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2. (1912) Articles du Mercure de France, année 1912

Pichon, auraient-ils pu, ces sans-le-sou, contraindre le Sénat à les pourvoir de terres ? […] Mario Rapisardi est mort en vain entre les yeux des Italiens qui convoitent, et la terre où s’étend le but de leur convoitise. […] Or, c’est précisément à la terre des Phéaciens que le héros aboutira cette fois. […] Nous savons, en second lieu, qu’il dure dix-sept jours et dix-sept nuits ; au matin du dix-huitième jour, Ulysse sera en face de la terre des Phéaciens. […] 9° En outre notre terre, disons maintenant notre île, est montagneuse.

3. (1905) Articles du Mercure de France, année 1905

Elle est une force primitive de la terre. […] Maintenant une pierre est mon oreiller, mon lit est la terre dure. […] Il se jeta par terre, s’arracha les cheveux et les vêtements, cria, gémit. […] Que la terre où il dort lui soit légère. […] Il a un véritable et pieux culte de sa terre, de son histoire et de ses beautés.

4. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 249, 1er novembre 1907 »

Il est rare, par le temps qui court, qu’il se décide à venir sur la terre. […] En effet l’arbre défendu était l’arbre de la science, l’arbre de la sagesse, non seulement du bien et du mal, comme dit le Juif, mais du vrai et du faux, du visible et de l’invisible, du ciel et de la terre, des êtres animés et des esprits. […] C’est ainsi qu’il en a toujours été sur la terre, et je ne vous rappellerai pas une fois de plus la légende d’Alexandre et du pirate pour vous démontrer comme quoi un crime est puni quand il est léger, et exalté et récompensé quand il est grand. […] Dans les rues, tous les cent pas, il y a un puits, et près de ce puits une fontaine et sur chaque fontaine un guerrier de terre cuite, peinturluré de bleu céleste et de rouge pâle. […] Dans les mêmes rues étroites passaient les mêmes femmes courtes et jaunes, aux coiffes froissées ; et les guerriers de terre cuite, inutiles et ridicules, s’appuyaient toujours à la garde des épées bleues, sur les nombreuses fontaines.

5. (1906) Articles du Mercure de France, année 1906

Ensuite toute la lutte des forces occultes de la terre, des énergies de surface, et des volontés synthétiques qui sont au-dessus de toute collectivité et de la terre même, il la couronna par l’exaltation d’un héros qui résumait presque, en force et en sagesse, le couple héroïque Siegfried-Brunehilde. […] Leur marche dans les terres de leur race leur fit connaître les joies de l’amitié. […] Ferrero, qu’elle eut pour cause non pas la distribution des terres indistinctement aux légions qui avaient combattu à Philippes, mais la distribution des terres aux seuls vétérans de Jules César, « c’est-à-dire à un nombre d’hommes relativement restreint ». […] Cette terre d’art, de paysages incomparables, d’évocations légendaires, tend à devenir une terre d’usines et de fécond travail. […] Car les progrès de la Sicile ou de la Terre d’Otrante sont loin d’être aussi splendides que le prétendent certains discoureurs de profession.

6. (1909) Articles du Mercure de France, année 1909

Il les a repoussés comme des bêtes malsaines, leur refusant le salaire espéré, et à nous la bienvenue de la terre nouvelle. […] Je revis les émotions oubliées, j’en perds de nouvellement acquises sur la terre sereine dont nous sommes si loin, déjà. […] La terre et la mer sont remplies de désir ; et chacun le sent. […] C’est la traduction française d’un de ces volumes qui a paru dernièrement à Paris, sous le titre : Terre Vierge. […] La plus grande partie de ce volume est consacrée aux louanges de la campagne, à la beauté de la terre labourée et à la sainteté du labeur.

7. (1900) Articles du Mercure de France, année 1900

C’est dans cette Lorraine, encore presque intangible, sur cette bonne terre ancestrale de Rénier-au-long-col, que traversent parfois des compagnies de routiers qui suivent l’étendard aux alérions d’argent, terre du bon duc, aux larges horizons, que dort benoîtement ce petit Chamage dans l’épisode infiniment pittoresque et merveilleusement coloré de ses eaux, de ses prés, de ses bois et de ses mélancoliques coteaux. […] Certains génies tiennent à la terre, à la terre seulement, uniquement. […] Que n’eût pas fait l’homme qui possédait un tel secret, s’il eût été à même de vivre sans soucis pesants, sur sa terre natale ? […] » On sait que Venise est déjà reliée à la terre ferme par un pont de chemin de fer qui traverse les lagunes et la mer sur près de quatre kilomètres. […] On le double simplement d’un autre viaduc à route carrossable, et la ville y gagne, sans être touchée, des communications avec la terre complètes et faciles.

8. (1916) Articles du Mercure de France, année 1916

Engagé volontaire, il fut tué en vue de la terre qu’il avait, on peut le dire, littérairement conquise à l’Italie. […] 2° Il ne vaut pas la peine de s’annexer les terres allemandes de l’Autriche, car l’Autriche allemande et slave fait la politique que l’Allemagne lui ordonne. […] On ne voit plus les hommes, et on sent leur fourmillement : ils sont petits, perdus dans le désert de la terre : il y a si longtemps qu’ils y sont, que désormais ils ne font plus qu’un avec la terre. […] Croyons même pour un moment que les opprimés seront vengés, et les oppresseurs punis ; que l’issue finale sera toute la justice et tout le bien possible sur cette terre. […] Gabriel Faure a voulu revoir, aux terres de la péninsule, les villes qu’il aime et qui lui furent si accueillantes, — toutes plus ou moins menacées par les engins ennemis.

9. (1892) Articles du Mercure de France, année 1892

Je le vis, dans sa cabane, assis par terre ; il dessinait sur un morceau de carton un Christ en croix entre deux saintes femmes et il soignait le buste avec une grande minutie, arrivant à le rendre épouvantablement squelettique. […] Ils se souvenaient de la prophétie jadis faite à Yézid : au Khalife qui porterait les coups les plus profonds à la religion du Christ, toute félicité sur la terre, et puis tout le rayonnement des sept cieux : diamant, émeraude, topaze, saphir, perle, or, hyacinthe. […] Elle ramenait les esprits sur la terre, à des objets plus précis. […] Cette idée du supplice, il faut le dire en passant, paraît cependant exprimée dans une ancienne mosaïque de la basilique du Vatican : au pied d’une flamboyante Croix gemmée, sur un tertre, un Agneau ; de son côté percé le sang jaillit dans un calice ; du sang coule de ses pieds et se déroule, arrosant la terre de quatre fleuves de pourpre. […] non, la douleur, au-delà de la terre, n’existait point ; les stoïciens avaient été comme les théoriciens de cette doctrine, et, plus haut, les poètes avaient montré la douloureuse humanité des Héros et des Demi-Dieux qui méritèrent l’Olympe se dissolvant aussitôt dans l’harmonie des plus pures substances éternelles : Hercule sur le sein d’Hébé, Adonis sur le sein de Vénus.

10. (1904) Articles du Mercure de France, année 1904

À parcourir ces jolies pages où la voyageuse s’efforça de traduire par des mots si proches l’intime émoi de son être sur cette terre « qui a vu et entendu Dieu », il semble qu’elle y enferma un peu de son âme. […] Giulio Orsini vient de publier ses vers en volume, avec le titre : Fra terra ed astri (Entre la terre et les astres). […] Peut-être ne pourrait-on pas soutenir sans un peu d’artifice que la terre de Chieti, qui sert de cadre à toutes ces nouvelles, offre une ressemblance singulière avec la Normandie. […] Elle réunissait « un vivant faisceau d’énergies militantes, qui peuvent sauver une chose belle et idéale de l’onde troublée de vulgarités qui couvre désormais toute la terre privilégiée où Léonard créa ses femmes impérieuses, et Michel-Ange ses héros indomptables ». […] la terre ?

11. (1910) Articles du Mercure de France, année 1910

Je me croyais sous terre comme sous les quatorze siècles qui ont enfoncé cette église dans le temps, et qui s’y soutient inébranlable. […] La terre qui a tremblé aujourd’hui, renversant les palais et les dômes, tremblera encore demain. […] Je vous chanterai un jour les rois et les grands de la terre, si je comprends jamais leur métier, mieux que je ne le comprends aujourd’hui. […] Cette collection était surtout riche en porcelaines de Sèvres et de Saxe et en terres émaillées dues aux frères della Robbia. […] […] Les terres émaillées des della Robbia furent également très disputées.

12. (1908) Articles du Mercure de France, année 1908

Le 22 juin 1633, un vieillard de soixante-et-dix ans abjurait et détestait à deux genoux l’hérésie du mouvement de la terre. […] Dans son prodigieux orgueil, il se lèverait contre le ciel si le poids de ses membres ne le maintenait sur la terre. […] On y étudiait la géométrie, la perspective, la manière de traiter les métaux, les terres cuites et les couleurs. […] Le peintre avait traité tous ses sujets avec la seule terre verte (verdaccio) qu’on n’employait jusqu’à lui que pour les ébauches. […] Tel texte, sur la combustion, fait penser à Lavoisier ; tel autre, sur le mouvement de la terre, à Galilée ; ailleurs, il paraît se douter de la circulation du sang ; puis, il infère de la présence de coquillages fossiles dans l’intérieur des terres un ancien envahissement de la mer.

13. (1917) Articles du Mercure de France, année 1917

La puissance de Venise, essentiellement maritime et côtière, s’infiltrait peu à l’intérieur des terres. […] Une des plus riches sections de cette collection est celle qui se rapporte aux figurines consacrées aux terres irrédentes. […] Si donc il vous plaît de louer la maison et d’affermer la terre, faites-le à votre gré, et avec cette rente et ce que je vous donnerai, vous vivrez comme un seigneur. […] Le second inconvénient est que cette corniche menace de jeter à terre la façade du palais. […] Mais il lui sera tout de même désormais impossible de redonner vigueur aux conceptions « terre à terre » de politique intérieure qui avaient été le fondement de sa fortune.

14. (1896) Articles du Mercure de France, année 1896

» Avec la science de l’harmonie des lignes, j’aurai chanté tout le poème de la Primavera lorsqu’elle arrive sur la terre dans son char, fait d’une églantine, qu’emportent les papillons parmi les lilas et les roses. » Que j’étais loin du chatoiement frivole et sans pensée et sans forme de l’Art dit Moderne, de courte durée. […] N’y a-t-il pas la glaise, la bonne terre grasse dont on peut tirer des merveilles à bon compte ? […] L’impénétrabilité des toiles et des panneaux l’avait toujours déconcerté ; ses efforts s’y heurtaient comme à un mur : quelles délices après cela de manier la terre, de travailler cette matière souple qui se laisse pétrir, fouiller, creuser, qui comporte de vrais plans, nets et palpables. […] Ce n’est qu’en 1887 qu’il se ressaisit et donne alors, repris d’une fièvre féconde, et presque coup sur coup : l’Âge d’Or, l’Enfant Juif, la Rieuse, l’Enfant Malade et l’Impression d’Enfant au Soleil, D’abord, l’Âge d’Or : une jeune fille enlève de terre un petit enfant et lui baise la joue avec une brusquerie goulue et passionnée de franche méridionale. […] Ainsi c’était vous, Monsieur, qui du fond de l’Italie désolée, ravagée par les recors, effeuillée par la folie sénile d’un Mazarinet, vous qui du fond de la terre des morts alliez surgir, chêne dodonique, sonore de prophétiques œuvres ?

15. (1903) Articles du Mercure de France, année 1903

Il sait exploiter cette vie naïve, il goûte les rythmes populaires, il étudie les refrains, il imite le gazouillage des oiseaux, et souvent, d’un coup, par les choses et les sentiments simples de la terre, il arrive à des méditations et à des comparaisons profondes. […] Nous traversâmes à toute bride la grande place pleine de gens venus pour le marché du lundi ; des ustensiles, des poteries, des légumes en tas par terre, sur les pavés inégaux, jusqu’à la grand’porte du château, laissaient libre à peine le passage de la voiture. […] Voici une petite sanguine, grande comme la main ; une jeune paysanne, en sabots, assise à terre, est occupée à tondre un mouton ; l’intérêt jaillit du contraste entre la veulerie de la masse inerte, la passivité de la bête qui se laisse manier, et l’intelligence active des mains fouillant et taillant la grasse toison. […] Ce que Segantini a voulu créer ici, c’est encore une fois un poème de tournoyante lumière et de chaleur, fixer les derniers feux au zénith du soleil disparu derrière une terre déjà drapée d’un peu de nuit, effet fugitif, difficile et rare entre tous. […] Il faudrait insister derechef sur le moindre fétu de paille, la moindre butte de terre ou de gazon de ce sol ; en outre ici nous devrions nous attarder à l’analyse de qualités plastiques et à un don de mise en scène, de coupe du motif, qui ravissent les statuaires.

16. (1898) Articles du Mercure de France, année 1898

Nous pouvons admirer ici un tact délicat de poète, même là où la matière était difficile et âpre à dompter ; Terra immite (Terre inclémente), qui forme la dernière partie du recueil, nous en donne un exemple ; c’est de la poésie civique, des Souvenirs saignants de la campagne d’Afrique, cette campagne qui a été la négation journalière de Machiavel et de sa science infaillible. […] Et devant la duchesse, devant le peuple, Bagnoli, le scribe, lit la sentence ; il fait attacher les éperons à Antonio par le comte d’Urbin, lui donne l’accolade, lui octroie des bourgs et des terres, lui fait remettre des draps de soie et de velours, des pièces d’orfèvrerie, — pendant qu’Izotta se lève et vient offrir à son frère, d’un geste charmant, les deux cents ducats d’or dans la tasse d’argent… Le portrait que le Borghèse nous en a laissé est aujourd’hui à Londres. […] Luciano Lauranna, réunissant deux collines, lui élevait un palais, une de ces belles demeures d’Italie, aux murs clairs, tout en colonnades légères, en portiques aériens, en escaliers savants, en voûtes, en berceaux aux rosaces d’or, en galeries plaquées de marbres, en façades timbrées de trophées, demeure dont Baroccio, de Milan, sculptait les chambranles des portes et des fenêtres, dont maëstro Jacomo, de Florence, faisait les marqueteries, où Giorgo Andreoli, de Gubbio, modelait, dans la chapelle, un autel en terre cuite avec des hauts reliefs colorés. […] Rossi entendit l’un d’eux dire en pleurant à un camarade : « Je suis si las que je ne peux plus ; je vais jeter mon sac par terre ! […] Les femmes qui ne travaillent pas sont la beauté du monde et la terre ne sera habitable que lorsque aucune femme n’aura de labeurs que ceux qu’elle s’imposera elle-même, par instinct, pour avoir toujours plus de grâce et plus de charme.

17. (1918) Articles du Mercure de France, année 1918

On sait que l’Italie est la terre classique des argots, qui, à l’opposé de l’Angleterre, sont restés essentiellement régionaux. […] Ettore Ciccotti, a signé avec quelques amis un projet de loi prévoyant l’octroi des terres aux soldats paysans à leur retour de la guerre, ou à leur famille, des dégrèvements d’impôt à leur profit, etc. […] Malagodi affirmait le devoir de « reconnaître la légitimité des revendications de l’élément slave dans la mer Adriatique et dans les terres qu’elle baigne ». […] Il ne manquait pas d’intuition pour les choses de la terre et, lors de son premier voyage à Londres, il se demandait comment, ne sachant pas l’anglais, il arriverait à se guider dans la grande ville. […] À toute heure du jour, et la nuit, quand l’insomnie me tourmente, je pense à la tragédie qui inonde la terre.

18. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 239, 1er juin 1907 »

Étant très moderne, il se complique d’un sentiment panthéiste très spontané, qui vibre harmonieusement avec toute la vie de la nature, et s’émeut au centre même de la vie, devant les visions isochrones de l’âme humaine, de l’âme de la terre, de l’âme des astres perdus dans l’espace. […] Enfin, voici l’apparition d’Entre la Terre et les Astres, dont la critique fut tant impressionnée, et tant intriguée par le mystère qui entourait le poète.

19. (1911) Articles du Mercure de France, année 1911

La Terre tremblante, de M.  […] Cet être supérieur à tous ceux qu’il m’a été donné de rencontrer sur la terre ne fit partager aux autres que ses joies. […] L’Espagne et le Portugal envoient des navires, tandis que les rois de Hongrie et de Pologne attaquent par terre. […] Fou, je le serai, quand je ne peindrai plus des arbres dont on dira : « Comme ils tiennent à la terre par de puissantes racines !  […] il tient à la terre, Giorgio, sois tranquille !

20. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVII, numéro 237, 1er mai 1907 »

Or, Lucheni, indifférent à tout ce qu’on pouvait dire de lui et de ses actes, ne put supporter qu’on accusât la ville de Genève de lui faire mener une existence si misérable, et répond vertement à l’auteur qu’il a été victime de son imagination, que, loin de vivre sous terre, il habite au deuxième une cellule peinte à l’huile, pareille aux chambres des fonctionnaires français, d’où il assiste au lever et au coucher du soleil. […] Dante, que je connais à mémoire, je l’ai relégué sous le lit. — En outre, mais je crois que cela suffira, n’est-ce pas, pour vous convaincre que les Barbares Genevois font subir à leurs prisonniers des tortures atroces Puis il parle de la nourriture, notamment du café au lait et du chocolat, des raffinements de toilette inconnus de lui jusqu’alors, tels que les chaussettes et les caleçons, et il termine en disant : Comment avez-vous pu permettre qu’un de vos collaborateurs ait eu l’audace de calomnier cette bonne Suisse, et qui est plus, ce beau, ce noble canton de Genève, ce morceau de paradis que les Dieux semblent l’avoir oublié ici sur terre exprès pour le donner en exemple aux autres peuples… Les documents apportés par MM. 

21. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 248, 15 octobre 1907 — Fin du tour d’Italie en 1811 — Dernière partie du « Journal » — Second séjour à Milan — Chapitre LXII »

Grosseur et grandeur énormes de pins et de lauriers venus dans deux pieds de terre, transportée sur des voûtes.]

22. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 242, 15 juillet 1907 »

Ils en sont à l’astronomie d’avant Copernic : ils croient que l’homme est le but de la nature, comme on croyait que la terre était le centre de l’univers.

23. (1914) Articles du Mercure de France, année 1914

Vincenzo Peruggia sait le lien étroit entre la terre et les œuvres des hommes. […] Nous sommes tous héros sur Terre du premier au dernier et vice-versa. […] Existe-t-il sur la terre une princesse en exil qui réclame un musicien ou un bouffon ? […] Elle lâcha prise, et s’abattit à terre. […] Des victorias glissaient sur l’eau, et des gondoles voguaient en pleine terre.

24. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 229, 1er janvier 1907 »

Un pinson se pose, pèse, léger… Le pliant rosier baise la terre… … De la bouche de sa rose parmi les fraises pâmée… Au thuya se perd l’oiseau… Il fait beau.

25. (1915) Articles du Mercure de France, année 1915

Plus tard, lorsque l’histoire pourra exposer en toute vérité les événements et juger en pleine connaissance de cause, il faudra reconnaître que, dans un conflit qui met aux prises les puissances militaires les plus formidables du monde parce qu’une race avide de dominer la terre veut l’hégémonie, la neutralité fut une situation parfois prodigieusement malaisée. […] Près de Malines, dans un petit village, trois petites filles vêtues de noir (combien de deuils sur cette terre !) […] Destrée a quitté son arrondissement en août 1914, au moment où les Allemands y arrivaient ; il n’a pas vécu en Belgique sous la domination allemande, il ne parle de l’état de son pays depuis l’occupation étrangère que par ouï-dire ; il ne le voit pas simplement, tel qu’il est dans la réalité, il l’aperçoit à travers les brumes de son imagination exaltée, qui lui fait apparaître la Patrie sous des couleurs nouvelles, insoupçonnées, en une sorte de gloire mystique, comme une Terre promise. […] Dans la Tribuna de Rome, Rastignac (le brillant écrivain et avocat Vincenzo Morello), après avoir magnifié l’action de l’armée italienne et s’être moqué de ceux qui ne voyaient dans l’Italie que la « terre des morts » couverte d’« un amas de ruines glorieuses », continue en ces termes : Cette médiocre littérature n’est plus de saison même pour la Grèce.

26. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXV, numéro 231, 1er février 1907 »

Car la terre est couverte de quatre mondes en présence, qui en ce moment de l’histoire sont assez distincts, et en même temps assez mêlés, pour se reconnaître l’un l’autre avant d’accepter les grandes amours et les grandes haines qui seront à la base de la civilisation de demain. Ces mondes sont : le monde méditerranéen (de toutes les terres gréco-judaïco-latines) ; le monde boréal (Germains et Anglo-Saxons et peuples encore inconnus) ; le monde oriental (Slaves et Orientaux) ; le monde équatorial (l’Afrique et ses mélanges coloniaux).

27. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 234, 15 mars 1907 »

Mais, remarque le gibelin, tous disent de même : ciel, amour, mer, terre, vivre, mourir, aimer, et d’autres mots encore. […] La monarchie assure la paix : une seule volonté en terre comme au ciel.

28. (1901) Articles du Mercure de France, année 1901

Il a fondé des établissements industriels, il a bonifié et cultivé des terres, il a amassé des richesses dont il fait un usage sobre et savant. […] Le père le chasse : qu’il aille travailler, qu’il apprenne le dur labeur de la terre, dernier ouvrier ou dernier paysan parmi ce peuple de paysans et d’ouvriers que Giacomo Vettori emploie dans ses fermes et dans ses établissements. […] Un souffle tiède, un souffle pareil à la respiration d’une déesse amoureuse, effleure le sol, se perd sur les terres antiques, fait tressaillir les ruines mémorables… » Il faut être poète aussi pour traiter convenablement de l’archéologie.

29. (1893) Articles du Mercure de France, année 1893

J’en traduis ceci : Midi : « C’était un silence affreux et lugubre ; le plus morne qui sur la terre Fut jamais.

30. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXIX, numéro 247, 1er octobre 1907 »

Il est un de ces héros modernes, qui parcourent en phalange la terre, ou s’arrêtent dans le cœur des métropoles, à la recherche d’une vérité pratique à découvrir, à révéler, à affirmer.

31. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVI, numéro 235, 1er avril 1907 »

Elle est précédée de ce discours : De la dernière Terre lointaine et de la pierre blanche de Pallas, qui depuis deux mois, a déchaîné dans toute la presse italienne tant de colères, de haine, de révoltes et qui a surtout permis aux jeunes écrivains de proclamer leur éloignement définitif du maître de jadis.

32. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXVIII, numéro 243, 1er août 1907 »

» Plus que dans ce sentiment exaspéré de la vie qui passe, de la mort qui dure, l’art du poète est tout entier, et souvent tout vibrant de belle énergie, dans la vision de l’homme dans l’univers, de la femme dans l’humanité, de la terre dans l’immensité.

33. (1902) Articles du Mercure de France, année 1902

Il vous serait facile, un jour, de nous ressusciter ici même quelque fête galante… La Verdure et Mme de Ponticello s’assirent dans une loge du théâtre du verdure, lequel était une curiosité de la terre des Aygalades. […] Mais notre terre nous donne constamment sa discipline, et nous sommes les prolongements directs de nos ancêtres ; rien n’est plus aisé que d’entendre cette double réalité sur laquelle nous devons nous maintenir. […] Et c’est, à ne considérer que l’ensemble, trois mille ans après l’auteur inconnu de la Théogonie, la lutte des Titans et de Zeus : Au loin le gémissement terrible de la mer immense et le fracas de la terre sous les coups ; en haut le murmure du vaste ciel ébranlé ; en bas les secousses de la longue chaîne de l’Olympe tremblant sous les pieds des Immortels… Les uns aux autres ils se lançaient des projectiles à grand bruit.

34. (1894) Articles du Mercure de France, année 1894

Le même journal annonce la publication en italien de la Motte de Terre, à laquelle il consacre en attendant un article des plus élogieux.

35. (1895) Articles du Mercure de France, année 1895

Il y broyait les couleurs, dessinait les cartons, touchait à tout ce qui concernait le métier, comme : marbre, terre, huiles, vernis, essences, poudres, etc.

36. (1907) Articles du Mercure de France, année 1907 « Tome LXX, numéro 252, 15 décembre 1907 »

Si nous nous retrouvons chez Pluton, dégagés peut-être de ce que notre nature a eu de trop mordant pendant notre séjour sur la terre, nous nous arrangerons à l’amiable ; il recevra mes excuses sincères, et nous serons, lui mon ami, moi son sincère admirateur34. » Ce qu’il écrit ici, Casanova le pensait-il en quittant les Délices ?

37. (1899) Articles du Mercure de France, année 1899

En face est placé le portrait de Béatrice d’Est, en qui Léonard semble avoir surpris quelque indice de mort prématurée, la peignant sévère et grave, pleine de la pureté de la mort, en des vêtements tristes, couleur de terre, enchâssés de pierres pâles.

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