Je voudrais qu’il fût l’apanage des pauvres et des rois. En France, il n’y a plus ni pauvres ni rois, il y a des socialistes et des commissaires de police. […] Lors de la révolution de 1860, le roi l’emporte avec lui à Gaëte, puis en Espagne. […] La foule revient, cependant, mais cette fois frémissante d’enthousiasme : on désire saluer le roi et sa famille pour leur témoigner ces sentiments de gratitude qui gonflent le cœur du peuple. Du haut du balcon, le Roi, la Reine, les Princes se montrent à la foule.
Quoique sa lettre, qui prétend donc à révéler un chef-d’œuvre, méritât la plus grave des punitions pour les vaniteux, le silence, — je suis assez indulgent pour annoncer aux Rois et aux peuples que M. […] Le Prince, de bonne heure, lorsqu’il n’est que le rejeton de la Maison Royale, apprend à être partout ; les fêtes, les cérémonies, les inaugurations ne peuvent plus se passer du roi, ni le roi des fêtes et des inaugurations, pour bêtes et vulgaires qu’elles soient. Une société quelconque prie le Roi de lui concéder son haut patronage ; l’habitude veut que le Roi en devienne patron, bienfaiteur et parrain. […] À cette fête, l’anarchie était la souveraine absolue ; à vingt pas du Roi, deux ou trois jeunes canailles en parlaient en ricanant. […] Et pendant que le Roi Humbert mourait, personne au Ministère ne savait où le Prince Royal, devenu Roi à son tour par ce coup de foudre, pouvait se trouver.
Il paraît que, jusques aux rois français, les gens du pays aimaient à se vêtir d’étoffes précieuses. […] Il est d’usage qu’une femme qui est accouchée tienne pendant quelque temps maison ouverte : c’est-à-dire que beaucoup de gens viennent la voir et qu’elle leur fait distribuer des glaces. — Un usage qui a survécu au bouleversement amené par les rois français est celui qu’a la noblesse de promener un carrosse une heure avant le coucher du soleil sur le rivage de Chiaga et de Margelina.
Le Palais du Roi a l’air bien, on dit la liste civile fort riche. […] Il a su s’amuser, chose assez rare parmi messieurs les Rois (1812).
Là, Michel-Ange imposait à l’admiration des premiers grands forgerons de la Renaissance, les superbes Humanistes, son masque de roi mécontent, méprisant et tyrannique. […] Mais il n’écrivit jamais à qui que ce soit ce que Michel-Ange put écrire à Jules II : « Je suis attaché à toi comme les rayons le sont au soleil. » Et Ludovic, prisonnier au château de Loches, se souvint peut-être de la gloire léonardesque de sa souveraineté, en ornant de fresques singulières les murs de son cachot, en occupant en artiste ses lugubres loisirs de roi, prisonnier et à jamais dompté.
Croix blanche de Savoie, que Dieu te sauve, et qu’il sauve le roi ! […] Le même Carducci, d’ailleurs, n’effleurait-il pas la question sociale, quand il préconisait les triomphes de l’avenir, qui ne seront plus les triomphes des rois, mais les triomphes du peuple sur l’âge noir de la barbarie ? […] « Mais les Médicis — ajoute Dumas père — dorment en paix dans leurs tombeaux de marbre et de porphyre ; car ils ont plus fait pour la gloire du monde que n’avaient jamais fait avant eux, et que ne firent jamais depuis, ni princes, ni rois, ni empereurs. » (Les Médicis, édition Michel Lévy, pages 268 et 269.)
Ceux qui le cultivent l’emportent en honneur sur roi, marquis, cardinal, et sur les autres grands. […] II donne : Amour, donne désir, donne, vertu, done re (roi), joie, salut, sécurité, défense. […] Cet hymne devait commencer par la strophe suivante : Roi des choses, auteur du monde, méchanceté cachée, suprême pouvoir et suprême intelligence, éternel Dispensateur des malheurs et maître du mouvement… On se rappelle l’invocation à Satan « roi du festin » qui commence l’Hymne de Carducci : À toi, de l’Être principe immense, matière et esprit, raison et sens… M.
Son successeur Louis XII devient notre allié et se fait nommer Roi des Deux-Siciles, de Milan et de Jérusalem. […] La Maison de Savoie n’avait pas encore inauguré, à l’égard du Grand Roi, la terrible politique de Victor-Amédée II. […] Cette époque devint folle de la folie de son roi. […] Et ce fut Valentine de Milan la sorcière qui avait rendu le Roi fou ! […] De plus, elle avait une influence heureuse sur le pauvre roi.
Se développant dans un tryptique : la Cathédrale, la Demeure des Rois, la Ville, elle synthétise la vie séculaire de l’Occident, depuis l’avènement chrétien jusqu’à celui, encore obscur, encore crépusculaire, de notre vie moderne : depuis le signe éternel d’angoisse et de joie laissé par l’homme dans ses cathédrales, jusqu’au brouillard animique de la Ville moderne, à travers les demeures des Rois de l’époque de fer, la Renaissance.
Le pensionnaire du roi très chrétien répugne-t-il à laisser une œuvre qui soulèvera la jalousie romaine ? […] Le vieux roi nous apparaît dans toute son angoisse, nouant et dénouant ses passions impétueuses selon le jeu irrésistible de ses sentiments en délire. […] David apparaît dans une atmosphère très vague, presque flottant comme un pur symbole plus que comme un homme réel, autour du roi délirant. […] Alfieri arrêtait la catastrophe de la tragédie sur la mort solitaire, terrible, du grand roi qui se jeta sur son épée. Lorsqu’il tombe, les Philistins victorieux arrivent, et en criant et en secouant leurs flambeaux incendiaires, se précipitent vers le roi mort.
ma belle et chère France, où tout dans ce temps-là allait si bien, malgré les lettres de cachet, malgré les corvées, la misère du peuple et le bon plaisir du roi et des ministres. […] Dorival, conseiller du roi et commissaire au Châtelet. […] Alcinoos, roi des Phéaciens, a fait reconduire Ulysse à Ithaque. […] Évidemment pour le roi, entre le phénomène qui vient de se produire et celui qu’il redoute, il y a partie liée. […] je viens à toi, je te désire avec ardeur… Les dieux sont toujours pitoyables aux désespérés… j’embrasse tes genoux, ô roi !
M. de Saint-Nom nous a aussi raconté (bêtise de voyageur, L.) qu’ils font une espèce de corps et qu’ils élisent un Roi qui est toujours pensionné par le gouvernement.
Il y a 30 ans, tout le monde portait l’épée, jusqu’aux laquais : les rois français ont fait tomber cet usage, qu’on commençait à abandonner.
Plus grand pour un particulier que Versailles pour un roi, mais aussi sec pour le cœur que Versailles.
Le roi prisonnier des Bolonais, le roi vaincu, est le dernier roi de la dynastie de Souabe, qui féconda l’Italie merveilleusement, avec la semence de l’incomparable « Bête Blonde », le Mâle du Nord. […] Et les laisses de Roland, composées plutôt en strophes, mais à l’instar des anciennes, non rimées et assonancées, se complètent et se transforment dans le cœur triste du roi, et s’adaptent étrangement aux événements qu’il a vécus ou qu’il pressent, choisissant l’admirable lyrisme de la « matière de France », du cycle carlovingien, plutôt que celui de « Bretaigne ou de Rome la Grant », le poète a-t-il voulu montrer l’unité absolue de la race qui étend la puissance de la Méditerranée à la Manche et à l’Océan ? […] […] Et puis, il est possible que l’exemple que vient de donner le roi des Belges soit imité. […] Elle est auprès du roi très chrétien, Henri II, en compagnie de son frère Octave Farnèse. […] C’était l’époque où le roi catholique Philippe II, vainqueur, trois mois auparavant, à Saint-Quentin, semblait maître du nord de la France.
S’il avait donné en même temps une consistance originale et philosophique à ses extraordinaires facultés d’esthète, à la vie de belle et cohérente élégance italienne qu’il s’est composée, les jeunes auraient pu aujourd’hui le couronner roi, car l’autre roi, le vrai, le petit monarque militaire, est trop pauvre pour satisfaire la vivacité spirituelle des nouveaux Italiens. […] Mais la volonté de l’Italie n’est pas d’être guelfe ou gibeline sous des rois ; elle veut être indépendante et libre. […] rois (Page 32). […] Le roi sort effrayé de voir des cheveux sans poudre. […] [roi Ferdinand] ne reconnaît pas.
Mars était Reina, et le stupide directeur s’est vu contraint par ordre de faire une recette immense dans le grand théâtre de la Canobiana, attenant au Palais du Roi. […] pour être roi on n’en est moins autant qu’un autre expose à porter la coiffure de Sganarelle ! […] Un même destin réunit Joconde et le Roi. […] Assagis et philosophant, Joconde et le Roi, désormais sans jalousie ni passion, rentreront chez eux vivre le reste de leur âge. […] Je vous chanterai un jour les rois et les grands de la terre, si je comprends jamais leur métier, mieux que je ne le comprends aujourd’hui.
Quand il en parle, il reconnaît que le Tout-Puissant agit justement en le précipitant du Ciel, car un roi ne peut permettre qu’il y ait autour de lui des êtres trop superbes et indisciplinés. « Si j’avais été à sa place — me confessa-t-il une fois — j’aurais condamné le rebelle à une peine bien plus terrible. […] la douce, si douce chose que n’être pas compris de ces rois du parterre !
Lassé, cherchant à se dégager, Napoléon III aurait bien voulu renvoyer en quelque sorte dos à dos le pape et le roi.
» se précipite tout d’un coup dans la prose, lorsque le roi crie sa colère dans un gros rire amer.
Guillaume Ferrero ; mais l’Italie vraie n’est pas non plus celle que suppose cet écrivain ordinairement plus hardi ; l’Italie vraie est celle qui voudrait vivre en paix, dans ses rizières ou sous ses orangers, sans roi, sans bersagliers, sans caporaux, avec seulement quelques braves carabiniers d’opéra-comique, beaucoup de musique, des fêtes, et la joie d’être libre, de penser à vivre et non à tuer. […] Car il ne s’agit pas de la défense du sol, mais de l’obéissance aux dangereux caprices de médiocres tyrans, roi, ministre, généraux.
Ainsi s’exprime Daru, en son sérieux style empire qui porte le roi de habit brodé du haut fonctionnaire, au tome VII de son Histoire de Venise.
Bugatti, qui se souviennent trop des frises où les rois d’Assur les perçaient de flèches ; Bugatti est surtout un notateur extraordinaire de mouvements rares et rapides. […] Le statuaire a moulé la statue de Dante avec des mains fermes et pleines d’amour, pour nous montrer l’homme médiéval, passionné et superbe, esclave et roi de sa chair comme de son esprit, dans tout le pathétique de sa plénitude. […] De ci, de là, quelque figure de prophète ou d’évangéliste, quelque roi mage, coiffé de la tiare aux gemmes resplendissantes, quelque saint nimbé de son auréole, quelque vierge aux yeux de lapis-lazuli l’intéressent par des détails que les smaltes précisent avec éclat. […] Romier, — se signale par les deux grandes crises qu’elle suscita en Italie : l’une dont les Farnèse, protégés par le Roi contre le Saint-Siège, furent les bénéficiaires ; l’autre provoquée par la protection du Roi sur Sienne (conséquence de l’influence des Guises). […] Lorsqu’on songe que de farouches révolutionnaires, après des rois soi-disant négligents, ont su respecter la beauté de la Joconde, on est écœuré de la presque indifférence de ses gardiens actuels.
Plus tard, quand il fut illustre, il fut prévenu un jour que le roi lui donnerait audience. […] Le roi le reçut familièrement dans son cabinet de travail et tout en causant lui remit une boîte de cuir que Villari mit dans sa poche. […] « Un cadeau du roi, répondit Villari, sans doute un livre précieux. » Et tirant l’étui, il l’ouvrit et vit briller le collier d’or de l’Annonciade, l’ordre des souverains. […] Il fut acheté en Angleterre par Alonso de Cardenas pour le roi Philippe IV à la vente du roi décapité Charles Ier. […] Aussitôt on télégraphia au roi, à la reine mère, au président du Conseil et aux présidents de tous les instituts musicaux du royaume.
Le roi a voulu rendre à Carducci l’hommage pécuniaire que son grand-père le roi Victor-Emmanuel II avait rendu à Manzoni. […] Que toutes les balles du Roi lui percent le cœur. […] Après lui, un roi et un statisticien piémontais ont apporté à l’Italie la gloire sans génie d’une maison régnante. […] Ferrero, d’ailleurs, n’a pas eu tort de reprendre et de développer à propos du rôle de Lucullus des traits déjà visibles dans la conduite des généraux romains dès la guerre contre Antiochus le Grand, et même avant : initiative indépendante, politique personnelle à l’égard des rois vaincus, importance croissante du côté financier des conquêtes (pillage des temples, des trésors, confiscation des biens immobiliers et fonciers, etc.). […] Ce siècle dont l’écume entraînait dans sa course Les mœurs, les rois, les dieux… refoulé vers sa source, Recula d’un pas devant toi.
Blondel, architecte du roi et membre de son académie ». […] Qu’ils y aient ajouté leur petit roi et son grand plumet, je n’ai rien à en dire ici ; mais ils devraient bien garder leur musique. […] Cette vache-ci a été aimée par Segantini le temps qu’en a duré le dessin ; il a été hanté par la pensée, que ses écrits ont si souvent exprimée dans la suite, de tout ce que les pauvres animaux domestiques endurent pour nous, qui nous appelons les rois de la création et n’en sommes que les bourreaux, et de notre éternelle ingratitude à leur égard.
Sous la crypte égyptienne où il se joue, ce petit drame occulte conserve une violence des temps barbares, des temps où les rois faisaient tuer les esclaves qui osaient lever leurs yeux sur le passage de leur fille. […] C’est l’étude profonde et personnelle d’une âme d’anarchiste, d’un type humanitaire et paradoxal, qui arrive par des raisonnements de la plus stricte logique à se jeter sous l’automobile du roi, dans l’espoir de faire un geste suprême qui soit utile à l’humanité entière… L’esprit d’observation, que l’auteur a largement semé dans ce beau livre, décèle une longue habitude des milieux et des états d’âmes qu’il décrit, et, en effet, lors de ses pèlerinages à Paris et à Londres, M. […] L’époque barbare, celle des Rois et de la République n’ont pour ainsi dire rien laissé ; quelques murailles de fortification et les étages inférieurs du Tabularium ; les artistes grecs ne trouvèrent à Rome aucune tradition artistique, mais des sujets et des types nouveaux à interpréter ; des milliers de statues, de tableaux furent apportés par les conquérants, et les patriciens firent exécuter, pour orner leurs villas, leurs jardins, des copies des chefs-d’œuvre de la statuaire grecque ; ce sont ces copies, ces répliques, retrouvées dans les fouilles qui emplissent les musées de Rome moderne — d’autant plus précieuses que presque tous les originaux ont disparu.
. — Il recevait, d’ailleurs, comme un roi. […] On n’est pas obsédé, dans l’Amour des trois Rois, par ces mélodies romanceuses et rémunératrices destinées au succès salonesque, dont nous ont écœurés les plus fameux confrères de M. […] Il lança un manifeste emphatique, débutant ainsi : « Georges de Corse à Georges d’Angleterre, roi. » Voilà mon Rousse de Cosse casanovien immédiatement retrouvé ! […] De la scène lyrique Quinault n’est plus le roi. […] Il s’en va de par le monde, comme ces anciens et prodigieux artistes, à la façon d’un Cellini, entré au service, non pas du Roi très Chrétien, mais d’une vie avide et inquiète.
Nul doute que le sincère désir du gouvernement et du roi n’eût été de donner à l’action italienne toute l’ampleur que comportait la situation et les ressources du pays. […] Un se souvient dans quelles circonstances le gouvernement du roi se rangea militairement aux côtés de la France, de l’Angleterre et de la Russie, en mai 1915. […] M. le Roi, premier entre tous en toute occasion guerrière, soutenue par les attentions constantes et affectueuses du pays, elle tire des épreuves ardues qu’elle a surmontées une incitation à multiplier ses efforts pour l’avenir, jusqu’à ce que le but glorieux que la volonté de la Nation lui montre soit complètement atteint. […] Plus tard Boccioni abandonna l’esthétique plus verbale que plastique, des états d’âmes pour une sculpture cette rois plus neuve et plus plastique, dont il avait trouvé la source dans les ouvrages de Rosso et dans l’atelier de Picasso.
Il est le roi et le père du pays qu’il habile, il fait le bonheur de ce qui l’entoure, et il est aussi bon père de famille que bon poète.
L’ouvrage le mérite tout autant que le Roi s’amuse. […] Rome ne voulait asseoir sa puissance sur l’orbis terrarum que pour faire vivre en paix des tribus qui ne pensaient qu’à s’exterminer les unes les autres comme dans notre Occident ou pour détruire des tyrannies de petits rois qui ne cherchaient qu’à dévorer leurs sujets comme en Orient, et Napoléon n’a rêvé l’empire universel que pour faire régner les idées de liberté, de justice et de concorde de notre Révolution ; qu’il s’y soit, souvent mal pris et se soit donné les pires apparences, cela n’empêche pas qu’au fond, même quand il violentait l’Espagne, il voulait le bien de l’Espagne, et même quand il envahissait la Russie, il voulait le bien de la Pologne et de la Moscovie elle-même. […] Constantin, que de maux et de crimes sont nés, Non de ton changement, mais de la dot immense69 Qui du premier pontife, en grandeur, en puissance, Assura le partage, et devint à la fois Et la terreur du monde, et l’arbitre des rois ! […] Cochin me paraît être dans la circonstance plus royaliste que le roi, en interprétant à sa façon les pensées contenues dans les vers de Dante, alors que certains de ces vers — ceux dont nous avons donné plus haut la traduction — sont en majeure partie mis à l’index par la fameuse Congrégation de ce nom. […] Les appels à la résistance venus de tous côtés ; les conseils municipaux proclamant la nécessité pour les populations de l’arrière de ne pas protester si on leur demande des sacrifices ; le Parlement s’adressant à la nation ; le Roi parlant un langage de sobre patriotisme ; et le nouveau généralissime lançant à l’armée le laconique ordre du jour : « Je compte sur l’abnégation de tous. » Les villes du centre et du midi ont assisté au douloureux défilé des réfugiés du Frioul et de la Vénétie : et ceux qui jusqu’alors avaient suivi l’évolution de la guerre avec indifférence ont compris tout le danger que représentait pour l’Italie la menace germanique.
Toutefois, le souci de l’avenir politique, économique et historique de l’Italie impose aux ministres qui gouvernent, comme au roi qui règne, une prudence, une réserve circonspecte, souvent, sans doute, bien importunes à leur gré. […] Papini, dans un de ses plus brillants articles, au lendemain des journées révolutionnaires de juin 1914, auxquelles nous devons en grande partie, comme chacun sait, la neutralité bienveillante que l’Italie observa envers la France dès le début de la guerre, notait tout l’étendue de l’influence de Giolitti sur la vie publique en Italie : le roi, excellent numismate, considérait la politique comme une spécialité à l’égal de la numismatique et il avait une confiance complète à cet égard dans la science de Giolitti, qui est apparemment en politique un numismate de premier ordre.
Le républicain dédaigneux et inflexible saluait les personnages de la monarchie, qui, en un pays constitutionnel, jouent souvent, non sans grotesque, le rôle tout décoratif des rois.
Cela commence avec Alexandre, aux rois de Macédoine ; ensuite furent adorés les Ptolémées en Égypte, les Séleucides en Syrie : à Rome J.
Mais tout en reconnaissant que ces soins sont dignes d’un artiste exquis, il est nécessaire d’ajouter que l’Art ne s’arrête pas là, car le roi de l’anachronisme s’appelait Shakespeare.
Il est juste aussi de le louer parce qu’il s’est montré nationaliste convaincu, en demeurant absolument, foncièrement italien ; sachons-lui gré enfin d’avoir courtoisement déclaré qu’il acceptait avec reconnaissance l’hospitalité d’un théâtre parisien, devenu en quelque sorte à ses yeux la cathédrale de Reims où lui, presque roi déjà en son pays, recevrait le sacre définitif.