuses, souvent charmantes, jamais tragiques ; l’auteur ne semble pas croire à la tragédie, quoiqu’il soit ami de M. d’Annunzio. […] Il est remarquable que cet ami des plus grands artistes, ses contemporains, leur garda sa galerie close. […] Ingres et Delacroix, ses amis, l’écoutaient.
Ses amis de Paris savent apprécier son énergique propagande. […] Les partisans du marchandage et de l’intrigue comprirent qu’ils ne pourraient résister à la poussée de l’opinion publique et seuls les amis sincères de la paix, ceux que leur idéal amenait à la considérer comme nécessaire, tels les socialistes, eurent le courage de défendre publiquement jusqu’au bout leur point de vue. […] La franchise réciproque est le fait des vrais amis. Maintenant que l’Italie est devenue officiellement l’amie de la France, les Français ne sauraient prendre de mauvaise part que les Italiens leur signalent en toute bienveillance leurs défauts et leurs erreurs. […] Et si mes amis allemands m’ont mis au ban de l’Empire, ce n’est pas une raison pour que j’aille exploiter les sentiments francophiles d’une plèbe ignorante et crier des insultes contre le peuple d’où sont nés Kant et les maîtres de l’Homme nouveau.
Zio Pera était déjà prévenu de l’arrivée du maître ; un bandit de ses amis qui se trouvait lui aussi à la fête, avait précédé les deux jeunes gens. […] Un soir les deux amis se tenaient dans la chambrette d’Antine. […] Il ne semble pas qu’elle soit en scène ; on la dirait chez elle ou chez des amis qu’elle visite ; elle donne l’apparence du vrai aux pièces les plus étranges, aux rôles les plus faux. […] Il s’empare, par exemple, des mémorables indications données par l’ami de Scipion l’Africain sur le capitalisme qui se développa dans la première moitié du second siècle avant J. […] Voilà un homme à qui je voudrais ressembler, bon poète, bon philosophe, bon ami, honnête homme, en un mot tout ce que je voudrais être.
Ses deux amis, qui étaient aussi les miens, étaient pauvres, et je ne pouvais disposer que de leur cœur. […] Dans ces Lettere di Donne, nous voyons que nombreuses furent les vieilles amies de Casanova, qui l’entourèrent de soins et s’occupèrent de son bonheur et de sa santé jusqu’à sa dernière heure. […] Casanova, qui les trouve tous délicieux, en envoie à ses amis, à Venise, à Varsovie, à Turin. […] Baschet était un chercheur dont la somme de travail étonne quand on a en mains le livre qu’a publié, sur son œuvre son ami le Dr Dufay. […] Cette lettre veut éviter de froisser nos amis d’au-delà des Alpes que nous savons susceptibles un peu trop parfois, surtout quand cette susceptibilité n’est pas fondée.
En vain des amis le pressèrent-ils ; il ne répondait pas lorsqu’ils lui parlaient de ses vers. […] clament les plus enragées ; épouses jusqu’au : halte là, mon ami ! […] On sait que le poète périt dans le naufrage d’une petite chaloupe qu’il montait, avec son ami Williams et un mousse, entre Livourne et Lerici. […] Étant un jour à Édimbourg, il y rencontra John Cam Hobhouse, plus tard lord Broughton, l’ami et l’exécuteur testamentaire de Byron. […] D’ailleurs, quoi qu’on en dise, quoi que j’en aie dit moi-même, on les aime et ils sont trop pour qu’on ne retrouve point parmi eux quelques amis.
Des musiciens amis, de même école, de même chapelle ou petite chapelle, échangent à son sujet d’aigres paroles, Pérosistes et anti-Pérosistes se déchirent comme autrefois Glückistes et anti-Glückistes (qui alors s’appelaient Piccinistes), comme hier Wagnériens et anti-Wagnériens, comme aujourd’hui d’autres clans, extra-musicaux, à désinences en … istes ou en … ards. […] Quaglino, — il est mon ami, et j’ai presque le devoir d’en parler mal, — écrit sa prose comme de la poésie, en petites périodes rythmées. […] C’était même un effort étrange, après toutes les fausses représentations du moyen âge, de voir le Christ non comme la pâle Hostie de l’autel, mais comme un homme qui prend congé de ses amis. […] Les adversaires de Savonarole venaient pour voir sa témérité confondue ; ses amis, dans l’espérance qu’un retentissant miracle rendît sa sainteté évidente à tous ; le reste des gens, par frivolité d’esprit et désir de nouveauté13. […] » d’autres : « il est temps » ; d’autres les appelaient : « excommuniés, bigots, hypocrites, sodomites. » La foule était ivre de colère ; on eût dit que Savonarole n’avait plus d’amis ; ses anciens partisans ne le soutenaient plus ; il avait trompé leur attente, le miracle n’était point venu et leur foi chancelait.
Je ne sais comment elle a été amenée à me dire avec ce naturel qui la distingue, et sans vanité, que quelques-uns de ses amis lui avaient dit qu’elle faisait peur.
Lucio d’Ambra racontait l’adultère du mari ; un mari qui s’emballe pour une actrice et qui revient plus tard, désillusionné du mirage fallacieux, à son foyer : voici que, dans L’Oasis, l’auteur nous donne un pendant, avec l’adultère de la femme, Camille, qui abandonne sa maison, son mari et un petit enfant, pour suivre le meilleur ami de ce pauvre Maurice Clarena, lequel, dans le ravage de tous ses espoirs, dans le désert sentimental où la trahison de sa femme le jette brusquement, trouve son oasis, l’amour pour son enfant. […] Il avait tout fait préparer pour moi et je fus reçu par un de ses amis, le Dr Kittel, dont je tiens aussi à reconnaître la courtoisie. […] J’éprouvai quelque difficulté à identifier toute une série de lettres en français, lettres très affectueuses et très intimes, habituellement sans signature, et parfois signées « B. » La correspondante se désigne par : Votre petite amie, ou elle termine par cette phrase, demi sourire, demi reproche : « Bonsoir et dormez mieux que moi. » Dans une lettre envoyée de Paris en 1759, elle écrit : « Ne me croyez jamais que lorsque je vous dis que je vous aime et que je vous aimerai toujours. » Dans une autre, d’orthographe défectueuse comme ses lettres le sont souvent, elle dit : « Soyez seur que meauvais discours, vapors, calomnie, rien ne pourra changer mon cœur qui est tout à vous et qui ne veut point changer de maître. » Or, il me semble que ces lettres doivent être de Manon Baletti et que c’est à elle qu’il est fait allusion dans le VIe volume des Mémoires. […] Encore, si j’étais damnée, je serai votre très dévouée amie Henriette de Schnetzmann. » Casanova avait vingt-trois ans quand il rencontra Henriette ; et, alors qu’il en a soixante-treize, elle lui écrit, vieille aussi, comme si les cinquante années qui se sont écoulées étaient effacées de sa mémoire fidèle. […] En retrouvant Casanova chez lui, ce fut comme si je retrouvais un vieil ami, qui m’était déjà parfaitement connu, avant d’entreprendre mon pèlerinage à Dux.
Papini haïsse et tue continuellement son moi passé, sous forme de son propre « moi » ou de celui d’un ami cher.
Les lecteurs du Mercure savent que dans La Néva notre ami Louis Dumur a tenté, lui aussi, non tout à fait sans succès, un système analogue, — et même plus original. — Carducci et son école, ce n’est pas toute la poésie actuelle en Italie, mais les Barbares tiennent une grande place ; les plus connus sont : D’Annunzio, Marradi, Ferrari, Olindo Guerrini, Giuseppe Chiarini, et Guido Mazzoni, dont nous donnons un sonnet
tout fait et en poche, qu’ils peuvent communiquer aux leurs et à leurs amis.
Giovanni Verga, dont il est, depuis de longues années, l’ami très intime, le représentant le plus en vue du naturalisme italien — ou, selon la manière de dire de là-bas, du vérisme.